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Sommaire
PREAMBULE ...........................................................................................................3 1. QU’EST-CE QUE LE PROGRAMME TRIENNAL ?..............................................4 2. PROGRAMME TRIENNAL ET BUDGET.............................................................6 3. CYCLE DE PROGRAMMATION ........................................................................9 4. COMMENT PROGRAMMER ? ........................................................................13 5. PRESENTER SON PROGRAMME TRIENNAL ...................................................20 POUR EN SAVOIR PLUS.........................................................................................33
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Préambule
Ce fascicule constitue le quatrième numéro de la collection « Guide pra-tique de l’élu » conçue et éditée par la DGDDL à l’attention des collecti-vités territoriales.
Il est consacré au programme triennal, appellation usuelle du pro-gramme d’actions et de développement de la collectivité. Il vient complé-ter le précédent numéro relatif au budget communal.
L’ambition de ce Guide n’est pas celle d’un manuel. L’élu y trouvera une vision synthétique du cadre réglementaire, de la méthode de préparation ainsi que des règles de présentation du programme triennal.
Ce numéro sera actualisé en tant que de besoin et régulièrement com-plété par d’autres numéros thématiques. Le choix des thèmes tentera de répondre aux préoccupations des élus et responsables locaux. Il s’adaptera à l’évolution de la législation et de la réglementation et aux spécificités de certains groupes de collectivités. Il prendra en compte les améliorations et innovations qui ne manqueront pas d’intervenir en ma-tière de gestion locale et de décentralisation.
L’édition des premiers numéros de cette collection a été soutenue par la Commission Européenne dans le cadre de l’exécution du Projet de Sou-tien à la Décentralisation et à l’Aménagement du Territoire.
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1. Qu’est-ce que le programme triennal ?
Textes de base
Le programme pluriannuel des actions et des opérations de développe-ment de la commune (ou Programme Triennal) est régi par le décret n°82-1092 du 24 novembre 1982 fixant les règles de programmation et de budgétisation des actions et des opérations de développement des communes et de la Ville d'Abidjan ainsi que leur nomenclature budgé-taire.
Ce Décret a été complété par l’arrêté interministériel n°123 du 20 mai 1983 déterminant le modèle de la fiche d’opération justificative des opé-rations du programme triennal des communes et de la ville d’Abidjan.
La loi n°2003-489 du 26 décembre 2003 portant régime financier, fiscal et domanial des collectivités territoriales confirme les dispositions anté-rieures et les rend applicables aux Départements et aux Districts - cf. dispositions provisoires de la loi de 2003 (art.224). Toutes les collectivi-tés doivent donc établir un "Programme d'actions et de développement". Ces dispositions visent à rapprocher les collectivités territoriales des pratiques de l’Etat en matière de planification. Elles sont à mettre en œuvre dans le respect du partage des compétences sectorielles dévo-lues à chaque échelon de collectivité.
En l’absence de textes plus spécifiques ou plus récents, les tex-tes réglementaires relatifs aux programmes triennaux des communes (modalités et calendrier d’élaboration, etc…) sont utilisés comme référence pour les Départements et les Districts.
Définition du programme triennal
Le Programme Triennal est un plan de développement comprenant des actions et opérations ayant pour objectif, d’améliorer le cadre de vie des habitants d’un même territoire, qu’un conseil se propose de réaliser sur une période glissante de trois (3) ans. Il est formalisé annuellement par une délibération du Conseil Municipal.
Contenu
Le programme couvre : les actions sociales (subventions, dons et aides) et les investissements prévus dans la commune.
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Il retrace le plan d’action annuel de la municipalité et constitue la justifi-cation de l'intégralité des dépenses du budget, hors dépenses de stricte gestion courante.
Cette programmation est qualifiée de glissante dans la mesure où le programme est revu et actualisé chaque année par la Municipalité.
Conformément à la loi n°2003-489, « le maire, le bureau du conseil gé-néral ou le bureau du district préparent le budget de la collectivité dans le cadre du programme d'actions et de développement de la collectivi-té » (art.10). Le programme triennal est un document légal finalisé par la direction financière de la collectivité dans le strict respect du calendrier établi par voie réglementaire. C'est une pièce fondatrice du budget de la commune.
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2. Programme triennal et budget
Le Programme Triennal permet de mieux appréhender les dépenses d’investissement, généralement pluri – annuelles, et leurs incidences sur le budget de fonctionnement (coûts récurrents). Il constitue l’amorce de la procédure des « autorisations de programme et des crédits de paie-ment » appliquée en comptabilité nationale.
Articulation avec le budget
Reprenant la loi de 1981, la loi de 2003 précise que "Le budget de la collectivité territoriale est la traduction financière annuelle du programme d’actions et de développement de cette collectivité ». Il ne peut donc y avoir de budget sans programme.
L’élaboration ou l’actualisation du Programme Triennal est la première étape du processus de budgétisation des actions et opérations de la commune.
Le programme Triennal comprend :
- Les actions : elles désignent les activités de la commune se tradui-sant par des dépenses de fonctionnement (Titre I du budget), y compris les charges récurrentes induites par les opérations.
- Les opérations : elles correspondent aux investissements (Titre II). Le budget ne peut reprendre que la tranche annuelle des opéra-tions figurant au programme triennal dûment approuvé.
L’articulation avec le budget communal conduit à réviser le Programme Triennal chaque année en parallèle de la préparation du budget primitif.
Compatibilité avec les autres documents de programmation
Avec les documents de planification nationale Le programme triennal doit normalement s'inscrire dans le cadre des orientations de planification définies au niveau national, puis plus ré-cemment au niveau départemental et régional.
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Jusque dans les années 80s, ces orientations étaient définies dans le cadre d’un Plan quinquennal et d’un Plan Triennal glissant élaborés à l’échelle nationale.
Dans les années 90, ces documents ont été remplacés par un Docu-ment Cadre de Politique Economique et le Programme d’Investissement Public, puis, plus récemment, dans le Document de Stratégie de Réduc-tion de la Pauvreté (2002-2007). Ces documents restent relativement généraux et ne constituent pas une véritable contrainte pour la pro-grammation des programmes triennaux communaux.
Il est conseillé de s’assurer des interventions programmées par l’Etat et les autres collectivités locales (Département notamment) sur le territoire communal, de manière à éviter les chevauchements et à favoriser les synergies.
Avec les autres documents de planification communale, intercommunale ou départementale
Il n’y a pas obligation de mise en cohérence entre le Programme Trien-nal et les documents d’urbanisme et de programmation spatiale par ail-leurs requis au niveau des différents échelons de collectivités locales :
- Schéma Directeur d’Urbanisme, pour Abidjan et Yamoussoukro
- Plan Directeur d’Urbanisme, pour les autres communes
- Plans d’urbanisme de détail.
Cette cohérence sera toutefois recherchée, sachant que les communes disposent généralement d’un Programme Triennal (rendu obligatoire de par ses liens fonctionnel avec le budget communal) avant de disposer d’un Plan Directeur d’Urbanisme.
Consistance
Le programme triennal est constitué de la délibération du Conseil déter-minant le programme triennal. Elle comporte par ailleurs les annexes obligatoires suivantes :
- Les conclusions des commissions permanentes (deux commissions permanentes obligatoires pour les communes) et le rapport du co-mité économique et social dont l’avis est obligatoire pour les dépar-tements et districts
- Le tableau récapitulatif des opérations du programme triennal ou tableau de financement
- Les fiches d’opérations comprenant chacune quatre (4) pages : (i) Identification de l’opération, (ii) justification de l’opération, (iii) détail de l’opération, phases et calendrier de réalisation, coût de
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l’opération (en milliers de francs), (iv) moyens et plan de finance-ment des dépenses d’investissements (voir modèle annexé)
- Le plan d’apurement des dettes de la collectivité.
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3. Cycle de programmation
Procédure générale
L’élaboration du Programme Triennal, et la révision annuelle de ce der-nier, relève de la Municipalité au titre des prérogatives qui lui sont confiées par la loi en matière de coordination des actions de dévelop-pement. Les services, notamment techniques et financiers, sont chargés de préparer et d’actualiser le programme triennal.
La préparation du programme des opérations et des actions de développement relève du Bureau du Conseil Général pour les départements et du Bureau du Conseil du District pour les Dis-tricts.
La tutelle du Ministère en charge des Collectivités Territoriales se charge ensuite de recueillir l’avis des ministères techniques intéressés. Les circuits diffèrent selon que le montant du budget de la commune est supérieur ou inférieur à 150 millions de Fcfa.
Calendrier
En année n, le budget est établi pour l'année n+1 et le programme trien-nal pour les années n+1, n+2 et n+3.
Le calendrier annuel de programmation est fixé de manière stricte par l’arrêté interministériel de 1992. L'élaboration du programme triennal commence dès le 1er janvier et se termine le 15 juillet au plus tard.
Le calendrier de budgétisation, ou d’élaboration du budget, commence le 16 juin et se termine 31 décembre au plus tard.
Ainsi la préparation et l’actualisation de ces deux documents complé-mentaires s’étend sur toute l’année. Toutefois rien n'interdit à l'équipe municipale de déclencher ces préparations plus tôt.
Au niveau de la commune: du 1er Janvier au 15 Avril
- la Municipalité élabore le programme triennal de l'année n+1 et le Maire établit les fiches d’opération avec l’appui de ses services,
- les commissions permanentes instituées au sein du conseil exami-nent le programme triennal, étoffé des fiches d’opération,
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- le Conseil municipal examine le dossier et arrête le programme triennal en fixant un ordre de priorité pour chaque opération rete-nue,
- le Maire transmet au Préfet le dossier complet en 12 exemplaires.
- le Préfet accuse réception du document et en fait copie au Directeur Général de la Décentralisation et du Développement Local (DGDDL).
Au niveau du Préfet : du 16 Avril au 31 Mai - le Préfet effectue un premier examen du dossier et demande l’avis
du délégué départemental du Ministère chargé des finances.
- des corrections de forme peuvent être intégrées d'office par le Pré-fet.
- le Préfet prépare et convoque la Commission départementale des programmes et budgets, pour recueillir son avis.
- Le cas échéant, le Programme triennal peut être renvoyé au Maire pour modification.
- le préfet approuve le programme triennal.
Si le programme triennal est approuvé, le Préfet se charge d'envoyer 4 exemplaires au maire, 4 exemplaires au DGDDL, et un exemplaire au receveur municipal.
Les programmes triennaux des communes dont le budget primitif est supérieur à 150 millions de francs sont transmis, appuyés des observa-tions du Préfet, au Ministère en charge des collectivités territoriales (DGDDL).
Si le Préfet refuse d'approuver un programme triennal soumis à son approbation, il peut également le transmettre à la DGDDL pour suivre le même circuit. Il en informe le Maire.
Approbation par le Ministre de l’Intérieur : du 1er juin au 15 juillet
Pour ces deux dernières catégories de programmes triennaux, la phase d’approbation comporte les opérations ci-après :
- les services de la DGDDL examinent le dossier,
- si les services le jugent nécessaire, la Commission de Coordination du Développement Communal examine le dossier pour avis,
- le Ministre de l'Intérieur, ou son délégué, approuve le Programme triennal.
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Si le programme triennal est approuvé, le Ministère en charge des col-lectivités territoriales envoie 4 exemplaires du programme triennal ap-prouvé au maire, assorti des informations nécessaires à la préparation du budget de la commune, ainsi que des avis de la Commission de coordination communale.
Le Préfet, le trésorier départemental, le receveur municipal reçoivent un exemplaire du dossier.
Le circuit d’élaboration des programmes triennaux des départe-ments et des districts suit celui des grandes communes. Les do-cuments sont examinés par le Préfet et approuvés par le Minis-tre en charge des Collectivités Territoriales.
La consultation des services de l'Etat
La consultation des services de l'Etat est à distinguer de l'approbation finale par la tutelle. Elle intervient en cours de processus pour valider les orientations communales et vérifier leur cohérence avec les orientations nationales et les politiques sectorielles engagées par les ministères techniques localement.
La consultation des services de l'Etat s'organise à travers deux commis-sions créées par le Décret n°86-495 du 11 juillet 1986 : (i) la Commis-sion départementale des programmes et budgets qui examine les programmes triennaux de toutes les communes, (ii) la Commission de Coordination du Développement Communal au niveau central qui exa-mine les programmes triennaux des communes dont le budget excède 150 millions de Fcfa ou dont le Programme Triennal lui est soumis à la demande du Préfet.
L’examen des programmes triennaux des départements et dis-tricts par la Commission des Programmes et des Budgets est fa-cultatif. Il a lieu à la demande du Préfet.
La Commission départementale des programmes et budgets
La commission est présidée par le Préfet de département, en tant que coordonnateur des ministères techniques dans le département. Elle rassemble le Trésorier départemental au titre de représentant du Minis-tre du Budget et les chefs des services techniques départementaux inté-ressés. Leurs avis sont obligatoires, c'est-à-dire que les textes prévoient que la Commission est consultée et que les décisions qui en découlent mentionnent que l’avis a été demandé. Elle donne un avis motivé et peut faire les propositions qu'elle juge utiles.
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La Commission de Coordination du Développement Communal
La Commission est présidée par le Ministre de l'Intérieur, ou son délé-gué en tant qu'autorité de tutelle des communes. C'est un organe inter-ministériel qui réunit des représentants des Ministères de l'Economie et des Finances, du Budget, de la Fonction Publique, des autres Ministères techniques concernés, du BNEDT et de la DGCL/MI.
L’approbation par la tutelle
La loi d’août 2001 institue la tutelle a posteriori sur les collectivités terri-toriales «sauf dans les cas limitativement énumérés par la loi ». Toute-fois les lois et textes d’application n'étant que partiellement intervenus, les textes antérieurs s'appliquent provisoirement.
Ainsi les actes municipaux anciennement soumis à l’approbation de la tutelle au titre de la loi municipale de 1980 (art. 27) le demeurent. Cela signifie que les budgets et programmes triennaux communaux ne sont exécutoires qu’à cette condition. Pour les délibérations à caractère fi-nancier, l’approbation est réputée acquise après 45 jours, en cas de non-réponse de l’autorité de tutelle.
Comme pour l'examen par les services de l'Etat, le circuit d'approbation diffère selon les communes (Cf. arrêté de 1996). Les communes dispo-sant d'un budget primitif inférieur à 150 millions de francs relève du Pré-fet de département, par délégation du Ministre de l'Intérieur. Les autres communes relèvent directement du niveau central. Ils sont approuvés par le Ministre de l'Intérieur à travers la DGDDL.
Les programmes triennaux des départements et des districts sont également soumis à approbation en vertu des lois portant création de ces collectivités. L’autorité de tutelle a 30 jours pour signifier son approbation. Elle est réputée acquise à l’expiration de ce délai. En revanche, les budgets sont examinés mais non approuvés par la tutelle. Ils tombent dans le régime général de la tutelle a posteriori et sont exécutoires après 15 jours.
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4. Comment programmer ?
La programmation est principalement guidée par deux éléments : (i) les contraintes financières qui s’imposent à la collectivité, (ii) l’ordre des priorités en matière d’investissement, sachant que le Programme Trien-nal est glissant ce qui implique de ne pas omettre les investissements déjà engagés au cours de l’exercice ou des exercices précédents.
Le cadre de présentation du Programme tel que défini par les textes (cf. plus bas) constitue un guide utile pour la programmation. L’actualisation annuelle du Programme Triennal permet de limiter le travail d’évaluation à fournir chaque année.
L’articulation entre Programme Triennal et Budget nécessite une pro-grammation minutieuse : il ne s’agit pas seulement au travers du Pro-gramme Triennal d’élaborer un document d’orientation mais bien un tableau de bord physico - financier des opérations que la collectivité envisage de mettre en œuvre à moyen terme.
L’exercice suppose des arbitrages et une évaluation relativement pré-cise des coûts et financements d’opération. Le processus est nécessai-rement itératif de manière à permettre l’ajustement du volume global du Programme avec les financements mobilisables.
L’efficacité de l’exercice est renforcée par la procédure d’actualisation annuelle du Programme Triennal qui permet de revenir le cas échéant sur l’évaluation des contraintes et l’ordre de priorité arrêtés l’année pré-cédente.
Apprécier les financements mobilisables
La première phase consiste à apprécier le plus justement possible les financements mobilisables sur 3 ans au travers du budget de la collecti-vité qui constitue la première source de financement du Programme.
Il est admis que d’autres financements peuvent être mobilisés pour fi-nancer le Programme Triennal, notamment : les emprunts, les aides extérieures (projets), les contributions des bénéficiaires ou du secteur privé pour des opérations bien précises.
Au niveau des financements propres Ces financements propres résultent des ressources propres de la collec-tivité. Ils sont à apprécier à plusieurs niveaux :
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- la capacité d’autofinancement ou le prélèvement que la collectivité estime pouvoir dégager sur le Titre 1 pour financer le Titre 2 (compte 6441 et compte 02)
- la capacité à couvrir l’augmentation des dépenses récurrentes gé-nérées notamment par les investissements : dette et dépenses d’entretien et de maintenance
- les ressources propres d’investissement que la collectivité pense pouvoir mobiliser : principalement produit des aliénations.
La Tutelle conseille une certaine prudence dans l’évaluation des finan-cements mobilisables. Leur évaluation est encadrée de la manière sui-vante :
- sauf assurance formelle de ressources additionnelles, le maire doit inscrire, pour chacune des recettes, en fonctionnement un montant n'excédant pas les recettes effectivement perçues (recettes réelles) au titre de l'exercice précédent (n-1) ou à défaut au cours des douze mois précédents (avant production du compta administratif).
- les dépenses réelles de fonctionnement ne doivent pas être infé-rieures aux dépenses réellement effectuées au titre de l'exercice précédent (n-1). Elles doivent régulièrement progresser en fonction des indexations inévitables et de l’intégration des dépenses récur-rentes liées aux nouveaux investissements.
- Le cas échéant, la dette ne doit pas être omise : remboursement annuelle du capital et paiement des frais financiers (annuité).
En cas de recettes en augmentation ou de dépenses en baisse, les ba-ses de calcul et tous les éléments d'appréciation devront être explicités dans le cadre de l’élaboration du budget, pour la présentation au Conseil municipal comme pour la tutelle. Il est prudent de faire ce travail en amont.
Les autres financements La collectivité peut recourir à des financements extérieurs pour financer son Programme Triennal. Ceux-ci sont toutefois sélectifs et aléatoires. Il peut s’agir :
- de subventions de l’Etat ou fonds de concours : DGE, FIAU, autres subventions
- de l’emprunt (principalement FPCL en l’état actuel de l’offre de cré-dit)
- de financements projets apportés par des bailleurs de fonds exté-rieurs : il faudra s’assurer que les opérations et actions finançables sont bien inscrites dans le Programme Triennal et que les finance-
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ments correspondants peuvent être inscrits ou non dans le budget de la collectivité ; dans le cas contraire, ces financements seront inscrits pour ordre dans le Programme Triennal.
- de financements additionnels apportés par les bénéficiaires (société civile ou secteur privé) : exceptionnellement, ces financements peuvent apparaître sous la rubrique « dons et legs » ; généralement ces financements ne sont pas à inscrire au budget de la collectivité car ils ne sont pas mouvementés par le Trésor. Il est toutefois né-cessaire de les inscrire pour ordre au Programme Triennal de ma-nière à disposer d’une vision complète des financements mobilisés pour exécuter les opérations.
Cette première étape permet d’obtenir une première évaluation des fi-nancements mobilisables en distinguant les financements propres et généraux (non affectés) générés par le budget, de celles plus spécifi-ques directement liées aux opérations retenues (subventions, emprunts, financements extérieurs, apports des bénéficiaires). Elle offre un premier dimensionnement du Programme.
Identifier les opérations et les actions
Le diagnostic La deuxième étape (généralement menée en parallèle de la première) consiste à identifier les opérations et les actions que la collectivité sou-haite mener dans les trois prochaines années, sur financements propres et sur financements extérieurs. Ce travail implique une bonne évaluation des coûts d’opération (fiches d’opérations).
- faire l'état de réalisation du Programme triennal de l'année n-1 et un état prévisionnel de réalisation de ce même programme en fin d'an-née n. Les investissements restants, s'ils sont toujours jugés perti-nents, sont reportés pour l'année n+1.
- Identifier les nouvelles opérations à inscrire au Programme Trien-nal. Les investissements prévus peuvent s'inscrire dans une logique de compensation des déséquilibres spatiaux (i) à l'intérieur de la commune, (ii) vis-à-vis du reste du territoire, (iii) ou vis-à-vis de normes1. Ils peuvent également consister à effectuer des réhabilita-
1 La planification se base souvent sur des normes et des ratios (couverture sanitaire,
nombre d'élève par classe, etc…) qui peuvent être prescrites ou recommandées par les ministères techniques. Ces opérations s’inscrivent généralement dans les politiques sectorielles. Elles peuvent être également référencées dans les docu-ments d’urbanisme établis parallèlement par la collectivité.
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tions lourdes du patrimoine de la collectivité (réseaux, équipements socio - collectifs, équipements marchands, etc.)
Les investissements s’inscrivent dans le cadre des compétences dévo-lues à la collectivité. L’objectif est que la collectivité ne néglige pas tota-lement un secteur relevant de ses attributions ou, lorsqu'elle le néglige, qu'elle le fasse en connaissance de cause.
A la fin de cette étape, les opérations et les actions identifiées sont syn-thétisées dans ce qui peut être appelé un programme indicatif. Elles doivent être libellées en termes simples et précis, afin d'éviter les malen-tendus.
Les programmes triennaux des collectivités doivent tenir scrupu-leusement compte de la répartition des compétences entre col-lectivités territoriales telle que déterminée par la loi de 2003 et ses décrets d’application.
La consultation locale La clarté des libellés du programme indicatif est d’autant plus importante si l’on s’engage dans une démarche de consultation publique. Il peut être intéressant d’organiser à ce stade la consultation des partenaires locaux : populations, opérateurs économiques, agences de développe-ment. Elle peut être organisée de manière plus ou moins formelle et ne constitue pas une obligation légale. Les autorités municipales peuvent également estimer que cette consultation sera plus profitable dans une phase ultérieure du processus de programmation (cf. la fixation des priorités).
Elaborer les fiches d’opération
L’étude approfondie du programme indicatif se fait d’abord opération par opération, au travers de fiches d’opération (cf. infra). Ces fiches sont élaborées pur chaque opération identifiée en deuxième étape. Elles
- justifient l’opération et la situent par rapport à l’ensemble du pro-gramme triennal et par rapport aux orientations éventuellement énoncées au niveau national (et/ou de l’échelon supérieur pour les communes)
- fournient en détail la consistance de l’opération et précisent les phases et le calendrier de réalisation
- chiffrent les coûts par année pour les trois (3) exercices successifs, conformément à la nomenclature budgétaire et comptable, en dis-
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tinguant les dépenses d’investissement des dépenses de fonction-nement,
- détaillent les moyens et le plan de financement à mobiliser.
Le chiffrage des opérations Après avoir défini avec précision la consistance et la justification de l’opération, on procède au calcul des coûts de chaque opération et de chaque action.
Pour les opérations, il faut procéder au chiffrage précis des charges d'investissement ainsi que des charges de fonctionnement relatives à ces mêmes investissements. Les charges récurrentes, qui comprennent essentiellement l'entretien, le fonctionnement quotidien du nouvel équi-pement mais aussi les intérêts de l'emprunt (le cas échéant), ne doivent pas être sous-estimées dans les prévisions budgétaires.
Par exemple, pour la construction d'une école, outre le calcul de la cons-truction (supportés par la partie investissement du budget), il y a lieu de prévoir les frais d'entretien et de gardiennage éventuellement. Ceux-ci pèseront sur la partie fonctionnement du budget.
Dès la fiche d’opération, les moyens financiers disponibles en relation avec l’opération doivent être examinés (subvention, aide extérieure et participation des habitants). Un plan de financement doit être proposé.
L’analyse coût-avantage Une analyse coût/avantage peut constituer un outil pour l'arbitrage final. Cette analyse doit permettre de cerner avec précision (i) les bénéficiai-res directs et les bénéficiaires indirects, (ii) la nature des bénéfices at-tendus (amélioration qualitative, réalisation d'économies, première né-cessité) et (iii) les retombées prévisibles (positives ou négatives).
Evaluation des coûts
En Investissement En Fonctionnement
- Etudes 2 000 000 - Création d'un poste d'ouvrier 650 000 - Gros œuvre 7 000 000 - Entretien courant 150 000 - Second œuvre 7 000 000 Total investissement 16 000 000 Total fonctionnement 800 000
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Evaluation simplifiée coûts – avantages CONSTRUCTION D’UNE ECOLE PRIMAIRE
Coût : 15 000 000 F . Bénéficiaires de l’opération :
- Directs : 2 000 enfants - Indirects : les parents du village
Nature de l’avantage : - Réalisation de première nécessité - Eviter d’envoyer les enfants ailleurs économies réelles
. Retombées attendues : - Rôle de pôle d’attraction renforcée
REFECTION DE LA VOIRIE COMMUNALE
Coût : 10 000 000 F . Bénéficiaires de l’opération
- Directs : utilisateurs des véhicules auto (50 personnes intéressées en permanence - Indirects : les autres utilisateurs de la voirie
. Nature de l’avantage - Amélioration qualitative
. Retombées attendues : - Facilitation des échanges marchands dans la commune
Finaliser le programme
La fixation des priorités La fixation des priorités concerne uniquement les opérations (investis-sement) et s'effectue à partir des fiches d'opérations. C’est une préroga-tive du Conseil de fixer les priorités après examen par les commissions permanentes. Il détermine ainsi, en les numérotant par ordre de priorité, les opérations du programme triennal qui seront menées en année 1, 2 et 3. Celles-ci sont résumées dans le tableau appelé tableau de finan-cement ou tableau des opérations (cf. infra).
Pour fixer les priorités, il y a lieu de considérer l'analyse coûts/avantages réalisée par opération et accorder la priorité aux opérations qui présen-tent le plus d'avantages, touchent le plus grand nombre de bénéficiaires et qui se réalisent à moindre coût.
La consultation des bénéficiaires peut aussi être organisée à ce stade comme une modalité de sélection des projets.
Dans le département, le Comité Economique et Social joue un rôle de plateforme de concertation institutionnelle. Il en va de même du Comité Consultatif du District. On remarquera que leur consultation intervient comme un appui à la sélection des opéra-tions, à un stade avancé du processus.
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La confection du dossier La confection et la mise en forme du programme triennal constituent l'ultime démarche avant l'adoption par le Conseil, qui se prononcera notamment sur la base du tableau de financement.
Le programme triennal doit faire ressortir les montants sollicités pour chaque opération, les moyens financiers et l'échéancier des engage-ments financiers année après année.La dimension chronologique est ici fondamentale. Il s’agit d’organiser dans le temps avec précision la mobi-lisation des ressources par la commune.
La forme du programme est précisément fixée par la loi et les règle-ments. Son respect est obligatoire pour obtenir l’approbation de la tu-telle.
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5. Présenter son programme triennal
À l’issue de l’élaboration par la commune de son programme triennal (phase 1 du calendrier de programmation), le Maire transmet le dossier au Préfet en 12 exemplaires. Ce dossier est obligatoirement constitué :
- de la délibération du Conseil et du procès - verbal de séance
- du rapport des commissions permanentes de la collectivité
- du tableau récapitulatif des opérations
- des fiches d’opération
Le présent chapitre détaille le format de ces différentes pièces.
La délibération et le procès-verbal de séance
La délibération du Conseil déterminant le programme triennal de la col-lectivité indique selon une forme bien précise :
- les actions (subventions, dons et aides octroyés par la CT) et
- les opérations classées par ordre de priorité.
La délibération et ses annexes sont complétées par les pièces constitu-tives du programme triennal. Le dossier doit comporter le procès-verbal de la séance du Conseil Municipal au cours de laquelle la délibération a été adoptée.
Exemple de délibération déterminant le programme triennal
DEPARTEMENT DE ……………….. REPUBLIQUE DE CÔTE D’IVOIRE
----------------- Union - Discipline – Travail
COMMUNE DE ………………………. -----------------
----------------
Le Conseil Municipal de la Commune de ………………………….
Régulièrement constitué et réuni à ….., en séance publique ce (jour, mois, an-née), dans la salle de délibération de ………………………………..………….., sous la Présidence de Monsieur…………………………………………., Maire de ladite commune :
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Le quorum étant atteint ainsi que l’atteste la liste émargée des présences jointe au procès-verbal de la séance ;
Vu, la loi n° 80-1180 du 17 Octobre 1980 relative à l’organisation Municipale, modifiée par les lois n° 85-578 du 29 juillet 1985 et n° 95-608 ainsi que 95-611 du 03 Août 1995.
Vu, la loi n° 2003-489 du 26 décembre 2003, portant régime financier, fiscal et domanial des collectivités territoriales ;
Vu, le décret n° 82-1092 du 24 novembre 1982, fixant les règles de programma-tion de budgétisation des actions et des opérations de développement des Communes et de la ville d’Abidjan, ainsi que la nomenclature budgétaire et comptable ;
Vu, le décret n°82-1093 du 24 novembre 1982, portant règlement financier et comptable des redevances des communes et de la ville d’Abidjan ;
Vu, le décret n°83-152 du 02 mars1982, fixant le régime des taxes rémunératoi-res et des redevances des communes et de la ville d’Abidjan,
Vu, l’arrêté ministériel n° 31/MI/DGCL du 13 février 1982, fixant les modalités et le calendrier de programmation et de budgétisation des communes et de la ville d’Abidjan modifié par l’arrêté n° 335/INT/DCL du 06 octobre 1986 ;
Vu, l’arrêté ministériel n°516/MEMID/DGDAT du 24 Août 2001, portant consta-tions des résultats des élections des Maires et des Adjoints aux Maires des Communes autres que celles composant la Ville d’Abidjan ;
Sur proposition de la municipalité en séance du ………………………………………….……
Après avoir pris connaissance des conclusions respectives de la Commission des Affaires Economiques, Financières et Domaniales et de la Commission des Affaires Sociales et Culturelles, annexées à la présente délibération, et après en avoir délibéré ;
À l’unanimité des conseillers présents et représentés, ainsi qu’enregistré au procès-verbal de la séance ;
D E C I D E
Article 1er: L’ensemble des actions prévues au programme Triennal 20..-20.. de la commune de ……………………………………..est déterminé comme suit :
- Allocation d’une aide aux indigents ;
- Allocation d’une aide sociale et aux personnes âgées ;
- Don pour l’organisation de manifestations sportives,
- Subvention à la jeunesse communale ;
- Don de carburant aux forces de l’ordre ;
- Octroi de prise en charges scolaire aux élèves de la commune.
22 .
Priorité 1 : Ouverture des rues de ……………………………………………… Priorité 2 : Ouverture des rues des villages de ………………………………. Priorité 3 : Adduction d’eau à……………………………………………………. Priorité 4 : Construction d’un collège municipal…………………………………. Priorité 5 : Aménagement du cimetière…………………………………………… Priorité 6 : Extension du réseau électrique à …………………………………… Priorité 7 : Extension du réseau électrique des villages de ………………… Priorité 8 : Construction de six (6) classes à …………………………………….. Priorité 9 : Aménagement de cent (100) places au marché de ……………. Priorité 10 : Extension des EPP III et EPP IV de ………………………………. Priorité 11 : Equipement du foyer municipal en mobiliers Priorité 12 : Construction de trois (3) classes chacun dans des villages de … Priorité 13 : Achat d’une ambulance
Priorité 14 : Construction de trois (3) classes chacun dans des villages de …
Priorité 15 : Adduction d’eau dans les villages de …………………………….
Priorité 16 : Aménagement d’un terrain de sport à ……………………………
Priorité 17 : Construction de la clôture de la Mairie
Article 3 : Le coût des opérations reprises au programme triennal 200-2007 s’élève à :
- Pour l’année 2005, à la somme de ……………………...……………….. F
- Pour l’année 2006, à la somme de ………………………………………. F
- Pour l’année 2007, à la somme………………………………………….....F
Total général : ………………………………………………………F
Article 4 : La fiche d’opération de chacune des opérations est produite en an-nexe de cette délibération.
Article 5 : Le Maire est chargé de l’exécution de la présente délibération dès son approbation par l’autorité de tutelle.
Fait à Abidjan, le 30 avril 2005
Le Secrétaire de séance Le Président de séance
Le Secrétaire Général Le Maire
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23
Les conclusions des commissions permanentes
Le projet de programme triennal est obligatoirement soumis à l'avis des deux commissions permanentes du conseil municipal: la Commission des affaires économiques, financières et domaniales et de la Commis-sion des affaires sociales et culturelles. Elles doivent l'examiner chacune sous l'angle de sa compétence propre, et rendre leurs conclusions.
Leurs avis figurent dans les fiches d’opération ainsi qu’en tant qu’annexe au Programme triennal. Les conclusions sont consignées dans un rap-port rédigé par la commission suite à l’examen du dossier.
Pour le département, l’avis des 6 commissions permanentes ainsi que celui du Comité Economique et Social sont requis. Pour le district, l’avis de commissions permanentes (2 à Abidjan et 6 à Yamoussoukro) ainsi que celui du Conseil Consultatif du District sont requis.
Le tableau récapitulatif
Le tableau de financement, aussi appelé "tableau récapitulatif des opé-rations", est un tableau dans lequel sont classées par ordre de priorité, les opérations du programme triennal. Il indique pour chaque opération retenue :
- Les moyens de financement peuvent soit des fonds propres de la collectivité, soit des emprunts, soit des aides de l'Etat, soit des ai-des extérieures.
- L'échéancier de l'engagement des fonds indique année après an-née les dépenses d'investissement (pendant la période de construc-tion) et les charges de fonctionnement. Les charges de fonctionne-ment comprennent les intérêts des emprunts et les autres charges récurrentes.
En particulier, ce tableau comporte les indications suivantes:
- dans la colonne COMPTES, les imputations budgétaires (comptes fonctionnels et patrimoniaux),
- dans la colonne OPERATIONS, les intitulés des opérations,
- dans la colonne DEPENSES ANTERIEURES, les dépenses déjà enga-gées (dans les années précédentes) ou à engager avant le 31 dé-cembre (de l’année en cours) pour l’opération le cas échéant,
- dans la colonne PLAN DE FINANCEMENT, les différentes ressources financières disponibles par année ; les deux plus importantes étant l’autofinancement et les subventions d’équipement (mais on pour-rait y ajouter les « fonds extérieurs »),
24 .
- dans la colonne COUT TOTAL TRIENNAL, le coût de l'opération sur les 3 années du programme (donc la somme des différentes ressour-ces par années),
- dans la colonne DEPENSES POSTERIEURES, les dépenses qui reste-ront à solder après les 3 années d’exécution du programme trien-nal.
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Les fiches d'opération
Chaque opération inscrite au programme triennal fait l'objet d'une fiche d'opération.
Le modèle de la fiche d'opération est déterminé par l’arrêté interministé-riel n°123 du 20 mai 1983 et comprend 4 pages. La fiche est destinée à:
- justifier globalement l'opération et la situer par rapport au pro-gramme triennal et au Plan National de Développement,
- expliciter l'opération en détail et préciser les phases et le calendrier de sa réalisation,
- chiffrer les coûts en distinguant les dépenses d'investissement et les dépenses de fonctionnement, celles-ci étant précisées confor-mément à la nomenclature budgétaire, année par année et pour trois exercices successifs,
- détailler les moyens et le plan de financement.
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Modèle de fiche d'opération La fiche d’opération comprend 5 pages y compris la page de garde de présentation générale de l’opération.
Page 1. Présentation générale REPUBLIQUE DE CôTE
D'IVOIRE FICHE D'OPERATION PRIORITE
Département d….
Commune ….
Annexe au PROGRAMME TRIENNNAL 20.. - 20..
retenue par le Conseil
N° 20.../..
I IDENTIFICATION DE L'OPERATION Nouvelle
1 Intitulé :
2 Rubrique budgétaire : Reconduite du Pro-gramme triennal 20.. – 20..
II Procédure Dates Observations
1 Établissement par le Maire et examen par la municipalité
2 Examen par les commissions des affaires économiques des affaires sociales et cultu-relles
3 Délibération du Conseil et fixation de la priori-té de l'opération
4 Transmission au Préfet
5 Visa du Préfet
6 Transmission au Ministre de l'Intérieur
7 Avis de la commission des programmes et des budgets
8 Transmission au Ministre de l'Economie et des Finances
9 Visa du Ministre de l'Economie et des Finan-ces
10 Décision du Ministre de l'Intérieur
28 .
Page 2. Justification de l'opération - Description de l’opération
- Référence au programme triennal 200…- 200…
- Référence au Plan National de Développement ou autre document de programmation national ou sectoriel
- Relations éventuelles avec d’autres opérations
- Tableau coûts-avantages
Page 3. Détail de l'opération : Phase et calendrier de réalisation
Description des équipements, travaux, etc. Phases Calendrier
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Page 4. Coûts de l'opération (en milliers de francs) Exercices
Rubriques
Dépen-ses anté-rieures à la période
200..
200…
200…
Dépen-ses posté-rieures à la période
I. DEPENSES D'INVESTISSEMENT
1. Frais divers d'établissement
2. Terrains, bois, forêts, plantations
3. Bâtiments et constructions
4. Voies et réseaux
5. Matériels, outillages, engins
6. Matériels de transport
7. Mobiliers, agencements
8. Autres immobilisations
TOTAUX INVESTISSEMENTS
II. DEPENSES DE FONCTIONNE-MENT
1. Salaires et indemnités
2. Charges sociales
3. Transports et frais de mission
4. Carburants et lubrifiants
5. Matériels et fournitures
6. Eau - Electricité- Téléphone
7. Travaux et services à l'entreprise
8. Interventions et transferts
TOTAUX DEPENSES DE FONCTION-NEMENT
30 .
Page 5. Moyens et plans de financement
EXERCICE MOYENS DE FINANCEMENT
MONTANTS
( en milliers de
francs)
1- Apport propre de la commune
(Prélèvement sur fonds d'investissement) ……………….
200… ……………………………………………. ……………….
200… ……………………………………………. ……………….
200… ……………………………………………. ……………….
TOTAL 1 ……………………………….
2- Recettes d'emprunts
200… ……………………………………………. ……………….
200… ……………………………………………. ……………….
200… ……………………………………………. ……………….
TOTAL 2 ……………………………….
3- Subventions de l'Etat
200… ……………………………………………. ……………….
200… ……………………………………………. ……………….
200… ……………………………………………. ……………….
TOTAL 3 ……………………………….
4- Autres fonds de concours, aides, etc…
200… ……………………………………………. ……………….
200… ……………………………………………. ……………….
200… ……………………………………………. ……………….
TOTAL 4 ……………………………….
Observations et commentaires au sujet des moyens et du plan de finan-cement (Notamment financements antérieurs et remboursements restant à effectuer)
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Le plan d'apurement des dettes de la collectivité
Le programme triennal doit s'accompagner d'un état complet des dettes, ou créances. Il prend la forme d'un plan global d'apurement. Ce plan d'apurement est un échéancier de remboursement des dettes de la col-lectivité aussi bien en fonctionnement qu'en investissement.
Il découle des plans d'apurement des différentes dettes de la commune:
- les dettes relatives aux intérêts et amortissement des emprunts,
- les autres dettes exigibles de la commune (arriérés fournisseurs, sociétés concessionnaires…),
- les dettes résultant des condamnations judiciaires à sa charge.
Pour les emprunts, les plans d’apurement doivent résulter de conven-tions ou d'accords régulièrement passés. Pour les autres dettes, il s’agira d'une proposition du maire (proposition d’échéancier de rem-boursement) adoptée par le Conseil municipal.
Le plan d’apurement se matérialise par un tableau comportant notam-ment les indications suivantes:
- dans la colonne OBJET DES CREANCES, l’objet de la dette,
- dans la colonne REMBOURSEMENTS ANTERIEURS, les rembourse-ments déjà effectués (au cours des années précédentes) ou à ef-fectuer avant le 31 décembre (de l’année en cours),
- dans la colonne REMBOURSEMENTS DE LA PERIODE, le montant du remboursement pour chaque année du programme triennal,
- dans la colonne TOTAL REMBOURSEMENTS DE LA PERIODE, le total des remboursements sur les trois années du programme triennal,
- dans la colonne REMBOURSEMENTS POSTERIEURS, les rembourse-ments qui resteront à effectuer après les 3 années d’exécution du programme triennal.
Les dettes sont classées en investissement ou en fonctionnement selon leur nature. Toutefois, dans le cas d’un emprunt finançant un investis-sement, le capital est classé en investissement tandis que les frais fi-nanciers (c’est-à-dire les intérêts) sont classés en fonctionnement.
Les éléments du plan d’apurement seront repris pour l’élaboration du budget.
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Pour en savoir plus
Textes fondateurs sur l’organisation des Collectivités
- Loi n°80-1180 du 17 octobre 1980 relative à l’organisation munici-pale, modifiée par les lois n°85-578 du 29 juillet 1985, n°95-608 et 95-611 du 3 août 1995 ainsi que n°98-485 du 4 septembre 1998
- Loi n°2001-476 du 9 août 2001 d'orientation sur l'organisation géné-rale de l'administration territoriale
- Loi n°2001-477 du 9 août 2001 relative à l’organisation du départe-ment
- Loi n°2001-478 du 9 août 2001 portant statut du district d’Abidjan
- Loi n°2002-44 du 21 janvier 2002 portant statut du district de Yamoussoukro
Autres textes
- Loi n°2003-489 du 26 décembre 2003 portant régime financier, fis-cal et domanial des collectivités territoriales
- Décret n°86-495 du 11 juillet 1986 portant institution d'une commis-sion de coordination de développement communal et de commis-sions départementales des programmes et des budgets des com-munes et de la Ville d'Abidjan
- Décret n°82-1092 du 24 novembre 1982 fixant les règles de pro-grammation et de budgétisation des actions et opérations de déve-loppement des communes et de la Ville d'Abidjan ainsi que leur nomenclature budgétaire et comptable
- Arrêté n°149/INT/DGCL du 10 mai 1996 portant délégation aux Pré-fets d'attributions en matière de contrôle de tutelle à l'égard des communes et des villes
- Arrêté n°31/INT/DGCL du 13 février 1992 fixant les modalités et le calendrier de programmation et de budgétisation des communes et de la Ville d'Abidjan
- Arrêté interministériel n°123 du 20 mai 1983 déterminant le modèle de la fiche d'opération justificative des opérations du programme triennal des communes et de la Ville d'Abidjan
- Lettre circulaire n°3582/INT/DGDDL/DTEF/SDFPB du 08 novembre 2007 relative au calendrier de programmation et de budgétisation des districts et des départements
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- Lettre circulaire n°3820/INT/DGDDL/DTEF du 03 décembre 2007 relative à l'examen et à l'approbation des documents de gestion fi-nancière des Départements et Districts
Direction de la publication : DGDDL
Réalisation : Bureau AAI & Groupe Huit (PSDAT)
Impression : ……
Côte d’Ivoire, Juin 2008