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Pour citer cet article : Diarra AB, et al. Sécurité transfusionnelle et drépanocytose à Bamako, Mali. Séroprévalence des infec- tions à VIH, VHB, VHC et allo-immunisation anti-Rh et Kell chez les drépanocytaires. Transfusion Clinique et Biologique (2013), http://dx.doi.org/10.1016/j.tracli.2013.04.111 ARTICLE IN PRESS Modele + TRACLI-2728; No. of Pages 6 Disponible en ligne sur www.sciencedirect.com Transfusion Clinique et Biologique xxx (2013) xxx–xxx Article original Sécurité transfusionnelle et drépanocytose à Bamako, Mali. Séroprévalence des infections à VIH, VHB, VHC et allo-immunisation anti-Rh et Kell chez les drépanocytaires Sickle cell anemia and transfusion safety in Bamako, Mali. Seroprevalence of HIV, HBV and HCV infections and alloimmunization belonged to Rh and Kell systems in sickle cell anemia patients A.B. Diarra a,, A. Guindo b , B. Kouriba a , A. Dorie b , D.T. Diabaté a , S.I. Diawara c , B. Fané b , B.A. Touré b , A. Traoré a , B. Gulbis d , D.A. Diallo b a Centre national de transfusion sanguine, BP : E-344, Bamako, Mali b Centre de recherche et de lutte contre la drépanocytose, Bamako, Mali c Faculté de médecine, de pharmacie et d’odontostomatologie de Bamako, Bamako, Mali d Laboratoire de chimie médicale, hôpital ERASME (ULB), Bruxelles, Belgique Résumé La prise en charge du drépanocytaire ne se conc ¸oit pas sans des possibilités de transfusion sanguine. Cette thérapeutique n’est cependant pas sans risque. Dans le but de proposer des stratégies visant à améliorer la sécurité transfusionnelle chez les drépanocytaires au Mali, nous avons conduit, de novembre 2010 à octobre 2011, une étude prospective chez 133 drépanocytaires recrutés au centre de recherche et de lutte contre la drépanocytose de Bamako. La séroprévalence des infections à VIH, VHB, et VHC ainsi que la fréquence de l’allo-immunisation anti-érythrocytaire avant et après transfusion sanguine ont été déterminées. Le diagnostic des syndromes drépanocytaires a été réalisé par chromatographie, le dépistage d’infection virale a été pratiqué par la technique Elisa, le diagnostic de l’allo-immunisation anti-érythrocytaire a été conduit par le test de Coombs indirect. Les séroprévalences des infections virales observées au moment de l’inclusion des malades dans l’étude étaient de 1 %, 3 % et 1 % respectivement pour les VIH, VHB et VHC. Trois cas de séroconversions post-transfusionnelles ont été observés dont un pour le VIH, un pour le VHB et un autre pour VHC chez des drépanocytaires qui avaient rec ¸u du sang de donneurs occasionnels. L’allo-immunisation anti-érythrocytaire était observée chez 4,4 % des malades ; elle était dirigée dans tous les cas, contre les antigènes du système Rh. La sécurité transfusionnelle des drépanocytaires au Mali, doit être améliorée par l’introduction d’au moins la technique de détection du génome viral et une politique de transfusions d’unités de sang provenant uniquement de donneurs de sang réguliers. © 2013 Elsevier Masson SAS. Tous droits réservés. Mots clés : Drépanocytose ; Infection virale ; Allo-immunisation ; Mali Abstract Red cell transfusion is one of the main treatments in sickle cell disease. However there are potential risks of blood transfusions. In order to propose strategies to improve blood safety in sickle cell disease in Mali, we conducted a prospective study of 133 patients with sickle cell anemia recruited at the sickle cell disease research and control center of Bamako, November 2010 to October 2011. The study aimed to determine the prevalence of human immunodeficiency virus (HIV), hepatitis B virus (HBV), and hepatitis C virus (HCV) infections by serum screening and the frequency of red cell alloimmunization before and after blood transfusion. The diagnosis of sickle cell syndrome was made by HPLC, the detection of markers of viral infection was performed by ELISA, and the diagnosis of alloimmunization was conducted by the Indirect Coombs test. Prevalence of viral infections observed at the time of enrolment of patients in the study was 1%, 3% and 1% respectively for HIV, HBV and HCV. Three cases of seroconversion after blood transfusion were detected, including one for HIV, one for HBV and one another for HCV in sickle cell anemia patients. All these patients had received blood from occasional donors. The red cell alloimmunization was observed in 4.4% of patients. Auteur correspondant. Adresse e-mail : [email protected] (A.B. Diarra). 1246-7820/$ see front matter © 2013 Elsevier Masson SAS. Tous droits réservés. http://dx.doi.org/10.1016/j.tracli.2013.04.111

Sécurité transfusionnelle et drépanocytose à Bamako, Mali. Séroprévalence des infections à VIH, VHB, VHC et allo-immunisation anti-Rh et Kell chez les drépanocytaires

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Article original

Sécurité transfusionnelle et drépanocytose à Bamako, Mali. Séroprévalencedes infections à VIH, VHB, VHC et allo-immunisation anti-Rh et Kell chez

les drépanocytaires

Sickle cell anemia and transfusion safety in Bamako, Mali. Seroprevalence of HIV, HBV and HCVinfections and alloimmunization belonged to Rh and Kell systems in sickle cell anemia patients

A.B. Diarra a,∗, A. Guindo b, B. Kouriba a, A. Dorie b, D.T. Diabaté a, S.I. Diawara c,B. Fané b, B.A. Touré b, A. Traoré a, B. Gulbis d, D.A. Diallo b

a Centre national de transfusion sanguine, BP : E-344, Bamako, Malib Centre de recherche et de lutte contre la drépanocytose, Bamako, Mali

c Faculté de médecine, de pharmacie et d’odontostomatologie de Bamako, Bamako, Malid Laboratoire de chimie médicale, hôpital ERASME (ULB), Bruxelles, Belgique

ésumé

La prise en charge du drépanocytaire ne se concoit pas sans des possibilités de transfusion sanguine. Cette thérapeutique n’est cependant pas sansisque. Dans le but de proposer des stratégies visant à améliorer la sécurité transfusionnelle chez les drépanocytaires au Mali, nous avons conduit, deovembre 2010 à octobre 2011, une étude prospective chez 133 drépanocytaires recrutés au centre de recherche et de lutte contre la drépanocytosee Bamako. La séroprévalence des infections à VIH, VHB, et VHC ainsi que la fréquence de l’allo-immunisation anti-érythrocytaire avant et aprèsransfusion sanguine ont été déterminées. Le diagnostic des syndromes drépanocytaires a été réalisé par chromatographie, le dépistage d’infectionirale a été pratiqué par la technique Elisa, le diagnostic de l’allo-immunisation anti-érythrocytaire a été conduit par le test de Coombs indirect.es séroprévalences des infections virales observées au moment de l’inclusion des malades dans l’étude étaient de 1 %, 3 % et 1 % respectivementour les VIH, VHB et VHC. Trois cas de séroconversions post-transfusionnelles ont été observés dont un pour le VIH, un pour le VHB et un autreour VHC chez des drépanocytaires qui avaient recu du sang de donneurs occasionnels. L’allo-immunisation anti-érythrocytaire était observéehez 4,4 % des malades ; elle était dirigée dans tous les cas, contre les antigènes du système Rh. La sécurité transfusionnelle des drépanocytairesu Mali, doit être améliorée par l’introduction d’au moins la technique de détection du génome viral et une politique de transfusions d’unités deang provenant uniquement de donneurs de sang réguliers.

2013 Elsevier Masson SAS. Tous droits réservés.

ots clés : Drépanocytose ; Infection virale ; Allo-immunisation ; Mali

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Pour citer cet article : Diarra AB, et al. Sécurité transfusionnelle et drépanocytose à Bamako, Mali. Séroprévalence des infec-tions à VIH, VHB, VHC et allo-immunisation anti-Rh et Kell chez les drépanocytaires. Transfusion Clinique et Biologique (2013),http://dx.doi.org/10.1016/j.tracli.2013.04.111

Red cell transfusion is one of the main treatments in sickle cell disease. However there are potential risks of blood transfusions. In order toropose strategies to improve blood safety in sickle cell disease in Mali, we conducted a prospective study of 133 patients with sickle cell anemiaecruited at the sickle cell disease research and control center of Bamako, November 2010 to October 2011. The study aimed to determine therevalence of human immunodeficiency virus (HIV), hepatitis B virus (HBV), and hepatitis C virus (HCV) infections by serum screening andhe frequency of red cell alloimmunization before and after blood transfusion. The diagnosis of sickle cell syndrome was made by HPLC, theetection of markers of viral infection was performed by ELISA, and the diagnosis of alloimmunization was conducted by the Indirect Coombsest. Prevalence of viral infections observed at the time of enrolment of patients in the study was 1%, 3% and 1% respectively for HIV, HBV andCV. Three cases of seroconversion after blood transfusion were detected, including one for HIV, one for HBV and one another for HCV in sickle

ell anemia patients. All these patients had received blood from occasional donors. The red cell alloimmunization was observed in 4.4% of patients.

∗ Auteur correspondant.Adresse e-mail : [email protected] (A.B. Diarra).

246-7820/$ – see front matter © 2013 Elsevier Masson SAS. Tous droits réservés.ttp://dx.doi.org/10.1016/j.tracli.2013.04.111

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ll antibodies belonged to Rh system only. Blood transfusion safety in sickle cell anemia patients in Mali should be improved by the introductionf at least the technique for detecting the viral genome in the panel of screening tests and a policy of transfusions of blood units only from regularlood donors.

2013 Elsevier Masson SAS. All rights reserved.

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ancipgdacette étude les patients drépanocytaires n’ayant subi aucune

eywords: Sickle cell disease; Viral infection; Red cell alloimmunization; Mal

. Introduction

La drépanocytose est une maladie génique de transmissionutosomique récessive ; seules les formes homozygotes pour’HbS ou hétérozygotes composées s’expriment cliniquement etouffrent de complications plus ou moins sévères. La fréquencee cette mutation est élevée dans le monde particulièrement enfrique où elle est présente chez plus de 50 millions d’individus.e Mali est un pays où le gène de la drépanocytose est très

épandu puisque la distribution ethnico-géographique du traitrépanocytaire varie entre 4 et 15 % en allant du nord au sud. Onait depuis 2005 que 5000 à 6000 naissances par an au Mali sontes naissances de drépanocytaires majeurs qui auront besoin’une prise en charge médicale spécifique [1]. Les traits dré-anocytaires, ne s’expriment pas ou très peu cliniquement. Enevanche, les syndromes drépanocytaires majeurs sont asso-iés à trois grandes catégories de manifestations cliniques queont l’anémie hémolytique chronique, les crises vaso-occlusivesouloureuses et les infections, avec une grande variabilité’expression selon les individus. La prise en charge de la drépa-ocytose nécessite souvent le recours à la transfusion sanguineour corriger une anémie ou prévenir certaines complications.on effet est double puisqu’elle permet d’améliorer le pouvoirxyphorique du sang en remontant le taux d’hémoglobine etgalement de diminuer les effets délétères de l’hémoglobine

en réduisant son pourcentage au profit de l’hémoglobine A.algré, les progrès réalisés dans la sécurité transfusionnelle,

ette thérapeutique reste encore à risque pour le receveur. Troisypes de risques doivent être pris en compte : le risque de trans-

ission virale, le risque d’allo-immunisation érythrocytaire ete risque de surcharge en fer pour les transfusions régulières.’administration systématique des chélateurs du fer après lesransfusions sanguines ou le recours à l’érythraphérèse ont per-

is de réduire le risque de surcharge en fer. Les progrès réalisésans le domaine de la réduction des risques infectieux ont portéur la qualification biologique des dons de sang notamment leépistage systématique des hépatites virales B et C, du viruse l’immunodéficience humaine acquise (VIH) et dans certainsays, du HTLV1 et d’autres agents infectieux. En dépit de cetteémarche de qualification biologique, il existe toujours un risqueésiduel de transmission des agents viraux recherchés par laransfusion sanguine qui dépend de plusieurs facteurs dont lelus insurmontable est la fenêtre sérologique qui correspond àa période où les marqueurs d’infection sont indétectables pares techniques mises à disposition dans la plupart des centres deransfusion sanguine [2]. Le risque d’allo-immunisation anti-

Pour citer cet article : Diarra AB, et al. Sécurité transfusionnelletions à VIH, VHB, VHC et allo-immunisation anti-Rh et Kell chez

http://dx.doi.org/10.1016/j.tracli.2013.04.111

rythrocytaire lié au polymorphisme des antigènes de groupeanguin [3,4] est réduit par les politiques de transfusions san-uines compatibles après phénotypage. Les risques infectieux

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t immunologiques sont augmentés en général lorsque l’acteransfusionnel est pratiqué en urgence, ce qui est souvent le casn Afrique sub-saharienne. Au Mali, le recours à la transfusionanguine est fréquent pour la prise en charge de la drépanocy-ose [5,6], l’hydroxyurée est très peu utilisée à cause de son coûtlevé.

Le but de cette étude est de déterminer la séroprévalencees infections par les VIH, de l’hépatite virale B (VHB) ete l’hépatite virale C (VHC) ainsi que la fréquence de l’allo-mmunisation anti-érythrocytaire chez les drépanocytaires deamako au Mali afin de proposer des stratégies de renforcemente la sécurité transfusionnelle.

. Méthodes

.1. Cadre de l’étude

L’étude a eu lieu au centre de recherche et de lutte contrea drépanocytose (CRLD) de Bamako au Mali. Le CRLD estn centre de référence de la drépanocytose inauguré en janvier010 et qui a commencé ses activités de soins en mars 2010.es modalités de transfusions au niveau de ce centre sont les

ransfusions simples et les échanges transfusionnels manuels.es transfusions sont effectuées soit dans un contexte d’urgence

anémie grave, crise vaso-occlusive rebelle, priapisme, séques-ration splénique, syndrome thoracique aigu) soit dans le cadre’un programme transfusionnel chronique pour prévenir l’AVCur vasculopathie cérébrale, préparer des femmes enceintes à’accouchement ou certains malades à la chirurgie. Le pro-uit sanguin essentiellement utilisé est le concentré de globuleouge phénotypé provenant de donneurs familiaux de remplace-ent et de donneurs volontaires bénévoles. Ce centre a recu en

010 environ un millier de patients drépanocytaires.

.2. Population d’étude

Nous avons conduit une étude prospective longitudinalevec inclusion systématique des patients drépanocytaires deovembre 2010 à octobre 2011. L’échantillon d’étude étaitomposé de 133 patients drépanocytaires. Ces patients étaientnclus dans l’étude selon les critères suivants : avoir unhénotype drépanocytaire majeur (forme homozygote hémo-lobine S [SS], SC, S�) ; avoir un antécédent transfusionnelocumenté ou être admis pour une transfusion sanguine ;voir donné son consentement. N’ont pas été inclus dans

et drépanocytose à Bamako, Mali. Séroprévalence des infec-les drépanocytaires. Transfusion Clinique et Biologique (2013),

ransfusion, ceux n’ayant pas donné leur consentement etes patients dont le phénotype drépanocytaire n’était pasonnu.

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.3. Schéma de l’étude

À l’inclusion, un questionnaire était administré à chaqueatient. Il visait à recueillir les informations sociodémogra-hiques, les données sur les groupes sanguins ABO, Rh et Kell,e phénotype drépanocytaire, les antécédents transfusionnels etes caractéristiques de la transfusion en cours. Un prélèvement deang veineux d’environ 5 mL de sang sur tube EDTA et tube sansdditif a été effectué chez chaque patient consentant, au momente l’inclusion, trois jours puis trois mois après la transfusion. Lerélèvement sur tube sans additif a permis de faire le dépistagees marqueurs infectieux et la recherche d’agglutinines irré-ulières (RAI) après centrifugation ; celui prélevé sur EDTA aermis le phénotypage érythrocytaire. Les patients enfants d’un

15 ans et adultes recevaient respectivement un et deux unitése concentré de globules rouges phénotypés compatibles danses systèmes ABO+RhDCEce+K, le même jour. Ces patientstaient suivis au plan clinique et biologique pendant au moinsrois mois. Les phénotypes drépanocytaires des patients avaientté déterminés avant leur inclusion dans cette étude.

.4. Groupage ABO, Rh et Kell

Les groupes sanguins ABO, RhD ont été déterminés en utili-ant la technique sur plaque avec des sérums tests anti-A, anti-B,nti-AB et anti-D. Les phénotypes Rh et Kell ont été déterminésar la technique de gel filtration en utilisant les cartes DiaClonh-Subgroups + K (BIO-RAD, France).

.5. Recherche d’agglutinines irrégulières

Les agglutinines irrégulières ont été recherchées systémati-uement chez tous les patients à l’inclusion, puis au troisièmeour et trois mois après la transfusion. Pour ce faire, nous avonstilisé la technique de Coombs indirect en gel filtration (Coombsnti-IgG, BIO-RAD, France) comportant trois hématies testsour le dépistage et 11 pour l’identification.

.6. Dépistage des agents infectieux

La recherche des anticorps anti-VIH, anti-VHC et de

Pour citer cet article : Diarra AB, et al. Sécurité transfusionnelletions à VIH, VHB, VHC et allo-immunisation anti-Rh et Kell chez

http://dx.doi.org/10.1016/j.tracli.2013.04.111

’antigène HBS (AgHBS), a été conduite par technique Elisatilisant respectivement les kits Gen Screen VIH1/2 version 2 deIO-RAD, Murex de ABOTT et le Monolisa AgHBS plus deIO-RAD. Il s’agit d’une technique immunoenzymatique basée

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ableau 1réquence de l’allo-immunisation anti-érythrocytaire chez les 133 drépanocytaires.

nticorps Antécédent transfusionnel

Oui (n = 90) Non (n = 43)

Positif Négatif Positif

nti-D 1 (1,1 %) 89 0

nti-C 2 (2,2 %) 88 0

nti-c 1 (1,1 %) 89 0

otal 4 (4,4 %) 86 0

et Biologique xxx (2013) xxx–xxx 3

ur le principe du sandwich en deux étapes. Elle est simple, deoindre coût et stable dans les conditions climatiques comme la

ôtre. Le dépistage des infections par ces trois virus a été effec-ué au moment de l’inclusion dans l’étude et trois mois après laransfusion sanguine.

.7. Analyse statistique

L’analyse des données a été réalisée à l’aide du logiciel SPSSersion 19.0. Le test de Chi2 a été utilisé pour la comparaisones proportions avec un seuil de signification p fixé à ≤ 0,05.

. Résultats

.1. Caractéristiques des patients

Parmi les patients inclus, 77 et 56 étaient respectivement duexe féminin et masculin. La moyenne d’âge était de 21 ansextrêmes : un et 62 ans) ; les enfants (un à 15 ans) représen-aient 32 % (42/133) et les adultes 68 % (91/133). Les syndromesrépanocytaires se répartissaient entre 96 homozygotes SS72,2 %), 28 hétérozygotes composites SC (21 %) et neuf �-halasso drépanocytaire (6,8 %). La majorité des malades soit0 cas (68 %), avait un antécédent de transfusion sanguine avant’être inclus dans l’étude.

.2. Phénotypes érythrocytaires

Dans le système ABO, les patients appartenaient majoritaire-ent au groupe sanguin O (42 %), puis aux groupes B (26 %), A

20 %) et AB (12 %). Le phénotype Dccee était le plus fréquem-ent observé dans le système Rh (73 %) suivi des phénotypesCcee (9 %) et DccEe (7,5 %). Tous les patients étaient duhénotype K négatif.

.3. Allo-immunisation anti-érythrocytaires

L’allo-immunisation anti-érythrocytaire a été observée à uneréquence de 4,4 % (4/90) et seulement chez les malades à’inclusion ayant un antécédent transfusionnel. Les anticorpsbservés (Tableau 1) étaient de type anti-D (un cas), anti-C (deux

et drépanocytose à Bamako, Mali. Séroprévalence des infec-les drépanocytaires. Transfusion Clinique et Biologique (2013),

as) et anti-c (un cas). Aucune allo-immunisation n’a été obser-ée chez les patients qui ont recu leurs transfusions de concentrése globules rouges au CRLD. L’anti-D a été observé chez un dré-anocytaire du groupe Rh négatif de 25 ans qui avait recu une

Nombre de transfusions recues

1–3 ≥ 4 Total

Négatif

43 1 0 143 1 1 243 1 0 143 3 1 4

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4 A.B. Diarra et al. / Transfusion Clinique et Biologique xxx (2013) xxx–xxx

Tableau 2Cas de séropositivité VIH, VHB et VHC parmi les malades inclus dans l’étude.

Caractéristiques des malades Séropositivités et antécédents transfusionnelsavant inclusion dans l’étude

Séropositivités au terme de l’étude

Âge Sexe Phénotypedrépanocytaire

Nb deTS

Unitéstransfusées

VIH + VHB + VHC + Nb deTS

Unitéstransfusées

VIH + VHB + VHC +

10 ans M SS 1 2 1 0 0 2 2 1 0 026 ans M SS 0 0 0 0 1 1 2 0 0 127 ans F SS 3 6 0 1 0 4 2 0 1 028 ans F SS 0 0 0 0 0 1 2 0 1 029 ans M SS 8 ND 0 0 0 9 2 0 0 130 ans M SS 4 ND 0 1 0 5 2 0 1 040 ans M SS 8 ND 0 0 0 9 2 1 0 044 ans F SS 4 ND 0 1 0 5 2 0 1 0Total – – – – 1 3 1 – – 2 4 2Total des cas avant et après inclusion 5 – 8

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: masculin ; F : féminin ; Nb : nombre ; VIH : virus de l’immunodéficience huorme homozygote hémoglobine S ; ND : non déterminé ; TS : transfusion.

ransfusion sanguine dans une structure de santé périphérique.ous les anticorps étaient présents avant la transfusion.

.4. Prévalence des infections virus de l’immunodéficienceumaine, virus de l’hépatite virale B et virus de l’hépatiteirale C

La séroprévalence globale des infections par les VIH, VHBt VHC était de 5 % (5/99) avant l’inclusion dans l’étude contre

% (8/99) en fin d’étude. Spécifiquement, cette séroprévalencetait respectivement de 1 % pour le VIH, 3 % pour le VHB et

% pour le VHC avant l’inclusion contre respectivement 2 %, % et 2 % en fin d’étude (Tableau 2). L’incidence globale desnfections transmissibles (VIH+VHB+VHC) était de 2,2 % etpécifiquement de 0,75 % pour chaque virus. Les séropositivitésonstatées avant inclusion dans l’étude, concernaient un enfante 10 ans pour le VIH, trois adultes de 27, 30 et 44 ans pour leHB et un adulte de 26 ans pour le VHC. L’examen du Tableau 2ermet de conclure que le cas d’infection par le VHC chez lealade de 26 ans n’est pas imputable à une transfusion sanguine.our les autres cas, nous n’avons pu disposer de sérologie viraleré-transfusionnelle. Parmi les 94 drépanocytaires dépourvus dearqueur d’infection virale, on note chez trois (3,2 %) d’entre

ux une séroconversion soit un cas de VIH (1 %), un cas de VHB1 %), et un cas de VHC (1 %). Ces séroconversions observéesour le VIH, le VHB et le VHC concernaient respectivement undulte de 40 ans qui a été transfusé neuf fois, un adulte de 28 ansui a recu une transfusion de deux concentrés érythrocytaires etn adulte de 29 ans transfusé neuf fois. Les concentrés érythro-ytaires transfusés à ces trois malades venaient tous de donneursccasionnels (dons de remplacement).

. Discussion

Cette étude avait pour objectif de déterminer la séropréva-

Pour citer cet article : Diarra AB, et al. Sécurité transfusionnelletions à VIH, VHB, VHC et allo-immunisation anti-Rh et Kell chez

http://dx.doi.org/10.1016/j.tracli.2013.04.111

ence des infections par le VIH, le VHB et le VHC ainsi que laréquence de l’allo-immunisation anti-érythrocytaire chez lesrépanocytaires transfusés dans une perspective de renforce-ent de la sécurité transfusionnelle. Il est important de signaler

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e ; VHB : virus de l’hépatite virale B ; VHC : virus de l’hépatite virale C ; SS :

outefois que pour des raisons de coût, elle a été restreinte la recherche des marqueurs de trois virus seulement aussi,es variants Rh impliqués dans la survenue d’hémolyses post-ransfusionnelles n’ont pas été recherchés [4]. Nos résultatseuvent donc sous-estimer l’importance du risque infectieuxiral en général et de l’allo-immunisation anti-érythrocytairehez le drépanocytaire à Bamako.

Nous avons trouvé au moment de l’inclusion dans l’étude, uneéroprévalence globale de 1 % pour le VIH, 3 % pour le VHB et

% pour le VHC. Le cas d’infection par VHC, n’était pas le fait’un acte transfusionnel. Pour les autres cas de séropositivitésbservés, il était difficile de les imputer à un acte transfusionnelans la mesure où le statut sérologique des malades n’avait putre précisé avant les transfusions recues et qu’un autre mode deontamination ne peut être exclu étant donné l’âge des patientsompris entre dix et 40 ans. Selon la dernière enquête démogra-hique et de santé du Mali [7] publiée en 2006, la prévalence duIH dans la population générale était de 1,3 %, contre 1,7 % en001 ; chez les donneurs de sang au CNTS, elle est de 2,6 %n 2007 [8]. Pour les hépatites virales B et C, aucune don-ée n’est publiée pour la population générale, toutefois selona base de données de la cellule de planification et de statistiqueu ministère de la Santé du Mali, les prévalences de ces infec-ions étaient estimées en 2010 entre 14 et 19 % pour l’hépatiteirale B et entre 5 et 9 % pour l’hépatite virale C (données nonubliées). La séroprévalence du VIH chez nos malades n’estonc pas significativement différente de celle observée dans laopulation générale ou chez les donneurs de sang du CNTS deamako. Celles des infections par le VHB et le VHC sont en

evanche, plus faibles. En fin d’étude nous avons observé unaux de reconversion globale de 2,2 % avec un cas de VIH, deHB et de VHC après transfusion. Le fait que les marqueurs pré-

oces d’infection (antigène p24 pour le VIH, IgM pour les VHBt VHC) n’ont pas pu être recherchés chez les malades ayantait une séroconversion est un facteur limitant pour rattacherormellement la séroconversion à la transfusion d’autant que

et drépanocytose à Bamako, Mali. Séroprévalence des infec-les drépanocytaires. Transfusion Clinique et Biologique (2013),

es séroconversions ont été observées chez des sujets adultes.es résultats obtenus dans d’autres pays sur le continent Afri-ain sont très variables. En République Démocratique du Congo

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A.B. Diarra et al. / Transfusion Cli

RDC), les séroprévalences du VIH, VHB et VHC étaient res-ectivement de 0,9 %, 1,6 % et 7,9 % chez des drépanocytaireselon Batina et al. en 2010 [9], elles étaient de 5,4 %, 20,2 %,t 6,5 % au Togo selon Segbena et al. en 2005 [10]. Turdot-hicot et al. n’ont pas observé de contamination par le VIH chezne population de patients drépanocytaires transfusés en Gua-eloupe en 2002, mais ont rapporté 1,5 % et 2,7 % d’infectionsespectivement par le VHB et le VHC chez les mêmes patients11]. Une étude rétrospective récente publiée par Neto et al. aapporté chez des drépanocytaires au Brésil une séroprévalencee 0,8 % pour le VIH, 3,1 % pour le VHB et 13,4 % pour le VHC12].

Dans le contexte du CRLD où l’organisation des soins intègrea création d’un dossier transfusionnel pour tous les maladesnregistrés, incluant un groupage systématique dans le systèmeBO avec phénotypage érythrocytaire dans les systèmes Rhésus

t Kell ainsi qu’une sérologie virale pré-transfusionnelle recher-hant les infections par les VIH, VHB et VHC avec suivi cliniquet biologique, nous avons observé 2,2 % de séroconversionsirales post-transfusionnelles. Le facteur de risque commun àes trois malades est la transfusion d’un sang venant de donneurccasionnel. Cela pose le problème du risque infectieux pluslevé avec les donneurs de remplacement lié à la fenêtre séro-ogique et la nécessité de renforcer le dépistage pour réduire ceisque. Le dépistage du génome viral est une alternative mais ileste coûteux pour un pays à ressources limitées comme le Mali.n peut alors envisager de transfuser les drépanocytaires aveces unités de sang provenant de donneurs de sang volontaireséguliers.

La distribution des antigènes de groupe sanguin dans les sys-èmes ABO et Rh est comparable à celles des études antérieuresonduites au Mali et ailleurs en Afrique [13,14]. En effet, il yvait majoritairement le groupe O (42 %) et le phénotype rhésusccee (73 %). La fréquence globale des RAI positives chez nos33 drépanocytaires était de 3 %. Dans le groupe des 90 patientsvec antécédent transfusionnel, cette fréquence était de 4,4 %.es fréquences d’allo-immunisation anti-érythrocytaire sontroches de celles rapportées en Ouganda par Natukunda et al.n 2009 soit 6,1 % [15] ou en Côte d’Ivoire par Malèwè en005 soit 4 % [16] ; elles sont de loin inférieures à celles publiéesar Mc Pherson aux États-Unis en 2010 soit 41 % [17], ou parmeen et al. au Koweït en 2009 soit 65 % [18]. Il semblerait que

’allo-immunisation transfusionnelle anti-érythrocytaire est plusaible chez les drépanocytaires polytransfusés au Mali. En effet,

ariko avait observé 1 % d’allo-immunisation chez les drépa-ocytaires polytransfusés à l’hôpital Gabriel Touré de Bamakon 2003 [19]. Le fait que les donneurs de sang sont le plus sou-ent issus de la famille du malade peut expliquer en partie cetteituation. Dans cette étude, il n’y avait pas d’association entree nombre de transfusions sanguines recues avant inclusion et laositivité de la RAI alors que Pinto et al., ont rapporté un risquee développer une allo-immunisation anti-érythrocytaire 16 foislus élevé chez les patients ayant recu plus de dix transfusions

Pour citer cet article : Diarra AB, et al. Sécurité transfusionnelletions à VIH, VHB, VHC et allo-immunisation anti-Rh et Kell chez

http://dx.doi.org/10.1016/j.tracli.2013.04.111

anguines [20].Les trois anticorps détectés chez nos malades sont tous

irigés contre des antigènes du système Rhésus ; aucune immu-isation anti-érythrocytaire n’a été observée chez les patients

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ransfusés au CRLD où le phénotypage érythrocytaire est sys-ématique avant les transfusions. Cela montre l’utilité d’unhénotypage rhésus systématique chez tout drépanocytaire dansa réduction du risque d’allo-immunisation anti-érythrocytaireost-transfusionnelle.

. Conclusion

Ce travail montre qu’il y a un risque de transmission par laransfusion sanguine des VIH, VHB et VHC chez les drépa-ocytaires au Mali et que la fréquence de l’allo-immunisationnti-érythrocytaire est faible. La sécurité transfusionnelle desrépanocytaires au Mali, doit être améliorée par l’introduction’au moins la technique de détection du génome viral ou par uneolitique de transfusions d’unités de sang provenant uniquemente donneurs de sang réguliers.

éclaration d’intérêts

Les auteurs déclarent ne pas avoir de conflits d’intérêts enelation avec cet article.

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ARTICLE IN PRESSModele +TRACLI-2728; No. of Pages 6

6 nique

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