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Adolescente, adolescent, des métiers pour les aider à vivre leur vie Handicap Jeunes handicapés Accéder aux études supérieures Page 24 Supports pédagogiques Lettre à mes professeurs Étude d’un parcours Page 12 Enquête n°11 - oct obre 2010 ON i SEP PLUS Orientation et découverte du monde professionnel LE MAGAZINE DES MéTIERS ET DES FORMATIONS EN LANGUEDOC-ROUSSILLON couverture : © Yuri Arcurs, Fotolia.com - en bas à droite : © Emmanuelle Dal’Secco/Onisep Page 2

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Adolescente,adolescent, des métiers pour les aider à vivre leur vie

HandicapJeunes handicapés

Accéder aux études supérieures

Page 24

Supportspédagogiques

Lettre à mes professeurs Étude d’un parcours

Page 12

Enqu

ête

n°11 - octobre 2010

ONiSEP PLUSOrientation et découverte du monde professionnel

l e m a g a z i n e d e s m é t i e r s e t d e s f o r m a t i o n s e n l a n g u e d o c - r o u s s i l l o n

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monorientationenligne.frUn service personnalisé, accessible à tous

L’Onisep répond à vos questions sur les

formations, les métiers et l’orientation

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Adolescente, adolescent, des métiers pour les aider à vivre leur vie..........................................................................2

Activité pédagogiqueLettre à mes professeurs : étude d’un parcours........................................................................12

Préparer son orientationVous avez entre 14 et 25 ans...........................................................................16

Ecoles de commerce, d’ingénieurs Pour quelles fonctions dans l’entreprise ?........................................................................18

Pour réussir à l’universitéPour intégrer une école de commerce ........................................................................20

Jeunes handicapés Accèder aux études supérieures........................................................................24

Languedoc-Roussillon ONISEP PLUS n°11 octobre 2010 1

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S O M M A I R EONISEP PLUS le magazine des métiers et des formations en languedoc-roussillon

Bulletin d’information

Directeur de la publication : Pascal Charvetpar délégation : Olivier Brunelrédacteur en chef : Jean-Marie Quiesserédaction : Sophie Salvadori coordination : Chantal Sciabbarrasiconception graphique et maquette : émilie Rousseaurelecture : Dominique Charvecommunication : Dorothée Douriezimpression : Imprimerie Presse People5 rue Jean-Baptiste Calvignac ZA La Biste 34670 Baillargues

Date du dépôt légal : avril 1991Numéro de commission paritaire : 1 253 ADN° ISSN : 1148 - 0432

adolescence : un état transitoire à conquérir !Les adolescents ne sont pas forcement ceux qu’on nous décrit parfois dans les médias ou autres magazines. La violence n’est pas l’apanage de la jeunesse, ni du mal-être, ni des conduites additives

ou autodestructrices systématiques. Par contre, les conséquences de certaines de ces dérives sont parfois plus douloureuses pour l’entourage, la société et l’adolescent lui-même. Etre adolescent, ce n’est pas grave (ça passera forcement un jour) mais c’est sérieux quand même ! Il faut y être vigilant tout en s’empêchant de tomber dans la pensée unique ou stéréotypée sur ces jeunes, très largement minoritaires, pour qui cet âge de la vie est plutôt source de conflits.

N’oublions pas que l’adolescence, comme tout état d’être, est un processus transitoire vers un autre état. Il se passe bien la plupart du temps s’il est intégré et préparé comme tel. Surtout maintenant où la notion « d’orientation tout au long de la vie » tend à prendre forme et à devenir peut-être, au fil du temps, une nécessité.

L’enquête de ce numéro d’Onisep Plus, consacrée ce mois-ci à l’Adolescent au sens générique, a le mérite de parler directement au public auquel il s’adresse en priorité.

C’est plutôt intéressant de le souligner car on oublie parfois à qui on parle en s’attachant plutôt au pourquoi (les objectifs) et au comment (les actions). Savoir qui est cet adolescent que l’on a ou que l’on voit en cours, à la maison, dans une salle de sport, sous un abribus et savoir comment il fonctionne est un préalable pour celles et ceux qui font le métier de les soigner, les nourir, les éduquer, les consoler, les faire bouger, leur proposer des loisirs adaptés…ou encore s’orienter !

Et à la question « qu’est-ce que tu veux faire plus tard ? », on peut comprendre qu’un certain désarroi gagne à un moment donné, la plupart des adolescents. Quelques analyses et modes d’emploi sont ici livrés et permettent de situer un peu mieux le sujet et d’actualiser ses connaissances en la matière, surtout s’il l’on est parent, éducateur ou « spécialiste » de l’adolescence.

Pour conclure cet édito du 11e numéro d’Onisep Plus, que je vous invite à lire et à laisser traîner négligemment sur une table dans une salle d’attente, à la gare, à l’école, chez le médecin, dans le bus ou ailleurs, je ne saurais trop vous conseiller de vous rappeler cet adage : « Etre adolescent, c’est sérieux mais ce n’est pas grave ».

Jean-Jacques Serriere Directeur CIO Nîmes Centre

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Adolescence vient du verbe latin adolescere, qui signifi e grandir vers.

Période de transition, dans la vie de l’être humain, entre l’enfance et l’âge adulte. Autrefois marquées par des rites de passages  : armée, mariage, ou rite d’initiation dans les sociétés tribales, les frontières sont aujourd’hui devenues fl oues. « Ils n’en fi nissent plus d’être adolescents puisqu’à leur trentième année, ils envisagent (…) une ré-orientation professionnelle ou un voyage autour du monde. L’adolescence (…) commence à l’entrée au collège en 6e, éclate entre 13 et 16 ans et se termine quand on n’emmène plus son linge à laver chez ses parents ». Marcel Ruff o, pédopsychiatre.l’adolescent, l’adolescente sera le héros de ce numéro. on l’appellera souvent « l’ado ».

l’aDo vu par lui-mêmeL’adolescence, c’est quoi ?

« C’est le meilleur âge de la vie ! On se sent vraiment entre l’enfant et l’adulte, même si on préfère passer plus de temps avec les adultes. Et puis dire qu’on est encore des grands enfants, des fois ça nous arrange ! Par exemple, on ne fait pas le repassage parce qu’on est encore trop « petit »…

Conseils d’adosNous les jeunes, on donne un petit conseil à nos parents  : apprenez à vous détachez un peu de nous : si on fait des bêtises, relativisez, on n’est pas les seuls… sachez rester ouverts tout en nous fi xant des limites sinon on va partir n’importe comment. Par exemple si on organise une fête, c’est bien que vous nous laissiez entre jeunes, mais c’est bien aussi que vous rentriez à minuit !

L’orientation ? On n’y pense pas trop : on n’a pas trop envie de choisir quelque chose et plus tard être déçu parce que ce n’est pas ça qu’on fera…

Ce qui nous préoccupe ? Les amis, les amours, le collège… Les amis sont les personnes qui peuvent le mieux nous comprendre, ce sont ceux qui comptent le plus. Il ya les parents, c’est sûr, mais les amis… »

Un grand merci à Alizée, Eliott, Florian, Laura, Ludmila, Manon, Marine, Simon, Solène.

Ils sont comme ça mais c’est normal !« Un ado, c’est quelque chose qui baille, qui dit tout le temps ‘’Ben ouais, Chais pas...’’ C’est presque un adulte désappointé qui dénigre la société. C’est quelqu’un qui est en confl it avec son histoire d’enfant et sa peur de devenir un homme (une femme). C’est aussi un grand truc qui mange beaucoup, qui dort souvent et qui sort en meute ». Christophe, père d’un ado de 15 ans.

c’est quoi ? c’est qui ?Un ado

Enquete

Sommaire de cette enquête

• un ado, c’est quoi ? c’est qui ? . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . Page 2

• conduites addictives : quand les ados prennent des risques . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . Page 4

• orientation et adolescence . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . Page 6

• Prévenir, guérir, accompagner, animer, éduquer . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . Page 8

• Bibliographie / sitographie / carnet d’adresses . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .Page 10

A Simon« Il est impossible de passer en douceur

de l’enfance à l’âge adulte. »

2 n° 11 octobre 2010 ONISEP PLUS Languedoc-Roussillon

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« Quand l’enfant grandit et qu’il devient ado, c’est comme si on avait une nouvelle personne à la maison. Du jour au lendemain, il s’enferme dans sa chambre, ne parle quasiment plus, ne se confi e plus, préfère ses copains à ses parents… Un ado, c’est une explosion de boutons, de mauvaise humeur subite, de fl emme, d’heures passées devant l’ordinateur, de bêtises, d’hormones, de mauvaises notes… Mais c’est aussi un grand qui apprend et tire des leçons de ses erreurs.  » Sophie, mère d’un ado de 15 ans.

A quoi reconnaît-on un ado ? Au bazar laissé derrière lui : partout où il passe, l’ado laisse traîner chaussettes dépareillées, linge sale, cahiers à moitié arrachés... De plus il s’exprime dans un langage bizarre, fait d’abréviations et d’onomatopées  : LOL, MDR, PT2R, BG, C Kler ou d’expressions en tout genre : j’ai géré la fougère, chuis pas un BG steuplé ? j’avoue c’est la loose…

Un être humain en état de décalage horaire chroniqueJusqu’à ses 11 ans, le soir, un bisou et hop au lit, et le voilà couché à 9h. Puis voilà que l’on se retrouve face à un adolescent de 13, 14 ans, incapable de s’endormir avant 23 heures. Les études* montrent qu’à la puberté, l’horloge biologique se décale et crée une zone de sommeil impossible entre 22 et 23 heures voire minuit.

Toujours vautré mais c’est exprès !Pourquoi ce jeune être théoriquement plein de sève et d’énergie se retrouve dans cet état pathétique mi-guimauve mi-caramel mou ? Toujours vautré dans son canapé entre console de jeux et canettes de sodas ? En s’aff alant ainsi, il fait exactement ce qui est bon pour lui et pour son corps. Il a trouvé tout seul ce

que les ergonomes, les designers de meubles, l e s c o m p a g n i e s aériennes et la NASA ont mis des années à calculer. Cette position « vautré sur le canapé/pieds sur la table basse/coussins sous les coudes » est en fait la position la plus proche de la position gravité zéro, la position neutre calculée par la NASA

pour les sièges d’astronautes, avec un angle de 127 degrés –

précisément – entre le dossier et l’assise. C’est aussi la position de la classe business d’Air France.

Modifi cations multiples« les cascades hormonales de la puberté »Avec la prime enfance et la grande vieillesse, l’adolescence est une des périodes transitionnelles les plus importantes. Quand un garçon ou une fi lle prennent 15 cm en un an, quand ils voient dans la glace un nez trop long, un visage couvert d’acné ou des pieds disproportionnés, rien d’étonnant à ce qu’ils ressentent leur corps comme étrange. C’est une période où on a le sentiment de perdre le contrôle de son corps, de ses gestes et de ses émotions. Quand les limites de votre enveloppe physique bougent, que votre apparence change et vos sensations aussi, quand vous n’avez aucune idée de jusqu’où ça va vous emmener, les défi nitions des normes et de la normalité vacillent de manière angoissante.Et s’ils tombent souvent amoureux, c’est notamment parce qu’ils vivent en permanence dans des montagnes russes d’émotions.

L’âge de la socialisationL’adolescent ne se contente pas d’imiter et de se conformer : il est aussi acteur de sa propre socialisation qui favorise l’autonomie, l’épanouissement et la créativité personnels. Conformité et reconnaissance sociales jouent un rôle important dans l’organisation de l’identité et de la personnalité de l’ado, jusque dans ses aspects inconscients.

La culture de la chambreChez l’adolescent « moderne », la digital native, également appelée génération Google ou génération Y, on assiste à un déplacement historique des loisirs de la rue vers la chambre. Avec cet outil internet particulièrement investi, les ados, qui se caractérisent par un taux d’hyper connectivité (85 à 90 % des 13-18 ans vont sur la toile quotidiennement, contre 50 % des adultes,) peuvent simultanément jouer, tchatter, télécharger et se documenter.

équipé d’un ordinateur portable, d’un mobile, de la radio, d’une télévision dans sa chambre, l’ado a tendance à s’y replier et à fermer sa porte : les parents n’ont pas accès. Parfois, en plus de la porte, un volume sonore important fait offi ce de frontière supplémentaire ●

* Mary Carskadon, spécialiste du sommeil à Brown University

Dossier réalisé et propos recueillis par Sophie Salvadori

Adolescente, adolescent...

Un ado

Languedoc-Roussillon ONISEP PLUS n°11 octobre 2010 3

« Un Alien mou

à iPod greffé sur les

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Enquete

4 n° 11 octobre 2010 ONISEP PLUS Languedoc-Roussillon

Le goût du risque : une des caractéristiques de l’ado, depuis toujours.

E n eff et, si l’on revient quelques dizaines ou quelques centaines d’années en arrière, une bonne partie des

héros de toutes les sociétés humaines sont âgée de 13 à 19 ans. Alexandre a 18 ans quand il est général victorieux et 20 ans quand il devient roi des Perses, Jeanne d’Arc a 16 ans quand elle part bouter les Anglais hors de France, Marco Polo a 17 ans quand il quitte Venise pour la Chine, Christophe Colomb 14 ans quand il embarque pour son premier voyage, Gavroche a 12 ans quand il meurt sur une barricade, Guy Môquet, jeune résistant est fusillé à 17 ans. Plus près de nous, en mai 2010, Abby, la toute jeune navigatrice australienne, a 16 ans quand elle entame son tour du monde en solitaire.

Chez l’adolescent sans problème particulier, deux séries de facteurs infl uent sur les prises de risques et sur les pratiques de consommation :• l’exploration des limites, l’appropriation du monde

en multipliant les expériences nouvelles, vécues comme initiatiques, tendances propres à cet âge et non pathologiques a priori ;

• l’infl uence importante des pairs, elle aussi très caractéristique de cet âge.

On verra donc ces adolescents prendre un certain nombre de risques limités et volontiers liés aux normes de leur groupe d’appartenance  ; par exemple, commencer à fumer du tabac, rouler occasionnellement en scooter sans casque ou en prenant tel sens interdit, consommer en groupe, de façon «récréative », des quantités abusives d’alcool ou des substances illicites (cannabis, ecstasy…).

Il s’agit, au départ, de pratiques initiatiques et intégratives. Elles ne signalent pas une problématique sous-jacente alarmante chez ces adolescents. Elles sont, en principe, réversibles et sont à comprendre comme des manifestations du processus adolescent « normal ». Mais elles n’en demeurent pas moins porteuses des risques inhérents à ces divers comportements et peuvent aussi devenir des habitudes dont il est diffi cile de sortir. elles requièrent des réponses de type éducatif et non pas médico-psychologique. (voir ci-contre)

Quand les adolescents prennent des risques« Tout irait bien mieux si on acceptait une bonne fois

pour toutes que les ados sont irrationnels »

Etienne Liebig

Les ados explorent les possibles. Ils veulent devenir des êtres uniques.

S’ils prennent facilement des risques, c’est parce qu’ils veulent répondre au défi qui leur est lancé d’inventer leur vie.

Si la grande majorité des jeunes s’intègre à notre société, en y trouvant sa place, de nombreux jeunes peinent à donner sens à leur existence et à traverser sereinement la longue phase d’attente et d’incertitude qui s’étend de la fi n de l’enfance à l’âge adulte. Les comportements à risque peuvent être alors compris comme autant de tentatives douloureuses de se mettre au monde et de ritualiser le passage de l’adolescence. C’est le cas chez l’adolescent transitoirement en souff rance psychique ou chez l’adolescent à problèmes structurels. Les conduites à risques se tournent alors vers les consommations : alimentation (anorexie, boulimie, surtout chez les fi lles) ou les substances psychoactives (toxicomanies sévères, plus fréquentes chez les garçons). C’est dans ces cas que l’on rencontrera le plus les conduites addictives, marquées par la dépendance et notamment la dépendance psychique. Ici, le sujet a perdu sa liberté par rapport au produit, la relation à celui-ci étant sous l’emprise du besoin. Les injonctions pour qu’il arrête, ses propres essais pour le faire sont généralement marqués par l’échec. Il faudra le plus souvent un long cheminement et des aides spécialisées pour «en sortir ».

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Adolescente, adolescent...

Languedoc-Roussillon ONISEP PLUS n°11 octobre 2010 5

la cYberDépenDance

« Il est fondamental de nous

situer en tant que parents, face

à la peur adolescente, sur un

mode le plus serein possible.

Cette sérénité est déjà à elle seule

thérapeutique.» Aldo Naouri.

Il est fondamental de nous

que consomment-ils ?

Les adolescents, en recherchant un état de détente, de bien-être et une modifi cation des perceptions, peuvent consommer :• tabac, alcool  : les substances psychoactives les plus

expérimentées entre 12 et 18 ans ;

• cannabis : la drogue illicite la plus consommée entre 12 et 18 ans ;

• médicaments psychoactifs (somnifères, tranquillisants…)• inhalants et solvants : des produits les plus testés par

les jeunes. L’expérimentation est très précoce, souvent dès l’âge de 12-13 ans. Cependant il s’agit rarement de consommation régulière.

• ecstasy et amphétamines. En France, l’expérimentation (usage au cours de la vie) de l’ecstasy concerne 4,2 % des 17-18 ans. Son usage en cours d’année concerne 1,6 % des 17-18 ans et 0,5 % des 15-34 ans.

• cocaïne et son dérivé : le crack. Plus de 3% des garçons de 17-18 ans ont déclaré avoir consommé de la cocaïne ou du crack au moins une fois dans leur vie.

• héroïne. La dépendance entraîne presque toujours des risques de désinsertion sociale importants.

• drogues de synthèse et hallucinogènes (LSD, poppers). Presque 4% des fi lles et plus de 5% des garçons de 17-18 ans en ont consommé au moins une fois dans leur vie.

• produits dopants pour améliorer les performances physiques ou sportives. Concernent plus de 7% des garçons de17-18 ans et 4% des fi lles ●

Quand les adolescents prennent des risques

Phénomène relativement nouveau, la cyberdépendance ne concerne qu’une infi me minorité de jeunes, pour qui le remplacement du réel par le virtuel constitue la seule manière de vivre. C’est alors une manifestation de la souff rance psychique. Le destin du cyberdépendant est lié à des histoires en amont très compliquées où l’on va parfois au-delà de la crise d’adolescence.Dans les cas extrêmes, elle entraîne une rupture du lien social. Encore mal connue, “cette dépendance s’installerait en compensation d’un manque ou d’un mal-être ressenti, ce qui peut être particulièrement vif à l’adolescence” (Dominique Versini).Face à la digital-native cyberdépendante : les parents doivent faire l’eff ort de s’intéresser aux pratiques médiatiques de leurs adolescents. Ils n’en pourront que mieux les comprendre. Cet intérêt ne doit pas empêcher l’instauration de limites et de règles qui évoluent  : les ados grandissent (même si les parents ne s’en aperçoivent pas toujours) et une règle valable

lorsqu’ils ont 14 ans peut être rediscutée lorsqu’ils en ont 15 ou 16. Etre cyberdépendant, ce n’est pas passer des heures à chatter sur son ordinateur ou envoyer des SMS toute la journée. Ça, c’est le quotidien « normal » de millions d’ados qui par ce biais là socialisent (qui n’a pas passé des heures au téléphone avec son(sa) ami(e) qu’il venait de quitter 5 minutes auparavant ?) « On avait tous des groupes d’amis à l’adolescence, mais là, ils deviennent plus compacts, parce qu’ils suivent le jeune chez lui le soir », observe Luc Giroux*. Ces jeunes d’aujourd’hui n’ont pas connu la création et l’émergence d’internet, ils ont grandi avec. Pour eux, internet est une technologie aussi banale que la télévision ou le téléphone. « Que les parents se rassurent, le tchat ne transforme pas la façon d’agir ou de penser des jeunes, mais favorise leur grand besoin de communiquer et celui d’entretenir un réseau social. »

* Luc Giroux est psychologue et professeur de communication à l’Université de Montréal.

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l’orientation à l’adolescence

Enquete

6 n° 11 octobre 2010 ONISEP PLUS Languedoc-Roussillon

« Tu sais comment ça va se passer

pour toi, la seconde, l’an prochain ? »

« - Ouais, vite fait… »

Pour éviter ce genre de réponses, qui même si elles sont drôles, n’en restent pas moins préoccupantes,

des outils ont été pensés, des personnes ont réfléchi, notamment sur le thème l’élève et l’orientation, adolescence et projets.

C’est en amont de l’entrée dans le monde du travail que se trace progressivement, sur plusieurs années, l’orientation professionnelle  : c’est à l’adolescence. C’est bien que le jeune se documente et découvre l’étendue des professions qui existent. De leur côté, les parents peuvent aussi faire des recherches.

Du côté Des aDos…La principale orientation que les jeunes connaissent c’est celle qui mène à la bouteille de coca. En effet, parmi les compétences innées de l’ado, l’on trouve un extraordinaire sens de l’orientation qui lui permet de trouver le chemin du placard à gâteaux ou du réfrigérateur (ne vous mettez jamais en travers du chemin d’un ado mâle entre l’entrée et le réfrigérateur et d’une ado fille entre la baignoire et le couloir…). Ils doivent pouvoir y accéder à toute heure du jour et de la nuit. Il y va de leur croissance harmonieuse.

Du côté Des parents…« De leur côté, les parents peuvent aussi faire des recherches, du moment qu’ils restent ouverts face au choix de leur enfant. La clé est de ne pas se braquer, même si l’on est inquiet lorsqu’il choisit une voie difficile ou « bouchée ». Pour un jeune, aller au bout de son envie, c’est se donner une chance de bien rebondir en cas d’échec, grâce aux nombreuses passerelles qui existent en France » Arielle Girot, responsable éditoriale à l’Onisep, entretien sur elle.fr

nécessairement compliquée l’orientation à l’adolescence  : « le processus est formidablement complexe  » aldo naouri, patricien pédiatre, lors de la conférence “adolescence et orientation”, (nuit de l’orientation, CCI de Paris, 2007), analyse en quoi l’orientation scolaire et les choix qu’elle implique est nécessairement “compliquée” au moment de l’adolescence.

«S’il y a une chose que l’adolescent refuse de faire de façon radicale, c’est justement d’être orienté, c’est précisément qu’on lui dise  : « ça va dans ce sens » que ce soit métaphorique ou réel… vous vous rendez compte du malaise que cela provoque chez les parents et chez les intéressés eux-mêmes ! Les jeunes passent de classes en classes, suivent leur scolarité, et jamais personne ne leur explique l’intérêt qu’il y a à étudier telle ou telle matière (la trigonométrie, le latin… D’ailleurs, à force de ne jamais dire pourquoi on fait du latin, il n’y a plus de latin…). On n’explique pas assez à ces jeunes enseignés ce qu’ils font et de l’investissement qu’il y a à faire. Si on leur expliquait que Zidane passe son temps à faire des pompes et à courir des kilomètres d’endurance pour jouer au foot, ils comprendraient beaucoup mieux qu’on a besoin de muscler son cerveau. Le désir d’apprendre est toujours porteur de résultats positifs.

Mais on ne le fait pas. Alors l’adolescent, guidé dans son troupeau, va dans une direction donnée, à laquelle il sait qu’il ne peut pas se soustraire. Mais il refuse cette direction parce qu’il sait que le monde qu’il va quitter est celui de l’enfance. Et il le quitte au moment précisément où il commence à en avoir une certaine maîtrise.

S’orienter pour un adolescent, c’est se projeter dans la vie adulte. [Et cela est source d’incertitudes]. « Un adolescent est caractérisé par la peur » et à l’intérieur de la peur qu’il perçoit, il est attiré par ce qui pourrait le consoler. Certains deviennent des boulimiques de la lecture, d’autres se réfugient dans le jeu vidéo (l’adolescent s’identifie alors au héros vainqueur).

Et au milieu de tout ça, on vient lui dire : « qu’est-ce que tu veux faire plus tard ? »

Dans l’esprit des enseignants, les deux notions adolescent et orientation sont deux notions absolument pas faites pour être conjointes.

Il faudrait absolument que les jeunes sachent ce que font leurs parents et que le jeune fréquente le milieu professionnel, de quel qu’ordre qu’il soit. Chaque expérience qu’il fera lui confèrera un bout du contact à la réalité. Un métier, ce n’est pas définitif, il n’est pas enfermé dans quelque chose de rigide. On peut toujours changer de voie.» Aldo Naouri

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Je ne sais pas quoi faire ?comment m’orienter ?

Commencer d’abord par se poser les bonnes questions Un sentiment d’efficacité personnelle et une image de soi positive sont les conditions pour bien se projeter dans l’avenir.

Qui suis-je ?mes compétences : Quels sont mes points forts, mes points faibles à l’école et en général ?

Ce que je sais faire, j’aime bien faire comme activité en dehors de l’école (activités sportives, musicales, associatives, bricolage, travail…)

ma personnalité : mes intérêts, mes goûts (j’aime la nature, voyager, parler en public…), mes valeurs (je souhaite plutôt un bon niveau de salaire ou plutôt un travail où je me fais plaisir..), mes qualités et mes défauts (je suis sociable, organisé, ambitieux ou pas…), mes capacités ou aptitudes (je suis habile de mes mains, je dessine bien…), ma motivation pour les études, mon ambition, le style de vie qui m’attire… mon projet et mon investissement : Quels sont les métiers qui m’attirent ? (quelles idées je m’en fais et comment est-ce que je peux m’approcher de la réalité pour savoir si cela me convient ?)Quels sont les secteurs qui m’attirent ? Le type de statut d’emploi (salarié d’une petite, d’une grande entreprise, d’une association, à mon compte, fonctionnaire, intermittent du spectacle)Quelle place je donne au travail (ce qui renvoie aux valeurs, à la place de la vie familiale, à mon désir ou pas de mobilité)Quel est mon niveau scolaire, mon investissement dans les études ? Quels sont les renoncements que je suis prêt à faire ? Quelles sont les matières que j’aime ?Quel est le nombre d’années d’études que je suis prêt à faire ?Quelles sont mes besoins, mes attentes, mes projets, mes espoirs, les objectifs que je me fixe, les stratégies que j’envisage (ex. je veux faire un séjour à l’étranger, où en suis-je ?)

ma situation familiale ou personnelle  : quelles sont les possibilités financières et les attentes de ma famille ? Quelle est ma mobilité, mon autonomie matérielle, affective…?Quelles responsabilités suis-je prêt à assumer, quelle prise de risque j’envisage ?

Qu’est-ce qui peut aider un jeune à mieux se connaître ?• les questionnaires sur :

- les intérêts professionnels, les valeurs - les méthodes de travail- la façon de prendre des décisions : tendances « laisser aller, agressive, autoritaire, affirmation de soi » - les modes de fonctionnement cognitifs : visuel, auditif, kinesthésique.

Les questionnaires sont effectués et interprétés par les conseillers d’orientation-psychologues dans l’établissement ou dans un centre d’information et d’orientation (coordonnées page 11).

L’adolescent peut également repérer dans la liste des intérêts onisep, ceux qui l’attirent et examiner la liste de métiers par centre d’intérêt avec comme outil le Dico des métiers.• le repère de ses traits de caractère au travers des retours

de son environnement proche ( tu es sociable, organisé, créatif…) ou des remarques de ses proches.

• le repère de ses points forts et faibles dans les activités scolaires et extra scolaires, les activités qui nous attirent dans nos temps de loisirs (bricolage, sport, lecture, discussion avec des amis, certaines émissions de télé….)

• demander à des personnes qui nous connaissent bien de nous dire comment elles nous perçoivent et si elles ont une idée des métiers qu’elles nous verraient bien faire

• repérer les personnes de son environnement ou dans les médias que l’on admire

• faire des expériences  : des stages, des vacances à l’étranger, des jobs, de nouvelles activités et noter ce qui attire, n’attire pas, ce qui est facile, difficile. Les jeunes sont trop éloignés du monde des adultes et ils ne peuvent se construire des représentations sur l’environnement qu’au travers d’expériences.

• avoir un entretien avec des professionnels de l’orientation et de l’insertion, dans les établissements scolaires avec le professeur principal, le COP…

où ? Au CIO, au CFA, à la Mission locale pour les jeunes sans solution, 6 mois après leur sortie de la formation initiale (coordonnées page 11).

• Faire un bilan de compétences lorsque l’on a déjà travaillé ou fait des expériences dans le tissu associatif ou autre. ● ● ●

l’orientation à l’adolescence

Adolescente, adolescent...

Languedoc-Roussillon ONISEP PLUS n°11 octobre 2010 7

«Le désir d’apprendre, [la soif de

connaissances] permettra toujours des

conversions professionnelles.» Aldo Naouri.

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Un élève du lycée professionnel Marcellle Pardé © Lucas Schifres / Onisep

Enquete

8 n° 11 octobre 2010 ONISEP PLUS Languedoc-Roussillon

lorsque mes iDées s’organisent, plusieurs cas De figure

J’ai un projet d’études précis• Je discute de mon projet avec mes parents, mes

professeurs, le COP… Voir le métier page 9• Je vérifie que le contenu des études correspond à l’idée

que j’en ai et qu’il me convient.• J’évalue mes chances d’accès en fonction de mon niveau,

mes compétences.• J’évalue le coût et la faisabilité.• Je me renseigne sur les débouchés et les poursuites

d’études• Je vérifie où et comment s’insèrent les personnes qui ont

suivi le cursus choisi.

J’ai un projet de métier précis• J’essaie de rencontrer des adultes qui exercent les métiers

qui m’attirent.• Je me renseigne lors de forum métiers.• Je vais faire des recherches sur Internet.• Je me renseigne sur l’insertion, l’embauche dans ma

région ou pas.• Je m’informe sur les différents parcours suivis par les

personnes qui exercent le ou les métiers qui m’attirent.

Lorsque l’on ne sait toujours pas, les choix se font à partir :• des matières que l’on aime et où on réussit • des capacités intellectuelles que l’on s’attribue ou son

niveau scolaire

•des activités qui attirent (j’aime m’occuper d’enfants, travailler dehors…)

•de ses compétences sociales, intellectuelles, manuelles, artistiques…

•de son niveau d’ambition, désir d’investissement dans son futur emploi

•ses valeurs (prestige, l iberté, créativité, argent, autonomie, indépendance...)

• ses possibilités financières•des opportunités de son environnement, ex : reprendre

l’affaire de ses parents, exploiter un patrimoine familial, rentrer dans une entreprise par relations….

• son désir d’indépendance, son souhait géographique•du statut d’emploi  : salarié du privé fonction publique,

indépendant•de l’environnement de travail  : l’hôpital, la poste, une

association, une grande entreprise• à partir de métiers porteurs• en fonction du degré de masculinité ou féminité des

métiers•du type d’études à visée directement professionnelles

ou pas, encadrées ou pas.

après la 3e Plusieurs possibilités en fonction de ses choix et de la durée des études :• la voie générale ou technologique (concerne 62%

des filles et 54% des garçons)• la voie professionnelle (en CAP ou bac pro : concerne

35% des filles et 43% des garçons)• un caP, ou un des 2 BeP (métiers de la restauration et

de l’hôtellerie ; carrières sanitaires et sociales) ou des 6 BEP agricoles. Pour en savoir plus  : consultez le guide Après la 3e en Languedoc-Roussillon, disponible en téléchargement sur www.onisep.fr/montpellier

après le bac On peut sélectionner parmi les grandes voies :•niveau bac + 2 : un DUT ou un BTS tertiaire, industriel

vers une formation qui mène à l’emploi. •Bac + 3 : écoles dans le domaine de la santé, du social…•licence professionnelle à l’université•Bac + 5  : soit un parcours universitaire  : licence 1 2 3,

puis master 1 et 2 (droit, sciences, économie, science po, médecine, lettres…)

•soit une classe préparatoire aux grandes écoles (scientifique, économique ou littéraire) pour continuer en écoles d’ingénieurs, de commerce, en institut d’études politiques, en master à l’université….

•Bac + 3, 4 ou 5 ans   : écoles paramédicales, arts appliqués…

•les bacheliers généraux et technologiques 2009 ont demandé par ordre croissant  : BTS  ; université  ; DUT  ; CPGE  ; et DCG, DEUST de Montpellier 1 et mises à niveau en arts appliqués et hôtellerie ●

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Adolescente, adolescent...

Languedoc-Roussillon ONISEP PLUS n°11 octobre 2010 9

Conseiller, aider, animer, éduquer : des métiers

Inadaptation, conduites

à risques, orientation…

de l’éducateur spécialisé au conseiller

en insertion sociale et professionnelle,

des professionnels sont là pour

soulager la détresse des adolescents

et permettre plus d’autonomie.

Aider, conseiller, animer, éduquer :

à chacun sa spécialité.

aiDer, conseiller, protéger

L’infirmier scolaire, le conseiller d’orientation-psychologue, l’assistant social, le conseiller en économie sociale et familiale, le médiateur familial sont des métiers très souvent en contact avec les adolescents. Ils sont là pour les accompagner en termes de santé, de logement, d’orientation ou de vie familiale. Tous ces métiers sont bien entendu ouverts aux femmes comme aux hommes.

Le personnel infirmierIl a pour mission de promouvoir et de mettre en oeuvre la politique de santé en faveur de tous les élèves scolarisés. Il est plus particulièrement chargé de l’accueil, de l’écoute des élèves et des parents pour tout motif ayant une incidence sur la santé, participe aux bilans et au suivi de l’état de santé des élèves, à la surveillance des jeunes exposés à des nuisances spécifiques, à la surveillance sanitaire de l’hygiène générale en milieu scolaire, à l’éducation à la santé et à la sécurité.

Le conseiller d’orientation-psychologuePour conseiller l’adolescent dans ses choix (et l’adulte aussi), il existe un professionnel dans son établissement ou au CIO qui a les compétences nécessaires. C’est le conseiller d’orientation-psychologue (COP). Il propose de passer des questionnaires d’intérêts informatisés et en entretien individuel, aider à faire les liens nécessaires entre ce que l’on croit, ce que l’on sait, ce que l’on veut et ce qui existe. isabelle et régine, conseillères d’orientation-psychologues, répondent à l’onisep.

Écouter et conseillerLe COP reçoit les élèves en entretien individuel pour les aider à mieux cerner leurs envies, leurs besoins et leurs potentialités. Ils travaillent à la fois en CIO et dans les établissements scolaires. « Le COP reçoit essentiellement les élèves et les parents qui se posent des questions dans le domaine de l’orientation. Il répond à l’inquiétude (voire parfois la détresse) des parents sur la situation de leur enfant » précise Isabelle. « Parfois les gens ont eux-mêmes la solution mais ont besoin de dialoguer avec le COP qui éprouve de l’empathie et qui leur renvoie des choses  » souligne Régine.

Métier utile et essentiel« Le travail du COP est essentiel car il permet une médiation entre l’institution (l’école) le projet de l’élève et celui des familles. Il est utile et gratifiant : j’ai reçu de nombreuses fois une grand-mère qui se préoccupait de l’orientation de sa petite fille. Au bout de la 5e visite, ravie de mes réponses, elle m’a apporté des chocolats ! » « Moi, une demoiselle qui avait arrêté ses études et à qui j’ai trouvé une solution d’orientation est venue me revoir pour me remercier » raconte Régine.

Un travail d’équipeRéunions avec les professeurs principaux, le conseiller principal d’éducation, le chef d’établissement… « C’est un beau métier relationnel très riche en contacts », sourit Régine (lien vers la liste des CIO en page 11).

Une conseillère d’orientation-psychologue renseigne une jeune sur un salon

© Brigitte Gilles de la Londe / Onisep

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10 n° 11 octobre 2010 ONISEP PLUS Languedoc-Roussillon

Assistant de service social Enfance en danger, endettement, violence conjugale, demande de logement, conditions d’attribution du RMI… l’assistant de service social aide les autres à résoudre leurs problèmes. Pour parvenir, rien ne sert d’être compatissant, il faut être utile et efficace. Cela implique de collaborer avec des éducateurs, des magistrats ou des médecins.

Savoir écouter les gens et comprendre leur situation est essentiel, qu’on les accueille dans le cadre de sa permanence, ou qu’on leur rende visite à domicile. L’assistant de service social est tenu d’informer ses interlocuteurs de leurs droits, de les aider à lire et à remplir des papiers administratifs. Il peut les orienter vers des structures adaptées : caisse d’allocations familiales, conseil des prud’hommes, Pôle emploi…

Ce métier s’exerce dans le secteur public ou semi-public (établissements scolaires, organismes de protection sociale, prisons, hôpitaux), plus rarement en entreprise. Maturité, sens du contact, santé et équilibre psychologique sont primordiaux pour exercer ce métier, car les problèmes sont souvent lourds à assumer.

FormationLe métier d’assistant de service social nécessite le diplôme d’état du même nom. Bien que se déroulant sur 3 ans, la formation est actuellement reconnue au niveau bac + 2. elle est organisée en languedoc-roussillon par l’institut régional du travail social www.irts-lr.fr

Conseiller en économie sociale etfamiliale (CESF)Apprendre aux personnes en difficulté à gérer leur budget : c’est le cœur du métier de ce professionnel. Dans un souci d’éducation, le CESF peut mettre en place des ateliers d’alphabétisation, animer des séances d’information et de formation sur des sujets divers (couture, bricolage, cuisine, choix et entretien d’un appareil ménager, ameublement...), proposer des systèmes d’aide aux devoirs ou des stages d’insertion professionnelle. Il peut aussi organiser des réunions de quartier, impulser des bourses aux vêtements ou des groupes d’achat alimentaires, participer à la formation des aides à domicile... Emplois dans les établissements collectifs (hôpitaux, foyers), les organismes sociaux ou éducatifs, les associations et les collectivités.

FormationAprès le bac > trois ans d’études pour préparer le diplôme d’état. Possibilité de passer par le BTS économie sociale et familiale (2 ans) pour intégrer la 3e année d’école.

Se prépare en Languedoc-Roussillon • Institut régional du travail social, Montpellier,

tél : 04 67 07 02 30 www.irts-lr.fr

• établissement technique privé de coiffure et d’esthétique, Montpellier, tél : 04 67 64 94 40

• Lycée Jean Jaurès, 34980 Saint-Clément, 04 67 63 61 50, www.lyc-jaures-stclementderiviere.ac-montpellier.fr

• Lycée polyvalent Geneviève De Gaulle Anthonioz, 30540 Milhaud, tél : 04 66 74 62 10, www.lycee-milhaud.fr

Médiateur familialAu centre de ses consultations : le divorce ou la séparation. Concrètement, faire le lien entre deux ou plusieurs personnes d’une même famille en situation de rupture, c’est les amener à trouver un terrain d’entente.

Conseiller en insertion sociale et professionnelle Le (CISP) est l’interlocuteur privilégié des jeunes de 16 à 25 ans confrontés à des problèmes de vie quotidienne et d’emploi. Il leur apporte une réponse personnalisée. Il exerce dans une mission locale ou une permanence d’accueil, d’information et d’orientation (PAIO).

témoignageCéline, conseillère en insertion sociale et professionnelle :redonner envie et confiance« Il faut s’adapter à chaque cas rencontré. Parfois, il est indispensable de resocialiser la personne, parce qu’elle a perdu tous ses repères. Le plus souvent, il faut l’aider à prendre conscience de ses ressources afin d’éveiller en elle des envies d’agir dans telle ou telle direction. Quand le jeune n’a aucune idée du projet professionnel qu’il peut envisager, on l’oriente vers des dispositifs qui le mettront progressivement sur la route. »

animer, éDuquer, Divertir : Des métiers Différents

Professeur de collège ou de lycéeProfesseur documentalisteConseiller principal d’éducationAide médico-psychologiqueAnimateur socio-cultureléducateur spécialiséLudothécaireMoniteur sportiféducateur technique spécialisé...

D’autres métiers dans ces domaines existent  : éducateur de jeunes enfants, moniteur-éducateur, éducateur de la protection judiciaire de la jeunesse, conseiller d’insertion et de probation, agent de développement local, chef de projet territorial, développeur économique, bibliothécaire, juge des enfants… les fiches métiers sont à consulter sur www.onisep.fr rubrique Je recherche un métier ou dans les guides onisep Les métiers du social, Travailler auprès des enfants, collection Parcours ●

Enquete

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Languedoc-Roussillon ONISEP PLUS n°11 octobre 2010 11

Adolescente, adolescent...

bibliographie / sitographie

L’ado (et le bonobo), Nathalie L e v i s a l l e s , H a c h e t t e Littératures, 2009.

Qu’est-ce que l’adolescence ? Véronique Bedin & all. - éd. Sciences Humaines, 2009

Revue L’Orientation scolaire et professionnelle  : Les adolescents dans la société

d’aujourd’hui, Françoise Bariaud et Bernadette Dumora. http://osp.revues.org/index2136.html

Parents  : comment s’y prendre avec les questions d’orientation à l’adolescence, BIOP de la Chambre de Commerce et d’Industrie de Paris : www.biop.ccip.fr/orientation-adolescence-biop-365.htm

En souffrance. Adolescence et entrée dans la vie, David Le Breton - éd. Métailié, 2007

Les adolescents dans la société d’aujourd’hui, Françoise Bariaud et Bernadette Dumora,

L’orientation scolaire et professionnelle [En ligne], 33/2/2004, éditeur  : Institut national d’étude du travail et d’orientation professionnelle (INETOP) http://osp.revues.org

La socialisation de l’enfance à l’adolescence, MALEWSKA-PEYRE Hanna, TAP Pierre, DOISE Willem, LE CAMUS Jean, ESPINOZA Odile et al. Paris : Presses Universitaires de France, 1991

Jamais ton monde virtuel ne remplacera ton monde réel  : éteins l’ordi, rallume ta vie, campagne de sensibilisation contre la cyberdépendance du CPNV Suisse. [en ligne]

Comment élever un ado d’appartement ? Anne de Rancourt, éd. Chiflet & Cie, 2006

Les ados sont insupportables, lourds, menteurs, stupides, pénibles… Etienne Liebig, éd. Michalon, 2009

Les ados et les médias, Catherine Pinet-Fernandes, Studyparents, 2008

Prévention des conduites addictives, Guide d’intervention en milieu scolaire. a télécharger ici  : http://media.eduscol.education.fr/file/ac tion_sanitaire_et_sociale/71/1/guide_intervention_112711.pdf

Ados en souffrance  : http://www.curiosphere.tv/ressource/20978-ados-en-souffrance

Santé, adolescence et familles, rapport préparatoire à la conférence de la famille 2004, RUFO Marcel , JOYEUX Henri , 2004. http://www.ladocumentationfrancaise.fr/rapports-publics/044000128/index.shtml

La communication a bien meilleur goût, la messagerie instantanée au service des jeunes. Article [en ligne], Stéphane Girouard, mai 2007 http://www.aeteluq.org/mirador/documents/girouard_01_messagerie_instantanee.pdf

Les CIO www.onisep.fr/montpellier

Les missions locales Les missions locales et permanences d’accueil, d’information et d’orientation (PAIO) exercent une mission de service public de proximité avec un objectif essentiel  : permettre à tous les jeunes de 16 à 25 ans de surmonter les difficultés qui font obstacle à leur insertion professionnelle et sociale.Elles sont au nombre de 19 en Languedoc-Roussillon. w w w.logement.informationjeunesselr.fr rubrique > les adresses utiles > les organismes d’information > les missions locales d’insertion

L’orientation à l’adolescence www.biop.ccip.fr rubrique > conseils d’orientation aux parents.

lien-social.com : bibliographie, thème : adolescence.

remerciementsBarbara Loup, Ghyslaine Martin CRDP, Sandrine Roussel CARIF, les conseillères d’orientation-psychologues du SAIO.élisa Blanchard, directrice du CIO de Nîmes ouest pour son apport pages 7 et 8.

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matériel nécessaireAucun.

activité étude d’une lettre réelle mais anonymée, envoyée par un jeune à ses professeurs pour les remercier.

Les élèves doivent repérer dans le texte tous les métiers, tous les lieux de formation et toutes les formations cités pour situer les diplômes et formations sur l’organigramme.

Déroulement Travail individuel ou en petit groupe Distribution du texte « lettre à mes professeurs »

➤ Phase 1 Quel est le but de la lettre ? Quel est l’état d’esprit du rédacteur ? Discussion pour harmoniser la perception de la lettre.

➤ Phase 2 Amener les élèves à formuler que le rédacteur de la lettre a changé souvent d’idée, soit il parle de diplôme, soit il parle de métiers, soit enfin il parle d’établissement…

Demander aux élèves de faire un tableau de trois colonnes : diplômes/écoles/métiers

Première consigne Vous allez repérer les éléments de ces trois catégories et les répartir dans les colonnes qui conviennent.Correction au tableau de la répartition de tous les éléments.

Deuxième consigne Encadrez dans le texte tous les noms de métiers et soulignez tout ce qui est en rapport avec les formations : écoles, diplômes.

➤ Phase 3 Demander aux élèves de relier les diplômes avec les lieux de formation (exemple licence/université, CAP/CFA, etc.) et les diplômes avec les métiers.

➤ Phase 4 Distribuer le PIF Onisep (principaux itinéraires de formation).

Repérer les diplômes cités dans le texte sur le PIF.

Supports fournis Annexe élève : texte « lettre à mes professeurs » PIF Onisep « L’enseignement en France »

Annexe professeur : correction de la phase 2 (2e consigne).

Pour aller plus loin Demander aux élèves d’imaginer leur propre parcours et de rédiger la lettre correspondante ●

découvrir d'autres activités pédagogiques sur onisep.fr/equipeseducatives

Supports pedagogiquesS

étude d’un parcours Objectifs

➤ Mettre en relation les cursus de formation et les parcours professionnels.

➤ Comprendre que les parcours ne sont pas toujours linéaires.

➤ Découvrir que les projets évoluent.

Lettre à mes professeurs

12 n° 11 octobre 2010 ONISEP PLUS Languedoc-Roussillon

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Languedoc-Roussillon ONISEP PLUS n°11 octobre 2010 13

Activité pédagogique

Lettre à mes professeurs

Après l’obtention du brevet de technicien agricole en 2004, clôturant deux belles années avec vous, j’ai d’abord décidé de revoir mon projet professionnel. En eff et, la motivation de devenir éducateur spécialisé s’est progressivement édulcorée, pour des raisons très personnelles. Je me suis donc tourné du côté du travail temporaire, le temps de réfl échir à un nouveau projet. Une de mes premières missions (septembre-octobre 1998) fut celle de manœuvre dans une petite entreprise de bâtiment de cinq salariés. Ce travail a été extrêmement pénible, néanmoins enrichissant sur plusieurs plans, et notamment un : l’immense avantage (et la joie), de pouvoir produire de ses mains une oeuvre utile. C’est dans cet état d’esprit que j’ai eff ectué d’autres missions du même type jusqu’en janvier 2005.

À cette date, un artisan travaillant seul, a décidé de m’embaucher en CDD pour une durée de 8 mois. Au terme de cette période, j’avais un nouveau projet professionnel : devenir artisan en maçonnerie. Mais pour ce faire, il me fallait être détenteur d’un CAP de maçonnerie. J’ai décidé de le faire par apprentissage, (3 semaines en entreprise, 1 au CFA) et, en même temps, de changer de région. Mes parents possédaient une résidence secondaire dans le Tarn-et-Garonne ; je m’y suis installé fi n septembre 2005. Là aussi, j’ai eu la chance de mener cet apprentissage chez un artisan seul, faisant de la maçonnerie, mais aussi des travaux divers. Aujourd’hui, je suis très heureux des savoirs et savoir-faire acquis durant cette période.

J’ai fi nalement décroché le CAP maçon en juin 2007. Mais là aussi, environ 6 mois avant la fi n de cet apprentissage, je trouvais que le métier de maçon avait beau être passionnant, il était aussi très dur. J’ai donc songé à ma réorientation vers un objectif que je poursuis encore aujourd’hui : le professorat des écoles.

Pour cela, comme vous le savez, il fallait être titulaire d’une licence et accéder ensuite à l’IUFM. Je me suis donc inscrit à l’université de lettres, département de sociologie. Le choix de la sociologie mérite quelques explications. Je me suis toujours intéressé (de loin) à la sociologie, mais, la rencontre avec une sociologue du travail (chez qui je vis depuis trois ans) a été déterminante à ce niveau. En eff et, elle interprétait d’une façon très diff érente de la mienne les problèmes relationnels que je pouvais rencontrer dans le cadre du travail. Mon intérêt pour la sociologie s’est alors démultiplié, il fallait que je comprenne.

À l’occasion de mon inscription en licence, je vous ai demandé mon dossier de BTA de façon à ce que l’on m’accorde une dispense de baccalauréat. Aujourd’hui, j’ai le plaisir de vous annoncer que j’ai obtenu la licence avec mention AB (13/20) en validant chacune des UE. Mon projet s’annonce plutôt bien : passer le concours d’entrée à l’IUFM en mai 2010 après avoir validé la licence de sociologie option ethnologie. Ce concours, j’ai commencé déjà à le préparer en première année grâce à des UE spéciales de préparation au concours. Si j’échoue, je poursuivrais en master.

L’obtention de cette licence, ainsi que la joie et le plaisir d’étudier est une victoire pour moi, mais aussi pour vous. Avant d’arriver chez vous en 2002, j’étais plutôt « fâché avec les enseignants et l’enseignement d’une façon générale» C’est la relation entre nous qui m’a fait changer; le fait que vous installiez une relation paritaire entre formateur et formé ; le fait de ne pas utiliser le savoir comme instrument de pouvoir, le fait de considérer l’individu comme une personne.

Merci de m’avoir redonné confi ance en moi.

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14 n° 11 octobre 2010 ONISEP PLUS Languedoc-Roussillon

Supports pedagogiquesS

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Languedoc-Roussillon ONISEP PLUS n°11 octobre 2010 15

Document professeur

Correction (exemplaire du professeur)

Après l’obtention du brevet de technicien agricole en 2004, clôturant deux belles années avec vous, j’ai d’abord décidé de revoir mon projet professionnel. En effet, la motivation de devenir éducateur spécialisé s’est progressivement édulcorée, pour des raisons très personnelles. Je me suis donc tourné du côté du travail temporaire, le temps de réfléchir à un nouveau projet. Une de mes premières missions (septembre-octobre 1998) fut celle de manœuvre dans une petite entreprise de bâtiment de cinq salariés.

Ce travail a été extrêmement pénible, néanmoins enrichissant sur plusieurs plans, et notamment un  : l’immense avantage (et la joie), de pouvoir produire de ses mains une oeuvre utile. C’est dans cet état d’esprit que j’ai effectué d’autres missions du même type jusqu’en janvier 2005.

À cette date, un artisan travaillant seul, a décidé de m’embaucher en CDD pour une durée de 8 mois. Au terme de cette période, j’avais un nouveau projet professionnel : devenir artisan en maçonnerie.

Mais pour ce faire, il me fallait être détenteur d’un CAP de maçonnerie. J’ai décidé de le faire par apprentissage, (3 semaines en entreprise, 1 au CFA) et, en même temps, de changer de région. Mes parents possédaient une résidence secondaire dans le Tarn-et-Garonne  ; je m’y suis installé fin septembre 2005. Là aussi, j’ai eu la chance de mener cet apprentissage chez un artisan seul, faisant de la maçonnerie, mais aussi des travaux divers. Aujourd’hui, je suis très heureux des savoirs et savoir-faire acquis durant cette période.

J’ai finalement décroché le CAP maçon en juin 2007. Mais là aussi, environ 6 mois avant la fin de cet apprentissage, je trouvais que le métier de maçon avait beau être passionnant, il était aussi très dur. J’ai donc songé à ma réorientation vers un objectif que je poursuis encore aujourd’hui  : le professorat des écoles.

Pour cela, comme vous le savez, il fallait être titulaire d’une licence et accéder ensuite à l’IUFM.

Je me suis donc inscrit à l’université de lettres, département de sociologie. Le choix de la sociologie mérite quelques explications.

Je me suis toujours intéressé (de loin) à la sociologie, mais, la rencontre avec une sociologue du travail (chez qui je vis depuis trois ans) a été déterminante à ce niveau. En effet, elle interprétait d’une façon très différente de la mienne les problèmes relationnels que je pouvais rencontrer dans le cadre du travail.

Mon intérêt pour la sociologie s’est alors démultiplié, il fallait que je comprenne.

À l’occasion de mon inscription en licence, je vous ai demandé mon dossier de BTA de façon à ce que l’on m’accorde une dispense de baccalauréat. Aujourd’hui, j’ai le plaisir de vous annoncer que j’ai obtenu la licence avec mention AB (13/20) en validant chacune des UE. Mon projet s’annonce plutôt bien  : passer le concours d’entrée à l’IUFM en mai 2010 après avoir validé la licence de sociologie option ethnologie. Ce concours, j’ai commencé déjà à le préparer en première année grâce à des UE spéciales de préparation au concours. Si j’échoue, je poursuivrais en master.

L’obtention de cette licence, ainsi que la joie et le plaisir d’étudier est une victoire pour moi, mais aussi pour vous. Avant d’arriver chez vous en 2002, j’étais plutôt « fâché avec les enseignants et l’enseignement d’une façon générale » C’est la relation entre nous qui m’a fait changer; le fait que vous installiez une relation paritaire entre formateur et formé  ; le fait de ne pas utiliser le savoir comme instrument de pouvoir, le fait de considérer l’individu comme une personne.

Merci de m’avoir redonné confiance en moi ●

Activité pédagogique

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Orientation active

o

Vous voulez décider de votre avenir et vous vous demandez

quelles études pour quels métiers ?alors

osez rêver• prenez conscience de vos points forts• activez votre créativité• choisissez bien vos informations• pensez projets d’étape• prenez le temps de la réflexion• élaborez des stratégies• faites-vous accompagner dans votre établissement

prenez conseilVous n’êtes pas de ceux qui disent :« l’orientation c’est l’endroit où on va me mettre à cause de mes notes »

vous voulez DéciDer De votre avenirmais à votre avis, avons-nous choisi notre époque ?La réponse est évidemment non et c’est ainsi que l’on a parfois l’impression de ne rien choisir. Certains croient au destin comme si tout était écrit. Pourtant dans toute situation chacun dispose d’une marge de manœuvre pour faire des choix. Si vous descendez un torrent en kayak, vous ne vous laissez pas aller au gré du courant, vous utilisez les pagaies...Pour votre orientation aussi : tenez-vous en éveil, exercez votre sens critique, évaluez les ressources et les contraintes de vos environnements. Elaborez des stratégies, faites vous accompagner, prenez conseil, mais ne laissez personne décider à votre place.

osez rêverA 7 ans, que rêviez-vous de faire ?Aujourd’hui aussi, vous avez des rêves d’avenir et vous avez raison, les plus grandes inventions sont parties d’un rêve mais vous avez appris que les résultats scolaires ont beaucoup d’influence sur l’orientation.Alors, vous n’osez plus en parler sauf à votre agenda ou à votre meilleur(e) ami(e).En tant que rêve, tout rêve peut être formulé. Mais pour en parler, choisissez bien vos interlocuteurs  : l’un de vos parents, votre professeur préféré, un conseiller d’orientation-psychologue, un organisme d’information par le net ou par téléphone…C’est en confrontant vos rêves à la réalité que vous trouverez

peut-être le moyen de les réaliser, ou bien que vous vous apercevrez que vous n’y tenez pas tant que ça… Alors beaucoup d’autres « possibles » s’offriront à vous.

Prenez conscience de vos points fortsLes métiers d’aujourd’hui et de demain requièrent des compétences qui ne s’acquièrent pas toutes à l’école… Face à une offre d’emploi, connaître des logiciels de jeux, savoir voyager, être intégré(e) dans une équipe sportive, s’occuper d’enfants, pratiquer la mécanique par exemple, peuvent être considérés comme des compétences personnelles, c’est à dire des atouts complémentaires au diplôme.une suggestion : pour prendre conscience de vos points forts, entraînez-vous régulièrement à répondre à des questions comme celles-ci :• citez au moins deux de vos qualités ;• pensez à deux domaines où vous réussissez

particulièrement bien dans vos loisirs ;• donnez deux domaines de votre vie où vous vous sentez

efficace ;• repérez les deux matières dans lesquelles vous obtenez les

meilleurs résultats et essayez de comprendre pourquoi.

Activez votre créativitéA l’école, vous avez surtout l’occasion d’apprendre.Dans la vie professionnelle, pour vous adapter en permanence, cela ne suffira peut-être pas.Il faut donc vous préparer non seulement à vous adapter mais aussi à imaginer votre activité.exercez-vous dès maintenant.

Choisissez bien vos informationsVous pouvez vous informer tout(e) seul(e), à condition de savoir comment faire.Si vous pensez à un métier, commencez par l’imaginer.Puis recherchez des informations :• en lisant attentivement les guides de l’Onisep qui vous sont

distribués gratuitement ;• au CDI de votre collège ou de votre lycée, ou au CIO, en

consultant le KIOSQUE de l’Onisep et l’Atlas des formations. Consultez aussi les fiches du CIDJ ;

• de chez vous ou de n’importe où, en vous connectant au site internet de l’Onisep : www.onisep.fr ;

• à l’occasion d’un stage en entreprise, de la réalisation d’une interview, d’un forum, en interrogeant des professionnels. Ils vous diront le vécu de leur métier, de leur activité.

enfin analysez les informations trouvées :• ce que vous avez trouvé et ce que vous aviez imaginé, est-ce

Préparer son orientation Vous avez entre 14 et 25 ans

16 n° 11 octobre 2010 ONISEP PLUS Languedoc-Roussillon

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Languedoc-Roussillon ONISEP PLUS n°11 octobre 2010 17

Préparer son orientation

la même chose ? Il arrive qu’on ait des images dans la tête, des représentations différentes de la réalité. Il faut donc vérifier ;

• le renseignement trouvé est-il une simple publicité ?• pour un même métier, deux sources d’information

indiquent-elles exactement le même salaire, les mêmes conditions de travail ? Une source ne suffit pas forcément.

Votre première idée était peut-être de prendre rendez-vous chez le conseiller d’orientation-psychologue ? Prenez d’abord vos renseignements, le conseil n’en sera que plus riche.

Pensez projets d’étapeVous avez choisi, en fin de 3e  : une seconde générale et technologique ou professionnelle. Un ou deux ans plus tard à nouveau vous avez choisi, ou vous allez choisir : une série de bac, un bac pro, un contrat de professionnalisation et plus tard encore un diplôme de l’enseignement supérieur.Vous le voyez, on n’arrête pas de choisir.A chaque étape, prenez le temps de bien explorer vos besoins, vos intérêts, les ressources et les contraintes de vos environnements. Analysez votre situation et développez des stratégies. Prenez conseil mais c’est bien à vous de décider de votre avenir.

Prenez le temps de la réflexionA plusieurs reprises, l’école vous demande d’avoir un projet  : en fin de 3e, en seconde, l’année du BEP, en terminale générale, technologique ou professionnelle. Ce sont les échéances habituelles de l’orientation. Vous devez anticiper ces échéances pour ne pas les subir même si l’orientation n’est pas votre première préoccupation actuellement.un problème posé en novembre peut trouver une solution, en avril, il serait trop tard.Si vous prenez le temps d’examiner les conditions de réalisation de ce que vous souhaitez faire, alors vous pourrez peut-être réaliser vos souhaits.Prenez du temps pour rêver, explorer vos environnements, observer et poser des questions. Prenez du temps pour connaître vos intérêts, repérer vos points forts, et élaborer des stratégies. Prenez le temps mais pas trop...

Elaborez des stratégiesDemander une formation ce n’est pas toujours l’obtenir. En préparant votre projet d’orientation, pensez aussi sélection. Evaluez vos chances d’être affecté(e). En effet, tous les CAP, tous les BEP, tous les bacs professionnels, tous les DUT, tous les BTS, toutes les classes préparatoires sont à recrutement limité.

Pour connaître l’indice d’attractivité de la formation que vous visez : (nombre de candidats en 1er voeu / nombre de places), lisez bien votre brochure “après le bac” ou procurez-vous les « Enquêtes et études du SAIO de l’Académie de Montpellie » disponibles au CIO.Vous devez aussi examiner de près les conditions de réalisation de ce que vous souhaitez faire. Cette année, vous habitez chez vos parents et l’an prochain : devrez-vous déménager ? De quel budget disposerez-vous ?… Avec qui vivrez-vous ?A tout niveau, pensez donc à hiérarchiser vos intentions. Pour cela, donnez-vous le temps de la réflexion et prenez conseil.

faites-vous accompagner

De nos jours s’orienter s’apprend à l’école Avec les autres professeurs, le documentaliste, et le conseiller d’orientation-psychologue, votre professeur principal va vous apprendre à :• repérer vos points forts et vos domaines de compétences ;• découvrir les métiers et les entreprises ;• connaître les études et les formations ;• utiliser les sources d’information.Tout cela fait partie de l’éducation à l’orientation au collège et au lycée.Il existe des outils et des méthodes pour la mettre en œuvre.Beaucoup d’établissements ont des programmes d’éducation à l’orientation. Alors renseignez-vous, que se passe-t-il dans le vôtre ?

prenez conseilVous avez des idées, vous avez des infos, mais vous êtes un peu perdu(e). Le moment est venu de prendre conseil, mais auprès de qui ?de vos copains ? Bien sûr échanger avec eux est intéressant mais ils ont les mêmes incertitudes que vous.de vos parents ? Oui il faut parler de vos projets à la maison, mais vos parents ont peut-être leur propre projet vous concernant.de votre professeur principal ? Son rôle est de vous accompagner dans votre apprentissage de l’orientation.Vous ne savez pas quoi faire ? Au CDI avec l’aide du ou de la documentaliste, venez rechercher des informations.Pour vous conseiller, il existe un professionnel dans votre établissement ou au cio voir page 9 ●

Source : ac-montpellier.fr/orientation

Préparer son orientation Vous avez entre 14 et 25 ans

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Cours en amphi à l’ESC de Clermont-Ferrand (Puy-de-Dôme)

© Jérôme Pallé / Onisep

18 n° 11 octobre 2010 ONISEP PLUS Languedoc-Roussillon

cm Mondes professionnels

quelles fonctions dans l’entreprise ?Diplome d’école de commerce, diplome d’école d’ingénieurs

Diplôme D’école De commerce : pour quelles fonctions Dans

l’entreprise ?

Intégrer une école de commerce peut être un but en soi, mais ce n’est pas suffisant. S’informer sur les différentes fonctions que l’on peut exercer dans l’entreprise permet d’affiner son projet, de choisir une spécialité, d’envisager d’acquérir une double compétence.Les diplômés en management s’insèrent bien sur le marché du travail. La notoriété de l’école est un plus. Mais aussi le parcours suivi, les stages, les séjours à l’étranger… Voici quelques points de repère et certaines tendances de l’emploi aujourd’hui, complétés par la description des fonctions que l’on peut exercer en finance, gestion, commerce…

Finance, gestion, comptabilitéOn retrouve des diplômés d’école de commerce dans de nombreuses fonctions. Toutefois, ils s’orientent principalement vers 4 d’entre elles. En 1er lieu, la finance et la comptabilité, où ils occupent des postes d’assistant de gestion, de contrôleur de gestion, d’auditeur, d’analyste financier ou de comptable. Une bonne part préfère les ressources humaines, au sein des entreprises ou dans des cabinets conseils. Ils sont, bien sûr, dans les services marketing et commerciaux. On les rencontre aussi dans les métiers de la banque, principalement aux postes commerciaux.

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Languedoc-Roussillon ONISEP PLUS n°11 octobre 2010 19

Après une école de commerce ou d’ingénieurs : quelles fonctions dans l’entreprise ?

quelles fonctions dans l’entreprise ?Diplome d’école de commerce, diplome d’école d’ingénieurs

Commerce, commerce international, marketingOn trouve des diplômés d’écoles de commerce dans de nombreuses fonctions. Toutefois, la majorité d’entre eux s’oriente vers la fonction marketing, commercial. Ils exercent les métiers d’analyste marketing, de chef de produit, d’attaché commercial, de chef de secteur ou encore de chef de rayon. Bon nombre occupent un poste dans les services techniques des entreprises, aux achats ou en logistique. Les autres se retrouvent dans les activités tertiaires, notamment les banques, les fonctions financière et comptable, ou la communication.

Diplôme D’école D’ingénieurs : pour quelles fonctions, Dans quels

secteurs D’activité ?

Intégrer une école d’ingénieurs est un bon objectif, à condition de ne pas en rester là. S’informer sur les différentes fonctions que l’on peut exercer, dans une entreprise, comme ingénieur, découvrir les différents secteurs d’activité permet d’affiner son projet, de choisir une spécialité, d’envisager d’acquérir une double compétence. Voici quelques points de repère et certaines tendances de l’emploi aujourd’hui, complétés par la description des différentes fonctions d’ingénieur dans différents secteurs.

Spécialités industriellesLes jeunes ingénieurs s’orientent principalement vers 3 fonctions, débouchés naturels pour ces diplômés de spécialités industrielles  : les études R&D et, dans une moindre mesure, les services techniques et la production.Ils exercent, entre autres, les métiers d’ingénieur d’études, d’ingénieur maintenance, d’ingénieur qualité ou d’ingénieur production.

Ingénieurs généralistesLes jeunes ingénieurs issus d’écoles généralistes s’orientent principalement vers 3 fonctions  : les études, l’informatique et la production. Ils peuvent exercer

en tant qu’ingénieur d’études, ingénieur recherche et développement, ingénieur études et développement informatique, ou ingénieur en production ou en conduite de chantiers. Les services techniques accueillent aussi de jeunes ingénieurs, principalement en méthode et qualité. Et, il y a ceux qui choisissent les fonctions commerciales, en vente, technico-commercial ou avant-vente.

Chimie, sciences de la vie, agronomie, agroalimentairePrès de 7 jeunes diplômés sur 10 s’orientent vers les fonctions études et services techniques. Ils peuvent aussi bien exercer les métiers d’ingénieur d’études ou de recherche, qu’occuper des postes de responsable qualité, ingénieur méthodes et process, ou consultant en environnement. La plupart des autres diplômés choisissent d’être ingénieur de production, ou d’occuper un poste en marketing ou en vente.

Électronique, électricité, informatique et télécomL’informatique est le principal débouché pour ces ingénieurs, que ce soit l’informatique de gestion, l’informatique industrielle, les systèmes-réseaux ou l’exploitation. Près de la moitié travaille comme ingénieur étude et développement, administrateur système et/ou réseau, analyste d’exploitation ou encore chef de projet. Les métiers des études et de la recherche rassemblent un tiers des diplômés. Les autres se retrouvent dans des postes en production ou dans les services techniques (méthodes, qualité, maintenance, achats...) ●

Source : post-bac.onisep.fr

Pour en savoir plus

post-bac.onisep.fr

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Ecoles & formationsffLes études à l’université

La licence, première étape du LMD, se prépare en 6 semestres (3 ans). Elle couvre différents domaines : sciences, technologie, santé ; droit,

économie, gestion ; arts, lettres, langues ; sciences humaines et sociales…

L’organisation des enseignements permet aux étudiants de personnaliser progressivement leur parcours.

objectif : l’insertion professionnelle à bac +3 avec la licence professionnelle notamment, ou la poursuite d’études en master à bac +5 préparant soit à la recherche, soit à l’insertion professionnelle.

l’essentiel à savoirNiveauBac +3 ans

Pour qui ?La licence s’adresse aux titulaires du baccalauréat ou d’un diplôme équivalent.À noter  : les bacheliers généraux représentent près de 8 étudiants inscrits sur 10. Les bacheliers professionnels, peu nombreux, ont aussi peu de chances de réussir  : leur formation n’est guère adaptée aux exigences de l’université. Les études universitaires sont en effet très théoriques et éloignées de la formation reçue au lycée professionnel. Certaines universités proposent néanmoins des mises à niveau à l’intention des bacheliers pro ou techno.

Pour éclairer les élèves dans leurs choix, toutes les universités ont mis en place une procédure « d’orientation active ». L’orientation active permet d’évaluer si le bac d’origine de l’élève, ses résultats, ses motivations… sont bien adaptés au cursus qu’il envisage. Le bilan établi par l’université, à partir de l’analyse du dossier de l’élève ou de l’entretien qu’elle mène avec lui, est un conseil. L’élève reste maître de ses choix. Cependant, cette procédure lui permet de mieux connaître les exigences de la filière qu’il vise et éventuellement de modifier ses choix.

S’informer sur le contenu des études est important. En début de licence, les échecs sont souvent dus à un manque d’information. D’où l’intérêt de se rendre aux journées « portes ouvertes » qu’organisent les universités.

Le cursus universitaire menant à la licence s’adresse à des

élèves sachant faire preuve d’autonomie et capables de fournir un travail régulier. Il nécessite une bonne organisation et du goût pour la théorie et les recherches personnelles.

Comment intégrer ?L’inscription se fait en 3 étapes  : préinscription (complétée par la procédure de l’orientation active), suivie, dès les résultats du bac, de l’inscription administrative, puis, à la rentrée de septembre, de l’inscription pédagogique… Il est nécessaire de bien suivre l’ensemble de ces procédures.

Où préparer la formation ?La licence se prépare à l’université au sein d’une unité de formation et de recherche (UFR).

contenu Des étuDesConstruire son parcoursLa licence a une double vocation  : permettre l’insertion professionnelle à bac +3 ou la poursuite d’études à bac +5. Durant les 3 années de licence, l’étudiant construit son parcours.

Les études sont divisées en semestres : en 1re année (L1), les semestres S1 et S2 ; en 2e année (L2), les semestres S3 et S4 ; en 3e année (L3), les semestres S5 et S6.

L’organisation des études en unités d’enseignement (UE) permet à l’étudiant de construire son parcours. La licence comprend des UE de plusieurs types  : UE disciplinaires (sciences, économie, droit, littérature et civilisation...) ; UE transversales (TIC, langue(s) étrangère(s), méthodologie) ; UE de professionnalisation.

En 1re année (année fondamentale) la formation est centrée sur l’apprentissage des savoirs de base  : renforcement de la culture générale avec des enseignements largement pluridisciplinaires et acquisition de compétences transversales (TIC, langue(s) étrangère(s), méthodologie).Pour favoriser la réussite des étudiants, les universités

20 n° 11 octobre 2010 ONISEP PLUS Languedoc-Roussillon

comment ça se passe ?

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Languedoc-Roussillon ONISEP PLUS n°11 octobre 2010 21

Les études à l’université

Les études à l’université Les études de santé

Les cursus de médecine, dentaire, pharmacie, sage-femme (1re année commune à partir de la rentrée 2010) se déroulent à l’université. Ils débouchent sur des diplômes d’État (DE°, obligatoires pour exercer. Ceux d’audioprothésiste, d’orthoptiste et d’orthophoniste mènent à un certificat de capacité ou à un DE.

Les instituts universitairesSont rattachés à l’université  : les instituts universitaires de technologie (IUT) qui préparent aux DUT, les instituts d’études judiciaires (IEJ) qui préparent aux concours d’entrée dans les formations d’avocat, de magistrat et de commissaire de police.Pour en savoir plus sur les études post bac :http://post-bac.onisep.fr/admpostbac/infos_pratiques.phpA lire également le guide onisep Après le bac, qui paraît chaque année dans la collection Dossiers.

proposent différents dispositifs d’accompagnement : stage d’intégration (2 semaines précédant la rentrée afin de sensibiliser les nouveaux entrants au “métier d’étudiant”), tutorat (par des étudiants de L3 ou de master, notamment pour des apports méthodologiques), modules de soutien (pilotés par des enseignants référents), module de découverte professionnelle (exploration des champs de métiers en relation avec la formation). Par ailleurs, la poursuite d’études en BTS/DUT est favorisée dès la fin du semestre 1, ou en fin de L1 pour certains étudiants.

En 2e et 3e années (année de consolidation, puis de spécialisation), l’étudiant construit son parcours de spécialisation. Il choisit des enseignements fondamentaux et complémentaires, en fonction de son projet professionnel, en accord avec l’équipe pédagogique.

Depuis 2009, la 2 e année de l icence impose l’approfondissement de la découverte des champs de métiers initiée en 1re année. À partir de 2010, même obligation en 3e année. En outre, tout étudiant de licence doit désormais effectuer au moins un stage dans son cursus (entreprise, administration, enseignement, association).

Des domaines d’études variésLes licences se déclinent en domaines, mentions et éventuellement en spécialités (langues, STAPS*). Les mentions sont généralement proches d’une université à l’autre  : droit, économie et gestion, langues étrangères appliquées, sociologie, mathématique et informatique, STAPS…

Un travail personnel important et régulierLa licence comporte peu d’heures de cours  : entre 20 et 30 heures par semaine avec des cours magistraux, des TD (travaux dirigés), et/ou des TP (travaux pratiques) Toutefois, la 1re année de licence comporte un nombre limité de cours magistraux en amphi afin d’offrir aux étudiants un encadrement pédagogique renforcé.

Les études universitaires nécessitent un travail personnel approfondi et régulier  : étude des cours magistraux, préparation des TD (lectures complémentaires et recherches en bibliothèque…)

Validation des étudesEn 1re année, l’évaluation des connaissances se fait en contrôle continu. Les 2 années suivantes, elle peut être en contrôle continu ou sur examen terminal, ou les deux combinés.

La licence est validée par 180 crédits (ECTS*), soit 30 crédits par semestre lorsque l’étudiant obtient une note supérieure à 10/20 à l’ensemble des U.E. du semestre (une note supérieure à 10 pouvant compenser une note inférieure à 10).

poursuites D’étuDesChoix d’une licence professionnelle ou d’un masterL’étudiant peut opter pour une licence professionnelle après la 2e année ou bien poursuivre ses études en master.

Cap sur une grande écoleAprès une L2 ou avec la licence, il est possible de rejoindre une grande école ou une école spécialisée : se présenter aux concours d’entrée en admission parallèle d’une école de commerce, d’ingénieurs, d’un IEP (institut d’études politiques)...

Le diplôme permet aussi de s’in scrire à certains concours de la fonction publique (attachés...). À noter : tous les concours de recrutement des enseignants (1er et 2nd degré) exigent désormais le niveau master 2 (bac + 5) ●

Source : post-bac.onisep.fr * STAPS : Sciences et techniques des activités physiques et sportives

* ECTS : European Credits Transfer System

comment ça se passe ?

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22 n° 11 octobre 2010 ONISEP PLUS Languedoc-Roussillon

Ecoles & formationsff

Il existe une centaine d’écoles de commerce et de gestion. Il y en a des

grandes et d’autres moins grandes, celles gérées par des chambres de

commerce et d’industrie (les plus nombreuses), les universitaires et

les privées… On y entre à différents niveaux : directement après le bac,

après des classes préparatoires, après un B.T.S., un D.U.T., une licence… dans

la très grande majorité des cas, sur concours. De plus en plus d’écoles se regroupent pour recruter leurs élèves

par le biais de banques d’épreuves communes. À chacun de construire son

parcours.

intégrer une école De commerce après le bac

Environ un quart des élèves entrent en école de commerce après le bac. Ils intègrent, en 4 ou 5 ans, des écoles moins connues que les plus “grandes”, mais qui méritent qu’on y prête attention.

Un choix parmi plus de 70 écolesIl est important de choisir son école sur des critères de qualité  : son appartenance au Chapitre des écoles de management, son habilitation à délivrer le grade de master, les labels internationaux (E.Q.U.I.S., A.A.C.S.B.), son ancienneté et sa notoriété. Toutes les écoles de commerce imposent des frais de scolarité élevés (renseignez-vous sur les possibilités de bourses, de prêts...).

Une spécialisation plus précoceLes écoles de commerce post-bac proposent une formation moins généraliste que les écoles recrutant post-classe prépa. Elles offrent une spécialisation plus rapide, orientée vers le commerce international, le marketing et la vente, l’évènementiel, la création d’entreprise… Dans tous les cas, il est important d’examiner avec soin leurs programmes, leurs liens avec le monde de l’entreprise (origine des enseignants, chaires d’entreprises), leur ouverture à l’international.

Les concours d’entréeIl existe 4 banques d’épreuves communes rassemblant 27 écoles. Quelques écoles reconnues et au diplômé visé organisent des concours indépendants.accès : près de 1200 places dans 3 écoles généralistes très ouvertes à l’international (E.S.S.C.A. Angers et Paris, I.E.S.E.G. Lille et Paris, E.S.D.E.S. Lyon). www.concours-acces.com sésame : près de 1600 places au concours organisé par 7 écoles à forte orientation internationale. www.concours-sesame.net Pass : 5 écoles des groupes E.D.H.E.C. et I.N.S.E.E.C. organisent un concours commun pour recruter quelque 1100 élèves. www.concours-pass.com team : 12 écoles de management proposent un peu plus de 1000 places. www.concours-team.net À noter quelques concours indépendants : I.P.A.G. ; E.S.T.A. Belfort ; E.D.C. Courbevoie.

Une école de commerce via les prépasS’investir en prépa, c’est s’assurer une place en école de commerce. À condition de réussir le concours d’entrée. Après les classes préparatoires, les écoles organisent leur formation sur 3 ans.

Cap vers les écolesIl existe une quarantaine d’écoles qui recrutent après prépa : H.E.C., E.S.S.E.C., E.S.C.P. Europe, E.D.H.E.C., E.M. Lyon, Audencia Nantes, E.S.C. Toulouse, Grenoble E.M., Bordeaux E.M., E.S.C. Rouen, E.S.G. Paris... le profil des admis ? Un bon niveau en terminale S, E.S., S.T.G. ou encore L, une mention au bac (bien ou très bien donnant toutes les chances)… et beaucoup de travail.

Une prépa économique et commerciale, 3 optionsLes élèves préparent les concours dans l’option correspondant à leur bac : • option scientifique (la plus nombreuse) pour les bacheliers S ; • option économique pour les bacheliers E.S. et L (profil

maths) ; • option technologique pour les bacheliers S.T.G.

Un nombre croissant d’élèves issus des prépas littéraires intègrent les écoles de commerce via un concours spécifique (lettres et sciences humaines). Les étudiants des prépas économie-gestion Cachan

Pour Intégrer une école de commerce À chacun de construire son parcours

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Languedoc-Roussillon ONISEP PLUS n°11 octobre 2010 23

Intégrer une école de commerce

peuvent aussi tenter leur chance par le biais des concours en admission parallèle à bac+2 (voir ci-dessous le paragraphe “Entrer en école de commerce après un B.T.S., un D.U.T., une licence...”). À noter  : sous réserve d’admissibilité à l’ENS Cachan, 2 écoles - EM Lyon, Audencia Nantes - recrutent via un concours spécifique.

Des écoles généralistes avec une spécialisation en fin de cursus Si la plupart des écoles sont généralistes, elles misent néanmoins sur leurs spécialisations de dernière année  : audit, finance, marketing, communication, ressources humaines, contrôle de gestion... Les entreprises participent à l’organisation et au contenu des enseignements. Les stages en entreprise sont pour la plupart obligatoires.

Les écoles de commerce jouent aussi la carte de l’international : séjours à l’étranger pendant le cursus, développement de partenariats entre établissements de différents pays avec la possibilité d’obtenir un double diplôme.

2 grands concours communsEn 2009, 9 417 candidats ont concouru pour 7 428 places offertes par les 2 concours principaux. • La B.C.E. (banque commune d’épreuves) gérée par la

C.C.I.P. (Chambre de commerce et d’industrie de Paris) regroupe 28 écoles de commerce dont les plus grandes www.concours-bce.com.

• Ecricome regroupe 6 E.S.C. de bon niveau qui proposent un peu plus de 1 600 places. www.ecricome.org.

À noter : les élèves des prépas économie-gestion Cachan admissibles à l’ENS (Cachan) sont aussi admissibles au concours Ecricome (quelques places réservées ).

• Quelques écoles enfin recrutent sur concours propre.

entrer en école De commerce après un b.t.s., un D.u.t., une licence…

La plupart des écoles de commerce recrutent des diplômés à bac +2 et à bac +3 et plus, qui côtoient pendant 2 ou 3 ans, selon le cas, les élèves issus des classes préparatoires. Ils suivent le même programme, obéissent aux mêmes exigences et décrochent un diplôme de valeur identique.

Des avantages pour les écoles et les diplômésBeaucoup d’écoles considèrent la diversité des profils comme une richesse et accueillent donc un nombre non négligeable d’étudiants à bac + 2 et à bac + 3 et plus. Ces élèves, mûris par un enseignement plus pratique et des stages, ou titulaires d’un diplôme universitaire, arrivent au même résultat par un chemin qui leur correspond mieux que celui de la prépa.

Où s’inscrire après le bac ?Les cursus orientés vers la gestion et le commerce sont à privilégier : licence d’économie et gestion à l’université, ou d’administration économique et sociale, D.U.T. techniques de commercialisation ou G.E.A. (gestion des entreprises et des administrations), B.T.S. commerce international ou M.U.C. (management des unités commerciales), ou comptabilité et gestion. Les autres cursus impliquent une remise à niveau dans ces domaines.

Des concours communsentrer en 1re année avec un bac +2 :Tremplin 1  : 6 écoles du concours Ecricome (post-prépa), environ 4,5 candidats pour 1 place.Passerelle 1 : 16 écoles qui recrutent en admission principale par la B.C.E., environ 2,4 candidats pour 1 place.À noter : les élèves des prépas économie et gestion Cachan admissibles à l’ENS (Cachan) sont aussi admissibles au concours Passerelle 1.

entrer en 2e année avec un bac +3 et plus : Le concours Tremplin 2 pour entrer en 2e année des écoles précitées  : environ 3,6 candidats pour 1 place au concours Tremplin 2 .Le concours Passerelle 2 pour entrer en 2e année dans 18 écoles (16 écoles précitées et les écoles Advancia et Négocia, pour l’admission en master)  : environ 2,2 candidats pour 1 place au concours Passerelle 2.Le concours commun H.E.C./E.S.C.P. Europe pour intégrer ces 2 écoles et 8 E.S.C. qui recrutent aussi sur le concours Passerelle 2 : environ 6,2 candidats pour 1 place (admission dans l’une des 10 écoles en fonction du rang de classement ). Une soixantaine d’écoles recrutent sur concours propre.Concours Tremplin : www.ecricome.orgConcours Passerelle : www.passerelle-esc.comConcours H.E.C./E.S.C.P. Europe : www.dac-concours.net ●

Source : onisep.fr

Pour Intégrer une école de commerce À chacun de construire son parcours

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24 n° 11 octobre 2010 ONISEP PLUS Languedoc-Roussillon

Les élèves handicapés qui souhaitent poursuivre leur formation dans une classe post-baccalauréat (BTS, par

exemple) d’un lycée ou d’un lycée professionnel peuvent continuer à

bénéfi cier, dans les mêmes conditions que dans le cycle secondaire, d’un

projet individuel d’intégration.

Dans chaque université, des actions spécifiques sont conduites pour favoriser l’accueil d’étudiants

handicapés :• accessibilité des locaux, y compris restauration et

hébergement (dans de nombreuses universités) ;• services d’accueil ;• aides pédagogiques : tutorat, soutien, preneurs de

notes, interprètes en langue des signes, codeurs en langage parlé complété (LPC) selon les handicaps et les universités ;

• aides techniques.

Par ailleurs, le décret 2005-1617 du 21 décembre 2005 prévoit les aménagements des examens et concours de l’enseignement supérieur pour les candidats présentant un handicap.Des actions sont également conduites pour favoriser l’insertion professionnelle des étudiants handicapés au terme de leur formation. Dans chaque université, un responsable de l’accueil des étudiants handicapés a été désigné. Son travail consiste à coordonner les mesures permettant de répondre à chaque situation individuelle.

avant l’inscription universitaire, se renseigner auprès de la cellule universitaire d’information et d’orientation ou du service de la scolarité de l’ufr (unité de formation et de recherche) concernée. la liste des responsables de l’accueil des étudiants handicapés de toutes les universités est disponible en ligne sur le site internet du ministère : w w w.education.gouv.fr/pid10/enseignement-supérieur-et-recherche

les stages en entrepriseDans de nombreuses formations professionnelles, les périodes en entreprise font partie intégrante de la formation et sont validées pour l’obtention du diplôme. Il est donc indispensable que tous les élèves puissent les effectuer avec les adaptations nécessaires. La prise en charge des trajets entre le domicile de l’élève gravement handicapé (dont l’importance de l’incapacité est appréciée par la CDAPH) et l’entreprise où il accomplit sa période de formation est placée sous la responsabilité de chaque département. Pour toutes les aides financières qui pourraient être indispensables aux élèves handicapés engagés dans un parcours de formation professionnelle, il est possible de bénéficier d’une aide de l’Association pour la gestion des fonds pour l’insertion professionnelle des personnes handicapées (AGEFIPH). Cet organisme est chargé de collecter les fonds auprès des entreprises qui ne satisfont pas à l’obligation d’employer des travailleurs handicapés.

se renseigner dès le début de l’année scolaire sur les dates et la durée des stages en entreprise de façon à les préparer au mieux et à rechercher les aides financières utiles.

Guide à télécharger http://media.education.

gouv.fr/file/42/2/4422.pdf

Lire aussi La scolarisation des enfants et adolescents handicapés, Philippe ESPAGNOL, Patricia PROUCHANDY Avec la collaboration de Philippe RAYNAUD et Christophe TRéMOUREUX, collection études et résultats N° 564 - mars 2007, http://www.sante-sports.gouv.fr/etudes-et-resultats,4001.html ●

h Handicap

Jeunes handicapésl’accès aux études supérieures

le début de l’année scolaire sur les dates et la durée des stages en entreprise de façon à les préparer au mieux et à rechercher les aides financières

http://media.education.

gouv.fr/file/42/2/4422.pdf

Guidepour la scolarisation

des enfants

et adolescents

handicapés

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700vidŽos

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