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Revue generale
Tradipraticiens et epilepsies en Cote d’Ivoire
Traditional health practitioners and epilepsies in Ivory Coast
A.A. Francois a, B.K. Elisee a,*, T.A. Christian b, K.H. Armel a, G. Any a,A.M. Tchwa b, Y.A. Constance b
aService de neurologie, CHU de Bouake, Bouake, Cote d’Ivoireb Service de neurologie, CHU de Cocody, Abidjan, Cote d’Ivoire
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i n f o a r t i c l e
Historique de l’article :
Recu le 10 decembre 2013
Recu sous la forme revisee le
28 mai 2014
Accepte le 28 mai 2014
Disponible sur Internet le
2 septembre 2014
Mots cles :
Tradipraticiens
Epilepsies
Afrique
Co te d’Ivoire
Keywords:
Epilepsies
Traditional healer
Africa
Ivory Coast
r e s u m e
Les auteurs rapportent les resultats d’une enquete observationnelle descriptive realisee sur
trois mois relative aux connaissances et experience de 30 tradipraticiens ivoiriens, en
matiere d’epilepsie. La plupart des enquetes etaient des hommes de plus de 30 ans. Ils
avaient en moyenne 14,3 ans d’experience professionnelle. Plus de la moitie des enquetes
(54 %) etaient non scolarises. Tous les tradipraticiens savaient que l’epilepsie etait une
maladie cerebrale. La maladie etait due a un mauvais sort pour 83,3 %. Les tradipraticiens
connaissaient tous les manifestations cliniques de la crise « grand mal ». Pour plus de 72 %
d’entre eux, le bruit, la presence du public, la nervosite et la consommation de cafe etaient
des facteurs favorisant les crises d’epilepsie. Soixante pour cent des tradipraticiens
croyaient encore en la contagiosite de l’epilepsie, et tous affirmaient pouvoir la guerir
par le traitement traditionnel. Les produits utilises etaient en majorite d’origine vegetale
(97 %). Le secret sur la nature des plantes n’a ete livre que dans 10 % des cas (plantes de la
famille des Rubiaceae ou des Lamiaceae). Cette enquete souligne l’urgence des campagnes
de sensibilisation et de formation des tradipraticiens ivoiriens sur l’epilepsie et la necessite
d’ameliorer la collaboration medecine moderne et medecine traditionnelle.
# 2014 Elsevier Masson SAS. Tous droits reserves.
a b s t r a c t
We report the results of a descriptive 3-month observational study concerning the expe-
rience and knowledge about epilepsy of 30 traditional health practitioners in the Ivory Coast.
Most respondents were men over 30 years of age. They had an average of 14.3 years of
professional experience. More than half of respondents (54%) had not attended school. All
traditional practitioners knew that epilepsy was a brain disease. For 83.3% of them, the
disease was supernatural, due to a curse. These traditional healers knew all the clinical
manifestations of generalized tonico-clonic seizure. For over 72% of them, noise, presence of
a public, nervousness and coffee consumption were factors favoring seizures. Sixty percent
of the traditional healers still believed in the contagiousness of epilepsy, and all claimed to
cure it by traditional treatment. Most all healers (97%) used plant products, but only 10%
* Auteur correspondant.Adresse e-mail : [email protected] (B.K. Elisee).
Disponible en ligne sur
ScienceDirectwww.sciencedirect.com
http://dx.doi.org/10.1016/j.neurol.2014.05.0060035-3787/# 2014 Elsevier Masson SAS. Tous droits reserves.
released the name of the plants used (Rubiaceae or Lamiaceae families). This survey highlights
the urgency of awareness campaigns and the need for training of Ivorian traditional healers
and the necessity to improve the collaboration between modern and traditional medicine.
# 2014 Elsevier Masson SAS. All rights reserved.
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1. Introduction
L’epilepsie est frequente en Afrique. Sa prevalence est estimee
a 7 % en Co te D’Ivoire [1], a 12,2 % au Togo [2], 13 % en Ouganda
[3]. Elle pose donc un probleme de sante publique. L’epilepsie
est une maladie a l’origine de marginalisation du sujet
epileptique du fait des prejuges socio-culturels tres marques
dans la population. Dans les pays en developpement, la prise
en charge des epileptiques est difficile. En effet, les neurolo-
gues sont peu nombreux, les structures sanitaires et les
moyens d’investigation insuffisants, et les medicaments
inaccessibles. Les tradipraticiens avec leur relative accessibi-
lite aux populations et leur presence de plus en plus
importante dans la filiere de soins constituent une alternative
non negligeable dans les pays en developpement. Nous
rapportons les resultats d’une enquete dont l’objectif etait
de determiner le niveau de connaissances des tradipraticiens
et leurs attitudes face a l’epilepsie.
2. Methodologie
Il s’agit d’une enquete observationnelle descriptive realisee
sur une periode de 3 mois, de fevrier a avril 2009. Elle a ete
realisee dans les dix communes de la ville d’Abidjan et quatre
villes de l’interieur du pays. Elle a porte sur des tradipraticiens
choisis au hasard parmi les membres de la mutuelle des
agents de la medecine africaine en Co te d’Ivoire (MAMACI) et
de la Federation des tradipraticiens a la sante et des
naturotherapeutes de Co te d’Ivoire (FTNS-CI). Ces associations
sont reconnues par les autorites sanitaires et politiques de
Co te d’Ivoire et regroupent des personnes qui utilisent a des
fins medicales des plantes, des parties d’animaux et des
mineraux. Certains enquetes ont ete exclus car faisant usage
exclusif d’incantations, de pouvoirs magiques ou se vantant
de pouvoir guerir toute sorte de maladie. Un questionnaire a
ete elabore et comportait 2 grandes parties : les donnees socio-
professionnelles ; les connaissances et attitudes pratiques
face a l’epilepsie. Le questionnaire comportait aussi bien des
questions ouvertes que fermees. Pour des tradipraticiens
analphabetes, les explications ont ete livrees en langues
locales. Les donnees ont ete saisies et analysees par les
logiciels Excel et Word de Microsoft 2003. Trente tradiprati-
ciens ont ete ainsi enquetes.
3. Resultats
3.1. Donnees socio-professionnelles
La plupart des enquetes avait plus de 30 ans. Il s’agissait
majoritairement d’hommes (93 %). Les enquetes etaient
d’ethnies differentes, mais dominees de sujets du groupe
Akan (97 %) vivant en majorite dans le cadre geographique de
l’enquete. La religion chretienne etait predominante (63,7 %),
suivie des animistes (23,3 %) et des musulmans (13 %). Les
tradipraticiens avaient en moyenne 14,3 ans d’experience
professionnelle. Parmi eux, 3 avaient plus de 20 ans de
pratique. Plus de la moitie des enquetes (54 %) etaient non
scolarises ; parmi les scolarises, 2 avaient obtenu le Bacca-
laureat (6 %).
3.2. Connaissances sur l’epilepsie
3.2.1. Origine de l’epilepsieLa totalite des tradipraticiens savaient que l’epilepsie etait une
maladie cerebrale. Parmi les tradipraticiens, 83,3 % ont affirme
qu’il s’agissait d’une maladie surnaturelle liee a un mauvais
sort, 73,3 % la consideraient comme d’origine diabolique et
66,6 %, comme une affection psychiatrique, 46,7 % ont affirme
que l’epilepsie etait une affection hereditaire.
3.2.2. Manifestations cliniquesPour tous les tradipraticiens, l’epilepsie comportait comme
manifestation clinique, une chute avec convulsions et une
perte de connaissance, des troubles du comportement dans
60 % des cas, la confusion mentale dans 36,7 % des cas. Les
absences ont ete reconnues par 2 tradipraticiens (6,7 %) qui les
ont decrites comme une perte de contact avec l’entourage, le
sujet ayant les yeux ouverts pendant quelques secondes. Ces
2 praticiens avaient ete scolarises. Les crises partielles n’ont
pas ete evoquees par les praticiens comme faisant partie des
manifestations cliniques de l’epilepsie.
3.2.3. Facteurs favorisantsTous les tradipraticiens ont reconnu l’insomnie, l’alcool, le
stress, le tabac, la fatigue et les cephalees comme des facteurs
favorisants les crises d’epilepsie. Parmi les sujets, 96,7 % ont
incrimine la prise de substances prohibees (drogues) dans la
survenue des crises d’epilepsie. Le bruit, la presence du public,
la nervosite et la consommation de cafe ont ete egalement
reconnus par plus de 72 % des tradipraticiens comme facteurs
favorisant les crises d’epilepsie.
3.2.4. Perception de l’epilepsieSoixante pour cent des tradipraticiens croyaient en la
contagiosite de la maladie : 46,6 % par le contact avec un
sujet epileptique, 10 % par les liquides biologiques (urines,
salives, larmes), 3,3 % par le fait d’enjamber le lieu d’une crise.
3.3. Gestes et attitudes des tradipraticiens face a une criseepileptique
Parmi les tradipraticiens, 93,3 % des tradipraticiens ont
recommande d’o ter tout objet dangereux a proximite du sujet
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epileptique pendant la crise. Quatre-vingt-dix pour cent
d’entre eux ont preconise d’observer la crise se derouler,
66,7 % ont recommande la mise du sujet en decubitus lateral,
40 % conseillaient a l’entourage d’eviter tout contact avec le
sujet epileptique pendant la crise, alors que 6,7 % recomman-
daient de faire sentir de l’alcool ou les urines au patient, 3,3 %
ont conseille de laver le visage a l’eau. Tous les tradipraticiens
ont affirme pouvoir guerir l’epilepsie uniquement avec leur
traitement.
3.4. Moyens therapeutiques
Les produits utilises par ces tradipraticiens sont d’origine
vegetale dans 97 % des cas. Dix pour cent des tradipraticiens
utilisent egalement des produits d’origine minerale (mixtures
a base de kaolin ou autres argiles). Les pratiques exorcistes et
les incantations occupaient respectivement 26,7 % et 20 % des
methodes therapeutiques.
3.5. Plantes medicinales utilisees
Dix pour cent des tradipraticiens ont accepte de devoiler la
nature des plantes utilisees. Ces especes vegetales sont
heterogenes et les protocoles therapeutiques varies. Il s’agis-
sait le plus souvent d’especes issues de la famille des
Rubiaceae ou des Lamiaceae. Dans la presente serie les
plantes retrouvees sont : Ocimum gratissimum, Crossopteryx
febrifuga, Newbouldia leavis et Cassia occidentalis.
3.6. Conduite du traitement
Parmi les tradipraticiens, 90 % exigeaient l’arret systematique
du traitement moderne au profit du traitement traditionnel.
Deux tradipraticiens preconisaient un arret progressif du
traitement moderne, tandis que l’un associait les deux types
de traitement. Pour ces praticiens, la survenue d’une premiere
crise imposait la mise en route du traitement traditionnel
antiepileptique.
3.7. Voies d’administration
La principale voie d’administration des produits etait la voie
orale, utilisee par tous les tradipraticiens. La 2e voie d’admi-
nistration etait cutanee (83 %). La voie rectale etait utilisee
dans 80 % des cas (lavements). La voie respiratoire etait
preconisee par la moitie des praticiens (inhalation d’infu-
sions). Les scarifications et l’instillation oculaire sont utilisees
respectivement par 26,7 % et 13,3 % des praticiens.
3.8. Interdits durant le traitement
Au cours de la prise en charge, le sujet epileptique est soumis a
des interdits de divers ordres. Ainsi, tous les tradipraticiens
interdisent au malade la consommation d’alcool, de tabac, la
natation et la conduite automobile. Parmi les tradipraticiens,
83,3 % interdisent a leur patiente d’etre enceinte pendant le
traitement. Quatre-vingt pour cent d’entre eux recomman-
dent aux patients d’eviter le public. L’interdiction des rapports
sexuels et des longs voyages est prescrite respectivement dans
40 % et 6,7 % des cas. La consommation de viande de porc, de
mouton et de sauce arachide est interdite par les praticiens
dans respectivement 90 %, 16,7 % et 10 %.
3.9. Cout du traitement traditionnel
Le cout global moyen du traitement traditionnel a ete estime a
27 333 FCFA (41,67 Euros ou 60,42 Dollars USA) avec des
extremes allants de 3,000 a 60,000 FCFA (4,57 Euros a
91,4 Euros/6,63 Dollars USA a 132,6 Dollars USA). Dans
73,4 % des cas, le traitement avait un cout global inferieur a
30,000 FCFA (45,7 Euros/66,3 Dollars USA).
3.10. Duree du traitement traditionnel
La duree moyenne du traitement traditionnel etait de 3,5 mois
avec des extremes allant de 1 a 12 mois. 90 % des
tradipraticiens preconisaient une duree de traitement supe-
rieure a 3 mois.
3.11. Criteres de guerison
Le principal critere de guerison etait la disparition des crises.
Ainsi, 46,7 % des tradipraticiens affirmaient la guerison au
bout de 12 mois sans crise, 33,3 % apres 6 mois et 20 % apres
3 mois.
4. Discussion
La taille de notre echantillon etant faible (30 praticiens), elle
peut etre a l’origine de biais importants. Neanmoins, les
observations qui se degagent de cette serie pourraient servir
de canevas pour d’autres series avec des echantillons plus
importants. On retrouve les differentes ethnies du pays parmi
cette population de tradipraticiens qui prennent en charge le
sujet epileptique.
Les croyances populaires sont encore fortement encrees au
sein de la population des tradipraticiens ou 83,3 % des sujets
considerent l’epilepsie comme une maladie surnaturelle en
rapport avec un mauvais sort. Cette conception est egalement
citee au Senegal [3] et constitue un element important qui va
retarder la prise en charge precoce et efficace des epilepsies en
Afrique. L’epilepsie etant consideree comme une maladie
surnaturelle, les patients et meme l’entourage seront d’abord
amenes a se tourner pluto t vers des moyens de guerison
surnaturels (incantations, prieres. . .).
Les tradipraticiens reconnaissent les manifestations clini-
ques de la crise « grand mal », celle-ci etant plus spectaculaire
avec chute brutale, convulsions et perte de connaissance. Le
caractere paucisymptomatique de la presentation clinique des
absences fait qu’elles passent tres souvent inapercues. En
outre, la meconnaissance des crises partielles, non accompa-
gnees de manifestations tonico-cloniques, constitue egale-
ment un element de retard au diagnostic et a la prise en charge
therapeutique. Tous les tradipraticiens reconnaissent les
facteurs favorisant la survenue de crises epileptiques.
La croyance en la contagiosite de l’epilepsie par le contact
avec le sujet epileptique ou ses liquides biologiques (salive,
urines, larmes) est fortement presente chez les tradipraticiens ;
elle accentue les attitudes de rejet et de crainte du patient
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epileptique. Le patient en crise sera donc laisse sur place,
l’entourage enclin a ces prejuges evitant tout contact avec lui.
L’epileptique peut donc etre victime d’accidents au cours de sa
crise (brulures, noyade. . .). Certains guerisseurs allaient jusqu’a
dissuader leurs malades de se rendre dans les services de sante
car le personnel medical les considererait comme tres
contagieux, selon une etude rapportee par Bonnet et Jaffre
en 2003 [4].
La majorite des tradipraticiens recommande de securiser le
patient au cours de la crise et de laisser celle-ci se derouler.
Tous les enquetes ont affirme pouvoir guerir totalement
l’epilepsie par le traitement traditionnel. L’existence parmi les
methodes therapeutiques de pratiques exorcistes et incanta-
toires souligne encore la presence et l’importance des
croyances populaires chez les tradipraticiens. Traore et al.
[5], en Mauritanie, ont rapporte egalement l’utilisation
d’incantations par les tradipraticiens a partir de versets
coraniques dans 77 % des cas. Millogo et Traore au Burkina
Faso [6] et Houeto [7] au Benin ont evoque la « purification » du
lieu de la crise par le feu et les incantations en plus des
produits d’origine vegetale et minerale.
Les tradipraticiens recommandent l’arret brutal des medi-
caments modernes au profit du traitement traditionnel. Cette
attitude traduit leur relative ignorance concernant les traite-
ments modernes et constitue un frein dans la prise en charge
de l’epilepsie. Elle souligne egalement la necessite d’une
education therapeutique des tradipraticiens.
Seulement, 10 % des praticiens ont accepte de devoiler la
nature des plantes utilisees. Ce refus de reveler la composition
de leurs protocoles therapeutiques est la traduction de leur
mefiance vis-a-vis des « non-inities ». Ces tradipraticiens
craignent que leur soit volee leur science, ou que leurs plantes
soient utilisees a leur insu. Il apparaıt donc important de
renforcer la collaboration medecine moderne–medecine tra-
ditionnelle en Co te d’ivoire et d’impliquer d’avantage les
tradipraticiens dans la filiere des soins, en vue de faire tomber
progressivement ces barrieres de suspicion qui constituent
egalement un frein a la prise en charge des epileptiques.
La collaboration avec les structures pharmaceutiques
pourrait etre mise en place afin d’evaluer la toxicite des
produits utilises et d’adapter les formes galeniques.
La presente enquete releve des interdits alimentaires en
cours de traitement. Chez les Bamileke au Cameroun, Nkwi et
Ndonko [8] soulignent qu’aucune viande n’est autorisee par les
tradipraticiens au cours du traitement antiepileptique. Les
tradipraticiens de la presente serie ne font pas de lien entre la
consommation de viande et la survenue des crises. Cepen-
dant, ils pensent qu’une viande mal cuite pourrait etre a
l’origine de certaines maladies, sans penser necessairement a
l’epilepsie.
La grossesse est interdite pendant le traitement par 83,3 %
des praticiens, car ils craignent la contagion du fœtus a la
moindre crise, avec pour consequence la mort in utero ou un
retard psychomoteur. D’autres interdits tels la foule, les
rapports sexuels et les longs voyages sont egalement imposes.
La duree moyenne du traitement traditionnel n’excede pas
1 an, et le critere principal de guerison est l’absence de crises
pendant en moyenne 3,5 mois. Cela pose le probleme de
l’efficacite reelle des traitements traditionnels antiepilepti-
ques. Nous constatons que les tradipraticiens font une
confusion entre stabilisation des crises et guerison definitive
de l’epilepsie. Il est necessaire de mener d’autres etudes
statistiques avec surveillance clinique des patients sur un long
terme avant d’adopter une conclusion definitive.
Le cout relativement faible du traitement traditionnel peut
justifier, en partie, l’abandon du traitement moderne par
certains patients au profit de la traditherapie.
5. Conclusion
En Co te d’Ivoire, l’epilepsie demeure encore une affection
dont la connaissance est entachee de beaucoup de prejuges et
d’interpretations surnaturelles. Les tradipraticiens, veritables
acteurs de soins sous nos cieux, disposent de connaissances
assez limitees sur les epilepsies. La prise en charge de la
maladie epileptique doit passer par l’amelioration de la
collaboration entre la medecine traditionnelle et la medecine
moderne en vue de reduire ces prejuges.
Declaration d’interets
Les auteurs declarent ne pas avoir de conflits d’interets en
relation avec cet article.
r e f e r e n c e s
[1] Kouassi B, Koffi JK, Diarra JA. Prevalence de l’epilepsieen milieu rural ivoirien : etude pilote. Pub Med Afr1988;89:25–30.
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[4] Bonnet D, Jaffre Y. Les maladies de passage. La constructionsociale des notions de transmission. In: Karthala D, editor.Anthropologie comparee de la maladie. Paris: Collectionmedecines du monde; 2003.
[5] Traore H, Diagana M, Debrock A, Algad B, Preux PM.Approche socio culturelle de l’epilepsie en Mauritanie. MedTrop 1998;58:365–8.
[6] Millogo A, Traore DE. Etude des connaissances et desattitudes en matiere d’epilepsie en milieu scolaire a Bobo-Dioulasso (Burkina-Faso). Epilepsies 2001;13:103–7.
[7] Houeto SOE. Itineraire therapeutique des epileptiques dansl’arrondissement de Djidja, departement du zou au Benin.These de doctorat d’Etat en medecine, 1236. Cotonou:Faculte des sciences de la sante; 2005. p. 77.
[8] Nkwi PN, Ndonko FT. The epileptic among the bamilekes ofMaham in the division, west province of Cameroon. CultMed Psychiatry 1989;13:437–48.