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  • SCoT de lARC > Rapport de prsentation

    Livret 1. Diagnostic. Sommaire

    Dossier en vue de lapprobation du 15 dcembre 2012

    Sommaire

    Chapitre 1 l LARC : son dveloppement et son environnement 1.1 Une agglomration aux portes de lIle-de-France dans un environnement prserv p. 3 1.2 Le cadre du dveloppement urbain de lARC p. 6 1.3 Une volution urbaine rcente et matrise p. 9 1.4 La planification : une habitude bien ancre sur le territoire p. 14 Bilan des enjeux p. 16

    Chapitre 2 l Les dynamiques lies la dmographie 2.1 Une volution la hausse de la population p. 17 2.2 Des classes dge 16-35 ans suprieures celles du babyboom p. 20 2.3 Un solde migratoire ngatif compens par lexcdent naturel p. 21 2.4 Un solde migratoire ngatif expliqu en partie par les migrations rsidentielles vers le Nord p. 22 2.5 Une poursuite du desserrement des mnages p. 24 2.6 Un vieillissement des mnages de plus en plus marquant p. 25 2.7 Une volution des profils socio-conomiques des mnages p. 27 Bilan des enjeux p. 30

    Chapitre 3 l Les dynamiques lies lhabitat 3.1 Construction neuve : les objectifs sont ambitieux, mais la dynamique est enclenche p. 32 3.2 Le parc de logements volue face aux besoins qui demeurent importants p. 33 3.3 Un march immobilier au cot lev, contribuant au dpart des familles vers les territoires voisins p. 39 3.4 Loffre spcifique tend se renforcer p. 41 Bilan des enjeux p. 44

    Chapitre 4 l LAgriculture : une composante hauteur de 15 % de loccupation du sol 4.1 Des espaces agricoles importants en rive droite p. 45 4.2 Une filire agricole organise et varie p. 46 4.3 Des exploitations agricoles qui sadaptent un contexte priurbain p. 48 4.4 Un espace agricole de plus en plus restreint et soumis une forte pression urbaine p. 50 4.5 Les externalits positives et ngatives de lagriculture prendre en compte p. 51 Bilan des enjeux p. 52

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    Livret 1. Diagnostic. Sommaire

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    Chapitre 5 l La fort de la Rgion de Compigne : un patrimoine national 5.1 Un massif couvrant 65% du territoire p. 53 5.2 Des volutions contrastes entre forts prives et domaniales p. 54 5.3 Une valorisation forestire forte et durable p. 56 5.4 Des activits de loisirs et de tourisme en adquation avec la biodiversit p. 57 Bilan des enjeux p. 59

    Chapitre 6 l LEtat Initial de lenvironnement p. 60 6.1 Paysages p. 70 6.2 Espaces naturels et biodiversit p. 75 6.3 Ressources en eau p. 87 6.4 Risques naturels p. 98 6.5 Risques lis aux activits industrielles p. 106 6.6 Energie, qualit de lair et effet de serre p. 110 6.7 Bruit p. 117 6.8 Dchets p. 121 6.9 Synthse des enjeux environnementaux du territoire p. 125

    Chapitre 7 l Une conomie diversifie et dynamique 7.1 La structure conomique du territoire et son volution p. 154 7.2 Analyse spatiale de lactivit conomique p. 170 7.3 Forces et potentialits de dveloppement du territoire p. 176 Bilan des enjeux p. 188

    Chapitre 8 l Equipements et services la population limage dune agglomration 8.1 La formation p. 189 8.2 La culture : une offre de qualit qui participe lattractivit du territoire et son dveloppement p. 199 8.3 Les quipements sportifs : une offre diversifie et suffisante p. 206 8.4 La sant p. 213 Bilan des enjeux p. 216

    Chapitre 9 l Une organisation des dplacements perfectible 9.1 Des alternatives pour organiser les flux routiers de transit p. 217 9.2 Une offre et un usage des transports collectifs de voyageurs optimiser p. 222 9.3 Un rseau ditinraires cyclables structur poursuivre p. 228 9.4 Une intermodalit et des reports modaux valoriser pour tendre vers une mobilit apaise p. 230 Bilan des enjeux p. 235

    Annexes l Prcisions mthodologiques p. 236 Le bilan 2008 du Schma directeur p. 240

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    1 Dossier en vue de lapprobation du 15 dcembre 2012

    Chapitre 1 l LAgglomration de la Rgion de Compigne : son dveloppement et son environnement

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    2 Dossier en vue de lapprobation du 15 dcembre 2012

    Une intercommunalit dynamique en bonne marche

    LARC est situe en rgion PICARDIE, dans le dpartement de lOise au Nord de lIle de France. Elle compte 72 000 habitants sur un territoire de 200 km2 avec un grand massif forestier (plus de 130 km). Elle est traverse par lOise du Nord-Est au Sud-Ouest, lAisne sy jette en amont de la ville-centre, qui est Compigne (environ 42 000 habitants). Lagglomration de la Rgion de Compigne (ARC) a dcid par dlibration du 14 novembre 2008 de lancer la rvision de son schma directeur et llaboration de son SCoT.

    L'ARC est un tablissement de coopration intercommunale qui existe depuis 1970, elle est compose de 15 communes (Armancourt, Bienville, Choisy-au-Bac, Clairoix, Compigne, Janville, Jaux, Jonquires, La Croix-Saint-Ouen, Le Meux, Margny-ls-Compigne, Saint-Jean-aux-Bois, Saint-Sauveur et Venette et Vieux-Moulin). Il a connu plusieurs volutions statutaires passant de SIVOM, communaut de communes et depuis 2005, communaut d'agglomration avec un large spectre de comptences communautaires.

    Oise

    Aisne

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    3 Dossier en vue de lapprobation du 15 dcembre 2012

    1.1 l Une agglomration aux portes de LIle-de-France dans un environnement prserv

    LARC a une situation privilgie par rapport lIle-de-France (80km) et de laroport international Roissy Charles de Gaulle (60km). Le rseau routier, en particulier lautoroute A1, permet dinscrire lagglomration dans le rseau de villes du Sud Picard prolongeant le rseau de celles du Nord de lIle-de-France. La carte ci-dessous permet dillustrer latout que reprsente cette situation.

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    4 Dossier en vue de lapprobation du 15 dcembre 2012

    Cet atout que reprsente la situation privilgie de lARC se dcline au plan conomique comme en atteste la carte ci-dessous qui identifie les aires urbaines et les ples demplois du Nord de lIle-de-France et du Sud Picard. Cette carte illustre une double caractristique :

    - le Compignois est un ple demploi significatif en lien avec les villes relais voisines et en rsonnance avec ceux de Beauvais, Creil/Senlis et Soissons (rseau de villes du Sud Picard) ;

    - cette situation conomique atteste que le Compignois nest pas dans un schma de dpendance conomique par rapport lIle-de-France. Cela permet denvisager une politique conomique forte.

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    5 Dossier en vue de lapprobation du 15 dcembre 2012

    Au sein de la Picardie, lAgglomration de la Rgion de Compigne sinscrit dans le rseau des 10 villes piliers de Picardie dfini par le Schma Rgional dAmnagement et de Dveloppement Durable du territoire (SRADDT) tabli par la Rgion (voir document rgion ci-dessous).

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    6 Dossier en vue de lapprobation du 15 dcembre 2012

    1.2 l Le cadre du dveloppement urbain de lARC LE PATRIMOINE NATUREL, UN ATOUT ESSENTIEL

    Les paysages du territoire de la Communaut dAgglomration de la Rgion de Compigne sorganisent autour de la valle de lOise. Cette dernire marque la jonction entre la plaine crayeuse du Plateau Picard au nord, et la fort au sud. Entre ces deux formations, une zone de transition comprend les coteaux en rive droite de lOise. Les lments du relief actuellement visibles correspondent des activits humaines spcifiques : grandes cultures sur le Plateau Picard, prairies sur sols argileux, peupleraies en bord de rivire.

    LES VALLES

    Trois valles principales structurent le paysage du territoire et ont conditionn limplantation dactivits humaines : celles de lOise, de lAisne principalement, et dans une moindre mesure de lAronde. Facilement accessibles, elles constituent laxe de dveloppement naturel des activits humaines. Cela sest traduit par lurbanisation progressive despaces agricoles, mais les zones considres comme inondables et non constructibles bloquent la poursuite de ce phnomne. Lentre nord de lagglomration est marque par la confluence entre lOise et lAisne, La valle alluviale de lOise constitue un lment physique majeur structurant le territoire. De morphologie dissymtrique (coteaux en rive droite, et plaine en rive gauche), elle a fortement influenc limplantation des activits humaines dans le territoire. LOise, si elle constitue un lment majeur du paysage de lorganisation spatiale du territoire a surtout t utilise en tant que vecteur de transport de marchandises, mais elle est aujourdhui insuffisamment mise en valeur. Des pistes cyclables ont bien t cres sur le chemin de halage en rive gauche de lOise entre Compigne et Lacroix-Saint-Ouen, et entre le Pont Solfrino et Choisy-au-Bac, mais la ville offre encore peu de contacts avec le cours deau. En rive droite, les bords de lOise ne sont en revanche gure mis en valeur entre Venette et Janville. Les rives de lAisne sont galement mieux valoriser dans la traverse du territoire. La rive gauche est marque par des paysages industriels entre la RD 130 et la confluence avec lOise. La rive droite nest pas accessible dans le secteur du Francport Choisy-au-Bac, La zone de confluence de lOise et de lAisne offre des potentialits de mise en valeur cologique de sites actuellement fortement marqus par la prsence industrielle, mais dont la sensibilit aux crues rend difficile toute valorisation conomique. Les rives de lAronde, dans la traverse de Clairoix, sont galement dissocies du fonctionnement urbain de la commune.

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    7 Dossier en vue de lapprobation du 15 dcembre 2012

    LES FORTS DOMANIALES DE COMPIGNE ET DE LAIGUE

    Dune superficie de 15 000 hectares, la fort domaniale de Compigne sinsre dans un dispositif forestier plus large, celui des forts de Compigne - Laigue - Ourscamps - Retz, couvrant une superficie de 32 000 hectares. Elle est limite au nord par la ville de Compigne, lest par la valle de lAisne, au sud par le plateau agricole du Valois, louest par la valle de lAutomne. La formation vgtale dominante est la chnaie-htraie, constituant un seul cosystme de 600 km2 entre les forts de Chantilly et de Saint-Gobain. Son relief est constitu de plaines, dun plateau calcaire reposant sur un substratum marneux, et de quelques buttes tmoins. De nombreuses sources prennent naissance au pied des coteaux, alimentant le ru de Berne, le ru des Planchettes et le Goderu. Mais les tangs forment llment hydraulique le plus visible, totalisant 32 hectares. A lintrieur de la fort, le bti se prsente sous forme isole ou groupe, associe au rseau hydrographique (Vieux-Moulin, Saint-Jean-aux-Bois, Sainte-Perine, La Brvire...). Formant des clairires dans la fort, les villages forestiers possdent un bti rgional typique, des monuments classs, et offrent un intrt culturel et historique valoris par leur cadre naturel. Historiquement amnag pour la chasse courre, le massif forestier est travers par un important rseau viaire, .

    LE PLATEAU AGRICOLE

    Le plateau, trs peu visible depuis la valle, se caractrise par des paysages ouverts, qui rendent visible toute construction. Il offre des franges vgtalises par des buttes tmoins (Mont Ganelon, Mont dHuette,Mont Clerg), et les boisements de la frange sud-ouest (bois de la caubrire, bois de plaisance, bois de Pieumelle) marquent la transition avec les coteaux. Les pentes du plateau de Margny-ls-Compigne, situes entre la rocade nord-est et le front de taille, sont visibles de nombreux points du territoire. Dune manire gnrale, les plateaux constituent des rserves foncires stratgiques pour le dveloppement futur de lagglomration compignoise. Les plateaux au nord-ouest de Compigne forment une entit paysagre forte en contrepoint du massif forestier qui constitue llment le plus marquant du paysage.

    LES COTEAUX

    Une srie de buttes tmoins, oriente nord-sud, jalonne le territoire de louest de lARC en rive droite de lOise. A couverture sableuse ou argileuse de lYprsien, ces buttes tmoins grnent les communes de Jonquires (Mont dHuette), du Meux et dArmancourt (Le Bocquet, Le Bois). Le secteur est compos de larges vallonnements, offrant de belles perspectives, domins par les buttes tmoins aux sommets boiss, et dont les bas de pentes sont cultivs. Au nord-est de lARC, le Mont Ganelon stend sur les communes de Clairoix, Janville, Bienville, Coudun, Giraumont et Annel. Il reprsente le plus remarquable exemple de buttes tmoins, tant par sa particularit gologique, que par la vgtation qui sest implant sur ses pentes et sa base. Il constitue un lment remarquable dans le paysage, surplombant de plus de cent mtres lOise. Il nest travers par aucune voie de circulation, et nentretient que peu de relations avec le milieu environnant, sauf avec les villages de Clairoix et Janville dont certains quipements et quelques habitations sont installs en pied de coteau.

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    8 Dossier en vue de lapprobation du 15 dcembre 2012

    LA MORPHOLOGIE URBAINE DE LARC CONDITIONNE PAR LOISE

    Historiquement, la ville sest constitue au lieu de franchissement le plus ais de lOise, proximit de la confluence entre lOise et lAisne. La rive gauche a connu un dveloppement plus significatif car elle prsentait une topographie moins accidente, facilitant une plus grande mise en valeur des terres agricoles. Cela marque lorganisation de lurbanisation du compignois qui stire pour lessentiel le long de lOise et de lAisne, sur les espaces en rive gauche laisss libres par la fort. En rive droite, les villages se sont implants au pied des coteaux ou mi-pente afin de se mettre labri des inondations. En fort, quelques villages de clairire se sont dvelopps. Par la suite lorganisation urbaine de lagglomration a repos sur la ville centre de Compigne qui sest dveloppe essentiellement en rive gauche, le dveloppement urbain sur la rive droite tant plus rcent. Ds le XIXme, la cration de la gare en rive droite a permis la jonction du tissu urbanis entre Compigne et Margny sans pour autant rquilibrer totalement le dveloppement des deux rives. La rive gauche a continu daccueillir lessentiel du dveloppement malgr la proximit du massif forestier. Le dbut du XXme sicle a vu la vocation militaire de Compigne se complter dactivits de production simplantant le long de lOise comme latteste lancien site Continental de Clairoix ou celui de la Nourriland, aujourdhui site Novance de Venette. Depuis la seconde guerre mondiale, un certain nombre de centre bourgs ont t conforts devenant ainsi des ples relais de lurbanisation du Compignois en complment de lmergence de la partie centrale de lagglomration qui sest constitu progressivement autour des communes de Compigne, Margny-ls-Compigne et Venette. Cela sest traduit par exemple, par la cration de la zone industrielle Nord de Compigne puis par celle de la zone industrielle de Le Meux Armancourt. Depuis le schma directeur de 1973, le dveloppement de lagglomration repose sur lmergence dun ple central fort reposant sur la dynamisation de la ville de Compigne et le dveloppement de lurbanisation en rive droite notamment sur les communes de Margny et Venette. Lmergence de ples relais est mis en avant pour des communes comme La Croix Saint Ouen ou Choisy au Bac par exemples. Le schma directeur de 2000 confirme cette orientation en laccentuant sur deux axes :

    - privilgier le dveloppement dmographique de lagglomration sur sa partie centrale afin de limiter les dplacements domicile-travail et les phnomnes de priurbanisation,

    - rquilibrer la rive droite vis--vis de la rive gauche par un dveloppement rsidentiel et conomique plus soutenu et paralllement crer de nouveaux franchissements de lOise

    Ces volonts traduisent galement limpossibilit cre par le plan de prvention des risques dinondation de prvoir une urbanisation linaire le long de lOise notamment en rive gauche. Paralllement, lorganisation viaire qui sest constitue progressivement notamment avec la cration de dispositifs de rocade dont le dernier lment vient de sachever avec louverture de la rocade Nord-Est contribue dfinir le primtre concern par la majorit des dplacements de lagglomration. Cela est renforc par la polarit quexerce le centre commercial de Jaux-Venette. On peut dailleurs noter que dimportants ples de dveloppement conomique de lagglomration sont greffs sur la rocade.

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    9 Dossier en vue de lapprobation du 15 dcembre 2012

    1.3 l Une volution urbaine rcente et matrise

    1.3.1 Evolution de loccupation du sol : un territoire occup au 2/3 par la fort

    UNE OCCUPATION DU SOL MAJORITAIREMENT FORESTIRE

    Lagglomration de la rgion de Compigne est compose en majeure partie despaces forestiers, ils reprsentaient en 2010 plus des 2/3 du territoire communautaire. Estimation de la rpartition des surfaces de lARC en 2010

    Source : ARC, SIGOVAL, BLEZAT CONSULTING - 2010

    Les surfaces urbanises et celles ddies lagriculture occupent une part similaire (autour de 15 % chacune). UNE CROISSANCE DE LESPACE URBAIN RALENTIE DEPUIS 1947

    SUIVI DE LVOLUTION DES ESPACES ET DE LESPACE URBAIN ENTRE 1947 ET 2009 (cf. mthode en annexe) Ce diagramme permet de se rendre compte que lurbanisation, limage de ce qui sest pass en France, a t dterminante depuis 1945, comparativement au dveloppement qui se ralisait par le pass. Cette progression est comparer avec lvolution dmographique.

    Source : Oise-la-Valle 2012 - SIGOVAL

    14,5%

    64,8%

    1,8%16,4%

    1,8%0,8%

    Agriculture

    Fort

    Surfaces en eau

    Tache urbaine

    Infrastructures

    Divers

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    10 Dossier en vue de lapprobation du 15 dcembre 2012

    Cette croissance na pas t uniforme sur les diffrentes priodes tudies. Ce diagramme met en vidence, la diminution de la consommation moyenne annuelle. Pour la priode 1995-2009, elle stablit 24 hectares par an.

    Source : Oise-la-Valle 2012 - SIGOVAL ANALYSE DE LA CONSOMMATION DESPACES NATURELS, AGRICOLES ET FORESTIER AU COURS DES DIX

    ANNES PRCDANT LAPPROBATION DU SCHMA

    Il sagit de rpondre larticle du code de lurbanisme suivant :

    Article L122-1-2 - Cr par LOI n 2010-788 du 12 juillet 2010 - art. 17 (V) Le rapport de prsentation [] prsente une analyse de la consommation d'espaces naturels, agricoles et forestiers au cours des dix annes prcdant l'approbation du schma []

    MTHODOLOGIE La mthodologie retenue savoir lobservation des surfaces consommes par lintermdiaire principalement des photos ariennes et de lobservatoire des POS/PLU de lagglomration a permis davoir une vision globale de la consommation des surfaces ces dix dernires annes. Il faut distinguer deux lments constitutifs de la consommation foncire de lagglomration. Il sagit dune part des surfaces qui ont t prleves sur les espaces agricoles, forestiers ou naturels et dautre part, les surfaces dj urbanises qui ont fait lobjet de profonds ramnagements pour tre de nouveau utiles la ville, on parle ici des surfaces en renouvellement urbain. La loi sintresse ici, uniquement la partie extension de lagglomration. Toutes les surfaces consommes en renouvellement urbain sont autant despaces qui nauront pas t ponctionns sur les espaces naturels, agricoles et forestiers. RSULTATS Les surfaces urbanises ont progress sur lARC entre 2000 et 2010 de lordre de 195 hectares au dtriment des surfaces naturelles, agricoles et forestires. Les transferts entre zone agricole et zone naturelle napparaissent pas dans ce dcompte.

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    11 Dossier en vue de lapprobation du 15 dcembre 2012

    1.3.2 Rpartition et organisation de lespace urbain

    LA VOCATION RSIDENTIELLE EST DOMINANTE DANS LOCCUPATION DE LESPACE URBAIN

    Dans lARC, les espaces rsidentiels (intgrant des activits conomiques) est le mode doccupation du sol qui occupe le plus despace dans la tache urbaine : 54%. Viennent ensuite les sites spcialiss vocation conomique qui en utilise 25%, puis les quipements et les autres modes (voirie, espaces verts,).

    LES ESPACES SPCIALISS VOCATION CONOMIQUE PRENNENT UNE PLACE DE PLUS EN PLUS

    SIGNIFICATIVE DANS LES ESPACES URBAINS

    Par le pass, lespace rsidentiel (intgrant des activits conomiques) occupait une place bien plus importante. Le diagramme ci-dessous permet de visualiser limportance qua prise lactivit dans loccupation du sol. Ce dveloppement est rcent (aprs-guerre). Il rsulte dune spcialisation fonctionnelle de la ville, lie des besoins particuliers doccupation despaces spcifiques aux activits conomiques. De plus, la vocation de ple conomique rgional ncessite des besoins fonciers supplmentaires.

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    12 Dossier en vue de lapprobation du 15 dcembre 2012

    UNE DENSIT RSIDENTIELLE VARIANT DE FAON IMPORTANTE SELON LES ESPACES

    La densit urbaine correspond au nombre de logements par rapport aux surfaces urbanises. La densit rsidentielle est le rapport du nombre de logement sur les surfaces consacres lhabitat aux quipements (infrastructures et superstructures), aux espaces verts, Elle nintgre donc pas les espaces spcialiss vocation conomique.

    2006 POPULATION LOGEMENT SURFACES DENSITE URBAINE DENSITE RESIDENTIELLE

    01/01/2006 01/01/2006 en ha log/ha en ha log/ha

    Partie centrale de l'agglomration COMPIEGNE 42 036 20 449 8 159 1 208 17 542 38 MARGNY-LES-COMPIEGNE 7 614 3 688 775 295 12 153 24 VENETTE 2 707 1 223 0 201 6 85 14 CLAIROIX 1 979 801 866 204 4 92 9 JAUX 2 213 781 0 202 4 106 7

    56 549 26 942 9 801 13 Moyenne 28

    Ples relais CHOISY-AU-BAC 3 475 1 435 467 228 6 166 9 LACROIX-SAINT-OUEN 4 427 1 879 2 093 248 8 145 13 LE MEUX 2 027 769 1 649 285 3 97 8 SAINT-SAUVEUR 1 585 629 0 118 5 75 8

    11 514 4 712 4 209 5 Moyenne 10

    Centre bourgs ARMANCOURT 541 222 670 42 5 35 6 BIENVILLE 461 171 842 30 6 24 7 JANVILLE 698 247 0 38 7 29 8 JONQUIERES 585 237 1 582 65 4 46 5 SAINT-JEAN-AUX-BOIS 321 201 6 099 58 3 47 4

    VIEUX-MOULIN 628 298 0 60 5 46 6

    3 234 1 377 9 193 5 Moyenne 6 Ce tableau illustre des ralits diffrentes en terme de densit selon les communes. Si la commune de Compigne prsente une densit pour la partie rsidentielle de lordre de 38 logements par hectare, les densits moyennes des ples relais se situent dix logements hectare et les centre bourgs six.

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    13 Dossier en vue de lapprobation du 15 dcembre 2012

    DENSIT DES NOUVELLES OPRATIONS

    Les densits dopration sont trs variables selon leur dimension en surfaces, tant prcis que les densits prises en compte nintgrent pas dans un certain nombre de cas, les voiries desservant ces projets qui ne comportent pas par ailleurs dquipements significatifs. Ainsi, la densit de lopration sur le centre bourg de Jaux est leve car elle ne porte que sur une parcelle de 5 000 m localise au cur de la commune, comparer aux oprations de Val Adam et Haut de Port Varenne, qui se dveloppent en revanche sur des espaces priphriques et plus importants (respectivement 9,5 ha et 2,9 ha). Ainsi ces dernires oprations intgrent dans leur primtre les voies les desservant et les espaces verts correspondants leur situation en marge du secteur rsidentiel existant ne conduit pas galement de fortes densits.

    Cela traduit la varit des situations, sachant quen tout tat de cause ces diffrentes ralisations prsentent des densits suprieures celles constates dans chacune des communes considres (voir 2.3.1).

    extrait de Formes Urbaines. Oise-la-Valle, 2008

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    14 Dossier en vue de lapprobation du 15 dcembre 2012

    1.4 l La Planification : une habitude bien ancre sur le territoire

    POURQUOI UN SCOT ?

    Le SCoT est un outil juridique relevant du code de lurbanisme. Llaboration dun SCoT est loccasion pour le territoire de dessiner le visage de lagglomration pour les 15 ans venir, en actant un certain nombre de projets en cours, et en fixant les orientations quelle souhaite donner sur un grand nombre de thmatiques (logement, dmographie, transports, environnement, patrimoine, services, ). POURQUOI RVISER LE SCOT ?

    Le Schma Directeur d'Amnagement et d'Urbanisme en vigueur a t approuv le 23 mai 2000, Au 1er avril 2000, il est devenu Schma Directeur ayant valeur de SCoT, Ce dernier outil a t cr par la loi Solidarit et Renouvellement Urbain de 2000. Face lvolution de la lgislation et la caducit programme de son schma directeur, lARC a donc dcid fin 2008 de procder lvaluation de dernier, puis de satteler llaboration de son nouveau projet de territoire ; qui prendra cette fois-ci la nouvelle forme rglementaire en vigueur depuis la loi SRU de 2000, le schma de cohrence territoriale (SCoT). LE SCHMA DIRECTEUR DE 1973

    Le schma directeur dans la poursuite des trente glorieuses prvoyait pour lARC lhorizon 2000, une agglomration de 130 000 habitants, prospective qui fut corrige en 1977 90 000 habitants (pour information : RGP 1999 : 68 200). Ces chiffres montrent bien la difficult de raliser sur ces chelles de temps des prospectives dmographiques. Par contre, on notera, que ce schma directeur prvoyait lmergence dun ple fort autour de Compigne, Margny-ls-Compigne et Venette et faisait des villes de Choisy-au-Bac et La Croix saint Ouen des ples relais privilgis de croissance dmographiques et conomiques. Ces lments forts damnagement de lespace sont encore aujourdhui au cur du projet de lagglomration. LE SCHMA DIRECTEUR 2000 2020 VALANT SCOT

    Le schma directeur a t approuv en 2000, juste aprs la mise en place du PPRI du bief de Compigne Sainte Maxence. Il tait prvu pour durer jusquen 2020. Comme nous lavons vu la lgislation ayant chang, il a fallu procder sa rvision. Le bilan du schma directeur est prsent en annexe. LE SCHMA DE COHRENCE TERRITORIALE DE 2012

    Au cours des travaux dlaboration de cet outil rglementaire, la lgislation a volu faisant passer llaboration dun SCoT Solidarit et Renouvellement Urbain un SCoT Grenelle .

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    15 Dossier en vue de lapprobation du 15 dcembre 2012

    Lessentiel des modifications tient dans la partie rglementaire du SCoT, le Document dOrientation et dObjectifs (DOO) devient beaucoup plus dtaill et prcis dans son contenu. Ceci a oblig conduire de nouvelles recherches et tudes pour cadrer au mieux le champ des possibles. Le SCoT de lARC sera par consquent lun des premiers SCoT Grenelle de France. Dans lavenir, lagglomration qui a dj comptence en matire de PLU, devrait satteler llaboration dun PLU intercommunal. LES SCOT VOISINS

    LARC nest pas la seule agglomration investie dans cette dmarche prospective. Les territoires du Valois, des deux valles, ou encore du SEPOAS ont galement mis en place des SCoT. Ils devront toutefois tre tous revus dici 2016 pour tre en compatibilit avec la loi Grenelle, au risque dtre caduc. Le cas de figure est identique pour le SCoT de lAgglomration de Beauvais. Le SCoT du Grand Creillois (CAC, PSO et trois communes du Liancourt) qui vient darrter son SCoT a choisi comme lARC, dlaborer un SCoT Grenelle.

    La carte ci-dessus permet de voir que les territoires avoisinants de lARC devront dans leur grande majorit laborer une rvision de leur SCoT Grenelle lhorizon 2016.

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    16 Dossier en vue de lapprobation du 15 dcembre 2012

    BILAN DES ENJEUX La situation de Compigne aux franges de lIle-de-France et au sein du rseau de villes du Sud Picard, desservie par lA1, donne ce territoire des atouts importants notamment sur le plan conomique qui lui permettent de ne pas se situer en dpendance de la rgion francilienne. Cela impliquera de poursuivre les efforts en terme de desserte et dattractivit de ce territoire pour prserver une dynamique conomique permettant de limiter les dplacements domicile travail. La configuration physique de lARC donne lOise un rle essentiel dans lorganisation spatiale du territoire. Aprs avoir t longtemps une barrire, lOise doit devenir un lment central et attractif de lagglomration, cela implique de continuer permettre un franchissement ais pour amliorer les relations entre les deux rives. Si le dveloppement urbain sest concentr historiquement sur la rive gauche, le dveloppement urbain futur concernera de faon plus soutenue la rive droite ou se situe lessentiel des espaces disponibles de la partie centrale de lagglomration. Lorganisation viaire structurant le territoire, notamment travers le dispositif de rocade, conduit associer plus largement une grande partie du territoire des communes de Jaux et de Clairoix la partie centrale de lagglomration. Les densits identifies sur lagglomration sont diverses. Ainsi celle de la commune de Compigne correspond 38 logements par hectare. Les autres communes prsentent des densits beaucoup plus modestes, seule la commune de Margny-ls-Compigne se situant dans un profil intermdiaire. Si des efforts sont dj engags pour renforcer la densit des oprations de logements en cohrence avec les densits diversifies des communes, pour participer ainsi aux enjeux du Grenelle de lenvironnement, ils ne doivent pas conduire dstructurer le cadre de vie des habitants et au caractre dagglomration de taille moyenne.

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    17 Dossier en vue de lapprobation du 15 dcembre 2012

    Chapitre 2 l Les dynamiques lies la dmographie

    Pour toutes prcisions sur le cadrage et la limite dutilisation des donnes prsentes ci-aprs, se rfrer en fin de document la partie intitule prcisions mthodologiques . Ces lments sont notamment ncessaires pour bien intgrer les modifications opres par lINSEE depuis le recensement de 1999. Les chiffres Insee de lARC pour 1999 sont tablis sur le territoire de la Communaut dAgglomration largie la commune de Bienville qui a intgr lARC en 2006.

    2.1 l Une volution la hausse de la population

    Selon lInsee, le territoire du SCOT de lagglomration compignoise comptait 71 286 habitants en 2008, soit un taux de croissance annuel moyen de +0,41% depuis le recensement de 1999 (+ 2 586 habitants sur la priode). Cette tendance confirme et amplifie le rythme de croissance de la population du territoire observ sur la priode intercensitaire prcdente (1990-1999) qui connaissait un taux de croissance annuel moyen de +0,34% (+ 2 054 habitants sur la priode). Le territoire reprsente 9% de la population du dpartement de lOise. Dans la priode 1999-2008, lARC a connu une croissance un peu moins forte que celle du dpartement isarien de 0,48 %. Le Taux de Variation Annuel Moyen (TVAM) de lARC est rest infrieur celui du dpartement depuis la priode 1968-1975.

    EVOLUTION DE LA POPULATION ENTRE 1968 ET 2008

    1968 1975

    TVAM 1968-1975

    1982 TVAM 1975-1982

    1990 TVAM 1982-1990

    1999 TVAM 1990-1999

    2008 TVAM 1999-2008

    SCOT 48 425 57 320 2,45 61 567 1,02 66 646 0,99 68 700 0,34 71 286 0,41

    Dpartement 540 988 606 320 1,65 661 781 1,25 725 603 1,16 766 313 0,61 799 725 0,48

    Source : INSEE Recensement de la population 2008

    Source : INSEE Recensement de la population 2008

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    18 Dossier en vue de lapprobation du 15 dcembre 2012

    Par ailleurs, lchelle de la valle de lOise, le territoire affiche un TVAM plus bas entre 1999 et 2008 que le territoire voisin (SMBAPE) et lagglomration voisine (CAC), dont la population est numriquement quivalente.

    1 Territoire correspondant la Communaut dagglomration creilloise, la Communaut de communes Pierre-Sud Oise, ainsi que les communes de Laigneville, Monchy-Saint-Eloi et Mogneville, SCoT arrt le 3 avril 2012 2 Communaut dagglomration creilloise 3 Communaut de Communes des Pays dOise et dHalatte 4 Syndicat mixte en charge du SCoT des Communauts de communes de la Plaine dEstres et de Basse Automne

    EVOLUTION DE LA POPULATION ENTRE 1999 ET 2008 SUR LA VALLE DE L'OISE

    TVAM 1990-1999 TVAM 1999-2008

    ARC 0,34% 0,41%

    Grand Creillois1 -0,05% 0,65%

    CAC2 -0.23% 0.75% CCPOH3 1,25% 0,15%

    SMBAPE4 0,79% 0,55%

    Dpartement 0,60% 0,48%

    Source : INSEE Recensement de la population 2008

    DENSIT DE POPULATION (2008)

    Le territoire de lagglomration (environ 20 000 ha) est assez densment peupl, avec 356 habitants au km, contre 259 hab./km sur lagglomration beauvaisienne et 136 hab./km en moyenne sur lOise. Nanmoins, les densits de population observes au sein mme du territoire sont varies. Ceci sexplique notamment par limportance des surfaces boises qui reprsentent 2/3 de la superficie totale du territoire. La tache urbaine, qui occupe une surface denviron 30 km (15% du territoire), prsente une densit de population proche des 2 300 habitants au km. Cest une valeur suprieure la densit observe sur le territoire des 4 communes de la communaut dagglomration creilloise (2 129 hab./km en 2008).

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    19 Dossier en vue de lapprobation du 15 dcembre 2012

    2.2 l Une volution dmographique communale contraste

    Nom de la commune

    Population municipale au 1er Janvier

    Taux de variation annuel moyen

    de la population (%)

    Taux de variation annuel moyen

    du solde naturel (%)

    Taux de variation annuel moyen

    du solde migratoire (%)

    1990 1999 2008 90-99 99-08 90-99 99-08 90-99 99-08

    Armancourt 501 526 543 0,56 0,35 0,28 0,67 0,28 -0,31 Bienville 514 482 460 -0,76 -0,52 1,44 0,78 -2,20 -1,29 Choisy-au-Bac 3 786 3 573 3 448 -0,65 -0,39 0,59 0,62 -1,24 -1,01 Clairoix 1 614 1 951 2 049 2,13 0,55 0,21 0,60 1,92 -0,06 Compigne 41 896 41 228 41 648 -0,17 0,11 0,91 0,71 -1,09 -0,60 Janville 703 695 707 -0,13 0,19 0,41 0,62 -0,54 -0,43 Jaux 1 407 2 078 2281 4,42 1,04 0,73 0,68 3,69 0,36 Jonquires 512 529 590 0,32 1,22 -0,15 0,20 0,47 1,02 Lacroix-Saint-Ouen 3 754 4 232 4475 1,34 0,62 0,51 0,38 0,83 0,24 Le Meux 1 471 1 700 2040 1,62 2,05 1,09 0,89 0,53 1,16 Margny-ls-Compigne 5 625 6 503 7857 1,62 2,12 0,49 0,52 1,13 1,60 Saint-Jean-aux-Bois 319 348 309 1,00 -1,31 0,10 -0,03 0,90 -1,28 Saint-Sauveur 1 649 1 605 1561 -0,29 -0,31 0,52 0,59 -0,82 -0,90 Venette 2 400 2 671 2709 1,21 0,16 0,37 0,81 0,84 -0,65 Vieux-Moulin 495 579 609 1,75 0,56 0,81 0,51 0,94 0,06 ARC 66 646 68 700 71 286 0,34 0,41 0,77 0,66 -0,42 -0,25

    Source : INSEE Recensement de la population 1990, 1999 et 2008 Au sein du territoire, les volutions sont contrastes. Le Meux (+2,05%), Margny-ls-Compigne (+2,12%) et Jonquires (+1,25%) ont connu entre 1999 et 2008 un taux de croissance annuel moyen suprieur +1,20 %. Margny-ls-Compigne est la commune ayant connu la croissance en volume la plus forte avec 1 354 habitants supplmentaires. Compigne, aprs avoir subi une baisse de population entre 1990 et 1999 (-668 habitants) a renou avec une croissance positive en affichant 41 648 habitants (+420 habitants) en 2008 et un taux de croissance annuel moyen de +0,11 % entre 1999 et 2008. A linverse, les communes de Saint-Jean-aux-Bois (-1,31 %), Bienville (-0,52%), Choisy-au-Bac (-0,39%) et Saint-Sauveur (-0,31%) ont pour leur part perdu des habitants entre 1999 et 2008. Ctait dj le cas pour trois de ces communes entre 1990 et 1999. Seule Saint-Jean-aux-Bois a connu une inversion de tendance notable et retrouve en 2008 un niveau de population proche de 1990.

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    20 Dossier en vue de lapprobation du 15 dcembre 2012

    2.2 l Des classes dge 16-35 ans suprieures celles du babyboom (45-59 ans)

    La pyramide des ges de lagglomration compignoise revt une forme en violon et prsente les caractristiques habituelles de la dmographie franaise, agrmentes de quelques spcificits locales. La pyramide des ges du territoire, comme celle du dpartement et du pays, porte les stigmates des deux guerres mondiales du XXme sicle, savoir un dficit de naissances (classes creuses) sur les priodes concernes. Toujours en lien avec la fcondit, elle est galement concerne par le phnomne du baby-boom marqu par limportance aujourdhui de la gnration 45-65 ans sur la pyramide par rapport la gnration prcdente. Les tendances voques ci-dessus, dj prsentes en 1999, se sont cependant attnues. Seule la part des baby-boomers (45-59 ans) a progress durant la priode intercensitaire. Le territoire prsente une spcificit dmographique visible sur la pyramide des ges : il sagit de limportance de la classe dge 16-35 ans, plus nombreuse que celle du baby-boom. En particulier, la population ge de 20 30 ans est largement surreprsente par rapport aux tendances dpartementales et nationales. Cela peut notamment sexpliquer par limportance de la population tudiante sur le territoire et par un solde migratoire ngatif qui tend rduire la part des classes dges de 30 55 ans, des parents, associe celle de leurs enfants (010 ans).

    Source : INSEE Recensement de la population 2008

    INDICE DE JEUNESSE DE LA POPULATION DU TERRITOIRE1

    EVOLUTION DE L'INDICE DE JEUNESSE

    Oise ARC Grand Creillois

    1999 1,85 1,61 2,28

    2006 1,61 1,43 1,98

    Source : INSEE Recensement de la population 2006 Sur le territoire de lARC, lindice de jeunesse est gal 1,43 en 2006, valeur infrieure la moyenne dpartementale (1,61) et en baisse par rapport 1999 (1,61). A titre de comparaison, lindice de jeunesse sur le Grand Creillois est de 1,98. Cette donne est relativiser par rapport la moyenne nationale qui est de 1,18 et celle de lOise qui est de 1,61.

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    21 Dossier en vue de lapprobation du 15 dcembre 2012

    2.3 l Un solde migratoire ngatif compens par lexcdent naturel

    Le gain dhabitants depuis 1999 est la consquence dun excdent naturel qui affiche un rythme annuel de croissance de + 0,66%, en lger recul par rapport la priode intercensitaire prcdente (+ 0,77% entre 1990 et 1999). Ce solde naturel positif est li en partie aux nombreuses naissances, et au vieillissement de la population caractristique de lOise et de la France. Cet excdent compense un solde migratoire lgrement ngatif (- 0,13%), qui sest par ailleurs nettement amoindri par rapport la priode prcdente (- 0,42% entre 1990 et 1999). Sur la priode 1999-2008, le territoire a perdu 1564 habitants du fait du solde migratoire ngatif et en a gagn 4150 grce lexcdent naturel. Sur la priode 1990-2008, seul le solde naturel a permis une croissance de la population alors que depuis 1962, le territoire gagnait des habitants par un solde migratoire et naturel positif. Au sein du territoire, 5 communes sur 15 ont un solde migratoire positif (Margny-ls-Compigne, Le Meux, Jonquires, Lacroix-Saint-Ouen et Jaux) et toutes ont un solde naturel positif except Saint-Jean-aux-Bois qui possde un solde naturel nul.

    Source : INSEE Recensement de la population 2008

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    22 Dossier en vue de lapprobation du 15 dcembre 2012

    2.4 l Un solde migratoire ngatif expliqu en partie par les migrations rsidentielles vers le Nord

    Entre 2002 et 2007, 16 500 rsidents ont migr vers lextrieur et 14 050 sont venus habiter dans lagglomration.

    Entre 1990 et 1999, 28 % des entrants sur le territoire sont venus dIle-de-France et 26 % des sortants sy sont installs. Le bilan migratoire rsidentiel avec la rgion francilienne tait faiblement positif (276 en 1999). Entre 2002 et 2007, 20% des entrants (2 800 personnes) taient originaires de lle-de-France et 17% (2 780 personnes) des habitants de lARC y sont partis. LARC reoit sur cette priode deux fois plus dchange avec la rgion Francilienne quavec les deux autres dpartements picards. Les autres rgions franaises prennent galement une part prpondrante au bilan migratoire dficitaire avec 5 890 sortants et 3 070 entrants. Au total, plus de la moiti des flux entrant-sortants seffectuent hors Picardie.

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    23 Dossier en vue de lapprobation du 15 dcembre 2012

    Parmi les territoires voisins, le Pays des Sources et Valles5 a capt la part la plus importante des individus ayant quitt lagglomration entre 1990 et 1999. Sur cette priode, 4 275 individus rsidant prcdemment sur le territoire de lARC sy sont en effet tablis. Cette tendance se poursuit entre 2002 et 2007 puisque 3000 personnes habitant lARC y sont parties contre 1920 individus ayant suivi la trajectoire inverse. Il en va de mme les territoires voisins du Pays Compignois6. En effet, les migrations rsidentielles se font au dtriment de lagglomration puisque 3 202 individus lont quitte et seulement 2 301 sy sont tablis entre 1990 et 1999. En revanche pour la priode 2002-2005, la diffrence entre entrants et arrivants est moins marque puisque quil y a eu 1950 sortants pour 1610 entrants. Le bilan migratoire rsidentiel de 2007 de lagglomration est rest en revanche positif depuis 1999, bien que faible, avec plusieurs territoires : communaut de communes des Pays dOise et dHalatte (+230 individus), communaut de communes du Pays de Valois (+ 140), lagglomration creilloise (+ 180) et la communaut de communes des trois Forts (+150).

    Migrations rsidentielles entre 2002 et 2007 de la population ge de 5 ans et plus (flux > 150migrants)

    Destination/origine

    Part des entrants lARC (1) en %

    Part des sortants de lARC (2) en %

    Solde en nombre dhabitant sur 5 ans

    Total

    Pays des Sources et des Valles

    CC du pays des Sources 4 6,5 -490 -1080 CC des Deux Valles 6,5 8,5 -560

    CC du Noyonnais 4 3,5 -30 Pays Compignois

    CC du Canton dAttichy 4 6 -380 -340 CC de la Plaine dEstres 4.5 4 -20

    CC de la Basse Automne 3 2 +60 Pays Sud Oise CC des Pays dOise et dHalatte 3 1 +230

    +520 CC des Trois Fort 1 0 +150 CC du Pays du Valois 2,5 1,5 +140

    Autres CA Creilloise 2,5 1 +180 +180 Total 35% 34% -720 (1) Part sur lensemble des entrants, (2) part sur lensemble des sortants Source : Insee recensement de la population 2007,

    En 2007, 70% de la population de lagglomration compignoise habitaient dj sur le territoire 5 ans auparavant, ce qui en fait une population assez stable. 58% de la population a gard le mme logement et 12% a chang de rsidence au sein de lARC. Lieu de rsidence au dernier recensement

    Mme commune

    Autres communes du mme

    dpartement

    Autre dpartement (Picardie) Autre rgion

    1999 (Lieu de rsidence en 1990) 62% 20% 2,5% 15%

    2007 (Lieu de rsidence 5 ans auparavant) 70% 14% 2% 13%

    Sources : INSEE RGP99 (exploitation complmentaire), INSEE recensement 2007

    5 Pays des Sources et Valles : communaut de communes du Pays Noyonnais, communaut de communes des Deux Valles, communaut de communes du Pays des Sources. 6 Pays compignois : communaut de communes de la Basse Automne, communaut de communes de la Plaine dEstre, communaut de communes du canton dAttichy, Communaut dagglomration de Compigne et la commune de Lachelle

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    24 Dossier en vue de lapprobation du 15 dcembre 2012

    2.5 l Une poursuite du desserrement des mnages

    En 2008, lagglomration compignoise compte 30 610 mnages. Ce chiffre est en progression par rapport 1999 (+300 mnages) et poursuit une tendance dj observe sur la priode intercensitaire prcdente (+ 2 882 mnages entre 1990 et 1999). Ltude de lvolution des mnages, et en particulier de leur taille, entre 1990 et 2008, laisse apparatre une progression marque des petits mnages (1 2 personnes) sur le territoire (+ 50.5%) et linverse une rarfaction des grands mnages (-24%). La tendance est similaire lchelle du dpartement, de la rgion et de la France. Bien que cette hausse du nombre des mnages saccompagne dune hausse de la population, elle se traduit surtout par un desserrement important des mnages dont la taille moyenne est passe de 2,6 individus en 1990 2,23 en 2008 (2,51 dans lOise). Les mnages constitus dune seule personne reprsentent dsormais 37% du total des mnages du territoire, part porte 46% si on y ajoute les familles monoparentales. Nanmoins, ces chiffres sont relativiser puisque lAgglomration de la Rgion de Compigne a accueillie de nombreux tudiants suite a un dveloppement trs important de loffre de formation suprieure qui ne cesse de stoffer. Laugmentation et la prsence de plus de 5 000 tudiants participent ce desserrement. Ce dernier induit mcaniquement une hausse des besoins en logements. Cela dit, il pourrait dsormais progresser de manire moins rapide tant donn que la taille moyenne des mnages a atteint dsormais une valeur (2,23) plus difficilement compressible. Enfin, bien que la taille des mnages diminue sur le territoire, le nombre de pices par logement se maintient, voire augmente sur la priode 1999-2006, passant dune moyenne de 3,61 pices par logement en 1999 3,67 en 2008.

    Source : INSEE Recensement de la population 2008 (1) Rsidence principale

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    25 Dossier en vue de lapprobation du 15 dcembre 2012

    2.6 l Un vieillissement des mnages de plus en plus marquant

    Les donnes du recensement font apparatre sur la priode 1990-2006 une augmentation consquente des mnages dans toutes les tranches dge, mise part la catgorie 30 39 ans qui ne progresse que de 4%. Cette faiblesse relative peut sexpliquer essentiellement par le dpart des jeunes mnages vers les territoires voisins, notamment en raison des prix levs de limmobilier dans lagglomration compignoise. La catgorie des baby-boomers est celle qui progresse le plus, avec notamment une croissance de 64% des mnages dont le rfrent a entre 50 et 59 ans. Cest lune des explications du vieillissement observ de la population, aggrav par ailleurs, par une croissance de +30% des +75 ans. Ce dernier chiffre induit pour la collectivit une ncessaire rflexion sur la prise en charge de la dpendance. Daprs les derniers grands chiffres de lInsee de 2008, la population de lARC se composerait de 22,3% de personne de plus de 60 ans alors que lOise serait 19,8%. La diffrence et lvolution peuvent tre en partie expliques par le grand nombre de maison de retraite et par la prsence dquipement dcisif pour linstallation et le maintien des personnes ges sur le territoire. Ce vieillissement est galement constat lchelle nationale. Selon les prvisions de lINSEE, la proportion de personnes ges devrait encore augmenter pour atteindre entre 28% et 30% de la population franaise en 2030. Quant la proportion des personnes ges de plus de 60ans rsidant sur lARC7, elle sera de 28% en 2030. Bien que non ngligeable, cette tendance la hausse de lge des mnages est nanmoins relativiser au vu de laugmentation des mnages de 30 ans dont le nombre a cr de +19 % entre 1990 et 2006 sur le territoire. A titre de comparaison, la moyenne dpartementale de cette tranche dge nest que de +5% sur cette mme priode pour cette mme tranche dge.

    7 Projection centrale OMPHALE, INSEE 2011

    Source : INSEE Recensement de la population 2006

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    26 Dossier en vue de lapprobation du 15 dcembre 2012

    Laccroissement dmographique observ sur la majorit des communes de la rive droite est essentiellement li laugmentation du nombre des mnages de 30 ans (except sur la commune de Jaux). Dautre part, laugmentation trs forte du nombre de mnages Compigne peut tre mise en relation avec laugmentation de la population tudiante. Enfin, dans le mme temps, il est noter qu Margny-ls-Compigne, et ce malgr un rajeunissement global de lge des mnages, les mnages de +60 ans ont augment de 220 units entre 1999 et 2006. Il sagit de la plus forte progression, relative et en volume, sur lagglomration.

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    27 Dossier en vue de lapprobation du 15 dcembre 2012

    2.7 l Evolution des profils socio-conomiques des mnages

    Le profil socioprofessionnel des mnages, estim sur la base de celui du rfrent, laisse apparatre plusieurs tendances. Tout dabord, prs de 15% sont des cadres, chiffre en hausse de +30% entre 1999 et 2008 et largement au-dessus de la moyenne dpartementale (10,5%). Ensuite, la part des retraits atteint 28% des mnages en 2008, contre 25% en 1999, confirmant ainsi le vieillissement de la population. Enfin, la population ouvrire continue de baisser (-12%), reprsentant une part toujours plus faible des mnages de lagglomration : 17% en 2008, contre 22% pour le dpartement la mme date. Le revenu moyen des foyers fiscaux dans le territoire de lARC est, en 2008, de 19 228 , ce qui est lgrement suprieur au revenu moyen des Isariens (19 019 ), qui se situe lui-mme dans la moyenne nationale. Cet cart, bien que modeste, sest rduit sur la priode 2001-2009 puisque le revenu moyen des foyers fiscaux de lARC a cr de +20,4% alors que celui du dpartement a progress de +21,5%.

    Source : DGI

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    28 Dossier en vue de lapprobation du 15 dcembre 2012

    En 2008, parmi les foyers fiscaux rsidant sur le territoire, 42,9% taient non imposs, ce qui est identique la moyenne dpartementale (42,8%) plus faible que la moyenne rgionale (48,3%) et nationale (45,8%). Entre 2001 et 2009, le revenu des foyers fiscaux non imposs a cr un rythme moins lev (+23%) que les foyers fiscaux imposs (+24,5%), traduisant une accentuation des carts de richesse. A titre de comparaison, dans le dpartement de lOise, les tendances observes sont inverses avec une croissance des revenus des foyers non imposables de +20% et une croissance des revenus des foyers imposables de +18,9%. Dans lagglomration compignoise, la situation a bascul entre 2005 et 2006, priode laquelle on constate une inversion de tendance entre les revenus des foyers fiscaux imposs et non imposs.

    Ltude du niveau de revenu fiscal laisse apparatre des disparits territoriales consquentes entre la commune centre Compigne aux revenus plutt faibles, et des communes satellites qui, pour certaines (Vieux-Moulin, Jonquires) prsentent des revenus trs levs. A lchelle du Pays compignois en 2006, 12 630 individus, soit 17,7% de la population totale, se trouvent sous le seuil de bas revenus (12,3% sur lOise), c'est--dire ayant peru un revenu annuel infrieur 7 830 . La personne bas revenu dactivit est en gnral jeune, sous contrat de courte dure ou temps partiel et exerce majoritairement une activit dans trois secteurs : les services oprationnels (socits de nettoyage, gardiennage, agences dintrim), la sant et laction sociale et le commerce de dtail. Une femme sur 5 contre un homme sur 9 peroit un faible revenu dactivit.

    La population se situant en dessous du seuil de 740 mensuels par unit de consommation est appele population bas revenus (dfinition CAF).

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    29 Dossier en vue de lapprobation du 15 dcembre 2012

    Les communes en proche couronne de Compigne sont considrer comme des communes relativement aises et tranche avec Compigne. En effet, la commune de Compigne prsentait en 2010, 70% de la population couverte par le RSA du territoire de lARC8. Cette diffrence sexplique notamment par le fait que la pauvret est toujours plus importante dans les centres urbains o se concentrent les petits logements et les logements sociaux. En 2010, le territoire de lagglomration compignoise compte 2393 allocataires du RSA. Au total, 5295 personnes sont couvertes par le RSA9, soit 7.4% de la population. Entre 2001 et 2010, ces chiffres ont progress de 5%. Concernant laide au logement, environ 8 300 personnes en bnficiaient en 2010. Sur la priode 2001-2010, une progression de 12,3% est observe pour le territoire alors quelle nest que de 3,6% pour le dpartement. Toutes aides confondues, le nombre dallocataires CAF du territoire a globalement progress de 11% depuis 2001 (augmentation de 8,6% pour le dpartement). Nanmoins, on note une lgre diminution du nombre dallocataire CAF sur 2010 sur la communaut dagglomration de la Rgion de Compigne.

    8 Source CAF de lOise 2010 9 RSA qui regroupe les prestations RMI, allocation parent isol, aide la reprise dun emploi, et laide complmentaire pour ceux qui travaillent dj mais dont les revenus sont trop faibles.

    Source : CAF de lOise

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    30 Dossier en vue de lapprobation du 15 dcembre 2012

    BILAN DES ENJEUX DEMOGRAPHIQUES Le territoire de lARC possde une population de 71 286 habitants en 2008 et une croissance moyenne annuelle, entre 1999 et 2008, de 0.41% qui est lgrement infrieure celle du dpartement. La croissance dmographique ne repose que sur un solde naturel positif, lenjeu repose sur le solde migratoire si on veut faire en sorte que lagglomration ne perdent pas ses forces vives. Au-del, dune part, des changes ngatifs avec les intercommunalits voisines du Nord de lAgglomration (Pays des Sources, Pays des deux valles) qui sexpliquent par un diffrentiel du cout du logement et dautre part, une relative stabilit des changes avec lIle de France, il sagit dtre en capacit de ragir par rapport aux derniers chiffres qui laissent transparaitre un fort manque dattractivit avec le reste de la France (pratiquement 40 % des flux sortants). Le territoire vieillit et n chappe pas au phnomne national des papy-boomers mais il conserve un solde naturel important et une tranche surreprsente dtudiants gs entre 20 et 30 ans. Cette surreprsentation peut tre explique par la forte attractivit du territoire en matire doffre de formations suprieures. Paralllement lie observations, les mnages sont de plus en plus petits et sont reprsents 50% par des mnages de 1 2 personnes. On peut sinterroger sur les consquences de la poursuite du desserrement des mnages qui semble toutefois marquer un ralentissement rcent dans sa diminution. Le solde migratoire ngatif depuis 1999, la diminution constate sur le territoire de la part des ouvriers et laugmentation des cadres, les migrations rsidentielles du sud vers le nord peuvent tre partiellement explique par un report hors du territoire de certaines classes dhabitants notamment les mnages modestes avec enfants qui ne trouvent pas satisfaction (logement, cadre de vie,). En termes de revenus, les carts se sont creuss et dornavant la rpartition des niveaux de revenu se rapprochent davantage de ceux de lIle de France que ceux la Picardie. Ainsi, pour rpondre ces volutions positives comme ngatives et pour rester un territoire offrant les toutes les conditions daccueil tout au long de la vie, le territoire doit sadapter aux volutions dmographiques et socitales. Pour cela, le territoire doit trouver des rponses en matire doffre en logements et quipements, dattractivit pour tous les types de mnages, tout en garantissant la prennit de son dynamisme conomique.

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    31 Dossier en vue de lapprobation du 15 dcembre 2012

    Chapitre 3 l Les dynamiques lies lhabitat

    Cette partie du diagnostic sappuie en partie sur les lments dvelopps dans le rapport final

    du Programme Local de lHabitat de lARC approuv en octobre 2009 et sur leur actualisation dans lObservatoire du PLH (1re dition mars 2012)

    Pour toutes prcisions sur le cadrage et la limite dutilisation des donnes prsentes ci-aprs, se rfrer en fin de document la partie intitule prcisions mthodologiques . Ces lments sont notamment ncessaires pour bien intgrer les modifications opres par lInsee depuis le recensement de 1999.

    EVOLUTION DU NOMBRE DE LOGEMENTS ET DE RSIDENCES PRINCIPALES DANS LES COMMUNES DE LARC ENTRE 1990 ET 2008

    Commune

    Logements

    Evolution des logements

    (taux de variation annuel moyen) Rsidences principales

    Evolution

    des rsidences principales

    (taux de variation annuel moyen)

    1990 1999 2008 1990-1999

    1999-2008 1990 1999 2008

    1990-1999

    1999-2008

    ARMANCOURT 177 204 230 1,59 1,33 155 187 210 2,11 1,31 BIENVILLE 145 166 172 1,51 0,41 135 155 159 1,55 0,30 CHOISY-AU-BAC 1 254 1 349 1 417 0,81 0,55 1 178 1 267 1 348 0,81 0,69 CLAIROIX 619 768 828 2,42 0,83 577 715 787 2,41 1,07 COMPIEGNE 17 421 19 322 20 717 1,16 0,78 16 089 17 368 18 764 0,85 0,86 JANVILLE 243 242 257 -0,05 0,67 217 232 248 0,75 0,75 JAUX 494 715 826 4,19 1,62 460 676 775 4,37 1,53 JONQUIERES 207 220 242 0,68 1,06 179 203 228 1,41 1,29 LACROIX-SAINT-OUEN 1 463 1 670 1 900 1,48 1,44 1 292 1 564 1 795 2,15 1,54 MARGNY-LES-COMPIEGNE 2 440 3 087 3 808 2,64 2,36 2 264 2 672 3 399 1,86 2,71 LE MEUX 532 621 775 1,73 2,48 475 587 729 2,38 2,43 SAINT-JEAN-AUX-BOIS 183 203 213 1,16 0,51 121 140 151 1,63 0,82 SAINT-SAUVEUR 587 619 643 0,59 0,42 541 569 599 0,56 0,57 VENETTE 897 1 132 1 247 2,62 1,08 840 1 059 1 180 2,61 1,21

    VIEUX-MOULIN 278 282 293 0,16 0,41 190 216 235 1,44 0,96

    Territoire du SCOT 26 940 30 600 33 567 1,42 1,03 24 713 27 610 30 607 1,24 1,15

    Source : INSEE Recensement de la population 2006

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    32 Dossier en vue de lapprobation du 15 dcembre 2012

    3.1 l Construction neuve : les objectifs sont ambitieux, mais la dynamique est enclenche

    Le rythme de construction est irrgulier, soumis aux effets de conjoncture et aux vagues de grosses oprations damnagement ralises dans le territoire. Au vu du rythme de construction annuel moyen observ depuis 1999, les efforts fournir pour atteindre les objectifs du Programme Local de lHabitat (PLH) sont importants. Toutefois, lARC enregistre une augmentation de son rythme de construction ces 5 dernires annes (350 logements autoriss en moyenne par an) par rapport lensemble de la priode. De plus, 2010 avec 362 logements autoriss, est une bonne anne, dans le contexte de crise qui a rcemment ralenti la construction tant localement quau niveau national. Source : DREAL Picardie Sitadel 2 2010

    De plus, la poursuite de la politique foncire active mene par lARC, en partie en partenariat avec lEPFLO1, ainsi que les grands projets de logements dj programms court et moyen termes placent lagglomration compignoise dans une dynamique de construction importante. Ces projets devraient permettre de couvrir une grande partie des objectifs, notamment au travers des grandes oprations de reconqute de friches Compigne (le Camp des Sablons : 400 600 logements) ou encore du projet dcoquartier Jaux.

    1 Etablissement public foncier de lOise.

    S DREAL Pi di Sit d l 2 2010

    NOMBRE DE LOGEMENTS AUTORISS PAR AN DANS LARC

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    33 Dossier en vue de lapprobation du 15 dcembre 2012

    3.2 l Le parc de logements volue face aux besoins qui demeurent importants

    3.2.1 Un parc qui a d et devra augmenter, en grande partie pour rpondre aux besoins de desserrement et de dcohabitation

    En 2008, le parc de lARC compte prs de 33 600 logements. Il a augment de 3000 units entre 1999 et 2008, soit de 1,03%/an, un rythme moins soutenu quau cours des priodes prcdentes, et toutefois plus lev que celui observ dans le dpartement. Les rsidences principales reprsentent 90% du parc total, elles ont augment plus rapidement que le parc dans son ensemble. Avec une progression de 330 logements par an, le parc de logements augmente un rythme plus lev que le nombre dhabitants, en raison de lvolution des modes de vie, dont les effets sont particulirement marqus dans lARC : vieillissement de la population, natalit nouveau ralentie, ruptures familiales, augmentation du nombre dtudiants. Les mnages, de plus en plus petits et de plus nombreux, ncessitent un nombre de logements de plus en plus lev, sans que ceux-ci ne gnrent une hausse proportionnelle de la population. Laugmentation du parc est ncessaire pour retenir la population : selon le Programme Local de lhabitat (PLH), 202 logements doivent tre construits annuellement pour assurer le seul maintien de la population, soit plus de 1200 logements sur 6 ans, prs de la moiti des logements construire au cours de la priode. Mais la question de la capacit daccueil du parc de logement se pose plus globalement dans un contexte la fois marqu par un dficit migratoire depuis les annes 1990 et un rythme daccroissement du parc (1,1%/an) plus lent sur la dernire dcennie, ces deux phnomnes tant avrs dans lARC comme dans lOise. Ainsi, lacclration du rythme de construction dans lARC doit aussi permettre linstallation de nouveaux mnages dans le territoire, afin de limiter le dpart de population et notamment de familles avec jeunes enfants vers les territoires voisins.

    EVOLUTION DES LOGEMENTS ENTRE 1968 ET 2008

    1968 1975 TVAM 1968-1975

    1982 TVAM 1975-1982

    1990 TVAM 1982-1990

    1999 TVAM 1990-1999

    2008 TVAM 1999-2008

    SCOT 16 394 20 804 3,47 24 242 2,20 26 940 1,33 30 600 1,42 33 567 1,03

    Dpartement 186 211 220 077 2,42 254 136 2,07 280 390 1,24 311 064 1,16 338 695 0,95

    Source : Insee Recensement de la population 2008

    3.2.2 Des grands logements toujours plus nombreux, malgr la hausse sensible des logements de petite taille

    Le parc de logements de lagglomration compignoise est constitu pour plus de la moiti (55%) de logements de 4 pices et plus. Cette proportion savre pourtant plus importante lchelle de lOise, o loffre de grandes maisons, majoritaires dans les trs nombreux bourgs et villages du dpartement pse sur le parc total, par opposition loffre plus diversifie de lagglomration, laquelle se compose aussi de logements petits (22%) et moyens (23%).

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    34 Dossier en vue de lapprobation du 15 dcembre 2012

    Rpartition des logements (1) selon le nombre de pices en 2008

    Petits logements (1 et 2 pices)

    Logements moyens (3 pices)

    Grands logements (4 pices et plus)

    Nombre % du parc Nombre % du parc Nombre % du parc

    SCOT 6 525 21,3 7 132 23,3 16 949 55,4

    Dpartement 41 276 13,3 60 366 19,4 208 933 67,3

    Source : Insee Recensement de la population 2008 Source : Insee Recensement de la population 2008 - (1) Rsidences principales

    Les grands logements continuent augmenter depuis 1999 (+13%). En parallle, le nombre de petits logements ont aussi progress dans lARC (+5%), ce qui peut notamment sexpliquer par le phnomne de desserrement des mnages et laugmentation du nombre dtudiants. Le nombre de personnes par mnage est pass de 2,40 2,23 en 9 annes, les mnages composs dune deux personnes reprsentant plus des deux tiers des mnages en 2008.

    La baisse de taille des mnages devrait se poursuivre, mais un rythme ralenti par rapport aux dcennies prcdentes, daprs les hypothses de

    Mnages d'1 2 personnesARC 67,5%CAC 57,1%

    CACM 70,3%CAB 65,0%

    TAILLE DES MNAGES

    ARC Population des mnages

    Nombre de mnages

    Nombre de personnes par

    mnage

    1999 66234 27610 2,402008 68354 30607 2,23

    Evolution brute 3944 2997Evolution en % 5,9% 10,9%

    0

    2000

    4000

    6000

    8000

    10000

    12000

    14000

    16000

    18000

    Petits logemen ts Logeme nts mo yens Grands logements

    Evolution des logements (1) selon le nombre de pices entre 1990 et 2008 1990

    1999

    2008

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    35 Dossier en vue de lapprobation du 15 dcembre 2012

    travail avances dans le PLH et confortes par des estimations de lInsee au niveau national, qui suggrent une tendance au tassement du phnomne.

    3.2.3 Une offre qui se rparti pour moiti entre accession et locatif Source : Insee Recensement de la population 2008 (1) rsidences principales

    Source : Insee Recensement de la population 2008

    RPARTITION DES RSIDENCES PRINCIPALES SELON LE STATUT D'OCCUPATION EN %) DANS DAUTRES AGGLOMRATIONS EN 2008 Propritaire Locataire public Locataire priv CC St-Quentin 51 23 26

    CC Amiens 43 26 31 CC Beauvais 51 27 22 CC Creil 34 46 20 CC Reims 31 40 29 CC Troyes 42 33 25

    0

    10

    20

    30

    40

    50

    60

    Propritaire Locataire public Locataire priv

    Statut d'occupation des logements (1) entre 1990 et 2008(%) 1990

    1999

    2008

    Quelques repres 47% des rsidences principales sont occupes en proprit et cette proportion, qui tendait baisser depuis 1990, progresse de nouveau depuis 1999. La moiti restante des rsidences principales se partage entre locations publique et prive, avec un avantage pour la location prive, dont la part a sensiblement augment en 20 ans, passant de 23% prs de 28%. A linverse, la location publique, si elle a continu progresser dans lARC, voit sa part reprsentative baisser, au point quaujourdhui elle est moins leve que la part de logements locatifs privs. Cette configuration se retrouve galement dans les communauts dagglomration dAmiens ou de Saint-Quentin, tandis que dans celles Beauvais, Creil, Reims ou encore Troyes, le locatif public est plus reprsent que le locatif priv. Au sujet de la typologie des logements Comme le montrent les travaux mens dans le cadre du PLH ou encore ltude sur les parcours rsidentiels (Oise-la-Valle, mai 2011), plusieurs facteurs expliquent les raisons de lvasion des mnages avec enfants vers des territoires voisins : il sagit en premier lieu des prix immobiliers (voir plus loin, point 3.3), mais le manque de diversit dans la typologie de logements proposs encourage les mnages rechercher un logement ailleurs. Le tableau ci-contre fait apparatre une stabilit de la rpartition du nombre de logement entre individuels et collectifs et ceux depuis 1990.

    11704 12616 14045

    1521417209

    19308

    0

    5000

    10000

    15000

    20000

    25000

    30000

    35000

    40000

    1990 1999 2008

    Evolution des logements individuels et collectifs entre 1990 et 2008

    Collectif

    Individuel

    (1)

    RPARTITION DES RSIDENCES PRINCIPALES SELON LE STATUT DOCCUPATION EN % (APRS EXCLUSION DE LA CATGORIE LOGS TITRE GRATUIT) Propritaire Locataire public Locataire priv

    1990 48,1 29,1 22,9 1999 45,8 28,2 26 2008 47,1 25,4 27,6

    Source : INSEE Recensement de la population 2008-

    censement de la population 2008

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    36 Dossier en vue de lapprobation du 15 dcembre 2012

    Source : Insee Recensement de la population 2008 (1) rsidences principales En effet, la fuite des mnages sexplique en partie par la qute dun habitat idal et par de nouvelles exigences en matire dhabitat : qualit des logements, des prestations, cadre de vie, prsence despaces extrieurs associs lhabitat. Ainsi, lorsque les mnages aux revenus intermdiaires se disent prts (financirement et au regard de leur projet de vie familiale) sengager dans une nouvelle forme dhabitat, lalternative qui soffre eux se partage le plus souvent de la faon suivante : soit un appartement en location aux prestations souvent limites (la situation quils connaissent) ; soit une maison individuelle, en accession, avec jardin, mais rare et chre dans lARC, soit une acquisition dans lancien. Malgr quelques expriences menes dans lagglomration, notamment dans le 51e RT afin de rduire le cot de laccession la proprit et en dpit du rle jou par le march de lancien, devenir propritaire dans lARC savre difficile pour la plupart des mnages rencontrs et dans les conditions actuelles du march immobilier.

    3.2.4 Une poursuite de lamlioration du parc priv

    Plusieurs Oprations programmes damlioration de lhabitat (OPAH) se sont succdes en 1986, en 1994, en 2004 et 2006, contribuant fortement la rduction de linconfort dans le parc de logements de lARC, au sein duquel pourtant le bti ancien occupe une part non ngligeable. En effet, les logements construits avant 1949 reprsentent 25% du parc, cest plus que dans les agglomrations beauvaisiennes (entre 21 et 22%) ou lagglomration creilloise (19%), cest autant que dans lagglomration troyenne, mais moins que dans lagglomration de Saint-Quentin, o le parc construit avant 1949 concerne 43% du parc de logements (source : Insee recensement de la population 2008). Avec la mise en uvre du PLH, une nouvelle OPAH intercommunale a t engage par lARC en 2010. Elle vise lamlioration du parc dgrad et trs dgrad et laide aux propritaires occupants modestes, avec une priorit donner la lutte contre la prcarit nergtique. LOPAH concerne aussi les grandes coproprits des annes 1960-70 de lagglomration, ayant t repres comme prsentant des risques de dgradation technique et de fragilisation sociale. En plus de lOPAH, lARC a engag des aides propres lhabitat priv, complmentaires aux aides de lANAH.

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    37 Dossier en vue de lapprobation du 15 dcembre 2012

    3.2.5 Une pression importante de la demande sur le parc locatif public

    LARC compte 8450 logements locatifs publics, soit environ du parc de logements. Ils sont situs hauteur de 93% dans le cur dagglomration (Compigne, Margny-ls-Compigne, Venette) et 81% dans la seule ville de Compigne. Le parc de logements publics a augment denviron 600 units entre 2000 et 2010, de manire rgulire sur chaque priode de 5 ans : 300 logements supplmentaires entre 2000 et 2005, puis au mme rythme entre 2005 et 2010. LARC a connu une volution plus leve du nombre de logements locatifs publics que les agglomrations voisines : laugmentation du parc public est en effet suprieure celle enregistre dans le Beauvaisis, tandis que la tendance est plutt la baisse dans la CAC, mobilise par des oprations de renouvellement urbain au cours de la priode, celles-ci ayant eu un effet qualitatif plus quantitatif sur le parc de logements. Nanmoins, dans lARC, le nombre de logements sociaux na augment que de 1,73% par an, entre 2000 et 2010, ce qui est en-de de la croissance globale du parc de logements.

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    38 Dossier en vue de lapprobation du 15 dcembre 2012

    En consquence, la part de logements locatifs publics au sein du parc total tend baisser, passant ces dix dernires annes sous la barre des 25% en 2010.

    Les demandeurs de logements sociaux ont vu leur nombre augmenter. Ils sont prs de 3700 en 2008 (y compris les demandes de mutation lintrieur du parc). Leur effectif sest accru de prs de 7%/an, beaucoup plus rapidement que la population (moins de 0,5%/an). La pression sur loffre locative sociale continue saccentuer, avec 44 demandes pour 100 logements locatifs publics prsents dans le territoire, contre 35 demandes quatre annes plus tt. A titre de comparaison, le Beauvaisis connat une pression quivalente avec 41 demandes pour 100 logements locatifs publics. Les taux de vacance et de rotation sont devenus faibles, aboutissant une dure dattente importante pour les demandeurs. En rponse au constat de concentration spatiale de loffre locative sociale et des besoins importants en logement, le PLH a inscrit des objectifs de meilleure rpartition de loffre ainsi que des objectifs de dveloppement du parc locatif aid (+120 logements par an dans le cadre de la convention de dlgation des aides la pierre, soit 1/4 des objectifs annuels de construction neuve). En ce qui concerne le dveloppement de loffre locative sociale, la programmation des premires annes de mise en oeuvre du PLH en 2009 et 2010, qui totalise 225 logements locatifs publics, prsente ainsi des rsultats proches des objectifs du PLH (Cf. Observatoire du PLH, Oise-la-Valle, ARC, mars 2012). Concernant la rpartition spatiale de loffre, si une grande partie des logements programms le sont dans le coeur dagglomration, les communes ayant pour obligation de proposer au moins 20% de logements sociaux (article 55 de la loi SRU), Choisy-au-Bac et Lacroix-St-Ouen, se sont aussi engages dans des oprations mixtes importantes afin daugmenter leur part de logements sociaux.

    24,8 % DE LOGEMENTS LOCATIFS PUBLICS EN 2010 SUR LE PARC TOTAL (1)

    (2) (2)

    ARC 8451 24,8% 7,5%CAB 9706 26,6% 2,6%CAC 12682 43,7% -2,6%OISE 59450 17,6% 2,2%

    Nombre de logements locatifs publics en 2010

    Part des logements locatifs publics en 2010

    Evolution du parc social entre 2000 et 2010(2) (2)

    PART DEMMNAGS RCENTS DANS LE PARC LOCATIF PUBLIC VACANCE DANS LE PARC LOCATIF PUBLIC EN 2009

    Source : DREAL Picardie- OPS (occupation du parc social) 2009

    (1) Source : DREAL- Enqute sur le parc locatif social 2010 (EPLS) (2) Les enqutes EPLS antrieures 2010 nont pas t ralises auprs de la totalit des bailleurs, mais prennent en compte plus de 95% des logements et refltent la tendance dvolution du parc locatif public.

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    39 Dossier en vue de lapprobation du 15 dcembre 2012

    3.3 l Un march immobilier au cot lev, contribuant au dpart des familles vers les territoires voisins

    Les prix moyens de vente des maisons ont connu une forte augmentation de 76% pour les maisons et de 108% pour les appartements, et cette hausse sest acclre entre 2004 et 2008 (source : PERVAL). Prix de vente moyen des maisons entre 2000 et 2008 (en /m2) source : Chambres des notaires (PERVAL) Prix de vente moyen des appartements entre 2000 et 2008 (en /m2)

    source : Chambres des notaires (PERVAL)

    Prix de vente moyen dune maison en 2008 : 2150 /m2 Tranches de prix les plus reprsentes 1500 2000 /m2 et 2000 2500 /m2

    Evolution du prix moyen entre 2000 et 2008 + 76% , soit +7,8%/an en moyenne

    Prix de vente moyen dun appartement en 2008 : 2400 /m2 2400 /m2 dans lancien

    2570 /m2 dans le neuf Evolution du prix moyen entre 2000 et 2008 + 108% , soit +9,6%/an en moyenne + 9,7% dans lancien + 6,8% /an dans le neuf.

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    40 Dossier en vue de lapprobation du 15 dcembre 2012

    Ltude fine mene dans le cadre du PLH montre que le diffrentiel de prix avec les territoires voisins contribue au solde migratoire ngatif que connat lARC, savoir :

    Les prix du march immobilier et foncier limitent les possibilits daccession la proprit des catgories moyennes, ce qui a pour consquence de diminuer la fluidit dans le parc locatif : augmentation des loyers dans le parc priv, baisse de la rotation, difficult de sortie du parc public.

    Un mnage sans enfant aux revenus moyens2 (2 500 de revenus mensuels) peut esprer

    dans lARC un appartement de 55 m dans lancien ou un appartement de 45m dans le neuf. Lacquisition dune maison devra se faire lextrieur de lARC. Un mnage avec deux enfants aux revenus moyens (3 600 de revenus mensuels) peut accder la proprit dans le neuf et dans lancien dune maison ou dun appartement.

    De plus, toujours daprs les travaux du PLH, la slectivit du march immobilier par le prix se traduit par le fait que prs de la moiti des acquisitions de logements ralises sur le territoire le sont par des cadres. La partie sud du territoire est de surcrot plus permable la demande des mnages actifs franciliens, disposant en gnral de revenus plus levs. Afin dancrer les familles avec enfants dans le territoire, le PLH a dfini des objectifs en matire daccession sociale, qui passent notamment par des financements publics plus importants afin de rduire le prix de vente des logements. Les premires annes de mise en uvre du PLH ont permis de mobiliser des outils comme le Pass Foncier ou la TVA 5,5% en zone ANRU comme dans la ZAC du Camp Royalieu, initie par la Ville de Compigne. De plus, quelques logements individuels du parc HLM ont t cds en accession. Enfin, laccroissement du parc locatif public, de mme inscrit dans les objectifs du PLH, a aussi pour but de favoriser la rotation dans le parc social.

    2 100% des plafonds PLUS.

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    41 Dossier en vue de lapprobation du 15 dcembre 2012

    3.4 l Loffre spcifique tend se renforcer

    3.4.1 Vieillissement et handicap : des besoins qui vont saccentuer, mais dont la prise en charge a commenc

    En 2006, 16% de la population du territoire ont entre 60 et 74 ans, et 11% ont plus de 75 ans. Entre 1999 et 2006, les plus de 75 ans ont progress de +11%, et reprsentent aujourdhui 1 habitant sur 9. Le taux dquipement en hbergement collectif spcifique se trouve pour lARC dans les ratios nationaux habituels, savoir 15% du nombre de rsidants gs de plus de 75 ans. Le territoire compte 427 lits en maison de retraite et 280 places en foyer logement. Le besoin supplmentaire de places en structure daccueil peut tre valu entre 40 60 units. La problmatique du vieillissement de la population se pose de manire plus prgnante au niveau du parc social, tant donn que la dure du sjour dans ce type de logement sallonge. Dans le parc social de lOPAC, qui gre les 2/3 du parc social de lagglomration, 50% des locataires sont gs de plus de 50 ans. Le PLH met en avant la ncessit danticiper la progression du nombre de personnes ges en rhabilitant le parc existant et en dveloppant loffre adapte aux personnes ges. Dans le cadre de lOPAH, lAgglomration de la Rgion de Compigne a fait de ladaptation du logement au handicap et au vieillissement une priorit de son Programme dAction Territorial. De plus, lacquisition par lARC dune rsidence (59 logements) auprs de Picardie Habitat, ainsi que la ralisation par la SAHLM Picardie Habitat dune rsidence (50 logements) Choisy-au-Bac, toutes deux destines aux personnes ges, ont permis rcemment daugmenter loffre spcifique. A Lacroix-Saint-Ouen, la ZAC des Jardins comprend 53 logements locatifs aids, dont une part est destine aux personnes ges. A ces ralisations sajoutent dautres oprations locatives sociales, finances en 2011 et comprenant une part de logements destins aux personnes ges Jaux et Clairoix.

    3.4.2 Logement tudiant : des besoins croissants, un quilibre offre/demande fragile

    LARC accueille environ 5000 tudiants en formation post BAC, des effectifs qui ont rcemment fortement augment, avec linstallation de lESCOM et lextension de lUTC. Daprs une enqute mene en 2009 par les services de lARC auprs des tudiants, ceux-ci occupent, pour plus dun quart dentre eux, un logement institutionnel en rsidence collective. Dans le parc priv, prs dun tudiant sur 3 opte pour la colocation. Comme prvu dans le PLH, la rsidence ROBERVAL (388 logements) du CROUS est ferme pour travaux et rouvrira en septembre 2012. Au mme moment, une nouvelle rsidence (136 chambres en PLS3) sera propose en centre ville, au sein de la ZAC des 2 rives. La SAHLM 60 sera propritaire de cette rsidence dont la gestion sera confie lALESC4.

    3 PLS : prt locatif social 4 ALESC : Association pour le logement des tudiants et stagiaires compignois.

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    42 Dossier en vue de lapprobation du 15 dcembre 2012

    A terme, le PLH prvoit la ralisation de 300 400 places supplmentaires pour contribuer lattractivit du ple universitaire et rpondre au projet de dveloppement de lUTC. Cette nouvelle rsidence viendra complter loffre dhbergement tudiant en rsidence collective, qui propose dj environ 1 200 places (pour 2000 2500 demandes). Un occupant sur deux est boursier. Le CROUS en gre la grande majorit, soit 1080 places rparties sur 6 rsidences. Le taux doccupation annonc de ces logements est compris entre 95 et 100%. 120 places sont galement proposes par lAssociation de Logement des Etudiants et Stagiaires Compignois (ALESC). Fonde en 1985, dans une priode de grande croissance de l'UTC, l'ALESC a pour but de proposer des solutions dhbergement (en rsidence ou chez des particuliers) aux tudiants non ligibles au CROUS. Aujourdhui, lALESC propose 120 logements en rsidence collective et gre un fichier denviron 1200 logements chez des particuliers. A cela, il faut ajouter une rsidence internationale rattache lUTC (propritaire CILOVA) et plutt rserve aux chercheurs et thsards. Le march du logement tudiant dans lagglomration savre tendu, en particulier au cours de lanne universitaire 2011-2012 (fermeture de Roberval pour rhabilitation et nouvelle rsidence en construction). Toujours selon lenqute ralise en dbut danne 2009, plus de la moiti des tudiants dclare avoir trouv assez facilement un logement. Ils en sont plus de 70% satisfaits, le principal critre dinsatisfaction tant le cot du loyer. En rsidence collective, le loyer moyen est de 200 , ce chiffre atteindrait environ les 400 dans le parc priv. Les loyers des logements recenss par lALESC affichent des prix plus levs (de 13/m2 19/m2 en moyenne selon les communes) que dans le march priv tous biens confondus (11 12/m2 en moyenne en 2010).

    3.4.3 Insertion : une offre solide, mais un parcours rsidentiel encore difficile

    Les structures dhbergement social et dinsertion sont trs prsentes sur le territoire. On compte ainsi 4 Centres dHbergement et de Rinsertion Sociale, un Centre dAccueil des Demandeurs dAsile, 2 foyers de travailleurs migrants, un dispositif daccueil pour les jeunes en insertion et un foyer de Jeunes Travailleurs. Cependant, ces structures sont surtout prsentes Compigne. En outre, une grande part des rsidants bnficiant de ces structures y demeurent faute de possibilit de relogement dans le parc ordinaire. Le PLH prvoit de renforcer ce dispositif dhbergement temporaire et dinsertion, par des moyens en matire daccueil durgence et de mise labri . Il prvoit galement de favoriser le fonctionnement des structures dhbergement temporaire et dinsertion, et du Foyer de jeunes travailleurs, en facilitant les sorties vers du logement autonome :

    Sur un terrain mis disposition par lARC Compigne, deux btiments, livrs en 2011, renforcent les dispositifs dhbergement et dinsertion.

    La Maison relais, gre par lassociation Accueil et Promotion, destine accueillir des personnes en difficult, est une rsidence sociale de 25 logements, une taille intermdiaire entre le foyer et le logement autonome. Sa livraison est prvue en 2013.

    Un centre daccueil durgence pour femme battue est en cours.

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    43 Dossier en vue de lapprobation du 15 dcembre 2012

    Afin de permettre certaines familles dfavorises daccder au logement locatif social, le Centre Communal dAction Sociale de la ville de Compigne a galement mis en place en mai 2009 un systme de baux glissants, en relation avec les bailleurs.

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    44 Dossier en vue de lapprobation du 15 dcembre 2012

    3.4.4 Gens du voyage

    Une aire de 75 places (capacit requise par le Schma Dpartemental) a t ouverte sur la commune de Jaux en juillet 2008. Une aire provisoire de grand passage Margny-ls-Compigne a galement t approuve en collaboration avec les services de lEtat. LARC rpond aux exigences du Schma Dpartemental dAccueil des Gens du Voyage. Toutefois, tant donn que toutes les collectivits de lOise nont pas men des efforts et investissements comparables ceux mens sur lARC, il demeure quun certain nombre de gens du voyage stationnent dans les quelques espaces dlaisss existants sur le territoire de lARC. La cration de terrains familiaux est ltude afin de rpondre la demande de sdentarisation des gens du voyage.

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    45 Dossier en vue de lapprobation du 15 dcembre 2012

    BILAN DES ENJEUX DHABITAT En rponse aux enjeux dmographiques, ceux de lhabitat sont de plusieurs ordres quantitatifs, qualitatifs, spatiaux et sont tous dimportance majeure. Puisque lagglomration doit accueillir de nouveaux habitants, ceux-ci doivent trouver de quoi se loger, aussi bien dans de lhabitat collectif quindividuel, dans du locatif priv, social que dans de laccession la proprit. Les mnages tant de plus en plus petits, la nouvelle offre de logements doit aussi en tenir compte, mme si paradoxalement elle doit aussi permettre laccueil de familles qui ont tendance aller sinstaller au del de lagglomration. La proximit relative de la rgion francilienne gnre une tension du march du logement, en particulier pour russir limiter les dplacements domicile-travail et aller ainsi dans le sens du dveloppement durable. La gamme complte de construction de logements doit tre ralise avec une recherche de moindre cot foncier