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INTRODUCTION Dans un monde en perpétuelle changement, il existe des unités de production. il s’agit des secteurs comme le commerce, l’agriculture, l’élevage , l’industrie pour ne citer que ceux-là. En effet, l’accomplissement d’un travail est indispensable pour tout individu qui veut subvenir à ses besoins et se réaliser. Dans ce cadre, le travail moteur essentiel de développement humain apparaît alors comme une nécessité pour tous . Aujourd’hui à l’heure des grands progrès technologiques, les entreprises sont appelées à utiliser des moyens plus performants de production, afin d’être compétitives, sur le marché. Cependant force est de constater, que ces moyens modernes de production ne sont pas sans présenter des risques pouvant avoir des incidences négatives inhérent à la santé et la sécurité des travailleurs. En effet, l’accident du travail constitue un événement grave, mais malheureusement très fréquent dans la vie professionnelle des travailleurs. Dans le monde, les accidents du travail représentent un problème très important dans la vie des 1

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Page 1: Rapport Cnss

INTRODUCTION

Dans un monde en perpétuelle changement, il existe des unités de

production. il s’agit des secteurs comme le commerce, l’agriculture, l’élevage ,

l’industrie pour ne citer que ceux-là. En effet, l’accomplissement d’un travail

est indispensable pour tout individu qui veut subvenir à ses besoins et se

réaliser.

Dans ce cadre, le travail moteur essentiel de développement humain

apparaît alors comme une nécessité pour tous . Aujourd’hui à l’heure des

grands progrès technologiques, les entreprises sont appelées à utiliser des

moyens plus performants de production, afin d’être compétitives, sur le

marché.

Cependant force est de constater, que ces moyens modernes de production

ne sont pas sans présenter des risques pouvant avoir des incidences

négatives inhérent à la santé et la sécurité des travailleurs.

En effet, l’accident du travail constitue un événement grave, mais

malheureusement très fréquent dans la vie professionnelle des travailleurs.

Dans le monde, les accidents du travail représentent un problème très

important dans la vie des travailleurs. Il ressort que "toutes les trois minutes

quelque part dans le monde un travailleur meurt, d’accident du travail et à

chaque seconde qui passe , au moins quatre travailleurs sont blessés".

En Afrique, l’accident du travail constitue un véritable fléau social, en

effet , il a été relevé "qu’un travailleur africain à cinq fois plus de risque de

mourir dans un accident du travail qu’un travailleur exerçant dans un pays

industrialisé". Quand au nombre d’accident du travail graves non mortel, il est

estimé à plus d’un million par an.

1

Page 2: Rapport Cnss

A l’instar d’autres pays africains, le Niger n’échappe pas à ce fléau qu’est

l’accident du travail.

Au regard des propositions inquiétantes que prend l’accident, l ’ Etat

nigérien a pris des mesures visant à protéger les travailleurs contre les risques

. Notamment en créant au niveau de la Caisse Nationale de Sécurité Sociale,

la branche des accidents du travail et maladies professionnelles.

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Page 3: Rapport Cnss

PREMIERE PARTIE :

Présentation de la Caisse Nationale de Sécurité Sociale, Notion

d’accident du travail, maladie professionnelle et statistiques

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Page 4: Rapport Cnss

PRESENTATION DE LA CAISSE NATIONALE DE SECURITE SOCIALE

La Caisse Nationale de Sécurité Sociale (CNSS) établissement public à

caractère administratif, dotée de l’autonomie financière est placée sous la

tutelle du Ministère de la Fonction Publique et du Travail et du Ministère des

Finances et de la privatisation.

Le régime de Sécurité Sociale a été institué au Niger en 1956 avec la

création de la Caisse de Compensation des Prestations Familiales.

Ce n’est qu’en en 1965 qu’est crée par loi 004/65 du 08/02/65, la Caisse

Nationale de Sécurité Sociale (CNSS) qui avait alors entièrement le patrimoine

et les activités de la Caisse de Compensation des prestations Familiales et

des Accidents de Travail. En 1967, le domaine d’intervention de la CNSS à

été étendu au régime de retraite géré jusque là par l’Institution de Prévoyance

et de Retraite de l’Afrique de l‘Ouest (IPRAO)

La protection sociale vise à aider les travailleurs et leurs familles à supporter

plus facilement les conséquences, notamment financières, de certains

événements sociaux tels que la naissance dans le foyer, accident, maladie,

décès, vieillesse, etc… Elle se manifeste à travers trois régimes :

- le régime des prestations familiales pour alléger les charges consécutives à

la venue d’un enfant dans le foyer ;

- le régime des accidents du travail et maladies professionnelles pour

compenser le manque à gagner découlant d’un arrêt de travail et/ ou d’une

maladie professionnelle intervenue à l’occasion ou par le fait du travail ;

- le régime de retraite pour garantir un revenu permanent au travailleur

pendant ses vieux jours ou à ses ayants- droit.

- Le service de l’action sanitaire et sociale pour l’amélioration de l’Etat

sanitaire et social de la population en général et des travailleurs sociaux en

particulier.

Ainsi la CNSS a enregistré au cours de l’année 2000, (267) deux cent soixante

sept cas d’accidents du travail dont (98) quatre vingt dix huit ayant entraîné un

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Page 5: Rapport Cnss

arrêt de travail et (8) huit cas mortels. En 2005, la CNSS a enregistré (258)

deux cent cinquante huit cas soit une baisse de (109) cent neuf, ce qui

montre la gravité du phénomène.

C’est dans cette optique que la CNSS gère parmi ses activités le régime

des accidents du travail et maladies professionnelles dont les règles sont

déterminées par le décret N°65/117 du 18 août 1965. Ce régime vise à

atténuer les conséquences pouvant résulter d’une incapacité temporaire ou

permanente suite à un accident du travail ou d’une maladie professionnelle .

Dans le cadre de la gestion de ce régime sont menées des activités de

réparation et celles de prévention des risques professionnels. Il faut noter que

les accidents du travail réglementés par une législation particulière : la

législation de la sécurité sociale.

Mais force est de constater que malgré les multiples efforts déployés par

la CNSS les accidents du travail continuent toujours à prendre l’ampleur dans

la vie professionnelle des travailleurs.

C’est donc à dessein que nous avons choisi de traiter de ce thème qu’est

l’accident du travail et maladie professionnelle.

Ainsi, le but assigné à notre travail se subdivise en trois parties :

Faire apparaître le coût des AT/ MP ;

Diagnostiquer les causes et conséquences des AT/ MP ;

Montrer les mesures de prévention enfin de remédier à ce fléau qui est

l’accident de travail.

Coût des AT/MP

Le coût des accidents du travail comprend en fait deux coûts élémentaires : le

coût direct et le coût indirect.

- le coût direct intéresse les prestations réglées par l’assurance maladie ou,

plus précisément des cotisations " accident du travail " versées par les

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Page 6: Rapport Cnss

entreprises. Ce taux est, en moyenne de 4% des salaires des pays

développés.

- Le coût indirect comprend de nombreux facteurs dont , les principaux sont :

perte de temps, perte de production, dégâts matériels accompagnant

l’accident du travail, remplacement de la victime, responsabilité pénale,

altération du climat de l’entreprise.

L’estimation du coût indirect à l’échelle nationale, tient également compte

des conséquences dans l’environnement familial et social de l’accidenté

(dépression nerveuse d’une épouse ou d’une mère, troubles psychiques d’un

enfant)

L’utilité de l’analyse des causes des accidents du travail est comparable à

celle du diagnostic de la maladie, en effet, l’application des mesures

préventives n’est efficace que si les causes des accidents du travail sont

multiples, car c’est souvent un enchevêtrement de facteurs variés, accident de

trajet survenu à un travailleur est source de nombreuses interprétations

(l’alcoolisme, problème familial, mauvais état des routes).

Les effets des accidents du travail se constatent au niveau de l’individu, la

famille de l’accidenté, de son lieu de travail c’est à dire l’entreprise, dans la

société à la quelle il appartient et de la nation toute entière. Les effets peuvent

être psychologiques ,sociaux ou économiques et s’observent au niveau de

l’accidenté , de sa famille ,de son entreprise, quand aux effets sociaux.

Ce sont des conséquences négatives, que peuvent entraîner les accidents

du travail dans une société bien donnée, s’agissant des effets économiques ils

se mesurent au niveau des consommateurs et au niveau de la nation, les

effets économiques sont les pertes subies suite à la survenance des

accidents. Ces pertes constituent des sommes considérables utiles pour la

promotion de certains secteurs de la vie économique . L’utilité des mesures

préventives est en rapport étroit avec les économies immenses, c’est dégager

des capitaux indispensable au développement économique et social.

L’efficacité des mesures préventives suppose l’incorporation des coûts de

sécurité dans les investissements de l’entreprise. Cette politique sociale

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Page 7: Rapport Cnss

nécessite un effort financier substantiel de la part de l’entreprise mais est

également génératrice de la réduction des coûts globaux de leur production.

1-1 Champ d’application

1-Les personnes

Au Niger, les personnes protégées au titre du décret 65-117 du 18 août

relatif à la gestion du régime des accidents du travail et maladies

professionnelles sont les suivantes :

Les travailleurs salariés tel que défini à l’article 1er du code du travail ;

L’assuré volontaire en matière de prestations en nature et de rente

éventuellement ;

Les fonctionnaires régulièrement détachés auprès d’une entreprise privée

ou établissement public ;

Les fonctionnaires en retraite employés comme travailleur salarié ;

Les détenus politiques exécutant un travail pénal pour les accidents

survenus par le fait où à l’occasion du travail ; cependant, seules les

prestations en nature leur sont octroyées

Les élèves des établissements d’enseignement technique et les personnes

placées dans les centres de formation, de réadaptation et de rééducation

professionnelle pour les accidents survenus par le fait ou à l’occasion de

cet enseignement ou de la formation.

Les apprentis ;

Les présidents directeurs généraux des sociétés anonymes ;

Les gérants des sociétés à responsabilité limitée lorsque les statuts

prévoient qu’ils sont employés pour une durée limitée, même si leur

mandat est renouvelable ;

Les membres des sociétés coopératives et leurs préposés.

1-2 Notion générale sur les AT/MP

1- Notion d’accident du travail

Il existe deux types d’accidents de travail :

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Page 8: Rapport Cnss

- l’accident proprement dit c’est à dire celui survenu par le fait ou à l’occasion

du travail, qu’elle qu’en soit la cause. Cette définition pose trois conditions :

que celui-ci survienne à l’occasion ou par le fait du travail,

qu’un lieu de causalité à l’effet soit établi entre les lésions subies et

l’accident déclaré.

L’action ayant provoqué l’accident doit être inattendue et soudaine

imprévisible, provoquée par une cause extérieure entraînant une lésion

corporelle (explosion, choc, chute, action des gaz, force naturelle, etc…)

L’expression à l’occasion ou par le fait du travail indique que tout accident

survenu au lieu et au temps du travail est présumé être un accident sauf au

cas où le travailleur s’est soustrait de l’autorité et de la survenance de

l’employeur.

- l’accident de travail : est considéré comme accident de travail, l’accident

survenu à un travailleur pendant le trajet d’aller et retour entre sa résidence

habituelle et le lieu de travail et vice- versa à condition que le parcours ne soit

ni interrompu ni détourné pour un motif dicté par l’intérêt personnel.

Par ailleurs est considéré comme accident de travail tout accident survenu

au travailleur pendant un voyage où les frais de voyage sont à la charge de

l’employeur par la réglementation en vigueur.

2-Notion de maladie professionnelle

Est considéré comme maladie professionnelle toute maladie résultant de

l’exercice de certaines activités professionnelles. Le lien de causalité existant,

entre la maladie et l’activité est constaté au moyen des présomptions

consignées dans les tableaux des maladies professionnelles établies par

l’autorité réglementaire.

Sa prise en charge est subordonnée à son inscription préalable à la liste

exhaustive des maladies professionnelles .

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Page 9: Rapport Cnss

La victime doit satisfaire aussi à la période d’incubation, c’est a dire exposée

au risque pendant une durée susceptible de provoquer la maladie

professionnelle

3-Distinction entre l’accident de travail et la maladie professionnelle

L’accident du travail se distingue de la maladie professionnelle qui résulte

d’une action lente et prolongée sur l’organisme dont la cause se trouve dans le

milieu du travail. Elle survient à un travailleur par le fait et à l’emploi d’agents

nocifs au cours de son activité salariale.

Exemple :

La maladie contractée par un travailleur effectuant son travail dans des lieux

insalubres est considérée comme une maladie professionnelle.

1-3 Déclaration des accidents du travail et maladies professionnelles

1- Les obligations de la victime et ses ayants droits :

La victime d’un accident du travail doit, dans la journée où l’accident s’est

produit au plus tard dans les 24heures, sauf en cas de force majeure,

d’impossibilité absolue ou de motifs légitimes en informer ou en faire informer

l’employeur ou l’un de ses préposés. La même obligation incombe aux ayant

droits de l’assuré en cas de décès de la victime. En cas de carence de

l’employeur, la déclaration à la caisse peut être effectuée par tous les

moyens, par la victime ou ses représentants jusqu'à l’expiration de la 2ème

année qui suit l ‘accident. Dans le cas échéant, les droits se prescrivent pour

deux ans à compter du jour de l’accident.

Enfin, la victime sous peine de se voir suspendre les droits doit se soumettre

à tout contrôle médical exigé par la caisse.

2-Les obligations de l’employeur

Il est tenu :

- de faire assurer les soins de première urgence

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Page 10: Rapport Cnss

- d’aviser le médecin chargé des services médicaux de l’entreprise ou

défaut le médecin le plus proche.

Eventuellement, de diriger la victime sur le centre médical d’entreprise ou à

défaut sur la formation sanitaire publique ou établissement hospitalier public

ou privé le plus proche du lieu de l’accident.

- de déclarer l’accident dans les 48 heures qui suivent l’événement sur

imprimé spécial fourni par la caisse ;

- de délivrer un carnet d’accident (fourni par la caisse) dans lequel seront

consignés les différents actes médicaux et les frais honoraires.

3-Les obligations du médecin traitant

Tout praticien ou auxiliaire médical appelé à donner des soins doit

mentionner les actes accomplis et apposer sa signature sur les feuillets du

carnet d’accident en possession de la victime.

Le carnet d’accident comprend :

- le certificat médical

- le certificat de prolongation

- le certificat final descriptif

- et le certificat d’honoraires

1-4 Réparation des accidents du travail et des maladies

professionnelles :

Avant de passer en revue les catégories et les gammes de prestations

prévues en matière de réparation d’accidents du travail et de maladies

professionnelles, quelques considérations liminaires s’imposent.

La législation sur les accidents du travail et les maladies professionnelles

concerne essentiellement la réparation du préjudice subi par les victimes.

Dans le cadre de la sécurité sociale, la réparation prévue est dite "forfaitaire".

Elle se distingue et s’oppose même au système de l’indemnisation intégrale

prévue par le droit commun de la responsabilité civile.

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Page 11: Rapport Cnss

La réparation forfaitaire de la sécurité sociale est automatique mais ne répare

forfaitairement que la perte de la capacité de gain de la victime d’un accident

du travail et une maladie professionnelle, à l’exclusion des autres troubles de

l’existence : préjudice morale, familial, professionnel, etc… La réparation

forfaitaire présente l’avantage d’affranchir la victime , la charge de la preuve,

de la responsabilité de l’employeur et des procédures complexes et longues

devant les tribunaux. Elle est une étape évoluée du droit social en la matière.

Cependant d’aucun estiment que la réparation forfaitaire demeure, malgré les

améliorations qu’elle a apportées, la tare de la législation des AT , eu égard à

l’évolution de la responsabilité civile et à la multiplication des assurances

obligatoires.

Aussi, la doctrine dominante accuse la réparation forfaitaire d’être l’obstacle

majeur à toute politique de prévention des accidents du travail dès lors qu’il

est moins onéreux pour les entreprises de financer l’indemnisation des

victimes que les investissements nécessaires à une prévention efficace.

1-5 LES PRESTATIONS SERVIES PAR LA BRANCHE DES ACCIDENTS

DE TRAVAIL ET MALADIES PROFESSIONNELLES

Il existe deux types de prestations :

- les prestations en nature,

- les prestations en espèces.

A- Les prestations en nature

Elles comprennent les soins médicaux et les mesures d’insertion sociale :

1- Les soins médicaux  :

Ils comprennent les frais médicaux, pharmaceutiques, d’hospitalisation,

chirurgicaux nécessités par l’état de santé de la victime. Les prestations ont

pour but d’accélérer le rétablissement de la victime en vue de sa réintégration

dans la vie active ; il s’agit donc de protéger le capital humain qu’est l’homme.

2-Les mesures d’insertion sociale :

Compte tenu de la diminution physique due aux séquelles laissées par

l’accident de travail, il s’agit dans une large mesure de restituer à la victime, sa

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Page 12: Rapport Cnss

capacité de travail et prévoir sa réintégration dans la vie active et sociale. A

cet effet la victime peut bénéficier des mesures suivantes :

- la fourniture, la réparation et le renouvellement des appareils de prothèse

et d’orthopédie que nécessite l’infirmité provoquée par l’accident de travail ;

- la rééducation fonctionnelle en vue de la consolidation rapide des

blessures ;

- la réadaptation professionnelle qui permet à la victime inapte à son ancien

poste d’être admise dans un centre de formation ou chez un employeur

pour y apprendre un métier de son choix.

Les frais de rééducation et de réadaptation professionnelle sont intégralement

supportés par la CNSS en plus du maintien des indemnités journalières.

Enfin, le licenciement de la victime d’un accident de travail, ne pourra être

prononcé qu’après avis de l’inspecteur de travail qui doit s’assurer que

l’employeur ne dispose d’aucun poste correspondant aux nouvelles aptitudes

de la victime.

3- Les frais funéraires

Les frais funéraires de transport du corps au lieu de sépulture demandé

par la famille sont pris en charge en cas d’accident mortel sur présentation des

pièces justificatives.

B- Les prestations en espèce

Elles comprennent les indemnités journalières et les rentes :

1-Les indemnités journalières :

Elles sont accordées à la victime dès le lendemain de l’accident, elles sont

égales à la moitié du salaire journalier de la victime pendant les 28 premiers

jours de l’accident.

Ce taux passe à 2/3 du salaire journalier à partir du 29ème jour jusqu'à la

guérison ou au décès de la victime.

Le salaire du mois qui précède la date de l’accident par le nombre de jours

ouvrables contenus dans le mois.

Le paiement des indemnités journalières intervient dans les même intervalles

réguliers que le salaire. En cas de retard imputable à la CNSS , le montant

12

Page 13: Rapport Cnss

doit être majoré de 1% pour compter du 15ème jour. Pour les besoins de ce

paiement, la victime doit fournir les pièces suivantes :

- l’attestation de salaire du mois qui précède celui de l’accident ;

- le certificat médical délivré par le médecin traitant indiquant la période

d’incapacité temporaire,

- une attestation de l’employeur indiquant la cessation effective d’activité

salariée de la victime.

Pendant la période d’incapacité, la victime est tenue :

- de s’abstenir de toute activité salariée, sauf autorisation du médecin traitant

en vue d’accélérer la consolidation de la blessure :

- de se soumettre à toutes les consultations médicales,

- de répondre à toutes les réquisitions de la CNSS en vue d’un contrôle

médical.

2-La rente :

Elle vise à compenser la perte de la capacité de travail suite aux séquelles

laissées par l’accident du travail, elle est déterminée à partir de :

- un taux utile

- un salaire annuel

* Détermination du taux utile :

Ce taux est calculé à partir du taux fixé par le médecin traitant et confirmé par

le médecin conseil de la CNSS .

Le médecin traitant fixe le taux à partir du barème officiel qui tient compte de

la nature de l’activité de la victime ainsi que de son état général de santé :

Le taux utile est égal à la moitié du taux d’incapacité confirmé par le médecin

conseil. Si le taux est égal à 50%, il est augmenté de la moitié pour la partie

qui excède 50%

Exemple : taux d’incapacité retenu par le médecin traitant, et confirmé par le

médecin conseil : 80%

Taux utile = (50% : 2)+ (30+30 :2) = 70%

* Détermination du salaire annuel :

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Page 14: Rapport Cnss

Aucune rente ne peut être calculé sur un salaire inférieur au SMIG annuel

indexé qui est de 26457,2 x 12 = 317486,6 arrondi à 318.000 francs.

Lorsque le salaire annuel de la victime dépasse 6 fois le SMIG annuel indexé

soit 1.908.000 francs, le supplément n’est pris en compte que pour le tiers.

Il n’est pas tenu compte du supplément lorsque le salaire annuel dépasse 25

fois le SMIG annuel indexé c’est à dire 7.950.000 francs.

La victime ayant un salaire annuel de 7.960.000 francs aura une rente

annuelle de :

- salaire à prendre en considération : 7.950.000 francs

- salaire servant de base pour le calcul de la rente : 1.908.000+(7.950.000-

1.908.000 : 3)= 3.922.000 F

- rente annuelle : 3.922.000 x 70 : 100 = 2.745.000 francs

- rente trimestrielle : 2.745.400 : 3 = 915.133 Frs

La périodicité du paiement de la rente est fonction du taux d’incapacité fixé par

le médecin traitant. Le paiement est annuel quand le taux est inférieur ou égal

à 10%, il est trimestriel quand le taux est supérieur à 10% et inférieur à 75%,

au delà de ce taux, le paiement en mensuel.

Rente aux survivants  :

en cas d’accident mortel, la rente est réservé aux ayants droit dans les

conditions suivantes :

- 30% du salaire annuel de la victime à la veuve ;en cas de polygamie, ce

montant est équitablement partagé entre les veuves.

Le mariage de la veuve fait éteindre la rente. Mais il sera alloué, sous forme

de capital, 3 annuités du montant de la rente :

- 15% s’il a un enfant, 30% pour 2 enfants et 10% par enfant supplémentaire

pour les orphelins de père et de mère.

- Rachat de rente : le rachat s’effectue sur demande de la victime dans les

conditions suivantes :

- Rachat total lorsque le taux est inférieur ou égal à 10% et que la victime

aurait perçu au moins une fois cette rente ;

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Page 15: Rapport Cnss

- Rachat au ¼ lorsque le taux est au plus égal à 50% et ce, 5ans après la

consolidation de la blessure.

- Si le taux est supérieur à 50%, le rachat peut être opéré dans la limite du

quart du capital correspondant jusqu'à un taux de 50%

1-6 Formalités incombant à la Caisse Nationale de Sécurité Sociale   :

Ces formalités sont de deux ordres :

- les premières sont de caractère administratif

- et les secondes de caractère médical

1-Les formalités de caractère administratif

Bien que ce soit à l’employeur qu’incombe en principe l’obligation de

délivrer le carnet d’accident aux victimes, la caisse peut être parfois amenée à

leur remettre ces documents :

- pour pallier la carence de l’employeur

- après utilisation complète du premier carnet au cours du traitement

dispensé en cas de rechute

- si la victime désire se soumettre à un examen médical en vue d’engager la

procédure de révision de sa rente. La caisse doit également informer

l’inspecteur du travail chargé de la surveillance de l’entreprise afin de lui

permettre d’effectuer dans les plus brefs délais, toute enquête qui lui

paraîtrait nécessaire.

Enfin, la Caisse doit dans un délais de 24 heures, faire procéder à une

enquête légale dans les cas suivants :

- lorsque les certificats médicaux adressés par le praticien ou produits par la

victime ou ses ayants droits font apparaître que la blessure semble devoir

entraîner la mort ou une incapacité permanente absolue ou partielle de

travail ;

- lorsque la victime est décédée

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Page 16: Rapport Cnss

- lorsqu’il s’agit d’un accident de trajet même si la caisse entend contester le

caractère professionnel.

2-Les formalités de caractère   médical

La Caisse, dès qu’elle a connaissance de l’accident, par quelque moyen

que ce soit peut faire examiner la victime par un médecin soit à la demande de

la Caisse, soit sur l’initiative du médecin conseil.

Le médecin conseil ne peut s’initier dans les rapports existant entre

l’accidenté et son médecin traitant et doit s’abstenir de formuler une

appréciation sur le traitement devant le blessé.

Toutefois qu’il le juge utile dans l’intérêt du blessé ou du contrôle, le

médecin conseil doit entrer en rapport avec le médecin traitant en prenant

toutes les précautions voulues pour que soit respecté le secret professionnel.

16

Page 17: Rapport Cnss

TABLEAU N°1 : ACCCIDENTPAR BRANCHE D’ACTIVITE PROFESSIONNELLE

(TRAJET COMPRIS)

Branches d’activités Total

A.T

AT

avec

arrêt

A.T

mortel

% A

A Agriculture chasse, sylviculture 5 3 1,63

B Pêche 0 0

C Activité extractions 131 25 1 40,38

D Activité de fabrication 34 15 1 11,14

E Production et distribution d’eau, gaz,

électricité

25 13 3 8,19

F Construction (BTP) 26 13 3 8,52

G Commerce en gros et détail réparation

automobile motocycles et biens

personnels et domestiques

16 8 2 5,52

H Hôtels et restaurants 4 4 1,34

I Transport, entreposage et

communication

18 5 5 5,90

J Intermédiation financières 0 0 00

K Immobilier, locations et activités des

services aux entreprises

0 0

L Administration publique sécurité sociale

obligatoire

14 9 1 4,59

M Education 4 4 1,31

N Santé et action sociale 3 1 0,98

O Autres activités de services collectives

sociaux et personnels

3 3 0 ,83

P Ménages privés employant du

personnel domestique

0 0 00

Q Organisations et organismes

extraterritoriaux

30 12 1 9,83

X Ne pouvant être classée selon l’activité

économique

0 0 00

TOTAUX 313 115 100%

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Page 18: Rapport Cnss

Dans la branche des activités extractions, on enregistre plus d’accident du

travail 40,38% que dans la branche des organisations et organismes

extraterritotoriaux 9,83%. Cela s’explique par le fait qu’il y a plus de risque

dans ces branches

TABLEUA N°2 : REPARTITION DES ACCIDENTS DE TRAVAIL PAR

CLASSE D’AGE

Classe d ’Age At avec

arrêt

Décès Journée

perdues

% IPP Observatio

ns

Moins de 18 ans

18 à 20 ans 2 745

21 à 25 ans 6 225

26 à 30 ans 11 3 306

31 à 35 ans 13 2 289

36 à 40 ans 12 5 329

41 à 45 ans 24 2 430

46 à 50 ans 25 2 912

51 à 55 ans 16 3 568

56 à 60 ans 4 71

Plus de 60 ans

Age non précisés 2 37

Total 115 17 3912

La gravité d ’ un AT/MP s ’ exprime en fonction des journées perdues,

des arrêts de travail, des décès sur ce tableau on constate que dans la

tranche d’âge 36 à 40 ans, il y a 5 décès contre 3 dans celle de 26 ans à 30

ans. Ceci s’explique par le fait que dans la tranche d ‘ âge de 36 à 40 ans

l’effectif des travailleurs dépasse celui de la tranche 26 à 30 ans.

18

Page 19: Rapport Cnss

Les arrêts de travail sont fréquents chez les travailleurs de la tranche de

41 à 45 et 46 à 50 ans respectivement pour 24 et 25 ans.

Le nombre des journées perdues est élevé dans la tranche d’âge 46 à

50 ans est celle de 18 à 20 ans respectivement pour 912 et 745.

TABLEAU N°3 : REPARTITION DES ACTIVITES DU TRAVAIL SUIVANT

LA QUALIFICATION PROFESSIONNELLE

Qualification

professionnelle

Total AT AT

avec

arrêt

AT

morte

l

Journée perdues

Cadres

supérieurs

Nombr

e

% Nombr

e

% Nombr

e

% Nombr

e

%

2 0,65 1 1% 28 0 ,71

Agents de

maîtrise

4 1,31 1 1% 3 0,07

Employés 210 15,0

8

20 17 5 29 718 18,35

Ouvriers 210 66,2

5

66 57 8 47 2245 62,50

Manœuvre 35 11,4

7

18 16 3 18 474 12,74

Qualification

non

précisée

16 5,24 9 8 1 6 244 6,23

Total 477 100

%

115 100% 17 100% 3712 100%

Ce sont toujours les ouvriers qui paient une lourde tribu tant du point de

vue fréquence que gravité des accidents.

19

Page 20: Rapport Cnss

Le nombre d’ouvriers victime d ‘ AT/MP est de 202 soit 66,25 % eu 2002

contre 159 soit 62,60% en 2001.

On note une légère hausse de 3,65 % par rapport à l’an 2001.

Cette hausse est due à une reprise des activités par un certain nombre

d’entreprise et une bonne déclaration d’AT.

20

Page 21: Rapport Cnss

TABLEAU N°4 :TABLEAU DES CAUSES DES AT/MP

BORDEREAU DES DECLARATIONS N°39/2004

Société Emploi Causes Siège/ Lésions

E.SA.FOR Chauffeur flexible Facture main

SOMAIR mécanicien Merlon de piste Egratignure poignet

SNC Aide-comptable Agression des

bandits

Traumatisme crânien

COMINAK Op- production Chute sur

moteur

Douleur thorax

ESAFOR manoeuvre Tige de foration Enflure poignet

COMINAK Op- production Foration,

boulonnage

Egratigure paume de

main

COMINAK Op- production Nid de poule Ecorchure genou

COMINAK mécanicien Barre de

foration

Douleur bas ventre

COMINAK Op- production scorpion Pied

ESAFOR Aide soudeur foration Choc tete

SONICHAR conducteur chute Traumatisme cote

SEEN releveur moto -

SONIP sa ouvrier scie Bras

COMINAK Op- production Heurte (choc) Cheville

COMINAK Op- production chute Ecorchure épaule

COMINAK AMT-elect Morsure chien Plaie jambe

CARE

INTERNATIONAL

animatrice chute Dermabrasions des

membres

CARITAS animatrice voiture Fracture pied

ENA enseignant voiture Fracture pied

SEEN manœuvre fracture Blessure

BCM chargenriste circulation Contusions

BCM conducteur circulation Contusions

BCM Chef d’équipe circulation Contusions

BCM circulation Contusions

BCM Dumperiste circulation Contisions

21

Page 22: Rapport Cnss

TABLEAU N°5 : EVOLUTION DES AT/ MP

Année AT

déclarés

AT avec arrêt AT trajet AT mortels MP

2000 267 98 88 8 0

2001 254 119 77 8 0

2002 310 113 119 17 0

2003 271 98 111 13 0

2004 253 84 101 15 0

2005 258 94 107 9 0

Une comparaison entre les AT/MP de 2000 à 2005 permet de constater qu’en

l’an 2002 , on a enregistré plus de cas d’ AT (310) par rapport.

22

Page 23: Rapport Cnss

TABLEAU N°6  : JOURNEES PERDUES PAR BRANCHES D ’ ACTIVITE

PROFESSIONNELLE

Branches d’activités Journées perdues %

A Agriculture chasse, sylviculture 61 1,55

B Pêche

C Activité extractions 206 5,26

D Activité de fabrication 397 10,14

E Production et distribution

EA4électricité

524 13,39

F Construction 1096 28,08

G Commerce en gros et réparation

automobile

292 7,46

H Hôtels et restaurants 15 0,38

I Transport, entreposage et

communication

170 4,34

J Distribution ancières

K Immobilier, locations et activités des

services aux entreprises

L Administration publique sécurité

sociale obligatoire

332 9,25

M Education 200 5,11

N Santé et action sociale 7 0,17

O Autres activités de services collectives

sociaux et personnels

62 1,58

P Ménages privés employant du

personnel domestique

90 2,30

Q Organisations et organismes

extraterritoriaux

430 10,99

X Ne pouvant être classée selon

l’activité économique

TOTAUX 3912 100%

23

Page 24: Rapport Cnss

Dans la branche de la construction on a enregistré 1096 journées perdues loin

devant la production et la distribution d’eau et d’électricité 524 journées

perdues.

TABLEAU N°7 : REPARTITION DES ACCIDENTS AVEC ARRRET

SUIVANT LE SIEGE DE LESIONS

Siège de

lésions

AT avec arrêt Décès Journée perdues

nombr

e

% nombre % nombre %

Tête (yeux

exceptés)

5 4,34 6 35 97 2,47

yeux 7 6,08

Membres

supérieurs

(mains

exceptés)

15 13,04 305 7,79

mains 38 33,09 707 18,07

tronc 1 0,86 1 6 56 1,43

Membres

inférieurs

(pieds

exceptés)

13 11,30 668 17,07

pieds 13 11,30 1292 33,07

Localisation

multiple

21 18,26 3 18 332 8,42

Siège non

précise

2 1,73 7 41 55 1,40

Total 115 100% 17 3912 100%

24

Page 25: Rapport Cnss

L’attente des mains et membres supérieurs est fréquente 33,09%+ 13,04 % =

46,13%

Celle des pieds a occasionné 1292 journées perdues.

TABLEAU N°8 : REPATITION DES ACCIDENTS PAR LOCALITE

Nature

Localité

Total AT AT trajet

avec arrête

AT Travail

avec arrêt

Accident A

arrêt

Mortels

A Travail

Agadez 14 1 5

Arlit 131 4 23 1 3

Diffa 2

Dosso 7 2 1 11

Maradi 9 3 3 2

Niamey 111 27 31 10

Tahoua 29 4 3 11 1

Tillabery 5 1 11 1

Zinder 7 2 2 1

Total 315 44 68 35 17

Du point de vue gravité c’est Niamey que nous avons enregistré plus

d’accident ayant occasionnés d’arrêt de travail 31 cas.

La localité de Niamey est suivie par celle d’Arlit 23 ans.

CHAP II : CAUSES DES ACCIDENTS DU TRAVAIL

25

Page 26: Rapport Cnss

Elles sont très variables suivant la nature de l’activité professionnelle.

La survenance d’un accident du travail avec ou sans blessures est liée à la

combinaison de deux facteurs à savoir :

Les facteurs humains et les facteurs matériels.

2-1 Les facteurs humains :

Les facteurs humains sont des éléments nécessitant un examen plus

approfondi. Nous avons pour cette raison regrouper ces facteurs en trois sous-

points :

les facteurs physiologiques ; les facteurs physiopathologiques enfin

l’expérience et la qualification professionnelle.

2-1-1 Les facteurs physiologiques   :

- La fatigue  :

Le problème de la fatigue est si étroitement lié à celui de la sécurité qu’on a,

dans certaines cas, cherché à apprécier la première au moyen de la

fréquence des accidents.

La fatigue peut revêtir plusieurs formes : la fatigue musculaire, la fatigue

sensorielle, la fatigue nerveuse, la fatigue globale.

- La monotonie et l’ennui

La monotonie et l’ennui sont des antécédents de la fatigue, en effet la

répétition prolongée de mouvements invariablement semblables provoque une

grande contrainte physique d’un mouvement sans cesse le même ou celle

d’une fonction simple de surveillance et de contrôle sont ressenties, comme

un effort psychique et cette contrainte peut s’avérer à ce point pesante, qu’elle

empêche de récupérer la capacité normale de rendement pendant le temps

libre.

C’est le cas par exemple d’une presse à métaux lorsque le mécanisme

d’embrayage fonctionne mal, le coulisseau descend avec un certain retard et

26

Page 27: Rapport Cnss

blesse l’opérateur s’il a déjà engagé la main sous outil pour enlever la pièce à

usiner.

La monotonie peut conduire à l’ennui, le travailleur qui s’ennuie à son poste de

travail est très peut attentif et en ce moment les risques d’accidents se

trouvent augmentés.

2-1-2Les facteurs physiopathologiques :

on peut citer :

- la gaucherie : en effet, la plupart sinon la totalité des outils de travail sont

conçus pour des droitiers. On estime que les gauchiers ont donc plus

d’accidents que les droitiers parce que les instruments de travail ne leur

sont pas adoptés.

- L’alcoolisme : l’alcoolisme est un facteur qui peut s’expliquer dans la

genèse des accidents(notamment les accidents de trajet)

- L’altération de l’état de santé : certains accidents de trajet sont liés aux

altérations de l’état de santé du travailleur.

Nous pouvons citer parmi ces altérations :

- la tension artérielle anormale

- l’insuffisance de vue, de l’ouïe, de l’appareil locomoteur, de l’appareil

respiratoire etc…

- les maladies cardio-vasculaires etc…

2-1-3 L’expérience et la qualification professionnelle :

Malgré les modifications techniques, l’expérience et la qualification

professionnelle ne sont pas suffisantes pour garder le travailleur à l’abri des

accidents.

Plus le travailleur est expérimenté, moins il connaît d’accidents. La

connaissance des risques inhérents au travail peut rendre le travailleur

expérimenté moins prudent.

27

Page 28: Rapport Cnss

En plus, si pendant une longue période aucun accident grave ne se produit,

il néglige le danger. La survenance d’un nouvel accident viendra lui rappeler

les précautions à prendre.

Moins le travailleur est expérimenté, plus il connaît d’accident :

L’inexpérience professionnelle implique l’inadaptation de l’homme à son poste

de travail. Ce dernier est donc plus exposé aux risques d’accidents.

L’inexpérience professionnelle devra être compensée par l’éducation et la

formation au moment de l’accueil et de l’intégration de l’ouvrier.

Plus le travailleur est qualifié, moins il connaît d’accident ce qui revient au

même moins le travailleur est qualifié, plus il connaît d’accident.

2-4 Les facteurs matériels

Ils intéressent principalement les installations utilisées (locaux vétuste,

trop petit, inadaptés, mal ventilés etc..), les machines et les postes de travail

(absence de dispositifs de protection, rupture de câbles…). Ils peuvent

également résulter d’un environnement de travail dangereux ou malsain

(mauvais éclairage, bruit, sol glissant, présence de fumée ou de poussière

incommodes qui constituent les facteurs d’ambiances) ils peuvent se rapporter

à l’organisation du travail ( matériel mal adopté, encombrement des passages

et des postes de travail dû au désordre, à l’absence de nettoyage etc… )

28

Page 29: Rapport Cnss

DEUXIEME PARTIE :

Causes et conséquences de AT/ MP et mesures de préventions

CHAP-III : LES CONSEQUENCES DES ACCIDENTS DU TRAVAIL

29

Page 30: Rapport Cnss

Autant les accidents du travail ont pour origine en partie le facteur

humain, autant ils ont des conséquences sur l’environnement, le

comportement humain. En effet, un accidenté du travail subira une

perturbation intérieure qui à son tour agira de manière permanente sur

l’individu, sur son entourage à savoir sa famille, son lieu de travail, ses lieux

de fréquentation. A ce sujet, les conséquences peuvent être situés

successivement au niveau de l’accidenté, de la famille de l’accidenté, de

l’entreprise dans laquelle il travaille, du pays et de l’économie.

3-1 Les conséquences sur l’accidenté :

Les conséquences des accidents sont étroitement liés à la gravité de

l’accident : moins l’accident est grave, moins l’individu subira un trouble

intérieur profond. C’est ainsi que si l’accident se traduit par l’imputation d’un

membre, les conséquence seront beaucoup plus remarquables que quand il

s’agira d’une plaie ou d’une piqûre de pointe.

Pour ce qui est du cas d’imputation du membre, l’individu se sentira diminué

physiquement, cette réduction physique va créer en lui un sentiment de

frustration et de haine.

3-2 Les conséquences sur la famille de l’accidenté   :

Au sein de sa famille , les effets psychologiques seront déterminés à partir

des critères suivants :

Incapacité temporaire, incapacité partielle, incapacité permanente, décès.

a- Incapacité temporaire  :

cela signifie que l’accident n’est pas très grave ou que le travailleur peut

réintégrer son poste de travail à la fin des soins médicaux.

30

Page 31: Rapport Cnss

Les inquiétudes de la famille se situent à deux niveaux : rétablissement rapide

de la victime, perte de revenu occasionnée par la survenance de l’événement.

En effet les parents de la victime plongés dans la tristesse suite aux

souffrances de l’accidenté, se soucient de son état, plus les souffrances que

vit, l’un des membres de la famille provoquent une démobilisation générale.

b- Incapacité partielle :

L’incapacité partielle signifie que le travailleur a perdu définitivement une

partie de sa force de travail. Ce qui implique logiquement un besoin de revenu.

Les effets psychologiques de cette incapacité sont que la famille vivra une

douleur permanente, elle se sentira diminuée parce que l’un des membres se

trouve ainsi diminué physiquement. Tous ces effets seront ressentis de

matière assez permanente par la famille.

c- Incapacité permanente et totale

Ce type d’incapacité rend impossible la poursuite de l’activité professionnelle

. La famille de la victime se trouve plus rudement touchée économiquement

surtout si l’intéressé est la seule source de revenu. Les situations suivantes

sont donc à craindre mendicité, délinquance, prostitution, car la famille se

trouve souvent disloquée.

Ce phénomène se trouve souvent dans les centres urbains où la solidarité est

moins agissante.

d- Accident mortel

C’est le type d’accident du travail qui se trouve être le plus grave parce

que suivi de perte en vie humaine. Au niveau de la famille de la victime,

l’accident mortel est source de conséquences désastreuses.

31

Page 32: Rapport Cnss

Les conséquences familiales seront d’autant plus négatives que l’événement

touche un membre dont les responsabilités sont importantes.

A titre illustratif, la disparition d’un chef de famille en Afrique réduit celle-ci au

néant c’est a dire le poids social n’est plus perçu comme auparavant.

3-3 Les conséquences pour l’entreprise où travail l’accidenté :

La survenance d’un accident du travail dans une entreprise peut lui porter

un "coup dur". Le choc psychologique sera prononcé au sein du personnel, si

l’accident a provoqué la mort du travailleur, car chacun se met à la place du

disparu.

En effet, face à un accident qui a entraîné une incapacité permanente ou la

mort. Les travailleurs se sentiront directement concernés. Cette situation crée

un malaise profond au sein de l’entreprise, les travailleurs ne voulant plus

donner le maximum d’eux-mêmes en accusant les employeurs d’être

responsable de ces événements malheureux. Les raisons évoquées pour

soutenir leur pensée sont les mauvaises conditions de travail (manque

d’hygiène, absence de protection intégrée, collective ou individuelle dans

l’entreprise) qui expliquant les causes des accidents du travail.

3-4 Les conséquences sur l’économie nationale

Les accidents de travail ne se limitent pas seulement aux douleurs de

l’accidenté, de sa famille, de l’entreprise. ils ont aussi des conséquences sur le

pays qui voit diminuer ses ressources humaines tant en quantité qu’en qualité

car un personnel qualifié n’est pas immédiatement remplaçable sans compter

que ses enfants sont livrés à la délinquance ou à la drogue par suite de décès

du père deviennent peu productif pour le pays.

32

Page 33: Rapport Cnss

3-5 Les conséquences financières

Ces accidents coûtent en réparation financière chaque année plusieurs

dizaines de millions de francs à la CNSS qui les répercutent aux entreprises

sous forme d’un taux de cotisation applicable aux salaires versés (2% pour

les branches). Les entreprises des BTP perdent également par an 400jours de

travail suite au AT et subissent d’autres pertes financiers dues à

l’insécurité(dégâts matériels, détérioration du climat social, voir grève après un

accident, frais de secours et de premiers soins…)

Le budget de la sécurité doit être établi et apparaître dans la comptabilité

de l’entreprise. nous pensons qu’il est du devoir des employeurs de

rechercher l’efficacité dans la gestion, d’obtenir la production maximale le plus

économiquement possible ; la sécurité n’est pas à cet égard au reste, c’est un

élément intrinsèque de la production. Il incombe aux employeurs de faire en

sorte qu’il ne se produise ni situation de risque, ni actes dangereux.

Certes, les employeurs évoquent toujours l’aspect financier pour la création

d’une direction de la sécurité, pourtant il vaut mieux prévenir les accidents que

de les laisser se produire avec toutes les conséquences qu’ils engendrent.

Il serait souhaitable que chaque entreprise énonce une politique et des

objectifs précis en matière d’hygiène et sécurité.

33

Page 34: Rapport Cnss

CHAP IV : MESURES PREVENTIVES ET SUGGESTIONS

4-1 Prévention des risques liés au travail

Pour être efficaces les actions de prévention doivent s’inscrire dans une

démarche méthodologique globale comprenant la prise en compte des trois

composantes principales de toute situation de travail :

- les hommes

- les conditions de travail et le matériel

- l’organisation du travail

1- Les hommes

Tout candidat à l’embauche, doit d’abord subir une visite médicale

d’aptitude au poste, une fois embauché, il doit subir des visites médicales

périodiques, il doit être formé, sensibilisé, associé, écouté, encouragé, motivé

et au besoin sanctionné.

Les actions de sensibilisation permettront d’instaurer un esprit de sécurité en

luttant contre des facteurs de risque comme le fatalisme, l’ignorance,

l’inattention et l’imprudence dues souvent à l’accoutumance aux risques.

2- Les conditions de travail et le matériel :

Les lieux, les outils, les machines, les produits doivent être choisies en

tenant compte de la sécurité des normes . Ils doivent être périodiquement

contrôlés et entretenus par des spécialistes agrées.

C’est le cas particulièrement pour les installations électriques, les appareils à

pression de vapeur et de gaz, les engins et appareils de lavage et de

manutention ainsi que les installations et matériels de lutte contre l’incendie.

Ils doivent être équipés d’organes de protection, de dispositif de sécurité et de

système de signalisation.

34

Page 35: Rapport Cnss

3- L’organisation du travail

Plus un travail comporte des risques, plus il doit être planifié, préparé,

exécuté et contrôlé avec rigueur suivant les méthodes éprouvées et

normalisées afin de ne laisser aucune place à l’improvisation au tâtonnement

et au hasard qui sont des facteurs prépondérants d’accidents.

Les méthodes techniques, les modes opératoires, les consignes de sécurité

doivent être conçues, enseignées et appliquées constamment dans votre

entreprise.

L’organisation de votre entreprise doit comporter une ou plusieurs structures

s’occupant de la prévention : animateur sécurité, comité d’hygiène et de

sécurité, secouristes, centres de soins.

La collaboration avec des partenaires externes comme le service prévention

de la CNSS vous permettra d’améliorer la sécurité.

La prévention des risques professionnels est une technique avec ses

méthodes et ses moyens mais concourant au même but qui est la sécurité et

la santé des travailleurs, la sauvegarde des biens matériels et aussi la

protection de l’environnement

La connaissance des risques devrait commencer par une étude, une analyse

et des statistiques qui permettent de détecter les secteurs à risques et par là

mener des campagnes afin de les supprimer ou les réduire

C’est aussi le moment de souligner que le problème de prévention des

risques professionnels ne réside pas fondamentalement dans les textes il ne

sert à rien, d’avoir des textes d’avoir des textes s’ils ne sont pas appliqués

effectivement

En effet, la prévention doit se faire sur le terrain c’est pourquoi ,tout effort doit

être mis en œuvre pour la mise en place effective au sein des entreprises, des

comités d’hygiène et de santé au travail

35

Page 36: Rapport Cnss

a - Protection technique collective

Elle vise à protéger l’ensemble ou un groupe de travailleurs exposés à un

risque. Elle se base sur certaines principes à savoir :

- éviter les risques ;

- évaluer les risques qui ne peuvent pas être éviter ;

- combattre les risques à la source ;

- adapter le travail à l’homme, en particulier en ce qui concerne la conception

des postes de travail ainsi que le choix des équipements de travail, des

méthodes de travail et de production en vue notamment, limiter le travail

monotone et le travail cadencé et de réduire les effets de ceux-ci sur la

sécurité ;

- tenir compte de l’état d’évolution de la technique ;

- remplacer ce qui est dangereux par ce qui n’est pas dangereux ou par ce

qui est moins dangereux ;

- planifier la prévention en y intégrant, dans un ensemble cohérent, la

technique, l’organisation du travail, les conditions de travail, les relations

sociales et l’influence des facteurs ambiants ;

- prendre des mesures de protection collective en leur donnant la priorité sur

les mesures de protection individuelle ;

- donner des instruments appropriées aux travailleurs

les consignes usent les risques qui n’ont pu être éliminés lors du choix des

techniques et méthodes de travail.

Ace titre, elles doivent :

- informer le personnel des risques résiduels présentés par le travail ;

- indiquer au personnel les mesures de sécurité à prendre ;

- exiger éventuellement le port d’équipement de protection individuellement

b- Protection technique individuelle

Lorsqu’il n’a pas été possible de supprimer un risque à la source, ou lorsque la

mise en place de la protection collective s’avère impossible ou entraîne des

36

Page 37: Rapport Cnss

risques résiduels, l’employeur doit mettre gratuitement à la disposition de tous

les salariés courant ce risque des équipements de protection individuelle

(bottes, gants, masques, casques…).

Elle est réalisée par le port d’équipement de protection et par la surveillance

médicale des salariés.

L’employeur avec le concours du personnel doit :

- analyser et évaluer les risques en prévoyant les situations de travail

possible ;

- établir les caractéristiques des équipements de protection individuelle dont

son personnel a besoin ;

- rechercher sur le marché les équipements les mieux adaptés possibles ;

- choisir les équipements après avoir consulté et/ ou fait des essais avec le

personnel ;

- s’assurer que les équipements de protection individuelle sont conforme à

la réglementation.

Il appartient néanmoins au porteur de l’équipement d’en prendre soin, il s’agit

d’un objet personnel, sauf exception.

En même temps qu’il lui est mis à disposition un équipement de protection

individuelle, le salarié doit être informer sur les risques contre lesquels

l’équipement est destiné à la protéger. Il doit aussi recevoir une information

sur le mode d’emploi et éventuellement une formation au port de l’équipement

individuelle.

Ces équipements de protection individuelle existent en fonction du risque pour

chacune des parties du corps :

La tête (casque), les yeux (lunette), les oreilles (bouchon ou casque), les voies

respiratoires (masques), les mains (gants), les pieds (bottes, chaussures de

sécurité, guêtre) , le reste du corps ( combinaison, blouse).

La mise en œuvre effective de toutes ces mesures légales et réglementaires

nécessite la mise en place des structures de contrôle permettant aux pouvoirs

publics de s’assurer de leur application.

37

Page 38: Rapport Cnss

4-2 Mesures de prévention:

La prévention est l’ensemble des moyens utiles, pratiques et efficaces

ayant pour objet de prévenir, d’empêcher les accidents c’est à dire les

événements matériels capables de provoquer chez le travailleur des lésions

corporelles ou la mort. On entend souvent invoquer le hasard pour expliquer

un accident ce qui ne concourt guère à rechercher des causes réelles. Il est

bien évident qu’il y aura toujours des accidents mais il faut entreprendre une

action de prévention.

L’on ne pourra pas éviter les accidents, mais néanmoins on arrivera à

réduire leur nombre et leur gravité.

Dans cette section nous donnerons des conseils quant aux mesures

préventives des accidents du travail tout en faisant des suggestions.

Section 1 : Mesures préventives et suggestions au sein des entreprises

Après avoir analysé les causes des accidents du travail tout en montrant

leurs spécifiques car renforcé par le phénomène du sous- développement,

nous estimons qu’il faille restructurer l’entreprise nigérienne pour améliorer la

sécurité du travail.

Il ressort des statistiques reçues par la Caisse Nationale de Sécurité

Sociale que les accidents sont nombreux, il faut par conséquent procéder à

une organisation de l’entreprise dans la mesure où elle est la plus directement

concernée par une action de prévention des accidents.

Paragraphe 1 : La fonction Sécurité

C’est une fonction qui est négligée par la quasi- totalité des entreprises .

Alors que c’est une fonction qui a son utilité car elle a pour but de protéger les

personnes et les biens dans l’entreprise, Henry Fayol a situé la sécurité parmi

les six fonctions essentielles de l’entreprise avec les fonctions techniques,

commerciale, financière, comptable et administrative.

38

Page 39: Rapport Cnss

Dans la mesure où nous avons analysé les incidences économiques et

sociales qui sont considérables, nous insistons sur la nécessité absolue

d’intégrer la fonction sécurité dans les plans d’ensemble de nos entreprises et

que les employeurs y accordent la même attention qu’au programme de

production.

Section 2 : Mesure de prévention au niveau de la CNSS

La Caisse Nationale de Sécurité Sociale, acteur essentiel dans la

prévention des risques professionnels œuvre dans tous les domaines de

l’économie nationale.

Depuis 1994, la Caisse Nationale de Sécurité Sociale ne se contente pas

seulement d’assurer la réparation financière en cas d’accident de travail ou de

maladies professionnelles, mais mène aussi des actions en matière de

prévention des risques professionnels.

Les activités de prévention sont menées soit directement au sein des

entreprises, soit sous forme de séminaire national.

Il s’agit essentiellement de sensibilisation visant non seulement les

partenaires sociaux mais aussi également le public en général.

C’est le cas de certaines manifestations comme la journée africaine de la

prévention organisée le 30avril de chaque année, ainsi que le salon africain

de la prévention, organisé tous les trois (3) ans.

Les suggestions que nous avons faites si elles se révèlent utiles dans leur

application effective nous permettront d’atteindre certaine de nos objectifs.

Mais l’entreprise n’est pas le seul champ d’application des mesures

préservatives, il faut aussi entreprendre un travail sérieux en dehors d’elle.

Section 3 : Mesure de prévention sur le plan national

Les intérêts de la communauté nationale sont fortement compromis par le

fléau des accidents du travail.

39

Page 40: Rapport Cnss

Le contrôle de l’application de la réglementation du travail incombe à

l’inspection du travail, la Caisse National de Sécurité Sociale qui peuvent jouer

un rôle important en matière de prévention des accidents du travail et

d’amélioration des conditions de travail.

Parmis les structures de prévention on peut aussi ajouter les différents

ministères tels que : le ministère de la santé publique, le ministère des

transports, le ministère de l’intérieur, le ministère de la défense nationale qui

jouent aussi un rôle très important dans la prévention des accidents du travail.

Paragraphe 2 : Les consignes de Sécurité

Une autre mesure de sécurité consiste à donner des consignes de

sécurité relatives à la manutention à la conduite des machines, à la

manipulation et à l’entreposage des produits chimiques. Il faut avouer que ces

consignes ne peuvent en aucun cas remplacer les dispositifs de protection,

mais néanmoins elles peuvent les compléter utilement. Il s’agit donc pour les

employeurs et chefs d’entreprise d’arriver à faire appliquer les différentes

consignes. Pour cette raison nous pensons que la meilleur façon de s’assurer

que les règles seront observées consiste à associer ceux qui devront les

respecter à leur rédaction.

Dans tous les cas, il ne suffit pas de rédiger des instructions, ils faut faire

en sorte qu’elles soient comprises et appliquées.

Paragraphe 3 : La discipline

Nous avons mentionné à plusieurs reprises la question de la responsabilité

de l’employeur ; responsabilité en ce qui concerne le milieu du travail et la

manière dont le travail est exécuté. Nous avons par ailleurs observé le fait que

les travailleurs n’observent pas toujours les règles de sécurité et négligeant

parfois l’utilisation des moyens de protection. Si leur comportement s’explique,

par l’inadaptabilité de ces protections, on ne peut guère les critiquer, il en va

tout autrement si les ouvriers n’emploient pas les dispositifs de protection

parce qu’ils les jugent superflus. Le problème de la discipline doit

40

Page 41: Rapport Cnss

obligatoirement régner dans les usines, ateliers en un mot dans tous les lieux

de travail.

En outre la prévention des accidents du travail doit être réalisé à d’autres

niveaux.

Paragraphe 4 : L’accueil et l’intégration des nouveaux embauchés

Cette étape de la gestion du personnel est souvent négligée par nos

entreprises. Toutefois, elle est importante et influence le développement et la

réussite professionnelle de l’agent recruté. Trop souvent, lorsque les

entreprises recrutent des travailleurs, ils sont immédiatement affectés à leur

poste de travail et sur place le chef d’unité leur explique en quoi consiste leur

travail. Il leur donne quelques indications, puis les laisse à eux-mêmes. Pour

éviter que ces risques surviennent, nous recommandons à nos entreprises de

mettre sur pied une structure d’accueil qui se fait au niveau de la société

d’abord et ensuite au niveau de l’unité.

A- L’accueil au niveau de la société

Il a pour but de permettre à l’individu de découvrir l’environnement

général dans lequel il va évoluer. Cet accueil consistera à effectuer une visite

générale de l’entreprise en lui donnant l’occasion de poser des questions.

Il faut lui fournir des informations relatives aux sujets qui les intéressent tout

particulièrement c’est à dire la paie ( salaire), la sécurité sociale, le service

des soins médicaux, les services sociaux. Il faut par ailleurs lui donner des

renseignements relatifs à la sécurité et d’hygiène, sur les principales causes

d’accident du travail et si possible quelques statistiques d’accidents du travail

et quelques conseils pratiques.

B- L’accueil au niveau de l’unité

41

Page 42: Rapport Cnss

A ce stade, les entreprises doivent mettre l’accent sur la visite détaillée du

poste de travail proprement dit. Cette visite doit concerner les locaux, le

matériel de travail.

Il faut en outre montrer les vestiaires. La présentation du poste de travail

est capitale car il faut montrer les machines et surtout leur fonctionnement, les

outils, la matière, les méthodes et les consignes de sécurité.

Conclusion

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Page 43: Rapport Cnss

La sécurité est un élément fondamental de la vie, la prévention contre

les risques professionnels permet, si ce n’est d’asseoir définitivement cette

sécurité, mais tout au moins de limiter les conséquences liées à la survenance

de ces risques, d’où le désir d’être toujours mieux protégé.

L’utilisation des mesures préventives est en rapport étroit avec les économies

immenses que pourraient réaliser l’entreprise et la nation.

L’efficacité des mesures préventives suppose l’incorporation des coûts de

sécurité dans les investissements de l’entreprise.

Cette politique sociale nécessite un effort financier substantiel de la part de

l’entreprise, mais est également génératrice de la réduction des coûts globaux

de leur production.

Pour finir nous posons la question suivante :

Comment agir pour éviter ou réduire ces risques ? Pour répondre nous

dirons :

- Diagnostiquer le mal pour déterminer les causes des AT/MP.

- Prévenir les conséquences des risques en :

Améliorer l’organisation du travail en général et l’organiser la sécurité en

particulier ;

Choisir ,contrôler , maintenir le matériel ;

Former le personnel et lui assurer un suivi médical et psychosocial.

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