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25 rue Paul Bellamy BP 14119 44041 Nantes cedex 1 www.ccomptes.fr Le présent document, qui a fait l’objet d’une contradiction avec les destinataires concernés, a été délibéré par la chambre le 1 er août 2017. RAPPORT D’OBSERVATIONS DÉFINITIVES COMMUNE DE SAINT-NAZAIRE (Département de Loire-Atlantique) Exercices 2011 et suivants

RAPPORT D’OBSERVATIONS DÉFINITIVES - … · pas corrigé tous les manquements relatifs à la présence et à la complétude des états annexes aux ... sur l'exercice de la compétence

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25 rue Paul Bellamy BP 14119 44041 Nantes cedex 1 www.ccomptes.fr

Le présent document, qui a fait l’objet d’une contradiction avec les destinataires concernés,

a été délibéré par la chambre le 1er août 2017.

RAPPORT D’OBSERVATIONS DÉFINITIVES

COMMUNE DE SAINT-NAZAIRE

(Département de Loire-Atlantique)

Exercices 2011 et suivants

COMMUNE DE SAINT-NAZAIRE

1

TABLE DES MATIÈRES

SYNTHÈSE ............................................................................................................................... 2

RECOMMANDATIONS ........................................................................................................... 4

INTRODUCTION ...................................................................................................................... 5

1 LA QUALITE DE L’INFORMATION FINANCIERE ET LA FIABILITE DES

COMPTES ............................................................................................................................. 6

1.1 La qualité de l’information budgétaire ........................................................................... 6

1.1.1 La qualité des documents et de l’élaboration budgétaires ................................................ 6 1.1.2 Le respect des règles de comptabilité budgétaire ............................................................. 7

1.2 La qualité et la fiabilité des comptes ............................................................................... 8

2 LA SITUATION FINANCIERE ......................................................................................... 10

2.1 Les performances financières ....................................................................................... 10 2.2 La situation bilancielle .................................................................................................. 11 2.3 Les déterminants de gestion .......................................................................................... 12

2.3.1 En fonctionnement .......................................................................................................... 12 2.3.2 En investissement ........................................................................................................... 13 2.3.3 Le besoin en fonds de roulement global ......................................................................... 14

2.4 Prospective sur l’investissement et ses conditions de financement .............................. 15

3 LES MUTUALISATIONS AVEC LA CARENE............................................................... 16

4 LA POLITIQUE TOURISTIQUE ...................................................................................... 17

4.1 L’observation du secteur du tourisme ........................................................................... 17

4.2 Stratégie et gouvernance ............................................................................................... 17

4.2.1 La mise en œuvre de la politique touristique .................................................................. 17 4.2.2 Les relations entre la commune et son opérateur ............................................................ 18 4.2.3 L’historique et les caractéristiques de la politique touristique ........................................ 19 4.2.4 Les publics visés ............................................................................................................. 19 4.2.5 L’articulation avec les politiques départementale et régionales ..................................... 20 4.2.6 L’articulation avec l’action municipale .......................................................................... 20 4.2.7 La communautarisation de la compétence touristique .................................................... 21

4.3 L’offre touristique locale .............................................................................................. 23

4.3.1 L’hébergement et la restauration .................................................................................... 23 4.3.2 Les transports .................................................................................................................. 23 4.3.3 Le tourisme culturel ........................................................................................................ 23 4.3.4 Le tourisme littoral ......................................................................................................... 24 4.3.5 Le tourisme de croisière .................................................................................................. 25 4.3.6 Le tourisme de plaisance ................................................................................................ 26 4.3.7 Le tourisme à vélo .......................................................................................................... 26 4.3.8 Le tourisme d’affaire ...................................................................................................... 26 4.3.9 L’évènementiel ............................................................................................................... 27

4.4 La promotion de la destination ..................................................................................... 27

RAPPORT D’OBSERVATIONS DÉFINITIVES

2

SYNTHÈSE

La commune de Saint-Nazaire a remédié à certaines anomalies de l’information

financière et comptable, relevées par le précédent rapport de la chambre. Cependant, elle n’a

pas corrigé tous les manquements relatifs à la présence et à la complétude des états annexes aux

documents budgétaires. En revanche, l’étude de l’exécution budgétaire souligne la bonne

articulation entre prospective financière, programmation pluriannuelle des investissements et

gestion annuelle, grâce à l’usage maîtrisé de la procédure budgétaire des autorisations de

programmes et des crédits de paiement.

La tenue de la comptabilité d’engagement est plutôt satisfaisante. Des difficultés

ponctuelles relatives aux dépenses d’investissement ont conduit l’ordonnateur à améliorer, en

2017, leurs modalités de suivi. Le bas niveau de rattachement des charges (1 % en 2015) résulte

d’un seuil de rattachement élevé et de l’utilisation de la journée complémentaire. La chambre a

relevé un certain nombre d’erreurs d’imputation des provisions pour risque.

La situation financière de la commune est saine. Toutefois, le résultat de fonctionnement

courant se dégrade tendanciellement sur la période sous revue, puisqu’il passe de 21 M€1 en

2011, à 11,4 M€ en 2015. La commune a beaucoup investi (près de 190 M€) sur l’ensemble de

la période, et son effort en la matière dépasse de beaucoup celui des communes de 50 000 à

100 000 habitants, puisqu’il représente, en moyenne, 542 € par habitant à Saint-Nazaire contre

357 € pour les communes de même strate. Les investissements ont été autofinancés à hauteur

de 125 M€, le recours à l’emprunt, à hauteur de 55 M€, a été maîtrisé : la dette, en effet, ne

représente que 606 € par habitant fin 2015, alors que la moyenne des communes comparables

est de 1 335 €. Aussi bien la composition de la dette que son taux apparent (2,8 % en 2015), ou

encore la capacité de désendettement (2,5 ans en 2015), témoignent d’une gestion avisée. La

faible variation du fonds de roulement net global, observable sur les exercices contrôlés,

souligne le bon ajustement de l’endettement au besoin de financement.

La formalisation des relations juridiques et financières avec la communauté

d’agglomération de la région nazairienne et de l’estuaire (CARENE) dans le cadre de la

mutualisation ou des mises à disposition de services et de personnels, est perfectible. La

commune comptabilise essentiellement les charges de personnel, de surcroit sur des comptes

inappropriés.

L’examen de la gestion de la commune s’est inscrit dans le cadre d’une enquête inter

juridictions relative aux politiques publiques en faveur du tourisme.

En 2009, la commune a confié la mise en œuvre de sa politique touristique à

l’établissement public Saint-Nazaire Tourisme et Patrimoine (SNTP) qu’elle a créé à cet effet.

En 2015, SNTP emploie une soixantaine de personnes, dispose d’un budget de 5,2 M€ que la

commune subventionne à hauteur de 40 % et comptabilise 280 000 visiteurs sur ses huit sites.

La définition des objectifs, des moyens alloués et l’évaluation de l’activité de

l’établissement auraient nécessité des améliorations. L’orientation de l’activité de SNTP

s’effectuait lors du débat d’orientation budgétaire de SNTP et l’évaluation de ses réalisations

1 Million(s) d’euros.

COMMUNE DE SAINT-NAZAIRE

3

lors de la présentation de son rapport annuel devant la commission communale de délégation

de service public. Les carences de l’évaluation résultaient pour partie du défaut de bases

d’informations exhaustives et précises sur le tourisme. Ni la ville ni son opérateur n’étaient

ainsi en mesure d’apprécier exactement les retombées économiques globales du tourisme sur

leur territoire, ou l’effet de la politique tarifaire en faveur de la population de l’agglomération

dont la fréquentation des sites et la participation aux événements touristiques constituent un

objectif structurant de la politique municipale. A cet égard, la commune comme son opérateur

se sont efforcés d’associer l’ensemble des acteurs du tourisme, comme les restaurateurs et les

commerçants, au potentiel d’activité généré par les événements d’ampleur comme le lancement,

l’arrivée et le départ des paquebots. Plus largement, ils ont identifié les difficultés

d’hébergement et de restauration comme les principaux freins au développement de

l’attractivité touristique de la zone.

La création de SNTP obéissait à la volonté municipale de globaliser l’offre touristique.

La répartition théorique des missions entre la ville et son opérateur n’a pas permis d’éviter des

contributions réciproques, inévitables par nature, notamment pour ce qui concerne

l’aménagement du littoral, la mise en valeur du patrimoine urbain et l’animation culturelle. Le

transfert de la compétence tourisme à la CARENE (prévu par la loi du 7 août 2015 portant

nouvelle organisation territoriale de la République) répond à l’objectif de la commune

d’intégrer sa politique dans un périmètre géographique élargi, qui correspond mieux aux

besoins des visiteurs. La création d’une société publique locale dédiée, prévoit un mode

opératoire susceptible d’assurer le respect de l’identité particulière de chacun de ses membres,

auquel la commune se déclare attachée. SNTP a été dissous en 2017.

RAPPORT D’OBSERVATIONS DÉFINITIVES

4

RECOMMANDATIONS

Recommandation n° 1 : Poursuivre l’amélioration de l’application des dispositions de

l’instruction budgétaire et comptable M14 relatives à la tenue de l’inventaire.

Recommandation n° 2 : Respecter les dispositions de l’instruction budgétaire et

comptable M14 relatives à la constitution et à la reprise des provisions pour risques.

COMMUNE DE SAINT-NAZAIRE

5

INTRODUCTION

La chambre a inscrit l'examen de la gestion de la commune de Saint-Nazaire à son

programme. Le président de la chambre a notifié l’ouverture de ce contrôle le 8 mars 2016 à

Joël-Guy Batteux, maire jusqu'au 3 avril 2014, et le 4 avril 2016 à David Samzun, maire depuis

le 4 avril 2014.

L'instruction a porté sur la qualité de l'information financière et comptable, sur la

situation financière, sur les relations avec la communauté d’agglomération de la région

nazairienne et de l’estuaire (CARENE) et, dans le cadre d'une enquête nationale des juridictions

financières, sur l'exercice de la compétence tourisme par la commune. La chambre a également

examiné les suites que la commune a données aux observations de son précédent rapport

d’observations définitives2.

L'entretien de fin de contrôle prévu par l'article R. 241-12 du code des juridictions

financières a eu lieu le 3 janvier 2017 avec M. Batteux et le 11 janvier 2017 avec M. Samzun.

La chambre a délibéré les observations provisoires le 7 février 2017. Elle a adressé le

rapport d’observations provisoires (ROP) à l’ordonnateur en fonction le 6 mars 2017. Des

extraits du ROP ont été adressés le 6 mars 2017 à l’ancien ordonnateur, à la CARENE, à la

société publique locale (SPL) « Le voyage à Nantes », à Saint-Nazaire Tourisme et Patrimoine

(SNTP).

L’ordonnateur en fonction a répondu par lettre du 2 mai 2017 enregistrée au greffe

le 5 mai 2017. La chambre a délibéré et a arrêté les observations définitives qui suivent le

1er août 2017.

2 Rapport d'observations définitives du 19 juillet 2011 sur la gestion 2005-2009.

RAPPORT D’OBSERVATIONS DÉFINITIVES

6

Située sur la rive nord de l'estuaire de la Loire et à proximité des marais de la Brière,

deuxième plus grands zone humide de France après la Camargue, la commune de Saint-Nazaire

bénéficie d'un littoral étendu qui compte de nombreuses plages et un chemin douanier. Sa

population avoisine 70 000 habitants en 2016 que caractérise, sur le plan socio-économique, un

écart resserré des revenus et des patrimoines3. Son potentiel financier4 (1 586 € par habitant en

20135) la place nettement au-dessus de la moyenne nationale (1 084 €).

L'activité industrielle (chantiers navals, construction aéronautique et mécanique, trafic

portuaire) a façonné et nourrit encore l'économie et l'identité de la ville, qui a renoué avec « ses

docks d’origine » dans le cadre de l’opération « Ville-Port » inaugurée en 2000. Depuis lors,

elle a visé à singulariser son image par la mise en valeur de son front de mer, que la

reconstruction d’après-guerre ignorait, et que résume sa devise « Saint-Nazaire, une ville à la

mer ». Dans le même temps, elle a confié à un opérateur unique, Saint-Nazaire Tourisme et

Patrimoine (SNTP), établissement public local créé en 2009 sous la forme d’une régie

municipale, le soin d’assurer la promotion et la globalisation de son offre touristique.

Saint-Nazaire appartient à la communauté d’agglomération de la région nazairienne et

de l’estuaire (CARENE), qui regroupe 10 communes et une population de 115 000 habitants.

En 2016, la commune de Saint-Nazaire a voté un budget de 164 M€, dont 54 M€ de

dépenses d’investissement. Elle emploie près de 1 100 agents6.

1 LA QUALITE DE L’INFORMATION FINANCIERE ET LA

FIABILITE DES COMPTES

1.1 La qualité de l’information budgétaire

1.1.1 La qualité des documents et de l’élaboration budgétaires

Le budget principal supporte l’essentiel (99,8 %) des opérations, les deux budgets

annexes « camping » et « pompes funèbres » représentant, en 2015, des dépenses de

fonctionnement d’un montant inférieur à 25 000 €, sur un total de 136 M€.

La commune respecte le calendrier budgétaire et les modalités d’affectation des

résultats. Elle a mis en œuvre les recommandations du précédent rapport de la chambre de

ventiler les dépenses de personnel par fonctions, d’améliorer la présentation de sa dette dans

3 Insee – DGFiP, revenus fiscaux localisés des ménages, 2009. 4 Article L. 2334-4 du code général des collectivités locales. Le potentiel financier constitue un indicateur de la

richesse de la collectivité. Pour l’essentiel, il résulte de l’application du taux moyen national d’imposition aux bases fiscales

de la collectivité, majoré de la dotation globale de fonctionnement et des reversements de l’EPCI de rattachement. 5 Compte administratif 2015. 6 Annexe C1.1 du compte administratif 2015.

COMMUNE DE SAINT-NAZAIRE

7

les annexes de ses documents budgétaires et de valoriser les subventions et les concours en

nature qu’elle attribue, notamment les personnels mis à disposition. Pour l’avenir, la commune

envisage le déploiement d’un logiciel partagé avec les associations bénéficiaires de ses aides

en vue d’en perfectionner la gestion et le compte rendu.

Si le rapport sur les orientations budgétaires présenté par l’ordonnateur, en application

de l’article L. 2312-1 du code général des collectivités territoriales (CGCT), met le conseil

municipal en mesure de débattre des engagements pluriannuels envisagés ainsi que de la

structure et de la gestion de la dette, il ne donne pas lieu à discussion des dépenses

d’investissement de l’exercice qui sont abordées lors de la mise à jour annuelle du projet de

développement durable (PDD), que la collectivité a adopté en 2008 et qui couvre la période

2009-2015.

La confection des états annexes au budget et au compte administratif souffre de lacunes.

La collectivité n’établit pas certains d’entre eux au motif, infondé, de l’absence d’opérations

correspondantes (opérations pour compte de tiers, travaux en régie, emploi de crédits

communautaires, contrats de partenariat public-privés, autres engagements donnés et reçus).

Elle doit, dans ce cas, produire ces états avec la mention « néant ».

Sans pouvoir se prévaloir de l’absence d’engagements ou de mouvements, elle ne

renseigne pas non plus les états relatifs aux charges transférées, aux contrats de crédit-bail, aux

entrées et sorties de patrimoine, aux cessions, aux dettes envers les locataires-acquéreurs, aux

dépôts et cautionnements, aux actions de formation des élus, aux établissement créés.

Enfin, l’imprécision et l’incomplétude affectent les états qui se rapportent aux

provisions (absence de définition des risques), à la ventilation des dépenses et recettes des

services assujettis à la TVA (absence du nom du service), au personnel (absence de présentation

en « équivalent temps plein annuel travaillé » des effectifs pourvus et défaut d’indication du

caractère permanent ou temporaire des comblements de poste par des agents non titulaires), aux

engagements financiers envers divers organismes (absence de liste et de mention de la nature

des délégations de service public, absence de mention relative à la détention de parts de capital

cohérentes avec l’état de l’actif), aux organismes de regroupement auxquels adhère la commune

(nombre, identification, modes et montants de financement). Si le budget 2016 a remédié à

quelques insuffisances, il demeure des marges de progrès. Ainsi, alors qu’il ventile les

comblements de postes selon leur caractère permanent ou temporaire, il omet d’indiquer les

rémunérations correspondantes. La collectivité s’est engagée à produire les états manquants ou

incomplets à l’avenir.

En revanche, la réalisation des prévisions budgétaires témoigne d’une bonne articulation

entre prospective financière, programmation pluriannuelle et gestion annuelle en raison d’une

utilisation maitrisée de la procédure des autorisations de programme et crédits de paiement.

1.1.2 Le respect des règles de comptabilité budgétaire

L’ordonnateur tient correctement sa comptabilité d’engagement, ce qu’illustre

l’engagement préalable au mandatement pour la quasi-totalité des mandats émis en

fonctionnement. En investissement, la commune a décidé en 2017 de procéder à l’engagement

préalable des crédits de paiement.

RAPPORT D’OBSERVATIONS DÉFINITIVES

8

1.2 La qualité et la fiabilité des comptes

L’examen du transfert des immobilisations en cours du chapitre 23, des opérations de

cession d’immobilisations, de la comptabilisation des subventions et fonds reçus, des charges

à répartir sur plusieurs exercices et des intérêts courus non échus, ne suscite pas d’observation.

Si l’instruction budgétaire et comptable M14 applicable aux communes prévoit des

aménagements au principe d’indépendance des exercices, et donc de rattachement, c’est à la

condition que les charges et les produits à rattacher n’aient pas d’incidence significative sur le

résultat de l'exercice. Globalement, les charges non rattachées à l’exercice 2014 avoisinent

900 000 € et représentent la proportion, significative, de 7,6 % du résultat de l’exercice. En

revanche, les charges non rattachées à l’exercice 2015 ne représentent plus que 143 000 €, soit

environ 1 % du résultat de l’exercice.

En méconnaissance des obligations d’ordre réglementaire de la M14, la commune

n’identifie pas de façon individualisée et exhaustive l’ensemble de ses actifs. Les inventaires

mettent en évidence la nécessité de nombreuses corrections : celui de 2014 ne recense que les

bâtiments communaux, valorisés à hauteur de 300 M€. Pour cet exercice, la collectivité ne

justifie donc d’une connaissance ajustée que pour moins de 50 % de son patrimoine que le

compte de gestion détermine à 684 M€ en 2014. Les états détaillés relatifs aux autres

immobilisations, tenus par les services, ne comportent, pour la plupart, ni numéro d’inventaire

ni montant ni compte d’imputation ni date d’entrée etc., interdisant leur rapprochement avec

l’état de l’actif tenu par le comptable. La commune a conscience de ces insuffisances et entend

améliorer la qualité de ce suivi dans la cadre de l'informatisation en cours de l'inventaire.

Recommandation n° 1 : Poursuivre l’amélioration de l’application des dispositions de

l’instruction budgétaire et comptable M14 relatives à la tenue de l’inventaire.

En quelques occurrences, l’exécution budgétaire ne s’est pas conformée aux durées

d’amortissement fixées par l’assemblée délibérante. Elle a ainsi pu rallonger l’amortissement

avec une incidence de plus de 60 000 € en 2015. Les amortissements constatés en 2015 relatifs

aux biens qui auraient dû être complètement amortis précédemment s’élèvent à près de

180 000 €. Enfin, et toujours au titre de l’exercice 2015, l’exécution a raccourci en quelques

occurrences la durée d’amortissement, entrainant un excès d’amortissement de 45 000 €. Quand

bien même ces erreurs n’ont qu’une incidence marginale sur le résultat, la collectivité peut

mieux se conformer aux règles qu’elle a elle-même édictées en la matière.

Tout aussi irrégulièrement, en regard de la réglementation, elle amortit indistinctement

sur une même durée les frais d’étude, qu’ils donnent lieu ou pas à réalisation de l’investissement

projeté, au risque de fausser le calcul des plus ou moins-values en cas de cession de ces

immobilisations.

La gestion du provisionnement nécessite également des améliorations substantielles. La

commune a ainsi admis en cours de contrôle avoir omis, en méconnaissance des dispositions

COMMUNE DE SAINT-NAZAIRE

9

de l’article R. 2321-2 du CGCT, de provisionner pour litiges les quatre contentieux pendants

en 2015 devant les juridictions administratives, pour des sommes en jeu d’au moins 193 000 €.

Elle déclare avoir réalisé le provisionnement correspondant au cours de l’exercice 2017.

En revanche, durant la période sous examen, elle a provisionné 1,2 M€ de « risques

associatifs » présumés, 600 000 € pour parer à la nécessité, toute éventuelle, de remplacer des

personnels mis à disposition d’associations, 590 000 € en raison d’une possible action

contentieuse sur le niveau de financement des établissements privés d’enseignement.

Elle a également recouru au provisionnement pour risques de charges qui, étant donné

leur prévisibilité ou leur nature, ne constituent pas un risque avéré. Ils auraient dû soit être

anticipés dans le cadre des projections financières, à l’instar de l’évolution des coûts de

l’énergie, soit être imputés sur le compte « provisions pour charges à répartir sur plusieurs

exercices », en ce qui concerne les provisions pour gros entretien et mise au norme (2,9 M€),

et sur le compte « provisions pour dépréciation des comptes de tiers », au titre des redevances

locatives, sans qu’une liste précise des débiteurs mentionnant des indices de défaillance

probable ne justifie cette mesure de précaution excessive (552 000 €). La collectivité s’est

engagée à affiner sa pratique en la matière.

Elle n’a pas non plus été en mesure de justifier le niveau de provisionnement (450 000 €)

des créances douteuses, que le compte de gestion chiffre à 140 000 €7 fin 2015. Elle entend

cependant préciser les provisions à constituer pour ce motif grâce à la très bonne collaboration

qu’elle entretient avec son trésorier. Parallèlement, la provision pour contraintes budgétaires et

réglementaires (1,5 M€) n’a été reprise que partiellement (1,3 M€), après réalisation des

opérations - rachat de baux emphytéotiques et mise en place de temps périscolaires

supplémentaires - qui avaient motivé sa constitution. De la même manière, la provision

effectuée pour risque de change (2,3 M€ depuis 2002), d’ailleurs imputée à tort sur le compte

15152, puisqu’il s’agissait d’un risque de formule de taux relevant du compte 1522, n’a fait

l’objet que de reprises partielles (1,5 M€), qui laissait subsister fin 2015 un solde

disproportionné (670 000 €), par rapport au capital restant dû d’un emprunt structuré (1 M€)

dont le terme arrivait à échéance en 2016. La collectivité indique avoir procédé à la reprise du

reliquat de cette provision au cours de l’exercice budgétaire 2017.

Globalement et compte tenu des reprises de provisions réalisées, le bilan comptabilise à

la fin de l’exercice 2015 des provisions pour risques de 5 M€ - niveau significatif en regard du

résultat de fonctionnement (10, 8 M€) - dont 2,4 M€ sans fondement et 2,5 M€ mal imputées

et, en tout état de cause, sujettes à caution. Dans ces conditions, la commune doit reprendre

sans délai les provisions indument constituées et ne constituer et conserver que celles qui

répondent à un risque avéré, notamment les contentieux juridictionnels en cours et les créances

douteuses précisément identifiées.

7 Solde des comptes 4116 et 16726.

RAPPORT D’OBSERVATIONS DÉFINITIVES

10

Recommandation n° 2 : Respecter les dispositions de l’instruction budgétaire et

comptable M14 relatives à la constitution et à la reprise des provisions pour risques.

En conclusion, du fait des manquements relevés, les comptes ne peuvent prétendre à

l’exactitude. Appréciés fin 2015, ils nécessitent des corrections correspondant, notamment aux

provisions infondées (entre 2,4 et 5 M€), qui ont fait l’objet d’une correction au moins partielle

en 2017, sans préjudice des écritures vraisemblablement requises pour la mise à jour de l’actif

immobilisé. Le caractère significatif de ces manquements a eu pour effet essentiel de minorer

sensiblement et indument, depuis plusieurs années, les résultats de fonctionnement.

2 LA SITUATION FINANCIERE

La situation financière de la commune de Saint-Nazaire est bonne. Sur la période 2011-

2015, la réalisation budgétaire dégage des excédents de fonctionnement (197 € par habitant en

moyenne sur la période8), largement supérieurs à la moyenne (111 €) des communes de 50 000

à 100 000 habitants, qui constituent la strate de référence. L’investissement très élevé (542 €

par habitant en moyenne sur la période) comparé à celui observé dans la strate de référence

(356 €) a été, pour sa plus grande part, autofinancé. La dette reste modérée (606 € par habitant

fin 2015 contre une moyenne de la strate de 1 335 €), et sa composition ne recèle pas de risque

significatif9.

L’étude de la situation financière porte sur le seul budget principal de la commune qui

concentre 99 % des opérations.

2.1 Les performances financières10

La capacité d’autofinancement (CAF) brute, qui résulte de la différence entre recettes et

dépenses de fonctionnement réelles, se replie entre 2011 et 2015, période au cours de laquelle

elle passe de 24,7 M€ à 17,4 M€, sous l’effet d’un accroissement plus rapide des charges

courantes (+ 3 % d’augmentation annuelle moyenne) que des produits de gestion (+ 0,8 %).

Appréciée à la fin de l’exercice 2015, elle conserve cependant un niveau très suffisant, de

l’ordre de 16 % des produits de gestion, et équivaut à 247 € par habitant alors que la moyenne

de la strate s’établit à 169 €.

8 Les comptes des communes et des groupements à fiscalité propre, http://www.collectivites-locales.gouv.fr/. 9 Principaux ratios par habitant, voir annexe 6. 10 Voir annexe n° 1.

COMMUNE DE SAINT-NAZAIRE

11

Entre 2011 et 2015, le résultat de la section de fonctionnement subit une baisse de près

de 9 M€ puisqu’il passe de 19,6 M€ à 10,8 M€. Son niveau reste cependant satisfaisant,

puisqu’il s’établit à 153 € par habitant fin 2015 au-dessus de la moyenne de la strate (111 €).

Le financement des investissements (180 M€ sur la période) a été réalisé à hauteur de

125 M€ par autofinancement, et de 55 M€ par recours à l’emprunt. L’examen du recours à

l’emprunt en fonction du besoin de financement de la collectivité met en évidence son excellent

ajustement. Il lui correspond à quelques 13 000 euros près. La CAF brute reste sur l’ensemble

de la période (19,2 M€ en moyenne) largement supérieure à l’annuité en capital de la dette

(6,8 M€ en moyenne). La CAF nette qui en résulte (12,4 M€ en moyenne) procure ainsi une

large part (48 %) du financement propre disponible (25,8 M€), que les ressources externes ou

affectées (taxes locale d’équipement et d’aménagement, fonds de compensation de la TVA,

subventions d’investissement, produits des cessions) alimentent à hauteur de 13,4 M€ en

moyenne (52 %). Le niveau de financement propre disponible en regard des dépenses

d’équipement (72 % en moyenne), atteste de l’intensité de l’effort d’investissement réalisé par

la collectivité en regard de ses capacités financières.

2.2 La situation bilancielle11

L’encours de la dette a progressé de 32,5 M€ en 2011, à 42,8 M€ en 2015.

L’endettement reste très modéré à 606 € par habitant, alors que la moyenne de la strate dépasse

1 330 €. Dans le même intervalle de temps, la charge de la dette a représenté une dépense qui

varie entre 1,1 M€ et 1,5 M€, alors que son taux apparent connait son plus bas niveau (2,8 %)

en 2015. Le ratio de désendettement de la commune, qui mesure le rapport entre la CAF brute

et la dette et l’exprime en nombre d’années, s’est détérioré entre 2011 (1,3 année) et 2015 (2,5

années), mais il reste très nettement inférieur au ratio moyen de la strate de référence (7,9

années).

Equivalent à 25 jours de charges courantes fin 2015, le fonds de roulement net global,

constitué de l’écart entre les ressources stables et les emplois immobilisés du bilan, s’avère d’un

niveau quelque peu faible, après avoir connu un pic de 57 jours de charges courantes en 2012.

Le rythme apparent de renouvellement du patrimoine s’établit, en moyenne, à un peu moins de

huit ans. Il ne traduit donc pas de report particulier de dépense en la matière dans l’avenir.

Bien qu’elle ne soit au bilan appréciée qu’au 31 décembre de chaque exercice, la

trésorerie atteint un niveau assez bas en 2015, à moins de 30 jours de charges courantes. Elle a

même pu représenter l’équivalent de moins de 10 jours de charges courantes en 2014. La

collectivité s’est prémunie contre le risque de défaut de liquidité puisqu’elle a souscrit une ligne

de trésorerie. Elle l’a mobilisée à hauteur de 2,5 M€ en 2014, de 1,2 M€ en 2015 et de 220 000 €

en 2016.

11 Voir annexe n° 2.

RAPPORT D’OBSERVATIONS DÉFINITIVES

12

2.3 Les déterminants de gestion

2.3.1 En fonctionnement

2.3.1.1 Les recettes12

D’un montant de 43,4 M€ en 2015, les ressources fiscales constituent la première recette

de fonctionnement de la commune. Elles ont progressé de 3,5 % en moyenne par an sur

l’ensemble de la période, en raison du dynamisme des bases et sans que la commune n’ait

modifié les taux d’imposition de la taxe d’habitation et des taxes foncières, proches de la

moyenne de la strate de référence, à l’exception de la taxe sur le foncier non bâti. Grâce à la

richesse relative de ses bases, la collectivité perçoit l’équivalent de 616 € d’impôts locaux par

habitant en 2015, alors que la moyenne de la strate de référence s’élève à 593 €.

Deuxième ressource courante de la commune (31,3 M€ en 2015), les recettes issues de

la fiscalité reversée par la CARENE et l’Etat ont progressé moins rapidement en moyenne

annuelle (2 %), en raison de l’augmentation de la contribution de la commune aux fonds de

péréquation (FPIC) et de solidarité, qui passe de 227 000 € à 1,2 M€ entre 2012 et 2015, et en

dépit d’une majoration substantielle (+ 3,4 M€) de la dotation de solidarité communautaire en

2014.

Les ressources dites institutionnelles, qui regroupent les dotations et les participations

octroyées notamment par l’État et les autres collectivités territoriales, représentent la troisième

recette de fonctionnement du budget de la commune. Elles passent de 17,6 M€ en 2011 à

13,9 M€ en 2015, sous l’effet principalement de la baisse de la dotation globale de

fonctionnement versée par l’Etat, qui diminue de 3,7 M€ entre 2011 et 2015. Cumulée sur

l’ensemble de la période, la perte de recette correspondante atteint 6,3 M€.

Enfin, les ressources d’exploitation (ventes diverses, produits des services et du

domaine, remboursements de frais, revenus locatifs et redevances, excédents et redevances sur

services publics et commerciaux) se sont légèrement érodées, de 7,7 M€ en 2011, à 7,2 M€ en

2015, en raison notamment de la cessation des mises à disposition de services à caractère

temporaire au bénéfice de l'intercommunalité (bureau d'études aménagement urbain pour la

réalisation du projet « helYce » en 2011-2012).

2.3.1.2 Les dépenses13

L’étude de la structure de coût des charges de gestion fait apparaitre la part

prépondérante des charges de personnel (54 %), premier poste de dépense de la collectivité

(47,9 M€ en 2015). Son niveau se révèle relativement mesuré puisqu’il représente, en 2015,

une charge de 690 € par habitant contre une moyenne de la strate de 814 €. La situation

s’explique, mais seulement pour partie, par l’attribution de l’exercice d’un certain nombre de

missions à des organismes tiers, dont témoigne le volume des subventions octroyées, plus

12 Voir annexe n° 3. 13 Voir annexe n° 4.

COMMUNE DE SAINT-NAZAIRE

13

important à Saint-Nazaire (206 € en moyenne par habitant sur la période) que dans la strate de

référence (150 €).

Au cours de la période 2011-2015, la dépense de personnel a augmenté au rythme annuel

moyen de 3,3 %. En 2015, elle représente 44,4 % des produits de gestion alors qu’en 2011 sa

proportion s’inscrivait sous les 40 %. Cette évolution contribue à l’augmentation de la rigidité

des charges structurelles14 dont le ratio avoisine 50 % en 2015, alors qu’il dépassait de peu 30 %

en 2011. La rémunération principale du personnel non titulaire connait l’augmentation la plus

notable (7 % en moyenne annuelle pour une dépense de 5,4 M€ en 2015), que la collectivité

explique notamment par la mise en œuvre de la réforme des rythmes scolaires.

Les charges à caractère général (19,5 M€ en 2015) constituent le deuxième poste de

dépense du budget (21,6 % en 2015). Leur niveau avoisine celui de la strate de référence. Elles

ont connu entre 2011 et 2015 une augmentation importante (3,8 % en moyenne annuelle) que

la commune motive notamment par l’inflation du prix de l’énergie et l’accroissement de son

patrimoine dont les effets ont contrebalancé ses efforts de gestion.

Le subventionnement des associations (10,9 M€ en 2015) et des établissements publics

rattachés à la commune (3,2 M€ en 2015) a progressé moins rapidement sur la période (1,4 %

en moyenne annuelle), mais de manière différenciée selon la catégorie de bénéficiaires. Les

attributions au bénéfice des associations ont augmenté annuellement en moyenne de

1,9 % - modération redevable à la baisse de 2015 qui découle de l’objectif de faire contribuer

les associations à la maîtrise des dépenses, le rythme annuel de progression sur les exercices

2011-2014 atteint 3,8 % - tandis que les concours aux établissements publics rattachés ont

connu une réduction annuelle moyenne de 0,6 %.

Enfin, l’augmentation moyenne de la charge d’intérêts (3,3 %) n’est pas corrélée à

l’évolution du remboursement de l’annuité en capital de la dette (6,3 %), en raison de la baisse

de son taux apparent. Elle représente une dépense de 42 € par habitant fin 2015, alors que la

moyenne de la strate dépasse 65 €.

Globalement, l’ensemble des charges courantes a connu une progression annuelle

moyenne de 3 %. Elles se situent à la fin de l’exercice 2015 à un niveau (1 407 € par habitant)

légèrement en dessous de la moyenne de la strate de comparaison (1 470 €). Le dynamisme de

leur progression s’est atténué en fin de période, notamment sous l’effet d’une meilleure maitrise

de l’évolution de la masse salariale et des subventions.

2.3.2 En investissement

2.3.2.1 Les recettes

Première ressource de la section d’investissement sur la période, l’emprunt a fait l’objet

d’une gestion prudente qui repose notamment sur l’équilibre entre taux fixe et taux variable et

la diversification des prêteurs. La commune s’est complètement désengagée des emprunts

14 Somme des charges de personnel, des contingents et participations et des charge d'intérêt rapportée aux produits

de fonctionnement qui entrent dans le calcul de la CAF.

RAPPORT D’OBSERVATIONS DÉFINITIVES

14

structurés contractés avant 2011, dont le dernier est arrivé à échéance en 2016. Le taux d’intérêt

effectif des deux emprunts structurés en cours durant la période n’a pas dépassé 5 %.

Les subventions constituent la deuxième recette d’investissement à hauteur de 32,5 M€

entre 2011 et 2015. Leur niveau (94 € par habitant, contre 75 € dans la strate de comparaison,

en moyenne sur la période) limite la possibilité pour la collectivité de renforcer

substantiellement cette ressource, d’autant plus qu’en raison de son potentiel financier, elle n'est

pas considérée par ses partenaires comme prioritaire. En raison de l’importance des

investissements réalisés, le taux de subventionnement des dépenses d’équipement atteint

seulement 15 % à Saint-Nazaire en 2015, alors qu’il dépasse 25 % ailleurs.

La consistance et l’évolution des autres recettes d’investissement (taxe locale

d’équipement, fonds de compensation de la TVA et produits des cessions) par nature plus

conjoncturelles et volatiles, ne suscitent pas d’observation.

2.3.2.2 Les dépenses

Les 180 M€ d’investissements directs réalisés par la commune entre 2011 et 2015 la

distinguent au sein de la strate de référence. Ils représentent une dépense annuelle moyenne de

542 € par habitant, contre 356 € pour la strate. Les plus importants d’entre eux ont porté sur le

renouvellement et l’entretien du patrimoine (54 M€), la « Ville-ouest » (21 M€), le théâtre

(17 M€) et les locaux municipaux (14 M€). Très importants en 2011 (47,3 M€) et 2012

(42,4 M€), ils ont connu un infléchissement en 2013 (32,1 M€) et 2014 (34,8 M€), accentué en

2015 (24,3 M€).

Les dépenses d’équipement constituent la quasi-totalité de l’investissement. Sur la

période, les subventions d’investissement attribuées à d’autres organismes restent modestes

(6,3 M€ soit 3,5 % des dépenses), et l’évolution du niveau des prises de participation et des

investissements financiers (- 50 000 € en moyenne) ne met pas en évidence d’accroissement du

risque relatif à l’implication de la collectivité dans d’autres entités parapubliques, comme les

sociétés publiques locales ou les sociétés d’économie mixte.

2.3.3 Le besoin en fonds de roulement global15

Apprécié au 31 décembre de l’année, le besoin en fonds de roulement global - qui

mesure la contribution à la trésorerie du décalage entre l’encaissement et le décaissement des

charges et des produits constatés au titre du budget de l’exercice - indique une amélioration au

cours de la période sous revue.

Si le haut niveau d’encours de dettes fournisseurs des exercices 2011 à 2013 s’est traduit

par une ressource en fonds de roulement de gestion proche de 6 M€ en moyenne, sa décrue en

2014 et 2015 (3 M€ en moyenne) a permis son meilleur ajustement au stock de créances non

recouvrées, qui avoisine 2,5 M€ en moyenne sur l’ensemble de la période.

15 Voir annexe n° 5.

COMMUNE DE SAINT-NAZAIRE

15

Le besoin en fonds de roulement global, qui intègre le décalage dans le dénouement en

trésorerie de l’ensemble des dettes et des créances, suit la même évolution. Après avoir recouru

assez massivement à cette ressource de financement de son activité, particulièrement en 2012

(la ressource en fonds de roulement global équivaut à 25,7 jours de charges courantes), la

collectivité a retrouvé en 2014 (2,5 journée de charges courantes) et 2015 (4,9 journées de

charges courantes) un niveau qui n’alimente pas la trésorerie dans une proportion excessive.

2.4 Prospective sur l’investissement et ses conditions de financement

La commune recourt à des instruments de programmation pluriannuelle, qui s’inscrivent

dans le cadre d’une stratégie financière, qui accompagne elle-même une démarche stratégique

de programmation d’ensemble du développement du territoire.

En 2008, elle a élaboré un programme de développement durable (PDD) pour la période

2009-2015. Ce document couvre l’ensemble des domaines d’intervention de la collectivité, et

décline ses orientations stratégiques et ses objectifs opérationnels. Il prévoyait 204 M€

d’investissement, dont 18 M€ d’acquisitions foncières, sur la base d’une estimation de

l’augmentation annuelle du produit fiscal de 2,5 %, des dotations reçues de 1 %, des charges

courantes (hors personnel) de 2 %, et de la masse salariale de 2,5 %.

La collectivité a régulièrement mis à jour son PDD en fonction des résultats budgétaires

constatés, et des évolutions envisageables. Dès 2009, elle y intègre le report des investissements

non réalisés précédemment, et porte son enveloppe financière à 210 M€. La modification des

hypothèses de base a également concerné les prévisions relatives à l’évolution des dotations,

abaissée à 0 %, des charges courantes hors personnel, revue à 1,2 % puis 0,5 %, et de la masse

salariale, ramenée dans une fourchette de 1,5 %-2 %. Durant la période examinée, si le budget

a ainsi bénéficié de 500 000 € d’impôts supplémentaires, par rapport à ce que prévoyait

prudemment le PDD, en raison d’une croissance annuelle moyenne du produit fiscal de 2,8 %,

les dotations ont régressé de 3,9 %, les charges courantes hors personnel ont augmenté de 2,7 %

et la masse salariale de 3,3 %, soit à un rythme supérieur à celui présenté lors des mises à jour

du PDD. Fin 2014, le PDD se chiffre à 256 M€ d’investissements dont 243 M€ ont été réalisés.

Le PDD élaboré en 2015 pour la période 2016-2024 intègre le solde des opérations non

réalisées dans le cadre du PDD précédent. Il prévoit des dépenses d’investissement de 186 M€

financées directement par la commune à hauteur de 157 M€, dont 10 M€ de produits de cession

foncière, et par subventionnement (FEDER, Etat, ANRU, région, département, CARENE) à

hauteur de 29 M€. Il se base sur l’hypothèse d’une croissance annuelle moyenne des produits

de la fiscalité de 2 % sans majoration des taux, des charges à caractère général de 1 %, des

charges de personnel de 2 %, des autres charges de gestion courante de 0 %, et d’une stagnation,

voire d’une baisse, des dotations mais qu’il n’évalue pas. A ce dernier égard, la collectivité

manifeste cependant l’intention de prendre en considération dans son PDD toute nouvelle

orientation en la matière afin d'adapter sa trajectoire. Dans ces conditions, le PDD projette à

horizon 2020 un endettement de 70 M€, une capacité de remboursement de cette dette de cinq

ans, et un résultat de fonctionnement de l’ordre de 3 M€.

RAPPORT D’OBSERVATIONS DÉFINITIVES

16

3 LES MUTUALISATIONS AVEC LA CARENE

La formalisation et l’évaluation des mutualisations avec la CARENE, y compris sous

leur forme de mise à disposition de services, doivent être améliorées.

L’utilisation conjointe des moyens, qui peut s’étendre aux autres communes du

groupement, recouvre de nombreux domaines, qu’il s’agisse du service juridique, commande

publique et assurance (mutualisé), du système d’information géographique (CARENE, au profit

de la commune), d’une partie de la direction générale des affaires financières et juridique

(CARENE), du service d’assainissement (CARENE), du service des politiques contractuelles

et des relations internationales (CARENE), de la communication (réciproque), de la médecine

du travail et de l’assistance sociale (ville), de la direction des systèmes d’information (ville), du

responsable de l’unité autorisations de construire et instruction des dossiers (CARENE), du

bureau d’études aménagement urbain (ville), des services de la direction espaces publics pour

l’entretien des sites propres de la ligne de transport « Hélyce » (ville), du parc automobile

transport (ville) ou encore de la direction de l’espace public (ville). En 2016, et selon ses

informations, la commune affecte 16 équivalents temps plein aux mises à disposition et la

CARENE un peu moins de 10.

Si les conditions de mise en place d’un service commun juridique, de la commande

publique et d’assurance ne suscitent pas d’observation particulière, la mutualisation des

fonctions de développement social et urbain et d’un poste de chargé de mission « tranquillité

publique » souffre de l’absence d’encadrement conventionnel et financier. La même anomalie

affecte d’autres fonctions pour partie au moins partagées (chargé de mission handicap, cabinet).

Plus globalement, les conventions signées au titre des mutualisations entre la commune

et la CARENE ne distinguent pas de manière suffisante les mises à dispositions de services

dans le cadre des compétences transférées, telles qu’entendues par l’article

L.5211-4-1 du code général des collectivités territoriales, des mises en place de services

communs, dont l’article L.5211-4-2 définit les principes. En outre, les refacturations

réciproques des missions mutualisées n’intègrent pas les charges indirectes.

Elle envisage en 2017 la conclusion d’une convention globale qui fixe les conditions

générales de la mutualisation et détaille en annexe la situation de chaque service dont

l’actualisation continue des éléments devrait permettre de déterminer les flux financiers induits

au plus près de leur réalité.

Cette amélioration devra trouver sa contrepartie comptable. En effet, jusqu’en 2016, le

rapprochement des comptes administratifs de la commune et de la CARENE met en évidence

que les flux croisés enregistrés d’une collectivité à l’autre ne correspondent pas, en raison

notamment d’enregistrement des mouvements sur des exercices budgétaires différents et

d’erreurs d’imputation comptable d’une collectivité à l’autre.

COMMUNE DE SAINT-NAZAIRE

17

4 LA POLITIQUE TOURISTIQUE

4.1 L’observation du secteur du tourisme

Tout ce qui concerne les données, produites et utilisées en lien avec le tourisme

ressortissaient à Saint-Nazaire Tourisme et Patrimoine (SNTP). La commune ne dispose pas de

service de recueil, de confection et d’analyse des données et des statistiques relatives au

tourisme. Si elle ressentait un besoin dans ce domaine, notamment dans le cadre de sa réflexion

stratégique globale, elle faisait appel à SNTP. A cet égard, les services ordonnateurs considèrent

que des marges de progression existent aussi bien quant au recensement des sources

d’information disponibles, à leur mise en cohérence ou bien encore à leur adéquation aux

objectifs stratégiques.

4.2 Stratégie et gouvernance

4.2.1 La mise en œuvre de la politique touristique

SNTP, régie sous forme d’établissement public créé en 2009, a mis en œuvre jusqu’en

2016 la politique touristique de la commune. Sa création répondait à l’objectif municipal de

consolider l’attractivité du port par une concentration d’équipements et d’animation afin qu’il

devienne une « Destination » en tant que telle. Il s’agissait également de reconnaître la

personnalité publique des équipements et de les affranchir du champ concurrentiel qu’aurait

induit, selon la commune, la passation d’une délégation de service public. Le choix de confier

la mise en œuvre de sa politique touristique à un opérateur doté de la personnalité morale visait

également à ce qu’un interlocuteur unique soit défini et identifiable pour les publics et les

professionnels « pour une meilleure lisibilité ».

SNTP est né de la fusion de la société d’initiative de la région nazairienne (SIREN),

société d’économie mixte en charge des équipements communaux et de l’office de tourisme

avec l’association Ecomusée qui gérait le musée du même nom. Malgré les difficultés initiales

rencontrées, en raison de cultures professionnelles différentes, les services ordonnateurs

considèrent que « grâce à la conduite du changement exercée par la direction avec le soutien

de la Ville, SNTP apparaît comme une entité bien en place où les « origines » de structure

semblent bien dépassées ».

L’établissement a été dissous par délibération du conseil municipal du 17 mars 2017,

dans le cadre du transfert à la CARENE de la compétence de promotion du tourisme.

RAPPORT D’OBSERVATIONS DÉFINITIVES

18

4.2.2 Les relations entre la commune et son opérateur

Les services ordonnateurs estiment que la commune définissait la stratégie et que SNTP

la mettait en œuvre. Dans les faits, SNTP jouait un rôle actif dans la définition de la stratégie

touristique et la commune s’impliquait de manière opérationnelle dans la mise en œuvre de

certaines actions. L’objet même de la politique touristique explique cet enchevêtrement dans la

mesure où la commune ne la considère pas comme un domaine d’action au périmètre

fonctionnel circonscrit et clairement délimité, mais, au contraire, comme l’une des dimensions

de sa politique de dynamisation du territoire, qui s’adresse aux résidents et aux touristes

potentiels, l’attractivité auprès des touristes étant, au surplus, l’un des vecteurs souhaité d’un

plus grand attachement des habitants à leur lieu de vie.

L’article 30 des statuts de SNTP disposait que « la régie conclut avec la Ville de Saint-

Nazaire une convention d'objectifs pluriannuelle qui détermine :

- les objectifs culturels et touristiques que la Ville de Saint-Nazaire assigne à la régie,

- les moyens, notamment financiers, que la Ville de Saint-Nazaire fournit à la régie pour lui

permettre de réaliser ces objectifs,

- les modalités selon lesquelles la régie rend compte annuellement de son activité à la Ville

de Saint-Nazaire,

- les modalités selon lesquelles est fixée chaque année la contribution de la Ville de Saint-

Nazaire aux charges de la régie dans le respect des dispositions applicables à la nature

de la régie et aux missions par elle exercées,

- les modalités selon lesquelles la Ville de Saint-Nazaire contrôle les informations fournies

par la régie. ».

En application de l’article 30 des statuts, la commune et SNTP ont conclu une

convention le 12 janvier 2009. Cette dernière ne permettait pas de répondre pleinement aux

objectifs assignés par les statuts. En effet, elle n’instaurait pas de lien entre les objectifs culturels

et touristiques, que la ville de Saint-Nazaire assignait à l’établissement, et les moyens,

notamment financiers, que la ville de Saint-Nazaire lui fournissait. Si la commune se prévaut

du rescrit fiscal, datant de 2009 - qui considère que « la contribution de la Ville semble

effectivement destinée à assurer globalement l'équilibre financier du budget de la régie et n'a

pas directement pour objet d'abaisser le prix des services culturels et touristiques rendus par

la régie » - pour estimer que sa contribution n’enfreignait pas l’interdiction16 de financement

des activités de nature industrielle et commerciale portées par SNTP, la chambre relève que ce

rescrit avait pour objet de répondre à la question de l’assujettissement de la subvention

communale à la TVA, et qu’il ne dispensait pas les parties contractantes de définir précisément

les sujétions de service public imposées à SNTP ainsi que leurs modalités d’évaluation.

Sur la période 2011-2014, la redevance d’occupation, instaurée par la convention du

19 janvier 2009 relative à la mise à disposition par la commune des biens nécessaires à

l’exercice du service public par SNTP, a servi de variable d’ajustement aux besoins financiers

de l’établissement, en méconnaissance du principe d’universalité budgétaire qui interdit la

contraction entre recettes et dépenses. Alors que la convention prévoyait le versement d’une

redevance de 920 000 €, actualisable chaque année en fonction de l’évolution du prix des

16 Articles L. 2224-1 et L. 2224-2 du code général des collectivités territoriales.

COMMUNE DE SAINT-NAZAIRE

19

loyers, SNTP a acquitté 604 000 € en 2012, 84 000 € en 2013, et 480 000 € en 2014. La ville a

en particulier ainsi compensé, en 2012 et 2013, la perte de recettes résultant de la fermeture

pour travaux d’Escal’Atlantique. Depuis la signature d’une nouvelle convention en 2015, la

redevance de 480 000 €, évaluée par référence à l’amortissement des équipements mis à

disposition, n’a pas varié.

La commune a découplé la définition des objectifs et l’allocation correspondante des

moyens, réalisées à l’occasion du débat d’orientation budgétaire de la régie, de l’évaluation du

bilan de son opérateur, effectuée lors de la présentation de son rapport annuel présenté en

commission communale de délégation de services publics.

4.2.3 L’historique et les caractéristiques de la politique touristique

La commune résume sa stratégie touristique par la globalisation de son offre à l’échelle

de la ville, « devenant progressivement une destination à part entière en complémentarité avec

l’offre balnéaire en presqu’ile et urbaine de Nantes ». Les années 2010 marquent un renouveau

de l’orientation de la politique touristique municipale qui réalise le caractère trop étroit du

territoire de la ville, et même de la CARENE, pour permettre le développement d’une stratégie

touristique et alors même que SNTP, opérateur exclusif, n’intervenait que sur le périmètre

communal.

La stratégie touristique de la commune, telle qu’elle la présente rétrospectivement, a

connu trois grandes étapes. Entre 1987 et 1999, la commune valorise son port et entame la

« reconquête » de son littoral. Elle définit son approche comme « « endogène », « identitaire »,

« favorisant aussi bien l’appropriation par les habitants de la Ville que la curiosité des

touristes ». Entre 1999 et 2009, elle conforte l’attrait du port, que consacre l’inauguration de

« Ville-port » et d’« Escal’Atlantique » en avril 2000, opération majeure qui intègre pleinement

le port et la base sous-marine à son organisation urbaine et à son offre touristique, que

singularise la thématique des paquebots et que prolonge la promotion du tourisme industriel

avec les visites des chantiers naval et des usines Airbus. Depuis 2009, la commune recherche

la globalisation de l’offre touristique à l’ensemble de son territoire sous la devise d’une « Ville

à la mer » qui rend compte de son identité industrielle et de sa réappropriation du littoral.

L’objectif de globalisation motive la création de SNTP.

Quelle que soit la période, la stratégie développée conserve les mêmes traits

structurants. Elle s’inscrit dans une approche transversale des actions culturelles, de loisirs,

événementielles et économiques. Elle s’adresse aux nazairiens, soit directement, par

l’aménagement du front de mer et des plages, soit indirectement, par le changement d’image de

la ville que le succès touristique induit. En ce sens, elle participe à l’attractivité résidentielle et

à l’amélioration du cadre de vie du territoire communal.

4.2.4 Les publics visés

La politique communale cible avant tout une clientèle familiale, de proximité et les

séniors actifs pour renforcer les « ailes de saison ». La clientèle internationale n’est pas un

RAPPORT D’OBSERVATIONS DÉFINITIVES

20

objectif stratégique prioritaire, même si la ville considère que la nature de l’offre est propice à

sa réceptivité par un public étranger.

Elle estime également que son offre est suffisamment souple pour s’adapter à des séjours

de durée variée. Sa tarification à la visite ou au forfait couvrent les périodicités de présence qui

vont de l’excursion ponctuelle au séjour plus long.

Si elle indique mobiliser sa politique tarifaire et son partenariat avec le CCAS afin

d’éviter l’exclusion de catégories particulières de population locale du bénéfice de son offre

touristique, elle ne contrôle cependant pas la réalisation de cet objectif car elle ne dispose pas

de données relatives à la fréquentation des sites du port de tous les voyages et des lieux culturels

selon la catégorie socio-professionnelle des visiteurs. Selon elle, ces données « n’ont pas été

identifiées comme des éléments d’évaluation ».

4.2.5 L’articulation avec les politiques départementale et régionales

La commune considère qu’elle « ne peut et n’a pas intérêt à définir une stratégie de

développement touristique de manière isolée », et qu’elle doit en conséquence « travailler en

positionnement dans des réseaux et donc avec les objectifs de territoires voisins ». Cependant,

elle n’a pas déployé d’instrument particulier de coopération et de pilotage de projets

opérationnels alors même que son opérateur touristique, SNTP, ne disposait pas du statut et des

ressources nécessaires pour mettre en œuvre des initiatives de cette nature.

Si, dans le cadre de projets ponctuels, SNTP assurait le suivi des relations avec les

échelons départementaux et régionaux, ces derniers ne constituent pas des espaces de

structuration stratégique dont l’échelon municipal serait une déclinaison locale. En revanche,

ils représentent, selon la commune, autant d’« opportunités pour faire entendre la voix de Saint-

Nazaire », qui se traduisent, par exemple, par sa participation à « la Loire à vélo » et « Loire

Tourisme » portés par la région, aux réunions de coordination territoriale qu’organise le

département ou encore au projet « littoral atlantique » qui associe le département à la région

Bretagne.

4.2.6 L’articulation avec l’action municipale

La définition de la politique touristique nazairienne résulte avant tout de la réalisation

de la stratégie de développement urbain retenue par la commune, qui privilégie l’amélioration

de la qualité de vie de ses habitants. Ont ainsi eu un impact réel sur l’attractivité touristique le

retournement de la ville vers l’océan, que matérialisent notamment la construction du théâtre

(20,3 M€), l’aménagement du front de mer (5,5 M€) et la refonte d’ « Escal’Atlantique

(1,5 M€), son appropriation par le plus grand nombre, grâce entre autres à la rénovation de la

Médiathèque (2,5 M€) et à l’inauguration de l’Atelier (300 000 €) lieu d’expositions, ou encore

« son adaptation à tous et pour tous » qui recouvre la mise en œuvre d’un programme de

sanitaires publics (1 M€) et de jalonnement et de signalétique en centre-ville (50 000 €). A

l’inverse, les services ordonnateurs estiment qu’ils n’ont pas suffisamment pris en compte la

COMMUNE DE SAINT-NAZAIRE

21

dimension touristique des déplacements à vélo dans le premier plan de déplacement urbain

abordé sous l’angle privilégié des trajets domicile/travail : le nouveau schéma en cours

d’établissement (2 M€) s’attache à corriger cet aspect.

Dans ces conditions, l’identification des dépenses spécifiquement dédiées au tourisme

se révèle difficile et quelque peu dénuée de sens. Cependant, les services ordonnateurs

répertorient la traduction budgétaire de la mise en œuvre de l’action touristique par des dépenses

de fonctionnement de 13 M€ sur la période, dont 11 M€ de subventions à SNTP et des dépenses

d’investissement de 9,5 M€, dont 2,7 M€ au titre des équipements gérés par SNTP et 6,7 M€

d’autres travaux. En recette, la commune a instauré en 2015 la taxe de séjour. Auparavant, elle

ne disposait d’aucun outil spécifique de suivi de l’impact du développement de la politique

touristique sur les emplois et les recettes fiscales.

4.2.7 La communautarisation de la compétence touristique

La loi du 7 août 2015 portant nouvelle organisation territoriale de la République, dite

loi NOTRe, prévoit l’attribution de la compétence obligatoire de promotion du tourisme aux

intercommunalités, à compter du 1er janvier 2017.

La perspective du transfert de la compétence de la commune de Saint-Nazaire à la

CARENE a nécessité la définition de sa répartition fonctionnelle entre les deux entités que rend

particulièrement complexe le recouvrement des interventions de la commune et de SNTP en la

matière. De même, elle a impliqué une réflexion de SNTP sur son statut, mais également sur

l’évolution de l’importance relative de « Port de tous les voyages » dans l’offre touristique

intercommunale et sur l’articulation entre tourisme et patrimoine qui constituait une des

spécificités de l’activité de SNTP.

La commune estime que cette reconfiguration restait en 2016 « encore en cours de

construction », mais qu’elle devrait « prendre en compte l’existant à l’échelle des différentes

communes », « dégager un mode opératoire permettant à tous les acteurs de conserver une

identité propre tout en s’intégrant dans un cadre global ».

Dès sa création le 31 décembre 2000, la CARENE a choisi d’exercer la compétence

facultative d’élaboration et de mise en œuvre d'un programme intégré de développement

touristique d'intérêt communautaire et de gestion d'équipements touristiques d'intérêt

communautaire.

Dans ce cadre, elle participe à l’animation touristique du territoire nazairien en matière

d’accueil des paquebots de croisières, d’une part, en coordonnant les actions de SNTP, de

l’office du tourisme de Pornichet, des associations de commerçants, du terminal du grand ouest

et des opérateurs portuaires et, d’autre part, en finançant l’affrètement des navettes entre le

terminal de Montoir et la base sous-marine, les prestations musicales associées et l’édition, en

2015, d’une carte du centre-ville commerçant.

Elle contribue également à hauteur de 145 000 € au financement prévisionnel du projet

de centre d’exploration de l’éolien en mer sous maitrise d’ouvrage principale communale d’un

coût global de 612 000 €. Enfin, elle coordonne le dispositif de réalisation du plan

départemental des itinéraires de promenade et de randonnées et gère elle-même le sentier côtier

entre Saint-Nazaire et Pornichet mais au titre de sa compétence d’aménagement.

RAPPORT D’OBSERVATIONS DÉFINITIVES

22

Dans le cadre du transfert de l’essentiel de la compétence tourisme, elle envisage de

valoriser les atouts du territoire et les marques associées - « Pornichet, la Destination », « parc

naturel régional de Brière » et « Port de tous les voyages » sans créer de marque touristique

propre - par le développement des offres combinées et le renforcement de l’animation des

acteurs socio-économiques du territoire. Elle identifie la qualité de l’offre d’hébergement

comme défi majeur à relever et entend viser une montée en gamme ainsi qu’une amélioration

de la qualité de l’accueil des touristes et excursionnistes. Elle entend également valoriser son

offre par la recherche de synergies avec les territoires voisins pour attirer davantage de touristes,

qui se traduiront par son intégration à la destination « Bretagne Plein Sud » actuellement

promue par la communauté d’agglomération Cap Atlantique et le renforcement des liens avec

Nantes Métropole et le Voyage à Nantes.

La CARENE a délibéré sur la prise de la compétence le 27 septembre 2016 et la

commune a adopté une délibération conforme le 18 novembre 2016. L’intercommunalité a

décidé la création d’un office de tourisme intercommunal chargé de la promotion touristique de

l’ensemble de son territoire, de l’accueil et de l’information des touristes. Cet office de tourisme

intercommunal regroupera les offices de tourisme préexistant sous la forme de bureaux

d’informations touristiques, à l’exception de l’office de tourisme de Pornichet, qui, en tant que

station classée, peut maintenir sur son territoire un office de tourisme de compétence

communale.

Pour exercer sa mission, l’établissement public de coopération intercommunale (EPCI)

a décidé la création d’une société publique locale17 (SPL), dont l’actionnariat sera ouvert à ses

communes membres et à ses partenaires, Cap Atlantique, le département et la région. La

CARENE entend réserver une « place particulière » dans la gouvernance de cette structure aux

acteurs économiques privés dont elle reconnait le rôle premier en matière touristique. Elle

confiera à la SPL les missions d’office de tourisme intercommunal et d’exploitation des

équipements déclarés d’intérêt touristique communautaire, Escal’Atlantic, le sous-marin

Espadon et le futur centre d’exploration de l’éolien en mer pour ce qui concerne les biens

transférés par la commune de Saint-Nazaire. Les communes pourront lui déléguer la mise en

valeur de leur patrimoine, dont le patrimoine culturel nazairien au travers de la gestion de

l’Ecomusée. Les modalités retenues par la CARENE lui permettront de reprendre à son compte

la convention entre la commune de Pornichet et la SPL « Pornichet, La Destination » dont un

groupement d’intérêt économique (GIE) assurera la coordination de l’activité avec la SPL créée

par la CARENE. L’EPCI vise l’opérationnalité de cette architecture institutionnelle en mars

2017.

La chambre observe que la commune a, malgré le transfert de la compétence de

promotion du tourisme à l’intercommunalité, conservé la taxe de séjour. Dans le cas où la

CARENE déciderait d’instaurer la taxe de séjour, il faudrait alors que la commune délibère

pour en conserver le bénéfice.

17 L’article L. 1531-1 du code général des collectivités territoriales permet aux collectivités territoriales et à leurs

groupements de créer des sociétés publiques locales dont ils détiennent la totalité du capital.

COMMUNE DE SAINT-NAZAIRE

23

4.3 L’offre touristique locale

4.3.1 L’hébergement et la restauration

La commune ne conduit pas de politique en matière d’hébergement et de restauration et

n’a pas mis en place d’instruments de contrôle et d’évaluation des hébergements, alors même

qu’elle a identifié ce domaine comme principale difficulté au développement du tourisme,

notamment d’affaire en raison du décalage de l’offre par rapport aux demandes des entreprises.

Toutefois, elle a entrepris quelques actions ponctuelles, comme la création des restaurants « Le

France » sur la plage de Monsieur Hulot et « Le Transat » sur le jardin des plantes, tous deux

exploités en DSP, ou encore de kiosques de restauration en front de mer.

Plus structurellement, elle a poursuivi l’objectif de densifier l’offre d’hébergement et

d’en rehausser qualitativement le niveau par la recherche d’investisseurs pour des résidences et

des hôtels de catégorie supérieure. En ce sens, elle recourt à la mobilisation de sa politique

foncière. En 2016, elle se prévaut de l’engagement d’un projet de construction d’un hôtel de 82

chambres prévu pour le printemps 2017.

4.3.2 Les transports

La commune ne dispose pas de la compétence transport exercée par la CARENE. Elle

considère cependant que les visiteurs bénéficient de la politique intercommunale en la matière

qui repose sur la complémentarité entre modes de transport dans une logique de coexistence,

avec la sécurisation des usagers pour point d’orgue. Elle a cependant aménagé deux aires de

stationnement pour camping-cars.

Elle estime que l’extension à la navigation commerciale de l’activité de l’aéroport

d’affaire essentiellement dédié à Airbus représenterait « un grand plus pour la destination mais

semble peu probable ».

4.3.3 Le tourisme culturel

Le théâtre, la salle de concert « VIP », le « Grand Café », le centre d’art contemporain,

le « Lieu international de Formes Émergente » (« LiFE(s) ») et la Maison des Écrivains

Étrangers et des Traducteurs (MEET) proposent une programmation culturelle régulière que la

commune associe à l’attractivité touristique selon le principe directeur de globalisation qu’elle

a défini. Les rendez-vous culturels et festifs tels « Les Escales », le « Farniente Festival » sur

la plage de Monsieur Hulot, les concerts décentralisés de la « Folle Journée », la soirée de la

« Grande Marée » attirent un public nombreux. Pour l’organisation de ces manifestations

d’ampleur, la commune recourt, outre à SNTP, à des prestataires qu’elle subventionne.

RAPPORT D’OBSERVATIONS DÉFINITIVES

24

Dans le cadre de la convention conclue avec la SPL « Le Voyage à Nantes » et au titre

de l’exercice 2014, la commune n’a pu justifier que de la production des comptes annuels et du

rapport spécial du commissaire aux comptes qui, en l’état, ne lui permettent pas de vérifier,

conformément à l’article 5.2 de la convention, que la subvention octroyée à la SPL a été affectée

aux opérations qu’elle entendait financer, à savoir l’entretien et la maintenance des œuvres

pérennes d’une part, la mise en tourisme, la promotion et la communication de la collection,

d’autre part.

En matière de valorisation touristique de son patrimoine, la commune considère que les

actions conduites par SNTP ont pleinement répondu à la poursuite de ses objectifs, qu’il

s’agisse de la confortation de l’écomusée par sa labellisation « Musée de France », de la mise

en cohérence et du développement scientifique des collections autour des deux thèmes des

paquebots et de l’histoire de la ville ou encore de la mise en place d’une démarche globale et

cohérente en termes d’interprétation et de valorisation du patrimoine. La commune souhaite

renforcer son attractivité touristique patrimoniale et, en ce sens, a engagé la procédure de

labélisation « Ville d’Art et d’Histoire » avec pour échéance l’année 2019.

En ce qui concerne l’accès aux personnes en situation de handicap, la commune indique

avoir engagé une politique d’accessibilité de ses équipements touristiques qui respectent les

normes en vigueur à l’exception du sous-marin « L’espadon » en raison de sa nature

particulière.

4.3.4 Le tourisme littoral

La commune définit et met en œuvre les actions qui entrent dans le champ du tourisme

littoral. Conformément à l’orientation générale de sa politique, elle destine avant tout ses

interventions sur les plages et le littoral à l’intérêt et aux besoins de ses habitants avec pour

objectifs la préservation et la requalification des sites qui peuvent ainsi répondre aux attentes

des visiteurs mais sans que les charges correspondantes ne se rattachent spécifiquement aux

dépenses de nature touristique.

L’action de la commune porte sur la qualité et l’animation des plages. Leur entretien,

dont la lutte contre l’ensablement, et leur nettoyage représentent un coût annuel moyen de

240 000 € et l’organisation des manifestations, dont la fête du 14 juillet, 100 000 €. La

recherche de l’obtention du label « pavillon bleu » a nécessité des travaux et des équipements

à hauteur de 80 000 € en 2015. SNTP a participé à l’animation avec la permanence d’un bus de

l’office de tourisme sur deux plages. Outre la supervision de la surveillance des plages par les

nageurs sauveteurs formés par le club local de natation pour un coût très inférieur à celui de la

société nationale de sauvetage en mer (SNSM) et de la fédération des maitres-nageurs

sauveteurs, le service municipal des sports organise des sessions de football et de hand-ball de

plage.

L’aménagement du littoral constitue le deuxième axe d’intervention de la collectivité.

Dans ce cadre, elle a, par exemple, engagé la requalification paysagère et de la circulation de

COMMUNE DE SAINT-NAZAIRE

25

son front de mer pour un investissement cumulé de 5,5 M€ fin 201518, le platelage de

l’esplanade de M. Hulot (550 000 €), l’installation de kiosques de restauration (245 000 €) ou

de sanitaires accessibles aux personnes à mobilité réduite (74 000 €) que la commune envisage

également d’installer le long du chemin côtier et à l’entrée d’autres plages. En 2016, deux

plages détiennent le label « Handiplage » grâce aux travaux réalisés.

Durant la période 2011-2015, la commune a renforcé sa surveillance de la qualité des

eaux de baignade par l’augmentation des contrôles sanitaires (17 500 €) et des rejets d’eaux

pluviales. Dans l’ensemble, ses plages se positionnent assez bien en regard de la directive

européenne de 2006 sur la qualité des eaux de baignade. En 2015, cinq plages présentent un

profil « excellent » et une, Villès-Martin, un profil « suffisant » mais en cours d’amélioration.

La commune promeut une approche globale de la gestion de son littoral. Elle associe à

sa réflexion la CARENE et l’agence d’urbanisme de la région de Saint-Nazaire (ADDRN) au

sein du groupe « nautisme et littoral ». Par ailleurs, en 2011, elle a instauré un sursis à statuer

pour les demandes de permis de construire sur le secteur littoral afin de préciser les intentions

et les règles d’urbanisme de sorte qu’elles préservent les caractéristiques paysagères. Leur

traduction dans le plan local d’urbanisme (PLU), devenu de compétence communautaire en

2015, devrait intervenir en 2017. Toujours dans le cadre du PLU, la commune a recensé toutes

les constructions aux caractéristiques remarquables qui témoignent de l’histoire balnéaire de la

ville et que le PLU en vigueur en 2014 liste dans ses annexes. Enfin, elle a également recouru

à son PLU pour enrayer l’abattage des arbres remarquables sur les parcelles privées.

4.3.5 Le tourisme de croisière

La collectivité ne participe que très indirectement aux actions pour accroitre la

fréquentation du port par les navires de croisière, que mène l’association « Club Croisières

Nantes Saint-Nazaire » dont, à la différence de la CARENE, la commune n’est pas membre.

En dépit du développement observable des escales de paquebot à Montoir-de- Bretagne,

le pont de Saint-Nazaire limite les possibilités d’accroissement de ce tourisme dans la mesure

où il limite le passage aux paquebots d’un tirant d’air inférieur à 55 mètres. La commune

préconise la solution de permettre les escales en aval du pont, mais les travaux nécessaires pour

la mettre en œuvre ressortissent des compétences de l’établissement du grand port de Nantes-

Saint-Nazaire.

En revanche, la commune recherche le moyen de mieux associer les commerçants et

restaurateurs aux événement d’ampleur que constituent le lancement et, dans une moindre

mesure, l’arrivée et le départ des paquebots susceptibles d’irriguer la ville de ses retombées

mais que limite la fermeture d’un bon nombre d’établissements les jours où ils se produisent

avec un effet négatif sur l’image de la destination. Une amélioration en ce domaine pourrait

mieux inciter les tours opérateurs à prendre en considération l’offre nazairienne dans leur

programmation.

18 Etat des AP/CP, opération n° 14.

RAPPORT D’OBSERVATIONS DÉFINITIVES

26

4.3.6 Le tourisme de plaisance

Il n’existe pas de port de plaisance à Saint-Nazaire, mais uniquement des zones de

mouillage (360 points) attribuées, par l’établissement du grand port de Nantes-Saint-Nazaire,

aux associations locales. L’établissement propose également une zone d’hivernage d’une

capacité de 50 places.

Les particuliers ne peuvent entrer au port que pour des escales techniques, alors que le

stationnement libre n’est pas autorisé. Ils peuvent également y accéder pour bénéficier des

prestations nautiques de la société de plaisance Saint-Nazaire services plaisance et des

formations dispensées par la SNSM et, bien évidemment, pour participer aux événements

nautiques qui s’y déroulent.

La commune envisage la réalisation d’un port de plaisance urbain à l’horizon 2023.

Dans cette perspective, elle a mandaté l’ADDRN pour conduire les études correspondantes.

Enfin, elle a facilité l’accessibilité aux personnes en situation de handicap, aussi bien à

la goélette municipale transférée sur le ponton de la ville qu’à la découverte de la pratique de

la voile sur les bassins du port. La base sous-marine accueille en outre depuis 2015 une antenne

de formation professionnelle du lycée maritime Jacques Cassard.

4.3.7 Le tourisme à vélo

La commune a élaboré et mis en œuvre un « plan vélo » (3,8 M€) qui ne comporte pas

de dimension touristique particulière. Ce plan poursuit l’objectif d’améliorer les infrastructures

cyclables, d’agir sur le comportement des usagers et de développer des itinéraires cyclables de

loisir qui peut cependant concerner les visiteurs.

En revanche, la commune participe à des projets éminemment touristiques de plus large

envergure géographique. Dans ce cadre, elle entretient le tracé nazairien du parcours « Loire-

Océan » depuis 2011 et a installé des aires d’arrêt équipées sur le parcours de « Loire à Vélo ».

4.3.8 Le tourisme d’affaire

La commune n’intervient pas dans le domaine du tourisme d’affaire en dehors des

actions conduites par SNTP.

COMMUNE DE SAINT-NAZAIRE

27

4.3.9 L’évènementiel

La collectivité contribue à « La Solidaire du Chocolat », transatlantique sportive

ponctuelle à destination du Yucatan au Mexique dont le départ a attiré 30 000 spectateurs en

2012, mais aussi au « Record SNSM » et à ses compétitions de voile qu’accompagnent des

démonstrations de sauvetage en mer, des relais en kayak et des baptêmes de navigation qui

suscitent l’intérêt de quelques 20 000 visiteurs en moyenne.

Elle participe également, via les spectacles qu’elle propose, au festival « La Grande

Marée » qui a connu une affluence de 15 000 personnes en 2016 ainsi qu’au festival de musique

« Escales » dont le succès de fréquentation en 2016, 42 000 places vendues au lieu de 25 000

en 2015, aurait pu être plus important encore s’il n’y avait eu de craintes suscitées par la

perpétration de l’attentat de Nice.

4.4 La promotion de la destination

SNTP détenait le monopole de l’initiative et de la mise en œuvre des actions de

promotion et la commune n’intervenait donc pas en ce domaine.

RAPPORT D’OBSERVATIONS DÉFINITIVES

28

Annexes

Annexe n° 1. Les performances financières annuelles ......................................................................... 29

Annexe n° 2. La situation bilancielle .................................................................................................... 31

Annexe n° 3. Détail des ressources de fonctionnement ........................................................................ 33

Annexe n° 4. Détail des charges de fonctionnement ............................................................................ 35

Annexe n° 5. Besoin en fonds de roulement global .............................................................................. 38

Annexe n° 6. Principaux ratios par habitant ......................................................................................... 39

COMMUNE DE SAINT-NAZAIRE

29

Annexe n° 1. Les performances financières annuelles

Source : CRC d’après les comptes de gestion

en € 2011 2012 2013 2014 2015 2016Var. annuelle

moyenne

Ressources fiscales propres (nettes des restitutions) 42 640 865 43 143 946 44 882 708 45 168 295 47 655 885 47 559 584 2,2%

+ Ressources d'exploitation 7 683 956 7 959 473 7 322 267 7 281 814 7 263 989 7 554 298 -0,3%

= Produits "flexibles" (a) 50 324 821 51 103 419 52 204 975 52 450 110 54 919 874 55 113 882 1,8%

Ressources institutionnelles (dotations et

participations)25 253 790 23 676 683 23 502 461 23 000 360 21 528 836 19 842 157 -4,7%

+ Fiscalité reversée par l'interco et l'Etat 28 899 298 28 673 437 28 403 358 31 467 141 31 320 818 31 403 406 1,7%

= Produits "rigides" (b) 54 153 088 52 350 120 51 905 819 54 467 502 52 849 653 51 245 563 -1,1%

Production immobilisée, travaux en régie (c) 0 0 0 0 0 0 N.C.

= Produits de gestion (a+b+c = A) 104 477 909 103 453 539 104 110 794 106 917 612 107 769 527 106 359 445 0,4%

Charges à caractère général 16 799 868 17 798 448 18 279 196 18 501 100 19 539 370 18 845 070 2,3%

+ Charges de personnel 42 800 803 43 762 571 45 050 668 47 363 715 48 713 617 50 690 711 3,4%

+ Subventions de fonctionnement 13 432 499 14 185 711 14 943 308 15 031 784 14 204 975 13 215 997 -0,3%

+ Autres charges de gestion 4 510 121 4 592 051 4 931 555 4 859 347 4 857 660 4 849 318 1,5%

= Charges de gestion (B) 77 543 290 80 338 782 83 204 726 85 755 947 87 315 621 87 601 096 2,5%

Excédent brut de fonctionnement (A-B) 26 934 619 23 114 756 20 906 068 21 161 665 20 453 906 18 758 349 -7,0%

en % des produits de gestion 25,8% 22,3% 20,1% 19,8% 19,0% 17,6%

+/- Résultat financier (réel seulement) -1 057 453 -1 454 127 -1 486 921 -1 307 646 -1 208 185 -959 529 -1,9%

- Subventions exceptionnelles versées aux services

publics industriels et commerciaux2 000 000 2 000 000 2 084 095 1 997 909 2 098 000 2 036 700 0,4%

+/- Solde des opérations d'aménagements de

terrains (ou +/- values de cession de stocks)0 0 0 0 0 0 N.C.

+/- Autres produits et charges excep. réels 826 399 -248 803 -886 808 246 523 288 332 351 854 -15,7%

= CAF brute 24 703 565 19 411 827 16 448 244 18 102 633 17 436 054 16 113 974 -8,2%

en % des produits de gestion 23,6% 18,8% 15,8% 16,9% 16,2% 15,2%

1.1 - La capacité d'autofinancement brute

en € 2011 2012 2013 2014 2015 2016 Structure moyenne

Charges à caractère général 16 799 868 17 798 448 18 279 196 18 501 100 19 539 370 18 845 070 21,6%

+ Charges de personnel 42 800 803 43 762 571 45 050 668 47 363 715 48 713 617 50 690 711 54,7%

+ Subventions de fonctionnement 13 432 499 14 185 711 14 943 308 15 031 784 14 204 975 13 215 997 16,7%

+ Autres charges de gestion 4 510 121 4 592 051 4 931 555 4 859 347 4 857 660 4 849 318 5,6%

+ Charges d'intérêt et pertes de change 1 070 234 1 457 834 1 490 496 1 307 874 1 220 029 961 484 1,5%

= Charges courantes 78 613 524 81 796 616 84 695 223 87 063 820 88 535 650 88 562 580

Charges de personnel / charges courantes 54,4% 53,5% 53,2% 54,4% 55,0% 57,2%

Intérêts et pertes de change / charges courantes 1,4% 1,8% 1,8% 1,5% 1,4% 1,1%

1.2 - La structure de coût des charges de gestion courante

en € 2011 2012 2013 2014 2015 2016Var. annuelle

moyenne

CAF brute 24 703 565 19 411 827 16 448 244 18 102 633 17 436 054 16 113 974 -8,2%

- Dotations nettes aux amortissements 4 535 222 6 480 276 6 380 615 5 831 816 5 944 465 6 262 353 6,7%

- Dotations nettes aux provisions 1 000 000 -826 886 -907 000 350 423 1 020 000 -692 196 N.C.

+ Quote-part des subventions d'inv. transférées 450 603 502 044 502 044 502 044 358 817 127 763 -22,3%

+ Neutralisation des amortissements des

subventions d'équipements versées0 0 0 0 0 0 N.C.

= Résultat section de fonctionnement 19 618 946 14 260 481 11 476 673 12 422 439 10 830 406 10 671 580 -11,5%

1.3 - Le résultat de la section de fonctionnement

RAPPORT D’OBSERVATIONS DÉFINITIVES

30

en € 2011 2012 2013 2014 2015 2016Cumul sur les

années

CAF brute 24 703 565 19 411 827 16 448 244 18 102 633 17 436 054 16 113 974 112 216 296

- Annuité en capital de la dette 5 953 741 6 570 375 7 327 606 6 641 355 7 615 365 7 089 203 41 197 644

= CAF nette ou disponible (C) 18 749 824 12 841 452 9 120 637 11 461 278 9 820 689 9 024 771 71 018 652

TLE et taxe d'aménagement 436 886 1 098 167 364 948 396 446 379 094 312 976 2 988 518

+ Fonds de compensation de la TVA (FCTVA) 3 753 219 7 382 284 5 771 023 4 234 329 5 072 693 3 498 624 29 712 172

+ Subventions d'investissement reçues 7 708 669 10 042 049 6 803 837 2 838 829 5 147 472 2 597 226 35 138 082

+ Produits de cession 1 875 666 1 442 539 955 674 330 670 503 605 1 512 824 6 620 978

+ Autres recettes 268 999 292 82 602 38 103 2 460 260 294 652 750

= Recettes d'inv. hors emprunt (D) 14 043 438 19 965 331 13 978 084 7 838 378 11 105 324 8 181 944 75 112 501

= Financement propre disponible (C+D) 32 793 262 32 806 784 23 098 722 19 299 656 20 926 013 17 206 715 146 131 152

Financement propre dispo / Dépenses

d'équipement (y c. tvx en régie)69,3% 77,4% 71,9% 55,4% 86,0% 75,3%

- Dépenses d'équipement (y compris travaux en régie

)47 315 637 42 399 931 32 120 617 34 813 740 24 329 002 22 838 503 203 817 431

- Subventions d'équipement (y compris subventions

en nature)589 665 99 446 2 415 437 2 735 029 518 970 54 933 6 413 480

+/- Dons, subventions et prises de participation en

nature, reçus ou donnés144 934 -19 708 -1 169 954 -2 480 697 -42 660 137 580 -3 430 505

- Participations et inv. financiers nets -1 683 484 1 501 281 1 025 000 -393 200 -499 090 2 647 182 2 597 689

+/- Variation de stocks de terrains, biens et produits 0 0 0 0 0 0 0

- Charges à répartir 66 824 66 090 96 400 97 954 108 239 379 399 814 907

+/- Variation autres dettes et cautionnements 0 -7 279 610 570 0 0 -6 099

= Besoin (-) ou capacité (+) de financement

propre-13 640 315 -11 232 977 -11 389 389 -15 473 739 -3 488 448 -8 850 882 -64 075 750

+/- Solde des affectations d'immobilisations 0 0 0 0 0 0 0

+/- Solde des opérations pour compte de tiers 0 0 0 0 0 0 0

- Reprise sur excédents capitalisés 0 0 0 0 0 0

= Besoin (-) ou capacité (+) de financement -13 640 315 -11 232 977 -11 389 389 -15 473 739 -3 488 448 -8 850 882 -64 075 750

Nouveaux emprunts de l'année (y compris pénalités

de réaménagement)16 711 383 15 000 000 2 500 000 13 000 000 8 000 000 4 200 000 59 411 383

Mobilisation (-) ou reconstitution (+) du fonds de

roulement net global3 071 068 3 767 023 -8 889 389 -2 473 739 4 511 552 -4 650 882 -4 664 368

1.4 - Le financement des investissements

COMMUNE DE SAINT-NAZAIRE

31

Annexe n° 2. La situation bilancielle

Source : CRC d’après les comptes de gestion

en € 2011 2012 2013 2014 2015 2016Var. annuelle

moyenne

Encours de dettes du BP au 1er janvier 21 711 199 32 468 841 40 905 745 36 077 529 42 435 604 42 820 239 14,5%

- Annuité en capital de la dette (hors remboursement

temporaires d'emprunt)5 953 741 6 570 375 7 327 606 6 641 355 7 615 365 7 089 203 3,6%

- Remboursements temporaires d'emprunts 0 0 0 0 0 0 N.C.

- Var. des autres dettes non financières (hors

remboursements temporaires d'emprunts)0 -7 279 610 570 0 0 N.C.

+ Intégration de dettes (contrat de partenariat,

emprunts transférés dans le cadre de

l'intercommunalité...)

117 219 419 176 -31 375 -8 695 -28 941 -106 374 N.C.

+ Nouveaux emprunts 16 711 383 15 000 000 2 500 000 13 000 000 8 000 000 4 200 000 -24,1%

= Encours de dette du BP au 31 décembre 32 586 060 41 324 921 36 046 154 42 426 909 42 791 298 39 824 662 4,1%

- Trésorerie nette hors comptes de rattachement avec

les BA, le CCAS et la caisse des écoles12 034 985 18 538 178 7 541 392 2 189 423 7 274 556 1 761 683 -31,9%

= Encours de dette du BP net de la trésorerie

hors compte de rattachement BA20 551 074 22 786 744 28 504 761 40 237 487 35 516 742 38 062 979 13,1%

2.1 - Le stock de dettes

au 31 décembre en € 2011 2012 2013 2014 2015 2016Var. annuelle

moyenne

Dotations, réserves et affectations 474 442 908 502 542 597 523 021 651 539 167 203 557 043 888 571 972 574 3,8%

+ Droit de l'affectant 3 116 345 3 116 345 3 116 345 3 116 345 3 116 345 3 116 345 0,0%

- Neutralisation des amortissements des subventions

d'équipement versées0 0 0 0 0 0 N.C.

+/- Différences sur réalisations -2 386 786 -1 452 494 456 264 466 520 737 059 1 810 678 N.C.

+/- Résultat (fonctionnement) 19 618 946 14 260 481 11 476 673 12 422 439 10 830 406 10 671 580 -11,5%

+ Subventions 65 970 898 75 510 903 81 812 695 84 149 481 88 938 136 91 407 599 6,7%

dont subventions transférables 2 607 185 2 105 141 1 603 097 1 101 053 742 236 614 473 -25,1%

dont subventions non transférables 63 363 713 73 405 762 80 209 599 83 048 428 88 195 901 90 793 126 7,5%

+ Provisions pour risques et charges nettes des

neutralisations pour R&C sur emprunts5 376 321 4 549 435 3 642 435 3 992 858 5 012 858 4 320 662 -4,3%

dont provisions pour R&C sur emprunts 0 0 0 0 0 0 N.C.

= Ressources propres élargies 566 138 631 598 527 267 623 526 063 643 314 845 665 678 692 683 299 438 3,8%

+ Dettes financières (hors obligations) 32 468 841 40 905 745 36 077 529 42 435 604 42 820 239 39 931 036 4,2%

+ Emprunts obligataires 0 0 0 0 0 0 N.C.

= Ressources stables (E) 598 607 472 639 433 012 659 603 592 685 750 449 708 498 931 723 230 474 3,9%

Immobilisations propres nettes (hors en cours) 458 456 271 514 838 547 545 355 383 554 684 167 617 201 855 619 524 581 6,2%

dont subventions d'équipement versées 3 575 195 2 979 506 4 810 709 6 512 355 5 960 589 4 889 199 6,5%

dont autres immobilisations incorporelles 3 132 311 3 254 875 2 906 758 2 824 460 2 646 371 2 488 440 -4,5%

dont immobilisations corporelles 448 815 967 504 170 087 532 178 838 540 281 473 604 028 107 604 932 971 6,2%

dont immobilisations financières 2 932 798 4 434 079 5 459 079 5 065 879 4 566 789 7 213 971 19,7%

+ Immobilisations en cours 65 064 683 46 091 124 45 798 670 62 695 505 18 602 113 31 433 326 -13,5%

+ Encours de production et travaux stockés 0 0 0 0 0 0 N.C.

+ Immobilisations nettes concédées, affectées,

affermées ou mises à disposition60 220 350 60 071 412 59 071 715 61 642 696 61 642 696 65 823 515 1,8%

+ Immobilisations reçues au titre d'une mise à

disposition ou d'une affectation5 660 659 5 452 155 5 243 651 5 035 147 4 826 643 4 618 141 0,0%

+ Immobilisations sous mandats ou pour compte de

tiers (hors BA, CCAS et caisse des écoles)0 0 0 0 0 0 N.C.

+ Charges à répartir et primes de remboursement

des obligations92 474 99 716 143 504 176 004 197 142 426 925 35,8%

= Emplois immobilisés (F) 589 494 437 626 552 953 655 612 922 684 233 519 702 470 449 721 826 489 4,1%

= Fonds de roulement net global (E-F) 9 113 035 12 880 058 3 990 669 1 516 930 6 028 482 1 403 986 -31,2%

en nombre de jours de charges courantes 42,3 57,5 17,2 6,4 24,9 5,8

2.2 - Le fonds de roulement

RAPPORT D’OBSERVATIONS DÉFINITIVES

32

en % 2011 2012 2013 2014 2015 2016 M oyenne

Effort annuel d'amortissement (dotations aux

amortissements des immo. propres / immo.

propres)

0,6% 0,9% 0,8% 0,6% 0,6% 0,6% 0,7%

Degré d'amortissement cumulé des immobilisations

corporelles propres5,6% 5,4% 5,5% 5,5% 5,3% 5,7% 5,5%

Dont installations de voiries 0,0% 0,0% 0,0% 0,0% 0,0% 0,0% 0,0%

Dont réseaux (voiries, eau, assainissement, câble,

électricité)2,5% 2,9% 3,6% 4,2% 4,2% 4,7% 3,7%

Dont immeubles de rapport 67,5% 72,5% 72,9% 73,3% 73,7% 74,1% 72,4%

Dont matériel et outillage 66,2% 56,3% 110,7% 43,8% 36,7% 38,6% 58,7%

Dont matériel de transport 75,1% 69,7% 68,7% 71,4% 68,0% 72,3% 70,9%

Dont mobilier, bureau, informatique 97,1% 62,6% 101,9% 90,8% 52,4% 55,0% 76,6%

Rythme apparent de renouvellement des

immo, en cours compris, en années (immo

brutes propres y c. en cours / inv.

d'équipement de l'année, y c. en cours)

11,3 11,3 18,6 18,6 27,7 29,9 17,45

2.3 - Le renouvellement du patrimoine communal propre

au 31 décembre en € 2011 2012 2013 2014 2015 2016Var. annuelle

moyenne

Fonds de roulement net global 9 113 035 12 880 058 3 990 669 1 516 930 6 028 482 1 403 986 -31,2%

- Besoin en fonds de roulement global -3 015 466 -5 758 350 -3 717 563 -588 541 -1 199 993 -154 065 -44,8%

=Trésorerie nette 12 128 501 18 638 408 7 708 232 2 105 471 7 228 474 1 558 051 -33,7%

en nombre de jours de charges courantes 56,3 83,2 33,2 8,8 29,8 6,4

Dont trésorerie active 12 128 501 18 638 408 7 708 232 2 105 471 7 228 474 1 558 051 -33,7%

Dont trésorerie passive 0 0 0 0 0 0 N.C.

2.4 - La trésorerie

COMMUNE DE SAINT-NAZAIRE

33

Annexe n° 3. Détail des ressources de fonctionnement

Source : CRC, d’après les comptes de gestion

en € 2011 2012 2013 2014 2015 2016Var. annuelle

moyenne

Impôts locaux nets des restitutions 37 839 251 39 265 939 40 945 189 41 347 211 43 448 197 43 210 434 2,7%

+ Taxes sur activités de service et domaine 721 165 708 820 699 217 798 707 882 025 982 104 6,4%

+ Taxes sur activités industrielles 1 407 559 1 110 775 1 211 846 1 167 616 1 134 394 1 136 257 -4,2%

+ Taxes liées à l'environnement et l'urbanisation 5 742 6 006 6 228 0 0 0 -100,0%

+ Autres taxes (dont droits de mutation à titre onéreux,

DMTO)2 667 147 2 052 406 2 020 228 1 854 761 2 191 269 2 230 789 -3,5%

= Ressources fiscales propres (nettes des

restitutions)42 640 865 43 143 946 44 882 708 45 168 295 47 655 885 47 559 584 2,2%

Annexe 1. Détail des ressources fiscales

Impôts locaux 37 839 251 39 265 939 40 947 955 41 355 844 43 448 197 43 210 434 2,7%

- Restitution et reversements sur impôts locaux (hors

péréquation)0 0 2 766 8 633 0 0 N.C.

= Impôts locaux nets des restitutions 37 839 251 39 265 939 40 945 189 41 347 211 43 448 197 43 210 434 2,7%

Dont à partir de 2012 :

Taxes foncières et d'habitation 0 39 265 939 40 947 955 41 355 844 43 448 197 43 210 434 N.C.

+ Cotisation sur la valeur ajoutée (CVAE) 0 0 0 0 0 0 N.C.

+ Taxe sur les surfaces commerciales (Tascom) 0 0 0 0 0 0 N.C.

+ Imposition forfaitaire sur les entreprises de

réseau (IFER)0 0 0 0 0 0 N.C.

+ Autres impôts locaux ou assimilés 0 0 0 0 0 0 N.C.

en € 2011 2012 2013 2014 2015 2016Var. annuelle

moyenne

Attribution de compensation brute 27 459 217 27 459 217 27 459 217 27 375 185 27 375 185 27 375 185 -0,1%

+ Dotation de solidarité communautaire brute 1 376 439 1 376 439 1 376 439 4 793 388 5 126 106 5 770 167 33,2%

+ Fonds de péréquation (FPIC)et de solidarité 0 -226 910 -498 045 -767 178 -1 246 220 -1 807 693 N.C.

+/- Contribution nette des fonds nationaux de garantie

individuelle des ressources (FNGIR)63 642 64 691 65 747 65 747 65 747 65 747 0,7%

= Fiscalité reversée par l'Etat et l'interco 28 899 298 28 673 437 28 403 358 31 467 141 31 320 818 31 403 406 1,7%

Annexe 2. Détail de la fiscalité reversée

RAPPORT D’OBSERVATIONS DÉFINITIVES

34

en € 2011 2012 2013 2014 2015 2016Var. annuelle

moyenne

Ventes de marchandises et de produits finis autres

que les terrains aménagés0 0 0 0 2 524 0 N.C.

+ Domaine et récoltes 1 098 508 1 141 404 1 082 599 1 076 236 1 103 971 1 383 797 4,7%

+ Travaux, études et prestations de services 3 275 008 3 244 345 3 252 434 3 263 240 3 189 897 3 169 110 -0,7%

+ Mise à disposition de personnel facturée 728 152 1 262 297 1 054 342 853 701 832 815 913 136 4,6%

+ Remboursement de frais 490 269 405 178 414 040 327 670 389 919 428 687 -2,6%

= Ventes diverses, produits des services et du

domaine et remboursements de frais (a)5 591 937 6 053 225 5 803 415 5 520 847 5 519 126 5 894 729 1,1%

+ Revenus locatifs et redevances (hors délégation de

service public )1 321 609 1 368 799 1 415 461 1 317 460 1 297 680 1 224 469 -1,5%

+ Solde des flux avec les budgets annexes à

caractère administratif0 0 0 0 0 0 N.C.

+ Excédents et redevances sur services publics

industriels et commerciaux (SPIC)770 410 537 449 103 392 443 507 447 183 435 100 -10,8%

= Autres produits de gestion courante (b) 2 092 019 1 906 248 1 518 853 1 760 967 1 744 863 1 659 570 -4,5%

Production stockée hors terrains aménagés (c) 0 0 0 0 0 0 N.C.

= Ressources d'exploitation (a+b+c) 7 683 956 7 959 473 7 322 267 7 281 814 7 263 989 7 554 298 -0,3%

Annexe 3. Détail des ressources d'exploitation

en € 2011 2012 2013 2014 2015 2016Var. annuelle

moyenne

Dotation Globale de Fonctionnement 17 599 712 17 252 892 17 003 955 16 030 246 13 859 826 11 551 875 -8,1%

Dont dotation forfaitaire 15 722 613 15 433 795 15 185 535 14 236 298 12 041 189 9 784 927 -9,0%

Dont dotation d'aménagement 1 827 224 1 766 948 1 766 948 1 766 948 1 766 948 1 766 948 -0,7%

Autres dotations 275 004 240 758 234 104 231 296 237 932 293 391 1,3%

Dont dotation générale de décentralisation 258 156 223 910 217 256 217 256 226 700 287 775 2,2%

Participations 4 058 409 3 137 873 3 288 867 3 931 956 4 619 276 5 688 738 7,0%

Dont Etat 364 188 351 723 391 277 740 750 841 970 1 067 250 24,0%

Dont régions 87 003 116 798 27 000 68 423 73 560 117 000 6,1%

Dont départements 133 568 130 477 131 443 126 050 101 623 101 252 -5,4%

Dont communes 59 487 49 782 56 010 68 604 238 748 529 217 54,8%

Dont groupements 0 0 0 0 0 0 N.C.

Dont fonds européens 0 0 0 0 0 0 N.C.

Dont autres 3 414 163 2 489 093 2 683 136 2 928 129 3 363 374 3 874 019 2,6%

Autres attributions et participations 3 320 666 3 045 160 2 975 535 2 806 862 2 811 802 2 308 154 -7,0%

Dont compensation et péréquation 3 209 386 2 997 057 2 892 961 2 727 786 2 718 934 2 212 475 -7,2%

Dont autres 111 280 48 103 82 574 79 076 92 868 95 679 -3,0%

= Ressources institutionnelles (dotations et

participations)25 253 790 23 676 683 23 502 461 23 000 360 21 528 836 19 842 157 -4,7%

Annexe 4 - Détail des ressources institutionnelles

COMMUNE DE SAINT-NAZAIRE

35

Annexe n° 4. Détail des charges de fonctionnement

Source : CRC, d’après les comptes de gestion

en € 2011 2012 2013 2014 2015 2016Var. annuelle

moyenne

Charges à caractère général 16 799 868 17 798 448 18 279 196 18 501 100 19 539 370 18 845 070 2,3%

Dont achats autres que les terrains à aménager (y

c. variations de stocks)7 667 280 8 004 833 8 366 685 8 096 856 8 577 118 8 209 152 1,4%

Dont crédit-bail 0 0 0 1 321 8 196 8 197 N.C.

Dont locations et charges de copropriétés 472 036 634 010 517 870 560 593 616 435 744 122 9,5%

Dont entretien et réparations 2 137 189 2 161 134 2 182 322 2 389 346 3 179 982 3 319 095 9,2%

Dont assurances et frais bancaires 202 300 192 942 222 957 229 024 244 810 250 725 4,4%

Dont autres services extérieurs 1 691 378 1 834 815 1 820 815 2 100 147 1 737 150 1 861 246 1,9%

Dont remboursements de frais (BA, CCAS,

organismes de rattachement, etc.)0 0 1 297 538 0 0 N.C.

Dont contrats de prestations de services avec des

entreprises809 527 904 627 1 316 290 1 617 005 1 716 587 1 191 550 8,0%

Dont honoraires, études et recherches 1 284 085 1 302 538 1 366 892 1 168 800 923 977 911 121 -6,6%

Dont publicité, publications et relations publiques 1 226 568 1 367 087 1 160 437 1 009 131 1 128 697 1 246 926 0,3%

Dont transports collectifs et de b iens (y c. transports

scolaires)212 932 223 841 198 839 251 777 229 216 213 801 0,1%

Dont déplacements et missions 119 028 177 249 162 767 135 782 160 970 152 266 5,0%

Dont frais postaux et télécommunications 570 830 548 468 510 623 541 288 533 690 537 521 -1,2%

Dont impôts et taxes (sauf sur personnel) 473 537 512 994 547 802 497 447 590 780 578 750 4,1%

Annexe 5. Détail de postes de charges à caractère général

en € 2011 2012 2013 2014 2015 2016Var. annuelle

moyenne

Charges à caractère général 16 799 868 17 798 448 18 279 196 18 501 100 19 539 370 18 845 070 2,3%

- Remboursement de frais 490 269 405 178 414 040 327 670 389 919 428 687 -2,6%

= Charges à caractère général nettes des

remboursements de frais16 376 423 17 459 360 17 961 556 18 271 384 19 257 690 18 795 782 2,8%

en % des produits de gestion 15,7% 16,9% 17,3% 17,1% 17,9% 17,7%

RAPPORT D’OBSERVATIONS DÉFINITIVES

36

en € 2011 2012 2013 2014 2015 2016Var. annuelle

moyenne

Autres charges de gestion 4 510 121 4 592 051 4 931 555 4 859 347 4 857 660 4 849 318 1,5%

Dont contribution au service incendie 3 108 637 3 177 027 3 240 568 3 272 974 3 286 066 3 286 066 1,1%

Dont contribution aux organismes de regroupement 133 488 134 796 150 493 147 713 149 789 127 457 -0,9%

Dont autres contingents et participations

obligatoires (politique de l'habitat par exemple)383 154 381 623 430 746 468 528 453 811 467 195 4,0%

Dont déficit (+) ou excédent (-) des budgets

annexes à caractère administratif0 0 0 0 0 0 N.C.

Dont indemnités (y c. cotisation) des élus 724 332 729 030 918 717 886 242 875 751 870 173 3,7%

Dont autres frais des élus (formation, mission,

représentation)69 855 73 409 81 170 19 598 42 745 35 534 -12,6%

Dont frais de fonctionnement des groupes d'élus 0 0 0 0 0 0 N.C.

Dont pertes sur créances irrécouvrables

(admissions en non-valeur)24 745 14 971 42 745 44 745 33 951 50 294 15,2%

en € 2011 2012 2013 2014 2015 2016Var. annuelle

moyenne

Subventions de fonctionnement 13 432 499 14 185 711 14 943 308 15 031 784 14 204 975 13 215 997 -0,3%

Dont subv. aux étab lissements publics rattachés :

CCAS, caisse des écoles, services publics (SPA ou

SPIC)

3 328 724 3 380 000 3 430 700 3 380 000 3 245 293 3 313 293 -0,1%

Dont subv. autres étab lissements publics 29 965 27 454 40 729 113 893 104 068 65 571 17,0%

Dont subv. aux personnes de droit privé 10 073 810 10 778 257 11 471 879 11 537 891 10 855 614 9 837 133 -0,5%

en € 2011 2012 2013 2014 2015 2016Var. annuelle

moyenne

Subventions exceptionnelles versées aux

services publics industriels et commerciaux2 000 000 2 000 000 2 084 095 1 997 909 2 098 000 2 036 700 0,4%

+/- Autres pdts et charges exceptionnels réels 826 399 -248 803 -886 808 246 523 288 332 351 854 -15,7%

Dont subv. exceptionnelle perçue 0 0 0 0 0 0 N.C.

Dont subv. exceptionnelle aux personnes de droit

privé (-)0 0 0 0 0 0 N.C.

Dont titres annulés (-) 99 399 315 531 83 552 138 744 51 628 46 132 -14,2%

Dont mandats annulés (+) 0 0 0 4 534 179 0 N.C.

Annexe 6. Détail d'autres postes de charges hors personnel

COMMUNE DE SAINT-NAZAIRE

37

en € 2011 2012 2013 2014 2015 2016Var. annuelle

moyenne

Rémunération principale 19 755 382 20 337 558 20 683 861 20 922 251 21 313 958 22 027 289 2,2%

+ Régime indemnitaire voté par l'assemblée, y

compris indemnités horaires pour heures 5 339 368 5 478 828 5 676 031 5 768 140 5 912 027 6 126 934 2,8%

+ Autres indemnités 1 232 254 1 257 514 1 279 531 1 307 370 1 330 501 1 201 105 -0,5%

= Rémunérations du personnel titulaire (a) 26 327 004 27 073 900 27 639 423 27 997 761 28 556 486 29 355 327 2,2%

en % des rémunérations du personnel* 86,3% 86,3% 86,0% 84,0% 83,1% 82,5%

Rémunération principale 3 293 488 3 423 415 3 533 877 4 060 025 4 381 490 4 812 004 7,9%

+ Régime indemnitaire voté par l'assemblée, y

compris indemnités horaires pour heures 826 517 842 251 874 697 957 081 997 704 1 008 969 4,1%

+ Autres indemnités 0 0 0 0 0 0 N.C.

= Rémunérations du personnel non titulaire (b) 4 120 006 4 265 666 4 408 575 5 017 106 5 379 195 5 820 973 7,2%

en % des rémunérations du personnel* 13,5% 13,6% 13,7% 15,1% 15,7% 16,4%

Autres rémunérations (c) 47 040 31 399 78 509 305 044 414 647 386 048 52,3%

= Rémunérations du personnel hors

atténuations de charges (a+b+c)30 494 050 31 370 965 32 126 508 33 319 911 34 350 327 35 562 348 3,1%

Atténuations de charges 34 066 21 935 33 547 58 375 25 930 69 488 15,3%

= Rémunérations du personnel 30 459 984 31 349 030 32 092 961 33 261 536 34 324 397 35 492 860 3,1%

* Hors atténuations de charges

en € 2011 2012 2013 2014 2015 2016Var. annuelle

moyenne

Rémunérations du personnel 30 459 984 31 349 030 32 092 961 33 261 536 34 324 397 35 492 860 3,1%

+ Charges sociales 11 499 610 11 477 504 11 949 375 12 699 927 12 933 181 13 437 152 3,2%

+ Impôts et taxes sur rémunérations 537 813 590 852 628 330 667 027 684 752 689 127 5,1%

+ Autres charges de personnel 70 999 87 300 90 520 0 0 0 -100,0%

= Charges de personnel interne 42 568 405 43 504 687 44 761 186 46 628 490 47 942 330 49 619 139 3,1%

Charges sociales en % des CP interne 27,0% 26,4% 26,7% 27,2% 27,0% 27,1%

+ Charges de personnel externe 232 398 257 884 289 482 735 225 771 287 1 071 572 35,8%

= Charges totales de personnel 42 800 803 43 762 571 45 050 668 47 363 715 48 713 617 50 690 711 3,4%

CP externe en % des CP total 0,5% 0,6% 0,6% 1,6% 1,6% 2,1%

en € 2011 2012 2013 2014 2015 2016Var. annuelle

moyenne

Charges totales de personnel 42 800 803 43 762 571 45 050 668 47 363 715 48 713 617 50 690 711 3,4%

- Remboursement de personnel mis à disposition 728 152 1 262 297 1 054 342 853 701 832 815 913 136 4,6%

= Charges totales de personnel nettes des

remboursements pour MAD42 072 651 42 500 275 43 996 326 46 510 014 47 880 803 49 777 575 3,4%

en % des produits de gestion 40,3% 41,1% 42,3% 43,5% 44,4% 46,8%

Annexe 7. Détail des charges de personnel

en € 2011 2012 2013 2014 2015 2016Var. annuelle

moyenne

Dotations aux amortissements des immobilisations 4 451 176 6 421 428 6 328 002 5 766 362 5 857 363 6 112 736 6,5%

+ Dotations aux amortissements des charges à

répartir (y c. remboursement d'emprunts et primes

d'émission des obligations)

84 045 58 848 52 613 65 454 87 102 149 616 12,2%

- Reprises sur amortissements des immobilisations 0 0 0 0 0 0 N.C.

= Dotations nettes aux amortissements 4 535 222 6 480 276 6 380 615 5 831 816 5 944 465 6 262 353 6,7%

Annexe 8. Détail des dotations aux amortissements

RAPPORT D’OBSERVATIONS DÉFINITIVES

38

Annexe n° 5. Besoin en fonds de roulement global

Source : CRC, d’après les comptes de gestion

en € 2011 2012 2013 2014 2015 2016 M oyenne

Stocks 0 0 0 0 0 0 0

+ Redevables et comptes rattachés 2 006 542 2 527 220 2 872 860 3 146 370 1 835 472 2 224 036 2 435 417

Dont redevables 1 995 513 2 423 004 2 878 413 2 307 033 1 773 472 1 446 912 2 137 391

Dont créances irrécouvrables admises par le juge

des comptes0 0 0 0 0 0 0

- Encours fournisseurs 5 027 072 8 305 157 4 445 321 2 981 611 2 992 729 2 844 299 4 432 698

Dont fournisseurs d'immobilisations 2 165 100 5 699 968 1 941 745 523 009 620 267 793 276 1 957 228

= Besoin en fonds de roulement de gestion -3 020 530 -5 777 937 -1 572 461 164 759 -1 157 257 -620 263 -1 997 282

en nombre de jours de charges courantes -14,0 -25,8 -6,8 0,7 -4,8 -2,6 -9

- Dettes et créances sociales 45 525 46 895 65 926 95 473 13 505 10 759 46 347

- Dettes et créances fiscales 2 104 -55 471 -144 213 -35 502 144 913 191 125 17 159

- Autres dettes et créances sur Etat et collectivités

(subventions à recevoir, opérations particulières,

charges à payer)

-984 525 -273 804 -171 513 -357 351 -702 730 -315 667 -467 598

- Autres dettes et créances 931 832 262 793 2 394 903 1 050 680 587 046 -352 414 812 473

Dont dépenses à classer ou régulariser (qui

augmentent le BFR)*9 783 209 782 162 165 83 443 0 226 684 115 309

Dont recettes à classer ou régulariser (qui

diminuent le BFR)*52 993 745 353 285 247 173 823 448 448 164 595 311 743

Dont autres comptes créditeurs (dettes

d'exploitation qui diminuent le BFR)*603 448 794 293 1 681 786 765 628 120 904 108 376 679 073

Dont autres comptes débiteurs (créances

d'exploitation qui augmentent le BFR)*140 312 1 906 522 174 739 315 299 494 086 649 821 613 463

Dont compte de rattachement avec les budgets

annexes**93 516 100 230 166 840 -83 952 -46 081 -203 632 4 487

Dont compte de rattachement avec le CCAS et la

Caisse des écoles**0 0 0 0 0 0 0

= Besoin en fonds de roulement global -3 015 466 -5 758 350 -3 717 563 -588 541 -1 199 993 -154 065 -2 405 663

en nombre de jours de charges courantes -14,0 -25,7 -16,0 -2,5 -4,9 -0,6

COMMUNE DE SAINT-NAZAIRE

39

Annexe n° 6. Principaux ratios par habitant

Source : CRC, d’après les comptes de gestion

2012 2013 2014 2015 2016Var. annuelle

moyenne

68 977 69 724 69 765 70 637 71 308 0,6%

281 236 259 247 226 -8,7%

186 131 164 139 127 -14,1%

615 461 499 344 320 -14,0%

7 464 7 822 7 951 8 738 8 688 5,6%

593 517 608 606 560 3,7%

2011

69 366

356

270

682

6 609

468

Dépenses d'équipement / habitant

Taux d'équipement / habitant

Encours de dette agrégé / habitant 31 déc.

Encours de dette BP / habitant 31 déc.

Ratios par habitants en €

Nbre d'habitants au 1er janvier

CAF brute / habitant

CAF nette / habitant

Chambre régionale des comptes

des Pays de la Loire

25 rue Paul Bellamy

BP 14119

44041 Nantes cedex 1

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Les publications de la chambre régionale des comptes

des Pays de la Loire

sont disponibles sur le site :

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