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Plan mondial OMS de préparation à une pandémie de grippe Le rôle de l’OMS et les recommandations relatives aux mesures à prendre à l’échelon national avant et pendant une pandémie WHO/CDS/CSR/GIP/2005.5 ALERTE & REPONSE AUX EPIDEMIES Département des maladies transmissibles Surveillance et action Programme mondial de lutte contre la grippe

REPONSE de préparation à une EPIDEMIES pandémie de grippe · Plan mondial OMS de préparation à une pandémie de grippe Le rôle de l’OMS et les recommandations relatives aux

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Plan mondial OMSde préparation à unepandémie de grippeLe rôle de l’OMS et les recommandationsrelatives aux mesures à prendre à l’échelonnational avant et pendant une pandémie

WHO/CDS/CSR/GIP/2005.5

A L E R T E &REPONSE AUX

EPIDEMIES

Département des maladies transmissiblesSurveillance et actionProgramme mondial de lutte contre la grippe

© Organisation mondiale de la Santé 2005

Tous droits réservés.

Les appellations employées dans la présente publication et la présentation des données qui y figurent n’impliquent de lapart de l’Organisation mondiale de la Santé aucune prise de position quant au statut juridique des pays, territoires, villesou zones, ou de leurs autorités, ni quant au tracé de leurs frontières ou limites. Les lignes en pointillé sur les cartesreprésentent des frontières approximatives dont le tracé peut ne pas avoir fait l’objet d’un accord définitif.

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L’Organisation mondiale de la Santé a pris toutes les dispositions voulues pour vérifier les informations contenues dans laprésente publication. Toutefois, le matériel publié est diffusé sans aucune garantie, expresse ou implicite. La responsabi-lité de l’interprétation et de l’utilisation dudit matériel incombe au lecteur. En aucun cas l’Organisation mondiale de laSanté ne saurait être tenue responsable des préjudices subis du fait de son utilisation.

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ANNEXE 2

Table des matières

iii

Résumé d’orientation 1

1. Introduction 4

2. Présentation générale des nouvelles phases de la pandémie 6

3. Buts prioritaires, objectifs et mesures à prendre phase par phase 11

Annexe 1 Recommandations relatives aux interventions desanté publique autres que pharmaceutiques 46

Annexe 2 Liste des participants 52

Bibliographie 54

Remerciements

L’OMS remercie les participants à la consultation sur les mesures internationales et nationalesrecommandées par l’OMS avant et pendant une pandémie de grippe, qui s’est tenue en décembre2004. Leur travail a servi de base à ce document. Des remerciements tout particuliers sont adressésaux Présidents et rapporteurs pour leur aide pendant et après la réunion. L’équipe du Programmemondial de lutte contre la grippe de l’OMS, avec l’aide du personnel du Département des Maladiestransmissibles : surveillance et action, a organisé cette consultation. David Bell, Marja Esveld etBrian Wertschnig ont pris une part active au lancement et à la coordination du travail sur ce docu-ment et ont finalisé le texte avec l’aide de Jonathan Van Tam. Cette consultation a été renduepossible grâce au soutien financier des Gouvernements de l’Australie, de l’Allemagne, des Pays-Bas et des Etats-Unis d’Amérique. On trouvera à l’annexe 2 la liste des participants à la consulta-tion.

PLAN MONDIAL OMS DE PEPARATION A UNE EPIDEMIE DE GRIPPEiv

1

Résumé d’orientation

Le présent plan mondial OMS de préparation àune pandémie de grippe a été préparé pour aiderles Etats Membres de l’OMS et les responsablesde la préparation médicale de santé publique etd’urgence à faire face à la menace et à la surve-nue de la grippe pandémique.1 Il s’agit d’une miseà jour, considérablement révisée, de l’Influenzaepandemic plan. The role of WHO and guidelinesfor national and regional planning, publié parl’OMS en 1999 et qui le remplace. Ce nouveauplan tient compte de la possibilité de l’existenceprolongée d’un virus grippal potentiellementpandémique, tel que le virus appartenant ausous-type H5N1, qui sévit dans les élevages devolailles d’Asie depuis 2003. Il prend égalementen compte la possibilité de la survenue simul-tanée d’événements ayant un potentiel pan-démique, présentant une menace variable selonles pays, comme cela a été le cas en 2004 avecles flambées de virus H7N3 dans les élevages devolailles du Canada et de virus H5N1 en Asie.

Ce nouveau plan redéfinit les phases de risquecroissant pour la santé publique associées àl’émergence d’un nouveau sous-type de virusgrippal qui ferait peser une menace de pandé-mie, recommande des mesures à prendre par lesautorités nationales et indique celles que l’OMSsera amenée à appliquer au cours de chaquephase. On devrait ainsi pouvoir mieux prévoirles mesures que devront prendre les divers par-tenaires concernés, y compris l’OMS, au coursdes différentes phases de la pandémie, et amé-liorer la coordination internationale et la trans-parence des mesures recommandées à l’échelonnational. On y trouvera également des conseilsà l’intention des autorités nationales leur per-mettant d’élaborer leurs propres plans de prépa-ration à la pandémie en fonction de ces phases.

La responsabilité de la gestion du risque natio-nal de grippe pandémique incombe avant toutaux autorités nationales compétentes. Chaquepays est instamment prié d’élaborer ou de met-tre à jour un plan national de préparation à lagrippe conformément aux recommandationsfigurant dans ce document. Chaque autorité na-tionale doit jouer son rôle pour parvenir à uneharmonisation internationale des mesures depréparation, car il s’agit là de la clé du succès sil’on veut réduire le risque de propagation d’unepandémie de grippe.

Il était nécessaire de redéfinir les phases d’unepandémie pour faire face aux risques que pré-sente pour la santé publique une infection grip-pale chez l’animal, relier l’évolution des phasesplus directement à celle de la réponse de santépublique et se concentrer sur des événementsprécoces se produisant pendant une période« d’alerte à la pandémie » au cours de laquelledes mesures rapides, coordonnées aux niveauxmondial et national peuvent peut-être aider àendiguer ou à retarder la propagation d’une nou-velle souche de grippe humaine. Même si ellene permet pas de contenir la propagation, cetteapproche doit permettre de gagner du temps pourmettre au point des vaccins contre la nouvellesouche et appliquer d’autres mesures de prépa-ration à la pandémie planifiées à l’avance. Lesuccès dépendra de plusieurs facteurs, notam-ment de la surveillance qui doit permettre detirer précocement la sonnette d’alarme àl’échelle mondiale en cas d’infections humai-nes par de nouveaux sous-types de virus grip-pal. Ces nouvelles phases et les buts de santépublique prioritaires de chacune d’elles sontrécapitulés à la page 2.

Ce document contient également, à l’intentiondes autorités nationales, des suggestions pourqu’elles subdivisent certaines phases afin de ren-dre compte de la situation dans le pays. Il estproposé de subdiviser les phases 2 à 5 selon

RESUME D’ORIENTATION

1 Disponible à l’adresse suivante : http://www.who.int/csr/disease/influenza/inforesources/en/.

PLAN MONDIAL OMS DE PEPARATION A UNE EPIDEMIE DE GRIPPE2

qu’un pays est touché (ou assure des liaisonscommerciales ou de transport des voyageurs im-portantes avec un pays touché) ou ne l’est pas.Il est également proposé de subdiviser la phase 6,à savoir la phase de pandémie, selon qu’un paysn’est pas encore touché, est touché (ou assuredes liaisons commerciales ou de transport desvoyageurs importantes avec un pays touché), ouselon que la vague d’infections s’est retirée ouqu’il est confronté à une nouvelle vague.

De façon à pouvoir atteindre les buts de santépublique définis pour chaque phase, les objec-

tifs et interventions précis de l’OMS et ceux re-commandés aux autorités nationales sont divi-sés en cinq catégories : 1) planification etcoordination ; 2) surveillance et évaluation dela situation ; 3) prévention et endiguement ;4) réponse des systèmes de santé ; et 5) commu-nication. Certains objectifs et certaines mesu-res sont propres à la grippe, tandis que d’autresont trait à la préparation et aux mesures à pren-dre face à de nombreuses urgences sanitairestouchant un grand nombre de personnes. Bienque beaucoup de pays aient déjà des plans d’ur-

NOUVELLES PHASES BUTS PRIORITAIRES DE SANTE PUBLIQUE

Période interpandémiquePhase 1. Aucun nouveau sous-type du virus grippal n’a été Renforcer la préparation à une pandémie de grippedépisté chez l’homme. Un sous-type de virus grippal ayant à l’échelle mondiale, régionale, nationale et locale.causé une infection chez l’homme peut être présent chezl’animal. Si c’est le cas, le risquea d’infection ou de maladiechez l’homme est considéré comme faible.

Phase 2. Aucun nouveau sous-type de virus grippal n’a été Réduire au minimum le risque de transmission àdépisté chez l’homme. Cependant, un sous-type de virus l’homme ; détecter et rapporter rapidement unegrippal circulant chez l’animal expose à un risquea important telle transmission si elle se produit.de maladie chez l’homme.

Période d’alerte à la pandémiePhase 3. Infection(s) chez l’homme due(s) à un nouveau Veiller à ce que le nouveau sous-type viral soitsous-type, mais pas de transmission interhumaine, ou tout au rapidement caractérisé et à ce que les nouveaux casplus quelques rares cas de transmission à un contact proche.b soient rapidement dépistés et notifiés et des

mesures prises.

Phase 4. Petit(s) groupe(s) de cas dans lesquels il y a une Contenir le nouveau virus à l’intérieur de foyerstransmission interhumaine limitée, mais la propagation est très limités ou retarder sa propagation pour gagner dulocalisée, ce qui laisse à penser que le virus n’est pas bien temps afin de mettre en oeuvre les mesures deadapté à l’homme.b préparation, notamment la mise au point d’un

vaccin.

Phase 5. Groupe(s) de cas plus importants, mais transmission S’efforcer au maximum d’endiguer ou de retarder lainterhumaine toujours localisée, laissant à penser que le virus propagation, afin de peut-être éviter une pandémies’adapte de plus en plus à l’homme, mais n’est peut-être pas et de gagner du temps pour mettre en oeuvre desencore pleinement transmissible (risque important de mesures de lutte contre la pandémie.pandémie).

Période de pandémiePhase 6. Pandémie : transmission accrue et durable dans la Réduire au minimum les effets de la pandémie.population générale.b

a La distinction entre la phase 1 et la phase 2 est basée sur le risque d’infection ou de maladie chez l’homme résultant de la présencede souches circulant chez l’animal. Cette distinction est basée sur divers facteurs et sur leur importance relative compte tenu desconnaissances scientifiques du moment. Il peut s’agir du pouvoir pathogène chez l’animal et chez l’homme, de la survenue de caschez les animaux domestiques et d’élevage ou uniquement dans la faune sauvage, de la nature enzootique ou épizootique,géographiquement localisée ou largement répandue et/ou d’autres paramètres scientifiques.

b La distinction entre les phases 3, 4 et 5 est basée sur une évaluation du risque de pandémie. Divers facteurs et leur importancerelative compte tenu des connaissances scientifiques du moment peuvent être pris en compte. Il peut s’agir de la vitesse detransmission, de la localisation et de l’extension géographiques du virus, de la gravité de la maladie, de la présence de gènesappartenant à des souches pathogènes pour l’homme (si elles sont dérivées d’une souche rencontrée chez l’animal) et/ou d’autresparamètres scientifiques.

3RESUME D’ORIENTATION

gence pour les cas de catastrophes naturelles oud’autres urgences sanitaires, certaines de ces mesu-res figurent ici pour s’assurer que la planification encas de pandémie de grippe soit bien complète. Ledegré de mise en oeuvre dépendra des ressources dis-ponibles.

La planification intersectorielle avec des partenai-res extérieurs au secteur de la santé revêt une im-portance essentielle dans la préparation auxpandémies. Parmi ces partenaires figurent les autresministères publics (par exemple l’agriculture, lestransports, le commerce, le travail, la défense, l’édu-cation, la justice) à de nombreux échelons, des par-tenaires du secteur privé, notamment de l’industrie,et les organisations non gouvernementales.

Il est impossible de prévoir à l’avance quand pour-rait avoir lieu la prochaine pandémie, ou la gravitéde ses conséquences. En moyenne, trois pandémiespar siècle ont été documentées depuis le XVIe siècle,se produisant à des intervalles de 10 à 50 ans. Aucours du XXe siècle, de telles pandémies se sont pro-duites en 1918, 1957 et 1968. On estime que cellede 1918 a tué plus de 40 millions de personnes enmoins d’un an, avec des pics de mortalité chez lessujets âgés de 20 à 45 ans. Les pandémies de 1957 et

1968 ont été moins meurtrières (1 à 4 mil-lions de décès selon les estimations, princi-palement dans les groupes à risqueclassiques que constituent par exemple lespersonnes âgées), mais elles ont néanmoinspesé lourdement sur les ressources en soinsde santé de nombreux pays. Si un virus grip-pal pandémique analogue à celui qui a sévien 1918 devait réapparaître, même en te-nant compte des progrès de la médecine réa-lisés depuis lors, on pourrait s’attendre à unnombre sans précédent de malades et dedécès. Les voyages aériens pourraient accé-lérer la propagation d’un nouveau virus etdiminuer le temps disponible pour prépa-rer les interventions. Les systèmes de soinsde santé pourraient être rapidement surchar-gés, les économies mises à rude épreuve etl’ordre social ébranlé. Si l’on estime qu’ilest quasiment impossible d’arrêter la pro-pagation d’un virus pandémique, il devraitêtre possible d’en réduire les conséquencesau minimum en se préparant à l’avance àrelever le défi.

1. Introduction

un soutien politique au plus haut niveau pourles interventions et une communication trans-parente à laquelle participaient de nombreuxpartenaires et le grand public. L’expérience duSRAS laisse à penser que des efforts mondiauxet nationaux coordonnés pourraient égalementpermettre de faire face avec succès à l’émergenced’un nouveau sous-type de virus grippal s’atta-quant à l’homme – si ce n’est en endiguant unepandémie, peut-être en en retardant l’émergenceafin de « gagner du temps » pour mettre enoeuvre les mesures préparées à l’avance. Le faitde considérer les maladies infectieuses commedes menaces pour la sécurité mondiale et natio-nale offre la perspective de pouvoir obtenir unedirection politique à haut niveau pour appuyerla planification intersectorielle nécessaire. En-fin, tandis que plusieurs pays ont réalisé des pro-grès importants dans la planification en vued’une pandémie de grippe ces dernières années,d’autres ont demandé à l’OMS de formuler desrecommandations plus précises concernant lesobjectifs nationaux et les mesures à appliquerau cours des différentes phases. On a ainsi étéamené à reconnaître qu’il était nécessaire d’éta-blir des mesures plus détaillées permettant desactions harmonisées à l’échelle mondiale et na-tionale.

En décembre 2004, l’OMS a tenu une consulta-tion sur les mesures recommandées aux niveauxnational et international avant et pendant lespandémies de grippe. Le présent document estbasé sur les résultats de cette consultation.

Résumé des principales modificationsapportées au plan de l’OMS de 1999

Le présent document :

1. redéfinit les phases d’une pandémie à partirdes modifications nécessaires au niveau del’action de santé publique, en :

Pourquoi réviser le plan de préparation àune pandémie ?

En 1999, l’Organisation mondiale de la Santé apublié l’Influenza pandemic plan. The role ofWHO and guidelines for national and regionalplanning.1 Ce plan définissait les phases de pro-gression de la maladie auxquelles on pouvaits’attendre après infection de l’homme par unnouveau sous-type de virus grippal, indiquait lesmesures qui seraient prises par l’OMS au coursde ces phases, les questions que les autoritésnationales devraient prendre en compte, et four-nissait des renseignements de caractère général.Ce plan s’est avéré utile pour orienter la planifi-cation des mesures à prendre en cas de pandé-mie et pour faire face à plusieurs événementsultérieurs impliquant un nombre limité d’infec-tions chez l’homme dues à de nouveaux sous-types de virus grippal.

Le plan de l’OMS de 1999 doit maintenant êtremis à jour et révisé à la lumière de plusieursdéveloppements récents. L’un d’entre eux est lareconnaissance de l’infection d’espèces anima-les par un sous-type du virus grippal (H5N1)endémique, qui a été transmis à l’homme à denombreuses reprises, provoquant une maladiemortelle. Les autres sont les suivants : unemeilleure compréhension de la biologie évolu-tive des virus grippaux, de nouvelles techniquesde mise au point des vaccins et de diagnostic delaboratoire, de meilleurs antiviraux et la révi-sion en cours du Règlement sanitaire interna-tional. Un nouveau paradigme prometteur de lagestion des épidémies a été illustré par le suc-cès remporté contre le syndrome respiratoireaigu sévère (SRAS) en 2003, facilité par la miseen oeuvre rapide de mesures mondiales et na-tionales coordonnées par l’OMS, qui reposaientsur une reconnaissance précoce de la maladie,

PLAN MONDIAL OMS DE PEPARATION A UNE EPIDEMIE DE GRIPPE4

2 Document WHO/CDS/CSR/EDC/99.1.

a) tenant compte des risques pour la santéhumaine que fait courir l’infection chezl’animal (y compris les oiseaux) ;

b) faisant appel à une évaluation du risqueprenant en compte de multiples facteursservant de base au passage d’une phase àl’autre ;

c) permettant de redescendre l’échelle desphases au fur et à mesure que les risquesde santé publique diminuent ;

2. accorde davantage d’attention aux phases pré-coces lorsqu’une intervention rapide peutcontenir ou retarder la propagation d’un nou-veau sous-type de virus grippal chez l’homme.Les mesures consistent alors à renforcer la sur-veillance, à avoir recours à des interventionsde santé publique autres que pharmaceutiqueset à envisager de déployer une éventuelle sé-rie d’interventions précoces à l’échelle mon-diale ;

3. donne pour chaque phase des objectifs et desactivités plus précises à l’OMS et aux autori-tés nationales ;

4. assure l’harmonisation des mesures recom-mandées avec la révision en cours du Règle-ment sanitaire international.

Comment se servir de ce document

• Il doit être utilisé comme un guide servant àinspirer et à harmoniser la préparation et l’ac-tion nationales et internationales avant etpendant les pandémies de grippe.

• Il s’adresse avant tout aux autorités de santépublique responsables de la préparation et del’action en cas de pandémie de grippe. Le ré-sumé d’orientation a été élaboré pour les res-ponsables de l’élaboration des politiques et lesresponsables d’autres secteurs publics, quin’ont pas nécessairement une formation ensanté publique.

• Les pays devraient élaborer ou mettre à jourdes plans nationaux de préparation à la pan-

démie de grippe qui tiennent compte des re-commandations formulées ici. Ce documentne vise pas à remplacer les plans nationaux,que chaque pays doit élaborer. On trouverade plus amples informations sur le pourquoides mesures préconisées et sur la façon de lesmettre en oeuvre dans d’autres documents,par exemple ceux mentionnés dans la biblio-graphie.

• Le Tableau 1 fournit une comparaison desanciennes et des nouvelles phases.

• Le Tableau 2 donne un aperçu des mesuresque l’OMS doit prendre et de celles recom-mandées à chaque pays au cours de chaquephase, classées en cinq catégories : 1) planifi-cation et coordination ; 2) surveillance et éva-luation de la situation ; 3) prévention etendiguement ; 4) réponse des systèmes desanté ; 5) communication. Le degré de miseen oeuvre dépendra des ressources disponi-bles.

• Certaines mesures indiquées dans le Tableau2 sont propres à la grippe, tandis que d’autrestraitent de la préparation et des mesures àprendre face à de nombreuses urgences sani-taires pouvant toucher un grand nombre depersonnes. Si beaucoup de pays disposent déjàde plans d’urgence pour les cas de catastro-phes naturelles ou d’autres urgences sanitai-res, certaines de ces mesures figurent ici pourque la planification en cas de pandémie degrippe soit bien complète.

• Les recommandations formulées dans ce do-cument s’appliquent à la grippe d’origine na-turelle. Dans le cas d’une libérationintentionnelle ou non intentionnelle d’unvirus grippal ayant un potentiel pandémique(par exemple du fait d’un accident de labora-toire ou de la libération délibérée d’agentsbiologiques), la plupart d’entre elles peuventégalement s’appliquer. Des conseils supplé-mentaires doivent néanmoins être recherchésauprès de l’OMS et d’autres autorités compé-tentes.

1. INTRODUCTION 5

2. Présentation générale desnouvelles phases de la pandémie

oeuvre, sauf si elles sont spécifiquement annu-lées et remplacées par celles de la nouvellephase.

Principe des phases

Période interpandémique

Phase 1. Aucun nouveau sous-type de virus grip-pal1 n’a été dépisté chez l’homme. Un sous-typede virus grippal ayant provoqué une infectionou une maladie chez l’homme peut être présentou non chez l’animal. S’il est présent chez l’ani-mal, le risque d’infection ou de maladie chezl’homme est considéré comme faible.2

Explication. Il est probable que les sous-typesde virus grippal ayant provoqué l’infection et/ou la maladie chez l’homme soient toujours pré-sents chez les oiseaux sauvages ou dans d’autresespèces animales. L’absence d’infection recon-nue chez l’animal ou chez l’homme ne signifiepas qu’aucune mesure n’est nécessaire. La pré-paration exige une planification et des mesurespensées à l’avance.

Phase 2. Aucun nouveau sous-type de virus grip-pal1 n’a été dépisté chez l’homme. Cependant,un sous-type de virus grippal circulant chezl’animal fait courir un risque important2 demaladie chez l’homme.

Explication. La présence d’une infection chezl’animal provoquée par un virus dont on saitqu’il est pathogène pour l’homme peut exposer

Nouvelles phases

On trouvera au Tableau 1 un récapitulatif desnouvelles phases introduites avant et pendantune pandémie de grippe. Pour favoriser l’harmo-nisation avec les documents nationaux et inter-nationaux existants, ces nouvelles phases sont(dans la mesure du possible) reliées aux phasesfigurant dans le Global influenza pandemicpreparedness plan de l’OMS de 1999.

Subdivisions nationalessupplémentaires

Chaque phase est associée à des mesures desanté publique nationales et internationales. Lesinterventions nationales au cours de chaquephase sont subdivisées en fonction de la situa-tion épidémiologique régnant dans le pays. Parsouci de commodité, l’expression « non tou-chés » est employée pour les pays n’ayant re-censé aucun cas ni aucune flambée. Toutefois,ces pays doivent également prendre certainesmesures comme indiqué, de façon à renforcerleur préparation. Les autorités nationales sontlibres d’adapter les subdivisions supplémentai-res des phases proposées ici. Toutefois, l’OMSrecommande vivement aux pays d’examiner lesmesures nationales proposées dans ce documentlorsqu’ils élaborent ou actualisent un plan na-tional.

Séquence suivant laquelle les phasessont déclarées

Comme l’espèce d’origine et l’évolution de laprochaine souche à potentiel pandémique peu-vent montrer des variations et sont donc diffici-les à prévoir, l’OMS se réserve le droit de déclarerle passage à une phase supérieure ou inférieuresans que ces dernières se suivent forcément. Sile passage à une phase supérieure fait qu’on ensaute une autre, les mesures figurant dans laphase sautée doivent également être mises en

1 Définition de nouveau : un sous-type qui n’a pas circuléchez l’homme pendant au moins plusieurs décennies etvis-à-vis duquel la grande majorité de la population hu-maine n’est donc pas immunisée.

2 La distinction entre la phase 1 et la phase 2 est basée surle risque d’infection ou de maladie chez l’homme résul-tant de la présence de souches circulantes chez l’animal.Elle repose sur divers facteurs et sur leur importance re-lative compte tenu des connaissances scientifiques dumoment. Il peut s’agir du pouvoir pathogène des soucheschez l’animal et chez l’homme, de la survenue de cas chezdes animaux domestiques et d’élevage ou uniquementdans la faune sauvage, de la nature enzootique ou épizoo-tique, géographiquement localisée ou largement répan-due du virus, et/ou d’autres paramètres scientifiques.

PLAN MONDIAL OMS DE PEPARATION A UNE EPIDEMIE DE GRIPPE6

2. PRESENTATION GENERALE DES NOUVELLES PHASES DE LA PANDEMIE 7

Tableau 1 Comparaison des phases publiées par l’OMS en 1999 et de celles figurantdans le présent document

PHASES PUBLIEES PAR NOUVELLES PHASES SUBDIVISIONS NATIONALESL’OMS EN 1999 DE PANDEMIE SUPPLEMENTAIRES DES

NOUVELLES PHASES

Période interpandémique Période interpandémiquePhase 0 Phase 1. Aucun nouveau sous-type de virus

grippal n’a été dépisté chez l’homme. Un sous-type de virus grippal ayant provoqué une infectionchez l’homme peut être présent chez l’animal. Sic’est le cas, le risquea d’infection ou de maladiechez l’homme est considéré comme faible.

Phase 2. Aucun nouveau sous-type de virus Pays touchés ou assurant desgrippal n’a été dépisté chez l’homme. liaisons commerciales/de transportCependant, un sous-type de virus grippal des voyageurs importantes avec uncirculant chez l’animal fait courir un risquea pays touché.important de maladie chez l’homme.

Pays non touchés.

Période d’alerte à la pandémie

Phase 0. Niveau de Phase 3. Infection(s) chez l’homme due(s) à Pays touchés ou assurant despréparation 1 : présence de un nouveau sous-type, mais pas de liaisons commerciales/de transportcas chez l’homme. propagation interhumaine, ou tout au plus des voyageurs importantes avec un

quelques rares cas de transmission à un pays touché.contact proche.

Pays non touchés.

Phase 0. Niveau de Phase 4. Petit(s) groupe(s) de cas dans Pays touchés ou assurant despréparation 2 : transmission lesquels il y a une transmission interhumaine liaisons commerciales/de transportlimitée chez l’homme. limitée, mais propagation très localisée, des voyageurs importantes avec un

laissant à penser que le virus n’est pas bien pays touché.adapté à l’homme.b

Pays non touchés.

Phase 0. Niveau de Phase 5. Grand(s) groupe(s) de cas mais Pays touchés ou assurant despréparation 3 : propagation transmission interhumaine toujours localisée, liaisons commerciales/de transportdans la population générale. laissant à penser que le virus s’adapte de des voyageurs importantes avec un

mieux en mieux à l’homme mais n’est peut pays touché.être pas encore pleinement transmissible(risque important de pandémie).b Pays non touchés.

Période de pandémie Période de pandémiePhase 1. Nombreux pays Phase 6. Phase de pandémie : transmission Pays pas encore touchés.touchés. accrue et durable dans la population générale.b

Phase 2. Nombreuses Pays touchés ou assurant des liaisonsrégions touchées. commerciales/de transport des voya-

geurs importantes avec un pays touché.

Phase 3. Décrue dans les Décrue de la pandémie.premiers pays touchés maispas dans les autres.

Phase 4. Vague suivante. Vague suivante.

Période postpandémique Période postpandémiquePhase 5. Retour à la phase 0. Retour à la période interpandémique. Retour à la période interpandémique.

a La distinction entre la phase 1 et la phase 2 est basée sur le risque d’infection ou de maladie chez l’homme résultant de la présencede souches circulant chez l’animal. Cette distinction sera basée sur divers facteurs et sur leur importance relative compte tenu desconnaissances scientifiques du moment. Il peut s’agir de la pathogénicité du virus chez l’animal et chez l’homme, de la survenue decas chez les animaux domestiques et d’élevage ou uniquement dans la faune sauvage ; de la nature enzootique ou épizootique,géographiquement localisée ou largement répandue du virus ; d’autres données sur le génome viral ; et/ou d’autres donnéesscientifiques.

b La distinction entre les phases 3, 4 et 5 est basée sur une évaluation du risque de pandémie. Divers facteurs et leur importancerelative compte tenu des connaissances scientifiques du moment peuvent être pris en compte. Il peut s’agir de la vitesse detransmission ; de la localisation et de l’extension géographiques du virus ; de la gravité de la maladie ; de la présence de gènesappartenant à des souches pathogènes pour l’homme (si elles sont dérivées d’une souche rencontrée chez l’animal) ; d’autresdonnées sur le génome viral ; et/ou d’autres données scientifiques.

PLAN MONDIAL OMS DE PEPARATION A UNE EPIDEMIE DE GRIPPE8

à un risque médical important et justifier desmesures de santé publique pour protéger les per-sonnes à risque.

Période d’alerte à la pandémie

Phase 3. Présence d’une infection chez l’hommeprovoquée par un nouveau sous-type, mais sanspropagation interhumaine, ou tout au plus quel-ques rares cas de transmission à un contact pro-che.1

Explication. L’apparition de cas de maladie chezl’homme augmente la probabilité pour que levirus s’adapte ou soit réassorti et devienne trans-missible d’homme à homme, surtout s’il coïn-cide avec une flambée saisonnière de grippe. Desmesures sont nécessaires pour dépister la mala-die et prévenir sa propagation. Les rares cas detransmission à un contact proche – par exempledans une famille ou un établissement de soinsde santé – peuvent se produire, mais ne modi-fient en rien la principale caractéristique de cettephase, à savoir que le virus n’est intrinsèque-ment pas transmissible de personne à personne.

Exemples :

• Un ou plusieurs cas chez l’homme sans aucunlien entre eux, avec des antécédents clairsd’exposition à une source animale/non hu-maine (avec confirmation au laboratoire dansun laboratoire de référence désigné parl’OMS).

• Rares cas de contamination de contacts fa-miliaux ou de membres du personnel de soinsde santé non protégés à partir d’un cas, sansqu’une transmission interhumaine durable aitété mise en évidence.

• Un ou plusieurs petits groupes2 indépendantsde cas chez l’homme, par exemple les mem-bres d’une famille, qui ont pu contracter l’in-fection à partir d’une source commune ou del’environnement, mais pour lesquels unetransmission interhumaine ne peut être tota-lement écartée.

• Personnes dont les sources d’exposition nepeuvent être déterminées, mais dont les casne sont pas associés à des groupes2 ni à desflambées de cas chez l’homme.

Phase 4. Petit(s) groupe(s) de cas avec une trans-mission interhumaine limitée mais une propa-gation extrêmement localisée, laissant à penserque le virus n’est pas bien adapté à l’homme.1

Explication. Le virus présente une transmissi-bilité interhumaine accrue mais n’est pas en-core bien adapté à l’homme et resteextrêmement localisé, de sorte qu’il doit êtrepossible de retarder ou d’endiguer sa propaga-tion.

Exemples :

• Un ou plusieurs groupes2 de cas touchant unpetit nombre de personnes, par exemple ungroupe de <25 cas chez qui la maladie duremoins de 2 semaines.3

• Apparition d’un petit nombre de cas chezl’homme dans une ou plusieurs régions géo-graphiques voisines sans qu’on puisse retrou-ver clairement une source d’exposition autrequ’humaine, et pour lesquels l’explication laplus probable serait une transmissioninterhumaine.

Phase 5. Groupe(s) de cas plus importants maispropagation interhumaine encore localisée, lais-sant à penser que le virus s’adapte de mieux en

1 La distinction entre les phases 3, 4 et 5 est basée sur uneévaluation du risque de pandémie. Divers facteurs et leurimportance relative compte tenu des connaissances scien-tifiques du moment peuvent être pris en compte. Il peuts’agir de la vitesse de transmission, de la localisation etde l’extension géographiques du virus, de la gravité de lamaladie, de la présence de gènes appartenant à des sou-ches pathogènes pour l’homme (si elles sont dérivéesd’une souche rencontrée chez l’animal) et/ou d’autresparamètres scientifiques.

2 Un groupe de cas ou de décès inhabituels dus à des affec-tions de type grippal peut être défini comme un groupede cas (présumés, probables et/ou confirmés) chez dessujets chez lesquels la maladie est apparue au cours d’unepériode de deux semaines dans une même région géogra-phique, sujets qui présentent le même tableau clinique,notamment des symptômes respiratoires, et pour lesquelsle profil épidémiologique ou les caractéristiques cliniquesne correspondent pas aux observations habituellementfaites en cas de grippe saisonnière. Ces observations in-habituelles peuvent comprendre : i) une répartition inha-bituelle par classe d’âge ; ii) la gravité de la maladie chezl’adulte en l’absence de maladie chronique ; iii) une ma-ladie s’attaquant à des groupes à risque particuliers, parexemple des sujets exposés à des animaux vivants oumorts potentiellement infectieux, ou les agents de soinsde santé.

3 Ro = Indice de propagation de base (nombre moyen denouvelles infections contractées à partir d’un cas). Il nesera pas possible de calculer le Ro dans les stades préco-ces d’un groupe ; cependant, la modélisation laisse à pen-ser que pour un groupe présentant ces caractéristiques,0<Ro≤0,5.

9

mieux à l’homme mais n’est peut-être pas en-core pleinement transmissible (risque de pan-démie important).1

Explication. Le virus est mieux adapté àl’homme et se transmet donc plus facilementdans la population. Il se propage dans des grou-pes plus importants mais reste localisé. Il estprobable qu’il s’agisse là de la dernière possibi-lité d’intervention massive et coordonnée dansle monde, ciblée sur un ou plusieurs foyers, pourretarder ou contenir sa propagation. Etant donnéles retards éventuels qui peuvent être enregis-trés dans le suivi de la propagation de l’infec-tion au cours de la phase 4 de la pandémie, ons’attend à ce que le seuil pour passer à la phase5 soit assez bas.

Exemples :

• Transmission en cours dans des groupes, maisle nombre total des cas n’augmente pas rapi-dement, par exemple un groupe de 25 à 50cas dont la maladie dure entre 2 et 4 semai-nes.2

• Transmission en cours, mais les cas semblentêtre localisés (village reculé, université, basemilitaire, île).

• Dans une communauté connue pour abriterun groupe de cas, apparition de quelques casdont la source d’exposition n’est pas évidente(début d’une propagation plus étendue).

• Apparition de groupes de cas provoqués parles mêmes souches virales ou des souchesétroitement apparentées dans une ou plu-sieurs régions géographiques sans que le nom-bre de cas augmente rapidement.

Période de pandémie

Phase 6. Transmission accrue et durable dans lapopulation générale.

Explication. Modification importante de la stra-tégie mondiale de surveillance et d’action, carle risque de pandémie est imminent pour l’en-semble des pays. Les mesures prises au niveaunational sont principalement déterminées parles effets de la maladie dans le pays.

Période postpandémique

Un retour à la période interpandémique (pour-centage de cas de maladie comparable à celuid’une souche saisonnière) suit, au cours delaquelle il est nécessaire de poursuivre la sur-veillance et d’actualiser régulièrement les plans.Une phase intensive de relèvement et d’évalua-tion peut être nécessaire.

Apparition simultanée de situationsexposant à différents degrés de risquede pandémie

Au cas où apparaîtraient simultanément dessituations exposant à différents niveaux derisque, par exemple avec différents nouveauxsous-types de virus grippal ou une propagationdifférente dans diverses régions, la phase seradéterminée par le niveau de risque applicable leplus élevé.

Critères définissant le passage à desphases inférieures

Toutes les phases sauf la phase 1 devraient êtretemporaires. A chaque fois qu’elle annonce unenouvelle phase, l’OMS fixera une période aubout de laquelle la désignation de la phase seraréévaluée. S’agissant d’une réévaluation à labaisse, les critères suivants seront appliqués :

• absence d’activité de la maladie satisfaisantaux critères de la phase actuelle ;

• surveillance nationale et notification inter-nationale satisfaisantes selon les critères del’OMS et, s’agissant de questions en rapportavec l’infection chez les animaux, en parte-nariat avec d’autres organisations commel’Organisation des Nations Unies pourl’Alimentation et l’Agriculture (FAO) et l’Or-

1 La distinction entre les phases 3, 4 et 5 est basée sur uneévaluation du risque de pandémie. Divers facteurs et leurimportance relative compte tenu des connaissances scien-tifiques du moment peuvent être pris en compte. Il peuts’agir de la vitesse de transmission, de la localisation etde l’extension géographiques du virus, de la gravité de lamaladie, de la présence de gènes appartenant à des sou-ches pathogènes pour l’homme (si elles sont dérivéesd’une souche rencontrée chez l’animal) et/ou d’autresparamètres scientifiques.

2 Il ne sera pas possible de calculer le Ro dans les premierstemps où un groupe de cas apparaît ; cependant, la modé-lisation laisse à penser que pour un groupe présentantces caractéristiques, 0,5<Ro≤1,0.

2. PRESENTATION GENERALE DES NOUVELLES PHASES DE LA PANDEMIE

PLAN MONDIAL OMS DE PEPARATION A UNE EPIDEMIE DE GRIPPE10

ganisation mondiale de la Santé animale(OIE) ;

• évaluation suffisante du risque par l’OMS, s’ily a lieu sur place, en partenariat avec les paystouchés et, s’agissant de questions en rapportavec l’infection chez les animaux, en parte-nariat avec d’autres organisations comme laFAO et l’OIE ;

• évaluation du risque prenant en compte lesfacteurs qui ont conduit à la désignation dela phase1,2 ainsi que d’autres facteurs poten-tiels. Par exemple, si la saison des maladiesrespiratoires est en cours dans la région, lepassage à la phase inférieure pourrait parfoisêtre retardé à cause du risque accru de réas-sortiment des nouvelles souches avec les sou-ches saisonnières et du fait que la surveillancevisant à dépister les nouvelles souches circu-

lant en même temps que les souches saison-nières pourrait être plus difficile.

Procédure à suivre pour la prise dedécision

• La désignation des phases, notamment lesdécisions relatives au passage à une phasesupérieure ou inférieure, sera décrétée par leDirecteur général de l’OMS. Elle le sera con-formément aux réglementations existantesrégissant la déclaration des maladies chezl’homme et la lutte contre ces dernières (à sa-voir au Règlement sanitaire international) eten consultation avec d’autres organisationset institutions, le cas échéant.

• La désignation des subdivisions nationales desphases incombera aux autorités nationales.

1 La distinction entre les phases 1 et 2 est basée sur le ris-que d’infection ou de maladie chez l’homme résultant dela présence de souches circulant chez l’animal. Cettedistinction est basée sur divers facteurs et sur leur im-portance relative compte tenu des connaissances scienti-fiques du moment. Il peut s’agir du pouvoir pathogènechez l’animal et chez l’homme, de la survenue de cas chezles animaux domestiques et d’élevage ou uniquementdans la faune sauvage, de la nature enzootique ou épizoo-tique, géographiquement localisée ou largement répan-due du virus, et/ou d’autres paramètres scientifiques.

2 La distinction entre les phases 3, 4 et 5 est basée sur uneévaluation du risque de pandémie. Divers facteurs et leurimportance relative compte tenu des connaissances scien-tifiques du moment peuvent être pris en compte. Il peuts’agir de la vitesse de transmission, de la localisation etde l’extension géographiques du virus, de la gravité de lamaladie, de la présence de gènes appartenant à des sou-ches pathogènes pour l’homme (si elles sont dérivéesd’une souche rencontrée chez l’animal) et/ou d’autresparamètres scientifiques.

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3. Buts prioritaires, objectifs etmesures à prendre phase par phase

Les mesures proposées sont basées sur la con-naissance que l’on a actuellement des flambéesde grippe saisonnière et des pandémies antérieu-res. Les recommandations peuvent être ajustéesen fonction de nouvelles données et de l’expé-rience.

Les mesures indiquées sont destinées à êtrepoursuivies après le passage à une phase su-périeure, sauf si elles sont annulées et rem-placées par celles de la phase supérieure.Si le passage à une phase supérieure fait quel’on en saute une, les mesures indiquéesdans la phase sautée doivent également êtremises en oeuvre, sauf si elles sont annu-lées et remplacées par celles de la phasesupérieure.

3. BUTS PRIORITAIRES, OBJECTIFS ET MESURES À PRENDRE PHASE PAR PHASE

On trouvera au Tableau 2 une vue d’ensembledes objectifs et mesures que l’OMS adoptera etrecommandera aux autorités nationales pours’atteler aux buts qui constituent la priorité despriorités. Les objectifs et les mesures sont divi-sés en cinq catégories :

1. Planification et coordination

2. Surveillance et évaluation de la situation

3. Prévention et endiguement (interventions desanté publique autres que pharmaceutiques,vaccins et antiviraux)

4. Réponse des systèmes de santé

5. Communication.

L’étendue de la mise en oeuvre dépendra des res-sources disponibles.

PLAN MONDIAL OMS DE PEPARATION A UNE EPIDEMIE DE GRIPPE12

Tableau 2 Buts prioritaires, objectifs et mesures de l’OMS etdes autorités nationales, par phase

PERIODE INTERPANDEMIQUEPériode interpandémique, phase 1 – But prioritaireRenforcer la préparation à la pandémie de grippe à l’échelle mondiale, régionale, nationale et locale.

Période interpandémique, phase 1 – Planification et coordination

OBJECTIFS DE L’OMS OBJECTIFS NATIONAUX

1. Favoriser l’élaboration de plans de préparation à lapandémie de grippe harmonisés à l’échellemondiale, régionale et nationale.

2. Encourager le développement aux niveauxmondial et national d’une capacité de dépistageet d’intervention dès l’identification de nouvellessouches.

3. Elaborer des stratégies et des méthodes visant àcoordonner la mobilisation et le déploiementrapides des ressources mondiales vers les foyersd’infection au cours d’une période d’alerte à lapandémie.

4. Améliorer la réponse apportée au niveauinternational à une pandémie de grippe (et àd’autres urgences sanitaires) en élaborant desmécanismes de prise de décision et d’actionrapides, en mettant en place une collaborationintersectorielle et en favorisant les mesurescorrespondantes à l’échelle nationale.

1. Elaborer et tenir à jour des plans d’urgencenationaux en cas de pandémie de grippe, quisoient harmonisés avec les plans internationaux.

2. Encourager le développement, aux niveauxnational et mondial, d’une capacité d’interventiondès l’apparition de nouvelles souches de virusgrippal.

3. Elaborer des mécanismes efficaces de mobilisationet de déploiement rapides des ressources vers lesrégions qui en ont besoin.

4. Elaborer des mécanismes efficaces de prise dedécision et d’action concernant les réponsesnationales et internationales à apporter en casd’urgence sanitaire liée à la grippe, en renforçantles dispositions de coopération intersectorielle etintergouvernementale qui permettront dereconnaître et de réduire au minimum le risqued’infection humaine par un nouveau virus grippal.

MESURES OMS MESURES NATIONALES

1. Constituer un tableau d’experts (groupe spécial del’OMS pour la grippe) afin de surveiller et d’évaluerles informations disponibles et de conseiller l’OMS enmatière de grippe, notamment pour recommander ledéclenchement des phases.

2. Encourager et aider à la planification nationaleexhaustive de la marche à suivre en cas de pandémiede grippe.

3. Elaborer des outils permettant d’estimer la charge demorbidité de la grippe saisonnière et pandémique,l’intérêt pour la santé publique et le coût/efficacitédes interventions, notamment de la vaccinationcontre la grippe saisonnière.

4. Faciliter la mise en oeuvre de plans anti-pandémiegrâce à des activités de préparation, notamment àdes exercices.

5. Faciliter/négocier des accords entre partenaires, parexemple entre Etats Membres, avec d’autresorganisations internationales, avec des organisationsnon gouvernementales et le secteur privé, afin defavoriser la mise en oeuvre du plan mondial.

1. Créer un comité national de planification desmesures à prendre en cas de pandémie.

2. Sensibiliser les décideurs concernés à l’importancede la planification anti-pandémie.

3. Elaborer et mettre à jour périodiquement des plansnationaux en collaboration étroite avec lespartenaires concernés, notamment ceux situés endehors du secteur de la santé, et conformément auxrecommandations actuelles de l’OMS.

4. Veiller à la mise en oeuvre des plans et des activitésde préparation à tous les échelons desadministrations publiques.

5. Tester les plans anti-pandémie et se servir desrésultats pour améliorer et affiner les plans et lapréparation.

6. Recenser, réunir régulièrement et former le personnelessentiel à mobiliser au cas où une nouvelle souchede virus grippal apparaîtrait.

PHASE

1

13

6. Promouvoir des accords pour constituer, gérer etdéployer dans les pays disposant de peu deressources et dans lesquels il y a des foyers d’activitégrippale une réserve mondiale (par exempled’antiviraux, de matériel de protection individuelle,de vaccins, de tests de diagnostic au laboratoire),d’autres moyens et une assistance technique durantles périodes d’alerte à la pandémie.

7. Harmoniser la planification anti-pandémie avecd’autres instruments juridiques et politiquesinternationaux, par exemple le Règlement sanitaireinternational.

8. Elaborer des plans d’urgence permettant d’accroîtreles moyens de gestion interne des ressources et dupersonnel de l’OMS au cours d’une pandémie.

9. Etablir des règles internationales pour faire face auxproblèmes de sécurité sanitaire des aliments etautres questions de santé publique relatives auxanimaux infectés.

7. Envisager de constituer une réserve nationale(d’antiviraux, de matériel de protection individuelle,de vaccins, de produits diagnostiques de laboratoire,ou autre soutien technique) à déployer rapidement,le cas échéant.

8. Envisager de fournir aux pays disposant de peu deressources et dans lesquels il y a des foyers d’activitégrippale des ressources et une aide technique aucours des périodes d’alerte à la pandémie.

9. Mettre en place des circuits permettant de partagerrapidement les échantillons ou les isolements servantà la caractérisation du virus et à l’élaboration deproduits diagnostiques et de vaccins.

10. Elaborer des plans d’urgence permettant d’accroître lesmoyens de gestion interne des ressources nationales etdes personnels essentiels au cours d’une pandémie.

11. Etablir des règles nationales pour aborder lesquestions de sécurité sanitaire des aliments, desécurité des pratiques agricoles et autres questionsde santé publique liées aux animaux infectés.

3. BUTS PRIORITAIRES, OBJECTIFS ET MESURES À PRENDRE PHASE PAR PHASE

PHASE

1

Période interpandémique, phase 1 – Surveillance et évaluation de la situation

OBJECTIFS DE L’OMS OBJECTIFS NATIONAUX

1. Coordonner les réseaux de surveillance mondialequi suivent l’évolution chez l’homme de l’infectionpar les souches saisonnières et donnent l’alerteprécocement lorsque de nouvelles souchesapparaissent chez l’homme et chez les animaux(en collaboration avec d’autres partenaires etorganisations, par exemple la FAO et l’OIE).

2. Favoriser le développement de moyens à l’échellemondiale et nationale permettant d’évaluer lesrisques que présentent pour l’homme les animauxet autres sources éventuelles d’infection par denouvelles souches.

3. Favoriser l’élaboration de plans nationauxd’évaluation continue des répercussions de lamaladie et des ressources nécessaires pendant lapériode de pandémie.

1. Disposer d’informations à jour sur l’évolution chezl’homme de l’infection due à des souchessaisonnières de virus grippal.

2. Etre capable de dépister chez l’animal et chezl’homme des infections dues à de nouvellessouches de virus grippal, d’identifier d’éventuellesorigines animales d’une infection chez l’homme etd’évaluer le risque de transmission à l’homme.

3. Elaborer des plans pour l’évaluation continue desrépercussions de la maladie et des ressourcesnécessaires pendant la période de pandémie.

MESURES OMS MESURES NATIONALES

1. Renforcer le réseau mondial de surveillance de la grippeet les autres laboratoires afin d’augmenter à l’échelonnational les moyens de surveillance de la grippe.

2. Travailler avec les autorités nationales et d’autrespartenaires (par exemple la FAO et l’OIE) à lacoordination d’un programme de recherche et desurveillance sur les relations homme-animal etemployer les données recueillies pour évaluer lerisque d’infection de l’homme par des virus grippauxanimaux.

1. Elaborer des systèmes de surveillance nationaux,fiables et communs pour la détection, la caractérisa-tion et l’évaluation des groupes de cas de syndromede type grippal ou de décès d’origine respiratoire, enprévoyant un accroissement rapide des moyens et unecollaboration intersectorielle et interinstitutionnelle.

2. Elaborer ou renforcer les systèmes nationaux desurveillance de la grippe chez l’homme et chezl’animal, à partir des recommandations de l’OMS, dela FAO et de l’OIE.

Période interpandémique, phase 1 – Planification et coordination (suite)

PLAN MONDIAL OMS DE PEPARATION A UNE EPIDEMIE DE GRIPPE14

3. Faciliter l’échange des souches de virus grippaux afinde mettre au point des réactifs ou de procéder ausous-typage des nouveaux virus.

4. Encourager les autorités nationales compétentes, parexemple les autorités de santé vétérinaire et de santépublique, à mettre en place une collaborationintersectorielle et interinstitutionnelle pour lasurveillance de la grippe.

5. Elaborer ou réexaminer les lignes directrices etinstruments utilisés pendant les périodesinterpandémiques et de pandémie pour le dépistage,l’étude, l’évaluation rapide (risque), la notification etl’évaluation suivie (c’est-à-dire surveiller le résultatdes mesures d’endiguement) des groupes de cas desyndrome de type grippal.

6. Elaborer des lignes directrices et des instrumentspour aider les pays à exercer une surveillancecontinue des informations, afin d’évaluer lesrépercussions de la maladie et les ressourcesnécessaires pendant la phase de pandémie.

3. Faire état des résultats de la surveillancesystématique ou ponctuelle aux autorités nationaleset internationales compétentes.

4. Caractériser et échanger les isolements de virusgrippal, de même que l’information concernant lessouches circulantes, avec les organismes inter-nationaux compétents, à savoir l’OMS, la FAO et l’OIE.

5. Evaluer la charge de morbidité de la grippe saison-nière afin d’aider à estimer les besoins supplé-mentaires nécessaires au cours d’une pandémie.

6. Elaborer des plans d’urgence pour la surveillancecontinue de l’information, pour l’évaluation des effetsde la maladie et des ressources nécessaires au coursde la phase de pandémie (par exemple morbidité,mortalité, absentéisme au travail, régions touchées,groupes à risque touchés, disponibilité des agents desoins de santé et autres agents essentiels, fournituresde soins de santé, taux d’occupation/disponibilité deslits, pressions exercées sur les admissions, recours àd’autres établissements de santé, capacité desmorgues).

Période interpandémique, phase 1 – Surveillance et évaluation de la situation (suite)

PHASE

1

Période interpandémique, phase 1 – Prévention et endiguement

OBJECTIFS DE L’OMS OBJECTIFS NATIONAUX

1. Veiller à la mise à disposition de recommandationsà jour, reposant sur des bases factuelles, relativesaux interventions possibles.

2. Préconiser l’utilisation accrue du vaccin contre lagrippe saisonnière, conforme auxrecommandations de l’OMS.

3. Coordonner les efforts visant à venir à bout desobstacles rencontrés pour mettre au point,produire et avoir accès aux vaccins contre lagrippe pandémique.

4. Evaluer les besoins et élaborer des stratégies etdes directives pour la constitution, le déploiementet l’utilisation des réserves mondiales.

1. Convenir à l’avance d’une série de stratégiesd’endiguement basées sur des mesures de santépublique autres que pharmaceutiques.

2. Elaborer une stratégie relative à la constitution destocks d’antiviraux et aux critères d’utilisation.

3. Accroître la disponibilité en vaccin au cas où unepandémie sévirait.

4. Elaborer des stratégies et des critères nationauxrelatifs à l’utilisation des vaccins contre la grippesaisonnière et pandémique.

5. S’attendre à devoir peut-être mettre au point un futurvaccin contre la grippe pandémique.

MESURES OMS MESURES NATIONALES

Interventions de santé publique

1. Réévaluer périodiquement l’acceptabilité, l’efficacitéet la faisabilité des interventions recommandées(annexe 1), en consultation avec des partenairesappropriés, y compris ceux qui n’appartiennent pasau secteur des soins de santé. Modifier ces dernièressi nécessaire.

1. Elaborer des recommandations nationales relatives àl’utilisation des interventions de santé publiqueprenant en compte les recommandations de l’OMS(annexe 1).

2. Veiller à ce que les interventions proposées soientdiscutées avec les décideurs responsables, àl’intérieur comme à l’extérieur du secteur de la santé(transport, éducation, etc.) ; veiller à ce que lesinterventions proposées aient une base juridique ;prévoir à l’avance les incidences de leur mise enoeuvre sur le plan des ressources et en tenir compte.

15

3. Conduire/observer des exercices sur table et utiliserles résultats pour améliorer la planification.

4. Elaborer une stratégie qui garantisse l’accès auxantiviraux pour l’usage national (par exempleconstitution de stocks) ; garantir la disponibilité desdonnées pour des besoins probables du projet aucours des phases supérieures.

5. Envisager de fixer les priorités et les critères dedéploiement et d’utilisation des antiviraux au coursdes périodes d’alerte à la pandémie et de pandémie.

6. Envisager de participer à des projets de recherchepour évaluer l’innocuité des antiviraux actuels et larésistance à ces derniers et favoriser ledéveloppement de médicaments de remplacementd’un prix abordable.

7. A l’aide des données nationales sur la charge demorbidité de la grippe, élaborer ou adapter unepolitique de vaccination nationale pour atteindre lescibles recommandées par l’Assemblée mondiale de laSanté concernant la vaccination contre la grippesaisonnière.

8. Définir des objectifs nationaux concernantl’utilisation des vaccins contre la grippe pandémique ;établir des priorités initiales concernant l’utilisationdu vaccin contre la grippe pandémique, à partir de ladisponibilité attendue.

9. Explorer les possibilités d’élargir l’accès aux vaccinscontre la grippe pandémique ; aborder les questionsde réglementation, de responsabilité, de droits de lapropriété intellectuelle.

a) Pays disposant de moyens de fabrication desvaccins.Déterminer la façon de garantir l’accès auxvaccins et leur distribution équitable et efficace àla population cible ; envisager de soutenir desinitiatives visant à accroître la productionmondiale en participant à la recherche mondialesur les vaccins et/ou en renforçant lesinfrastructures.

b) Pays ne disposant pas de moyens de fabrication desvaccinsExplorer les stratégies permettant d’avoir accèsaux vaccins grâce à des accords bilatéraux avecles fabricants ou avec les pays fabricants.

10. Faire le point des besoins logistiques et opérationnelsde la mise en oeuvre de la stratégie vaccinale en casde pandémie (stockage des vaccins, moyens dedistribution, disponibilité de la chaîne du froid,centres de vaccination, dotation en personnelnécessaire pour administrer le vaccin).

PHASE

12. Faciliter la mise au point de modèles visant à évaluer

les effets des mesures, effectuer/observer desexercices sur table et utiliser les résultats pouraméliorer la planification.

Antiviraux

1. Evaluer l’utilité potentielle d’une réserve mondialed’antiviraux au cours de la période d’alerte à lapandémie et, s’il y a lieu, à partir de cette évaluation,définir les critères applicables à son déploiement et àson utilisation.

2. Elaborer des modalités pour coordonner rapidementles méthodes servant à tester la sensibilité auxantiviraux des nouvelles souches.

Vaccins

1. Fournir aux pays des instruments sur les méthodesd’évaluation de la charge de morbidité annuelle de lagrippe afin d’accroître l’utilisation des vaccinspendant la période interpandémique.

2. Elaborer un programme de recherche etdéveloppement mondial, hiérarchisé, afin de produiredes vaccins novateurs et plus efficaces.

3. Explorer les possibilités permettant de raccourcir ladurée nécessaire à la préparation d’un prévaccin etd’accroître l’utilisation des vaccins dans les groupes àrisque recommandés par l’OMS, en travaillant avec lesfirmes pharmaceutiques, les autorités nationales etles instituts de recherche.

4. Explorer les possibilités d’accroître la disponibilitédes vaccins contre la grippe pandémique au coursdes périodes d’alerte à la pandémie et de pandémie.

5. Prévoir des mécanismes pour que les fabricants devaccins aient accès aux présouches vaccinales.

6. Etablir des principes visant à éclairer lesrecommandations nationales relatives à l’utilisationdes vaccins contre la grippe saisonnière etpandémique.

3. BUTS PRIORITAIRES, OBJECTIFS ET MESURES À PRENDRE PHASE PAR PHASE

Période interpandémique, phase 1 – Prévention et endiguement (suite)

PLAN MONDIAL OMS DE PEPARATION A UNE EPIDEMIE DE GRIPPE16

Période interpandémique, phase 1 – Réponse des systèmes de santé

OBJECTIFS DE L’OMS OBJECTIFS NATIONAUX

1. Veiller à ce que des plans d’urgence et desstratégies à jour soient en place dans le secteurdes soins de santé pour faire face à une pandémie.

PHASE

1 1. Encourager la planification d’urgence par lessystèmes de soins de santé pour faire face à unepandémie de grippe.

MESURES OMS MESURES NATIONALES

1. Aider les autorités nationales de dispensation dessoins de santé à recenser les besoins prioritaires et lesstratégies à mettre en oeuvre, et évaluer leurpréparation (par exemple en élaborant des listes decontrôle, des plans modèles de préparation à lapandémie, une formation et des exercices sur table).

2. Fournir des indications concernant les modalitésappropriées de lutte contre l’infection et d’examenclinique dans le contexte médical et social, ainsi quedans les établissements de soins.

3. Coordonner la planification de la riposteinternationale avec d’autres organisationsinternationales.

4. Rassembler les plans de préparation à la pandémiedes pays et les mettre à la disposition d’autres pays.

5. Mettre en place/renforcer des réseaux de laboratoireset d’établissements cliniques pour les moyensdiagnostiques et l’élaboration de directives cliniques.

6. Etablir un inventaire mondial des principauxfabricants des produits essentiels.

7. Fournir des conseils en matière de soutien techniqueet de formation des agents de soins de santés’agissant des facteurs de risque de l’infection par dessouches émergentes de virus grippal.

8. Elaborer des directives d’autotraitement.

9. Elaborer et tenir à jour des directives OMS relatives àla sécurité et la sûreté biologiques lors de lamanipulation et de l’expédition des spécimens etisolements.

1. Analyser la préparation des systèmes de santé avecl’aide de la liste de contrôle OMS pour la planificationpréalable à une pandémie de grippe* et remédier auxinsuffisances en fonction des ressources nationales.

2. Veiller à ce que les autorités, les responsabilités et lesmodalités d’action soient clairement définiess’agissant de la direction et du contrôle desopérations dans les systèmes de santé en cas depandémie.

3. Recenser les priorités et les stratégies d’action dessystèmes de soins de santé publics et privés à chaqueétape, notamment le cas échéant : systèmes de tri desmalades, forte mobilisation des moyens d’action,gestion des ressources humaines et matérielles.

4. Produire provisoirement : des protocoles etalgorithmes de dépistage des cas, de traitement et deprise en charge ; des directives relatives à la luttecontre l’infection ; des conseils sur le tri des malades ;de moyens supplémentaires et stratégies de dotationen personnel.

5. Veiller à la mise en oeuvre des mesures habituelles desécurité biologique au laboratoire, de la manipulationen toute sécurité des échantillons et de l’applicationdes politiques de lutte contre l’infection dans leshôpitaux.

6. Procéder à l’estimation des besoins :approvisionnement en produits pharmaceutiques etautres ; commencer à mettre en place les dispositionspour garantir cet approvisionnement.

7. Mieux sensibiliser les agents de soins de santé à lapandémie de grippe et renforcer leur formation.

8. Tester les plans d’urgence régulièrement, y comprisles systèmes de direction et de conduite desopérations.

* Disponible à l’adresse suivante : http://www.who.int/csr/disease/influenza/inforesources/en/.

17

Période interpandémique, phase 1 – Communication

OBJECTIFS DE L’OMS OBJECTIFS NATIONAUX

1. Veiller à ce qu’il existe des mécanismes pour lacommunication régulière et en cas d’urgenceentre les autorités de santé, au sein desorganismes publics et entre eux, avec les autresorganisations susceptibles de participer auxactivités de lutte contre une pandémie, ainsiqu’avec le grand public.

2. Conserver le niveau de sensibilisation voulu chezles partenaires publics et autres acteurs essentiels.

3. Veiller à ce qu’il y ait des relations professionnellesde collaboration avec les médias concernant lesépidémies, notamment s’agissant du rôle, desresponsabilités et des modalités d’action desautorités de santé publique.

3. BUTS PRIORITAIRES, OBJECTIFS ET MESURES À PRENDRE PHASE PAR PHASE

PHASE

11. Promouvoir la mise en place de mécanismespermettant la communication régulière et en casd’urgence entre les autorités sanitaires et lesautres partenaires appropriés à l’échelleinternationale, nationale et locale, ainsi qu’avec legrand public.

2. Encourager la création de stratégies et de moyensnationaux de communication en matière derisque, adaptés à chaque phase.

3. Etablir des relations professionnelles decollaboration avec les médias concernant laréponse apportée à l’épidémie.

MESURES OMS MESURES NATIONALES

1. Fournir des informations pour faciliter lacommunication en matière de risque s’agissant de lagrippe.

2. Planifier et tester la capacité à répondre auxdemandes d’information internationales présentes età venir, entre autres en alimentant un site Web.

3. Faciliter les ateliers de formation afin de renforcer lescompétences des autorités nationales dans ledomaine des meilleures pratiques de communicationen matière de risque, s’agissant de la grippe etd’autres maladies épidémiques.

4. Adjoindre des spécialistes de la communication enmatière de risque aux groupes de responsables.

5. Mieux faire connaître aux médias les activités, lesopérations et les modalités de prise de décision del’OMS s’agissant de la grippe et d’autres maladiesépidémiques.

6. Etablir des circuits de communication officiels entreles principaux partenaires de la riposte, y compris lesEtats Membres de l’OMS, d’autres organisationsinternationales (par exemple les Nations Unies,l’Union européenne, les organisations nongouvernementales, etc.) et les associationstechniques/professionnelles, afin de faciliterl’échange de l’information concernant les flambées etla coordination des stratégies de communication.

7. Elaborer des mécanismes d’information en retourpermettant de déterminer les préoccupationspubliques émergentes, de faire face aux rumeurs etde corriger les erreurs d’information.

1. Etablir pour la grippe épidémique une stratégienationale de communication par étape.

2. Renforcer la communication en matière de risques’agissant de la grippe, en prenant en compte lesrecommandations actuelles de l’OMS relatives à lacommunication en cas de flambée et les plansd’urgence nationaux correspondants.

3. Planifier et tester la capacité à répondre auxdemandes d’informations nationales attendues dedivers auditoires, notamment des groupes profes-sionnels/techniques, des médias et du grand public.

4. S’assurer que l’infrastructure de communication estsuffisante pour les besoins de la pandémie.

5. Créer et alimenter un site Web comportant desinformations pertinentes.

6. Etablir des réseaux entre les principaux acteurs de lariposte, à savoir les spécialistes de la communicationen matière de risque, les ministères publics autres que lasanté et les groupes professionnels et techniques.

7. Adjoindre des spécialistes de la communication enmatière de risque aux groupes de responsables.

8. Mieux faire connaître aux médias les plans, lesactivités de préparation et les mécanismes de prisede décision nationaux ayant trait à la grippesaisonnière et pandémique.

9. Etablir des circuits de communication officiels avecl’OMS et d’autres partenaires afin d’échanger lesinformations sur les flambées et de coordonner lastratégie de communication relative à la grippe.

10. Elaborer des mécanismes de retour de l’informationafin de déterminer ce que sait le grand public de lagrippe pandémique et des préoccupations publiquesémergentes. Combattre activement les rumeurs et ladésinformation.

PLAN MONDIAL OMS DE PEPARATION A UNE EPIDEMIE DE GRIPPE18

Période interpandémique, phase 2 – But prioritaireRéduire au minimum le risque de transmission à l’homme ; détecter et notifier rapidement une telletransmission si elle se produit.

Période interpandémique, phase 2 – Planification et coordination

OBJECTIFS DE L’OMS OBJECTIFS NATIONAUX

1. Développer une capacité de réaction renforcéepour s’occuper des éventuels cas chez l’homme.

2. Coordonner l’élaboration de stratégies et delignes directrices visant à réduire le risqued’infection chez l’homme.

PHASE

21. Garantir une capacité de réaction renforcée pour

faire face aux éventuels cas chez l’homme.

2. Coordonner la mise en oeuvre de mesures encollaboration étroite avec les autorités de santévétérinaire, de façon à limiter les risquesd’infection chez l’homme.

MESURES OMS MESURES NATIONALES

1. Déclencher des mécanismes conjoints d’action avecd’autres organisations (par exemple la FAO, l’OIE)pour lutter contre la maladie chez l’animal et mettreen oeuvre des mesures de prévention.

2. Coordonner les mesures pour faire en sorte que descomposés appropriés d’une éventuelle réserve,d’autres ressources ainsi qu’une assistance techniquesoient disponibles et puissent être déployés dans lesrégions touchées le cas échéant.

Pays touchés et pays assurant des liaisonscommerciales/de transport des voyageursimportantes avec les pays touchés

1. Déclencher des mécanismes conjoints d’action avecles autorités de santé vétérinaire et d’autresorganisations concernées.

2. Evaluer l’état de préparation et recenser les mesuresimmédiates nécessaires pour pallier les insuffisances(par exemple avec l’aide de la liste de contrôle OMSpour la planification préalable à une pandémie degrippe).*

3. Veiller à ce qu’il soit possible de mobiliser et dedéployer rapidement une équipe multisectorielled’experts chargés de la riposte.

4. Veiller à ce qu’il soit possible de déployer rapidementsur le terrain les ressources en réserve (à l’échellenationale ou mondiale).

5. Décider s’il faut déployer une partie des produits enréserve en fonction de l’évaluation du risque.

6. Mettre en place une politique de compensation pourles pertes d’animaux dues à l’abattage, de façon àaméliorer l’observance des mesures d’urgence.

* Disponible à l’adresse suivante : http://www.who.int/csr/disease/influenza/inforesources/en/.

19

Période interpandémique, phase 2 – Surveillance et évaluation de la situation

OBJECTIFS DE L’OMS OBJECTIFS NATIONAUX

1. Repérer une transmission interspécifique à unstade précoce et transmettre cette information àl’OMS et aux autres partenaires appropriés.

2. Fournir une évaluation continue du risque detransmission à l’homme de virus ayant unpotentiel pandémique.

3. BUTS PRIORITAIRES, OBJECTIFS ET MESURES À PRENDRE PHASE PAR PHASE

PHASE

2

1. Obtenir et diffuser des informations sur lapropagation de la maladie chez les animaux et satransmission interspécifique.

2. Soutenir la détection précoce de l’infection chezl’homme.

3. Collaborer à l’évaluation du risque de transmissionà l’homme à partir des animaux.

4. Faciliter la mise à disposition des réactifs permet-tant de diagnostiquer l’infection chez l’homme.

MESURES OMS MESURES NATIONALES

1. Collaborer avec les autorités nationales et lesorganisations internationales voulues, par exemple laFAO et l’OIE, afin de confirmer la présence d’unenouvelle souche, d’évaluer l’épidémiologie de lamaladie et de coordonner la caractérisation de cettesouche.

2. Encourager la diffusion de l’information sur lapropagation de la maladie chez l’animal et sur satransmission interspécifique.

3. Donner des conseils en matière d’évaluation durisque pour l’homme aux autorités nationales despays touchés et aider à l’évaluation sur place si elleest demandée et réalisable.

4. Aider les autorités nationales à renforcer lasurveillance et à étudier les cas présumés detransmission à l’homme, dans la mesure du possible.

5. Continuer de soutenir le recueil des souches et desdonnées nécessaires pour mettre au point desréactifs de diagnostic.

6. Coordonner la mise au point et la fourniture deréactifs diagnostiques aux centres nationaux de lagrippe agréés par l’OMS, s’il y a lieu.

7. Avec les pays, superviser et rendre compte desactivités nationales de surveillance et des études encours.

Pays touchés et pays assurant des liaisonscommerciales/de transport des voyageursimportantes avec les pays touchés

1. Appliquer une surveillance vétérinaire et médicalerenforcée, basée sur les recommandations de l’OMS,de la FAO et de l’OIE ; rapporter rapidement etrégulièrement les résultats aux organismesinternationaux susmentionnés.

2. Transmettre d’urgence des isolements représentatifsprovenant d’animaux infectés aux laboratoires deréférence de l’OMS – et de l’OIE – pour confirmation,caractérisation détaillée, élaboration de réactifsdiagnostiques et afin d’étudier s’ils peuvent êtreutilisés pour mettre au point des virus vaccinscandidats ou des « présouches » vaccinales.

3. Transmettre d’urgence des isolements représentatifsprovenant de cas présumés d’infection chez l’hommepar une souche de virus grippal animal, au centrenational d’étude de la grippe ou autre laboratoirenational de la grippe désigné.

4. Effectuer des études sur le terrain (épidémiologiques,de laboratoire) dans la région touchée afin d’évaluerl’extension de la maladie chez l’animal et la menacequ’elle présente pour la santé humaine.

5. Participer activement à l’évaluation du risque detransmission (par exemple à l’aide de modèlesanimaux pour tester la pathogénicité).

6. Assurer les compétences et les moyens desurveillance virologique voulus dans les laboratoiresnationaux conformément aux méthodes standard età l’aide des réactifs fournis par les laboratoires deréférence désignés par l’OMS – et l’OIE.

7. Continuer à recueillir et à échanger des isolements devirus et autres données scientifiques avec lesorganisations partenaires.

8. Soumettre à une surveillance sérologique leséleveurs (y compris leur famille) et le personnelparticipant à l’endiguement des flambées de grippeanimale.

PLAN MONDIAL OMS DE PEPARATION A UNE EPIDEMIE DE GRIPPE20

Période interpandémique, phase 2 – Prévention et endiguement

OBJECTIFS DE L’OMS OBJECTIFS NATIONAUX

1. Réduire au minimum le risque d’infectionhumaine due à un contact avec des animauxinfectés.

2. Evaluer les disponibilités nationales en antiviraux.

3. Réduire le risque de co-infection chez l’homme etréduire ainsi au minimum les possibilités deréassortiment des virus.

PHASE

2

1. Réduire le risque d’infection humaine due à uneexposition aux virus animaux.

2. Evaluer la sensibilité aux antiviraux des souchesrencontrées chez l’animal.

3. Réduire le risque de co-infection chez l’homme etréduire ainsi au minimum les possibilités deréassortiment des virus.

4. Envisager la mise au point d’un vaccin contre lanouvelle souche, destiné à l’homme.

MESURES OMS MESURES NATIONALES

Interventions de santé publique

1. Maintenir des liens étroits avec les instancesinternationales ayant la responsabilité première de lalutte contre la maladie chez les animaux, et fournirune aide appropriée le cas échéant.

2. Recommander des mesures visant à réduirel’exposition de l’homme (par exemple pour lespersonnes vivant, travaillant ou se rendant dans lesrégions touchées).

Antiviraux

1. Coordonner les études de la sensibilité aux antivirauxdes nouvelles souches.

2. Fournir des informations aux autorités nationales surles principes régissant l’utilisation des antiviraux,nécessaires pour l’élaboration de recommandationsrelatives à la prophylaxie et au traitement.

3. Encourager les autorités et firmes nationales à fournirdes données à jour sur les inventaires nationaux et ladisponibilité internationale des antiviraux efficacescontre la nouvelle souche.

4. Veiller à ce que la composante « antiviraux » d’uneéventuelle réserve mondiale puisse être déployéedans les pays touchés si nécessaire et examiner lesindications relatives à son déploiement et à sonutilisation.

Vaccins

1. Caractériser le virus et décider de la nécessité demettre au point et de distribuer une présouchevaccinale en vue d’une éventuelle production devaccin.

2. Communiquer avec les fabricants de vaccinsconcernant la possibilité de prévoir des lots devaccins et des essais cliniques (surtout si l’on estpassé à cette phase après une période d’alerte à lapandémie).

Pays touchés

1. Assurer une riposte optimale contre la flambée chezl’animal, y compris des mesures pour réduire le risqued’infection chez les personnes participant auxinterventions (enseignement et formation relatifs à lamenace potentielle ; bonne utilisation du matériel deprotection individuelle ; utilisation des antiviraux sil’évaluation du risque l’indique).

2. Recommander des mesures visant à réduire toutcontact avec des animaux potentiellement infectés(par exemple conseils aux voyageurs).

3. Se préparer à utiliser d’autres interventions si uneinfection est décelée chez l’homme.

4. Mettre à jour les données relatives aux réservesnationales d’antiviraux disponibles.

5. Mettre à jour les recommandations relatives à laprophylaxie et au traitement par les antiviraux ;envisager de les mettre en oeuvre après uneévaluation en bonne et due forme du risque.

6. Veiller à ce que la composante « antiviraux » d’uneréserve nationale ou mondiale puisse être utiliséerapidement à partir d’un point central dans lesdistricts touchés et à ce que le personnel vouluconnaisse bien les directives d’utilisation.

7. Examiner la stratégie d’utilisation des vaccinspendant les périodes interpandémiques pourprévenir la double infection par des virus humains etanimaux et promouvoir leur utilisation dans desgroupes à risque précis.

8. Elaborer des plans d’urgence pour l’achat du vaccincontre la grippe saisonnière (ou d’un vaccinspécifique s’il y en a un) et pour sa distribution unefois disponible.

Pays non touchés

1. Mettre en place ou renforcer des mécanismesd’échange des données épidémiologiques etvirologiques et des compétences/conseils de luttecontre l’infection, avec les pays touchés.

21

3. Soutenir la mise en place de mécanismes deproduction/obtention de prévaccins contre la grippesaisonnière et pandémique, destinés à un éventuelusage ciblé pour réduire le risque de pandémie aucours de périodes prolongées d’alerte à la pandémie.

Pays disposant d’une capacité de production devaccins

1. Revoir les stratégies de production, d’homologationet d’essai d’urgence d’un vaccin contre la grippepandémique.

3. BUTS PRIORITAIRES, OBJECTIFS ET MESURES À PRENDRE PHASE PAR PHASE

PHASE

2Période interpandémique, phase 2 – Réponse des systèmes de santé

OBJECTIFS DE L’OMS OBJECTIFS NATIONAUX

1. Encourager les efforts nationaux pour assurer undiagnostic précoce des cas chez l’homme et uneréponse appropriée des systèmes de santé.

1. Veiller à ce qu’en cas d’infection chez l’homme,celle-ci soit rapidement reconnue et à ce que lesystème de santé prenne les mesures voulues.

MESURES OMS MESURES NATIONALES

1. Donner des conseils aux pays sur la façon d’évaluer lapréparation et les besoins du système de santé si cen’est pas déjà fait.

2. Coordonner la mise à disposition des réactifs dediagnostic pour les pays touchés le cas échéant.

3. Veiller à ce que les moyens diagnostiques soientprêts dans les laboratoires de référence désignés parl’OMS.

4. Elaborer des lignes directrices destinées aux agentsde soins de santé afin d’aider au dépistage et àl’étude des cas.

Pays touchés et pays assurant des liaisonscommerciales/de transport des voyageursimportantes avec les pays touchés

1. Alerter les dispensateurs de soins de santé locauxafin qu’ils pensent à la nouvelle grippe chez desmalades ayant un lien épidémiologique avec l’espèceanimale touchée ; mettre en oeuvre des mesures delutte contre l’infection ; notifier immédiatement lescas aux autorités de santé publique ; fournir desalgorithmes pour aider au dépistage et à la prise encharge des cas.

2. Vérifier la disponibilité et les procédures dedistribution du matériel de protection individuelle etdes antiviraux, ainsi que du vaccin servant à protégerles personnes exposées à un risque professionnel ;examiner les mesures à mettre en oeuvre.

3. Veiller à déployer rapidement les tests diagnostiquesdès qu’ils sont disponibles.

Tous les pays

1. Alerter le système de santé afin qu’il réexamine lesplans de préparation et soit prêt à recevoir unnombre vraisemblablement faible de maladesprésentant l’infection par le nouveau sous-typegrippal, exigeant isolement et soins cliniques.

2. Evaluer la capacité du système de santé à détecter età contenir les flambées de cette grippe chez l’hommeen milieu hospitalier.

3. Alerter les dispensateurs de soins de santé locauxafin qu’ils pensent à cette grippe chez les maladess’étant rendus dans un pays touché ou ayant un lienépidémiologique avec un tel pays, et qu’ils sachentqu’il leur faut immédiatement notifier ces cas auxautorités nationales ; fournir des algorithmes pouraider au dépistage et à l’étude des cas.

Période interpandémique, phase 2 – Prévention et endiguement (suite)

PLAN MONDIAL OMS DE PEPARATION A UNE EPIDEMIE DE GRIPPE22

Période interpandémique, phase 2 – Communication

OBJECTIFS DE L’OMS OBJECTIFS NATIONAUX

1. Veiller à ce que les informations voulues soientéchangées rapidement avec les autoritéssanitaires, d’autres partenaires et le grand public.

2. S’assurer qu’il existe des mécanismes pourcoordonner la communication avec le secteur dela santé vétérinaire.PHASE

2

1. Veiller à ce qu’il y ait un échange rapide desinformations techniques voulues dans le monde.

2. S’assurer qu’il existe des mécanismes pourcoordonner la communication avec la FAO et l’OIEet d’autres partenaires internationaux.

MESURES OMS MESURES NATIONALES

1. Informer les autorités nationales et internationales,les autres partenaires et parties prenantes, y comprisles groupes à risque et le grand public, de la situationactuelle concernant la propagation du virus et lesrisques pour l’homme.

2. S’efforcer avec les partenaires de mettre en avant desmessages concordants dans l’intérêt de la sécuritéindividuelle et de la santé publique.

Pays touchés et pays assurant des liaisonscommerciales/de transport des voyageursimportantes avec les pays touchés

1. Etablir rapidement la communication pour répondreaux questions des dispensateurs de soins de santé etdu grand public.

2. Communiquer des informations sur le risque et laprévention (risque d’infection ; sécurité sanitaire desaliments ; manipulation des animaux) basées sur lesrecommandations de l’OMS.

3. Faire face à une éventuelle stigmatisation despersonnes/populations en contact avec la souche degrippe animale.

Tous les pays

1. Informer les autorités nationales, les autrespartenaires et parties prenantes, y compris lesgroupes à risque et le grand public, de la situationactuelle concernant la propagation du virus et lesrisques pour l’homme.

23

PERIODE D’ALERTE A LA PANDEMIEPériode d’alerte à la pandémie, phase 3 – But prioritaireGarantir une caractérisation rapide du nouveau sous-type viral et un dépistage, une notification et desmesures précoces pour les cas supplémentaires.

Période d’alerte à la pandémie, phase 3 – Planification et coordination

OBJECTIFS DE L’OMS OBJECTIFS NATIONAUX

1. Veiller à ce qu’il existe des mécanismespermettant de reconnaître et de traiter desmenaces potentielles imminentes pour la santé del’homme.

2. Coordonner en temps utile les interventions quipermettront de réduire le risque de pandémie.

3. BUTS PRIORITAIRES, OBJECTIFS ET MESURES À PRENDRE PHASE PAR PHASE

PHASE

3

1. Donner aux autorités nationales des conseilsconcernant les interventions permettant dedépister les cas chez l’homme et d’y faire face.

MESURES OMS MESURES NATIONALES

1. Mobiliser les efforts pour faire face à la pandémie enfournissant des indications aux autorités nationalessur la façon de revoir et de mettre à jour les plansd’urgence nationaux, compte tenu de l’évolution desdonnées scientifiques relatives aux cas chez l’homme.

2. Assurer une surveillance et un soutien internationauxaux pays dans lesquels les premiers cas chez l’hommesont apparus, pour les aider à établir les faits et à biencaractériser les cas.

3. Réexaminer le plan d’urgence interne de l’OMS.

Pays touchés

1. Déclencher les dispositions du plan d’urgencenational contre la pandémie.

2. Mettre en oeuvre des interventions visant à réduire lacharge de morbidité dans les foyers initiaux et àendiguer ou à retarder la propagation de l’infection.

3. Mobiliser les efforts de lutte nationaux et conseillerles autorités compétentes pour le réexamen, la mise àjour et la mise en oeuvre des plans d’urgence.

4. Informer les responsables qualifiés de toutes lesinstances publiques concernées (par exemple santé,agriculture, pouvoir administratif, législatif etjudiciaire), à l’échelon national et local, de l’état de laquestion et des ressources supplémentaires, desinterventions et du recours aux pouvoirs spéciauxpotentiellement nécessaires.

5. Fournir une assistance aux autorités régionales, dedistrict et locales (y compris des services essentielsprivés) pour la mise en oeuvre des interventions.

Période d’alerte à la pandémie, phase 3 – Surveillance et évaluation de la situation

OBJECTIFS DE L’OMS OBJECTIFS NATIONAUX

1. Coordonner la confirmation de l’infection chezl’homme.

2. Prêter s’il y a lieu une assistance aux autoritésnationales pour décrire les caractéristiquesépidémiologiques, virologiques et cliniques del’infection et ses sources possibles, ainsi que pourévaluer l’étendue de la transmission interhumaine.

3. Renforcer la vigilance vis-à-vis d’autres cas.

4. Activer la mise au point ou l’adaptation desréactifs diagnostiques et des vaccins

1. Etre en mesure d’empêcher une transmissioninterhumaine plus large, ou de la déceler dèsqu’elle se produit.

2. Etre en mesure de dépister et de caractériserd’autres cas (y compris les facteurs de risque de latransmission).

PLAN MONDIAL OMS DE PEPARATION A UNE EPIDEMIE DE GRIPPE24

MESURES OMS MESURES NATIONALES

1. Faciliter la confirmation aux laboratoires desinfections chez l’homme grâce au réseau OMS delaboratoires de référence.

2. Fixer une définition mondiale du cas en vue de lanotification par les pays.

3. Collaborer avec les autorités nationales pourpermettre une notification rapide par les moyensappropriés des infections dues à une nouvelle souchede virus grippal rencontrées chez l’homme.

4. Recueillir les informations sur la situation mondiale,en faire la synthèse et les diffuser, en collaborationavec les partenaires.

5. Apporter un soutien approprié aux autoritésnationales pour l’étude des cas, du contexteépidémiologique dans lequel a eu lieu l’infection etpour identifier les groupes à risque.

6. Conseiller les autorités nationales en matièred’évaluation de la pathogénicité et sur les aspectscliniques et virologiques de l’infection chez l’homme.

7. Encourager les pays à rendre publiques les donnéeset à informer l’OMS des études de cas en cours.

8. S’il y a lieu, adapter les réactifs diagnostiques et lesfournir aux centres nationaux de référence pour lagrippe afin qu’ils puissent identifier la nouvellesouche.

9. Continuer à collaborer avec les organisationsnationales et internationales afin de recueillir lessouches et les données nécessaires pour mettre aupoint ou adapter les réactifs diagnostiques et lesvaccins.

10. Décider de la nécessité de mettre au point oud’adapter une « présouche » vaccinale.

11. Renforcer la vigilance vis-à-vis d’autres cas etencourager le dépistage actif des cas chez l’homme.

Période d’alerte à la pandémie, phase 3 – Surveillance et évaluation de la situation (suite)

PHASE

3

Pays touchés et pays assurant des liaisonscommerciales/de transport des voyageursimportantes avec les pays touchés

1. Confirmer et notifier rapidement les cas par lescanaux appropriés (par exemple Règlement sanitaireinternational).

2. Ecarter l’éventualité d’un accident de laboratoire oud’une libération intentionnelle de germes commecause des cas chez l’homme.

3. Déterminer l’épidémiologie des cas chez l’homme(source d’exposition ; période d’incubation ; infectiondes contacts (clinique et infraclinique) ; période decontagion).

4. Etablir une définition nationale du cas (ou revoir/modifier la définition existante) d’après lesindications de l’OMS.

5. Evaluer les caractéristiques cliniques de l’infectionchez l’homme et les communiquer aux partenairesinternationaux concernés.

6. Assurer la caractérisation virologique rapide du virusresponsable de l’infection chez l’homme, enconcertation avec les centres collaborateurs del’OMS.

7. Renforcer la surveillance médicale et vétérinaire, ycompris le dépistage des groupes de cas.

8. Collaborer aux efforts internationaux visant à évaluerla pathogénicité du virus chez l’homme.

9. Recenser les régions géographiques et groupes àrisque prioritaires pour y cibler les mesures deprévention.

10. Evaluer l’efficacité des protocoles de traitement etmesures de lutte contre l’infection et les réviser le caséchéant.

11. Effectuer des études de séroprévalence dans lesgroupes à risque, puis dans la population générale,afin d’estimer la prévalence/incidence de l’infection(symptomatique et asymptomatique).

12. Continuer à recueillir et à partager les isolements devirus et autres données nécessaires pour mettre aupoint ou adapter les réactifs diagnostiques et mettreau point des virus vaccins candidats/présouchesvaccinales et surveiller toute résistance aux antivirauxqui apparaîtrait.

25

Période d’alerte à la pandémie, phase 3 – Prévention et endiguement

OBJECTIFS DE L’OMS OBJECTIFS NATIONAUX

1. Contenir ou réduire la transmission interhumainedu virus.

2. Limiter la morbidité et la mortalité associées auxinfections actuellement rencontrées chezl’homme.

3. Evaluer le potentiel d’utilisation des antivirauxdans cette phase et au cours des phases suivantes.

4. Accroître la préparation en vue de la mise au pointéventuelle d’un vaccin contre la grippepandémique.

3. BUTS PRIORITAIRES, OBJECTIFS ET MESURES À PRENDRE PHASE PAR PHASE

PHASE

3

1. Donner des conseils sur la mise en oeuvre demesures visant à prévenir ou à réduire lapropagation interhumaine.

2. Evaluer le potentiel d’utilisation des antivirauxdans cette phase et au cours des phases suivantes.

3. Faciliter la planification de la mise au point d’unvaccin contre la grippe pandémique

MESURES OMS MESURES NATIONALES

Interventions de santé publique

1. Répéter quelles sont les mesures appropriées etinappropriées pour les pays touchés et non touchés(annexe 1).

2. Demander aux pays touchés d’informer l’OMS de lamise en oeuvre et de l’efficacité des mesuresd’endiguement, pour éclairer la planificationnationale et internationale.

3. Recommander que les organisations internationales,les associations et les compagnies de transportconcernées élaborent des mesures standard pour lesvoyageurs empruntant les moyens de transportinternationaux et se préparent à les mettre enoeuvre.

Antiviraux

1. Coordonner l’évaluation de l’efficacité et del’innocuité du traitement antiviral chez les maladesau moyen de protocoles de recherche normaliséslorsque c’est possible.

2. Travailler avec les autorités nationales à lacoordination de l’emplacement des éléments d’unéventuel stock mondial de façon qu’ils puissent êtrerapidement utilisés.

3. Coordonner le recueil des souches et les tests desensibilité aux antiviraux qui leur sont appliqués.

Vaccins

1. Soutenir la caractérisation de la souche et décider dela nécessité de mettre au point et de distribuer uneprésouche vaccinale en vue d’une éventuelleproduction de vaccin.

2. Communiquer avec les fabricants de vaccinsconcernant la planification de la production de lotsde vaccins et d’essais cliniques.

Pays ayant recensé des cas

1. Mettre en oeuvre les interventions appropriéesrecensées au cours de la planification d’urgence, enconsultation avec les partenaires concernés.

2. Transmettre les isolements viraux à l’OMS en tempsutile pour permettre la mise au point potentielle d’unvaccin contre la grippe pandémique et l’actualisationdes réactifs.

3. S’ils sont associés à des flambées de grippe animale :

a) envisager de faire usage des réserves d’antivirauxdestinés à la prophylaxie après exposition (etéventuellement de ceux destinés à la prophylaxieavant exposition) chez les sujets les plussusceptibles d’être exposés au virus animal ;

b) continuer à promouvoir la vaccination par levaccin contre la grippe saisonnière afin de limiterle risque de double infection chez les sujets lesplus susceptibles d’être exposés au virus animal,et diminuer peut-être ainsi la circulationconcomitante des souches responsables de lagrippe humaine dans la zone touchée par laflambée.

Tous les pays

1. Evaluer/réévaluer les disponibilités en antiviraux.

2. Réexaminer les données relatives à l’efficacité et àl’innocuité des antiviraux et, s’il y a lieu, réévaluer etréexaminer avec les organisations partenaires lesstratégies, lignes directrices et priorités relatives àleur utilisation.

3. Réévaluer les méthodes d’urgence permettantd’accroître les réserves d’antiviraux, à savoir lacréation d’établissements de productionsupplémentaires, les nouveaux médicaments àl’étude.

PLAN MONDIAL OMS DE PEPARATION A UNE EPIDEMIE DE GRIPPE26

3. Aider les autorités nationales des pays touchés àévaluer les avantages et les inconvénients possiblesque présenterait la vaccination contre la grippesaisonnière des personnes soumises à desexpositions professionnelles ou autres, et à planifierles programmes de vaccination le cas échéant.

4. Examiner et mettre à jour avec les partenaires,notamment les autorités nationales, lesrecommandations de l’OMS relatives aux stratégiesd’utilisation des vaccins contre la grippepandémique. Evaluer l’opportunité et la faisabilité deleur utilisation au cours des périodes d’alerte à lapandémie.

4. Examiner les stratégies d’utilisation des vaccins avecles organisations partenaires.

5. Résoudre les questions de responsabilité et autresquestions juridiques liées à l’utilisation du vaccincontre la grippe pandémique pour des campagnesde vaccination de masse ou ciblée lancées dansl’urgence, si cela n’a pas déjà été fait.

6. Evaluer les inventaires des vaccins et autres matérielsnécessaires pour effectuer les vaccinations (parexemple les seringues).

7. Envisager d’appuyer la mise au point de prévaccins.

Période d’alerte à la pandémie, phase 3 – Réponse des systèmes de santé

OBJECTIFS DE L’OMS OBJECTIFS NATIONAUX

1. Préconiser des efforts nationaux accrus pourreconnaître et diagnostiquer les cas et mettre enoeuvre les plans d’urgence relatifs à l’utilisationdes ressources de santé.

2. Donner des conseils en matière de soins cliniqueset de lutte contre l’infection.

3. Donner des conseils relatifs à la manipulation desspécimens dans de bonnes conditions, y compriss’agissant de questions relatives à la sécurité et àla sûreté biologiques.

1. Prévenir la transmission nosocomiale et lesinfections de laboratoire.

2. Veiller à sensibiliser au maximum les agents desoins de santé à la possibilité qu’ils ont derencontrer des cas et/ou des groupes de cas.

MESURES OMS MESURES NATIONALES

PHASE

3

1. Encourager les autorités nationales à réexaminer et àmettre à jour les stratégies de riposte du système desanté à l’échelon national et local.

2. Réexaminer et mettre à jour les lignes directricesrelatives aux soins cliniques, au diagnostic, autraitement, à la lutte contre l’infection et à lamanipulation des spécimens en toute sécurité.

3. Activer les réseaux cliniques existants afin qu’ilsréexaminent les données cliniques, formulent desavis sur les lacunes des connaissances et élaborentdes protocoles de recherche clinique.

Pays touchés

1. Mobiliser les comités de coordination d’urgence(nationaux, régionaux et locaux) et la coordinationétablie préalablement entre le secteur des soins desanté et les organisations partenaires concernées.

2. Explorer les possibilités de fournir aux malades et ausystème de dispensation des soins de santé lesmédicaments et les soins médicaux gratuitement (ouavec la couverture d’un régime d’assurance) de façonà encourager une notification rapide des nouveauxcas.

3. Réexaminer les plans d’urgence à tous les échelons,en accordant une attention particulière àl’accroissement des moyens.

4. Tester les méthodes de prise de décision et les voieshiérarchiques.

5. Former les agents de soins de santé à dépister/identifier les groupes de cas.

6. Assurer la mise en oeuvre des méthodes de luttecontre l’infection afin de prévenir toute transmissionnosocomiale.

Période d’alerte à la pandémie, phase 3 – Prévention et endiguement (suite)

27

7. Assurer l’observance des normes de sécuritébiologique dans les laboratoires et de celles relativesà la manipulation et à l’expédition des spécimens entoute sécurité.

Tous les pays

1. Donner aux dispensateurs de soins publics et privésdes définitions de cas, protocoles et algorithmesactualisés pour les aider à dépister les cas, à lesprendre en charge, à lutter contre l’infection et à enassurer la surveillance.

2. Evaluer les compétences/possibilités qui s’offrentpour mettre en oeuvre des méthodes de lutte contrel’infection chez les sujets malades ; appliquer desmesures de lutte contre l’infection correspondantaux recommandations actuelles de l’OMS.

3. BUTS PRIORITAIRES, OBJECTIFS ET MESURES À PRENDRE PHASE PAR PHASE

PHASE

3Période d’alerte à la pandémie, phase 3 – Communication

OBJECTIFS DE L’OMS OBJECTIFS NATIONAUX

1. Communiquer dans la transparence avec le grandpublic concernant l’éventuelle progression de laflambée et les situations de crise auxquelles onpeut s’attendre.

2. Assurer un échange rapide des informationsvoulues entre les autorités sanitaires, les autrespartenaires et le grand public, y comprisconcernant ce que l’on sait et ce que l’on ignore.

1. Communiquer dans la transparence avec le grandpublic concernant la progression éventuelle de laflambée et les situations de crise auxquelles onpeut s’attendre.

2. Assurer un échange rapide des informationsvoulues entre les autorités sanitaires, les autresdépartements publics concernés et les autrespartenaires, y compris concernant ce que l’on saitet ce que l’on ignore.

MESURES OMS MESURES NATIONALES

1. Tenir les autorités nationales et internationales, lesautres partenaires et parties prenantes et le grandpublic informés de la situation épidémiologiquemondiale et des caractéristiques de la maladie.

2. Avec les partenaires, s’efforcer de mettre en avant desmessages homogènes.

3. Donner des informations générales concernantl’efficacité des mesures recommandées.

4. Sur demande, envoyer des experts de lacommunication dans les régions touchées

Pays touchés

1. Tenir l’OMS et les autres partenaires internationaux etnationaux régulièrement informés de l’évolution dela situation nationale.

Tous les pays

1. Recenser les groupes cibles auxquels adresser desmessages importants ; élaborer pour cela des matériels,une présentation et une formulation appropriés.

2. Avec les partenaires, s’efforcer d’adresser desmessages qui vont dans le même sens.

3. Aborder la question de la stigmatisation despersonnes/familles/communautés touchées parl’infection due à la souche présente chez l’animal.

4. Réexaminer et mettre à jour les dossiers d’informa-tion destinés aux médias, au grand public, aux agentsde santé et aux responsables de l’élaboration despolitiques.

5. Passer en revue les systèmes et installations de commu-nication pour s’assurer qu’ils fonctionnent de manièreoptimale et que les listes de contacts sont à jour.

Période d’alerte à la pandémie, phase 3 – Réponse des systèmes de santé (suite)

PLAN MONDIAL OMS DE PEPARATION A UNE EPIDEMIE DE GRIPPE28

Période d’alerte à la pandémie, phase 4 – Objectif prioritaireConfiner le nouveau virus dans des foyers limités ou retarder sa propagation pour gagner du temps afinde mettre en oeuvre les mesures de préparation, notamment de mettre au point un vaccin.

Période d’alerte à la pandémie, phase 4 – Planification et coordination

OBJECTIFS DE L’OMS OBJECTIFS NATIONAUX

1. Veiller à ce qu’il existe des systèmes permettant dedéceler et de caractériser les flambées, et évaluerle risque de passage à une transmission sur lemode pandémique.

2. Coordonner la mise en oeuvre des méthodes quipermettront de retarder ou de contenir dans desfoyers limités la propagation de l’infection chezl’homme.

PHASE

4

1. Coordonner les efforts mondiaux et nationauxvisant à retarder ou à contenir dans des foyerslimités la propagation de l’infection chez l’homme.

2. Coordonner l’évaluation des besoins et de lamobilisation des ressources à l’échelle nationaleparmi les pays touchés et non touchés.

MESURES OMS MESURES NATIONALES

1. Faciliter le déploiement d’un éventuel stock mondialou d’autres ressources, ainsi que de l’assistancetechnique.

2. Coordonner les interventions mondiales et aider àleur mise en oeuvre et à leur évaluation.

3. Envisager de déclencher le plan d’urgence interne del’OMS.

4. Recenser les besoins et encourager l’octroi d’une aideinternationale aux pays disposant de peu deressources.

Pays touchés

1. Veiller à ce que l’engagement politique soit trèsimportant pour les interventions/contre-mesures encours et potentielles.

2. Déclencher les procédures permettant d’obtenir desressources supplémentaires ; envisager de demanderdes pouvoirs spéciaux.

3. Déclencher les activités nationales prioritaires dedirection et de contrôle des opérations de lutte, soitpar les moyens officiels, soit de facto (surveillanceétroite des activités de district et locales).

4. Déployer des équipes de lutte opérationnelle danstous les secteurs concernés.

5. Assurer une collaboration transfrontalière avec lespays voisins concernant l’échange des informationset la coordination des mesures d’urgence.

6. Recenser les besoins en matière d’assistanceinternationale.

Pays non touchés

1. Déclencher le dispositif du plan d’urgence nationalcontre la pandémie.

2. Réévaluer l’état actuel de préparation à l’aide de laliste de contrôle OMS pour la planification préalable àune pandémie de grippe* et des instrumentsnationaux ; mettre en oeuvre les mesures requisespour combler les lacunes prioritaires.

3. Recenser la capacité à faire face aux demandes d’aideinternationale.

* Disponible à l’adresse suivante :http://www.who.int/csr/disease/influenza/inforesources/en/.

29

Période d’alerte à la pandémie, phase 4 – Evaluation et surveillance de la situation

OBJECTIFS DE L’OMS OBJECTIFS NATIONAUX

1. Evaluer l’étendue de la transmission interhumaine.

2. Dépister, notifier et caractériser d’autres groupesde cas (y compris l’identification des facteurs derisque et autres données concernant latransmission demandées par l’OMS).

3. Evaluer la menace pour la santé humaine et leseffets de toute mesure de lutte et recenser lesmesures nécessaires pour une lutte renforcée.

3. BUTS PRIORITAIRES, OBJECTIFS ET MESURES À PRENDRE PHASE PAR PHASE

PHASE

4

1. Coordonner l’évaluation de l’étendue de latransmission interhumaine.

2. Décrire les caractéristiques épidémiologiques,virologiques et cliniques de l’infection et sa sourceéventuelle, puis diffuser cette information selonles besoins de la surveillance et des mesures delutte.

3. Renforcer la mise au point ou l’adaptation desréactifs diagnostiques et des vaccins

MESURES OMS MESURES NATIONALES

1. Faciliter l’évaluation de l’étendue de la transmissioninterhumaine, s’il y a lieu en procédant à uneévaluation sur place.

2. Ajuster la définition du cas servant à la notificationmondiale.

3. Faciliter la notification par les autorités nationales dela transmission interhumaine de l’infection par unenouvelle souche du virus grippal à l’aide des moyensappropriés, par exemple du Règlement sanitaireinternational.

4. Recommander aux autorités nationales des stratégiespour renforcer la surveillance dans les groupes àrisque des régions touchées.

5. Coordonner avec les autorités nationales lasurveillance des mesures nationales d’endiguementet de lutte.

6. Fournir le soutien voulu aux autorités nationales pourétudier les cas et les contacts, en renforçant lasurveillance de la maladie afin de recenser d’autrescas et de déterminer le contexte épidémiologique del’infection (source d’exposition, infection des contactset propagation à la population générale), ainsi quepour identifier les groupes à risque.

7. Renforcer le dépistage actif des cas de manière àdétecter précocement les groupes qui leur sontassociés.

Pays touchés

1. Décrire et (ré)évaluer les paramètresépidémiologiques, virologiques et cliniques del’infection ; en recenser la (les) source(s) possible(s).

2. Transmettre ces données relatives aux cas et auxgroupes de cas au moyen des mécanismesappropriés, par exemple du Règlement sanitaireinternational, à l’OMS et aux autres organismesconcernés.

3. Accroître les activités déjà en cours dans la phase 3;adapter la définition du cas s’il y a lieu.

4. Evaluer la durabilité de la transmission interhumaine.

5. Effectuer des recherches cliniques afin d’optimiser lesprotocoles de traitement, si des ressources sontdisponibles.

6. Recueillir et échanger les souches et les donnéesnécessaires pour mettre au point ou adapter lesréactifs diagnostiques et les prévaccins.

7. Prévoir les conséquences probables de lapropagation de l’infection.

8. Essayer d’évaluer les effets de mesuresd’endiguement pour permettre d’adapter lesrecommandations ; échanger rapidement lesrésultats avec la communauté internationale (ycompris l’OMS) pour pouvoir mettre à jour lespolitiques nationales et internationales.

9. Renforcer les moyens permettant d’intensifier lasurveillance.

Pays non touchés

1. Renforcer la surveillance, surtout dans les paysassurant des liaisons commerciales/de transport desvoyageurs importantes avec les régions touchées.

PLAN MONDIAL OMS DE PEPARATION A UNE EPIDEMIE DE GRIPPE30

Période d’alerte à la pandémie, phase 4 – Prévention et endiguement

OBJECTIFS DE L’OMS OBJECTIFS NATIONAUX

1. Endiguer ou retarder la transmission interhumainedu virus.

2. Limiter la morbidité et la mortalité associées auxinfections sévissant actuellement chez l’homme.

3. Evaluer la possibilité d’un usage élargi desantiviraux au cours des phases suivantes.

4. Accroître le degré de préparation à la productionet à l’utilisation d’un vaccin contre la grippepandémique.

5. Acquérir rapidement une expérience del’utilisation du vaccin contre la grippepandémique sur le terrain (si l’on dispose de lotspour des essais cliniques).

PHASE

4

1. Soutenir et évaluer les efforts mondiaux etnationaux visant à retarder ou à contenir lapropagation de l’infection chez l’homme dans desfoyers limités.

2. Evaluer la sensibilité de la nouvelle souche auxantiviraux et la disponibilité en antiviraux etdéployer ces derniers à partir de la réservemondiale, le cas échéant.

3. Promouvoir la mise au point d’un vaccin contre lagrippe pandémique et en préparer la production.

4. Utiliser ce vaccin dans les foyers de la maladie, s’ily a lieu et s’il est disponible.

MESURES OMS MESURES NATIONALES

Interventions de santé publique

1. Réaffirmer quelles sont les mesures appropriées ouinappropriées pour les pays touchés et non touchés(annexe 1).

2. Demander aux pays touchés de rendre compte de lamise en oeuvre de la surveillance renforcée et desmesures d’endiguement de la maladie, les aider àévaluer l’efficacité de ces mesures et transmettre lesinformations voulues à tous les Etats Membres afind’éclairer la planification nationale et internationale.

3. Préconiser que les organisations internationales etassociations appropriées, ainsi que les compagniesde transport, mettent en oeuvre des mesures standardpour les voyageurs utilisant les transports internation-aux, mesures correspondant à la nouvelle phase.

4. Evaluer les besoins afin de pouvoir recommander desmesures d’endiguement supplémentaires, parexemple aux frontières internationales.

Antiviraux

1. Les mêmes que pour la phase 3.

2. Avec les autorités nationales, plaider en faveur del’administration d’une prophylaxie antivirale cibléeaux contacts proches des cas, le cas échéant.

Vaccins

1. Mettre au point de nouvelles présouches vaccinales.

2. Coordonner la planification des essais cliniques.

3. Collaborer avec les autorités nationales pour vaccinerles personnes présentant un risque professionnel ouautre d’infection, le cas échéant.

4. Mettre à jour les directives relatives à l’utilisationoptimale des vaccins contre la grippe saisonnière etpandémique lorsqu’ils seront disponibles.

Pays dans lesquels des cas ont été recensés

1. Mettre en oeuvre les interventions appropriéesdéterminées lors de la planification d’urgence etexaminer toute nouvelle recommandation faite parl’OMS.

2. Evaluer l’efficacité de ces mesures en collaborationavec l’OMS.

3. Avoir recours aux antiviraux pour le traitementprécoce des cas et envisager une prophylaxieantivirale chez les contacts proches des cas, comptetenu de l’évaluation du risque et de la gravité de lamaladie chez l’homme.

4. Evaluer l’efficacité et la faisabilité probables de laprophylaxie utilisée dans l’intention d’essayerd’endiguer les flambées. Déterminer quelle sera lapopulation cible ; si l’intervention est acceptée, lamettre en oeuvre comme une mesure d’urgence ; enévaluer les effets.

5. Envisager de faire usage d’un prévaccin contre lagrippe pandémique s’il y en a un.

Pays dans lesquels aucun cas n’a été recensé

1. Evaluer la nécessité de déployer la réserve actuelled’antiviraux à l’échelon local/régional de manière àfaciliter une mise en oeuvre rapide de la stratégieantivirale (si celle-ci devient nécessaire).

2. Envisager de soutenir la mise au point ou laproduction accélérée de prévaccin.

31

Période d’alerte à la pandémie, phase 4 – Réponse des systèmes de santé

OBJECTIFS DE L’OMS OBJECTIFS NATIONAUX

1. Prévenir une transmission nosocomiale.

2. Assurer la sécurité biologique.

3. Veiller à ce que des moyens soient disponibles etutilisés au mieux dans les pays touchés.

3. BUTS PRIORITAIRES, OBJECTIFS ET MESURES À PRENDRE PHASE PAR PHASE

PHASE

4

1. Encourager les autorités nationales à s’efforcerd’utiliser au mieux la capacité de soins de santé sid’autres cas apparaissent.

2. Donner des conseils sur le tri clinique et letraitement des malades.

3. Renforcer les mesures de lutte contre l’infection etde sécurité biologique dans les centres commu-nautaires de soins primaires et secondaires.

MESURES OMS MESURES NATIONALES

1. Coordonner les interventions internationales avecd’autres organisations internationales.

2. Réévaluer les directives relatives à la prise en chargeclinique et à la lutte contre l’infection dans le cadredes soins de santé (y compris dans les établissementsde soins de longue durée).

3. Réexaminer les directives relatives à la sécuritébiologique dans les laboratoires.

4. Encourager les systèmes nationaux à se préparer à laphase supérieure suivante, notamment en ayant unplan de mobilisation des agents de soins de santé.

5. Coordonner et soutenir la recherche clinique afind’accroître le volume d’informations nécessaire pourles directives et protocoles recommandés.

Pays touchés

1. Mettre à jour et renforcer les messages destinés auxdispensateurs de soins de santé locaux pour qu’ilspensent à la grippe chez des sujets malades, et leurdemander de rendre compte de leurs observationsaux autorités de santé publique.

2. Mettre à jour la définition du cas, les protocoles etalgorithmes de dépistage des cas, de prise en charge(antiviraux et autres médicaments nécessaires), delutte contre l’infection et de surveillance, selon le cas.

3. Déclencher les plans d’urgence pour faire face à lasurcharge des établissements de santé par des sujetsatteints de grippe et déterminer d’autres stratégiespour l’isolement et la prise en charge des cas.

4. Mettre en oeuvre des dispositions pour accroîtrerapidement les moyens d’action et des plansd’urgence afin de faire face aux pénuries depersonnels dans les établissements de soins et danstous les autres secteurs d’activité importants.

5. Insister à nouveau sur l’importance des mesures delutte contre l’infection et distribuer des réserves dematériel de protection individuelle.

Pays non touchés

1. Mettre en oeuvre les dispositions relatives à laplanification d’urgence en cas de pandémie.

PLAN MONDIAL OMS DE PEPARATION A UNE EPIDEMIE DE GRIPPE32

Période d’alerte à la pandémie, phase 4 – Communication

OBJECTIFS DE L’OMS OBJECTIFS NATIONAUX

1. Assurer un échange rapide des informationspertinentes entre les autorités de santé et lesautres ministères publics et partenaires concernés,y compris sur ce que l’on sait et ce que l’on ignore.

2. Préparer le grand public et les partenaires à unepossible évolution rapide des événements et àd’éventuelles mesures d’urgence.

PHASE

4

1. Assurer un échange rapide des informationspertinentes entre les autorités de santé et lesautres organismes internationaux et partenaires, ycompris sur ce que l’on sait et ce que l’on ignore.

2. Préparer le grand public et les partenaires à unepossible évolution rapide des événements et àd’éventuelles mesures d’urgence.

MESURES OMS MESURES NATIONALES

1. Informer les autorités nationales et internationales,les autres partenaires et parties prenantes ainsi quele grand public de la situation épidémiologiquemondiale et des caractéristiques de la maladie.

2. Avec les partenaires, s’efforcer de développer desmessages concordants.

3. Fournir des modèles pour les matériels générauxd’éducation pour la santé.

4. Veiller à la mise à jour régulière des informationsconcernant l’efficacité des mesures recommandées.

Pays touchés

1. Renforcer et intensifier les messages clés relatifs à laprévention de la propagation interhumaine.

2. Expliquer leur raison d’être et informer le grandpublic de tous les aspects de la riposte à la flambée etdes étapes ultérieures.

3. Donner des instructions relatives à la protectionpersonnelle.

Tous les pays

1. Informer les autorités nationales, les autresorganisations/parties prenantes concernées et legrand public de la situation épidémiologiquenationale et internationale et des caractéristiquesconnues de la maladie.

2. Déclencher les dispositifs de communicationd’urgence.

3. En conjonction avec les organisations partenaires,mettre à jour les messages relatifs à lacommunication.

4. Elaborer des matériels pédagogiques généraux deprotection sanitaire, par exemple des modèles,applicables à l’échelle nationale ou locale.

5. Insister à nouveau sur les mesures de lutte contrel’infection dans la communauté, dans lesétablissements de soins de santé et dans lesétablissements de soins de longue durée.

33

Période d’alerte à la pandémie, phase 5 – Objectif prioritairePorter au maximum les efforts pour endiguer ou retarder la propagation de la maladie et peut-êtreéviter une pandémie, ainsi que pour gagner du temps pour mettre en oeuvre les mesures permettantde faire face à la pandémie.

Période d’alerte à la pandémie, phase 5 – Planification et coordination

OBJECTIFS DE L’OMS OBJECTIFS NATIONAUX

1. Coordonner et assurer des efforts maximums pourretarder ou peut-être éviter une pandémie.

3. BUTS PRIORITAIRES, OBJECTIFS ET MESURES À PRENDRE PHASE PAR PHASE

PHASE

5

1. Coordonner les efforts mondiaux maximums pourretarder ou peut-être éviter une pandémie.

MESURES OMS MESURES NATIONALES

1. Coordonner les interventions menées au niveaumondial pour réduire le poids de la maladie dans lesfoyers initiaux et ainsi endiguer ou retarder lapropagation de l’infection.

2. Coordonner l’évaluation continue des interventions.

3. Finaliser les préparatifs en vue d’une pandémieimminente, y compris l’organisation interne et lacapacité à mobiliser rapidement du personnelsupplémentaire.

4. Recenser les besoins et encourager l’aideinternationale aux pays disposant de peu deressources.

5. Déclencher le plan d’urgence de l’OMS.

Pays touchés

1. Si besoin est, donner un statut particulier aux zonestouchées de façon à faciliter les interventions (parexemple en instaurant l’état d’urgence).

2. Aider à l’évaluation continue des interventions.

3. Finaliser les préparatifs en vue d’une pandémieimminente, notamment le déclenchement desdispositions organisationnelles internes (dans lecadre du système de direction et de conduite desopérations) et les moyens servant à mobiliserrapidement du personnel supplémentaire.

4. Adapter et maximiser les efforts et les ressourcesvisant à réduire le poids de la maladie et à endiguerou retarder la propagation de l’infection.

Période d’alerte à la pandémie, phase 5 – Surveillance et évaluation de la situation

OBJECTIFS DE L’OMS OBJECTIFS NATIONAUX

1. Déterminer le risque de pandémie et l’extensionde la maladie.

2. Mettre à jour la description des caractéristiquesépidémiologiques, virologiques et cliniques del’infection et sa source éventuelle et diffuser cetteinformation si besoin est pour la surveillance et lesmesures de lutte.

3. Donner des conseils sur la surveillance nationaledes besoins du système de soins de santé.

1. Déterminer le risque de pandémie et empêcher lapropagation de l’infection à d’autres pays/régions,ou la repérer dès qu’elle se produit.

2. Fixer et superviser les ressources de santépublique nécessaires pour faire face à lapandémie.

MESURES OMS MESURES NATIONALES

1. Coordonner l’évaluation de l’étendue de latransmissibilité interhumaine en collaboration avecles partenaires.

2. Encourager l’intensification de la surveillance de lamaladie dans les pays qui ne sont pas encore touchés,dans toute la mesure possible.

3. Aider autant que possible les Etats Membres touchésà confirmer la propagation de l’infection chezl’homme et à évaluer la situation épidémiologique.

Pays touchés

1. Etendre et réaménager au maximum les activités dela phase 4.

2. Rendre compte d’une propagation accrue par lesmoyens appropriés, notamment le Règlementsanitaire international révisé, en tant qu’urgence desanté publique ayant un caractère international.

PLAN MONDIAL OMS DE PEPARATION A UNE EPIDEMIE DE GRIPPE34

4. Réexaminer et corriger la définition du cas et lesdirectives s’il y a lieu.

5. Faciliter la notification par les autorités nationalesd’une propagation accrue et d’autres caractéristiquesépidémiologiques via des moyens appropriés.

6. Accélérer et renforcer au maximum les activités desurveillance et d’évaluation de la situation de laphase 4 de la période d’alerte à la pandémie.

7. Favoriser la surveillance des besoins et desétablissements de soins de santé dans les paystouchés.

8. Etablir des prévisions concernant l’évolution de lapremière vague de la pandémie (régions touchées,groupes à risque, besoins en soins de santé,conséquences, etc.).

3. Mettre en oeuvre la surveillance en temps réel desressources essentielles (fournitures médicales,produits pharmaceutiques, infrastructure, vaccins,capacité hospitalière, ressources humaines, etc.).

4. Effectuer une surveillance renforcée des maladiesrespiratoires au moyen d’enquêtes (téléphoniques oupar questionnaires).

5. Corriger les prévisions en fonction des effetsprobables de la propagation de l’infection et desmesures de lutte.

6. Evaluer les résultats des mesures d’endiguementobtenus jusqu’ici de façon à pouvoir réaménager cesdernières s’il y a lieu ; échanger ces résultats avec lacommunauté internationale pour permettre unemise à jour des directives/recommandationsnationales et internationales.

7. Surveiller l’apparition d’une résistance aux antiviraux.

Pays non touchés

1. Renforcer jusqu’à leur maximum les mesures desurveillance.

Période d’alerte à la pandémie, phase 5 – Surveillance et évaluation de la situation (suite)

Période d’alerte à la pandémie, phase 5 – Prévention et endiguement

OBJECTIFS DE L’OMS OBJECTIFS NATIONAUX

PHASE

51. Mobiliser et concentrer les ressources mondiales

afin d’endiguer/de maîtriser la flambée.

2. Coordonner les efforts pour limiter la morbidité etla mortalité.

3. Evaluer les effets des mesures de lutte.

1. S’efforcer au maximum d’endiguer ou de retarderla transmission interhumaine du virus et le débutd’une pandémie.

2. Limiter la morbidité et la mortalité associées auxinfections actuellement rencontrées chezl’homme.

3. Evaluer le potentiel d’utilisation des antivirauxpendant la période de pandémie.

4. Soutenir les préparatifs pour la production àgrande échelle et l’homologation d’un vaccincontre la grippe pandémique et se préparer àutiliser ce dernier dès qu’un approvisionnementdevient possible.

5. Acquérir rapidement l’expérience de l’utilisationdu vaccin contre la grippe pandémique sur leterrain (si des lots sont disponibles pour les essaiscliniques).

35

MESURES OMS MESURES NATIONALES

3. BUTS PRIORITAIRES, OBJECTIFS ET MESURES À PRENDRE PHASE PAR PHASE

PHASE

5

Interventions de santé publique

1. Les mêmes que pour la phase 4.

2. Collaborer dans la mesure du possible avec lesautorités nationales à la distribution du matériel delutte contre l’infection aux établissements de soinsde santé prodiguant des soins aux maladesprésentant l’infection, surtout si ce matériel provientdes réserves mondiales.

Antiviraux

1. Les mêmes que pour la phase 4.

2. Collaborer dans la mesure du possible avec lesautorités nationales à l’administration et àl’évaluation d’une prophylaxie antivirale ciblée auxcontacts proches des cas, surtout si l’on utilise laréserve mondiale.

Vaccins

1. Favoriser la mise au point d’un prévaccin, parexemple en coordonnant des essais cliniques, si celan’a pas été fait durant la phase 2.

2. Mettre en place un système d’échange continu desinformations avec les fabricants de vaccins pourpréparer la production à plein régime du vaccincontre la grippe pandémique.

3. Conseiller les autorités nationales pour la préparationet la réalisation d’une campagne de vaccinationciblée portant sur les personnes de la communautétouchée, si un vaccin contre la grippe pandémiqueest disponible.

Pays dans lesquels des cas ont été recensés

1. Mettre en oeuvre les interventions déterminées aucours de la planification d’urgence et appliquer lesnouvelles recommandations de l’OMS.

2. Examiner/réexaminer s’il y a lieu d’avoir recours auxantiviraux pour le traitement précoce des cas (lespriorités peuvent devoir être changées).

3. Evaluer/réévaluer l’efficacité et la faisabilité d’uneprophylaxie visant à essayer de contenir les flambées.Déterminer la population cible ; si l’intervention estacceptée, la mettre en oeuvre comme une mesured’urgence ; en évaluer les effets.

4. Envisager d’utiliser le prévaccin contre la grippepandémique s’il est disponible.

Pays dans lesquels aucun cas n’a été recensé

1. Réévaluer la nécessité de déployer le stock actueld’antiviraux à l’échelon local/régional pour faciliter lamise en oeuvre rapide d’une stratégie antivirale (sielle devient nécessaire).

2. Examiner les résultats et les enseignements tirés deleur utilisation dans les pays où des cas sont présentset modifier la stratégie antivirale (s’il y a lieu).

3. Si des accords ont déjà été conclus avec un (des)fabricant(s), envisager de recommander l’arrêt de laproduction des vaccins contre la grippe saisonnièreet le lancement de la production à plein régime duvaccin contre la grippe pandémique.

4. Planifier la distribution de vaccins et accélérer lespréparatifs des campagnes de vaccination de masse(sur le plan pédagogique, juridique et de larépartition des responsabilités) pour être prêt lorsquele vaccin contre la grippe pandémique seradisponible.

5. Réviser les listes de personnes prioritaires pour lavaccination (s’il y a lieu).

Si un vaccin contre la grippe pandémique a déjà étémis au point

1. Déclencher les mesures d’urgence pour pouvoirhomologuer et utiliser rapidement le vaccin contre lagrippe pandémique (dans tous les pays).

2. Envisager d’affecter les vaccins à des interventions enpopulation visant à contenir l’infection dans lesrégions déjà touchées.

3. Songer à mettre en oeuvre une stratégie vaccinalecontre la pandémie, comme indiqué dans la périodede pandémie proprement dite.

Période d’alerte à la pandémie, phase 5 – Prévention et endiguement (suite)

PLAN MONDIAL OMS DE PEPARATION A UNE EPIDEMIE DE GRIPPE36

Période d’alerte à la pandémie, phase 5 – Réponse des systèmes de santé

OBJECTIFS DE L’OMS OBJECTIFS NATIONAUX

1. Encourager les efforts consentis par les autoritésnationales pour utiliser au mieux la capacité desoins de santé si des cas supplémentairesapparaissent, notamment donner des conseils surle tri clinique des malades, les méthodes detraitement et de lutte contre l’infection.

2. Donner des conseils sur la manipulation deséchantillons dans de bonnes conditions, y comprissur les questions de sécurité et de sûretébiologiques.

PHASE

5

1. Veiller à ce que les systèmes de santé soient prêtsà faire face à un afflux de malades et à apporterdes changements dans les priorités du tri et dutraitement des malades, et ce dès que le pays esttouché par la maladie.

2. Prévenir la transmission nosocomiale de l’infectionet assurer la sécurité biologique.

MESURES OMS MESURES NATIONALES

1. Coordonner la riposte internationale avec d’autresorganisations internationales.

2. Conseiller les autorités nationales sur la façon d’aiderles cliniciens à reconnaître, diagnostiquer et notifierles cas.

3. Conseiller les autorités nationales sur la façond’utiliser au mieux les rares établissements (tri desmalades, directives cliniques modifiées, directiveshospitalières modifiées, etc.)

4. Fournir aux pays des modèles actualisés d’autrespossibilités de soins et de protection des services desoins ne s’occupant pas de la grippe.

Pays touchés

1. Mobilisation générale des services de santé et miseen oeuvre complète des plans d’urgence dans lesrégions touchées, y compris la coordination avecd’autres services d’urgence.

2. Commencer à mettre en place les mesures de tri desmalades et autres procédures d’urgence afin d’utiliserau mieux les établissements de soins de santé.

3. Appliquer dans leur ensemble les plans d’urgencerelatifs au déploiement des agents de soins de santé.

4. Veiller à ce qu’on s’occupe de la santé et des autresbesoins des personnes en quarantaine.

5. Prendre les dispositions voulues pour disposer deressources humaines et matérielles supplémentaires,ainsi que d’autres modalités de dispensation dessoins, en fonction des besoins prévus et des plansd’urgence.

6. Appliquer les procédures de gestion des cadavres.

7. Préparer les agents de soins de santé à un éventuelchangement de politique concernant les antiviraux,s’agissant des expositions professionnelles (passagede la prophylaxie au traitement précoce).

Pays non touchés

1. Mobiliser les comités de coordination d’urgence(nationaux, régionaux ou autres) des systèmes desanté.

2. Donner aux dispensateurs de soins de santé publicset privés une définition du cas, des protocoles et desalgorithmes de dépistage, de prise en charge, de luttecontre l’infection et de surveillance actualisés.

3. Explorer les différentes modalités permettant defournir des médicaments et des soins médicauxgratuits (ou couverts par une assurance) aux maladeset au système de prestation de soins de santé, afind’encourager la notification et l’enregistrementrapides des cas.

373. BUTS PRIORITAIRES, OBJECTIFS ET MESURES À PRENDRE PHASE PAR PHASE

PHASE

5

4. Evaluer les compétences/moyens de lutte contrel’infection et mettre en oeuvre des mesures de luttecorrespondant aux directives de l’OMS.

5. Réexaminer les plans d’urgence ayant trait à laréponse du système de santé à tous les échelons, enportant une attention particulière aux dispositionspermettant de mobiliser rapidement d’importantsmoyens d’action.

6. Tester les méthodes de prise de décision et lastructure hiérarchique, ainsi que les autresdispositions pratiques prévues en cas de pandémiepour veiller à ce que tout fonctionne bien.

7. Former les agents de soins de santé au dépistage et àl’identification des cas et des groupes de cas.

Période d’alerte à la pandémie, phase 5 – Communication

OBJECTIFS DE L’OMS OBJECTIFS NATIONAUX

1. Préparer les autorités nationales, les autrespartenaires et le grand public à une évolutionprobablement rapide des événements, à desmesures d’urgence supplémentaires et à desbouleversements de la vie normale.

2. Assurer un échange rapide des informationspertinentes entre les autorités de santé, les autrespartenaires et le grand public, y compris sur ceque l’on sait et ce que l’on ignore.

Pays touchés

1. Préparer le grand public et les autres partenaires àune évolution probablement rapide desévénements, à des mesures d’urgencesupplémentaires et à des bouleversements de lavie normale.

2. Assurer un échange rapide des informationspertinentes entre les autorités de santé et lesautres ministères publics et partenaires concernés,y compris sur ce que l’on sait et ce que l’on ignore.

MESURES OMS MESURES NATIONALES

1. Informer les autorités nationales, les autrespartenaires et parties prenantes et le grand public dela situation mondiale, de son évolution, descaractéristiques épidémiologiques de la maladie etdes mesures recommandées.

2. Poursuivre avec les partenaires les efforts visant àfavoriser la diffusion de messages concordants.

3. Expliquer l’importance qu’il y a à se conformer auxmesures recommandées malgré leurs inconvénientspossibles, ainsi que les interventions qui peuvent êtremodifiées ou mises en oeuvre au cours d’unepandémie.

1. Redéfinir les messages importants ; fixer des attentespubliques raisonnables ; souligner la nécessité de seconformer aux mesures de santé publique malgréleurs inconvénients possibles.

2. Mettre à profit cette dernière « occasion » d’affiner lesstratégies et les systèmes de communication dansl’attente d’une pandémie imminente.

3. Informer le grand public des interventions quipourraient être modifiées ou mises en oeuvre aucours d’une pandémie, à savoir l’établissement d’unordre de priorité des services de soins de santé et del’approvisionnement, les restrictions imposées auxvoyages, les pénuries de produits de base, etc.

Période d’alerte à la pandémie, phase 5 – Réponse des systèmes de santé (suite)

PLAN MONDIAL OMS DE PEPARATION A UNE EPIDEMIE DE GRIPPE38

PERIODE DE PANDEMIE■ L’intensité des activités dans un pays donné dépendra en grande partie de la présence ou non de cas dans ce pays.

A terme, l’apparition de cas dans tous les pays est considérée comme pratiquement inévitable.

■ Les pays touchés doivent suivre les recommandations ci-dessous. Les pays non touchés doivent se préparer àmettre en oeuvre ces mêmes recommandations rapidement, surtout s’ils assurent des liaisons commerciales/detransport des voyageurs importantes avec les pays touchés.

Période de pandémie, phase 6 – Objectif prioritaireRéduire au minimum les effets de la pandémie.

Période de pandémie, phase 6 – Planification et coordination

OBJECTIFS DE L’OMS OBJECTIFS NATIONAUX

1. Assurer la direction et la coordination mondialesafin de réduire au minimum la morbidité et lamortalité ; préserver l’efficacité des systèmes desoins de santé ; réduire au minimum ladésorganisation de la société et les effetséconomiques de la pandémie.

2. Favoriser un accès rationnel aux ressourceslimitées, notamment aux vaccins et autresproduits pharmaceutiques (lorsqu’ils sontdisponibles).

3. Aider à l’évaluation de l’efficacité de mesures etinterventions spécifiques.

4. Instaurer et maintenir la confiance dans toutes lesinstances et organisations ainsi qu’avec le grandpublic, grâce à un engagement de transparence età des interventions crédibles.

5. Tirer les enseignements des efforts en cours pourfaire face à la pandémie de façon à améliorer lastratégie de lutte et à éclairer la planificationfuture.

PHASE

6

1. Assurer la direction et la coordination desressources multisectorielles qui permettront : deréduire au minimum la morbidité et la mortalité ;de préserver l’efficacité des systèmes de soins desanté ; de réduire au minimum la désorganisationde la société et les effets économiques de lapandémie.

2. Garantir un accès rationnel aux ressourcesnationales limitées, notamment aux produitspharmaceutiques et (lorsqu’il est disponible) auvaccin.

3. Evaluer l’efficacité de mesures et d’interventionsspécifiques.

4. Instaurer et maintenir la confiance dans toutes lesinstances et organisations ainsi qu’avec le grandpublic grâce à un engagement de transparence età des interventions crédibles.

5. Tirer les enseignements des efforts en cours pourfaire face à la pandémie de façon à améliorer lastratégie de lutte et à éclairer la planification future.

MESURES OMS MESURES NATIONALES

1. Créer un centre OMS d’information et decoordination s’agissant de la pandémie de grippe.

2. Interagir avec les organisations internationales et lesinstances appartenant ou non au secteur de la santé,afin de coordonner les interventions.

3. Coordonner l’élaboration en cours de lignes directrices.

4. Donner aux autorités nationales des conseils sur lamise en oeuvre et l’évaluation des interventions etsur l’évaluation de leurs effets.

5. Recenser les besoins et favoriser la fourniture demoyens et de tout autre soutien nécessaire dans lespays gravement touchés.

6. Faciliter l’élaboration d’un consensus sur lesenseignements tirés aussi bien en vue d’uneapplication immédiate que pour les besoins futurs.

Pays pas encore touchés

1. Mobiliser le(s) comité(s) de crise et lancer lesopérations nationales de direction et de conduite desopérations d’urgence (si ce n’est pas déjà fait).

2. Finaliser les corrections apportées aux lignesdirectrices et recommandations officielles.

3. Donner aux autorités locales de tous les secteurs desconseils sur la mise en oeuvre et l’évaluation desinterventions proposées.

Pays touchés

1. Mettre en oeuvre tous les éléments pertinents duplan national contre la pandémie, y compris lacoordination des mesures de lutte et la mise enoeuvre d’interventions spécifiques.

393. BUTS PRIORITAIRES, OBJECTIFS ET MESURES À PRENDRE PHASE PAR PHASE

2. Evaluer et faire connaître les incidences actuelles etcumulées au plan national.

3. Envisager d’avoir recours à des pouvoirs spéciaux.

Décrue de la maladie (fin de la pandémie ou périodecomprise entre deux vagues)

1. Déterminer la nécessité de disposer de ressources etde pouvoirs supplémentaires au cours des vagues dela pandémie à venir.

2. Déclarer la fin des opérations de direction et deconduite d’urgence, de l’état d’urgence, etc.

3. Soutenir la reconstruction des services essentiels,notamment en établissant un roulement pour que lepersonnel puisse se reposer et récupérer.

4. Réexaminer le plan national à partir de l’expérienceacquise.

5. Faire face aux conséquences psychologiques.

6. Reconnaître la contribution de toutes les partiesprenantes (y compris le grand public) et de tout lepersonnel essentiel dans la lutte contre la maladie.

7. Songer à offrir une aide aux pays restants où lamaladie est encore très répandue.

PHASE

6

Période de pandémie, phase 6 – Surveillance et évaluation de la situation

OBJECTIFS DE L’OMS OBJECTIFS NATIONAUX

1. Surveiller les caractéristiques épidémiologiques,virologiques et cliniques ainsi que l’évolution etles effets de la pandémie à l’échelle mondiale, defaçon à prévoir son évolution et à optimiserl’utilisation des ressources limitées.

2. Evaluer l’efficacité des interventions appliquées àce jour de façon à orienter les actions futures.

1. Surveiller les caractéristiques épidémiologiques,virologiques et cliniques ainsi que l’évolution de lapandémie et ses effets à l’échelle nationale, defaçon à prévoir son évolution et à optimiserl’utilisation des ressources limitées.

2. Evaluer l’efficacité des interventions appliquées àce jour de façon à orienter les actions futures.

MESURES OMS MESURES NATIONALES

1. Coordonner la surveillance mondiale des souches.

2. Surveiller la propagation de la maladie et corriger lesdéfinitions du cas.

3. Coordonner la surveillance des éventuellesmodifications des paramètres épidémiologiques,cliniques et virologiques de l’infection, y compris larésistance aux antiviraux.

4. Coordonner et/ou faciliter l’évaluation desconséquences mondiales de la pandémie (morbidité,mortalité).

5. Aider les pays à décrire les effets estimés de lapandémie au plan national et faciliter la surveillancede la situation mondiale (propagation mondiale,évolution nationale).

Pays pas encore touchés

1. Poursuivre les mesures de surveillance renforcéecomme lors de la phase 5 (pays non touchés).

2. Surveiller la situation mondiale (disponibilité desvaccins/antiviraux, recommandations relatives auxmeilleures pratiques, etc.).

3. Estimer les effets de la vaccination et desprogrammes d’administration d’antiviraux utilisésailleurs (innocuité, efficacité et résistance auxantiviraux).

Pays touchés

1. Surveiller l’extension géographique de la maladie àpartir de son point de départ/de première détection.

Période de pandémie, phase 6 – Planification et coordination (suite)

PLAN MONDIAL OMS DE PEPARATION A UNE EPIDEMIE DE GRIPPE40

6. Encourager la préparation de prévisions concernantla vague suivante (nouvelles régions touchées,groupes à risque, moyens de soins de santé, etc.).

7. Examiner les enseignements tirés de l’expérience etprocéder aux ajustements nécessaires dans les lignesdirectrices et instruments de la surveillance destinésaux pays.

2. Se servir de la base de données de la surveillancerenforcée et de la prise en charge des cas pourrecenser les premiers cas/contacts et retracer lapropagation géographique initiale.

3. Suivre l’évolution possible de l’épidémiologie, dutableau clinique et des caractéristiques virologiquesde la maladie.

4. Surveiller et évaluer les effets au plan national(morbidité, mortalité, absentéisme au travail, régionstouchées, groupes à risque touchés, disponibilité enagents de soins de santé, disponibilité en agentsessentiels, fournitures de soins de santé, occupation/disponibilité des lits, surcharge des admissions,recours à d’autres établissements de santé, capacitédes dépôts mortuaires, etc.).

5. Evaluer la nécessité des mesures d’urgence, parexemple des procédures d’urgence pour enterrer lesmorts, du recours à des pouvoirs légaux pourmaintenir les services essentiels.

6. Si les ressources sont suffisantes, prévoir l’évolution(de la pandémie) et ses effets économiques.

7. Evaluer l’utilisation et les effets des : traitements etcontre-mesures, y compris l’efficacité et l’innocuitédes vaccins/antiviraux, ainsi que l’émergence d’unerésistance aux antiviraux ; interventions autres quepharmaceutiques ; etc.

8. Au fur et à mesure de l’évolutivité de la maladie et deson extension, adapter la surveillance (par exempleréduire la surveillance virologique, interrompre labase de données sur la prise en charge des cas) et ladéfinition du cas de façon à refléter la certitudecroissante des diagnostics cliniques en l’absence deconfirmation virologique ; passer à un recueil dedonnées groupées sur la morbidité, la mortalité.Maintenir une surveillance virologique suffisantepour pouvoir déceler une dérive antigénique.

Décrue de la maladie (fin de la pandémie ou périodecomprise entre deux vagues)

1. Evaluer les ressources nécessaires pour les vaguessuivantes si elles se produisent.

2. Déterminer les mesures de surveillance et de lutte lesplus efficaces pour les vagues suivantes.

3. Faire état de la situation actuelle par le truchementde mécanismes internationaux appropriés.

4. Analyser les enseignements tirés.

5. Réinstaurer une surveillance renforcée pour ladétection précoce de la vague suivante.

6. Partager l’expérience acquise avec la communautéinternationale (enseignements tirés).

PHASE

6

Période de pandémie, phase 6 – Surveillance et évaluation de la situation (suite)

41

Période de pandémie, phase 6 – Prévention et endiguement

OBJECTIFS DE L’OMS OBJECTIFS NATIONAUX

PHASE

6

1. Atténuer les effets de la pandémie dans les paystouchés.

2. Evaluer et mettre à jour les interventionsrecommandées.

3. Favoriser une production maximale et un usagerationnel des substances pharmaceutiques, parexemple des vaccins et antiviraux.

1. Contenir ou retarder la propagation grâce à desinterventions de santé publique, tout en limitant ladésorganisation de la société.

2. Réduire au minimum la morbidité et la mortalitégrâce à l’usage rationnel des substancespharmaceutiques disponibles, à savoir vaccins etantiviraux.

MESURES OMS MESURES NATIONALES

Interventions de santé publique

1. Réaffirmer quelles sont les mesures appropriées etinappropriées pour les pays touchés et non touchés(annexe 1).

2. Préconiser que les organisations, les associations etles compagnies de transport internationales vouluesappliquent des mesures standard aux voyageursempruntant des moyens de transport internationaux,correspondant à la nouvelle phase.

3. Coordonner et faciliter l’évaluation des interventionset mettre à jour les recommandations le cas échéant.

Antiviraux

1. Coordonner l’évaluation de la sensibilité auxantiviraux, de l’efficacité et de l’innocuité de cesderniers.

2. Mettre à jour les recommandations relatives àl’utilisation optimale des produits disponibles.

Vaccins

1. Recommander/actualiser la composition du vaccincontre la grippe pandémique.

2. Encourager la production d’urgence du vaccin contrela grippe pandémique.

3. Fournir des lignes directrices actualisées auxautorités nationales afin qu’elles mènent à bien descampagnes de vaccination ciblées.

4. Recommander les souches qui doivent entrer dans lacomposition des vaccins, surtout si des souches devirus non pandémiques sont encore en circulation.

Dès que possible (quelle que soit l’évolutivité de lamaladie)

1. Mettre en oeuvre les plans d’achat de vaccins contrela grippe pandémique ; mettre à jour lesrecommandations vaccinales ; réévaluer les doses etle calendrier à partir des nouvelles donnéesdisponibles et des recommandations de l’OMS ;planifier la logistique d’acheminement.

2. Appliquer le programme de vaccination contre lagrippe pandémique, s’il est disponible, dans lamesure où les ressources le permettent ; évaluerl’innocuité et l’efficacité ; surveillerl’approvisionnement.

Pays pas encore touchés

1. Mettre en oeuvre les interventions de santé publiquedéterminées au cours de la planification d’urgence ettenir compte des nouvelles recommandations del’OMS.

2. Réexaminer/mettre à jour les recommandationsrelatives à l’utilisation des antiviraux à partir : desdonnées qui apparaissent dans les pays touchés ; desétudes cliniques ; des signes de résistance ; deschangements apportés aux recommandations del’OMS ; de la disponibilité et des ressources.

3. Mettre en oeuvre un plan de distribution ; surveillerl’approvisionnement ; être prêt à participer àl’évaluation de l’innocuité et de l’efficacité.

Pays touchés

1. Mettre en oeuvre les interventions de santé publiqueappropriées recensées au cours de la planificationd’urgence et tenir compte des nouvellesrecommandations de l’OMS.

2. Dans la mesure du possible, évaluer l’efficacité de cesmesures.

3. Réévaluer l’utilisation des antiviraux à partir desétudes cliniques, des données de la résistance, desmodifications apportées aux recommandations del’OMS et de leur disponibilité.

3. BUTS PRIORITAIRES, OBJECTIFS ET MESURES À PRENDRE PHASE PAR PHASE

PLAN MONDIAL OMS DE PEPARATION A UNE EPIDEMIE DE GRIPPE42

Décrue de la maladie (fin de la pandémie ou périodecomprise entre deux vagues)

1. Examiner l’efficacité des traitements et des contre-mesures ; mettre à jour les lignes directrices,protocoles et algorithmes.

2. Evaluer l’efficacité et l’innocuité des antiviraux, ainsique les données de la résistance ; examiner/mettre àjour les directives le cas échéant ; évaluerl’approvisionnement pour la (les) vague(s) suivante(s).

3. Evaluer la couverture vaccinale obtenue, l’efficacité etl’innocuité des vaccins ; examiner/mettre à jour leslignes directrices le cas échéant ; commencer àvacciner les personnes qui ne sont pas immunisées,conformément aux plans, aux priorités définies et à ladisponibilité des vaccins ; envisager d’incorporer lasouche responsable de la pandémie dans le vaccincontre la grippe saisonnière.

Période de pandémie, phase 6 – Prévention et endiguement (suite)

Période de pandémie, phase 6 – Réponse des systèmes de santé

OBJECTIFS DE L’OMS OBJECTIFS NATIONAUX

PHASE

6

1. Donner des conseils sur la façon d’optimiser lessoins aux patients avec des ressources limitées.

1. Optimiser les soins aux patients avec desressources limitées.

2. Réduire les effets généraux de la pandémie(morbidité et mortalité).

3. Gérer la demande exercée sur les systèmes desanté de façon à maximiser la durabilité de leuraction.

MESURES OMS MESURES NATIONALES

1. Coordonner la riposte internationale avec les autresorganisations internationales.

2. Fournir des lignes directrices et des algorithmesmodèles (actualisés) pour le tri des cas de grippe etdes cas d’autres maladies.

3. Actualiser les directives relatives à l’autotraitement.

4. Faciliter la mise en place de dispositifs d’entraideentre les pays en fonction de la phase de lapandémie, notamment pour la mobilisation d’agentsde soins de santé immunisés.

5. Utiliser les réseaux cliniques existants pour analyserles données cliniques et faire le point sur l’efficacitéet la sécurité des interventions cliniques ; conseillersur les besoins de la recherche et les lacunes desconnaissances.

Pays pas encore touchés

1. Garder les dispositions relatives à la coordinationd’urgence et les structures hiérarchiques dessystèmes de santé pleinement fonctionnelles.

2. Actualiser la définition du cas, les protocoles etalgorithmes de dépistage des cas, de prise en charge(y compris le bon usage des antibiotiques pour traiterles infections bactériennes présumées), de luttecontre l’infection et de surveillance, conformémentaux recommandations de l’OMS les plus récentes.

3. Maintenir la vigilance des agents de soins de santéafin qu’ils soient attentifs à l’apparition de cas etgroupes de cas.

4. Explorer les différentes modalités permettant defournir des médicaments et des soins médicauxgratuits (ou couverts par une assurance) aux maladeset au système de dispensation de soins de santé, afind’encourager la notification et la reconnaissancerapides du début de l’activité pandémique.

433. BUTS PRIORITAIRES, OBJECTIFS ET MESURES À PRENDRE PHASE PAR PHASE

5. Maintenir les moyens/la capacité de lutte contrel’infection chez les malades et mettre en oeuvre lalutte contre l’infection conformément aux directivesde l’OMS les plus récentes ; maintenir le savoir-fairedu personnel pour ce qui est de l’utilisation dumatériel de protection individuelle (effectuer desexercices).

6. Réexaminer en permanence les plans ayant trait àl’action du système de santé à tous les échelons,jusqu’à la plus petite unité de soins en fonction ;maintenir en place les dispositifs permettantd’augmenter fortement les moyens d’action ; sepréparer à un passage imminent aux dispositionsprévues en cas de pandémie.

Pays touchés

1. Mettre en oeuvre pleinement les plans d’urgenceprévus pour les systèmes de santé et les servicesessentiels, à l’échelle nationale et locale, dans lesrégions touchées ; surveiller l’état du système desanté ; adapter le système de tri des malades sinécessaire ; déployer une main-d’oeuvre supplémen-taire et des bénévoles ; assurer le soutien du person-nel ; fournir une aide médicale et non médicale auxpersonnes malades se trouvant dans d’autresstructures (qui ne sont pas de soins), le cas échéant ;fournir un soutien social/psychologique aux agentsde soins de santé, aux victimes et aux communautés.

2. Si les ressources le permettent, recueillir les donnéesdisponibles sur l’efficacité et la sécurité desinterventions cliniques, les échanger avec les régionsqui ne sont pas encore touchées et avec l’OMS.

3. Mettre en oeuvre la campagne de vaccination selonles priorités définies et conformément aux plans et àla disponibilité des vaccins.

4. Si les ressources le permettent, rassembler lesdonnées disponibles sur l’efficacité des interventionscliniques et les partager avec l’OMS.

Décrue de la maladie (fin de la pandémie ou périodecomprise entre deux vagues)

1. Veiller à ce que le personnel surmené ait despossibilités de repos et de récupération.

2. Refaire les stocks de médicaments et de fournitures ;entretenir et renouveler le matériel indispensable.

3. Réexaminer/réviser les plans en prévision de la (des)vague(s) suivante(s).

4. Soutenir la reconstruction des services essentiels.

5. Adapter les définitions du cas, protocoles etalgorithmes.

6. Poursuivre le programme de vaccination conformé-ment aux plans, à l’ordre des priorités et à ladisponibilité des vaccins.

PHASE

6

Période de pandémie, phase 6 – Réponse des systèmes de santé (suite)

PLAN MONDIAL OMS DE PEPARATION A UNE EPIDEMIE DE GRIPPE44

Période de pandémie, phase 6 – Communication

OBJECTIFS DE L’OMS OBJECTIFS NATIONAUX

PHASE

6

1. Echanger rapidement l’information voulue avecles autorités de santé, d’autres partenaires et avecle grand public.

2. Servir de source et de point focal mondial officielde toute l’information crédible ayant trait à lapandémie.

1. Garantir l’accès du public à des sources et pointsfocaux nationaux officiels de toute l’informationcrédible ayant trait à la pandémie, régulièrementmis à jour.

2. Maintenir ouverts et accessibles des services deconseil au grand public sur des sujets particuliers(par exemple voyages, rassemblements sociaux,etc.).

3. Obtenir l’approbation et le soutien du grandpublic pour les mesures d’urgence et lesinterventions nationales.

4. Assurer un échange rapide de l’informationconcernant l’évolution de la pandémie entre lesautorités de santé, les autres ministères publics etautres partenaires concernés.

MESURES OMS MESURES NATIONALES

1. Tenir régulièrement informés de la situation lesorganisations internationales, les autorités nationales,les autres partenaires et parties prenantes, ainsi quele grand public.

2. Mettre en oeuvre et entretenir les moyenspermettant de répondre aux demandesd’information internationales attendues.

3. S’efforcer avec les partenaires de mettre en avant desmessages concordants.

4. Evaluer la communication au cours des phasesprécédentes ; examiner les leçons qui en ont ététirées.

Pays pas encore touchés

1. Tenir informés les médias, le grand public, lespartenaires professionnels et autres partiesprenantes de l’évolution de la pandémie dans lespays touchés ; les préparer à l’apparition imminentede l’activité pandémique.

2. Redéfinir les messages importants ; fixer des attentespubliques raisonnables ; souligner la nécessité de seconformer aux mesures de santé publique malgréleurs inconvénients possibles.

3. Mettre à profit cette dernière « occasion » d’affiner lesstratégies et systèmes de communication dansl’attente d’une pandémie imminente.

4. Informer le grand public des interventions quipourraient être modifiées ou mises en oeuvre aucours d’une pandémie, par exemple l’établissementd’un ordre de priorité des services et del’approvisionnement des soins de santé, lesrestrictions imposées aux voyages, la pénurie deproduits de première nécessité, etc.

Pays touchés

1. Maintenir les dispositions permettant de répondreaux demandes d’information nationales etinternationales attendues.

2. Déclencher tous les éléments du plan decommunication.

3. Reconnaître l’angoisse, la tristesse et la détresse de lapopulation, associées à la pandémie.

4. Faire un audit des résultats des activités decommunication afin d’affiner la réponse actuelle etd’inspirer la planification future d’une pandémie.

45

PHASE

6

Décrue de la maladie (fin de la pandémie ou périodecomprise entre deux vagues)

1. Evaluer les actions de communication au cours desphases précédentes ; examiner les enseignements quien ont été tirés.

2. Aborder publiquement l’aspect émotionnel de laquestion dans la communauté après la pandémie.

3. Faire prendre conscience aux gens des incertitudesliées aux vagues ultérieures.

3. BUTS PRIORITAIRES, OBJECTIFS ET MESURES À PRENDRE PHASE PAR PHASE

Période de pandémie, phase 6 – Communication (suite)

ANNEXE 1

Recommandations relatives aux interventionsde santé publique autres que pharmaceutiques

MESURES PRISES AU NIVEAU NATIONAL(pour des personnes vivant ou se déplaçant dans un pays touché)

Période d’alerte Période deà la pandémiea pandémiea

Phase Phases PhaseMesures 3 4 et 5 6 Remarques

Information, communication de santé publique

Information du grand public sur les risques et la O O Ofaçon de les éviter (adaptée aux besoins dela population cible).

Information des professionnels. O O O

Conseils sur les règles d’hygiène universelles. O O O

Information préparant à la phase suivante. O O O

Mesures pour réduire le risque de transmission de l’infection par les cas

Confinement :

— Isoler les cas (bénins et graves) comme la O O O Nécessité de prévoir un grandsituation locale le permet ; dispenser des nombre de cas graves.soins médicaux et sociaux.

Masques faciaux :b

— Personnes symptomatiques. O O O La logistique doit être prise encompte.

— Personnes exposées : entreprendre une E E E Envisager de recommander lesévaluation du risque en examinant : les preuves masques compte tenu ded’une transmission interhumaine ; la proximité l’évaluation du risque.du contact ; la fréquence d’exposition.

— Personnes recherchant des soins (maladie O O O Davantage de donnéesrespiratoire) dans la zone à risque (salle nécessaires, surtout pour lesd’attente). personnes en bonne santé.

Mesures visant à réduire le risque de transmission de l’infection par les contacts

Recherche et suivi des contacts. O O N Non faisable une fois lapandémie déclenchée.

Quarantaine volontaire (par exemple le confine- N O N La quarantaine volontaire doitment à domicile) des contacts en bonne santé également s’appliquer auxavec surveillance médicale ; assurer des soins contacts des cas connus soumismédicaux et sociaux. à une prophylaxie antivirale,

l’efficacité de cette dernièren’étant pas connue.

PLAN MONDIAL OMS DE PEPARATION A UNE EPIDEMIE DE GRIPPE46

Source : WHO consultation on priority public health interventions before and during an influenza pandemic. Genève, Organisationmondiale de la Santé, 2004 (document WHO/CDS/CSR/RMD/2004.9).

ANNEXE 1 47

Période d’alerte Période deà la pandémiea pandémiea

Phase Phases PhaseMesures 3 4 et 5 6 Remarques

Autosurveillance de la santé et notification en cas O E N Ne s’applique pas aux contactsde maladie, mais sans limitation des déplacements. en quarantaine.

Conseiller aux contacts de réduire leur vie sociale. N NV N Non valable pour les contacts enquarantaine ; voir également lesmesures visant à accroître ladistance sociale.

Conseiller aux contacts de remettre un N NV O Non valable pour les contacts endéplacement vers des régions non touchées. quarantaine ; principe de

précaution lorsqu’on ne sait pastrès bien s’il y a transmissioninterhumaine ; voir égalementles mesures concernant lesvoyages.

Fournir aux contacts une prophylaxie antivirale.c O O N Principe consistant à appliquerdes mesures énergiques pouréviter une pandémie.

Mesures visant à accroître la distance sociale

Confinement à domicile volontaire des personnes O O O Mesure nécessaire pour réduiresymptomatiques. le risque de transmission aux

autres membres de la famille.

Fermeture des écoles (y compris des écoles N E E Dépend du contexte épidémi-maternelles, des établissements d’enseignement ologique – de la mesure danssupérieur) en conjonction avec d’autres mesures laquelle ces collectivités(limitation des activités extrascolaires) afin de contribuent à la transmission.réduire les contacts entre enfants.

Mesures à l’échelle de la population pour réduire N E E A envisager dans certainesles contacts entre adultes (mise en congé des situations – mesure dans la-agents qui ne sont pas indispensables, fermeture quelle il y a transmission dans lades lieux de travail, faire renoncer à tout communauté sans lien et trans-rassemblement de masse).d mission sur les lieux de travail.

Masques dans les endroits publics. N N N N’est pas connue pour êtreefficace ; autorisée mais pasencouragée.

Mesures visant à diminuer l’intervalle existant entre l’apparition des symptômes et l’isolement du malade

Campagnes publiques visant à encourager un O O Oautodiagnostic rapide.

Prier instamment l’ensemble de la population (des N N Nzones touchées) de vérifier au moins une fois parjour si elle a de la fièvre.

Mettre en place des permanences téléphoniques N E Nqui envoient des ambulances.

Mettre en place des dispensaires pour les gens N E Nfébriles disposant des mesures de lutte contrel’infection voulues.

PLAN MONDIAL OMS DE PEPARATION A UNE EPIDEMIE DE GRIPPE48

Période d’alerte Période deà la pandémiea pandémiea

Phase Phases PhaseMesures 3 4 et 5 6 Remarques

Introduire un dépistage thermique dans les N N N N’est pas efficace d’aprèsendroits publics. l’expérience qu’on en a ; exige

aussi des mesures individuelleset de santé publique pour lespersonnes fébriles identifiées.

Mesures de désinfection

Lavage des mains. O O O

Désinfection des surfaces potentiellement O O Ocontaminées dans les maisons.

Désinfection environnementale étendue. N N N

Désinfection de l’air. N N N

Mesures pour les personnes entrant ou sortant d’une zone infectée du pays

Conseiller d’éviter tout contact avec des environ- O O Onements à haut risque (comme les élevages devolailles infectés, les marchés aux volailles vivantes).

Il est recommandé de remettre à plus tard les N O O Si des zones importantes dudéplacements non essentiels dans les régions pays restent non touchées.touchées.

Restreindre les déplacements vers et en N Ne N L’application de restrictions desprovenance des zones touchées. déplacements est considérée

comme inapplicable dans laplupart des pays, mais a deschances de s’opérer volontaire-ment lorsque le public prend lamesure du risque.

Cordon sanitaire. N N N Sa mise en application estconsidérée comme irréalisable.

Désinfection des vêtements, des chaussures ou N N N N’est pas recommandée à desautres objets appartenant aux personnes sortant fins de santé publique, maisdes zones touchées. peut être exigée par les

autorités vétérinaires pour éviterla propagation de l’infectionaux animaux.

49

Période d’alerte Période deà la pandémiea pandémiea

Phase Phases PhaseMesures 3 4 et 5 6 Remarques

MESURES PRISES AU NIVEAU INTERNATIONALMesures aux frontières pour les personnes entrant ou sortant d’un pays

Information des voyageurs : Le message doit être adapté à laphase. Si les déplacements

— Avertir de la flambée. O O O personnel, la transparence doitêtre assurée de façon à

— Recommander aux voyageurs se rendant dans O O E permettre une prise dedes régions où sévissent des flambées décision éclairée. Les consé-extrêmement pathogènes de grippe aviaire quences pour le voyageurd’éviter tout contact avec les élevages de peuvent comprendre un risquevolailles et avec les marchés d’animaux vivants. pour sa santé personnelle et des

dommages économiques.— Recommander le report des voyages inter- N O O

nationaux non indispensables vers les régionstouchées.

— Recommander le report des voyages inter- Voir mesures de dépistage.nationaux non essentiels en provenance desrégions touchées.

Mesures aux frontières pour les voyageurs internationaux provenant d’une région touchée ou s’y rendant

Avertir les voyageurs entrant ou sortant des zones N O O L’OMS négocie avec les organi-touchées de l’alerte sanitaire. sations appropriées (par

exemple l’association dutransport aérien international)pour s’assurer que les avertis-sements sont bien répercutés ;l’OMS facilite la présentationcommune des avertissementspar les pays.

Surveillance médicale :

— Autovérification quotidienne de la température, N O Ovoyageurs provenant de zones touchées ;voyageurs se rendant dans les zones touchées. N N O

— Déclaration spontanée des intéressés si des O O O Les contacts de cas confirméssymptômes apparaissent chez des voyageurs doivent être encouragés àprovenant de zones touchées. surveiller leur santé. Une

quarantaine peut être indiquée.— Conseil sur la façon de se comporter si l’on est O O O Les personnes présentes dans

malade après un voyage dans des zones un moyen de transport touchétouchées (rechercher des soins médicaux, doivent être retrouvées et con-indiquer les antécédents de voyage, subir un seillées de la même manière.test de dépistage de la grippe) ; si l’on dépistele virus responsable de la pandémie, le maladedoit être isolé et les responsables de la santépublique, y compris l’OMS, avertis.

ANNEXE 1

PLAN MONDIAL OMS DE PEPARATION A UNE EPIDEMIE DE GRIPPE50

Période d’alerte Période deà la pandémiea pandémiea

Phase Phases PhaseMesures 3 4 et 5 6 Remarques

Dépistage à l’entrée pour les voyageurs En l’absence d’une utilitéprovenant de zones infectées. prouvée sur le plan sanitaire,

cette pratique doit êtreautorisée (pour des raisonspolitiques, pour susciter la con-fiance du grand public), mais pasencouragée. Les voyageursdoivent plutôt être avertis del’alerte sanitaire.

— Dépistage des symptômes (détection visuelle N N N Des dépistages à l’entréedes symptômes). peuvent être envisagés lorsque

le pays hôte soupçonne que ledépistage à la sortie (voir ci-dessous), au point d’embarque-ment du voyageur, est sous-optimal.

— Dépistage des voyageurs à risque (déclaration N N Nde santé, questionnaire).

— Dépistage thermique. N N N

— Examen médical. N N N

Dépistage à l’entrée pour les régions géographique- N O O Faisable, peut empêcher l’intro-ment isolées et exemptes d’infection (îles), au duction du virus responsable demoyen des options indiquées ci-dessus. la pandémie. Peut également

être intéressante lorsque lacapacité de surveillance internedu pays est limitée.

Dépistage à la sortie pour tous les voyageurs Plus faisable que le dépistage àsortant de régions où l’infection sévit chez l’homme. l’entrée pour détecter les cas

précoces.

— Dépistage des symptômes (détection visuelle N N N Impossible à réaliser en raisondes symptômes). du grand nombre de passagers.

— Dépistage des voyageurs à risque (déclaration N O Ode santé, questionnaire).

— Dépistage thermique ou prise de température N O O Le dépistage thermique estdans l’oreille. moins sensible et moins

spécifique mais peut-être pluspratique que la prise detempérature dans l’oreille.

— Liste d’interdiction des personnes isolées ou N N N Peut être réalisable dansen quarantaine. certains pays, mais n’est pas

encouragée en général.

— Recommander aux personnes malades de O O Oremettre à plus tard leur déplacement.

— Examen médical des voyageurs à risque ou N N N Impossible à mettre en oeuvreprésentant de la fièvre. aux frontières.

51

Période d’alerte Période deà la pandémiea pandémiea

Phase Phases PhaseMesures 3 4 et 5 6 Remarques

Mesures destinées aux pays dont les frontières sont perméables (points de passage officieux ou illégaux) etadjacentes aux régions touchées

Sensibiliser les dispensateurs de soins de santé et N O O L’OMS devrait afficher desle grand public afin de faciliter la surveillance et directives pertinentes sur le Webles mesures de lutte, telles que la distance sociale, à l’usage des pays pour qu’ilsla quarantaine ou l’isolement. puissent élaborer des affiches,

des messages pour les massmedia et autres mesures dumême type. Parmi les avantagespossibles, la maîtrise desrumeurs.

Mesures concernant les voyageurs se trouvant à bord de moyens de transport internationaux en provenancedes régions touchées

Recommander la déclaration spontanée des N O Ointéressés si des symptômes de type grippalapparaissent.

A bord, dans la mesure du possible, séparer les N O O Sur les vols provenant desvoyageurs malades des autres. régions touchées, des masques

doivent être offerts à tous lespassagers à l’embarquement.

Aviser les autorités sanitaires des pays d’embarque- O O O Exigence en vigueur pour lement, de destination et de transit du voyageur qu’il pays de destination, mais quiy a une personne malade à bord (la compagnie n’est pas uniformémentaérienne n’est responsable que de la notification observée dans la pratique.au pays de destination).

Echanger avec les autorités de santé publique N O O Les pays doivent échangernationales les données épidémiologiques utiles directement cette informationpour rechercher les contacts. les uns avec les autres, si besoin

est.

a O = oui, à faire durant cette phase ; N = non, n’est pas nécessaire durant cette phase ; E = devrait être envisagée ; NV = non valable.

b La qualité et le type de masque nécessaire dépendent du groupe à risque. Pour les cas : masque chirurgical ; pour les agents desoins de santé : N95 ou l’équivalent ; pour les autres : cela dépend du risque.

c La mise en oeuvre dépend de l’approvisionnement et peut exiger qu’une réserve mondiale soit constituée avec négociationpréalable d’une stratégie de ciblage et de distribution pour garantir la disponibilité dans la région où un virus pandémiquepotentiel apparaît. L’usage prophylactique dépendra des preuves attestant son efficacité. Une utilisation ciblée est nécessaire àcause des risques de pharmacorésistance, d’effets secondaires et d’approvisionnement limité. L’utilisation ciblée doit prendre enconsidération : la prévention publique ; la protection des agents de soins de santé ; la protection des autres prestataires de servicesessentiels ; le traitement individuel.

d En présence d’une souche à transmission pandémique provoquant une morbidité et une mortalité importantes dans tous lesgroupes d’âge et en l’absence d’un vaccin, les autorités doivent sérieusement envisager d’introduire des mesures à l’échelle del’ensemble de la population pour réduire le nombre de cas et de décès. Ces décisions peuvent être guidées par des modèlesmathématiques et économiques. Si ces derniers indiquent une réduction du nombre absolu de cas et de décès, les décisionsrelatives à l’introduction de mesures dans lesquelles interviennent plusieurs secteurs publics devront donc permettre de parvenir àun équilibre avec la protection des fonctions prioritaires contre le risque de désorganisation sociale et économique.

e Pourrait être envisagée comme mesure d’urgence pour éviter ou retarder une pandémie.

ANNEXE 1

ANNEXE 2

Liste des participants

Consultation OMS sur les mesures nationales et internationales recommandées parl’OMS avant et pendant une pandémie de grippeSiège de l’OMS, Genève, Suisse, 13–15 décembre 2004

Dr Isabelle Bonmarin, Coordonnateur de projet, Ins-titut de Veille sanitaire, Saint-Maurice, France.

Dr Supamit Chunsuttiwat, Senior Medical Officer,Department of Disease Control, Ministry of Pu-blic Health, Nonthaburi, Thaïlande.

Dr Nancy Cox (Modérateur du groupe de discussion),Chief, Influenza Branch, Centers for DiseaseControl and Prevention, Atlanta, Etats-Unisd’Amérique.

Dr Philip van Dalen (Rapporteur du groupe de dis-cussion), Administrateur principal en matière depolitique, Département de la Santé publique, Mi-nistère de la Santé, des Affaires sociales et du Sport,La Haye, Pays-Bas.

Mr Nigel Gay, Communicable Disease SurveillanceCentre, Modelling and Economics Unit, HealthProtection Agency Centre for Infections, Londres,Royaume-Uni.

Dr Ian Gust (Consultation Chair), University of Mel-bourne Parkville, Victoria, Australie.

Dr Walter Haas (Rapporteur du groupe de discussion),Chef de l’Unité Maladies respiratoires et Vaccina-tion, Département d’Epidémiologie des Maladiesinfectieuses, Institut Robert-Koch, Berlin, Allema-gne.

Dr Martina Havlicˆkova, Chef du Laboratoire natio-nal de Référence pour la Grippe, Institut nationalde la Santé publique, Prague, République tchèque.

Dr Lance Jennings, Clinical Virologist, CanterburyHealth Laboratories, Christchurch Hospital,Christchurch, Nouvelle-Zélande.

Dr Zhang Jing, Professeur associé, Bureau de la luttecontre les maladies et de la réponse aux situationsd’urgence, CDC chinois, District de Xuanwu, Bei-jing, Chine.

Dr Olivier Laurens-Bernard, Chef du Départementdes Situations d’urgence sanitaire, Direction gé-nérale de la santé, Ministère de la Santé, Paris,France.

Dr Duk-Hyoung Lee, Directeur général, Centre co-réen de Prévention et de Lutte contre les Mala-dies, Séoul, République de Corée.

Dr P. Y. Leung (Modérateur du groupe de discussion),Vérificateur, Centre de Protection sanitaire, Dé-partement de la Santé, Hong Kong (Région admi-nistrative spéciale de Chine).

Dr Woraya Luang-on, Medical Epidemiologist, Bureauof General Communicable Diseases, Departmentof Disease Control, Ministry of Public Health,Nonthaburi, Thaïlande.

Dr Arnold Monto, Director of the Center forBioterrorism and Health Preparedness, Universityof Michigan School of Public Health, Ann Arbor,Etats-Unis d’Amérique.

Professor Peter M. Ndumbe,* Director, Centre for theStudy and Control of Communicable Diseases,Faculty of Medicine and Biomedical Sciences,University of Yaoundé, Yaoundé, Cameroun.

Dr Angus Nicoll (Modérateur du groupe de discus-sion), Director, Communicable Disease Sur-veillance Centre, Health Protection Agency Centrefor Infections, Londres, Royaume-Uni.

Dr Darina O’Flanagan, Director, National DiseaseSurveillance Centre, Dublin, Irlande.

Dr Preecha Prempree, ASEAN+3 Coordinator, Bureauof Epidemiology, Department of Disease Control,Ministry of Public Health, Nonthaburi, Thaïlande.

M. Daniel Rutz (Rapporteur du groupe de discussion),Special Assistant for Communications, NationalCenter for Infectious Diseases, Centers for DiseaseControl and Prevention, Atlanta, Etats-Unisd’Amérique.

Dr David Salisbury, Principal Medical Officer,Department of Health, Londres, Royaume-Uni.

Dr Vilma Savy, Directeur, Centre national de laGrippe, Institut national des Maladies infectieu-ses, Buenos Aires, Argentine.

* Invité, mais s’est fait excuser.

PLAN MONDIAL OMS DE PEPARATION A UNE EPIDEMIE DE GRIPPE52

ANNEXE 2

Dr Lars Schaade, Conseiller spécial, Ministère fédé-ral allemand de la Santé et de la Sécurité sociale,Bonn, Allemagne.

Dr Benjamin Schwartz, Senior Advisor for Science,National Vaccine Program Office, Department ofHealth and Human Services, Atlanta, Etats-Unisd’Amérique.

Mme Jill Sciberras (Rapporteur du groupe de discus-sion), Senior Epidemiologist, Centre for InfectiousDisease Prevention and Control, Public HealthAgency Canada, Ottawa, Canada.

Dr Theresa Tam (Corapporteur de la Consultation),Associate Director, Division of RespiratoryDiseases, Public Health Agency Canada, Ottawa,Canada.

Dr Masato Tashiro, Director, Department of ViralDiseases and Vaccine Control, National Instituteof Infectious Diseases, Tokyo, Japon.

Dr Thomas Ho Fai Tsang (Modérateur du groupe dediscussion), Consultant, Médecine communau-taire, Département de la Santé, Hong Kong (Ré-gion administrative spéciale de Chine).

Dr Jonathan Van-Tam (Corapporteur de la Consulta-tion), Consultant Epidemiologist, RespiratoryDepartment, Health Protection Agency Centre forInfections, Londres, Royaume-Uni.

Dr Luningning Villa,* Medical Specialist IV, Natio-nal Centre for Disease Prevention and Control,Department of Health, Manille, Philippines.

Dr Clare Wylks, Medical Officer, Scientific andClinical Advisory Unit, Biosecurity and DiseaseControl Branch, Department of Health and Ageing,Woden, Australie.

Dr Donglou Xiao, Directeur général adjoint, Dépar-tement de la Lutte contre les Maladies, Beijing,Chine.

Dr Weigong Zhou, Medical Epidemiologist, InfluenzaBranch, Centers for Disease Control andPrevention, Atlanta, Etats-Unis d’Amérique.

Fonds des Nations Unies pour l’Enfance(UNICEF)

Dr Agostino Panganini, Principal Health Advisor,Health Programme Division, New York, Etats-Unis d’Amérique.

Organisation des Nations Unies pourl’Alimentation et l’Agriculture (FAO)

Dr Juan Lubroth,* Administrateur principal, GroupeMaladies infectieuses-EMPRES, Division Produc-tion animale et Santé, Rome, Italie.

Commission européenne

Dr Franz Karcher, Direction générale de la Santé etde la Protection des Consommateurs, Luxem-bourg.

Dr Massimo Ciotti, Attaché de liaison OMS/CE,Luxembourg.

Fédération internationale des Sociétés de laCroix-Rouge et du Croissant-Rouge (IFRC)

Dr Adelheid Marschang, Administrateur principal,Santé dans les situations d’urgence, DépartementSanté et Soins, Genève, Suisse.

Organisation mondiale de la Santé animale(OIE)

Dr Alejandro Thiermann, Président, Commission duCode sanitaire applicable aux Animaux terrestres,Paris, France.

Bureaux régionaux de l’OMS

Dr Marlo Libel, Regional Adviser in CommunicableDiseases, Division of Disease Prevention andControl, Pan American Sanitary Bureau/RegionalOffice for the Americas, Washington, Etats-Unisd’Amérique.

Dr Jai Narain, Coordinator, HIV/AIDS, TB and otherCommunicable Diseases, Health Systems andCommunity Health, Community Health Services,Regional Office for South-East Asia, New Delhi,Inde.

Dr Peet Tüll, Médecin, Maladies transmissibles :surveillance et action, Bureau régional OMS del’Europe, Copenhague, Danemark.

Dr Hitoshi Oshitani, Regional Adviser in Commu-nicable Disease Surveillance and Response,Regional Office for the Western Pacific, Manille,Philippines.

Bureaux de l’OMS dans les pays

Dr William Aldis, Représentant de l’OMS enThaïlande.

Dr Julie Hall, Coordinateur CSR, Beijing, Chine.

Dr Peter Horby, Epidémiologiste, Hanoï, Viet Nam.

Siège de l’OMS (Secrétariat)

Dr Jonathan Abrahams, Dr David Bell, Dr Peter BenEmbarek, Mme Maria Cheng, Mme Peggy Creese,Dr Alice Croisier, Dr Marja Esveld, Dr HelgeHollmeyer, Dr François Meslin, Dr Gunnar Nylen,Dr Geneviève Pinet, Dr Guénaël Rodier, Dr KlausStöhr, M. Dick Thompson, Dr Denise Werker,M. Brian Wertschnig, Dr Wenqing Zhang.

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* Invité, mais s’est fait excuser.

Bibliographie

• WHO checklist for influenza pandemic preparedness planning. Genève, Organisation mondialede la Santé, 2005 (document WHO/CDS/CSR/GIP/2005.4) ;http://www.who.int/csr/resources/publications/influenza/WHO_CDS_CSR_GIP_2005_4/en/.

• WHO consultation on priority public health interventions before and during an influenzapandemic. Geneva, Switzerland, 16–18 March 2004. Genève, Organisation mondiale de la Santé,2004 (document WHO/CDS/CSR/RMD/2004.9) ;http://www.who.int/csr/disease/avian_influenza/consultation/en/.

• WHO guidelines on the use of vaccines and antivirals during influenza pandemics. Genève,Organisation mondiale de la Santé, 2004 (document WHO/CDS/CSR/RMD/2004.8) ;http://www.who.int/csr/resources/publications/influenza/WHO_CDS_CSR_RMD_2004_8/en/.

• Lignes directrices de l’OMS sur la communication lors des flambées de maladies. Singapour,21–23 septembre 2004. Genève, Organisation mondiale de la Santé, 2005 (document WHO/CDS/2005.28) ; http://www.who.int/csr/resources/publications/WHO_CDS_2005_28fr.pdf.

• Pour en savoir plus, veuillez consulter le site Internet de l’OMS à l’adresse suivante :http://www.who.int/csr/disease/avian_influenza/guidelines/en/.

PLAN MONDIAL OMS DE PEPARATION A UNE EPIDEMIE DE GRIPPE54