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Réservé aux investisseurs et aux conseillers financiers professionnels. État des lieux de l’industrie sucrière

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Réservé aux investisseurs et aux conseillers financiers professionnels.

État des lieux de

l’industrie sucrière

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État des lieux de l’industrie sucrière en 2018 2

Table des matières Partie 1 : Le sucre, une question stratégique essentielle pour l’industrie .......................... 4

Catalyseur 1 : Sensibilisation accrue des consommateurs et des organismes de santé publique ........................................................................................................... 5

Catalyseur 2 : Hausse des coûts liés à la santé – la prévalence accrue de l’obésité, du diabète et des maladies non transmissibles incite les gouvernements à agir .... 8

Catalyseur 3 : Disponibilité des études scientifiques indépendantes – augmentation de la possibilité de litiges à grande échelle .......................................................... 11

Partie 2 : La réaction de l’industrie ............................................................................................ 12

Fusions et acquisitions, désinvestissement et menaces des investisseurs militants ................................................................................................................................... 12

Reformulation, réduction de la taille des portions et innovation produit ............... 14

Augmentation des dépenses publicitaires .................................................................. 15

Partie 3 : Notre prise en compte du risque lié au sucre dans notre processus d’investissement ............................................................................................... 16

S’engager pour une meilleure diffusion de l’information .......................................... 16

Recherche sur les entreprises et recommandations d’actions ................................. 17

Élaboration du portefeuille ........................................................................................... 17

Conclusion 18

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Le sucre est devenu un moteur de plus en plus important de l’industrie des aliments et des boissons depuis que nous avons exploré le sujet pour la première fois en 2015. Les effets sur la santé sont clairement inquiétants, ce qui se traduit par une attention réglementaire renforcée et une sensibilisation accrue des consommateurs à la teneur en sucre. De nombreuses entreprises ont réagi en reformulant leurs produits et en augmentant leurs dépenses publicitaires, mais les pressions financières sur le secteur sont croissantes. Nous nous attendons à ce que la question continue d’être à l’ordre du jour d’un point de vue social et politique, donnant ainsi un avantage aux entreprises qui ont déjà pris des mesures pour s’adapter à une industrie plus limitée en sucre.

Les risques pour les entreprises et les investisseurs sont manifestes. Les bénéfices d’une gestion efficace des défis croissants et les coûts de l’inaction seront tous deux énormes. La reprise de la restructuration et de l’activisme dans le secteur souligne une reconnaissance croissante de la question du sucre par les grandes entreprises du secteur. Nous ne pensons pas que ces risques se reflètent dans un secteur des aliments et des boissons qui continue de bénéficier de valorisations de 35 à 40 % supérieures à celles des sociétés du secteur du tabac ou du marché boursier mondial dans son ensemble1.

1Le secteur demeure très bien coté. Le ratio P/E des produits alimentaires de marque reste à 22,3, contre une moyenne de 16,5 pour le secteur du tabac.

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Partie 1 : Le sucre, une question stratégique essentielle pour l’industrie

Dès 2015, nous avons identifié les principaux catalyseurs d’un risque accru pour l’industrie et les impacts tangibles qu’ils seraient susceptibles d’avoir2. Le tableau ci-dessous présente l’évolution de ces risques :

Figure 1 : prévisions des risques en 2015 et état des lieux en 2018

Catalyseur Risques identifiés en 2015

État des lieux en 2018 Impacts sur l’industrie

Sensibilisation accrue des consommateurs et des organismes de santé publique

Sensibilisation accrue des consommateurs et des organismes de santé publique

Les marques concurrentes plus saines et les marques de distributeurs gagnent des parts de marché auprès des grandes entreprises du secteur alimentaire. Citons à titre d’exemple la crème glacée à faible teneur en sucre et à haute teneur en protéines Halo Top, qui contribue à la baisse à deux chiffres du chiffre d’affaires du plus grand fabricant de crème glacée du monde, Unilever, et lui prend des parts de marché.

La croissance du volume et des prix du secteur des produits de base est passée de 5 % en 2011 à moins de 2 % en 20173.

Hausse des coûts liés à la santé

Renforcement de la réglementation sur le marketing et la formulation

La réglementation concernant la publicité, l’étiquetage et les lignes directrices volontaires sur la réduction du sucre a été renforcée. En effet, 35 pays disposent désormais de restrictions obligatoires sur les boissons sucrées dans les écoles4. Singapour a fixé des objectifs volontaires de réduction du sucre à atteindre d’ici à 2020 et le Royaume-Uni a fait de même pour les catégories d’aliments sucrés.

Bien que nous n’ayons pas encore observé de litiges semblables à ceux liés au tabac, l’incidence des poursuites pour « commercialisation trompeuse » (mismarketing) continue d’augmenter. Selon la base de données juridique World LII, près de 350 procès ont été intentés contre le secteur des produits de base au cours des trois dernières années. Seules les industries bancaire et pharmaceutique ont été confrontées à un nombre plus élevé de litiges5.

Taxe soda Alors que nous pensions que le lobby de l’industrie pourrait être suffisamment influent pour continuer à fixer des objectifs volontaires, le poids des coûts liés à la santé était suffisant pour convaincre les gouvernements et les États d’introduire des taxes soda : 17 nouvelles taxes soda ont été introduites en 2015, portant leur nombre à 42 à l’échelle mondiale. Cela signifie qu’une plus grande partie de la population mondiale est visée par une taxe soda que par une taxe sur le carbone6.

2Voir https://www.schroders.com/en/uk/private-investor/insights/economics/is-sugar-turning-big-food-into-the-next-big-tobacco/ 3WHO, Worldbank, Beverage Daily, Schroders. 4World Cancer Research Fund International, Schroders. 5Base de données juridique World LII, Schroders. 6WHO, Worldbank, Beverage Daily, Schroders.

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Catalyseur Risques identifiés en 2015

État des lieux en 2018 Impacts sur l’industrie

Disponibilité des études scientifiques

Avertissements similaires à ceux concernant le tabac

L’étiquetage nutritionnel et les meilleures pratiques de l’industrie continuent d’évoluer. Par exemple, les autorités ont apporté des modifications à l’étiquetage nutritionnel aux États-Unis et à Hong Kong. Toutefois, les avertissements similaires à ceux concernant le tabac ne se sont pas concrétisés. L’American Beverage Association a réussi à faire barrage à l’avertissement de San Francisco sur les boissons non alcoolisées sucrées à la Cour d’appel du circuit américain fin 20177.

Bien que les avertissements similaires à ceux concernant le tabac n’aient pas encore été émis, l’attention des médias et la sensibilisation des consommateurs indiquent que le mal est fait. L’indice Brand Index montre que la perception de la valeur diminue : moins de 10 % des consommateurs ont une perception positive de la qualité du produit de 5 des 8 premières marques de boissons non alcoolisées8.

Les trois catalyseurs que nous avons identifiés continuent de se renforcer, ce qui laisse entrevoir des mesures plus sévères et des répercussions plus importantes sur l’industrie à l’avenir.

Catalyseur 1 : Sensibilisation accrue des consommateurs et des organismes de santé publique

Figure 2 : tendances sur Google : termes recherchés – sucre dans le coca L’inquiétude du public à l’égard des boissons sucrées dépasse les inquiétudes liées au tabagisme

Source : Google Trends. Données extraites en décembre 2018. Les médias, les consommateurs et les organismes de réglementation s’intéressent de plus en plus au rôle du sucre dans notre alimentation. Les données de Google montrent que l’intérêt des consommateurs pour le sucre dans les boissons non alcoolisées ne cesse de croître par rapport à un risque « connu » de cancer lié au tabagisme. Rien n’indique que cette situation va s’inverser, ce qui incitera de plus en plus les entreprises à reformuler leurs produits et à réduire au minimum l’impact des taxes soda.

Les organismes de réglementation ont tenté de réduire la consommation excessive de sucre au moyen d’une série de taxes soda, de restrictions en matière de publicité et d’objectifs volontaires. Selon la revue médicale The Lancet, 35 pays ont introduit des restrictions obligatoires sur les boissons sucrées dans les écoles9. De nombreux nouveaux règlements et restrictions de ce genre visent la prochaine génération de consommateurs, c’est-à-dire

7https://www.reuters.com/article/us-california-soda-ruling/u-s-appeals-court-blocks-san-francisco-ordinance-on-soda-health-warnings-idUSKCN1BU24U 8L’indice Brand Index maintient un panel d’enquête mondial afin de suivre les points de vue des consommateurs sur les différentes marques au fil du temps. 9World Cancer Research Fund International.

0

20

40

60

80

100

120

2004 2006 2008 2010 2012 2014 2016 2018

Sugar in coke Cancer from smoking

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État des lieux de l’industrie sucrière en 2018 6

les enfants âgés de 11 à 18 ans. Public Health England (PHE) estime10 que ce groupe d’âge tire 20 % de sa consommation quotidienne de sucre uniquement des boissons non alcoolisées, contre 11 % pour les adultes. L’orientation réglementaire et la perception de plus en plus négative des boissons non alcoolisées ont contribué à la baisse continue des volumes de ces boissons, comme le montre le graphique ci-dessous.

Figure 3 : volumes sur les marchés américains des boissons non alcoolisées (en millions de litres)

Source : Statista, avril 2018.

Alors que la plupart des règlements se sont jusqu’à présent concentrés sur la catégorie des boissons non alcoolisées, la pression sur les producteurs de denrées alimentaires augmente également. Bien que les boissons non alcoolisées puissent être considérées comme une cible plus facile en raison de leurs « calories vides » (elles fournissent du sucre et des calories, mais ont un avantage nutritionnel limité), le sucre est également présent dans d’autres groupes alimentaires qui quant à eux offrent certains avantages nutritionnels (comme les protéines, les fibres ou les vitamines et minéraux) en plus de leur contenu en sucre. Pour remédier à ce problème, PHE a également fixé des objectifs volontaires pour l’industrie alimentaire : une réduction de 20 % du sucre d’ici à 2020 dans toutes les catégories d’aliments qui contribuent le plus à l’apport quotidien en sucre des enfants. Ces objectifs ont été fixés par rapport à une base de référence (année 2015) et une réduction de 5 % doit être atteinte au cours de la première année. Les catégories visées sont présentées dans le graphique suivant.

10Public Health England, « Sugar reduction: Achieving the 20% », mars 2017.

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20 000

30 000

40 000

50 000

60 000

70 000

80 000

2010 2011 2012 2013 2014 2015 2016 2017 2018 2019 2020 2021

-1,2 % pa

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État des lieux de l’industrie sucrière en 2018 7

Figure 4 : objectifs de réduction du sucre du Public Health England (PHE) par catégorie d’aliments

Source : Public Health England, Statista.

48,4

43,8

43,7

38,7

34,6

27,9

26,2

18,6

15,1

12,3

11

10

3,9

60,6

54,8

54,6

48,3

43,2

34,9

32,8

23,2

18,8

15,3

12,8

12,5

4,9

0 10 20 30 40 50 60 70

Confiseries sucrées

Pâte à tartiner au chocolat

Confiseries au chocolat

Garnitures à dessert

Pâtes à tartiner aux fruits

Gâteaux

Biscuits

Glaces, sucettes et sorbets

Puddings

Céréales pour petit-déjeuner

Yaourt

Produits consommés le matin(pâtisseries, petits pains)

Beurre de cacahuète

Objectif de 20 % de réduction d’ici à 2020 Objectif de 5 % de réduction en août 2017

Total sucre en 2015

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Ces objectifs volontaires font office d’avertissement de la part des organismes de réglementation. À moins que les entreprises alimentaires ne puissent démontrer de réelles avancées, nous pensons que les taxes soda pourraient également s’étendre à ces catégories d’aliments riches en sucre. De nombreux grands groupes alimentaires internationaux prennent la menace au sérieux et utilisent le Royaume-Uni comme marché test et introduire de nouvelles recettes, de nouvelles formules et de nouvelles gammes de produits. D’autres pays qui ont introduit une taxe soda, par exemple l’Australie et l’Afrique du Sud, pourraient suivre une voie similaire et étendre la réglementation à ces catégories d’aliments également.

Résultats et impact de l’évaluation : le renforcement de la réglementation et l’augmentation du nombre de taxes soda entraînent une hausse des budgets de R&D et une baisse des ventes. Les boissons non alcoolisées ont subi la plus forte pression sur les volumes, qui sont en moyenne en baisse d’environ 6 %11 depuis notre première note de recherche en 2015. À l’avenir, nous pensons que les producteurs de denrées alimentaires seront confrontés à une pression accrue sur les volumes et les coûts (étant donné l’augmentation probable des dépenses de R&D). Ils sont déjà en proie à des difficultés en raison de la montée en puissance continue des marques de distributeur et de l’évolution des goûts des consommateurs. Nous pensons par ailleurs que le sucre pourrait peser lourd dans la balance et contribuer à une nouvelle baisse du volume et de la croissance des prix dans ce secteur.

Catalyseur 2 : Hausse des coûts liés à la santé – la prévalence accrue de l’obésité, du diabète et des maladies non transmissibles incite les gouvernements à agir Le nombre croissant de personnes qui reçoivent un diagnostic d’obésité, de diabète et de maladies non transmissibles dans le monde est indéniable. L’Organisation mondiale de la santé (OMS) affirme que les taux d’obésité ont doublé depuis 1980 et que l’impact économique négatif de l’obésité seule est supérieur au PIB de l’Inde. Bien que nous ayons déjà laissé entendre que la force du lobby de l’industrie de la consommation et la préférence pour l’autoréglementation pourraient limiter la possibilité de taxes soda, 28 nouvelles taxes soda ont été introduites dans le monde depuis 2015. Cela porte leur nombre à 42 à l’échelle mondiale, comme le montre la carte ci-dessous :

Figure 5 : pays ayant mis en œuvre des taxes soda

1. Îles Cook 2. Kiribati 3. Polynésie française

9. Espagne (Catalogne) 10. Irlande 11. Royaume-Uni

17. Hongrie 18. Sainte-Hélène 19. Afrique du Sud

25. Nauru 26. Fidji 27. Samoa

11Statista, rapport sur le marché des boissons non alcoolisées, 2018.

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4. Mexique 5. Chili 6. Dominique 7. Barbade 8. Portugal

12. France 13. Belgique 14. Norvège 15. Finlande 16. Estonie

20. Arabie saoudite 21. Émirats arabes unis 22. Île Maurice 23. Seychelles 24. Brunei

28. Tonga 29. États-Unis

Source : recherches dans les médias, sources de l’industrie, étude Schroders

Évolution des taxes soda

Source : recherches dans les médias, sources de l’industrie, Statista, étude Schroders Toutes ces taxes ont été appliquées aux boissons non alcoolisées plutôt qu’aux produits alimentaires. Récemment, les taxes ont également visé les boissons énergisantes, notamment au Moyen-Orient. Selon notre analyse, les taxes introduites depuis 2015 l’ont été dans des pays qui remplissent au moins un des critères suivants :

– Le taux d’obésité dans la population adulte dépasse 20 % ;

– La variation du taux d’obésité dépasse la moyenne mondiale depuis 1980, c’est-à-dire qu’il a plus que doublé ;

– Le taux de diabète dans la population dépasse 5 % ;

– Une hausse significative des dépenses liées à la santé en pourcentage du PIB. Bien que les hausses varient considérablement, allant d’une hausse à un chiffre dans les petits pays jusqu’à près de 60 % en Arabie saoudite, la hausse moyenne sur une période de 20 ans était de 26 %.

Cette hausse constitue un facteur clé incitant à l’introduction d’une taxe soda. Le raisonnement est semblable à celui de la taxation de l’alcool pour aider à compenser les coûts que la boisson fait peser sur les services de santé publics et les sociétés. Avec 45 milliards de livres sterling de dépenses de santé liées à l’alimentation et aux boissons12 rien qu’au Royaume-Uni, les mesures incitatives des gouvernements visant à augmenter les taxes sont claires.

Afin de mettre en lumière les pays présentant un risque de législation future, nous avons calculé les coûts moyens des soins de santé et les taux d’obésité dans les pays où des taxes soda ont déjà été appliquées. Nous avons ensuite utilisé ces moyennes pour identifier d’autres pays où l’augmentation des coûts de santé ou des taux d’obésité est plus élevée. Cette analyse est basée uniquement sur les dépenses de santé et les taux d’obésité ; elle ne tient pas compte de l’appétit politique ni de la force des lobbies nationaux de l’industrie. Les pays recensés sont présentés ci-dessous.

12The Hidden Cost of UK Food, Sustainable Food Trust, novembre 2017, www.sustainablefoodtrust.org

0

10

20

30

40

50

2010 2011 2012 2013 2014 2015 2016 2017 2018

Percentage of global soft drinks market Number of countries

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Figure 6 : écran exclusif de Schroders sur les perspectives concernant la taxe soda

Source : Schroders. Une taxe soda a déjà été proposée et rejetée en Australie malgré les niveaux élevés d’obésité et le soutien des consommateurs. Le cas des États-Unis est également intéressant : des taxes soda ont déjà été introduites dans un certain nombre d’États (San Francisco, Boulder, Albany, Oakland, le peuple Navajo, Philadelphie et Seattle), mais rejetées à New York, Santa Fe et dans le Massachusetts.

Nous avons également examiné les tendances à plus long terme et les pays qui enregistrent une augmentation de l’obésité, du diabète et des coûts liés à la santé, mais qui n’ont pas encore atteint le même niveau que les pays qui ont déjà introduit des taxes soda. Par exemple, si l’on considère les pays où le taux d’obésité atteint déjà 75 % des taux d’obésité et de diabète observés dans les pays qui ont introduit une taxe soda, on peut penser que les autres pays ci-dessous pourraient envisager des taxes soda à moyen terme, notamment certains marchés émergents importants comme le Brésil, le Nigeria, la Pologne et la Russie.

Résultats et impact de l’évaluation : les taxes soda sont rapidement passées d’un phénomène local à un phénomène mondial. Les entreprises qui dépendent de produits à haute teneur en sucre subiront de plus en plus de pression sur les volumes à mesure que leurs produits deviendront relativement plus chers pour les consommateurs. Les entreprises qui ont déjà reformulé leurs gammes ou dont les portefeuilles moins exposés devraient sortir gagnantes par rapport aux entreprises « plus lentes ».

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État des lieux de l’industrie sucrière en 2018 11

Catalyseur 3 : Disponibilité des études scientifiques indépendantes – augmentation de la possibilité de litiges à grande échelle Dans notre première étude, nous avons souligné les parallèles entre l’industrie alimentaire et l’industrie du tabac dans les années 1980. Jusqu’à présent, nous avons constaté une augmentation des risques de litiges dans le secteur des aliments et des boissons, mais la majorité de ces allégations ont trait à des erreurs d’étiquetage et à de fausses allégations santé. Selon la base de données juridique World LII, près de 350 procès ont été intentés contre le secteur des produits de base au cours des trois dernières années. Seules les industries bancaire et pharmaceutique ont été confrontées à un nombre plus élevé de litiges sur cette période.

Malgré cela, le risque de litige n’a pas atteint l’ampleur observée dans le secteur du tabac dans les années 1980 et 1990. L’un des arguments que nous avons le plus fréquemment entendus contre le fait que le sucre suive les traces du tabac est que le tabagisme peut facilement être isolé comme la principale cause du cancer du poumon. Mais contrairement au tabagisme, où les clients sont souvent fidèles à une marque, les gens consomment plusieurs marques d’aliments et de boissons chaque jour. En outre, de multiples causes des maladies non transmissibles ont été identifiées. Nous estimons que la recherche scientifique continuera de progresser, mais notre réflexion sur les litiges et la causalité a évolué.

Compte tenu du fait que l’alimentation des gens est plus complexe que le tabagisme, nous avons réduit de moitié l’ampleur des frais de litige potentiels (en utilisant le Master Settlement Agreement de l’industrie du tabac comme guide). Nous avons également modélisé une faible probabilité de 10 % en raison du fait que nous n’avons pas encore été témoins d’une poursuite judiciaire réussie prouvant que les pratiques des entreprises contribuent à l’obésité. Cela nous permet de modéliser l’échelle des amendes potentielles. Nous estimons que le bénéfice moyen prévu pour les produits de base pourrait diminuer de 1,3 % en raison de ce seul risque de litige.

Nous pensons que le risque de litige suivra les plus récents litiges liés au tabac au Canada et accordera des dommages-intérêts sur la part du marché des produits à risque élevé et la contribution aux taux d’obésité d’une population donnée. Selon nous, les objectifs volontaires des gouvernements, qui se concentrent sur les catégories à haut risque comme les boissons non alcoolisées, les céréales pour petit-déjeuner, les confiseries, les yaourts et la crème glacée, indiquent les catégories de produits qui font face à un risque plus élevé de litiges.

Résultats et impact de l’évaluation : le risque de litige demeure important dans l’industrie. Malgré les difficultés à quantifier et à attribuer les dommages causés par la consommation de sucre, nous estimons un impact supérieur à 1 % sur les bénéfices actuels. Les entreprises dont les portefeuilles sont structurellement moins exposés au sucre sont en position de force.

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Partie 2 : La réaction de l’industrie

Le sucre étant bien présent à l’esprit de toutes les parties prenantes, les entreprises du secteur de l’alimentation et des boissons doivent s’adapter pour survivre à ces déboires de plus en plus pesants déclenchés par les trois catalyseurs cités plus haut. Les trois tendances que nous avons cernées sont expliquées ci-dessous :

Fusions et acquisitions, désinvestissement et menaces des investisseurs militants La sensibilisation accrue des parties prenantes est une arme à double tranchant. Le nombre de marques concurrentes qui répondent à la demande des consommateurs pour des produits sains augmente, créant un large éventail d’opportunités de fusions-acquisitions pour les grands du secteur alimentaire. Mais en même temps, elle modifie également les anticipations des investisseurs quant à la rapidité de la reformulation des produits et de la restructuration du portefeuille. Les entreprises qui investissent dans la R&D, la reformulation de produits et l’acquisition de marques plus saines sont mieux placées pour prendre des parts de marché et préserver la pérennité des bénéfices futurs. Mais les entreprises qui ne s’adaptent pas assez vite à ces nouvelles tendances peuvent devenir la cible d’investisseurs militants.

Depuis 2015, les grands du secteur alimentaire sont eux-mêmes devenus une cible de l’activisme, avec une offre surprise pour Unilever de la part de Kraft-Heinz, une société qui s’est concentrée sur le modèle 3G de réduction des coûts plutôt que d’investir dans la R&D de produits plus sains. Nestlé a même attiré l’attention des investisseurs militants sur les préoccupations concernant la croissance des bénéfices et le rendement de son portefeuille actuel.

L’évolution du profil de l’industrie est à sens unique. Au cours des trois dernières années, nous avons assisté à la montée en puissance continue des petites marques concurrentes. Selon CBInsights13, plus de 175 start-ups dans l’industrie de l’alimentation et de la boisson ont vu le jour. Les grands du secteur alimentaire, notamment General Mills, Campbell Soup, and Kellogg’s, ont tous lancé ou investi dans des fonds de capital-risque pour favoriser l’innovation des start-ups.

À la lumière de ces tendances, nous continuons de croire que les entreprises auront besoin a) d’un portefeuille de produits diversifié et b) d’un bilan solide pour soutenir l’acquisition de start-ups plus petites et plus saines. Cependant, le recours aux fusions et acquisitions pour se développer est inévitablement relégué au second plan pour l’industrie en faveur des investissements organiques.

13CB Insights, « 175+ Food & Beverage Startups Attacking Grocery Shelves », site Internet CBInsights, octobre 2017.

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État des lieux de l’industrie sucrière en 2018 13

Figure 7 : activité des grands du secteur alimentaire sur le marché privé 2015 – 1er décembre 2017

Source : CBInsights.

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État des lieux de l’industrie sucrière en 2018 14

Reformulation, réduction de la taille des portions et innovation produit Outre l’acquisition de marques concurrentes, les grands du secteur de l’alimentation et des boissons reformulent leurs portefeuilles de produits pour répondre à la demande des consommateurs et à la menace de taxes soda. Mais le succès de la reformulation n’est pas garanti. Elle peut être coûteuse et nuire à la marque si elle ne répond pas aux attentes des consommateurs.

Nous avons constaté des résultats mitigés sur ces deux dernières années. Par exemple, la réduction du sucre dans les Kit Kats de Nestlé, la première modification majeure de la recette depuis la Seconde Guerre mondiale, présentée comme une augmentation de la quantité de lait et de cacao, a suscité des commentaires négatifs dans les médias14. Nous avons également constaté une réaction rapide de la part des marques de distributeurs qui souhaitent profiter de l’essor des tendances liées à la santé et au bien-être en introduisant, par exemple, des substituts sans sucre et à faible teneur en sucre. Tesco, le supermarché coté en Bourse au Royaume-Uni, a reformulé l’ensemble de sa gamme de boissons non alcoolisées et réduit la teneur en sucre à moins de 5 g pour 100 ml, ce qui lui permet d’éviter la taxe soda implémentée au Royaume-Uni.

Les données de YouGov sur les perceptions des consommateurs dans le marché des boissons non alcoolisées montrent que la reformulation peut se révéler difficile. Le sucre a été remplacé par des édulcorants artificiels dans de nombreuses boissons non alcoolisées pour éviter les taxes soda, mais cette stratégie pourrait ne pas être efficace sur tous les marchés. Comme le montre le graphique ci-dessous, les consommateurs préfèrent les boissons sucrées. Par ailleurs, ils considèrent que les boissons diététiques présentent une faible valeur. Début 2018, avant l’entrée en vigueur de la nouvelle taxe soda britannique, les médias ont rapporté que les consommateurs stockaient des versions « sucrées » du soda écossais Irn-Bru d’AG Barr15, anticipant que la nouvelle recette sans sucre ne serait pas aussi bonne. Les premiers efforts de reformulation de Suntory avec la boisson gazeuse Lucozade ont également échoué et les ventes ont chuté de 8 % en conséquence16.

Figure 8 : intention d’achat de boissons sucrées et de boissons diététiques

Source : indice Brand Index de YouGov, Schroders.

14Morley, K. « New ‘healthier’ KitKat only contains four fewer calories than previous recipes », The Telegraph, mars 2017. 15BBC, « Irn Bru panic as fans stockpile before recipe change », BBC News, janvier 2018. 16Fletcher, I. « Lucozade sales plummet after brand dramatically cuts amount of sugar in drinks following tax levy », The Mirror, novembre 2017.

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État des lieux de l’industrie sucrière en 2018 15

L’histoire a prouvé que les changements progressifs sont les plus efficaces. Les fabricants ont réussi à réduire jusqu’à 40 % la teneur en sel des chips et du pain sur plusieurs années sans vraiment attirer l’attention des consommateurs17.

Nous avons également vu des solutions très innovantes dans le secteur des produits de base. Citons Nestlé à titre d’exemple, qui a mis au point un sucre cristallisé sphérique qui permet de réduire la consommation de sucre jusqu’à 40 % sans compromettre le goût ni la texture. Toutefois, les quelques grandes entreprises mondiales du secteur de l’alimentation et des boissons qui communiquent leurs données R&D brossent un tableau mitigé : presque autant d’augmentations que de diminutions de l’investissement en R&D. Nestlé, PepsiCo et Danone font état d’augmentations notables de leurs dépenses de R&D. En moyenne, les dépenses de R&D en pourcentage des frais de vente, dépenses administratives et autres frais généraux s’élèvent à 5,8 %. Compte tenu de l’ampleur de l’évolution des tendances de consommation et des nouvelles taxes soda, les investisseurs peuvent se demander si l’acquisition de marques concurrentes et certaines reformulations réussies seront suffisantes pour permettre aux entreprises du secteur de l’alimentation et des boissons de maintenir leurs bénéfices à leur niveau actuel.

Augmentation des dépenses publicitaires Nous avons également constaté une augmentation des dépenses publicitaires pour aider à compenser l’adoption d’alternatives plus saines. L’introduction d’une taxe soda a également contribué à la « diabolisation » du sucre, image que les agences de publicité s’efforcent de combattre. Les données sur les dépenses publicitaires de la Société Générale montrent que 66 % des 32 premières marques de produits de base ont augmenté leurs dépenses publicitaires au cours des cinq dernières années18.

17Action on Salt, www.actiononsalt.org.uk. 18Société Générale, rapport Global Staples and Global Media, novembre 2017.

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Partie 3 : Notre prise en compte du risque lié au sucre dans notre processus d’investissement

S’engager pour une meilleure diffusion de l’information Les entreprises subissent une pression accrue de la part de l’ensemble des parties prenantes, y compris les investisseurs, pour expliquer comment elles réagissent à cette tendance. En 2015, nous avons mené une analyse de sensibilité sur le bénéfice par action de trois producteurs mondiaux de denrées alimentaires. En fonction des ajustements apportés à la croissance du chiffre d’affaires reflétant l’évolution des goûts des consommateurs et du coût moyen pondéré du capital pour tenir compte du risque lié à l’évolution des goûts des consommateurs, nous avons constaté un impact négatif sur le bénéfice par action compris entre 2 et 25 %. Toutefois, nous avons reconnu que l’opacité des informations et les hypothèses restrictives entravent notre capacité à tirer des conclusions définitives.

Nos efforts d’analyse spécifique aux entreprises ont également souligné la nécessité d’une meilleure diffusion de l’information. En 2016, avec un autre investisseur, Rathbone Greenbank, nous avons mis sur pied le Sugar Roundtable, un forum ouvert et pédagogique. Il permet aux investisseurs et aux entreprises de discuter des nouvelles tendances en matière de santé et de bien-être, ainsi que des risques et des possibilités auxquels l’industrie fait face par la publicité, le comportement des consommateurs, les taux nationaux d’obésité, l’éducation et la réglementation.

Nous avons tenu deux réunions et plusieurs conférences téléphoniques au cours desquelles nous avons recueilli les opinions de plus de 30 entreprises. À partir de ce dialogue, nous avons rédigé le document Investor Expectations : Sugar, Obesity and Non-communicable Diseases, qui fournit un cadre aux entreprises concernant la diffusion de leur information. La version préliminaire a fait l’objet d’un examen par un large éventail de parties prenantes, allant des entreprises et des organismes de santé publique aux universitaires et aux ONG. La version finale est disponible en cliquant sur le lien ci-dessus et a maintenant été communiquée à plus de 40 sociétés du secteur de l’alimentation et des boissons du monde entier19.

Nous avons déjà constaté une amélioration de l’information communiquée par les entreprises, avec une plus grande couverture des questions relatives au sucre depuis la publication du document. Par exemple, dans l’ensemble des rapports annuels du secteur des biens de consommation, nous pouvons observer une tendance claire à l’augmentation de la divulgation de l’information sur les taxes soda, comme le montre le graphique ci-dessous :

Figure 12 : nombre de rapports annuels faisant référence à la taxe soda (2004 – 2018)

Source : Alphasense. Nous avons analysé les informations rendues publiques de 11 sociétés du secteur de l’alimentation et des boissons afin de comparer les modifications apportées à la présentation de l’information par rapport à notre document sur les attentes des investisseurs. Nous avons constaté des améliorations positives en matière de

19Schroders, notes de recherche rédigées entre novembre 2015 et janvier 2018.

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1er oct.2007

1er juil.2010

1er avr.2013

1er janv.2016

Documents d’entreprise

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transparence dans huit des onze sociétés, les progrès les plus importants ayant été réalisés par rapport au premier principe, à savoir la structure de gouvernance. La manière dont les conseils d’administration évaluent les risques et les opportunités liés au sucre et adaptent leurs stratégies en conséquence fait l’objet de plus de transparence.

Le domaine où nous avons constaté le moins de progrès est celui de la transparence en matière de politique publique et de lobbying. Malgré l’escalade de la réglementation et de la couverture médiatique, les entreprises font preuve de peu de transparence en ce qui concerne les dépenses de lobbying ou l’alignement entre les engagements publics et les activités de lobbying. Une synthèse des résultats de nos comparaisons est présentée ci-dessous :

Figure 13 : comparaison de Schroders entre l’information divulguée et les attentes des investisseurs concernant le sucre

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Attentes des investisseurs : les cinq principes

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Whitbread

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Légende : Aucune évolution

Légère évolution

Répond aux attentes

Recherche sur les entreprises et recommandations d’actions La plateforme de recherche exclusive de Schroders comprend plus de 40 exemples d’analystes qui tiennent compte du risque lié au sucre dans leurs recommandations boursières, leurs recherches sectorielles ou leurs discussions lors de réunions avec les entreprises. Les risques et les opportunités liés au sucre sont également intégrés dans nos processus d’investissement, avec plus de 50 références aux seules taxes soda dans les notes des analystes dans notre base de données de recherche exclusive.

Élaboration du portefeuille Chez Schroders, cette analyse est prise en compte lors des décisions relatives aux portefeuilles. Par exemple, l’équipe paneuropéenne en charge du crédit a commencé à étudier le diabète en 2013, à la suite d’une

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recherche de l’équipe en charge du développement durable. En conséquence, l’équipe a ajusté son exposition sectorielle afin d’atténuer le potentiel risque lié au bilan auquel sont confrontés les émetteurs européens d’obligations de sociétés du secteur de l’alimentation et des boissons.

Conclusion

Parmi les risques identifiés dans notre étude initiale en 2015, la majorité s’est accrue. Les taxes soda ont maintenant été mises en œuvre dans 42 pays, États et villes, les organismes de réglementation ont resserré les règles concernant la publicité et les pratiques commerciales, et les goûts des consommateurs continuent d’évoluer. Selon nous, ces tendances continueront à créer des difficultés pour le secteur de l’alimentation et des boissons, et bien que le secteur des boissons non alcoolisées ait été le plus durement touché, nous pensons que les entreprises alimentaires sont maintenant confrontées à une pression accrue pour reformuler et innover afin de protéger leurs bénéfices futurs. L’amélioration de la communication de l’information nous a aidés à identifier plus efficacement les chefs de file et les retardataires de l’industrie, mais nous continuerons d’appliquer et de surveiller les nouvelles pratiques exemplaires.

Informations importantes : Les points de vue et avis figurant dans le présent document sont ceux de l’équipe Investissement durable et ne représentent pas nécessairement les points de vue exprimés ou reflétés dans d’autres communications, stratégies ou fonds établis par Schroders. Ce support a une valeur informative uniquement. Il ne doit pas être considéré comme une offre ou une demande d’achat ou de vente de tout produit financier. Le présent document n’est pas conçu pour donner des recommandations en matière d’investissements ou des conseils comptables, juridiques ou fiscaux, et ne doit pas servir de base à de tels conseils et recommandations. Les informations données dans le présent document sont réputées fiables, mais Schroders ne saurait toutefois en garantir l’exhaustivité ou la fiabilité. Certaines des informations citées ont été obtenues auprès de sources extérieures que nous considérons comme fiables. Nous ne pourrons être tenus responsables pour tout fait erroné partagé par des tiers. Ces données peuvent par ailleurs différer en fonction des conditions du marché. Ceci n’exclut aucun devoir ou responsabilité incombant à Schroders vis-à-vis de ses clients en vertu de tout cadre réglementaire. Les opinions données dans ce document comprennent des points de vue basés sur des prévisions. Nous sommes convaincus que nos attentes et opinions sont basées sur des hypothèses raisonnables, dans les limites de nos connaissances actuelles. Toutefois, nous ne pouvons garantir que ces prévisions ou points de vue, quels qu’ils soient, se concrétiseront. De tels points de vue et opinions peuvent changer. Le présent document est publié par Schroder Investment Management (Europe) S.A. 8-10 rue Lamennais 75008 Paris. Pour votre sécurité, les communications peuvent être enregistrées ou contrôlées.