Revue de chirurgie orthopédique © Masson, Paris, 20052005, 91, 85-90

SÉLECTION DES ANALYSES DU CENTRE DE DOCUMENTATION DE LA SOFCOT

La rubrique « Sélection des Analyses du Centre de Documentation de la SOFCOT » propose le résumé analytique des articles jugésparticulièrement importants, regroupés par thèmes et répertoirés. L’ensemble des fiches d’analyse bibliographiques du Centre deDocumentation de la SOFCOT est diffusé sous forme numérique et peut facilement être consulté sur le CD-ROM archivant le contenu de laRCO, dont il est prévu une mise à jour annuelle, ainsi que sur le Internet (Site SOFCOT) avec mise à jour mensuelle. Les membres du Centrede Documentation sont : J. Alain, J. Bedouelle, N. Biga, D. Chauveaux, L. de Leobardy, T. Defives, J. Dunoyer, J. Fenollosa, F. Fiorenza,C. Glorion, M. Guillaumat, P. Henky, A. Languepin, D. Moulies, J.-P. Padovani, J.-M. Postel, L. Rillardon, G. Taussig, R. Vialle, P. Wicart.

GÉNÉRALITÉS

Chez le chien, des cellules souches allogènes contribuent à laréparation osseuses sans susciter de réponse immunitaireadverse

Dans cette étude expérimentale, les auteurs analysent l’effet del’utilisation de cellules souches mésenchymateuses allogéniquessur la cicatrisation d’un défect osseux de taille critique de la dia-physe fémorale de chien, sans adjonction de traitement immuno-suppréseur.La technique expérimentale est décrite en détail. L’évaluation de laguérison est radiographique et histologique, à 4,8 et 16 semaines.Cette dernière est comparée aux résultats obtenus en utilisant descellules souches autologues mésenchymateuses, des implants sanscellules mésenchymateuses, des défects non comblés (vides).La réponse immunitaire systémique est évaluée.Aucune réponse adverse de l’hôte n’a été retrouvée, à aucunmoment, dans les cas traités par implants de cellules souchesmésenchymateuses allogéniques. Aucune infiltration lympho-cytaire n’est notée et aucun anticorps anti-cellules allogéniquen’est détecté.À 8 semaines, histologiquement, un cal ponte le défect et de l’oslamellaire remplit les pores de l’implant à l’interface osseusehôte-implant.Cette étude démontre que des cellules souches mésenchyma-teuses allogéniques portées par des implants d’hydroxyapathite-tricalcium phosphate augmentent la réparation de défects seg-mentaires osseux du fémur chez le chien sans utilisationd’immuno-suppresseurs.

Allogeneic mesenchymal stem cells regenerate bone in critical-sized canine segmental defect

T.L. ARINZEH, S.J. PETER, P.M. ARCHAMBAULT, C. VAN DENBOS, S. GORDON, K. KRAUS, A. SMITH, S. KADIYALAJ Bone Joint Surg (Am), 2003, 85, 1927-1935.

Un tableau d’arthrite infectieuse peut correspondre à unemaladie de Lyme : 10 cas d’arthrite infantile

Il s’agit d’une étude des arthrites observées dans la maladie deLyme. La maladie de Lyme est due à Borrelia burgdorferi. Cet

agent est transmis par une piqûre de tique et la maladie à saphase primaire se traduit d’abord par une éruption cutanée, unérythème migrant, des arthralgies, des troubles de conductioncardiaque, une méningite et une paralysie du grand dentelé.À une phase secondaire, elle peut se traduire par des arthrites,une encéphalopathie, une polynévrite. Une sérologie permet defaire le diagnostic de maladie de Lyme. Deux tests immu-nologiques sont possibles utilisant un enzyme immunoassay(EIA) ou immunofluorescent assay (IFA).Les arthrites dans ce contexte se présentent avec des tableauxcomparables aux arthrites infectieuses.Dix patients ont été observés avec un tel diagnostic, 6 garçons et4 filles d’un âge moyen de 6,2 ans (2-12). Le délai diagnostiquea été de 4 jours.Pour trois patients, le diagnostic a été fait rapidement grâce à lasérologie EIA, pour les autres, le diagnostic a été fait de façonsecondaire alors que le traitement de l’arthrite était déjà débuté.L’intérêt d’un diagnostic précoce est la mise en place d’un traite-ment antibiotique adapté par l’Amoxicilline ou la Doxicilline enmonothérapie.La guérison a été obtenue dans tous les cas sans séquelle dans cegroupe.

Lyme arthritis presenting as acute septic arthritis in children

A.A. WILLIS, R.F. WIDMANN, J.M. FLYNN, D.W. GREEN, K.B. ONELJ Pediat Orthop, 2003, 23, 114-118.

PLASTIQUE

Lambeau du grand dorsal inversé dans les grandes pertes desubstances dorsales et lombaires

Entre 1992 et 2001, dans ce centre spécialisé allemand,14 patients avec syndrome médullaire congénital ou acquis, d’unâge moyen de 31 ans (12 à76) et qui ont présenté une plaie com-plexe du dos dans la région thoracique ou lombaire, ont ététraités grâce à un lambeau de grand dorsal inversé.L’étiologie était variable : infection profonde ou large déhis-cence dans les suites d’une arthrodèse (6 cas), espace mort etdéhiscence après laminectomie (6 cas) et escarre de décubitussur le rachis (2 cas). L’atteinte médullaire était chronique dans9 cas et aiguë dans 5 cas.