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STRUCTURE SPATIALE ET DISPERSION DES COMMUNAUTÉS D’ARBRES EN FORÊT TROPICALE HUMIDE DU GABON : RÔLE DES FACTEURS ÉDAPHIQUES ET DU GRADIENT DE CHABLIS Thèse Jean-Paul OBAME ENGONE Doctorat en sciences forestières Philosophiae doctor (Ph.D.) Québec, Canada © Jean-Paul OBAME ENGONE, 2015

Structure spatiale et dispersion des communautés d’arbres ... · du contexte écologique local. Ce faisant, les théories écologiques en forêt tropicale sur la structure spatiale

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STRUCTURE SPATIALE ET DISPERSION DES COMMUNAUTÉS D’ARBRES EN FORÊT TROPICALE

HUMIDE DU GABON : RÔLE DES FACTEURS ÉDAPHIQUES ET DU GRADIENT DE CHABLIS

Thèse

Jean-Paul OBAME ENGONE

Doctorat en sciences forestières Philosophiae doctor (Ph.D.)

Québec, Canada

© Jean-Paul OBAME ENGONE, 2015

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Résumé

La découverte des facteurs qui contrôlent la structure spatiale des communautés d’arbres peut

permettre d’expliquer la coexistence de nombreuses espèces en forêt tropicale. Notre thèse vise à

déterminer la structure spatiale des arbres et à identifier certains facteurs à l’origine de ces structures

en forêt tropicale d’Ipassa au Gabon. Nous avons étudié dans des dispositifs différents, la structure

spatiale des communautés d’arbres et leur dispersion, l’influence des phases de développement de

la forêt, des facteurs édaphiques et topographiques sur la répartition spatiale des arbres. L’effet des

chablis sur la régénération a aussi été évalué. Dans le chapitre 1, l’étude de la structure spatiale et

de la dispersion des espèces a été réalisée dans 3 parcelles d’un hectare choisies au hasard. Le test

de Freeman-Tuckey démontre une différence significative dans la répartition des phases de

développement. Les calculs de l’indice INDVAL ont identifié 30 espèces indicatrices de ces phases

de développement. L’analyse de la structure spatiale au moyen du corrélogramme de Mantel révèle

l’existence de corrélations spatiales significatives dans les données. Les calculs de l’indice de

Morisita montrent que 88 espèces (48%) présentent une hyperdispersion alors que 75 espèces

(41%) ont une structure spatiale agrégée. La répartition spatiale des arbres ne relève pas du hasard

dans cette forêt. Dans le chapitre 2, l’analyse des correspondances multiples démontre que 30

espèces sont associées aux facteurs édaphiques et topographiques le long d’un transect de 5 km.

L’étude du régime de perturbations sur 38 ha, au chapitre 3, établit que la forêt d’Ipassa est affectée

par un gradient de chablis partiels, de chablis élémentaires, de chablis multiples et complexes. Le

taux de renouvellement de la forêt avoisine 73 ans. L’analyse des correspondances multiples montre

qu’environ 35 espèces d’arbres sciaphiles se régénèrent dans les chablis partiels et chablis

élémentaires, 12 espèces héliophiles colonisent les chablis multiples. Plusieurs espèces ne semblent

cependant pas associées aux variables d’habitat. Ainsi, les facteurs étudiés agiraient de manière

contextuelle. Par l’hypothèse contextuelle, nous admettons que plusieurs facteurs déterminent la

structure spatiale des arbres en forêt tropicale, l’effet ou l’absence d’effet de chaque facteur dépend

du contexte écologique local. Ce faisant, les théories écologiques en forêt tropicale sur la structure

spatiale des arbres et les facteurs qui les génèrent devraient intégrer le fait que le contexte

écologique de chaque localité joue un rôle déterminant.

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Table des matières

Résumé ........................................................................................................................... iii 

Table des matières ............................................................................................................ v 

Liste des tableaux ............................................................................................................ ix 

Liste des figures ............................................................................................................... xi 

Liste des abréviations ..................................................................................................... xiii 

Dédicaces ....................................................................................................................... xv 

Remerciements ............................................................................................................. xvii 

Avant propos ................................................................................................................. xix 

Introduction générale ......................................................................................................... 1 Mécanismes expliquant le maintien de la biodiversité ....................................................... 2 La théorie du «dispersal assembly» ................................................................................. 3 Théorie de la niche écologique ........................................................................................ 4 Perturbations naturelles par chablis ................................................................................ 7 Le projet de thèse .......................................................................................................... 9 

Structures spatiales des arbres et facteurs déterminants en forêt tropicale d’Ipassa ........ 9 Objectifs et hypothèses de l’étude ...................................................................................... 11 

Chapitre 1: Structure spatiale des arbres en forêt tropicale humide de la Réserve de Biosphère d’Ipassa .......................................................................................................................... 13 

1.1. Résumé ................................................................................................................. 13 1.2. Introduction ........................................................................................................... 14 1.3. Matériel et méthodes .............................................................................................. 16 

1.3.1. Le territoire d’étude .................................................................................................. 16 1.3.1.1. Le climat .......................................................................................................... 18 1.3.1.2. La géologie ....................................................................................................... 18 1.3.1.3. La géomorphologie ........................................................................................... 18 1.3.1.4. Les sols ............................................................................................................ 19 1.3.1.5. Caractères floristiques ....................................................................................... 19 

1.3.2. Échantillonnage ....................................................................................................... 19 1.3.2.1. Caractérisation des phases de la mosaïque forestière .......................................... 20 

1.3.3. Analyses statistiques ............................................................................................... 22 1.3.3.1. Analyse des communautés d’arbres ................................................................... 22 1.3.3.2. Comparaison phases de développement des trois parcelles ................................. 23 1.3.3.3. Identification des espèces indicatrices ................................................................ 23 1.3.3.4. Analyses de la structure spatiale des arbres ........................................................ 24 

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1.3.3.5. Analyse de la dispersion spatiale des espèces .................................................... 25 1.4. Résultats ............................................................................................................... 25 

1.4.1. Composition et structure forestière ........................................................................... 25 1.4.2. Analyse des phases de développement de la forêt ..................................................... 27 1.4.3. Comparaison des phases de développement ............................................................ 27 1.4.4. Espèces indicatrices des phases de développement .................................................. 28 1.4.5. Structure spatiale des communautés d’arbres ........................................................... 30 1.4.6. Répartition spatiale de chaque espèce d’arbres ......................................................... 30 

1.5. Discussion ............................................................................................................ 33 1.5.1. Phases de développement ....................................................................................... 33 1.5.2. Les espèces indicatrices .......................................................................................... 33 1.5.3. Structure spatiale dans les communautés d’arbres .................................................... 34 

1.6. Implications pour la conservation ........................................................................... 36 

Chapitre 2 : Déterminants de la répartition des arbres dans la forêt d’Ipassa: effet de l’hétérogénéité édaphique et topographique. ..................................................................... 37 

2.1. Résumé ................................................................................................................. 37 2.2. Introduction ........................................................................................................... 38 2.3. Matériel et méthodes .............................................................................................. 39 

2.3.1. Site d’étude ............................................................................................................ 39 2.3.2. Échantillonnage par transect .................................................................................... 40 

2.3.2.1. Variables mesurées .......................................................................................... 41 2.3.3. Analyses statistiques ............................................................................................... 44 

2.3.3.1. Analyse de la variabilité des milieux ................................................................... 44 2.3.3.2. Analyse de l’influence des variables environnementales ...................................... 46 

2.4. Résultats ............................................................................................................... 47 2.4.1. Les sols de la forêt d’Ipassa ..................................................................................... 47 

2.4.1. 1. Les Ferrasols xanthiques ................................................................................. 47 2.4.1. 2. Gleysols humiques .......................................................................................... 48 

2.4.2. Typologie des milieux .............................................................................................. 48 2.4.3. Liens entre les variables d’habitat et les espèces d’arbres .......................................... 52 

2.4.3.1. Interprétation des axes de l’analyse des correspondances multiples ..................... 52 2.5. Discussion ............................................................................................................ 61 

2.5.1. Effet des facteurs environnementaux ........................................................................ 61 2.6. Implications pour la conservation ........................................................................... 62 

Chapitre 3: Le rôle du chablis dans la répartition de la régénération des arbres de la canopée en forêt tropicale humide de la réserve de Biosphère d’Ipassa ............................................ 63 

3.1. Résumé ................................................................................................................. 63 3.2. Introduction ........................................................................................................... 64 

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3.2. Matériel et méthodes .............................................................................................. 66 3.2.1. Site d’étude ............................................................................................................. 66 3.2.2. Échantillonnage ....................................................................................................... 66 

3.2.2.1. Inventaire initial des arbres ................................................................................ 66 3.2.2.2. Inventaire des chablis et de la régénération ......................................................... 66 

3.2.3. Analyses statistiques ............................................................................................... 69 3.2.3.1. Calcul des paramètres des trouées et de la vitesse de renouvellement de la forêt... 69 3.2.3.2. Analyse des correspondances multiples .............................................................. 72 

3.3. Résultats ............................................................................................................... 73 3.3.1. Variations annuelles des types de chablis .................................................................. 73 3.3.2. Superficies et proportion du territoire affectée ........................................................... 73 3.3.3. Mortalité et spécificité .............................................................................................. 74 3.3.4. Vitesse ou taux de renouvellement de la forêt ............................................................ 76 3.3.5. Influence des types de chablis sur les espèces .......................................................... 78 3.3.6. Importance de la régénération des espèces de chablis dans les trouées ...................... 86 

3.3.6.1. Importance de la régénération dans les trouées de chablis partiels ........................ 86 3.3.6.2. Importance de la régénération des trouées de chablis élémentaires ...................... 87 3.3.6.3. Importance de la régénération dans les trouées de chablis multiples ..................... 87 

3.4. Discussion ............................................................................................................ 91 3.4.1. Régime de chablis de la forêt d’Ipassa ...................................................................... 91 3.4.2. Chablis comme facteurs déterminant la répartition des espèces .................................. 92 

Conclusion générale ........................................................................................................ 95 Hypothèse contextuelle ................................................................................................ 99 Implications pour la conservation ............................................................................... 100 

Régionalisation écologique .............................................................................................. 100 Maintien de la biodiversité dans les forêts exploitées ......................................................... 101 

Références bibliographiques .......................................................................................... 103 

Annexes ....................................................................................................................... 125 

Annexe 1.1 : IVI des espèces les plus fréquentes (au moins un sujet par hectare) ............. 125 

Annexe 1.2. Indice de dispersion de Morisita et précisions des calculs .............................. 127 

Annexe 2.1. Résultats analyse des correspondances multiples relations sol, topographie et espèces d’arbres ........................................................................................................... 133 

Annexe 3.1. Résultats de l’analyse des correspondances multiples ................................... 137 

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Liste des tableaux

Tableau 1.1: Surface occupée par les différentes phases de développement au sein des parcelles échantillons d’un hectare ................................................................................................................... 27 Tableau 1. 2: Test de Freeman-Tuckey dans les cellules individuelles du tableau de contingence .. 28 Tableau 1.3 : Espèces indicatrices des phases de développement de la forêt .................................. 29

Tableau 2. 1 : Principales variables édaphiques et topographiques mesurées. ................................ 43 Tableau 2. 2. Types de stations présentes sur le site d’étude d’Ipassa. ............................................ 49 Tableau 2. 3. L’axe 1 discriminant les Ferrasols xanthiques, le drainage 3 et les espèces associées ........................................................................................................................................................... 54 Tableau 2. 4. L’axe 2 discriminant les Gleysols humiques en fonds de vallée avec drainage 6 et espèces associées. ........................................................................................................................... 55 Tableau 2. 5. L’axe 3 discriminant les pentes B (2-5%) avec les espèces associées. ....................... 56 Tableau 2. 6.L’axe 4 discriminant les variables « Haut de pente avec pentes C (5-8%) » et espèces associées. .......................................................................................................................................... 57 Tableau 2. 7.L’axe 5 discriminant les variables «position topographique mi, bas de pente, .............. 58

Tableau 3. 1: Nombre par types de chablis recensés entre 2005 et 2009 sur 38 ha. ........................ 75 Tableau 3. 2: Surfaces de chablis et proportions du territoire affecté par types de chablis. .............. 75 Tableau 3. 3: Axe 1, Chablis partiels de petites tailles et espèces associées .................................... 80 Tableau 3. 4: Axe 2, Chablis multiples et espèces associées ............................................................ 81 Tableau 3. 5: Axe 3 chablis élémentaires et espèces associées ....................................................... 82 Tableau 3. 6: Hauteur moyenne à maturité des arbres sciaphiles de la canopée .............................. 83 Tableau 3. 7: Hauteur moyenne à maturité des arbres sciaphiles de la canopée .............................. 84 Tableau 3. 8: Abondance et fréquence de la régénération dans les trouées de chablis partiels. ...... 88 Tableau 3. 9: Abondance et Fréquence de la régénération, trouées de chablis élémentaires. .......... 89 Tableau 3. 10: Abondances et fréquences de la régénération des espèces d’arbres ........................ 90

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Liste des figures

Figure 1.1. Localisation du site d’étude : Réserve de Biosphère d’Ipassa intégrée au Parc National d’Ivindo .............................................................................................................................................. 17 Figure 1. 2: Richesse spécifique par classe de diamètre ................................................................... 26 Figure 1. 3: Structure diamétrale de la forêt sur 3ha .......................................................................... 26 Figure 1. 4: Corrélogramme de Mantel des espèces d’arbres de la parcelle 1. ................................. 31 Figure 1.5: Corrélogramme de Mantel des espèces d’arbres de la parcelle 3 ................................... 31 Figure 1.6: Corrélogramme de Mantel des espèces d’arbres de la parcelle 3 ................................... 32 Figure 2. 1: Analyse en composantes principales des 100 échantillons de la forêt d’Ipassa ............. 50 Figure 2. 2: Arbre de régression multivariable final ayant la plus faible erreur relative ...................... 51 Figure 2.3: Plan factoriel des deux premiers axes (1 et 2) ................................................................. 59 Figure 2. 4: Plan factoriel des axes 1 et 5 .......................................................................................... 60 Figure 3. 1: Schéma descriptif de la typologie des chablis ................................................................ 70 Figure 3. 2: Schéma illustrant l’échantillonnage de la régénération d’une trouée .............................. 71 Figure 3.3: Variation du taux de mortalité associée au chablis par classe de diamètre ..................... 77 Figure 3.1. 4 : Analyse de correspondances multiples, les 2 premiers axes factoriels résumant l’effet des chablis. ........................................................................................................................................ 85

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Liste des abréviations

ANPN : Agence Nationale des Parcs Nationaux du Gabon

BIO 6077: Analyse quantitative des données biologiques ; cours donné au troisième cycle au

Département de biologie de l’Université de Montréal par Professeur Pierre Legendre

CNRS : Centre national de la recherche scientifique

FAO : Organisation des Nations Unies pour l'alimentation et l'agriculture

IRET : Institut de Recherche en Écologie Tropicale

OIBT: Organisation Internationale des Bois Tropicaux

OFAC : Observatoire des Forêts d’Afrique Centrale

R : Logiciel libre de traitement des données et d'analyses statistiques mettant en œuvre le langage

de programmation S

WWF: World Wide Fund for Nature

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Dédicaces

A ma tendre épouse MINKUE M’ENY Sylvie A ma mère ADA BIKA Brigitte

A mon père ENGONE ELLA Abraham

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Remerciements

Je témoigne ma gratitude à tous ceux qui ont contribué à l’aboutissement ce travail de thèse. Plus

particulièrement, à mon directeur de thèse Louis Bélanger qui a séjourné à deux reprises à la Station

de Recherche d’Ipassa à Makokou (Gabon) pour encadrer la mise en place du protocole

d’échantillonnage et la collecte des données. Il a également veillé à la qualité des rendus

scientifiques. Je réalise que les échanges que nous avons eus au cours des dernières années et

dans le cadre de ce travail, ont façonné ma vision des liens entre l’écologie forestière et

l’aménagement des forêts. Professeur Louis Bélanger, vous êtes devenu mon « mentor scientifique

et technique » ! Je dois par ailleurs vous remercier pour les soutiens financiers multiformes que vous

aviez apportés à mon projet de thèse (frais de scolarité, etc.). Je loue finalement votre patience au

cours de ces longues années, où parfois j’ai manqué de financement, voire de motivation ou encore

d’outils adaptés pour faire aboutir le projet.

J’adresse particulièrement mes remerciements au Professeur Paul Posso, Directeur de l’Institut de

Recherche en Écologie Tropicale du Gabon. Lors de la collecte des données, le Professeur Paul

Posso nous a permis d’accéder et de séjourner gratuitement à la Station de Recherche d’Ipassa. Il a

également mis à notre disposition l’équipe de botanistes, sans compter les autorisations de

recherche et l’accès au financement d’un projet de l’Union Européenne. Sans ce soutien, la

réalisation de notre projet de thèse aurait été une aventure éprouvante.

A mon frère Assame Séraphin dont la sollicitude a été déterminante pour la réalisation de la collecte

des données. Séraphin, ton implication et ton soutien ont beaucoup facilité l’accomplissement de ce

chantier. Je pense particulièrement à ces multiples voyages sur près de 500 km entre Libreville et

Makokou, ainsi que de nombreuses années passées à mesurer les pentes, les diamètres des arbres,

souvent en dormant dans les tentes, avec comme seuls voisins les éléphants et les panthères.

Trouve ici la manifestation de ma reconnaissance.

Je veux ensuite remercier Augustin Mougandzi, botaniste de l’Institut de Recherche en Écologie

Tropicale, qui m’a assisté dans l’identification des arbres.

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Je dois également adresser mes remerciements au Professeur Jean-Claude Ruel, pour avoir

effectué la pré lecture de ma thèse. Dans bien des cas, vos remarques m’ont amené à revoir ou

changer certaines analyses statistiques et l’interprétation des processus écologiques en présence.

Ce projet de thèse a successivement été financé par le Programme « Russell E. Train Education for

Nature » de WWF (3 ans), l’Union Européenne (2 ans) et l’Organisation Internationale des Bois

Tropicaux (OIBT) (1 an); toute ma gratitude à ces organisations internationales.

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Avant propos

Cette thèse a été structurée sous forme d’articles scientifiques qui seront ultérieurement publiés.

Trois coauteurs sont prévus : Professeur Louis Bélanger (Université Laval), Professeur Pierre

Legendre et Dr. Daniel Borcard (Université de Montréal). Le Professeur Pierre Legendre, le

Professeur Louis Bélanger et Dr. Daniel Borcard seront coauteurs d’un article qui dérivera du

chapitre I. Ils ont notamment contribué au choix des approches statistiques utilisées au chapitre 1, et

donné un avis sur la qualité des résultats. En effectuant un séjour de 5 mois au Laboratoire du

Professeur Pierre Legendre à l’Université de Montréal, j’ai pu suivre les cours « d’Analyse

quantitative des données biologiques (BIO 6077) et de Biostatistique II» qu’offrent respectivement

Pierre Legendre et Daniel Borcard. Ces deux cours m’ont donné une bonne compréhension des

analyses multivariées. Le Professeur Louis Bélanger sera aussi coauteur de deux articles qui seront

structurés sur la base des chapitres 1, 2 et 3. En qualité de Directeur de thèse, ce dernier a guidé la

conception des méthodes d’échantillonnage et encadré leur mise en œuvre sur le terrain. Il nous a

également conseillé tout au long de la rédaction de la thèse, notamment la mise en cohérence des

hypothèses, des objectifs et méthodologies, la présentation des résultats de recherche et la

structuration du document.

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Introduction générale

Même si elles occupent seulement 7% des surfaces forestières terrestres (OFAC, 2007), les forêts

tropicales comportent plus de la moitié de la diversité biologique de la planète (Wilson, 1988).

Cependant, les écosystèmes forestiers tropicaux sont menacés par les changements d’utilisation des

terres, la pollution, l’introduction d’espèces envahissantes, la surexploitation (FAO, 2007 ; FAO,

2010) ainsi que les changements climatiques (Guariguata et coll. 2008 ; Vignola et coll. 2009).

Selon la FAO (2011), en Afrique, les forêts tropicales sont principalement confinées à la ceinture

équatoriale, constituée des forêts du Bassin du Congo qui couvrent 250 millions d’hectares de

superficie et au sein desquelles la forêt du Gabon représente environ 9% (soit 22 millions

d’hectares). Les forêts tropicales du Bassin du Congo font face, elles aussi, à la déforestation due à

la surexploitation du bois et à l’agriculture extensive sur brûlis. Les forêts du Gabon comptent parmi

les plus riches en biodiversité et sont encore presqu’intactes (Kamdem et coll. 2002). Par rapport à

celles des autres pays du Bassin du Congo, les forêts gabonaises subissent effectivement moins de

pressions environnementales en raison, notamment, de ses faibles densités de population (Laurance

et coll. 2006). De plus, la politique forestière gabonaise a adopté des règles de gestion durable,

avec l’obligation faite aux compagnies d’aménager les concessions forestières qui leur sont

concédées (Drouineau et Nasi, 1999). Mieux encore, près de 10,6 % des terres forestières ont été

allouées à la conservation de la biodiversité sous forme de parcs nationaux (ANPN, 2013).

L’un des défis majeurs de la gestion durable des forêts gabonaises se pose en termes de

connaissances de la biodiversité et des processus écologiques ainsi que leur intégration dans la

prise de décision. En effet, la compréhension des processus qui génèrent et maintiennent le niveau

élevé de diversité biologique en forêt tropicale constitue une question centrale (Gentry, 1992;

Hubbell, 2001; Wright, 2002; Condit et coll. 2005). Cette préoccupation s’intéresse notamment aux

processus déterminant l’organisation spatiale de la diversité végétale et s’interroge sur le rôle des

facteurs environnementaux ainsi que les processus neutres associés à la limitation de la dispersion.

Ce débat revêt un intérêt scientifique fondamental, tout en ayant de profondes implications pratiques

en ce qui concerne la définition de stratégies pertinentes d’inventaire des ressources naturelles, de

conservation de la biodiversité et de gestion durable des forêts tropicales humides (Pélissier, 2010).

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Plusieurs théories sont avancées pour expliquer les sources de la diversité floristique des forêts

tropicales ainsi que les mécanismes qui la gouvernent.

Mécanismes expliquant le maintien de la biodiversité

Les principales théories traitant de la grande diversité floristique des forêts tropicales humides

peuvent être classifiées selon deux grandes approches théoriques. La première approche regroupe

les processus environnementaux et biologiques dans une hiérarchie spatio-temporelle, tandis que la

seconde les classe en fonction des forces génératrices à l’origine de la création et du maintien de la

diversité (Hill et Hill, 2001). La première approche théorique évoquée précédemment se réfère à la

hiérarchie spatiale proposée par Whittaker (1972) qui distingue la biodiversité selon trois échelles

spatiales (diversité alpha, béta et gamma). La diversité alpha concerne le nombre d’espèces dans

de petits habitats homogènes. Les processus qui agiraient pour maintenir la diversité alpha sont la

diversification de la niche selon la variation micro-spatiale de l'environnement, l'interaction biotique et

la dynamique des trouées après la perturbation. La diversité bêta décrit la diversité entre habitats ou

le changement des espèces le long de gradients environnementaux. À cette échelle, le processus

opérationnel clé serait la diversification de l'habitat selon le contrôle topographique et géologique. La

diversité Gamma quant à elle décrit la diversification régionale ou continentale résultant de la

spéciation allopatrique et sympatrique sous différents climats et environnements physiques (Tracy et

Brussard, 1994). Même si l’échelle spatio-temporelle peut être considérée comme un cadre

intéressant pour la compréhension des théories sur la biodiversité, la hiérarchie des échelles et leurs

frontières semblent complexes. Hill et Hill (2001) proposent alors une seconde approche plus

simplifiée axée sur quatre types de processus clés qui gouverneraient la biodiversité dont: la

différenciation génétique, le changement de l'environnement, la niche/diversification de l'habitat et

l'interaction biotique. Les théories associées à cette typologie de processus font l’objet d’une

abondante littérature (Connell et Orias, 1964; Federov, 1966; Haffer, 1969; Janzen, 1970; Connell,

1971; Endler, 1982; Crane et Lidgard, 1989; Richards, 1996; Chown et Gaston, 2000 ; Morin, 2000).

Tout en réalisant l’intérêt de ces diverses théories pour la compréhension de la diversité des forêts

tropicales, dans la suite du document, nous nous en tenons à trois d’entre elles directement reliées

aux questions traitées dans notre thèse.

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3

Globalement, deux principales théories sont en vue en écologie des communautés en forêt tropicale

pour expliquer la diversité et la coexistence des espèces d’arbres : la « dispersal assembly » et la

«niche assembly» (Potts et coll. 2002; Hardy et Sonké, 2004; Palmiotto et coll. 2004; Gilbert et

Lechowicz, 2004). On peut y ajouter le paradigme de la niche de régénération associé aux

perturbations naturelles par chablis. L’objet des sections qui suivent n’est pas de décrire dans leur

entièreté les différentes facettes de ces théories. De telles descriptions peuvent être consultées dans

des ouvrages plus spécialisés, notamment les travaux de Chase et Leibold (2003), Schoener (1989),

Hubbell (2001) et Brokaw (1985). Nous donnons une brève synthèse de ces courants de pensée,

comme cadres conceptuels dans lesquelles s’insère notre étude.

La théorie du «dispersal assembly»

Les problématiques reliées à la répartition spatiale et à la coexistence des espèces d’arbres en forêt

tropicale se réfèrent à un contexte théorique plus global associé à la théorie neutre de la biodiversité.

L’un des postulats du modèle neutre de Hubbell (2001) infère que les propriétés de chaque individu

dans la population sont identiques. Les individus seraient équivalents sur le plan écologique, vu que

les interactions au sein d’un même niveau trophique sont indépendantes de l'espèce. Ce faisant, les

espèces seraient relativement insensibles aux différences de conditions environnementales, tant que

les ressources ne sont pas trop limitatives. La dissémination devient alors la principale limitation

spatiale de la colonisation des sites; c’est elle qui détermine la probabilité de recrutement (Hubbell et

coll. 1999 ; Condit et coll. 2000). Dans ce sens, Condit et coll. (2012) soutiennent que le mécanisme

clé qui détermine la coexistence des espèces en forêt tropicale est la limitation par le recrutement. La

présence ou l’absence d'une plante dans un écosystème ne serait pas due à sa préférence pour les

conditions environnementales particulières, mais plutôt à sa capacité à atteindre la maturité dans un

site, ayant dispersé d’un autre site. Ainsi, la capacité limitée des espèces à coloniser des habitats

favorables serait un facteur explicatif majeur de leur répartition hétérogène (Chave, 2008), l’échec du

recrutement d'une espèce pouvant survenir dans un milieu ayant des conditions environnementales

favorables à sa survie. Sous cet angle, la communauté de plantes est surtout perçue comme un

assemblage ouvert d’espèces présentes pour des raisons historiques et de dispersion aléatoire, soit

donc un assemblage accidentel d’espèces occupant pour un instant donné des sites proches.

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4

Plusieurs travaux confortent cette théorie. Pyke et coll. (2001) ont mis en évidence au Panama le

rôle de la limitation de la dispersion dans la répartition des arbres. Hubbell (1979), Condit (1995),

Condit et coll. (2000) et Condit et coll. (2012) ont étudié les patterns de distribution de plusieurs

espèces d’arbres dans les forêts du Costa Rica, de Pasoh et Lambir (Malaisie), de l’île du Barro

Colorado (Panama), de Huai Kha Khaeng (Thaïlande), de Mudumalai (Inde) et de Maquipucucuna

(Équateur). Leurs résultats montrent une forte limitation du recrutement liée à la limitation de la

dispersion.

Théorie de la niche écologique

L’explication traditionnelle pour justifier les patterns de distribution, l’abondance et la coexistence des

espèces est que chaque espèce est adaptée pour exploiter une niche unique. Ce point de vue

déterministe est associé au paradigme de la niche écologique. Le concept de niche a été forgé dans

le cadre d’une explication de la coexistence des espèces malgré leur tendance, par principe, à

s’exclure : les différences de niche interviennent comme des facteurs stabilisant la coexistence

(Pocheville, 2010)..

Très tôt, Johnson (1910) utilise le mot « niche » pour désigner la place occupée par une espèce dans

son milieu naturel. Ensuite, Grinnell (1904, 1913, 1917) décrit les niches d’un certain nombre

d’espèces pour comprendre le rôle de l’environnement sur la distribution des espèces. Grinnell

désigne par « niche », tout ce qui conditionne dans un environnement donné, l’existence d’une

espèce à un endroit donné, à savoir les facteurs abiotiques (climatiques) et biotiques (compétiteurs,

prédateurs, la nourriture). La niche est alors perçue comme une place ou un ensemble de facteurs

écologiques, qui justifient l’exclusion des espèces ou leur évolution dans un environnement donné.

Pour expliquer la répartition et les propriétés des espèces, Grinnell (1904, 1917, 1928) propose aussi

une hiérarchie écologique qui subdivise la répartition des facteurs biotiques et abiotiques en

royaumes, régions, zones de vie, aires fauniques, associations végétales et niches écologiques.

Ainsi, la niche devient l’unité d’association entre espèces, ce faisant dans une zone géographique,

chaque espèce aurait sa niche. En filigrane, du fait des limitations géographiques ou de dispersion,

certaines niches peuvent ne pas être comblées dans certaines zones géographiques. Même s’il

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considère d’autres facteurs tels que l’habitat, Elton (1927) pour sa part définit surtout la niche par la

place dans les chaînes trophiques (herbivores, carnivores, etc). Hutchinson (1957, 1959, 1978) pour

sa part conçoit la niche, non plus comme un attribut de l’environnement, mais plutôt de l’espèce.

Il décrit la niche dans un espace de variables biotiques et abiotiques; les limites de viabilité de

l’espèce pouvant être comprises entre certains seuils de ces variables. Ainsi, il distingue la niche

fondamentale ou région incluse entre ces seuils, où l’espèce vivrait indéfiniment et la niche réalisée,

celle réellement occupée par l’espèce, où elle n’est pas exclue par ses compétiteurs. Grubb (1977)

façonne une compréhension plus large de la niche qui intègre la niche d'habitat, la niche

phénologique, la niche de régénération et la forme de vie. La niche de régénération étant la

différenciation des espèces dans leurs gammes de germination, de production des diaspores et la

variabilité temporelle de celle-ci, de dispersion dans le temps et dans l'espace, etc. Les différences

dans la niche de régénération serait d’un grand intérêt pour les plantes, car permettant leur

coexistence (Schoener, 1989).

Selon Crawley (1997), le concept de la niche écologique appliqué à la végétation réfère aux attributs

écologiques multidimensionnels d’une espèce, incluant la tolérance abiotique, le maximum du taux

de croissance, la phénologie, la susceptibilité aux ennemis et l’habilité relative à compétitionner avec

les autres espèces. En écologie végétale, ces théories admettent que les différentes espèces de

plantes occupent différentes niches, en d’autres termes, elles se sont adaptées pour survivre dans

un environnement qui leur est approprié en exploitant les ressources disponibles (Illian et Burslem,

2007). Ce faisant, les espèces ne sont pas réparties au hasard. Le contrôle environnemental

expliquerait la répartition spatiale des plantes. La composition floristique est déterminée par les

caractéristiques édaphiques, topographiques ainsi que d’autres conditions de l’environnement

(Tuomisto et coll. 2003). Chave (2008) souligne l’existence chez les plantes, de deux genres de

mécanismes associés à la niche, qui agiraient comme filtres sur les espèces et détermineraient leur

présence à un site donnée : le filtre physiologique et le filtre biotique. Au sens de Grime (1974, 1977),

le filtre physiologique freine l’installation d’une plante qui ne présente pas une adaptation à la

composition chimique du sol, à la disponibilité de l’eau, à la lumière. On y rangerait par exemple les

milieux extrêmes tels que les sols trop acides, les sols inondés en permanence ou de manière

saisonnière, etc. Ces types de milieux ne peuvent être colonisés que par les plantes qui parviennent

à développer une adaptation particulière de manière à se spécialiser. Le filtre biotique agit quand à

Page 26: Structure spatiale et dispersion des communautés d’arbres ... · du contexte écologique local. Ce faisant, les théories écologiques en forêt tropicale sur la structure spatiale

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lui par le biais de la compétition interspécifique pour les ressources disponibles, notamment les

nutriments et l’eau du sol (Tilman, 1982, 1990, 1994 ; Walter, 1991).

Dans un milieu donné, toutes les espèces consomment des ressources ; mais une espèce par

rapport aux autres, amènerait les ressources jusqu’à un seuil à partir duquel les compétiteurs ne

peuvent survivre.

La théorie de la niche laisse entrevoir la possibilité d’une dominance intra-site des espèces les plus

compétitives au sein des communautés et l’apparition des similarités floristiques intersites. Deux

sites aux caractéristiques environnementales similaires auront tendance à présenter les mêmes

compositions floristiques. Une forte variabilité des milieux dissimilaires résulterait en une diversité

élevée.

Plusieurs auteurs ont glané de multiples preuves visant à corroborer la théorie de la niche et le

caractère déterministe des facteurs environnementaux dans la répartition spatiale des plantes.

Svenning et coll. (2004) ont montré en partie, le contrôle des facteurs édaphiques sur la composition

floristique au Panama. Potts et coll. (2002) ont trouvé dans le Nord Ouest de Bornéo, une forte

association entre les variables d’habitat (nutriments du sol, topographie) et la similarité floristique des

milieux. Dans la forêt amazonienne du Pérou, Tuomisto et coll. (2003) et Poulsen et coll. (2006) ont

démontré que la variation spatiale de la composition floristique reflète les patterns de changements

des conditions environnementales. Mirkka et coll. (2006) et Swaine (1996), ont également identifié la

variabilité environnementale (drainage, fertilité du sol, topographie) comme prédicteurs du

changement de la composition floristique. Dans la forêt tropicale africaine du Cameroun, Chuyong et

coll. (2011) ont analysé la distribution de 272 espèces de plantes et montré que 63% d’entre elles

présentaient une association positive significative avec au moins un des cinq types d’habitats étudiés

(topographie, élévation, pente et convectivité). Dans le même sens, Condit et coll. (2012) ont identifié

plusieurs espèces d’arbres présentant une association significative avec des taux élevés ou faibles

de phosphore, mettant en évidence le rôle de la chimie des sols dans la répartition des espèces

d’arbre.

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Perturbations naturelles par chablis

Le chablis a été reconnu comme mécanisme pouvant jouer un rôle dans le maintien de la diversité

floristique en forêt tropicale (Hubbell et coll. 1999), par le fait qu’il génère des niches de régénération

favorables aux espèces d’arbres (Sagar et coll. 2003). Cette théorie assume que l’ouverture de la

canopée par ce type de perturbation naturelle survient certainement dans une forêt au bout d’un

certain temps. La trouée provoquée dans le couvert forestier par la chute d’un ou plusieurs arbres

créée des conditions environnementales particulières (lumière, température, humidité) différentes de

la forêt environnante (Yamamoto, 1992). La régénération des espèces de lumière se produit dans

ces trouées ; certains sujets de ces espèces d’arbres finissent dans le temps par occuper la

canopée. La forêt tropicale est alors perçue comme une mosaïque spatiale de phases de

développement variées qui changent de manière cyclique dans le temps (Watt, 1947; Whitmore,

1975 ; Mueller-Dombois, 1991). Les caractéristiques telles que la taille de la trouée, la fréquence et

le mode de création ainsi que les phénomènes dynamiques associés déterminent alors la complexité

floristique et structurale (Yamamoto, 1992). Selon Runkle (1992), les chablis génèrent diverses

phases de développement de la forêt (gap, building, mature, degenerate phase) aux caractéristiques

structurales variées et qui peuvent influencer la diversité floristique.

Plusieurs études confirment en forêt tropicale l’influence du régime de perturbations par chablis sur la

composition et la structure des communautés d’arbres (Strong, 1977 ; Ricklefs, 1977 ; Hartshorn,

1978 ; Orians, 1982 ; Pickett et White, 1985; Schupp et coll. 1989; Swaine et Whitemore, 1988 ;

Whitmore, 1989 ; Denslow et Hartshorn, 1994; Denslow, 1995 ; Tabarelli et Mantovani, 2000 ;

Schnitzer et Carson, 2001 ; Puerta-Pigñero et coll. 2013). La taille de la trouée influence les

conditions micro environnementales telles que la lumière, l’humidité et l’hygrométrie (Denslow, 1987).

Ainsi, les trouées issues de la chute de plusieurs arbres reçoivent un fort taux de lumière; ce qui les

différencie de celles générées par la chute d’une branche ou d’un seul arbre, qui reçoivent très peu

de lumière. Les grandes trouées favorisent les espèces héliophiles; plusieurs espèces de plantes

dépendent de ces différents milieux pour leur germination, leur croissance et leur survie (Grubb,

1977; Hartshorn, 1978). La fréquence des chablis et le taux de renouvellement de la forêt ont aussi

un effet sur la structure et la composition de la forêt.

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En forêt tropicale, la taille moyenne des trouées varie de 90 à 250 m2 alors que le pourcentage par

rapport à la surface forestière totale annuellement occupée par les trouées varie de 3% à 23%

(Yamamoto, 1992). Brokaw (1985) rapporte qu’en forêt tropicale, le temps de renouvellement varie

de 50 à 200 ans.

Le processus de régénération au sein des trouées de chablis a également fait l’objet de plusieurs

travaux. Brokaw (1985), Swaine et Whitmore (1988), Whitmore (1989), Martins et Rodrigues (2002)

distinguent la régénération préétablie faite d’espèces primaires, de celle d’espèces dépendantes des

chablis qui souvent, s’implantent après la perturbation. Pour Bormann et Likens (1979), la première

catégorie, dite «persistante», est capable de germer et de rester sous le couvert, à d’attendre une

ouverture pour accélérer sa croissance, pour s’insérer dans le peuplement et atteindre avec le temps

la canopée. Mais on observe aussi dans ce groupe, les espèces de sous-bois qui n’atteignent jamais

la canopée. Le second type de régénération se constitue d’espèces dont les sujets dépendent

exclusivement des chablis pour persister dans les peuplements forestiers. Ces espèces héliophiles

ne sont pas capables de se régénérer sous le couvert forestier et les jeunes sujets ne sont présents

que dans les trouées de chablis. Ainsi, dans les deux cas, les chablis apportent à ces arbres

différentes niches de régénération qui permettent la coexistence des espèces. Dans ce sens, les

travaux de Denslow (1980) ainsi que de Brown et Jennings (1998) fortifient l’idée d’un

partitionnement de la niche écologique par le biais des chablis. Selon ces derniers, un régime de

perturbations caractérisé par de petites trouées apporterait un partitionnement de la niche favorable

aux espèces sciaphiles. Mais on n’a qu’un nombre limité de démonstrations de l’existence d’un tel

phénomène (Clark et Clark 1992 ; Clark et coll. 1993; Zanne et Chapman, 2005). Hubbell et coll.

(1999) ont même trouvé que la variation du régime de perturbations n’expliquerait pas la richesse

spécifique. Dans leur étude, la composition des trouées n’était pas prédictible, même pas pour les

espèces pionnières. L'hypothèse du chablis comme mécanisme qui maintiendrait la diversité des

espèces d'arbres a donc été beaucoup critiquée, car elle ne semble pas expliquer le maintien de la

diversité des espèces d'arbres tolérantes à l'ombre, groupes prédominants des peuplements en forêt

tropicale (Brown et Jennings 1998; Hubbell et coll. 1999; Chazdon et coll. 1999; Brokaw et Busing,

2000).

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Le projet de thèse

Structures spatiales des arbres et facteurs déterminants en forêt tropicale d’Ipassa au Gabon

Nous avons succinctement décrit ci-dessus trois grandes théories sur les mécanismes à l’origine de

la diversité floristique en forêt tropicale (théorie de « dispersal assembly », théorie de la niche

écologique et celle sur les chablis). Nous allons aborder ces théories à partir de trois dispositifs.

Dans un premier temps, nous analysons les structures spatiales des arbres et discutons des

processus pouvant les avoir générées, avec référence aux théories de la niche écologique et de la

dispersion (chapitre 1). Notre étude évalue ensuite l’effet des facteurs édaphiques et topographiques,

en lien avec la théorie de la niche écologique (chapitre 2). Finalement, le rôle des chablis dans la

répartition des arbres est traité au chapitre 3, à la lumière de la théorie sur les chablis et de celle de

la niche écologique.

Certains travaux rapportent qu’en forêt tropicale, et particulièrement dans les forêts d’Afrique

Centrale, les facteurs environnementaux (édaphiques et topographiques ainsi que les chablis)

déterminent la répartition spatiale des arbres (Chuyong et coll. 2011, Réjou-Méchain et coll. 2011;

Florence, 1981). Il est possible que l’influence de tels facteurs sur la répartition des arbres soit

observable dans les forêts tropicales africaines d’Ipassa au Gabon, où notre étude a été réalisée. La

littérature consultée ne semble pas mentionner d’études antérieures sur la structure spatiale des

communautés d’arbres dans cette forêt. Ce faisant, on peut se demander si dans la forêt tropicale

d’Ipassa, les arbres sont répartis au hasard ou si au contraire, on y observerait plutôt, une

structuration spatiale des communautés d’arbres attribuable à l’effet de certains facteurs connus ou

non encore identifiés. Présentement, des lacunes de connaissances persistent sur le rôle que

pourraient respectivement jouer dans cette forêt, les facteurs édaphiques et physiques ainsi que les

chablis. Davantage, on ignore les patterns de dispersion de la majorité des arbres de la canopée.

Toutefois, comme le rapportent Brossard (1986) et Erard (1986), on a une compréhension

suffisamment avancée du rôle de la faune en forêt tropicale d’Ipassa. Dans cette forêt dédiée à la

recherche (Station de Recherche en Écologie Tropicale), plus d’une centaine de chercheurs ont

réalisé depuis 1960 de nombreuses observations sur la faune (UNESCO-MAB, 1987) , notamment

l’inventaire de l’ensemble des vertébrés (mammifères et oiseaux), les paramètres de leur niche, les

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rythmes d’activités, la nature et l’étendue des territoires, la vie sociale et l’action des animaux comme

disperseurs des graines des arbres (oiseaux, lémuriens, singes, rongeurs, pangolins, ruminants,

chauves-souris, etc). Il y est ainsi établit que les animaux assurent la dissémination des graines de

plus de 80% des arbres (Gautier-Hion, 1985). Conséquemment, la faune pourrait avoir une influence

sur la structure spatiale des communautés d’arbres.

Le but de notre recherche est d’analyser la structuration spatiale des arbres et de déterminer les

facteurs à l’origine de ces structures dans le contexte de la forêt tropicale d’Ipassa au Gabon. On

cherche à apporter des réponses aux questions suivantes: (a) Les communautés d’arbres sont-elles

réparties au hasard ou sont-elles plutôt structurées? (b) Quels sont les types de dispersions

observées chez les espèces d’arbres? (c) La répartition spatiale des arbres est-elle associée aux

facteurs édaphiques et topographiques? (d) Le gradient des chablis (caractérisé par le bris d’une

couronne, la chute d’une branche, d’un seul ou plusieurs arbres), peut-il expliquer la répartition des

arbres sciaphiles ? (e) étant donné que les chablis génèrent plusieurs stades de développement de

la forêt, est ce que ces phases de développement comportent des espèces indicatrices?

Pour répondre à ces différentes questions, nous avons successivement étudié les phases de

développement de la forêt et leurs liens avec les espèces d’arbres, la structure spatiale et la

dispersion des d’arbres, l’influence des facteurs édaphiques et topographiques ainsi que le rôle des

chablis comme déterminants de la répartition des espèces. En effet, la théorie de la niche écologique

et la théorie de la « dispersal assembly » admettent respectivement que le contrôle environnemental

et les processus neutres structurent spatialement les communautés d’arbres des forêts tropicales.

Dans le premier cas, les structures spatiales devraient être perceptibles dans les communautés

d’arbres, du fait de la dépendance spatiale induite par une ou plusieurs variables environnementales

(Fortin et Dale, 1995 ; Dray et coll. 2005), qui peuvent être les facteurs édaphiques, la topographie,

les chablis ou les phases de développement de la forêt générées par les chablis. Dans le second

cas, la dépendance spatiale devrait apparaître dans la répartition des espèces comme résultat des

processus neutres de la population et de la dynamique des communautés d’arbres (Hubbell, 2001).

Les processus neutres incluent la dérive écologique (variation de la démographie des espèces due à

la reproduction aléatoire et la survie des individus liée à la compétition, aux interactions biotiques,

etc.) et la dispersion aléatoire des arbres (Alonso et coll. 2006). Pour Legendre et Legendre (2012),

ces processus créent de l’autocorrélation spatiale dans les données d’abondance des espèces.

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La structuration spatiale constitue donc une caractéristique importante des communautés d’arbres

pour comprendre leurs interactions (Condit et coll. 2000) ainsi que les processus écologiques à

l’origine de ces structures (He et coll. 2002 ; Myster et Malahy, 2012).

Objectifs et hypothèses de l’étude

Le premier chapitre de l’étude analyse la structure spatiale des espèces d’arbres et permet de

répondre aux questions (a, b et e). D’abord, nous y avons décrit les phases de développement de la

forêt et déterminé leurs liens avec les espèces d’arbres. La structure spatiale a ensuite été étudiée

en vérifiant si la répartition des espèces d’arbres est aléatoire ou si au contraire les communautés

d’arbres sont structurées. Enfin, la dispersion des arbres a été analysée. Dans cette partie de l’étude,

les deux hypothèses suivantes sont testées : (1) pour n’importe quel site choisi au hasard, les

phases de développement de la forêt comportent d’égales proportions et se caractérisent par la

présence d’espèces indicatrices ; (2) les espèces d’arbres de la forêt d’Ipassa présentent une

dispersion aléatoire sur le territoire.

Le deuxième chapitre a pour objectif d’évaluer le rôle des types de sol, de la topographie et du

régime hydrique des sols comme facteurs déterminants de la répartition des espèces d’arbres. En

effet, plusieurs études en forêts tropicales d’Amazonie, de Guyane, d’Afrique et de Chine ont montré

que bien d’espèces végétales présentent des affinités avec des facteurs édaphiques et

géomorphologiques (Freycon et coll. 2003; Hardy et Sonké, 2004 ; Tuomisto, 2006; Guo et coll.

2013). On peut donc s’attendre qu’un phénomène semblable soit observable dans la forêt gabonaise

d’Ipassa. Dans cette partie de l’étude, nous testons l’hypothèse selon laquelle les caractéristiques

d’habitat, dont le sol, le drainage, la pente et la topographie, déterminent la répartition des arbres. On

obtient la réponse à la question (c) sur les liens entre l’environnement et la répartition des arbres.

Dans le troisième chapitre, deux objectifs sont visés: (1) caractériser le régime de perturbations par

chablis de la forêt d’Ipassa; (2) étudier les liens entre les types de chablis et la régénération des

arbres. Nous cherchons à comprendre si chaque espèce est associée à un ou plusieurs types de

chablis. Plusieurs découvertes ont souligné que le recrutement et le maintien d’espèces d’arbres

héliophiles dans les peuplements forestiers sont spatialement restreints aux trouées des chablis

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(Denslow, 1980, 1987; Franklin et Rey, 2007). Comme rapporté par Schnitzer et coll. (2011), très

peu de preuves scientifiques sont disponibles au sujet de l’effet des chablis sur les espèces

sciaphiles qui constituent l’essentiel du cortège floristique des forêts tropicales. Les travaux

antérieurs (Florence, 1981) ont mis en évidence, l’existence dans la forêt d’Ipassa, d’un gradient de

chablis particuliers, générés par le bris des branches, la chute des couronnes ou d’un seul arbre.

Cette variabilité des niches offertes par ces types de chablis, qui créent de faibles ouvertures du

couvert forestier, suggère des liens possibles avec la régénération des arbres sciaphiles. En

conséquence, nous vérifions l’hypothèse selon laquelle le régime de perturbations de la forêt

d’Ipassa est caractérisé par la dominance d’un gradient de chablis de faibles dimensions (chablis

partiels) qui favorisent la régénération des espèces d’arbres sciaphiles de la canopée. Le chapitre 3

apporte ainsi des réponses à la question (d) relative au rôle des chablis chez les arbres non

héliophiles de la canopée.

Page 33: Structure spatiale et dispersion des communautés d’arbres ... · du contexte écologique local. Ce faisant, les théories écologiques en forêt tropicale sur la structure spatiale

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Chapitre 1: Structure spatiale des arbres en forêt tropicale humide de la Réserve de Biosphère d’Ipassa

1.1. Résumé

Cette première partie de l’étude a pour objectifs d’analyser les phases de développement de la forêt,

d’identifier les espèces indicatrices des différents stades de développement et d’étudier la structure

spatiale des espèces d’arbres. L’étude a été réalisée dans 3 parcelles d’un hectare choisies au

hasard le long d’un transect de 5 km. Les phases de développement ont été décrites dans des sous-

parcelles de 10 m x 20 m à l’aide d’une typologie adaptée de Zang et coll. (2005). Nous avons

appliqué le test χ2 de Pearson et le test de Freeman Tuckey pour comparer les phases de

développement. Chaque statistique FT de Tuckey a été évaluée au moyen d’un test par permutation

(9999 permutations). Pour identifier les espèces indicatrices de chaque phase de développement,

nous avons calculé avec 182 espèces et 150 sous-parcelles de 10m x 20 m, « l’indicator value

index» (INDVAL). L’indice INDVAL a été décrit par Dufrêne et Legendre (1997). Le corrélogramme

multivarié de Mantel a été utilisé pour décrire la structure spatiale des 182 espèces d’arbres, alors

que les calculs de l’indice de Morisita ont permis d’évaluer la dispersion de chaque espèce

individuellement considérée.

Le test de Freeman-Tuckey démontre une différence significative dans la répartition des phases de

développement. Les calculs de l’indice INDVAL ont identifiés 30 espèces indicatrices de ces phases

de développement. L’analyse de la structure spatiale au moyen du corrélogramme de Mantel révèle

l’autocorrélation spatiale dans les données. En outre, les calculs de l’indice de Morisita montrent que

88 espèces (48%) présentent une hyperdispersion significative alors que 75 espèces (41%) ont une

structure spatiale agrégée. L’étude montre que la répartition spatiale des arbres ne relève pas du

hasard dans cette forêt. L’agrégation et l’hyperdispersion des arbres peuvent être associées à

l’hétérogénéité de l’habitat, à la limitation de la dispersion et ou à la dérive écologique.

Page 34: Structure spatiale et dispersion des communautés d’arbres ... · du contexte écologique local. Ce faisant, les théories écologiques en forêt tropicale sur la structure spatiale

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1.2. Introduction

Tel que souligné dans l’introduction générale, la théorie de la niche écologique, la théorie sur les

chablis et la théorie de la dispersion admettent respectivement que le contrôle environnemental et les

processus neutres structurent spatialement les communautés d’arbres des forêts tropicales. Dans ce

chapitre de la thèse, nous analysons les structures spatiales des arbres. Il s’agit d’étudier la structure

spatiale d’espèces d’arbres et d’en discuter les résultats à la lumière des trois cadres théoriques

précités. La compréhension de la structuration spatiale des espèces d’arbres peut renseigner sur les

mécanismes à l’origine de ces structures, soit donc les facteurs qui gouvernent la répartition spatiale

des arbres en forêt tropicale. Certains travaux ont ainsi démontré qu’en forêt tropicale, la majorité

des arbres ont une structure agrégée (Hubbell, 1979 ; Condit et coll. 2000). Cette agrégation

spatiale des arbres serait associée aux interactions biotiques, notamment au rôle joué par la faune

dans la dissémination des graines et conséquemment la répartition spatiale des arbres. Pour Clark et

coll. (2001), Levine et Murrell (2003), les disparités de comportement chez les vertébrés

disséminateurs de graines peuvent influencer la dissémination des semences et ainsi la structure de

la forêt. Dans le même sens, Seidler et Plotkin (2006) ont démontré que le mode de dispersion des

semences occasionne l’agrégation des arbres en forêt tropicale.

En outre, d’autres travaux ont apporté les preuves du rôle des chablis en forêt tropicale comme

mécanisme de maintien de la diversité des arbres et générateur de structures forestières (Connell,

1978; Swaine et Hall, 1988 ; Bongers et coll. 2009 ; Whitmore, 1978). Si le contrôle des chablis sur

la structure et la composition forestière est fondé, on devrait s’attendre à distinguer des espèces

d’arbres indicatrices associées aux milieux perturbés par les chablis et aux différentes phases de

développements de la forêt qui en résultent. L’intérêt des phases de développement de la forêt

générées par les chablis a été souligné en forêt tropicale par plusieurs auteurs (Hartshorn, 1978;

Poulson et Platt, 1989; Yamamoto, 1992; Zang, 2005). D’ailleurs pour Riéra et coll. (1998), « la forêt

tropicale n’est plus considérée comme une entité homogène, mais plutôt comme un ensemble

hétérogène de sous-unités d’âges, de structures, de compositions et de dimensions variables ».

Dans ce sens, Whitemore (1975, 1978, 1989), Torquebiau (1981), Riéra (1983), indiquent que ces

unités de végétation, induites par les chablis, suivent une séquence de développement dont chaque

phase peut être caractérisée par ses composantes floristiques et physionomiques. Ainsi, les chablis

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15

détermineraient également la structure spatiale des arbres en forêt tropicale. Cependant, la

connaissance sur les structures spatiales des arbres en forêt tropicale ne fait pas encore l’unanimité.

Très tôt Wallace (1895) rapportait l’hyperdispersion des espèces d’arbres en forêt tropicale. Un

constat similaire a été établi par les travaux d’Aubréville (1938) et Lieberman et Lieberman (1994).

D’autres recherches réalisées en Inde (Pascal et Pélissier, 1996; Pélissier, 1997) ont décrit chez les

grands arbres des peuplements forestiers une distribution plus régulière que ne le voudrait le hasard.

Hubbell (1979) en forêt sèche du Costa Rica a plutôt obtenu des résultats contradictoires, relavant

une structure agrégée chez 44 sur 61 espèces d’arbres. Ces conclusions ont été confirmées par

Hubbell et coll. (1999) au Panama. La forêt tropicale africaine du Bassin du Congo est probablement

la moins bien connue. Très peu d’informations sont disponibles, à l’exception de l’étude de Réjou-

Méchain et coll. (2011), qui a mis en évidence des patterns de distribution agrégée chez 106

espèces d’arbres des forêts du Cameroun et de la Centre Afrique à plusieurs échelles spatiales (0,2–

1 km, 1–10 km et >10 km).

Dans la forêt tropicale humide d’Ipassa au Gabon qui fait l’objet de notre étude, la littérature

scientifique consultée ne semble pas faire état de travaux antérieurs sur la structure spatiale des

arbres. On ignore en conséquence le type de répartitions spatiales possibles chez la majorité des

espèces d’arbres dans cette forêt. On ne sait pas non plus si les différentes phases de

développement de la forêt ont un rôle dans la répartition des arbres. Cependant, dans cette même

forêt, les travaux antérieurs ont souligné l’influence des chablis et de la faune sur les arbres.

Florence (1981) y a identifié une variabilité des types de chablis, avec un taux de renouvellement très

court. Les chablis seraient à l’origine d’une juxtaposition de phases de développement de la forêt.

Dans ce contexte, les arbres dépendants des chablis pourraient avoir une répartition spatiale

agrégée. En outre, Gautier-Hion (1985), Gautier-Hion et coll. (1985) également ont établit que la

faune d’Ipassa assure la dissémination d’au moins 80% de 122 espèces d’arbres selon des

modalités variées : les petits mammifères déposent les graines près des arbres parents pouvant ainsi

créer l’agrégation des arbres, alors que les grands mammifères auraient un effet contraire.

Ce premier chapitre de notre étude est consacré à l’étude de la structure spatiale des arbres dans la

forêt d’Ipassa. Nous cherchons à répondre aux questions suivantes : (a) Les communautés d’arbres

sont-elles réparties au hasard ou sont-elles plutôt structurées ? (b) Quels sont les types de

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16

dispersions observés chez les espèces d’arbres ? (e) Est ce qu’il existe des espèces indicatrices des

phases de développement des forêts ?

Cette partie de l’étude cherche à déterminer les structures spatiales des espèces d’arbres de la forêt

d’Ipassa et leurs liens avec les phases de développement. Plus précisément, on vise les objectifs qui

suivent : 1) analyser les phases de développement de la forêt, 2) identifier les espèces indicatrices

des différents stades de développement, 3) étudier la structure spatiale des espèces d’arbres et

analyser ces résultats à la lumière des facteurs pouvant les avoir générés. L’étude considère les

hypothèses suivantes : (a) les phases de développement présentent des proportions semblables sur

le territoire et sont caractérisées par la présence d’espèces indicatrices, (b) les espèces d’arbres de

la forêt d’Ipassa présentent une répartition spatiale aléatoire.

Nous nous intéressons aux processus générateurs des structures spatiales par le biais de

l’hypothèse selon laquelle la répartition spatiale des phénomènes peut fournir des informations quant

aux causes de la variabilité (Legendre et Fortin, 1989). En dehors de l’intérêt scientifique, l’étude des

structures spatiales des espèces d’arbres revêt un intérêt plus pratique pour la définition des

stratégies de conservation de la biodiversité.

1.3. Matériel et méthodes

1.3.1. Le territoire d’étude

L’étude a été conduite dans la Réserve de Biosphère d’Ipassa. Intégrée dans le Parc National

d’Ivindo, la Réserve de Biosphère d’Ipassa se situe au Nord-Est du Gabon (figure 1.1). Elle couvre

une superficie d’environ 10 000 hectares et se trouve à près de 8 km au Sud de la ville de Makokou.

La ville de Makokou se situe à 0034'51′′ latitude Nord et 12050'22′′ longitude Est. Dédiée à la

recherche depuis 1962 et classée Réserve de Biosphère en 1983, la forêt d’Ipassa n’a jamais été

soumise à l’exploitation industrielle du bois et comporte l’une des dernières forêts primaires encore

intactes du Gabon, où les processus écologiques se déroulent naturellement sans perturbations

humaines.

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17

Figure 1 .1. Localisation du site d’étude : Réserve de Biosphère d’Ipassa intégrée au Parc National d’Ivindo, près de la ville de Makokou (Source : ANPN 2013)

Réserved’Ipassa

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18

1.3.1.1. Le climat

Le climat de la région de Makokou est de type équatorial avec deux saisons sèches, dont une grande

saison de pluie (mi-septembre à mi-décembre), une petite saison sèche (mi-décembre à mi-mars),

une petite saison de pluie (mi-mars à mi-juin) et une grande saison sèche (mi-juin à mi-septembre).

La pluviosité moyenne annuelle est de 1700 mm. Les températures ne varient pas beaucoup au

cours de l’année. La moyenne annuelle est de 23,90 C avec un minimum mensuel en juillet de 21,60

C et un maximum en mai de 25,30 C. L’humidité relative de l’air est très élevée, avec une moyenne

de 85%.

1.3.1.2. La géologie

La carte géologique de la région de Makokou montre que la zone est constituée en majorité de

roches métamorphiques du précambrien de base. D’après Beaujour (1971), les gneiss catazonaux

représentent les éléments des parties plus profondes. On les rencontre dans la partie Est de la zone

d’étude. Les granulites (leptynites) occupent une bande étroite du Nord au Sud. Dans la partie Ouest

de la région, se trouvent des roches indifférenciées du socle ancien, probablement des granitos-

gneiss. Dans l’extrême Sud, on trouve une petite zone avec des amphibolites et des itabrites (roches

basiques). Le climat chaud et humide favorise l’altération rapide des roches et un lessivage des

bases, ce faisant, les sols dans cette zone sont aussi pauvres en bases que dans le reste de la

région.

1.3.1.3. La géomorphologie

La pénéplaine de Makokou s’étend sur une grande superficie et couvre la région d’étude, avec une

altitude d’environ 520 m. Plus particulièrement, la Réserve de Biosphère d’Ipassa se caractérise par

une succession de plateaux et vallées (Kekem, 1984). Certains plateaux ont des dénivelés variant

entre 20 m et 60 m et s’alternent avec des vallées encastrées. Les plateaux sont légèrement

convexes avec un relief ondulé (pente de 2 à 8%). A proximité des rivières, les pentes convexes

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19

peuvent atteindre 30%. Les vallées comportant des rivières sont plates, souvent marécageuses et

recouvertes d’alluvions. Le site d’Ipassa ne comporte pas de sommet de montages élevés.

1.3.1.4. Les sols

Les sols sont très altérés, acides et constitués principalement de kaolinites et goethites. Les sols des

plateaux ont des caractéristiques similaires à celles des sols des versants. Ils sont constitués

essentiellement de Ferrasols xanthiques qui sont des sols ferralitiques, fortement désaturés,

typiques, jaunes. Les fonds de vallées sont couverts de Gleysols, alors que des Fluvisols sont

observés sur les bords de l’Ivindo (Kekem, 1984).

1.3.1.5. Caractères floristiques

Les forêts tropicales de Makokou se trouvent dans la « région naturelle des plateaux du Nord et du

Nord-Est du Gabon (Caballé, 1978; Caballé et Fontès, 1978). La région naturelle des plateaux du

Nord et du Nord-Est est caractérisée par la forêt dense des plateaux de l’intérieur qui

comprend (Caballé, 1978): a) une forêt dense à tendance semi-caducifoliée à Pycnanthus

angolensis, Pentaclethra eetveldeana, Terminalia superba et Triplochiton scleroxylon ; b) une forêt

dense humide sempervirente à Scyphocephalium ochocoa, Pycnanthus angolensis, Pentaclethra

eetveldeana, Celtis spp., Gilletiodendron pierreanum et Gilbertiodendron dewevrei, groupes

d’espèces qui peuvent également s’accompagner de Scorodophloeus zenkeri, Santiria sp, Panda

oleosa, Fagara macrophylla, Petersianthus macrocarpus et Baillonnella toxisperma. La réserve

d’Ipassa se situe dans ce second type de forêt.

1.3.2. Échantillonnage

Nous avons choisi au hasard un échantillon totalisant 3 hectares, le long d’un transect de 5 km reliant

la Station de Recherche d’Ipassa à la rivière Nyabaré. Au départ, le transect a été subdivisé en 10

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20

parcelles de 500 m x 20 m, numérotés de 1 à 10. Nous avons ensuite choisi au hasard 3 parcelles.

Chaque parcelle consiste en un transect de 500 m x 20 m (1 ha). Chaque parcelle de 500 m x 20 m

(1 ha) a ensuite été subdivisée en 50 sous-parcelles de 10 m x 20 m. Pour l’ensemble du dispositif,

nous avons 150 sous-parcelles de 10 m x 20 m, au sein desquelles nous avons effectué une

caractérisation de la forêt.

Les travaux antérieurs (Florence, 1981) montrent que dans la forêt d’Ipassa la taille moyenne des

perturbations créées par la chute d’un arbre est d’environ 180 m2 (60). La dimension de nos sous-

parcelles est dans cet ordre de grandeur. Ce faisant, elle correspond environ à la taille moyenne des

taches de forêt constitutives de la mosaïque forestière. Par ailleurs, l’échantillonnage par transect est

courant en forêt tropicale humide, et généralement, les études couvrent des surfaces limitées en

raison de la complexité et de la forte diversité floristique. Ainsi, pour étudier la structure et la

composition forestière au Costa Rica, Gillespie et coll. (2000) ont échantillonné 1000 m2 avec des

transects de 2 m x 50 m. Dans le même sens, Pascal et Raphaël (1996) ont échantillonné 3,12 ha

avec des quadras de 10 m x 10 m, alors que Pappoe et coll. (2010) pour un travail similaire ont

couvert 2,25 ha.

1.3.2.1. Caractérisation des phases de la mosaïque forestière

Nous avons caractérisé les phases de développement dans chacune des sous-parcelles de 10 m x

20 m. Whitmore (1988) note qu’après la création d’un chablis, la surface affectée se reconstitue

progressivement en passant par des phases successives d’évolution. Il distingue ainsi les phases

suivantes : “gap phase, building phase, mature phase et degenerate phase”. Nous adoptons cette

typologie de phases de développement de la forêt et utilisons une approche adaptée de Zang et coll.

(2005) qui permet de caractériser les phases générées par les chablis, visibles sous forme de petites

taches distinctives de forêts d’âges et de grosseurs différentes.

Pour démarquer les phases, nous nous sommes basés également sur la notion de diamètre

dominant empruntée de Schütz (1990). Le diamètre dominant est défini de façon analogue à la

hauteur dominante, comme la moyenne des diamètres à hauteur de poitrine des cent plus grosses

tiges du collectif d’arbres par hectare, ou plus pratiquement des arbres les plus gros dans un

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21

espacement d’environ 10 mètres. Cette grandeur est relativement facile à estimer et elle est plus

représentative de la partie principale du collectif que le diamètre moyen. Pour décrire dans chaque

sous parcelle une phase caractéristique, nous avons utilisé la typologie des phases de

développement de la forêt adaptées de Zang et coll. (2005) qui suivent:

Trouée (Gap Phase) : la trouée est considérée au sens de Runkle (1992) comme une

surface de terre sous une ouverture de la canopée qui a été créée par la mort d’un ou

plusieurs arbres. Cette phase se caractérise par la présence au sol des arbres générateurs

de la trouée. Le diamètre dominant des arbres debout varie de 0 à moins de 5 cm (environ le

stade gaulis).

Phase de consolidation (Building phase): à cette phase, les générateurs de trouées sont

totalement décomposés et ne sont plus visibles au sol. La forêt atteint le stade perchis. Le

diamètre dominant des arbres est entre 5 cm et 40 cm. La tache de forêt est plus sombre

que celle des trouées. Tous les arbres sont en sous-étage comparés à ceux du voisinage.

Phase de maturité (Mature phase): à la phase de maturité, la majorité des arbres

appartiennent à l’étage dominant et atteignent le sommet de la canopée. Le diamètre

dominant des arbres varie de 40 cm à 80 cm.

Phase de vieille forêt (Old growth): la majorité des arbres de l’étage dominant se constituent

de gros arbres. Le diamètre dominant se situe entre 80 cm à 120 cm. Ces gros arbres sont

encore vigoureux et présentent de grosses cimes.

Phase de décrépitude (Degenerate phase): les arbres de l’étage dominant se constituent de

très gros arbres, soit des émergents qui dépassent la canopée. Ces gros arbres perdent leur

vitalité et sont souvent sénescents, avec des feuilles éparses, des grosses branches

cassées, un tronc creux pour certains. Le diamètre dominant des arbres dépasse 120 cm.

La première étape de la démarche a consisté à déterminer sur le terrain à quelle phase du cycle de

la forêt appartient chaque sous parcelle de 10 m x 20 m. Pour ce faire, nous avons évalué le

diamètre dominant en mesurant au ruban dendrométrique les 10 plus gros arbres de l’étage

dominant de la parcelle, tout en notant les autres critères d’identification des stades de

développement ci-dessus décrits. Un recensement de tous les arbres dont le diamètre est supérieur

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22

ou égal à 5 cm a été effectué dans toutes les sous-parcelles contigües de 10 m x 20 m couvrant

dans son entièreté chaque grande parcelle d’un hectare. Les diamètres ont été mesurés à 1,30 m

au-dessus du sol. Sur les arbres ayant un contrefort, le diamètre a été pris à 30 cm au-dessus du

contrefort. L’identification des espèces a été effectuée en collaboration avec les botanistes

expérimentés de la Station de la Recherche d’Ipassa. Pour les espèces dont l’identification était

problématique, des échantillons ont été amenés à l’Herbier National de Libreville (Gabon).

1.3.3. Analyses statistiques

Les données ont été compilées par phase (soit par sous parcelle de 10 m x 20 m), de manière à

conserver la flexibilité, pouvoir les regrouper en fonction des besoins d’analyse ou les conserver au

sein des trois grandes parcelles de 500 m x 20 m (1 ha).

1.3.3.1. Analyse des communautés d’arbres Nous avons, dans un premier temps, décompté le nombre de familles et d’espèces d’arbres.

Ensuite, les paramètres tels que la surface terrière, la densité relative, la fréquence relative, la

dominance relative, l’indice « Importance Value Index (IVI)» ont été utilisés pour décrire la structure

forestière et la composition floristique. L’IVI est obtenu par l’addition de la fréquence relative, de la

densité relative et de la dominance relative. Les calculs ont été réalisés en utilisant les formules

suivantes (Whittaker, 1975; Kent et Coker, 1992; Magurran, 1988) :

Surface terrière = (1/2d)2, avec d: diamètre à 1,30 m,

Densité relative :

Dominance relative :

Fréquence relative =

Importance value index (IVI) = Densité relative + Dominance relative + Fréquence relative.

100dindividus totalNombre

espècel' de individusd' Nombre

100espècess les toutesde totale terrièreSurface

espècel' de totale terrièreSurface

100espèces les toutesde Fréquence

espècel' de Fréquence

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23

1.3.3.2. Comparaison phases de développement des trois parcelles

Pour vérifier l’hypothèse d’une répartition en proportions égales des phases de développement, nous

avons comparé les 3 parcelles d’étude. Les données étant qualitatives, nous avons utilisé les

tableaux de contingence et appliqué successivement le test 2 de Pearson et le test de Freeman

Tuckey. Cette approche est la plus adaptée pour les données qualitatives multidimensionnelles

(Legendre et Legendre, 2012). Dans un premier temps un tableau de contingence des données des

stades de développement a été généré pour les trois sites. Un test de 2 de Pearson (=5%) a été

appliqué au tableau de contingence pour évaluer l’indépendance entre les 3 sites et les phases de

développement, avec 2 : , où (O-E) mesure la contingence de chaque

cellule. On a ensuite testé chaque cellule du tableau de contingence au moyen du test de Freeman

Tuckey (Bishop et al, 1975), en considérant la statistique: , Eij (valeur

espérée) étant jugée significativement différent de Oij (valeur observée) quand la valeur absolue de la

cellule (i,j) est plus forte que la valeur critique calculée par la formule suivante (Sokal et Rohlf, 1995):

, avec =5%. Ce second test compare entre les trois

parcelles d’un hectare (500 m x 20 m), la distribution des fréquences des phases de développement,

sous l’hypothèse que ces fréquences sont semblables entre les 3 sites. Dans chacun des cas, on a

testé la signification de chaque valeur de 2 de Pearson et chaque statistique FT de Tuckey au

moyen d’un test par permutation (9999 permutations).

1.3.3.3. Identification des espèces indicatrices

Pour identifier les espèces indicatrices de chaque phase de développement, nous avons calculé

avec 182 espèces (dans 3 hectares et avec 150 sous-parcelles de 10m x 20 m), « l’indicator value

index » (INDVAL). Cet indice décrit par Dufrêne et Legendre (1997) est défini de la manière suivante :

INDVAL=AkjBkj, où Akj=Nindividuskj/Nindividus+k et Bkj=Nsiteskj/Nsites+k. Dans la formule Akj,

Nindividuskj est l’abondance moyenne de l’espèce j dans les sites du groupe k, alors que

Nindividus+k est la somme des moyennes des abondances de l’espèce j dans les divers groupes.

P2 (OE)2

ECellules

FT O O1 4E1

FTcritique 1, 2 / (no.cellules)

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24

Dans la formule Bkj, Nsiteskj est le nombre de sites dans le groupe k où l’espèce j est présente et

Nsites+k le nombre total de sites dans le groupe. On considère que Bkj est maximum quand l’espèce j

est présente dans tous les sites du groupe k. Akj est une mesure de la spécificité basée sur les

valeurs d’abondance, alors que Bkj est une mesure de la fidélité calculée à partir des données de

présence. Les groupes sont constitués par les 5 phases de développements de la forêt décrits dans

la méthodologie.

1.3.3.4. Analyses de la structure spatiale des arbres

L’analyse des structures spatiales des espèces d’arbres de la Réserve de Biosphère d’Ipassa a été

effectuée pour l’ensemble des 3 hectares, en considérant les 150 sous-parcelles de 10 m x 20 m et

182 espèces (3598 tiges). Les corrélations spatiales ont été évaluées et testées au moyen du

corrélogramme de Mantel. Cette méthode est très indiquée pour décrire la structure spatiale des

assemblages d’espèces (Sokal, 1986; Oden et Sokal, 1986; Legendre et Legendre, 2012; Borcard et

coll. 2011). Afin de remplir la condition de stationnarité, on a réalisé l’extraction de la tendance dans

les données d’abondance d’espèces d’arbres. La série résiduelle a été obtenue, pour chaque point xi

le long de la série de données et yi la valeur observée, par la formule : yresj= résidu de yi = valeur

observée (yi) – valeur de la tendance à xi (Legendre et Legendre, 2012).

La transformation d’Hellinger a été appliquée sur les données d’abondance d’espèces d’arbres pour

réduire l’asymétrie dans la distribution. La statistique normalisée rM de Mantel a été calculée au

moyen de la formule suivante (Mantel, 1967): , où i et j sont

des indices des lignes et colonnes de la matrice de distance D; alors que stand(DY) et stand(DX)

contiennent les distances standardisées, d=n(n-1)/2 est le nombre de distances. Le calcul de la

statistique normalisée rM a été effectué sur 50 classes de 20 m; les coordonnées spatiales ont été

codées pour chacune des parcelles de 1-50. Chaque valeur de rM a été testé à l’aide d’un test de

permutation (signification 5%, 999 permutations). Pour explorer la structure spatiale des arbres, les

valeurs successives de rM ont été représentées au moyen d’un corrélogramme multivarié de Mantel.

rM 1

d1 i1

n1

s tand(DY

ji1

n

)ij stand(DX)ij

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25

1.3.3.5. Analyse de la dispersion spatiale des espèces

La dispersion spatiale de chaque espèce d’arbre a été analysée individuellement sur l’ensemble des

150 sous-parcelles contigües de 10 m x 20 m en calculant l’indice de dispersion de Morisita avec la

formule ci-après (Morisita, 1959): , avec : n = nombre total de parcelles,

X=nombre d’individus d’une espèce dans une seule sous parcelle de 10 m x 200 ; X2 : somme de

toutes les valeurs de X2, et N : nombre total d’individus dans toutes les parcelles. Les valeurs de

l’indice Id variant de plus de 1 à n indiquent que la dispersion de l’espèce est agrégée, alors que les

valeurs de l’indice Id variant de 0 à 1 traduisent l’hyperdispersion de l’espèce. L’espèce a une

dispersion aléatoire lorsque Id=1. On a testé si les valeurs de l’indice Id sont significativement

différentes de 1 (dispersion aléatoire) au moyen d’un test de chi-carré (χ2) pour =5%, en

considérant (David et Moore, 1954), Q étant le nombre de sous

parcelles de 10 m x 20 m dans l’échantillon, s2 et respectivement la variance et la moyenne du

nombre d’arbres par sous-parcelle.

1.4. Résultats

1.4.1. Composition et structure forestière

Dans les 3 hectares étudiés, 182 espèces d’arbres, appartenant à 88 familles, ont été dénombrées.

Sept familles sont les plus représentées : Fabaceae (20 espèces), Euphorbiaceae (15 espèces),

Rubiaceae (10 espèces), Mimosaceae (10 espèces), Burseraceae (6 espèces), Olacaceae (6

espèces) et Ebenaceae (5 espèces). La majorité des familles comportent moins de 5 espèces. Les

figures 1.2 et 1.3 présentent la richesse floristique et le nombre de tiges par classes de diamètres

pour l’ensemble des 3 hectares de forêt. Une forte accumulation des effectifs est observée dans les

trois premières classes de diamètre. Environ 87% des tiges ont moins de 30 cm. On constate

également une décroissance de la densité et la richesse spécifique avec l’augmentation du diamètre.

2 (df = Q -1) = (Q -1)s2 / x

x

Page 46: Structure spatiale et dispersion des communautés d’arbres ... · du contexte écologique local. Ce faisant, les théories écologiques en forêt tropicale sur la structure spatiale

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Les calculs de l’IVI montrent que les 10 espèces les plus importantes de la forêt d’Ipassa sont les

suivantes: Fillaeopsis discophora (IVI=79), Hymenostegia pelligrini (IVI=66), Scorodophloeus zenkeri

(IVI=44,5), Afrostyrax lepidophyllus (IVI=38), Baphia leptobotrys (IVI=34), Plagiostyles africana

(IVI=25), Polyalthia suaveolens (IVI=23,6), Santiria trimera (IVI=21,8), Alcornea floribunda

(IVI=17,85), Quassia africana (IVI=15,88). L’annexe 1.1 résume les valeurs de l’IVI pour les espèces

les plus abondantes sur le site. L’IVI n’a pas été calculé pour les espèces ayant moins d’un individu

par hectare.

Figure 1. 2: Richesse spécifique par classe de diamètre

Diamètre

Figure 1. 3: Structure diamétrale de la forêt sur 3ha

0

200

400

600

800

1000

1200

1400

1600

[05‐10] ]10‐20] ]20‐30] ]30‐40] ]40‐60] ]60‐100] >100

Diamètre

Nom

bre

0

20

40

60

80

100

120

140

[05‐10[ ]10‐20] ]20‐30] ]30‐40] ]40‐60] ]60‐100] >100

Nom

bre

de ti

ges

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27

1.4.2. Analyse des phases de développement de la forêt

Pour l’ensemble de la surface d’étude (3 ha), on observe, sur 150 parcelles de 200 m2 (Tableau 1.1),

5% des taches de la mosaïque forestière en phase de dégénérescence; environ 24% au stade de

vieille forêt, 25% en phase de maturité et 23 % en phase de consolidation. Environ 23% des taches

de forêt sont à la phase de trouées. Les phases de forêts les plus jeunes (phase de consolidation et

trouées : 47%) occupent une portion de la forêt comparable aux phases de la forêt à maturité (phase

de maturité et phase de vieille forêt : 46% de la surface totale).

1.4.3. Comparaison des phases de développement

Le test 2 de Pearson a identifié une absence significative d’indépendance entre les phases de

développement et les 3 sites (p=0,05). Une analyse comparative plus détaillée des fréquences des

phases de développement à l’aide du test de Freeman-Tuckey (Tableau 1.2) démontre une

différence significative des fréquences des phases de développement entre les trois sites. Dans la

parcelle 2, les fréquences des trouées sont significativement plus élevées que ne voudrait le hasard ;

dans cette même parcelle les phases de forêt «en décrépitude» sont particulièrement sous

représentées.

Tableau 1.1: Surface occupée par les différentes phases de développement au sein des parcelles échantillons d’un hectare

Parcelle 1 (1ha) Parcelle 2 (1ha) Parcelle 3 (1ha) % surface totale (3ha)

Nombre de Parcelles

Surface (m2)

Nombre de parcelles

Surface (m2)

Nombre de Parcelles

Surface (m2)

Phase dégénérescence

4 800 1 200 3 600 5%

Phase vielle forêt 14 2800 7 1400 15 3000 24% Phase mature 14 2800 8 1600 15 3000 25% Phase consolidation

13 2600 8 1600 14 2800 23%

Trouée 5 1000 26 5200 3 600 23%

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Tableau 1. 2: Test de Freeman-Tuckey dans les cellules individuelles du tableau de contingence en gras les valeurs significatives supérieures au seuil critique (Chi.critique : 1,431355)

Phase de développement Parcelle 1 Parcelle 2 Parcelle 3

Trouée -1,11840807 1,829555 -0,8509760 Phase de consolidation -0,04025791 1,102611 -0,9937648

Phase de maturité 0,52004185 -1,266172 0,7783845

Phase vieille forêt 0,82041772 -1,001437 0,3164006

Phase de décrépitude 0,61464073 -1,525822 0,8729833

1.4.4. Espèces indicatrices des phases de développement

Les phases de développement des forêts qui viennent d’être décrites présentent des liens

déterministes avec les espèces d’arbres. Les calculs de « l’indicator value index » ont donné les

espèces indicatrices associées aux différentes phases de développement de la forêt. Le tableau 1.3

présente, les valeurs d’indice, la signification du test de permutation et les espèces indicatrices

identifiées. Pour la phase trouée, les espèces indicatrices sont: Harungana madagascariensis,

Musanga cecropioides, Macaranga barteri, Nauclea diderrichii, Porterandia cladantha. Ces espèces

indicatrices de la phase de trouée sont constituées d’héliophiles dépendantes des chablis. Six

espèces indicatrices de la phase de consolidation ont été trouvées: Baphia leptobotrys,

Hymenostegia pellegrini, Irvingia gabonensis, Napoleona vogelii, Berlinia bracteosa, Calpocalyx

brevibracteatus. La phase de maturité quant à elle comporte quatre espèces indicatrices: Filaeopsis

discophora, Thomandersia congolana, Diospyros piscatoria, Distemonanthus benthamianus. La

phase de vieille forêt compte un nombre plus élevé d’espèces indicatrices dont: Petersianthus

macrocarpus, Piptadeniastrum africanum, Dialium dinklagei, Drypetes gossweileri, Cylicodiscus

gabunensis, Pancovia pedicellari, Grewia coriacea, Trichilia prieuriana, Albizia adianthifolia,

Anthonotha pynaertii, Coelocaryon klainei, Octolobus spectabilis, Treculia africana, Angylocalyx

pynaertii, Diospyros crassiflora. Le nombre élevé d’espèces indicatrices observées à la phase de

vieille forêt laisse entrevoir la probabilité que ce stade de développement aurait, par rapport aux

autres, une spécificité écologique particulière, en termes de biodiversité.

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29

Tableau 1.3 : Espèces indicatrices des phases de développement de la forêt

Phase vieille forêt Phase mature Phase de consolidation

Phase trouée

Espèce INDVAL p.value Espèce INDVAL p.value Espèce INDVAL p.value Espèce INDVAL p. value

Petersianthus macrocarpus

0.935 0.005 ** Filaeopsis Discophora

0.416 0.010** Baphia leptobotrys

0.667 0.005 ** Harungana madagascariensis

0.661 0.005 **

Piptadeniastrum africanum

0.866 0.005 ** Thomandersia Congolana

0.370 0.005 ** Hymenostegia pellegrini

0.512 0.010 ** Musanga cecropioides

0.661 0.005 **

Dialium dinklagei 0.866 0.005 ** Diospyros Piscatoria

0.316 0.020 * Irvingia gabonensis 0.482 0.040 * Macaranga barteri 0.594 0.005 **

Drypetes gossweileri

0.857 0.005 ** Distemonanthus benthamianus.

0.283 0.050 * Napoleona vogelii

0.388 0.025 * Nauclea diderrichii 0.354 0.020 *

Cylicodiscus gabunensis

0.853 0.005 ** Berlinia bracteosa 0.361 0.025 * Porterandia cladantha 0.354 0.020 *

Pancovia pedicellaris 0.526 0.005 ** Calpocalyx brevibracteatus

0.346 0.035 *

Grewia coriacea 0.512 0.005 **

Trichilia prieuriana 0.510 0.005 ** Albizia adianthifolia 0.500 0.010 ** Anthonotha pynaertii 0.500 0.010 **

Coelocaryon klainei 0.500 0.020 * Octolobus spectabilis 0.494 0.010 **

Treculia africana 0.466 0.010 ** Angylocalyx pynaertii 0.427 0.025 *

Diospyros crassiflora 0.417 0.035 *

Codes de la signification: ‘**’ 0.01 ‘*’ 0.05

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30

1.4.5. Structure spatiale des communautés d’arbres

Pour chaque parcelle, le corrélogramme de Mantel montre des classes de distances ayant une

corrélation spatiale significative (figures 1.4; 1.5 et 1.6). Une autocorrélation spatiale positive

significative (p= 0,01) apparait dans les cinq premières classes de distance des figures 1.4, 1.5 et 1.6

(classe 1 à 5, 9 et 10). L’autocorrélation spatiale positive observée traduit le fait que les

communautés d’arbres étudiées sont spatialement structurées. Une autocorrélation spatiale négative

positive apparait dans la classe 19 de la figure 1.4, suggérant l’effet de la limitation de la dispersion.

En dehors de ces classes de distance, aucune corrélation spatiale significative n’est identifiée; les

abondances d’espèces semblent spatialement indépendantes. La présence de l’autocorrélation

spatiale positive dans les données suggère de la contagion, les espèces ne semblent pas réparties

au hasard comme nous l’avons prédit au départ. Pour comprendre davantage la complexité du

phénomène, nous avons examiné la répartition spatiale de chaque espèce individuellement, au

moyen de l’indice de dispersion Morisita.

1.4.6. Répartition spatiale de chaque espèce d’arbres

Sur un total de 182 espèces (3598 tiges), nous avons exclu de l’analyse 19 espèces, en raison du

fait qu’elles comportent de très faibles abondances (moins d’un sujet par hectare). Le calcul des

indices de dispersion de Morisita, donne 88 espèces (54%) présentant une hyperdispersion

significative (p=0,05, test 2) ; 75 espèces (46%) avec une structure spatiale agrégée significative

(p=0,05, test 2). Mais aucune espèce ne montre une répartition totalement aléatoire. Les différentes

valeurs des coefficients de Morisita et les niveaux de signification sont consignés dans l’annexe 1.2.

L’hyperdispersion, l’agrégation et l’absence de répartition aléatoire constatées précédemment dans

la répartition spatiale des espèces d’arbres confirment la structuration spatiale des communautés qui

se manifestait déjà dans les résultats du corrélogramme de Mantel.

Page 51: Structure spatiale et dispersion des communautés d’arbres ... · du contexte écologique local. Ce faisant, les théories écologiques en forêt tropicale sur la structure spatiale

31

Figure 1. 4: Corrélogramme de Mantel des espèces d’arbres de la parcelle 1; les points en noir sur le graphique indiquent une corrélation spatiale multivariée significative.

Figure 1.5: Corrélogramme de Mantel des espèces d’arbres de la parcelle 3 ; les points en noir sur le graphique indiquent une corrélation spatiale multivariée significative

5 10 15 20 25

-0.0

50.

000.

050.

100.

150.

20

Distance class index

Man

tel c

orre

latio

n

5 10 15 20 25

0.00

0.05

0.10

0.15

Distance class index

Man

tel c

orre

latio

n

Page 52: Structure spatiale et dispersion des communautés d’arbres ... · du contexte écologique local. Ce faisant, les théories écologiques en forêt tropicale sur la structure spatiale

32

Figure 1.6: Corrélogramme de Mantel des espèces d’arbres de la parcelle 3 ; les points en noir sur le graphique indiquent une corrélation spatiale multivariée significative.

5 10 15 20 25

-0.0

50.

00

0.0

50.

100.

15

0.20

Distance class index

Man

tel c

orrelatio

n

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33

1.5. Discussion

1.5.1. Phases de développement

Le test 2 de Pearson et le test de Freeman-Tuckey montrent respectivement l’absence significative

d’indépendance entre les phases de développement et les 3 parcelles, et une répartition des

fréquences des phases de développement qui ne relève pas du hasard. Il est possible que ces 3

parcelles n’aient pas la même histoire sur le plan écologique. La hausse des fréquences des trouées

de chablis dans la parcelle 2 justifie la diminution dans cette même parcelle des fréquences des

phases en décrépitude. Ce mécanisme est mis en relief par la théorie de la mosaïque cyclique en

forêt tropicale (Mueller-Dombois, 1991) : la phase de décrépitude est accélératrice des chablis qui

initient les processus de succession (Guariguataa et Ostertag, 2000; Zang, 2005; Van Breugel et coll.

2007; Schnitzer et Carson, 2008), entretenant ainsi la dynamique forestière. Les inégalités observées

dans la répartition des phases de développement seraient liées à ces processus dynamiques.

Nous constatons, par ailleurs, qu’une bonne partie de la forêt d’Ipassa est jeune : 23% de la surface

échantillonnée se constitue de trouées (en cicatrisation) alors la phase de consolidation occupe

également environ 23%. Ce fait se traduit également dans la structure diamétrale par la

surabondance des tiges dans les classes de diamètre inférieures à 40 cm (figures 1.2 et 1.3), et peut

être associé aux perturbations naturelles par chablis.

1.5.2. Les espèces indicatrices

L’existence d’espèces indicatrices des phases de développement a été démontrée. Le calcul de

l’indice INDVAL de Dufrêne et Legendre met en évidence la présence de 30 espèces d’arbres

indicatrices des phases de développement de la forêt. Les espèces héliophiles dépendantes des

phases de trouées crées par les chablis sont bien connues des écologistes des forêts tropicales.

Celles identifiées dans la présente étude sont fréquemment rapportées dans les études des forêts

perturbées, notamment les jachères forestières (Kahn, 1981). Mais avec les résultats qui précèdent,

Page 54: Structure spatiale et dispersion des communautés d’arbres ... · du contexte écologique local. Ce faisant, les théories écologiques en forêt tropicale sur la structure spatiale

34

on comprend à présent qu’en dehors des phases de trouées, les autres phases de développement

de la forêt ont aussi des espèces caractéristiques qui leurs sont liées, notamment certaines espèces

d’ombre. Ainsi, l’organisation spatiale des phases de développement détermine également la

répartition spatiale des arbres en forêt tropicale d’Ipassa.

Il est possible qu’un mécanisme particulier maintienne ces espèces dans ces stades de

développement. Les mécanismes qui lient les trouées et les espèces héliophiles dépendantes sont

abondamment décrits dans la littérature scientifique (Brokaw, 1985; Riéra et coll. 1998; Yamamoto,

2000; Zang et coll. 2005; Sapkota et Odén, 2009). Par contre, peu d’informations sont disponibles

sur les mécanismes qui assurent le maintien des espèces indicatrices des autres phases de

développement de la forêt. Pascal (1995) et Pélissier (1997) donnent cependant un début

d’explication : les mécanismes de substitution justifieraient le maintien des arbres sciaphiles de la

canopée dans les unités de forêts non perturbées par les chablis. Par contre, notre idée est qu’en

dehors de la substitution, les chablis partiels que nous décrirons dans un prochain chapitre,

pourraient justifier le maintien d’espèces sciaphiles dans les peuplements matures.

1.5.3. Structure spatiale dans les communautés d’arbres

Notre question de base visait à comprendre si la répartition spatiale des espèces d’arbres de la forêt

d’Ipassa était totalement aléatoire ou si au contraire les communautés étaient structurées. L’étude

démontre l’existence d’une autocorrélation spatiale dans les données d’abondance d’espèces

d’arbres. On relève également de l’agrégation spatiale chez 75 espèces d’arbres (46% du total des

espèces étudiées). L’agrégation spatiale chez les arbres est souvent justifiée par l’hétérogénéité de

l’habitat, liée aux facteurs édaphiques (Hubbell, 1979; Tuomisto et coll. 2003; Guo, 2013) ou encore

à la colonisation des chablis (Denslow, 1980; Yamamoto, 1992 ; Carvalho et coll. 2000; Sapkota et

Odén, 2009; Myster et Malahy, 2012). Cependant, il a également été démontré qu’indépendamment

de l'environnement, l'agrégation spatiale des arbres peut relever de la limitation de la dispersion à

l'échelle locale (Hubbell, 1979; Plotkin et coll. 2000; Flores, 2005; Seidler et Plotkin, 2006).

Nos résultats se rapprochent partiellement des travaux antérieurs qui rapportent l’agrégation spatiale

comme principal pattern de répartition spatiale des arbres en forêt tropicale. C’est le cas en forêt

Page 55: Structure spatiale et dispersion des communautés d’arbres ... · du contexte écologique local. Ce faisant, les théories écologiques en forêt tropicale sur la structure spatiale

35

malaysienne où He et coll. (1997) ont identifié sur 825 espèces, 599 (80.4 %) ayant une distribution

agrégée significative. Condit et coll. (2000) ont également trouvé (sur 6 sites, au Panama, en Indes,

Thaïlande, Malaisie et Sri Lanka), qu’au moins 99% des 1768 espèces d’arbres étudiées avaient une

répartition spatiale agrégée. Dans la réserve de Nanjenshan (Taiwan), Chao et coll. (2007) ont

analysé 88 espèces d’arbres dont 87.5% présentaient une répartition spatiale agrégée et seulement

9.1% étaient distribués au hasard. Lin Li et coll. (2009) ont aussi mis en évidence dans la Réserve

de Dinghushan (Chine) l’agrégation spatiale comme pattern dominant de distribution des 124

espèces d’arbres étudiées (96.8% à 73.4% selon la distance).

Nos résultats diffèrent des travaux précités par l’existence d’une hyperdispersion chez 88 (54%)

espèces d’arbres. Ils se rapprochent toutefois des conclusions de Lieberman et coll. (1985), qui ont

constaté en forêt tropicale une hyperdispersion marquée chez les arbres. Selon ces auteurs,

l'encombrement physique progressif des arbres en croissance, plus particulièrement l'interaction

entre couronnes d’arbres voisins, serait responsable de la distanciation spatiale des arbres en forêt

tropicale. Le mécanisme en œuvre serait le suivant (Lieberman et Lieberman, 1987):

The dynamic of crown spacing involves not only differential mortality or thinning but also differential growth based upon the size and distance of neighbours: smaller tress may remain suppressed, temporarily excluded from the next size class, until crown space becomes available by the death or senescence of a larger neighbour. Almost all trees species in the area are, in fact, capable of surviving lengthy periods in which diameter growth is nil…An increase in hyperdispersion with size is, thus, expected.

L’hyperdispersion chez des espèces d’arbres tropicaux est souvent justifiée par l’hypothèse «

d’espacement-densité-réponse » de Janzen-Connell. Selon Connell (1971) et Janzen (1970), les

ennemis (herbivores et pathogènes) contribuent à la spatialisation des arbres, en détruisant les

graines et les jeunes plants sous les arbres parents, d’où une répartition plus régulière des arbres

adultes. Dans ce sens, l’hyperdispersion observée dans nos résultats serait donc liée à l’effet de la

faune herbivore et frugivore, des prédateurs de graines et de pathogènes. Le contexte écologique de

la forêt d’Ipassa suggère largement la manifestation de tels processus. En effet, Gautier-Hion et coll.

(1985) ont découvert dans la forêt d’Ipassa des comportements particuliers chez 39 espèces de

vertébrés frugivores ou granivores (7 espèces de gros oiseaux de la canopée, 8 espèces de petits

rongeurs, 9 espèces d’écureuil; 2 grands rongeurs, 7 espèces de ruminants et 6 espèces de

primates). Selon ces chercheurs, 80% des 122 espèces d’arbres observées sont disséminés par les

animaux précités, mais les modes opératoires semblent partitionnés. Les frugivores arboricoles tels

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36

que les gros oiseaux de la famille des Bucerotidae, les singes et les écureuils récoltent les fruits et

les consomment, soit dans le voisinage immédiat ou à quelques mètres des arbres mères. Les gros

rongeurs dont les Atherurus africanus et Cricetomys gambianus emportent les fruits et les

accumulent dans les terriers ou sous les branchages tombées au sol, à quelques douzaines de

mètres des arbres mères. Ces cas de figure favoriseraient le phénomène de contagion dans la

régénération, et partant une agrégation des arbres adultes. Les mêmes auteurs rapportent un

comportement opposé chez les grands primates (Pan troglodytes, Mandrillus sphinx) et les

éléphants, qui consomment les fruits et déposent les graines par leurs crottes sur de grandes

distances au sein de leur domaine vital. Des études plus approfondies sont nécessaires pour clarifier

formellement le rôle de la faune dans la répartition spatiale des arbres.

1.6. Implications pour la conservation

Nous résultats suggèrent que la forêt d’Ipassa serait peut être un territoire où plusieurs processus

seraient en œuvre. Une étude plus approfondie des facteurs qui influencent la diversité mérite d’être

menée, plus particulièrement sur les espèces rares que nos méthodes d’analyses n’ont pas permis

d’examiner. En outre, pour comprendre ce territoire, on ne devrait pas se limiter à une seule théorie.

La présence de plusieurs phénomènes (autocorrélation spatiale, agrégation spatiale et de

l’hyperdispersion des arbres) exprime la possibilité que les théories sur la dispersion, la niche

écologique et le rôle des chablis, proposées par certains auteurs (Hutchinson, 1941, 1957, 1959 ;

Runkle, 1992; Hubbell, 2001) pour justifier les structures spatiales des communautés d’arbres en

forêt tropicale, soient valides dans cette forêt.

Page 57: Structure spatiale et dispersion des communautés d’arbres ... · du contexte écologique local. Ce faisant, les théories écologiques en forêt tropicale sur la structure spatiale

37

Chapitre 2 : Déterminants de la répartition des arbres dans la forêt d’Ipassa: effet de l’hétérogénéité édaphique et topographique.

2.1. Résumé

L’objectif de cette deuxième partie de l’étude est d’analyser l’influence des types de sol, du régime

hydrique des sols, de la pente et la position topographie comme déterminants de la répartition des

arbres dans la forêt d’Ipassa. L’étude a été conduite dans100 parcelles contigües de 50 m de long et

20 m de large, le long d’un transect de 5 km qui traverse un ensemble de plateaux et de vallées,

couvrant ainsi la variabilité d’habitats du site. Un inventaire des arbres de plus de 5 cm (présence-

absence) a été réalisé dans l’ensemble des parcelles. Dans chaque parcelle, nous avons aussi

mesuré la pente, la position topographique, le sol et le régime hydrique des sols. La variabilité des

milieux a été analysée à l’aide d’une analyse en composante principale et de l’arbre de régression

multivariable. Pour évaluer l’influence des variables édaphiques et topographiques comme

déterminants de la répartition des arbres, nous avons utilisé une analyse des correspondances

multiples. Les calculs ont été réalisés avec 188 espèces d’arbres différentes et 100 parcelles.

L’analyse en composantes principales et l’arbre de régression multivariable démontrent une faible

hétérogénéité des milieux, marquée par la dominance des Ferrasols xanthiques sur divers niveaux

de pente (80% des sites) et les Gleysols humiques (20% des sites). L’analyse des correspondances

multiples met évidence qu’environ 30 espèces d’arbres sont associées aux variables d’habitats. Ce

résultat semble conforme à la théorie de la niche écologique Par contre, près de158 espèces

d’arbres ne montrent pas des liens évidents avec les variables édaphiques et topographiques. Une

prise en compte de la chimie des sols aurait probablement augmenté le nombre d’espèces affiliées

aux variables édaphiques. Il est également possible qu’en dehors des facteurs étudiés, des

processus tels que la limitation de la dispersion et la dérive écologique contrôlent la répartition

spatiale des arbres dans la forêt tropicale d’Ipassa.

Page 58: Structure spatiale et dispersion des communautés d’arbres ... · du contexte écologique local. Ce faisant, les théories écologiques en forêt tropicale sur la structure spatiale

38

2.2. Introduction

L’une des hypothèses pour justifier la coexistence des espèces et la variation spatiale de la

floristique en forêt tropicale admet l’hétérogénéité édaphique comme principal facteur à l’origine des

différences observées dans la composition spécifique (Tuomisto et coll. 1995; Austin et coll. 1996;

Svenning, 1999; Ruokolainen et coll. 1997; Pausas, 2001). Selon Tuomisto et coll. (2003): “…spatial

variation in floristic composition reflects spatial patterns in the environmental conditions change, […]

sharp species turnover occurs where the environmental conditions change, […] different dominant

species are found at sites with different environmental conditions, […] the distribution patterns of

independent plant groups are correlated”. Cette position qui soutient la théorie de la niche écologique

est confortée par de nombreux autres travaux (dans les forêts de Guyane française, d’Amazonie, de

Malaisie) qui démontrent que la répartition spatiale peut traduire les préférences édaphiques et/ou

topographiques des arbres (Baillie et coll. 1987; Duivenvoorden, 1995; Sabatier et coll. 1997; Clark

et coll. 1999; Duque et coll. 2002). En forêt africaine du Cameroun, Tchouto (2004) a montré que la

composition floristique est expliquée à l’échelle du paysage par l’altitude et la pluviométrie. Gartlan et

coll. (1986) et Newbery et coll. (1986) ont mis en évidence dans le Parc National de Korup et dans

la Réserve de la Réserve d’Edea (Cameroun), l’effet de la pluviosité, de l’altitude, de la pente, du

drainage et de la composition du sol en phosphore sur les plantes.

Tel que mentionné précédemment, l’influence des facteurs édaphiques et géomorphologiques sur la

végétation ne semble pas avoir été étudiée dans les forêts gabonaises et particulièrement sur le site

d’Ipassa. La seule étude conduite sur cette thématique est celle de Parmentier et coll. (2005) qui

ont évalué les facteurs déterminant les assemblages d’espèces des Inselbergs du Cameroun, de la

Guinée Équatoriale et du Gabon. Dans ces milieux extrêmes des montagnes rocheuses, les

variations des conditions édaphiques le long des Inselbergs seraient à l’origine de la variation de la

composition floristique à l’échelle locale.

Pour contribuer à la compréhension du rôle des facteurs environnementaux dans la forêt gabonaise

d’Ipassa, nous chercherons à répondre à la question (a) : la répartition spatiale des arbres est-elle

associée aux facteurs édaphiques et topographiques?

L’objectif de cette deuxième partie de l’étude est d’analyser l’influence des facteurs édaphiques et

topographiques comme déterminants de la variation de la composition en espèces d’arbres. Plus

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39

précisément, elle évalue si les types de sol, le régime hydrique de sols, la pente et la position

topographie déterminent la répartition des arbres dans la forêt d’Ipassa au Gabon. L’étude teste

l’hypothèse selon laquelle les caractéristiques d’habitat dont les types de sol, le drainage, la pente et

la position topographique, déterminent la répartition des espèces d’arbres.

Admettre le contrôle des facteurs environnementaux laisse entrevoir l’éventualité que la présence de

chaque espèce serait associée à une ou plusieurs des variables retenues dans l’étude. Ce faisant,

des milieux aux caractéristiques environnementales similaires comporteraient une composition

floristique similaire. L’existence d’un éventuel déterminisme dans la forêt d’Ipassa rendrait en partie

prédictible la composition floristique en fonction des facteurs abiotiques identifiés; en même temps on

pourrait entrevoir la confirmation de l’application de la théorie de la niche écologique. Un tel contexte

aurait également des implications significatives pour la gestion de la biodiversité, notamment la

possibilité de réaliser l’identification des sites à haute valeur pour la conservation, la définition du

portrait de la diversité des écosystèmes et la recherche de la représentativité pour des fins de

conservation.

2.3. Matériel et méthodes

2.3.1. Site d’étude

L’étude a été réalisée dans la Réserve de Biosphère d’Ipassa au Nord-Est du Gabon, à 8 km de la

ville de Makokou (Province de l’Ogooué Ivindo). La ville de Makokou (capitale provinciale de

l’Ogooué Ivindo) se situe à 0034'51′′ latitude Nord et 12050'22′′ longitude Est. Le site a été décrit au

chapitre précédent (climat, topographie, caractéristiques biogéographiques). Rappelons que

Makokou se retrouve dans la « région naturelle des Plateaux du Nord et du Nord-Est » caractérisée

par un cadre physique et phytogéographique spécifique à la partie septentrionale du Gabon (Fontès

et Caballé, 1977). Le site d’Ipassa est occupé par une forêt dense humide sempervirente à

Scyphocephalium ochocoa, Pycnanthus angolensis, Pentaclethra eetveldeana, Celtis spp.,

Gilletiodendron pierreanum et Gilbertiodendron dewevrei, groupes d’espèces qui peuvent également

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40

s’accompagner de Scorodophloeus zenkeri, Santiria sp, Panda oléosa, Fagara macrophylla,

Petersianthus macrocarpus et Baillonnella toxisperma.

Le climat est de type équatorial avec deux saisons sèches et deux saisons de pluie. La pluviosité

moyenne annuelle est de 1700 mm. La température moyenne annuelle est de 23,90 C avec un

minimum mensuel en juillet de 21,60 C et un maximum en mai de 25,30 C. L’humidité relative de l’air

est très élevée, avec une moyenne de 85%.

La géologie est constituée en majorité des roches métamorphiques du précambrien de base

(Beaujour, 1971), alors que la géomorphologie du site se caractérise par une succession de plateaux

et de vallées. Les sols de la Réserve sont constitués essentiellement de Ferrasols xanthiques (sols

ferralitiques) qui occupent les plateaux et les bas de pentes. Les fonds de vallées sont couverts de

Gleysols, alors que des Fluvisols sont observés sur les bords de l’Ivindo (Van Kekem, 1984).

2.3.2. Échantillonnage par transect

Un transect de 5 km a été ouvert dans la Réserve de Biosphère d’Ipassa, partant de la Station de

Recherche à la rivière Nyabaré. Le tracé a été choisi de manière à couvrir un maximum de variabilité

des sols, de topographie et de régimes hydriques des sols en se servant de photos aériennes, des

cartes topographiques, des sols et des cours d’eau. Le transect a été subdivisé en 100 parcelles

contigües de 50 m de long et 20 m de large. Il traverse un ensemble de plateaux et de vallées (avec

altitudes variant de 455 m à 500 m), une variabilité de pentes allant de 2% à 30% en terre ferme ainsi

que des zones inondées.

L’approche par transect est fréquemment utilisée en forêt tropicale humide pour comprendre le

caractère déterministe des facteurs abiotiques en lien avec la composition floristique (Tuomisto et

Ruokalainen, 1994; Tuomisto et coll. 1995). Ce type d’échantillonnage permet de couvrir une grande

variété de milieux le long du transect et aide ainsi à saisir la diversité floristique et la variabilité

écologique des stations forestières.

Un inventaire des arbres de plus de 5 cm a été réalisé 10 m de part et d’autre du transect dans les

parcelles contigües de 500 m de long et 20 m de large. L’identification des espèces a été effectuée

Page 61: Structure spatiale et dispersion des communautés d’arbres ... · du contexte écologique local. Ce faisant, les théories écologiques en forêt tropicale sur la structure spatiale

41

en collaboration avec les botanistes qualifiés de la Station de Recherche de Makokou de l’Institut de

Recherche en Écologie Tropicale. Pour certaines espèces peu connues, les échantillons ont été

amenés à l’Herbier National de Libreville (Gabon).

2.3.2.1. Variables mesurées

Pour comprendre l’effet de l’environnement sur la répartition des arbres, on a considéré les variables

suivantes (Tableau 2.1): la pente, la position topographique, le sol et le régime hydrique des sols.

Ces variables sont reconnues par plusieurs auteurs comme facteurs déterministes de la répartition

spatiale des arbres à l’échelle du peuplement en forêt tropicale humide (Newbery et coll. 1984;

Nazre et coll. 2009). Dans chaque parcelle, nous avons évalué la pente, la position topographique, le

sol et le régime hydrique des sols. La mesure des pentes a été faite au clinomètre Suunto.

Le système de la FAO-UNESCO (1974) a été utilisé comme classification des sols avec les classes

qui suivent : Ferrasols xanthiques, Ferrasols orthiques, Ferrasols plinthiques, Gleysols dystriques,

Gleysols humiques, Fluviosols dystriques. Un pédon a été creusé au milieu de chaque parcelle (soit

100 sondages) et une analyse au champ était réalisée pour caractériser le sol. Les dix premiers

pédons avaient une profondeur de 2 m, mais nous avons constaté une forte homogénéité des sols

sur les plateaux et les pentes. C’est pourquoi des pédons d’un mètre de profondeur ont ensuite été

creusés, avec cependant un recours à la tarière pour obtenir, lorsque cela paraissait nécessaire, plus

d’informations sur le drainage et les couches profondes du sol. En plus de la mesure du pH (au pH

mètre) et l’identification directe des types de sols sur terrain au jugé pour chaque pédon, nous avons

déterminé les classes texturales en utilisant le test du moule humide, le test de rubanage, les tests

tactiles (granulosité, sensation sèche, viscosité), le test gustatif et le test de surbrillance (Saucier et

coll. 1994).

Les recherches conduites antérieurement dans la Réserve de Biosphère d’Ipassa ont montré que les

sols sont tous acides, très pauvres en éléments minéraux avec des concentrations similaires d’une

Page 62: Structure spatiale et dispersion des communautés d’arbres ... · du contexte écologique local. Ce faisant, les théories écologiques en forêt tropicale sur la structure spatiale

42

station à l’autre (Van Kekem, 1984). En considérant ce fait, et vu les difficultés pratiques d’acheminer

les échantillons de sols au Québec, les analyses chimiques occupent peu de place dans la présente

étude. Nous n’avions réalisé quelques analyses de laboratoire sommaires pour une dizaine

d’échantillons sur 100, afin de vérifier les informations fournies par les études antérieures sur la

nature des sols. Les types d’analyses retenus étaient fonction des réactifs et méthodes disponibles

localement. Les analyses ont été accomplies en utilisant les méthodes suivantes (Petard, 1993):

Analyse granulométrique par sédimentation (méthode à la pipette sur granulométrie

automatique);

Détermination du pH au pH mètre;

Détermination de la teneur en carbonates (méthode volumétrique);

Détermination de la teneur en carbone et azote totaux après combustion sèche (analyse

élémentaire);

Détermination des bases échangeables par la méthode à l’acétate d’ammonium 1N à pH

7.0.

Le régime hydrique des sols était évalué au champ, en utilisant 5 classes de drainage (adaptées de

Saucier et coll. 1994), allant de « excessif » à « très mauvais » (drainage 2, drainage 3, drainage 4,

drainage 5, drainage 6).

Page 63: Structure spatiale et dispersion des communautés d’arbres ... · du contexte écologique local. Ce faisant, les théories écologiques en forêt tropicale sur la structure spatiale

43

Tableau 2. 1 : Principales variables édaphiques et topographiques mesurées.

Variables Modalités

Types de sol

Classification FAO Équivalence Soil Taxonomy

Ferrasols xanthiques Typic Haplorthox Ferrasols orthiques Epiaquic Haplorthox Ferrasols plinthiques Aquic or Plinthic

Haplorthox Gleysols dystriques Typic Tropaquepts Gleysols humiques Histic Tropaquepts Fluvisols dystriques Fluvaquents et

Tropaquents Pente (%) Code Appellation

A (0-2%), Plat

B (2-5%) Faiblement ondulé C (5-8%), Ondulé D (8-16%), Vallonné E (16-30%) Accidenté

Position topographique

Haut de pente, Bas de pente,

Mi-pente, Fond de vallée.

Régime hydrique

drainage 2 drainage 5

drainage 3 drainage 6 drainage 4

Source: Les équivalences entre la classification FAO et le Soil Taxonomy sont tirées de Szott et coll. (1991)

Page 64: Structure spatiale et dispersion des communautés d’arbres ... · du contexte écologique local. Ce faisant, les théories écologiques en forêt tropicale sur la structure spatiale

44

2.3.3. Analyses statistiques

2.3.3.1. Analyse de la variabilité des milieux

Pour comprendre la variabilité écologique du site étudié, deux types d’analyses ont été

successivement utilisées : l’analyse en composantes principales et l’analyse de l’arbre de régression

multivariable.

a) Analyses en composantes principales

Pour comprendre la variabilité des sites, nous avons utilisé l’analyse en composantes principales

telle que décrite par Legendre et Legendre (1984, 1999). Ce type d’analyse est très utile pour

l’ordination de milieux décrits par des variables environnementales mesurées dans des unités

différentes. Cette méthode permet également de résumer, en quelques dimensions importantes, la

plus grande partie de la variabilité d’une matrice de dispersion d’un grand nombre de variables

environnementales et de connaître aussi la quantité de variance expliquée par ces quelques axes

principaux indépendants. On parvient ainsi à dégager les relations entre sites d’observation (objets),

les variables environnementales (descripteurs), ainsi que les rapports entre les axes principaux et les

descripteurs d’origine. Avant l’analyse, les variables (types de sol, position topographique, régime

hydrique des sols) ont été centrées et réduites. Partant de cette matrice de dispersion des variables

environnementales (descripteurs), nous avons déterminé les vecteurs propres, les valeurs propres et

les composantes principales. Les éléments des vecteurs propres sont aussi les poids ou saturations

des différentes variables environnementales de départ, dans la combinaison linéaire de ces variables

qui permet de retrouver les composantes principales (position des objets par rapport au nouveau

système constitué par les axes principaux). La projection en espace réduit opère une rotation du

système d’axes dans un espace multidimensionnel : les composantes principales I et II forment alors

le plan de la plus grande variance, pour une projection des objets qui respecte le mieux possible leur

distance relative dans l’espace multidimensionnel. On ne s’intéresse pas à la totalité de la

représentation en espace multidimensionnel mais plutôt à sa projection simplifiée en espace réduit.

Page 65: Structure spatiale et dispersion des communautés d’arbres ... · du contexte écologique local. Ce faisant, les théories écologiques en forêt tropicale sur la structure spatiale

45

Les éléments des vecteurs normés sont les coordonnées de la projection de chaque descripteur sur

les différents axes principaux, de telle sorte qu’on trace la projection des axes descripteurs, dans cet

espace, en représentant les descripteurs par les flèches. Les angles entre les descripteurs, dans le

plan réduit, sont des projections de leurs angles de covariance et on ne considère que les

descripteurs qui sont bien représentés dans le plan de projection. Le logiciel CANOCO (for Windows

4.5) a été utilisé pour effectuer l’analyse en composantes principales.

b) L’arbre de régression multivariable

Pour clarifier davantage la typologie des milieux, nous avons utilisé l’analyse de l’arbre de régression

multivariable. Les calculs ont été effectués avec le Langage R (Package mvpart), en utilisant 100

sites, l’ensemble des variables environnementales et en définissant 4 groupes. Les types de milieux

ont été regroupés en fonction des variables environnementales décrites ci-dessus.

L’arbre de régression multivariable a été décrite par De’ath (2002) et Larsen et Speckman (2004).

Cette méthode est une forme de groupement sous contrainte, qui permet de regrouper les objets

multivariables de la matrice de réponse en se basant sur des variables explicatives externes. Elle

réalise une succession de partitions binaires des objets. Chaque partition des objets en deux

groupes est faite de manière à maximiser l’homogénéité intragroupe (minimiser l’erreur) de la

variable réponse. Chaque partition est définie par une seule variable environnementale (dite variable

primaire). Le processus se poursuit jusqu’à l’atteinte d’une partition en petits groupes d’objets, et on

émonde ensuite l’arbre obtenu en remontant vers la racine, jusqu’à atteindre la taille désirée, en

testant chaque partition par validation croisée (Legendre et Legendre, 2012). L’arbre est décrit par sa

taille (nombre de groupes) et son erreur. Étant donné que cette mesure donne une estimation trop

optimiste des capacités prédictives de l’arbre, on a recours généralement à une autre mesure,

l’erreur relative de la validation croisée qui varie de 0 (prédictions impeccables) à 1 (prédictions

complètement erronées). Pour choisir l’arbre final, on a recours à un réseau d’arbres construits à

l’aide de la validation croisée; et l’arbre final permet de prédire des groupes en fonction des variables

explicatives (Ouellette et coll. 2005).

Page 66: Structure spatiale et dispersion des communautés d’arbres ... · du contexte écologique local. Ce faisant, les théories écologiques en forêt tropicale sur la structure spatiale

46

2.3.3.2. Analyse de l’influence des variables environnementales

Pour analyser l’influence du sol (6 modalités), de la pente (5 modalités), de la position topographique

(4 modalités) et du régime hydrique (5 modalités), comme facteurs déterminants de la composition

forestière, nous avons utilisé une analyse des correspondances multiples (ACM). La méthode est

décrite par plusieurs auteurs (Benzécri, 1976; Husson et coll. 2009; Escofier et Pagès, 2008; Pagès,

2013). Les analyses ont été réalisées pour 188 espèces d’arbres différentes et 100 parcelles. Le

choix de ce mode de traitement est justifié par la multitude de variables qualitatives mesurées.

L’analyse des correspondances multiples (ACM) nous permet en effet d’évaluer en même temps des

liaisons ou associations entre plusieurs variables qui pourraient expliquer l’influence des types de sol,

de draine, de pente, de position topographique sur la répartition des espèces d’arbres. Au départ,

nous avons utilisé nos bases de données sans modifications aux modalités des variables, c'est-à-

dire, sans regroupements et en utilisant toutes les variables environnementales et floristiques. Suite

à une première itération, nous avons procédé à une seconde analyse en gardant les variables

significatives comme variables actives. Le nombre de facteurs (axes) significatifs a été déterminé en

utilisant successivement la règle de Kaiser-Guttman et le test des bâtons brisés. La règle de Kaiser-

Guttman propose de retenir comme axes significatifs ceux dont les valeurs-propres sont supérieures

ou égales à 1 (Franklin et coll. 1995 ; Neto et coll. 2004). Le test des bâtons brisés détermine la

valeur critique bj pour le choix de j facteurs significatifs, calculée par la formule suivante (Frontier,

1976; Legendre et Legendre, 2012): . L’interprétation des axes retenus a été réalisée

en considérant les coordonnées, contributions absolues et relatives des variables actives et les

valeurs tests (Lebart et coll. 1995). Nous avons retenu comme variables significatives pour un axe,

celles qui ont une plus forte contribution absolue (Saporta, 2006), une valeur-test supérieure en

valeur absolue à 2 ainsi qu’une contribution relative significative proche de 1 (Lebart et coll. 1995).

L’analyse des correspondances multiples a été effectuée à l’aide du logiciel SPAD.7. 0.

b j 1

p

1

xx j

p

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47

2.4. Résultats

2.4.1. Les sols de la forêt d’Ipassa

Les sols de la forêt d’Ipassa ne présentent pas une grande variabilité. Deux types de sols dominent

le milieu d’étude : les Ferrasols xanthiques et les Gleysols humiques.

2.4.1. 1. Les Ferrasols xanthiques

Sur 100 échantillons, les Ferrasols xanthiques ont été trouvés dans 80% des sites d’observation,

aussi bien sur les sommets des plateaux que les versants. Les Ferrasols xanthiques sont des sols

bien drainés, très profonds, présentent un profil ABC bien distinct et sont de consistance friable.

Seuls 5 échantillons de Ferrasols ont fait objet d’analyses chimiques pour des fins de confirmation de

la typologie établie par les études antérieures.

L’horizon A est brun grisâtre très sombre (10 YR 3/2). L’horizon B est brun jaunâtre est brun (10 YR

3/3). La texture est argileuse à argilo-sableuse, avec un rapport limon-argile inférieur à 10% ; le taux

d’argile varie de 50% à 60%. En terme de structure, celle de l’horizon A est fortement développée,

polyédrique subangulaire, fine et très fine alors que celle de l’horizon B est moyennement

développée, polyédrique subangulaire grossière.

La chimie des sols se caractérise :

pour l’horizon A : un pH d’environ 3,5, un taux de carbone organique variant de 2,6% à 3,5%

et une capacité d’échange variant entre 10 et 16 me/100g. La saturation en base est

d’environ 2% ;

pour l’horizon B : un pH variant de 4 à 4,5 et une capacité d’échange d’environ 6 me/100g.

Page 68: Structure spatiale et dispersion des communautés d’arbres ... · du contexte écologique local. Ce faisant, les théories écologiques en forêt tropicale sur la structure spatiale

48

2.4.1. 2. Gleysols humiques

Généralement situés dans les fonds de vallée, ces sols manifestent une hydromorphie

caractéristique à moins de 40 cm de profondeur. Ils subissent une grande influence de la nappe

phréatique, proche de la surface du sol (0 à 80 cm de profondeur). Ces sols ont un drainage très

mauvais et présentent un profil AC ou HAC. L’horizon A a une couleur brun grisâtre très sombre

(10YR 3/2) alors que l’horizon C varie de blanc (2,5Y 8/1) à gris bleuâtre clair (5B 7/1). Les Gleysols

humiques ont une texture limono-sableuse à argileuse.

Il est apparu difficile de creuser les pédons, en raison de la présence d’eau, et de réaliser de bons

prélèvements dans différents horizons de ce type de sols. En conséquence, les analyses chimiques

n’ont pas été réalisées pour les Gleysols humiques.

2.4.2. Typologie des milieux

L’analyse en composantes principales et l’analyse de l’arbre de régression multivariable donnent des

résultats complémentaires. L’analyse en composantes principales discrimine les différents types de

milieux (figure 2.1), opposant d’une part les Gleysols humiques en fonds de vallées, aux Ferrasols

xanthiques sur différentes positions topographiques et pentes. D’autre part, on distingue également

un contraste marqué entre le milieu de pente et le haut de pente avec classe C (axe 1).

L’analyse de l’arbre de régression multivariable clarifie davantage la variabilité et la typologie des

milieux (figure 2.2). Une variabilité de groupes de stations principalement due aux différents niveaux

de positions topographiques, de pentes, de régimes hydriques et les Ferrasols xanthiques ont été

mises en évidence. Le nombre de variables étant élevé, les groupes terminaux sont de lecture

difficile sur le graphique. Ce faisant, nous avons extraits les objets de chaque nœud et analysé les

caractéristiques des nœuds en nous servant du « Résidual of MRT» (une des sorties des résultats

générés par R) comme décrit par Borcard et coll. (2011). Environ 6 groupes de stations (Tableau 2.2)

sont identifiables, auxquels on peut ajouter les Gleysols humiques en fonds de vallées avec drainage

6, sur pente faible (pente A), mis en évidence par l’analyse en composantes principales. Le milieu

est donc moins hétérogène que nous ne l’avions imaginé au départ.

Page 69: Structure spatiale et dispersion des communautés d’arbres ... · du contexte écologique local. Ce faisant, les théories écologiques en forêt tropicale sur la structure spatiale

49

Tableau 2. 2. Types de stations présentes sur le site d’étude d’Ipassa.

Type de stations

Ferrasols xanthiques en mi de pente, de pente A, avec drainage 3

Ferrasols xanthiques en mi de pente, de pente D, avec drainage 3 ou 4

Ferrasols xanthiques en haut de pente, de pente B, avec drainage 3

Ferrasols xanthiques en mi de pente, de pente D, avec drainage 3 ou 4

Ferrasols xanthiques en bas de pente et drainage 3 ou 4

Ferrasols xanthiques en haut de pente, avec pente C

Gleysols humiques en fond de vallées avec drainage 6 sur pente faible (pente A).

Page 70: Structure spatiale et dispersion des communautés d’arbres ... · du contexte écologique local. Ce faisant, les théories écologiques en forêt tropicale sur la structure spatiale

50

Codes Codes Codes Codes

Fers

Xan

Ferrasols

xanthiques

C Pente C

(5-8%),

MP Mi-pente D4 Drainage 4

Glso

Hum

Gleysols

humiques

D Pente D

(8-16%),

B Bas de pente D5 drainage 5

A Pente A (0-2%) E Pente E

(16-30%)

FdV Fond de vallée. D6 drainage 6

B Pente B (2-5%) HP Haut de pente D3 Drainage 3

Figure 2. 1: Analyse en composantes principales des 100 échantillons de la forêt d’Ipassa. La double projection en espace réduit montre le rapport entre les descripteurs environnementaux (pente, sol, régime hydrique, position topographique); les abréviations sont expliquées ci-dessus.

-1.5 1.0

-0.8

0.8

Fers Xan

Glso Hum

A

B

C

D E

HP

MP

BP

FdV

D3

D4

D6

Axe 1 : (45,21 %)

Axe

2 :

(34,

78

%)

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Figure 2. 2: Arbre de régression multivariable final ayant la plus faible erreur relative. Les abréviations contenues dans l’arbre sont expliquées ci-dessus.

Codes Code Codes

FerXa Ferrasols xanthiques E Pente E (16-30%) D3 Drainage 3

GlHu Gleysols humiques HP Haut de pente D4 Drainage 4

A Pente A (0-2%) MP Mi-pente, D5 drainage 5

B Pente B (2-5%) B Bas de pente, D6 drainage 6

C Pente C (5-8%), FdV Fond de vallée.

D Pente D (8-16%),

MP< 0.5

HP>=0.5

C< 0.5 FeXa< 0.5

BP>=0.5 BP>=0.5

D3< 0.5

B< 0.5

D< 0.5

A>=0.5

FeXa< 0.5

MP>=0.5

HP< 0.5

C>=0.5 FeXa>=0.5

BP< 0.5 BP< 0.5

D3>=0.5

B>=0.5

D>=0.5

A< 0.5

FeXa>=0.5

2.14 : n=10 0.67 : n=18

0.786 : n=3 0 : n=3

0.375 : n=4 1 : n=60.75 : n=6

0 : n=2 0 : n=41.58 : n=6

0.469 : n=16

0.202 : n=22

FeXaGlHuABCDEHPMPBPFdVD2D3D4D6

Error : 0.165 CV Error : 0.32 SE : 0.0527

Page 72: Structure spatiale et dispersion des communautés d’arbres ... · du contexte écologique local. Ce faisant, les théories écologiques en forêt tropicale sur la structure spatiale

52

2.4.3. Liens entre les variables d’habitat et les espèces d’arbres

L’analyse des correspondances multiples donne les résultats ci-après. En appliquant la règle de

Kaiser-Guttman, on obtient une valeur seuil de 4 axes. L’approche des bâtons brisés donne une

valeur seuil b = 5,46 ; on retient donc 5 axes significatifs dans l’analyse. Sur la base des critères

définis dans la méthodologie, l’analyse des correspondances multiples donne les résultats présentés

dans les tableaux 2.3, 2.4, 2.5 et 2.6. Ces différents tableaux fournissent les poids, les coordonnées

ainsi que les contributions absolues et relatives à la construction des axes de chaque variable

significative. Les variables dont les contributions aux 5 axes sont égales à zéro n’y sont pas

reportées. Tous les résultats sont reportés à l’annexe 2.1.

2.4.3.1. Interprétation des axes de l’analyse des correspondances multiples

L’axe 1 discrimine les variables « pente A » (pente variant de 0 à 2%), « ferrasols xanthiques », et

« drainage 3 » (bon drainage), auxquelles sont associées les espèces suivantes (Tableau.2.2):

Trichoscypha abut, Corynanthe mayumbensis, Tabernaemontana crassa, Erismadelphus exsul,

Strombosia pustulata, Coelocaryon klainei, Pentaclethra macrophylla. Dans la forêt d’Ipassa, les

ferrasols xanthiques sur faibles pentes avec bon drainage occupent les plateaux et les vallées,

principaux reliefs qu’on trouve sur le site. Les « gleysols humiques », en « fond de vallée » et

« drainage 6 » sont explicatifs de l’axe 2; ce type de stations en permanence inondées contrôlent la

répartition des espèces d’arbres ci-après (Tableau 2.3) : Gilbertiodendron dewevrei, Bikinia grisea,

Cynometra mannii, Uapaca paludosa, Macaranga monandra, Hallea ciliata. Ce sont des espèces de

milieux extrêmes, confinées dans des fonds de vallées encastrées.

La présence de sept espèces est reliée aux pentes B (pentes variant de 2 à 5%) discriminées par

l’axe 3 (tableau 2.4). Dans ce groupe on compte Memecylon sp, Oddoniodendron micranthum,

Garcinia sp, Porterandia cladantha, Dacryodes sp, Strombosia pustulata, Heisteria parvifolia. Par

contre, tel que discriminé par l’axe 4 (Tableau 2.5), les espèces Baphia leptobotrys, Fillaeopsis

discophora, Dichostemma glaucescens Garcinia puntata, Tetraberlinia bifoliolata occupent les

« hauts de pentes » et « pente C » (pentes de 5-8%). L’axe 5 exprime l’association aux variables

environnementales « mi pente, bas de pente et pentes D » des espèces suivantes (Tableau 2.6):

Page 73: Structure spatiale et dispersion des communautés d’arbres ... · du contexte écologique local. Ce faisant, les théories écologiques en forêt tropicale sur la structure spatiale

53

Oncoba glauca, Dialium tesmanii, Dacryodes sp, Sorindeia nitida, Pancovia pedicellaris, Oncoba

glauca. Ces espèces se retrouvent sur les pentes très prononcées (pentes D : 8 à 16%) des vallées

encastrées d’Ipassa.

Le plan (1-2) des deux premiers axes (figure 2.3) et le plan 1-5 (figure 2.4) résument l’essentiel des

patterns d’associations ou oppositions visibles sur les axes. L’analyse du plan 1-2 montre une

opposition entre les milieux extrêmes (Gleysols humiques en fond de vallée avec drainage 6, sur

l’axe 2) colonisés par un assemblage d’espèces spécialisées et la terre ferme où la topographie

semble agir.

Le plan 1-5 par contre présente de petits groupes d’espèces réparties selon les préférences

géomorphologiques, principalement la position topographique et la pente.

L’analyse des correspondances multiples a porté sur 188 espèces d’arbres. Les résultats permettent

de mettre en évidence 30 espèces associées aux variables d’habitats ; soit environ 16% du total des

espèces analysées. La majorité des espèces (158 espèces) ont une contribution égale à zéro à la

création des 5 axes.

Sur la base de ces résultats, nous pouvons admettre le contrôle environnemental sur la répartition

des arbres, étant donné que le phénomène est observé chez 30 espèces. Cependant, cet effet

semble limité ; car un grand nombre d’espèces d’arbres (158 espèces) de cette forêt tropicale

d’Ipassa ne semblent pas avoir des liens évidents avec les variables édaphiques et topographiques

étudiées. Il est donc possible que plusieurs autres processus influencent la répartition spatiale des

arbres dans la forêt tropicale d’Ipassa.

Page 74: Structure spatiale et dispersion des communautés d’arbres ... · du contexte écologique local. Ce faisant, les théories écologiques en forêt tropicale sur la structure spatiale

54

Tableau 2. 3. L’axe 1 discriminant les Ferrasols xanthiques, le drainage 3 et les espèces associées

Variables Abréviations** Poids Cordonnées Contributions absolues

Cosinus carrés

Ferrasols xanthiques Fers Xan 0.10 4.31 9.2 0.77 Pente A A 0.07 4.74 8.4 0.69 Drainage 3 D3 0,07 4.73 8.3 0.69 Trichoscypha abut Tric abut 0.10 4.32 9.3 0.78 Corynanthe mayumbensis

Cory mayum 0,19 2.58 6.6 0.58

Tabernaemontana crassa

Tabe cras 0.10 2.76 3.8 0.32

Erismadelphus exsul Eris excs 0.07 4.12 6.3 0.53 Strombosia pustulata Stro pust 0.07 4.12 6.3 0.53 Coelocaryon klainei Coel klai 0.07 4.74 8.4 0.69 Pentaclethra macrophylla

Pent macr 0.10 4.31 9.2 0.77

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Tableau 2. 4. L’axe 2 discriminant les Gleysols humiques en fonds de vallée avec drainage 6 et espèces associées.

Variables Abréviations** Poids Cordonnées Contributions

absolues Cosinus carrés

Gleysol Humique Glso Hum 0.19 2.78 11.4 0.67 Fond de vallée FdV 0.31 1.92 8.9 0.55 Drainage 6 D6 0.24 2.47 11.2 0.68 Gilbertiodendron dewevrei

Gilb 0.17 2.08 5.6 0.32

Bikinia grisea Biki gris 0.10 2.84 6.0 0.34 Cynometra mannii. Cyno man 0.07 2.96 4.8 0.27 Uapaca paludosa Uapa palu 0.45 1.11 4.3 0.29 Macaranga monandra

Maca mona 0.19 2.66 10.4 0.61

Hallea ciliata Halea cili 0.14 3.28 11.9 0.69

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56

Tableau 2. 5. L’axe 3 discriminant les pentes B (2-5%) avec les espèces associées.

Variables Abréviations

** Poids Cordonnées Contributions

absolues Cosinus carrés

Pente B B 0.24 1.53 6.7 0.26 Memecylon sp Meme 0.10 -2.01 4.6 0.17 Oddoniodendron micranthum

Oddo 0.10 2.00 4.5 0.17

Garcinia sp Garc sp 0.10 1.23 1.7 0.06 Porterandia cladantha

Port clad 0.12 1.68 4.0 0.15

Dacryodes sp Dacr sp 0.14 1.67 4.7 0.18 Strombosia pustulata Stro pust 0.14 2.23 8.4 0.32 Heisteria parvifolia Heis parv 0.57 0.71 3.5 0.16

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57

Tableau 2. 6.L’axe 4 discriminant les variables « Haut de pente avec pentes C (5-8%) » et espèces associées.

Variables Abréviations** Poids Cordonnées Contributions

absolues Cosinus carrés

Pente C C 0.57 -0.86 6.3 0.01 Haut de pente HP 0.67 -0.87 7.5 0.29 Baphia leptobotrys

Baph lept 0.62 0.99 9.0 0.34

Fillaeopsis discophora

Fill disc 0.43 -0.94 5.6 0.19

Dichostemma glaucescens

Dico glau 1.38 -0.51 5.4 0.36

Garcinia puntata Garc punt 0.10 1.08 1.6 0.05 Tetraberlinia bifoliolata

Tetr bifo 0.07 -2.31 5.7 0.17

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Tableau 2. 7.L’axe 5 discriminant les variables «position topographique mi, bas de pente, pente D (8-16%) » des vallées encastrées.

Variables Abréviations ** Poids Cordonnées Contributions Cosinus carrés

Pente D D 0.40 -1.39 13.1 0.40 Mi Pente MP 1.12 -0.62 7.2 0.34 Bas de Pente BP 0.31 1.20 7.5 0.22 Oncoba glauca Onco glau 0.07 -2.82 9.5 0.25 Piptadeniastrum Africanum

Pipt afri 0.17 -0.97 2.6 0.07

Dialium tesmanii Dial tesm 0.26 -0.97 4.1 0.12 Sorindeia nitida Sori niti 0.31 0.89 4.1 0.12 Pancovia pedicellaris Panc pedi 0.52 -0.69 4.1 0.13

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59

Figure 2.3: Plan factoriel des deux premiers axes (1 et 2) donnant une représentation synthétique de

l’effet du drainage 6, des pentes et de la position topographique. Les abréviations sont reportées

dans les tableaux 3, 4, 5, 6 et 7 (**).

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60

Figure 2. 4: Plan factoriel des axes 1 et 5 donnant une représentation synthétique de l’effet de la pente et de la position topographique. Les abréviations sont reportées dans les tableaux 3, 4, 5, 6 et 7 (**)

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61

2.5. Discussion

2.5.1. Effet des facteurs environnementaux

Notre hypothèse de départ admet que les caractéristiques d’habitat dont le sol, le drainage, la pente

et la topographie déterminent la répartition des arbres. Les résultats montrent qu’une trentaine

d’espèces présentent de l’affinité avec les caractéristiques d’habitats étudiées, confirmant en partie

notre hypothèse et conséquemment les considérations théoriques admettant l’environnement comme

facteur déterministe de la présence des arbres. On note particulièrement l’effet des milieux extrêmes

(Gleysol humique en fond de vallée avec Drainage 6), qui contrôlent la répartition de 6 espèces

caractéristiques. Dans leur étude sur les Raphiales du Gabon, Hoff et Florence (1975) avaient déjà

rapporté la présence de certaines de ces espèces (Lasiodiscus marmaratus, Cynometra mannii et

Uapaca paludosa) dans ce type de milieux caractérisés par le mauvais drainage. D’autres travaux en

Amazonie (Nigel et coll. 1999, Renato et coll. 2004) ont également rapporté l’association de

certaines espèces d’arbres aux forêts inondées.

L’étude établit également le rôle respectif du sol, de la position topographique et la topographie. Pris

ensemble, ces facteurs semblent agir sur la répartition d’environ 94% des 30 espèces ayant présenté

des liens avec des variables environnementales. Le rôle des facteurs édaphiques et topographiques

comme déterminants de la répartition des arbres est bien documenté en forêt tropicale (Webb et

Peart, 2000; Itoh et coll. 2003 ; Ferreira-Júnior et coll. 2007; Nazre et coll. 2009; Lan et coll. 2011;

Guoyulana et coll. 2011). Cependant, on constate dans nos résultats que 158 espèces (84%) des

espèces paraissent indépendantes des variables édaphiques et topographiques étudiées. Il est

possible que l’étude n’ait pas intégré certaines variables critiques. L’utilisation d’analyses de sol, dont

la composition chimique, aurait peut être augmenté le nombre d’espèces associées facteurs

édaphiques. En effet, nombre de recherches dans des forêts tropicales d’Afrique et d’Amazonie ont

mis en évidence des liens entre les taux de nutriments du sol et la présence de certaines espèces

d’arbres (Svenning et coll. 2004; Paoli et coll. 2006; Medjibe et coll. 2011 ; Mirkka et coll. 2008). Il

est aussi admissible que la répartition de bien d’espèces d’arbres étudiées soit expliquée par

d’autres mécanismes. Dans la forêt d’Ipassa, les recherches sur environ un demi-siècle ont établi

l’influence de la faune par la dissémination des graines de plusieurs espèces d’arbres (Gautier-Hion

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62

et coll. 1981). La dissémination par les animaux pourrait ainsi constituer l’un des facteurs à l’origine

du manque de liens entre une grande partie des espèces d’arbres et les facteurs édaphiques et

topographiques. Cette hypothèse est d’ailleurs confortée par la reconnaissance des processus de

dispersion et démographiques comme mécanismes explicatifs de la répartition spatiale des arbres.

Pour Hubbell (2001), Chave (2008) et Condit et coll. (2012), l’hétérogénéité de la répartition des

arbres peut être reliée, non pas à leurs préférences pour des conditions environnementales

spécifiques, mais plutôt à l’habilité limitée des espèces à coloniser les habitats favorables. En dehors

des phénomènes de dispersion, l’absence de l’influence des facteurs édaphiques constatée chez

certains arbres pourrait également être motivée par l’effet des perturbations naturelles, notamment

chez les espèces intolérantes. Il est connu en forêt tropicale que les espèces intolérantes

maintiennent leurs populations dans les peuplements matures et les vieilles forêts en se régénérant

et se développant dans les trouées des chablis (Watt, 1947; Whitmore, 1975 ; Denslow, 1987 ;

Denslow et coll. 1998). L’influence de ce phénomène sera précisée dans la suite de l’étude.

2.6. Implications pour la conservation

Nous avons trouvé que les milieux extrêmes constitués par les Gleysols humiques avec mauvais

drainage comportent une diversité particulière. Ces milieux devraient être pris en considération lors

de la planification pour des fins de conservation. En aménagement des forêts tropicales du Gabon,

ces sites méritent d’être intégrés dans les séries de conservation lors de la réalisation de l’affectation

des terres dans les concessions forestières.

Page 83: Structure spatiale et dispersion des communautés d’arbres ... · du contexte écologique local. Ce faisant, les théories écologiques en forêt tropicale sur la structure spatiale

63

Chapitre 3: Le rôle du chablis dans la répartition de la régénération des arbres de la canopée en forêt tropicale humide de la réserve de Biosphère d’Ipassa

3.1. Résumé

Cette dernière partie de notre étude vise à caractériser le régime de perturbations par chablis de la

forêt d’Ipassa et analyser les liens entre les types de chablis et la régénération des espèces des

arbres. L’étude du régime de perturbations a été conduite dans un dispositif permanent de 38 ha. Le

suivi annuel de nouveaux chablis a été mené sur 5 années (2005, 2006, 2007, 2008 et 2009). La

dimension des trouées a été estimée en adoptant la méthode décrite par Runkle (1992). Nous avons

déterminé le taux de renouvellement à l’aide du mode de calcul décrit par Hartshorn (1978) et Riéra

(1985). Nous avons en outre dénombré la régénération des espèces d’arbres au sein des chablis

partiels, des chablis élémentaires, des chablis multiples et des chablis complexes. L’analyse des

correspondances multiples a permis de mettre en évidence des liens entre les espèces d’arbres et

les différents types de chablis. L’étude montre que la forêt d’Ipassa est principalement affectée par

les chablis partiels et les chablis élémentaires qui constituent 72% du total de chablis recensés. En

termes de surface, les chablis ont annuellement occupé 1,4 % de la surface étudiée. La taille

moyenne des chablis varie entre 109 m2et 284 et, m2 ; alors que le taux de renouvellement est

d’environ 73 ans. L’analyse des correspondances multiples démontre qu’environ 47 espèces

(25,68%) sont associées aux différents types de chablis. À part les 12 espèces héliophiles associées

aux chablis multiples et complexes, les 45 essences présentes dans les chablis partiels et

élémentaires se constituent d’arbres de la canopée. L’association des espèces d’arbres à différents

types de chablis semble conforme au paradigme de la niche de régénération. Cependant, on relève

plusieurs espèces sans liens évidents avec les chablis. Cela suggère qu’en dehors des chablis,

d’autres facteurs agissent sur la régénération des espèces d’arbres.

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64

3.2. Introduction

Whitmore (1978), Hartshorn (1980), Brokaw (1982), Rao et coll. (1997) considèrent que le chablis

assure le maintien de la biodiversité des arbres en forêt tropicale, en créant une variabilité de niches

de régénération. Les théories défendant l’idée selon laquelle le chablis représente un mécanisme de

maintien de la diversité floristique en forêt tropicale admettent également que la communauté

d’arbres n’atteint jamais l’état d’équilibre. Le chablis empêcherait les espèces les plus compétitives

d’exclure les moins compétitives (Denslow, 1987). La mort d’un arbre de la canopée et la formation

de la trouée initient une séquence de successions (Schnitzer et coll. 2008). La reconstitution de la

trouée suit une succession de phases (gap, building, mature) qui débute avec les espèces pionnières

et éventuellement devra évoluer vers la dominance des espèces d’ombres (Oldman, 1989; Mutoji-A-

Kazadi, 1977; Hartshorn, 1978; Torquebiau, 1981; Florence, 1981; Rollet, 1983; Rollet, 1969).

Une autre hypothèse sur les chablis soutient inversement l’idée d’un équilibre et d’une stabilité

fondée sur les niches de régénération (Chesson, 2000a, 2000b). Ainsi, les ressources offertes par le

chablis (lumière, humidité sol, nutriments) variant des bordures à l’intérieur de la trouée, devraient

accommoder les divers besoins des espèces pour leur régénération (Chazdon et Fetcher, 1984 ;

Becker et coll. 1988 ; Kabakoff et Chazdon, 1996). Pour Dalling et coll. (1998a, 1998b) et Hubbell et

coll. (1999), si chaque espèce compétitionne de manière optimale pour une gamme de ressources,

les ressources intra-trouées devraient permettre une coexistence en équilibre à l’échelle du paysage,

en prenant pour acquis que les espèces ne subissent pas une limitation de la dispersion et peuvent

être dispersées vers des chablis nouvellement créés.

Les recherches des dernières années en forêt tropicale ont engrangé des preuves du rôle des

chablis comme facteurs qui gouvernent la répartition des arbres, principalement les espèces

héliophiles qui en dépendent pour leur régénération et leur maintien dans le peuplement (Brokaw,

1987; Schnitzer et Carson, 2001; Sherman et Battles, 2000; Martins et Rodrigues, 2002). Zanne et

Chapman (2005) et Clark et Clark (1992) ont observé dans les forêts tropicales d’Uganda et du

Costa Rica l’installation et le maintien d’espèces sciaphiles dans les trouées de chablis. Cependant,

Clark et coll. (1993) et Hubbell et coll. (1999) soutiennent que les espèces sciaphiles qui constituent

la majorité des arbres de la forêt tropicale, ne montrent pas de préférence pour s’établir dans les

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trouées de chablis. Ce faisant, les hypothèses sur le chablis n’expliqueraient pas le maintien de la

diversité de la majorité des espèces tolérantes en forêt tropicale (Schnitzer et coll. 2008).

Pour des opinions si contrastées, on constate qu’un facteur important est insuffisamment considéré :

la variabilité des types de chablis. Comme le suggèrent Denslow (1980), Orians (1982) et Brokaw

(1987), les espèces devraient pouvoir se spécialiser au travers du gradient de niches offertes par les

types de chablis, certaines se spécialisant dans les chablis de petites tailles alors que d’autres

auraient des préférences pour les grands chablis. Justement, en forêt tropicale humide d’Ipassa

(Gabon), Florence (1981) a décrit une gamme particulière de chablis créés par la chute de grosses

branches, le bris de couronnes, la mort d’un ou plusieurs arbres. Ce gradient des chablis, qui créent

différents niveaux d’ouvertures du couvert et une variabilité de niches de régénération, pourrait

fournir des explications sur la présence d’espèces sciaphiles dans le peuplement.

Dans ce dernier chapitre, nous chercherons à répondre aux questions suivantes: (a) Comment

s’exprime la variabilité des types de chablis et le régime de perturbations par chablis dans la forêt

d’Ipassa ? (b) Est ce que la régénération des espèces d’arbres manifeste des affinités sélectives

pour les différents types de chablis ? L’intérêt accordé à la régénération des espèces forestières

vient du fait que les arbres qui formeront la future canopée dérivent en grande partie du stock de

jeunes plants qui grandissent dans le peuplement (Swaine et Hall, 1988).

Cette deuxième partie de l’étude explore le rôle possible des types de chablis comme facteurs

justifiant la présence et le maintien des espèces dans les peuplements forestiers, particulièrement les

espèces sciaphiles de la canopée. Principalement, on vise à: (a) caractériser le régime de

perturbations de la forêt d’Ipassa et (b) à analyser les liens entre les types de chablis et la

composition de la régénération des espèces d’arbres. Nous testons l’hypothèse selon laquelle le

régime de perturbations par chablis de la forêt d’Ipassa est caractérisé par la dominance d’un

gradient de chablis de faibles dimensions (chablis partiels), qui favorisent la régénération des

espèces d’arbres sciaphiles de la canopée; chaque espèce étant associée à un type particulier de

chablis.

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66

3.2. Matériel et méthodes

3.2.1. Site d’étude

L’étude a été conduite dans la zone de recherche de la Réserve de Biosphère d’Ipassa. Cette partie

de la Réserve (environ 150 ha) est quadrillée par un système de coordonnées de repérage,

matérialisé au sol par un réseau de layons (transects permanents) espacés de 100 m, donnant ainsi

des quadrats contigus de 100 m x 100 m (1 ha). Le climat, les sols, la géomorphologie, la végétation,

ont été décrits aux chapitres 1 et 2.

3.2.2. Échantillonnage

3.2.2.1. Inventaire initial des arbres

Au début de l’étude (en 2005), nous avons procédé au recensement (par sondage en plein) des

arbres dont le diamètre était supérieur ou égal à 40 cm dans la surface d’étude. L’identification des

arbres vivants et la mesure de diamètre (à 1,30 m) ont été effectuées dans les carreaux de 100 m x

100 m, subdivisés en sous carreaux de 20 m x 20 m matérialisés par des piquets en bois numérotés.

3.2.2.2. Inventaire des chablis et de la régénération

L’objectif était d’évaluer les caractéristiques du régime de chablis de la Réserve de Biosphère

d’Ipassa. Il s’agissait de quantifier les fréquences des chablis, leurs superficies, la proportion de

surface qu’ils affectent annuellement, la vitesse ou taux de renouvellement de la forêt et la

régénération dans les trouées créées par les chablis. Dans cette étude, le terme chablis désigne

aussi bien la grosse branche, la couronne d’un arbre ou un arbre entier tombé au sol que la

perturbation qui lui est associée. Nous avons adopté une typologie fonctionnelle des chablis inspirée

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67

des travaux de Florence (1981) et Riéra et coll. (1988). Cette typologie exprime l’origine et la nature

du chablis :

chablis partiel : chute d’une branche ou le bris du houppier d’un arbre;

chablis élémentaire : chute d’un seul arbre;

chablis multiple : chute de plusieurs arbres simultanément;

chablis complexe : chutes de plusieurs arbres décalées dans le temps.

Cette typologie retenue à priori dans la présente étude avait été validée en forêt gabonaise par

Florence (1981). La figure 3.1 présente les différents types de chablis. Le chablis partiel est

caractérisé par la présence au sol d’une grosse branche ou d’un houppier ayant créé une ouverture

de la canopée. L’arbre mère duquel provient la branche où le houppier est visible et montre la

fracture ou cicatrice qui témoigne du bris. Un chablis élémentaire est reconnu par la présence au sol

d’un arbre mature de la canopée déraciné ou brisé, générateur d’une trouée. L’arbre générateur de la

trouée peut, dans sa chute, emporter ou pas d’autres arbres de plus faibles dimensions. Un chablis

multiple se caractérise par la présence au sol de plusieurs arbres générateurs (au moins deux gros

arbres) de dimensions proches (et antérieurement voisins immédiats) tombés au même moment.

Dans leur chute, ces arbres générateurs peuvent entraîner d’autres arbres de faibles tailles et

grosseurs. Les observations de terrain montrent que ces arbres tombent relativement dans la même

direction. Un chablis complexe a un visage totalement différent du précédent. Plusieurs gros arbres

(de la canopée) générateurs, tombés de manière décalée, gisent au sol, en règle générale, avec des

directions de chute variées. La base de ces arbres générateurs est souvent localisée sur les

différentes bordures de la trouée. La chute décalée des sujets est perçue dans le niveau de

décomposition de l’écorce qui varie du générateur le plus récent au plus ancien.

Nous avons procédé à l’inventaire des chablis en procédant à un sondage en plein, dans des

carreaux de 100 m x 100 m subdivisés tous les 20 m par des layons et matérialisés par des piquets

en bois numérotés. Plusieurs équipes, souvent composées de 4 personnes (un botaniste et 3

techniciens de la station de recherche d’Ipassa) parcouraient (alignés et évoluant d’Est en Ouest) la

surface de chaque carreau. Lorsqu’un chablis était identifié, les paramètres décrits ci-dessous ont

été mesurés. On a considéré comme générateurs de trouées, les arbres ayant créé la trouée par leur

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mort. Sur chaque générateur de trouée, on a identifié l’espèce, mesuré le diamètre à 1,30 m, la

longueur totale de l’arbre, le type de dommage. Tous les sujets (à partir de 20 cm) emportés par les

générateurs de trouées ont également été mesurés. La dimension de chaque trouée a été mesurée

en localisant d’abord une paire de lignes, tel que la première tient sur la plus grande longueur de la

trouée (L) et la deuxième, orthogonale à la première, relie les deux extrémités de la plus petite

longueur de la trouée (W). Lorsque la trouée était irrégulière, la longueur de chaque segment de

ligne de l’intersection à la bordure de la trouée était mesurée, en partant de la plus grande et dans le

sens des aiguilles d’une montre. Les distances du centre vers les bords étaient mesurées sur au

moins huit directions, et la surface résultante du polygone directement calculée. Le recensement des

chablis a été effectué au cours des années 2005, 2006, 2007, 2008 et 2009.

Entre mai et décembre 2009, nous avons réalisé un inventaire de la régénération (présence-

absence) dans l’ensemble des trouées recensées. Au départ, dans 21 chablis, nous avons testé une

hauteur de comptage de 1 m et plus. Nous avons constaté que ce choix empêchait d’échantillonner

les chablis récents. En conséquence, ces 21 chablis ont été exclus de l’analyse; la suite de l’étude a

été conduite en considérant une hauteur de comptage à partir de 10 cm.

Au sein de chaque trouée (et pour 100 chablis), le dispositif d’échantillonnage était structuré comme

suit (figure 3.2) : dans 5 bandes continues de quadras de 1 m x 1 m, nous avons identifié et

dénombré tous les individus de plus de 10 cm de hauteur; en deçà de cette taille la régénération

subit une forte mortalité et témoigne d’un très faible taux de recrutement (Brown et Whitmore 1992;

Chapman et coll. 1999). Les bandes continues de quadrats de 1m x 1m étaient disposées

orthogonalement à l’axe principal de la trouée. Les bandes des deux extrémités et du milieu ont été

prolongées de 10 m de part et d’autre de la trouée dans la forêt adjacente (soit 60 m2). Dans les

trouées des chablis multiples et complexes 2 bandes supplémentaires ont été implantées (soit 7

bandes) pour permettre une bonne couverture des trouées.

Page 89: Structure spatiale et dispersion des communautés d’arbres ... · du contexte écologique local. Ce faisant, les théories écologiques en forêt tropicale sur la structure spatiale

69

3.2.3. Analyses statistiques

3.2.3.1. Calcul des paramètres des trouées et de la vitesse de renouvellement de la forêt

Nous avons déterminé les paramètres des trouées et le taux de renouvellement de la forêt d’Ipassa

suivant les approches ci-dessous décrites :

La taille de la trouée : La taille de la trouée est estimée par la formule suivante (Runkle, 1992) :

LW/4, avec (L) la plus grande longueur de la trouée et (W) la plus petite longueur de la trouée.

Pour les trouées irrégulières, la taille est calculée comme la somme des quatre quarts d’ellipses

déterminées par les segments de lignes délimités selon la démarche décrite plus haut.

Le pourcentage de surface des chablis est le ratio entre la surface de chaque type de chablis et

la surface totale des chablis.

Le pourcentage de surface affectée par les chablis est le ratio entre la surface affectée et la

surface totale étudiée.

L’occurrence est le nombre d’évènements perturbateurs survenus pendant un temps donné, sur

un territoire donné, quelles que soit leurs tailles.

Vitesse ou taux de renouvellement : la vitesse ou taux de renouvellement ou « turn over » est la

période nécessaire pour que la surface étudiée soit entièrement couverte par les chablis

(Hartshorn, 1978). Le taux de renouvellement Vr est calculé par la formule suivante (Hartshorn,

1978; Riéra, 1988) : Vr = (t).(S/s), avec « S » la surface inventoriée, «s » la surface perturbée

pendant le temps d’observation t. Cette méthode de calcul a été utilisée par plusieurs auteurs

pour déterminer la vitesse de renouvellement de la forêt en forêt tropicale humide (Oldeman,

1975; Brokaw, 1982; Riéra, 1982; Florence, 1981).

Taux de mortalité : Le taux de mortalité se définit comme la proportion des arbres morts par

rapport aux individus vivants par classes de diamètre (Rollet, 1974). Ce taux est calculé en se

basant sur les effectifs des arbres vivants sur pied de l’inventaire de 2005 et les arbres morts par

chablis recensés dans l’ensemble du site pendant l’étude.

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70

Figure 3. 1: Schéma descriptif de la typologie des chablis (Florence 1981; Riéra 1989)

Page 91: Structure spatiale et dispersion des communautés d’arbres ... · du contexte écologique local. Ce faisant, les théories écologiques en forêt tropicale sur la structure spatiale

71

Figure 3. 2:Schéma illustrant l’échantillonnage de la régénération d’une trouée

Page 92: Structure spatiale et dispersion des communautés d’arbres ... · du contexte écologique local. Ce faisant, les théories écologiques en forêt tropicale sur la structure spatiale

72

3.2.3.2. Analyse des correspondances multiples

L’analyse des correspondances multiples a été utilisée pour comprendre les liens entre les espèces

d’arbres et les différents types de chablis. Il s’agit d’une méthode d’analyse factorielle qui permet

d’évaluer en même temps les comportements de plusieurs variables et de faire une analyse globale

du phénomène (Cibois, 2007). Cette méthode est plus indiquée en raison du fait que nous avons

analysé plusieurs variables qualitatives. L’analyse a été réalisée en considérant 100 chablis, 183

espèces d’arbres et les 4 types chablis.

Nous avons, dans un premier temps, procédé à l’apurement des données avec un seuil de 5%.

L’apurement permet de s’affranchir artificiellement des modalités de faibles effectifs (modalités

actives dont l’effectif est inférieur à 2%) en les répartissant aléatoirement entre les autres modalités

de la variable, car elles peuvent avoir des effets perturbateurs sur l’analyse. Ensuite, la matrice de

données a été transformée sous forme de tableau de Burt. Le tableau de Burt est un tableau

symétrique d’ordre (p, p), où p est le nombre de modalités actives. Ce tableau est constitué de

(p+1).(p/2) tableaux de contingences. Sur la base de ce tableau, nous avons déterminé : des axes

factoriels associés à des valeurs propres pour chaque ligne (ou colonne) du tableau de Burt, des

coordonnées des modalités actives, des contributions à la formation des axes et des qualités de

représentation (Cosinus carrés des modalités actives).

Les méthodes de calculs ACM des valeurs propres, des contributions de modalités actives, des

coordonnées des modalités actives, cosinus carrés des modalités actives, à partir du tableau de Burt

peuvent être consultées dans Lebart et coll. (2006), Escofier et Pagès (2008). Ces statistiques ont

aidé à identifier les liaisons recherchées entre les variables et à construire les interprétations, de

manière à clarifier les liens entre les espèces d’arbres et les types de chablis. Le nombre d’axes

significatifs a été déterminé avec la méthode des bâtons brisés (Frontier, 1976; Legendre et

Legendre, 1983).

Pour l’interprétation d’un axe, nous avons retenu comme variable significative pour un axe, celle qui

présentait une plus forte contribution absolue (supérieure à la moyenne), une contribution relative qui

tendait vers 1 et une valeur tests supérieure à 2 au seuil 5% (Saporta, 2006). Nous n’avons

représenté que les deux premiers axes factoriels qui résument l’essentiel du phénomène étudié. Les

calculs ont été effectués à l’aide du logiciel SPAD v7.0

Page 93: Structure spatiale et dispersion des communautés d’arbres ... · du contexte écologique local. Ce faisant, les théories écologiques en forêt tropicale sur la structure spatiale

73

3.3. Résultats

3.3.1. Variations annuelles des types de chablis

Dans cette section nous donnons les résultats des calculs des chablis et les découvertes sur les liens

entre les différents types de chablis et la régénération des espèces d’arbre. Entre juin 2005 et juin

2009, 121 chablis ont été recensés sur le site étudié. Pour les quatre principaux types de chablis qui

affectent la forêt d’Ipassa, les proportions suivantes ont été observées (tableau 3.1) : chablis partiels

(49% du total des chablis), chablis élémentaires (23%), chablis multiples (13%) et chablis complexes

(15%). Les deux premiers mentionnés constituent l’essentiel des perturbations enregistrées,

totalisant 72% des chablis. Dans l’ensemble, le nombre de chablis observés varie d’une année à

l’autre. Cependant, la majeure partie des chablis (environ la moitié) se sont produits en 2007 et en

2009. L’absence de données climatiques récentes sur le site de Makokou ne permet pas d’établir des

liens avec le climat.

3.3.2. Superficies et proportion du territoire affectée

Les chablis partiels constitués par la chute d’une grosse branche ou d’un houppier créent des

trouées d’une surface moyenne de 109 (±37) m2, sans engendrer des dégâts significatifs sur la

structure forestière (bris de branches des arbres ou mort de quelques arbustes du sous-bois). Les

chablis élémentaires occasionnent des ouvertures de la canopée un peu plus étendues que les

chablis partiels, avec une surface moyenne de 169 (±70) m2. Lorsque l’arbre générateur du chablis

élémentaire a généralement un diamètre de 40 cm à moins de 70 cm, les dégâts sont mineurs. Sa

chute s’accompagne du bris de quelques jeunes arbres ou arbustes de faibles dimensions (en

moyenne 2 arbres). L’ouverture de la canopée est modérée, mais l’impact est plus visible à

l’emplacement de chute des branches. A cet endroit précis, la couronne écrase les jeunes arbres et

arbustes. Lorsque le générateur de la trouée dépasse 80 cm, les dégâts causés par les chablis

élémentaires sont plus élevés. Il emporte dans sa chute en moyenne 5 jeunes arbres. Dans les cas

de déracinement, le sol est perturbé à l’emplacement de la souche.

Page 94: Structure spatiale et dispersion des communautés d’arbres ... · du contexte écologique local. Ce faisant, les théories écologiques en forêt tropicale sur la structure spatiale

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Le plus gros impact observé sur la structure forestière vient des chablis multiples et des chablis

complexes qui créent respectivement des ouvertures de 688 (±350) m2 et de 284 (±100) m2. Dans

ces deux derniers cas, le chablis occasionne une modification significative de la structure forestière

avec la mort d’une grande partie des arbres du site perturbé (une dizaine en moyenne). Le Tableau

3.2 résume les surfaces, proportions et la répartition des chablis pour les 5 ans d’étude. Au cours de

la période d’observation, les chablis ont occupé 2,6 ha, soit 7% du territoire.

Quoique plus fréquents, les chablis partiels n’ont couvert que 11% de la surface totale des chablis et

seulement 1% des terres forestières étudiées. Les chablis élémentaires pour leur part ont constitué

environ 35% du total des surfaces couvertes en 5 ans par les chablis et près de 3% des 38 ha. Les

chablis multiples et les chablis complexes ont affecté près de 4% du territoire étudié et constitué le

gros des surfaces perturbées (53%).

Les appellations ci-dessous sont employées dans la suite texte pour désigner les tailles moyennes

des chablis:

Petits chablis : chablis de surface moyenne de l’ordre de 109 (±37) m2 ;

Chablis moyens : chablis de surface moyenne de l’ordre de 169 (±70) m2 ;

Grand chablis : chablis de surface moyenne de l’ordre de 688 (±350) m2.

3.3.3. Mortalité et spécificité

Des 7183 arbres vivants de plus de 20 cm dénombrés sur le territoire étudié au début de l’étude, les

chablis ont causé la mort de 1101 sujets (soit 15% des effectifs). Environ 20% de ces arbres ont été

déracinés ; la majorité des sujets sont morts brisés, laissant sur pied une grande partie du tronc,

probablement du fait des caries ou du poids des houppiers et des lianes, sinon des deux. Les causes

des bris d’arbres n’ont pas été quantifiées.

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75

Tableau 3. 1: Nombre par types de chablis recensés entre 2005 et 2009 sur 38 ha.

2005 2006 2007 2008 2009 Total %

Chablis partiels 9 11 14 10 15 59 49%

Chablis élémentaires 3 4 7 5 9 28 23%

Chablis multiples 2 2 4 2 6 16 13%

Chablis complexes 3 2 4 3 6 18 15%

Total 17 19 29 20 36 121

Tableau 3. 2: Surfaces de chablis et proportions du territoire affecté par types de chablis.

Chablis Complexe

Chablis multiple Chablis élémentaire

Chablis partiel

Total

Surface totale chablis (m2)

3500 (±240)

10000 (±450)

9000 (±340)

3050 (±198)

25550

Pourcentage surface totale des chablis

15% 39% 35% 11% 100%

Pourcentage surface totale du territoire

1% 3% 3% 1% 7 %

Surface moyenne des trouées par type de chablis (m2)

284 (±100) 688 (±350) 169 (±30) 109 (±37)

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76

On constate que les chablis ont affecté toutes les classes de diamètre variant de 20 cm à plus 80 cm.

Le taux de mortalité annuel lié aux chablis varie de 3 % à 6% dépendamment des classes de

diamètre (figure 3.3). La mortalité par chablis affecte indifféremment toutes les espèces de toutes les

classes de diamètres, aussi bien les jeunes que les vieux arbres. Les observations sur le terrain

montrent qu’en majorité, les jeunes arbres sont plutôt brisés, emportés par la chute des arbres

matures.

3.3.4. Vitesse ou taux de renouvellement de la forêt

Pour la période d’observation (t) = 5 ans, en considérant s = 2,6 ha et S = 38 ha, le taux de

renouvellement est de T = 73 3 ans. La vitesse de renouvellement est relativement courte dans

cette forêt.

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77

Figure 3. 3: Variation du taux de mortalité associée au chablis par classe de diamètre

0,0%

1,0%

2,0%

3,0%

4,0%

5,0%

6,0%

7,0%

8,0%

[20 30] ]30 40] ]40 50] ]50 60] ]60 70] ]70 80] > 80

Diamètre

Tau

x d

e m

ort

alit

é

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78

3.3.5. Influence des types de chablis sur les espèces

Les résultats de l’analyse des correspondances multiples donnent les résultats qui suivent. Sur la

base de la méthode des bâtons brisés, nous avons obtenu une valeur seuil de 3,4. Ainsi 3 axes sont

à interpréter. Les coordonnées, les contributions absolues, les contributions relatives et les valeurs

tests des variables significatives sont consignées dans les tableaux 3.3, 3.4 et 3.5. Les variables qui

ne contribuent pas significativement à la formation des premiers axes ne sont pas reportées dans les

tableaux 3.3, 3.4 et 3.5. Tous les résultats des 5 premiers axes sont rapportés à l’annexe 3.1

Le premier axe regroupe les chablis partiels, ou petits chablis de très faible taille issus de la chute de

branches ou de bris de houppier et la régénération des espèces d’arbres associées qui

suivent (Tableau 3.3): Afrostyrax lepidophyllus, Beilschmiedia congolana, Dacryodes klaineana,

Fillaeopsis discophora, Celtis tessmannii, Treculia africana, Drypetes gossweileri, Eriocoelum

macrocarpum, Piptadeniastrum africanum, Dialium pachyphyllum, Dacryodes buettneri, Pancovia

pedicellaris, Strombosiopsis tetrandra, Strombosia pustulata., Heisteria parvifolia, Camptostylus

mannii, Chytranthus angustifolius, Diospyros hoyleana, Diospyros conocarpa, Synsepalum

longecuneatum, Coelocaryon preussii, Uapaca paludosa, Irvingia gabonensis. Dans la littérature

scientifique consultée (Aubrévile, 1970 ; Villiers, 1989 ; Normand et Paquis, 1976; Tailfer, 1989), ces

espèces font partie de la canopée et d’autres du sous-étage. Décrites comme des sciaphiles, elles

montrent ici une régénération prioritairement présente dans les chablis partiels. Le deuxième axe

discrimine les chablis multiples ou grands chablis et les espèces ci-après qui s’y régénèrent (Tableau

3.4) : Musanga cecropioides, Psychotria sp, Macaranga monandra, Macaranga barteri, Macaranga

spinosa, Lindackeria dentata, Porterandia cladantha, Millettia mannii, Tetrapleura tetraptera,

Calpocalyx heitzii. A l’exception de Calpocalyx heitzii dont le tempérament ne semble pas

suffisamment décrit, l’écologie des huit autres espèces indique qu’elles peuplent les milieux

perturbés, principalement les chablis et les jachères jusqu’aux stades avancés de la cicatrisation de

la trouée (Kahn, 1982). Mais leur durée de vie est courte. Les sujets peuvent dépasser des diamètres

moyens de 30 cm. Les chablis multiples maintiennent au sein de la forêt primaire d’Ipassa les

espèces caractéristiques des jachères forestières. Le troisième axe regroupe les chablis

élémentaires, ou chablis de taille moyenne et les espèces dont la régénération est associée à ce

type de chablis (Tableau 3.5), notamment: Memecylon sp, Corynanthe mayumbensis, Dacryodes

Page 99: Structure spatiale et dispersion des communautés d’arbres ... · du contexte écologique local. Ce faisant, les théories écologiques en forêt tropicale sur la structure spatiale

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normandii, Hymenostegia pellegrini, Blighia welwitschii, Pancovia sp, Pausinystalia johimbe,

Centroplacus glaucinus, Tabernaemontana crassa, Erismadelphus exsul, Campostylus mannii,

Trichoscypha abut, Coelocaryon klainei.

Le plan factoriel constitué par les axes 1 et 2 (figure 3.4), le plus expressif, fait principalement

apparaître une attraction entre les espèces héliophiles et les chablis multiples (axe 2). Trois groupes

d’espèces liées aux chablis partiels de petites tailles (axe 1), montrent une opposition entre espèces

de chablis partiels. Il serait intéressant d’analyser davantage ces groupes par un examen plus

approfondi du contexte interne des chablis partiels, de manière à distinguer les rôles respectifs des

chablis par les chutes de branches versus les bris de couronnes d’arbres.

L’analyse des correspondances multiples a permis de définir les principaux patrons de régénération

qui sont associés aux types de chablis. Au départ, 183 espèces ont été soumises à l’analyse. Les

résultats montrent que la régénération de 47 espèces est associée aux différents types chablis. La

majorité de ces espèces de chablis (environ 49%) se régénèrent dans les chablis partiels, 26%

dépendent des chablis multiples, alors que 26% établissement leur régénération dans les chablis

élémentaires.

En outre, comme observée dans les tableaux 3.6 et 3.7, la régénération des chablis partiels et

chablis élémentaires est essentiellement constituée d’espèces sciaphiles de la canopée dont la

régénération est censée se produire uniquement dans le sous-bois.

Page 100: Structure spatiale et dispersion des communautés d’arbres ... · du contexte écologique local. Ce faisant, les théories écologiques en forêt tropicale sur la structure spatiale

80

Tableau 3. 3: Axe 1, Chablis partiels de petites tailles et espèces associées

Appellation Abréviation Poids Cordonnée Contribution Cosinus carré

Valeur test

Chablis partiel ChP 0.31 1.11 2.1 0.97 - 9.7 Petit chablis PtCh 0.31 1.11 2.1 0.97 9.7 Afrostyrax lepidophyllus Afro lepi 0,31 1,11 2,1 0.97 9.7 Beilschmiedia congolana Beil cong 0,34 -0,95 1,7 0.86 -9.1 Dacryodes klaineana Dacr klai 0.31 1.11 2.1 0.97 9.7 Fillaeopsis discophora Fill disc 0.35 -0.91 1.6 0.82 -8.9 Celtis tessmannii Celt tesm 0.34 -0.95 1.7 0.86 -9.1 Treculia africana Trec afri 0.34 -0.95 1.7 0.86 -9.1 Drypetes gossweileri Dryp goss 0.31 1.11 2.1 0.97 9.7 Eriocoelum macrocarpum Erio macr 0.31 1.07 2.0 0.94 9.5 Piptadeniastrum africanum Pipt afri 0.31 1.11 2.1 0.97 9.7 Dialium pachyphyllum Dial pach 0.31 1.11 2.1 0.97 9.7 Dacryodes buettneri Dacr butt 0.34 -0.95 1.7 0.86 -9.1 Pancovia pedicellaris Panc pedi 0.31 1.11 2.1 0.97 9.7 Strombosiopsis tetrandra Stro teta 0.34 -0.95 1.7 0.86 -9.1 Strombosia pustulata. Stro pust 0.31 1.11 2.1 0.97 9.7 Heisteria parvifolia Heis parv 0.31 1.11 2.1 0.97 9.7 Camptostylus mannii Camp mann 0.31 1.11 2.1 0.97 9.7 Chytranthus angustifolius Chyt angu 0.31 1.11 2.1 0.97 9.7 Diospyros hoyleana Dios hoyl 0.31 1.11 2.1 0.97 9.7 Diospyros conocarpa Dios cano 0.31 1.11 2.1 0.97 9.7 Synsepalum longecuneatum

Syns long 0.31 1.11 2.1 0.97 9.7

Coelocaryon preussii Coel preu 0.34 -0.95 1.7 0.86 -9.1 Uapaca paludosa Uapa palu 0.34 -0.95 1.7 0.86 -9.1 Irvingia gabonensis Irvi gabo 0.34 -0.95 1.7 0.86 9.7

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Tableau 3. 4: Axe 2, Chablis multiples et espèces associées

Appellation/ variable Abréviation Poids Cordonnées Contribution Cosinus carré

Valeur test

Chablis multiple ChMu 0.01 -6.06 6.7 0.77 -8.6

Grand chablis Gch 0.01 -6.06 6.7 0.77 -8.6 Musanga cecropioides Musa cerc 0.02 -4.76 6.2 0.72 -8.3 Psychotria sp Psyc sp 0.01 -3.15 1.8 0.21 -4.5 Octolobus spectabilis Octo spec 0.04 -1.89 2.0 0.23 -4.8 Berlinia spp Berl spp 0.05 -1.82 2.1 0.26 -5.0 Macaranga monandra Maca mona 0.03 -3.21 3.7 0.44 -6.5 Macaranga barteri Maca bart 0.01 -6.06 6.7 0.77 -6.6 Macaranga spinosa maca spin 0.04 -2.89 3.8 0.45 -8.6 Lindackeria dentata Lind dent 0.01 -6.06 6.7 0.77 -8.6 Porterandia cladantha Port clad 0.05 -1.61 1.6 0.20 -4.4 Millettia mannii Mill mann 0.04 -2.33 3.0 0.35 -5.9 Tetrapleura tetraptera Tetr tetr 0.01 -4.09 3.0 0.35 -5.8 Calpocalyx heitzii Cali 0.04 -2.19 2.6 0.31 -5.5

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Tableau 3. 5: Axe 3 chablis élémentaires et espèces associées

Appellation Abréviation Poids Cordonnées Contribution Cosinus carré

Valeur Test

Chablis élémentaire ChE 0.03 4.17 8.8 0.74 8.5

Chablis moyen ChMo 0.02 4.59 8.0 0.67 8.0

Memecylon sp Meme 0.03 2.85 4.1 0.34 5.8

Corynanthe mayumbensis Cory mayu 0.06 2.48 6.2 0.55 7.3

Dacryodes normandii Dacr norm 0.05 1.20 1.3 0.11 3.3

Hymenostegia pellegrini Hyme pell 0.14 0.86 1.8 0.18 4.1

Blighia welwitschii Blig welw 0.02 1.85 1.3 0.11 3.2

Pancovia sp Panc spp 0.16 0.84 2.0 0.21 4.5

Pausinystalia johimbe Paus johi 0.09 0.85 1.1 0.10 3.1

Centroplacus glaucinus Cent gl 0.20 0.67 1.6 0.18 4.2

Tabernaemontana crassa Tabe cras 0.03 2.56 3.3 0.28 5.2

Erismadelphus exsul Eris excs 0.02 4.05 6.2 0.52 7.1

Trichoscypha abut Tric abut 0.03 3.92 7.7 0.65 8.0

Coelocaryon klanei Coel klai 0.02 4.25 6.8 0.57 7.4

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Tableau 3. 6: Hauteur moyenne à maturité des arbres sciaphiles de la canopée se régénérant dans les chablis partiels

Sources : Aubréville (1970), Normand et Paquis (1976), Villiers (1989), Wilks et Issembé (2000).

Espèces Hauteur moyenne à maturité

Canopée Sous étage

Afrostyrax lepidophyllus 20 m x Beilschmiedia congolana 50 m x Dacryodes klaineana 20 m X Fillaeopsis discophora 40 m x Celtis tessmannii 30 m x Treculia africana 30 m x Drypetes gossweileri 40 m x Eriocoelum macrocarpum 30 m x Piptadeniastrum africanum 50 m x Dialium pachyphyllum 25 m x Dacryodes buettneri 45 m x Pancovia pedicellaris 25 m x Strombosiopsis tetrandra 25 m x Strombosia pustulata. 45 m x Heisteria parvifolia 20 m x Chytranthus angustifolius 8 m X Diospyros hoyleana 15 m X Diospyros conocarpa 15 m X Synsepalum longecuneatum 15 m X Coelocaryon preussii 35 m x Uapaca paludosa 27 m x Irvingia gabonensis 40 m x

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Tableau 3. 7: Hauteur moyenne à maturité des arbres sciaphiles de la canopée se régénérant dans les chablis élémentaires

Espèces Hauteur moyenne Canopée Sous-étage Memecylon sp 18 m X Corynanthe mayumbensis Dacryodes normandii 40 m x Hymenostegia pellegrini Blighia welwitschii 35 m x Pancovia sp 15 m. X Pausinystalia yohimbe 30m x Centroplacus glaucinus 20 m x Tabernaemontana crassa 25 m x Erismadelphus exsul 30 m x Campostylus mannii 16 m X Trichoscypha abut 20 m x Coelocaryon klainei 35 m x

Sources : Letouzey (1969, 1970,1972), Aubrévile (1970), Normand et Paquis (1976), Villiers (1989)

Page 105: Structure spatiale et dispersion des communautés d’arbres ... · du contexte écologique local. Ce faisant, les théories écologiques en forêt tropicale sur la structure spatiale

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Figure 3.1. 4 : Analyse de correspondances multiples, les 2 premiers axes factoriels résumant l’effet des chablis. Les abréviations figurent sur les tableaux 3.3, 3.4 et 3.5

Page 106: Structure spatiale et dispersion des communautés d’arbres ... · du contexte écologique local. Ce faisant, les théories écologiques en forêt tropicale sur la structure spatiale

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3.3.6. Importance de la régénération des espèces de chablis dans les trouées

L’analyse de correspondance a révélé la présence significative de la régénération de 23 espèces

dans les trouées issues de chablis partiels. Dans cette section, nous examinons l’importance de la

régénération de ces espèces dans les différents types de chablis versus leur régénération dans le

sous-bois de la forêt environnante.

Selon Curtis et McIntosh (1951), le concept d’importance d’une espèce considère trois aspects :

l’abondance (nombre d’individus de l’espèce), la dominance (ou surface terrière de l’espèce) et la

fréquence (le nombre de placettes où l’espèce est présente). La surface terrière étant très

négligeable pour le cas de la régénération, nous considérons uniquement l’abondance et la

fréquence.

Rappelons qu’autour de chaque chablis, nous avions également échantillonné la régénération dans

60 micros parcelles de 1 m x 1 m du sous-bois environnant. L’importance intra-chablis de chaque

espèce est présentée en comparaison avec son importance obtenue de ces micros parcelles du

sous-bois. Toutes les valeurs ont été ramenées à l’unité de surface (ha).

3.3.6.1. Importance de la régénération dans les trouées de chablis partiels

Les résultats qui suivent donnent pour chaque espèce associée aux chablis partiels, les densités et

fréquences de la régénération dans l’ensemble des chablis partiels, versus les forêts adjacentes

(Tableau 3.8). Nous pouvons observer qu’elles sont plus présentes dans les chablis et paraissent

peu fréquentes dans les forêts attenantes aux trouées.

En outre, les espèces ci-après sont plus abondantes dans la régénération au sein des trouées:

Afrostyrax lepidophyllus (16% du total des effectifs), Heisteria parvifolia (16%) et Dialium

pachyphyllum (11%), Trichilia tesmannii (10%), Myrianthus arboreus (10%) et Treculia africana (9%).

Mais leur densité est très faible dans le sous-bois.

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87

3.3.6.2. Importance de la régénération des trouées de chablis élémentaires

Tout comme dans le cas précédent, les espèces affiliées aux chablis élémentaires présentent des

densités très élevées dans les trouées de chablis comparées au sous-bois environnant (Tableau

3.9). Hymenostegia pellegrini (14%), Schyphocephalium ochocoa (11%), Coula edulis (9%) et

Eriocoelum macrocarpum (8%) constituent les espèces les plus abondantes dans ce type de milieux.

3.3.6.3. Importance de la régénération dans les trouées de chablis multiples

Le Tableau 3.10 présente les espèces les plus importantes dans les chablis multiples. Deux

espèces, Musanga cecropiodes (38% des individus) et Macaranga barteri (32%), dominent dans ces

chablis. Héliophiles et très exigeantes en lumière, les deux espèces sont absentes du sous-bois,

mais présentes dans la majeure partie des trouées de chablis multiples. Les 5 autres espèces sont

également caractéristiques des jachères forestières, mais comportent de très faibles effectifs.

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Tableau 3. 8: Abondance et fréquence de la régénération dans les trouées de chablis partiels.

Chablis partiels Forêt environnante

Espèces Abondance (/ha)

Fréquence (%)

Abondance (/ha)

Fréquence (%)

Afrostyrax lepidophyllus 2442 88 2 1 Beilschmiedia congolana 89 33 1 1 Dacryodes klaineana 96 50 3 1 Celtis tessmannii 104 66 0 0 Drypetes gossweileri 180 25 1 1 Eriocoelum macrocarpum 227 46 1 1 Piptadeniastrum africanum 152 56 3 3 Dialium pachyphyllum 1615 78 10 6 Pancovia pedicellaris 378 44 11 5 Strombosia pustulata. 98 26 15 3 Heisteria parvifolia 2419 75 22 12 Camptostylus mannii 240 41 38 15 Chytranthus angustifolius 292 61 98 33 Synsepalum longecuneatum 192 38 10 5 Coelocaryon preussii 278 22 0 0 Uapaca paludosa 132 23 2 1 Irvingia gabonensis 101 19 3 1

Trichilia tesmannii 1567 86 7 2 Myrianthus arboreus 1452 83 10 2 Treculia africana 1311 77 3 1 Dacryodes buettneri 705 68 3 1 Diospyros canocarpa 10 3 3 1 Strombosiopsis tetrandra 557 64 3 1 Fillaopsis discophora, 49 12 3 1 Sorindeia nutidula 13 4 3 1 Octolobus spectabilis 10 3 3 1 Thomandersia congolana 16 4 3 1 Pentaclethra eetveldeana 20 6 3 1

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Tableau 3. 9: Abondance et Fréquence de la régénération, trouées de chablis élémentaires.

Chablis élémentaire

Forêt environnante

Non scientifique Espèce

Abondance (/ha)

Fréquence (%)

Abondance (/ha)

Fréquence (%)

Coelocaryon klanei 77 42 1 1 Trichoscypha abut 34 21 0 0 Corynanthe mayumbensis 55 40 0 0 Dacryodes normandii 242 75 3 3 Hymenostegia pellegrini 500 85 4 2

Blighia welwitschii 30 17 0 0 Pancovia sp 89 44 1 1 Chytranthus talboti 166 73 1 1 Pausinystalia johimbe 98 55 0 0

Centroplacus glaucinus 182 57 0 0 Tabernaemontana crassa 22 7 0 0

Erismadelphus exsul 61 32 0 0

Coula edulis 333 80 4 4

Eriocoelum macrocarpum 280 71 2 2 Fagara heitzii 38 20 1 1 Panda oleosa 166 60 8 7

Beilschmiedia congolana 282 81 4 3 Schyphocephalium ochocoa 404 84 1 1

Caloncoba welwitschii 74 20 3 2

Picralima nitida 311 50 2 2 Mareyopsis longifolia 19 10 1 1

Synsepalum longecuneatum 8 6 1 1

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Tableau 3. 10: Abondances et fréquences de la régénération des espèces d’arbres dans les trouées de chablis multiples versus le sous-bois. Chablis multiples Forêt environnante

Nom scientifique espèce

Abondance (/ha)

Fréquence (%)

Abondance (/ha)

Fréquence (%)

Musanga cecropiodes 1950 100 0 0

Macaranga barteri 1618 95 0 0

Macaranga spinosa 160 60 0 0 Macaranga monandra 333 48 0 0 Psychotria sp 44 66 3 2 Octolobus spectabilis 171 59 4 3 Berlinia spp 73 43 1 1 Porterandia cladantha, 132 50 0 1 Lindackeria dentata 101 46 1 1

Millettia mannii 88 40 3 1 Tetrapleura tetraptera 60 37 2 2 Calpocalyx heitzii 79 48 4 3

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91

3.4. Discussion

3.4.1. Régime de chablis de la forêt d’Ipassa

Le régime de perturbation de la forêt d’Ipassa est principalement marqué par une dynamique de

petits chablis de faibles dimensions, causés par la chute d’une grosse branche ou de la couronne

d’un arbre (les chablis partiels), et par la chute d’un seul arbre (les chablis élémentaires.) Les chablis

constitués par la mort de plusieurs arbres qui créent de grandes trouées sont moins fréquents. Nos

résultats montrent, en outre, que la taille moyenne des trouées sur le site d’Ipassa varie de 109 (±37)

m2 à 688 (±350) m2. Ces valeurs sont relativement proches de celles obtenues par Florence (1981)

en forêt gabonaise (120 m2 à 400 m2) ainsi que d’autres études en forêts tropicales, soit 20 m2 à 705

m2 (Brokaw, 1985) au Panama, 121 à 333 m2 (Ferreira de Lima et coll. 2007) au Brésil et 150 m2 à

1100 m2 en Équateur (Gales, 2000).

Nous avons par ailleurs trouvé un taux de renouvellement d’environ 73 ans et une fréquence de 4

chablis par hectare. Florence (1981), dans le même site d’étude, avait également observé une

vitesse de renouvellement rapide de 60 ans. Ce taux de renouvellement est très court, étant donné

qu’en forêt tropicale, les arbres de la canopée peuvent avoir une durée de vie beaucoup plus élevée.

En l’absence d’autres études comparables en forêt gabonaise, il est difficile d’établir s’il s’agit d’une

situation particulière à la forêt d’Ipassa ou si ce fait est caractéristique des forêts gabonaises. Des

travaux complémentaires sont nécessaires pour répondre à cette interrogation.

Dans d’autres forêts tropicales, en Côte-d’Ivoire, Bonnis (198l) a obtenu un taux de renouvellement

variant de 75 à 417 ans. Au Mexique, Torquebiau (1981) a obtenu une vitesse de renouvellement de

97 ans. Les valeurs observées à Ipassa, notamment la surface moyenne des trouées et la proportion

de la forêt affectée, restent relativement dans l’ordre de grandeur des patrons rapportés dans

d’autres forêts tropicales.

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92

3.4.2. Chablis comme facteurs déterminant la répartition des espèces

Hubbell et coll. (1999) trouvent que la composition spécifique des chablis est imprévisible même

pour les espèces pionnières, en raison de la «limitation du recrutement». Pour Barton (1984), Brown

et Whitmore (1992), Kennedy et Swaine (1992) et Clark et coll. (1993), les espèces d’arbres ne

montrent pas de préférence pour s’établir dans des trouées de différentes tailles générées par les

chablis. Effectivement, notre étude a trouvé des espèces indifférentes aux chablis, ce qui conforte en

partie la position de ces auteurs. Cependant, nous avons également identifié 37 espèces d’arbres

qui se régénèrent en priorité et de manière sélective dans les chablis causés par la chute de grosses

branches ou de couronnes d’arbre ou simplement d’un arbre. Cette famille de chablis, qui sont en

même temps les plus fréquents dans cette forêt (70% des chablis recensés), favorise en priorité la

régénération des espèces de la canopée. Nous savions déjà que les ouvertures créées par les

chablis sont déterminantes pour l’établissement de la régénération et la croissance des espèces

pionnières (Hartshorn, 1980; Alexandre, 1982; Brokaw, 1985; Flores et coll. 2006). Les résultats

que nous avons obtenus apportent une information additionnelle : la régénération de plusieurs arbres

sciaphiles de la canopée se produit également dans différents types de chablis de petites tailles,

occasionnés soit par la chute d’une grosse branche, du houppier d’un arbre de la canopée ou plutôt

un seul arbre de l’étage dominant. Ces gradients de chablis de très faibles dimensions semblent

constituer le mécanisme par lequel plusieurs espèces d’arbres de la canopée s’insèrent et se

maintiennent dans le peuplement forestier. Becker et coll. (1988) et Montgomery et Chazdon (2002)

soulignent les différences de besoins en lumière entre les espèces pionnières et les sciaphiles, tout

en reconnaissant que ces différences sont moins marquées entre les espèces tolérantes à l’ombre.

La diversité des espèces tolérantes à l'ombre pourrait être maintenue par le partitionnement des

niches (Schnitzer et coll. 2008) qu’apporte la variabilité des chablis de faibles tailles (Gravel et coll.

2010). Toutefois, les processus au sein de ces types de chablis méritent d’être clarifiés afin de mieux

comprendre les mécanismes en œuvre dans ces milieux.

L’étude a également relevé une gamme d’espèces pionnières (Musanga cecropiodes, Macaranga

barteri, Macaranga spinosa, Porterandia cladantha, etc) qui se régénèrent seulement dans les

chablis crées par la mort de plusieurs arbres. Khan (1982) avait aussi recensé ces mêmes espèces

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au sein des jachères forestières de Côte d’Ivoire dans son étude sur la reconstitution des plantations

de cultures itinérantes sur brûlis.

La dépendance des espèces héliophiles aux chablis est bien connue (Brokaw, 1987; Brokaw et

Busing, 2000), à la seule différence qu’ici, il s’agit plutôt d’un phénomène qui n’est pas généralisé.

L’étude a en effet montré que ces types de chablis auxquels sont associés les héliophiles,

constituaient seulement 30% du total des chablis observés à Ipassa et que la majorité des

perturbations proviennent des chablis partiels. Ce fait suggère que le rôle des chablis comme

facteurs qui contrôle la régénération des arbres de la canopée serait plutôt rattaché à ces

perturbations de très faibles dimensions qui sont omniprésentes dans les peuplements forestiers

matures d’Ipassa.

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95

Conclusion générale

La présente étude cherchait à comprendre la structure spatiale des communautés d’arbres ainsi que

les facteurs à l’origine de ces structures en forêt tropicale humide d’Ipassa (Gabon). Ce faisant, nous

avons voulu dans un premier temps comprendre si les espèces d’arbres sont réparties au hasard

avant d’étudier les facteurs qui déterminent leurs répartitions spatiales. Les résultats concluent que

les communautés d’arbres sont plutôt structurées ; certaines espèces présentent une structure

agrégée alors que d’autres manifestent de l’hyperdispersion. Quant aux facteurs de causalité, l’étude

démontre que les phases de développement, les facteurs édaphiques et topographiques ainsi que

les chablis déterminent la répartition spatiale de certains groupes d’arbres. Cependant, une grande

partie des espèces étudiées échappent au contrôle environnemental. Cette information suggère la

présence d’autres mécanismes qui peuvent dériver des processus neutres.

Dans le chapitre 1, l’analyse des phases de développement de la forêt établit que la forêt tropicale

humide d’Ipassa comporte des taches de « jeunes forêts s» en phases de trouées (23%) et de

consolidation (23%). Les phases de maturité et de vieilles forêts comptent pour 49%, celles en

décrépitude totalisent 5%. Ces proportions des phases de développement de la forêt pourraient être

justifiées par la dynamique forestière d’Ipassa gouvernée par un régime de perturbations naturelles

par chablis ayant un taux de renouvellement de la forêt relativement court (environ 73 ans).

Le rôle déterministe des phases de développement de la forêt a été analysé par le biais d’espèces

indicatrices. Les calculs de l’indice INDVAL démontrent entre outres que certaines espèces d’arbres

manifestent de la spécificité et de la fidélité pour les différentes phases de développement de la forêt

d’Ipassa. La phase de vieille forêt comporte le plus grand nombre d’espèces indicatrices (15

espèces), contre 5 pour la phase de maturité et 6 espèces pour la phase de consolidation. La phase

de trouée compte 5 espèces indicatrices. Certaines espèces d’arbres sont donc associées aux

phases de développement qui semblent contrôler leurs répartitions spatiales dans les peuplements

forestiers. Il apparaît par ailleurs que les espèces indicatrices des trouées sont constituées

essentiellement d’arbres dont la régénération a également été trouvée dans les chablis multiples et

chablis multiples (que nous avons décrit au chapitre 3). Les espèces indicatrices des phases de

consolidation, des phases matures et des phases de vieille forêt sont également celles dont la

régénération se produit dans les chablis générés par le bris de grosses branches, des couronnes ou

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la chute d’un seul arbre. Cette concordance suggère l’idée d’un confinement de ces espèces

sciaphiles de la canopée dans les peuplements matures ainsi que des liens de dépendance vis-à-vis

des chablis partiels et chablis élémentaires, qui sont d’ailleurs établis au chapitre 3.

L’analyse de la structure spatiale des arbres démontre l’existence de l’autocorrélation spatiale dans

la structure des communautés d’arbres. Le corrélogramme de Mantel présente des corrélations

spatiales multivariées significatives, indiquant que ces communautés d’arbres sont plutôt structurées.

Les calculs d’indices de Morisita démontrent qu’environ 88 espèces (48%) présentent une

hyperdispersion alors que 75 espèces (41%) ont une structure spatiale agrégée. Ce résultat

confirme le phénomène de structuration spatiale des communautés d’arbre exprimé dans le

corrélogramme de Mantel. Les arbres ne sont donc pas répartis au hasard. L’absence de dispersion

aléatoire des arbres serait en partie liée à l’influence de certains facteurs que nous avons décrits aux

chapitres 1, 2 et 3. Nous avons en effet démontré l’influence de plusieurs facteurs sur la répartition

spatiale des espèces d’arbres. Ainsi, un certain nombre d’espèces d’arbres sont associées aux

phases de développement de la forêt ; autant, les sols, le régime hydrique des sols, la topographie et

les chablis déterminent la répartition d’un nombre limité d’espèces d’arbres.

La compréhension du contrôle environnemental (facteurs édaphiques et topographiques) sur la

structure des communautés d’arbres a été étudiée au chapitre 2. Nous avons vérifié si les types de

sols, le régime hydrique, la topographie et la position topographique influencent la répartition des

espèces d’arbres dans la forêt tropicale d’Ipassa. L’analyse des correspondances multiples met en

évidence, d’une part l’effet des milieux extrêmes (Gleysols humiques en fond de vallée avec

Drainage 6 ) sur la répartition de 6 espèces, et d’autre part, l’influence de la topographie et de la

position topographique, auxquelles sont associées environ 24 espèces d’arbres. Le rôle des facteurs

environnementaux comme déterminants de la répartition des arbres dans cette forêt est surtout

attribuable à la topographie, à la position topographique et aux types de sol.

En somme, dans ce chapitre, nos résultats soutiennent l’idée selon laquelle les facteurs

environnementaux déterminent la répartition des arbres, point de vue associé à la théorie de la niche

écologique.. Toutefois, un grand nombre d’espèces d’arbres analysées dans cette partie de l’étude

(152 sur 182) ne semblent pas avoir des liens évidents avec les facteurs édaphiques et

topographiques étudiés. Probablement que l’étude a manqué de considérer certaines variables

critiques, notamment celles reliées à la chimie des sols. Les facteurs édaphiques et topographiques

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97

ne suffiraient pas pour expliquer la répartition des arbres dans la forêt d’Ipassa. Plusieurs autres

mécanismes pourraient justifier la variation de la composition forestière. D’autres aspects sont donc

à considérer si nous voulons avoir une meilleure compréhension des facteurs à la base de la

répartition spatiale des arbres. Parmi les mécanismes à prospecter, on peut noter la limitation de la

dispersion associée aux processus neutres. L’une des questions à cerner serait d’explorer quel est

le rôle joué par les animaux dans l’hyperdispersion et l’agrégation des arbres ; car, les résultats que

nous avons obtenus apportent la preuve que ces deux types de dispersion prédominent chez les

espèces d’arbres de la forêt d’Ipassa. On devrait analyser, d’une part jusqu’à quel point certains

animaux frugivores et granivores (céphalophes, petits mammifères et oiseaux) contribueraient à

l’agrégation spatiale des arbres, et d’autre part, on évaluerait le rôle des grands mammifères, des

primates et les éléphants dans l’hyperdispersion des arbres.

Dans la troisième partie de notre recherche, l’étude des perturbations naturelles et de leurs rôles

dans la répartition de la régénération apporte deux niveaux d’informations écologiques d’intérêt : (1)

l’importance des perturbations constituées de bris de grosses branches, des couronnes d’arbre ou de

la chute d’un seul arbre dans la forêt d’Ipassa ; (2) le rôle que ces types particuliers de chablis jouent

au sein des peuplements forestiers. Les résultats obtenus prouvent que les chablis partiels (bris de

grosses branches et de couronnes d’arbres) et les chablis élémentaires (chute d’un seul arbre)

constituent l’essentiel des perturbations naturelles qui se produisent dans la forêt tropicale d’Ipassa.

Ces chablis de très faibles dimensions semblent caractéristiques du régime de perturbations

naturelles de cette forêt et jouent un rôle particulier au bénéfice des espèces d’arbres sciaphiles. Ces

chablis partiels et chablis élémentaires qui caractérisent le régime de perturbations naturelles de la

forêt d’Ipassa, favorisent essentiellement la régénération des espèces d’arbres sciaphiles de la

canopée, leur permettant de se maintenir dans le peuplement. Ce partitionnement des niches de

régénération associées au régime de perturbations naturelles dominé par le bris de branches, de

houppiers ou la chute d’un seul arbre, semble créer un confinement de ces espèces au sein de ce

type de milieux particuliers. Il peut s’agir d’un phénomène comparable au confinement des

héliophiles dans les chablis causés par la mort de plusieurs arbres. On comprend à présent qu’en

dehors de l’influence sur les espèces héliophiles, les chablis déterminent également la régénération

et le maintien des espèces sciaphiles dans les peuplements forestiers.

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98

Cette dernière partie de l’étude établit en outre que les chablis multiples (chute simultanée de

plusieurs arbres) et les chablis complexes (chute décalée dans le temps de plusieurs arbres) sont

moins fréquents, mais leur influence est circonscrite aux espèces héliophiles. Cette précision nous

apporte un éclairage supplémentaire concernant les types de chablis qui agissent sur les espèces

héliophiles. Généralement, la littérature attribue sans nuance aux chablis le rôle de facteurs justifiant

la présence et le maintien des espèces héliophiles dans les peuplements forestiers. Nos résultats

permettent d’affirmer que ces espèces héliophiles colonisent essentiellement les chablis multiples et

les chablis complexes qui sont des chablis créés par la chute de plusieurs arbres. Ces informations

sont très intéressantes au plan écologique, car jusqu’ici la littérature scientifique a principalement

affirmé, sans précision particulière, la dépendance des espèces héliophiles aux chablis et soutenu

que les chablis ne favoriseraient pas la régénération des espèces sciaphiles, qui constituent la

majorité des espèces des peuplements forestiers.

Les résultats que nous avons obtenus au chapitre 3 nous ont donc fourni une information capitale et

plus de lisibilité sur les effets des perturbations naturelles par chablis. Nous comprenons mieux la

subtilité du phénomène : alors que les espèces héliophiles colonisent préférentiellement les chablis

multiples et les chablis complexes, les espèces sciaphiles pour leur part, profitent plutôt d’un gradient

de chablis particuliers constitués par les bris de couronnes, les chutes de grosses branches ou d’un

seul arbre. Ces chablis partiels et chablis élémentaires, qui constituent d’ailleurs la majorité des

perturbations que nous avons enregistrées dans la forêt tropicale d’Ipassa (totalisant 72% des

chablis), jouent donc un rôle clé ; ils façonnent particulièrement la structure des communautés

floristiques en assurant la présence et le maintien dans les peuplements, des arbres sciaphiles de la

canopée, qui forment la grande majorité des espèces ligneuses de cette forêt. Dans tous les cas, les

résultats du chapitre 3 affirment l’effectivité du contrôle environnemental sur les arbres, suggérant à

nouveau l’application de la théorie de la niche écologique dans la forêt d’Ipassa

L’étude a par ailleurs relevé qu’un nombre assez élevé d’espèces d’arbres ne ressortent pas dans

les analyses comme étant associées au chablis. Il est possible que notre étude n’ait pas intégré tous

les types de perturbations qui peuvent exercer une influence sur la régénération, comme la mort sur

pied des gros arbres, accompagnée de chutes progressives de branches ou de troncs ainsi que la

chute de gros amas de lianes.

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99

Si plusieurs espèces d’arbres échappent au contrôle environnemental, aussi bien des facteurs

édaphiques que des chablis, on peut entrevoir l’idée selon laquelle d’autres facteurs déterministes ou

non agiraient sur les arbres en forêt tropicale d’Ipassa. Il peut s’agir des phénomènes dérivant des

processus neutres que peuvent apporter les liens entre la dispersion des arbres et la dissémination

des diaspores par la faune qui ont été décrits dans cette forêt par Gautier-Hion et coll. (1985). Par

ailleurs, des découvertes récentes ont mis en évidence des interactions possibles entre la

topographie et les chablis : avec la topographie et la force du vent, les risques de chablis peuvent

être augmentés ou réduits. Le passage au-dessus d'une crête de montagne augmente la turbulence

et la vélocité du vent. Cette augmentation sera dépendante de l'altitude de la crête, de la pente des

flancs ainsi que de l'angle avec lequel le vent frappe la montagne (Moore, 1977).

Ruel et coll. (1998) ont observe que la vitesse au sommet des montagnes d’un secteur du Bouclier

Canadien était approximativement le double de celle au fond des vallées ; lorsque le vent souffle

dans l’axe de la vallée, il tend aussi a la suivre et sa vitesse augmente, surtout lorsqu’il souffle du bas

vers le haut de la vallée.

Dans la forêt d’Ipassa, ces situations d’interactions pouvant augmenter la vulnérabilité aux chablis,

sont peu probables, en raison d’une géomorphologie particulièrement uniforme, dépourvue de

sommets de montages et constituée de plateaux et de vallées de faibles amplitudes.

Hypothèse contextuelle

Notre étude s’est interrogée sur les facteurs qui déterminent la structure des communautés d’arbres.

Les résultats apportent la preuve que chacun des facteurs analysés influence un nombre limité

d’espèces d’arbres. En même temps, un nombre élevé d’espèces ne semblent pas avoir des liens

évidents avec les variables étudiées. La justification de tels résultats est que les différentes

hypothèses (niche écologique, dispersion, chablis) expliquent chacune une partie d’un phénomène,

qui dépend en réalité de multiples facteurs agissant de manière contextuelle. Pour des contextes

différents, il est nécessaire de comprendre les nuances écologiques entre écorégions; en d’autres

termes, il importe de saisir la spécificité écologique de chaque région. La régionalisation est donc

nécessaire.

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100

Si dans le cas de la forêt d’Ipassa, nous avons trouvé que les phases de développement, les facteurs

édaphiques et topographiques ainsi que les chablis contrôlent la répartition de certaines espèces

d’arbres, qu’en est-il des facteurs qui agissent dans les autres parties du Parc National d’Ivindo (au

sein duquel se trouve Ipassa) ? Est-ce que le contexte écologique d’Ipassa se généralise dans tout le

parc ou bien devrait-on plutôt envisager une situation d’unicité ? Est-ce que ces mêmes facteurs

agissent également de la même manière dans les forêts aménagées ou les forêts des autres régions

aux contextes écologiques différents ? A notre sens, il est possible que les facteurs qui contrôlent la

structuration spatiale des arbres changent en fonction des contextes régionaux. Ce faisant, les

théories écologiques actuelles en forêt tropicale devraient intégrer le fait que le contexte écologique

de chaque localité joue un rôle, ce qui est vrai pour un territoire donné, ne s’applique pas forcément

dans un autre. Les divergences de résultats et controverses sur les paradigmes actuellement

observées en forêt tropicale pourraient être résolues par l’hypothèse contextuelle, selon laquelle

plusieurs facteurs déterminent la structure des arbres dans ces forêts mais l’effet ou l’absence d’effet

de chaque facteur ou groupe de facteurs dépend du contexte écologique local. C’est pourquoi

chaque forêt a besoin d’études de base permettant de comprendre localement le contexte local et les

processus écologiques en œuvre.

Implications pour la conservation

Régionalisation écologique

Le rôle des différents facteurs écologiques qui structurent les communautés d’arbres pouvant varier

en importance d’une région à une autre et agir différemment sur la diversité biologique, dans le

contexte gabonais, la régionalisation écologique deviendrait un outil intéressant pour rechercher la

représentativité des sites de conservation. La compréhension du contexte écologique de chaque

grande région du territoire est nécessaire et devrait conduire à la définition des régions écologiques

du Gabon. Une telle démarche pourrait s’appuyer sur la connaissance du régime de perturbation de

chaque grande région du Gabon, et leurs liens avec la diversité floristique. Les données des

inventaires forestiers des vingt dernières années peuvent être mises à profit. La régionalisation

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101

écologique peut aider le Gabon à reconsidérer son réseau d’aires protégées de manière à le rendre

plus représentatif, en intégrant la variabilité des grands processus écologiques qui structurent la

biodiversité. En effet, le Gabon a établi un réseau d’aires protégées, principalement constitué de 13

parcs nationaux. Un des grands défis que doit relever la création d’un réseau d’aires protégées qui

se veut représentatif de toute la diversité biologique est de pouvoir définir en quoi consistent cette

biodiversité et sa représentativité à diverses échelles d’organisation. Pour répondre à cette exigence,

un référentiel scientifiquement valide et techniquement partageable par les parties prenantes est

indispensable. La régionalisation écologique fournit un tel référentiel.

Maintien de la biodiversité dans les forêts exploitées

Les chablis partiels et les chablis élémentaires peuvent constituer un cadre de référence pour

l’analyse comparative des structures des forêts exploitées et la régénération dans les peuplements.

Le constat que ces deux types de chablis déterminent la régénération des arbres de la canopée

amène à penser qu’ils offrent des conditions favorables pour ces espèces. La compréhension de ces

conditions devient un enjeu majeur pour saisir les seuils d’ouvertures de la canopée, les types de

structures et la composition forestière qu’on devrait chercher à maintenir pour émuler les chablis.

L’étude montre également que les chablis complexes et multiples favorisent les espèces pionnières.

Ce résultat est intéressant pour certaines essences commerciales héliophiles du Gabon qui

prospèrent mieux dans des milieux ouverts; c’est notamment le cas du Moabi (Baillonella toxisperma)

et de l’Azobé (Lophira alata). Au sein des forêts gabonaises soumises à l’exploitation du bois, il est

nécessaire de comprendre les écarts entre les coupes forestières et perturbations par chablis. Une

telle connaissance aiderait à envisager un aménagement écosystémique de la forêt qui favorise la

biodiversité. En effet, par la réduction des écarts entre la forêt aménagée et la forêt naturelle,

l’aménagement écosystémique des forêts permet d'assurer le maintien de la biodiversité.

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Annexes

Annexe 1.1 : IVI des espèces les plus fréquentes (au moins un sujet par hectare)

Espèce Famille Densité relative

Fréquence relative

Dominance relative

IVI

Fillaeopsis discophora Mimosaceae 35 14 30 79

Hymenostegia pelligrini Caesalpinioideae 20 12 34 66

Afrostyrax lepidophyllus Caesalpinioideae 15 10 13 38

Lophira alata Ochnaceae 1,9 6 1 8,9

Erythrophloeum ivorense Caesalpinioideae 2 5 1,5 8,5

Dialium dinklagei Caesalpinioideae 3,1 3,8 1 7,9

Dacryodes buettneri Burseraceae 1,2 4,1 2,5 7,8

Drypetes gossweileri Euphorbiaceae 1,5 2,8 2,5 6,8

Cylicodiscus gabonensis Mimosceae 2 3 1,5 6,5

Baillonella toxisperma Sapotaceae 1,5 3 0,6 5,1

Disthemonanthus benthamianus Mimosceae 1 2 1,5 4,5

Gambea boukokoensis Sapotaceae 1,2 1,7 0,9 3,8

Copaifera mildbraedii Caesalpinioideae 1 1,9 0,8 3,7

Parkia bicolor Mimosceae 1 1,6 1 3,6

Staudtia gabonensis Myristicacea 1 1,7 0,8 3,5

Scorodophloeus zenkeri Caesalpinioideae 15 7,5 22 44,5

Baphia leptobotrys Papilionnaceae 12 7 15 34

Plagiostyles africana Euphorbiaceae 8,5 7 9,5 25

Polyalthia suaveolens Annonaceae 8,6 6,5 8,5 23,6

Santiria trimera (grandes feuilles) Burseraceae 7,3 6,2 8,3 21,8

Crudia gabonensis Caesalpinioideae 7,3 4,1 3,7 15,1

Annonidium mannii Annonaceae 4,2 2,5 5,6 12,3

Coula edulis Olacaceae 2,7 3,68 4,8 11,18

Panda oleosa Pandaceae 5,2 3,7 0,6 9,5

Trychoscypha acuminata Anacardiaeae 5 2,2 1 8,2

Diospyros hoyleana Ebenaceae 5 3 0,5 8,5

Strombosiopsis tetandra Olacaceae 4,5 2,4 0,5 7,4

Santiria trimera (petites feuilles) Burseraceae 4,9 2 0,42 7,32

Diospyros crassiflora Ebenaceae 3,75 2,92 0,4 7,07

Diospyros piscatoria Ebenaceae 3,22 3,08 0,4 6,7

Pausinystalia macroceras Rubiaceae 2,98 1,93 0,5 5,41

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Swartia fistuloides Caesalpinioideae 1,62 3,2 0,4 5,22

Alcornea floribunda Euphorbiaceae 9,53 4,94 3,38 17,85

Quassia africana Simaroubaceae 5,46 3,7 6,72 15,88

Thomandersia congolana Acanthaceae 3,78 2,96 5,07 11,81

Gilletiodendron pierreanum Styracaceae 1,26 2,1 7,68 11,04

Cola digitata Sterculiaceae 1,26 1,81 6,6 9,49

Petersiathus macrocarpus Lecythidaceae 2,52 3,33 2,37 8,21

Rinorea sp Violaceae 2,52 3,25 2,31 7,73

Pentaclethra eetveldeana Mimosaceae 2,1 3,14 2,18 7,14

Leptonychia batagensis Sterculiaceace 2,52 2,86 2,04 7,06

Bertiera aequatorialis Rubiaceae 2,77 1,68 2,26 6,71

Callichilia bequaertii Apocynaceae 2,1 2,76 1,93 6,49

Campylospernum oliverianum Ochnaceae 2,77 1,48 1,99 6,24

Dicranolepis disticha Tymeleaceae 2,77 1,44 1,94 5,77

Hunteria camerunensis Apocynaceae 2,77 1,27 1,71 5,37

Maesobotrya pauciflora Euphorbiaceae 1,64 1,4 1,16 4,21

Mareya brevipes Euphorbiaceae 2,66 0,82 0,68 4,15

Microdesmis puberula Pandaceae 1,74 1,27 1,1 4,11

Guarea glomerula Meliaceae 2,63 0,74 0,64 4,01

Allophylus sp Sapindaceae 1,39 1,64 0,86 3,89

Angylocalyx sp Papilionaceae 1,64 1,23 1,02 3,89

Belnophora coriacea Rubiaceae 2,58 0,54 0,7 3,82

Bertiera iturensis Rubiaceae 1,22 0,83 1,73 3,77

Diospyros simulans Ebenaceae 2,37 0,43 0,91 3,71

Drypetes capillipes Euphorbiaceae 1,64 1,2 1 3,62

Drypetes inaequalis Euphorbiaceae 2,66 0,71 0,58 3,57

Celtis tessmanii Ulmaceae 1,74 1,09 0,95 3,53

Bertiera loraria Rubiaceae 2,63 0,64 0,55 3,45

Drypetes laciniata Euphorbiaceae 1,39 1,41 0,74 3,35

Chazaliella sp Caesalpinioideae 1,64 1,06 0,88 3,35

Chytranthus talboti Sapindaceae 1,06 0,71 1,5 3,27

Dialium soyauxii Caesalpinioideae 0,9 0,69 1,035 2,62

Eriocoelum macrocarpum Sapindaceae 1,43 1,22 1,01 3,66

Heisteria parvifolia Olacaceae 2,29 0,64 0,56 3,49

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Annexe 1.2. Indice de dispersion de Morisita et précisions des calculs

ESPÈCE Famille Imor* Mclu* Muni* Imst* Pchisq* Afrostyrax lepidophyllus Huaceae 2.5641026 2.372575 -0.22700066 0.50064868 1.362186e-12

Dacryodes klaineana Burceracea 0.0000000 36.686955 -30.90201714 -0.01567299 5.077412e-21 Afzelia bipindensis Caesalpiniaceae 0.0000000 36.686955 -30.90201714 -0.01567299 5.077412e-11 Oncoba glauca Flacourtiaceae 25.0000000 12.895652 -9.63400571 0.54414283 1.171025e-04 Myrianthus arboreus Cecropiaceae 0.0000000 36.686955 -30.90201714 -0.01567299 5.077412e-7 Memecylon sp. Melastomataceae 0.0000000 9.921739 -6.97550428 -0.06269196 5.773435e-34 Isolona bruneelii Annonaceae 150.0000000 18.843477 -14.95100857 1.00000000 1.565588e-31 Mammea africana Guttiferae 0.0000000 36.686955 -30.90201714 -0.01567299 5.077412e-30 Antrocaryon klaineanum Anacardiaceae 0.0000000 36.686955 30.90201714 -0.01567299 5.077412e-16 Oddoniodendron Caesalpiniaceae 27.2727273 4.244269 -1.90018338 0.57899675 3.191948e-30 Paraberlinia bifolliata Fabaceae 0.0000000 36.686955 -30.90201714 -0.01567299 5.077412e-13 Polyathia suaveolens Annonaceae 1.8618090 1.179331 0.83968836 0.50229295 1.365329e-14 Omphalocarpum procerum Sapotaceae 0.0000000 36.686955 -30.90201714 -0.01567299 5.077412e-88

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ESPÈCE Famille Imor* Mclu* Muni* Imst* Pchisq* Antrocaryon klaineanum Anacardiaceae 0.0000000 36.686955 -30.90201714 -0.01567299 5.077412e-22 Gilbertiodendron dewevrei Caesalpiniaceae 0.0000000 4.568695 -2.19020171 -0.15672990 7.101847e-33 Guarea glomerulata Meliaceae 0.0000000 9.921739 -6.97550428 -0.06269196 5.773435e-10 Psychotria sp Rubiaceae 0.0000000 18.843477 -14.95100857 -0.03134598 5.309685e-25 Bikinia grisea Caesalpiniaceae 15.7894737 2.878261 -0.67905353 0.54387935 4.537699e-29 Monopetalanthus durandii Fabaceae 0.0000000 9.921739 -6.97550428 -0.06269196 5.773435e-8 Pycnobotrya nitida: Apocynaceae 20.0000000 8.137391 -5.38040343 0.54181020 1.471340e-16 Octolobus spectabilis Sterculiaceae 0.0000000 4.568695 -2.19020171 -0.15672990 7.101847e-23 Carapa procera Meliaceae 4.2735043 2.372575 -0.22700066 0.50643827 1.048304e-15 Copaifera mildbraedii Caesalpiniaceae 0.0000000 36.686955 -30.90201714 -0.01567299 5.077412e-44 Grewia coriacea Tiliaceae 2.2058824 3.230435 -0.99387607 0.27032452 1.332817e-21 Corynanthe mayumbensis Rubiaceae 2.8571429 3.549068 -1.27871551 0.36427877 7.151582e-12 Scorodophloeus zenkeri Caesalpiniaceae. 1.2704847 1.104962 0.90617054 0.50055584 2.721869e-26 Scottellia klaineana Flacourtiaceae 0.0000000 36.686955 -30.90201714 -0.01567299 5.077412e-11 Berlinia bracteosa Caesalpiniaceae 6.1403509 2.982609 -0.77233429 0.51073935 2.431078e-26 Bridelia micrantha Euphorbiaceae 20.0000000 8.137391 -5.38040343 0.54181020 1.471340e-36 Baphia leptobotrys Papilionoideae 4.3126510 1.128834 0.88483026 0.51069320 2.006352e-138 Hallea ciliata Rubiaceae 50.0000000 12.895652 -9.63400571 0.63531427 8.853572e-12 Lasiodiscus mannii Rhamnaceae 0.0000000 36.686955 -30.90201714 -0.01567299 5.077412e-11 Vernonia amygdalina Compositae 0.0000000 36.686955 -30.90201714 -0.01567299 5.077412e-52 Gilletiodendron pierreanum Caesalpiniaceae 0.0000000 36.686955 -30.90201714 -0.01567299 5.077412e-32

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ESPÈCE Famille imor mclu muni imst pchisq Beilschmiedia sp Lauraceae 2.5000000 2.486956 -0.32925071 0.50004421 2.409523e-22

Canarium Schweinfurthii Burseracea 0.0000000 36.686955 -30.90201714 -0.01567299 5.077412e-111 Dacryodes klaineana Burseraceae 0.0000000 4.244269 -1.90018338 -0.17240289 7.306340e-99 Dacryodes normandii Burseraceae 0.0000000 4.244269 -1.90018338 -0.17240289 7.306340e-99 Quassia africana Simaroubaceae 6.8627451 3.099233 -0.87658924 0.51280971 5.596786e-7 Erythrophleum ivorensis Caesalpinioideae 0.0000000 8.137391 -5.38040343 -0.07836495 6.003321e-31 Filaeopsis discophora Ceasalpiniaceae 1.6304348 2.551607 -0.38704422 0.20315547 1.969705e-42 Rinorea sp Violaceae 3.8461538 3.973913 -1.65850143 0.47852004 2.986927e-22 Ricinodendron heudelotii Euphorbiaceae 0.0000000 36.686955 -30.90201714 -0.01567299 5.077412e-31 Hymenostegia pellegrini Caesalpiniaceae 4.7374429 1.495652 0.55691643 0.51091480 2.248851e-27 Gambeyaboukokoensis: Sapotaceae 0.0000000 12.895652 -9.63400571 -0.04701897 5.541957e-14 Entandrophragma candollei Meliaceae 0.0000000 18.843477 -14.95100857 -0.03134598 5.309685e-45 Barteria fustilosa Passifloraceae 0.0000000 9.921739 -6.97550428 -0.06269196 5.773435e-21 Klainedoxa gabonensis Irvingiaceae 0.0000000 9.921739 -6.97550428 -0.06269196 5.773435e-12 Dichostemma glaucescens Euphorbiaceae 2.1971706 1.137258 0.87729993 0.50356003 1.745091e-33 Celtis tessmannii Ulmaceae 10.0000000 8.137391 -5.38040343 0.50656483 7.751406e-13 Plagiostyles africana Euphorbiaceae 1.2195122 1.292516 0.73850806 0.37521397 6.614095e-32 Thomandersia congolana Acanthacae 8.2417582 3.745150 -1.45400132 0.51537251 1.752398e-36 Trichoscypha abut Anacardiaceae. 1.2820513 2.372575 -0.22700066 0.10274529 3.240122e-14

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ESPÈCE Famille imor mclu muni imst pchisq Balanites wilsoniana Balanitaceae 0.0000000 36.686955 -30.90201714 -0.01567299 5.077412e-31

Pauridiantha floribunda Rubiaceae 0.0000000 36.686955 30.90201714 --0.01567299 5.077412e-41

Napoleona vogelli Lecythidaceae 0.0000000 3.230435 -0.99387607 -0.25076784 8.220719e-22

Uvariopsis solheidii Annonaceae 8.3333333 5.460869 -2.98775214 0.50993663 1.067699e-23

Pycnanthus angolensis Myristicaceae 0.0000000 36.686955 -30.90201714 -0.01567299 5.077412e-18

Trichoscypha sp Anacardiaceae 0.0000000 12.895652 -9.63400571 -0.04701897 5.541957e-13

Macaranga barteria Euphorbiaceae 6.6176471 3.230435 -0.99387607 0.51153922 4.124991e-16

Drypetes gossweileri Euphorbiaceae 13.6363636 4.568695 -2.19020171 0.53117509 1.422360e-19

Stauditia stipitata Myristicaceae 1.2500000 3.379130 -1.12680114 0.05254021 3.997529e-11

Klaineanthus gaboniae Euphorbiaceae 1.5873016 2.321739 -0.18155619 0.22217002 1.771767e-21

Eriocoelom macrocarpum Sapindaceae 0.0000000 4.244269 -1.90018338 -0.17240289 7.306340e-33

Dichostemma glaucescens Euphorbiaceae 0.0000000 36.686955 -30.90201714 -0.01567299 5.077412e-41

Trichoscypha acuminata Anacardiaceae 0.0000000 12.895652 -9.63400571 -0.04701897 5.541957e-55

Garcinia punctata Guttiferae 0.0000000 6.947826 -4.31700286 -0.09403794 6.230824e-44

Garcinia mannii Guttiferae 0.0000000 8.137391 -5.38040343 -0.07836495 6.003321e-8

Garcinia sp Guttiferae 0.0000000 8.137391 -5.38040343 -0.07836495 6.003321e-77

Piptadeniastrumafricanum Mimosaceae 16.3636364 4.568695 -2.19020171 0.54055159 1.603071e-12

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ESPÈCE Famille imor mclu muni imst pchisq Pterocarpus soyauxii Papilionoideae 0.0000000 9.921739 -6.97550428 -0.06269196 5.773435e-65

Psydrax subcordata Rubiaceae 0.0000000 36.686955 -30.90201714 -0.01567299 5.077412e-52

Harungana madagascariensis Hypericaceae 13.6363636 4.568695 -2.19020171 0.53117509 1.422360e-39

Porterandiacladantha Rubiaceae 0.0000000 6.947826 -4.31700286 -0.09403794 6.230824e-88

Detarium macrocarpum Caesalpiniaceae 0.0000000 36.686955 -30.90201714 -0.01567299 5.077412e-63

Dialium pachyphyllum Caesalpiniaceae 2.6470588 1.299890 0.73191582 0.50452982 1.386806e-17

Dialium dinklagei Caesalpiniaceae 16.0714286 6.098136 -3.55743102 0.53465310 1.615675e-17

Dialium tessmannii Caesalpiniaceae 5.4347826 2.551607 -0.38704422 0.50977690 3.420214e-23 Dialium guineense Caesalpiniaceae 0.0000000 36.686955 -30.90201714 -0.01567299 5.077412e-11

Dacryodes buettneri Burceraceae 0.0000000 4.244269 -1.90018338 -0.17240289 7.306340e-15

Marquesia excelsa Dipterocarpaceae 0.0000000 18.843477 -14.95100857 -0.03134598 5.309685e-71

Dacryodes klaineana Burceracea 2.4774775 1.991304 0.11383286 0.50164238 2.450045e-13

Gardenia imperialis Rubiaceae 0.0000000 12.895652 -9.63400571 -0.04701897 5.541957e-10

Blighia welwitschii Sapindaceae 0.0000000 12.895652 -9.63400571 -0.04701897 5.541957e-10

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132

ESPÈCE Famille imor mclu muni imst pchisq Blighia sp Sapindaceae 0.0000000 6.098136 -3.55743102 -0.10971093 6.455168e-33

Millettia Mannii Papilionoideae 0.0000000 8.137391 -5.38040343 -0.07836495 6.003321e-21

Sorindeia nitidula Anacardiaceae 0.0000000 2.622134 -0.45009169 -0.34480578 9.038913e-11

Nauclea diderrichii Rubiaceae 0.0000000 36.686955 -30.90201714 -0.01567299 5.077412e-19

Omphalocarpum procerum Sapotaceae 0.0000000 8.137391 -5.38040343 -0.07836495 6.003321e-21

Tricoscypha ferruginea Anacardiaceae 0.0000000 36.686955 -30.90201714 -0.01567299 5.077412e-18

Trichoscypha mannii Anacardiaceae 0.0000000 36.686955 -30.90201714 -0.01567299 5.077412e-15

Cola rostrata Sterculiaceae 3.3222591 1.849689 0.24042816 0.50496985 8.730386e-17

Scyphocephalium ochocoa Myristicaceae 1.7647059 2.049616 0.06170538 0.36427877 7.151582e-12

Phyllanthus discoides Euphorbiaceae 0.0000000 9.921739 -6.97550428 -0.06269196 5.773435e-13

Syzygium guineense Myrtaceae 0.0000000 12.895652 -9.63400571 -0.04701897 5.541957e-14

Hunteria umbellata Apocynaceae 0.0000000 36.686955 -30.90201714 -0.01567299 5.077412e-11

Pancovia pedicellaris Sapindaceae 3.1836735 1.728305 0.34893843 0.50490778 1.166838e-17

Explications des abréviations du tableau annexe Imor* Mclu* et Muni* Imst* Pchisq* Indice de dispersion de Morisita

Intervalle de confiance calculé avec le « clumped Mclu indices»

et « uniform Muni indices » (Hairston et coll. 1971, Krebs 1999)

Mclu = (Chi2Lower - n + sum(xi)) / (sum(xi) - 1) et

Muni = (Chi2Upper - n + sum(xi)) / (sum(xi) - 1)

Indice de dispersion de Morisita standardisé

Valeur critique de 2 à 0,05 dl = n-1

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Annexe 2.1. Résultats analyse des correspondances multiples relations sol, topographie et espèces d’arbres : coordonnées, contributions et cosinus carres des modalités actives axes 1 à 5

+------------------------------------------+-------------------------------+--------------------------+--------------------------+ | MODALITES | COORDONNEES | CONTRIBUTIONS | COSINUS CARRES | |------------------------------------------+-------------------------------+--------------------------+--------------------------| | IDEN - LIBELLE P.REL DISTO | 1 2 3 4 5 | 1 2 3 4 5 | 1 2 3 4 5 | +------------------------------------------+-------------------------------+--------------------------+--------------------------+ | 2 . Glso Humi | | AB_2 - C3=1 0.19 11.50 | 0.01 2.78 -0.87 0.43 -0.08 | 0.0 11.4 1.7 0.5 0.0 | 0.00 0.67 0.07 0.02 0.00 | +------------------------------------------+--------------------------------------------------------- +--------------------------+ | 3 . B | | AC_2 - C4=1 0.24 9.00 | 0.93 0.26 1.53 0.35 1.02 | 1.1 0.1 6.7 0.4 4.1 | 0.10 0.01 0.26 0.01 0.11 | +------------------------------------------+--------- ----------------------------------------------- +--------------------------+ | 5 . C | | AE_2 - C6=1 0.57 3.17 | 0.01 -0.46 -0.81 -0.86 0.38 | 0.0 0.9 4.5 6.3 1.4 | 0.00 0.07 0.21 0.23 0.04 | +------------------------------------------+--------- ----------------------------------------------- +--------------------------+ | 6 . D | | AF_2 - C7=1 0.40 4.88 | -0.25 -0.19 0.57 -0.30 -1.39 | 0.1 0.1 1.6 0.5 13.1 | 0.01 0.01 0.07 0.02 0.40 | +------------------------------------------+--------- ------------------------------------------------+--------------------------+ | 8 . HP | | AH_2 - C9=1 0.67 2.57 | -0.07 -0.47 -0.78 -0.87 0.58 | 0.0 1.2 4.9 7.5 3.8 | 0.00 0.09 0.24 0.29 0.13 | +------------------------------------------+--------- ------------------------------------------------+--------------------------+ | 9 . MP | | AI_2 - C10=1 1.12 1.13 | -0.16 -0.34 0.36 0.48 -0.62 | 0.1 1.0 1.8 3.8 7.2 | 0.02 0.10 0.12 0.20 0.34 | +------------------------------------------+--------- ------------------------------------------------+--------------------------+ | 10 . BP | | AJ_2 - C11=1 0.31 6.69 | 0.50 0.31 0.91 0.35 1.20 | 0.4 0.2 3.0 0.6 7.5 | 0.04 0.01 0.12 0.02 0.22 | +------------------------------------------+--------- ----------------------------------------------- +--------------------------+ | 11 . FdV | | AK_2 - C12=1 0.31 6.69 | 0.21 1.92 -0.41 -0.10 -0.10 | 0.1 8.9 0.6 0.0 0.1 | 0.01 0.55 0.03 0.00 0.00 | +------------------------------------------+--------- ----------------------------------------------- +--------------------------+ | 14 . D6 | | AN_2 - C15=1 0.24 9.00 | 0.31 2.47 -0.29 -0.36 -0.42 | 0.1 11.2 0.2 0.5 0.7 | 0.01 0.68 0.01 0.01 0.02 | +------------------------------------------+--------- ----------------------------------------------- +--------------------------+ | 18 . Onco glau | | AR_2 - C19=1 0.07 32.33 | -0.04 -0.04 1.12 -1.09 -2.82 | 0.0 0.0 1.1 1.3 9.5 | 0.00 0.00 0.04 0.04 0.25 | +------------------------------------------+--------- ----------------------------------------------- +--------------------------+

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|+------------------------------------------+--------- ----------------------------------------------- +--------------------------+ 20 . Meme | | AT_2 - C21=1 0.10 24.00 | 2.84 -1.21 -2.01 0.00 -0.32 | 4.0 1.1 4.6 0.0 0.2 | 0.34 0.06 0.17 0.00 0.00 | +------------------------------------------+--------- ----------------------------------------------- +--------------------------+ | 25 . Oddo | | AY_2 - C26=1 0.10 24.00 | 1.55 1.04 2.00 -0.95 0.24 | 1.2 0.8 4.5 1.3 0.1 | 0.10 0.04 0.17 0.04 0.00 | +------------------------------------------+--------- ----------------------------------------------- +--------------------------+ +------------------------------------------+--------- ----------------------------------------------- +--------------------------+ | 32 . Gilb | | BF_2 - C33=1 0.17 13.29 | 0.12 2.08 -0.63 0.10 0.21 | 0.0 5.6 0.8 0.0 0.1 | 0.00 0.32 0.03 0.00 0.00 | +------------------------------------------+--------- ----------------------------------------------- +--------------------------+ | 35 . Biki gris | | BI_2 - C36=1 0.10 24.00 | 1.65 2.84 0.93 -0.97 0.01 | 1.4 6.0 1.0 1.3 0.4 | 0.11 0.34 0.04 0.04 0.01 | +------------------------------------------+--------- ------------------------------------------------+--------------------------+ | 36 . Cyn ma | | BJ_2 - C37=1 0.07 32.33 | 0.16 2.96 -1.13 0.52 -0.01 | 0.0 4.8 1.1 0.3 0.0 | 0.00 0.27 0.04 0.01 0.00 | +------------------------------------------+--------- ----------------------------------------------- +--------------------------+ | 42 . Cory mayu | | BP_2 - C43=1 0.19 11.50 | 2.58 0.05 0.38 -0.39 0.46 | 6.6 0.0 0.3 0.4 0.7 | 0.58 0.00 0.01 0.01 0.02 | +------------------------------------------+--------- ----------------------------------------------- +--------------------------+ | 47 . Baph lept | | BU_2 - C48=1 0.62 2.85 | -0.13 -0.02 0.47 0.99 0.45 | 0.1 0.0 1.6 9.0 2.1 | 0.01 0.00 0.08 0.34 0.07 | +------------------------------------------+--------- ----------------------------------------------- +--------------------------+ | 58 . Fill disc | | CF_2 - C59=1 0.43 4.56 | -0.02 -0.06 0.37 -0.94 -0.60 | 0.0 0.0 0.7 5.6 2.6 | 0.00 0.00 0.03 0.19 0.08 | +------------------------------------------+--------- ----------------------------------------------- +--------------------------+ +------------------------------------------+-------------------------------+--------------------------+--------------------------+ | MODALITES | COORDONNEES | CONTRIBUTIONS | COSINUS CARRES | |------------------------------------------+-------------------------------+--------------------------+--------------------------| | IDEN - LIBELLE P.REL DISTO | 1 2 3 4 5 | 1 2 3 4 5 | 1 2 3 4 5 | +------------------------------------------+-------------------------------+--------------------------+--------------------------+ | 61 .Uapa palu | | CI_2 - C62=1 0.45 4.26 | 0.86 1.11 0.16 -0.05 0.23 | 1.7 4.3 0.1 0.0 0.4 | 0.17 0.29 0.01 0.00 0.01 | +------------------------------------------+--------- ----------------------------------------------- +--------------------------+ | 67 . Dico glau | | CO_2 - C68=1 1.38 0.72 | 0.18 -0.13 -0.12 -0.51 -0.06 | 0.2 0.2 0.2 5.4 0.1 | 0.04 0.02 0.02 0.36 0.01 | +------------------------------------------+--------- ----------------------------------------------- +--------------------------+ | 80 . Maca mona | | DB_2 - C81=1 0.19 11.50 | -0.06 2.66 -0.99 0.61 -0.48 | 0.0 10.4 2.2 1.1 0.7 | 0.00 0.61 0.08 0.03 0.02 | +------------------------------------------+--------- ----------------------------------------------- +--------------------------+ |

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135

+------------------------------------------+--------- ----------------------------------------------- +--------------------------+ 89 . Garc punt | | DK_2 - C90=1 0.10 24.00 | -0.35 -0.25 0.58 1.08 -1.01 | 0.1 0.0 0.4 1.6 1.6 | 0.00 0.00 0.01 0.05 0.04 | +------------------------------------------+--------- ----------------------------------------------- +--------------------------+ | 91 . Garc sp | | DM_2 - C92=1 0.10 24.00 | 0.69 0.03 1.23 0.81 -0.81 | 0.2 0.0 1.7 0.9 1.1 | 0.02 0.00 0.06 0.03 0.03 | +------------------------------------------+--------- ----------------------------------------------- +--------------------------+ | 92 . Pipt afri | | DN_2 - C93=1 0.17 13.29 | 0.77 0.33 -0.46 0.83 -0.97 | 0.5 0.1 0.4 1.7 2.6 | 0.04 0.01 0.02 0.05 0.07 | +------------------------------------------+--------- ----------------------------------------------- +--------------------------+ | 98 . Port clad | | DT_2 - C99=1 0.12 19.00 | 0.54 0.14 1.68 -1.31 -0.73 | 0.2 0.0 4.0 3.1 1.1 | 0.02 0.00 0.15 0.09 0.03 | +------------------------------------------+--------- ----------------------------------------------- +--------------------------+ | 102 . Dial tesm | | DX_2 - C103=1 0.26 8.09 | 0.52 0.68 -0.35 0.43 -0.97 | 0.4 0.9 0.4 0.7 4.1 | 0.03 0.06 0.01 0.02 0.12 | +------------------------------------------+--------- ----------------------------------------------- +--------------------------+ | 105 . Dacr sp | | EA_2 - C106=1 0.14 15.67 | 0.85 -0.05 1.67 0.28 1.21 | 0.5 0.0 4.7 0.2 3.5 | 0.05 0.00 0.18 0.00 0.09 | +------------------------------------------+--------- ----------------------------------------------- +--------------------------+ | 112 . Sori niti | | EH_2 - C113=1 0.31 6.69 | 0.79 0.83 0.86 0.16 0.89 | 1.0 1.7 2.7 0.1 4.1 | 0.09 0.10 0.11 0.00 0.12 | +------------------------------------------+--------- ------------------------------------------------+--------------------------+ | 124 . Panc pedi | | ET_2 - C125=1 0.52 3.55 | 0.93 0.33 0.53 -0.37 -0.69 | 2.4 0.4 1.7 1.1 4.1 | 0.24 0.03 0.08 0.04 0.13 | +------------------------------------------+--------- ----------------------------------------------- +--------------------------+ | 135 . Tetr bifo | | FE_2 - C136=1 0.07 32.33 | 1.13 1.46 1.80 -2.31 -1.58 | 0.5 1.2 2.8 5.7 3.0 | 0.04 0.07 0.10 0.17 0.08 | +------------------------------------------+--------- ----------------------------------------------- +--------------------------+ | 137 . Stro pust | | FG_2 - C138=1 0.14 15.67 | 1.59 0.90 2.23 -1.32 0.34 | 1.9 0.9 8.4 3.7 0.3 | 0.16 0.05 0.32 0.11 0.01 | +------------------------------------------+--------- ----------------------------------------------- +--------------------------+ | 144 . Heis parv | | FN_2 - C145=1 0.57 3.17 | 0.32 -0.23 0.71 0.57 0.16 | 0.3 0.2 3.5 2.7 0.2 | 0.03 0.02 0.16 0.10 0.01 | +------------------------------------------+--------- ----------------------------------------------- +--------------------------+ | 187 . Tabe cras | | HE_2 - C188=1 0.10 24.00 | 2.76 -1.16 -1.56 1.21 -0.86 | 3.8 1.0 2.7 2.1 1.2 | 0.32 0.06 0.10 0.06 0.03 | +------------------------------------------+--------- ----------------------------------------------- +--------------------------+

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+------------------------------------------+--------- ----------------------------------------------- +--------------------------+ | 188 . Eris excs | | HF_2 - C189=1 0.07 32.33 | 4.12 -1.24 -1.93 1.12 -0.40 | 6.3 0.8 3.1 1.3 0.2 | 0.53 0.05 0.11 0.04 0.00 | +------------------------------------------+--------- ----------------------------------------------- +--------------------------+ | 189 . Stro pust | | HG_2 - C190=1 0.07 32.33 | 4.12 -1.24 -1.93 1.12 -0.40 | 6.3 0.8 3.1 1.3 0.2 | 0.53 0.05 0.11 0.04 0.00 | +------------------------------------------+--------- ----------------------------------------------- +--------------------------+ | 190 .A | | HH_2 - C191=1 0.07 32.33 | 4.74 -1.10 -0.71 1.12 -0.11 | 8.4 0.7 0.4 1.3 0.0 | 0.69 0.04 0.02 0.04 0.00 | +------------------------------------------+--------- ----------------------------------------------- +--------------------------+ +------------------------------------------+-------------------------------+--------------------------+--------------------------+ | MODALITES | COORDONNEES | CONTRIBUTIONS | COSINUS CARRES | |------------------------------------------+-------------------------------+--------------------------+--------------------------| | IDEN - LIBELLE P.REL DISTO | 1 2 3 4 5 | 1 2 3 4 5 | 1 2 3 4 5 | +------------------------------------------+-------------------------------+--------------------------+--------------------------+ | 191 . Tric abut | | HI_2 - C192=1 0.10 24.00 | 4.32 -0.25 0.18 0.08 0.06 | 9.3 0.0 0.0 0.0 0.0 | 0.78 0.00 0.00 0.00 0.00 | +------------------------------------------+--------- ----------------------------------------------- +--------------------------+ | 192 . Coel klai | | HJ_2 - C193=1 0.07 32.33 | 4.74 -1.10 -0.71 1.12 -0.11 | 8.4 0.7 0.4 1.3 0.0 | 0.69 0.04 0.02 0.04 0.00 | +------------------------------------------+--------- ----------------------------------------------- +--------------------------+ | 193 . Pent macr | | HK_2 - C194=1 0.10 24.00 | 4.31 -0.09 0.19 -0.67 -0.07 | 9.2 0.0 0.0 0.6 0.0 | 0.77 0.00 0.00 0.02 0.00 | +------------------------------------------+--------- ----------------------------------------------- +--------------------------+ | 194 . D3 | | HL_2 - C195=1 0.07 32.33 | 4.73 -0.90 -0.70 0.14 -0.28 | 8.3 0.4 0.4 0.0 0.1 | 0.69 0.02 0.02 0.00 0.00 | +------------------------------------------+--------- ----------------------------------------------- +--------------------------+ | 195 . Fer xant | | HM_2 - C196=1 0.10 24.00 | 4.31 -0.09 0.19 -0.67 -0.07 | 9.2 0.0 0.0 0.6 0.0 | 0.77 0.00 0.00 0.02 0.00 | +------------------------------------------+----------------------------------------------------------+--------------------------+ | 196 .Halea cili | | HN_2 - C197=1 0.14 15.67 | -0.03 3.28 -1.41 0.64 -0.23 | 0.0 11.9 3.4 0.9 0.1 | 0.00 0.69 0.13 0.03 0.00 | +------------------------------------------+--------- ----------------------------------------------- +--------------------------+

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137

Annexe 3.1. Résultats de l’analyse des correspondances multiples des relations chablis régénération des arbres : les axes 1 a 5

+------------------------------------------+-------------------------------+--------------------------+--------------------------+ | MODALITES | COORDONNEES | CONTRIBUTIONS | COSINUS CARRES | |------------------------------------------+-------------------------------+--------------------------+--------------------------| | IDEN - LIBELLE P.REL DISTO | 1 2 3 4 5 | 1 2 3 4 5 | 1 2 3 4 5 | +------------------------------------------+-------------------------------+--------------------------+--------------------------+ | 1 . Afro lepi | | AA_2 - C2=1 0.31 1.28 | 1.11 0.13 0.00 0.04 -0.04 | 2.1 0.1 0.0 0.0 0.0 | 0.97 0.01 0.00 0.00 0.00| +------------------------------------------+--------- ----------------------------------------------- +--------------------------+ | 5 . Onco glau | | AE_2 - C6=1 0.02 31.67 | -1.10 0.37 0.00 -1.73 -0.54 | 0.1 0.0 0.0 1.8 0.2 | 0.04 0.00 0.00 0.09 0.01 | +------------------------------------------+--------- ----------------------------------------------- +--------------------------+ | 6 . Myri arb | | AF_2 - C7=1 0.01 48.00 | -0.89 0.33 -0.54 0.56 -0.57 | 0.1 0.0 0.1 0.1 0.1 | 0.02 0.00 0.01 0.01 0.01| +------------------------------------------+--------- CONTRIBUTION CUMULEE = 0.1 0.0 0.1 0.1 0.1 +--------------------------+ | 7 . Meme | | AG_2 - C8=1 0.03 23.50 | -0.32 0.14 2.85 0.70 1.39 | 0.0 0.0 4.1 0.4 1.7 | 0.00 0.00 0.34 0.02 0.08 | +------------------------------------------+--------- ----------------------------------------------- +--------------------------+ | 9 . Musa cerc | | AI_2 - C10=1 0.02 31.67 | -0.43 -4.76 0.77 -1.12 -0.15 | 0.0 6.2 0.2 0.7 0.0 | 0.01 0.72 0.02 0.04 0.00 +------------------------------------------+--------- ----------------------------------------------- +--------------------------+ | 10 . Antr klai | | AJ_2 - C11=1 0.01 48.00 | 0.38 -1.17 0.49 -0.33 0.46 | 0.0 0.2 0.1 0.0 0.1 | 0.00 0.03 0.00 0.00 0.00 +------------------------------------------+--------- ------------------------------------------------+--------------------------+ | 12 . Oddo | | AL_2 - C13=1 0.03 23.50 | 0.05 0.50 1.33 -0.72 -1.51 | 0.0 0.1 0.9 0.4 2.0 | 0.00 0.01 0.08 0.02 0.10 +------------------------------------------+--------- ------------------------------------------------+--------------------------+ | 15 . Para bifo | | AO_2 - C16=1 0.01 48.00 | 0.08 0.32 -0.32 -0.73 -1.17 | 0.0 0.0 0.0 0.2 0.6 | 0.00 0.00 0.00 0.01 0.03 | +------------------------------------------+--------- ----------------------------------------------- +--------------------------+ | 19 . Anop klai | | AS_2 - C20=1 0.01 48.00 | -0.03 0.10 0.19 -1.97 -0.93 | 0.0 0.0 0.0 1.5 0.4 | 0.00 0.00 0.00 0.08 0.02 +------------------------------------------+--------- ----------------------------------------------- +--------------------------+ | 20 . Gilb | | AT_2 - C21=1 0.05 13.00 | 0.33 -0.23 0.28 -1.97 -0.75 | 0.0 0.0 0.1 1.3 0.9 | 0.01 0.00 0.01 0.30 0.04 +------------------------------------------+----------------------------------------------------------+--------------------------+ | 21 . Guar glom | | AU_2 - C22=1 0.03 23.50 | -0.91 -0.12 0.17 -2.26 0.67 | 0.1 0.0 0.0 1.0 0.4 | 0.03 0.00 0.00 0.22 0.02 +------------------------------------------+----------------------------------------------------------+--------------------------+

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+------------------------------------------+--------- ----------------------------------------------- +--------------------------+ | 22 . Psyc sp | | AV_2 - C23=1 0.01 48.00 | 0.33 -3.15 0.69 0.57 -0.91 | 0.0 1.8 0.1 0.1 0.4 | 0.00 0.21 0.01 0.01 0.02 +------------------------------------------+----------------------------------------------------------+--------------------------+ +------------------------------------------+----------------------------------------------------------+--------------------------+ | 23 . Biki gris | | AW_2 - C24=1 0.03 23.50 | 0.60 0.52 1.71 -1.47 -0.92 | 0.10.1 1.5 1.7 0.8 | 0.02 0.01 0.12 0.09 0.04 +------------------------------------------+--------- ----------------------------------------------- +--------------------------+ | 24 . Mono | | AX_2 - C25=1 0.02 31.67 | 0.63 -0.57 0.37 -3.69 0.44 | 0.0 0.1 0.1 1.0 0.1 | 0.01 0.01 0.00 0.43 0.01 +------------------------------------------+--------- ----------------------------------------------- +--------------------------+ | 25 . Cryp | | AY_2 - C26=1 0.01 48.00 | 0.42 -0.99 0.55 -4.92 0.63 | 0.0 0.2 0.1 1.5 0.2 | 0.00 0.02 0.01 0.50 0.01 +------------------------------------------+--------- ----------------------------------------------- +--------------------------+ | 26 . Octo spec | | AZ_2 - C27=1 0.04 15.33 | -0.07 -1.89 1.19 1.10 -0.42 | 0.0 2.0 1.1 1.4 0.2 | 0.00 0.23 0.09 0.08 0.01 +------------------------------------------+--------- ----------------------------------------------- +--------------------------+ | 27 . Cara proc | | BA_2 - C28=1 0.10 6.00 | 0.13 0.10 0.19 -1.08 -0.52 | 0.0 0.0 0.1 1.2 0.8 | 0.00 0.00 0.01 0.19 0.04 +------------------------------------------+--------- ----------------------------------------------- +--------------------------+ | 29 . Grew core | | BC_2 - C30=1 0.07 8.80 | -0.18 -0.77 0.11 0.49 -0.97 | 0.0 0.5 0.0 0.5 1.1 | 0.00 0.07 0.00 0.03 0.11 +------------------------------------------+--------- ----------------------------------------------- +--------------------------+ +------------------------------------------+-------------------------------+--------------------------+--------------------------+ | MODALITES | COORDONNEES | CONTRIBUTIONS | COSINUS CARRES | |------------------------------------------+-------------------------------+--------------------------+--------------------------| | IDEN - LIBELLE P.REL DISTO | 1 2 3 4 5 | 1 2 3 4 5 | 1 2 3 4 5 | +------------------------------------------+-------------------------------+--------------------------+--------------------------+ | 30 . Cory mayu | | BD_2 - C31=1 0.06 11.25 | -0.24 0.61 2.48 0.00 0.14 | 0.0 0.36.2 0.0 0.0 | 0.00 0.03 0.55 0.00 0.00 +------------------------------------------+--------- ----------------------------------------------- +--------------------------+ | 33 . Berl spp | | BG_2 - C34=1 0.05 13.00 | -0.48 -1.82 0.18 0.90 -1.39 | 0.12.1 0.0 1.1 1.0 | 0.02 0.26 0.00 0.06 0.15 +------------------------------------------+--------- ----------------------------------------------- +--------------------------+ | 34 . Brid | | BH_2 - C35=1 0.01 48.00 | 0.14 -0.03 -0.53 1.02 -0.63 | 0.0 0.0 0.1 0.4 0.2 | 0.00 0.00 0.01 0.02 0.01 +------------------------------------------+--------- ----------------------------------------------- +--------------------------+ | 40 . Beil cong | | BN_2 - C41=1 0.34 1.04 | -0.95 0.31 -0.05 0.10 -0.13 | 1.70.4 0.0 0.1 0.2 | 0.86 0.09 0.00 0.01 0.02 +------------------------------------------+--------- ------------------------------------------------+--------------------------+ |

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+------------------------------------------+--------- ----------------------------------------------- +--------------------------+ 42 . Dacr klai | | BP_2 - C43=1 0.31 1.28 | 1.11 0.13 0.00 0.04 -0.04 | 2.1 0.1 0.0 0.0 0.0 | 0.97 0.01 0.00 0.00 0.00 +------------------------------------------+--------- ----------------------------------------------- +--------------------------+ | 43 . Dacr norm | | BQ_2 - C44=1 0.05 13.00 | 0.00 0.20 1.20 0.18 0.90 | 0.0 0.0 1.3 0.0 1.2 | 0.00 0.00 0.11 0.00 0.06 +------------------------------------------+--------- ----------------------------------------------- +--------------------------+ +------------------------------------------+--------- ----------------------------------------------- +--------------------------+ | 44 . Quas afri | | BR_2 - C45=1 0.03 23.50 | 1.18 0.20 -0.59 0.17 0.94 | 0.2 0.0 0.2 0.0 0.8 | 0.06 0.00 0.01 0.00 0.04 +------------------------------------------+--------- ----------------------------------------------- +--------------------------+ | 45 . Eryt ivor | | BS_2 - C46=1 0.02 31.67 | 0.44 0.20 -0.66 0.08 0.87 | 0.0 0.0 0.2 0.0 0.5 | 0.01 0.00 0.01 0.00 0.02 +------------------------------------------+--------- ----------------------------------------------- +--------------------------+ +------------------------------------------+--------- ----------------------------------------------- +--------------------------+ | 46 . Fill disc | | BT_2 - C47=1 0.35 1.00 | -0.91 0.30 -0.06 0.11 -0.13 | 1.60.4 0.0 0.1 0.2 | 0.82 0.09 0.00 0.01 0.02 +------------------------------------------+--------- ----------------------------------------------- +--------------------------+ | 47 . Rino sp | | BU_2 - C48=1 0.04 15.33 | -0.19 -0.08 -0.54 0.03 1.50 | 0.0 0.0 0.2 0.0 1.0 | 0.00 0.00 0.02 0.00 0.15 +------------------------------------------+--------- ----------------------------------------------- +--------------------------+ | 49 . Hyme pell | | BW_2 - C50=1 0.14 4.16 | -0.21 0.10 0.86 -0.60 -0.56 | 0.0 0.0 1.8 1.3 1.3 | 0.01 0.00 0.18 0.09 0.07 +------------------------------------------+--------- ----------------------------------------------- +--------------------------+ | 50 . Gamb bouk | | BX_2 - C51=1 0.02 31.67 | 1.12 0.18 -0.59 0.31 0.73 | 0.1 0.0 0.1 0.1 0.4 | 0.04 0.00 0.01 0.00 0.02 +------------------------------------------+--------- ----------------------------------------------- +--------------------------+ | 51 . Enta cand | | BY_2 - C52=1 0.01 48.00 | 1.17 0.18 -0.43 -0.01 -0.01 | 0.1 0.0 0.0 0.0 0.0 | 0.03 0.00 0.00 0.00 0.00 +------------------------------------------+--------- ----------------------------------------------- +--------------------------+ | 52 . Bart | | BZ_2 - C53=1 0.04 18.60 | -0.52 0.37 -0.31 0.03 -0.38 | 0.10.1 0.1 0.0 0.2 | 0.01 0.01 0.01 0.00 0.01 +------------------------------------------+--------- CONTRIBUTION CUMULEE = 0.1 0.1 0.1 0.0 0.2 +--------------------------+ | 53 . Klai gabo | | CA_2 - C54=1 0.03 23.50 | 0.65 0.18 0.04 -1.24 -0.58 | 0.1 0.0 0.0 1.2 0.3 | 0.02 0.00 0.00 0.06 0.01 +------------------------------------------+--------- ---------------------------------------------- +---------------------------+ | 55 . Dico glau | | CC_2 - C56=1 0.40 0.75 | 0.02 0.17 0.22 -0.21 -0.13 | 0.0 0.1 0.3 0.5 0.2 | 0.00 0.04 0.06 0.06 0.02 +------------------------------------------+--------- CONTRIBUTION CUMULEE = 0.0 0.3 0.8 1.1 0.5 +--------------------------+

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+------------------------------------------+--------- ----------------------------------------------- +--------------------------+ | 56 . Celt tesm | | CD_2 - C57=1 0.34 1.04 | -0.95 0.31 -0.05 0.10 -0.13 | 1.70.4 0.0 0.1 0.2 | 0.86 0.09 0.00 0.01 0.02 +------------------------------------------+--------- ----------------------------------------------- +--------------------------+ | 57 . Plag afri | | CE_2 - C58=1 0.36 0.96 | -0.07 0.07 -0.02 -0.03 0.07 | 0.0 0.0 0.0 0.0 0.1 | 0.00 0.01 0.00 0.00 0.01 | +------------------------------------------+--------- ----------------------------------------------- +--------------------------+ +------------------------------------------+-------------------------------+--------------------------+--------------------------+ | MODALITES | COORDONNEES | CONTRIBUTIONS | COSINUS CARRES | |------------------------------------------+-------------------------------+--------------------------+--------------------------| | IDEN - LIBELLE P.REL DISTO | 1 2 3 4 5 | 1 2 3 4 5 | 1 2 3 4 5 | +------------------------------------------+-------------------------------+--------------------------+--------------------------+ | 58 . Thom cong | | CF_2 - C59=1 0.06 11.25 | -0.08 0.06 -0.39 0.21 0.17 | 0.0 0.0 0.2 0.1 0.1 | 0.00 0.00 0.01 0.00 0.00 +------------------------------------------+--------- ----------------------------------------------- +--------------------------+ | 59 . Tric acun | | CG_2 - C60=1 0.11 5.13 | -0.04 0.24 0.45 -0.26 -0.98 | 0.0 0.1 0.4 0.2 1.4 | 0.00 0.01 0.04 0.01 0.19 +------------------------------------------+--------- ------------------------------------------------+--------------------------+ | 62 . Napo voge | | CJ_2 - C63=1 0.06 9.89 | -0.46 0.09 0.76 -0.32 0.31 | 0.1 0.0 0.7 0.2 0.2 | 0.02 0.00 0.06 0.01 0.01 +------------------------------------------+--------- ----------------------------------------------- +--------------------------+ +------------------------------------------+--------- ----------------------------------------------- +--------------------------+ | 63 . Uvar sole | | CK_2 - C64=1 0.03 23.50 | -0.47 0.28 -0.55 0.26 0.95 | 0.0 0.0 0.1 0.1 0.8 | 0.01 0.00 0.01 0.00 0.04 +------------------------------------------+--------- ----------------------------------------------- +--------------------------+ | 66 . Trec afri | | CN_2 - C67=1 0.34 1.04 | -0.95 0.31 -0.05 0.10 -0.13 | 1.7 0.4 0.0 0.1 0.2 | 0.86 0.09 0.00 0.01 0.02 +------------------------------------------+--------- ----------------------------------------------- +--------------------------+ | 68 . Maca mona | | CP_2 - C69=1 0.03 23.50 | -0.18 -3.21 0.39 0.81 -0.90 | 0.0 3.7 0.1 0.5 0.7 | 0.00 0.44 0.01 0.03 0.03 +------------------------------------------+--------- ----------------------------------------------- +--------------------------+ | 69 .Maca bart | | CQ_2 - C70=1 0.01 48.00 | -0.47 -6.06 0.91 1.48 -0.97 | 0.0 6.7 0.2 0.9 0.4 | 0.00 0.77 0.02 0.05 0.02 +------------------------------------------+--------- ----------------------------------------------- +--------------------------+ | 70 . Maca spin | CR_2 - C71=1 0.04 18.60 | -0.26 -2.89 0.31 -0.08 0.06 | 0.0 3.8 0.1 0.0 0.0 | 0.00 0.45 0.01 0.00 0.00 +------------------------------------------+--------- ----------------------------------------------- +--------------------------+ | 71 . Dryp goss | | CS_2 - C72=1 0.31 1.28 | 1.11 0.13 0.00 0.04 -0.04 | 2.1 0.1 0.0 0.0 0.0 | 0.97 0.01 0.00 0.00 0.00 +------------------------------------------+--------- ----------------------------------------------- +--------------------------+

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|+------------------------------------------+--------- ----------------------------------------------- +--------------------------+ 72 . Stau gabo | | CT_2 - C73=1 0.07 8.80 | -0.09 0.16 0.19 -0.24 0.16 | 0.0 0.0 0.0 0.1 0.1 | 0.00 0.00 0.00 0.01 0.00 +------------------------------------------+--------- ----------------------------------------------- +--------------------------+ | 73 . Klai gabo | | CU_2 - C74=1 0.10 6.00 | 0.26 0.23 -0.32 -0.07 0.39 | 0.0 0.1 0.2 0.0 0.5 | 0.01 0.01 0.02 0.00 0.02 +------------------------------------------+--------- ------------------------------------------------+--------------------------+ +------------------------------------------+--------- ------------------------------------------------+--------------------------+ | 74 . Erio macr | | CV_2 - C75=1 0.31 1.23 | 1.07 0.13 -0.01 0.05 -0.07 | 2.0 0.1 0.0 0.0 0.0 | 0.94 0.01 0.00 0.00 0.00 +------------------------------------------+--------- ----------------------------------------------- +--------------------------+ | 76 . Tric pier | | CX_2 - C77=1 0.01 48.00 | 1.18 0.18 -0.71 0.75 1.17 | 0.1 0.0 0.1 0.2 0.6 | 0.03 0.00 0.01 0.01 0.03 +------------------------------------------+--------- ----------------------------------------------- +--------------------------+ | 77 . Garc punt | | CY_2 - C78=1 0.03 23.50 | 0.78 -0.53 -0.33 -0.19 1.12 | 0.10.1 0.1 0.0 1.1 | 0.03 0.01 0.00 0.00 0.05 +------------------------------------------+--------- ----------------------------------------------- +--------------------------+ | 78 . Garc mani | | CZ_2 - C79=1 0.04 18.60 | 0.69 0.13 0.07 -0.94 -0.94 | 0.1 0.0 0.0 0.9 1.0 | 0.03 0.00 0.00 0.05 0.05 +------------------------------------------+--------- ----------------------------------------------- +--------------------------+ | 80 . Pipt afri | | DB_2 - C81=1 0.31 1.28 | 1.11 0.13 0.00 0.04 -0.04 | 2.1 0.1 0.0 0.0 0.0 | 0.97 0.01 0.00 0.00 0.00 +------------------------------------------+--------- ----------------------------------------------- +--------------------------+ | 81 . Mamm afri | | DC_2 - C82=1 0.64 0.09 | 0.04 0.22 -0.02 0.07 -0.09 | 0.0 0.4 0.0 0.1 0.2 | 0.02 0.56 0.01 0.06 0.09 +------------------------------------------+--------- ----------------------------------------------- +--------------------------+ | 82 . Pter soya | | DD_2 - C83=1 0.02 31.67 | 1.19 0.12 -0.37 -0.03 0.16 | 0.2 0.0 0.1 0.0 0.0 | 0.04 0.00 0.00 0.00 0.00 +------------------------------------------+--------- ----------------------------------------------- +--------------------------+ +------------------------------------------+-------------------------------+--------------------------+--------------------------+ | MODALITES | COORDONNEES | CONTRIBUTIONS | COSINUS CARRES | |------------------------------------------+-------------------------------+--------------------------+--------------------------| | IDEN - LIBELLE P.REL DISTO | 1 2 3 4 5 | 1 2 3 4 5 | 1 2 3 4 5 | +------------------------------------------+-------------------------------+--------------------------+--------------------------+ | 83 . Lind dent | | DE_2 - C84=1 0.01 48.00 | -0.47 -6.06 0.91 1.48 -0.97 | 0.0 6.7 0.2 0.9 0.4 | 0.00 0.77 0.02 0.05 0.02 +------------------------------------------+--------- ----------------------------------------------- +--------------------------+ | 86 . Port clad | | DH_2 - C87=1 0.05 13.00 | 0.06 -1.61 0.75 -0.02 -0.68 | 0.0 1.6 0.5 0.0 0.7 | 0.00 0.20 0.04 0.00 0.04 +------------------------------------------+--------- ----------------------------------------------- +--------------------------+

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|+------------------------------------------+--------- ----------------------------------------------- +--------------------------+ 88 . Dial pach | | DJ_2 - C89=1 0.31 1.28 | 1.11 0.13 0.00 0.04 -0.04 | 2.1 0.1 0.0 0.0 0.0 | 0.97 0.01 0.00 0.00 0.00 +------------------------------------------+--------- ----------------------------------------------- +--------------------------+ | 89 . Dial dinc | | DK_2 - C90=1 0.01 48.00 | 0.08 0.23 -0.48 0.67 1.44 | 0.0 0.0 0.1 0.2 0.9 | 0.00 0.00 0.00 0.01 0.04 +------------------------------------------+--------- ----------------------------------------------- +--------------------------+ +------------------------------------------+--------- ----------------------------------------------- +--------------------------+ 90 . Dial tesm | | DL_2 - C91=1 0.08 7.91 | 0.23 0.01 0.49 -1.07 0.16 | 0.0 0.0 0.3 2.5 0.1 | 0.01 0.00 0.03 0.15 0.00 +------------------------------------------+--------- ----------------------------------------------- +--------------------------+ | 92 . Dial sp | | DN_2 - C93=1 0.01 48.00 | 0.14 0.25 -0.23 -0.69 -1.63 | 0.0 0.0 0.0 0.2 1.2 | 0.00 0.00 0.00 0.01 0.06 +------------------------------------------+--------- ----------------------------------------------- +--------------------------+ | 93 . Dacr sp | | DO_2 - C94=1 0.04 15.33 | 0.04 0.31 0.62 0.24 0.07 | 0.0 0.10.3 0.1 0.0 | 0.00 0.01 0.03 0.00 0.00 +------------------------------------------+--------- ----------------------------------------------- +--------------------------+ | 94 . Marq | | DP_2 - C95=1 0.01 48.00 | -0.74 -1.11 0.42 -4.52 -0.21 | 0.0 0.2 0.0 1.0 0.0 | 0.01 0.03 0.00 0.43 0.00 +------------------------------------------+--------- ----------------------------------------------- +--------------------------+ | 95 . Dacr butt | | DQ_2 - C96=1 0.34 1.04 | -0.95 0.31 -0.05 0.10 -0.13 | 1.70.4 0.0 0.1 0.2 | 0.86 0.09 0.00 0.01 0.02 +------------------------------------------+--------- ----------------------------------------------- +--------------------------+ | 96 . Gard impe | | DR_2 - C97=1 0.02 31.67 | 0.64 -0.64 0.05 -2.57 -0.09 | 0.0 0.1 0.0 1.9 0.0 | 0.01 0.01 0.00 0.21 0.00 +------------------------------------------+--------- ----------------------------------------------- +--------------------------+ | 97 . Blig welw | | DS_2 - C98=1 0.02 31.67 | 1.14 0.36 1.85 0.90 0.38 | 0.2 0.0 1.3 0.5 0.1 | 0.04 0.00 0.11 0.03 0.00 +------------------------------------------+--------- ----------------------------------------------- +--------------------------+ | 98 . Blig sp | | DT_2 - C99=1 0.03 23.50 | 0.07 0.15 -0.04 0.70 0.62 | 0.0 0.0 0.0 0.4 0.3 | 0.00 0.00 0.00 0.02 0.02 +------------------------------------------+--------- ----------------------------------------------- +--------------------------+ | 99 . Mill mann | | DU_2 - C100=1 0.04 15.33 | -0.03 -2.33 0.58 0.78 -0.21 | 0.0 3.0 0.3 0.7 0.1 | 0.00 0.35 0.02 0.04 0.00 +------------------------------------------+--------- ----------------------------------------------- +--------------------------+ | 100 . Sori niti | | DV_2 - C101=1 0.09 6.54 | 0.20 0.14 0.71 -0.77 0.01 | 0.0 0.0 0.8 1.5 0.0 | 0.01 0.00 0.08 0.09 0.00 +------------------------------------------+--------- ----------------------------------------------- +--------------------------+

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+------------------------------------------+--------- ----------------------------------------------- +--------------------------+ | 101 . Nauc dide | | DW_2 - C102=1 0.01 48.00 | 0.19 -0.08 -0.28 0.96 -0.47 | 0.0 0.0 0.0 0.4 0.1 | 0.00 0.00 0.00 0.02 0.00 | +------------------------------------------+--------- ----------------------------------------------- +--------------------------+ | 102 . Omph proc | | DX_2 - C103=1 0.03 23.50 | -0.45 0.36 -0.50 -0.31 0.57 | 0.0 0.0 0.1 0.1 0.3 | 0.01 0.01 0.01 0.00 0.01 +------------------------------------------+--------- ----------------------------------------------- +--------------------------+ | 105 . Cola rost | | EA_2 - C106=1 0.16 3.26 | -0.33 0.32 0.23 -0.03 -0.40 | 0.1 0.2 0.1 0.0 0.8 | 0.03 0.03 0.02 0.00 0.05 +------------------------------------------+--------- ----------------------------------------------- +--------------------------+ +------------------------------------------+--------- ----------------------------------------------- +--------------------------+ | 106 . Scyp ocho | | EB_2 - C107=1 0.14 3.90 | 0.08 -0.34 0.05 -0.21 -0.33 | 0.0 0.2 0.0 0.2 0.5 | 0.00 0.03 0.00 0.01 0.03 +------------------------------------------+--------- ----------------------------------------------- +--------------------------+ +------------------------------------------+-------------------------------+--------------------------+--------------------------+ | MODALITES | COORDONNEES | CONTRIBUTIONS | COSINUS CARRES | |------------------------------------------+-------------------------------+--------------------------+--------------------------| | IDEN - LIBELLE P.REL DISTO | 1 2 3 4 5 | 1 2 3 4 5 | 1 2 3 4 5 | +------------------------------------------+-------------------------------+--------------------------+--------------------------+ | 107 . Phyl disc | | EC_2 - C108=1 0.02 31.67 | -0.33 0.48 0.65 -0.64 0.19 | 0.0 0.10.2 0.2 0.0 | 0.00 0.01 0.01 0.01 0.00 +------------------------------------------+--------- ----------------------------------------------- +--------------------------+ | 109 . Syzy | | EE_2 - C110=1 0.02 31.67 | -1.03 0.34 -0.31 0.01 0.04 | 0.1 0.0 0.0 0.0 0.0 | 0.03 0.00 0.00 0.00 0.00 +------------------------------------------+--------- ----------------------------------------------- +--------------------------+ | 111 . Panc pedi | | EG_2 - C112=1 0.31 1.28 | 1.11 0.13 0.00 0.04 -0.04 | 2.1 0.1 0.0 0.0 0.0 | 0.97 0.01 0.00 0.00 0.00 +------------------------------------------+--------- ----------------------------------------------- +--------------------------+ | 112 . Panc spp | | EH_2 - C113=1 0.16 3.45 | -0.02 0.39 0.84 -0.56 -0.40 | 0.0 0.32.0 1.3 0.8 | 0.00 0.04 0.21 0.09 0.05 +------------------------------------------+--------- ----------------------------------------------- +--------------------------+ | 113 . Paus M | | EI_2 - C114=1 0.11 5.53 | -0.27 0.27 0.62 -0.12 -0.82 | 0.0 0.1 0.7 0.0 1.2 | 0.01 0.01 0.07 0.00 0.12 +------------------------------------------+--------- ----------------------------------------------- +--------------------------+ | 114 . Paus johi | | EJ_2 - C115=1 0.09 7.17 | 0.23 0.24 0.85 -0.26 -0.26 | 0.0 0.11.1 0.2 0.2 | 0.01 0.01 0.10 0.01 0.01 +------------------------------------------+--------- ----------------------------------------------- +--------------------------+ | 116 . Paro | | EL_2 - C117=1 0.03 23.50 | -0.23 -0.34 -0.12 -1.67 0.04 | 0.0 0.0 0.0 1.2 0.0 | 0.00 0.01 0.00 0.12 0.00 +------------------------------------------+--------- ----------------------------------------------- +--------------------------+

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+------------------------------------------+--------- ----------------------------------------------- +--------------------------+ 118 . Paus macr | | EN_2 - C119=1 0.04 15.33 | 0.48 0.22 -0.47 0.29 0.49 | 0.1 0.0 0.2 0.1 0.3 | 0.01 0.00 0.01 0.01 0.02 +------------------------------------------+--------- ----------------------------------------------- +--------------------------+ | 119 . Cent gl | | EO_2 - C120=1 0.20 2.50 | -0.17 0.24 0.67 -0.19 -0.06 | 0.0 0.2 1.6 0.2 0.0 | 0.01 0.02 0.18 0.01 0.00 +------------------------------------------+--------- ----------------------------------------------- +--------------------------+ +------------------------------------------+--------- ----------------------------------------------- +--------------------------+ | 121 . Pete macr | | EQ_2 - C122=1 0.65 0.08 | 0.03 0.22 -0.03 0.07 -0.09 | 0.0 0.4 0.0 0.1 0.1 | 0.01 0.64 0.01 0.06 0.09 +------------------------------------------+--------- ----------------------------------------------- +--------------------------+ | 122 . Tetr tetr | | ER_2 - C123=1 0.01 48.00 | -0.43 -4.09 0.71 0.57 0.41 | 0.0 3.0 0.1 0.1 0.1 | 0.00 0.35 0.01 0.01 0.00 +------------------------------------------+--------- ----------------------------------------------- +--------------------------+ | 123 . Tetr bifo | | ES_2 - C124=1 0.02 31.67 | -0.31 0.20 1.13 -1.20 -1.97 | 0.0 0.0 0.5 0.8 1.6 | 0.00 0.00 0.04 0.05 0.12 +------------------------------------------+--------- ----------------------------------------------- +--------------------------+ | 124 . Stro teta | | ET_2 - C125=1 0.34 1.04 | -0.95 0.31 -0.05 0.10 -0.13 | 1.70.4 0.0 0.1 0.2 | 0.86 0.09 0.00 0.01 0.02 +------------------------------------------+--------- ----------------------------------------------- +--------------------------+ | 125 . Stro pust | | EU_2 - C126=1 0.31 1.28 | 1.11 0.13 0.00 0.04 -0.04 | 2.1 0.1 0.0 0.0 0.0 | 0.97 0.01 0.00 0.00 0.00 +------------------------------------------+--------- ----------------------------------------------- +--------------------------+ | 128 . Anno mann | | EX_2 - C129=1 0.21 2.27 | 0.10 0.15 -0.08 -0.17 0.06 | 0.0 0.1 0.0 0.2 0.0 | 0.00 0.01 0.00 0.01 0.00 +------------------------------------------+--------- ----------------------------------------------- +--------------------------+ | 130 . Pand oleo | | EZ_2 - C131=1 0.66 0.07 | 0.02 0.16 -0.02 0.09 -0.10 | 0.0 0.2 0.0 0.1 0.2 | 0.01 0.38 0.00 0.11 0.14 +------------------------------------------+--------- ----------------------------------------------- +--------------------------+ | 131 . Pseu long | | FA_2 - C132=1 0.01 48.00 | -1.09 0.50 -0.33 -0.74 0.57 | 0.1 0.0 0.0 0.2 0.1 | 0.02 0.01 0.00 0.01 0.01 +------------------------------------------+--------- ----------------------------------------------- +--------------------------+ | 132 . Heis parv | | FB_2 - C133=1 0.31 1.28 | 1.11 0.13 0.00 0.04 -0.04 | 2.1 0.1 0.0 0.0 0.0 | 0.97 0.01 0.00 0.00 0.00 +------------------------------------------+--------- ----------------------------------------------- +--------------------------+

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+------------------------------------------+-------------------------------+--------------------------+--------------------------+ | MODALITES | COORDONNEES | CONTRIBUTIONS | COSINUS CARRES | |------------------------------------------+-------------------------------+--------------------------+--------------------------| | IDEN - LIBELLE P.REL DISTO | 1 2 3 4 5 | 1 2 3 4 5 | 1 2 3 4 5 | +------------------------------------------+-------------------------------+--------------------------+--------------------------+ | 133 . Coul edul | | FC_2 - C134=1 0.20 2.50 | 0.10 0.20 0.27 -0.42 0.18 | 0.0 0.1 0.3 0.9 0.2 | 0.00 0.02 0.03 0.07 0.01 +------------------------------------------+--------- ----------------------------------------------- +--------------------------+ | 134 . Camp mann | | FD_2 - C135=1 0.31 1.28 | 1.11 0.13 0.00 0.04 -0.04 | 2.1 0.1 0.0 0.0 0.0 | 0.97 0.01 0.00 0.00 0.00 +------------------------------------------+--------- ----------------------------------------------- +--------------------------+ | 136 . Picr niti | | FF_2 - C137=1 0.06 11.25 | 0.22 -0.07 -0.27 0.12 0.33 | 0.0 0.0 0.1 0.0 0.2 | 0.00 0.00 0.01 0.00 0.01 +------------------------------------------+--------- ----------------------------------------------- +--------------------------+ | 137 . Pent eetv | | FG_2 - C138=1 0.66 0.05 | 0.02 0.19 -0.02 0.06 -0.05 | 0.0 0.3 0.0 0.1 0.1 | 0.01 0.64 0.01 0.06 0.05 +------------------------------------------+--------- ----------------------------------------------- +--------------------------+ | 138 . Pent | | FH_2 - C139=1 0.02 31.67 | -0.31 0.31 0.22 -0.22 0.39 | 0.0 0.0 0.0 0.0 0.1 | 0.00 0.00 0.00 0.00 0.00 +------------------------------------------+--------- ----------------------------------------------- +--------------------------+ +------------------------------------------+--------- ----------------------------------------------- +--------------------------+ | 139 .Mare long | | FI_2 - C140=1 0.10 6.00 | 0.54 0.17 0.53 0.06 -0.35 | 0.2 0.0 0.5 0.0 0.4 | 0.05 0.00 0.05 0.00 0.02 +------------------------------------------+--------- ----------------------------------------------- +--------------------------+ | 141 . Dugu | | FK_2 - C142=1 0.03 23.50 | -0.79 -1.36 0.07 0.33 -0.94 | 0.10.7 0.0 0.1 0.8 | 0.03 0.08 0.00 0.00 0.04 +------------------------------------------+--------- ----------------------------------------------- +--------------------------+ | 145 . Mani | | FO_2 - C146=1 0.03 23.50 | 0.10 0.20 0.06 -0.52 -1.78 | 0.0 0.0 0.0 0.2 2.8 | 0.00 0.00 0.00 0.01 0.14 +------------------------------------------+--------- ----------------------------------------------- +--------------------------+ | 146 . Chyt talb | | FP_2 - C147=1 0.04 18.60 | 0.01 -0.15 -0.26 -0.75 1.44 | 0.0 0.0 0.0 0.6 1.3 | 0.00 0.00 0.00 0.03 0.11 +------------------------------------------+--------- ----------------------------------------------- +--------------------------+ | 147 . Symp | | FQ_2 - C148=1 0.04 18.60 | -0.55 0.20 0.05 -1.06 -1.82 | 0.1 0.0 0.0 1.1 1.7 | 0.02 0.00 0.00 0.06 0.18 +------------------------------------------+--------- ----------------------------------------------- +--------------------------+ | 148 . Chyt angu | | FR_2 - C149=1 0.31 1.28 | 1.11 0.13 0.00 0.04 -0.04 | 2.1 0.1 0.0 0.0 0.0 | 0.97 0.01 0.00 0.00 0.00 +------------------------------------------+--------- ----------------------------------------------- +--------------------------+ | 149 . Irvi exce | | FS_2 - C150=1 0.03 23.50 | -0.44 0.12 -0.30 0.19 -0.45 | 0.0 0.0 0.0 0.0 0.2 | 0.01 0.00 0.00 0.00 0.01 +------------------------------------------+--------- ----------------------------------------------- +--------------------------+

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|+------------------------------------------+--------- ----------------------------------------------- +--------------------------+ 150 . Irvi gran | | FT_2 - C151=1 0.01 48.00 | 0.10 0.50 1.31 0.04 0.34 | 0.0 0.0 0.4 0.0 0.1 | 0.00 0.01 0.04 0.00 0.00 +------------------------------------------+--------- ----------------------------------------------- +--------------------------+ | 151 . Dios hoyl | | FU_2 - C152=1 0.31 1.28 | 1.11 0.13 0.00 0.04 -0.04 | 2.1 0.1 0.0 0.0 0.0 | 0.97 0.01 0.00 0.00 0.00 +------------------------------------------+--------- ----------------------------------------------- +--------------------------+ | 152 . Dios cano | | FV_2 - C153=1 0.31 1.28 | 1.11 0.13 0.00 0.04 -0.04 | 2.1 0.1 0.0 0.0 0.0 | 0.97 0.01 0.00 0.00 0.00 +------------------------------------------+--------- ----------------------------------------------- +--------------------------+ | 153 . Dios cras | | FW_2 - C154=1 0.04 15.33 | -0.54 0.11 0.89 -0.11 1.17 | 0.1 0.0 0.6 0.0 1.8 | 0.02 0.00 0.05 0.00 0.09 +------------------------------------------+--------- ----------------------------------------------- +--------------------------+ | 154 . Dios pisc | | FX_2 - C155=1 0.02 31.67 | -0.03 -0.39 -0.50 -0.22 2.04 | 0.0 0.0 0.1 0.0 1.7 | 0.00 0.00 0.01 0.00 0.13 +------------------------------------------+--------- ----------------------------------------------- +--------------------------+ | 155 . Mass acum | | FY_2 - C156=1 0.06 11.25 | -0.18 0.44 0.05 -0.26 0.05 | 0.0 0.1 0.0 0.1 0.0 | 0.00 0.02 0.00 0.01 0.00 +------------------------------------------+--------- ----------------------------------------------- +--------------------------+ +------------------------------------------+-------------------------------+--------------------------+--------------------------+ | MODALITES | COORDONNEES | CONTRIBUTIONS | COSINUS CARRES | |------------------------------------------+-------------------------------+--------------------------+--------------------------| | IDEN - LIBELLE P.REL DISTO | 1 2 3 4 5 | 1 2 3 4 5 | 1 2 3 4 5 | +------------------------------------------+-------------------------------+--------------------------+--------------------------+ | 156 . Syns long | | FZ_2 - C157=1 0.31 1.28 | 1.11 0.13 0.00 0.04 -0.04 | 2.1 0.1 0.0 0.0 0.0 | 0.97 0.01 0.00 0.00 0.00 +------------------------------------------+--------- ----------------------------------------------- +--------------------------+ | 157 . Terc afri | | GA_2 - C158=1 0.50 0.40 | 0.27 0.18 0.01 0.07 -0.06 | 0.2 0.2 0.0 0.1 0.1 | 0.18 0.08 0.00 0.01 0.01 +------------------------------------------+--------- ----------------------------------------------- +--------------------------+ | 161 . Dist bent | | GE_2 - C162=1 0.03 23.50 | 0.63 0.10 -0.32 0.33 -0.29 | 0.1 0.0 0.1 0.10.1 | 0.02 0.00 0.00 0.00 0.00 +------------------------------------------+--------- ------------------------------------------------+--------------------------+ | 162 . Cyli gabu | | GF_2 - C163=1 0.03 23.50 | -0.44 0.13 -0.33 0.37 -0.23 | 0.0 0.0 0.1 0.1 0.0 | 0.01 0.00 0.00 0.01 0.00 +------------------------------------------+--------- ----------------------------------------------- +--------------------------+ | 163 . Coel preu | | GG_2 - C164=1 0.34 1.04 | -0.95 0.31 -0.05 0.10 -0.13 | 1.70.4 0.0 0.1 0.2 | 0.86 0.09 0.00 0.01 0.02 +------------------------------------------+--------- ----------------------------------------------- +--------------------------+

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+------------------------------------------+--------- ----------------------------------------------- +--------------------------+ | 164 . Tric tesm | | GH_2 - C165=1 0.04 18.60 | 0.29 0.23 -0.58 0.48 0.72 | 0.0 0.0 0.2 0.2 0.6 | 0.00 0.00 0.02 0.01 0.03 +------------------------------------------+--------- ----------------------------------------------- +--------------------------+ | 165 . Angy sp | | GI_2 - C166=1 0.03 23.50 | 0.00 0.34 -0.34 -0.57 0.43 | 0.0 0.0 0.1 0.3 0.2 | 0.00 0.00 0.00 0.01 0.01 +------------------------------------------+--------- ----------------------------------------------- +--------------------------+ | 166 . Cali | | GJ_2 - C167=1 0.04 15.33 | -0.08 -2.19 0.38 1.28 -1.13 | 0.0 2.6 0.1 1.9 1.7 | 0.00 0.31 0.01 0.11 0.08 +------------------------------------------+--------- ----------------------------------------------- +--------------------------+ | 167 . Paus macr | | GK_2 - C168=1 0.01 48.00 | 0.07 0.30 -0.47 0.76 0.96 | 0.0 0.0 0.1 0.2 0.4 | 0.00 0.00 0.00 0.01 0.02 +------------------------------------------+--------- ------------------------------------------------+--------------------------+ | 168 . ChP | GL_2 - C169=1 0.31 1.28 | 1.11 0.13 0.00 0.04 -0.04 | 2.1 0.1 0.0 0.0 0.0 | 0.97 0.01 0.00 0.00 0.00 +------------------------------------------+--------- ----------------------------------------------- +--------------------------+ | 169 . Xylo stau | | GM_2 - C170=1 0.01 48.00 | 0.01 0.05 -0.09 -1.34 -0.80 | 0.0 0.0 0.0 0.7 0.3 | 0.00 0.00 0.00 0.04 0.01 | +------------------------------------------+--------- ----------------------------------------------- +--------------------------+ | 170 . Xylo aeth | | GN_2 - C171=1 0.01 48.00 | 0.00 -0.01 -0.19 0.93 -0.13 | 0.0 0.0 0.0 0.3 0.0 | 0.00 0.00 0.00 0.02 0.00 +------------------------------------------+--------- ----------------------------------------------- +--------------------------+ | 171 . Xylo spp | | GO_2 - C172=1 0.04 18.60 | 0.22 0.43 1.08 0.28 0.58 | 0.0 0.10.7 0.1 0.4 | 0.00 0.01 0.06 0.00 0.02 +------------------------------------------+--------- ----------------------------------------------- +--------------------------+ | 172 . Xylo phlo | | GP_2 - C173=1 0.03 23.50 | 0.07 0.28 -0.18 -0.27 -0.20 | 0.0 0.0 0.0 0.1 0.0 | 0.00 0.00 0.00 0.00 0.00 +------------------------------------------+--------- ----------------------------------------------- +--------------------------+ +------------------------------------------+--------- ----------------------------------------------- +--------------------------+ | 173 . Isom hall | | GQ_2 - C174=1 0.06 11.25 | 0.07 0.17 0.89 -0.17 -1.19 | 0.0 0.0 0.8 0.0 1.5 | 0.00 0.00 0.07 0.00 0.12 +------------------------------------------+--------- ----------------------------------------------- +--------------------------+ | 175 . Tabe cras | | GS_2 - C176=1 0.03 23.50 | -0.50 0.69 2.56 1.09 1.46 | 0.0 0.23.3 0.9 1.9 | 0.01 0.02 0.28 0.05 0.09 +------------------------------------------+--------- ----------------------------------------------- +--------------------------+ | 176 . Eris excs | | GT_2 - C177=1 0.02 31.67 | 0.38 0.65 4.05 1.31 0.73 | 0.0 0.16.2 1.0 0.4 | 0.00 0.01 0.52 0.05 0.02 +------------------------------------------+--------- ----------------------------------------------- +--------------------------+ | 177 . Camp mann | | GU_2 - C178=1 0.02 31.67 | 0.38 0.65 4.05 1.31 0.73 | 0.0 0.1 6.2 1.0 0.4 | 0.00 0.01 0.52 0.05 0.02 +------------------------------------------+--------- ----------------------------------------------- +--------------------------+

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+------------------------------------------+-------------------------------+--------------------------+--------------------------+ | MODALITES | COORDONNEES | CONTRIBUTIONS | COSINUS CARRES | |------------------------------------------+-------------------------------+--------------------------+--------------------------| | IDEN - LIBELLE P.REL DISTO | 1 2 3 4 5 | 1 2 3 4 5 | 1 2 3 4 5 | +------------------------------------------+-------------------------------+--------------------------+--------------------------+ | 178 . Uapa palu | | GV_2 - C179=1 0.34 1.04 | -0.95 0.31 -0.05 0.10 -0.13 | 1.70.4 0.0 0.1 0.2 | 0.86 0.09 0.00 0.01 0.02 +------------------------------------------+--------- ----------------------------------------------- +--------------------------+ | 179 . Tric abut | | GW_2 - C180=1 0.03 23.50 | 0.02 0.92 3.92 0.36 0.33 | 0.0 0.37.7 0.1 0.1 | 0.00 0.04 0.65 0.01 0.00 +------------------------------------------+--------- ----------------------------------------------- +--------------------------+ | 180 . Coel klai | | GX_2 - C181=1 0.02 31.67 | -0.33 0.95 4.25 0.74 1.07 | 0.0 0.2 6.8 0.3 0.8 | 0.00 0.03 0.57 0.02 0.04 +------------------------------------------+--------- ---------------------------------------------- +---------------------------+ | 181 . Pent macr | | GY_2 - C182=1 0.03 23.50 | 0.04 0.93 4.17 0.47 0.37 | 0.0 0.38.8 0.2 0.1 | 0.00 0.04 0.74 0.01 0.01 +------------------------------------------+--------- ------------------------------------------------+--------------------------+ | 182 .ChMo | GZ_2 - C183=1 0.02 31.67 | -0.31 0.97 4.59 0.88 1.13 | 0.0 0.38.0 0.5 0.8 | 0.00 0.03 0.67 0.02 0.04 +------------------------------------------+--------- ----------------------------------------------- +--------------------------+ | 183 . ChE | | HA_2 - C184=1 0.03 23.50 | 0.04 0.93 4.17 0.47 0.37 | 0.0 0.38.8 0.2 0.1 | 0.00 0.04 0.74 0.01 0.01 +------------------------------------------+--------- ----------------------------------------- +--------------------------------+ | 184 . VielF | | HB_2 - C185=1 0.04 15.33 | -1.01 0.33 -0.33 0.27 0.89 | 0.20.1 0.1 0.1 1.0 | 0.07 0.01 0.01 0.00 0.05 +------------------------------------------+--------- ----------------------------------------------- +--------------------------+ | 185 . ForeM | HC_2 - C186=1 0.17 3.08 | -0.99 0.29 0.21 -0.40 0.31 | 0.90.2 0.1 0.7 0.5 | 0.32 0.03 0.01 0.05 0.03 +------------------------------------------+--------- ------------------------------------------------+--------------------------+ | 186 . JeunF | HD_2 - C187=1 0.29 1.39 | 0.24 0.23 0.16 0.15 -0.43 | 0.1 0.2 0.1 0.2 1.7 | 0.04 0.04 0.02 0.02 0.13 | +------------------------------------------+--------- ----------------------------------------------- +--------------------------+

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+------------------------------------------+--------- ----------------------------------------------- +--------------------------+ | 187 .JeunA | HE_2 - C188=1 0.14 4.16 | 1.00 -0.07 -0.36 0.09 0.62 | 0.7 0.0 0.3 0.0 1.6 | 0.24 0.00 0.03 0.00 0.09 +------------------------------------------+--------- ----------------------------------------------- +--------------------------+ | 188 .Gaul | HF_2 - C189=1 0.07 8.80 | -0.16 -1.41 0.26 0.14 -0.75 | 0.0 1.8 0.1 0.0 1.2 | 0.00 0.23 0.01 0.00 0.06 +------------------------------------------+--------- ------------------------------------------------ +-------------------------+ | 189.Irvi gabo | HG_2 - C190=1 0.34 1.04 | -0.95 0.31 -0.05 0.10 -0.13 | 1.7 0.4 0.0 0.1 0.2 | 0.86 0.09 0.00 0.01 0.02 +------------------------------------------+--------- ----------------------------------------------- +--------------------------+ | 190. PtCh | | HH_2 - C191=1 0.31 1.28 | 1.11 0.13 0.00 0.04 -0.04 | 2.1 0.1 0.0 0.0 0.0 | 0.97 0.01 0.00 0.00 0.00 +------------------------------------------+--------- ----------------------------------------------- +--------------------------+ | HI_2 - C192=1 0.01 48.00 | -0.47 -6.06 0.91 1.48 -0.97 | 0.0 6.7 0.2 0.9 0.4 | 0.00 0.77 0.02 0.05 0.02 +------------------------------------------+--------- ----------------------------------------------- +--------------------------+ | 193.Baph buet | HK_2 - C194=1 0.23 2.06 | -0.99 0.32 0.04 -0.06 0.46 | 1.20.3 0.0 0.0 1.5 | 0.48 0.05 0.00 0.00 0.10 +------------------------------------------+--------- ----------------------------------------------- +--------------------------+ | 194.Tes afri | | HL_2 - C195=1 0.46 0.53 | 0.48 0.13 -0.08 0.09 -0.27 | 0.60.1 0.1 0.1 1.0 | 0.43 0.03 0.01 0.02 0.14 +------------------------------------------+--------- ----------------------------------------------- +--------------------------+ | 195 . Gch | | HM_2 - C196=1 0.01 48.00 | -0.47 -6.06 0.91 1.48 -0.97 | 0.0 6.7 0.2 0.9 0.4 | 0.00 0.77 0.02 0.05 0.02 +------------------------------------------+--------- ----------------------------------------------- +--------------------------