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RAPPORT ANNUEL DÉVELOPPEMENT DURABLE 2009

RAPPORT ANNUEL DÉVELOPPEMENT DURABLE 2009 - Monde de …

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RAPPORT ANNUELDÉVELOPPEMENT DURABLE

2009

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ÉDITOS . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .pages 3 à 4

HISTOIRES D’ENTREPRISES ENGAGÉES . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .pages 5 à 6

LE PROGRAMME DÉVELOPPEMENT DURABLE DES ENTREPRISES DE PROPRETÉ . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .pages 7 à 9

Caractéristiques et orientations

Enjeux développement durable du secteur

Perspectives

HISTORIQUE ET CHIFFRES CLÉS 2009 . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .pages 10 à 11

LE DIALOGUE AVEC NOS PARTIES PRENANTES . . . . . . . . . . . .pages 12 à 14

Le comité consultatif des parties prenantes

• Composition

• Principes et modalités de fonctionnement

Plus loin avec François Fatoux - Interview

LE PROGRAMME DÉVELOPPEMENT DURABLE À L’HEURE EUROPÉENNE . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .pages 15 à 17

Présentation du Programme Life+

Le projet CISDP (Cleaning Industry Sustainable Development Programme)

• Objectifs

• Programme des actions

• Partenaires

REPÈRES DE LA PROFESSION . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .pages 18 à 19

SOMMAIRE

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EDITOS

Patrick Leforestier, Préside nt de la FEP

Le développement durable est maintenant régulièrement à la une del’actualité. Comme un ensemble de poupées russes, il constitue un enjeu pourchacun d’entre nous dans nos modes de vie, un enjeu pour les entreprises etleur compétitivité future, un enjeu national illustré notamment par les projetsde loi du Grenelle Environnement, un enjeu planétaire enfin pour l’avenir del’humanité.

Pour la branche, le développement durable est un engagement pris depuisdéjà deux ans.

Initiée en 2008, la démarche a été voulue pragmatique et expérimentale. Le ProgrammeDéveloppement durable des entreprises de propreté a été conçu et mis au point par des entreprisesde propreté pour les entreprises de propreté. 32 thèmes prioritaires ont ainsi été identifiés et51 actions concrètes proposées.

Ce premier Rapport Développement durable fait état de l’avancement du déploiement du programmeau sein de notre secteur, manifeste notre volonté d’ouverture et de transparence et marque le pointde référence pour les démarches de progrès dans lesquelles les entreprises de propreté se sontengagées.

La mobilisation des entreprises a été et reste remarquable. Elle concerne des entreprises de propretéde toutes tailles. Le dispositif d’accompagnement a été conçu pour permettre notamment aux PMEet TPE de pouvoir s’engager. C’est bien le cas : au premier trimestre 2010, près de 150 entreprisesse sont engagées, sur l’ensemble du territoire, sous l’égide de tous les syndicats régionaux.

Au terme de la première année d’expérimentation, il apparaît clairement que le développementdurable s’impose comme un axe majeur de la stratégie de la Branche, de même qu’il s’impose aussicomme la colonne vertébrale des stratégies des entreprises de propreté qui ont mis au point leurpremier plan d’actions.

C’est un enjeu rassembleur. L’ensemble des acteurs de la Branche s’implique, chacun en fonctionde ses responsabilités : les syndicats régionaux pour manager les groupes d’entreprises engagéssur leurs territoires, les opérateurs centraux pour apporter leurs compétences propres et/oucontribuer au financement des opérations, la FEP pour organiser et gérer le déploiement national.Ce premier rapport est aussi l’occasion de saluer cet engagement de tous et de remercier tous lescollaborateurs qui se sont mobilisés.

Après une année 2009 de test et d’expérimentation, 2010 marque la nouvelle dimension européennedu Programme Développement durable de la Branche.

La Commission Européenne a agréé notre projet et accepté de le financer en partie sur la période2010-2012, dans le cadre de leur propre programme Life+, axé principalement sur la protection del’environnement. Au sein de la FENI, plusieurs fédérations partenaires deviennent parties prenantesde la démarche, en s’appuyant sur le Programme de la FEP, comme référence.

Ce Programme se révèle comme un axe majeur de notre développement et crée un mouvement utilepour nos entreprises et pour la notoriété de notre profession. L’objectif est de le rendre irréversible.

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Laurence Acerbo, Présidente du Comité national Développement durable de la FEP

« L’activité des entreprises de propreté est transversale à tous les secteurs,privés et publics, industriels et de services, collectifs et même particuliers.Bureaux, usines, lieux de vie, de soins, de culture et de loisirs, lesprofessionnels de la propreté agissent sur tous les territoires. Cette position,si particulière et si universelle en même temps, donne à cette profession unpouvoir unique d’exemplarité, de prescription et d’incitation, aussi bien versles clients donneurs d’ordre que vers les fournisseurs de matériels et deproduits d’entretien. […] »

Les métiers de la propreté sont particulièrement confrontés à des enjeuxsociaux, ils sont également « directement confrontés à certains enjeux environnementaux […]transversaux et partagés entre acteurs, comme la gestion de l’eau et la production de déchets. Leprogramme développement durable de la profession traitera ces questions et pourra contribuer àaider les clients à atteindre leurs propres objectifs. »

Cet extrait des attendus du Programme Développement durable des entreprises de propreté illustrebien l’opportunité qu’il représente pour la notoriété, la valorisation et l’avenir de notre profession.

Déjà fortement engagé sur le « pilier social » du modèle de développement durable au travers desquestions d’insertion, d’égalité des chances et de développement des compétences, le secteur de lapropreté est aussi interpellé sur la protection de l’environnement, notamment dans sa positionparticulière de « prestataire chez le client ». Cette position n’a pas échappé aux chefs d’entreprise eta permis de mettre en évidence des enjeux communs aux entreprises de propreté et à leurs donneursd’ordre. Il reste cependant du chemin avant de faire prendre conscience à tous nos clients de cetteposition de partenaire et de leur faire accepter la revalorisation des prestations de propreté.

Notre mouvement prend de l’ampleur ; dans certaines régions, plusieurs groupes d’entreprises ontété mis en place et avancent dans la démarche de mise au point de leurs plans d’actions. La miseen place d’un Comité des Parties Prenantes accroît notre exposition et notre exigence de rigueur.

La crise aidant, nous aurions pu craindre que les entreprises ne sacrifient les enjeux d’undéveloppement durable à des priorités de très court terme. En fait, les premiers plans d’actionsmontrent que les entreprises de propreté ont bien intégré les trois dimensions d’un développementdurable : performance et équité sociale bien sûr, performance en matière de défense del’environnement, mais aussi et encore plus prégnante, performance économique, sans laquelle lemodèle ne peut tenir.

C’est le pragmatisme qui a présidé aux choix des priorités, cherchant à conjuguer les intérêts del’entreprise dans ces trois dimensions, sans les opposer.

Initié par quelques-uns, le Programme développement durable de la profession est maintenantlargement connu, porté comme axe prioritaire et devenu européen.

Ce déploiement nous oblige, à la rigueur certes, mais aussi à l’échange et la mise en commun ausein des structures de pilotage du programme, de façon à entretenir un mouvement d’ensemblecohérent et perceptible, notamment aux yeux de nos parties prenantes pouvoirs publics, nationaleset régionales.

Publier un rapport développement durable est devenu un acte courant chez nos donneurs d’ordre,un rapport spécifique ou un chapitre du rapport annuel.

Ce premier rapport est pour nous l’occasion de rendre public les efforts engagés et de montrer laplace originale et indispensable que notre profession occupe dans l’activité économique.

Les prochains rapports permettront de mettre l’accent sur la mise en œuvre des plans d’actionsdéveloppement durable des entreprises de propreté, et de valoriser les progrès réalisés, par lesentreprises et par le secteur.

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HISTOIRES D’ENTREPRISES ENGAGÉES

Une priorité : l’implication des salariés.

En 1998, à la création d’Universel Service, tout est mis en œuvre pour favoriserl’écoute et l’implication des collaborateurs dans tous les projets de l’entreprise.Un principe d’engagement global qui a pris tout son sens au moment de laformalisation d’une politique de RSE en 2009.

Pour Raynald Plateaux, dirigeant de cette PME francilienne de 130 salariés,« la démarche RSE a apporté une cohésion aux différentes actions que menaientauparavant l’entreprise de manière isolée ». Conscient que le passage à despratiques durable nécessite l’implication de tous, le changement s’est opéréde manière concertée. Une enquête auprès de l’ensemble des salariés et encollaboration avec les délégués du personnel, a permis à la Direction de

connaitre les préoccupations, difficultés et attentes de chacun. Quant à la mise en œuvre, l’embauched’un animateur QSE a facilité le déploiement des actions sur le terrain. Un an après le lancement dela démarche, les résultats sont probants : 90% de produits écolabellisés, inscription de trois agentsdans le programme « écrits professionnels », mise en place d’une mutuelle santé pour tous lessalariés, recours systématique à la microfibre, embauche de travailleurs en situation de handicap...Forte de ces réalisations, Universel Service entreprend aujourd’hui de renforcer les relations avecses parties prenantes externes. L’entreprise s’est ainsi positionnée comme partenaire de la Villed’Herblay, où se trouve son siège social, dans le cadre de son projet d’Agenda 21. Soucieux de rendrecompte des résultats de sa politique de RSE, Universel Service a également adhérée au GlobalCompact et fait partie des 98 entreprises de services signataires en France.

Un renforcement de la relation client vers un partenariat durable.

La Charte Développement durable du Groupe Alpes Dauphiné Nettoyage (ADN)est bâtie autour de l’objectif « Gérer nos activités en articulant bien-être deséquipes, satisfaction des clients et maîtrise de notre empreinte écologique etde la performance économique ». Pour cette entreprise rhône-alpine, laformalisation d’une politique de développement durable a eu pour effet deresserrer les liens existants avec certains donneurs d’ordre vers une relationplus partenariale engageant les deux parties sur des actions de progrèscommunes.

ADN, qui emploie plus de 600 salariés, réalise quotidiennement l’entretien deslocaux tertiaires et industriels d’EDF depuis une dizaine d’années. Le Pôle

Achats d’EDF, avec l’appui et les conseils de l’entreprise ADN, a pris l’initiative de revoir les cahiersdes charges de ses chantiers de nettoyage en délimitant différents niveaux de prestations. Passantd’une « obligation de moyens » à une « obligation de résultats », cela s’est concrètement traduit parune modulation des niveaux de qualité attendue en fonction des types de chantiers et des attentesdes usagers présents sur les sites. Ce changement a été accompagné et suivi conjointement. Enplus de réunions de marchés trimestrielles, un retour d’expérience annuel, donnant lieu à une note,permet d’appréhender l’aspect qualitatif des prestations dans toutes ses composantes. SelonDominique Culianez, en charge du Pôle développement durable d’ADN, « grâce à ce système, lasatisfaction et le renouvellement des contrats n’est plus seulement une affaire de prix. Il existe unevéritable reconnaissance de la qualité de nos prestations, de notre engagement et des actions quenous mettons en place en faveur du développement durable ». À ce titre, EDF s’est montré trèsintéressé aux propositions de solutions nouvelles en matière de tri des déchets et de travail encontinu.

Face aux défis environnementaux, sociaux et économiques, les entreprises de propreté, quel que soit leurtaille, ont des atouts spécifiques à faire valoir. Les premiers plans d’actions d’entreprises engagées montrentque celles-ci ont su structurer leurs initiatives pour les inscrire dans un projet global d’entreprise.

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Une PME fière d’être durable.

Du haut de ses 4 ans et avec ses 35 salariés, la PME normande LC Net n’a rienà envier aux plus grosses entreprises de la région en matière deDéveloppement durable. Il y a un an, elle n’a pas hésité un seul instant às’engager dans le dispositif de formation-action : « nous avons pris conscienceque nous faisions déjà du développement durable et nous avons souhaitéstructurer la démarche pour aller de l’avant » explique Joaquim Curado,directeur de cette jeune PME.

Le parcours de formation-action, engagé aux côtés de 8 autres structures duNord et de la Haute-Normandie et animé par le cabinet inTERREface, a permisà l’entreprise de mettre en cohérence et formaliser une sensibilité qu’elle avait

déjà implicitement intégrée à sa stratégie. La conviction en effet était là bien avant. La responsabilitécitoyenne de l’entreprise constituait, sans en porter le nom, les fondements mêmes de LC Net : lagestion des compétences des salariés, la parité aux postes d’encadrement, le dialogue social et letravail avec des structures d’insertion faisaient déjà partie intégrante de la stratégie d’entreprise. Lapréoccupation environnementale commençait elle aussi à être considérée avec l’utilisationgénéralisée de la microfibre et l’usage de produits concentrés pour limiter les emballages.L’approfondissement du concept de Responsabilité Sociétale des Entreprises (RSE), et les échangesdynamiques entre confrères ont fait le reste. Très vite, les initiatives et les actions se sont enchainéescomme, par exemple, l’utilisation de produits éco-labellisés, le relevé des attentes des clients enmatière de Développement durable (à l’occasion d’une enquête satisfaction), la formation des salariésaux éco-gestes, des ajustements de dernière minute sur le projet (pourtant déjà ficelé) de constructiondes nouveaux locaux de l’entreprise avec l’équipement en lampes type LED et d’un chauffage à fluidecaloporteur. Les réactions ne se sont pas fait attendre : un de ses clients, une école supérieure de larégion, a sollicité la PME pour l’aider à mettre en place le tri sélectif de la totalité de ses déchets.Enfin, un dialogue est engagé avec la Communauté d’Agglomération Seine-Eure, elle-même trèsactive avec son Agenda 21. Plus qu’un changement, il s’agit d’une prise de conscience sur sonpotentiel durable. « Nous sommes fiers d’être en avance et de montrer l’exemple, et nous avons bienl’intention d’aller au-delà en assurant une veille active » nous confie Joaquim.

Faciliter les conditions de déplacement des salariés.

Plus de sécurité, moins de CO2.

Présent sur les régions Rhône-Alpes et PACA, le groupe NERA emploie1 300 collaborateurs pour lesquels des navettes de ramassage sont mises àdisposition afin d’assurer leurs déplacements du domicile au lieu de travail ouencore d’un établissement à l’autre.

Cette solution est mise en place dans les cas où les sites sont particulièrementéloignés des transports en commun ou isolés, telles des zones commercialesexcentrées, ou encore lorsque la sécurité des salariés semble compromise siles horaires de prestations sont décalés. Ce système a été développé à Gap,ville où les conditions de circulation sont particulièrement difficiles. Desminibus y assurent des navettes du domicile des salariés jusqu’au premier lieu

de travail ainsi qu’entre les chantiers. Les horaires sont ainsi respectés et la vie des salariés facilitéepuisqu’ils ne subissent pas les bouchons et n’ont pas à se soucier de trouver une place de parking.Dans la seule ville de Gap, cette initiative permet de supprimer une trentaine de véhicules du paysageurbain, soit entre 750 et 1 500 kilomètres par jour d’économisés. L’impact carbone est ainsi largementpositif ; un bénéfice supplémentaire au lancement de cette initiative.

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Caractéristiques et orientations

Fin 2007, forts des conclusions d’un Livre Blanc rédigé par des étudiants en Master à SciencesPosur le développement durable dans l’activité Propreté, un groupe de chefs d’entreprise de propretéet de représentants de la branche élaborent un projet de programme Développement durable àl’intention des entreprises de propreté. Ce qui a guidé ce groupe de pionniers, c’est, d’une part laconviction que le développement durable représente une somme d’enjeux concrets et importantspour la profession, et d’autre part le souci de proposer un ensemble d’actions pratiques pour desentreprises en grande majorité de petite ou moyenne taille.

Ce programme de branche a été proposé et validé au congrès de la Fédération des Entreprises dePropreté et services associés (FEP) en juin 2008.

Le financement de cette première phase est assuré par les opérateurs de branche, FAF Propreté etFARE, avec l’apport de quelques parties prenantes particulièrement intéressées, comme le Ministèrede l’Écologie (MEEDDM).

Un tel projet nécessitait d’être structuré dans le respect de l’organisation de la Branche ; ainsi, unComité national du Développement durable (CNDD), organe de décision, a été mis en place avec desreprésentants de chaque chambre régionale et de chaque opérateur. Il est présidé par LaurenceAcerbo, Directrice du Développement durable du Groupe ONET et membre du groupe de travailpionnier. Associé rapidement au déploiement de ce programme, le Ministère de l’Écologie (MEEDDM)participe également à ce comité. Dans chaque chambre régionale où un groupe d’entreprises depropreté est engagé, un comité de pilotage a été mis en place, en charge de la sélection du consultantlocal et du bon déroulement de l’accompagnement.

Enfin, la FEP s’est également structurée avec l’ouverture d’un poste de Chargée de missionDéveloppement durable, confié à Stéphanie Hirtz, qui a participé à l’élaboration du Livre Blanc, enappui du Chef de projet Développement durable, Isabelle Perru-Poupon, nommée dès l’initiation duprojet. Cette structure s’est adjoint les services d’Edaxis (Eric le Gouvello), conseil en stratégieDéveloppement durable auprès des entreprises. Tous trois forment, avec les responsables desopérateurs de la branche, la présidente du CNDD et la directrice générale de la FEP, Carole Sintès,la Cellule Projet, qui prépare les éléments des orientations soumises au CNDD et qui les met enœuvre.

Ce premier déploiement a permis de tester et d’adapter la formule proposée et de constater lapertinence du Programme Développement durable avec ses 51 actions et indicateurs de progrès.

LE PROGRAMME DEVELOPPEMENT DURABLE

Avec le programme, la FEP met au point un dispositif

d’accompagnement des entreprises, permettant à leurs

responsables de s’investir dans le sujet et d’élaborer leur

propre plan d’actions.

D’abord organisé en 14 jours d’accompagnement, très vite le

dispositif est adapté à 8 jours, 6 en formation collective, 2 en

accompagnement individuel avec l’assistance d’un consultant

local.

L’ensemble rencontre un succès rapide auprès des chefs

d’entreprise et plus de 110 entreprises de propreté se sont

engagés à partir de la fin de l’année 2009, au sein de groupes

régionaux et sous l’égide des Chambres régionales.

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Enjeux développement durable des entreprises de propreté

Les enjeux sociaux sont dominants dans l’activité. Les enjeux environnementaux sont certes nouveauxmais naturels dans le contexte du Grenelle Environnement. Le groupe de travail pionnier a veillé àl’équilibre du programme proposé, à l’instar des trois « piliers » du développement durable, mettantd’abord en évidence l’engagement social, puis les enjeux spécifiques sur l’environnement, sansoublier de veiller aux actions concernant la gouvernance, la performance économique et le dialogueavec les parties prenantes.

Tout d’abord renforcer l’engagement social des entreprises de propreté

Dans l’exercice d’un métier où les charges salariales représentent 80% du prix de revient desprestations, il est légitime que l’engagement social soit primordial.

Le programme s’articule autour de trois priorités :

• La lutte contre les discriminations et pour l’égalité des chances, notammentla promotion des femmes, ainsi que l’intégration des jeunes, des personnels

en situation de handicap et des publics éloignés de l’emploi.

• L’amélioration des conditions de travail, au travers des enjeux de sécuritéet santé au travail (notamment sur les troubles musculo-squelettiques)et du travail en continu.

• Le développement des compétences par le développement des dispositifsde qualification professionnelle des personnels.

Au total, 14 actions concrètes sont proposées aux entreprises de propreté.

Ensuite préserver l’environnement

En matière d’environnement, les entreprises de propreté sont confrontées à de nombreux défis. Lesquestions concernent aussi bien l’exercice de leur profession (utilisation de produits polluants et dematériels générateurs de nuisances) que la production de déchets (solides et liquides).

• Le programme vise d’abord la diminution des déchets à la source, ce qui se traduit au niveaudes emballages et des concentrations.

• Le deuxième objectif est de rationaliser les consommables etdiminuer les consommations en eau par le biais des produits ettechniques de nettoyage.

• Le troisième objectif est de développer l’achat de produitséco-labellisés et leur bonne utilisation (dosage), tout enrestant attentif aux évolutions réglementaires (REACH …).

• Le quatrième objectif vise à augmenter l’efficacité énergétiqueet le caractère recyclable des matériels.

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• Enfin, le Programme Développement durable préconise donc une diminution desconsommations, d’une part de carburant dans le cadre des déplacements professionnelset, d’autre part, d’eau et d’électricité.

Les entreprises de propreté travaillent chez leurs clients et ces derniers sont eux-mêmes souventengagés dans des programmes de préservation de l’environnement. Les activités et les progrèspeuvent dès lors être liés. C’est une position de partenaire privilégié, vis-à-vis des clients et desfournisseurs pour accompagner ou inciter un engagement responsable commun.

Au total, 22 actions concrètes sont proposées aux entreprises, un nombre assez élevé compte tenudu caractère nouveau de la relève de ces enjeux. Les entreprises engagées choisissent les actionsqui sont prioritaires dans leur contexte, voire en définissent d’autres, plus adaptées.

Puis, conformément à la logique du modèle de développement

durable, renforcer les partenariats avec les parties prenantes

Avec les clients, il s’agit de s’engager progressivement dans l’élaboration d’offresresponsables, profitant du positionnement privilégié des entreprises de propretépour conjuguer leur plan d’actions développement durable avec lesengagements propres à leurs clients.

Avec les fournisseurs, il s’agit de promouvoir une politique d’achatsresponsables, notamment pour les produits et les matériels de nettoyage.

Plus largement, l’objectif est de s’intégrer dans les politiques locales descollectivités locales (Agendas 21) et de poursuivre ou nouer des partenariats avec lesassociations ou ONG dédiées aux causes sur lesquelles les entreprises de propreté sontengagées (illettrisme, insertion …).

Enfin, pour l’équilibre général du programme et sa crédibilité, améliorer la

gouvernance et assurer la pérennité et le développement économique des

entreprises de propreté.

Pour améliorer la gouvernance, le Programme Développement durable incite lesentreprises de propreté à formaliser leur stratégie sous la forme d’une charte,

à prévenir les risques spécifiques, sociaux et environnementaux et àmesurer les progrès que leur plan d’actions développement durable leur

permettra de faire.

Le Programme Développement durable s’inscrit dans la logique etla perspective d’assurer la pérennité économique des entreprisesde propreté. Éviter les risques sociaux et environnementaux, c’estprévenir les coûts que ces risques pourraient engendrer. Anticiperles évolutions réglementaires et mieux maîtriser les investissements

qui pourraient se révéler indispensables, c’est lisser l’effort et lerendre plus supportable (« sustainable ») et rentable à moyen et long

termes,.

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Perspectives

L’ambition de la FEP est de créer un mouvement irréversible de changement vers un modèle dedéveloppement durable.

2010 est l’année de démarrage du partenariat avec la Commission Européenne dans le cadre duProgramme Life+.

Le Programme Life + assure le financement d’un déploiement vers 150 nouvelles entreprises aucours des années 2010, 2011 et 2012. Ce déploiement s’appuie sur l’acquisition d’une plus grandeautonomie des entreprises de propreté dans leur apprentissage développement durable et la miseau point de leur plan d’actions. L’autonomie doit être acquise, notamment par l’utilisation d’un outild’autodiagnostic complet accessible depuis le portail internet de la FEP.

Au-delà de 2012, cet outil, amélioré au travers des utilisations encore accompagnées (avec desconsultants locaux) de 2011 et 2012, doit permettre un engagement des entreprises de propreté enautonomie quasi complète.

Le mouvement irréversible pourra être acquis dès lors qu’un nombre suffisant d’entreprises,représentant un chiffre d’affaires suffisamment significatif, sera engagé.

Une telle situation permettra de revaloriser la place et l’audience du secteur au sein de l’économie,montrer la contribution de la Propreté à la relève des enjeux globaux du développement durable etassurer la pérennité des entreprises de propreté.

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HISTORIQUE ET CHIFFRES CLÉS 2009

Historique

2007

• Rédaction d’un Livre Blanc du développement durable pour les entreprises de propreté parquatre étudiants de SciencesPo en Master Affaires Internationales Mention développementdurable.

• La FEP créé un groupe de travail FEP sur le développement durable rassemblant desresponsables et des chefs d’entreprises de différentes tailles.

• Animé par Isabelle Perru-Poupon, le groupe de travail était composé de Laurence Acerbo(Groupe ONET), Yves Cambay et Bernard Beauvais (Sin&Stes), Patrick Leforestier (ASEG),Béatrice Montfort (DECA France), Franck Teboul (GOM Propreté), Sandrine Jacquet (ISOR),Floréal Peix (Hôpital Service), Marc Pierrepont (CLIM AIR).

2008

• 12 et 13 Juin 2008 - 40e Congrès de la FEP

• Patrick Leforestier est élu Président avec dans son programme la volonté affichée de« relever le défi du Développement durable ». Le Congrès adopte et valide les 51 actionsconstitutives du Programme Développement durable des entreprises de propreté.

• Hubert Reeves, présent pour l’occasion, a salué l’engagement de la profession : « les actions,que vous menez sur le terrain, de manière très concrète, sont d’excellentes nouvelles pourla planète ».

• Septembre 2008 : la FEP met en place son Comité national développement durable.

• Présidé par Laurence Acerbo, il regroupe des représentants de chaque chambre régionaleainsi que des opérateurs de branche (FARE, FAF Propreté, INHNI, CTIP et Qualipropre). LeMinistère de l’Écologie, particulièrement intéressé par cette démarche, participe auxdifférentes réunions.

• Le FAF Propreté vote paritairement le financement des dispositifs de formation-actiondéveloppement durable dans le cadre des AIC (actions d’intérêt collectif)

• Automne 2008 :

- Constitution de trois groupes d’entreprises pilotes en vue de l’expérimentation dudispositif de formation-action dans les régions Midi-Pyrénées, Bretagne et Ile-de-France

- Mise en place des Comités régionaux développement durable et sélection desconsultants suite à un appel d’offres dans chacune des régions pilotes

• Obtention d’une subvention du Ministère de l’Écologie pour le déploiement du Programmedéveloppement durable et des dispositifs d’accompagnement des entreprises.

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2009

• 10 mars 2009 - Maison de la propreté de Toulouse : animation du premier module deformation collective des chefs d’entreprises au développement durable

• Avril 2009 : le salon professionnel Europropre est placé sous le signe du développementdurable : organisation de plusieurs conférences et tables-rondes autour du sujet.

• 27 mai 2009 : Présentation du Programme Développement durable aux organisationssyndicales de branche lors de la CPNEFP (Commission Nationale pour l’Emploi et laFormation Professionnelle)

• 16 septembre 2009 : Signature par la FEP de la Charte de la Diversité

• 1er Octobre 2009 : Première réunion du Comité consultatif des parties prenantes

• Création de deux groupes de travail FEP / Service des Achats de l’Etat (SAE) sur le travail encontinu et les clauses d’insertion sociale

• Décembre 2009 : Notification de l’obtention d’un cofinancement de la CommissionEuropéenne, dans le cadre de son Programme LIFE+, pour le déploiement du ProgrammeDéveloppement durable p our les années 2010, 2011, 2012

• Dans sa nouvelle configuration, le FARE est chargé de l’organisation régionale du ProgrammeDéveloppement durable

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Chiffres clés

Groupes engagés

Fin 2009 :

• 10 groupes de formation-action, soit 110 PME accompagnées par l’ensemble des7 Chambres syndicales régionales

• 2 accompagnements de grandes entreprises

• Profil des entreprises accompagnées

- Localisation

- Taille des entreprises engagées

◊ moins de 10 salariés (ETP) : 12%

◊ de 10 à 50 salariés (ETP) : 42%

◊ de 50 à 250 salariés (ETP) : 36%

◊ plus de 250 salariés (ETP) : 10%

• En 2009, 56 journées de formation collective, soit près de 400 heures de formation, ont étédispensées.

• Le déploiement des dispositifs en régions est rendu possible grâce à l’implication d’unréseau de 8 cabinets de conseil sélectionnés par appel d’offres.

En 2010 :

• 50 entreprises supplémentaires s’inscrivent dans ce dispositif de branche.

GEP Nord-NormandieGRAND EST PropretéSPENRA - Rhône-AlpesGIFEN - Ile-de-FranceSENRO - OuestCREPSE - Sud-EstGREPCSO - Centre Sud-Ouest

Implantations en régions

CHAMBRE REGIONALE NOMBRE D’ENTREPRISES ENGAGEES

CREPSE 11

GRAND EST 21

GEPNN 10

GIFEN 23

GREPCSO 20

SENRO 13

SPENRA 12

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LE DIALOGUE AVEC NOS PARTIES PRENANTES

La concertation et le dialogue avec les parties prenantes est un vecteur de progrès essentiel à toute démarchede RSE. Cette dimension occupe une place de premier ordre dans le Programme Développement Durable desentreprises de propreté.

La définition de ce programme, destiné à l’ensemble des entreprises de propreté, a été le fruit d’un travailconcerté, pendant deux années, entre entreprises de propreté, opérateurs de la branche, donneurs d’ordre,experts et étudiants. Afin de renforcer cet aspect partenarial dans le cadre du déploiement de la démarche,il est vite apparu essentiel de mettre en place un Comité consultatif des parties prenantes afin de confronterle Programme ainsi que les dispositifs de déploiement à un regard extérieur.

Le Comité consultatif des parties prenantes

La FEP a choisi de rendre compte de manière transparente des actions et des résultats liés audéploiement du Programme Développement durable. À travers cette consultation élargie, il s’agitd’identifier des pistes de progrès dans le souci d’améliorer la démarche développement durable etla faire vivre à long terme.

Composition

Les organisations suivantes ont répondu positivement à l’invitation de la FEP et ont accepté d’êtrereprésentées au sein du Comité consultatif des parties prenantes.

• Gérard BRUNAUD, Service des Achats de l’État (SAE)

• Sandrine BOURGOGNE, Confédération Générale du Patronat des Petites et MoyennesEntreprises (CGPME)

• Bérengère de BEAUCOUDREY, Groupement de Professions de Services (GPS)

• François FATOUX, Observatoire de la Responsabilité Sociétale des Entreprises (ORSE)

• Caroline GATHROT-ARMBRUSTER, SNCF

• Christian GORETTI, Association Française des Fabricants et Importateurs de matériels etproduits pour l’Industrie du Nettoyage (AFIMIN)

• Claude GUYON, CFTC

• Andrée HAMON, CFDT

• Christophe LESTAGE, Agence de l’Environnement et de la Maitrise de l’Énergie (ADEME)

• Jean-Baptiste OBENICHE, Agence Nationale pour l’Amélioration des Conditions de Travail(ANACT)

• Grégory POINSENET, Fondation Nicolas Hulot

• François DELATOUCHE et Latifa HAKKOU, Association des Directeurs et Responsables deservices généraux (ARSEG)

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Principes et modalités de fonctionnement

Il s’agit pour les membres du Comité de connaître les actions menées et de pouvoir évaluer leurcapacité à répondre aux enjeux globaux du développement durable. Le Comité est force de propositionpour discuter et formuler des recommandations sur les axes choisis par le Comité nationalDéveloppement durable de la FEP.

Ce comité est un organe libre, critique et force de proposition. Il se réunit deux fois par an. Il est donnél’opportunité à chacune des parties prenantes d’émettre un avis individuel pouvant faire l’objet d’unenote indépendante dans le Rapport annuel.

Extraits des règles de fonctionnement du Comité consultatif parties prenantes

« Les parties sont « d’accord pour ne pas être d’accord » ; les points de vue exprimés sont légitimes etrecevables et il sera rendu compte des encouragements comme des critiques et objections. Il ne s’agitpas de rechercher le consensus mais bien d’enregistrer tous les ingrédients d’un progrès possible dela démarche, de la part de parties prenantes différentes, représentant des points de vue différents etcomplémentaires. Les remarques des parties prenantes seront toutes examinées et feront l’objet deréponses »

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Plus loin avec François Fatoux - Interview

François Fatoux dirige l’Observatoire de la Responsabilité Sociétale des Entreprises,un organisme créé en 2000 et qui œuvre avec les entreprises et leurs partiesprenantes pour le développement de la RSE. François Fatoux est entré dans la ComitéParties Prenantes de la FEP, dès sa création. Nous lui avons posé quelques questions,à la fois sur le Programme Développement durable de la FEP et sur ce qu’il pense dudéploiement du développement durable en France.

1. Pourquoi avez-vous accepté de faire partie du Comité des parties prenantes de

la FEP ?

Les comités ou panels parties prenantes des entreprises sont des structures intéressantes pourapprécier les stratégies développement durable des entreprises ; c’est donc utile pour nous, l’ORSE,d’y participer, par nature. C’est vrai que la mise en place de panels au sein de fédérationsprofessionnelles n’est pas très fréquente. Outre la FEP, seule la Fédération des entreprises dumédicament, à notre connaissance, s’est engagée. C’était donc tout à fait intéressant d’être associéaux travaux du Comité Parties Prenantes de la FEP. Nous sommes membres de plusieurs panelsd’entreprise, mais c’est notre première participation à un panel de fédération.

Comment jugez-vous son mode de fonctionnement ?

Le mode de fonctionnement est tout à fait satisfaisant, tant sur la préparation et l’animation que surla fréquence des réunions (deux fois par an). C’est aussi important d’assurer un suivi et nous voyonsque c’est le cas avec une bonne visibilité sur le déploiement du programme de développement durablede la Fédération. On peut noter une réelle volonté d’associer les parties prenantes, ce qui donne lesentiment que le panel accompagne la stratégie mise en œuvre par la profession.

Un autre point positif est celui de vouloir associer les organisations syndicales. Souvent les panelsse contentent d’associer les parties prenantes externes. Les directions d’entreprise préfèrenttraditionnellement les relations bilatérales, notamment avec les parties prenantes internes, commeles IRP (NDLR : Instances représentatives du personnel). Un comité parties prenantes réunit toutesles parties prenantes en un seul lieu. Elles, qui n’avaient pas l’opportunité de se rencontrer, peuventéchanger et se rendre compte des points de vue et des préoccupations des unes et des autres. C’esttrès riche et toujours constructif !

2. Dans vos interventions vous avez souvent mis en évidence l’importance de

l’implication des IRP dans une démarche développement durable, pouvez vous

nous expliquer votre point de vue ?

Historiquement l’ORSE a été créé avec le soutien des organisations syndicales. Rappelons que cesont les salariés qui font fonctionner l’entreprise. Les salariés sont eux aussi porteurs del’engagement de l’entreprise. Ils peuvent en être les ambassadeurs. C’est fondamental qu’ils soientassociés.

Les organisations syndicales peuvent parfois manifester des réserves à cette participation car onsort des normes et modes habituels du dialogue social. On se situe dans l’innovation sociale. Il s’agitd’intégrer différents points de vue dans un dialogue qui n’est pas réglementé. Face à cette nouvelleforme de dialogue, les entreprises ont besoin de méthodologies et d’outils. Les panels développementdurable, avec leur préparation rigoureuse, leur animation et leur suivi, s’inscrivent dans cettedémarche d’innovation.

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Le concept de RSE est appréhendé différemment selon les syndicats. Il y a derrière une question deconfiance ; les syndicats de salariés se méfient du « greenwashing », des aspects trop communicationqui ne correspondraient pas à la réalité du terrain. La confiance se mérite.

Par ailleurs, la difficulté des syndicats, c’est aussi d’accepter de confronter leur point de vue aveccelui d’associations de consommateurs, d’ONG de défense des droits de l’homme ou de protectionde l’environnement ; pas évident lorsque vos habitudes sont davantage celles de la revendication etde la négociation.

Le panel ou Comité parties prenantes est un outil nouveau, qui n’est pas le fruit d’une réglementation.Il appartient aux entreprises d’en imaginer et organiser la dynamique. Il n’y a pas de solution toutefaite. C’est aussi un des intérêts de cette initiative.

3. À ce stade du déploiement de la démarche Développement durable de la

profession, qu’en pensez-vous ?

Premier point positif : la volonté de la profession de s’engager sur ces questions – ce qui reste encoreune démarche minoritaire dans les organisations professionnelles. Les échanges entre le niveauentreprises et le niveau fédération professionnelle semblent fructueux. Il semble y avoir uneimplication réelle des entreprises, de tailles diverses. Il y a des engagements précis, avec 51 actions,accompagnées d’indicateurs de suivi, qui reflètent les enjeux stratégiques du secteur. On voit lavolonté de la profession d’accompagner les entreprises de propreté par des actions de formation etde confronter la stratégie à des parties prenantes externes, ce qui veut dire accepter leur regardvigilant.

Aujourd’hui, nous ne sommes pas encore en capacité d’en apprécier les effets. Nous n’avons pasencore les moyens d’évaluer l’efficacité du programme. Quels changements réels se seront produitsdans les PME et les TPE de la profession ?

Nous ne sommes pas non plus en mesure d’évaluer la réalité de l’exercice de cette profession etd’apprécier les engagements pris par rapport à une réalité sociale qui traduit notamment des enjeuxde pénibilité. Nous ne sommes pas une agence de notation, ce n’est pas notre rôle. Ceci dit, il seranécessaire de montrer que la profession s’est réellement engagée dans ce programme concret ets’appuie sur la stratégie proposée par la Fédération.

La question que l’on peut éventuellement se poser est : est ce que les engagements sont à la hauteurdes enjeux ? À quelle vitesse sera-t-il possible de changer effectivement les pratiques ? Est-ce lebon tempo pour cette démarche de progrès ? Les réponses sont devant nous.

4. Plus globalement, pensez-vous que les entreprises françaises ont entamé la

transformation de leur modèle de développement vers un développement plus

soutenable – durable ?

Les enjeux globaux montrent la nécessité de changements radicaux à tous les niveaux, dans lespratiques des entreprises, des professions comme des États, en fait de tous les acteurs. Tout lemonde s’en préoccupe aujourd’hui. On constate cependant et toujours des reculs, des limites, dansune économie que je qualifierais de court-termiste. À titre d’illustration, la pratique du moins disantsocial reste prégnante et la question du prix n’est pas complètement réglée. Comment s’inscriredans le long terme ? Tant que l’on sera dans cette logique court terme, il sera difficile pour lesentreprises de la propreté de s’inscrire dans une vraie stratégie de RSE. Un contrat de nettoyage ànégocier tous les ans, c’est une aberration.

Le changement aujourd’hui c’est que tout le monde s’interroge ; plus uniquement les secteurs quiapparaissent comme les plus exposés (comme l’énergie, l’industrie …) – tous les secteurs semobilisent ; plus seulement les directions générales ou qualité-environnement, mais aussi toutesles autres fonctions de l’entreprise (finances achats, …), chacune avec un regard spécifique propre àson métier. La RSE n’est pas une simple addition de bonnes pratiques. Il faut regarder la globalitédes actions de l’entreprise, y compris, par exemple, dans la gestion de leur trésorerie.

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5. Les entreprises vous paraissent-elles accepter facilement cette nouvelle relation

avec leurs parties prenantes, au-delà de leurs partenaires habituels ?

C’est une des difficultés ! Il faut que l’entreprise accepte de se confronter à ses parties prenantes, etdu coup accepte de repenser son modèle de gouvernance ; avec des pouvoirs et des contre-pouvoirs.C’est une vraie révolution de la culture de management. Sujet très sensible ! Certaines directionsn’acceptent pas d’être mises en contradiction par certains acteurs, internes comme externes.

La contradiction, saine, devrait être apportée au sein du Conseil d’administration, comme dansd’autres lieux avec les représentants des salariés par exemple, mais c’est rarement le cas.

La RSE est bien l’occasion de mettre à l’ordre du jour la question de la gouvernance mais peu dedirigeants sont prêts à le faire. Ce constat est vrai pour les grands groupes comme pour les PME.

6. Si on revient vers les entreprises de propreté, pour conclure, quelle est votre

recommandation ?

Vu de l’extérieur, la propreté est un secteur qui a mauvaise presse. C’est un secteur de main d’œuvreavec toutes les problématiques et les enjeux que cela implique : précarité des emplois, suivi desqualifications... C’est un secteur qui est en bout de chaîne et dépend des exigences des clients.

Il est nécessaire de revaloriser ce secteur, d’améliorer l’image de cette profession, notamment enmettant en évidence les aspects qualitatifs de ce type d’activité, le fait qu’il peut être un levierd’insertion. Les entreprises de propreté ont besoin de davantage de respect de la part de leursdonneurs d’ordre.

Le Programme Développement durable de la profession œuvre dans ce sens.

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LE PROGRAMME DÉVELOPPEMENT DURABLEÀ L’HEURE EUROPÉENNE

Présentation du Programme LIFE +

L’Instrument Financier pour l’Environnement (c’est l’acronyme de LIFE) a été créé en 1992 avecl’objectif général de contribuer à la mise en œuvre et au développement de la politique et de lalégislation européenne en matière d’environnement, en particulier pour ce qui concerne l’intégration

du développement durable dans les autres politiques communautaires.

Pour la période 2007-2013, le programme LIFE + est doté d’une enveloppede plus de 2 milliards d’euros repartie entre les états membres. Un appel àpropositions est publié chaque année au Journal Officiel de l’UnionEuropéenne pour sélectionner les projets qui pourront bénéficier d’unesubvention.

En 2008, en vue du déploiement du Programme Développement durable, la FEP a constitué un dossierde demande de subvention dans le cadre du volet LIFE+ « Politique et gouvernanceenvironnementale » qui permet de cofinancer des projets innovants ou pilotes qui contribuent àl’application de la politique environnementale européenne et au développement de méthodes etd’outils ayant un caractère innovant.

À travers ce programme, la Commission Européenne souhaite soutenir des projets qui peuventapporter des solutions novatrices face à un enjeu environnemental reconnu important au niveaucommunautaire. Parmi les critères de sélection, les projets retenus doivent, d’une part, permettrel’obtention de résultats concrets et, d’autre part, être reproductibles et transférables à l’échelle del’Union Européenne.

Pour plus d’informations sur le programme LIFE+ : http://ec.europa.eu/environment/life/index.htm

Le Projet CISDP (Cleaning Industry Sustainable Development Programme)

À la suite de l’appel à propositions, qui s’est clôturé en novembre 2008, la Commission Européennea reçu plus de 600 propositions d'organismes publics et privés des 27 états membres de l'UE. Parmices propositions, 196 ont été sélectionnées pour un budget total alloué de 207 millions d’euros. LeProgramme Développement durable de la FEP fait partie des 8 projets français retenus sur le voletLIFE+ Politique et Gouvernance environnementale.

PRÉSENTATION GÉNÉRALE

Nom du projet : Cleanin g Industry Sustainable Development Programme (CISDP)LIFE 08/ENV/F/00481

Début du projet : 01 janvier 2010 / Fin du projet : 31 décembre 2012

Budget total : 1 126 067 euros

Contribution européenne : 563 034 euros (50% des coûts éligibles)

Porteur du projet : Fédération des Entreprises de Propreté

Cofinanceurs : FARE

Partenaires : Fédération Européenne du Nettoyage Industriel (FENI)Cleaning and Support S ervices Association (CSSA)Federazzione Imprese di Servizi (FISE)Union Générale Belge du Nettoyage (UGBN)Bundesinnungsverband des Gebaüdereiniger-Handwerks (BIV)

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OBJECTIFS

Avec le déploiement du Programme Développement durable, la FEP et ses partenaires européensmanifestent une volonté stratégique dont l’ambition est de transformer l’impact des activités depropreté sur leurs territoires.

• Réduire l’impact environnemental des opérations de propreté

• En matière d’environnement, les entreprises de propreté sont confrontées à des enjeux quiconcernent tant l’exercice de leur profession que la production de déchets. À ce titre, le projetCISDP vise à aider les entreprises de propreté à réduire l’impact environnemental de leursactivités, tout particulièrement sur les aspects suivants : consommations de carburants,utilisation de produits d’entretien écolabellisés, sensibilisation des agents aux éco-gestes,mise en place de politiques d’achats responsables, diminution des emballages, mise en placedu tri sélectif sur les chantiers clients.

• Accompagner les entreprises de propreté de toutes tailles vers des pratiques plus

responsables

• Le projet CISDP vise aussi à mobiliser l’ensemble de la profession autour des enjeux dudéveloppement durable. Si certaines grandes entreprises disposent de ressources en internepour mettre en œuvre une politique ambitieuse de développement durable, tel n’est pas lecas des PME et TPE qui représentent en Europe plus de 70% des entreprises du secteur.Pour ces entreprises, la FEP organise un accompagnement spécifique dans le cadre d’undispositif de formation-action, depuis la sensibilisation jusqu’à la définition et la mise enœuvre de leurs plans d’actions. Il est prévu en complément le développement d’un logicield’autodiagnostic développement durable spécifique au secteur et adapté aux différentestypologies d’entreprise.

• Impliquer les parties prenantes de la profession pour un engagement responsable

commun

• La réussite de ces objectifs ne pourra être totale sans l’implication active des partiesprenantes des entreprises de propreté (clients, fournisseurs, collectivités territoriales, ONG ...). Par ailleurs, en s’engageant dans une politique ambitieuse de développementdurable, la profession s’oblige à une grande transparence pour montrer à ses partiesprenantes la réalité des efforts entrepris et les progrès réalisés. Pour ce faire, il sera mis enplace un système de reporting visant à consolider des indicateurs de performance sur lesdifférents volets du développement durable à l’échelle du secteur.

• Promouvoir le Programme Développement durable des entreprises de propreté à

l’échelle européenne

• Enfin, la FEP profitera du partenariat avec la FENI pour promouvoir le projet à l’échelleeuropéenne. Les outils et méthodologies développés seront transmis et expérimentés auprèsd’un échantillon d’entreprises volontaires adhérentes à chacune des fédérations partenairesà ce projet.

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PROGRAMME DES ACTIONSPour atteindre ces objectifs, le projet CISDP prévoit la réalisation de 5 actions spécifiques d’ici à fin2012. Les actions proposées par la FEP et ses partenaires européens ont été validées par laCommission Européenne et bénéficient à ce titre d’un cofinancement à hauteur de 50% des dépenseséligibles.

• Accompagner 150 entreprises de propreté dans la mise en œuvre de leurs plans

d’actions développement durable

• En 2010, 2011 et 2012, 50 entreprises de propreté seront chaque année, accompagnées pardes consultants spécialisés dans le cadre d’un dispositif de formation-action. Alternantmodules de formations collectives et accompagnement individuel, ce dispositif permettra àchaque entreprise de définir et de déployer son propre plan d’actions développement durable.

• Développer et déployer un logiciel d’autodiagnostic développement durable spécifique

au secteur de la propreté

• Sur la base des 51 actions proposées par le Programme Développement durable et en accordavec les référentiels internationaux existants (ISO 26000, SD 21000,…), la FEP mettra au pointfin 2010 un outil permettant aux entreprises de propreté de s’auto-évaluer au regard desenjeux du développement durable. Accessible en ligne depuis le portail internet de la FEP,cet outil a vocation à aider les entreprises de propreté dans la définition et la mise à jour deleurs plans d’actions développement durable.

• Transmettre aux fédérations européennes partenaires méthodologies,

outils et savoir-faire

• Forte de l’expérience acquise depuis 2008, la FEP souhaite mettre à disposition les outils etles méthodologies déployés depuis 2008 aux fédérations italienne, allemande, anglaise etbelge, partenaires de ce projet et soucieuses de proposer un accompagnement pratique etpragmatique à leurs entreprises adhérentes. Un groupe de travail est mis en place pour suivrel’avancée des différents projets nationaux et favoriser l’échange et la promotion desmeilleures pratiques à l’échelle européenne.

• Déployer un plan de communication ambitieux vis-à-vis de l’ensemble des parties

prenantes de la profession•• Une part importante du projet sera consacrée à la diffusion et à la promotion de ses résultats

et des meilleures pratiques vis-à-vis des parties prenantes externes, mais aussi entre lesentreprises du secteur à l’échelle européenne. Dès 2010, la mise en ligne d’un site internetdédié, l’organisation d’une Conférence européenne et la mise en place de relations-pressepermettra de mettre en lumière les initiatives menées par la profession ainsi que sonengagement à l’échelle européenne.

• Mettre en place un système de reporting développement durable à l’échelle de la

profession

• Le Programme Développement durable des entreprises de propreté prévoit la mise en placed’indicateurs sur chacune des actions mises en œuvre. Afin de rendre compte des résultatset des progrès réalisés par les entreprises de propreté engagées, il sera mis en place dèsla fin de l’année 2010 un système de reporting permettant la consolidation d’indicateurssociaux et environnementaux pour la profession.

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PARTENAIRESPour ce projet à dimension européenne, la FEP s’est associée à la Fédération Européenne duNettoyage Industriel (FENI).

Au sein de la FENI, les fédérations belge, allemande, italienne et anglaise ont choisi de devenirparties-prenantes de ce projet en s’appuyant sur le programme de la FEP comme référence.

Enfin, le FARE, en qualité de cofinanceur, est également partenaire du projet CISDP.

Fédération Européenne du Nettoyage Industriel (FENI)

Fondée en 1988, la Fédération Européenne du Nettoyage Industriel (FENI) regroupeles organisations professionnelles nationales, représentatives des entreprises denettoyage. La FENI est l’interlocuteur privilégié des Institutions européennes pourtoutes les questions touchant le secteur. Reconnue comme partenaire social parla Commission européenne, elle défend les intérêts des employeurs au sein duComité du Dialogue Social pour le secteur, face à son partenaire syndical, UNI-Europa.

Page 23: RAPPORT ANNUEL DÉVELOPPEMENT DURABLE 2009 - Monde de …

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REPÈRES DE LA PROFESSION

La Fédération des Entreprises de

Propreté et services associés

est la seule organisation patronale représentative du secteur. Elle défend

les intérêts de l’ensemble des entreprises de propreté et conseille ses entreprises adhérentes sur des

questions d’ordre juridique, économique, technique, mais aussi dans le domaine de la

formation.

Le CTIP

est la cellule technique de référence de la

Branche Propreté et des services associés

Qualipropre

est l’office de qualification

professionnelle des entreprises de propreté

et services associés

Les huit chambres

syndicales

sept en région et une chambre multirégio-

nale constituent la force du réseau

de la FEP

Le FARE

met en œuvre les projets sectoriels au niveau

territorial

L’INHNI

est l’organisme de formation du secteur de

la Propreté et des services associés

Le FAF Propreté

est l’organisme paritaire collecteur agréé (OPCA) habilité par les pouvoirs publics à recevoir et gérer les fonds de la formation professionnelle continue

des entreprises de Propreté.

www.proprete-services-associes.com

www.faf-proprete.fr

www.fare-asso.frwww.inhni.com

www.qualipropre.org

www.ctip.fr

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430 000salariés

+ de 1 000apprentis dans 7 CFA

(Centre de formation d’apprentis)

5 000jeunes en lycées professionnels

41%des entreprises

du secteur ont plus de 10 ans

+3%au dessus du SMIC

pour le salaire de base

84%de CDI

2 000créations

d’entreprises par an

106%d’augmentation du

chiffre d’affaires depuis 1995

40%de parts de marché

supplémentaires à conquérir

20 000entreprises

11 milliardsd’euros de chiffre d’affaires

Plus d’informations : www.proprete-services-associes.com

Contact : [email protected]

FÉDÉRATION DES ENTREPRISES DE PROPRETÉ ET SERVICES ASSOCIÉS

34, Boulevard Maxime Gorki - 94808 Villejuif CedexT : 01 46 77 68 00 - F : 01 47 26 90 85

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