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Ticket a 10 ans

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Ticket a 10 ans

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2 30 octobre 2012No 732

DIRECTEUR DE LA PUBLICATION Frantz DUVAL

RÉDACTEUR EN CHEF

SECRÉTAIRE DE RÉDACTION Marie-Brunette B. MAINSOURGaëlle C. ALEXIS

RÉDACTIONJoël FANFANDimitry Nader ORISMAGilles FRESLET Daphney Valsaint MALANDREMyria CHARLESWinnie Hugot GABRIELTeddy Keser MOMBRUNElisée DécembreJunior Plésius LouisPeguy Flore PierreRaphaël FéquièreEnock NéréLégupeterson Alexandre

CORRECTIONJean-Philippe Étienne

CRÉATION ARTISTIQUEResponsable graphiqueRéginald GUSTAVEStevenson EstèvePhotographesFrédérick C. ALEXISHomère CARDICHONJules Bernard DELVAMoranvil MERCIDIEUYonel Louis

Publicité: 2941-4646 [email protected]

Rédaction: 2945-4646 / 3806-3717

Une publication de Ticket Magazine S.A.

11,830FANS

Nashville : Wyclef Jean dans un rôle qui lui va bien

Digicel Stars est une vitrine où la polémique fait rage. Outre la polémique farouche entre les trois postulants qui courent après la prime, il y a deux de nos plus grands designers qui se croisent au fil des shows... et dont les œuvres se comparent.

Carel Pèdre, l’animateur vedette, est habillé depuis le début par David André, desi-gner réputé qui a parcouru ces derniers temps les grands rendez-vous de la mode. Le plus souvent c’est sa tenue qui met l’animateur en vedette. De l’autre côté, il y a Harry Lafond, célèbre par sa « Toile d’araignée » qui a fait rage dans le passé.

Absent depuis quelque temps de la circulation, Harry signe un retour timide avec Rozilmé ‘’Jeejee’’ Marie Roselande, qu’il rend plus belle à chacune de ses parutions à la télé. L’air décontracté, jovial et sûr de lui, Harry se dit prêt à habiller Esdras Dinastil au prochain show, et cela permettra de voir le grand écart qui existe entre sa création et celle de David André.

Si David prend en compte ce défi, ce sera une grande première dans ce secteur en Haïti.

Plésius Junior LOUIS (JPL 109)[email protected]

David André face à Harry Lafond !!!

Elle n’a pas gagné la Miss Univers mais elle est couronnée « Reine Hispano-Améri-caine » deux ans après.

Sarodj Bertin, la belle avocate haïtienne âgée de 26 ans, qui a représenté notre pays dans le plus grand concours de beauté en 2010, a gagné le vendredi 26 octobre 2012 le titre de « Reine Hispano-américaine » parmi 22 concurrentes.

Elle était l’une des dernières à arriver dans la ville de Santa Cruz, dans l’est de la Bolivie, qui a accueilli le gala. Elle a conquis le public et les juges avec sa personnalité extravertie et sa beauté couleur cannelle.

Bertin a reçu la couronne d’argent incrustée de joyaux de son prédécesseur, Eva van Putten, miss Curaçao. Les six autres finalistes étaient les représentantes de Cuba, de l’Espagne, de la Bolivie, du Brésil, du Panama et du Paraguay.

La première Miss Haïti depuis 22 ans, a été couronnée peu de temps après le séis-me survenu en Haïti en 2010 et participe la même année au concours Miss Univers.

Comme Reine Hispano-Américaine, elle promet de travailler pour les enfants de son pays, où sa mère, Mireille Durocher, a été assassinée en 1995 alors qu’elle était candidate à la présidence d’Haïti.

Sarodj Bertin est couronnée « Reine Hispano-Américaine »

La semaine dernière, suite à l’arresta-tion de Clifford Brandt pour son implica-tion des cas de kidnapping, des infor-mations faisaient croire que le député et chanteur de Mass Konpa, Gracia Delva, aurait été arrêté sur la frontière haitiano-dominicaine le jeudi 25 octobre 2012 pour son implication dans le kidnapping. L’artiste aurait aussi été accusé d’avoir facilité des gens liés à ce dossier à quitter le pays pour se rendre en République Dominicaine. Il a fallu quelques bonnes heures pour que son manager, aussi vice-délégué de l’arrondissement de Marchand-Dessalines, Wadner Joseph, apporte les premiers démentis sur ces rumeurs, en attendant que le principal concerné (Gracia Delva) le fasse lui-même le samedi 27 octobre 2012, depuis Santo Domingo, sur plusieurs stations de radio de la capitale.

Avant de revenir au pays le dimanche 28 octobre, dans une interview qu’il nous avait accordée le samedi 27 octobre à l’hôtel où il se trouvait en République Dominicaine, le député avait démenti énergiquement les rumeurs qui faisaient croire qu’il avait été arrêté pour kidnap-ping ou avait aidé quelque malfaiteur que ce soit.

« Je n’ai rien à voir avec le dossier de kidnapping. D’ailleurs, au départ, j’avais même pensé que les rumeurs disaient qu’on m’avait kidnappé moi-même. Moi, je n’accorde pas d’importance à ces cho-ses. S’il y a des gens qui ont des preuves, qu’ils viennent avec pour prouver que je pratique de telles activités », a déclaré Gracia Delva.

M. Delva précise qu’il s’était rendu en RD le jeudi 25 octobre 2012, malgré le passage de l’ouragan sur Haïti, parce qu’il avait un rendez-vous important là-bas. « Cela faisait plusieurs mois que j’avais planifié ce déplacement. J’ai voyagé tranquillement avec mon passeport normal. Je n’avais utilisé ni de passeport diplomatique ni de voiture officielle. J’ai voyagé comme un simple citoyen hon-nête qui se respecte. C’est le samedi 27

Gracia Delva dément toutes les rumeurs

octobre, à mon grand étonnement, alors que j’étais à l’hôtel à Santo Domingo, que j’ai eu bruit de ces balivernes», a expliqué Gracia Delva.

A la question de savoir s’il aurait facilité des gens impliqués dans le kidnapping à traverser la frontière pour se rendre en République Dominicaine, le député s’inscrit en faux contre ces ac-cusations. Cependant, il reconnaît avoir intervenu en faveur de cinq agents de la MINUSTAH qui présentaient leurs badges et qui devaient se rendre en urgence en RD.

Le fondateur de Mass Konpa en a profité pour dénoncer des gens qui veulent le détruire à cause de sa position politique. « Je pense qu’il y a un groupe de personnes qui ne comprennent pas ce qui existe entre le peuple haïtien et moi et qui sont toujours prêts à me détruire. Je sais qu’à cause de ma prise de posi-tion exprimée clairement en faveur de la démocratie et du respect du mandat des autorités, que ce soit du président ou d’un député, je serai toujours persé-cuté. Ce n’est pas la première fois qu’il y a des campagnes visant à me déstabili-ser, mais je tiendrai bon. Car, de 1994 à aujourd’hui, c’est toute une carrière que

j’ai construite avec le peuple haïtien. Je ne vais pas trahir ce peuple», a lâché Gracia Delva.

Une musique pour tout expliquerConscient des dégâts causés par ces

rumeurs sur sa personne, de retour à Port-au-Prince le dimanche 28 octobre 2012, Gracia Delva a annoncé ce lundi 29 octobre 2012 qu’il va rentrer en studio dans les jours avenirs avec les musiciens de Mass Konpa pour réaliser une musi-que à ce sujet. « Il y a beaucoup de gens qui m’aiment et qui croient en moi, et j’ai toutes sortes d’amis ; c’est sûr que lorsqu’ils ont entendu ces rumeurs, cela les a affectés. Je ne pourrai pas tenir un micro ou passer dans des médias tous les jours pour en parler. La meilleure chose, d’après moi, c’est de faire une musique afin de tout expliquer. Par ailleurs, ils doivent se rappeler que j’avais déjà chanté contre le kidnapping et l’injustice en 2007, dans « Alanvè », sur l’album « Yo remele ».

Gilles Freslet ([email protected])

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Il ne que reste que deux shows afin que le prix Digi-cel Star soit octroyé à un nouveau talent. Seul garçon au milieu de deux filles, Dinastil Esdras (1300) possède des armes secrètes qu’il révèle au fil des prestations. Instru-mentiste (keyboard, guitare), il est aussi un bon anima-teur et gère bien la scène. Des atouts qui pourraient lui être fort utiles lorsqu’on sait que sa compatriote des Cayes se fait de plus en plus timide. Pourtant, Marie Roselande ‘’Jeejee’’ Rozilmé (1600) est un poids lourd dans le concours. Habillée par Harry Lafond, qui refait surface, la Cayenne n’utilise pas assez son charme. Elle ne bouge pas, sinon timidement ; sa belle voix capte mais le visuel reste à désirer. Pourtant, Salina Charles (1400), l’autre voix féminine du concours, fait craquer la salle à chaque fois qu’elle prend le micro. Au prochain show l’un d’entre eux sera éliminé, et la finale se fera avec les deux ayant recueilli beaucoup plus de votes via leur numéro respectif.

Les chansons de Mizik-Mizik qui ont été reprises pour la circonstance sont : Ayizan (Salina), « Ki moun ou ye ? »(Jeejee), « Lè n’ap fe lanmou » (Esdras). A rappeler que Fabrice Rouzier a été le premier directeur musical du concours Digicel Stars.

Le public doit voter autant de fois que possible pour son candidat favori via appels ou SMS jusqu’à vendredi 6 h pm. Il est faut rappeler que Digicel Stars est diffusé sur la TNH tous les dimanches à 8 h pm, avec reprises les lundis 4 h pm, mercredis 8 h pm et vendredis 1 h pm. Sur Tripp TV, tous les soirs, à 7 h pm, et à 7 h pm sur onze stations de télé des villes de province.

Plésius Junior LOUIS (JPL 109)[email protected]

Digicel Stars rend Hommageà Mizik mizik

Le concours de chanson de la compagnie de téléphonie mobile Digicel a rendu un vibrant hommage à l’un des plus célèbre groupe du pays samedi dernier. Parmi les deux morceaux qu’ils devaient présenter à cette série, chacun des candidats a inter-prété une chanson du groupe qui a redonné vie au twoubadou, en présence de Kéké Bélizaire.

Dinastil Esdras # 1300

Sexy ShassyOh my goooood! gad janm paret sou Ticket!!!.

La famille a fait le déplacement

Rudy et Gérald, l'artiste invité. Deux anciens du concours

Les plus beaux sourires du week-endKéké a rejoint Steve Azor, Man Lolo, et AlexDigicel Stars rend Hommage à Mizik mizik Moment des adieux

Notre tickette a fêté ses 18 ans samedi Pierrena Azor au Chill Room

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Ticket a dix ans, qu’est-ce que cela vous fait ?

Je ressens une immense satisfaction d’avoir donné naissance à cette aventure et de l’avoir conduite à ce qu’elle est devenue aujourd’hui : une publication vivante et qui inspire confiance. Il y a aussi le poids de l’âge. 10 ans, c’est 732 numéros en 3 653 jours !

D’où vient le succès du magazine ?TICKET avait rempli un vide. Celui

laissé par Tap-Tap et Superstar, qui avaient vécu. Ticket offrait aussi plus que Récréation et les pages Spectacle et Variété du Nouvelliste. C’était un vrai magazine, avec beaucoup d’ambition et une détermination inédite à l’époque. Les artistes de toutes tendances, tous ceux qui n’avaient pas leur place dans les pages d’un journal, ont trouvé en TICKET leur magazine. La composition de l’équipe aussi est pour beaucoup dans le succès de TICKET. Des Tickettes aux journalistes, le magazine fut d’entrée de jeu sérieux et so sexy… TICKET fut aussi la première publication, le premier média à s’intéresser à une catégorie de vedettes insoupçonnées à l’époque : les journalistes de tous les médias.

Revenons un peu sur le chemin parcouru depuis 2002...

Pour donner naissance à TICKET, j’ai mis un terme à une carrière dans la haute fonction publique pour devenir journaliste à temps plein au Nouvelliste. Dans mes rêves et dans mes termes de référence, il y avait la création d’un ma-gazine. Ç’aurait pu ne pas être TICKET. Mais quelque part dans ma tête, il y avait un cadeau reçu en 1976 ou 77 de Bernard Schettini : une collection de photos d’acteurs et des vieux numéros de Paris Match, tout un tas. Je crois que j’ai passé des années à rêver de trouver un équivalent de Paris Match en Haïti où l’on parlerait de nos vedettes et pas seulement de nos misères.

De son lancement à aujourd’hui, Ticket a connu de grands change-ments. Pourquoi ?

De 2002 à aujourd’hui, Ticket a été tour à tour un hebdomadaire de 16 pages, des fois de 56 pages ; un biheb-domadaire ; un bihebdomadaire avec un supplément sportif, Ticket Sport ; et depuis mai de cette année, un quotidien. La raison principale de ces changements, c’est qu’il faut s’adapter. Aujourd’hui, nous sommes plus un supplément qui

permet au Nouvelliste d’embrasser toute l’actualité que la publication indépen-dante que Ticket fut dans le temps, avec même plus d’abonnés que Le Nouvelliste (114 ans) lui-même. Il faut dire aussi qu’entre-temps, le directeur de Ticket que je suis est devenu rédacteur en chef du Nouvelliste.

Vous êtes le rédacteur en chef du Nouvelliste, cela n’empiète-t-il pas sur le temps que vous accordez à TICKET ?

Oui. Sans doute. Mais j’avais déjà des responsabilités au Nouvelliste quand j’ai pris la direction de TICKET. J’étais responsable de la section Economie du Nouvelliste.

Ce qui change, c’est le climat du sec-teur du divertissement en Haïti depuis le séisme et l’émergence des réseaux so-ciaux. Le succès des BlackBerry et autres smartphones date de la même période. Plus que le temps que me prend Le Nou-velliste depuis avril 2010, c’est plutôt le marché qui a beaucoup changé.

Pensez-vous que TICKET a toujours le même succès ?

C’est différent. En octobre 2002, TICKET était seul sur le marché, sans Facebook, sans Twitter, sans les SMS, sans l’accès et l’utilisation des téléphones portables généralisés, sans les émissions d’infos-divertissement sur chaque mé-dias. Quand il se passait quelque chose dans un bal, tout le monde attendait patiemment une semaine la sortie de TICKET pour voir les photos, pour avoir les commentaires. Aujourd’hui, cela se fait instantanément. Avant même que TICKET ne le dise, tous ceux que la ques-tion intéresse sont déjà informés. C’est une concurrence qui nous porte à faire notre travail de façon différente. Cependant, la une de TICKET reste une place, un honneur, désirée par tous les artistes. Rien ne remplace un article dans le journal, et personne ne peut apporter un statut Facebook à l’ambassade pour prouver qu’il a du succès.

Comment gérez-vous les réseaux sociaux ?

Pas assez bien. Et pourtant, ils doivent être les meilleurs alliés d’un magazine comme TICKET. Nous avons raté le départ du train et depuis, la présence de TICKET sur les réseaux sociaux aurait dû être plus active. Au lieu d’en faire un prolonge-ment de notre travail, nous en avons fait une simple vitrine. Cette situation doit changer.

Il faut que TICKET intègre les réseaux sociaux dans une vraie stratégie en y

apportant le sérieux et la crédibilité de ses commentaires et informations.

Ticket a-t-il un bel avenir devant lui ?

Un avenir, sans doute. Pour le qualifi-catif, attendons voir. Personne n’aurait cru que l’aventure allait durer dix ans. TICKET a vu disparaître Le P’tit Nouvelliste, Bravo, Tout-Terrain et d’autres projets.

Spotlight n’a pas survécu au tremble-ment de terre du 12 janvier 2010, TICKET oui ; même si cela nous a valu des mois d’inactivité. Aucune autre publication du même type que TICKET n’existe en Haïti. Ticket a-t-il un avenir ? Définitivement oui. Lequel, je ne sais pas. Imaginez-vous qu’en dépit du fait qu’il a un lectorat très important, il n’y a pas de publicité ou très peu dans les pages du magazine.

Imaginez-vous qu’en dépit du fait que nous sommes utiles aux artistes et aux créateurs ; en dépit du fait que TICKET a réussi le défi de ne jamais projeter une image négative du pays en dix ans, il n’y a pas un ministère, un organisme, une ONG qui soutienne un tel projet.

C’est le moment de dire merci à la Digicel, à Barbancourt et à l’Organisation internationale de la Francophonie, qui sont nos partenaires ces derniers temps.

La musique haïtienne n’est pas au meilleur de sa forme. Il n’y a pas

a 10 ans !

La magie de TICKET, c’est lui : Frantz Duval. Sur une table de Presse Café, il fait en express une interview avec Mamina, qui va changer l’allure du premier numéro du magazine et l’orien-ter vers une nouvelle façon de présenter les artistes haïtiens. Pendant huit ans, Duval sera tout à la fois le directeur de publi-cation et le boss de la rédaction de TICKET, changeant les une sur une intuition, bousculant les chemins de fer pour imposer sa vision. Aujourd’hui, plus rédacteur en chef du Nouvelliste que directeur de TICKET, Frantz Duval, Monsieur TICKET, qui fait la une du magazine pour la première fois, revient sur l’aventure TICKET.

vraiment de relève pour le compas, pensez-vous que cela affecte le maga-zine ?

Oui, un peu. Mais, dès le lancement du magazine, TICKET avait compris qu’il lui fallait éviter de tomber dans le piège qui a eu la peau de Tap-Tap pendant la

Si Joubert le dit...

Le deuxième numéro de Ticket. Après Musique en Folie en 2002. Mamina fut la première vedette à faire la une du

journal.

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période du coup d’Etat de 1991 à 1994. Plus d’activité pour les orchestres, plus de raison d’être pour le magazine qui était pourtant excellent. Dès son lance-ment, TICKET s’est intéressé à tout. C’est en ce sens que nous avons pu capter l’air du temps avant d’autres. L’aventure de TICKET avec le rap s’inscrit dans cette curiosité conceptuelle du magazine. Si demain, il nous faut parler de danse, de théâtre, de cinéma ou de je ne sais quel secteur qui donne le ton, TICKET le fera.

Les abonnés peuvent-ils s’attendre à quelque chose de spécial pour les dix ans du magazine ?

Oui et non. Nous allons poursuivre avec l’aventure et y apporter des ingré-dients pour continuer à rendre TICKET savoureux et crédible.

Le Bal des stars de TICKET a été LE grand événement du premier anniver-saire de TICKET, peut-on espérer un autre bal pour cette année ?

Je ne vais pas faire de promesse.

Dans le temps, TICKET organisait régulièrement des activités et aussi des concours comme «A qui ressem-bles-tu ?» Ou «TICKET Bond girl». Pour-quoi avoir arrêté ? Le public peut-il espérer qu’ils reprendront ?

Ces concours sont pour beaucoup dans le succès de TICKET des premières années. Pour le moment, il n’y a pas de plan pour les reprendre. Ce furent de très

belles aventures. Que de sou-venirs et de bons moments pour nous, les organisateurs et nos lecteurs !

Quels sont vos souhaits pour les dix ans à venir ?

Que les jeunes qui ont la charge de TICKET s’en occu-pent comme d’un sacerdoce ! Pas comme un job qu’ils exécutent pour respecter un contrat et recevoir un salaire. Le succès du TICKET des premières années était dû à l’engagement de ceux qui s’en occupaient. Des Tickettes aux responsables de la distribution. Des journalis-tes aux photographes. Des responsables aux lecteurs.Tout le monde voulait plus et offrait plus.

La magie et le miracle n’avaient pas d’autres recet-tes.

Messieurs et dames, impliquez-vous ! Vous n’allez jamais le regretter. Demandez à vos devanciers.

Un dernier mot ?D’abord une pensée pour

ceux qui nous ont laissé : Djimps Diomettre, Joubert Charles, Georges Anglade, Biercher Louis Pierre et tous les autres...Et un mot : Merci ! Merci à tous ceux qui, à un titre ou à un autre, lecteurs, acheteurs, abonnés, journalis-

tes, collaborateurs, distributeurs, fac-teurs, artistes, ont permis à TICKET d’être ce qu’il est !

MERCI aussi à toute l’équipe du Nouvelliste, de la rédaction à la direction, et au staff de la publicité et à celui de la comptabilité qui tous apportent soutien et conseils à TICKET, ce si jeune magazine à qui on permet, de temps à autre, de mettre un peu de désordre et de dérai-son dans la maison.

Propos recueillis parGaëlle C. Alexis

Ticket avait seulement deux ans. Tickettes et Ticket boys des premeiers jours

A qui ressemble-tu à Epi d’or. L’un des fameux concours de Ticket

Une partie de la deuxième génération de Ticket (le staff)

Si Joubert le dit...

Une partie de la troisième génération en date de Ticket (le staff)

A l’époque de nos fameux Bikini Show show

A Chez Wou en 2009, Ticket fêtait ses 7 ans !

Frantz Duval bien entouré !

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Mardi 30 octobre 20126

Après avoir pris cette année la deuxième place respectivement au tournoi organisé par l’Asso-ciation Haïtienne de Basketball

Corporatif (ASHBAC), battue en finale par la Digicel et au tournoi organisé par la Senior Basket League (SBL), battue également en finale par Giants, l’équipe de basket de Marché Ti-Tony, victorieuse de l’édition 2012 de la Coupe de la Présidence annonce les couleurs en prélude du coup d’envoi du tournoi de l’ASHBAC prévu pour le 3 novembre prochain au Centre de Formation Classique (CFC).

« Nous sommes très motivés cette saison à l’idée de tout rafler dans les différents tournois que nous allons participer à commencer par celui de l’ASHBAC », a lancé dans la foulée An-toine Bennet lors d’une conférence de presse tenue vendredi dernier à la salle Sainte-Thérése de l’Hôtel Le Plaza.

Accompagné du nouvel entraî-neur de l’équipe, Réjouis Robenson, d’Evens Gédéon et Michael Tilus, le maître à penser de l’équipe a promis de mettre un peu de discipline dans son camp.

« Sur un total de trois tournois participés cette saison, nous n’avons gagné que la première édition de la coupe de la Présidence. En revanche, nous avons été battus en finale par la Digicel dans le tournoi de l’ASHBAC et par Giants dans celui organisé par la SBL. Il est évident que tout cela est lié à notre manque de discipline. Cette dernière sera notre point fort cette saison et c’est pourquoi, je ne cesse de répéter que nous serons l’équipe à battre », a confié Antoine Bennet.

S’exprimant sur la nouvelle sai-son, le nouvel entraîneur de Marché Ti-Tony a fait savoir qu’il serait à la hauteur de sa tâche. « Nommé entraîneur de cette équipe est syno-nyme de remporter des titres et pour concrétiser ce rêve, je suis prêt à met-tre tout mon savoir-faire » a déclaré Réjouis Roberson avant d’ajouter que son équipe est renforcée de deux nouveaux joueurs « Rodney Colas et Emerson Jean-François ».

Pour ce qui est de la presse, le patron de cette équipe a promis de se familiariser avec cette instance dans le but de vulgariser les informations relati-

ves à son équipe. « L’un des principaux objectifs de cette conférence de presse est de nous rapprocher de la presse. Nous sommes ouverts aux critiques et prêts à collaborer avec la presse, et ce en tout pour une plus large diffusion de ce que fait notre équipe », a clairement dit le responsable de l’équipe avant d’annoncer le retour en grande pompe de l’homme à trois points «Veve » au sein de la formation.

Pour s’adjuger le trophée récom-pensant le vainqueur de l’édition 2013 de l’ASBAC, qui débutera le 3 novembre à venir, l’équipe basket de Marché Ti Tony va devoir jouer gros

Marché Ti Tony annonce la couleur

L”équipe du 25eme anniversaire du CIBA réunie autour de Mr Eliacin (Marketing Digicel) (Photo : Yonel Louis)

Multiplication des séances de formation pour les cadres sportifs et administratifs de la boxe au niveau ama-

teur, organisation de compétitions et tournois avec pour but d’améliorer la performance des boxeurs haïtiens , présence plus forte sur la scène internationale, c’est l’essentiel des activités prévues par la Fédération Haïtienne de Boxe Amateur (FHBA), pour l’exercice 2012-2013.

Avec le support de la SOGEBANK, BONGU, Capital Coach Line et le mi-nistère de la Jeunesse, des Sports et l’Action civique, la FHBA procèdera ce dimanche au démarrage officiel de la saison 2012-2013, par l’organisation de la 3e édition de la « Caravane », ce dimanche 4 novembre à la place Fierté de Cité Soleil.

Ce genre de compétition visant à donner beaucoup plus de visibilité à la pratique du noble Art, se déroulera à

travers les places publiques de la zone métropolitaine et dans certaines villes de province.

Elaborée par la Direction Techni-que Nationale (DTN), la « Caravane » a suscité l’émergence de talentueux boxeurs, dont le champion interna-tional, Evens Pierre (The Sun City Kid), évoluant depuis lors comme professionnel.

Mis à part le déroulement de la « Caravane », Daniel Pierre Eddy a parlé également de l’intensification des séances de formation pour les cadres techniques et administratifs de la boxe haïtienne sous la supervision d’experts internationaux qui seront délégués bien sûr par l’instance internationale, l’Association Internationale de Boxe Amateur (AIBA).

Avec pour objectif, le devoir d’être présent aux Jeux régionaux et olympiques et de récolter des médailles, la FHBA entend multiplier l’organisation des compétitions et

tournois à l’échelle nationale et égale-ment honorer les grands rendez-vous sur le plan international.

Ce n’est pas sans raison que la FHBA par la voix de son président fait appel à la bienveillance des secteurs concernés pour le financement des activités dont le calendrier d’exécu-tion est le suivant :

- Caravane sur les places publi-ques

- Bataille de Vertières le 18 no-vembre

- Coupe de l’Indépendance le 1er janvier aux Gonaïves

- Coupe de la Canne à Léogâne- Challenge de Gelée- Copa Independencia à Santo

Domingo- Jeux de la Francophonie- Championnat des pays créolo-

phonesEn ce qui a trait à cette compétition

qui se déroule à La Guyane et regrou-

BoxE AMAtEur / sAIson 2013

Démarrage dimanche 4 novembre

BAskEt-BALL

pour détrôner le double tenant du titre, la Digicel, qui reste toujours une référence dans cette compétition.

Signalons que l’équipe de basket de Marché Ti Tony a vu le jour en 2010. Elle possède déjà un palmarès étoffé de plusieurs trophées tels : trois fois vainqueur de la coupe des cham-pions, vainqueur de la coupe de la Pré-sidence, vainqueur de la deuxième édi-tion du tournoi de l’ASHBAC en 2010, vainqueur du tournoi 26e anniversaire de l’ASHAPS, finaliste de l’édition 2012 de l’ASHBAC et de la SBL.

Légupeterson Alexandre /[email protected]

pant les pays parlant le créole, la boxe haïtienne sera représentée par une délé-gation de 17 athlètes dont 4 femmes.

La FHBA profitera du Congrès de cette entité pour soumettre la candi-dature d’Haïti à l’organisation de cette compétition l’année prochaine.

En accord avec La Présidence, la FHBA s’active également à l’or-ganisation de la 1ère édition de la « Bataille de Vertières » prévue pour le dimanche 18 novembre sur la place des Héros de l’indépendance située à Vertières.

Daniel Pierre Eddy pour finir a parlé des démarches auprès de l’AIBA pour la venue d’un expert qui devra séjourner entre six mois à un an au pays afin de redynamiser la DTN et promouvoir beaucoup plus la prati-que de la boxe amateur à l’échelle du territoire national .

Emmanuel Bellevue/[email protected]

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Mardi 30 octobre 2012 7

CE QUE JE PENSERaymoNd JEaN-LoUiS

En écrasant son homologue de Sainte-Lucie par (3-0) lors de la dernière journée du groupe 2 comptant pour le premier

tour des éliminatoires de la coupe Caraïbes des nations, l’équipe de Guyane s’est emparée de la première place du groupe devant Saint-Vincent & Grenadines, victorieux (4-0) de Curaçao. Au terme de ces matches, c’est finalement l’équipe de Guyane qui a composté à la surprise générale, le billet donnant accès au groupe 6 composé d’Haïti, de la Grenade et de la Guyane française.

Récemment éliminée dans la course à la qualification pour la coupe du monde de la FIFA, Brésil 2014, l’équipe de la Guyane, battue pour son premier match (2-1) par Saint-Vincent, s’est qualifiée pour le second tour de la coupe Caraïbes des nations en surclassant le pays hôte, Sainte-Lucie par (3-0) grâce à un doublé de Vurlon Mills (14’ et43’) et un but de Grégory Richardson (37’).

Pourtant tout a bien commencé pour les locaux, vainqueurs de Cura-çao (5-1) et de Saint-Vincent (1-0). Alors qu’ils n’ont besoin que d’un match nul pour se qualifier, ils se sont inclinés lourdement (3-0) et c’est l’équipe de Saint-Vincent qui a ravi la deuxième place à la faveur de sa victoire (4-0) face à Curaçao.

Comme les équipes du groupe 8 (Cuba, Trinidad &Tobago, Saint-Vin-cent et Suriname), les équipes faisant partie de la poule d’Haïti disputeront leurs matches les 14, 16 et 18 novem-bre prochain avec pour objectif princi-

pal de s’emparer des deux premières places de chaque groupe, synonyme de qualification pour la phase finale de la coupe Caraïbes des nations qui aura lieu du 3 au 15 décembre prochain à Antigua & Barduba.

Ce dernier étant qualifié d’office comme pays hôte, l’équipe champion-ne en titre, la Jamaïque est également qualifiée d’office.

Vainqueur, à la surprise quasi générale du groupe 7, la Républi-que dominicaine, victorieuse de la Guadeloupe (2-0) et de Porto-Rico (3-1) et auteur d’un match nul (1-1) face à la Martinique, disputera pour la première fois de son histoire une phase finale de coupe Caraïbes des nations. Elle sera accompagnée de la Martinique.

En panne de match amical in-ternational, l’équipe haïtienne, qui n’avait pu disputer ses deux matches face aux U-20 (0-0) discontinué après seulement 20 minutes et contre le Valencia, pourrait, selon toute vrai-semblance, compter sur la présence de certains expatriés pour jouer la seconde phase des éliminatoires de la coupe Caraïbes des nations program-mée pour les 14, 16 et 18 novembre prochain face à ses homologues de la Grenade (pays hôte) et la Guyane française.

Signalons qu’au terme de la phase finale de la coupe Caraïbes des na-tions, les pays faisant partie du carré magique, seront qualifiés pour la 12e édition de la Gold Cup qui aura lieu aux USA du 7 au 28 juillet 2013.

Légupeterson Alexandre /[email protected]

Guyane a rejoint le groupe d’Haïti

Le dimanche 21 octobre 2012 ramenait le 28è anniversaire de la conquête du trophée de la Concacaf des Clubs champions

par le Violette Athletic Club. C’était en 1984, vingt-et-un (21) ans après le Racing Club Haïtien qui avait of-fert à notre pays son 1er titre dans cette compétition internationale en 1963, avec une formation de rêve où se bousculaient les Salomon St-Vil, André Auguste, René Vertus, Fito Louidhon, Guy St-Vil, Joseph Obas et autres Germain Champa-gne. Un temple de vedettes .

Sous la direction du jeune en-traineur Charles Pompon Vorbe assisté d’Ernst Jean-Joseph et du préparateur physique Ralph Kerni-zan (3 violettistes devant l’Eternel), le Vieux Tigre aborda cette épreuve concacafienne avec un esprit de conquérant. D’autant que les par-tenaires de Jean-Joseph Mathelier exposèrent depuis quelque temps leur ambition de rejoindre leurs rivaux jaune et bleu sur le tableau d’honneur de la Concacaf.

Dès la saison 82-83, le Violette commença à meubler son dispo-sitif avec la révélation des jeunes Edouard Pépé Vorbe, Gilbert Leys et Henri-Claude Charmant. L’ac-quisition des jeunes Capois Char-lite Eliazar et James Bolté renforca l’effectif bleu et blanc où le Cayen Jean-Joseph Mathelier, meilleur joueur haitien depuis le retrait des cracks de 74, joua le rôle de maes-tro. Tandis que la détermination de l’entraineur Charles Vorbe s’ac-cordait avec l’esprit de vaincre de la troupe violettiste et la vision de jeunes dirigeants tels Boby Duval, Bernard Craan, Erick Sergile, Jacky Deschamps et Hérold Dorcé.

Le Violette inaugura sa victo-rieuse campagne concacafienne en éliminant le FC Moulien de la Guadeloupe. Puis les Tigres surclas-sèrent leurs homologues du Victory Boys de Surinam, avant d’offrir au 3è tour un récital mémorable à la Martinique sur le terrain du Racing de Rivière Pilote, le meilleur Club des Antilles Françaises. Six (6) matches, 5 victoires, 1 nul, 0 défaite : C’était l’impressionnante carte de visite concacafienne des violettistes avant les ½ finales contre l’ASL Sports de Trinidad, un client coriace.

Lors du match aller disputé au Stade Sylvio Cator et remporté par le Vieux Tigre 1-0 (but d’Henri-Claude Charmant sur pénalité), le rasta-ca-pitaine trinidadien Brian Williams et ses partenaires bousculèrent les bleu et blanc à un point tel qu’ils étaient en minorité les Haïtiens qui mar-

chandaient les chances du Violette pour le match retour le dimanche 21 octobre 1984 à Port of Spain. D’autant que d’épineux problèmes économiques laissaient jusqu’à la dernière minute planer un doute sur la participation du Doyen à ce match retour. Sans oublier la blessure de Matheleir qui inquiétait considé-rablement les fans du Violette, et la défection de Wilner Piquant qui força le staff technique à miser sur le jeune et inexpérimenté gardien réserviste Pierre-Richard Joseph (Big Mama).

Le départ pour Port of Spain était fixé au jeudi 18 octobre 1984 à 5 h de l’après-midi. Mais jusqu’à 2h, le voyage n’était pas encore

économiquement confirmé. C’est finalement grâce à un ‘’exploit fi-nancier’’ de Joël Vorbe que le forfait a été évité d’extrême justesse. A ce moment à l’Aéroport François Duva-lier, les dirigeants violettistes, le staff technique et les partenaires de Carlo Brévil poussèrent un grand ouf. Un coup de chapeau à l’entraineur Ernst Jean-Joseph, au masseur Edouard Jean-Baptiste et aux joueurs bleu et blanc qui ont accepté de voyager sans argent de poche et sans pro-messe de primes.

Le match retour disputé au Queens Park de Port of Spain affi-cha un très haut niveau technique et s’acheva sur la marque de 2 buts partout. Qualification du Violette pour la grande finale. La semaine prochaine sur le terrain de ‘’ Ce que je pense ‘’, vous aurez le résumé de ce match historique disputé par le Vieux Tigre à Trinidad le dimanche 21 octobre 1984.

La victorieuse campagneconcaccafienne du Violette 84

Après 18 mois d’attente, Jean Pascal a confirmé vendredi qu’il allait enfin remonter dans le ring du Centre Bell au cou-

rant du mois de décembre. Sur son compte Twitter, Pascal n’a laissé aucun doute sur son enthousiasme à l’idée de renouer avec la compétition. “C’est confirmé. Je vais être de retour au mois de décembre. Je souhaite que vous m’aidiez à faire un gros retour et que l’on forme une belle grosse foule au Centre Bell”, a-t-il écrit. Pascal n’a pas encore dévoilé la date exacte du combat ni l’identité de son adversaire. Au cours des dernières semaines, le nom de Chad Dawson a circulé. Joint au téléphone, le directeur général du Groupe Yvon Michel, Bernard Barré, s’est contenté de parler d’un projet. “On travaille là-dessus, mais nous n’avons rien à annoncer pour

le moment “, a d’abord dit Barré. Face aux déclarations de Pascal sur les médias sociaux, Barré a conclu de la façon suivante : “Ça c’est Jean. Et Jean sera toujours Jean”. Pascal n’a pas boxé depuis le 21 mai 2011, jour où il a perdu sa ceinture WBC des mi-lourds, au Centre Bell, face au vétéran américain de 47 ans Bernard Hopkins. Le 11 août dernier, Pascal a été contraint d’annuler un duel contre l’Américain Tavoris Cloud en raison d’une blessure à sa main droite.

Pascal sortde l’ombre

Jean-Joseph Mathelier

FootBALL / sELECtIon nAtIonALE

BoxE

Page 8: Ticket a 10 ans

8 30 octobre 2012No 732

Dossiers Interdits

Par Gary Victor

-Vous m’avez présenté dans tous les détails, l’affaire Jingle Bell, dis-je à René Ouari. Comment la SAD l’a-t-elle traitée ?

Ouari feuilleta rapidement le dossier après s’être humecté le doigt avec la langue.

-La première chose, j’ai voulu que Micolo reste sous notre protection. Je tenais à ce qu’il soit sous nos yeux, pendant toute la fête de Noel. Tous les autres hommes du groupe avaient été assassinés le 25 décembre. En-suite, Bernard Sourbier est arrivé au bureau. Je lui ai présenté les faits. C’est un sceptique de nature, mais un professionnel.

-Il fait quoi ?-Un travail de fourmi alors que le temps

nous fait la guerre. Il nous faut vérifier les dires de Micolo. La SAD met toute la batte-rie de ses relations en action au niveau de la Police nationale. En fin de journée, nous avions les dossiers sur les six assassinats pré-cédents, même celui de Bruxelles. Une partie de ces documents grâce à Micolo qui s’était intéressé à l’affaire pour des raisons que vous comprenez dès le troisième assassinat. Nous avons tout relu, tout examiné en particulier les déclarations des témoins. Le jour suivant, au matin, nous avons retrouvé quatre de ces témoins. Nous tenions surtout à voir ce pasteur à l’église où l’un des amis de Micolo s’était réfugié. Ce fut le témoignage le plus intéressant. Le pasteur qui nous a semblé un homme avec la tête bien sur ses épaules nous a raconté sa surprise de découvrir cet enfant, d’à peine dix ans, vêtu de hardes, un rasoir à la main, dans une salle de l’église où il n’aurait

pas dû y être. Ce qui était curieux, ce sont les mots du pasteur, quand il était entré dans la salle par la seule porte qu’il avait pris soin de refermer derrière lui, il n’y avait personne. À peine s’était-il assis à une table pour consulter un document qu’on venait de lui remettre, qu’il sentit une présence en face de lui. Quand il releva la tête, il vit l’enfant qui le regardait ; avec des yeux féroces, il précisa. Surpris, il demanda à l’enfant ce qu’il faisait là, sans se rendre compte sur le coup que cet enfant ne pouvait pas se trouver là, car la porte qui n’avait pas été ouverte était toujours fermée à clé. L’enfant disparut soudainement. Le pasteur m’a certifié que ce n’était pas une hallucination. Sa première réaction fut de dire une prière. Quelques minutes plus tard, on découvrait l’un de ses fidèles, sauvagement égorgé dans les toilettes de l’église.

-Jusqu’à présent vous n’avez omis aucune hypothèse.

-Sourbier en a fait un tas. Micolo pouvait être l’auteur de ces meurtres. Mais quel en était le mobile ? Où aurait-il trouvé cet enfant habile au rasoir- l’arme de tous les crimes- et capable d’agir au-delà de l’océan jusqu’en Belgique ? Et puis, presque vingt ans se sont écoulés depuis que Micolo et ses amis ont, pour se venger, enterré vivant Jingle Bell. Ce ne pouvait pas être ce Jingle Bell qui soit revenu.

-Si c’est lui, ce ne peut être que son fan-tôme, dis-je à Ouari.

-Pour ne rien laisser au hasard, nous avons demandé à Micolo de nous conduire à

l’endroit exact où lui et ses amis avaient en-terré Jingle Bell. Le même terrain vague était encore là, menacé par un bidonville. Nous y étions avec un expert légiste de la SAD. On a retrouvé ce qui restait d’un cadavre. Celui d’un enfant. Jingle Bell.

-C’est affreux ! m’exclamai-je-Sourbier persistait à croire qu’il y avait

une explication à cette histoire. Pour lui, tout ceci n’était qu’une mise en scène élaborée par Micolo. Je lui fis comprendre qu’il faisait fausse route. Pourquoi Micolo, un inspecteur de police, nous aurait-il contactés ? On avait pratiquement classé les dossiers des six meur-tres. De plus, l’homme n’était pas seulement terrifié ; il était désespéré. Il avait abandonné toute lutte. L’étincelle d’énergie qui lui restait, il l’avait utilisée pour son ultime recours : la Société Anonyme de Désenvoutement. Il at-tendait, terrassé, comme une bête déjà dans les griffes de son prédateur, la lame du rasoir de Jingle Bell.

-Échec de la SAD, laissai-je tomber.René Ouari m’ignora.-On décide d’emmener Micolo à une pro-

priété que je possède à Furcy. Nous y arrivons la veille du 25 décembre. Nous nous barrica-dons à l’intérieur avec tout ce qu’il nous faut. Personne ne peut traverser la clôture que j’ai fait même électrifier. J’installe plusieurs camé-ras. Sourbier veut surveiller Micolo pendant toute la durée de la fête de Noel. Pas question de le lâcher de vue même pendant une seconde. J’ai bien ri en voyant Sourbier armé comme un soldat sur le pied de guerre.

-Vous ne croyez pas que les armes à feu pouvaient avoir raison de Jingle Bell ?

-Je préparais mes propres armes.-Les armes contre les revenants assassins ?

demandai-je d’un ton narquois.-J’avais choisi un rituel connu comme

l’arme suprême contre ce type d’esprit ven-geur, démoniaque. Le rituel d’Élie ! Les heures passent… Midi... Une heure de l’après-midi… Quatre heures… Six heures… Il fait nuit… Pas de Jingle Bell.

-Les fantômes veulent la nuit complète, Ouari.

-Sur les six meurtres précédents, deux seulement avaient été commis la nuit, riposta Ouari.

Je restai coi.-Neuf heures du soir… Dix heures du

soir… Onze heures du soir… 25 décembre. Pas de Jingle Bell.

-Votre rituel a fonctionné ?-C’est ce que j’espère. Si c’est le cas, je

n’aurais qu’à l’enseigner à Micolo. Chaque 25 décembre, il s’en serait servi pour empêcher la venue dans le monde des vivants de Jingle Bell. Il fallait voir Micolo. Il était épouvanté. Sur sa chaise, il n’était plus noir, mais gris. À onze heures cinquante minutes exactement, nous entendons un chant.

Je frissonnai.-Un chant.-Dans le jardin. La voix d’un enfant qui

chante Jingle Bell. L’enfant tousse parfois. Sourbier me dit de ne pas quitter Micolo des yeux. Soudain, je sens une odeur épouvanta-ble dans la salle.

-Odeur de soufre ?-Non… Micolo de peur urine et défèque

sur lui.J’ai un haut-le-cœur.-Sourbier me racontera après, que dès

qu’il a ouvert la porte donnant sur le jardin, il a vu l’enfant debout, sous la pluie fine qui tombait, un rasoir à la main. Sourbier crie : «Dépose ce rasoir».

-Il n’a tout de même pas tiré sur un enfant, fantôme ou pas !

-L’enfant s’enfuit. Sourbier se lance à sa poursuite. L’enfant disparait. Sourbier, craignant une diversion, se dépêche de me rejoindre.

-Alors ?-Le mystère n’a fait que s’épaissir. Il me

retrouve allongé sur le sol, évanoui tandis que Micolo est mort, la gorge tranchée. J’ai le visage dans le sang du policier. Sourbier me réanime. Je ne me souviens de rien. Tout s’arrêtait dans ma mémoire au moment où Sourbier ouvrait la porte pour se lancer à la poursuite de l’enfant qui au-dehors chantait Jingle Bell.

-Votre explication finale, Ouari ?-Mon rituel aurait dû marcher. Jingle Bell

aurait pu se manifester devant nous, mais franchir la barrière du rituel d’Élie pour s’en prendre à mon client, non.

-Alors ?-Conclusion logique, ce n’était pas un

fantôme. Ce n’était pas le Jingle Bell auquel on pensait.

-C’était qui ?René Ouari toussa.-Une hypothèse. Ces six enfants avaient

une relation bien spéciale avec Jingle Bell. Suite à ce qui s’est passé après cette partie de poker et le meurtre de Jingle Bell, rappelez-vous qu’on l’enterre vivant, ces six personna-ges enfouissent en eux un terrible sentiment de culpabilité qui va murir presque incons-ciemment en eux. Ils ont entendu les mots de Jingle Bell avant que ce dernier ne meure. Ceux qui n’étaient pas là, on leur a rapporté ces menaces.

-Où voulez-vous en venir, Ouari ?-C’est l’esprit de ses enfants devenus

adultes qui a créé on ne sait comment cet avatar comme un hologramme. Ce Jingle Bell que les témoins ont vu n’est que la projection de l’esprit de ceux qui l’ont enterré vivant presque vingt ans plus tôt.

-Une projection capable de trancher la gorge à quelqu’un ?

-L’autosuggestion peut produire les effets les plus invraisemblables. En état d’hypnose, on a suggéré par exemple à des sujets qu’ils étaient brulés à une main. À leur réveil, leur main était brûlée.

-Comment expliquez-vous votre éva-nouissement ?

-Je ne sais pas, reconnut Ouari… Je ne sais pas…

Je commençais à ressentir une sacrée migraine.

-Cela n’a pas de sens, Ouari.René Ouari referma le dossier.-Pour moi, c’est la seule explication qui

donne un sens. Une projection. Une projec-tion qui peut avoir été renforcée par l’esprit de Jingle Bell. Mais pas Jingle Bell lui-même. On ne contourne pas aussi facilement le rituel d’Élie.

Jingle BellFIN

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