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QUELQUES LIEUX DE LA SAISON 2016-2017 NINET’INFERNO ET QARAQORUM [CRÉATIONS]
Deux collaborations inédites marquent cette saison pour le Quatuor
Debussy : leur point commun ? Deux projets transversaux avec des musiques
originales composées par des artistes d’aujourd’hui.
"Qaraqorum" est un projet de création scénique né de la rencontre entre les
équipes artistiques de la Compagnie La Grande Fugue et du Quatuor Debussy. Il s'articule autour d'un travail passionnant
entrepris par le compositeur François-Bernard Mâche qui s'est intéressé au
voyage du franciscain Guillaume de Rubrouck en Mongolie au XIIIe siècle devant faire face à sa découverte de
l'autre. Un projet multiple qui permet à tous de se poser en miroir et de parvenir à nous faire réfléchir sur la condition et la place de l'étranger aujourd'hui. Lectures publiques,
actions de sensibilisation, ateliers pédagogiques, marquent les différentes
étapes de travail.
Nouvelle rencontre de cette saison, le Quatuor Debussy rejoint Roland Auzet
pour "Ninet'infernO" : de la volonté du metteur en scène d'intégrer un quatuor
à cordes dans sa nouvelle pièce nait un véritable échange pour le duo inédit
Mathurin Bolze, circassien, et l’acteur Pascal Greggory dans une chronique des sentiments comme un journal, un
sismographe permanent du désir, de la douleur et du manque, de la colère et de la
nostalgie.
OPUS 2 ET BOXE BOXE BRASIL [SUITES]
Dans l'univers impitoyable (et intarissable) des suites – souvent réduites à de pâles copies-conformes – il arrive que certains "épisodes 2" cherchent à renverser les codes. C'est ce que propose le Quatuor Debussy durant cette nouvelle saison : Après le succès mondial d'"Opus", créé en 2013 aux Nuits de Fourvière, la Compagnie C!RCA et nos musiciens se retrouvent au cœur de la nouvelle aventure "Opus 2". Cette fois-ci, ce sont huit acrobates circassiens qui partiront à la rencontre des plus beaux quatuors de Dimitri Chostakovitch, interprétés à l'aveugle par le Quatuor Debussy. Clé de voûte du projet, le metteur en scène Yaron Lifschitz propose ici une création plus intimiste, où les artistes semblent plus proches, presque comme soudés. Plus qu'une simple reconduction, le spectacle "Boxe Boxe Brasil" marque la volonté commune du chorégraphe Mourad Merzouki – Compagnie Käfig – et du Quatuor Debussy de poursuivre leur collaboration au travers d'une nouvelle œuvre : toujours à la croisée des univers, les artistes prennent désormais la direction des Amériques ! Renouvellement des partitions, mélange des genres et des styles, le voyage débute à partir de janvier 2017 avec 10 danseurs brésiliens !
Nancy (54) Festival Nancy Jazz Pulsations
Châteauroux (36) L’équinoxe
Monthey (Suisse) Théâtre du Crochetan
Château-Gontier (53) Théâtre des Ursulines
Paris (75) Le Bataclan
Neuilly-sur-Seine (92)Théâtre des Sablons
Massy (91) Opéra de Massy
Bron (69) Espace Albert Camus
Le Perreux-sur-Marne (94) Festival Notes d’Automne
Villefontaine (38) Théâtre du Vellein
Perpignan (66) Théâtre de l’Archipel
Alès (30)Le Cratère
Albi (81) Scène nationale d’Albi
Décines (69)Le Toboggan
Lyon (69)Galerie de l’ESPE
L’Isle d’Abeau (38) Salle de l’Isle d’Abeau
Lyon (69) Théâtre de la Croix-Rousse
Lyon (69) Studio du Théâtre de la Croix-Rousse
Compiègne (60)Théâtre Impérial
Paris (75) Théâtre du Rond-Point
Saint-Maur (94) Théâtre de Saint-Maur
Sartrouville (78) Théâtre de Sartrouville et des Yvelines
Toulon (83) Salle Albert Camus
Caluire (69) Le Radiant
Portes-lès-Valence (26) Le Train Théâtre
Rennes (35) Opéra de Rennes
Echirolles (38) La Rampe
Photo Opus © Hervé AllPhoto Ninet’infernO © Christophe Raynaud de LagePhotos Quatuor Debussy © Bernard BenantGraphisme > www.atelierchose.com
Voici déjà le 3e numéro de la Feuille de Chou(x) du Quatuor Debussy : vous nous connaissez déjà ? Vous recevez donc nos courriels mensuels avec toutes nos dernières actualités et vous nous suivez sur les réseaux sociaux pour découvrir les musiciens côté coulisses. Vous nous découvrez pour la première fois avec ce magazine ? N’hésitez pas à vous inscrire par le formulaire contact sur notre site internet pour mieux nous connaitre !
Le Quatuor Debussy
www.quatuordebussy.com www.facebook.com/quatuordebussyfan
twitter.com/QuatuorDebussy
tél. 04 72 48 04 65
Accédez directement au site internet du Quatuor Debussy grâce à ce flashcode
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EN BREF 1 Le
Quatuor Debussy a le plaisir d'être en résidence au Théâtre Impérial de Compiègne pour les deux prochaines saisons : actions artistiques, vernissages, concerts, création d’un opéra, tout un tout un programme !
2 Deuxième et dernière année du cycle en classe spécialisée au Conservatoire de Lyon pour deux de nos jeunes quatuors prometteurs : Adastra et Akhtamar !
3 Travail Travail sensible à venir grâce au parcours artistique avec un lycée de RillieuxRillieux sous Rillieux sous RillieuxRillieux sous Rillieuxl’égide du théâtre de la Croix-rousse avec le quatuor Akthamar : écriture et musique sont au programme !
4 En En novembre, hommages aux victimes des attentatsavec plusieurs scènes à Lyon et Paris : Bataclan avec Yael Naim, Festival notes d'automne au Perreux et slams à Lyon avec des jeunes du lycée Odyssée et de la SEPR.
5 En En Ardèche, Ardèche, le projet pédagogique et culturel "Chaînes brisées" de l’école Nord de Bourg Saint Andéol se fera avec le quatuor Adastra en lien avec la Cascade, Pole National des arts du cirque et l’AMD (Ardèche musique et danse).
6 Yael NaimYael Naimpartage la scène avec le Quatuor Debussy pour 8 concerts exceptionnels : Compiègne, Nancy, Echirolles, Portes-lès-Valence, Villefontaine, Neuilly-sur-Scène, Monthey…
7 Trois Trois rendez-vous inédits pour pour découvrir l'atelier du Quatuor Debussy entre novembre et février au Théâtre de la Croix-Rousse à Lyon.
8 Prochaines Prochaines rencontres avec le Ballet de l’opéra de Lyon lors de trois représentations à l'Opéra de Lille pour la reprise de "Grosse Fugue" de deux chorégraphes emblématiques : Anne Teresa de Anne Teresa de Keersmaeker et Maguy Marin.
Voici déjà le 3e num
éro de la Feuille de Chou(x) du Quatuor Debussy : vous nous connaissez déjà ? Vous recevez donc nos courriels m
ensuels avec toutes nos dernières actualités et vous nous suivez sur les réseaux sociaux pour découvrir les m
usiciens côté coulisses. Vous nous découvrez pour la prem
ière fois avec ce magazine ? N’hésitez pas à vous inscrire par
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ieux nous connaitre !
Le Quatuor Debussy
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QUELQUES LIEUX DE LA SAISON 2016-2017NINET’INFERNO ET QARAQORUM [CRÉATIONS]
Deux collaborations inédites marquent cette saison pour le Quatuor
Debussy : leur point commun ? Deux projets transversaux avec des musiques
originales composées par des artistes d’aujourd’hui.
"Qaraqorum" est un projet de création scénique né de la rencontre entre les
équipes artistiques de la Compagnie La Grande Fugue et du Quatuor Debussy. Il s'articule autour d'un travail passionnant
entrepris par le compositeur François-Bernard Mâche qui s'est intéressé au
voyage du franciscain Guillaume de Rubrouck en Mongolie au XIIIe siècle devant faire face à sa découverte de
l'autre. Un projet multiple qui permet à tous de se poser en miroir et de parvenir à nous faire réfléchir sur la condition et la place de l'étranger aujourd'hui. Lectures publiques,
actions de sensibilisation, ateliers pédagogiques, marquent les différentes
étapes de travail.
Nouvelle rencontre de cette saison, le Quatuor Debussy rejoint Roland Auzet
pour "Ninet'infernO" : de la volonté du metteur en scène d'intégrer un quatuor
à cordes dans sa nouvelle pièce nait un véritable échange pour le duo inédit
Mathurin Bolze, circassien, et l’acteur Pascal Greggory dans une chronique des sentiments comme un journal, un
sismographe permanent du désir, de la douleur et du manque, de la colère et de la
nostalgie.
OPUS 2 ET BOXE BOXE BRASIL [SUITES]
Dans l'univers impitoyable (et intarissable) des suites – souvent réduites à de pâles copies-conformes – il arrive que certains "épisodes 2" cherchent à renverser les codes. C'est ce que propose le Quatuor Debussy durant cette nouvelle saison : Après le succès mondial d'"Opus", créé en 2013 aux Nuits de Fourvière, la Compagnie C!RCA et nos musiciens se retrouvent au cœur de la nouvelle aventure "Opus 2". Cette fois-ci, ce sont huit acrobates circassiens qui partiront à la rencontre des plus beaux quatuors de Dimitri Chostakovitch, interprétés à l'aveugle par le Quatuor Debussy. Clé de voûte du projet, le metteur en scène Yaron Lifschitz propose ici une création plus intimiste, où les artistes semblent plus proches, presque comme soudés. Plus qu'une simple reconduction, le spectacle "Boxe Boxe Brasil" marque la volonté commune du chorégraphe Mourad Merzouki – Compagnie Käfig – et du Quatuor Debussy de poursuivre leur collaboration au travers d'une nouvelle œuvre : toujours à la croisée des univers, les artistes prennent désormais la direction des Amériques ! Renouvellement des partitions, mélange des genres et des styles, le voyage débute à partir de janvier 2017 avec 10 danseurs brésiliens !
Nancy (54) Festival Nancy Jazz Pulsations
Châteauroux (36) L’équinoxe
Monthey (Suisse) Théâtre du Crochetan
Château-Gontier (53) Théâtre des Ursulines
Paris (75) Le Bataclan
Neuilly-sur-Seine (92)Théâtre des Sablons
Massy (91) Opéra de Massy
Bron (69) Espace Albert Camus
Le Perreux-sur-Marne (94) Festival Notes d’Automne
Villefontaine (38) Théâtre du Vellein
Perpignan (66) Théâtre de l’Archipel
Alès (30)Le Cratère
Albi (81) Scène nationale d’Albi
Décines (69)Le Toboggan
Lyon (69)Galerie de l’ESPE
L’Isle d’Abeau (38) Salle de l’Isle d’Abeau
Lyon (69) Théâtre de la Croix-Rousse
Lyon (69) Studio du Théâtre de la Croix-Rousse
Compiègne (60)Théâtre Impérial
Paris (75) Théâtre du Rond-Point
Saint-Maur (94) Théâtre de Saint-Maur
Sartrouville (78) Théâtre de Sartrouville et des Yvelines
Toulon (83) Salle Albert Camus
Caluire (69) Le Radiant
Portes-lès-Valence (26) Le Train Théâtre
Rennes (35) Opéra de Rennes
Echirolles (38) La Rampe
Photo Opus © Hervé AllPhoto Ninet’infernO © Christophe Raynaud de LagePhotos Quatuor Debussy © Bernard BenantGraphisme > www.atelierchose.com
Voici déjà le 3e numéro de la Feuille de Chou(x) du Quatuor Debussy : vous nous
connaissez déjà ? Vous recevez donc nos courriels mensuels avec toutes nos dernières actualités et vous nous suivez sur les réseaux sociaux pour découvrir les musiciens côté coulisses. Vous nous découvrez pour la première fois avec ce magazine ? N’hésitez pas à vous inscrire par le formulaire contact sur notre site internet pour mieux nous connaitre !
Le Quatuor Debussy
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QUELQUES LIEUX DE LA SAISON 2016-2017NINET’INFERNO ET QARAQORUM [CRÉATIONS]
Deux collaborations inédites marquent cette saison pour le Quatuor
Debussy : leur point commun ? Deux projets transversaux avec des musiques
originales composées par des artistes d’aujourd’hui.
"Qaraqorum" est un projet de création scénique né de la rencontre entre les
équipes artistiques de la Compagnie La Grande Fugue et du Quatuor Debussy. Il s'articule autour d'un travail passionnant
entrepris par le compositeur François-Bernard Mâche qui s'est intéressé au
voyage du franciscain Guillaume de Rubrouck en Mongolie au XIIIe siècle devant faire face à sa découverte de
l'autre. Un projet multiple qui permet à tous de se poser en miroir et de parvenir à nous faire réfléchir sur la condition et la place de l'étranger aujourd'hui. Lectures publiques,
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pour "Ninet'infernO" : de la volonté du metteur en scène d'intégrer un quatuor
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Mathurin Bolze, circassien, et l’acteur Pascal Greggory dans une chronique des sentiments comme un journal, un
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nostalgie.
OPUS 2 ET BOXE BOXE BRASIL [SUITES]
Dans l'univers impitoyable (et intarissable) des suites – souvent réduites à de pâles copies-conformes – il arrive que certains "épisodes 2" cherchent à renverser les codes. C'est ce que propose le Quatuor Debussy durant cette nouvelle saison : Après le succès mondial d'"Opus", créé en 2013 aux Nuits de Fourvière, la Compagnie C!RCA et nos musiciens se retrouvent au cœur de la nouvelle aventure "Opus 2". Cette fois-ci, ce sont huit acrobates circassiens qui partiront à la rencontre des plus beaux quatuors de Dimitri Chostakovitch, interprétés à l'aveugle par le Quatuor Debussy. Clé de voûte du projet, le metteur en scène Yaron Lifschitz propose ici une création plus intimiste, où les artistes semblent plus proches, presque comme soudés. Plus qu'une simple reconduction, le spectacle "Boxe Boxe Brasil" marque la volonté commune du chorégraphe Mourad Merzouki – Compagnie Käfig – et du Quatuor Debussy de poursuivre leur collaboration au travers d'une nouvelle œuvre : toujours à la croisée des univers, les artistes prennent désormais la direction des Amériques ! Renouvellement des partitions, mélange des genres et des styles, le voyage débute à partir de janvier 2017 avec 10 danseurs brésiliens !
Nancy (54) Festival Nancy Jazz Pulsations
Châteauroux (36) L’équinoxe
Monthey (Suisse) Théâtre du Crochetan
Château-Gontier (53) Théâtre des Ursulines
Paris (75) Le Bataclan
Neuilly-sur-Seine (92)Théâtre des Sablons
Massy (91) Opéra de Massy
Bron (69) Espace Albert Camus
Le Perreux-sur-Marne (94) Festival Notes d’Automne
Villefontaine (38) Théâtre du Vellein
Perpignan (66) Théâtre de l’Archipel
Alès (30)Le Cratère
Albi (81) Scène nationale d’Albi
Décines (69)Le Toboggan
Lyon (69)Galerie de l’ESPE
L’Isle d’Abeau (38) Salle de l’Isle d’Abeau
Lyon (69) Théâtre de la Croix-Rousse
Lyon (69) Studio du Théâtre de la Croix-Rousse
Compiègne (60)Théâtre Impérial
Paris (75) Théâtre du Rond-Point
Saint-Maur (94) Théâtre de Saint-Maur
Sartrouville (78) Théâtre de Sartrouville et des Yvelines
Toulon (83) Salle Albert Camus
Caluire (69) Le Radiant
Portes-lès-Valence (26) Le Train Théâtre
Rennes (35) Opéra de Rennes
Echirolles (38) La Rampe
Photo Opus © Hervé AllPhoto Ninet’infernO © Christophe Raynaud de LagePhotos Quatuor Debussy © Bernard BenantGraphisme > www.atelierchose.com
Voici déjà le 3e numéro de la Feuille de Chou(x) du Quatuor Debussy : vous nous
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Deux collaborations inédites marquent cette saison pour le Quatuor
Debussy : leur point commun ? Deux projets transversaux avec des musiques
originales composées par des artistes d’aujourd’hui.
"Qaraqorum" est un projet de création scénique né de la rencontre entre les
équipes artistiques de la Compagnie La Grande Fugue et du Quatuor Debussy. Il s'articule autour d'un travail passionnant
entrepris par le compositeur François-Bernard Mâche qui s'est intéressé au
voyage du franciscain Guillaume de Rubrouck en Mongolie au XIIIe siècle devant faire face à sa découverte de
l'autre. Un projet multiple qui permet à tous de se poser en miroir et de parvenir à nous faire réfléchir sur la condition et la place de l'étranger aujourd'hui. Lectures publiques,
actions de sensibilisation, ateliers pédagogiques, marquent les différentes
étapes de travail.
Nouvelle rencontre de cette saison, le Quatuor Debussy rejoint Roland Auzet
pour "Ninet'infernO" : de la volonté du metteur en scène d'intégrer un quatuor
à cordes dans sa nouvelle pièce nait un véritable échange pour le duo inédit
Mathurin Bolze, circassien, et l’acteur Pascal Greggory dans une chronique des sentiments comme un journal, un
sismographe permanent du désir, de la douleur et du manque, de la colère et de la
nostalgie.
OPUS 2 ET BOXE BOXE BRASIL [SUITES]
Dans l'univers impitoyable (et intarissable) des suites – souvent réduites à de pâles copies-conformes – il arrive que certains "épisodes 2" cherchent à renverser les codes. C'est ce que propose le Quatuor Debussy durant cette nouvelle saison : Après le succès mondial d'"Opus", créé en 2013 aux Nuits de Fourvière, la Compagnie C!RCA et nos musiciens se retrouvent au cœur de la nouvelle aventure "Opus 2". Cette fois-ci, ce sont huit acrobates circassiens qui partiront à la rencontre des plus beaux quatuors de Dimitri Chostakovitch, interprétés à l'aveugle par le Quatuor Debussy. Clé de voûte du projet, le metteur en scène Yaron Lifschitz propose ici une création plus intimiste, où les artistes semblent plus proches, presque comme soudés. Plus qu'une simple reconduction, le spectacle "Boxe Boxe Brasil" marque la volonté commune du chorégraphe Mourad Merzouki – Compagnie Käfig – et du Quatuor Debussy de poursuivre leur collaboration au travers d'une nouvelle œuvre : toujours à la croisée des univers, les artistes prennent désormais la direction des Amériques ! Renouvellement des partitions, mélange des genres et des styles, le voyage débute à partir de janvier 2017 avec 10 danseurs brésiliens !
Nancy (54) Festival Nancy Jazz Pulsations
Châteauroux (36) L’équinoxe
Monthey (Suisse) Théâtre du Crochetan
Château-Gontier (53) Théâtre des Ursulines
Paris (75) Le Bataclan
Neuilly-sur-Seine (92)Théâtre des Sablons
Massy (91) Opéra de Massy
Bron (69) Espace Albert Camus
Le Perreux-sur-Marne (94) Festival Notes d’Automne
Villefontaine (38) Théâtre du Vellein
Perpignan (66) Théâtre de l’Archipel
Alès (30)Le Cratère
Albi (81) Scène nationale d’Albi
Décines (69)Le Toboggan
Lyon (69)Galerie de l’ESPE
L’Isle d’Abeau (38) Salle de l’Isle d’Abeau
Lyon (69) Théâtre de la Croix-Rousse
Lyon (69) Studio du Théâtre de la Croix-Rousse
Compiègne (60)Théâtre Impérial
Paris (75) Théâtre du Rond-Point
Saint-Maur (94) Théâtre de Saint-Maur
Sartrouville (78) Théâtre de Sartrouville et des Yvelines
Toulon (83) Salle Albert Camus
Caluire (69) Le Radiant
Portes-lès-Valence (26) Le Train Théâtre
Rennes (35) Opéra de Rennes
Echirolles (38) La Rampe
Photo Opus © Hervé AllPhoto Ninet’infernO © Christophe Raynaud de LagePhotos Quatuor Debussy © Bernard BenantGraphisme > www.atelierchose.com
Voici déjà le 3e numéro de la Feuille de Chou(x) du Quatuor Debussy : vous nous
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Le Quatuor Debussy
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QUATUOR DEBUSSY16/17FEUILLE DE CHOU(X)
DE L’ÉCRITURE POURQUATUOR À CORDES
Puisque vous parlez de la notion de plaisir, ne pourrait-on pas dire que
le plaisir est néanmoins de l’ordre du sensuel chez Sciarrino, et plus intellectuel
chez Carter ?
Sciarrino est plus dans une musique où l’on va rechercher l’impalpable. Il y a une très
grande liberté qu’on ne trouve pas chez Carter. Dans les quatuors de ce dernier, il faut faire
tout ce qui est marqué si l’on veut répondre à ses exigences : le plaisir est en effet très
intellectuel. Quand on analyse et comprend sa structure, cela devient alors absolument
génial ! Mais c’est parfois un peu stérile… Nous avons passé des heures à travailler
sur son Quatuor nº 2, notamment avec l’aide du Quatuor Arditti et même de Carter en
personne. Mais le plaisir de réussite qui en a découlé n’a pas été partagé par le public.
Là, la démarche de l’extrême est dans la différence entre la jouissance de l’interprète et le
résultat sonore. Autre extrême avec Stockhausen. Nous rêvons tous de jouer le Helikopter-
Streichquartett… car il y a une envie d’expérience, mais on est très loin d’un travail de
base de quatuor à cordes. La jouissance peut venir ici d’une rencontre « unique ». En ce
qui concerne Cage, l’expérience est tout autre. Four peut durer jusqu’à 30 minutes. Les
sections sont tirées au sort, par instrumentiste, ainsi que la disposition. Les instrumentistes
doivent être loin les uns des autres, avec un chronomètre parce qu’il y a des durées à
respecter.
C’est de cette manière qu’on perçoit le plus l’ouverture et l’aléatoire…
L’interprète est presque autant compositeur que le compositeur lui-même. Le Quatuor à
corde nº 2 de Feldman dure des heures [jusqu’à 6 heures]. L’extrémisme est ici dans la
durée ! Je pense aussi à Osvaldo Golijov, compositeur argentin [né en 1960]. Dans son
quintette avec clarinette Dreams and Prayers of Isaac the Blind (1994) par exemple, tout
n’est pas jouable. Cela va tellement vite que techniquement on ne peut pas tout faire. Ici,
c’est volontairement fait pour que ce soit injouable, et que l’aléatoire jaillisse. D’ailleurs, on
pourrait presque dire que ça ne fonctionne que si l’interprétation n’est pas trop parfaite…
L’octuor de Darius Milhaud est également un cas à part : les Quatuors nº 14 et nº 15
peuvent se jouer séparément ou ensemble, simultanément, mais l’un et l’autre n’ont
absolument rien à voir. Quand l’un est lyrique, l’autre se fait sautillant. On se demande alors
« que faire entendre ? » Que fait-on pour le public ? Faut-il jouer les deux quatuors sans
se soucier du résultat et donc du public ? Ou faut-il faire le choix de certaines balances
afin qu’un quatuor sonne plus que l’autre ? Les deux quatuors doivent de plus être
synchrones : les deux violons 1 doivent donc bien s’écouter pour être ensemble. Tout cela
relève d’une expérience par laquelle on casse un code ici aussi.
Extrait de l’interview de Christophe Collette réalisée par Muriel Joubert et Denis Le Touzépour le livre, « LE QUATUOR À CORDES, VERS LES SÉDUCTIONS DE L’EXTRÊME », éditions Microsillon, avril 2016
Le thème de la journée d’étude du 13 avril 2015 au Concours de
Musique de Chambre de Lyon était « Le quatuor dans ses extrêmes ». En tant
qu’instrumentiste, comment auriez-vous pu comprendre cette formulation ?
Le mot « extrême » peut avoir beaucoup de significations : difficulté technique, de
lecture, de compréhension, physique (la souffrance). Il y a aussi l’idée d’éclater le quatuor
(Carter, Ives). Pour Charles Ives, il s’agit de personnes qui discutent chacune de leur
côté en donnant leurs arguments sans s’écouter les unes les autres. En sort une chose
confuse. La question est alors de savoir comment, en tant qu’interprète, on va concevoir
cette nouvelle attitude alors qu’on a l’habitude de parler d’une même voix. Mais
l’extrême dans le quatuor à cordes commence très tôt : Beethoven est un des premiers
à aller dans l’extrême, à casser tous les codes de l’époque, à ignorer la technique qu’on
pouvait demander aux instrumentistes, à bouleverser toutes les traditions. La Grande
fugue est pour moi, symboliquement, la première œuvre extrême du quatuor à cordes.
Les quatuors de Mozart et de Haydn semblaient dans une continuité. Beethoven invente
quelque chose de l’ordre de la rythmique, et ne se préoccupe plus de l’accessibilité
technique de sa musique. Il reste dans sa modernité. Il rompt avec le raisonnable en tant
que tradition. Cependant, la Grande fugue est paradoxalement celle qui nécessite le plus
d’être fusionnel, à partir d’un travail d’analyse précis et partagé. Comme Beethoven,
Bartók va dans l’extrême, par la difficulté technique (par exemple pour le Quatuor nº 5,
extrêmement complexe). Mais chez Bartók, tout est parfaitement jouable et conçu. Il n’y
a pas une note pour laquelle il faut faire un arrangement. Il n’y a rien à enlever. Mais c’est
très difficile car ça va très vite, avec une virtuosité égale aux quatre instruments.
On pourrait alors dire que le quatuor de Bartók relève de la
conversation équitable…
Oui, c’est cela. On dit la même chose et on se retrouve à la même place. Après, dans
cet esprit, il y aura Ligeti, avec son Quatuor nº 2, encore plus difficile que Bartók.
Dans la musique contemporaine, ce sont aussi les nouveaux modes de jeu qui apportent
le sentiment d’extrême. Il y a ainsi plusieurs types de compositeurs : d’une part, ceux
qui veulent tout expliquer et qui mettent beaucoup d’indications. Webern est peut-être le
premier qui a cette exigence. Berg aussi. La difficulté, avec Webern, c’est d’arriver à faire
quelque chose de très lyrique à partir de quelque chose de très sec sur le papier. Avec
Kurtág, c’est différent : l’extrémité provient aussi du fait qu’il est génialement torturé. Il
sait exactement ce qu’il veut, mais sa notation est difficile à comprendre. Ses signes ne
veulent pas dire la même chose dans toutes ses œuvres, et même à l’intérieur d’une
œuvre (selon les mouvements). La difficulté vient donc du codage. Heureusement, nous
avons eu la chance de travailler avec Kurtág, pour mieux comprendre. Chez Sciarrino,
la démarche de l’extrême prend son origine dans la complexité. Beaucoup de partitions
deviennent de très belles partitions graphiques. Le plaisir est ainsi assez paradoxal dans
ces musiques extrêmes : le plaisir de jouer devient le plaisir de maîtriser quelque chose,
mais qui n’est pas forcément en adéquation avec le plaisir qu’aura le public.
L’ODYSSÉE DU QUATUOR DEBUSSY
Que serait l’école sans l’éducation culturelle et artistique ? Que serait la vie sans l’art ?
Nietzsche affirme que c’est l’art « qui nous permet de vivre, qui nous persuade de vivre, qui nous stimule à vivre » et que « la vie sans musique est tout simplement une erreur, une fatigue, un exil ».
L’art incarne des valeurs humanistes, fait éprouver des sentiments, il « est le lieu de la liberté parfaite » (Suarès). Ce ne sont pas les élèves du lycée professionnel l’Odyssée à Pont-de-Chéruy qui contrediront ces convictions partagées par les porteurs de ce projet.
Parce que « la musique est la langue des émotions » (Kant) et le slam « un outil de démocratisation, un art de la performance poétique » (FFDSP), artistes, proviseurs et enseignants ont initié les apprenants à l’expression artistique. Des rencontres, des échanges, un partage, un parcours, une collaboration… la pédagogie du projet recèle des vertus éducatives et culturelles extraordinaires. Les apports de cette expérience pour nos jeunes sont inestimables. Au contact du Quatuor Debussy, les élèves ont pu découvrir la musique classique, en particulier les compositions de Marc Mellits, de Philip Glass et de Samuel Barber. Ils ont assisté à l’opéra de Viktor Ullmann, L’empereur d’Atlantis, composé dans un camp de concentration, preuve symbolique que la musique, véritable cri du refus de la mort, permet de survivre, même dans les conditions les plus inhumaines.
Marqués par l’horreur des attentats, nos jeunes ont eu l’opportunité d’exprimer leur émoi par le biais d’ateliers
d’écriture et de créations sonores. À l’image de Léonard Bernstein qui préconisait de répondre « à la violence » en faisant « de la musique plus intensément, avec encore plus de beauté et d’engagement », les élèves se sont pleinement investis dans l’expérience poétique de la créativité. Des sons, des rythmes, des mots, des rimes au service d’un message de tolérance, ont fédéré peu à peu les artistes et les apprenants qui ont présenté leur production artistique commune lors de la première partie d’un concert du Quatuor Debussy.
Ce projet a transformé les jeunes, les enseignants, et peut-être même les artistes au cours de l’année. En démocratisant l’accès à la musique classique et à la poésie, ces hommes engagés qui revendiquent une éducation artistique pour tous, ont permis aux apprenants d’évoluer. Les élèves ont appris des savoirs émancipateurs, ont ressentis des sensations suscitées par la musique, ont fait évolué leur résistance aux préjugés et ont développé leur spiritualité en développant leur connaissance de soi et d’autrui. Ils ont peint, écrit, déclamé… en étant totalement acteurs de leurs apprentissages.
Au final, des compétences acquises, des émotions et souvenirs gravés, des représentations changées, des solidarités tissées… tout cela grâce à l’éducation artistique et culturelle ainsi qu’à la pédagogie du projet.
Pascal Demonet, professeur de français et d’histoire au lycée l’odyssée de Pont-de-Chéruy
DE L’ÉCRITURE POURQUATUOR À CORDES
Puisque vous parlez de la notion de plaisir, ne pourrait-on pas dire que
le plaisir est néanmoins de l’ordre du sensuel chez Sciarrino, et plus intellectuel
chez Carter ?
Sciarrino est plus dans une musique où l’on va rechercher l’impalpable. Il y a une très
grande liberté qu’on ne trouve pas chez Carter. Dans les quatuors de ce dernier, il faut faire
tout ce qui est marqué si l’on veut répondre à ses exigences : le plaisir est en effet très
intellectuel. Quand on analyse et comprend sa structure, cela devient alors absolument
génial ! Mais c’est parfois un peu stérile… Nous avons passé des heures à travailler
sur son Quatuor nº 2, notamment avec l’aide du Quatuor Arditti et même de Carter en
personne. Mais le plaisir de réussite qui en a découlé n’a pas été partagé par le public.
Là, la démarche de l’extrême est dans la différence entre la jouissance de l’interprète et le
résultat sonore. Autre extrême avec Stockhausen. Nous rêvons tous de jouer le Helikopter-
Streichquartett… car il y a une envie d’expérience, mais on est très loin d’un travail de
base de quatuor à cordes. La jouissance peut venir ici d’une rencontre « unique ». En ce
qui concerne Cage, l’expérience est tout autre. Four peut durer jusqu’à 30 minutes. Les
sections sont tirées au sort, par instrumentiste, ainsi que la disposition. Les instrumentistes
doivent être loin les uns des autres, avec un chronomètre parce qu’il y a des durées à
respecter.
C’est de cette manière qu’on perçoit le plus l’ouverture et l’aléatoire…
L’interprète est presque autant compositeur que le compositeur lui-même. Le Quatuor à
corde nº 2 de Feldman dure des heures [jusqu’à 6 heures]. L’extrémisme est ici dans la
durée ! Je pense aussi à Osvaldo Golijov, compositeur argentin [né en 1960]. Dans son
quintette avec clarinette Dreams and Prayers of Isaac the Blind (1994) par exemple, tout
n’est pas jouable. Cela va tellement vite que techniquement on ne peut pas tout faire. Ici,
c’est volontairement fait pour que ce soit injouable, et que l’aléatoire jaillisse. D’ailleurs, on
pourrait presque dire que ça ne fonctionne que si l’interprétation n’est pas trop parfaite…
L’octuor de Darius Milhaud est également un cas à part : les Quatuors nº 14 et nº 15
peuvent se jouer séparément ou ensemble, simultanément, mais l’un et l’autre n’ont
absolument rien à voir. Quand l’un est lyrique, l’autre se fait sautillant. On se demande alors
« que faire entendre ? » Que fait-on pour le public ? Faut-il jouer les deux quatuors sans
se soucier du résultat et donc du public ? Ou faut-il faire le choix de certaines balances
afin qu’un quatuor sonne plus que l’autre ? Les deux quatuors doivent de plus être
synchrones : les deux violons 1 doivent donc bien s’écouter pour être ensemble. Tout cela
relève d’une expérience par laquelle on casse un code ici aussi.
Extrait de l’interview de Christophe Collette réalisée par Muriel Joubert et Denis Le Touzépour le livre, « LE QUATUOR À CORDES, VERS LES SÉDUCTIONS DE L’EXTRÊME », éditions Microsillon, avril 2016
Le thème de la journée d’étude du 13 avril 2015 au Concours de
Musique de Chambre de Lyon était « Le quatuor dans ses extrêmes ». En tant
qu’instrumentiste, comment auriez-vous pu comprendre cette formulation ?
Le mot « extrême » peut avoir beaucoup de significations : difficulté technique, de
lecture, de compréhension, physique (la souffrance). Il y a aussi l’idée d’éclater le quatuor
(Carter, Ives). Pour Charles Ives, il s’agit de personnes qui discutent chacune de leur
côté en donnant leurs arguments sans s’écouter les unes les autres. En sort une chose
confuse. La question est alors de savoir comment, en tant qu’interprète, on va concevoir
cette nouvelle attitude alors qu’on a l’habitude de parler d’une même voix. Mais
l’extrême dans le quatuor à cordes commence très tôt : Beethoven est un des premiers
à aller dans l’extrême, à casser tous les codes de l’époque, à ignorer la technique qu’on
pouvait demander aux instrumentistes, à bouleverser toutes les traditions. La Grande
fugue est pour moi, symboliquement, la première œuvre extrême du quatuor à cordes.
Les quatuors de Mozart et de Haydn semblaient dans une continuité. Beethoven invente
quelque chose de l’ordre de la rythmique, et ne se préoccupe plus de l’accessibilité
technique de sa musique. Il reste dans sa modernité. Il rompt avec le raisonnable en tant
que tradition. Cependant, la Grande fugue est paradoxalement celle qui nécessite le plus
d’être fusionnel, à partir d’un travail d’analyse précis et partagé. Comme Beethoven,
Bartók va dans l’extrême, par la difficulté technique (par exemple pour le Quatuor nº 5,
extrêmement complexe). Mais chez Bartók, tout est parfaitement jouable et conçu. Il n’y
a pas une note pour laquelle il faut faire un arrangement. Il n’y a rien à enlever. Mais c’est
très difficile car ça va très vite, avec une virtuosité égale aux quatre instruments.
On pourrait alors dire que le quatuor de Bartók relève de la
conversation équitable…
Oui, c’est cela. On dit la même chose et on se retrouve à la même place. Après, dans
cet esprit, il y aura Ligeti, avec son Quatuor nº 2, encore plus difficile que Bartók.
Dans la musique contemporaine, ce sont aussi les nouveaux modes de jeu qui apportent
le sentiment d’extrême. Il y a ainsi plusieurs types de compositeurs : d’une part, ceux
qui veulent tout expliquer et qui mettent beaucoup d’indications. Webern est peut-être le
premier qui a cette exigence. Berg aussi. La difficulté, avec Webern, c’est d’arriver à faire
quelque chose de très lyrique à partir de quelque chose de très sec sur le papier. Avec
Kurtág, c’est différent : l’extrémité provient aussi du fait qu’il est génialement torturé. Il
sait exactement ce qu’il veut, mais sa notation est difficile à comprendre. Ses signes ne
veulent pas dire la même chose dans toutes ses œuvres, et même à l’intérieur d’une
œuvre (selon les mouvements). La difficulté vient donc du codage. Heureusement, nous
avons eu la chance de travailler avec Kurtág, pour mieux comprendre. Chez Sciarrino,
la démarche de l’extrême prend son origine dans la complexité. Beaucoup de partitions
deviennent de très belles partitions graphiques. Le plaisir est ainsi assez paradoxal dans
ces musiques extrêmes : le plaisir de jouer devient le plaisir de maîtriser quelque chose,
mais qui n’est pas forcément en adéquation avec le plaisir qu’aura le public.
L’ODYSSÉE DU QUATUOR DEBUSSY
Que serait l’école sans l’éducation culturelle et artistique ? Que serait la vie sans l’art ?
Nietzsche affirme que c’est l’art « qui nous permet de vivre, qui nous persuade de vivre, qui nous stimule à vivre » et que « la vie sans musique est tout simplement une erreur, une fatigue, un exil ».
L’art incarne des valeurs humanistes, fait éprouver des sentiments, il « est le lieu de la liberté parfaite » (Suarès). Ce ne sont pas les élèves du lycée professionnel l’Odyssée à Pont-de-Chéruy qui contrediront ces convictions partagées par les porteurs de ce projet.
Parce que « la musique est la langue des émotions » (Kant) et le slam « un outil de démocratisation, un art de la performance poétique » (FFDSP), artistes, proviseurs et enseignants ont initié les apprenants à l’expression artistique. Des rencontres, des échanges, un partage, un parcours, une collaboration… la pédagogie du projet recèle des vertus éducatives et culturelles extraordinaires. Les apports de cette expérience pour nos jeunes sont inestimables. Au contact du Quatuor Debussy, les élèves ont pu découvrir la musique classique, en particulier les compositions de Marc Mellits, de Philip Glass et de Samuel Barber. Ils ont assisté à l’opéra de Viktor Ullmann, L’empereur d’Atlantis, composé dans un camp de concentration, preuve symbolique que la musique, véritable cri du refus de la mort, permet de survivre, même dans les conditions les plus inhumaines.
Marqués par l’horreur des attentats, nos jeunes ont eu l’opportunité d’exprimer leur émoi par le biais d’ateliers
d’écriture et de créations sonores. À l’image de Léonard Bernstein qui préconisait de répondre « à la violence » en faisant « de la musique plus intensément, avec encore plus de beauté et d’engagement », les élèves se sont pleinement investis dans l’expérience poétique de la créativité. Des sons, des rythmes, des mots, des rimes au service d’un message de tolérance, ont fédéré peu à peu les artistes et les apprenants qui ont présenté leur production artistique commune lors de la première partie d’un concert du Quatuor Debussy.
Ce projet a transformé les jeunes, les enseignants, et peut-être même les artistes au cours de l’année. En démocratisant l’accès à la musique classique et à la poésie, ces hommes engagés qui revendiquent une éducation artistique pour tous, ont permis aux apprenants d’évoluer. Les élèves ont appris des savoirs émancipateurs, ont ressentis des sensations suscitées par la musique, ont fait évolué leur résistance aux préjugés et ont développé leur spiritualité en développant leur connaissance de soi et d’autrui. Ils ont peint, écrit, déclamé… en étant totalement acteurs de leurs apprentissages.
Au final, des compétences acquises, des émotions et souvenirs gravés, des représentations changées, des solidarités tissées… tout cela grâce à l’éducation artistique et culturelle ainsi qu’à la pédagogie du projet.
Pascal Demonet, professeur de français et d’histoire au lycée l’odyssée de Pont-de-Chéruy
DE L’ÉCRITURE POURQUATUOR À CORDES
Puisque vous parlez de la notion de plaisir, ne pourrait-on pas dire que
le plaisir est néanmoins de l’ordre du sensuel chez Sciarrino, et plus intellectuel
chez Carter ?
Sciarrino est plus dans une musique où l’on va rechercher l’impalpable. Il y a une très
grande liberté qu’on ne trouve pas chez Carter. Dans les quatuors de ce dernier, il faut faire
tout ce qui est marqué si l’on veut répondre à ses exigences : le plaisir est en effet très
intellectuel. Quand on analyse et comprend sa structure, cela devient alors absolument
génial ! Mais c’est parfois un peu stérile… Nous avons passé des heures à travailler
sur son Quatuor nº 2, notamment avec l’aide du Quatuor Arditti et même de Carter en
personne. Mais le plaisir de réussite qui en a découlé n’a pas été partagé par le public.
Là, la démarche de l’extrême est dans la différence entre la jouissance de l’interprète et le
résultat sonore. Autre extrême avec Stockhausen. Nous rêvons tous de jouer le Helikopter-
Streichquartett… car il y a une envie d’expérience, mais on est très loin d’un travail de
base de quatuor à cordes. La jouissance peut venir ici d’une rencontre « unique ». En ce
qui concerne Cage, l’expérience est tout autre. Four peut durer jusqu’à 30 minutes. Les
sections sont tirées au sort, par instrumentiste, ainsi que la disposition. Les instrumentistes
doivent être loin les uns des autres, avec un chronomètre parce qu’il y a des durées à
respecter.
C’est de cette manière qu’on perçoit le plus l’ouverture et l’aléatoire…
L’interprète est presque autant compositeur que le compositeur lui-même. Le Quatuor à
corde nº 2 de Feldman dure des heures [jusqu’à 6 heures]. L’extrémisme est ici dans la
durée ! Je pense aussi à Osvaldo Golijov, compositeur argentin [né en 1960]. Dans son
quintette avec clarinette Dreams and Prayers of Isaac the Blind (1994) par exemple, tout
n’est pas jouable. Cela va tellement vite que techniquement on ne peut pas tout faire. Ici,
c’est volontairement fait pour que ce soit injouable, et que l’aléatoire jaillisse. D’ailleurs, on
pourrait presque dire que ça ne fonctionne que si l’interprétation n’est pas trop parfaite…
L’octuor de Darius Milhaud est également un cas à part : les Quatuors nº 14 et nº 15
peuvent se jouer séparément ou ensemble, simultanément, mais l’un et l’autre n’ont
absolument rien à voir. Quand l’un est lyrique, l’autre se fait sautillant. On se demande alors
« que faire entendre ? » Que fait-on pour le public ? Faut-il jouer les deux quatuors sans
se soucier du résultat et donc du public ? Ou faut-il faire le choix de certaines balances
afin qu’un quatuor sonne plus que l’autre ? Les deux quatuors doivent de plus être
synchrones : les deux violons 1 doivent donc bien s’écouter pour être ensemble. Tout cela
relève d’une expérience par laquelle on casse un code ici aussi.
Extrait de l’interview de Christophe Collette réalisée par Muriel Joubert et Denis Le Touzépour le livre, « LE QUATUOR À CORDES, VERS LES SÉDUCTIONS DE L’EXTRÊME », éditions Microsillon, avril 2016
Le thème de la journée d’étude du 13 avril 2015 au Concours de
Musique de Chambre de Lyon était « Le quatuor dans ses extrêmes ». En tant
qu’instrumentiste, comment auriez-vous pu comprendre cette formulation ?
Le mot « extrême » peut avoir beaucoup de significations : difficulté technique, de
lecture, de compréhension, physique (la souffrance). Il y a aussi l’idée d’éclater le quatuor
(Carter, Ives). Pour Charles Ives, il s’agit de personnes qui discutent chacune de leur
côté en donnant leurs arguments sans s’écouter les unes les autres. En sort une chose
confuse. La question est alors de savoir comment, en tant qu’interprète, on va concevoir
cette nouvelle attitude alors qu’on a l’habitude de parler d’une même voix. Mais
l’extrême dans le quatuor à cordes commence très tôt : Beethoven est un des premiers
à aller dans l’extrême, à casser tous les codes de l’époque, à ignorer la technique qu’on
pouvait demander aux instrumentistes, à bouleverser toutes les traditions. La Grande
fugue est pour moi, symboliquement, la première œuvre extrême du quatuor à cordes.
Les quatuors de Mozart et de Haydn semblaient dans une continuité. Beethoven invente
quelque chose de l’ordre de la rythmique, et ne se préoccupe plus de l’accessibilité
technique de sa musique. Il reste dans sa modernité. Il rompt avec le raisonnable en tant
que tradition. Cependant, la Grande fugue est paradoxalement celle qui nécessite le plus
d’être fusionnel, à partir d’un travail d’analyse précis et partagé. Comme Beethoven,
Bartók va dans l’extrême, par la difficulté technique (par exemple pour le Quatuor nº 5,
extrêmement complexe). Mais chez Bartók, tout est parfaitement jouable et conçu. Il n’y
a pas une note pour laquelle il faut faire un arrangement. Il n’y a rien à enlever. Mais c’est
très difficile car ça va très vite, avec une virtuosité égale aux quatre instruments.
On pourrait alors dire que le quatuor de Bartók relève de la
conversation équitable…
Oui, c’est cela. On dit la même chose et on se retrouve à la même place. Après, dans
cet esprit, il y aura Ligeti, avec son Quatuor nº 2, encore plus difficile que Bartók.
Dans la musique contemporaine, ce sont aussi les nouveaux modes de jeu qui apportent
le sentiment d’extrême. Il y a ainsi plusieurs types de compositeurs : d’une part, ceux
qui veulent tout expliquer et qui mettent beaucoup d’indications. Webern est peut-être le
premier qui a cette exigence. Berg aussi. La difficulté, avec Webern, c’est d’arriver à faire
quelque chose de très lyrique à partir de quelque chose de très sec sur le papier. Avec
Kurtág, c’est différent : l’extrémité provient aussi du fait qu’il est génialement torturé. Il
sait exactement ce qu’il veut, mais sa notation est difficile à comprendre. Ses signes ne
veulent pas dire la même chose dans toutes ses œuvres, et même à l’intérieur d’une
œuvre (selon les mouvements). La difficulté vient donc du codage. Heureusement, nous
avons eu la chance de travailler avec Kurtág, pour mieux comprendre. Chez Sciarrino,
la démarche de l’extrême prend son origine dans la complexité. Beaucoup de partitions
deviennent de très belles partitions graphiques. Le plaisir est ainsi assez paradoxal dans
ces musiques extrêmes : le plaisir de jouer devient le plaisir de maîtriser quelque chose,
mais qui n’est pas forcément en adéquation avec le plaisir qu’aura le public.
L’ODYSSÉE DU QUATUOR DEBUSSY
Que serait l’école sans l’éducation culturelle et artistique ? Que serait la vie sans l’art ?
Nietzsche affirme que c’est l’art « qui nous permet de vivre, qui nous persuade de vivre, qui nous stimule à vivre » et que « la vie sans musique est tout simplement une erreur, une fatigue, un exil ».
L’art incarne des valeurs humanistes, fait éprouver des sentiments, il « est le lieu de la liberté parfaite » (Suarès). Ce ne sont pas les élèves du lycée professionnel l’Odyssée à Pont-de-Chéruy qui contrediront ces convictions partagées par les porteurs de ce projet.
Parce que « la musique est la langue des émotions » (Kant) et le slam « un outil de démocratisation, un art de la performance poétique » (FFDSP), artistes, proviseurs et enseignants ont initié les apprenants à l’expression artistique. Des rencontres, des échanges, un partage, un parcours, une collaboration… la pédagogie du projet recèle des vertus éducatives et culturelles extraordinaires. Les apports de cette expérience pour nos jeunes sont inestimables. Au contact du Quatuor Debussy, les élèves ont pu découvrir la musique classique, en particulier les compositions de Marc Mellits, de Philip Glass et de Samuel Barber. Ils ont assisté à l’opéra de Viktor Ullmann, L’empereur d’Atlantis, composé dans un camp de concentration, preuve symbolique que la musique, véritable cri du refus de la mort, permet de survivre, même dans les conditions les plus inhumaines.
Marqués par l’horreur des attentats, nos jeunes ont eu l’opportunité d’exprimer leur émoi par le biais d’ateliers
d’écriture et de créations sonores. À l’image de Léonard Bernstein qui préconisait de répondre « à la violence » en faisant « de la musique plus intensément, avec encore plus de beauté et d’engagement », les élèves se sont pleinement investis dans l’expérience poétique de la créativité. Des sons, des rythmes, des mots, des rimes au service d’un message de tolérance, ont fédéré peu à peu les artistes et les apprenants qui ont présenté leur production artistique commune lors de la première partie d’un concert du Quatuor Debussy.
Ce projet a transformé les jeunes, les enseignants, et peut-être même les artistes au cours de l’année. En démocratisant l’accès à la musique classique et à la poésie, ces hommes engagés qui revendiquent une éducation artistique pour tous, ont permis aux apprenants d’évoluer. Les élèves ont appris des savoirs émancipateurs, ont ressentis des sensations suscitées par la musique, ont fait évolué leur résistance aux préjugés et ont développé leur spiritualité en développant leur connaissance de soi et d’autrui. Ils ont peint, écrit, déclamé… en étant totalement acteurs de leurs apprentissages.
Au final, des compétences acquises, des émotions et souvenirs gravés, des représentations changées, des solidarités tissées… tout cela grâce à l’éducation artistique et culturelle ainsi qu’à la pédagogie du projet.
Pascal Demonet, professeur de français et d’histoire au lycée l’odyssée de Pont-de-Chéruy
QUELQUES LIEUX DE LA SAISON 2016-2017 NINET’INFERNO ET QARAQORUM [CRÉATIONS]
Deux collaborations inédites marquent cette saison pour le Quatuor
Debussy : leur point commun ? Deux projets transversaux avec des musiques
originales composées par des artistes d’aujourd’hui.
"Qaraqorum" est un projet de création scénique né de la rencontre entre les
équipes artistiques de la Compagnie La Grande Fugue et du Quatuor Debussy. Il s'articule autour d'un travail passionnant
entrepris par le compositeur François-Bernard Mâche qui s'est intéressé au
voyage du franciscain Guillaume de Rubrouck en Mongolie au XIIIe siècle devant faire face à sa découverte de
l'autre. Un projet multiple qui permet à tous de se poser en miroir et de parvenir à nous faire réfléchir sur la condition et la place de l'étranger aujourd'hui. Lectures publiques,
actions de sensibilisation, ateliers pédagogiques, marquent les différentes
étapes de travail.
Nouvelle rencontre de cette saison, le Quatuor Debussy rejoint Roland Auzet
pour "Ninet'infernO" : de la volonté du metteur en scène d'intégrer un quatuor
à cordes dans sa nouvelle pièce nait un véritable échange pour le duo inédit
Mathurin Bolze, circassien, et l’acteur Pascal Greggory dans une chronique des sentiments comme un journal, un
sismographe permanent du désir, de la douleur et du manque, de la colère et de la
nostalgie.
OPUS 2 ET BOXE BOXE BRASIL [SUITES]
Dans l'univers impitoyable (et intarissable) des suites – souvent réduites à de pâles copies-conformes – il arrive que certains "épisodes 2" cherchent à renverser les codes. C'est ce que propose le Quatuor Debussy durant cette nouvelle saison : Après le succès mondial d'"Opus", créé en 2013 aux Nuits de Fourvière, la Compagnie C!RCA et nos musiciens se retrouvent au cœur de la nouvelle aventure "Opus 2". Cette fois-ci, ce sont huit acrobates circassiens qui partiront à la rencontre des plus beaux quatuors de Dimitri Chostakovitch, interprétés à l'aveugle par le Quatuor Debussy. Clé de voûte du projet, le metteur en scène Yaron Lifschitz propose ici une création plus intimiste, où les artistes semblent plus proches, presque comme soudés. Plus qu'une simple reconduction, le spectacle "Boxe Boxe Brasil" marque la volonté commune du chorégraphe Mourad Merzouki – Compagnie Käfig – et du Quatuor Debussy de poursuivre leur collaboration au travers d'une nouvelle œuvre : toujours à la croisée des univers, les artistes prennent désormais la direction des Amériques ! Renouvellement des partitions, mélange des genres et des styles, le voyage débute à partir de janvier 2017 avec 10 danseurs brésiliens !
Nancy (54) Festival Nancy Jazz Pulsations
Châteauroux (36) L’équinoxe
Monthey (Suisse) Théâtre du Crochetan
Château-Gontier (53) Théâtre des Ursulines
Paris (75) Le Bataclan
Neuilly-sur-Seine (92)Théâtre des Sablons
Massy (91) Opéra de Massy
Bron (69) Espace Albert Camus
Le Perreux-sur-Marne (94) Festival Notes d’Automne
Villefontaine (38) Théâtre du Vellein
Perpignan (66) Théâtre de l’Archipel
Alès (30)Le Cratère
Albi (81) Scène nationale d’Albi
Décines (69)Le Toboggan
Lyon (69)Galerie de l’ESPE
L’Isle d’Abeau (38) Salle de l’Isle d’Abeau
Lyon (69) Théâtre de la Croix-Rousse
Lyon (69) Studio du Théâtre de la Croix-Rousse
Compiègne (60)Théâtre Impérial
Paris (75) Théâtre du Rond-Point
Saint-Maur (94) Théâtre de Saint-Maur
Sartrouville (78) Théâtre de Sartrouville et des Yvelines
Toulon (83) Salle Albert Camus
Caluire (69) Le Radiant
Portes-lès-Valence (26) Le Train Théâtre
Rennes (35) Opéra de Rennes
Echirolles (38) La Rampe
Photo Opus © Hervé AllPhoto Ninet’infernO © Christophe Raynaud de LagePhotos Quatuor Debussy © Bernard BenantGraphisme > www.atelierchose.com
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