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Dr T. DJEMIL 1 Ăšre ANNEE MEDECINE 06/05/16 MaĂźtre de ConfĂ©rences A AnnĂ©e 2015-16 - 1 - RESUME DU CHAPITRE 3 BIOPHYSIQUE DES RADIATIONS ET IMAGERIE MEDICALE Les rayonnements ou radiations sont constituĂ©es par des flux de particules de nature et d’énergie diffĂ©rentes. On classe les rayonnements selon leur nature et leur effet sur la matiĂšre biologique. On distingue : ‱ selon la nature : ‱ selon l’effet sur la matiĂšre biologique : 1- Rayonnement Ă©lectromagnĂ©tique et photon : Le rayonnement Ă©lectromagnĂ©tique est une double vibration du champ Ă©lectrique E r et du champ magnĂ©tique B r qui se propage dans l’espace. La vibration de ces deux champs s’effectue dans deux plans perpendiculaires entre eux. Les rayonnements Ă©lectromagnĂ©tiques sont caractĂ©risĂ©s par : ‱ leur vitesse dans le vide qui vaut s m c / 10 . 3 8 = . ‱ leur frĂ©quence f , leur longueur d’onde λ et leur pĂ©riode T , reliĂ©es par : λ c T f = = 1 . ‱ leur intensitĂ© I . Rayonnement Ă©lectromagnĂ©tique (R.E.M). Rayonnement particulaire (R.P) Rayonnement ionisant. Rayonnement non ionisant. y E r direction de propagation de l’onde z x B r

RESUME DU CHAPITRE 3 BIOPHYSIQUE DES RADIATIONS ET

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Dr T. DJEMIL 1Ăšre ANNEE MEDECINE 06/05/16

Maßtre de Conférences A Année 2015-16

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RESUME DU CHAPITRE 3

BIOPHYSIQUE DES RADIATIONS ET IMAGERIE MEDICALE Les rayonnements ou radiations sont constituĂ©es par des flux de particules de nature et d’énergie diffĂ©rentes. On classe les rayonnements selon leur nature et leur effet sur la matiĂšre biologique. On distingue :

‱ selon la nature :

‱ selon l’effet sur la matiĂšre biologique : 1- Rayonnement Ă©lectromagnĂ©tique et photon :

Le rayonnement électromagnétique est une double vibration du champ électrique Er

et du champ magnétique

Br

qui se propage dans l’espace. La vibration de ces deux champs s’effectue dans deux plans perpendiculaires entre eux. Les rayonnements Ă©lectromagnĂ©tiques sont caractĂ©risĂ©s par :

‱ leur vitesse dans le vide qui vaut smc /10.3 8= .

‱ leur frĂ©quence f , leur longueur d’onde λ et leur pĂ©riodeT , reliĂ©es par : λ

c

Tf ==

1.

‱ leur intensitĂ© I .

Rayonnement électromagnétique (R.E.M). Rayonnement particulaire (R.P)

Rayonnement ionisant. Rayonnement non ionisant.

y Er

direction de propagation de l’onde z

x Br

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Le comportement d’un rayonnement Ă©lectromagnĂ©tique peut des fois ĂȘtre dĂ©crit sous la forme d’une onde et des fois sous la forme de corpuscules de masse nulle appelĂ©s photons. C’est la dualitĂ© onde corpuscule. L’aspect ondulatoire domine Ă  basse Ă©nergie (ondes radio, TV..) et l’aspect corpusculaire domine Ă  haute Ă©nergie (effet Compton, matĂ©rialisation
). Pour les Ă©nergies intermĂ©diaires les deux comportements sont prĂ©sents (effet photoĂ©lectrique, interfĂ©rence
). Le grain de lumiĂšre appelĂ© photon a une Ă©nergie donnĂ©e par :

λυ

chhE ==

OĂč h est la constante de Planck qui vaut sJ .10.62,6 34− , υ la frĂ©quence, c la vitesse de la lumiĂšre dans le

vide et λ la longueur d’onde. Dans ces domaines d’énergies, on utilise comme unitĂ© l’électron Volt (eV) qui est une unitĂ© plus appropriĂ©e.

JeV 1910.6,1.1 −=

Formules pratiques : elles permettent un calcul rapide de l’énergie.

)(

24,1)(

meVE

”λ=

)(

4,12)(

Α=

λkeVE

2- Rayonnement particulaire : Le rayonnement particulaire est caractérisé par :

‱ la masse de la particule. ‱ la charge de la particule. ‱ la vitesse de la particule.

Dans le cas classique ou non relativiste, c’est Ă  dire pour des faibles vitesses par rapport Ă  la vitesse de la lumiĂšre, l’énergie cinĂ©tique de la particule est donnĂ© par :

202

1vmEc =

OĂč 0m est la masse au repos de la particule v et sa vitesse.

Dans le cas relativiste, c’est à dire pour des vitesses proches da la vitesse de la lumiùre, on a :

2

2

0

1c

v

mm

−

= 20

2cmEmcE c +==

OĂč m est la masse relativiste et E est l’énergie totale de la particule. Prenons l’exemple de l’électron, nous pouvons calculer son Ă©nergie cinĂ©tique et sa masse relativiste pour diffĂ©rentes vitesses :

cv 416,0= 01,1 mm = MeVEc 051,0=

cv 866,0= 02mm = MeVEc 511,0=

cv 942,0= 03mm = MeVEc 022,1=

cv 996,0= 011mm = MeVEc 110,5=

Le rayonnement particulaire peut lui aussi ĂȘtre dĂ©crit par comportement ondulatoire, c’est Ă  dire comme une onde. On associe Ă  la particule de masse relativiste m et de vitesse v une longueur d’onde λ dite longueur

d’onde de De Broglie donnĂ©e par :

mv

h=λ

OĂč h est la constante de Planck.

Hocine Halassi
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Hocine Halassi
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Maßtre de Conférences A Année 2015-16

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Le tableau suivant donne les masses et charges des particules qui ont le plus d’intĂ©rĂȘt pour nous.

Particules fondamentales Masse au repos

Charge en e uma MeV

Electron −e ou −ÎČ

Proton p

Neutron n

Positron +e ou +ÎČ

Alpha α ou ++He42

0,00054860

1,00727663

1,00866841

0,00054860

4,00150

0,511009

938,256

939,550

0,511009

3727,31

-1

+1

0

+1

+2

Puisque la matiĂšre vivante est trĂšs abondante en atome d’hydrogĂšne dont l’énergie d’ionisation est de 13,6eV, on classe les rayonnements selon leur effets sur la matiĂšre par :

‱ Un rayonnement dit ionisant si l’énergie du photon ou de la particule est supĂ©rieure ou Ă©gale Ă  13,6eV. ‱ Un rayonnement dit non ionisant si l’énergie du photon ou de la particule est infĂ©rieure Ă  13,6eV.

Tous les rayonnements particulaires sont ionisants (ceux de faible Ă©nergie n’ont aucun intĂ©rĂȘt pratique). Les rayonnement X et gamma sont ionisants. Par contre les rayonnements visibles, infrarouges ou ultraviolets sont non ionisants.

‱ Les rayonnements chargĂ©s (e, p, alpha,
) sont dits directement ionisants. ‱ les rayonnements non chargĂ©s (n, RX, R.gamma
) sont dits indirectement ionisants.

La raison est que les ionisations sont produites essentiellement par les particules chargĂ©es. Pour les particules non chargĂ©es, traversant le milieu, ce sont les particules chargĂ©es secondaires (surtout les Ă©lectrons) qui produisent les ionisations. 4- Effet Doppler : Lorsqu’un Ă©metteur ou un rĂ©cepteur d’une onde se dĂ©place par rapport au milieu conduisant la vibration, la frĂ©quence reçue varie. On distingue schĂ©matiquement les cas suivant :

Récepteur B Source S Récepteur A fréquence reçue fB émettant une onde f0 fréquence reçue fA

f0=fA=fB B S A la source S se déplace à une vitesse VS <<Vonde

fA> f0> fB les récepteurs se déplace à une vitesse VR<<Vonde

fB> f0> fA

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On dĂ©montre que si c’est la source S qui se dĂ©place Ă  une vitesse RV , la frĂ©quence Rf reçue par le rĂ©cepteur est

donnée par :

onde

S

R

V

V

ff

±

=

1

0 (+) si la source S s’éloigne du rĂ©cepteur et (−) si elle se rapproche.

OĂč 0f et ondeV sont la frĂ©quence Ă©mise et la vitesse de l’onde dans le milieu.

De la mĂȘme maniĂšre, on dĂ©montre que si le rĂ©cepteur R se dĂ©place Ă  une vitesse RV , la frĂ©quence Rf reçue par

le récepteur est donnée par :

±=

onde

R

RV

Vff 10 (+) si le rĂ©cepteur se rapproche de la source et (−) s’il s’éloigne.

Ce phĂ©nomĂšne peut ĂȘtre mis Ă  profit pour la mesure de la vitesse de dĂ©placement d’un objet (atome, molĂ©cule, cellule
) : c’est la vĂ©locimĂ©trie Doppler. On dĂ©montre que le dĂ©placement relatif en frĂ©quence, mesurĂ©e par une sonde, est donnĂ©e par :

onde

R

V

V

f

f 2=

∆ OĂč Ă©misereçue fff −=∆

Remarque importante : Si l’angle entre la vitesse du rĂ©cepteur et la vitesse de l’onde est diffĂ©rent de zĂ©ro, il faut

remplacer dans les formules RV par : RV Ξcos oĂč ( )ondeR VVrr

,=Ξ .

5- Production des REM ionisants, Rayons X et Rayons Gamma : C’est l’aspect corpusculaire qui domine car l’énergie est grande. Ce sont des photons d’énergie supĂ©rieure Ă  10keV. En mĂ©decine le domaine d’énergie le plus utilisĂ© est compris entre 50keV et 10MeV. La diffĂ©rence entre rayons X et rayons Îł tient uniquement Ă  leur origine :

‱ Les rayons X prennent naissance hors du noyau, lors des transitions Ă©lectrons entre les couches Ă©lectroniques.

‱ Les rayons Îł prennent naissance dans le noyau, lors des transitions de nuclĂ©ons entre les couches nuclĂ©aires.

Un photon X et un photonÎł de mĂȘme Ă©nergie sont rigoureusement identiques.

5-1 Production des rayons X :

Les rayons X prennent naissance chaque fois que des particules chargĂ©es, animĂ©es d’une vitesse suffisante, entre en collision avec la matiĂšre. On distingue les rayons X mous, utilisĂ©s en cristallographie (0,5Å Ă  2,5Å), et les rayons X (0,05Å Ă  1Å) durs utilisĂ©s dans le domaine mĂ©dical. Le principe de la production des rayons X consiste Ă  bombarder une cible mĂ©tallique (Cu, W
) par des Ă©lectrons Ă©nergĂ©tiques, accĂ©lĂ©rĂ©s par une haute tension sous vide d’air. Ces Ă©lectrons incidents vont Ă©jecter les Ă©lectrons des couches atomiques profondes de la cible crĂ©ant ainsi un Ă©tat vacant. Les Ă©lectrons des couches supĂ©rieures vont subir des transitions en Ă©mettant des photons. Les plus Ă©nergĂ©tiques Ă©tant les rayons X. Les Ă©lectrons incidents peuvent aussi interagir avec le noyau qui les dĂ©viera de leur trajectoire. Cette dĂ©viation s’accompagne aussi d’une Ă©mission de photon X. La figure ci-dessous montre un tube Ă  rayons X.

RX Ă©lectrons filament anode RX

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Le spectre )(λfI = des rayons X émis résulte de la superposition de deux spectres : le spectre continu et le

spectre discontinu. Le spectre continu : L’intensitĂ© des photons X est une fonction continue de la longueur d’onde. Le spectre commence Ă  partir d’une longueur d’onde minimale. L’intensitĂ© devient maximale pour une longueur d’onde

mλ , reliée expérimentalement à minλ par :

min2

3λλ =m OĂč

eV

hc

E

hc

C

==minλ ou bien )(

4,12)(min

keVEC

=Α&λ

Ce spectre est aussi appelĂ© spectre de freinage. Il est du Ă  l’interaction des Ă©lectrons incidents avec les noyaux des atomes de la cible mĂ©tallique. Un Ă©lectron incident d’énergie cinĂ©tique Ec, passant assez prĂšs du noyau, est attirĂ© par lui suivant la loi d’attraction de Coulomb. La trajectoire de l’électron s’incurve et la particule est freinĂ©e. Ceci entraĂźne une diminution de l’énergie cinĂ©tique de la particule. Cette fraction d’énergie cinĂ©tique perdue se retrouve sous forme d’un rayonnement Ă©lectromagnĂ©tique X. Les paramĂštres influençant le spectre continu sont :

‱ L’énergie cinĂ©tique des Ă©lectrons incidents : Le spectre se dĂ©place parallĂšlement Ă  lui mĂȘme vers les courtes longueurs d’ondes lorsque l’énergie cinĂ©tique des Ă©lectrons incidents augmente.

‱ Nombre d’électrons incidents : Il y aura augmentation des intensitĂ©s si le nombre des Ă©lectrons incidents venait Ă  augmenter.

‱ NumĂ©ro atomique de la cible : Il y aura augmentation des intensitĂ©s si le numĂ©ro atomique de la cible venait Ă  augmenter.

Le spectre discontinu : L’intensitĂ© n’est diffĂ©rente de zĂ©ro que pour certaines longueurs d’ondes caractĂ©ristiques de la cible mĂ©tallique. Ces longueurs d’onde correspondent aux Ă©nergies de transitions des Ă©lectrons entre les

couches atomiques et sont notées α

λK , ÎČ

λK , γ

λK 
, α

λL , ÎČ

λL , γ

λL 


Intensité I I I spectre des rayons X spectre continu spectre discontinu

Kα

KÎČ

maxI

minλ Longueur d’onde λ mλ λ λ

interaction Ă©lectron Ă©lectron-noyau Ă©mission d’un photon X Ă©lectron freinĂ© Ec’<Ec

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Les lettres K, L, M
indiquent oĂč va l’électron lors de la transition. Les lettres α, ÎČ, γ
 indiquent d’oĂč vient l’électron lors de la transition : α veut dire la premiĂšre couche au dessus, ÎČ la deuxiĂšme couche au dessus
 L’origine du spectre discontinu est due Ă  une interaction Ă©lectron-Ă©lectron. Il est aussi appelĂ© spectre de raies ou spectre caractĂ©ristique, et il est assez simple Ă  comprendre. Les Ă©lectrons incidents sont accĂ©lĂ©rĂ©s sous une tension accĂ©lĂ©ratrice de telle sorte que leur Ă©nergie cinĂ©tique soit supĂ©rieure ou Ă©gale Ă  l’énergie de liaison des Ă©lectrons des couches atomiques profondes. Ils sont alors susceptibles d’éjecter des Ă©lectrons des couches des atomes de la cible mĂ©tallique. Les Ă©lectrons arrachĂ©s sont alors remplacĂ©s par les Ă©lectrons des couches supĂ©rieures. Ces transitions s’accompagnent d’émission de photons X et UV dont l’énergie totale est Ă©gale Ă  l’énergie d’ionisation.. Pour qu’il y ait apparition d’une raie, il faut que l’énergie cinĂ©tique soit supĂ©rieure Ă  un certain seuil, d’oĂč la nĂ©cessitĂ© d’un minimum de voltage. Nous pouvons par exemple faire apparaĂźtre les raies Kα et KÎČ avec une tension Ă©levĂ©e. Mais si nous diminuons progressivement la tension, la raie KÎČ disparaĂźtra. Il existe une relation entre la frĂ©quence υ ou la longueur d’onde λ d’une raie dĂ©terminĂ©e et le numĂ©ro atomique Z de l’anticathode mĂ©tallique. C’est la relation de Moseley donnĂ©e par :

( )0ZZAc

−==λ

υ

Cette relation n’est valable que pour une raie dĂ©terminer Kα ou KÎČ ou Kγ
 Cette loi est bien vĂ©rifiĂ©e pour les raies K, mais ne l’est pas absolument pour les raies L, M,
 La constant Z0 est appelĂ©e constante d’écran et dĂ©pend de la famille de raies. Elle vaut Z0=1 pour les raies K et Z0=7,4 pour les raies L. Par contre la constante A dĂ©pend de la raie. Sa valeur pour la raie Kα est diffĂ©rente de celle pour la raie KÎČ.

électron éjecté (état vacant)

transition avec Ă©mission d’un photon X (Lα) M L Ă©lectron K diffusĂ© Ă©lectron incident

υ raie K raie L raie M

Z

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Le rendement Ă©nergĂ©tique R de l’émission des rayons X par un tube est donnĂ©e par :

KZVIV

KZIV

P

PR

fournie

rayonnée===

2

OĂč K est une constante, Z le numĂ©ro atomique de l’anticathode, V la tension accĂ©lĂ©ratrice et I le courant traversant le filament pour la thermoĂ©mission. Ce rendement est trĂšs faible de l’ordre de quelque pourcent.

5-2 Production des rayonnements particulaires et gamma : (voir cours de Chimie) La principale source de rayonnement particulaires (électron, proton, alpha
) et de rayonnement gamma (Rγ) est la désintégration des radioéléments (radioactivité). La désintégration des noyaux instables suit la loi de

désintégration radioactive donnée par : t

eNN×−= λ

0

OĂč N est le nombre de noyaux non dĂ©sintĂ©grĂ© Ă  l’instant t, N0 est le nombre initial de noyaux et λ est la probabilitĂ© de dĂ©sintĂ©gration par unitĂ© de temps appelĂ©e aussi la constante radioactive. On dĂ©finit aussi la demi-

vie ou période T par :

λ

2ln=T

La pĂ©riode est le temps au bout duquel la moitiĂ© des noyaux se sont dĂ©sintĂ©grĂ©s. Dans le domaine mĂ©dical Ă  la pĂ©riode physique TP s’ajoute une pĂ©riode biologique TB. Cette pĂ©riode est le temps au bout duquel les noyaux radioactifs sont Ă©liminĂ©s par une voie biologique (les urines, la sueur
) ; La pĂ©riode effectif Teff est donnĂ©e par :

BPeff TTT

111+=

On dĂ©finit aussi l’activitĂ© d’une source par la grandeur A donnĂ©e par : tt

eAeNNA×−×− === λλλλ 00

OĂč A0 est l’activitĂ© Ă  t=0. L’activitĂ© s’exprime en dĂ©sintĂ©gration par seconde (dps) ou en Becquerel (Bq) ou en Curie (Ci) avec :

dpsBqCi 1010 107,3107,31 ×=×=

Il existe diffĂ©rents types de dĂ©sintĂ©gration dont les principales sont : La dĂ©sintĂ©gration α : Il y a Ă©mission d’un noyau d’hĂ©lium appelĂ©e particule alpha.

HeYX A

Z

A

Z

42

42 +→ −

−

La dĂ©sintĂ©grationÎČ : Il y a Ă©mission d’un Ă©lectron −e appelĂ© −ÎČ ou d’un positon +

e appelĂ© +ÎČ .

e

A

Z

A

Z eYX υ++→ −

−+

011

L’émission −ÎČ s’accompagne toujours d’une Ă©mission d’un anti-neutrino Ă©lectronique.

e

A

Z

A

Z eYX υ++→ +

+−

011

L’émission +ÎČ s’accompagne toujours d’une Ă©mission d’un neutrino Ă©lectronique.

La dĂ©sintĂ©gration Îł : Il y a Ă©mission d’un photon Îł Ă  partir d’un noyau mĂ©tastable.

γ+→ XX A

Z

A

Z

*

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6- Interaction des rayonnements particulaires avec la matiĂšre : Les rayonnements particulaires sont classĂ©s en particules lĂ©gĂšres (e−, e+) et particules lourdes (p, n, α ).

‱ Pour les Ă©lectrons : L’interaction se fait avec les Ă©lectron (e−-e−) ou avec les noyaux (e−-noyau). L’interaction avec un Ă©lectron est appelĂ©e collision. Elle entraĂźne un transfert d’énergie qui est Ă  l’origine des effets produit sur le milieu. l’interaction avec un noyau est appelĂ©e freinage La trajectoire des Ă©lectrons est une ligne brisĂ©e. La particule crĂ©e sur sont trajet des ionisations. Sa trajectoire est dĂ©viĂ©e Ă  chaque interaction avec un noyau.

‱ Pour les particules lourdes : Leur intĂ©rĂȘt en mĂ©decine est infĂ©rieur Ă  celle des Ă©lectrons et des photons. Mais leur connaissance est utile en radioprotection et en radiobiologie. La particule lourde subit peu de dĂ©viation. Sa trajectoire est rectiligne et beaucoup plus courte que celle des Ă©lectrons.

Les effets subits par la matiĂšre sont fonction de l’énergie dĂ©posĂ©e par la particule le long de sa trajectoire. Cette Ă©nergie est caractĂ©risĂ©e par le transfert linĂ©ique d’énergie (TEL) qui exprime le ralentissement ou perte d’énergie de la particule par unitĂ© de longueur :

x

ETEL

∆

∆=

OĂč E∆ reprĂ©sente l’énergie perdue par la particule sur la longueur x∆ . Le TAL s’exprime habituellement en (keV/”m). Exemple : Dans l’eau les Ă©lectrons d’énergies comprise entre 0,5MeV et 5MeV ont un TEL=0,2keV/”m. Pour les proton de 1MeV, leur TEL=20keV/”m. Le TEL d’une particule de charge q et de vitesse v , dans un milieu de numĂ©ro atomique moyen Z et dont le

nombre d’atome par m3 est n , est donnĂ© par la relation de Bethe :

nZv

qkTEL

2

2

=

OĂč k est une constante. nZ reprĂ©sente en fait le nombre d’électrons par m3. Le TEL est une fonction dĂ©croissante de l’énergie de la particule. Si nous introduisons la quantitĂ© ϖ qui reprĂ©sente l’énergie moyenne pour produire une ionisation dans le milieu considĂ©rĂ©, nous pouvons alors dĂ©finir une autre grandeur qui est la densitĂ© linĂ©ique de charge (DLI) :

ϖ

TELDLI =

Elle reprĂ©sente le nombre d’ionisation par unitĂ© de longueur crĂ©Ă©e par une particule de TEL donnĂ©. La DLI s’exprime en ionisations/”m. ϖ =34eV dans l’air et ϖ =32eV dans l’eau. Exemple : Prenons l’exemple prĂ©cĂ©dent de l’électron et du proton dans l’eau:

‱ Ă©lectron TEL=0,2 keV/”m DLI=6 ionisations/”m. ‱ proton TEL=20 keV/”m DLI=600 ionisations/”m.

interaction avec un noyau ionisation

électron milieu particule α milieu

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6- Interaction des rayonnements Ă©lectromagnĂ©tiques avec la matiĂšre : On ne peut plus parler de ralentissement des photons car ils ont tous la mĂȘme vitesse. Les particules matĂ©rielles sont stoppĂ©es mais pour les photons il y a une diminution de leur nombre Ă  la sortie du milieu. C’est le phĂ©nomĂšne d’attĂ©nuation. 6-1 La loi d’attĂ©nuation :

Soit 0N le nombre de photons incidents et N le nombre de photons Ă©mergeant. La loi d’attĂ©nuation est donnĂ©e

par : x

eNN⋅−⋅= ”

0

OĂč x est l’épaisseur traversĂ©e et ” est le coefficient linĂ©ique d’attĂ©nuation. En rĂ©alitĂ© c’est une probabilitĂ© d’interaction du photon avec le milieu. En rĂ©alitĂ©, on utilise les intensitĂ©s I qui sont proportionnels au nombre de photons N . La loi d’attĂ©nuation est alors :

xeII

⋅−⋅= ”0

OĂč 0I est l’intensitĂ© incidente et I l’intensitĂ© Ă©mergeante. Le coefficient linĂ©ique d’attĂ©nuation ” dĂ©pend de la

nature du milieu et de l’énergie des photons incidents. Pour l’eau, ” a une valeur diffĂ©rente pour l’eau liquide et pour l’eau gazeuse : ” dĂ©pend donc de la masse volumique. Par contre le rapport ”/ρ est pratiquement

indĂ©pendant de ρ, donc du degrĂ© de compressibilitĂ© de la matiĂšre (solide, liquide, gaz). ρ

” est le coefficient

massique d’attĂ©nuation. La loi d’attĂ©nuation est aussi donnĂ©e par :

mx

eIeII⋅−⋅⋅−

⋅=⋅= ρ

”ρ

ρ

”

00

OĂč m est la masse surfacique en kg/m2. On dĂ©finit la couche de demi attĂ©nuation ou CDA l’épaisseur qui donne une intensitĂ© transmise moitiĂ© de l’intensitĂ© initiale.

”

2ln=CDA

20I

ICDAx =⇔=

6-2 Les mĂ©canismes d’interaction des photons avec la matiĂšre : Les causes de l’attĂ©nuation d’un faisceau de photons sont principalement :

1. Une attĂ©nuation par effet photoĂ©lectrique. 2. Une attĂ©nuation par effet Compton. 3. Une attĂ©nuation par effet de crĂ©ation de paires e−/e+.

RP pratiquement aucune particule ne sort

REM Le nombre de photon diminue Milieu

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Le coefficient linĂ©ique d’attĂ©nuation global ” est la somme des coefficients linĂ©iques d’attĂ©nuations par effet

photoĂ©lectrique τ , par effet Compton σ et par effet de crĂ©ation de paires π . πστ” ++=

De mĂȘme, nous dirons que le coefficient massique d’attĂ©nuation global ρ

” est la somme des coefficients

massiques d’attĂ©nuations par effet photoĂ©lectrique ρ

τ, par effet Compton

ρ

σ et par effet de crĂ©ation de

pairesρ

π.

ρ

π

ρ

σ

ρ

τ

ρ

”++=

Coefficient de l’effet photoĂ©lectrique :

L’énergie du photon incident est absorbĂ©e par un Ă©lectron atomique dans la couche n et ayant une Ă©nergie de liaison WN infĂ©rieure Ă  celle du photon. Cette Ă©lectron Ă©mis appelĂ© photoĂ©lectron aura une Ă©nergie cinĂ©tique Ec donnĂ©e par :

NC WhE −= Îœ

L’atome retourne Ă  son Ă©tat fondamental en Ă©mettant des photons de fluorescence. L’énergie initiale du photon se retrouve sous forme d’énergie cinĂ©tique de l’électron et de photon de fluorescence.

ΜΜ â€Č+= hEh C

L’énergie des Ă©lectrons mis en mouvement dans la matiĂšre est transfĂ©rĂ©e au milieu. L’autre partie de l’énergie incidente sera perdue sous forme de photons diffusĂ©s. Nous pouvons dire que l’attĂ©nuation est due Ă  une attĂ©nuation par transfert d’énergie et Ă  une attĂ©nuation par diffusion d’énergie. Donc les deux coefficients (linĂ©ique ou massique) d’attĂ©nuation par effet photoĂ©lectrique sont la somme de coefficients (linĂ©ique ou massique) d’attĂ©nuation par transfert d’énergie et par diffusion.

dt τττ +=

ρ

τ

ρ

τ

ρ

τ dt +=

PhotoĂ©lectron (Ă©lectron Ă©jectĂ©) hΜ’< hÎœ Photon incident M L K hÎœ Photon de fluorescence Effet photoĂ©lectrique

Électron mis en mouvement

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- 11 -

Le coefficient massique d’attĂ©nuation par effet photoĂ©lectrique est donnĂ©e par la loi de Bragg et Pierce :

3

3

photon

te

E

ZC ⋅=

ρ

τ

OĂč Z est le numĂ©ro atomique du milieu traversĂ©. Le coefficient massique d’attĂ©nuation par effet photoĂ©lectrique :

1. Croit rapidement avec le numĂ©ro atomique Z du milieu. 2. Diminue rapidement avec l’énergie des photons.

L’effet photoĂ©lectrique est important pour les milieux Ă  Z Ă©levĂ© et pour les rayonnements peu Ă©nergĂ©tiques. Coefficient de l’effet Compton :

L’effet Compton rĂ©sulte d’une collision entre le photon et les Ă©lectrons presque libres (Ă©lectrons des couches extĂ©rieures). L’électron diffusĂ© a une Ă©nergie plus petite que le celle du photon incident. La diffĂ©rence d’énergie est emportĂ©e par l’électron sous forme d’énergie cinĂ©tique. La longueur d’onde λ’ du photon diffusĂ© est reliĂ©e Ă  la longueur d’onde λ du photon incident par la relation de Compton :

( )ϑλλλ cos10 −=−â€Č Avec 024.00

0 ==cm

hλ Å

L’énergie initiale du photon se retrouve sous forme d’énergie cinĂ©tique de l’électron et de photon diffusĂ©.

ΜΜ â€Č+= hEh C

L’énergie des Ă©lectrons mis en mouvement dans la matiĂšre est transfĂ©rĂ©e au milieu. L’autre partie de l’énergie incidente sera perdue sous forme de photons diffusĂ©s. De la mĂȘme maniĂšre que pour l’effet photoĂ©lectrique, nous pouvons dire que l’attĂ©nuation est due Ă  une attĂ©nuation par transfert d’énergie et Ă  une attĂ©nuation par diffusion d’énergie. Donc les deux coefficients (linĂ©ique ou massique) d’attĂ©nuation par effet Compton sont la somme de coefficients (linĂ©ique ou massique) d’attĂ©nuation par transfert d’énergie et par diffusion.

dt σσσ +=

ρ

σ

ρ

σ

ρ

σ dt +=

Le coefficient massique d’attĂ©nuation par effet Compton ρ

σ est pratiquement indĂ©pendant de Z et diminue trĂšs

lentement avec l’énergie du faisceau incident.

Photon diffusĂ© hΜ’< hÎœ

Photon incident Ξ hÎœ Électron Compton Effet Compton

Électron mis en mouvement

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- 12 -

Coefficient de l’effet de crĂ©ation de paire ou matĂ©rialisation :

Un photon d’énergie minimale Ă©gale Ă  1,022MeV et au voisinage d’un noyau donne naissance Ă  une paire d’électron positon (e−/e+). Le positon Ă©mis se recombine avec un Ă©lectron du milieu pour donner naissance Ă  deux photons de 0,511MeV et de direction opposĂ©es. L’énergie initiale du photon se retrouve sous forme d’énergie cinĂ©tique de l’électron et des photons diffusĂ©s.

ΜΜ â€Č+= hEh C

L’énergie des Ă©lectrons mis en mouvement dans la matiĂšre est transfĂ©rĂ©e au milieu. L’autre partie de l’énergie incidente sera perdue sous forme de photons diffusĂ©s. De la mĂȘme maniĂšre que pour l’effet photoĂ©lectrique et l’effet Compton, nous pouvons dire que l’attĂ©nuation est due Ă  une attĂ©nuation par transfert d’énergie et Ă  une attĂ©nuation par diffusion d’énergie. Donc les deux coefficients (linĂ©ique ou massique) d’attĂ©nuation par effet de crĂ©ation de paire sont la somme de coefficients (linĂ©ique ou massique) d’attĂ©nuation par transfert d’énergie et par diffusion.

dt πππ +=

ρ

π

ρ

π

ρ

π dt +=

Le coefficient massique d’attĂ©nuation par effet Compton ρ

π croit Ă  peu prĂ©s comme Z et croit lentement avec

l’énergie du faisceau incident dont l’énergie doit ĂȘtre au moins Ă©gale Ă  1,022MeV. Comparaison et importance relative des trois effets :

Tous les trois transfĂšrent Ă  la matiĂšre une partie de l’énergie des photons incidents sous forme d’énergie cinĂ©tique d’électrons mis en mouvement dans le milieu. L’autre partie est perdue sous forme de photons diffusĂ©s dans toutes les directions.

diffuséetransféréeincidente EEE +=

Il vient que les coefficients (linĂ©ique ou massique) d’attĂ©nuation globale sont la somme de coefficients (linĂ©ique ou massique) d’attĂ©nuation par transfert d’énergie et par diffusion.

dt ””” +=

ρ

”

ρ

”

ρ

” dt +=

Avec :

tttt πστ” ++= et dddd πστ” ++=

Électron hΜ’< hÎœ Photon incident e− Photon e+ 0,511MeV hÎœ Noyau Électron du milieu Photon 0,511MeV Effet de matĂ©rialisation

Électron mis en mouvement

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- 13 -

Si l’on s’intĂ©resse aux effets produits par les rayonnements sur la matiĂšre, c’est la partie transfĂ©rĂ©e qui mĂ©rite

l’attention par l’étude du coefficient (linĂ©ique ou massique) d’attĂ©nuation par transfert d’énergie ( t” .ou ρ

” t ).

Concernant l’importance relative et dans le domaine d’application mĂ©dicale, c’est l’effet Compton qui est le plus important (surtout en radiothĂ©rapie). En radiodiagnostics (50KeV-100KeV), l’effet photoĂ©lectrique intervient. C’est lui qui permet de faire apparaĂźtre le contraste naturel dĂ» au Calcium dans l’os (20Ca).

Eau, Tissus mous

Domaine d’application mĂ©dicale

photoélectrique

Os Compton

matérialisation

2 5 2 5 2 5 2 5 10 keV 100 keV 1 MeV 10MeV 100 MeV Le graphique ci-dessus schĂ©matise les principaux effets et leurs importances en fonction de l’énergie et des milieux biologique tissus mous et os. 7- Notion de DosimĂ©trie : La dosimĂ©trie est la mesure de l’énergie absorbĂ©e par la matiĂšre. Les effets des radiations sur la matiĂšre sont dus Ă  cette Ă©nergie absorbĂ©e. 7-1 La fluence Ă©nergĂ©tique :

Tout rayonnement transporte de l’énergie. L’énergie transportĂ©e par unitĂ© de surface est appelĂ©e la fluence

énergétique. Elle est donnée par :

dS

dEF =

La fluence s’exprime en J/m2. La fluence dĂ©pend de la distance Ă  la source. On a la relation suivante entre la fluence F en un point distant de l de la source :

teClF =⋅ 2

Lorsque la distance Ă  la source passe de 1l Ă  2l , la fluence passe de 1F Ă  2F tels que : 222

211 lFlF ⋅=⋅

La fluence diminue Ă  mesure que l’on s’éloigne de la source.

F2 F1

1l

2l

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- 14 -

7-2 KERMA K et Dose absorbée D :

On dĂ©finit le KERMA K comme Ă©tant le rapport de l’énergie CdE transfĂ©rĂ©e (donc cinĂ©tique) Ă  une masse

dm par des électrons nés dans dm .

dm

dEK C=

Le Kerma s’exprime en J/kg ou en Gray (Gy) : 1 Gy=1 J/kg Nous pouvons dire que l’énergie transfĂ©rĂ©e Ă  la matiĂšre est donnĂ©e par :

dxEdE tC ⋅⋅= ”

OĂč dx est l’épaisseur traversĂ©e, t” est le coefficient linĂ©ique d’attĂ©nuation par transfert d’énergie et E est

l’énergie incidente. Nous pouvons l’écrire de la maniĂšre suivante :

S

dmEdE t

C ⋅⋅=ρ

” avec dxSdm ⋅⋅= ρ

Sachant que : S

EF = , il vient que :

FF t ⋅=ρ

”

On dĂ©finit la dose absorbĂ©e par le rapport de l’énergie adE absorbĂ©e par la masse dm . Cette Ă©nergie Ă©tant

déposée par les électrons nés dans dm .

dm

dED a=

La dose absorbĂ©e s’exprime en J/kg ou en Gy. En gĂ©nĂ©ral, la dose absorbĂ©e est diffĂ©rente du KERMA. Mais si on a une compensation entre l’énergie emportĂ©e Ă  l’extĂ©rieur par les Ă©lectrons nĂ©s dans dm et l’énergie apportĂ©e Ă  dm par les Ă©lectrons nĂ©s Ă  l’extĂ©rieur de

dm , alors il y a Ă©galitĂ© entre la dose absorbĂ©e et le KERMA. On dit qu’il y a un Ă©quilibre Ă©lectronique, qui est gĂ©nĂ©ralement obtenu pour des photons d’énergie infĂ©rieure ou Ă©gale Ă  3 MeV.

MeVh 3≀Μ L’équilibre Ă©lectronique est obtenu : DK =

MeVh 3>Îœ L’équilibre Ă©lectronique n’est pas obtenu : DK ≠ 7-3 Exposition X et densitĂ© massique de charge Y :

L’exposition est le rapport entre la charge Ă©lectrique totale (nĂ©gative ou positive) des ions produits dans l’air par les Ă©lectrons mis en mouvement dans une masse d’air dm .

dm

dQX =

L’exposition s’exprime en C/kg ou en Röntgen (R) tels que : 1R=2,58 10−4 C/kg. L’exposition est reliĂ©e au KERMA dans l’air par la relation :

air

air

Ke

X ⋅=ϖ

OĂč airϖ est l’énergie moyenne d’ionisation dans l’air et e la charge Ă©lĂ©mentaire.

La densité massique de charge est définie comme le rapport de la charge électrique totale (négative ou positive) des ions produits dans un milieu de masse dm par les électrons traversant dm .

dm

dqY =

La densitĂ© massique de charge s’exprime comme l’exposition en C/kg.

Hocine Halassi
Replace
Hocine Halassi
Replace
K
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- 15 -

La densité massique de charge est reliée à la dose absorbée par :

De

Y ⋅=ϖ

OĂč ϖ est l’énergie moyenne d’ionisation du milieu. SynthĂšse dans les conditions d’équilibre Ă©lectronique :

Dans l’air Dans un milieu

Fe

Ke

XYair

t

air

air

air

air ⋅

⋅=⋅==

ρ

”

ϖϖ

airair DK =

Fe

Ke

XYmilieu

t

milieu

milieu

milieu

milieu ⋅

⋅=⋅==

ρ

”

ϖϖ

milieumilieu DK =

Il vient que :

air

t

milieu

t

air

milieu

air

milieu

D

D

K

K

==

ρ

”

ρ

”

Cette relation permet de mesurer la dose dans un milieu. Pour cela, il suffit de mesurer Ă  l’aide d’une chambre Ă  ionisation1 Ă  paroi Ă©quivalent-air, la densitĂ© massique de charge dans l’air qui est directement reliĂ©e Ă  la dose dans l’air. Les coefficients d’attĂ©nuation massique par transfert d’énergie sont des grandeurs expĂ©rimentales connues, ce qui nous permet de calculer la dose absorbĂ©e par le milieu. 7-4 Effets biologiques des radiations et courbes de survie cellulaire :

Les rayonnements ionisants peuvent avoir une action directe ou indirecte sur les cellules qui peuvent ĂȘtre assimilĂ©es Ă  une solution aqueuse :

‱ Une action directe provoquant des lĂ©sions au niveau des molĂ©cules de solutĂ©. ‱ une action indirecte due Ă  l’interaction des produits de la radiolyse de l’eau avec les molĂ©cules de

soluté. Action directe :

La molĂ©cule reçoit la particule ionisante. La molĂ©cule ainsi ionisĂ©e peut : ‱ transfĂ©rer sa charge vers une autre molĂ©cule. ‱ se couper en deux fragments plus petits. ‱ 


Action indirecte :

La radiolyse de l’eau conduit Ă  la formation de radicaux trĂšs rĂ©actifs : ‱ HO●2 : oxydant. ‱ H● (hydrogĂšne), eaq 3: rĂ©ducteurs.

Ces radicaux libres peuvent rĂ©agir entre eux ou avec d’autres molĂ©cules. L’importance de l’effet direct et de l’effet indirect dĂ©pend en pratique de la quantitĂ© d’eau prĂ©sente Ă  son voisinage immĂ©diat. Pour la molĂ©cule d’ADN multi enroulĂ©e sur sa gaine de protĂ©ine l’effet direct est dominant. Effets des radiations sur l’ADN :

Les radiations ionisantes provoquent des ruptures de chaünes. On distingue : ‱ les ruptures simples.

1 Voir Cours. 2 ● signifie Ă©lectron cĂ©libataire. 3 L’électron aqueux est un Ă©lectron hydratĂ© (piĂ©gĂ© par une molĂ©cule d’eau)

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‱ Les ruptures doubles. Il existe approximativement une rupture double pour une dizaine de ruptures simples. Une dose de un gray (qui tue une cellule sur quatre) provoque dans l’ADN d’une cellule environ 1000 ruptures simples et de 50 Ă  100 ruptures doubles. Il existe des mĂ©canismes de rĂ©paration pour les ruptures simples et doubles. ConsĂ©quences au niveau cellulaire :

La mort cellulaire (perte de toute activitĂ© mĂ©tabolique) peut ĂȘtre immĂ©diate pour des doses de quelques milliers de grays. Pour des doses de quelques grays par sĂ©ance (donnĂ©e en radiothĂ©rapie) la cellule conserve une certaine activitĂ© mais sa descendance finit par disparaĂźtre. La cellule est survivante si se descendance atteint la 5Ăšme gĂ©nĂ©ration car les divisions peuvent alors se poursuivre. On appelle taux de survie S le rapport entre le nombre de cellules survivantes et le nombre de cellules initiales.

1<⋅⋅⋅

⋅⋅⋅=

initialescellulesdeNombre

ssurvivantecellulesdeNombreS

On appelle courbe de survie cellulaire la relation effet-dose ou )(DfS = . C’est une courbe en coordonnĂ©es

semi-logarithmique (Log S en fonction de D). Il existe deux sortes de courbes :

1. une courbe linéaire L : 0DD

D eeS−

⋅− == α.

2. une courbe, avec un épaulement, dite linéaire quadratique LQ : ( )2

DDeS ⋅+⋅−= ÎČα

H2O Rupture simple Rupture double

Mort cellulaire effective Cellule irradiée Mort différée

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La forme linéaire est valable pour les bactéries. La valeur 0D caractérise la radiosensibilité des cellules. Ce

paramĂštre dĂ©pend de l’espĂšce cellulaire et de la nature du rayonnement. Nous pouvons vĂ©rifier que si la dose

délivrée est 0D , le taux de survie est de 37%.

La forme linĂ©aire quadratique, avec un petit Ă©paulement aux faibles doses, est valable pour les cellules de mammifĂšres. Nous pouvons interprĂ©ter la forme linĂ©aire quadratique comme Ă©tant la contribution d’un facteur linĂ©aire plus un facteur quadratique :

( ) 22 DDDDeeeS

⋅−⋅−⋅+⋅− ×== ÎČαÎČα

‱ Le terme De

⋅−α explique le fait que si la cellule est atteinte ceci entraĂźne sa mort. La mort est due Ă  une lĂ©sion lĂ©tale.

‱ Le terme 2D

e⋅−ÎČ explique le fait que la cellule doit ĂȘtre atteinte deux fois pour entraĂźner la mort. La mort

est due à deux lésions sublétales.

‱ Le terme ( )2DDe

⋅+⋅− ÎČα est donc un modĂšle qui tient compte Ă  la fois que la mort cellulaire peut rĂ©sulter alĂ©atoirement de l’un des deux mĂ©canismes prĂ©cĂ©dent.

Les paramĂštres α et ÎČ caractĂ©risent la radiosensibilitĂ© des cellules et dĂ©pendent de l’espĂšce cellulaire et de la nature du rayonnement. 7-5 Fractionnement de dose :

Dans la pratique courante la dose D dĂ©livrĂ©e est souvent fractionnĂ©e sur n sĂ©ances oĂč l’on dĂ©livre une dose DS. Le taux de survie aprĂšs n sĂ©ances est donnĂ©e par :

0.0001

0.001

0.01

0.1

1

10

0 2 4 6 8 10

Ln

(S)

DOSE (Gy)

TAUX DE SURVIE (FORME LINEAIRE QUADRATIQUE)

0.0001

0.001

0.01

0.1

1

10

0 2 4 6 8 10

Ln

(S)

DOSE (Gy)

TAUX DE SURVIE (FORME LINEAIRE)

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[ ] ( )[ ] ( )

+⋅−

⋅+⋅−⋅+⋅−

⋅⋅ ====n

DD

nDnDn

DDn

séanceparefractionnéDose eeeSS SSSS

2

22 )(ÎČα

ÎČαÎČα

Sachant que si la dose D est donnée en une seule fois, on a : ( )2DD

efractionnĂ©non eS⋅+⋅−

⋅ = ÎČα

On voit que :

efractionnĂ©nonefractionnĂ© SS ⋅>

Le taux de survie donnĂ© pour une dose fractionnĂ©e est toujours supĂ©rieur au taux de survie pour la mĂȘme dose

mais non fractionnĂ©e. Pour avoir le mĂȘme taux de survie il faut augmenter la dose fractionnĂ©e.

Le graphique ci-dessus rĂ©sume les diffĂ©rences entre une dose D donnĂ©e en une seule fois et la mĂȘme dose D fractionnĂ©e en deux sĂ©ances. La raison de ceci est du Ă  la rĂ©paration des lĂ©sions cellulaires sublĂ©tales aprĂšs l’arrĂȘt de l’irradiation. 8- Imagerie mĂ©dicale : L’imagerie mĂ©dicale est de plusieurs types. Il y a l’imagerie par attĂ©nuation (Radiographie standard et Scanner) et l’imagerie par Ă©mission en mĂ©decine nuclĂ©aire (Scintigraphie, Positon emission Tomography ou PET). 8-1 Radiographie standard :

C’est l’examen de base pour l’exploration des structures anatomiques. Son principe repose sur la diffĂ©rence d’attĂ©nuation des RX d’un tissu Ă  l’autre. Les structures ont de ce fait des opacitĂ©s radiologiques diffĂ©rentes qui se traduisent par des contrastes radiologiques. On dĂ©finit le contraste radiologique par le rapport :

12

12

II

IIC

+

−=

OĂč 1I 2I sont les intensitĂ©s transmises Ă  la sortie des structures :

2202

xeII

⋅−⋅= ” et

1101

xeII

⋅−⋅= ”

Taux de survie D : Dose dĂ©livrĂ©e en une ou deux sĂ©ances. D1/2 : MoitiĂ© de D qu’on dĂ©livre par sĂ©ances. D’ : Dose Ă  dĂ©livrer durant la deuxiĂšme sĂ©ance pour avoir le taux de survie S1. S1 : Taux de survie pour une dose D dĂ©livrĂ©e en une sĂ©ance. S2 : Taux de survie pour une dose D1/2 dĂ©livrĂ©e en deux sĂ©ances

S2

S1 D1/2 D D’ Dose (Gy)

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Le contraste dĂ©croĂźt lorsque la tension du tube Ă  RX croĂźt. Pour obtenir un contraste suffisant entre la graisse et le muscle, il est nĂ©cessaire d’utiliser des faibles tensions. Il est possible d’obtenir un contraste dit contraste artificiel par des produits iodĂ©s (Ă  l’iode) ou barytĂ©s (au baryum) qui permettent d’augmenter l’attĂ©nuation lĂ  ou ils ont Ă©tĂ© injectĂ©s. Le film est sensible aux rayons X et aprĂšs dĂ©veloppement, le noircissement est d’autant plus Ă©levĂ© que la quantitĂ© de rayonnement reçue est Ă©levĂ©e. Le degrĂ© de noircissement est exprimĂ© en densitĂ© optique DO dĂ©finie par :

B

BDO 0log=

OĂč 0B est la brillance Ă  l’entrĂ©e du film (celle du nĂ©gatoscope) et B la brillance transmise par le film. Les

densitĂ©s optiques permettant un examen visuel correct sont comprise entre 0,5 et 3. 8-1 TomodensitomĂ©trie TDM : (Prix Nobel 1979, Cormack et Hounsfield) La TDM (improprement appelĂ©e scanner) fournit l’image d’une coupe du corps Le principe de reconstitution de l’image est basĂ© sur le calcul des diffĂ©rents coefficients d’attĂ©nuation des structures traversĂ©es. Supposons que le milieu est divisĂ© en 4 structures carrĂ©s de cĂŽtĂ© a de coefficients d’attĂ©nuation ”1, ”2, ”3, ”4.

Sujet image radiante RX Film

Muscle

Os

Air

Rotation RX

Source de RX

DĂ©tecteur de RX (mesure I0)

DĂ©tecteur de RX (mesure I)

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Les quatre coefficients d’attĂ©nuations sont calculĂ©s Ă  partir des quatre Ă©quations suivantes :

1

021 ln

1

I

I

a⋅=+ ””

2

043 ln

1

I

I

a⋅=+ ””

3

031 ln

1

I

I

a⋅=+ ””

4

042 ln

1

I

I

a⋅=+ ””

On attribue au milieu le plus absorbant (opaque aux RX) le plus faible degrĂ© de noircissement (clair) et au milieu le moins absorbant (transparent aux RX) le degrĂ© de noircissement le plus Ă©levĂ© (noir). En rĂ©alitĂ© on divise l’espace en mailles de 2 mm de cĂŽtĂ© et il y a une rĂ©solution de 128×128 pixels. C’est Ă  dire 23040 inconnues qui ne peuvent ĂȘtre rĂ©solues que par l’ordinateur. 8-2 Scintigraphie :

La scintigraphie est un examen courant en mĂ©decine nuclĂ©aire. Elle repose sur la dĂ©tection des rayonnements Ă©mis par les tissus oĂč il a Ă©tĂ© implantĂ©, de maniĂšre sĂ©lective, des substances radioactives. L’intĂ©rĂȘt de l’isotope radioactif d’un Ă©lĂ©ment est de prĂ©senter les mĂȘmes propriĂ©tĂ©s chimiques que cet Ă©lĂ©ment. Au cours d’une rĂ©action biochimique ou physiologique, les isotopes permettent de suivre le comportement des atomes stables. L’élĂ©ment radioactif est appelĂ© traceur. L’iode 131 (131I est Ă©metteur ÎČ− et Îł) et l’iode 123 (123I est Ă©metteur et Îł) sont des traceurs de l’iode naturel 127 (127I naturel et stable). Des fois le traceur est un ensemble composĂ© d’une molĂ©cule appelĂ© vecteur que l’on marque par un atome radioactif appelĂ© marqueur. Nous pouvons citer Ă  titre d’exemple :

‱ ThyroĂŻde : le traceur est 131I (Iode). ‱ Poumon : le traceur est 133Xe (XĂ©non). ‱ CƓur : le marqueur est 113mIn (Indium mĂ©tastable), le vecteur est l’hĂ©matie et le traceur est l’ensemble

hĂ©matie marquĂ©e Ă  l’indium mĂ©tastable. ‱ Rein : le marqueur est 99mTc (TechnĂ©tium mĂ©tastable), le vecteur est l’hipuran et le traceur est l’hipuran

marquĂ© au TechnĂ©tium mĂ©tastable. Scintigraphie Ă  balayage : Cette technique utilise un collimateur, un scintillateur et un photomultiplicateur solidaire et mobile qui mesure l’activitĂ© (Ă©mission gamma) dans un petit volume de l’organe Ă©tudiĂ©. A l’aide d’un balayage, on mesure l’activitĂ© dans tout l’organe. L’image est reproduite Ă  l’aide d’une imprimante qui dessine des bĂątonnets d’autant plus nombreux que l’activitĂ© dĂ©tectĂ©e est grande.

I0 I0

I0 ””””1 ””””2 I1

I0 ””””3 ””””4 I2 I3 I4

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CamĂ©ra Ă  scintillation ou Gamma camĂ©ra : Il n y a pas de balayage. Elle est Ă©quipĂ©e d’un dĂ©tecteur de grande dimension qui dĂ©tecte l’activitĂ© de tous les points d’une zone de grande dimension. 8-3 Echographie :

L’onde utilisĂ©e est une onde ultrasonore. Un faisceau d’ultrasons est dirigĂ© sur un organe. A chaque interface entre deux milieu diffĂ©rents, il y’a une partie de l’onde qui est rĂ©flĂ©chit (et une autre transmise). Cet Ă©cho est analysĂ© par la sonde rĂ©ceptrice. La position de l’interface est calculĂ© connaissant la vitesse de l’onde dans les milieux traversĂ©s (dans l’eau 1500m/s). Cette technique, appelĂ©e Ă©chographie type A, permet de mesurer par exemple les dimensions de l’Ɠil qui serviront aux calculs des dimensions d’un implant.

Photomultiplicateur (PM) Balayage scintillateur Photons Îł

Electronique de Comptage

Imprimante

X, Y Moniteur vidéo

Scintillateur

φ 25-25cm

19 Ă  37 PM

PM PM PM PM PM PM

Calcul de la position de la scintillation

Peau Gel Sonde

Balayage

de la sonde

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Maßtre de Conférences A Année 2015-16

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Concernant l’imagerie Ă©chographique ou Ă©chographie type B, on enregistre pour chaque position de la sonde les Ă©chos en les convertissant en distances. Ces positions sont enregistrĂ©es dans une mĂ©moire et visualisĂ©s sous la forme de points brillants dans la direction de la sonde. Un balayage de la sonde permet l’enregistrement dans diffĂ©rentes directions parallĂšles (ou non) et de reconstituer l’image grĂące aux ordinateurs.

Bibliographie :

1. Biophysique, Physico-chimie/physique PCEM1-PCEM2, J. Magné et R.M. Magné-Marty, édition Ellipse

2. Biophysique des radiations et imagerie médicale, J. Dutreix, A. Desgrez, B. Bok et J. M. Vinot, collection abrégés, édition Masson

3. Physique générale 3, ondes, optique et physique moderne, D.C. Giancoli, édition DeBoeck université. 4. Biophysique PCEM 1, D. Farhi & R. Smadja, édition ESTEM. 5. Biophysique, 2. utilisation médicale des rayonnements, vision, audition, A. Bertrand, D. Ducassou, J.C.

Healey, J. Robert, Ă©dition Masson.

Fin du troisiĂšme chapitre et de l’annĂ©e... alors

Je vous souhaite de brillantes études en médecine