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Rapport annuel Souen à la personne handicapée en route vers l’emploi au Québec 2014-2015 Crédits: Aline Honigmann, LeRéveil.ca

Rapport annuel - SPHERE (Soutien / Handicap / Emploi) · de Jean-Luc Loiselle, formateur, et Lucia Albino-Munguia du Centre de formation de l’alimentation et du commerce du Québec

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Rapport annuel

Soutien à la personne handicapée en route vers l’emploi au Québec

2014-2015

Crédits: Aline Honigmann, LeRéveil.ca

Mot du président et de la directrice générale ���������������������������������������� 5

Mission et mandat ��������������������������������������������������������������������������������� 6

Notre conseil d’administration 2014-2015 ��������������������������������������������� 7

Nos activités ����������������������������������������������������������������������������������������� 8Communications ...................................................................................8Sondage employeurs...........................................................................10Travailleurs indépendants ...................................................................10Gestion interne ...................................................................................10Intégrations en emploi ........................................................................11Implication pancanadienne .................................................................13

Notre clientèle������������������������������������������������������������������������������������� 14Clientèle par groupe d’âge ..................................................................14Clientèle par catégorie de limitation ...................................................14Clientèle par niveau de scolarité .........................................................15Clientèle par catégorie d’emloi ...........................................................15Clientèle par date de fin du dernier emploi ........................................15

Résultats ��������������������������������������������������������������������������������������������� 16Aide aux participants par catégorie de dépenses ...............................16Contributions connexes ......................................................................16Résultats à la fin de la participation à une de nos mesures ................17

Bilan financier ������������������������������������������������������������������������������������� 18

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Mot du président et de la directrice générale

Chers membres de l’équipe, administrateurs, partenaires et employeurs, nous pouvons être fiers de ce que nous avons accompli en 2014-2015 : nous avons conjointement contribué à favoriser la participation sociale de 844 personnes handicapées en les soutenant dans leur démarche d’accès au marché du travail.

Dans un souci d’amélioration constante, nous avons également profité de cette année pour améliorer plusieurs de nos outils et multiplier nos activités de développement et de communication : une année bien occupée que ne saurait contenir en entier ce présent rapport, mais dont vous aurez un bel aperçu en le feuilletant.

Et pourtant, nous n’avons rien vu et n’avons surtout pas tout exploré. Ralp Waldo Emerson, essayiste, philosophe et poète américain, disait « Vous ne pourrez évoluer à moins d’essayer d’accomplir quelque chose au-delà de ce que vous avez déjà réalisé. » Par les activités réalisées en 2014-2015 et celles à venir, nous nous y employons déjà et sommes prêts à relever les défis que nous amèneront les prochaines années, afin que plus de personnes handicapées travaillent et que plus d’employeurs puissent combler leurs besoins de main-d’œuvre.

Soulignons que SPHERE-Québec ne pourrait relever quotidiennement ces défis sans l’engagement et la contribution essentielle de ses dignes partenaires, qu’il tient à reconnaître. Depuis la naissance de l’organisme, c’est avec une confiance mutuelle que nous parvenons à soutenir un nombre croissant de personnes handicapées dans leur participation au marché du travail et que nous continuerons ensemble à le faire en 2015-2016. C’est aussi avec le soutien d’administrateurs engagés et consciencieux, auxquels SPHERE-Québec témoigne toute sa reconnaissance, que l’équipe parvient à accomplir ce travail avec plaisir et passion.

Toutefois, si la renommée de SPHERE-Québec est porteuse d’avenir, c’est d’abord et en grande partie grâce à notre équipe dévouée, que nous remercions chaleureusement. C’est avant tout cette dernière qui nous permet de réaliser nos activités auprès de nos clientèles et qui nous inspire dans toutes nos actions, par la connaissance et l’analyse qu’elle nous permet de faire du milieu.

Enfin, nous voulons exprimer notre gratitude au gouvernement du Canada qui finance nos activités dans le cadre du Fonds d’intégration pour les personnes handicapées.

Au plaisir et bonne lecture,

Martin TrépanierPrésident

Nancy MoreauDirectrice générale

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Mission et mandatSPHERE-Québec est un organisme à but non lucratif né de la volonté de partenaires concernés par l’intégration en emploi des personnes ayant des limitations physiques, intellectuelles, sensorielles, liées à la santé mentale ou à un trouble envahissant du développement. Sa mission est de favoriser la participation à la vie économique et sociale d’un plus grand nombre de personnes vivant avec des limitations fonctionnelles.

Son rôle :

• Soutenir la création d’emplois adaptés de qualité;• Participer aux rencontres d’experts pour le transfert des connaissances et des pratiques;• Collaborer avec les partenaires dans le développement d’initiatives favorisant l’émergence

de nouveaux modèles d’intégration au travail.

Inclure par l’emploi ● Une personne à la fois, c’est la devise qui gouverne le quotidien de SPHERE-Québec!

Marie-Lou Gallichan, intervenante psychosociale et responsable du projet de formation de commis en marché d’alimentation, en compagnie d’un finissant, Étienne Audet-Casgrain, ainsi que de Jean-Luc Loiselle, formateur, et Lucia Albino-Munguia du Centre de formation de l’alimentation et du commerce du Québec (CFACQ).

Les finissants du projet de commis en marché d’alimentation en compagnie des partenaires : Manuel Villeneuve, Jean-Luc Loiselle (CFACQ), Emmanuelle Dagenais, Lucia Albino-Munguia (CFACQ), Justin Houle, Laurence Létourneau et Timéa Bélanger (finissantes, dernière cohorte), Valérie Robert (CFACQ), Léanne Miville, William Côté-Deblois, Isabelle Villeneuve, Marie-Lou Gallichan (SPHERE-Québec), Étienne Audet-Casgrain, Caroline Girard, Joseph Tremblay.

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Notre conseil d’administration 2014-2015L’équipe de SPHERE-Québec est fière et reconnaissante de pouvoir s’appuyer sur un conseil d’administration qui a à cœur les intérêts des personnes handicapées. Le conseil d’administration, composé de représentants d’employeurs, de syndicats et de grands organismes, est formé pour l’année 2014-2015 des personnes suivantes :

• Martin Trépanier, président Regroupement des associations de personnes handicapées de la Gaspésie-Îles-de-la-Madeleine

• Steve Vaillancourt, vice-président Académie du Conseil québécois des entreprises adaptées

• Louis Adam, secrétaire-trésorier Société canadienne de la sclérose en plaques

• Luc Labbé, administrateur Service spécialisé de main-d’œuvre Horizon-travail

• Gaétane Lacroix, administratrice Regroupement d’organismes de promotion des personnes handicapées de l’Estrie

• Serge Leblanc, administrateur Fédération des travailleurs et travailleuses du Québec

• Nathalie Rodrigue, administratrice Regroupement des associations de personnes handicapées de l’Abitibi-Témiscamingue (ROP)

Laurence Létourneau et Timéa Bélanger, des participantes de la cohorte précédente de la formation de commis en marché d’alimentation, toujours en emploi et qui sont venues témoigner auprès des finissants 2014.

Valérie Robert, coordonnatrice du projet de formation de commis en alimentation pour le CFACQ.

Nos activités

Communications

Développement d’outilsSPHERE-Québec dispose maintenant d’outils bilin-gues adaptés à toutes les clientèles de la cor-poration (professionnels référents, travailleurs indépendants, établissements d’enseignement, étudiants). Ils sont forts utiles lors de rencontres ou de représentations dans des événements ciblés. Il s’agit de documents de présentation corporatifs (dépliants, pochette, présentations visuelles, ban-nières et kiosque), du site Internet, de vidéos acces-sibles ainsi que d’objets promotionnels divers. En soutien, un guide de rencontre avec les directions d’organismes référents a également été produit ainsi qu’une fiche de préparation à la présence en événements. L’année a été riche en production et a permis d’asseoir le développement de l’organisme sur du contenu de qualité lui offrant ainsi la possibi-lité de mieux véhiculer l’information dans la sphère publique, que ce soit sur le plan corporatif, web ou médiatique.

Présence WebD’autre part, pour les éléments web et média-tiques, la corporation a été particulièrement active. L’année 2014-2015 a d’abord été marquée par une campagne de reconnaissance de chacune de ses clientèles dans les médias sociaux, particulièrement bien reçue. Le développement s’y est poursuivi en

cours d’année pour faire croître l’abonnement d’or-ganismes et d’influenceurs d’intérêt. Plus de 120 publications et partages ont été réalisés sur 3 pla-teformes de réseautage social (Facebook, LinkedIn, Twitter), avec plus d’un milliers de « vues » par mois, dans le but de positionner SPHERE-Québec en tant qu’acteur important.

Les revues de presse sur le monde de l’intégra-tion en emploi des personnes handicapées ont été sélectionnées et partagées pour favoriser le transfert de connaissances entre partenaires mais également vers le personnel, dans l’optique d’une amélioration continue.

Relations avec les médiasAvec son contenu ciblé et une bonne revue de presse, SPHERE-Québec s’est également doté d’ou-tils pour pouvoir répondre aux demandes journa-listiques en fournissant rapidement des données à jour et justes. SPHERE-Québec dans l’espace média-tique, c’est l’accès à un public de masse et d’em-ployeurs, qui permet de réaliser, par nos actions, une partie de notre volet sensibilisation. Plusieurs médias ont soit approché ou été approchés par SPHERE-Québec en 2014-2015, ce qui a eu pour effet 8 reportages, tous types de médias confondus (écrits, télé, radio).

8

SPHERE-Québec, sphère publique! Trois ans après la mise en place de son service de communications, SPHERE-Québec poursuit le travail lié au développement de sa notoriété auprès des clientèles que l’organisme sert ainsi qu’à celui de l’atteinte de ses objectifs de sensibilisation auprès des employeurs.

18 avril 2015

stratégies 22

Vaincre les obstacles à l’intégration

Lorsque l’entrepreneur Louis Désourdy, d’Entreprises Choinière, a embauché Yannick Crête, il

a misé sur ses capacités plutôt que son incapacité. « Je ne m’étais donc pas vraiment rendu

compte que j’allais devoir le prendre dans mes bras matin et soir pour le faire monter et

descendre de l’habitacle de la pelle mécanique », dit-il.

Inclure

par l’emploi

Série 1 de 3

Des solutions pour faciliter le recrutement

et l’adaptation à l’environnement de travail

des employés atteints d’une limitation.

Catherine Girard

redactionlesa

[email protected]

Journaliste

Les personnes handicapées se heurtent à de

nombreux obstacles lorsqu’elles tentent d’inté-

grer le marché du travail. Pourtant, les mesures

visant à améliorer l’accessibilité en emploi sont

habituellement plus faciles à mettre en place et

moins coûteuses qu’on ne le pense.

« Lorsqu’on songe aux contraintes à l’emploi,

le premier exemple qui nous vient en tête, ce

sont les escaliers. L’accessibilité architecturale

est certes un défi, mais cela concerne surtout

les gens à mobilité réduite. Or, il existe bien

d’autres formes de handicaps, chacun compor-

tant son lot d’obstacles », affirme Carole Foisy,

chef d’équipe et conseillère à la formation et au

développement de l’emploi au Comité d’adap-

tation de la main-d’œuvre (CAMO) pour per-

sonnes handicapées.

Les préjugés, le principal défi

En revanche, il existe bel et bien une difficulté

à laquelle font face tous les travailleurs ayant

une limitation : la persistance des préjugés.

« Certains patrons doutent de la polyvalence

et de la productivité de nos candidats. Pourtant,

il a été démontré que la plupart des travailleurs

handicapés offrent un rendement soit équiva-

lent, soit supérieur à la moyenne », affirme

Caroline Chouinard, conseillère en main-

d’œuvre au Service externe de main-d’œuvre

Chaudière-Appalaches, qui aide les personnes

aux prises avec une incapacité à intégrer ou à

conserver un emploi.

Certains chercheurs d’emploi en situation de

handicap peuvent aussi être pénalisés par le

processus de recrutement. En effet, les offres

d’embauche sont parfois diffusées sur des sites

Web qui ne sont pas formatés pour les logiciels

qu’utilisent les personnes malvoyantes, privant

ainsi ces dernières de la possibilité de postuler.

« D’autres entreprises ont l’habitude de pré-

sélectionner les meilleurs candidats d’après une

entrevue téléphonique. Malheureusement, bien

qu’il soit possible d’appeler une personne sourde

ou malentendante grâce à certains services,

comme le relais Bell, cela reste compliqué. Si le

candidat est difficile à joindre, il a de grands

risques d’être écarté », indique Carole Foisy.

Le transport peut être un autre obstacle à

l’emploi. « L’horaire du transport adapté ne

correspond pas toujours à celui du poste convoi-

té. Dans les grands centres urbains, il est possible

de se rabattre sur le transport collectif, mais dans

les localités rurales, il n’y a pas vraiment de solu-

tion de rechange », dit Caroline Chouinard.

Des accommodements peu coûteux

Malgré tous ces obstacles, dans plus de la moi-

tié des cas, l’embauche d’un travailleur handi-

capé ne coûte pas un sou à l’employeur. Et

lorsqu’une dépense est nécessaire, elle est en

moyenne de 500 $. C’est ce que révèle une étude

du Job Accommodation Network, un service qui

fournit aux personnes handicapées américaines

des informations sur les mesures d’accommo-

dement dont elles peuvent bénéficier au travail.

« La plupart des aménagements sont gratuits,

ou presque, puisqu’ils sont d’ordre organisation-

nel. Par exemple, l’employeur peut modifier

l’horaire de travail de son employé de manière

à ce qu’il ait accès au service de transport

adapté », explique Mme Chouinard.

Pour lutter contre les préjugés, les entreprises

peuvent aussi organiser des séances de forma-

tion. « Récemment, afin de faciliter l’intégration

d’un programmeur vivant avec un trouble du

spectre de l’autisme, nous avons organisé une

formation sur ce sujet chez Jyga Technologies,

une entreprise spécialisée dans la fabrication

de systèmes d’alimentation pour la production

porcine », poursuit Mme Chouinard.

Avec de la bonne volonté,

tout est possible !

Autre exemple : Entreprises Choinière, une com-

pagnie d’excavation située à Bromont, a installé

une plateforme élévatrice afin de permettre à un

opérateur de pelle mécanique paraplégique d’ac-

céder à son habitacle de façon autonome.

« Lorsque j’ai embauché ce jeune homme, j’ai misé

sur ses capacités plutôt que sur son incapacité. Je

ne m’étais donc pas vraiment rendu compte que

j’allais devoir le prendre dans mes bras matin et

soir pour le faire monter et descendre de l’habi-

tacle ! » dit Louis Désourdy, copropriétaire de cette

entreprise d’excavation de Bromont.

« Comme cette solution n’était pas viable

à long terme, j’ai rapidement eu l’idée de conce-

voir une plateforme élévatrice », ajoute-t-il.

Pour mener à bien son projet, l’entrepreneur

a communiqué avec Emploi-Québec et l’orga-

nisme Soutien à la personne handicapée en route

vers l’emploi au Québec.

« En raison des nombreuses normes de sécu-

rité à respecter, entre autres, la conception

a pris plus de temps que je l’avais envisagé. La

facture finale s’élevait à environ 25 000 $, soit

un peu plus que le budget prévu. Nos parte-

naires ont assumé la majeure partie des coûts »,

indique Louis Désourdy.

La plateforme a été livrée peu avant Noël.

« Nous avons fait quelques tests, et tout semble

bien fonctionner. Dorénavant, mon employé

pourra donc grimper et descendre de sa pelle

de façon autonome », se réjouit Louis Désourdy.

Comme quoi, avec de la volonté, de l’ingénio-

sité et du soutien, aucun obstacle à l’emploi

n’est infranchissable !

Prochaine parution de cette série : 25 avril

Comment se classe

le Québec La performance du Québec en matière d’emploi

des personnes handicapées est meilleure que

celle de l’Ontario et des provinces de l’Atlan-

tique, mais se situe en deçà de celle qu’affichent

les provinces de l’Ouest. En effet, le taux d’em-

ploi des adultes ayant une incapacité est de 53,1 %

au Québec. À l’échelle internationale, la pro-

vince est au coude à coude avec le Danemark et

dépasse l’Allemagne.

Source : Bilan 2008-2013 de la Stratégie nationale pour

l’intégration et le maintien en emploi des personnes handicapées

20,5 %Pourcentage de la population active

du Québec qui vit avec une limitation

physique ou mentale.

Source : Statistique Canada, « Enquête sur la dynamique du

travail et du revenu »

Ph

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Expérience X 10 000

Depuis 1997, plus de 10 000 employeurs

et chercheurs d’emploi ont bénéfcié de nos services.

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Besoin de

main-d’œuvre?

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2015-04-09 11:52:10

Journal L'Actuel, membre du groupe Québec Hebdo > Communauté

Publié le 06 février 2015

Publié le 09 février 2015

Manuel Villeneuve (participant), Jean-Luc Loiselle (formateur, CFACQ), Emmanuelle Dagenais(participante), Lucia Albino-Munguia (CFACQ), Justin Houle (participant), Laurence Létourneau etTiméa Bélanger, Léanne Miville (participante), William Côté-Deblois (participant), IsabelleVilleneuve (participante), Marie-Lou Gallichan (intervenante psychosociale et responsable duprojet, SPHERE-Québec), Étienne Audet-Casgrain (participant), Caroline Girard (participante),Joseph Tremblay (participant).

Le Soutien à la personne handicapée en route vers l’emploi (SPHERE-Québec) fête lesuccès de ses démarches visant à former et intégrer en emploi des jeunes vivant avec des

Contrer les limitations en adaptant l'intégration en emploi - Communauté ... http://www.lactuel.com/Communaute/2015-02-06/article-4034585/Contre...

1 sur 2 2015-02-13 16:46

La Nouvelle Union > Actualités > Société

Publié le 07 juin 2015

Claude Thibodeau

Comme dans le cas de John Junior Brisson (voir autre texte), différents

organismes partenaires s'unissent pour favoriser l'intégration en emploi

des personnes vivant avec une limitation. «Les partenaires travaillent

ensemble pour répondre aux besoins des candidats et des employeurs. On

prépare aussi les candidats à l'emploi. Ce qui est intéressant, c'est que

l'employeur connaît les limitations, la façon de passer par-dessus. Et quand

on enlève les situations handicapantes, c'est comme s'il n'y avait plus de

handicap à l'emploi», observe Caroline Pouliot, conseillère aux

communications à SPHERE-Québec.

Autour de la table, de gauche à droite, Josée

Parenteau du SEMO, Caroline Pouliot de

SPHERE-Québec, Jocelyn Jutras d'Emploi-

Québec, John Junior Brisson et Robert

Dupuis, directeur de l'usine (Photo TC Media -

Claude Thibodeau)

De plus en plus d'entreprises ouvrent leurs

portes à la clientèle présentant des limitations..

«La situation s'améliore, mais il y a du chemin à

faire. Il faut savoir que bien souvent, la

personne avec limitation intégrée en emploi

sera davantage motivée qu'un employé

régulier. Et sa motivation, elle la communiquera

aux autres. Ainsi, il y a un impact positif en

milieu de travail», souligne Jocelyn Jutras,

conseiller au Programme de subventions aux

entreprises adaptées à Emploi Québec.

Caroline Pouliot partage cet avis. «Il y a des

préjugés à faire tomber. Les candidats avec des

limitations sont bien souvent plus présents au

travail, ils sont égaux ou plus performants que

d'autres, car ils sont fiers d'être en emploi. Cela

les valorise», confie-t-elle.

L'important pour un employeur, fait remarquer le représentant d'Emploi Québec, c'est le

résultat. «Qu'il s'agisse d'une personne avec des limitations ou non, pourvu qu'elle ait les

compétences, d'où l'importance de bien évaluer les besoins. C'est ce que permettent les

services d'aide à l'emploi. Ils effectuent une évaluation des besoins de la personne et

l'accompagnent dans son parcours à l'emploi qui tient compte de ses capacités et de ses

limites», signale Jocelyn Jutras.Puis, une fois intégrée, la personne n'est pas laissée à elle-même. «Ça ne s'arrête pas là.

Des services d'aide à l'emploi disponibles pour les personnes avec des lim... http://www.lanouvelle.net/Actualites/Societe/2015-06-07/article-417359...

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2015-06-08 14:31

Placements publicitaires ciblés9 placements publicitaires dans des publications destinées aux employeurs, dont un publireportage dans le bulletin des Travailleurs unis de l’alimen-tation et du commerce (TUAC), une bannière et l’insertion d’un dépliant dans le journal Les Affaires (77 000 lecteurs) ont également été effectués, ce qui a généré plusieurs demandes d’information et confirmé l’intérêt et les besoins des employeurs. Le secteur des communications a préparé près de 1200 envois postaux ciblant les ressources humaines des géants de l’alimentation et du commerce de détail au Manitoba, en Ontario et au Nouveau-Brunswick à l’automne 2014, offrant à SPHERE-Québec une visibilité certaine.

Présence dans les événementsEn mars 2015, SPHERE-Québec a tenu un kiosque au Congrès de l’Institut des troubles d’apprentis-sage (anciennement AQETA), où les 1800 profes-sionnels présents ont reçu le dépliant corporatif de SPHERE-Québec. Ce congrès offrait un espace aux intervenants qui travaillent auprès de jeunes ayant des troubles ou des difficultés d’apprentissage pour partager leurs visions, leurs connaissances, leurs forces, et pour mettre en place un réseau destiné à accompagner et à répondre adéquatement aux

besoins de ces jeunes apprenants. Des membres de l’équipe de SPHERE-Québec ont pu donner de l’information pertinente liée au passage de l’école vers le marché du travail.

De plus, certains membres du personnel de SPHERE-Québec ont tenu un kiosque à la Foire des entre-preneurs organisée par la Chambre de commerce et d’industrie de Québec. Cet événement annuel ayant un très grand potentiel de visibilité permet entre autres de découvrir l’expertise d’organismes et de firmes professionnelles pouvant offrir des services ciblés pour le développement d’entre-prise, qu’elle soit en démarrage, en croissance ou en relève.

Le personnel de SPHERE-Québec n’a pu que consta-ter l’intérêt de plusieurs employeurs pour l’em-bauche de la clientèle qu’il sert. Quoique certains employeurs aient mentionné avoir des besoins immédiats, plusieurs autres sont très ouverts à des alternatives novatrices et veulent trouver des solu-tions à moyen terme. Les échanges avec eux nous ont inspiré des pistes qui permettront d’orienter nos démarches.

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Nos activités

Sondage employeurs

SPHERE-Québec a entrepris pendant l’année de sonder le niveau de satisfaction des employeurs qui font affaires avec l’organisme. Le personnel a effectué 404 envois pour enfin obtenir un taux de réponse de 43 %. Bien que le sondage vise l’amélioration de son service, l’organisme a pu constater qu’il est sur la bonne voie, puisqu’une très

grande majorité des employeurs sondés se disent « très satisfaits ». Les sujets suivants ont fait l’objet du sondage : les mesures financières, le soutien professionnel et la disponibilité de l’agent de projets, les procédures administratives en général et les modalités de versement de la subvention.

Travailleurs indépendants

SPHERE-Québec continue de croire que le travail indé-pendant peut constituer une alternative très viable pour les personnes handicapées. C’est pourquoi, l’or-ganisme a maintenu le cap sur le perfectionnement

de cette partie de sa mission en préparant pour l’année qui vient des outils de présentation et d’infor-mation dont un nouvel aide-mémoire et un dépliant pour les travailleurs indépendants.

Ci-dessus : Sophie Doyon, manucure. À droite : Sophie Bisson, massothérapeute et biopraticienne, Annie Toulouse, conseillère en emploi (Orientation Travail).

Gestion interneEn plus des opérations régulières, la direction a pris le temps de s’ajuster à l’effervescence de l’organisme en maximisant ses ressources pour accroitre son effi-cacité. En outre, l’organigramme de la corporation a été révisé de sorte que de nouvelles responsabilités

ont été imparties à certains membres du personnel. Tous les processus et les guides de gestion ont été consciencieusement revus, ainsi que le guide de formation, le guide des pratiques et procédures et enfin le manuel des administrateurs.

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Intégrations en emploi

Certes, les projets spéciaux, comme la création d’outils adaptés pour les travailleurs indépendants, la rédaction d’articles publicitaires, etc. font partie des incontournables pour réaliser la mission de SPHERE-Québec. Mais son quotidien est enrichi par la seule motivation de voir des personnes handicapées réussir leur intégration en emploi. Ce sont ces petits projets vécus par des personnes qui autrement n’auraient probablement pas l’occasion de connaître le succès, c’est cela le quotidien de SPHERE-Québec. Des petits projets qui deviennent de gros succès!

Julie Morissette souffre de l’ataxie de Charlevoix-Saguenay, une maladie neuromusculaire dégéné-rative. Comme l’ataxie occasionne de la difficulté à exécuter des mouvements précis, par exemple la frappe de clavier ou l’écriture manuscrite, l’em-ployeur de Julie a eu droit à une compensation finan-cière pour le manque à gagner. Cela a permis à Julie de mettre tout son potentiel au profit de son emploi, tout en étant libérée de l’exigence de performer au même rythme qu’une personne non limitée, ce qui était handicapant pour elle.

Pour Julie, « le plus difficile, c’est de se sentir comme tout le monde à l’intérieur, mais que les employeurs ne le voient pas. Ça a pris plus de trois ans après la fin de mes études pour qu’un employeur comprenne tout mon potentiel ».

Aujourd’hui, Julie œuvre comme secrétaire au sein d’Inspection Immotech, une entreprise privée qui a su dépasser les préjugés de la première impression. Les copropriétaires de l’entreprise sont maintenant convaincus de l’importance que revêt l’ouverture à la différence dans le processus de recrutement et n’hésiteraient pas un instant à refaire le même choix : « Julie apporte beaucoup à notre équipe. Au-delà de ses compétences, elle nous a permis à tous de nous ouvrir, de développer notre créativité

à trouver des solutions, parce qu’elle, elle doit être constamment créative pour tirer le meilleur de sa situation. Elle est une source d’inspiration pour tout le monde et c’est très motivant. »

Aujourd’hui, Julie est fière d’avoir persévéré : « Non seulement j’ai maintenant la chance de me réaliser professionnellement, mais je peux aussi désormais me sentir davantage intégrée socialement. Même si un salaire c’est important, le travail, c’est beaucoup plus que ça : c’est une reconnaissance. »

Pour consulter l’article sur Julie, http://bit�ly/1dw1ni1

L’histoire de Julie

Nos activités

Crédits: Aline Honigmann, LeRéveil.ca

Intégrations en emploi

Robert Dupuis [directeur, Dominion & Grimm] sou-ligne que John Junior a frappé à sa porte au bon moment. « On avait besoin de quelqu’un pour accomplir différentes tâches. C’est lui qui s’est pré-senté, raconte-t-il, et il a obtenu le poste. »

Profitant au départ d’une subvention, Robert Dupuis a donné la chance au coureur. Au début, il n’y avait pas d’engagement ferme. Si cela fonctionne, tant mieux, se disait-il. Et il a remporté son pari. Après un appui financier de 22 semaines, il a embauché Junior comme un travailleur régulier, sans subvention.

John Junior fait partie de la famille, au même titre que les 15 autres employés de Dominion & Grimm. « Si Junior ne faisait pas le travail, il ne serait pas ici. On ne le garde pas par charité, mentionne Robert Dupuis. Il travaille très bien. Il est considéré par toute l’équipe. Il est égal aux autres. Même chose vis-à-vis ses confrères. Personne, ici, ne porte de jugement envers les autres. »

John Junior est là pour rester, soutient le directeur. Junior s’affaire principalement à travailler avec une scie à ruban, débitant des pièces brutes pour pou-voir les manufacturer. « Il a gravi des échelons dans l’usine. La scie exige de la précision, fait remarquer M. Dupuis. Et, depuis qu’il y travaille, ça n’a jamais été aussi bien. C’est le genre de gars qui entretient très bien son équipement. Depuis qu’il s’en occupe, les coûts d’opération de la machine ont diminué. »

John Junior Brisson avoue avoir ressenti de l’insé-curité en se présentant à l’usine la première fois avec son curriculum vitae en main. « Je cherchais un

emploi depuis trop longtemps, se souvient-il. Et j’ai été très heureux quand j’ai appris qu’on me donnait une chance. » Le jeune homme adore son travail. Il a pu économiser pour s’acheter notamment un nou-veau véhicule. Il habite un logement et fréquente une amie de cœur. Bref, il mène une vie normale.

Interrogé à savoir quel message il souhaite lancer aux personnes handicapées, Junior, sans hésiter, les invite à foncer. « Si tu n’essaies pas, tu ne le sauras pas. Essayez, insiste-t-il. Faites-vous confiance, sinon vous demeurerez sur l’aide sociale. Et cela n’est pas une vie. Tu dois pousser dans la vie si tu veux quelque chose. J’ai poussé, je pousse encore, et j’ai franchi de grandes étapes. »

Source : Claude Thibodeau, La Nouvelle Union.

Pour consulter les articles sur John Junior, http://bit�ly/1mca21j et http://bit�ly/1budtmh

L’histoire de John Junior

Nos activités

Crédits: TC Media - Claude Thibodeau

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Manitoba — Le projet OPUS, réalisé de mai 2014 à mars 2015 à Winnipeg, a eu comme résultat un taux de réussite de 66 % pour sa première année de mise en œuvre (6 participants sur 9). Ce succès a incité les partenaires à récidiver avec une deuxième cohorte qui débutera en septembre 2015. Rappelons que le projet OPUS est une initiative conjointe des

organismes Option for Success, Premier Personnel, UFCW Training Center et SPHERE-Québec. Il offre à un groupe de participants vivant avec des troubles cognitifs une formation adaptée aux besoins des employeurs pour les aider à se préparer, à obtenir et conserver un emploi.

Nos activités

Implication pancanadienne

C’est à titre de membre du conseil d’administration de l’Association canadienne de soutien à l’emploi (ACSE) que SPHERE-Québec a participé à son congrès du 17 au 19 juin 2014. La présence de SPHERE-Québec au sein de l’organisme a ouvert la voie à des échanges fructueux de part et d’autre. L’ASCE a d’ailleurs entrepris la traduction de son site Internet dans le but de se faire connaître au Québec et de développer des partenariats avec les intervenants de la province.

Ontario — La collaboration avec l’organisme La Marche des dix sous du Canada en Ontario a généré l’intégration en emploi de 23 clients dans différentes régions de cette province. À la fin du projet, plus de la moitié des clients sont demeurés en emploi. La

Marche des dix sous du Canada est un organisme visant à maximiser l’indépendance, l’autonomie personnelle et la participation communautaire des personnes ayant un handicap physique.

Nouveau-Brunswick — Les discussions débutées en 2013-2014 avec différents organismes néo-brunswickois tels l’Association du Nouveau-Brunswick pour l’intégration communautaire, Key Industries et Moncton Employment and Training

Services ont porté fruit : 9 participants ont intégré un emploi dans cette province au moyen du soutien de SPHERE-Québec, dont 7 ont gardé leur emploi à la fin du projet.

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Notre clientèleLa corporation SPHERE-Québec a été très active auprès de sa clientèle en 2014-2015. En effet, en collaboration avec de nombreux partenaires, nous avons accompagné 844 personnes handicapées dans leur parcours vers le marché du travail. Cette clientèle a comme principale caractéristique d’être éloignée du marché du travail, c’est-à-dire qu’elle a peu ou pas de formation et d’expérience de travail. Les tableaux suivants exposent des données plus détaillées.

Des partenaires du projet OPUS : Carly Edmundson, directrice, investissement, promotion et partenariats marketing, Centreport Canada et Eddie Calisto-Tavares, présidente, Option for Success.

Clientèle par groupe d’âge

16-25 ans48 %

26-35 ans20 %

36-45 ans16 %

46-55 ans13 %

56-65 ans3 %

Clientèle par catégorie de limitation

Plusieurs participants ont plus d’une limitation.

Intellectuelle31 %

Psychique22%

Motrice15 %

Organique5 %

Autisme et troubles

envahissants du développement

(TED)6 %

Visuelle4 %

Auditive4 %

Langagière9 %

TDA/TDAH6%

Les finissants du projet OPUS en compagnie de Sonia Deraîche, agente de développement, SPHERE-Québec (au centre) : Nicholas Adam Kruk, Anthony LaQuette, Lindsay Goodmanson, Breanne Curé, Shantelle Lawson, Ezak Gonit.

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Clientèle par niveau de scolarité

Primaire17 %

Secondaire62 %

Collégial12 %

Universitaire9 %

Clientèle par date de fin du dernier emploi

Il y a moinsde 5 ans

49 %

Il y a entre5 et 10 ans

12 %

Il y a plusde 10 ans

7 %

N'a jamaiseu d'emploi

32 %

En bref, en 2014-2015, la clientèle de SPHERE-Québec se composait d’individus

• dont 79 % possédait une scolarité de niveau secondaire ou moindre;

• dont près du tiers n’avait jamais occupé un emploi;

• dont 12 % n’avait pas travaillé depuis 5 ans ou plus;

• et enfin, dont 68 % avait moins de 35 ans.

Des participants du projet OPUS en formation : Shantelle Lawson, Shelden Hayden, Lindsay Goodmanson.

Jeff Traeger, président du local 832 du UFCW , lors de la conférence de presse de lancement du projet OPUS.

Clientèle par catégorie d’emploi

Personnel cadre 1 %

Personnel de soutien

24 %

Personnel journalier 62 %

Personnel professionnel

5 %

Personnel technique

6%

Personnel spécialisé

2%

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RésultatsSPHERE-Québec contribue à l’intégration en emploi des personnes handicapées au moyen de mesures financières pour lesquelles certaines dépenses sont admissibles. Ce tableau vous présente le détail de répartition pour l’année 2014-2015.

Aide aux participants par catégorie de dépensesCatégorie de dépenses Montant %Salaire des participants et charges sociales de l’employeur 2 906 468 $ 71,8 %Allocations de soutien du revenu 403 872 $ 10 %Accompagnement 511 912 $ 12,7 %Équipements adaptés 44 485 $ 1,1 %Frais d’adaptation 20 904 $ 0,5 %Honoraires professionnels 51 815 $ 1,3 %Voyages et Transport 65 317 $ 1,6 %Autres 39 150 $ 1 %Total 4 043 923 $ 100 %

Il est manifeste que les connaissances et l’expertise de l’équipe de SPHERE-Québec, des partenaires et des employeurs sont à l’origine du succès des projets d’intégration en emploi de personnes handicapées. Par ailleurs, le succès des projets soutenus par SPHERE-Québec est dû aussi à la contribution financière d’employeurs et d’autres partenaires.

Contributions connexes (à titre indicatif)Contributeur MontantEmployeurs 2 254 602 $Autres partenaires financiers 166 165 $Total 2 420 767 $

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En examinant le graphique suivant, vous pourrez constater que la contribution de tous les acteurs a mené 56 % des participants à rester actifs après avoir bénéficié d’une mesure de SPHERE-Québec.

Résultats à la fin de la participation à une de nos mesures

À l'école3 %

À son compte

3 %

En emploi50 %

Sans emploi44 %

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Bilan financierVoici le bilan des revenus et dépenses pour l’exercice terminé le 31 mars 2015. Les états financiers complets sont disponibles sur demande. Pour garantir que les activités de SPHERE-Québec sont réalisées conformément aux conditions liées à son financement, la firme Laberge Lafleur Brown, experts comptables, a procédé à une mission d’examen.

MontantProduitsFonds d'intégration pour les personnes handicapées

Volet Régional 3 162 779 $

Volet National 1 928 225 $Volet National 2 1 518 553 $

Total 5 609 557 $ChargesFonds d'intégration pour les personnes handicapées

Volet Régional 3 162 779 $• Soutien aux participants* 2 115 883 $• Frais de projets* 837 517 $• Frais de fonctionnement* 209 379 $

Volet National 1 928 225 $• Soutien aux participants* 690 830 $• Frais de projets* 189 916 $• Frais de fonctionnement* 47 479 $

Volet National 2 1 518 553 $• Soutien aux participants* 1 237 210 $• Frais de projets* 225 074 $• Frais de fonctionnement* 56 269 $

Total 5 609 557 $

Excédent (insuffisance) des produits sur les charges - $

* Estimation pour fins de présentation

sphere-qc�ca

Septembre 2015

Financé par le gouvernement du Canadadans le cadre du Fonds d’intégration pour les

personnes handicapées