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TRANSPORTS ET ENTREPRISES:
LE CAS DE LA CÔTE D’IVOIRE
Dr N’GUESSAN Alexis BernardEnseignant-chercheur
Institut de Géographie TropicaleUniversité Félix Houphouët-Boigny Abidjan
Email: [email protected]
1
CHAPITRE I: ASPECTS GÉOGRAPHIQUES DE LA CÔTE D’IVOIRE
Côte d’Ivoire
Où: Afrique de l’Ouest au sud du Sahara
Superficie: 322 462 km²
Limites:
Nord: Mali (370 km) et Burkina Faso (490 km)
Ouest: Guinée (610 km) et Libéria (580 km)
Est: Ghana (640 km)
Sud: Océan Atlantique (550 km)
2
VégétationDeux grands types de formation végétale:
3
Formation Localisation
Forêt ombrophile Sud, Sud-ouest, Ouest
Forêt mésophile Centre, Centre-ouest, Centre-est
Savane côtière Bande littorale (sud des lagunes)
Savane pré-lagunaire
Bande littorale (nord des lagunes)
Savane Guinéenne Nord
Données naturelles
Relief
4
Peu contrasté, une sorte de monotonie
Relief Altitude (m) Localisation
Plaines 0-200 Sud
Plateaux 200-500 Centre, Est, Nord
Massifs montagneux
+ 1000 Ouest
Climat
5
Type de climat Caractéristiques Localisation
Subéquatorial - 25°C à 33° C- 1400 à 2500 mm/an- 2 saisons de pluie- 2 saisons sèches
1/3 du pays, la partie sud essentiellement
Tropical humide - 14°C à 33°C- 1300 à 1750 mm/an- 1 saison sèche- 1 saison de pluie
Nord de la zone subéquatoriale
Tropical soudanais
- 26°C à 27,5°C- 1150 à 1350 mm- 1 saison humide- 1 saison sèche
Nord
Montagne - 26°C à 27,5°C- 1300 à 2300 mm- 1 saison humide- 1 saison sèche
Ouest
Sols
6
- Sols ferralitiques
- Sols ferrugineux
- Sols sur roches basiques avec zones cuirassées
- Sols hydromorphes ou sols littoraux
Hydrographie
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Fleuve Longueur (km)
Sup. Bassin versant (km²)
Source
Bandama 1 050 97 500 Boundiali
Comoé 1 100 78 000 Burkina Faso
Sassandra 650 75 000 Guinée
Cavally 600 28 000 Guinée
Situation en 2014
Démographie
- Population : 22 671 331 ; 51,7% Hommes (11 76 826 ) ; 48,3%
femmes (10 954 505)
- Ivoiriens: 75,8% (17 172 297); Etrangers: 24,2% (5 491 972)
- Pop. Urbaine: 49,7%; Pop. Rurale: 50,3%
- Population jeune: 77% entre 0-35 ans; 36% entre 15 et 34 ans
- Espérance de vie: 51 ans (2013)
Données démographiques et économiques
8
Economie
9
Districts: 14
Régions: 31
Départements: 108
Sous-préfecture: 504
Découpage administratif
10
11
Principales Villes Population (millions d’habitants)
Abidjan 4 707 400
Bouaké 542 000
Daloa 266 000
Korhogo 245 000
Yamoussoukro 207 000
San-Pedro 174 000
Chapitre II: Infrastructures routières et mobilité des populations
I. Le réseau routier ivoirien
- Long de 81 996 km, 50% réseau de l’UEMOA;
- 6 514 km voies bitumées;
- 230 km autoroute;
- 90% au-delà âge limite 15 ans;
- 50% en mauvais état
Réseau en terre
- 15 000 km praticables;
- 20 000 km fortement dégradés;
- Vitesse moyenne: 35Km/h
- Niveau de service faible
Réseau revêtu
- 75% du réseau âge entre 15 et 35 ans;
- 2737 km (+ 20 ans)12
II. Besoins d’entretien et de réhabilitationMillions de
dollar US
Besoins estimés Plans de
dépenses
Ressources
mobilisées
Dépenses
réalisées
2002 57,4 0,6 0,7 0,0
2003 68,8 0,7 0,7 0,0
2004 75,7 2,7 3,7 0,7
2005 75,8 1,9 13,1 6,6
2006 76,5 49,0 19,4 5,5
2007 83,5 39,4 25,0 30,0
2008 89,3 34,0 26,5 18,4
2009 84,7 30,9 27,1 22,5
Totaux 611,8 159,2 116,2 83,7
Constats:
- Le réseau routier se dégrade d’année en année;
- Les ressources pour l’entretien s’amenuisent.
Source: Fonds d‘entretien routier, 2010
13
III. Mobilité des populations
Développement du réseau routier:
- Emergence de gares routières à Abidjan et intérieur du pays;
- Création de sociétés de transport privé de voyageurs en 1960;
- Mise en œuvre d’une politique de transport urbain axée sur la ville d’Abidjan avec la Société des Transports Abidjanais
(SOTRA);
- Avec les faiblesses de la SOTRA, naissance et développement du transport informel.
1. Historique des transports collectifs à Abidjan
Avant l’indépendance (1960)
Subsistance des moyens de transport populaire du secteur artisanal: taxis collectifs ou 30/30 ou wôrô wôrô (6 à 7 places),
fourgonnettes (20 places) "1000 kg Renault"
Années Effectifs Marque véhicule Prix (Franc)
1932 4 Buick; Chevrolet 30
1952 250 Ford, Citroën, Peugeot
30
1962 300 Ford, Citroën, Peugeot
3014
15
2. Etude de cas
2. 1 La Société des Transports Abidjanais (SOTRA)
- Développement et modernisation de la ville d’Abidjan;
- Nécessité de mise en place d’un réseau de transport structuré
- 16 décembre 1960, création de la SOTRA avec un capital de 50
millions à 35% Etat de CI et 65% partenaires étrangers.
Aujourd’hui: 60,13 (Etat CI); 39,8% IRISBUS/IVECO et 0,07%
District Abidjan,
- Convention de concession pour le transport en commun à
Abidjan
- Suppression des "1000 kg" et taxis collectifs et seulement
taxis à compteur;
- Autorisation aux taxis collectifs pour les lignes non urbaines
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Evolution de la ville d’Abidjan- La Ville Coloniale:
Quartier du plateau pour administration et habitat des colons
Treichville aux indigènes
- La Ville Portuaire:
Ouverture du canal de Vridi en 1950
Inauguration du port d’Abidjan 1951
Développement des quartiers Treichville, Koumassi et Port-Bouët
- Les Nouvelles Villes:
Apparition de nouveaux quartiers spontanés avec développement habitat
spontané Adjamé, Abobo au nord, Cocody (Est), Yopougon (ouest)
- La Mégalopole:
Crise économique des années 1980
Impuissance politique urbaine face à l’explosion démographique
Jonctions villes nouvelles et centre urbain
Formation de la mégalopole qui s’étend sur 30 km
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Moyens de production de la SOTRA
- 6 Directions régionales d’entretien de
véhicules et de gestion des lignes (Vridi,
Abobo, Yopougon, Koumassi, Port-Bouët,
Cocody
- 1 atelier entretien de bateaux-bus;
- 1 atelier central de rénovation de carrosserie
et gros organes (moteurs, ponts, boîtes etc.)
- 3 grandes gares autobus de régulation (Nord,
Sud, Marcory)
- 4 gares lagunaires;
- 45 terminus;
-1050 points d’arrêts dont 265 équipés
d’abribus.
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Activités concédées et non concédées par la SOTRA
- Activités concédées
Monbus: activité principale de la SOTRA, couvre l’ensemble des communes et est assuré par les autobus;
Marchébus: ravitaillement des marchés, principalement destiné aux commerçants qui ont des colis encombrants.
Monbato: exploitation du plan d’eau lagunaire
- Activités non concédées
Express: classe affaire de la SOTRA;
Service à la demande: location cars ou bateaux, organisation de voyages individuels ou collectifs, émission de billet
d’avion, organisation de circuit touristique
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Titres de transport et tarifs
Titre Service Périodicité Prix (FCFA) /euro
Carte liberté Express, Monbus, Monbato
9 du mois en cours au 8 du mois suivant
25 000 (38 euros)
Carte permanente Monbus, Monbato 9 du mois en cours au 8 du mois suivant
19 000 (28 euros)
Carte privée mensuelle Monbus, Monbato 9 du mois en cours au 8 du mois suivant
15 000 (22,80 euros)
Carte fonctionnaire Monbus, Monbato 9 du mois en cours au 8 du mois suivant
Carte scolaire jour Monbus, Monbato 9 du mois en cours au 8 du mois suivant
3000 (4,56 euros)
Carte scolaire soir Monbus, Monbato 9 du mois en cours au 8 du mois suivant
5000 (7,60 euros)
Carte hebdomadaire 5 jours
Monbus, Monbato lundi au vendredi à raison d’un aller-retour/jour
1800 (2,74 euros)
Carte hebdomadaire 6 jours
Monbus, Monbato Lundi au samedi à raison d’un aller-retour/jour
2000 (3,04 euros)
20
Service Monbus
21
Service Monbato
200 FCFA
22
Service Express
500 FCFA
23
Desserte opérées par la SOTRA
En 1969
24
En 1990
25
En 2004
26
Les Difficultés de la SOTRA
- Difficultés financières
- Niveau de prestation: bus en pannes régulières…
- Insuffisance des moyens de transport
- Bus inadaptés aux réalités
- Actes de vandalisme
Design intéressant, mais il fait chaud, l’air ne circule pas vraiment
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Actes de Vandalisme
Bus vandalisé et incendié lors de manifestations à Abidjan
28
2.2 Les transports populaires à Abidjan
- Accroissement de la demande en transport avec la relative prospérité des années 1960-1980;
- Disponibilité des moyens de transport
- Accroissement des activités agricoles, commerciales, industrielles etc.
- Résurgence des moyens de transport de l’époque (Gbaka et wôrô wôrô)
Causes de la résurgence des transports populaires
- Baisse du parc auto de la SOTRA
Années Parc Automobile
1965 112
1980 1202
1980-1990 1198
2004 528
2012 550
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- Evolution constante de la population Abidjanaise
Années Effectif de la population
1965 34 000
1990 2 200 000
2005 3 500 000
2014 4 707 000
- Détérioration des conditions de transport à partir des années 1980:
Croissance continue du nombre de voyageurs: tarifs sociaux, gratuité.
Difficultés de desserte de la ville d’Abidjan
- Extension significative de la ville d’Abidjan
Années Superficie (ha)
1965 3 500
1990 16 000
2014 42 20030
31
- Evolution de la surface urbanisée et allongement des distances;
- Difficultés de la SOTRA pour atteindre les zones ayant de faible taux d’occupation;
- Concentration de l’offre de la SOTRA sur les noyaux urbains densifiés;
- Présence faible là où les avantages comparatifs (aptitude et coût) sont défavorables à son exploitation;
- Recours pour ces zones non desservies aux modes de transport individuel ou collectif de faible capacité de charge;
- Ces derniers s’adaptent bien aux configurations urbaines moins denses.
La crise économique et ses corollaires
- Baisse du coût des matières premières: café, cacao…
- Baisse des recettes fiscales
- Ralentissement des activités économiques;
- Montée du chômage;
- Réduction du pouvoir d’achat des ménages;
- Montée de la violence et de la délinquance etc.
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Années Déficit budgétaire (milliards FCFA)
1980 7,527
1982 12,647
1984 7,30
- Mesures de redressement de la SOTRA pour cause de déficit budgétaire
Réduction de la subvention de l’Etat
Suppression de la gratuité aux élèves et étudiants (3000 FCFA à payer).
Conséquence: Se tourner vers d’autres modes de transport pour les usagers de la SOTRA
33
2.2.1 Transports collectifs: mode d’acquisition, caractéristiques et organisation des corporations
Les wôrô wôrô
Acquisition
- Véhicule d’occasion "France aurevoir" importé d’Europe;
- Véhicule acheté auprès d’un tiers
- Véhicule personnel dont le conducteur se transforme en chauffeur;
- Marchandage lors de l’achat;
- Prix de vente entre 800 000 FCFA et 3 000 000 FCFA (1210 à 4560 euros)
- Provenance des fonds: épargne personnelle, dons des parents, association de personnes, crédit
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Caractéristiques
- Véhicules de 5 à 7 places assises;
- Marque: Toyota, Nissan, Mazda, Mitsubishi, Peugeot, Citroën, Volkswagen etc.
- Effectif: 13 000 unités (2005)
- Age moyen: + 10 ans (1998)
35
36
Organisation et fonctionnement Conditions d’accès:
- Certificat d’inscription de 50 000 FCFA ou plus;
- Redevance autorisation de transport 80 000 FCFA;
- Taxe de stationnement
- Droit exploitation de la ligne + 60 000 FCFA;
- Chargement à la sortie de la gare 250 FCFA à 500 FCFA;
- Taxe syndicale 500 FCFA à 1000 FCFA
Acteurs:
- Chauffeurs-propriétaires
- Chauffeurs titulaires;
- Chauffeurs en second
Rémunérations
Poste Recette journalière (FCFA)
Salaire Mensuel (FCFA)
Chauffeur-propriétaire
15 000 (22,80 eur) 450 000 (684 eur)
Chauffeur titulaire 10 000 - 15 000(15,20 – 22,80 eur)
50 000 - 80 000(76 – 121 eur)
Chauffeur en second
- -
Horaires de travail
5h/6h à 22h/23h avec relai entre 12h et 14h, 6j/7 ou
7/7.
Tarifs
Itinéraires Tarifs (FCFA)
Lignes intracommunales 200 à 500
Lignes intercommunales 300 à 800
37
Liaisons interurbaines de wôrô wôrô à Abidjan Liaisons intraurbaine de wôrô wôrô à Abidjan (Yopougon)
38
Les Gbakas
Acquisition
- Véhicule neuf ou occasion (importé) ou acheté auprès d’un tiers de 18 à 22 places
- Véhicule issus du clonage (achat séparé du moteur et autres pièces, carrosserie rénovée auprès d’un tôlier à la « Casse »;
- Prix achat neuf: 20 à 25 millions FCFA (30 000 à 38 000 euros)
- Prix achat occasion: 7 à 10 millions FCFA (10 500 à 15 000 euros)
- Epargne personnelle et système « travailler-payer » ou les deux à la fois
- Par voie bancaire ou crédit-bail (taux à 16-17%; apport personnel de 10% à 20% de la valeur du véhicule, sur 36 à 48 mois)
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Caractéristiques
Capacité
Nombre de places Effectif (%)
18-20 86
20-25 7
26-32 6
33-37 1
Age
Age Effectif (%)
- 5 27
5 à 10 38
11-15 26
+ 15 8,5
Répartition par marque de véhicule
Marque de véhicule Effectif (%)
Toyota 46%
Mazda 19
Isuzu 12
Mercedes 8
Mitsubishi 5
Saviem 5
Nissan 3
40
41
42
43
Organisation et fonctionnement
Trois grandes lignes au départ et à destination d’Adjamé:
- Adjamé-Yopogon: plusieurs stations et prolongement sur Dabou et Bimbresso;
- Adjamé-Abobo: plusieurs stations avec prolongement sur PK 18 et Anyama;
- Adjamé-Bingerville avec plusieurs stations et embranchements sur Anono et M’potou
Conditions d’accès:
- Autorisation de transport (10 000 FCFA);
- Droit d’adhésion à un syndicat (transporteur/ chauffeur);
- Inscription sur une ligne de transport (10 000 à 50 000 FCFA);
- Taxe journalière (500 à 1000 FCFA);
- Taxe de chargement (500 FCFA)
Acteurs
- Propriétaire;
- Chauffeur-propriétaire;
- Apprenti-receveur
Niveau d’instruction propriétaires
Effectif (%) Niveau instruction
52 Non scolarisé
26 Primaire
22 Lycée et collège
Niveau d’instruction chauffeurs
Effectif (%) Niveau instruction
53 Non scolarisé
32 Primaire
15 Lycée et collège44
Réseau des Gbakas dans le District d’Abidjan
45
Réseau des Gbakas à Abidjan
Horaires de travail
- De 4h30 voir 5h à 22h voire 23h
- Remplacement 12h/14h
Recette journalière et rémunération salariale
- 70 000 FCFA/jour; à repartir entre:
Propriétaire; carburant; gnambros
Acteur Salaire (FCFA)
Chauffeur titulaire 130 000 – 180 000
Apprenti receveur 40 000 – 60 000
46
Projets de transport pour le futur
Le projet de train urbain
47
- Amélioration le trafic à Abidjan dans une logique de
développement durable;
- Avec 37 km, embranchement à partir de différentes gares
sur le réseau de transport en commun;
- Transversale de tramway entre Yopougon et Bingerville;
- Projets de faisabilités (12 depuis 1978), mais pas de
réalisation concrète.
48
49
Développement du transport fluvio-lagunaire à Abidjan
- Accroissement et diversification du service lagunaire actuel;
- Désengorgement des routes Abidjan
- Développement de nouvelles gares lagunaires
- Ouverture du marché à de nouvelles sociétés: Rainbow ferry (filiale SNEDAI) et CITRANS
(Compagnie Ivoirienne de Transports)
Chapitre III: Les transports par voie d’eau
Un mode de transport très répandu pendant la période coloniale;
Développement du réseau routier depuis l’indépendance;
En dépit du recul de la voie d’eau, certaines régions en demeure toujours tributaires.
1. Le système lagunaire ivoirien
Se développe en arrière du cordon littoral;
Voies de communication économiques et
pratiques;
1200 Km², sur 300 km (Fresco-Ghana);
- Petite lagune Fresco
- Système Grand-Lahou (Tadio, Makey, Tiégba)
- Système Ebrié + Aghien et Potou
- Système Aby-Tendo-Ehi frontière avec le Ghana
Communication par un réseau de canaux
artificiels sur 300 km.
2. Aménagement du réseau lagunaire et survivance du transport par voie d’eau
Creusement de canaux pendant l’ère coloniale:
- Canal d’Azagny (1939): relie les lagunes de Grand-Lahou et la lagune Ebrié sur 18 km;
- Canal d’Assinie (1955-1957), met en communication les lagunes Ebrié et Aby sur 48 km;
- Canal de Groguida (1960), relie la lagune de Niouzoumou Grand-Lahou.
Deux principaux itinéraires
- A l’ouest, Kikégou/Abidjan (170 km): lagune Tadio, Niouzoumou, canal de groguida, lagune de Grand-
Lahou, canal d’Azagny, lagune Ebrié.
- A l’Est, boisso/Abidjan (145 km): port fluvial Aboisso sur la Bia, canal de la rivière Assinie, Rivière Assinie,
canal d’Assinie, fleuve Comoé, Lagune Ebrié
De nombreuses lignes régulières
- Lagune Ebrié/Grand-Lahou
- Grand-Lahou/Ebonou par le canal de Groguida;
- Adiaké/Frambo
3. Facteurs de développement de la voie d’eau
Raisons économiques et naturelles
- Facilitation naturelle de la mobilité des populations qui pratiquent la pêche et l’agriculture;
- Des activités dispersées dans des zones non ou mal desservies par le réseau routier;
- Migrations pendulaires pour raisons professionnelles à Abidjan avec la SOTRA et les pinasses
L’enclavement
- Faute de route, de nombreux villages sont enclavés;
- Absence d’infrastructures (éducatives, sanitaires…);
- Déboires de l’économie de plantation faute de moyens d’évacuation des productions;
- Difficultés d’approvisionnement en produits manufacturés;
4. Fonctionnement du transport par voie d’eau
Acteurs: Etat, les transporteurs semi-privés et les transporteurs privés
- Etat: au moyen du BAC pour permettre la traversée des voyageurs qui partent d’une rive à l’autre d’un cours
d’eau, et ce gratuitement.
BAC dans la région de Jacqueville en Côte d’Ivoire
• La SOTRA
- Fabrication des bateaux-bus par SOTRA INDUSTRIES à des coûts réduits
Gare lagunaire du Plateau
Circulation sur le plan d’eau lagunaire à Abidjan
• Lignes desservies et tarification- Cocody-Plateau-Treichville
- Yopougon-Plateau-Treichville
- Yopougon-Plateau
- Yopougon-Treichville
• Service touristique (balade lagunaire)
Nombre de places
Horaire (h)
Montant (FCFA)
50 9-17 202 815 / 303 815
94 9-17 333 183 / 425 340
144 9-17 384 831 / 475 976
200 FCFA; carte abonnement
• Attente: 10 mn (heure pointe)
20 mn (heure creuse)
Sortie à l’Île Boulay
Bateau-bus effectuant une visite du plan d’eau lagunaire à Abidjan
Le transport privé
- Assuré par un service de pinasses et de pirogues
Caractéristiques:
Engins Longueur (m) Largeur (m) Aspects Nombre de places
Pinasse (pétrolette) 10-20 3-4 - Toit;- bâche;
- Bancs et morceaux de planche comme siège
70
Pirogue 8-12 1-2 - Sans toit- Certaines équipées de moteur hors-bord
12-20
• Financement de l’activité
- Financement personnel;
- Héritage familial ou des parents qui aident;
- Dons et autres apports.
N.B: pas d’emprunt bancaire à cause des conditions que les acteurs ne peuvent satisfaire
Pinasse chargée de marchandises à AbidjanGare de pinasse à Treichville (Abidjan)
Embarcadère à Adiaké
Pinasse au départ d’Adiaké
Hors-bordTin au débarcadère d’Adiaké
Coût du transport entre Adiaké et Frambo (frontière du Ghana)
Ligne lagunaire Distance (km) Coût (FCFA)/euros
Adiaké-Etuéboué 15 800 (1,20)
Adiaké-Akounoungbé 7 900 (1,37)
Adiaké-Tiapoum 42 2000 (3,04)
Adiaké-Frambo 53 2000 (3,04)
Difficultés liées au transport par voie d’eau
- Ensablement;
- Coût des pièces de rechange;
- Vétusté et manque de confort des embarcations;
- Absence d’assurance;
- Difficultés de gestion de certains propriétaires
Stratégies d’amélioration pour la transport par voie d’eau
- Draguer et baliser les voies de navigation fluviale et lagunaire;
- Protéger les baies;
- Construire des gares et stations lagunaires destinées à l’accostage des engins;
- Former les transporteurs lagunaires;
- Développer le transport de passagers et de marchandises aux plan urbain, interurbain et même régional;
- Organiser les transporteurs afin de bénéficier des aides des structures financières.
