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MANIOC.org Bibliothèque Schoelcher Conseil général de la Martinique

Rapport fait par Boisrond, jeune, député de Saint-Domingue, sur l'Assemblée électorale

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Auteur.Boisrond, L.-F./ Ouvrage patrimonial de la Bibliothèque numérique Manioc. Service commun de la documentation, Université des Antilles et de la Guyane. Conseil Général de la Martinique, Bibliothèque Schoelcher

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  • C O R P S L G I S L A T I F .

    CONSEIL DES CINQ-CENTS.

    R A P P O R T F A I T

    P A R B O I S R O N D , jeune,

    Dput de Saint-Domingue,

    Sun L'affemble lectorale du dpartement de la Corrze.

    Sance du 26 floral an 7.

    4

    CITOYENS REPRSENTANS,

    - Je viens, au nom de la commiffion charge de l'exa-men procs - verbaux de l'affemble lectorale du dpartement de la Corrze, vous rendre compte des oprations de cette affemble.

  • 2

    Les lecteurs fe runirent au chef-lieu du dpartement le 2,0 germinal , dans la ci-devant glife du collge, au-jourd'hui temple dcadaire. Le bureau provifoire fe forma fans difficult, mais il n'en fut pas de mme du bureau dfinitif. Des dbats s'tablirent fur la queftion de favoir fi l'on admettroit concouri fa formation les lecteurs des affembles primaires dans lefquelles ii y avoit eu des feiffions. Les uns vouloient que tous les lecteurs feiffionns & fciffionnaires indiftinctement concouruffent la nomination du bureau; d'autres ne vouloient ad-mettre que les envoys des affembles feiffiones, dites affembles mres ; d'autres vouloient au contraire donner la prfrence aux lecteurs envoys par les majorits, quelles qu'elles fuffent, mres ou fciffonnaires ; d'autres vouloient liminer provifoirement les uns & les autres, jufqu'aprs la vrification de leurs y)ouvoirs. Quelqu'un invoque enfin l'inftruction de germinal an 6, qui veut que jufqu' ce que le bureau toit dfinitivement orga-nif, l'on ne puiffe s'occuper que de fa compofition, & tous ces dbats font ajourns. On procde la for-mation du bureau dfinitif.

    A peine le prfident eft nomm qu'un membre propofe de faire placer des fentinelles aux portes extrieures de la falle pour empcher les trangers de s'y introduire. Cette propofition eft unanimement adopte ; & fur la demande du prfident, le commandant de la for. e arme place des fentinelles aux portes extrieures de la falle.

    Le prfident fait prparer des cartes d'entre & il an-nonce , dans la fance du 23 germinal au foir, qu'il va les faire diftribuer aux lecteurs. Nouveaux dbats ; oppofi-tion de la part de quelques membres ce qu'il foit donn des cartes d'entre aux lecteurs, des affembles fciffionnai-res ; & cette occafion, on renouvelle la difcuffion fur les, ciffions. L'affemble fe fpar fans rien arrter.

    Le lendemain, 24 germinal,aprs la lecture du procs-

  • 3 verbal de la fance de la vieille, le prfident rappelle la nceffit de diftribuer des cartes aux membres de l'affem-ble pour prvenir l'introduction des trangers. Nouvelle oppofition CE qu'il en foit donn aux lecteurs nomms par les affemblees fciffionnaires : dbats ; un membre demande que les motifs de fon opinion, configns, dit-i l , dans un crit qu'il ligne, foient infrs au procs-verbal. Cette propofition eft carte par l'ordre du jour : grand bruit alors dans l'affemble ; on obferve qu'il y a des trangers dans la falle : le prfident ordonne plufieurs fois ces trangers de fortir ; mais ils n'obiffent point. L'un d'eux nomm Lagarde, de la commune de Tu l l e s , eft dlign comme l'un des plus renitents ( c'eft l'expref-fion du procs-verbal) ; le prfident lui adreffe la parole & le fomme de fortir de la falle : mais il ne fort point. Qu'on faffe fortir, rpond-i l audacieufement au prfident ; qu'on faffe fortir les lecteurs nomms par les affembles

    fciffionnaires, & je fortirai. L'affemble juftement indigne ordonne l'infertion de

    cette rponfe au procs - verbal, & charge fon prfident de prendre des moyens de rigueur pour expulfer ce citoyen.

    C e c i , avons-nous d i t , fe paffoit dans la fance du ma-tin 24 germinal; vous verrez, citoyens reprfentans, ce mme Lagarde reparotre la fance du fo i r , & y com-mettre des crimes.

    La difcuffion eft reprife fur la queftion de favoir s'il fera dlivr des cartes d'entre aux lecteurs nomms par les affembles fciffionnaires. La queftion eft mise aux voix ; il y a du doute. Le prfident annonce un appel nominal ; mais il toit midi & demi: on renvoie deux heures, & on fe fpare.

    La fance eft reprife deux heures ; on y dbute par la lecture & l'adoption du procs-verbal de la fance du matin. D'autres laits fuccdent ; voici comment on les

    A 2

  • 4 raconte ; je lis les propres expreffions du procs-verbal.

    Le prfident, averti que des citoyens non lecteurs le font introduits dans la falle, leur ordonne de fortir, & invite les membres de l'affemble tre affis, afin que le plus grand calme rgne dans les difcuffions & dlibrations.

    Des cris, prfident, on m'affaiffine ! partent de l'in- trieur de la falle. Le citoyen Bedoch, un des mem- bres de l'affemble, s'avance avec prcipitation vers le bureau, en invoquant ion autorit.

    Le citoyen Rivet, auffi membre de l'affemble, crie qu'il eft affaffin, & vient fe rfugier au bureau. Le fang qui coule abondamment d'une plaie qu'on re-

    marque la figure du citoyen Bedoch, manifefte un attentat commis fur l'a perfonne. Il dnonce l'auteur de ce dlit, & dit que c'eft le citoyen Lagarde an, de de la commune de Tulles, non-lecteur. Le prfident, autorif de l'affemble, ordonne de l'arrter & de le conduire devant le juge-de-paix. Le citoyen Rivet fe plaint d'avoir t faifi par trois ou quatre perfonnes trangres l'affemble; & alors, dans un mouvement d'agitation & d'indignation univerfelle, on demande au prfident de requrir de fuite qu'une force arme foit place aux avenues & aux portes extrieures de la falle , avec ordre de n'y laiffer entrer que des lecteurs. Le prfident adhre au voeu de l'affemble. La grande ma- jorit rclame en mme temps la diftribution des cartes pour tous les membres de. l'affemble, fans rien pr- juger fur la queftion des fciffions, tandis que la mi-je norit prtend que les lecteurs, nomms par les af-

    fembles feiffionnaires, ne doivent point avoir de car- tes; mais, aprs une longue dlibration, le prfident me: aux voix s'il fera dlivr des cartes tous les lecteurs indiftinctement; l'affirmative de cette propo-

    fition en arrte. met aux voix s'il fera dlivr des carrs tous les lecteurs indiftinctement ; l'affirmative de cette propo-fition eft arrte.

  • 5 Un membre demande par amendement qu'il foit in-

    fr au procs - verbal que les cartes dlivres aux lecteurs fciffionnaires ne foient que provifoires. Cette proposition, mife aux vo ix , eft rejete.

    D Le fecrtaire fait l'appel nominal , & chaque lec- t e u r , fans exception, reoit une carte.

    Ainfi fe termine la fance de l'aprs-midi du 2^ ger-minal ; fance qui a du tre fi affligeante pour tous les bons citoyens du dpartement de la Corrze, pour ceux-l fur-tout qui en ont t tmoins.

    L'affemble lectorale ne tint qu'une feule fance dans la journe du 25 . Un membre y fit d'abord quelques obfervatations fur ce que la fntinelle place la porte extrieure de la falle, exigeoit de ceux qui vouloient entrer la remife de leurs caries. Il prtendit que le dpt de ces cartes toit mal-fant ; il vouloit que la Simple prfentation dt fuffire, mais la fimple prfentation n'et point garanti l'affemble de l'introduction des trangers: on paffa l'ordre du jour , & le relie de la fance fut employ la formation de commiffions pour la vrifi-cation des pouvoirs.

    Le lendemain 26 germinal au m a t i n , la lecture du procs-verbal , un membre demande qu'il y foit ajout qu'il avoit demand, par motion d 'o rdre , que la force a r m e , place au-dehors de l'affemble par ordre du commiiffaire du Directoire excutif prs l'adminiftration centra le , ft renvoye.

    Je vous ai dj fait obferver, citoyens reprfentans, que cette force avoit t p l ace , non pas par l'ordre fpontan du commiffaire du Di rec to i re , mais d'aprs une dlibration de l'affemble,lectorale, & fur la r-quisition de fon prfident. La propofition d'en ordonner l'loignement fut mal accueillie. U n m e m b r e , eft-il dit au procs-verbal , aprs avoir obtenu la parole rappela les attentats commis dans les fances du 24

    A 31

  • 8 la refiftance du citoyen Lagarde & de fes complices, l'audace des trangers qui s'toient introduits dans l'af- femble, ouvertement foutentis & protgs par quelques- uns de fes membres, les menaces faites divers lec- teurs par des trangers. Il fait fentir en mme temps la nceffit de protger la libert des dlibrations, en continuant de prendre les mmes mefures de police & de sre t , qui feules peuvent prvenir le retour de nouvelles fcnes, en empchant les trangers do re-

    parotre dans le fein de l'affemble, & demande que le prfident rclame le mme fervice pendant la dure de fes fances.

    Ces obfervations prvalent, & l'ordre du jour carte la propofition du propinant.

    L'Affemble entend enfuite le rapport qui lui eft fait par les diffrentes commiffions charges de l'examen des procs-verbaux des affembles primaires. Une difcuffion eft ouverte fur chaque procs - verbal , & ils font tous reconnus conformes la conftitution & aux lois , l'ex-ception de ceux de l'affemble de Meymac.

    Il y avoit eu fciffion dans cette affemble. Une partie des citoyens avoit tenu les fances dans le temple dca-daire, lieu indiqu par l'adminifration municipale ; l'autre partie avoit tenu fes fances dans un autre local : il rful-toit des procs-verbaux de l'une Si de l'autre fractions que le nombre des votans qui avoient concouru dans cha-cune l'organifation du bureau dfinitif, s'toit confid-rablement accru par l'arrive d'autres citoyens, qui avoient vot fans prter de ferment. L'affemble lectorale, fr la propofition de fa commiffion & aprs avoir entendu les membres intreffs t o u s ceux qui voulurent parler

    repouffa ou cont re , repouffa galement les lecteurs de l'affemble fciff ionne & ceux de la fciffionnaire, & li prfident fit charg de leur annoncer qu'ils ne faifoient plus partie d corps lectoral. Ils fe retirrent.

  • 7

    Ne perdons pas de v u e , citoyens reprfentans, que ces deux fractions de l'affemble primaire de MeynraC avoient , l'une & l 'autre , laiff vo t e r , p l e - m l e , dans leur fein , & les ci toyens qui avoient prt ferment & ceux qui ne l'avoient point prt. Quand le m o m e n t viendra de juger leurs oprations refpectives, peut-tre croirez - vous votre tour devoir improuver galement celles de l'une & celles de l'autre. C o m m e n t , en atten-dan t , trouver mauvais que l'affemble lectorale de l a Corrze ait refuf d'admettre les envoys de deux frac-tions d'affrmbles pr imaires , q u i , toutes d e u x , s'etoient auffi illgalement conduites?

    O n examine enfuite les qualits conteftes de quelques autres lecteurs au nombre de fix: l 'affmble prononce fur chacun de ces fix lecteurs individuel lement , & les admet.

    Dans la fance du 26 germinal au f o i r , le rapporteur de la deuxime commiffion, charge de vrifier les pou -voirs des lecteurs nomms par les citoyens de la c o m -mune de B r i v e , demande parler de nouveau fur les lections faites tant pas les affembles fciffionnes que par les affembles fciffionnaires. Il eft entendu ; il p ro-ple l'admiffion des lecteurs de l'affemble fciffionne,

    l'exclufion des autres. U n e nouvelle lutte s'engage alors dans le fein de l'affem-

    ble entre les intreffs au fyftme des fciffions & les nnemis de ce fyftme. Le rappor teur , pendant ces d -dba t s , confie un lecteur fciffionnaire de Brive les procs-verbaux de l'affemble fciffionne de la m m e commune . Philippe J u g e , lecteur fciffionn, faute fur ces procs-verbaux, les arrache des mains de l'autre lec-teur ; ils font dchirs : partie refte Philippe Juge , partie l'lecteur fciffionnaire. Juge accufe celui-ci de les avoir pris furtivement & de les avoir malicieufement dchirs ; mais il ne manquoit pas de tmoins du fait. La fauffet de l ' inculpation eft reconnue. Juge monte au bureau :

    A 4

  • 8

    lui ordonne d'en defcendre; il s'y refufe avec, des geftes menaans. Le prfident le rapell l'ordre. Une grande agitation fe manifefte, alors dans une partie de la falle. L e prfident fe couv re , & ce n'eft qu'aprs quelque temps que le ca lme renat.

    Un reprend la p r o p o f i t i o n d'exclure de l'affemble les lecteurs de la fraction fciffipmaire de Brive. Nouveaux dba ts : plufieurs orateurs fe font infcrire pour & contre.

    Pardonnez, mes col lgues , frie fatigue votre attention p a r t a n t de dtails ; mais ils ne font point infignifians. Il faut bien que chacun de nous connoiffe la phyfionomie d'une affemble dont il a juger les diffrens actes & les p rocds .

    Enfin, pouffee a bout par les violens & interminables dbats de ces lecleurs de fractions, l''affemble enti une une motion d'ordre par laquelle ou propof l'exclufion des uns & des autres, & elle les exclut. Voici comment le fait eft rapport, dans le p r o c s - v e r b a l c'eft la fin de la fance du 2 6 , au foir. le fait eft rapporte dans le p r o c s - v e r b a l : c'eft la fin de la fance du 2 6 , au foir.

    Un membre dmande la parole pour une motion d'ordre ; aprs l'avoir ob t enue , il o b f e r v e que d'aprs le rapport des commiffions, il feroit difficile de con- notre fi les nominations des fciffronns ou celles des fciffionnaires toient le rfultat du voeu de leurs c o m - mettans refpectifs ; qu'il ne voyoit dans les uns & dans les aubes que le produit de fractions d'affem- bles p r ima i r e s ; que d 'ai l leurs, d'aprs l'acte confti- tu t ionne l , le Corps lgiflatif pouvoit feul prononcer fur la validit des affembles primaires. Il obferve en outre que !a prfence des uns & des autres de ces lecteurs. & leurs motions mult ipl ies, prolongent & fufpendent mme la continuation des oprations ; que ces difcuffions interminables fur les fciffions ont confomm onze fances, fans qu'il ait t poffible d'entamer les lect ions, & qu'il eft craindre qu'il ne s'en faffe

  • 9 aucune. Il demande que le corps lectoral s'abftienne de toute dcifion cet gard , & que les lecteurs nomms par les affembles tant fciffionnes que fcif- fionnaires, foient tenus de fe retirer de l'affemble.

    Plufieurs orateurs font entendus pour & contre cette propofition.

    On demande avec infiance d'aller aux voix : le pr- fident confulte l'affemble ; & l'preuve faite, il en rfulte, une trs-grande majorit, que tous ces lec- teurs font tenus de le retirer. En confquence, d'a- prs l'invitation du prfident, les lecteurs nomms par les affembles de Br ive , commune d'rgentat, premire fection, d'Uffel, premire fection , & de Luberfat, deuxime fection, tous au nombre de trente- deux; favoir, feize fciffionns & feize fciffionnaires, fe retirent de l'affemble. Le prlident lve la fance.

    L'affemble refte compofe de deux cent quatre membres : les tats de population du dpartement de la Corrze, dans fon tat actuel, ne lui donnent que deux: cent vingt-quatre lecteurs, l'affemble reftoit donc une majorit de deux cent quatre contre vingt ; & nous Venons de voir que quatre de ces lecteurs limins, l'a-voient t pour de fortes raifons ; ils n'avoient point de titre valable; ils toient nomms par une fraction d'affemble p r ima i re , qui n'avoit point fait prter une grande partie de les membres le ferment exig par la loi.

    Nous venons pareillement de voir quels motifs avoient dtermin le renvoi des feize autres limins.

    Un de ces motifs, fond fur le dfordre que ces indi-vidus n'avoient ceff, pendant onze fances, de porter dans l'affemble, & fur les fcnes dont ils y avoient t les auteurs, fur celles encore auxquelles il n'eft que, trop permis de fouponner qu'ils n'toient pas tous trangers ; ce motif-l, difons-nous, toit tout puiffant pour leur

    Rapport par Boisrond. Rapport par Boisrond.

  • 10 exclufion dans la circonftance. Il toit vritablement dans l'efprit de l'inftruction du fix germinal, fur la tenue des affembles lectorales.

    Que deviendroit en effet la Rpubl ique , & quel rgime nous mneroit-on, fi quelques individus, grou-ps par un intrt quelconque dans le fein de chaque affemble lectorale, pouvoient , force de chicanes, d'incidens & d'audace, la forcer ne s'occuper que de leurs ptulens dbats, & l'obliger a i n f i , toutes les fois qu'ils dfefpreroient d'y faire prvaloir leur opinion, le fparer, au bout de ses dix jours d'exiftence, fans avoir rien fait ?

    Le vingt-fixime jour de germinal toit coul; trois jours feulement refloient pour fe divifer en bureaux & pour nommer deux dputs, un jur pour la haute-cour de juftice, deux adminiftrateurs du dpartement, 8c cinq juges fupplans pour le tribunal civi l ; il falloit bien que l'affemble fe htat d'loigner ceux qui jufque-l n'avoient ceff d'entraver fa marche, & qui paroiffoient fi difpofs lui faire confommer encore en vains dbats le peu de temps qui lui reftoit pour fes oprations.

    Les affembles lectorales ne doivent fe transformer, ni en une arne, ni en des fances de palais ; la conf-titution ne leur donne que dix jours pour les oprations importantes 8c nombreufes dont elle les a charges ; elle a donc voulu que leur marche ft rapide 8c leurs dci-fions fommaires ; que ces dcifions fuffent en quelque forte plutot le rfultat de la confcience c o m m u n e , que d'enqutes & recherches pnibles ou de longues plaidoi-ries : le but feroit manqu s'il en toit autrement.

    L'affemble lectorale de la Corrze avoit des choix nombreux faire ; elle avoit pour miffion principale , 8c prfrable tou t , de donner au peuple des reprfentans 8c des fonctionnaires publics; il falloit b i e n , peine de manquer cette miffion, & de relier au-deffous de fes

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    devoirs, qu'elle fe dbarrafst, fans autre plus long dlai , de ceux qui ne vouloient que s'agiter dans fon fein, & lui faire paffer tout fon temps en d'interminables difcuf-fions. L'affmble fut ca lme, & opra paifiblement auffi-tt qu'ils n'y furent plus; elle nomma dans la journe du 2 7 les deux dputs qu'elle avoit lire : un jur pour la haute cour de juftice, deux adminiftrateurs du dpar-tement , & deux fupplans pour le tribunal c iv i l , furent nomms le 2 8 ; les autres trois fupplans pour le mme tr ibunal , le furent le 2 9 ; 8c l'affemble fut diffoute enfuite aux cris de vive la Rpublique.

    Votre commiffion, citoyens reprfentans, n'a trouv dans les procs-verbaux de l'affemble lectorale de la Cor-rze rien qui doive empcher le Corps lgiflatif d'approu-ver les oprations de cette affemble.

    Cependant il exifte une fciffion, mais une fciffion de dix-fept membres, une fciffion compofe de dix-fept des lecteurs exclus , & dans laquelle figurent les quatre lecteurs de l'af-femble de Maymat , de cette affmble primaire o l 'on avoir laiff voter une grande partie des citoyens fans pref-tation de ferment. Nous craindrions d'abufer, citoyens reprnentans, fi nous allions vous entretenir du dtail des oprations de cette fciffion ; vous les avez dja appr-cies , les fciffions, les fciffions fur-tout de la nature de celle-ci. Nous nous bornons vous dire qu'elle fe forma dans la journe du 2 7 germinal , on ne fait quelle heure , fi c'eft le foir ou le mat in , ( car fon procs-verbal eft m u e t cet g a r d ) , 8c qu'elle n'a jamais t de plus s e s dix-fept lecteurs exclus, qui la compofoient au moment de fa for-mation; tandis que l'affemble lectorale a toujours t com-pose de deux cent quatre lecteurs. Une telle feiffion n'a jamais t qu'une excroiffance politique : tout ce qu'elle a pu faire eft complettement nul.

    Mais revenons aux oprations de i'affemble lectorale m r e , ou plutt de la feule & vritable affemble, &

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    voyons s'il eft quelqu'un des autres reproches qu'on lui fait qui puiffe entacher fes oprations.

    Ces reproches font de deux fortes ; les uns ont pour objet de contefter la qualit de quelques lecteurs refts dans l'affemble; les autres tendent faire fuppofer que l'affem-ble n'a pas t libre.

    Les lecteurs dont on contefte l'admiffion dans l'affem-b l e , font au nombre de fept. Ce font les citoyens Sal-viat , Mongen, Lornac, Dulaurent, Luffon, Lefpinaffe & Lachaud. Il fut queftion des fix premiers dans l'affem-ble lectorale, lorfque les diffidens toient encore dans le fein de cette affemble, & qu'ils toient parfaitement libres de contefter ou d'approuver tout ce qui s'y fai-foit ; voici les dbats qui eurent lieu fur chacun de ces fix lecteurs dans la fance du 26 germinal au matin. Je rapporte les propres termes du procs verbal ; ils clai-reront bien mieux le Confeil fur ce point, que ne pour-roierittfaire tous mes raifonnemens.

    La difcuffion, y eft-il d i t , s'ouvre fur les qualits d'lecteurs. Un membre obferve que le citoyen Sal- viat, du canton de Bujat, comme parent d'migr, ne peut tre lecteur.

    Le citoyent Salviat rpond que le citoyen Fort, fon onc le , ex-cur d'Uffel, fortit du territoire franais en vertu d'un paffe-port qui lui fut dlivr en qualit de prtre rfractaire, & que d'ailleurs il n'eft port fur aucune lifte d'migrs.

    Ces faits n'tant pas contefts, l'affemble arrte l'unanimite , qu'il demeurera membre du corps lectoral.

    On oppofe auffi au citoyen Lornac , lecteur du canton de S g u r , qu'il eft parent d'migr ; mais ayant obferv qu'il avoit occup fans interruption des places la nomination du peuple, ce qui n'eft con- tredit par perfonne, le prefident met aux voix, fi l e

  • 13 citoyen Lornac est dans l'exception de la loi du 3 brumaire an 4 ; l'affemble le dcide fans rclama- tion. Son prfident annonce que le citoyen Lornac eft membre du corps lectoral.

    Le citoyen Luffon, lecteur du canton de Sgur, eft prvenu d'tre ex-noble & alli d'migr. Il rpond qu'il, poufa, long-temps aprs la loi du 3 brumaire, la foeur d'un homme port fur la lifte des migrs; qu'il avoit d'ailleurs fait trois campagnes l'arme d'Italie & des Pyrnes-Orientales dans le quatrime bataillon de la Corrze, mme fous les ordres du prfi- dent de l'affemble, qui commandoit ce bataillon ; il invoque fur ces faits le tmoignage de plufieurs lec- teurs qui avoient t fes compagnons d'armes. Tous rpondent affirmativement l'affemble, & l'affemble arrte l 'unanimit , que le citoyen Luffon eft membre du corps lectoral.

    Un membre obferve que le citoyen Dulaurent, lecteur du canton de Saint - Chamant, eft ex-noble parent d'migr.

    Il rpond qu'il n'a jamais eu de nobleffe tranfmissible hrditairement, & que depuis le commencement de la rvolution il a occup des places la nomination du peuple.

    Ces faits n'tant contefts par perfonne, le prsident met aux voix fi le citoyen Dulaurent reliera membre du corps lectoral ; l'afforatove eft arrte fans rcla- mation.

    Contre le citoyen Lefpinaffe, lecteur du canton de Corrze, on dit qu'il eft beau-frre de Sclafer-Cha- brignac, migr, & qu'il ne peut tre lecteur.

    Le citoyen Lefpinaffe rpond qu'il n'a dans la famille aucun individu port fur la lifte des migrs; qu'il eft vrai que fa foeu avoit pouf Sclafer-Chabrignac ; que ce particulier fut conduit au tribunal rvolutionnaire,

  • 14

    & qu'il prit dans un hofpice de Paris; que d'ailleurs il n'y avoit point eu d'enfans de ce mariage ; & enfin que depuis le commencement de la rvolution il avoit conftamment occup des places la nomination du peuple.

    Ces obfervations n'tant pas contefles, le prfident met aux voix fi le citoy n Lefpinaffe reftera membre du corps lectoral ; l'affirmative eft arrte l'una- nimit.

    Un membre obferve que le citoyen Mongen, lecteur de la commune de Tulle, tant beau frre du nomm Leix-Nuffane, migr, il ne peut tre membre du corps lectoral.

    Le rapporteur de la commiffion charge de la vri- fication des pouvoirs des lecteurs de cette commune, expofe que le citoyen Mongen avoit dpof fur le bureau de la commiffion des pices authentiques, qui tabliffoient que depuis le commencement de la rvolu- tion il avoit occup, fans interruption, des places la nomination du peuple.

    Le citoyen Mongen ayant obtenu la parole , fait l'analyfe de ces mmes pices, dont la dernire efl une dcifion prife par le citoyen Merlin, dans le temps qu'il toit miniftre de la juftice, en date du 4 ventofe an 4, portant que le citoyen Mongen, ayant t conftamment juge du ci-devant tribunal du diftrict de Tul le , & mme lecteur avant l'organifation de ces tribunaux, il toit dans l'exception de la loi du 3 brumaire ; il l'invite en confquence reprendre les fonctions d'accufateur- public prs le tribunal de ce dpartement, place laquelle il avoit t port par les lecteurs de l'an 4.

    De toutes parts on rclame que le citoyen Mongen demeure membre du corps lectoral.

    La queftion de favoir fi V. citoyen Mongen demeurera membre du corps lectoral, eft mife aux voix par te

  • 15

    prfident; l ' a f fmble dcide l'affirmative de cette pro- pofition l ' u n a n i m i t .

    Il ne fut rien dit fur le compte du ci toyen L a c h a u d , le dernier des fept qui on contefle aujourd'hui le droit d'tre lecteur ; nous reviendrons fur ce qui le concerne.

    Quant aux fix autres lecteurs, vous v o y e z , c i toyens reprfentans , que ce n'eft ni fans e x a m e n , ni lgrement , que l'affemble lectorale a prononc fur leur compte ; qu'elle a fait , a cet gard, tout ce que peut & doit faire une affemble qui ne prononce que provisoirement, qui n'a que dix jours d'exiftence, & point le t e m p s , par confquent, d'inftruire des procs. Elle a confult cette confcience commune dont je vous ai dja p a r l , cette confcience commune qui eft le rfultat de la notorit. Elle a confuite les diffidens eux-mmes , puifqu'ils toient encore dans fon fein ; & nul de ces diffiens ne s'eft oppof l'admiffion des fix lecteurs qu'ils lui r ep ro -c h e n t , aprs coup, d'avoir conferv. Il a t r e c o n n u , l'unanimit, que Saiviat toit parent d'un prtre d-

    port, & non pas d'un mig r , ce qui eft bien diffrent. La loi n'affimile point les parais des dports ceux des migrs , & cette difpofition eft infmiment fage ; car s'il en toit au t rement , les trois quarts des Franais feroient privs de leurs droits politiques.

    C'eft auffi l 'unanimit , que le militaire Luffon, qui fait trois campagnes dans les armes de la Rpubl ique ; que Lefpinaffe qui a toujours t fonctionnaire publ ic nomination du peuple ; & que M o n g e n , qui pareillement a toujours rempli des fonctions publiques importantes nomination popu la i r e , ont t reconnus dans le cas de-l 'excemion la loi du 3 b rumai re , & confervs dans le fein de l'affemble lectorale, o leurs cantons refpectifs les avoient envoys.

    C'efl auffi fans rclamation que Lornac a t admis comme participant l 'exception de la loi du 3 brumaire.

  • 16

    C'eft pareillement fans rclamation aucune qu'on en-tendu Dulaurent foutenir qu'il n'avoit jamais eu de no-bleffe tranfmiffible, & le prtendre except de la loi du 3 brumaire , relative aux parens d'migrs.

    On foutient prfent que Lornac eft rquifitionnaire, oc qu' ce dernier titre au moins , il n'a pas du relier lecteur.

    Votre commiffion n'a aucun moyen de vrifier ce fait, qu'elle regarde d'ailleurs comme peu important relative-ment aux oprations de l'affemble lectorale. Il fuffit, en effet, que cette affemble ait t de bonne foi, pour qu'il n 'y ait pas ce fujet le moindre reproche lui faire; & comment eut elle devin que Lornac toit rqui-fi t ionnaire, ce que rien au refte ne nous a encore d-m o n t r , quand perfonne alors, pas mme les fciffion-naires qui dans ce moment l toient prfent, n'en avoient fait l'obfervation.

    On en peut dire autant de Dulaurent. On lui oppofe un imprim qu'on dit tre le cahier de la ci-devant n o -blefle du ci-devant Bas-Limoufin, au bas duquel cahier on trouve le nom d'un Dulaurent. Votre commiffion n'a aucun moyen de vrifier cet autre fait.

    Ce feroit d'ailleurs une procdure inutile dans la cir-conilance. Si Lornac & Dulaurent font nomms quel-ques fonctions publ iques , on les recherchera, on les forcera des explications ultrieures, ou bien on leur appliquera les lois d'exclufion ; mais fous le rapport des oprations de l'affemble lectorale, il fuffit qu'il y ait EM bonne foi de fa part dans leur admiffion : & comment n 'y auroit-il pas eu bonne foi , au moins pour la ma-; jor i t , quand la minorit mme, qui s'eft enfuite confti-tue en diffidence, les laiffoit paffer fans rclamations, aprs des avoir entendus ? Cela eft confiant au procs-verbal.

    Il n'y eft pas moins confiant que perfonne n'a fait

  • 17 d'obfervations fur le compte du citoyen Lichaud ; on le dit prfnt parent d'migr, fans cependant rappor-ter d'actes qui tabliffent cette parent, & le citoyen La-chaud n'eft point l pour rpondre. Nous le voyons ce-pendant nomm plufieurs fois adminiftrateur de fon dpartement, ce qui n'eft point une prfomption contre lui.

    Mais, ajoute-t-on, il a t deftitu, comme ennemi du gouvernement rpublicain, comme protecteur d'migrs, des prtres rfractaires, &c. &c. ; mais les hommes qu'on lui donna pour remplaans, furent, leur tour , deftitus comme fauteurs d'anarchi: & de troubles, comme agi-tateurs, &c. &c . , comme ennemis par confquent du gou-vernement rpublicain. Faut-il en conclure qu'ils ont les uns & les autres perdu par ces deftitions ( fur lefquelles ils n'ont point t entendus ) l'exercice de leurs droits politiques : Je ne penfe pas , mes collgues, que le corps lgiflatif veuille jamais laiffer s'tablir une telle maxime ; elle feroit par trop fubverfive de nos droits & de notre libert.

    Tous ces dtails dans lefquels je viens d'entrer font d'ailleurs affez fuperflus; &c, s'tendre davantage, feroit abufer des momens du Confeil. Deux & mme trois lecteurs de plus ou de moins dans une affemble de deux cent quatre membres, ne changent rien fon exif-tenee , quand on ne lui oppofe qu'une fciffion de dix-fept individus non admis. Quon rtranche m m e , fi l'on veut, les votes de ces deux ou trois lecteurs, ceux d'un plus grand nombre encore s'il le faut, & il reliera ga-lement une majorit fuffifante aux dputs & aux fonc-tionnaires lus.

    Mais, dit-on e n c o r e , i l eft articul dans une protef-tation imprime, foufscrite par trente lecteurs, que l'af-femble a t livre aux diffentions. Ou i , aux diffentions de quelques individus qui vouloient la troubler & la

  • 18

    divifer, s'il et t p o f f i b l e , c o m m e ils avoient dja divif leur p a y s , & dont elle a fait juftice en les repouf-fant de fon fein. Qu'elle a t agite par les intrigues du commiffaire du Directoire prs l'adminiftration centrale. Mais ce commiffaire n'toit point membre de l 'affemble, & il n 'y a fur cela que l'affertion de ceux qui le pr-tendent ainfi. Qu'elle a t influence par la terreur de l'appareil militaire. Mais il n 'y a eft autour d'elle d'autre apparei l militaire que celui qu'elle a expreffment charg fon prsident de r e q u r i r , pour la mettre l 'abri des poignards que des trangers avoient dja fait briller dans fon feim, & des nouveaux attentats qu'ils pouvoient m -diter encore. Enfin qu'il n'y a pas eu de libert. Mais r ien ne prouve mieux la libert des fuffrages dans une affemble que la diffemination des votes fur plusieurs t tes , la variation dans les nombres pou r ou contre chaque o p r a t i o n , & leur balancement continuel ; chofes qui fe rencontrent dans l'affemble lectorale de la Cor rze .

    O n voit d'ailleurs que l'un des faifeurs de proteftation, le c i toyen P e y r i d i e u x , a t jufqu'au dernier m o m e n t l 'un des formateurs du fecond bureau. Etoi t -ce par dfaut de libert qu 'on l'avoit n o m m fcru ta teur , & qu'il en a rempl i les fonctions? O n en voit quelques autres affirmer que ce n'eft point une telle proteftation qu'ils ont entendu foufcrire , & dclarer nettement qu 'on a furpris cet gard leur fignature 8c leur bonne foi. T o u s enf in , tous c e u x qui figurent dans cette proteftation i m p r i m e , ont c o n c o u r u toutes les oprat ions de l'affemble lectorale ; & ce qui vous parotra bien trange fans d o u t e , c i toyens repr fen tans , ce fera d 'apprendre que tous ces diffidens ont auffi concouru aux oprat ions de la fance du 28 au foir , dans laquelle fance un membre de l'affemble l 'ayant prvenue de l'exiftence de cette protef ta t ion, & ayant propof d'en dfavouer le c o n t e n u , le dfaveu pur

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    (1) Je ne vous propofe de prononcer que fur les oprations re-latives au Corps lgiflatif, parce q u e , dans une pice informe & fans f ignature, on coutefte quelques fupplans de juges les qua-lits requifes pour cela ; il conviendra de prenoncer utrieurement, s'il y a l ieu , ce que la commiffion n'a nul moyen de vrifier.

    & fimple en fut confign au procs-verbal , fans rcla-mation.

    Votre commiffion, citoyens reprfentans, n 'a reconnu dans tout cela qu 'un projet avor t , projet qui concide parfaitement avec la formation de la fciffion du 1 7 , & qui avoit pour but de lui ouvrir une porte d 'entre, fi vous vous fuffiez moins fortement prononcs contre la manie des fciffions.

    Je vous p r o p o f e , au nom de votre commiffion, d'ap-prouver les oprations de l'affemble lectorale-mre, & d'annuller celles de la fciffion (1).

    Voici le projet que je luis charg de vous prfenter.

    P R O J E T D E R E S O L U T I O N .

    L e Confeil des Cinq - C e n t s , aprs avoir entendu le rapport de la commiffion fpciale charge d'examiner les oprations des affembles lectorales mre & fciffionnaire du dpartement de la Corrze ;

    Confidrant que rien n'eft plus inftant que de ftatuer fur l'admiffion au Corps lgiflatif, des membres lus par les affembles lectorales,

    Dclare qu'il y a urgence. Le C o n f e i l , aprs avoir dclar l ' u r g e n c e , prend la

    rfolution fuivante.

    A r t i c l e p r e m i e r .

    Les oprations de l'affemble lectorale du dpartement

  • 20

    I I.

    Les oprations de l'affemble fciffionnaire tenue en ladite commune, dans la falle des audiences du tribunal criminel du dpartement de la Corrze, font dclares nulles.

    I I I.

    La prfente rfolution fera imprime; elle fera porte au Confeil des Anciens par un meffager d'tat.

    rfoluyion conformable 26 floral

    de la Corrz, tenue dans le local de la ci-devant glife du collge de la communune de Tulle, font dclares va-lables eu ce qui concerne la nomination au Corps l-, giflatif.

    En confquence, le citoyen Gauthier, commiffaire du Directoire excutif prs l'administration centrale du dpar-tement de la Corrze, & le citoyen M a l e s , membre actuel du Confeil des Cinq-Cents, feront admis, le pre-mier prairial prochain, au Corps lgiflatif, comme re-prfentans du peuple, pour trois ans ; favoir, le citoyen Gauthier au Confeil des Anciens, & le citoyen Mals au Confeil des Cinq-Cents.

    A PARIS, DE L'IMPRIMERIE NATIONALE. Floral au 7.

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