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Stages en Psychologie : vers la disparition des stages en Licence ?

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Page 1: Stages en Psychologie : vers la disparition des stages en Licence ?

Stages en Psychologie : vers la disparition des stages en Licence ?

« Art. L. 124-2.-L'établissement d'enseignement est chargé :

« 1° D'appuyer et d'accompagner les élèves ou les étudiants dans leur

recherche de périodes de formation en milieu professionnel ou de stages

correspondant à leur cursus et à leurs aspirations et de favoriser un égal accès

des élèves et des étudiants, respectivement, aux périodes de formation en milieu

professionnel et aux stages. »

L’an passé, l’Amphi des Psys s’était positionné sur la question de l’accès par les

étudiants à des stages en milieu professionnel, seul gage de professionnalisation dans un

cursus de licence général en psychologie. L’association, relayée par la Fédération

Nationale des Étudiants en Psychologie (FENEPSY), avait déjà dénoncé la difficulté

pour l’obtention de stage induit par la législation actuelle.

La législation sur les stages a été notifiée aux étudiants lors de la Commission de

Formation et de Vie Universitaire du jeudi 04 décembre 2014, dont voici un extrait de

compte rendu :

“1. Informations générales

La nouvelle loi sur les stages a été adoptée le 10 juillet 2014 (présentée à la

CFVU de septembre). Un des décrets d’application est paru le 27 novembre.

Pour rappel : la loi harmonise la réglementation des stages, régit la gouvernance

des stages, leur déroulement et les droits et obligations des trois parties à la convention

: l’établissement d’enseignement ou de formation, l’organisme d’accueil et le stagiaire.

Elle donne une nouvelle définition du stage : « périodes temporaires de mise en

situation en milieu professionnel au cours desquelles l’élève ou l’étudiant acquiert des

compétences professionnelles et met en œuvre les acquis de sa formation en vue

d’obtenir un diplôme ou une certification et de favoriser son insertion professionnelle

».

Désormais, le stage est obligatoirement réalisé en vue d’obtenir un diplôme ou

une certification.

Le décret était particulièrement attendu sur les points suivants :

- le nombre de stagiaires suivis simultanément par un même référent qui est limité à 16

stagiaires.

- Le volume pédagogique minimal de formation est de 200 heures par année

d’enseignement.

Il reste à définir dans un autre décret à paraître, le nombre de stagiaires que le tuteur

en organisme d’accueil pourra suivre simultanément“

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Aujourd’hui, l’application de la réforme auprès des étudiants, basée sur la mise

à jour applicable au 1er décembre 2014 (accessible à l’adresse suivante

http://www.service-public.fr/actualites/007066.html ) et transmise aux étudiants par

voie de mail le 18 février 2015 n’implique pasne limite de date lors de l’année scolaire

pour effectuer les stages. En effet, selon la loi, le statut d’étudiant en 2014 sera

maintenue jusqu’au 30 septembre de l’année 2015.

À la suite de la publication du décret, l’Université a intégré l’application de la loi

sur les stages en Licence de Psychologie sous deux formes : l’Unité d’Enseignement

d’Ouverture « Stage » et le Module d'Orientation, de Bilan et d'Insertion en Licence

(MOBIL). Ce sont des aménagements efficaces dans leur objet. Néanmoins ces

aménagements souffrent d’un défaut limitant toute possibilité de stage à partir du 1er

mai. L’emploi du temps et la charge de travail qu’impose la L3 rendent l’exécution d’un

stage professionnalisant difficile ou insuffisamment important en volume horaire pour

être pertinent.

Tous les étudiants voulant faire des stages pendant la troisième année doivent

donc les voir terminés avant le 1er mai, qui se situe une quinzaine de jours avant les

partiels. Cette disposition rend impossible tout stage pendant la période estivale. L’objet

même du stage devient dérisoire et semble présager une orientation qui reposera sur des

critères de moins en moins concrets et la qualité des profils des étudiants ne pourra

qu’être moindre par rapport aux attentes d’un Master d’aujourd’hui sinon d’un exercice

professionnel futur.

Les étudiants sont aujourd’hui conscients des enjeux qu’impliquent un non-

respect de l’application de la loi, mais ne peuvent accepter que leur avenir, leur

orientation et leur professionnalisation soient remis en cause et que l’application de la

loi contrevienne à son esprit. Nous invitons les responsables pédagogiques de Licence à

trouver une solution de manière urgente, afin de permettre aux étudiants ayant fait

l’effort d’obtenir un stage de pouvoir le mener dans les meilleures conditions.

Bien cordialement,

Jonathan Ospina--Haltebourg,

Étudiant en L3 de Psychologie à l’Université de Tours

06 51 33 94 12

[email protected]