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Photo : DR Le Bonjour du «Soir» Un jour, et alors que je passais en appel devant la grande justice algérienne pour avoir publié un article de mon ami Aïssa dénonçant la tentative de vente en catimini de l'hôtel El Djazaïr, «délit» pour lequel je fus astreint à verser un dinar symbolique, devenant le tout premier responsable de journal public à être condamné; donc, ce jour-là, dans la petite salle gauche du rez-de-chaussée du tribunal de Abane-Ramdane, je rencontrai deux autres «accusés» dont l'histoire est assez singulière. Le premier, emmitouflé dans une kachabia pure laine d'origine garantie, se trouvait là en tant que plaignant. Il m'apprit le plus naturellement du monde qu'il agissait contre un hebdomadaire qui avait publié un article raciste contre les Juifs. Mais qui êtes-vous, lui dis-je, interloqué ? Je suis le représentant de la communauté juive d'Algérie, me répondit-il. A côté de lui, se trouvait un gars aux lunettes, mine patibulaire, qui m'apprit qu'il était là en tant qu'accusé. Mais de quoi donc ? Suite à une requête du ministère public qui s'était autosaisi pour défendre la famille royale saoudienne, diffamée semble-t-il par ledit journaliste. Pourtant, ce dernier ne faisait que décortiquer un livre qui apportait des preuves et des témoignages accablants sur le rôle de cette famille dans la grande trahison arabe ! Je vois vos mines incrédules : mais où veux- tu en venir ? A rien ! Je n'ai pas de sujet pour le billet du jour et je voulais vous mener en bateau. Si, si, tout ce que je dis est vrai et ça s'est passé en 1989 ; mais ça ne me mène nulle part... Ah ! Au fait, qu'est devenue la plainte de Kamel Daoud contre le sieur Hamadache ? Cette justice qui se met au garde-à-vous devant un pays étranger ne peut-elle donc rien faire pour écouter un Algérien menacé publiquement de mort ? [email protected] (*)Vive la justice ! Yahia el adl !(*) VEND. 26 - SAM. 27 DÉCEMBRE 2014 - 4-5 RABIE EL AWAL 1436 - N° 7366 - PRIX 15 DA - FAX : RÉDACTION : 021 67 06 76 - PUBLICITÉ : 021 67 06 75 - TÉL : 021 67 06 51 - 021 67 06 58 Edition du Centre - ISSN IIII - 0074 Houari Boumediène 36 ans après Regards croisés de Maâmar Farah et Arezki Metref (P. 6 et 7) SITUATION ÉCONOMIQUE l C’est désormais officiel, les procès des affaires liées aux scandales Sonatrach1 et autoroute Est-Ouest auront lieu en mars 2015. L’information a été rendue publique jeudi passé par le tribunal criminel près la cour d'Alger qui a inscrit les deux affaires pour les 15 et 25 mars 2015, selon le rôle complémentaire de la deuxième session criminelle 2014. Ghoul appelle à l’union sacrée Benflis dresse un constat accablant Hanoune pour un ministère de la planification Lire en page 5 l AFFAIRES SONATRACH ET AUTOROUTE EST-OUEST Les procès en mars prochain l BERRIANE (GHARDAÏA) REPRISE DES VIOLENCES lRetour des violences ce jeudi, à Berriane, à 40 km au nord de Ghardaïa. Les Châambis du quartier Chaâba et les Mozabites du quartier Saraâf se sont opposés vers 14h sur la RN1, traversant la ville. Malgré l’intervention immédiate de la police, les affrontements ont duré jusqu’à 17h passées. PAGE 3 PAGE 4

Regards croisés de Maâmar Farah et Arezki Metref (P. 6 et ... · livre qui apportait des preuves et des témoignages accablants sur le rôle de cette famille dans la grande trahison

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Page 1: Regards croisés de Maâmar Farah et Arezki Metref (P. 6 et ... · livre qui apportait des preuves et des témoignages accablants sur le rôle de cette famille dans la grande trahison

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Le Bonjour du «Soir»

Un jour, et alors que je passais en appeldevant la grande justice algérienne pour avoirpublié un article de mon ami Aïssa dénonçant latentative de vente en catimini de l'hôtel ElDjazaïr, «délit» pour lequel je fus astreint à verserun dinar symbolique, devenant le tout premierresponsable de journal public à être condamné;donc, ce jour-là, dans la petite salle gauche durez-de-chaussée du tribunal de Abane-Ramdane,je rencontrai deux autres «accusés» dontl'histoire est assez singulière.

Le premier, emmitouflé dans une kachabiapure laine d'origine garantie, se trouvait là entant que plaignant. Il m'apprit le plusnaturellement du monde qu'il agissait contre unhebdomadaire qui avait publié un article racistecontre les Juifs. Mais qui êtes-vous, lui dis-je,interloqué ? Je suis le représentant de lacommunauté juive d'Algérie, me répondit-il.

A côté de lui, se trouvait un gars aux lunettes,mine patibulaire, qui m'apprit qu'il était là en tantqu'accusé. Mais de quoi donc ? Suite à unerequête du ministère public qui s'était autosaisipour défendre la famille royale saoudienne,diffamée semble-t-il par ledit journaliste.Pourtant, ce dernier ne faisait que décortiquer unlivre qui apportait des preuves et destémoignages accablants sur le rôle de cettefamille dans la grande trahison arabe !

Je vois vos mines incrédules : mais où veux-tu en venir ? A rien ! Je n'ai pas de sujet pour lebillet du jour et je voulais vous mener en bateau.Si, si, tout ce que je dis est vrai et ça s'est passéen 1989 ; mais ça ne me mène nulle part... Ah ! Aufait, qu'est devenue la plainte de Kamel Daoudcontre le sieur Hamadache ? Cette justice qui semet au garde-à-vous devant un pays étranger nepeut-elle donc rien faire pour écouter un Algérienmenacé publiquement de mort ?

[email protected](*)Vive la justice !

Yahia el adl !(*)

VEND. 26 - SAM. 27 DÉCEMBRE 2014 - 4-5 RABIE EL AWAL 1436 - N° 7366 - PRIX 15 DA - FAX : RÉDACTION : 021 67 06 76 - PUBLICITÉ : 021 67 06 75 - TÉL : 021 67 06 51 - 021 67 06 58

Editio

n du C

entre

- ISS

N III

I - 00

74 HouariBoumediène36 ans aprèsRegards croisés de Maâmar Farah et Arezki Metref (P. 6 et 7)

SITUATION ÉCONOMIQUE

l C’est désormais officiel, les procès des affaires liées auxscandales Sonatrach1 et autoroute Est-Ouest auront lieu en mars

2015. L’information a été rendue publique jeudi passé par letribunal criminel près la cour d'Alger qui a inscrit les deux affairespour les 15 et 25 mars 2015, selon le rôle complémentaire de la

deuxième session criminelle 2014.

Ghoul appelle àl’union sacrée

Benflis dresse unconstat accablant

Hanoune pourun ministère

de la planification

Lire en page 5

l AFFAIRES SONATRACH ET AUTOROUTE EST-OUEST

Les procèsen marsprochain

l BERRIANE (GHARDAÏA)

REPRISE DES VIOLENCES

lRetour des violences ce jeudi, à Berriane, à 40 km au nord de Ghardaïa.Les Châambis du quartier Chaâba et les Mozabites du quartier Saraâf se sont

opposés vers 14h sur la RN1, traversant la ville. Malgré l’interventionimmédiate de la police, les affrontements ont duré jusqu’à 17h passées.

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PP

Un jour, un sondage

OUI NON Sans opinion

Oui :7,95%

Non :78,65%

Sans opinion :13,41%

Pensez-vous que le chômage va s’accéléreren 2015 du fait de la suspension des recrutements

dans la Fonction publique ?

Résultat sondageEtes-vous satisfait du service 3G ?

Combien de O dansle nom de Joe ? Unseul, oui, un ! Un detrop et c’est fichu. Ya pas que Valérie T.qui a des problèmesde clavier. En ren-dant hommage à Joeici même, dans l’édi-tion de jeudi, j’aidoublé le O et ça adonné un nom decuisinier au rockerqui vient de nousquitter. Impardonnable. Oucomment une bonneintention tourne à lafacétie. Merci millefois aux lectrices etlecteurs qui m’ontépinglé avec l’hu-mour idoine. Et par-don à Joe. S’il fallaitun coupable, jedésigne gaillarde-ment le clavier lui-même… Et puisvoilà…

A. [email protected]

DIGOUTAGECocker

Par Arris TouffanPar Arris Touffan

Changement au CnesDans une discrétion totale, le Cnes (Conseil économique etDans une discrétion totale, le Cnes (Conseil économique et

social) a connu un changement de secrétaire général.social) a connu un changement de secrétaire général.On ignore les raisons qui ont poussé le président duOn ignore les raisons qui ont poussé le président du

Cnes, M. Babes, à demander le remplacement du secréCnes, M. Babes, à demander le remplacement du secré--taire général.taire général.

A rappeler que ce changement est intervenu il y aA rappeler que ce changement est intervenu il y aquelques semaines déjà.quelques semaines déjà.

Ça ne s’invente pasL’appel d’offres pour réparer les

dégâts causés par les intempériesde… 2011 vient

d’être annulé. Ils’agit des che-mins de wilayasitués dans lawilaya de Batna.

Pourquoi toutce retard ?

Une usine qui veut renaîtrede ses cendres

C’est avec une certaine nostalgie que desAlgériens se rappellent de cette usine,située à Batna, de fabrication de chaus-sures de sport sous licence d’une grandemultinationale, Adidas pour ne pas la nom-mer. Et puis, cette usine a sombré dans l’ou-bli. Cette fois-ci, il semble que la directionde cette unité est prête à relever le défipour reprendre sa place d’antan.

[email protected]

ERISCOOPERISCOOPVend. 26 - Sam. 27 décembre 2014 - Page 2

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Le Soird’Algérie Vend. 26 - Sam. 27 décembre 2014 - PAge 3Actualité

Abder Bettache - Alger (Le Soir)- L’information avait été déjà publiéedans les colonnes du Soir d’Algérieen octobre dernier, une semaineaprès le verdict prononcé par la Coursuprême.

Pour rappel, cette haute juridic-tion avait rendu sa décision concer-nant les pourvois en cassation intro-duits par les différentes parties. Lachambre criminelle près la Coursuprême a décidé ainsi de renvoyerles deux affaires devant le tribunalcriminel près la cour d’Alger pour êtrejugées.

Selon le rôle complémentaire, l’af-faire Sonatrach 1, inscrite pour le 15mars, concerne 19 prévenus dontl'ancien président-directeur généraldu groupe Sonatrach, MezianeMohamed Reda. Sont égalementimpliquées dans cette affaire quatrecompagnies étrangères.

Les prévenus dont 7 sont endétention et 12 autres en liberté sontpoursuivis «pour association de mal-faiteurs, passation illégale de mar-

chés et corruption. Au sujet, de l'affai-re de l'autoroute Est-Ouest, program-mée pour le 25 mars 2015, elleconcerne 23 personnes et 7 compa-gnies étrangères (Chine, Suisse,Japon, Portugal, Canada), poursui-vies selon l’accusation pour associa-tion de malfaiteurs, abus de pouvoir,corruption, blanchiment d'argent etdilapidation de deniers publics.

Pour rappel, dans l’affaireSonatrach, les dix-neuf personnesmises en cause et les quatre sociétésimpliquées ont vu la chambre d’accu-sation «valider» l’acte d’accusationretenu en février 2013.

Une décision rejetée par la défen-se qui s’est pourvue en cassationdevant la Cour suprême. En effet, lesjuges relevant de cette instance judi-ciaire avaient infirmé les conclusionsdu juge instructeur relatives à la qua-lification des faits reprochés à l’ex-P-dg de Sonatrach, MohamedMeziane, ses deux enfants Réda etBachir, ainsi que l’ancien P-dg de la

CNEP, Hachemi Meghaoui, son filsYazid, l’ex-vice-président deSonatrach Belkacem Boumedienne(chargé de l’activité Amont) et lepatron de Contel Algérie, El SmaïlMohamed-Réda. Autrement dit, lachambre d’accusation a retenu legrief «d’association de malfaiteurs»,faisant ainsi basculer l’affaire de lacorrectionnelle vers la criminelle.

Concernant les quatre sociétés, lachambre d’accusation a retenu deuxchefs d’inculpation contre troisd’entre elles, à savoir Saipem, ContelAlgérie et Funkwerk. Ces dernières

sont poursuivies en tant que per-sonnes morales et inculpées pour leschefs d’inculpation de «corruption,augmentation injustifiée des prix envue de bénéficier d’indus avan-tages». A ce titre, le jugement decette affaire se fera sur la base desinculpations retenues par la chambred’accusation et confortées par ladécision de la Cour suprême.

Dans l’affaire du scandale de l’au-toroute Est-Ouest, il est important derappeler que les pourvois en cassa-tion introduits par les différentes par-ties font suite au verdict de la

chambre d’accusation près la courd’Alger. Le verdict de cette dernièredatant de novembre 2011 avaitcontraint tant la défense que l’accu-sation à se pourvoir devant la Coursuprême. Ainsi, outre le renvoi dudossier devant le tribunal criminel,l’instance judiciaire (chambre d’accu-sation) a signifié une fin de non-rece-voir aux demandes formulées par ladéfense, concernant la levée ducontrôle judiciaire et la liberté provi-soire pour les mis en cause.

La chambre d’accusation avaitégalement inculpé cinq sociétésétrangères, dont deux suisses, uneportugaise, une italienne et unecanadienne, de «trafic d’influence etcorruption», et les a disculpées dugrief «d’association de malfaiteurs».

Les mêmes chefs d’inculpationont été retenus également contre lasociété japonaise Cojaal et la sociétéchinoise Citic-CRCC. Selon le codede procédure pénale, les sociétéssusnommées seront jugées en cor-rectionnelle. Cette affaire, faut-il lepréciser, se distingue du fait qu’elleconcerne le chantier le plus cher ducontinent africain. Il s’agit de la réali-sation de 927 km de l’autoroute Est-Ouest en 40 mois pour un coût de11,4 milliards de dollars, qui est deve-nu subitement le plus grand scandalede corruption en Algérie.

A. B.

AFFAIRES SONATRACH ET AUTOROUTE EST-OUEST

Les procès en mars 2015C’est désormais officiel, les procès des affaires liées

aux scandales Sonatrach1 et autoroute Est-Ouest aurontlieu en mars 2015. L’information a été rendue publiquejeudi passé par le tribunal criminel près la cour d'Algerqui a inscrit les deux affaires pour les 15 et 25 mars 2015,selon le rôle complémentaire de la deuxième session cri-minelle 2014.

Le siège de Sonatrach.

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Sid

LE FUTUR CODE DE PROCÉDURE PÉNALE LE PRÉVOIT

La compétence territoriale desmagistrats étendue à l’étranger

La compétence territoria-le des magistrats algérienssera étendue à l’étranger,une disposition prévuedans le prochain code deprocédure pénale, indiquaitjeudi dernier le ministre dela Justice, garde desSceaux, Tayeb Louh, enmarge d’une séance pléniè-re de questions orales àl’Assemblée populairenationale (APN).

Chérif Bennaceur - Alger (LeSoir) - En voie de finalisation auniveau de son département, relèvele ministre de la Justice, un projetde loi portant code de procédurepénale permettra aux magistratsalgériens de pouvoir statuer sur desdélits commis à l’étranger sur desressortissants algé-

riens ou commis à l’encontre desintérêts de l’Etat algérien ou autre.Ce qui permettra au système judi-

ciaire algérien de rattraper sonretard en ce domaine, laisseraentendre Tayeb Louh. D’autres dispositions sont pré-

vues, s’agissant notamment de ladétention préventive et la consoli-dation de la présomption d’innocen-ce, évoquera le ministre de laJustice. Ce qui permettra certaine-ment de mettre un terme aux abusconstatés dans le traitement de plu-sieurs affaires judiciaires, de conso-lider les droits des justiciables et decontribuer davantage à la moderni-sation de la justice, pourrait-onescompter. Interrogé d’autre partsur la date de programmation desprocès liés aux affaires de l’auto-route Est-Ouest, Sonatrach 1 etKhalifa, Tayeb Louh se contenterade rappeler que cette question relè-ve des cours compétentes seuleshabilitées, dans la mesure où la

Cour suprême n’est plus en chargede ces dossiers.Auparavant, l’hôte de l’APN

avait répondu à une question d’undéputé sur la prise en charge desrevendications de certaines catégo-ries de fonctionnaires du corps dela justice. Ainsi, Tayeb Louh assu-rera que plusieurs engagementspris par la tutelle envers notam-ment les greffiers ont été honorés,concrétisés. Ce faisant, il précisera que la

gestion des ressources humainess’inscrit dans le cadre de la réformede la justice et obéit aux principesde la consolidation de la formation,la modernisation du secteur et lamise en place de conditions de tra-vail convenables et en garantissantles intérêts matériels et moraux descitoyens.

C. B.

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ess

Tayeb Louh, ministre de laJustice, garde des Sceaux.

Les agents decontrôle relevant duministère du Commercene sont pas habilités àvérifier l’utilisation ounon de la langue arabedans les enseignes oupanneaux publicitaires.

C’est ainsi que leministre du Commerce,Amara Benyounès, arépondu à un députéqui s’interrogeait sur lenon-respect des dispo-

sitions de la loi portantgénéralisation de l’utili-sation de la languearabe par les respon-sables des locaux com-merciaux. De fait, lesagents de contrôle sonttenus uniquement, pré-cise le ministre duCommerce, d’interveniret de constater le caséchéant toute infractionen rapport avec laconcurrence, les règles

de protection duconsommateur, la pra-tique, la transparenceet l’intégrité des activi-tés commerciales.

En outre, le disposi-tif légal et réglementairerégissant l’activité com-merciale ne contraintpas les commerçants àécrire en arabe leursenseignes et panneauxpublicitaires.

C. B.

La régularisation de la situa-tion des Groupes de légitimedéfense (GLD) et des citoyensvolontaires ayant participé auxcôtés de l’Armée nationalepopulaire (ANP) à la luttecontre le terrorisme, est enbonne voie, assure l’exécutif.

Ainsi, les secteurs opéra-tionnels de l’ANP ont entaméles démarches de constitutiondes dossiers de retraite propor-tionnelle exceptionnelle desGLD et des citoyens volon-taires. C’est ce que le ministredes Relations avec leParlement, Khelil Mahi, quirépondait jeudi dernier, lorsd’une séance plénière de ques-tions orales, à une questionadressée au premier ministre,a indiqué. Tout en précisantque les dispositions réglemen-taires régissant les GLD diffè-rent de celles concernant lescitoyens volontaires, le répon-dant a néanmoins réfuté toutretard ou lenteur dans l’appli-cation des textes relatifs auxdroits et avantages accordés àcette catégorie et la prise encharge de sa situation. Ainsi,Khelil Mahi fera état du disposi-tif réglementaire relatif à lapension mensuelle, la pensionde retraite proportionnelleexceptionnelle et le rachat descotisations de sécurité socialepour les citoyens volontaires.

Un dispositif élaboré en2013 et en 2014 et qui devraitconnaitre une accélération,laisse entendre le ministre desRelations avec le Parlement.

C. B.

Le nombre de cas d’atteinte de la tuberculose reste stable annuellementen Algérie. C’est ce que le ministre de la Santé, de la Population et de laRéforme hospitalière, Abdelmalek Boudiaf relevait jeudi dernier à l’APN,répondant à une question d’un député.

Estimant que l’Algérie avance à «grands pas» et a réalisé un «progrèsremarquable» dans la lutte contre cette maladie infectieuse, le ministre de laSanté observe que les atteintes de tuberculose ont baissé en 2012 de 300 cassur 100 000 personnes à 47 cas/100 000 personnes. Voire, la moyenne natio-nale de la tuberculose pulmonaire à microscopie positive est inférieure à 25cas/100 000 personnes, indique Abdelmalek Boudiaf. aAuparavant, l’hôte del’APN avait explicité la démarche de modernisation du système sanitaire enœuvre, la politique de prévention médicale, la prise en charge des patients, lagestion des compétences et des établissements de santé ainsi que la problé-matique du cancer…

C. B.

TUBERCULOSELe nombre de cas d’atteintereste stable, selon Boudiaf

UTILISATION OU NON DE L’ARABEDANSLES ENSEIGNES COMMERCIALES

Les agents de contrôle ne sontpas habilités à vérifier

RÉGULARISATIONDE LA SITUATION

DES GLD

L’exécutifrassure

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La dernière mouture duprojet de décret exécutiffixant les conditions et lesmodalités d’exercice del’activité de concessionnai-re de véhicules neufs enAlgérie prévoit, aux yeuxdes professionnels du sec-teur, au moins deux dispo-sitions importantes.

Salah Benreguia - Alger (LeSoir) - La première a trait à l’obli-gation d’importer des véhiculesdotés d’équipements de sécurité àpartir de l’année prochaine, alorsque la deuxième concerne l’obliga-tion faite aux concessionnairesalgériens d’automobiles d’importerdirectement leurs produits auprèsdes constructeurs et non via unequelconque société intermédiaire. Cependant, si la première

mesure, telle qu’indiquée dansledit décret, dont nous détenonsune copie, a été saluée par un bonnombre de concessionnaires, ladeuxième relative à l’importationdirecte des véhicules chez lesconstructeurs pourrait constituer lapomme de discorde entre le gou-vernement et les professionnelsdu métier, même si cette mesureest applicable 18 mois après la

publication du décret dans leJournal officiel (JO). L’article 45 du décret exécutif

fixant les conditions et les modali-tés d’exercice de l’activité deconcessionnaire de véhiculesneufs stipule que «les concession-naires, déjà installés, disposentd’un délai de dix-huit mois, à partirde la date de publication du pré-sent décret au journal officiel, pourse conformer aux dispositionsliées aux nouvelles conditionsrelatives aux infrastructures et àl’obligation de s’approvisionnerexclusivement auprès du construc-teur concédant». Sur ce point, cer-tains concessionnaires affichent,d’ores et déjà, leurs incompréhen-sions pour ne pas dire un mécon-tentement. «La mesure, ayant trait à l’obli-

gation d’importer des véhiculesneufs directement chez leconstructeur, pourrait nous poserdes problèmes, notamment pourles concessionnaires et représen-tants des marques asiatiques. Ilfaut savoir qu’en Asie notammentle Japon, le constructeur ne vendpas directement son produit. Il secontente de la fabrication alorsque d’autres sociétés intermé-diaires se chargent de la commer-cialisation. C’est une culture chez

eux. Dans ce cas-là, il pourrait yavoir des problèmes une fois cettemesure (l’article 45 ndlr) appli-quée», nous a expliquéM. Zerrouk, responsable chez legroupe Elsecom (quatrième distri-buteur automobile en Algérie etreprésentant exclusif de 6marques de véhicules particuliers,utilitaires et camions). Le président de l’association

regroupant les concessionnairesalgériens (AC2A, Mourad Oulmi,également responsable de Sovac,représentant officiel deVolkswagen en Algérie, dit «ne pascomprendre la décision de donnerun délai de 18 mois aux importa-teurs pour s’approvisionner auprèsdes constructeurs». Par ailleurs, et contrairement à

cet article 45, celui relatif à la sécu-rité et la conformité des véhiculesimportés (article 21) a été favora-blement accueilli par la profession.Ce dernier stipule que les véhi-cules neufs importés doiventrépondre aux normes de sécuritéet de protection de l’environne-ment prévues par la législation etla réglementation en vigueur ou à

défaut aux normes reconnues àl’échelle mondiale sans qu’ellesne soient en deçà de celles appli-cables dans le pays d’origine duconstructeur». Là, M. Zerrouk estime que «la

mesure prise par le gouvernementdans le décret exécutif relative à lasécurité est excellente, car il y va

de la sécurité des citoyens».Même avis chez l’associationAC2A. Par le biais de son prési-dent, l’association AC2A est«satisfaite de l’obligation d’impor-ter des véhicules dotés d’équipe-ments de sécurité». L’autre mesure prise par ledit

décret a trait à l’importation d’unquota de véhicules automobilesroulant au GPL/C. En effet,«conformément à la législation envigueur, le concessionnaire auto-mobile doit prévoir dans son pro-gramme d’importation un quota devéhicules automobiles roulant auGPL/C, tel que fixé par la régle-mentation, sous peine de sanctionprévue par la loi» peut-on lire dansl’article 25.Il est utile de souligner que

dans le chapitre concernant lessanctions, le présent décretindique, dans l’article 41, que «toutmanquement aux dispositions duprésent décret et des engage-ments prévus par le cahier descharges donne lieu à l’établisse-ment, par les services de contrôlehabilités, d’un rapport, ordonnantau contrevenant d’y remédier dansun délai de quatre-vingt-dix (90)jours, à compter de la notificationde la mise en demeure à l’intéres-sé».

S. B.

Le Soird’Algérie Vend. 26 - Sam. 27 décembre 2014 - PAGE4Actualité

DÉCRET EXÉCUTIF FIXANT LES ACTIVITÉSD’IMPORTATION DE VÉHICULES

Les concessionnaires divisés

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Sid

Mécontentement chez certains concessionnaires autos.

Pas de système de quota en l’absenced’une industrie locale de pièces

de rechangeAfin de limiter la facture, sans cesse grandissante des importa-

tions de véhicules, pourquoi ne pas appliquer le modèle tunisien rela-tif à l’importation par système de quota des véhicules. Face à l’absence d’une industrie automobile locale (l’usine de

Renault n’est qu’à ses débuts), ce système pourrait, à bien deségards, être bénéfique. En Tunisie, par exemple, le quota d‘importa-tion autorisé pour chaque concessionnaire est lié au prorata desexportations tunisiennes en pièces de rechange et composants auto-mobiles en relation avec ses marques, et ce, pendant l’année enquestion. «Mais pour le cas de l’Algérie, en l’absence, à présent,d’une véritable industrie de véhicule qui englobe effectivement ungrand réseau de PME fabricatrices notamment de pièce de rechange,cette option n’est pas envisageable», s’est désolé M. Zerrouk.

S. B.

Marché d’occasion : une autre aubaine pour les concessionnaires

Prévu dans le cadre de la loi de finances 2015, le gouvernementa autorisé les opérateurs et distributeurs de produits finis et notam-ment les concessionnaires automobiles à reprendre les véhiculesusagés. Chez certains concessionnaires, l’idée semble faire son che-min. Pour le groupe Elsecom (représentant de Ford, Suzuki, Kia…),la question d’investir dans le marché d’occasion est sérieusementenvisageable. «Le marché d’occasion nous intéresse beaucoup.Nous sommes en train de voir comment mettre un réseau pour pou-voir permettre la reprise des voitures d’occasion dans des conditionsréglementaires avec les garanties de la maison pour les revendreensuite», nous a indiqué M. Zerrouk qui n’a pas voulu s’aventurerdans les détails de ce nouveau challenge.

S. B.

Retour des violences cejeudi, à Berriane, à 40 kmau nord de Ghardaïa. LesChâambis du quartierChaâba et les Mozabites duquartier Saraâf se sontopposés vers 14h sur laRN1, traversant la ville.Malgré l’intervention immé-diate de la police, lesaffrontements ont duré jus-qu’à 17h passées. Selon des sources locales, les

Châambis voulaient venger lacarbonisation de trois véhiculesd’un électricien-auto, un actequ’ils imputent aux Mozabites.«Les trois véhicules ont étéincendiés ce mercredi à l’inté-rieur du garage d’un électricien-auto, qui se situe dans le quartierarabe et en face de la Sûreté dedaïra. Nous ne savons pas enco-

re s’il s’agit d’un acte de sabota-ge ou non, mais les Châambis duquartier Chaâba ont aussitôtaccusé les Mozabites du quartiermitoyen Sarâaf», expliquent nossources. La police qui a empêché le

contact entre les deux commu-nautés antagonistes, s’est attiréles foudres des émeutiers, racon-tent nos sources. «En un laps detemps, une partie de la RN 1, tra-versant la ville, soit entre le siègede la daïra de Berriane et la sta-tion-service, s’est transformée enun théâtre d’affrontements. Lapolice a dû user de gaz lacrymo-gènes pour repousser les émeu-tiers qui, jusqu’à 17h passées,continuaient de lancer despierres et des cocktails Molotov»,affirment les mêmes sources. Contacté, le représentant

local du RCD livre son sentimentsur cette reprise des violences :

«Nous observons à chaque foisles mêmes scènes. Ça commen-ce par des petites altercationsisolées avant que ça ne se trans-forme en affrontements violentset généralisés. Après les vio-lences du mois d’octobre qui ontcausé mort d’hommes dans larégion, les Mozabites ont entaméla construction d’un mur du côtédu cimetière séparant leur quar-tier de celui des Chaâmbis, ditChaâba. C’était pour se protéger des

incursions nocturnes desChaâmbis qui ont mis le feu àdes habitations mozabites, dèslors que les services de sécuriténe pouvaient plus assurer la pro-tection des biens et des per-sonnes. Mais voilà que ce jeudi, les

Châambis ont attaqué frontale-ment, du côté de la route nationa-le et en plein jour. C’est dire qu’il

n’y a pas un travail efficace de lapolice, laquelle n’arrête jamaisles véritables criminels. Il y a dela complicité et de l’incompéten-ce à ce niveau.» Enfin, il est à

signaler qu’hier vendredi, et jus-qu’en fin d’après-midi, un calmeprécaire régnait sur la ville, selontoujours nos sources.

Mehdi Mehenni

BERRIANE (GHARDAÏA)

Reprise des violences

La police a dû user de gaz lacrymogènes.

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TAJ se joint à la nouvelle symphonieofficielle qui reconnaît, enfin, l’effetnéfaste de la dégringolade du prix del’or noir sur le marché interne du pays.

M. Kebci - Alger (Le Soir) - Pour ce faire,Amar Ghoul a provoqué, ce jeudi, une réunion dubureau politique du parti pour appuyer ce chan-gement d’attitude en haut lieu suite au derniermini-Conseil des ministres convoqué et présidépar le premier magistrat du pays.

Un conclave de crise avec les instructionsfermes de Abdelaziz Bouteflika de limiter leseffets de cette chute vertigineuse des prix dupétrole dont le pays tire l’essentiel des rentréesen devises que le ministre des Transports salue.

Ghoul n’a pas manqué cette occasion pourappeler la classe politique à l’union sacrée et àne pas mettre à profit cette situation pour des«exploitations purement partisanes». Ceci,même si pour Ghoul, le pays ne peut que s’ensortir avec la «sagesse et la perspicacité du pré-sident de la République» qui ont fait que l’Algérie«ne traîne plus le boulet de la dette et dispose deconséquents fonds de régulation des recettes etde réserves de change».

Le parti organisera prochainement uneconférence dédiée à cette thématique pourmettre fin au débat enclenché depuis quelquetemps et dominé par le camp des «alarmistes».Une crise provoquée, comme de coutume, parles «grands» que Ghoul ne nommera pas et dontseuls les «petits» payeront le prix fort.

A relever que cette réunion du bureau poli-tique du TAJ a pris acte de la large implantationdu parti aux quatre coins du pays. Ceci, a contra-rio de ce qui est dit ici et là quant à des départsmassifs de cadres et d’hommes d’affaires cesderniers temps, dont l’ex-présentatrice du 20h del’ENTV et ancienne ministre, qui a claqué laporte du parti et qui était, d’ailleurs, absente dece bureau politique dont elle est membre. ZahiaBenarous serait, dit-on, tentée par un retour aubercail, la maison RND qu’elle a quittée aprèsavoir été écartée du secrétariat national parAhmed Ouyahia. Certaines indiscrétions parlentd’un projet de mise sur pied d’un parti politiqueque la sénatrice du tiers présidentiel nourrirait.

M. K.

Rentière, clientéliste et soumi-se au favoritisme de l’importationau profit de l'encouragement de laproduction locale. C’est le constatqui caractérise notre économienationale selon Ali Benflis suite àsa visite, jeudi, de la foire de la pro-duction nationale qui se tient à laSafex, à Alger.

L’économie algérienne souffrede plusieurs maux, dit-il, mais lepouvoir en place «n’a ni la volonténi le courage politique d’y faireface». Le diagnostic de Benflis faitétat d’une économie rentière etclientéliste qui dure depuis unedécennie et demie.

«Outre l’accès à la rente natu-relle générée par les revenus dupétrole et du gaz, nos gouvernantsont multiplié les rentes de situationau profit de leurs relais, de leursréseaux et de leurs clientèles. Cesont donc les pouvoirs publics eux-mêmes qui faussent la compétitionet multiplient les entraves à la pro-ductivité», a-t-il indiqué. Le systè-me économique est, en outre,

poursuit-il, «organisé autour del’encouragement de l’acte d’impor-tation (60 milliards de dollars defacture d’importation en 2014) auprofit de la production nationale».Ainsi dit-il, «ce système facilite tel-lement l’acte d’importation qu’il enarrive au résultat aberrant dedécourager et de rendre sansattractivité particulière l’investisse-ment national».

Ces éléments expliquent,selon Benflis «tous les fléaux dunépotisme, du clientélisme, durégionalisme, de corruption, defuite des capitaux, d’évasion fisca-le et de l’argent douteux qui ontpermis, durant la dernière décen-nie, l’émergence de fortunes colos-sales sans raisons économiquesévidentes et acceptables».

Ce sont aussi, dit-il, cesmêmes facteurs qui sont à l’originede toutes les contre-performancesenregistrées par l’Algérie danspresque tous les grands classe-ments économiques internatio-naux.

L’Algérie, rappelle-t-il, occupela 154e place pour le climat desaffaires ; la 133e place pour l’inno-vation et la 171e place pour la faci-lité d’obtention des prêts pour l’in-vestissement.

Pour donner un coup de pied ànotre économie et réaliser leredressement social et écono-mique, Benflis appelle à prendredes mesures pour le traitement detous ces dysfonctionnements.Parmi elles, l’encouragement del’investissement et la création derichesses nationales.

Synthèse Salima Akkouche

Le Soird’Algérie Vend. 26 - Sam. 27 décembre 2014 - PAGE 5Actualité

Le constat accablant de Benflis

Ghoul et «l’union sacrée»CONJONCTURE ÉCONOMIQUE LIÉE À LA CHUTE DES PRIX DU PÉTROLE

Bensalah appelle les jeunes à être à la hauteur

Mehdi Mehenni - Alger (Le Soir) -Intervenant jeudi, à Alger, à l’occasion d’uneconférence nationale du RND sur «la jeunes-se et la cohésion nationale», AbdelkaderBensalah s’est dit «conscient de l'importancede cette frange de la société et de sesgrandes capacités en matière de militantis-me et de lutte face aux défis qui se posent encette conjoncture extrêmement difficile». Illes exhorte en effet, à «appréhender l'aveniravec un sens élevé de responsabilité et unevolonté forte de construire l'Algérie dedemain».

Aux grandes potentialités et aux projetsambitieux que recèle l’Algérie, celui qui pré-side également le Sénat, encourage «lesenfants de la nation à y contribuer en appor-

tant leur savoir-faire et leur sens de créativi-té pour un avenir meilleur». C’est égalementdans ce sens que Abdelkader Bensalah, quitrouve à l’université algérienne une «grandedynamique», estime que «l’Etat doit enga-ger un dialogue avec les différentes partiesconcernées», pour ainsi «apporter uneréponse aux questions soulevées», et sur-tout «venir à bout des difficultés».

Changement de discours !Mais ce qui est valable pour la jeunesse

en matière de discours sur une conjoncture«extrêmement difficile», ne l’est pas lorsqu’ils’agit de défendre la politique du gouverne-ment face aux allégations de l’opposition surla situation économique du pays. En évo-quant ce chapitre, le SG du RND lance :«Contrairement aux allégations menson-gères de certaines parties qui dressent untableau pessimiste, la conjoncture écono-mique du pays est stable et sous boncontrôle». Il affiche même sa «grande satis-faction» quant à la manière dont le gouver-nement aborde la chute en cascade des prixdu baril de pétrole et ses retombées sur lamanne financière du pays. AbdelkaderBensalah trouve aussi de «la pertinence auxpolitiques adoptées par l'Etat sous la direc-tion du président Bouteflika», à l’exemple durécent Conseil ministériel restreint.

Il est à rappeler que lors de ce Conseil,une politique d’austérité a été adoptée,après 15 années de grandes et farami-neuses dépenses.

M. M.

Menasra : «faites cesser la corruption»

Ce conseil est destiné auxhautes autorités du pays qui sesont réunies ces derniers jourspour décider d’un plan d’austéritéà la suite de la chute du prix dubaril de pétrole. Le leader du FC afait cette déclaration à Zemmouri.Prié de donner plus de précision,Menasra, qui était entouré d’invi-

tés de Palestine et de Tunisienous a déclaré : «1/3 des mon-tants des marchés publics va à lacorruption, à la mauvaise gestiondes projets.» Il cite pour exemple,l’organisation à répétition des fes-tivals, les réfections indéfinies destrottoirs ou la création des postesde travail qui sont systématique-

ment attribués à des gens qui netravaillent pas.

Plus grave, il estime que legouvernement de Bouteflika n’apas les capacités à endiguer lephénomène de la corruption quigangrène le pays. «Le gouverne-ment ne peut pas faire cesser lacorruption dans notre pays. Cen’est pas qu’il ne veut pas c’estqu’il en est incapable.» Donc pourlui, devant cette incapacité, lasolution immédiate, c’est le départde ce gouvernement.

Pour Menasra, le gel desrecrutements dans l’administra-tion est une preuve que ce plansera appliqué contre les citoyenset non contre la mauvaise gestionet le gaspillage. «Chez nous, cesont les citoyens qui seront péna-lisés par l’annulation de plusieursgrands projets dont l’utilitépublique est indéniable», dira-t-il.Et d’ajouter «de toutes les façons,que le pétrole coûte 50 dollars ou140 dollars, la mauvaise gestiondemeurera et c’est toujours lecitoyen qui en supporte les consé-quences».

S’agissant de l’effervescenceobservée ces derniers temps ausein de la classe politique et parti-culièrement celle qui se situedans l’opposition qui, à traversune action concertée tente defaire pression sur le pouvoir pourfaire aboutir ses revendications,et l’activisme du FFS, avec son

idée de la CNC (Conférencenationale du consensus),Menasra renvoie dos à dos pou-voir, opposition ainsi que le troi-sième larron, le FFS en l’occur-rence. Il refuse par conséquent dese positionner dans un camp.«Nous disons que le débat doit sepoursuivre pour arriver à rappro-cher les positions des uns et desautres pour préserver l’essentiel,à savoir l’avenir de l’Algérie, leprocessus démocratique. Nousdisons aussi que personne n’a ledroit d’exclure quiconque ni des’ériger en tuteur de qui que cesoit.»

Le chef de ce parti politiqueclassé dans la mouvance islamis-te a condamné la fatwa du chefdes salafistes algériens condam-nant à mort l’écrivain algérienDaoud.

Abachi L.

L’ancien candidat aux présidentielles d’avril der-nier, Ali Benflis, a saisi l’ouverture de la 23e édition dela foire de la production nationale pour analyser lasituation économique du pays. Et c’est un constataccablant que dresse l’homme politique.

Hanoune pour un ministèrede la planification

Plus que jamais, la créationd’un ministère de la planifica-tion s’impose, selon Hanoune.La secrétaire générale du Partides travailleurs, qui a toujoursmilité pour sa création, estimeque la conjoncture écono-mique lui donne raison.

Nawal Imès - Alger (Le Soir) -Anticiper les situations de crise etnon pas les subir. C’est la straté-gie que préconise Hanoune avec l’installation urgente d’un minis-tère dédié à la planification qui aura pour rôle de voir venir lessituations difficiles plutôt que de les subir.

Commentant les récentes mesures prises par Bouteflika lors dudernier Conseil ministériel, la première responsable du PT les qua-lifie de bonnes mais pas d’assez «audacieuses». Elle aurait aimé,dit-elle, que le gouvernement soit plus offensif notamment enmatière de limitation des importations et en réactivant les offices.

La conjoncture impose, selon Hanoune, la révision de l’accordd’association avec l’Union européenne et le gel de la Zone arabede libre-échange. En réunissant hier l’Organisation des jeunespour la révolution dépendant de son parti, Hanoune a évoqué lacréation d’une fédération pour les jeunes à la recherche d’emploi.Elle l’imagine sous l’égide de l’UGTA et appelle les jeunes de sonparti à saisir l’occasion de la tenue du congrès de la Centrale syn-dicale pour demander au patron de l’UGTA d’inscrire à l’ordre dujour cette revendication.

Hanoune estime que cette fédération est un cadre idéal pourrassembler les jeunes à la recherche de travail. Hanoune a éga-lement appelé à la création d’un secrétariat national dédié à l’im-migration puisque l’Algérie est devenue une terre d’accueil pourdes milliers de réfugiés et que la situation est loin d’être conjonc-turelle au regard de ce qui se passe non seulement dans les paysvoisins mais également en Syrie. N. I.

«Faites cesser la corruption ; vous n’aurez plus à appliquerune politique d’austérité.» Le conseil est de AbdelmadjidMenasra, chef du Front du changement (FC), islamiste, tendan-ce Frères musulmans.

Face à la conjoncture actuelle qu’ilconsidère «extrêmement difficile», leSG du RND, Abdelkader Bensalah,appelle les jeunes «à être à la hauteurdes grands défis auxquels ils sontconfrontés». De même qu’il les exhorteà faire preuve de «sens élevé de res-ponsabilité» !

Des produits agricoles, notammentles fruits exotiques et autres produits deluxe qui ne pourraient plus être importésdans ce contexte de baisse des cours dupétrole ? Une éventualité que le ministrede l’Agriculture et du développementrural, Abdelwahab Nouri, n’a pas exclue.

Certes, le ministre de l’Agriculture qui étaitl’hôte jeudi dernier de l’Assemblée populaire natio-nale (APN), à l’occasion d’une séance plénière dequestions orales, ne s’est pas prononcé formelle-ment concernant la possibilité de geler ou arrêterdéfinitivement l’importation de tels produits. En cesens, il relèvera que l’exécutif n’a pas envisagé lamodification de la politique d’importation agricole.

De fait, le ministre de l’Agriculture semble per-suadé que son secteur n’est pas concerné, ne peutsubir l’impact négatif de la crise, dans la mesure oùil constitue un secteur névralgique et que les diversprogrammes lancés seront poursuivis. Comme ilassurera que le marché continuera d’être approvi-

sionné en produits agricoles de base, entendantpar là que l’importation de biens alimentaires sepoursuivra. Toutefois, Abdelwahab Nouri laisseentendre que l’importation de tels produits agri-coles de luxe, voire celle d’autres biens non-ali-mentaires, pourrait être remise en cause, car d’uneutilité incertaine. Une remise en cause susceptibledonc de contribuer d’une certaine manière à laréduction de la forte facture alimentaire.

Auparavant, le ministre de l’Agriculture et duDéveloppement rural avait répondu à trois ques-tions orales, la première relative aux feux deforêts, la seconde sur la fièvre aphteuse et la troi-sième concernant les effets de la sebkha. Ainsi,Abdelwahab Nouri constate une importante réduc-tion de la superficie incendiée durant les trois der-nières années. Même si le nombre de foyers estquasiment le même (4 948 foyers en 2012 et 4621foyers en 2014), les périmètres de forêts, maquis,broussailles et alfa incendiés sont toutefois passésde 99 000 hectares en 2012 à 38 000 hectares en2014. Soit 61 000 hectares préservés, note le

ministre de l’Agriculture qui évoque le lancementd’un programme multiforme en matière de préven-tion contre les feux de forêts et de réhabilitation del’environnement forestier.

En outre, Abdelwahab Nouri évoque la contri-bution des pouvoirs à l’indemnisation des agricul-teurs dont les terres ont été touchées, outre le lan-cement d’enquêtes sur l’origine de certains incen-dies. Une indemnisation dont bénéficient égale-ment les éleveurs dont le cheptel bovin a été victi-me de la fièvre aphteuse qui a sévi entre la fin avrilet la mi-octobre 2014 dans plusieurs régions dupays. C’est ce qu’indiquera par ailleurs l’hôte del’APN qui considère que l’Algérie a pu juguler l’ef-fet de cette maladie grâce aux mesures antici-pées. D’autre part, le ministre de l’Agricultureindique qu’une stratégie visant à protéger leszones humides et notamment les sebkhas et àdévelopper les activités dans les zones rurales etagricoles environnantes a été arrêtée pour lapériode 2015-2019.

C. B.

Certains produits de luxe pourraient ne plus être importés

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U n froid glacial lacérait le cielmaussade et bas qui étouffaitAlger. Une étrange tristesse

s'était installée sur le port. Vus des fenêtresde l'Amirauté, restaurant huppé des années1970, le ciel et la mer se confondaient dansla même brume épaisse et inaccoutuméequi avait pris possession des lieux. Algervenait de perdre sa joie de vivre. Depuisquelques jours, les rumeurs les plus affo-lantes couraient à travers la ville :Boumediène serait mort et le communiquédu Conseil de la Révolution annonçant soncoma n'était, pour beaucoup, qu'une maniè-re de gagner du temps afin de mieux prépa-rer les obsèques. Boumediène était si présent dans la vie

des Algériens que son éventuelle disparitionétait considérée comme une véritable catas-trophe nationale. Le président du Conseil de la Révolution

et nouvellement président de la Républiquen'avait pas ses portraits partout et les édito-rialistes ne faisaient guère référence à son«programme», ni à son génie ou à sa «cer-velle» qui dépasserait en intelligence cellesde tous les cadres réunis. Le Président était un homme simple et

n'aimait pas beaucoup le protocole. Il consi-dérait que trop d'apparat nuisait au caractè-re révolutionnaire de son régime et il se fai-sait un honneur de rester austère ; ce quiavait déjà fait l'admiration de ses soldats.Il n'avait jamais trempé dans les affaires

et ne privilégiait aucun membre de sa famil-le. Sa mère vivait humblement et tous sesproches continuaient leurs activités habi-tuelles à Guelma, loin d'Alger et de sonfaste. Et quand sa maman lui avait deman-dé d'intercéder en faveur d'un proche pourlui éviter d'accomplir son service national, ilprit le risque de la contrarier. Boumediènen'a pas triché. Il n'a pas fait comme lesrapaces qui envoient de l'argent mal acquisen Suisse et ailleurs dans les paradis fis-caux. Un scandale comme celui de Khelilétait inimaginable de son époque.Cet homme vivait simplement chez lui.

Les témoignages de son ordonnance puis,plus tard, ceux de son épouse, montrent unêtre qui dort peu, mange très peu et n'aaucun «vice» en dehors des cigaresHavana que lui envoyait son ami Fidel

Castro. C'est d'ailleurs Mme BoumedièneAnissa qui nous raconta cette anecdote lejour où elle rendit visite à notre journal nais-sant. Elle fut, avec MM. Aït Ahmed, SaïdSadi, Mouloud Hamrouche et Kasdi Merbah,l'une des tout premiers hôtes célèbres à êtrereçus par la rédaction du Soir : «Un jour,raconte-t-elle, c'était un vendredi et, alorsque nous étions au salon du modeste F3que nous occupions à la présidence, je vou-lais aborder la question de l'aménagementde cet appartement avec lui. Nous rece-vions des présidents amis chez nouscomme Tito ou Fidel Castro et il fallait quandmême maintenir un certain standing. Or, lamoquette du salon commençait à présenterdes signes de fatigue. Il prenait son thé etconsultait un lourd dossier. A peine la ques-tion de la réfection de la moquette posée, jevis les papiers s'envoler dans le salon et illança dans une grande colère : ‘‘Je suis entrain d'étudier des solutions pour lespauvres et les démunis, de voir commentrégler les problèmes de ceux qui habitentencore dans les taudis et ne mangent pas àleur faim et poser le problème de la moquet-te est une insulte à ces pauvres gens !’’»L'homme qu'un opposant a clairement

rendu responsable d'un détournement d'ar-gent, citant même la banque où il auraitenvoyé l'argent (la Manhattan Chase Bankde New York), est l'un des plus intègres quel'Algérie aura connus. Quand Boudiaf occu-pa la présidence, et bien que beaucouptrouveront la comparaison téméraire, il se

comporta exactement de la même manière,en refusant tous les avantages liés à safonction. On dit même qu'il renvoya lecélèbre couturier venu prendre les mesurespour ses futurs costumes. Ceux qui ontbonne mémoire se souviennent certaine-ment de ses complets ordinaires, ramenésdu Maroc, qu'il continuait de porter jusqu'àson lâche assassinat. Il est vrai queBoumediène s'était mis à la mode du croiséet aux bottillons italiens mais faits enAlgérie. Privilège insignifiant pour ce posteprestigieux !Les deux, au-delà de la trajectoire parti-

culière de l'un et de l'autre, avaient gardécet esprit révolutionnaire qui ne s'accommo-de guère avec les prétentions bourgeoiseset leurs goûts malsains pour le luxe et la for-fanterie. Ils avaient, l'un et l'autre, la mêmepassion pour leur peuple, leur terre et si l'una eu le temps de mettre en pratique sa stra-tégie – qui s'est soldée par un développe-ment prodigieux et une sensible améliora-tion du niveau de vie des populations jadissous le seuil de la pauvreté, paupérisées,sous-alimentées, mal logées, illettrées etrégulièrement décimées par des épidémiesde toutes sortes, l'autre, en l'occurrenceBoudiaf, est venu d'abord pour sauver lepays. Il le sauva. Il mit un terme à l'existencedu FIS en mars 1992 et engagea la guerrecontre le terrorisme islamiste.Parallèlement, il indiqua clairement sesobjectifs et montra que sa guerre sera éga-lement contre le système, ses intérêts, sesfraudes, ses faveurs, etc. Il fut tué à Annabale 29 janvier 1992.Boumediène mourut à l'hôpital Mustapha

au coeur du quartier populaire du 1er-Mai. Ilfut certes entouré de sommités médicalesmondiales et les équipements les plussophistiqués à l'époque furent rapidementimportés, mais il fut soigné dans un hôpitalalgérien comme des millions d'autresAlgériens. Et quand, au début de son affec-tion, on lui conseilla de partir à l'étranger, ilchoisit, après beaucoup d'hésitation,Moscou. Mais dès qu'il comprit que la mala-die allait durer et que, peut-être, elle allaitl'emporter, il rentra à Alger. Quelques

décennies plus tard, son ami Fidel Castroenfit de même. Il fut traité à La Havane et ysubit avec succès une lourde opération. Il vittoujours et doit être aujourd'hui particulière-ment heureux d'apprendre que l'ogre yan-kee a cédé...Boumediène fait couler beaucoup

d'encre. On lui reproche beaucoup dechoses. Entre autres, d'avoir formé et conso-lidé l'armée des frontières. Je crois qu'ilaurait été un traître et un renégat s'il n'avaitpas donné à l'Algérie sa première grandearmée professionnelle, celle-là même qui irase battre en 1963 contre l'agresseur maro-cain, du côté de Tindouf. Celle-là qui a sauvéle pays de la guerre civile et du despotismeen 1965, ouvrant la voie à la construction del'Etat, au développement économique tousazimuts et au progrès social. Celle-là mêmequi a encore sauvé le pays en 1992, menantune autre guerre de sept années contre leshordes terroristes.Celle-là qui veille aujourd'hui sur notre

pays et abat les plans impérialistes, sio-nistes et arabes des régimes réactionnairesdu Golfe. Et si quelques brebis galeuses onttransformé par la suite certains hautsgrades en passeports pour la fortune et lespasse-droits, ce n'est pas la faute àBoumediène !Quant à qualifier Boumediène de dicta-

teur, et malgré les dépassements enregis-trés au niveau des droits de l'Homme avecces assassinats horribles dont il reste à cla-rifier les conditions et à identifier les véri-tables auteurs et commanditaires, je nepeux pas dire qu'il s'agit d'un terme appro-prié. On se souvient que les seuls dirigeantsqu'on pouvait qualifier de dictateurs étaientces hommes de paille de l'impérialisme, à latête de régimes fantoches corrompus.C'étaient les dictatures militaires ou civilesde droite, celles qui tiraient sur la foule, s'op-posaient à toute réforme, à toute idée pro-gressiste.Boumediène était considéré comme un

leader tiers-mondiste, un homme de gauchequi avait la confiance de son peuple et deses élites révolutionnaires. Sur les treizeannées de son règne, les manquements

aux règles de la liberté d'expression et lescas de censure de films, livres ou pièces dethéâtre sont rares. Ils existent, mais restentlimités, comparés à l'immense chantier cul-turel qui donna un florilège de créationsartistiques qui fut certainement le plus richeet le plus authentique de l'Algérie indépen-dante. Nos meilleures productions cinéma-tographiques datent de cette époque, noscréations dramatiques marquantes, lestoiles prestigieuses, les grands rythmespopulaires, les succès éternels du chaâbi,les grands noms de la chanson algérienne,le printemps de la danse algérienne, tout cequi fait notre fierté vient de cette époque. El Anka, Guerrouabi, Dahmane El

Harrachi, Lamari, Wahbi, Fergani, Idir,Noura, Saloua, Khelifi Ahmed, Driassa,Hamina, Laskri, Bendedouche, Allouache,Kaki, Kateb, Alloula, Benguettaf, Rouiched,Hassan El Hassani, Sid Ali Kouiret, Agoumi,Keltoum, Saboundji, Berbère, Issiyakhem,Martinez, Racim et j'en oublie, ont brillé sousBoumediène et grâce à sa politique culturel-le ouverte aux masses et non confinée dansles «festivals» et les années bidon !Boumediène fut une parenthèse de fierté

et de patriotisme, une grande fenêtre ouver-te sur un monde meilleur pour tous. Viterefermées malheureusement. Donnant surle vide sidéral, l'absurde économique etl'obscurantisme sous sa forme la plus vile.Le retour aussi des pratiques colonialessous un contour plus hideux. Jadis, lescolons et les anciens bourgeois suaientpour s'enrichir, même s'ils ne savaient paspartager. Maintenant, soutenir, applaudir, agrandir

les portraits, critiquer l'opposition, étoufferles voix libres, masquer la réalité, mentir, dif-famer, tricher, ne pas payer les impôts, nepas déclarer les travailleurs, faire travaillerles enfants, sont les moyens les plus effi-caces pour amasser de l'argent, bénéficierd'immenses faveurs et recevoir en cadeauxdes usines, des terrains et des hôtels !Après Boumediène, la «restructuration» desentreprises allait casser les joyaux de l'in-dustrie et du bâtiment algériens. Ces masto-dontes de l'âge d'or étaient pourtant prêts àpartir à la conquête du monde.Nous aurions pu être les Chinois de

l'époque. Hélas, cette «restructuration»cachait des desseins inavoués.Parallèlement, le désinvestissement cédaitle pas aux PAP (plans anti-pénuries) et auxgaspillages de toutes sortes. On était sortide la rigueur révolutionnaire et de la planifi-cation. Ce chemin mena tout droit à lacatastrophe des années 1990. Pendant queles Patriotes défendaient chaque parcelleau prix de leurs vies, les successeurs de la«restructuration» préparaient l'avenir.Privatisations sauvages, chapardage enrègle des biens publics. Puis, émergenced'une nouvelle forme d'économie bâtarde,bâtie sur l'importation et l'informel.C'est l'ère des magasins, – «hanout»

serait plus approprié –, par millions, des cré-dits «effacés» à l'occasion des échéancesélectorales et des «patrons» milliardairessortis du néant.Boumediène avait une stratégie pour

l'Algérie. Elle était ambitieuse, prétentieuse,diraient certains. Le leader révolutionnaireet charismatique avait simplement comprisque ce pays était grand. Par son histoire, sagéographie, ses espaces infinis et sesrichesses multiples. Mais aussi par seshommes et la diversité de ses cultures. Pourle diriger, il fallait être grand comme lui. Ill'était. Il avait certainement des défautscomme tout le monde mais on ne peut pasdire qu'il n'était pas grand !

M. F.

Le Soird’Algérie Vend. 26 - Sam. 27 décembre 2014 - PAGE 6Actualité

Nous n'oublions toujours pas !Par Maâmar Farah

[email protected]

HOUARI BOUMEDIÈNE

Phot

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Houari Boumediène.

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Que reste-t-il de HouariBoumediène ? Un aéroport quetout le monde appelle Dar-El-Beïda et une université qu’on adu mal à nommer autrement queBab-Ezzouar. Comme quoi, cen’est pas joyeux d’être un grandhomme du passé ! Et puis il y a aussi, comme des

mines destinées à exploser àcontretemps, des polémiques àretardement qui déflagrent quand ons’y attend le moins. Au fond, je ne

sais pas si le temps est arrivé oùon peut parler de Boumediènesur un ton objectif ou à tout lemoins dépassionné. Je voisd’ici la galère des historiensd’aujourd’hui. Et encoreplus, celle des historiensde demain lorsque l’écrande fumée se sera davan-tage opacifié…

La difficulté à trouverla juste mesure du pro-pos ne témoigne-t-ellepas du fait que 36 ansaprès sa mort, il nelaisse pas indifférent ?Aujourd’hui encore, soiton le défend bec etongles, soit on l’at-taque au lance-flammes. L’encens oule vitriol, n’y a-t-ildonc pas d’autremoyen d’échange ?

Théoriquement,on devrait pouvoir !La majorité de lapopulation algérien-ne est née après samort et n’a doncrien connu de sonrègne. Mais laclasse politique –et civile ou intel-lectuelle qui occu-pe toujours lascène publique(je ne sais pascomment définirces gens qui ontun pied dans lapolitique etl’autre dans lelobbying ou laconnivence) –qui dirige le

pays et celle qui s’oppose à elle, traînentencore au pouvoir et dans ses périphériesdiverses et variées depuis cette époque.Boumediène est ce fantôme qui hante

toujours les consciences, synonyme dedouleur et de souffrance pour beaucoupd’opposants livrés à ses sbires, planantsur des infidélités et même des renie-ments. Mais Boumediène, c’est aussi unélan révolutionnaire, le triomphe du tiers-mondisme, le socialisme, une certaine idéede l’Algérie. Bref, il reste crédité d’avoirdonné une colonne vertébrale à ce pays.En gros, sans compter l’habituel marais

qui n’en pense pas moins, deux campss’opposent concernant Boumediène. Il y aceux qui le considèrent comme un autocra-te, sinon un dictateur, autoritaire, qu’insup-portait toute opposition, militaire dansl’âme, arabo-islamiste indécrottable, parconséquent antiberbère, socialiste à géo-métrie variable sous le règne duquel ontprospéré les milliardaires, remplissant lesprisons d’opposants et n’hésitant pas àliquider physiquement ceux qui lui faisaientde l’ombre. Pour ceux-là, le bilan est vitedressé. Boumediène, c’était la concentra-tion et le cumul des pouvoirs : Président,Premier ministre, ministre de la Défense. Boumediène, c’était la liquidation phy-

sique des figures historiques de laRévolution algérienne par la SM :Mohamed Khider et Krim Belkacem. Boumediène, c’était la répression, la tor-

ture, le silence dans les rangs…Boumediène, caudillo, Boumediène, aguellid ?Boumediène, c’était ce colonel qui a fli-

qué le pays en faisant une caserne où laPolice militaire se permettait de réprimermême les jeunes civils… Boumediène,enfin, c’était le règne de la démagogie etde l’incantation révolutionnaires…Il y a ceux qui, en revanche, le tiennent

pour l’architecte de la nation algérienne, lepatriote révolutionnaire qui a construit uneindustrie et une agriculture, qui a doté lepays d’un réseau d’institutions, voire carré-ment d’un Etat, l’auteur des nationalisa-tions qui ont rendu à l’Etat les richesses dupays, le visionnaire qui a investi, plutôt quedans la rente à distribuer comme devait lefaire son successeur, dans de grands pro-jets socioéconomiques destinés à octroyerà l’Algérie une indépendance économique,le leader anti-impérialiste charismatique aupoint de susciter l’admiration, même de sesennemis comme Henri Kissinger… J’aigrandi sous Boumediène. J’avais

13 ans quand il a perpétré son coup d’Etaten 1965. J’ai été consigné, avec tous mescamarades, à la caserne où je faisais monservice national en décembre 1978 lorsqu’ildécéda. Entre les deux, j’ai ouvert les yeuxsur la vie sociale et politique puisque jesuis entré à la fac sous Boumediène quandl’Unea a été dissoute, puis j’ai commencé àtravailler. J’ai grandi sous Boumediène etj’en garde encore aujourd’hui un sentimentambivalent : à la fois un étouffement et uneexaltation. Etouffement dû à l’enferme-ment, à la peur de la SM, de la police de lapensée et des mœurs, au malaise de sesentir un tube digestif à qui on demande demastiquer et d’applaudir… Mais aussi uneexaltation de croire, à tort ou raison, qu’onprend part à de grands objectifs comme laconstruction d’un pays et d’une causemondiale, celle du combat des peuplesdéfiant les forces de l’argent, une certainefierté de se dire algérien à l’étranger…Deux choses méritent, à mon sens,

d’être évoquées. La première, c’est l’inté-grité de Boumediène. Quoi qu’on puisse enpenser, il était un homme intègre habité parune mystique. C’est sans doute cette mys-tique qui lui a donné la puissance de sefrayer un chemin vers un pouvoir absoludans une jungle où tous les coups étaientpermis. Il avait quelque chose de la figuredu prophète fou. Ce n’est pas rien qued’avoir écarté un Boussouf du pouvoir. Jeveux dire qu’il a retourné contre ceux qui lelui ont appris l’usage de la force pour accé-der au pouvoir. Mais cet usage de la forceet du pouvoir était mis autant qu’au serviced’une ambition personnelle métaphysiqueà celui d’une vision. On ne peut pas direqu’il n’avait pas une vision du monde. Onpeut ne pas la partager, aujourd’hui encoremoins qu’hier. Mais il y a une cohérenceentre ce qu’il disait et ce qu’il faisait.Donc, dans cette perspective de

construction d’un Etat national autoritaire etbasé sur le parti unique, il y a certainementde nombreux acquis à son actif…Cependant, une bombe à retardement

qui n’en finit pas d’exploser est aussi àmettre à son actif. Lorsqu’en 1976, il décré-ta le passage du week-end universel auweek-end du jeudi-vendredi, il signait l’actede naissance de la montée de l’islamisme.Et c’est là que tout a commencé.

A. M.

Le Soird’Algérie Vend. 26 - Sam. 27 décembre 2014 - PAGE 7Actualité36 ANS APRÈS

Boumediène et vendrediPar Arezki Metref

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ContributionLe Soird’Algérie Vend. 26 - Sam. 27 décembre 2014 - Page 8

Enfin ! tous nos gouvernantsadmettent la gravité de la baissevertigineuse des prix du pétrole etle fléchissement de la demandeénergétique des pays européens. Ilsredoutent donc ses retombéesnégatives sur l’économie nationale.Mais rassurés par les réserves denos avoirs, ils tentent de minimiserses répercutions sur le développe-ment économique et social du pays.

Loin d’être dramatique, comme le lais-sent apparaître les réactions de certainscommentateurs de notre élite politique ettechnocratique, nous y découvrons, quantà nous, la planche de salut que l’ArabieSaoudite, contrairement aux sanctionsqu’elle voulait imposer à ses adversaires,nous a offert en cadeau de fin d’année quiaura le mérite de réveiller nos gouvernantsdu cauchemar qui les fait délirer depuisplus d’une décennie. Nous pensons, envérité, que c’est la meilleure chose qui pou-vait arriver au pays en ces temps tumul-tueux et pleins de dangers.

C’est l’évènement électrochoc souhai-té et attendu par les observateurs les pluslucides de ce pays. Il fallait, en effet, laspontanéité et la brutalité de cette«claque» pour secouer, de leur torpeur,des dirigeants envoutés par l’opulenceartificielle du matelas financier sur lequelils cuvaient leur ivresse alors que le pays,son Etat, ses institutions, son économie etsa société allaient à la dérive, au gré d’uncourant ultra libéral, mais non libérateur,qui n’a réussi qu’à accentuer la boulimiedépensière provoquée par la rapine decertains potentats du pouvoir et accen-tuée par la rapacité et la cupidité de ceuxqui se sont attribué le monopole de l’im-port-import.

Les agissements pervers de ces forcesdu mal ont été dénoncés bien souvent parnos économistes, nos politologues et bien

d’autres représentants de la classe poli-tique et de la société civile. Réveillés brus-quement par ce choc, nos décideurs s’in-terrogent sérieusement, à présent, sur «leque faire et le comment faire» pour atté-nuer les nuisances de cette baisse dras-tique des prix du pétrole et du gaz sur lebudget national et le financement desgrands projets inscrits dans l’actuel plan dedéveloppement.

A entendre les premiers avis de certainsministres sur le «que faire», l’on perçoitchez eux une prise de conscience de lagravité de la situation, mais les discor-dances constatées dans leurs apprécia-tions des effets, à court et moyen termes,de cette crise énergétique sur le devenir dupays, nous renseignent sur l’absence devision stratégique qu’ils manifestent, quantau comment faire pour transcender cettecrise pétrolière.

Dans pareille situation, le bon sensdevrait les inciter à répondre, avant touteproposition de sortie de crise, à ces deuxquestionnement : Que faire ? Et commentfaire ? C'est-à-dire, le recensement des sec-teurs prioritaires nécessitant l’interventiondes pouvoirs publics pour élaguer du bud-get national les largesses octroyées auxadministrations, aux institutions et orga-nismes tentaculaires et improductifs, etsabrer dans la facture des importations àhauteur, au moins, des pertes subies par labaisse des prix du pétrole et du gaz, sanspour autant remettre en cause le finance-ment de nos plans de développement,rogner sur le pouvoir d’achat du citoyen ouporter atteinte aux acquis sociaux de nostravailleurs.

La conjoncture est favorable plus quejamais, pour imposer la rigueur dans laconfection du budget de l’Etat, prioriser,dans l’affectation des deniers publics lessecteurs productifs des biens matériels etimmatériels. C’est la meilleure manière,estimons-nous, de lutter contre le gaspilla-ge, la corruption, la dilapidation de nosfinances et la fuite organisée de nos capi-

taux qui sont à l’origine du gonflementdémesuré des dépenses de l’Etat.

L’autre secteur ou se niche le virus dulaissez aller et du laissez faire qui a phago-cyté les valeurs ancestrales et légendairesde la société algérienne est celui du com-merce. L’accroissement démesuré de l’en-veloppe financière consentie à l’importationen est le meilleur exemple.

L’organisation du commerce intérieur, larationalisation et l’assainissement des cir-cuits de distribution, l’application de la véri-té des prix et la lutte contre le marchéparallèle doivent être consignés dans lafeuille de route que le gouvernement doitélaborer s’il veut vraiment réfléchir sérieu-sement sur le comment faire pour trans-cender cette situation de crise

Il est évident, aujourd’hui, que la fai-blesse de l’Etat, constatée partout et àtous les niveaux des institutions et orga-nismes chargés à veiller au respect de sonautorité, de ses lois, est largement illustréepar le désengagement de ses administra-tions dont certains de ses fonctionnairesobéissent, de nos jours, beaucoup plus àl’attrait et au pouvoir de l’argent qu’auxprincipes et aux valeurs qui caractéri-saient, jadis, leurs fonctions de servicepublic.

Partant, le comment faire impose préa-lablement, à toute politique d’ajustementde nos dépenses publiques, une repriseen main par l’Etat, de son autorité pourdonner à la loi toute sa vigueur et sa forcede dissuasion afin d’assainir ses institu-tions de l’anarchie qui y règne, de luttercontre la bureaucratie et la corruption quiles rongent, de rétablir la confiance vis-à-vis des citoyens et remobiliser ses agentsdans la lutte qu’il compte mener sur lesdeux fronts de la bataille engagée, à lafois, pour parer aux aléas de la chute desprix du pétrole et pour relancer le proces-sus de redressement national attendu parle citoyen.

Certes, il plus aisé pour le pouvoird’opérer les coupes nécessaires dans le

budget de fonctionnement de ses dépen-dances, mais il est moins facile pour lui dedéterminer celles se rapportant à l’importa-tion. Seuls les biens d’équipement indis-pensables à la réalisation des grands pro-jets de développement économique etsocial doivent être retenus et éliminer tousles produits importés qui peuvent nuire ouretarder la relance de la production natio-nale.Pour atteindre de tels objectifs, il estprimordial de repenser la politique des prixet des salaires dont les échelles d’ascen-sion désordonnée ne cessent d’annihiler,par leurs anachronismes, tous les effortsd’assainissement de nos financespubliques et de développement du pays.

Dans un article traitant de la vérité desprix, paru dans le quotidien Le Soir d’Algé-rie du 11 septembre 2013, nous avionsénuméré tous les biens faits de cettemesure, dès lors qu’elle participe d’unemanière décisive à la réduction de l’enve-loppe financière consacrée aux importa-tions, à la lutte contre le gaspillage et lacorruption, sans redouter, pour autant,comme le pensent certaines sphères dupouvoir ou de la classe politique liées auxbarons de l’import-import, ses incidencessur le secteur productif national et le pou-voir d’achat des salariés.

La vérité des prix peut aider aussi à lanormalisation du marché intérieur à larationalisation des circuits de distributiondes produits de consommation et la revalo-risation du modèle de consommation ducitoyen. Il est possible, par toutes ces déci-sions, d’atteindre un taux d’économiefinancière sur les marchés extérieur et inté-rieur égal ou supérieur aux pertes subiespar la chute du prix du baril.

Le pouvoir actuel a-t-il vraiment lavolonté de répondre à ces questionne-ments ? C’est ce que chaque citoyen etpatriote attend, en tous les cas, de sesreprésentants et de ses dirigeants.

Z. Z.

Un tel déluge médiatique : déluge de critique, et, deplus, une exclusion d’antenne, de paroles et de vision.

Mais, de qui parle-t-on ?On ne vous verra donc plus, Monsieur Eric Zemmour,

semble-t-il, à l’écran, au premier rang des interviewés ;on ne verra plus, semble-t-il, votre portrait si ingénu à laune de pas mal de journaux. Un tel déluge de motscontre vous, de décisions contre vous, m’invite, quoiqueje ne partage pas vos… idées, morceaux d’idées, à peineidées, pourrait-on dire vos manques d’idées, oui, vousavez bien lu, «m’invite» à vous défendre, vous person-nellement, pour autant que vous avez le droit, puisquenous reconnaissons, nous, psychanalystes, à toute per-sonne de dire ce qui passe par la tête, et, bien souvent,l’encombre. D’ailleurs, cela serait tout à fait impossible,fatigant et désolant d’avoir en sa tête toutes sortes depetites idées pas drôles qui tourneraient en rond à pro-pos de toutes les personnes que l’on côtoie, perçoit, pen-sez donc, tenir en sa tête des Arabes, des musulmans,musulmanes, voilées, pas voilées, des Françaises, desFrançais, qui vivent autrement, se déplacent, existent,des chrétiennes, des chrétiens, des juifs, des Noirs, desAfricains, dans sa tête, tout ce monde, ensemble, qui nes’aimeraient pas, qui seraient si différents de vous, qui nepenseraient pas comme vous, qui vivraient bienensemble tandis que vous, vous auriez, comme ça, toutce monde dans votre tête sans ne plus pouvoir en parlercomme vous le faisiez si volontiers et si farouchement…

Une telle situation deviendrait pour vous, et, pour qui-conque, vite intenable. Il en irait même de votre bonnesanté psychique : oui, vous connaissez ce mot, eh bien !

il en irait pour vous ainsi, si vous ne trouviez plus un enendroit, un journal, un lieu pour vos «petits bouts de pen-sée méchantes» qui tournent en rond dans votretête, vous seriez bien encombré.

Heureusement que jusqu’à présent, vous avez pu lais-ser sortir de votre tête «tous ces bouts d’idées encom-brants», un peu obsessionnels, sans doute, pas encoreentièrement paranos, non, vous avez pu les laisser aller,en dehors de vous. Et ce qui me laisse perplexe est queces «petits bouts de pensées méchantes fermées» onttrouvé un tel écho en dehors de vous, que je me deman-de quelle est l’évènement le plus terrible : est-ce ce queM. Eric Zemmour écrit et dit, ou bien est-ce l’écho assezfavorable de ses paroles et de ses écrits ? Personnelle-ment, je trouve que c’est cet écho, qui est le plus symp-tomatiquement terrible dans la France, la Républiqued’aujourd’hui, puisque vos paroles et vos écrits, connais-sent un vif et redoutable succès : qu’en pensez-vous ?

Plus amicalement, pour ma part, je préfère penser —réellement — que cet écho vous a porté préjudice et vousa mis en un terrible retour des anathèmes, en place debouc émissaire, ce que vous devez actuellement penserde vous-même. Seriez-vous, à votre tour victime d’uncomplot et exclu… Vous commenceriez à vivre l’exclu-sion à la place des personnes, celles et ceux qui voustrottent tous ensemble et maintenant seuls, dans la tête.

Triste sort, le mal est fait…Et, les réactions sont vives, après-coup.Même si vous avez réussi votre coup, médiatiquement

parlant, jusqu’à présent, tout ce que vous avez si bienpensé risque de vous troubler bien davantage : effacer

tous ces petits bouts de pensées méchantes qui trottentdans votre tête ne va pas être très facile. A moins que,par courage de penser vraiment, vous changiez votrefaçon de penser les «autres » et, certainement, sansvous oubliez vous-même. Eh bien ! c’est ce que je vouspropose : changer votre façon de penser le monde, l’his-toire, l’exil, les personnes, la France, l’Algérie, Barbès,Bab Azzoun, le nom des gens, leurs prénoms, leursimmigrations, leurs départs, leurs provenances, leursarrivées. Devenir autre et grandir, ne pas avoir peur, nepas se ser-vir de la peur. Dans le fond, si vous me le per-mettez, Monsieur Eric Zemmour, je vous propose d’allermieux, de faire sortir de votre tête ces «petits bouts desautres» qui vous rongent, semble-t-il ; non pas de leseffacer, ce qui malheureusement est impossible. Non pasde les répandre partout à l’extérieur de vous, commeavant votre exclusion, c’est malheureusement déjà fait.

Les garder, pour vous seul, c’est malheureusementdevevenu impossible.

Alors, que faire ? Seule possibilité, penser autrement. Et, ne pensez

pas, ne dites pas, surtout, ne dites pas que c’estimpossible.

Je ne vous laisserai pas penser ça ; cela serait provo-quer ce que vous tentez d’éviter à tout le monde, je sup-pose, «le suicide français».

Oui, penser autrement, c’est ici encore possible.Heureusement.

N. F.

«Pôvre» Eric Zemmour

LA CHUTE DES PRIX DU PÉTROLE

Une planche de salut ?

Par Nabile Farès, écrivain, psychanalyste

Par Zoubir Zemzoum

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Le Soird’Algérie Culture

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Vend. 26 - Sam. 27 décembre 2014 - PAGE 9

Joe Cocker, né John Robert Cockerle 20 mai 1944 à Sheffield, en Angleter-re et mort le 22 décembre 2014 à Craw-ford, dans le Colorado aux Etats-Unis,est un chanteur britannique de rock, desoul et de blues. Il est aussi composi-teur, dans une moindre mesure. Savoix rauque et ses gestes spasmo-diques sur scène l'ont rendu célèbredans le monde entier. Joe Cocker arepris beaucoup de chansons écriteset composées par d’autres, notam-ment, I'll Cry Instead des Beatles, sonpremier enregistrement. Mais sesreprises sont souvent meilleures queles originales et peuvent même êtreconsidérées comme des compositionsà part entière.Joe Cocker est un des rares

artistes britanniques à l’affiche du Fes-tival de Woodstock. Nous sommes ledimanche 17 août 1969. En ouverturede la troisième journée du Festival,monte sur scène un jeune quasi incon-nu aux longs cheveux noirs frisés. Aun certain moment, il se met à chanterWith a little help from my Friends,signée Lennon-McCartney. Cocker,yeux mi-clos, le corps comme traverséde décharges électriques, la voixrauque dans la lignée des chanteursdu rhythm’n’blues des origines, séduitle public. Par moment, il semble jouerd’une guitare invisible. Ce passage àWoodstock a mis le chanteur en pleinelumière. Depuis ce mémorable jour, àchaque concert, le public attend de luiqu’il reprenne cette chanson et cettegestuelle. Le rocker britannique àaussi involontairement inventé L’AirGuitar cette technique qui consiste àmimer le geste d’un guitariste sansavoir d’instrument et qui a aujourd’huison championnat du monde annuel.L’attitude de Joe Cocker sur scène esttrès originale. Ainsi, il est souventdébraillé, mal rasé, le visage grima-çant. De temps en temps, il bouge lesbras comme s’il donnait des directivesà ses musiciens.Juste après Woodstock, Cocker

publie son second album intitulé JoeCocker !. Impressionnés par sa magni-fique reprise de With a Little Help fromMy Friends, les deux membres desBeatles, Paul McCartney et GeorgeHarrison lui donnent leur aval pour uti-liser les chansons : She came inthrough the bathroom window etSomething pour son album. Enregistréà l'occasion d'une pause dans sa tour-née artistique, l'album atteint le onziè-me rang dans les classements améri-cains et devint un «hit» au Royaume-Uni. Une légende est belle et bien née.Joe Cocker, à vrai dire, avait bénéfi-

cié d’une décisive «petite aide desamis» les Beatles avec With a LittleHelp from My Friends.

K. B. [email protected]

LE COUP DE BILL’ART DU SOIR

Joe Cocker & FriendsPar Kader Bakou

Photo : D

R

Artistes discréditésA la veille des élections présidentielles

du 17 avril 2014, un groupe d’artistes aparticipé à un clip de propagande à la gloi-re du Président-candidat Abdelaziz Bou-teflika. Des chanteurs connus commecheb Khaled, Djamel Allam et KenzaFarah ainsi que d’autres personnalités dumonde artistique à l’instar de l’humoristeSmaïn, l’acteur Ahmed Benaïssa, etc. ontchanté un long panégyrique célébrant «leSerment pour l’Algérie» du Président sor-tant et ses multiples «réalisations».

Ce clip a évidemment soulevé un tollésur la toile et dans la presse avec, notam-ment, des dizaines de fans de DjamelAllam qui lui retirent définitivement leuraffection en lui rappelant que l’hommedont il chante les louanges est respon-sable, entre autres, de l’assassinat de 127manifestants kabyles en 2001. Parailleurs, les conséquences vont plus loinpuisque deux chroniqueurs de l’émission«Système DZ» ayant participé au clip ontavoué en direct avoir touché de l’argent ;une révélation qui a vraisemblablementirrité en haut lieu et entraîné le licencie-ment du présentateur de ce talk-showAbdallah Benaddoua par la chaîne DzaïrTV qui appartient à l’homme d’affaires AliHaddad, proche des cercles du pouvoir.

Fin de règne et vieux réflexesEn mai 2014, Khalida Toumi,

ministre de la Culture depuis 2002, aété écartée lors d’un remaniementministériel, et remplacée par la produc-trice et réalisatrice Nadia Labidi. Unchangement que beaucoup ontaccueilli avec enthousiasme, espérantune amélioration notable de la gestiondu secteur et un plus grand respect deslibertés étant donné que la nouvelleresponsable du département est issuedu milieu artistique. Six mois plus tard,certains ont très vite déchanté.D’autres préfèrent laisser plus detemps à Mme Labidi avant de se pronon-cer sur sa politique. Mais ce qui a,d’emblée, interpellé les observateurs,c’est le caractère expéditif de quelquesdécisions du début de sa prise de fonc-tions. Rappelons, en effet, que la volon-té de donner un nouveau souffle à sondépartement a conduit la nouvelleministre à une espèce d’épuration de«l’ancien régime» qui ne fut pas forcé-ment bénéfique. En remerciant, parexemple, la chef de cabinet Mme ZehiraYahi, Nadia Labidi prend le risque de

commencer son mandat sans appuisolide, d’autant que l’on sait qu’un chefde cabinet est la mémoire administrati-ve d’un ministère et son départ ne doitnullement être aussi précipité. Depuis,deux intérimaires se sont succédé à ceposte sans que personne soit officielle-ment désigné.

Par ailleurs, d’autres changementsont été effectués dans l’organigrammedu ministère et d’aucuns martèlentaujourd’hui que la nouvelle ministres’inscrit dans la même démarche quesa prédécesseur en s’entourant de ceque certains appellent les «dino-saures» du milieu dont les compé-tences ne sont pas toujours irréfu-tables. Enfin, pour enfoncer le clou : leFestival d’Oran du film arabe, autourduquel la communication a été plusque calamiteuse, est finalement repor-té au premier semestre de l’année2015, et sa direction confiée à SaïdOulmi, connu notamment pour être leréalisateur de l’émission télévisée«Koulchi moumkin» et dont les rap-ports avec le cinéma se limitent à undocumentaire sur les déportés algérienen Calédonie !

FDATIC : quand la télé jugele cinéma !

Pour la première fois depuis sacréation, les noms des membres de lacommission de lecture du FDATIC ontété publiquement révélés par le minis-tère de la Culture qui rompt ainsi avecune certaine tradition de l’opacité entre-tenue par l’ancienne responsable. Maisle hic, c’est que la plupart de ces per-sonnes qui vont décider de la qualitéd’un scénario et de l’octroi de subven-tions pour la production de films, nepeuvent point se targuer d’une légitimi-té professionnelle leur permettant dejuger une œuvre destinée au grandécran. Et pour cause : hormis le prési-dent de la commission, le scénaristeTahar Boukella, nous retrouvons desfigures télévisuelles ou théâtrales quiont très peu côtoyé le 7e art à l’instar del’actrice Bahia Rachedi plus connuepour ses feuilletons que pour ses films,le comédien de théâtre AbdelhamidRabia qui a sporadiquement flirté avecle petit écran, Aïssa Cheriet, romancieret accessoirement scénariste pour latélé, le journaliste Boukhalfa Amazit,spécialiste de l’histoire de la guerre deLibération, Fatima Ouzane, auteured’un seul scénario, celui du très éphé-mère long-métrage dédié au chanteurHasni dont la faiblesse artistique n’ad’égale que le manque total de reliefpsychologique du personnage princi-pal. La commission compte égalementla romancière et journaliste HadjerKouidri et le dramaturge MouradSnoussi. Autant dire que ces choixaussi approximatifs qu’injustifiés sontsymptomatiques de la mentalité del’ancien régime quant à la sélection desfilms à subventionner par l’Etat : privilé-gier la docilité et le politiquement cor-rect et confondre entre petit et grandécran !

Le plagiat, pratique officiellede l’année !

Mme Nadia Labidi, encore elle ! Il fautcroire que le plagiat est en passe dedevenir une tradition immuable de l’uni-vers culturel officiel. Après le scandale

de «Tlemcen, capitale de la culture isla-mique 2011», c’est au tour de Constan-tine, choisie pour être la capitale de laculture arabe en 2015, de faire les fraisde la négligence doublée de la paresseintellectuelle des préposés aux logosau niveau du ministère. En effet, le logoretenu pour cette manifestation est nonseulement d’une extrême platitudeartistique mais, pis encore, plagiépresque trait pour trait d’un événementculturel arabe. Après une courte polé-mique, et au lieu d’en refaire un autre,les responsables du secteur ont finale-ment décidé d’un «toilettage» dont ilsont chargé «un groupe d’artistes».Quelque temps plus tard, le publicdécouvre le logo du 60e anniversaire dela Révolution algérienne qui franchit unnouveau seuil de la laideur graphique,ce qui fut relativement prévisible, maislà encore, il s’avérera être un énièmeplagiat : l’image est quasi-littéralementpompée d’un logo célébrant le soixan-tenaire d’une… faculté de médecinethaïlandaise ! La question que beau-coup se posent est simple : pourquoi,avec la profusion de jeunes et talen-tueux graphistes algériens qui bouillon-nent d’idées et de créativité, le ministè-re de la Culture persiste dans son cultede l’indigeste et du bâclage quand ils’agit de confectionner un logo officiel ?

Le film de l’annéeC’est quasiment indiscutable :

L’Oranais est le film de l’année 2014.Réalisé par Lyès Salem qui nous a déjàgratifiés de la succulente satire socialeMascarades (2007), ce long-métragefut un grand événement aussi bienartistique que médiatique en Algérie.Son traitement inédit de la guerre et dela postindépendance, ses acteurs plusque convaincants, son scénario denseet bien ficelé, la beauté et l’audace deson récit, font de l’Oranais une bellesurprise dans une cinématographiegénéralement encline à l’autocensurethématique et au simplisme formel.Mais, bien entendu, au-delà de sesqualités intrinsèques, L’Oranais a eu lemérite de confirmer, de manière plusou moins bruyante, la persistante pro-blématique de l’image en Algérie. Denombreux livres et témoignages ont eneffet contribué à la désacralisation dupersonnage du moudjahid mais ilsn’ont jamais soulevé un tel tollé. Il afallu attendre ce film pour qu’un largedébat survienne non seulement surl’aspect sulfureux d’une représentationvisuelle politiquement incorrecte, maisaussi sur le concept de liberté de créa-tion en Algérie, celle-ci étant obligatoi-rement limitée pour certains par le res-pect des tabous, des lignes rouges etdes non-dits, alors que d’autresconfondent entre fiction artistique et tra-vail d’historien !

En tout cas, même si ce débat hou-leux a souligné l’intolérance destenants de la version officielle et desgardiens du temple fissuré, il a surtoutpermis une mobilisation quasi-inéditedu milieu artistique pour défendre laliberté de création.

Inquisition socioreligieuseContrairement au débat relative-

ment serein enclenché par le filmL’Oranais, l’événement littéraire de l’an-

née 2014 a déchaîné les passions depart et d’autre mais aussi entraîné uneescalade dans la guerre faite aux liber-tés de pensée et d’écrire. Il s’agit biensûr de Kamel Daoud, chroniqueur auQuotidien d’Oran et auteur de Meur-sault, contre-enquête, un roman d’unegrande force esthétique et narrative quiexhume «l’Arabe» de Camus et luidonne droit à la vie romanesque. Seu-lement, il s’agit aussi d’un chroniqueuracerbe, dont les opinions ne plaisentguère à tout le monde et dont les décla-rations sur les plateaux-télé ou radiod’outre-mer ont provoqué une ava-lanche de critiques. La dernière en dateest celle de Abdelfattah Hamadache,ex-membre du FIS et actuel présidentd’un mouvement salafiste non agréé,qui a tout bonnement apostasié l’écri-vain et appelé l’Etat à le condamner àmort selon les préceptes de la Charia.Une déclaration qui a soulevé unevague d’indignations en Algérie etpoussé Kamel Daoud à déposer plain-te contre le prédicateur islamiste pour«appel au meurtre».

Si cette affaire a le mérite de nousprouver de manière claire que le radi-calisme religieux a encore de beauxjours devant lui, elle a également révéléle statut fragile de la liberté d’expres-sion qui n’est plus menacée exclusive-ment par ses ennemis «naturels», maisaussi indirectement remise en questionpar une partie de la classe «intellectuel-le» dite progressiste, de gauche oulaïque… Dans le même sillage, MeriemBouzid Sebabou, une anthropologuealgérienne, fait face à une déferlanteconservatrice suite à la parution de sonouvrage Ce que les gens de Sbeibadisent. Sens du rituel de la Achouradans l’oasis de Djanet. Un livre dont ungroupe de notables de cette ville récla-me son interdiction pour la simple rai-son que l’auteure, après des annéesde recherche, y évoque la pratiquerépandue de la prostitution durant lapériode coloniale dans cette région tou-chée de plein fouet par la misère. Leplus grave, c’est que Mme Bouzid ad’abord reçu des menaces contre sonintégrité physique avant que sesdétracteurs n’adressent une lettre auPremier ministre, exigeant l’arrêt de ladistribution du livre. Pis encore : deschercheurs du CNRPAH ont déclarédans une pétition que leur organisme areçu une note verbale du ministère dela Culture lui intimant le retrait de l’ou-vrage des circuits de distribution !

L’année du «Way way» ! Rien de bien palpitant du côté musi-

cal cette année ! Plusieurs albums sontcertes sortis en 2014 mais c’est surtoutla culture du tube d’été qui prime. Eneffet, si l’on excepte le nouvel opus duchanteur kabyle Lounis Aït Menguelletqui a inspiré plusieurs plumes dans lapresse algérienne, les disquairesavaient très peu de beaux disques àproposer aux mélomanes.

Par contre, les autoradios et lesMP3 ont diffusé en boucle la fameusechanson «Way way», charabia onoma-topéique rythmé de cheb MohamedBenchennet, qui a mis en transe desmilliers de jeunes Algériens d’autantqu’une «chorégraphique» spéciale estnée dans son sillage !

Sarah Haidar

LA CULTURE EN 2014

Année des polémiques et du «Way way» !

MAISON DE LA CULTURE MOULOUDMAMMERI DE TIZI OUZOUAujourd’hui à 14h : Concert de FaridFerragui.

MAISON DE LA CULTURE MOULOUD-MAMMERI DE TIZI-OUZOU Aujourd’hui : 7e édition du salon Djurdju-ra du livre.

LIBRAIRIE MULTI-LIVRES DE TIZI-OUZOUAujourd’hui à 14h : Lazhari Labter dédi-cacera son recueil poétique EssentielDésir (Diwan al‘ishq oua al-Ghazal).

LIBRAIRIE GÉNÉRALE D’EL-BIAR (4,PLACE KENNEDY, ALGER)Aujourd’hui à 14h : Ahmed Serirat signerason livre La géo-civilisation ou la géogra-phies des nations de la civilisation, paru auxéditions Hibr. Mohamed Khalfaoui signerason livre Le renseignement enjeu d’une guer-re silencieuse (préface du générale HocineBenhadid), paru aux éditions Sarah.

SALLE EL-MOUGGAR (ALGER-CENTRE)Aujourd’hui à 17h : Concert de Meriem

Beldi, à l’occasion de la sortie de sonnouvel album.

SALLE L’ALGERIA (RUE DIDOUCHE-MOURAD, ALGER)Aujourd’hui à 15h : Concert de rapavec Nima Psy.

LIBRAIRIE INTERNATIONALE AURASSI OMEGA (HÔTEL EL-AURASSI,ALGER) Aujourd’hui de 14h30 à 18h : Séance devente-dédicace avec l’auteur Malika ElKorso, autour de son livre La guerre de libé-ration nationale algérienne à travers le jour-nal Témoignage chrétien (1954-1962), préfa-ce Mgr Henri Teissier, archevêque émérited’Alger, paru aux éditions Anep.

LIBRAIRIE DU TIERS-MONDE (PLACEÉMIR-ABDELKADER, ALGER)Aujourd’hui à 14h : H’mida Ayachisignera son livres Les Années Chadli :1978- 1992, paru aux éditions Socrate.

MAISON DE LA CULTURE AHMED-AROUA(KOLÉA, ALGER)Aujourd’hui à 15h : 3e édition des Jour-nées du théâtre pour enfants

L’année 2014 a été pour le secteur culturel assez richemais aussi marquée par une profusion de débats, virantsouvent à la polémique, autour de la question artistique etintellectuelle en Algérie. Mais comme chaque année, leconstat immuable que l’on peut faire est incontestablementle monopole de l’Etat et l’absence totale d’une politiquecapable d’encadrer sans pour autant contrôler la productionculturelle dans le pays. Bilan non exhaustif.

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SNS LE SOIR NUMÉRIQUE ET SATELLITE Vend. 26 - Sam. 27 décembre 2014 - PAGE 10SATELLITE

Décodeur Speed HD S1, l’Africain…

Contenu du packageUne fois déballé, on retrouve les

accessoires ci dessous :• Une télécommande : elle res-

semble beaucoup à la télécomman-de de l’Atlas HD100 mais en pluspetit.• Un câble AV : de qualité moyen-

ne.• Un câble HDMI : d'environ 1m

de longueur, de qualité moyenne.• Un chargeur pour l'alimentation

: 12V, 1A, presque identique auchargeur du déco off de Csat-Afrique.Connectique du Speed.On retrouve les ports basiques

de tout bon décodeur HD :- Une sortie HDMI.- Un bloc de tuner DVB-S2 avec

2 sorties.- 2 sorties pour le son.- 1 sortie pour la vidéo.

- 1 sortie audio numériqueS/PDIF.- Une entrée RS232.- Une prise Ethernet.- 2 entrée USB; 1 à l'avant, l'autre

à l'arrière.Avec en particularité : un port

SIM Card pour le GPRS.-Menu & fonctionnalités princi-

pales.a) Décodeur HD : Une qualité HD irréprochable.b) Fonctionnalités sharing :- IPTV : disponible mais très peu

fonctionnel et la qualité laisse à dési-rer.- Serveur Speedcam incorporé à

décompte automatique. A l'achat etaprès activation, vous avez accès auserveur pendant 365 jours.- Protocole : CCcam, Newcamd

& Mgcamd tous en mode client dis-ponible.

c) Réseau internet :* Port RJ45 : pour la connexion

câblée.* Wifi (via USB) : supporte toutes

les clés Wifi pour la connexion Wifi.* Clé 3G (via USB) : supporte une

large gamme de clé 3g pour saconnexion 3.* SIM card : Le grand avantage de

ce déco : on peut insérer directementsa carte SIM pour connexion GPRS.d) Multimédia :* Enregistrement PVR : disponible

en format .tsv, bonne qualité.* Lecteur multimédia : vidéo, ISO,

audio, photos, jeux NES, e-livre.* Jeux : Box man, Tetris, Hit Rat,

Go Bang, Sudoku.

Au démarrage :- Affichage du logo et chargement. - Le déco se connecte au réseau

selon ce que vous lui offrez (Wifi,Ethernet, 3G...).- Ensuite il se connecte au ser-

veur.- Et si la connexion réussit, vous

avez le message de bienvenue et dedécompte du nombre de jour restantpour votre abonnement.

Notre analyse Speed HD S1 reste la seule pas-

serelle publique d'avoir toutes leschaînes Csat Afrique (pas chez nous)sans être obligé de payer 100USD/mois.

1- Points positifs :

* Coût acceptable : le déco estcommercialisé entre 80 et 100 USD,les déco HD usuels disponiblesvalent le même coût, voir plus.* Une qualité HD irréprochable.* Design : déco très léger, très

petit de taille, et présentable.* Software : Une rapidité d’exécu-

tion, pas de bugs particuliers repérés2- Points négatifs :Il n’en a vraiment pas beaucoup si

ce n'est la qualité du serveur incorpo-ré.Les freezes peuvent être réguliers

certains jours, et des coupures deplus de 48 h sont fréquentes.Dommage ce récepteur n’est pas

encore sur le marché national, maisselon nos sources, cela ne sauraittarder.

ConclusionEn espérant une solution publique

meilleure et un avenir prometteur dusharing, je crois sans aucun douteraisonnable, que le Speed HD S1,même avec toutes ses coupures,reste et demeure l'ultime choix pourdonner couleur à nos écrans sans sefaire arnaquer par d’autre sans citerde noms.Bonne année à tous.

DZSAT

Nouveau récepteur satellite HD conçu et développé pardes ingénieurs africains et fabriquer en Chine. Cet appa-reil muni d’un dongle spécial fonctionnant avec un GPRS.Cela veut dire que vous n’avez pas besoin d’internet ni deseconde assiette pour décrypter des chaînes à travers ledongle. Cet appareil est spécialement adapté pour laréception de CanalSat Afrique.

SAT NEWS Al Jazeera quitte Arabsat Dans quelques jours, Al Jazeera quittera les satellites Arabsat

au Moyen-orient. En effet, dès le 1er janvier 2015, Al Jazeera basculera ses

émissions des satellites Badr-4 ou Badr-5 d'Arabsat vers le satel-lite Es'hail 1 de l'opérateur Eutelsat et Es'hailSat.Les chaînes concernées pour ce switch sont Al Jazeera

Arabic, Al Jazeera English, Al Jazeera Mubasher, Al JazeeraMubhaser-Misr, Al Jazeera Documentary Channel et Al JazeeraAmerica. Les téléspectateurs n'auront pas besoin de modifier l'orienta-

tion de leur antenne parabolique mais devront, en revanche,modifier le satellite de réception pour utiliser Es'hail 1, fréquence: 11604 MHz, polarisation horizontale, FEC 3/4, S/R : 27500. Al Jazeera explique que ce changement de satellite leur per-

mettra de mieux lutter contre les brouillages dont ils ont été vic-times depuis quelques semaines.

SES S.A. annonce que le satellite Astra2G est prêt pour son lancement SES S.A. annonce que le satellite Astra 2G est prêt pour son

lancement à bord d’une fusée ILS Proton depuis le cosmodromede Baïkonour au Kazakhstan, programmé le 28 décembre à 3 h 37min 49 s heure locale (c'est-à-dire le 27 décembre à 22 h 37 min49 s CET).Conçu et fabriqué par Airbus Defence and Space, Astra 2G est

basé sur la plateforme extrêmement fiable Eurostar E 3 000. Ilaura une masse au lancement de 6 tonnes, une envergure de 40m après le déploiement de ses panneaux solaires en orbite et unepuissance de 13 kW jusqu'à la fin de sa durée de vie prévue de15 ans.Astra 2G sera placé en orbite géostationnaire sur la position

28,2/28,5 degrés Est afin de fournir des services de radiodiffusionet haut débit de nouvelle génération en Europe, au Moyen-Orientet en Afrique. Le satellite est équipé de 62 répéteurs en bande Kuet de 4 répéteurs en bande Ka.Astra 2G sera le vingt-quatrième satellite SES lancé à bord

d’une fusée ILS Proton et le neuvième satellite Eurostar dans laflotte SES. Trois autres E 3 000 sont en cours de production pourSES. Le lanceur Proton fêtera quant à lui son 401e lancementavec Astra 2G.Une diffusion du lancement en direct, en haute définition, sera

disponible via le satellite Astra sur la position orbitale 19,2 degrésEst, canal 1 037, fréquence de réception 11 023,25 MHz, polari-sation horizontale, symbol rate 22,0 MSym/s, FEC 5/6, service ID5221, identification du service : Astra 2G Launch.Une diffusion sur le web sera également disponible via le site

http://astra2g.imgondemand.com/. La retransmission vidéo dulancement d’Astra 2G débutera environ 30 minutes avant ledécollage.

Deux étudiants créent un bracelet quienregistre le programme TV que vousregardez dès que vous vous endormez Il vous est déjà peut-être arrivé de vous endormir devant votre

émission favorite… Deux étudiants britanniques ont justementdéveloppé un bracelet connecté appelé KipstR, capable de recon-naître quand son utilisateur s’assoupit et de lancer automatique-

ment l’enregistrement du programme en cours de visionnage.DGS vous présente cette innovation ingénieuse ! Ryan Oliver et Jonathan Kingsley, 14 et 15 ans respective-

ment, sont deux adolescents britanniques à l’initiative du braceletKipstR. Ce bracelet imprimé en 3D, compatible avec le boîtierTiVo distribué par Virgin Media, intègre un oxymètre d’impulsionqui permet de détecter quand son porteur est en train de s’assou-pir. Il mesure la quantité d’oxygène présente dans le sang ainsique l’évolution du débit sanguin. Ces paramètres changentlorsque l’on dort mais peuvent également servir à déterminer cer-taines émotions.Aujourd’hui, la première version de ce bracelet se limite «juste»

à l’assoupissement. A lui seul, il est capable de lancer l’enregistre-ment du programme en cours de visionnage pour que l’utilisateurpuisse continuer à le regarder plus tard. La commercialisation duproduit n’est pas encore prévue dans l’immédiat. A ce jour, il estuniquement testé par un nombre d’utilisateurs bien précis. L’utilité de vendre un tel produit reste à définir, mais il ne sera

pas impossible de trouver de futurs bracelets connectés avec unoxymètre d’impulsion dedans. En revanche, Virgin Media inviteses clients TiVo à s’inscrire à un essai du service.Les deux adolescents ne cachent pas leur joie d’avoir collabo-

ré avec la marque Virgin : «C’est un défi génial, nous avons beau-coup appris et sommes heureux du résultat final. Tout ça nous adonné un avant-goût de ce que nous aimerions faire lorsque nousquitterons l’école, et nous sommes impatients de nous lancer surun nouveau projet», ont-ils déclaré. Affaire à suivre de près donc.

Ils ont passé 91h devant la télé : record battu Les fans de fictions sont prêts à tout pour entrer dans le Livre

Guinness des records. Petit aperçu des défis les plus farfelus.Sur les six candidats, deux ont été éliminés pour cause de

fatigue. Sex and the City, The Sopranos, Star Trek : Blake, Cam,

Jasmin et Lisa peuvent vous parler sans souci de ces séries amé-ricaines. Ces Canadiens ont battu le record de «binge-watching»,un marathon des séries. Lundi dernier, à 13h heure canadienne, ils ont commencé à

regarder des dizaines d’épisodes de fiction d’affilée. Le but étaitde dépasser les 90 heures de visionnage, record détenu par unSuédois. Pour l’occasion, une salle en verre a été spécialement

construite dans les locaux d’une chaîne télé. Les règles étaientstrictes : les fans de séries n’avaient que cinq minutes de pausepar heure, autrement dit deux heures de sommeil par jour. Uneéquipe médicale était présente pour vérifier l’état de chacun.Deux participants, exténués, ont été renvoyés chez eux. Ne

restaient donc que Blake, Cam, Jasmin et Lisa. Après 91 heuresde «binge-watching» – près de quatre jours – le record a été enre-gistré par le Livre Guinness vendredi dernier à 8h du matin. Grâceà leur persévérance, les gagnants sont tous repartis avec unchèque de 5 000 dollars (4 828 francs).«Ça semble facile jusqu’à ce qu’on le fasse», a confié Blake

après la victoire. Ce marathon ne l’a en aucun cas dégoûté desséries. Lui et ses potes sont ravis d’avoir découvert de nouveauxshows et sont prêts à recommencer. Il a les Simpson dans la peau Michael Baxter aime les Simpson. Ce gardien de prison aus-

tralien s’est fait tatouer les 203 personnages du cartoon améri-cain. La famille de Homer Simpson occupe bien sûr une place

plus importante que les autres sur le dos du quinquagénaire. Entout, Michael Baxter aura dépensé 9 500 francs pour arriver à sesfins. Environ 130 heures de travail ont été nécessaires. Baxterespère pouvoir entrer dans le Livre des records comme l’hommeavec le plus de personnages d’un dessin animé tatoués sur lui. Dans la peau d’un héros de père en fils.Ce n’est pas un, mais deux records que Zhang Jinlai espère

battre. Cet acteur chinois affirme que la série télé Journey to theWest, dont il était le héros, mérite le titre de série la plus retrans-mise, avec 3 000 rediffusions. Par ailleurs, comme son arrière-grand-père, son grand-père et

son père ont eux aussi interprété le héros de l’histoire dans desadaptations diverses, Zhang Jinlai veut également le titre du «plusgrand nombre de membres d’une famille ayant joué un seul per-sonnage».

M6 Music Black et M6 Music Club cesseront leur diffusion le 4 janvier2015 à minuit Les chaînes musicales du groupe M6, M6 Music Black et

M6 Music Club, cesseront leurs programmes dans la nuit 4 au 5 janvier 2015.Les amateurs de musique et de clips vidéo devront bientôt se

contenter de deux chaînes de moins. M6 Music Black et M6 MusicClub vont ainsi cesser leur diffusion le 4 janvier 2015 à minuit. Les deux chaînes musicales du groupe M6, nées pour faire

concurrence aux déclinaisons des chaînes MCM, ont déjà été àl'heure actuelle retirées de l'offre de plusieurs opérateurs commeNuméricable et Orange. M6 Music Black, née en janvier 2005, dif-fuse des clips musicaux de RnB et de rap. M6 Music Club, crééeen 2009, étaient plus concentrée sur les clips dance. De nombreuses chaînes vont disparaître ces prochains jours.

Le 31 décembre à minuit, TF6, la chaîne commune à TF1 et M6,cessera ainsi sa diffusion. De même pour Stylia, la chaîne art devivre du groupe de la première chaîne française. En juin 2015, le cimetière des chaînes de télé devra s'agrandir.

Le groupe Canal+ va aussi fermer ses chaînes spécialiséesCuisine+ et Maison+ et la chaîne Jimmy dédiée aux séries.

La TV3D : une chaîne 100% 3D bientôt disponible en France Une chaîne 100% 3D va bientôt être disponible en France,

bonne nouvelle ! LaTV3D, une chaîne française, vient de recevoir l’autorisation

du CSA et la chaîne va pouvoir commencer à diffuser ses pro-grammes dans les prochaines semaines.Au niveau des programmes, donc tous en 3D, on trouvera un

peu de tout : jeunesse, documentaires, magazines, musique etbien sûr cinéma.«La TV3D travaillera pour cela en collaboration avec les réali-

sateurs, producteurs et stéréographes du monde entier, bénéfi-ciant ainsi d’un catalogue de programmes complet et varié. LaTV3D entend également produire ses propres programmes, maisaussi entrer en coproduction afin de bénéficier des meilleurs pro-grammes en 3D en priorité.»La TV3D sera disponible sur les réseaux ADSL et câble (liste

non connue pour le moment) mais aussi par le web et en OTT. Unservice de VOD sera également disponible.

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Manel, célibataire, cadre dans uneentreprise publique : «Entre la bûche duNouvel An et la rechta du Mouloud»

A nos questions, Manel répondavec un sourire taquin : «Tout ce que jepeux vous dire est qu’heureusement,nous, les femmes actives auront droit àun long week-end, parce qu’il y a deuxfêtes qui se suivent et nous allons biennous goinfrer. Durant la soirée du mer-credi, nous allons manger beaucoupde sucrerie et le samedi matin place àdes plats bien de chez nous comme larechta et le couscous pour fêter lanaissance du prophète. Mais pourrevenir à votre question, si je fête lenouvel an, je vous dirais oui. Celareprésente pour ma famille et moi, uneoccasion de se retrouver et de s’amu-ser c’est tout. On se dit qu’on peutveiller car le lendemain on peut faire lagrâce matinée. Nous n’achetons passpécialement une bûche mais plutôtdes gâteaux et des tartes.

C’est vrai qu’avant, la bûche gar-nissait notre table, mais plus mainte-nant. Je me rappelle que lorsque j’étaispetite, mes parents invitaient leursamis ou bien nous partions chez eux.Tout le monde venait avec sa bûche etses jus de fruits et dès que nous enten-dions les sirènes des bateaux, et sij’étais encore éveillée, nous mangionsun bout de la fameuse bûche au cho-colat avec de la crème.

Maintenant les gens assimilentcette bûche avec celle de Noël, c’estvrai que cela vient de l’Occident et quece n’est pas dans nos traditions defaire des gâteaux pareils, alors mesparents ont décidé de ne plus en ache-ter pour éviter l’amalgame. Nous conti-nuons toujours à fêter le nouvel an

avec le même enthousiasme en pro-nostiquant tous les défis que nousallons relever pour l’année qui vient eten faisant le bilan de celle qui part. Etcomme je l’ai dit tout à l’heure, leMouloud coïncidera avec le nouvel an,ce sera encore plus génial».

Nassima, maman de trois enfants,profession libérale : «Nous ne fêtons

plus le nouvel an» «Oh, le Nouvel An ! Mais non, j’ai

passé l’âge !», tel a été la premièreréaction de Nassima à l’énoncé de

notre question. «Je ne fête plus le aou-vel an depuis pratiquement que je mesuis mariée. Avant, nous le fêtionsavec beaucoup d’enthousiasme et degaieté. C’était un évènement que nouspréparions plusieurs jours à l’avancepour faire tous les achats nécessaires.Nous nous offrions entre nous descadeaux aussi. Moi-même, je faisaisen sorte pour que chaque membre dema famille ait une carte dans laquelleje lui souhaitais une bonne année.

Durant la soirée du 31 décembre, latable du salon était garnie de gâteaux,d’amandes, de cacahuètes, de halwetetturk, de thé, de jus et pleins de confi-series de toutes sortes. Nous passionsnotre soirée à nous restaurer en sui-vant et commentant les programmesde la télévision. Nous ne faisions riende spécial ou de particulier. Et puis,nous restions à attendre minuit.

Maintenant, je ne suis plus du toutdans le même état d’esprit, je préfèredormir même si je sais que je peux mepermettre de ne pas me réveiller tôt lelendemain matin. Mais je n’ai plus lapatience de préparer cette fête. Enplus, au sein de ma belle-famille, lafête du nouvel an n’est pas vraimentune priorité et donc mon mari n’en faitpas un fromage. Cela ne m’encouragepas à préparer quoi que ce soit. Maisbon, cela fait toujours plaisir de nousdire bonne année. L’occasion pourmoi de souhaiter à tous les lectrices etlecteurs du Soirmagazine, une bonnefête du nouvel an. Incha Allah, l’annéequi s’annonce sera propice à la réussi-te de tous les projets des Algériens».

Nacer, 30 ans, célibataire, cadre dans uneentreprise privée : «Je le fête en famille»

«Le nouvel an est important pourmoi. Et chaque année, nous faisonsquelque chose de différent. Celadépend de notre humeur et de nosmoyens financiers pour décider d’in-vestir dans ce sens et passer au nou-

vel an dans une

bonne ambiance.Le plus important est

que nous soyons tous réunis : mesparents, mes frères et sœurs avecleurs épouses et époux, mes neveux etnièces. Cela fait beaucoup de mondeet cela apporte de la joie et beaucoupde gaité. Après le travail, nous nousretrouvons tous chez mes parents etnous commençons à nous préparerpour la fête. Et cela dépend du pro-gramme que nous avons concocté.Des fois, nous le passons au sein de la

maison familiale. Les femmes prépa-rent un bon repas, la plupart du tempsdes poulets rôtis. Et les hommes s’oc-cupent et surtout occupent les enfantsavec les jeux. Après le dîner, nous pas-sons aux jeux de société et tout lemonde participe. Des plaisanteries etdes blagues fusent de partout. A quiraconte l’histoire la plus hilarante.

Les enfants commencent à dormirun par un. Et les adultes restentéveillés jusqu’au petit- matin. Je nevous raconte pas dans quel état ontrouve la maison le lendemain. Cen’est pas très joli avec tous les gobe-lets, les restes de gâteaux chocolat etbonbons qui traînent un peu partout.

Si nous ne le passons pas chezmes parents, nous réservons dans unrestaurant pour passer un bonmoment. C’est un peu plus calme etnous nous séparons vers 23 heures.Chacun d’entre nous fera le compte àrebours chez lui.

C’est un peu plus court mais l’es-sentiel est de marquer l’évènement etde passer une soirée dont on se sou-viendra. C’est une occasion de pluspour se retrouver !»

Meriem, maman de trois enfants,employée dans une entreprise

publique : «Un moment de partage»«Je fête le nouvel an mais pas spé-

cialement pour moi mais plutôt pourpartager un moment festif avec des

amis étrangers qui se retrouvent la plu-part du temps loin de chez eux.

De cette façon, avec ma famille, jeleur permets d’oublier un peu l’exil et lefait d’être loin de leurs proches.

C’est comme pour nos fêtes reli-gieuses, c’est dur de les fêter seulsloin de sa famille. Nous essayons decombler, à notre manière, un petit peuce vide. Et en plus, j’encourage, decette façon, mes enfants à êtreouverts d’esprit. Ils apprendront le vraisens du partage.» n

Le Soird’Algérie Enquête-Témoignages Vend. 26 - Sam. 27 décembre 2014 - PAGE 11

Une nouvelle année commence sanselle. Elle, qui était la première à qui noussouhaitions nos meilleurs vœux. Elle nesera pas là lorsque sonneront les douzecoups de minuit et qu’heureux, commeavant nous lui disions : «Que Dieu te gardepour nous jusqu’à tes cent ans.»

Elle souriait et nous répondait triste-ment : «Si c’est dans cet état, je préfèrepartir. Je commence sérieusement à res-sentir la fatigue.»

On essuyait discrètement nos larmes,en ravalait un sanglot, puis arborant unlarge sourire, on lui disait : «Arrête, yema,

Dieu est grand, Il est capable de tout.»- J’en suis convaincue, et je sais qu’Ilm’écoutera. Quand je n’en pourrai plus, Ilme laisserai m’en aller.

Elle est partie, et cette nouvelle annéeest la plus triste pour nous. Elle qui nousréunissait, avec elle, nous coupions labûche que préparait notre benjamine à lamaison, et qu’elle trouvait exquise. Elleétait toujours servie la première et avaitdroit au plus gros morceau. La premièrebouchée entamée, elle avait cette réflexion: «Elle supplante celle qui est vendue dansles plus grandes pâtisseries, et c’est grâce

à ton père. Tu es une bonne élève.» Elle enprenait une petite part, puis confiait le resteà ma sœur. «Tiens, mets-le au frais, et quepersonne ne le touche, je le prendraidemain au petit-déjeuner, je dois faireattention à ma glycémie.»

Et on passait la plus belle dernière soi-rée de l’année, ravis qu’elle soit encoreparmi nous. Elle aimait suivre les pro-grammes de télévision allongée sur son lit,serrant contre elle son petit-fils de 13 ans,qui aimait par-dessus tout son lit douillet etsa couette qui sentait la lavande, son eaude toilette préférée, qui parfumait jus-qu’aux derniers moments de sa vie sesvêtements et tout son corps. On dormait,s’entend, nous, ses filles, qui ne rationsaucun réveillon avec elle dans sa grandechambre. Les garçons partageaient le

repas et rentraient chez eux, le benjamin,un pince-sans-rire, réussissait toujours à ladérider.

Une ambiance exceptionnelle en cesultimes années de sa vie. C’était commeprofiter au maximum d’elle, de cesmoments uniques, sachant qu’elle ne tien-dra jamais jusqu’à «cent ans».

Elle passait des heures en face del’écran et regardait de temps à autre l’heuresur son téléphone portable pour s’adminis-trer la dernière dose de son insuline. Ellezappait en critiquant certaines émissions.

Sa petite-fille, jalouse de son cousin,revendiquait la place dans le grand lit.Alors, pour calmer les esprits, elle lui disaitavec la tendresse de la plus merveilleusegrand-mère du monde : «Ne pleure pasmon poussin, chacun son tour.» n

L’ENTRETIEN DE LA SEMAINE«Sucreries etgâteaux au

rendez-vous»Dans cet entretien,

Wassila, pâtissière dansune grande boulangerie

à Alger, explique leshabitudes culinaires etles choix faits par lesAlgérois pour les fêtesde fin d’année. Entre

les commandes passéesau téléphone et lesachats de dernière

minute, elle prévoit dela main d’œuvre pour

la circonstance. Lire en page 12

...........C’EST MA VIE

Le bonheurconfisqué

Quand on a 22 ans etqu’on convole enjustes noces avec

l’homme que l’on aaimé, il semble que l’ondoit être prête à fairetoutes les concessions.

Dix années durant,Ratiba vivra sous

l’emprise d’un beau-père acariâtre.

...........VOYAGE CULINAIRE

Berkoukessennafsa

Nous voyagerons cettesemaine dans l’Ouest

algérien pour ydécouvrir berkoukess

ennafsa, un plattraditionnel de notrepatrimoine culinaire

qui se transmet demère en fille et qui

restera à jamais le platle plus recommandé

pour la femmeen couche.

Lire en page 13

[email protected]

oirmagazineSAnimé par Naïma Yachir

Par Naïma Yachir [email protected]

Sans elle

Numéro 153

Par Saray Raymouche

ATTITUDES

Le réveillon du nouvel an, entre soirées festives et farnienteQue représentent les fêtes de fin d’année pour les Algériens ? C’est ce que nous avons tenté

de savoir auprès des personnes interrogées. A quelques jours de cette soirée, le moins que l’on puisse dire est que les avis divergent.

Je ne suis plus du tout dans le même état d’esprit,je préfère dormir même si je sais que je peux mepermettre de ne pas me réveiller tôt le lendemain

matin. Je n’ai plus la patience de préparer cette fête.En plus, au sein de ma belle-famille, la fête du nouvelan n’est pas vraiment une priorité, mon mari n’en faitpas un fromage. Cela ne m’encourage à organiserquoi que ce soit. Mais bon, cela fait toujours plaisir

de nous dire bonne année.

Phot

os :

DR

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Le Soird’Algérie Vend. 26 - Sam. 27 décembre 2014 - PAGE 12

Soirmagazine : Est-ce que lesAlgérois se préparent pour lesfêtes du nouvel an ?Wassila B. : Dans mon métier, et

plus précisément dans la pâtisserie,je dirais oui. Les achats augmententde façon très importante, mais il y aune évolution dans les ventes.

Dans le temps, nous prenionsbeaucoup plus de soin pour attirer laclientèle. Nous mettions des guir-landes sur les façades. Nous pre-nions le soin de mettre de bellesbûches dans les devantures pourdonner envie.

Après la décennie noire et le ter-rorisme, ce genre d’habitudes a petità petit disparu. Moi-même, je ne lefais plus. En plus, les habitudes desAlgérois ont changé.

Je me rappelle qu’il y avait unsigne de fierté et de joie de comman-der une bûche ou de venir auprès dela pâtisserie s’enquérir de la meilleu-re façon de la réussir chez soi.

Vous voulez dire qu’il y a moinsde vente de bûches...

Comparativement à avant, oui. Etles achats se font, dans la plupart dutemps, de façon discrète. Il y a main-tenant l’idée répandue que celareprésente un gâteau pour les chré-tiens à l’occasion de la fête de Noël.Donc, les acheteurs préfèrent ne pascréer de confusion et se démarquer.Ce que je veux dire, c’est qu’il y a unchangement de mentalités.

C’est la société qui change. Il n’endemeure pas moins qu’il existe despâtissiers qui continuent à réaliserdes bûches que des Algérois achè-tent. C’est un choix.

En ce qui me concerne, à laplace, j’ai remarqué un engouementplus important pour les pâtisseries

citron et chocolat. Les Algérois enraffolent. Nous en écoulons beau-coup plus. Nous laissons aussi lesoin à notre clientèle de commanderquelque chose de spéciale pour lesenfants et d’adapter des inscriptionsparticulières sur les entremets.

Il y a aussi l’apparition desgâteaux secs sur les bâtonnets. Celamarche énormément. Cela fait d’au-tant plaisir aux parents qu’auxenfants. En plus, il ne faut pas

oublier que le prix d’une bûche estplus cher qu’une pâtisserie tradition-nelle. Nous voyons des fois des per-sonnes voulant en acheter mais lors-qu’elles prennent connaissance duprix, elles en sont vite dissuadées.

Est-ce que les commandes sefont par téléphone ou bien encoreà la dernière minute ?

C’est un peu les deux. Je diraisque pour la bûche, il y a des per-sonnes qui passent une semaineavant le 31 décembre pour savoir si

nous en faisons. Vous savez, il y ades pâtissiers qui refusent d’en fabri-quer ou bien n’ont pas pris le tempsd’apprendre ou encore ne le veulentpas tout simplement, parce qu’ilsconsidèrent que c’est une perte d’ar-gent. Entre le temps investi dans laréalisation d’une bûche, le pourcen-tage de gain est minime. Il y a aussiceux qui viennent le jour J, après lasortie du travail, pour en acquérir.Une petite file peut se former entre

17 h et 17h 30. Mais la demande estbeaucoup moins importantequ’avant. Pour ce qui est des com-mandes par téléphone, nous avonsremarqué aussi une hausse. Ce sontsurtout les femmes qui travaillent quien ont recours aussi bien pour labûche ou pour tout autre pâtisseriede circonstance comme je vous l’aiexpliqué plus haut.

Et comment vous vous prépa-rez pour vos ventes ?

Comme chaque année, je mets en

place un planning. Le même que jedresse pour les fêtes de l’Aïd El Fitr.Car la demande en gâteaux tradi-tionnels explose.

Ce que nous proposons durantcette fête est diamétralement oppo-sé, et les prix aussi ne sont pas iden-tiques. Mais pour nous, en tantqu’artisans, on se prépare de lamême façon. Nous nous approvi-sionnons en denrée de base pluscomme le sucre, la farine, l’huile,les œufs.

En plus de ces achats, nous fai-sons appel à du renfort. J’ai uneliste spéciale avec les noms despersonnes que je dois appeler : ils’agit de vendeurs, vendeuses etstagiaires pour la préparation de lapâte et carrément de pâtissier quine sont pas encore installés à leurcompte. Cela m’aide beaucoup etme permet de gérer et passer cemoment de grandes commandesplus facilement.

Avez-vous remarqué d’autreschangements d’achats de pâtisse-rie chez les Algérois ?

Je dirais oui. Les Algérois n’achè-tent plus forcément chez le pâtissierdu coin. Ils font aussi de plus en plusconfiance aux grandes surfaces.C’est vrai que les centres commer-ciaux mettent le paquet et lesmoyens pour les attirer.

Il y a toutes les guirlandes et lesdécorations spéciales pour les fêtesde fin d’année qui sont accrochéeset aussi les réductions spécial nou-vel an. Cela attire du monde pourd’autres achats, et puis tout naturel-lement, les clients s’orientent versd’autres rayons.

C’est la force des centres com-merciaux par rapport à nous. Il y amaintenant aussi un rayon spéciale-ment pour les chocolats avec lesgrandes marques. Je suis passée ladernière fois, il y avait un monde fou.Et même pour les pâtisseries, unechaîne s’est formée.

Ils peuvent choisir eux-mêmes lesgâteaux et garnir leur boîte commeils l’entendent. Je pense que c’est unchangement très important quenous, artisans, devons prendre enconsidération pour savoir gardernotre clientèle et surtout pouvoir fidé-liser d’autres clients occasionnels.

Avez-vous un souhait pour lanouvelle année ?

Je ne souhaite que du bien pourtout le peuple algérien et surtout àma fidèle clientèle. J’espère que leslecteurs de Soirmagazine passerontde bons moments durant l’année2015. Je lance aussi un appel pourtous les gourmands de se faire plai-sir tout en faisant attention où ilsachètent et ce qu’ils consomment.

Bonne année à vous tous et réus-site inChallah ! n

L’entretien de la semaine

INTERVIEW DE WASSILA B., PÂTISSIÈRE À ALGER-CENTRE AU SOIRMAGAZINE :

Par Sarah Raymouche

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oirmagazineS«Sucreries et gâteaux au rendez-vous»

Dans cet entretien, Wassila, pâtissière dans une grande boulangerie d’Alger-Centre,explique les habitudes culinaires et le choix fait par les Algérois pour les fêtes de find’année. Entre les commandes passées au téléphone et les achats de dernière minute,Wassila prévoit de la main d’œuvre pour la circonstance et des variétés de gâteaux.

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Le Soird’Algérie C’est ma vie Vend. 26 - Sam. 27 décembre 2014 - PAGE 13

Son père a flairé le mauvaischoix, mais Ratiba, aveugléepar l’amour qu’elle vouait à sonprince charmant, ne l’entendaitguère de cette oreille. «Mais tune réalises pas que tu vas fairela bêtise de ta vie. Cette familleest trop différente de la nôtre, etpuis tu vas vivre dans un minus-cule trois pièces et laisser lagrande villa, l’agréable jardin.Mais ça n’a pas de sens. Je suistriste pour toi. En plus tu vast’occuper d’un vieillard, alorsque chez nous tu ne fais mêmepas la vaisselle. J’avoue que jene te comprends pas.»«Aziz est très gentil avec

moi, c’est ça le plus important.»Et c’est Aziz qui aura le der-

nier mot. Il prendra pour épouseRatiba et ils vivront dans le petitF3 avec son père dont elle s’oc-cupera pendant dix ans, jusqu’àsa mort.De longues années qui n’ont

pas été de tout repos pour lajeune mariée. «Quand je mesuis mariée, ma belle-mère étaitdéjà morte. Mon beau-père, qui

avait 70 ans passés, a malaccusé le coup. J’étais donc sonsouffre-douleur. Cuisinier enretraite, la cuisine était son lieude prédilection. Quand il s’ytrouvait, je tremblais à l’idée defaire bouillir le lait. Il inspectait lefeu et me répétait que la flammene devait pas dépasser la cas-serole. Il se tenait debout et nebougeait pas jusqu’à ce que leliquide bouille. On ne pouvaitéchapper à son commande-ment. Il veillait à ce que la mai-son soit toujours en ordre, quela vaisselle soit bien essuyée,rangée, le sol lustré, et le peu demeubles qu’il avait sans aucunsoupçon de poussière.»Ratiba n’avait pas droit au

repos. «Il fallait que j’aie d’unemain le balai et de l’autre la ser-pillière, à l’affût de la moindrepetite souillure qui viendraittacher le parterre. Une véritableobsession chez ce septuagénai-re infatigable. Je me souviensque lorsque j’ai accouché demon premier bébé, je me pen-chais sur son berceau en posi-tion debout pour ne pas perdrede temps à donner le sein à mafille. Je devais faire vite et m’oc-cuper d’autre chose. Heureuse-ment que je me rattrapais le soir.Je la serrais contre moi pourque nous puissions nous sentir.J’avais surtout la hantise qu’ilvienne me remettre à l’ordre. Ilme terrorisait et mon mari

n’avait aucun droit à la parole.C’était comme ça et personnene devait rechigner. Quant à moije gardais tout pour moi ; je nedevais surtout pas me plaindre àmon père. Ma mère nous avaitquittés deux années avant monmariage.»Ratiba vivait la peur au

ventre. Son époux quittait lamaison tôt le matin pour serendre à son lieu de travail, pourne revenir que le soir, elle devaitdonc affronter seule son «bour-reau». Sept heures tapantes, ilfrappait à sa porte, lui ordonnant

de se lever, de lui préparer lepetit-déjeuner et d’attaquer lestâches ménagères. Son tablierelle l’ôtera tard dans la nuitaprès avoir tout récuré. Elle secouchera la dernière et se lève-ra bien évidemment la première.Un rythme soutenu même leweek-end.«C’est simple, je fonctionnais

comme un robot. J’étais éveilléeavant même qu’il ne toque, etme mettais au travail commeune automate. Et il était fier de

dire à mon père que je savaispétrir le pain, rouler le couscous,faire toutes sortes de gâteaux,me lever tous les jours au chantdu coq et me coucher presqueau petit matin ; la belle-fille idéa-le quoi !» Ratiba ne savait pasce que signifiait pour elle la lunede miel. Elle n’a pas eu droit nonplus à un voyage de noces,

même à travers son pays. Ellen’a eu aucun répit sauf lesquelques moments d’intimitéavec son époux, qui la consolaiten lui demandant d’être patien-te. «J’avais accepté cette situa-tion, il fallait donc que j’assu-me.» Et elle a assumé jusqu’aubout. «Un jour, après avoirpassé une nuit blanche à caused’une rage de dent, je n’ai paspu me réveiller. Assommée, jene l’ai même pas entendutoquer. Il n’a pas hésité à péné-

trer dans ma chambre et à mesecouer de toutes ses forces. Jeme suis réveillée en sursaut.Tétanisée, je sanglotais commeun enfant. Il est sorti furieux enclaquant la porte. J’ai essuyémes larmes, regardé l’heure.«Neuf heures, mon Dieu. Je mesuis empressée de me mettreau boulot, sans même avalerquoi que ce soit. Ce jour-là il nem’a pas adressé la parole.Quelques mois avant sa mortalors que son état de santé sedétériorait, la nuit, je laissais laporte de ma chambre entrouver-te et il m’appelait pratiquementtoutes les dix minutes. Je nedormais presque pas. Mon mari et mes belles-

sœurs avaient pitié de moi,j’avais donc droit à une petitesieste pour reprendre desforces, car les nuits étaientlongues pour moi. Je fus à sonchevet jusqu’à son derniersouffle. Même après sa mort,j’entendais sa voix. Je réveillaisAziz en pleine nuit, en lui disantque ton père m’appelle. Celadevenait récurrent et surtoutinquiétant. Il a fallu l’aide d’unpsychologue durant une annéepour m’en remettre.» n

A base de pâtes faites maison, le ber-koukess est sans aucun doute le plat leplus convoité durant la saison hivernale,et pour cause. Sa teneur en sucres lents fait de cette

recette un plat complet qui tient le corpslorsque les jours de froid pointent leurnez. Il est aussi présenté aux femmes quiviennent d’accoucher pour leur permettrede reprendre des forces et de stimuler lamontée de lait.On connaît la recette classique du

berkoukess qui se prépare à base depetits plombs roulés à la main cuits dansune sauce rouge sans viande ou avec unmorceau de viande séchée. Mais cettefois-ci, nous allons vous faire goûter unenouvelle recette que j’ai moi-mêmedécouverte chez une famille oranaise

installée à Alger depuis peu et la maîtres-se de maison était très fière de nous pré-senter son berkoukess fumant dans unsuperbe tadjine en terre cuite qu’elletenait de sa mère.

La recetteBerkoukess oranaisIngrédients :- 3 cuisses de poulet- 500 g de viande hachée- 2 tomates râpées- 2 à 3 c. à s. de concentré de tomates 2bols de berkoukess.- 2 gros oignons

- 2 carottes- 2 courgettes- 1 bouquet de coriandre fraîche- 1 tête d’ail- 1 poignée de pois chiches précuits- 1 poignée de fèves sèches trempées laveille (facultatif)- ½ verre à thé d'huile végétale- Sel/ poivre- 1 c. à c. rase de rass el hanout- 1 pincée de gingembrePréparation :Dans une cocotte mettre l'oignon

haché avec la moitié d’une tête d'ail, lescarottes et les courgettes lavées, éplu-chées et coupées grossièrement. Ajouterles pois chiches, les fèves, la coriandreet les cuisses de poulet puis les tomatesrâpées, ainsi qu’une bonne cuillerée àsoupe de concentré de tomates. Arroserd’un verre d’huile et faire revenir le toutpendant 10 mn environ. Couvrir votrerécipient d’eau chaude et laisser cuire 20à 30 mn environ. Pendant ce temps,mettre le berkoukess dans un saladier etle mouiller avec de l'eau bouillante etlaisser ainsi gonfler.Lorsque les plombs auront absorbé

tout le liquide, les faire cuire dans uncouscoussier 2 fois à la vapeur commepour le couscous.

D’un autre côté, prendre la moitié de

la viande hachée, lui incorporer 3gousses d'ail hachées, quelquesbranches de coriandre hachée finement,le sel, le poivre et 1 pincée de ras elhanout. Mélanger le tout et faire des bou-lettes moyennes puis réserver. Fairecuire l'autre moitié dans une poêle avecun peu d'huile. Une fois la viande cuite,ajouter quelques brins de coriandrehachée finement et 1 gousse d'ail, le sel,le poivre et 1 c. à s. de ras el hanout etréserver.Une fois le poulet cuit, le prélever et

réserver.Récupérer les carottes et les cour-

gettes, les mixer puis les remettre dansla cocotte et faire cuire les boulettes deviande dans la sauce. A la fin de la cuis-son, les prélever et réserver.Prélever un peu de sauce dans une

petite casserole et la laisser en réserve.Verser en pluie le berkoukess dans lasauce et laisser cuire 10 à 15 mn Pen-dant ce temps, préparer la dersa avec 2à 3 gousses d'ail, de la coriandre hachéefinement, 2 c. à s. de ras el hanout et 1 c.à s. de gingembre. Ajouter cette dersa àvotre berkoukess en mélangeant bien.Présenter le berkoukess, dans un taji-

ne ou gassaâ en bois, garni des mor-ceaux de poulet et entouré des boulettesde viande. Ajouter la derssa de viandehachée au milieu et arroser d’un filetd’huile d’olive.Parsemer de coriandre hachée. n

oirmagazineS

«Même après sa mort, j’entendais sa voix.Je réveillais Aziz en pleine nuit, en lui disant

que ton père m’appelle. Cela devenait récurrentet surtout inquiétant. Il a fallu l’aide d’unpsychologue durant une année pour

m’en remettre.»

VVoyage oyage cculinaireulinaire

Par H. Belkadi

Par Naima Yachir

Berkoukess ennafsa

Le bonheur

La recette de cette semaine va nousfaire voyager dans l’Ouest algérien

pour y découvrir une desinnombrables variantes d’un plattraditionnel de notre patrimoineculinaire qui se transmet de mèreen fille et qui restera à jamais leplat le plus recommandé pour la

femme en couche.

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confisquéQuand on a 22 ans etqu’on convole en justesnoces avec l’homme quel’on a aimé, il sembleque l’on doit être prête

à faire toutes les concessions.

Dix années durant,Ratiba vivra sous

l’emprise d’un beau-père.

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Page animée par Hayet Ben

Le Soird’Algérie Le magazine de la femmeVend. 26 - Sam. 27 décembre 2014 - PAGE 15

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Poulet à l ' indienne400 g de blanc de poulet, 200 g d’oignon, 2 gousses

d’ail, 2 yaourts nature, 1 bouquet garni, 1 cuil. à café de curry, 1 cuil. à café de piment en poudre,

1 citron, 1 cuil. à soupe d’huile, sel, poivre.

Emincez ail et oignons. Découpez le poulet en lamelles.Dans un grand plat, mélangez les yaourts, le jus decitron, le bouquet garni, les épices, les oignons et l’ail.Faites mariner le poulet 2heures au réfrigérateur danscette préparation. Préchauffez une cocotte sur feu douxavec l’huile, égouttez le poulet, puis faite dorer. Verser lamarinade, couvrez et laissez 10 minutes sur feu doux.Ôtez le bouquet garni avant de servir.

Pleurs, angoisse, la vie de votre bébén’est pas toujours rose. Voiciquelques gestes tout simples pour luiapporter réconfort et apaisement.

LA PRÉPARATION Prendre contact Lavez-vous bien les mains, installezvotre bébé à la bonne hauteur, sur satable à langer, par exemple, dans unepièce calme à la lumière un peutamisée. Versez quelques gouttesd'huile de massage dans vos paumes,puis frottez-les l'une contre l'autre.Conseil :Attendez que vos mains sesoient bien réchauffées avant decommencer.

LE VENTRE Un effet anti stress Posez votre main bien à plat sur sahanche droite. Remontez sous lescôtes dans le sens des aiguilles d'unemontre, puis descendez sur la hanche

gauche. Répétez le mouvement,toujours dans le sens des aiguillesd'une montre. N'appuyez pas, utilisezjuste le poids de votre main. Ce massage décontracte le ventre etfacilite ainsi le transit. De haut en bas posez une main à platet en travers, juste en dessous de lapoitrine, et descendez en maintenanttoujours le poids de la main.Recommencez avec l'autre main.Conseil : Ces massages sont à évitersi votre enfant souffre de diarrhées.

LES CUISSES ET LES JAMBES Pour une meilleure circulation Tenez le pied de votre bébé d'unemain, de l'autre remontez du molletvers la cuisse puis la hanche dans unmouvement enveloppant. Cemassage active le retour veineux etapaise votre enfant. Conseil : A fairelentement, avec des gestes doux.

LES PIEDS Décontracter l’ensemble du corps Calez le talon du pied de votre bébédans la paume de la main. Posezl'autre main sur ses orteils, et dupouce, suivez le bord externe du pied,jusqu'au talon. Revenez vers les orteils, massez-lesun par un, puis étirez-les tousensemble vers le haut. Pour laréflexologie, méthode vieille de 5 000ans, tous nos organes sontreprésentés sur la plante du pied. En stimulant ces zones réflexes, onactive à distance les différentesparties du corps, on rééquilibre lesénergies de l'organisme, ce quientraîne décontraction et bien-être.Conseil : A pratiquer avec douceur ettendresse.

Vrai /faux Les fibres sont les meilleures amies des intestins

Les massages qui le calment

Si vous avez besoin de vous régénérerNos rythmes biologiques nous poussent à dormir la nuit,bien sûr, mais aussi en milieu de journée. La sieste n'estpas un signe de paresse. C'est, pour certains, un atoutforme indispensable. Nous n'avons pas tous sommeilaprès le repas de midi, car nous ne ressentons pas tousde la même manière cette rupture de rythme. Alors, si

vous avez régulièrement une baisse de tonus et de vigilance en milieu de journée, offrez-vousune pause. Il suffit d'un gros quart d'heure pour recharger les batteries. Même sur votre lieu detravail, essayez de vous éclipser pour vous reposer ou faire un exercice de respiration ou derelaxation. Vous serez d'autant plus en forme le reste de l'après-midi, et vous vous sentirezbeaucoup moins fatigué le soir, d'où des nuits encore plus reposantes.

UNE SIESTE

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Question : Pourquoi muscler ses abdos?Plus on prend soin de sesmuscles abdominaux, mieux onse porte : mal au dos,problèmes de digestion etautres petits mauxdisparaissent. Ça facilite la digestion Solliciter souvent ces musclesrevient à pratiquer une sorte demassage digestif. Lescontractions abdominalesstimulent la motricité du tubedigestif, ce qui favorise le transit intestinal.Ça garantit un dos en forme Une bonne sangle abdominale soulage les maux de dosen évitant que tout le poids du corps ne pèse sur lesvertèbres et les disques. C'est un véritable corset naturel qui soutient la colonnevertébrale. Développer ses abdominaux est particulièrement importantsi vous êtes sans cesse juchée sur des talons hauts : eneffet, en prenant un peu de hauteur, on cambre davantage

le bas du dos, ce qui se traduitau bout de quelque temps parde sévères douleurs.Ça améliore les performancessportives Dans la pratique d'un sport,avoir de bons abdominauxévite de se blesser car le dosest protégé. Par exemplequand on nage le crawl ou ledos crawlé, des abdos toniques

gainent le corps et optimisent le travail des bras et desjambes. Dans les sports de combat, ils permettentd'effectuer une rotation du buste en toute sécurité pour lebas du dos qui reste stable. Enfin, au tennis les coups ontplus de force quand les appuis sont solides.Ça fait une jolie silhouette Les abdos sont fermes, le ventre bien plat, le buste seredresse, on se tient ; droit bref, la silhouette y gagnesacrément. Pour lutter contre un petit ventre rond, il fautdévelopper les muscles du ventre par un travail régulier.

Feuille-à-feuillesauce caramel

3 pamplemousses, 5 cl de jus d'oranges frais, 2 cuil. à soupe de miel, 1 sachet de vanille. Pour lestuiles : 125 g de farine, 5 blancs d’œufs, 175 g desucre glace, 90 g de beurre ramolli + 20 g, 1 orange

Préchauffez lefour sur th. 7(210 °C).Beurrez uneplaque àpâtisserie. Dansune jatte,mélangez lebeurre et lesucre.Incorporez lesblancs d'œufs, lafarine et le zestefinement râpé del'orange. Déposez 16 cuil. à soupe de pâte sur laplaque à pâtisserie, en les espaçant. Donnez un coupsous la plaque afin que la pâte s'étale en disques.Faites cuire 5 min. Décollez rapidement les tuiles etlaissez-les refroidir sur une grille. Pelez lespamplemousses à vif et séparez les quartiers. Mettre lavanille dans une sauteuse. Ajoutez alors le miel. Faitebouillir jusqu'à ce que vous obteniez un caramel doré.Versez le jus d'orange. portez une minute à ébullition.Disposez les quartiers de pamplemousses dans lasauteuse et laissez-les pocher 1 min. Egouttez-les.Nappez des assiettes individuelles de caramel au jusd'orangesÒÒ‹Ò‹. Dressez ensuite les feuille-à-feuille enintercalant les tuiles et les quartiers depamplemousses. Servez sans attendre.

Vrai et faux Les fibres ont, il est vrai, une actionfavorable sur le transit intestinal. L'eaules faisant gonfler, elles augmentent levolume des selles, d'où uneélimination facilitée. Mais manger tropde fibres, surtout lorsque l'on y est pashabitué, a pour effet d'irriter lesintestins et de susciter desballonnements. La bonne mesure ? Un à deux fruits par jour, des aliments

céréaliers au petit-déjeuner, deslégumes cuits plutôt que crus si vosintestins sont fragiles (les fibresamollies par la cuisson sont mieuxtolérées) et du pain complet enalternance avec du pain blanc. Unefois ces réflexes pris, pensez à variervos sources de fibres. Privilégiez lesaliments céréaliers à base de farinemoins raffinée et donc plus riche enfibres.

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Le Soird’Algérie Sports Vend. 26 - Sam. 27 décembre 2014 - PAGE16

FOOTBALL

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MC ALGER

Mbingui quitte leMouloudia «avec leslarmes aux yeux»

L’international gabonais du MC Alger, SamsonMbingui, mis sur la liste des libérés par Artur Jorge, devaitfinaliser son départ vendredi après-midi à l’issue de sarencontre avec le président du club pour résilier soncontrat, mais non sans prendre ses indemnités. Après larencontre de mercredi dernier au siège du MCA, le joueurgabonais, qui regrette son départ, a écrit une lettre auxsupporters du Mouloudia sur sa page Facebook danslaquelle il les remercie et explique son départ. «Je vousécris cet après-midi [mercredi] pour une décision trèsimportante de ma carrière. En effet, je sors d'une réunionavec mes dirigeants au sujet de mon avenir au club etgrâce à Dieu nous avons trouvé un accord», a expliquéMbingui aux supporters à qui il demande de le com-prendre et de ne pas lui en vouloir. «J'ai décidé de quitterle club, et j'aurais aimé rester et apporter un plus à cetteéquipe, mais quand on ne se sent plus bien dans unendroit, on ne peut plus donner toutes les capacités quel'on a, autrement dit, si je reste, je ne serai plus à 100%»,enchaîne le désormais ex-milieu mouloudéen qui ad’ailleurs reçu des dizaines de messages de sympathiede la part des fans des vert et rouge. Ne voulant pasentrer dans le détail de son départ, le Gabonais, qui n’an-nonce pas sa prochaine destination, affirme qu’«il y a deschoses internes que vous, supporters, ne pouvez com-prendre. J'ai reçu vos messages me disant de rester maiscomprenez-moi, je ne suis plus heureux comme je le vou-drai. Cependant, vous resterez un public formidable, jevous aime de tout mon cœur. Un moment, j'ai voulu resterpour vous, mais il fallait que je pense à mon avenir (…).Ma relation avec vous a été plus qu'une histoire d'amour,je vous remercie tous, je remercie les dirigeants et toutl'environnement du club. Peu importe l'endroit où je serai,je resterai un fidèle supporter du club. Je partirai pendantle mercato. Je souhaite bonne chance au club pour lasuite. C'est avec les larmes aux yeux que je laisse cettepublication. Mais il fallait que je me décide. Je vousaime». Samson Mbingui devait rejoindre sa sélectioncette semaine pour prendre part au stage de préparationau Maroc, en vue de la phase finale de la CAN 2015 quiaura lieu en Guinée-équatoriale du 17 janvier au 8 février.

Ahmed A.

MC EL-EULMA

La Coupe pourse ressaisir

En accueillant aujourd’hui les Canaris de Tizi-Ouzoupour le compte des 1/16es de finale de la Coupe d’Algérie,les Vert et Rouge ont là une belle opportunité pour passerce tour et se refaire une santé pour la suite de la compéti-tion du championnat de Ligue 1 Mobilis, qui clôturera sadernière rencontre de l’aller mardi prochain face à l’ASMO,un autre obstacle surmontable pour peu que les cama-rades de Ousserir fassent leur boulot convenablement etviennent à bout des hommes de Hannachi. Aït-Djoudi quin’a rien démontré jusqu’ici est appelé à opposer aux garsdu Djurdjura un ensemble motivé à l’extrême et prêt psy-chologiquement à terrasser un adversaire pas facile àmanier et qui peut renverser la situation à son profit s’iltrouve des failles dans le Onze local. Voilà joueurs et stafftechnique avertis que la partie ne sera pas facile et qu’illeur faudra faire preuve d’intelligence et de combativités’ils veulent sortir indemnes de ce guêpier. Belkhiter serasûrement aligné pour ce match à un poste de milieu récu-pérateur et cet élément polyvalent pourra aisément rem-placer le capitaine Hemami absent pour cette joute. Lessupporters ont adressé un dernier avertissement à tout lemonde y compris le staff dirigeant qu’ils ne pardonneraientpas une autre glissade sur leur ground Messaoud-Zegharet qu’ils encourageront du mieux qu’ils pourront leurs pro-tégés pour ce match très important à leurs yeux.

Mostefa Djafar

COUPE D'ALGÉRIE (16es DE FINALE)

MC Oran-USM Oran, un derbysur fond de nostalgie

l Le derby oranais MCO-USMO, prévu cet après-midiau stade Ahmed-Zabanapour le compte des 16es definale de la coupe d'Algérieseniors, se jouera sur fondde nostalgie.

Une affiche qui attireracertainement la grande foule,tant elle représente uneexplication entre voisins : undoyen des clubs oranais etun club phare d'Oran. LeMCO tentera de confirmer sasuprématie à Oran etl'USMO partira avec l'ambi-tion de créer la sensation.Les joueurs du doyen desclubs oranais, qui n'ont rien àperdre dans cette confronta-tion, se déclarent prêts àdémontrer leur talent etcaressent le rêve de mar-quer l'histoire en éliminantune grosse cylindrée. «Nousallons écrire un nouvellepage dans l'histoire du club,si nous parvenons à nousqualifier pour le prochaintour», a confié l'entraîneurusmiste NechnicheMohamed. «Les joueurs sontmotivés pour sortir le grandjeu et faire un grand match,

surtout après leur derniersuccès face à l'Espérance deMostaganem en 32es de fina-le», a ajouté le coach del'USMO. «Nous sommes surune très bonne dynamique.J’espère qu’on ne s’arrêterapas là», dira le jeune joueurusmiste Attache Chahmi.«Dans un match, tout estpossible, surtout en Damecoupe. Même si le MCO partfavori, il ne sera pas facile àsurprendre», dira le meneurde jeu de l'USMO,Belaroussi Mohamed. Animéd'une volonté de faire trem-bler l’ogre hamraoui et debouleverser l'hiérarchie, les

Unionistes ambitionnent defaire honneur à leur maillot ets'offrir un peu de bonheur.«La compétition coupe estspéciale. Si ça ne marchepas pour une équipe de divi-sion inférieure, ce n'est pasgrave. Si ça passe, tantmieux. Tout est possible»,dira le manager général del'USMO, Abed Mustapha.Par contre, le président duclub hamraoui, BelhadjAhmed, qui se réjouit d'unparcours de cinq journées desuite sans défaite en cham-pionnat de Ligue 1, met engarde les Mouloudéenscontre l'excès de confiance,

estimant que l'USMO abeaucoup de qualités à fairevaloir. Pour le joueur duMCO, Saïdi Lyès, il faut res-pecter l'USMO et jouer àfond pour passer aux hui-tièmes de finale. «Il ne fautpas trop s’enflammer. Unmatch n’est jamais gagnéd’avance», a-t-il déclaré.«J’espère que ce derby ora-nais répondra aux attentesdes supporters et que le fair-play soit au rendez-vous», a-t-il ajouté.

Ce derby oranais alimen-te les discussions à Oran. Ildéclenche surtout un chape-let de souvenirs chez d'an-ciens fans de l'USMO, qui sefont une joie de se retrouverà la place «Tahtaha» de Haï«Medina Jdida» comme aubon vieux temps et se remé-morer les beaux jours de leurprestigieuse équipe. Destaquineries et même desparis sont engagés entreamis qui ne sont pas forcé-ment du même camp.Histoire de donner un peu demordant et un «avant-goût»à ce rendez-vous qui s’an-nonce sympathique.

LE RCA À NOUVEAU INTERDIT DE RECEVOIR AU STADE SMAÏL-MAKHLOUF

La LFP punit «Ezzerga»Après avoir infligé, à l’is-

sue de sa réunion de lundi,une sanction d’un match àhuis clos en sus d’uneamende de 200 000 DA auRC Arbaâ suite aux inci-dents qui se sont produitsau stade communal deLarbaâ le 20 décembre der-nier lors de la rencontreRCA-CRB, comptant pour la14e journée du championnatde Ligue 1, la commissionde discipline de la Ligue defootball professionnel (LFP),revoie son verdict et décidela fermeture dudit stade«par mesure conservatoire»pour «non-conformité de latribune mise à la dispositionde l’équipe visiteuse», aindiqué la LFP, jeudi, s’ap-puyant sur «des pièces ver-sées aux dossiers, aux rap-ports des officiels de matchset aux rapports de la com-mission d’audit des stades».Dans son communiqué, lacommission de discipline dela LFP explique «qu’en rai-son des incidents survenuslors de la rencontre RCA-CRB du 20 décembre 2014,et de la non-conformité de latribune mise à la dispositionde l’équipe visiteuse parrapport aux prescriptions dela commission d’audit desstades et des règlements duchampionnat de football pro-fessionnel, le stade commu-nal de Larbaâ est suspendupar mesure conservatoirejusqu’à sa mise en confor-mité avec les recommanda-tions de la commission d’ho-mologation des stades de la

LFP». Cette mesure «neconcerne pas les rencontresde catégories jeunes et demoins 21 ans ainsi que lesrencontres des autreséquipes affiliées aux autresligues et domiciliées à cestade peuvent se déroulerau stade de Larbaâ», lit-onencore dans le communiquéde la LFP. D’aucuns s’inter-rogent aujourd’hui pourquoila Ligue de football profes-sionnel (LFP) a-t-elle atten-du tout ce temps, jusqu’à cequ’il y ait des blessés et desscènes de violence entre lessupporters, pour qu’elle sus-pende le stade communalde Larbaâ alors queMahfoud Kerbadj, présidentde la Ligue de football pro-fessionnel (LFP), avaitannoncé à l’issue de l’exer-cice 2013-2014 que le stadede Larbaâ ne sera pashomologué «si l’extensiondes tribunes ne venait pas àse réaliser avant le début duchampionnat».

Simple cafouillageou vengeance ?

Le stade Smaïl-Makhloufayant été homologué par«autorisation provisoire» enavril 2014 pour accueillir lematch RCA-JSK (25e jour-née du championnat deLigue 1 de la saison2013/2014), après l’installa-t ion des tribunes rétrac-tables (empruntées à lawilaya d’Alger), le RCA acontinué à recevoir chez luises adversaires alors que laWilaya d’Alger avait récupé-

ré son «bien» (les tribunesrétractables, ndlr) et que lestade communal de Larbaâs’est retrouvé à nouveaudans l ’ incapacité derépondre aux critères rete-nus dans le cahier descharges des clubs profes-sionnels en Algérie. A savoirréserver une tribune spécia-le pour les fans de l’équipevisiteuse. Les autoritéslocales avaient promis deconstruire une tribunemétall ique réservée auxsupporters visiteurs, maisdepuis rien n’est fait…Fallait-il homologuer alors lestade de Larbaâ en dépit deson incapacité à accueillirdes milliers de supporters ?

Une chose est sûre, cecafouillage a des explica-tions que la seule conformi-té de cette infrastructurelongtemps fermée pour tra-vaux ne peut expliquer. Ilfaut juste se rappeler lesdéclarations incendiaires deDjamel Amani, à l ’ issuedudit match (RCA-CRB,ndlr) qui a promis de toutdéballer (à propos deKerbadj, ndlr) si son clubvenait à être sanctionné parla LFP. L’actuel président duRCA qui recrutait joueurs etsponsors au profit du CRBquand Kerbadj était le bossdu Chabab, ira-t-il au boutde sa pensée ?

Ahmed A.

MUSTAPHA ZERROUK(VICE-PRÉSIDENT DU RCA) :

«Nous allons introduire unrecours auprès de la FAF»

Le RC Arbaâ va introduire un recours auprès de laFédération algérienne de football (FAF), suite à la sus-pension de son stade communal «par mesure conserva-toire» jusqu'à sa mise en conformité avec les recomman-dations de la commission d'homologation des stades, aappris l'APS hier auprès de la direction du club.

«La décision de suspendre notre stade est injustifiéeet nous a surpris. Nous allons introduire un recoursauprès de la FAF avec l'espoir d'être rétabli dans notredroit de recevoir nos adversaires chez nous, d'autant quenous avions prévu des travaux pour se conformer auxrecommandations de ladite commission», a affirmé àl'APS le vice-président du RCA, Mustapha Zerrouk.«Avant même que cette décision ne tombe, nous avonsdéjà prévus d'installer une nouvelle tribune pour les sup-porters visiteurs, en plus des travaux au niveau des sani-taires, qui vont commencer ce dimanche», a-t-il ajouté.

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Le Soird’Algérie Sports Vend. 26 - Sam. 27 décembre 2014 - PAGE17

FOOTBALL

Phot

o : D

R

HANDBALL : LES VERTSEN PRÉPARATION EN

SLOVÉNIE

Trois matches aumenu des AlgériensDepuis vendredi dernier, notre équipe

nationale messieurs, version Zeguilli Réda,se trouve à Ljubljana, capitale de la Slovéniepour effectuer le dernier stage de prépara-tion en vue du 24e Mondial 2015 au Qatar.Au programme du séjour des Verts en terreslave, deux rencontres auront lieu officielle-ment. Le premier test devait se dérouler,hier, face à l’équipe nationale d’ArabieSaoudite. Quant à la deuxième confronta-tion, elle se jouera devant la formation natio-nale de Slovénie. Probablement, l’ArabieSaoudite qui se retrouve qualifiée «miracu-leusement à ce Mondial qatari» auraitdemandé à jouer une seconde rencontreface à notre sélection nationale. Pour rappel,les Saoudiens ont été repêchés à la surprisegénérale à la place du Bahreïn dont sademande de réintégration à ce Mondial a étérejetée par le Conseil de l’IHF. Contacté partéléphone, le coach algérien s’est montrésatisfait des conditions de séjour et de tra-vail. Cependant, une certaine inquiétudes’est dégagée de cette discussion du faitque les joueurs évoluant à l’étranger ne sontpas tous arrivés, comme Rahim Mokrani etChahbour Omar qui ne devaient être pré-sents qu’hier soir. Il nous signale que l’élabo-ration de la fameuse liste des 16 joueurs etdes 2 réservistes ne sera faite qu’après ledéroulement des matches amicaux. LesVerts regagneront Alger mercredi prochainoù le coach national dévoilera la liste des 16joueurs et les deux réservistes devantprendre part au Mondial qatari. Aussi,Zeguilli les emmènera en France le 8 janvierprochain pour disputer le traditionnel tournoiinternational de Bercy qui est délocaliséexceptionnellement cette année à Nantes enraison des travaux de rénovation de cettesalle parisienne. Dans cette ville de l’ouestde France, c’est le «Hall du Parc des exposi-tions», d’une capacité de 10 500 places quiaccueillera cette compétition avec la partici-pation des équipes nationales de France,d’Algérie, de Macédoine et d’Argentine. LesVerts seront de retour le 11 janvier avant derallier Doha le 12.

H. C.

SÉNÉGAL

Giresse annonceune liste de 28joueurs sansDemba Ba

La Fédération sénégalaise de football(FSF) a dévoilé hier à Dakar, une présélec-tion de 28 joueurs marquée par l'absence del'attaquant de Fenerbahçe (Turquie), DembaBa qui manquera la CAN-2015 de football enGuinée équatoriale (17 janvier-8 février). Apart l'absence de Demba Ba, les deuxgrandes surprises de cette liste élargieconcernent les convocations de LamineGassama (Lorient, France) et d'Henri Saivet(Bordeaux, France), qui n'ont pas pris partaux éliminatoires de la CAN 2015. Parmi les28 joueurs convoqués, un seul évolue dansle championnat local, le gardien OusmaneMané (Diambars). Cette liste élargie de 28joueurs sera ramenée à 23 joueurs, lesquelsdéfendront les couleurs du Sénégal lors dela CAN-2015 prévue du 17 janvier au 8février prochain en Guinée équatoriale. Lasélection du Sénégal entamera sa prépara-tion début janvier 2015 à Dakar avant des'envoler pour le Maroc (Al Jadida) pourpoursuivre son stage jusqu'au 13 janvier,date à laquelle, les hommes de Giresse ral-lieront la ville de Mongomo (Guinée équato-riale). Au premier tour de la CAN-2015, leSénégal évoluera dans le groupe C avec leGhana, l'Algérie et l'Afrique du Sud. LesLions sénégalais entameront la compétitioncontre les «Black Stars» du Ghana le 19 jan-vier à Mongomo.

LA REPRISE DU SPORTING AURA LIEU AUJOURD’HUI

Slimani jouera-t-ille match d’Estoril ?

Les journaux rapportent quela direction du club a saisi laFAF pour laisser Slimani dispu-ter cette rencontre avant de ral-lier les Verts et participer à laCAN et s’étonnent de sondéplacement en Algérie pendantces vacances de fin d’année.Les règles de la Fifa qui ordon-nent aux clubs employeurs delibérer leurs internationaux pourun tournoi officiel semblent,cette fois, favorables auSporting qui a le droit de garderson joueur jusqu’au dimanche 4soit 24 heures avant le délai derigueur fixé par l’instance mon-diale pour que les sélectionspuissent bénéficier de leursinternationaux. Le dernier lundi précédant la

CAN-2015 de quinze jours étantle 5 janvier. Le néo-baroudeurdes Verts s’astreindra-t-il à cetteobligation ?

Vers le limogeage du coachde Slimani

L’équipe du SportingLisbonne où évolue l’attaquantinternational l’Algérien IslamSlimani reprendra les entraîne-ments aujourd’hui. Après lesvacances de Noël, les joueursdevront reprendre les entraîne-ments en vue des prochaineséchéances à l ’ instar de laCoupe de la Ligue du Portugalqui aura lieu le 29 décembrecontre Vitoria Guimarães et le

match du championnat (15e jour-née) contre Estoril, le 3 janvier. Le président du Sporting

Lisbonne, Bruno de Carvalhos’est réuni hier avec sesproches collaborateurs en vuede prendre une décision définiti-ve à propos de l ’entraîneurMarco Silva. Le président duclub lisboète reproche à sonentraîneur «un abus de confian-ce et un manque de loyauté», àen croire les médias portugais. Le directeur sportif Augusto

Inacio et l’entraîneur de l’équipeB Joao de Deus ont été consul-tés par le président du club ettout porte à croire que ce sera lecoach de l’équipe réserve qui sechargera de la reprise desentraînements aujourd’hui.Marco Silva qui a émis le vœude continuer l’aventure avec lesLions a le soutien des joueurs,dont le buteur algérien Slimaniet des fans.Eliminé de la Ligue des

Champions d’Europe, leSporting a été reversé enEuropa League où il affronteralors des seizièmes de finale, enfévrier et mars prochains, lesAllemands de Wolfsburg. Enchampionnat, les coéquipiers deSlimani occupent la 4e positionavec un total de 27 points soit àdix points du leader, Benfica etquatre du FC Porto de YacineBrahimi (3e avec 31 points).

M. B.

l C’est la question que posent les médias portugais prochesdu club d’Alvalade. Hier, plusieurs journaux se sont interrogéssur l’éventuelle absence de l’attaquant algérien lors des pro-chaines rencontres de l’équipe lisboète respectivement contreVitoria Guimarães, ce lundi en coupe de la Ligue puis le 3 janvierlors de la 15e journée du championnat face à Estoril à Lisbonne.

ANNONCÉ TRANSFÉRABLE À L’OGC NICE

Bounedjah devraitprolonger à l’ES Sahel

L'attaquant international algérien de l'ES Sahel, BaghdadBounedjah, convoité par des clubs français de Ligue 1 pourraitprolonger son contrat avec le club de la ville de Sousse jusqu'aumois de juin 2017, a indiqué le président de la formation de Ligue1 tunisienne de football. «Il est possible de prolonger le contrat deBaghdad Bounedjah jusqu’au mois de juin 2017», a déclaré le pré-sident de l’Etoile sportive du Sahel, Ridha Charfeddine à une radiolocale. D'autre part, le premier responsable de l'ESS a affirmé quela direction du club n'a aucune intention de se séparer de l’atta-quant algérien de l’équipe Baghdad Bounedjah ni de le prêter pour6 mois comme l’affirment certains médias ni pour l’équipe deNantes ni pour celle de Nice. L'ex-joueur de l'USM El-Harrach esten train de réaliser une excellente saison avec son équipe. Il estactuellement meilleur buteur du championnat avec 8 buts à l'issuede la 14e journée et son équipe occupe la deuxième place au clas-sement à une longueur du leader, le Club Africain. Il avait déjà ter-miné meilleur baroudeur du championnat la saison dernière avec14 réalisations.

SELON UN SONDAGE DEGOAL.COM

Brahimi nominé parmiles 20 meilleurs milieux

du monde en 2014Les distinctions fusent de partout pour l’in-

ternational algérien du FC Porto, YacineBrahimi. Meilleur footballeur africain, selonles lecteurs de la BBC, «Ballon d’Or algé-rien», 61e meilleur footballeur mondial selonThe Guardian, 68e selon l’Equipe, Brahimivient de se voir nominé par le site Goal.comparmi les 20 meilleurs milieux de terrain dumonde durant l’année 2014. Le virtuose algé-rien figure parmi la crème du football mondialen l’occurrence les Espagnols CescFabregas (Chelsea), Xabi Alonso (BayernMunich), Koke (Atlético Madrid), David Silva(Manchester City), les Colombiens JamesRodriguez (Real Madrid) et Juan Cuadrado(Fiorentina), l’Argentin Angel Di Maria(Manchester United), les Allemands MarioGötze (Bayern Munich), Marco Reus(Borussia Dortmund), BastianSchweinsteiger (Bayern Munich) et ToniKroos (Bayern Munich), le Belge EdenHazard (Chelsea), le Serbe Nemanja Matic(Chelsea), le Croate Luka Modric (RealMadrid), l’Italien Andrea Pirlo (Juventus), leBosnien Miralem Pjanic (Roma), le FrançaisPaul Pogba (Juventus), l’Ivoirien Yaya Touré(Manchester City) et le Turc Arda Turan(Atlético Madrid). Une belle brochette devedettes qui a fait ses preuves dans lesgrandes manifestations continentales et mon-diales, en somme.

M. B.

JOHN PARDEW (MANAGER DE NEWCASTLE) :

«Abeid ne pourra pas rejoueravec les Magpies avant la CAN»L'entraîneur de Newcastle

United (Premier Leagueanglaise), Alan Pardew, a indi-qué que le milieu internationalalgérien, Mehdi Abeid, quirevient de blessure, «ne pour-ra pas rejouer avec l'équipe»avant la Coupe d'Afrique desnations CAN-2015 en Guinéeéquatoriale (17 janvier-8février). «Le timing de la CANn'est pas l'idéal parce qu'il vasans doute la disputer. Je nepense pas qu'il rejouera pourmoi avant le tournoi africain»,a affirmé le manager desMagpies, cité vendredi par lapresse locale. Mehdi Abeid

(22 ans), qui revient d'uneblessure à l'orteil contractéelors d'une séance d'entraîne-ment avec l'équipe nationalele 15 novembre dernier, faitpartie des 23 joueurs retenuspour disputer la CAN-2015. Lejoueur est revenu à la compé-tition le 2 décembre en cours,lors du match Burnley-Newcastle (1-1) qu’il a disputédans son intégralité, mais il arechuté de sa blessure.L'ancien joueur dePanathinaikos (division 1grecque), a recommencé àcourir lundi dernier, mais sonretour à la compétition n'est

pas de sitôt, précise la mêmesource. Le jeune joueur algé-rien devra ainsi faire l'impassesur les trois prochains matchsde Newcastle du «BoxingDay», à commencer par celuid’hier face à ManchesterUnited, puis dimanche face àEverton, et le jeudi 1er janvierface à Burnley. Le sélection-neur national, le FrançaisChristian Gourcuff, suit deprès l'évolution de la blessured'Abeid, et pourrait faire appelà l'un des 7 réservistes, aucas où le sociétaire desMagpies déclarerait forfaitpour la CAN.

TRABZONSPOR ATOMISE MANISASPOR (9-0) EN COUPE

Medjani et Belkalem ménagésLe club turc de Trabzonspor, où évoluent

les deux défenseurs internationaux algériens,Carl Medjani et Essaïd Belkalem, a large-ment battu jeudi soir Manisaspor (9-0), enmatch comptant pour la 3e journée de laphase de poules (Gr B) de la Coupe deTurquie. Les deux joueurs algériens n'ont paspris part à cette rencontre, et ont été ména-gés par l'entraîneur, Ersun Yana, qui avaitsuccédé à l'ancien sélectionneur de l'équipealgérienne, le Bosnien Vahid Halilhodzic,limogé pour mauvais résultats. A l'issue de

cette victoire, Trabzonspor remonte à la 1replace au classement de sa poule avec 5points, en compagnie d'Akhisar Belediye.Maniaspor pointe à la 3e place avec 3 points,alors que Keciorengucu ferme la marcheavec 2 points. Le prochain match deTrabzonspor l'opposera à domicile face à laformation d'Eskiesehispor, lundi prochain.Après 14 journées de «Super Lig»,Trabzonspor pointe à la 5e place avec 22points, à dix longueurs du leader, BesiktasIstanbul.

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Par Tayeb BouamarMOTS FLÉCHÉS GÉANTSLe Soir

d’Algérie Détente Vend. 26 - Sam. 27 décembre 2014 - PAGE 19

Tromperie----------------

Découpe

Durs----------------

ObjectifPays

----------------Boisson

Regret----------------

BaguetteDans le bois----------------Commande----------------Dans lecoin

Coutumes----------------Plot----------------Dommages

Lanthane----------------Fer----------------ColèreLac----------------Mesure----------------Perdre

Souverain----------------Cuivre----------------Ferment

Concept----------------Mer anglaise(inv)----------------EnvieCaisse----------------Possessif----------------Contrôle

Lettres duLaos----------------Greffais----------------Cordon

Poissons----------------Océan----------------RadiumThéâtre

----------------Dans la

cageFin deséries

Saint----------------

Dans larose

Pronom----------------Aspects----------------RéaliséesOfficierpublic

----------------Tamis

Ultime----------------

GaieTeintes----------------Crasse----------------Obsédée

Note----------------Ile----------------DétalerVoyelledouble

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Préposition----------------

Brefs

Détesté----------------Préposition----------------Erbium

Confie----------------

Ville deTunisie

Organisationinterationale----------------

Erbium

Groupes----------------Bio. amé.

Peinas----------------Aggravés

Troublé----------------Mollusques

Monnaie----------------Infinitif----------------Préposition

Piégées----------------

LaveAdoptées

----------------Angle

Appris----------------

Osmium

Brèves----------------Elevées----------------CériumColossales----------------Mammifère

Indurations----------------Retournée

Article

Renonce----------------

SiègesGagné

----------------Clémence

Avant lamatière

----------------Posa

Idiot (inv)----------------Tellure----------------Argon

Sudiste----------------

Ex-ESSQG

----------------Métro

Têtues----------------

PartiDotées

----------------Rongeur

Rongeur----------------

Partie

Guette----------------

Valser

Partie ducheval

----------------Succombé

Piège (ph----------------

Tiroir

Dinar----------------Issus----------------Monnaie

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Célébrait

Lutécium----------------

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----------------Piégeait

Adepte----------------

Indéfini

Pas assez----------------

ParentesPossessif

----------------Lézards

Manganèse----------------Dans le lit

Vote----------------

Meures

Récolte----------------

CordonIndispensable----------------

Viril

Exclamer----------------Problème

Pronom----------------Détériorait----------------PronomDrame

----------------Brome

Erbium----------------

BovidéComptoir

----------------Exprimerait

Gère le5-Juillet

----------------Brome

Imitait lemouton

----------------Robe

Fondait----------------Lisse----------------PossessifConfiant

----------------Vil

Pose (inv)----------------

Lac (inv)Dans la nuit----------------

Divinité

Afflue----------------

DisqueFondées

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Mépris----------------

NickelFut apte

----------------Saint

Fruits----------------

Calcium

Vieux do----------------

SermentOnt vule jour

Côté----------------

Cérium

Esquisseraient----------------

Crack

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Cela fait déjà uneannée le 26/12/2013que nous a quittés àjamais notre cher etregretté père

MAHCENEAHMED

En cette douloureuse circonstance, safamille, ses enfants, les amis et lesproches demandent à tous ceux quil'ont connu, aimé et apprécié d'avoirune pieuse pensée en sa mémoire etprient Dieu le Tout-Puissant de l'ac-cueillir en Son Vaste Paradis et luiréserver une place parmis les siens.

«A Dieu nous appartenonset à Lui nous retournons.»Repose en paix, cher père.

Tes enfants qui ne toublieront jamais.

R119333 b/13

PENSÉE

M. Ouyed Ahcen Il y a déjà 14 ans que tu es parti en silencecomme tu as toujours vécu.Il y a déjà 14 ans que je t’ai perdu, j’aiperdu mon père… mon repère, depuis jen’ai plus revu la lumière. Je te pleurejusqu’au jour des retrouvailles.Ce jour viendra, je n’arrête pas d’y croi-re. Tu vis en moi, tu vis avec moi trèscher père, ma mère Ouiza et tes enfantsSofiane, Radia, Rafik, Redouane, Fayçalet Med-Amine n’arrêtent pas de prierpour leur très cher qui est parti en lais-sant derrière lui un vide que nul ne peutremplir. «Baba», repose en paix.Que Dieu le Tout-Puissant t’accorde

Sa Sainte Miséricorde. «Wa kol Rabi aghfir lahou kama rabani saghira», amine ya Rabi.

139235

PENSÉE

Triste fut ce jour du jeudi26/12/2013 où nous quittaità jamais notre très chèremère et grand-mèreMme AIT OUALI née BENMEDJKANE ZAHIAdécédée à l 'âge de 96 ans à TassaftOuguemoune.Chère Setti, toi qui nous as fait grandir, pris encharge, protéger et qui nous a appris les vraiesvaleurs de la vie et l'esprit de famille, tu étaisaimée, admirée par tout le monde, tu es partieen laissant un grand vide que personne nepourra combler.Pour cela, ta fille unique L'Djouher demande àtous ceux qui t'ont connue d'avoir une pieusepensée en ta mémoire et que Dieu t'ouvre lesportes du Paradis où tu reposeras en paix.

«A Dieu nous appartenons et à Lui nousretournons.»

Ta fille , tes petits-enfants et toute la familleBenamer qui t'aiment.

R119331 B/13

PENSÉE PENSÉEIl y a un an le26/12/2013 - 26/12/2014,nous quittait à jamaisnotre cher et regrettépère`

BAKHOUCHE MOHAMEDlaissant un grand vide derrière lui.Ton sourire ne nous quitte jamais, tagentillesse et ta bonté nous manquentterriblement.Tes enfants, tes belles-filles et tes petits-enfants prient tous ceux qui t'ont connuet aimé d'avoir une pieuse pensée pourle repos de ton âme.

«A Dieu nous appartenonset à Lui nous retournons.»

Ton fils Ali qui ne t'oubliera jamaisF 119332 B/13

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DÉCÈS––––––––––––––––––––Les familles Ouahioune et Messaoud

ont la douleur de faire part du décès deHadja Ouahioune Fetta

survenu à l’âge de 98 ans.L’enterrement aura lieu aujourd’hui,

samedi 27 décembre, à Tassaft-Ouguemoun, à 13 h.

––––––––––––––––––––La famille Ould Hocine d’Alger et de

Bouira, parents et alliés ont la douleur defaire part du décès de leur très cher etregretté père, grand-père et oncle

Ould Hocine Abderrahmanedécédé le 23 décembre 2014 à l’âge de86 ans.L’enterrement a eu lieu le 24 décembre

2014 à la ferme Ould Hocine, à El-Hachimia, Bouira.Puisse Dieu le Tout-Puissant accorder

au défunt Sa Sainte Miséricorde et l’ac-cueillir en Son Vaste Paradis.A Dieu nous appartenons et à Lui nous

retournons.––––––––––––––––––––PENSÉES––––––––––––––––––––

Il y a des dates que nul ne peut effacer.Il y a des êtres que nul ne peut oublier,

comme le 29 décembre 2011, quand nousquittait à jamais notre chère sœur

Kezouh épouse Merie SamiraLa douleur est toujours intense, le

temps passe mais n’effacera jamais tes sou-venirs.

Des souvenirs d’une femme exception-nelle, sage, modeste et brave.Tu étais et tu resteras toujours dans nos

cœurs et nos pensées.En ce douloureux souvenir, toute sa

famille Kezouh de Ben-Aknoun (cité desAsphodèles) demande à toutes celles et àtous ceux qui l’ont connue et aimée d’avoirune pieuse pensée à sa mémoire et de prierpour le repos de son âme.A Dieu nous appartenons et à Lui nous

retournons.Repose en paix, Samira.Ta sœur B.H.

––––––––––––––––––––M. Ouyed Ahcen

Il y a déjà 14 ans ! que tu es parti ensilence comme tu as toujours vécu.Il y a déjà 14 ans que je t’ai perdu. J’ai

perdu mon père, mon repaire. Depuis, jen’ai plus revu la lumière. Je te pleure jusqu’au jour des revoirs.

Ce jour viendra. Je n’arrête pas de croire.Tu vis en moi. Tu vis avec moi, très cherpère. Ma mère Ouiza et tes enfants Sofiane,

Radia, Rafik, Redouane, Fayçal et Med-Amine n’arrêtent pas de prier pour leur trèscher qui est parti en laissant derrière lui unvide que nul ne peut remplir. Baba, reposeen paix. Que Dieu le Tout-Puissant t’accor-de Sa Sainte Miséricorde.

«Wa kol Rabi aghfir lahou kama rabanisaghira.»

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Page 20: Regards croisés de Maâmar Farah et Arezki Metref (P. 6 et ... · livre qui apportait des preuves et des témoignages accablants sur le rôle de cette famille dans la grande trahison

Aussi bien au domicile dudéfunt sis à quelques encabluresde la grande mosquée Emir-Abdelkader où a eu lieu la prièredu mort qu’au cimetière centralde la ville de Constantine, lesmarques de sympathie témoi-gnées par des centaines decitoyens et personnalités venuesde plusieurs wilayas et notam-ment d’Annaba ont été d’ungrand réconfort pour la famille dudéfunt qui laisse derrière lui uneveuve et quatre enfants. Les ministres de l’Intérieur, de

la Formation professionnelle, desTravaux publics ainsi que celui duTravail et de la Sécurité socialeMohamed Ghazi, prédécesseurde Sendid Mohamed Mounib au

poste de wali de Annaba, étaientégalement présents aux funé-railles, entourés de plusieurswalis de l’est et du centre dupays.Le ministre de l’Intérieur, qui a

présenté au nom du chef de l’Etatet du gouvernement ses condo-léances à la famille du défunt, n’apas manqué de louer les qualitéset la probité de Sendid MohamedMounib, un énarque qui a servison pays avec dévouement pen-dant près de trois décennies puis-qu’il a occupé plusieurs postes deresponsabilité et a été à la tête del’exécutif des wilayas deKhenchela, Béchar et El Oued etenfin Annaba qui ne lui était pasétrangère puisqu’il y avait déjà

fait un passage au début de sacarrière en tant que chef de daïrade Berrahal. Ses ex-compagnonsde l’Ecole nationale d’administra-tion (ENA) n’étaient autres que

l’actuel Premier ministreAbdelmalek Sellal et le directeurde cabinet de la présidence de laRépublique Ahmed Ouyahia, enl’occurrence. Eux aussi ont tenu à

rendre hommage au défunt puis-qu’ils étaient à l’accueil de sadépouille, mercredi soir, à l’aéro-port Houari-Boumediène d’Alger. Victime d’un infractus (IDM) le

25 novembre dernier, le défunt aété hospitalisé dans un premiertemps au service de cardiologiede l’hôpital Ibn-Sina de Annabapuis transféré deux jours plustard dans une clinique privée dela capitale française. Son état s’était amélioré

quelque peu durant ce séjour ets’est même entretenu au télépho-ne avec des membres de safamille avant qu’il ne rechuteencore suite à un coma artificielprévu pour 72 heures. A 60 ans, Sendid Mohamed

Mounib n’a plus repris conscien-ce et a rendu l’âme dans la soiréede mardi dernier.

K. G.

DÉCÉDÉ MARDI À PARIS

L’ex-wali d’Annaba inhumé à Constantine

Par Hakim LaâlamPar Hakim Laâ[email protected]@hakimlaalam

POUSSE AVEC EUX !

Chute des prix du pétrole. Première mesure specta-culaire de réduction des dépenses prise parAbdekka. Au lieu de 155…

… mètres de hauteur, le minaret de la GrandeMosquée d’Alger sera ramené à 154 mètres.

Bravo !

C’est son médecin français qui le dit, pas moi !Selon le professeur Jacques Monségu, cardiologuequi soigne Abdekka depuis ses premières évacuationsau Val-de-Grâce, et maintenant dans la clinique deGrenoble, notre raïs chéri lui aurait fait cette déclara-tion enflammée : «Partout où vous serez, j’irai !» Je liscette révélation, et je la relis. Et au bout de la 2 547electure, j’ai une demande à faire, une supplique àtransmettre au docteur Monségu : s’il vous plaît tou-bib, allez loin ! Bougez tout le temps, avec une seulecontrainte que nous vous demandons de respecter,bouger le plus loin possible. La terre est vaste ! Onpense la connaître, l’avoir parcourue, mais on se trom-pe. Il y a toujours des coins merveilleux à découvrir, yat’bib ! Sortez des sentiers battus. Quittez les endroitsstandardisés. Ne vous fiez pas aux prospectus quivous vendent des séjours clés en main en Espagne, enItalie, en Grèce ou à Malte. Clichés et stéréotypes !Quand on veut réellement bouger, changer d’air, il nefaut pas hésiter à aligner les kilomètres, à allonger les

distances. Et puis, là, je n’aborde que le volet «bou-geage d’agrément », séjours de vacances et de repos.Imaginez ce que serait bouger dans un cadre profes-sionnel pour un cardiologue de votre trempe. EnAmazonie, au fin fond de l’Amazonie, et pas seulementaux portes de l’Amazonie, des tribus entières, incon-nues parfois de la civilisation, même pas recenséesattendent de voir pour la première fois un médecin.N’est-ce pas là une perspective exaltante pour quel-qu’un qui a juré sur la tête d’Hippocrate de soigner làoù se trouve le mal ? Qui sait ? Peut-être qu’en allantau bout du monde de l’opposé de chez nous, y rencon-trerez-vous une nouvelle vocation. Le professeurMonségu qui intégrerait Médecins du monde, ça en jet-terait, vous ne trouvez pas ? Moi, je trouve ! Je trouvetellement que si l’Amazonie ne vous tente pas vrai-ment, j’ai à votre disposition toute une liste de zonesde la planète qui seraient ravies d’accueillir un méde-cin de votre envergure. Les deux pôles ! Le Nord. Oule Sud ! Moi, je n’ai pas de préférence. A vous de voir !Là-bas, les Esquimaux inuits souffrent souvent ducœur, à cause de fléaux comme l’alcoolisme. Ça seraitpour vous un terrain idéal de travail et d’opérations.Bougez toubib, bougez ! Plus vous bougerez, plus ilvous suivra partout, et plus nos cœurs à nous ne s’enporteront que mieux. Nous pourrons alors sans granddanger fumer du thé pour rester éveillés à ce cauche-mar qui continue.

H. L.

Bougez, toubib, bougez loin !

Perturbation pluvieusesur les régions est et centredu pays à partir de dimancheUne perturbation pluvieuse affectera, à partir de

dimanche, les régions est et centre du pays, accompagnéede vents assez forts et de fortes houles en mer et sur le lit-toral, a-t-on appris vendredi auprès de l'Office national demétéorologie (ONM). Une nette baisse des températures sera également

observée notamment à partir du lundi, où le thermomètreaffichera des maximales de 8 à 12 degrés Celsius sur le lit-toral, de 4 à 8°C vers l'intérieur du pays et de 10 à 15°C versle nord Sahara, précise l'ONM. Cette baisse des températures sera accompagnée de

chutes de neige sur les massifs du Djurdjura et des Aurèsdurant les journées du lundi et mardi, a ajouté la mêmesource. Une nette amélioration du temps sera observée à partir

de mercredi avec prédominance de journées ensoleilléesparticulièrement sur les régions de l'ouest et du centre dupays, a conclu l'ONM.

APS

PANORAMAPANORAMA

L'Iran récupère auprès de la Belgiquedes antiquités volées en 1965

L'Iran a récupéré près de 350 piècesd'antiquités, pour certaines volées en1965, au terme d'un marathon judiciaire deplus de trois décennies en Belgique, ontrapporté vendredi les médias locaux. La cargaison des antiquités est arrivée dans la

nuit de jeudi à vendredi à l'aéroport de Téhéran,accueillie par le vice-président chargé du Tourismeet du Patrimoine, Massoud Soltani-Far, selon desimages diffusées par la télévision d'Etat. Il s'est félicité du «succès» des autorités ira-

niennes, soulignant leur persévérance dans ce dos-sier ouvert en 1981 devant les tribunaux belges. Selon les médias, l'affaire remonte à 1965

quand une Française mariée à un universitaire ira-nien a commencé à prélever des objets retrouvéssur le site de Khorvin, à 80 km au nord-est deTéhéran. Ces reliques, dont certaines datent de2000 avant notre ère, ont été ramenées illégale-ment en Belgique avec la concours d'un diplomatede ce pays et exposées dans un musée de Gand(nord-ouest). L'Iran avait introduit des poursuites

devant le tribunal de cette ville en 1981 afin derécupérer ces objets, arguant qu'ils avaient été illé-galement exportés et étaient la propriété du gou-vernement iranien. Débouté en 1998 puis en 2012, l'Iran s'est tour-

né vers la cour d'appel de Gand qui a ordonné enseptembre la restitution de la collection. La cour a également restitué une broche en

bronze, volée en décembre 2002 dans une églisede Gand dans le cadre d'une exposition itinéranteen Europe. La collection, «unique et d'une valeur inesti-

mable» selon l'agence Mehr, était conservée auMusée de l'Université de Bruxelles dans l'attente dujugement définitif. Les autorités iraniennes ont introduit des

recours similaires en Grande-Bretagne, en France,en Turquie et au Pakistan pour récupérer d'autresantiquités, a précisé l'agence officielle Irna.

Le Soir sur Internet : http:www.lesoirdalgerie.com

E-mail : [email protected]

Une foule dense dont plusieurs cadres et hautsfonctionnaires de l’Etat a accompagné, jeudi, l’ex-walide Annaba, feu Sendid Mohamed Mounib décédé mardidernier dans une clinique parisienne, à sa dernièredemeure.

Sendid Mohamed Mounib (ex-wali d’Annaba).

Phot

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