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Département fédéral de l’économie, de la formation et de la recherche (DEFR) Département fédéral de l’intérieur (DFI) Unité fédérale pour la filière alimentaire (UFAL) RAPPORT FINAL sur l’enquête de lUnité fédérale pour la filière alimentaire portant sur lexécution de lautocontrôle dans les abattoirs de faible capacité Mars à août 2015 Berne, septembre 2015

sur l’enquête de l Unité fédérale pour la filière ... · ... bassins de stérilisation des couteaux ... Lorsque des non-conformités sont décelées, ... 5.1.3 Gestion des

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Département fédéral de l’économie, de la formation et de la recherche (DEFR)

Département fédéral de l’intérieur (DFI)

Unité fédérale pour la filière alimentaire (UFAL)

14.05.2013

RAPPORT FINAL

sur l’enquête de l’Unité fédérale pour la filière alimentaire

portant sur

l’exécution de l’autocontrôle dans les abattoirs de faible capacité

Mars à août 2015

Berne, septembre 2015

Synthèse

L’Unité fédérale pour la filière alimentaire (UFAL) a mené une enquête au sein de 13 services

vétérinaires cantonaux et a collecté les données relatives à la pratique en matière d’exécution

de l’autocontrôle dans les abattoirs de faible capacité. Le concept et la portée de l’enquête ont

été définis au préalable avec les représentants des autorités d’exécution cantonales et de

l’Office fédéral de la sécurité alimentaire et des affaires vétérinaires (OSAV), ce qui a conduit

aux questions suivantes sur neuf domaines sélectionnés de l’autocontrôle :

Quelles sont les exigences en matière d’autocontrôle imposées par les services vétéri-

naires aux abattoirs de faible capacité ?

Pour quelles exigences faut-il fournir une documentation relative à l’autocontrôle ?

Le programme avait pour objectif de créer les bases d’élaboration des réglementations visées à

l’article 26 de la loi sur les denrées alimentaires (LDAI 2014).

Le programme comportait deux volets : l’enquête réalisée auprès des services vétérinaires sur

la base du questionnaire et l’accompagnement de 1 à 4 inspections dans des abattoirs de faible

capacité (au total 38). L’accompagnement a permis d’obtenir un aperçu de la situation sur

place.

L’enquête montre que les services vétérinaires facilitent d’ores et déjà certaines procédures

pour les petits établissements dans le domaine des autocontrôles. Certains thèmes en re-

vanche sont considérés comme importants et leur respect est imposé dans tous les établisse-

ments.

La plupart des services vétérinaires n’imposent pas d’exigences dans les domaines suivants :

Formation du personnel : détermination du besoin par rapport au travail quotidien

Equipements : plan de maintenance

Eau potable : approvisionnement interne

Contrôle des nuisibles : contrôles réguliers

Hygiène des carcasses : surveillance microbiologique

La plupart des services vétérinaires ne réclament pas de documentation pour certains aspects

des domaines suivants :

Hygiène du personnel : toutes les exigences

Formation du personnel : intégration de nouveaux collaborateurs ; consignes et forma-

tion en matière d’hygiène des denrées alimentaires

Équipements : surfaces lisses et faciles à nettoyer

Eau potable : qualité de l’eau potable dans le réseau d’approvisionnement public

Nettoyage et désinfection : adéquation et autorisation des produits ; entreposage

Contrôle des nuisibles : équipements empêchant toute pénétration des nuisibles

Contrôle de la température : bassins de stérilisation des couteaux

Hygiène des carcasses : surveillance visuelle

Traçabilité : étiquetage des lots ; système de traçabilité des lots au sein de

l’établissement ; durée de conservation des données de traçabilité.

L’état de l’établissement constaté lors d’inspections conduit souvent à tirer des conclusions sur

le degré d’exécution des autocontrôles sans que ceux-ci soient toutefois vérifiés (p. ex. net-

toyage et désinfection).

3/15 3/15

Sommaire

1 Introduction ........................................................................................................................................ 4

2 Objectif du programme ..................................................................................................................... 4

3 Concept et portée .............................................................................................................................. 4

4 Déroulement et méthodologie .......................................................................................................... 5

5 Résultats ............................................................................................................................................ 5

5.1 Exigences des autorités cantonales ............................................................................................... 5 5.1.1 Principes .................................................................................................................................. 5 5.1.2 Evaluation des risques des petits établissements ................................................................... 6 5.1.3 Gestion des guides par branche d’activité ............................................................................... 6 5.1.4 Autocontrôle dans les abattoirs de faible capacité .................................................................. 7 5.1.5 Concepts cantonaux pour les petits abattoirs .......................................................................... 7 5.1.6 Accompagnement des inspections .......................................................................................... 7

5.2 Résultats des différents domaines ................................................................................................. 8 5.2.1 Principe de l’autocontrôle ......................................................................................................... 8 5.2.2 Explication des illustrations ...................................................................................................... 8 5.2.3 Hygiène du personnel .............................................................................................................. 9 5.2.4 Formation du personnel .........................................................................................................10 5.2.5 Équipements ..........................................................................................................................11 5.2.6 Eau potable ............................................................................................................................11 5.2.7 Nettoyage et désinfection ......................................................................................................12 5.2.8 Contrôle des nuisibles ............................................................................................................12 5.2.9 Contrôle de la température ....................................................................................................13 5.2.10 Hygiène des carcasses ........................................................................................................13 5.2.11 Traçabilité .............................................................................................................................14

6 Annexe ..............................................................................................................................................15

6.1 Bases légales ...............................................................................................................................15 6.2 Participants et nombre d’accompagnements d’inspections .........................................................15

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1 Introduction

Le 20 juin 2014, le Parlement a adopté la nouvelle loi sur les denrées alimentaires (LDAl).

Celle-ci prévoit à l’art. 26, al. 3, des simplifications de procédures dans le domaine de

l’autocontrôle des petits établissements.1

L’OSAV est chargé de définir cette règlementation dans le cadre du projet LARGO. Afin de faire

état de la situation en matière d’exécution, l’UFAL a été mandatée pour élaborer et exécuter un

programme ad hoc.

Parallèlement à ces missions, le Secrétariat d’État à l’économie (SECO) et l’OSAV ont ordonné

une analyse d’impact de la règlementation (AIR) liée à la nouvelle législation sur les denrées

alimentaires.2 L’étude, publiée le 28 août 2015, met en doute que les frais liés à la réglementa-

tion au sein des petits établissements, en vertu de l’art. 26, al. 3, LDAI, puissent être réduits.

2 Objectif du programme

Le programme avait pour objectif de créer les bases d’élaboration des réglementations visées à

l’art. 26 LDAI (2014). Dans ce contexte, la tâche consistait à collecter des données sur les exi-

gences imposées par les autorités cantonales d’exécution aux établissements concernés, afin

d’avoir une vue d’ensemble de la pratique actuelle en matière d’exécution en Suisse.

3 Concept et portée

Le programme englobe des données relatives à la pratique en matière d’exécution dans les

abattoirs de faible capacité, notamment en ce qui concerne leur autocontrôle et leur gestion du

guide des bonnes pratiques de l’Union Professionnelle Suisse de la Viande (UPSV).

Les thèmes suivants relatifs à l’autocontrôle ont été examinés :

Hygiène du personnel, générale et spécifique

Formation du personnel

Exigences relatives aux équipements et aux appareils

Approvisionnement en eau

Nettoyage et désinfection

Lutte contre les nuisibles

Température

Hygiène des carcasses

Traçabilité

Points généraux de discussion :

Quelles sont les exigences imposées par les services vétérinaires aux abattoirs de faible

capacité ?

Quelles sont les exigences pour lesquelles il faut fournir une documentation?

1 Al. 3 : Le Conseil fédéral règle les détails de l'autocontrôle et la documentation ad hoc. Il prévoit un autocontrôle simplif ié et une

procédure de documentation écrite simplifiée pour les petits établissements. 2 Etude : Lien OSAV

5/15 5/15

4 Déroulement et méthodologie

L’UFAL a exécuté ce programme sous la forme d’une enquête. Les thèmes ont été définis sur

la base de la grille d’établissement des guides des bonnes pratiques selon l’art. 52 ODAIOUs et

des discussions avec les spécialistes de la division « Denrées alimentaires » de l’OSAV. Le

choix des thèmes reflète les conceptions théoriques de l’OSAV concernant les exigences en

matière d’autocontrôle des petits établissements.

L’enquête comportait deux volets: le sondage des autorités cantonales mené sur la base d’un

questionnaire (0.5 jour) et l’accompagnement de 1 à 4 inspections (0.5 à 1 jour) dans des abat-

toirs de faible capacité (voir annexe).

L’office a défini ses exigences ainsi que celles nécessitant une documentation.

L’accompagnement a permis d’avoir un aperçu de la situation sur place. Il devait aider à détec-

ter et à comprendre d’éventuels problèmes dans la mise en œuvre des dispositions en matière

d’autocontrôle, ainsi que l’origine de tels dysfonctionnements. L’UFAL n’a évalué ni la qualité de

l’autocontrôle dans ces établissements ni les inspections.

5 Résultats

5.1 Exigences des autorités cantonales

5.1.1 Principes

Divers cantons ont adopté des procédures de vérification des autocontrôles énoncées sous la

forme de principes. Ces derniers sont listés ici et désignent d’une part des procédures fré-

quentes et d’autre part très spécifiques.

Les services vétérinaires expliquent pourquoi ils n’abordent pas certains thèmes de

l’autocontrôle ou n’exigent pas de documentation.

Pour les mesures directement visibles sur place lors des inspections officielles, aucune

documentation n’est demandée (p. ex. mesures de lutte contre l’infestation par les nui-

sibles, adéquation des vêtements de travail, hygiène des mains, étiquetage des conte-

neurs de sous-produits animaux).

Certains cantons mentionnent le fait que les contrôleurs des viandes, qui sont réguliè-

rement présents dans l’abattoir et transmettent en permanence leur feed-back à l’office,

jouent un rôle important dans la surveillance et la mise en œuvre des autocontrôles.

Certains points de l’autocontrôle ne sont donc pas vérifiés lors des inspections.

Dans certains cantons, le contrôle des viandes assume certaines tâches de

l’autocontrôle de l’établissement, comme le prélèvement d’échantillons sur les car-

casses.

Le contrôle des processus permet à certains offices de savoir si certains points de

l’autocontrôle sont respectés ou non. Lorsque des non-conformités sont décelées, les

exigences sont renforcées de plusieurs manières : augmentation de la fréquence des

autocontrôles de l’exploitation ; hausse du nombre de prélèvements (approvisionnement

interne en eau potable); cahier des charges de la documentation (infestation par les nui-

sibles).

6/15 6/15

Procédures spécifiques à certains offices :

Chaque abattoir doit disposer d’un concept spécifique. Une analyse des risques est en

outre exigée. Elle se base souvent sur le guide de l’UPSV, mais elle peut également

avoir été élaborée par d’autres organisations ou par l’établissement lui-même.

Le contrôle microbiologique des carcasses et la vérification du nettoyage sont définis in-

dividuellement pour chaque abattoir par l’office vétérinaire sur la base des chiffres de

l’abattage. Le nombre de prélèvements requis est communiqué à l’abattoir dans un cour-

rier annuel.

La prolongation des autorisations d’exploiter est conditionnée par la mise en œuvre du

concept d’autocontrôle pour les abattoirs de faible capacité.

Certains offices vétérinaires estiment que les contrôles de processus officiels suffisent

pour vérifier l’autocontrôle.

Certains offices vétérinaires utilisent la check-list « Autocontrôle des abattoirs de l’OSAV

comme base de leurs inspections. 3

5.1.2 Evaluation des risques des petits établissements

Bien que les abattoirs de faible capacité soient définis de manière univoque (1200 unités

d’abattage au max. par an), le spectre des établissements concernés est relativement impor-

tant. C’est pourquoi certains offices vétérinaires adaptent leurs exigences à la situation sur

place. Il s’agit au sens le plus large d’une évaluation des risques qui n’est pas documentée la

plupart du temps.

Les critères suivants sont intégrés dans le cadre de l’évaluation des risques :

Nombre de collaborateurs (p. ex. une seule personne)

Direction (p. ex. plusieurs utilisateurs)

Activités et espèces animales (entreprise formatrice)

Nombre d’abattages (p. ex. locaux d’abattage d’urgence)

Historique

A l’inverse, d’autres offices vétérinaires n’établissent aucune distinction au sein de ce spectre

d’abattoirs et imposent les mêmes exigences à tous les établissements. Certains appliquent les

exigences des directives techniques relatives à la procédure d’autorisation des abattoirs4, en

justifiant ce choix par le fait que les dispositions en matière d’autorisation ne prévoient ni ne

permettent aucune simplification de la procédure d’autocontrôle.

Les abattoirs doivent être autorisés indépendamment de leur taille, alors que pour les autres

établissements de denrées alimentaires, des critères clairs sont définis pour l’obligation

d’autorisation. Pour ces derniers, l’autorisation exclut globalement toute simplification des exi-

gences en matière d’autocontrôle.

5.1.3 Gestion des guides par branche d’activité

La diffusion des guides des bonnes pratiques diffère grandement d’un canton à l’autre. Dans

certains d’entre eux, presque aucun abattoir ne travaille avec le guide par branche d’activité de

l’UPSV. En revanche, d’autres services vétérinaires recommandent son utilisation. Un service

vétérinaire estime qu’il n’est pas applicable.

3 http://www.blv.admin.ch/extranet/00319/02625/index.html?lang=fr 4 Directives techniques relatives à la procédure d'autorisation des abattoirs du 24 mai 2006 (rév. juin 2008)

7/15 7/15

D’autres n’y ont pas recours pour effectuer leurs contrôles. Si l’abattoir utilise le guide, celui-ci

doit faire l’objet d’une adaptation et d’une mise en œuvre spécifiques.

5.1.4 Autocontrôle dans les abattoirs de faible capacité5

Peu après l’introduction de la procédure d’autocontrôle en 1995, il a été reconnu que les abat-

toirs de faible capacité avaient besoin d’aides à la mise en œuvre. Le document « Autocontrôle

dans les abattoirs de petite taille » a donc été élaboré. L’OSAV le met à disposition sur sa page

d’accueil.

Pour quatre services vétérinaires, ce document constitue la base de l’autocontrôle et contient

les documents justificatifs demandés.

5.1.5 Concepts cantonaux pour les abattoirs de faible capacité

Quelques services vétérinaires ont élaboré des concepts cantonaux pour l’autocontrôle ou des

check-lists pour l’inspection ad hoc. Ils se sont appuyés pour ce faire sur les bases légales, sur

le guide des bonnes pratiques de l’Union professionnelle suisse de la viande (UPSV) et sur le

document « Autocontrôle dans les abattoirs de faible capacité » de l’OSAV. Le concept et les

check-lists sont mis à la disposition des abattoirs ; des solutions individuelles équivalentes sont

également acceptées.

5.1.6 Accompagnement des inspections

L’accompagnement des inspections visait à obtenir un aperçu de la situation pratique sur place

lors de la mise en œuvre des prescriptions en matière d’autocontrôle, afin de pouvoir faire un

tour d’horizon plus complet de l’exécution au sein des abattoirs.

Lors de leurs inspections, les services vétérinaires sont souvent confrontés aux situations sui-

vantes :

Rôle : les établissements de toute petite taille attendent souvent un soutien lors de la

mise en œuvre des directives. La personne chargée du contrôle se voit alors contrainte

d’assumer une fonction de conseil.

Les services vétérinaires assument en partie certaines tâches de l’exploitation (mesure

de la température, prélèvements sur les carcasses). Les abattoirs ont alors tendance à

penser qu’ils peuvent négliger ces aspects de l’autocontrôle.

Documentation : au lieu de consigner les activités de l’autocontrôle, les collaborateurs et

les responsables de l’établissement décrivent souvent leur activité durant l’entretien

technique et pensent que cela les dispense de l’opération de documentation.

Dans les petits établissements, de nombreuses fonctions sont exercées par une seule

personne, ce qui semble rendre superflue une documentation, le prestataire pouvant

également prendre en permanence les décisions nécessaires.

Les petits établissements ne comprennent pas nécessairement l’intérêt de

l’autocontrôle.

Le travail de documentation est considéré comme une tâche non productive impliquant

beaucoup de travail administratif et ne présentant pas de réelle utilité.

Les lacunes ne sont pas éliminées et se reproduisent, ce qui monopolise des capacités

d’exécution.

5 AUTOCONTROLE DANS LES ABATTOIRS DE FAIBLE CAPACITE

8/15 8/15

5.2 Résultats des différents domaines

5.2.1 Principe de l’autocontrôle

Les trois niveaux de l’autocontrôle et leur consignation comprennent :

Concept

Mise en œuvre

Vérification

Consignation de toutes les étapes 6

1. Concept : l’établissement rédige un concept qui lui est propre sur la façon il entend

mettre en œuvre l’autocontrôle dans son environnement de travail. Le concept contient

des documents réglementaires et justificatifs.

2. Mise en œuvre: l’établissement consigne ses activités à l’aide de documents justifica-

tifs.

3. Vérification : L’établissement vérifie ses activités sur la base du concept et consigne en

général le résultat à l’aide de documents justificatifs et de vérification.

L’enquête n’a pas différencié le type de documentation. Les documents présentés pour les do-

maines 1 à 9 sont, en fonction du thème, soit le concept, soit le document justificatif, soit la véri-

fication, ou une combinaison des trois.

Dans la plupart des cas, on entend par documentation les documents justificatifs.

5.2.2 Explication des illustrations

Les illustrations 1 à 9 de ce chapitre montrent dans quels domaines (p. ex. l’hygiène du person-

nel) et sous-domaines (p. ex. la propreté) les autorités cantonales imposent des exigences et si

les abattoirs doivent documenter le respect de ces exigences.

Barres

bleues: nombre d’offices exigeant le respect de cet aspect

oranges: nombre d’offices exigeant en sus que cet aspect soit documenté

Ces illustrations sont expliquées lorsque des informations complémentaires sont disponibles et

que celles-ci facilitent la compréhension, comme les justifications des simplifications dans

l’autocontrôle. Les déclarations proviennent des offices cantonaux.

6 Art. 55 ODAlOUs Documentation de l'autocontrôle

Alinéa 1 : 1 Toutes les mesures prises dans le cadre de l’autocontrôle doivent être consignées par écrit ou sous toute autre forme

équivalente.

9/15 9/15

5.2.3 Hygiène du personnel

L’hygiène du personnel constitue une exigence importante pour les services vétérinaires. La

propreté des vêtements et des mains, l’aspect général soigné des collaborateurs et la présence

de vestiaires peuvent être contrôlés directement sur place lors de l’inspection d’un abattoir.

C’est pourquoi la plupart des services vétérinaires estiment qu’il n’est pas nécessaire de docu-

menter cet aspect.

Les offices qui exigent que les collaborateurs informent la personne responsable d’une éven-

tuelle maladie lors de l’autocontrôle se réfèrent à l’art. 22 de l’ordonnance sur l’hygiène7.

7 OHyg, RS 817.024.1

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Déclaration obligatoire des maladies

Gestion des personnes malades

Hygiène personelle (bijoux, apparence générale soignée

Mains (état)

Propreté

Tenue appropriée

Tenue séparée des vêtements personnels

Règles d'accès (externe, zones internes)

Exigence des autorités Documentation requise

10/15 10/15

5.2.4 Formation du personnel

La participation à des cours sur la protection des animaux lors de l’abattage8 constitue une exi-

gence légale. Une grande partie des documents justificatifs requis pour les formations internes

ou externes se réfère à cet enseignement. Pour les autres formations, les services vétérinaires

ne demandent généralement pas de documents justificatifs.

Les services vétérinaires décident en fonction de la situation si un règlement doit être établi

concernant l’intégration de nouveaux collaborateurs et si le personnel doit suivre une formation

sur l’hygiène. Ils n’imposent souvent pas d’exigences en la matière car ils estiment que la per-

sonne responsable de l’établissement transmettra ses connaissances « sur le tas ».

Un petit nombre de collaborateurs ou des taux de fluctuation peu élevés sont également cités

comme critères de simplification.

8 Ordonnance sur la protection des animaux, art. 177, al. 2 (OPAn, RS 455.1)

13

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0

1

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6

0 1 2 3 4 5 6 7 8 9 10 11 12 13

Instructions et formation en matière de protection desanimaux

Instructions et formation hygiène des denrées alimentaires

Définition du besoin basée sur le travail journalier

Réglementation de la procédure d'introduction denouveaux collaborateurs

Exigence des autorités Documentation requise

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5.2.5 Équipements

L’exécution et la fréquence des opérations de maintenance des appareils d’étourdissement est

réglementée à l’art. 9, al. 2 de l’ordonnance sur la protection des animaux lors de l’abattage.9

Les services vétérinaires s’appuient sur cette disposition légale explicite.

Ils acceptent également comme documents justificatifs les bons de livraison et les factures en

sus des attestations.

5.2.6 Eau potable

La plupart des abattoirs sont raccordés au réseau public d’approvisionnement en eau potable.

C’est pourquoi de nombreux services vétérinaires n’exigent pas d’attestations d’analyses de

l’eau potable.

En revanche, les abattoirs qui possèdent leur propre source sont systématiquement tenus

d’effectuer des analyses. Les services vétérinaires ne connaissent pas toujours les bases lé-

gales pour les critères d’analyse de l’eau potable (si l’abattoir a sa propre source).

9 SR 455.110.2

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2

0 1 2 3 4 5 6 7 8 9 10 11 12 13

Surface lisse et facile à nettoyer

Exécution de la maintenance, réparation (étourdissement)

Plan de maintenance

Exigence des autorités Documentation requise

0

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0 1 2 3 4 5 6 7 8 9 10 11 12 13

Réflexions sur la distribution interne de l'eau

Garantie de la qualité de l'eau potable

Exigence des autorités Documentation requise

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5.2.7 Nettoyage et désinfection

Les services cantonaux attachent une grande importance au nettoyage et à la désinfection. Ces

deux aspects constituent une exigence essentielle de l’autocontrôle. Lorsque l’abattoir compte

plusieurs personnes, il doit disposer d’un plan de nettoyage et le contrôle visuel du nettoyage et

sa documentation doivent être réalisés par l’établissement. Dans certains cantons, le contrôle

des viandes est chargé d’effectuer cette vérification.

Les services vétérinaires qui accordent des simplifications pour la procédure de prélèvement

liée au contrôle du nettoyage, justifient leur choix par le fait que l’hygiène de base et la propreté

de l’établissement constatée lors du contrôle visuel sont plus importants que les analyses mi-

crobiologiques. Lorsque des abattoirs effectuent des prélèvements pour contrôler le nettoyage

et en fournissent les attestations correspondantes, c’est avant tout dans une optique de forma-

tion interne du personnel en matière d’hygiène.

Lors du contrôle des produits de nettoyage et de désinfection, les services vétérinaires vérifient

surtout s’ils sont adéquats et autorisés pour le type de nettoyage prévu.

5.2.8 Contrôle des nuisibles

De nombreuses autorités cantonales estiment que la seule présence régulière des collabora-

teurs au sein de l’établissement suffit dans le cadre de la surveillance des nuisibles, car elle

permet d’identifier de façon précoce toute infestation. C’est pourquoi un cahier des charges en

matière de documentation n’est pas prévu.

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Stockage

Produits adaptés / autorisés

Produits nettoyants et désinfectants utilisés

Relevé d'échantillons (épreuves / écouvillons / "proteinstick", microbiologie)

Contrôle visuel

Plan de nettoyage (qui, quoi, où, quand)

Exigence des autorités Documentation requise

3

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0 1 2 3 4 5 6 7 8 9 10 11 12 13

Contrôles réguliers

Dispositifs destinés à prévenir les intrusions

Exigence des autorités Documentation requise

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Lorsque la présence de nuisibles est constatée, les services vétérinaires exigent des mesures,

telles que des contrôles réguliers accompagnés de la pose de pièges ou d’appâts et la consi-

gnation correspondante des approches choisies et mises en œuvre.

5.2.9 Contrôle de la température

Les services vétérinaires attachent une grande importance au contrôle de la température des

chambres froides et à leur consignation. Si, la plupart des abattoirs effectuent quotidiennement

une vérification, certains privilégient un rythme hebdomadaire. Les offices exigent que les con-

trôles réguliers puissent être justifiés et que la capacité de fonctionnement du système de moni-

torage de la température soit vérifiée par le service de maintenance du fabricant ou via des con-

trôles par sondage par le responsable de l’abattoir.

La température des bassins de stérilisation des couteaux est contrôlée lors des inspections.

Cette vérification peut être réalisée durant le processus d’abattage ou séparément, par chauf-

fage du bassin.

5.2.10 Hygiène des carcasses

Selon de nombreux services vétérinaires, le contrôle visuel des carcasses est effectué dans

l’intérêt du boucher et n’a donc pas besoin d’être documenté tant qu’aucun problème n’a été

décelé.

Le coût de la surveillance microbiologique des carcasses est élevé et l’utilité en est contestable,

c’est pourquoi certains services vétérinaires n’imposent pas cette obligation. D’autres réalisent

immédiatement des prélèvements eux-mêmes; l’exigence n’a donc plus lieu d’être dans le sys-

tème d’autocontrôle de l’établissement.

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0 1 2 3 4 5 6 7 8 9 10 11 12 13

Bassins stériles

Local de réfrigération et de surgélation

Exigence des autorités Documentation requise

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0 1 2 3 4 5 6 7 8 9 10 11 12 13

Contrôle microbiologique

Contrôle visuel

Exigence des autorités Documentation requise

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5.2.11 Traçabilité

La traçabilité est attestée la plupart du temps au moyen des documents d’accompagnements.

Les services vétérinaires exigent que les organes puissent être attribués clairement aux car-

casses correspondantes au cours du processus d’abattage.

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0 1 2 3 4 5 6 7 8 9 10 11 12 13

Durée de conservation des données de traçabilité

Système de suivi des lots tout au long du processus deproduction

Marquage des lots

Définition des lots

Destinataire de la livraison

Emetteur de la livraison

Exigence des autorités Documentation requise

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6 Annexe

6.1 Bases légales

Bases légales

Abréviation Titre

LDAl Loi sur les denrées alimentaires (RS 817.0)

ODAIOUs Ordonnance sur les denrées alimentaires et les objets usuels (RS 817.02)

OHyg Ordonnance du DFI sur l’hygiène (RS 817.024.1)

OHyAb ordonnance concernant l’hygiène lors de l’abattage d’animaux (RS 817.190.1)

Directives, lettres d’information et informations générales des offices fédéraux

Denrées alimentaires : consignes / directives / informations

Directives techniques relatives à la procédure d’autorisation des abattoirs, annexes 2 et 3

Exécution d’analyses microbiologiques dans le cadre de l’autocontrôle des abattoirs du 3 octobre 2006 (rév. juin

2008)

Autocontrôles dans les abattoirs de faible capacité (30 juillet 2009)

Guide de l’OSAV sur l’établissement d’un guide des bonnes pratiques

Guide OSAV de mise en œuvre de l’art. 54 ODAlOUs

Autocontrôle ; OSAV

Manuel de contrôle Abattoirs et check-list des autocontrôles

Leitlinie für eine gute Hygienepraxis in Fleischfachbetrieben (guide des bonnes pratiques d’hygiène dans les entreprises de

la branche carnée)

6.2 Participants et nombre d’accompagnements d’inspections

Les autorités vétérinaires suivantes ont pris part au programme :

Canton Service vétérinaire Nombre

AG Kantonaler Veterinärdienst, Aarau 3

BE Service vétérinaire cantonal 4

FR: Service vétérinaire du SAAV 3

GL Kantonales Veterinäramt 2

GR Amt für Lebensmittelsicherheit und Tiergesundheit 2

JU Service vétérinaire du SCAV 4

AI/AR Veterinäramt beider Appenzell 3

NW, OW, UR, SZ Laboratorium der Urkantone 3

SG Service de la consommation et des affaires vétérinaires 2

SO Veterinäramt 2

TG Veterinäramt 3

VD Service vétérinaire du SCAV 3

ZH Veterinäramt 4

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