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Un projet tuteuré réalisé avec la
Encadré par M. Nabil IKOURANE Présentation orale le
18/03/2014
Cindy INCADOU – Fatoumata KEITA (G5)
Maureen PIOT (G3) – Mehdi OUADAH (G1)
Groupe 15
Année universitaire 2013 - 2014
Café du handicap : sensibilisation au changement de regard sur le
handicap avec le Service d’Education Spécialisée et de Soins à
Domicile (SESSAD) de Villepatour (accompagnement des étudiants
handicapés dans l’enseignement supérieur)
2
3
Remerciements
Tout d’abord, notre projet n’aurait pas pu voir le jour sans la Croix-Rouge, notamment sans l’aide de
Monsieur Emmanuel de Montvalon, qui a cru en nous et en notre initiative, ainsi que ses collègues
Monsieur Sébastien Goua et Monsieur Jean-Michel Rossignol. Ils nous ont soutenus tout le long du projet
et nous ont apporté l’encadrement nécessaire à sa réussite, tout en nous laissant agir dans le cadre de leur
organisme.
Aussi, la directrice du SESSAD de Villepatour Madame Ghislaine Le Moal, ainsi que sa collègue Roseline
Evanno nous ont guidées dans le cadre de notre projet, en nous apportant les ressources humaines
nécessaires à l’enrichissement de notre initiative.
Nous remercions aussi par ailleurs Pascaline, stagiaire designer au sein de la Croix-Rouge, qui a su
comprendre nos besoins et valeurs en élaborant les outils de communication nécessaires à la mobilisation
des étudiants que nous visions.
Au sein de l’IUT, notre professeur tuteur Monsieur Nabil Bikourane et l’ensemble du corps enseignant ont
su nous conseiller, nous guider dans nos démarches, dans nos choix et nos décisions.
Bien sûr, sans le gérant de la brasserie « Le Descartes », notre événement n’aurait pas pu voir le jour. Il a su
faire confiance à quatre étudiants, en nous confiant ses locaux et sa clientèle pour la réalisation de notre
événement.
Enfin, un grand merci à l’ensemble des participants à notre évènement. C’est en grande partie grâce à eux
que notre projet a pris sens et s’est concrétisé. Ils ont su jouer le jeu, se sont intéressés à notre initiative et
pourront désormais porter un œil différent au handicap.
4
SOMMAIRE Introduction........................................................................................................................................................ 5
I. Le handicap chez les étudiants : un domaine qui mobilise de plus en plus ............................................... 7
A. Cadre général du handicap chez les étudiants en France ...................................................................... 7
a) Du point de vue de la loi ......................................................................................................................... 7
b) Évolution et répartition des étudiants en situation de handicap ........................................................... 8
B. Les structures d’aide ................................................................................................................................ 10
a) Les structures nationales ...................................................................................................................... 10
b) Les acteurs avec qui nous avons travaillé ............................................................................................. 12
II. La concrétisation de notre projet : de l’élaboration à la mise en place ................................................... 15
A. Les différentes prises de contacts nécessaires pour le projet ............................................................. 15
a) Notre rencontre avec la Croix- Rouge ................................................................................................... 15
b) Le début de la collaboration avec le SESSAD ........................................................................................ 16
c) Nos premières idées ............................................................................................................................. 17
B. La définition de notre concept et la recherche de moyens nécessaires .............................................. 19
a) Notre concept définitif : un « Café du Handicap » ............................................................................... 19
b) La recherche de partenariats en adéquation avec les valeurs véhiculées par notre projet ................. 21
a) La fixation de la stratégie de communication ...................................................................................... 22
b) L’élaboration du budget final (voir annexe 9) ...................................................................................... 24
III. Résultats et analyses ................................................................................................................................ 27
A. Résultats de nos actions de communication ........................................................................................ 27
a) Nos moyens d’attraction ...................................................................................................................... 27
b) Les retombées et comparaison avec les objectifs fixés........................................................................ 28
B. Un événement placé sous le signe de l’échange .................................................................................. 29
a) La préparation de l’évènement ............................................................................................................ 29
b) Le déroulement des activités ................................................................................................................ 29
c) Comparaison avec nos objectifs fixés ................................................................................................... 32
C. Nos perspectives pour la suite ............................................................................................................. 33
a) Au niveau du projet et du groupe ......................................................................................................... 33
b) Nos points forts et points d’efforts lors du projet ................................................................................. 34
c) Quelques conseils aux futurs porteurs de projets ................................................................................. 35
Conclusion .................................................................................................................................................... 36
Bibliographie .................................................................................................................................................... 38
Annexes ............................................................................................................................................................ 40
5
Introduction
Nous sommes actuellement étudiants en deuxième année de formation au DUT Techniques de
commercialisation. Ce diplôme nous donne des bases solides en marketing, en communication
commerciale ou encore en négociation-vente.
Dans le cadre de cette formation, nous avons été tenus d’effectuer un projet tuteuré dont les
objectifs sont divers.
En effet, d’une part, il nous permet de consolider et de mettre en pratique nos connaissances
acquises tout au long de notre cursus universitaire, mais également d’acquérir un nouveau savoir-
faire professionnalisant et de favoriser notre ouverture d’esprit en se confrontant aux autres points
de vue des membres du groupe. Également, il nous a donné l’occasion de travailler collectivement
autour de la demande d’une organisation externe.
D’autre part, cette mise en situation professionnelle avait pour but de développer notre esprit
d’initiative, notre sens des responsabilités, notre autonomie, notre adaptation à un environnement
nouveau, ou encore la rigueur d’une organisation, le respect de délais, le fait de construire un
projet d’un bout à l’autre, avec ses contraintes et difficultés.
Notre groupe de travail était composé de quatre étudiants. La diversité de celui-ci a été un de nos
principaux atouts lors de la préparation, de l’organisation et de la réalisation de notre projet.
Nous avons choisi de nous intéresser au domaine social. En effet, il s’agit d’un secteur en pleine
expansion et beaucoup d’entreprises prennent aujourd’hui leurs décisions stratégiques en incluant
cet aspect. De plus, c’est un domaine qui nous attire particulièrement car il privilégie le contact, le
dialogue avec les autres. L’aspect humain y est important ; il faut donc aimer le sens du relationnel
pour s’y aventurer, ce qui est notre cas. Nous avions pour but de sensibiliser un public à une cause
sans toutefois tomber dans la stigmatisation et les clichés. C’est donc en nous engageant dans le
milieu associatif, par le biais de la Croix-Rouge française, que nous avons construit ce projet point
par point.
Dès lors, nous pouvons nous demander :
Comment répondre aux besoins d’une cause associative par le biais de ce projet?
Aussi, de quelle manière est-il possible d’allier l’aspect commercial au milieu associatif ?
Mais également, comment sensibiliser les personnes de façon originale au handicap sans tomber
dans la stigmatisation ?
6
Tout au long de ce dossier, nous allons vous détailler l’ensemble de nos démarches pour atteindre
notre objectif final, à savoir le bon déroulement de notre « Café du Handicap ».
Pour vous l’exposer au mieux, nous jugeons plus pertinent d’avoir recours à un plan chronologique.
Dans une première partie, nous vous présenterons le contexte dans lequel nous avons travaillé
ainsi que les différents acteurs qui nous ont appuyés et suivis tout le long. Nous vous exposerons
ensuite notre cheminement étape par étape dans une seconde partie, en abordant les moyens
auxquels nous avons eu recours. Et pour finir, dans la dernière partie, nous vous ferons un bilan
des résultats et des apports, aussi bien professionnels que personnels, de notre projet tuteuré.
7
I. Le handicap chez les étudiants : un domaine qui mobilise de plus en plus
A. Cadre général du handicap chez les étudiants en France
a) Du point de vue de la loi
L’article 2 de la loi de 2005 sur L’égalité des droits et des chances, la participation et la citoyenneté
des personnes handicapées, définit ainsi le handicap : « Constitue un handicap, au sens de la
présente loi, toute limitation d’activité ou restriction de participation à la vie en société subie dans
son environnement par une personne en raison d’une altération substantielle, durable ou
définitive, d’une ou plusieurs fonctions physiques, sensorielles, mentales, cognitives ou
psychiques, d’un polyhandicap ou d’un trouble de santé invalidant. »1
Depuis la rentrée universitaire de 2006 et conformément aux dispositions de l’article 20 de la loi
du 11 février 2005 pour L'égalité des droits et des chances, la participation et la citoyenneté des
personnes handicapées, les établissements d'enseignement supérieur sont chargés, en mobilisant
leurs ressources et leurs compétences, de mettre en place toutes les aides et accompagnements
nécessaires aux étudiants handicapés pour la réussite de leurs études : accompagnement, soutien
pédagogique, tutorat, aménagement des cursus et amélioration des conditions de passation des
examens.
En effet, cette loi a responsabilisé tous les acteurs, publics comme privés, afin d’intégrer au mieux
les personnes handicapées dans l’ensemble des secteurs de la société. Il existe ainsi dans toutes
les universités : un responsable d’accueil des étudiants handicapés, des aides aux études et à la vie
universitaire en lien avec la Maison Départementale des Personnes handicapées, une aide
pédagogique adaptée aux besoins et des bourses.
1
http://www.legifrance.gouv.fr/affichCodeArticle.do?cidTexte=LEGITEXT000006074069&idArticle=LEGIARTI00000
6796446&dateTexte&categorieLien=cid
8
b) Évolution et répartition des étudiants en situation de handicap
Il y a trente ans, les étudiants en situation de handicap recensés dans l’enseignement supérieur
n’étaient que 695. En 2012, ils sont 13 382. Leur nombre a doublé au cours des cinq dernières
années. L’augmentation du nombre des étudiants handicapés recensés en licence peut s’expliquer
par une augmentation des aides et une meilleure information sur celles-ci auprès des étudiants.
En effet, il y a plus d’élèves de terminales qui poursuivent leurs études après l’obtention du
baccalauréat (voir graphique ci-dessous).
Sur le graphique ci-dessous, on voit que le nombre d’étudiants handicapés recensés en L1, L2 et L3
est proportionnellement plus élevé que celui de la population générale, il y a environ 10% d’écart.
Le taux d’étudiants handicapés inscrit en quatrième année est presque similaire à celui de la
population générale en revanche à partir de la cinquième année ce chiffre diminue fortement,
même si l’écart tend à se réduire depuis deux ans. Ce graphique montre que les étudiants
handicapés qui sont proportionnellement plus nombreux dans les trois premières années ne
continuent pas leurs études. Cela peut s’expliquer par un manque d’information et du
découragement.
9
Ici, on voit qu’en comparaison avec la population générale, les étudiants handicapés sont plus
nombreux dans les filières de lettres, langues et sciences humaines ainsi que dans les formations
courtes. En revanche, ils sont proportionnellement moins nombreux dans les filières de formation
droit, économie, gestion et santé. De plus la répartition des étudiants handicapés recensés dans
les différentes formations semble liée au type de troubles qu’ils présentent. Ceci peut s’expliquer
par un manque d’information sur les différentes formations ainsi qu’une résignation des étudiants
vis-à-vis de leurs capacités.
Dans chaque établissement universitaire, un responsable de l'accueil des étudiants handicapés est
désigné. Son rôle est d'assurer la coordination des différentes actions de l’étudiant et d'être son
interlocuteur privilégié pour réduire ses difficultés. Les étudiants handicapés suivent les mêmes
cursus d'études que l'ensemble des étudiants et se présentent aux mêmes épreuves.
Des aides diverses et adaptées sont apportées aux étudiants afin de compenser leur handicap
pour le bon déroulement de leur parcours de formation comme récapitulé dans le tableau ci-
dessous.
10
B. Les structures d’aide
a) Les structures nationales
La charte université-handicap, signée en 2007, a favorisé dans tous les établissements le
développement d'une dynamique favorable aux étudiants handicapés en élargissant son champ
d’application aux domaines des ressources humaines, de la formation et de la recherche en
rapport avec le handicap. La nouvelle charte, conclue le 4 mai 2012, comporte quatre volets :
- « La consolidation des dispositifs d'accueil et le développement des processus
d'accompagnement des étudiants handicapés dans l'ensemble du cursus universitaire et
vers l'insertion professionnelle. »
- « Le développement des politiques de ressources humaines à l'égard des personnes
handicapées. »
- « L’accroissement de la cohérence et de la lisibilité des formations et des recherches dans
le domaine du handicap. »
- « Le développement de l'accessibilité des services offerts par les établissements. En vue de
définir leur stratégie de mise en œuvre, les établissements sont invités à élaborer un
schéma directeur précisant comment ils s’inscriront dans un processus qui les conduira à
satisfaire aux exigences de la loi du 11 février 2005 pour l'égalité des droits et des chances,
la participation et la citoyenneté des personnes handicapées dans les divers domaines
cités. »
En ce qui concerne l’accompagnement des étudiants en situation de handicap tout au long de leur
parcours, les universités s’appuient sur l’expérience des plans d’action qu’elles ont menées dans le
cadre de la charte précédente. Chaque université doit se rapprocher de ses partenaires locaux afin
de connaître les pratiques des établissements et services médico-sociaux pour personnes
handicapées de son secteur. En effet les interventions du secteur médico-social en faveur de
l’insertion professionnelle des étudiants handicapés, ne peuvent se faire qu’en complément et en
renforcement de l’accompagnement réalisé dans le cadre du droit commun par les universités,
grandes écoles, lycées, centres de formation des apprentis….
11
On constate cependant que les étudiants en situation de handicap ont des parcours souvent
fragiles et peu ambitieux et qu’ils ne bénéficient pas d’un accompagnement suffisant dans la
durée. Cela entraine des abandons ou des parcours trop étroitement liés au type de handicap de
l’étudiant. Ces nouveaux textes ont ainsi pour but de sécuriser le parcours des étudiants
handicapés, afin d’éviter les phénomènes de découragement ou d’abandon, d’encourager des
choix d'études ambitieux et d’aider à l’insertion professionnelle.
Dans ce domaine il existe de nombreux acteurs : Agences Régionales de Santé, Maisons
Départementales des Personnes Handicapées, L'Association de Gestion du Fonds pour l'Insertion
des Personnes Handicapées, services ou établissements de soins, enseignants référents du second
degré… Or beaucoup de ces acteurs sont encore souvent trop peu connus des établissements
supérieurs, alors que leur rôle peut être décisif aux différentes étapes du parcours des étudiants
handicapés.
La Maison Départementale des Personnes Handicapées est un groupement d’intérêt public, dont
le département assure la tutelle administrative et financière elle a pour missions principales
d’informer, de recevoir les demandes de droits et prestation, de mettre en place et organiser une
évaluation des besoins de la personne et de proposer un plan personnalisé de compensation du
handicap et d’assurer l’organisation et le suivi des démarches. Créées par la loi du 11 février 2005,
les MDPH sont chargées de l’accueil et de l’accompagnement des personnes handicapées et de
leurs proches. Il existe une MDPH dans chaque département. Le département, l’Etat, les Caisses
Primaires d’Assurance Maladie et des Caisses d’Allocation Familiales sont membres de ce
groupement.
À la suite de la mise en place de ce plan, les établissements et services médico-sociaux pour
adultes et pour enfants handicapés sont chargés d’accompagner les personnes handicapées dans
la réalisation de leur projet de vie (voir annexe 1). Cet accompagnement se caractérise par une
équipe pluridisciplinaire : thérapeutique, éducative, pédagogique. Le mode d’accompagnement
sera adapté en fonction du projet de vie du jeune et ses modalités seront inscrites dans le plan
personnalisé de compensation. Pour les élèves de l’enseignement de 1er et de 2nd degré cela
comprend également un plan personnalisé de scolarisation.
Ces établissements et services peuvent intervenir auprès d’un étudiant handicapé, en complément
des dispositifs de droit commun pour les actes essentiels de la vie quotidienne, à son domicile
12
personnel : c’est le cas pour le Service d'Accompagnement Médico-Social pour Adultes
Handicapés, le Service d’Accompagnement à la Vie Sociale ou le Service d’Education Spéciale et de
Soins À Domicile (avec qui nous avons travaillé).
Les structures sont différenciées en fonction des déficiences dont sont atteintes les personnes
qu’elles accompagnent.
b) Les acteurs avec qui nous avons travaillé
Le Service d’Education Spécialisée et de Soins À Domicile (SESSAD) de Villepatour
C’est un établissement médico-social financé par la Sécurité Sociale qui s’adresse aux jeunes
handicapés scolarisés en milieu ordinaire dans les environs de Marne-la-Vallée, de la crèche à
l’enseignement supérieur. Il dispose d’une équipe mobile, composée d’un personnel médical,
paramédical et éducatif, qui intervient sur tous les lieux de vie des jeunes pris en charge,
particulièrement en milieu scolaire. L’objectif est de réunir tous les acteurs qui interviennent
auprès du jeune, y compris la famille et le milieu scolaire pour construire un projet de vie global et
cohérent.
La spécificité de ce SESSAD est qu’il dispose d’un pôle étudiant.
En effet, cet établissement peut prendre en charge des étudiants déficients moteurs, notamment
sur le site de l’université de Marne-la-Vallée : Cité Descartes à Champs-sur-Marne, Charles Cros à
Serris ou encore IUT de Meaux. Et il intervient également dans d’autres lieux d’enseignement
supérieur en Seine-et-Marne, comme l’université de Melun. Les prestations peuvent avoir lieu au
domicile ou au cours d’un stage en entreprise.
Ce SESSAD dispose d’un espace au sein de la cité Descartes de l’Université Est de Marne-la-Vallée,
au gymnase, pour effectuer des actions de rééducation (kiné) sur place, d’une salle d’entretien et
de réunion pour des groupes. II travaille en partenariat avec l’administration afin de repérer les
difficultés et demander les aménagements nécessaires tant au niveau matériel (installation de
bancs dans les couloirs) qu’au niveau de l’organisation des enseignements.
13
Les interventions sont prévues à plusieurs niveaux :
- Apporter une assistance éducative (accompagnement de l’étudiant dans les actes de la vie
quotidienne, aide au repas, aux WC).
- Un médecin et une infirmière assurent le suivi et la coordination médicale avec le secteur
hospitalier et sont en lien avec la médecine universitaire pour les aménagements.
- Un soutien psychologique, un soutien par l’infirmière pour l’organisation des séances de
rééducation et autres actions spécifiques sont proposées en fonction des besoins.
- Donner aux étudiants des informations générales concernant leur situation (droits et
prestations pour les personnes handicapées, prestation de compensation, allocation aux
adultes handicapés), des conseils quant à l’organisation, aux aménagements, à la
recherche du matériel et de l’équipement adapté, un appui dans les différentes démarches
liées au projet de vie.
- Activités collectives permettant de se retrouver avec d’autres jeunes présentant les mêmes
difficultés et participant aux manifestations Handivalides (journées de sensibilisation au
handicap dans les universités d’Ile de France).
Au-delà des aménagements pour les études, la réussite est conditionnée par la globalité de
l’accompagnement notamment en favorisant l’installation des étudiants dans les logements
CROUS de proximité pour éviter le coût et la fatigue générés par les transports. Le Service réalise
l’évaluation des aides techniques et humaines nécessaires à cette installation. Il est aussi un
soutien pour l’organisation des stages, des vacances et loisirs, et la recherche de jobs étudiants.
Il effectue un suivi et un accompagnement global en fonction de la situation de l’étudiant avec une
connaissance précise de ses besoins. Tout en lui laissant une large autonomie dans ses choix, il
sécurise son parcours et évite les ruptures.
Ainsi les étudiants accompagnés par ce Service réalisent leurs études dans de bonnes conditions et
vont au-delà de la licence. La variété dans les choix des études réalisées témoigne d’une réelle
individualisation des parcours.
Au SESSAD de Villepatour, nous étions en relation avec Mme Ghislaine Le Moal, directrice de
celui-ci. Elle a suivi notre démarche tout le long du projet tout en nous mettant en relation avec
les acteurs nécessaires.
14
La Croix-Rouge française
C’est une association à but non lucratif régie par la loi 1901
dont l’objet est de « prévenir et apaiser toutes les souffrances
humaines, en toute impartialité et sans aucun
discrimination », des statuts du Mouvement international de
la Croix-Rouge et du Croissant-Rouge dont elle est membre et
des conventions de Genève et de leurs protocoles additionnels auxquelles la France est partie.
Auxiliaire des pouvoirs publics sur les questions humanitaires, reconnue d’utilité publique, elle
exerce sa mission dans cinq secteurs d’activités dans le respect des principes fondamentaux du
Mouvement international (cf. en annexe) : l’urgence et le secourisme, l’action sociale, la santé et
l’autonomie, la santé, la formation et la solidarité internationale.
Fondée en 1864 – elle célèbrera cette année les 150 ans de sa création, la Croix-Rouge française
(CRF) compte 54 000 bénévoles et près de 18 000 salariés, ainsi que 18 000 étudiants dans ses
instituts régionaux de formation sanitaire et sociale. Elle exerce ses activités sur l’ensemble du
territoire de la République et son réseau est constitué de près de 1000 implantations : unités
locales, délégations régionales et départementales ainsi que 678 établissements qui agissent dans
le domaine sanitaire, médico-social et de la formation (données extraites du site de la CRF). Nous
avons été en contact avec le siège de la Croix-Rouge, et plus particulièrement avec Monsieur
Sébastien Goua, responsable de la mission innovation et entrepreneuriat social, ainsi que
Monsieur Emmanuel de Montvalon, coordinateur de la promotion et de la diffusion des principes
et valeurs humanitaires et de l’offre éducative. C’est eux qui nous ont suivis et encadrés tout le
long du projet.
Notre projet est rentré dans le cadre de Red Touch’. C’est une plateforme d’appel à l’initiative des
13-30 ans conçue par la Croix-Rouge pour répondre à l’envie d’agir des jeunes. Les projets
s’inscrivant dans les 5 champs d’actions de la déclaration Jeunesse : santé, solidarité, citoyenneté
interculturel ou environnement. Chaque initiative peut bénéficier d’un accompagnement
méthodologique et d’un soutien financier jusqu’à 500 euros à concurrence de à 50% du budget
total de l’Opération.
15
II. La concrétisation de notre projet : de l’élaboration à la mise en place
A. Les différentes prises de contacts nécessaires pour le projet
a) Notre rencontre avec la Croix- Rouge
C'est durant cette phase que nous avons fixé les bases de notre projet. Maureen, pour son Projet
Personnel et Professionnel du 1er semestre a interviewé Sébastien Goua. Elle a donc repris contact
avec lui pour lui expliquer notre projet. Il nous a redirigés vers Emmanuel de Montvalon, qui était
le plus apte à nous aider.
C'est à la fin du mois de Juin que nous avons obtenu notre premier rendez-vous avec Monsieur de
Montvalon, Sébastien Goua était également présent. Ce rendez-vous était décisif pour la suite de
notre projet car nous devions absolument convaincre Monsieur de Montvalon de devenir tuteur
de notre projet.
Lors de cet entretien, les deux membres de la Croix-Rouge nous ont posés plusieurs questions afin
de mesurer notre motivation, découvrir ce que l'on attendait de ce projet, comprendre l'objectif et
le but d'un projet tuteuré et savoir pourquoi nous avions choisis la Croix-Rouge.
Nous avons d'abord expliqué notre projet tuteuré : ses objectifs, les domaines et matières
concernées, la durée et les différentes échéances qui nous étaient imparties.
Dans un second temps, nous avons expliqué pourquoi nous voulions collaborer avec la Croix
Rouge. Nous avons souligné le fait que nous adhérons aux différentes valeurs portées par la
Croix-Rouge française ainsi qu'aux diverses actions menées par l'organisme. Notre challenge allait
être double car nous devions intégrer des notions marketing à un projet socialement utile. Nous
voulions faire un projet utile, social, où les retombées ne seraient pas mesurées uniquement avec
des données statistiques. Nous voulions un projet à forte dimension humaine.
Ce jour-là, plusieurs pistes ont été évoquées quant à la nature du futur projet. Nous avons de suite
exposé le fait que nous souhaiterions réaliser une action de communication et organiser un
événement. Les membres de la Croix-Rouge ont mis en avant la possibilité de réaliser un projet
dans le cadre « Red Touch’ », ou de collaborer avec l’unité locale du XVIème arrondissement. Il
s’agit de l’unité Croix-Rouge la plus proche de notre IUT.
16
b) Le début de la collaboration avec le SESSAD
Lors du deuxième rendez-vous, Monsieur de Montvalon a accepté d'être notre tuteur. C'est lors de
ce second entretien qu'il nous a dirigés vers le SESSAD (Service d’Education Spécialisée et de Soins
à Domicile) de Villepatour (77). Il a pensé qu'il serait intéressant de travailler avec cet
établissement de la Croix-Rouge car cela permettrait d’établir un lien de coopération et solidarité
entre étudiants. Il nous a donc transmis les coordonnées de Ghislaine Le Moal, directrice du
SESSAD.
Suite à un entretien téléphonique, nous avons donc convenu d'un rendez-vous le 18 Septembre
2013 à l'IUT Paris Descartes avec Ghislaine Le Moal et Roseline Evanno, éducatrice spécialisée au
sein du SESSAD. Pour réussir cet entretien, nous avons fait de la veille sur le SESSAD et élaboré
plusieurs outils commerciaux : un plan de découverte et un PowerPoint (voir annexe 2). Durant ce
rendez-vous, nous avons abordé plusieurs thèmes. Nous avons d'abord annoncé les objectifs de
notre projet tuteuré. Les deux représentantes du SESSAD nous ont ensuite expliqué leurs missions
et l'organisation de leur SESSAD. Nous les avons donc interrogées sur les événements ou actions
déjà mis en place par le SESSAD. C'est à ce moment-là qu'a été évoquée la création d'un groupe
d'expression libre sur la vie affective des personnes handicapés. Le SESSAD nous a également
confié avoir réalisé des missions de communication et de marketing direct afin de promouvoir et
attirer de nouveaux adhérents. Les deux membres nous ont vivement conseillées de nous
renseigner sur l'association H’Culture, association universitaire dont le but principal est de changer
le regard d'autrui sur le handicap aux travers d'ateliers culturels, sportifs et de débats.
Nous avons ensuite parlé de ce que nous pourrions faire ensemble. De suite, l’association
HandiValides a été évoquée comme étant l’exemple de ce que nous ne devions absolument pas
faire. Elles nous ont expliqués qu’il s’agissait une action ponctuelle qui ne plaisait pas du tout aux
étudiants handicapés car elle les stigmatisait et les mettaient à l'écart. Les deux membres nous ont
également rappelés qu’un tel événement devait prendre en compte de nombreuses contraintes tel
que le transport des étudiants.
Nous avons expliqué notre projet et les idées que nous avions déjà en tête. Nous nous sommes
donc mis d'accord sur le fait de mener de petites actions. Concernant le budget, elles nous ont
expliquées qu'elles ne pourraient pas nous aider, étant elles-mêmes financées par la Sécurité
Sociale.
http://www.univ-mlv.fr/vie-du-campus/vie-associative-et-culturelle/les-associations/h-culture/
17
A la fin de cet entretien, deux axes de projet se sont dégagés:
- Etendre le concept du SESSAD de Villepatour à d'autres départements. Cela nous
demanderait d'aller à la rencontre d'autres SESSAD, ce qui s'apparenterait à effectuer des
démarches de prospection.
- Réaliser des opérations qui réuniraient étudiants valides et non valides, par des opérations
telles que des débats ou tournois sportifs. Nous souhaitions donc rencontrer des étudiants
non valides pour connaître leur envies et monter quelque chose ensemble qui leur
conviennent aussi.
c) Nos premières idées
Suite à ces rendez-vous, nous nous sommes réunis plusieurs fois. Lors de ces diverses réunions,
nous avons essayé de déterminer des idées pour nos événements qui réuniraient le handicap,
l'intégration et la vie étudiante. Nous avons donc pensé à une journée d'intégration tournée
autour du sport ou du théâtre, à l'organisation d'une fête de fin d'année, à l'organisation d'un
repas convivial dans un restaurant : des activités fédératrices et qui plairaient au plus grand
nombre. C'est également lors de ces réunions que nous avons étudié les axes retenus lors de
l'entretien avec le SESSAD. Le premier, qui était d'étendre le concept du SESSAD, a vite été
abandonné. Nous nous sommes rendu compte que les départements d'Ile-de-France étaient très
bien dotés en SESSAD. Le département de la Seine et Marne (77) possède à lui seul plus de trente
établissements. Nous avons contacté six des vingt-deux SESSAD situés à Paris, et nous avons vite
compris que chacun d’eux était spécialisé en fonction d'un handicap spécifique. Ils ne jugeaient pas
intéressant de se spécialiser davantage ou bien n'étaient tout simplement pas intéressés par notre
projet.
La rencontre avec les étudiants : un tournant pour notre projet
C'est courant octobre que Ghislaine Le Moal et Roseline Evanno nous ont donné rendez-vous dans
un café à Noisy-Champs (77). Lors de ce rendez-vous, elles étaient présentes, ainsi que trois
étudiants en situation de handicap pris en charge par le SESSAD. Ces trois étudiants sont
actuellement à l'Université Paris-Est Marne-la-Vallée (UPEM). L'objectif de cette rencontre était de
recueillir leurs idées, leurs besoins et leurs attentes. Nous leur avons exposé les idées retenues
18
pour notre événement. L'idée d’une dégustation dans le noir a plu à l'unanimité. Il nous a semblé
être une bonne idée de reprendre le concept des restaurants « dans le Noir » proposés par Ethik
Investment. Cela serait un bon moyen de sensibiliser au handicap sans stigmatiser et permettre de
se mettre dans la peau de l'autre. Ces étudiants nous ont confié avoir déjà mis en place des
événements au sein de leur association H'Culture, mais ces événements ont été très peu suivis.
Nous avons donc compris que la communication allait être un enjeu important à ne pas négliger.
Les informations utiles retenues suite à cette rencontre ont été :
- Organiser l'événement au début du mois de février, car les mois de Décembre et Janvier
sont les mois durant lesquels les étudiants sont en période d’examen.
- Prendre contact avec des étudiants et des associations de l'UPEM pouvant communiquer
sur notre événement.
- L'idée du café-théâtre a été validée lors de cette rencontre, pour toucher le plus de
personnes possibles ; nous souhaitions que l'événement se déroule au sein même de
l’UPEM pour atteindre directement notre cible, les étudiants.
Les premiers résultats
Suite à cela, nous avons contacté par mail le président de la vie associative de l’Université, Romain
Guerland. Etant donné que nous n'avons eu aucun retour, nous nous sommes rendus directement
à la cellule handicap de l’UPEM.
Les objectifs de cette visite étaient de nous présenter nous, ainsi que notre projet, d'entrer en
contact avec l'université, de connaître toutes les démarches à réaliser pour pouvoir effectuer notre
événement sur place et de déterminer la possibilité ou non de réaliser cet événement.
Nous nous sommes heurtés à de lourdes barrières administratives. Romain Guerland, ainsi que les
membres de la cellule handicap, nous ont expliqué que la réalisation de notre projet n'était pas
possible, puisqu'il y a quelques années, un projet similaire avait été construit. Toutefois, nous
devions absolument transmettre à l'université un dossier très complet et détaillé de notre projet.
Ce dossier serait examiné par la présidence de l'université sous un délai de trois à quatre semaines.
Pour la promotion de notre événement (avec un stand), nous devrions effectuer une autre
demande car notre stand sera considéré comme une occupation des locaux de l'université.
De plus, n'étant pas étudiants de l'université Paris-Est Marne-la-Vallée, nous ne pouvions
bénéficier d'aucune aide, ni de la cellule handicap, ni de l'université.
19
B. La définition de notre concept et la recherche de moyens nécessaires
Cette étape a eu lieu de Novembre 2013 à Janvier 2014. Il s’agissait de l’étape la plus importante
car elle a symbolisé le passage de la théorie à la pratique, en nécessitant la recherche de tous les
moyens, aussi bien financiers qu’humains, indispensables à la réussite du projet. Cela est passé par
le concept, le lieu, les partenaires financiers et les autres personnes pouvant nous épauler lors de
notre journée.
a) Notre concept définitif : un « Café du Handicap »
Lors d’une réunion-bilan avec les acteurs de la Croix-Rouge et du SESSAD le 21 Novembre, nous
avons réalisé que nous devions absolument définir un concept concret pour convaincre les
partenaires potentiels car celui-ci était encore vague.
Les acteurs nous ont rappelés qu’il fallait être concis car nous avions une contrainte temporelle et
financière à respecter. Pour cela, plusieurs pistes nous ont été proposées :
Monter un événement à l'université Panthéon-Assas (Antenne de Melun), connue des
membres du SESSAD.
En effet, cela aurait pu représenter une opportunité car peu d’associations y sont actuellement
créées. Aussi, le RotarAct y est présent ; il s’agit d’un organisme associatif fréquenté par des jeunes
âgés de 18 à 30 ans, étudiants ou déjà entrés dans la vie professionnelle. C’est une organisation qui
est très active et qui a pour but de développer la solidarité entre les étudiants ; il aurait donc été
intéressant de s’allier avec celle-ci. De plus, le site étant plus petit, les contraintes administratives
auraient été moins lourdes.
Cependant, s’engager sur ce terrain s’avérait être trop risqué. En effet, la situation géographique de
cette antenne n’était vraiment pas pratique car beaucoup trop loin. Aussi, nous nous éloignions de
notre objectif initial de se baser sur l’université de Marne-la-Vallée. Il aurait donc fallu repartir de
zéro ; le temps ne nous le permettait pas.
Monter un événement au sein d’une brasserie fréquentée par un bon nombre
d’étudiants « Le Descartes ».
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En effet, il s’agissait d’un lieu stratégique car elle est située à mi-chemin entre le campus de l’UPEM
et la gare routière de Noisy-Champs. De plus, les gérants sont sensibles à la question du handicap.
Ils ont notamment installé des aménagements pour les personnes invalides au sein de leur
établissement. Lors de notre événement, les clients du bar auraient par ailleurs pu se greffer à
l'événement et le nombre de participants serait donc plus important. Aussi, il y aurait moins de
démarches administratives à réaliser.
C’est à partir de là que nous sommes partis sur le concept d’un « café du Handicap », réalisé par la
« Students’ Connexion ». Nous avons voulu mettre en avant l’aspect convivial du projet et le fait
qu’il s’agissait avant tout d’un moment de partage entre étudiants, sans préjugés ni stéréotypes
liés au handicap. Nous sommes partis sur la semaine du 3 au 7 Février 2014 car le mois de Janvier
coïncidait avec les examens des étudiants ; cela n’était donc pas stratégique.
Pour cet événement, nous avons défini le programme suivant, qui se tiendrait sur une demi-
journée :
Une introduction par une dégustation dans le noir, dans le but de se mettre à la place des
personnes atteintes de déficience visuelle. Nous voulions ici nous appuyer sur le concept
mis en place par l’entreprise Ethik Investment, que nous avons étudié tout au long du
semestre au module de négociation-vente. Nous trouvions que c’était là une façon
originale de débuter notre journée basée sur le thème du handicap.
Des mises en scène de la vie quotidienne vécue par les étudiants en situation de handicap
suivi d’un échange. Celles-ci seraient jouées par les participants et débattues par la suite,
où chacun serait libre de donner son opinion sur le sujet.
Pour finir, les témoignages de jeunes en situation de handicap et une intervention de
professionnels du milieu social qui nous livreraient leur expérience au quotidien et leur
vision sur la question.
Par la suite, nous avons organisé une rencontre avec le gérant de la brasserie le 5 Décembre.
Avant ce rendez-vous nous avons réalisé un argumentaire afin de convaincre le gérant d’être notre
partenaire (voir annexe 2). Nous avons pu prendre connaissance des locaux et fixer ensemble une
date qui conviendrait : le jeudi 6 Février 2014. En effet, selon le patron, il s’agit du jour de la
21
semaine où il y a le plus d’étudiants dans ses locaux. Il s’est engagé à laisser à notre disposition une
partie de sa brasserie pour notre projet, où nous pourrions accueillir une trentaine d’étudiants,
ainsi que de nous fournir les aliments nécessaires. Selon sa première estimation le budget total
s’élèverait à environ 260€.
b) La recherche de partenariats en adéquation avec les valeurs véhiculées par notre projet
Au niveau du budget
Pour la réussite de notre journée, des soutiens financiers étaient indispensables. C’est pourquoi
nous nous sommes lancés à la recherche de partenaires qui pourraient financer notre démarche
dans son intégralité. Avec les contacts de la Croix-Rouge et du SESSAD, nous nous sommes tournés
vers les organismes sociaux suivants pour obtenir un accord préalable avant de fixer un budget
définitif :
- Le Rotary Club, qui est une association international d'hommes et de femmes
exerçant des professions diverses, unis dans une action humanitaire. C’est un club de
bénévoles qui encourage une haute éthique professionnelle et font progresser
l'entente et la paix. Nous avons pu les contacter par le biais de Ghislaine Le Moal qui
nous a mis en contact avec l’un des membres.
- Red Touch’, qui peut financer jusqu’à 50% des projets de jeunes entre 13 et 30 ans.
Pour bénéficier de l’aide de l’organisation, nous avons constitué un dossier en
remplissant un formulaire sur leur site.
Au niveau de l’université
Pour communiquer sur notre événement, nous avions pour idée d’organiser une journée de
communication au sein de l’UPEM, afin de mobiliser ses étudiants. Pour cela, nous avons demandé
puis obtenu l’autorisation de la présidence, grâce à l’aide de Ghislaine Le Moal qui l’a contactée.
Aussi, nous avons essayé de prendre contact avec l’association théâtrale de l’université car nous
voulions renforcer l’idée de connexion étudiante. En effet, nous avons jugé judicieux de faire appel
à cette troupe de théâtre qui aurait pu animer notre échange lors de la journée du projet.
Cependant, après des contacts répétés avec le gérant de la troupe et malgré un engagement de
celui-ci à nous aider, notre demande n’a pas abouti à une réponse favorable.
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C. La mise en place d'éléments clés : la communication et le financement
a) La fixation de la stratégie de communication
Nous avons élaboré une stratégie de communication. Cette stratégie s'est mise en place en
plusieurs étapes.
Définition des objectifs
Nous avons défini deux types d'objectifs : des objectifs généraux et qualitatifs.
GENERAUX QUALITATIFS
Informer les étudiants de notre dégustation à
l'aveugle et de l'atelier théâtre
Promouvoir notre événement et faire venir des
gens
Générer un bouche-à-oreille positif autour de
notre événement
Susciter l’envie de participer à notre événement
Nouer des contacts avec les futurs participants
Définition des cibles
Notre cible était large, puisque nous visions tous les étudiants de l'UPEM. Pour notre événement,
nous espérions la venue d'une trentaine de personnes, compte tenu de la capacité d’accueil de la
brasserie.
Choix des moyens en adéquation avec les objectifs (voir annexe 4)
Nous avons décidé d'opter pour des moyens de communication ponctuels pour assurer la
promotion de notre événement. La communication s'est effectuée par le biais d'affiches (cf.
annexe 5 et 6) et par l'animation d'un stand.
Pourquoi ?
Ce sont deux moyens de communication simples. Les affiches peuvent être vues plusieurs fois et
toucher un plus grand nombre de personnes. Le stand, lui, sert à promouvoir notre événement et
apporter des informations plus détaillées aux étudiants. De plus, le stand nous permettrait d'établir
un réel contact avec les futurs participants en adéquation avec nos objectifs.
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L’élaboration d'un calendrier d'action
AFFICHES STAND
Date: Du 31/01 au 6/02
Nombre : 10
Lieu : au sein de l’université, à la brasserie
« Le Descartes » et à l'IUT Paris Descartes
Date : 31/01
Lieu : dans le hall d'entrée (ou un endroit
donnant accès au CROUS)
Pourquoi ?
Pour que les affiches soient visibles cinq jours
avant l’événement. Ainsi les affiches auront le
temps d'être vues, mémorisées et associées à
notre stand.
Cela rentre dans notre budget, et nous pensons
que c'est un nombre suffisant pour être vus à
différents endroits pour cibler le plus grand
nombre.
Pourquoi ?
5 jours avant l'événement, les affiches auront
eu le temps d'assurer la promotion de notre
événement. Le stand viendra compléter le
travail réalisé en amont par les affiches.
Cela nous permettrait de renforcer la puissance
de notre événement et de motiver les
étudiants.
Lieux de passage affluent, nous avions donc plus
de chance de toucher le plus grand nombre
d’individu.
Communication à postériori
Nous avons tenté de fait appel à la presse locale du département de la Seine-et-Marne par les
journaux suivants: La Marne et La République de Seine-et-Marne par voie téléphonique (voir
annexe 7)
Nous avons aussi tenté de contacter la presse étudiante et des journaux de grande audience au
niveau régional comme L’étudiant autonome, Le Parisien ou bien le 20 Minutes. Nous avons
démarché ces journaux dans l'espoir que ces derniers publient un article sur notre événement afin
de faire parler de notre action. Toutefois nous n'avons eu aucune réponse positive malgré nos
relances téléphoniques.
Aussi, Red’Touch a mis en place sur son site Internet une page dédiée à notre événement, pour
communiquer dessus dans son contexte et l’expliquer en détail (voir annexe 8).
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Nous nous sommes également orientés vers le mécénat. Nous avons contacté l'entreprise Ethik
Investment pour bénéficier de son image et de sa notoriété lors de nos différentes actions. Nous
avons contactés par mail Elise Roger, chef de projet au sein de l’entreprise, qui nous a répondu
positivement. Elle a accepté de venir le jour de notre événement. Nous les avons également
convaincus de nous offrir un prix pour la personne qui saurait découvrir le plus de saveurs lors de
la dégustation à l’aveugle.
Nous avons également réalisé une page Facebook, conscients de la force des réseaux sociaux
aujourd'hui. De plus, il s’agit un bon moyen pour donner plus d'informations sur notre événement
et notre action en général.
b) L’élaboration du budget final (voir annexe 9)
Au mois de Janvier, nous ne disposions que du financement de Red Touch’. L’élaboration du
budget s'est donc faite sous contrainte puisque nous savions que Red Touch’ ne nous financerait
que la moitié des dépenses totales. Nous avons donc discuté avec la directrice du SESSAD ainsi
qu’avec des personnes de la Croix-Rouge des différentes contraintes qui se présentaient à nous.
Nous avons opté pour la solution du financement par le biais du « crowdfunding ». Il s'agit de
faire financer en ligne des projets via un grand nombre de personnes, chacun apportant une petite
somme d’argent.
Nous avons déposé un dossier sur KissKissBankBank et Ullule (deux plateformes régissant des
actions de « crowdfunding »). Toutefois les dossiers ont été déposés deux semaines avant la
journée de communication et trois semaines avant l'événement. Il nous manquait donc du temps,
mais l’idée aurait été intéressante sur un laps de temps plus important.
Nous étions toujours dans l'attente d'une réponse du Rotary Club. Nous avons donc élaboré un
premier budget qui s'élevait à 415 euros.
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Journée de communication
Nourriture – Boisson
Essuie-tout – Gobelets
Assiettes
50€
Impressions des affiches 10€
Impression de cinquante flyers 20€
Événement
Repas 280€
35 bandeaux 35€
Accessoires 20€
TOTAL 415€
N'ayant aucune réponse, et pas de résultat concluant de la part des deux plateformes, nous avons
donc décidé de réduire au maximum les dépenses.
Pour la conception des affiches, nous nous sommes tournés vers une designer professionnelle,
Pascaline, qui travaille étroitement avec la Croix-Rouge. Elle s'est donc occupée de la réalisation
des affiches. Nous l'avons guidée en lui transmettant notre cahier des charges lors d'un rendez-
vous.
Pour l'impression des affiches et des flyers, nous nous sommes tournés vers Sébastien Goua. Il a
accepté d'imprimer la totalité des affiches et flyers au sein des locaux de la Croix-Rouge. Nous
avons pu imprimer vingt affiches et cinquante flyers.
De plus nous avons obtenu gratuitement des affiches et dépliants venant de la Croix-Rouge pour
agrémenter notre stand.
Même si nous étions dans l'optique de réduire les frais au maximum, nous avons décidé de ne pas
imputer le budget de nourriture pour la journée de communication. Pour l'événement, nous nous
sommes entendus pour réaliser les bandeaux nous-mêmes.
Pour la décoration, nous avons aussi décidé d'utiliser des objets personnels.
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BUDGET 1 BUDGET 2
Journée de communication
Nourriture – Boisson
Essuies-tout–
Gobelets
Assiettes
50€ 50€
Impressions des
affiches
10€ 0
Impression des flyers 20€ 0
Evénement
Repas 280€ 240€
35 bandeaux 35€ 0
Accessoires
(papeterie
nécessaire)
20€ 5€
TOTAL 415€ 295€
Nous sommes donc arrivés à un budget nécessaire de 295 euros, soit une diminution des dépenses
de 120 euros. En effet, nous avons réussi à négocier le repas à 240 euros avec le gérant de la
brasserie et avons réduit nos dépenses annexes à 5€ (cahiers et stylos). Red'Touch nous financerait
donc la moitié des 415€, soit 210€ car le dossier déjà déposé ne pouvait plus être modifié.
Cependant ils nous manquaient toujours 85 euros, et cela quatre jours avant la journée de
communication. La Croix-Rouge, consciente de l'échéance, a accepté de nous financer les 85 euros
manquants.
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III. Résultats et analyses
A. Résultats de nos actions de communication
Comme nous l’avons expliqué précédemment, notre action de communication caractérisée par la
tenue d’un stand à l’université de Marne-la-Vallée a eu lieu le Vendredi 31 Janvier. Après avoir pris
connaissance des lieux en début de matinée, nous avons tenté de mettre en place l’ensemble des
éléments qui favoriseraient l’attractivité de notre stand.
a) Nos moyens d’attraction
Nous avons principalement eu recours au marketing sensoriel, par l’aspect visuel, gustatif et
sonore.
Le marketing visuel : nous avons fait en sorte que les couleurs du stand soient attractives. En
effet, nous avons misé sur le rouge et le blanc de la table pour faire référence aux couleurs de la
Croix-Rouge mais aussi pour attirer l’œil des étudiants. Nous avons eu recours à un matraquage
avec les affiches de l’événement, présentes dans le maximum d’endroits possibles pour garantir la
visibilité : cinq étaient suspendues tout le long de notre table, deux étaient accrochées sur le mur
situé à l’arrière du stand, complétées par deux affiches de l’initiative Red’Touch, pour valoriser son
action. Aussi, des flyers de la Croix-Rouge et de l’événement étaient à la disposition des intéressés.
Le marketing gustatif : il s’agit de la méthode la plus appréciée et qui a du succès. Nous avons
donc disposé des petites mises en bouche et de la boisson sur notre stand. De plus, nous avons
improvisé une petite animation autour des boissons-cocktails pour donner un avant-goût du
programme de la journée avec la dégustation à l’aveugle : les étudiants devaient deviner de quoi
étaient composées celles-ci.
Le marketing sonore : nous avons eu recours à un léger fond sonore par l’utilisation de musiques
entraînantes et dynamiques préalablement choisies par nos soins. En effet, en point de vente, le
son à tendance à guider le consommateur et modifier son parcours d’achat; cela nous a donc
permis d’orienter les étudiants vers le stand.
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Cela est aussi passé par le choix du lieu d’installation. Nous avons jugé pertinent de se tenir dans le
hall du bâtiment Copernic du campus, qui est l’un des plus affluents : en effet, c’est le point de
rencontre entre les étudiants de toutes filières en raison de la présence du restaurant universitaire
et de la cellule étudiante de l’université. Nous nous sommes donc placés non loin de l’entrée afin
de faciliter la rencontre avec les étudiants qui passaient.
Nous avons de plus élaboré un scénario à respecter pour inciter les élèves à venir à notre stand. En
effet, nous tentions dans un premier temps de leur proposer de s’arrêter pour tenter l’expérience
autour des boissons. Il était préférable d’utiliser un langage assez informel et détendu pour ne pas
donner une image sombre et redondante de notre initiative. La cible étant jeune, il fallait aller
droit au but de manière simple.
Puis, une fois l’expérience réalisée, nous expliquions notre démarche et son but, en détaillant le
programme de notre journée du 6 février. Pour les intéressés, une fiche d’inscription était à leur
disposition, sur laquelle ils devaient renseigner leur nom, prénom et un numéro de téléphone ou
une adresse mail par lesquels ils étaient joignables, afin de les relancer la veille de l’événement.
Enfin, pour conclure, nous leur donnions le flyer de notre événement qui récapitulait l’ensemble
des informations données antérieurement.
b) Les retombées et comparaison avec les objectifs fixés
Nous avons enregistré 20 inscrits sur nos fiches d’inscription. Cela correspond donc à peu près à
66% de notre objectif de 30 personnes. En effet, nous nous sommes rendu compte que le Vendredi
était le jour où il y avait le moins d’étudiants à l’université de la semaine, les jours les plus affluents
semblant être le Mardi et le Jeudi d’après les étudiants que nous avons rencontrés. Notre stand n’a
attiré qu’une quarantaine de personnes, aussi bien étudiantes que professeurs. Certains
professeurs se sont par ailleurs engagés à faire passer l’information à leurs élèves grâce aux
dépliants et aux affiches que nous leur avons fournies. Nous avons de plus laissé sur place une
dizaine d’affiches, placardées dans différents endroits de l’université par la cellule handicap
jusqu’au jour de l’événement.
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B. Un événement placé sous le signe de l’échange
a) La préparation de l’évènement
Malgré de longs mois de préparation, le stress persistait avant le début de l’événement.
Cependant, l’engouement pour cette cause a vite remplacé nos craintes. En effet, nous avions
chacun des appréhensions différentes et nous abordions la journée sous différents angles.
Il était près de 11h00 lorsque nous nous sommes retrouvés devant ce café rebaptisé en « Café du
handicap » pour cette journée.
Pour réaliser cet évènement, il a fallu optimiser l’organisation de cette journée ; en effet, la longue
préparation de ce projet nous a permis de définir les rôles de chacun lors du jour J.
Pour se faire, chaque étape correspondait à une personne de notre groupe :
- L’accueil des personnes et le recueil des motivations liées à la présence des individus ce
jour-là.
- Les présentations avec le reste du groupe et l’explication des informations utiles liées au
projet, ainsi que le programme de la journée et les différents ateliers.
- La réalisation des différents ateliers.
- Le ressenti des différentes personnes quant à cette journée.
Tout le groupe était impliqué dans la réalisation des tâches liées à cet évènement. En effet, les
participants étant arrivés par vague, nous avons dû repenser l’organisation et adapter nos rôles en
fonction des besoins sur le moment. Afin de répondre à notre objectif de valoriser les actions de la
Croix-Rouge française, nous avons pris le soin de disposer des flyers de l’organisme sur les tables
de la brasserie, afin d’intéresser les participants.
b) Le déroulement des activités
Lors de la journée de communication, nous avions concentré nos efforts afin de réunir le plus de
personnes possibles en suivant les démarches apprises en cours.
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Outre les personnes liées directement au projet, telles que les représentants du SESSAD et de la
Croix-Rouge, notre projet a réuni 20 étudiants venant de milieux et de parcours scolaires
différents.
Malgré les différences de parcours, l’unité faisait de cette journée un lieu d’échange où les
préjugés étaient mis de côté.
Tristan a connu le handicap suite à une chute de plus de 10 mètres, Menouar est né avec une
maladie génétique, Gino habite dans une zone difficile…
Les handicaps de ces personnes sont certes différents mais ils se rejoignent sur un point : ils sont
créateurs de préjugés.
Le repas
La notion de capitalisme social est au cœur d’une entreprise novatrice : Ethik Investment.
Nous avons pris exemple sur cette entreprise proposant des dégustations à l’aveugle pour
sensibiliser au handicap visuel.
Reproduire ce concept à l’identique était impossible, mais grâce à une collaboration avec cette
entreprise et la brasserie « Le Descartes », nous avons pu nous adapter en fonction de nos
contraintes et ainsi proposer des verrines simples et créatives que nous avons fait déguster les
yeux bandés.
La dégustation était donc composée de 3 verrines sucrées et de 3 verrines salées.
Du céleri, au chocolat blanc, en passant par la patate douce, les papilles gustatives de nos
participants ont été mises à rude épreuve.
La réalisation de cette activité fut très importante dans le déroulement de la journée, en effet
cette activité ludique et attrayante permettait d’attirer un nombre plus important de personnes et
de traiter de manière amusante la déficience visuelle.
Pour se faire, l’organisation de cette activité devait être irréprochable.
Après avoir installé les participants par groupes de 4 et avoir expliqué les grandes lignes de ce petit
jeu, il a fallu redoubler d’attention afin de faciliter la dégustation de chaque participant.
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Le déroulement était simple, chaque groupe de 4 disposait d’une fiche réponse répertoriant les
différents plats goutés lors de cette activité.
Après chaque plat, les participants ont dû reconnaitre les ingrédients, saveurs des verrines.
Cette activité a été un succès. En effet, la totalité des personnes a trouvé cela enrichissant et
ludique à la fois. Cela leur a vraiment permis de se mettre à la place des personnes en situation de
déficience visuelle. Aussi, ils ont pu partir à une redécouverte de leurs sens. Ils se sont sentis
moins autonomes, dépendants des autres, et ont donc vraiment pu prendre conscience du
quotidien vécu par les personnes aveugles.
Le théâtre
A 14h30, nous avons débuté l’activité théâtrale, basée sur l’improvisation de scénettes de la vie
courante associées à un handicap, le tout tiré au sort par les participants.
« Handicap Visuelle / Faire la cuisine »
Voici le premier tirage de cette activité, c’est Cécile et Laurianne, deux jeunes étudiantes, qui sont
chargées de démarrer en improvisant un sketch avec une préparation de 5 minutes.
Loin de penser que cette activité nous permettrait de lancer de nombreux débats sans aucune
animosité, nous avons continué en voyant les clients habituels de la brasserie se détourner de
leurs conversations respectives pour jeter un coup d’œil à notre activité. Ensuite, chaque personne
a pu donner son avis sur la représentation et s’exprimer librement sur le sujet, loin des tabous et
des préjugés.
L’intervention de l’entreprise Ethik Investment
Généralement, les projets sociaux et associatifs sont rarement soutenus par des entreprises à
vocation internationale, mais c’est sans compter sur le soutien de l’entreprise Ethik Investment et
sa volonté d’aider, d’accompagner et de développer les valeurs socialement nobles de notre
société.
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En guise de conclusion, les directeurs du restaurant « Dans le noir » ont fait une présentation
simple et claire du concept.
« Le handicap n’est pas un poids, dans certains cas, il s’avère même être un avantage ».
Valoriser les capacités des personnes en situation de handicap, tel est le concept. A travers
différents exemples, agrémentés d’anecdotes, les intervenants nous ont proposés des solutions
pour changer notre regard envers les personnes concernées par le handicap.
Puis, la remise de deux repas pour un des restaurants « Dans le noir » par les membres de
l’entreprise a clôturé en beauté cette journée.
c) Comparaison avec nos objectifs fixés
Dans tous les projets, les objectifs fixés ne correspondent pas totalement au rendu final. En effet,
nous avons rencontré de nombreux obstacles qui nous ont obligés à revoir nos prévisions.
Au niveau quantitatif
Nous pouvons évaluer nos performances quantitatives grâce à différents calculs :
COUTS PREVUS COUTS REELS
Coût par personne
présente lors de
l’événement
295€/ 30 personnes =
9,8 €
295€ / 20 personnes =
14,75€
Coût par contact (abordé
lors de la journée de
communication)
295€ / 100 personnes =
2,95€
295€ / 60 personnes =
4,91€
Coût moyen par personne 295 / (100-30) =
4,21€
295€ / (60-20)* =
7.38€
Malgré la mise en place d’objectifs, ceux-ci n’ont pas vraiment été atteints (cf. III-A-b).
En effet, le coût moyen par personne a été supérieur de plus de 57 % de ce que nous avions prévus
car nous avons touché moins de personnes pour un même budget donné.
Toutefois, ces données sont à nuancer car notre communication, ainsi que notre événement, ont
généré du bouche-à-oreille non quantifiable.
*Nous avons retiré les personnes présentes lors de l’événement pour ne pas les compter deux fois.
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Au niveau qualitatif
La joie et le moment d’échange proposés par cette journée a comblé la majorité de nos objectifs.
« Cette journée fut un réel moment de partage avec les autres. Nous avons voulu sensibiliser les
étudiants au handicap et au final, nous avons autant appris qu’eux, nous sommes sortis grandis de
cette expérience.
Aussi, cette journée nous a permis de réellement échanger sans apriori et de découvrir des
personnes que l’on ne connaissait pas du tout. Nous avons réussi à sensibiliser et à intéresser des
personnes venues un peu par hasard, sans motivation particulière, tout en passant un moment
agréable et convivial. A refaire. »2
C. Nos perspectives pour la suite
a) Au niveau du projet et du groupe
Etant donné que notre objectif de départ était que notre projet dure dans le temps et ne soit pas
seulement représenté par une action ponctuelle, nous voulons avant tout que celui-ci soit repris
par des étudiants de l’IUT actuellement en première année de Techniques de commercialisation
qui pourraient le répéter pour l’année à suivre dans le cadre de leur projet tuteuré. En effet, notre
volonté de base était de faire vivre l’action dans le temps et ne pas se contenter d’un seul
événement car il n’a d’effets qu’à court terme. Pour cela, nous comptons intervenir en
amphithéâtre le mercredi 12 mars afin de parler de nos actions, notre démarche et notre ressenti,
pour inciter les étudiants à se mobiliser et leur donner envie de reprendre ce projet. Cela leur
donnerait l’occasion de mettre en place un autre projet, encore plus original et ludique. De plus, ils
pourront bénéficier de nos conseils et des moyens que nous avons déjà acquis auparavant ; nous
les encourageons donc vivement à le reprendre car il s’agira pour eux d’une belle expérience.
En ce qui concerne le groupe, nous devons continuer à nous investir dans le milieu social ou
commencer si ce n’était pas le cas auparavant. En effet, malgré le fait que nous avons élaboré ce
projet dans un cadre scolaire, l’aspect personnel y est aussi important car il serait dommage de se
contenter de cet événement sans en tirer des conclusions au niveau individuel. Nous pourrions
2 http://redtouch.croix-rouge.fr/redtouch/jcms/prod_18643/fr/student-s-connexion-cafe-du-handicap
34
notamment faire partis d’associations ou contribuer à des actions bénévoles de temps à autre. De
plus, notre expérience déjà acquise lors du projet serait un avantage pour nous.
b) Nos points forts et points d’efforts lors du projet
Désormais, nous pouvons faire un bilan sur nos forces et faiblesses tout au long du projet.
En ce qui concerne nos points forts
Notre projet n’a pu aboutir que grâce à l’accumulation de forces dont nous disposions.
Tout d’abord, l’intérêt de tous les membres du groupe pour le projet en a été le principal atout. En
effet, nous étions tous plus ou moins attirés vers le milieu associatif de base ; certains membres
faisant par ailleurs déjà partis d’associations. Aussi, nous avons su mettre en place une bonne
organisation entre nous. Cela est passé par la réalisation de réunions ponctuelles et régulières
pour faire le point sur l’avancée du projet, se fixer les objectifs et se répartir les tâches. Nous avons
notamment créé un groupe sur Facebook afin de faciliter l’échange des informations et des
documents.
De plus, les compétences scolaires que nous avons acquises tout au long du DUT ont ici pu être
mobilisées. Les matières marketing, de communication, comptables ou encore de négociation
nous ont toutes plus ou moins servies pour convaincre les acteurs sollicités. Les nombreux travaux
en groupe effectués jusque-là nous ont par ailleurs beaucoup facilités pour bonne entente dans le
groupe et la répartition des tâches.
Le soutien des acteurs qui nous ont suivis tout au long du projet a aussi été primordial. En effet, en
les sollicitant, nous nous sommes engagés à créer un projet qui valoriserait leurs actions. Il était
donc impossible pour nous de ne pas atteindre cet objectif et c’est ce qui nous a aussi beaucoup
motivé dans nos démarches.
En ce qui concerne nos points d’effort
Qui dit forces dit bien sûr faiblesses. En effet, plusieurs aspects du projet auraient pu être
améliorés.
Tout d’abord, nous avons jugé à la fin de l’événement que la communication aurait pu être plus
accentuée et aussi centrée sur les étudiants de notre IUT pour les mobiliser aussi. Il aurait été
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intéressant d’avoir recours au même processus pour nos étudiants car ils auraient aussi bien pu
faire partie de notre cible. Nous aurions pu mettre en place plusieurs actions de communication en
utilisant divers canaux, tels que le mailing, ou encore faire un stand de communication à l’IUT
aussi, pour garantir plus de retombées et de bouche-à-oreille. Pour cela, nous aurions surement dû
définir le concept de notre événement plus tôt pour se concentrer davantage dessus.
A la suite de l’événement, nous avons trouvé dommage de ne pas avoir pu bénéficier de
retombées presse. En effet, malgré notre vaine tentative de faire appel à la presse locale de la
Seine-et-Marne, nous aurions pu faire appel à la presse de notre IUT qui aurait pu relayer notre
démarche pour que celle-ci soit connue des étudiants de Paris Descartes.
c) Quelques conseils aux futurs porteurs de projets
Pour ceux qui voudraient par la suite reproduire un projet similaire, nous pouvons leur donner les
recommandations suivantes :
Tout d’abord, dans le milieu associatif, il ne faut pas hésiter à aller vers les gens et leur parler car
c’est la meilleure manière de les toucher et les mobiliser ; l’aspect relationnel est très important.
Surtout, il faut aller au bout de ses idées quel que soit la réaction des gens. Et ne pas se démotiver
face à la réaction parfois peu encourageante de certaines personnes. La communication est un
aspect très important à ne pas négliger et il faut employer les bons moyens pour toucher un
maximum de monde, car il est difficile de communiquer efficacement dans ce domaine sans
tomber dans la stigmatisation et les stéréotypes.
Aussi, il faut être extrêmement rigoureux dans l’organisation et toujours prévoir des plans B car un
imprévu est vite arrivé. Il faut toujours se fixer des objectifs dans le temps et les suivre pour ne pas
perdre de vue le but final et ne pas se disperser.
Au niveau du groupe, il est important de bien choisir ses partenaires de groupe car cela peut être
décisif pour la réussite du projet et des tensions sont vites arrivées. Cela peut nuire à la cohésion
du projet et éloigner de l’objectif commun, faire perdre du temps à régler des conflits pouvant être
évités. Il faut assurer une bonne communication entre les membres et faire passer les informations
à tous sans exception pour garantir la transparence, car chaque personne a son importance.
36
L’information doit être la même pour tous car cela facilite l’atteinte des objectifs et la prise de
décisions.
Enfin, nous pouvons conseiller de toujours rester positif et de croire en la réussite du projet car
c’est ce qui motive le plus le groupe. Si tout le groupe, ou ne serait-ce qu’un seul de ses membres
ne croit pas au projet, cela se ressentira dans les résultats.
Conclusion
Depuis de nombreuses années, le projet tuteuré rythme la dernière année d’études en
proposant une professionnalisation de nos connaissances. Ces mêmes connaissances acquises en
cours nous permettent et nous permettrons d’acquérir un aspect pratique indispensable à nos
poursuites d’études respectives, où même à une insertion dans la vie active.
Notre défi ne se basait pas sur le développement d’une marque ou d’une entreprise, il proposait
une nouvelle vision et une nouvelle utilité des notions vues en cours.
Pour se faire, nous nous sommes dirigés vers un secteur connu mais encore trop peu emprunté
par les acteurs économiques : l’humanitaire et le social.
Après de nombreux mois de travail, nous avons enfin pu réaliser notre projet. La route fut longue,
et semée d’embuches mais nous sommes parvenus à dépasser ces obstacles. A plusieurs reprises
nous avons dû modifier notre projet afin de nous adapter aux situations dans lesquels nous nous
trouvions. Le démarrage fut assez long, mais une fois le concept défini, l’avancement se fit dès
lors, à très grande vitesse. Nous avons rencontré de nombreuses difficultés sur notre chemin, subit
un manque de moyens, tout cela ayant abouti à une grande hésitation de notre part.
Après cette période d’hésitation, nous avons remis en question notre travail personnel, remis en
question notre implication dans ce projet et nous avons réussi à nous remotiver pour le mener à
terme. Nous avons essayé d’anticiper toutes les contraintes qui pouvaient apparaitre au niveau de
notre gestion et de l’organisation, et c’est avec soulagement et fierté que nous avons vu notre
projet aboutir.
37
Professionnellement parlant, la mise en place de ce projet nous a prouvé à nous-mêmes que nous
pouvions monter un projet en total autonomie.
En dehors du coefficient et de l’importance très élevé qu’il représente dans notre formation, ce
projet fut une étape très importante dans notre parcours universitaire. C’est une partie du travail
réalisé en amont pendant nos deux années de DUT qui ont pu nous permettre de le réaliser sans
encombre. Les très nombreux travaux de groupes nous ont également permis d’avoir une
expérience dans le travail collectif nécessaire au bon avancement du projet. Ce sont toutes les
connaissances acquises pendant notre formation qui nous ont permis de bien cerner tous les
enjeux de l’organisation d’un événement.
Mais, au-delà des qualités théoriques, il nous fallait également des qualités organisationnelles,
relationnelles, et une cohésion au sein du groupe. Ce genre de qualité ne s’apprend pas en DUT,
mais nous les avons acquises, nous le pensons, au fil du temps.
Les échos positifs que nous avons reçus nous confortent dans l’idée que ce projet aussi difficile,
complexe qu’il fut, a été un challenge réussit. Il nous servira sans doute à décrocher le précieux
sésame qu’est le DUT Techniques de commercialisation, mais également d’exemple et de grande
expérience pour des projets futurs.
38
Bibliographie
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http://www.handicap.afij.org/guide/30.11.11_AFIJ_guide_handicap.pdf
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des enfants, des adolescents et des jeunes adultes handicapés et à la coopération entre les
établissements mentionnés à l'article L. 351-1 du code de l'éducation et les établissements et
servic:
http://www.legifrance.gouv.fr/affichTexte.do?cidTexte=JORFTEXT000020480797&categorieLien=id
Nourry, M. A. (2011, avril 29). Handicap : ne paralysez pas vos études. Récupéré sur letudiant.fr:
http://www.letudiant.fr/etudes/handicap-et-etudes-superieures-halte-a-l-autocensure-17898.html
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recherche : http://cache.media.enseignementsup-
recherche.gouv.fr/file/Charte_universite_handicap/11/6/charte_handicap_etudiants_22_11_2341
16.pdf
recherche, M. d. (2013). Etudiants handicapés. Consulté le 2014, sur Ministère de l'enseignement supérieur
et de la recherche: http://www.enseignementsup-recherche.gouv.fr/pid24670/etudiants-
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http://www.handicap-information.com/les-discriminations-lie%CC%81es-au-handicap-et-
a%CC%80-la-sante-2337.html
39
ANNEXES
Annexe 1 : Les différentes structures d’aides ................................................................................................. 40
Annexe 2 : Plan de découverte de la rencontre avec les membres du SESSAD ............................................ 41
Annexe 3 : Argumentaire utilisé pour convaincre le gérant du « Descartes » .............................................. 44
Annexe 4 : Nos objectifs de communication .................................................................................................. 47
Annexe 5 : Aperçu de l’affiche créée pour le projet ....................................................................................... 48
Annexe 6 : Analyse du visuel ........................................................................................................................... 49
Annexe 7 : Méthode CROC utilisée pour contacter la presse locale.............................................................. 52
Annexe 8 : Aperçu de notre page sur le site de Red’Touch ............................................................................ 54
Annexe 9 : Comparaison entre la répartition prévisionnelle et réelle de notre budget............................... 55
Annexe 10 : Quelques photos ......................................................................................................................... 56
Annexe 11 : Principes et valeurs humanitaires .............................................................................................. 57
40
Annexe 1 : Les différentes structures d’aides
41
Annexe 2 : Plan de découverte de la rencontre avec les membres du SESSAD
Vérification des informations
Vous êtes bien Ghislaine Le Moal, directrice du Service d’Education Spéciale et de Soins A
Domicile (SESSAD) de Villepatour, en Seine-et-Marne et Roseline Evanno, éducatrice spécialisée
au sein de cette structure ? Nous avons pu rentrer en contact par l’intermédiaire d’Emmanuel de
Montvalon, coordinateur de la promotion et de la diffusion des principes et valeurs humanitaires et
de l’offre éducative.
Thème
Question
Type De
Question
Entreprise/ Prospect
Organisation du
SESSAD
Objectifs
Environnement du
SESSAD
Pouvez-vous nous parler un peu plus de la
structure et le fonctionnement de votre
SESSAD ?
Combien de personnes y travaillent ?
Différents services sont-t-ils présents ? Si oui,
lesquels sont-ils ?
Comment est financé le SESSAD ? Est-il
exclusivement financé par la Croix-Rouge ?
Menez-vous une politique sociale ?
Quels types de services offrent le SESSAD ?
Quelles valeurs ou principes symbolisent au
mieux l’action du SESSAD ?
Avez-vous des objectifs pour 2013 ?
Combien de SESSAD sont présents en France ?
Pensez-vous que ce nombre va augmenter dans
les années à venir ?
* Êtes-vous les décisionnaires ?
Ouverte
Orientée
Orientée
Ouverte
Orientée
Orientée
Ouverte
Ouverte
Ouverte
Ouverte
Fermée
SITUATION
ACTUELLE
Clientèle actuelle
De combien de personnes vous occupez-vous
actuellement ? Sont-elles toutes en situation de
handicap ?
Résident-t-elles toutes dans le 77 ?
Pouvez-vous nous décrire quelques actions
mises en place pour aider ces personnes ?
Orientée
Fermée
Ouverte
42
Collaboration
Politiques menées
Evénementiel
Les étudiants que vous prenez en charge ne
rencontrent-t-ils pas de difficultés dans leur
insertion scolaire? Si oui, lesquelles sont-elles ?
Ces étudiants forment-ils une association en
dehors du SESSAD ? Si oui, se réunissent-ils
souvent ?
Avez-vous déjà collaboré avec un groupe
d’étudiants auparavant ?
Si oui, quel était le contexte de cette
collaboration ?
En avez-vous tiré une bonne expérience ?
Avez-vous des partenaires actuellement ?
De quelles manières influencent-ils votre
activité ?
Êtes-vous souvent en relation avec la Croix-
Rouge ?
A quelles occasions ?
Le SESSAD est un institut qui offre des services
payants, vous avez donc une clientèle.
Avez-vous une politique : de communication ?
_ marketing?
_ commerciale ?
Avez-vous déjà mené des actions de type
commerciales ?
Vous arrive-t-il d’organiser des événements au
sein du SESSAD ou à l’extérieur du SESSAD ?
De quels types d’événements s’agit-il ?
En êtes-vous satisfaits ?
Avez-vous un budget spécial dédié à ces
événements ? A combien s’élève-t-il ?
Orientée
Orientée
Fermée
Fermée
Ouverte
Fermée
Fermée
Ouverte
Fermée
Orientée
Fermée
Fermée
Fermée
Fermée
Fermée
Orientée
Fermée
Orientée
43
SITUATION
FUTURE
Collaboration
et attentes
Nature de
l’événement/ actions
Financement
Si nous collaborons ensemble :
Sur quels critères serez-vous intraitables ?
Avez-vous des exigences parti