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Simon, le magicien, s'est servi d'une Hélène, femme de mauvaise vie, pour établir son hérésie. Nicolas d'Antioche, inventeur d'une hérésie impure et abominable, avait toujours à sa suite une troupe de femmes. Marcion envoya avant lui à Rome une femme pour préparer les esprits à recevoir ses erreurs. Apellès se joignit à Philomène pour répandre partout ses dogmes pernicieux. Montan, cet homme sacrilège qui voulait se faire passer pour le Saint-Esprit, se servit de Prisca et de Maxilla, femmes également distinguées et par leurs richesses et par leur naissance, afin de corrompre d'abord avec leur argent plusieurs Eglises qu'il infecta ensuite de ses erreurs. Mais laissons là les anciens hérétiques et venons a ceux de nos jours. Arius, ayant dessein de répandre son hérésie dans toute l'étendue de l'empire, commença par séduire la sœur de l'empereur. Lucile employa ses richesses à favoriser le schisme des donatistes en Afrique.
(Lettre de St Jérôme à Ctésiphon, vers 400 ap JC)
St Irénée
PlanLes pères de l'EgliseLa vie d'IrénéeLes écrits d'IrénéeLes réfutations d'IrénéeA retenir
Amphithéatre des trois Gaules
La consommation de ce siècle aura lieu le sixième jour,
c'est-à-dire la six millième année (CLH, livre 5, p253)
Pères de l'Eglise
• Auteurs chrétiens, souvent des évêques• Des responsables pastoraux, qui ont le souci des
communautés chrétiennes• Qui donnent un enseignement, gouvernent
l'Eglise, participent à la sanctification des fidèles• Prêchent tous les jours pendant une heure, et
ceux qui les écoutent sont debout...• Participent aux conciles, élaborent des traités,
correspondent• Grands patriarcats : Rome, Alexandrie,
Antioche, puis Jérusalem et Constantinople
Les pères de l'EgliseLa vie d'IrénéeLes écrits d'IrénéeLes réfutations d'IrénéeA retenir
P P PP
PP
Didachè (morale)
Le Pasteur (pénitence)
Didascalie des
apôtres
Lettre à Diognète
P
SérapSérapionion
SérapSérapionion
Antioche, docétisme
MarciMarcionon
MarciMarcionon
Antioche, gnose
AriusAriusAriusArius
Alexandrie
MontMontanusanusMontMontanusanus
Phrygie
ManiManiManiManiMoyen Orient
Une lettre de Pline le Jeune en 112 parle de « superstition déraisonnable et sans mesure », condamnable pour le refus de sacrifier, point de vue politique avant d'être religieux.
Critiques des chrétiens sur les traditions romaines (amixia, Celse), crises de l'Empire Romain (Dèce) et passivité chrétienne qui favorise la persécution.
PP
Eusèbe Eusèbe de de
CésaréeCésarée
Eusèbe Eusèbe de de
CésaréeCésarée
PapiaPapiass
PapiaPapiass
CypriCyprienen
CypriCyprienen
ClémClémentent
ClémClémentent
Alexandrie
IrénéeIrénéeIrénéeIrénée
TertuTertullienllienTertuTertullienllien
IgnacIgnacee
IgnacIgnacee
Antioche
MélitMélitonon
MélitMélitonon
Sardes
Hiérapolis
JustinJustinJustinJustin
Sichem
PolycPolycarpearpePolycPolycarpearpe
Smyrne
OrigèOrigènene
OrigèOrigènene
Lyon
On ne sait pas si les gens vont devenir im
portants, alors on ne note pas ce qui les
concerne...
ApologieHomélie de Pâques
Alexandrie
Carthage Carthage
7 lettres aux églises
Explication des paroles du Seigneur
ApologieDialogue
avec Tryphon
Ecrits des Pères apostoliquesLettre aux Philippiens
ProtreptiqueLe pédagogueLes stromates
Traités TraitésDe l'unité de l'Eglise Catholique
Histoire Ecclésiastiqu
eCommentaires sur tte l'Ecriture
HexaplesContre Celse
Sur les principes
BiographieGrec de naissance, Irénée est né à Smyrne en Asie Mineure vers 130. Il devient disciple de Polycarpe, qui lui-même aurait connu l'apôtre Jean.
Envoyé par Polycarpe en Gaule vers l'an 157, il s'associa aux travaux de Pothin, évêque de Lyon. Quand Pothin périt victime d’une persécution de Marc Aurèle, Irénée fut choisi pour le remplacer, en 177.
Besançon et Valence durent à l'évêque de Lyon leurs premiers pasteurs.
Il porte bien son nom d'homme de paix (Εἰρηναῖος). Ainsi, il intervient auprès de l'évêque de Rome Eleuthère pour le dissuader d'excommunier une partie de l'Église d'Asie, qui veut célébrer Pâques à sa propre date.
Il meurt à Lyon vers 205. Ses reliques sont conservées dans l'église Saint-Irénée auprès d'autres martyrs de Lyon depuis le Ve siècle.
D'après des témoignages de Jérôme au Ve siècle et de Grégoire de Tours au VIe siècle, il meurt en martyr bien qu'il n'y ait pas de preuves formelles..
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EcritsIrénée a écrit :
La Réfutation de la prétendue gnose au nom menteur connu généralement sous le nom de Contre les hérésies (Adversus Hæreses), un traité contre Valentin d'Égypte, Marc le magicien et les gnostiques.
L'Exposé de la prédication des Apôtres : la visée est à la fois apologétique (au sens où Irénée veut défendre la foi chrétienne menacée par les sectes gnostiques) et catéchétique.
Une lettre à Florinus, de laquelle nous avons des fragments rapportés dans l'Histoire Ecclésiastique d'Eusèbe.
Enfin, il est peut-être l'auteur de la Lettre aux Églises d'Asie et de Phrygie, par les survivants de la persécution de Lyon (177), document complet dans l'Histoire Ecclésiastique.
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Les EcrituresEn effet, après que notre Seigneur fut ressuscité d'entre les morts et que les apôtres eurent été, par la venue de l'Esprit Saint, revêtus de la force d'en haut, ils furent remplis de certitude au sujet de tout et ils possédèrent la connaissance parfaite ; et c'est alors qu'ils s'en allèrent jusqu'aux extrémités de la terre, proclamant la bonne nouvelle des biens qui nous viennent de Dieu et annonçant aux hommes la paix céleste : ils avaient, tous ensemble et chacun pour son compte, l'Evangile de Dieu.
Ainsi Matthieu publia-t-il chez les Hébreux, dans leur propre langue, une forme écrite d'Evangile, à l'époque où Pierre et Paul évangélisaient Rome et y fondaient l'Eglise. Après la mort de ces derniers, Marc, le disciple et l'interprète de Pierre, nous transmit lui aussi par écrit ce que prêchait Pierre. De son côté, Luc, le compagnon de Paul, consigna en un livre l'Évangile que prêchait celui-ci. Puis Jean, le disciple du Seigneur, celui-là même qui avait reposé sur sa poitrine, publia lui aussi l'Évangile, tandis qu'il séjournait à Éphèse, en Asie.
Claromontanus, Berlin, Staatsbibliothek, Phillips 1669, f. 101
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Tu es là au cœur de nos viesEt c'est toi qui nous fais vivre,Tu es là au cœur de nos vies,Bien vivant, ô Jésus Christ.
1. Dans le secret de nos tendresses, Tu es là.
Dans les matins de nos promesses, Tu es là.
2. Dans nos cœurs tout remplis d'orages, Tu es là.
Dans tous les ciels de nos voyages, Tu es là.
3. Au plein milieu de nos tempêtes, Tu es là.
Dans la musique de nos fêtes, Tu es là.
Reflet 154
La gnose
AbîmeAbîmeAbîmeAbîme SilenSilencece
SilenSilencece
IntellecIntellectt
IntellecIntellectt
VéritVéritéé
VéritVéritéé
LogosLogosLogosLogos VieVieVieVie
HommHommee
HommHommee
EglisEglisee
EglisEglisee
10 10 EonsEons10 10
EonsEons
12 12 EonsEons12 12
EonsEons
Le Seigneur a passé trente années sans rien faire en public
SagessSagessee
SagessSagessee
ThéléThélétostos
ThéléThélétostos
Rédemption in
visible et in
saisis
sableSimon le Magicien
SaturninBasilideCarpocrateCérintheCerdon et Marcion
LimitLimitee
LimitLimitee
ChristChristChristChrist Esprit Esprit StSt
Esprit Esprit StSt
Achamoth
MatièreEauAirTerreFeuPsychiquePneumatique
Du psychique, Achamoth engendre le démiurge, qui crée le monde visible et l'homme. La consommation finale aura lieu
lorsqu'aura été rendu parfait par la gnose tout l'élément pneumatique. Christ apporte la gnose.
Expressions +/- savoureuses
• parce que tous n'ont pas craché leur cerveau... (p1)• si ce vide a été émis, vide aussi est celui qui l'a émis, savoir Valentin (p47)• impossible de guérir les malades si on ignore le mal dont ils souffrent (p146)
le Seigneur nous appelle à fuir les délices (p148)• la loi commandait qu'on s'abstint le jour du sabbat de tout gain réalisé par le
commerce (p155)je leur donnai des commandements qui n'étaient pas bons (p164)l'homme ne pourra jamais voir Dieu; mais Dieu, s'il le veut, pourra être vu des hommes (p173)
• il nous faut être ornés des œuvres de la justice pour que repose sur nous l'esprit de Dieu (p200)
• Dieu ne contraint pas; il souligne l'absence de profit (p203)• notre Seigneur vint à nous, non tel qu'il le pouvait, mais tel que nous étions capables
de le voir (p204)• ils sont tout à fait déraisonnables, ceux qui n'attendent pas le temps de la croissance,
et qui font le grief à Dieu de la faiblesse de leur nature (p205)pleinement achevés : la stabilité de ceux qui ont un ongle double, la vertu de ceux qui ruminent (p218)
• le diable, un des anges préposés aux vents de l'atmosphère (p238)l'antichrist, après avoir reçu toute la puissance du diable (p239)la moitié de la semaine, ce sont trois ans et six mois (p240)
• le royaume éternel, cad la résurrection des justes (p241et suivants)
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Réfutations d'Irénée
• Il n'y a qu'un seul Dieu, auteur des deux alliances (image p11 et p159)• Réserver à Dieu ce qui ne nous est pas révélé (p83)• La vérité des Ecritures (p98, et citation de la plupart des livres du NT)
La tradition des apôtres (p98-101, p144, p181)L'incarnation dans l'AT, ou une théophanie ? (p102)Le gain du baptême (p130)
• L'incarnation, le Christ "homme-Dieu" (p133-4)• L'eucharistie, oblation de l'Eglise (p169)• Principes d'exégèse (p176, 188, 214)• Le Seigneur est descendu dans les parties inférieures de la terre pour
porter à ceux-là la bonne nouvelle (p182)Exclusion du royaume (p183, 219), rejet d'Israël (p189)Comment seras-tu Dieu alors que tu n'as pas encore été fait homme ? (p206)
• L'enfer : "ceux qui fuient la lumière auront un lieu digne de leur fuite" (p207)
• Il nous a racheté par son sang (p211)• La désobéissance par le bois réparée par l'obéissance sur le bois
(p229), assujetti à la mort par une vierge, libéré par une vierge (p232)• Ce septième jour est le septième millénaire (p253)
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Organisation ecclésiastique
^
Les presbytres/surveilla
nts• Clopas (Jn 19. 25), à Jérusalem• Ananias (Ac 9. 10), à Damas• Marc (Ac 12. 25), à Alexandrie• Silas (Ac 15. 22), à Corinthe• Silvain (1Thess 1. 1), à Thessalonique• Epaïnète (Ro 16. 5), à Carthage• Andronique (Ro 16. 7) à Panonie• Amplias (Ro 16. 8), à Odyssus• Urbain (Ro 16. 9), en Macédoine• Stachys (Ro 16. 9), à Byzance• Phygelle (2Ti 1. 15), à Ephèse• Aristobule (Ro 16. 10), en Grande
Bretagne• Narcisse (Ro 16. 11), à Athènes• Rufus (Ro 16. 13), à Thèbes• Asynchrite (Ro 16. 14), à Hyrcanie• Linus (2Ti 4. 21), à Rome• Hermas (Ro 16. 14), à Philippe• Sosthène (Ac 18. 17), à Colophonie• Tychique (Ac 20. 4), à Colophonie• Epaphrodite (Php 2. 25), à Andrias• César (Php 4. 22), à Dyrrachium• Juste (Col 4. 11), à Eleuthéropolis• Artemas (Tite 3. 12), à Lytsra• Clément (Php 4. 3), en Sardaigne• Onésiphore (2Ti 1. 16), à Corone
• Philemon (Phil 1. 1), à Gaza• Prochore (Ac 6. 5), à Nicomédie• Timon (Ac 6. 5), à Botsra• Parménas (Ac 6. 5), à Soliie• Barnabas (Ac 4. 36), à Milan• Crescens (2Ti 4. 10), en Gaule• Appellès (Ro 16. 10), à Smyrne• Nicolaüs (Ac 6. 5), à Samarie• Herodion (Ro 16. 11), à Tarse• Phlegon (Ro 16. 14), à Marathon• Hermès (Ro 16. 14), à Dalmatie• Patrobule (Ro 16. 14), à Puteoli• Caïus (Ro 16. 23), à Ephèse• Philologue (Ro 16. 15), à Sinope• Lucius (Ro 16. 21), à Laodycée• Jason (Ro 16. 21), à Tarse• Sosipater (Ro 16. 21), à Iconium• Tertius (Ro 16. 22), à Iconium• Eraste (Ro 16. 23), à Panellas• Quartus (Ro 16. 23), à Berytus• Apollos (Ac 18. 24), à Césarée• Tychique (Tite 3. 12), de Calcédoine• Carpus (2Ti 4. 13), à Berytus, en Thrace• Aristarque, (Ac 20. 4) à Apamée• Zenas (Tite 3. 13), à Diospolis
A retenir• Le regard du témoin sur les Ecritures• Le précurseur, l'exégète, l'homme de terrain...
Comment être un grand personnage, aujourd'hui ?
• Les mêmes réalités pour tous, besoins et révélation
• La volonté de discerner l'erreur, de la connaître et d'argumenter : pas d'amour sans vérité.La capacité à retenir l'arbitraire : mysticisme, baptême, déification, absence de perspectives pour IsraëlLa structure de l'Eglise : évêques, presbytres, diacres... Quel est notre point de vue ?La transmission des lettres : attention à la manipulation...
Les pères de l'EgliseLa vie d'IrénéeLes écrits d'IrénéeLes réfutations d'IrénéeA retenir
Reflet 144
1.Libres de nos chaînes, nous marchons vers toi.
Ta main souveraine affermit nos pas.Armée de lumière couronnés d'éclat,Soyons sur la terre messagers de joie.
Alléluia ! Que ton règne vienne !Maranatha ! Viens, Jésus, règne en moi !
2.Proclamons sa grâce au creux de la nuit.Recherchons sa face au cœur de la vie.Célébrons sa gloire, bannissons la peur.Chantons sa victoire, Jésus est vainqueur.
© Chris Christiensen / LTC
Glossaire• Gnose : la Gnose (du grec gnôsis : connaissance) désigne un concept philosophico-religieux dans lequel le Salut de
l'âme (ou sa libération du monde matériel) passe par une connaissance (expérience ou révélation) directe de la divinité, et donc par une connaissance de soi. Le mot Gnose a notamment été utilisé dans les premiers siècles de notre ère, de façon polémique, par des théologiens chrétiens (en particulier Irénée de Lyon dans sa Dénonciation et réfutation de la gnose au nom menteur (vers 180), pour désigner certains mouvements du christianisme ancien dénoncés comme hérétiques. La découverte en 1945 des manuscrits de la Bibliothèque de Nag Hammadi a fourni des témoignages directs de ces mouvements, dont la vision et l'intérêt ont été renouvelés, et qu'on désigne aujourd'hui par « gnosticisme historique », ou simplement gnosticisme. À partir du XIXe siècle le mot Gnose et les concepts qu'il recouvre ont été utilisés dans des contextes beaucoup plus larges, en histoire des religions (y compris non-chétienne), en philosophie, mais aussi en littérature ou en politique, ainsi que par les « nouveaux mouvements religieux », ésotériques et New Age.
• Montanisme : Montanus de Phrygie était une personnalité du christianisme ancien du IIe siècle, initiateur d'un courant spirituel, prophétique et eschatologique, se présentant comme la « Nouvelle Prophétie » et qui est passé à la postérité sous le nom de « montanisme », donné par ses détracteurs. La « Nouvelle Prophétie » est un mouvement chrétien charismatique insistant sur l'exaltation des dons de l'Esprit à l'instar des premières communautés chrétiennes ainsi que le rapportent les Actes des Apôtres ou les Épîtres de Paul : la révélation se continue par l'action de l'Esprit saint à travers les inspirés. Marqué par le christianisme johannique - duquel il reprend la notion de Paraclet dont Montanus se dit l'intercesseur - il s'inscrit dans une dimension fortement millénariste, qui tient la fin des temps pour imminente. Celle-ci implique une préparation morale drastique qui suscite un grand rigorisme, circonspect avec le mariage, valorisant l'extase et la souffrance physique, recherchant ouvertement la martyr et multipliant les jeûnes. La place des femmes semble avoir été importante - ainsi qu'en témoigne l'importance des deux prophétesses accompagnant Montanus - probablement caractéristique du christianisme asiate, suivant la reconnaissance paulinienne de l'autorité des femmes inspirées. Il existe des attestations épigraphiques de la présence de femmes à la tête de communautés « cataphrygiennes » au moins jusqu'à la fin du IVe siècle. Dans ses débuts, le mouvement ne semble pas s'opposer à une hiérarchie ecclésiale en voie de formation : les chrétiens disciples de Montanus ne se ressentent pas comme séparés d'avec une majorité qui ne se décrira comme catholique (universelle) qu'à partir du IIIe siècle. C'est progressivement qu'il rejettera le contrôle l'autorité des chefs de communautés établis à une époque ou le monarchisme épiscopal commence à émerger. Si le mouvement a ses contradicteurs et ses détracteurs que notamment l'exaltation de ses adeptes inquiètent, il a également ses partisans, comme Éleuthère, Irénée de Lyon ou Tertullien.
Glossaire• Docétisme : Le docétisme (du grec dokein, paraître) désigne généralement un ensemble courant de pensées
christologiques du début du christianisme, pour lequel se faire « chair » n'entraîne pas ipso facto se faire homme. (Jn 1. 12). Il en résulte que, selon eux eux, Jésus n'a pas de corps physique, à l'instar d'un Esprit, et que, de fait, la crucifixion est une illusion. Le terme « docétisme » apparaît pour la première fois à la fin IIe siècle dans un écrit de Sérapion, évêque d'Antioche dans une condamnation de l'évangile de Pierre. Il est aussi mentionné par Clément d'Alexandrie sans qu'il n'explique davantage leurs croyances. Sans qu'on ne sache précisément si il s'agissait d'une secte ou d'une doctrine, cette croyance était en tout cas communément attribuée aux gnostiques, qui associaient la matière au mal, et pensaient que Dieu ne se serait pas incarné dans un corps matériel. Cette pensée prend son origine dans l'idée qu'une étincelle divine est emprisonnée dans notre corps matériel, et que le corps matériel est donc en soi un obstacle qui empêche l'homme de se rendre compte de son origine divine.
• Manichéisme : La philosophie manichéenne est basée sur deux concepts imaginés par Mani : la division du monde en trois temps et deux entités. D’abord, la division du monde en deux entités. D’un côté, Mani place les Ténèbres, gouvernées par Satan et de l’autre, la Lumière, gouvernée par Dieu. Il n’y a pas de zone grise, un acte est bien ou mauvais, tout simplement. Ensuite, la division du monde en trois temps. En lieu de premier temps, le moment antérieur, caractérisé par la division absolue et non mélangée du monde entre les Ténèbres et la Lumière qui semblent presque ignorer leur existence mutuelle : un état parfait du monde. En lieu de deuxième temps, le moment médian ou présent, qui commence avec la création de l’humanité, et un mélange instable des Ténèbres et de la Lumière. En lieu de troisième temps, le moment postérieur, les âmes humaines reposent au royaume de la Lumière en un immense « carma » lumineux représentant l’homme primordial. Ces divisions du monde ont pour effet que le manichéen tente constamment de rétablir la division entre Ténèbres et Lumière. D’après le mythe fondateur, l’âme humaine est faite de la Lumière et son corps, des Ténèbres. La relation avec Dieu s’en retrouve donc très intime, celle avec Satan aussi, malheureusement. Le croyant doit séparer son esprit de son corps, maximiser l’expansion de celui-là et réduire celle de celui-ci. Pour ce faire, il suivra des règles précises réduisant le plus possible toute forme de matérialisme et de sensualité dans sa vie. Il considèrera aussi la matière comme quelque chose de mauvais mais ne la détruira pas puisqu’elle contient la lumière dans le cas des êtres vivants et contient les armes de l’homme primordial dans le cas des éléments non biologiques comme l’eau, l’air etc. Si le manichéen provoque une rupture entre son esprit et son corps, il espère accéder au royaume de la Lumière et fondre sa particule lumineuse aux autres en un immense "karma". Sinon, il renaîtra en un autre corps et devra continuer son cheminement jusqu’à ce que la dissociation soit faite.
Glossaire
• Arianisme : L’arianisme est un courant de pensée des débuts du christianisme, dû au théologien alexandrin, de l'École théologique d'Antioche, de langue grecque Arius (256-336) dont le point central est la nature de la trinité chrétienne et des positions respectives des concepts de « Dieu le père et de son fils Jésus ». L'arianisme défend la position selon laquelle la divinité du Très-Haut est supérieure à celle de son fils fait homme.Il y a aujourd'hui consensus pour réserver le mot d'« arianisme » à Arius lui-même et à ceux qui ont partagé sa position doctrinale, et pour parler plutôt d'« homéisme » (et d'« homéens ») quand il s'agit du courant ultérieur qui a eu une grande influence dans l'Antiquité tardive et au début du Moyen Âge.