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Répondre au défi énergétique Rapport Shell sur le Développement Durable en 2006

Répondre au défi énergétique - Shell · RAPPORT SHELL SUR LE DÉVELOPPEMENT DURABLE EN 2006 1 Permettez-moi de vous souhaiter la bienvenue à l'occasion de ce Rapport Shell sur

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Répondre au défi énergétiqueRapport Shell sur le Développement Durable en 2006

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Afrique, notre contribution 28Agir dans le respect de nos principes 20-21Alaska 19Animaux et expérimentations

www.shell.com/animaltesting

Approvisionnements 28

Biocarburants 15, 19Biodiversité 18-19Brûlage à la torche 12, 33

Carburant, sans plomb, à faible teneur en soufre 7, 16

Changement climatique 11-14CO2 4, 11-14, 15, 30Code de conduite 21Comité de responsabilité sociale 31Comité d'étude externe 38-39Contribution au développement 28-29Corrib, projet gazier (Irlande) 26Corruption 20

Développement local 28-29Déversements 17Diversité et intégration 25Données de performance 36-37Dossier commercial en faveur du

développement durablewww.shell.com/sdbusinesscase

Droits de l'homme 24, 32

Efficacité énergétique 12, 14Émissions dans l'atmosphère

et dans l'eau 16-17Employé(e)s 25Énergie alternative 15Énergie solaire 9, 15Engagement et normes 30Entreprises extérieures et fournisseurs 20, 28Éolien 9, 15

Fondation Shell 29Formation 25

Gas-To-Liquids, carburant 9, 16Gaz à effet de serre (GES) 4, 11-14, 15Gaz naturel liquéfié (GNL) 9, 33, 34Geelong, raffinerie en Australie 27Gestion Responsable des Produits

www.shell.com/stewardship

Gouvernance 30-31

Histoire du développement durable chez Shell www.shell.com/sdhistory

Hydrogène 9, 15, 16

Le Groupe Shell estinclus dans le

Climate LeadershipIndex du CarbonDisclosure Project.DEPUIS 1999

Dans ce Rapport

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DEPUIS 2001

Index des sujets

SHELL ET LE DÉFI ÉNERGÉTIQUE 2 – 7

UNE ÉNERGIE SÉCURISÉE 8 – 9

UNE ÉNERGIE RESPONSABLE 10 – 31

NOTRE PRÉSENCE DANS DES RÉGIONS À RISQUE 32 – 35

LES DONNÉES DE NOTRE PERFORMANCE 36 – 37

NOS PROCÉDURES DE RAPPORT 38 – 41

Initiative pour le rapport globalwww.shell.com/gri

Initiative pour la Transparence des Industries Extractives (EITI) 28, 30, 33

Investissement social 28

Législation sur la concurrence 20

Millénaire, objectifs de développement 29Mondialisation www.shell.com/globalisation

Nigeria 5, 9, 12, 17, 18, 22, 23, 24, 25, 28, 32-33

Normes, environnementales et sociales 30

Pacte Mondial entre l'ONU et les entrepriseswww.shell.com/globalcompact

Paludisme (malaria) 29Performance en matière de sécurité 22-23Pinedale, projet gazier (USA) 27Plaidoyer public 21Pollution atmosphérique 16Principes de conduite Shell 20, 30Processus et sécurité 23Produits chimiques protégeant les cultures

www.shell.com/cropprotection

Récompenses www.shell.com/sdawards

Recrutement 25Rapport et procédés 40-41

Sakhaline, projet pétrolier et gazier (Russie) 4, 34-35

Santé www.shell.com/health

Scénarios énergétiques www.shell.com/scenarios

Sécurité, Hearts and Minds 22Sécurité, ressources humaines

et immobilisations 23, 24Séquestration et stockage du CO2 12-13Shell Eco-marathon 14Shell People Survey 20, 25Sources non conventionnelles,

pétrole et gaz 8, 9, 14Stratégie commerciale 4-7

Technologie du charbon 9, 12, 14, 16Transfert des populations 24

Utilisation de l'eau www.shell.com/water

VIH/Virus du Sida www.shell.com/hivaids

Voisinage 26-27

INFORMATIONS SUPPLÉMENTAIRES SURNOTRE SITE INTERNETCe Rapport renvoie à des adresses sur notre site Internet quipermettent d'obtenir des données complémentaires sur notreperformance environnementale, sociale et financière ainsi quedes renseignements plus détaillés sur notre approche enmatière de développement durable et d'autres sujets connexes.Le lien Internet sur chaque page indique l'adresse à laquelle setrouvent ces informations.

TÉMOIGNAGESLes membres des communautés touchées par nos activités et lepersonnel travaillant dans nos installations donnent leuropinion concernant notre performance sur certains sites clés.Des experts externes parlent de certaines questionsenvironnementales et sociales particulières. Leurs opinionsfigurent dans les encadrés intitulés « Témoignages ».

LES INDICATEURS CLÉS DE PERFORMANCENous avons des indicateurs clés de performance qui nouspermettent d'évaluer régulièrement notre performance et nousaident ainsi à mieux gérer nos efforts sur l'ensemble de nosactivités concernant l'ensemble de nos impactsenvironnementaux et sociaux.

ÉVALUATION DES EXPERTS EXTERNESÀ nouveau, cette année, un Comité d'étude composé d'expertsexternes spécialisés dans les thèmes abordés dans le Rapport autilisé les principes de la norme d'assurance AA1000 pourvérifier que les informations fournies dans ce Rapport étaientéquilibrées, exhaustives et sensibles aux questions les plusimportantes actuelles (pages 38-39).

GRI (GLOBAL REPORTING INITIATIVE)Nous continuons à préparer nos rapports selon les directivesde la Global Reporting Initiative. Nous y avons apportéquelques modifications pour les adapter aux nouvellesdirectives G3 publiées en octobre 2006. De plus amplesrenseignements sur notre utilisation de la GRI sontdisponibles sur notre site www.shell.com/gri.

RECONNAISSANCE À L'EXTÉRIEUR

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RAPPORT SHELL SUR LE DÉVELOPPEMENT DURABLE EN 2006 1

Permettez-moi de vous souhaiter la bienvenue à l'occasion de ce Rapport Shell sur ledéveloppement durable, qui présente notre démarche en 2006 pour relever le défiénergétique mondial.

Comme le rapport l'explique, ce défi compte trois grands enjeux : fournir la quantité massive d'énergiesupplémentaire nécessaire pour soutenir le développement et endiguer la pauvreté ; continuer à assurer lesapprovisionnements sans interruptions ; et exercer nos activités d'une manière socialement etenvironnementalement responsable. Il est impératif que nous redoublions nos efforts, en continuantégalement à fournir des retours financiers concurrentiels, si nous voulons remplir l'engagement que nousavons pris en 1997 de contribuer au développement durable.

En 2006, notre priorité était de produire des résultats positifs et d'assurer notre croissance. Nos performancesfinancières et opérationnelles l'année dernière ont été excellentes, puisque nous avons atteint un chiffred'affaires s'élevant à plus de 26 milliards de dollars et que nous avons ajouté environ 2 milliards de barils ànos réserves pétrolières, gazières et minières prouvées. Ces profits ont, pour la plupart, été réinvestis dans nosactivités. Ils sont actuellement utilisés pour développer de nouveaux projets contribuant à répondre auxbesoins énergétiques futurs, à améliorer les performances en matière de sécurité et d'environnement dans nosusines, et à développer de nouvelles technologies énergétiques. Par exemple, l'année dernière, nous avonsaugmenté nos dépenses en recherche et développement d'environ 50 %.

L'année 2006 nous a montré, une fois de plus, à quel point de bonnes performances environnementales etsociales sont essentielles pour notre réussite, et cela s'applique d'abord à la sécurité personnelle et la sécuritédes processus. Sans culture forte en matière de sécurité, tous les autres aspects de notre culture risquent de s'effriter.

Aborder les préoccupations que suscite le changement climatique est également une tâche cruciale. Comme jel'ai dit à plusieurs reprises, pour nous, le débat concernant l'impact du CO2 sur le climat est dépassé. Je tiensvéritablement à féliciter le personnel pour sa détermination, suite à mon appel, à trouver des moyensd'atténuer les impacts du CO2 provenant des combustibles fossiles. Nous focalisons notre attention sur ce quenous pouvons faire pour réduire les émissions de CO2 et voulons résolument trouver de meilleures solutions,plus économiques, de séquestration et de stockage du CO2.

En 2006, les diverses initiatives que nous avons prises visant à répondre aux préoccupations locales et àrétablir la confiance, nous ont permis de redémarrer notre projet de construction d'un gazoduc en Irlande(page 26). En Russie, un protocole d'association avec Gazprom nous a aidé à progresser dans l'achèvement dela construction du projet Sakhaline II et a permis à la joint venture de satisfaire à ses engagementsenvironnementaux et sociaux (page 34). Au Nigeria, nous avons fermé à peu près la moitié de nosinstallations de production dans la région du Delta à cause de la situation menaçant la sécurité parce quenous étions dans l'impossibilité de protéger notre personnel et nos entreprises extérieures dans la région (page 32).

Nous avons continué à standardiser notre approche de la gestion des impacts environnementaux et sociaux,en nous efforçant de toujours mieux comprendre les raisons de nos réussites et de nos échecs. Par exemple,nous avons introduit notre premier Code de Conduite général (page 21) et concentré beaucoup plus notreattention sur les tout premiers stades des nouveaux projets en amont de développement durable. Notre projet« Academy », mis en place en 2005 dans le but de renforcer les compétences de nos Directeurs de projet, sedéroule extrêmement bien. Toutes nos plus grandes usines installées près de communautés locales utilisent desplans de performance sociale standardisés.

Cette année, le Rapport Shell sur le développement durable appelle instamment les gouvernements à agir. Eneffet, comme je le souligne dans un entretien figurant à la page 4, les leaders de l'industrie et lesconsommateurs conscients de l'environnement ne peuvent pas, seuls, répondre au défi énergétique. Lesgouvernements doivent établir le climat favorable aux investissements massifs nécessaires dans de nouveauxprojets énergétiques, des technologies plus propres et des mesures d'économies d'énergie.

Enfin, je me permets de remercier notre Comité d'étude externe indépendant qui a scrupuleusement examinéle Rapport et nous a fait bénéficier de ses conseils avisés (pages 38 et 39). Il est évident que dans toutdialogue, tout le monde n'est pas forcément d'accord sur tous les points, mais les changements significatifsque nous avons pu apporter grâce à ces conseils ont renforcé notre Rapport.

J'espère que ce Rapport, ainsi que les informations supplémentaires que vous trouverez sur notre site Internet,vous aideront à juger par vous-même de notre réel engagement à répondre aux besoins énergétiquesmondiaux d'une manière environnementalement et socialement responsable.

Message du Directeur Exécutif

QUI NOUS SOMMES ET CE QUE NOUS FAISONSNous sommes un groupe mondial de sociétés dusecteur de l'énergie et de la pétrochimie, qui emploieenviron 108 000 personnes dans plus de 130 pays etterritoires du monde.

Nos activités sont organisées comme suit :

AMONTNos deux activités amont, Exploration et Productionet Gaz et Électricité, intègrent les fonctions suivantes :

• Exploration et production de pétrole et de gaznaturel.

• Liquéfaction et transport du gaz naturel.• Commercialisation et Trading [commerce] du gaz

naturel et de l'électricité.• Conversion du gaz naturel en liquides pour fournir

des carburants de transport et d'autres produits pluspropres.

• Développement d'opportunités commerciales pournotre technologie de gazéification du charbonbrevetée.

AVALNos deux activités aval, Oil Products et Chimie,intègrent les fonctions suivantes :

• Raffinage du pétrole brut pour produire une grandediversité de carburants, de lubrifiants et de matièrespremières chimiques.

• Commerce et transport maritime du pétrole brut etdes produits dérivés du pétrole à travers le monde.

• Approvisionnement et distribution d'essence, degazole et d'autres produits dérivés du pétrole grâce àun réseau étendu d'usines de stockage, de pipelineset de camions-citernes.

• Commercialisation des carburants, du gazole,d'autres produits dérivés du pétrole et deslubrifiants pour une utilisation domestique etindustrielle et pour divers modes de transport.

• Mélange, puis distribution et commercialisation desbiocarburants de transport.

• Production et vente de produits pétrochimiques ànos clients industriels dans le monde entier.

ÉNERGIES RENOUVELABLES, HYDROGÈNE ET CO2• Développement d'entreprises basées sur des sources

d'énergie renouvelables, notamment l'éolien etl'énergie solaire.

• Développement d'opportunités commerciales pournotre technologie de l'hydrogène.

• Coordination des activités de recherche pour atténuer les émissions de dioxyde de carbone (CO2), notamment pour séquestrer et stocker le CO2.

À propos de Shell

Jeroen van der VeerCHIEF EXECUTIVE

[DIRECTEUR EXÉCUTIF]

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Shell et le défi énergétique

Le défi énergétique auquel le monde est confronté à l'heure actuelleest absolument formidable. Alors que Shell fête son centièmeanniversaire, nous jetons un regard en arrière sur les événements quiont façonné le siècle dernier dans le domaine de l'énergie afin demieux comprendre comment répondre aux besoins énergétiquescroissants du siècle à venir.

Cent ansd'énergieForts de cent années d'expérience en matière defourniture de l'énergie nécessaire à la croissanceéconomique, nous avons appris des leçons utiles quinous aident à répondre au défi énergétiqued'aujourd'hui.

Plus d'énergie pour le développementTout d'abord, il est nécessaire d'accroître lesapprovisionnements en énergies modernes pourassurer le développement économique et social. Lesiècle dernier a montré que les sociétés ont besoin debeaucoup plus énergie moderne pour faire latransition et sortir de leur état de pauvreté. Quand lespopulations et les niveaux de vie s'élèvent, il enrésulte une croissance de la demande en énergiemoderne. La prospérité est maintenant globalement30 fois plus élevée qu'en 1907, date à laquelle Shell aété créé et, durant cette période, la populationmondiale a quadruplé. Pour cette raison, la demandeen énergie mondiale est dix fois plus élevée. Il estprobable que cette tendance se poursuivra. Selon lesscénarios que nous avons développés et ceux del'Agence Internationale de l'Énergie (AIE), laconsommation d'énergie pourrait plus que doublerd'ici 2050, à mesure que la population mondiales'accroît encore de moitié, et la Chine et l'Indecontinuent à s'industrialiser.

Sécurité énergétiquePar ailleurs, l'énergie étant un enjeu stratégique clé,les gouvernements prennent nécessairement lesdispositions qui s'imposent pour sécuriser leurspropres approvisionnements. De la premièrenationalisation de l'industrie pétrolière au Mexiqueen 1938, à l'embargo pétrolier des années 70, lapolitique s'est régulièrement immiscée dans lesmarchés énergétiques. La sécurité énergétique ausiècle dernier dépendait des pays consommateurs quisécurisaient leurs propres optionsd'approvisionnements en énergie pour éviter lasurdépendance à l'égard d'une région ou d'une sourceparticulière. Il est improbable que l'importancestratégique de l'énergie diminuera à l'avenir alors quetant d'énergie supplémentaire est nécessaire et que lepétrole « facile » restant à travers le monde est de plusen plus concentré dans une petite poignée de pays.

Le saviez-vous• Shell produit environ 2,5 % du pétrole et

3 % du gaz naturel mondial.

• Parmi les compagnies pétrolièresinternationales, Shell est celle qui détientla plus grande part des contrats deconcession en termes de capacité en gaznaturel liquéfié (GNL). La production quien résulte fournit suffisamment de GNLpour générer de l'électricité dans plus de31 millions de foyers.

• Toutes les quatre secondes, un avion estrempli avec du carburant de ShellAviation.

• Nous possédons le plus grand réseau devente du monde (45 000 stations-service)qui alimente en carburant 200 véhiculespar seconde.

• Nous sommes l'un des plus grandsdistributeurs de biocarburants detransport.

2 RAPPORT SHELL SUR LE DÉVELOPPEMENT DURABLE EN 2006

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Une énergie plus propreDe plus, l'énergie devient progressivement pluspropre. Les attentes des sociétés augmentent au fur età mesure que celles-ci deviennent plus prospères. Denouveaux défis environnementaux émergent. Lesgouvernements répondent à ces nouveaux défis avecde nouvelles réglementations, et des sociétésénergétiques innovantes développent de nouvellestechnologies et de meilleures façons de travailler. Ausiècle dernier, l'automobile (les voitures sans chevaux)a permis de résoudre le problème du crottin dans lesvilles congestionnées. L'électricité a éliminé lesbougies et les lampes à gaz qui étaient dangereuses etproduisaient de la suie. Dans les années 70 et 80, unenouvelle législation sur l'air propre a incité lesindustries à développer des solutions techniques auxpluies acides et au « smog ». Les technologies ducharbon, des carburants et des moteurs plus propres,et plus tard, l'expansion rapide de l'utilisation du gaznaturel, ont apporté des améliorations considérables àla qualité de l'air dans les pays développés. Lesnouveaux véhicules actuels émettent plus de 90 % demoins de pollution locale qu'il y a 30 ans. Il estprobable que les villes polluées actuelles des pays endéveloppement deviendront beaucoup plus propres àmesure que ceux-ci deviendront plus prospères etseront à même d'acquérir des usines, des véhicules etdes carburants modernes.

Le réchauffement climatique est le défi le plusimportant et le plus récent auquel la planète aitjamais été confrontée. À cet égard, il sera nécessaired'agir sur de nombreux fronts - notammentd'améliorer l'efficacité énergétique et d'utiliserbeaucoup plus d'énergie renouvelable, de séquestreret de stocker le CO2 provenant de combustiblesfossiles sur une grande échelle, et de ralentir ladéforestation. À nouveau, il est probable que lechangement sera stimulé par une association dedirectives émanant des autorités gouvernementales etde nouvelles technologies, mises au point et lancéespar les entreprises.

Les combustibles fossiles et les solutionsalternativesEnfin, le siècle dernier a démontré que seules lessources d'énergie étant à la fois de haute qualité,pratiques et économiques auront une chance de sedévelopper. La densité énergétique très élevée descombustibles fossiles et leur disponibilité sur unegrande échelle les ont rendus difficiles à remplacer.En effet, ceux-ci répondent encore à environ 80 %du total des besoins énergétiques, proportion qui n'apratiquement pas changé au cours de la plus grandepartie du siècle dernier. Les énergies hydroélectriqueset nucléaires fournissent la majeure partie des besoinsrestants. Jusqu'à présent, l'accessibilité financière a étél'obstacle majeur freinant l'avancée des sourcesrenouvelables comme les biocarburants, l'éolien, etl'énergie solaire qui satisfont encore à l'heure actuelleà moins de 1 % des besoins énergétiques.

Au fur et à mesure que la demande en énergie et lespréoccupations environnementales continuent às'intensifier, les scénarios de Shell et de l'AIEanticipent un accroissement rapide des sourcesrenouvelables par rapport à leur point de départactuel qui est peu élevé. Leur part dans la paletteénergétique totale devrait aussi augmenter. Toutefois,l'utilisation de combustibles fossiles devra aussis'accroître à cause de l'énorme quantité d'énergiesupplémentaire qui va devenir nécessaire. Il est prévuque les combustibles fossiles continueront à fournir la

plus grande partie de l'énergie mondiale requisependant de nombreuses décennies à venir.

Il reste encore plus de 100 ans de réserves decharbon. Nous pensons qu'il existe à l'heure actuellesuffisamment de pétrole et de gaz à exploiter, bienque les nouveaux gisements se trouvent de plus enplus dans des régions éloignées et difficiles. En sebasant sur le siècle dernier, il semble que les progrèstechnologiques et les investissements continueront àpermettre un développement économique de cesressources, et qu'ils rendront possible unaccroissement de la production à partir de sourcesnon conventionnelles, telles que les sables bitumeux.

Notre contributionNous fournissons notre technologie, nosinvestissements et nos compétences pour répondreaux besoins énergétiques évolutifs de la planètedepuis un siècle. Aujourd'hui encore, nousaugmentons nos investissements, réinvestissant laplupart de nos bénéfices dans des activitésd'exploration, de production et de raffinage dupétrole et du gaz naturel. Nos niveauxd'investissement ont plus que doublé depuis l'an2000, pour atteindre 25 milliards de dollars en 2006.Nos techniques de pointe nous aident à extraireencore plus de pétrole de nos réservoirs existants et àdévelopper d'une manière plus économique leschamps plus difficiles ou plus petits. Ledéveloppement de nouvelles sources en eaux ultra-profondes et dans les sables bitumeux (page 14), ainsique l'accroissement de la production de gaz naturelliquéfié (GNL) (page 9) nous aident à diversifier lesapprovisionnements en pétrole et en gaz naturel.

À l'heure actuelle nous développons des substituts depétrole dans le secteur des transports et de générationd'électricité. Notre technologie brevetée Gas-To-Liquids (GTL) transforme le gaz naturel en carburantde transport brûlant d'une manière plus propre,multipliant ainsi les solutions d'approvisionnementalternatives (page 9). Shell Hydrogen a réalisé cinqdémonstrations de remplissage de stations-service en2006. Shell Renewables investit dans les énergiessolaire et éolienne, et nous sommes l'un des plusgrands distributeurs du monde de biocarburants(page 15).

La gestion des impacts qu'ont la production etl'utilisation des combustibles fossiles surl'environnement reste une priorité majeure. Lescarburants de transport perfectionnés à faible teneuren soufre nous aident à réduire la pollutionatmosphérique locale et à améliorer l'efficacité desvéhicules en consommation de carburant. Notretechnologie de gazéification nous aide à réduire lesémissions liées à l'utilisation du charbon, et notreactivité Exploration et Production investit dans destechnologies permettant de mettre fin aux émissionsprovenant du brûlage à la torche en continu et deréduire les émissions de gaz à effet de serre (GES) denos usines (page 16).

Shell Trading est devenu un leader en matière decommerce du carbone et nous développons etdémontrons les technologies de séquestration et destockage de CO2 (page 20).

Relever le défiénergétiqueGrâce à notre capital humain, nosinvestissements et notre technologie, nous pouvons :

• Intensifier nos efforts pour trouver etexploiter plus de pétrole et de gaz naturel.

• Aider à maintenir une grande diversité desources pétrolières et de gaz naturelprovenant de régions différentes.

• Développer des substituts de pétrole dansle secteur des transports.

• Développer des sources alternativesd'électricité.

• Trouver de nouveaux moyens de gérer lesimpacts environnementaux résultant de laproduction et de l'utilisation descombustibles fossiles.

2,5 milliards de plus que le nombreactuel de 6,5 milliardsLa population mondiale en 1907était inférieure à 1,7 milliard

9 milliards de personnes

qu'aujourd'hui, avec la plupart desrichesses supplémentaires provenant despays en développement qui s'industrialisent rapidement

4 à 5 fois plus riche

Utilisera deux fois plus d'énergie qu'àl'heure actuelle, et près de 25 fois plusqu'en 1907, année de la création de Shell

Deux fois plus d'énergie

Deux fois plus efficaceUtilisera la moitié de l'énergieutilisée actuellement par dollar derichesse produite

6 à 10 fois plus d'énergie proviendront de ressources renouvelablescomme l'éolien, l'énergie solaire,l'énergie hydroélectrique et lesbiocarburants, qu'aujourd'hui

Le monde en 2050 :

www.shell.com/energychallenge

Informations supplémentaires sur Internet :

• Histoire des 100 premières années de Shell.• Nos scénarios énergétiques à long terme.

RAPPORT SHELL SUR LE DÉVELOPPEMENT DURABLE EN 2006 3

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Le développement durable et notre stratégie commerciale

SHELL ET LE DÉFI ÉNERGÉTIQUE

Jeroen van der Veer et Aron Cramer,Président-Directeur Général de Business forSocial Responsability, parlent de la stratégiecommerciale de Shell et de son rôleconcernant sa contribution audéveloppement durable dans un monde en rapide évolution.

Comment envisagez-vous l'avenir de Shell -comme compagnie pétrolière - comme sociétéd'énergie ou comme société d'énergie durable ?Nous sommes une entreprise d'hydrocarbures, et celainclut les produits pétrochimiques et la technologiedu charbon propre. Nous essayons également demettre sur pied au moins une technologie d'énergiealternative. Oui, je pense que c'est ce que nousresterons, du moins pendant les quelques décennies àvenir. Avec autant d'énergie supplémentaire nécessairepour le développement - tout particulièrement enInde et en Chine - je suis sûr qu'une sociétéd'hydrocarbures responsable peut avoir un avenirfinancier durable. Et être « responsable », c'estégalement être le leader dans la technologied'atténuation du CO2. Notre stratégie est adaptée ànotre devise - plus d'investissement en amont pour laproduction de pétrole et de gaz et plus de rentabilitéen aval pour nos activités de raffinage et demarketing.

On dirait que vous pensez encore qu'il n'estpas trop tard pour éviter une crise climatique ?Il est clair que de grosses réductions globales desémissions de gaz à effet de serre vont être nécessaires.Mais jusqu'à quel point ? Les scientifiques et lesgouvernements sont les mieux placés pour en décider.Le rôle des scientifiques est d'indiquer lesconséquences des différents niveaux de CO2 sur leclimat. Il revient ensuite aux gouvernements dedéfinir le niveau acceptable et de prendre lesdispositions réglementaires qui s'imposent pours'assurer que ce niveau n'est pas dépassé.

En tant que leader, nous encourageons l'action etutilisons nos connaissances sur l'énergie pourconseiller les gouvernements. Nous investissons dansdes technologies et des projets qui permettent defournir l'énergie supplémentaire et les solutions deCO2 intégrées dont les sociétés ont besoin. Grâce ànotre expérience et notre savoir-faire, je pense queShell a véritablement l'opportunité de trouver dessolutions innovantes au problème des émissions deCO2 provenant des combustibles fossiles - parexemple en les stockant sous terre, ou en les utilisantpour extraire plus de pétrole des champs existants,pour ne citer que deux exemples. Je reste trèsoptimiste à cet égard.

Mais s'il va falloir réaliser des réductionsimportantes de carbone sous peu, alorspourquoi avoir choisi d'investir dans les typesde pétrole dégageant le plus de CO2 - c'est-à-dire les sables et les schistes bitumeux ?Comment cela est-il viable d'un point de vuefinancier ou environnemental ?Les gouvernements se chargent de spécifier leurpalette d'énergie en fixant les redevances, les niveauxde taxation et les exigences d'autorisation. Ilsdécident, par exemple, si des sables bitumeux serontexploités pour répondre aux préoccupations liées à lasécurité énergétique. Ils décident aussi du degréd'atténuation des émissions de CO2 requis. Notreresponsabilité est de souligner les quantités de CO2rejeté, de développer des solutions technologiques etd'indiquer les lignes directrices ou les incitationsfinancières qui encourageraient leur adoption. Unefois que le gouvernement en question a pris sadécision, notre responsabilité est d'être l'un desopérateurs d'installations dont les émissions de CO2sont les moins élevées possibles pour cette sourced'énergie particulière, comme Shell Canada avec sonprojet de sables bitumeux à Athabasca.

Le nationalisme à l'égard des ressources adramatiquement resurgi l'année dernière. Celaa eu des conséquences sur votre projet deSakhaline et à d'autres sites. Pouvez-vousencore atteindre les objectifs stratégiques quevous vous étiez fixés dans ces conditions ?Quand les prix énergétiques sont élevés, certainsgouvernements producteurs ont tendance à ajusterleurs redevances et taxes. Les grands paysconsommateurs essaient de sécuriser leursapprovisionnements à l'étranger et leurs prix d'offre.Les coûts montent. Et bien sûr, cela rend la situationplus difficile, mais, d'un autre côté, vous devez êtreplus judicieux, ...et bien écouter. Vous devez toujoursdevancer la situation avec une meilleure technologieet une meilleure gestion de projet et en soutenant lesquestions prioritaires des gouvernements partenaires.

Nous travaillons déjà avec des compagnies pétrolièresnationales selon un système que j'appelle un « système partenaire », où nous profitons chacun desforces de l'autre. Par exemple, c'est le cas avec SaudiAramco, et nos partenaires à Oman et en Chine.

La situation est devenue clairement plus difficileconcernant le projet de Sakhaline l'annéedernière. La société en joint venture peut-elleencore tenir ses promesses d'un point de vuesocial et environnemental avec tous leschangements récents qui ont eu lieu là-bas ?Je pense qu'elle le peut. Après un certain nombre denégociations difficiles, nous avons trouvé un moyende satisfaire toutes les parties intéressées quitravaillaient sur le projet de Sakhaline. Notrepartenaire russe, Gazprom, comprend que ce n'estpas seulement une question de pipelines et d'acier,mais que ce projet nécessite aussi une technologieperfectionnée, une gestion de projet exceptionnelle etune approche globale pour résoudre les aspectsenvironnementaux et sociaux. Le fait que, dans lecadre du Protocole, Shell continue à offrir desconseils techniques et que le budget dedéveloppement révisé ait été convenu dans sonensemble, indique que notre partenaire a compris. Ilest clair que le projet va bénéficier aussi de laprésence à long terme d'un partenaire russe fort.

« Dans l'ensemble, je pense que l'opinionpublique sous-estime vraiment ce que nousfaisons à Sakhaline. Mettre en œuvre un projetde cette envergure est un peu comme construireune ville à partir de rien. Dans quelquesannées, ce projet sera considéré comme étantun projet intégré spectaculaire, qui respectaitl'environnement et a aidé à redynamiser l'île. »

L'opinion publique s'inquiète de la « malé-diction du pétrole » - et du fait que les recettesprovenant de la production d'énergie neprofiteront pas aux communautés locales. Est-ceque c'est un problème pour Shell ?Comme on peut le voir dans le cas du Nigeria, si lespopulations dans les zones de production d'énergiepensent que leurs enfants n'auront pas une viemeilleure qu'eux, vous avez alors un énormeproblème. En tant que société responsable, nous

4 RAPPORT SHELL SUR LE DÉVELOPPEMENT DURABLE EN 2006

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« Avec autant d'énergie supplémentairenécessaire pour le développement - toutparticulièrement en Inde et en Chine - je suissûr qu'une société d'hydrocarburesresponsable peut avoir un avenir financierdurable. »

pouvons créer des emplois, aider des entrepriseslocales à s'établir et montrer le bon exemple. Maisc'est l'efficacité des institutions et des services publicsen place qui fait la différence. Seuls lesgouvernements en sont et doivent en êtreresponsables. Ainsi, nous avons trouvé des moyensindirects d'aider. Par exemple, nous soutenonsvigoureusement l'initiative pour la transparence ausein de l'industrie extractive (EITI), qui consiste àannoncer publiquement les sommes versées auxgouvernements. Je pense que cela va avoir unvéritable impact.

Le Nigeria est resté un pays où il a étéextrêmement difficile de travailler l'annéedernière. Selon vous, est-il temps de partir ?Si Shell quitte le Nigeria, cela n'avantagera pas lespopulations locales du Delta. Cela n'aidera pasl'environnement ou la lutte contre la corruption.L'extraction continuerait certainement, probablementavec des sociétés moins transparentes qui travaillentselon des normes moins élevées.

Et il ne faut pas oublier que nous avons trois sitesopérationnels au Nigeria : outre la société en jointventure dans le Delta, nous avons un site deproduction offshore et Nigeria LNG, activités quisont toutes deux en expansion.

Donc, non, nous ne pensons pas quitter le Nigeria.Nous nous concentrons sur la sécurité de nosressources humaines. Quand notre personnel - lespopulations locales et le personnel expatrié - sont endanger, nous arrêtons temporairement nos activités.C'est ce que nous avons fait dans le Delta.

Il y a de nombreux exemples témoignant del'excellente performance environnementale etsociale de Shell, et d'autres assez mauvais.Comment allez-vous faire pour obtenirrégulièrement de meilleurs résultats, ce dontvous avez besoin ?Habituellement, quand nous faisons des erreurs, ellesse produisent très tôt dans un projet. Donc nousavons besoin de faire particulièrement attention à lamanière dont nous réalisons les conceptions initialeset aux engagements que nous prenons tôt avec lesparties prenantes.

Dialogue. Conception. Réalisation. Voilà commentnous devons travailler. Dans une certaine mesure,c'est ce que nous faisons déjà dans le cas denombreux projets. Bien sûr, ce sont ces projets dontvous n'entendez jamais parler. Mais nous ne le faisonspas encore partout. Les activités Exploration etProduction et Gaz et Électricité, par exemple, font unexcellent travail concernant l'amélioration desprocessus associés aux projets pour que les questionsenvironnementales et sociales soientsystématiquement identifiées et résolues le plus tôtpossible.

Mais avec plus de 100 000 personnes quitravaillent globalement pour Shell, commentpouvez-vous être sûr que toutes ces personnescomprennent ces principes et les appliquent ?5 à 10 % du travail consiste à rédiger les bons motssur papier. Le reste est une affaire de comportement.Ainsi, nous devons assurer un suivi avec uneformation, un coaching et des stages de consolidation- en répétant sans cesse les mêmes choses simples.

Cela signifie aussi qu'il y a clairement desconséquences pour les personnes qui ne respectentpas les principes, et qu'il existe un système derécompenses liées aux performances du personnel. Ledéveloppement durable figure dans notre tableau debord. Le tableau de bord est un des facteursdéterminants des primes que reçoit le personnel.

« S'il y a un problème, il est important de fairepreuve de transparence. Tout échec représenteune occasion d'apprendre. Donc nous devonsnous assurer que le personnel sait qu'il peuts'exprimer quand quelque chose ne va pas. »

Nos programmes de « sonnette d'alarme » sontimportants à cet égard. Enfin, les leaders chez Shelldoivent personnellement montrer l'exemple, encommençant par moi-même. Si la personne ausommet de l'organisation ne passe pas un certaintemps avec les parties prenantes ou ne pose pas de

questions sur la performance environnementalequand elle visite nos activités, alors c'est normalqu'elle n'ait aucune crédibilité lorsqu'elle parle dudéveloppement durable.

En termes de performance environnementale etsociale, qu'est-ce qui vous a vraiment mis leplus en colère en 2006 ?Les accidents mortels. Chaque vie perdue en est unede trop. Nous ne pouvons pas laisser ça arriver.

Les violations antitrust en sont une autre. Même si lepersonnel en question est parti depuis longtemps,cela me met encore en colère.

Et les priorités et espoirs de Shell pour 2007 ?Réduire les accidents mortels. C'est une prioritéabsolue. Nous avons besoin d'examiner les erreurs quiont conduit à ces accidents dans l'industrie etd'améliorer la sécurité des processus ainsi que lasécurité personnelle. Et faire de réels progrèsconcernant les solutions intégrées d'atténuation de CO2.

J'espère que nous pouvons montrer à l'opinionpublique que la démarche de Shell est vraimentsérieuse et proactive concernant le CO2. Il ne s'agitpas uniquement d'être une société décente, nousvoulons être la société préférée. C'est ce dont lasociété a besoin. C'est aussi ce que désire notrepersonnel. Grâce à notre savoir-faire technique, nouspouvons y arriver.

www.shell.com/strategy

Informations supplémentaires sur Internet :

RAPPORT SHELL SUR LE DÉVELOPPEMENT DURABLE EN 2006 5

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6 RAPPORT SHELL SUR LE DÉVELOPPEMENT DURABLE EN 2006

SHELL ET LE DÉFI ÉNERGÉTIQUE

Notre stratégie en action

Voici quelques exemples de la façon dont nousmettons en pratique notre devise « MoreUpstream and Profitable Downstream » [plus d'investissement en amont et derentabilité en aval]

NOTRE TRAVAIL AVEC LES CONSTRUCTEURS AUTOMOBILESLes carburants et les moteurs perfectionnés doivent être développés ensemble. Noustravaillons avec les constructeurs automobiles sur des carburants perfectionnés pour laprochaine génération de moteurs plus propres, plus efficaces d'un point de vue énergétique.En juin 2006, une voiture Audi R10 fonctionnant avec un mélange spécial de Shell GTLet de gazole basé sur la technologie Shell V-Power a remporté les 24 heures du Mans, l'unedes courses automobiles d'endurance les plus dures.

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RAPPORT SHELL SUR LE DÉVELOPPEMENT DURABLE EN 2006 7

NOUVEAU PÉTROLE ET GAZProjets sous considération ou en cours de production.

PÉTROLE NON CONVENTIONNELProjets en route ou sous considération pour produire du pétrole àpartir de sables et de schistes bitumeux.

GAZ NATUREL LIQUÉFIÉUsines de production de GNL et terminaux de réception.Expansions et nouveaux projets en route ou approuvés.

GAS-TO-LIQUIDSNouvelle usine pour convertir le gaz naturel en un carburant detransport et en d'autres produits.

CARBURANTS DIFFÉRENCIÉSMarchés dans lesquels nos carburants différenciés, comme le ShellV-Power, sont disponibles.

EXPANSION DE LA RAFFINERIE/PRODUITS CHIMIQUESInvestissements pour accroître la production d'essence, de gazole etde produits chimiques.

EXPANSION DE DOWNSTREAM EN ASIEExpansion de nos activités pétrochimiques, de raffinage et de marketing dans les marchés en rapide évolution d'Asie.

CÉNERGIE ALTERNATIVE ET SOLUTIONS DE CO2De nouveaux projets sont sous considération ou développés pour réduire le coût des sources d'énergie alternatives et démontrer la faisabilité des technologies de séquestration et de stockage de CO2

GAZÉIFICATIONS DU CHARBONLicences commerciales, ou projets en joint venture pourtransformer le charbon en gaz non polluant.

LÉGENDES :

CARBURANTS DE TRANSPORT À FAIBLE TENEUR EN SOUFRENous avons été l'une des premières entreprises à produire sur une échellecommerciale du gazole contenant 0 % de soufre. Ce carburant plus propre permetaux constructeurs automobiles de produire des moteurs et des systèmesd'échappement qui rejettent moins d'émissions localement dans l'atmosphère etaméliorent l'efficacité énergétique (page 16).

TECHNOLOGIENous avons intensifié nos activités de recherche de nouvelles technologies pourfournir encore plus d'énergie, une énergie plus sûre et une énergie plus propre. En2006, nos investissements dans la recherche et le développement, notamment nosessais sur le terrain et notre participation dans des technologies tierces, ontaugmenté pour atteindre 1,2 milliard de dollars. Nous avons recruté plus de 3 000ingénieurs techniques et ouvert un grand Centre technologique, tout nouveau, àBangalore, en Inde.

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Une énergie sécurisée

La diversité est un facteur absolument critique si l'onveut protéger la planète des interruptions enapprovisionnements d'énergie. Notre contributionconsiste à investir dans une variété d'optionsénergétiques pour éviter une surdépendance vis-à-visd'une région ou d'une source d'énergie particulière.

Les hausses de prix et la fin du pétrole « facile » contribuent de nouveau à faire dudébat énergétique un puissant enjeu politique.Les pays gros consommateurs d'énergies'inquiètent de plus en plus de la vulnérabilitéde leurs approvisionnements.

L'indépendance énergétique n'est pas un conceptréaliste pour les pays qui consomment beaucoupd'énergie. Par exemple, les États-Unis utilisentenviron 25 % du pétrole mondial mais possèdentmoins de 3 % des réserves de pétrole prouvéesrestantes. Il en va de même pour la consommation etles réserves de gaz naturel de l'Union Européenne.Les marchés internationaux concurrentielsreprésentent le moyen le plus sûr d'accroître lesapprovisionnements mondiaux et de promouvoir unepalette d'autres solutions d'approvisionnement -provenant à la fois de différentes régions et dedifférentes sources d'énergie.

Des investissements massifs et des conditionsd'investissement stables sont nécessaires, tout autantqu'une technologie sophistiquée, l'aptitude à gérerdes projets complexes et l'accès aux ressources pourles compagnies pétrolières internationales qui ont lesavoir-faire nécessaire. Les mesures d'efficacitéénergétique, préconisées par les gouvernements, vontaussi devoir jouer un rôle important.

Nous contribuons à diversifier les optionsénergétiques de quatre manières : en prolongeant lavie des champs pétroliers et de gaz naturel existants ;en ouvrant de nouveaux champs dans de nouvellesrégions ; en développant de nouveaux moyens deproduction des carburants de transport ; et en offrantun grand nombre d'options pour générer del'électricité.

Extraire encore plus de pétrole des champsexistantsLa nouvelle technologie nous aide à prolonger la viedes ressources énergétiques existantes près desmarchés. À l'heure actuelle, seulement 30 à 40 % dupétrole contenu dans la plupart des réservoirs sonttypiquement extraits. En augmentant les taux derécupération de quelques pourcents seulement onpeut accroître considérablement l'approvisionnementà long terme. Par exemple, en injectant de la vapeur,du gaz ou des produits chimiques dans les réservoirs,on peut ralentir l'épuisement naturel de laproduction provenant des champs arrivés à maturitédans lesquels nous détenons des intérêts enCalifornie, au Canada et à Oman. Une équipe Shellexplore la possibilité d'injecter des rejets de CO2 dansdes champs pétroliers près des côtes de Norvège, cequi permettrait d'accroître la production et de réduireles émissions de GES (page 13).

Développer de nouveaux champsGrâce à la nouvelle technologie, nous développonsaussi de nouveaux champs près de grands marchéspour lesquels nous pensions autrefois qu'ils seraienttrop difficiles ou trop coûteux à exploiter. Parexemple, nous développons un nouveau projet dansles fonds marins, à environ 2,5 km de profondeurdans le golfe du Mexique. Grâce à d'autresperfectionnements technologiques, les sables etschistes bitumeux non conventionnels pourraientégalement accroître de manière significative lesapprovisionnements destinés à certains des plusgrands pays consommateurs d'énergie (voir encadré).Les plates-formes de production sans personnel -comme celles dans la mer du Nord, fonctionnant avec

La sécurité grâce à la diversité

8 RAPPORT SHELL SUR LE DÉVELOPPEMENT DURABLE EN 2006

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de l'énergie renouvelable provenant de turbines à ventet de panneaux solaires - nous permettent d'exploiterles plus petits dépôts qui n'étaient pas considéréscomme économiques auparavant (page 13).

Plus d'options pour le carburant de transportLes substituts qui peuvent être mélangés à del'essence ou du gazole peuvent accroître les optionsd'approvisionnement et réduire la dépendance dusecteur du transport vis-à-vis du pétrole. Noussommes l'un des plus grands distributeurs mondiauxde carburants de transport provenant d'usines(biocarburants - page 15). Notre technologie Gas-To-Liquids (GTL) transforme le gaz naturel en carburantde transport non polluant. Nous exploitons une usinede GTL en Malaisie et une deuxième, la plus grandedu monde, à Qatar (voir encadré), est en cours deconstruction.

Shell Hydrogen explore des moyens de promouvoirl'hydrogène comme option de carburant à longterme, et en 2006 exploitait cinq stations deremplissage de démonstration à travers le monde.

Une plus grande capacité de raffinage nous aidera àéviter les goulots d'étranglement dans lesapprovisionnements de carburants. Une décisiond'investissement finale étant attendue, la constructionpourrait commencer en 2007, permettant ainsi depresque doubler notre production à notre raffinerieen joint venture de Motiva, à Port Arthur, au Texas.Après son expansion, la raffinerie devrait traiter 600 000 barils de pétrole par jour, produisantsuffisamment d'essence pour remplir plus d'unmillion de voitures par jour. Le projet fera de PortArthur la plus grande raffinerie des États-Unis.

Choix en matière d'électricitéShell Renewables est un grand développeur d'énergieéolienne et investit dans la technologie solaire à finepellicule de prochaine génération (page 15).

Notre production de gaz naturel offre à nos clientsune solution alternative au charbon et au pétrolepour la production d'électricité. Le refroidissementdu gaz naturel pour obtenir une forme liquide, defaçon à pouvoir le transporter économiquement surde longues distances, permet aux utilisateurs de gaznaturel de bénéficier d'un plus grand choix defournisseurs. Nous sommes le chef de file en matièrede GNL (voir encadré). Les activitésd'approvisionnement en GNL auxquelles nousparticipons répondent à plus d'un tiers de la totalitédes besoins en gaz naturel du Japon et de la Corée,ainsi que ceux de nos clients en Europe, en Inde, enAmérique du Nord et à Taiwan.

Shell est également à l'avant-garde de la technologiede gazéification du charbon. La transformation ducharbon en gaz permet aux pays qui consommenténormément d'énergie comme la Chine, l'Inde et lesÉtats-Unis d'utiliser leurs abondantes réserves decharbon d'une manière plus propre et économique(page 13).

LE GAZ DIVERSIFIÉÀ l'heure actuelle, nous participons à des activitésd'approvisionnement qui représentent plus de 35 %du GNL du monde. Les usines existantes enAustralie et au Nigeria sont en cours d'expansion etde nouveaux projets sont mis sur pied à Qatar et surl'île de Sakhaline, en Russie (pages 34 et 35). D'ici2010, notre objectif sera d'avoir presque doublénotre capacité de production de GNL, par rapport à2004.

Aujourd'hui, le carburant GTL qui contient dugazole provenant de notre usine de Malaisie estdisponible dans à peu près 4 000 stations-serviceShell en Europe et en Thaïlande. Le projet Pearl

LE PÉTROLE NON CONVENTIONNELD'ici 2015, 10 à 15 % de notre production globalede pétrole et de gaz pourraient provenir de sourcesnon conventionnelles telles que les sables bitumeuxet Gas-To-Liquids (page 16). Nous nous sommesengagés à poursuivre leur développement d'unemanière environnementalement et socialementresponsable (page 14).

On pense que les vastes étendues de sables bitumeuxdu Canada - un mélange de pétrole lourd de typegoudron et de sable - contiennent autant de pétroleminéral que le pétrole conventionnel d'Arabiesaoudite. Le projet Athabasca Oil Sands [sablesbitumeux d'Athabasca] de Shell Canada produitdéjà suffisamment de pétrole pour répondre àl'équivalent d'environ 10 % des besoins en pétroledu Canada. En 2006, la décision a été prised'accroître la production du projet de 65 %, jusqu'à255 000 barils de pétrole par jour. Des expansionsde sables bitumeux supplémentaires sont envisagéesqui pourraient accroître la production à plus de

GTL à Qatar produira du gaz naturel à partir d'unchamp offshore et utilisera une technologie Shellbrevetée pour transformer ce gaz en carburant detransport et d'autres produits. Suffisamment decarburant de transport sera produit par l'usine dePearl GTL pour remplir plus de 265 000 voiturespar jour. Qatar possède un tiers des plus grossesréserves de gaz naturel du monde après la Russie etl'Iran. Le projet offrira un moyen supplémentaired'amener ce gaz aux utilisateurs d'énergie et decontribuer ainsi à réduire la dépendance du secteurdes transports vis-à-vis du pétrole.

500 000 barils par jour. Suite au succès de notreoffre de rachat des actionnaires minoritaires de ShellCanada, Shell poursuit l'acquisition des actionsrestantes, un pas de plus qui renforcera notreposition dans la production future de pétrole àpartir de sables bitumeux.

Dans le Colorado, aux États-Unis, le projet ShellUnconventional Resource Energy (SURE) [énergieproduite à partir de ressources nonconventionnelles] est une technologie de productionde pétrole à partir de schistes bitumeux. Desdispositifs de chauffage abaissés dans le sol fontaugmenter la température souterraine jusqu'à plusde 300 °C pour transformer les schistes en huileslégères de haute qualité - un processus qui prendnormalement des millions d'années. Legouvernement américain estime que les schistesbitumeux contiennent un billion de barils de pétrolerien qu'aux États-Unis - c'est-à-dire quatre fois plusque les réserves prouvées en Arabie saoudite.

Informations supplémentaires disponibles sur Internet :

• Nos efforts pour développer une nouvelle technologieénergétique.

• Les activités de GNL de Shell.• Comment nous développons de nouvelles sources de

pétrole et de gaz.

www.shell.com/secureenergy

RAPPORT SHELL SUR LE DÉVELOPPEMENT DURABLE EN 2006 9

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Une énergie responsable

Comment nous répondons aux préoccupationsenvironnementales et sociales les plus importantes pour nos parties prenantes concernant nos activités et nos produits.

10 SHELL DUURZAAMHEIDSVERSLAG 2006

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Le changement climatique

« Pour nous, en tant que société, le débat scientifique sur le changement climatique est terminé. Laquestion à présent est de savoir ce que nous pouvons faire. Les entreprises telles que la nôtredoivent désormais considérer la gestion du CO2 comme une opportunité commerciale et montrer lavoie en recherchant des moyens responsables de gérer le CO2 et d'utiliser l'énergie plusefficacement. Toutefois, ces efforts nécessitent également une action concertée de la part desgouvernements qui doivent établir un contexte réglementaire stable à long terme pour les marchésafin de les encourager à investir. Étant donné l'accroissement rapide des combustibles fossilesutilisés et des niveaux de CO2, il n'y a pas de temps à perdre. »

Nous contribuons en :• réduisant les émissions que produisent nos activités ;

• améliorant la technologie de séquestration et de stockage du CO2 provenant de la combustion descombustibles fossiles ;

• fournissant plus de gaz naturel, une technologie au charbon propre et des carburants de transportperfectionnés ;

• travaillant à établir une activité d'importance dans au moins une source d'énergie alternative ;

• demandant aux gouvernements d’introduire les mesures réglementaires nécessaires pour obtenir une réductiondes émissions de GES.

Jeroen van der Veer CHIEF EXECUTIVE

En 2006, les préoccupations que suscite lechangement climatique résultant de l'activitéhumaine ont pris une autre dimension (la goutted'eau qui a probablement fait déborder le vase) dansde nombreux pays. Un rapport qui fait autorité,rédigé à la demande du gouvernement britanniquepar l'ancien économiste en chef de la BanqueMondiale, Sir Nicholas Stern, a révélé qu'en nefaisant rien aujourd'hui pour lutter contre la menacedu changement climatique, les conséquences entermes de coûts financiers éventuels seraientdésastreuses pour l'économie globale. Qualifiant lechangement climatique de « la plus grande défaillancedu marché que la planète ait jamais vu », il a invitéles gouvernements du monde entier à se mobiliserpour prendre immédiatement des mesures visant àencourager les réductions de GES. Début 2007, unpanel intergouvernemental de scientifiques desNations Unies a réaffirmé le consensus scientifiquereconnaissant - avec maintenant plus de 90 % decertitude - que le réchauffement planétaire résultantde l'activité humaine continue à progresser.

Shell a été l'une des premières sociétés du secteur del’énergie à reconnaître la menace que représente lechangement climatique et à demander auxgouvernements, à notre industrie et aux utilisateursd'énergie d'agir ; et à prendre nous-mêmes desmesures.

En 1998, nous nous sommes fixés volontairement desobjectifs de réduction des émissions de GESprovenant de nos activités. Depuis cette date, ShellRenewables a formé l’un des portefeuilles en énergiesalternatives les plus larges parmi les entreprises dusecteur de l’énergie les plus importantes. Nous avonsaugmenté notre fourniture de gaz naturel à faibleémission de carbone et les carburants de transport àfaible teneur en soufre nécessaires pour introduire desmoteurs plus économiques en termes de carburant.Depuis l'an 2000, nous tenons compte des futurscoûts de nos émissions de CO2 dans nos décisionsd'investissement. Cela nous aide à concevoir de

nouveaux projets qui nous permettent de resterrentables dans le contexte des restrictions d'émissionsde carbone qui devient de plus en plus d'actualité.

Nous recherchons des partenariats pour développerdes technologies à faible teneur en carbone. Nousenvisageons la mise en œuvre de projets dedémonstration de grande envergure pour laséquestration et le stockage de CO2. Notre secteurcommercial a lancé des campagnes publiques pourstimuler l'innovation et promouvoir les économiesd’énergie.

En 2006, nous avons à nouveau demandé avecinsistance aux gouvernements de prendre les devantsà ce sujet et d'introduire des mesures réglementairesefficaces pour lutter contre le changement climatique.Il est maintenant très clair que les gouvernementsdoivent donner un signal fort. En l'absence demesures réglementaires qui encouragent lagénéralisation des technologies à faible émission decarbone et créent un climat permettant de prévoir lescoûts à long terme des émissions de GES, les sociétésindividuelles ne seront pas motivées et prêtes àréaliser les investissements massifs nécessaires.

Nous demandons aux gouvernements d'intervenir surquatre points principaux : premièrement d'impliquertous les grands pays et secteurs émetteurs - et passeulement l'industrie - et de ne pas compromettre lacompétitivité des entreprises ; deuxièmement, dedévelopper des objectifs à long terme stablesconcernant les GES afin de permettre aux entreprisesde planifier et d'investir ; troisièmement, d'utiliserplus largement les systèmes de permis d'émissionspour gérer les GES de l'industrie et d'intégrer lesréductions que constituent la séquestration et lestockage du CO2 dans ces programmes ; et enfin,d'offrir un soutien plus cohérent et mieux ciblé dirigévers les sources d'énergies alternatives permettant àcelles-ci de devenir concurrentielles sans continuer àrecevoir des subventions.

RAPPORT SHELL SUR LE DÉVELOPPEMENT DURABLE EN 2006 11

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ZEROGEN : ÉLECTRICITÉ AU CHARBON ÉCOLOGIQUE N'AFFECTANT PAS LE CLIMATLe gouvernement de l'État de Queensland en Australie travaille à l'heure actuellesur un projet visant à démontrer que l'électricité au charbon et les faibles émissionsde CO2 peuvent aller ensemble. Le projet ZeroGen, s'il est approuvé, sera lapremière usine de démonstration du monde de ce type à produire de l'électricitéavec un faible taux d'émissions grâce à l'association de la gazéification du charbonet de la séquestration et du stockage du CO2.

L'objectif est de transformer le charbon en un gaz riche en hydrogène et en CO2sous haute pression. Le gaz serait alors brûlé pour entraîner une turbine ultra-efficace qui produit de l'électricité. Le CO2 serait transporté par pipelines surenviron 220 km et stocké dans des aquifères souterrains. Shell est le fournisseurpréféré en matière de technologie de gazéification et ses experts fournissentactuellement leur savoir-faire dans le forage ainsi que le stockage de CO2.

Gérer nos émissions de GESNous avons atteint le premier but que nous nousétions volontairement fixé - en réduisant en 2002* lesémissions de GES liées à nos activités de 10 % parrapport aux niveaux de 1990. Ces réductions ontprincipalement été réalisées en ne ventilant pas le gaznaturel dans nos installations de production depétrole. Nous nous concentrons à présent sur notredeuxième objectif – qui est de maintenir cesémissions de GES à 5 % en dessous des niveaux de1990 d'ici 2010.

Il devient de plus en plus difficile pour nous detrouver des réductions pour compenser les émissionscroissantes de notre portefeuille d’activités sans cesseen évolution. La quantité d'énergie nécessaire pourproduire chaque unité de pétrole ou de gaz naturel,déjà de 50 % supérieure à celle de l'an 2000,continuera à augmenter au fur et à mesure que leschamps pétrolifères vieillissent et que nousproduisons plus d'huiles lourdes et de pétrole desables bitumeux. L'augmentation de la production decarburants de transport contenant moins de soufreaidera à réduire les émissions de CO2 de nos clients.Toutefois, elle fera augmenter nos émissions directes,puisqu'il faudra plus d'énergie pour les raffiner.

Jusqu'à présent, nous avons réussi à compenser cesémissions plus élevées. En 2006, les usines que nousexploitons ont rejeté 98 millions de tonnes de GES,c'est-à-dire environ 7 millions de moins que l'annéeprécédente et plus de 20 % en dessous des niveaux de1990.

Les réductions à partir de 2002 sont principalementdues à une réduction du brûlage continu à la torche.Par exemple, depuis l'an 2000, l'exploitation de laSPDC en joint venture au Nigeria a investi plus de

3 milliards de dollars en équipements pour retenir etutiliser le gaz autrefois brûlé. En effet, les deux tiers,en moyenne, de notre brûlage à la torche en continuproviennent des activités de la SPDC.

En 2006, l'ensemble de nos activités de brûlage à latorche à travers le monde a encore diminué. Ceci estprincipalement dû à une diminution de laproduction au moment des troubles de lacommunauté locale au Nigeria. De plus, deschangements opérationnels visant à récupérer uneplus grande quantité de gaz à Oman et de nouveauxéquipements installés en 2005 visant à réduire lebrûlage à la torche au Gabon ont aussi aidé.

Des améliorations dans l'efficacité énergétique de nosraffineries et usines de produits chimiques nous ontpermis de réduire encore nos émissions de GES. Nosraffineries ont augmenté leur efficacité énergétique de3 % depuis 2002, selon les mesures de SolomonAssociates Energy Intensity Index (EII) [Indiced'intensité énergétique]. L'efficacité énergétique denos usines de produits chimiques enregistre unehausse de 9 % depuis 2001, basée sur l'indiceénergétique des produits chimiques. Nous avons puobtenir ces résultats en exploitant nos usines au plusprès possible de leur capacité de productionmaximale, en ayant moins d'interruptions, et enmettant sur pied notre programme d'efficacitéénergétique Energise™ et notre processus d'étude « Business Improvement Review » sur la plupart dessites. Les programmes Energise™ et « BusinessImprovement Review » nous ont permis de réduirenos émissions de GES de près de 1 million de tonnespar an et nous ont économisé plus de 70 millions dedollars par an à nos raffineries et nos usines deproduits chimiques.

En 2006, nous n'avons pas atteint notre objectif EIIannuel, en partie parce que nous avions sous-estiméla quantité d'énergie supplémentaire qui seraitnécessaire pour produire plus de carburant à plusfaible teneur en soufre, donc moins polluant, et enpartie à cause d'arrêts imprévus d'équipements dansplusieurs usines, qui ont nécessité de l'énergiesupplémentaire pour les faire redémarrer. Nos usinesde produits chimiques ont atteint leur objectif malgréplusieurs interruptions imprévues.

Début 2007, nous avons lancé un nouveauprogramme d'efficacité énergétique dans notreactivité en amont. Il permettra de compenser enpartie cette augmentation. Nous poursuivrons nosefforts pour arrêter le brûlage à la torche en continusur nos sites en amont, en plus de celui du Nigeria,d'ici 2008. Au Nigeria, la société en joint ventureShell Petroleum Development Company (SPDC) aprévu d'arrêter le brûlage à la torche en continu dansce pays comme prévu, dès 2009. Les objectifs quenous réussirons à atteindre dépendront des fonds quenous pourrons sécuriser de nos partenaires en jointventure au Nigeria, et des communautés locales quinous permettront d'accéder librement et en toutesécurité à nos sites de production. D'autresréductions de GES pourront également être réaliséesoptimisant l'efficacité énergétique dans les raffinerieset les usines de produits chimiques.

Jusqu'à 70 % des émissions de CO2 de l'usine (jusqu'à environ 420 000annuellement) pourraient être retenues et stockées. Les modèles commerciauxrejetteraient jusqu'à environ 40 % de CO2 de moins qu'une centrale à gazcomparable.

Pour le moment, les propriétaires d'usines électriques à charbon n'ont aucuneraison économique d'effectuer des investissements supplémentaires dans latechnologie de la séquestration et du stockage du CO2. Pour que cette technologieprometteuse soit lancée avec succès sur une plus grande échelle, il sera nécessaireque le gouvernement signale son soutien par des mesures tarifaires favorisant laréduction des émissions de CO2.

UNE ÉNERGIE RESPONSABLE

*Les directives de l'industrie du pétrole pour l'estimation des gaz à effet de serre, décembre 2003 (API, IPIECA, OGP) indiquent que l'incertitude dans les mesures des gaz à effet de serre peut être significative.Par conséquent, nous avons supposé que l'incertitude associée à nos mesures de CO2 en 1990 était la même que celle associée à nos mesures en 2002.

12 RAPPORT SHELL SUR LE DÉVELOPPEMENT DURABLE EN 2006

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LES MONOTOURS : DE MEILLEURESCONNAISSANCES GRÂCE À NOTREACTIVITÉ D'ÉNERGIE ALTERNATIVEEn 2006, nous avons commencé à exploiter lespremières plates-formes de production de gaznaturel offshore qui fonctionnaient à l'énergieéolienne et l'électricité solaire. Ce type de plate-forme de poids léger, de faible coût et à émissionszéro - appelé monotour parce que celle-ci reposesur un seul pied - est basé sur la conception utiliséepour les turbines à vent offshore. Les monotoursrendent possible l'exploitation de petits champsgaziers dans la mer du Nord, opération qui neserait pas économique avec des équipementstraditionnels. Le développement de ces champspermet d'accroître et de diversifier lesapprovisionnements en énergie en prolongeant lavie productive des régions arrivées à maturité,comme la mer du Nord.

Nous avons commencé notre exploitation enutilisant deux monotours en 2006. Chaque plate-forme n'utilise que 1,2 kW d'électricité par jour.Cela représente une quantité inférieure à celle quiest nécessaire pour faire bouillir de l'eau dans unebouilloire et inférieure à la quantité de 30 kW quiest nécessaire pour faire fonctionner une plate-forme traditionnelle sans personnel ou les 40 mégawatts d'une installation de taille normaleavec personnel.

La technologie de la séquestration du CO2La planète demande à la fois de plus en plusd'énergie pour son développement (c'est-à-dire àl'heure actuelle plus de combustibles fossiles) et unesolution au changement climatique. Mais il estimpossible d'avoir les deux, à moins de trouver desmoyens sûrs et économiques de séquestrer et stockerle CO2 provenant du charbon, du pétrole et du gaznaturel.

Il existe de nombreuses options techniques pourséquestrer le CO2. Une fois séquestré, le CO2 peutensuite être stocké dans des réservoirs souterrains(dans des aquifères ou certains champs pétroliers etchamps gaziers). On peut aussi l'utiliser dans desprocessus industriels. Toutefois, la séquestration et lestockage du CO2 sont des opérations intensives etcoûteuses d'un point de vue énergétique. Dans uneusine de production d'électricité au charbon de taillemoyenne, par exemple, la séquestration et le stockagede CO2 feraient diminuer l'efficacité énergétiqueglobale de l'usine d'environ 10 % et ajouteraientplusieurs centaines de millions de dollars en coûtsd'investissement. Le stockage exigerait égalementl'autorisation des responsables de l'aménagement duterritoire et des collectivités locales.

Nous participons à des projets de démonstrationd'envergure présentant cette technologie. Parexemple, un de ces projets, ZeroGen, est un projet deproduction d'électricité au charbon à faiblesémissions de CO2 et qui est envisagé en ce momenten Australie (voir encadré). Un autre projet, situé enNorvège, est le plus grand projet offshore mis surpied jusqu'à présent qui permet de stocker le CO2 et

de l'utiliser pour améliorer la récupération du pétrole.S'il devait se concrétiser, le projet Halten sur lequelnous travaillons en coopération avec le gouvernementnorvégien et Statoil, permettrait de résoudre unepénurie d'électricité au centre de la Norvège etréduirait les émissions de CO2 d'environ 2,5 millionsde tonnes par an. Une étude de faisabilité est encours de réalisation pour ces deux projets.

Nous fournissons aussi des rejets de CO2 provenantde notre raffinerie de Pernis à des serres aux Pays-Baset explorons des possibilités de gestion du CO2 auMoyen-Orient avec les industries lourdes deMitsubishi.

La politique du gouvernement jouera un rôle décisifdans l'avenir éventuel de la technologie deséquestration et de stockage du CO2. Lesinvestissements supplémentaires en jeu étantconsidérables pour ces projets, cela signifie qu'ils nepourront pas être lancés sur une grande échelle sansune intervention du gouvernement. Pour le moment,les réductions d'émissions réalisées grâce à laséquestration et au stockage ne donnent pas droit àdes crédits d'émissions. Nous demandons plusd'autorisations permettant de mettre en œuvre desprojets efficaces, et des mesures pour réduire lescoûts, par exemple, par le biais de la plate-formetechnologique européenne, pour les usinesd'électricité à combustibles fossiles à émissions zéro.Cela comprend, notamment, l'autorisation d'obtenirdes crédits carbone pour le CO2 retenu, et fixer desobjectifs pour les émissions après 2012 afin d'établirun cadre d'investissement à long terme stable.

Le gagnant du « Shell Eco-marathon » en 2006. Un prototypefonctionnant au biocarburant qui a remporté la course avecune consommation d'énergie équivalente à 2 885 km par litred'essence.

RAPPORT SHELL SUR LE DÉVELOPPEMENT DURABLE EN 2006 13

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Aider les utilisateurs d'énergie à gérer leursémissions de CO2Plus de 80 % du CO2 provenant des combustiblesfossiles sont dégagés au moment de l'utilisation desproduits énergétiques. Nos clients rejettent 6 à 7 foisplus de CO2 en utilisant nos produits que nous n'enutilisons pour les fabriquer - cela représente plus de750 millions de tonnes de CO2 dans une année type.Nous préconisons une utilisation efficace de l'énergieet fournissons des technologies et des combustiblespour aider nos clients.

Une électricité produisant moins de CO2Nous avons fourni plus de 1,44 million de barils depétrole équivalent de gaz naturel par jour en 2006.Cela représentait 40 % de plus que notre productiontotale en amont. Si tout ce gaz était utilisé pourgénérer de l'électricité, cela suffirait pour alimenter enélectricité plus de 180 millions de foyers. Comme legaz naturel contient moins de carbone que le charbonet qu'il peut être transformé plus économiquementen électricité, une usine d'électricité à gaz produitenviron la moitié des émissions de CO2 qu'unecentrale conventionnelle à charbon. Cela est vraimême lorsque de l'énergie supplémentaire estnécessaire pour liquéfier le gaz et le transporter.

Le charbon est le combustible fossile le plus abondantdans le monde. À l'heure actuelle, il répond à près de40 % de la demande totale en électricité et il estprévu que son utilisation continuera à s'accroître. Lessociétés Shell ne produisent pas de charbon, maiselles possèdent toutefois une technologie brevetéepour le gazéifier. Quand elle est utilisée avec uneusine d'électricité à cycle combiné, notre technologieaccroît l'efficacité de conversion. Une plus grandequantité d'énergie est produite à partir de chaquetonne de charbon, ce qui réduit les émissions de CO2jusqu'à 15 % par rapport aux tout derniers modèlesd'usines d'électricité à charbon traditionnelles. Le

LE CO2 ET LE PÉTROLE NON CONVENTIONNELÀ l'heure où s'achève l'ère du pétrole « facile », laproduction de pétrole continuera à utiliser plusd'énergie et à rejeter plus de CO2. L'accroissement dela production à partir de sources locales nonconventionnelles, comme les sables bitumeux et,potentiellement, dans l'avenir, les schistes bitumeux,fait partie de cette tendance de l'industrie. Ces sourcesoffrent un approvisionnement à long terme sécuriséproche des grands marchés. Toutefois, l'énergiesupplémentaire nécessaire pour les produire impliqueune augmentation des émissions de CO2. Sur la based'un cycle de vie, l'essence obtenue à partir de sablesbitumeux libère habituellement environ 10 % de plusde CO2 que l'essence obtenue à partir de pétroletraditionnel. La production d'essence à partir deschistes bitumeux pourrait nécessiter encore plusd'énergie. Il est donc impératif de trouver des moyensde réduire ou de compenser les émissions de CO2provenant de ces sources.

Shell est un chef de file en matière de pétrole nonconventionnel. Cela fait partie de notre stratégie dedéveloppement d'une gamme étendue d'optionsénergétiques. Nous nous sommes engagés à développerces ressources d'une manière responsable. Par exemple,la première opération d'extraction de minerai de sablesbitumeux de Shell Canada, Athabasca Oil Sands[projet de sables bitumeux d'Athabasca] (détenu à 60 % par Shell Canada), a volontairement fixé un

objectif de réduction des GES qui est de réduire, d'ici2010, les émissions combinées de CO2 liées à laproduction et l'utilisation de son essence à un tauxinférieur à celles de l'essence provenant du pétroleimporté qu'elle remplace. Les réductions recherchéesdevraient provenir de l'amélioration de l'efficacitéénergétique ainsi que la séquestration et le stockage deCO2 dans nos usines de sables bitumeux, et demesures de réduction en dehors du projet quicompenseraient les émissions. Pour ce projet, ShellCanada a fait appel aux conseils indépendants d'unpanel de scientifiques extérieurs spécialisés dans lechangement climatique, qui l'ont aidé à mettre surpied un programme de réduction. Nous continuons àaméliorer la technologie des sables bitumeux. Lapremière expansion à Athabasca, annoncée en 2006,utilisera la nouvelle technologie Shell Enhance. Celle-cipermet de réduire l'énergie et les émissions de CO2 austade du processus de production au moment où lepétrole est séparé du sable, réduction qui est de 10 %par rapport à la technologie précédente.

Nous allons volontairement établir un plan de gestiondes GES pour l'expansion. Par exemple, noustravaillons à l'heure actuelle en association avec legouvernement et d'autres parties prenantes audéveloppement de nouvelles technologies telles que laséquestration et le stockage de CO2.

procédé permet de produire du CO2 relativement pursous haute pression, qui est plus facile à séquestrer età stocker. Cette technologie a été choisie pour leprojet ZeroGen (page 12). Il représente aussi unaspect important de la « Clean Coal Energy Alliance » [l'alliance énergétique de charbon propre]que nous avons formée en 2006 avec Anglo Americanplc, l'un des plus gros producteurs de charbon.

Nous soutenons fortement le dialogue entre l'UnionEuropéenne et la Chine, qui devrait permettre auxsociétés européennes d'utiliser le programmed'échanges d'émissions de l'UE pour équiper denouvelles usines de production d'électricité aucharbon chinoises pour séquestrer et stocker le CO2.

Des transports dégageant moins d'émissions de CO2Le déploiement sur une grande échelle de véhiculesfonctionnant à l'hydrogène est un marché incertain etne verra probablement pas le jour avant 10 à 20 ans.Cela signifie que le secteur des transports vacontinuer à compter principalement sur le pétrolependant encore de nombreuses années. Entre-temps,les réductions dans les émissions de GES du secteurdes transports devront venir principalement dumélange de biocarburants à de l'essence et du gazole,des technologies visant à améliorer l'efficacitéénergétique des carburants et des véhiculestraditionnels, et d'une meilleure gestion de lademande des consommateurs en moyens detransport.

Nous sommes à l'heure actuelle l'un des plus grandsdistributeurs mondiaux de biocarburants de transportet développons en ce moment une nouvellegénération de biocarburants à faibles émissions deCO2 en partenariat (page 15). Nous continuons àmoderniser nos raffineries afin de produire del'essence et du gazole contenant moins de soufre. Ces carburants n'aident pas seulement à réduire la

pollution locale de l'air (page 16), mais permettentaussi aux constructeurs automobiles de lancer desmoteurs beaucoup plus efficaces d'un point de vueénergétique (par conséquent produisant moins deCO2).

Par exemple, notre nouvelle formule « Fuel Economy », qui est disponible dans 19 pays, réduit laconsommation de carburant sans coûter plus cher auxconducteurs. En 2006, les gagnants du « Shell FuelEconomy World Record Challenge » ont atteint lerecord du monde d'efficacité énergétique, en utilisantune version de ce carburant et des techniques deconduite plus efficaces d'un point de vue énergétique.

Tous les ans, nous accueillons le « Shell Eco-marathon », une compétition en Europe (et en 2007aux États-Unis) mettant au défi des étudiants deconcevoir et de construire le véhicule le pluséconomique possible d'un point de vue énergétique.En 2006, la compétition a été gagnée par une voituredont l'efficacité moyenne en carburant était de 2 885km pour l'équivalent d'un litre de carburant. En2005-2006 nous avons réalisé des campagnespublicitaires intitulées « FuelStretch » dans 19 payspour aider les conducteurs à utiliser moins decarburant et à réduire leurs émissions de CO2 en leurapprenant des techniques de conduite plus efficaces.

UNE ÉNERGIE RESPONSABLE

www.shell.com/climate

Informations supplémentaires sur Internet :

• L'empreinte de carbone de nos produits.• Notre travail sur la séquestration et le stockage du CO2.• Comment nous participons au débat concernant la

politique de changement climatique.• Comment nous prenons en compte les coûts du

carbone dans nos décisions d'investissement.• L'aide que nous apportons à nos clients pour réduire

leurs émissions.

14 RAPPORT SHELL SUR LE DÉVELOPPEMENT DURABLE EN 2006

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L'énergie alternative

Les sources d'énergie offrant une alternativeaux combustibles fossiles font l'objet d'unintérêt croissant au fur et à mesure que lesinquiétudes concernant le réchauffementclimatique et la sécurité énergétiquegrandissent. Notre objectif est de développerune activité d'envergure dans au moins unetechnologie d'énergie alternative.

Nous nous concentrons sur les technologies les plusprometteuses - les biocarburants perfectionnés etl'hydrogène pour le secteur des transports, et l'énergieéolienne et solaire photovoltaïque à couche mincepour l'électricité - et nous nous efforçons de réduireleurs coûts afin qu'elles puissent concurrenceréconomiquement les combustibles fossiles.

Les options pour les transportsLes biocarburants de transport sont typiquement pluscoûteux que l'essence ou le gazole. Toutefois, ilsréduisent la dépendance vis-à-vis du pétrole et, parceque les plantes absorbent le CO2 au fur et à mesurede leur croissance, elles peuvent aussi dégagerglobalement moins de carbone, malgré l'énergiesupplémentaire nécessaire pour les récolter et lestraiter. Un certain nombre de gouvernementsencouragent vigoureusement les biocarburants enattribuant des subventions, en fixant des objectifs eten assignant des mandats. Pour que leurs effortsportent leurs fruits, des carburants techniquementplus perfectionnés, basés sur les rejets de l'agriculture,seront nécessaires.

À l'heure actuelle, les biocarburants de premièregénération peuvent se trouver en concurrence avec lescultures alimentaires pour les terres disponibles. Lesréductions de CO2 que l'on peut obtenir à partir desbiocarburants sont parfois limitées. Pour aider àrésoudre ce problème, nous continuons à investirdans les biocarburants de deuxième génération, parexemple, par l'intermédiaire de nos partenariats avecChoren et Iogen (voir encadré) et en établissant descodes de conduite pour l'approvisionnement durablede biocarburants (page 18).

L'hydrogène est une option envisagée dans uneperspective à plus long terme. C'est un nouveau typede carburant qui nécessite une infrastructuresupplémentaire pour sa distribution et également desmoteurs modifiés pour son utilisation, le toutimpliquant du temps et beaucoup d'investissements.Nous avons été le premier groupe du secteur del'énergie à construire des stations de ravitaillement enhydrogène de démonstration en Asie, en Europe etaux États-Unis. Shell Hydrogen travaille également àl'heure actuelle sur des « mini-réseaux », dans lesquelsde l'hydrogène est fourni dans un certain nombre destations de ravitaillement normales, afin que lesvéhicules fonctionnant à l'hydrogène puissent êtreutilisés librement et remplis à travers toute une ville.

Les sources d'électricitéShell Wind est un grand développeur d'électricité àvent, qui possède des intérêts dans des projets degénération d'électricité de 850 MW (la part duGroupe est de 415 MW). Shell Wind prévoitd'élargir son portefeuille pour inclure presque 1 000MW (la part du Groupe est de 500 MW) d'ici fin2007. Cela représente suffisamment d'électricité pouralimenter plus d'un demi-million de foyers. EnEurope, nous développons des projets en mer, car,malgré des coûts plus élevés et des difficultés deconnexion aux réseaux de transmission à terre, lesvents sont plus forts, de plus grosses turbines peuventêtre utilisées et il y a moins de conséquences visuelles.

IOGEN : TRANSFORMATION DE LA PAILLEEN CARBURANTLe défi à l'heure actuelle concernant lesbiocarburants est de les rendre moins coûteux, deréduire les émissions de CO2 rejetées dansl'atmosphère lors de leur production et d'utiliserdes ressources qui n'empiètent pas sur les terresréservées à la production de récoltes alimentaires.C'est donc pour cette raison que nous avons investidans la Iogen Corporation, dont la technologiebrevetée utilise des enzymes pour produire del'éthanol à partir de paille. La cellulose éthanolobtenue est un carburant permettant de réduirejusqu'à 90 % des émissions de GES par rapport àl'essence conventionnelle, sur la base d'un cycle devie, et qui ne nécessite pas l'utilisation de terres

arables supplémentaires. L'usine de démonstration deIogen produit des carburants à partir de paille depuis2004. L'éthanol de Iogen peut potentiellement êtreproduit plus économiquement que la plupart desbiocarburants disponibles à l'heure actuelle. En 2006,la banque d'investissement Goldman Sachs a investidans Iogen. Début 2007, Iogen était l'une des sixsociétés sélectionnées pour recevoir des fonds dans lecadre du programme de cellulose éthanol de l'Agenceaméricaine de l'Énergie (DOE) qui s'élevaient à 385 millions de dollars - encore un autre vote deconfiance dans le potentiel commercial de cettetechnologie remarquable.

En 2006, le champ éolien offshore de Noordzeewinda commencé sa production (voir encadré), et le projetdu champ offshore de London Array, d'une puissancede 1 000 MW, dans lequel nous avons uneparticipation, a reçu son permis de construire.L'autorisation pour la construction de la connexion àterre dépend du résultat d'une commission d'enquêtelocale. Le projet de London Array représenterait leplus grand champ éolien en existence, et il estactivement soutenu par la Royal Society for thePreservation of Birds (RSPB) et le World WildlifeFund (WWF) [Fonds Mondial pour la nature]. En2006, la construction a commencé sur le projetMount Storm de 164 MW (la part du Groupe est de50 %) en Virginie occidentale, aux État-Unis, et nousavons poursuivi nos démarches pour développer desprojets d'électricité à vent en Chine.

Tout comme la nouvelle vague de capitalistes en jointventure qui investit dans l'énergie solaire, nouspensons que ce sont les technologies duphotovoltaïque à couche mince qui semblent les plusprometteuses pour abaisser les coûts de conversion dela lumière en électricité. En 2006, nous avons réussi àsigner un accord en joint venture avec la société devitrages Saint-Gobain pour le développement de lagénération suivante de technologie photovoltaïque àcouche mince basée sur le Cuivre Indium Sélénium(CIS). La technologie CIS utilise cent fois moins dematières premières que les modules de cristaux desilicium actuels. Nous pensons que sa production àgrand volume est donc plus facile et moins coûteuse.La société en joint venture - AVANCIS GmbH - acommencé la construction d'une usine de fabricationde panneaux de 20 MW en Allemagne en novembre2006.

NORDZEEWIND : DANS LES TEMPS ETSELON LE BUDGET PRÉVUEn octobre 2006, les foyers néerlandais ontcommencé à recevoir de l'électricité propreprovenant du champ éolien offshore Egmond aanZee dans la mer du Nord. En effet, développé parShell Wind Energy en association avec la sociétéd'électricité Nuon, le champ éolien de 108 MWfournit suffisamment d'électricité sans carbonepour alimenter plus de 100 000 foyers néerlandais,évitant ainsi le rejet dans l'atmosphère de 140 000 tonnes de CO2 par an.

Notre expérience dans le pétrole et le gaz offshorenous a aidés à surmonter les défis techniques que ceprojet posait et à terminer celui-ci dans les temps etselon le budget prévu. Nous nous concentrons àprésent sur l'amélioration des performancesopérationnelles du vent offshore en réduisant lescoûts de maintenance et en augmentant le tempspendant lequel les turbines sont disponibles pourproduire de l'électricité. La génération d'électricitééolienne offshore est actuellement environ deux foisplus coûteuse qu'à terre, et il est donc essentiel queles gouvernements offrent un soutien pour que cestechnologies deviennent une solution alternativeviable remplaçant la production d'électricitétraditionnelle.

www.shell.com/alternativeenergy

Informations supplémentaires sur Internet :

• Nos efforts pour développer des activités concurrentiellesdans les domaines de l'éolien, le solaire et l'hydrogène.

• Notre démarche en quête de biocarburants responsables.• Investissements dans les biocarburants de deuxième

génération (Choren GmbH et Iogen).

RAPPORT SHELL SUR LE DÉVELOPPEMENT DURABLE EN 2006 15

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La pollution atmosphérique

LES CARBURANTS GAS-TO-LIQUIDS :DES PERFORMANCES EN HAUSSE, UNEPOLLUTION EN BAISSELe carburant GTL est inodore, incolore etpratiquement sans aucun soufre. Fabriqué à partir degaz naturel utilisant la technologie d'avant-gardeShell, il peut être mélangé à du gazole et utilisé dansles moteurs modernes existants.

Le carburant GTL produit localement beaucoupmoins de polluants tels que des particules, de l’oxyded’azote, du soufre et du monoxyde de carbone, que legazole traditionnel. Ce carburant est à l'heure actuelleutilisé dans les taxis et les bus dans certaines des villesles plus congestionnées du monde, notammentBangkok et Shanghai, où les bénéfices se font de plusen plus sentir en termes de qualité del'environnement et de santé. Le carburant GTL peutaussi contribuer à améliorer le rendement énergétiquedes carburants.

UNE ÉNERGIE RESPONSABLE

La pollution atmosphérique liée à la productiond'électricitéLa demande en électricité s'accroît rapidement. LaChine installe une nouvelle usine d'électricité àcharbon tous les 14 jours. Alors que les usinesd'électricité à de nombreux endroits sont devenuesbeaucoup plus propres, la production d'électricitécompte encore pour près d'un quart des émissions deNOx liées à l'activité humaine dans le monde et 15 % des émissions de particules telles que la suie etla fumée. L'électricité produite à partir d'usines à gazperfectionnées produit des SO2 et des matièresparticulaires négligeables. Ainsi, notre augmentationde la production de gaz naturel pour alimenter cesusines permet de réduire les émissions rejetées dansl'air, ainsi que la technologie de gazéification ducharbon perfectionnée. Cette technologie réduitefficacement la pollution locale provenant des usinesde génération d'électricité au charbon enconvertissant le charbon en un gaz de synthèse quibrûle d'une manière aussi propre que le gaz naturel.En réduisant les coûts de l'électricité générée par levent et l'énergie solaire, on peut aussi contribuer àaccélérer la croissance de ces sources d'électricité dites« à émission zéro ».

La pollution atmosphérique liée aux transportsIl pourrait y avoir plus de 2 milliards de véhicules surles routes d'ici 2050, chiffre qui représente plus dudouble du nombre de véhicules actuel. Il est prévuque cette augmentation du nombre de véhicules seproduira pour la plupart dans les très grandes villessituées dans les pays actuellement en développement,où la qualité de l'air est souvent déjà très pauvre.

Il est tout à fait possible de concilier les notions demeilleurs transports et de meilleure qualité de l'air.Les investissements dans des carburants et desmoteurs plus propres, ainsi que des réglementationsplus sévères de la part des gouvernements, ont permisde réduire avec succès la pollution atmosphériquelocale liée au secteur des transports routiers dans lespays développés. Dans l'Union Européenne, parexemple, les émissions de COV et de NOx provenantdes transports routiers ont diminué de plus de moitiéces 10 dernières années même si l'usage des véhiculess'est accru.

Dans un premier temps, il faut étendre l'utilisationdes carburants sans plomb et à plus faible teneur ensoufre. En effet, cela permet d'introduire des moteurs

Le réchauffement climatique peut être à la « Une » des journaux, mais la nécessité deréduire la pollution atmosphérique locale liée àla combustion des combustibles fossiles n'a pasdisparu. De véritables progrès ont été réalisésces 20 dernières années. Les entreprises ontréagi à la législation en développant unenouvelle technologie innovante. Mais ce n'estpas suffisant, particulièrement dans les trèsgrandes villes en rapide expansion des paysen développement.

Nous avons 100 ans d'expérience en matière dedéveloppement de carburants innovants et detechnologies énergétiques plus propres pour résoudrele problème de la pollution atmosphérique locale.

Émissions dans l'atmosphère provenant de nosactivitésNotre contribution commence avec la réduction desémissions provenant de nos installations quicontribuent au « smog » et aux pluies acides – del’oxyde d’azote (NOx), du dioxyde de soufre (SO2) etdes composés organiques volatils (COV). Lesémissions de COV provenant de nos activités ontbaissé de plus de 50 % depuis 1998 - principalementparce que nous avons arrêté l'évacuation des gazassociés aux sites de production de pétrole. Nosémissions de NOx sont également inférieures, mêmesi nous utilisons maintenant beaucoup plus d’énergiepour raffiner des carburants plus propres. Ces progrèssont principalement dus à des investissements dansdes équipements de contrôle de la pollution, toutparticulièrement à nos raffineries de Singapour et auxÉtats-Unis et dans les usines de produits chimiques.Les émissions de SO2 de nos raffineries et de nosusines de produits chimiques ont également diminuéde presque de 10 % depuis 2001. Concernant notreactivité dans le secteur amont, les émissions de SO2ont augmenté, principalement parce qu'une plusgrande quantité de gaz acide (sulfure d'hydrogène) estbrûlée à la torche dans les régions éloignées duCanada et d'Oman. Ainsi, les émissions totales deSO2 de Shell ont augmenté de 8 % depuis 2001. Enassociation avec nous, les populations qui vivent àproximité de nos sites participent maintenant à lasurveillance de la qualité de l'air dans leurcommunauté.

modernes avec des pots catalytiques et des collecteursde particules. Ces moteurs réduisent les émissions dela plupart des polluants locaux de plus de 90 %. Nousne produisons plus de carburants au plomb dansaucune de nos raffineries (voir encadré) et nous avonsété l'une des premières entreprises à produire dugazole « à teneur en soufre zéro » sur une échellecommerciale.

Nous sommes également un des plus grandsfournisseurs de gaz de pétrole liquéfié (GPL), aussiconnu sous le nom d'Autogaz. Le GPL fournit uneoption permettant de réduire d'autres émissionslocales dans l'atmosphère, tout particulièrement dansles pays en développement où les véhicules moderneset les carburants à faible teneur en soufre ne sont pasencore disponibles sur une grande échelle.

Une fois que l'utilisation de moteurs et de carburantsmodernes sera plus étendue, d'autres améliorationsviendront de l’adaptation continuelle des technologiesdes moteurs et des carburants pour améliorer lerendement énergétique et réduire les émissions. À cemoment-là, il faudra une plus grande coordinationentre les producteurs de carburants et lesconstructeurs automobiles. Nous travaillons à l'heureactuelle en étroite collaboration avec des sociétés tellesque Audi, Ducati et Ferrari, pour que les nouvellestechnologies de moteurs et de carburants nécessairespour réduire les émissions continuent à se développeren parallèle. Grâce à ces partenariats, nous avonsl'intention de devenir le plus grand fournisseur de laprochaine génération de carburants plus propres.

Les véhicules à piles à combustible à hydrogènepourraient permettre de réduire considérablement àlong terme la pollution atmosphérique liée auxtransports, car la seule émission rejetée localementdans l'atmosphère est... de l'eau pure. Shell Hydrogentravaille également en partenariat avec lesconstructeurs automobiles pour essayer de fabriquerces véhicules de façon à être commercialement viables.

www.shell.com/airpollution

Informations supplémentaires sur Internet :

• Les carburants de transport perfectionnés et plus propresde Shell.

• Notre technologie de gazéification du charbon.• Notre travail avec nos partenaires internationaux en

quête de carburants plus propres en Afrique et en Asie.

16 RAPPORT SHELL SUR LE DÉVELOPPEMENT DURABLE EN 2006

SE DÉBARRASSER DU PLOMBPendant de nombreuses années, on a ajouté du plombà l'essence pour améliorer les performances desmoteurs. Le plomb a progressivement été éliminé dansla plupart des pays à cause des troubles de la santéauxquels il était associé et parce que le plomb bloqueles pots catalytiques dans les moteurs modernes.Toutefois, l'élimination progressive du plomb a été unvéritable défi dans certaines régions du globe,particulièrement certains pays en développement. Lesraffineries appartenant aux gouvernements manquentparfois des fonds nécessaires pour moderniser leurs

installations. Les gouvernements dans ces pays ontsouvent des priorités de développement plus urgentes. L'élimination du plomb dans les raffineriesdans lesquelles nous avons des intérêts s'est achevée en 2005, quand les installations en joint venture enAfrique du Sud et au Kenya se sont arrêtées d'utiliserdu plomb. Nous soutenons activement l'éliminationcomplète du plomb dans les carburants telle quedemandée par le Partenariat pour des carburants etdes véhicules propres (PCFV) formé par les NationsUnies, ainsi que l'Initiative Air Propre de la BanqueMondiale en Afrique.

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Les déversements

Pour réduire les déversements liés à nosactivités et nos navires, il est nécessaired'avoir des procédures claires, des règles deconformité systématiquement respectées etune surveillance efficace.

Entre 1997 et 2005, la quantité de pétrole et deproduits dérivés du pétrole déversée liée à nosactivités pour des raisons que nous aurionsdirectement pu empêcher, comme la corrosion oules pannes opérationnelles, a progressivementbaissé. Les déversements résultant d'activités desabotage ou dus à des conditions atmosphériquesextrêmes, comme les ouragans, ont varié suivant lesévénements.

Les volumes de déversement liés à la corrosion ouaux pannes opérationnelles ont légèrementaugmenté en 2006, largement à cause de deux grosdéversements au Nigeria. Dans le premier cas, unpipeline enfoui a été endommagé lors de la posed'un autre pipeline. Dans le deuxième cas, lacorrosion en était la cause. La perte de pétrole quien a résulté a représenté près d'un quart de laquantité totale que nous avions déversée en 2006.Pour les sites que nous avions fermés au Nigeria àcause de la situation menaçant la sécurité, nous nedisposerons pas d'informations fiables concernantles déversements avant d'être retournés là-bas poureffectuer les réparations et reprendre nos activités.Pour les autres sites au Nigeria, dans les zones oùnous pouvions travailler, les déversements liés à lacorrosion et à des pannes opérationnelles ontatteint leur niveau le plus bas en 7 ans grâce à unemeilleure inspection et des réparations, ce qui nousa permis de continuer à améliorer notreperformance.

En dehors du Nigeria, le nombre et le volume dedéversements pouvant être évités ont continué àbaisser l'année dernière. Dans notre activité enamont, une meilleure inspection des pipelines, et lamaintenance, ont permis de réduire lesdéversements qui pouvaient être évités de presque60 % à Oman, par exemple, depuis l'an 2000.Pour notre activité dans le secteur aval, le nombreet le volume de déversements pouvant être évitésavaient baissé de nouveau en 2006. Nous repéronsplus minutieusement les fuites mineures et

rectifions les causes profondes plus tôt dans lesraffineries et nos usines de produits chimiques. Notreréseau de distribution a également mis en œuvre unprogramme proactif de prévention des déversementsgrâce à une inspection plus perspicace et unemeilleure maintenance des pipelines et des réservoirsdans les entrepôts de stockage, et de véritables effortspour éviter les déversements provenant des camionsde livraison, particulièrement en Afrique.

En 2006, 22 millions de tonnes de pétrole ont ététransportées sur des navires que nous contrôlons.Moins de 2 tonnes ont été déversées, attestant de nosprocédures d'exploitation très strictes.

www.shell.com/spills

Informations supplémentaires sur Internet :

• Nos efforts pour continuer à améliorer l'intégrité desimmobilisations (notamment les déversements).

• Notre performance concernant les déversements auNigeria dans le rapport Shell sur la société etl'environnement au Nigeria.

Les moteurs d'aujourd'hui à très hautrendement énergétique sont indéniablementassociés à la haute qualité des carburants. Pourréduire encore les émissions et laconsommation de carburant à l'avenir, il seranécessaire de développer à la fois unetechnologie de moteurs innovante et descarburants perfectionnés.

Volkswagen et Shell travaillent à l'heureactuelle en étroite collaboration sur ce type decarburants innovants, tels que les biocarburantset les carburants synthétiques de deuxièmegénération. Les prix prestigieux que nous avonspu décrocher en 2006, tels que « le prix duProfesseur Ferdinand Porsche 2005 » et latoute première victoire globale d'une voiturediesel dans la longue histoire des 24 heures duMans grâce à l'Audi R10 propulsée aucarburant GTL de Shell, témoignent du succèsde notre coopération.

Nous allons rigoureusement poursuivre nosefforts dans cette voie et offrir aussi à nosclients une mobilité durable à un prixabordable dans l'avenir. Volkswagen AG atrouvé en Shell un partenaire compétent etinnovant pour cette tâche.Professeur Dr Martin WinterkornPRÉSIDENT DU COMITÉ DIRECTEUR DE VOLKSWAGEN AG

RAPPORT SHELL SUR LE DÉVELOPPEMENT DURABLE EN 2006 17

TÉMOIGNAGES

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L'accroissement démographique et l'augmentation de la prospéritémenacent de nombreux écosystèmes fragiles et riches en biodiversité. Lefait de répondre à la demande mondiale croissante en sourcesd'approvisionnement énergétiques de plus en plus diverses risqued'exacerber encore les pressions. Il est donc nécessaire de développerde nouvelles technologies, d'établir de nouveaux partenariats etd'employer de nouvelles méthodes de travail. Nous nous sommesengagés à apporter notre contribution et progressons lentement maissûrement, en traduisant notre engagement en véritables actions.

Comme l'Évaluation des écosystèmes pour le Millénaire (EM) en 2005 l'aclairement souligné, les gouvernements ont besoin de trouver de toute urgence lebon équilibre entre le développement et la conservation de la nature. Le plus grosproblème est l'empiètement des exploitations agricoles et des habitations sur lesterres. Toutefois, la production d'énergie a également une incidence importante,qu'il s'agisse de l'exploration du pétrole et du gaz dans des régions fragiles, ou deterres supplémentaires nécessaires pour les infrastructures énergétiques et, de plusen plus, pour les cultures énergétiques.

Nous avons été la première société d'énergie à adopter une norme de biodiversité.Cette norme nous engage à respecter les sites protégés, à travailler avec les autrespour préserver les écosystèmes et à rechercher des partenariats pour conserver labiodiversité. Nous avons pris l'engagement de ne pas explorer ou développer dupétrole et du gaz naturel dans les sites naturels du patrimoine mondial - ce quireprésente plus de 170 sites reconnus par l'Unesco (Organisation des NationsUnies pour l'Éducation, la Science et la Culture). Nous nous sommes égalementengagés à suivre des pratiques d'exploitation rigoureuses sur les sites désignés parl'UICN (l'Union Mondiale pour la Nature) considérés comme des zones protégéesde catégorie I-IV et dans d'autres zones à haute valeur de biodiversité. Noustravaillons actuellement sur les normes relatives à l'approvisionnement durable desbiocarburants pour le secteur des transports (voir encadré).

Traduire nos engagements en véritables actionsDes vérifications sur la biodiversité sont maintenant intégrées dans les évaluationsde l'incidence sociale et environnementale réalisées à un stade précoce de nosprojets. Des consignes pour l'exploitation dans les zones à haute valeur debiodiversité sont maintenant intégrées à notre système de gestion HSSE.

Nous exigeons également que nos opérations dans les zones protégées de lacatégorie I-IV de l'UICN aient des plans d'actions relatifs à la biodiversité. Cesplans comprennent des mesures visant à protéger ou à améliorer la biodiversitélocale et à vérifier que ces mesures sont mises en œuvre et efficaces. Début 2006,toutes ces opérations - à Brunei, aux Pays-Bas, au Nigeria (voir encadré) et auxÉtats-Unis - avaient des plans en place. Notre objectif est d'avoir des plansanalogues en place pour nos activités dans d'autres zones à haute valeur debiodiversité d'ici fin 2007.

Toutefois, les plans ne sont utiles que si nous sommes capables de les exécuter. Ilest absolument essentiel de sensibiliser le personnel de projet clé et de s'assurerqu'il possède les compétences nécessaires en matière de gestion de la biodiversité.Notre bibliothèque d'études de cas, actualisée et agrandie en 2006, nous aide dansce sens. Il en va de même pour le réseau de biodiversité, qui échange les exemplesde bonnes pratiques entre les équipes de projets. Nous sommes également en trainde développer des programmes de formation sur la mise en œuvre des plansd'actions relatifs à la biodiversité.

Travailler avec les autresPour soutenir la conservation globale de la biodiversité et réduire les impacts sur labiodiversité de nos activités, nous travaillons avec plus de 100 scientifiques etorganismes de conservation dans près de 40 pays et mettons à profit leursconnaissances. Des informations détaillées sur notre travail avec certains de cesorganismes sont disponibles sur Internet.

www.shell.com/biodiversity

Informations supplémentaires sur Internet :

• Notre démarche en pratique concernant la biodiversité (études de cas).• Notre travail en coopération avec les autres pour promouvoir la conservation.• La protection de la biodiversité sur nos sites d'exploitation dans les zones protégées

de l'UICN.

PLANS D'ACTION RELATIFS À LA BIODIVERSITÉ : LES FORÊTSINDIGÈNES AU NIGERIADans le Delta du Niger, nous possédons des concessions pour extraire dupétrole et du gaz dans deux réserves forestières indigènes classéescomme zones protégées par l'UICN. Nous ne produisons plus dans ceszones depuis de nombreuses années, mais nous avons des puits depétrole inactifs dans une zone et des pipelines actifs qui traversentl'autre. Les chemins que nous avions construits lorsque nous produisionsdans ces zones peuvent avoir également fourni un accès à d'autreszones et faciliter des activités illégales de chasse et d'abattage d’arbres.

En 2005, la société SPDC en joint venture a lancé des plans d'actions enmatière de biodiversité pour protéger la forêt et développer des sourcesalternatives de revenus pour les communautés locales.

Le plan a été élaboré avec les fermiers, les groupes locaux et legouvernement, [selon l'éditeur, de l'État concerné]. Les actionscomportent des programmes visant à sensibiliser la communauté localeaux questions de biodiversité, et des projets de développement desources alternatives de revenus à partir de la forêt. Dans le cadre duplan, le contrôle de l'abattage des arbres a été transféré dugouvernement à un comité de gestion des forêts de la communautélocale. Nous financerons son exécution. Les communautés basées sur lesressources de la forêt sont propriétaires des plans et responsables de leurmise en œuvre.

Jonathan AmakiriPRINCIPAL CONSEILLER EN ENVIRONNEMENT, SHELL NIGERIA

La biodiversité

UNE ÉNERGIE RESPONSABLE

18 RAPPORT SHELL SUR LE DÉVELOPPEMENT DURABLE EN 2006

TÉMOIGNAGES

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EXPLORATION DE LA CÔTE NORD DE L'ALASKANous explorons à l'heure actuelle des gisements de pétrole et de gaz naturel dansles mers de Beaufort et de Chukchi près de la côte nord de l'Alaska. Ces sites nesont pas des zones nationales protégées ou reconnues par l'UICN. Il y a desactivités pétrolières et gazières dans cette région depuis de nombreuses années.Toutefois ces régions sont éloignées, le climat rapidement changeant y est trèsrude, et elles maintiennent de larges populations de baleines, de morses et dephoques, ainsi que les communautés locales qui dépendent de la chasse poursurvivre. Nous avons pris l'engagement de poursuivre ces activités avec unegrande prudence, en suivant scrupuleusement nos normes de biodiversité etd'hygiène, de sécurité, de sûreté et d'environnement et en nous basant surd'autres projets Shell qui nous ont permis d'acquérir une certaine expérience del'exploitation dans des conditions arctiques. Nous continuons à limiter et àsurveiller l'incidence de nos activités et à consulter les communautés locales aveclesquelles nous travaillons. En 2005, nous avons terminé une évaluationd'impact dans le cadre de notre préparation à l'exploration sismique. Cette étudea mis en évidence la nécessité de minimiser toute perturbation possible desbaleines boréales qui passent les mois d'été dans cette région. En conséquence,nous avons mis en œuvre un programme de surveillance des animaux marins etde limitation de l'impact qui emploie du personnel local expérimenté commeobservateurs. Nous avons terminé certaines explorations sismiques dans la merde Chukchi en 2006, mais dans la mer de Beaufort, aucun travail n'a été réaliséà cause de l'épaisseur de la couche de glace sur la mer. En 2007, nous prévoyonsde réaliser des tests sismiques supplémentaires dans la mer de Chukchi et, si lesconditions le permettent, également dans la mer de Beaufort. Nous prévoyonségalement de commencer nos activités de forage d'exploration dans la mer deBeaufort en 2007, une fois que nous aurons satisfait aux exigences dugouvernement et également terminé l'évaluation d'impact, conformément auxexigences internes de Shell pour ce travail.

LES BIOCARBURANTS ET LA BIODIVERSITÉLes gouvernements se tournent de plus en plus vers les carburants produits à partirde végétaux et de déchets organiques (biocarburants) pour contribuer à assurer lasécurité énergétique et à ralentir le réchauffement climatique. Par exemple, la loiaméricaine de 2005 sur l'énergie a fixé de nouveaux objectifs agressifs pour lescarburants. Le but de l'Union Européenne est de remplacer 5,75 % de l'ensembledes combustibles fossiles destinés au transport par des biocarburants d'ici 2010.

Toutefois, la substitution n'est pas sans risque. La conversion de récoltes enbiocarburants va concurrencer de plus en plus la production de récoltesalimentaires en ce qui concerne l'eau et les terres arables déjà rares. Cela pourraitentraîner la disparition des forêts tropicales et des habitats naturels fragiles. LesÉtats-Unis atteindront probablement leur objectif en utilisant principalement del'éthanol provenant du maïs qui aurait autrement nourri le bétail. On estime que1,6 million d'hectares supplémentaires de terres agricoles devront être trouvés,quelque part, pour remplacer celles du maïs. Pour atteindre l'objectif de l'UnionEuropéenne, environ 10 à 30 % des terres agricoles européennes seraientnécessaires pour la culture de récoltes énergétiques.

Nous travaillons avec des ONG, des gouvernements, des fournisseurs et desconsommateurs industriels sur les normes de production de récoltes énergétiquesdurables, par exemple dans le cadre du projet de la Table ronde sur l'huile depalme durable. Entre-temps, nous surveillons nos fournisseurs de biocarburantspour les comparer à notre norme de biodiversité et aux Principes de conduite deShell. Nous investissons également dans des biocarburants de deuxième générationperfectionnés, notamment dans les déchets de bois et la paille, qui ne font pasconcurrence à la production de récoltes alimentaires (page 15), et pourraientcontribuer à réduire la demande en maïs et en huile de palme.

Vol au dessus du delta du Mackenzie, Arctique canadien, site duprojet gazier Niglintgak de Shell Canada.

RAPPORT SHELL SUR LE DÉVELOPPEMENT DURABLE EN 2006 19

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Agir dans le respect de nos principes

En qualité de Directeur de notre activitéDownstream, Rob Routs a prévenu ses 73 000membres du personnel l'année dernière, aprèsl'annonce des décisions de la Commission concernantle cartel du caoutchouc synthétique et du bitume, ences termes : « Aucune violation de la loi sur laconcurrence ne sera tolérée chez Shell. Ma positionest très claire là-dessus. Si vous vous engagez dans desdiscussions illicites avec des concurrents, vous serezpoursuivi devant le Conseil de Discipline et, le caséchéant, renvoyé. »

Un programme de formation complet visant à aiderles employés à respecter la loi sur la concurrence estsur pied depuis le milieu des années 90, et nousintensifions nos efforts pour développer une véritableculture de la conformité. Le respect de la loi sur laconcurrence est une partie essentielle de notre Codede Conduite. Notre Programme de ConformitéAntitrust Global a été renforcé. Tout membre dupersonnel en contact avec des concurrents, desfournisseurs ou des clients commerciaux doit suivre laformation.

LA LOI SUR LA CONCURRENCEEn juin 2006, Shell Italia et Shell Aviation ont reçuune amende de plus de 56 millions d'euros duConseil de la concurrence italien pour avoirprétendument échangé des informations par le biaisde joint ventures aériennes. Ces amendes ont étéréduites un peu plus tard dans l'année à un montanttotal de 37,64 millions d'euros. En octobre 2006, enArgentine, nous avons été accusés de partager lemarché du gaz de pétrole liquéfié et avons reçu uneamende d'environ 83 000 dollars. Nous faisons appeldans les deux cas.

En 2006, nous avons reçu une amende de 108millions d'euros pour avoir participé à un cartel sur lemarché du bitume néerlandais. La CommissionEuropéenne a décrété que Shell et 13 autres sociétésavaient fixé les prix pour la période allant du milieudes années 90 à début 2002. L'employé concerné aquitté Shell avant le commencement de l'enquête.

Nous avons reçu une amende de 161 millions d'eurosde la Commission Européenne l'année dernière pouravoir participé à un cartel dans le caoutchoucsynthétique entre 1996 et 1999. Nous avons vendul'activité en 1999. L'enquête a débuté en 2003.

Les Principes de conduite de Shell ont étéétablis il y a 30 ans et continuent à définir nosvaleurs et nos comportements. En 2006, nousavons lancé un Code de Conduite commun àl'échelle du Groupe donnant des conseils plusdétaillés sur les comportements attendus dans lecadre de nos Principes de conduite.

L'éthiqueL'éthique est l'une de nos trois valeurs fondamentaleset le fondement de nos Principes de conduite. Noustraduisons cette valeur en action par une politiqueclaire et simple : aucune tolérance de la corruption etde la fraude.

Dans certaines régions du monde, notre politique,qui interdit la corruption, va à l'encontre despratiques courantes. Une formation et unesurveillance intensives sont donc indispensables pours'assurer que le personnel se conforme à nos règles.

Selon notre questionnaire interne des directeurs deShell dans chaque pays, en 2006, le personnel dansplus de 100 pays a participé à des séances luiexpliquant comment utiliser correctement lesintermédiaires dans les transactions commerciales(plus d'informations à la page 37).

Pour nous aider à agir dans le respect de nosprincipes, les employés reçoivent une formation enligne et en face à face dans certains domaines clés,notamment sur la façon d'éviter la corruption et lespots-de-vin.

Nous avons introduit un service d'assistancetéléphonique global avec un site Internet en 2005, etl'avons lancé pays par pays. Dans un certain nombre

de pays, ce service a remplacé les services d'assistancetéléphonique locaux qui étaient en place depuis denombreuses années. La nouvelle installation globaleest disponible 24 heures sur 24 et permet aupersonnel et aux partenaires commerciaux dedemander conseil et de faire entendre leurspréoccupations (anonymement si désiré) concernantdes incidents pour lesquels la personne pense qu'il y acorruption ou une fraude ou d'autres violations denotre Code de Conduite et de nos Principes deconduite. Nous signalons les cas de corruption et defraude au Comité de vérification du Conseil de laRoyal Dutch Shell plc. En 2006, 96 violations ontété signalées. Nous avons ainsi mis fin à nos relationsavec 143 membres du personnel et entreprisesextérieures.

Tous les deux ans, le sondage Shell People Survey(page 25) comprend des questions demandant auxemployés si, selon eux, leur activité Shell traite avecl'extérieur en toute intégrité. Dans l'enquête de 2006,81 % des membres du personnel ont répondu dansl'affirmative, 4 % ont répondu que non. Celacorrespond aux chiffres recueillis dès notre premièreenquête en 1999, notamment ceux de l'enquête de2004, après le reclassement de nos réserves pétrolièreset gazières prouvées dans une nouvelle catégorie.

Les entreprises extérieuresLes entreprises extérieures sont censées agir dans lerespect de nos Principes de conduite ou de principeséquivalents quand elles travaillent pour nous. Sur denombreux sites, nous travaillons en coopération avecles entreprises extérieures pour les aider à mieuxcomprendre et appliquer ces principes. Quand ellesne le peuvent pas, nous sommes dans l'obligation

UNE ÉNERGIE RESPONSABLE

d'examiner la relation que nous avons avec la ou lesentreprises en question et pouvons même allerjusqu'à annuler le contrat. En 2006, nous avons ainsiannulé plus de 40 contrats suite à des inquiétudes dece type, selon notre questionnaire interne annuelauquel avaient répondu les directeurs de Shell danschaque pays (plus d'informations à la page 37). Parexemple, de multiples contrats ont été annulés auBrésil, au Canada, au Nigeria, à Trinidad et à Tobago,ainsi qu'aux États-Unis.

Activités politiques et plaidoyer publicNos Principes de conduite nous autorisent etencouragent à contribuer au débat sur les questionsde politique importantes qui influent sur nosactivités, notre personnel ou les communautés localesau sein desquelles nous travaillons (voir encadré). LesPrincipes de conduite interdisent aux sociétés Shell dedonner des sommes d'argent quelles qu'elles soient àdes partis politiques. Cette règle a été instaurée pourempêcher que les sociétés Shell achètent des faveursou soient perçues comme achetant des faveurs. Selonnotre questionnaire interne annuel (voir page 37),nous n'avons donné aucune somme d'argent à aucunparti ou pour des campagnes politiques en 2006.

Comme beaucoup d'autres grandes sociétés auxÉtats-Unis, la Shell Oil Company gère un comitéd'actions politiques (le « Shell Oil CompanyEmployees’ Political Awareness Committee »). Ils'agit d'une organisation bénévole, gérée et financéepar le personnel, qui effectue des dons d'argent à despartis politiques ou à des candidats individuels seprésentant aux élections ou à des organisations qui lessoutiennent. Le comité a versé 109 000 dollars sousforme de dons entre 2005 et 2006. Tous les dons

20 RAPPORT SHELL SUR LE DÉVELOPPEMENT DURABLE EN 2006

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UN PLAIDOYER PUBLIC RESPONSABLENotre directive sur le lobbying responsable,distribuée au personnel en 2006, présente d'unemanière systématique ce qu'il faut et ce qu'il ne fautpas faire lorsque nous voulons communiquer nosvues aux autres. Les principes préconisent unesensibilité aux pratiques locales et, autant quepossible, un travail en collaboration avec une grandediversité de parties prenantes. La directive estillustrée par des exemples réels, comme notredécision de nous retirer du lobby Global ClimateCoalition à la fin des années 90, quand ses activitésn'étaient plus compatibles avec notre appel àl'action pour lutter contre le changementclimatique.

Nous parlons directement avec les gouvernements,par le biais d'associations de notre branche d'activitéet, parfois, nous nous joignons à d'autres sociétés etONG pour certaines questions spécifiques. Quandnous nous lançons dans un plaidoyer public parl'intermédiaire de groupes industriels, notre voixn'est qu'une voix parmi de nombreuses autres. Alorsque nous travaillons énormément à influencer cesgroupes, leurs positions manquent inévitablementde refléter nos vues exactes sur chaque sujet. En2006, nous avons publié sur notre site Internet lenom des principales associations professionnelles,des groupes de réflexion et autres organisations quiparlent globalement en notre nom.

Parmi nos efforts récents de plaidoyer public, nouspouvons citer notre participation au « CorporateLeaders Group on Climate Change » au Royaume-Uni. Composé de 19 sociétés, le groupe fait partie

du « Business & the Environment Programme » del'Université de Cambridge, parrainé par sa Majestéle Princes de Galles. Il est encourageant de voir quele gouvernement britannique établit des règlementsaxés sur le marché pour répondre aux problèmes desémissions de GES au Royaume-Uni et qu'il se poseen véritable chef de file international dans la luttecontre le changement climatique. Le Président de laShell Oil Company aux États-Unis demandepubliquement au nom de Shell la mise en place demesures gouvernementales fixant une limiteobligatoire pour les émissions de GES et permettantaux entreprises d'échanger des droits d'émissions.

En 2006, nous avons préconisé l'agrandissement deszones d'exploration pétrolière et gazière autoriséesdans le golfe du Mexique pour accroître la sécuritéde l'approvisionnement énergétique, parce que nouspensons que nous pouvons le faire d'une manièreresponsable.

En décembre 2006, le Président de Shell NederlandBV et d'autres leaders de l'industrie ont publié unelettre ouverte au nom de leurs sociétés encourageantle gouvernement néerlandais à centrer plus sonattention sur les questions environnementales.

En janvier 2007, dans une lettre ouverte auFinancial Times, notre Directeur Général a appelé legouvernement à mettre en place des réglementationsefficaces pour lutter contre le changementclimatique.

NOTRE CODE DE CONDUITEFin 2006, nous avons établi un Code de Conduitecommun pour toutes les sociétés Shell. Les activitésShell dans un certain nombre de pays, notammentles États-Unis, ont des codes de conduite en placedepuis de nombreuses années. Ce Code de Conduiteest le premier à couvrir tout le Groupe. Il s'appliqueà tous les membres du personnel qui travaillent dansles sociétés Shell, les sociétés en jointure venture etles sociétés sous le contrôle de Shell.

Le Code de Conduite vise à aider le personnel àmettre nos Principes de conduite en pratique endéfinissant les règles et les normes de base que nousattendons de lui, ainsi que le comportement requis.Le Code de Conduite donne des conseils pratiquesdans plus de 20 domaines, de la loi antitrust à l'abusde substances toxiques. Le message du Code est : « En cas de doute, demandez ».

Tous les membres du personnel ont reçu unexemplaire du Code de Conduite en 2006. Lesprogrammes de prise de conscience obligatoires etd'information en ligne ont maintenant été mis enœuvre pour s'assurer que ce Code est bien compris etqu'il est observé.

effectués sont révélés publiquement à la commissiondes élections fédérales du gouvernement américain.Alors que la Shell Oil Company apporte un soutienadministratif au comité, elle ne finance pas les donsdu comité ou n'apporte aucune contributionpolitique elle-même.

Conformité aux lois de la concurrenceNos Principes de conduite exigent que nous nousefforcions d'agir dans le cadre d'une concurrenceloyale, dans le respect de l'éthique et dans le cadre dela législation applicable en matière de concurrence.En 2006, on nous a douloureusement rappelécertains cas dans le passé où des employés n'avaientpas agi dans le respect de nos principes et nous avonsredoublé nos efforts pour nous assurer que cela ne sereproduira pas à l'avenir (voir encadré).

Informations supplémentaires sur Internet :

• Notre démarche concernant le trafic d'influence et lacorruption (notamment notre « Management primer »[outil de gestion]).

• Le travail de Shell avec d'autres entreprises pourpromouvoir l'éthique d'entreprise (notamment l'initiativepour la transparence des industries extractives (EITI)).

• Le nouveau Code de Conduite commun à toutes lessociétés Shell.

www.shell.com/integrity

Notre Directeur d'Éthique et deConformité présente notre tout nouveauCode de Conduite

RAPPORT SHELL SUR LE DÉVELOPPEMENT DURABLE EN 2006 21

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La sécurité personnelle et des processusLa sécurité est notre première priorité à toutmoment. Nous avons pris l'engagement deprévenir les incidents - tels que lesdéversements, les incendies et les accidents -qui mettent nos employés, notre voisinage etnos usines dans des situations de risque.

Notre but est d'arriver à n'avoir aucun accidentmortel. Nous voulons que nos 108 000 membres dupersonnel et nos quelques 300 000 entreprisesextérieures travaillent sur nos sites et puissentretourner tous les jours chez eux de leur travail entoute sécurité.

Pour faire des progrès à ce sujet et atteindre ce but,les processus doivent être sûrs, et il faut qu'il règneune culture de sécurité très forte. Cela commence parl'application des normes et des systèmes communs.Nos Principes de conduite exigent que toutes lessociétés Shell, ses entreprises extérieures et ses sociétésen joint venture sous notre contrôle exercent leursactivités conformément à notre norme HSSE. Celasignifie qu'il faut gérer les risques HSSE d'unemanière systématique, que nos usines principalessoient certifiées selon une norme environnementaleextérieure, comme la norme ISO 14001, et que desplans de réponse en cas d'urgence soient en place, ettestés régulièrement pour minimiser les dommagesdans l'éventualité d'un incident. Nous menons desinvestigations pour tous les incidents sérieux et lespresque-accidents. Les enseignements tirés de cesinvestigations sont partagés avec d'autres divisions denotre activité pour empêcher des incidents similairesde se reproduire.

Notre performance en matière de sécuritéNous déplorons malheureusement la situation qui aconduit aux décès de 37 personnes (deux employésde Shell et 35 employés d'entreprises extérieures) quitravaillaient pour Shell en 2006. Ce chiffre représenteune victime de plus qu'en 2005. Dix-sept de cesdécès se sont produits au Nigeria, neuf résultantd'enlèvements ou d'agressions au moment où se sontélevées brusquement des actions violentes -politiquement et criminellement - motivées.

Récemment, d'autres accidents mortels se sontproduits loin de nos activités et en dehors de nosheures de travail, où nous avons moins de possibilitésde surveillance. Par exemple, le nombre d'agressionsmortelles, les noyades et les accidents de la route onttous augmenté en 2006. Ces trois causes ontreprésenté plus de 75 % des vies perdues l'annéedernière.

Principalement à cause du nombre plus élevéd'accidents mortels survenus comme expliqué plushaut, notre taux d'accidents mortels (le nombre devictimes pour 100 millions d'heures de travail), quis'était amélioré de plus de 50 % depuis 1997, n'a paschangé de manière significative l'année dernière. Celaa de nouveau confirmé non seulement l'importancede nos mesures de protection du personnel auNigeria, mais aussi l'importance de nos efforts visantà changer les comportements et à renforcer notreculture de sécurité.

Ces efforts semblent contribuer à réduire le nombrede personnes blessées. Le taux de blessures pour lepersonnel et les entreprises extérieures s'est amélioréd'environ 45 % depuis 1997. Les blessures au travailont à nouveau diminué en 2006, résultat qui adépassé notre objectif.

Changer les comportementsNotre programme Hearts and Minds, qui a reçu unprix, a été lancé dans toutes les sociétés Shell en2004, et fait comprendre au personnel la nécessitéd'arrêter absolument tout comportement dangereuxdès qu'il s'en aperçoit. Nous y avons ajouté nos troisRègles d'Or HSSE l'année suivante pour définir plusprécisément nos attentes - et rendre les employés plusconscients de leur propre responsabilité et de celle deleur collègue concernant la sécurité. Les Règles d'Orsont comme suit : « Toi et moi - devons respecter laloi, les normes et les procédures ; intervenir dans lessituations présentant un danger ou non conformes, etrespecter notre voisinage. Nous avons fait des progrèsconcernant notre programme de compétences HSSEen 2006. Ce programme permet de vérifier que lesplus de 20 000 membres du personnel responsablesdes tâches comportant un risque HSSE important,

LE PROJET HEARTS AND MINDSJ'hésitais à intervenir pour arrêter les actesdangereux car je ne voulais pas offenser mescollègues. Maintenant que j'ai participé àl'exercice Hearts and Minds intitulé « Comprendre votre Culture », je n'ai pluspeur de signaler mes erreurs ou les actionsdangereuses des autres. Sur notre site, il estmaintenant normal d'intervenir et la plupartdu temps ces interventions sont lesbienvenues. L'équipe accepte plus facilementd'apprendre à partir des erreurs des autressachant que cela peut nous arriver. Lesleçons tirées d'incidents de sécurité passéssont maintenant expliquées à l'atelier pourque des incidents similaires ne sereproduisent pas. Nous appliquonségalement maintenant la politique D'ARRÊTDU TRAVAIL si nécessaire pour éviter lessituations dangereuses. C'est un progrès,mais nous devrons être patients avant depouvoir voir un véritable changement culturel,tout particulièrement chez le personnel desentreprises extérieures.

Dana EmpadingTECHNICIEN DES OPÉRATIONS SPÉCIALISÉES, MALAISIE

L'ACCIDENT DE BRENT BRAVOEn 2003, deux membres du personnel d'entreprisesextérieures ont tragiquement trouvé la mort dans undes pieds qui supportent la plate-forme Brent Bravodans la mer du Nord. Notre enquête interne a révéléque nous n'avions pas suivi les normes de sécuritéauxquelles nous aspirions. Nous avons plaidécoupable aux accusations portées contre nous à lasuite d'une investigation du Health & SafetyExecutive britannique et avons reçu une amende de900 000 livres Sterling en 2005.

Après cette tragédie, nous avons passé de nouveau enrevue toutes nos installations offshore dans la mer duNord. En 2004, nous avons lancé un programme demodernisation de ces installations qui s'élevait à 1 milliard de dollars.

Actuellement, nous mobilisons tous nos efforts pourchanger les comportements. Par exemple, des ateliers,employant des acteurs, intitulés « Prendre sesresponsabilités », ont maintenant été mis sur piedpour les employés et les entreprises extérieures pourleur faire comprendre les conséquences tragiques que

peuvent avoir des pratiques de travail qui ne sont passûres. Un nouveau programme intitulé « Apprentissage en profondeur » a été introduit pournous aider à comprendre les causes premières oustructurelles des accidents et changer lecomportement des décideurs clés. Le personnel quitravaille sur la plate-forme Brent Bravo, ainsi que 400membres du personnel de l'activité Exploration etProduction en Europe, ont déjà pu assister à desséances d'« Apprentissage en profondeur ». Ceprogramme a également été adopté et est utilisé parnotre activité de raffinage en aval.

En 2006, l'enquête sur les Accidents Mortels quiavaient eu lieu en 2003 sur la plate-forme BrentBravo s'est achevée. Nous avons accepté sesconclusions, qui identifiaient les domaines danslesquels nos systèmes étaient inefficaces, et nousavons pris les dispositions qui s'imposaient pourrectifier la situation. L'enquête n'a pas émis d'autresrecommandations en termes d'action.

UNE ÉNERGIE RESPONSABLE

22 RAPPORT SHELL SUR LE DÉVELOPPEMENT DURABLE EN 2006

TÉMOIGNAGES

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notamment les directeurs, ont les compétences et laformation nécessaires.

Une série complète d'apprentissages en ligne sur lescomportements sûrs a été lancée en 2006, et nousavons redoublé nos efforts en matière decommunication interne, en mettant plus l'accent surles besoins du personnel dans les positions deleadership. Une « Semaine de la sécurité » en aval en2006 renforçait le concept que la sécurité était laresponsabilité de tous et une priorité absolue pourl'équipe de gestion. Les leaders dans notre activitéExploration et Production sont maintenant évaluéspar leur personnel tous les deux ans pour déterminers'ils font preuve de leadership dans le domaine de lasécurité, en utilisant l'outil intitulé « Se voir commeles autres vous voient ». Les leaders doiventobligatoirement effectuer un suivi des informationsqu'ils reçoivent à l'occasion de ces évaluations.

Le programme de sécurité des conducteursTous les ans, les employés de Shell et ceux de sesentreprises extérieures couvrent 1,9 milliard dekilomètres dans le cadre de leur activitéprofessionnelle, ce qui représente l'équivalent d'untour complet de la Terre au niveau de l'équateur 130fois par jour. Nos efforts pour améliorer la sécuritéroutière commencent à porter leurs fruits danscertaines régions du monde où il est le plusdangereux de conduire. La campagne de Shell OilProducts en Afrique, intitulée « Conduire pour Vivre », s'est propagée du Kenya à l'Éthiopie, puis agagné le Ghana, le Maroc et l'Afrique du Sud l'annéedernière. Bien que, dans l'ensemble, les accidentsmortels sur la route dans notre activité en amontaient augmenté en 2006, il est clair qu'il y a eucertains succès. Sur l'île de Sakhaline en Russie, leprogramme sur la ceinture de sécurité de la société enjoint venture Sakhaline Energy a permis de réduireles accidents mortels sur la route du personnel deShell et des entreprises extérieures de quatrepersonnes en 2004 à zéro en 2006. Ce programme aété lancé sur toute l'île pour que les communautéslocales en bénéficient aussi.

LES PRÉPARATIFS AVANT LES OURAGANS DANS LE GOLFE DU MEXIQUEEn 2005, la plate-forme Mars géante a été dévastée par l'ouragan Katrina dans le golfedu Mexique. En mai 2006, la plate-forme a repris sa production. Ce projet a été l'undes tout derniers projets de réparation après le passage de l'ouragan Katrina et, surtout,l'un des plus spectaculaires sur le plan technique. Nous avons utilisé les connaissancesacquises lors de la réparation de la plate-forme Mars pour améliorer encore la capacitéde nos nouveaux équipements offshore à supporter les ouragans et à réduire lesruptures quand les équipements sont endommagés. Au-dessus de l'eau, la plupart desdégâts se sont produits sur la plate-forme Mars quand la partie retenant les attachesmassives de la structure de l'appareil de forage a lâché sous des vents soutenus de 270 km/heure. Sous l'eau, l'ancre d'une unité de forage mobile d'une autre compagniequi s'était détachée a fissuré notre pipeline.

En 2006, nous avons installé des systèmes de serrage qui ont été reconçus et sontquatre fois plus résistants, non seulement sur la plate-forme Mars mais aussi, commeprécaution, sur toutes nos plates-formes dans le golfe du Mexique. Nous faisons partiedes membres d'un projet commun de l'industrie qui a renforcé les spécifications pourl'ancrage des appareils de forage mobiles durant la saison des ouragans. En prévisiondes tempêtes à venir, nous améliorons actuellement notre système de communication,en augmentant le nombre d'hélicoptères et de navires, ainsi que les pièces détachéesque nous pouvons obtenir à la demande, et nous travaillons avec d'autres compagniespour trouver des possibilités différentes d'acheminement du pétrole aux raffineries entoute sécurité quand une partie d'un réseau de pipelines est endommagé.

www.shell.com/safety

Informations supplémentaires sur Internet :

• Notre approche en matière de sécurité, notamment notre engagement et nos normes relatives à HSSE.

• Comment le programme Hearts and Minds contribue àrenforcer notre culture en matière de sécurité.

• Notre démarche afin de protéger nos ressources humaines (notamment nos normes de sécurité).

La plate-forme Mars après les réparations, en avril 2006.

La sécurité des processusLe terme « sécurité des processus » signifie qu'il fauts'assurer que nos installations ont été conçues entoute sécurité, qu'elles sont exploitées dans les limitesdéfinies et qu'elles sont maintenues correctement.Comme le souligne le rapport Baker qui vient d'êtrepublié récemment concernant l'accident de laraffinerie de BP Texas City en 2005, il estabsolument critique que ces conditions essentielles desécurité soient systématiquement suivies pour éviterdes incidents majeurs.

Nous recherchons sans cesse de nouveaux moyensd'améliorer la sécurité des processus. Notre activitéExploration et Production a l'intention d'accroîtreson budget de dépenses pour assurer l'intégrité desimmobilisations. Ces trois dernières années, presquedeux tiers de nos investissements dans l'activité enaval ont servi à maintenir la fiabilité et la sécurité denos usines existantes, et nous anticipons que lesniveaux d'investissement resteront à peu près lesmêmes dans l'avenir. Nos activités renforcentégalement les normes de conception et examinent ànouveau les limites d'exploitation et les pratiques demaintenance. Nous étudions actuellement lesrecommandations et les conclusions du rapport Bakerpour en tirer des enseignements.

Protéger notre capital humainL'accroissement brusque du nombre de décès dus àdes agressions au Nigeria l'année dernière nous arappelé d'une façon tragique l'importance desmesures de sécurité pour protéger le personnel et lesentreprises extérieures. En 2006, notre réseau régionalde conseillers en sécurité s'est élargi pour offrir unsoutien pratique et immédiat à nos activités. En2006, des incidents de sécurité majeurs ontmalheureusement eu lieu, tels que des vols à mainarmée, des enlèvements et du vandalisme, dans 19 pays. Des forces de sécurité ont également étéutilisées dans 19 pays. Ces informations ont étéobtenues à partir de notre questionnaire interne desDirecteurs de Shell dans chaque pays (plusd'informations à ce sujet à la page 37).

RAPPORT SHELL SUR LE DÉVELOPPEMENT DURABLE EN 2006 23

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DOMAINES D'ACTION ET RESPONSABILITÉCes 20 dernières années, les attentes de lasociété concernant les activités du secteurde l'énergie ont évolué. Les entreprisessont moins sûres de leur rôle et de leurresponsabilité quand lesgouvernements ne remplissent pasleurs obligations relatives aux droitsde l'homme. Une initiative desNations Unies est mise en œuvre àl'heure actuelle visant à clarifier leslimites entre les responsabilitéspubliques et privées. Nousparticipons activement à ce processus.

Les droits de l'homme

UNE ÉNERGIE RESPONSABLE

Notre soutien concernant les droitsfondamentaux de l'homme est énoncé dans nosPrincipes de conduite Shell et fait partieintégrante de la façon dont nous travaillons.

Nous pensons que les entreprises ont la responsabilitéd'encourager le respect et la promotion des droits del'homme en mettant directement en pratique cesprincipes dans leurs activités commerciales, etégalement de soutenir les efforts des gouvernementsvisant à améliorer leur performance en matière dedroits de l'homme.

La sécurité et les droits de l'hommeNotre norme de sécurité du Groupe définit commentnous protégeons nos ressources humaines et nosinstallations tout en respectant les droits de l'hommedes autres, notamment ceux des communautéslocales. Des forces de sécurité armées ne sontpermises que lorsque la loi l'exige ou lorsqu'il n'y apas d'autres possibilités acceptables de gérer lesrisques. Quand nous avons recours à des gardesarmés, ceux-ci doivent obligatoirement suivre nosdirectives Shell dans ce domaine, elles-mêmes baséessur les directives des Nations Unies et desconventions sur l'emploi de la force. Selon nosdirectives, les gardes armés doivent tous avoir sur euxdes fiches format de poche qui décrivent comment ilspeuvent employer de force. Ils doivent d'abordessayer de résoudre un incident menaçant la sécuritésans utiliser la force. Si cette méthode échoue, ilsn'ont alors le droit que d'utiliser une force minimale,et doivent aider les personnes éventuellementblessées, notamment les assaillants. Des vérificationsrégulières sont effectuées pour s'assurer que les gardesarmés comprennent ces règles.

Fin 2006, plusieurs activités dans des pays présentantdes risques élevés du point de vue de la sécurité,notamment au Nigeria et au Pakistan, mettaientégalement en œuvre les Principes volontaires relatifs àla sécurité et aux droits de l'homme. Ces principesavaient été établis pour le secteur de l'énergie par lescompagnies, les gouvernements et les grandes ONGde défense des droits de l'homme.

Les transferts de populationsDans tous les pays, les populations ont parfois besoind'être déplacées pour pouvoir construire de nouvellesusines, notamment des infrastructures énergétiques.Les transferts sont normalement organisés par lesgouvernements. Pour nos projets, nous encourageons

l'emploi de normes internationales, ainsi que laconsultation des communautés en ce qui concerne lesplans de transferts de populations, et nous offrons desindemnisations pour aider les habitants à retrouver aumoins le niveau de vie qu'ils avaient avant leurdéplacement. Pour construire le complexepétrochimique de Nanhai en Chine, par exemple,plus de 2 700 foyers ont été déménagés selon lesnormes chinoises et de la Banque Mondiale. Notresociété en joint venture a soutenu le programme dugouvernement visant à offrir des habitations demeilleure qualité aux villageois déplacés, et a continuéà les aider à trouver un emploi, à acquérir descompétences et à créer de petites entreprises.

La gestion des risques associés aux paysLa recherche de pétrole et de gaz peut amener lescompagnies du secteur de l'énergie dans des pays oùles droits de l'homme ont toujours été peu respectés.Cela présente clairement des défis et entraîne certainscompromis. Le fait de refuser d'exploiter dans cespays laisse la porte ouverte à des concurrents moinsscrupuleux. En restant dans ces pays, les sociétéscourent le risque d'être considérées comme étantcomplaisantes vis-à-vis des pratiquesgouvernementales. Pour Shell, nous avons tendance àdécider au cas par cas, en nous basant sur la questionde savoir si nous pouvons suivre nos Principes deconduite ou non dans le pays en question. Noustravaillons avec l'Institut danois pour les droits del'homme afin de comprendre et résoudre lesproblèmes que nous risquerions de rencontrer danscertains pays concernant les droits de l'homme. Lesévaluations des risques associés aux pays que réalisel'Institut comparent les réglementations et lespratiques locales à la Déclaration universelle desdroits de l'homme et à plus de 80 autres traitésinternationaux ; elles identifient les principauxdomaines à risque dans tel ou tel pays - comme lesdroits du travail pour les travailleurs étrangers ou lecomportement des forces de sécurité. Nous testonsensuite nos procédures et pratiques relatives aurespect de ces droits, et nous nous appliquons àrefermer les écarts éventuels. En 2006, desévaluations initiales ont été réalisées pour l'Ukraine etle Kazakhstan.

Pour nous, la priorité reste d'accroître lasensibilisation du personnel et ses compétencesconcernant les droits de l'homme. En association avecl'Institut danois nous avons examiné nos efforts de

formation concernant les droits de l'homme auNigeria. Fidèles aux engagements que nous avionspris en 2005, nous avons formé près de 500 membresdu personnel itinérant supplémentaires dans ledomaine de la gestion des situations difficiles, commela résolution des conflits dans les communautéslocales.

Les droits des employésLes employés de Shell ont la possibilité d'exprimerleurs griefs de plusieurs manières : en suivant lesfilières officielles, en participant aux forums dupersonnel, en consultant anonymement desconseillers ou en se servant de la ligne d'assistanceglobale, disponible 24 heures sur 24. Le personnel estlibre de se joindre à un syndicat lorsque le législationnationale le permet. Selon notre questionnaireinterne annuel des Directeurs de pays, un chiffreestimé à 12 % du personnel dans les pays danslesquels cette information est disponible légalement,appartenaient à un syndicat en 2006 (plusd'informations sur ces données à la page 37).

Nous avons pris l'engagement de ne pas exploiter lesenfants, qu'il s'agisse d'emplois directs ou d'emploisindirects à travers nos sociétés en joint venture, nosentreprises extérieures ou nos fournisseurs. Selon lemême questionnaire interne, fin 2006, les sociétésShell dans 95 % des pays où nous sommes présentsavaient des procédures en place pour empêcherl'emploi des enfants. Parmi les 5 % de sociétésrestantes qui n'en avaient pas, presque toutes setrouvaient dans des pays dans lesquels lesréglementations relatives au travail des enfants étaientbien appliquées. Le même questionnaire a indiquéque les sociétés Shell dans environ 90 % des paysavaient des procédures en place pour prévenirl'utilisation de travail forcé.

Depuis l'an 2000, nous utilisons ce schéma pour nous aider à définir notre rôle concernant les droitsde l'homme :1. Le personnel. Responsabilité directe. Domaines concernés : les droits du travail et l'environnement

de travail, par exemple, la nécessité d'offrir un lieu de travail sûr et sain (page 22) et d'éviter ladiscrimination.

2. Les fournisseurs, les entreprises extérieures (notamment le personnel de sécurité).Influence significative par le processus de sélection, l'établissement de normes contractuelles et laformation. Domaines concernés, entre autres : la sécurité, le traitement respectueux desressortissants nationaux des pays en développement, le recrutement local.

3. Les communautés. Opportunité de soutenir les efforts des gouvernements. Domaines concernés,entre autres : utilisation des normes internationales lors de transferts de populations, créationd'opportunités commerciales locales grâce à l’investissement opérationnel ou social (page 26).

4. Les gouvernements nationaux. Opportunité de soutenir les efforts des gouvernements encontribuant au développement économique, et en encourageant la transparence des recettes, parexemple à travers l'initiative EITI (page 28).

5. Les efforts internationaux. Opportunité d'aider, par exemple en soutenant les déclarationsinternationales des droits de l'homme et les initiatives bénévoles, en fournissant des informationssur les codes internationaux, et en développant des outils pour aider les entreprises à s’y conformer.

5 4 3 2 1

Informations supplémentaires sur Internet :

• Enseignements tirés de l'utilisation de nos Évaluationsdes Risques par Pays.

• Autres outils, directives et formations Shell relatifs auxdroits de l'homme.

• Informations générales sur la façon dont Shell utilise lesPrincipes volontaires relatifs à la sécurité et aux droits de l'homme.

www.shell.com/humanrights

24 RAPPORT SHELL SUR LE DÉVELOPPEMENT DURABLE EN 2006

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RAPPORT SHELL SUR LE DÉVELOPPEMENT DURABLE EN 2006 25

LA DIVERSITÉ SUR LES PISTESShell est la seule société internationale du secteurde l'énergie à posséder une licence pour laconstruction et l'exploitation de stations-service enInde. Nous avons amené nos normesenvironnementales et sociales avec nous,notamment notre engagement en faveur de ladiversité et de l'intégration. Notre réseau destations-service en rapide expansion s'estparticulièrement efforcé de recruter des femmes,des personnes handicapées, et des personnesconsidérées comme étant défavorisées dans lasociété indienne.

Tout a commencé par une écoute attentive de lacommunauté pour nous assurer que nouscomprenions leurs besoins spécifiques.

Pour le personnel féminin, nous avons ainsi installédes vestiaires et des toilettes séparés. Les femmes netravaillent que dans des équipes de jour, pour nepas avoir à travailler ou voyager la nuit. Les ONGlocales nous ont aidés à convaincre les familles quenos stations-service étaient des endroits corrects oùles femmes pouvaient travailler. Ainsi, fin 2006,près de 17 femmes en moyenne étaient employéespar station.

Pour les personnes handicapées, nous avons rendules sites accessibles, par exemple en y installant desrampes pour les fauteuils roulants. À chaquestation-service, il y a un surveillant qui connaît lelangage des signes. Fin 2006, près de 4 personneshandicapées en moyenne travaillaient dans chaquestation-service.

Notre capital humain

La mise en œuvre de notre stratégie et lacroissance de notre activité dépendent durecrutement d'un nombre important deprofessionnels hautement qualifiés et lemaintien d'un engagement total de la part denotre personnel.

Nos Principes de conduite nous engagent à fournir ànos employés un environnement de travail danslequel ils peuvent travailler en toute sécurité (page22) ; qui respecte les droits de l'homme (page 24) ;qui encourage le développement professionnel ; etqui crée un milieu de travail épanouissant.

Le recrutementNos efforts intensifs de recrutement ont commencé àporter leurs fruits. En 2006, nous avons recrutépresque 6 000 personnes - cela représente près de 50 % de plus qu'en 2005 et plus du double de nosniveaux de recrutement à la fin des années 90. Lamoitié de notre recrutement s'est effectué dans lesdomaines techniques et, pour la première fois, nousavons recruté plus de personnes en Asie que danstoute autre région.

Nous nous efforçons de recruter localement et defaire preuve d'une grande attention aux conditionslocales. Par exemple, pour aider le personnel àacquérir de nouvelles compétences en Algérie, nousavons recruté et formé des étudiants qui avaientobtenu leurs diplômes localement, plutôt que derecruter un personnel déjà expérimenté provenantd'une société nationale du secteur de l'énergie. En2006, nous avons recruté un peu moins de 200étudiants locaux diplômés et 75 professionnelsindiens expérimentés pour soutenir l'établissement deShell Technology India. Au Nigeria, nous avonsrecruté plus de 350 étudiants diplômés etprofessionnels expérimentés, ce qui est un record,notamment le plus grand nombre de Nigériansretournant chez eux après de nombreuses annéespassées à l'étranger.

Faciliter l'acquisition de nouvelles compétencesPour aider cette nouvelle vague de personnelfraîchement arrivé à comprendre dès le début nosvaleurs, nous avons amélioré nos programmes deformation préliminaires. Nos nouveaux employésparticipent à une série de séances de formation etd'ateliers, notamment des séminaires sur les Principesde conduite.

Nous offrons une formation pratique sur les lieux detravail et des cours dans une proportion similaire. En2006, environ 10 000 personnes ont participé à nosstages de développement du leadership qui étaientdispensés dans toutes les sociétés. Les questionsconcernant le développement durable sont intégréesdans les stages qui ont lieu en association avec lesplus grandes écoles commerciales en Asie, en Europeet aux États-Unis. Notre « Project Academy », lancéen 2005, est un programme d'apprentissage dédié quicomporte une évaluation et un soutien en continudestinés aux responsables de projet afin de les aider àacquérir des compétences, à connaître les expériencesde Shell et des experts extérieurs et à appliquer nosnormes et méthodes. En 2006, le projet « Commercial Academy » a été lancé pour lepersonnel commercial.

Le Shell People SurveyTous les deux ans, nous réalisons un sondage auprèsde tous les employés pour connaître leurs sentimentsà l'égard de Shell et leurs expériences au travail. Ce sondage nous permet d'identifier les problèmesexistants et d'évaluer le moral du personnel. Dansl'ensemble, les résultats de l'étude de 2006 ont étépositifs et meilleurs que ceux obtenus lors de l'étudede 2004, qui avait été réalisée peu de temps après lereclassement de nos réserves prouvées de pétrole et de gaz.

Nous avons communiqué des résultats détaillés del'étude 2006 au personnel. Des plans sont mis enplace pour résoudre les questions indiquant desfaiblesses aux niveaux : local, des activités et del'ensemble des sociétés Shell.

La diversité et l'intégrationNous nous sommes engagés à créer unenvironnement de travail qui valorise les différences.Un personnel d'origines très diverses peut mieuxcomprendre les clients et les parties prenantes. Desemployés qui respectent les autres sont plus motivéset capables de faire valoir leurs talents. Nous avonstrois objectifs à cet égard :

• Accroître la proportion de femmes aux postes decadres jusqu'à un minimum de 20 %. En 2006,nous avons fait de gros progrès, puisque laproportion de femmes à des postes clés avait atteint11,6 %, c'est-à-dire 9,9 % de plus qu'en 2005.Nous avons intensifié nos efforts pour attirer desfemmes candidates et introduire des programmes dedéveloppement et de parrainage destinés aupersonnel féminin. Près de 30 % des nouveauxmembres du personnel en 2006 étaient des femmes.

• S'assurer que le personnel local occupe plus de lamoitié des postes de cadres dans chaque pays oùnous exerçons nos activités. En 2006, 25 % de cespays ont atteint cet objectif, par rapport à 36 %l'année précédente. Cette baisse est principalementdue au petit nombre de changements de personneldans les pays ayant peu de postes au sommet de lahiérarchie.

• Améliorer les perceptions du personnel concernantl'intégration dans leur travail, telles que mesuréespar le Shell People Survey. Dans l'étude de 2006, 64 % des employés étaient positifs au sujet del'intégration sur leur lieu de travail.

Nous avons pris l'engagement d'assurer l'égalitéprofessionnelle en matière de recrutement, dedéveloppement professionnel, de promotion et deformation, mais aussi pour les récompenses de tousles employés, y compris les personnes ayant deshandicaps. Tous les demandeurs d'emploi et lesemployés sont évalués par rapport à des critères clairset objectifs.

Informations supplémentaires sur Internet :

• Agir selon nos engagements en suivant notre politiqued'égalité et de diversité.

• Comment nous encourageons la diversité du personnelen Inde.

• Les carrières professionnelles chez Shell.

www.shell.com/ourpeople

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Notre voisinage

UNE ÉNERGIE RESPONSABLE

DE QUOI S'AGIT-IL ?• Projet visant à acheminer du gaz naturel de la plate-forme offshore à 80 km au

large jusqu'à la côte ouest de l'Irlande, où il est traité et injecté dans le réseaunational de gaz.

• Répondra jusqu'à 60 % des besoins en gaz du pays au moment de sa productionen période de pointe. (L'Irlande importe à l'heure actuelle plus de 85 % de songaz naturel).

• C'est le plus grand investissement jamais réalisé dans le comté irlandais deMayo, avec 700 emplois créés pour la construction et plus de 100 emplois crééspour l'exploitation.

• Le projet est exploité et détenu à 45 % par Shell.

Le projet Corrib, en Irlande

www.shell.com/neighbours

Informations supplémentaires sur Internet :

• Comment nous travaillons avec les communautés locales.• Informations sur les lieux décrits dans ce rapport.• Actualisations sur les lieux décrits dans le précédent rapport Shell sur le

Développement Durable.

Nous sommes heureux de voir que Shell a réaliséque son parcours aurait pu être moins seméd'embûches. Il est toujours extrêmement importantd'obtenir le soutien de la communauté locale, degagner sa confiance et sa compréhension pouratteindre les objectifs fixés. Cela contribue àrassurer la communauté, l'aide à s'approprier leprojet et à s'assurer qu'elle profite des avantagesqu'un tel projet peut lui offrir en termesd'améliorations infrastructurelles et de retombéeséconomiques bénéfiques.Nicholas Whyte et Gerard McDonnellREPRÉSENTANTS DE LA COMMUNAUTÉ AU COMITÉ DE SURVEILLANCE DU PROJET

Nous voulons être de bons voisins dans les communautés au seindesquelles nous travaillons. Cela va bien au-delà de la simpleexploitation propre et en toute sécurité de nos usines. Cet engagementimplique également un travail en étroite collaboration avec lespopulations locales pour répondre à leurs inquiétudes et les aider àtirer parti de nos activités.

Pour gagner la confiance de nos voisins, nous devons d'abord écouter lesdifférents points de vue de la communauté. Typiquement, nous utilisons lesinformations que nous avons recueillies auprès des panels représentant lacommunauté, lors de journées portes ouvertes, lors de sondages et auprès desautorités locales, pour comprendre quels sont les principaux impacts de nosactivités et les aspects que la communauté considère comme étant les plusimportants. Notre objectif est ensuite de travailler en partenariat avec cescommunautés pour réduire les impacts négatifs de nos activités et créer desavantages économiques pour la communauté locale par le biais de nos activitéscommerciales et un investissement social (page 28).

Dans le passé, certains sites ont établi d'excellentes relations de travail avec leursvoisins. Malheureusement, d'autres ont perdu la confiance de la communautélocale. Cela dépend en grande partie des intérêts personnels et des compétencesdes responsables locaux en matière d'engagement. En réponse à ce problème,nous avons créé une démarche plus structurée et instauré un système de partagedes bonnes pratiques dans l'ensemble de nos activités.

Fin 2006, plus de 60 sites possédaient des plans de performance sociale, dontnos grandes installations de raffinage et de produits chimiques et nos activités enamont, pour lesquelles les impacts sociaux pouvaient être extrêmement graves.Les plans sont basés sur les recommandations de nos conseillers en performancesociale. La mise en œuvre de ces plans nécessite un dispositif permettantd'identifier les principales parties prenantes locales concernées, de travailler avecelles, et d'évaluer et gérer d'une manière systématique leur impact sur lacommunauté.

Il reste encore beaucoup à accomplir dans ce domaine. L'une des priorités estclairement d'élargir les compétences nécessaires en matière de gestion de missionet d'engagement, tout particulièrement chez les équipes responsables dudéveloppement de nouveaux projets d'envergure. À ces fins, nos conseillers enperformance sociale travaillent avec des experts extérieurs afin d'offrir uncoaching et un soutien aux activités existantes et aux projets à venir. Lescompétences en matière de performance sociale font partie de nos programmesde formation du leadership et sont actuellement intégrées au cursus de notre « Commercial Academy » et notre « Project Academy » (page 25).

Trois exemples de nos interactions avec notre voisinage sont donnés ci-après. Lesinformations concernant notre travail avec les communautés au Nigeria et àSakhaline se situent aux pages 32-35. Des informations actualisées sur d'autresemplacements sont disponibles sur notre site Internet.

Le projet de gaz naturel Corrib a obtenu le permis de construire et l'autorisationdu gouvernement en 2004. Toutefois, les communautés locales restaient inquiètesau sujet de la sécurité du gazoduc et des avantages que cela leur apporterait.Malheureusement, en juin 2005, 5 résidents locaux ont été emprisonnés aprèsavoir bloqué illégalement les travaux du projet. Peu de temps après, la constructiona été suspendue pour permettre la réalisation d'une enquête indépendante sur lasécurité et un dialogue supplémentaire avec la communauté. L'enquête concernantla sécurité s'est achevée en mai 2006. Nous avons accepté toutes ses conclusions etavons convenu de limiter la pression opérationnelle maximale du gazoduc à terre.

Sur la recommandation du médiateur nommé par le gouvernement, nous avonsconvenu de changer l'acheminement du gazoduc à terre pour apaiser lesinquiétudes de la communauté locale qui trouvait que le gazoduc passait trop prèsde certaines habitations. Nous avons mis sur pied un processus permettant dedécider d'une autre route pour le gazoduc et qui a nécessité une consultationintensive auprès des propriétaires terriens et de la communauté locale.

Après avoir pris ces engagements vis-à-vis du public et s'être excusés d'avoir heurtéla communauté locale, en octobre 2006, nous avons repris les travaux de laraffinerie. Cela a attiré certains manifestants qui ont bloqué le chemin d'accès ausite. Les forces de police ont maintenu la route ouverte et les travaux ont continué.

Nous sommes heureux que la communauté locale profite du projet. Plus de 200habitants locaux sont employés à l'heure actuelle sur le site et nous prévoyonsd'employer encore 500 personnes supplémentaires d'ici fin 2007. La sociéténationale de distribution de gaz naturel a récemment annoncé que 11 villes ducomté Mayo seraient raccordées au réseau national d'approvisionnement en gaz.Cela signifie que le gaz naturel de Corrib atteindra éventuellement les villeséloignées à l'ouest de l'Irlande et tout l'ensemble du pays. Une enquêteindépendante, réalisée en novembre 2006, a indiqué que la majorité des résidentsdans la localité soutenait le projet.

Bien que nous ne puissions pas changer les événements passés, nous en avonsnéanmoins tiré des enseignements précieux. Nous restons engagés vis-à-vis de ceprojet qui, nous le savons, ne pourra réussir que si nous travaillons en concertationavec la communauté locale.

26 RAPPORT SHELL SUR LE DÉVELOPPEMENT DURABLE EN 2006

TÉMOIGNAGES

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Le projet Pinedale, aux États-Unis

DE QUOI S'AGIT-IL• Projet de production de gaz naturel dans les Montagnes Rocheuses, aux États-

Unis.• Production prévue équivalente à 3,5 % en période de pointe de la production de

gaz totale de Shell en 2006.• Jusqu'à 1 000 puits requis ; 175 forés fin 2006.• 300 emplois permanents et destinés aux entreprises extérieures créés, 40 % de

ces emplois occupés par les habitants de la région.• Le projet est exploité et détenu à 33 % par Shell.

DE QUOI S'AGIT-IL• Une raffinerie existant depuis 52 ans, dans l'État de Victoria, en Australie,

fournissant plus de la moitié des carburants de transport de cet État.• Contribue annuellement à hauteur de 860 millions de dollars en taxes, en

approvisionnement en services et en emplois directs et indirects.• Dépense environ 100 millions de dollars (2003-2011) pour améliorer la

fiabilité et la performance environnementales.• Le projet est exploité et détenu à 100 % par Shell.

Le projet de Geelong, en Australie

Je vis à Pinedale depuis près de 40 ans et y aioccupé la fonction de Maire pendant 10 ansdepuis mon élection en 1996. J'ai travaillé avecnos concitoyens et les sociétés d'énergie pournous assurer que les avantages dudéveloppement du champ gazierl'emporteraient largement sur les inconvénients.Shell soutient des programmes économiques etsociaux dans cette ville en rapide expansion ets'efforce de protéger l'environnement local. Jesuis persuadée que Shell s'est engagée àextraire le gaz de la meilleure manière possibleen utilisant la technologie la plus perfectionnée.Rose SkinnerANCIENNE MAIRE DE LA VILLE DE PINEDALE, DANS LE WYOMING

Étant Présidente du Panel Consultatif de laCommunauté de la raffinerie et Conseillère éluede la ville de Geelong, je suis constamment encontact avec les résidents locaux qui parlentlibrement de leurs inquiétudes. Beaucoupd'entre eux pensent que Shell a prisl'engagement de réduire sa pollution et qu'ellefait ce qu'elle dit. J'ai été particulièrementimpressionnée par l'engagement de la raffinerieà aller au-delà de la conformité requise par lesréglementations. C'est une excellente nouvellepour la communauté de Geelong.Lou BrazierPRÉSIDENTE DU PANEL CONSULTATIF DE LA COMMUNAUTÉ

La ville pittoresque de Pinedale, dans le Wyoming (population de 1 600personnes) est située à côté du champ de gaz naturel anticlinal Pinedale. Nousavons développé une partie de ce champ qui pose d'énormes défis techniquesdepuis que nous avons acquis le projet en 2001. Dès le début, nous avons écoutéles pouvoirs publics et travaillé en étroite collaboration avec eux ainsi que lacommunauté locale, pour créer des avantages locaux et minimiser les incidencesenvironnementales éventuelles du projet.

Par exemple, on nous avait dit que la pollution atmosphérique et la protection dela faune et de la flore locales étaient des préoccupations majeures et qu'il étaitimportant pour la population locale d'améliorer l'éducation et de réduire l'abus dedrogue et d'alcool. Par conséquent, nous utilisons des moteurs à faibles émissionset nous avons introduit de nouvelles techniques pour réaliser des puits quiréduisent le brûlage à la torche d'au moins 95 %. Nous avons trouvé destechniques permettant d'accéder à une plus grande quantité de gaz à partir demoins de sites, ce qui réduit notre incidence sur les terres. Nous avons égalementcréé deux associations caritatives indépendantes d’un montant d’1 million dedollars, gérées par une fondation de la communauté locale, pour protéger la fauneet la flore locales mais aussi pour résoudre les problèmes sociaux tels que l'abus desubstances toxiques ou encore l'éducation.

En 2005, une étude sur la performance sociale a été entreprise pour le projet.Cette étude utilisait les expériences acquises à travers l'ensemble du Groupe etidentifiait à nouveau l'importance de la conservation de la nature pour lapopulation locale. Afin de protéger la faune et la flore locales, le gouvernement nepermet pas de forer dans la zone anticlinale de la mi-novembre à la mi-mai. Enpratique, cela a entraîné des problèmes sociaux et environnementaux et gêné ledéveloppement du champ. Les opérateurs travaillent plus intensivement pendant lasaison de forage qui est courte, ce qui crée plus de perturbations que s'ilspouvaient étaler leurs activités sur toute l'année. La communauté locale reçoit aussiune vague de travail saisonnier plutôt que des emplois stables toute l'année.

En concertation avec les parties prenantes et les autres opérateurs de la région,nous avons développé une approche nous permettant de travailler d'une manièreresponsable pendant toute l'année et avons réalisé un projet de démonstration quia eu beaucoup de succès pendant l'hiver 2005-2006. La décision du gouvernementsur le travail étalé sur l'année entière devrait être annoncée cet été.

Les préoccupations concernant notre performance en matière de sécurité etd'environnement nous avaient fait perdre la confiance des pouvoirs publics et decertains voisins de notre raffinerie de Geelong. En 2004, nous avons convenud'élaborer un plan d'amélioration de l'environnement avec la communauté et lespouvoirs publics. Toutefois, il est devenu rapidement très clair que le plan faisaitdes promesses d'améliorations qu'il était impossible de tenir totalement dans lesdélais convenus, ce qui a envenimé la situation du point de vue de la confiance.

En 2005, l'Unité de Gestion de la Performance Sociale Centrale de Shell(SPMU) nous a aidés en se servant de son expérience et des meilleures pratiquesobservées au sein du Groupe. Ensemble, nous avons réalisé une étude sur laperformance sociale qui a identifié ce qu'il fallait rectifier et comment procéder.

Des recherches ont indiqué que notre forum de la communauté existante nereprésentait plus correctement la communauté locale. Avec l'appui de la SPMU,nous avons travaillé avec les organisations locales pour créer un nouveau panelconsultatif de la communauté. Le panel se réunit maintenant régulièrement,nous donnant des conseils sur les engagements de la communauté, lesaméliorations environnementales à apporter et notre programmed'investissement social.

La toute première priorité du panel a été de nous conseiller sur le pland'amélioration de l'environnement. Les membres du panel, en association avecun vérificateur indépendant, surveillent maintenant nos progrès. Fin 2006, lesactions du plan avaient été exécutées à 85 %. Nous avons travaillé très dur pourrétablir les rapports que nous avions avec la communauté et, en concertationavec le panel, nous œuvrons ensemble pour finir les tâches restantes et passer àun nouveau plan qui devrait nous aider à aller au-delà de la simple conformitérequise par les autorités.

Nous avons également demandé des conseils au panel sur la meilleure façond'améliorer la communication. Notre objectif était d'entendre les points de vuede nos voisins et de les aider à mieux comprendre nos activités et plansd'amélioration. Ainsi, sur la recommandation du panel, en plus de nosNewsletters et notre colonne mensuelle dans les journaux, nous avons mis surpied une cabine d'information mobile. Le personnel de la raffinerie l'utilise pourécouter les préoccupations du public, fournir des informations et répondre auxquestions.

RAPPORT SHELL SUR LE DÉVELOPPEMENT DURABLE EN 2006 27

TÉMOIGNAGES TÉMOIGNAGES

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Le développement local

Notre plus grande contribution audéveloppement consiste à fournir l'énergie etles produits pétrochimiques dont ont besoin leséconomies modernes. Nous contribuonségalement au développement local denombreuses autres manières : en générant desrevenus pour les gouvernements et en lesencourageant à dépenser ces fonds à bonescient, en créant des opportunitéscommerciales pour les fournisseurs locaux etdes emplois pour la population, et en soutenantdes programmes d'investissements sociaux, en particulier ceux de la Fondationindépendante Shell.

Convertir les sommes versées auxgouvernements en avantages sociauxLe versement de droits constitue souvent la principalesource de revenus des pays producteurs d'énergie.Correctement gérés, ces fonds sont vecteurs dedéveloppement économique et social. Par contre, unegestion inadéquate peut encourager la corruption,l'inégalité et les conflits sociaux.

Bien que la responsabilité concernant l'utilisation deces fonds pour le développement des avantagessociaux revienne aux gouvernements, nous sommes àmême d'offrir une assistance et, en fait, aidonsactivement les communautés.

Nous donnons d'abord l'exemple en appliquant notrepolitique de tolérance zéro pour toute somme verséesecrètement et illégalement (page 20). Par ailleurs,nous soutenons fermement l'initiative pour latransparence au sein des industries extractives (EITI).Celle-ci exige que les sociétés minières et pétrolièrespublient les paiements qu'elles versent auxgouvernements d'accueil et les encouragent à latransparence et à une utilisation responsable de cesfonds. Il semble que l'initiative EITI va devenir deplus en plus nécessaire, car les nouveaux concurrentsmènent une politique agressive de développement deleurs activités en Afrique et en Asie centrale. En2006, nous avons de nouveau signalé les sommes quenous avons versées au gouvernement nigérian et nousnous sommes engagés encore plus dans l'EITI, enentrant à son Conseil d'administration et encontinuant à soutenir les programmes mis sur pied enAzerbaïdjan, au Cameroun, au Gabon et auKazakhstan.

Nous nous sommes acquittés auprès des diversgouvernements de plus de 17 milliards de dollarsd'impôt sur les sociétés en 2006 et de 1,6 milliard dedollars de droits. Dans un même temps, nous avonscollecté pour ces mêmes gouvernements 71 milliardsde dollars de frais de douane et de taxes à la vente.

Favoriser le commerce localLa démarche consistant à nous approvisionner auprèsde fournisseurs locaux constitue une méthodeparticulièrement efficace pour encourager ledéveloppement dans nos pays d'implantation. Eneffet, c'est une manière de contribuer directement àl'économie locale en créant des emplois et endéveloppant les compétences. Nous encourageonsactivement l'utilisation de fournisseurs etd'entreprises extérieures locales, en offrant uneformation aux entreprises locales pour les aider àsatisfaire nos normes de qualité, afin de leurpermettre de répondre à nos appels d'offres. Parexemple, pour le projet de production pétrolière deSalym, en Sibérie, nous avons organisé denombreuses réunions avec les sociétés russes invitées àsoumettre leurs offres pour d'importants contrats de

construction. Ces séances nous ont permis de lesaider à mieux comprendre nos procédurescontractuelles et d'appel d'offres, ainsi que notreprocessus de soumission des offres en ligne. C'est,entre autres, grâce à ces efforts que 80 % des contrats(en valeur) avaient été remportés par des entreprisesrusses fin 2006.

Nous aidons les collectivités locales à mettre en placeles structures commerciales leur permettant de nousvendre leurs produits et leurs services. Par exemple,pour le projet Athabasca Oil Sands, Shell Canada aaidé la communauté aborigène voisine à mettre enplace des services de camionnage, de maintenance, derestauration et de sécurité. Ces entreprises travaillentaujourd'hui pour le projet, ainsi que pour d'autresopérateurs dans le secteur des sables bitumineux.

Selon un questionnaire interne annuel distribuéauprès de nos directeurs nationaux, nous avions, dansle courant de l'année 2006, mis en place desprogrammes destinés à promouvoir l'utilisation defournisseurs locaux dans plus de 90 % des pays àrevenus, allant de bas à moyens, dans lesquels nousnous sommes implantés (renseignementscomplémentaires sur ces chiffres à la page 37). Nosdépenses annuelles en produits et services auprèsd'entreprises locales dans ces pays sont évaluées àenviron 10 milliards de dollars. Le fait de favoriser lecommerce local contribue également à créer desopportunités pour les femmes et les minorités. EnAfrique du Sud, par exemple, dans un effort poursoutenir les politiques gouvernementales, plus de 60 % de nos dépenses sont effectuées auprèsd'entreprises favorisant l'intégration économique despopulations noires, tandis qu'aux États-Unis, nouscontinuons à défendre les entreprises appartenant auxmembres de minorités ethniques ou à des femmes.

Les gouvernements d'accueil exigent parfois que nousnous procurions les produits et services ou que nousrecrutions localement. En 2006, Sakhalin Energy aune nouvelle fois satisfait à des critèresparticulièrement exigeants spécifiant que 70 % desmatériaux et des services employés dans le cadre duprojet Sakhaline II (page 34) devaient être d'originerusse.

L'investissement socialLe soutien que nous apportons aux projets dedéveloppement des collectivités est une autrecontribution, plus modeste celle-ci, en faveur dudéveloppement local. Il ressort de notre mêmequestionnaire interne que nos directeurs nationauxestiment à environ 140 millions de dollars lesdépenses consacrées, en 2006, aux activités relevantde l'investissement social. Les programmes les plusambitieux ont été lancés au Nigeria et aux États-Unis.Ces initiatives sont distinctes des activités de laFondation Shell qui, elle, est indépendante (voirencadré).

Notre contribution en Afrique[A]

UNE ÉNERGIE RESPONSABLE

www.shell.com/development

Informations supplémentaires sur Internet :

• Les mesures engagées pour encourager la transparence de nos versements aux gouvernements.

• Exemples de nos grands programmes d'investissementssociaux.

• Notre pleine contribution aux objectifs dedéveloppement du millénaire fixés par les Nations Unies.

de dollars versés en salaires à plus de 8 000membres du personnel en Afrique

500 millions

de dollars[B] d'achat auprès de nosfournisseurs africains

2 milliards

de dollars versés aux gouvernements africains sous forme d'impôt sur les sociétés, taxes à la vente et droits divers

6 milliards

de dollars[B] de dons dansl'investissement social

22 millions

PAYS D'IMPLANTATION DE SHELL EN AFRIQUE

[A] par des sociétés dans lesquelles nous détenons une participation majoritaire[B] selon notre questionnaire interne annuel (renseignements complémentaires

sur ces chiffres à la page 37)

28 RAPPORT SHELL SUR LE DÉVELOPPEMENT DURABLE EN 2006

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La Fondation Shell est un organisme caritatifindépendant fondé en l'an 2000 et doté par Shelld'un budget de 250 millions de dollars. Sa missionest de rechercher et de développer des solutionsrenouvelables aux problèmes liés à la pauvreté, àl'énergie et à l'environnement.

Priorité aux entrepreneurs africainsEn 2004, la Fondation a remis à une petiteentreprise ougandaise de fruits secs un capital dedépart pour l'achat d'ordinateurs et la formationappropriée, et l'a également aidée à obtenir lesoutien financier d'une banque locale pourconstruire une nouvelle usine. En l'espace de 2 ans,des centaines d'emplois ont été créés et l'entreprisevend aujourd'hui ses fruits dans plus de 700supermarchés à travers tout le Royaume-Uni.

La Fondation investit actuellement plus de 50millions de dollars pour aider d'autresentrepreneurs africains à créer des emplois, ainsique les bénéfices financiers dont le pays agrandement besoin.

Ce ne sont là que des exemples de l'approcheadoptée par la Fondation, qui se concentre sur lesentreprises pour développer des solutions capablesde s'autofinancer rapidement et dont les activitéssont facilement imitables par les autresentrepreneurs par un effet « boule de neige ».

C'est une approche que la Fondation a choisie caril lui semblait qu'un trop grand nombre deprogrammes en place dans les pays endéveloppement dépendaient du versement dechèques d'assistance, qui ne parvenaient d'ailleurspas souvent à leurs destinataires. Ainsi,contrairement à de nombreuses autres fondationscréées par de grandes entreprises, elle ne distribuepas de chèques d'assistance pour les « grandescauses » caritatives. Au contraire, elle se comportecomme un investisseur, en cherchant des solutionscapables de donner des résultats à la fois financierset sociaux.

Lorsque les entreprises ont des difficultés pours'autofinancer, la Fondation les aide en leur faisantbénéficier de son savoir-faire, de sa rigueur et d'uneformation aux compétences requises. Cettedernière est assurée par des experts commerciaux,parfois même directement par le personnel deShell.

Embouteillages et pollutionLa Fondation s'efforce de résoudre les problèmesde circulation et de pollution automobiles qui

Les objectifs dedéveloppement du millénaireEn l'an 2000, l'Organisation des Nations Unies a fixéses objectifs de développement du millénaire. Il s'agitde 8 niveaux spécifiques à atteindre d'ici l'année 2015,en particulier : diviser par 2 la grande pauvreté, jugulerl'expansion du sida/VIH et garantir le renouvellementenvironnemental. La réalisation de ces objectifs reposeprincipalement sur l'action gouvernementale, dans lamesure où la réduction de la pauvreté dépend del'efficacité des institutions publiques permettant auxentreprises de créer des emplois et de la richesse.

Nous soutenons les objectifs de l'ONU. Notreprincipale contribution consiste à fournir une énergiemoderne, nécessaire au développement économique etsocial. Il est particulièrement important d'alimenter enélectricité les populations qui n'y ont pas encore accès(évaluées à près de 1,6 milliard d'individus).

Le développement de nos activités se traduit par lacréation d'emplois et de contrats locaux, qui génèrentdes revenus pour les gouvernements dans la moitié des50 pays les plus pauvres du monde. Nous apportonségalement une assistance complémentaire grâce à laFondation Shell (voir encadré) et à nos propresprogrammes d'investissement social. Ces dernierspermettent, entre autres, d'engager des actions de luttecontre le sida/VIH pour nos employé(e)s, leurs familleset les collectivités participant à la « Global BusinessCoalition » et contre le paludisme près de notre zoned'implantation aux Philippines (voir ci-après).

La Fondation Shell : des solutions d'entreprise pourlutter contre la pauvreté

Le « Métrobus », qui bénéficie du soutienfinancier de la Fondation Shell

www.shellfoundation.org

Informations supplémentaires sur Internet :

asphyxient les très grandes villes comme Istanbul,Hanoi et Shanghai. À Mexico, elle a participé à lacréation de « Métrobus » - une ligne de transportpublic novatrice, desservie par 97 autobus de hautecapacité. Après seulement 18 mois de mise enservice, Métrobus transportait déjà son 100millionième passager ! Ce service, qui remplace350 bus de plus petite capacité, diminue de moitiéla durée des trajets et réduit le niveau de pollution.

La cuisine qui tue...Plus de la moitié de la population mondiale faitencore la cuisine en utilisant du bois, des déchetsanimaux et d'autres produits de la biomasse. Onestime à plus de 1,6 million par an le nombre dedécès par asphyxie due à la fumée, ce quireprésente la quatrième cause de mortalité dans lespays en développement. La Fondation adopte unedémarche commerciale pour apporter une solutionà ce problème. Elle entend fournir au cours des 5prochaines années 20 millions de fourneaux decuisine qui permettront de réduire la productionde fumées dangereuses et la consommation decombustible.

Passage au biologiqueEn offrant des engrais biologiques et une assistancecommerciale aux agriculteurs du secteur cotonnierdes pays en développement, la Fondation leurpermet de passer d'une production gourmande enpesticides à un système biologique, malgré lesdifficultés inhérentes à un processus de transitionqui prend habituellement 3 à 5 ans. Le passage àl'agriculture biologique permet d'améliorer lafertilité des sols et la rétention d'eau, tout enréduisant les niveaux de pollution. Il garantitégalement aux agriculteurs un prix équitable pourleurs produits. Un exploitant ayant franchi cetteétape explique : « On constate une amélioration dusol et de l'environnement, et la rotation descultures nous permet d'obtenir des denréesalimentaires plus saines pour notre propreconsommation et pour celle de nos clients. »

En Inde, plus de 900 agriculteurs ont obtenu lacertification biologique grâce à ce programme. Desmilliers d'hectares de cultures biologiques sontactuellement en cours de production, et ce modèles'étend rapidement.

RAPPORT SHELL SUR LE DÉVELOPPEMENT DURABLE EN 2006 29

TÉMOIGNAGES

LE PALUDISME : LUTTER CONTRE LE PARASITERESPONSABLE AUX PHILIPPINESÀ proximité de notre projet gazier de Malampaya,Shell Philippines et la Pilipinas Shell Foundationcollaborent avec le gouvernement et les collectivitéslocales pour éliminer la malaria de l'une desrégions les plus affectées des Philippines. Lesrésultats du programme ont été spectaculaires : lesdécès dus à la maladie sont passés de 85 en 2000à 20 en 2006. Ce succès peut être en partieattribué aux compétences que nous mettonsquotidiennement en œuvre dans notre travail lorsquenous devons résoudre des problèmes. Lorsque nouseffectuons des forages gaziers d'exploration, le faitde connaître les zones à éviter nous permet souventd'identifier les endroits les plus favorables. La mêmedémarche s'applique ici. Plutôt que de tenterd'éliminer les moustiques, nous nous sommesconcentrés sur les moyens de les empêcher depiquer les individus - la nuit, en particulier - et ladisponibilité immédiate d'un traitement d'urgencepour les patients qui présentent les symptômes de lamaladie. Le programme a permis de distribuer desfilets destinés à protéger les lits des familles vivantdans les zones à haut risque, et de s'assurer quechaque village dispose d'un microscope et d'unpersonnel soignant formé à son utilisation. Ainsi, leshabitants n'ont plus besoin de voyager pendantplusieurs jours pour obtenir un diagnostic précis etrecevoir le traitement approprié.

Ding RocoSHELL PHILIPPINES

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UNE ÉNERGIE RESPONSABLE

Pour que le développement durable soit aucœur de nos toutes nos activités, il estnécessaire de mettre en place des normes, desprocédures de gouvernance, des contrôles etdes encouragements adaptés. Ces quatreéléments sont présentés ci-après, et décrits plusen détail sur notre site Internet.

En 2006, nous avons pris des mesurescomplémentaires en vue de clarifier nos attentes vis-à-vis de nos employés, de développer leurs compétenceset de mieux partager nos connaissances dansl'ensemble de la société Shell.

Les normesToutes les sociétés Shell et joint ventures danslesquelles nous détenons une participation majoritaire- par exemple en tant que principal actionnaire ouqu'opérateur - sont tenues d'appliquer les Principesde conduite et le Code de Conduite Shell, ainsi queles autres composantes du cadre de contrôle Shell (« Shell Control Framework »).

Nos principes exigent une conformité absolue avec lalégislation en vigueur et les droits de l'homme. Ilsinterdisent la corruption, la fraude et les pratiquesanticoncurrentielles et exigent que nous contribuionsau développement durable, notamment enassociation avec des parties prenantes externes.

Ces entreprises et les joint ventures doiventégalement appliquer les normes environnementales etsociales de la société Shell. Sont notamment inclus lapolitique HSSE du Groupe et nos engagements, ainsique les normes acceptées en matière de non-expérimentation sur les animaux, de biodiversité, delutte contre le changement climatique, de gestion del'environnement, de gestion de la santé, de sécurité,de qualité des navires de transport maritime et derelations avec notre personnel.

Nous exigeons de nos entreprises extérieures qu'ellesappliquent une gestion HSSE conforme à nosnormes et attendons d'elles qu'elles respectent nosPrincipes de conduite ou des principes équivalents

lorsqu'elles travaillent pour notre compte. Nousencourageons également les joint ventures danslesquelles nous ne détenons pas de participationmajoritaire et nos fournisseurs à adopter et àappliquer des principes et des normes HSSEéquivalents. Lorsque ces entreprises extérieures,fournisseurs et joint ventures ne sont pas en mesurede répondre à nos attentes dans un délai raisonnable,nous sommes tenus de réévaluer notre relation aveceux et de prendre les mesures qui s'imposent,pouvant aller jusqu'à la résiliation de leurs contrats.

Nos principes et les normes qui sont les nôtres sereflètent dans nos processus commerciaux. Ils sontintégrés aux critères mis en œuvre pour évaluer lespropositions d'investissement ainsi que dans laplanification et la conception des nouveaux projets degrande envergure. Par exemple, nous incluons lesprévisions de coût des émissions de CO2 dans toutesnos décisions d'investissements majeurs. Uneévaluation d'impact est exigée avant tous travauxsignificatifs sur un projet ou des installationsexistantes. Les actions identifiées par l’évaluationd’impact doivent être intégrées à la conception et à laréalisation du projet. Toutes nos grandes raffineries etusines de produits chimiques, ainsi que les activitésen amont présentant un risque d'impact socialimportant, doivent également présenter des plans deperformance sociale.

Ces plans définissent la manière dont les sitesgéreront leur impact social et généreront desavantages pour la collectivité locale (page 26).

Depuis 2006, notre activité Exploration etProduction impose des conditions encore plus strictesdans ce domaine pour les nouveaux projets, et cecidès les tout premiers stades de la conception. Elle amis en place un processus de réévaluation de nos 70projets pétroliers et gaziers les plus importants par desexperts environnementaux et sociaux des fonctionscommerciales et centrales. Certains de ces projets ensont encore au stade de l'exploration ou aux toutpremiers stades de la conception.

Nous alignons également nos critères sur certainsprincipes et normes externes, comme la DéclarationUniverselle des Droits de l'Homme des NationsUnies, le Pacte Mondial des Nations Unies, lesPrincipes Directeurs de l'OCDE à l'intention desentreprises multinationales et l'Initiative pour laTransparence au sein des Industries Extractives (EITI)(page 28).

GouvernanceLe Comité de responsabilité sociale de notre Conseild'administration étudie notre politique dedéveloppement durable et notre performance dans cedomaine (voir encadré). Le Directeur Général estresponsable du développement renouvelable. LeDirecteur des Affaires Institutionnelles préside en sonnom le Comité exécutif pour le développementdurable et HSSE du Groupe, celui-ci étudie laperformance de la société et définit les priorités, lesindicateurs KPI et les objectifs. Le service central degestion de la performance sociale (« SocialPerformance Management Unit »), le service HSSEdu Groupe et le service responsable des questionsaffectant l'ensemble du Groupe (« Group IssuesManagement ») remettent en question les politiquesdes entreprises tout en leur apportant leur soutienpour les aider à développer les compétences dont ellesont besoin, à partager les connaissances et à adopterune approche cohérente pour les questions d'ordreenvironnemental et social.

Le développement durable fait partie desresponsabilités exigées de chaque Manager. Unsoutien leur est apporté par des spécialistes HSSE, dela performance sociale, de la sécurité, des ressourceshumaines et des fonctions financières. Chacune denos entreprises est responsable du respect de nosexigences et de la réalisation de certains objectifsspécifiques dans ce domaine.

Normes, gouvernance, contrôles et encouragements

Du nouveau en 2006• Lancement du premier Code de Conduite

étendu à l'ensemble de l'entreprise Shell.

• Révision des principes directeurs pour lesnouveaux projets amont en vue d'intégrerles aspects environnementaux et sociaux àun stade précoce des décisions majeures.

• Publication de principes directeurs pour unplaidoyer public responsable.

• Premier stage de formation « ProjectAcademy » visant à conforter lescompétences de gestion de projet et àdiffuser les meilleures pratiques.

30 RAPPORT SHELL SUR LE DÉVELOPPEMENT DURABLE EN 2006

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Le Comité de responsabilité socialeLe Conseil d'administration de la Royal Dutch Shell plc comporte quatre comités : le premier est le Comitéde responsabilité sociale, qui évalue nos principes directeurs et notre performance, et offre des conseils utilesconcernant nos Principes de conduite, notre Code de Conduite, notre politique HSSE et les autres normesenvironnementales et sociales pertinentes, ainsi que les grandes questions d'intérêt public. Il se compose detrois directeurs non-exécutifs, et est présidé par Wim Kok, ancien Premier ministre des Pays-Bas.

Le Comité assume un rôle actif de conseil et d'évaluation de nos activités dans ce domaine, pour le comptedu Conseil d'administration. Il se réunit quatre fois par an pour étudier les rapports qui lui sont soumis ets'entretenir avec la direction de notre performance sociale et HSSE globale et de la manière dont nous géronsl'impact environnemental et social de nos activités et de nos grands projets. Il contribue à l'élaboration de ceRapport, en examine les différentes versions, et participe notamment aux réunions en face à face avec notreComité d'étude externe indépendant (« External Review Committee »). Le Comité de responsabilité sociale serend également sur les sites Shell pour rencontrer le personnel local afin de mieux comprendre la performanceopérationnelle des sites en question, leurs relations avec les parties prenantes externes et la manière dont nosnormes sont appliquées en pratique. En 2006, il a visité nos projets de gaz naturel de Corrib, en Irlande et dePinedale, au Wyoming, ainsi que la raffinerie en joint venture Motiva de Port Arthur, au Texas. Le Comités’est également rendu à la Nouvelle-Orléans, en Louisiane, pour constater de visu l’avancement des travaux dereconstruction après les ouragans de 2005 et mieux comprendre la contribution de Shell à cet effort. Audébut de l'année 2007, ses membres ont également visité nos installations sur l'île de Sakhaline, et Wim Koks'est rendu au Nigeria en compagnie du Président du Conseil d'administration. Après chaque visite, leComité a fait part de ses observations au Conseil d'administration, ainsi qu'au Directeur Exécutif responsabledu projet ou du site concerné.

La « Project Academy » : un lieu pourconsolider les compétences et partagerles meilleures pratiques.

Maarten van den Bergh Wim Kok Nina Henderson

« En tant que Comité, nous sommes déterminés à étudier par nous-mêmes la performanceenvironnementale et sociale de la société, notamment les relations avec les communautéslocales. Nos visites sur les sites sont essentielles à cet égard, car elles nous permettent de nous entretenir directement avec le personnel local de Shell et les parties prenantes externes. »Wim Kok

Informations supplémentaires sur Internet :

• Informations sur les normes et engagementsenvironnementaux et sociaux s'appliquant à l'ensembledu Groupe.

• Méthodes d'évaluation de notre impactenvironnemental, social et sur la santé.

• Détails supplémentaires sur notre gouvernanced'entreprise (notamment les attributions de notreComité de responsabilité sociale).

www.shell.com/makingithappen

Renforcement des contrôles et alignement desencouragements (incentives)Nous vérifions la conformité par un processus annuelde lettre d'assurance HSSE. Ce dernier exige que leDirecteur Exécutif concerné présente au DirecteurGénéral de la société un rapport sur la performancede son activité ou de sa fonction en matière derespect de nos Principes de conduite et des normesdu Groupe. Les résultats sont ensuite communiquésau Comité d'audit du Conseil d'administration.

Nous effectuons également des contrôles réguliers dessystèmes de gestion HSSE sur nos sites. Nosprincipales usines doivent toutes se soumettre à unprocessus de certification externe sanctionnant leurconformité aux normes environnementalesinternationales, par exemple la norme ISO 14001.Notre Code de Conduite fait des recommandationsdétaillées sur le comportement attendu de notrepersonnel compte tenu de nos Principes de conduite(page 21).

En outre, un certain nombre de panels etd'observateurs extérieurs nous aident à contrôlernotre performance environnementale et sociale. Parexemple, un panel de scientifiques s'assure de notreconformité en ce qui concerne notre norme de non-expérimentation sur les animaux.

Pour plusieurs de nos sites en aval, des panels au seindes communautés suivent de près notre performancesociale et nous conseillent dans ce domaine (pages26-27). Des experts indépendants surveillent laconstruction du pipeline de Sakhalin Energy et lesefforts de la joint venture pour éviter tout impactnégatif éventuel sur les baleines grises occidentales(pages 34-35).

Le développement durable est également pris encompte lors de l'évaluation de la performance et de larémunération. En 2006, il a de nouveau représenté20 % du tableau de bord de l'entreprise.

RAPPORT SHELL SUR LE DÉVELOPPEMENT DURABLE EN 2006 31

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accusés de trahison, ainsi qu'une plus grande part desrevenus du pétrole pour les États du Delta.

La flambée de la violence est préjudiciable pour leDelta et l'ensemble du Nigeria. Nous avons dûfermer la plupart de nos sites dans la région ouest duDelta du Niger et réduire de 50 % la production en2006. Des militants ont saboté les stations depompage et les pipelines et nous ont empêchés denous rendre sur les sites pour réparer les dégâts ouassurer la maintenance ordinaire. Le Ministère desfinances a évalué à 4,4 milliards de dollars le manqueà gagner pour le gouvernement.

Cinquante-quatre personnes parmi nos employés etceux de nos entreprises extérieures ont été victimesd'enlèvements l'année dernière. Neuf ont été tuésdans des attaques ou au cours de kidnappings. Cesont là de terribles pertes, qui me touchent trèsprofondément.

N'y a-t-il pas un risque majeur de voir legouvernement adopter une approchemilitarisée, et engager des actions contrairesaux droits de l'homme ?Je ne le pense pas. Le gouvernement est conscientqu'une réaction trop musclée pourrait provoquer denouveaux incidents et qu'il prendrait alors le risquede s'aliéner ses partisans locaux. Son approche aplutôt été une démarche de leader en termes dedéveloppement, de poursuite du dialogue et, à terme,de rétablissement de la paix et de l'ordre.

Notre rôle, en tant qu'entreprise, est de soutenir ceteffort et d'encourager le gouvernement à respecter lesdroits de l'homme. Je suis fier de notre action dans cesens, avec les deux groupes qui assurent la sécuritédans le Delta. Il s'agit tout d'abord de la policesurnuméraire, soutenue par les forces de police duNigeria. Ses membres protègent nos installations etne sont habituellement pas armés. Nous avonsconvenu de leurs modalités de recrutement, afin de

nous assurer qu'elles soient conformes à nos directivesde sécurité. Nous organisons également pour eux desprogrammes de formation aux droits de l'homme etsignalons toute violation de nos normes de sécurité.

Le second groupe est la Force d'InterventionConjointe (« Joint Task Force »). Son personnelmilitaire est chargé de garder certaines de nosinstallations qui ont été désignées comme des atoutsstratégiques nationaux. Nous avons clairementprésenté à la Force d'Intervention Conjointe nosattentes en matière de respect des droits de l'homme,en particulier notre engagement concernant lesprincipes de sécurité recommandés, appliqués auxdroits de l'homme, ainsi que notre directive surl'utilisation des armes à feu. Tous nos employés sur leterrain reçoivent également une formation aux droitsde l'homme destinée à les aider à suivre nosprocédures et à veiller au respect de nos normes par lepersonnel de sécurité qui garde nos installations.

Quelles sont les chances de réconciliation avecle peuple Ogoni ?Dans l'ensemble, je prône un optimisme prudent.Nous avons quitté l'Ogoniland en 1993 et n'y avonspas produit de pétrole depuis. Nous détenonstoujours la concession, qui inclut les puits de forage -faisant l'objet à l'occasion de sabotages oud'incendies.

Nous avons expliqué à maintes reprises que nous nereviendrions sur place que si la communauté nousaccepte. À ces fins, nous continuons à soutenirl'initiative de réconciliation du Président, qui vise àrétablir une paix durable dans l'Ogoniland.

Le gouvernement et les chefs traditionnels affirmentsouhaiter notre retour. Lors de mes réunions avec leschefs Ogoni, ces derniers ont parlé de tirer un traitsur le passé et de s'asseoir à la table des négociations.Il faudra du temps et de la patience. Mais je penseque nous parviendrons à un accord.

Notre présence dans des régions à risque

Comment nous nous efforçons derépondre aux problèmesenvironnementaux et sociaux rencontréssur deux de nos sites importants et lesplus difficiles.

Roger Hammond s'entretient avec Basil Omiyi

Nigeria

L'année 2006 a vu une montée alarmante dela violence dans le Delta du Niger. Que sepasse-t-il ?Nous sommes confrontés à trois problèmes. Toutd'abord, la pauvreté dans le Delta. Des solutions ysont apportées, mais ce processus est trop lent. Ledeuxième problème concerne la représentativité duDelta dans la politique nationale. Le troisième estl'augmentation du crime organisé, alimenté par le volde vastes quantités de pétrole brut. On peut sereprésenter ces problèmes comme des cercles qui serecouvriraient partiellement - plus l'intersection estimportante, plus grave est la crise.

Les élections présidentielles ont exacerbé les effets dela crise. Les milices, politiquement motivées,continuent à exiger, entre autres, la libération d'unancien gouverneur d'État et d'un chef de milice

32 RAPPORT SHELL SUR LE DÉVELOPPEMENT DURABLE EN 2006

Basil OmiyiDIRECTEUR GÉNÉRAL DE LA SPDC, PRÉSIDENT NATIONAL DE SHELL AU NIGERIA

Roger HammondDIRECTEUR DU DÉVELOPPEMENT, LIVING EARTH

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Vous avez fait de la lutte contre la corruptionchez Shell au Nigeria une priorité. Est-ce unetâche impossible ?En 2006, nous avons continué à mettre l'accent surce problème chez la SPDC et dans nos autresinstallations au Nigeria, malgré la crise menaçant lasécurité. L'intégrité fait partie des critèresd'évaluation de notre personnel. La SPDC publie lescas de corruption prouvés sur son site Internet afin desensibiliser les individus aux conséquences du non-respect de la législation.

Shell a été accusée d'employer des normesenvironnementales moins strictes au Nigeria.Est-ce vrai ?Absolument pas. Nous appliquons les mêmes normesShell dans le monde entier et toutes nos installationsau Nigeria sont certifiées ISO 14001 par des expertsexternes. Il convient toutefois de signaler que nousavons des retards considérables dans le travail àaccomplir pour assurer l'intégrité de nosimmobilisations afin de réduire les déversementsaccidentels et notre brûlage à la torche. Ces retards sesont produits à cause d'un manque de financementde la part de nos partenaires pendant de nombreusesannées, à cause de divers problèmes opérationnels et,plus récemment, de l'impossibilité d'accéder àcertains sites en toute sécurité.

En 2006, nous avons continué à progresser dansnotre travail d'assurance de l'intégrité de nosimmobilisations, malgré la crise menaçant la sécurité.Par exemple, sur les 253 anciens sites dedéversements que l'on avait prévu de nettoyer en2006, nous ne sommes parvenus à restaurer que les179 sites auxquels nous avons pu accéder. Nousavons terminé les travaux d'inspection des pipelinesqui étaient prévus pour 2006, partout où nous avonspu y accéder - soit environ la moitié des travauxprévus à l'origine. Nous discutons actuellement avecle gouvernement de différentes méthodes definancement de ces travaux qui nous permettraientd'accélérer la cadence à l'avenir.

QUI SONT LES ACTEURS ?

La Shell Petroleum Development Company ofNigeria (SPDC) :• Exploite la joint venture pétrolière et gazière la plus

importante du Nigeria (Nigerian NationalPetroleum Company 55 %, Shell 30 %, EPNL 10 %, Agip 5 %).

• Durant une année classique, assure environ 40 % dela production pétrolière du pays, à partir de 1 000 puits à terre, dans le Delta du Niger

• Génère plus de 40 dollars pour le gouvernement parbaril produit (et 1,46 dollar pour Shell) à un prix de50 dollars le baril.

La Shell Nigeria Exploration and ProductionCompany (SNEPCo) :• Exploite et détient à 55 % le champ pétrolier

offshore de Bonga, premier projet d'extraction eneaux profondes du Nigeria.

La Nigeria Liquefied Natural Gas Company(NLNG) :• Joint venture (part de Shell 26 %) qui produit 8 %

du gaz naturel liquéfié mondial.

Les entreprises de Shell au Nigeria ont versé 3,5milliards de dollars sous forme de taxes et de droits augouvernement en 2006.

Vous avez mentionné le brûlage à la torche encontinu - pensez-vous respecter votreengagement de mettre un terme à cettepratique ?Déjà aujourd'hui, nous ne procédons plus au brûlageà la torche en continu du gaz naturel sur nosinstallations offshore ni chez la NLNG. Nous restonsdonc déterminés à mettre fin au brûlage à la torcheen continu de plus de 1 000 puits de la joint ventureSPDC au cours de l'année 2009. Nous pensons quecet objectif peut encore être atteint, sous réserve quenous puissions y accéder dans les délais requis et quenous obtenions les financements nécessaires. Je nepeux malheureusement pas être plus précis. Lesproblèmes de sécurité signifient que nous ne savonspas exactement quand nous serons en mesure derevenir sur les sites concernés. Toutefois, lorsque nousy aurons accès, nous prévoyons d'accélérer les projetsde récupération du gaz et d'inclure un grand nombred'entre eux dans le cadre des réparations requisespour remettre en production les installations à l'arrêt.L'arrêt du brûlage à la torche en continu représenteun effort considérable. Nous avons déjà investi plusde 3 milliards de dollars dans ces initiatives depuisl'an 2000 et avions déjà réduit le brûlage à la torchede 30 % en 2005. En 2006, nous sommes parvenus àinstaller des équipements de récupération de gaz surun site.

À l'évidence, tout dépend principalement de lasécurité. Alors, comment sera-t-il possible desortir de la crise actuelle ?Il sera nécessaire de séparer les trois cercles de la crise,qui se chevauchent actuellement. Le développementest l'aspect le plus important. Les progrès effectuésdans ce sens contribueront à résorber la violence. Eneffet, ils réduiront le niveau de soutien dont jouissentles criminels en prétendant représenter la voix desopprimés. Le gouvernement dispose dès à présent desuffisamment de fonds pour développer le Delta. Lesquatre États du Delta dans lesquels nous sommesprésents reçoivent typiquement plus de 3,5 milliardsde dollars d'aide annuelle de la part du gouvernementfédéral. Toutefois, cet argent n'est pas utilisé de

manière efficace en raison de la corruption et d'undéficit de capacités d'investissement au niveau local.

C'est donc un problème qui concerne legouvernement, pas Shell ?Pas exactement. Nous faisons partie de la vie du Deltaet du Nigeria. Notre succès dépend de la paix et de laprospérité de la région. Et nous sommesparticulièrement déterminés à intervenir dans ce sens.Pour cela, nous ne nous contentons pas de générer desrecettes pour le gouvernement à partir du pétrole etdu gaz ; nous aidons le gouvernement à consolider lesinstitutions publiques, par exemple avec l'initiativepour la transparence au sein des industries extractives(EITI), et grâce aux relations que nous entretenonsavec les experts internationaux du développement.Nous apportons également une assistance directe avecnos propres programmes de développement. En 2006,les entreprises dirigées par Shell ont dépensé plus de59 millions de dollars [la part de Shell s'élevant à 18 millions de dollars] sur ces programmes, et ontapporté une contribution supplémentaire de 114 millions de dollars [la part de Shell s'élevant à61,5 millions de dollars] à la Commission dedéveloppement du Delta du Niger fondée par legouvernement.

Globalement, comment envisagez-vous l'avenirdu Delta et des activités de Shell dans la région ?C'est une période très difficile pour tous les Nigérians.Je suis heureux que nos activités offshore et que lajoint venture NLNG aient pu se développer avec untel succès durant cette période. Ma principalepréoccupation demeure la sécurité - celle de notrepersonnel, de nos entreprises extérieures et descollectivités locales. Nous sommes fermementdéterminés à collaborer avec le gouvernement pourpromouvoir la paix et la sécurité dans le Delta etapporter à la région le développement dont elle a tantbesoin.

www.shell.com/nigeria

Informations supplémentaires sur Internet :

RAPPORT SHELL SUR LE DÉVELOPPEMENT DURABLE EN 2006 33

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Alors que la construction est terminée à 80 %, lapremière priorité est maintenant la mise en service duprojet - dans les délais, en toute sécurité et demanière responsable. Tous les actionnaires sontfermement déterminés à mettre en œuvre un projetd'envergure mondiale à tous égards, y compris auniveau de la performance environnementale etsociale.

La traversée des rivièresUne approche originale et transparente a été adoptéepour protéger les saumons sauvages durant laconstruction des pipelines à terre du projet. En effet,les pipelines traversent près de 180 rivières à saumon,critiques pour la reproduction de ces poissons.Sakhalin Energy exige que les entreprises extérieuresfassent appel à des techniques de faible impact pources traversées, même s'il leur faut pour cela travaillerl'hiver lorsque les rivières sont gelées ou lorsque leurdébit est au plus bas. Lorsque certaines entreprisesextérieures n'ont pas suivi ces recommandationsdurant l'hiver 2004-2005, Sakhalin Energy ainterrompu les travaux et fait appel aux conseilsd'experts externes. Des observateurs indépendants etdes représentants des agences pour la protection del'environnement ont été invités à venir vérifier pareux-mêmes la manière dont chaque traversée «sensible » était gérée durant les hivers 2005-2006 et2006-2007. C'était là une première pour l'industrie.Les résultats des observateurs sont publiés sur le siteInternet de Sakhalin Energy.

La majorité des traversées « sensibles » ont étéeffectuées durant l'hiver 2005-2006. Outre lesprécautions prises durant la construction, descontrôles d'érosion temporaires ont été mis en placeet de l'herbe a été replantée sur les rives escarpées desrivières, le long du trajet du pipeline, afin d'éviter quedes sédiments ne s'écoulent dans les rivières au

Sakhaline II a terminé une tumultueuse année2006 avec l'apparition d'un nouvel actionnaire- Gazprom - et un accord avec legouvernement russe pour une modification dubudget de développement de sa Phase 2. Cesont là des étapes importantes pour l'avenir,qui contribueront à mieux positionner le projetpour une fin de construction et les premièreslivraisons de GNL aux clients en 2008, dans lerespect de ses engagements environnementauxet avec des avantages durables pour lescommunautés locales.

Sakhaline II est emblématique des projets qui devrontêtre engagés pour répondre au défi énergétique -vaste, complexe, et bien souvent dans des sites reculéset environnementalement sensibles. Il viendra ajouter6 % aux capacités mondiales actuelles en GNL, etpermettra de satisfaire la demande croissante en gaznaturel du Japon, de la Corée et de l'Amérique duNord. Sa bonne exécution permettra également à laRussie de donner la preuve de sa capacité à continuerà accueillir des projets énergétiques d'enverguremondiale, en association avec des partenairesétrangers. Si l'on estime le prix du baril à 34 dollars,les gouvernements fédéraux et locaux dégageront deSakhaline II un revenu approximatif de 50 milliardsde dollars sur la durée de vie du projet.

Avec l'arrivée de Gazprom, dont Shell se félicite, ons'attend à ce que Sakhaline II continue à apporterune plus value significative à long terme pour nosactionnaires. Selon les modalités du protocole,Sakhaline II complétera la production Shell enajoutant près de 100 000 barils supplémentairesd'équivalent pétrole par jour (les deux tiers de laproduction seront composés de gaz naturel) en pleineproduction et permettra de développer les activitésavec Gazprom à Sakhaline.

Sakhaline

DE QUOI S'AGIT-IL ?

• Le projet pétrolier et de gaz naturel liquéfié leplus important actuellement en construction.

• La Phase 1 de Sakhaline II a commencé àextraire du pétrole en 1999 depuis la premièreplate-forme offshore russe.

• La Phase 2, d'une valeur de 20 milliards dedollars, comprend deux autres plates-formesoffshore, plus de 1 800 km de pipelines et lapremière usine de GNL en Russie.

• Environ 80 % de la construction étaientterminés fin 2006. La production de GNL doitcommencer en 2008.

• Une joint venture exploitée par la SakhalinEnergy Investment Company Ltd (SEIC).

• Un protocole a été signé en décembre 2006 pourla vente de 50 % des actions plus une dansSakhaline II à Gazprom, pour un montant de7,45 milliards de dollars. Ceci aura pour effet deréduire la participation de Shell dans la SEIC de55 % à 27,5 %, celle de Mitsui de 25 % à 12,5 % et celle de Mitsubishi de 20 % à 10 %.

NOTRE PRÉSENCE DANS DES RÉGIONS À RISQUE

moment de la fonte printanière. Plusieurs rivières ontprésenté un taux de sédimentation supérieur auxprévisions. Toutefois, l'impact prévisible sur les zonesde reproduction des saumons est limité et temporaire,les rivières devant retourner à la normale dans undélai de 2 à 3 ans. À la fin du mois d'avril 2007,toutes les traversées « sensibles » avaient étéeffectuées.

Les baleines grises occidentalesLa plupart des informations dont disposent lesscientifiques sur les baleines grises occidentales, uneespèce gravement menacée qui passe les mois d'été aularge de l'île de Sakhaline, proviennent duprogramme de recherche et de suivi de 1 million dedollars/an parrainé depuis de nombreuses années parSakhalin Energy et Exxon Neftegas Ltd.

Sakhalin Energy a fait appel aux conseils d'expertsindépendants sur la protection des baleines durant lesopérations de construction offshore. Le projet ad'ailleurs détourné son pipeline offshore de 20 kmafin d'éviter d'empiéter sur la zone de chasse de cesanimaux et mis en place des systèmes acoustiquesévolués et des limites de vitesse strictes imposées auxbateaux afin de minimiser les dérangementsoccasionnés. L'impact sur les baleines a été trèssoigneusement contrôlé et l'on a noté uneaugmentation de leur population.

En 2006, un panel de conseillers sur les baleinesgrises occidentales a été créé. Réuni par la WorldConservation Union (IUCN) [Union Internationalepour la Conservation de la Nature], il s'agit d'unorganisme composé de scientifiques qui vont étudierdans la durée les habitudes des animaux et l'impactdu projet durant ses phases de construction finale etd'exploitation.

34 RAPPORT SHELL SUR LE DÉVELOPPEMENT DURABLE EN 2006

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Permis environnementauxEn octobre 2006, l'Agence russe pourl'environnement a menacé de suspendre plusieurslicences cruciales, en invoquant des violations depermis environnementaux. Ces violations présuméesn'auraient provoqué aucun dommageenvironnemental à long terme. Sakhalin Energy adéveloppé un plan d'action environnementale qui,après quelques retouches, a été soumis aux autoritésen mars 2007 pour évaluation complémentaire.

Des avantages durables pour les populationslocalesSakhalin Energy aide activement les habitants de l'îleà profiter du développement pétrolier et gazier. Outreles 100 millions de dollars qui ont été versés augouvernement régional pour son fonds dedéveloppement de Sakhaline, 390 millions de dollarssont actuellement consacrés à la rénovation et à laconstruction de nouvelles infrastructures sur l'île.

Fin 2006, 17 000 employés et entreprises extérieures(près de 7 000 en tout) de Shell travaillaient au projetSakhaline II. Une fois la construction terminée, lesemplois et les activités commerciales associées auprojet seront moins importants.

Toutefois, on prévoit que Sakhaline II emploieraenviron 2 400 personnes à titre permanent et créerades emplois pour environ 7 000 entreprisesextérieures et fournisseurs locaux. La gestion de latransition constitue une priorité pour l'île et pourSakhalin Energy.

Les populations indigènesLes chantiers énergétiques de grande envergurereprésentent autant de challenges pour les quelques 3 500 habitants autochtones de l'île. Sakhalin Energya été la première entreprise à apporter son soutien età travailler avec le Conseil des minorités autochtonesde Sakhaline, élu démocratiquement et formé en2005 pour représenter ce groupe. En 2006, leConseil, le gouvernement régional et Sakhalin Energyont lancé le premier plan de développement sur 5 ansdestiné aux minorités autochtones. Élaboré avecl'assistance de la Banque Mondiale, ce plan identifiedes méthodes pratiques pour minimiser les impactsdu développement pétrolier et gazier sur lespopulations autochtones et promouvoir les modes devie traditionnels et les activités durables. SakhalinEnergy en assure le financement (1,5 million dedollars) et est membre des Comités de surveillancechargés de veiller à la bonne exécution du plan.

Financement de projetsL'arrivée de Gazprom et le changementd'actionnaires pourront modifier la structurefinancière du projet. C'est pourquoi la BanqueEuropéenne de Reconstruction et de Développement(BERD) a mis un terme à son étude de laproposition actuelle de financement début 2007.

[Note de l'Éditeur : Ce texte a été finalisé en 2007,alors que les négociations avec Gazprom sur la jointventure étaient encore en cours].

Informations supplémentaires sur Internet :

www.sakhalinenergy.com

OBSERVATEUR POUR LES TRAVERSÉES DE RIVIÈRESAu cours des deux derniers hivers, j'aitravaillé en qualité d'observateurindépendant pour le programme de traverséede rivières de Sakhalin Energy. Nous avonssurveillé la construction du pipeline auxendroits où ce dernier traverse des rivièresécologiquement sensibles, informé le publicdes pratiques de construction et prodigué desconseils aux ingénieurs du projet pour lapose du pipeline. Nous avons pu accédersans restriction aux zones de traversée quenous surveillions, avec la liberté decommuniquer nos observations en toutefranchise. Selon mes constatations, SakhalinEnergy a pris très au sérieux le défi quereprésentait la mise en conformité de sesentreprises extérieures avec ses normes. Laconformité s'améliore actuellementgraduellement, avec une réduction notablede l'impact environnemental.

Mark DunniganBIOLOGISTE AQUATIQUEGOLDER ASSOCIATES LTD

RAPPORT SHELL SUR LE DÉVELOPPEMENT DURABLE EN 2006 35

TÉMOIGNAGES

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Les données de notre performance

ENVIRONNEMENT 1997 1998 1999 2000 2001 2002 2003 2004 2005 2006

Émissions de gaz à effet de serre millions de tonnes d'équivalent CO2 109 103 99 101 103 106 112 112 105 98

Méthane (CH4) en milliers de tonnes N/C 522 456 398 315 241 234 243 211 154

Dioxyde de carbone (CO2) en millions de tonnes 95 92 90 92 95 100 106 106 100 94

Brûlage à la torche (Exploration et Production uniquement) en millions de tonnes 8,9 9,1 8,1 9,3 10,3 7,6 9,3 9,2 8,0 5,7

Dioxyde de soufre (SO2) en milliers de tonnes 343 337 304 277 274 270 292 304 300[A]

296

Oxydes d'azote (NOx) en milliers de tonnes 230 252 218 202 213 213 219 197 184 180

CFC / halons / trichloroéthane tonnes N/C 11 12 6,0 5,0 8,0 3,3 2,6 1,0 0,6

Composés organiques volatils (COV) tonnes N/C 584 499 538 372 379 294 265 244[B]

224

Déversements en milliers de tonnes 19,3 13,2 18,7 9,9 17,8 7,4 6,7 6,1 9,0 5,7

Pétrole dans les effluents affectant l'environnement à la surface en milliers de tonnes 5,6 5,2 3,3 2,8 2,9 2,5 2,4 2,3 2,5 2,1

Utilisation d'eau douce[C]

en millions de mètres cubes N/C N/C N/C 681 683 679 667 657 638 560

Déchets en milliers de tonnesDangereux N/C 240 272 400 445 504 554 455 451

[B]522

Non dangereux N/C 521 468 490 452 524 510 470 668[B]

1060Déchets, total N/C 761 740 890 897 1028 1064 925 1119

[B]1582

[D]

Intensité énergétiqueDans nos raffineries : Indice d'intensité énergétique N/C N/C N/C N/C N/C 86,5 85,9 85,0 83,9 84,0Dans nos usines de produits chimiques : Indice d'intensité chimique N/C N/C N/C 100 101,4 99,7 98,3 93,3 95,8 92,5Exploration et Production (gigajoules par tonne de production) N/C 0,8 0,8 0,7 0,7 0,8 1,0 0,9 1,0 1,1

Perception de notre performance environnementale à l'extérieur[E]

Publics spécialisés - % nous considérant comme le meilleur / parmi les meilleursShell N/C N/C N/C N/C N/C 31 39 31 32 28Concurrent le plus proche N/C N/C N/C N/C N/C 19 31 24 28 25

Grand Public - % nous considérant comme le meilleur / parmi les meilleursShell N/C N/C N/C N/C N/C 25 26 24 26 20Concurrent le plus proche N/C N/C N/C N/C N/C 17 17 14 18 16

= indicateurs KPIN/C = non calculé[A] Réduit de 323 000 à 300 000 tonnes, à la suite d'une erreur de calcul dans l'une de nos entreprises nigérianes.[B] Une erreur s'était glissée dans le rapport 2005.[C] Révisées à la baisse pour toutes les années pour exclure l'eau de refroidissement qui ne traverse l'usine qu'une seule

fois avant d'être reversée dans l'environnement.[D] Augmentation en 2006 principalement due à la mise au rebut des déchets non dangereux après les ouragans de

2005 dans le golfe du Mexique. Également due à l'inclusion de volumes de terre dangereux et non dangereuxdans ces catégories par certaines activités en aval.

[E] Nous continuons à obtenir le meilleur score de l'industrie en termes de « responsabilité environnementale » dansl'enquête « Reputation Tracker » effectuée pour notre compte sur 13 de nos principaux marchés par l'agence desondages Ipsos MORI. Toutefois, dans les 7 marchés que nous partageons avec nos concurrents internationaux lesplus proches, les publics spécialisés nous attribuent un score légèrement inférieur - 3 % - tandis que le grand publicnous note à égalité.

[F] Les données reflètent le changement d'attribution des dirigeants et les positions de la direction en 2005. Lesdonnées des années précédentes ont été révisées.

[G] Avant 2003, nous demandions si les procédures existaient, et non pas si elles étaient activement appliquées.[H] Niveaux de revenus nationaux tels que définis par l'indice de développement humain UNDP.[I] Incidents relevant de la corruption et de la fraude, recueillis par notre système d'audit interne.[J] Correction d'une erreur mineure afin d'éviter un double décompte des cas de corruption et de fraude.[K] Nous avons reçu des scores supérieurs à ceux de nos concurrents de la part du grand public depuis le début de

l'enquête « Reputation Tracker ». Nous avons conservé cette position en 2006 malgré un resserrement significatif del'écart avec notre concurrent le plus proche pour le grand public. Nous estimons que ce résultat traduit unedétérioration générale de l'opinion vis-à-vis de toutes les compagnies pétrolières en 2006. Nous jouissons d'unexcellent profil dans tous les pays sélectionnés pour ces mesures et, en tant que leader du marché, avons plussouffert que certains de nos concurrents de la désaffection du grand public.

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La communication d'informations de nature environnementale et sociale diffère decelle des données financières, et ce, à plusieurs égards. En particulier, les donnéesenvironnementales et sociales sont fondamentalement limitées du point de vue deleur précision, leur exactitude et leur exhaustivité. Ces limites proviennent de lanature même de ces données. Certains paramètres dépendent de comportementshumains et sont donc affectés par la culture et les perceptions personnelles.D'autres paramètres reposent sur des mesures complexes nécessitant desajustements constants. D'autres encore s'appuient sur les évaluations et lamodélisation. Shell accepte que les données environnementales et sociales que nouspublions soient affectées par ces limites inhérentes. Nous continuons à améliorerl'intégrité des données en consolidant nos contrôles internes. À cet égard, lestechniques de mesure des niveaux de CO2 ont considérablement progressé depuisl'établissement de notre niveau de base CO2 en 1990. Un audit interne

récemment effectué a déterminé que certains contrôles des mesures effectués en1990 ne satisfaisaient pas les normes Shell actuelles. En conséquence, nousconsolidons actuellement les contrôles de notre base de référence 1990 et de toutesnos mesures de CO2.

Les données relatives à la sécurité et l'environnement sont recueillies auprès desentreprises et des joint ventures dans lesquelles nous détenons une participationmajoritaire, ainsi que certaines entreprises auxquelles nous fournissons des servicesopérationnels. Ces données sont communiquées sur la base d'un intérêt de 100 %,quel que soit notre niveau de participation dans l'entreprise en question. Lesactivités achetées ou revendues durant l'année ne sont incluses que pour la périodedurant laquelle nous en étions propriétaires. Les autres données sont recueilliesauprès de sources externes, d'enquêtes auprès de notre personnel ou d'autressources internes indiquées et signalées.

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36 RAPPORT SHELL SUR LE DÉVELOPPEMENT DURABLE EN 2006

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DécèsEmployés 7 6 3 5 3 8 5 2 3 2Entreprises extérieures 60 57 44 55 37 45 42 35 33 35Total 67 63 47 60 40 53 47 37 36 37

Taux d'accidents mortelsNombre de décès pour 100 millions d'heures d'exposition (employés et entreprises extérieures) 9,0 8,6 6,9 8,2 5,2 6,3 5,6 4,4 4,4 4,6

Blessures – taux TRCF de fréquence global des incidents signalés (TRCF)Par million d'heures d'exposition (employés et entreprises extérieures) 4,1 4,4 3,7 3,2 2,9 2,6 2,6 2,6 2,5 2,3

Taux LTIF de fréquence des heures perdues pour cause de blessureHeures perdues de blessures par million d'heures d'exposition (employés et entreprises extérieures) 1,6 1,6 1,4 1,3 1,2 1,1 1,0 1,0 0,9 0,8

Fréquence globale des absences pour maladie de travailMaladies par million d'heures d'exposition (employés seulement) N/C 3,2 3,5 2,2 2,3 2,0 2,0 2,1 2,0 1,8

Sécurité (en %) des paysUtilisation de groupes de sécurité armés N/C 24 26 22 18 16 22 18 19 15Utilisation de firmes de sécurité armées N/C 4 2 2 2 1 2 2 2 2Utilisation d'entreprises extérieures de sécurité armées N/C 16 15 12 12 12 22 11 11 9

Parité % de femmes[F]

À des postes d'encadrement/professionnels N/C N/C 15,4 17,1 17,7 18,9 19,5 20,7 21,8 23,2À des postes de management N/C N/C N/C 8,9 9,3 9,2 11,3 12,2 12,9 16,2À des postes de direction N/C N/C N/C 7,2 7,9 8,8 9,6 9,6 9,9 11,6

Forums syndicaux et du personnelEstimation du % d'employés syndiqués N/C N/C N/C N/C 19 19 13 12 13 12

Forums du personnel et procédures de résolution des litiges% des employés ayant accès à des forums du personnel, des procédures de résolution des litiges

ou autres systèmes d'assistance N/C N/C N/C N/C 99,9 99,9 99,9 100 100 99,2

Travail des enfants % de pays procédant à des contrôles pour veiller à la mise en place de procédures

[G] adéquates

Sur nos propres sites N/C 64 82 84 89 86 78 83 88 95Chez les entreprises extérieures N/C 39 46 51 57 56 57 61 69 89Chez les fournisseurs N/C 21 30 31 41 42 50 53 62 82

Contrats et approvisionnementsDépenses approximatives en produits et services auprès d'entreprises locales dans les pays à

revenu faible et moyen[H]

en milliards de dollars N/C N/C N/C N/C N/C N/C 5,2 6,3 9,2 10

Contrats annulés pour incompatibilité avec nos Principes de conduite N/C 69 62 106 100 54 49 64 63 41

Dessaisissement de joint ventures pour incompatibilité avec nos Principes de conduite N/C N/C 1 2 0 0 1 0 0 0

Éthique d'entreprise[I]

N/C N/C N/C N/C N/C N/C N/C 123[J]

102[J]

96

Investissement social (part de participation) en millions de dollars N/C N/C N/C 85 85 96 102 106 127 140

Popularité[K]

Publics spécialisésShell N/C N/C N/C N/C N/C 43 59 43 47 49Concurrent le plus proche N/C N/C N/C N/C N/C 39 52 46 45 47

Grand publicShell N/C N/C N/C N/C N/C 44 46 44 41 29Concurrent le plus proche N/C N/C N/C N/C N/C 40 37 35 33 25

SOCIAL 1997 1998 1999 2000 2001 2002 2003 2004 2005 2006

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K

K

K

Les données marquées d'un dans le tableau des données sociales proviennentd'une enquête interne effectuée par des représentants de la direction de Shell danschaque pays. Leur degré de précision est nettement inférieur à celui des donnéesobtenues à partir de nos systèmes financiers. Cette année, nous avons procédé àdes vérifications supplémentaires des chiffres obtenus à partir de cette enquête envue d'en maximiser la fiabilité et nous continuerons à affiner nos contrôles internespour améliorer la qualité de ces données.

Nous nous sommes fixé des objectifs internes d'amélioration de nos principauxparamètres de sécurité et environnementaux, et nous sommes donnés des objectifspublics à long terme concernant l'efficacité énergétique de nos usines de produitschimiques, la suppression de la pratique du rejet du gaz par brûlage à la torche encontinu et la réduction des émissions de gaz à effet de serre sur nos sites.

S Sauf avis contraire, le nombre de foyers desservis par nos activités est estimé enfonction de la consommation moyenne des foyers européens, et le rendementénergétique et la taille des réservoirs d'essence sont typiques d'une petite voiture(Ford Fiesta).

Voir notre guide intitulé « Group Performance Monitoring and Reporting » pourtous renseignements complémentaires.

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Informations supplémentaires sur Internet :

www.shell.com/performancedata

RAPPORT SHELL SUR LE DÉVELOPPEMENT DURABLE EN 2006 37

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38 RAPPORT SHELL SUR LE DÉVELOPPEMENT DURABLE EN 2006

Nosprocéduresde rapport

Notre tâchePour la seconde année consécutive, Shell a invité unComité d'étude externe à étudier son rapport sur ledéveloppement durable. Ainsi, nous nous sommesprincipalement concentrés sur trois questions :

1. L'entreprise a-t-elle sélectionné les trois thèmes lesplus importants à inclure dans le Rapport ?

2. Le Rapport a-t-il traité ces thèmes de manièresatisfaisante et répondu aux questions quipréoccupent les différentes parties prenantes ?

3. Shell nous a-t-elle communiqué suffisammentd'informations et assuré un accès suffisant pournous permettre de nous acquitter efficacement denotre tâche ?

Notre méthodeNous avons participé à la sélection des questions àtraiter en 2006 et examiné le premier jet du Rapportà la fin de cette même année. Des versions successivesdu Rapport ont été révisées entre décembre 2006 etmars 2007. Le Comité s'est réuni deux fois enpersonne, s'est entretenu avec des dirigeants del'entreprise, en particulier son Directeur Exécutif et leDirecteur de l'activité Exploration et Production, et adirectement fait part de ses observations au DirecteurExécutif ainsi qu'au Comité de responsabilité socialedu Conseil d'administration. L'accès dont a bénéficiénotre Comité aux principaux décideurs du GroupeShell a été exemplaire, et l'entreprise a répondupositivement à nos questions et aux préoccupationsque nous avons exprimées.

Notre examen se limite au Rapport imprimé. Nousnous félicitons des liens supplémentaires fournis dansle Rapport qui permettent d'obtenir des informationssupplémentaires sur Internet, mais nous n'avons paspassé en revue le contenu de ces liens.

Nous présentons ici notre propre évaluation duRapport Shell sur le développement durable en 2006.Nous donnons notre point de vue individuel et nenous exprimons pas au nom de nos organisations.Outre nos commentaires sur les procédures derapport de l'entreprise, nous nous sommes entretenusavec les membres du personnel de Shell sur lamanière dont leur entreprise relève les principauxdéfis que représente le développement durable.

En contrepartie du temps consacré à cet exercice etde notre expertise, des honoraires nous ont été

proposés, payables à nous-mêmes ou auxorganisations de notre choix, et Shell nous aremboursé les dépenses engagées pour nosdéplacements et notre hébergement.

Le rapport de ShellShell demeure un leader en matière de rapporttraitant du domaine du développement durable, etson Rapport 2006 apporte une précieusecontribution par le fait que Shell fait évoluerpositivement le rapport sur le développementdurable.

Nous estimons que ce Rapport comporte les thèmesqui intéresseront le plus les parties prenantes de Shell,ainsi que les aspects qui auront le plus grand impactmatériel sur l'entreprise. L'accent mis sur le « défiénergétique », en particulier relatif au changementclimatique, présente les priorités les plus significativesen matière de développement durable auxquellesShell est confrontée.

Nous sommes heureux de constater que, dans leprésent Rapport, Shell a tenu compte de la plupartdes commentaires inclus dans la lettre du Comitésuite à l'étude de son Rapport sur le développementdurable en 2005. Plus particulièrement, Shell insistetrès clairement sur l'importance du défi énergétiqueet les mesures proposées pour y faire face. Nousfaisons à nouveau référence cette année au transfertdes connaissances entre les projets et àl'investissement dans les ressources renouvelables,deux questions qui n'ont pas été traitées de manièreaussi exhaustive que nous l'aurions souhaité.

Relever le défi énergétiqueLe Rapport Shell explique très clairement la naturedu défi énergétique, ainsi que le besoin d'une actionconcertée pour réagir face au réchauffementclimatique.

Nous nous félicitons de l'affirmation de Shell selonlaquelle, pour elle, le débat sur le changementclimatique est désormais clos. L'entreprise aclairement fait le point sur les réductions d'émissionsréalisées au cours de ces dernières années, ainsi quesur les défis à relever demain. Il a, en outre, étéprécisé quels types d'actions gouvernementales étaientrequises en vue d'établir les cadres politiquesnécessaires pour une action efficace face auchangement climatique. Ce sont là des déclarationsparticulièrement importantes.

Jermyn Brooks

DIRECTEUR DES PROGRAMMES DU SECTEUR PRIVÉTRANSPARENCY INTERNATIONAL

Aron Cramer NOUVEAU MEMBRE

PRÉSIDENT ET P.-D.GBUSINESS FOR SOCIAL RESPONSIBILITY

PRÉSIDENT DU COMITÉ D'ÉTUDE

Roger Hammond

DIRECTEUR DU DÉVELOPPEMENTLIVING EARTH

Comment nous répondons avechonnêteté et transparence auxattentes de nos partiesprenantes concernant notreperformance environnementaleet sociale.

L'analyse de notre Comité d'étude externe

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RAPPORT SHELL SUR LE DÉVELOPPEMENT DURABLE EN 2006 39

Karin Ireton NOUVEAU MEMBRE

DIRECTRICE DES MARCHÉS ET DES DONNÉESÉCONOMIQUES DU DÉVELOPPEMENT DURABLEANGLO AMERICAIN PLC

Dr Li Lailai

DIRECTEUR DU PROGRAMME NATIONALLEADERSHIP POUR L'ENVIRONNEMENT ET LEDÉVELOPPEMENT (DIRECTEUR) - CHINE

DIRECTEUR DE L'INSTITUT POURL'ENVIRONNEMENT ET LE DÉVELOPPEMENT,BEIJING

Jonathan Lash

PRÉSIDENTWORLD RESOURCES INSTITUTE

Toutefois, nous sommes d'avis que le Rapport nefournit pas au lecteur suffisamment d'informationspour lui permettre de déterminer si le rythme desmesures engagées par Shell pour répondre auchangement climatique est à la hauteur du défi, quel'entreprise décrit elle-même, à juste titre, commeune urgence. Des lacunes ont été observées sur lespoints suivants :

• Explications insuffisantes sur la manière dontl'augmentation future prévue en termesd'émissions annuelles absolues provenant desactivités de Shell est cohérente avec la lutte contrele changement climatique.

• Absence de publication d'objectifs de réduction desémissions après 2010.

• Admission qu'une partie importante des réductionsréalisées jusqu'à présent correspond à la cessationdu brûlage à la torche systématique, sans expliquerau lecteur d'où proviendront les réductions futuresaprès la suppression totale du brûlage à la torcheen continu.

• Dépendance accrue envers les sources d'énergiesnon conventionnelles, comme les schistes et lessables bitumineux, qui présentent une plus forteteneur en CO2, sans explication suffisante quant àla gestion de ces émissions plus importantes.

• Absence d'informations suffisantes sur larépartition des dépenses de recherche et dedéveloppement de Shell, qui permettraient aulecteur d'évaluer l'engagement de Shell en ce quiconcerne le développement des sources d'énergierenouvelables et la réduction des gaz à effet deserre.

• Manquement à fixer une date spécifique pour lamise en place d'une activité consacrée aux énergiesrenouvelables d'envergure commerciale. Noussouhaiterions voir à l'avenir l'entreprise fournir desinformations plus étoffées sur les progrès réalisésdans le développement de ses trois technologiescibles : les biocarburants, l'éolien et l'énergie solairephotovoltaïque à couche fine.

• Enfin, lorsque Shell demande un renforcement dela mobilisation gouvernementale contre lechangement climatique, elle ne précise passuffisamment les actions qu'elle entend engagerpour faire évoluer les structures et cadres politiquesdans la direction souhaitée.

Informations supplémentaires sur Internet :

• Renseignements supplémentaires sur notre approche duRapport environnemental et social

• Détails complémentaires sur les membres du Comitéd'étude externe (avec, notamment, les attributions duComité).

www.shell.com/reviewcommittee

Travailler dans des conditions difficilesLe rapport précise que Shell sera de plus en plussouvent amenée à travailler sur des sites complexes,nécessitant l'emploi de technologies de plus en plussophistiquées et l'établissement de partenariats avecd'autres entreprises, dans des contextes sociauxdifficiles. Nous nous félicitons que le Rapport soit axésur deux sites de ce type, à savoir Sakhaline et leNigeria, qui illustrent tout particulièrement cettetendance. Nous notons que la situation sur ces deuxsites connaissait une évolution rapide au momentmême où ce Rapport était en cours de finalisation.

Nous nous félicitons de l'engagement de Shell enversle maintien de sa performance sociale etenvironnementale sur l'ensemble de ses sites.Toutefois, le Rapport ne fournit pas d'explicationssuffisantes sur la manière dont l'entreprise se proposed'y parvenir dans des environnements complexes, ouqui connaissent une rapide évolution.

Le rapport ne se réfère que brièvement à la manièredont Shell entend mettre ses normes en œuvre demanière efficace dans les joint ventures où sespartenaires ont une influence significative sur lesactivités en question, à Sakhaline, par exemple. Cettequestion est particulièrement importante dans lessituations où Shell n'intervient qu'à titre minoritairedans un projet, parfois en association avec despartenaires qui n'appliquent pas de principes deconduite équivalents concernant la performancesociale et environnementale. Nous aurions souhaitérecevoir des informations plus fournies sur lesstructures de gouvernance et les contrôlesopérationnels que Shell estime adaptés à la gestion detelles situations.

Shell aurait pu, dans son Rapport, offrir uneperspective plus élargie de la manière dontl'expérience de l'application de ses principes sociauxet environnementaux est partagée entre ses différentsprojets, dans l'ensemble de ses activités.

L'entreprise revient avec une candeur qui lui faithonneur sur les problèmes de sécurité qui viennentaggraver la situation des droits de l'homme dans denombreux pays et posent autant de défis en matièrede développement et de gouvernance. Ces questionscontinuent à avoir un sérieux impact sur les activitésdans le Delta du Niger. Shell indique qu'elle ne serapeut-être pas en mesure d'atteindre son objectif de

cessation des activités de brûlage à la torche auNigeria d'ici 2009 en raison des troubles qui sepoursuivent et du manque d'accès à des fonds. Nousaurions aimé que le Rapport annonce de manièreplus précise comment l'entreprise envisage de réglerce problème de financement, et les mesures qu'elleentend engager si le conflit civil contrarie ses plans.

La sécuritéNous aimerions mieux comprendre commentl'entreprise se propose d'affiner sa stratégie desécurité, compte tenu de l'augmentation du nombrede victimes d'incidents durant l'année passée. Cettequestion est d'autant plus d'actualité que le DirecteurExécutif, dans l'entretien publié dans ce Rapport,précise que la sécurité sera l'une de ses grandespriorités pour l'année à venir.

Les droits de l'hommeEn réponse aux commentaires du Comité, Shell arefondé les analyses de son rapport sur les droits del'homme pour se concentrer sur les questions les plusimportantes du point de vue de ses parties prenantes.C'est là un changement important, dont nous nousfélicitons. Nous sommes convaincus que les lecteurssouhaiteront également savoir comment Shellsélectionne ses directives sur les questions de droits del'homme, notamment en ce qui concerne sonapproche des transferts de population.

ConclusionNous remercions Shell de son engagement en matièrede rapport et d'avoir accepté de se soumettre à cetexamen externe, une démarche rare dans l'industrie.L'entreprise a préparé son Rapport 2006 avec sérieux,en restant ouverte à nos questions et à l'écoute de nospréoccupations. Nos commentaires critiques sontprésentés avec pour seule intention de permettred'améliorer encore l'approche déjà robuste adoptéepar Shell en matière de rapport, et nous sommesheureux d'avoir eu l'opportunité d'aider l'entreprise àprogresser dans cette direction.

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40 RAPPORT SHELL SUR LE DÉVELOPPEMENT DURABLE EN 2006

Nous continuons à affiner nos procédures derapport pour répondre aux attentes croissanteset de plus en plus diversifiées de toutes nosparties prenantes.

Nous avons fait le choix de publier des rapports surnotre performance environnementale et socialedepuis 1997.

Cette démarche reflète notre engagement àcommuniquer avec honnêteté et transparence ; enoutre, cette performance est importante pour lesparties prenantes à nos activités et pour notreperformance commerciale.

Tout sauf une taille uniqueNos différentes parties prenantes ont des besoins trèsdiversifiés en matière de rapport. Pour lesinvestisseurs, notre approche de la gestion des risqueset des opportunités environnementales et sociales estdécrite dans notre rapport annuel 2006/formulaire20-F. Nous coopérons avec de nombreux groupes quicommuniquent aux investisseurs des informations etdes analyses sur la performance environnementale etsociale des entreprises, dont les responsables desindices de développement durable du Dow Jones,FTSE4Good, l'indice Global Energy Environmental,Social and Governance de Goldman Sachs, et leCarbon Disclosure Project. Pour notre personnel,nous publions une étude du développement durableséparée. Cette démarche s'inscrit dans un effort decommunication interne élargie destinée à illustrer lesimplications au quotidien de notre engagement vis-à-vis du développement durable.

Notre Rapport sur le développement durables'adresse à un public souvent spécialisé de partiesprenantes externes. Notre site Internet, consacré àl'environnement et à la société, leur permetd'explorer de manière plus approfondie nos réponsesaux questions environnementales et socialesspécifiques qui les intéressent, tout en sensibilisant unplus large public à notre approche du développementdurable.

Du nouveau en 2006Nous avons tenu compte des conseils de notre Comité d'étude externe et :• Nous avons étendu et affiné son rôle dans

l'étude du Rapport.• Nous avons amélioré le processus de

sélection du contenu du Rapport.• Nous avons amélioré la couverture en

matière de droits de l'homme, desensibilisation du public et au niveau denotre contribution aux objectifs dedéveloppement du millénaire.

Nous avons tenu compte des commentaires de nos lecteurs et des experts de l'industrie et :• Nous avons renforcé les liens entre le

Rapport imprimé et les informations plusapprofondies fournies par notre site Internet.

• Nous avons procédé à des modifications, enconformité avec les nouvelles directives G3de la Global Reporting Initiative.

Quelles assurances ?Il nous reste beaucoup à apprendre en matière defiabilité des procédures de rapport sur ledéveloppement durable. Nous sommes heureux deconstater que les nouvelles directives G3 de la GlobalReporting Initiative donnent aux entreprises lalatitude d'expérimenter avec différents modèlesd'assurance. Nous continuons à améliorer lessystèmes que nous avons mis en place en 2005 - enfaisant appel à un panel d'experts constituant unComité d'étude externe dont le rôle consiste às'assurer que nos rapports sont équilibrés, pertinentset sensibles aux attentes des parties prenantes. Lesréactions des lecteurs au Comité 2005 ont été trèspositives. Les questions très diverses et les conseils duComité, reposant sur leur vaste expertise desquestions abordées et leur expérience personnelle dela collaboration avec notre entreprise, nous ont étéparticulièrement utiles. En 2006, le Comité a étéélargi et a été impliqué plus tôt dans la sélection desthèmes abordés par le Rapport et a bénéficié d'unmeilleur accès aux dirigeants de notre entreprise.

Entre 1998 et 2004, grâce aux conseils d'expertsexternes, nous avons développé un éventail completde contrôles internes destinés à assurer la véracité desfaits présentés dans nos rapports sur ledéveloppement durable. Ces contrôles comprennentnotamment des suivis d'audit pour toutes les donnéeset les déclarations figurant dans le Rapport, visés pardes dirigeants de l'entreprise et disponibles pouraudit interne. En 2006, nous avons encore améliorénos contrôles internes.

Par exemple, les dirigeants signent désormais lesdocuments attestant de la véracité de leurs donnéesHSSE. Des contrôles statistiques poussés ont été misen place pour détecter les erreurs éventuelles dans cesdonnées. Au Nigeria, KPMG a donné l'assuranceextérieure que l'exactitude et l'exhaustivité desdonnées concernant l'HSSE ou encorel'investissement social avaient été vérifiées. Des étudessont en cours pour consolider les contrôles en

Notre approche du Rapport

NOS PROCÉDURES DE RAPPORT

Atelier avec des experts du Rapport Londres, octobre 2006.

fonction des informations obtenues lors duquestionnaire interne que nous envoyons auxdirigeants des pays dans lesquels nous sommesprésents. Notre objectif est d'améliorer la fiabilité deces données.

Alignement sur les directives émergentesLa Global Reporting Initiative a publié ses nouvellesdirectives G3 pour les rapports sur le développementdurable fin 2006. En réponse, nous avons procédé àplusieurs modifications, notamment sur notre siteInternet, afin de nous aligner sur cesrecommandations. Selon notre propre évaluation,nous avons appliqué TOUTES ces directives. Nosprocédures de reporting sont également conformesaux recommandations de l'International PetroleumIndustry Environmental Conservation Association etnous décrivons sur notre site Internet notrecontribution au Pacte mondial des Nations Unies etaux Objectifs de développement du millénaire.

Informations supplémentaires sur Internet :

• L'alignement de nos procédures sur les recommanda-tions de la Global Reporting Initiative.

• Notre approche pour assurer la fiabilité de notre Rapport.

• Le processus que nous adoptons pour déterminer lecontenu de nos rapports.

• Nos précédents rapports sur le développement durable.• Les rapports sur le développement durable de nos

sites locaux.

www.shell.com/sdreporting

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LES QUESTIONS LES PLUS IMPORTANTESTout rapport sur le développement durable doit se concentrer sur les questionsenvironnementales et sociales les plus importantes pour l'entreprise et ses partiesprenantes. C'est pourquoi nous avons à nouveau choisi pour thème : « Répondre au défiénergétique » ; c'est pour cette raison que nous utilisons des indicateurs KPI développésavec les parties prenantes afin de souligner nos impacts environnementaux et sociaux lesplus importants ; et c'est également pourquoi nous utilisons un processus bien établi etvérifiable pour sélectionner les questions à aborder.

Étape 1 Demander aux lecteurs quelles sont les questions qui les préoccupent aumoyen d'enquêtes, d'entretiens, d'études des médias et d'ateliers avec desexperts du Rapport.

Étape 2 Utiliser nos systèmes de gestion du risque interne pour déterminer lesquestions environnementales et sociales qui affectent le plus notre stratégiecommerciale.

Étape 3 Combiner les résultats (voir figure). Sous réserve d'éventuelles restrictionsd'ordre juridique, nous incluons tous les sujets prioritaires dans notre Rapport.Les questions de moindre priorité sont couvertes par notre site Internet.

Étape 4 Vérifier avec toutes les parties prenantes, et notre Comité d'étude externe, quenous avons couvert ces questions de manière équilibrée et exhaustive.

Le Comité nous a aidés à affiner ce processus en 2006. Les pondérations indiquées àl'Étape 1 tiennent désormais plus compte des sujets qui sont importants pour la sociétémais suscitent moins l'attention des médias.

DÉCLARATION DE LIMITATION DERESPONSABILITÉLes sociétés dans lesquelles la Royal Dutch Shell plc détient des intérêtsdirects ou indirects sont autant d'entités séparées. Dans le présent rapport,les expressions « Shell », « Groupe » et « Groupe Shell », ainsi que lesréférences à Shell en tant que « société » ou « entreprise » sont parfoisemployées pour faciliter la lecture lorsqu'il est fait référence aux entreprisesdu Groupe dans leur ensemble. De la même manière, les termes « nous », « notre » ou « nos » sont parfois employés pour désigner les entreprises duGroupe en général ou les individus qui travaillent pour elles. Ces expressionssont également utilisées lorsqu'il n'est pas nécessaire d'identifierd'entreprises spécifiques. Les termes tels que « Shell Trading », « ShellHydrogen », « Shell Wind Energy » et « Shell Solar » se réfèrent auxdifférentes entreprises actives, respectivement, dans les secteurs ducommerce, de l'hydrogène, de l'énergie éolienne et de l'énergie solaire. Leprésent rapport renferme des énoncés prospectifs se référant à la situationfinancière, aux résultats d'exploitation et aux activités de la Royal DutchShell. Toutes les déclarations autres que se référant à des faits avérés sont oupeuvent être considérées comme des énoncés prospectifs. Les énoncésprospectifs sont des déclarations représentant des hypothèses futures quireposent sur les attentes actuelles et les prévisions de la direction et sous-entendent des risques connus et inconnus ainsi que des incertitudessusceptibles d'entraîner des résultats, performances ou événements réelsmatériellement différents des suppositions implicites ou explicites contenuesdans lesdits énoncés prospectifs. Les énoncés prospectifs incluent, entreautres, des déclarations concernant l’exposition potentielle de la RoyalDutch Shell aux risques du marché et des déclarations exprimant lesattentes, les opinions, les estimations, les prévisions et les suppositions desgestionnaires. Les énoncés prospectifs peuvent être identifiés parl'utilisation de termes ou d'expressions tels que « anticiper », « croire », « pourrait », « estimer », « s'attendre à », « avoir l'intention de », « pourra », « prévoir », « objectifs », « perspectives », « probablement », « projeter », « serait », « chercher à », « risque », « devrait », et autres expressions et termessimilaires. Il existe de nombreux facteurs susceptibles d'affecter les activitésfutures de la Royal Dutch Shell et qui pourraient entraîner des divergencesmatérielles substantielles des résultats par rapport aux hypothèses expriméesdans les énoncés prospectifs inclus au présent rapport, y compris (sanslimitation) : (a) les fluctuations de prix du pétrole brut et du gaz naturel ;(b) l'évolution de la demande pour les produits proposés par le Groupe ; (c) les fluctuations de devises ; (d) les résultats de forage et de production ;(e) les évaluations des réserves ; (f ) les pertes de parts de marché et deposition concurrentielle ; (g) les risques environnementaux et physiques ; (h) les risques associés à l'identification de propriétés et cibles d'acquisitionspotentielles adéquates, et la réussite des négociations et de la conclusion destransactions en question ; (i) les risques associés aux activités dans les pays endéveloppement et dans les pays soumis à des sanctions internationales (j) lesdéveloppements législatifs, fiscaux et réglementaires, y compris lespoursuites potentielles et effets de la réglementation à la suite dureclassement des réserves ; (k) la situation économique et financière dumarché dans les différents pays et régions ; (l) les risques politiques, lesretards ou avancements des projets, les autorisations et les devis de coût ; et(m) les changements dans les modalités commerciales. Tous les énoncésprospectifs contenus dans le présent rapport sont expressément présentéscomme tels, dans leur intégralité, en vertu des avertissements contenus ouindiqués dans la présente section. Le lecteur n'attachera pas une importanceexcessive aux énoncés prospectifs. D'autres facteurs pouvant affecter lesrésultats futurs sont présentés dans le formulaire 20-F de la Royal DutchShell pour l'exercice clos au 31 décembre 2006 (disponible aux adressesrespectives www.shell.com/investor et www.sec.gov). Le lecteur devraégalement tenir compte de ces facteurs. En tout état de cause, la validité dechaque énoncé prospectif devra s'entendre à la date du présent rapport, àsavoir le 8 mai 2007. La Royal Dutch Shell et ses filiales ne sontaucunement tenues de mettre publiquement à jour ni de réviser les énoncésprospectifs en fonction des nouvelles informations, événements futurs ouautres faits dont elles auraient connaissance. Compte tenu des risquesprécisés ci-dessus, les résultats pourront différer considérablement deshypothèses anticipées, ou suggérées de manière implicite par les énoncésprospectifs contenus dans le présent rapport.

REMERCIEMENTSConception : FlagRédaction : ContextePhotographie de couverture : Adrian BurkePhotographie du Comité d'administration et du Comité d'étudeexterne : Jaap van den Beukel Photographies supplémentaires : Biodiversité, Ben Seligman ; Pinedale,Wilmer Gaviria ; Pollution atmosphérique, Alex NevillTraduction : Catherine Marguet, E-mail : [email protected] connaître votre opinion

Faites-nous part de votre point de vue sur ce Rapport, ou sur toute questionqu'il soulève, en nous contactant par courrier électronique à l'[email protected].

RAPPORT SHELL SUR LE DÉVELOPPEMENT DURABLE EN 2006 41

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DEMANDES DE PUBLICATIONS

Des exemplaires de toutes les publications du Groupesont disponibles auprès de :

Royal Dutch Shell plcc/o BanksideTél. : +44 (0)1635 232700E-mail : [email protected]

Des informations complémentaires sur le Groupe sontdisponibles à l'adresse www.shell.com

PUBLICATIONS

Rapport annuel et formulaire 20-F pour l'exerciceclos le 31 décembre 2006Un tour d'horizon complet du Groupe.Disponible à l'adresse www.shell.com/annualreport

Annual Review and Summary Financial Statements 2006Récapitulatif des activités et de la performanceopérationnelle et financière de l'entreprise.Disponible à l'adresse www.shell.com/annualreport

Jaaroverzicht en verkorte jaarrekening 2006Version hollandaise.Disponible à l'adresse www.shell.com/annualreport

Financial and Operational Information 2002-2006(disponible en mai 2007)Informations financières et opérationnelles sur 5 ans,avec cartes des activités d'exploration et de production.Disponible à l'adresse www.shell.com/faoi

Rapport Shell sur le développement durable en 2006Un rapport sur les progrès effectués en faveur d'undéveloppement durable.Disponible à l'adresse www.shell.com/envandsociety

Shell Technology ReportTour d’horizon de 27 technologies de pointe.Disponible à l'adresse www.shell.com/technology

Principes de conduite ShellLes principes fondamentaux qui déterminent ladémarche de chaque entreprise Shell.Disponible à l'adresse www.shell.com/sgbp

Le Code de Conduite ShellSpécifie les normes de comportement attendues denotre personnel.Disponible à l'adresse www.shell.com/codeofconduct