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Page 2 : Journée d’étude loi Rebsamen.
Page 3 : Tract 12 mai 2016.
Page 4 : Tract 12 et 17 mai 2016.
Pages 5 à 8 : Et si les impôts n’existaient
pas.
Page 9 : Voix de l’Ain - Carte blanche à
Fabrice Canet.
Page 10 : Chiffres du chômage mars 2016.
Page 11 : Médiathèque de l’UD « Ceux de
Billancourt ».
Page 12 : 3 juin 2016 - Conférence Bernard
Thibault
N° 767 du 10 mai 2016
Travailler moins pour travailler tous, sinon, quelle alternative ? Alors que la loi El Khomri qui prévoit d’allonger le temps de travail est en cours d’examen à l’Assemblée Nationale, la CGT porte depuis longtemps l’idée de réduire le temps de travail à 32 heures. D’abord isolée sur ce sujet, la question de la réduction du temps de travail est maintenant portée par de nombreux économistes, sociologues, chercheurs, syndicalistes, politiques…
Si nous partons du fait qu’il y a plus de 6 millions de personnes à la recherche d’un emploi dans notre pays, que les perspectives de croissance resteront limitées et que la révolution liée à la robotique et au numérique risque de faire disparaître de nombreux emplois, il y a urgence à trouver une solution pour mieux partager le travail. Bien sûr, d'autres pays affichent un taux de chômage plus faible que la France, mais le plus souvent ce résultat est atteint grâce à un vaste secteur de « travailleurs pauvres », via une croissance massive du travail à temps partiel féminin et un retour en force du travail indépendant. Ces personnes occupent certes un emploi, mais n'en ont pas moins les plus grandes difficultés à se loger, à se soigner, à éduquer leurs enfants… Bref, à mener une vie décente. Ces politiques creusent de plus les inégalités entre riches et pauvres, entre hommes et femmes, entre diplômés et non diplômés.
Si on veut éviter ces écueils tout en faisant reculer rapidement le chômage, il faut « travailler moins pour travailler tous et mieux », sinon, nous allons au-devant d’une inévitable explosion sociale. Prenons conscience au sein de la CGT que nous ne sommes plus les seuls à porter cette question de la réduction du temps de travail et faisons avancer cette idée pour qu’elle ne reste pas au stade de l’utopie.
Eric FOGNINI membre du bureau de l’UD
Bulletin d’inscription
Le Syndicat CGT : ______________________ Inscrit à cette initiative les personnes suivantes :
________________________________________________________________________________.
A renvoyer à l’UD par mail ([email protected]) ou fax (04 74 22 11 60).
LOI REBSAMEN - Conséquences sur les IRP-
Pour débattre des enjeux de cette loi, l’UD invite tous les syndicats, UL, branches, à une demi-journée d’étude :
LE JEUDI 16 JUIN 2016 DE 09H00 à 12h30
MAISON DES SYNDICATS à Bourg-Grande salle Cette demi-journée sera animée par SECAFI.
Les points abordés :
Délégation unique du personnel élargie, Regroupement des instances, Modalités d’organisation des réunions, informations consultations du CE, Les négociations obligatoires, Articulation entre les instances lors de projets soumis à information consultation, Représentation proportionnelle F/H au sein des instances
Nous vous invitons dés maintenant à bloquer la date et à faire participer à cette initiative. Bourg en Bresse, le 26 avril 2016
L’usage immodéré de la « lutte » est excellent pour la santé
Pour le retrait du projet de loi Travail
RASSEMBLEMENT UNITAIRE LE JEUDI 12 MAI 2016
Entre 12H et 14H
Place de l’Hôtel de Ville
Bourg en Bresse
Parce que 3 français sur 4 s’opposent à ce texte, soyons des millions à crier haut et fort ni amendable, ni négociable, ce texte antisocial ne doit pas voir le jour ! Parce que nous en avons assez de voir nos vies détruites et nos jeunes sans avenir, Parce que le droit du travail n’a pas à obéir aux exigences de l’économie. Parce que la répression comme seule réponse aux mécontentements du monde du travail, est le signe que le gouvernement est aux abois.
Le 12 MAI puis le 17 MAI, Partout en France, C’est dans la rue que ça se passe.
HE OH ! Salariés, jeunes, privés d’emploi, retraités vous faites quoi
les 12 et 17 MAI 2016 ?
Si vous faites partie des 3 français sur 4 qui s’opposent à la loi travail, on vous invite à venir nous rejoindre le :
Jeudi 12 mai - entre 12H et 14H - place de l’hôtel de ville à
Bourg en Bresse pour exprimer votre désaccord.
Puis le :
Mardi 17 mai – à 14H30- Champ de Foire- Bourg en Bresse pour manifester votre refus de voir appliquer une loi qui permet de réduire les rémunérations et de licencier sans contestation possible.
L’heure est au choix, le débat législatif a commencé, à nous d’exiger le retrait de cette loi par des actions fortes de mobilisation et de grève.
Deux choix sont possibles, soit la résignation, soit la lutte, car croire en quelque chose, c’est d’abord et surtout ne jamais renoncer.
Le 12 et le 17 mai 2016,
Je choisis de ne pas rester silencieux, La loi travail, voilà ce que j’en pense
Que se passerait-il si les citoyens
français étaient enfin libérés du
poids des impôts et des prélève-
ments obligatoires ? À en croire les
écrans de propagande, ces impôts,
taxes et autres contributions se-
raient autant de freins pour entre-
prendre, puniraient les travailleurs
les plus courageux et inciteraient à
se complaire dans la médiocrité...
Oui citoyens, on veut vous faire
croire qu'il faut à tout prix baisser
les dépenses publiques et donc
vos impôts car ceux-ci paieraient
grassement de trop nombreux
fonctionnaires et serviraient à
toute une bande de profiteurs.
Pourtant en France, le taux de pré-
lèvement obligatoire est à peu près
stable depuis 30 ans et connaît
même une baisse depuis 2012.
Beaucoup d'observateurs bien peu
impartiaux ne cessent de vouloir
comparer les prélèvement obliga-
toires français (jugés beaucoup trop
importants) avec ceux des autres
pays européens, mais ils omettent
systématiquement de comparer la
qualité des services publics ou en-
core le niveau de protection sociale
avec ces même États.
On ne peut valablement faire de
comparatif que si on met dans la
balance, d’un côté les dépenses fis-
cales et sociales, et de l’autre les ser-
vices et les prestations qu'elles nous
apportent chaque jour. A défaut,
cela revient à comparer simplement
le montant de la facture du super-
marché sans se préoccuper des mar-
chandises qu'il y a dans le chariot !
Prenons comme exemple un couple
avec deux enfants. Ceux-ci gagnent
1.800 euros de salaires chacun par
mois. Leur montant d’impôt sur le
revenu s'élève à 476 euros. Leur fille
est scolarisée au lycée public (10.240
euros) et leur fils au collège (7.930
euros). Durant l'année monsieur a
eu un petit ennui de santé et a dû
être hospitalisé pendant 5 jours
(6.500 euros). Et il ne s’agit que de
quelques dépenses courantes.
Sans impôt et cotisations sociales,
pas de retraite, pas d'assurance
chômage, il faudrait assumer indi-
viduellement sa propre sécurité,
payer l'utilisation des routes ou de
toutes les infrastructures sportives
ou culturelles, supporter en totalité
les dépenses liées à l'acheminement
de l'énergie, de l'eau, ou encore l'in-
tégralité des investissements liés à la
mise en place des réseaux de com-
munication...
Ce ne sont que quelques exemples
et la liste est très très longue... Sans
prélèvements obligatoires la note
pourrait être salée ! Nous n'avons
donc pas du tout intérêt à ce que
les prélèvements baissent. Il faut au
contraire que ceux-ci répondent à
nos besoins !
FINANCES
ET SI... LES IMPÔTS
N'EXISTAIENT PLUS ?
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Deux types d’impôts cohabitent
dans le système fiscal français :
impôts proportionnels et impôts
progressifs. Les impôts progressifs
sont quasi-exclusivement représen-
tés par l’impôt sur le revenu. Ils ont
la particularité de faire contribuer
davantage ceux qui ont le plus de
moyens. Logique me direz-vous ?
Oui, logique et juste ! Pourtant, ce
type d’impôt est très minoritaire
dans l'ensemble des prélèvements
obligatoires et l'impôt sur le reve-
nu est chaque année un peu plus
attaqué. Suppression de tranches,
niches fiscales, demain retenue à la
source... Et même s’il est le plus juste
du système fiscal français, il est aussi
un impôt en voie de disparition !
De l'autre côté les impôts propor-
tionnels, l'immense majorité donc
des prélèvements. La TVA est le plus
gros d'entre eux. Invisible, car per-
sonne n'a l'impression de payer des
impôts quand il passe à la caisse du
supermarché. Injuste, car en pro-
portion il demande plus d'effort à
Pourquoi veulent-ils la peau de l'impôt sur le revenu ?
ceux qui ont le moins de revenus.
Et pourtant pas indolore. Ces types
d’impôts et de taxes sont omnipré-
sents et pourraient devenir les seuls
moyens de prélèvement.
Les plus riches s'offusquent de payer
plus d'impôt que le reste de la po-
pulation. Non contents de concen-
trer toutes les richesses (1 % de la
population mondiale détient plus
de 50 % des richesses totales), ils
veulent toujours moins cotiser. C’est
pourquoi ils aspirent à la disparition
de l’impôt sur le revenu.
L'impôt sur le revenu est trop com-
pliqué ! La moitié des citoyens ne
le paye pas ! Ne serait-il pas plus
simple de le supprimer ? Tout
d'abord l'impôt sur le revenu rap-
porte un peu moins de 70 milliards
d'euros à l'État contre plus de 140
milliards pour la TVA. Quant à la CSG
(proportionnelle comme la TVA),
elle a rapporté 90 milliards en 2015.
Première possibilité : baisser les
dépenses de l'État de 70 milliards
pour compenser la suppression de
l'impôt sur le revenu ce qui voudrait
dire la perte d’une multitude de
services et prestations, pour le plus
grand nombre. Deuxième possi-
bilité : le remplacer par une taxe
proportionnelle. Si on schématise,
plutôt qu'un impôt progressif où
on paye en fonction de ses moyens,
tout le monde pourrait payer un
taux unique d'impôt (cf. ci-dessous).
REVENUS ANNUELS600.000
IMPOT actuel255.907
IMPOT A 15%90.000
GAIN165.907
JACKPOT!
IMPOTSUR LE REVENU
REVENUS ANNUELS43.200
IMPOT actuel476
IMPOT A 15%6.480
augmentation
6.004
perdu!
IMPOTSUR LE REVENU
TOUT LE MONDE AVEC LE MÊME TAUX À 15%, C’EST MIEUX ?
Comme on le voit, la suppression de l'impôt sur le revenu augmenterait encore un peu plus les inégalités de richesses et rendrait le système fiscal encore plus injuste qu'il ne l'est. La retenue à la source peut être un premier pas vers la suppression de l'impôt sur le revenu en France (voir page 3).
TVA : 53,6%3.905 €
Impôts locaux :
23,8%1.731 €
1.176 €
476 €
Impôt sur lerevenu : 6,5%
Autres (*) : 16,1%
Total7.288 €
Répartition des impôts d’un ménageCouple avec 2 enfants et 1800 € de salaire chacun
(*) Produits pétroliers, assurances, alcool et tabac.
� PLUS SIMPLE ?
Les contribuables devront toujours
déposer leur déclaration. Ils rece-
vront toujours un avis d'imposition.
Leurs impôts seront prélevés par les
employeurs avant qu'ils perçoivent
leurs revenus. Comme il est impos-
sible de calculer en temps réel l'im-
pôt sur le revenu, ils devront payer le
Tous aux abris ! La retenue à la source arrive en 2018 !
reliquat de leurs impôts l'année sui-
vante et percevront aussi l'année sui-
vante les éventuels crédits d'impôts.
Plutôt que se référer uniquement à
des agents des Finances publiques
spécialement formés à la fiscalité,
les contribuables en cas d'erreur
ou de changement de situation de-
vront à la fois se retourner vers leurs
employeurs et les services fiscaux...
Vous avez dit simplification ?
� FIN DU DÉCALAGE ENTRE
LES REVENUS ET L’IMPÔT ?
Et bien non ! Le système fiscal fran-
çais est ainsi fait que l'on ne peut
connaître le taux d'imposition ap-
plicable à une année courante que
le 1er janvier de l'année suivante.
En effet, il faut connaître l'intégralité
des revenus perçus sur toute l'année
pour connaître le taux d'imposition
applicable, comme il faut connaître
les éventuelles déductions fiscales
de l'année ou encore les change-
ments de situation de famille (ma-
riage, séparation, naissance...).
� PEUT-ON VRAIMENT FAIRE
CONFIANCE AUX ENTREPRISES
POUR RECOUVRER L’IMPÔT ?
Les entreprises bénéficieront d'un
effet positif sur leur trésorerie
puisqu’elles reverseront l'impôt sur
le revenu après le versement des
salaires. Mais qu'en sera-t-il pour les
Finances publiques ? A l'instar de la
TVA, elle aussi recouvrée par les en-
treprises, on peut craindre le pire : li-
quidations d'entreprises, défauts de
paiement, fraude... Pas besoin d'être
voyant pour savoir qu'on sera bien
loin des 99 % de taux de recouvre-
ment actuel. Et nul doute que les
entreprises ne manqueront pas de
demander un dédommagement
financier pour le travail supplémen-
taire inhérent au recouvrement de
l’impôt sur le revenu !
2. ENVOIE L’AVIS D’IMPOSITION
1. DÉ
CLAR
E
3. PA
YE
AMINISTRATION FISCALE
CONTRIBUABLE
5. PA
YE LE
SOLD
E
4. EN
VOIE
L’AVIS
D’IMPOT
3. DÉ
CLAR
E
1. COMMUNIQUE LE TAUX D’IM
POT
2. REVERSE L’IMPÔT CO
LLECTÉ
ADMINISTRATIONFISCALE
CONTRIBUABLE ENTREPRISE
Pourquoi compliquer les choses ?!
AVANT
APRÈS AVIS D’IMPÔTSUR LE REVENU 2016
(sur les revenus de l’année 2015)
DIRECTION GÉNÉRALEDES FINANCES PUBLIQUES
MONTANT INITIAL :37 539 €
IMPÔT NET À PAYER :
441 €
IMPÔT À PAYERÉpargne retraite ----------------------------------------Déficit foncier ------------------------------------------
RÉDUCTIONS
CHARGES DÉDUCTIBLES15 000 €40 000 €
M OU MME POGNON - COUPLE - 2 ENFANTS
Ceci est une simulation faite sur le site www.impots.gouv.fr
SPÉCIMENREVENUS : 200 000 €
MONTANT APRÈS DÉDUCTION DES CHARGES : 18 691 €
Investissement Scellier territoire outre-mer --------Emploi salarié à domicile ----------------------------Crédit environnement habitation principale --------Don aux oeuvres --------------------------------------Don parti politique -----------------------------------
TOTAL DES RÉDUCTIONS ------------------------------
4 000 €7 500 €1 800 €2 310 €2 640 €
18 250 €Taux moyen d’imposition : 0,34 %
L’impôt sur le revenu est l’impôt le plus juste car il fait contribuer en fonction des moyens de chacun. Le législateur l’a pourtant peu à peu vidé de sa substance en réduisant son impact. Si vous avez beaucoup de revenus, les nombreuses niches fiscales à votre disposition vous permettront d’échapper légalement à l’impôt.
� S'attaquer sans concession à la fraude fiscale qui représente
selon nos estimations près de 80 milliards de pertes pour l'État
chaque année. Pour ce faire il convient de redonner les moyens
humains et législatifs suffisants aux services de contrôle afin de
pouvoir lutter efficacement contre les fraudeurs.
Recettes attendues 8 milliards d’euros par an
� Harmoniser la fiscalité entre les pays et éradiquer les paradis fis-
caux
� Réduire drastiquement les niches fiscales et les circonscrire à
celles réellement utiles socialement ou économiquement.
Recettes attendues 50 milliards d’euros par an
� Augmenter largement l'incidence de l’impôt sur le revenu et
ajouter des tranches d'imposition.
Recettes attendues 18 milliards d’euros par an
� Baisser les taxes indirectes et proportionnelles comme la TVA, le
taux normal de la TVA serait ramené de 20 à 15 % et la TVA pourrait
être supprimée sur les produits de première nécessité.
dépenses attendues 35 milliards d’euros par an
� Moduler l’impôt sur les sociétés en fonction du comportement
des entreprises : augmenter l'impôt pour celles qui contribuent à
la financiarisation de l'économie ; réduire l'impôt pour celles qui
favorisent l'emploi, les salaires, l'investissement, la préservation de
l'environnement...
� Introduire les revenus dans le calcul des taxes locales (taxe d'ha-
bitation, taxe foncière).
� Taxer davantage le capital en introduisant une véritable taxe
sur les transactions financières visant l'ensemble des transactions
à des taux suffisamment forts pour réduire la financiarisation de
l'économie.
Recettes attendues 24 milliards d’euros par an
Ces transformations du système fiscal le rendrait plus juste et
seraient favorables économiquement à une très grande majorité
de citoyens. Elles permettraient également de rendre le système
plus efficace en réorientant l'économie vers l'emploi et une meil-
leure rémunération des salaires.
En outre cette réforme du système dégagerait des recettes sup-
plémentaires afin d'assainir les finances publiques et de financer
les services publics utiles à toute la population.
il faut...Des solutions existent,
0
20 000
40 000
10 000
30 000
Impôt surle revenu TVATaxe
d’habitationTOTAL
Situation actuelleProposition CGT
En
eu
ros
COUPLE / 6 000 € DE SALAIRE MENSUEL CHACUN / 2 ENFANTSParis / 1 000 € de taxe d’habitation
0
7500
5000
2500
COUPLE / 1700 € DE SALAIRE MENSUEL CHACUN / 1 ENFANTLyon / 1 500 € de taxe d’habitation
Situation actuelle
Proposition CGTEn
eu
ros
Impôt surle revenu TVATaxe
d’habitationTOTAL
Situa
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Prop
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GT353288
0
50
100
150
200
250
300
Milli
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RECETTES DE L’ÉTAT 2016
Il faut aussi rappeler que les intérêts de la dette
pèsent plus de 40 milliards dans le budget de l’État.
Lui permettre d’emprunter directement auprès de
la Banque centrale européenne, sans passer par les
banques, réduirait nettement cette charge qui pro-
fite exclusivement aux marchés financiers.
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Carte blanche à Fabrice CANET – Voix de l’Ain du 6 mai 2016
C’est le travail qu’il faut repenser Croire que licencier plus facilement va créer des emplois est une chimère. Les leviers du changement se situent ailleurs. C’est le travail qu’il faut repenser. Depuis 30 ans, c’est la somme de 100 milliards par an qui ne rémunère plus le travail au profit du capital. Il y a d’énormes marges pour créer des emplois, augmenter les salaires et accroitre les recettes de la sécurité sociale. Il faut intégrer que l’environnement du travail à et va fortement évoluer. Bien souvent imposée, parfois choisie, la mobilité des salariés est un fait. L’enjeu est de reconnaître des droits transférables à la personne et non plus au statut ou à leur contrat de travail, une véritable sécurité sociale professionnelle. Il y a déjà de nombreux sujets à mettre en débat. Il faut être sérieux dans le débat public afin de construire des solutions. Une « élite locale » a eu des propos durs et malhonnêtes en nous qualifiant de « corporatistes et des nantis du système ». Cette analyse est surprenante pour un citoyen qui émarge très largement au-dessus du salaire médian dans l’Ain qui est de 1582 euros… Quid de la faillite de nos « élites » dans l’état des lieux de la situation ? La CGT assume sa particularité de vouloir changer le travail pour construire une société respectueuse de l’homme et de son environnement. Elle se veut force de proposition dans les espaces où elle peut intervenir, dans les entreprises et dans les territoires. Discutons plutôt des phénomènes qui ne seront pas sans conséquences pour les salariés-citoyens du département de l’Ain. Les différentes réformes territoriales vont profondément changer la nature de notre département, voir le faire disparaître. Ces réformes se sont construites autour d’une vision libérale et structurante de la société avec un concept : "atteindre une taille critique et concentrer les moyens pour être compétitifs". Il faut craindre une différenciation entre les territoires élus et les territoires exclus, tout en étant lucide sur les disparités déjà existantes. Notre département sera traversé aussi par la transition numérique. Des médias à l’automobile en passant par le tourisme, l’agriculture ou la santé, c’est désormais toute l’économie qui devient numérique. L’économie numérique modifie structurellement la répartition des emplois et met fin à une tendance longue d’expansion du salariat, posant de nouveaux défis au droit du travail et à la protection sociale. La transition numérique notamment dans l’industrie ne sera donc pas sans conséquences dans l’Ain. La révolution numérique devra être synonyme de progrès social. Un enjeu parmi d’autres est celui des transports. L’Ain se caractérise par le « tout voiture », en constante augmentation. La question des transports est un enjeu économique, 30% de la population active travaille en dehors du département. C’est un enjeu social, les coûts reposent essentiellement sur les salariés plutôt modestes sans négliger les conséquences sur la qualité de vie au travail. C’est enfin un enjeu environnemental, la moyenne des émissions de gaz à effet de serre par habitant dans l’Ain est 1,7 fois supérieure à la moyenne nationale. Face à ces évolutions, le syndicalisme fort d’une certaine expertise du réel, de son ancrage sur le terrain est force de proposition. Les réponses macroéconomiques sont indispensables comme la réorientation des richesses du capital vers le travail. Mais le changement se construit aussi au quotidien au plus près des salariés par une réappropriation du travail. « C’est par le travail que les humains ont commencé à transformer leurs rapports à la nature, participant en retour à se transformer eux-mêmes, faisant ainsi humanité ». Le travail est à la source de création de toutes valeurs, marchandes, d’usage, mais aussi de valeurs éthiques. Le travail est créateur de lien social. Travailler, c’est une façon d’être au monde. Le travail est un facteur essentiel de la construction de soi. Dans l’activité de travail, j’éprouve mes capacités, mes limites, le sentiment de mon utilité… Gagner une revalorisation du travail ne peut se faire sans se mêler de son contenu, de son sens, de son organisation. Transformer le travail est une ambition revendicative transversale à toutes les autres revendications, les salaires, l’emploi, les qualifications, la formation professionnelle… Cela passe obligatoirement par l’intervention des travailleurs, leur redonner de la capacité d’agir, en soi la fonction première du syndicalisme.
Situation et évolution du chômage dans les départements Auvergne-Rhône-Alpes
MARS 2016
Départements Nbre de chômeurs
Evolution du chômage en 1 an
Total - de 25 ans
+ de 50 ans H F
Chômage d’1 an et
plus
Rhône (79354) 149 840 + 3,5% -2,3% + 9% + 2,2% + 4,9% + 9,3%
Métropole 122 050 + 3,2% -2,5% + 9,1% + 2,1% + 4,3% + 9,1%
Nouveau Rhône 27 790 + 4,9% -1,6% + 8,4% + 2,6% + 7,2% + 10,8%
Isère (50990) 95 340 + 4,5% -2,5% + 9,1% + 3,9% + 5,1% + 12,3%
Loire (35375) 62 840 + 2,9% -1,9% + 6,7% + 2,5% + 3,4% + 5,2%
Hte Savoie (25743)
56 520 + 4,1% + 0,4% + 9% + 3,4% + 4,8% + 11,2%
Drôme (26641) 48 700 + 3,4% + 1,7% + 6,9% + 2,8% + 4% + 6%
Ain (19813) 42 940 + 5,4% -2% + 10,4% + 4% + 6,7% + 13%
Savoie (15752) 31 690 + 2,8% -2,9% + 7% -0,1% + 5,5% + 16,7%
Ardèche (16194) 28 860 + 5,2% -2,2% + 10,6% + 4,1% + 6,2% + 8,6%
Rhône-Alpes ( (269862)
516 730 + 4%
Puy de Dôme 51 560 + 3,4%
Allier 28 280 + 2,5%
Haute Loire 16 830 + 2,7%
Cantal 8 210 + 0,2%
Auvergne-Rhône-Alpes 621 610 + 3,7% -1,9% + 8,4% + 2,7% + 4,6% + 9,4%
Source pôle emploi :catégories ABC (Entre parenthèses le rappel de juillet 2008) : Pour mesurer les dégâts( Rhône-Alpes) En région Auvergne-Rhône-Alpes :
14,3% des chômeurs ont moins de 25 ans (88 600 personnes) 22,7%............................ plus de 50 ans (141 180 personnes) 51%......................sont des femmes (317 180 personnes) 43 % des chômeurs sont au chômage depuis plus d’un 1 an (267 790 personnes)
Michel Catelin CGT Auvergne-Rhône-Alpes
AVRIL 2016
Médiathèque de l’Union départementale Pour rappel, l’Union Départementale CGT de l’Ain a mis en place une médiathèque. Son but est d’ouvrir aux syndiqués, un espace de lecture, d’enrichissement, de complément aux formations… Des livres et DVD sont à disposition des syndiqués. Les documents sont empruntés (1 livre + 1 DVD
maximum) pour trois semaines, voir 1 mois après avoir prévenu l’UD de la prolongation (pensez aux autres camarades qui peuvent attendre l’ouvrage). Vous pouvez consulter l’ensemble des documents disponibles sur le site de l’UD : www.cgtain.org (espace culture/sports/loisirs).
Ceux de Billancourt
Laurence Bagot
Editions de l'Atelier (1 janvier 2015)
Douze ouvrières et ouvriers de Renault-Billancourt racontent le chemin qui les a conduits à travailler sur cette île, «la forteresse ouvrière». Des trajectoires de migrants. Des voix nues qui disent le travail, les cadences, la fierté, la révolte, l’épuisement, la solidarité et une dignité intacte. Billancourt a fermé ses portes il y 14 ans. La mémoire de ceux qui y ont sué et lutté reste vive. «Il ne faut pas désespérer Billancourt». La formule disait le poids de la classe ouvrière, le rapport de force existant entre patronat et syndicats. L’île Seguin qui abritait le cœur des usines Renault a fermé ses portes à la fin des années 1990. Exit Billancourt. Les milliers d’hommes et de femmes qui y travaillaient ont été mutés ou sont partis à la retraite. Ils y avaient passé trente ou quarante de leur vie. Qu’en reste-t-il ? Laurence Bagot est partie à la rencontre de ces femmes et de ces hommes qui de jour ou de nuit ont fait Renault. Beaucoup sont venus d’un village du Maghreb, d’autres plus simplement des campagnes de la province française. Tous racontent l’errance à Paris, l’embauche, le contact avec la chaîne, la vie dans les bureaux, les brimades, l’entraide, les grèves, la recherche d’un logement, le syndicat aussi. Des ouvriers et employés se confient. A voix nues. Leur
passé est étonnamment présent. Ils disent l’effaçable trace de leur travail et de leur vie. Comme une part de la nôtre.
Conférence – Débat le vendredi 3 juin à 14 heures
Salle Blériot – Place Louis Blériot (à côté de la médiathèque Aimé Césaire)
01000 Bourg en Bresse
Contact : Union Départementale CGT de l’Ain 3, impasse Alfred Chanut - CS 60092 - 01003 Bourg en Bresse
Tel : 04 74 22 16 48 | - E.mail : [email protected] - www.cgtain.org
VENDREDI 03 JUIN2016
La troisième guerre mondiale est socialeBernard THIBAULT
Depuis plus de trente ans, la version néolibérale de la mon-dialisation a fait de la concurrence un absolu intouchable qui s’étend progressivement à tous les domaines de la vie des pays de la planète. Cette bataille économique, menée à l’échelle du globe, a fait de de l’embauche des travailleurs au moindre coût et sans normes protectrices sa ligne direc-trice. Les dégâts humains de cette véritable guerre sociale mondiale sont énormes et la plupart du temps invisibles. Ainsi 40% des travailleurs dans le monde n’ont pas de contrat de travail, des dizaines de millions d’enfants sont contraints de
chinois sont employés dans des conditions infrahumaines, depuis 2012, plus de 1200 travailleurs népalais et indiens sont morts sur les chantiers de construction des stades de la coupe du monde de football, en France des travailleurs détachés sont payés 300 euros par mois …Comment sortir de ces régressions ? Ancien secrétaire général de la CGT et désormais membre du conseil d’administration de l’Organisation Internationale du Travail (OIT), Bernard Thibault dénonce dans cet ouvrage
sur l’autel de la concurrence. Contrairement au sentiment lar-gement répandu, la solution à cette dérive n’est pas le repli sur soi nationaliste mais la promotion de l’égalité des êtres humains par l’adoption dans les divers pays du monde de normes protectrices tant du point de la rémunération par un salaire décent qu’en termes de conditions de travail.
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