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L'informatique à l'école
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Comme J'argent, J'Internet ne fera pas le bonheur des écoliers et de leurs enseignants.
Mais il peut y contribuer, à certaines conditions.
La mode de l'Internet a de quoi irriter. JI faut dire que les enseignants quinquagénaires ont vu passer tant de modes qu'ils ont bien de quoi afficher aujourd'hui un sourire narquois quand de jeunes - et moins jeunes - collègues enthousiastes leur parlent du réseau mondial comme d'un virage que J'école ne doit rater sous aucun prétexte. Des virages comme celui-là, ils en ont tant coupé sans dommage: celui du projecteur 16 mm, de la télévision, de la vidéo, des ordinateurs avec leur cortège de didacticiels ... Tous ces appareils, certains plus que d'autres, ont été présentés tantôt comme des sauveurs, tantôt comme des tyrans. Mais, dénominateur commun, l'école se devait d 'y préparer les élèves sinon, elle se coupait de la vie.
L'Internet devrait être un outil de plus dans la panoplie à disposition des maîtres. Son usage en classe peut contribuer à une 31nélioration de l'enseignement. Les expériences décrites dans les pages qui suivent et les arguments avancés par les spécialistes convaincront certainement une grande partie des lecteurs de l'intérêt de ce moyen de Communication. Mais un outil n':st qu'un outil. Il n'est pas une pedagogie, et moins encore un enseignant.
il peut paraître superflu d'affirmer que, pOur être efficace un outil doit être correctement 'utilisé. Si ~: ~ - Jonv;er 1998
l'on branchait au réseau, du jour au lendemain, toutes les classes du pays, ce serait un beau gâchis. Dans la plupart des cas, l'ordinateur disparaîtrait rapidement sous des masses de poussière de craie.
Durant la scolarité obligatoire, l'usage de l'Internet demande un remodelage complet de la pédagogie. Il ne s'agit pas seulement d'apprendre à l'élève à trouver un site consacré aux Spice Girls ou à Ronaldo. L'Internet peut avant tout servir de moteur au désir de communiquer. L'enseignant qui veut motiver ses élèves en ce domaine dispose d'un atout gagnant. Quoi de plus valorisant que de converser presque en direct avec des camarades Belges, Français ou Québécois, d'échanger avec eux des textes, de leur soumettre des problèmes, de leur lancer des défis ... Mais pour que la motivation demeure, les activités doivent être nombreuses et variées. La plus grande partie de l'enseignement est orientée vers des productions diffusées sur le web. A dose homéopathique, l'intérêt retombe comme un soufflé v ictime d' un méchant courant d'air.
Pratiquer un enseignement de ce type implique que la production de textes constitue à la fois le point de départ et le point d 'accrochage de toute activité. Fini le découpage du programme en tranches quotidiennes, hebdomadaires et mensuelles. Il faut oser sortir de la route asphaltée et soigneusement balisée de la grille horaire. L'autoroute de l'information, pour un pilote non expérimenté, ressemble à un gigantesque giratoire. Sans une
solide expérience, les bosses sont garanties. Vouloir y lancer des enseignants qui n'en manifestent pas l'intérêt serait une grande erreur. Mais obliger tout le monde à prendre des chemins de campagne ne serait pas raisonnable non plus. Plutôt que de prôner l'Internet pour tous, plaidons pour l'Internet à ceux qui montrent leur désir de se former à l'usage de l'outil et qui souhaitent pratiquer une forme de pédagogie aux antipodes de la facilité.
Internet: un outil qui peut motiver les élèves._ si l'enseignant 8st molivé.
DOSSIER
3 Et l'informolique? L. -o. Pochon
6 La mémoire de la dosse P. Mendelsohn
)1 Inlernet: ombres el lumières S. Rappal
10 Les écoles suisS8\ sur Inlernel F. Moret
11 QuaIre Ihèses du CTIE F.Moret
12 Bilan des Neldoys 97 F. Moret
14 Inlernel: 3siles d'écoles voloisonnes P. VeHer
16 L'expérien" monlheysonne G. lacquemellal
1)1 Qu'implique l'ulilisolion d'Inlernel en dosse G. lacquemellal
20 Des moyens à mellre en œuvre l. -D. Métrailler
22 De nouveaux modes d'orgonisolion P. Favre
24 Dix ons d'informolique ou CO G. Duc
ACTUALITÉS
26 ÉDUCATION À LA SANTÉ Expérien"s prévenlives en milieu scolaire
CATÉCHÈSE Préporalion ou Jubilé de l'on 2000 M. Gaspol
2.., MATHÉMATIQUES Espo" molhémolique: oclivilé inlerdosse ou CO
21 AVECO · RECHERCHE Leclure: bons résullolssuiss\Ol (SRE/Résonances
30 RENCONTRE A. -C. Bagnoud Pour une école démocrolique N. Reval
32 EXPOSITION Senleurs d'épi"s dons les bibliolhèques V. Tête-Pellegrini
33 ÉDUCATION MUSICALE Coordinolion inle"onlonole: une ulopie? B. Oberholzer
34 ÉVALUATION Différencialion de l'enseignemenl el évolualion L. Allal/E. Wegmuller
3.., ÉDUCATION À LA SANTÉ La sonlé des enseignonls: praiel .Bolonce,
3g L'ESPACE DU LEmUR Loi \(oloire el slolul des enseignonls: réflexions R. (onstantin
31 Bravo el merci les porenls 4/5P Plollo·Sion
LIVRES L'année des 12 reeettes Mo première encydopédie: la compagne
40 REVUE DE PRESSE D'un numéro à l'oulre P. Veller
42 Speclode de l'ENVR Les cygnes sauvages
INFORMATIONS OFFICIEll ES
43 La lellre du colloque .Scien", 96,
4.., Formolion conlinuée des enseignonls A. Mudry
R~ -Janv;er 1998
Et l'informatique? (ou LOGO, Internet et compagnie ou ___ )
II Y a deux ans, une enquête concernant l'état de l'utilisation de l'ordinateur à l'école l, menée à l'instigation de la C3R, mettait en évidence un effet de pallier dans le mouvement d' introduction de l'ordinateur dans les établissements scolaires. En regard des objectifs et des discours qui avaient présidé à ce mouvement d ' introduction, le constat était que l'ordinateur avait pris «5a» place dans certaines régions et secteurs d' enseignement, mais que l'on ne pouvait pas considérer qu'il était à l'origine de grands bouleversements. Son utilisation s'est en quelque sorte banalisée en se centrant principalement sur la mise en œ uvre de logiciels <{standard», le traitement de textes en particulier. Cette situation se retrouve dans d 'autres pays, en France notamment.
Or des événeluents récents, avec l'arrivée de l' Internet, pourraient un peu bousculer les habitudes prises en matière d 'usage de l' informatique scolaire. En France, on connaît les récentes déclarations de Claude Allègre, ministre de l'Education nationale, concernant sa volonté de connecter l'ensemble des écoles à l'Internet. En Suisse, la récente offensive de la Confédéralion, relayée, voire anticipée, par des autorités cantonales, va dans le même sens. Le Centre suisse pour les technologies de l'information dans l'enseignement (CTIE) met Sur pied, Sur mandat de l' OFIAMT et de la CDIP / CH, une opération 'Apprendre sans frontière - les écoles suisses sur Internet» qui devrait permettre de coordonner les efforts dans ce domaine.
~ - Janv;er 1998
Ce nouveau départ nous invite à tenter de dégager des invariants dans les vagues successives de «nouvelles» technologies de l'information (NTI) mais aussi d'essayer de percevoir ce qui a changé. Pour cela nous prendrons comme point de mire le mouvement LOGO qui a certainement constitué un des éléments marquants du monde de l'informatique scolaire des années quatre-vingt2.
Etat du «mouvement» LOGO
Un constat global nous incite à penser que ce mouvement est à bout de souffle. Les communautés d' intérêts se sont effritées, les rencontres et présentations à ce sujet ont presque totalement disparu, pour le moins dans nos contrées3•
Toutefois, au gré des rencontres, on apprend que des collègues ont gardé un volet LOGO dans la panoplie des activités informatiques qu' ils mènent dans les cours d ' informatique «obligatoires» ou à options. De même, et pour autant que les conditions matérielles et institutionnelles soient favorables, des enseignants utilisent encore la tortue de sol ou mènent des travaux en LEGO-LOGO. Ces activi tés permettent à la fois d'allier des pratiques manuelles, voire corporelles, avec des activi tés intellectuelles d 'organisation et de planification. Mais, beaucoup d'anciens utilisateurs de LOGO se sont tournés vers d 'autres logiciels (CABRIGEOMETRE, LOGITEXT) qui permettent de poursuivre une partie des mêmes objectifs tout en restant plus proches des plans d'études.
Si l'on prolonge le regard du côté des communautés virtuelles qui permettent des regroupements d ' intérêts plus dispersés du point de vue géographique, la situation de LOGO n'est pas meilleure si l'on se réfère au monde francophone. Une recherche rapide' sur l'Internet montre que de les sites actifs qui continuent de «promouvoir) la programmation en LOGOS, sont rares. Par contre, du côté anglophone, l'activité est un peu plus dense. On trouve en particulier le site de la Fondation LOGO qui propose matériel, rapports d 'expériences, propositions d'activités, adresses, etc. Un forum existe également, de même que des «news groups»6. Cela permet de constater que le matériel a évolué et qu' il s'est mis au goût du jour. On trouve, par exemple, des versions de LOGO sous la forme «d'appliquettes Java» ou encore des possibilités d' utiliser dans des projets LOGO des formats liés à l'Internet (pages HTML, images gif). Un autre lien existe entre LOGO et l'Internet dans la mesure où des activités sont basées sur l'échange d'idées, de problèmes et de programmes LOGO entre classes à travers le réseau 7. Un type MIME' a même été défini dans ce but.
Ce qui a changé
Lors de la récente et traditionnelle journée sur «l'utilisation didactique de l'ordinateur - UDO», logée cette année à l'intérieur du colloque du CTIE qui s'est tenu les 3 et 4 décembre derniers à Mora t, les deux intéressants exposés d 'in-
tif, de la situation d'ap_ prentissage (mouve_ ment connu sous l'ap_ pellation de «situated learning»). On paraît moins tourné vers un savoir désincarné pOur attacher plus d ' impor_ tance aux prises des enfants avec des objets bien réels. Par ailleurs, l'enquête déjà citée reflète l'importance que r evêt pour les enseignants le '<produit>} d' une activité (bienfacture du journal de classe, exposition, etc.) . Or la philosophie LOGO insistait plus sur le processus de réalisation que sur le produit final, ce qui peut également expliquer l'intérêt faiblissant pour ce mode d'apprentissage.
Les deux faces de l'informatique
troduction' de MM. Peter Schmid (Président de la CDIP / CH) et Fabien Loï-Zedda (Président de la CSG / SR+ Ti) permettent de proposer quelques directions de changement de la position de l'école face aux NT!. Tout d ' abord, il est à noter que si l'on remplace le mot Internet dans les propos tenu s par le mot LOGO, ceu x-ci restent à peu près cohérents. Ils reprennent une partie du discours d'il ya une dizaine d'années, principalement celui de la nécessité de l'école de se maintenir au contact des développements dans le domaine des technologies de J'information. Apparaît égaIement l'idée d ' offrir à tous les élèves la possibilité de se familiariser avec ces outils et de permettre, peut-être, à certains enfants de développer des talents que les matières scolaires traditionnelles
Aujourd'hui, on allathe plus d'importance aux prises des enfants avec des objets bien réels.
La distinction est un peu sommaire, mais on peut considérer que l'informatique présente deux visages. D' une occultaient. Toutefois,
le problème des liens entre école et économie est nettement plus présent. Du point de vue des savoirs, l'accent est moins porté sur des capacités intellectuelles générales que sur des possibilités de faire face à la quantité croissante d ' informations, le «deuxième dél uge» comme l'appellent certains. A noter que l'enquête déjà citée montre que les enseignants sont conscients de ce fait, mais que de J'identification du problème à la mise en place d e solutions, le chemin à parcourir est ardu. Il ne suffit pas d'avoir beaucoup d' informations à sa disposition, il faut aussi des outils, des méthodes et des contenus adaptés aux usages scolaixes, pour autant que cela soit possiblel O.
Ce dernier point nous amène éga-
lement à considérer le discours pédagogique ambiant, variable au cours des années. A l'époque des réformes des années septante, celui-ci était fortement basé sur des concepts de psychologie cognitive concernant la «construction»), un peu artificielle, des connaissances. LOGO était alors perçu comme un outil pour «penser avec», c'est-àdire une méthode «d 'extraction» des connaissances. En program mant la machine, l'élève mettait en œ uvre un processus qui était censé avoir d es conséquences sur la structuration de sa pensée. Actuellement, ce mouvement «constructiviste» a cédé la place à une vision qui, sans être contradictoire, donne une importance plus grande au contexte global, social et affec-
part eUe constitue, par des alliances de plus en plus nombreu ses avec d 'autres modes de com.munication, un média à part entière. Cela fournit sa face visible. D'autre part, elle possède, dans ses modes de production, sa propre logique, son langage caché. Le problème est de savoir quel poids J' école doit accorder à chacune de ses faces. En ce qui concerne la face visible, Hervé le Sourd11 note que l'Internet n'est qu'un «tuyau» et qu ' il faut savoir lire ce qu' il en sort. II mili te pour un enseigne: ment des images à l'école, ce qUI rejoint les objectifs des institutions, telles que le Groupe romand pour J' audiovisuel à J'école - GRAVE, qui s'occupent des médias à J'école. Pour la face cachée, il s'agit de
R~- Janvi" 1998
onfronter les élèves à la produc~ion de documents ce qui fait malheureusement appel à des outils de plus en plus sophistiqués et difficiles à maîtriser l2. il est à espérer toutefois que des centres de «ressourceS» spécialisés (existants ou à créer) puissent mettre à disposition les outils les plus adéquats et les formation s correspondantes afin que les écoliers ne soient pas seulement sensibilisés aux effets de surface mais puissent également appréhender, à leur manière, la complexité des lllécanismes sousjacents. La difficulté est de, à la fois, tenir compte des nouveautés et d' inscrire les différentes actions dans la vraie durée de la rel ation pédagogique. Les utilisateurs de LOGO et des ses versions successives (LOGOWRITER, LOGOEXPRESS, «LOGO-HTML») ont peut-être trouvé une solution. Il y en a certaine.ment d'autres.
L.-o. Pochon, lRDP
L'~ Luc-Olivier Pochon est collaborateur scientifique à l' Institut roman d de recherches et de documenta tion pédagogiques (IRDP) de Neuchâtel.
1 Voir le rapport: Blanche t, A. & a l (1995). Il1formatique scolaire: 10 ails d'expérience. Neuchâtel: Institut romand de recherches et de documentation pédagogiques (Recherches 95.109). Voi r aussi: Melcarne, A, & Rappaz, S. (1995). Enquête: l'informatique à l'école primaire, ce qu'en pensent les enseignants. Résonances, 4, décembre, 36-37.
R~ -Janvier 1998
, L'EAO, dont LOGO a quelquefois été considéré comme une alternative, figure plutôt à titre de constante à travers les différentes périodes de l' informatique scolaire. Cet usage s'intègre dans le monde plus large des machines à enseigner et de l'enseignement programmé dont l'informatisation ne modifie que très peu les visées de base.
3 Tout récemment, Pierre-Jean Erard, professeur d ' informatique à l'Université de Neuchâtel signalait: (( ... Finalement LOGO ne paraît pas s'être imposé comme langage didactiq ue pour l'apprentissage de la programmation. Dommage! Peut-être es t-il de trop haut niveau?),. Mis à part le terme programmation sur lequel il faudrait s'entendre, voilà un constat fort clair.
4 Une première recherche, effectuée sans précaution, ne permet d 'atteindre que · des entreprises créa nt des «logos» sous toutes leurs formes possibles. Après un premier affinement de la recherche, ce sont des logos d 'écoles qui sont répertoriés. Au milieu de cette montagne d ' information, un message: Si il Y a quelqu'un de vivallt qui lit ce message et qui se seri de Logo en français dans SOI1 école, qu'il me le fasse savoir au plus vite, car je commence à désespérer!
5 Le si te européen le plus élaboré est logé à l'adresse www.edu-web.be/ resJogo/ logo.htm. Il sert de centre à un réseau LOGO qui entend p romouvoir les m éthod es ac tives et · construct ivistes d ' apprentissage. Chacun y travaille dans un esprit de
·co.llabora tion, d ' entraide et de recherche. Un autre site concerne des activités menées avec des élèves très jeunes: home.nordnet.fr / -bkostrzewa / lilimath / minilogo,htm. Par ailleurs, le site suisse Ordi-Ecole (saturne.planet.ch/-ordi-ecole /) qui proposait des informations sur LOGO, affiche un m essage laconique: fermeture (sur ordre) du site de Drdi-Ecole le v",dredi 25 avril 1997. On trouve encore, pour citer le côté francophon e, des informations concernant l'enseignement du LOGO au niveau des sciences de l'éducation de certa ines universités au Québec. Un forum à propos d e LOGO est ouvert à la page NT! du site de l'IRDP (www.unine.ch/
irdp l) pour éventuellement servir de point de ralliement. Ce forum est, pour le moment, déserté!
6 Adresse de la fondation LOGO: el. www,media.mi t.edu /groups / log o-foundation/. Pour s'inscrire à la liste de discussion, envoyer le message suhscribe logo-I à l'adresse [email protected]. La rubrique comp.lang .logo des news est consacrée à LOGO. On pourra par ailleurs être tenu au courant, en différé, d e ces différentes discussions grâce aux archives constituées et consultables à j'adresse: arcluves.gsn.org/ logo-l / . A noter, pour les personnes intéressées, la parution d ' un nouvel ouvrage de S. Papert, The Co1tuected Family: Bridging the Digital Gel1eration Gap (Longstreet Press, 1996) qui accommode LOGO à la sauce familiale. Un site très intéressant accompagne cet ouvrage (www.ConnectedFamily.com).
7 Ce point est décrit dans Grandjean, E. (1997). Les jeux vidéo sont bons pour leur tête. Webdo, 3, 6-11.
8 Un document est précédé sur le réseau par son type MIME (Mu1tipurpose internet mail extension) qui indique à l'ordinateur de l'utilisateur quelles sont les ressources à mettre en œuvre pour utiliser l'information. Dans le cas d ' un document LOGO, ce type MIME est application/logo-1.
9 Sans compter le fait que, jusqu'alors, les journées UDO étaient rarement fréquentées par les «politiques» et gestionnaires de l'école!
10 La mise en place des COI en France montre toutefois une direction dans laquelle il est possible de chercher. Voi.r à ce propos: Chevalier, B. & Colin, M. (1992). Exploiter l'information au COI: ul1e activité transdisciplinaire. Paris: INRP.
11 Libération, 5 décembre 1997.
12 n est à noter que le codage traditionnel (la programmation) a presque totalement disparu du métier d ' informaticien au profi t d e l'utilisation d'outils de spécification. Dans le dom aine d e l' Internet, la période du bricolage de code HTML est également en train de disparaître face à la complexité des nçmveaux standard (HTML dynamique).
La ~~ de la classe les enjeux distincts d'Internet et du multimédia
Il est fréquent de justifier les transformations gui s' opèrent dans nos systèmes de formation en utilisant comme arguments d'autorité l'évolution inéluctable des progrès technologiques et la nécessaire adaptation des pratiques d'enseignement à cette évolution. Dans le premier cas, on évoque comme argument la révolution du multimédia, dans le second on parle d'Internet à l'école ou même de formation à distance. Cette approche globale comporte quelques dangers car ce mode d'explication ne prend pas en compte les contraintes de cette évolution.
Les contraintes qui pèsent sur l'usage d'Internet ou sur le multifilé dia ne sont pas forcément de même nature. L'usage d'Internet en classe relève principalement de problèmes didactiques et / ou pédagogiques alors que le développement du multimédia est lié quant à lui aux logiques industrielle et commerciale des éditeurs de logiciels.
L'usage d'Internet et plus généralement la formation à distance représente une possibilité historique de se libérer des contraintes spatiales et temporelles inhérentes à la formation sur site. Cf est un mouvement de fond dont l'histoire est aussi ancienne que celle de ]' éduca tion (les devoirs à la maison ne datent pas d'hier!). Cette évolution des modèles de formation est liée à plusieurs séries de facteurs que l'on ne peut pas isoler les uns des autres. Elle relève:
1) du besoin de rénover périodiquement les pratiques d'enseignement: moindre intérêt des
apprenants pour les cours magistraux, travail en groupe par projets, denlandes de ressources d'autoformatioll, besoins d'adapter la forme et le fond dans l' acquisi tion de certaines compétences;
2) de nouvelles exigences en matière de contenus de formation pour faire face à l'évolution des métiers: fonnations conlplénlentaires à la formation de base, formation continue, seconde chance;
3) du développement de nouveaux modes de communications qui rendent possibles la libération de certaines contraintes d'espaces et de temps: téléconférences, réseaux informatiques, nlondes virtuels, .
Les enjeux de l'usage d'Internet dans l'enseignement sont donc essentiellement ceux de l'adaptation des modèles de formation et de la pédagogie aux nouveaux métiers et aux nouvelles compétences exigées par la société de l'information. Mais cet enjeu ne suppose pas forcément que l'évolution des pratiques d'enseignement soit uniquement déterminée par les progrès technologiques. En effet, les contraintes temporelles de la formation ne permettent pas de changer tous les trois ans les contenus et les méthodes d'enseignement. Les coûts induits par ces transformations (formation des enseignants, équipements, révision des programmes, ... ) contraignent à une évolution des pratiques plus lente et plus réfléchie. La technologie doit donc se mettre au service
des méthodes d'enseignement et aucun responsable de formation ne peut faire dépendre celles-ci des seules innovations technologiques.
L'objet du multimédia est bien différent. C'est la rencontre entre des technologies interactives et l'intégration de toutes les sources d'information sous un même format numérique. Ce format unique permet de faire des opérations de traitenlent inédites sur les textes, les images et les sons en les associant à partir d'un même document. Il s'agit donc avant tout, pour les concepteurs, de créer de nouveaux produits de consommation (les hypermédias) .
Que ces produits aient parfois une composante éducative est une question marginale. Les éditeurs cherchent à s'adapter aux différents marchés susceptibles d'être rentables. La logique de ce développement est donc essentiellement industrielle: en créant de nouveaux objets, le multimédia espère créer de nouveaux besoins mais la stabilité dans le temps de ces nouveaux produits n'est pas forcément assurée ni même souhaitable d'un point de vue rentable (les cédéroms que l'on trouve actuellement sur le marché seront-ils encore accessibles et / ou disponibles dans 10 ans?).
Les enjeux du multimédia pour l'éducation sont donc plus difficiles à cerner. Il n' y a pas a priori d' enjeux de société pour le multimédia au sens où nous l'avons décrit pour l'usage d'Internet. En créant de nouveaux supports pour la diffusion et l'accès aux diffé-
I?~_ Jonvier 1998
entes formes de connaissances, les :echniques du multimédia renouveUent surtout les moyens d'expression et les différents accès aux informatwns que nous consommons quotidiennenlent. Ils concernent autant la culture et le divertissement que les applications dans les domaines des services (publicité, vente, marketing). Les enseignants ne s'y trompent d'ailleurs pas en considérant les produits multünédias éducatifs comnle des compléments ou des supports extra-scolaires destinés prioritairement aux familles.
«Internet pour l'école» et non «Internet à l'école»
Affirmer que le nombre de connaissances nouvelles augmente de manière vertigineuse est devenu un lieu conlmun. Pourtant, nouS rentrons dans une ère où la maîtrise des flux d'infornlation devient un enjeu majeur de la vie professionneUe. Le défi que constitue l'usage des technologies de l'information et de la conlmunication à l'école doit êtl"e celui du partage, du contrôle et de la maîtrise des: flux d'informatiOJ;l ~t non celui de la simple consommation.
L'afflux continuel de nouvelles connaissances ne doit pas nous conduire à adopter une attitude de fuite en avant perpétuelle comme celle prônée par les médias traditionnels. Ceux-ci voudraient nous faire croire que toute information qui aurait plus d'un mois (ou d'un jour?) est automatiquement caduque. A l'opposé de cette fuite médiatique devant l'information, nous devrons aussi éviter de réaliser avec ces technologies un vaste stockage passif et systématique de toutes les i.nformations qui sont disponibles dans les bibliothèques et les musées.
Internet contient potentieUement le danger de céder à ces deux logiques qui transformeraient le citoyen en un consommateur de sa-
R~ -Jonvier 1998
VOiT inconstant ou découragé. Il ne faut donc pas se contenter du slogan «Internet à l'école» car les outils à notre disposition permettent d'imaginer des scénarios plus adaptés aux défis de notre temps.
Comment foire foce à ce double enjeu?
Pour résoudre cette tension entre le stockage et le zapping, nous pourrions, par exemple, imaginer un processus dynanlique d1accès et de conservation de l'information sur le modèle de la mémoire humaine. hnaginons des scénarios pédagogiques qui utilisent Internet pour apprendre aux élèves à reconstruire en permanence le sens des événelnents actuels à partir des expériences du passé. Si conduire à l'action réfléchie, à la participation raisonnée et à la compréhension du Inonde sont les véritables missions de l'école, construisons sur Internet des «centres de ressources pédagogiques~> qui fonctionneraient C001-
me une Inémoire vivante du travail de la classe, de l'école et plus largement des réseaux d'écoles. Le modèle partagé du WWW se prête bien à ce mode de fonctionnement.
Le travail corrigé, discuté et mis au propre sur le site représente la mémoire à long terme formée par les connaissances stables et les expériences reconnues et acceptées. La mémoire à court terme est le complément indispensable de cette mémoire organisée et permanente . Habile et temporaire, elle est représentée par la masse des informations qui sont accessibles dans les sites Web du monde entier. Il faut apprendre aux élèves à la déchiffrer et si cela s' avère nécessaire à l'associer par des «pointeurs» à leur propre travail personnel. Le modèle du WWW nouS donne aussi la possibilité de mettre à jour facilement les informations contenues sur le site. Comme la mémoire sait le faire naturellement, il faut apprendre à réinter-
préter les connaissances acquises à la lumière de nouvelles informations. Les élèves pourront ainsi voir grandir leur serveur comnle une «mémoire collective» de la classe et seront fiers de gérer ensemble une trace dynamique de leur travail et de la partager avec d'autres classes.
Ce modèle est celui que nous avons développé à Genève pour
nos étudiants du diplôme Stafl. Les h'avaux réalisés par quatre volées successives sont interconnectés et rediscutés chaque année. Ils forment maintenant un centre de l"eSSOUrces Îlnportant visité par de nombreuses formations suisses et étrangères. L'intégration dynamique du savoir stable et partagé avec celui des connaissances en construction est de toute évidence un modèle prometteur. Il réalise le rêve de tout pédagogue qui souhaite concilier dans son enseignement le respect du travail réalisé par les anciens et le goût pour la découverte. Faisons d'Internet pour l'école un outil au service d'un véritable projet pédagogique et non un supermarché de la connaissance.
1 Sciences et Technologies de Y Apprentissage et de la Formation
http: // tecfa.unige.ch/tecfa / teaching / postgrad-general / diplome.htm
L'~ Patrick Mendelsohn, professeur ordinaire, TE CFA, Faculté de psychologie et des sciences de l'éducation, Université de Genève.
Internet: lJ~ et lumières
L'école a toujours eu beaucoup de peine à intégrer les nouvelles technologies: celles de l'information ne fo nt pas exception. Lors d' un colloque, un professeur belge d 'informatique faisait la remarque suivante: si l' on avait la possibilité de faire revenir un médecin du siècle passé à notre époque et de lui mo ntrer une salle d'opération actuelle, il serait, pour le moins, perdu. Par contre, un enseignant de la même époque dans une salle de classe d'auj ourd' hui serait, à quelques d étails près, tout à fait à l'aise ...
Il semble cependant qu'avec Internet, l' universalité de l'outil (support et contenu) annonce de grands changements d ans notre vie à tous et également dans celle de l'école.
Que penser d'Internet? Est-ce une mod e, un jeu, un ou til pédagogique? Quelles sont les possibi lités éducatives d'In ternet? Internet peut-il être intégré à l'enseignement? Est-il opportun, raison nable de le faire? Est-ce techniquement et financièrement faisable? Malgré le manque de recul, nous allons tenter d 'apporter quelques éléments d e réponse à ces questions.
Le réseau des réseaux, le réseau mondial, la mémoire et le nüroir du monde, un immense bazar, un danger, une cause d'insomnie, le risque de pensée unique, une mode, un sujet de discussion, l'actualité mise à jour en permanence, Internet c'est un peu tout cela et c'est aussi un mot magique, une fiction médiatique, une réalité économique, un outil universel.
Internet, c'est aussi une réalité qui apparaît comme un obstacle au non-inité. En effet, il n'est pas toujours facile de se brancher, il y a plusieurs façons de le faire, tout un langage codé fonctionne entre initiés, sa ns com pter qu' Internet est aussi une jungle!
Mais au-delà d e l' Internet-mode, derrière l' Internet-technique, y a-t-il un In ternet pour les pédagogues? Pour l' école, Internet ouvre des portes, multiplie les possibilités, surtout sur deux plans: le contact et les relations avec des millions de gens et l' accès à des ressources incOlumensurables .
Les possibilités éducatives 1. La messagerie électronique
À l'heure actuelle, la grande majorité des projets péd agogiques connus utilise la messagerie électronique. Et ce n'est pas un hasard puisque qu ' il s sont généralemen t simples à préparer, gérer et contrôler. De p lus, ils sont motivants car ils veulent dire échanges, interaction et dialogues avec d'autres hu mains; le nlaître n'est plus seul récepteur des travaux d e création des élèves: ceux-ci s'adressent au monde extérieur à la classe et cela change toutes les données au niveau de l'intérêt et de la motivation.
Le courrier électronique permet de développer de nombreux types d e projets (voir article p. 16-17).
2. Les ressources
Le fait d 'avoir un accès direct facilite grandement la recherche et l'utilisation de ressources. En effet, pédagogues ou élèves peu vent
alors profit er pleinement des immenses richesses des «autoroutes de l'informatioI1.» .
On distinguera les activités des pédagogues des activités des élèves puisque ces dernières soulèvent un certain nombre de questions.
Les activités pour les enseignants
Recherche de contenu (textes, images, sons .. . ) pour la préparation de cours ou comme matériel pour les élèves (un serveur de fichiers est en construction sur le site web de l'ORDP) Recherche bibliographique (outil documentaire) Enseignement à distance et support à 1'enseignement Lancement d' une recherche sur un sujet d' intérêt local (ou international)
Les activités pour élèves
Recherche de contenu (textes, images, sons ... ) dans le cadre de trava ux de recherche et de rédaction Recherche bibliographique (outil documentaire) Création d'hypermédia Gournal, site web à contenu thématique) Présentation et échanges de documents (texte sur une région par exemple, expositions de dessins sur un thème) Suivi quotidien ou hebdomadaire d 'activités ou d ' informations variables (climat, manifestations, migrations, etc.) D 'autre part, dan s certains cas, les élèves pourront utiliser Internet comme un moyen d'au to-ap prentissage: en fonction d' un objectif, trou ver tout ce qu ' il peuvent sur un sujet
R~- Janv;er 1998
donné, Y compris la rencontre virtuelle avec d'au tres personnes (enseignants, spécialistes, etc.).
Inconvénients Il s sont de plusieur s ordres:
1) ordre technique: puisque le bra nchement va dépendre du type de lien que l'on a avec Internet qui reste, encore actuellement une technique dont le bon fonctionnement est aléatoire. La constante évolution du réseau oblige chaque utilisateur à changer régulièrement d 'outils de navigation, de recherche et de communication .
2) ordre linguistique: car la grande majorité des ressources est en anglais (cette situation change rapidement, les ressources en français se multiplient à un rythme accéléré).
3) ordre pédagogique: puisqu' il est, pour l' instant, plus facile de réaliser cer tains projets pédagogiques que d'autres: on a peu d'expériences sur lesquelles se baser et l'intégration des TIC (technologies de l' information et de la communica tion) demande des changements importants dans l'organisation de la cl asse. Un travail énorme de recherche, d'organisation et d 'évalua tion (critique) des informations trouvées est requis. Ce travail es t déjà engagé par certains enseignants. Toute activi té pédagogique de recherche par les élèves devra donc être bien préparée et encadrée. La formation des maîtres est encore tout à fait lacunaire dans ce domaine.
4) ordre éthique: parce qu' Internet est une jungle et que l'on y trouve de tout (vraiment tout!). 11 existe cependant des outils efficaces in terdisant l'accès à des sites jugés dangereux.
R~. Janv;er 1998
Internet: un outil fantastique qui a aussi ses in(onvénients.
5) ordre financier: parce qu' Internet coûte rela tivement cher. On peut estimer actuellenlent ces coûts à quelque 1750 francs par année et par classe. (voir aussi article p. 20-21).
Utilisation d'Internet selon le degré d'enseignement On peut considérer l'utilisation d'Internet sous un autre angle: celui d u niveau d'enseignement.
En effet, si l' intégration d'Internet se fait relativement bien au niveau primaire ou les élèves sont toujours dans la même classe, l'expérience a montré (Edutex / Edunet) qu'elle était plus difficilement réalisable dans un centre scolaire ou les élèves se déplacent entre chaque cou rs: ce qui est le cas dans tous les autres d egrés d'enseignement.
Au niveau secondaire 1 et 2, l'aspect «accès aux bases de données et autres ressources d'Internet» serait donc à privilégier en installant u n ou p lusieurs postes, par exemple, dans la bibliothèque de l'école.
Perspectives Les différentes activités réalisées sur Internet ne cessent de croître sous des formes di verses. Et ce n'est qu' un début: la situation va continuer à évoluer rapidenlent car d es intérêts énormes sont en jeu :
intérêts économiques, mais aussi culturels scientifiques et politiques. Les autres média (radio, télévision et jou rnaux) l'ont d'ailleurs bien com pris et rares sont ceux qui n'ont pas encore leur site.
Internet fa it figure de proue dans les avancées vers le XXI' siècle. Internet redéfinit non seulement les notions d'espace et de
tenl ps, mais la notion même d'interactivité qui est au cœur de l'acte pédagogique.
L' Internet qui se construit aujourd'hui est déjà un outil uni versel:
de communication (téléphone, radio, télévision); d ' accès à d ' innombrables ressources mise à jour en permanence;
- d 'échanges (messagerie, audio et vidéo-conférences).
L'école ne peut d ésormais plus ignorer une réalité qui, delnain, va faire partie intégrante de notre vie de tous les jours.
Certaines classes valaisannes ont franchi le pas et ont même réalisé un site web: la visite de ces sites par les parents, par les au torités scolaires ou par d'autres classes est vivement conseillée car le site web d'une classe c'est l' expression de sa perso nnalité qui évolue page après page, qui s'affi rme au détour d' une applet et qui se structure li en après lien. Et c'est ainsi que, quelque paTt, dans la mémoire du web, naît une petite info pour le monde et une grande et enrichissante aventure pour la classe.
L'~ Serge Rappaz est responsable du secteur informatique à l'Office de recherche et de documentation pédagogiques de Sion.
Apprendre sons frontières
Les écoles ~ sur Internet
L'évolution des technologies change profondément notre façon de nous organiser, de communiquer, d e travailler. Il faut s'y préparer, s'y adapter afin d 'assurer p lus de débouchés aux jeunes qui sortiront demain des écoles. Dans ce but, le CTIE (Centre suisse des technologies de l'information d ans l'enseignement) a lancé en juin 1997 l'offensive «Apprendre sans frontières - Les écoles suisses sur Internet».
En lançant son offensive, le CTIE s'est fixé d ans le temps l'objectif 2001, année de l'exposition nationale. Il ne s'agit donc pas de brancher aujourd'hui toutes les écoles sur Internet. Le processus doit être progressif. Les écoles doivent s'équiper en fonction de leurs besoins et non en vertu d' une contrainte ou d'un décret qui leur seraient imposés.
Le nombre d'ordinateurs tout comme le nombre de tableaux noirs par école est loin d'assurer la réussite de l'enseignement. Il faut absolument privilégier la qualité par rapport à la quantité. Aujourd'hui, nous manquons da vantage d e ressources humaines, capables de proposer une utilisation intelligente et judicieuse des TIC (technologies de l'information et de la communication), de développ er des contenus ad aptés à nos écoles, d'enseigner au moyen de l'ordinateur, que de ressources purenlent matérielles. Cela n'empêche pas de se préoccuper activement de planifier l'infrastructure nécessaire, mais il est capital d e bien s' informer, de fixer des objectifs, de former les enseignants ava nt d 'équiper les classes.
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F~H~Mt Il est indéniable que l'intégration des TIC d ans l'enseignement est un processus irréversible qui influe sur les deux missions fondamentales de l' école que sont la transJn ission du savoir et la socia li sation de l'enfant. Ainsi, il s'agit d'associer aujourd'hui tous les partenaires de la formation à ce processus, en particuli er les enseignantes et les enseignants, d e l'adapter à chaque situation particulière, de réfl échir à ses conséquences et de proposer des contenus pédagogiques.
La première grande action de l' offensive «Apprendre sans fronti ères - Les écoles suisses sur Internet» a été celle des Netd@Ys97.
L' idée des Netdays a été lancée en Californi e en 1996. Il s'agissait de mobiliser des bénévoles pour inciter les écoles à se COlmecter sur Internet. Les résultats obtenus ont été remarquables: plus de 500 000 personnes ont connecté plus de 40 000 écoles à Intemet, dont 3 000 en un seul jour.
Pour la première fois cette année, les Netdays ont eu lieu également en Europe. La Commission européenne a proposé dans ce cadre toute une gamme d'activités destinée au public afin d'encourager les écoles de tous les pays membres de l'Union européenne à se connecter à Internet. Les Netdays se sont déroulés en même temps dans de nombreux pays, à l'initiative d 'écoles, d'entreprises et d'organismes associés au plan local, régional, national et européen.
En Suisse, les Netd@Ys97 organisés par le CTIE ont eu lieu du 20 au 25 octobre, parallèlement a ux activ ités européennes. Des actions
locales dans les différentes régions de Suisse ont complété une manifestation centrale organisée à Berne. Le CTIE a invité les écoles déjà reli ées à Internet à ouvri r leurs portes au public et à servir de véritables lieux d 'échange et de communicati on durant ce tte semaine.
Les Netd@Ys97 avaient avant tout pour but d e sensibiliser tous les Suisses, et plus particulièrement les milieux de la formation, à l'utilisa tion d ' Internet d ans les écoles.
La maîtrise d e l'information et de la communication est un facteur essenti el de la compétitivité de notre pays . Dans d e nombreuses professions, il est nécessaire d'avoir des connaissances de base dans le domaine des réseaux télématiques, de façon à utiliser ceuxci d'une manière critique et productive. Il y a également de plus en plus de professionnels de l'information et de la communication, par conséquent de nombreuses p laces de travail dans ce secteur.
Malgré une conjoncture difficile, nous ne pou vons nous permettre l'économie de mesures nécessaires pour assurer la formation de jeunes qui vivent et vivront dans une société de l'information et de la communication, pour maintenir la compétitivité de la Suisse dans le domaine de la formation. Le défi ne peut être relevé que par une étroite collaboration entre le secteur p ublic et le secteur privé. L'enjeu n'est pas seulement pédagogique mais aussi économique et social. La société de l'informatiOn n/est-elle pas avant tout une société de la formation?
R~ -Jonvier 1998
4~du(TIE 1. Internet influence le contenu de l'enseignement _ L'école doit intégrer le média In
ternet dans sa pratique. Discerner, en cultivant son sens critique, les informations pertinentes de celles qui ne le sont pas devient une compétence toujours plus fondamentale. Dans Ja société de l'information, cette compétence communicative consiste à sa voir échanger des informations et à les utiliser à bon escient.
_ La prépondérance de l'anglais va encore croître. Cela représentera un défi important pour le main tien et le développement de la diversité culturelle et l'iden tité de la Suisse.
- Le CTIE encourage l'intégration des technologies de l'information et de la communication dans les plans d'études d es écoles suisses de tout degré.
2. Internet modifie la manière d'enseigner
- L'offre pédagogique accessible sur Internet po urrait mettre en question les cours traditionnels et le rôle des enseignants. De nouveaux concepts didacti ques doivent être développés. Il faut apprend re a u x élè v e s à chercher, s tructurer, évaluer, préparer et présenter des informations.
- Il ne s'agit pas de former quelques enseignants d'i nfo rmatique, mais bien d'introduire Un nouveau média, une nouvelle culture technique: des ad apta tions So n t ind ispen s abl es dans la formation et le perfectionnement d es enseignantes et des enseignants.
R~ -Janvier 1998
- Le CTIE met à disposition des organes de la formation son savoir fa ire dans le domaine des technologies de l'information et d e la co mm unica tion. A cette fin, le CTIE anime un espace d'échanges pédagogiques sur Internet.
3. Toutes les écoles suisses doivent avoir accès à Internet
- Les technologies de l'information et de la communication peuvent provoquer de profonds changements sociaux. C'est donc une nécessité économique et un devoir moral d'enseigner en fo nction du futur proche et non pas en fonction de m étiers qui vont bientôt disparaître.
- L' inégalité entre les él èves qui ont accès aux technologies de l'information et de la communication et ceux qui n'y ont pas accès augmente rapidement. Le temps d es évalua tions p édagogiques qui s'étendent sur d es
années est révolu: voici venu celui de la formation par l'action (learning by doing). Le CTIE soutient et stimule les efforts du monde politique et de l' économie privée afin de les associer à l'introduction d'Internet dans les écoles.
4. Les décideurs et la population doivent être informés
Les décideurs et l'ensemble de la population doivent être sensibilisés à la nécessité de relier les écoles à Internet. Une large information créera la volonté d'investi r pour soutenir à long terme le niveau social, économique et culturel de la Suisse.
- Le CTIE info rme de façon permanente par des canaux appropriés les écoles, autorités scolaires et nülieux intéressés sur les événements se rapportant aux usages et à la formation dans le domaine des technologies de l'informati on et d e la communication.
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Bilan des Netd@ys97
Les Ne td@ys97 ont vécu . En vrac, il s'est agi d 'une brochure de sensibilisation, d'offres spé
ciales pour les écoles, d'un événement national, de la prise de position d e personnalités, de classes pilotes, de milliers de messages électroniques, de centaines d'interventions dans les médias, d'une hotline, d' un site In ternet très fréquenté, de journées portes ouvertes, de débats ..
L'objectif des Netd@ys97 était d e sensibiliser l' opinion publique en général, les milieux de la formation en particulier, aux possibilités d' utilisation d' Intern et à l' école. Cet objectif a été largement atteint grâce à l' engagement des différents acteurs de ces Netd@ys97:
l'OFIAMT et la CDIP, mand ants du CTIE, les sponsors: 3Com, Apple, les éditeurs de matériel scolaire des cantons de Berne et de Zurich, Cisco Systems, Compaq, Microsoft, Swisscom et the blue window, les classes pilotes, les organisations extra-scolaires.
Ces Netd@Ys97 ont surtout montré que les milieux de la formation, de la politique, le sectem privé, abordent de fron t la formation par les technologies de l'information et de la communication (TIC). Aucun partenaire ne cherche à contourner l'obstacle. C'est rassurant. Il s'agi t là d ' un début prometteur. Mais il est bon de rappeler q ue ce n' est qu' un début.
Les Netd@Ys97 ont mis en évidence une Suisse scolaire très hétérogène concernant l'accès aux TIC. Dans un village, les élèves bénéficient d'une formation parce qu' il y
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a un enseignant pionnier et des autorités qui le suivent. Trois kilomètres plus loin, dans une commune voisine, il ne se passe rien. Il en résulte que les élèves suisses ne sont pas égaux devant l'ordinateu r. Il est d ès lors nécessaire de renforcer l'infrastructure de coordination, de favoriser les collaborations.
Processus irréversible Cette campagne de sensibilisation était la première action d 'envergure lancée dans le cadre de l' offensive «A pprendre sans fronti ères -Les écoles suisses sur Interne!> •. Il est clairement ressorti que l'introduction des TIC à l' école est un processus irréversible, que l'on ne se demande plus si J'on veu t, oui ou non, introduire Internet à l'école, mais comment on va procéder. Un «comment?. qui laisse de nombreuses questions complètement ou partiellement ouvertes:
où est la p lace d'Internet dans les p rogrammes scolaires? comment fonner les enseignantes et les enseignants? qui produira les contenus pédagogiques? quels contenus pédagogiques? l' ordinateur et Internet vont-ils modifier le rôle des enseignants et des élèves? comment s'équiper, avec quel matériel, quels logiciels, quel provider, quel support technique? comment financer de tels p rojets? ...
II est évident que tout équipement doit être l' aboutissement d 'une réfl exion, d oit reposer sur un projet pédagogique. A cet égard, les
cl asses p ilotes sont d ' une importance capitale. Nous avons besoin de modèles, d'exemples de réussite. Les expériences péd agogiques faites dans ce dOln aine, en Suisse et à l' étranger, doivent être mises en évidence. Ce sont ces expériences qui permettent de progresser. De nombreux enseignants et élèves ont mis leur expérience, leurs compétences à disposition d es Netd@ys97. Nous les en remercions vivement et nous invitons tous ceux qui sont actifs dans ce domaine à préparer déjà les Netd@Ys98. Nous vous invitons à nous fa ire par t d ès à présent de toutes vos idées et propositions pour les Netd@Ys98.
Les TIC n'isolent pas
Nous souhaitons axer les Netd@Ys98 sur une véritable solidarité nationale et régionale entre le secteur public et le secteur privé, en tre l' école et la population, afin de donner une nouvelle impulsion à cette offensive, afin de montrer aussi qu e les TIC n' isolent pas les gens mais qu'elles les rapprochent. Comme le suggérait Madame Brunsch wig Graf, directrice de l'Instruction publique du canton de Genève, les Netd@ys98 pourraient devenir les Citizend@Ys98.
Sur un plan très concret, le CTIE mett ra une priorité à développer un véritable site de coordination (http:// www.edu ca.ch) dans le cadre de l'offensive «Apprendre sans frontières - Les écoles suisses sur In te.rnet». Les principaux responsables d e sites suisses consacrés à l'éducation se sont réunis. Il en est ressorti qu' il est prioritaire
R~ -Jonvier 1998
de fa ire un réel effort dans ce domaine, de fa ire un bond quali ta tif qui corresponde aux besoins des utilisate urs et qui permette aux institutions et aux écoles qui fournissent des contenus d'être complémentaires. Un projet visant ces objectifs se développe. Les utilisateurs devraient en voir les premiers effets à partir du deuxième semestre 1998.
Travaux interdisciplinaires Cette offensive devrait permettre également de développer d es projets Comnle «La jeunesse suisse présente son pays sur Interne!» . Ce projet faciliterait les travaux interdisciplinaires, serait une ouverture vers le monde mais aussi un lien entre les régions de Suisse.
L'offensive «Apprendre sans hontières - Les écoles suisses sur Internet» ne se limite pas aux actions décrites ci-dessus. Pour mener à bien cette offensive, il fa ut avoir aussi de la Suisse dans les idées. ~insi, l'offensive fait-elle partie integra nte d' un projet consacré à la formation qui a été déposé auprès de la direction d e l'Expo 2001, un
R~ -Jonvier 1998
projet qui ne veut pas se limiter aux contraintes espace-temps de l'Expo 2001, un projet qui devrait se dérouler aussi en amont et en aval de cette exposition, un projet qui veut dès à présent associer à l'exposition nationale tous les acteurs de la for mation, surtout plus d ' un miUion de jeunes qui feront la Suisse du troisième millénaire.
Ce projet s'appelle «Apprendre sans frontières». Il est basé sur une collaboration entre les milieux de la formation et ceux de l'industrie, les u ns étant char gés d e gérer les contenus, les autres l'infrastructure. Il est prévu de créer une associa tion regroupant tous les par tenaires publics et privés du projet.
Le projet s'articule sur trois volets:
Echanger: travaux en commun, activités interdisciplinaires avec des langues et des cultures différentes. Expérimenter: découv rir, rechercher, organiser ses connaissances. Créer: activités créatrices, imagination, simulation, jeu, théâtre, musique, etc.
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Plusieurs institutions ont manifesté par écrit leur intérêt pour participer à ce projet. Outre l'OFIAMT et la CDIP, on y trouve aussi l' Associa tion faîtière des enseignantes et enseignants suisse (ECH) ou encore la Fédération suisse pour l' éducation des adultes (FSEA).
En résumé, «Apprendre sans frontières •• ap rès les Netd@Ys97 ce sont:
les Netd@Ys98; le projet «Apprendre sans frontières •• pour l'Expo 2001; le développement du site http://www.educa.ch; La jeunesse suisse présente son pays sur Internet; une présence importante lors de la Worlddidac 1998 à Bâle (12 au 15 mai); la semaine d' études du CPS, Neuchâtel, 4 au 9 octobre 1998; le p rochain colloque du CTIE (début 1999).
L'~ est d irecteu r d u Centre suisse des technologies d e l'information dans l'enseignement.
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Trois ~ d'écoles valaisannes
1) epuis une année, plusieurs classes prin1aires va1aisannes ont développé leur site sur
l'Internet. Nous en présentons trois. Derrière chacun d'eux se cachent de nombreuses heures d e travail et une bonne d ose de passion . Ces brèves descriptions n'ont d'autre objectif que de vous d onner un aperçu de ce qu'est un site internet scolaire et, peut-être, de vou s d onner l'envie d'aller voi r par vous-même. Ce serait l'occasion de laisser un petit message d'en couragem ent aux élèves qui s' imp liquent dans cette nouvelle forme d'activité scolaire.
Martigny
le plus gigantesque Impressionnant! L'adjecti f est soigneusement choisi avant d'être accolé au site d e la 5' primaire de Martigny. Tant la forme que la richesse des activités présentées par les élèves de Jean-Pierre Nater et Jean-Jacques Mathey m'ont laissé pantois.
Dès l'arrivée sur le site, on ne sait plus ou donner de la so uris. Au menu, une vingtaine d'embranchements envoient le visiteur dans toutes les directions. Cela va de la traditionnelle présentation des élèves à une liste d'adresses Internet pour découvrir le Valais.
Plutôt que de parler de tout, arrêtons-nous d'abord sur la rubrique Enquêtes. Les élèves de 5' année se sont intéressés au Tamagotchis, ces petits animaux virtuels qui dérangent la classe lorsqu'ils ont besoin de faire pip-pip. Quatre élèves ont
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réalisé une enquête et publient un tableau des résultats. Treize classes, soit plus de 300 élèves ont rép ondu au questionnaire. Si la plupart des sondés viennent d e Martigny, d es réponses sont parvenues, via le réseau, de St-Léonard, mais aussi de Pendé et St-Sigismond (France) et de Merelbecke (Belgique). Les enquêteurs ont pu établir quelques faits intéressan ts et émettent des hypothèses p our les expliquer. Pour en savoir davantage, les élèves ont également interrogé les vendeuses de quatre magasins octoduriens. Du gra nd art!
Pour les élèves de la 5P de Martigny, les tamagotchis sont aussi un sujet de débat. Pour ou contre? Là encore les réponses sont venues de Suisse, d e France et de Belgique. Un exemple? Mélanie, une jeune Belge d e 11 ans n'aime pas les animaux virtuels et le fait savoir: «Moi, j'ai un chien. Au moins, lui on peut le caresser, le prendre dans ses bras, tandis que les tamagotchis ne sont que d e stupides machines, on ne peut même pas les caresser».
année. La seconde présente le hockey sur glace à Martigny: la patinoire, le mouvement jeunesse du HC local, un jeune hockeyeur et les impressions d' un élève de la classe qui vient de commencer ce sport.
Décrire le site de la .classe 5P de Martigny prendrait encore de nombreuses pages. Plutôt que de procéder à une description fas tidieuse, je vous conseille d'en faire le tour devant un écran; vous ne le regretterez pas. Même si la réalisation d' un site aussi fouillé et bien présenté n'est sûrement pas à la portée d e tous les enseignants, il démontre mieux que toute théorie l'intérêt et les possibilités de l'Internet. A condition bien sûr d'être mi s à la disposition d'enseignants moti vés et compétents en matière d ' informatique.
L'interview et le reportage sont aussi largement pratiqués par les élèves de MM. Nater et Mathey. La première de ces rubriques proposera sous peu le compte rendu des visites que Léonard Gianadda et Lucien Granges ont faites à la classe de 5' la classe de MM. Noter et Mathey.
R~ -Jonvier 1998
Monthey
le plus collectif Le site montheysan présen te la particulari té d 'accueillir les productions de cinq classes. L'apport de chacune d'elle varie fortement, tout comme les sujets traités. Cette diversité permettra à chacun d'y trouver son compte. Du texte libre auX pages en rapport avec le programme (par exemple, la préhistoire pour la classe de 4P, ou pour les 6P, des thèmes d 'histoire: les jouets, la peste ... ) en passant par la présentation de la ville de Monthey ou des textes libres, le choix est vaste.
La classe de Georges Jacquemettaz - vingt-cinq élèves de 9 à 11 ans -entretient sur le réseau une correspondance avec deux classes ca nadiennes. A l'évidence, le prétexte à l'écritu re fonctionne parfaitement. On y trouve, nüses en rega rd, les perceptions valaisannes et québécoises de la fête d'Halloween. Chacun a aussi un correspondant particulier dans la classe de Sherbrooke.
Autre activité originale: les élèves de 4' primaire ont élaboré un conte dont manque la fin . ils on t lancé un appel sur le réseau pour que d'autres enfants terminent l'histoire. Lorsque nous avons consulté le site, des ch utes étaient proposées par des élèves belges et français.
L' Internet ne se contente pas de stinluler l'écriture chez les élèves. Nous en voulons pou r p reuve les Pages de l'e/lseignant dans lesquelles Alain Schônbett li vre une recette de cuisine et une méthode pour entretenir les skis.
St-Léonard le plus communal
Chaque site internet offre quelques spécificités. Celui de la classe de Se de St-Léonard ne fait pas exception . Depuis l' automne, les élèves de Jean-Da niel Métrailler p résentent leur COmmune. Ici, la rubrique consacrée à l'école n'est qu' un élément parmi d'autres. Certains chapitres du sommaire sont encore en chantier. D'autres remplissent déjà parfa itement leur mission: informer le public.
Le chapitre Commune en est un bon exemple. Après un historique rela tant ce que l' on sait de SaintLéonard, de la préhistoire à aujourd' hui, on tombe dans le concret. Cela commence par une présentation des membres d e l'exécutif, photo et interview à l'appui . On fait ensuite la connaissance du juge et vice-juge avant de d écouvrir la liste et la composition de toutes les commissions communales. Une autre page donne une foule de renseignements utiles: horaires d'ouverture des bureaux ou d ocum ents à apporter lorsqu'on souhaite une carte d ' identité, tout y est! Les différents chapitres (école, entreprises, tourisme, sociétés, services) permettent de découvrir le village so us toutes ses autres facettes. Toutes les rubriques ne sont p as encore achevées. Le travail ne manquera donc pas ces prochains mois aux élèves de la classe de Jean-Daniel Métrailler. Mais on p eut déjà affirmer que le résulta t est à la hauteur d e l'investissement!
P. Velter
Les adresses ' lttp://agora.unige.ch/ctie/vs/ cpmartigny/ http://www.epnwnthey.vsnet.ch/ h.ttp://www.st-leonard.vsnet.ch/
La dasse de M. Métrailler.
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Intégration des nouvelles technologies à l'école primaire
L/expérience montheysanne C;u~J~~
TOllt indique actuellement que la comnlunica tian sera omniprésente dans le monde de demai n. No tre projet vise donc non seulement à former les enfants à l' usage et la p ratique des technologies nouvelles, mais surtout à leur donner le goût de communiquer, par-tager et découvrir. Dans cette optique, nous avons choisi d ' utiliser le réseau Internet} car ce médium permet de placer les enfants dans des situations très variées impliquant la perspective de production d'écrits vrais. L' utilisation d u réseau permet aussi de donner à chaque élève les moyens de construire ses connaissances et de susciter chez lui le goût et la volonté d'apprendre ainsi que le plaisir de connaître. Dans des activités ayant COUlme
objectifs le développement des méthodes (savoir-faire) et l'affine ment d es comportements (savoirêtre), la télématique est un outil précieux, aux possibilités limitées uni quement par l' imagination et les compétences de l'enseignant. L'Internet, compris comme un prétexte pédagogique visant à p lacer l'enfant en situation d'écriture et de recherche, fon ctionne comme un déclencheur et un amplificateur du dialogue. Par ce moyen sont développées des activités basées p rincipalement sur la lecture et l' écriture, activités qui ont par ailleurs une forte tendance à exiger la collaboration et le travail en grollpe.
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Les objectifs du projet 1. Utilisa tion des nouvelles techno
logies
Construire une maîtrise de l'outil informatique: traitement de texte, usage ct u céd érom et de l'Internet à des fins documentaires, maîtrise de la correspondance électronique, élaboration de pages web. Faire découvrir aux jeunes des sites francophones sur Internet. Apprendre aux enfants à utiliser des moteurs de recherche. Permettre aux élèves de se familiariser avec les réseaux de communication électronique.
2. Savoir-faire / savoir-être
Utiliser le courrier électronique pour favoriser l' écriture de divers types de textes, dans un contexte de communication réelle. Permettre aux enfants de découvrir les coutumes, le vécu et les traditions des enfants d'autres pays dans le monde.
classe.
Amener les élèves à produire, à travers la création et l'entretien d'un site web, une carte de visite de leur école, de leur région.
• Permettre aux enfants d e par tager leur vécu et leurs connaissances. A pprendre à partager les tâches à l'intérieur d 'un projet, d ' un groupe, d' une
Développer la curiosité intellectuelle et culturelle des élèves face à un pays étranger. Donner le goût d 'écrire et de se corriger. Faire prendre conscience aux élèves que l'écriture est un outil de communication ... qui ne sert pas uniquement à remplir des fiches.
Activités télématiques permettant d'atteindre ces objectifs
1. Le courrier électronique
Le courrier électronique est l'occasion d'activités très diverses. Il permet un échange régulier, facile et rapide avec:
un correspondant personnel: chaque enfant de la classe a son correspondant avec lequel il entretient une relation suivie dura nt toute l' année; d ans cet échange libre, en accord avec l' enseignant de l'autre classe, nous imposons régulièrement un sujet ou un style littéraire, par exemple: partager ses im-
R~ -Jonyier 199.
pressions sur un livre, argumhie,nter, raconter, COlnpose~ une stoire à deux par effet pmg-pong, préparer avec son correspondant un exposé sur un sujet commun, etc.
d'autres classes: les différents groupes échangent des informations avec plusieurs autres classes, afin de découvrir (et faire découvrir) d 'autres régions et cultures. Les classes sont souvent sollici tées pour participel' à de peti ts projets ponctuels (grâce aux listes de diffusion, système permettant d'atteindre d e nombreuses classes par un seul message - pour faire connaître ses activités par exemple). Il peut s'agir de défis, d 'énigmes mathématiques, de demandes de renseignements sur nos habitudes scolaires, d'histoires à terminer, d'avis à donner, de participation indirecte à un e interview ..
des correspondants ponctuels: il s'agira de répondre au courrier occasionné par le site (Montheysans établis ailleurs, visiteurs inconnus ay ant annoncé leur visite sur le site, informations envoyées à d 'autres élèves, etc.)
des personnes-ressources : des étudiants d' université, des scientifiques, toutes personnes se mettant volontiers à disposition pour nos questions concernant l' histoire, la zoologie par exemple.
Toutes ces activités basées sur les échanges électroniques apportent à la classe, chaque semaine, leur lot d'imprévu et de connaissances nouvelles. Depuis le message envoyé à son correspondant régulier, jusqu'aux charad es proposées par des enfants d 'une classe normande, en passant par la comparaison quotidiennes des tempéra tures avec nos copains du Québec, les tentatives d 'explication des règles du «flagada» Geu inconnu en Belgique), tou t est prétexte à l' écriture, le partage et la recherche.
R.~ -Janyie, 1998
Les enfants sont les uéateurs du tontenu présenté sur le site.
2. Création et gestion d'un site
En plus de la messagerie électronique, les enfants sont les créateurs du contenu présenté sur le site, véritable vitrine des activités d e la classe. Le web est un instrument très stimulant et les élèves écrivent régulièrement de nouvelles pages pour le site. Ces productions sont élaborées dans un contexte d ' interdiscip linarité totale. Le site contient, entre autres, les rubriques suivantes:
les présentations des élèves; les dossiers préparés dans les cours d'environnement (géograplue - histoire - sciences); les actualités montheysannes; d es pages de textes imposés ou libres (poèmes - résumés de livres - humour - contes ... ); des textes créés en relation avec des correspondants, permettant de comparer des coutumes (Halloween au Québec et à Monthey, par exemple); des pages interactives sollicitant le visiteur: nous avons perdu la fin de notre conte, nous cherchons des smileys, votre avis nous intéresse, .
Remarque: les textes sont saisis par les élèves et mis en pages HTML p ar l' enseignant. Dans le courant
de l'année, les élèves volontaires pourront laisser courir leur imagination en créant de A à Z leurs propres pages.
3. AI/tres utilisations du réseau Internet
Visites de sites francophones: chaque groupe établit un petit rapport sur le site visité. Utilisation des principales fonctions d es moteurs de recherche: rechercher des doruments sur l' abeille, sur la Préhistoire, en fonction des besoins. Discussions en temps réel sur Internet: nous organisons parfois d es rencontres virtuelles avec d'autres classes sur un «Palace» afin de partager en direct nos points de v ue sur un sujet donné.
Voir aussi l'article de la page suivallte.
L'~ Georges Jacquemettaz est enseignant primaire à Monthey. Il est l'ini tiateur du site des classes de la ville.
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Qu'implique l'utilisation d'Internet avec sa classe?
On l' aura deviné en lisant les pages précéd entes, l'utilisation des NTIC en classe exige
de la part de l'enseignant certaines compétences et surtout la volonté de modifier quelque peu sa manière de travailler.
1. Compétences ell informatique et en télématique
U ne sérieuse connaissance du fonctionnement d ' un PC et une bonne maîtrise d e quelques programmes sont indispensables pour éviter que la machine ne soit un obstacle à la communication recherchée. Citons, sans ordre d ' importance:
les fonctions de base du système d'exploitation, les principales fonctions d ' un traitement de texte, l'utilisation du clavier, le traitement des images, l'imprimante, le scanner.
En ce qui concerne l'utilisation du résea u Internet à l' école, il faut aussi savoir qu'on ne s'improvise pas internaute. Une utilisation rationnelle et efficace avec ses élèves exige quelques heures de navigation sur le Web et la familiarisation avec le courrier électronique, les fo rums de discussion, les listes de diffusion et les moteurs de recherche. Avoir un accès régulier à Internet semble une conclition importante pour la mise en place et le choix des activi tés. Toutes les démarches pédagogiques présentées ci-dessus ne tombent pas seules sur le bureau de l'enseignant: des visites régulières sur les sites de nombreu ses autres classes ainsi
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----que la participa tion aux listes d e diffusion permettent de dénicher des séquences exploitables dans le cadre de son programme. Car il ne faut pas oublier que la télématique n'est pas une matière supplémentaire, elle doit permettre d'atteindre, différemment certes, les objectifs fixés par le GRAP. Seule une bonne connaissance des possibilités offertes par Internet permet de faire les bons choix afin d 'éviter de se disperser!
2. Implications pédagogiques et rôle de l'enseignant
Intégrer les NTIC à la vie de la classe, c'est aussi remettre en question l'enseignement fron tal, par le simple fait que l' enseignant n 'est plus l'unique fournisseur d' informations. Au travers d'activités permettant de développer des compétences et des savoir-faire, l'élève est placé au centre d e l'apprentissage. Et l' enseignant se découvre un nouveau rôle, celui de médiateur qui, selon Joël d e Rosnay, «aide les élèves à transformer ces informations en savoirs, ces savoirs en connaissances. Il s'agit d'apprendre à organiser ces différents éléments afin d e constituer un savoir et un savoir-faire.»
L' utilisation des NTIC implique également quelques réflexions:
- Echanger des messages et «surfer» sur Internet ne sont pas des activités porteuses d'apprentissages si elles ne sont pas inscrites d ans le cadre d e projets pédagogiques, avec des objectifs bien définis.
- Dans la réalisation de ces projets, nous nous apercevons rapi-
dement qu' il est nécessaire que les élèves travaillent en groupes, coUaborent et se partagent les recherches, d 'où la mise en place nécessaire de stratégies d'apprentissage en groupe.
- Enfin, le terme interdisciplinarité prend ici toute sa valeur: lorsque nos correspondants canacliens souhaitent découvrir notre région, il règne dans la classe une ambiance de salle de rédaction; les activités suivantes se succèdent: présentation du projet et mise en place d'une stratégie; recherche des rubriques en commun (relief, hydrographie, tourisme, ... ); forma tion d es groupes et choix du thème; recherche de documents, de sites Internet d écliés au Chablais, de personnes ressources; mise à contribution des parents parfois pour des déplacements; tris des documents, phase de rédaction, dessins, photos; etc.
La connaissance de la région s'inscrit dans le programme de géographie de 4' année. Mais pour les enfan ts, nous ne faisons pas de la géographie, nous ne composons pas une rédaction, nous vivons une activité réelle, avec un destinataire qui a une attente bien précise.
Et pendant quelques semaines, nous oublions les sciences et l'histoire pour nous consacrer uniquemen t à la mise en place d e cette présentation qui figurera sur le site et sera transmise à nos correspondants. Au terme de cette activité, une évaluation sommative permet-
R~ - Janvie, 1998
tra de con trôler les connaissances acquises (les travaux des grou pes sont photocopiés pour tou t le monde et donnés à étudier) et une évaluation formative permettra d'apprécier les compétences de chacun, la ri chesse du con tenu, le respect des critères donnés, la démarche.
3. La gestion de la classe
L' informatique à l'école primaire peut se présenter sous deux aspects:
la connexion au ré- Cette démarche implique une gestion rigoureuse du travail de chaque élève. seau ainsi que les or-dinateurs se trou-vent dans la salle de classe;
l'école dispose d' une salle d ' infOl·matique.
A Monthey, nous disposons de 6 PC ins tallés d ans une «salle d' informatique». Cette solution meilleure marché (une seule connexion pour l'école) a l'avantage de permettre à tous les enseignants d'accéder aux ordinateurs; par contre, elle freine l'intégration de la télématique à la vie de la classe, toute la partie informatique se déroulant dans une autre salle.
Les élèves se d éplacent donc en groupes pour saisir leurs textes, rechercher des informations sur Internet, envoyer du courrier. Ici, le fait de garder les mêmes élèves durant deux ans permet de «rentabiliser» le temps passé à l'apprentissage du clavier et de l'informatique (allumer l'ordinateur, charger le traitement de texte, saisir son message, l'enregistrer au bon endroit, éteindre correctement). Une demiJournée par semaine est consacrée à la saisie des textes. Les enfants \deu x par ordinateur - un pour eCnre, un pour dicter) se rendent à tour de rôle dans la salle; l' enseignant «surfe» entre la classe où des
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travaux de groupes sont organisés et la salle d'informatique pour les inévitables d ép annages et autres "plantages» . Cette manière de procéder s' impose à cause du manque d 'ordinateurs. Un PC pour d eux élèves semble être l'équipement op timal pour une salle d ' informatique à vocation télématique.
Certains élèves, qui ont un ordinateur à la maison, apportent leur texte sur disquette en classe . Un copier-coller permettra d 'envoyer le message. D'autres viennent volontairement ava nt la classe pour visiter un site, relever le courrier etc.
Cette démarche implique de la part de l'enseignant une gestion rigoureuse du travail et d e la p rogression de chacun. Même avec Internet, les élèves lents existent toujours, la motivation n'est pas la même pour tous et certains ont de la peine à gérer cette apparente marge de manœuvre et les travaux à effectuer à long et moyen terme. L' utilisation du réseau n' est pas un e formule magique p ermettant de combler toutes les lacunes. Rien ne s'acquiert dans la facilité et un important effort de recherche, d e
corrections, de partage et de production est demandé à chacun.
Conclusion
Avec l'utilisation du réseau Internet en tant qu'outil transparent, intimement mêlé à L'environnement scolaire, nous espérons en premier lieu améliorer la qualité du travail d 'écriture des élèves, tant au niveau s tructuration (orthographe, vocabulaire, conjugaison ... ) que production . Nous espérons atteind re ces buts grâce au réalisme de la situation (de vrais destinataires), la mo tivation créée par le regard d e l' autre (mon travail va être lu) ainsi que l'attrait de la nouveauté (Internet et l'ordinateur).
Des résultats concrets? Après quelques mois seulement d'expérimenta tion, il est encore trop tôt pour tirer des bilans. Les acquisitions d e nos élèves ne seront peutêtre pas plus importantes que les autres, mais cette démarche aura permis à chacun d' apprivoiser la langue écrite dans un contexte motivant, avec des flloyens modernes permettant de se préparer au monde qui l'attend .
G.].
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Des moyens à mettre en œuvre
Tout a commencé par la lecture d 'une phrase provocatrice dans la revue des enseignan ts
romands:
«Si comme moi vous ê tes intrigués par le monde mystérieux des nouvelles technologies de l' information et de la communication ... Si comme moi vous n'y connaissez pas grand-chose, sans toutefois ressentir d' irrépressibles pulsions de rejet. .. Si enfin vous avez envie d ' aller y faire un tour, histoire de ne pas mourir idiots ... Alors ce dossier est pour vous ; pour nous les béotiens des NTIC, les nostalgiques d e la craie, les jaloux d es surfeurs patentés, nous qui ne demandons qu'à être convaincus».
En juin 1997, j'ai d éposé auprès des autorités communales un dossier d ' une vingtaine de pages proposant la création du site St-Léonard. Ce dossier contenait des références relatives à d'autres développements similaires, des indications techniques, pédagogiques et financières.
Très rapidement, le Conseil commun al a montré de l'intérêt pour cette expérience et a accepté de la financer, soit un investissement de Fr. 2000.- environ pour la première année d' utilisation.
Dès le mois de septembre, j'ai p résenté aux élèves le projet et nous avons enquêté et rédigé les premiers textes en rapport avec les différentes rubriques du site:
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Commune: différentes interviews des autorités, renseignements administratifs.
Ecole: chaque classe peut amener des renseignements et nous les transférons sur le réseau.
Sociétés locales: chaque société a reçu un questionnaire qui lui permettait de définir les objectifs du club.
Tourisme: renseignements concernant l'accès, le lac souterrain, les établissements publics, les propriétaires-encaveurs.
Services: renseignements pratiques pour les habitants du village.
Entreprises: listing avec référence des entreprises villageoises.
Très importante, la motivation devient parfois difficile à gérer. En effet, à part le développement du site, il faut répondre au courrier électronique qui prend des proportions tout à fait inattendues. Plus besoin de se creuser la tête pour rechercher un travail d'expression écrite motivant!
Sur le plan de la recherche de documents sur le Web, nous en sommes aux premières tentatives. Pour réaliser leurs exposés, les élèves apprennent à utiliser un moteur de recherche. Les premiers essais se révèlent très fructueux.
Les messages d'encouragements inscrits dans le livre d'or ainsi que les différents mails relancent constamment la motivation.
Il arrive aussi qu' il faille parfois défendre l'expérience en répondant à d es interpellations du type: Internet favorise la pédophilie .. . A ce propos, il existe le logiciel Cybepatrol qui interdit l'accès aux sites du type: violence, sexe, sectes ..
Dès que le site sera suffisamment représentatif de notre village, nous nous consacrerons exclusivement au domaine «école». Nous voulons soigner son contenu et sa présentation .
Avant de lancer un projet Internet, il est indispensable de définir précisément les objectifs que l' on veut viser. Cette démarche permettra de retenir le type de connexion qui
sera le plus approprié. Les tableaux ci-après d onnent des indications qui pourraient se révéler utiles au moment du choix de la connexion. La concurrence étant rude dans le domaine des communications, les prix annoncés sont régulièrement revus à la baisse.
Le logiciel de navigation Nescape Commu-nicator, qui pennet l'ac-
R~ -Janvier 1998
Types de connedon (situati on : d ~cem b re 97)
Type co nnexio n
de Descri p tio n P r i x d e TIlI:e.s Co mm ent aires l ' in s t a ll a li o n . nnu e ll e~
de base
Connulon modem Inllogique 200. ·
Inalogique t
abonncment FAI2
Communicationl
Connelion installation lignc 266.-num~riqu e ISDN indivi duelle
modem ISDN 64 800. -k-bps abonnement FA I communications
Connexion installation lignc 266. -numérique ISDN réselu
1 modem 1300. -64 kb , com munications
Ugne lou~e) ligne lou~e '" tbps ct leasing
200.-400. -
JOO. -400. -
400 .-JOOO.·
soluli on intéreSSlinte pour une première découverte ; faible coût global viteue de connexion relativement lente n'autorise qu'une connexion isolée dorant la connexion. Il ligne Itltphoni~ue n'est lus di ~po.!'liblc
baute vitesse de connexion n'autorise qu'une connexion isolée
blute vitene de I;onnexion autorise la el'lnnC;lion 5i multllnée de II'IU5 le~ JXllles d'un réseau local
très baute vitesse de -eonnc;lion Jo lnti on globa le pour grlnds centre, scolaires lu~ de taxes de communications
OUlrc CCI différentel ,",IUl inns, 2 ltUt~5 types de connexion Ipp"rainent lur le marché: . conM.tion par le Lélén:scal,l (existe dtjl l Martigny ct Da,nes) . connelion IIn~logill ue 1 j 6 kbps par ]'utÎliution d'une liane téléphonique normale
Fnurni sU ufJ tl' Dcds
The blue Willdow"
Lieu de conn",xiou
TUl,lte II Suisse
Sion Sioll
l'rl~ p o u r P r i x p o u r ~ unnex ion conn exion Qllll loglqu e num é '-;'Iu e
indi vidu ell e 2j.- 1 mob pour ide m 30 heure,. $UPPI. 2 .- /11 supplémentllire 14.- 1 moi .~ 25 .' 1 mois 200.- 1 allDu
s "" vrx Ornedift Siun Marti n - Munthe 21.)0 .- 1 moil 21.30 1 mois Seo UJ
MM: Grln el· S'tint Chlrno~"n
cès aux pages web et la gestion du courrier, est gratuit pour les écoles. Microsoft Internet Explorer, son concurrent, est distribué librement pour tous les utilisateurs de Windows 95.
Personnes ressources
Sans connaissa nce particulière, il serait difficile de se lancer dans un projet Internet. Le montage du système, la configuration du modem, la gestion de J' accès au serveur nécessitent quelques compétences techniques afin d'éviter une lecture fastidieuse des modes d 'emploi.
A ce stade, il est très intéressant de pouvoir compter sur une persOlu1e qualifiée qui accepte de consacrer du temps à la configuration d e
R~_ Janvier 1998
17.- 1 mois 2!i. · 1 moi, 2j.· 1 moi,
base et aux instructions de base pour garantir la réussite d es premiers essa is. Ces p ersonnes pourraient être le vendeur du système, un collègue branché, un étudiant passionné ou encore une personneressource de J'ORDP.
Les premières expéditions et réceptio ns du courrier électronique sont relativement simples et très rapidement, les différents utilisateurs se sentent à l'aise. Pour surfer d'une n\anière aisée sur le web, quelques notions d e base doivent être assimilées.
Pour des recherches spécifiques ou très pointues, il est nécessaire de maîtriser la syntaxe des différents moteurs de recherche. Les passionnés évoluent très vite ..
Compétences .
Quelques heures de formation devraient permettre aux utilisateurs d e PC de gérer le courrier électronique et de tenter les premières recherches sur le web.
La création d' un site et la réalisation d es pages web demandent un investissement plus grand. La maîtrise de l' organigramme du site et d es li ens hypertextes sont des opéra tions complexes que les élèves du primaire ne pourraient certainement pas gérer.
Tous ces obstacles qui retiennent p eut-être certains collègues à se lancer d ans une telle expérience sont largement compensés par la nlotiva tion extraordinaire des élèves pour la recherche de documents et la production de textes.
Alors, à bientôt, et bienvenue aux nouveaux internautes.
111 es t très important de choisir le lieu du fou rnisseur d'accès qui permettra une connexion en tarif local ..
2 Fournisseur d'accès internet.
3 Seul The Blue Win dow offre une ligne louée à ce prix.
4 The bille Window facture toutes les communications en tarif local indépendamment du lieu.
L'~ Jean-Daniel Métrailler est enseignant à Saint-Léonard . Il anime avec sa classe le site internet de la conunune.
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Informatique en classe
De nouveaux ~k d'organisation P~F"'V~
7) epuis plus de dix années, nos classes (de l'école de Planzette à Sierre) se constellent
d'écrans d'ordinateurs. On y voit s'aligner les vénérables Commodore 64, les vaillants Atari et bientôt peut-être, de rutilants Pentium II.
En voyant aujourd'hui nos élèves de 9 ans passer d ' une machine à l'autre aussi facilement que vous changeriez de marque de craie, je souris en pensant aux interminables discussions sur le choix d'une machine standard pour toutes les écoles de la ville ou du canton. L'attente d'une décision reportait d'année en année la décision d'achat d'ordinateurs. De guerre lasse, certains enseignants avaient d 'ailleurs fini par équiper leur classe à leurs propres frais.
A cette époque, je me demandais si en l'an 2000, il Y aurait 20 ordinateurs dans chaque classe. Maintenant je constate s toïquement que l'on dispose à peine d'un enseignan t pour 20 élèves. Dans ces conditions, on peut se demander si l'informatique à l'école entre encore dans le cadre des priorités. Mais si notre école ne se dote pas des outils de communication et d'information actuels, peut elle encore prétendre qu'elle prépare les jeunes au monde de demain?
Le branchement d'ordinateurs dans une classe suppose cependant quelques aménagements, sans quoi, passée }' excitation des prem iers instants, les inévitables conflits, jalousie, difficulté de planification relativiseront l'intérêt de
l'opération. Les enfants les plus lents seront frustrés de vou' que ce sont toujours les premiers à avoir terminé leurs travaux qui obtiennent le droit de s'en servir. D'autre part, les problèmes directement liés à la machine comme les bugs, les virus et autres erreurs de disque viendront inopinément accroître le stress ordinaire de l'enseignant. Si bien qu'après une phase d'accumulation des poussières sur les touches, l'ordinateur rejoindra fatalemen t «Maîtrise du Français», au fond d'une armoire.
Pour que l'ordinateur puisse jouer le rôle souhaité, il faut donc inventer de nouveaux modèles d'organisation. Mais on peut légitimement se demander à partir de combien de machines ces aménagements
valent la peine. Pour notre part, noUS avons obtenu un bon rendement dès 4 ou 5 ordinateurs par classe.
Voici trois exemples d'organisation facilitant cette mise en œuvre:
L' otelier «corrouseb>
Trois ou quatre activités sont proposées aux élèves qui ont l'habitude de fonctionner en groupes de coopération.
1. Une activité est guidée par l'enseignant.
2. Une activité est réalisée dans le cadre du groupe de manière autonome (travail écrit).
3. Une activité se déroule aux ordinateurs (1 à 2 élèves par machine) .
Chaque demi-heure, par rocade, les élèves changent d'atelier.
L'atelier «projet»
Au tableau noir, un organigramme est dessiné, présentant les activités planifiées pour quelques jours. Certajnes activités ne nécessitent aucun moyen spécifique: fiches, rédaction d'un texte etc. Tandis que d'autres activités font appel à un support didactique particulier: traitement de texte, langage logo, didacticiel, ou également des moyens nOn informatisés dont on ne dispose pas assez d'exemplaires pour tous, comme certains jeux mathématiques.
Les élèves déterminent eux-mêmes l'ordre dans lequel ils exécutent les différentes tâches et se dirigent vers les ateliers particuliers lorsque la place se libère. Ce qui fait qu'au bout de quelques jours, chacun aura pu utiliser le traitement de texte, si la classe s'est donné comme projet d'éditer un journal, par exemple.
L'atelier «arbre» Une série d 'activités - disons de régulation pour utiliser un terme
R~ -Jonvier 1998
les logiciels Il serait dommage de limiter l'apport des ordinateurs aux exercices de consolidation. On peut distinguer 2 grandes familles de logiciels intéressants pour le travail en classe:
1. des didacticiels, qui proposent de nombreux exercices de consolidation des savoirs. En général, ce sont des programmes où les enfants doivent faire ce que «l'ordinateur» attend d'eux,
2. des progiciels, qui ouvrent des champs de création et d'exploration quasi illimités. Ici, c'est l'ordinateur qui doit exécuter ce que l'enfant attend de lui. Il s'agit des langages de programmation tels le logo, le traitement de texte et autres programmes de création graphique.
Il faudrait actuellement rajouter une troisième catégorie que constituent les logiciels de recherche d'informations accessibles soit sur CD-Rom, soit sur le réseau Internet.
Un regret pourtant: la plupart des produits du marché sont fermés, c'est-à-dire qu' ils ne laissent pas la possibilité à l'enseignant de les adapter aux besoins spécifiques. Difficile aussi, sur le moyen terme, de se rendre compte de ce que les enfants ont réellement appris avec l'aide de l'ordinateur.
Nous avons exploré deux pistes pour surmonter ces obstacles.
1. Nous avons créé notre propre éditeur de didacticiels, directement relié à notre logiciel d'évaluation. Ainsi, lorsqu'un élève atteint le degré de maîtrise requis au cours d'une séance informatique, la machine reporte directement ce résultat sur le bilan d'évaluation de l'enfant.
2. L'élève qui réussit une activité le signale à l'enseignant, puis il inscrit lui-même, sur sa feuille d'évaluation la maîtrise de l'objectif concerné.
encore à la mode l'an passé - sont proposées aux élèves qui doivent choisir celle qui leur convient, en fonction de leur document d 'évaluation.
Certains élèves utiliseront un didacticiel spécifique pour consolider un savoir-faire, d'autres recourront à l'enseignant rendu disponible, à la condition que certains élèves acceptent de jouer le rôle de ressource pour dépanner untel sur l'ordinateur ou untel devant un obstacle occasionnel.
A noter que l'habitude de travailler en groupes de coopération facilite ce genre de dispositif.
Prétendre que seul l'usage d'ardinatems est à l'origine de ces divers aménagements serait inexact. En fait, toute tentative de mise en pra-
tique d' idées telles la différenciation, l' évaluation formative, ou la pédagogie du projet, amène tôt ou tard à «bricoler» des modèles d'organ isations adaptés à la situation de chaque classe. On imagine donc assez mal des méthodologies avec des recettes toutes faites pour ce type de réforme car tous ces développements interagissent et seule leur reconstruction permanente, pensée par chaque enseignant ou équipe d'enseignant dans leurs conditions particulières, peut en garantir la cohérence. ~
L'~ Philippe Favre est enseignant à Sierre. Il est auteur de plusieurs didacticiels.
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les projets Ce n'est pas un hasard si, suite à l'introduction d'ordinateurs, plusieurs projets tels: édition d 'un journal, publication d'un conte, spectacle, recueil de poème, atelier Légo-Logo etc_, se sont multipliés dans notre école.
Le traitement de texte permet de rédiger des textes collectifs sans que cela nécessite un plan préalable trop rigoureux. Les enfants inscrivent leurs idées qui peuvent être ensuite déplacées, complétées, modifiées à souhait. A certains stades, le texte imprimé est commenté et critiqué collectivement. Chacun reprend ensuite sa partie pour l'améliorer sans que cela nécessite de fastidieuses recopies.
Il est d'ailleurs de plus en plus fréquent que des enfants rendent leurs h'avaux de rédaction sur disquette. L'enseignant peut corriger les textes directement sur l'ordinateur. Les fonctions «macro» permettent, des automatisations. Par exemple, l'appui simultané de deux touches ALT+L fait apparaître un commentaire prédéfini dans le texte de l' élève, comme: «Rajoute une phrase ici, pour faire le lien.»
Enfin, on peut modifier à souhait la forme du produit fini: espacer le texte pour insérer des illustrations, extraire les dialogues pour jouer certaines scènes si l'on monte un spectacle, formater le texte en colonnes ou en bulles selon qu'on réalise un journal où une bédé.
Les enfants s'approp rient ainsi l'ordinateur comme un véritable outil de création qui leur donne les moyens de contextualiser leurs apprentissages. La perspective de la réalisation finale augmente la motivation et donne un sens aux savoirs. Au terme d'un de ces projets un élève déclarait: «Moi j'ai appris à mélanger mes idées à celles des autres .••
Savoir que de deux idées rivales, on peut fabriquer une idée originale ... voilà qui ouvre des perspectives intéressantes pour aborder la plupart des situations où, tant l'école que la société, doivent faire face à la pluralité.
P. Favre
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10 ans d'informatique au cycle d'orientation
L' informatique est une branche inscrite dans la grille-horaire du CO depuis bientôt une décennie. En effet, le DIP, dirigé alors par M. Bernard Comby, décidait de subventionner l'équipement de salles d'informatique dans les CO. Les écoles purent choisir librement leur matériel: PC compatibles, Apple ou Smaky. Les deux derniers nommés ont aujourd'hui pratiquement disparu du paysage informatique, victimes de l'insolente domination du tandem MS-Windows et Intel.
Buts et objectifs A la fin du CO, les élèves devraient maîtriser les techniques de
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base des principaux logiciels consacrés à la bureautique. Les techniques liées à cette branche ont connu une évolution extraordinaire (et ce n'est de loin pas fini .. . ). Comment dès lors écrire des programmes scolaires pouvant être utilisés sur des plates-formes informatiques différentes et surtout supportant l'évolution des machines et des logiciels? Les objectifs fixés dans le programme officiel du CO édité en 1993 ont paradoxalement vieilli moins vite que le matériel comme en témoignent les extraits suivants:
L'école doit: - Familiariser l'élève avec un outil
susceptible de l'aider dans sa
formation et dans la vie, quelle qu'en soit l'orientation.
- Favoriser le développement de l'esprit logique, de la rigueur du raisonnement et de la précision.
- Favoriser l'acquisition de certaines notions dans d'autres discipli nes et si possible offrir à l'élève un soutien pédagogique individualisé par l'intermédiaire de logiciel d'EAO (Enseignement Assisté par Ordinateur).
- Montrer les possibilités de l'ordinateur, mais aussi le démythifier en mettant en évidence le rôle de l'homme en face de la machine. Expliquer les limites d'un ordinateur et montrer que
~~ - Janvier 1998
l'informatique ne se réduit pas seulement à la bureautique.
Evoluer et s'adapter sont les maitres mots de l'enseignant en informatique. Le profane peut se demander comment il est possible d'enseigner une matière s'appuyant sur des logiciels qui sont remis à jour pratIquement chaque 2 anS. Les maitres d 'informatique qui sont pour la f:upart des passionnés ont deJa connu par exemple 5 ou 6 versions de leur traitement de textes favori. Cela est moins difficile qu' il n'y paraît, car lorsque les premiers bons réflexes ont été acquis, l'adaptation à la nouvelle version d' un logiciel se fait aisément.
Coût et budget Un tableau noir résiste facilement à des générations d'élèves. Le matériel informatique vieillit par contre très mal. Des machines à la pointe du progrès, il y a seulement 5 ans, sont aujourd'hui totalement démodées. Même si les prix ont chuté de façon spectaculaire, une saUe d'informatique et les logiciels (10 postes élèves + 1 poste maître) coû tent au minimum 30000 à 35000 francs. Peut-on raisonnablement demander aux collectivités publiques d ' investir de telles sommes chaque 3 ou 4 ans? La question reste ouverte. Ce q ui est surtout important, c'est de bien définir ce que l'on attend de l'informatique à l'école ces prochaines années. Une redéfinition des objectifs cités plus haut est nécessaire. Si cet équipement coûte cher, autant qu' il soit utilisé de façon optimale.
Multimédia et Internet Ces deux mots ont envahi l'informatique. La montée en puissance des ordinateurs permet maintenant d'utiliser l'ordinateur comme outil de formation. Les nouveaux systèmes informatiques permettent d'utiliser le son, l'image et la vidéo. Les parents, les maîtres et les élèves trouvent sur le marché toutes sortes de logiciels permet-
~~ - Jonvier 1998
tant d 'améliorer leurs connaissances dans des branches comme le français, les mathématiques, les langues et les sciences humaines. TI est d 'ailleurs difficile d'effectuer le bon choix. Plus qu' une mode, Internet donne une indication du sens dans lequel évoluera l'informatique (et l'information) de demain. L'école peutelle se passer d'Internet? Doit-on apprendre à nos élèves à maîtriser ce nouveau moyen de savoir et de communication?
La réponse est résolument oui. L'école doit apprendre aux élèves à faire les bons choix dans une information qui s'avère pléthorique et dont la qualité laisse parfois sérieusement à désirer. On trouve de tout sur Internet: le meilleur côtoie souvent le pire.
Microsoft France vient d'éditer deux CD ROM gratuits qui permettent l'apprentissage d' Internet sans être connecté. Les taxes téléphoniques sont nulles et les sites visités par les élèves totalement sécurisés. (adresse Internet pour la commande:
http: // www.microsoft.com / france 1 education l colleges l cdin ternet.htm)
En conclusion, il est indéniable que l'informatique a un avenir au cycle d'orientation. La forme et les objectifs restent encore à définir. La reconnaissance vocale révolutionnera le traitement de texte ces toutes prochaines années. Les améliorations du transfert des données par Internet va permettre d'amener la vidéo et le cinéma à la carte sur les écrans des Pc. Ces techniques seront efficaces quand tous les enseignants seron t formés à ces nouveaux moyens d'enseignemen t.
Gérald DUC
AVECO
L'~ Gérald Duc est professeur au CO de Goubing à Sierre.
EN RACCOURCI Musique Il l'école
Symposium 98 la (anférence intercantonale pour la musique à l'école organise les 14 et 15 mors, à Porrentruy, son symposium 9B. (elle renconlre intitulée cA vous la musique, lroitero de l'état d'esprit des enseignants généralistes face à l'éducation musicale à l'école obligaloire. Différents aleliers lintonation, rylhme, audilion, mouvement) graviteront autour d'un Ihème cenlral: le chanl. Chacun des ateliers inspirés des moyens romands d'enseignemenl de la musique couvrira tous les degrés de la scolorité.lnscriplions jusqu'ou 31 janvier: Secrétariat de la (IME, Haldenau 20, 3074 Murri. Renseignements: B. Oberholzer, tél. 024 /472 15 10.
Concours de poésie la So<iété des écrivains canadiens organise à l'intention des jeunes francophones un concours de poésie. Thème retenu: .Si j'étais de l'eau •. Ce concours qui vise à resserrer les liens entres enlanls du monde francophone est ouvert aux enfants de 6 à 13 ons. les participants serant classés dons deux catégories d'âge 16-B ons et 9-13 ons). le poème dail être rédigé sur une seule leuille de 21 .5 x 2B cm. Une illustration du poème et collage sur corton est souhaitée. Seul le poème sera évolué. Nom, prénom, âge et adresse de l'enfant ainsi que nom, adresse et numéro de téléphone de leur école et de leur prafesseur seront inscrits ou verso. les poèmes doivent être postés avant le 15 lévrier 199B. Ils seront adressés à (oncaurs Galaxie, Sociélé des écrivains canadiens, 744, (h. de Bélair, Vol Bélair IQO G3K lV7, Canada.
Musées cantonaux Rappel des expos les musées canlonaux présentenl aduellemenl plusieurs expositions. le musée d'archéologie accueille . Signes dons la roche>, une série de grovures rupestres préhisloriques dons l' orc alpin reproduites par frollage. On peut aussi y découvrir l'accrochoge des colledions cle Volais de la préhistoire à la domination romaine •. Au Musée des Beaux-Arts, vous pourrez admirer l'Exposition du <inquantenaire. Quanl ou Musée cantonol d'histoire el d'ethnogrophie, il vous présente un accrochage chronologique des colledions , 15 siècles d'histoire culturelle,. Tous les renseignements utiles peuvent être ablenus ou 027 / 606 46 70.
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MATHÉMATIQUES
Espace Mathématique Activité interclasse pour les élèves de 1 re et 2e année du CO
PIus de cinquante classes, près de mille élèves: le succès d e ]a
première édition nous encourage à vOus proposer une nouvelle série de problèmes. Ceux-ci ont été choisis afin de vous permettre une évaluation formative de vos élèves dans les trois domaines suivants: Géométrie, Numérique et Logique.
La commission de mathématique de l' A VECO vous invite donc à participer avec votre classe de mathématique à cette confrontation originale: ESPACE MATHÉMATIQUE.
Les principes
• La classe dispose d'un temps limité (90 minutes, 2 périodes) , pour s'organiser, rechercher les solu-
tions d e 6 problèmes et en débattre.
• Les élèves doivent produire un seul compte rendu par problème de leurs travaux et solutions. C'es t la classe entière quj es t responsable des réponses apportées.
• II n'y a pas que la réponse juste qui compte, les solu· tians sont jugées aussi sur la rigueur des démarches et la clarté des explica· tians fournies.
• L'enseignant devient ob· servateur, s'abstenant de toute intervention, de quelque nature que ce soit.
Objectifs généraux
• Stimuler le travail de groupe en classe.
• Développer les capacités de l'élève à travailler en
équipe en prenant en charge l'entière responsabilité d' une épreuve.
• Offrir une activité de recherche mathématique variée.
• Encourager les échanges entre les professeurs de mathématique.
• Présenter une alternative complémentaire au concours individuel FFJM.
• Présenter un lien entre le Rallye mathématique transalpin 3e, 4c, Sc et 6e primaire et Mathématiques sans frontières (9c
et 10')
• Observer ses élèves, voir comment ils utilisent les concepts mathématiques étudiés antérieurement, savoir quelles connaissances ils sont capables de mobiliser correctement, quelles erreurs ils commettent.
r--------------------------------, Je souhaite participer avec ma dasse au 2e Espace Mathématique.
Nom de la classe: ___ Degré: __ Section Oll Niveau: ___ Effectif: __ _
Nom et prénom du professeur: __________________ _
Adresse privée: _ _ _ _____________________ _
Localité: _________________________ _
Téléphone privé: ______________________ _
J'accepte de m'engager le 1" avril 1998 dans l'équipe de correction: oui D nonD
Cycle d'orienta lion de _____________________ _
Adresse: __________________________ _
Téléphone: _ ___ _____ _ Signature: ___________ _
L ________________________________ ~
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Les dates importantes
Délai d' inscriptions: 30 janvier 1998.
L'épreuve se passe entre le 9 et 14 mars 1998
Corrections et résultats: le mercredi après-midi ltr
avril 1998.
Prix
A ux premiers et par tirage au sort.
Renseignements complémentaires
Vous pouvez obtenir tous les renseignements complémentaires nécessaires auprès de:
Nicolas Rey-Bellet Tél. privé 024/472 27 23
Jean-Claude-Aymon Tél. privé 027/398 56 68
Claude-François Bagnoud Tél. privé 027/ 4584251
Hervé Schild Tél. privé 027/3984253
Inscriptions
Le bulletin d'inscription est à retourner avant le 30 jan· vier 1998 à l'adresse suivante:
Espace Mathématique Cycle d'orientation régional 3979 Grône
R~ -Jonvier 1998
MATHÉMATIQUES
Espace Mathématique 1re année du CO - Février 1997
Les exercices N° 2 et 4 ne nécessitent aucune justification. Pour les autres, des explications sont delnandées. Toute solution, Inême partielle, sera examinée.
Le soin sera pris en compte. Ne rendre qU'!!!!g seule feuille-réponse par exercice avec les indications suivantes:
Nom de la classe: ____ _ Degré: _____ Section o u Niveau: _ ___ Effectif: _
Nom du professeur:
1. Quel nombre! Comment faut-il mettre les signes «+)~ entre les chiffres du nombre
987654321
pour obtenir une somme égale à 99 ?
Combien ce problème a-t-il de solutions et lesquelles?
2. Quelle construction! Construis six triangles rectangles isocèles différents dont le segment rab] est l'un des côtés. (Le segment ab doit rester dans cette position)
b
3. Que d'élèves 1 Les élèves d'une classe suivent des cours de langues: italien, an~lais et allemand. On sait que 9 suivent l' italien, 11 l'an~131s et 6 J'allemand. On sait encore que 5 suivent l'italien et 1 anglais, 3 l'anglais et l' allemand, 4 l'italien et l'allemand. On .sait enfin que 2 apprennent les trois langues. Combien y a·t-il d'élèves dans la classe?
R~. Jonvier 1998
CO de ----- ---1
4. Dix pièces et pas plus! Vous avez 10 pièces de 1 franc et pas plus. Comment les placer pour avoir cinq lignes de 4 pièces?
s. Master Mind Trouve toutes les combinaisons logiques de quatre signes pour compléter la 4' ligne. A droite, la lettre X signifie que dans l'essai un signe se trouve à sa position juste. La lettre Z indique qu' un signe existe dans la solution, mais qu' il n'es t pas à la bonne place.
1 2 3 4
II
• ?
a
1> ?
(3
Q
?
• a ?
6. La marguerite
ll. xzz xxzz xxxX-
J'effeuille une marguerite en récitant: «Mathématiques je vous aime un peu )) (j'enlève le premier pétale) «beaucoup» (j'enlève le deuxième pétale) «passionnément» (j 'enlève le troisième) «à la folie'» (j'enlève le quatrième) et je recommence ma comptine.
Pour une marguerite à 10 pétales ma conclusion serait donc: « Je vous aime beaucoup».
A vec une marguerite à 47 pétales, quelle sera ta dernière expression?
Pour une autre à 259 pétales! Quelle sera ta conclusion? Et pour 4737 pétales?
Espace Mathématique est organisé par la commission de mathématique de]' A VECO.
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ÉDUCATION À LA SANTÉ
Expériences préventives en milieu scolaire
Plus de 300 spécialis tes et responsables du domaine scolaire, sanitai
re et éducatif ainsi que des représentants des autorités cantonales et communales ont pris part à la journée d'étude nationale consacrée aux expériences préventives en milieu scolaire qui s'es t tenue le 29 novembre 1997. Cette journée était organisée conjointement par l'Association suisse de la protection de l'enfant et par le Réseau suisse d'écoles en santé.
Durant de nombreuses années/ l'éducation à la santé (savoirs, données chiffrées, dissuasion et directives pour un mode de vie sain) a été considérée comme la seule méthode d'enseignement à même de promouvoir la santé des enfants et des jeunes. On a certes pu faire régresser ainsi le nombre de caries et de maladies infantiles contagieuses, mais ces succès sont battus en brèch e par l'augmentation constante des maladies d ' origin e psychosociale: agressivité, violence, abus d'alcool, tabagisme, toxicomanies, difficultés scolaires, suicides, anorexie, troubles comportementaux. Dès lors qu'on se place dans une perspective de promotion de la santé, l'école se comprend comme un Heu social,
• où sont développées les reSSOUTces personnelles des enseignants, des élèves et des parents en matière de santé;
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• où l'aptitude de l' institution scolaire à résoudTe ses problèmes se renforce;
• où est créé un envil"onnement favorable à l'apprentissage et au travail.
Il existe d'ores et déjà de nombreuses écoles et programmes scolaires qui se rapprochent de ces objectifs quant à leur fonctionnement et / ou leurs contenus. Le but de cette journée d' étude était de faire connaître ces expériences à un laTge public de personnes intéressées et d'inciter ainsi d'autres décideurs et écoles à «se mettre en route pour devenir un lieu de vie favorable à la santé».
Or, l'école ne saurait devenir un lieu convivial, où différentes cultures et générations peuvent se rencontrer, où l'initiative personnelle est encouragée et où tous les acteurs se sentent à l' aise, sans collaboration entre ces acteurs, sans coopération entre les secteurs de l'éducation et de la santé et sans le soutien des autorités.
Les participants et participantes de la journée d'étude lancent donc un appel aux instances politiques et spécialisées afin qu' elles s' intéressent au concept d 'écoles en santé, qu' elles créent les bases indispensables à sa réalisation et qu'elles octroient les moyens financiers et personnels nécessaires à ce t effet.
CATÉCHÈSE
Préparation au Jubilé de l'an 2000
Propositions pour la catéchèse: année du Christ 1997/1998
Pendant les trois années de préparation vers le Jubilé 2000, nous proposons, dans le cadre de la ca téchèse en paroisse ou à l'école, des démarches assorties de divers moyens, pour aider les enfants à approfondir leur relation au ChTÎst (1997/1998), à l'Esprit-Saint (1998 / 1999) et au Père (1999/ 2000).
L' unité des démarches proposées se réalisera à travers la fresque ci-contre dessinée par l'abbé Charles-Henri Salamolard. Celle-ci es t utilisée comme support visuel et fiche d'activités dans tous les degrés. Elle se construit au fil des trois années.
La fresque, dans sa première étape, sert de support visuel pour les trois dossiers pédagogiques proposés dans le Diocèse pou r l'Année du Christ:
- pour les 1-2P: «JésusChrist, source de vie}) à partir du texte de la Samaritaine.
- pour les 3-4P: «JésusChrist, fils bien aimé)) à partir du texte du Baptême du Christ.
- pour les 5-6P: «JésusChrist, serviteuf)~ à partir du texte du 1avement des pieds.
Ces démarches catéchétiques ne sont pas liées spécifiquement à un moment particulier de l'année liturgique. Elle nécessitent environ deux rencontres de 45 minutes avec les enfants et peuvent avoir lieu à n'importe quelle période.
Vous pouvez commander chaque dossier pédagogique (comprenant une fresque) au prix de 7 francs au Centre de catéchèse, 10 rue des Erables, 1950 Sion. Tél. 027 / 322 23 73. Des fresques supplémentaires peuvent être obtenues au prix de 2 francs la pièce.
Nous souhaitons que ces propositions de démarches catéchétiques vous aident à entrer toujours plus, avec les enfants, dans le mystère du Christ.
Monique Gaspoz
Centre de catéchèse
R~ - Janvier 1998
RECHERCHE
Etude comparative internationale sur les compétences en lecture
Bons résultats suisses Les résultats détaillés de la participation suisse à une recherche comparative menée sur le plan international au sujet de la lecture indique que nos jeunes compatriotes (3e à 8e année) sont bons en la matière. Les facteurs influents sont le niveau socio-économique, la langue et la culture de la famille d'origine ainsi que le degré d'exigence de la filière scolaire fréquentée_
En dépit de la diversité de notre pays en matière de langues, de système éducatif et de traditions, les résultats suisses sont relativement homogènes. En comparaison avec les performances en lecture d'autres pays, les résultats suisses sant bons, mais on ne peut guère parler de perfarmances de pointe. La supériorité, souvent évoquée, des filles en matière de lecture n'est pas confirmée sur le plan des performances atteintes. S'il existe des différences à cet égard entre les sexes, celles-ci concernent les activités de lecture, qui sont plus diversifiées chez les filles que chez les garçons. Les compétences en lecture et les activités de lecture des enfants et adoles· ~ents sont significativement l~uencées par le niveau 50-
CIO-économique, la langue et la culture de la famille d'origine ainsi que par le
R~ -JanvIer 1998
degré d'exigence de la filière scolaire fréquentée. L' âge d'entrée à l'école, de même que les méthodes d' apprentissage de la lecture ne jouent en revanche pas de rôle à cet égard.
Trois pour cent d'illettrés Plusieurs études définissent l'illettrisme comme un niveau de capacité de lecture et d'écriture ne dépassant pas celui d'un élève moyen de 31" P. Trois textes et les questions s'y rapportant ont été soumis aussi bien à des élèves de 3' que de 8'. 3% des élèves de 8e ont eu, dans les trois textes, des résultats inférieurs à la moyenne des élèves de 3e. Ces jeunes peuvent être considérés comme des illettrés (potentiels), puisqu'ils ne savent pas lire suffisamment bien pour répondre aux exigences minimales de la vie quotidienne. Dans ce groupe, les garçons,
les jeunes allophones et ceux issus de-s couches s,o
ciales inférieures sont surreprésentés. Le nombre de jeunes concernés, 203 en l'occurrence (3% de l'échantillon), est-il élevé ou non? Voilà qui constitue, de l'avis des cherch eurs, une question politique.
La participation suisse à la recherche internationale Reading Literacy (compétences en lecture) a été menée par un groupe de projet sous la direction du Prof. François Sto11 et de M. Philipp Notter du Département de psychologie appliquée de l'Université de Zurich. L'échantillon suisse comprenait 226 classes de 3e
(3294 enfants) et 386 classes de 8, (6282 jeunes) de 24 cantons. Les tests de lecture utilisés comprenaient trois types de texte: documents, textes techniques et récits. La compétence en lecture est définie ainsi dans le cadre de cette recherche: compétence et pratique de l'élaboration linguistique et cognitive des formes du langage éçrit qui sont exigées ou attendues de la société et / ou qui sont valorisées par l'individu.
Si VOLIS voulez en savoir davantage sur le projet présenté (Réf. no 96:069), vous pouvez demander des informations supplémentaires gratuites au Centre suisse de coordination pour la recherche en éducation (CSRE), Entfelderstr. 61, 5000 Aarau. TéL 062/ 835 23 90, fax: 062 / 83523 99. E-mail: [email protected]
RÎSONANCIS Mensuel de l'êcole valaisanne.
Edition, administration, rédaction Déportement d, l'inltru(lion publique (01P) Ollice d. recherche el de do{Umenlolion pédogogiques IORDPI Gravelone 5, 1950 lion Tél. (027) 606 41 52. poul.veller@bluewin.(h
Direltion Jean-Pierre Solamin
Rédaction Poul V,II"" rédo"eur responsoble Nadia Revoz, ,,((ab. scientifique
Conseil de rédaction Potri(k Abbet, Ass. porents londrine Moret, IPVol Maurice Dirren, OSP Fabio Di Gio<omo, AVECO Maurice Nonchen, IMP Jocelyn. Gogliardi, AVPEI Georges lierra, AMEP
Photographe Jacques Dussex
Données telhnlques Surface de (omposilion: 175 x 245 mm. Format de la revue: 210 x 280 mm. Impression en offsel en noir el une lei nie vive, phololilhos fournies ou frois de reproduction fllclurés séporémenl pour documenls fournis prêts à la reproduction.
Parution Le 15 de choque mois souf juillet el août.
Délai de remise des textes et des annonles Le 20 du mois précédent.
RÉGII DES ANNONCES Valai, VALPRlNl lA, 1951 lion léI.I027(322 23 70 Fox (027) 322 07 47.
Hors-Ionton PUBLlClTAI,1951 lion lél. 1027(329 51 51 Fox 1027(323 57 60. Impression, expédition VALPRlNl lA, 1951 lion Tél. (027) 322 23 70 Fox (027) 322 07 47.
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1 1 1 1
RENCONTRE
Pour une école démocratique
Anne-Christine Bagnoud est vice-présidente de la ville de Sion depuis les dernières élections municipales et l'actuelle présidente de la commission scolaire. C'est la première fois qu 'une femme, et de surcroît une socialiste, accède à la fonction de vice-présidente au sein du conseil communal sédunois. Née à Sierre, mariée et mère de trois grands fils, Anne-Christine Bagnoud est aussi secrétaire syndicale. C'est avant tout une femme active dont le principal combat est de lutter pour une société plus juste. Dans son discours, égalité rime avec solidarité.
Pour «Résonances», AnneChristine Bagnoud a évoqué quelques souvenirs de son parcours scolaire, sa vision de l'école d'aujourd'hui et de demain ainsi que ses motivations politiques.
30
Anne-Christine Bagnoud
Anne-Christine Bagnoud, quels souvenirs gardez-vous de votre scolarité?
En fait, je n'a i gardé aucun mauvais souvenir de l'école, sauf peutêtre un peu de l'internat. Je dois dire qu'il y a d ' abord le souvenir des petites classes jusqu'au primaire. A l'époque, l'école était un lieu de vie où l'on allait retrouver des enfants de notre âge. Par la même occasion, on apprenait, nlais on ne sentait pas alors ce poids de l'étude que l'on ressent aujourd'hui.
Par rapport à l'école actuelle, vous voyez une grande évolution . ..
L'évolution est énorme et je l'ai déjà constaté avec mes trois grands fil s. Quand mon fils aîné a comlllencé l'école, je n' imaginais pas qu'on allait avoir une telle pression en tant que parents. Je ne pense pas que mes parents avaient eu le
même souci. De plus, ce souci s'est encore accentué au fil des années. Le changement de société est le principal responsable de cet état de fait. Aujourd'hui, il n'y a plus la place indispensable à chaque person ne. Du fait de l' augmentation du nombre d'élèves en classe ces dernières années, il y en a beaucoup plus qui risquent de rester en rade et qui ne pourront peut-être pas réaliser ce qu'ils auraient souhaité sur le plan professionnel.
De récentes enquêtes le montrent: les filles sont toujours peu nombreuses dans les filières scientifiques. Face à ce constat, quelle est votre réaction?
li Y a tout de même une augmentation et c'est déjà une bonne chose, mais c'est vrai que nous sommes encore dans une société qui sépare les tâches. A signaler qu' il y a aussi des domaines qui sont spécifiquement féminins, par exemple l'enseignement dans les petits degrés. Je trouve cela dommage, car dans tous métiers avoir une représentation masculine et féminine, c'est emichissant.
L' école a encore de sérieux progrès à faire à ce niveau .. .
L'école, c'est une chose, mais il y a surtout la société. On le voit bien aujourd'hui avec le manque de places de travail: la tendance est à accorder un poste à un homme plutôt qu' à une femme. A J'école, je ne suis pas sûre qu'on accentue autant la différence.
R~ -Janvier 1998
Si voUS deviez imaginer l'école du futur, que changeriez·vous en premier?
pour avoir une bonne école, il faut d'abord donner aux enfants J'envie d'apprendre. L'école, c'est J'endroit où J'enfant doit pouvoir vivre et se sentir pareil aux autres. Il faut absolument que ce soit un endroit démocratique. Je constate que le projet E2000 comporte de bons volets. Il n'empêche que mon gros souci, c'est qu'en voulant réadapter J' enseignement et réformer la pédagogie, on a également instauré la volonté de faire des économies etl pour moi, ce sont deux volontés totalement incompatibles.
Selon vous, quelle est la principale valeur que l'école devrait transmettre?
Cela devrait être une école juste. Je crois que J'école actuelle est juste, mais il faut veiller à ce que cela ne change pas. On ne peut pas demander à un enseignant qui a 28 élèves - dont plus de la moitié ont des dilficultés de tous ordres - de les amener aux mêmes résultats que s' il en avait 18. On peut bien fixer des objectifs, mais si on ne donne pas les moyens de les atteindre, c'est complètement utopique. Dépassés, certains enseignants tombent malades, font des dépressions et ces difficultés vont s'accroissant. On dit que l'école doit s'adapter à une société nouvelle, à une technologie moderne. Pour être cohérent, il faudrait vraiment accorder des moyens supplémentaires aujourd'hui pour équiper les classes. S'adapter à la société, c'est aussi s'adapter à des événements politiques qui se passent dans des pays autres que la Suisse. Par exemple, avec J'éclatement de J'ex-Yougoslavie, on a vu s'accroître dans nos classes le nombre d'enfants ayant vécu des événements dramatiques chez eux. Il n'y a pas que les problèmes de langue dont il faut tenir compte, il y a les problèmes de culture, mais
R~ -Janvier 1998
aussi les drames personnels que ces enfants ont vécus. On ne peut pas rationaliser et demander aux enseignants de tout gérer avec 28 élèves.
Dans un autre ordre d'idéel on constate que les jeunes se sentent de moins en moins concernés par la politique. Comprenez-vous ce désengagement?
Bien sûr, j'essaie de comprendre. Je pense qu'autrefois les jeunes n'avaient pas cette obstination à se demander ce qu'ils allaient devenir professionnellement et étaient par conséquent plus libres. Aujourd' hui, ils n'ont pas le temps de s' intéresser à la politique, mais j'ai l'impression que c'est tout de même en train de changer.
Qu'est-ce que la politique vous a apporté et vous apporte encore?
Au départ, j'ai eu beaucoup de réticence à m'engager dans le sens d'être une élue. Mon choix, c'était de travailler pour le parti sans pour autant figurer sur une liste électorale. r avais une idée du politique qui n'était pas excellente. Je les voyais comme des gens qui parvenaient mieux à se réaliser dans la vie politique plutôt que dans la vie professionnelle, parce que c'était plus facile. Dès que je me suis engagée, j'ai essayé de ne surtout pas reproduire l'image négative que j'avais du politique. Pour moi, le politique est là pour exécuter un certain travail; des citoyens lui font confiance et c'est à lui de rester en contact avec eux. Il ne doit absolument pas se placer au-dessus des gens, mais être à l'écoute. En tant que femme, c'est peut-être plus facile parce qu'on a un parcours différent d ' un homme, plus proche du quotidien.
A votre avisl il y a donc une approche spécifiquement féminine de la politique et de l'économie ...
Il Y a des hommes qui ont la même approche que nous. Il ne faudrait
surtout pas faire une ségrégation entre les hommes et les femmes. Les jeunes politiciens élus aujourd' hui sont certainement plus proches du quotidien avec le partage des tâches. De façon générale, je dirais que la femme en politique est souvent plus pratique et admet plus volontiers qu'elle peut se tromper. Elle revient plus facilement sur ses positions et écoute davantage les besoins des gens. Ce n'est peut-être pas la ligne politique qui va changer avec les femmes, mais par contre le changement sera visible dans les aménagements. Aujourd'hui, le fonctionnement du politique doit faire le contrepoids de l'économique pour rétablir l'équilibre et cela les femmes l'ont probablement compris plus rapidement que les hommes.
Exprimer son opinion à voix haute n'est pas toujours facile. La récente campagne d'affichage vous attaquant à propos de votre position sur la question de ]' avortement vous a-t-elle échaudée?
Je n'ai pas senti cette attaque comme une attaque personnelle, mais comme une attaque contre les femmes. Cette campagne d'affichage a hélas contribué à clore ce déba t qu' il faudra bien rouvrir. Ce que je crois, c'est que face à une telle attitude, il ne faut surtout pas baisser les bras, même si c'est douloureux. En politique, on sait dès le départ qu'on ne peut pas rallier tout le monde. Il vaut mieux avoir des idées qu'on défend et se confronter à d 'autres personnes qui ont d'autres sensibilités et qui d éfendent aussi leurs idées plutôt que de pratiquer la langue de bois pour faire plaisir à tout le monde.
Propos recueillis par Nadia Revaz
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EXPOSITION
Senteurs d' épices dans les bibliothèques
Une exposition sur les épices circule dans les bibliothèques valai
sannes depuis le mois d'octobre. Montée par Stéphanie Jilg, responsable de la bibliothèque de l'EIV, cette exposition présente plus de soixante épices fournies grâcieusement par la boutique «Le plein d 'épices» à Sion.
C'est avant tout un plaisir pour les sens: de chatoyantes couleurs s'offrent d'abord aux yeux du visiteur comme pour mieux l'inciter à se pencher sur les nombreux échantillons d'épices proposés. Ceux-ci
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sont disposés de sorte que l'on puisse les humer, les apprécier, les toucher, et même les goûter, ce qui a déjà fait la joie de bien des élèves ... A chaque épice correspond un petit «guide» où figurent son histoire, son origine, sa présentation, et l'usage qu'on en fait. Présentes dans la cuisine aussi bien que dans la médication, le cosmétique ou les cultes religieux, les épices aux vertus parfois étonnantes, permettent une visi~ te ponctuée d'anecdotes et de surprises. Ainsi apprend~
on que les esclaves qui construisaient les pyra-
mides d'Egypte mangeaient de l'ail et de l'oignon pour rester en santé; que l'aneth symbolisait la joie de vivre dans l'Antiquité; ou encore qu' au 17e siècle, une belle captive hongroise, enfermée dans un jardin exotique à Budapest, déroba quelques graines de paprika pour les ramener en Hongrie où cette épice est toujours cultivée. On apprendra aussi pourquoi les héros, dans la Rome ancienne, étaient couronnés de lauriers.
Ainsi, d'épice en épice, on parcourt l'histoire et le monde à travers de mul-
tiples senteurs, certaines se révélant familières, d 'autres plus surprenantes. Au terme de la visite, un conCOurs de dégustation est proposé.
Un dépaysement instructif à ne pas manquer
L'ORDP se réjouit de recevoir cette exposition dans les murs de sa bibliothèque à Sion du 15 janvier au 3 avril 1998.
Centre de documentation Valérie Tête-Pellegrini
R4<-~ -Janvier 1998
1iIt'."~_",·~,,,.,,, 1~;"", ·;rl'l<'2I11.:1,~·".III,","
ÉDUCATION MUSICALE
Coordination inte.rcantonale: une utopie?
Quand j'accueille chez moi des amis de la France voisine, j'ai
beaucOUp de plaisir à leur parIer de l'organisation de J'éducation en Suisse. ils apprennent avec beaucoup d'é tonnement que chaque canton est totalement autonome quant aux stratégies pédagogiques qu' il développe que ce soit au niveau de la formation des maîtres ou encore des moyens d'enseignement. Je peux malgré tout faire remarquer qu' il s'est dessiné, au fil des ann~es, une coordination tendant à unifier les moyens d'enseignement même si, au bout du compte, chacun reste libre de ses mouvements.
Des moyens d'enseignement pour la
Suisse romande
Pour ce qui est de l'éducation musicale, qui fait partie de la culture d'un peuple" faut-il encore le rappeler, la situation est différente. Bien qu' il existe les MOYENS ROMANDS D'ENSEIGNEMENT DE LA MUSIQUE qui sont appliqués dans cer~ tains cantons romands, l'autonomie reste grande. C'est comme si, en adoptant des moyens qui ne sont pas issus de leur région, certains craignaient l'étouffement de leur identité. Il ne saurait en être autrement quand nous changeons de région linguistique.
R ... ~ -Janvier 1998
Un organisme «national»
Est-il possible de coordonner l'enseignement musical pour l'ensemble de la Suisse, en tenant compte de l' identité propre de chaque région? C'est en tout cas ce qu'essaie de réaHser la Conférence intercalltollale pOlir la musique à l'école (CIME) à laquelle adhère la plupart des cantons suisses. Dans le respect de chacun, cette conférence, que j'ai l'honneur de présider, tente une mise en commun e.nrichissante des différentes stratégies pédagogiques et pousse à la reconnaissance mutuelle des moyens mis en œuvre pour développer l'éducation musicale à l'école.
La CIME poursuit également les buts suivants:
- orienter et conseillers les gouvernements canto~ naux face au problème de la formation des maîtres généralistes en éducation musicale;
- favoriser les échanges internationaux.
Un symposium en Romandie
C'est dans cet esprit qu'elle organise, tous les deux ans, un symposium. Celui des 14 et 15 mars 1998, à Porrentruy est le premier qui est organisé en Suisse rOJuande. n a pour thème la «philosophie des enseignants généralistes face à l'éducation musicale».
A cet effet, un document, intitulé LA CHANSON SOUS TOUTES SES FORMES' a été réalisé. TI sera traduit en langue allemande. L' idée est de proposer aux enseignants tout ce qu'on peut développer avec une chanson, mis à part le fait de chanter: des exercices d 'audition, des exercices de rythme, la mise en mouvement, des exercices d'intonation, des exercices de lecture des notes, des propositions d ' activités interdisciplinaires, des propositions d'activités linguistiques ...
Signe de la collaboration entre les cantons, les animateurs viendront du Valais,
P R ~()f AIN
~*~ les projets d'établissement
du canton de Vaud et du canton du Jura. Un certain nombre de chansons dans les diverses langues nationales seront exploitées, prouvant ainsi que les buts de l'éducation musicale ne sont pas différents que l'on s'exprime dans une langue ou dans une autre.
Langue, culture et musique
Aux gouvernements qui font le forcing pour le développement de l' apprentissage des langues, je dirais' simplement qu ' une excellente manière d'appréhender une langue est, d ' une part, de la chanter, et, d'autre part, de s'imprégner des compositions musicales spécifiques à chaque culture. La CIME, grâce à ses activités plurilingues, pourrait aider les différents départements dans leurs objectifs. E11e pourrait donc les inciter à résister à la tentation de réduire les activités culturelles à l'école.
La musique, dans sa complexitude, sera ainsi non pas un lien social purement local, mais bien le ciment culturel et linguistique de notre pays, dans le respect des particularismes régionaux.
B.Oberholzer
• disponible l'ORDP de Sion
••• 33
--~- ----
, , , 1
ÉVALUATION
«lEX-EVAl» en contexte
Différenciation de l'enseignement et évaluation
Cet ar ticle fait suite à notre texte «LEX-EV AL» (Lexique d' évaluation dans le cadre de
la scolarité obligatoire), paru dans «Résonances» en novembre 1997. Com me nous l' avons souligné dans ce texte, l'évaluation n'est pas une fin en soi mais un mécanisme de prise de décision et de communication au sein d'un système de forma tion . Il importe dès lors de prop oser une terminologie pour décrire les différentes modalités de différencia tion qu' un système de form ation peut instaurer à partir des infornlations provenant d'évaluations.
Différenciation de l'enseignement
(de la formation, des conditions d 'apprentissage)
Prise en compte, dans l'organisation et le fonctionnement de la formation, des différences interindivid uelles (entre les élèves) et des varia tio ns intra-individue lles (entre les diverses compétences d'un élève) sur les plans cognitif, affectif, conatif, social, culturel.
Différenciation structurale
Mise en place de structures de formation institutionnalisées (filières, sections, cursus) caractérisées par des objectifs, programmes et / ou méthodes différents. Il s'agit de structures instituées par des textes réglementaires et dotées d' une significa tion sociale reconnue (in-
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duisant des phénomènes de valorisation et d 'étiquetage sociaux); les structures ainsi définies préexistent aux individ us (élèves) qui y sont affectés.
L' évaluation pronostique est le mécanisme permettant l' orientation des élèves vers les structures de formation jugées les plus ad équates pour chacun, compte tenu de leurs caractéristiques (compétences acquises, intérêts, etc.) et des exigences d ' accès fi xées par l'institution.
Exemples:
les secteurs ordinaires vs, spécialisé de l'enseignement primaire, les sections ou les classes à niveau du cycle d 'orientation, les filières conduisant aux différentes options de la maturité dans l'enseignement secondaire post-obligatoire.
Différenciation pédagogique
Pour un ensemble d 'élèves d onné (classe, volée), création des conditions et des processus de formation les plus adéquates possibles pour permettre à chaque élève de progresser de manière optimale dans ses apprentissages et son développement personnel. La différenciation pédagogique peut porter sur un ou plusieurs aspects des conditions et p rocessus de formation: objectifs, temps imparti, tâches, matériel, séquences, modalités de régulation et d 'interaction (interactions entre élèves, interventions de l' enseignant, exploitations d'outils), fo rmes d'évaluation. Les stra-
tégies de différenciation p édago_ gique varient d 'un enseignant et d ' un gro upe d' élèves à l' autre. Ell es sont parfois défini es comme pratique com mune à une équipe d'enseignants travaillant ensemble mais n'on t pas de formalisation insti tu tionnelle (standardisation, imposition) et ne véhiculent pas d'étiquetage socialement reconnu.
L'enseignant est l' artisan principal de la conception et d e la mise en pratique d e stra tégies de pédagogie différenciée, mais l'implication active de l'élève est un fa cteur déterminant dans le fonctionnement des stra tégies (cf. pratiques d'autoévaluation, d'évaluation mutuelle, de coévaluation reflétant la dévolution de l' évaluation et de la différenciation vers les élèves).
L/évaluation formative est le mécanisme permettant l'adaptation des cond itions de formation et la régulation des processus d'enseignement et d'apprentissage à partir d ' infor mations sur la progression des élèves (compétences acquises et en cours de construction, difficultés rencontrées, démarches mises en œ uvre, nlotivations et attitudes mobilisées dans l'apprentissage). L' adaptation mise en œuvre se situ e sur un continuum allant d ' u ne différenciation minimale (p. ex., deux groupes de remédjation constitués sur la base des résu ltats à un contrôle formati f) à une d ifférenciation maximale - o u en d'autres ternles, une individualisation (voir ci-dessous).
On peu t di stinguer trois niveauX d' insertion de la différenciation pédagogique dans le système scolaire:
R~ -Janvier 1998
Il ne faut pas tonfondre individuatJsation et travan individuel.
Différenciation au sein de la classe (ou du groupe animé par un
enseignant)
différenciation intégrée au fonctionnement quotidien de la classe à travers des dispositifs tels que des:
situations-problèmes, ateliers, recherches, jeux, etc. comportant des mécanismes de régulation qui tiennent compte de la diversité des élèves; contrats, plans de travail adaptés aux besoins, aux intérêts et aux projets de chaque élève;
cette approche pédagogique s'appuie parfois sur l'intervention de plUSieurs enseignants (enseignants
R~ -Janvier 1998
«d'appui» ou «complémentaires,)} stagiaires) dans des activités différenciées destinées à l' ensemble d e la classe.
Différenciation par décloisonne-ment entre plusieurs classes
mise en place de dispositifs permettant aux élèves d e travailler avec plusieurs enseignants, et avec des élèves de plusieurs classes, sur des projets péd agogiques ou dans des groupements temporaires définis selon les besoins et / les intérêts; on distingue:
d écloisonnement horizontal ou mono-âge (élèves d ' un même degré ou âge),
L 1 "
décloisonnement vertical ou m ulti-âge (élèves de degrés et âges différents).
Diffé.renciation par mesures de prise en charge spéciales
d ispositifs destinés à offrir des formes d'encadrement adap té aux besoins particuliexs de certains élèves: p . ex., appui assurant un encadrement qui diffère des conditions générales de l' enseignement en classe (effectif réduit, appl'Oche pédagogique différen te, encadrement plus personnalisé, etc.); s tructures d'accueil pour élèves ne parlant pas la langue d' instruction; prise en charge par un logopédiste, psychomotricien, thérapeute.
Individualisation différenciation pédagogique qui parviendrait à assurer une adaptation optimale des conditions et des processus de formation aux caractéris tiques (besoins, démarches d' apprentissage, acquis antérieurs, intérêts, etc.) de chaque élève en formation; l'individualisation est assez rarement atteinte dans des situations de formation en groupe n'lais certaines situations de tutorat peuvent s'y approcher (à condition que le tuteur parvienne à offrir un enca drement réellement «sur mesure»).
N.B. Ne pas confondre individualisation (travail éventuellement en petit groupe mais bien adapté aux individualités des membres du groupe) avec travail individuel (travail effectué par chaque élève individuellement sur une tâche souvent identique pour tous) .
Différenciation (individualisation)
des parcours de formation
gestion, par une équipe d'enseignants, des parcours d es élèves à travers les différentes années ou ét apes de scolarité; mise en place
35
1 1 1 1 des dispositifs (composition des classes, décloisonnements, mesures spéciales) et des formes d'encadrelnent destinées à assurer les meilleures chances de progression de chaque élève dans ses apprentissages et son développement personnel.
C ydes d'apprentissage / d'enseignement
unité spatio-temporelle (insérée dans plusieurs espaces de formation et ayant en général une durée multi-annuelle) composée des dispositifs de différenciation pédagogique gérés collectivement par une équipe d' enseignants dans le but d ' assurer l'atteinte d'un ensemble d 'objectifs d'apprentissage par une cohorte d'élèves.
Pédagogie différenciée synonyme de différenciation pédagogique (voir ci-dessus).
Pédagogie de maîtrise
variante de pédagogie différenciée visant l'adaptation des moyens de formation afin d'assurer la maîhise des objectifs d 'apprentissage par la quasi-totalité des élèves;
se distingue d'autres formes de pédagogie différenciée qui admettent l'adaptation non seul ement des moyens de formation mais aussi des objectifs à atteindre.
Pédagogie compensatoire
variante de pédagogie différenciée ayant pour but d'offrir aux élèves dits «en difficulté» des aides susceptibles de «compenser» leurs désavantages (<< lacunes,» «handicaps SOcioculturels») constatés au départ de la formation;
se distingue d'autres formes de pédagogie différenciée visant l' adaptation des conditions et des processus de formation pour tous les élèves, quels que soient leurs niveaux et leurs provenances.
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Références Les définitions présentées ici proviennent de polycopiés de cours et de documents de formation continue que nous utilisons depuis une quinzaine d'années dans diverses actions de formation des enseignants.
Pour en savoir plus
Nous recommandons de commencer par le texte de Destutt de Tracy (1802), «Observations sur le système actuel d'instruction publique: les deux écoles». In 1. Legrand (1995), Les différenciations de la pédagogie (pp. 53-54). Paris: Presses Universitaires de France. On découvre ainsi que le débat sur la différenciation n'est pas neuf et que les conceptions de la différen-
ciation sont le reflet des valeurs sociales, politiques, économiques d'une époque.
Nous proposons ensuite un grand saut aux réflexions sur les fone. tions de la différenciation et sur des modalités nouvelles que l'école de demain pourrait adopter, telles qu'esqu issées dans le livre de Philippe Perrenoud (1997), Pédagogie différenciée: des intentions à l'action. Paris: ESF.
Linda Allal, professeur, et Edith Wegmuller, chargée d'enseignement, à la Faculté de psychologie et des sciences de l'éd ucatian, Université de Genève.
r--------------- - ------------ ,
Réseau romand d'échanges sur le soutien pédagogique
Une journée de sensibilisation sur le thème
Informatique et soutien pédagogique sera organisée par le Secrétariat suisse de pédagogie curative et spécialisée
(SPC)
en collaboration avec le Centre de ressources de l'enseignement spécialisé (CERES)
du canton de Vaud
le mercredi 26 avril 1998 de 10h00 à 16h45 au CERES Lausanne
Programme et renseignements auprès du Secrétariat suisse de pédagogie curative et spécialisée (SPC)
av. du Temple 19e, 1012 Lausanne; tél. 021 1 653 68 77; fax 021 1 652 67 10.
1 L _______________ _ _________ _ _ _ J
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ÉDUCATION À lA SANTÉ
La santé des enseignants: proiet «Balance»
En octobre 1996, le programme Ecoles et Santé, lancé conjointement par l'Office fédéral de la santé publique (OFSP) et la Conférence suisse des directeurs cantonaux de l'instruction publique (CDIP), a fait l'objet d'un appel d'offre sous la forme d' un concours. Un projet valaisan intitulé «Balance - équilibres dans la carrière d'enseignant» a été retenu. Ce programme d' une durée de trois ans vous offrira dès l'automne des modules d'activités portant sur le thème de la santé de l'enseignant. Cette offre sera précédée d'une analyse des besoins. Les informations concernant le projet «Balance» seront régulièrement publiées dans ~< Résonances» . En voici un premier descriptif sommaire.
le projet «BALANCE» Equilibres dons la carrière d'enseignant
TOI Enseignant valaisan
ou enseignant professionnel romand
TOI VOULOIR Qualité de vie
Plaisir au travail Motivation
Relance de carrière Etat de santé global pour toi et pour tes élèves
Maîtrise du stress Bilan de ta situation professionnelle
Maintenir ou retrouver l'équilibre de ta balance personnelle
MOI Un pool d'associations d'enseignants
MOI OFFRIR Soutien Office fédéral de la santé publique Appui Département de l'éducation du Canton du Valais Compétences ligues et services de santé valaisans Partenariat Institut suisse de pédagogie pour la formation professionnelle ISPFP Lausanne Services d'intervenants qualifiés Modules d'activité de 4 jours
NOUS Créer climat scolaire favorable à la santé
Peupler jungle du bruissement de notre bien-être social Saisir liane du bien-être psychique
Partager air pur et Vicks bleu
TOI T.A.R.Z.A.N Tendu, asthénique ou redoutant
les zeffets d'une activité neurocide
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MOI J.A.N.E Jouvence adaptée aux neurones des enseignants
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1 1 1 1
nSPACE DU lEGEUR
loi scolaire et statut des enseignants
Réflexions d' un praticien Depuis trois ans, l'ou vrage repose sur Je métier et nombreux fw"ent les tisserands à s'ê tre inves tis dans la conception d' un projet de qualité. La procédure suivie (constats, analyses, propositions, consulta tions, projet, lectures ... ) engendre une satisfaction légitime, de par la tra nsparence établie et la recherch e évidente d' une forme de partenariat.
Fruit d ' un consensus bien helvétique, ce texte, naturellement, suscite quelques conl:J:overses. Certaines sont justifiées mais il en est une qui m e dérange profondément car elle remet en cause tou t le bien-fondé de la dém arche: «Cette loi é taitelle v raiment nécessaire?» «L' Ecole valaisanne ne donne- t-elle pas sa tisfaction ?» «Nos universitaires, compara tivement aux autres cantons, n'obtiennent-ils pas des résultats probants?»
l'arbre qui (a(he la forêt
Les chiffres, en effet, sont réjouissants et témoignent du sérieux manifesté par les enseignants. Mais la voie gym.nasiale n'est pas la seule menant à Rome .. D'autres sta tistiques associées à d es faits concrets révèlent des carences au niveau de la motiva tion, d e l'a ttitude et des résultats de jeun es fréquentant des établissements du degré secondaire.
Les échecs se multiplient. Les transferts pullulent. La délinquance augmente .. .
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Une réaction s' impose. La restructura tion du cycle d 'orientati on, la création d ' une «prégymnasiale» exigeante, sélective, la volonté manifes te de soutenir les 80% de la jeunesse valaisanne effectuant un app rentissage, en leur donnant des possibili tés supplémentaires d e f réqu ente r les EPS (écoles professionnelles supérieures) peuvent «corriger» le tir et améliorer certaines situations.
Egalité des (han(es
Nul ne peut contester le caractère évolutif de ]a pensée et du mode de faire. Nul ne peut donc s'y soustraire !
De nombreux(ses) enseignant(e)s n'ont pas a ttendu les di rectives nouvelles pour uni r leurs forces et s' impliquer dans une pédagogie par le projet, par exemple. lis ont compris depuis longtemps le rôle du savoir-faire et du savoirêtre, objectifs generaux d' une importance capitale, aujourd'hui.
Leurs élèves font part de leurs opinions, justifient leurs prises de position, travaillent l'argumentation. Certains donnent une repré. senta tion théâtrale, créent un film vidéo, montent Wle
exposition, participent à une comédie musicale ou développent un site s ur Internet.. Ce sont des privilégiés. Mais qu'en es t-il de leurs cam arades placés sous la houlette d'un esprit rétrograde ou simplement ... paresseux. Ils n'exercent, par-
fois, leurs compétences ] a n ~
gagières qu'en récitant, sans omission aucune, une liste d'exceptions grammaticales, une fable de La Fontaine ou un sonnet de Shakespeare. Produire assure un bienêtre. N 'ingurgiter des connaissances distillées sous forme ex-cathédra conduit à l'indisposition . Le gavage des oies (si vous me permettez la comparaison) n'est-il pas considéré comme un acte imbécile, voire barbare? La réforme cherche à corri ~
gel' ces inégalités. L' introduire serait reconnaître l'excellent travail effectué pal' beaucoup de maître(sse)s à quelque niveau que ce soit.
Penser et agir autrement
Le transfert de «moi et ma classe» à «nous et notre école» séduit. Une collaboration étroite entre collègues crée de nombreux avantages et favorise su rtout l'auto-évalua tion (outil indispensable pOUf assurer un enseignement de qualité). Ce propos n'est pas avantgardiste pour autant. Quelques centres fonctionnent de cette maniè re depuis plusieurs années mais d'autres se d istinguent par un individualisme malsain.
Toute réforme engend re de J'inquiétude, de la méfiance ou, parfois même, une opposition sys tématique. La capacité d'adaptation aux nouvelles méthodes, démontrée par les en seignant(e)s de J'école enfantine et primaire, est, à mon
humble avis, la faculté à dé. velopper dans tous les stades de la fonnation.
Convaincre les adeptes des théories purement acadé. miques que la réussite sco. laire ne dépend pas unique. ment des apti tu des de l'élève représente un autre «challenge» . Sans humanisme, sans partage émotionnel, sans objectifs psychocognitifs, l'adulte en devenir y perd son latin et ne peut espérer un épa. nouissement de sa persan· nalité.
Loi sur le statut des enseignants:
attention aux effets pervers •• •
La réglementation du temps de travail (introduction de pourcentages pour délimi· ter les champs d'activi tés) dérange.
Un professionnel se dis· tingue en pl'emier lieu par sa disponibilité. Il doit répondre favorablement auX appels ciblés d' une direc· tion, d 'une commission scolaire. Imposer à l'enseignant une p résence dans le bâti· ment scolaire pour tenter, par d ifférents moyens, de «l'occuper intelligemment», serait malvenu et peu fructueux. n n'es t piTe sottise que de freiner l'enthousias· me et le désir de b ien faire par d es ordonnances malheureuses, conduisant la victime à «fonctionner» tout simplement.
~~ _ Jonvier 1991
Si l'autorité ~sait dema nder. avec doigté et pondération, les conditions m'apparaissent su ffisantes pour qu'une équipe pédagogi~ue s' investisse de mamere spontanée. li es t rare que l'on refuse une sollicitation formulée avec soin.
«Coup de (œur» en guise de (onclusion
Je manquerais de clairvoyance si j'affirmais que la concrétisat ion de projets ne dépendai t que des instances dirigeantes. La motivation de l'enseignant représente le fadeur déterminant, à ce niveau. Dès lors, le choix d'un candida t de valeur, lorsqu'un poste est à re· pourvoir, prend une dimension supplémentaire. L'autorité de nomination a les moyens de miser sur la qualité en n'engageant que des hommes et des femmes compétents, cultivant la tolérance et nantis de qualités relationnelles évidentes.
En outre, elle doit prendre ses responsabilités si la résiliation d'un contrat se justifie. L'erreur ou la faiblesse passagère sont permises, cela va de soi, mais la mauvaise foi, la passivité chronique ou les manquements répétés au code de déontologie exigent des sanctions.
Ce serait certainement le meilleur service que l'on puisse rendre à notre corporation, afin qu'elle retrouve crédibilité ou respect (c'est selon) aup rès de la masse parentale et des politiques. En foncUon des difficultés et des exigences croissantes qui caractérisent cette profession, elle le mériterait amplement !
René Constant in
Enseignant et député-suppléant
R~ -Jonvier 1998
1iIt'.!IiI.~JUU;A..·ll"lilI;rAh~'i .. ""':~"""
Bravo et merci les parents
Pour célébrer le 30c anniversaire d e la SPVal, le Centre scolaire de Pla tta à Sion a ouvert ses classes deux demi-journées.
Pa r e nt s, co nnai ssa nces, amis, anciens élèves ont pu visiter les locaux, suivre d e nombreux cours et partager un apéritif fort sympatItique.
Afin d e compléter ce programme, la 4c/ 5~ primaire a permis aux parents qui le souhaitaient de d onner un cours, de p résen ter un métier, un hobby, d' animer à leur manière la vie scolaire.
Si certains ont présenté avec passion leur métier, architecte, maîtresse en fa ntine, bibliothécaire, le Papatuor a
LIVRES
diverti la classe et le centre par une aubade joyeuse.
Les élèves ont confectionné des cartes de Noël et ont appris à danser : «Un, dos, tres) . Des contes, d es jeux mathématiques et des expé. riences d e chimie ont complété ce programm e attrayant.
Ces activités diverses ont permis aux élèves de découvri r un autre enseignement, for t passionnant, et aux parents d e faire connaissance avec la réalité scolaire. La classe a aussi app récié une récréation composée de succulents cr oissants et de thé froid.
Merci les parents d'avoir accepté cette invitation et, peut-être, à l'année prochaine!
Classe 4-5P de Platta-SioJ/
Bernard Métrailler
tannée des douze recettes Les Editions La joie de lire proposent un agenda perpétuellement culinaire. «L' année des douze recettes» propose douze plats concoctés par Roland Pierroz. Le maître-queux de Verbier vous livre, mois après mois, un de ses secre ts. Que ce soit la salade de la mer au safran (en mars) ou la tartele tte aux poireaux (en novembre), chacune de ses recettes est accessible à des cuisiniers peu expérimentés. Les illu strations de Haydé permettTont à ceux qui, comme moi, ne comprennent rien au jargon culinaire d'accomplir les gestes élémentaires du cuisinier. «L'année des d ouze recettes») est, vous l'aurez compris, un agenda perpé tuel à mettre entre toutes les mains. Même celles de jeunes disciples de Girardet .. ou de Roland Pierroz.
(L'année des douze recettes», Roland Pierroz. La joie de lire, Genève, 1997.
Ma première encyclopédie: la campagne Larousse publie un nouvel ouvrage dans la co11ection Ma première encyclopédie. Ce volume intitulé La campagne invite le lecteur à faire une promenade à travers champs. Des haies aux chemins, de la forêt à la fenne, des étables aux cultures, le jeune lecteur d écouvrira les merveilles du monde paysan. Cet ouvrage richement illustré est fidèle à la ligne qui guide lIne collection riche déjà d'une quinzaine de titres: instruire les plus jeunes tout en les distrayant.
Ma première encyclopédie: «Ln campagne». Larousse, Paris, 1997.
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r 1 1
Anglais li Zurich
Un choc salutaire? En violant le tabou du français d ' abord dans les écoles, les Zurichois ont peut-être créé un choc salutaire. Pour satisfaire l'anglophilie ambiante sans contr ibuer à l'éclatement du pays, il fa ut repenser l'enseignement des langues. Un groupe d 'experts a été chargé d'élaborer un concept nationa l d 'en seignement d es langues. Pour l' instant, une enquête du magazine Facts révèle que la volonté populaire est opposée à celle de la Suisse officielle. Une majorité de citoyens souhaite que l'anglais devienne la lang ue d e communication en Suisse alors que les autorités plaident pour la défense des langues nationales. (Hebdo 20.11)
L'anglais s'affirme L' anglais joue un rôle toujours plus important dans la vie professionnelle des Suisses. Le français es t la seule des langues nationales à s'ê tre renforcée. Elle es t parlée par 19,2% des habitants. L'a llemand (63,6%), l'italien (7,6%) et le romanche (0,6%) ont perdu du terrain par rapport aux lang ues ét rangères parlées pa r 8,9% d e la population . C'es t ce qui ressort d ' une étud e de l'Office féd éral d e la s ta ti stique basée sur le recensem ent de 1990. IL 'express 21.11 )
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REVUE DE PRESSE
D'un numéro à l'autre
Gymnasiens grévistes
Informés mais pas punis Les directeurs de gymnases organisent des séances d ' informations à l'intention des élèves qui ont manifesté le 3 mars . Près de 3000 d'entre eux ont grossi les rangs des manifestants de la fonction p ublique. Les séances d' informations décid ées en réunion d es directeurs d e gymnases sont organisées d e manières très diverses. En général, elles sont faculta tives et se déro ulent pendant les pauses d e midi. Certains directeu1's n'ont convié que les d élégu és d e classe. Le cœur d e l' exposé concernait l'état des fin an ces cantonales. (J. de Genève 27.11)
Diplômés HEC Aussi chômeurs Les diplômés HEC de l' Université de Genève n e sont plus épargnés par le chômage. Soixante pour cent des nouveaux diplômés ont mis plus d e d eux
mois pour trouver un job. Ils n ' étaient que 20% l'an dernier dans ce cas . Dixhuit pour cen t d es élèves sont encore sans travail. Leur forma tion dem elu'e cependant un «passeport» utile pour autant qu' ils travaillent leurs langues étrangères. (J. de Genève 27.11)
Violence li l'école
Coups de gueule Le bilan de la violence scolaire serait moins alarmant qu' il n'y paraît. La pauvreté du vocabulaire conduit à l'escalade d es injures. Le passage à l'acte est plus occasionneL Pour Didier Pingeon, spécialiste de la d élinquance juvénile, l'école d evrait donner davantage de repères aux enfants, affirmer des va1eurs quitte à ce que ces dernières soient contestées. L' instruction civique d evrait apprendre aux enfants à être à l'écoute, à apprendre la gestion non violente des crises, à d evenir des intermédiaires ayant ..
des compétences pour désa-morcer ces crises. (LNQ27.11)
Elèves en difficulté scolaire
Pas de travail Difficile de trouver un job quand on sort des classes pratiques ou de développe_ m ent. A Fribourg, un élève sur cinq suit cette section du CO. Conseille rs en orientation et patrons se renvoient la bal1 e. Les premie rs estiment que k s patrons SOnt trop exigeants et ont des préjugés, les seconds jugent que les élèves de cette section ont trop de lacunes et sont mal orientés. (Ln Liberté 28.11)
Allemagne
Etudiants dans la rue Déclenché par la réduction des bourses et la dépréciation d es conditions d' études, le mouvement de grève des universités s'es t étendu à toute l' Allemagne. Ils étaient 40 000 dans les rues d e Bo nn. L'origine de ce malaise est simple à cerner. Le nombre d'étudiants a été multiplié par deux au cours des vingt de rnières années. Or, dans le même temps, les crédits des universités ont é té pra tiquement réduits d ' ru, tiers. (LNQ 28.11)
Hautes écoles spécialisées
Sept dont une romande En 2003, il Y aura sept HES dont une en Suisse romande. Le Conseil fédéral doit encore homologuer cette
R~. Janvier 1998
li ste. pour notre rég ion, le secteur technique ~evrait rassembler les dIverses écoles spéciaHsées de Genè..,e, Lullier, Changins, Lausanne, Sion, Fribourg. Yverdon et Le Lod e. Dans le domaine de l'économie, ce sont les écoles de Cenève, Lausanne, Saint-Maurice, Viège, Fribourg et N euchâtel qui devraient former un ensemble. Enfin, dans le domaine des arts appliqués, Genève, Lausanne, La Chaux-de-Fonds et Vevey mett ront un d énominateur commun à leurs écoles. (Le Quotidien furassien 28.11 )
Etats·Unis
L'égalité en maths Une étude américaine montre que les filles sont aussi douées pou r les maths que les garçons. Ayant passé au crible les résultats de 15 millions d 'élèves à plus de 400 tests, les auteurs relèvent une légère supériorité masculine en explication de texte alors que les filles sont un tantinet meilleures en écriture. Par contre, 72% des garçons s'es timent calés en maths contre 62% des filles. (Féminn 30.11)
Objectif Grandir
«Oui, maiS ••• lI vaudois Le Département vaudois de l'instruction publique permet aux enseignants formés à Objectif Grandir de continuer leurs actions dans les classes. Mais la formation des maîtres à ce programme de prévention est provisoirement suspendue. Le chef du DIP vaudois estime qu' Objectif Grandi r est «un bon pro~ ~ramme pour aider les Jeunes à trouver leur place dans la société». Il se dédare cependant «sensible à l' inquiétude qui a gagné le corps enseignant et certains parents» tout en prenant
R~. Janvier 1998
acte ~(des avis divergents d es professionnels». Une analyse a été d emandée au Centre vaudois de recherche pédagogique (CVRP). Un document de travail a d éjà été rédigé. Parmi les pr.inci paJes critiques émises, les chercheurs semblent surtout retenir cell e ayant trait à «la petite règle d e discrétion» qui peut, selon eux, «avoir d es effe ts pervers». Ils se d emandent aussi s i les ani mations prévu es pOUT les parents ne sont pas en décalage avec la culture locale: infantilisa tion, paternalisme et naïveté sont décelés dans ces jeux pour ad ultes. (J. de Genève 3.12)
Enseignement bilingue
Suivez la mode Mais qui sont donc ces petits Sierrois qui, à l'âge de 8 ans seulement, se sont déjà totalement désinhibés à l ' égard d e l 'allemand? Dans le cadre d ' un d ossier consacr é à l'étude de l'a llemand, l'Hebdo a v isité une classe bilingue sierroise. «ns savent déjà communiquer avec des mots tout simples», explique l'enseignante de langue a llemande. «Jusqu'à présent, cette expér ien ce d e bilinguisme est positive, m ais il faut se gard er d ' idéaliser la situa tion, car trop d 'inconnues scientifiques subsistent à propos d e ce que l' élève pourrait pe rdre d ans la maîtrise d e sa langue maternelle», tempère sa collègue francophon e. Quant à Jean Cli vaz, le président du groupe de coordination pour l'enseignem ent bilingue, il se projette d éjà dans l'aveni r: «Si nos expériences se révèlent concluantes sur le plan pédagogique, nous aimerions généraliser les classe bilingues et les offri r à tous les enfants sur une base de volontariat». (L'Hebdo 3.12)
Allemagne
Le mouvement s'amplifie Plus de soixante universités étaient paralysées hier aux quatre coins de l'Alle· magne. La classe politique applaudit, m ais sans entrer sérieusem ent en ma tière. Quarante millions de m arks d e subventions supplémentaires ont bien été accordés par le gouvernem ent pou r équiper les biblioth èques universitaires. Les étudiants jugent cela très insuffisant e t les plus hardis récla ment le transfert des cr édits de l'Eurofighter, l'avion d e combat de l'an 2000, d ans les caisses des universités. Il faut dire que ce t avion coûtera 23 milliards d e marks de 2002 à 2015. (LNQ 3.12)
Genève
Des devoirs s.v.p. Une grosse majorité de pa· rents, d'enseignants et même d' élèves souhaiteraient le retour du travail à la maison après les h eures de cours. C'est ce qui ressort d ' un sondage réalisé par le Groupement cantonal des associa tions d e par ents d 'élèves d es écoles p rim a ire s e t e n fa nt i n es (GAPP). Cette prise de température effec tuée à Onex, Meyrin et aux Eau x-Vives apporte d e l'eau au m oulin du GAPP qul a toujours combattu la suppression des tâches à d omicile. Consolidation d es notions vues en classe, apprentissage de l' autonomie et partage des connaissances avec les parents : tels sont les principaux arguments du GAPP. Le sondage et le d ossier qui l'accom pagne ont été transmis au DIP genevois. (Le Matin 12.12)
Collège de St-Maurice
La Matze est levée Les enseignants du Collège de St-Maurice s' insurgent contre les directives de
l'Etat. Les p rofesseurs souhaitaient am énager une grille d e programme personnalisée respectant la sensibilité de chaque établissement. Dans ses directives, l'Etat propose une grille uniforme pour le Valais. En p lantant un clou dans la Matze, les professeurs agaunois signent en fait une pétition qu'il s déposeront prochainement sur le bureau du Conseiller d ' Etat Serge Sierro. Cette pétition rappelle d ' une part le travail de recherch e et d 'équilibre réa1isé par la commission RRM (règlement de reconnaissance d e la ma turité), un rapport qui a rencontré une large adhésion parmi les professe urs secondaires valaisans. La pétition dénonce ensu ite l'a ttitude de l' Eta t qui m et en veilleuse tOute cette réflexion tout en imposant un e gril1e jugée inadaptée par les collèges. (NF 19.12)
L'école a la (ote Les Suisses plébiscitent J' éducation que reçoivent leurs enfants. Plus d e 80% d 'entre eux se disent sa tisfaits ou très sa tisfaits d e l' instruction qui est dispensée à leur progéniture. C'est ce qui ressort d ' un sondage publié par Le Matin. Ils sont tout de même 23,9% (contre 11,2% d'Além aniques) à se dire «pas vraiment satisfaits». Par contre, les insatisfaits sont très peu nombreux que ce soit en Suisse romande (3,6%) ou en Suisse alémanique (3,7%). (Le Mntin 30.12)
Un des art icles brièvement résumés da ns cette mbrique VOLIS in téresse? Il vous suffit de le faire savoir à la rédaction de Résonances (DROP, Grave/one 5, 1950 Sion. Té/. (027) 60641 52). Une photocopie de l 'article VO li S
sera gratuitement adressée.
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r-I 1 1 1
Nouvel inspecteur
Récemment, le Conseil d'Etat a nommé Denis Métrai11er au poste d' inspecteur scolaire . Depuis le débu t janvier 1998, il s'occupe des classes primaires et des cycles d'orientation des districts de Monthey et de SaintMaurice.
Denis Métrailler est âgé de 44 ans. II occupait jusqu'à ce jour un poste de maître d e didactique et de méthodologie en éducation physique à l'Ecole normale du Valais romand . Il était également responsable des moyens audio-visuels dans cet établissement et était chargé de cours d'éducation physique et de psychologie à l'Ecole supérieure de commerce de Sion .
Le nouvel inspecteur est en possession d'une maturité pédagogique, titre complété par les brevets de maitre d 'éducation physique 1 et II et par une licence en Sciences de l'éducation (Université de Genève) .
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Spectacle «Les cygnes sauvages»
L'ENVR remonte en selle ... Les pieds aux étriers, les rênes solidement empoignées, elle vous emmène sur la folle piste de son spectacle annuel.
On le sait: le temps s'égrène, l'école se vide, mais avec Monette Daetwyler en tête de course l'ambition de gagner grise, une fois de plus, les esprits.
Alors, place à l'audace, l'originalité et l'euphorie:
les étudiants s' investissent et créent.
. Le résultat se révèle, COmme toujours, à la hauteur de toutes les attentes: une adaptation du conte d'Andersen, «les cygnes sauvages» dans laquelle l'engagement de chacun au sein des différents ateliers a été nécessaire (remaniement du scénario, rédaction des dialogues, création des décors et costumes . .. ).
Mais il est important de relever qu' une démarche pédagogique et méthodologique bien particulière a été mise sur pied. En effet, tous les élèves des classes primaires d 'application sont intégrés au projet lui apportant fraîcheur et spontanéité. Cette démarche visait surtout à placer les normaliens en situation concrète d'enseignement, les confronter à la construction d'un spectacle avec des enfants et découvrir ainsi les difficultés et les plaisirs qui en résultent.
Ainsi un nouveau défi a vu le jour, aux dimensions d'une école toujours vivante bien que sur le déclin qui prouve que la motivation et le désir de réussir amènent à toutes les audaces ..
A vous d'apprécier. ..
Catherine Boni
Le spectacle de l'Ecole normale «Les cygnes sa uvages» sera présenté à la grande salle de la Matze, à 20 h 00:
jeudi 12 février 1998 vendredi 13 février 1998
mardi 17 février 1998 mercredi 18 février 1998
Réservation et vente de billets, dès le 12 janvier 1998, auprès de:
Billetel Sion (027 / 322 85 93) du lundi au vendredi de 10 h 00 à 12 h 00 de 14 h 00 à 17 h 00 - samedi de 10 h 00 à 12 h 00
Billetel Monthey (024/471 6267) du lundi au vendredi de 15 h 00 à 18 h 00.
Rw,~ - Janvier 199'
La lettre du colloque «sciences 96»
Avant-propos
C eUe lettre, qui se veut lieu d'échanges entre les enseignants des de
grés primaire et secondaire de Suisse romande et du Tessin, est destinée à faire connaître les travaux réalisés au cours de l'année 1996, sous le label du colloque sciences 96.
Nés d'une proposition des associations professionnelles d'enseignants, les colloques romands sont devenus l'un des outils de la coordination scolaire qui unit les huit cantons de la Suisse latine. Ils s' articulent autour de structures décentralisées, les délégations cantonales, qui préparent le travail sous la direction d'un collège scientifique réunissant un spécialiste par canton (conseiller pédagogique, formateur d'enseignants, coordinateur ou président de groupe), se poursuivent par une journée de réflexion commune, le colloque proprement dit, et s'achèvent par la publication d'un rapport final élaboré au sein des délégations cantonales. Ce rapport, sur lequel prend position la commission des colloques de la CUIr latine, est ensuite transmis à la Conférence intercantonale de l'instruction publique de Suisse romande et du Tessin.
Durant les mois qui précèdent le colloque, les déléga-
R~ -Janvier 1998
tions cantonales ont ai nsi siégé à plusieurs reprises sous la direction du répondant du Collège scientifique. Ce travail de défrichage préalable a permis de dresser un inventaire aussi précis que possible de la situation et de cerner les attentes des participants. On trouvera un compte rendu de ces travaux dans les actes du colloque sciences 96 (Coll. regards, irdp, 1997). Le colloque proprement dit s'est déroulé le 6 décembre 1996 à Yverdon. Alternant séances de groupes, conférence, marché d'idées et synthèse, il a fait ressortir le besoin d'une véritable coopération intercantonale en matière d'enseignement des sciences dans les domaines de la formation initiale et du perfectionnement, des objectifs, des contenus, des moyens et des méthodes d'enseignement. Les deux piliers de cette coopération pourraient être, d'une part une plate-forme latine de l'enseignement des sciences, à l'image de l'actuel collège scientifique, et, d'autre part, une publication romande préfigurée par cette lettre.
Au ,zorn du collège scientifique
Claude Wanl1el1lnacher Directeur du colloque «Sciences 96"
Quelques questions sur les finalités de l'enseignement des sciences
• Quels objectifs (pédagogiques et de société) donner à l'enseignement des mathématiques et des sciences?
• Quel équilibre trouver, dan s l 'e nseignemen t scientifique, entre les modèles théoriques qui sont imposés dans les communautés scientifiques (les modèles disciplinaires) et les modèles (forcément pragmatiques et interdisciplinaires) qu'on crée face à des situations particulières?
• Jusqu'à quel point faut-il garder la division actuelle enue des cours de sciences e t des cours de technologie? Plus précisément encore, quelle place donner à la composante théorique des cours de technologie, et quelle place donner dans l'enseignement à l' étude des technologies?
• Quel espace peut-on créer pour une formation à l'utilisation des savoirs scientüiques dans les processus de décisions humaines? Jusqu'à quel point faut-il maintenir une division é tanc he entre des cours d e sciences e t d'éthiqu e? Comment apprendre aux élèves à articulel' l'analyse scientifique aux projets humains, aux décisions é thiques et aux décisions soda-politiques?
• Quelle place faire à l'histoire des mathématiques, des sciences et des technologies, dans les cours scientifiques? Et dans les cours d'his toire? Quelle place donner à l'histoire internaliste et à l'histoire plus globale?
• Comment penser une formation initiale et continuée des enseignants pour qu'ils aient le moyen
Quelle plate donner à la technologie?
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1 1 1 1
de faire face à toutes ces questions? De quels cours de sciences humaines, en p lus de leur forma tion dans leur discipl ine prop re ou en pédagogie, aura ient-ils besoin dans leur formation uni versitaire ou dans leur formation dans des écoles normales? Quelle formation devra.ient-ils avoir en épistém o logie (et en quel type d'épistémologie)? En histoi r e? Comment leur apprendre la manière d e mener rigoureusement un débat é thique (ou un débat politique) en y articulant des données scientifiques?
• Comment former les jeunes au «bon usage» des spécialistes et des experts? Comm ent leur apprendre à distinguer l'apport nécessaire des spécialistes dans les prises de décision et certains abus liés aux expertises? Comment former les populations à participer aux décisions et certains abus liés aux expertises? Comment former les populations à participer aux décisions scientifiques et techniques?
Gérard Fourez l
1 Fourez, G. (1994) Alphabétisation scientifique et technique. De Boeck, Bruxelles.
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Propositions du colloque
En conclusion de ses travaux, le colloque «Sciences 96» :
• propose la création d' une plate-forme roma nde et tessinoise de l' enseig nement des sciences expérimentales qui relaierait le travail de pla tes-form es cantonales existantes ou à
créer. Cette commission aurait pour but de rédiger des mandats d estinés à ê tre réalisés par d es groupes plus restreints;
• propose que la première action de cette plate-forme porte su r la formation continue afin de définir clairement ses objectifs principa ux, de la mettre en réseau, d 'en faciliter la mise en œuvre (offre) e t l'accès;
• propose la mise en commun d e tous les moyens d'enseignement romands, et la création d 'une publica tion romande d ans le domaine des sciences.
Le colloque rappelle par aîlleUIs que la généralisation de l'enseignement des sciences expérimentales par demi-classe permet la mise en œ uvre d ' une démarche plus active de la part des élèves, notamment par la réalisation de travaux pratiques intégrés aux cours.
Plate-forme romande ettessinoise
de l'enseignement des sciences
expérimentales La mise en place d 'une telle p late-forme relayant des structures cantonales s'avère être de première nécessité. Cette plate-forme prend rai t en quelque sorte la succession du collège scientifique selon un mandat à préciser.
Les plates-formes cantonales de l'enseignement des scien ces expérimenta les pourraient être constituées chacune d e: dix enseignants (3 du primaire, 4 du secondaire 1 et 3 du seconda ire II) . Elles constitueraient un lieu d 'échange d'information Sur les projets d ' innovation en cours et devraient faciliter la recherch e d ' une cohérence de l'enseignement entre les trois degrés ayant pour but de donner plus de sens à l'enseignement des sciences expérimentales dans leur globalité. Fonctionnant comme laboratoire d'idées, elles élaboreraient des propositions de formation continue sur le plan cantonal, le cas échéant, elles transmettraient à la plate-forme romande et tessinoise toutes les propositions susceptibles d e donner lieu à une action commune. La p lateforme romande et tessinoise de l'enseignement des scie nces expérime nt a les,
formée d 'enseignants-prati_ ciens désignés par les plates-formes cantonales, aurait pour objectif principal d' êtl'e à l'écoute des plates-formes cantonales et, dans ce cadre, de rédiger des mandats d estinés à la réalisation de projets romands et tessinois. Ces derniers seraient ensuite élaborés par des groupes de spécia listes (groupes de projet), désignés de cas en cas, dont le mandat serait précis e t limité dans le temps. La plate-forme fonctionnerait ainsi comme groupe de référence des sciences expérimentales. Son rôle serait celui d ' un observatoire qui enregistrerait les besoins et doléances, coordonnerait les propositions e t dynamiserait la didactique. Elle pourrait donner des préavis, lancer éven tuellement des projets, et elle favoriserait la création de réseaux. Elle constituerait le lieu idéal pour la rédaction des objec-
I(~ _ Janvie, 1998
tifs communs de l'enseignement des sciences au niveau de la scolarité obligatoi re en Suisse romande et au Tes
sin. La pJate-forme romande et tessinoîse serait placée sous le contrôle de la CDlP la tine qui lui fournirai t, soit directement, soit indirectement par ses instances, le s moyens de mener à bien son mandat.
Formation continue
La formation continue doit mettre l'enseignant en situation réelle dans le but «d'apprendre à apprendre» sur la base d'un projet engageant des enseignants des divers degrés. Elle devrait donner
le temps nécessaire aux échanges, avec un lieu de ressourcement et d 'échange institutionnaUsé sur Je plan intercantonaJ qui pou rrait ê tre une Haute École Pédagogique.
Une part importante de cette formation pourrait se dérouler in situ, dans l'établissement et/ou dans la classe, grâce à la présence d'un animateur ou d ' une personneressource qui sensibiliserait les enseignants, en tre autres, à l'analyse des conceptions, à Y évaluation formative et à la mise en place ou à l'entretien d ' une culture du type «recherche et démarche».
Les organismes de formation exis tants devraient êb'e
Thèmes proposés pour les travaux de la future plate-forme romande
et tessinoise Parmi tous les thèmes proposés, selon une liste qui ne se veut ni exhaus tive, ni classée selon les priorités:
• L' institutionnalisation d e journées romandes et tessin oise d 'échanges entre enseignants.
• La définition d 'objectifs pour un enseignement spiralaire prenant en compte l'évolution des conceptions.
• La nécessité d'intégrer l'évaluation aux moyens d'enseignement (exemples de tests, d 'épreuves, de grilles ad aptées à des réalisations pratiques) et la mise en accord des objectifs d'enseignement avec ceux d 'évaluation.
• Les projets d 'établissement autour du «bienêtre. de l'élève (Moi, Moi et les autres, Moi et mon environnement).
~~. Janvl" 1998
• L' intégration de l'histoire d es sciences à la formation initiale des enseignants scientifiques,
• Le d éve loppement de l'autonomie des élèves.
• L'instauration d ' un langage cohérent entre école primaire et école secondaire au sujet de l'évaluation.
• Le passage de l'enseignant-transmetteur de savoirs à l'enseignant-animateur de démarches.
• La définition d 'objectifs verticaux.
• Les li ens con.crets entre l'enseignement et les activités, l'environnement des élèves.
• La notion de concret en sciences (le concret n'es t pas nécessairement l'utilitaire).
mis en réseau de manière à généraliser leu r offre à tous les enseignants romands, à faciliter la mise en Œuv re et l'accès et à clarifier les conditions de formation conduisant à une certificaHon ou une reconnaissance de formation .
Moyens d'enseignement
Mise en commU /1
Il conviendrait de mettre en commun les moyens d 'enseignement et de permettre ains i aux enseignants d 'avoir accès à tous ceux qui existent à travers les divers cantons. On pourrait également, sans vouloir imposer à tout prix un manuel
unique, coordonner la conception des prochains documents en définissant mieux les objectifs du maître e t des élèves et en proposant des outils pour évaluer les savoir-faire et les s·a voir-être.
Publication romande
Il s'agirait d 'envisager une lettre d'échanges qui paraîtrait une ou d eux fois par année. Un te l outil répondrait à de nombreuses demandes de coordination et de circula tion de l'information. Il favoriserait par ailleurs les échanges d'expériences et constituerait un puissant moyen de formation continue et/ou d ' incitation à se former.
Prise de position de la commission des colloques
de la CDIP latine D ans sa séance du jeudi 15 mai 1997, la commission des colloques romands a pris acte du rapport final é tabli paT le directeur et Je collège scientifique au vu des travaux menés avant et après le colloque «Sciences 96» dans le cadre d es délégations cantonales ainsi que lors de la journée plénière tenue à Yverdon le vendredi 6 décembre 1996. Elle adresse à la Conférence intercantonale de l'instruction publique de Suisse romande et du Tessin les recommandations suivantes: • Il est jugé nécessaire de
maintenir pour la Suisse romande et le Tessin un lieu permanent d'échange et de dialogue pour ce qui a trait à l'enseignement des sciences. La dynamique de coopération intercantonale réamorcée à l'occasion du colloque «Sciences 96» doit être
maintenue et approfondie.
• L'expérience vécue à l'occasion d u colloque de groupes de travail cantonaux réunissant d es enseignants chargés d'un enseignement des sciences d ans divers ordres d'enseignement est jugée positive. Elle devrait pouvoir être officialisée.
• S' il n'existe pas de forte revendication en vue d e l'introduction de manuels uniques pour l'enseignement des sciences en Suisse romande et au Tessin, il convient d ' assurer une mise en commun systématique des recherches, des expériences et des réalisations effectuées par chaque canton dans ce domaine. Il faut par a illeurs prendre acte des évolutions considérables et rapides qui interviennent dans ce domaine,'"
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r 1 1
no tamment sous l'effet et par l' u tilisation des médias électroniques.
• Un réexamen des plans d 'études d e sciences s'avère nécessaire de manièr e à préciser les objecti fs d e cet enseignemen t dans une perspective vertica le et interdisciplinaire, à permettre un enseignement conçu SOLI S une forme «spiralaire», à assurer dans d e bonnes conditions le p assage des élèves d ' li n ordre d ' enseignement à l'autre, à accréditer de n ouvelles approch es en matière d 'évalua tion des élèves, à prend re véritablement en compte de nouvelles dimensions telles l' éducation à l'environnement, l'éducation à la santé, l' in itiation aux technologies caractéristiques de notre époque.
• Un effort important d oit être consenti pour rena u-
veler la formation des maîtres d ans le sens d es nouvelles exigences d e l 'e n se i g n e m e n t d es sciences. La formation initiale d oi t être revisitée~
notamm en t en y in troduisant d es d imensions liées à l'his toire des sciences, à l'épistémologie, aux nouvelles conceptions en m atière d 'évaluation d es élèves, à d es approches interdisciplinaires, à la diversificat ion d e l'enseignem ent, etc.. . La form a tion continue d oit proposer aux enseignants des occasions de rencontres, d'échanges et de réflexions sur leurs pratiques. Une coopéra tion intercantona le aussi bien d ans la concep tion d e la formation initiale et continue que dans les offres de formation est souhaitée.
• Dans cette perspective également, l' id ée d ' un modeste organe de liaison et d ' information à l'usage
Actes du colloque «Sciences 96»
Publiés par J'IRDP, dans la collection regards, ils contiennent:
• la présentation du cinquièm e colloque romand, par M. François Laville, président de la commission des colloques;
• un texte sur le renouvellement de l'éducation scientifique écrit par le professeur Claude Allègre (Paris);
• le résumé d es thèses exposées par le profe sseur Gérard Fourez (Namur) sur les finalités de l'enseignement des sciences;
• un éta t de situation de l'enseignement des sciences en Suisse latine (ré formes en cours, dota-
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tians horaires, possibilités de formation continue et moyens d 'enseignement à disposition);
• les travaux d es délégations cantonales d es tinés à préparer la journée commune ainsi qu' une bibliographie.
Ils peuvent être commandés auprès de l'!RDP, case postale 54, 2007 Neu châtel (fax: 032/889 69 71).
Editeurs
Les d ép a rtem ents d e l ' Ins truc tio n publique de la Suisse r o mande et du Tessin.
Il fClut prendre en compte de nouvelles dimensions telle l'éducCltion à l'environnement.
des maîtres impliqués dans l' enseignem ent d es sciences constitue une hypothèse à étudier.
• Les conditions d 'enseignem ent des sciences méritent aussi un réexamen en ce sens que l'unité classe traditionnelle ne paraît pas nécessairem ent la meilleure formule pour
assurer le succès de ce tte discipline. Selon les moments, les objets tra ités, les méthodes utilisées, de grands groupes peuvent parfa itement convenir, alors que, pOUT certaines activ ités relevant des travaux pratiques, l' institution du travail par petits groupes paraît indispensable.
Collège scientifique
Les membres d u Collège scientifique se tiennent à disposition pour de plus am ples renseignem ents, le cas échéant, pour établir, régionalem ent d es synergies avec les autres membres des délégations cantonales.
Berne M. Alain Paratte Su r Mont-Tillier 14, 2534 Orvin
Fribourg M . Yvan Obel'son La Fin d 'A mont, 1756 Onnens
Vaud M. Paul Avanzi Crêt-à-l'Aigle 8, 1814 La Tour-de-Peilz
Valais Mme Geneviève Guillaume Dailles 9, 1950 Sion
N euchâtel M. Pierre-And ré Perotti Fresens 7, 2026 Sauges
Genève
Jura
Tessin
M. Claude Wannenmacher Les Joyeuses 3, 2022 Bevaix
M. Jean-Louis Rimaz Jacques-Grosselin 4, 1227 Carou ge
M. Joseph Chalverat Arquebusiers 4, 2900 Porrentruy
M. Urs Koch er case posta le 1217, 6500 Bellinzona 2
R~. Jonvier 1998
.1 N E~~ M ~ Ip
Département de l'éducation, de la culture et du sport, service de planification et d'évaluation
formation continuée des enseignants, Label E 2000/ DECS 2" volée, groupe 3
Le Service de planifica tion et d 'évaluation (SPEV) du Département de J'Ed ucation, de la culture et d u sport (DECS), en collaboration avec le Centre romand d'enseignement à d istance (CRED), m et sur pied un cursus d e formation continuée! pour les enseignants.
tuteur (10 demi-journées pOUl' la première année). n es t composé d e neuf modul es. Chaque module correspond à un crédit. N euf crédits donnen t droit au Label E 2000 / DE CS (En Valais, équivalent d e la formation psychopédagogique, niveau HEP2) .
Les supports de COUl'S sont réalisés par la Télé-université du Québec (Canada) en collaboration avec DECS / Formation.
Considérant la formation an térieure et la pratique protes. sionnelle attestée des bénéficiaires, ce Label esl reconnu ~quivalent à la formation exig~e dans le domaine de la pédagogie, de la didactique et de la pra tique, selon l'article 84a de la loi du 17 novembre 1994 modifiant la loi du 4 juillet 1962 sm J'instruction publique. Le DECS se réserve le droit d'une supervision de la pratique professionnelle de ces en· seignantsl.
CADRE GÉNÉRAL
Cette formation donne droit à l'obtention d u label E 2000/ DECS, certifica t de forma tion continuée des enseignants, attes té par le CRED. Elle concerne tous les ordres d'enseignement et se déroule sous la forme d'u n enseignement à distance. Le cursus s'étend sur 36 mois et to talise environ 600 heures de travail dont 120 en regroupement sous la direction d'un
Pour le 3e groupe de cette deuxième volée, les inscriptions sont limitées à 24 étudia nts; elles son t défi ni tives, dès leur acceptation par le SPEV.
1
Psychologie d'apprentissage
cogniUvisme et constructivisme
Du behaviorisme au constructivisme; le modèle cognilivisle; le traitement de l'information; les stralégies d'apprentissage; le processus d'apprentissage: ses aspects cognitifs, affeclifs et métacognitifs; les stratégies d'enseignement.
4
Psychologie du développement
enfant, adolescent e t adulte
Evolution cognitive, affective et sociale de la personne; problématiques contemporaines reliées aux grmldes étapes de développement.
INTITULÉS DES MODULES 2
Psycholog ie sociale
interactions et cOlnrnunications
La communication interpersonnelle; le fonction nement des groupes; le leadership et le pouvoir.
5
Rôle de l'enseignant comme soutien au développement
une péd agogie différenciée
Les méthodes pédagogiques; l'intégration des savoirs; apprendre à apprendre; la relation de médiation; les compétences; l'école: lieu de culture communautaire; stratégies d'in tervention selon l'apprenant.
3
Sociologie d e l ' éducation
contexte e t culture
Ecole el culture; la relation école et communauté; les relations entre les différents partenaires de l'école; le système scolaire, ses acteurs~ ses enjeux.
6
Difficultés d ' apprentissages scolaires
m argina lité ou différence
Processus d'apprentissage et différences; caractéristiques des élèves différents; illtégration ou marginalisation et exclusion; intervention d'aide et prévention; échecs scolaires et conflits de valeurs ou dis tance cul/urelle.
1 La formation continuée se distingue de la formation COl1fÙlIIe par le fait qu'elle est facu ltative, le résultat d'une démarche personnelle, à la charge financière du demandeur (en partie voire e.n totalité).
2 Haute Ecole Pédagogique.
3 Selon la décision du chef du Département de l'éducation, de ln culture et du sport du 20 juin 1997.
R~ -Jonvier 1998 47
1 1 1 1
7 8 9
Didactique et intervention pédagogique; enseignement et
techniques actuelles
construction des compétences, stratégies d 'apprentissage; du curriculum et des méthodologies à la pratique pédagogique.
La communication pédagogique
transfert et contre-transfert; la séduction; la parole; le métier de l'humain.
Evaluation et qualité
régulation des processus de formation; assurance qualité.
ORGANISATION
La formation se déroule sur 3 ans, de mars 1998 au printemps 200l.
Une année de formation (3 modules) comprend 40 h eures de regroupement (10 demi-journées, le samedi matin) .
Chaque module de formation est organisé de la façon suivante:
- une demi-journée d' introduction avec le TUTEUR (responsable d'un groupe d'étudiants)
- d es lectures et travaux personnels (essentiellement des mises en œuvre dans son environnement d'enseignant) complétés par deux regroupements d' une d emi-journée chacun (sous la responsabilité du tuteur).
Chaque année, l'étudiant fournit un travail soumis à évaluation pour obtenir les crédits concernés.
FRAIS
La participation financière de chaque étudiant est de 250.- par année (750.- au total) . Ce montant ne comprend pas les frais inhérents aux documents distribués et aux lectures.
RENSEIGNEMENTS COMPLÉMENTAIRES
Vous pouvez obtenir tous les renseignements complémentaires nécessaires auprès de Antoine Mudry, OROP, 027/ 606 4168 (Lu, Ma & Me) - Fax 027/ 606 4154. E-mail: antoine. mud ry@ordp .vsnet.ch
INSCRIPTION
Si vous désirez suivre cette formation, veuillez poser votre candidature en remplissant le coupon ci-dessous et en le faisant parvenir pour le 15 février 1998 à l'adresse suivante:
DEes / Forli/ai iD", ORDP, Grave/ond, 1950 Sion.
r--------- -------------------------------------------------------------------------------, 1 1
NOM, PRÉNOM:
FORMATION CONTINUÉE DES ENSEIGNANTS, 2e volée, groupe 3
LABEL E 2000 / DECS: DEMANDE D'INSCRIPTION
DEGRÉ ET LIEU D'ENSEIGNEMENT: _ ________________ _ ____ _
ADRESSE: ________ ____________________ ____ _
TÉLÉPHONEPROF: _ _ ________ ___ pruvÉ: _______________________ _
Par ma signature, je m'engage à suivre la formation dans sa totalité (9 modules sur 3 ans).
: LIEU, DATE: SIGNATURE: _______ _ 1 1 L ____________________________________________ ~ ________ -----_____________________________ _
DÉPARTEMENT DE L'ÉDUCATION, DE LA CULTURE ET DU SPORT
48
Service de planificatioll et d'évaluntioll
~ ... ~ _ Jonvier 199.
uand revient septembre ... CUEIL D'OUTILS ORGANISATIONNELS
et au dépôt du matériel scolaire Volume 2: Fr. 55.-