40
Renforcement des politiques, stratégies et mécanismes institutionnels pour la mise à échelle de l’assainissement en milieu rural au Niger : Étude de cas Taibou Adamou Maiga, Yolande Coombes, Jacqueline Devine, Mohamadou Albeidou et Lewnida Sara Juin 2015 PROGRAMME EAU ET ASSAINISSEMENT DE LA BANQUE MONDIALE: RAPPORT Le Programme Eau et Assainissement de la Banque Mondiale est un partenariat de plusieurs bailleurs de fonds administré par la Banque Mondiale pour soutenir les populations pauvres à avoir un accès abordable, sain et durable aux services d’eau et d’assainissement.

Renforcement des politiques, stratégies et mécanismes

  • Upload
    buidieu

  • View
    217

  • Download
    3

Embed Size (px)

Citation preview

Page 1: Renforcement des politiques, stratégies et mécanismes

Renforcement des politiques, stratégies et mécanismes institutionnels pour la mise à échelle de l’assainissement en milieu rural au Niger : Étude de casTaibou Adamou Maiga, Yolande Coombes, Jacqueline Devine,

Mohamadou Albeidou et Lewnida Sara

Juin 2015

PROGRAMME EAU ET ASSAINISSEMENT DE LA BANQUE MONDIALE: RAPPORT

Le Programme Eau et Assainissement de la Banque Mondiale est un partenariat de plusieurs bailleurs de fonds administré par la Banque Mondiale pour soutenir les populations pauvres à avoir un accès abordable, sain et durable aux services d’eau et d’assainissement.

Page 2: Renforcement des politiques, stratégies et mécanismes

Les auteurs de ce rapport sont: Taibou Adamou Maiga, expert principal en eau et assainissement – GWASA ; Yolande Coombes, expert principal en eau et assainissement – GWASA ; Jacqueline Devine, expert principal en eau et assainissement – GWASP; Mohamadou Albeidou, Consultant - GWASA et Lewnida Sara, chargée des opérations - GWASA.

RemerciementsCe rapport concerne le renforcement des politiques, stratégies et mécanismes institutionnels pour la mise à l’échelle de l’assainissement en milieu rural au Niger. Le Programme Eau et Assainissement de la Banque Mondiale, sur la base de son expérience dans des pays tels que l’Ethiopie, l’Inde, l’Indonésie, l’Ouganda et la Tanzanie, avait accepté de soutenir le Niger à reduire le fossé dan l’accès à l’assainissement à travers un programme d’assistance technique. Globalement, ce soutien a consisté à assoir les conditions d’approche programmatique nécessaire pour la mise à l’échelle de l’assainissement en milieu rural. Cette étude de cas, qui couvre la période entre 2012 et 2015, est écrit a l’intention des acteurs au Niger, Principalement le Ministère de l’Hydraulique et de l’Assainissement (MHA), Le Ministère de la Santé Publique (MSP), et les partenaires au Développement. Il met en exergue le progrès réalisés dans la mise en place d’une stratégie consensuelle de promotion de l’hygiène et de l’assainissement de base et dans le développement des outils de sa mise oeuvre à grande échelle, afin de renverser la tendance actuelle. Le rapport donne aussi un aperçu de ce qui est réalisé et ce qui reste à améliorer ainsi que les recommandations pour les prochaines étapes en utilisant une approche de marché sur la base des leçons apprises.

Les auteurs de ce rapport tiennent à remercier le gouvernement de la république du Niger, notamment le Ministère de l’Hydraulique et l’Assainissement, le Ministère de la Santé Publique, le Ministère de l’Urbanisme et du Logement, le Ministère en charge de l’éducation primaire pour leur temps et leur soutien permanent tout au long de la mise en œuvre des activités décrites dans le document. Les auteurs remercient spécialement l’UNICEF, WaterAid, la SNV, Plan International au Niger pour leur soutien et leur confiance dans la mise en œuvre de ces innovations.

Les auteurs de ce document tiennent à remercier particulièrement les collègues du Groupe de la Banque Mondiale qui ont accepté d’examiner le document et qui ont fourni des commentaires précieux dans le processus de son élaboration. Il s’agit de : Amal Talbi, experte principale eau et assainissement – GWADR ; Fook Chuan Eng, expert principal eau et Assainissement – GWADR ; et Liliane Pena Pereira Weiss, expert principal eau et assainissement - GWADR. Ils remercient spécialement Glenn Pearce – Oroz, responsable régional du Programme Eau et Assainissement en Afrique – GWASA et Nestor Coffi, représentant résident de la Banque Mondiale au Niger – AFMNE, pour leurs conseils et les orientations données tous au long de la réalisation de ce document.

Sauf indication contraire, toutes les photos publiées dans ce présent document ont été fournies par Taibou Adamou Maiga et sont protégées par les droits d’auteurs.

Le Programme Eau et Assainissement (WSP) de la Banque Mondiale

est un partenariat multi – bailleurs crée en 1978 et administré par la

Banque Mondiale pour aider les pauvres à obtenir un accès abordable,

sûr et durable aux services d’eau et d’assainissement. Les bailleurs

du WSP sont l’Australie, l’Autriche, la Banque Mondiale, le Canada,

le Danemark, les Etats Unis, la Finlande, la Fondation Bill & Melinda

Gates, la France, la Hollande, l’Irlande, le Luxembourg, le Royaume

Uni, Suède, et la Suisse.

Les résultats, interprétations et conclusions exprimées ici sont

entièrement celles de l’auteur et ne devront pas être attribuées à la Bank

Mondiale ou ses organisations affiliées ou aux membres du Conseil

des Administrateurs de la Banque mondiale ou des gouvernements

qu’ils représentent. La Banque Mondiale ne garantit pas l’exactitude

des données incluses dans ce travail.

Le contenu de cette publication est protégé par le droit d’auteur.

Les demandes d’autorisation de reproduire des parties de celui-ci

doivent être envoyées à HYPERLINK “mailto:[email protected]

[email protected]. WSP encourage la diffusion de ses travaux

et, normalement, accorde sans délai cette autorisation. Pour plus

d’informations, se il vous plaît visitez HYPERLINK “http://www.wsp.

org” www.wsp.org.

© 2015 Programme Eau et Assainissement

Page 3: Renforcement des politiques, stratégies et mécanismes

www.wsp.org

Renforcement des politiques, stratégies et mécanismes institutionnels pour la mise à échelle de l’assainissement en milieu rural au Niger : Étude de casTaibou Adamou Maiga, Yolande Coombes, Jacqueline Devine,

Mohamadou Albeidou et Lewnida Sara

Juin 2015

Page 4: Renforcement des politiques, stratégies et mécanismes

iv

Table des matières

Page 5: Renforcement des politiques, stratégies et mécanismes

www.wsp.org v

Sigles et abréviations

$ EU Dollar des États-UnisAEPA Approvisionnement en eau potable et assainissementAFD Agence française de développement AfricaSan Conférence africaine sur l’assainissement et l’hygièneAPS Approche programme sectorielATPC Assainissement total piloté par la communautéBAD Banque africaine de développementCCC Communication pour le changement de comportementCSO2 Deuxième phase de l’Aperçu de la situation du pays dans le domaine de l’eau et de l’assainissementDDC Direction suisse du développement et de la coopérationDDH Direction départementale de l’hydrauliqueEAA Eau et assainissement pour l’AfriqueEDS Enquête démographique et de santéÉvaluation de l’EP Évaluation de l’environnement propiceGoN Gouvernement du NigerIMF Institutions de microfinance INS Institut national de la statistique MUL Ministère de l’Urbanisme et du Logement MHA Ministère de l’hydraulique et de l’assainissementMEP/PLN/EC Ministère de l’enseignement primaire, de la promotion des langues nationales et de l’éducation civiqueMI/SPD/AC/R Ministère de l’intérieur, de la sécurité publique, de la décentralisation et des affaires coutumières et religieuses MSP Ministère de la santé publiqueOCB Organisation communautaire de baseODD Objectifs de développement durableOMD Objectifs du Millénaire pour le développementONG Organisations non gouvernementalesPE Protocole d’ententePDES Plan de développement économique et social du NigerPEA Programme eau et assainissement de la Banque mondialePIB Produit intérieur brutPLEA Plan local d’eau et d’assainissement PN-AEPA Programme national pour l’alimentation en eau et l’assainissement RAIL Réseau d’appui aux d’initiatives locales (ONG nationale)SDAL/FDAL Sans défécation à l’air libre/Fin de défécation à l’air libreSISEAN Système d’information et de suivi-évaluation sur l’eau et l’assainissement au NigerSNV Organisation néerlandaise de développementSOPHAB Stratégie opérationnelle de promotion de l’hygiène et l’assainissement de baseUE Union européenneUNICEF Fonds des Nations Unies pour l’enfance

Page 6: Renforcement des politiques, stratégies et mécanismes

vi

1 Tous les niveaux se réfèrent aux institutions publiques (niveaux central et local) et au secteur privé.2 Ministère de l’hydraulique et de l’assainissement (MHA) : De 2011 à 2013, ce ministère s’appelait Ministère de l’hydraulique et de l’environnement (MHE), assurant uniquement le leadership de l’assainissement de base. En juillet 2013, après un remaniement du Gouvernement, ce ministère est devenu le MHA et a vocation à assurer le leadership de l’assainissement global qui comprend l’assainissement de base, les déchets solides, le drainage en milieu urbain, les déchets industriels et les déchets des centres de santé, etc.

3 Ministère de l’urbanisme et du logement (MUL) : Auparavant, ce ministère assurait le leadership en matière d’assainissement global (2011-13) avant le remaniement du gouvernement en juillet 2013. À l’époque ce ministère s’appelait le Ministère de l’urbanisme, du logement et de l’assainissement (MULA).

Résumé analytiqueLe présent document, rédigé à l’intention des décideurs et des partenaires au développement du secteur, présente les progrès réalisés en vue de mettre au point une stratégie opérationnelle consensuelle pour l’hygiène et l’assainissement de base et l’élaboration des outils de mise en œuvre à grande échelle pour cette stratégie afin de renverser la tendance actuelle de l’accès à l’assainissement.

Le Niger, l’un des pays les plus pauvres au monde, n’est pas en bonne voie pour atteindre les OMD dans le secteur de l’eau et de l’assainissement. C’est le pays qui est le plus à la traîne en Afrique, en particulier en ce qui concerne la couverture en matière d’assainissement. Pour connaître les raisons de ce retard, le WSP a effectué une évaluation de l’environnement propice de l’assainissement à la demande de soutien manifestée/formulée par le Client.

Cette évaluation a fait ressortir un certain nombre de recommandations fondées sur les enseignements tirés de l’expérience d’autres pays quant à ce qui est nécessaire en termes d’environnement propice pour créer les conditions nécessaires en vue d’améliorer/amplifier l’accès à l’assainissement. Dans le contexte du Niger, il est important de mettre l’accent sur les recommandations suivantes :

• les trois ministères techniques (Santé, Hydraulique,Urbanisme) doivent mettre en place un cadre institutionnel national pour l’assainissement ;

• lescapacitésdesadministrationslocalesenmatièredefourniture de services d’assainissement doivent être renforcées ;

• le secteur de l’assainissement doit disposer d’outilsharmonisés en vue de stimuler la demande et développer l’offre pour satisfaire la demande ;

• lacoordinationetl’harmonisationdesinterventionsdusecteur de l’assainissement doivent être renforcées ;

• lescapacitésàtouslesniveaux1 doivent être développées et/ou renforcées ;

• lesecteurdel’assainissementdoitmettreenplaceunmécanisme de suivi et un système d’évaluation.

En partenariat avec les acteurs gouvernementaux, incluant le Ministère de l’hydraulique et de l’assainissement (MHA)2, le Ministère de la santé (MSP), le Ministère de l’urbanisme et du logement (MUL)3, le Ministère de l’éducation (MEP/PLN/EC) et le Ministère de l’intérieur (MI/SPD/AC/R) et certains partenaires au développement (UNICEF, Plan International, EAA, WaterAid), le PEA a décidé de traiter de certains de ces aspects en vue de renforcer l’environnement propice à l’effet de jeter les bases d’un programme d’assainissement à grande échelle.

Le WSP a orienté son soutien en vue d’améliorer le cadre institutionnel du secteur, la coordination et l’harmonisation des interventions. Il a également appuyé des mesures visant à stimuler la demande et à accroître l’offre. Ce soutien visait à mieux canaliser les efforts du gouvernement et éviter la dispersion et les contradictions entre les acteurs sectoriels.

Dans le même temps, l’UNICEF, Plan International et d’autres ONG ont testé l’ATPC et continué de mettre à l’échelle cette approche afin de mettre un terme à la défécation à l’air libre. La mise en œuvre à grande échelle de l’ATPC contribue à renforcer les capacités des acteurs à la base, suite aux nombreuses sessions de formation organisées. Compte tenu des preuves enregistrées sur le terrain en matière de FDAL, le gouvernement a accepté que l’ATPC soit la méthodologie appropriée pour la mise en œuvre des programmes d’assainissement en milieu rural au Niger.

Le résultat de ces activités combinées a été une méthodologie pour la stratégie opérationnelle consensuelle pour la promotion de l’hygiène et de l’assainissement de base (appelée SOPHAB). Par ailleurs, des outils de communication en vue du changement de comportement (CCC) et de marketing de l’assainissement fondés sur les preuves ont été mis au point et produits aux fins d’utilisation par tous les acteurs sectoriels en vue de contribuer à la mise en œuvre de la SOPHAB. Ces matériels ont été mis au point et produits afin d’assurer des économies d’échelle et d’harmoniser les messages.

Page 7: Renforcement des politiques, stratégies et mécanismes

www.wsp.org vii

La disponibilité de la SOPHAB et la méthodologie des programmes d’assainissement et des outils de mise en œuvre de la SOPHAB ont amélioré l’environnement propice pour la mise à échelle de l’assainissement en milieu rural au Niger. Elle s’attaque aux questions relatives au cadre institutionnel, à la stimulation la demande et de l’amélioration de l’offre, tout comme à la coordination/harmonisation sectorielle et au renforcement des capacités au niveau local. Ceci signifie que le Niger est prêt à décoller en ce qui concerne l’amélioration de l’accès à l’assainissement en milieu rural, le principal défi qui demeure étant la mobilisation des ressources (techniques et financières) pour une mise en œuvre à grande échelle de la stratégie en vue d’assurer un accès durable aux services d’assainissement.

Dans sa conclusion, le présent rapport recommande que le GoN consolide les résultats existants et entame une mise en œuvre à grande échelle de la SOPHAB à l’aide des outils disponibles. Ceci peut être assuré de manière efficace grâce à l’élaboration d’un programme d’hygiène et d’assainissement qui met à profit les ressources du secteur privé afin d’apporter un changement important à la tendance actuelle de l’accès aux services d’assainissement. Dans le même temps, les acteurs gouvernementaux peuvent collaborer afin d’intégrer la promotion de l’hygiène et de l’assainissement dans les programmes de protection sociale.

Page 8: Renforcement des politiques, stratégies et mécanismes
Page 9: Renforcement des politiques, stratégies et mécanismes

www.wsp.org 1

4 Conditions d’assainissement en termes d’accès

IntroductionI.Le Gouvernement du Niger (GoN) a préconisé la promotion de l’hygiène et de l’assainissement depuis la Décennie internationale de l’eau potable et de l’assainissement dans les années 80 (1980-90) en adoptant plusieurs documents qui visaient à élaborer des politiques sur la question. La mise en œuvre de ces politiques et stratégies a conduit à la réalisation de plusieurs projets et programmes intégrés dans le secteur de l’eau, de l’assainissement et de l’hygiène, financés essentiellement par les bailleurs de fonds. Cependant, les résultats de ces projets et programmes intégrés, en termes d’amélioration des conditions d’assainissement, sont mitigés4. Ainsi, à la fin du siècle (2000), le développement du secteur de l’alimentation en eau et de l’assainissement (AEA) au Niger était confronté à d’importants défis en termes de disponibilité et de durabilité. La situation de l’assainissement était déjà très difficile en termes d’accès et de changement de comportement. Cette situation a été davantage compliquée par la fragmentation du secteur entre plusieurs ministères techniques, sans une institution chef de file claire et un cadre de mise en œuvre.

Le Programme eau et assainissement (WSP) de la Banque mondiale, sur la base de ses expériences enregistrées dans

des pays comme l’Éthiopie, l’Inde, l’Indonésie, l’Ouganda et la Tanzanie, avait accepté de soutenir le Niger à réduire le déficit en matière d’accès à l’assainissement à travers un programme d’assistance technique. D’une manière générale, ce soutien comprenait la création des conditions programmatiques nécessaires pour la mise à échelle de l’assainissement en milieu rural. La présente étude de cas, qui couvre la période 2012-15, a été rédigée à l’intention des intervenants du secteur au Niger (essentiellement le Ministère de l’hydraulique et de l’assainissement (MHA), le Ministère de la santé (MSP) et les partenaires au développement). Elle présente les progrès accomplis en vue de l’élaboration d’une stratégie opérationnelle consensuelle pour l’hygiène et l’assainissement de base, et la mise au point d’outils pour la mise en œuvre à grande échelle de cette stratégie afin de renverser l’actuelle tendance de l’accès à l’assainissement. En outre, elle donne un aperçu des acquis et de ce qui doit être amélioré, et formule des recommandations sur les prochaines étapes en vue d’utiliser une approche axée sur le marché, sur la base des enseignements et des inspirations tirées de ce qui a été fait jusqu’ici.

La délégation du Niger du comité interministériel ayant prix part à la réunion de coordination du comité inter-agence du secteur WASH tenue à Kisumu au Kenya lors de la mission d’échange.

Page 10: Renforcement des politiques, stratégies et mécanismes

2

ContexteII.

5 PDES : Plan de développement économique et social6 Rapport sur les indicateurs de l’eau potable et l’assainissement pour l’année 20137 Note : À l’époque, au moment de la rédaction du rapport, les données du recensement de 2012 n’étaient pas disponibles. Par conséquent, le MEA a travaillé avec les projections de la population qui étaient de 16,4 millions. En 2014, les données du recensement ont montré que la population était de 17,1 millions.8 INS 2012 : Données Enquête conditions de vie des ménages et l’agriculture

Cette section présente l’historique et les questions relatives à l’hygiène et à l’assainissement au Niger.

2.1 HistoriqueLe Niger, qui est à l’heure actuelle, l’un des pays les plus pauvres au monde, continue d’être confronté à un certain nombre de difficultés en ce qui concerne l’atteinte des Objectifs du Millénaire pour le développement (OMD) concernant l’accès à l’assainissement et à l’eau potable, en particulier en milieu rural. Selon le recensement général de la population et de l’Habitat de 2012 (RGPH-2012), le pays compte une population de 17,1 millions d’habitants qui croît au taux annuel de 3,9 % avec 83 % de cette population vivant en milieu rural.

En dépit du taux de croissance économique de 6,1 % enregistré entre 2008 et 2012 et de l’augmentation de 70 % du PIB par habitant (de 249,2 $ EU en 2000 à 425 $ EU en 2012), le Niger s’emploie encore, par le truchement de son Plan de Développement Economique et Social (PDES5 2012-15) à assurer des conditions de vie meilleures et plus mesurables pour sa population.

Selon les données du MHA de 20136, environ 56 % (9,2 millions d’habitants) de la population totale du Niger (16,4 millions)7 ont accès à une alimentation en eau améliorée et 19 % (3,1 millions d’habitants) à l’assainissement (amélioré)8. Ces taux d’accès masquent d’importantes disparités entre les milieux rural et urbain, et entre l’eau et l’assainissement. En milieu urbain, la cible des OMD a été atteinte pour l’alimentation en eau avec un taux d’accès de 87 %, tandis que celui en milieu rural était de 50 %. S’agissant de l’assainissement, l’accès était de 67 % en milieu urbain et de 7 % en milieu rural. Afin d’atteindre les OMD d’ici à

2015, près de 4 millions de personnes devront avoir accès à l’alimentation en eau, et près de 5 millions auront besoin des ouvrages d’assainissement. Le nombre de personnes qui devraient avoir accès à l’eau chaque année doit être multiplié par quatre et par dix pour l’assainissement. Même si ces objectifs étaient atteints, quelque 3,3 millions d’habitants n’auraient toujours pas accès à l’eau potable, et 8,2 millions d’habitants n’auraient pas accès à l’assainissement. Ceci signifie qu’il sera très difficile pour le Niger d’atteindre les OMD pour l’eau et l’assainissement d’ici à 2015. En outre, le développement du secteur est confronté aux grands défis suivants :

• solutions à faibles coûts limitées pour les servicesd’assainissement ;

• faible capacité des autorités locales à gérerl’assainissement en milieu rural ;

• planificationstratégiquelimitéeauniveaunational;• faiblecapacitéd’absorption.

La stratégie du gouvernement a mis l’accent sur l’éducation pour l’hygiène, conformément à la Loi sur l’hygiène de 1993 et mis suffisamment l’accent sur l’exploitation et l’entretien des installations d’assainissement et les modalités de paiement pour les coûts d’installation, d’exploitation et d’entretienpar les bénéficiaires. Cette stratégie pourrait avoir pris en compte la coordination et la répartition des responsabilités au sein du gouvernement et des municipalités, l’intégration des responsabilités sectorielles et l’identification éventuelle d’un organisme chef de file. Cependant, ce n’est qu’en 2003 que le Ministère de l’hydraulique a été choisi comme organisme chef de file en matière d’assainissement.

Différents partenaires au développement et ONG appuient les efforts du gouvernement dans le secteur de l’AEPA, notamment, l’AFD, la Banque mondiale, la BAD, l’UNICEF, l’Union européenne, la Belgique, le Luxembourg, le Danemark, Plan International, Eau Vive, le Centre Carter, World Vision, RAIL (ONG nationale). Ces partenaires ont élaboré leurs propres stratégies et méthodologies d’intervention sans une orientation nationale ou un cadre général pour canaliser leurs interventions. Tous ces projets ou programmes concernent à la fois l’alimentation en eau

Page 11: Renforcement des politiques, stratégies et mécanismes

www.wsp.org 3

Contexte

Renforcement des politiques, stratégies et mécanismes institutionnels pour la mise à échelle de ’assainissement en milieu rural au Niger : Étude de cas | Contexte

FIGURE 1: TENDANCE ACTUELLE ET SCÉNARIO DES TENDANCES ACCÉLÉRÉES

potable et l’assainissement, mais sans accent particulier sur l’assainissement. Ceci s’est traduit par un accès limité des populations du Niger à des infrastructures d’assainissement améliorées, en particulier en milieu rural où le niveau est d’environ 4 %.

Cependant, depuis 2008, des avancées ont été enregistrées en ce qui concerne la politique, la stratégie et l’introduction de l’Assainissement total piloté par la communauté (ATPC) en 2009. La conférence de AfricaSan (EThekwini ou Durban 2008), en particulier, a permis aux parties prenantes du Niger de se rencontrer et d’organiser des discussions constructives sur les goulots d’étranglement et les perspectives du secteur. Cette volonté politique a débouché sur le Programme national d’alimentation en eau et de ’assainissement (PN-AEPA), qui a été adopté en décembre 2011 et contient toute une composante consacrée uniquement à l’hygiène et à l’assainissement. Cependant, la description de la composante Hygiène et assainissement est à la fois brève et sans détails précieux. C’est la raison pour laquelle elle ne pouvait véritablement tenir lieu de base opérationnelle pour le développement du secteur de l’hygiène et de l’assainissement. Au cours de la même période (2009), la « Stratégie opérationnelle pour la promotion de l’hygiène et de l’assainissement de base » a été élaborée afin de mettre un

accent particulier sur l’hygiène et l’assainissement de base. Mais même si ce document était le plus complet en ce qui concerne l’hygiène et l’assainissement, il n’a pas été utilisé pour la mise en œuvre des activités, pour plusieurs raisons : il n’existait aucun plan de mise en œuvre, l’approche de l’ATPC n’avait pas été mentionnée et les outils de mise en œuvre de la stratégie n’avaient pas été élaborés. Il existait trop d’activités qui étaient entreprises tant par les acteurs étatiques que non gouvernementaux. Cependant, ces initiatives sont fragmentées et freinées par le manque : i) d’un mécanisme de consultation opérationnel ; ii) d’un cadre unifié pour les interventions ; et iii) d’un leadership en matière de coordination.

2.2 Tendance générale de l’accèsS’agissant de l’accès aux infrastructures d’assainissement améliorées en milieu rural (voir Graphique 1), selon les meilleures estimations de la situation en 2015, moins d’un million de personnes sur environ 14 millions d’habitants en milieu rural auraient accès à l’assainissement, si les progrès n’étaient pas accélérés considérablement au cours des prochaines années. Si rien n’est fait, et si la tendance actuelle continue, 13 millions de Nigériens n’auront pas accès à un assainissement approprié en milieu rural en 2015.

Page 12: Renforcement des politiques, stratégies et mécanismes

4

FIGURE 2: COûT ÉCONOMIqUE DE LA DÉFÉCATION à L’AIR LIBRE PAR qUINTILE DE REVENU

Source : Impact économique du mauvais assainissement en Afrique – WSP 2012

Tel que présenté au Figure 1, avec la tendance actuelle de l’accroissement annuel de l’accès à un assainissement amélioré (0,13 % par an), il faudrait au Niger plus de 100 ans (2110) pour atteindre 50 % de la cible de l’assainissement des OMD. Par le truchement du renforcement systémique de la politique et de l’environnement propice au développement du secteur et de l’amélioration de la fourniture des services, les taux d’accès à l’assainissement amélioré peuvent être rehaussés rapidement. Si une tendance accélérée de 3 % par an était assurée, l’accès universel serait atteint en 2038.

2.3 Impact économique du mauvais assainissement

L’on estimeque la défécation à l’air libre auNiger coûteplus de 148millions de $ EUpar an.Ce coût n’est pasréparti de manière égale entre la population, les pauvres étantdavantagetouchés,carlecoûtdeladéfécationàl’airlibre pour le quintile le plus riche est inférieur à 1 % du revenu.Mais pour le quintile le plus pauvre, ce coût estestimé à 12 % du revenu (voir Figure 2).

2.4 Principaux facteurs qui affectent les progrès

Outre les défis présentés dans l’Historique, les principaux facteurs qui freinent les progrès en matière d’accès à l’assainissement en milieu rural sont indiqués ci-après :

• un taux de croissance démographique très élevé, enparticulier en milieu rural où les efforts actuels du secteur ne suffisent pas à faire face aux besoins de cette nouvelle population (le taux de croissance annuel de la population est de 3,9 % et celui de l’assainissement en milieu rural est de 0,13 %) (Référence : Recensement 2012 de l’INS 2012 et Niger CSO2) ;

• ladéfécation à l’air libre constitue lanorme, avec4des 5 quintiles de revenu en milieu rural qui utilisent cette pratique exclusivement et 60 % du quintile de revenu le plus élevé (voir Figure 3) (Référence : Niger : Investir pour la prospérité – une évaluation de la pauvreté, mai 2011, Banque mondiale) ;

• l’absencedemécanismedestimulationdelademandeet de promotion de l’offre d’assainissement en milieu rural aux niveaux national et local (Source : évaluation de l’EP);

• l’absence d’harmonisation/coordination desinterventions des partenaires au développement (Source : évaluation de l’EP).

Renforcement des politiques, stratégies et mécanismes institutionnels pour la mise à échelle de ’assainissement en milieu rural au Niger : Étude de cas | Contexte

Page 13: Renforcement des politiques, stratégies et mécanismes

www.wsp.org 5

FIGURE 3: COUVERTURE DE L’ASSAINISSEMENT EN MILIEU RURAL PAR qUINTILES DE RICHESSE. SOURCE : NIGER : INVESTIR POUR LA PROSPÉRITÉ – UNE ÉVALUATION DE LA PAUVRETÉ, MAI 2011, BANqUE MONDIALE

TablEaU 1 : REVENU DES MÉNAGES AU NIGER PAR qUINTILE. SOURCE : NIGER : INVESTIR POUR LA PROSPÉRITÉ – UNE ÉVALUATION DE LA PAUVRETÉ, MAI 2011, BANqUE MONDIALE BANk

Revenu moyen par ménage

Quintile de consommation par ménage Avec revenu en nature Sans revenu en nature

1 873 $ 762 $

2 960 $ 837 $

3 1,264 $ 1,122 $

4 1,501 $ 1,356 $

5 3,644 $ 3,285 $

Total 1,866 $ 1,671 $

* Revenu en nature = loyer imputé+ valeur d’utilisation des biens de consommation durables

Source: Niger: Investir pour la prospérité - Une Evaluation de la Pauvreté, Mai 2011, Banque Mondiale

Renforcement des politiques, stratégies et mécanismes institutionnels pour la mise à échelle de ’assainissement en milieu rural au Niger : Étude de cas | Contexte

Page 14: Renforcement des politiques, stratégies et mécanismes

6

Évaluation de l’environnement propice pour l’assainissementIII.

9 Le Ministère de l’hydraulique et de l’environnement était l’appellation du Ministère de l’hydraulique et de l’assainissement (MHA) avant juillet 201310 Le MULA était le Ministère qui assurait le leadership pour l’assainissement. Ce ministère est devenu le Ministère de l’urbanisme et du logement (MUL). Le leadership de l’assainissement a été confié au MHA en juillet 2013.

En 2011, le Ministère de l’hydraulique et de l’environnement9 a demandé au PEA d’appuyer un plan d’action pour la mise en œuvre de la stratégie opérationnelle existante non mise à profit pour la promotion de l’hygiène et de l’assainissement de base. En réponse, le WSP a appuyé les trois ministères techniques responsables de l’assainissement (Ministère de la santé (MSP), Ministère de l’hydraulique et de l’environnement et Ministère de l’urbanisme, du logement et de l’assainissement (MULA)10 afin de mettre en œuvre en 2012 une évaluation de l’environnement propice (pour la généralisation de l’assainissement à l’échelle nationale avec un accent particulier sur l’assainissement en milieu rural) permettant d’identifier les domaines fondamentaux de soutien qui peuvent jeter les bases d’un programme d’assainissement à grande échelle.

La présente évaluation a pris en compte les enseignements tirés de l’expérience d’autres pays (Tanzanie et Éthiopie). Elle a formulé des recommandations dans huit domaines prioritaires, en vue de créer de solides conditions de programme permettant d’améliorer l’accès à l’assainissement. Ces recommandations sont indiquées ci-après :

i) les trois principaux ministères techniques doivent mettre en place un cadre institutionnel national pour l’assainissement ;

ii) les capacités des administrations locales en matière de fourniture de services d’assainissement doivent être renforcées ;

iii) le secteur de l’assainissement doit disposer d’outils harmonisés à l’effet d’augmenter la demande et accroître l’offre en vue de satisfaire la demande ;

iv) la coordination et l’harmonisation des interventions dans le secteur de l’assainissement doivent être renforcées ;

v) les capacités à tous les niveaux doivent être développées et/ou renforcées ;

vi) le secteur de l’assainissement doit mettre en place un mécanisme de suivi et d’évaluation ;

vii) il convient de mettre en place un mécanisme de financement durable et novateur pour l’assainissement ; et

viii) un mécanisme de recherche-action et de partage du savoir doit être mis en place afin d’éclairer la mise en œuvre des programmes d’assainissement.

En partenariat avec les acteurs gouvernementaux (MHA, MSP, MUL, le Ministère de l’éducation et le Ministère de l’intérieur) et certains partenaires au développement (UNICEF, Plan International, EAA, WaterAid), le WSP a décidé de mettre en œuvre certaines de ces recommandations afin de renforcer l’environnement propice à l’effet de tenir lieu de base pour une mise en œuvre à grande échelle de l’assainissement dans le pays. La section suivante présente de manière détaillée les réponses du secteur (du WSP et d’autres partenaires) en ce qui concerne les défis soulignés et la mesure dans laquelle cette réponse est conforme aux recommandations de l’évaluation.

Page 15: Renforcement des politiques, stratégies et mécanismes

www.wsp.org 7

11 Le Ministère de l’urbanisme, du logement et de l’assainissement (MULA) avait été désigné essentiellement pour piloter le secteur de l’assainissement de 2011 à 2013, puis en juillet 2013, le Ministère de l’hydraulique et de l’assainissement a été désigné en qualité de chef de file du secteur après un remaniement du gouvernement.

Réponse sectorielleIV.Cette section décrit les interventions sectorielles visant à s’attaquer aux questions clés de la création de conditions programmatiques permettant de mettre à échelle l’accès à l’assainissement. Le secteur a canalisé son soutien vers les domaines suivants :

1) l’amélioration du cadre institutionnel, la coordination et l’harmonisation des interventions sectorielles ;

2) le renforcement des capacités des administrations locales ;

3) la stimulation de la demande et le développement de l’offre ; et

4) la mise en place d’une méthodologie de programme et d’un système de suivi.

Ce soutien a été apporté en vue d’optimiser les efforts du gouvernement et d’éviter la dispersion et les contradictions entre les acteurs du secteur.

4.1 amélioration du cadre institutionnelAfin de renforcer le cadre institutionnel, plusieurs activités ont été entreprises tant par le WSP que par d’autres partenaires au développement. Le soutien a été apporté par le truchement de l’élaboration d’une stratégie consensuelle pour la promotion de l’hygiène et de l’assainissement de base (SOPHAB). Toutes les parties prenantes, y compris le WSP et l’UNICEF, représentant les partenaires au développement, ont participé à l’élaboration de la SOPHAB. Les mécanismes institutionnels proposés dans le document ont été approuvés par toutes les parties prenantes. Le Gouvernement a coordonné ce travail en désignant une institution chef de file pour l’assainissement11 et l’avantage comparatif de chaque partie prenante gouvernementale a été pris en compte pendant la répartition des rôles identifiés dans la SOPHAB.

Parallèlement à l’élaboration de la SOPHAB, les partenaires au développement ont continué d’appuyer le dialogue dans le secteur et la revue annuelle sectorielle conjointe, au cours

de laquelle les parties prenantes ont recommandé une Approche Programme Sectorielle (APS) et une définition claire des rôles et responsabilités des acteurs intervenant dans le secteur de l’assainissement.

Le but de ce soutien était d’améliorer le cadre institutionnel de manière à outiller l’institution chef de file et le secteur de l’hygiène et de l’assainissement avec des mécanismes pertinents susceptibles de produire des résultats à grande échelle sur le terrain en termes d’accès aux services d’hygiène et d’assainissement.

4.2 amélioration de la coordination et de l’harmonisation des interventions sectorielles

Il existait deux plateformes pour la coordination sectorielle : i) le cadre de concertation Etat – Partenaires techniques et financier (PTF), organisé tous les deux mois ; et ii) la revue annuelle sectorielle conjointe qui regroupe toutes les parties prenantes du secteur de l’eau et de l’assainissement, qui se tenait une fois par an. Les ONG (nationales et internationales) et les associations intervenant dans le secteur n’avaient pas de plateforme spécifique, hormis la revue sectorielle annuelle avec le MEA, ce qui ne permettait pas au MHA de prendre en compte leurs activités et de leur donner l’orientation nécessaire. Au cours de la revue annuelle sectorielle de 2013, il a été vivement recommandé de mettre en place une plateforme spécifique entre les ONG/Associations et le MHA. À la fin de 2013, une troisième plateforme, qui regroupe les ONG et le MHA tous les trois mois, a été créée. Le WSP et plusieurs autres bailleurs de fonds tels que l’AFD, l’UE, DDC et l’UNICEF participent activement à la revue annuelle et au dialogue sectoriel qui s’améliorent chaque année. Ces plateformes sont des instruments utiles pour la coordination et l’harmonisation au niveau sectoriel, car elles regroupent les parties prenantes pour un échange et un dialogue constructifs.

Afin d’assurer l’harmonisation des approches, toutes les interventions des parties prenantes sont encouragées à se conformer au programme national sur l’alimentation en eau et l’assainissement (PN-AEPA). Mais il existe des

Page 16: Renforcement des politiques, stratégies et mécanismes

8

préoccupations concernant l’assainissement, car PN-AEPA n’est pas clair en ce qui concerne la méthodologie pour l’assainissement. Les acteurs majeurs de la mise en œuvre de l’ATPC au Niger (UNICEF, Plan International, WaterAid et d’autres ONG) ont essayé d’harmoniser les outils de mise en œuvre de l’ATPC en 2013 sous la direction du MHA. Mais jusqu’ici, les recommandations n’ont pas encore été mises en œuvre, car beaucoup d’organes d’exécution continuent d’hésiter à adopter des outils mis au point sans leur contribution. Conformément au processus d’élaboration de la SOPHAB, le WSP a mis en place un processus inclusif13 d’élaboration d’outils de Communication pour le changement de comportement (CCC) et de marketing pour l’assainissement afin d’appuyer la mise en œuvre de la stratégie.

L’objectif de l’amélioration de la coordination et de l’harmonisation était de s’attaquer aux questions relatives à l’harmonisation des approches (subventionnées et non subventionnées) et aux synergies entre les acteurs. Il s’ensuit que tous les acteurs ont convenu d’utiliser l’ATPC ou l’ATPC plus14, mais un délai de grâce d’un an a été accordée à ceux qui utilisent la CCC pure et le système de subvention des ouvrages familiaux selon le PN-AEPA 2011-15. Après 2015, la méthodologie de la SOPHAB sera appliquée efficacement et les outils de mise en œuvre mis au point seront utilisés. Le nouveau PN-AEPA 2016-30 intégrera l’approche de la SOPHAB pour la mise en œuvre des programmes d’hygiène et d’assainissement.

4.3 appui à la planification de l’eau et de l’assainissement au niveau local

La planification de l’eau et de l’assainissement au niveau local (PLEA) a été introduite au Niger en 2010 par le Ministère de l’hydraulique. Après cette introduction, de 2012 à 2015, plusieurs communes ont élaboré leurs PLEA avec le soutien du WSP et de plusieurs autres partenaires au développement sous la direction du MHA. Un PLEA typique comprend trois principales composantes : i) l’état des lieux de la commune en termes d’accès aux services améliorés d’eau et d’assainissement ou de déficit ; ii) le plan

d’investissement communal en vue d’atteindre un objectif donné, notamment les OMD, le programme national, l’ODD ; et iii) le plan d’action triennal. Cet outil permet aux communes d’avoir de la visibilité en ce qui concerne l’eau et l’assainissement au niveau communal et de prendre des décisions objectives sur les actions prioritaires et l’arbitrage. Grâce à cet outil, la commune peut faire le plaidoyer pour la mobilisation des ressources auprès d’un partenaire au développement donné, et expliquer à sa population pourquoi un investissement a été fait dans un village donné et non dans un autre. Sans un PLEA, il est très difficile pour les communes de prendre une décision éclairée sur l’investissement dans l’eau et l’assainissement, et la fourniture des services. Plusieurs communes sont déjà en train de mettre en œuvre leurs PLEA avec le soutien des partenaires au développement : i) dans la région de Dosso, des communes dans les départements de Gaya et Djoundiou sont à la troisième année de mise en œuvre de leurs PLEA ; ii) dans la région de Maradi, 18 communes dans les départements de Guidan Roumji, Dakoro et Bermo sont à la deuxième année de mise en œuvre de leurs PLEA ; iii) dans la région de Tillabery, 9 communes dans les départements d’Ayorou, Tillabery et Bankilaré sont à la première année de mise en œuvre de leurs PLEA.

Sur la base de ces expériences, 18 autres communes des régions de Zinder et Diffa sont en train de préparer l’élaboration de leurs PLEA en 2015 afin de mieux utiliser les fonds d’investissement disponibles au niveau de la Coopération danoise.

Ainsi, le soutien aux communes pour l’élaboration de leurs PLEA vise à renforcer la capacité de planification, assurer la sensibilisation et promouvoir les meilleures pratiques pour les questions relatives à l’eau et à l’assainissement au niveau local.

L’on s’attend à ce que ce renforcement de la sensibilisation et de la promotion des meilleures pratiques au niveau local accorde la priorité à l’eau et à l’assainissement dans le programme des autorités locales. À l’heure actuelle, les communes recherchent de plus en plus le soutien des partenaires et du gouvernement en vue d’élaborer leurs PLEA. Cet intérêt a été clairement mentionné par les autorités locales au cours de la première édition du Forum national de consultations avec les autorités locales dans

12 Processus inclusif associant les parties prenantes sectorielles13 Dans le cas du Niger, l’ATPC plus est un peu complexe. Il peut s’agir du marketing de l’assainissement de l’ATPC plus ou l’ATPC peut accorder des subventions sous forme de matières premières ou récompenser des villages SDAL.

Renforcement des politiques, stratégies et mécanismes institutionnels pour la mise à échelle de ’assainissement en milieu rural au Niger : Étude de cas | Réponse sectorielle

Page 17: Renforcement des politiques, stratégies et mécanismes

www.wsp.org 9

Pour chaque message clé, le genre a été pris en considération dans l’élaboration des concepts. En effet, sans occulter les rôles traditionnels au sein du ménage, la stratégie ne les a pas stigmatisés. Elle a plutôt encouragé une conception équitable de ces rôles dans le cadre de l’assainissement en milieu rural au Niger. L’Annexe 1 présente de plus amples informations pour le ciblage des audiences sensible au genre.

TablEaU 2:

Thème fédérateur

Justification

Un meilleur choix : une meilleure vie !

- Une latrine résout tous les problèmes de la défécation à l’air libre.

- Une latrine est une source potentielle de prestige.

- Une latrine est un investissement à long terme qui améliore le cadre de vie.

le secteur de l’eau et de l’assainissement, tenu à Dosso du 26 au 27 janvier 2015. Les résultats commencent à se matérialiser, mais il reste encore du chemin à faire pour assurer un impact plus large.

4.4 Mise au point des outils de mise en œuvre de la SOPHab

Afin de mettre au point des outils de mise en œuvre fondés sur les preuves pour la SOPHAB, le PEA a effectué des études afin d’éclairer l’élaboration des outils et entamé un processus inclusif en vue de trouver des solutions à faible coûtpourl’assainissement.

4.4.1 Mise au point et production des outils de communication pour le changement de comportement et le marketing

La mise au point et la production des outils de CCC et de marketing pour l’assainissement reposent sur deux principales études : i) une recherche formative dans six des huit régions du pays afin de comprendre les principaux facteurs qui influencent le comportement des populations en matière d’assainissement ; et ii) une étude sur les approches existantes de CCC et d’ATPC mise en œuvre au Niger. Ces deux études ont fourni des preuves importantes de la mise au point et de la production d’outils de communication de la SOPHAB, qui visent à assurer des économies d’échelle et à harmoniser les messages.

TablEaU 3:

Stratégie Canal Outils

Médias d’ancrage

RadioJournalistes

- Pièces de théâtre radiophoniques- Recueil de questions et réponses sur les épisodes des pièces de théâtre

radiophoniques

Médias de renforcement

CCC au sein de la communauté

- Agents de l’assainissement et de la santé

- Théâtre spectacle préenregistré pour cinéma communautaire.- Recueil de questions et réponses sur l’assainissement à des fins de divertissement/

animation après la diffusion des pièces de théâtre spectacle.- Boîtes à images - Affiches, banderoles, T-shirts et casquettes (afin d’encourager/inciter les

populations à participer aux activités communautaires).- Brochures sur l’hygiène et l’assainissement avec des fiches sur la construction,

l’utilisation, l’entretien des latrines et le lavage des mains.

- Imams et responsables des comités villageois de salubrité

- Scripts pour enregistrement audio d’un recueil sur l’hygiène en Islam.

- Prestataires des services de santé

- Fiches éducatives sur l’assainissement et l’hygiène des nourrissons et des enfants.

Tant la SOPHAB que le processus d’élaboration et de production de ces outils ont été acceptés par toutes les parties prenantes. L’on s’attend à ce que leur utilisation sur le terrain soit efficace sous la direction du MHA. Par conséquent, à l’heure actuelle, il est nécessaire de diffuser la SOPHAB et ses outils de communication pour le changement de comportement dans les huit régions du pays.

Le thème fédérateur de la communication et de la justification est indiqué dans le tableau ci-dessous :

Le Tableau ci-dessous présente les canaux et outils mis au point.

Renforcement des politiques, stratégies et mécanismes institutionnels pour la mise à échelle de ’assainissement en milieu rural au Niger : Étude de cas | Réponse sectorielle

Page 18: Renforcement des politiques, stratégies et mécanismes

10

ENCadRÉ 1 : OPTION CUVETTE SATO DU BANGLADESH

ENCadRÉ 2 : DALLE PLASTIqUE DU kENyA

Description : Cuvette Sato du Bangladesh, conçue « American Standard » . Cuvette à fermeture automatique fixée sur la dalle en béton avec des pose-pieds

Coût : Le cout de la cuvette plastique au Bangladesh est de 0,25 $ EU. LA Cuvette plus en béton coût 1,50 $ EU. Si le Niger devait l’importer du Bangladesh, le coût de la cuvette plastique serait de 4 $ EU

Du Kenya, plusieurs dimensions de dalle avec couvercle, dessiné pour que l’eau de nettoyage tombe dans le trou - Grande dalle (Large) 1,15x1,15m, 18kg. Prix

de vente au Kenya US $97 ou 50,000FCFA

- Petite dalle (Small), 60x80cm, 3.2kg. Prix de vente au Kenya US $27 ou 13,500FCFA

- Petit collier (Small collar), avec couvercie, quis’adapte à une dalle existante, 600g. Prix de vente au Kenya US $ 5 ou 2,500FCFA

4.4.2 Initiative de solutions à faible coût pour l’assainissement

Les programmes de CCC créeront une demande qui nécessitera une réponse appropriée. Certaines mesures ont étéprisesafindetrouverdessolutionsàfaiblescoûtspourl’assainissement. Ce processus est encore en cours et l’idée qui sous-tend cette approche consiste à offrir des choix multiples, abordables et souhaitables pour les ménages en associant les entrepreneurs privés et les institutions de microfinance. Des échantillons ont été tirés des expériences du Bangladesh, du Kenya, du Mozambique, de l’Inde, du Laos et du Cambodge. La cuvette SaTo du Bangladesh, les dalles plastiques du Kenya et l’expérience des municipalités de Nampula et Quelimane au Mozambique ont été introduites au Niger aux fins d’information et d’adaptation aux conditions du pays. Le Gouvernement du Niger a mis sur pied un groupe de travail plus large comprenant des responsables gouvernementaux et des représentants des partenaires au développement qui ont travaillé sur : i) des technologies d’assainissement consensuelles mettant à profit les échantillons ; et ii) des guides d’entretiens pour des discussions en focus groups. Ces deux outils ont été utilisés par une équipe restreinte de sept personnes de parcours académiques et milieux professionnels différents ayant une bonne expérience des questions liées à l’assainissement. Le groupe de travail élargi a demandé à ce groupe de sept personnes venant de tout l’éventail des parties prenantes sectorielles de recueillir les avis des consommateurs potentiels et des acteurs de mise en œuvre au cours d’une mission de terrain de deux semaines effectuée dans 12 localités rurales choisies dans 4 différentes régions du pays.

Les principales leçons tirées de cette mission sont les suivantes : i) les consommateurs ciblés comprennent bien les technologies proposées dans le catalogue, sont satisfaits de la conception et envisagent positivement de les acheter sans subvention selon leur accessibilité financière : ii) les promoteurs du secteur au niveau du terrain sont généralement enthousiastes et optimistes quant à la faisabilité d’améliorer l’accès à l’assainissement grâce à l’approche axée sur le marché, compte tenu des avantages du modèle de latrine à fosse conique du Mozambique déjà expérimenté et qui est constructible avec environ 2 sacs de ciment seulement. Les opinions sur le modèle du Mozambique sont impressionnantes et pourraient susciter

Petit collier

Petite dalle

Grande dalle

Renforcement des politiques, stratégies et mécanismes institutionnels pour la mise à échelle de ’assainissement en milieu rural au Niger : Étude de cas | Réponse sectorielle

Page 19: Renforcement des politiques, stratégies et mécanismes

www.wsp.org 11

ENCadRÉ 3 : FOSSE REVêTUE DE PARPAING TRAPÉzOïDAL

beaucoup d’espoirs pour la mise en œuvre de l’initiative qui consiste à créer et maintenir un marché de l’assainissement au Niger.

Dans la zone de construction du barrage de Kandadji, la première vague de personnes déplacées dans le village de Gabou avaient déjà adopté la latrine conique des municipalités de Nampula et de Quelimane au Mozambique. Aujourd’hui, plus de 650 ménages utilisent ce type de latrine qui est considéré comme solide, amélioré et abordable.

4.5 Mise en œuvre de l’assainissement total piloté par la communauté

L’ATPC a été introduit au Niger en 2009 par l’UNICEF dans le cadre d’un projet pilote expérimenté dans la région de Zinder. Suite à la réussite de ce projet pilote, l’UNICEF et Plan International ont poursuivi la mise en œuvre de cette approche afin de démontrer que l’assainissement peut être exécuté sans subvention et avec un meilleur impact sur le comportement. Progressivement, plusieurs autres partenaires ont adopté cette approche différemment d’un partenaire à l’autre. La preuve de l’amélioration de l’hygiène et de l’assainissement grâce à l’approche de l’ATPC, a été

mise en exergue par les parties prenantes du secteur au cours de la visite de terrain conjointe dans les régions effectuée par les bailleurs de fonds et les acteurs gouvernementaux. Cette mission de terrain conjointe est organisée chaque année avant la revue annuelle conjointe du secteur. Des leçons du terrain ont été présentées aux décideurs et aux partenaires au développement au cours de la réunion.

ENCadRÉ 4 Au total, sept projets d’ATPC ont été étudiés et l’échelle de ces projets variait en raison du nombre de villages couverts qui allait de 10 à 2000 par projet. Dans les villages cibles, ces projets ont aussi entrepris des activités d’Eau, d’Assainissement et d’Hygiène au niveau de 430 écoles. Il s’agit du :

Programme Eau, Assainissement et Hygiène de l’UNICEF couvrant 2000 villages;

Programme Eau, Assainissement et Hygiène de la SNV relative à la campagne de sensibilisation sur la bonne gouvernance en matière d’Eau, Assainissement et Hygiène couvrant 195 villages et 290 écoles ;

Projet ATPC de Plan International au Niger couvrant 95 villages et 40 écoles ;

Projet pilote de WaterAid sur l’eau, la santé et l’assainissement couvrant 42 villages;

Projet ATPC du Centre Carter couvrant 40 villages ;

Projet Arziki de Eau et Assainissement pour l’Afrique (EAA) couvrant 30 villages ;

Projet SISP appuyant la mobilisation sociale par l’ATPC couvrant 10 villages

La méthodologie utilisée est la même mais quelques différences existent au niveau des mesures d’accompagnement. En dehors du projet de l’UNICEF (qui vise à promouvoir les pratiques familiales essentielles après la certification FDAL), ces projets comportent des mesures d’accompagnement avant certification. Les mesures en question incluent :

La formation et dotation/équipement des maçons en outils de travail ;

La dotation en outils de sensibilisation; Les subventions partielles de dalles de

défécation; L’assistance/conseils aux ménages dans le

choix des latrines; L’organisation de compétitions interzones

ou inter-villageoises sur l’hygiène et l’assainissement.

Deux sacs de ciment (environ 16,000FCFA) seraient suffisants pour la fosse et une petite dalle.

La forme circulaire du revêtement de la fosse créé un auto-renforcement. L’utilisation de parpaings trapézoïdaux bien serrés élimine le besoin de mortier pour les joints

La fosse utilise 126 parpaings (un sac de ciment vaut 80 parpaings) et a un volume effectifd’environ 2,200 litres – une durée de vie de plus de 20 ans pour une famille de 7 personnes.

Latrine conique des municipalités de Nampula et Quelimane au Mozambique

Renforcement des politiques, stratégies et mécanismes institutionnels pour la mise à échelle de ’assainissement en milieu rural au Niger : Étude de cas | Réponse sectorielle

Page 20: Renforcement des politiques, stratégies et mécanismes

12

Des activités de formation en ATPC ont été organisées pour former les formateurs aux niveaux régional et départemental pour le déclenchement et le suivi post-certification de Fin de Défécation à l’Air Libre. À leur tour, ces formateurs ont formé les organisations communautaires de base (OCB) sur l’l’hygiène et l’assainissement.

4.6 Système de suivi et d’informationUn système d’information et de suivi-évaluation sur l’eau et de l’assainissement au Niger a été élaboré par le truchement d’une assistance technique distincte du PEA apportée au GoN. Ce système de suivi est appelé SISEAN14 et couvre l’eau, l’assainissement et la gestion des ressources en eau. Il aide le Ministère de l’Hydraulique et de l’assainissement (MHA) et les communes à planifier leurs investissements, gérer la performance générale du secteur et mieux cibler les populations mal desservies et dont la performance laisse à désirer.

Pendant l’élaboration de cet outil, les indicateurs d’assainissement qui feront l’objet d’un suivi n’étaient pas clairement définis par le ministère. Il a été demandé au consultant d’envisager d’intégrer des indicateurs de l’environnement propice et certains indicateurs de l’ATPC définis dans la SOPHAB. Le taux d’accès de référence est tiré du recensement national de 2012 ou des données de l’EDS de 2012. Mais il est nécessaire de définir clairement les données qui seront collectées sur le terrain afin d’alimenter adéquatement le SISEAN.

Le SISEAN comporte trois principales composantes : la base de données, l’interface de portail et l’interface de saisie des données. L’interface de portail permet la communication entre les parties prenantes, tandis que l’interface de saisie des données permet l’introduction des données avec un processus de validation en ligne dans le système.

Les principaux utilisateurs du système sont classés comme suit :

• Directeurs :Ilsontaccèsàtoutes lesfonctionsdel’application, notamment la migration des données, la gestion de l’utilisateur, l’exécution de l’analyse, la production des rapports. La première fonction des utilisateurs à ce niveau consiste à voir et produire les rapports.

• Correspondants et administrateurs informatiquesrégionaux : Ils ont également accès à toutes les fonctions. Les gestionnaires informatiques régionaux seront responsables de la collecte, du stockage, du traitement et de la transmission des données reçues des DDH.

• Directeurs départementaux : Ils sont chargés deremplir les fiches de collecte d’informations.

• Les opérateurs de saisie : Il s’agit des opérateursde saisie de données qui ont le droit d’ajouter uniquement et de corriger les catégories de points d’eau modernes, leurs caractéristiques, les mares et les points à travers l’interface d’utilisateur.

• D’autres utilisateurs : Ils ont accès au SISEANpar le truchement de son portail qui fournit une gamme d’informations sur le secteur.

Dans ce cadre, tous les échanges entre les parties prenantes sont administrés et assurent une meilleure communication et une meilleure circulation des données entre les utilisateurs. Cette capacité de communication réduira considérablement le temps de compilation des données, afin d’éclairer la planification et la budgétisation dans le secteur.

14 SISEAN = Système d’information et de suivi évaluation sur l’eau et l’assainissement au Niger

Renforcement des politiques, stratégies et mécanismes institutionnels pour la mise à échelle de ’assainissement en milieu rural au Niger : Étude de cas | Réponse sectorielle

Page 21: Renforcement des politiques, stratégies et mécanismes

www.wsp.org 13

Résultats/effets de l’assistance technique fournieV.Cette section vise à donner un aperçu des résultats obtenus jusqu’ici par le truchement de ces activités combinées des acteurs sectoriels. L’Annexe 2 présente les progrès accomplis entre 2012 et 2015.

Cependant, une note de couverture est prévue à l’Annexe 5. Cette note de couverture présente un résumé des cinq composantes du projet, identifiées pour renforcer l’environnement propice à la mise à échelle de l’assainissement en milieu rural au Niger. Elle prévoit pour chaque composante les tâches exécutées, les résultats et les prochaines étapes souhaitables.

La SOPHAB a été approuvée par le GoN en juillet 2015. Ses outils de mise en œuvre ont été élaborés et certaines capacités de mise en œuvre ont été renforcées, ce qui signifie que le Niger est prêt à entreprendre l’amélioration de l’accès à l’assainissement en milieu rural.

5.1 diffusion de la SOPHabSuite à l’élaboration de la SOPHAB et de son plan de mise en œuvre, le gouvernement a approuvé la stratégie en juillet 2014. Un Protocole d’entente (PE) entre le MHA et le MSP associant aussi tous les autres services gouvernementaux qui s’occupent des activités d’hygiène et d’assainissement a été publié en janvier 2015. Le PE met sur pied officiellement le comité de coordination responsable des activités liées à l’hygiène et à l’assainissement et offre, pour la première fois au Niger, un mécanisme formel de collaboration aux parties prenantes gouvernementales (MEA, MSP, MUL, MEP/PLN/EC, etc.) en vue d’atteindre un objectif commun. Ceci s’est avéré être une première étape importante pour la diffusion et la mise en œuvre de la SOPHAB.

La preuve du bon comportement en matière d’hygiène et d’assainissement, suite à la mise en œuvre de l’ATPC au cours des 5 dernières années a amené le Gouvernement du Niger à adopter le marketing de l’ATPC et de l’assainissement comme méthodologie du programme d’assainissement dans le cadre de la SOPHAB.

La disponibilité de la SOPHAB approuvée et du PE a significativement amélioré l’environnement propice pour la mise à échelle de l’assainissement en milieu rural au Niger. Elle prend en compte les questions relatives au cadre institutionnel et à la coordination et harmonisation sectorielles.

Mais il est encore nécessaire de diffuser la stratégie à travers le pays auprès des parties prenantes régionales, départementales et communales, afin d’assurer sa mise en œuvre efficace.

5.2 disponibilité des outils de mise en œuvre de la SOPHab

Les outils de CCC et de marketing de l’assainissement sont à présent disponibles pour la mise en œuvre de la SOPHAB. La Direction générale de l’assainissement du MHA, appuyée par le PEA, Plan International et SNV ont entamé des consultations avec les utilisateurs sur certains exemples de latrines dans quatre régions du pays afin d’obtenir leurs réactions et engager un processus de conception réellement souhaité par les utilisateurs. À terme, ceprocessusdéboucherasurdessolutionsà faiblecoûtetsouhaitables pour l’assainissement.

Ces résultats ont servi de base préliminaire pour les prochaines étapes de l’amélioration du volet important que constitue la « stimulation de la demande et du développement de l’offre ». Ce qui constitue une étape majeure franchie dans le cadre de la création de l’environnement propice. Le défi qui demeure serait : i) comment le gouvernement gérera-t-il la question de la poursuite de la conception des produits et de la chaîne d’approvisionnement ? ii) comment le gouvernement pourra-t-il généraliser l’utilisation des outils de mise en œuvre de la SOPHAB par tous les responsables de la mise en œuvre de l’assainissement sur le terrain ?

5.3 disponibilité du Plan d’eau et d’assainissement au niveau local

Beaucoup de communes ont effectué leurs PLEA triennaux. Certains partenaires au développement tels que DDC et la Coopération danoise utilisent ces plans locaux pour créer

Page 22: Renforcement des politiques, stratégies et mécanismes

14

ENCadRÉ 5

Le PEA a appuyé 36 communes dans l’élaboration de leurs Plans Locaux d’Eau et d’Assainissement (PLEA). Neuf (9) communes ont utilisé efficacement cet outil pour améliorer l’accès à l’eau et à l’assainissement dans le cadre d’un programme d’investissement financé par la Coopération Suisse au Développement (SDC) dans la région de Dosso. De 2013 à ce jour, 45 500 personnes supplémentaires ont accès à un service d’alimentation en eau amélioré, 38 écoles supplémentaires et 6 centres de santé supplémentaires ont accès à des latrines améliorées et à un service d’approvisionnement en eau amélioré. Environ 2 200 ménages ont été équipés de latrines améliorées à travers une combinaison de l’ATPC et de mesures d’accompagnement avec des subventions partielles pour les dalles des latrines. Neuf (9) autres communes de la région de Tillabery et de la zone de construction du barrage de Kandadji sont dans la première année de mise en œuvre de leurs PLEA dans le cadre du financement de la composante Développement local du programme de Kandadji.

Sur la base de l’expérience de la région de Dosso, le Programme d’Hydraulique Rurale et d’Assainissement financé par la SDC a appuyé 19 communes de la région de Maradi dans l’élaboration de leurs PLEA. Du fait de ces PLEA et le programme d’investissement, 78 750 personnes supplémentaires ont eu accès à un service d’alimentation en eau amélioré et 4 500 ménages ont eu accès à des latrines améliorées (combinaison de l’ATPC et des subventions partielles pour les dalles de latrines dans le cadre des mesures d’accompagnement). Plusieurs autres écoles et centres de santé ont été équipés de latrines améliorées par la commune.

En tirant des enseignements du programme financé par la SDC, un projet financé par la Coopération danoise est en train de reproduire la même approche en appuyant les communes tout d’abord à élaborer leurs PLEA avant de mettre en œuvre leurs programmes d’investissement. Cette année, 36 communes des régions de Diffa et de Zinder ont reçu le soutien de ce programme pour la mise en œuvre de leurs PLEA.

Dans les communes où la mise en œuvre de la PLEA n’a pas été suivie d’un programme d’investissement massif, le niveau de mise en œuvre et d’appropriation est très faible.

15 Au Niger, il existe deux niveaux d’administrations locales, le Conseil régional et le Conseil communal. Le Conseil régional supervise toutes les communes de la région et peut jouer un rôle d’arbitrage entre les communes de la région, tandis que le Conseil communal ne s’occupe que des problèmes au niveau de la commune.

leurs infrastructures d’eau et d’assainissement. À l’heure actuelle, 80 communes sur les 266 que compte le pays disposent de leurs PLEA ou sont sur le point de les élaborer. Le MHA et les municipalités ont convenu de collaborer en vue d’élaborer des PLEA respectifs de communes afin de résoudre les problèmes de la planification de l’infrastructure d’eau et d’assainissement. Des mesures d’accompagnement visant à renforcer et à maintenir ce processus de planification au niveau local seront prises par le MHA.

La disponibilité du PLEA vise à renforcer la capacité de mise en œuvre des administrations locales en matière de planification des infrastructures d’eau et d’assainissement. Mais la planification doit être appuyée par le transfert de ressources pour l’investissement du gouvernement central aux administrations locales (régions et communes)15.

Renforcement des politiques, stratégies et mécanismes institutionnels pour la mise à échelle de ’assainissement en milieu rural au Niger : Étude de cas | Résultats/effets de l’assistance technique fournie

Nombre estimé de communes sur un total de 266 à travers le pays qui ont ou sur le point d’avoir leur PLEA.

80

Page 23: Renforcement des politiques, stratégies et mécanismes

www.wsp.org 15

DéfisVI.

La délégation du Niger du comité interministériel, Visitant une des stations de traitement des eaux usées de Nairobi, lors de la mis-sion d’échange Niger - Kenya.

À présent que la SOPHAB a été approuvée et que ses outils de mise en œuvre sont disponibles, l’environnement propice a été renforcé en vue d’une mise en œuvre à grande échelle des programmes d’assainissement. Il demeure cependant quelques défis qui doivent être soulignés à l’intention du gouvernement et de ses partenaires au développement aux fins de la prise de mesures. Les points suivants résument les principaux défis à relever :

• comment le gouvernement mobilisera-t-il lesressources (financières et techniques) afin de mettre en œuvre la stratégie de fourniture de services aux populations ?

• commentlesrésultatsexistantsseront-ilsconsolidés?• comment assurer la durabilité des services

d’assainissement en milieu rural grâce à la participation du secteur privé ?

Le présent rapport donne des orientations sous forme de recommandations pour les prochaines étapes dans la section suivante.

Page 24: Renforcement des politiques, stratégies et mécanismes

16

Recommandations VII.

Cette section donne une orientation pour les prochaines étapes, ainsi qu’un plan d’action aligné sur le plan d’action de la SOPHAB.

7.1 Mobilisation des ressourcesLe Gouvernement du Niger entend améliorer le taux d’accès des ménages aux infrastructures d’assainissement en le portant à au moins 50 % d’ici à 2018 (SOPHAB), contre une situation de référence où 73 % des ménages du Niger ne disposent pas d’installations d’assainissement à l’heure actuelle. Cet ambitieux engagement nécessite la mobilisation d’importantes ressources financières et techniques. À l’heure actuelle, les ressources potentielles sont identifiées aux niveaux des partenaires au développement, du gouvernement et de certaines autorités locales. La recommandation à l’intention du MHA consiste à accorder la priorité à l’hygiène et à l’assainissement et à demander l’adoption de mesures par le truchement du plan de mise en œuvre de la SOPHAB. Le Comité de coordination de l’hygiène et de l’assainissement nouvellement créé peut entreprendre des activités de mobilisation de ressources avec les acteurs suivants :

• Partenaires au développement : Appuyer le programme d’assainissement du gouvernement couvrant toutes les régions du pays avec un mécanisme institutionnel et fiduciaire clair. La mise en œuvre de la SOPHAB nécessite la mise en place d’un programme complet d’hygiène et d’assainissement financé tant par le gouvernement que les partenaires au développement. Le type de soutien que les partenaires au développement peuvent apporter concerne le financement des activités d’hygiène et d’assainissement, le renforcement des capacités par le truchement d’un fonds commun ou de tout autre mécanisme mis en place pour la mise en œuvre du programme d’hygiène et d’assainissement.

• Agences d’exécution gouvernementales (MHA, MSP) : Une ligne budgétaire dédiée pour l’assainissement sur le budget de l’Etat peut être créée afin de permettre aux ressources techniques des agences de mise en œuvre gouvernementales de

produire ensemble des résultats en matière d’hygiène et d’assainissement sur le terrain. Le budget quinquennal de mise en œuvre de la SOPHAB est estimé à 100 millions de $ EU dont 20 millions de $ EU (20 %) provenant du budget de l’État. Par conséquent, le gouvernement peut mobiliser chaque année au moins 3 millions de $ EU en vue de financer les activités de communication pour le changement de comportement afin de mettre un terme à la défécation à l’air libre et promouvoir la participation du secteur privé à la fourniture des services d’hygiène et d’assainissement. Au cours des 10 dernières années, la contribution du gouvernement à l’assainissement avec une ligne budgétaire spécifique était nulle. Mais en 2015, le gouvernement a alloué environ 164 000 $ EU à l’assainissement. Ceci constitue un changement majeur en ce qui concerne l’importance que le gouvernement attache à l’assainissement. Ce montant est nettement inférieur à ce qui est nécessaire pour atteindre l’objectif. Mais des efforts supplémentaires sont nécessaires à l’effet de mobiliser davantage de ressources pour l’assainissement. Le MHA peut explorer l’intégration potentielle de l’hygiène et de l’assainissement dans les programmes de protection sociale. L’exploration initiale a été faite par le PEA au Niger et celle-ci peut être mise à profit pour éclairer les décideurs.

• Autorités locales (municipalités aux niveaux régional et communal) : Mettre davantage l’accent sur l’hygiène et l’assainissement comme priorité et assurer la sensibilisation sur les impacts et les questions relatives à un assainissement approprié qui peut se faire par le truchement de la planification au niveau local et de la mobilisation des communautés. Les autorités locales peuvent utiliser le budget, les services techniques locaux de l’hydraulique et de l’assainissement, de la santé ainsi que de l’assistance/développement sociale afin de coordonner l’éducation permanente du public et souligner la nécessité d’assurer un changement de comportement durable. Une articulation claire

Page 25: Renforcement des politiques, stratégies et mécanismes

www.wsp.org 17

au niveau de l’organisme central de coordination de l’assainissement doit être reflétée au niveau local par le truchement des consultations annuelles entre les municipalités et les services déconcentrés du MHA. La célébration annuelle de la Journée des municipalités du Niger constitue également une autre occasion de partager les principales orientations de l’organisme de coordination de l’assainissement avec les municipalités.

• Secteur privé (IMF et entrepreneurs) : Il existe des ressources telles que celles du secteur privé (entrepreneurs et institutions de microfinance (IMF)). Aussi, est-il important que le gouvernement mette à profit ces ressources pour obtenir des résultats sur le terrain en matière d’assainissement. Ceci peut se faire dans le cadre d’un mécanisme spécifique entre le gouvernement, le secteur privé et les autorités locales qui sont proches des populations. Il existe une importante opportunité pour les petits entrepreneurs de proposer des options abordables (similaires aux dalles en plastique du Kenya) au marché local de consommateurs en vue de renforcer la chaîne d’approvisionnement. Les institutions financières locales peuvent également mettre à la disposition des clients des produits de prêt afin d’aider les ménages à acquérir des installations d’assainissement améliorées.

7.2 Consolidation des acquisAméliorer les rapports sur les indicateurs : La SOPHAB comprend des indicateurs qui permettent de mesurer les progrès accomplis dans le secteur. Ces indicateurs mesurent les progrès tant pour l’environnement propice que pour les taux d’accès à l’assainissement. Le rapport annuel du MHA contient des informations sur quelques indicateurs de la SOPHAB. La recommandation au MHA consiste à engager des consultations avec les parties prenantes afin d’identifier clairement les indicateurs sur la base desquels le rapport annuel doit fournir des informations selon la SOPHAB. Ceci peut se faire par le biais d’un atelier ou d’une retraite piloté(e) par le MHA, dès que possible, en vue de convenir de la question et de la manière dont ces indicateurs seront améliorés par le personnel de terrain. Les résultats de la retraite/atelier serviront à améliorer l’établissement du rapport annuel sur les indicateurs de l’assainissement.

Améliorer la coordination/harmonisation au niveau local : L’ATPC est en train d’être mis en œuvre au Niger ; de plus en plus de partenaires élaborent leurs programmes d’assainissement à l’aide de cette approche. Différents outils sont utilisés sans aucun contrôle des services du gouvernement central responsables de l’assainissement. En dépit des efforts visant à harmoniser les outils de l’ATPC, les recommandations ne sont pas mises en œuvre. Étant donné que les outils de CCC et de marketing fondés sur les preuves sont disponibles, il est nécessaire d’harmoniser l’utilisation des outils de mise en œuvre de la SOPHAB. La recommandation au MHA consiste à diffuser ces outils auprès de ceux qui mettent en œuvre les programmes d’hygiène et d’assainissement au niveau local. La diffusion de la SOPHAB et de ses outils de mise en œuvre peut se faire par le truchement d’ateliers régionaux qui regroupent toutes les parties prenantes des départements et communes dans les capitales régionales.

7.3 Mise en œuvre efficace de la SOPHabUne approche axée sur le marché a été envisagée pendant la mise au point et la production des outils de mise en œuvre de la SOPHAB. Le modèle commercial ci-dessous (voir Graphique 4) associant les institutions publiques, le secteur privé (IMF et entrepreneurs), les organisations communautaires de base (OCB) et les bénéficiaires est proposé pour une réflexion approfondie, des ajustements et un examen minutieux en vue de son amélioration. Il est important que les institutions publiques (MHA et administrations locales) jouent le rôle de chef le file afin de négocier avec le secteur privé les conditions de la mise en œuvre du modèle proposé. Les encadrés suivants expliquent le fonctionnement du modèle commercial proposé.

La création de la demande a commencé de manière modeste avec la mise en œuvre de l’ATPC. Mais celle-ci peut être consolidée et intensifiée grâce à l’utilisation des outils de communication mis au point et qui ciblent un auditoire plus large grâce à une communication à grande échelle (utilisation de la radio). Depuis l’introduction de l’ATPC au Niger en 2009 jusqu’à ce jour, l’ATPC a été lancé dans 1 475 villages sur environ 34 000, mais seuls 481 ont été déclarés SDAL. Par conséquent, l’ATPC a été lancé dans moins de 5 % des villages concernés répartis entre les 8 régions du pays.

Renforcement des politiques, stratégies et mécanismes institutionnels pour la mise à échelle de ’assainissement en milieu rural au Niger : Étude de cas | Recommandations

Page 26: Renforcement des politiques, stratégies et mécanismes

18

ENCadRÉ 6

Gouvernement du Niger : Il est représenté par le Ministère de l’hydraulique et de l’assainissement (MHA) qui joue le rôle de concepteur du modèle et de mobilisation des fonds nécessaires en collaboration avec les partenaires au développement afin que le système fonctionne. Les fonds à mettre en place comprennent : i) le fonds de garantie pour garantir les IMF et les entrepreneurs ; ii) le fonds de gestion du modèle qui permet la régulation et l’assistance technique en vue d’appuyer le suivi, l’évaluation et le renforcement des capacités.

Partenaires au développement : Ils ont des liens directs avec le MHA et les autorités locales. Il existe un partenariat entre le MHA et les partenaires au développement afin de financer le secteur en contribuant au fonds de garantie ou/et au fonds de gestion du modèle. Avec les autorités locales (niveaux régional et communal), les partenaires au développement peuvent contribuer par le truchement des activités de renforcement des capacités pour créer la demande et développer l’offre (renforcement des capacités pour la gestion des contrats avec les fournisseurs).

Institutions de microfinance (IMF) : Les IMF ont des relations avec le MHA pour la régulation du modèle et la mise en place du fonds de garantie. Elles ont également des échanges directs avec les autorités locales et les organisations communautaires de base (OCB). Avec les autorités locales, les IMF concluent des accords de financement de l’assainissement comprenant toutes les conditions nécessaires. Cet accord est garanti par le MHA.

Entrepreneurs : Ils sont présélectionnés et sélectionnés par le MHA par le truchement d’un contrat-cadre établi à l’avance dans le modèle. Le MHA assure la régulation du mécanisme contractuel entre les autorités locales et les entrepreneurs. Les entrepreneurs fournissent les biens et services d’assainissement aux communautés par le truchement des OCB accréditées auprès des communes à l’aide du mécanisme contractuel.

Autorités locales (Conseil régional et Conseil communal) : Les autorités locales sont au cœur du modèle au titre duquel tous les acteurs convergent pendant la mise en œuvre. Dans le même temps, ils veillent à fournir les services aux consommateurs par le truchement des entrepreneurs et des OCB, tandis que le financement et le paiement du service se font par le canal des IMF et des OCB. Les autorités locales peuvent avoir des échanges directs avec les partenaires au développement pour les activités de renforcement des capacités en vue de créer la demande et développer l’offre.

Organisations communautaires (OCB) : Elles doivent être proposées par les communautés et accréditées par les autorités locales, en particulier les communes. Elles sont le lien direct entre les communes et les communautés pour la fourniture de services et le recouvrement des recettes auprès des communautés.

Ménages : lls sont la principale cible du modèle pour l’acquisition des installations d’assainissement et le remboursement du crédit aux IMF par le truchement de leurs OCB. Par conséquent, ce sont les ménages qui financent la majeure partie des investissements dans l’assainissement.

Par conséquent, il convient de mettre l’accent sur la mise au point progressive de solutions d’assainissement en associant le secteur privé, comme réponse à la demande progressive à créer au fil du temps pendant l’exécution d’un programme d’assainissement à plus grande échelle.

Le Niger dispose d’excellentes potentialités d’associer les institutions de microfinance et les petits entrepreneurs qui peuvent travailler en collaboration avec les institutions

publiques (MHA et communes) pour fournir des biens et services d’assainissement aux populations par le truchement des OCB. Une expérience similaire a déjà été exécutée de manière réussie dans la ville de Doutchi au Niger où un mécanisme de fonds de roulement a été mis en place par une ONG nationale (RAIL) afin d’améliorer les conditions d’assainissement des ménages. Ce mécanisme impliquait les IMF, les maçons locaux et les OCB afin d’aider les ménages à avoir accès à des latrines et douches améliorées.

Renforcement des politiques, stratégies et mécanismes institutionnels pour la mise à échelle de ’assainissement en milieu rural au Niger : Étude de cas | Recommandations

Page 27: Renforcement des politiques, stratégies et mécanismes

www.wsp.org 19

FIGURE 4: MODELE D’AFFAIRES SUGGERE POUR L’ASSAINISSEMENT RURAL AU NIGER

Institutions de Micro Finance

Régulation

Régulation

Entente contractuelle

Accréditation/Contat de licence

Sui

vi &

Eva

luat

ion

Acquisition d’installations sanitaires et remboursement du crédit selon les conditions

Ren

forc

emen

t cap

acité

s (d

eman

de e

t offr

e)

Agr

émen

ts a

vec

les

Com

mun

es

Arg

ent

à em

pru

nter

Co

nditi

ons

de

Rem

bo

urse

men

t

Eng

agem

ent +

Rem

bour

sem

ent

PartenariatGouvernement duf Niger [GdN]

Partenaires au développement du secteur: appuient le GdN sur les

questions d’opportunités d’affaires dans le secteur de l’assainissement

Entrepreneurs : conçoivent et produisent les biens et services

d’assainissement

Collectivités Locales (Municipalités/Communes

Organisations Communautaires de Base (OCBs)

Ménages

Le MHA devrait s’inspirer de cette expérience afin de mettre au point un programme d’assainissement à plus grande échelle impliquant les entrepreneurs agréés et les IMF pour la fourniture de services aux populations rurales. Des conditions spécifiques similaires au ciblage utilisé pour le programme de filets sociaux doivent également être créées en vue de permettre aux populations les plus démunies d’avoir accès également aux infrastructures d’assainissement. Au départ, le MHA devrait se concentrer sur les villages SDAL en mettant à profit l’élan existant en matière d’assainissement pour donner de bonnes chances de réussite au programme. Cette recommandation mérite d’être approfondie dans le cadre d’un programme d’opérations utilisant les outils de mise en œuvre de la SOPHAB conçus pour tester l’approche dans quelques zones. Le programme peut comporter les trois principales composantes en associant trois agences gouvernementales de mise en oeuvre : i) infrastructures et technologies d’hygiène et d’assainissement et le mécanisme institutionnel du programme géré par le MHA ; ii)

Communication pour un Changement de Comportement pour l’hygiène et à l’assainissement et accès des pauvres au services d’hygiène et d’assainissement géré par les services étatiques en charge du développement humain (Ministère de la santé et Ministère de la population, de la promotion de la femme et de la protection de l’enfant) ; et iii) la participation du secteur privé gérée par le Ministère du commerce et de la promotion du secteur privé. Pour la première phase du programme, l’on pourrait prévoir 30 millions de $ EU pour la mise en œuvre pendant quatre années.

7.4 Plan de mise en œuvre et coût estimatifCette section présente un plan indicatif de mise en œuvre etdesestimationsdescoûtsdesrecommandationsprésentésde manière détaillée des sections 8.1 à 8.3, étant entendu que ces recommandations complètent les activités de l’ATPC qui sont en train d’être mises en œuvre dans le pays avec le soutien de différents partenaires. Ces estimations ne

Renforcement des politiques, stratégies et mécanismes institutionnels pour la mise à échelle de ’assainissement en milieu rural au Niger : Étude de cas | Recommandations

Page 28: Renforcement des politiques, stratégies et mécanismes

20

prennent pas en compte la mise en œuvre de l’ATPC et la communication pour le changement de comportement et le marketing de l’assainissement. S’agissant de la CCC et du marketing, les estimations figurent à l’Annexe 6.

7.4.1 Plan de mise en œuvre Un plan de mise en œuvre de quatre années des recommandations figure à l’Annexe 3. Ceci est en conformité avec le plan de mise en œuvre plus large de la SOPHAB. Il comprend deux principales sections : les activités de consolidation et les activités de mise en œuvre à grande échelle.

7.4.2 Coût estimatif des recommandationsUne estimation des mesures identifiées figure à l’Annexe 4. Lecoûtestestiméà32,8millionsde$EU.Lesrapportsdes cinq dernières années montrent que le secteur est financé en moyenne à hauteur de 30 % par le budget de l’État16, les 70 % restants étant financés par les partenaires au développement, y compris les ONG. Par conséquent, le budget de l’État financera 30 % du plan d’action, tandis que les 70 % restants seront financés par les partenaires au développement. En moyenne, le budget d’investissement annuel du secteur (y compris les investissements dans l’eau et l’assainissement) est estimé à 30 millions de $ EU, ce qui revient à dire que le MHA investit en moyenne 9 millions de $ EU dans le secteur, essentiellement, pour l’alimentation en eau. Des efforts peuvent être déployés pour consacrer 30 % de cet investissement à l’assainissement.

16 Rapports annuels du MEA de 2009 à 2013.

Renforcement des politiques, stratégies et mécanismes institutionnels pour la mise à échelle de ’assainissement en milieu rural au Niger : Étude de cas | Recommandations

Consultation des populations du Niger par rapport à leurs aspiration sur les technologies de l’assainissement.

Page 29: Renforcement des politiques, stratégies et mécanismes

www.wsp.org 21

ConclusionVIII.Le secteur de l’hygiène et de l’assainissement s’améliore au Niger. Des politiques et stratégies ont été élaborées et il existe un niveau élevé de volonté politique pour continuer d’améliorer l’assainissement comme en témoignent l’adoption de la SOPHAB et la désignation d’une institution chef de file dans le secteur. Le MHA a réorganisé ses services afin de mieux gérer les questions relatives à l’hygiène et à l’assainissement. La SOPHAB a été publiée avec un plan de mise en œuvre clair qui nécessite la mobilisation de ressources financières, une meilleure synergie entre les acteurs et une très bonne organisation pour une mise en œuvre efficace à grande échelle. Les outils de mise en œuvre ont également été élaborés aux fins d’utilisation par toutes les parties prenantes afin d’harmoniser les messages et réaliser des économies d’échelle.

À présent que les politiques, stratégies et mécanismes institutionnels pour la mise à échelle de l’assainissement sont en place, le Niger est prêt à décoller en ce qui concerne l’amélioration de l’accès à l’assainissement. Un programme complet d’hygiène et d’assainissement avec des opérations impliquant les institutions publiques, le secteur privé et les organisations communautaires pourrait constituer la solution à même d’assurer un important changement en ce qui concerne les tendances actuelles et aider le Niger à rattraper d’autres pays en termes d’accès à l’assainissement. La section « Recommandations » a déjà fait des suggestions, mais il est urgent que le MHA commence la communication pour le changement de comportement à grande échelle dans le domaine de l’assainissement afin de mettre un terme à la défécation à l’air libre et promouvoir la participation du secteur privé à la fourniture des services d’hygiène et d’assainissement.

Page 30: Renforcement des politiques, stratégies et mécanismes

22

Annexe 1 : Segmentation des buts sensibles au genre

Buts stratégiques Comportements préférés (comportement)

Canal de communication à considérer

Genre Démographie (cycles de la famille)

Psychographie

Con

stru

ctio

n d

e la

trin

es

Util

isat

ion

des

latr

ines

Ent

retie

n d

es la

trin

es

Lava

ge d

es m

ains

Hommes Jeunes (15-19 ans) • Encoredépendantsdeleursparents• Economiquementinactifs

X X• Enseignants

Célibataires (20-24 ans)

• Nonmariéset,parconséquent,vivant avec leurs parents ;

• contribuentactivementauxtravauxchampêtres et à différentes constructions

• Economiquementactifs(génèrentun petit revenu)

X X

• Radio• Agentsdesantéet

d’assainissement • Leadersnaturels(ATPC)• Chefsdevillage• Imams

Jeunes mariés avec enfants < 5 ans(25-30 ans)

• Jeunesmariés• Responsablesdeleurnouvelle

familleX X X

Âge moyen avec enfants de plus de 5 ans(31- 45 ans)

• Plusieursenfants• Chefsdeconcession• Responsablesdesdépenses

X X

Troisième âge (45 ans et plus)

• Dépendantdeleursenfants• Viventdanslamêmeconcession• Jouentunrôled’influenceauprès

des chefs de ménage et de la communauté

X X

• Imams• Chefsdevillage• Leadersnaturels(ATPC)

Femmes Jeunes et célibataires (15-18 ans)

• Encoredépendantesdeleursparents

• Chargéesd’aiderleurmèrepourlestâches quotidiennes

X X X

•Pairesplusâgées(personnes âgées)

Jeunes mariées avec enfants < 5 ans (19-24 ans)

• Jeunesmères• Responsablesdestâches

quotidiennes et des enfantsX X X X

•Marraines•Radio•Prestatairesdesoinsde

santé (centre de santé)•Agentsdesantéet

d’assainissement•Responsablesdes

comités villageois d’assainissement

•Pairesplusâgées(personnes âgées)

Âge moyen des enfants > 5 ans(25 - 39 ans)

• Responsablesdestâchesquotidiennes et des enfants

• Ontdesenfantsquisontimpliquésdans les tâches quotidiennes

• Impliquéesdanslesactivitésdelacommunauté

• Influencentlesjeunesmères

X X X X

Troisième âge (40 et plus)

• Dépendantesdeleursenfants• Influencentlesjeunesmères X X

• Imams• Chefsdevillage• Leadersnaturels(ATPC)

Renforcement des politiques, stratégies et mécanismes institutionnels pour la mise à échelle de ’assainissement en milieu rural au Niger : Étude de cas | annexe 1 : Segmentation des buts sensibles au genre

Page 31: Renforcement des politiques, stratégies et mécanismes

www.wsp.org 23

Annexe 2 : Progrès liés aux indicateurs d’EP

Indicateurs du tableau de bord de l’EP au Niger

DIMENSIONNIGER

2012 2015

Politique, stratégie et orientation FAIBLE ÉLEVÉ

Mécanismes institutionnels MOYEN ÉLEVÉ

Méthodologie du programme FAIBLE MOYEN

Capacités de mise en œuvre FAIBLE MOYEN

Disponibilité des produits et outils FAIBLE FAIBLE

Financement FAIBLE FAIBLE

Mise en œuvre efficiente FAIBLE FAIBLE

Suivi et évaluation FAIBLE MOYEN

Renforcement des politiques, stratégies et mécanismes institutionnels pour la mise à échelle de ’assainissement en milieu rural au Niger : Étude de cas | annexe 2 : Progrès liés aux indicateurs d’EP

Page 32: Renforcement des politiques, stratégies et mécanismes

24

Renforcement des politiques, stratégies et mécanismes institutionnels pour la mise à échelle de ’assainissement en milieu rural au Niger : Étude de cas | annexe 2 : Progrès liés aux indicateurs d’EP

Page 33: Renforcement des politiques, stratégies et mécanismes

www.wsp.org 25

Annex 3: Plan de mise en œuvre des recommandations (2016-18)

Renforcement des politiques, stratégies et mécanismes institutionnels pour la mise à échelle de ’assainissement en milieu rural au Niger : Étude de cas | annex 3: Plan de mise en œuvre des recommandations (2016-18)

Page 34: Renforcement des politiques, stratégies et mécanismes

26

Annexe 4 : Coût estimatif du plan de mise en œuvre (2016-18)

Renforcement des politiques, stratégies et mécanismes institutionnels pour la mise à échelle de ’assainissement en milieu rural au Niger : Étude de cas | annexe 4 : Coût estimatif du plan de mise en œuvre (2016-18)

Page 35: Renforcement des politiques, stratégies et mécanismes

www.wsp.org 27

Annexe 5 : Composantes de l’assistance technique – tâches – résultats – prochaines étapes souhaitablesCette annexe présente un résumé des cinq composantes du projet visant à renforcer l’environnement propice pour la mise à échelle de l’assainissement en milieu rural au Niger. Elle présente pour chaque composante les tâches exécutées, les résultats et les prochaines étapes souhaitables.

Composantes/Indicateurs

Tâches d’AT exécutées Résultats Prochaines étapes souhaitables

Composante 1 : Appuyer la planification dans le secteur de l’eau et de l’assainissement au niveau local :

Indicateur : Capacités des administrations locales à planifier et gérer l’eau et l’assainissement renforcées

Une opération pilote a été introduite dans deux communes (Gotheye et Fakara), aujourd’hui 57 communes disposent déjà de leurs plans d’eau et d’assainissement (PLEA1) locaux dont 36 ont été élaborés avec le soutien du PEA. Pour l’année 2015, 36 autres communes prévoient d’élaborer leurs PLEA dans les régions de Diffa et de Zinder.

Deux programmes d’investissement utilisent l’approche PLEA (au titre de laquelle les communes décident) afin d’améliorer l’accès aux infrastructures d’eau et d’assainissement. La même approche est utilisée dans la composante Développement local du programme de Kandadji financé par la Banque mondiale. L’élan créé par cette approche est plus important que le nombre de PLEA appuyés par le PEA. Les parties prenantes du secteur reconnaissent que la planification de l’eau et de l’assainissement au niveau communal est importante pour l’arbitrage et le suivi et l’état des biens.

Le MEA est résolu à poursuivre le processus de planification, mais il serait judicieux d’évaluer ce qui a été fait jusqu’ici et d’en tirer des leçons, voir ce qui doit être corrigé avant de passer à la mise en œuvre à plus grande échelle.

Composante 2 : Améliorer le cadre institutionnel de l’assainissement :

Indicateur : Politique/stratégie du gouvernement, de la communauté de développement/partenaires éclairée

• Améliorerledialoguesur l’assainissement et l’hygiène entre les parties prenantes.

• Lesconsultationsavecles parties prenantes et le consultant afin d’appuyer l’élaboration de la stratégie pour la promotion de l’hygiène et de l’assainissement de base (SOPHAB), y compris un cadre institutionnel convenu,

• Appuyerlesconsultationsdes parties prenantes afin de rédiger les TdR de la politique d’assainissement et d’hygiène.

• LaSOPHABetsonplandemise en œuvre ont été publiés et approuvés par le GoN en juillet 2014.

• Undécretinterministériel(PA)mettant sur pied le Comité de mise en œuvre de la SOPHAB a été publié en janvier 2015.

• LesTdRdelapolitiqued’hygiène et d’assainissement ont été publiés et la Banque mondiale a financé un projet de DRM dans le cadre des activités prévues pour l’élaboration du document.

• LeComitéacrééuneplateforme pour l’hygiène et l’assainissement

• Lesuividetouteslesactivités d’hygiène et d’assainissement par toutes les parties prenantes

• Orientationdonnéeparle GoN sur l’hygiène et l’assainissement

• MiseenœuvredelaSOPHAB selon le cadre institutionnel défini dans la SOPHAB.

Renforcement des politiques, stratégies et mécanismes institutionnels pour la mise à échelle de ’assainissement en milieu rural au Niger : Étude de cas | annexe 5 : Composantes de l’assistance technique – tâches – résultats – prochaines étapes souhaitables

Page 36: Renforcement des politiques, stratégies et mécanismes

28

Composante 3 : Stimuler la demande et développer la chaîne d’approvisionnement :

Indicateur : Capacité de mise en œuvre renforcée (les communes et les autres parties prenantes sont en mesure d’exécuter les contrats ou activités mesurables par an)

• Enquêteauprèsdesménages afin d’identifier les principaux facteurs quiinfluentsurlecomportement des populations en matière d’assainissement,

• Etudesurlesapprochesde CCC et d’ATPC existantes afin d’optimiser les ressources existantes en vue de documenter et de tirer des leçons sur les meilleurs voies et moyens de stimuler la demande de services d’assainissement

• Miseaupointetproductiond’outils de communication pour le changement de comportement (CCC) afin d’appuyer la mise à échelle de l’assainissement en milieu rural au Niger et

• Mettreenapplicationquelques mesures pour les solutions à faible coût en matière d’assainissement.

• LesoutilsdeCCCetde marketing pour l’assainissement dans le cadre de deux études importantes sont disponibles.

• Plusieursinfrastructuresd’assainissement abordables sont disponibles et acceptées par la population.

• Orientertouslesacteursdu secteur afin d’utiliser les outils mis au point pour la mise en œuvre de la SOPHAB

• Mettreenplaceunmécanisme en vue d’associer le secteur privé à la fourniture des services d’hygiène et d’assainissement,

• Mettreenplaceun programme d’assainissement avec le soutien des partenaires au développement dans le secteur

• AppuyerladiffusiondelaSOPHAB et de ses outils de communication pour la CCC et le marketing de l’assainissement

Composante 4 : Appuyer la mise en place d’un système de suivi et d’évaluation pour l’assainissement :

Indicateur : La capacité de suivi et d’évaluation est améliorée (par le truchement de la vérification de la réalisation à l’aide de différents paramètres spécifiques)

Une AT spécifique sur « le renforcement de la planification du PEA et des systèmes de suivi au Niger » a été effectuée et un système de suivi intégré axé sur les TIC a été mis en place.

Un système intégré de suivi de l’eau et de l’assainissement (SISEAN) a été mis en place.Ce logiciel permet d’assurer le suivi des indicateurs de l’eau et de l’assainissement

La prochaine étape souhaitée est l’utilisation de l’outil par toutes les parties prenantes afin d’assurer le suivi des activités liées à l’assainissement et à l’hygiène

Composante 5 : Organiser la recherche sur la faisabilité et la viabilité des subventions au Niger

Indicateur : Politique/stratégie du gouvernement, de la communauté de développement/partenaires éclairée

Il n’existe aucune activité spécifique exécutée au titre de cette composante, car plusieurs des leçons qui s’appliquent à la situation du Niger ont été tirées de l’expérience d’autres pays tels que l’Éthiopie et le Kenya. Par conséquent, il n’est pas nécessaire de les reproduire au Niger.

Renforcement des politiques, stratégies et mécanismes institutionnels pour la mise à échelle de ’assainissement en milieu rural au Niger : Étude de cas | annexe 5 : Composantes de l’assistance technique – tâches – résultats – prochaines étapes souhaitables

Page 37: Renforcement des politiques, stratégies et mécanismes

www.wsp.org 29

Annexe 6 : Coût estimatif de la campagne de communication de 18 mois

Renforcement des politiques, stratégies et mécanismes institutionnels pour la mise à échelle de ’assainissement en milieu rural au Niger : Étude de cas | annexe 6 : Coût estimatif de la campagne de communication de 18 mois

Page 38: Renforcement des politiques, stratégies et mécanismes
Page 39: Renforcement des politiques, stratégies et mécanismes

www.wsp.org 31

Page 40: Renforcement des politiques, stratégies et mécanismes

Juin 2015

Programme Eau et Assainissement

The World Bank187, rue des dallols - District Niamey 1, Niger Office

Tél. (227) 2073 5929 Fax. (227) 2075 5506E-mail: [email protected] sites: www.worldbank.org/waterwww.wsp.org

Conception et mise en page par Eric Lugaka