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STRATÉGIE SCIENTIFIQUE FIER PARTENAIRE

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STRATÉGIE SCIENTIFIQUE

F I E R P A R T E N A I R E

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MISE EN CONTEXTE

La présente stratégie scientifique a été réalisée à partir des thématiques du Réseau Québec maritime1.

Un comité scientifique de mise en œuvre, composé de représentants de la recherche provenant

d’horizons variés et interpelés par les enjeux maritimes, a élaboré une première version de cadre

scientifique afin de permettre au réseau, une fois en place, d’enclencher rapidement un processus

d’identification et de mise en œuvre de projets collaboratifs intersectoriels structurants, arrimés aux

enjeux de la Stratégie maritime du Québec.

Lors du processus d’élaboration de ce cadre scientifique, le comité scientifique de mise en œuvre s’est

appuyé sur les six grands principes suivants :

1. Concertation panquébécoise et intersectorielle;

2. Co-construction et dialogue continu avec les acteurs publics et privés;

3. Réalisation de veilles stratégiques en continu;

4. Partage et exploitation novatrice de l’information;

5. Utilisation optimale des infrastructures de pointe;

6. Soutien au développement du secteur privé.

Une fois le Réseau Québec maritime mis en place, en mai 2016, le comité scientifique de mise en œuvre

a cédé la place au comité scientifique du RQM. Au courant de l’automne 2016, ce comité scientifique,

suivant les règles de la Régie interne, a été mis sur pied et s’est réuni pour la première fois le 10 novembre.

Le directeur général et les directeurs thématiques, accompagnés des représentants de tous les secteurs

liés à la recherche maritime et des directeurs des regroupements stratégiques pertinents, ont retravaillé

le cadre scientifique et développé une stratégie permettant de présenter les grandes lignes du

développement scientifique du Réseau.

1 La notion de maritime implique ici, et dans le reste du document, le continuum-fleuve-estuaire-golfe, et plus largement toutes les zones côtières du Québec.

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Tableau 1. Composition du comité scientifique de mise en œuvre et composition du comité scientifique du

Réseau Québec maritime

COMITÉ SCIENTIFIQUE DE MISE EN ŒUVRE (2014 - 2015)

COMITÉ SCIENTIFIQUE DU RÉSEAU QUÉBEC MARITIME (2016)

M. Philippe Archambault, représentant du Réseau Notre Golfe

Mme Céline Audet, représentante de Ressources Aquatiques Québec

M. Claude Comtois, représentant du Centre interuniversitaire de recherche sur les réseaux d'entreprise, la logistique et le transport

M. François Deschênes, UQAR, vice-recteur, Président du comité

M. Yves Gélinas, représentant du Centre de recherche en géochimie et géodynamique

M. Andrew Gonzalez, représentant du Centre de la science et de la biodiversité du Québec

M. Pierre Gosselin, représentant de l’Institut National de santé publique du Québec

M. Sylvain Lafrance, représentant du Réseau Trans-tech

M. Julien Lambrey de Souza, UQAR, Coordination du comité

M. Michel Larrivée, représentant de la Fédération des cégeps

M. Pierre Magnan, représentant du Groupe de recherche interuniversitaire en limnologie et environnements aquatiques

M. Marc Mingelbier, représentant ministère des Forêts, de la Faune et des Parcs du Québec

M. Steve Plante, représentant du Centre de recherche sur le développement territorial

M. Jean-Éric Tremblay, représentant de Québec Océan

Directeur et directeurs thématiques M. Guillaume St-Onge, Directeur général du Réseau Québec maritime M. Pierre Magnan, Santé des écosystèmes M. Steve Plante, Santé des communautés humaines M. Dany Dumont, Surveillance, sûreté et sécurité maritime M. Claude Comtois, Transport maritime durable et intelligent Mme Céline Audet, Ressources, énergies marines et santé du secteur

économique maritime Directeurs scientifiques du FRQ Mme Maryse Lassonde, FRQ - Nature et Technologies, représentée par

M. Claude Pinel, directeur des programmes Mme Louise Poissant, FRQ- Société et Culture, représentée par Mme

Marie-Thérèse Duquette, Directrice des programmes et du développement des partenariats

M. Renaldo Battista, FRQ - Santé Représentants des différents secteurs maritimes M. Hussein Ibrahim, issu des collèges, Cégep de Sept-Îles M. Laurent Girault, issu des CCTT, Mérinov Mme Noémie Giguère, issue de l'industrie, Technopole maritime du

Québec M. Nicolas Seube, issu des organismes de recherche non universitaire ou

collégial, Centre Interdisciplinaire de développement en cartographie des océans (CIDCO)

M. Claude Tremblay, issu du milieu communautaire, Observatoire global du Saint-Laurent (OGSL)

M. Marc Mingelbier, issu du gouvernement, ministère des Forêts, de la Faune et des Parcs du Québec

Directeurs des regroupements stratégiques M. Daniele Pinti, Directeur du Centre de recherche en géochimie et

géodynamique (Géotop) M. Jean-Éric Tremblay, Directeur du Groupe interinstitutionnel de

recherches océanographiques du Québec (Québec-Océan) M. Yan Cimon, Directeur du Centre interuniversitaire de recherche sur les

réseaux d'entreprise, la logistique et le transport (CIRRELT) Mme Beatrix Beisner, Directrice du Groupe de recherche

interuniversitaire en limnologie et en environnement aquatique (GRIL) M. Réjean Samson, Directeur du Centre interdisciplinaire de recherche en

opérationnalisation du développement durable (CIRODD) M. Andrew Gonzalez, Directeur du Centre de la Science de la Biodiversité

du Québec (CSBQ) Mme Marie-José Fortin, Codirectrice du Centre de recherche sur le

développement territorial (CRDT) M. Philippe Archambault, Codirecteur de Notre Golfe M. Guy Desaulniers, Directeur du Groupe d'études et de recherche en

analyse des décisions (GERAD)

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PRINCIPES ET OBJECTIFS DE LA STRATÉGIE SCIENTIFIQUE

DU RÉSEAU QUÉBEC MARITIME

Le Réseau Québec maritime est un réseau de recherche intégrateur qui s’est donné pour mission de

fédérer et d’animer, dans un esprit d’étroite collaboration et de partage des connaissances, et dans une

perspective intersectorielle, les forces vives en recherche et en innovation dans différents domaines liés

au secteur maritime. Les activités du Réseau Québec maritime visent à mettre en place un lieu privilégié

pour le codéveloppement de connaissances et d’initiatives de recherche d’envergure au Québec. Il

constitue un puissant outil de veille, de formation, de partage d’expertises scientifiques et techniques de

pointe, et d’identification des enjeux et des réponses pour un développement maritime durable.

La stratégie scientifique du RQM repose sur une approche globale canalisant les expertises québécoises

en faveur de la mise en valeur durable des ressources et des environnements maritimes. Élaboré pour la

première fois en 2017, ce cadre scientifique se veut évolutif et fédérateur. Il vise à dessiner les lignes

directrices en terme de science au sein du Réseau et à favoriser le partage d’informations et

l’établissement d’un langage commun entre les acteurs du développement maritime québécois.

La stratégie est articulée autour de cinq thèmes interdisciplinaires, favorisant une complémentarité

scientifique et permettant d’aborder les grands enjeux du développement maritime durable du Québec

par une approche ouverte, inclusive et intersectorielle. Chaque thème de recherche est présenté et des

objectifs et sous-objectifs ont été identifiés afin de servir de base et d’orienter le développement de la

recherche scientifique au sein du Réseau.

Cette stratégie scientifique permettra la mise en place d’initiatives structurantes de recherche en étroite

collaboration avec les acteurs académiques, territoriaux, l’industrie, les gouvernements et des partenaires

issus des communautés. Elle encadrera le développement scientifique du Réseau et facilitera la saisie

d’opportunités découlant de certains programmes subventionnaires nationaux et internationaux majeurs.

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THÈME 1 : Santé des écosystèmes

Les écosystèmes maritimes, qui comprennent ici les milieux fluviaux, estuariens, côtiers et marins, sont

très diversifiés. Ils sont exposés à de nombreux aléas d’origines naturelles ou anthropiques, parfois

nombreux et surtout très variables selon leur localisation sur le vaste territoire québécois. En outre, les

changements globaux, le développement des activités agricoles, forestières, urbaines ou industrielles

entraînent inévitablement des pressions sur les écosystèmes, leur productivité et leur biodiversité. Par

ailleurs, ces écosystèmes constituent une source majeure de ressources pour la société québécoise, qu’il

s’agisse des ressources halieutiques, énergétiques ou encore des bioproduits utilisés en santé humaine.

La complexité des relations entre le milieu naturel et tout ce qui découle de son exploitation imposent la

réalisation d’inventaires récurrents pour documenter les caractéristiques biotiques et abiotiques, le

fonctionnement, la vulnérabilité et la nature des interactions entre les éléments des systèmes

socioécologiques et suivre dans le temps leur dynamique et leur évolution. Ces études permettront

d’éclairer les décideurs et notamment de mieux comprendre les services rendus par ces écosystèmes aux

populations humaines, dans une optique de développement durable.

Objectifs Objectifs spécifiques

1. Dresser et comprendre le bilan de santé des écosystèmes du continuum-fleuve-estuaire-golfe, et de toutes les zones côtières du Québec, et suivre leur évolution.

Réaliser un bilan écosystémique et des suivis temporels en eau douce et en eau salée;

effectuer des prévisions (anticipation/modélisation de scénarios du futur);

définir des Indicateurs de santé (par exemple des espèces cibles ou de milieux cibles).

2. Inventorier et comprendre les services écologiques du continuum-fleuve-estuaire-golfe, et de toutes les zones côtières du Québec, ainsi que leur niveau de productivité.

Faire un inventaire et évaluer les retombées des services écologiques du système Saint-Laurent en eau douce et en eau salée;

évaluer la productivité et la biodiversité des produits du continuum-fleuve-estuaire-golfe;

estimer la compensation faunique et environnementale et comprendre leur évolution.

3. Inventorier et comprendre la vulnérabilité des différentes constituantes écologiques du continuum-fleuve-estuaire-golfe et de toutes les zones côtières du Québec.

Évaluer la résilience écologique; faire un inventaire des habitats aquatiques; dresser un inventaire et améliorer notre compréhension des

effets et des interventions cumulés sur les systèmes; effectuer un suivi des espèces envahissantes et en évaluer

l’impact; effectuer un inventaire et améliorer notre compréhension

de la biodiversité; développer des méthodes d’évaluation de l’érosion des

berges.

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THÈME 2 : Santé des communautés humaines

La santé humaine sera abordée d’une part à l’échelle des communautés tributaires des ressources et de l’environnement maritimes, et d’autre part à l’échelle des sous-groupes qui en font partie. Vu sous l’angle des communautés côtières et riveraines, il ne pourra pas avoir de développement véritablement durable, si les questions de gouvernance, de cohésion sociale, de participation, d’équité sociale, territoriale et intergénérationnelle, de valeur ou d'éthique, pour ne nommer que celles-ci, ne sont pas considérées dans les mécanismes de prise de décision et dans l’élaboration des politiques publiques de développement de l’environnement maritime. Parties intégrantes des systèmes socioécologiques, les questions économiques, sociologiques, anthropologiques, géographiques, politiques, etc., largement tributaires des valeurs et des préférences de la société, doivent être abordées pour veiller aux conditions de vie et au bien-être des communautés humaines affectées par le développement maritime du Québec. Les questions de santé publique et de ses déterminants dans le contexte de l’environnement maritime sont également importantes. Les transformations rapides de l’environnement maritime et côtier (p. ex. : sinistres, érosion, installations portuaires, contamination chimique ou microbiologique, etc.) sont susceptibles d'avoir des incidences sur l’état de santé des individus et de la population québécoise (maladies physiques, psychologiques et psychosociales). Nous devrons tenir compte de ces aspects puisqu’ils représentent des dimensions essentielles à la qualité de vie et au développement humain. Pensons par exemple à l’augmentation des risques pour la santé et la sécurité au travail avec notamment un accroissement des activités en mer, dans les ports, dans les industries d’exploitation des ressources maritimes et les communautés avoisinantes. Il en est de même dans le contexte des changements climatiques, l'apport alimentaire et les sources d’ingrédients utilisables en santé humaine. Ces dimensions constituent un défi sociosanitaire de taille qui sera abordé autant à l’échelle des communautés que des sous-groupes plus vulnérables qui les composent.

Objectifs Objectifs spécifiques

1. Documenter avec les acteurs les enjeux des usages du continuum-fleuve-estuaire-golfe et de toutes les zones côtières du Québec, leurs pratiques et les conflits.

Documenter les usages, les pratiques et les modes de gouvernance élaborés par les acteurs du développement du système Saint-Laurent;

inventorier les conflits d’usage et les risques potentiels pour la santé et la sécurité, des travailleurs, des populations et des communautés;

recenser les politiques et les modèles de développement des communautés maritimes favorisant la résilience des communautés face aux transformations;

considérer les aspects sociaux et culturels des communautés (municipalités, autochtones) dans un système Saint-Laurent en changement ;

documenter les effets des changements climatiques et de l'exploitation des ressources naturelles sur les populations et les activités afin d’anticiper les risques et définir des stratégies d’adaptation;

évaluer la conciliation et/ou la compensation des usages.

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THÈME 2 : Santé des communautés humaines (suite)

Objectifs Objectifs spécifiques

2. Définir et mesurer avec les acteurs les impacts de la qualité de l’eau, de l’air et des produits de la mer, sur les communautés.

Comprendre les représentations sociales associées à la qualité de l’eau, de l’air et des produits de la mer;

déterminer des méthodes d'évaluation de la qualité des ressources (eau, air, produits de la mer) et de la santé des travailleurs dans le domaine maritime;

évaluer les facteurs de vulnérabilité, des risques et de leurs méthodes de détection précoce;

jauger les défis liés à l'accès aux ressources, au Saint-Laurent, et aux bienfaits des produits de la mer.

3. Inventorier avec les acteurs et comprendre la vulnérabilité et les risques afin de renforcer les capacités de gouvernance et de résilience des communautés du continuum-fleuve-estuaire-golfe et de toutes les zones côtières du Québec.

Produire un inventaire/atlas des vulnérabilités et des facteurs de résilience (intégrant l'observation des comportements individuels et des organisations);

documenter l’historicité de la relation des populations face au système Saint-Laurent et son mode de peuplement et d’occupation du territoire;

répertorier les incidences positives et négatives des sinistres naturels, des nouvelles technologies et de l'action publique sur la santé et la sécurité des travailleurs, des populations et des communautés;

évaluer les capacités diverses des communautés pour faire face aux principaux changements politiques, climatiques, environnementaux, économiques, etc.

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THÈME 3 : Surveillance, sûreté et sécurité maritime

Un environnement maritime sécuritaire implique que les niveaux de risque associés aux opérations

maritimes sont suffisamment faibles pour en assurer la pérennité. Que ce soit dans le système Saint-

Laurent ou dans l’Arctique, le territoire maritime québécois est soumis à des conditions particulièrement

difficiles, que ce soit en raison du couvert de glace, des aléas météorologiques ou des variations complexes

du niveau d’eau et de la bathymétrie. Ces conditions imposent l’adoption de méthodes, de cadres et de

pratiques particulièrement efficaces d’identification, d’évaluation, de suivi et de prévention des facteurs

de risques par une multitude d’acteurs et de parties prenantes. La notion de risque est, ici, prise au sens

large, elle prend en compte autant les aspects écologiques, technologiques, légaux, économiques,

politiques que sociaux. Elle couvre ainsi des enjeux aussi divers que la santé et la sécurité des personnes,

la protection de l’environnement, la surveillance des installations et des infrastructures maritimes, et ce

pour l’ensemble des activités maritimes incluant, mais ne se limitant pas à la navigation, l’exploitation des

ressources et le tourisme.

Objectifs Objectifs spécifiques

1. Identifier et comprendre les risques associés aux activités maritimes.

Identifier et inventorier les risques associés aux aléas environnementaux et aux facteurs humains en navigation;

Comprendre les facteurs affectant les représentations sociales du risque;

comprendre les risques et les enjeux associés à la cybercriminalité maritime et au trafic illicite;

tenir compte de la sensibilité des habitats aquatiques; comprendre et modéliser les modes d’intervention et de

gouvernance; quantifier les bénéfices liés à la sécurité.

2. Mesurer et modéliser les risques associés aux activités maritimes.

Modéliser les risques; moderniser l’hydrographie, la cartographie et la surveillance;

environnementale et des activités maritimes; développer les systèmes de prévision environnementale; développer des indicateurs de performance environnementale; développer des outils de surveillance satellitaire et autonome.

3. Développer des solutions pour assurer la sécurité des activités maritimes.

Développer la navigation électronique et les standards associés; renforcer les capacités de communication en milieu maritime; développer les technologies permettant des interventions

efficaces; développer des applications exploitant les données ouvertes pour

la prévention du risque; renforcer l’éducation au risque et la formation des personnes à la

sécurité; identifier les meilleures pratiques et renforcer la collaboration

internationale.

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THÈME 4 : Transport maritime durable et intelligent

Avec sa zone côtière maritime longue de plus de 13 000 kilomètres incluant une portion non négligeable de navigation arctique et une voie navigable unique qu’est le Saint-Laurent, une des principales voies de pénétration naturelles vers l’intérieur du continent nord-américain, le Québec est l’hôte d’une activité maritime d’envergure internationale. Au Québec, le fleuve Saint-Laurent compte 30 ports dont 12 manutentionnent plus d’un million de tonnes de marchandises. Le trafic portuaire sur le système Saint-Laurent totalise plus de 100 millions de tonnes dont plus de la moitié est destinée au marché intercontinental. Ce flux important de navires, tant commerciaux que touristiques ou de pêche, amène le Québec à mettre en œuvre des politiques et des solutions technologiques et opérationnelles lui permettant d’assurer le développement durable et intelligent de ces activités économiques d’importance tout en minimisant les risques et les effets sur l’environnement. Ce thème de recherche concerne tout autant le développement de nouvelles technologies maritimes que l’analyse et l’amélioration de processus et de procédés existants, dont notamment les réseaux logistiques du transport maritime et l’organisation des systèmes portuaires. Objectifs Objectifs spécifiques

1. Concevoir avec les acteurs concernés des approches de gestion favorisant le développement maritime intelligent durable.

Développer des approches de gestion durable du système Saint-Laurent au sein des chaines logistiques mondiales;

définir le profil de l’industrie maritime au Québec; favoriser le développement durable de l’industrie maritime et des

municipalités et régions maritimes; étudier les modes de financement des infrastructures maritimes; développer le transport maritime intelligent.

2. Maximiser les retombées économiques de l’industrie du transport maritime par l’optimisation organisationnelle et le développement technologique.

Favoriser l’économie et l’organisation du transport maritime; optimiser la capacité des systèmes portuaires du Saint-Laurent et du chenal

de navigation; améliorer la productivité et la performance économique portuaire du Saint-

Laurent; modéliser et prévoir les trafics et les conditions de navigation; optimiser l’utilisation des mégadonnées en lien avec l’industrie maritime.

3. Favoriser la préservation durable des écosystèmes du Saint-Laurent par l’optimisation organisationnelle et le développement technologique dans l’industrie du transport maritime.

Optimiser les technologies environnementales (réduction des émissions atmosphériques, du bruit, etc.);

développer le potentiel maritime du Québec en intégrant les enjeux fauniques et environnementaux;

favoriser la mise en place des navires du futur; encourager les technologies navales en lien avec les changements

climatiques et la protection des écosystèmes; améliorer le rendement énergétique des navires (optimisation des

opérations, essais de carburants alternatifs, etc.); développer les mesures d’atténuation et les mesures compensatoires du

développement portuaire et de la navigation maritime.

4. Maximiser les retombées sociales du transport maritime par l’optimisation organisationnelle, l’innovation sociale et le développement technologique.

Optimiser les modes de gestion et de gouvernance favorisant l’implication des communautés dans les activités du développement du transport maritime;

analyser les systèmes portuaires périphériques de petite et de moyenne taille et les mécanismes d’appropriation par les communautés locales;

favoriser l’acceptabilité sociale en lien avec les mesures d’atténuation et d’adaptation des activités de l’industrie maritime;

accroître le rôle des acteurs à l’échelle locale et régionale dans le développement des activités de transport, l’occupation du territoire et du renforcement de leur identité.

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THÈME 5 : Ressources, énergies marines et santé du secteur économique maritime

L’importance du système Saint-Laurent et des milieux côtiers pour la société québécoise se traduit notamment à travers les nombreuses ressources qu’ils procurent et par l’usage qui est fait des voies navigables. Le développement du Québec passe ainsi par sa capacité à exploiter durablement et efficacement ce potentiel, qu’il s’agisse de ressources énergétiques (hydrocarbures, marée, éolien), halieutiques (poissons, crustacés, mollusques, mammifères), sous-marines (épaves, paysages), utilisables pour le bien de la santé humaine (algues, crevettes, etc.), ou plus globalement le milieu maritime lui-même comme vecteur de développement économique (transport maritime, croisières, paysages, etc.). La révision des façons de faire actuelles, le développement de nouveaux processus, approches et procédés, ou encore l’exploration de nouvelles ressources maritimes jusqu’alors non considérées font partie de cette thématique de recherche. Il est essentiel de s’assurer que le Québec tire profit à long terme de cette force et de ce potentiel économique, en veillant à la prospérité de ses industries tout en s’assurant qu’elles se dotent des moyens nécessaires pour éclairer les décideurs en vue d’une exploitation durable des ressources. Il est donc essentiel de se pencher tant sur l’industrie elle-même que sur les ressources qui la soutiennent.

Objectifs Objectifs spécifiques

1. Cerner les potentiels et les enjeux des énergies maritimes renouvelables et non renouvelables.

Soutenir la transition énergétique et le développement des énergies marines renouvelables et les biotechnologies marines;

évaluer les enjeux reliés à l’exploitation des énergies marines; cerner les facteurs d’acceptabilité sociale des territoires et des

communautés dans le développement de nouvelles activités reliées au territoire maritime.

2. Valoriser et favoriser le développement pérenne de l’économie des ressources maritimes.

Valoriser les ressources selon une perspective de durabilité; favoriser la connaissance sur les activités des pêches afin de

soutenir la pérennité et le développement du secteur sur toute la portion allant du corridor fluvial au golfe du Saint-Laurent;

évaluer la capacité de support des écosystèmes; documenter les initiatives et les modèles alternatifs de co-

construction et de cogestion des ressources; valoriser les populations et les communautés; favoriser la reconnaissance des savoirs existants des populations

et des communautés, soutenir la science citoyenne et favoriser la science ouverte;

3. Contribuer au perfectionnement des politiques publiques, des stratégies de développement, des aspects réglementaires, des rôles et des responsabilités ainsi que des meilleures pratiques en matière d’économie maritime.

Contribuer aux politiques publiques de développement du secteur maritime;

participer aux politiques publiques visant l’occupation et le maintien des communautés sur le territoire maritime du Québec;

améliorer la sécurité alimentaire; améliorer l’encadrement des activités en conformité avec les

facteurs d’acceptabilité sociale; soutenir l’internationalisation des industries maritimes; accroître l’implication des acteurs des secteurs public, privé, des

chercheurs et de la société civile dans les politiques et instruments publics soutenant le développement territorial, la création d’emplois et la démographie;

développer des modèles d’accès aux ressources dans une perspective de développement durable.