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Sommaire Remerciements INTRODUCTION GENERALE............................................................................................... 2 Partie 1 : Présentation générale de la Direction Régionale des impôts Chapitre 1 : Généralités sur la Direction Régionale des Impôts.............4 Section 1 : Présentation et missions de la Direction Régionale des Impôts (DRI)....................................................................4 Section 2 : Organigramme et services de la DRI...........................5 Chapitre 2 : Les tâches confiées au cours du stage.........................9 Section 1 : Vérification et travaux de saisie............................9 Section 2 : Contrôle des déclarations...................................11 Partie 2 : Le prix de transfert Chapitre 1 : Le cadre conceptuel et réglementaire du prix de transfert....20 Section 1 : La détermination du prix de transfert et le transfert indirect des bénéfices...........................................................20 Section 2 : Les méthodes de La fixation du prix de transfert............24 Chapitre 2 : Cas d’application sur le prix de transfert...................28 Section 1 : Méthode du prix de revient majoré : cas d’application.............28 Section 2 : La méthode de partage des bénéfices : cas d’application.....30 Conclusion....................................................................................................................... 32 Bibliographie.................................................................................................................. 33 Table de matières........................................................................................................... 34 Annexes........................................................................................................................... 35 1

Rapport prix de transfert

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c'est un rapport qui est le fruit de deux mois de stage que j'ai fait au niveau de la Direction des impôts. Apres avoir fait une présentation sur l'entité d'accueille, j'ai mis en lumière le cadre conceptuel du prix du transfert ainsi que l'apport de la réglementation nationale marocaine et internationale, j'ai soldé mon rapport par deux cas d'application très illustratif.Bonne lecture

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Sommaire

Remerciements

INTRODUCTION GENERALE..........................................................................................................2

Partie 1 : Présentation générale de la Direction Régionale des impôts

Chapitre 1 : Généralités sur la Direction Régionale des Impôts...............................................................................4Section 1 : Présentation et missions de la Direction Régionale des Impôts (DRI)................................................4Section 2 : Organigramme et services de la DRI..................................................................................................5

Chapitre 2 : Les tâches confiées au cours du stage..................................................................................................9Section 1 : Vérification et travaux de saisie.........................................................................................................9Section 2 : Contrôle des déclarations................................................................................................................11

Partie 2 : Le prix de transfert

Chapitre 1 : Le cadre conceptuel et réglementaire du prix de transfert................................................................20Section 1 : La détermination du prix de transfert et le transfert indirect des bénéfices...................................20Section 2 : Les méthodes de La fixation du prix de transfert.............................................................................24

Chapitre 2 : Cas d’application sur le prix de transfert............................................................................................28Section 1 : Méthode du prix de revient majoré  : cas d’application...................................................................28Section 2 : La méthode de partage des bénéfices : cas d’application................................................................30

Conclusion.................................................................................................................................32

Bibliographie.............................................................................................................................33

Table de matières......................................................................................................................34

Annexes.....................................................................................................................................35

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INTRODUCTION GENERALE

Présentation du contexte

Un des sujets les plus à la mode tjrs d’actualité qui a fait couler besvp d’encres , largement débattu par les instances internationale dont la principale est l’OCDE qui a essayé au travers son rapport publié en 1995 et celui actualisé en 2010 de mettre à la disposition des principes applicables à la détermination du prix de transfert pour les entreprises multinationales et les administrartions fiscales. dans la mesure où près de 60% du commerce mondial résulte de transactions effectuées au sein des entreprises multinationales.

Dans un contexte actuelle marqué par une internationalisation des activités économiques et par conséquent une explosion du commerce éxtérieur mais également par une concurrence féroce acharnée rude et j’en passe sur les adjectifs qualificatifs de cette concurrence. Les multinationales font les mains et les pieds pour rester compétitives tant au sein du marché unifié que sur le marché mondiale, un des facteur détérminant qui pourra mettre en cause cette compétitivité est indubitablement la fiscalité. Pour cela les entreprises cherchent à tirer profit des divirgences qui existent entre les systèmes fiscaux pour réduire leur charge fiscale et améliorer conséquemment leur performances globales. A l’heure actuelle, où la sphère économique est caractérisée par une internationalisation croissante des activités économiques et par conséquent, une explosion du commerce mondial. Les entreprises interviennent de plus en plus indépendamment de leurs frontières juridiques. Cette internationalisation de la vie économique a favorisé l'émergence et la multiplication de groupes de sociétés associées sous des formes juridiques variées. En effet, les formes d'association ou de collaboration entre entreprises recouvrent des réalités diverses avec néanmoins la caractéristique commune d'une interdépendance organique et financière des différentes composantes qui peuvent constituer un groupe de sociétés. La mondialisation de l'économie s'est conjuguée avec une multinationalisation croissante des entreprises. De fait, si nous sommes aujourd'hui témoin d'une compétition économique qui se porte sur un marché aux dimensions de la planète, force est de constater que l'entreprise multinationale est regardée comme l' « agent présumé du transfert indirect de bénéfices ».

Dans un tel contexte, les entreprises multinationales doivent pour rester compétitives, tant au sein du marché unifié que sur le marché mondial, réduire leurs coûts de production. Or, il est un élément important du coût de production qui est indépendant de l'outil productif : la fiscalité qui, en principe, frappe toutes les entreprises. Toutefois, étant l'expression de la souveraineté nationale, la fiscalité est fonction de la volonté de chaque Etat et diffère d'un pays à l'autre. C'est en raison de cette disparité des souverainetés fiscales que la charge fiscale, supportée par les entreprises, diffère en fonction du niveau de pression fiscale adoptée par l'Etat dont elles sont ressortissant".

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Subséquemment, les entreprises multinationales ont été tentées de se voir soumises à un système fiscal plus favorable, c'est-à-dire de plus faible imposition. En effet, opérant dans plusieurs Etats, les multinationales ont été plus aptes à minimiser « Illégalement » leur charge fiscale en jouant sur la divergence des systèmes fiscaux des Etats dans lesquels elles sont établies, par différents moyens, dont le plus saillant est le « prix de transfert ».

Enjeu majeur de la fiscalité internationale, la problématique des prix de transfert est certainement aussi universelle que l'impôt lui-même. Un sujet particulièrement débattu dans la mesure où près de 60% du commerce mondial résulte de transactions effectuées au sein des entreprises multinationales.

Dans l’application des principes d’imposition des entreprises multinationales, l’une des questions les plus difficiles qui se soit posée concerne la fixation des justes prix de transfert.

Les prix de transfert sont les prix auxquels une entreprise transfère des biens corporels, actifs incorporels, ou rend des services à des entreprises associées résidentes d’un Etat différent. Ils supposent ainsi des transactions intra-groupes et le passage d’une frontière.

Intérêt du sujet

Le Maroc ne pouvait rester insensible aux problèmes posés par les prix de transfert. Outre la présence de nombreuses filiales de groupes américains, européens voire même arabes, l’ouverture de l’économie qu’induira la multiplication des accords de libre-échange ne peut que faire de la problématique des prix de transfert, un souci majeur, pour l’administration fiscale marocaine.

A l’instar de ses homologues un peu partout dans le monde, l’administration fiscale marocaine surveille des très près les relations intragroupes, transfrontalières. L’objectif étant, bien entendu, de s’assurer que l’impôt qui doit être payé au Maroc n’est pas transféré ailleurs.

Parmi les dossiers qui sont soumis à la commission nationale de recours fiscal, plusieurs portent sur les prix de facturation entre entités appartenant à un même groupe multinational. Ce qui est reproché, le plus souvent, aux filiales de sociétés multinationales, c’est de minorer les prix de vente au groupe, de majorer le prix des intrants achetés auprès du groupe ou de pratiquer une rémunération excessive des services rendus par le groupe.

Ceci nous permet de poser un certain nombre de questions :

Quels sont les différents cas de figure qui peuvent donner lieu à un transfert indirect des bénéfices « par le biais du prix de transfert » ?

Quels sont les méthodes applicables pour la fixation des prix de transfert ?Quel est l’apport de la réglementation fiscale national en matière des prix de transfert ?

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Pour répondre à toutes ces questions et d’autres nous allons dans un premier lieu donner une présentation générale de la Direction Régionale des Impôts en mettant en lumière sa structure organisationnelle avec ses principales missions et départements. Dans un second lieu, je vais visualiser les principales missions et taches et qui me sont confiées. En troisième Lieu, je vais mettre l’accent sur la problématique des prix du transfert en répondant aux différentes questions posées, avec un cas d’application.

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Chapitre 1 : Généralités sur la Direction Régionale des Impôts

Section 1 : Présentation et missions de la Direction Régionale des Impôts (DRI)

1. Présentation de la Direction Régionale des Impôts (DRI)

La DRI est une administration qui figure parmi les Directions du Ministère de l’Economie, des Finances et du Budget. Son objectif stratégique principal est l’amélioration du rendement de l’impôt et des relations entre l’administration et les usagers. Elle se charge essentiellement de la mise en œuvre de la politique fiscale, conformément aux orientations du ministère de l’Economie et des finances. La DRI n’est pas un organisme autonome. Elle fait partie de l’appareil étatique et plus précisément de l’exécutif. Ce qui suppose qu’elle agit dans le sens de l’intérêt général défini par le pouvoir politique.

2. Les missions de la Direction Régionale des Impôts

La DRI a plusieurs missions. On cite :

L’Assiette de l’impôt

Cette mission consiste à déterminer les bases sur lesquelles sont prélèves :

- Les impôts d’Etat (taxe sur la valeur ajoutée, impôt sur les sociétés, impôts sur le revenu, droit d’enregistrement et de timbre) ;

- La taxe professionnelle, la taxe d’habitation et la taxe de services communaux (impôts locaux).

Les gestionnaires chargés de l’assiette instruisent également les réclamations des contribuables.

Le Recouvrement

Les recettes de l’administration fiscale (RAF) sont chargées du recouvrement de la taxe sur la valeur ajoutée, de l’impôt sur les sociétés, de l’impôt sur le revenu au titre des profits fonciers et des droits d’enregistrement et de timbre.

Le Contrôle fiscal

Le contrôle fiscal constitue la contrepartie du système déclaratif qui caractérise la fiscalité. Ce contrôle s’opère dans le cadre d’une procédure stricte garantissant les droits des contribuables. Il a un rôle dissuasif et pédagogique. Il est exercé : Sur pièces, dans les locaux des services fiscaux, par les gestionnaires des dossiers des contribuables qui procèdent à l’examen des déclarations déposées, à travers les recours aux renseignements et documents qu’ils détiennent ;

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Législation fiscale

- Direction Régionale des Impôts est chargée d’étudier et d’élaborer les projets de textes législatifs et réglementaires à caractère fiscal ;

- Elle élabore également en concertation avec les différents opérateurs économiques les circulaires d’application relatives aux textes fiscaux ;

- L’administration fiscale étudie en outre les questions d’interprétation des dispositions fiscales et informe sur les réponses apportées ;

- S’assurer du respect de la loi fiscale et lutter contre la fraude fiscale ;- D’élaborer les programmes de vérification ;- D’effectuer les recherches et les recoupements des informations relatives à la matière

fiscale ;- Représenter le Maroc au niveau des instances fiscales internationales ;- De concevoir et de gérer ses systèmes d’informations, en harmonie avec la politique de

gestion des ressources et de l’information développée par le ministère ;- D’assurer la gestion des ressources humaines qui lui sont rattachées et des ressources

matérielles et des crédits qui lui sont affectés où délégués.

Section 2 : Organigramme et services de la DRI

1. Organigramme de la DRI-Fès

La DRI de FES est organisées par type et par taille de contribuable. Les services sont spécialisés pour gérer distinctement les dossiers des particuliers, des professionnels, des personnes morales et des grandes entreprises, dans le but de fournir un service de proximité adapté à chaque profil.

Organisation des services centraux

L’administration centrale comprend trois directions : une direction « Métier », une direction « support » et une division de l’Audit et de l’Inspection. Les Directions « Métier » représentent les domaines d’expertise à travers :

- La Direction de la législation, des études et de la coopération internationale ;

- La Direction de l’assiette, du recouvrement et des affaires juridiques ;

- La Direction du contrôle fiscal.

La Direction des ressources et du système d’information fournit aux différentes entités de la Direction Générale des Impôts les ressources et l’infrastructure nécessaires au bon déroulement de leurs missions.

Organisation territoriale

La Direction Générale des Impôts s’appuie sur une organisation territoriale déconcentrée regroupant 15 directions régionales des impôts :

- Agadir / Béni Mellal / Casablanca / El Jadida / Fès / Kénitra / Marrakech / Meknès / Mohammedia / Nador / Oujda / Settat / Rabat-Salé / Tanger / Tétouan.

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La Direction Régionale de la Wilaya du Grand Casablanca englobe 10 Directions Préfectorales et Inter Préfectorales.

La Direction Régionale de la Wilaya de Rabat-Salé compte 3 Directions Préfectorales. Globalement, les Directions Régionales, Inter Préfectorales et Préfectorales sont organisées autour de trois fonctions principales :

- L’assiette de l’impôt et les affaires juridiques qui sont gérées au niveau des subdivisions d’assiettes spécialisées par type de contribuables ;

- Le recouvrement des impôts effectué au niveau des recettes de l’administration fiscale (RAF) ;

- Le contrôle fiscal accompli par les brigades de vérification.

Structure modèle d’une direction régionale

Les directions régionales comprennent :

- Un service régional d’assiette (assiette 1 et assiette 2) ;

- Un service régional des vérifications ;

- Un service des ressources humaines, de la formation et des affaires générales ;

- Un service régional de l’inspection des services.

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2. Les services de la DRI

La direction régionale prend principalement en charge :

- La gestion de la formation professionnelle ;- Le traitement de l'information par les centres régionaux d'informatique lorsqu'un tel centre est

implanté dans leur région ;- Le contrôle fiscal des affaires importantes.

Service régional d’assiette

Assiette 1

Il s’occupe de tout ce qui est activité commerciale. Il englobe 3 subdivisions :

- Subdivision Personne morale ;

- Subdivision Fiscalité professionnel 1 ;

- Bureau d’enregistrement et de timbre.

Assiette 2

Il s’occupe de la fiscalité des particuliers : il gère la fiscalité des collectivités locales à savoir : la taxe d’habitation, la taxe des services communaux …Il se compose de :

- Subdivision professionnelle 2 ;

- Subdivision particulier 1 : Taxe d’habitation (TH) – Taxe des services communaux (TSC) ;

- Subdivision particulier 2 : TH – TSC ;

- Bureau de contrôle (chargé de la liquidation et contrôle des impôts générés lors de la cession d’immobilisation effective par une personne physique).

Service régional de vérification

La tâche de ce service est de contrôler les employés, les dossiers de la direction et les sociétés, leur comptabilités et savoir si leur déclaration sont correctes ou non.

Service des ressources humaines, de la formation et des affaires générales

Il se compose de :- Subdivision Ressources Humaines (RH) ;

- Subdivision Budget d’équipement ;

- Subdivision Formation ;

- Subdivision Affaire Juridique.

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Il est chargé de la gestion, du suivi de la carrière des agents de la DRI, de la préparation des actes de gestion du personnel, de toutes correspondances y relatives. Il est également chargé de la formation initiale, du suivi de la formation continue des agents et de la gestion des dossiers de stage

Un service régional de l’inspection des services

L’inspection générale est chargée :

- De l’audit et contrôle interne (contrôle des dossiers traités par le personnel de la DRI) ;

- Elle veille au fonctionnement normal et régulier des services ;

- Elle est chargé du contrôle de la régularité de l’action administrative des services, du respect des lois, règlements et instructions administratives et autres procédures ;

- Elle est chargée de l’exécution des missions ponctuelles a caractère générale et disciplinaire.

Ces quatre services sont eux même divisés en plusieurs subdivisions. La subdivision des Personnes Morales fera l’objet du 3éme chapitre de ce rapport.

Chapitre 2 : Les tâches confiées au cours du stage

Section 1 : Vérification et travaux de saisie

1. Vérification des bilans et la création des entreprises

vérification des bilans

Après avoir classé les bilans de l’année 2013 selon leur identifiant fiscal, on a pu approfondir le travail en traitant chaque bilan pour saisir ceux qui n’ont pas déposé le justifiant du déficit fiscal, ceux ayant une augmentation du capital ainsi s’il y’a ou non une distribution des dividendes.

Augmentation du capital   : c’est la vente d'actions dont le produit revient à l'entreprise, et qui va entraîner un partage des différents paramètres de l'entreprise. Pour les entreprises qui ont augmenté leur capital, elles vont bénéficier d’une exonération de 20% pendant une durée bien déterminée (de 4ans).

Le déficit fiscal   : Les entreprises ayant connu un déficit dans leurs bilan doivent présenter à l’administration fiscale un justifiant qui explique le motif de leur déficit.

Distribution des dividendes   : Il s’agit de la distribution d’une partie des bénéfices réalisés par une entreprise au profit de ses actionnaires. les entreprises qui ont distribué des dividendes doivent joindre à leur liasse fiscale une fiche de distribution des dividendes.

La création des entreprises

J’ai eu l’occasion de faire la création de plusieurs sociétés en leur attribuant à la fin de l’opération un identifiant fiscal. On commence en premier lieu par définir :

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les informations relatives à la Société en formation ; Définir les informations relatives au gérant ; Définir la domiciliation de la Société ; Informations sur le compte bancaire entreprises et la libération du capital social.

2. Travaux de saisie

Les principales déclarations que nous avons saisies sont récapitulées ci-après.

les déclarations déposées lors de la création de l’entreprise. - la déclaration d’inscription à la taxe professionnelle « TP »1 ;

- la déclaration d’existence2.

les déclarations déposées au cours de la vie de la société :

Déclaration de la TVA : on contrôle les éléments propres à la déclaration de T.V.A, à savoir La période d’imposition (elle doit comporter obligatoirement la référence à l’année et à la période d’imposition (trimestrielle ou mensuelle)), le chiffre d’affaire.

Déclaration des éléments imposables en matière de TP et de TSC  : La déclaration des éléments imposables doit être produite au plus tard le 31 janvier de l’année suivant celle :

- Du début d’activité ;

- De la réalisation d’une modification ayant pour effet d’accroître ou de réduire les éléments imposables à la TP. Cette déclaration n’est pas exigée lorsque les éléments imposables à la taxe professionnelle n’ont pas subi de modification en plus ou en moins.

Déclaration du résultat fiscal : vérification du délai de dépôt, la détermination de la base de l’impôt (régime de droit commun et la base de calcul de la cotisation minimale), la détermination du résultat fiscal (Le Résultat brut fiscal = Résultat net comptable + Réintégrations – Déductions / Le résultat net fiscal = Résultat brut fiscal – reports déficitaires).

Déclaration de transfert : Lorsque l’entreprise procède au transfert de son siège social, on doit vérifier la production des documents suivants : le P.V de l’assemblée générale extraordinaire constatant le transfert de siège, portant les mentions de la formalité de l’enregistrement ; la déclaration de transfert du siège social ; la résiliation du contrat de bail ou annulation de la domiciliation, cession du droit au bail, du fonds de commerce ou du bien immeuble ou une déclaration sur l’honneur attestant l’évacuation du local ; l’inscription à la taxe professionnelle à la nouvelle adresse.

Déclarations déposées en fin de vie de l’entreprise :

1 Voir annexe 12 Voir annexe 2

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Déclaration de cessation, cession, fusion, scission, de transformation de l’entreprise : on doit s’assurer que la déclaration est déposée dans le délai de 45 jours prévu à l’article 150 du CGI ;

- Servir la fiche de fusion, d’absorption ou de cessation et proposer le dossier au contrôle

fiscal ;

- Inviter la société à présenter tous les documents nécessaires à la mise à jour du dossier

fiscal ;

- S’assurer, conformément aux dispositions de l’article 114 du CGI, que la société a

déposé dans les trente (30) jours qui suivent la date de cession ou de cessation, une déclaration de TVA3 contenant les indications nécessaires à la liquidation de la taxe due jusqu'à cette date et à la régularisation des déductions dans les conditions prévues aux articles 101 à 105. Il s’agit notamment de la régularisation de la taxe sur clients débiteurs ainsi que la taxe ayant grevé le stock ;

- Emettre les impositions non encore assurées et aviser le R.A.F de l’urgence du

recouvrement.

Section 2 : Contrôle des déclarations

1. La liasse fiscale

Contrôle de la liasse fiscale jointe à la déclaration de résultat fiscal : Le contrôle de la déclaration de résultat fiscal doit s’opérer au moment de la saisie. Dans la présente section, nous allons mettre l’accent sur les contrôles qui s’opèrent sur les états de la liasse fiscale.

Contrôle des états de la liasse fiscale : Le bilan donne une image du patrimoine de l’entreprise (les biens possédés ainsi que les dettes) à un moment donné. Le compte de produits et de charges résume l’activité qui s’est déroulée au cours d’une année et permet d’expliquer l’enrichissement ou l’appauvrissement constaté d’un exercice à l’autre par le biais du compte de résultat apparaissant dans le passif du bilan.

On procède par le contrôle des éléments de l’actif (montants bruts, amortissements, provisions…), ensuite on contrôle les éléments du passif à savoir (s’assurer des montants repris au niveau de la colonne « exercice précédent, distribution des dividendes, Subventions d’investissements, provision…), après, on contrôle les éléments du Le compte de produits et charges « CPC » (Ventes en l’état, correspondance entre le chiffre d’affaires «CA» IS et le CA déclaré en matière de TVA, les charges des exercices antérieurs, les dotations…). . L’actif

Pour le contrôle des éléments de l’actif, on opère les tâches suivantes :

3 Voir annexe 3

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- S’assurer que les montants bruts de l’actif immobilisé correspondent aux montants bruts fin exercices figurant sur le tableau des immobilisations autres que financières de la liasse fiscale (dernière colonne) ; - S’assurer que les montants des amortissements de l’actif immobilisé correspondent aux montants de la colonne « cumul d’amortissement fin exercice » du tableau des amortissements (dernière colonne) ; - S’assurer que les montants des provisions de l’actif correspondent aux montants fin exercices figurant sur le tableau des provisions (dernière colonne).

- S’assurer également que les provisions sont reprises au cours des exercices suivant celui

de leur constatation.

. Le passif

Pour le contrôle des éléments du passif, le gestionnaire procède comme suit :- S’assurer que les montants déclarés au niveau du passif de l’exercice N-1 sont repris correctement au niveau de la colonne «exercice précédent» du passif contrôlé ;- Vérifier si la société a opéré une distribution de dividendes comme précisé dans le schéma ci-après :

Exercice précédent

Exercice

Réserves+ Report à nouveau+ Résultats en instanced’affectation+ Résultat net de l’exercice

(-)

Réserves+ Report à nouveau+ Résultats en instanced’affectation

Subventions d’investissements : on vérifie que la société constate annuellement la reprise sur

subvention d’investissement (produits non courants) sur la période d’amortissement de

l’immobilisation financée par la subvention. La reprise est réalisée par la contrepartie de la

subvention figurant au passif jusqu'à son épuisement.

- S’assurer que les montants des provisions du passif correspondent au montant fin exercice

figurant sur le tableau des provisions (dernière colonne).

- S’assurer que les écarts de conversion passive ont été réintégrés au niveau de l’état de

passage du résultat net comptable au résultat net fiscal.

Dividendes distribuésau cours de l’exercice =

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. Le compte de produits et charges « CPC ».

Outre le rapprochement des comptes du CPC avec le tableau « détail du CPC », le gestionnaire opère les contrôles suivants :

- Les comptes de produits

* Ventes en l’état : S’assurer que les commerçants détaillants qui réalisent des ventes en l’état dont le montant est supérieur ou égal à 2.000.000,00 DH ont déposé leurs déclarations de TVA.* Correspondance entre le chiffre d’affaires «CA» IS et le CA déclaré en matière de TVA.

* Immobilisations produites par l’entreprise pour elle-même S’assurer que ces immobilisations ont été déclarées en matière de TVA. * Subventions d’exploitation (produits d’exploitation) et les subventions d’équilibre (produits non courants) : Ces subventions sont imposables en matière de TVA. Elles doivent être incluses dans le chiffre d’affaires au titre du mois de leur encaissement. * Reprises : S’assurer que les montants des reprises (d’exploitation, financières et non courantes) reportés sur le CPC correspondent à ceux figurant sur le tableau des provisions. * Produits des cessions d’immobilisations : S’assurer que le montant de ces produits correspond à celui figurant sur la colonne « produits de cession » du tableau des plus ou moins-values sur cessions ou retraits d’immobilisations.

- Les comptes de charges

* Vérifier que les charges sur exercices antérieurs non provisionnées dans l'exercice précédent sont réintégrées au niveau du tableau de passage du résultat comptable au résultat fiscal ;

* Les dotations (amortissement ou provision) : s’assurer que les montants des dotations (d’exploitation, financières et non courantes) reportés sur le CPC correspondent à ceux figurant sur le tableau des amortissements et celui des provisions ;

* Les charges d’intérêts : ce compte présente des risques fiscaux lorsque les intérêts sont versés à des associés ou à des tiers autres que les établissements de crédit. Cette situation peut être décelée à partir de « l’état des intérêts des emprunts » qui doit être produit dans la liasse fiscale.

* Valeurs nettes d’amortissements des immobilisations cédées : s’assurer que cette valeur correspond à celle figurant sur la colonne « valeur nette d’amortissement » du tableau des plus ou moins-values sur cessions ou retraits d’immobilisations.

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2. Le contrôle des états de la liasse fiscale

Tableau de passage du résultat net comptable au résultat net fiscalPour l’exploitation de ce tableau, on opère les contrôles suivants :- S’assurer que le résultat net comptable figurant sur ce tableau est repris correctement à partir du CPC ;- S’assurer des équations suivantes :Résultat brut fiscal = Résultat net comptable + Réintégrations – DéductionsLe résultat net fiscal = Résultat brut fiscal – reports déficitaires.

- S’assurer que les déficits ne sont pas reportés au-delà de quatre exercices conformément aux dispositions de l’article 12 du CGI.

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Tableau des immobilisations autres que financières

Pour l’exploitation de ce tableau, on opère les contrôles suivants :

- S’assurer que les montants bruts de début d’exercice sont repris correctement à partir des non montants bruts de l’actif de l’exercice précédent ;

- S’assurer que les montants figurant dans les colonnes « cessions » et « retraits» correspondent à ceux reportés dans la colonne « montant brut » du « tableau des plus ou moins-values sur cessions ou retraits d’immobilisations» et donnent lieu à la constatation d’un produit de cession au niveau de ce tableau ;

- S’assurer que les éléments retirés de l’actif donnent lieu à une plus-value comptable constatée sur le « tableau des plus ou moins-values sur cessions ou retraits d’immobilisations», sur le CPC au niveau des produits non courants ;

- S’assurer que les productions par l’entreprise pour elle-même (4ème colonne du tableau) sont reportées sur le CPC au niveau des produits d’exploitation (immobilisations produites par l’entreprise pour elle-même) ;

Tableau des amortissements

Pour l’exploitation de ce tableau, on opère les contrôles suivants :

- S’assurer que le cumul du début d’exercice est repris correctement à partir de l’actif de l’exercice précédent (colonne amortissements et provisions) ;- S’assurer que les dotations de l’exercice sont reprises correctement à partir de la colonne « total des amortissements à la fin de l’exercice » du tableau « état des dotations aux amortissements relatifs aux immobilisations ;- S’assurer que le montant des amortissements sur immobilisations sorties (4ème colonne du tableau) est reporté correctement sur la colonne « amortissements cumulés » du tableau des plus ou moins-values sur cessions ou retraits d’immobilisations ;

Tableau des plus ou moins-values sur cessions ou retraits d’immobilisations

Pour l’exploitation de ce tableau, on opère les contrôles suivants :

- S’assurer que les montants bruts figurant sur ce tableau (3ème colonne) correspondent à ceux figurant sur les colonnes « cession ; retrait» du tableau des immobilisations autres que financières ;

- S’assurer que le montant des « amortissements cumulés » est repris correctement à partir du tableau des amortissements, notamment la 4ème colonne intitulée « amortissements sur immobilisations sorties » ;

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- Vérifier si le produit de cession déclaré est sous-estimé.

Tableau des provisions

Pour l’exploitation de ce tableau, on opère les contrôles suivants :

- S’assurer que le montant de début d’exercice est repris correctement à partir : . De la colonne « amortissements et provisions » de l’actif de l’exercice Précédent. . Des comptes de provisions du passif de l’exercice précédent.- S’assurer que les dotations aux provisions comptabilisées sont déductibles fiscalement.

Tableau de la taxe sur la valeur ajoutée

Pour l’exploitation de ce tableau, on opère les contrôles suivants :

- S’assurer que les soldes de début d’exercice correspondent aux soldes de fin d’exercice du tableau de l’exercice précédent ;- S’assurer que la TVA facturée figurant sur la colonne « Déclarations T.V.A de l'exercice » correspond à la taxe exigible annuelle déclarée en matière de TVA ;- S’assurer que la TVA récupérable sur charges et sur immobilisations figurant sur la colonne « Déclarations T.V.A de l'exercice » correspond à la taxe déductible annuelle déclarée en matière de TVA.

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Etat de répartition du capital social

Pour l’exploitation de ce tableau, on opère les contrôles suivants :

- S’assurer, pour chaque associé, que le nombre de titres figurant sur la colonne « exercice précédent », correspond au nombre de titres figurant sur la colonne «exercice actuel» de l’état de l’année précédente ;- Communiquer les informations relatives aux associés ayant procédé aux cessions de titres aux gestionnaires dont ils relèvent.

Etat des intérêts des emprunts contractés auprès des associés et des tiers autres que les organismes de banque ou de crédit.

Pour l’exploitation de ce tableau, on opère les contrôles suivants :

- Vérifier le respect des conditions de déductibilité des intérêts comptabilisés (capital entièrement libéré ; les sommes portant intérêt n’excèdent pas le montant du capital ; plafonnement du taux de rémunération au taux fixé annuellement, par arrêté du Ministre chargé des finances...) ;

- Vérifier que la société a déposé la déclaration des produits de placements à revenus fixe (Modèle ADC160) et a versé les retenues à la source correspondantes au taux de 20% ou de 30% sur le bordereau avis de versement modèle RSC030 ;

- Communiquer l’information relative aux associés et aux tiers ayant accordé des prêts à la société, aux gestionnaires dont ils relèvent.

L’objectif de ce recoupement est de permettre aux gestionnaires concernés :

- De juger de l’opportunité de proposer lesdits associés en vérification sachant que les avances en comptes courants d'associés rentrent dans l’évaluation des dépenses des contribuables lors de l’examen de l’ensemble de la situation fiscale.

- De s’assurer que les intérêts perçus par les associés et les tiers ont été déclarés :

. En produits en matière d’IS ou d’IR ; En matière de TVA au taux de 10%.

Tableau des biens en crédit-bail et tableau des locations

Pour l’exploitation de ce tableau, on opère les contrôles suivants :

- S’assurer que le montant « des redevances de l’exercice» et des loyers sont reportés correctement au niveau des comptes « redevances de crédit-bail » et « Locations et charges locatives » figurant sur le tableau « détail des postes du CPC » ;- S’assurer que la part de la redevance ou de la location, se rapportant aux véhicules de transport de personnes, correspondant à l'amortissement au taux de 20% par an, calculée sur la partie du prix du véhicule excédant 300 000DH TTC a été réintégrée au niveau du tableau de passage du résultat comptable au résultat fiscal ;

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- S’assurer qu’en cas de rachat, la valeur résiduelle est utilisée comme prix d'acquisition servant de base au calcul des amortissements en fonction de la durée d'utilisation résiduelle de l’élément.

Chapitre 1 : Le cadre conceptuel et réglementaire du prix de transfert

Section 1 : La détermination du prix de transfert et le transfert indirect des bénéfices

1. Détermination du Prix de Transfert

La détermination des prix de transfert consiste à en fixer le montant sur la base d’une analyse de la valeur de l’entreprise et de la juste rémunération de son activité. En vertu du principe déclaratif, les prix de transfert ainsi déterminés par les entreprises multinationales sont présumés justes, jusqu’à preuve du contraire de la part de l’administration.

La détermination des prix de transfert est généralement faite sur la base d’une norme internationale, le principe de pleine concurrence qui doit être mise en œuvre à des fins fiscales par les groupes multinationaux pour la fixation des prix de transfert. Au Maroc, les dispositions légales et réglementaires ainsi que les stipulations conventionnelles déterminent des modalités équitables afin que la fixation d'un prix de transfert soit le plus objective possible, dans le but de ne préjudicier ni au Trésor public, ni aux entreprises. Lorsque les prix de transfert ne reflètent pas les mécanismes du marché et le principe de pleine concurrence, cela peut avoir pour effet de fausser aussi bien le montant de l'impôt dû par des entreprises associées que les recettes fiscales du pays d'accueil. Cette quête de justice est cristallisée à travers le principe de pleine concurrence. En application de ce principe, le juste prix de transfert doit être déterminable et déterminé.

Les situations de transfert de bien ou de services entre entreprises associées lors d'une cession internationale doivent donc refléter le mécanisme du marché libre. Le droit fiscal diffère sur ce point du droit commercial où « la notion de prix de transfert n’a pas d’existence propre ». Le droit commercial ne connaît que le prix, sans distinguer selon qu’il correspond à une opération entre sociétés indépendantes ou sociétés liées.

Le caractère juste du prix de transfert doit transparaître à travers le respect du principe de pleine concurrence et reste une quête permanente pour les entreprises multinationales. Le transfert indirect des bénéfices a fait l’objet au Maroc, d’une consécration législative. En dépit de cela, les entreprises multinationales ne cessent de varier les moyens pour réussir leur transfert indirect de bénéfices.

La mise en œuvre du principe de pleine concurrence doit déboucher sur un juste prix de transfert. À cette fin, n’importe quelle méthode peut être appliquée pourvu que son résultat reflète la réalité du

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marché. Le prix de transfert fixé de façon précise par les entreprises doit être juste et résulter du choix et de l’application d’une des méthodes préconisées.

Le principe de pleine concurrence

Le principe de pleine concurrence qui fait autorité est énoncé à l’article 9 paragraphe 1 du modèle de convention fiscale de l’OCDE, Lorsque :

Une entreprise d'un Etat contractant participe directement ou indirectement à la direction, au contrôle ou au financement d'une entreprise de l'autre Etat contractant ou que, les mêmes personnes participent directement ou indirectement à la direction, au contrôle ou au financement d'une entreprise d'un Etat contractant et d'une entreprise de l'autre Etat contractant, et que dans l'un et l'autre cas, les deux entreprises sont, dans leurs relations commerciales ou financières, liées par des conditions acceptées ou imposées, qui diffèrent de celles qui seraient convenues entre des entreprises indépendantes, les bénéfices qui sans ces conditions, auraient été obtenus par l'une des entreprises mais n'ont pu l'être en fait à cause de ces conditions, peuvent être inclus dans les bénéfices de cette entreprise et imposés en conséquence ».

Le commentaire de l’OCDE relatif à l’article 9 indique qu’en vertu de ces dispositions, les autorités fiscales d’un Etat contractant peuvent, pour calculer les sommes imposables, rectifier la comptabilité des entreprises associées si, par suite des relations spéciales existant entre ces dernières, leurs livres ne font pas apparaître les bénéfices réels imposables qu’elles réalisent dans cet Etat. On entend par bénéfices réels imposables, ceux qui auraient été réalisés dans des conditions de pleine concurrence. L’enjeu de l’article 9 est donc de savoir si les conditions des relations commerciales ou financières entre entreprises associées sont des conditions de pleine concurrence ou s’il existe une ou plusieurs « conditions spéciales » (c’est à dire des conditions qui ne sont pas de pleine concurrence).

Le principe de pleine concurrence traite les membres d’un groupe multinational comme des entités distinctes et non comme des sous-ensembles indissociables d’une seule entreprise.

Limites du principe de pleine concurrence

Le principe de pleine concurrence peut être mis en œuvre, dans une majorité de cas. En effet, pour de nombreuses opérations concernant l’achat et vente de biens ainsi que le prêt d’argent, on peut trouver un prix de pleine concurrence pour une transaction comparable effectuée par des entreprises indépendantes comparables, opérant dans des circonstances comparables. Par ailleurs, dans certains cas, le principe de pleine concurrence est difficile à mettre en œuvre. C’est le cas notamment des

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groupes multinationaux produisant de façon intégrée des biens hautement spécialisés, traitant des biens incorporels uniques et fournissant des services spécialisés.

Le principe de pleine concurrence présente, une autre limite liée aux informations nécessaires pour évaluer les transactions sur le marché libre. En effet, ces informations peuvent être incomplètes ou difficiles à interpréter. Elles peuvent être inaccessibles, pour des raisons de confidentialité. De plus, le principe de pleine concurrence ne tient pas toujours compte des économies d’échelle entre les diverses activités qui résultent de l’intégration des entreprises.

2. Le transfert indirect des bénéfices : l’apport de réglementation fiscale national

Existence de liens de dépendance

Toute la problématique des prix de transfert suppose l’existence d’un intérêt de groupe transcendant l’intérêt des parties en cause. L’existence d’un tel intérêt se traduit par un lien de dépendance entre les sociétés. Sans ce lien, les parties sont alors indépendantes et aucun problème de prix de transfert ne saurait se poser. L’existence d’un tel lien constitue donc un préalable à l’application des mesures sur les prix de transfert.

Dépendance juridique

Une entreprise française est placée sous la dépendance d'une entreprise étrangère lorsque cette dernière possède directement ou indirectement une part prépondérante dans son capital ou la majorité absolue des droits de vote dans les assemblées d'actionnaires ou d'associés. En pratique, la détention de la majorité du capital (plus de 50%) suffit à caractériser la dépendance.

Dépendance juridique directe

Dépendance juridique indirecte

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Dépendance de fait

Il y a dépendance de fait si l'entreprise étrangère exerce dans l'entreprise marocaine directement ou indirectement un véritable pouvoir de décision (ou inversement). Elle existe, par exemple, dans les cas suivants:

- Une entreprise marocaine qui est liée par un contrat avec une entreprise étrangère qui lui impose le prix de produits vendus ;

- Deux entreprises marocaine et étrangère qui ont le même nom et qui utilisent le concours des mêmes représentants et se partagent les commandes recueillies par ces représentants ;

- Une entreprise qui fabrique au Maroc des biens sous une marque détenue par un résident étranger sans contrat de licence alors que l'entreprise étrangère achète la totalité de la production de l'entreprise marocaine et intervient dans la gestion et dans la commercialisation en France des produits vendus à des clients indépendants.

La dépendance de fait se caractérise donc par la capacité d'une entreprise à imposer des conditions économiques à une autre entreprise.

Les différents moyens de transfert indirect de bénéfice

En vertu des dispositions de l’article 213 II du Code Général des Impôts, les transferts indirects de bénéfices peuvent être opérés soit par voie de majoration ou de diminution des prix d'achat ou de vente, soit par tout autre moyen.

L’administration fiscale précisait que les transferts indirects des bénéfices pouvaient résulter notamment :

- De la majoration des prix d'achat de biens et services importés ;

- Diminution des prix de vente des biens et services exportés ;

- De la pratique de taux d'intérêts réduits ou majorés ;

- De la pratique des prix excessifs pour les redevances et autres rémunérations ;

- De la prise en charge des frais de gestion excessifs ou fictifs ;

- D’abandon de créance, ou renonciation à recettes ;

- D’opérations diverses de compensation etc.

Achat à prix majoré ou vente à prix minoré

Un transfert de bénéfices peut, comme nous l’avons vu, être réalisés par des achats d’une entreprise marocaine auprès d’une entreprise étrangère à des prix majorés ou des ventes de cette même entreprise à la société étrangère à des prix minorés. Pour apprécier l’existence d’un transfert de bénéfices, nous estimons que l’administration fiscale devrait éviter d’utiliser une méthode purement comparative. Elle devrait faire application du principe du prix de pleine concurrence. Il faut réellement que les termes de la comparaison soient très proches et qu’il s’agisse d’entreprises opérant dans le même secteur, fonctionnant dans des conditions identiques. Souvent, la spécificité des produits importés rend délicats les termes de la comparaison.

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Rémunération anormale des prestations de services

Des transferts de bénéfices peuvent être opérés également par la facturation anormale des prestations de services (sans parler des prestations fictives). D’une manière générale, le fait de fournir des prestations de services à un tiers sans les lui facturer et sans contrepartie constitue, de la part d’une société commerciale, un acte étranger à une gestion commerciale. Par suite, les sommes qui auraient dû être facturées et ne l’ont pas été doivent être réintégrées dans les bénéfices imposables de la société.

Versement de redevances excessives

Les redevances servent à rémunérer divers services spécifiques rendus, au titre de la concession d’une licence d’exploitation, d’un brevet ou d’une formule de fabrication, ou encore au titre de l’assistance dans les domaines technique, scientifique, commercial ou administratif. Les sommes payées à ce titre peuvent constituer des transferts de bénéfices si elles ne sont pas légitimes ou si leur montant est anormal, par référence aux principes de l’OCDE. L’appréciation de la normalité des sommes payées pourra se faire, par le biais des comparaisons, pourvu que celles-ci soient exactes.

La pratique de taux d’intérêts réduits ou majorés

Les transactions financières doivent faire l’objet d’une attention particulière car elles couvrent souvent des opérations qui sont qualifiées de transferts de bénéfices. Les prêts sans intérêts en constituent un exemple flagrant. D’une manière générale, il y aura lieu de réintégrer, dans le bénéfice imposable de la société marocaine, un intérêt correspondant à un taux normal qui doit être apprécié dans chaque cas particulier. Par ailleurs, il ressort de la jurisprudence du conseil d’état français qu’un avantage financier peut être admissible, si la société française en retire par ailleurs une contrepartie.

Abandon de créance

L’abandon de créance consenti par une société marocaine au profit d’une société liée établie à l’étranger, constitue, aux yeux de l’administration fiscale marocaine, un transfert indirect de bénéfices. L’administration fiscale marocaine ne fait pas la distinction entre les aides à caractère commercial et les aides à caractère financier.

La prise en charge de frais excessifs

Les entreprises multinationales ont souvent des filiales communes dont l’objet est d’entreprendre, pour l’ensemble des membres du groupe, des études, la fabrication ou bien de réaliser des achats ou des ventes pour l’ensemble des membres du groupe.

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Section 2 : Les méthodes de La fixation du prix de transfert

L’article 9 du modèle de convention OCDE ne définit pas les différentes méthodes applicables pour la fixation des prix de transfert. Aussi, le choix sera-t-il effectué, selon la libre appréciation de l’entreprise associée et de ses auditeurs. Cependant, l’OCDE préconise des méthodes en phase avec le principe de pleine concurrence et invite les entreprises multinationales et les administrations fiscales à les respecter. L’OCDE distingue les méthodes « traditionnelles » et les autres méthodes.

1. Les méthodes traditionnelles fondées sur les transactions

Les méthodes traditionnelles sont les plus anciennes identifiées par l’OCDE. Elles sont fondées sur les transactions. Elles sont au nombre de trois : la méthode du prix comparable sur le marché libre, la méthode du prix de revente et la méthode du prix de revient majoré.

La méthode du prix comparable sur le marché libre

Le principe

En principe, pour déterminer si un prix est conforme au prix de pleine concurrence, il faut déterminer quel serait le prix pratiqué, pour des transactions comparables, entre entreprises indépendantes ou bien entre entreprises d’un groupe et une entreprise indépendante.

La méthode du prix comparable sur le marché libre consiste à comparer le prix d’un bien transféré ou d’un service, dans le cadre d’une transaction contrôlée à celui d’un bien ou d’un service transféré, dans des conditions comparables4. S’il existe une différence entre ces deux prix, cela peut indiquer que les conditions des relations commerciales et financières entre les entreprises associées ne sont pas des conditions de pleine concurrence.

Pour l’OCDE, c’est normalement la méthode à retenir car elle constitue le moyen le plus direct et le plus fiable pour mettre en œuvre le principe de pleine concurrence. En pratique, cependant, il arrive souvent que cette méthode ne puisse pas aboutir, faute d’éléments de comparaison. Dans ce cas, on doit recourir à d’autres méthodes. On ne doit pas, toutefois, l’écarter trop vite au motif qu’il n’y aurait pas, sur le marché, de comparables exacts. Il suffit que les caractéristiques économiques des situations prises en compte soient suffisamment comparables ou que des correctifs suffisamment fiables puissent être utilisés pour éliminer l’incidence des différences. Selon le rapport de l’OCDE, la méthode du prix comparable sur le marché libre est applicable si l’une des conditions suivantes est remplie :

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- Aucune différence entre les transactions faisant l’objet de la comparaison ou entre les entreprises effectuant ces transactions n’est susceptible d’avoir une incidence sur le prix du marché libre ;

- Des correctifs suffisamment exacts peuvent être apportés pour neutraliser les effets de ces différences.

Pour appliquer la méthode du prix comparable sur le marché libre, il faut identifier des situations comparables, compte tenu des caractéristiques des biens et des services en cause, des fonctions exercées et des risques assurés, des clauses contractuelles, de la situation du marché et de la stratégie des entreprises.

Les avantages de la méthode du prix comparable sur le marché libre

La méthode présente l’avantage de la simplicité.

Les inconvénients de la méthode du prix comparable sur le marché libre

Les conditions d’application de la méthode du prix comparable sur le marché libre sont strictes. Elles supposent de réussir à identifier des transactions entre sociétés indépendantes identiques ou dont les différences avec la transaction considérée et ayant un impact sur les prix peuvent donner lieu à un ajustement les neutralisant.

Méthode du prix de revente

Le principe

Le point de départ de la méthode du prix de revente est le prix auquel un produit acheté à une entreprise associée est revendu à une entreprise indépendante. On défalque ensuite de ce prix de revente une marge brute appropriée (la marge sur prix de revente) représentant le montant sur lequel le revendeur couvrirait ses frais de vente et autres dépenses d’exploitation et à la lumière des risques assumés (compte tenu des actifs utilisés et des risques encourus), réaliserait un bénéfice convenable. Le prix obtenu, après défalcation de la marge brute peut être considéré, après correction des coûts liés à l’achat du produit (comme les droits de douane) comme un prix de pleine concurrence, pour le transfert initial de propriété entre entreprises associées.

Les avantages de la méthode du prix de revente

La méthode de la marge sur prix de revente est recommandée lorsque la filiale est passive dans la conception du produit, c’est à dire quand la société de commercialisation n’est pas à l’origine de la fabrication du produit. Cette méthode est simple à appliquer puisqu’elle part d’un prix de vente final sur le marché, donc connu, duquel on soustrait un niveau de marge. Elle est souvent retenue

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par les PME car elle permet de traiter sur un même pied d’égalité les filiales de commercialisation directes et les agents ou commissionnaires présents dans des pays moins stratégiques.

Les inconvénients de la méthode du prix de revente

Le prix de vente minoré d’une marge lisse le niveau des marges commerciales par produit, au niveau de la division distributrice, puisque celles-ci sont constantes et fixées d’avance, dans le cadre du prix de transfert. Il peut inciter la société distributrice à baisser les prix, pour augmenter les quantités vendues et son chiffre d’affaires, quelle que soit la marge globale du groupe. En effet, un certain niveau de marge étant assuré, la société distributrice peut avoir tendance à être agressive sur le marché alors que la société productrice peut être en perte.

Méthode du prix de revient majoré

Le principe

La méthode du prix de revient majoré consiste, comme son nom l’indique, à facturer avec une marge, tout ou partie des coûts de la société livrant des marchandises ou rendant des services à une société liée. Elle suppose la définition d’une base de coûts à facturer ainsi qu’un niveau approprié de marge à appliquer à ces coûts. Il s’agit de déterminer, pour les biens ou services transférés à un acheteur apparenté, les coûts supportés par un fournisseur dans le cadre d’une transaction entre entreprises associées. Une marge est appliquée au prix de revient, de façon à obtenir un bénéfice, compte tenu des fonctions exercées et des conditions du marché.

Les avantages de la méthode du prix de revient majoré

Cette méthode est plutôt adaptée à des transactions portant sur des produits dont l’essentiel de la valeur est constitué par les coûts de production. C’est le cas notamment des produits semi-ouvrés qui, ne trouvant pas de comparables sur le marché, peuvent être valorisés en appliquant une marge sur leur total de coûts.

Les inconvénients de la méthode du prix de revient majoré

La difficulté de l’approche du prix de revient majoré réside essentiellement dans la fixation de la marge à appliquer, les entreprises gardant le secret, le plus souvent, sur leur marge. De plus, elle induit un manque de transparence au niveau de l’acheteur qui est face à un prix de cession dont il ne maîtrise aucun paramètre. En effet, à contrario de la méthode du prix de revente où la marge de la société distributrice est fixée, ici, c’est la marge de la société productrice qui est assurée. L’acheteur est donc, parfois, amené à subir des hausses de son prix d’achat consécutives à une dérive du coût de revient (mauvaise maîtrise des achats, des procédés de fabrication……), sans pouvoir, toujours, les répercuter sur le prix de vente au client final.

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2. Les nouvelles méthodes de la fixation du prix de transfert

Dans cette partie, nous examinerons les autres méthodes qui permettent de se rapprocher des conditions de pleine concurrence, lorsque les méthodes traditionnelles fondées sur les transactions ne sont pas suffisamment fiables. Ces méthodes sont appelées méthodes transactionnelles de bénéfices. Elles s’inspirent assez largement de la nouvelle approche américaine de la détermination des prix de transfert. En effet, la section 482 du code fiscal américain dispose : « il est nécessaire de prendre en compte l’effet combiné de l’ensemble des transactions entre le contribuable sous contrôle et les autres membres du groupe afin que le bénéfice définitif reflète le revenu imposable réel du contribuable sous contrôle ».

Les méthodes transactionnelles de bénéfices

Les méthodes transactionnelles de bénéfices consistent à prendre en compte les bénéfices réalisés, à la suite de transactions particulières, entre entreprises associées.

La méthode de partage des bénéfices

Comme son nom l’indique, la méthode de partage des bénéfices consiste à partager un bénéfice entre des sociétés liées. La répartition se fait, en fonction d’une base économiquement valable, dans un accord réalisé en pleine concurrence.

Les avantages de la méthode de partage des bénéfices

La méthode de partage des bénéfices ne se fonde pas, en général, sur des transactions comparables et peut, par conséquent, être utilisée, dans des cas où de telles transactions n’ont pas été identifiées. La répartition des bénéfices repose sur la répartition des fonctions entre les entreprises associées elles-mêmes. Les données externes provenant d’entreprises indépendantes sont utiles dans l’analyse du partage des bénéfices pour déterminer la valeur de la contribution de chaque entreprise associée aux transactions et non pour déterminer directement la répartition des bénéfices.

. Les inconvénients de la méthode de partage des bénéfices

Les données externes utilisées pour déterminer la contribution de chaque entreprise à la transaction contrôlée se rattachent moins étroitement à la transaction que dans les autres méthodes. Par conséquent, la répartition des bénéfices risque d’être subjective. Il pourra être difficile, pour les entreprises associées, d’obtenir des informations concernant des entreprises étrangères affiliées. De plus, les entreprises indépendantes n’utilisent pas, en général, la méthode de partage des bénéfices, pour déterminer leurs prix de transfert.

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La méthode transactionnelle de la marge nette

Le principe

La méthode transactionnelle de la marge nette consiste à déterminer, à partir d’une base appropriée (par exemple, les coûts, les ventes ou les actifs) la marge bénéficiaire nette que réalise une entreprise, au titre d’une transaction contrôlée. Cette méthode revient donc à allouer une marge nette et non brute, comme pour la méthode du prix de revente, prédéterminée à l’entreprise considérée, les prix de transfert constituant la variable permettant d’atteindre cet objectif de marge nette.

L’objectif de marge nette sera exprimé comme un pourcentage d’une grandeur telle que :

- Le chiffre d’affaires, pour des sociétés de distribution, par exemple, lorsque la nature commerciale de leur activité justifie que leur profit soit proportionnel au chiffre d’affaires ; Les charges d’exploitation, pour des prestataires de service, par exemple, lorsque la valeur du service rendu dépend de l’étendue des charges engagées pour le rendre et lorsque cela justifie que leur profit soit proportionnel au chiffre d’affaires qu’elles génèrent.

Mode de détermination de la marge nette :

Selon le rapport de l’OCDE, la marge nette obtenue par une entreprise, au titre d’une transaction contrôlée devrait être déterminée par référence à la marge nette que cette même entreprise réalise, au titre de transactions comparables, sur le marché libre. Lorsque cela n’est pas possible, la marge nette obtenue au titre de transactions comparables par une entreprise indépendante peut donner des indications. Une analyse fonctionnelle de l’entreprise associée et le cas échéant de l’entreprise indépendante est nécessaire pour déterminer si les transactions sont comparables et quels sont les ajustements à apporter pour obtenir des résultats fiables.

Les avantages de la méthode transactionnelle de la marge nette

- Les différences qui existent entre les entreprises quant aux fonctions exercées se traduisent souvent par des variations dans les dépenses d’exploitation. Par conséquent, les entreprises peuvent avoir un large éventail de marges brutes mais dégager des bénéfices nets d’un niveau similaire ;

- Il n’est pas nécessaire de déterminer les fonctions exercées et les risques assumés par toutes les entreprises associées. L’analyse repose sur une seule entreprise.

Les inconvénients de la méthode transactionnelle de la marge nette

La marge nette peut être influencée par certains facteurs qui n’ont pas d’incidence ou une incidence moins marquée sur les prix ou sur les marges brutes, car les dépenses d’exploitation sont fluctuantes d’une entreprise à l’autre. Du fait qu’elle n’est appliquée qu’à une seule des entreprises

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associées et que plusieurs facteurs, sans rapport avec les prix de transfert, peuvent affecter les marges nettes, cette méthode peut s’avérer moins fiable.

La marge nette peut être affectée par plusieurs facteurs :

- La menace de nouvelles entrées sur le marché ; la position concurrentielle ;

- L’efficacité de gestion ; la menace de produits de substitution ;

- La structure variable des coûts (obsolescence des équipements, par exemple) ;

- Les différences liées au coût du capital (autofinancement ou emprunt, par exemple).

Une analyse unilatérale peut amener à attribuer à un membre d’un groupe multinational des niveaux de bénéfices très faibles ou des très élevés. Bien que l’impact sur les bénéfices des autres parties à la transaction ne soit pas déterminant pour fixer le prix d’une transaction, il peut permettre de vérifier les résultats obtenus.

Méthode basée sur la répartition globale selon une formule préétablie

Le principe

La méthode de la répartition globale selon une formule préétablie consiste à répartir les bénéfices globaux d’un groupe multinational sur une base consolidée entre les entreprises associées localisées dans différents pays au moyen d’une formule prédéterminée et automatique.

Cette méthode comporte trois composantes :

- La détermination de l’unité à imposer ;

- La détermination des bénéfices globaux ;

- La détermination de la formule à appliquer pour répartir les bénéfices globaux.

Cette méthode repose généralement sur une combinaison des coûts, des actifs, des salaires et des ventes. La méthode de la répartition globale selon une formule préétablie a pour effet d’imposer un groupe multinational, sur une base consolidée, c’est à dire qu’elle écarte l’approche par entité distincte. Elle ne prend pas en compte l’efficience des entreprises, la situation géographique etc. La méthode de la répartition globale selon une formule préétablie se distingue des méthodes précédentes par le fait qu’elle utilise une formule de répartition des bénéfices qui est préalablement fixée pour toutes les entreprises du groupe multinational alors que les autres méthodes, comparent au cas par cas, les bénéfices d’une ou plusieurs entreprises associées avec les bénéfices que des entreprises indépendantes comparables auraient cherché à réaliser, dans des circonstances comparables.

Les partisans de la méthode estiment qu’elle offre plus de commodité administrative et plus de sécurité pour l’entreprise. Selon eux, cette méthode est plus conforme à la réalité économique car le

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groupe multinational devrait être envisagé sur une base consolidée. La méthode de la répartition globale selon une formule préétablie a été, parfois, présentée comme alternative au principe de pleine concurrence pour déterminer la répartition appropriée des bénéfices entre différents pays.

Chapitre 2 : Cas d’application sur le prix de transfert

Au niveau de cette partie j’ai voulu mettre en exergue le prix de transfert via deux cas d’application. Le premier sera traiter par la méthode traditionnelle du prix de revient majoré et le deuxième sera mis en lumière à travers la méthode nouvelle du partage des bénéfices.

Section 1 : Méthode du prix de revient majoré  : Cas d’application

Une société X française fabrique un produit A pour des clients n’ayant aucun lien de dépendance avec elle, selon des concepts fournis par ces derniers. Elle récupère ses coûts plus une majoration de 10%, lors de la vente du produit A. Selon les accords conclus entre les parties, le prix de revient correspond à la somme des coûts directs (main d’œuvre et matière première) et des coûts indirects (y compris les frais généraux) qui sont évalués à 50% des coûts directs.

La société X fabrique également un produit B, pour sa filiale marocaine, X Maroc, en utilisant les concepts fournis par cette dernière. Selon l’entente conclue avec la filiale, le prix de revient correspond à la somme des coûts directs et indirects, y compris les frais généraux.

X France a calculé ses coûts indirects et les a attribués aux différents projets, en fonction des heures de travail de main d’œuvre imputées à chaque projet.

D’après les calculs, le montant réel des coûts indirects (y compris les frais généraux) devant être imputés à chaque projet correspond à 45% des coûts directs.

Le prix de revient des opérations comparables doit être corrigé pour déterminer la majoration appropriée.

Le calcul du prix de transfert est le suivant :

1/ Calcul de la majoration, selon les accords avec les tiers indépendants : Coûts directs 1 000 Euros Coûts indirects (50% x 1000) 500 Euros Prix de revient 1 500 Euros Majoration de 10% 150 Euros

Prix de vente 1 650 Euros

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2/ Calcul de la majoration, selon les accords avec des tiers indépendants, en utilisant le prix de revient corrigé : Coûts directs 1 000 Euros Coûts indirects corrigés (45% x1000) 450 Euros Prix de revient 1 450 Euros Prix de vente calculé ci-dessus 1 650 Euros

Soit une majoration du prix, en fonction du prix de revient corrigé de 200 Euros (1650 – 1450) et une majoration, selon le prix de revient majoré de 13,8% (1650-1450) / 1450

3/ Calcul du prix de transfert de pleine concurrence :

Coûts directs de fabrication de X France, selon le contrat avec X Maroc 900

Coûts indirects corrigés (45% x 900) 405

Majoration (13,8% x (900 + 405) 180 Prix de transfert 1 485 Euros

On suppose que les opérations, entre entreprises apparentées, sont fonctionnellement comparables à celles réalisées entre entreprises indépendantes. Dans la réalité, il existe très souvent des différences fonctionnelles qu’il conviendra d’intégrer, lors du calcul d’une majoration de pleine concurrence.

La fiabilité des comparables peut être amoindrie par des différences existant entre l’entreprise apparentée et l’entreprise indépendante qu’il est difficile de corriger, comme par exemple l’efficience de la gestion.

La méthode du prix de revient majoré est souvent utilisée, en cas de sous-traitance, de vente de produits semi-finis ou en présence de prestations de services ou d’accords de mise en commun d’équipements ou d’approvisionnements.

Section 2 : La méthode de partage des bénéfices : cas d’application

La société française F a mis au point et fabrique une puce électronique qui est considérée comme une innovation technologique. Sa filiale marocaine M a développé et fabrique un ordinateur qui incorpore cette puce. Le succès de cet ordinateur repose à la fois sur la technologie mise au point par M et sur celle de F. L’ordinateur est ensuite vendu à des distributeurs indépendants.

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Le total des bénéfices de la vente d’un ordinateur au distributeur indépendant est :

Vente au distributeur indépendant 1 000 Euros

Coût de fabrication de F -200 Euros

Coût de fabrication de M -300 Euros

Dépenses de développement de F -100 Euros

Dépenses de développement de M - 50 Euros

Frais de fonctionnement de F - 100 Euros

Frais de fonctionnement de M - 100 Euros

Total des bénéfices nets 200 Euros

Compte tenu du caractère innovant de la puce et de l’ordinateur, le groupe a été incapable de trouver des entreprises comparables qui possèdent des biens incorporels similaires. En l’absence de comparabilité suffisamment élevée, il n’a donc pas pu appliquer les méthodes traditionnelles. Cependant, il a identifié des données intéressantes sur des fabricants de puces et d’ordinateurs qui ne possèdent pas de biens incorporels innovateurs, et ces derniers obtiennent un rendement de 10% sur les coûts de fabrication, à l’exclusion des achats.

Une première répartition des bénéfices peut donc se faire en comparaison avec le marché :

Rendement de F sur ses coûts de fabrication 20 Euros (200 x 10%) Rendement de M sur ses coûts de fabrication 30 Euros (300 x 10%) Les bénéfices résiduels attribuables au développement sont de 150 Euros (200-20-30)

Si l’on retient comme hypothèse que les dépenses respectives de mise au point de la puce et de l’ordinateur reflètent de très près leur contribution relative à la valeur de l’innovation technologique, le calcul de la part des bénéfices résiduels se fera en fonction des coûts de développement :

Part du bénéfice résiduel attribuable à F 100Euros (150Eurosx 100/150) Part du bénéfice résiduel attribuable à M 50Euros (150Eurosx50/150)

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Le prix de transfert de la puce électronique de la société F vers sa filiale M est alors calculé comme suit :

Coût de fabrication de la puce 200 Euros Dépenses de développement de la puce +100 Euros Frais de fonctionnement de F + 50 Euros

Rendement sur ces coûts de fabrication (10%) + 20 Euros Part du bénéfice résiduel pour F +100 Euros Prix de transfert de F vers M = 470 Euros

Conclusion

Il est évident que cette période de stage m' a permis d'accroître mes connaissances sur le

secteur fiscal et vivre de près le dynamisme de l’administration fiscale concernant

l'ensemble de ses domaines d'activité et son ouverture sur l'environnement économique et

social des citoyens.

Ma présence au sein de cette administration m’a appris à connaitre et savoir le

comportement et le contact direct avec le client, choses qui demeurent importantes pour le

travail des employés. Ces derniers doivent garder le sourire, patience et doivent gérer les

malentendus peu importe le caractère du contribuable.

J'ai été très touchée par l'ambiance qui règne au sein de l'unité auprès de laquelle j'ai eu le

plaisir de passer mon stage, ambiance caractérisée par le respect mutuel, la solidarité et la

collégialité entre les différents personnels. La souplesse de hiérarchie au sein de

l’administration la rend efficace et lui confère une bonne gestion. Toutefois, le personnel est

empreint d’une grande responsabilité qu’il doit accomplir en une durée bien déterminée.

Page 34: Rapport prix de transfert

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Pour conclure, j’aimerai adresser mes remerciements les plus sincères à M. FAHMI pour

ses directives et ses conseils fructueux, et M. Ahmed TAKOQ pour ses aides précieuses

qu'il m’a prodigué avec une disponibilité jamais démentie tout au long de mon stage.

Enfin je tiens à remercier tout le personnel de la Direction Régionale des impôts (DRI) pour

sa disponibilité et sa collaboration ce qui m’a permis de passer une période, certes courte,

mais très riche en enseignements.

Bibliographie

Guide Pratique du Gestionnaire de la Fiscalité des personnes morales de M. LAHLIMI EL ALAMI Samir.

Note circulaire n° 722 relative aux dispositions fiscales de la loi de finances n° 110-13 pour l'année budgétaire 2014.

CODE GÉNÉRAL DES IMPÔTS Institué par l’article 5 de la loi de finances n° 43-06 pour l’année budgétaire 2007, promulguée par le Dahir n° 1-06-232 du 10 Hija 1427 (31 Décembre 2006), tel que modifié et complété

Webographie

www.tax.gov.ma

www.service-public.ma

www.finances.gov.ma

www.marocainsdumonde.gov.ma

www.courdescomptes.ma

Page 35: Rapport prix de transfert

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www.itdweb.org

Table de matières

Remerciements

INTRODUCTION GENERALE..........................................................................................................2

Partie 1 : Présentation générale de la Direction Régionale des impôts

Chapitre 1 : Généralités sur la Direction Régionale des Impôts...............................................................................4Section 1 : Présentation et missions de la Direction Régionale des Impôts (DRI)................................................4

1. Présentation de la Direction Régionale des Impôts (DRI)......................................................................42. Les missions de la Direction Régionale des Impôts...............................................................................4

Section 2 : Organigramme et services de la DRI..................................................................................................51. Organigramme de la DRI-Fès.................................................................................................................52. Les services de la DRI............................................................................................................................8

Chapitre 2 : Les tâches confiées au cours du stage..................................................................................................9Section 1 : Vérification et travaux de saisie.........................................................................................................9

1. Vérification des bilans et la création des entreprises............................................................................92. Travaux de saisie.................................................................................................................................10

Section 2 : Contrôle des déclarations................................................................................................................111. La liasse fiscale....................................................................................................................................112. Le contrôle des états de la liasse fiscale............................................................................................14

Partie 2 : Le prix de transfert

Chapitre 1 : Le cadre conceptuel et réglementaire du prix de transfert................................................................20Section 1 : La détermination du prix de transfert et le transfert indirect des bénéfices...................................20

1. Détermination du Prix de Transfert.....................................................................................................202. Le transfert indirect des bénéfices : l’apport de réglementation fiscale national...............................22

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Section 2 : Les méthodes de La fixation du prix de transfert.............................................................................241. Les méthodes traditionnelles fondées sur les transactions.................................................................252. Les nouvelles méthodes de la fixation du prix de transfert.................................................................27

Chapitre 2 : Cas d’application sur le prix de transfert............................................................................................28Section 1 : Méthode du prix de revient majoré  : Cas d’application..................................................................28Section 2 : La méthode de partage des bénéfices : cas d’application................................................................30

Conclusion.................................................................................................................................32Bibliographie.............................................................................................................................33Table de matières......................................................................................................................34Annexes.....................................................................................................................................35

Annexes

Annexe 1

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Annexe 2

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Annexe 3

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