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C R A S H S T U D I E S création 2020 syl / / va / in huc

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C R A S H S T U D I E Scréation 2020

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#1Par Sylvain Huc et Fabrice PlanquetteAvec Sylvain Huc en alternance avec Gauthier Autant, Christian Omar Masabanda

Durée 35 mn

PartenairesCompagnie Nationale de Danse d’Équateur, Alliance française de Quito (Équateur), La Place de la Danse - CDCN Toulouse / Occitanie, le théâtre Garonne, scène européenne (Toulouse), en accueil au studio de la Compagnie Dernière Minute / Pierre Rigal.

La Cie Sylvain Huc est conventionnée par le Ministère de laCulture / DRAC Occitanie, par la Région Occitanie / Pyrénées-Méditerranée et Compagnie associée à la Ville de Tournefeuille(31). Sylvain Huc est artiste associé à Le Gymnase I CDCN Roubaix- Hauts-de-France (59), et artiste compagnon de la Place de laDanse - CDCN Toulouse/ Occitanie.

photos : Erik Damiano / graphisme : Loran Chourrau

C R A S H S T U D I E S

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HUC Sylvain

Après une formation universitaire en histoire et histoire de l’art où il achève un essai d’anthropologie politique en histoire grecque sur « Bestialité, sauvagerie et sexualité féminine en Grèce clas-sique », c’est de manière abrupte et inattendue que Sylvain Huc découvre la danse contemporaine. Il intègre alors la formation du CDC de Toulouse en 2003. Après un parcours d’interprète (Richard Nadal, La Zampa, Coraline Lamaison, Laura Scozzi...) il prend la direction de la compagnie Divergences en 2014. Son tra-vail se caractérise par une rigoureuse approche physique, très at-tachée au corps plus qu’à la danse proprement dite. Sa première création, Le Petit Chaperon Rouge, pièce jeune public, jouée 250 fois en France et en Europe pose les bases d’un travail chorégra-phique singulier qui privilégie le corps, ses états, sa consistance en interaction très forte avec le son et la lumière. Rotkäppchen, déclinaison adulte du même conte meurtrier, poursuit l’explora-tion de ce travail charnel entre érotisme et cruauté. Vient ensuite Kapput, pièce pour quatre interprètes qui s’attache aux motifs de l’échec et du ratage. Boys don’t cry en 2016, trio masculin qui a été présenté aux Hivernales lors du Festival d’Avignon explore le viril, ses injonctions, ses impasses et ses fragilités. Dans le pro-longement de ce travail sur le masculin, il créé Gameboy avec un groupe d’étudiants lors d’un laboratoire de recherche. En 2018, il crée Sujets pour le festival Montpellier Danse, quintette décisif et contemplation d’une nudité chorégraphique autant que plas-tique. Son solo, LEX, est présenté à Roubaix lors du festival Le Grand Bain en mars 2019. S’il place bien le corps au centre de tous ses travaux, Sylvain Huc aime le mettre en relation avec un environnement délicat ou brutal. Il crée ainsi un tissu de sensa-tions et d’émotions avec lequel le corps se déploie tour à tour savant ou sauvage.

Sylvain Huc est soutenu au sein du réseau des Centres de déve-loppement chorégraphique nationaux, en particulier par ceux de Roubaix (Le Gymnase), Toulouse (La Place de la danse), Avignon (Les Hivernales) et Uzès (La Maison). Il a également été sélec-tionné par le réseau européen Aerowaves pour l’édition 2019 du festival. Sylvain Huc est artiste associé au Gymnase I CDCN de Roubaix pour la période 2020-2022.

Son travail se caracté-

rise par une rigoureuse

approche physique et

très attachée au corps plus qu’à la danse

proprement dite.

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À deuxCe premier volet inaugure une série de duos. Dans un dispositif toujours identique et à l’initiative de Sylvain Huc, ce projet est un prétexte chaque fois renouvelé à la rencontre de deux démarches chorégraphiques distinctes. Consubstantielle à sa réflexion et à sa méthode, Sylvain Huc fera ici de la rencontre et de la confrontation l’objet même de ce travail. En effet, déjà éprouvé par le passé, le concours de deux physionomies artistiques s’avère particulièrement fécond tout au long de son parcours. C’est précisément dans la collaboration qu’il est possible de dire « je ». Ce détour par l’altérité permet paradoxalement d’affirmer une spécificité. Sous la forme d’une étude, deux corps mettront donc en regard et en rapport leurs particularités : savoir, masse, souffle, mémoire, peau, certitudes et erreurs. Paul Virilio écrivait qu’aujourd’hui il n’y a plus de partenaires mais seulement des voisins ; ceux qui sont à côté et dont la proximité est gênante. À l’inverse, ce projet est un pari. Celui qu’une rencontre peut advenir. Par accident.

Sylvain Huc fera ici de la

rencontre et de la

confrontation l’objet même de ce travail.

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Pris de vitesseDe l’accident, Virilio encore, en promouvait le savoir et l’étude. Corollaire de la vitesse et de la technique, l’accident est l’ombre du progrès. Un monde qui y accorde toute sa foi doit ainsi embrasser la possibilité de la catastrophe et en étudier les mécanismes; ceux des terreurs et des enthousiasmes contemporains en premier lieu. Car derrière cette propagande du progrès et de la vitesse, il y a une immédiateté des affects et des émotions. Tous éprouvent instantanément le même effroi devant des tours qui s’effondrent ou un tsunami qui déferle. Tous ressentent la même adoration devant les images de sportifs, héros de l’économie politique de la vitesse. Tous voient l’espace rétracté par la propagation simultanée et uniforme de ces affects. Et tous éprouvent collectivement la même solitude. La modernité invente cet “individualisme de masse”. Lorsqu’il survient, l’accident marque alors un arrêt brutal dans la vitesse. Il sera pour nous un point de départ.

Corollaire de la vitesse

et de la technique, l’accident est

l’ombre du progrès.

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Et si nous prenions la

collision comme un

prétexte fertile ?

De la collision à l’unisson

Et si nous prenions la collision comme un prétexte fertile ? Plutôt que de s’arrêter à une esthétique de la destruction et ses reliques (tôle froissée, corps meurtri) qui donne lieu à des représentations de machines froides attendant d’êtres autopsiées, on s’attachera à ce qui doit y survivre. L’humain et le vivant s’opposent à la vitesse et sa course. Contrairement à la vitesse, le rythme, l’alternance, la répétition ne mènent pas à l’inertie du vivant. Crash Studies se donne pour programme non pas une typologie de la collision, mais les possibles qu’elle offre : apparition/disparition, répétition/différence, transformation/ persistance, action/représentation, solo/duo, affect/sensation, vide/plein… De ces collisions, naissent des visions de deux corps distincts qui n’en font qu’un. Absorbés, encastrés, synchronisés, affectés, désynchronisés, ils cherchent chacun à éprouver leur vitesse propre et commune. Ici, l’unisson n’est pas uniformisation. Bien au contraire, il singularise par les aspérités qu’il met en exergue. Cette recherche d’un langage commun préserve donc bien l’espace singulier de chacun. Les corps s’émancipent d’un universalisme abstrait et excluant pour être ensemble. En définitive, le soi et le commun résonnent ici l’un dans l’autre.

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D’un côté les êtres vivants,

de l’autre les dispositifs

à l’intérieur desquels le sujet

ne cesse d’être pris.

DispositifCette rencontre est aussi celle de l’humain, la chair, avec la technique ; technique ici totalement désincarnée, « machinerie » lumineuse et sonore créée par Fabrice Planquette. La frugalité de ce dispositif (4 stroboscopes) à la précision et l’efficacité cependant redoutables précipite les corps dans l’accident. Mais le dispositif n’est pas que scénique. Il désigne aussi ce qui a la capacité de capturer, de déterminer, d’intercepter, de modeler et de contrôler les gestes et les discours des êtres vivants. Il est bon de s’en emparer et d’étudier les forces, les mécaniques, la menace, et l’effroi ainsi suscités. Par l’entremise de lumières abruptes autant qu’hypnotiques, le corps est transféré dans sa silhouette et son image. Il s’en désincarcère ou s’y retrouve pris au piège dans le même temps. D’un côté les êtres vivants, de l’autre les dispositifs à l’intérieur desquels le sujet ne cesse d’être pris. Mais la technique n’est pas à fustiger. Il est plus profitable de la désacraliser et de s’en approprier l’appareillage. Restituer le dispositif à un usage du corps, à la fois commun et singulier parachève finalement cette étude.

Brève bibliographie- Agamben, Giorgio. Qu’est-ce qu’un dispositif ?. Petite bibliothèque. Rivages poche. 2007- Atzei, Patricia. Nous sommes embarqués. La politique, le pari. Antiphilosophique Collection. Éditions Nous. 2019- Remaury, Bruno. Le monde horizontal. Éditions Corti. 2019

- Virilio Paul. Vitesse. Collection Homo Ludens. Éditions Le Pommier. 2011

Tournée

20 FÉVRIER 2020Festival La Place de la DanseCompagnie Nationale de danse d’Équateur I QUITO (Équateur)

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CV

FABRICE PLANQUETTE univers sonore / lumières / assistantIl mène, en plus de ses projets musicaux expérimentaux, des collaborations ouvertes aux arts de la scène, en poésie sonore, installations et vidéo. Il participe aux créations de compagnies de théâtre et de danse depuis 1997. Il a été lauréat de la villa Kujoyama (Kyoto - Japon) en 2006. Depuis 2007, il invite d’autres artistes au sein du groupe A.lter S.essio à créer une série d’oeuvres essentiellement performatives. En 2018, il assiste Sylvain Huc pour sa pièce Sujets et en crée les lumières. Il crée également l’univers sonore de son futur solo, Lex. Il vit et travaille aujourd’hui entre la France et le Japon.

CHRISTIAN OMAR MASABANDA danseurDiplômé en danse contemporaine, il effectue ses études et développe sa pratique au Mexique et en Équateur. Il poursuit sa formation et suit de nombreux workshops auprès de Wim Vandekeybus, David Zambrano, Inaki Azpillaga, Laura Aris, Kristina et Sadé Alleyne, Francisco Cordova, Jos Baker, Peter Jasko, ou encore Sylvain Huc. Il participe à de nombreux festivals de danse et de performances ou de rencontres pédagogiques en Equateur, Pérou, Colombie, Chili, Costa Rica, Mexique, Espagne, France et Belgique. Actuellement il est membre de la Compagnie Nationale de Danse d’Équateur et dirige Le Groupe Callejon Vacio. Il coordonne également le festival Viva ! Mos la danza. Il enseigne à l’université Centrale d’Équateur et a obtenu dans le même temps un master en éducation artistique à l’Université Veracruzana à Mexico. Il développe sa recherche sur le corps, recherche basée sur des fondamentaux en anatomie du mouvement et sur le concept de space-body-movement.

GAUTHIER AUTANT danseurAprès une solide expérience sportive, Gauthier Autant se tourne vers le cirque qu’il pratique assidûment pendant quatre ans. En 2015, il obtient une licence L2 en Arts du spectacle et communication, option danse et cirque à Toulouse. C’est lors de ses études universitaires qu’il rencontre Sylvain Huc à l’occasion de deux laboratoires de recherche mené par le chorégraphe toulousain. En 2016, Il intègre la formation Extensions du CDCN de Toulouse. Il participe au projet Crash Studies en 2019, toujours avec Sylvain Huc.

(des artistes / collaborateurs)

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www.sylvainhuc.com

Production et développement Rébecca [email protected] 25 20 78 33

Administration Sophie [email protected]

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