12
TÉLÉTRAVAIL AU TEMPS DU CORONAVIRUS Le changement des mentalités à marche forcée Par Najoua Hizaoui Avec les mesures de confinement pour endiguer la pandémie de coronavirus, le télétravail s’est imposé, dans plusieurs cas, comme l’unique solution pour garantir la continuité de l’activité et des services fournis par les entreprises. Pour les patrons comme pour les salariés, c’est souvent un changement des mentalités à marche forcée. Du jour au lendemain, comme un plongeon dans l’inconnu, certains se sont retrouvés obligés de travailler chez eux, pour se plier aux impératifs de santé. ENTREPRISES EN DIFFICULTÉS CONJONCTURELLES Un problème de liquidités se fait sentir ! Une réunion présidée par le ministre des Finances a été consacrée, vendredi dernier, au suivi des mécanismes d’aide aux entreprises les plus affectées par la pandémie. L’économie marche à la confiance Par Jalel MESTIRI L A lutte contre le Covid-19 ne se joue pas seulement sur le plan sanitaire. Elle concerne aussi la vie économique et sociale. Une lutte de longue haleine qui risque d’engendrer de profonds bouleversements. Pendant et après la crise du coronavirus. Il est clair que nous ne sommes pas à la fin de la vague épidémique et que la Tunisie va devoir reconstruire un nouveau modèle économique. De nouvelles alternatives. On pense à l’étape de l’après-confinement. « Un plan global de résistance et de réanimation de l’économie » sera soumis prochainement par le gouvernement à l’Assemblée des représentants du peuple. Ce plan a pour objectif de créer une ligne de crédit exceptionnelle pour financer et restructurer 104 entreprises publiques, sous conditions d’effectuer des réformes nécessaires, voire douloureuses. Dans ce qui ressemble à une économie de guerre, la Tunisie se prépare à vivre une situation difficile et contraignante au cours des 6 ou 8 prochains mois. Le pays risque de connaître ses pires années de récession. Nous pouvons vraisemblablement être au- delà des plus mauvais chiffres de croissance enregistrés depuis 2011 et la situation n’a rien à voir avec les crises habituelles. Signe de gravité de la situation : l’on parle déjà de ce qui doit ou ne doit pas rester en activité. C’est dire l’ampleur du choc économique auquel nous sommes confrontés. La réforme des entreprises publiques s’imposait depuis des années. Leur restructuration pourrait être accompagnée par des décisions douloureuses. Les prochains mois imposeront des cessations et des restrictions inévitables. Mais si la crise sanitaire vient de mettre à nu les failles et les défaillances de plusieurs entreprises, dont certaines à caractère stratégique, et même vital, pour l’Etat, la pandémie n’a pas manqué en même temps de mettre en évidence des activités jusqu’ici mal considérées. Alors que le plan de relance économique est en débat et pour que la vie continue malgré tout, il est nécessaire de développer un dialogue social, d’autant que la sortie progressive du confinement risque de mettre à mal la cohésion sociale. C’est pour mesurer ces conséquences que l’on doit se pencher sur les effets de la pandémie sur les différents secteurs économiques et sociaux. Les séquelles que laissera la crise, mais surtout les dispositifs à mettre en place pour l’après-Covid-19. La facture est déjà salée ! Le ralentissement de l’activité pèse jour après jour un peu plus sur notre économie. Le déficit et le manque à gagner se creusent de façon irréversible et insoutenable. Derrière autant de contraintes se joue la capacité de l’économie tunisienne à rebondir. Beaucoup d’entreprises survivent déjà péniblement. La crise sanitaire aggrave leur situation et risque de mettre en cause leur capacité de résistance. En temps de disette, la règle dit que l’économie marche à la confiance. Les agents économiques sont appelés dès maintenant à donner des signaux et des messages positifs, à anticiper la rechute. Il serait certainement difficile de reconstituer la trésorerie, ou encore de relancer une production déjà déficitaire, mais plus que les moyens disponibles, le ton est donné. C’est le moment de travailler dans la sérénité et la confiance. Au-delà des déceptions et des frustrations, des échecs et des faux bonds des dernières années, il faut montrer un autre visage. Après tout, il est des banqueroutes porteuses de rebond… Et tant pis pour les déceptions, pour les cauchemars et pour les injustices. SPORT page 11 INTERNATIONAL page 9 Le journal «La Presse» est aussi consultable sur : www.pressreader.com Branche Afrique du Nord Contact : [email protected] CULTURE page 10 EDITORIAL DIMANCHE 26 AVRIL 2020 - 3 RAMADAN 1441 – 84 EME ANNÉE N°27.842 - ISSN 0330-9991 – 1,200 DINAR I 1€ TÉL. : 71 341 066 – FAX : 71 349 721 – COMMERCIAL : TÉL. : 71 240 178 - FAX : 71 332 280 mail : [email protected] — Site Web : http://www.lapresse.tn Président-directeur général : Nabil GARGABOU Directeur de la rédaction des publications : Chokri BEN NESSIR SOCIÉTÉ page 2 DJERBA - DÉSIRANT QUITTER L’ÎLE POUR PASSER LE RAMADAN DANS LEURS VILLES NATALES Des travailleurs prennent la fuite par la route romaine Même si le nombre de cas testés positifs au Covid a diminué, l’Île de Djerba reste la zone la plus contaminée du gouvernorat de Médenine. ITALIE 150.000 tests sérologiques à partir du 4 mai Le Covid-19 a déjà fait 26.384 morts dans la péninsule sur un total de 195.351 cas, selon le bilan présenté, hier, par la protection civile. «SAHA CHRIBTEK» DU 27 AVRIL AU 22 MAI 2020 Une édition virtuelle Chaque semaine du mois de Ramadan sera réservée à un thème élargi avec une sélection de films accessibles virtuelle- ment. Au menu, des courts et des longs métrages, entre fiction et documentaire, allant de la science-fiction au drame social et à des formes expérimentales, et qui seront accompagnés de débats avec certains réalisateurs. page 4 IRAN Un ramadan sous le signe de la peur Avec 5.650 décès causés par le SARS-CoV-2, selon les chiffres officiels publiés hier. page 5 page 4 A NOS LECTEURS A l’occasion de l’avènement du mois saint du Ramadan, Snipe-La Presse et Essahafa offre à ses fidèles lecteurs le calendrier des horaires du début et de la rupture du jeûne (Imsakiya). Ce calendrier, publié en arabe et en français, comporte également des recettes pour des plats succulents, faciles, rapides et à moindre coût. Nos lecteurs peuvent le consul- ter en PDF sur notre site : https:// www.lapresse.tn Bon Ramadan ! page 4 page 5 26-04-20 GRANDS ENTRAÎNEURS TUNISIENS Ces grands messieurs oubliés ! Melliti, Hizem, Bouabssa: acteurs de premier rang de notre football Quelques noms ont monopolisé la gloire et la mémoire collective, mais bien d’autres ont tant donné au football tunisien, ont gagné des titres, mais personne ne met en valeur leur mérite. Moncef Melliti, Jamel Bouabssa , Abderrahmane Ben Ezeddine , Ahmed Ammar et Ameur Hizem, entre autres, étaient bel et bien des grands entraîneurs. Petit hommage. ESS - IL S’EST FINALEMENT DÉCIDÉ À RESTER Un nouveau rôle pour Chikhaoui… Le capitaine étoilé prépare d’ores et déjà sa reconversion au sein même de son club. Il intégrera dès cet été le staff technique étoilé. SITUATION DANS LE BASSIN MINIER ET DE LA PRODUCTION DE PHOSPHATE L’urgence d’une reprise effi cace et durable ! Les pertes de la CPG ont dépassé les 1.000 milliards, en comparaison de l’année 2010. Pour rebomber le torse à une activité qui pourrait donner au budget de l’Etat une bouffée d’oxygène, un Conseil ministériel restreint présidé par le Chef du gouvernement, a pu baliser la voie à la relance de cette activité. En plus d’une équipe de travail qui sera formée pour l’élaboration d’une vision stratégique permettant de trouver des solutions à l’ensemble des problèmes du bassin minier, une autre équipe de négociateurs comprendra des représentants de la présidence du gouvernement ainsi que des différents ministères concernés, pour définir des solutions urgentes à même de permettre la reprise du rythme de la production. APRÈS LA FIN DE SA MISSION EN ITALIE L’équipe médicale de retour à Tunis ÉCONOMIE TUNISIENNE Haro sur la diabolisation du secteur privé ! Par Rafik El Herguem

SITUATION DANS LE BASSIN MINIER ET DE LA PRODUCTION DE PHOSPHATE APRÈS LA FIN DE … · 2020-04-25 · Opérations de désinfection En ce début de mois de Ramadan, on enregistre

  • Upload
    others

  • View
    0

  • Download
    0

Embed Size (px)

Citation preview

Page 1: SITUATION DANS LE BASSIN MINIER ET DE LA PRODUCTION DE PHOSPHATE APRÈS LA FIN DE … · 2020-04-25 · Opérations de désinfection En ce début de mois de Ramadan, on enregistre

TÉLÉTRAVAIL AU TEMPS DU CORONAVIRUS

Le changement des mentalités à marche forcée Par Najoua Hizaoui

Avec les mesures de confi nement pour endiguer la pandémie de coronavirus, le télétravail s’est imposé, dans plusieurs cas, comme l’unique solution pour garantir la continuité de l’activité et des services fournis par les entreprises. Pour les patrons comme pour les salariés, c’est souvent un changement des mentalités à marche forcée. Du jour au lendemain, comme un plongeon dans l’inconnu, certains se sont retrouvés obligés de travailler chez eux, pour se plier aux impératifs de santé.

ENTREPRISES EN DIFFICULTÉS CONJONCTURELLES

Un problème de liquidités se fait sentir !Une réunion présidée par le ministre des Finances a été consacrée, vendredi dernier, au suivi des mécanismes d’aide aux entreprises les plus a� ectées par la pandémie.

L’économie marche à la confiance

Par Jalel MESTIRI

LA lutte contre le Covid-19 ne se joue pas seulement sur le plan sanitaire. Elle concerne aussi la vie économique et sociale. Une lutte de longue haleine qui risque

d’engendrer de profonds bouleversements. Pendant et après la crise du coronavirus. Il est clair que nous ne sommes pas à la fi n de la vague épidémique et que la Tunisie va devoir reconstruire un nouveau modèle économique. De nouvelles alternatives. On pense à l’étape de l’après-confi nement. « Un plan global de résistance et de réanimation de l’économie » sera soumis prochainement par le gouvernement à l’Assemblée des représentants du peuple. Ce plan a pour objectif de créer une ligne de crédit exceptionnelle pour fi nancer et restructurer 104 entreprises publiques, sous conditions d’effectuer des réformes nécessaires, voire douloureuses. Dans ce qui ressemble à une économie de guerre, la Tunisie se prépare à vivre une situation diffi cile et contraignante au cours des 6 ou 8 prochains mois. Le pays risque de connaître ses pires années de récession. Nous pouvons vraisemblablement être au-delà des plus mauvais chiffres de croissance enregistrés depuis 2011 et la situation n’a rien à voir avec les crises habituelles. Signe de gravité de la situation : l’on parle déjà de ce qui doit ou ne doit pas rester en activité. C’est dire l’ampleur du choc économique auquel nous sommes confrontés. La réforme des entreprises publiques s’imposait depuis des années. Leur restructuration pourrait être accompagnée par des décisions douloureuses. Les prochains mois imposeront des cessations et des restrictions inévitables. Mais si la crise sanitaire vient de mettre à nu les failles et les défaillances de plusieurs entreprises, dont certaines à caractère stratégique, et même vital, pour l’Etat, la pandémie n’a pas manqué en même temps de mettre en évidence des activités jusqu’ici mal considérées. Alors que le plan de relance économique est en débat et pour que la vie continue malgré tout, il est nécessaire de développer un dialogue social, d’autant que la sortie progressive du confi nement risque de mettre à mal la cohésion sociale. C’est pour mesurer ces conséquences que l’on doit se pencher sur les effets de la pandémie sur les différents secteurs économiques et sociaux. Les séquelles que laissera la crise, mais surtout les dispositifs à mettre en place pour l’après-Covid-19. La facture est déjà salée ! Le ralentissement de l’activité pèse jour après jour un peu plus sur notre économie. Le défi cit et le manque à gagner se creusent de façon irréversible et insoutenable. Derrière autant de contraintes se joue la capacité de l’économie tunisienne à rebondir. Beaucoup d’entreprises survivent déjà péniblement. La crise sanitaire aggrave leur situation et risque de mettre en cause leur capacité de résistance. En temps de disette, la règle dit que l’économie marche à la confi ance. Les agents économiques sont appelés dès maintenant à donner des signaux et des messages positifs, à anticiper la rechute. Il serait certainement diffi cile de reconstituer la trésorerie, ou encore de relancer une production déjà défi citaire, mais plus que les moyens disponibles, le ton est donné. C’est le moment de travailler dans la sérénité et la confi ance. Au-delà des déceptions et des frustrations, des échecs et des faux bonds des dernières années, il faut montrer un autre visage. Après tout, il est des banqueroutes porteuses de rebond… Et tant pis pour les déceptions, pour les cauchemars et pour les injustices.

SPORT � page 11

INTERNATIONAL � page 9

serveur : Logo P. 1

Le journal «La Presse» est aussi consultable sur :www.pressreader.com

Branche Afrique du NordContact : [email protected]

serveur : Logo P. 1

Le journal «La Presse» est aussi consultable sur :www.pressreader.com

Branche Afrique du NordContact : [email protected]

CULTURE � page 10

EDITORIAL

DIMANCHE 26 AVRIL 2020 - 3 RAMADAN 1441 – 84EME ANNÉE

N°27.842 - ISSN 0330-9991 – 1,200 DINAR I 1€TÉL. : 71 341 066 – FAX : 71 349 721 – COMMERCIAL : TÉL. : 71 240 178 - FAX : 71 332 280

mail : [email protected] — Site Web : http://www.lapresse.tn

Président-directeur général : Nabil GARGABOUDirecteur de la rédaction des publications : Chokri BEN NESSIR

SOCIÉTÉ � page 2

DJERBA - DÉSIRANT QUITTER L’ÎLE POUR PASSER LE RAMADAN DANS LEURS

VILLES NATALES

Des travailleurs prennent la fuite par la route

romaineMême si le nombre de cas testés positifs au Covid a diminué, l’Île de Djerba reste la zone la plus contaminée du gouvernorat de Médenine.

ITALIE

150.000 tests sérologiques à partir du 4 maiLe Covid-19 a déjà fait 26.384 morts dans la péninsule sur un total de 195.351 cas, selon le bilan présenté, hier, par la protection civile.

«SAHA CHRIBTEK» DU 27 AVRIL AU 22 MAI 2020

Une édition virtuelle Chaque semaine du mois de Ramadan sera réservée à un thème élargi avec une sélection de fi lms accessibles virtuelle-ment. Au menu, des courts et des longs métrages, entre fi ction et documentaire, allant de la science-fi ction au drame social et à des formes expérimentales, et qui seront accompagnés de débats avec certains réalisateurs.

� page 4

IRAN

Un ramadan sous le signe de la peurAvec 5.650 décès causés par le SARS-CoV-2, selon les chi� res o� ciels publiés hier.

� page 5

� page 4

A NOS LECTEURS

A l’occasion de l’avènement du mois saint du Ramadan, Snipe-La Presse et Essahafa offre à ses fidèles lecteurs le calendrier des horaires

du début et de la rupture du jeûne (Imsakiya). Ce calendrier, publié en arabe et en français,

comporte également des recettes pour des plats succulents, faciles, rapides et à moindre coût. Nos lecteurs peuvent le consul-

ter en PDF sur notre site : https://www.lapresse.tn Bon Ramadan !

� page 4

� page 5

26-04-20

GRANDS ENTRAÎNEURS TUNISIENS

Ces grands messieurs oubliés !

Melliti, Hizem, Bouabssa: acteurs de premier rang de notre football

Quelques noms ont monopolisé la gloire et la mémoire collective, mais bien d’autres ont tant donné au football tunisien, ont gagné des titres, mais personne ne met en valeur leur mérite. Moncef Melliti, Jamel Bouabssa , Abderrahmane Ben Ezeddine , Ahmed Ammar et Ameur Hizem, entre autres, étaient bel et bien des grands entraîneurs. Petit hommage.ESS - IL S’EST FINALEMENT DÉCIDÉ À RESTER

Un nouveau rôle pour Chikhaoui…Le capitaine étoilé prépare d’ores et déjà sa reconversion au sein même de son club. Il intégrera dès cet été le sta� technique étoilé.

SITUATION DANS LE BASSIN MINIER ET DE LA PRODUCTION DE PHOSPHATE

L’urgence d’une reprise e� cace et durable !Les pertes de la CPG ont dépassé les 1.000 milliards, en comparaison de l’année 2010. Pour rebomber le torse à une activité qui pourrait donner au budget de l’Etat une bou� ée d’oxygène, un Conseil ministériel restreint présidé par le Chef du gouvernement, a pu baliser la voie à la relance de cette activité. En plus d’une équipe de travail qui sera formée pour l’élaboration d’une vision stratégique permettant de trouver des solutions à l’ensemble des problèmes du bassin minier, une autre équipe de négociateurs comprendra des représentants de la présidence du gouvernement ainsi que des di� érents ministères concernés, pour défi nir des solutions urgentes à même de permettre la reprise du rythme de la production.

APRÈS LA FIN DE SA MISSION EN ITALIE

L’équipe médicale de retour à Tunis

ÉCONOMIE TUNISIENNE

Haro sur la diabolisation du secteur privé !Par Rafi k El Herguem

Page 2: SITUATION DANS LE BASSIN MINIER ET DE LA PRODUCTION DE PHOSPHATE APRÈS LA FIN DE … · 2020-04-25 · Opérations de désinfection En ce début de mois de Ramadan, on enregistre

2 I La Presse de Tunisie SOCIÉTÉ Dimanche 26 avril 2020

POURQUOI

Opérations de désinfectionEn ce début de mois de Ramadan, on enregistre une grande a� uence dans les marchés où, en dépit des consignes en vigueur, on se bouscule et on est au coude-à-coude pour acheter ce dont on a besoin pour le repas de la rupture du jeûne. Dans la plupart de ces marchés, où aucune mesure de protection n’a été respectée, les consommateurs ont fait leurs emplettes comme si de rien n’était. Les municipalités devraient, par conséquent, afi n de limiter les risques de contamination, désinfecter régulièrement ces espaces.

I.H.

Le ministère de la Femme, de la Famille, de l’Enfance et des Seniors examine la possibilité de consacrer des espaces tem-poraires supplémentaires pour accueillir les femmes victimes de violence et les enfants sans soutien. Dans un communiqué publié, jeudi, le ministère de la Femme a indiqué qu’une réunion se tiendra dans les prochains jours, entre les responsables

du ministère et ceux du minis-tère des A� aires sociales afi n d’examiner les moyens de fournir des espaces supplémentaires pour l’accueil des femmes vic-times de violence et des enfants sans soutien. La même source a évoqué la nécessité de coor-donner avec le ministère public, afi n d’activer l’article 26 de la loi organique 58 de 2017, relative à l’élimination de la violence faite

aux femmes, stipulant l’éloigne-ment du prévenu du domicile familial. Une séance de travail s’est tenue, jeudi, au ministère de la Femme et a porté sur la prise en charge des femmes et des enfants victimes de violence. Il a été convenu, au cours de cette réunion, d’œuvrer à surmonter les problèmes d’hébergement de ces femmes et enfants pen-dant le confi nement sanitaire

générale. La réunion qui a été présidée par le chef de cabi-net de la ministre de la Femme, Kaouther Hedhili, a permis d’évo-quer la recrudescence des cas de violence à l’égard des femmes durant le confi nement sanitaire général, outre l’examen de la situation des femmes violentées, hébergées provisoirement dans un centre réservé par le ministère de la Femme.

ACCUEIL ET PRISE EN CHARGE DES FEMMES ET DES ENFANTS VICTIMES DE VIOLENCE

La possibilité de consacrer des espaces supplémentaires envisagée

Le directeur général de l’Observatoire natio-nal de la migration (ONM), Abderraouf Jmal, a indiqué vendredi dernier, que des mesures ont été prises pour aider les Tunisiens à l’étranger et les étrangers résidant en Tunisie, à faire face à l’impact de la propagation du coronavirus.Dans une déclaration à la TAP, Jmal a indi-qué que l’O� ce des Tunisiens à l’étranger (OTE) a alloué des fonds d’une valeur de 400 mille dinars pour aider les personnes en situation précaire parmi des Tunisiens rési-dant à l’étranger, à faire face aux di� cultés de la conjoncture.La situation des Tunisiens à l’étranger a été étudiée «au cas par cas» dans le but de fournir un soutien aux catégories précaires, en collaboration avec les missions diploma-tiques et consulaires et les attachés sociaux à l’étranger, a-t-il fait savoir, soulignant que la plupart de ces aides ont été procurées aux Tunisiens bloqués à l’étranger, aux étudiants ne bénéfi ciant pas d’une bourse d’étude et aux migrants irréguliers.Cette aide intervient après une autre aide décidée par le ministère des A� aires étran-gères et dont la valeur est de 500 mille dinars, qui a été versée de toute urgence aux Tunisiens bloqués à l’étranger depuis le

début de la crise, en coopération avec l’Of-fi ce des Tunisiens à l’étranger, a-t-il ajouté.Le responsable a rappelé qu’environ un millier d’étudiants tunisiens en France ont bénéfi cié d’un montant de 100 euros par personne grâce à une initiative de collecte de dons pécuniaires et en nature lancée par «Dar Tounes» à Paris, en collaboration avec le Consulat tunisien général à Paris, le consulat à Pantin et les attachés sociaux.

Au sujet des interventions et de l’aide pro-curées aux étrangers résidant en Tunisie, Jmal a indiqué que 800 aides en nature et 120 aides pécuniaires ont été remises aux migrants, abstraction faite de leur statut juridique.Le nombre de migrants résidant en Tunisie s’élève à environ 4 300 personnes, selon le bureau du Haut Commissariat des Nations unies pour les réfugiés (HCR) en Tunisie.

OBSERVATOIRE NATIONAL DE LA MIGRATION (ONM)

Des aides distribuées au profi t des étudiants et des migrants tunisiens à l’étrangerUn millier d’étudiants tunisiens en France ont bénéfi cié d’un montant de 100 euros chacun

Les analyses effectuées sur une dizaine de personnes qui étaient en contact avec le méde-cin contaminé au gouvernorat de Béja sont avérées négatives, a indiqué le directeur régional de la santé à Béja, Khemais Kaabi.Ce médecin, originaire de Béja et qui exerçait à la ville d’El Krib (gouvernorat de Siliana), a été testé positif au Covid-19 vers

mi-avril, a-t-il rappelé à l’Agence TAP. Depuis la propagation du virus, deux analyses sont avérées positives parmi 207 e� ectuées dans la région. Au gouverno-rat de Béja, trois patients sont atteints du coronavirus et 638 personnes placées en quaran-taine dont 495 ont terminé la période d’isolement.

BÉJA - UNE DIZAINE DE PERSONNES EN CONTACT AVEC UN MÉDECIN CONTAMINÉ SOUMIS À DES ANALYSES

Tous les résultats négatifs

Un nouveau numéro vert consa-cré au suivi des conditions des étrangers établis en Tunisie (étudiant , réfugiés, deman-deurs d’asile, migrants réguliers et irréguliers) vient d’être mis en place par un comité créé par le ministère des Droits de l’Homme, de la Relation avec

les Instances constitutionnelles et de la Société civile.Regroupant des représen-tants du ministère des A� aires sociales, de l’Enseignement supérieur et de la Recherche scientifique, de l’Association des représentants du peuple, de l’Organisation internatio-

nale de la migration, de l’Union tunisienne de l’industrie, du commerce et de l’artisanat, de l’Observatoire national de la migration, de certaines munici-palités et de plusieurs compo-santes de la société civile, ce numéro est destiné à venir en aide à cette catégorie en cette

conjoncture sanitaire exception-nelle, lit-on dans un communi-qué publié sur la page facebook du ministère. Outre la réception des requêtes et des plaintes des étrangers résidents en Tunisie, la ligne est ouverte aux personnes dési-reuses de faire des dons.

SUIVI DES CONDITIONS DES ÉTRANGERS ET DES MIGRANTS EN TUNISIE

Lancement d’un numéro vert

DJERBA - DÉSIRANT QUITTER L’ÎLE POUR PASSER LE RAMADAN DANS LEURS VILLES NATALES

Des travailleurs prennent la fuite par la route romaineMême si le nombre de cas tes-tés positifs au Covid a diminué, l’Île de Djerba reste la zone la plus contaminée du gouverno-rat de Médenine. A Midoun et Houmt Souk, la tension n’a pas l’air de prendre fi n, même si on a enregistré des guérisons et la situation va dans le bon sens depuis que les autorités locales et les forces de sécurité ont accentué le contrôle. Les endroits les plus fréquentés ont été désinfectés. Les citoyens ne sortent pas comme auparavant. Plus de nouveaux cas positifs, ni de contamination horizon-tale depuis quelques jours. Mais l’interdiction d’entrée et de sortie à Djerba n’a pas plu aux travail-leurs originaires d’autres régions, surtout avec l’arrivée du mois saint. La tension s’est amplifi ée. De nombreux manifestants se sont rassemblés devant les deux délégations de Midoun et Houmt Souk. Ils veulent faire pression sur les autorités locales, récla-mant, tout simplement, une autorisation de sortie pour aller passer le Ramadan dans leurs villes natales. Des centaines ont manifesté pacifi quement et n’ont pas respecté les mesures de confi nement. Des activistes, coordinateurs des trois délé-gations de l’Île se sont réunis, jeudi matin, à Midoun, afi n de

trouver une solution à ce pro-blème qui se pose également pour les Djerbiens vivant ailleurs et qui souhaitent passer le mois de ramadan à Djerba.L’anarchie totaleL’a� aire a été discutée à l’échelle régionale. Et au terme d’une réunion à laquelle ont pris part les parties concernées, il a été décidé, d’après M. Habib Chaouat, gouverneur de Méde-nine, de les libérer. Le nombre des travailleurs qui veulent quit-

ter Djerba pour aller passer le Ramadan avec leurs familles est considérable. Ils se sont ras-semblés, comme prévu, devant les deux stades de Midoun et Houmt Souk pour passer le test médical en vigueur. Cha-cun voulait passer le premier et se tailler une place dans les bus réquisitionnés pour leur transfert vers les centres d’iso-lement obligatoire. Mais ce fut l’anarchie totale. Plusieurs ont pris la direction de la route

romaine à pied, traînant une ou deux valises derrière eux. Sur la route d’Aghir qui mène à El Kan-tara, des confrontations ont eu lieu avec les forces de sécurité. Pour empêcher ces manifestants de fuir, les agents de l’ordre ont tiré des gaz lacrymogène, les obligeant à rebrousser chemin. Certains d’entre eux ont fui en abandonnant leurs bagages. Un spectacle désolant, le premier jour du mois saint.

Dhaou MAATOUG

Une séance de travail a été tenue jeudi dernier entre Abdellatif Mekki, ministre de la Santé, et Slim Choura, ministre de l’Enseignement supérieur et de la Recherche scienti-fi que consacrée aux mesures et décisions qui seront prises

à l’occasion de la fi n de l’année universitaire dans les facultés de médecine. Cette réunion qui s’est tenue en présence des doyens des facultés de médecine, de pharmacie et de médecine dentaire a per-mis d’examiner les conditions

de déroulement des examens de fi n d’année dans ces éta-blissements universitaires. A cette occasion, les participants à cette réunion ont passé en revue l’évolution de la stratégie sanitaire pour la lutte contre le coronavirus dans notre pays.

FACULTÉS DE MÉDECINE

Les examens de fi n d’année au centre d’une réunion

L’Université de La Manouba a lancé une campagne de col-lecte de dons pour l’acquisition de 1.000 tablettes numériques connectées à Internet, dans le but de garantir le principe de l’égalité des chances entre les étudiants. Cette initiative de solidarité, lan-cée depuis le 20 avril et qui se poursuit jusqu’au 4 mai 2020, vise à favoriser l’égalité des chances ente les étudiants face à la pour-suite du processus pédagogique en période de confi nement sani-taire général.A noter que cette campagne, à laquelle avaient adhéré la munici-palité de La Manouba et l’Amicale de l’Université de La Manouba, est ouverte aux institutions ainsi qu’aux particuliers, lesquels peuvent envoyer leurs contri-butions sur le compte postal de l’Amicale de l’Université: CCP :17001000000167631126 MF : 1306867/A.

UNIVERSITÉ DE LA MANOUBA

Collecte de dons pour l’acquisition de 1.000 tablettes numériques au profi t des étudiants

Au Marché Central de Tunis, le prix des légumes est resté stable par rapport à la période précé-dant le début du mois de Rama-dan. Cependant, le prix des fruits et des poissons a poursuivi son envol, malgré leur disponibilité, ont constaté certains citoyens qui se sont rués vendredi matin, vers le marché de la capitale pour faire leurs provisions. Ainsi, le prix des tomates a oscillé entre 2.200 et 2.600 millimes le kilo, alors que les prix des piments a varié entre 2.300 et 2.875 millimes le kilo. La botte de persil est écoulée, quant à elle, entre 500 et 700 millimes. Le prix des pommes de terre a atteint 1.400 millimes le kilo. S’agissant du prix des viandes blanches, il a oscillé entre 5.790 et 6.990 millimes, le kilo. Pour ce qui est des poissons, leur prix a enregistré une hausse. Ainsi, le prix des sardines a

oscillé entre 6.000 et 7.980 mil-limes le kilo et celui des maque-reaux ( Ghzel) a varié entre 15 et 17 dinars 800 le kg . La daurade est commercialisée, quant à elle, entre 15 et 16 dinars 500 le kilo.En ce qui concerne les fruits, le prix des fraises a atteint 4 dinars 800 le kilo, tandis que celui des bananes a varié entre 4 dinars 900 et 5 dinars 600 le kilo. Les dattes sont vendues à 10 dinars le kilo.Interrogés par l’agence TAP, des clients du marché ont estimé que le prix de certains produits comme les poissons ou encore les fruits n’est pas du tout à la portée de toutes les bourses.En contrepartie, les commer-çants ont souligné que tous les légumes et fruits sont dis-ponibles en quantités néces-saires et à prix relativement « raisonnables « comparés à ceux vendus dans les épiceries de

quartiers. Cela s’explique, selon eux, par la présence des agents de contrôle économique sur les lieux et le respect du principe de la concurrence entre les com-merçants.Et d’expliquer que la hausse des prix de certains fruits et poissons est due, notamment, à l’augmentation de leurs prix au marché de gros de Bir El Kassaa. Ils ont constaté que le Marché Central enregistre une grande a� uence de citoyens, et ce, malgré la conjoncture actuelle. Il est à rappeler que le ministre du Commerce avait déclaré, lors d’un point de presse, tenu récemment, que le gouvernement a pris les mesures nécessaires afin de garantir un approvisionnement régulier du marché, préserver le pouvoir d’achat du citoyen et lutter contre la spéculation.

MARCHÉ CENTRAL DE TUNIS

Le prix des fruits et poissons s’envole

L’Observatoire de la justice environnementale de Kairouan appelle le ministère de l’Agricul-ture et les structures concernées à intervenir pour mettre fi n à la pénurie d’eau enregistrée dans plusieurs localités du gouver-norat. L’appel fait suite à une douzaine de mouvements de protestation enregistrés par l’observatoire

revendiquant l’eau potable dans plusieurs localités de la région, et ce, depuis le début de l’épidé-mie du Covid-19 en Tunisie, lit-on dans un communiqué publié jeudi. L’observatoire invite le ministère à prolonger les délais de remboursement des factures pour les familles nécessiteuses et les groupements hydrauliques jusqu’à la fi n du confi nement.

L’observatoire dénonce, par ail-leurs, la politique du « goutte-à-goutte « et les heures limitées administrées aux familles pour se procurer de l’eau. Il invite les groupements hydrau-liques à reprendre une activité normale afi n de fournir l’eau en quantité nécessaire à toutes les localités, durant l’épidémie du Covid-19.

KAIROUAN

Pénurie d’eau dans plusieurs localités

Page 3: SITUATION DANS LE BASSIN MINIER ET DE LA PRODUCTION DE PHOSPHATE APRÈS LA FIN DE … · 2020-04-25 · Opérations de désinfection En ce début de mois de Ramadan, on enregistre

3 La Presse de Tunisie I Dimanche 26 avril 2020 PUBLICITÉ

LA CAISSE DES DEPOTS ET CONSIGNATIONS

RECRUTE

La Caisse des Dépôts et Consignations se propose de recruter trois (03) cadres ayant les profils suivants :

PosteNombre

de Postes

Profil recherché missioNs

Responsable Conformité

H/F

01 - Avoir un diplôme de master en management des risques ou en CCA (comptabilité, contrôle et audit) ou diplôme équivalent

- Avoir au moins 05 ans d’expérience dans un poste similaire ou en audit ou en gestion des risques.

- Avoir des connaissances en finances et comptabilité.

- Avoir des connaissances du cadre règlementaire du private Equity seront un plus.

- Elaborer les règles et les procédures de conformité;- S’assurer de la conformité de la Caisse aux

dispositions administratives, réglementaires, législatives en vigueur ;

- Cartographier et établir des référentiels des risques actualisés de non-conformité et analyser les impacts liés au non-respect des obligations qui les régissent ;

- Veiller à la mise à jour du dispositif de veille règlementaire contre le risque de non-conformité ;

- S’assurer de la mise en place de procédures de lutte contre le blanchiment et le financement du terrorisme ;

- Assurer le suivi des contrôles de conformité et des actions menées.

Responsable Suivi

portefeuilleH/F

01 - Avoir un diplôme de master en Management ou en Finances ou en révision comptable ou diplôme équivalent.

- Avoir au moins 05 ans d’expérience dans un poste similaire.

- Avoir des connaissances approfondies en finances, comptabilité et analyse financière.

- Avoir le sens relationnel et d’organisation

- Assurer un suivi régulier du portefeuille des investissements de la Caisse ;

- Faire le suivi des organes décisionnels liés aux investissements de la Caisse (Conseils d’Administration, Assemblées, Comités stratégiques et Comités d’investissement) ;

- Collecter et consolider les informations relatives aux investissements de la Caisse et interventions opérationnelles venant du terrain (compte-rendu des visites, notes des CA, rapports d’activités des investissements, etc.)

- Informer les parties impliquées et concernées par les processus métiers des écarts appelant des mesures correctives appropriées afin de s’aligner aux objectifs préalablement fixés.

- Générer des rapports périodiques de suivi des réalisations des projets à partager avec les concernés par les processus métiers ;

- Consolider les tableaux de bord sur le suivi et le pilotage des projets ;

- Evaluer périodiquement le portefeuille des investissements de la Caisse ;

- Générer des rapports périodiques d’évaluation du portefeuille des investissements de la Caisse à présenter à la Direction Générale.

Chargéde projets

H/F

01 - Avoir un diplôme d’ingénieur en génie industriel ou domaine connexe.

- Avoir au moins 03 ans d’expérience dans un poste similaire.

- Avoir une bonne maîtrise d’Excel avancé et capacité de gestion des projets.

- Avoir la capacité à travailler en équipe ; sens relationnel et polyvalence.

Préparer l’étude de l’opportunité à soumettre aux organes décisionnels :- Participer à l’étude des dossiers d’investissement ;- Effectuer des visites sur site afin d’apprécier la

situation de la société ;- Conduire des entretiens avec les partenaires afin

de récolter toutes les informations nécessaires sur les programmes d’investissement ;

- Accompagner les porteurs de projet dans le développement de leurs projets ;

- Préparer la note d’étude à soumettre aux organes décisionnels ;

- Présenter l’opportunité aux organes décisionnels.

Assurer la réalisation des projets dans le respect des délais impartis :- Préparer l’architecture du contrat tenant compte

des conditions de mise en place validées par les organes décisionnels de la CDC et le transmettre au Responsable Pôle Métier et au responsable Direction juridique ;

- Participer à la négociation de la mise en place du projet/opportunité.

Assurer la réalisation des projets dans les délais impartis :- Assurer un suivi régulier sur son activité- Rendre compte au Responsable Pôle Métier sur

l’état d’avancement du travail, les obstacles rencontrés, les objectifs atteints et les écarts relevés.

- Anticiper les difficultés et proposition de mesures correctrices ;

- Assurer un rôle d’alerte et de contrôle et communiquer toute information jugée utile pour le bon déroulement du projet au Responsable Pôle Métier ;

- Représenter la CDC dans les instances de gouvernance des projets ;

- Faire le suivi des indicateurs et des objectifs qui lui ont été fixés par les autres structures de la Caisse et par les bailleurs de fonds ;

- Gérer les risques et les imprévus qui peuvent surgir durant la mission ;

- Participer à l’évaluation des projets réalisés.

Assurer le désinvestissement remboursement :- Proposer les scénarii de sortie des participations ;- Mettre en œuvre les solutions de désinvestissement/remboursement retenues.

Participer ponctuellement à des travaux transversaux : - Participer aux activités liées au développement

de secteur, à la structuration de fonds d’investissement, à la structuration de projets ou programmes.

NB : Les candidats titulaires des diplômes d’études approfondies (D.E.A), diplômes d’études supérieures spécialisées (D.E.S.S) peuvent postuler aux postes ouverts aux candidats titulaires de diplômes de mastère.

Les diplômes étrangers ou délivrés par les institutions d’enseignement privé doivent être accompagnés d’un certificat d’équivalence.

COMPOSITION DU DOSSIER DES CANDIDATURES :

- Curriculum Vitae - Lettre de motivation

Les candidats présélectionnés sont appelés à compléter leurs dossiers par :

- Des copies des diplômes obtenus (baccalauréat, maîtrise ou licence, mastère…)- Des copies des attestations de travail ou tout autre justificatif de l’expérience professionnelle

DEPOT DES CANDIDATURES :

Pour postuler, veuillez envoyer votre dossier de candidature aux adresses ci-dessous en mentionnant la référence du poste au plus tard le 10/05/2020.

Poste Référence Mail de réception de candidature

Responsable Conformité RC-2020 [email protected]

Responsable Suivi portefeuille RSP-2020 [email protected]

Chargé de projets CP-2020 [email protected]

Seules les demandes parvenues à partir de la publication des annonces seront prises en considération.

Les candidatures reçues après le 10/05/2020 seront considérées comme nulles et non parvenues.

EVALUATION DES CANDIDATURES :

La présélection des candidatures se fait sur dossier. Les candidats présélectionnés seront convoqués à des épreuves écrites et /ou orales en présence d’un comité.Les candidats seront classés par ordre de mérite sur la base de la note finale accordée.Le candidat déclaré définitivement admis sera convoqué pour la prise de fonction. Si ce dernier refuse le poste qui lui est offert, perd le bénéfice de son admission et la CDC convoquera le candidat suivant.

Avis de lA direction GénérAlede lA Presse

la direction générale de la Presse vous informe que, dans le but d’assurer la continuité de nos ser-vices, la direction commerciale de la Presse est dis-ponible pour publier vos insertions publicitaires, vos annonces ainsi que vos avis légaux (appels d’offres, reports,…).

Pour plus d’informations, veuillez contacter :

tel : 71.240.178 /71.337.012Portable : 98.585.835

e-mail :[email protected]@lapresse.tn

Pour tout renseignement d’autre natureadministrative :

tél / Fax : 71.350.830Portable : 98.429.766

e-mail :[email protected]

Tapez votre texte

Page 4: SITUATION DANS LE BASSIN MINIER ET DE LA PRODUCTION DE PHOSPHATE APRÈS LA FIN DE … · 2020-04-25 · Opérations de désinfection En ce début de mois de Ramadan, on enregistre

4 I La Presse de Tunisie ACTUALITéS Dimanche 26 avril 2020

Actions solidairesA l’initiative du Groupe des conjointes des chefs de mission diplomatique et des représentants des organisations internationales accréditées en Tunisie, l’hôtel Movenpick Gammarth fournit des repas de rupture du jeûne au staff médical de l’hôpital La Rabta en charge des malades du Covid-19Belle initiative de solidarité prise par le Groupe des conjointes des chefs de mission diplomatique et des représen-tants des organisations internationales accréditées en Tunisie consistant à mettre la main à la pâte et apporter un appui au staff médical de l’hôpital La Rabta en charge des malades du Covid-19.En effet et à l’initiative de ce groupe, l’hôtel Movenpick Gammarth s’est engagé à fournir pendant tout le mois de Ramadan des repas de rupture du jeûne à ce staff médical.Cet engagement des missions diplo-

matiques et organisations interna-tionales vient en soutien au travail formidable assuré par les personnels soignants en première ligne de l’hôpital La Rabta pour faire face à la propaga-tion de la pandémie de coronavirus dans le pays.A cet effet, l’hôtel Movenpick livrera les repas de rupture du jeûne pendant 30 jours à plus de 35 membres du person-nel afin de leur permettre de travailler dans les meilleures conditions et de se consacrer pleinement à leur mission.Le Groupe des conjoints des chefs de mission diplomatique et des représen-

tants des organisations internationales accréditées en Tunisie a une présence bien ancrée dans la vie publique tuni-sienne. Au fil des années, et grâce aux fonds obtenus à la suite des Bazars diplomatiques et d’autres événements, le groupe a pu développer une activité de bienfaisance consistante, centrée sur l’idée d’aider et de renforcer les associations caritatives locales. Cette expérience a été mise au service des plus démunis, en réalisant des projets divers, mais toujours au bénéfice des Tunisiens.

S.D.

Économie tunisienne

Haro sur la diabolisation du secteur privé !Par Rafik El Herguem

En ces temps de déséquilibre macroéconomique - Covid-19 oblige -, les petites et moyennes entreprises, déjà souffrantes, sont matraquées jour et nuit. Le privé est un créateur de ri-chesse et d’emplois. Cette « arrogante » idée d’incriminer le privé, à tort et à travers, devrait cesser.En ces temps douloureux où le système économique inter-national est déboussolé (tendance à la récession, sous-em-ploi dangereux dans l’industrie et les services, faillite de plu-sieurs sociétés, déséquilibre budgétaire, effondrement des prix du pétrole, échanges internationaux réduits et flou total sur les calendriers de reprise…), le Covid-19 a imposé de nouvelles règles du jeu à l’économie internationale. Il faudra beaucoup de temps, de liquidités et d’élan d’investissement pour reprendre un tant soit peu le décor d’avant-Covid-19. Parlons même d’une reconfiguration du décor économique international vers une poussée des mesures protectionnistes et vers moins de globalisation et d’échanges internationaux (le Covid-19 a imposé moins de mouvements et de contacts). Laissons de côté ce raisonnement macro et parlons micro. Qui est alors le grand perdant dans ce tsunami économique? Chacun peut apporter sa réponse. Nous pensons que les petites et moyennes entreprises, voire aussi les très petites entreprises (activités artisanales individuelles ou embauchant jusqu’à neuf personnes), sont les plus touchées dans le cas tunisien. Et pourtant, on voit depuis plus d’un mois de dange-reuses idées qui incriminent le privé. Aux yeux de ces gens, et de ces clichés, les entreprises privées (dont une grande par-tie considérée comme petites et moyennes entreprises) sont fautives et ne veulent pas contribuer à l’amortissement des ef-fets économiques du Covid-19. Mieux, ces entreprises lèsent leurs salariés, ne veulent pas payer de taxes et d’impôts. Bref, un procès gratuit et « débilisant » pour des milliers de promo-teurs de projets et d’entrepreneurs qui opèrent dans le privé. Nous ne parlons pas des grands groupes qui exercent un lob-bying et qui ont, à notre avis, beaucoup de reproches à se faire, mais de ces petites sociétés qui se sont retrouvées sans marchés, sans demande, sans possibilité d’exercer en plein emploi, sans concours bancaire, avec une énorme pression fiscale sur le dos (assujettissements réguliers à la fiscalité directe et indirecte). On parle des sous -traitants pour de grandes sociétés privées mais aussi publiques. On parle des petites et moyennes sociétés en digital, en service de mainte-

nance, en transport logistique, en événementiel, en tourisme et en voyages, en activités agricoles, en textile, en communi-cation et médias, en expertise tous domaines concernés, qui sont dans l’impasse. On leur demande de payer des salaires, d’honorer leurs engagements vis-à-vis des employés (ce qui est légitime), mais en même temps, on resserre l’étau autour d’eux. Ce ne sont pas des hors-la-loi finalement, ce ne sont pas des entrepreneurs qui usent de la rente de leurs place-ments, mais c’est des gens qui mettent leur savoir, leurs capi-taux, et qui prennent des risques d’endettement et qui créent des emplois. Ce sont donc des partenaires pour l’Etat. Et ces dépassements invraisemblables dans les sociétés publiques au nom de la souveraineté de l’Etat et de la notion sacrée du « public », qui peut les arrêter ? Si l’on veut relancer douce-ment notre économie fragile, il faudra arrêter de diaboliser le secteur privé, essentiellement ces petites et moyennes entreprises qui militent sur le terrain. C’est au gouvernement de traduire cette idée en actions concrètes. Le décalage du paiement des taxes, aussi bon à court terme, n’est pas une solution radicale à moyen terme. Ça va alourdir des tréso-reries au moment où il y aura des paiements qui viennent à échéance. Il faudra recadrer la vision à propos du secteur privé. Assez de ces faux consultants économiques et de ces pseudo- connaisseurs qui font le procès de toutes les entre-prises privées, et qui se cachent derrière des clichés remon-tant aux années 20 (dépassées par les régimes qui les ont adoptés, la Russie et la Chine en sont l’exemple). C’est pro-vocateur comme discours. L’équilibre microéconomique est le point de départ pour une économie intégrée et diversifiée (pour parer à toute circonstance de crise). Le soutien au sec-teur privé, qui crée la richesse et contribue à l’emploi et à la croissance, est alors une « obligation morale ». Au lieu de dia-boliser l’initiative privée et les hommes d’affaires (respectueux des normes et des lois en vigueur), essayons de les aider. De les étayer pour reprendre un élan de fonctionnement éco-nomique ordinaire. On aura deux années très pénibles pour notre pays. Les effets post-Covid-19 sont beaucoup plus me-naçants que maintenant. Donc, pitié, changeons de raisonne-ment. Tentons d’avancer en termes de réflexion économique. Les PME sont un maillon capital dans toutes les économies. Les fragiliser ne fera que des victimes et des pertes en plus.

R.E.H.

ministère de la Justice

Lancement, bientôt, de l’appel d’offres pour l’interconnexion de 200 établissements D’un coût de 21 millions de dinars (MD), le projet favorisera la communication et l’échange des données via un réseau numérique interconnecté et sécurisé reliant l’administration centrale du ministère et ses différents affiliés administratifs, tribunaux et les établissements pénitentiaires et correctionnels.L'appel d'offres relatif à la réalisation de la 4è phase du projet du Réseau natio-nal intégré de l'administration (RNIA4) sera lancé dans les semaines à venir, a annoncé, hier, le ministère des Tech-nologies de la communication et de la Transformation digitale.Deux cents (200) interconnexions entre les établissements relevant du ministère de la Justice sont prévues dans le cadre de cette 4è phase du projet.D'un coût de 21 millions de dinars (MD), le projet favorisera la communication et l'échange des données via un réseau numérique interconnecté et sécurisé reliant l'administration centrale du minis-tère et ses différents affiliés adminis-tratifs, tribunaux et les établissements

pénitentiaires et correctionnels.En parallèle, le système national de gestion électronique des courriers bap-tisé «Elissa» sera mis en exploitation, le 2 mai prochain, au niveau central au ministère de la Justice, a-t-on indiqué. Ce système, qui sera opérationnel au niveau des établissements pénitentiaires et correctionnels, a été au cœur d'une réunion, tenue vendredi dernier à Tunis.Elle a permis d'évoquer la participation des institutions aux projets technolo-giques et numériques et le rôle de la Poste tunisienne dans la numérisation des transactions entre les détenus et leurs familles et avec les établissements pénitentiaires et correctionnels, outre le rôle de l'Agence nationale de la sécu-

rité informatique (ANSI) dans l'audit de la sécurité des systèmes et réseaux d'information.Les ministres des Technologies de la communication et de la Transforma-tion digitale et celui de la Justice ont convenu, par ailleurs, d'organiser des réunions périodiques afin d'assurer le suivi des projets et approfondir la coopération.Les deux départements ministériels avaient signé, le 17 novombre 2017, un accord, dans le cadre duquel sont entrepris lesdits projets. Ils collaborent aussi pour la réalisation des projets de numérisation des dossiers, des archives et l'infrastructure de communication (réseaux et des sites d'hébergement).

coVid-19:

Des indicateurs sur les impacts socioéconomiques de l’épidémie sont requis, d’après des statisticiens«C’est le moment où de bonnes statistiques sont plus importantes que jamais. La statistique était l’un des plus performants outils entre les mains des pays pour gérer la crise et prévoir le développement de la pandémie du Covid-19».Les autorités de la statis-tique publique sont appelées à produire des indicateurs qui permettent d’évaluer les impacts socioéconomiques de l’épidémie Covid-19, d’après des intervenants à un webinaire organisé, récemment, à Tunis, par l’Association tunisienne des ingénieurs statisticiens (Atis).«Le pays a aujourd’hui de plus en plus besoin de statistiques qui ciblent les populations vulnérables», a reconnu le directeur des

statistiques de l’emploi à l’Institut national de la statis-tique (INS), Yamen Helel, qui intervenait à cette rencontre organisée à distance.Le responsable a plaidé pour l’amélioration et le renfor-cement du rôle des statis-tiques publiques, appelant, à cet effet, à doter l’Insti-tut national de statistique des ressources humaines et financières nécessaires pour le développement de ses activités.«C’est le moment où de

bonnes statistiques sont plus importantes que jamais. La statistique était l’un des plus performants outils entre les mains des pays pour gérer la crise et prévoir le développement de la pan-démie du Covid-19», a-t-il dit. Pour lui, la digitalisation des services publics aura un impact positif sur le déve-loppement de la statistique publiqueDurant la période de confi-nement général, la statis-tique publique, comme plu-

sieurs secteurs, a vécu des difficultés pour maintenir ses activités. Les offices de sta-tistiques à travers le monde ont réagi à cette situation par la mise en place de nou-velles techniques de collecte de données: enquêtes en ligne, enquêtes télépho-niques, documents admi-nistratifs, Crowdsourcing...En Tunisie, l’INS s’est engagé à maintenir la production des indicateurs les plus importants tels que l’indice des prix à la consommation.

situation dans le bassin minier et de la production de phosphate

L’urgence d’une reprise efficace et durable !Connu comme étant l’un des piliers de l’économie nationale, le bassin minier ne connaît malheureusement pas ses meilleurs jours. Après une séquence interminable de sit-in et de bouleversements sociaux ayant mis à mal sa production, ce site se trouve confronté à une nouvelle crise, celle du coronavirus, limitant son activité à seulement 30% de sa capacité globale. Il fait ainsi face à des difficultés financières, budgétaires et gestionnaires énormes mettant parfois son activité en péril. Le défi est aujourd’hui de taille : relancer l’activité de ce secteur en pleine crise sanitaire.

Le dossier a été rouvert récemment par le Chef du gouvernement, Elyes Fakhfakh, qui a présidé un Conseil ministériel restreint consacré au suivi des préoccupations du bassin minier et des solutions urgentes permettant la reprise de la production dans ses différents sites. Actuellement et à la lumière de la situation sanitaire qui prévaut en Tunisie et ailleurs dans le monde, l'activité et la production des différents sites du bassin minier sont à 30% de leur capacité réelle. Alors que le pays est frappé de plein fouet par cette crise, les différentes unités de production trouvent des difficultés énormes pour assurer leur activité en cette période de confinement, outre l'extraction du phosphate et sa trans-formation, c'est notamment le transport qui pose problème.En tout cas, ce Conseil ministériel a décidé la formation d’une équipe de travail spécialisée pour mettre en place une vision stratégique pour un traitement global et durable des préoc-cupations profondes du bassin minier prenant en considération les aspects économiques, sociaux et environne-mentaux de la région.Face à cette situation marquée par le blocage ou presque de la produc-tion, notamment en cette période de crise sanitaire et économique, et qui engendre des pertes colossales, parti-culièrement à la Compagnie des phos-phates de Gafsa (CPG), et par ricochet à l'économie nationale, un plan de sortie de crise s'impose. Les différents sites de production sont concernés par la stratégie de sortie du confinement total qui devra prendre effet à partir du 4 mai prochain, et le rythme de pro-duction dans le bassin minier devrait peu à peu monter en puissance et revenir à son niveau habituel d'ici deux semaines. Car, en effet, comme l'avait expliqué Elyes Fakhfakh lors de sa dernière apparition médiatique, les sec-teurs dont la production est orientée vers l'exportation devraient reprendre du service à partir du 4 mai prochain. Le bassin minier répond parfaitement à ces conditions, ce plan de décon-

finement le concernera sans aucun doute. Mais comment s'assurer d'un retour efficace et durable à la normale malgré la persistance des risques de contagion, notamment dans les rangs des travailleurs de ces mines ? Pour le gouvernement, la réponse est simple, le retour à l'activité se fera sur une seule base, celle du respect rigoureux et ferme des normes et des exigences hygiéniques et sanitaires. Reste maintenant à convaincre les ouvriers de ces sites de production de reprendre leur activité dans des condi-tions pareilles, notamment pendant le mois saint.

Un manque à gagner énormeNous l'avons déjà évoqué : même si la production des mines ne s'est pas arrêtée aux dépens des conditions de confinement général et qui ont contraint certains secteurs à bloquer leurs activités, le rythme de production demeure très limité, d'autant plus que les effectifs ont été réduits au tiers pour assurer les rouages administratifs et productifs, avec une rotation des équipes. Cette situation est synonyme d'un manque à gagner considérable et jusque-là immesurables.D'ores et déjà et avant le début de cette crise, le secteur des phosphates accusait de grands problèmes finan-ciers et peinait à retrouver son niveau de production observé avant la révo-lution. Alors que l’objectif pour l’an-née 2019 avait été fixé à 6 millions de tonnes, la production de phosphate a finalement atteint 4,12 millions de tonnes en 2019, un chiffre qui reste en deçà des objectifs mais marque une production à son plus haut niveau depuis 2010. En effet, c’est la première fois depuis la révolution que la pro-duction dépasse les quatre millions de tonnes contre seulement 2,8 millions en 2018 et 3,9 millions en 2017. Et si l’objectif des six millions de tonnes n’a pas été encore atteint, c’est bien à cause des mouvements sociaux qui continuent à enrayer la production de la Compagnie des phosphates de Gafsa. Car, avouons-le, la chute des

chiffres à partir de l'année 2011 est due aux perturbations sociales et politiques dans les villes du bassin minier après la révolution du 14 janvier 2011. Cette situation tendue s’est répercutée sur la continuité du travail, notamment à la CPG, et a causé plusieurs interrup-tions, ce qui a généré un impact négatif sur tous les indicateurs commerciaux et techniques de la Compagnie. En 2010, selon les données disponibles sur le site de la CPG, la production de phosphate avait atteint 7,28 millions de tonnes.Il faut noter que selon des estimations officielles, la Tunisie a perdu près de deux milliards de dollars ces dernières années en raison d’une baisse des exportations de phosphate suite aux manifestations répétées, notamment à Gafsa. Selon le P.D.G. de la CPG, l’arrêt du transport du phosphate a engendré d’énormes pertes estimées à 400 mil-lions de dinars par an.En tout cas, le premier trimestre de l’année en cours marque une produc-tion estimée à 1,5 million de tonnes de phosphate brut et les responsables tablent sur la production de six millions de tonnes pour l’année 2020. Mais la crise du coronavirus pourrait priver encore une fois la CPG d'atteindre ce seuil symbolique de 6 millions de tonnes par an.Rappelons que le Conseil ministériel a mis l’accent sur la nécessité de par-venir à une solution pour assurer la reprise de l’usine de Mdhilla à Gafsa et l’accélération de la réparation de la ligne 15 et sa réactivation dans les plus brefs délais. En outre, il a été décidé de former une équipe de négociateurs composée de représentants du gouver-nement et des ministères concernés pour trouver des solutions urgentes afin d’assurer la reprise du rythme de la production, résoudre la problématique du transport de 2,5 millions de tonnes prêtes pour l’exportation et la trans-formation et préserver la pérennité de l’entreprise dont les pertes ont dépassé les 1 000 milliards en comparaison de 2010.

K.J.

affaire des baVettes

Bas les masquesLes membres de l’équipe de suivi ont remis leur rapport préliminaire au ministre d’Etat chargé de la Fonction publique, de la Gouvernance et de la Lutte contre la corruption, Mohamed Abbou. Le

prise cette affaire, le ministre de l’Industrie, Youssef Ben Salah, a été entendu par la Commission de la réforme administrative, de la bonne gouvernance, de la lutte contre la corruption à l’ARP pendant plus d’une heure. Le ministre a expliqué lors d’un point de presse orga-nisé à l’issue de son audition qu’il a présenté ses excuses devant les membres de cette commission concernant la polémique créée.« Je me suis excusé pour la polémique suscitée. Qu’elle soit intentionnelle ou non, il fallait que je présente mes excuses », a-t-il déclaré.Les excuses du ministre ainsi que du député ne peuvent en un aucun cas clore cette étrange affaire autour d’un marché estimé à 3.8 millions de dinars. Cela explique par ailleurs la soumission du dossier au haut comité de contrôle administratif et finan-cier.Les membres de l’équipe de suivi ont remis jeudi 23 avril leur rapport préliminaire au ministre d'Etat chargé de la Fonction publique, de la Gou-vernance et de la Lutte contre la corruption.Le rapport a été soumis à la présidence du gouvernement et un résumé sur les conclu-

Le ministère de la Santé a appelé les structures et établissements de santé, publis et privés, à continuer de four-nir les services de santé de base aux patients autres que ceux contaminés par le coronavirus, afin d'éviter la dété-rioration de l'état de santé de certaines catégories parmi eux.Dans une circulaire publiée vendredi, le ministère de la Santé a appelé les directeurs régionaux de la santé, les directeurs généraux et les directeurs des structures et des institutions de santé publiques et privées à reprendre les activités médicales et de soins nécessaires, figurant dans les plans de

santé, telles que le programme national de vaccination, le programme de la santé de la mère, la santé sexuelle et reproductive ainsi que les services liés aux maladies non transmissibles.Le ministère de la Santé a également appelé à assurer la continuité des ser-vices de santé pour les cas urgents, en coordination entre les trois lignes de santé ainsi qu'avec des services du transport sanitaire urgent, et de fournir les moyens de protection nécessaires à l'exercice du travail des professionnels de la santé.Il s'agit également selon la même source de garantir la disponibilité des

médicaments et de mettre en place de nouveaux mécanismes pour faciliter la communication avec les patients, outre la communication via la ligne verte régionale.Le ministère de la Santé a dans ce sens souligné la nécessité de former un comité technique régional chargé des services de santé et des soins de base, sous la supervision du directeur régional de la santé, qui se chargera d'examiner les difficultés et d'œuvrer à les surmonter en élaborant un pro-gramme de travail adapté à chaque région, en collaboration avec le secteur privé de la santé.

ministère de la santÉ :

Les structures et établissements de santé, publics et privés, appelés à continuer de fournir les services de santé de base aux patients non contaminés par le co-ronavirus

après la fin de sa mission en italie

L’équipe médicale de retour à TunisL'équipe médicale militaire tunisienne qui s'est rendue en Italie pour soutenir les efforts du cadre médical dans la région de Lombardie, est rentrée hier à bord d'un avion militaire qui a atterri à la base aérienne militaire de Sidi Ahmed à Bizerte.L'équipe médicale a accom-pli avec succès sa mission volontaire, se félicite la pré-sidence de la République qui affirme, dans un communi-qué, que les responsables italiens ont salué la haute compétence dont se pré-valent les médecins tunisiens et leur soutien aux cadres médicaux en Lombardie, la région la plus touchée par la propagation du virus.La présidence de la Répu-blique assure que les membres de l'équipe médi-cale qui ont subi les ana-lyses nécessaires avant leur retour en Tunisie et ont été testés négatifs au Covid-19 , seront mis en quatorzaine, conformément aux mesures de prévention.

Dans ce communiqué, la présidence de la Répu-blique rappelle que la mis-sion médicale a été dépê-chée le 11 avril courant en Italie suite à un entretien téléphonique entre le pré-sident Kaies Saied et son homologue Sergio Mattarella

dans lequel Saied a affirmé la disposition de la Tunisie à soutenir les efforts de l'Italie dans son combat contre la pandémie.A leur arrivée en Tunisie, l'équipe médicale, compo-sée de 7 médecins et des infirmiers, a été accueillie par

le ministre de la Défense, la directrice du cabinet prési-dentiel, le premier conseiller à la sécurité nationale auprès du président de la Répu-blique, le directeur général de la Santé militaire et plu-sieurs cadres sécuritaires et militaires.

Page 5: SITUATION DANS LE BASSIN MINIER ET DE LA PRODUCTION DE PHOSPHATE APRÈS LA FIN DE … · 2020-04-25 · Opérations de désinfection En ce début de mois de Ramadan, on enregistre

5 La Presse de Tunisie I Dimanche 26 avril 2020 actualités

TéléTravail au Temps du coronavirus

Le changement des mentalités à marche forcée Par Najoua Hizaoui

Covid-19 oblige : la pandémie qui a envahi le monde nous a imposé de repenser nos contrats de travail et nos modes organisationnels dans la sphère professionnelle, marquant l’arrivée de nouveaux paradigmes.Cette pandémie semble avoir précipité le déploiement à grande échelle du travail à distance, le télétravail. En effet, pour lutter contre la propagation du Covid-19 en Tunisie, plusieurs entreprises publiques et privées, ins-titution nationales financières et autres, établissements scolaires et universitaires…ont pris la décision de se mettre au télétravail. Ce type d’organisation a poussé les fonctionnaires à se réorganiser et surtout à établir de nouvelles règles de fonctionnement au quotidien.Le coronavirus a apporté considérablement son lot de changements et a bouleversé en profondeur nos modes de travail et nos habitudes. Le télétravail s’impose aujourd’hui, en cette période de confinement sanitaire général et de couvre-feu, comme une alter-native absolue dans le contexte actuel, même si nous n’étions pas préparés, faisant muter rapidement nos organisations. Car l’activité économique, sociale, et d’enseignement devrait se poursuivre, en recourant au travail à distance, vivement recommandé, afin d’éviter les échanges et contacts physiques.Dans une démarche préventive visant à limiter la pro-

pagation du coronavirus, le retrait graduel de l’espace public s’est fait de plus en plus marquant en Tunisie, et qui sera maintenu même durant le confinement ciblé, tel qu’annoncé par le Chef du gouvernement. Ainsi, la série de mesures relatives à l’anticipation des vacances scolaires, à la fermeture des mosquées et des lieux de culte ainsi que des frontières ou encore la suspension des liaisons aériennes et maritimes avec les pays infectés confirme la fiabilité de la tra-jectoire prudentielle de l’Etat et sa vision proactive pour contenir la pandémie.C’est une révolution des pratiques qui se joue hors des murs de l’entreprise ou de l’institution éducatives. Avec la fermeture des établissements scolaires et d’enseignement supérieur et l’interdiction des rassem-blements, de nombreux salariés, dont les métiers s’y prêtent, n’ont pas eu d’autre alternative que d’opter dans ce contexte inédit pour le télétravail.Avec ce nouveau mode de travail, l’état d’urgence sanitaire plaide pour moins de formalisme dans la gestion des relations professionnelles. Quel que soit le secteur d’activité, l’après-coronavirus va certainement déboucher sur des litiges, parce que le télétravail n’est pas suffisamment entré dans nos mœurs.Du fait de la propagation rapide du coronavirus, beau-coup d’entreprises ont encouragé leurs collaborateurs à passer au télétravail et à assurer leurs fonctions depuis leur domicile. « Le travail à distance peut être

décrété dans l’urgence par des mesures d’ordre hori-zontal tout en laissant le choix et les modalités de leur application aux structures publiques, en fonction de leurs spécificités. Il peut être élargi plus tard vers un programme général de flexibilité et de réaménagement global du travail », nous explique M. Kamel Ayadi, président du Haut Comité du contrôle administratif et financier, et ancien ministre de la Fonction publique et de la Gouvernance.Cette démarche est à encourager dans la mesure où, non seulement elle contribue à limiter la propagation du coronavirus dans les entreprises, mais également elle rime avec flexibilité, gain de temps, et parfois motivation.Depuis l’apparition du Covid-19, et pour éviter tout dysfonctionnement, le ministère des Technologies de la communication et de la Transformation digitale a appelé à réunir les meilleures conditions de travail à distance, pour des centaines de milliers de Tuni-siens fonctionnaires, élèves et étudiants, qui se sont retrouvés dans l’obligation de travailler à distance, tout en étant contraints de suivre des programmes éducatifs via Internet.Des efforts ont été déployés, en collaboration avec les opérateurs de communication et les fournisseurs

de services Internet, pour assurer la qualité et la sécurité requises des services Internet durant cette conjoncture délicate.Avec les mesures de confinement prises par le gouvernement pour endiguer la pandémie de coronavirus, le télétravail s’est imposé, dans plusieurs cas, comme l’unique solution pour garantir la continuité de l’activité et des services fournis par les entreprises. Pour les patrons comme pour les salariés, c’est souvent un changement des mentalités à marche forcée. Du jour au lendemain, comme un plongeon dans l’inconnu, certains se sont retrouvés obligés de travailler chez eux, pour se plier aux impératifs de santé.

De l’avis de M. Ayadi, « beaucoup de Tunisiens ont eu la chance de découvrir que le travail à distance est possible à partir du moment où l’on a été forcé de le faire. Ce fut pour beaucoup une opportunité de découvrir l’avantage des applications permettant la tenue des réunions à distance. La tenue des webinars a fleuri et a remplacé les séminaires grand public. Le tout est une question de volonté. Il y a eu également un engouement pour les services à distance. Tunisie Autoroutes a réussi à vendre en une seule journée le nombre de badges du télépéage qu’elle faisait d’habi-tude en une semaine».A l’évidence, le travail à distance nécessite la conjonc-tion d’un certain nombre de préalables. Il requiert, plus qu’un cadre réglementaire, une révolution culturelle et managériale. «Le secteur public peut apporter une précieuse contribution par deux moyens : le premier est celui de l’institutionnalisation et l’encouragement du travail à distance, le second est la multiplication des services en ligne destinés aux citoyens et aux opérateurs économiques. Pour ce qui est du premier, imaginons que sur les 890 mille employés du secteur public (y compris les agents des collectivités), l’on arrive à en garder 30 pour cent chez eux, tout en étant capable d’accomplir le travail qui leur est assigné. Le résultat sera une baisse significative des risques de contamination », précise M.Ayadi.

N.H.

Avec les mesures de confinement pour endiguer la pandémie de co-ronavirus, le télétravail s’est imposé,

dans plusieurs cas, comme l’unique solu-tion pour garantir la continuité de l’activité et des services fournis par les entreprises. Pour les patrons comme pour les sala-riés, c’est souvent un changement des mentalités à marche forcée. Du jour au lendemain, comme un plongeon dans l’inconnu, certains se sont retrouvés obli-gés de travailler chez eux, pour se plier aux impératifs de santé.

A l’évidence, le travail à distance nécessite la conjonction d’un certain nombre de préalables. Il requiert, plus qu’un cadre réglementaire, une révolution culturelle et managériale. «Le secteur public peut apporter une précieuse contribution par deux moyens : le premier est celui de l’institutionnalisation et l’encoura-gement du travail à distance, le second est la multiplication des services en ligne destinés aux citoyens et aux opérateurs économiques. Pour ce qui est du premier, imaginons que sur les 890 mille employés du secteur public (y compris les agents des collectivités), l’on arrive à en garder 30 pourcent chez eux, tout en étant capable d’accomplir le travail qui leur est assigné. Le résultat sera une baisse significative des risques de contamination », précise Kamel Ayadi, président du Haut Comité du contrôle administratif et financier et ancien ministre de la Fonction publique et de la Gouvernance.

DéCèS

RemerciementsSa veuve Hallouma née Ammar, ses enfants Saloua et ses filles Meriem et Sarra Hamada, son fils Sami, Mohamed Ali et sa femme Lamia Trabelsi ainsi que son fils Hedi, Selim ainsi que son fils Youssef, et Anis.Son frère Amor, sa femme Zohra Gabteni et ses enfants Thouraya et Karim.Toute la famille Ouahada et les familles parentes et alliées ont la douleur d’annoncer le décès de leur cher et regretté

Mohamed BechirOuahada

survenu le 23 avril 2020.

L’enterrement a eu lieu vendredi 24 avril 2020 au cimetière de Zaghouan.En raison du confine-ment, une cérémonie à sa mémoire sera prévue ultérieurement pour recevoir les condoléances. La famille du défunt remercie tous ceux qui se sont associés à leur deuil.

Que Dieu le tout puissant lui accorde Son Infinie Miséricorde et l’accueille dans Son Éternel Paradis et à sa famille patience et courage.

enTreprises en diFFiculTés conJoncTurelles

Un problème de liquidités se fait sentir !Une réunion présidée par le ministre des Finances a été consacré, ven-dredi dernier, au suivi des mécanismes d’aide aux entreprises les plus affectées par la pandémie.La pandémie Covid-19 a mis plus d’une entreprise éco-nomique dans une situation précaire, vu la diminution de la demande intérieure et extérieure et le confinement sanitaire total qui a obligé les entreprises à travailler avec un effectif allégé. D’autres entreprises ont été contraintes de mettre une partie ou la totalité de leurs travailleurs au chômage technique en attendant le rétablissement de la situation. Parmi les doléances des chefs d’entreprise et qui a trouvé un écho favorable auprès du gouvernement, celle qui concerne le rééchelonnement de la dette auprès des banques sans augmentation du taux d’intérêt.Plusieurs chefs d’entreprise se sont félicités de cette déci-sion qui va certainement avoir un impact positif sur les équilibres financiers. Les investisseurs ont demandé plus, en l’occurrence la possibilité de contracter de nouveaux crédits pour pouvoir faire face aux dépenses exigées par cette conjoncture économique défavorable.

Mécanismes mis en place

Pour ce qui est de la fiscalité, le gouvernement a décidé de reporter les pénalités de retard des entreprises à la fin de ce mois pour permettre aux dirigeants d’alléger les charges en attendant la reprise progressive des activités de l’entreprise et de réaliser des bénéfices. C’est une décision importante car le souci majeur des chefs d’entreprise est d’être en règle avec la direction des impôts pour éviter les pénalités de retard. Pour le secteur touristique qui est le plus sinistré de la crise avec celui de transport, l’Etat a même accepté de fournir une aide pour les salariés de 200 dinars, le reste étant supporté par les employeurs.Pour concrétiser les différentes décisions, des mécanismes ont été mis en place. L’un de ces mécanismes est la cellule d’aide et de soutien aux entreprises sinistrées et passant par des difficultés conjoncturelles d’ordre économique et financier. Un suivi des demandes des entreprises et de leurs doléances est ainsi effectué pour agir rapidement lors de l’application desdites mesures qui vont coûter à l’Etat des dépenses supplémentaires non prévues dans le budget.A noter que plusieurs Etats et organismes ont soutenu la Tunisie dans cette période difficile par l’injection de fonds

comme c’est le cas pour le Fonds monétaire international, la Banque mondiale, l’Italie et d’autres. Le but est d’aider la Tunisie comme tous les pays du monde à surmonter cette épreuve en consolidant l’infrastructure sanitaire et en offrant les meilleures prestations aux personnes suspectes de porter le virus ou celles qui sont déjà infectées.

La relance tant attendue

La réunion organisée vendredi 24 avril au ministère des Finances, qui a permis de faire le suivi des mécanismes mis en place afin de porter secours aux entreprises les plus affectées par la pandémie de Covid-19, était une occasion pour examiner les impacts des mesures prises sur l’activité des entreprises dont certaines ne sont pas en mesure de continuer leur travail avec la même efficacité et ne réalisent donc pas de bénéfices conséquents, ce qui ne leur permet pas de faire face aux dépenses urgentes.A noter que cette réunion a vu la présence du ministre des Finances, M. Nizar Yaiche, du gouverneur de la Banque centrale de Tunisie (BCT), M. Marouane Abassi, du président de l’Utica, M. Samir Majoul, du président de l’Association professionnelle tunisienne des banques et des établisse-ments financiers (Aptbef), M. Habib Gouider, du président de la Société tunisienne de garantie (Sotugar) ainsi que des cadres du ministère des Finances et de la BCT. Tous ces responsables sont au courant des difficultés par les-quelles passent les entreprises économiques, notamment celles de petite et de moyenne taille. Leur présence et leur positionnement sur le marché international dépendent, dans une large mesure, de leur réactivité face à cette crise inattendue et inespérée.Les responsables réunis ont débattu également des méca-nismes de refinancement et de couverture des crédits accordés par les banques aux entreprises affectées. Le soutien de l’Etat et de la BCT fourni aux entreprises va avoir des répercussions positives sur ces unités de production industrielle et va leur permettre de retrouver progressive-ment leur rythme habituel de travail.

Chokri GHARBI

Les envois de fonds des migrants dans le monde devraient chuter d’environ 20% en 2020, plombés par la crise économique induite par la pandémie de Covid-19 et les mesures de confinement, indique la Banque mondiale, dans un communi-qué récemment publié sur son site. La Banque explique ce déclin attendu, «le plus brusque de l’histoire récente», par un fléchissement des salaires et de l’emploi des travailleurs migrants, souvent particu-lièrement exposés aux pertes de revenu et d’emploi en cas de crise économique dans leur pays d’accueil. Les remises migratoires vers les pays à revenu faible et intermédiaire devraient ainsi chuter de 19,7%, à 445 milliards de dollars, avec à la clé la disparition d’une planche de salut financière vitale pour de nombreux ménages vulnérables. Des études ont démontré l’impact positif des transferts d’argent dans les pays à revenu faible et intermédiaire: allègement de la pauvreté, amélioration de la situation nutritionnelle, hausse des dépenses d’éducation et diminution du travail des enfants dans les familles défavorisées. Une chute de ces envois affecte la capacité des familles à

assumer ces dépenses puisqu’une part accrue de leur budget sera consacrée à éviter les pénuries alimentaires et sub-venir aux besoins immédiats du ménage. Les envois de fonds devraient chuter dans toutes les régions où œuvre le groupe de la Banque mondiale, avec un recul particulièrement marqué en Europe et en Asie centrale (27,5 %), devant l’Afrique subsaharienne (23,1%), l’Asie du Sud (22,1%), le Moyen-Orient et l’Afrique du Nord (19,6%), l’Amérique latine et les Caraïbes (19,3%) et l’Asie de l’Est et le Pacifique (13%). Cet effondrement attendu en 2020 intervient alors que les transferts d’argent vers les pays à revenu faible et intermédiaire avaient atteint un niveau record de 554 milliards de dollars en 2019. Malgré tout, les remises migra-toires devraient constituer une source encore plus importante de financement extérieur pour ces pays, face à un repli plus marqué (plus de 35%) des investis-sements directs étrangers (IDE). En 2019, elles ont dépassé les IDE, marquant une étape importante dans le suivi des flux de capitaux vers les pays en développement. Pour 2021, la Banque mondiale table sur

un redressement des transferts d’argent, pour atteindre 470 milliards de dollars, soit une progression de 5,6%.Baisse de 19,6% des transferts d’argent vers le Moyen-Orient et l’Afrique du Nord en 2020Les transferts d’argent vers le Moyen-Orient et l’Afrique du Nord devraient chuter de 19,6% en 2020, pour atteindre 47 milliards de dollars, après la hausse de 2,6% enregistrée en 2019. Ce repli anticipé est autant dû au ralentissement de l’économie mondiale qu’à l’impact de la baisse des prix du pétrole dans les pays du Conseil de coopération du Golfe (CCG). Les envois de fonds depuis les pays de la zone euro devraient égale-ment être pénalisés par le ralentissement préalable à la pandémie de Covid-19 et la dépréciation de leur monnaie par rapport au dollar américain. En 2021, les remises migratoires vers la région Moyen-Orient et l’Afrique du Nord devraient se rétablir mais à un rythme plus faible, d’envi-ron 1,6%, sous l’effet de la croissance modeste anticipée dans la zone euro et de l’affaiblissement des transferts prove-nant des pays du CCG.

selon la Banque mondiale

Les envois de fonds des migrants dans le monde ont chuté d’environ 20%La Banque explique ce déclin attendu, «le plus brusque de l’histoire récente», par un fléchissement des salaires et de l’emploi des travailleurs migrants, souvent particulièrement exposés aux pertes de revenu et d’emploi en cas de crise économique dans leur pays d’accueil.

ramzi nouira, cheF de service chirurgie à l’hôpiTal charles-nicolle

«Des morts subites auraient pu être évitées» Le chef de service chirurgie à l'hôpital Charles-Nicolle, Ramzi Nouira, a déclaré, hier, qu'un certain nombre de morts su-bites enregistrées au cours de la période récente auraient pu être évitées si les patients n'avaient pas refusé de se rendre à l'hôpital par crainte d'une infection par le coronavirus.Dans une déclaration à la TAP, Nouira a fait savoir que 5 décès ont été enregis-trés au cours du mois d'avril au service de médecine légale de l'hôpital Charles-Nicolle dont deux des suites d'une mala-die des gros intestins et trois d'un ulcère d'estomac.

Les personnes décédées, a-t-il expliqué, ont refusé de se faire hospitaliser malgré la souffrance et les douleurs aigues par peur d'attraper le coronavirus.«Depuis plus de trente ou quarante ans, nous n'avons plus entendu parler en Tunisie de personnes décédées de mala-dies du gros intestin ou d'ulcères d'esto-mac, mais en cette conjoncture sanitaire exceptionnelle, certaines personnes ont oublié qu'il existe des maladies plus graves que le Covid-19 et mettent, ainsi, leur vie en danger», a-t-il dit.Il a souligné que le service «B» de l'hôpi-tal Charles-Nicolle a admis plus de 100

patients au cours du mois de mars 2020 contre 30, seulement, pendant le mois d'avril, ajoutant qu'il est normal que le nombre de patients diminue en raison de la baisse des accidents du travail et de la route dont le nombre se situe approxima-tivement autour de 20 cas. «Qu'en est-il des 50 autres patients?», s'est-il interrogé.Le médecin a appelé tous les malades dont l'état de santé nécessite un sui-vi permanent ainsi que tous ceux qui souffrent de douleurs persistantes à se faire consulter sans attendre après avoir pris toutes les précautions nécessaires pour se prémunir contre Covid-19.

Page 6: SITUATION DANS LE BASSIN MINIER ET DE LA PRODUCTION DE PHOSPHATE APRÈS LA FIN DE … · 2020-04-25 · Opérations de désinfection En ce début de mois de Ramadan, on enregistre

FOCUS BUSINESSUne économie en veilleusePar Chokri GHARBI

L’économie tunisienne connaît habituellement au cours du mois de Ramadan une chute au niveau du rendement dû à plusieurs facteurs. Le travailleur, qui reste éveillé jusqu’à une heure tardive, ne peut

pas donner le rendement nécessaire à l’entreprise. Ajouté au confi nement total, prolongé par l’Etat, le manque de rende-ment ramadanesque met l’entreprise à rude épreuve. Plusieurs entreprises opérant dans différents secteurs d’activité souffre déjà de problèmes dus au Covid-19 qui a amené nombreux pays à réduire les importations, vu la baisse de la demande.

Tout cela a eu des effets désastreux sur les équilibres fi nanciers des entreprises tunisiennes et notamment celles de petite et de moyenne tailles. D’ailleurs, les pouvoirs publics ont pris des dispositions en faveur des entreprises dans l’espoir de les voir reprendre leur activité avec un rythme normal au cours des prochains mois. Le défi à relever par les entreprises est important et doit mobiliser toutes les énergies, et même les citoyens sont appelés à acheter tunisien afi n d’encourager la production et sauver des emplois.

En cette période de vaches maigres, l’Etat est appelé, de son côté, à réduire un tant soit peu les importations des produits dits de luxe, que l’on voit encore dans les étals des grandes surfaces. D’autant plus que les équilibres fi nanciers de l’Etat ne sont pas équilibrés. L’objectif est d’exporter plus et d’importer moins pour améliorer le taux de couverture de la balance com-merciale tout en sauvant nos entreprises économiques.

Des actions promotionnelles de grande envergure devraient également être menées dans tous les pays du monde et parti-culièrement ceux qui disposent d’une forte potentialité pour redresser la barre et retrouver le rythme de production de nos entreprises. Plusieurs marchés mondiaux ne sont pas encore exploités par nos entreprises pour diverses raisons, dont celles qui concernent le transport et la logistique à consolider.

C’est dire que l’économie nationale fait partie de tout un écosystème qui doit être mis à niveau pour s’adapter aux nouvelles exigences imposées par le Covid-19. De leur côté, les travailleurs doivent améliorer constamment leur productivité et leur compétences par la formation et l’adoption d’un mode de vie sain. L’innovation et la recherche ne devraient pas être classées dans les derniers rangs.

Avec l’appui des structures spécialisées et l’encouragement de l’Etat, ce domaine devrait être développé davantage, en mobilisant les fonds nécessaires pour produire des produits innovants et compétitifs, capables de pénétrer dans les mar-chés mondiaux et de créer de nouvelles opportunités d’emploi.

6 I La Presse de Tunisie ÉCONOMIE Dimanche 26 avril 2020

LE CHIFFRE DU JOUR

5.5 MD Au 1er trimestre 2020, le chi� re d’a� aires de la société Cellcome s’élève à 5.5 MD, enregistrant ainsi une légère augmentation par rapport à la même période en 2019. Durant le 1er trimestre 2020, le chi� re d’a� aires GSM, smartphones et tablettes s’élève à 4.2 MD contre 4.1 MD pour la même période en 2019.La vente des cartes de recharge de premier trimestre 2020 est équivalente à celle du premier trimestre 2019, soit 1.3 MD. La marge brute est de 0.9 MD durant le 1er trimestre 2020 contre 0.8 MD pour la même période en 2019, soit une augmentation de 12.5%.

LA VIE DES SOCIÉTÉSEnnakl : baisse du chi� re d’a� aires

Le chi� re d’a� aires au 31/3/2020 a atteint 71,139 millions de dinars contre 76,559 millions de dinars au 31/3/2019, soit une diminution de 7.08%. Cette baisse est essentiellement due à la période de confi nement total décrété par le gouvernement tunisien pour faire face à la crise du coronavirus.Suite à l’obtention des autorisations nécessaires auprès des autorités compétentes, et après avoir déployé les mesures d’hygiène recommandées, Ennakl Automobiles a déployé un plan de reprise pour assurer la vente de pièces de rechange, un service d’entretien et de maintenance des voitures du groupe Volkswagen sur ses sites de Charguia 2 et de la Gou-lette afi n de répondre aux besoins urgents de ses clients, tout en assurant leur sécurité, ainsi que celle des employés.

Délice Holding valorise sa productionLe groupe a réalisé au 31/3/2020 un revenu total de 265.344 KDT, soit une augmentation de 21,6% par rapport au premier trimestre de l’année 2019. Le chi� re d’a� aires à l’export s’élève à 8.605 KDT courant le premier trimestre 2020, soit une crois-sance de 23,1% par rapport à la même période en 2019.La production valorisée est déterminée selon la formule : Re-venus +/- variation des stocks de produits fi nis et des encours. La production valorisée a augmenté de 15,2%.L’investissement corporel réalisé par le Groupe courant le premier trimestre 2020 a atteint un niveau de réalisation de 11.119 KDT. Les investissements ont été orientés essentielle-ment vers l’achèvement de la construction de la nouvelle unité de conditionnement d’eau minérale, l’acquisition de matériel de transport pour le pôle distribution et les projets de pro-ductivité. Au 31/3/2020, l’endettement à moyen terme s’élève à 147.072 KDT, soit une baisse de 0,6 % par rapport au niveau d’endettement au 31/12/2019. Suite à une hausse du BFR liée notamment à l’augmentation des soldes clients et des sub-ventions à recevoir, l’endettement à court terme s’est élevé à 68.644 KDT.

Sotipapier baisse des prix de vente du Kra�

Le chi� re d’a� aires réalisé au premier trimestre de l’année 2020 a enregistré une baisse de 34% comparé à la même période de l’année 2019, pour s’établir à 23.068.197 DT contre 35.079.695 DT en 2019, et ce, suite une baisse du chi� re d’a� aires généré aussi bien par le papier kra� (-36%) que celui du papier pour ondulé (-33%). La diminution du chi� re d’a� aires sur le premier trimestre s’explique par une baisse des prix de vente du papier Kra� et du papier pour ondulé au premier trimestre 2020, com-paré au premier trimestre 2019, et par les circonstances liées à la crise du Covid-19 ayant causé un ralentissement progres-sif de l’activité dès le début du mois de mars, puis un arrêt total de l’activité dès le confi nement général, décrété le 22 mars 2020. La société a repris partiellement son activité à partir du 7 avril 2020 et les perspectives sur les prochains mois restent très liées au redémarrage de l’activité industrielle en Tunisie au 2e trimestre (cimenteries en particulier). L’endettement net de la trésorerie est passé de 44.201.428 DT au premier tri-mestre de l’année 2019 à 24.872.067 DT au premier trimestre 2020 soit une réduction de 19.329.361 DT, résultant principale-ment de la:Baisse de l’encours des crédits à moyen terme de 2.869.109 DT. Baisse de l’encours des crédits à court terme de 22.190.275DT. Baisse de la trésorerie de 5.730.023 DT.

ÉTUDE DE DELOITTE SUR LES MESURES DE LA BCT

Faciliter la vie des entreprises, à quel prix ?Retour par «Deloitte» sur les mesures prises par la Banque centrale de Tunisie et ses impacts sur les banques.

BANQUE AFRICAINE DE DÉVELOPPEMENT

La pandémie qui freine la relance des économies

«Notre humanité collective est menacée» par la pandémie du Covid-19», alerte le président de la Banque africaine de développement, Akinwumi Adesina.La Banque a également mis en place une Facilité de réponse rapide au Covid-19 de 10 milliards de dollars pour aider les gouver-nements et les entreprises afri-cains. Le président de la Banque africaine de développement, Akinwumi Adesina, a déclaré, mer-credi lors d’un webinaire organisé par le Corporate Council on Africa (CCA), qu’une accélération de l’e� ort global en faveur de la santé et de l’économie était nécessaire pour surmonter la pandémie du Covid-19 en Afrique.Le président Adesina a exhorté les représentants de l’adminis-tration publique et les dirigeants d’entreprises aux Etats-Unis et en Afrique à nouer de nouveaux partenariats durables qui survi-vront à l’épidémie actuelle. «Rien qu’un seul décès est un décès de trop(…) Notre humanité col-lective est menacée» par cette

pandémie, a-t-il prévenu lors de cette visioconférence du CCA. Le Corporate Council on Africa est une association d’hommes d’a� aires américains de premier plan, qui promeut la collaboration inter-entreprises et les investisse-ments entre les Etats-Unis et le continent africain.

Inégalités mondialesAkinwumi Adesina a appelé les participants à être les gardiens de l’humanité, a� rmant qu’il était impératif de prendre en consi-dération les inégalités mondiales sous-jacentes et leurs e� ets, en particulier sur les pays pauvres. Il a également exhorté les institu-tions multilatérales à conjuguer et intensifi er leurs e� orts sur l’endet-tement de l’Afrique et à travailler avec les agences de notation.Fin mars à la Bourse de Londres, la Banque a levé un montant

exceptionnel de trois milliards de dollars pour «Combattre le Covid-19» à travers le plus impor-tant emprunt obligataire social contracté en dollars américains sur les marchés de capitaux. La Banque a également mis en place une Facilité de réponse rapide au Covid-19 de 10 milliards de dollars pour aider les gouverne-ments et les entreprises africains. Le dispositif de réponse de la Banque comprend 5,5 milliards de dollars destinés aux gouver-nements africains, 3,1 milliards de dollars pour les pays qui relèvent du Fonds de développement afri-cain, le guichet concessionnel de la Banque et 1,4 milliard de dollars pour le secteur privé. Evoquant les systèmes de santé en Afrique, le président Adesina a indiqué que le continent doit plus que doubler ses dépenses dans ce secteur. Il a souligné la pénurie

d’installations et d’entreprises pharmaceutiques sur le continent et les possibilités de développe-ment et d’investissement qu’elles o� rent. S’il existe 7.000 fabricants de produits pharmaceutiques en Chine et 11.000 en Inde, l’Afrique n’en compte que 375, alors que sa population représente environ la moitié de la population totale de ces deux géants asiatiques, a-t-il relevé.

«Impact sans précédent sur la santé»La présidente et directrice exé-cutive du Corporate Council on Africa, Florie Lister, a salué la Banque africaine de dévelop-pement pour son leadership dynamique dans la lutte contre la crise en Afrique. «La pandémie du Covid-19 menace de réduire à néant la croissance et les gains économiques sans précédent de

l’Afrique au cours de la dernière décennie», s’est-elle inquiétée.Peter Sullivan, représentant de la Citi Bank, modérateur du webi-naire, a relevé que l’impact de la pandémie était sans précédent sur la santé, la société, l’écono-mie et les finances au niveau mondial. «La crise a considé-rablement a� ecté les activités économiques de nombreux sec-teurs, notamment le tourisme, les transports et les marchandises», a-t-il insisté. Si les taux d’infection du Covid-19 en Afrique sont rela-tivement faibles par comparaison au reste du monde, un sentiment d’urgence croissant se manifeste au regard de l’absence aiguë d’infrastructures de santé sur le continent. Le président Adesina a ainsi lancé un appel en faveur de partenariats urgents, nouveaux et résilients afi n de ne laisser per-sonne de côté.

MAC S.A — ÉTUDE SUR LEASING

Un secteur à la recherche d’un second sou� eL’intermédiaire en Bourse MAC S.A a publié une étude consacrée au leasing en Tunisie, dressant l’état des lieux et les perspectives du secteur.Depuis la période post-révo-lution et jusqu’à 2017, le sec-teur du leasing a connu une croissance à deux chiffres affichant un taux d’évolution annuel moyen de 12,9%. Mais le trend haussier a été inter-rompu depuis 2018 où l’acti-vité a baissé de 18,2%, puis de 21,4% en 2019. Comment un secteur aussi important dans le fi nancement des PME (envi-ron 3.800 MDT d’encours à fi n 2019) peut subir une telle baisse d’activité ?Les analystes de MAC S.A se sont penchés sur les éléments de réponse à cette question. Quel avenir pour le secteur du leasing? Alors que l’économie

tunisienne connaît un ralentisse-ment manifeste, la propagation de la pandémie Covid-19 dans notre pays est venue rajouter une couche et mettre l’appareil de production à l’arrêt avec le confi nement total de plus de 10 millions d’habitants. Le secteur de leasing serait à l’instar de la majorité des sec-teurs face à un risque opération-nel majeur qui vient s’ajouter aux risques d’avant-cette pandémie.

Relais de croissancePour l’intermédiaire en Bourse, il ne s’agit plus à l’heure actuelle du problème de la hausse du coût de refi nancement, de la révision de la méthode du calcul

du « Taux Excessif Global» et de la recherche d’autres relais de croissance, mais plutôt de la manière dont le secteur peut traverser cette période di� cile sans pour autant que les équi-libres fi nanciers ne s’e� ondrent.La dernière décision de la Banque centrale de Tunisie rela-tive au report de paiement des échéances des professionnels et des entreprises de six mois (de mars à fi n septembre 2020) est venue intensifi er davantage les tensions sur les liquidités des leaseurs. Selon les professionnels, les répercussions de cette déci-sion seraient plus perceptibles sur les sociétés de leasing qui

restent privées du droit de se refi nancer auprès de la Banque centrale contrairement aux banques. La BCT devrait réagir sous peu pour permettre aux leaseurs de gérer cette nouvelle donne et d’honorer leurs enga-gements envers les fournisseurs, les clients et toutes les autres parties.Selon MAC S.A, qui cite des sources concordantes, la BCT a mis en place une ligne de refi -nancement importante au profi t des sociétés de leasing via les banques à un taux faiblement margé, et ce, pour faire face au manque important de liquidités découlant de l’octroi du report des échéances de leurs clients

tel que prévu par la circulaire de la BCT n°2020-06. Mais aussi pour faire face aux demandes ultérieures, post-confi nement, pour remettre la machine éco-nomique en marche. Au-delà de cette crise sanitaire, la reprise du secteur dépendra du rythme de relance de l’éco-nomie nationale et internatio-nale, mais aussi de la mise en application des revendications des opérateurs du secteur (le mode de calcul du TEG, le lea-sing opérationnel) pour que le secteur puisse résister et conti-nuer à jouer son rôle dans le fi nancement de l’économie et notamment les PME.

Devant les ralentissements éco-nomiques et la crise de liquidité qui se profi lent, la BCT a choisi une position prudente et antici-patrice. Première mesure phare de soutien à l’économie, la BCT a décidé de baisser son taux directeur de 1% ,ce qui a eu pour conséquence la baisse du TMM et, donc, l’allégement des charges d’intérêts des entre-prises. Il est toutefois légitime de se poser la question quant à la su� sance de cette baisse que l’on aurait pu imaginer aller jusqu’à 3 points de base - soit son niveau d’avril 2017 - pour financer les investissements nécessaires à une croissance économique durable.L’appel à la suspension de distri-bution des dividendes a, quant à lui, suscité de vives réactions auprès des actionnaires des banques, et pour cause ! Cette incitation ayant pour objectif de renforcer la stabilité des fonds propres des établissements fi nanciers n’a pas été très bien accueillie par les porteurs de parts qui voient leurs revenus fi nanciers s’éloigner pour cette année. Encore faudrait-il que les assemblées générales d’appro-bation des états fi nanciers 2019 puissent se tenir…

Confi nement sanitaire totalQu’en est-il de l’aspect juridique de la difficulté de tenue des conseils d’administration et assemblées générales ?Une des mesures majeures de lutte contre la pandémie du Covid-19 est la mise en place par certains gouvernements du confi nement sanitaire total ayant pris e� et en Tunisie le 22 mars ; celui-ci se poursuivra jusqu’au 4 mai prochain pour laisser place à un déconfi nement progres-sif dont les modalités restent encore à défi nir. Ces décisions ne sont pas sans impact sur la tenue des conseils d’administra-tion, l’arrêté des comptes et des assemblées générales d’appro-bation des états fi nanciers au 31 décembre 2019 et les arrêtés des situations intermédiaires suivantes.En e� et, s’il est autorisé que les réunions se tiennent en uti-lisant les moyens de commu-nication à distance, celles-ci doivent être réalisées en bonne et due forme, et vérifi er que la convocation des membres du conseil et des commissaires

aux comptes ait été e� ectuée de façon régulière afi n de garantir les droits de tous les adminis-trateurs.En revanche, concernant les assemblées générales, le sujet est un peu plus délicat. Bien que le vote puisse se faire par cor-respondance ou par représen-tation par une personne dûment mandatée, celui-ci n’est valable que si la signature apposée au formulaire est légalisée. En cette période de confi nement géné-ralisé et de limitation des ser-vices publics, ces conditions sont bien di� ciles à remplir… Se pose alors la question de la validité des délibérations rela-tives aussi bien à l’approbation des comptes qu’aux décisions portant, par exemple, sur l’a� ec-tation des résultats, la distribu-tion de dividendes et des jetons de présence si ces conditions n’étaient pas respectées.

Signature électroniqueVoilà encore une belle opportu-nité pour la Tunisie pour mettre en place la signature électro-nique et sauter le pas de la digitalisation. Ces décisions auront un impact fi nancier direct sur le chiffre d’affaires 2020 avec une baisse signifi cative du volume des commissions, qui pourra toutefois être com-pensée par une reprise à par-tir de 2021, et ce, sur le long terme, avec un e� et volume non négligeable si le taux d’équipe-ment en carte des ménages est maintenu.Nous pouvons également voir dans cette crise une occasion unique afi n de généraliser la bancarisation de la popula-tion tunisienne, introduire le concept de « mobile paiement », moderniser et digitaliser notre

système bancaire, introduire le recours aux cartes virtuelles encaissables auprès de tous les guichets de la poste, des établissements bancaires et des DAB pour le paiement des aides sociales… et pourquoi pas lutter contre le blanchiment d’argent en limitant la circulation des espèces dans un pays où l’éco-nomie informelle en représente une part signifi cative.Quelles sont les possibilités qui s’o� rent aux banques pour le traitement des reports ?Plusieurs possibilités se pré-sentent aux banques pour le traitement des reports pour la clientèle Entreprises et Profes-sionnels. Impact sur le montant des mensualités ou allonge-ment de la durée des crédits, la décision prise par les banques devra nécessairement prendre en compte la capacité de rem-boursement des bénéfi ciaires.• La 1ère alternative consisterait à allonger la durée du crédit initial d’une durée équivalente à celle du report ou plus. Cette possibilité a pour avantage de conserver le montant de la men-sualité initiale en allongeant la durée totale du crédit, pour prendre en compte les intérêts intercalaires et la capacité de remboursement du créancier. La question portera alors sur les modalités d’imputation des intérêts intercalaires sur les fl ux de remboursement.• La 2e solution consisterait à conserver la même durée de remboursement et le même nombre d’échéances en impu-tant les intérêts intercalaires courus sur toute ou une partie de la période de report. Ainsi la date d’échéance initiale serait conservée, mais le montant des mensualités se verrait majoré

par rapport à l’échéancier ini-tial et le taux e� ectif du crédit augmenté.• Enfi n, une 3e hypothèse pour-rait être la mise en place d’un nouveau crédit, dont le principal serait égal à la somme du capital restant dû à la date de mise en place du report et du montant des intérêts courus.

Se prémunir contre les risquesIl n’est pas exclu que les banques utilisent des solutions différenciées en fonction du profil de leur clientèle et de l’évolution de leur situation fi nancière. Dans tous les cas, et afi n de se prémunir contre les risques de non-remboursement, les banques devraient, malgré un coût certain et une di� culté opérationnelle de mise en place, procéder à des avenants sur les crédits en cours, précisant les nouvelles modalités applicables.Quid des frais de gestion liés à la mise en place des nouveaux protocoles et des pénalités de retard ?La circulaire est restée muette quant à l’existence ou non de frais de gestion liés à la mise en place des nouveaux protocoles et pénalités de retard. Devant cette abstention, il nous apparaît évident que oui, les banques feront supporter aux profession-nels, qui demandent le report, des frais supplémentaires pour la mise en place des nouveaux échéanciers.Covid-19 : Impact des mesures de la Banque centrale de Tunisie sur les Banques :- Circulaire N° 07 – 2020 du 25 mars 2020 et circulaire N° 08 du 1er avril 2020.- Les circulaires n°7 et 8 sont à destination des banques uni-quement et traitent des reports des tombées d’échéances au profi t des particuliers.Si la première circulaire ne concernait que les revenus inférieurs à 1. 000 TND, la 2e circulaire est venue élargir le périmètre à l’ensemble des reve-nus. Elle a suscité de nombreux débats quant au traitement de ces reports et la question de l’impact de la charge sur les particuliers ou non.La Banque centrale a finale-ment tranché : la charge de remboursement mensuelle restera inchangée, pas de frais supplémentaires en intérêts, commissions ou autres charges

bancaires ; même si ces disposi-tions se traduisent e� ectivementpar la concession d’une partie des marges des banques.

Quel est alors le sort des intérêts intercalaires ?Selon un communiqué ayant pour objet le traitement du report des échéances d’après la circulaire 07-2020 et 08-2020 publiée par l’Association pro-fessionnelle tunisienne des banques et des établissements fi nanciers (Aptbef) le 14 avril 2020, il a été convenu d’appli-quer une même démarche pour toutes les banques.Celle-ci consiste à consolider l’encours arrêté à la date du report majoré des intérêts cou-rus au taux conventionnel du crédit initial durant la période du report, sans intérêts de retard et sans pénalités, sur la durée initiale du crédit prolongée de la période du report (3 ou 7 mois).Il est important de souligner que le principe de base du nouvel échéancier est que la charge de remboursement mensuelle n’augmente pas. Selon notre analyse, le traitement le plus probable est la mise en place d’un avenant entre la banque et le client garantissant le montant de la mensualité et le même nombre de tombées que le cré-dit initial. Le manque à gagner relatif à la non- facturation des intérêts intercalaires sera alors supporté par la banque et se traduira par une baisse des taux d’intérêts e� ectifs.Le report pourra être e� ectué selon 2 hypothèses :- Hypothèse 1 : Réaménagement du crédit à compter du 1er juillet ou 1er octobre avec l’applica-tion d’un taux d’intérêt révisé à partir de cette date et maintien du taux initial sur la période du report.- Hypothèse 2 : Réaménagement du crédit à compter de la date de report, avec l’application d’un taux d’intérêt révisé dès cette date. Quelle que soit l’hypothèse retenue, les banques sont appe-lées à opter pour les démarches les plus souples, sans com-plexité technique au titre des opérations de report pour modi-fi er les clauses contractuelles.Dans tous les cas, ce sont les banques qui supporteront le manque à gagner par diminution de leurs marges.

S.R.

Page 7: SITUATION DANS LE BASSIN MINIER ET DE LA PRODUCTION DE PHOSPHATE APRÈS LA FIN DE … · 2020-04-25 · Opérations de désinfection En ce début de mois de Ramadan, on enregistre

7 La Presse de Tunisie I Dimanche 26 avril 2020 PUBLICITÉ

Page 8: SITUATION DANS LE BASSIN MINIER ET DE LA PRODUCTION DE PHOSPHATE APRÈS LA FIN DE … · 2020-04-25 · Opérations de désinfection En ce début de mois de Ramadan, on enregistre

8 I La Presse de Tunisie PUBLICITÉ Dimanche 26 avril 2020

Page 9: SITUATION DANS LE BASSIN MINIER ET DE LA PRODUCTION DE PHOSPHATE APRÈS LA FIN DE … · 2020-04-25 · Opérations de désinfection En ce début de mois de Ramadan, on enregistre

ASIE

EUROPE

MOYEN-ORIENT

ITALIE

150.000 tests sérologiques à partir du 4 maiLe Covid-19 a déjà fait 26.384 morts dans la péninsule sur un total de 195.351 cas, selon le bilan présenté, hier, par la protection civile.

ROYAUME-UNI

Le pays dépasse la barre des 20.000décès dans les hôpitauxDésormais, le nombre des personnes testées positives s’élève à 148.377 (+4.913).

FRANCE

Le bilan macabre s’alourdit369 nouveaux décès en une journée, 22.614 morts au total

ALLEMAGNE

L’épidémie refl ue de nouveau2.055 cas de contamination supplémentaires, soit un bilan quotidien en baisse deux jours d’a� lée après trois journées successives de hausse, d’après le bilan rapporté par l’Institut Robert Koch (RKI).

IRAN

Un ramadan sous le signe de la peurAvec 5.650 morts causés par le SARS-CoV-2 selon les chi� res o� ciels publiés, hier.

CORÉE DU NORD

Des experts médicaux chinois au chevet de Kim Jong-unUne source en Corée du Sud a déclaré, avant-hier, que leurs renseignements indiquaient que le leader nord-coréen était en vie et e� ectuerait bientôt une apparition publique.

CHINE

Pékin confi rme 12 nouveaux casde contamination82.816 personnes ont été testées positives au nouveau coronavirus en Chine continentale, depuis le début de la pandémie en décembre 2019

ESPAGNE

Le nombre de morts quotidiens rebonditLe royaume a recensé, hier, 378 morts du nouveau coronavirus en 24 heures, portant le bilan total des décès à 22.902.

LE CORONAVIRUS À TRAVERS LE MONDE

9 La Presse de Tunisie I Dimanche 26 avril 2020 INTERNATIONAL

AFP - L’Italie commencera le 4 mai une campagne de tests sérologiques sur 150.000 per-sonnes à l’échelle nationale pour tenter d’en savoir plus sur la pandémie de Covid-19, a annoncé, hier, le com-missaire du gouvernement Domenico Arcuri.«Nous allons distribuer les tests aux régions (il y a 20 régions en Italie, ndlr) en fonction de (la taille de) la population» et d’autres cri-tères établis notamment par l’Institut national des statis-tiques (Istat), a déclaré devant la presse M. Arcuri qui est chargé de la gestion de la crise liée au nouveau coro-navirus.Cette pandémie a déjà fait 26.384 morts en Italie sur un total de 195.351 cas, selon le bilan présenté, hier, par la protection civile qui a relevé la poursuite de la baisse du nombre des malades, 105.847, soit 680 de moins

en 24 heures.M. Arcuri a précisé qu’il n’existait aucun test fi able à 100%, ajoutant que la société dont les tests sérologiques ont été sélectionnés les o� rira et que la précision de leurs résultats dépasse les 95%.La Lombardie, la région d’Ita-lie la plus touchée avec plus de la moitié - environ 13.100

- des morts enregistrées dans la péninsule, a déjà com-mencé cette semaine ces tests sérologiques.Ceux-ci permettent de trouver les anticorps dans la popu-lation et peuvent éventuel-lement indiquer si une per-sonne est immunisée contre une nouvelle infection, même si cela ne reste qu’une hypo-

thèse à l’heure actuelle.M. Arcuri a en outre annoncé que le gouvernement italien allait rapidement fi xer «un prix maximum» pour les masques de protection que la popula-tion sera amenée à utiliser au fur et à mesure du déconfi -nement qui devrait débuter le 4 mai.Il a assuré qu’ils étaient en cours de distribution à l’admi-nistration publique, aux forces de l’ordre, à ceux travaillant dans les transports en com-mun ou dans les maisons de retraite, après avoir été livrés en priorité aux établissements hospitaliers.M. Arcuri s’est également féli-cité des résultats du confi -nement imposé aux Italiens depuis le 9 mars, assurant qu’il y avait désormais deux fois plus de respirateurs arti-fi ciels dans les hôpitaux ita-liens que de malades dans les départements de soins intensifs.

AFP - Le Royaume-Uni a dépassé les 20.000 morts à l’hôpital de patients atteints par le nouveau coronavirus, selon le dernier bilan dif-fusé, hier, par le ministère de la Santé. Selon le ministère, 20.319 personnes atteintes par le virus ont perdu la vie dans les hôpitaux britanniques, soit 813 de plus que dans le pré-cédent bilan fourni vendredi.Mais ce chi� re ne traduit pas en temps réel l’évolution de la pandémie, car, assure l’uni-versité d’Oxford, un tiers des 711 décès supplémentaires recensés en Angleterre datent de plus d’une semaine. Le comptage quotidien des autorités ne prend pas en compte les maisons de retraite où, affirment des représentants du secteur, plu-sieurs milliers de personnes âgées sont mortes. Au mois de mars, des responsables du secteur de la santé avaient déclaré qu’un bilan fi nal de 20.000 morts ou moins serait

un «bon résultat».Le nombre des personnes tes-tées positives s’élève à 148.377 (+4.913). Confi né depuis le 23 mars, une mesure prolongée au moins jusqu’au 7 mai, le Royaume-Uni attend le retour aux manettes de Boris John-son, qui, frappé de plein fouet par le Covid-19, est en conva-

lescence depuis sa sortie de l’hôpital le 12 avril. À l’heure où certains pays européens commencent à amorcer un assouplissement des mesures de confi nement, la pression s’intensifi e pour que le gouvernement conser-vateur révèle sa stratégie à ce sujet.

Le gouvernement prévoit, quand le nombre des cas de contamination aura nettement reculé, de déployer un plan pour retracer les contacts des personnes malades ou pré-sentant des symptômes, via une application du système public de santé, afi n d’éviter une deuxième vague.Le Royaume-Uni est confronté au «pic» de la pandémie et il est «trop tôt» pour relâcher les mesures en place, a averti vendredi le ministre de la Santé Matt Hancock. Sur le plan de la recherche, les autorités sanitaires ont donné leur feu vert à des essais pour étudier la piste du plasma sanguin (la partie liquide du sang qui concentre les anti-corps après une maladie) de patients guéris pour soigner les malades du Covid-19, a annoncé hier le ministère de la Santé. 5.000 patients griève-ment atteints pourraient ainsi être traités au Royaume-Uni, selon le gouvernement.

AFP - Avec 378 morts lors des dernières 24 heures, l’Espagne fait face, hier, à un léger rebond du nombre de victimes du coronavirus.Vendredi, le bilan quotidien, en dents de scie, était descendu à 367 morts, un plus bas depuis un mois dans le troisième pays le plus endeuillé du monde après les États-Unis et l’Italie.La maladie a fait jusqu’ici 22 902 morts dans le pays. Le nombre total de cas confi rmés s’élève à plus de 223 000 en incluant les personnes dont les tests ont montré qu’elles avaient développé des anticorps contre la maladie.Cependant, les autorités sanitaires mettent désormais en avant le chi� re des seuls cas confi rmés par tests PCR – 205 905 dont 2 944 en 24 heures – pour souligner que l’Espagne a atteint depuis vendredi un objectif important dans sa lutte contre l’épidémie : que le nombre de cas confi rmés en un jour soit inférieur au nombre de personnes guéries.Au total, 95 708 personnes ont o� ciel-

lement surmonté la maladie dont 3 353 en 24 heures.L’Espagne est soumise depuis le 14 mars à un confi nement extrêmement strict qui a été prolongé jusqu’au 9 mai inclus.

Ce confi nement doit être légèrement assoupli à partir de dimanche avec l’auto-risation de sortir se promener accordée aux enfants de moins de 14 ans, enfermés chez eux depuis six semaines.

AFP - L’épidémie de coronavirus a fait 22 614 morts en France depuis début mars, avec 369 nouveaux décès enregistrés en 24 heures, mais le nombre de patients hospitalisés en réanima-tion poursuit sa baisse, continue depuis 17 jours, a indiqué, hier, la direction générale de la Santé.L’épidémie a tué 14 050 per-sonnes dans les hôpitaux, soit 198 décès de plus en 24 heures, le bilan quotidien le plus faible depuis un mois, et 8 564 dans les Ehpad et autres établisse-ments médico-sociaux (+171), a précisé la DGS dans un com-muniqué.

AFP - Le ramadan a débuté, hier, en Iran sur fond de craintes d’une possible recrudescence de l’épidémie de Covid-19, deux semaines après le début de la réouverture progressive des commerces.Comme souvent, le mois du jeûne musul-man commence en Iran, pays chiite, avec un jour de retard par rapport au reste du monde islamique, majoritairement sunnite.Mais comme ailleurs, le ramadan y com-mence dans une ambiance étrange, en raison des restrictions mises en place pour lutter contre la pandémie de nou-veau coronavirus.Avec 5.650 morts causés par le virus selon les chi� res o� ciels publiés, hier, l’Iran est le pays musulman le plus endeuillé par l’épidémie de pneumonie virale.Sur décision des autorités, les mosquées y sont fermées jusqu’à nouvel ordre, et l’»i� ar», le traditionnel repas de rupture du jeûne après le coucher du soleil doit être pris dans la stricte intimité familiale et ne donner lieu à aucun rassemblement, contrairement à la tradition.«Nous allons prier à la mosquée habituel-lement, mais (pas) cette fois-ci», déclare à l’AFP Ahmad Bakhchi, marchand d’objets religieux au bazar de Tadjriche, qui jouxte

la mosquée Imamzadeh-Saleh, un impor-tant sanctuaire du nord de Téhéran dont les grilles restent closes.«Cela nous rend triste, mais nous n’avons pas d’autre choix que d’être patients», ajoute-t-il.Pour Morad Ali Soleimani, qui tient une échoppe d’articles de cuisine non loin, «la fermeture des mosquées était la bonne décisions à prendre.»«Mais quand le virus baissera d’intensité, il faudra qu’ils les rouvrent», estime-t-il car, elles «ne peuvent pas rester fermées (...) trop» longtemps.

«Réouvertures à la hâte»Selon les chi� res o� ciels, qui donnent 76 nouveaux décès liés au virus entre vendredi et samedi (hier), la propagation a ralenti depuis le début du mois d’avril.Mais à l’étranger comme à l’intérieur du pays, certains jugent que le nombre de victimes de l’épidémie en Iran est sous-estimé.L’Etat a autorisé depuis le 11 avril une réouverture progressive des magasins, et des bazars, mais des responsables sanitaires ont mis en garde, hier, contre de nouvelles vagues de contamination au virus.Cité par l’agence de presse Isna, Aliréza

Zali, coordinateur de la lutte contre la maladie dans la capitale, a critiqué «des réouvertures faites à la hâte», estimant que «cela pourrait créer de nouvelles vagues de maladie à Téhéran et compli-quer le contrôle de l’épidémie».Selon Kianouche Jahanpour, porte-parole du ministère de la Santé, le pays a dénombré un total de 89.328 cas de contamination dont 1.134 enregistrés au cours des dernières 24 heures-- depuis le début o� ciel de l’épidémie en Iran, en février.«Dans certaines provinces, comme Gilan (nord), Qom (centre) et Mazandaran (nord), où nous avons déployé de grands e� orts afi n de contrôler l’épidémie, nous obser-vons des signes d’une nouvelle recrudes-cence» des cas, a déclaré à la télévision d’Etat Mohammad Mehdi Gouya, directeur du département des maladies infec-tieuses au ministère de la Santé.«Nous constatons une augmentation du nombre de cas, en particulier dans les provinces traditionnellement les plus visitées» par des touristes ou des pèlerins iraniens, a ajouté M. Gouya.Depuis une dizaine de jours, les Iraniens peuvent se déplacer entre les provinces après une interdiction de plusieurs semaines.

REUTERS - La Chine a envoyé en Corée du Nord une équipe composée notam-ment d’experts médicaux afi n de porter conseil auprès de Kim Jong-un, a appris Reuters de trois personnes au fait de la situation, sans pouvoir déterminer dans l’immédiat ce que cela indiquait sur l’état de santé du dirigeant nord-coréen.Plusieurs médias américains et sud-coréens ont rapporté mardi que Kim Jong-un se trouvait dans un état grave suite à une opération cardiovasculaire, des informations mises en doute dans les cercles o� ciels à Pékin et à Séoul. Les médias nord-coréens sont restés silencieux sur la question.Donald Trump a déclaré jeudi croire fausses les informations indiquant que le numéro un nord-coréen était gravement malade. Le président américain n’a pas dit s’il avait été en contact avec des représen-tants à Pyongyang.Une délégation menée par un haut repré-sentant du département de liaison interna-tionale du Parti communiste chinois (PCC) a quitté Pékin pour la Corée du Nord jeudi, ont dit deux des sources. Le département

est le principal organe chinois chargé des relations avec le voisin nord-coréen.Aucun commentaire n’a pu être obtenu dans l’immédiat auprès du département de liaison du PCC et du ministère chinois des A� aires étrangères.Une source en Corée du Sud a déclaré, avant-hier, que leurs renseignements indiquaient que Kim Jong-un était en vie et e� ectuerait bientôt une apparition publique. Cette personne a fait savoir qu’elle n’avait aucun commentaire sur l’état de santé actuel de Kim ni sur une éventuelle implication de la Chine.Question de sécurité nationaleD’après un représentant proche des ser-vices du renseignement américains, Kim est connu pour avoir des soucis de santé mais rien ne permet de conclure à l’heure actuelle qu’il est gravement malade ou incapable de réapparaître en public à l’avenir.Interrogé jeudi par la chaîne de télévi-sion Fox News après les déclarations de Donald Trump, le secrétaire d’État américain Mike Pompeo a indiqué n’avoir aucune information à partager, précisant

que les États-Unis surveillaient la situation de près.La Corée du Nord est l’un des pays les plus isolés et secrets au monde. La question de la santé de ses dirigeants est considérée comme relative à la sécurité nationale.La presse o� cielle à Pyongyang a com-muniqué pour la dernière fois sur les déplacements de Kim Jong-un le 11 avril. Elle n’a pas fait état de sa présence aux cérémonies organisées le 15 avril pour l’anniversaire de son grand-père Kim Il-sung, fondateur de la République populaire démocratique de Corée, ce qui a alimenté les spéculations.Kim Jong-un, âgé de 36 ans, avait déjà disparu par le passé des comptes rendus de la presse o� cielle nord-coréenne. En 2014, le dirigeant avait disparu pendant plus d’un mois avant que la télévision o� cielle ne di� use ensuite des images de lui marchant en boitant.Pékin est le principal allié de Pyongyang et sa planche de salut économique, alors que la Corée du Nord est visée par des sanctions de l’ONU pour ses programmes balistique et nucléaire.

REUTERS - Les autorités sanitaires chinoises ont dit, hier, avoir confi rmé la veille 12 nouveau cas de contamination au coronavirus en Chine continentale, et n’avoir recensé aucun décès supplémentaire lié à l’épidémie apparue dans le pays en fi n d’année dernière. La Commission nationale de la santé a indiqué dans son point quotidien que 11 des nouveaux cas d’infection concernaient des personnes arrivées de l’étranger. Au total, selon ses données, le coronavirus a contaminé 82.816 personnes en Chine continentale et causé 4.632 décès.

REUTERS - Le nombre de cas de contamination confi r-més au coronavirus en Alle-magne a atteint le chiffre de 152.438, et l’épidémie a désormais causé 5.500 décès dans le pays, selon les données publiées, hier, par l’Institut Robert Koch (RKI) pour les maladies infectieuses.Cela représente 2.055 cas de contamination supplémen-taires, soit un bilan quotidien en baisse deux jours d’a� lée après trois journées succes-sives de hausse, et 179 nou-veaux décès en l’espace de vingt-quatre heures, d’après le bilan rapporté par le RKI.

Les tests sérologiques sont beaucoup plus fi ables que ceux e� ectués par prélèvement nasal.

Selon le ministère, 20.319 personnes atteintes par le virus ont perdu la vie dans les hôpitaux britanniques, soit 813 de plus que dans le précédent bilan fourni vendredi.

Au service de réanimation du CHU de Bordeaux, le 17 mars.

Le coronavirus a désormais causé 5.500 décès dans le pays, selon les données publiées, hier, par l’Institut Robert Koch (RKI) pour les maladies infectieuses.

Au total, 95 708 personnes ont o� ciellement surmonté la maladie dont 3 353 en 24 heures en Espagne.

Un homme portant un masque de protection près du temple des

Lamas à Pékin, jeudi 13 février 2020.

Page 10: SITUATION DANS LE BASSIN MINIER ET DE LA PRODUCTION DE PHOSPHATE APRÈS LA FIN DE … · 2020-04-25 · Opérations de désinfection En ce début de mois de Ramadan, on enregistre

Le Goethe-Institut Tunis s’associe avec la plateforme tunisienne de streaming en ligne «Artify» pour organi-ser la 4e édition de Saha Chribtek du 27 avril au 22 mai 2020. La manifestation s’inscrit dans le cadre de la programmation culturelle de l’Institut allemand pour le mois de Ramadan et aura pour but de créer une com-munauté engagée à travers un festival de cinéma en ligne

.seuqitaméht stabéd sed te«Le mois de Ramadan est un moment qui nous rappelle des valeurs fondamentales, comme celle de la solidarité avec les moins privilégiés, ou encore le goût des choses simples pour une vie plus modeste, en équilibre avec notre environnement», rap-pelle l’équipe du Goethe dans un communiqué et d’ajouter : «Cette année, afin de pré-server notre bonne santé et celle des autres, nous renon-cerons exceptionnellement aux soirées ramadanesques conviviales et festives, nous renoncerons aussi à nos habituelles retrouvailles entre copains autour d’un bon café turc car nous resterons chez nous. L’occasion pour nous de profiter plus de la pré-sence de nos familles et de nos proches dans nos mai-sons». Ainsi et en vue de la conjoncture pandémique, la 4e édition de «Saha Chribtek» prendra l’allure d’un festival de cinéma en ligne. Une occa-sion pour saisir ce temps, pendant le confinement, pour réfléchir —individuellement et collectivement— sur la façon dont nous aimerions que le monde change à la

.elaidnom esirc ettec ed etiusQuelles sont les questions et les injustices fondamentales que nous aurions pu norma-liser et accepter et comment pouvons-nous utiliser cette période d’instabilité pour réfléchir, organiser et mobili-ser de manière constructive afin de créer un monde meil-leur? Le pouvoir du cinéma pour informer, engager, ins-pirer et provoquer la trans-formation sociale... Pour déclencher certaines de ces discussions, un programme de films a été concocté pour aider à décor-tiquer certains des problèmes

les plus urgents auxquels nous sommes confron-tés aujourd’hui, tels que le changement climatique et la souveraineté alimentaire, la migration forcée, l’exclu-sion sociale et la protection des droits civils et des liber-

tés fondamentales. Chaque semaine du mois sera réservée à un thème élargi avec une sélection de films accessibles virtuellement. Au menu, des courts et des longs métrages, entre fiction et documentaire, allant de

la science-fiction, du drame social et des formes expé-rimentales, et qui seront accompagnés de débats

.sruetasilaér sniatrec cevaChaque semaine sera éga-lement l’occasion de débats

thématiques, en ligne et par-ticipatifs, avec des acteurs de la société civile, des jour-nalistes, des penseurs et des chercheurs actifs en Tunisie et dans la région.

M.M.

Une édition virtuelle Chaque semaine du mois de Ramadan sera réservée à un thème élargi avec une sélec-tion de films accessibles virtuellement. Au menu, des courts et des longs métrages, entre fiction et documentaire, allant de la science-fiction, du drame social et des formes expé-rimentales, et qui seront accompagnés de débats avec certains réalisateurs.

L`ouverture aura lieu avec «Couscous graines de la dignité» de Habib Ayeb

Ceci est apparemment le dis-cours de tout gouvernant du monde en mode Covid-19 et

qui résonne quotidiennement comme un leitmotiv. «Habituons nous à vivre avec la solitude et donc avec le virus», eh oui, car la solitude peut aussi être un virus...

Si l’on lit entre les lignes, nous devrions apprendre à vivre avec ce mystérieux virus, le côtoyer, l’apprécier, l’aimer... tout en s’accoutumant à vivre seuls, à ne plus nous réunir, nous aimer et donc à ne plus nous assembler…

Pourtant, il est assez évident et peu courant pour certains de faire des activi-tés seuls, d’aller au théâtre, au cinéma, prendre un café ou tout simplement de se balader !

La solitude nous est parfois insup-portable, même si c’est vrai que parfois l’être humain en a besoin. «Ah qu’est-ce-que j’aimerais être seul», nous nous sommes souvent exclamés !

Mais dès que nous sommes seuls, nous tardons peu à sortir de nos poches nos téléphones, pour regarder les infos, nos réseaux sociaux.

On dirait que toute compagnie est nécessaire et les relations sont ce qui donne un sens à notre vie.

Beaucoup sont les gens qui aiment la solitude, oui c’est vrai, mais peut-être pas la solitude forcée. La solitude choi-sie est autre chose.

Car les moments de solitude, nous permettent aussi de réfléchir, de mieux comprendre les opinions des autres, ce que les gens attendent de nous et pour connaître aussi notre opinion véritable par rapport au groupe.

La compagnie, deviendrait-elle alors indispensable à notre vie ? La solitude, peut-elle engendrer la douleur ?

Le problème, ce n’est pas la douleur. La douleur vous fait souffrir, mais elle ne vous détruit pas. Le problème, c’est la solitude engendrée par la douleur. C’est elle qui te tue à petit feu, qui te coupe des autres et du monde et qui réveille en toi ce qu’il y a de pire.

Dans «La solitude et la création», Marcel Proust, retenu enfermé par la maladie, vécut dans une atmosphère «mystiquement raréfiée» qui lui permit de si bien voir le monde et de sentir de plus près son âme, à l’instar de Mario Scalesi qui fait de la solitude son ami de vie préféré, sortant la nuit quand il rencontre les fantômes de la haine et le rejet.

Une solitude créatrice, certes, mais génératrice de douleur, d’isolement.

Devrions-nous donc croire aux gouvernants du monde quand ils nous disent que nous sommes condamnés à la solitude ou bien leur faire com-prendre, comme Victor Hugo le disait si sagement, que «L’enfer est tout entier dans ce mot : solitude».

Cultivons la solitude…

Il s’agit de projets collec-tifs et autres individuels qui sont retenus parmi 310 dossiers de candidature. La liste complète des can-didats sélectionnés est disponible sur le site de la Fondation à l’adresse sui-vante :http://www.kamellazaar-foundation.org/open-callsL’appel «Culture solidaire»

sdnoF el snad tircsni’sRelance Culture (FRC) mis en place par le ministère

s’agit d’une action hybride qui porte sur les 2 volets de l’action gouvernementale, à savoir l’aspect social, mais aussi la relance culturelle.Les candidats retenus seront contactés, à partir du lundi 27 avril, par les équipes de KLF afin de leur envoyer leurs contrats et récupérer leurs RIB. Chaque candidat aura une

première tranche pour commencer l’exécution de son projet.Les projets retenus ont été sélectionnés par un jury de 12 membres, équilibré tant au niveau de l’expertise des disciplines artistiques que de l’âge et de la parité hommes/femmes, bien que ces dernières soient pour une fois majoritaires», selon la fondation KLF.Il s’agit d’experts dans les Arts Vivants (Saima Samoud, Soufiane Feki, Malek Sebai, Habib Belhadi, Béatrice Dunoyer et Moez Mrabet), les Arts Visuels et Cinéma (Moufida Fedhila et Alaeddine Slim) et les Arts Visuels et Arts Plastiques (Wassim Ghozlani, Sabah Ennaifar, Beya Othmani et Alya Hamza). Le choix a été

la véritable adhésion du candidat dans le secteur

culturel en tant qu’«artiste professionnel vivant de son art». La précarité de l’artiste ainsi que les artistes des régions ont été également pris en compte dans le choix du jury.Sur le plan du contenu, le jury a privilégié les critères se rapportant à «la qualité, la poésie, l’originalité, la réflexion... du projet pré-senté».Selon la Fondation, «les autres critères (déplace-

-lité) permettaient de définir si le projet s’inscrivait bien dans l’appel, à savoir : créer ici et maintenant en confi-nement avec les moyens du bord». La Fondation indique un classement «extrême-ment serrée» disant avoir découvert un grand nombre de pépites qu’elle «pourra continuer à accompagner au-delà de cet appel».

La liste des projets retenusLa Fondation Kamel Lazaar (KLF) a annoncé, jeudi, la sélection de 59 projets et 120 artistes, lauréats de l’appel «Culture Solidaire». Les projets sélection-nés sont dans des disciplines artistiques comme la danse, le théâtre, les arts plastiques et les arts visuels et le cinéma.

Prévu à l’origine du 12 au 23 mai, puis reporté du 23 juin au 4 juillet, le 73e Festival de Cannes a été annulé à cette date, suite à l’annonce de l’interdiction des grands rassemblements festifs au moins jusqu’au 15 juillet en raison du coro-navirus. Mais Cannes, ce n’est pas seulement la montée des marches et la Palme d’or. Pour les pro-fessionnels, c’est surtout le premier marché du film mondial qui, lui, a trouvé sa formule en s’exportant sur la Toile.

Label Cannes2020Thierry Frémaux «ne lâche rien», annonçait «Le Figaro» du 17 avril en pré-lude d’une interview du délégué général du Festi-val de Cannes. L’annulation pure et simple de cette 73e édition n’est pas à l’ordre du jour, à l’inverse de cet autre grand festival qu’est celui d’Avignon, renvoyé à l’an prochain. Les sections parallèles cannoises, elles, ont baissé les bras : il n’y aura pas de Semaine de la critique, ni de Quinzaine des réalisateurs, ou de sélection de l’Acid (Asso-ciation du cinéma indé-

Alors, quelles solutions ?Thierry Frémaux balaye d’un revers de la main un Festival de Cannes en ligne sur une quelconque plateforme de streaming. Cannes c’est la salle, et la défense de la projection au

cinéma, comme événement à l’origine de phénomènes comme l’a été celui de Parasite l’an dernier.L’objectif en ligne de mire est la rentrée de sep-tembre, afin d’exposer avant la fin de l’année les films déjà retenus et ceux qui pourraient l’être encore d’ici fin juin. Car les sélec-tionneurs continuent de voir des films en télétra-vail grâce à des liens de visionnage. Thierry Frémaux envisage dans ce sens un «Label Cannes2020» auquel pourraient être associées les sections parallèles qui font partie intégrante du Festival.

ConcurrenceMais à la rentrée, c’est la Mostra de Venise qui, elle, a maintenu ses dates, du 2 au 12 septembre. Il y a aussi le Festival international du film

10 au 20 septembre, sans

parler du Festival du film francophone d’Angoulême (25 août-3 septembre) et du Festival du cinéma amé-ricain de Deauville (4-13 septembre). Ça se bouscule au portillon…La Mostra (plus ancien fes-tival de film du monde, né en 1932) est le plus pres-tigieux festival de cinéma, après Cannes et devant Berlin (qui se tient en février). Venise a son propre marché du film depuis 2012, tout comme le festival alle-mand, depuis longtemps, et qui gagne en prestige. C’est également le cas de Toronto qui prend de plus en plus d’ampleur d’année en année. Il tient de surcroît une place stratégique pour les Américains, en raison de sa proximité géogra-phique. Toutes ces mani-festations sont évidemment en forte concurrence et menacent Cannes, même si ce dernier demeure en

tête. Dans ce contexte, la solution de faire adopter un label Cannes 2020 pour certains films sélection-nés à Cannes, mais pro-jetés à Venise, Toronto ou même Deauville, également pourvu d’un marché, est

Si elle demeure possible,

s’annoncent.

Marché virtuel«Peut-être que Cannes 2020 pourrait être un mélange de physique et de virtuel», estime Cécile Gaget, directrice de pro-duction et de distribution internationales de Gau-mont. «Nous travaillons comme si le Festival allait avoir lieu. Mais pour les films d’auteur, s’il (le Fes-tival) devait se dérouler sans presse, sans buzz, nous pourrions être tentés d’attendre les festivals de rentrée», envisage-t-elle.Etienne Ollagnier, distri-buteur et exportateur de «Jour2Fête», prône un Cannes «dans un format exceptionnel» pour que le buzz perdure et pour «flui-difier le flux des sorties» de la rentrée. Car un autre problème se profile en sep-tembre : la priorité don-née de sortir les films non distribués depuis le début du confinement (16 mars). Dans ce contexte, le label Cannes2020 pour ces films est-il envisageable, et assez convaincant pour faire venir les spectateurs ?

Cécile Gaget et Etienne Ollagnier confirment tou-tefois l’attachement des professionnels internatio-naux au Marché cannois. C’est ce qui ressort d’une enquête du Festival qui révèle que «80% d’entre eux sont intéressés par un Marché en ligne, et 66% en capacité de réaliser des acquisitions», selon Jérôme Paillard, directeur de l’institution. La solution est donc devenue évidente : la tenue d’un Marché du film virtuel du 22 au 26 juin, via un site spécialement dédié aux professionnels qui recréera au maximum l’expérience cannoise. Pour ce faire, producteurs et distributeurs auront accès à des stands virtuels afin d’exposer leurs nouveautés et projets, comme c’est le cas habituellement dans les sous-sols du Palais des festivals. Le «Village inter-national», où les institutions du monde entier présentent leur cinématographie natio-nale et leurs possibilités de tournages, aura un espace virtuel permettant des ren-contres entre les profes-sionnels, sa vocation pre-mière. Des réunions vidéo

-cation Match&Meet et des projections en ligne hyper-sécurisées seront organi-sées, en tenant compte des fuseaux horaires de chaque pays. Une logistique qui, selon le Festival, sera opé-rationnelle à la date prévue du 12 juin.

FESTIVAL DE CANNES 2020

Une version en lignede cinéma du monde cherche des solutions alternatives et inaugurera une version online de son Marché du film.

L’entrée du Marche du Film au Festival de Cannes en 2019

• Thème 1 : «Changement climatique et souveraineté alimentaire”

Ouverture du festival 27/04/2020 «Couscous graines de la dignité» de Habib Ayeb Documentaire, 2017, 57 mn, Tunisie. 28/04/2020 Q&A (questions et réponses) avec Habib Ayeb 29/04/2020 «Wild relatives» de Jumana Mana Documentaire, 2018, 64mn, Liban. 30/04/2020 Q&A (questions et réponses) avec Jumana Manaa1er/05/2020 «Avant que j’oublie» de Mariam Mikawi Fiction, 2018, 30 mn, Egypte 02/05/2020 Q&A (questions et réponses) avec Mariam Mikawi 03/05/2020 Débat : «Changement climatique et souveraineté ali-mentaire»

• Thème 2 : «Préservation des libertés politiques, individuelles et fondamentales» 04/05/2020 «State of Emergency Motherfucker» de Sebastien Pe-tretti Fiction, 2017, 5mn30, Belgique «The President’s visit» de Cyril Aris Fiction, 2017, 19mn, Liban 05/05/2020 Q&A (questions et réponses) avec Sebastien Petretti Q&A (questions et réponses) avec Cyril Aris 06/05/2020 «That lovely life» de Rami Aloui Science-fiction, 2017, 22mn30, Maroc/Algérie «It’s a long way from Amphioxus» de Kamal Al Jaafary Documentaire expérimental, 2019, 15mn, Palestine

07/05/2020 Q&A (questions et réponses) avec Rami Aloui Q&A (questions et réponses) avec Kamal Al Jaafary 09/05/2020 Débat “Protection des droits civils”

• Thème 3 : «La question de la migration forcée et des réfugiés» 11/05/2020 «A drowning man» de Mahdi Fleifel Fiction, 2017, 15 mn, Denmark, UK, Grèce 12/05/2020 Q&A (questions et réponses) avec Mahdi Fleifel 13/05/2020 «Derwicha» de Leila Beratto et Camille Millerand Documentaire, 2018, 50mn, Algérie / France 15/05/2020 Q&A (questions et réponses) avec Leila Beratto et Ca-mille Millerand 15/05/2020 Débat «La question de la migration forcée et des réfugiés»

Thème 4 : «Marginalité et exclusion géographique et sociale»

Clôture du festival 18/05/2020 «El Gort» de Hamza El Ouni Documentaire, 2012, 87mn, Tunisie 19/05/2020 Q&A avec Hamza El Ouni 20/05/2020 «Subutex» de Nasreddine Shili Documentaire, 2018, 1h48, Tunisie 21/05/2020 Q&A avec Nasreddine Shili 22/05/2020 Débat «Marginalité et exclusion géographique et so-ciale»

PROGRAMME

10 I La Presse de Tunisie CULTURE Dimanche 26 avril 2020

Page 11: SITUATION DANS LE BASSIN MINIER ET DE LA PRODUCTION DE PHOSPHATE APRÈS LA FIN DE … · 2020-04-25 · Opérations de désinfection En ce début de mois de Ramadan, on enregistre

Un célèbre proverbe italien dit que "chi va piano, va sano e va lontano". Littéralement, "qui va doucement, va sainement et va loin". En ces temps où le coro-navirus a chamboulé nos vies, le voilà soudainement remis au goût du jour. Pour la plupart des pays placés sous le signe du confi ne-ment, le plus dur est désormais d'attendre... pour avancer. Dou-cement, mais sûrement. Et donc "sainement". Pas forcément pour aller "loin", juste pour retrou-ver nos habitudes. Cet adage, le monde du football, tiraillé entre volonté de reprise et conscience du danger, peut aussi s'en ins-pirer.En Italie, par exemple, le Calcio ne pense qu'à repartir depuis le 9 mars, jour de son arrêt. Pas tous ses acteurs, certes. Massimo Cellino, président de Brescia, a d'ores et déjà prévenu qu'il n'ali-gnerait pas son équipe en cas de reprise. "Ce serait pour le respect des habitants de Brescia et de leurs proches qui ne sont plus là", expliquait-il le 2 avril dernier.Avec plus de 2.000 victimes, la ville lombarde est l'une des plus touchées de sa région. Urbano Cairo, le patron du Torino, serait du même avis que son homo-logue. Mais ils sont en mino-rité. Pour la plupart, les autres présidents sont en faveur d'une reprise. La Ligue italienne et le syndicat des joueurs aussi. Depuis des semaines, toutes les parties prenantes travaillent dans ce sens. Et depuis quelques jours, tout s'est accéléré.

Le planning de reprise pas tenuDans un communiqué publié le 15 avril, la Fédération italienne

son protocole de reprise des entraînements, programmée (nor-malement) pour le 4 mai. Pas encore la lumière au fond du tunnel, mais au moins un premier rayon. De quoi faire grandir l'opti-misme du président de la Ligue Gabriele Gravina. "La reprise de la saison pourrait avoir lieu fi n mai ou début juin", confi ait-il deux jours plus tard. Mais il s'agit en réalité plus d'un calcul purement hypothétique. Puisqu'il faudrait "trois semaines" d'entraînement avant la première journée post-coronavirus, Gravina part donc du principe qu'ils reprendront le 4 mai.Avec ce scénario idéal, il ne fau-drait aucun accro. Car avant, il va falloir tester toutes les personnes concernées par cette reprise. Des

médecins aux arbitres. Un dépis-tage général qui aura un coût de 100.000 euros selon plusieurs médias italiens. Selon Pierpaolo Sileri, le vice-ministre italien de la Santé, cela représente plus de 1.400 tests. Autant dire beau-coup de monde. Et tout autant de

temps. L'espoir ensuite est que les résultats soient tous néga-tifs. Dans le cas contraire, tout pourrait être compromis et de nouveau reporté. Pour l'instant, la navigation est donc plus ou moins toujours à vue. "Le pro-tocole concernant les entraîne-ments a été établi de manière censé, mais j'attendrais encore l'évolution de la pandémie", a prévenu Sileri lundi dernier. Si les clubs de Série A ont confi rmé dès le lendemain à l'unanimité leur volonté de reprendre, le ministre italien des Sports Vincenzo Spadafora a, lui, assuré que rien n'était encore "acté", ni la reprise du championnat ni celle des entraînements. "Ce sera une reprise graduelle", a-t-il pré-cisé lors d'une prise de parole au Sénat, juste avant sa réunion avec la Fédération italienne de football (Figc). Cette dernière n'a d'ailleurs accouché d'aucun accord. Le protocole de reprise des entraînements va désormais être présenté au ministère de la Santé et au Comité scientifi que.

La délocalisation dans le Centre-Sud pose problèmePuisque l'incertitude est toujours là, l'Italie du foot peut donc conti-nuer à débattre. Au grand malheur de la championne olympique de natation Federica Pellegrini, qui se plaignait récemment de n'entendre que "parler de foot, de foot et de foot" dans son pays. Malheureusement pour elle, et au vu des enjeux économiques liés à une reprise (ou non) du Calcio, ça risque de continuer.Depuis peu, une nouvelle hypo-thèse est sur la table pour les 124 matches restants à disputer en Série A. "Il faut diviser les zones en fonction des risques. C'est pour cela que nous proposons de jouer uniquement dans le Centre-Sud", annonçait Walter Ricciardi, membre du conseil exécutif de l'OMS et conseiller du gouvernement italien, le 17 avril dernier. "L'Italie n'est pas égale face à la contamination. Dans le Centre-Sud, il n'y a pas eu l'explo-sion constatée au Nord", se justi-

fi ait-il. A l'heure actuelle, voir des matches en Lombardie, région la plus touchée de la péninsule (12.780 morts au dernier bilan

inimaginable. "C'est une possibi-lité qui sera grandement prise en considération, nous confi e Luca Antonini, ancien joueur de l'AC Milan (2008-2013) et du Genoa (2013-2015). Jouer à Milan, Ber-game ou même Turin (Piémont)

serait peut-être le moindre mal".Si cette mesure était adoptée, les équipes des régions les plus touchées par le Covid-19 "démé-nageraient" temporairement dans le Sud. A savoir les équipes lom-bardes : l'AC Milan, l'Inter Milan, Brescia et l'Atalanta. Ou encore celles de l'Emilie-Romagne (Bologne, Sassuolo, Parme), deuxième de ce triste classe-ment, et du Piémont (Juventus et Torino), troisième. Dans l'absolu, il y aurait également le Genoa et la Sampdoria (Ligurie), la Fiorentina (Toscane) et l'Udinese (Frioul-Vénétie Julienne). Au total, 13 équipes sur 20."Je suis contre cette idée, on a l'impression qu'on veut tout essayer pour fi nir la saison. Si on la termine avec des idées réfl é-chies, c'est une chose. Mais là, c'est presque de l'acharnement", a rapidement réagi le président de Lecce, certes pas concerné par cette hypothèse. La Juve, elle, l'est totalement. Et elle n'y est pas favorable selon les médias italiens. Tout comme les clubs lombards."Pour recommencer à jouer, les instances sont prêtes à tout et ça ne me surprendrait pas, nous sou�e-t-on dans l'un d'entre eux. Ce serait une folie. Je ne sais pas si les personnes du Sud, moins touchées par le virus, seraient vraiment enchantées d'accueillir celles du Nord. Cette idée est absurde.C'est, en e�et, l'un des pro-blèmes. Où loger, le cas échéant, tout le personnel des équipes en question ? Et en toute sécurité ? "En théorie, ce serait des per-sonnes négatives au coronavirus. Mais avant, il faudra faire des tests

pour tout le monde. Et si l'un d'entre eux est positif, que fait-on ? C'est l'inconnue du moment, explique un dirigeant d'un club italien situé au Sud. L'idée a une logique, puisque nous sommes moins touchés. Et cela éviterait de se déplacer dans les régions qui le sont beaucoup plus. Mais ça reste très compliqué à orga-niser".

L’équité n'est pas respectéeD'un point de vue purement spor-tif, certains clubs évoquent éga-lement, en interne, un manque d'équité. Dans un premier temps, il faudrait déjà trouver des stades. En soit, pas un problème. Mais Vincenzo De Luca, président de la région Campanie, a d'ores et déjà prévenu qu'il "fermerait" sa région en cas de réouverture de celles situées au nord du pays. De quoi exclure la possibilité de jouer, par exemple, de délocaliser des matches au San Paolo de Naples. Heureusement, il y a beaucoup d'autres possibilités, comme celle de jouer à Rome. "Il y a plu-sieurs terrains disponibles. Mais tout dépend du "standing" que l'on recherche", nous explique l'un des deux grands clubs de la capitale.Au vu de la situation exceptionnelle du moment, et avec la nécessité presque vitale de reprendre le championnat, la Ligue italienne ne viserait pas le grand luxe. Mais il faudra un mini-mum. Assistance-vidéo, caméras de télévision, goal-line technology : les stades réquisitionnés devront répondre à plusieurs critères. Bien évidemment, ils seront tous à huis clos. De quoi annuler, sur le papier, le facteur domicile/extérieur. Un argument en faveur de cette possible mesure. Mais Luca Antonini assure que jouer dans un autre stade que le sien "change tout". Même à huis clos."Dans le tien, tu as tes repères, nous confi e-t-il. Tu connais le ter-rain. C'est comme chaque recoin de ta maison. Au niveau psy-

serait comme jouer tout le temps à l'extérieur. En tant qu'ex- foot-balleur, je peux assurer que jouer à domicile, même à huis clos, ce n'est pas du tout la même chose". En termes de préparation, il y

Pour prendre l'exemple milanais, la préparation des matches à domicile est plus ou moins la même depuis une vie. La plus grande tradition reste la mise au vert à Milanello, le centre d'entraî-nement historique des Rossoneri, qui dispose de 45 chambres. Elle serait à oublier en cas de trans-fert dans le Centre-Sud. De quoi provoquer forcément quelques remous au sein du club lombard. Mais il faudra certainement aller au-delà pour espérer mettre un point fi nal à cette saison. Pour l'instant, ça reste un mirage.

Le championnat Italien veut rependre vite

SÉRIE A

Un casse-tête : la reprise !Désireux de fi xer au plus vite une reprise du championnat, Gabriele Gravina, le président de la Ligue italienne de football, a estimé qu'elle pourrait advenir entre "fi n mai" et "début juin". Pour l'envisager, les équipes du nord du pays pourraient être contraintes de se transférer temporairement dans le Centre-Sud, moins tou-ché par le Covid-19. De quoi susciter quelques interrogations.

La mémoire footballistique tunisienne nous a appris à classer les entraîneurs selon, en premier lieu (logique), le nombre de titres gagnés. Donc, on a des noms que l’on considère comme de grands entraîneurs, intouchables qui ont cumulé des titres en clubs ou des performances en sélection. Chettali reste, en termes de noto-riété spontanée, le plus célèbre, le plus capé. Chettali, pour avoir réussi l’épopée de l’Argentine, en dépit de 4 titres remportés en tant qu’entrai-neur de l’Etoile, reste sur le piédestal. D’autres noms sont cités également si l’on retient le nombre de titres. Ce n’est pas notre débat. On pense que l'entraîneur compétent n’est pas uni-quement celui qui rafl e des titres. C’est celui qui change l’attitude technique de ses joueurs, qui produit un beau jeu et réfl échi,et qui permet à l’équipe de dominer même après son départ. Les titres peuvent être imputés à la qualité des joueurs, à la force des diri-geants, à la faiblesse des concurrents. Autant le titre est capital (fi nalement on est en compétition et le palmarès compte tant), autant aussi les idées de l’entraineur, sa capacité à améliorer les qualités des joueurs, pèsent lourd.

Melliti et Bouabssa, les novateursSi des noms sont toujours aux devants de la mémoire, d’autres n’ont pas eu la même chance. Et pourtant, ils ont

marqué leurs époques. On ne peut citer tout le monde, mais notre football a vu le passage de grands techniciens, hélas peu médiatisés et écartés d’un système qui ne sert que quelques noms pour des années. Prenons l’exemple de Moncef Melliti. Ce grand monsieur, ex-grand latéral gauche au CSS et en sélection (on le surnommait Cooper en mémoire du grand arrière gauche de Leeds), est un entraîneur, de l’avis des joueurs qui l’ont côtoyé, compétent. Il a marqué son époque

la Tunisie en 1988, quand il entraînait le CAB de Ben Doulat et des Gharbi, Shaiek et Smirani. C’était un fameux exploit pour quelqu’un qui n’apparte-nait pas à un club de la capitale. Son passage à la JSK en 1985 est aussi inoubliable. Il a créé une équipe qui jouait un grand football, mais qui n’a avait pas le lobbying qu’il faut. Un autre innovateur dans l’histoire du foot tunisien, Jamel Bouabssa. Un ex- champion en athlétisme revenu après une formation académique en Allemagne (spécialité préparation physique) et récupéré par un Azzouz Lasram qui voulait mettre des joueurs comme Chaiebi, Attouga, Abderrah-mane, Gouchi et les autres dans un palier autre. Le jeune entraîneur prend

doublé de 73, le championnat de 74 et la Coupe du Maghreb ( un titre de

valeur à l’époque). Bouabssa donne au CA un avantage par rapport aux autres clubs : cette supériorité technique et cet éblouissant tempo qui faisait des Clubistes une monstrueuse équipe.

Hizem, Ammar et Ben Ezeddine : l’art de concevoir !Trois autre noms n’ont pas eu, à notre avis, ce qu’ils méritaient comme reconnaissance. Le grand Ameur Hizem, qui a gagné ,lui aussi, avec le CA de Attouga de 74 à 76 ( en prolon-gement à la période Bouabssa), est un nom lourd en football. A part ses qua-lités d'entraîneur qui change l’équipe qu’il entraîne, c’est aussi un monsieur

qui a de grandes connaissances en foot. Novateur, oui, mais également un académicien qui peut programmer, qui peut apporter des fondements à chaque projet sportif. Son passage en sélection nationale de 71 à 74, et avant cela en sélection junior, a permis de bâtir l’époustoufl ante sélection des Attouga, Hbita, Chakroun, Zitouni, Ben Mrad. Médaille d’argent aux Jeux méditerranéens d'Izmir en 71 et puis la Coupe de Palestine en 73, Hizem a balisé le chemin devant Chettali ( bien que ce dernier ait mis sa touche en apportant de nouveaux joueurs). Hizem, qui a fait un passage au ST plus tard, a manqué de chance pour

gagner avec la maudite génération de Herguel et Nsibi. Mais c’est quelqu’un qui, jusqu’à aujourd’hui, suit le foot. Il enchaîne une large et riche expérience qui, hélas, n’est pas bien exploitée au profi t des nouveaux entraîneurs. Parlons aussi de feu Ahmed Ammar que plusieurs gens ne connaissent pas.C’est un entraîneur qui a beaucoup appris pour faire le directeur technique national et pour parler d’idées de jeu et de méthodes de travail avant-gar-distes. L’homme a marqué les années 80, et quand on demande aux joueurs, aux entraîneurs et aux dirigeants ce que Ammar vaut, ils vous diront toute de suite que c’est un grand monsieur

qui les a appris énormément en foot. Malheureusement pour lui, il est tombé dans la période de disette du foot tuni-sien, où il n'y avait aucun moyen pour mettre en pratique ses idées. Quant à Abderrahmane Ben Ezed-dine, c’est un monsieur qui marqué l’histoire de l’EST. Comme joueur de qualité, mais aussi comme entraîneur qui a gagné des titres, et qu’on faisait appel à lui chaque fois que le club se trouvait coincé . On dit de lui beau-coup de biens, et les anciens joueurs de l’EST le confi rment. Rien que c’est quelqu’un de diplômé (le premier sur notre championnat) au temps où les entraîneurs exerçaient sans CV. Ben Ezeddine a enfanté de grands joueurs, ils les a aidés énormément. Ce grand monsieur a édité un livre-manuel pour apprendre les fondements du foot dans les années 60. Ces entraîneurs et bien d’autres ont

du football tunisien. Leur valeur n’a pas été bien récompensée à sa juste valeur. Et pourtant, ils ont marqué leurs périodes, ils ont révolutionné leur réalité, et permis à des joueurs et des clubs de gagner, mais surtout de s’améliorer. Ainsi est faite la vie, certains entraîneurs sont « sacralisés », d’autres oubliés en dépit d’une forte

! ecitsujni etnalgnic enU .ecnetépmoc Rafik EL HERGUEM

Melliti, Hizem, Bouabssa: acteurs de premier rang de notre football

GRANDS ENTRAÎNEURS TUNISIENS

Ces grands messieurs oubliés !Quelques noms ont monopolisé la gloire et la mémoire collective, mais bien d’autres ont tant donné au football tunisien, ont gagné des titres, mais personne ne met en valeur leur mérite. Moncef Melliti, Jamel Bouabssa , Abderrahmane Ben Ezeddine , Ahmed Ammar et Ameur Hizem, entre autres, étaient bel et bien des grands entraîneurs. Petit hommage.

A 33 ans, Yassine Chikhaoui aura déjà fait le tour de sa car-rière de joueur. International depuis 2006, il fait partie des rares footballeurs tunisiens à pouvoir s’imposer pendant une bonne et assez longue période au sein d’un club européen de

porté les couleurs du FC Zurich de 2007 à 2015. Il est allé par la suite tenter une aventure au Qatar où il a endossé le maillot d’Al-Gharafa ,puis celui de Al Ahli SC avant de revenir, il y a tout juste deux ans, au club de ses premières amours, l’Etoile Sportive du Sahel. Approché par le club suisse, Logano, Yassine Chikhaoui s’est fi nalement décidé à rester à Sousse. Le capitaine étoilé prépare d’ores et déjà sa recon-version. Il intégrera dès cet été

continuant à jouer pour encore une saison. Chikhaoui aura donc un nouveau rôle à jouer au sein de la formation étoilée, celui de joueur-cadre et meneur.

pour tâche d’encadrer, sur et en dehors du terrain, ses coéqui-piers, sachant que le président du club, Ridha Charfeddine, a décidé de mettre en place, dès cet été, une nouvelle stratégie sportive. Le président de l’ESS compte réduire la masse sala-riale et puiser dans le vivier du club. Des jeunes issus du centre de formation de l’ESS auront la chance d’accéder en équipe première à l’intersaison.

Une saison transitoirePuiser dans le vivier du club est une bonne chose en soi, à condition qu’il y ait un bon encadrement des jeunes qui

montent. Un rôle qui sera attri-bué à Yassine Chikhaoui qui aura la responsabilité d’enca-drer les jeunes qui accèderont à l’équipe senior cet été. Chikhaoui, dont le bail qui le lie avec l’ESS prendra fi n ce 30 juin, est en négociation avancée avec les dirigeants sahéliens. Un accord de principe a été conclu entre les deux parties et il ne reste que quelques détails à fi gnoler. Chikhaoui, qui perçoit un salaire avoisinant les 90 000 dinars, a accepté de voir à la baisse son traitement fi nancier. Il rempilera pour une saison en tant que joueur, mais en se voyant attribuer de nouvelles tâches au sein du sta� tech-nique. L’exercice prochain sera une saison transitoire pour Yas-sine Chikhaoui. Il disputera sa dernière saison comme joueur, tout en intégrant partiellement

d’encadreur. A la fi n de la saison 2020/2021, le capitaine étoilé

aura un poste permanent au sein du sta� technique. Par ailleurs, la nature de ce poste en question, ses prérogatives

nouveau salaire qu’il touchera constituent les détails qui restent à fi gnoler entre les deux par-ties. Selon nos informations, Chikhaoui a accepté de voir considérablement à la baisse son salaire et il n’est pas le seul. Tous les joueurs qui veulent res-ter la saison prochaine devront accepter de voir à la baisse leurs traitements fi nanciers. C’est que la situation fi nancière de l’Etoile n’est pas reluisante, et ce, même avant la crise due à la pandémie du coronavirus. Or, dans le monde du football, comme dans tous les autres sec-teurs d’activité, il y aura un avant et un après-coronavirus. Yassine Chikhaoui semble en être bien conscient et il a accepté de se plier à l’actuelle conjoncture.

Walid NALOUTI

Chikhaoui: bientôt la reconversion

Un nouveau rôle pour Chikhaoui…Le capitaine étoilé prépare d’ores et déjà sa reconversion

technique étoilé.

La Fédération internationale de football (Fifa) débloquera dans les prochains jours envi-ron 150 millions de dollars pour venir en aide aux 211 instances nationales touchées par la pan-démie du Covid-19, a annoncé l'instance internationale sur

a provoqué des défi s sans pré-cédent pour l'ensemble de la communauté du football et, en tant qu'instance dirigeante mondiale, il est du devoir de la Fifa d'être là et de soutenir ceux qui font face à des besoins aigus", a déclaré le président de la Fifa; Gianni Infantino. "Cela commence par l'octroi d'une aide fi nancière immédiate à nos associations membres, dont beaucoup connaissent

"Il s'agit de la première étape d'un plan de secours fi nancier de grande envergure que nous développons pour répondre à l'urgence dans l'ensemble de la communauté du football. Avec nos parties prenantes, nous évaluons les pertes et nous travaillons sur les outils

pour mettre en œuvre les autres étapes de ce plan de secours", a-t-il ajouté.

Audit et reportingDans le cadre de la mesure, tous les droits restants des associations membres aux coûts opérationnels du pro-gramme Forward 2.0 seront intégralement débloqués pour les années 2019 et 2020. En particulier, le déblocage de la

deuxième tranche des coûts opérationnels pour 2020, qui était à l'origine dû en juillet, sera payé immédiatement, précise la Fifa.« Dans des circonstances normales, les associations membres de la Fifa n'auraient reçu le montant total de la contribution que si des critères spécifi ques avaient été remplis. Au lieu de cela, la Fifa transfère maintenant ce montant en tant que soutien actif pour aider à protéger le football dans toutes les associations membres », souligne la même source.Concrètement, cela signifie que la Fifa débloquera 500 000 USD pour chaque association membre dans les prochains jours, ainsi que tout droit restant pour 2019 et 2020.

FIFA

150 millions de dollars débloquésfi nancière venue à temps.

11 La Presse de Tunisie I Dimanche 26 avril 2020 SPORT

Page 12: SITUATION DANS LE BASSIN MINIER ET DE LA PRODUCTION DE PHOSPHATE APRÈS LA FIN DE … · 2020-04-25 · Opérations de désinfection En ce début de mois de Ramadan, on enregistre

0007745 Panorama

DE TUNISIE DIMANCHE 26 AVRIL 2020

0007745

MUSIQUE

Céline Dion reporte sa tournée européenneLa star canadienne, a décidé de reporter sine die les concerts prévus du 21 mai au 25 juillet en Europe en raison de la pan-démie de la COVID-19 .

ETUDE

les rayons du soleil pourraient affaiblir le virusLe nouveau coronavirus peut être dégradé en quelque minutes au soleil, selon une étude du gouvernement américain présentée récemment à la Maison Blanche.

INSOLITE

Le livreur est un championUmberto Marengo, cycliste professionnel, enfourche son vélo et fait le livreur.Il devrait se préparer pour le Tour d’Italie, mais le coronavirus est passé par là. Alors pour être utile tout en se maintenant en forme, Umberto Marengo, cycliste pro-fessionnel, enfourche son vélo et fait le livreur. «Les clients sont tous étonnés. Surtout qu’en plus, j’essaie toujours de passer par l’escalier plutôt que par l’ascen-seur pour m’entraîner encore un peu plus. Mais surtout, je suis le seul à faire ça à vélo. Donc

ils sont surpris de voir arriver un cycliste», a-t-il dit. A 27 ans, Marengo n’est pas une star du peloton. Mais son équipe Vini Zabù-KTM avait été sélectionnée pour le Tour d’Italie qui devait partir le 9 mai de Budapest. Et il espérait être au départ. «On ne savait pas encore. L’équipe n’était pas encore connue mais disons que j’avais de bonnes chances de le faire», dit-il. Mais le Giro a finalement été reporté et

à la place, Marengo, comme les autres coureurs professionnels, a dû se soumettre à la quarantaine et à l’immobilité forcée... jusqu’à une soudaine envie de glace.

Une tournée entre 20 et 30 livraisons«Avec ma copine on a voulu manger une glace et en cher-chant sur internet on a trouvé ce glacier qui faisait la livraison à domicile. C’est comme ça que

je me suis demandé si je ne pouvais pas trouver des gens qui avaient besoin de quelqu’un pour apporter les livraisons. J’ai parlé avec le maire, qui m’a dit que c’était une bonne idée, et c’est comme ça que tout a com-mencé», explique-t-il. Tous les après-midis, Marengo fait donc sa tournée, entre 20 et 30 livrai-sons depuis trois magasins de Collegno, pour un total de 50 ou 60 kilomètres par jour.

Céline Dion reporte sine die «les premiers mois de sa tour-née européenne», du 21 mai au 25 juillet, «ne sachant pas quand les choses reviendront à la normale» en raison de la pandémie de coronavirus. Ce report représente 28 concerts dans 19 villes européennes du «Courage world tour». Son entourage travaille «à la repro-grammation» avec le souci d’annoncer «autant de dates que possible, dans la mesure ou les conditions de sécurité permettent d’organiser des événements dans chacune des villes», selon un communiqué transmis à la presse. La tour-née mondiale - 52 shows à gui-chets fermés jusque-là avant la mise entre parenthèses - avait débuté en septembre à Qué-

bec, avant de s’interrompre en mars en raison du coronavirus. Céline Dion devait commencer le 21 mai à Prague. En tout, 28 spectacles prévus jusqu’au 25 juillet dans 19 villes seront reportés «avec l’intention d’an-noncer un maximum de dates reportées dès que possible». «J’attends avec impatience le jour où nous pourrons encore partager ensemble notre joie de chanter et de danser», a écrit dans une publication Facebook.

«Nous surmonterons cette épreuve»Céline Dion, dans un commu-niqué, adresse ses «pensées» et «prières» à «tous ceux qui ont perdu des êtres chers et qui souffrent tant pendant cette

pandémie dévastatrice». «Je sais que tout le monde a du mal à s’adapter à ces circons-tances difficiles, ne sachant pas quand les choses revien-dront à la normale. Au final, nous surmonterons cette épreuve... espérons le plus tôt possible», poursuit la chan-teuse. L’interprète de «Pour que tu m’aimes encore» dit ensuite son «admiration pour les professionnels de santé, les premiers intervenants et toutes les personnes courageuses qui font tout leur possible pour prendre soin de nous et subve-nir à nos besoins pendant ces moments difficiles». L’entou-rage de la star encourage «le public à garder les billets de concerts jusqu’à l’annonce des nouvelles dates».

Le nouveau coronavirus, respon-sable de la pandémie de Covid-19, s’affaiblit dans une atmosphère chaude et humide ainsi que sous les rayons du soleil, selon une étude du gouvernement américain présentée récemment à la Mai-son Blanche. «Notre observation la plus frappante à ce jour est l’effet puissant que semble avoir la lumière du soleil pour tuer le virus, aussi bien sur des surfaces que dans l’air», a déclaré un haut responsable du département de la Sécurité intérieure Bill Bryan. Les scientifiques s’interrogent depuis son apparition sur la possibilité que le nouveau coronavirus s’affai-blisse avec l’augmentation des températures, c’est-à-dire avec l’arrivée de l’été dans l’hémisphère nord.

La chaleur, le maillon faible «Nous avons vu un effet similaire à la fois des températures et de l’humidité. La hausse des tempé-ratures ou de l’humidité, ou des deux, est généralement moins favorable au virus», a ajouté ce responsable, présentant les résul-tats préliminaires de cette étude. Le vice-président américain Mike

Pence a qualifié ces observa-tions d’«encourageantes». Donald Trump, de son côté, est resté pru-dent mais a noté que les États-Unis pourraient être en meilleure position avec l’arrivée de l’été. «Si la chaleur est bonne (pour affaiblir le virus), si la lumière du soleil est bonne, je pense que c’est une très bonne chose», a-t-il dit. «Nous avons identifié quelques uns des maillons faibles dans la chaîne de transmission du virus. Nous avons identifié que la chaleur et l’humi-dité étaient des éléments faibles

de cette chaîne. Nous avons iden-tifié que la lumière du soleil, les rayons UV étaient une faiblesse dans cette chaîne», a insisté Bill Bryan, expert en science et tech-nologie auprès du ministère de la Sécurité intérieure.

Une transmission réduite À l’appui de ses dires, l’expert a présenté quelques données chif-frées de cette étude menée au National Biodefense Analysis and Countermeasures Center. Selon ces données, une demi-vie du

virus, à savoir le temps néces-saire pour réduire de moitié sa puissance, est de 18 heures avec une température comprise entre 21 et 24 degrés celsius, avec 20% d’humidité sur une surface non-poreuse. Cela inclut des surfaces telles que des poignées de portes.Mais cette demi-vie est ramenée à six heures quand le taux d’humi-dité monte à 80%, et seulement à deux minutes lorsque la lumière du soleil est ajoutée à l’équation. Quand le virus est suspendu dans l’air, la demi-vie est d’une heure avec une température de 21 à 24 degrés celsius et 20% d’humidité. Avec un même taux d’humidité, une même température, mais avec l’ajout de la lumière du soleil, cette durée tombe à une minute et demie. Bill Bryan en a conclu que des conditions estivales pouvaient créer «un environnement dans lequel la transmission peut être réduite». Mais cela ne signifie pas que l’agent pathogène soit éliminé entièrement. Et les résultats de cette seule étude ne sauraient justifier une levée des mesures de distanciation sociale actuellement en vigueur aux États-Unis, a-t-il mis en garde.

DANS LA LAGUNE ALBANAISE DE NARTA

Les flamants roses ont trouvé leurs paradisDans la situation actuelle de la pandémie de coronavirus, on a changé de rôle, l’homme est confiné alors que la faune a repris tous ses droits et profite des liber-tés qui lui sont conférées par la nature.Les bateaux de pêche ne péta-radent plus. Les usines sont à l’arrêt. Les touristes ont disparu. Dans la lagune albanaise de Narta, la pandémie de coronavi-rus fait les affaires des flamants roses qui y promènent leur élé-gante silhouette en nombre tou-jours croissant.La tranquillité règne désormais dans cette étendue maréca-geuse d’eau salée située au nord de la baie de Vlora, séparée de la mer Adriatique par une étroite bande littorale, où les eaux azur scintillent sous un soleil de printemps. «Dans la situation actuelle, on a changé de rôle, l’homme est confiné alors que la faune a repris tous ses droits et profite des libertés qui lui sont conférées par la nature», dit à l’AFP Nexhip Hysolokaj, spécia-liste de biodiversité. La lagune de Narta est une zone protégée mais au fil des années, l’activité humaine et l’urbanisation sau-vage ont sérieusement empiété sur l’environnement, menaçant les écosystèmes. Cependant, dès l’apparition du premier cas de Covid-19 en Albanie le 9 mars, les autorités ont ins-tauré des mesures extrêmement restrictives qui ont mis le pays à l’arrêt. A Narta, cela signifie que les embarcations de pêche dont les moteurs perturbentles oiseaux ne sortent plus, pas plus que les dizaines de ferries et de bateaux qui effectuaient chaque jour la liaison avec l’Ita-lie et la Grèce à partir du port de Vlora tout proche, poursuit Nexhip Hysolokaj, responsable de la zone protégée. De la même façon, la circulation s’est singu-lièrement réduite sur la route nationale distante d’à peine 500 mètres. Les fabriques alentour qui rejetaient dans la lagune des résidus polluants, en particulier une usine de traitement du cuir et un producteur d’huile d’olives, sont en sommeil.

Parades nuptialesRésultat : c’est la renaissance pour la quarantaine d’espèces d’oiseaux migrateurs qui

peuplent ce paradis ornitholo-gique, avec ses petits îlots ver-doyants et ses collines plantées de maquis.Selon un recensement réalisé par les responsables du site, les flamants roses étaient en jan-vier au nombre de 1.961, venus d’Afrique, d’Italie, de Grèce, d’Espagne et de Camargue, en France. Deux volatiles bagués dans les salins d’Aigues-Mortes ont ainsi été repérés. Aujourd’hui, ils sont plus de 3.000 à s’ébattre dans la lagune.Selon Mirjan Topi, auteur du premier guide sur les oiseaux d’Albanie, les flamants qui «se promènent pendant quelques années dans les différentes régions de la Méditerranée, jusqu’à la maturation sexuelle», ne se reproduisaient pas jusqu’à présent dans le petit pays des Balkans.Mais cette année, les experts espèrent que la quiétude cou-plée à l’abondance de nourriture inciteront les oiseaux à rester pour se reproduire et nicher. Car depuis déjà trois semaines, les couples «se déplacent un peu plus loin dans la lagune

et ouvrent le bal des parades nuptiales», raconte Nexhip Hyso-lokaj.«C’est le temps de l’amour», renchérit Odise Celoaliaj, expert en environnement, braquant ses jumelles sur des flamants pre-nant leur envol.

Pélican et ibisA moins de 100 kilomètres au nord, dans le parc national de Divjaka, le calme est égale-ment bienvenu pour le pélican frisé, nommé ainsi à cause des plumes qui lui donnent l’air de porter une perruque.Une petite île de 22 km2 en plein centre de la lagune est le seul site de reproduction de ce grand oiseau migrateur en Albanie. Il accueille environ 85 couples reproducteurs, soit le plus grand nombre de pélicans frisés recensés depuis une tren-taine d’années, d’après Ardian Koci, directeur du parc.La nature est époustouflante dans un endroit victime ces der-nières années de l’appétit dévo-rant de l’industrie touristique et de l’urbanisation sauvage, avec la construction de dizaines de

bâtiments illégaux. Les restau-rants et hôtels du parc où vivent 252 espèces animales, dont près de la moitié figurent sur la liste rouge de l’Union internationale pour la conservation de la nature (Uicn), sont fermés.La lagune accueille normale-ment en cette saison 50.000 visiteurs mensuels mais, cette année, les flamants roses, les aigles pomarin et les sarcelles d’été profitent d’une paix royale. Plusieurs dizaines d’ibis falci-nelles prennent leurs aises dans les ruelles et sentiers désertés par les humains.Ardian Koci voudrait que la pandémie, qui a fait une tren-taine de morts en Albanie, soit l’occasion d’un rééquilibrage entre la nécessité de dévelop-per le tourisme dans un pays très pauvre et la protection de la biodiversité.«Je serais égoïste de dire que seule la nature compte» mais il faut des «»mesures urgentes pour mettre fin aux abus qui ont tellement nuit aux écosystèmes», lâche-t-il. «Notre tâche est de préserver la biodiversité pour mieux servir le tourisme».

CÉLÉBRITÉS

Tom Hanks écrit à… CoronaL’acteur a écrit une lettre de soutien à un jeune garçon har-celé à cause de son prénom. Il lui a aussi offert une machine à écrire de la marque... Corona.Tom Hanks a envoyé une lettre de soutien et un cadeau à Corona, un jeune Australien harcelé à cause de son pré-nom. L’enfant de huit ans, qui a subi de nombreuses brimades à l’école, avait écrit à la star et à son épouse Rita Wilson, qui ont passé deux semaines en qua-rantaine en Australie en mars dernier après avoir contracté le Covid-19. le couple avait annoncé en mars avoir contracté le nou-veau coronavirus alors qu’ils se trouvait en Australie pour les besoins d’un tournage.Tom Hanks et son épouse avaient été admis deux semaines dans un hôpital du Queensland avant de retourner aux Etats-Unis.Corona De Vries, 8 ans, avait envoyé une missive à Tom Hanks pour s’enquérir de son état de santé, ont indiqué des médias.«J’ai entendu aux informations que votre épouse et vous avez contracté le coronavirus», leur écrit le garçon, avant de s’en-quérir de leur état de santé.«J’aime mon nom mais à l’école, les gens m’appellent le corona-virus», a expliqué dans sa lettre le jeune garçon, a rapporté la chaîne australienne 7 News.

«Je suis ton ami»«Je suis très triste et en colère quand les gens m’appellent comme ça», a-t-il confié à la star de Hollywood.Tom Hanks lui aurait répondu avec des paroles réconfor-tantes, tapées sur l’une des machines à écrire qu’il emmène souvent avec lui.«Ta lettre nous a fait chaud au cœur à ma femme et moi», a rédigé l’acteur du film «Vous avez un message». «Je suis ton ami», a assuré Tom Hanks qui lui a offert une machine à écrire de la marque… Corona, très popu-laire auprès des écrivains, en particulier Ernest Hemingway. Et acteur finit par faire un clin d’œil à une phrase culturelle de «Toy Story» : «Je suis ton ami».

Céline Dion annonce le report des premiers spec-tacles en Europe de la tournée «COU-RAGE»...

Tom Hanks et sa femme Rita Wilson sont guéris du Coronavirus

Désormais seuls, les flamants roses ont investi les lieux pour la saison des amours.

Le nouveau coronavirus perd la moitié de ses particules en moins de deux minutes lorsqu’il se trouve sous le soleil, dans l’air ou sur des surfaces