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n - " NÔTICES IIISTOIUQIJES ET AIICLIÉ'OLOCJQIJES SUR LES PARÔISSES liii ' CANTOi' T f]'ANTRÀIN W J. - ANTRAIN. hISTOIRE ÉNÉRALt. - La ville et la paroisse 1'Antrain sont désignées. (1an les anciens actes, au xi° siècle, , sous les noms de iniraninum, Entrafr'n,.Ent.rejaeurn. ( D. Mor., P,, 1, col. 389; Cat:tuiairc de Marmout., la Biblioth. Jmp., t. 111, pages 236,437.) - Au xlte siècle, sous ceux de Iniramnum, lntraÇznum, En- trcniùm. (Buliclin Àrcho. de l'Âssoc: Brai., t. III, p. 239; Cart. de Mar., t. llJ;p. 237; D. Mor.,' P. 1, col. 651.) - Au xiii 0 siècle, sous ccliii dc intrernium. (Chartes inéd. d'e l'abkye (le hué,' Colleci. des BI-Manteaux.) Enfin, tians' - les actes d'une époque postérieure, sous ceux d'!ntràrn;Sjn et (Flntraineyum., Entrain,' et, définitivement, Antrain. Quelle que soit la différence de ces noms, elle est moins (1) AvauL (l'entrer en matière, j'éprouve Je besoin (l'adresser mes remer-. cienle,,Ls. bien si,fcères à thon suvattt'ani et confrère, lU. Àrt}iur de ta 'Borderie, de l'obligeance qu'il a' eue de mettre tua disposiuon les ,rècicur documents qu'il possède Cor,cernanL l'histoire de notre pays. L. M. I I u I Document -, III! 11111! III liii liii! Illilil! 0000005517992

SUR LES PARÔISSES liii CANTOi f]ANTRÀIN W J. - …bibnum.enc.sorbonne.fr/omeka/files/original/8e7ad8e8eb428604d27bb...n - "NÔTICES IIISTOIUQIJES ET AIICLIÉOLOCJQIJES SUR LES PARÔISSES

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- "NÔTICES IIISTOIUQIJES ET AIICLIÉ'OLOCJQIJES

SUR LES

PARÔISSES liii 'CANTOi'T f]'ANTRÀIN W

J. - ANTRAIN.

hISTOIRE ÉNÉRALt.-

La ville et la paroisse 1'Antrain sont désignées. (1an lesanciens actes, au xi° siècle,, sous les noms de iniraninum,Entrafr'n,.Ent.rejaeurn. (D. Mor., P,, 1, col. 389; Cat:tuiaircde Marmout., la Biblioth. Jmp., t. 111, pages 236,437.) -Au xlte siècle, sous ceux de Iniramnum, lntraÇznum, En-trcniùm. (Buliclin Àrcho. de l'Âssoc: Brai., t. III, p. 239;Cart. de Mar., t. llJ;p. 237; D. Mor.,' P. 1, col. 651.) -Au xiii 0 siècle, sous ccliii dc intrernium. (Chartes inéd. d'el'abkye (le hué,' Colleci. des BI-Manteaux.)Enfin, tians'

- les actes d'une époque postérieure, sous ceux d'!ntràrn;Sjnet (Flntraineyum., Entrain,' et, définitivement, Antrain.

Quelle que soit la différence de ces noms, elle est moins

(1) AvauL (l'entrer en matière, j'éprouve Je besoin (l'adresser mes remer-.

cienle,,Ls. bien si,fcères à thon suvattt'ani et confrère, lU. Àrt}iur de ta

•'Borderie, de l'obligeance qu'il a' eue de mettre tua disposiuon les ,rècicur

documents qu'il possède Cor,cernanL l'histoire de notre pays.L. M.

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Document-,

III! 11111! III liii liii! Illilil!0000005517992

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réelle 'qtlapparente, et consiste uniquement dans. la fôrmequ'on leur a donnée. Il est en etet facile de reconnaître quedans tous, h l'exception d'un seul (1), leurs éléments consti-tutifs sont les mêmes d qu'ils ne sont autre chose qtïe lesdeux mots latins inter amnes (entre rivières),-liés ensemblepour exprimer la situation de la ville d'Àntrain, au confluentdes deux rivières de Coêsnon et de toisance.

Châteflenic d'Antrain - La ville d'Antrain est du i]Ofl]l)re•de ces localités, si rares dans notre pays,. doiit l'histoire-

ivile se èonfoncl, à leur berceaii avec leur histoire rûli-gieuse..'- -

- Dès le milieu (lu xir iècle, elle était le chef-lieu d'tiu cir-

con scription. territor ale qui, d'elle-même, avait pr'i le. nomd'Âtitrenesiurn, -que J'on peut traduire par celui d'Ântrenéis.

(D. Mor., P. 1, col. 651.)On nesaurait déteSiner d'une manière précise quelle était

•l'étendue de cette circônscription, 1documents' eontempo- -rains ne nous fournissant aucun renseignement h cet égai'&LCependant, i l'on considère d'uii côté que, qudques sèclds

• -plus tard, l'histoire nous ùiontre la nêiiie ville d'Antraincômme le chef-lieu d ' une autre 'cfrèonscriptioii territoriale

-clu'elle désigne sous le nom de ehâtellenie d'Antrain; et que,- - (le l'autre, on veuille bien tenir compte de la stabilité e tic,

• '-- la persistance (les divisions territoriales au moyen tige, oufrouvera qu'ily a tout lieu de croire que i'Antretiois - fu. le.

•- -type de la ehàtellenie, et que l'apparition de celle-ci dans

- ' (I) Le UuIII d'Entreiac,4m scmble s'éloigner de autres jusqu'à Un certain

-point ceiicudaii t, on ne saurait duter qu'il ne désigne égaleniciit l paroisse

VAnlrai,,, On serait porté à croire qu'il y au rai t eu erreur de copisLe mais -

M. de la Borderie, à l'obligeance duquel je dois la couimurlication de l'acte

où il se l.rotive,- ne le suppose lias. ayhn t retrouvé le n,érne nom dans un• . cïtait de ccl acte, t,anscrit dans le portefeuille des Blants-Mante'aux.-

• I

• I

l'histoire fut plutôt un changement (le ném qu'ûne créatonnouvellè.

Si donc la comppsition de la cliûTtellenie d'Antrain nous -était ounue, nous pourrions nous flatter de connaitre aissicelle ' de l ' Antrenojs; mais, malheureuement, nous n'avonsque des données assez ' incertaines sur les.éléme'nts constitutifsde ce petit territoire dans les temps un peu éloignés de 'nous.Au xvi° siècle, bisque la lumière nons rrive, ohé semble

- avoir embrassé les quatre paroisses d'Anfrain, (le Tremblay,de-Rornaxy et de La Foutenelle mais en était-i! de même auxii0 siècle? -

Quant aux trois premières, il ne saurait y avoir le moindredoute. Dès le XI° ièele, les actes contemporains nons, les - -montrent réuhis et formabt, avec la -paroisàe de Salin-Léger,comme un fif composé, dans la dépcndane d'uh seigteurauquel ils donnent le nom- d'Hervé, fils de Burchaid.. -- Il est bien difficile de décider si, dès lprs, ce territoire fai-'sait partie de • a terr&de Fougères. D'un côté, sa position en -dehors des cinq grandes vaines qui paraissent avoir formé ladivisiôn linimitive de cette terre; l'absence de h'interyentiondes seigneurs de- Fougères 'dans les actes qui concernent lesparoissés de sa circonscription;, l'intervention, au contraire,des seigneurs de Dol, plus dune Çois constatée - dans' ces 'mêmes actes; enfin, l'adjonction bien certaine de la paroisse-'' -%

• de- SaintLLéger h ce groupe féodal, me semblent autant defits qui sont de nature h 'faire supposer 'que ses relations dedépendance le rattachaient h Dol' plutôt qu'à Fougères.- De l'autre côté, comment expliquer son passage'dans là -maison de FougèrS, à laquelle il appartenait bien certaine-ment eu 1163? (D. Mor., P. 1, coI. 651.)' - -- Toute incertitude- cessbrait probablement - si nous cénnais-sions la position ch'Hervé; -mais nous n'avons aucun chanced'arri . er jamais à la connaitre. -'-

t.

-4--

Pou mqi, s'il m'était 'perniis de faire uS cdnjecture h cet'' égard, eu établissant mes données sur ce qui précède et surl'acte de fondation du prieuré de-Comboirg, qui nous apprend'que 'Rivallon, le fondateur, avait une fille du nom d'Hadvise

•,ou d'Hayoise, pour lors nïariée, et dont il ne nous fait Pas -connaître le mari, je.supposerais.olontiers qqe ce mari était.

•- . ilervé lui-même qui ' tenait par conséquent le [cf ca'quéslion• du-chef de sa femme. (D. Mor.,. P. J, col. 425.)

, - s'expliquerait la préférence donnée h . l'abbaye (leSaint-Florent de Saumur ur les abbayes de Bretagne, par lesseigneuis de ces paroisses, pour lui faire , le don de leurséglises, lorsqu'ils s' déterminèrent à s'en dessaisir. Gùil-laume, lainé des fils du seigneur de Combo'ur et frère d'Ha-vise, était entré comme" religieux dans'cette abbaye qu'il fu

- ".plus tard appelé h gôuverner. li était' doue tout naturel que. -l'es seignetils des p'arôisses qui dépendient de son père cher- -chassent à se concilier ses lionnes grâces et, ses faveur, encontribuant, autant qu'il était en leur pouvoir, h la .pi'ospérité'd'une abbaye à laquelle il ne pouvait manqùer de porter lui-

•' même lin grand intérêt, puisqu'elle' était devenue la maisonde 'son fils. Cette hypothèse admi'sb, il resterait à déterminer.

'l'époque à laquelle l'Anlrcndi. fut réuni • la 'terré de Fou-gèles et la crco'nstancequi amena ceIe réunion.

' ' ' Mis• le mariage de Jeanne de 1)ol avec Raoni. li, seigneurde 'Eougèrts,.-qui dut avoir licu vers 4140, 'répondrait de lamanière la plus complète et l,a 'phis satisfaisante à cette doyble'difficulté. ' .,

Rien, en effet', ne s'oppose h l'hypothèse que ce territoire'n'ait constitué la dot de l'éonse du-seigneur 'de Fougères etque son uni6n h la baronnie n'ait été la conséquence de cemariage.-'-'

Mais il est temps d'abandonner le' champ des toujecturespou r entrer dan s ccl ni (le I' bistoi w. '

J'ai ditpIus haut que la créatIon de la châtellenie d'Air-.'train avait dû se faire, pour ainsi parler, 'par la substitutionduin nom à un autre: je dois dire maintenant quelques mols

• de oirhistoire et deson importance.Dans tout, le cours deson existence, elle uivit ssez• ordi

nairernent la destiuéè de la terre de Fougères, dont el16 for- -maiL une 'des prinèipales ànnexes en sorte que Je posseseiirdc la baronnie possédait également la cliàtellenie (1) : cepen-dant, Dons l'en voyons une fois détâcliée, au' cornmenccment,du xvii0 siècle, et en deiiieurer séparée pendant l'espace de

vingt-et-ui.an.-.•llenri IV voulant récompenser les services signalés que Jûi

avait rendus, le maréchal de Brissac, lui donna,_ par lettrespatentes. datées 'du 13 mars 1000, les chfttellenies d TAitt'rain et

de Bazouges,. pour en jouir s vie durant; mais à la mort dur

maréchal,arrfvée eu 1621 ,-les deux châtetlenies firent retotrà la terre dc Fougères et n'en ont pas été séparées depuis.

Il ne serait pas sans intérêt de rechercher quel! pouvaitêtre, indépendamment des droits seigneuriauN, le revenu.denotre châtellenie, afin d'appr&ier, S- pafaite connaissancede cause, l'importance du don fait Par Henri IV à son pro- -.tégé mais les documents nous font complètement défautpour l'établir d'une manière certaine h cette époque. il nousfaut des endre lin demi-sècle après la mort du maréchal,en 1672, ' pour rencontrer les prémiers élémejiLs de cettb con-naissance. Ccp6ndant,' comme 'tout porte à croire que l'étatde notre châtellenie n'avait pas été sensiblement 'modifiédans l'intervalle, je• n'hésite pas à donner ici un étit ' de ses •'

('t) En 1525, Rcn6 de Morfiéjean.-En 1541, Jehan de Lavai, sire de Châteaubriant.-'' -

- En- 1543, Ciaude d Ciermont, sire. dé Dampierce.Eu 1541, Diahe de VoiLiers.

• :- —6— -• revenus, tels 4n'ils étaient h kt fin du xvu° siècle Ou au com-

•-mencenient du xvnr.- -

-.Revenus en argent.--

i°La'coutume d'kritrain, affermée en 1672. 420 liv.

--2° La traite i domaniale, affermée, aussi en-•1672...................................210,.-

3° Les 4inies dc La FonteneLle, -afferméeseu 1722................... ............•75.

•4° L'afféagcment de la grande -ballé d'An-train ...................................30

5° Les rentes censives des maisons d'An- .train...................................'.60

60 Une pièce de terre. nommée La Georgie,-•' allermée ................................•1

7° Enfin, en rentes sur les paroisses de la..CliMellnie............. -..53 liv. 2 s.

Total de& rvnusen argént.....849 liv. 2 s.* -.' À ces revenus, il faut joindre le produit des droits casuels'

de la châtellenie, qui consistaVent dans les lots et ventes detoutes les terres rôturières et 'en proche fief, des terres nobles

-•tant en proche 4u'arrière fief, les rachats des terres nobles,-

les droits des traites vives et •mort'es, les déshérences, suc-cessions de bâtards, etc. Mais il est très-difficile de se rendrecompte de la hauteur qu'il pouvait atteindre ..le sais seôle-

- - nient qu'en 1721 il s'élevait, pour toute la barÙnie 'de Fou-- -gères, 4•i la somme de 10,000 livres -

.--..--Reuenn •e grains:-.

- 1° 752 hoisscauï d'avoine mehue, mesure de Fougèrés,dus-par le gage de la Chattière (Trernhlay);---

nt

- 2' 350 boisseaux d'avoine menue, mesure d'Antrain, duspar les paroisses de , la Chùtcllenie ;• 3° 32 boisseaux de froment roege, mesure d'Antrain, duspar le gage dii Jief de Vat-Coêsnon (Antrain).

Pour donner une idée ekacte de ces quantités, 'je dois direque le boisseau d'avoine, m'esure dè. Fougèi'es, équivalait k04 litres 56, -et çclui d'AntFain, qui lui était supérieur d'untiers, à .96 litres 84; en sorte 4ue l&revenu (Je la cliâtellenie,en avoine, peut être éva!ué à environ 824 beciolitres, et le' .revenu en .fromeni. ,à enviro 30 hectolitres; le boisseau pourla mesure du froment étant d'up tiers inf6rieur à celui quiservait pour l mesure de lavoine. ' '

Juridiction U'Antrhin. - L'établissement dc la banhe ou 'juridiction d'Antràin, non plus pie celle de Bazouges, ne me- . -. -semble pas remonter à une époque antérieure 'u l'-acquisition(le la-terre de Fougèrés, par le duc de Bretane Jean 'V!. en :- -1428. Je n'en ai trouvé aucune trace: dans les actes émanédes seigneursde Fougères proprement dits ou de leurs suc.cesseurs, jusqu'à cette époque., '- -

' C'est dans un àcte de 4468 (itgistre de la Chancellerie, de' .'• Bretagne pour l'an 1468, f° 1' r°) que j'ai i-encontré,pour la première' fois, le nom d'un lieutenant, de la justiced'Antrain; car tel était dès lors le titre que l'on donnait aumagistrat qui occupait -le' siége royal dans les deux petites-- F

villes d'Ântrain et de Bazouges, preuve 'évidenté qu'il n'était• considéré que comme ayant un cal:aetère ubalterne par rap- , -

port au séuéchaJ , de F,ùugèrcs, dont und partie des attributionslui asiait été déléguée-pour Èendre plus prompte t plus facile 1 -

l'administration dc la justice Les 'deux juridictions d'Antrain -et (le -Bazouges ayant été constammeu't unies par les liensd'une commune destinée,- ayant, suivant toutes les apparences,commencé d'exister en même temps, ayant passé par les -mêmes phases et les-mêmes vicissitudds 'de suppréssions et.de - '- -

--rétablissements, je ranàraf ici, sous •unè seule et m'tne ho--

- lice, tout ce qui les coneerhie; ce que l'oit çut dire de l'hk-loire (le l'une, s'apliquant, égàtcmet h l'histoire :de Iauti'e.

-Les deux juridictions d'Antrain et de l3azouges ne semblent-pas avoir reçu ueune modification,. depni le jour de leur

• institution, jusq&en 1548 elles étaient excitées par unmagistrat qui, comme je viens de le dire, portait le titrede lieutenant de la justiâc ,de celle de ces villes h laquelle

• I son siége était-attaché. --

En . 1548, M. Hèrpin, qui 'pMir tors remplissait les fonctions, -de procureur du Roi près le siége i-pI dc Fougères, solliei'taleur suppression, ans qu'on sache les - motifs qui - le 'firetit-agir, et obtint leur réunion au siégé de Tougères. Dix atis --plus taEd, c'est-h-dire en 1558, elles furent rétablies par

- -- Henrj IJ; mais:ce ne fut pas pour longtemps charles IX -

- --étant arrivé au pouvoir; par deux édits donrés, l'un b Troyes,- --•eu Champagne, le 9 mars, 1564, l'autre h Châteaubriand au

- -mois d'octobre 156, les supprima de nouveau-et lés réunit

• - ihie sSonde iiis aù siége toyal de Fouzères .--Les habitants d'Antrain et de Bazouges, ainsi qùe CCUX (les

- - -paroisses voisines, dont les intérêts étaient gravement froissés

-pay cette mesure, lirent pour la faire rapporter, de nom-

-- - - breuses démarches qui, aprè dix-années d'efforts, ft1rnt &ifitiéonronnées dé sucdès. -.•.• - -

• Ils adressèrent au Roi requéte sur requèle, po- lui expo-ser tous les inconvénients qu'dntrainait pour eux lasuppres- - -

- sion de leur juridiction et les préjudices que leur causait l'obli-

- -- -gation d'aller porter touts leurs affaires au siége de tongères,--lors môme qu'elles étaient sans importance. Lc Roi flt exa

-- miner leurs ôhservatibbs pat- son Conseil privé, et ayant re-'

• -connù- que11es étaient fondées, il rendit,h Saint-Germain-en-.- -

--Laye, au mois de février 1574; mi édit par lequel il rétablit -- -

- les deux juridictious d'Antraia et de Bazouges, pour être

- -j

• - • -- - I -

tenues dans.chacune de ces villes vue fois la semaine, à jourde marèhé, par un juge ayant le titr et la qualité de lieule-nain du sénéchal de Fougères, un pùoènreur du roi et . ungreffier - r

• L'édit, toutefois, limila la juridiction du iiedtcnant à. la•connaissance des affairesciviles et criminelles, pour lesqitèlles

l'appel (le SCS enteuces était portê direttement an Présidial.ou , au Parlement niais il résciva au sénéchal dc Fougères laconnaissance de toutes les causés ielatives au domaine du -Roi, les tutelles et • curatelles, ainsi que le bail et le gonver-nement des nobles, et enfin les, confections d'invèntaires desbiens des mineurs appartenant à l'drdre de la noblesse.

Lc ressort db la juridiction l'Antrain ne parait pas avoir -'eu, in xvii0 siècle, l'étendue qu'il 'avait lors de a sùppressiondéfinitive, h b fin de 1789. -Il serhlc n'avoir comlris alorsque les quatre paroises d'Antrain, de Tremblay, de Chauvi- .- -né cl d& Ilomazy, auxuelles on adjoignit plus lard, salis -

- qu'il inc soit possible d'indiquer l'époque, celles de Sàint-- - Marc-le-Blanc et dtt Tiercent, que l'onau - ressort (le

Fougères. -- .---• Je ci-bis devoir- compléter cette notice sur. la juridiction. -- -

d'Antrain par lds deux tableaux suivanis, dont l'un présente -..- -les noms des magistrats qui' l'ont exercée, l'autre ccliii' des

- -juridictions seigneuriales qui en rèlevaient, avec l'indicationdu posiesseur, h l'époque-de laréformation dii domaine duRoi e 1680.----

-Lieutenants .5e la JirIdIctioii d'anti-alu (I).- -

- 1468, AlIhin Verrier; :14.., Raoul Tuflin; 1513, JelianTuffin; 1542, 17'rançois Prionr, sieur, de la -Motte; '1538,

(t) Il y n éyidemrnenn dans c tableau et dani le suivant, ainsi que dansLotus ceux que je donnerai plus tard, des lacunes; je n'ai pas eu'la préjen-

-10—-

-Jehan Delorme,' licencié ès-lois; 1641, Julien Le Huré, Sieuj'de i'Étableric, lieutenant en la vicomté (Je Saint-Janies;

•+. 4672-1672, Fratiçois Le Hurd, sieur de Laueiusaie,,vivait. encore en' 4714; 1724, Hyacinthe' Afger, .sinr duGrand-Bois; 1764, 1rançois Anger, sieur du Grand-Bois.

• Procucurs du roi. - 1558 Jehan Gaudoluï; - 1679, Cuit-'laume Gerard, sieur de l'Abbaye'; 1686, Alexandre Le Paige';1723, François Le Houst, sieur de la Guyonnière; 1748, -

•Martin Colin.• - I

Juridictions sclgnciirIaIe reiciant dc la Juridiction royale. -d'jtntroin. - -

Hautes justices.Bonnefontaine, Antrain, à M Malo de.Coètquen,' marquis de CoÉtqucn.---

La Balue, Bazouges-la-Péronse» pbtir les' fiefs situés enAntrain, à M. GiUe de iluellan; seigneur de la Baiue,et duTietcent. -- '' . ,---

. - - La Bélinayc, SainkChristoplie-de--Valains, pour les fiekéitués en Saint-Marc, à M., François de la Belinaye, icomtedudit lieu:

--. La Chattière, Tremblay, 'M. Ahne. Guérin, Srcjuis de'Sint-Brice.-' -. .

- .-- Le prieuré de . I'I'remblay, M. 'Louis Brunet, étudiant en't'Uniersité de Paris', prieur commandataire. -

•- Le Tiercent, M. Cilles de Ruellan, seigneur dela Balue etdu i'ierèent.'. .

-Les Portes, Bazouge-la-Pérouse, '-pour les fiefs situés enAntriô, M. J6seph Tuffla, elrvte de la Rouêrie.

• 'Montmoron, Romazy, M.-' diarles de Sévigué,. çomte (le

-Mbntmoron.'

tion de donner une chronologie conipiète, j'ai seulement tenu A indiquer lesnoms que ji retrouvés avec iesépôques correspondantes..

ri

—'11 -•

Moyennes justices. - Le Pontavice,-Tremblay, M. Charlesde la Paluelle, devalier de l'Ordre de Saint-Michel, marqtiis

•dudit lieu. ••

La'Vairie, SaintLMarc_le_l3lanc,.M. Eusèbe Martin, seigneur• de la•Vairie.- 'Basses justices. - Rrimblin, Chauvigné, MID Julienne

Rouxel, (lame de la Giignonnais.La Coquillonnaic, TrcmhIay, MM. Barthélcmy Ferret et:

•. Jacques Miehau, conseillers secrétaires du Roi.-- La Rouaudais, Tremblay, M. François Le Boh, seigneur dc

la Garenne. -Le fief de ' l'Jiermitage, Saint_Mare_lêLBlanc, l'abbesse de

Siiit-Sulpice-la-Forêj.

'Suâdélégation d'Antrain.Lors de l'étab!issemddel'intendance en Bretagne, en 1689, Antrain devint chef-fleu -d'une sulidélégation qui comprit les sept paroises d'4ntraiii,(le Ckiuvigué, de Saint-Marc-le-Blanc, (19 Saint-Ouen-de-la--llouiïrie, dellonïazy, de. Trans et de Tretnblay. Plus tard,cciie subdélégation s'accrut des douze paroisses qui formaientla subdéldgation de Bazouges. lauelle fut supprimée à uneépoque qu'il m'a été impossible de constater,: mais qui estpostdrieûre à 1736. Ces paroisses élaient cciles de J3azoues-rli-Pérouse, Cuguen, Feins, La Fontenelle, MarcitI-Raoui,Noyai, Himôu, Saint-Bérny-du-Plein, Sehs, Sougeal, Vieux-Viol et Vieux-V.- -.

Enfin, en 1775, la subdélégation d'Antrain elle-même futsupprimée et réunie en parue à celle de Fougères et en partieà celle de Dol, la grande route de Rennes en Normandie étant •priSe• comme lign de partage.s

Canton d'Ânerajn. —Lorsquen vertu du décret de l'As-semblée Constituante eLdeslettres-patentes du roi, en datedu4 inais 1790, la di Vision par départements fut substituée,

•.dan toute la Frauçe, à ladivision imi prOvinceS, Antrain fitPartie du district de Dol ci devint le. chef-lieu d'dn cantonqui comprit les cinq communes d'Ai train, de Chauvigiié, de

• La Fontenelle,' (le SàintMuen_de-la-11ourie et de Trepiblay.," La-loi du 28 pluviôse an VlIl,qui substitua. à la 'divisionjia districts la division par afrondissemenis, upprima le dis-

• triet de Dol et réuui't à l'arrondissenie9t de Fàugères les deux-cantots d'Antrain et e Bazouges, qui n'en formèrent plus

--quqn, avec Anrain pour chef-lieu..r

•-.Le-cantoii de Bazouges se composait des, cinq autres com-munes qui complètent le canton d'Kntrain, savoir : sazodges

•. . .,la-Péruse, Mai-eillé-Raoul, Nôyal, liimou çt Saint-Rémy-dti--Plein.._______

Ville a'Antrain..-

- - -hISTOIRE ET FAITS REMAflQEMLE5.

Les commeueement dc la ville. d'Antrain peuveih être re-prtés jusquatiic premières années du u° siècles mais sou

-ccSissemeut iie date que des premières années !° xv0 . Elle• -en' fut 'surtout redevable -aux 'migrations des familles nor-mandes, •qùi, pour se soustaire au fléau de la guerre:dont

' - Ibur pays était jethéàtre, vinrnt s'établir sur les confins de

la Bretagnd et se fixèrent particuliè?emeot à Fougères .etj'' -

•. Antrâin. , .'-Cette petite vil-le n'occupe pas une place bien considérable.

dan i'liit6ire, quoique au iSps- de l'indépendance de la -Bretagne elle ait pu être considérée comme la clef de la pro-: -

• . - vince de-ce côté de la Noi-mandie, et qu'elle ait été lors

- pourvue d'une forteresse - qui ., suivant Ogéç (art., iitrain),

-auroit été assiégée piusietirs foi, sans jamais avoir été prise':

g

0-

—'13--.double assertion do'nt, je dois le dire, je n'ai rencontré aucune -

•preuve dans l'histoirè. - -Je me suis livré à d'assez longues recherches, dans la ville

(l'Àntrain, pour découvrir, s'il était possible quelques trcesde cette forteresse et déterminer, l'emplacement qu'elle occu-pait; mais elles n'ont abouti à aucun résultat celqui me faitcroire qu'elle n'était 'pas attenante h la ville mêSe. Je-crois, -du reste, avoir trouvé son emplacernei'it à environ-1,500 mèt.au-dessous, en aval et sdr' ks bords du Coêsnon, h l'endroit

- mê,nie qu'occupe aujourd'hui le village dc la Motte. J'ai, èu'-effet, d'après les indications d'un habitant du pays, constatél'existence d'uit vieux pn de' wurailie serant d'appui à unbâtiment d'exploitation qui doit avoir fait partie (l'un ancienouvrage de fortification. Son épaisseur, son mode de construc- '

• lion, et mieux que cela encore,'une meurtrière ou plutôt unearcltière,car ce n'est qu'une fente très-étroite 'et allongée quel'on remarque'sur un de ses côtés, ne-permettent pas le plusléger doute à -cet égard. Cette archière témoigné de l'antiquité

• 'de cette constructibu et semble devoir la fàire remonter hune époque antétieure à l'invention du canon. . -- ,"

• D'un autre côté, sa pôsition près de la rivière, tendrait bfaire supposer 'qu'elle avait été élevée b une, époque où l'onavait enéore'a craindre 'les attaques. ou les invasions par eau,

• et qu'elli 'avait été élevée en cet endroit pour leur opposer•nue barrière eten défendre la contrée.,

Du reste', si l'on juge de l'ïmportnee de cette forteresse''par la surface ue l'on est autorisé à lui, donner evqni sémbledéterminée par un mamelon de -forme luasi 'circulaire dontl'aspect, ait-milieu des prairies, rappelle assez celui d'un cliâ- -teau à motte sans 'donjon, son, étendue. 1 devait être cônsidé-'rbhle e ne pas s'éloigner beaucoup d'uij .hectare, Le pan de•1muraille qui n. échappé à la destruction -se 'trouve dans lapartie basse et la plus rapprochée de la rivière. Ily a. tout

-44—,

• !ie tic supposer qu'il faisait partie.. d'une tour éIçvé' à cet• . endroit. -. ..

Quoi qu'il en eQit, le $le de cette forteresse ne parait pas,:d'après l'histoire, avoirjamais étd à la hauteur le son impor'

tànce présumée,:Car elle ne nous présente aucun évènement,,aucun fait d'armes qui s'y rattache ce qui pourrait intitule

• h ()eflSC! qu'elle ne fût jamais complèteme,ut achevée.Les' historiens de Bretagne' nous apprennent qu'après la

« bataille de Saint-iames:de-Beuvron (1426), les- irouties duconnétable de Ricliemont, qui -s'dt.iient débandées, se ralliè-i'enth Antrain sans. nous dire si ceT fut dans la ville ou daiis

• la forteiesse; mais comme ils ajoutent que; dès le lendemain,elles se rendirent h Rennes, oh est fondé à eroie que la for:teresseT,.si'elle bxistait encoè, ne pouvait plus clii rnoin leur -

•: offrir des conditions telles qu'ils eissent pu y tenir quelque

•temps et résister à une attaque...La •ville d'An&ain ne parait pas néanmoins avoir cessé

d'être un poeTte militaire jusqu'à la fin du xvIe siècle.• En 4449, iious la yoyons occupée par Jean de Porcon, qui,

• . aveé sa compagnie de quarante hommes d'aSes sut jrotégerle pays et le défendre des Anglais, qui oceupaienÇ Saint-Jameset le Mont-Saint-Michel. (Dupaz, p. 685.)'

- Huit ans plus i'ard,'en 4557, le même Jean de. Porcon ycommande encord et fait esqaifler sur les' habuiants des deux'chàtellenie dAntrain et de Bazougesune somme dc 150 liv.,

-à laquelle ils avaient , été taxés,, pour la .répration' des foriifl-eations de la ville de Fougèes. (D. Mor., P. 2, col. 1713.)

Au mois de janvier ('26) 44138, nous voyons le due deBre-tagne, FrançolI, adresser un mandement au trésorier géné-ral et h A ndré Le Voyer, receveurdu fouage en l'évêché de

• .Rennes, ourqu'il aient h remettre aux 'mains ii'A'llain Per-•-rier, lieutenant d lajustice d'Entrain, la somme de cinquiantè

•livies1 sur les deniers du fouage - ordonné être. levé 'dans la•

-15— -paroisse; pour êfl'e employée â' la jorlifficacion et emparerdene(le l'église et de la tour d'4ntrain: et dans le cas d'insuffi-sance de cette '.ùnime, qu'ils aient h- preinire l'excddant surles deniers du fouage de la châtellenie.I

Par le même mandement, le duc commet et instituè AllainPerriçr, miseur, et Michelot Le Camus, contrôleur desditesréparations, et ordonne h Raoulet Le Bateurs, lieutenant dsbois et -forêt de Villecartier, de mettre leur disposition lenombre de (lente-six pieds de chêne e't de six pieds de h&re,pour être employés -auxdites - fortifications. (Régistre de la

Chancellerie dè Bretagne pour l'an i468,- 12 r, communi-- - - -,.qné par M. A. de la Borderie.) -

Quatre mois plus tard, le .25 mai; nous voyons le mêmeMe ordonner Roberi de Tréguenc, ou de Trgucné h l gardedcla place dAntrain avec cinquante comhattant; et celui-cis'étant sans. doute excusé, le remplacer huit jours -aprs(3 juin) parGuilianrne Le Voyer: (Ibid.; P 104 r et P- 09 vo.)

A partk de là. il nous faut traverser un siècle prçs e toutentier pouy reirouvêr dans l'histoire de notre province le nomde la petite ville d'Antrain, qui n'y réparait qu'à l'occasionfles Iroul les suscités par la querelle religieuse..

Il éxiste aux Archives départementales d'Ille-et-Vilaine,.- -série G, un regisfte de trésoriers de la paroisse d'Antrain de

- 154 h 1577, qui nous fournit' (le curieux- reIseignemnts, -

- moins peut-être sur 3es évènements eux-mêmes que sur le- -n .Iouvemen't qu'ils imprimèrent à la petite localité donc nous-nous occupons. Je me permettrai d'y faire qucJques emprunts,qui pourront' donner une idée -fidèle d g l'aspect que devaitprésenter la ville d'Autrain pendant cette période.

Cc registre nons apprend d'abord -que dès I61, la ville- - était occupée par- une compagnie de gens d'armes, sous le -

commandement de M. de l'Angle. Pai son ordre et de l'avis

dS paroissiens,- les trésoriers dtirent délivrer à ses gens une- -. - - -

q t k -

- --46—

somme ce trcne sols et leur faire distribuer une pipe de cidrequi cousti dix sols.:-

-La même année, le capitaine Mustellier fit sa montye à- Ant-rajr et reçut, pour sa dépene, la sômme de sept livres.

-L'entrée de la ville était alors défendue par des barrières

-que le sacristain était cliargé d'ouvrir et de feruier matin eVsoir. Pour ses doubles fonctions, il recevait vingt livres desalaire par -an.- -

•En 1564, la ville d'Antrain fut cruellement éprouée- l?arinie maladie épidémique qui se déclara vers l-a fin de Rété.

k - -

Elle donna lien, le 24 septembre, à une eommunion.général.

,pour tauelle les trésoriers fournirent cinq pots de vin, qu'ils,payèrent h raison de 3 sous 6 deniers l ppt.-

• La paroisse alla, à cette occasion, ep prcession jusqu'àMezièrcs; ..

En 4573, le registre nous- montre, en présence des circon--•- staiices devenues plus graves, les h@itants d'Antrain se pré-

•- --parant aùx évènements et se mettant en devoir de - fortifierleur ville- • - - -r

• voici quelques- articles des comptes qui nous fouit connaître

•plusieurs des mesures et des précautions -qu'ils jugèrent cén-

• - venable de prendre alors, et nous doihent une idée des j réoc- -- ... cupations qui les agitaient•

.i Ont payé les trésoriers par le commandement (le M. de.« Bouillé et -consentemdnt des paroissiens pour soixanfe jour-

« nées d'hommes à faire les rempartsTet taudys' du dit An--« train, hiaison de cinq sous, our jour, pour cbàcun homme, -

-« qu'est ensemble la somme de quinze livres, cyp liv.- -

-« Jtem pour deux .limandes de. boss et troys--

û fuctz. de pippe à -mettre aux (lits empa.rts,-

• - « vingt-Cinq sous, cy........................s,

q(1574.) Poui avéir envoyé par commande--• dement de M. le comte-de BoniLlé porté leurs• -- - -

E

missives dudit lieu tant à Fougères, Dol, Sce,« Bazônges, Tremblay, etc., la somme dc'vingt-« quatre sous, cy...........................-.

« Pour peaulx de parchemin pour faire racous-trqr le tabourin (jic) our faire la garde,- la

« somm de dix sôus, cy......................

Pour les cordes de hôuyau!x pour mèttre aud.- -tabourin .................................« A Ïtollantj Moulins pour avoir racdustrd lcd.

« tabotirin....................................« (1575.) Podr avoir caché les richesses du tré-sor durant les séd,tions dernières............xx s.

« A Collas Herbe! et Ju!lien Noguet pout aller,

•'à Ardennes et Muxson (Mauçon, commune de-« Saint-E!!ier) porter des lettresà cbacon, seix

5017 .......................................xu sA Jean Coudet, pour estre I1é h Marcit!é,

« S. Réniy, Ilimou et autres paroisses présenter(les lettres par le commandemen't de Monsieur,viii s.« Au Chastelier et à _Bazougs................ s.« A 5t Sauveiit voyr sy estoient arrivez lès sol--.darts h loger que on disoit. .. .............vii .« A Pontorson pour- savoir des noùve!les des..souldarts qui y eoient.....................vi s.« A Allain Pellé et Léonard Ilion à chacun.- v-

« quat-tre sous qui font ouict soiz pour avoir esté ..' ..- -ader à arre.sïer l'eau h Lonazance et pour-ceviii s.

• « Pour avoir fait abattre les chesues au travers -des chemins pour fairé dds embûches à coin- . -

« battre, pour scix, hommes à chacun cinq solz,« pod ce..................................xxx s.

Dik livres pour den!pippes de cidre 'et. -quatre liy res de pain blanc et gasclue d'avoyne-..- -

-2-

t-I -

t'

—48-

-a jour donner le, repayr à la communeRa-zouges, pour cc.....................- . .......xliii liv.il est à reg?etter' que lès regitreS subséqdents ne nous

aient pà été consefvés ils lions auraient donné sans aucundoute des détails intéressants sur les évènmentS qui s'accom-purent jhs4u'à la pacification.

À. la lin du, n:ll° siècJe, Antrain avait. une compagnie de'miliciens, dont M, du Boisbaudry 4taiç cap haine cii 1689.

En' 1793, cètte ville 'reçut, à 1ur paSge, les &rondinsproscrits, sous, !a conduite lu bataillon du Finistère.

• La' même année', elle frit occupée' par I'arm'ée vendéenne,lôrs de sa marche sur Grap'vitle, puis abandonnée par 'elle'lorsqu'elle se dirigea sur Dol. liléber l'occupa alors etIa fit

• fortifier dans le dess&n de couper la retr,aitè à l'ennéni; maisles Vendéens, à. leur retour, battirent 'les répnblicaiiset les

'forcèrent de se replier sur itennes.1;armée 'royale, 'en quittant Antrain, ' laissa le germe de

l'épidémié qu )a décimait.'' ''Malgré' son importance, la ville d'kïitrain n'a jamais été en

• possession du d rokt ni des prérogatives d'une communauté;cependant, elle députa aux États extraordinaires tenus à

' Renuies en 4571. Son député se' nommait Jean Gerard Sondroit de représentaiion fut même reconnu aux États de 1616,

' et elle se trouva comprise , ainsi que Bazouées et' Bédé, aunombre des villes qui auraient droit de 'députer aux Étts de'Bretagne; mais le , principe de n'admettre à la rejwésentatiou.que les villes qui avaient droit de. communauté prévalut,et la,vilk d'A'nlrain, ainsi que les' deux autres, se trouva 'déchue,dè son privilége .,..

Voici la !iste et le nom des rues d'Antrain en 4679':RuEs' lii ,Po'nt-Billon, du Puy, de la Filandrie, de l'Aumail-

lerie, de la Croix-Bouessée de la Blauerie,- de la Poterie,-' trand'Rue, Petite-Rue, rue Roc'lie-Corbon et i'u,e Mousset.

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t.

- 19--

IlùLojre rcligieù&. - Au milieu du xi 8 siècle, un certainnombre dc nos églises étaient encore possédées par les sei-gneurs qui les avaient fondéés ou' bien par leus représen-tants, qui les avaient recueillies dans lèi4rs hdritàges et les

• détenaicn, au , méprjs «e toutes les Ris ecclésiastiques. Ces.églises étaient polir. cu uué source de revenus, quelquefoisconsidérables, soit qu'ils-les donnasseùt à 'ferme homme touteautre propriété,, soit qu'ils traitassent avec des clercs pour.l'administration et le gôuvernement spirituel' de •la parisse,.moyennant une portion des revenus, dont ils savaient bien

- ordinairement se ' réserver ' ia plus large part.Telle était la ,situation de l'église d'Antrain 'à l'époque où

elle nôus apparaît dans i'hitoire, vingt années à'peu prèsavant la fin dii xIc siècle. ..

• 'Elle-étàit alors la jropriété li& trois seigneursdont lesactes•contemporains nous ont conservé les ndms Turulle, fils de

11éginald-le-Gros' Yes, fils d'Yrvodius ou Vrvoy, et ,Hervé,fils de Burchard, celui-là même que nous connaissons déjà etqui, comme je l'ai dit, exerçait un droit de suzèraineté dan

•la contrée.-,- .. . ', --•Il est assez difficile de déterminer d:une mànière. précise

quelle était la part ,afférente 'h chacun :' le ces seiglieurs dans• ' la propriété de notre église: Nous savons àeuleme'nt que celle

ile Tnrnlle se càmposit du quart du produit des oblation etiles sépultues,' et du quart- également dés dîmes de toute laparoisse. (D. Mor., P. 1, col. 389.)'

La part d'Yves semble 'avoir été gaIe h celle de Turulle ;-,enfin, tout pôrte à croire pie celle d'Hèrv-était' égale h celledes deux autres, c'est-à-dire qu'elle re'préentait la môitié (lesrevenus de l'église.et tic la paroissé. (Biblioth. imj., Cait. dc

- Marnoutiers, mss latir, t. III, n°' 236 437.) ' '-Turûlle- parait avoir été le premier qW, pour ôbéi aux in-

jonctions (le l'1glise et e soustraire aux censures dont èlle

I

-20-

•frappait les violateuys de ses lais en pareitie matière, ait songéà se dessaisir de sa portion; il en disposa en faveur de l'a-

• bàye de Saint-Florent et, lion content de cettè libéralité, ilyajoùta le don de la terre dde l'étang de Monthuilain, -dans laparoisse de Romazy (1).

• - - Cette donation ne permit pas aux religieux de Saint-Florentde prendre possession del'église d'Antin; •puisqu'clle ne lerendait propriétaires que de la moindre portion : ils, se déter-.minèrent, en conséqién'ce,. à faire profiter des avanthges

•qu'elle leÙr conférait l&jirieuré de Tremblay, qu'ils avaientfondé quelqus années auparavant, et ils l'y annexèrent. - -

L'eiempJe de Turulle ne tarda 'pas à être suivi par le se-cour] des copropriétaires, Yves, Gis d'l'rvodius ou Vrvoy, qui-

• fit la cession de ses droits h l'abbaye dé Marmoutiers. L'his-- •' toire ne nous dit Pas Fépoque h lafuelle eut lien cette ces-

sion - mais elle nous apprend qu'Yves étant lui-même entrécomme religieux à l'abbaye de Mar'moutiers, en 1095; profita -de la circonstance pour lui confirmer la donation de l'église

• - d'Àntrain, qu'il lui aait faite sans doute quelques annéesauparavant.-.-•..•- .- -

-Au commencement du xii 0 siècle, l'église dAntrain sQ trou- -vait donc 'partagée, d'un côté, éntre les deux abbayes ]eSaint-florent- de Saumur et de. Marmoutiers, qui en possé-daient 'chacunequart; et, de l'autre côté; Hervé, fils de

- Burchard, qui persistait à détenir l'autre nioitié; mais le mo-ment n'était pas éloigné où ce eignSur lui-mêne a!lait cesser

•. .de fermer l'oreille aux pressantes sollicitations de l'Église et

se dessaisir de sa portioù. Çe fut en 1105 que, comme Yvs;

•- (t) Cet étang est desséché depuis longtemps; mais la prairie qui t'arem-.placé porte encore aujoiirit'liiii le oni d'Étanp-awr-løoines; elle s trouve

'ï l'Est de la roule de Rennes à Àntrain, qui doit occuper Ja place de l'an-cienne chaussée.•:.•- , , .

I'-t

21 -

il en disposa en faveur de i'ahbye de Marmoutiers. Cetté"disposition, toutefois, ne fut pas à titre puremtnt gratuit;l'acte qui nods . en a conservé le s6uvenir constate qu'il reçutune somme de' dix 'litres (les 'mains de Eulbert, un des 'reli-gieux, chargé de la paroisse, de Saint-Onen,et qu'il exigeaque; dans le cas où ses fils ou-bien quelques-uns de ses gens -viendraient par 'la • suite à créer, dans l'église d'Antrain. desressources suffisantes pour l'entretien de deux teligieux, l'ab-baye serait tenue de les y envoyer et de les y maintenir.

H(Ibid., n° 437) .Par suite de cette donation, l'abbaye de Marmoutiers se -

trouvait réuiiir en sa possession environ les trois quarts d -l'église d'Antrain'. Cependant, de cette quotité, il - y avaitencore à défalquer la 'part qui' appartenait h un prêtre, nomme'• , -Godefroy, que les seigneurs avaient sans doute chargé du

•gouvernement de' la paroisse, lorsqu'ils en étaient ucore eupossession.-.--

Cet ecclésia'stique lui-même céda à l'entraineinent 'de -.l'exemple qtii lui était donné, et remit sa personne et sesbiens à la disposition do Marmoutiers. Se et sua ornnia dedU,' -ton pas qu'il se - soit fait , religieux, mais, sans doute,' 'qu'ilConsentit à recevoir d'elie uné bouvelle 'investiture. Il stipula,en effet, 'que les revenùs de l'autel se'aient partagés par .por

- ,lions égâles entre lui et les religieux; mais qtr'il 'profiteraitrseul kies messes' privées, des confessions, dS baptêmes et des

purifications (de 1124 à 1137). (ibid., pige' 237.)

Les religieux. de Marmoutiers semblent avoir, dès loS,' -annexé l'église d'Antrain à leur 'prieuré de la Trinité..Bien -que Marbodus, évêque de Rennes, ait approuvé les 'disposi-' -tions d'I'Jet'vé et concédé le droit de patronage de l'églised'Antrain à l'abbaye de Marmoutiers, des 'difficultés ne fais- -

- Y

sèrent pas de s'élever -par-la suite mitre ses successeurs etles religieux, sur l'étendue et l ! application de leur-s droits. -

-I --'

À la fln du xir - sicle, ceux de l'abbaye nous parâissentavoir élé déjà sensibleSent'amoindris; car ils se réduisentalors au patronage, h la moitié des oblations et de autrcrevenus de l'église, et h une égale portiop dans les dunes dela paroissecncoie ces lroits lui sont-ils contestés par

•'l'évè4ue Herbert, pli lui suscite églemènt desifliculiés

relativSent h l'église de Romagné.Ces difficultés, dit e'ste,-ne tardèrènt pas h être aplanies,

•grâce b la médiation et aux bons offlces de Guillaume de Fou-gères, de l'archidiacre de Rennes et de 'quelques autres sages

•et discrètespersonues (1197).• - Une trànsaction, qui régla définitivement les rapports de

l'abbaye de Mar,houtiers avec l'évêque.de Rennes; en cd quitouchait les églises que cette abbaye possédait. dan's son diccèse, aussi bien, que les points en litige coieernaiit les églisesd'Aut'rain et de 1omagné, fut le, résultat de cette bienveil-bute médiation.'..

Cette transaction a trop d'importance, u point de vue.derhistoire dd notre église, pour que je n'en rapporte, as ici

•'les principales 'dispoitions..., .D'un côté, les religieux renoncèrent entièrement au patro-

'nage et aux autres droits qu'ils avaient exercés jusqu'alors•'dans la ' perception des ' oblations et des autres revenus

' . l'église d'Antrain, et en firent h tout. jamais l'abandon, en -faveur de'l'évéque et de ses successeurs.

De l'autre côté; celui-ci, pour tenir compte aux reliiçux'' et les indemniser de ce sacrifice, éleva leur: portion dans le

partage des (limes qui leur étaient conimunes avec le recteur,en leur accoèdant les trois' quarts 1h où ils n'avaienï dupa- --rayant que la moitié; l'autre quart restant affecté au rec- -, ùl'•.'• .-

' Une réserve fut faite néapmoins jiour le muet et le panais, -dont le partage dut se' faire nioiÙé par moi lé.-

u

• 25—'

La transaction ne se lorna pas k régler les conditions du..• partage elle détermina la manièFe dont il devait se fire et

prescrivit des mesures qui devàient en garantir la sincérité.Ainsi, il fut régté que le prieur et le recteur auraient leurh

collectejirsdàns la caSpagne aussi. bien' que leurs batteurs-dans l'aire, chacun en raison de la portion qui lui était afl%-

-rcntç dans lepartage; que touies les dîmes seriènt apportées$à la gange du prieur, dont le rectetir • anrait une clefs que

• cclui-ci pourrait y dtablir un gardien et l'y maintenir aussilongtemps que les dimes y seraient en dépt. -

• Cette obligation d'apport et de, partage était sans aucune•

réserve et s'appliquait à' toutes les dîmes, aussi bien à celles-que le recteur ourrait être accidentellement appelé à jercevoir

011 h partager qu'à celles que lui et les religieux pourraient'acquérir par l suité; leur part contributive dans l'acquisitionétant réglée en çonséquence, , au prorata de leuts droits..

Enfin, le recteur nommé devait, avant d'entrer efi fouc-tions, pr&er eFment entre les mains du prieur (le la Trinité

de Fougères, d'exécuter fidèlemeiit toutes les conditions quilui étaient imposées par la. transaction (BulleUn Archéol. del'Âssoc: Bret., t. III, page 239.),

Par suite de ces dispositions, leprieur de la Trinité devint' gros décimateur de la paroisse d'Antrain. Mais coSbien de

temps.eonserva-t-il cet avantageP. L'histoire néus laisse dnsune ignorance complète à cet égard : elle nous offre ièi unelacune qui ne dure pas moins de trois siècles, et pfndant ce

• long laps de temps, elle ne laisse pas- percer la moin*e lùeurquinous perniette même d'entr&oir les faits qui modulèrent,d'une ma,ière si ensible, les conditions d'existence de notre

-•-église.•• - -• Quoi qu'il en soit, au milieu du xvi 0 siècle, 'lorsque la

$-lumière reparait pour nous, tout est èhangé, et il ne resteplus aucun souvenir de la transactiôi j de 4497. •• • -

2

—24-- -

Un aveu rendu au roi en' 1542, par .M. Pierre Damalo,• T archidiacre de Rennes et prieur de la 'Trinité de t'ougères,• -des biens de son prieuré, n fait nulLe mention des dimes de.

la paroisse dAntrain.'Je suppose que, dès lors, elles, étaient, par suile d'ar1ange-

mnts chtre les deux abbayes, passées de Marmoutiers à•Saint-Florent de Saurfiur, qui, comme noué l'avons 'vu, cii

' possØdait déjà un quart, en 'vertu dc la donation de Turulle,et qui finit par en absorb'er, la totalité.

• C'est du moins ce qui me parait résulter d'une transaction'passée ehtre• les trésoriers d°Antrain et le prieur de 'l'remblay,le 15juin 1687, et dont une copie se trouve aux Archiyesd'ille-et-Vilaine, série G.

D'après cette transaction, le prieur eut la libre disposition• de toutes les dimes, tant grosses que menues, ' méme dçs '

novales, de la ville et de la paroisse d'Antrain, à la charge• de payer chaque ani'iée 10 ?u recteur? la somme de quatre

cent cinquante livrès, pour:sa portion congrue et cèlle de soncuré; '2° ah trésor de l'église d'Antrain, soixauterhuit bois-seaux (65 he'ctolitres) de froment roug, mesure d'Antraiu; '3° aux prêtres de la ville, soixante liyres, pour trôis messespar semaine, dues par le priepr de laîrinité dc Fougères surles dîmes de la paroisse; 4° 'au chapitre de lalcatfiédrale, lasomme de quinze livres quatre sous six deniers; et, enfin,

•d'acquitter tous les droits de visite et autres dont là chargepouvait incomber à fa paroisse.

De leur côté, les tréoriers durent payer au prieur deTremblay uné rente annuelle de cent vingt livres, detinéesans doSe à lui tenir lieu de la part h laquelle il avait droit

•, dans la perception des revenus casuele l'église.'pLa cure d'Anwain était à la présentation d'un chanoine de

l'église cathédralè Voici le ,s noms de quelques recturs depuisle xvt° siècle. En 1508, M. Nicolas Hallard, chapelain de

- t t

-25-

&iint-Léonard de Fougères;— 1550, M. Marc Cépaùlt, ii;- 1639, W Pierre Deschamps, licencié en droit caion+ 1690 -1690, M. Jacquès Debregel, docten en Sorbonne;- 1706, M. JoseliIl Daniel; - +736, M. Jean MoicI; -1753, W Cilles-Pierre BerLin; - 1759, M: Baptiste Càdeu..

Au xvi° siècle, le Carême était .prMhé chaque année, dans'l'église d'Antrain, pardes religieux qui,' pendant' la sttion,donnaient également des instructions à La i?onte t elle (f).

ÂrcMologie. - L'église d'Antraiu est considérée générale-ment conime appartenant à l'époque de transition (fin duxi siècle); dônt elle présente tous ie'caractères.(M. Brune,Archéologie ileiig., j. 239; Bulletin Arch. de l'Ass Bret..tome I, p. 117.) Sa construction doit par conséquent se' rap-porter aux 'années qui précédèrent ou suivirent la transactiètidont j'ai parlé, ntre Berbert, 6véqu de Rennes, et les reli--gieux de Marmoutièrs. -

Elle est 'formée d'une - seule nef, accompagnée de deuxtransepts et 'terminée à l'Est jar un chevet circulaire. Elleprésente dans son ensemble, tant àl'intGiur qu'à' l'extérieur,l'emploi simultané du plein, cintre èt de l'ogive. La porte occi-dentale, ainsi qu'une autre porte ouverte dans le mbr méri-dional, sont en plein cintre et nt leurs archivoltes' suhdi yi- /àées deux petites cofonnettes placéés 'de chaque côté suji-portent leurs toussures, (lui sont ornées d'un rang de dentsdescie. '.•'

Au-dessus dd la premièredie ces portes s'ouvra une fenêtreen lancette, encadrée dans un pleid cintre. 'Cette' fenêtre,semble placée là, au frontispice de nô'ti'e église, comme pour

L'en marquer l date par son double caractère..- -

(I) Anlrain esL la patrie 'le l'hilippe-Jaeques Charruel de :ttumné, hache--lier CL professeur de théologie Parie, et auteur dé la Iléthorïquo des sa-vènts.

n

- - -Deux autres fenêtres en meurtrières, percées dans le mur

• 6eptentrioI!al de la nef, mais aujourd'hui :bouehées; huit con-treforts romans et une petite abside accolée au mur trans'cr-

• SI dtrtransept nord sembleraient devôir lui faire assigner utieorigine pins ancienne; mais il est possible que bien -années se soient éeoulée enÏre l'époque où elle fut commen-cée et celte où elle fit achevée; et comme les cafactèresde

s celle-ci sdnt beaucoup plus saillants, je les ai pris de. préfé--rence, suivant en cela l'exemple des archéologues qui m'ont

I précédé, comme déterminateurs de 1'enemble de la cohstruc-

- -tion. L'abside dont je viens de parler, et qui sert aujourd'hui- de-sacristie, est assez curieuse; elle est flanquée de quatre

contreforts romans, et dans les. vides qu'ils laissent entre eux, -- se dessinent trois baies, avec amortissement en plein cintre,

destinéés à laisser pénétrer la lumière à l'intérieur. Ses paroisétaient intérieurement décorés de peintures 'a fresqud dont onvoit encore quelques restes à la voûte, mais tellèment-détério-rés par l'humidité, qu'il est difficile de reconnaître Ie sujets.« il semble-pourtaiit, dit M. Brune, qu'on y a représenté les

• « trois personnes de la Sainte ETrinité, environnées d'anges.

• « Quelques bordutes en couleur roug, noire e jaune sont'« mieux conservées. Il paraît, du reste, que dèux ehduits ont

été peints sucessivement; er le premier n'est guère ins« endommagé que le second. « (Àrc3. Religieuse, p. 40.)

Oh apeççoit, au,dessus de 1h boiserie des petits autels qui

-sont appliqués au mur transversat des transepts, une forte

•.. moulure torique qui dessine la fo!me de i'arade cintrée aumoyen ae laquelle: ils étaient mis en communication avec

•.-leurs bsidcs. Celle du t.rinsept sud a probablement été dé-

•.-truite à l?époque où l'on a reconstruit le chevet.•

L'inter-transept ou cari'é central, sur lequel repose la tour,est la partie la &us remarquable - (le l'édiûcc. Les colénnos

• - qui soutiennent les iircades sont disposées en faisceau et sur-

L

•montées de chapiteaux nîôitié romans, moiti gothiques. Lesarcades e1les-mrnes sont formes par 'des ogives,.ou plutôt -

•lar des cintres à peine brisé, qui accusent l'ogive aux premiers monients de son apparition, et leurs archivoltès,. drnéesde moulures croisées sur leur face extéi1eure viennent appuyet'- -ce premier témoignage, qûe confirment encore les nervures

•toriques qui. décoreùt la voûte.• 0n doit féliciter le conseil de fabrique cl'Antrain d'aofr e'

l'heùreuse pensée de rétablir ce petit monument dans son étatprimitif et de lui avéir,iendu sa couleur native en faisant -tn1e'ePle disgracieux badigeon, dont l'oeil soutirait de 'le voirrecouvert, et qui en altérait essentiellement le caractère.

• Dans l'ngle formé parla itncoiîûe du mur transversal dutransept et du chevet, au Nord, on remarque une tourelleextérieure qui devait contenir autrefois un escalier p-our mon-.ter à la tour carrée, qui s'élève au-tlesstM de l'inter-trausept.. -

•La partie' inférieure' dû cette tour, seulement est ancienne et'appartient à la construcilon primitive. La partie supérieure''date de 1675; elle a la forme d'un dôme et a emplacé uneautre eonsti'uction qui , avait été élevée en 1546, et' danslaiuelle on avait admis des flUetS comme ornement, ce- quidonne h supposer qu'elle affçctait la. forme pyramidale.' -.

Le thevet 'a dû être refait h une époque assez rapprochéede nous, peut-&re h l'époque de la,,r'ecd'nsfl'ucti'on de la tour.Il' est dans • le' style pgival, mats du plus" mauvais goit.M: Brune mentionne dans ,son cours d'archéologie religieuse ,une, des fenêtrés absidales, qui renferme une assez bonne -ver-'i'iè,re. Les autres fenêtres ont reçu depuis (en t867) des ver' - ''r

rières-qui les mettent en .harmoni avec celle-ci:'t

On remarquencoie. dans le choeur des stalles sculptéesijuii; quoique mutilées, présentent -des détails -assèz bien trai-tés elles semblent appartenir au xvi 0 siècle.-.- Vers le 'milieu de-ce siècle, -on domptait dans Véglise d'An- -

ri

d-,-

train quatre chapelles, consacrées à Notre-Dme, à saintEloy,à saint Denys h saint Laurent. L'église possédait aussi, hcette , époque, u orgue qui était touché pr Me Niçollet,-lequel retevak la somme d15 iires par an pour ses hno-valves.

Il n'y av'ait d'itrè chapelle, sur iè' territbire de Cette ia-roisse, que celle du chàteau de Bonnefontaine.

Histoire féoda-e - Laterre de-Bonnefontaine était hi terreseigneuriale de la paroisse d'Antrain'.

• Dès la fin du xiv siècle, elle appartenait 'n Jéan de Porcon,jui me semble l'avoir possé'dée du chef de Jeanne de Saint-Brice, -sa femme.

La famille de Porcon me patait en effetç 'avoir eu iwurberceau 1 manoir de la Harcheric, dans la patôisse de Chau- -vigné, et non pas la terre de-Bonnefontaine. . -

C'était près de ce manoir,- qui est resté, jusqué vers lentilieu du dernier siècle, la propi'iété et l'habitàtion des -

• mernbes d'un branche - cadette de. cette famille, qu'étaitsituée l'église de Saint-Ce6rges, dont je parlerai à Poccasionde' la paroisse de Chauvigné, église qui appartenait h la-famille de Porcon et ui, si Lon en juge par le grând nombrede pierres tombales que l'on 'en a retirées et traiispèrtées dansl'églie de Chauvigné, a dû,de temps immémorial, servir à la

-. sépulture-de 'ses niebres. --• --.Mais une' autre considération qui m'a conduit à cette- sup-

position et que je reflrde comme déteiminante, c'èst que le- doniaine proche de Bonnefontaine était en quelque sorte une

• - - enclave de la terre de Saint-Brice, enfermée entre les vainesde Tremblay et d'Aiitriin, dépendant lune- et l'autre decette terre, dont tout me porte h croire- qu'elle ; avait étédétachée:' .< -

Uiii remarque, en effet, que je ne dois pas passqr soussilence, c'est que -les fidI dc la mouvance de Bonnefontaine -

u

—2W-i- -

• les plus rapprochés dii château ne semblenbvoir été, dans leprincipe, que des arrière-Qefs de SaintrBrice, puisqu'ils

- figurent également dans les dénombrements des deux baron-•nies_ --

Par ces motifs, je n'hési te pàs à diq' que la formation ' dela terre de Bonnefontaine a été le résultat successif desalliaflces des Porcon, surtout avec les hériti&es de Saint-Briceet du Tiercent. et que sa constitution définitive ne remontepas à une époque antérieure à celle? laquelle elle a été érigée'en baronnie. -

Quoi qu'il en soit,, le premier seigneur de Bonîefontainôqu rous apparaisse dans, l'histoire est Iean de Porcon, filsd'Qlivier de Pprcon, le Compagnon de du Guesclin, ét épouxde Jeanne dt Saint-Brice. Le P. Bupaz nous ipprend qu'il.vivait vers 1380 ét qu'il se- qualiliait seigneur de, J3onnefon-laine et du Vivier.' :

Ses descendants, dans la ligne masculine, possédèrent la'terre deBonnefontaine jusquè vers 1530 ou 1540, que Fyan-çoise de Porcon, fille unique et héritière de Gille dç Porconet de Jeaune de Romillé, la 5orta dans la maison de La Mar-.zehère, par son mariage-avec Pierre doLa Marzelière, seigneurdu Fretay, dans la pai'oise de Bain. è

!Jenri Il, pour reconnaître les services que cé seigneur - -avàit rendus à la monarè1iie,' l'autorisa, 'bar lettres-patentesdii mois de juillet 1547, -h construire à, sa-terre de Bonefon-tome' une forteresse et-un château; c'est le château qui existeencore aujourd'hui et qui-sert d'habitation au propriétaire. IIconsiste dans un bâtiment rectangulaire, construit dans le ,style de l'époque'et flanqué de tourelles à ses ngles.

Bans le cours de l'année 1590,'MM. de 'SaintQuentin etde la Villebasse s'y éjablirent et y tinrent garnison avec leurstroupes.., - ---

Npn content de cette faveur, Je roï accorda au eigneur de

I -

b-

—'5O-Bonnefontaine. l'autorisation d'y établir mi marché, le ven-dredi de. chaque senaine, et deux foires îranches par an,Fune au jour et fête (le SaintLuc, l'autre au jour de Saint-André.-.

Plus tard, Heuri III Ûrige'a en baronnie la terre de Bonne-fontaine, -en faveur de Renaud de La Marzelière, IflIs du pré-cédent, et les.lettre -d'érection furent enregistrées au Parle;.ment de Bretagne, le 13 aoftt 578.. . -

La terre de Bonncfontaine resta dans la maison dê La Mar-zelière jusqu'en 1055, que Franoise de La Marzelière la portadans- celle des Co&en, par son mariage avec Mak de Coét-quen, marquis de Coétquen'....-.-.

:En 1735, Maclovie-Céeste de CoètquS, petité-fillé dèsprécédents, la porta à Emmanuel-Félicité Dûrfort, duc dcDuras, qui, quelques années après, la vendit, pour k-prix de35,000 livres, h M. Jean-Piere de la Motte, seigneur deLesùagc et d SainkSuliac, etc:, lequel, aux titres qu'il pos-sédait déjà, joignit celui de baron de Bonnefontaine.

M. de La Motte Lesnige étant mort sans enfants, ses héri-.tiers la vendirent au coùrnencenient du siècle (ver 1809) àM. Aiibertde Trégonfain, qui lui-mémé l'a Ievendueen 1859h M. le vicomte Guitton de La Villeberge, propriétaire actuel.

La terre de Bonnefontaiue donnait -h son possesseur desdroits et des hônneurs fort considérables : j'en donne ici iedétail abrégé d'après l réformation de 1676-1680:

Droit de haute, moyenne et basse jutice dans tous les fiefsdépendant de la baronnie. :

Droit de prééminence, et les autres droits de seigneur fou-dateur dans les églises, cimetières et chapelles d'Antrain, deChauvigné et de La Fontenelle; dans cette dernière, à' cause -du manoir seigneurial de Vaublaiu.-

Droit de foire dans la paroisse deChauvigné, aux jouh de -la- mi'caMme, de Saint-Geores et de là TranslguFatioi.-,

I--.-b --

Droit de pêche prohibitive dans les rivières (le Coésuon etde loisance. -

t t, ,

Droit de grangeage, pailles, balles, vannures et écossonsdes dimes cueillies et serrées dans ' la 'paroisse de Chauvignéet appartenant soit au recteur, soit au prieur de Saint-Sait-

- -veur--des-Landes, lesquelles liailles, balles, etc., les hommes.t

et teneurs étaient tenu de charroyer et de conduire aux fan- ''neries du seigneur..

Outre. ces droits, le seigneur de Bontoefontaine en vaitquehuS autres,, moins importants, il est vrai, mais qiœ jecrois dèvoir noter ici à raison de leur singularité.,.

Sur diverses maisons de la ville d:Antrain, il lui était dûentre antres redevances; sous peine de soixante sous monnoyed'amende une gibecière à faucon, un jeu de quilles, deuxboules, un gant à fauconnier, uS houle de buis, un collier àlévrier avec laise de oiç, aux couleurs du seigneùr, deuxsonnettes d'argent pour un épervier, plusieurs étrilles etc-

-Sur l maison presbytérale de Chauvigné, un chapeau de.roses, dû par le recteur le jour' du .Sacre, à peine de sùix'iitesous d'amende.'.. . ..

Sur une 'maisoii du bourg, une mesure d'avoine pour soncheval ou celui de sa daine, lorsqu'ils -allaient à la messe àChanvigné. . .-

Je donne ici ., d'après la réformation du dômaine de 4676,la composition de la terre de Bonnefoutaine.

DOMAINE PROCHE.

En Arutrain 1° le château de lonnefontaine et sestir-constances, avec quatre iétairies éontenant eùsemblé 340journaux; 2° la métairie et les moulins •du Vivier, 16 j.3°la métairie de'l'Âbaye, ,60 j.;. 4° la prairie de la Varenne,.43j.; le manoir et la métairie -de l'Angle,- 105 j .. -.

n

-5t—-

En ChauifigM 1° la maison et métairie de la Barbotais,'49 j. 2° la métairie des Juandreries.' 40 j.; 3° (le la Fativelais ;'

4° trois moulins, dont un à blé it les deux autres"a draps:En' La •Fontenefle 4? le lieuet rîianoir seigneurial et les

• moulins de Vaublain; 2° la prairie des BôisseléS, 45 j.

En Trembtay le moulin de Briand.

- MOUVANCES, - -

En Antrain 1° le fief :Éveline, autrement dit le"grandfief d'Antrain; 2° le petit fief d'Antrain; 3° le fief de Nugl;4° le fief d'Orange ou de la Trhiiié d'Autrain, tenu par leseigneur d'Orange; '5° le fief Fouquet.

En Tremblay : 1° le fief de la Hailandière, tenu noble-ment; 2° la métairie de la 'Poussais, tenue nobl.; 3° le fief

- du bourg de Tremblay;'4° le fiefFrane; ti° le fief et masureJe la l3esnardais; ° le fief , de 'Villechien; 7°-le.fief de laVilleheaiïme' avec les, masures de la Tirehis, dè Gaudray, dela Villenais et le Bois-Briand; 8° le fief de la Beu'cherais;9° le fief d'Ardilloux; 100 le, fief, de la Chaperie; 14° le fief dela .Vesquerie; 42° 3e fief-de la Gastinais; 13° ,lê fief de la P ,a'u-thonnière; 44° le 'fief de, là Huettière; 15° les fiefs de la

:Benscherais, de Corbigiiy, de la 1\lichelais et de la Cour-.'Rondel, tenus noblement par le seigneur dé la Rouérie;46° les' fiefs de Yilleehien, de Corbigny et de la métairie,

• tenus noblement et prochainement 'par le seigneur de Mont-nioion 17° les 'terres vaucs, landes et vallées 'du Tertre, dela ViUeheaume, , de, Quincampoix, du Bois-Briand, de Cler-lieux et d'Ardilioux; 18° le fief du Bois-13a'udry avec les -masureS de la hampas; 19° le fief de TranL2O° le fief'des'Planchettes. .'

- Én Chauviàné :4° le grand ief de Chauvigné, autrementdit le fief des Acres, càntenant /1,257 j; 2° le fief 'de 13

n

• Biter, autrement .ilit le 'fief des Acres, 302 j . ; 3° I fief desSautecoudres, ltiO j . ; 4° le fief.Corhel; 5° les fiefs d Malnoêet (les Nouveaux-Fouagers.

En Rimou ': les fiefs du •Vèrger cli de la Touche.En La Fontcndflc et Sougel 10 le fief de la Cour-aux-

Marteaux ét les fiefs et masures en - dépendant, sioir lefiefs de Romazou, de la Meignanne, des Quatre-Frères, de a -Ville-Montaise, des Paisseau,z et des Cl!amps-Plu; 2° le grand

•et; le petit fief de la Roche; $° le fief de Bonnefontaine; 4° le

•fief (les Nouveatix-Fouagers. -En liazouges et! Marcillê les fiefs de Juillé et de la Ville- '

Marie. , ,EtiSaint-Brice et la Scile-en-Coqiesle lieu et moulin

du Rocher, tenu en juveigneurie -En Saint-llilaire-des-Landcsle fief de Bonnefbntaine,

autrement dit (le la, Ilenasière.'•En Saint-fil kzrc-lc-Blanc 1° les manoir et maison de. la-

-.Renasière et de la Vallée, les fiefs de la Couvrie et, des Pre-•,tais, teuus par lèseigneur dii Tiercent; 2° les maÏs6.s et fiek•(le Saint-Crespin, de la touyrie, au Tessier, ternis par le ser- , -• g9eur de Saint-Hilaire; 3° les fiefs du flécher-Hue, de Cliam-

pavisse, du Champ-Or.y et du Poncet, tenus par le marquisde Saint-Briee;. 4° le Moûhin-Neuf et les fiefs dc .h Gracile,de Morcnt 'et du Bourg-Neuf, tenus par le seigneur de laBelinae; 5°-les maisons et métairies dola Vaine, de là Por-

• tais, de la Ville-'Àlain et du Feu,, tenues par le propriétaire -de la Vainc, etc.,

Terres, nobles. - Les autres terres nobles de cette paroisse

• ', étaient1° la Choltais, à François Douart; écuyer, seigneur(le.la Morinais. La Chollais devait fournir un fer à hval en

•argentau seigneur de Fougères passant par Antrain..•. 2° Lannay-Calhois. h messire IJouis Donart, seigneur deLaunay-Galbois, ehanine de Fdglisè de, Saint-Malo;-

•3

u

r

-.3°.LaBaibais, i Gabriel Arihur, écuyer; seigneur du Bon-

cera3';£ 4° Les fiefs du Haut et . Bas-Homme, à M. Je inirquis,de

la Ron&ie.

II. - .RAZOUGES.LA.RÉROLJSE.

-•HISTOIRE GÉNÉRALE.

!Jazocoe. xi° siècle (RuhetinArchl de VASS6C. fini., t. in,

p. 191); -Batoqia, xne siècle (D. Mor., P. 1, col. 651);Bazoqes et' Basbgs, xne et xiu° siècles (Chartes inédites dehué' et: de. Marm.); Bazogiœ Petrosœ, Baoches,. etc., xiv0xv0 et xvi° siècles. (D. Mûr., P., t. Il, bol. 21 et 34.)

Ces noms divers donnés à notre paroisse ne sont que des:-formes plus ou moins altéMes. du mot basilica, basilca,basolga , em.plov&. dans les preniers siècles du moyen âge,

•pour désigner, particulièrement è,n France, une église desser-'vie par des mômes.

Le pluriel, sous lequel il se présente toujours à nous, paraitse rapporiey à cette agglon&ation de nefs dont parle M. Brune(Ar.e'Wo(. , lteliq., p. 336), qui semblaient constituer plusieurséglises; diux au moins, pnisq&avant, la reconstruction, qqi

•date d'une vingtaine d'années, ou distinguait éncore, dans -lelangage populaire, la att1e et la. basse église.

Quènt au nom (le Pérouze, il est une corruption du motPierrense, qui lui-même est la tradudiion- française de l'adjcc-

latin Petrosw. donqé comme surnom à cette paroisse *ers

la tin du xiv0 siècle (-1371), pour la' -distinguer des autres

Ii

z

paroisses tic même nom, et Airé dela"natur rocheuse (le soù•sOl.

Nous n'avons aucune donnée sur l'origine et les commen-•cement de cette petite ille. Tout porte h croire qu'elle est

très-anèienne et qu'elle remonte h une ép'oque antérieure al'établissement de )a plus grande partie de nos pariiisses

•rurales.Elle est désignée dans les anciens documents sous le nom'•

de villa, et dès la fin 'du xi° siècle elle nous apparait avéc uncortége d'institutions 4ui annoncent une organistion admi--nistrative que l'on ne rencontre pas ordinairement au berceaudes agglomérations qui ont donné naissance à nos bourgs:Ainsi, dès cettç époque, flaiouges avait son 'moulin s&gneu-rial, son four, son marché-et même sa coutume.

Peut-on induire de 1h qu'elle remonte jnsqn'au, Romainset qu'elle doit l'existence h une de ces villa, qui étaient hezeux le dernier'ierme de l'agglomération civile,et qu'ils auraientélevée aux jours de leur occupation?

En l'absence de toute autre indication et surtout de toutvestige d'antiqùi'tés romaines dans la villé de Bazouges et dansles lieux c'irconvoisins, je n'ose!ais ' pas hasder pne telleconclusion; je me permettrai seulement 4e dire qtie les faits'connus autoi'isent cette' conjeêture que les intérêts 'civilsaussi bien que les intérêts religieux ot concouru.h. sd forma-' -'tion.' ', H

Chdiellenie de Baiouçjcs. - Dads tout le cours du moyenâge, Bazouges se montie'à nus -comme le chef-lieu d'unechàtellenie à laquelle elle donnait son hom.

La eirconscriptioti-de cette châtelleni&ne Sus est 'pas éon-nue, mais je suis j)orté h croire qu'elle était limitée h la pa-roisse et se confondait avec elle. ''

La paroisse' deBazouges, ainsi jue la plupart de celles quenous voyons plus tard comppises tians le ressort de sa juri-

N-In

diction, semblent avoir appartenu à la terre de Fougères dksl'instant (le sa création.

-Ce fait. rapproché de.la position géographique ;dc ces i-roisses, semble jusqu'à un certain oint contrarier l'hypo-thèse; que j'ai regard(e comme admissible, du lien féodal qui

• aurait rattaché l'Antrenois à Dol plutôt qu'à Fougères. Cepen-dant, en remontant à l'origine de la baronnie dc Fougères, onarrive facilement à •reconnaitte qu'il peut parfaitement se con-tilier avec, elle, et que Bazouges et les paroisses circonvoisines

•ont pu..êtr.e détachées de Dol et annexées à. la terre de Fou-gères sans que l'Antreuois l'ait été avec elles.-

- On doit, en efl'et,. se rappeler que de la maison deFougères était neveu d'un arhevèque de Dol (D.Mor., P. J,t. 111, coL 350), dt qu'à:ceite époque les 'Prélats ne se . fai-saieuit pas scrupule de démembrer le temporel de leurs églisesen faveu'r des membres de leur famille, surtout loi'squ'il.

-occupaient de grandes positions, afin L d'obtenir, leur protectionponr la partie qu'ils conservaieht: li ne seraitdonc nullement '

-surprenant que ces paroisses, que leur situation au-delà de- la

•j-rive du Coiisnon 'semble rattacher naturellement h la terre de

•,Dol bien plus qp'à cellè 1e Fougères, ne lui aient primitive-

•ment appartenu et •qn'elles.n'aipnt été distraites du temporel

• de l'rchevêehé pour •enuite être dounée.s par le titulair'e -à-son neveu, lorsqu'il fut mis- $r le duè de Bretagne eiï pos

' session des autres paroisses qui formèrent le lief de Fougères.Le nom de liqillage dc i'Avchevêch que portait une réunionde fiefs fort impoytante, dans la paroisse de Bazouges, puis-qu'elle compr2nait environ 800 journani (380 hect. environ),me semble venir h l'appui de cette supposition.

La chûtellenie de Bazouges sùivit assez géiéralement la

.' destinée de la baronnie dc Fôngères, dont elle formait uneiinportant6 annexe. Cependant nous- l'en vo yons détachée, -

-.trois fois, dans le càurs de notre, histoire.

-'t

b -

J En 1498. La duclie 'se Aune la donna alor avec Saint-Àubin-du-Cormier;Marcillé et Rimou; au chancelier de Mon-tauban, pour reconnoitre .Jes importants services qu'il luFavait rendus, surtbut en empêchàut 8011 mariage vec le

•sire d'Alhret. (D. iMor;, Pv '111, col. .891.)2" En 1524. .François l°' en disposa, cette année là, en

lhveur' d René de Montéjean; à qui, un an plus iaYd, il.donna la baronnie (le Fougères (oui(D; Mor.. ibid.,coI. 792.)

3° Enfin, en 1600. Henry 1V en gratifia le due de Bris-sgac en même temps jue de la ehâtelleni d'Àntrain; mai à.sa ' mort, arrivée en 1621, elle fit retour à la terre de Fou-gères, dont elle n'a plus été séparée. -

Ses revenus fixes, à la . fin du dix-septième siècle, pou-\'aient s'élever CII argent à la somme de 722 livres, et CLI

•grains à M hectolitres de froment:••A cette somme, il faut ajouter, comme pour la cliàtellenie

d'Antrain, le produiC des droits seigneuriaux et les ajJtresrevenus casuels.-

Juridiction dc 1Jaôuqes (1). - Le ressort de la juridictionroyale de Bazouges était fo!t étendu i comprenait les onzeparoisses suivàn tes Bâzouges-la-Pérouze, La Fontenelle,Marcillé-Raoul, Noyai, Rimou, Jloz-sur-Couiisnon, Saini-Rdmy,

- du-Plein, Sens, Songeai, Vieux-Viel et Vicux-Vy.

Voki quelles étaient les juildictions seiguetiriales qui en..releyaiejjt, avec les noms des propriétaires en 16go

Hautes justices.La flalue (Razouges), M. Gilles Ruellau,•cher 5gr de la Balue, baron (lu Tiercent. -

Beauvais-Moulines (Noal), M. Jacques Clément.Le Bois-Bau'drv (Rimou), M. Françdis du Bois-Baudry.Bôuessay (Sens). .. .

(I) l'ont l'historique,. voir Âiurain, -

f j .—38-Brébant (Vieux-Viel), M. Bernirdiu de Brébant.Les fiefs de la Barrevilieineu (La Foutenelle, M. Fra,-

ÇOiS (lu Bois-Baudry.,..• La Hayc d'!rée (Saint_Bémy-duMein) (1), M. Charles de

•Rosnivinen,- eWr gr de. Saiut-Rémy.Les Plessix (Marcilté_Raoul);M m0; MalhuPili Abraliam, dame

de Lafloche-Jacquelin..' . •-

Les Portes {Bazouges) M. •kseph Tuffin, elr,.vicome deLa Bou&ie. . ...

Orange (VieuxrVy), M. -François Le Feuvre de l'Aubrière.Moyennes justices. ^ Le fief de Guette (Bazouges),

M. Charles de -Rosnivinen, chT 5gr de Saint-Rémy.Le prieuré de Songeai (Sougeal),- M. LouisFrànçois dc

- Farcy. prieur commandataire. .Bases justices; - Les 'fiefs de La Barre (Bazouges),

N. Julien de La Cortiinaye, sieur (le Burgon:Le fief des Càrrées,(id.), 'divers-propriétaires.Launay Pinnier (Vieux-Vitfl, M. Guillaume Le' CiIleur.

sieur dç La Garenne. . .

•Licutenanis dc là juridiction royale de Unnoliges.

1574, khan Bèauxièie; - Jeai'i Anger, sicur de lia

Baye GeMion;-- 1679, Christophe Anger, id.; T 1693,

N : Dasten, sieur de La Hayère; - 4706, Jean-Louis Anger,La Baye; - 1724. Jean-Baptiste Ariger, fil.;-

1755, Charles Deffeix, sieur du tiairay; - 1762, Juti&i deLa Fosse, sieur de La Touche.•

Procureurs du roi.

.1673, Julien Le Camus, sieur de La Platonnière; - 1699,

-(t) IVur te fief dc foresi, scllleulent.

- 39 -

•Julien Chevalicrq siur :dè La Havardière; + 1757r1757, Julien•Chevalier; •- 178T, Gabriel Chevalier, sieur de Mezauhay.

•Subdélégationdc Bazouqes. (Voir kntrain).Maitrise'des eaux et forêts dc VillecartierLa forêt de

Villecartier (foresta de Vïllccaterii, D. Moi'., P. i col. 051)•est tOut entière comprise dans ks limites de la commtin de -

Bazouges, ,dont.elle ' couvre le territoire sur une étendue do989 hectares 68 ares.-

- Il est fait mention de cette forêt dans Iâ grande charte,•

donnée en 1463, par Ràoul 11, seigneur de Fougères, enfaveur de l'abbaye de hué; à laquelle il concéda le droit dopasnage, ponr,ses porcs, dans touteson étendue.

En 4284, Huues Le Bruu,.seigneur de Fougères, donna à -,•

. Gilbert de Malmains, seigneur de Sa&y, (lui l'avait acconi-pagné en Palestine, le drôit de prendre son chauffage datis

• - Icette forêt •Les signeurs de. la Ballue et des Portes y avaient aussi

•divers droits. . . «-La forêt de Villecartier doPua lieu ii l'établissement d'une

maitrise des eaux • et forêts, ou juridiction forestière, à - -3azouges; elle était exercée par un officier ayant le titre demaître particulier, un procureur du roi et un garde hrnrteau.Les premières lettres de provisioi furent données le 24 no-vernbre 4578.

S

Il m'a semblé que les 'fonctions dc maître particulier.étaient assez ordinairement remplies- par le lieutenant de: lajuridiction, qui cumulait aini !es deux magistratures cepen-dont, en 1787 j'ai trouvé le nom de M. Jean-Julien .Anger,sieur de La Lèriais, cmme maître particulier., t • .

Procureurs du roi dc la mditrisc. - 1699. Cilles Véron1•sieur du Gué de Vaux. - 4730; 'Gilleà Véron, son fils.

4742. François Caultier, sieur de Rothaunay. '1759.Alexandre Poussin, sieur du Bourgueuf..•• -

ViUc de-Pàzôuges. - Les seuls évènemSls qui se rada-client h l'histoire de cette ville, evdont la conliaissance sdit

• vernie jusqu'à nous, se rapportent auï dernière années durv° siècle. Le' souvenir en a té conservé par ui documentassez curieux, publié en partie par les no'uvcaux édiîeurs (lu

•-i)icitonnairc- d'Ogôc, ét dont je crois devoir' (tonner IC une

•- -aaalyse..• t

.il -.'nbus apprend qu'en 1588 les liabitarts de Bazouges

•.débutèrent dex de leurs concitoyens, les noimnés' Delaunay- et Lavallée, vers le duc de M'ercœnr, qui était alors gouterr -

neur de Bretagncçpour obtenir de lui l'autorisation de forti-fier l&ir ville, et 'que lêi trésoriers versèrent à cet effet une

--somme,de trois cents livres, qui fut employée aùx fortifi-cations. ,''

Le 12 mai' t590, Montbarrat, étant parti de Rénnes, dontil élait gouverneur avec 250 hommes de troupe, la lupart

•Anglaié, se- présenta le lendemain devant. l3azouges où il.•- espérait surprendre et enlever de La Ville-Blanche, qui y' coin---

mandait iour la due de Mercœur; mais ce eapiïàine, informé- de son dessein, le _fit échouer. En se retirant, Montban'ot,

trompé dans aes 'espérances; permit à ses soldats (le Pir laparoisse; ceux-ci usèrent largement de la permission qui lent

• était donnée et se livrèrent à toutes sortes d'excès 'envers les--personnes et les propritds.' --

L'6glis elle-mémene fut pas respectée les portes Jurent

•- enfoncées, 'les coffres de la trésrerie brisés et les orhementsénlevs; il- n'y eut pa jusqu'au échelles qui furent emportées

- et' tendues au seigneur du Pontavice. par (lui elles furentrendues plus tard. h 'la paroisse, mais seulement à la condi-tion'de 'lui payer une somme de quinze livres, qui lui fut en -effet comptée:-F. .-

L'ànnée suivante, le généial anglâis qui copimandait h- •.Bazouges rançonnade nouveu les habitants et se fit donner

—M-dnè'sotnme de cent quatre-vingts livres pour faire respectetles vitres (le l'église, que ses soldats voulaient brisei. En''J'592;- les troupes (le Pontorson menacèrent la ville mais 'surles représentations des députés que les habitants ebvoyèrentaurdevant de ccliii qùi les commandait, elles se retirèrent 'sans commettre aucun acte d'hostilité.

À la fin 'de 1593 911 'au commencement de 1594, le ducde Mercœur parvint à fentrer à Bazouges'. Saiift-Luc voulutl'en faire'sortir et fit une démonstraLioii contre la ville; ijaisellé ne fut pas séricusè. Il se , présenta de nuveau en-1595et parut, cette fois; vouloir agir avec vigueur. Les habitants,effrayés, abandonnèr'ent leur tille et se retirèrent au éhàteau -'dc la Ballue, où' déjà ' ils avaient trouvé un asile lors de lapréiiière attaque. Les Anglais arrivèrent sur ces 'entrcfhites -et chassèrent les ligueors; mais les habitants ' de Bazouges

• ne s'en trouvèrent pas mieuN, car ces étrangers pillèreit la ',' aville et y commirent toutes sortes d'excès. L'indignation et la ' ', -

- ' colèr,e relevèrent alors lenr courage et ayant appelé les habi--tants'de Marcillé h leur ecour,'ils chassèrent les pillards deIcér ville et la délivrèrent de leur présence.

Bazou'ges fut ensuite menacée lar les troupes de Trémé-reuc, qui occupait Sens; par celles (le La Pommeraye, quiétait à- Saint-Ouen-de'-laRouèrie, et par un autre corps quistationnait à Trembla4. Mais on réussit à détourner Trémé-reiie an moyn d'un présent d"ui brochet et de 69 livresen argent; on parvint également.h apaiser La Pommeraycavec 1m présent de dix pots de vin. et dc 'cinq aulnes dc'damas que la ville lui envoya; quant aux troupes de Trein-'

•blay, les habitarits'de Bazoues marchèrefit contre elles et les--forcèrent tIc se retirer.'-'-

Leur sécurité n'était pa néaumoins encore bien' assurée,,- car Montgomery, qui 'occupai t Pontoison, semblai t toujours

disposé h faire une Promenade militaire sur leur territoire.-,

»Pour obtenir son inaction, ils durent entier cri compositionavec lui et luiune contribution de trnte livres pat'-mois. - -',

Eh 157, l'armée des Suisses vint loger h Bazodgc, eL it• fallut lui donne;' six ingts livres pour la faire sortir. Les lia-•

' bitants avaient été tellement maltraités, ju'ils ne purent.fournir eux-mêmes cétte somme; ils durent l'crnprnnte àM; de Montgomery, .h qui ils, s'adressèrent par l'entremise diiduc de .Brissac. - ,

Cette êwe anhée, l'eicès de leurs malheurs leur Lit de-mander une sauv&garde h M. le maréchal, qui s'empressa dela leur àccorder; mais U leur en çoûta trois cent! trois livrespour faire entériner les lettres de concession.

Des barricades furent, en cette année, élevées depuis J3a4- zouges jusqu'à Maicillé. !-

•-Losque le maréchal de Brissac vint à Rimou avec! son-armée, il sembla vouloir la diriger sur Bazouges; mais il. dc

•-.Cotqueh liii envoya M. de Foligné, qui l'en détourna. !Avec la Ligue Tinik l'hitoire militaire tIc Bazouges.Risloire religieuse. - L'histoir de la-paroisse de Bazouges

se rattache à celle de la collégiale dc laville de Fougères.•Au commencement du xi° siècle,. Autroy, le second des

• seigneurs de Fougères, fonda, dans l'enceinte même. de,-son•château,. une ehapelle:qu'il dédia à la Sainte Vierge, et dont•!il confiale service -à- une collégiale, c'est-à-dire à un cSain

• nombrô d'ecclésiastiques qui, avecle titre de-chanoines, rem-I i ssaient les fonctions deehapelains.! !! !

Pour assurer, dans l'avenir, l'existence de son oeuvre, il fitde très-grands avantages i cette collégi1e et il lui forma unedotation, dans laquelle furent compris, entre tres biSs, lafl!oitié db l'église' de Bazouges, la moitié 'des droits du mar-

• ché, du four et dii cens de cetteville; en un- mot, la moitié• -de tous les revenus qu'il et retirait;-•• -

-45--•

Méen, fils et successeur d'A.ufroy, changea les disposi-tions. de son' père, et aux chanoines substitua les religieuxile Marmoutiers mais ce 'changement dans le personnel -lic modifia cii rien l'état de l'église Sainte- Marie, en teqin conceruait ses dépendances, et les religieux prolitèrentde tous tes avantages dont avaient joui précédemment leschanoines.'

Après Méen, llaoul, son fils, ' renchérit enéore sur les lihé- -ralits de ses ancêtres, et pour he borner id à celles qui se.i;pportent à notre paroisse, aux Mus d'Aufrôy il ajouta celuid'une o?que de terre, située près dc l'église, ,et du moulind'Archun, ,(Arczon), avec le droit dc mouture sur tous leshabitants 'de la 'ille. (Bullciih Arch., t. 11E, p. 191.)

Plus tard, ce méite , seigneur, ou peut-être seulement Heuri,sou fils revint à l'institution primitive du fondateur, et, aprèsavoir congédié les rcligieui, rétablit les chanoines dans lapossessioit de' son église.,..'

Mais peu d'années après, Henri, ayant succédé à son pèle,conçut le dessein de fonder une abbaye auprès de son -châ-

- tenu, et pour l'exécution de ce dessein, il fit choix de lacolline de Rillé, qni lé dominait an Nord (Î122. Trouvantsous sa main un 'personnèl 'tout composé dans celui 'de 'sa'collégiale, il fit accepter auk'chanoines lc& règles jdi venaient,d'être tracées par, l'Église et il en fit les' premiers membresde la nouvelle abbaye. '' ' . '

Cependant, ce changement dc l'état'séculier à l'état réu-lier n'affecta encore de cette foisque ' les personnes, et l'ab-baye dc Rillé, eu recevant les membres de la bollégiale, reçutavec éux tous lesbiens qui, 'depuis un siècle, s'étaient accu-ihulés pour former le patrimoine dé . 'l'église: Saiute-Maiè, cll'église Sainte-Marie elle-même.' •'.

L'église de Bazonges devint donc,alo'rs tint dépendance •del'abbaye de liillé, à laquelle, jusqu'à l'époque 'de la Révolu-

n

-

•Lion, clic n'a jas cessé d'apartenir, - étant desservie, à titrede jirieuré, par un -i-eligieux de éétte abbae:

ii tewjiorcl du prieuré se composait (le la maison dlkprieiré et de ses dépendances, ainsi que des fiefs de Bour-rienne et u Châtelet. ,

•Le prieur avait le droit de hassejustice dans ces liefs.Pour assurei le strict maintien des droits' qu'ils tenaieni

des seigneurs de Fougères Sur- la coutume de Bazouges, lesréligieuf étaient autorisés à falre accômpagner le coutumier,

• fermier ou prévôt,, d leur receveur ou fermier,, avec uuiegaule, terminée par une boite ou une bourse, dans laquelle'on déposait le devoir de coutume, pour le partager ciiuite,

• moitié par moitié. I

- -JJecieiirs-prIcirs de dazosigc#i. ' . -

En 1541, i frieuré;étant tombé en régale, le roi le donna.à Jea Clercé, évêque de Macerat, auditeur de ilote et ardu-diacre.del)inan. -

1662, M: Jean LeLièvre. —1677, M. Cuy Le MaUre. -1-706, M. Jean Caultier. - 1722, M. Pirre Deschamps. --1742, M. Jean Nivet. - 1745, M. N. Jume). - 1748,M:. Joseph-Chai'ies-Amhrdise-Aimé • de Bea'uvais. -. 1781,M N. Delhire.--- -

Chapelles. - On comptait, avant la Révolution, six cb'h-pelles sur le territoirede cette paroisse. -

4° Celle du château de la Ballue;2° (Jne autre chapelle se trouvait h une petite distanée .de

- celle-ci et également sur la terre de Id Bailue -.Cette chapelle, .heauoup plus grande• que la première,' était

•••.dédiée h saint Martin. Elle avait été fondée, en 699, de cinq•:messes hassés, liai- M'° Marie de Ruéllan, épo&se de M Hya- -

cinthe de Quatrebarbes, inai-quis- db la. Rongèro. Ces messes

-45--

• devaient être dites par un chapèiain nommé' par elle, cl aittraitement duquel cite affecta le revenu des fermes du Rocheret (le la Sainte-Gbrminière. En 1754. celle affectation futconvertie en une rente de 150 livres.

3°:La chpelte de lHermitage, dans la: forêt :dô Vilt-cartier.' ,---

Elle était te titre d'un prieuré h ta nomination du çoi.4° La cliapette du Houx.En 1622, M. Le Lièvre, pour lors prièur de Bazouges,

afféagea, dans la foMt db \T illeeartier, un tbrrain sur lequel il ,fit btir une chapelle en l'honneur de sainte Aune et de saintJean l'Évangéliste; mais en 1669,. il fut dépossédé de ce ter-rain par l'ari'& de la réformation de ta forêt. lt transféra alors

•sa chapelle sur lé domaine du Houx, où elle- subsiste encore..- aujourd'hui, près (te ta route d'Antrain h Bazouges.

Cette chapelle fut donnée en 1773M. l'abbé Blanchard.5° La chapelle de Martigné;6° La chapelle (lu Grand-Bois. Ette subsiste encore' aujour-

d'htii, et on y dit lâ messe, le dimanche,. tôus les .quinzejouis, pour les habitants de celte partie de la paroisse située

•h une très. grande distance de, .t'église..Archéologie. - L'égtise de Bazouges est sous l'invocation

des apôres saini Pierre et saint Paul.Elle n étd presque entièrement reconstruite à neuf, il y n

unie 'ingtaine d'années, et • un vaisseau à trois nefs, terminé-jh tOi est par une vaste abside, servant de sanctuaire, a rein-Splacé la vieille et bizarre égtise dont M. Brune a donné ladescription.. (Cours d'archéol. relig., page 335.)

Dans ta' recpustriiction, on a-conservé seulepi ent la partieorientale de la première nef,. -d cMé (lu Sud;et la façade,dans laquelle se trouve la grandé porte, sur-la pi-inciple ruede lavilte. -. .. -

La rartie ia-plu rSarquble est sans- coutredit ta travée,

• au-dessous de la tour, dins •laq'uelle sont plaéés aujôurd'hutles -fouis baptismaux. Elle est sûrmontée d'unè vofite à nervure. dont les retombées viennent' s'ajpnyei' sur 'quatre -énérmes piliersque leur structure et I'oinementation d leurschapiteaux semblent raitacher à l'architecture (le la fin duxii0 siècle. Les restes dc trois co$reforts rdmans, qui sou-tiennent le mur oriental, viennent encore appuyér cette COu-

jecture.La construction de cette tiavée doit avoir précédé (le près

d'un siècle la construction de la trâvée adjacente; rdans le

même- collatéral. --• -

Celle-ci, dans laquelle s? Quvre la porte méridionle, estégalemnt surmontée d'une voûte và nervures. 0es :trois

•arcades qui soutichnein cette voûte, dcux'affectent la forme,ogitale surbaissée; la troisième, celle par laquelle le colla-

- téral est mis en coinmuniçation avc la graude nef, la forme•du cintre• brisé. , -.-

• La fenêtre du pignon qui termine à l'Est le collatéralnoï'd, est ornée d'une.fort belle verrière sur laqueil on lit eudeux' endroits le millésime de 1574.

Cette verrière coûta, comme néus l'apprend le doeumeitque j'i déjà cité, la oime delivres. Elle avait éé

• eudommagée iar le temps et brisée en quelque endroits;mais elle vient d'être restiur& h neuf, et elle "présenteaujourd'hui, dans son ensemLle, un monument reniarqtiahle

•de l'at auquel elle appartient. ,.-•M. Brune en ayant donné la description, je me dispenserai

de la reproduire ici.-. .-Onremarque, à droite et h gauche, à l'c'ntréd de l'église de

Bazoues,H deux. bénitiers qiu méritent dè fixer quelquesinstant notre attèntiort. .-

L premier est yinq ancienne cuve baptismale; (le. .forme'reciangulaire,- longue d'environ I mètre et large de 50 h

h.

)--

60 centimètres : elle dst évasée à sa lrtie supérieure etornée, dans chacun de ses angles, d'une moulure qui figure

- une sorte de colonnette. Chacune de ses faces présente nui,•(les attributs des quarre évangélistes : l'ange, le hoeut le -

•lion et l'aigle, assez grossièrérnent sculptés et . portant desj)llylactères sur lesquels on ne remarque -pas la moindre traced'écriture.

Le second est un ancien chapiteau de colonne que l'ontlécoùvert, lors de la démolition de la vieille église, et iuel'on a creusé pour le faire servit à sa nouvelle destination.

Le bénitier, qui est rond à sa hase, affecte la forxe carréeh sa partie supérieurb, et la -platebaude, qui représente le

- lailloir du: chapiteau,» porte une inscription que M. de LaFosse 'aeti l'aimable hligeance de vouloir bien re!ever pourmoi, et que je reproduis avec les notes qui l'accompagnent.

n Sur la face principale, on voit Trois coquilles, deux en« chef et une en pointez et au-dessous, une seule ligne pur-((tant:

. jMcriii et sg fa, '

n Su r la faée (lu côté droit, l'inscriptiu Se poursuit ainsi

tue firent faire €a:te cljapeilc en non be bien

s Sur la face posérieure, deux Ùgnes, comme h droite

lie la uiere purelLtet fût trnutnencée

Enfin, sur la face gauche, une seule lignemii. iiic tt xiii. j.

Les trois cqquilles; comme on le voit, ont les armes par-lautes du fopdateur.. .Ellès sont accompagnées, à droite et àgauche, (le divers dessins représentant une tête humaine et

I:.

C

tes' hrarches d'un arbre avec des fleurs et' (les feuiillages« Il résulte de- cette inscription, dit M. de La Fosse, que

o la cliaptle ou la nef; bàtie par J. Pelerin, et , que l'onnommait encor'e, il y a trente ou quarante ans, la chapelle

« des Pèlerins, fut ajoutée, au , commencement du xiv' siècle,

« 'aux trois nefs supéieures, sUr le milieu desquelles était-'« placé,Ie vieux cloehei4 .-

u' Cette' parue de l'ancienne église avait été elle-même 41e-• ,e vée sur les ruines d'un édifice roman, dont nous , avons

« tro'uvé 'des restes-authentiques dans- les fouilles de nos der-« nières constructions. o, 'p

La tour 'de l'églisè de Bazonges a été' construite en 4720;elle a été frappée de la foudre en 1859 et est depuis-lorsdans l'état où nous la voyons aujourd'hui.

Histoire 'féodale. - On trouve dans une notice relative uxbiens donnés par' Raoul de Fougères -aux religiepx de Mai-moutier, et rédigée dans les dernière années du x t e siècle,

• le 110m, d'un seigneur de Bazouges hatfroi ou Mat7red deBazéuges, )lhztfredus de Bâzocis. (Bail. Arch., t, 111, p' 489.)C'est le seul que l'histoird lieus présente a yec ce titre êt c'ee

• ' qualité; car les membres de la famille de Bazougel ou de

Bazoche, que nous voyons plus tard flguter, en. àssez grandnombre, dans les 'montres du -noyen fige, sont entièrementétrangers à.notre localité, cL paraissent avoir tiré leur nomde la parois de Bazouges-sous-Hédé.-' Quel était ce Ma(fred ou Matfroi? L'histoire ne nous le ditpas; mais en tenant compte du rang dans lequel la.'iioticeplace le nom du seigneur deBazonges, immédiatement 'aprèsceux du seigneur de Fougères et de stmère, et, en rajipro-chant les renseignement que néus fournit dette notice, des'données que nus avoUs. par ailleurs; je mê sens porté hcroire qu'il était le mari de cette Godehitdis on Godeheust, lasoeur du seigùeùr de Fôugères, ddnt parle également la"notice,

-b

j-

et par conséquent qu'il était le beau-frère de ce, seigneur.Si, en effet, le témoignage ïe l'histoire a attaché le nom de

Matfred à la seigneurie dè Bazouges, la tradition et les. insti-'Iutions;féodates semblent appeler celui de Godeheusc'à l)rta-gei' cet honneur avec lui t''..

Il y o eu, -en effet, dans cette contrée, pendant toCt le. '-'cours du moyen âge et jusqu'à.l'époque de laRévoluuiop, uncertain nombre (le terres que l'on fiommic 1s fiefs de Godet

-heusi., Ces fiefs,.qui sé cornpbsaient (l'une grande partie des,- paroisses de No3'al-sous-Bazouges et de. Roz-sur-Couésnon, et- de quelques domaines dans •celle de' Bazouges, tftaient tenusen juvyueurie -de la maison de' Fougères par cette deComboui - ..'' .,, 's

Il avait donè fallu qu'à une 'époquç trèsreculée ces fiefseussent été détachés de la terre de Fougèfres, qu'ils eussent

- - ensuite passé dans quelque branche de la maison de Comhoui',et qu'enfin ils eussent fait retour à la terre de rFougères

Or, Ïrsque'I'histoire nous présente, précisément à l'époque,• donnée, deux noms qui semblent' nous offrir l'explication la

plus naturelle et la plus satisfaisnte de:ces 'dlveres modifica-tions, pourtioi donc refuserions-nous de méconnaître tes -

- titreé avec lesquels ils paraissent s'imposer'à bous?Si, en effet, on admet ' 'que Matfred ait été l'époux (lé

6.odcIeutst, comme il est incontestable (lu'il' o été seigneur de.Baouges c'est incdntestablement ansi dii chef de sa 'femme

- qu'il o tenu ses droits à cette seigneurie.• Dans cet état 'de choses, s'it avait eu des fits,'ceux-ci au-

raient fak suite à leur père commé seigfieurs de- Bazoues;mais nous n'en trouvons pas la'nioiridre trace, et sel6iï toutesles apparentes il n'eut pie des filles.

Dans 'cette hypothèse, h la mon de 'Matfred et de 66-.'delieust,- ta icnre, de Bazonges dut- fire' retoùr à la terre •deFougères, non pas, il est' vrai, telle qti'ellè en avait- été-

- , .4

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détachée, -mais diminuée des fiefs qui -avaient tonstitué lesdots (le leurs filles fl que telles-ci auront porté; par elles -ou leurs descendants; dans la Maison de Coinhour. Ainsi pçuts'expliquer l'origine de cesqui semble &te restée -jis-qu'à ce jour t l'état d'énigmé poir ous;•.

- -

Terres seigneuriales et (erres nobles. - La terre seigueu-riale de Bazouges était la terre de la Ballue.

Cette terre semble 'avoir été, au Nue siècle, le berceau dela: faniilleCliesnel,jlorït nous la voyons plus tard former jepatrimoine. L'importance de cette famille,' dont pinsieurs

• membres ont figuré avec distinction dans hos annales, nous• est attestée par ni) grand nombre d'actes remonl.ant jusqu'aus

premiers âges (le nôtre iistoire --En 1103, Ceorges Chesnel figure cor in signataire de la

•-grande charte (le Raonl fI, seigneur de Fougères, eu ' . faveur --del'abbayç de Itillé; laquelle charte consacre le don qu'ila

•-.fait b cette abbaye (le -la diffle de ses moulins et son acquiescernent au dhn (le neuf,journaux de terre fait par Raonl (le -

•-Sens et son frère, se yssaux; ce qpi -rouve que dès lors.cette famille jouissait d'une grande puisance. (D. Mer., P. I, -

• - S. 651, 052.) --.-.- - -. ': En i23, nous voyons Robert Chesnel choisi comme exé-

- cuteur lestamentaire 'de Gedouin de Dol, fils de Jean, seigneur• de Combour, et quatre ans plus tard, en (239, par Raonl,

seigneur de Fougères,-- comme expert pour faire, avéc-Payend'igné, l'estimation des biens - provenant de la succession

•-dEudon III, comte , de -Porhoêt. (D. Mor, l. 1,-col. 884, ,'913.)- ':. '.-

En .137-1, Geffro/ Chesnel, chevalier, dépose dans l'enquêterelative à la canonisation de Cliirles de Blois, (l pnt il avait, été -l'écu yer et te chpmbellan. -(Id., ibid; 11, 21,34.)', ' '

-- En 1402,- ious irbuvons Cèorges Chesnel, capitainé de

-Saint-Aubin -du-Coi'micr, et eu i--403, RaouF Chesuel, éclian-

D

4

-— .5?—

son du duc; en 14(2, le Même Georgs Chesnel figure 'enqualité (le témoin du contrade mariage d'Anne de Bretagn'e,fille de Jean V; avec le fils aîné du duc de l3ourbdn. (D. Moi'.,P. Il, col. 709. 737, 873.)

En 1430, Jehanne Chesnel, gouvernante 'puis demoiselled'honneur (le MMe la comtesse de Moutfort, (ld., ibid., col /1236; 1263, 1332, 1373, 1890.)

Enfin deux Chesnel, dont l'un du nom de Pierre, l'autredu nom de Jean, qui était lieutenant cl Dinan en 1488,..fi gu-. -rein dans un'gratkl nombre de montres avec le due de La

• Bellière, le vicomte de -Rohan. de: (Id., P. II, col. 1009.;III, col, 122,424, 08, etc)

La teire de la Ballue passa, au commeneemenCdu' NVI siè-,«de, dans la fmille d'Acigné, par le mariage de F'rançoiseCbesnel, la dernière descendante de cett famille,-avec- !aequ'es dAcigné, sieur dc la Rochejagu (1). Un siècle après,elle devint la proptiété delles Ruellan, ce personnage do'ntTallemant des Réaux nous a rabouté l'histoire, et qui,domes

•tique d'un marchand de toiles fl'Antrain, prit d'hhord, deseconde main,• quelques hameaux de la ferme des impôts de

• l'évché de Saint-Malo, sè fit ensuite tralicant d'arSes peu-• fiant les guerres de la Ligue, puis devink lin-même fermier

général des neuf évôchés et fit une si prodigieuse fortune,qu'à sa mort il laissa à ses héritiers, dans la seule baronnie de'Fougères, les terre du Rocher-Portai, dont il avait pri lenom; du Tiercent, qu1 il fitériger en baronnie 'de la Ballue etde Monthorin.

La terre ae la Ballué doniaii. à son possesseur droit de• lian(e; moyenne -et - basse justice dans tous es fiéfs, qui eu ' .

dapendaient et qui avaient été réunis sous le nom- de la ,

(-1) En 1603, Louis de Québriac rendit aveu au Roi $ur la- terre de la

BaILuè.P , .- --

Ballue; di'oit (le prééminencé dans l'église de Pleine-Fou-gèrs (contesté dans les églises de Bazouges, d'Antrain dè Ii

Fonteueltc et dè Noyai); droit de prendre di bois dans ta•-ftrêt (le Vitleeai'tier polir son chauffaée et l'entretien des bâti-

ments; de pasnage et de pâturage, etc.Lè seigneur . de la Ballue avait obtenu une concession •de

deux foires, par an, aulchùcean de la Ballue, l'une au jour desaint Barnahé, l'autre au jour dd saint Martin (41 novembre);mais il fut débouté de ce droit lors de la réformation (1678),-

- faute d'avoir faii entériner ies lettres (le concession.-

-Il avait êgalemett' droit à la moitié de la côutume'd'Mi:

•train; sauf défalcation d'un ciuquième qui était préalablémentlevé pour les réparations de la halle.

La terre dc' la l3alluie se composait b peu près ainsi qu'il

•suit: .•--.-DOMAINE PIIOCIIE. - -

- En Bazouges 1° le chûtead, la métairie et le moulin de taBallue; 2° iflétairie de Meslé ou du Rocher; 3° la métairiede la Sainte-GeSinière; 4° ta métairie, nobto de la Cttàuffe-

•tays; 5° le lien et manoi seigneuriâl le Boulande; 6° la S-

•tairie tic la Maison-Neuvd.En SougeaZ : 1° te lieu et domaine; manoir et chapel de

•- La Bouexière; 2° le lieu et métairie de Launay4ourdan.

• En La Fontehelle : le lien seigneurial de la Rivière.

-En Pfeine-Fov gères le manoir et maison seigneui'iale diiBozet.

MOUVÂNCE5.

- En Bazouges : Je .fiei et;baillage de l'archevêché, coul. 778

journaux; les (ief dela Renais et de tréhin; les vaiies de la'

•Gahidrays (I) et des Greflins;. les flefs et haitlages du Grand-

(1)1) élait dû au seigileur, enlrautrés redevances, sûr les terres de ta-

•Bois, de la No&Jugou, du Bois-Robert, du Hau-Vaublain,du Rocher-Cbalongeauxr avec la masûre des Loges; enfin, dela Jumellière, contenan't ensemble environ 600 journaux.

La seigneurie de Prigné, consistant dns les fiefs (lu Houx, -•de Clievrigné, de Juitld, de la Pojievinière, di Ragondaiu,

-dii Cartier, de la Momubayc, de la Villemenard, dc Bré-•quign5', etc:

Sous la scigneurié de Boulande. ': (les fiefs et baillages de la

•vaitie Binel, de Vilie-Haudren,de la Guinehaudais, de la flou-• lais, (le la Bourdonnais, du Gué-de-Vaux 5 du Château, de la

Chopinais, de la Monnerais, (le la Beucherais des Clochers,de 'la Contrie, du Pontavice, de lEpinay, d'Adènè, (le la

•Cudelais, etc.En ii ntrain : cinq fiefs, nommés les fiefs de la sill6 d'Âti-t

•- trahi, de la Dorijonnière, de la Pitoisière, de Launay-Galboiset de Nuglé. :

Le Gage féodé appelé la vainc d'Ântnain.•

En Noyai les fiefs He la Missonnais,, des Tàuschoux, tic laBouexière et de la Laire. • .,.

uEn SongeaL: les fiefs Servant, Caultier,.Thomas-le-Moine,de Lahaye et de la Villais; le fief et baillage du bourg de

- SongeaI et de la Cardais; les fiefs (lu Papillon et' du Pré-Jour-dan; les masures de L?Henrie, de la Mare, di Pré-Bond et dcla' Gaudrays, avec extension en Vicux-Viel, contenant environ580 journaux. .

Antres terres nobie's : 1 0 le iieit,et manoir des Portes.Cette terre âppartenait, vers le milieu dii xvi 0 siècle, h Lan-

celot de Langan; elle passa au commencement du siècle sui--vaut dans' la maison de la Ronérie,. paf'lemariage:dAnne deLangan avec 6111es Tuftin, seigneur,de !a Rouêre. Elle don-

-.BI&hai, mi gant de cuir convenable û la fauconnerie et une paire de son-

nettes d'ar'ent, tous les ans, au jour Saint-Miehel.• •'

r

t

'54*s

nait b son possesseur le droit de haute, moyenne et bassejusticè dans t&us les fiefs le si dépendance; droit de préémi-nence dans l'église de La Fontenelle;,de quintaine sur lesuouveaux.lnariés;, de chasse dans là forêt de Yillecartier(deprendre, dans, cette forêt, sou chauffage de ' bois mort' et (lemort bois, en outre le -bois nécesairè pour la réDaaIioII deses maisons, comme aussi droit'd'herbagc et- de pasuage, heliargd de fournir un forestier pour up quatrième qurtier dela fbr, et.

'''

Les 'sujets de l terre des Portes, dans le ta d'Àntrain,. •' -étaient exempt dc ' la garde (les prisonniers de la ville', du-train et dé la réparatiob des meules. 4es moulins de Lqisaiice.

La terre des Portes comprenait -'

• . S DOMAINE PRÔCIIE.' .

40 Le 'lieu, manoir et maison irnble des Portes-, cont. 2OÔj.; -•', -2° le lieu et métairie 'noble du Chesnay, cbjlt. 60 j .'''

MOUVANCES.' - - :-

En bazouqes les fiefs. des' Cimj-Frères, de Langelusays,- - -desllains-I3lot, des briaud,de' Rènaud-Durnée, de la Peroile,

dç la- Hommerie, des Poussins, de la Bigottais et-du Haut-Vaublain, cotit. env. 200 j.

•'En La Fonfenelle les fiefs au' Sénéchal' et . de Lourmhys,' de la Morlais, ac Dessous-le-Chemin, des Trois-Seigneurs et

de Guillaume-Miéhel.-,'..•. 'En Sugcal les -fiefs an Guy, de la- Ridelays et des Lorigs

Champs.. ',-...'En Tremblay le fief (le la Tannerie, tenu noblement par

• Je seigneur (lu Bois-Baudry.. .'En Antrain : le fief de la ville d'Antrain; ' ' -

S '

E

•2° La Mailiardais, appartenant, en 1680, à iaequesde lat- Cornilière, sieur d'Ardeunes;-t

3° La Haye-Gention,M. Cliristophe Auger, sièir audit1ieu- - -

4° Montigné, à M-. Ainaury Dupont, sicurdc La llaye5° La J3rouardièrc, h M. F'rançois Caultier, sieur de Rau-

thonay; J -6° Le Long-Pré, la Foutelais et la Masure, h M. René de'

lierpoissou, siêur de Quéralan; - -•7° La Baunais h Mm° Hélène Anger;

8° Martigné, h M. Christophe de Saint-Méen; -9° Le flefde--la Barre, avec basse justice, h'M. Julien de la

•Corbinaye, présïdent au Parlement de Bretague;L

- 10° Le fief des Carrées, avêc basse justice, à (lame Carizede Cerizay-- .- - - -'il° Le fief de Guette, avec'moyenne et bisse justice, h

M. Char es de Rosnivinen, chevalier, sigùcur de Saint-Rémy. - -

-- mi. - CUAUWJGN. -- _: -

Ecclesia Catvinfaci,ju° siècle (ChnC de Mai-m., prieuré de-Saint-Sauveur); de Calvigncio, xui siècle, ibid; de Chauvi-

- yneyo, de •Chaviqneo, époqués postérieures. --

- C'est dans les actes (lu - prieuré de Saint-Sauveur-des-Landes, vers le milieu au xr siècle, que noiià rencontronspour la première fois le noi,de cette paroisse-.

Nous y lisos.quun seigneur di nom de Gradelon, et sui-nommé Ivel{n, donna en mourant à sa fmme, nommée Gui-

- donie, le mouliu de Bubnine (Boismine, situd sur la rivièrd de - _

Minette, àvec toute la mouture de la paroisse de Chauvigné,- • -

- dont les habitants étaient dans l'usagé d'y apporter leurs grains.-

-

-:- --

--:

-56—'-Plus tard, Guidonie elle-mime, se sentant près de mourir,

-disposa de son moulin en faxeur des religieux de 'Marmoutieret du pi'ieuré de Saint-Sauveur-des-Landes, qu'ils avaieni

• fondé quelques anÉées auparaiant.L'exemple de cétte..dametrou'a, ser.ble4-iL, (les imitateiIis- -

•--dans les antres sØig$eqrs. qui avaient des popriétés'. dans la• paroisse; car, vers !e' milieu du Nue sièck, les religieuK (le

Saint-Sauveuruohs paraissent avoir;été en possession de 'laiIus grande partie de ses dimes. -

-Néanmàins, leur jouissance ne fut pas tèujdurs exempte 'de'difficultés et de contestations. Les actes du prieuré (le Sa int-

Sauveur nous ont consSvé le souvenir de l'oppositi'oiï (ll'ils.rencontrèrent de la part de Guillaume d'Aubigné, qui était• -- al .ors seigneur de la paroisse -.-'

Leur différend, du reste, s'arrangea h• l'amiable - Par suite.d'un preiiiler accord, le seigneur dAubigné 'accorda au prieur

-- de Saint-Sauveur la moitié de tdutes les dimes de Tsa terre dc

-Cliauvigné, et une place dans le cimetière de Saint-Georgespour 'y bàtir une maison; puis de iiou'elles difficultés étntsuivcnues, et l'évêque s'étant présenté comme

,médiatenr, il fut entraitié h des concessions beaucou'p plus. larges en faveur des religieux. Par cette seconde transaction,

en effet, qui est de l'an 1200, il leur abandonna toutei les• dimes de ses fiefs dans 'la- paroissè, tftt ciltes des terres, pour

lors -cultiées, que celles des terres qui le seraient plus tard,- -h l'exception des pailles et des détraits, qu'il se réserva jonr-

- - luiméme; réserve; d(i reste, qu'il Iendit h toutes les dîmes,h celles même sur lesquelles il ne pouvait, prétendre aucun -- -droit. -Il leur concéda en outre, dans le bourg , de. Cliauvigu&-

• - -une place, qu'il affrahchi de tous droits et de tonic servitude,-•- -pour y établir une gratge.,-- -

-Enfin, -il leur fit la remise d'une provision d'avoine que lui

I

5

D r -

et ses .ancétre avaient coutunic (le prélever sur les dîmes qui -:leut étaient propreb:

Les Mligicux, de leur côté, abandonnèrent h, tout jamais,au seigneur d'Aubigné et à ses successeurs, le moulin deBoisinine (Binnina), h la condition qu'ils y percevraiefft -chaque année, à la fête de 1Nol, quatre mines, de fromentmesure de Fougères (13 hetolitres 77' litres).

II fut en outre stipulé que, dans le cas où le mouliti tien-drait à &re ruiné ou bien que son p?oduit ne suffirait plus àfournir aux religieux Ja quantité de'froment convenue, le sei-

- gneur d'Auhigné ou ses successeurs seraient tenus de leurtonstituer cett même rente sur uneautré deleuis terres.

Avant la Révolution, la cure était à l'ordinaire et pouvaitrappôr. ter huit cent livres

Recteurs de ChataIné.

1519, M. Guillaume Richeust, officiai de Rennes. — i?21,M. Rolland Le Bas. - 1650g M. Jacques Baudoin. - 1682,M; N. Le Drouet.— 1704, M. iSlichel Oeshoys. — 1709,M. Hilaire Jamelot.-- 1738, M.. N. Anger, +. le 4 juin1766: — 4766, M. Jean Calpn:

Archéologie. - L'église de Chauvigné est soùs l'invocation' -de.Ja,Sainté Vierge (15 aoM). --

Elle se compose d'une nef terminée, à l'Est,.pù une abside'a pans coupés et accompagnée (le deux transepts. Sa construc -tion ne doit pas renonter au-delà des dernières années duxvit siècle. On remarque néanmoins à .l'extérieui, ût particu-lièremciit dans les contSorts de la côtière septentrionale,- - . -c --q uelqnes vestiges d'arehitectur rmaii; d'où l'on put con-dure que le vaisseu actuel occupe la • place il'un autre- qui.--avait été construit à l'époque pù fleurissait ce dernier style:

I. ---

Elle aIé allongée, en 1851, dc 4uelques mètres, du côté. /ielOicst. Le peu délévatioti de ses combles lui done un-

• aspect jeu agréable._ T -Son pavécst en grade partie f6rrné par des dilles en gra-

• nit qui ont servi à recouvrr :des ,sépultnres.- Plusieurs d'entre -elles sont thrgées d'écussons àux armes M la famille (lePorcoil et proviennent de 1h chapelle Saint-Georges.

L'une d'elles porte Le millésiie de rit: CCCC. XLV, avec une- croix orlée. -

Cette croix, qui présente un Isecond croisillon au-dessous del'ode, est terminée, h son extrémité inférieure, par une :fleui-

• de lys et accbstée de: deux besants. -

- - Une autré pierre tombale, également du xve siècle, et pr-tant une inscription- devenue illisible, sert à fermer l'entréedu èimetière, du côté du -chemin -vicinal. -

-

Le seineur deBoiinefontaine avait, dans 'l'église de Chaq-- 'igné, le- droit de prééminence, ainsi que les autres droits de

- - ' seigueiïr fondateur, concurremment -avec !e -propriétaire du

--. domainedeBriniblin...---• Par dct du 2 janvier 1521, Rolland Le Bas, pour lors

-recteur de Chauv-igné, avait donné à Jean de !orcon, seigneur - -(le la Maison-Neuve, l'autorisation de conserver dans l'église

- -une pierre tombale qu'il avâit fait placer, sans permissioii,sur le corps de son père, moydnnant le. don d'uit ornement

-en. forme de vêtement dé velours de soie, pour l'image de

-la Sainte Vierge Marie, jui était dans l'église. <Archivesdépart.) .-,. --,

--Ui proisse-'de Chauvigné était traversée du 'Nord ait Sud-Ipar l voie romaine • d'Alêaune à Rennes (ab Alaunâ Cou-

date). - ----•Elle coujait lè .cheSin vicinal (le Fouères à Bazouges b

•- peu près h-L'endroit où débouche le chemin vickial de,Romazy

-.à Saint-Brice, très-près du- village-du- CMtei. U étit facile -

- 4 t

—59---

• -

encore, il y a quelques années, de reconnaître aux abords(les landes la direction de soh 'parcours : die était assez

• . claiitment iidiquée par une levée formée des lerres que l'onavait rejetes de côté,' lors de sa construction; mais 'cttte.levée a disparu, en partie, depuis que les laudes, dans les-qnellds die se trouvait, ont été mises en culture..

• ChJpelle Saint-Georges. - il existait, dès le su° siècle, auvillage de Saint-Georges, h environ I kilomètre -de Chauvi-gué, une chapelle ou piutM une église, car c'est sous eduomqu'oi la désignait, dédiée au saint dont il 'nvait pris le nom.

Cette église, qui parait avoir été fondée par les seigneu'rs .d 'Auhigné , et pH a été démolie au comnwncemcnt -de celèc1e, avait, suivant les traditions dii pays, rne importanceégale h telle de . Chauvigué. 'it faut 's'en rapporter- leurtémoignage, on aurait célébré akernativement l'office divindns, les deux églises, sauf ont -fêtes principales, pour•, les-(jilellî3s l'égBse de Chauvigné nrait eu le pri'ildge dc la célé- -

- bration,' comme aussi ccliii dis bapt&ues et des mariages.• .

- Néanmoins, l'église Saint-Georges avait son dmetière, daislequel se faisaient les, inhumations concurremmént avèc celuide l'église de Châuvigné., , - .

Dès le milieu du xvnt° siècle, l'église de Saint-Georges était-tombée dans un état corÈplet de dégradation;si' bien qu'en1751, M. deVauréal, évêque de Rennes, étaiL en tournée de

• visit dans la paroisse, la frappa d'inwdiction et fit dfense' . . . -h tous détentenr des, dèniers appartenant h la fabrique, tics'en dessaisir sons prétexte de les employer h son entretien.Les 'motifs sur lesquels il se fondait pour édicter cette défense

- - étaient qu'elle était lrèÀ-in.uliid pour le service du public, sans -• 'fondations, sans ornements, sans 'titres ni enseignements de

•sôn existence. ni de son -origine, très-onéreuse aû général de -•

•la pâroisse, jui ne pouvait qu'à peine fournir4 l'entretien de - -'.--l'église paroissiale- les choses les pWs ndcessaires. (Arch. dép.)

s

Cu

—no—

Quelque positive qu'ait été cette défense, elle ne put abolir -•but b coup d'anciens usagesles saints mystère conti: -

jinèrent d'être célébrés, à peu près comme auparavant, dans.l'égtise de Saint-Geo!ges;et M. Besnos étant, cii 1767, velni liCliauvité dans le cours de ses visites pastoYales-crut devoiren- ce qui 1h concernait, reilouveler les ordonnances de son --prédécesseur. -:

•M. Joséph-Jacques du Bois Le Bon, séigneur de la Chot-

•tais, qui était propriétaire de la chapelle', du chef de dame•ReÙéeLCécile de Porcon, son épotie., réclama inutilement

contre cétte mesure. Une nouvelle ordonnance dc M. Barreau-dô Gine, du 5 août 477i, vint de nouveau en presser l'wé-

• - cution. - .-'. M. du Bois Le Bon se détermina alors à porter l2affaii'e'devant les tribunaux, et fit assigner le cui'é et le. général,

• ..prétendant contraindre l'un, comme décimateur, h l'entretiendu chur et l'autre aux réparations de la net

Je n'ai trouvé aucun document qui ait pu. me renseigner• sur les suites de cette affaire je suis porté à croire qu'elle- trauiia en loùgueur et que la ,Révolution sui'vint avant qu'elle.èùt reçu une solution définitive.•.. .

- Tèrres ou rn'aisons nobles.' - Les maisons nobles -de cetteparoisse étaieiL b té lieû et domaine de Brimbliu, tenu enjtiveignerie du seigneur de Bonnefontaine,. avec droit dc basse

• usticc, 11e prééminence et d'erifcu dans ks églisés de Chan-•. vigné et de Saint-Georges;

2° La Harcherie, qui me semble avoir été le berceau de lafariiille de Porcon.;.

-.3° La Rouérie (1). .......-

•.(Il Je suis porté A croire que c'est â çe village q"11 taut rapporter unpassgc du Cartulaire de Saint-lUelaine, cité par,M. Toulinouche dans soùHistoire archéotoj,ique de l'époque gallo-romaine de la ville di Renne..

•(age 252), et qu'il aplique-â .SainL-Ouen-de-la-ROuér .ic. H s'agiL d'un donI .'.• '

—'61--

ItT. — LA FONTEXELLE. -. -,

Ecclesia de Fontenitia, Fonhiella, 'Saint-Sanson de LaFontenelte, jy1e siècle. - -.-

Cette paroisse-faisait partie du dicèse de 1)oI. La cure étaith l'ordinaire.'.

e f-• Recteurs de La Woutennlle.

-I-.I

1586, M. N. Esnaud. -. 1703, M. N. ProL— 1708,M. N. PoLtier. '1737, M. Guillaume Biddh. - 1757, M. N.Goupil. - 177Q,' 'M. N. Le Bon.

Ârckéolopic. ,L'église de -La Fontenelle est sous ' l'invo-cation de, aint Sànsori, évêque, de Dol.

Sa forme est celle d'une croix latin'e; elle se compose tEnuenef et de deu transepts. Elle parait avoir été, construite auxVIe siècle en remplacement tEune église fort ancienne, comme -l'atteste tin fragment de muraille en 'blocag 'qui a été con-ervé dan la côtière méridioùale, et dans lequel 6n reconnijit

le traces d'une baie romane' (I). '

de terre taiL -à l'abbaye dc Savign par le g religieux de Saint-Melaine': -()uiirndam peciam terrœ $itdm juxta lloharderiam guam habitant ibidem -et pratum cuti. riveria situm inter 4ictam t6ram et inter 'dictam viampublicam.. - .

- . La R'onérie se trouve située â environ 1,500 mètres dc la voie dont J'aisignalé l'existence, et devait éLit contigué au, grand fief de- Erelay, quiappartenait à l'abbaye de'Savigny, tandis que je 1"ai trouvé aucun indicede possessions qu'ils aient pu avoir dans la paroisse de 'Saint-Onen-de-la-iloucrie.' '

* ,

il) D'après un compte de îubriqie de • cette pproissè, qui e trouve au'archives départeninitales (série G), mie des côtières, le pignon et la, fenêtre -do la chapelle Noire-Dame ont été refaits en 1585. IL en coûta neuf écus 'dmain-d'oeuvre pour cette réédification.-

- Tout le reste de l'église est en pierres de grand appareil.Le pavé est formé en grande partie de pierre tombales,

dont jilûsieurs remontent au xyr siècle. La tour daté de 1859 -seulement -.

On voit dans le éimctière une croix qùi est remarquable -surtout par ses croisillons -

Chapelle. - JI y avait autrefois une chapelle au -village d&Vàublain ....• Notes historiques. Un compte de fabrique -qui se trouveaux archives départementales nous apprend qu'h la fin diixvC siècle, la parqisse de La Fôntenelle allait, toua les sis,en proces&on âi Mont_SaintMichel, le lundi des féeries de. laPentecMe.- '-.• Deux autres processions avaientégalehient liu à Brouallan

et à Songeai, mais le registre n'en marque ps le jour.Celui qui séupait les échetettes à ces trois processions rece-

.vait, en 1585, q!iarantc ous par an. pour sa peine et sonsalaire....'..

La fabrique de La Fontenelle prodiguait le vin à l'occaioitde la £oinmtiriion Pascale. in cette aùnée 1585, elle en dis-.triliva cinquane;dux pots, qui coûtèrent treize livres .l'nnéesuivante, Soixante' pots: ..•

Le linge de l'église était alors entretenu avec le éhanyre etle lin que filaient les femmes et les filles de la parbisse. Sousla date de j587, on lit la now suivante Payé dix oulz«. quels ont esté employez li- t'estorez les (luçnotlilles quelles« ont accoustumé estré bailldes aux filles et aux femme dec ladicte paroisse pouè-fillez. le fil de quoy st bntretetiu le« Iipe de ldïcte église. »

Èn 1586, la paroisse de La Fontenelle, fut visitée et ran-çoiinée par les. trupes de Moutgommery, qui occupaieih. Pon-.torsou. Les paroissiens députèrent, vers ce. seigneur deux ,desleurs, Cilles Miuson et Pierre Baron, qui lui présentèrent un

- t

- —.63--agneau pour avoirrahat de. certain nombre dc boys dont illeur avait imposé la fourniture. Cet agneau leur ivait coûtétin écu. On ne. dit pas quel fut le résultat (le leur dé-niarehe. ..--

Histoire féodale. - La seigneurie- de cette paroisse étaitattachée h la terre des Portes, cii Bazougà.

Le seigneur de Bonuefontaine avait- égalenieiit droit depene dans l'église, ainsi que les autres droits seigneu-tian x , à, rai son de la terre de Va ubi ai ii.

Les autres terres nobles étaient. les fiefs de la'Barre-Ville-.. -men, appartenant à M. du Boisbaudry, avec droit dc baùte,moyenne et base justice.'. . -.- --, . . - -

Lè lieu et métairie du Chèsnay, h M. Josepli - 1'uflin,- .sei--r

gneur de La Ronèrie..-..-.La Ville-Anger, Lourmays et les Frambaudièrés, -.La pàroisse de La Fontenelle avait, au mois -de janvier

1639, acheté des lettres d'anoblissemetit, u vertu de l'éditde1571.-....-....

Le dimereau de La Fontenelle dtait le drôit- de dime sur'les fiefs de la Coiii'-aux-Marteaux, de la Rimbauclais,. de laJacquelais, de la Boulaiset de l'Aire.*--,-

Lesdeux tiers appartenaient au roi, l'autre tiers an tee-'tet11'. - . .- -

- - - MARCJJ4LÉ'.RAOIUL.

- Marcilleiurn (11 Mor., P I, col. 798, 810, 011.); Ec-cle.sia de Marcilicijo liadaiphi, actes dn'xvie siècle.

.11is(ôire. - Marcillé-Raoul semble avoir,dès les premières-$années-du xiir siècle, formé une terre séparée, sous la haroh-.nie de Fougères. Nous la voyons,- cii 1204, donnée 'à viagepar (ieoffroy, seigneur de.Fougères, ii Guillunie, son grand- -

- —64-onclb, ainsi ue le Coglais, lorsque celui-ci lui remit l?admi-

- .nistration de ses clomainesç an moment de satnajorité.L'acte de donation, qui e trouve rappdrté clans dom Mci-

'nec (P. 1. col. 78), évalue h environ çent- livres le revenu- -, -de cette terre;- et il stipule que dans le cas où il n'arriverait -• pas h cettè valeur, le donataire serail. en droit de prendre la

- -différence, en monnaie d'Angers, sur la terre la plus ra tipro-ebtie de Maréillé ,ou du Coglais.- -

Quatre ans plus tard, en 1208, une transaction entre legrand-oncle •et le neveu, qùi n'avaient pu s'entendre, vint- -niodifler cest dispositions. Ceoliroy abandonna h SOI) oncle

•- tout le Coglais et vingt livres en Fônds de terre stir ses fief

• de Lonvigné, et de son dM6 clui-ci fenonça'h tous -ses droits•sur Marcillé et tes autres terres de son neveu. (D. Mor., PI,

col: 810.) -• Eu 1212, Geoffroy dona à l'abbaye de La Vieuxville vingt

- rines de froment b prendre, diaque année, h la fête de saintRémy sur son moulin d Marcillé, afiti d'assurer la -subsis-

-

tance d'in moiné qui cétébtât chaquejour tes divins mystèrespour• lui, ses ancét'res et ses descenaants.

- -Dans tes jwemières aunées du xv0siècle, le duc dAlençon,

.

seigneur'dè Foqgères, vendit h chtellenie de Marcilté h'N:- Mord, seigneur de La Villegontier,sergent féodé au bailliage-

d'u Coglais. - -• --Je ne sais (le quelle manière elle fit retour h la baronnie;

ce qui est positif, c'est qu'elle liii. était réunie en 1485. En- cette année 1h, le duc Fmnçois II la détacha de nouveau-et la -

•-i'endit, avec tous ies drôits, rntes et prééminendes, à Phi-- -- ' lippe de Montauban, seigneur de Sens, pour la somme de

- deuï mille écus d'or, con de France, que celuI-ci lui avaitprêtés[en son extrême besoin'. --'.- - Cette 'aliénation, toutefois; se fit sous cetté réserve que les

-ducs de Bretagne, ses successeurs, jiourraient la ré,iiérer

pour pareille somme; ' mais bicn dès années s'écoulèreni avntqu'ils usasseni de cette faculté; cai' nous voyons, en 1498, laluchesse Amie 'conflrmer son chancelier de Montauban dans'la possession de Marcillé, en même temps qu'elle lui donnaSain t-Anhin_du_Cornier Bazouges et Rimou.

Lachàtellenje de Marcilli3 semble, ainsi que lés autres dont'je viens de parler, avoir fait retour à laharonnie dc Fougèreshl'époque de la mort du chancelier, arrivée en W16, et n'en

- avoir pas été, détachée depuis.

Du reste, il paraît qie les seigneurs de Fougères en aljé- t -

nèrent la Plus grande partie dans le' cours du xvii' siècle.Eu 1720, son revenu fixe n'était plus que de 7t liv. 17 sous-3 deniers en argent, et 63 boisseaux de froment rouge.

Marcillé doit son suriom de Raoul à' Raoul 111, seigneur(le Fougères, qui affectionnait particulièrement ce lieu et uiy avait même un château. '

• Ce château était sans doute. h l'endroit où se trouve aujour-d'hui le village du çhâtel, dont le nom semble en rapeler J(souvenir; et près duquel on rencontre les restes d'une fortifi-cation en terre très-importante, mais qui doit remonter h uneépoqu& plus ancienne..«

Ces restes de fortification, qui couvrent une superficie déI hectare 83 res 83 centiares, consistent en deux huttesou -- ,

' mottes de terre, séparées l'une (le l'autre par, un fossé quientoure chacune' d'elles, et dont la profondeur 'devait être decinq à six mètres, sur une largeut-b peu près égale; Ces buttes . -.ou mottes, connues dans le pays sous le nom de Buttes du'Châtel, diffèrent 'entre-elles; tant sous le ' rapport de l'étenduepie sous celui de -l'élévation. Celle qui est auNord e beau-coup plus éleve et présente une masse beaûcoup plus consi-'dérable que l'autre.', Son élévation audessus du niveau desremparts en terre qui formaient lèur enceinte peut Ire, de'-

-neuf à dix' mètres. cii sorte que sa hauteur tota(e, h partir'de --',-, 5

l base, ne ddit ps être inférikure h quinze,oii seize. rn,ètr,e.Cette foi tilication etait protegee qu Sud pat I c(ng de Mar-

cille, aujourd'hui desseche, et dont la contenance etajt d en-uron 16 hectaies Je serais porte a croire que l'existence decet étang fut le résultat'de l'excavation produite par l'enlève-ment des terres .qui furent employées à. élevei la fortilica-lioL.

Outre' Ies'Buttcs du Chûtel,onren. Cont!e' encore sur lesconiins de Marcillé, de. Feins et de. Saint-Rmy, d'autres .ves-tiges de fortifications en terre qui tendraient h faire ctoireque ce pays eut, au moy.n âge, une certaine importance miii-taie Ce ui vient h l'pppni de cettç opinioii, c'est , que nous

-: - voyons qu'$s l'abdicatio dé Pierre de Dreux, avec lequelil III, seignur de Fopgères, avait toujours été en lutte,

ce séigneue ayab p1été foi et homippge h sbn fis, iq ducJean ce prince lui accorda l'autorisation de fortifle r sonchâteau de Marcillé de la'manière qu'il jugerait convenable(239). (D. Mor.., P. J, col. 911.)

Histoire religieuse. - DqrnMorice, dans son catalogue. deabbés deSaint-Mclaine (Hisi. de But., t. II, p. Lxxxvii), nons:ajipreu& que l'ég1is de Marcillé-Raoni fut dpnnée, en 4208,h Geoffroy Moisel, abbé dc Saint-Melaine, par Robert, si-gneùr d'Ajigné. Par suite de cette donp.tion', les abbés de.Saint-Melaine ont, jusqu'a la Resolution de 1189, joun dudroit de prcsentation a la cure de cette paioisse

En ,, 1367, Jean', pour lors' abbé de Saint-Melaine, aaiit;foié une messe 4e Requiem à célébrer, chaque jour. de la,senaine, dans la, chapelle Saint-Biaise, érgée dans l'égliseabbatiale, affecta h cette fondation une somme de trentelivres , à' prenrc sur les dunes de Cesson. Mais' les religieux.

- - ayant tronv ceteomm9 insnûisaqtc et refusé de l'accepter.il leur ahandôipa le prieur,é de Marcillé-RaonI, avec,.tontes.ss dépendançe's, h la condition néaùmoihs que les rvenus

'ê.,'- '.',- q':

I

67—. .-serviraient également au vestiaire, pbur proéurer des habits -

•aux religieux.Cette donation, Itite le samedi après la •Saint-Melajne,

an mois 'de novembre 1377, fut approuvée le 7 ioût 138Gpar Guillaume, évêquè de Renne, et con(irmée par Thomas,archevêque de' iNaptes et nonce en Frauce. (Arch. départ.,

• s(rie G.)

Le prieur dé Marcillé' avait droit au den tiers de la dunede blaterie et de filasse danà toute l'étendue de la paroiss;l'autre tiers étant réservé au vicàire perpétuel.

Le droit de dîme s'exerçaità' la douzième gerbe.t'

--flectc,.rù •Ie Mareillé,

1499, M Cilles 'de Berruyer, - 1500, Ml Jean Gonro.1580, M. Thomas Bi'idônl. - 1582, M. Piem Huer. -1591, M. iacob de- Bauldin.1680, M. 'Guillaume Aman-ranD. —1683, NI. François'Pheljppot - 1704, M.iaequesCoiipel. - 1727, M. N.. Chambosi. - 1782,11 L-J. Bute.,

' Archéologie. - L'glise dc Marcillé est sous l'invocationde saitit Pierre. . ' "

Elle consiste dans une sidiple nef terminéc par un chevet -plat. Son 'enveloppe. ext'érieni'e annonce plusieurs restàura-lions importantes, au mitieu desquelles' 011 distingue . eùcoredes traces- de l'église primitive, qui devaii remonter lapériode romane, on au moins à la période de transidon.

Les parties les, plus . remarquables sont 1° la porte , duSud, qui est à plein cintre, t dont l'archivolte, dépourvud'de_tonte ornementation, repose sur des chapiteaux formés ticsimples feuillages et grossièrenient taillés; 2° quatre contre-forts romans; 3 une baie romane au Nord 4° la fenêtre duchêvet, anjonrd'h iii murée, qui-présente une -ogive lancéolée,géminée, sùrmontée d'un ove; 5° enfin', plusieurs pan's'-dè

P

I maçonnerie en bl'ocagè, dans lesquels la briqua se "trouvemêlée en grnde quahtité, et 'mêinè des assises de briquesentières qni paraissent âvoir été, cimentées et• unies e'usmhleavant d'être éntrées dans Ja formatiofl des murs, t doitntavoir appartenu à une construction antérieure. -

Du reste, un cordon de briques, doqt on reconnalt lestraces au niveau du' sol et qui est composé d'assises absolu-ment semblAbles à , celles dont je viens de pailer; nie paraîtdémontrer de la manière la plùs incontestable que l'égliseactuelle occupe la place d'une cûnstrue•tion ïntérieute et.

qu'èlle et assise sur ses fondations. -La façade ocèid'etaIe de l'église a été refaite en 1600,

comme le constate cette date inscrite dans le fronton, au-

•dessus de la porte. 'Le hœur a été 'refait eu partie en 1782, d'après 'une

•inscription gravée sur nue des pierres de la iruraille et-. dis-,..,1.BVTE

'posee de cette maniere :-On reniarque, dans l'intérieur de l'église, une pirre tom-,

bale cliargée d'un écusson Lurmonté d'une erôix. ét dont le'

',champ est écartelé d'uu aiglp et d'un coeur; et dans le cim-:tièr, une autre pierre ornée d'-une croix pattés et onde, etacèompaguée,'a sou milieu, de deux besants (1).

Terre nobles. ---1° Le Grand et le Petit-Plessis, eu 1680, à. -• . damç Mathuritie 'Abrabam, dame de La Rocliejacqtaelin,avCC

• -

droit de haute, moyenne et basse justice, droit prohibitif debanc, d'accoudoir-,et 'dc pierres tombaiS dans l'église deMareillé..

Chaque année, le joùr de Pâques, la fabrique devait, à

•'. -(1) L'égie de Marcillé, dont le vaisseau était -devenu insuffIsant pour la

•population de la paroisse, doit être procliaiflelflcflt déniolie. L'église;qlh doit

-la remplacer est déjii fort a yancée,et sera peut-êti'e terminée avant la fin de

l'année. - -

n

—69-L

l'issue des vêpres, offrir au seigneur du Plessis, pàr l'entre-mise dps trésoriers, une corbeille ou un panier d'oublies.

2 Lé Petit-Pré.

VI. - NOVAL.SOUS.BAZOUGFS

• Nogiatiui.,xiO siècle (D. Mor., P.p. 486); Noal,Noia-hum, x'r siècle (Cari- de 'Marii.); Noyah/um subtus Bazoqiisactes du xvit siècle.

histoire religieue. - Les anciens documents nous ap- -prennent qu'en 1095, un seignéur du nom d'Hamoù et fils deMéen, Basilic, sa femme,. iinsi que ses frères GuiIaume et.Gantier, donnèrent le quart de l'église de Noyai aux religieuxde Marmoutier,. pour qu'ils l'annexassent à leur prieuré deC6mbour; qu'environ cfriquante ans plus, tard, les fils deHamon, Raoul et Gantier, ainsi que la femme de Raoul, dis-posèrent en faveur du même prieuré de tous lês droits qu'ils'avaient sur les dirnes de Bazouges' et de Noyai.

Ces renseignements sont les seuls qùe nOUS ayons sur les• - comniencements dc cette paroisse.

De temps inimémoriaf. la cure était à la présentation duprieur. de Saint-Denis de Rennes; qui lui-même était ,choigi,par deux hanoipes députéspar le Chapitre, parmi les reli-gieux de l'abba ye de flullé....

ArchéologieL'6glise est sous l'invocation de Saint-Martin.. .

Elle a été reconstruite dans ces deiiiières années à la placed'une ancienne église qui tombait en ruines et Jui' présentaitles caractères d'une église romane restaurée au xv I e. siècle.

n

Ilceteurs de oyaI.-

1650, M. Jean Fournier, chapelain de Saint-Léonard. -1690, M. François PigcaulL - 1735, M. Phulippe Miam. -178•l,M:Thomas.

Chapelle. - On voit sur le territOire de cett.c paroisse laehapelle (le la Corbinière, fondée en 1690 par t FrapçoiBoscher et dame Jeanne MeI)ard,. sa femuic: -..

Histoire féodale. - L'approbation donnée par Jivallou d.çDol à la donation d'Ham6n et de ses frères, en qualité desciguèur suzerain, est une preuve évidente qn'h la fin du -

•xi siècle la parôisse de oyaI faisait partie de la terre de Dol:•Maisons iobles.1° La terre et seigneurie 4e l3eauvis

- Moulines, avec droit de haute: moyenne et basse justice;

•droit de foire an bourg de Noyal les jodrs dc fête de saintMéen et dc sainte Gertrude; de marché, le mercredi . dcchaque semaine;' d'enfeu,- de pierres tombales, de ceinture eÇ

•autres droits de prééminence dans l'églis& de Noyai.2° La seigneurie du Quartier, avec droit (le haute, moyenne

et basse justice.-..•Ces deux seigneuries relevaieht e Combour.

- .. illJ. - RIMOU. -

ÊceleSiiz ou Parroehia de Rimol - de Rimou, . - xii' et

xiii' siècles P: Mor., p . -1, col. 651), charLes de Rillé mss.iistoirè. - Rimou semble avoir été dès le xlIe siècle, flue

localité assez importante; importance quelle levait sans douteh lexistence d'nn pont qui établissait une communicatiolrentre les deux rivesdu Couianon. Dans la grande charte deJ-163, en faveur de Rillé, Raoul Il, seigneur dc Fougère,

I-

t.

donne h cife abbagé la . diii (les rnoiilins, du-asége èt lùèens de Rimou.

Dans le cour,du :moiien Age, himdu nous apparait avec ktitre de châtellenie, réunie le plus ordinairement a;ec Mar-cillé, AntraiuetBazouges.

Son revenu fixe, u commdcm&it dà xvin° siècle, consi-tait e' 236 iivi'es en a .tgnt et 59 boisseaiiit d'âvoine g4ôùe.

Histoire religieuse.Là parbisse dè Rimôu ' fusait partiedu dôcèsè de D61. Lacù était h l'ordinaije.

Bcct0D'i4 de AIon.

•1704,.M. flevuit.1761, M. 'Louis Hardouin.1767,M. Rebours. — 1779, M. Macé. .

Chapelle.il y avait, avant la Révolution, une chapelle 1F'orest. .. -..

Archéologie. - L'église est sous l'invocation de la SintVierge; eIIe est de construction Yécerite cèlle qu'elle a rèm-.placée, et dont le chevet eL1t a été consèrvé; devait remôntèrà la fin du n 6 sièclé, si l'on peut s'en rapporter aux carc-tèrcs de la grande feriêtu-e; aujourd'hui murée, qui est au f?nddu chevet, et-dont toute lôrnementation appartient au styleflamboyant. Cette église consistait dans un vaisseau h uïiesé&e nef àvee uS-chapelle' latérale appliquée 'a la côti&enord. '-.

Cette chpellé' appartenait, dans les deu'nies tefrips, lafamille du Hallay, qui y avait sou enfeil. La façade était ornéede plusieuis écussons en itlief, aux ariiis de la famille du

'I3oisbaudry. .1-.

Dans le choeur, én remarque, du côtédè lÉ1 lire; une asseijolie crédence dans le style du xv6 sièclé, et les sablières, qui

- son sculptées avec assez d'éléganéc.La Fabrique possède un 'calice - et urié croix dc procession

C

n

du, xv( siècle. Le calice est en irgent, doréseulemeih à l'en-droit de la coupe, des médaillons du noeud et (les môulures(lu pied, qui sont fort simples et repoussées senlemeni au

• marteau.-La çr,oi représente d'un côé l'imagé de N.-S., de l'autre

celle de la Sainte' Vierge, surmoiitée d'un ,dais, avec desarcades .eii applicitioû. Les croisillons sont ornés, à leur

-extrémités, de médaillons dôrés qui, sur le devant, prsenten(•les attributs smholiques des quatre éangélistes, avec leurs

nom& inscrits su'r une bandelette; et de l'autre côté, les- irnagesïnémes de ces évangélistes, déployan( un phylactère

• 'sur lequel leur nom est -également inscrit.Le noeud est formé de huit médaillons dont chacun porte un

caractère de l'insc'ription suivante X. D. E. R. I. M. o: y.

- -

Le bias et le pied 'sont ornés de dessins repoussés dans-legoût de- l'époque, qui parait être le cominencemenl. duxvr siècle. -

• - On remaue, dans le bourg -de limon, entre l'église et larivière, les traces d'uii camp ou de toute antre fortification -iniliaire qui a dû avoir une certaine importance. li est àprésumer que le pont dont j'ai parlé se' trouvait; en cetcidroit, et qu'elle avait été élevée pour le défendre et empê-

'- cher le passage. -.

On y remarque également plusieurs maisons doih les fa-çades prééentent ui genre d'ohementation (lui raitache leur

- - c'onstruction an xvi 0 siècle. Une entré autres, situdé sur la• - place -quI est en face-de l'église, attire 'les regards paf sa

porte, surmontée d'un arc Tudor, qui se termine par unpinacle en ajfplication avec accompagnement de choux frisés.

•Des deux côtés on lit l'inscription suivante, ainsi disposée :-- -•1. li. S.-'MARiE

MV C,. -

H -- P.-XXX. -

J

- 75Un calice • sculpté sur le gi'anii. de la muraille peut faire

supposer que cette maison,.dont'il ne reste plus de la cbu•-struction primitive que la corniche, la porte et une.. fen'êtredégarnie de ses meneaux, avait été élevée par un prêtre.

Hçtoire féodale. - 11 existait àux xiii' et xiv' siècles unefamifle du nom dc Rimou, qûi parait avoir ocCupé une assezgrande position dans notre provbce; mais je doute que cettêfamille, dont le hom me semble purement patronymiijue etnu nobiliaire, ait aucun rappoçt avec notre, paroisse.I- -

- Terres nobles. 1 La maisôn seigùeuriale de limon,appartenant au seigieur de Mont-Moron, aveç-droit de haute,

• moyenne et basse justice dans le bourg, droit de prééminencedans l'église. :

2 La tere et seigneurie du Boisbaudiy, avec- droit debeute, moyenne et basse justice; droit (le Iniuc, dc préémi-nence et d'cnfeu p'rohibitif dans l'églie. -

3° Le lieu et manoir de forest.'4° La maison du Hamel.

î.

'VIII. - .SAIi%'T.OUEN.flE.Ljj.flouEI1JE.

Ecclesia in honorem B.' Â-udoin.i archiepiscopi Bolonia, --gensis quam... de BevocariA voéant; ci' ièc1e (D. ' Mor.

-' P., 't. J, col. 4.29); de. Revend, de Batoreiâ, Sainctouan -deRoè'ria, xvi' siècle. . -.- Histoire. -: Vers lan 1065, Ilivallon de Combour. doûna

l'église de Saint-Oueu, qui lui apparteait, avec toutes sesdépendances, h , l'abbaye de Marmoutier, oui' être annexée

- au prieuré dc Comlour, quil -venait de fonder. Depuis lors;les abbés de Marnioutier bnt toujours été en possessioii'du -droit' de présenter h la cure de cette paroisse. -

r

itecicurs tic Salnt.Ouen.

1103, M. Jac4ifeS Le Peile'tiei. - 4737, M. 'Piittais.•'1756, M. Siméohtoulloù. =i7GO, M.1½nçùi ThôihhS/-

1772, 'M. Jotianne. s', -

,Dans le prtage dés dims, le recteur àvait lé sixièùiè bôis-•eai' (les grains provéziaflt des groseWdimes eL 'le. tiei's 'des

ineùues dimes.Archée? dqie. - L'église ctu'dl'e de SaintOuen a été èS-

^trùite en 461, cotume tioùs l'p1n'ènd une 4ae plàcée 'au•pignon du Iraùspt sud, au lieu et plaeè d'une ancieiiiè• église, dont oif n'a consèrvi que la cètiète fiord. 'Doi baids

romaneà sans aucune ornementation, qui se dessinent dansle plci de la muraille, timoiguet dé sa haùte a'ntiqùité.

Le vaisseau de l'glise se éom'pose d'uné nef et de d&tik•' tratisepts, qui communiquent :àée elle par' deux atè'ddé k

plein cintre. L'intertrans4t et surmonté dniic \oû'tévr-•baissée dont les arêtes sont formées ai' dS piei'relàte en

granit, sans ares doubleaux. C'est 'sur cettetoûte qu'est assisle clocher: -' r

Le. retable du grand autel, qui est en bois est remarquablepar son tabern'acle qui-dôiï êïrd une oeuvré ilu x si1e.Il esL à cinq pans, et chacun d'eux est orné d'une petite sta-

• ' tuétte. Sur ia faewautérieïirè et sur la porte du tabênaéle est• ' N.-S. Jéus-Chî'ist tenaiitùfl globe dan la main eL sèmbltut

évangéliser. À droite et à gauche, l'ap6tre 'saint Jeai ét ùii

autre apôtre qui n'est pas. bien caractérisé. Enfin; Iïi les

-déux côté. le apôtré saint Pièri'é et saint PaiÏl.L'église de Saiut-0ue possède uti caliéeduni' ièèl; sà

- hauteur est de 30 cent. La tige est ornée 1e colonnetteè dans'le genre ' rei Lssahcé, et de huit médaillons. La coup% estoctogohe. Le pied ' est rélei'é par divers ornemeéts, 'dœit 1Muns affectent 3a foriïîé dé fiamè's W. autiS là Çôffni de

s

- 75 -Iangucs symbolisant sans doute la double manifestation- dèl'esprit de-Dieu par la charité et la prière.

• fi y avaitautrefois, d'api'èsDupaz, page 5i5,.dans lé 'cime-sièrôde cette paroisse, une' chapelle fondée sous l'invocationde sainte Magdelaine; et dans laquelle un autel avait -étéégalement érigé' en l'hnneur de saint •Nicolas.•'image de ce saint, 'avivant le .méme auteur, était engrande vénération dans le pays sous le nom :de Saint-Nicolas-de-la-Bonérie, -en raison de la vertu qu'on liii attribuait deguérir la goutte. --

Cette chapelle appartenait au prieur de Combour, qui avait , -droit dc- haute, moyenne et basse justice dans irne grànde4tendue de la paroisse. -

histoire féoda/e.Vers la fin du xf ièele, Rivalon (le- - Combour, en 'mariant sa fille Raeuteline à Roger (le la

Rou&ie, lui donna, pour elle et ss héritiers, un certainnnibre -de maisons, terres et héritages qu'ils avaient dans lapalode Saint-Oien,et un fief avec une juridiction assez'

• étendue, tant dans le bourg ffiême que dansies environs:'loger de la Ilouêrie et Racnteline laissèrent- un fils •

• Henry , qui mourut sans postérité, et ,ime fille, Berthe, qui,eu -1147, épousa Rohert Tuffin et lui porta le riche patrimoinequ'elle tenait de sespère et mère. -- --'

Depuis lors, jusqu'à l'épque de la Révolution, la tetre etseigneurie de la Rouèrie a toujours . àppartenti h leurs -dèscen,- -dants, qui n'ont pas cessé de' jouir des droits et .privilégeattachés à sa possession, tels que ilroits de haute, iioyenne'etbasse justice; droit de prééminence dans l'église, .'d'enfeuprohibitif dalis le chanceau, di'oit d'armoiries et d'écuss6ns -

- à la i)flncipa!e vitre, (le lisière, etc. (Dupaz, p. 5i5.)(1)

(I) l'origine des seigneurs dc la Roucrie, telle que je la donne -ici, est -etraiIe de l'histoire des seigneurs de Co,uI,our, par k 1'. Dupaz, dont J'opi

D'J

—76--

La paroisse 'de Saint-Ouen-de-Ia-Rouiirie, bien qu'enclavée

dans la terre,de Fougères, n'appartenait pas h cette baronnie,

mais bien h celle de Combour. Elle devait néanmoins à la

Cour de Fougères une-rente de soiiatte sous par au, payable

au receur de ladite Cour, dans la chàtellenic d'4ntrain. On

donnait le nom de garde à cette rente' ainsi qu'h une aiitre

rente. dc 'quarante -sous que devait la même paroisse, au sei-

'gncut' de Pa'cey, pour le devoir de la garde et sauf conduit

que de' ioùi tei'nps devait le seigneur de Pacetj tant des per-'sonnes de CCt4X et cellei de ladite jaroisse de ,Saint-Ouen que'

de la conservation de leurs ornements, allant une fois l'an-.née en procession au Ïdont-Saint-Michel. (Rentier dc 1605.) -.

- - 1.1 est à présumer que c'était aussi pour la gard de la pa-

'roisù, c'est-à-dire pour Ja défendre contre les incursions' dçs- - -

.Normands, qpe]a rente due b h baronnie de FougèrS avait

.•été instituée dans. le principe. - .--

ix. L SAINT.RÉMV..DU.PLAIN.

Ecclesia Sancti llemiqii de Piano, actS du xvi0 siècle. -

Histoire. - lNobs ne connaissons rien de l'origine et des

commencements de cette -paroisse. Nous savons seulement

nion a été reproduite par la plupart des auteurs qui 'ont écrit sur les fa-mules dc ,•bt.re province, par M. l'oI (le Courcy cntr'autres. J'avoue qu'il nem'a fallu ricit moins que de pareilles aulorités pour rue ,léeider à lui donnerplce dansecite notice, Lnt je la crois déiniôc de fondement. 'L'acte, en cOEci,

de la fondation du prieuré et plusiettr autres de Combour donnent les noms- de tous les enfants de Rivllon, et nulle part nous rie voyons celui de itaen--

teline. Je jiourrais dire la nèIne chose de Roger de la Rouerie et de RobertTuflin, .dora les norris sont entièrement inconnus au premiers siSes de

- ,notre histoire.- ---

/

LI

u

li

- 77 -qu'elle existait au comrnenoement du XHr siècle, puisquenous voyons e. 1209 Geoffroy de Fougères eonflrmei le donde six deniers fait à l'abba ye de TUilé, dans cette paroisse,par .Endes de Sàint-Rénij:r

Elle raisait partie du diodèse de Dol et • la cure était à la•présebtation (le l'abbé de Rillé et desservie par un religieux

•de celle abbaye. --

- Iteeteur de Salitt-Rérny.

• 1602, M. Guy Le Marchand. - 4653, M. Goy Le Maître.- 4678, M. Fra'nçois Taborel. - 4703, M. Pierrdde I'Espine.- 1739, M. Louis-François Havin de Vergetol chanoine del'bbaye du Val. - 1745, M. Le Comte. - 1777, M. LeItoy. - 1783, M. J. liervé.

Archéologie. - L'église de Saint-Rémy consiste dans uneseule nef, avec uhe chapelle placée au côté nord - du sanc-tuairé, qui lui donne la forme d'une.hache. Cette chapelle,que l'on nomme la chapelle des moines, communique avec

• elle an moyen d'une double arcarde dont les arceaux.viennentreposei' sur une tolonne monocylindrique, saiis aucun carac-•'1ère d'architecture Sa reconstruction ne doit pas remonterau-delà des dernières antSs du VIO siècle

La partie la plus ancienne de l'église est le pignon duchevet. On y voit deux fenitres mirées dont les ogives sem-blent accuser le xHi° siècle. .I

Le reste de 1!église a été refait en 4693,. comme l'indiquet

ctte dale inscrit&au-dessus de la porte principale..On remarque un sacraire dans le massif qui sépare l'église

de la chapellé des moines. . .•' L'églisé. de Saint-Rémy oss&1e un calice en vermeil assez

remarquable. Le pied porte en Felief l'ïniage- de N.-S. Jésus-Christ en croix, ayant. i ses côtés la , Sainte Viergè et saint

-I,

n

-78--ièan Les. ornements qui coiivt'ent le reste affectent la forme-de flammes et font faits an repoussoir

Les huit- médaillons qui -fôrmeni le noeud portaieit l'in-scriplion suivanteDe la paroisse de Saint-Rény maisPoudre des lettres donL elle se compose a -été intèrvertiun orfèvre malhabile 3 chargé de-la réparer. (Arc4éolog. Belig.,

p.41)•. Elle possèdé égùlement une crpix . de processiôn du xvrsiècle.. . - -

Cetie croix ji'ésente d'un côté l'image de Notre-Seigneur;ul l:aitre, celle de saint.11émy, patron de la paroisse.:

Les croisillons sont Jèrminés de chaque côté- par quatremédaillons, qui représentent. ceux- du devant, lés attributsdes quatre évangélisies; les autres, quatre saints, avec l'indi-cation de leurs noms.

Celui du sofnmèt est illisible; au bas, on lit S. Egidius;

à droite, S. Ântoninvs, et h gauche, S Ân1brosius.

Le noeud de la croix est formé de huit nÇédaillons uiportent l'inscription suivante :. X-DE-S rREMY.0V.PLEINS - 1551.

On voit iwès dc Saint-Rémy, dâns le bois de la Cordonnais,les ,restes d'un camp- romain, qu sans doute a Mi sa- con-servation au-bois qui le recouvre. .-

consiste dans uiie minence de forme ovale, d'une lon-gueur dc 55 h: 60 mètres, sur une largeui- de 3Oa 35 en-tourée par un fossé d6nt . lalargur est d'environ 10 mètres.Son élévation u-dessiis du sol est de 6 h 7 mètres. Un ruis-seau qui coule dans le fossé eh rend l'accè assez difficile.

Terres nobles. - Les terres noblés de cett paroisseétaient 4° La Haie «tuée, âvec droit de- haute, mo yenne et *

- basse justice, de banc dans l'église de Saint-Réry, .devant- l'autel de otre-Dame; de deui Pierres- tonbles- et «armoi-ries h la vitre dudit autel; de-fumage h un sou'par ehemnée

f

D

- —79—--• (laps les fiefs dq Forest, au- bourg; e bouteillage sur les vins

et cidres 'qui se débitaient audit bourg; droit -de,police.Cette Ie're appartenait en 1680 h-M. Cliades- de 11osnii-'

nen, eheyalier, seigneur dc Saint-Rémy. Elle était ainsi com-posée: .

• DOMÂIr4È POGnE. J

Le manoir de la Haie d'!re, le moulin de la Bédorais, la,métairie du Bourg, la maison des F'orests au bourg, l'étang

•de la Cordonnais, la maison et métairie noble 4d Plessis.

s.MOUVANCES. -

• Le grand fief de ,Fdrest, 300 Journaux. - Les, fiefs de laBussardière, de. la Dodelinière, de- l'Abba ye, du.' Bois-Gau-chier, de l'Hairie, et le fief de . Guette - dépendant du Plesss,contenant ensemble environ 700 journaux.

'-t.

N.- - TREMflLJfl?

Ecciesia quœ;.vocatur TernMeit,. '1058 (Cart. Nigr. SY Flr.alrnur; 'Ecciesia dc TrembUaco, xi' siècle (D. Morice 5 P I,

col. S87); S" Martini Trembliacensis (ibid., col. 389); Trern-bicium (ibid., coI. 486,1345); Trc'nbteyum., xvi 0 siècle.

Histoire, - L'origine de l paroisse de Tremhlay. remonteau xi' siècle. Au moment , où elle tôus apparaît dans l'liis-loire, sa sûuation était- semblable .h cIe que nous avonsconstatée pour. l'dgliée d'Antrain : c'est-ii .-dirc qu'elle, étaitencore possédée par des laics et était- la, propriété de troisseigneurs, dQnt les actes contemporains notis ont- conservé lesnoms-: fier-té, fils d&IJurchaçd, que nous connaissons Uéj.. -,Al[red et liaou-l. -

D

t

René, le premier, éèoutant la VOiX (le l'Église, qui 'jognai{' les prières aux menacès et employaittous lesmoyens en son

pouvoir pour obtenir des seigneuys laïcs l'abandon destempks qu'ils détSaiefl au mépris de 'ses lois les plus for-melles, Hervé se détSmina h céder aux religieux dé Saint-Florent dé Saurnur la $rt-de Véglise deTremblay qu'il avait

•'recueillie dans l'héritage de son père, et qui consistait dansla moitié des dîmes dc la paroisse ét la' moitié des ri3venus

•(le l'autel. •,• -•- IL parait qu'à cette époque notre paroisse n'avait pas encore

d'église proprement dite, et que le service divin y était cél&•bré dans un édifice qui n 'avait pas été construit pour ce saint

usage. Ilervé lui re'ndil donc un éminent service en imposant• à I'abbiye, comme condition de sa donation, d'employer les

premiers tevenus qu'elle en retirerait hIa construètion d'uneéglise, et ensuite d'y entretenir contimiellement et h 'tout

•jamais un ou deux religietix pourêtre chargés du soin de son

•gouvernement et de son adÔinistration.

Les co-propriétaires (l'l-Iervé ne tardèrent pas à suivre sonexemple et se dessaisirent également, en faveur de l'abbayede Saint-Florent, de leur part de propriété, laquelle consistaitdans un sixième des dîmes de la parôise, dâns l'autre moitié,

•du revenu de !'aueI et dans une égale pot.tion dans le pro- -doit des droits de sépulture.,

Malgré cette doubk donation, nn jartie encore assez•jiotable de l'église de 'fremblay restait en dehors dc la pos-

session de l'abbaye de Saint-Flot'ent.-11eré, ou peut-être son père Bui'cbard, avait remis la

direction de a paroisse h un prêtre qui avait été mriéavant.d'entrer dans les ordres, et qui avait un fils du nom de. Moïse.Ce prêtre étant venu h mourir, son fils, se portant comme

•liéritier,s'était empressé de le fire remplacer, et avait (le

- 81 -son chef nommé à la cure un' prêtre qui dessèrvait 'lâ paroissesous sa dépendame.

L'autdrité ecciéskistique ne manqua pas d'intervenir dans]a circonstance, mais: longtemps sans pouvoir rien obtenir.Enfin, Moïse, -effrayé des censurés dont il: était menacé etaussi, dit l'acte, qui nous fait conibître ces détails, touchépar la grâce, Moïse consentit à se désister de ses prétentions,et , céda également àur religiehx de Saint-Fléreiit les droitsqu'il pouvait avoir sur les autels de Tremblay, ainsi que lescieux tiers de la part du revenu attribué au desservant, scréservant l'autre tiers pour lui-même. '. -,P Les religieux acceptèrent ces dispositions, et l'acte destiné àefi perpétuer le souvenir fut dressé, devant l'église même deTremblay, en présence de l'abbé Sigon, qui, était alors à latète de l'abbaye de Saint-Florent et qui se trouvait pour lorssur les lieux. .. -

Tous ces évènements s'étaient passés antérieurement àl'ainée 1058, époque à laquelle fut dressé l'acte en question, -et qui, étant un acte confirmatif, suppose nécessaireent auxfaits qu'il relate une antériorité de quelques années. Ce-pendant le cimetière n'avait pas été coipris dans ces arrah-gements et Moïse prétendait le , conserver. De là , entrô lui et

• les ï-eligièux une contestation qui ne dura pas ' moins devingt aunéS (1), et dans le cours île laquelle les foudres de'. -l'Eglise frappèrent.plus d'une fois le violateur-de ses lois.

Enfin cet homme, ramené §ans doute par les années à dessentiments plus chrétiens de modration et de désintéressé-ment, et, pour prévenir Ies terribles jugemenLs de Dieu que -semblaient lui présager les nombreuses excommunications

É(1) Elle ne finit que sous l'épiseo'a1 4e Sylvestre, •ijtji fut évêque de

Rennes de 1O'Ifl à 1096. -

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dont il avait été frappé, consentit à se desaisir, en fi(venr desreligieux, (in cimetière qu'il leùr avait si longtemps disputé.

•L'acte (le renonciation, qu'il drcsa lui-même, est empreintd'une couleùr si vive des moeurs de l'époque, qu'il mè semble;

- intéressant de le'faire connaitre. Moïse n'y prend d'autre titre,que celui de pécheur Ego Moyses peccator. 11 confesse itil cimetièe n'est passa propriété mais biencelle de Dieu .01 -

de Saiiit-Martiri de -Ti-emblay :. Cimetcriurn Dci et sanc(i

Martini Trembflacensis. nûn, il déclare qifil le tenait pourla perte dé son Aine, et que c'est pour cette raison qu'il le

•rend à Dieuet b Saint-F'lorent.-

Cetterestitution fut symbolisée par un couteau que Moisedéposa sur l'autel... '

• L'actè nous apprend ensuite que, quelque jours après, il se:Psenta à la maispu des moines ayec deux dc es fils, qui

• étaient majeurs, Paypn et llervé afin que ceux-ci dounassentleur adhésion à la cession faite par -leur père; ce qu'ayant

• - obtenu d'&ix, il essaya d'intéresser lesmoines par la peintuede la situation'.indigehte- h laquelle il était ré4uit, et les priade lui donner, pour l'émour de Dieu, le moindre témoignage

, de leur bienveillance. Ceux-ci, touchés de sa position, prirentconseil dc -Sylvestre, évêque de Rennes et lui donnèrent, à

- titre (le grâce, une somme dê trente sous afin de l'avoir pourdéfenseur et poûr soutien eontre tous ceux qui voudraientinjustément attenter à leurs droits. (D. Mor., P.J, col. :389.)

Ainsi fut assurée à l'abbaye de Saint-El6rent de Saimurla possessioh pleine et entière de la- paroisse de- Ti'emblay,et l'on ne s'oit pas qu'elle , ait &é pour elle, dans la suite,.

- -l'objet d'aucune cofittestation. . ---LS religieux s'y établirent dès lors d'une marière stabk et -

permanente, et ils y fondèrènt un' prieur qui devint un- desmembres les plus impôrtants de l'àbbae dafi le diocse de

-.ilénnes.

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Quoique, dans le cours du moyen âge, il ait eu h subir ISvicissitudes de nombreuses révolutions qui l'avaient cons'idé-rablement amoindri, lors de la réformation dti domaine du

:roi en' 1680 11 conservait' encore cependant une certaine im-portance; son femporel se composait 'a!ors : (le la maison (luprieuré et de ses dépendances, situées•au Nord de l'église etcomprenant 21 journaux; du fief du Bqug, 59 journaux; du -fief de la Bousselais, 32 journaux; enfin, (les émies desparoisses %de Trcmblay, d'Antrain, de Rimou et de Sainu-Léger.

- J'Le droit de haute, moyenne et basse justice était attaché

au prieuré avec tous les autres droits et prééminences inhé-i'cnts à cette grande situation.

Il serait'intéressant de savoir à quelle époque 1e prieuré acessé d'être occupé par les religieux; mais les données nousfont complètement défaut pour résoudre cette question.M. Brune, dans son Cours d'arciiologie religieuse, ditqu'en1630 il était encore desservi par trois re!igieux. Je n'ai rientrouvé ui pût confirmer ou infirmer cette opinion; mais sil'on considère que, près de deux siècles auparavant, il était -déjà tombé on commende, on ne croira peut-être pas devofr -rapprocher autant de nous l'époque à laquelle il fut abandonné

•à l'administration séculière -Voici les noms des prieurs de Tremblay que j'ai pu décou-

vrir dhns mes recherches 1486,' Olivier de flroàn, abbé de- --Saint-Melaine et de Saint-Aubin-des-Bois.152., Picite

• Bourgneuç tréorier et chanoine (le la cathédrale, recteur deSaint-Germain de Rennes. - 1686, Jean-Louis' Brunel étu-diant en l'Université le Paris. - 1691, M. Fulgeuce Lupert.- 1769, D. Jehan-B.-Guillaume de Belgrade, prieur de -Saint-Cildas de illinys.

-84—'

flectcui's de TreI,,1iIz,..-e

1558. -M. Michel Le Raf, + 1588. - :15.88, M. Micliel.LeBon. —16.., M. Bertrancl Coudél, + 1651. - 165!,'M. Matliurin Jouneaux. - 1673; M. Francois Tison, + 1746.- 1716, M. Charles Routlier,.+ 1766. -. 4766, M. CharlesLe Verrer, + 1779.1779, M. François Le Ilay.-

Archéolêgie.,— L'église de Tremblay esf sous .l'invopation'de saint Martin.-- .-.-- En eaminant l'église de Tremblay et en se reportant à ce

que ious 'avons vu que, dès 1058, elle appartenait aux reii-gietix de Saint-Flouent de Saumur, en vedu d'uhe, donation

- .qui leur avait imposé l'obligation de. construire une êg1te, il- est impossible dc ne pas s'arrêter à la pensée que le vaisseau-

actuel, du hioins dans ses principales $rties, ne soit celui-làrnêm qu'ils construisirent alors.- .-.

En supposant donc, - ce qui est -vraisemblable, qu'ils semirent immédiatement à l'oeuvre, il me sera permis de dire, - -avec, M., ,Bruue, que !'dgtise de Trerhb!ay peut être cônsidéréeconime l'une des liremières qui aient té reconstruite dansnuis contrées,.après les terribles invasions des Normands, aux siècle. . . -- Envisagée eh ce .point de vue, elle nérite, à tous égards,' -du fixer l'attention dc I'arcbéologue car, outre qu'il peut voir -

• en elle un spécimen fort curieux de l'arcliitectnrd. romane -dans nos contrées, il peut encore la considérer comme unesorte de type d'après lequel se construisaient les nombreuseséglises dont se couvraient alors nos danipagnes.

C'est' pourquoi il ne m'a pas semblé hors de propos de-donner ici une dscripton complète de eett? église, et d'en.: -trer dan des détails que j'aurais omis si elle n'avait pas, -pour les autoriser. - son incontestable, caractère' d'antiquité,que reflète pour ainsi dia, chaéuue (les assises ,de ses vieilles

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murailles, et que conûrme son acte 'de naissance, insc'rit dans- -nos archives. -

Aspect général de l'église. - L'église de Tremblay. vue dcla rue qui longe le cimetière au Sud, frappe tout d'abord lesregards par un ensemble (le détails. •iiixticls ils ne soit pasaccoutumés, et qui résulteôt• principalement de l'appareil, etde la couleur de ses rnirs, de -1h forme (le ses contrcfors mé-.

-plats êt peu saillants, (les haiès itroites et cintrées à ]cui'amortissement, qui se dessinebt h la partie supérieure de sontransept, et enfin d l'abside circulaire tjiii la termine à l'Est.

Vue h l'intérieur, elle est formée d'un vaisseau composéd'une nef accompagnée (l'un collatéral ait Nord et de deuxtransepts, et terminée h l'Est pàr uie abside circulaire. Ainsidonc, sa forme serait-rigoureusement celle de la roix latine, -si elle n'était pas modifléb par l'adjonction du! collatéral. Celui-ci ommunique' avec ta nef par quatre arcades -h plein cintresans aucun aractère-d'a'rchitecture, et avec le transept, 'auquelil est adapté par une arcade du même'genre.!

Ces arcades ont été, suivant tônles les 'apparences, refaitesen nième temps que le mur de côtière du Nord, vers la findu- xvi 0 siècle. Il ne reste, tlns celte partie, de la primitive -église, que les bases ett granit ' qui soutiçnuent l'es piliets surrlesquels reposent ces arcades''. elles sont ornées de mouluresdont' le caractère accuse hautement l'origiu'e, Je serais égale-ment porté à croire que les énormes piliers cylindriques aux-quels elles servent d'appui sont également de cette époqùe;ils sont construits en modlons et recouverts de badigeon, .seulement ils ont dû etre retouchés à leur surface lors de la ' -recdnstructin. - -

Du, reste, il çst facile, dans• toutes les parties de l'église,'même- pour l'oeil le moins exercé, de reconnaitre les partiesanciennes de celles qui ont été- retouchées,' dabrd h la formedes arcadeè, dont le cintre, pour es dernières, est toujours

-86--. -surbaisé, mais surtout aux bords extérieurs de leurs vous-soirs, qui sont arrondis dans les unes, tandis qu'ils sont hvive arête dans les autres. - . /

Quelque grandes donc Qu'aient été les altérations qu'aitsubies l'église de 'l)'emblay,.il est aisé, avec les. parties quele temis et la main des hommes ont respectées, tUtu rétablirle ilan et' d'en décrire les principau caractères; c'est ce queje vais essayer dc faire maintenant.

La nef.La nef, mesurée à l'intérieur, déune ùne lon-gueur de 21"30, sur une iàrgeur de m 70..

Elle est surmontée .d'uû simple doublis, et rien n'annoncequ'elle ait été voûtée autrefdis.

Elle recevait 1 lumiè,'é, du côté du Midi, par trois petitesouvertures pratiquées dans le mur, un peu an-dessous dutoit. Uneseule d'entre elles existe encore dans son état piiniitif. Vue extérieurement, ellea la forme d'une meurtrière,arrondie à son sommet, sans aucun relief ou ornement sur lplein de ka muraille, et ayant en hauteur de 0°' 75 11 0rn 80 surnue largeur de ØW 40 • à 0°' 42 4- l'intérieur, an contraire,elle préente un évasement onsidérahle,- disposition qui esttrès-favorable è la ditTusion de la lumière.

Les deux autres baies ont fait place à des fenêtres sanscaractère d'arehiteçture..

Le niur de côtière est construit en blocage, et le mortierqui a servi h le construire est composé en grande partie avec-de la chatix et de la brique pilée, qui lui a communiqué sacouleu r.

Il était buté 'par troi contreforts, construits en pierres denioyen ,apparil, saillants de 0m 25 à 0°' 30, et se terminant, h0m 25 du toit, par un simple larmier. Tel est du moins l'étatactifel; mais je serais assez porté à croire que le mur . a étéexhaussé lorsqu'il a dû recevoir la charpente actuelle Descorbelets en pierre -de granit: grossièrement taillée, étaient

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87 -

destinés h servir de supports au* potifres. L'un d'eux préseniesur sa facè antérieùre Ips finéamens d'une figure humaine,dessinés en creux.

A l'intérieur, la muraille affecte un plaù assez fortement•incliné, résultant dp son amincissement, à mesure qu'elle

s'élève. . 1 -

L'intcrtranscpt t lés transepts. - L'iutertransept est sépau'éde ta nef par une grand& arcade qûi ap 1 artient h la restaura-tion du xvi 0 siècle: Cette arcade repose sur d'énormes pitirscarrés,' cg.mplèteùwnt massifs, et concourt avec les arcades

- des transepts et de l'abside à former le sujiport d'une tourcarrée 'qui s'élève audessus de dette partie du vaisseau- La•largeur de celte arcade est de 4 mètres. - ' -

La longueur de l'intertransept, depuis le parement extéiieurdes piliers qui le séparent de la nef jusqu'à l'entrée de l'ab-side, est de 6" 80; sa largeur est de 5m 30. Il est recouvert,ainsi que les transelits, d'un simple plafond, au, milieu duquelse dessine une oiivertùre circulaire destinée à donner passageaux cloches.

Les transepts sont construits en jierres de moyen appareil;'ils sont butés par qùatre contreforts, disposés deux h deux h

chacun, de leurs angles.Le transept sud commtnique avec ta nef au Soyen d'un

passage d'environ Ont 70 de large, pratiqué obliqueSent dans..angle du massif qui le sépare de •l'intertraiisept.

Ce transept appartient entièrement à la costriicti6n primi-- -tive, et abstraction faite d'une mallietieuse fenêtre reciakigu-

iaire ouverte dans la partie inférieure de èon pignon, cC delii destçuction de la petite abside, on peuu die qu'il se pré-

•sente à nous tel qu'il fut eonsti-•uit.h l'origine. Il mesure inté- -rietirement 6" 8Q en 1onguur sur 511170 en largeur.

il, communique avec t'interiransept par une arcade dontl'ouverture est de 4m 40. -•-:-

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-88—Cette arcde, semblable cii tout point à celle qui 'forme

• l'entrée de l'abside, -nous donne une idée , de ce qu'étaient les,- deux autres aval) t leur reconstructién. Elle est à plein cintre

et munie: à son intrados, d'un are doubleau qui rpose surun pilastre ou pied drôit, ati sonimet 'duq'uel un simple clian-frein lient lieu de ehàpit'eau. --

Ce chanfrein, partaht du pilastre contigu à l'entrée de-Labside, se 'développe tout autour de sa paroi, et forme, à la

•naissance de la voûte, 'une sorte de corniche dont la simpli-- cité n'exclut pas la grâce.

• ' Cc transept est éclairé, au Sud et à l'Est, par deuxfenétrcs et par une , seule à l'Ouest. Ces fenètres, 'de la niimeforme, que celles de la nef, mais beaucoup ius grandes,' sontégalement. placées h la partie supérieure de l'édifice.

Le tranept nord diffère dc celui-ci par le nornb!e de ses•ouvertures, qui n'est que de trois, une seule de chaque ' côté.

•Peut-être avait-on pensé que le jour venant pnncipalement du•côté du Midi, 'ou pouvait se dispenser 'de les multiplier du

•côté-opposé.'' -,'La reconstruction du collatéral, dont ce transept fonte le

prolongement, a-nécessité la reconstruction ' d'une partie (le'son nve,loppe etérieur; mais je ne pense las que' sa forme

• ' J ' et sa disposition iiitérieure aient été modifiées.'/-'Les gables des pignons me paraissent êtrp d'une époque -

postérieure au reste clei'étlifice il né présentent ni le -mêmeappareil, ni le'mêine mode de consmiction ils sont en moil-bus et se détachent de 'la niurahle, sur laquelle 'ils reposentpar un retbit en forme de larmier.'J

,L'ab.side. — L'abside,.vue extérieurement, présente l'aspect-d'un petit édifice, de forme semi-ciréulaire, 'accoléS au pignon -

occidental (le 'l'église elle est construite eu pierres de grnd- appareil, t butée par quatre contreforts e p tièrement droits-et

- -forn)és de semblables matériakix. Ces contreforts ont'- une

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saillie de Qfl 12 à m 15, et 'dlèvent jusqu'à la hauteur dutoit sous lequl vient s'abriter leur sommet.

Les vides qu'ils laissent entre eu* et les. murs (les traiseptsprsentetit cinq otkvtures, hautes' d'environ jm 20 ur 0 20

0 25 de largeur, amorties en"plcin cintre à leur sommet,!sans. la moindre ornementation ni mênie le moindre reliefsur l plat du mur» ..'.'

Sauf une retouche faite extérieurement h la fenétre- la plusrapprochée du transept nord, ce petit édifice me semble êtreencore aujourd'hui tel qu'il fut construit au xi° siècle.

A.l'intérieur, dans la partie la plus rapprochée 'de l'inter-• transept, , il affecte la ' forme rectaigulaire . et se terrine

enstiite, comme h l'e,térieur, par un hémièyele dont l'effetest , fort gracieux, e(qui, comme le dit .M. Brune, que j'aimetoujours à citer, o7fre un aspect auquel nos yeux ne sont pasaccoutumés.

• L'ouverture de cette abside, dans le plan des murs destransepts, est d'environ 4'" 45, 4 0m 22 de 'leur : poiut dedépart, les parois forment, des deux côiés, un ressaut h angledroit d'environ 0'" 22, et se rapprochent ainsi de manière àne 'plus' présenter qu'une ouvçrturè de. 4 mètrés.

Ce Fessaut forme, tôut, le long des pieds droits et h l'in'-'trados (le la voûte sur laquelle il se prolonge et se développe,une platehandé qui s'harmonise d'uhe manière fort gracieuseavec les. autres plaebandes réSultant de la disposition despilastres et des arcs doubleaux des arcades (le l'un et laut!etnnsûpt.' '

les parois se prolongent ensuite parallèlement dans unelogudur de 2'" 75. Artivées h ce point, elles se tappoclientdc .reelief par une nouvelle saillie le fl'" 22; cette saillie donneencore naissance h une nouvelle platehande, qui, en sé conti-nuant à l'intrados:'de 'la vofite, coupe agréablement le' nu deha muraille et en détruit l'uniformité, :C ' est ' aussi'a partir de

• « —90—ce point qu'elles se ourbent pour prndre la forme irculaire

• et décrire, un 4emi-cerclè, dont le rayon est d'envkon V" 70en sorte que l'axe ititérieur (le l'absi!le est d'environ 4m 90:

Des cinq fenêtres qui. l'éclairent, deux sont placées dans lapartie droite de la paroi; les trois aUtres dans l'hémicycle, à,peu pès à égale distance lés unes des autres, celle du fond

- étant précisément dans l'axe de l'abside.Cette disposition est, comme il est facile 'dc le sentir, très-.

favorable à la concentration de la lumière, dont elle, fait con-verger tous les rayons sur un ùième point, ui esr précisé-ment celui où .se trouve placé l'autel.

'La fenêtre pFoprement dite s'ouvre en arrièr.de O 20 surle plan de la muraille, dans une fausse haie qui lui sertd'encadrement, et dont les contours sont dessLnés par uneforte moulure torique.,., -

Cete abside était, dans le piincipe adcompagné'e' d , deuxabsides p petites placées au milieu du mur oriental destransepts Ces 'absides secbndaires ont été démolies lors 'de 'larestauration de l'églis.e, "en 1801, et l'on ne sanrait tropdéplorer leur destruction. Néanmoiu, l'abaissement du sol,dans cette par'tie du cinietière, ayant mis en relief les fonda-ùons sur lesquelles elles rposaicnt, ii m'a été permis d'enprendre exactement la mesure, et à défaut de description, jepuis du moins en -faire connaître les . dirneisions. Ellesdevaient' extérieurenient présenter l'aspect d'un petit édiculede forme semi-circulaire, ayant 3 20 dc diarnètré, et faisaht

- - saillie d'environ 2 mètres sur le mur des transepts: Rienn'indique qu'eiles aient' été mutiles de contreforts. Leur faite-if arrivait pas'à la hauteur des murs de la grànde abside.

À l'intérieur, elles, devaient prodUire l'effet d'une grandeniche, dont la profondeur était de 2 50, et dont l'ouverture,

• large de' 2 rn&res, se terminait à' là hauteur du ,chaifrcin qui

- 91 -

règne - cii guise de corniche autour etla nai&sance de la *voûte de l'abside. '-

II y a tout lieu cia croire que ces etites contructions, lJ'opétroites pour renfermer un au(el, étaient destinées h la con-servatiou du trésor de l'église et dès divers objèls servant auculte, à une époque où les. églises flavaient pas encore desacristies. . -

La lotir. - La toui primitive, placée Sur Ieearré centi-al,entre la nef, labide et les transejits, n'existe plus; elle est -remplacée aujourd'hui par quatre pans de muraille qui s'élè-vent à peine de qielques mètres au-dessus des transei3ts, et

• qui portent pour couronnement un dôme en charpente ter-miné par une lanterne le tout formant un ensemble peugracieux qui contraste singulièrement avec la pattie de l'édi-fice à laquelle il appartient.

*

• L'église dé.Tremblay fut brûlée du moisde novembre 1795,h la suite d'un combat soutenu par les républicains coutre lesroyalistes, qui vinrenr les attaquer.

Les piemiers, forcés d'abandonner le cimetière dans lequelils s'étaien retranchés, se réfugièrent clans la tour, d'où ilsdirigeaient un feu meurtrier sur leurs adversaires. Ceux-ci, -après plusieurs pourparlers, désespérant de pouvoir les èndéloger, apportèrent dans l'église de la paille et des fagoisauxqueM ils mirent le feu, espérant que les assiégés, incoifi-modés par Id turnée; se décideraient à se rendre, ?1ais le feugagna bientôt la toiture et' produisit un effroyable incendie

- • qui, dans quelques instants, dévora tout ce qui, dans l'église,*était sisceptible d'&re -consumé.-•*

•Lçs parties incendiées Tet celles qui avùient le plus souffert** furenu rétablies ei 1801; c'est à cettd époque que fut con-

struite la façade occidentale, sur une des pierres de laquelle* on lit le nom de M. Ldmbert, le recteur d'alors, qui fut pus

N

—92---

•ta'rd curé d'Àntrain et au zèle duquel la paroise de trçmb)ayest redevable de la restauration de son église..

On remarque dans l'église de Trembia' un autel dont ladescription doit trouer place dans cette notice.

Cet autèl; qùi apparLenait autrefois à l'église de l'abbaye de111116, est tàut en mhrbre, mêpe les, degrés qui servent poury monter. . .

Le fond ainsi què les degrés sont en marbre brun grisâtre,• dont la couleti sombra fait ressortir de la manière la plusavantageuse le tombeau et le tabernacle, qui. sont en marbreblanc.. . . ..

• Celui-ci attfre principalement les regards moins par lui-même que par les accessoires qui l'accompagnent, et qui sonten bois peint, doré ou argSté, suivant les sujets à représen-ter o les effets à produire. .

I l 'est, comme je l'ai dit, tout 'entier en marbre blanc, etsa façade; qui se développe en lignes courbe,'embrasse toutel'étendue de l'autel, dont sa base recouvre le gradit supérieur.

Il est envèloppé d'un nuage sur lequel se tiennent débout'l'ange M l'aigle symboliques le .premie?, dans l'attitude del'adoration çt les yeux fixés sur l'autel le second, 'le regardélevé vers le ciel.

- ' Des flancs du nuage M sur le devantse détachent les déuxautres animaux symboliques, le boeuf et le lion, les yeux

• . dirigés vers le tabernacle quiÊs iouvreut dc leurs ailês.De là patie inférieure du nuage et sur les côtés s'échappe

un jet dc flamme qui se ramifie en se déveloripant le long del'autel, et, va s'e rattacher à un chandelier à trois branches

P ..

qui repose sur un bourrelet ue forme,. en se releva»t,à sdncxtrénité, le prolong'ement de la base du tabernacle.

Entre 1'ange •et l'aigle et sur le sommet du . laberdacle

• , . s'4lève uhe colonne au pied de laquelle est placée une -gerbe de ['ornent, chargée . de ses pks-

-.. —93—Aux deux tiers environ (le sa hauteur, .eile est coupée trans-

versalement par un nouveau nuage sur le milieu duquel sedresse le pélican 'symbolkjue, adossé à la cotonne, entre deuxanges, dont l'un emblc &re en adoration, tâtdis que l'autre -laisse; échapper de sa ihafn un l 'ong cep de vigtie, chargé deses fleurs et de ses fruits, qui se développé, en forme dQ guir-

•lande, le long de la colonne, et descénd jusqu'à sa naissance - -sur le tahernacle -

Celle-ci se termine par iroi figures disposées horizontale-ment à son 'sommet.

• Au-dessus s'élève na pètit , baldaquin surmonté d'tinGloire au milieu se dessine , le triangle symb'ofl qu e avec, lenom (le Jehouah, cule bord inférieur st légèrement voilé d'unnuage dans lequel se nontrent des anges.

Une rainure de quelqués cenfimètres d'e profondeur, quirègiie tout le tong' de la colonne, du côté opposé à l'autel, etun petit appareil, dont la fonction a dû être de soutenir unepoulie,' placé 'au sommet de cette rainuré; dbnnent lieu desupposer que, d'ns l'origine, èe petit baldaquin était, destinéà scrir de diboriuz, c'est-à-diréà recevoir et à abriter le

,yase dans lequel on conservait la. sainte Eucharistie.,Cette petite composition est, comme on voit, , pleine de

symbolisme. Je ne m'arrêterai.pas ici à en donner l'explica-lion : le lecteur la trouvera aisément lui-ménie, et un 'peu deréflexion lui suffira pour lui faire ecônnaître qu'il éiait diffi-cite d'exprimer d'tine manière plus simple et,, plus heureuseles principaux dogmes du christianisme, principalement dansleurs rapports avec l'auguste sacrement de nos autels.

Chapelles. 'c- y avait autrefois deux chapelles sur le,ter-ritôirede la paroisse de Tiemblay l'une, au Pontavice, sousle vocable de Saint-Aubin, avait été fotidée, en 1672, parM. Charles de ta Paltuelle. seigneui du Pontavice; l'autre, au.manoir de la Chattière, avait été fondée, vingt ans plus tard,

-94--en 4692, par le marquis de .Saint-Rrice, sous le vocable deSaint-Julien. . -

Maisons remarquabUs. - On voit dans le bourg de Trem-blay plusieurs maisons dont la fondation remonte à uneépoque ass&z ancieqne deux, entre' autres; méritentde fixerl'attention

La première, située dans le bourg mêrie, au bord de- lagrinde route de flennes à Antrain, et servant aujourd'hui&aiiberge, se fait remarquer par sa façade, constraite entiè-rement en belles pierres (le grand appaitil ses féiAtres sur-montées de Frontons aigus, et une assez jolie tourell;termi-née en culde-lampe, qu'elle porte à son angle nord-ouest.Les murs de cette tourelle sont percés de petites' meut-

• trières, propres à laisser passer un canon de fusil, qui mdi-qitent la disposition des esprits à l'époque de ttoubles où ellefut construite.' -

• Au-dessus de la porte, on lit l'inscription suivante- -•, - L'AN 1578-

- J. COYPPE.• -F FECE ÈOGIS/

Lette inscription est surmontée d'un triangle dans lequelest encadrée une couronne et dont le sommet -est orné d'un -boùqnet de feuillages. - - -

'La seconde, située à l'extrémité du bourg, stir le ebemin -qui conduit 'ala landes dôit être encore plus arcienue. -Seso'uertures sont toutes en ogives en accolades, et sont ornéesde sculptures qui représentent principalement, des productions,

• végétales. ---Cette- maison, qui est connue, ainsi que la - terM qui' en

dépend; sous le nom du Bois, a vu naitï-e, en 471-2 M. le-docteur Beitiu (Joseph-Exupère), mort à Galiard, le '21 février

1'1781.-. -

- -Elle semble avoir été le berceau de' la famille Le Bon,

b

n

-95--'

dont, un (les .memhres secrétaire du roi, ajouta son nomS àson nom patr'onyrnique, et dont les descendants, en inter-vertissant l'ordre des mots, se sont fait appeler Du Bois-Le-'Bon. -

Une autre maison du bourg de Tremblay n égâlement vunaitre, en 4750, le célèbre botanistè Louiche Desfontafnes(René), mort à Paris au mois de novembre 1833.

La paroisse de Tremblay était traversée du Sud au iNordpar la voie romaine de Rennes à Alaune, doift j'ai déjà parléh l'endroit de Chauvign4.

J'ai cru en reconnaître les traces dans un grand chemin tqui traversait les landes du Bois-Briand, aujourd'hui (léfri-'chées, et venait aboutir non 1dm du yillage de là Champds.De 1h, la voie devait se diriger vers la rivière de Loisauce.

J'ai inbiilement cherché h découvrir le point où elle -'Û'an-elii gsait cette rivière Ja disposition du terrain ci l'escarpe-ment des cohhiiÇes qui forment la vallée dans laquelle ellecoule, ne permettent que dçux suppositions .pôur l'établisse-ment-de ce passage La chaussée du moulir de la ,Chauiêreou celle du moulin, du Vivier. Je pencherais plus volontiers

.,pour cette dernière. ÀTlors la voie, arrétde à la hauteur de lat'hampas, se serait inclinée vers -1 Nord-Ouest, aurait suivi àpeu près l rute actuelle de Fougères à Antrain;et seraitvenue passer la rivière h peu près au point où la traverseaujourd'hui la route départementale de Rennes à Avranches :

• de l'a, elle se serait dirigée vers Saint-Oueh-de-la-Roujjrie etensuite sui' le territoire de Sacey, où l'on en a reconnu lestraces.--I - ..

Au milieu des landes d'Ardiflou, non loin de cette voie etsur le sommet d'un plateau d'où 1'il découvre les envirôns,on voyait encore il y n quelques années une petite esplanade,faite de main d'homme: et entourée d'un fossé assez iwo- '-.fond, qui ne permettait pas de douter qu'elle n'eût été élevée

-'s

dans le but (le CfVF h la défense de la contrée; Cette petite

-fortifiiation, à laquelle je me refuse de (orner le nom decamp, qu'on lui donnait; cependant, généraleipcnt dans lepays h raison (le sou peu d'étendue, car eUe couvrait h peine

-une surface deares, deyait avoir eu pour objet l'établisse-

'meut d'un poste militaire destiné h la surveillance de la voie.• J? n'en reste pas aujoird'Iiui le 'moindre vestige;-la charrue

les a tous fait disparaîtrd. -Terres nobles -. Les pincipales maisons (le cette paroisse

étaient:- - H1 0 Le Ponlavice, qtii mi était là maison seigneuriale.Cette terFe donnàit h son possesseur les droits de moyenne

- et basse jùstice, de prééminence dan l'glise (le Tremblay,• de quintaine sur les nouveaux mariés dans la paroisse d'Aii-

, train, dc $che dans lé Cosnon, ett.•..La terre dii Pontavice (1) comprenait -

DOMAINE PROcHE.

1° Le manoir et les mSiries du Ponta'ice; 2 0 la moitiédes deux moulins, l'autre moitiéappartenait au roi; 3°le boiset la ii-étairie de Fontenettes; 4° le lieu dela Fournairie. -

• MOUVANCES.

.Les fiefs de Montbaudry, de la Mahonnerie, des Fossés, deVillèebien, du Tertre, de Vieil-Fief et du VaI-de-Cosnou,contenant environ 530journaux. Le sergent du flef du Val-- -.de-oêsnon devait aux seigneur ci. dame du Pontavice deux

(I Tenue proehairtenieit du scigneur de Saint-Brice comme faisai,t ilarlie

- - de lii grande vairiè de 'Erenihlay, qui dépemiàit de la terre dc Saint-l3riee. -

Le seigneur de sàint-Brice avail droit d p haute, moyeline et liasse justice

dan, tous les fiefs, de la circonscription. -

J

-97—cierges de ciré blanche, d'une livte et demie chacun, le jourde la flteDieu.

Cete terre, qui parait avoir été le berceau de la famille duPontavice, passa, vers la fin de xvi° siècle ou le commence-ment du xVIIe, dans la famille de la Palluelle Dar le maiiaged'An'ne du Pontaviee avec Pierre de laPalluelle.

A. lépoquè de la Révolutioi, elle apiSartenait . la' familledu Hallay.

2° La terre d'Ardenne ou dc la 1lordanterye, avec droit debasse justice, doflnait également h son possesseur droit deprééminence dans l'église paroissiale, et d'enfeu prohibitifsous l'arcade, à l'enïréc de la chapelle Notre-Dâme.

Ces droits avaient étédédés je 2 mai 1694 par Frnçoisdu Pontavice h Jeanne du Pontaviee, sa sur, épousé de -Biehard Liger, sieur d'Ardenne.

3° La terre, de la Chattière, avec droit d biute, 'moyenneet !rnsse justice, réunie,en -même tempsque la baronnie deSens, h la terre de Saint-Brice, en 1568., '

4° La Coqnillonnaye, avec droit dè basse justice, apparte-nait en .68O 'h MM. Barthélemy- Per.ret et Jacqoes Michan,conseillers secrétaires du roi.. Elle se compo_sait ainsi ju'ilsuit ..

.DONÂINE flOCHE.

1° La maison et métairie de la Coquillonnave 2° le lieuet maison noble (le Mésandr3° fa maison noh!eile la Huet-tière; 4° id. de la Herviays. '. ..

MOUVANCES: - A. -

Les fiefs iles Cartiers; de la' Bourdonnière, de' la 'Croix-''Sibile, de Caumereul, 'de la PaumSais, de la liedeveiflais

de la' IlégronnièreÇ de la Pesuais, de la rçaflnerie de Lange-

pi

t.

rais,, de la Tournée, du Cu&-Josselin, de la Regondais, de la•iluettière et des Champs-Blancs (énviron 400 journaux).'

5° Le fief 'de la R6uaudais avec droit de basse justice, S'é-tendant aux fiefs de la Cleiterie, etc.'.-

6° La terrede la Heltandière, etc.Les seigneurs de Montmoron et de la Rouèrie aaient aùssi

des droits et mie juridiction fort étendus dans la paroisse deTremblay le premier h raison de sa terre de Montmoron(voir Romazy); !e. second, h raison du moulin des Chapeliers,avait le droit de . haute, moyenne et basse justice dans lesfiefs de 1h Daye, de Corbigo, de la Martelais, de la Mancel-hère, du. Bois-Verdier, de Peslaine, du Chastelier, (le laForét; de' la Tannerie, et dans le fief aut Galles (plus de600 journaux). p . . .

XI. ROMAZV. W

Eccicsza quœ vocatur .Romasiliz, c1' siècle, Cari. Saint-Flor., P LXXI, communiqué par M. A. de laBordqiie.

liistoire. - A la fin du xi siècle, la' paroisse de 'Romazyfaisit partie de ce petit territoire que nous avons vu former

- . le domaine d'Hervé, fils de Burclkard. Elle navait alors pouréglise qu'une construction en bois et laissant tout à désirersoûs le rapport-des convenances (inhoncstd). Telle qu'elle était,cette église était encore une propriété. particulière et apparte-nait aux héritiers de c,elûi qui l'avait fondée. Mais à eétte

(I) Quoique la paroisse de Romdzy ne fasse pas partie du canton d'À,i-

train, 'je n'ai pas cru pouvoir me dispenser de lui donner place (tans' celte

notice. Si, en effet, elle n'appattient fias ii la niêrnc division admiijistrative

que les autres paroisses qui S font l'objet, 'celles-ci lui toucl,A,t par tant

de points, 'surtout par le 'lier, féodal qui les attacbait â Muntmoron, que

leur histoire ne saurait. étre eornpli,te salis l sienne.

époque, Hervé, qui s'était d4ouillé lui-Sème de ses droitssut l'église de Tremblay, sembla tenir h e que les seigneursqui dépendaient de lui conformassent leur conduite h lasienne, et liar ses conseils et ses avertissetents (amnioni-tionein), il dét&mina les détenteurs de l'église'de Roniazy às'en dessaiàir et à en disposer cii ' faveur de l'abbaye de

• -Saint-Florent de Saumur.Ils en firent, en conséquence, le don à cette ibbiye, avec

celui de toutcs.les dirnes de-la paroisse, du revenu de l'autelet du produit du cimetière.

Lès- conditiéns qu'ils imposèrentà cette donatién juéritentd'être rapportées. La principale fut que les religieux cm-

•ployassent les premiers produits d& la dime h la consl.ruction•d'une église en pierres,- qui rép'ondit aux besoins dc la situa-

tion.• ••' Cette condition remplie, ils pouvaient disposer du reste,

comme bon leur semblerait, dans l'intérêt de leur monastère.• il fut ensuite stipulé que le eirnetière,.une fois que les

limites en seraient déterminées, reIèv&i1 uniquement desreligieux; que dans le cas ou un étranger viendrait y établir

•sa demeute, il serait tenu de leur payer le droit que payaient• les habitants du bourg; que, néanmoins, si quelqu'un des

héritiers des donateurs était eontraiiit, par les évènements de• la guerre, de venir y.cheicher tin asile. irpôurrait s'y instal-

1er sans être sujet à aucune redevance; que s'il y eonstùuisaitbne maison, il pourrait l'enlever à la paix; mais que &il la

- vendait,-cettcmaison,en pasant ' en des-jnains étrangères,entrerait dabs le du-oit commi!n et serait assujettie à la cou-turne. (Id.; ibid.; communiqué jar M. A. de la Borderie.)

-C'est eu vertu, de cette donation que, jusqu'à l'époque de•,la Révolutiob, l'abbé de Saint-Florent de- Saumur a possédé

•le dyoit de présenter à la cure iiè Borna-q.-Il y ava'it autrefois-une chapelle 's Montmoron:•

- 1oÔ -

Archéologie.' 11 église est sous l'iùvocation de sàiniPierre. -

Elle n'offi'e rien 'd remarquable: Sa • construction ne doitpas remonter au-delà des premièies annes du dernier siècle.'Il- ne reste aucune trace de l'église priûiitivé. -

'Tcrrcs zobiec.La terre principaW de cette paroisse était• la terre et seigneurie de Montmoron (Monrnornm,, xiit siècle,

Actes de Rillé). -,Cette terre d'oniait h on possesseur droit de haute, moyenne

et basse justice, avec doit d'execer là juridiction alternative-ment dns les. bourgs de Rimdu: et de Tremblay, droit de

- 'préminence dans les églises de imou de Trcmblay et deRomzv:

• Cette terrb était fort âucienne. Conan IV, dit le Peut, duck Bretagne e comte de Richemont, la donna en fief, vers lemilieu du xii0 siècle, h Guillaume, (lit l'Angevin, frère. de•Raoul J!, seigneur de Fougères. Celui-ci en prit le nom et fitdon h l'abbaye ae RiVé de la dirbe de tous les' revenus qu'ilen retirait (1163)..'

Je ne sais si Guiliaume l'Angevin laissa des enfants je rierangerais volontiers du côté de la négative, car on n'en tiouveue'une trace dans l'histoire. Que devint alors la terre de

MontmoronP C'est ce qu'il est impossible de eoniaitre. Quoiqu'il en soit, nous voyons reparaitre, dans ka dernière moitk

•du kiv siècle, des seigri'en'rs de Montmoron, qui figurent avecdistinction dans les montres de l'époque. I

Cette famille semble avoir possédé la terre dé Montmoronjusque vers la fin du xvi 0 'siècle, que Charlotte de Montmoron,'fille. de Jiolland de Moinmorou et de Jeanné tTnttes,'dame de

- la Bossièi-e, dernière du nom, la porta à Cilles de Sévigué,fils puind de .Bertranl (le Sévigné et de Marguerite de Cliam-paigné,. qu'elle époosa en.... -

. --Leurs-descendants la'possédèrent ju'sqn'en -lOB-4, cjue Marie

----'-

- 401 -'de Sévigné la porta dàns la famille du Hallay, qui l'a cotiser-vée jusqu'à la Révohuiion.-

La ierre de Montmoron fut érigée en çomté par lcttresrpatentes (lu 15juin 1657,en faveur de Charles de Sévigné,et maintenu par arrêt de la chambre royale du 9 décembr&1678.-- -

Voici le dénombrement de la terrè dc Montmorbn en 1680 :

DOMAINE PROCHE.

4° En Romazy le manir - seigneurial, rabine, mail;hoi, etc.; Jes métairiès de la Retenue, d6 Bas-Moutinoron,'de la Salle, de la Caudinais etde là Jehaunayc;

2° En Trembtay :- les métairies de la Malherbais de JaSantals et des Tousehes; les bois taillis es Angles, le laHiiute-Lande et des Jonaudriers les clôtures Grenon et du -Houx, ainsi que les-prés des Boisselées, Iw Gravelier et deSaint-Brice;

3° En Rùnou les moulins de Quincainpoix, les bois taillisde la Vigne et la maison seigneuriale de Rimou;-

.4° Ez Sens le li-eu et métairie de la Chevrie et le Moulin--Neuf;. '

itOIJVANCES... . -

En homazy la vaine de.Bomazy, compfenant divers fiefs, -394 journ:.

En Tremblay- les fiefs de la GrandeMenée, des forme-hères, dc la Dieuvairie, dela Savatais, de la Cilbertais, de Ta.Papillonnais, 224.j.; les afs des Fossés, de Cliasué, de laRaye, -de la Lande, des' Marres, des Noyers et de la 'Chaste-lais, 289 j . ; les fiefs et masures de la 1ichonnais, de la Chau-

-. vinais, de Roussette, d'Eraby, des Chambrettes, de la 'Thevi-.nièr&, d ta IJenollière, de Feuray, de la Sencie, de la Rue,

-102--•-de ta Motte-Godé, dola Motte-tosse, etc., 150 j.; les fiefs de

la Métairie, de la Houssais,. de la Jariais, de Corbigné, de• - Pontfeu, (le la Chevrie, des P.etaiidais, du Bois-Verdier, de la

Douhais, etc.,'environ 420 j.; lés flefs à cheval, TSt, Bezielet Vitlechien, 389 .:

• En Bimou : les' fiefs du hourg dc limon, de la Ville-Audren, du Boihidcl, de la Haute-Bergerie, de la Clayc et dela liunaudière, avec es masures de la Hervelinais, de laMoiitrnorais, de la Fourhretais, de la Nouilleric, 500 j., etc.

•En Saint-Rén-ty : le grand. fief de la Boussenottière, les . -•

fiefs de l4nirrnolument et de la Hamelinais, 200 j.En Bazougcs : les flots de Bourienne, de la Mesnerais, de

la Palfrais, de !a Dauphinais, de là Dernonnais, de Meaugon,des Testées des Longrais, dp Brequigné, de Brault, etc.;- lesmasurès de Modine, de la Haye et de . la Saracinais : en

•.somme, environ 600 journaux.. . ..

L. 1IÀiJi,1LLÉ,

- .. Ajicien membre du Conseil UÔiira1 d'Ilio-oL-Vi mine.

- . - Reniies. - Inip. Cale!: