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Sauge et Romarin Beltaine 2016

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Des petites histoires dont une de Sauge et de Romarin Des informations sur Pan, Yarilo, Maïa et Kostroma

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Sauge et Romarin

Beltaine 2016

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Les Fleurs de Beltaine

Gwladys Ithilindil

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Chapitre 1La cueillette des fleurs

Par une agréable après-midi d'avril, quatre enfants se promenaient sur la vieille route de Belenac.Il y avait deux garçons et deux filles et ils portaient tous un panier au bras. Un des garçons étaitpetit et mince, avec des cheveux châtains bouclés et des yeux vert émeraude malicieux. Il souriait etparlait beaucoup. Il s'appelait Romarin. L'autre garçon était plus petit, plus malingre et plus gauche.Il avait des cheveux blonds et des yeux bleus et portait des lunettes. C'était Alwyn, le meilleur amide Romarin. Une des fillettes ressemblait trait pour trait à Romarin, sauf qu'elle avait des cheveuxlongs et un visage un peu plus ovale. C'était Sauge, la sœur jumelle de Romarin. La petite rouquinedélurée s'appelait Lina et elle était la meilleure amie de Sauge.

Du joli village de Belenac bâti sur les collines, la route serpentait entre les champs et les prés. Dehauts talus coiffés d'arbustes la bordaient. Ils grouillaient de vie que les enfants pouvaient percevoiren écoutant le froissement des feuilles ou les pépiements des oiseaux. On sentait que la viefoisonnait partout. Les vaches broutaient paisiblement, les chèvres jouaient les acrobates et lesbrebis s'occupaient de leurs agneaux nouvellement nés. La terre elle-même fourmillait de vie. Deloin en loin, on entendait le bruit des tracteurs qui ensemençaient et fertilisaient les champs.

La grande fête du printemps approchait. Beltaine était prévue pour dans quatre jours et lespréparatifs allaient bon train. En face du village, il y avait une colline plus haute que les autres. Lesvillageois l'appelaient la Colline aux Célébrations. On y avait déjà empilé les deux grands tas debois qui serviraient à faire les feux de Beltaine et entre lesquels troupeaux et humains passeraientpour se purifier. Le grand mât de mai, un tronc d'arbre très mince et écorcé, avait été dressé ausommet de la colline.

Les enfants avaient été dispensés d'école tous les après-midi pour aider à préparer la fête. Lesquatre amis devaient cueillir des fleurs. Malheureusement, la récolte était un peu maigre. Au fonddes paniers, des branches d'aubépine en fleur partageaient leur lit de feuilles avec du genêt et desfuchsias. Les enfants parcouraient la campagne à la recherche de fleurs sauvages. Ils n'en trouvaientpas sur les talus mais cela n'était pas inquiétant puisqu'ils avaient été tondu quelques joursauparavant. Quelques pissenlits dressaient leurs têtes dorées dans les prés, des véroniques bleuestenaient compagnie aux pâquerettes et c'était à peu près tout.

Ça, par contre, c'était préoccupant. À cette époque de l'année, il y avait normalement despulmonaires mauves et bleues à l'ombre des arbres et des myosotis au bord des ruisseaux. Les préset les bordures des champs devraient abonder de fleurs mais non, pas un bouton d'or, pas uneprimevère. Les fleurs brillaient par leur quasi-absence.

— Je sais où on peut trouver plein de fleurs, dit Lina. Venez, ce n'est pas loin.

Ils tournèrent à gauche sur un petit sentier herbu qui courait entre un bosquet et un pré avec desânes. Les ânes, curieux, s'approchèrent de la barrière et tendirent leurs têtes noires. Les enfantsn'hésitèrent pas un instant à caresser leurs nez veloutés. Sauge cueillit une brassée d'herbes et latendit à un petit âne qui la dévora avec appétit. Les autres ânes s'ébrouèrent et repartirent vers le

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milieu du pré. Le petit âne acheva les derniers brins d'herbe avant de les rejoindre en caracolantjoliment.

Après cela, les enfants remontèrent le sentier et bifurquèrent à nouveau à gauche. De là, le pré sefaisait plus pentu et les enfants avaient l'impression que le sommet de la colline touchait le ciel. Ilsétaient sur une partie plate de la prairie et, un peu plus haut, il y avait un ruisseau. Celui-ci scintillaitdans l'herbe verte. Lina s'arrêta et resta bouche bée.

— Ça alors ! Où sont passées toutes les fleurs ? s'écria-t-elle.

D'habitude, ce coin grouillait de vie à l'approche de Beltaine. Des lutins en habits de printempscouraient partout et affolaient les petites fées aux ailes de pétales, des abeilles et des papillonsbutinaient, des libellules chassaient les moustiques et on pouvait faire de beaux bouquets avec lesfleurs cueillies. Là, il n'y avait que deux ou trois myosotis et pâquerettes entourés de petites féestoutes tristounettes, leurs ailes pendant lamentablement sur leurs dos voûtés. Clairement, il y avaitquelque chose qui ne tournait pas rond.

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Chapitre 2

Les conseils de Mémé Quercy

Mémé Quercy s'occupait de ses narcisses et de ses jacinthes. Les fleurs faisaient un joli rubanblanc et bleu contre la murette. Quiconque serait passé devant le jardin l'aurait entendue parler touteseule.

— Je ne parle pas toute seule, bêta ! aurait répondu la vieille dame si on lui en avait fait laremarque. Ce n'est pas parce que vous avez de mauvais yeux qu'il faut croire que je suis toute seule.

Et c'était vrai. Mémé Quercy ne parlait pas toute seule. Elle bavardait avec des fées des fleurs.Les petites créatures voletaient de fleur en fleur grâce à leurs ailes de pétales. Leurs voix fluettesrappelaient le bourdonnement des abeilles pour n'importe qui, sauf pour Mémé Quercy, les enfants,les rêveurs et les conteurs. La vieille dame discutait tous les jours avec ses aides-jardiniers, lesgnomes et les fées des fleurs. Les gnomes allaient et venaient, poussant leurs petites brouettes outransportant des pots en terre cuite. Ils étaient d'une aide aussi précieuse que les fées car ils nerechignaient jamais à la tâche et savaient se faire obéir des insectes et des petits animaux. Grâce àeux, les plantes étaient épargnées et croissaient en bonne santé.

— Mémé Quercy ! Mémé Quercy !

Entendant son nom, Mémé Quercy leva la tête. Il lui fallut un peu de temps pour voir quil'appelait. Elle sourit.

— Eh bien, doucement, les enfants ! J'ai l'impression de voir un essaim de vendoiselles. Vousm'avez l'air chamboulés.

— C'est affreux, commença Romarin.

— Les fées sont malades ! continua Sauge.

— S'il vous plaît, aidez-nous, supplia Lina.

— Il n'y a pas de fleurs pour Beltaine !

Mémé Quercy leva les mains.

— Arrêtez de parler tous en même temps, les enfants. Je ne comprends pas ce que vous dites.L'un de vous va m'expliquer depuis le début ce qu'il se passe. Mais avant, entrez. Nous allons nousasseoir.

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Les enfants suivirent la vieille dame derrière la maison où ils découvrirent un joli jardin. Lapelouse était constellée de petites fleurs blanches, bleues, roses et jaunes. Véroniques, pâquerettes,boutons d'or, primevères et pissenlits s'épanouissaient dans les brins d'herbe et en remontraient auxjonquilles, muscaris, jacinthes et tulipes.

Près d'un cerisier en fleurs, il y avait une table de jardin et quatre chaises et un banc sous lesbranches de l'arbre. Mémé Quercy dit aux enfants de s'asseoir à table et elle rentra momentanémentdans la maison pour revenir avec des verres, de l'eau et du sirop de grenadine. Elle servit les enfantset revint une fois encore avec des petits gâteaux.

Pendant que les enfants goûtaient, la vieille dame s'assit sur le banc et les écouta racontercomment leur cueillette de fleurs s'était passée. Quand les enfants eurent terminé, Mémé Quercydit :

— Je crois savoir quel est le problème. Vous avez vu que mon jardin est tout en fleurs et c'estpour une bonne raison. Les fées et les gnomes y sont bien accueillis. Je les accueille avec respect etje leur donne des offrandes. Si les fées des fleurs ne sont pas correctement traitées, elles ne pourrontpas s'occuper des plantes et celles-ci ne pousseront pas bien.

— Mais nous avons fait des offrandes aux fées des fleurs ! s'exclama Lina. Maman et moi, nousen avons apportées à l'Autel des Fées et il était rempli.

Mémé Quercy réfléchit.

— Il faut voir si les offrandes sont toujours là, dit-elle au bout d'un moment. Et il faut savoircomment la reine et le roi des fées ont pris ces cadeaux. Ensuite, nous irons demander son avis audruide.

Aussitôt dit aussitôt fait. Les quatre enfants quittèrent le jardin de Mémé Quercy et se rendirentd'abord à l'Autel des Fées, dans la forêt. L'autel était une table en pierre placée au milieu d'un cerclede pierres et de statues en bois. Les arbres tout autour étaient sacrés et il était interdit de les couperou de les abimer.

En pénétrant dans le cercle sacré, les enfants comprirent tout de suite que quelque chose n'allaitpas. Les offrandes avaient presque toutes disparues et celles qui restaient étaient carbonisées ouflétries. Sauge poussa un cri d'horreur. La découverte choqua tellement les enfants qu'ils oublièrentce qu'ils devaient faire pendant un moment. Puis Romarin reprit ses esprits.

— Ça ne sert à rien de rester ici, dit-il. Il faut demander son aide au druide et aux souverains desfées.

Il fut décidé que Lina et Alwyn iraient voir le druide tandis que les jumeaux se rendraient chez leroi et la reine des fées des fleurs. Lina et Alwyn partirent aussitôt au village. Romarin et Saugerestèrent sur place à réfléchir au moyen de rencontrer les souverains des fées des fleurs.

Pendant qu'ils réfléchissaient, Romarin sentit l'effleurement d'une plume sur sa nuque. Il seretourna et se retrouva nez-à-nez avec une petite fée lutine à califourchon sur une branche. Devantla mine ahurie du garçon, la lutine éclata de rire et fit signe aux jumeaux de la suivre. Les enfantsempruntèrent un sentier entre les fougères et de grandes herbes jusqu'à un bouquet d'arbustes.

Quel étonnement ressentirent les deux enfants en voyant la lumière féerique entre les troncs. Lalutine leur fit une nouvelle fois signe avant de disparaître dans la lumière. Sauge et Romarins'interrogèrent du regard et haussèrent les épaules avant de suivre leur petit guide.

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Chapitre 3

Une floraison miraculeuse

De l'autre côté, le rideau de lumière se transformait en fine cascade qui arrosa légèrement lesjumeaux. C'était une eau enchantée qui réduisit la taille des enfants à celle d'une fée des fleurs etleur donna deux jolies paires d'ailes, une de papillon morpho bleu pour Romarin et une de papillonmauve pour Sauge. Avoir des ailes était une chose nouvelle pour les enfants et ils se sentirentcomme quand ils étaient petits et qu'ils apprenaient à marcher. Après des essais ratés, ils réussirent àutiliser correctement leurs ailes et à suivre la fée lutine à travers le royaume de Floralya. Ce petitpays était plongé dans un éternel printemps et restait fleuri tout au long du printemps. Ce qu'il yavait de merveilleux, c'était que tous les fruits de l'année poussaient en même temps que les fleurs.On pouvait manger en même temps des cerises, des fraises et des noisettes.

Le long du chemin, les jumeaux rencontrèrent le peuple joyeux de Floralya et traversèrent descoins superbes comme le Lac aux Lotus ou les Collines Parme. Puis ils arrivèrent devant un palaismagnifique et délicat, entièrement construit en fleurs et en feuilles. L'ensemble semblait fragile etne pas pouvoir résister au souffle de la brise, pourtant il était si solide qu'il résistait au plus fort desouragans.

Fascinés, Romarin et sa sœur voletèrent dans un tunnel de roses blanches et rose pastel. Ilscroisèrent des fées et des lutins à dos de papillon. Ils étaient vêtus comme les princes et lesprincesses dans les livres de contes. Sauge remarqua que les couleurs des habits étaient ternes et queles visages étaient moroses. C'était sûr, quelque chose n'allait pas.

Le roi et la reine de Floralya reçurent les jumeaux dans la Petite Salle Bouton d'Or. Les mursétaient en boutons d'or, tout comme les fauteuils, le sol était fait de tiges et de feuilles qui formaientun tapis doux sous les pieds. La fée-lutine et les jumeaux firent une profonde révérence. Sauge etRomarin étaient impressionnés d'être devant un vrai roi et une vraie reine qui portaient tous les deuxune couronne et des vêtements d'une incroyable richesse. La robe de la reine était en pétales de lys,de rose et de jasmin. Elle portait une ceinture de feuilles et une couronne de fleurs des champs.

La reine regarda longuement les jumeaux d'un air grave. Romarin et Sauge se regardèrent avecinquiétude, se demandant ce qui allait leur arriver. Heureusement, la reine sourit et leur parla d'unton bienveillant. Elle leur apprit que les offrandes avaient été volées par un chevalier du Roi desTerres Désolées et que ce qui n'avait pas été pris avait été brûlé. Sauge demanda comment eux, lesjumeaux, pouvaient aider. Le roi fut ravi de sa question. Il aimait les enfants courageux qui nerenâclaient pas devant un travail et répondit que les fées des fleurs avaient besoin d'offrandes pouraccomplir leur travail, pour que les fleurs poussent et s'épanouissent. Comme il n'y avait plusd'offrandes et qu'il était hors de question que les enfants combattent le chevalier des Terres Désoléespour reprendre ce qui avait été volé, il leur fallait trouver une autre solution.

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Pendant ce temps, Alwyn et Lina se rendirent chez le Druide du village. Le Druide était un vieuxmonsieur encore alerte avec une couronne de cheveux gris et une barbe blanche souvent habillécomme un jardinier ou un apiculteur selon qu'il était dans son jardin ou qu'il s'occupait de sesabeilles. Les enfants le trouvèrent dans son bureau où il étudiait un énorme bouquin.

— Entrez, les enfants, leur dit-il en refermant le livre après y avoir mis un marque-page. Je saispourquoi vous êtes venus et je pense avoir la réponse à votre question. Venez avec moi. Tous lestrois, nous allons voir comment faire éclore les fleurs.

Lina et Alwyn suivirent le Druide dans son jardin, derrière la maison. Ils cueillirent des plantesaromatiques et entrèrent dans la petite baraque en bois. C'était l'atelier du Druide où il préparait despotions, étudiait des livres et des objets anciens découverts lors de fouilles. Un feu de brindillescrépitaient dans la cheminée. Alwyn qui adorait le bricolage s'approcha de l'établi où un tracteur enbois attendait sa quatrième roue.

— C'est une surprise pour mon petit-fils. Il fête son anniversaire le mois prochain.

— Vous savez fabriquer des jouets ?

Alwyn était vraiment étonné et émerveillé. Il avait envie que le Druide lui montre comment ilfabriquait des jouets mais n'osait pas le demander. Le vieux Druide n'était pas né de la dernièrepluie. Il était malin et il avait très bien compris le désir du petit garçon.

— J'étais menuisier quand j'étais jeune. Je vais t'apprendre à en fabriquer toi-même. Tu veuxbien ?

— Oh, oui !

Pendant ce temps, Lina se rapprocha des objets anciens. Elle les regarda attentivement, enprenant bien garde de ne pas les toucher. Les objets – un morceau de cruche, un fragment de stèle etdiverses écuelles et pièces de monnaie – étaient posés sur une grande feuille de papier avec desétiquettes en face de chacun. Lina aimait bien imaginer la vie des gens qui les avaient fabriqués ettouchés.

— Venez-là, les enfants. Nous allons fabriquer la plus belle des offrandes pour que les fleursreviennent.

— Génial ! s'exclamèrent Alwyn et Lina, fous de joie.

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À Floralya, les jumeaux avaient également eu l'idée de fabriquer eux-mêmes d'autres offrandes.Ils avaient demandé du papier et des ciseaux et on leur avait donné les plus beaux papiers quiexistaient à Floralya et des ciseaux en argent. Ils avaient passé toute la journée à dessiner etdécouper des personnages de contes, chats bottés, fées, princes et princesses, sorcières, de fleurs...Ily en eut des dizaines et des dizaines, de toutes les couleurs, avec des paillettes ou pas.

Lorsqu'ils furent satisfaits, Sauge et Romarin fabriquèrent une coupe avec des feuilles et y mirenttous les papiers découpés dedans. Ils retournèrent au palais, accompagnés par la musique joyeusedes trompettes en liserons. Toutes les fées de Floralya avait appris la bonne nouvelle, il y aurait desoffrandes au palais royal, et toutes voulaient voir cela.

Pendant que les offrandes de Sauge et Romarin étaient disposées dans des coupelles et des platsen or, le roi et la reine remercièrent les jumeaux pour leur aide et leur assurèrent la reconnaissanceéternelle du peuple de Floralya. Le bon peuple en question approuva par des hourras sonores.Profitant d'un silence, la reine déclara ensuite qu'une autre offrande allait arriver du monde desmortels, le monde des ombres comme les fées l'appelaient.

Presque aussitôt une statuette en bois peinte de couleurs vives se matérialisa devant l'assembléetransportée de joie. C'était l'offrande fabriquée par le Druide, Alwyn et Lina. Elle représentait unetrès jolie fée tenant une corbeille de fleurs épanouies avec une robe parsemée de fleurs. Les fleurssemblaient fleurir sous ses pas.

L'émerveillement céda le pas à l'allégresse générale. Bientôt, une fête impromptue s'organisaspontanément dans les salles et les jardins. La fée-lutine vint jouer avec les jumeaux et leur fitgoûter un sirop de fleurs. Après l'avoir bue, les deux enfants s'endormirent...

Dans le monde des ombres, notre monde, les fleurs jaillirent et s'épanouirent en un clin d'œil.C'était une floraison miraculeuse qui resta dans les mémoires pendant très longtemps. À leur retour,les jumeaux furent félicités et remerciés. Lina et Alwyn ne furent pas oubliés, eux aussi eurent droitaux félicitations et aux remerciements.

À la fête de Beltaine, les quatre enfants furent mis à l'honneur. Chacun venait les voir pourécouter leur aventure surtout celle des jumeaux. Les deux enfants parlèrent et s'amusèrent tant qu'ilsdirent à leur maman, au moment de se coucher :

— Nous sommes épuisés, vivement qu'on dorme !

Leur maman rit et les embrassa tendrement avant de les border.

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Déesses du printemps

Sabrina Ceridwen

Kostroma :

Kostroma est la déesse slave du printemps et de la fertilité de la terre.

Elle est la fille de Koupalnitsa et de Sémargl, et la sœur de Koupalo.

Cette déesse est représentée comme une jeune femme habillée en banc et portant dansla main une branche de chêne.

Kostroma est surnommée la « Mère des épis ». Son rôle consistait à s'assurer de lafertilité éternelle de la Terre.

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Maïa :

Deux déesses païennes portent le nom de Maïa : une déesse romaine et une déessegrecque.

Maïa romaine :

Maïa est la déesse romaine de la fertilité et du printemps. Le nom de Maïa est lié à celui du mois de mai, et celui-ci se réfère à la croissance desvégétaux.

Maïa grecque :

Maïa est la déesse grecque de la fécondité. Son nom signifie « petite mère ».Cette déesse est l’aînée des Pléiades et elle est la mère d'Hermès. Sa fête est célébrée au mois de mai.

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Divinité Grecque

Sabrina Ceridwen

PAN :

Pan est le dieu grec des bergers, des troupeaux, des pâturages et des bois.

Son nom a plusieurs significations en grec ancien. En effet, Pan peut signifier« tout », « campagnard » ou bien encore « faire paître ».

Pan est représenté de plusieurs façons :

– Le plus souvent il a l'apparence d'une créature chimérique, c'est à dire mi-homme mi-bouc. Il aurait des pieds de bouc, des cheveux crépus, une longuebarbe et des cornes de bouc.

– D'autres fois, il est aussi représenté comme un beau jeune homme aux cheveuxflottants, avec seulement des cornes naissantes.

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Pan était un amateur de musique. Il est l'inventeur de la syrinx, également appelée« flûte des bergers » ou « flûte de Pan ».

Les arbres qui sont associés à Pan sont le pin et le chêne.

Les animaux qui lui sont consacrés sont les boucs, les agneaux et les vaches.

On associe également à Pan le miel et le lait.

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Divinité Slave

Sabrina Ceridwen

YARILO:

Yarilo est le dieu du printemps, de la végétation, de la fertilité et de la passion dans lamythologie slave.

Son nom vient de l'adjectif « Yary » qui veut dire « ardent, passionné, déchaîné »,ainsi que de l'expression « Yarovoï » qui désigne la germination du blé semé auprintemps. En effet, Yarilo est responsable de la germination des épis de blé.

Ce dieu est également connu sous de nombreux autres noms, notamment : – Iarilo– Jarilo– Jarovit– Gerovit– Jarylo

Yarilo est représenté comme un homme jeune et beau, montant un cheval blanc, etqui est vêtu d'un manteau blanc. Il est pieds nus et porte une couronne de fleurs deschamps sur la tête, qui symbolise la renaissance du printemps.Yarilo tient également une poignée d'épis de blé dans sa main gauche, symbole de lafertilité et du cycle du soleil.

La couleur qui est associée à Yarilo est le blanc, qui symbolise la pureté de la lumièreet l'aspect solaire de ce dieu.

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Au secours des fées

Astrid Astéroïde

Au printemps après Beltaine, Lana et Sally deux jolies fées avaient décidé de faire une super fêteau Palais des Fleurs. Avec le petit âne Cadichon et le nain Ronald, elles transportèrent autant de choses qu’elles purent mais les tentes étaient trop volumineuses et elles durent appeler leurs amis les nains Atiri et Golfiri pour les aider.

Atiri avait la force de cent hommes et Golfiri celle de cinquante chevaux. À tous les deux, ils réussirent à apporter toutes les affaires sur le champ des fêtes. Soudain, surgit un gigantesque dragon des montagnes. Il attaqua les nains et enleva les deux fées pour les dévorer. Il les emporta dans son repaire en haut d’une montagne escarpée et couverte d'une couche de verre poli.

L’âne Cadichon alla chercher de l’ aide auprès du chevalier Adegrand mais ce chevalier était un abruti et un prétentieux qui ne voulait rien avoir à faire avec un âne. Il ne rêvait que de sauver des princesses et des archi-duchesses. Il chassa Cadichon de chez lui et l’âne repartit chercher de l’aide auprès du chevalier Calondan qui accepta de l’aider. Ensemble, ils affrontèrent des dangers incroyables comme l’attaque des oiseaux de fer et celle des loups de feu qui faillirent les tuer. Cependant, les choses se compliquèrent et ils durent demander l’aide de la sorcière Aradia pour grimper la montagne de verre. Arrivés en haut, ils furent attaqués par le dragon et Calondan fut tué.

Alors, Cadichon se mit dans une colère noire et une paire d’ailes poussa dans son dos et ses sabots devinrent aussi tranchants que des épées. Il s'envola et trancha la tête du dragon puis il prit les deux fées sur son dos et les ramena sur le champ des fêtes.

Depuis cette aventure, l’âne Cadichon fut considéré comme un héros et tous les ânes comme desanimaux sacrés. La fête fut splendide et des princesses et des archi-duchesses y assistèrent au grand dam du chevalier Adegrand qui ne fut pas invité.

Fin