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GADEN Élodie PCL2 Lettres Modernes Rapport du Stage à Aoste, Région autonome du Val d'Aoste, Italie dans le cadre de la formation IUFM : Pratique Accompagnée 2 Du 4 au 24 février 2009 Professeur référent : Mario Bianco Collège Saint Roch à Aoste 1/34

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GADEN Élodie PCL2 Lettres Modernes

Rapport du Stage à Aoste, Région autonome du Val d'Aoste, Italie

dans le cadre de la formation IUFM :

Pratique Accompagnée 2

Du 4 au 24 février 2009

Professeur référent : Mario BiancoCollège Saint Roch à Aoste 

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Je tiens à adresser tous mes remerciements à Mario Bianco, le coordinateur  des   stagiaires   du Collège  Saint  Roch d'Aoste  qui  a   su  m'accueillir   et  me  guider  efficacement lors de mon stage, mais également Daniela Cappeli et Irina Spinella qui  m'ont laissée enseigner dans leur classe en me donnant les conseils nécessaires pour  découvrir le système scolaire italien. Tous, ainsi que leurs élèves, m'ont réservé un accueil chaleureux et bienveillant qui m'a permis de faire cours dans les meilleures  conditions.

Je remercie également tout le personnel du Convitto Chabod qui ont permis à  ce séjour de se dérouler agréablement au quotidien et qui m'ont fait découvrir le  plaisir de la gastronomie italienne ! 

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Table des matières

• Première partie : Organisation pratique du stage .................... p.4

• Deuxième partie : Projets pédagogiques .................................. p.14 

• Troisième partie : Bilan et perspectives ....................................p.28

• Annexes ................................................................................... p.30

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Première partie –

Organisation pratique du stage

I. Le TransportII. Le LogementIII. Curiosités locales : découvrir le Val d'Aoste

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I. Le Transport

Aoste est une des premières villes italiennes limitrophes de la France, de l’autre côté des 

Alpes   face  à  Chamonix.  Sa   situation   géographique  au   cœur  des  Alpes   rend   son   accès 

difficile par des moyens de locomotion autres que la voiture. 

1. Se rendre à Aoste

Nous vous recommandons vivement de prendre votre véhicule si vous en possédez 

un pour aller à Aoste. En effet, la voiture est le moyen de transport le plus rapide pour 

des transalpins et le moins coûteux si vous êtes à plusieurs. Vous pouvez ainsi diviser les 

frais d’essence, de péage et du passage du Mont­Blanc. De plus, il faut savoir que vous 

apprécierez d’avoir votre véhicule sur place afin de partir à la découverte de la très belle 

vallée d’Aoste. 

Si néanmoins, vous ne pouvez ou ne souhaitez pas prendre une voiture, sachez qu’il 

est  possible  d’arriver  à  Aoste  en   train.   Il   faut  aller   jusqu’à  Chambéry,  puis  premier 

changement en direction de Turin, et un second en direction d’Aoste. La gare se situe au 

centre­ville.   Vous   ne   serez   pas   loin   de   votre   logement   si   vous   êtes   au   Convitto. 

Cependant, Aoste est très bien desservie entre train et en bus, vous pourrez, même sans 

votre véhicule, vous déplacer dans les alentours sans difficulté.

A noter  tout de même qu’Aoste est  doté  d’un aéroport,  actuellement  fermé  pour 

travaux. Une autre solution à envisager ? 

2. Lyon/ Aoste en voiture

Il   faut   compter   trois  heures  et  demie  de   route   entre  Lyon  et  Aoste   en  prenant 

l’autoroute. Si vous consulter Via Michelin avant de partir, il vous indique que le chemin 

le plus court, le plus rapide, mais aussi le plus cher est via le tunnel du Mont Blanc. Il 

faut compter 67 euros aller/retour pour prendre ce long tunnel. Nous insistons bien sur 

le fait qu’il est impératif de respecter la limitation de vitesse dans ce dernier. Les radars 

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franco­italiens   sont   nombreux   et   vous   risquez   d’avoir   de   mauvaises   surprises   en 

rentrant.

Aux   frais   du   tunnel   se   rajoutent   ceux   d’autoroute.  Depuis   Lyon   prenez   l’autoroute 

direction Genève ; puis vous suivez les panneaux tunnel du Mont Blanc. A la sortie de ce 

dernier, vous êtes en Italie, tout proche de Courmayeur. Vous avez deux options pour 

rejoindre Aoste, soit par autoroute, soit par nationale. 

Attention : les couleurs des panneaux entre les nationales et les autoroutes invsersées 

par rapport à la France : vert pour l'autoroute et bleu pour la nationale. 

Si vous languissez d’arriver, mieux vaut prendre l’autoroute, vous gagnerez vingt bonnes 

minutes. Mais si vous avez déjà envie de vous faire une idée de la Vallée d’Aoste, alors 

nous ne saurions trop vous recommander de prendre la nationale. Et si vous arrivez de 

nuit. C’est magique !

3. Où se ga rer ?

La grande interrogation quand nous prenons notre propre véhicule est de savoir où 

la garer sans payer car trois semaines de parking sont un coût financier à prendre en 

considération. 

Il faut savoir, avant votre départ, que si vous optez pour le logement au convitto – ce 

que nous vous recommandons vivement, il n’y a pas de parking gratuit à disposition. 

Vous pouvez néanmoins à votre arrivée stationner devant le convitto sur des places de 

parking bleues qui sont payantes du lundi au vendredi de 9h à 12h et de 14h à 18h et le 

samedi  de 9h à  12h. Si  vous arrivez en milieu de semaine,  ce  qui  a  été  notre  cas, 

n’hésitez pas à payer le stationnement le temps de décharger vos bagages, car le parking 

gratuit semble loin si nous sommes chargés. 

Une fois vos valises déposées, vous avez trois possibilités de stationnement gratuit :

• La place du marché (à l’exclusion du mardi, jour de marché)

• Devant  la gare (à   l’exclusion du mercredi,   jour du passage du chasse­neige pour 

nettoyer les routes)

• Sur  le parking de  la   funivia du Pila (tous  les   jours,  mais attention à   la  barrière 

fermée le matin le week­end)

Ces trois lieux comportent tous un inconvénient. Cependant, nous vous recommandons 

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pour une plus grande commodité d’utiliser le vaste parking de la funivia du Pila. Celui­ci 

est situé à proximité du gros Cidac, de l’autre côté de la voie ferrée. Lorsque vous êtes 

au Convitto, allez à la gare et au rond point, situé en face de la gare, poursuivez tout 

droit. Vous passez alors le long de la voie ferrée sur votre droite, et de la gare routière 

sur votre gauche. Attention, il ne faut pas manquer le passage pour traverser les voies 

ferrées. Il n’est situé qu’à quelques mètres de la gare, sur votre droite, une petite voie 

pour tourner vous est réservée. Traversez les voies ferrées, suivez la route, c’est en sens 

unique, vous arrivez à un rond point, prenez la première à droite (ou le chemin qui 

poursuit tout droit) en direction du panneau marron Funivia Pila. N’allez pas trop vite 

car l’entrée du parking se situe à  quelques mètres sur votre gauche ! La barrière est 

toujours levée sauf le matin pendant le week­end. Vous arrivez à un vaste parking, vous 

n’avez que l’embarras du choix. Un repère essentiel pour trouver ce parking : il est juste 

à côté du fameux Gros Cidac (qui sera, nous en sommes sûrs, votre supermarché de 

référence).

Pour   retourner   au   Convitto   à   pied,   vous   avez   la   possibilité   de   prendre   un 

raccourci à condition de ne pas le manquer. Sinon le retour peut vous sembler long, très 

long. Retournez au rond point d’où vous venez et empruntez le passage souterrain situé 

un peu que haut que ce dernier, sur votre gauche (c’est­à­dire côté voie ferrée). A la 

sortie de ce passage, vous arrivez devant la gare d’Aoste et de là, le Convitto est à deux 

pas. 

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II. Le Logement

1.La Cure de Chevrot

Il existe à Aoste plusieurs moyens de logements : la Cure de Chevrot et le Convitto 

Chabod.  La  Cure  est   tenue  par  des   frères.  D'après  nos   informations,   elle   comporte  au 

premier étage  trois chambres à un lit et deux salles de bains; et au deuxième étage trois 

chambres à  un lit  avec deux salles de bains; une chambre avec deux lits et un fauteuil 

transformable;  deux salles  de  bains;  une mansarde  avec  quatre   lits.   Il   y  a  une cuisine 

équipée où les stagiaires peuvent se préparer leur repas, et une salle de travail. Le tarif est 

de 15 euros par personne par nuit. Les stagiaires devraient porter leur serviettes et leur 

draps. S'ils ne peuvent pas, il leur est demandé 2 euros pour les draps et 0,54 euros pour les 

serviettes (tot. 17,54 euros par nuit par personne). 

Nous n'avons pas choisi cet hébergement car il est situé en périphérie d'Aoste : à 2­

3km. Un bus (le n°5) fait la liaison avec le centre ville, mais il ne circule pas tard le soir. Un 

des inconvénients aurait été l'absence de possibilité de sortir faire des visites le soir. Des 

collègues stagiaires ayant logé à la Cure ont quelque peu regretté d'avoir passé un séjour 

« monacal » et peu propice à la sociabilité. Cependant, voici les coordonnées de la Cure : 

SIMONA BERTONE

Tel. 0165/250923 ; Cell. 320/0711801

Mail: [email protected] ; [email protected] 

2.Le Convitto Chabod

Nous avons logé au Convitto, que l'on traduira par « pension » (le directeur accorde 

une   grande   importance   à   l'étymologie   du   mot   –   con­vitto,   vivre   ensemble   –   dans   la 

philosophie d'accueil des pensionnaires). Ce n'est pas un « internat » contraignant mais un 

pensionnat   qui   accueille   des   élèves   collégiens   et   lycéens   des   environs.   Ce   lieu   est 

extrêmement agréable et on y est parfaitement accueilli, par le directeur, par les dames de 

service, et par les éducateurs : le personnel est très nombreux et très prévenants avec les 

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nouveaux arrivants comme nous. 

Le  Convitto   est   situé   en  plein   centre   ville  d'Aoste :   nous  étions   chacune  à   20 

minutes à pied de nos établissements scolaires, il était donc inutile de prendre les bus pour 

aller travailler ou pour visiter la ville. La Pension est à 3 minutes à pieds de la gare et à 10 

minutes  à  pieds d'un supermarché,   le  « Gros Cidac ».  Hormis   la  situation  idéale  de cet 

endroit au sein de la ville, c'est un lieu où l'on peut  manger  en  pension  complète.  Le 

matin, le petit déjeuner commence à 7h15 ; le midi, il y a trois services : 12h30, 13h20 et 

13h50. Il  est donc possible de rentrer manger entre midi et deux puis de retourner au 

collège ou au lycée. Enfin, le soir, le repas est servi à 19h15. Précisons que les repas sont 

très copieux et particulièrement bien préparés ! L'ambiance y est agréable. 

La demie pension coûte 20 euros par jour. La pension complète coûte normalement 

30 euros. Mais il y a possibilité d'être en pension complète pour 20 euros à condition de 

participer à  une heure par jour d'aide aux devoirs pour les élèves. Cela est un très bon 

compromis car pour un investissement peu contraignant, non seulement le tarif devient 

intéressant,   mais   en   plus   cela   permet   de   nouer   des   liens   avec   les   élèves   et   avec   les 

éducateurs. Il est également possible de participer avec les élèves à des sorties le soir au 

cinéma ou au théâtre. 

Les draps et les serviettes sont compris, le ménage est fait par les dames de service 

tous   les   jours.   Il   y   a  même possibilité   de  donner   son  linge  à   laver   (nous  n'avons   eu 

connaissance de cette option qu'à la fin de notre séjour donc nous n'en avons pas profité). 

Les chambres sont agréables et spacieuses. 

Il y a une bibliothèque dans le Convitto où un ordinateur est équipé d'Internet. Elle 

est accessible si l'on demande la clé à la loge. En revanche, il n'y a pas de Wifi dans les 

chambres. Il est également possible de se faire appeler par la famille puisqu'il y a plusieurs 

lignes.

Pour régler, le Convitto demande de payer par  CCP  c'est­à­dire qu'il faut retirer la 

somme totale (environ 400 euros pour 3 semaines) en liquide dans un distributeur et se 

rendre à la Poste qui transfère l'argent sur le compte du convitto. Il faut donc penser à 

retirer de l'argent avant le dernier jour du séjour (car selon les modalités de retrait des 

banque, il n'est pas possible de retirer autant d'argent en une fois).

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Contacts : 

Le directeur : M. Champvillar 

La  secrétaire : Mme Sophie DUMONT 

Téléphone bureau 00390165361641/42.

Courriel : [email protected]

Quel que soit le moyen de logement choisi, nous vous conseillons de vous y prendre 

au  plus   vite   car   les  délais   de   réponse  peuvent  être   longs.  Si   vous   souhaitez   loger   au 

Convitto, nous vous conseillons d'envoyer en même temps un e­mail, un fax et d'appeler 

par téléphone. 

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III. Curiosités locales : découvrir le Val

d'Aoste

Aoste est une toute petite ville, vous y repérerez rapidement aussi bien à pieds qu’en 

voiture. Elle mérite que l’on prenne le temps d’y flâner et de se perdre dans ses ruelles pour 

découvrir tous  les trésors témoignant de sa  longue histoire. Vous aurez l’occasion de la 

visiter durant la semaine, pour le week­end nous vous conseillons de sortir hors de la ville 

pour découvrir la région. Elle offre de nombreuses possibilités pour les amoureux de la 

montagne et les passionnés d’Histoire. 

1.Les stations du Val d’AostaLa région autour d’Aoste porte bien son nom ; il s’agit d’une vallée au milieu des Alpes. 

Vous trouverez de toutes parts des stations de ski des plus familiales au plus « jet set ». Elles 

offrent toutes les activités de sport d’hiver : ski de piste, de fond, raquettes ou encore tout 

simplement ski bar. Le cadre est exceptionnel.

Si vous êtes bons skieurs de piste, nous vous conseillons d’aller à Courmayeur. Vous y 

trouverez un grand choix de piste et d’un très bon niveau. La station est à la hauteur de sa 

réputation. Elle est  internationale, vous y croiserez plus d’étrangers que d’Italiens. Si  le 

cœur vous en dit, vous pourrez même faire vos courses chez Gucci dans le village. 

Si vous préférez le fond ou les raquettes, nous vous recommandons vivement Cogne et 

le parc du Grand Paradis. De là, vous pourrez au milieu de la forêt, à côté d’un torrent vous 

balader ou skier. Cogne est une charmante petite station, plus familiale que Courmayeur. 

N’oubliez pas d’inclure dans vos visites, Chamois, l’unique village valdotain accessible 

seulement  par   téléphérique.  Depuis  Aoste,  prenez   l’autoroute   jusqu’à  Chatillon,  puis   la 

nationale   direction   Breuil­Cervinia,   poursuivez   jusqu’à   croiser   le   parking   pour   le 

funiculaire.  L’ascension,  compte tenu du dénivelé,  est   impressionnante.  A  l’arrivée, vous 

goûterez avec  plaisir   le   silence,   la   tranquillité  et   le   cadre que  vous  offre   cette   station. 

Comme Cogne, elle est un point de départ pour des randonnées. Les pistes de ski sont 

surtout à usage familial ou de débutant.

Prévoyez la journée pour vous rendre dans ces stations et en profiter quelque peu. Mais 

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s’il vous tarde de skier ou de vous élever. vous pouvez prendre la funivia du Pila à partir du 

parking où nous vous avons conseillé de garer votre voiture. Là, soit vous prenez le forfait 

ski, soit simplement la montée en téléphérique. Des bars vous attendent.

2.Les châteauxL’autre richesse de  la vallée d’Aoste sont ses  innombrables châteaux. Il  n’y a en pas 

moins d’une quarantaine parsemés sur les vallons. Un conseil : traverser la vallée de nuit en 

voiture. Les châteaux illuminés, un excellent souvenir garanti !

Trois châteaux ont attiré notre attention. Celui de Sarre offre un très beau panorama sur 

la vallée. Allez simplement faire le tour de la bâtisse et jouir du panorama. L’intérieur n’est 

pas exceptionnel. 

Celui de Fénis, en revanche, vaut vraiment que l’on s’y arrête. Nous n’avons pas pu le 

visiter, mais à regret. 

Celui  d'Aymaville  est  en  restauration actuellement,  mais  promet de  belles   surprises. 

C’est   un   très   bon   exemple   de   la   transformation   du   château   du   Moyen­Age   avec   son 

caractère défensif en château de villégiature. Son architecture fait bien ressortir tous les 

aménagements au fil des siècles. De plus, sa situation vous permet d’avoir une très belle vue 

sur le château de Sarre qui lui fait face. Si vous allez à Cogne, vous passerez par Aymaville.

3. Aoste, point de dépa rt pour Milan et Turin

Aoste est en outre un endroit stratégique car proche de deux autres grandes villes : 

Milan et Turin où l'on peut se rendre respectivement en 2h30 de bus et en 2h de bus. Ces 

moyens de transport sont préférables à la voiture car il est difficile de se garer dans ces 

grandes villes. 

Turin  se situe au pied des Alpes : on a une vue imprenable sur la chaîne alpine 

depuis le haut du musée du Cinéma (où l'on peut monter en ascenseur). La beauté de la 

ville   n'est  pas   du   tout   conforme  à   la   réputation   que   l'on  en  a   généralement.   Pour   la 

découvrir, il est recommandé de faire la visite guidée (anglais/italien) organisée  par l'office 

du tourisme le samedi matin. Vous comprendrez ainsi mieux l'architecture et  les strates 

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historiques qui forment le centre de la ville. 

Nous   vous   conseillons   de   visiter   le   Musée   du   Cinéma   qui   est   un   vrai   recueil 

d'affiches, d'extraits, d'analyses de films, mais aussi un moment de découverte de l'histoire 

et des origines du cinéma. Le lieu est magnifique et le musée interactif. 

Le musée de l'Égypte a également très bonne réputation : il est le deuxième musée le 

plus important pour les fonds égyptiens après celui du Caire. 

A  Milan, il  faut visiter  le château des Sfortza et Il  Duomo : deux des plus beaux 

bâtiments   de   la   ville   qui   témoignent   de   sa   richesse   historique   et   architecturale.   Vous 

trouverez des indications sur ces endroits dans tout guide. En revanche, il existe un lieu 

insolite et peu connu à Milan où il faut se rendre : le Musée Bagatti Valsecchi, demeure de 

deux frères passionnés par le Moyen­Age qui a été transformée en musée. Les collections 

d’objets d’art et d’art décoratifs, de l’époque de la Renaissance italiennes et de la période 

médiévale sont disposées selon les désirs des premiers propriétaires. Tout est constitué de 

meubles anciens. C'est une visite à travers le temps que ce musée, et c'est un régal pour les 

yeux. L'audio­guide, très éclairant, permet de comprendre d'où viennent les objets et les 

meubles et s'avère un outil précieux pour prendre la mesure de toute la qualité du musée.

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Deuxième partie–

Projets pédagogiques

I. Le système scolaire italien II. La classe de 3ème et l'examen final III. Première phase : faire connaissance avec les élèves IV. L'évaluation par les entretiens oraux V. Élaboration d'une activité complète : le droit des

femmes en France (3èC)VI. Activités de compréhensions écrite et oraleVII. Cours assurés seuleVIII. Projet périphérique : l'aide aux devoirs au

Convitto 

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I. Le système scolaire valdotain

École Primaire Collège  Lycée

Durée : 5 ans  Durée : 3 ans  Durée : 4 ans 

1ère = CP

2ème = CE1

3ème = CE2

4ème = CM1

5ème = CM2

1ère = 6ème

2ème = 5ème

3ème = 4ème

1ère = 3ème 

2ème = seconde 

3ème = première

4ème = Terminale 

Le système scolaire italien diverge du système français en bien des points : dans ses 

méthodes d'apprentissage, dans le rapport entretenus entre professeurs et élèves – lequel 

est beaucoup plus fraternels et affectifs –, mais aussi dans l'enseignement des langues. À cet 

égard,  l'enseignement du Français est d'autant plus complexe au Val d'Aoste, qu'il  s'agit 

d'une   région  autonome  dont   le   statut  politique  particulier   réside   entre   autres   dans   le 

plurilinguisme (français, italien, francoprovençal). L'enseignement tente de mettre les deux 

langues officielles, le français et l'italien, à parité. Mais les cours au collège se déroulent en 

italien   (maths,   histoire   géo,   arts...) :   le   français   y   est   enseigné   comme   une   langue 

étrangère, même s'il  y est renforcé  puisque les élèves ont plus d'heures de français que 

d'heures d'italien. 

Il   m'a   donc   fallu   adapter   mes   méthodes   de   cours   à   celles   du   Français   Langue 

Etrangère (FLE), d'autant que les cours de français au collège ne sont pas de l'étude de 

textes littéraires mais de l'apprentissage de la  langue et de la civilisation française qui est 

l'occasion de faire réfléchir   les élèves sur des questions de société.  En effet,   le  français 

assume   également   un   rôle   d'éducation   civique.   L'élève   doit   apprendre   à   exprimer   ses 

opinions, à défendre un point de vue, à argumenter sur des questions civiques comme les 

droits  de l'homme,  la pollution ou la faim dans le monde. Le cours de français aborde 

également   des   sujets   en   lien   direct   avec   l'âge   des   élèves :   certaines   séquences   sont 

consacrées à l'évocation de la sexualité, de l'adolescence et des risques médicaux (maladies 

psychologiques, mst...). 

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II. La classe de 3ème et l'ex amen final

Le coordinateur des professeurs stagiaires, Mario Bianco, a focalisé mon travail sur 

les trois classes de 3ème de l'établissement. J'ai donc travaillé avec les trois professeurs de 

français concernés : Mario Bianco, Daniela Cappelli et Irina Spinella. La 3ème italienne est 

l'équivalent de la classe de 4ème française du point de vue de l'âge (les élèves ont entre 13 

et 14 ans), et l'équivalent de la 3ème française du point de vue de la place de ce niveau 

dans le collège puisqu'il s'agit de la dernière année à l'issue de laquelle un examen final 

vient sanctionner les trois ans de cours. On peut rapprocher cet examen du brevet des 

collèges. La classe de 3ème marque donc la fin du premier cycle à l'issue duquel les élèves 

vont choisir un lycée spécialisé : le lycée classique, le lycée artistique, le lycée scientifique 

ou les lycées à tendance professionnelle.

Mon rôle a été d'aider les élèves à préparer cet examen final, tant à l'épreuve écrite 

qu'à l'épreuve orale. L'examen final est composé de deux épreuves : 

◦ l'épreuve orale : épreuve d'un quart d'heure par élève

◦ l'épreuve écrite :

compréhension écrite d'un texte inconnu : questions de compréhension écrite 

et questions personnelles (du type « que penses­tu de l'amitié ? »...)

travail de rédaction : les candidats ont le choix entre la rédaction d'une lettre 

amicale,   la rédaction d'un fait  divers,  et  des questions sur un autre  texte. 

Cette dernière possibilité est davantage choisie par les élèves en difficulté.

Seul le français comporte deux épreuves écrites à l'examen. Les élèves ne sont par 

exemple évalués en italien que sur une seule épreuve. Il s'agit là d'une des grandes 

spécificités du Val d'Aoste : favoriser la langue française en lui accordant une place 

importante dans l'enseignement. Les élèves ont 6 heures de français par semaine et 4 

heures d'italien. 

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III. Première phase du projet : faire

connaissance avec les élèves

Mon   stage   n'a  pas  commencé   par   une   phase  d'observation :   Mario   Bianco   m'a 

demandé de débuter directement avec les élèves en prenant part aux cours avec lui. J'ai 

donc  été   convié  à  venir  au bureau avec   lui  et  à  dialoguer  avec   lui  et   les  élèves.  Cela 

correspond à la pratique habituelle des cours : de nombreux créneaux horaires sont dédiés 

à des projets interdisciplinaires dont la particularité est de réunir plusieurs professeurs en 

même temps dans le même cours. Cette manière de procéder peu pratiquée en France, où 

le professeur dirige sa classe généralement seul, est récurrente au collège italien. Il y a non 

seulement des heures pendant lesquelles deux professeurs de deux matières différentes font 

cours ensemble,  mais aussi  des heures,   inscrites  dans  l'emploi  du  temps,  dévolues à   la 

concertation de deux enseignants sur la classe qu'ils ont en commun. Pendant cette heure, 

ils   évoquent   les   difficultés   des   élèves,   les   problèmes   tant   scolaires   que   personnels 

rencontrés avec certains, les changements d'attitude à l'échelle de la classe ou à l'échelle 

individuelle.

Les premières séances ont donc permis de faire connaissance avec les élèves. Lors de 

la première heure passée dans chaque classe, nous avons échangé de manière spontanée 

avec les élèves pour nous présenter mutuellement. J'ai également pu évoquer avec eux des 

spécificités de la France : ses villes, ses régions, ses coutumes, ses équipes de foot­ball... Ma 

présentation personnelle a permis de faire découvrir Lyon et ses coutumes telle que la fête 

des Lumières. Les élèves étaient conviés à expliquer ce qu'ils connaissaient de la France : 

cela m'a permis de cerner leur niveau concernant la civilisation française mais également 

concernant la langue et l'expression françaises. A mon tour, je leur ai demandé de présenter 

l'Italie et la ville d'Aoste en me donnant des conseils de visites et de spécialités valdotaines. 

Tel un jeu de rôle dans lequel les élèves étaient devenus guides touristiques, cet échange a 

favorisé la spontanéité de la parole.

Ces premières séances de prise de contact ont également été l'occasion de faire des 

révisions puisque j'ai demandé aux élèves de m'expliquer et de me résumer ce sur quoi ils 

avaient   déjà   travaillé   pendant   l'année.   Si   les   professeurs   m'avaient   déjà   montré   le 

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programme et la progression annuelle, cette phase d'échange avec les élèves m'a permis 

de comprendre  leur ressenti  et  de commencer à  évaluer  leurs acquis et   leur niveau en 

français. La 3èmeC m'a expliqué les thématiques déjà étudiées : l'adolescence, l'orientation 

scolaire,  la sexualité, les droits de l'homme et les droits de l'enfant. La 3èmeA m'a fait le 

résumé des films Persepolis et Voyage à Kandaar puis nous avons relu ensemble un texte sur 

le droit des femmes et les mariages forcés. À partir d'un extrait intitulé « la double vie de 

Ramatta », je mène un jeu de questions/réponses et nous finissons par écouter ensemble 

deux chansons Le Tissu de Jeanne Chéral et Aïcha de Khaled qui traitent de la condition de 

la femme.

Les  premières   séances  ont  donc  été  un  moyen  de  délier   les   langues  et  de   faire 

apprendre par des moyens ludiques, tout en renforçant les liens avec la France en évoquant 

la civilisation et la culture françaises.

IV. Évaluation pa r entretiens o raux

L'examen   final   comporte   une   épreuve   orale   qui   nécessite   un   entraînement   à 

l'expression orale tout au long de l'année. Le professeur ne peut pas procéder à des oraux 

d'entraînement lui­même, qui nécessiterait des moyens d'organisation considérables. Une 

partie de mon travail a donc été de me charger de faire passer ces interrogations orales à 

tous les élèves des trois classes de 3ème. En plus d'être un entraînement pour l'examen 

final, ces oraux constitueront également la note d'oral du second quadrimestre. 

Le fonctionnement a varié  en fonction des trois  classes :  avec  les 3èC,  il  a s'agit 

d'entretiens   individuels   dont   l'objet   étaient   les   révisions   générales   depuis   le   début   de 

l'année, sur  les trois thématiques déjà  abordées :   l'adolescence,  l'orientation scolaire,  les 

droits  de   l'homme.  Ce  mode  d'interrogation  globale   et   individuelle  a  été   le  moyen  de 

confronter les élèves à la réalité de l'examen final.

Il  ne m'a pas été  possible,  en trois  semaines,  de  faire passer  les élèves des  trois 

classes individuellement, par manque de temps. Pour les 3èB, il a donc été convenu de faire 

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passer les élèves deux par deux, sur des révisions moins larges, à plus court terme : je les ai 

interrogés seulement sur les dernières leçons vues en cours : « la famine et la malnutrition 

dans le monde » à partir d'un dossier extrait d'Okapi de plusieurs documents qui faisaient le 

bilan   sur   les  notions  de   famine/malnutrition/guerre/bidonvilles.  Enfin,   les  3èmeA sont 

passés par groupes de 4 et je les ai interrogés sur la dernière leçon que j'avais faite moi­

même la semaine précédente : « l'écologie, la pollution : risques et solutions ». 

Ces évaluations, toutes différentes qu'elles soient dans leur fonctionnement, ont trois 

objectifs communs : 

• évaluer le contenu : compréhension générale du sujet, révisions des leçons, cours su 

et compris... capacité à élargir le sujet, capacité à commenter un document déjà vu 

en cours ou nouveau (description d'une image, d'une carte du monde, résumer de 

manière pertinente un film vu en classe en le reliant aux thématiques...)

• évaluer la qualité de la langue française :  expression, fluidité  de l'oral, aisance, 

richesse du vocabulaire, correction syntaxique et grammaticale ; compréhension des 

questions et qualité des réponses 

• évaluer   la  qualité   de   la  présentation  orale :   aisance,  ne   lit   pas   ses   notes,   ne 

regarde pas ses pieds... qualité de l'échange, de l'entretien. 

Pour chaque élève, je remplis une fiche en mettant une note sur 10 et en faisant la liste des 

qualités et des défauts de chaque domaine évalué (voir fiche annexe).

L'évaluation démarre à chaque fois à partir d'un ou plusieurs documents étudiés en 

classe   sur   le(s)quel(s)   l'élève   peut   prendre   appui   et   qu'il   peut   relier   à   la   thématique 

d'examen.   J'attends  que   les   notions  phares  du   cours   soient   restituées   sans  hésitation : 

l'élève doit avoir appris les définitions et les exemples significatifs, il doit savoir peser le 

pour   et   le   contre,   développer   les   aspects   positifs   et   négatifs   des   sujets   abordés.   Par 

l'entretien,   je   vérifie   que   la   connaissance   peut   être   élargie   et   que   l'élève   est   capable 

d'argumenter   sur   des   sujets   annexes.   Il   s'agit   donc   à   la   fois   de   réciter   des   éléments 

essentiels du cours appris par cœur, de donner son opinion, et de développer et d'élargir. Un 

dialogue  doit   s'instaurer   entre   l'élève  et  moi   et   j'évalue   la   capacité  à   rebondir   sur   les 

questions de l'entretien, à maîtriser la langue, à parler aisément. 

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A l'issue de ces évaluations, plusieurs tendances se dégagent. On note d'abord un très 

grand écart de niveau au sein d'une même classe. Certains élèves restent presque muets car 

leur connaissance se limite à quelques mots et quelques structures phrastiques très simples 

(« j'aime » « j'aime pas »), les bases n'étant pas acquises, la discussion est difficile à mener 

au  delà   des   rudiments.  D'autres  élèves  déjà   en  difficulté   en   français  n'apprennent  pas 

suffisamment le cours et ne savent pas restituer des définitions que d'autres connaissent par 

cœur sans hésitation. C'est que le professeur demande aux élèves d'apprendre et de réviser 

mais ne  l'oblige  pas : l'élève a énormément d'autonomie dans sa prise de note et dans sa 

gestion de l'apprentissage. Le professeur recommande de réviser telle leçon mais il n'y a pas 

un contrôle qui sanctionnerait sévèrement l'absence de sérieux. Par exemple, on ne vérifie 

pas  de   façon  systématique  que   l'élève  a   inscrit   les  devoirs   sur   son  agenda,   chose  que 

beaucoup d'enseignants français font régulièrement. Il s'agit là  d'un point de divergence 

avec   la   France   où   l'élève,   au   moins   au   collège   (mais   en   classe   de   seconde   au   lycée 

également), est beaucoup plus encadré  et « surveillé » :  la plupart des  leçons fait  l'objet 

d'une évaluation (orale, ou écrite, très courte ou très longue... : quelle que soit la modalité 

d'évaluation, la leçon est contrôlée). Cette marge de liberté   laissée aux élèves italiens a 

pour   conséquence   positive   de   permettre   à   certains   de   prendre   de   l'autonomie   très 

rapidement.  Ainsi,   l'oral,  certains élèves sont extrêmement bons et connaissent  le cours 

parfaitement.   Ils  ont  une  grande capacité  à  élargir   le   sujet  et  à  mener  une discussion 

quasiment   parfaite   comme   s'ils   étaient   français   de   langue   maternelle.   C'est   le   cas   de 

Federico et d'Angelica en 3èmeC ou d'Isabella et Fabio en 3èmeB. Tandis que la plupart 

tentent   de  traduire  en   français   des   idées   italiennes,   ces   élèves   savent   déjà  penser  en 

français :   il  ne   s'agit   pas  d'une   langue  vivante  étrangère  mais  d'une   langue  quasiment 

maternelle. Là, la spécificité d'Aoste est réussie : le bilinguisme est atteint. 

Ces   évaluations   orales   m'ont   en   outre   permis   de   mieux   connaître   les   élèves, 

individuellement  ou presque,  et  de  nouer  des   liens  plus  privilégiés  avec  eux.  Même si 

certains étaient très impressionnés par le fait d'être interrogés par une vraie « française », ils 

ont   extrêmement   bien   collaboré.  De  mon   côté,   j'ai   apprécié   cette   relation  particulière 

d'interrogation :   ces   entretiens   m'ont   permis   de   développer   mes   capacités   de 

questionnement des élèves comme je serai certainement amenée à la faire ces prochaines 

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années lors des épreuves orales du Baccalauréat de français. Il faut adapter les questions au 

niveau de chaque élève, pour instaurer un dialogue fructueux qui ne se résume pas à de la 

récitation et qui n'effraie pas l'élève au point de le laisser muet. Le cours de français est 

alors vraiment l'occasion d'un dialogue et d'un échange. 

V. Une activité complète : le droit des

femmes en France (3èC)

Dans la classe de 3èmeC, j'ai également mené un projet d'activité complet depuis le 

choix du thème jusqu'à   l'évaluation écrite  finale. Ce projet s'intègre dans la thématique 

d'examen sur les droits de l'homme et s'est déroulé sur cinq heures de cours. L'objectif était 

de monter entièrement seule un projet qui s'intègre dans la progression annuelle et de le 

réaliser entièrement, de la découverte du texte au bilan final.

A l'intérieur de la thématique sur les droits, j'ai choisi celui plus particulier des droits 

de la  femme et plus spécifiquement des droits des femmes en France afin de rompre avec 

l'idée stéréotypée selon laquelle les femmes sont respectées en Occident ou dans les pays du 

Nord et exploitées en Orient ou dans les pays du Sud. Le cours de français est l'occasion de 

faire   mener   une   réflexion   civique   aux   élèves.   Mon   rôle   à   Aoste   était   de   parler   des 

spécificités   de   la   civilisation   française :   j'ai   donc   choisi   d'évoquer   avec   les   élèves   un 

paradoxe et de prendre à rebours les idées reçues. Le texte choisi, extrait d'un site internet 

engagé  pour   la   lutte   contre   les  discriminations,  avait  pour  objet   les   failles  du système 

français dans le domaine du droit des femmes. Si la France est réputée être le pays des 

droits   de   l'homme,   des   injustices   subsistent   encore,   tant   dans   le   domaine   politique, 

domestique que social ou sexuel. 

Le texte choisi était relativement difficile pour les élèves car le vocabulaire était très 

spécifique. La première phase du travail a donc été, après lecture du texte, de repérer les 

difficultés  lexicales  (des  mots   tels   que   « parité »,   « harcèlement »,   ou  des   expressions 

comme « sexe faible » ont dû être élucidées et expliquées et non uniquement traduite en 

italien : il fallait définir ces termes et comprendre les enjeux qui en découlaient). Lors de 

cette première heure de découverte du texte, j'ai également posé les premières questions de 

compréhension générale afin de poser les premiers jalons de la réflexion et de bien situer 

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les choses en délimitant le sujet traité. 

La deuxième heure a consisté en une activité de compréhension écrite dont le but 

était de préparer les élèves à l'examen final. Des  questions  précises sont posées, dont la 

réponse se trouve dans le texte : mais on attend une reformulation précise qui ne soit pas 

de la paraphrase. Il faut par exemple trouver des synonymes aux mots­clés. Après avoir 

noté les questions au tableau, je laisse quelques minutes aux élèves pour trouver la réponse 

dans le texte et commencer à rédiger. Puis nous corrigeons en recueillant les propositions 

des   volontaires   et   je   dicte   une   réponse   claire   et   structurée   construite  à   partir   de   ces 

propositions.

Une fois le texte bien compris, il s'agit de s'assurer que les enjeux ont été saisis avec 

perspicacité et qu'aucun contre­sens ne subsistent dans leur esprit. Ce contrôle se déroule 

sous la forme d'une discussion et de questions réponses spontanées dont le but est de faire 

réfléchir  les  élèves sur  le  droit  des   femmes et sur   le  droits  de  femmes en France.  Les 

réactions  des élèves sont variées : certains, comme Fédérico, sont étonnés car les  idées 

expliquées dans le texte ne correspondent pas à la représentation qu'ils se font de la France, 

pays   des   droits   de   l'homme.   D'autres,   comme   Mounir,   manifestent   une   réaction   plus 

désabusée : ils ne sont pas choqués car ils savent que des injustices subsistent partout dans 

le monde. 

Enfin, les élèves doivent réviser ce qui a été noté car, quatre jours après ces activités 

de compréhension, se déroule une évaluation écrite au moyen d'un  texte à  trous  dans 

lequel il faut restituer les mots clés dans leur contexte (voir annexe). Pendant l'heure de 

contrôle, ils sont attentifs et montrent la volonté de bien faire et de réussir. Après correction 

des copies, j'ai pu observer que les notes étaient relativement bonnes : les élèves n'ont pas 

fait de contre sens majeurs et il semble qu'ils aient saisi les enjeux du cours et qu'ils soient 

capables de les restituer. Cette évaluation réussie montre que les élèves ont été capables de 

comprendre un texte difficile et de sélectionner les informations essentielles.

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VI. Activités de compréhension écrite et

o rale diverses

1) Cours en co-présence

Lors de mon arrivée, il m'a été donné l'occasion de participer à plusieurs cours en co­

présence avec le professeur : je n'ai pas observé, du fond de la classe, le déroulement des 

cours,  mais   ai  été   conviée  à   participer   dès   le  début,     interagir   avec   les  élèves   et   les 

professeurs. Il m'a donc fallu parfois quelque peu improviser sur certains thèmes que je n'ai 

pas l'habitude de traiter en classe de seconde où je ne fais que de la littérature et non de la 

civilisation.

1. Les o rganismes internationaux

Mario Bianco avait notamment construit une séance de révisions sur les organismes 

internationaux qui  garantissent  les droits  de l'homme. Les notions clés avaient déjà  été 

posées lors d'un précédent cours. Cette heure consistait donc en une récapitulation et en 

une mise à l'écrit des différents organismes internationaux. Mon rôle a été de veiller à la 

prononciation   française   d'une  part,  à  écrire   les   divers  éléments   importants   au   tableau 

d'autre part. J'ai également animé une partie des questions avec le professeur pour stimuler 

les élèves. Ce cours m'a ensuite permis de pouvoir interroger, lors des évaluations orales, les 

élèves sur ces notions que j'avais contribué à élaborer.

2. Extrait d'un Journal Télévisé : reportage sur les personnes

âgées

En 3èmeB, l'un des derniers cours a été animé par le professeur, Daniela Cappelli. Il 

s'agissait d'un cours de compréhension orale d'un extrait de Journal télévisé de France 2 sur 

des personnes âgées vivant dans un pensionnat. La vidéo est d'abord vue sans le son pour 

comprendre avec les images. Cette méthode est intéressante car elle permet aux élèves de 

prendre confiance en ce qu'ils voient et de ne pas être paniqués par les paroles qu'ils ne 

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comprennent pas forcément facilement. Le reportage ayant été découvert par les images, 

les élèves ont déjà  une idée des thèmes, des lieux... Après ce premier visionnement, les 

élèves expliquent ce qu'ils ont vu et compris. Il y a quelques contre­sens, que le deuxième 

visionnement, avec le son cette fois, permet de comprendre et de rectifier. La troisième 

étape consiste en un questionnaire de compréhension qui fait le lien entre l'oral et l'écrit : 

répondre à des questions type « vrai/faux », remettre dans l'ordre les séquences de la vidéo, 

puis retranscrire des paroles prononcées dans le reportage en complétant un texte à trous. 

Toutes ces activités aident à l'appropriation de la vidéo. 

Je suis   intervenue dans de cours en  co­présence  en aidant à  certains moments  le 

professeur   à   poser   certaines   questions,  mais   surtout   en   aidant   les  élèves   en   difficulté 

comme Ayoub ou Sergio. J'ai essayé de profiter de ma disponibilité pour assister ceux­ci à 

prendre les notes correctement. En effet, il est nécessaire de prendre en compte tous les 

niveaux et d'aider les plus faibles : en Italie, les textes officiels précisent que l'enseignement 

doit être « individualisé ». Même si les effectifs des classes sont faibles par rapport à la 

France (entre 20 et 25 élèves), cela reste difficile à mettre en place, notamment à cause de 

l'écart de niveau entre les élèves. Pendant que le professeur s'occupe plus particulièrement 

d'un élève, l'ensemble des autres s'ennuierait et risquerait de perturber la classe. Dans cette 

séance, il m'a été assez facile d'aider les élèves en plus grande difficulté pendant que le 

professeur faisait le cours. Mon rôle en quelque sorte d'« assistante » de langue a permis à 

ces élèves de collaborer et d'accepter une aide parfois refusée lorsqu'il s'agit du professeur. 

2) Cours assurés seule

J'ai par ailleurs réalisé plusieurs heures de cours seule devant les élèves en montant 

les projets en autonomie. 

1. La pollution

En 3èmeA, Irina  Spinella  voulait faire une séance de travail sur la pollution et les 

risques pour l'environnement. J'ai  pris en charge la préparation de ce cours à  partir de 

documents du manuel. Une première étape importante a été la  lecture des textes par les 

élèves. Plutôt qu'une lecture magistrale – conseillée généralement pour les cours en France 

–   j'ai   préféré   opter   pour   la   lecture   par   les   élèves.   En   effet,   une   grande   part   de 

l'apprentissage réside dans la prononciation : il faut corriger des fautes de phonétique et 

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d'accent.   Ma   présence   au   collège   a   été   bénéfique   pour   faire   entendre   un   français 

absolument sans accent  ni  problème de  prononciation.  Les élèves  lisent donc et  je   les 

reprends ou les corrige au fur et à mesure. 

Le but du cours était non seulement de faire apprendre aux élèves le lexique français 

spécifique aux problèmes de pollution et d'environnement : marées noires, pluies acides, 

déchets urbains... mais aussi de les faire réfléchir de façon citoyenne sur les risques des 

comportements humains. C'est pourquoi après la lecture, nous avons élucidé les difficultés 

du lexique  en essayant, non pas de traduire les termes complexes en italien, mais de les 

expliquer avec des synonymes, des périphrases, des gestes ou des explications plus amples 

pour créer un réseau de significations dans  l'esprit  des élèves.  Puis,  pour commencer à 

sensibiliser les citoyens en germe de la classe, un jeu de questions/réponses a permis de 

s'assurer  qu'ils   avaient   tous   compris   les  enjeux  de   la  réflexion.   Pour  mettre   en   relief 

l'intérêt de ce thème, j'ai fait un parallèle avec le film Les Simpsons, sorti en 2007, lequel 

évoque   les   problèmes   d'environnement   de   la   ville   et   du   lac   de   Springfield,   et   la 

responsabilité   du   personnage   principal,   Homer   qui,   malgré   les   recommandations   des 

autorités, continue à jeter des ordures dans le lac. Toute l'intrigue du film est basée sur 

cette question de pollution et de responsabilité des hommes. J'ai donc demandé aux élèves 

qui l'avaient vu, de résumer le film et de formuler les enjeux. Cela a permis la transition 

vers   la  dernière  étape  du   travail :   trouver  des  solutions  pour  protéger   la  nature.  Ces 

éléments   n'apparaissaient   pas   dans   les   documents   du   manuel   mais   étaient   une   étape 

nécessaire dans le déroulement du cours. Après la compréhension écrite et orale, il fallait 

les faire exprimer de nouvelles notions pour ne pas s'en tenir à ce qui était déjà écrit, mais 

trouver   en   soi   des   possibilités   de   réponse.   Le   cours   de   français   est   l'occasion   d'une 

sensibilisation  des  élèves  aux   risques   en   tous  genres,   et   d'une   réflexion   sur   les   gestes 

civiques. 

2. Extrait d'une annale d'ex a men

En parallèle à   l'étude de thématiques du programme (droits, adolescence, risques 

environnementaux...), le cours doit préparer à l'examen final écrit qui comporte un texte 

inconnu et des questions de compréhension écrite. En 3ème B, Daniela Cappeli a souhaité 

que   je  prépare   les  élèves  à   cette  épreuve  en partant  d'un  texte  extrait  des  annales  de 

l'examen   final.   L'objectif   pédagogique   de   cette   séance   était   d'apprendre   aux   élèves   à 

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répondre aux questions sans recopier tel quel les phrases du texte, mais à reformuler avec 

des synonymes, en changeant les structures phrastiques : en montrant qu'on a compris sans 

être assujetti au texte de départ.

Daniela m'a fourni trois textes d'annales et j'ai fait mon choix en fonction de ce qui 

intéresserait le plus les élèves : un des textes était une anecdote sur les solutions trouvées 

par une entreprise de transport pour lutter contre le vandalisme des élèves dans les bus 

scolaires : les faire monter dans un bus peint en rose pour les embarrasser.

Après une lecture pendant laquelle je corrigeais la prononciation des élèves, nous 

avons discuté de cette anecdote pour vérifier la compréhension générale. Puis l'essentiel du 

travail a consisté à répondre de façon construite aux questions de l'examen. Je récolte les 

réponses des élèves à l'oral, nous élaborons des réponses précises, puis je dicte une réponse 

structurée avec des synonymes et des reformulations du texte. Ainsi,  les élèves ont une 

correction qui prend appui sur leurs réponses personnelles et qui a les qualités de rédaction 

en langue française.

3. Fait divers et lettre a micale

L'examen final des classes de 3ème laisse le choix aux élèves d'écrire une rédaction 

d'un fait divers ou d'une lettre amicale. Mario m'a demandé d'aider les élèves à préparer 

cette épreuve avec les 3èmeC. 

La  notion de   fait  divers  avait  déjà  été   abordée  pendant   l'année :  pour  varier   la 

manière d'aborder ce genre, je suis passée par le truchement d'une dictée. J'ai cherché dans 

le journal Le Parisien un fait divers récent : l'article étant trop difficile, j'ai modifié certains 

éléments de vocabulaire et certaines structures phrastiques afin que l'article corresponde au 

niveau des élèves. L'article modifié a constitué une dictée qui a permis d'aborder le genre 

du fait divers, mais aussi d'évaluer les élèves sur certaines notions grammaticales comme 

les temps du passé.  À   l'issue de cette dictée,  j'ai  pu comprendre que certains élèves en 

difficulté avaient du mal à comprendre les phrases dictées et à les restituer de façon juste. 

J'ai donc, au fur et à  mesure de la dictée, écrit au tableau les mots de vocabulaire qui 

posaient vraiment problème afin de ne pas bloquer les élèves. 

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J'ai également abordé la structure de la lettre amicale lors du dernier cours. Il fallait 

expliquer comment construire une lettre, tant sur la forme (formules d'adresse, formules de 

conclusion...) que sur le fond (modes d'énonciation particulier à l'échange épistolaire). Le 

professeur Mario Bianco a proposé de finir de rédiger une lettre sur le modèle de celui vu 

en   cours  avec  moi  en  guide  de  Devoir  Maison  pendant   les   vacances  et   j'ai  également 

communiqué aux élèves une de mes adresses e­mail pour qu'il puisse m'écrire – en français 

– s'ils le souhaitent et ainsi, à la fois garder un contact et leur donner l'occasion de mettre 

en application les méthodes de rédaction de la lettre !

VII. Projet périphérique : l'aide aux

devoirs au Convitto

J'ai été hébergée dans un pensionnat qui loge à l'année des élèves de collège et lycée 

des environs. Pour être logé dans cette pension appelée « Convitto » (dont le sens littéral 

« vivre ensemble » est très important dans la philosophie de ce lieu), je devais aider les 

élèves pensionnaires à  faire leurs devoirs, une heure par jour tous les après midi. Si ce 

travail  n'entrait   pas  dans   le  projet  pédagogique  du   collège,   il  me  paraît   important  de 

l'évoquer  ici  car c'est en tant que professeur de français que j'intervenais tous les soirs. 

L'aide était très diverse et a demandé des capacités importantes d'adaptation aux différents 

niveaux  des  élèves.   Il   a   fallu  également   comprendre   le  but  pédagogique  des   exercices 

donnés  dont   le   titre  et   les  enjeux diffèrent  de  ceux des  exercices   français :   il   faut  par 

exemple   comprendre   que   « analyse­production »   est   l'équivalent   de   la 

dissertation/discussion en France ! 

L'aide a été diversifiée : dictées, exercices de conjugaison, explications sur l'accord 

du   participe   passé   des   verbes   pronominaux,   étude   de   la   versification   d'un   poème   de 

Ronsard, synthèse de documents... 

Ces heures de soutien m'ont permis en outre de découvrir au moins partiellement le 

fonctionnement du lycée et ce qu'on y étudie puisqu'au Convitto, des lycéens venaient me 

posaient des questions. 

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Troisième partie–

Bilan et perspectives

Ce   stage   de   trois   semaines   dans   le   collège   Saint   Roch   a   été   une   expérience 

extrêmement enrichissante. J'ai été très bien accueillie par les professeurs de français, par 

la principale du collège et par les collègues d'autres disciplines rencontrés dans la salle des 

professeurs. L'ambiance de travail entre collègues a favorisé l'échange, la confiance et le 

plaisir. On m'a confié  des classes sans réticence, on m'a fait confiance pour monter des 

projets intéressants, et on a compté sur ma compétence linguistique pour aider les élèves.

Les  élèves  ont  été  particulièrement  sympathiques avec  moi,  ont  collaboré  et  ont 

semblé heureux d'être encadrés par une française. Ils ont montré de la bonne volonté et j'ai 

essayé de leur faire aimer la langue et la civilisation françaises.

Ce stage dans un collège avec des élèves en relative difficulté a été un complément 

tout à  fait profitable à  mon stage en responsabilité  qui se déroule dans un lycée plutôt 

favorable.  Face  à  des  élèves  parfois   très  dissipés,   il   a   fallu   faire  preuve  d'une  certaine 

autorité mais aussi adapter les contenus pédagogiques pour attirer l'attention des élèves et 

ne pas les faire décrocher. En outre, j'ai endossé un rôle de professeur de Français Langue 

Etrangère et  non de français de langue maternelle.  Même si  le français est  une langue 

officielle en Val d'Aoste, la plupart des élèves ne sont pas bilingues et apprennent le français 

comme une langue étrangère. Il y a d'ailleurs parfois une certaine réticence et un manque 

d'envie de travailler cette matière, qu'ils voient comme une obligation valdotaine, tandis 

que l'anglais représente la langue internationale, la langue d'internet, la langue du futur.

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J'ai  pu comparer les pratiques pédagogiques et prendre conscience de différences 

fondamentales.  Tout  d'abord,   les  professeurs   travaillent  beaucoup plus  en équipe et  en 

interdisciplinaire qu'en France. De nombreuses heures dans l'emploi du temps sont assurés 

par  deux professeurs  en même temps.  La  pratique  de   la  co­présence  est  beaucoup plus 

répandue que dans les écoles françaises. Cela demande des capacités d'adaptation car le 

cours   ne   peut   être   complètement   magistral,   chaque   professeur   ayant   une   manière 

personnelle d'aborder le cours.

Par ailleurs,  le  système d'évaluation n'est  pas du tout  le même qu'en France. Les 

notes se doivent pas être une sanction mais un encouragement. Il faut savoir que le système 

de   notation   est   nouveau   depuis   un   an :   auparavant,   on   évaluait   les   élèves   avec   des 

appréciations   (excellent,   très  bien,  bien,   insuffisant,   très   insuffisant,  médiocre).  Depuis 

cette année, ces appréciations sont accompagnées de notes sur 10. Mais l'échelle des notes 

n'est pas utilisée complètement : on ne descend pas en dessous de 4/10 afin de ne pas 

décourager   l'élève.   La   notation   est   également   modulée   par   la   prise   en   compte   de   la 

personnalité de l'élève, de son caractère et de sa situation personnelle. Un élève timide qui 

ne parle donc pas bien ni assez en cours de français ne sera pas pénalisé. En France on 

considère davantage l'élève comme un « élève » à égalité avec ses camarades que comme un 

« enfant », on essaie de différencier l'élève et l'enfant. Cela conduit à avoir une relation non 

affective avec les élèves, mais professionnelle et de bienveillance pédagogique. Au collège 

italien, les professeurs ont une relation beaucoup plus fraternelle ou maternelle avec les 

élèves, ils sont proches d'eux, connaissent leur caractère et développent des rapports très 

humains   et  moins  distants.   Le   seuil  de   ce   qu'on   appelle   la   distance   et   de   la   sécurité 

affectives est beaucoup plus élevé en Italie qu'en France. 

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Annexes

 

Annexe 1 : Texte support pour l'activité sur « Les droits de la femme en France »

Malgré tout ce que peut représenter la France dans l'esprit des habitants d'autres pays du monde (pays des droits sociaux, des droits de l'homme, de l'art de vivre, pays de la gastronomie, de la mode...), la réalité que vivent des milliers de femmes françaises est loin de confirmer une image aussi valorisante. En effet, la violence domestique se manifeste dans bon nombre de foyers. Une violence due au machisme, à la domination des hommes dans la société et à l'alcoolisme.

Ainsi, en France, l'alcoolisme est un facteur déterminant qui intervient dans de nombreux problèmes sociaux, depuis ceux surgissant sur les lieux de travail jusqu'aux crimes (agressions, viols, violence domestique...). Mais les statistiques à ce sujet manquent car, en France, la vie privée fait l'objet d'une chasse bien gardée. Il est, alors, très difficile d'établir les données exactes des violences diverses dont sont victimes les femmes. Nous ne sommes informés que partiellement de certains drames qui se déroulent sur le sol français.

Ainsi, même si des mesures législatives sont mises en place pour prévenir la discrimination contre les femmes en France, le harcèlement sexuel, certains trafics de femmes ­ et parfois de mineures ­ venant d'Afrique ou encore l'esclavage font partie de cas recensés d'atteinte à l'intégrité de la femme. C'est en ce qui concerne l'immigration que la France a toujours été ambiguë dans ses prises de position et dans le vote de certaines lois. Des querelles politiques sur les questions de souveraineté nationale, de chômage ou d'économie ont favorisé, dans de nombreux cas, les violations des droits humains sur le territoire français, notamment en ne permettant pas aux femmes immigrées de bénéficier de certaines lois françaises garantissant leurs droits élémentaires.

Il est vrai que la conscience des dirigeants et des hommes en général évolue, donnant lieu à l'adoption de nouvelles lois en faveur des femmes et pour promouvoir une certaine égalité entre eux dans les différents secteurs de la société française, mais la réalité ne reflète toujours pas cet engagement de manière suffisante. Le salaire des femmes est toujours inférieur à celui des hommes ainsi que le nombre de femmes au chomage plus important que leurs congénères masculins. Par ailleurs, leur représentation en politique 

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est encore faible et la parité est loin d'être atteinte !

En prison, certaines détenues demandent toujours l'abolition de la fouille intégrale après la "phase parloir" car ces pratiques portent atteinte à leur dignité.

Lorsque l'on voit la vitesse ridiculement faible à laquelle les femmes acquièrent de nouveaux droits, de nouveaux statuts ­ par rapport à ce qui pourrait être fait concrètement dans le pays dit de "la liberté" ou tout simplement comparés à ceux des hommes ­ nous ne pouvons qu'attirer l'attention sur les manques en ce domaine.

La condition de la femme s'améliore, mais au bon vouloir de ces messieurs qui décident toujours de leur sort et de leur avenir. C'est dire si les esprits sont encore obtus, vues les démarches et la volonté que les femmes ont dû fournir pour obtenir quelques lois que l'on pourrait qualifier parfois de misérables...

Quand les femmes françaises seront traitées avec un respect total de leur personne, lorsqu'elles pourront, à égalité absolue avec les hommes, décider de leurs droits, lorsqu'elles auront tout simplement perdu le statut discriminatoire de "sexe faible", alors oui, la France sera le pays des droits humains… Pas avant !

Sources : http://www.fraternet.com/femmes/art21.htm

D'après Thierry Blanc, Aout 1999 

Annexe 2 : « Les droits des femmes en France » : évaluation pa r texte à trous Consigne : Remplir les trous avec les mots proposés ci dessous :

machisme – injustices – harcèlement – parité – égalité – droits de l'homme – sexe faible – bonne réputation – dignité – démocratie – domestique – crime – préjugés – discrimination

La France est un pays réputé pour etre le pays des droits de l'homme : en effet, c'est en France qu'en 1789 la Révolution française a permis d'écrire la Déclaration des Droits de l'Homme, dont beaucoup d'autres pays se sont inspiré  ensuite. C'est également un pays   raffiné :   la   France   a   une  bonne   réputation  et   une   bonne   image   car   c'est   une démocratie, c'est­à­dire un pays ou le peuple élit son président et ou l'on respecte les lois.

Pourtant, le droit des femmes en France n'est pas toujours complètement respecté et celles qui font partie de ce qu'on appelle le « sexe faible » subissent parfois encore des 

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injustices. Certaines femmes sont battues par leur mari ou par un membre de leur propre 

famille : il s'agit de la violence  domestique, c'est­à­dire d'une violence familiale qui se déroule   dans   la   maison.   Ces   femmes   n'osent   pas   se   plaindre   car   les   hommes   les menacent.  On  peut  évoquer   le   cas   particulier   des   prisons  dans   lesquelles   la   fouille intégrale après le parloir représente une atteinte à la dignité des femmes.

En dehors  du  lieu familial,   les   femmes peuvent  aussi  etre  victimes  d'agressions sexuelles,   de   viols   ou  de  harcèlement :   des   hommes   veulent   les   forcer   à   avoir   des relations avec eux. Cela est un crime puni par la loi. 

Sur  leur  lieu de travail,   les  femmes sont également victimes de  discrimination : elles   sont   moins   bien   payées   que   les   hommes   et   certains   patrons   préfèrent   plutot embaucher des hommes. En politique, la  parité  commence à etre respectée c'est­à­dire qu'il y a autant de femmes que d'hommes, par exemple au gouvernement. Mais il y a encore beaucoup d'efforts à faire. 

Des lois existent pour lutter contre ces problèmes, mais il existe encore beaucoup de préjugés et les mentalités sont longues à transformer à cause du machisme : certains hommes se croient supérieurs aux femmes. Il faut donc encore lutter pour faire admettre l'égalité  entre  les hommes et  les  femmes et  faire respecter  les droits  des  femmes en France. 

Annexe 3 : Dictée : un fait divers  Une femme enceinte tuée par balle, Le 10 février 2009 D'après Le Parisien 

Une jeune femme enceinte de neuf mois a été tuée par balle en plein sommeil à son domicile. Le crime a eu lieu durant la nuit de dimanche à lundi vers 4 heures du matin à Vervins, dans l'Aisne. Âgée de 28 ans, la victime a été atteinte par une balle de fusil alors qu'elle dormait auprès de son mari dans leur maison de ce petit village des Ardennes. Le couple habituellement sans problème, avait également un petite fille de cinq qui a été confiée à ses grands­parents. 

Deux   individus  masqués   sont  entrés  brusquement  dans   la   chambre  en   tirant  à plusieurs reprises. La police a découvert trois impacts de balle. Les malfaiteurs n'ont rien volé dans la maison : il semble qu'ils voulaient seulement tuer cette femme.

Le mari de la victime a été placé en garde à vue pendant quelques heures mais a vite été relâché : la police a indiqué que la piste du crime passionnel est écartée pour l'instant.

La veille, le couple avait invité beaucoup d'amis : au milieu de la fête, des inconnus auraient essayé de s'inviter et de déranger la soirée. La police recherche actuellement ces individus, qui sont peut­être les agresseurs.

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Annexe 4 : Fiches d'évaluation orale

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