7
Prix International CGLU - VILLE DE MEXICO - Culture 21 – Résumé de projet UCLG International Award - MEXICO CITY - Culture 21 – Project summary Premio Internacional CGLU - CIUDAD DE MÉXICO - Cultura 21 – Resumen de proyecto TOMBOUCTOU «Patrimoine culturel et redynamisation des activités socio-économiques à Tombouctou» TOMBOUCTOU MALI S’inscrivant dans la continuité du «Plan d’action pour la réhabilitation du patrimoine culturel et la sau- vegarde des manuscrits anciens du Mali» établi par le gouvernement malien en collaboration avec d’autres partenaires techniques et financiers et l’UNESCO, le projet associe réhabilitation de l’habitat et revitalisa- tion de l’artisanat suite à l’occupation récente des régions du Nord Mali par les groupes terroristes. Celui- ci a causé d’importants dégâts et dommages au patrimoine et aux pratiques et expressions culturelles : déplacement des populations, destruction d’innombrables monuments historiques, de lieux de mémoire et de manuscrits anciens, pillage intensif des sites archéologiques et musées, interdiction et ébranlement des pratiques et traditions culturelles. Tombouctou a été particulièrement touchée : 14 mausolées sur les 16 inscrits sur la Liste du patrimoine mondial et le monument de l’indépendance El Farouk ont été détruits, la porte de la mosquée Sidi Yahia, considérée sacrée par les habitants, a été arrachée ; 4203 manuscrits du nouveau bâtiment de l’Institut des Hautes Etudes et de Recherches Islamiques Ahmed Baba (IHERI-AB) ont été brûlés. Un accord tripartite a été établi entre la mairie de Tombouctou, l’Association Internationale des Maires Francophones (AIMF) et la Direction nationale du patrimoine culturel (DNPC) pour encadrer la mise en œuvre des activités. Un chargé de mission issu de la DNPC a été recruté auprès de la mairie pour assurer la conduite du projet. Une étude de faisabilité sur la redynamisation du tissu socio-économique a été conduite en avril 2014. Elle analyse l’impact de la crise sur les activités socio-économiques et en particulier sur l’artisanat, qui emploie deux tiers des populations de la ville. Elle formule des propositions d’actions de redynamisation dans le domaine du patrimoine immatériel et de l’artisanat d’art et d’actions de renforcement de capacités de la mairie et d’amélioration de la gouvernance locale. “Cultural heritage and reinvigoration of socio-economic activities in Timbuktu” TIMBUKTU MALI Falling within the “Plan of action for the rehabilitation of cultural heritage and the conservation of the ancient manuscripts of Mali” established by the Malian government in collaboration with other techni- cal and financial partners along with UNESCO, this project focuses on the rehabilitation of the sector and the revitalisation of crafts following the recent terrorist occupation of the regions of northern Mali. This caused significant damage to cultural heritage, practices, and expressions: population displace- ment; destruction of innumerable historical monuments, memorial sites and ancient manuscripts; intense pillaging of archaeological sites and museums; and prohibition and weakening of cultural practices and traditions. Timbuktu was particularly badly affected: 14 of the 16 mausoleums on the World Heritage List were destroyed, as was the El Farouk independence monument. The door of the Sidi Yahia mosque, considered sacred by residents of the area, was torn down; 4,203 manuscripts in

Timbuktu Dakar Kaunas

Embed Size (px)

DESCRIPTION

Project Summaries: Timbuktu - Dakar - Kaunas (FR, EN, SP) UCLG International Awards - MEXICO CITY - Culture 21

Citation preview

Page 1: Timbuktu Dakar Kaunas

Prix International CGLU - VILLE DE MEXICO - Culture 21 – Résumé de projetUCLG International Award - MEXICO CITY - Culture 21 – Project summary

Premio Internacional CGLU - CIUDAD DE MÉXICO - Cultura 21 – Resumen de proyecto

TOMBOUCTOU

«Patrimoine culturel et redynamisation des activités socio-économiques à Tombouctou» TomboucTou mali

S’inscrivant dans la continuité du «Plan d’action pour la réhabilitation du patrimoine culturel et la sau-vegarde des manuscrits anciens du Mali» établi par le gouvernement malien en collaboration avec d’autres partenaires techniques et financiers et l’UNESCO, le projet associe réhabilitation de l’habitat et revitalisa-tion de l’artisanat suite à l’occupation récente des régions du Nord Mali par les groupes terroristes. Celui-ci a causé d’importants dégâts et dommages au patrimoine et aux pratiques et expressions culturelles : déplacement des populations, destruction d’innombrables monuments historiques, de lieux de mémoire et de manuscrits anciens, pillage intensif des sites archéologiques et musées, interdiction et ébranlement des pratiques et traditions culturelles. Tombouctou a été particulièrement touchée : 14 mausolées sur les 16 inscrits sur la Liste du patrimoine mondial et le monument de l’indépendance El Farouk ont été détruits, la porte de la mosquée Sidi Yahia, considérée sacrée par les habitants, a été arrachée ; 4203 manuscrits du nouveau bâtiment de l’Institut des Hautes Etudes et de Recherches Islamiques Ahmed Baba (IHERI-AB) ont été brûlés. Un accord tripartite a été établi entre la mairie de Tombouctou, l’Association Internationale des Maires Francophones (AIMF) et la Direction nationale du patrimoine culturel (DNPC) pour encadrer la mise en œuvre des activités. Un chargé de mission issu de la DNPC a été recruté auprès de la mairie pour assurer la conduite du projet. Une étude de faisabilité sur la redynamisation du tissu socio-économique a été conduite en avril 2014. Elle analyse l’impact de la crise sur les activités socio-économiques et en particulier sur l’artisanat, qui emploie deux tiers des populations de la ville. Elle formule des propositions d’actions de redynamisation dans le domaine du patrimoine immatériel et de l’artisanat d’art et d’actions de renforcement de capacités de la mairie et d’amélioration de la gouvernance locale.

“Cultural heritage and reinvigoration of socio-economic activities in Timbuktu” TimbukTu mali

Falling within the “Plan of action for the rehabilitation of cultural heritage and the conservation of the ancient manuscripts of Mali” established by the Malian government in collaboration with other techni-cal and financial partners along with UNESCO, this project focuses on the rehabilitation of the sector and the revitalisation of crafts following the recent terrorist occupation of the regions of northern Mali. This caused significant damage to cultural heritage, practices, and expressions: population displace-ment; destruction of innumerable historical monuments, memorial sites and ancient manuscripts; intense pillaging of archaeological sites and museums; and prohibition and weakening of cultural practices and traditions. Timbuktu was particularly badly affected: 14 of the 16 mausoleums on the World Heritage List were destroyed, as was the El Farouk independence monument. The door of the Sidi Yahia mosque, considered sacred by residents of the area, was torn down; 4,203 manuscripts in

Page 2: Timbuktu Dakar Kaunas

the new building of the Ahmed Baba Institute for Islamic Graduate Studies and Research (l’Institut des Hautes Études et de Recherches Islamiques Ahmed Baba (IHERI-AB)) were burned. A tripartite agree-ment was established between Timbuktu city council, the International Association of French-Speak-ing Mayors (l’Association Internationale des Maires Francophones (AIMF)) and the National Cultural Heritage Directorate (Direction nationale du patrimoine culturel (DNPC)) in order to organise the im-plementation of activities. A mission leader from the DNPC was recruited to work alongside the city council and supervise the project. A study on the feasibility of revitalising the socio-economic fabric was conducted in April 2014. This analysed the impact of the crisis on socio-economic activity and, in particular, on crafts, which employ two thirds of the city’s population. It formulates possible ways of reinvigorating intangible heritage and arts and crafts, and also suggests ways of strengthening the city council’s capabilities and improving local governance.

“Patrimonio cultural y relanzamiento de las actividades socioeconómicas en Tombuctú” TombucTú mali

Inscripto en la continuidad del “Plan de acción para la rehabilitación del patrimonio cultural y la pro-tección de los manuscritos antiguos de Malí”, establecido por el gobierno de Malí en colaboración con otros socios técnicos y financieros y la UNESCO, el Proyecto asocia la rehabilitación del hábitat con la revitalización de la artesanía, luego de la reciente ocupación de las regiones del Norte de Malí por parte de grupos terroristas. Esto produjo importantes daños y perjuicios al patrimonio y a las prácticas y expresiones culturales: desplazamiento de poblaciones, destrucción de incontables monumentos históricos, lugares de memoria y manuscritos antiguos, saqueo intensivo de los sitios arqueológicos y museos, prohibición y duros golpes a las prácticas y tradiciones culturales. Tombuctú se ha visto particularmente afectada: 14 mausoleos de los 16 inscriptos en la Lista del Patrimonio Mundial y el monumento a la independencia El Farouk fueron destruidos, la puerta de la mezquita Sidi Yahia, con-siderada sagrada por los habitantes, fue arrancada; 4 203 manuscritos del nuevo edificio del Instituto de Altos Estudios e Investigaciones Islámicas Ahmed Baba (IHERI-AB) fueron incendiados. Se estab-leció un acuerdo tripartito entre la municipalidad de Tombuctú, la Asociación Internacional de Alcaldes Francófonos (AIMF) y la Dirección Nacional de Patrimonio Cultural (DNPC) para enmarcar la puesta en marcha de las actividades. Un encargado de misión, proveniente de la DNPC, fue contratado por la municipalidad para ocuparse de la conducción del proyecto. En abril de 2014 se realizó un estudio de factibilidad sobre el relanzamiento del tejido socioeconómico. Se analizó el impacto de la crisis en las actividades socioeconómicas y, en particular, en la artesanía, actividad que emplea a dos tercios de las poblaciones de la ciudad. Se formularon propuestas de acciones de relanzamiento en el área del patrimonio inmaterial y las artes y artesanías, y acciones de refuerzo de las capacidades de la munic-ipalidad y la mejora de la gobernabilidad local.

Page 3: Timbuktu Dakar Kaunas

Prix International CGLU - VILLE DE MEXICO - Culture 21 – Résumé de projetUCLG International Award - MEXICO CITY - Culture 21 – Project summary

Premio Internacional CGLU - CIUDAD DE MÉXICO - Cultura 21 – Resumen de proyecto

DAKAR

École des Communs Dakar, région De Dakar Sénégal

Depuis 2014, L’École des Communs, au cœur de la capitale dakaroise cherche autour d’un jardin ar-tistique collaboratif et d’un fablab à développer ou à consolider des actions de solidarité, des actions de voisinage et de citoyenneté, à travers l’art et la culture libre. Espace de recherche et d’expérimen-tation transdisciplinaire ouvert, croisant art, technologie, écologie urbaine, économie, et pratique de bon voisinage, cette école des communs proposées par Kër Thiossane se définit comme un laboratoire du vivre ensemble, où l’art et la culture sont quotidiennement mis en pratique.

Sur un ancien espace publique laissé à l’abandon, dans son quartier, Kër Thiossane travaille, le désir de participation collective et, pour se faire, convoque l’art, la culture et les technologies dites ouvertes, afin de générer de la réflexion en commun et des projets inédits, de proposer ensemble des solutions possi-bles. Sur la base de rencontres et de projets réguliers (ateliers, restitutions publiques, performances, spectacles...), Kër Thiossane tente d’élaborer des « solutions » aux problèmes urbains et sociaux et de défendre la conscience d’un intérêt commun.

A travers des partenariats nouveaux entre différents acteurs de la société, l’École des Communs explore le champ de la contribution de l’art et de la culture à l’innovation durable. Elle développe des collaborations avec des artistes, des makers, des organisations culturelles, des acteurs de la société civile, médialabs, hackerspaces, activistes des communs... au Sénégal mais également ailleurs en Afrique et dans le monde.

Basée sur le partage des savoirs, cette École des Communs vise à permettre le perfectionnement des méthodologies de discussion et d’auto-organisation qui activent la gestion collective des biens com-muns. Un travail de documentation et d’analyse des résultats associant sociologues, historiens de l’art et populations y est mené. L’expertise méthodologique unique qu’il en ressortira devra être partagée.

L’École des Communs sera source d’apprentissage, en termes de culture, de développement durable et d’innovation technologiques.

École des Communs Dakar, Dakar region Senegal

Since 2014, in central Dakar, the ‘École des Communs’ has been using a cooperative artistic garden and a fab-lab to develop or consolidate solidarity initiatives, as well as neighbourhood and citizenship programmes, through art and free culture. Designed as an open space for interdisciplinary research and experimentation, intertwining art, technology, urban ecology, economics and good-neighbour practices, the school, set up by Kër Thiossane, has become a true laboratory of shared living, in which art and cul-ture are put into practice on a daily basis.

Page 4: Timbuktu Dakar Kaunas

Using an old abandoned public area within his district, Kër Thiossane nurtures the desire for community participation, and in doing so, encourages the use of art, culture and so-called open technology in order to establish a communal sense of reflection, set up unique projects, and suggest possible solutions together.

Through the use of regular meetings and projects (workshops, public reproductions, performances, shows etc.), Kër Thiossane is trying to develop ‘solutions’ to urban and social issues and raise awareness about common interests. Through its new partnerships with different actors in society, the École des Communs is exploring the range of artistic and cultural contributions that can be made towards sustainable innovation. The school is developing collaborations with artists, craftspeople, cultural organisations, civil society players, media labs, hacker spaces and community activists in Senegal, elsewhere in Africa, and around the world.

In addition, the main objective of the ‘École des Communs’, which is based on knowledge-sharing, is to refine discussion and self-organisation methods that can stimulate the shared management of common goods. In this regard, a project for the documentation and analysis of results, involving so-ciologists, art historians and local populations, has been implemented. The unique methodological expertise that will emerge from this project must be shared.

In terms of culture, sustainable development and technological innovation, the ‘École des Communs’ will be a source of learning.

Escuela de los comunes Dakar, región De Dakar Senegal

Desde 2014 La Escuela de los Comunes, en el centro de la capital de Dakar, busca desarrollar o consol-idar acciones de solidaridad, de vecindad y de ciudadanía alrededor de un jardín artístico colaborativo, por medio del arte y la cultura libre. Espacio abierto de investigación y experimentación transdiscipli-naria que entrecruza el arte, la tecnología, la ecología urbana, la economía y la práctica de la buena vecindad, esta escuela de los comunes propuesta por Kër Thiossane se define como un laboratorio del vivir juntos, en el que el arte y la cultura se ponen en práctica diariamente.

En un antiguo espacio público abandonado en su barrio, Kër Thiossane trabaja el deseo de partici-pación colectiva y, para hacerlo, convoca al arte, la cultura y las tecnologías llamadas abiertas, con el fin de generar una reflexión en común y proyectos inéditos, proponer juntos soluciones posibles. Sobre la base de encuentros y proyectos periódicos (talleres, reproducciones públicas, presentaciones, es-pectáculos, etc.), Kër Thiossane intenta elaborar “soluciones” para los problemas urbanos y sociales y defender la conciencia de un interés común.

A través de nuevas asociaciones entre diferentes actores de la sociedad, la Escuela de los Comunes explora el campo de la contribución del arte y la cultura para la innovación sostenible. Desarrolla colaboraciones con artistas, productores, organizaciones culturales, actores de la sociedad civil, laboratorios de medios, espacios para aficionados, activistas de los comunes… en Senegal y también en otros lugares de África y del mundo.

Basada en compartir saberes, esta Escuela de los Comunes tiene como objetivo permitir el perfeccionamien-to de las metodologías de discusión y auto-organización que activen la gestión colectiva de los bienes comunes.Se lleva adelante un trabajo de documentación y análisis de los resultados, el que reúne a sociólogos, historiadores del arte y poblaciones. El conocimiento metodológico único que se obtendrá de esto deberá ser compartido.

La Escuela de los Comunes será una fuente de aprendizaje en términos de cultura, de desarrollo sostenible y de innovaciones tecnológicas.

Page 5: Timbuktu Dakar Kaunas

UCLG International Award - MEXICO CITY - Culture 21 – Project summaryPrix International CGLU - VILLE DE MEXICO - Culture 21 – Résumé de projet

Premio Internacional CGLU - CIUDAD DE MÉXICO - Cultura 21 – Resumen de proyecto

KAUNAS

The Šančiai Cabbage Field Project – small scale seeks big transformation Kaunas Lithuania

Cabbage Field is a site specific land reclamation project initiated by artists Vita Gelūnienė and Ed Car-roll. It is a long term arts project which seeks through arts and culture to mobilise residents and to create conditions among all stakeholders to be co-creators of their future. It is about how culture rolls together and enables the physical, social and economic elements in social change.

For residents, the Cabbage Field connects with people’s minds and hearts across the whole city and thus it can help to make challenging things more comprehensible. Cabbage Field activates residents for a cultural journey towards a community that can embrace change so as to achieve a flourishing community in which residents have a voice and a power to effect, create and shape a unique place in Kaunas City. Here, culture makes real the rhetoric of its cross cutting potency in social, economic and environmental development of all people in city neighbourhoods.

The location is a 13,000 square meters derelict and contaminated site in Šančiai neighbourhood of Kaunas city. The land was built as an army barracks in the 19th century, used as a military base during Soviet occupation and stayed abandoned since the Independence of the Republic of Lithuania. During the last two decades it became a wasteland and a danger to local users, e.g. children, passerby’s and people living close by. Local people do not believe in their own power to claim this site and they mis-trust official authorities. Yet the paradox is that this site holds since holds the black box to narratives of progress and decline e.g. a city hemorrhaging residents through emigration and the indigenous culture of a post war military site. Since 2014 Gelūnienė and Carroll worked on the Cabbage Field with many other collaborators – community members, artists and urban researchers. They had engaged the users of the site, collected their stories and visions, explored the potency of the ground and the needs of different groups of people. Throughout 2015 they have cleared and reclaimed one of three military storage units.

This project seeks to experiment with small scale but deliver big transformation for the city that would change the perception of the site and its wider community from one that is frozen into a promising, cre-ative and community-led development space. In addition, it will bring a greater appreciation of Šančiai as a living community linked to other sites of national and international importance with a unique natural and cultural heritage.

Projet Cabbage Field Šančiai – la petite échelle à la recherche d’une grande transformation Kaunas Lituanie

Page 6: Timbuktu Dakar Kaunas

Cabbage Field (lit. champ de choux) est un projet initié par les artistes Vita Gelūnienė et Ed Carroll de récupération spécifique du terrain d’un site. Il s’agit d’un projet artistique sur le long terme touchant aux arts et à la culture qui vise à mobiliser les résidents et à créer les conditions pour les parties prenantes de devenir les co-créateurs de leur futur. Le projet illustre la façon dont la culture réunit et potentialise les aspects physiques, sociaux et économiques du changement social.

Pour les résidents, le Cabbage Field établit un lien entre l’esprit et le cœur des gens partout dans la ville, et peut aider à rendre compréhensibles de nombreuses questions problématiques. Cabbage Field embarque les résidents dans un voyage culturel vers une communauté favorable au changement qui puisse devenir une communauté florissante, dans laquelle les résidents ont une voix et le pouvoir d’avoir un impact, de créer et de façonner un endroit unique dans la ville de Kaunas. Ici, la culture concrétise son potentiel transversal dans le développement social, économique et environnemental de tous les habitants de tous les quartiers.

Le site, de 13 000 m2, est un espace pollué et abandonné du quartier Šančiai de la ville de Kaunas. Au XIXème siècle, ce terrain accueillait des casernes militaires, puis fut utilisé comme base militaire lors de l’occupation soviétique et resta à l’abandon depuis l’Indépendance de la République de Lituanie. Au cours des 20 dernières années, il s’est converti en une véritable décharge et est devenu un danger pour ses utilisateurs : enfants, passants et personnes vivant à proximité. Les habitants ne croient pas en leur pouvoir de revendiquer ce site et sont méfiants envers les autorités officielles. Le paradoxe réside dans le fait que ce site détient ce qu’on pourrait appeler la boîte noire des récits de progrès et déclin d’une ville en perte d’habitants qui choisissent d’émigrer et la culture autochtone d’un site militaire post-guerre. Depuis 2014, Gelūnienė et Carroll ont travaillé sur Cabbage Field accompagnés d’autres collaborateurs : des membres de la communauté, des artistes et de chercheurs du domaine urbain. Ils ont coopéré avec les utilisateurs du site, recueilli leurs histoires et leurs visions, exploré le potentiel du terrain et les besoins des différents groupes de personnes. Tout au long de 2015, ils ont nettoyé puis investi l’une des trois unités de stockage militaire.

Le projet cherche à expérimenter à petite échelle mais en offrant une grande transformation de la ville, qui changera la perception de ce site et sa communauté élargie, d’un espace immobile en un es-pace de développement prometteur, créatif et dirigé par la communauté. En outre, il suscitera une plus grande appréciation de Šančiai comme communauté vivante en lien avec les autres sites d’importance nationale et internationale, et dotée d’un patrimoine naturel et culturel unique.

El proyecto del campo de repollo Šančiai – la pequeña escala procura una gran transformación Kaunas Lituania

El Campo de Repollo es un proyecto de recuperación de tierra específico en un lugar que fue iniciado por los artistas Vita Gelūnienė y Ed Carroll. Es un proyecto de arte a largo plazo que, a través del arte y la cultura, busca movilizar a los habitantes y crear condiciones entre todos los actores urbanos para cocrear sus futuros. Se trata de cómo la cultura se desenvuelve y posibilita el cambio social en ele-mentos físicos, sociales y ecónomicos.

Para los residentes, el Campo de Repollo se conecta con las mentes y los corazones de la gente de toda la ciudad, lo que ayuda a que los desafíos sean más comprensibles. El Campo de Repollo activa a los residentes para una travesía cultural hacia una comunidad que puede abrazar el cambio para lle-

Page 7: Timbuktu Dakar Kaunas

gar a ser una comunidad floreciente en la que los residentes tienen voz y poder para efectuar, crear y formar un lugar singular en la Ciudad de Kaunas. Aquí la cultura transforma en realidad la retórica de su potencia transversal en el desarrollo social, económico y ambiental para todos aquellos que viven en los distintos barrios de la ciudad.

El lugar consiste en 13 000 m2 de un sitio descuidado y contaminado en el barrio de Šančiai de la Ciudad de Kaunas. El sitio comenzó siendo una barraca del ejército en el siglo XIX, fue utilizado como base militar durante la ocupación soviética y estuvo abandonado desde la independencia de la República de LItuania. Durante las últimas dos década, se transformó en un páramo y en un peligro para los usuarios locales, por ejemplo, los niños, los paseantes y la gente que vive en la cercanía. Los locales no creen en su propio poder para reclamar este sitio y desconfían de las autoridades locales. Aún así, la paradoja es que este sitio guarda la caja negra de las narrativas del progreso y la decadencia, ej. una ciudad que desangra residentes a través de la emigración y la cultura autóctona de un sitio militar posguerra. Desde 2014 Gelūnienė y Carroll trabajaron en el Campo de Repollo con diversos colaboradores: miembros de la comunidad, artistas e investigadores urbanos. Hicieron participar a los usuarios del sitio, recopilaron sus historias y visiones, exploraron el potencial del terreno y las necesidades de los distintos grupos de personas. Durante 2015 limpiaron y recuperaron uno de los tres almacenes militares.

El proyecto busca experimentar con la pequeña escala, pero generar una gran transformación en la ciudad que cambiaría la percepción del sitio y su comunidad más amplia, partiendo de un sitio que está congelado a un espacio prometedor, creativo y liderado por la comunidad. Además, traerá un mayor reconocimiento a Šančiai como una comunidad viva relacionada con otros sitios de importancia nacio-nal e internacional con un patrimonio natural y cultural singular