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CPPAP N° 0520 G 79 622 L’abonnement : 35 e – Le numéro : 3,80 e Vie du diocèse La lettre de nos évêques LE MENSUEL DU DIOCÈSE DE MARSEILLE N° 9 • OCTOBRE 2016 UNE ESPLANADE POUR JEAN-PAUL II À LA MAJOR Évènement La canonisation de Mère Teresa Actualité 30 e Anniversaire de la rencontre d’Assise

UNE ESPLANADE - Activités de l'Église catholique du ... · dimanche 2 octobre à 16 h à la cathédrale de La Major Mgr Georges Pontier ordonnera Rémy de Bovis et Thomas Meilac

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CPPAP N° 0520 G 79 622

L’abonnement : 35 e – Le numéro : 3,80 e

Vie du diocèseLa lettre de nos évêques

LE MENSUEL DU DIOCÈSE DE MARSEILLE

N° 9 • OCTOBRE 2016

UNE ESPLANADEPOUR JEAN-PAUL IIÀ LA MAJOR

ÉvènementLa canonisation de Mère Teresa

Actualité30e Anniversaire de la rencontre d’Assise

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Samedi 1er octobreRentrée académique de l’ICM

Dimanche 2 octobreMesse de rentrée et ordination diaconale de Rémy de Bovis et Thomas Meilac

Lundi 3 octobreConseil d’administration de l’ICMRéunion du CDES

Mardi 4 octobreProfessions solennelles chez les Clarisses

Mercredi 5 octobreTrentième anniversaire de la rencontre d’Assise

Du jeudi 6 au dimanche 9 octobreConseil des Conférences épiscopales d’Europe à Monaco

Lundi 10 et mardi 11 octobreConseil permanent à ParisRencontre de l’Instance Matignon

Mercredi 12 et jeudi 13 octobreRetraite du presbyterium à Sufferchoix

Vendredi 14 octobreConférence du cardinal Tauran à l’ICM

Samedi 15 octobreInauguration de l’Esplanade Jean-Paul II devant La Major

Dimanche 16 octobreJubilé de la miséricorde aux Baumettes

Lundi 17 octobrePèlerinage du Séminaire Saint-Luc à Marseille

Mardi 18 octobreConseil diocésain de la Mission Ouvrière

Mercredi 19 octobreCA de l’Association diocésaineConseil diocésain des affaires économiques

Jeudi 20 octobreConseil diocésain de la Vie religieuse

Vendredi 21 octobreConseil épiscopal

Dimanche 23 octobreFête des 90 ans des Auxiliaires du Sacerdoce à Paray-le-Monial

Du lundi 24 au vendredi 28 octobreVisite des Églises chrétiennes au Liban et en Syrie

Samedi 1er octobreRentrée académique de l’ICM

Dimanche 2 octobreMesse d’installation du P. Bernadin Auguste à Plan-de-CuquesMesse de rentrée et ordination diaconale de Rémy de Bovis et Thomas Meilac

Lundi 3 octobreConseil d’administration de l’ICMRencontre avec la communauté des Filles de Saint-Paul

Mardi 4 octobreConférence pour les animateurs en pastorale scolairePrière œcuménique chez les Franciscains

Mercredi 5 octobreRencontre des Serviteurs de la Parole à La RenaudeRéunion des responsables de foyers-étudiantsColloque de l’ICM à la Villa Méditerranée

Jeudi 6 octobreRéunion des prêtres du secteur Sud à Mazargues

Vendredi 7 octobreInauguration du patronage de La Ciotat

Samedi 8 octobreConférence au Tubet pour les Petites Sœurs de JésusMesse pour le Jubilé des femmes au Sacré-Cœur

Dimanche 9 octobreMesse d’installation du P. Pierre Gérard à Saint-VictorMesse de rentrée de la Pastorale des jeunes à Saint-Ferréol

Du lundi 10 au vendredi 14 octobreRetraite du presbyterium à Sufferchoix

Vendredi 14 octobreConférence du cardinal Tauran à l’ICM

Samedi 15 octobreInauguration de l’Esplanade Jean-Paul II devant La Major

Lundi 17 octobrePèlerinage du Séminaire Saint-Luc à Marseille

Mardi 18 octobreRéunion à la Librairie Saint-PaulBureau du Conseil presbytéralRéunion des prêtres du secteur Nord et du secteur Littoral

Mercredi 19 octobreGroupe de travail Études et Projets (CEF) à Paris

Du 20 au 22 octobreÀ Taizé avec les aumôneries de l’Enseignement public

Vendredi 28 octobrePose de la première pierre du Foyer de l’Arche

Du 28 au 30 octobreÀ Lourdes pour le pèlerinage de la Nation gardiane

L’AGENDA de Mgr Pontier L’AGENDA de Mgr Aveline

Messe de rentréeAu cours de la messe de rentrée diocésaine

dimanche 2 octobre à 16 h à la cathédrale de La MajorMgr Georges Pontier ordonnera

Rémy de Bovis et Thomas Meilac diacres en vue du sacerdoceOrnements blancs pour les prêtres et les diacres.

Samedi 1er octobre à 20 h 30, en l’église Saint-Vincent-de-Paul-Les Réformés,

veillée de prière pour les vocations sacerdotales

et témoignages de prêtres et de séminaristes.

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136, rue Sainte - 13007 Marseille - FranceTél. : 04 91 33 32 12

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Pax et bonum D.P

.-G

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La devise « Pax et bonum » (paix et bonheur), aux racines bibliques traditionnelles (Ps 121), était celle de saint François d’Assise qui aimait à saluer ainsi les personnes qu’il rencontrait. Mais,

depuis le 27 octobre 1986, le nom d’Assise, déjà riche d’harmoniques spirituelles depuis François et Claire, est devenu pour toute l’humanité le symbole de l’uni-verselle aspiration à la paix et au bonheur. « Il a suffi d’une brève rencontre sur une colline, de quelques paroles, de quelques gestes, pour que l’humanité déchirée reprenne confiance en l’unité de ses origines », commentait le car-dinal Etchegaray, que le pape Jean-Paul II avait chargé de préparer cet évènement, en tant que président de la Commission pontificale Justice et Paix.

La tension dans le monde était vive (le mur de Berlin n’était pas encore tombé) et l’ONU avait décrété une « Année internationale de la paix ». Le saint pape Jean-Paul II avait alors souhaité que l’Église apporte une contribution spécifique en invitant à Assise « tous les responsables des Églises et des communautés chrétiennes, ainsi que ceux des autres grandes religions du monde » pour vivre ensemble une journée de jeûne, de prière et de pèlerinage pour la paix. « La guerre peut être décidée par quelques-uns, la paix suppose l’effort de tous », faisait-il remarquer. Et il prédisait : « À Assise, Frère François, pauvre et humble, nous accueillera. […] Il nous accueillera avec la fascination irrésistible de sa simplicité désarmée et pacifiante, capable d’impliquer les zones les plus secrètes de chaque cœur. […] Et depuis la colline mystique, le vieux souhait franciscain “Pax et bonum” reprendra son chemin par les routes du monde, sur les pas de nouveaux témoins. »

Et c’est ce qui s’est passé : Assise est devenue le rendez-vous des artisans de paix. Jean-Paul II y revint en 1993 puis en janvier 2002, quatre mois après l’attentat du 11 septembre 2001. En 2006, le pape Benoît XVI reconnaissait, dans une lettre à l’évêque d’Assise, que « l’initiative promue voici vingt ans par Jean-Paul II a tout le caractère d’une pertinente prophétie ». Et lorsqu’en 2011, il commémora les vingt-cinq ans de la première journée d’Assise, Benoît XVI invita aussi des agnostiques et des athées, afin de bien signifier que la portée de cet évènement concernait toute la famille humaine et pas seulement les croyants. En définitive, les rencontres

d’Assise sont une façon parmi d’autres, pour l’Église, de vivre sa vocation : être, dans le Christ, « sacrement universel du salut », c’est-à-dire « signe et instrument de l’union intime de l’homme avec Dieu et de l’unité de tout le genre humain », selon les mots du concile Vatican II (Lumen gentium 1).

En se rendant à Assise le 20 septembre dernier, le pape François a voulu affirmer une nouvelle fois que les « nombreux bouleversements actuels dont nous nous sentons les témoins impuissants » sont « une invitation mystérieuse à retrouver les fondements de la communion entre les hommes pour un nouveau départ ». « Seule la paix est sainte, pas la guerre ! » Et il a encouragé à « entreprendre patiemment, avec l’aide de Dieu et de la bonne volonté, des processus de paix ».

« Pax et bonum » : la salutation venue d’Assise nous transforme au fur et à mesure qu’on accepte de la donner en vérité ! Elle apporte la paix et fait du bien à celui qui la donne comme à celui qui la reçoit. Osons l’offrir à tous les habitants de notre diocèse, ceux qui y résident depuis longtemps et ceux qui frappent à notre porte, fuyant la guerre dans leurs pays. Comme à Assise, faisons confiance à la force de la prière et laissons l’Esprit Saint désarmer nos peurs et convertir nos cœurs.

+ Jean-Marc AvelineÉvêque auxiliaire de Marseille

3ÉGLISE À MARSEILLE

Éditorial

Église à Marseille N° 9 Éditeur : Association diocésaine de Marseille, 14 place Colonel-Edon – 13284 Marseille Cedex 07. Tél. : 04 91 52 94 27. E-mail : [email protected] Commission paritaire : 0520 G 79 622. ISSN : 2104-9424. Dépôt légal : 1er octobre 2016 – 135e année. Jeté dans ce numéro un flyer programme Dialogue RCF.

Directeur de la publication : Pierre Grandvuillemin. Rédactrice en chef : Dominique Paquier-Galliard. Ont collaboré à ce numéro : CDES, J. Chagnaud, G. Fraysse, A. Guillem, B. Lorenzato, MCR, J.-L. Ragonneau, C. Salenson, J.-F. Soulas et J.-L. Vissière. Photo de couverture : Émilien Droniou

Réalisation : Bayard Service Édition Grand-Sud Méditerranée, 160, rue de la Sur — Garossos — 31700 Beauzelle. Tél. : 05 62 74 78 20. Secrétariat de rédaction : Émilien Droniou. Maquette : B. Renault et É. Droniou. Publicité : Bayard Service Régie. Tél. : 05 62 74 78 20. Imprimerie : J.F. Impression – 34000 Montpellier

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ÉGLISE À MARSEILLE

Vie du diocèse4

ANNÉE PASTORALE 2016-2017

Nous éprouvons le désir de vous rejoindre alors que nous sommes entrés dans une nou-

velle année pastorale.Les mois d’été ont probablement permis à beaucoup d’entre vous de prendre du repos, un peu de recul, peut-être un temps de res-sourcement spirituel. Mais ils ont aussi été marqués par des évé-nements lourds. Nous pensons bien sûr à l’effroyable attentat de Nice et à l’assassinat ignoble du P. Jacques Hamel dans l’église de Saint-Étienne-du-Rouvray. Cela nous marque profondément, et on en oublierait presque tout ce qui s’est vécu de positif autour de nous pendant ces mois d’été : les Journées mondiales de la jeu-nesse à Cracovie, les marques multiples d’amitié exprimées par beaucoup, et notamment par des musulmans venus le dimanche suivant le drame rencontrer les communautés chrétiennes de nos

quartiers, les camps de jeunes, les fêtes familiales et bien d’autres choses encore.

Jusqu’à la fin des temps, le bon grain et l’ivraie seront mélangés dans nos cœurs, nos vies, celle de l’Église et celle du monde. Le Christ nous appelle au discerne-ment, à la conversion et à marcher à sa suite. C’est auprès de Lui que nous trouvons notre lumière, notre chemin.Ce temps que nous vivons nous invite à regarder vers Lui, à L’écouter, à renouveler notre foi en Lui et à mettre en Lui notre espérance pour vivre une vraie vie de charité durant notre pèle-rinage terrestre. Tous ces événe-ments que nous avons évoqués se passent en cette Année de la misé-ricorde durant laquelle nous ren-dons grâce à Dieu pour sa bonté et sa bienveillance envers l’huma-nité, pour sa puissance infinie de résurrection. Vous connaissez les Évangiles. Il est bon de les lire et de les relire encore. On y trouve

les paroles qui nous gardent chrétiens ! Le long chapitre 6 de l’évangile de saint Jean invite à la décision de foi. Il se termine par la question décisive de Jésus à ses disciples devant les réactions hos-tiles de nombreux disciples : « À partir de ce moment, beaucoup de ses disciples se retiraient et cessaient de faire route avec lui. Alors Jésus dit aux Douze : “Et vous, n’avez-vous pas l’intention de partir ?” Mais Simon-Pierre lui répondit : “Seigneur, à qui irions-nous ? Tu as les paroles de vie éternelle. Et nous, nous avons cru et nous avons connu que tu es le Saint de Dieu.” » (Jean 6, 66-69).Notre intention est de Le suivre. Notre intention est d’accueillir ses paroles de vie éternelle. Notre foi est en Lui. De Lui, nous attendons le salut et la vie éternelle. Nous ne l’attendons pas de loin, ni loin

de nous. Nous savons que c’est de près, en nous-mêmes, au sein de nos hésitations, de nos questions, de nos peurs, qu’Il se révèle notre compagnon de route et qu’Il nous ouvre à l’espérance après nous avoir rejoints sur la route et nous avoir dit : « Esprits sans intelli-gence, cœurs lents à croire tout ce qu’ont déclaré les prophètes ! Ne fal-lait-il pas que le Christ souffrît tout cela pour entrer dans sa gloire ? » (Luc 24, 25-26). Au centre de notre foi, il y a le mystère pascal, ce moment de la vie de Jésus où Il affronte le mal, semble en être victime définitivement et se relève d’entre les morts, selon la volonté de son Père. Telle est notre des-tinée personnelle et collective. Nous la vivons dans la foi en la puissance de l’Esprit manifestée dans la Passion de Jésus et répan-due à Pentecôte.

Mgr Pontier et Mgr Avelines’adressent aux diocésains

« Nous sentons que le climat actuel de notre pays, plus que jamais, invite vraiment au discernement spirituel et pastoral. Et c’est en contemplant le Christ que nous pouvons y parvenir »

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Oui, nous vous invitons à revenir toujours au Christ pour éclairer, à la lumière de sa Parole et de ses actes, les événements qui marquent nos vies quotidiennes. Revenez à la Parole de Dieu, lue, priée, méditée. Seul ou en groupe, selon ce qui est proposé dans le diocèse, dans les paroisses, notamment cette année avec le beau parcours sur l’Exode préparé par le P. Paul Bony et son équipe. Venez vous nourrir à la vie communautaire le dimanche, célé-brer l’eucharistie qui nous enracine dans la puissance d’aimer que le Christ répand en nos cœurs.

Parmi les textes-lumières pour notre vie de disciples du Christ, nous voudrions vous en proposer trois. On pourrait évidemment en ajouter d’autres. Mais ceux-ci nous paraissent fondamentaux et éclairants pour nos décisions de vie aujourd’hui, dans les défis de ce temps souvent analysés en termes agressifs, durs et porteurs de peur.

Les Béatitudes (Matthieu 5, 1-12)Jésus propose le chemin du bon-heur pour l’homme ici-bas. Nous

pouvons trouver là des interpel-lations sûres, jamais vécues dans toute leur ampleur. Elles nous conduisent toujours plus loin dans la libération de tout ce qui peut nous aliéner. Elles accompagnent notre ressemblance au Christ Jésus dont on reconnaît le visage derrière elles. Mais nous vous invi-tons à aller jusqu’à la fin du cha-pitre cinquième et même sixième. Vraiment, ce discours de Jésus sur la montagne est un discours fon-dateur et fondamental pour vivre la conversion chrétienne. Il faut le relire régulièrement, et si possible apprendre par cœur le début, les Béatitudes elles-mêmes.

Le Jugement dernier (Matthieu 25, 31-46)Nous connaissons bien ce texte. Nous l’aimons, car il parle de notre vie de tous les jours, de nos actes de charité. Il a servi d’inspiration à tellement de grands saints et à tant de personnes aujourd’hui sur notre terre. Il rejoint la parabole du Bon Samaritain rapportée par saint Luc au chapitre dixième de son évangile. Quel souffle ! Quelle révolution ! Dieu reconnaît comme fait à lui-même ou refusé à lui-même ce que nous avons fait ou refusé aux petits de notre environnement. C’est là que nous puisons notre énergie de charité et de solidarité, là encore que nous nous sentons acteurs de fraternité.

Lettre de saint Paul aux Ephésiens (2, 11-22)Avec saint Paul, nous revenons au Christ, à son œuvre de salut. Saint Paul en est émerveillé. Voici

un court extrait : « Maintenant, en Jésus-Christ, vous qui jadis étiez loin, vous avez été rendus proches par le sang du Christ. C’est lui, en effet, qui est notre paix : de ce qui était divisé, il a fait une unité. Dans sa chair, il a détruit le mur de séparation : la haine. » C’est l’œuvre de réconci-liation : Il est venu faire disparaître la haine, la peur et aussi le désespoir. La fraternité est possible. Elle est un fruit de notre conversion et de notre engagement à la suite du Christ.

Oui, revenons à ces textes, et à d’autres. Revenons au Christ. Ne nous laissons pas ballotter à tous vents de doctrine. Bâtissons notre réflexion sur le roc de la Parole de Dieu plutôt que sur les sables mou-vants des médias « en temps réel » !Nous entrons dans des mois préé-lectoraux. Ce sont souvent des mois difficiles. Solliciter les suffrages des électeurs peut pousser les candidats à des propos excessifs, indignes même, souvent populistes, comme nous disons, parfois cependant heu-reusement centrés sur les vrais pro-jets pour notre pays. La lumière de la Parole de Dieu et de l’enseignement social de l’Église peut nous aider. Le Conseil permanent de la Conférence des évêques a déjà publié un texte en juin, et un autre va l’être bien-tôt. On peut trouver là et dans les récents documents du pape François sur l’écologie – Laudato si’– et sur la famille – Amoris lætitia – d’utiles éléments de réflexion.

Bien sûr, la vie pastorale de nos paroisses et de notre Église dio-césaine ne se borne pas à ce dont

nous avons voulu vous entretenir dans cette courte lettre. Mais nous sentons que le climat actuel de notre pays, plus que jamais, invite vraiment au discernement spirituel et pastoral. Et c’est en contem-plant le Christ que nous pouvons y parvenir.« Il ne suffit pas de me dire : “Seigneur, Seigneur !”, pour entrer dans le Royaume des cieux ; il faut faire la volonté de mon Père qui est aux cieux » (Mt 7,21).

Nous vous souhaitons une bonne année pastorale. Notre confiance est en Dieu. Notre espérance va au-delà de ce que nous pouvons imaginer. Elle est portée par Dieu. Approfondissons notre amour de préférence pour Lui. Ne nous lais-sons pas voler notre espérance en allant la mettre dans ce qui ne peut que décevoir.« “Tu aimeras le Seigneur ton Dieu de tout ton cœur, de toute ton âme et de tout ton esprit.” C’est là le grand, le premier commandement. Un second est aussi important : “Tu aimeras ton prochain comme toi-même.” De ces deux commande-ments dépendent toute la Loi et les Prophètes » (Mt 22,37-40).Que la Vierge Marie nous soit une mère proche et rassurante. Que Dieu vous bénisse et vous garde dans la paix. Bonne année pastorale.

Le 1er octobre 2016

+ Georges PontierArchevêque de Marseille

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6 ÉGLISE À MARSEILLE

Vie du diocèse

A u mois de juin, l’équipe diocésaine de la vie spirituelle s’est retrouvée pour faire le bilan de l’année. Ils étaient une quinzaine à partager « un bou-

quet de choses vécues ». Des joies surtout. Celle de Marie-Françoise constatant « le nombre et la variété des participants de tous âges qui se mettent en route pour mieux se former ». Celle d’Anne pour la rencontre de personnes « qui ne savent pas trop ce qu’elles cherchent, pour la confiance qu’elles nous font et la simplicité avec laquelle elles avancent ». Celle de Josette, heureuse « d’aider des personnes à reprendre leur vie en main ». Alain se réjouit de voir qu’« un cheminement est tou-jours possible pour entrer en relation avec Dieu, où qu’en soient les personnes ». Odile apprécie « tant l’accompagnement des retraitants que le travail de l’équipe ». « On peut partager sereinement, de manière constructive », ajoute Marie-Hélène.

Une équipe d’accompagnateursLe Service diocésain de la vie spirituelle (SDVS) est un réseau d’animateurs et d’accompagnateurs qui se tient à la disposition des paroisses, services, groupes et mouvements pour animer des temps forts, des relectures apostoliques, des écoles de prière, une recherche spirituelle, et pour former de nouveaux animateurs.

Sœur Lydie Lang, religieuse du Cénacle, en assure la coordination depuis quatre ans. « Lorsque Mgr Pontier m’a confié cette responsa-bilité, nous avions déjà l’expérience, au Cénacle, des retraites dans la vie et des accompagnements spirituels. » Cette mission, devenue diocésaine, le service l’exerce en partenariat avec les Xavières, les Auxiliatrices et des laïcs. L’équipe, à dominante ignatienne, avait cette année un accompagnateur franciscain, le P. Jean-Paul Arragon : « Une belle complémentarité ! » Le SDVS travaille en collaboration avec d’autres services diocésains, en particulier la formation (SEDIF) et l’audiovisuel (SDAV).

Des propositions variéesParmi les propositions qui ont démarré (voir l’encadré), des invitations à « se ressourcer dans les calanques », pour se sentir en harmonie avec la nature, accompagné par un travail du corps, des sens, et la méditation d’un texte biblique, ou encore à « goûter la Parole avec le corps », avec

l’association Parole et Geste, à Mazargues et à la Maison Cabot-Rouvière, « pour apprendre, à l’aide d’une méthode conjuguant le rythme, le chant et les gestes, des passages entiers de la Bible ».Au mois de novembre va débuter un cycle de quatre rencontres « d’initiation à la prière » à la paroisse Saint-François-Xavier. Pour Françoise, qui fait partie de ce pôle, « l’école de prière offre l’occasion de prier les textes plus profondément. La prière ignatienne donne de la force dans la vie de tous les jours ».À l’église Saint-Ferréol, tous les 15 jours, se réu-nit Kyrie, un groupe de « prière du cœur ». « Cette prière, qui peut sembler aride, avec la répétition, sans éclat, d’un verset ou d’une phrase, aide à trou-ver la quiétude de l’âme. Elle donne du fruit », constate Cathy.« La retraite dans la vie », proposée sur trois mois à partir de janvier à la paroisse Saint-Jean-Baptiste, « permet aux participants de vivre un temps fort de relation à Dieu au cœur de leur quo-tidien, en priant à partir de textes bibliques et de

Le Service diocésain de la vie spirituelle propose, tout au long de l’année, temps de formation, retraites, rencontres, accompagnements. Il peut également organiser des formations « à la carte ».

SERVICE DIOCÉSAIN DE LA VIE SPIRITUELLE

L’accompagnement spirituelau service de tous

L’équipe de la vie spirituelle s’est retrouvée au mois de juin pour faire le bilan de l’année écoulée.

D.P

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Se ressourcer dans les calanquesDimanche 16 octobre de 10 h 00 à 12 h 30. RDV Campagne Pastré (derrière le château).

Contact : Dominique Brahier — 06 12 97 84 13

Groupe de prière KyrieLes vendredis 7 et 21 octobre, de 14 h 30 à 15 h 30, à l’église Saint-Ferréol (Vieux-Port).

Contact : Cathy Decré — 06 64 22 76 10

Goûter la Parole avec le corpsRécitatifs bibliques avec l’association Parole et Geste● Dimanche 16 octobre 19 h30 - 21 h 00

à la Maison Cabot-Rouvière.● Samedi 29 octobre 10h30 -12h00

à la salle paroissiale de Mazargues.

Contacts : Dominique Brahier — 06 12 97 84 13 Claire Chomel — 07 80 08 23 24

Initiation à la prièrePrier avec la Parole de Dieu au cœur de la vie quotidienne4 jeudis de 20 h 00 à 21 h 45 : 17 et 24 novembre et 1er et 8 décembre.À la paroisse Saint-François-Xavier, 26 rue Raphaël Ponson (8e). Parking.Cette proposition forme un tout et demande la participation à toutes les rencontres.

Renseignements et inscriptions : Sr Josette Tixador, Sr Verena Wüst 04 91 81 78 00 – [email protected][email protected]

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leur vie ». Entre chaque rencontre en groupe, un accompagnement personnel est proposé : « Une riche expérience qui, depuis Ignace de Loyola, a dynamisé des générations de chrétiens. » « Les demandes d’accompagnement spirituel font sou-vent suite à une retraite dans la vie », remarque Sœur Verena, qui, avec Sœur Josette, toutes deux du Cénacle, a en charge ce pôle. Une for-mation à l’accompagnement est aussi proposée par le SDVS. En novembre va commencer une formation à l’écoute spirituelle.

Des formations à la carteEn lien avec le SEDIF, le SDVS organise des for-mations à l’accueil pour les paroisses. « Il s’agit de resituer l’accueil comme une mission d’Église et d’en goûter la profondeur. L’occasion, pour les membres d’une même paroisse, de mieux se connaître. Pour beaucoup, c’est une expérience diocésaine. Pendant les échanges, certains se sont dit : “On va aller se visiter entre paroisses !” » Des interventions, formations et récollections sont aussi mises en place à la demande de groupes et de mouvements. Une paroisse a souhaité une suite au Parcours Alpha. Sœur Lydie envisage de le proposer à d’autres. « Le programme est bâti en fonction de leurs demandes. » L’occasion de susciter des voca-tions : « Nous aidons des personnes qui n’osent pas se lancer en les formant à la méthode d’animation, afin qu’elles animent à leur tour les réunions. »

Relecture pastoraleAu programme encore, les « cafés spirituels » à Notre-Dame de la Garde, qui reprendront au mois d’avril. Cette année, il est proposé de découvrir la spiritualité mise en lumière par l’encyclique Laudato Si’.Un chantier à ouvrir : la relecture pastorale, pro-posée à des personnes envoyées en mission, avec aussi l’objectif que les services se rencontrent pour approfondir ce qu’ils vivent au niveau de leur foi, pour favoriser un esprit évangélique, se connaître et se soutenir.Bien des projets, donc, pour le Service de la vie spirituelle. « Permettre à des personnes de trouver leur respiration profonde et d’animer leur vie quo-tidienne par leur foi chrétienne, les aider à prendre des responsabilités, cela nous conforte dans notre mission », se réjouit Sœur Lydie.

Dominique Paquier-Galliard

Contact : Sœur Lydie Lang.

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un partage fraternel sur le sens de la vie et une rencontre mensuelle d’équipe en paroisse, avec des échanges autour d’un thème annuel et le concours d’un conseiller spirituel. Ces réunions associent écoute, réflexion, entraide et amitié. Cette année, le thème est : « L’homme nouveau ».Parmi les activités du mouvement : les portes ouvertes et le gâteau des Rois au mois de jan-vier, la Chandeleur à Saint-Victor, une récol-lection et une retraite annuelles, une sortie et un pèlerinage.

Permanences au Centre Le Mistral

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Prochaine conférence, le 13 octobre La réunion trimestrielle aura lieu le jeudi 13 octobre, au Centre Le Mistral, avec la messe et une conférence du P. René Boyer, aumônier du MCR sur « L’homme nouveau ». L’occasion de faire connaissance !

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ÉGLISE À MARSEILLE

Vie du diocèse8

C’est à Marseille que l’Apel a été créée, le 23 mai 1930, au Sacré-Cœur, 22 rue Barthélemy (1er). Une plaque commémorative en témoigne sur un mur de l’établis-

sement catholique. En 1924, Eugène Bresson, professeur de droit administratif, avait eu l’idée de rassembler les parents d’élèves des écoles Notre-Dame de la Garde et du Sacré-Cœur. En février 1930, avec le directeur du Sacré-Cœur, le chanoine Audibert, il propose aux parents la créa-tion d’une « Association des parents des élèves de l’enseignement secondaire libre ». 1 750 familles marseillaises répondent à cet appel.

Accompagner les familles dans leur diversitéAprès Marseille, d’autres régions vont fonder une Apel académique, et en 1931, Eugène Bresson propose à ces Apel de créer une délé-gation nationale qui devient, en 1935, l’Union nationale des Apel. En 2008, l’UNAPEL devient l’Apel nationale, dont la présidente actuelle, Caroline Saliou, a été réélue à ce congrès pour un mandat de deux ans.Avec 900 700 familles adhérentes, l’Apel est aujourd’hui la plus importante association nationale de parents d’élèves et la seule recon-nue dans le statut de l’Enseignement catholique. Présente dans 6 500 établissements scolaires,

avec des milliers de bénévoles qui collaborent au projet éducatif, elle a pour objectif de « faciliter la rencontre et le dialogue avec les parents et les familles », de les représenter au sein de l’institu-tion scolaire et auprès des pouvoirs publics, et de les accompagner dans leur diversité. C’est la rai-son pour laquelle l’Apel a signé une convention avec ATD Quart-Monde pour « aller chercher les familles les plus éloignées de l’école ».

Les attentes des parentsLe congrès national, qui se tient tous les deux ans, est un temps de réflexion et d’échanges sur un thème choisi. « Pourquoi l’école ? » Si la réponse semble a priori évidente — pour trans-mettre des connaissances, éduquer et préparer à la vie —, les rencontres en amont du congrès ont montré des divergences de points de vue et des attentes diverses.Ces trois jours de conférences, de débats et d’ate-liers ont en effet été précédés de soirées-débats organisées dans les établissements scolaires, pour donner la parole aux parents. Il en est res-sorti cinq préoccupations principales : améliorer ou faire évoluer les méthodes pédagogiques ; ren-forcer les liens entre parents, élèves et ensei-gnants ; mieux prendre en compte la personnalité et les rythmes de chaque élève ; ouvrir l’école sur le monde socioprofessionnel ; favoriser le bien-vivre à l’école.Réalisé dans la perspective du congrès, un sondage Apel/Opinionway, en partenariat avec La Croix, montre que pour une majorité de parents – 52 % de l’ensemble et 77 % des parents de lycéens – l’école n’est plus adaptée à la nouvelle génération d’élèves. La majorité des parents pensent toutefois qu’on ne pourrait pas se passer de l’école, même si Internet a changé son rôle et celui des enseignants.

Au cœur de leurs prioritésIls sont aussi une majorité à se dire attachés aux missions traditionnelles de l’institution scolaire : transmettre les savoirs fondamen-taux, faire acquérir à l’élève des méthodes de travail et le préparer à la vie professionnelle, lui apprendre à vivre avec les autres, à accepter

la différence. Mais ils pensent que l’école n’est pas aussi performante qu’autrefois sur ces fon-damentaux, notamment sur la préparation à la vie professionnelle.Interrogés sur les valeurs que l’école devrait transmettre en priorité aux élèves, ils citent le respect (56 %), la discipline et la rigueur (55 %), le sens de l’effort, la persévérance.Les parents placent au cœur de leurs priorités la prise en compte de la personnalité de chaque enfant, son épanouissement personnel, le déve-loppement de la confiance en soi et des compé-tences de chacun. Ils estiment que l’école devrait être plus attentive au lien avec les parents.Pour améliorer la pédagogie, 73 % parents sont favorables à la réduction du temps scolaire à une demi-journée le matin en primaire, avec des activités l’après-midi, 63 % sont pour la créa-tion d’établissements sans classes, organisés par niveau et par matière, et 54 % pour des emplois du temps sur mesure, selon les motivations de chaque élève.

Renforcer le lien école-famille« Nous changeons de civilisation, l’école aussi doit évoluer », disait en substance le paléoanthropo-logue Pascal Picq dans sa conférence d’ouver-ture sur la place de l’école dans l’évolution des sociétés humaines. « L’école est bousculée par les nouvelles technologies. Elle doit s’adapter. Il faut changer la pédagogie. » Les débats et les « labo-ratoires » auxquels étaient conviés les parents portaient sur ces défis : comment faire bouger l’école, apprendre la responsabilité et l’autono-mie, prendre en compte les besoins éducatifs par-ticuliers, apprendre à vivre ensemble, à coopérer pour mieux apprendre, faire l’apprentissage de l’intériorité…Dans son discours de clôture, Caroline Saliou tirait les premiers enseignements de ce congrès, en reprenant les propositions des ateliers, et réaffirmait les convictions de l’Apel : la défense d’une école qui apporte la liberté intellectuelle, qui permet de maîtriser les fondamentaux, et particulièrement le langage, qui offre à chaque enfant un socle commun de connaissances et de compétences pour s’épanouir et qui s’ouvre sur

Au mois de juin, l’Apel, Association de parents d’élèves de l’enseignement libre, a tenu son 19e congrès national à Marseille. 2 000 délégués venus de toutes les régions se sont réunis au parc Chanot pour débattre sur le thème : « Pourquoi l’école ? »

19e CONGRÈS NATIONAL DE L'APEL À MARSEILLE

Pourquoi l’école ?

L’oratoire au palais des congrès, avec un coin prière pour Marie de Mossoul, pour prolonger l’action de l’Apel pour les chrétiens d’Orient.

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la société. « Pour aider chaque jeune à se construire et à avoir confiance en lui et foi en l’avenir, un lien école-famille fort est un facteur indéniable de réussite. »

Soutenir l’animation pastoraleDes débats de ce congrès, Isabelle Clerc n’a pu en saisir que quelques bribes : elle a vu surtout les coulisses ! Responsable du réseau pastoral aca-démique de l’Apel, elle faisait partie de l’équipe d’organisation qui a préparé ce congrès pendant deux ans et qui, durant ces trois jours, s’est mise au service des congressistes. Sa récompense a été de voir la satisfaction des participants pour la qualité des interventions, l’intérêt des échanges, la réussite des soirées, le parcours de découverte

jusqu’au Panier et au Mucem, la célébration à la cathédrale, l’accueil et le sourire des bénévoles… « C’était un très beau projet de l’académie qui nous a soudés et a permis à des nouveaux de prendre le relais. »Engagée à l’Apel depuis vingt ans, Isabelle anime aujourd’hui le réseau des délégués pastoraux départementaux. Leur mission est de proposer aux parents d’élèves une animation pastorale et de soutenir l’action pastorale de l’établissement, en favorisant les liens et les échanges, la réflexion sur les actions à mener à l’intérieur des établis-sements, et en faisant connaître les outils et les actions pastorales mis en place.Ces actions pastorales — temps forts, réflexion et accompagnement spirituel, actions de solidarité,

propositions de formations pour adultes, confé-rences, pèlerinages… — témoignent de la dimen-sion évangélique de la vie de la communauté éducative, en veillant toujours, comme l’a rap-pelé Mgr Pontier aux congressistes, « à ce que chacun soit regardé avec amour et confiance, tout particulièrement ceux qui ont le plus de difficultés. Ne vous laissez pas emporter par les schémas de réussite dominants de la société, qui est souvent tentée d’exclure ceux qui sont moins performants à ses yeux. Il y a une place pour chacun, et même celui qui paraît le plus faible a des richesses uniques et des dons utiles pour tous. Il faut souvent réveiller la confiance pour ouvrir des chemins de vie ! »

Dominique Paquier-Galliard

L’École catholique est-elle laïque ? Une session régionale sur « la laïcité et la liberté religieuse » s’est tenue à l’ICM, dans le département de l’ISTR sur les religions à l’école, en mars dernier. Un sujet d’actualité.

C ette session s’inscrivait dans le cadre de la partici-pation de l’Enseignement

catholique à l’éducation à la laïcité et aux valeurs de la République voulue par le ministère de l’Édu-cation nationale, dans le contexte social que l’on sait. Elle a réuni 200 personnes.

L’éducation à l’altéritéD’année en année, le nombre des participants à cette session est en

augmentation constante, signe à la fois d’une satisfaction générale, d’une véritable faim de formation de la part des stagiaires et de la conscience croissante de nom-breux chefs d’établissement de la nécessité d’offrir à leurs ensei-gnants des clefs de compréhension de la réalité du monde.La laïcité est malmenée aujourd’hui entre différents courants et fragilisée par son instrumentalisation politique. La

session se proposait de donner des repères dans ce contexte actuel. La laïcité, qui n’est pas une valeur morale mais un principe juridique, règle en France notre mode de vie dans le respect des opinions et de toutes les croyances. Elle ne doit pas être isolée d’un droit fonda-mental qui relève des droits de l’homme : la liberté religieuse et la liberté d’expression.La liberté religieuse a été recon-nue par l’Église catholique au

concile Vatican II comme expres-sion inaliénable de la dignité de l’homme. Si l’État est neutre, la société ne l’est pas ! Les religions ne sont pas du domaine privé mais ont toute leur place dans l’espace public. L’éducation à la laïcité nous est apparue alors comme une chance, dès lors que la laïcité n’était pas une neutralisation de la vie en société, et a fortiori de la vie de l’établissement, mais a contrario un développement de l’éducation à l’altérité.

Christian Salenson

Jean-François Hillaire, vice-président national et président de l’Apel académique Aix-Marseille, en charge de l’organisation du congrès. À l’issue de la célébration à la cathédrale, Mgr Pontier entouré de Mgr Dufour et de Mgr Le Borgne.

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ÉGLISE À MARSEILLE

Évènements10

Les Victimes du Sacré-Cœur de Jésus ont quitté MarseilleLe 3 septembre, Mgr Pontier a présidé la messe au monastère des Victimes du Sacré-Cœur de Jésus, à la Belle-de-Mai. Messe de départ et d’action de grâce, après 175 ans de présence da ns notre diocèse.

P résentes à Marseille depuis 1988, les Petites Sœurs de l’Agneau se sont installées dans le quartier de la Rose en novembre 2010. Le 4 octobre 2015,

Mgr Jean-Marc Aveline posait la première pierre de la chapelle de leur petit monastère.

La sérénité et la paixHuit mois plus tard, le dimanche 3 juillet, par une chaleur estivale et un mistral des grands jours, les Petites Sœurs de l’Agneau ouvraient grandes leurs portes pour la béné-diction de la chapelle. Tout était prévu : bancs, tentes pour protéger du soleil, sono, bouteilles d’eau distribuées par les scouts et verre de l’amitié.Au cours de la célébration, Mgr Pontier, entouré de Mgr Michel Mouïsse, du P. Pierre Brunet et de nombreux prêtres, a béni l’ambon, la cloche et l’autel. Après l’eucharistie, il a fait le tour du monastère pour bénir le lieu de vie des religieuses.« Ce petit monastère, déclarait notre archevêque, est édifié pour servir leur vie de croyantes, mais aussi pour faire résonner à l’extérieur la présence du Christ, sa proximité, la joie qu’il y a à Le connaître et à L’aimer, la sérénité et la paix que donne le fait de se savoir aimé de Lui jusqu’au bout. Ici, on vit dans la paix que donne le Seigneur à ceux qui Lui ouvrent les portes de leur cœur. Ici, on offre la paix de la présence du Seigneur, célébré dans la liturgie, contemplé, aimé, adoré. »La célébration terminée, les Petites Sœurs ont ouvert leurs cellules et la visite s’est faite dans le silence et le recueillement. Et en fin d’après-midi, la communauté a fêté le jubilé sacerdotal de notre archevêque, lui offrant à cette occasion un petit théâtre sur le saint Curé d’Ars !

Geneviève Fraysse

Petites Sœurs de l’Agneau, 38 av. de la Croix-Rouge (13e) – 04 84 26 26 53

Le dimanche 3 juillet, Mgr Georges Pontier a béni le monastère des Petites Sœurs de l’Agneau à la Rose (3e).

La bénédiction d’un « petit monastère »

«J e crois qu’il nous sera un peu dif-ficile de l’appeler

"sainte Teresa", constatait le pape François le jour de la canonisation. Sa sainteté nous est si proche, si tendre et si féconde que spontanément, nous conti-nuerons de lui dire : "Mère Teresa". Elle aimait dire : "Je ne parle peut-être pas leur

langue, mais je peux sou-rire." Portons son sourire dans le cœur et offrons-le à ceux que nous rencontrons sur notre chemin, surtout à ceux qui souffrent. Nous ouvrirons ainsi des horizons de joie et d’espérance à tant de personnes découragées, qui ont besoin aussi bien de compréhension que de tendresse. »

L’importance du sourireLe lendemain, l’église de Saint-Mauront était pleine pour la messe d’action de grâce présidée par Mgr Jean-Marc Aveline. Des paroissiens, des béné-voles, le maire de Marseille, des élus, des représen-tants de la communauté comorienne. Et au premier

rang, les Missionnaires de la Charité marseillaises.Dans son homélie, notre évêque auxiliaire a remer-cié les sœurs pour leur action à Marseille et a rap-pelé que Mère Teresa était venue elle-même, à l’invita-tion de Mgr Etchegaray, ins-taller dans notre ville une communauté, la première en France : « Elle lui avait

Une sainteté si procheElle a été proclamée sainte à Rome le 4 septembre par le pape François. À Marseille, la canonisation de Mère Teresa a été fêtée le 5 septembre à la paroisse Saint-Mauront.

L a nouvelle de leur départ a surpris et attristé leurs amis et les habitants du quartier. Le

14 septembre, la communauté des religieuses Victimes du Sacré-Cœur de Jésus a quitté la rue Levat (3e). Direction Chavagnes-en-Paillers, en Vendée, où les sœurs se sont instal-lées dès le lendemain. Ce n’est pas de gaieté de cœur que la congrégation a dû faire ce choix. Mais l’évolution du quartier les y a contraintes.

Une congrégation marseillaiseLorsque la communauté s’est installée au faubourg de la Belle-de-Mai, en 1840, « la Maguelone » était une campagne, dont la fon-datrice de la congrégation, Julie-Adèle de Gérin-Ricard, avait hérité. Née pendant la Terreur, en 1793, la « mère » des Victimes du Sacré-Cœur de Jésus, qui a droit à une notice dans le Dictionnaire des Marseillaises, s’est consacrée à des œuvres d’assistance, avant de

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Les Victimes du Sacré-Cœur de Jésus ont quitté MarseilleLe 3 septembre, Mgr Pontier a présidé la messe au monastère des Victimes du Sacré-Cœur de Jésus, à la Belle-de-Mai. Messe de départ et d’action de grâce, après 175 ans de présence da ns notre diocèse.

laissé un billet sur lequel elle avait écrit ces simples mots : "Je ne vous demande qu’une seule chose : prenez soin de leur croissance dans la sainteté et protégez leur pauvreté." »« "Le manque d’amour est la plus grande pauvreté.

L’amour est un fruit de toute saison et toujours à portée de main. Chacun peut le cueillir : nulle limite à son désir." Ces mots semblent résumer ce que fut son étonnante vie, remarquait Mgr Aveline. Elle racontait volontiers

comment elle avait peu à peu compris l’importance du sourire, de la bonté, de la lumière que l’on commu-nique à travers nos gestes et nos simples paroles. »

Le chemin de la sainteté« Et pourtant ! Personne ne pouvait deviner les combats que cachait son sourire ! On a découvert beaucoup plus tard comment cette femme avait dû endurer, pendant près de cinquante ans, des ténèbres intérieures d’autant plus épaisses que son sourire était plus lumineux. Ce fut le

chemin intérieur de sa sain-teté, un chemin de dépouille-ment et de dépossession. Mais elle savait que ce chemin était celui de sa vocation, unique et définitive, sur la terre comme au ciel. Elle disait avec humour : "Si jamais je deviens sainte, je serai cer-tainement une sainte des ténèbres. Je serai continuel-lement absente du Ciel pour allumer la lumière de ceux qui sont dans les ténèbres sur terre."Maintenant que l’Église l’a reconnue sainte, deman-dons-lui de s’absenter du ciel aussi longtemps qu’elle

le voudra et de venir au secours des ténèbres de nos existences et de notre société. Demandons-lui de nous aider à avoir confiance en Dieu et à répondre positivement aux appels qu’Il nous adresse, car là est pour chacun le chemin de la sainteté. Demandons-lui aussi de nous pousser au service des plus pauvres, fidèlement et concrètement. »

D. P.-G.

Missionnaires

de la Charité

19-21 rue Alphée Cartier (3e)

04 91 08 34 39

Une sainteté si proche

réunir autour d’elle un petit groupe de femmes vouées à « l’oraison per-pétuelle dans le but de consoler le cœur de Jésus ». Adèle, qui devient Mère Marie-Victime de Jésus cruci-fié, est admise par Mgr de Mazenod à prononcer des vœux, avec une autre sœur, le 8 septembre 1841. Avec son conseiller spirituel, le P. Jean du Sacré-Cœur, elle éla-bore une règle très stricte pour la nouvelle congrégation marseillaise.

Une vie offerte« "Victimes du Sacré-Cœur de Jésus". Ce nom est difficile à entendre et à comprendre, relevait Mgr Pontier dans son homélie, le 3 septembre. Victimes, c’est-à-dire toutes données à Lui, pour répondre par l’amour à l’amour de Dieu. Elles ont entendu cet appel à se faire proches du Seigneur Jésus, pour s’unir à l’offrande de sa vie et pour adoucir, consoler ce cœur du Dieu incarné confronté au rejet de l’homme, à son indifférence, à sa violence, à son orgueil. »

L’eucharistie, l’adoration perpé-tuelle, la prière et le travail manuel constituent le quotidien des reli-gieuses : pendant toutes ces années, elles ont cultivé la terre, élevé poules et lapins, peint des santons, travaillé en vue de leur vente de charité annuelle. Mais les conditions nécessaires pour leur vie contem-plative n’étaient plus réunies. Les constructions se sont multipliées autour du monastère, un transfor-mateur traverse la propriété, les concerts en plein air, l’été, durent jusqu’au bout de la nuit… Ce qui a conduit la congrégation à chercher un nouveau lieu d’implantation.

Un lieu de prièreAprès deux ans de recherches, la communauté a trouvé un monastère en Vendée, un ancien carmel. Les religieuses sont parties accompa-gnées de leur aumônier, le P. Pierre Afonso, de la Communauté de l’Emmanuel, qui était curé modéra-teur du secteur Littoral.

« Le 15 septembre, témoigne le P. Afonso, dans la fatigue du voyage et la joie de découvrir leur nouveau monastère, elles ont été accueillies très chaleureusement par le vicaire général, le P. Jean Bondu, représen-tant l’évêque de Luçon, Mgr Alain Castet. Elles ont reçu le même jour les visites fraternelles de leur curé, le P. Florent Murzeau, et de leur doyen de Montaigu, le P. Robert Daviaud, ainsi que de diocésains heureux de passer dès ce premier jour. La messe de la fête de Notre-Dame des Douleurs, leur fête patronale, a été célébrée le soir-même. Elles ont accepté de se rassembler autour de la grande croix du cloître pour une photo officielle de la communauté des 17 sœurs, événe-ment non moins historique sachant leur discrétion de vie cachée ! La joie était dans tous les regards et les cœurs

pour que ce lieu redevienne un lieu de prière. Déjà une vingtaine de per-sonnes ont participé à la messe du pre-mier dimanche. Maintenant, il faudra beaucoup de temps et de patience pour ouvrir tous les cartons ! »Pendant 175 ans à Marseille, dans le silence et la discrétion, les Victimes du Sacré-Cœur de Jésus ont porté la vie de notre diocèse. « Quand vous en viendrez à prier pour ce monde, gardez une préférence ou une place privilégiée pour Marseille, qui demeure le lieu de vos racines, leur a demandé Mgr Pontier, pour que nous soyons les témoins et les missionnaires que Dieu désire aujourd’hui. »

D. P.-G.Leur nouvelle adresse :

1, La Fouchardière

85250 Chavagnes-en-Paillers.

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Les sœurs dans le cloître de leur nouveau monastère.

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ÉGLISE À MARSEILLE 12

Vie du diocèse

Les drames de cet été à Nice et à Saint-Etienne-du-Rouvray ont entraîné une sorte

de psychose collective qui n’a pas épargné les commu-nautés catholiques. Il n’est pas inutile de rappeler que Daech n’est pas l’islam et que ses premières victimes, partout dans le monde, sont les musulmans eux-mêmes. Il est déplorable de constater qu’une grande partie de la classe politique a instrumen-talisé ces massacres pour en faire un enjeu électoral.

Le pape François l’a plusieurs fois souligné : « C’est une guerre, pas une guerre de religions. » Lors de la messe en hommage au P. Hamel, le cardinal Vingt-Trois, dans son homélie, a été clair : « Ceux qui se drapent dans les atours de la religion pour masquer leur projet morti-fère ne peuvent pas espérer que l’humanité cède à leur mirage. »

Dans le dernier numé-ro d’Église à Marsei l le , Mgr Pontier invite « à ne pas rajouter de la violence verbale à la peur, à ne pas s’enfer-mer dans des oppositions de blocs ».Certes, ces violences dra-matiques, folles et irration-nelles, perpétrées par des jeunes endoctrinés en quête de repères au nom de leur conception de Dieu, nous interpellent tous. Au-delà des analyses savantes des experts de toutes disciplines, nous sommes démunis pour com-prendre pourquoi ces actes barbares sont commis partout dans le monde contre des pré-tendus infidèles. La peur s’ins-talle dans notre quotidien.Peur des musulmans, peur de la tenue vestimentaire de tous, peur du chômage, peur du changement climatique, peur de la violence sociale, peur de l’autre dans sa culture et ses croyances, peur des réfu-giés, peur des pauvres, peur de parler : nous avons peur

de la vie. Et nous nous abri-tons dans des enfermements qui nous coupent du monde : résidences sécurisées, murs aux frontières, portiques pour accéder aux équipements publics, abris des clôtures, badges sécurisés, repliement sur soi…

Les catholiques ne peuvent pas à leur tour s’enfermer dans cette peur latente qui revient à nier l’espérance qui a le visage du Christ, dont le projet est de rassembler l’humanité en un seul peuple qui s’appelle la vie, tout sim-plement. L’espérance est incompatible avec la tentation de la violence. Elle interdit à jamais de suivre les chemins du désespoir et de céder à l’esprit de vengeance. Les catholiques prient tout à la fois pour les victimes et pour leurs assassins.

Le dimanche suivant l’assas-sinat du P. Hamel, le Conseil français du culte musulman

avait appelé ses fidèles à assister à la messe en signe de compassion. Un grand nombre d’entre eux, sans doute pour la première fois, ont suivi l’office en rencon-trant les catholiques et ont partagé leur détresse. De mul-tiples initiatives ont été prises de la part de l’Église en direc-tion des musulmans, notam-ment dans notre diocèse. Des prêtres ont rencontré des imams et ont prêché dans les mosquées. Des imams ont rencontré des prêtres et sont intervenus dans les églises. Non pas pour convertir, mais simplement pour rappeler que « nous sommes de la même famille », l’immense famille de l’humanité qui, comme le disait Mgr Lebrun, archevêque de Rouen, lors de l’hommage public au P. Hamel, « n’a qu’un seul cœur, une seule âme, une seule espérance, le bonheur de tous ».

LE BILLET DU COMITÉ DIOCÉSAIN ÉCONOMIQUE ET SOCIAL

L’enfermement de la peur

Le dimanche 18 septembre, lors de la session inaugurale du rassemblement des religions pour la paix, organisé par la communauté Sant’Egidio pour le 30e anniversaire de la Rencontre d’Assise, Mohammad Sammak, conseiller politique du Grand Mufti du Liban, a rendu hommage au P. Jacques Hamel.

S’adressant à Mgr Dominique Lebrun, archevêque de Rouen, qui venait d’intervenir devant l’assemblée, il a affirmé que le P. Hamel était considéré « comme une victime pas seulement pour votre Église, mais pour l’humanité tout entière ». Il a également rendu hommage au pape François : « En soulignant qu’aucune religion n’est criminelle, mais qu’il y a des criminels dans toutes les religions, le pape François s’est proposé comme leader spirituel pour l’humanité entière. »Mohammad Sammak a par ailleurs évoqué le souvenir du P. Paolo Dall’Oglio, disparu en Syrie en 2013, qui a « passé

sa vie à servir musulmans et chrétiens », et celui de l’évêque d’Alep, enlevé il y a trois ans, Mar Gregorios Yohanna Ibrahim, qu’il avait connu aux rencontres de prière pour la paix organisées par Sant’Egidio.Mohammed Sammak estime que « les relations entre personnes de différentes religions ne peuvent reposer ni sur

l’élimination de l’autre, comme le voudrait Daech, ni sur la tolérance, mais sur une foi qui croit au pluralisme et à la diversité, au respect des fondements idéologiques et intellectuels qui constituent la base de la diversité. La citoyenneté ne peut se baser sur la tolérance mais sur des droits ».

« Soif de paix. Religions et cultures en dialogue » à Assise

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13ÉGLISE À MARSEILLE

Jubilé

Les femmes invitées à jubiler Les 8 et 9 octobre, les femmes sont invitées à participer au Jubilé « Cœur de femme dans la miséricorde de Dieu ».

L e passage des Portes saintes au Sacré-Cœur, à Notre-Dame de la Garde, à Saint-Victor et à la cathédrale,

une veillée chez les Clarisses, des témoignages, une conférence, des célébrations et un pique-nique. Un programme chargé pour une soi-rée et une matinée ! « C’est volon-tairement que ce temps proposé aux femmes est assez court. Car il leur est difficile, en particulier aux mères de famille, de participer à des activités le week-end », soulignent Ségolène du Crest et Bernadette Bettini, organi-satrices, avec une petite équipe, de cet événement.

Se mettre en route« L’objectif, ajoutent-elles, est de tou-cher des femmes qui n’ont jamais fait de pèlerinage, pour qui cela paraît un peu mystérieux, qui n’osent pas… » C’est pourquoi, l’équipe a imaginé de leur proposer un accompagne-ment personnalisé : « Nous avons sollicité des amies qui vont cheminer avec elles pour les aider à découvrir la miséricorde de Dieu. Nous avons toutes fait l’expérience de mouve-ments d’Église où nous nous sentions étrangères, pas à notre place, parce que nous ne connaissions pas les codes. Dans notre équipe, nous nous connaissons bien et nous avons le souci d’accueillir celles qui viendront pour la première fois, pour éviter cette sensation de distance et de malaise. »

Les pèlerinages, Bernadette et Ségolène ont « baigné dedans » : Sainte-Anne d’Auray, Chartres, Cotignac, Compostelle, Czestochowa… « On prie avec les pieds, on lâche prise, on se déleste pour atteindre l’essentiel. Dans nos vies compliquées, c’est une bulle pri-vilégiée. Il faut du temps et de l’effort pour se mettre en route, à tous les points de vue. »

Se laisser réconcilierElles ont choisi de centrer cette démarche jubilaire sur le fémi-nisme, avec un regard positif. Ce sera le thème d’une des confé-rences. « Il est difficile de trouver l’équilibre entre ses talents propres et son rôle d’épouse et de mère. Il s’agit de découvrir “sa juste place”. C’est un combat spirituel. Pour répondre à des revendications légi-times, il ne faut pas perdre son iden-tité de femme. Pendant ce pèlerinage jubilaire, chacune pourra s’interro-ger sur sa féminité, comprendre ses aspirations profondes. » Elles souhaitent aussi « explorer le côté féminin de Dieu ».Le thème de la réconciliation sera au cœur de ce Jubilé des femmes, « de toutes les femmes : jeunes filles, célibataires, mères de famille, mères seules… et de toutes générations ». Les organisatrices souhaitent « qu’il nous permette de nous récon-cilier avec nous-mêmes, de trouver

la joie au fond de notre cœur ». Les témoignages proposés met-tront l’accent sur des associa-tions marseillaises soutenant les femmes enceintes et les mères célibataires, les enfants, l’évangé-lisation de quartier, « des œuvres où se manifeste la miséricorde du Seigneur ».

Osons proposer !« Ce Jubilé, insistent Ségolène et Bernadette, est ouvert à toutes les femmes. L’objectif n’est pas de recruter dans notre entourage, mais d’aller vers les femmes qui sont loin de l’Église. Il faut sortir des églises, comme le dit le pape François. Nous avons conscience d’être dans des milieux privilé-giés, l’éducation chrétienne nous a portées. Nous voulons partager ce trésor, permettre à celles qui ne le connaissent pas d’avoir accès à l’amour infini de Dieu. Nous sommes témoins d’un attrait pour le spirituel. Alors, osons le pro-poser… et le Saint-Esprit fera son œuvre ! »

D. P.-G.

ProgrammeSamedi 8 octobre19 h 00 : messe d’ouverture à la basilique du Sacré-Cœur avec Mgr Jean-Marc Aveline et passage de la Porte sainte.20 h 15 : pèlerinage vers le monastère des Clarisses.21 h 15 : veillée d’adoration et témoignages, notamment Sylvie Davieau (Les Petites Pierres), Myriam David (Mère de Miséricorde) et Isabelle Tisserand, puis nuit d’adoration dans la chapelle devant les reliques de sainte Faustine (possibilité pour celles qui le souhaitent de dormir à leur domicile).

Dimanche 9 octobre7 h 00 : marche vers Notre-Dame de la Garde.8 h 00 : témoignage de Nicolas et Bernadette Bettini : « Homme et femme, laissez-vous réconcilier ».9 h 00 : passage de la Porte sainte, suivi d’un temps d’adoration.9 h 30 : marche vers l’abbaye Saint-Victor et passage de la Porte sainte.11 h 00 : marche vers la cathédrale et passage de la Porte sainte. Conférence de Séverine Hibon sur le féminisme. Les conjoints sont invités !12 h 30 : messe et pique-nique.Le P. Guillaume Petit accompagnera le Jubilé. Libre participation aux frais.

Contact : [email protected]

R. P

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ÉGLISE À MARSEILLE 14

Actualité

Au dernier jour de cette rencontre organisée par la communauté Sant’Egidio, les 500 dignitaires reli-gieux ont prié dans huit lieux diffé-

rents de la ville.Au cours de la prière œcuménique des chrétiens, dans la basilique inférieure Saint-François, le pape François, méditant après l’archevêque de Canterbury et le patriarche de Constantinople, a dénoncé l’indifférence vis-à-vis de ceux qui souffrent. « C’est en nous approchant de tous ceux qui vivent comme des crucifiés que grandiront l’har-monie et la communion entre nous. Le Seigneur est assoiffé de notre amour de compassion et il est consolé, lorsque, en son nom, nous nous penchons sur les misères d’autrui. » À la fin de la prière, des bougies ont été allumées pour la fin des conflits et des violences.

Être des médiateurs créatifs de paixDans son discours avant la cérémonie de clôture, le Pape a lancé à deux reprises : « Seule la paix est sainte, pas la guerre ! » reprenant la formule de Benoît XVI : « Aucune forme de violence ne repré-sente la vraie nature de la religion. » Dénonçant à nouveau l’indifférence, il a rappelé que seules la prière et la volonté de collaboration permettront une paix véritable : « Paix veut dire pardon qui

rend possible de guérir les blessures du passé. Paix veut dire accueil. Paix veut dire collaboration. Paix veut dire enfin éducation. »« Comme chefs religieux, a-t-il conclu, nous sommes appelés à être des solides ponts de dialogue, des médiateurs créatifs de paix. »

L’Appel pour la paix d’AssiseLes participants à la rencontre ont signé un « Appel pour la paix » affirmant que « la guerre au nom de la religion devient une guerre à la reli-gion elle-même » et interpellant les responsables des nations : « Nous nous sommes mis à l’écoute de la voix des pauvres, des enfants, des jeunes généra-tions, des femmes et de nombreux frères et sœurs qui souffrent de la guerre ; avec eux nous disons avec force : Non à la guerre ! Que le cri de douleur de tant d’innocents ne reste pas inécouté. Nous implorons les responsables des nations afin que soient désamorcés les mobiles des guerres : l’avidité du pouvoir et de l’argent, la cupidité de celui qui fait du commerce d’armes, les intérêts des parties, les vengeances à cause du passé.Qu’augmente l’engagement concret pour éliminer les causes sous-jacentes aux conflits : les situations de pauvreté, d’injustice et d’inégalité, l’exploitation et le mépris de la vie humaine. »

D. P.-G.

La prière pour toute armeTrente ans après la première rencontre interreligieuse convoquée par le pape Jean-Paul II à Assise le 27 octobre 1986, des responsables religieux du monde entier se sont réunis pendant trois jours, du 18 au 20 septembre, dans la ville de saint François pour prier en faveur de la paix.

30e ANNIVERSAIRE DE LA RENCONTRE D’ASSISE

À l’occasion de la fête de saint François et du 30e anniversaire des rencontres d’Assise, Mgr Jean-

Marc Aveline présentera le livre François d’Assise et de Marseille, en présence des contributeurs de l’ouvrage, le mardi 4 octobre à 18 h à la paroisse de La Trinité, 35 rue de La Palud (1er).

À 19 h, veillée interreligieuse dans l’esprit d’Assise, « Ensemble pour construire la paix », avec contes, chants et musiques, et temps de prière pour la paix, suivie d’un buffet.

Rentrée de l’ICM le 1er octobre

L a séance de rentrée académique de l’Institut catholique de la Méditerranée se tiendra le samedi 1er octobre, de 9 h

à 12 h 30, au Centre Le Mistral, en présence de Mgr Pontier et de Mgr Aveline. Ghaleb Bencheikh, président de la Conférence mondiale des religions pour la paix, donnera la conférence inaugurale sur le thème : « Penser l’islam. Quelles attentes et quels défis pour aujourd’hui ? » En fin de matinée, présentation des cours et des formations et inscriptions, suivies de la remise de diplômes.

Contact ICM : 04 91 50 35 50 http://cathomed.cef.fr

Le 30e anni versaire d’Assise à MarseilleFrançois d’Assise et de Marseille présenté le 4 octobre

P our clôturer ces trois jours de com-mémoration, l’Institut catholique de la Méditerranée et l’Institut supé-

rieur de Formation de l’Enseignement catholique Saint-Cassien organisent une rencontre académique : « Humanismes et religions : quels enjeux éducatifs ? » les 5 et 6 octobre à la Villa Méditerranée (espla-nade du J4), dans le cadre du programme Maison de la Sagesse.

Colloque « Humanisme s et religions » à la Villa Méditerranée

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François d’Assise et de MarseilleDir. Jean-Marc Aveline Chemins de Dialogue, 2016, 12 euros

François d’Assise est venu à Marseille. Pas seulement à la cathédrale, où une exposition lui est consacrée, mais aussi

aux Baumettes, dans les quartiers nord, à la Bonne Mère, sur le Vieux-Port ou au lycée de Provence. C’est dans cette fiction que nous emmène le dernier livre de Chemins de dialogue, qui nous aide à recevoir, pour ici et maintenant, l’héritage formidable du saint d’Assise.

Les publications de Chemins de DialogueAmour de Dieu, amour des peuples Les consacrés, témoins de la MiséricordeDir. P. Xavier Manzano Chemins de Dialogue, 2016, 11 euros.

Dans le courant de l’été, le pape François a écrit à toutes les communautés

contemplatives du monde, leur rappelant combien leur vie est « prophétie et signe ». Au même moment, Chemins de Dialogue publiait ce petit livre, comme une illustra-tion directe de cette lettre papale passée un peu inaperçue. Amour de Dieu, amour des peuples est une invitation à mieux découvrir et comprendre la dimension prophétique de la vie consacrée, par laquelle des hommes et des femmes donnent leur vie à Dieu pour leurs frères en humanité. Le livre reprend notamment les quatre grandes interventions des PP. Xavier Manzano, Christian Salenson et Bernard Ardura, ainsi que celle de Sylvie Robert, à l’occasion du colloque sur la vie consacrée qui s’était tenu à l’ICM à l’au-tomne dernier. À travers elles, on parcourt le mystère de la vie consacrée par des chemins différents. Mais ils amènent tous à découvrir la fécondité étonnante de ces vies évangéliques, qui, dans leurs grandes diversités, témoignent des multiples facettes de la miséricorde de Dieu pour le monde entier.

Regards sur la MiséricordeChemins de Dialogue n° 47, 2016, 20 euros.

Dans le cadre de l’année jubilaire, Chemins de Dialogue publie un

dossier sur la miséricorde et les reli-gions. Quatre regards à partir des tra-ditions bouddhique, musulmane, juive et catholique, avec les contributions de Dennis Gira, Khaled Roumo, Dan Jaffé et Xavier Manzano, pour mieux com-prendre ce que peut être la miséricorde dans les autres religions et « nous rendre plus ouverts au dia-logue, pour mieux nous connaître et nous comprendre », selon le souhait du pape François à l’ouverture du Jubilé.Autre dossier au sommaire de ce numéro : « Jésus au regard de cinq grandes religions. » Ce dossier, qui « constitue une ouver-ture sur les religions et les mentalités marquant les différentes cultures et civilisations de notre planète », est l’œuvre de cinq spécialistes enseignant à l’ISTR de l’Institut catholique de Paris.Ce numéro s’ouvre sur un texte du P. Nicolas Lhernould, vicaire général de Tunis : « Serviteurs de l’espérance. L’Église catho-lique au Maghreb aujourd’hui. L’expérience tunisienne. » Sa conférence, donnée pour la rentrée académique 2015 de l’ICM, avait éclairé de façon magistrale la situation sur l’autre rive de la Méditerranée. Le texte est toujours, ô combien, d’actualité…

Le 30e anni versaire d’Assise à Marseille

L’esplanade Jean-Paul II inaugurée le 15 octobre

L e samedi 15 octobre à 11 h, l’esplanade piétonne qui borde la cathédrale de La

Major sera baptisée « Esplanade Jean-Paul II » par le maire de Marseille, Jean-Claude Gaudin, en présence de Mgr Georges Pontier, de Mgr Jean-Marc Aveline et du cardinal Jean-Louis Tauran, président du Conseil pontifical pour le dialogue interreligieux. À cette occasion, le cardinal Jean-Louis Tauran donnera deux conférences :• Vendredi 14 octobre à 18 h à l’ICM au Centre Le Mistral : « Le dialogue interreligieux aujourd’hui. Derrière les ombres de l’actualité, les signes d’espérance. »• Samedi 15 octobre à 11 h pour l’inauguration de l’esplanade : « Saint Jean-Paul II, apôtre de la paix et de l’unité. »

Contact : [email protected] – 06 59 47 22 33

François d’Assise et de Marseille présenté le 4 octobre

Mercredi 5 octobre : conférence18 h 00 : conférence avec Mohammed Sghir Janjar, de la Fondation Roi Abdul Aziz de Casablanca, Valentine Zuber, de l’École Pratique des Hautes Études de Paris, et le P. Christian Salenson, de l’ISTR de Marseille

Jeudi 6 octobre : tables-rondes/débats9 h 30 : « Épistémologie et rationalités »,

avec Alain Beitone et le P. Xavier Manzano.11 h 15 : « Foi et raison », avec le P. Thierry Magnin et Selami Varlik.13 h 30 : « Utilitarisme et contemplation », avec Philippe Markiewicz et Yazid Oulad.15 h 00 : « Transmission et tradition », avec Émilie Maggi et Yelins Mahtat.

Villa Méditerranée (2e) – Contact :

04 91 50 35 50 – http://icm.catholique.fr

Colloque « Humanisme s et religions » à la Villa Méditerranée

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Œcuménisme16

E n 2013, le cardinal Kurt Koch, président du Conseil pontifical pour la promotion de l’unité des

chrétiens, a fait une intervention au Congrès international sur le Jubilé de la Réforme 2017. Il y a exprimé, en quatre questions et trois souhaits, les interrogations que ce jubilé fait naître du côté catholique1.

Réforme et RéformationMgr Koch fait d’abord la distinc-tion entre réforme et Réformation : pour lui, la réforme a toujours été à l’œuvre dans l’Église, notamment du fait de saint Dominique ou de saint François, et le sera en tout temps. Par contre, la Réformation est l’œuvre de Luther et des autres Réformateurs, c’est un moment bien précis dans l’histoire chré-tienne. La question est de savoir comment le besoin permanent de réforme de l’Église et le proces-sus historique de la Réformation

se rapportent précisément l’un à l’autre.Il remarque ensuite que la Réformation a conduit à un schisme dans l’Église, contrairement d’ail-leurs au vœu initial de Luther qui voulait la réforme de l’Église tout entière. La commémoration de la Réformation ne peut donc pas être, pour les catholiques, une occasion de célébration joyeuse, mais plu-tôt de réflexion, de confession des péchés et de repentir. D’où la ques-tion de savoir si les efforts œcumé-niques pour le rétablissement de l’unité ne seraient pas propices à la pleine réalisation de la réforme.

Le but du dialogue œcuméniquePuis Mgr Koch interroge les rap-ports entre Réformation et tra-dition de l’Église, ce qu’il estime déterminant pour le sens du dia-logue œcuménique. En effet, la Réformation, en difficulté avec le « paradigme médiéval de l’Église

papale », abandonna la conception antique de l’Église selon laquelle il y a Église là où la communion est donnée comme un sacrement par des prêtres et des évêques. La ques-tion est alors de savoir si les par-tenaires œcuméniques considèrent que les formes ecclésiales issues de la Réformation constituent un nou-veau paradigme destiné à durer de façon perpétuelle en parallèle des formes traditionnelles ou si elles manifestent « la réforme et le renou-vellement de l’Église universelle ».Enfin, la quatrième question concerne le but du dialogue œcumé-nique, dont on constate qu’il n’est pas le même pour tous. Si l’Église catholique et l’Orthodoxie visent une unité visible dans la croyance commune, les sacrements et les ministères ecclésiastiques, bien des Églises et communautés issues de la Réformation voient l’Église du Christ comme l’ensemble de tous ses disciples, officiels ou non. Les fron-tières d’une telle Église ne sont pas connues et toutes les formes ecclé-siales ont vocation à y cohabiter. Les commémorations à venir serviront-elles alors cette deuxième concep-tion, ou peuvent-elles être l’occasion de chercher ensemble un nouvel objectif commun pour atteindre l’unité voulue par le Christ ?

Espoir de renouveauPour conclure, Mgr Koch exprime les trois souhaits énoncés par la Commission pour l’unité luthé-rienne-catholique dans le docu-ment Du conflit à la communion écrit en vue de la commémoration de 2017.

D’abord, admettre qu’il y a eu conf lit : excommunications, guerres de religion, persécutions (notamment des anabaptistes par les luthériens)… Et admettre cela devrait conduire à ce que la com-mémoration débute par des actes publics de repentir de tous les partenaires.Mais au-delà du repentir, cette com-mémoration pourrait être l’occa-sion de manifester la gratitude et la joie pour le rapprochement mutuel des cinquante dernières années et pour le long passé commun de l’Église d’avant la Réformation.Enfin, la gratitude pourrait débou-cher sur l’espoir que 2017 soit l’occasion d’un renouveau des efforts œcuméniques pour aller vers la pleine communion entre les Églises et communautés ecclésiales issues de la Réformation et l’Église catholique.Voilà les quatre questions et trois souhaits qu’il est bon d’avoir en tête alors que le pape François se pré-pare à aller en Suède, le 31 octobre prochain, pour marquer, avec l’Église luthérienne de ce pays et la Fédération luthérienne mondiale, le début de la commémoration.

Jean-François Soulas, diacreMembre du Comité œcuménique

interconfessionnel de Marseille

1. Koch, Kurt. “Commémoration

de la Réformation dans une

perspective œcuménique,”

in Bosse-Huber, Petra, ed. Célébrer

Luther ou la Réforme? 1517-2017.

Histoire et société 59. Genève:

Labor et Fides, 2014, 345-352.

En 2017, les Églises et communautés ecclésiales protestantes vont commémorer le 500e anniversaire de l’affichage des 95 thèses de Martin Luther sur la porte de l’église du château de Wittenberg, affichage considéré comme le premier geste de la Réforme. Elles ont demandé à l’Église catholique romaine de participer à ces commémorations.

L’Église catholique et le Jubilé de la Réforme

Table ronde le lundi 26 octobreÀ l’occasion de l’ouverture de l’Année Luther, le Consulat général d’Allemagne à Marseille, organise une table ronde en partenariat avec le Parvis du protestantisme autour de la question : « De quelle manière les idées de la Réforme portées par Martin Luther impactent-elles encore les sociétés européennes actuelles ? »

Participants :▪ Dr Florian Ihsen, théologien et pasteur allemand▪ Michel Bertrand, ancien président de l’Église réformée de France,

professeur de théologie à l’Institut protestant de Théologie de Montpellier et pasteur à la retraite

▪ Raymond Dodré, de l’Académie de Marseille et pasteur à la retraite▪ Modératrice : Silvia Ill-Kempkes, pasteure à Marseille

Lundi 26 octobre à 19 h 30 au Parvis du protestantisme 15 rue Grignan (6e)

Contact : Olivier Raoul-Duval — 04 91 33 17 10 — parvisprotestantisme.fr

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Martin Luther (1483-1546) réformateur et père du protestantisme.

ÉGLISE À MARSEILLE

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Fiche Commentaires 31

À l’occasion de la Journée mondiale des missions, le 23 octobre, nous pouvons faire nôtres ces mots du pape François, dans l’exhortation apostolique Evangelii gau-

dium. Il poursuit en invitant fortement tout baptisé à prendre en charge l’évangélisation, sans l’abandonner aux mains d’« acteurs » qui seraient « qualifiés » – même si certains de ceux qui se prétendent tels occupent parfois un peu trop le terrain ! – et se chargeraient des autres, tant à l’intérieur qu’à l’extérieur. Autrement dit, qui que nous soyons, nous sommes envoyés en mission d’évangélisation, nous sommes tous habilités, au nom même de notre baptême, à être porteurs de la Bonne Nouvelle, à être nous-mêmes Bonne Nouvelle, partout où se joue notre existence, avec des moyens différents selon les aptitudes de chacun… Les uns pourront écrire des livres (qui seront peut-être lus), d’autres faire de beaux et longs discours (qui seront parfois écoutés et compris), d’autres encore tenter de rassembler des groupes pour partager avec eux leur espérance, d’autres encore, « de personne à personne » [cf. § 128] ali-menter la quête exprimée ou nourrir l’attente de sens et d’espérance : n’est-ce pas ce que réa-lisent, par exemple, les visiteurs des malades

« Dans tous les baptisés,  du premier au dernier,  agit la force sanctificatrice  de l’Esprit qui incite  à évangéliser » [§ 119]…

« En vertu du baptême reçu, chaque membre du peuple de Dieu est devenu disciple missionnaire (cf. Matthieu 28, 19). 

Chaque baptisé, quels que soient sa fonction dans l’Église et le niveau d’instruction de sa foi,  est un sujet actif  de l’évangélisation »  [§ 120]. 

dans les hôpitaux ou ceux qui se rendent dans les prisons ? La raison invoquée par le pape est de l’ordre d’une évidence qu’il est quand même bon de se rappeler : « Tout chrétien est missionnaire dans la mesure où il a rencontré l’amour de Dieu en Jésus-Christ ; nous ne disons plus que nous sommes disciples et missionnaires, mais toujours que nous sommes disciples missionnaires (§ 120) dans la rue, sur la place, au travail, en chemin »(§ 127).

Trois traits pour définir la missionLa mission est d’abord un mémorial. Il ne s’agit pas de partir à la rencontre des autres pour partager des souvenirs, même à propos de Dieu, du Christ, du culte, d’une expérience mys-tique… Il s’agit d’actualiser dans son aujourd’hui la présence de Celui qui hier a été reconnu. Faire mémoire pour le disciple envoyé par le Christ, c’est accepter et manifester, par toute son existence, cette vocation au bonheur que Dieu a inscrite dès l’aube des temps en l’homme, vocation qui s’est déclinée dans l’histoire à travers des libérations politiques, sociales et intérieures, vocation qui s’est accomplie dans le mystère de la mort, de la résurrection et du don de l’Esprit. Si les dis-ciples « se prosternèrent » devant le Ressuscité (Matthieu 28, 17-20), c’est bien parce qu’ils ne pouvaient pas regarder en face ce don ; il leur faudrait du temps, des combats, des joies, des doutes, pour que leurs vies en prennent la juste mesure… et donc aussi, il leur faudrait se convertir toujours plus pro-fondément. Ils avaient cheminé avec un maître, il leur faut le confesser comme leur Seigneur : « Tout pouvoir m’a été donné au ciel et sur la terre. » Comment ne pas s’incliner devant une

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telle révélation ! Inclination qui est encore la nôtre et pour laquelle fréquemment nous sup-plions que notre vie acquiesce en demandant : « Que ta volonté soit faite sur la terre comme au ciel. » Nous faisons mémoire de l’histoire du salut en train de s’achever. Pour cet achè-vement, elle emprunte notre propre histoire : notre agir, nos rencontres, nos tâtonnements.La mission est aussi un engagement. De même que le Fils s’est engagé aux côtés des hommes, en étant l’un d’eux, en épousant l’humanité « jusqu’à l’extrême » (cf. Jean 13, 1), de même le missionnaire est invité à rejoindre les hommes là où ils sont, là où ils en sont, avec leurs ques-tions, leurs espoirs, leurs peurs, pour « faire de toutes les nations des disciples ». Le missionnaire doit s’embarquer avec les hommes pour affronter avec eux les tempêtes, comme les eaux calmes et sans vent, pour y manifester la présence de Celui dont son enga-gement fait mémoire. Aussi, comme le Christ, il se retrouvera aux côtés des petits, des pauvres,

des exclus, des sans-nom, comme aux côtés des nantis, des lettrés, des notables, des renommés, sans se soucier de leur notoriété ou non. Pas de faction ni de petits groupes sécurisants, le missionnaire s’adresse à tous car tous sont appelés par l’unique Sauveur. L’engagement est de tous les instants, de tous les lieux, sous tous les modes.Enfin, la mission est une promesse, celle même qui termine le message du Ressuscité : « Et moi, je suis avec vous tous les jours jusqu’à la fin des temps. » Celui qui part à la rencontre d’autrui, qui se met en route à partir de son pays, de ses convictions, de ses idées, de sa foi, pour converser avec l’autre, celui qui fait de sa vie un pèlerinage d’un lieu à l’autre dans le monde, d’un groupe à un autre, d’un frère à un autre, ne marche pas dans l’isolement ni l’aveugle-ment. Il avance parce qu’il sait que Celui qui l’envoie l’accompagne et se révèle à lui au fil des rencontres, des échanges, des partages. Cette révélation, au fil du chemin, l’assure de

la véracité de la promesse sur laquelle il risque sa vie en attendant qu’elle se dévoile comme la Vérité de son existence.

La mission, un chemin pour tousPour vivre la mission, dans cette triple dimen-sion (mémorial, engagement, promesse), point n’est forcément besoin de se lancer sur les routes du monde : sainte Thérèse de l’Enfant-Jésus et de la Sainte-Face, religieuse cloîtrée, est la patronne des missions, sans avoir quitté son carmel de Lisieux. Cette mission, elle se vit au sein d’une communauté, du couple, de la famille, comme dans son milieu professionnel, ses rela-tions de loisirs. La mission ne se mesure pas aux distances parcourues. Elle vise à rejoindre l’autre pour, avec lui, aller à Dieu qui vient au-devant de nous.Talleyrand disait fort justement, à propos de tout autre chose, « le présent vaut le futur ». La mission est un don, un présent, qui donne tout son prix à l’avenir, même si elle est vécue à l’imparfait. Car nous croyons que cette mis-sion ne nous appartient pas, mais qu’elle nous tourne vers un ailleurs où l’autre qu’est Dieu nous comblera, où l’autre qu’est l’homme creuse notre désir, où advient l’autre que nous sommes à nous-mêmes. « Ton cœur sait que la vie n’est pas la même sans Lui, alors ce que tu as découvert, ce qui t’aide à vivre et te donne une espérance, c’est cela que tu dois communiquer aux autres. Notre imperfection ne doit pas être une excuse ; au contraire, la mission est un stimulant constant pour ne pas s’installer dans la médiocrité et pour continuer à grandir. Le témoignage de foi que tout chrétien est appelé à donner implique d’affirmer, comme saint Paul : “Non que je sois déjà au but, ni déjà devenu parfait ; mais je poursuis ma course […] et je cours vers le but” (Philippiens 3, 12-13) » (§ 121).

Jean-Luc Ragonneau, s.j.

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Le Jubilé extraordinaire de la miséricorde, que l’Église vit actuellement, offre également une lumière particulière à la Journée missionnaire mondiale 2016. Il nous invite à considérer la mission ad gentes comme une grande, immense œuvre de miséricorde, tant spirituelle que matérielle. En effet, au cours de cette Journée missionnaire mondiale, nous sommes tous invités à « sortir », en tant que disciples missionnaires, chacun mettant au service des autres

ses propres talents, sa propre créativité, sa propre sagesse et sa propre expérience en ce qui concerne l’annonce du message de la tendresse et de la compassion de Dieu à l’ensemble de la famille humaine. Sur la base du mandat missionnaire, l’Église prend soin de ceux qui ne connaissent pas l’Évangile, parce qu’elle désire que tous soient sauvés et arrivent à faire l’expérience de l’amour du Seigneur.

Pape François, Message pour la Journée

mondiale des missions 2016

Je le dis, je le répète, je ne me lasserai jamais de proclamer que l’état du monde est une honte pour les chrétiens. Nous répétons sans cesse avec des larmes d’impuissance, de paresse et d’orgueil que le monde se déchristianise. Mais le monde n’a pas reçu le Christ, c’est nous qui l’avons reçu pour lui, c’est de nos cœurs que Dieu se retire, c’est nous qui nous déchristianisons, misérables !

Georges Bernanos, Français, si vous saviez

Jésus envoie les siens, non comme les détenteurs d'un pouvoir ou comme les propriétaires d'une loi. Il les envoie dans le monde en leur demandant de vivre dans la logique de l'amour et de la gratuité. L'annonce chrétienne se transmet en accueillant celui qui est en difficulté, en accueillant l'exclu, le marginalisé, le pécheur.

Pape François, Le nom de Dieu est miséricorde

Des commentaires

Jean-Étienne, Marie et Lydie en maraude dans le métro parisien à la rencontre des sans-abri. Ils font partie d’un groupe de jeunes missionnaires de 18-35 ans

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19ÉGLISE À MARSEILLE

Histoire de l’Église

N é en 470 près de Chalon-sur-Saône dans une famille gallo-romaine, Césaire, à

vingt ans, entre au monastère de Lérins. Mais, malade, il est envoyé à Arles pour se soigner. Après avoir été abbé d’un monastère arlésien, il devient évêque de la ville en 502.

Priorité aux pauvresL’évêque vient en aide aux mal-heureux, aux prisonniers, aux affamés, nombreux en cette période troublée par des luttes entre Goths, Francs et Burgondes.Il ira jusqu’à vendre des objets du culte, encensoirs, patènes, calices, pour libérer des prisonniers et délivrer des captifs : « Je ne crois pas que Dieu soit fâché de voir racheter des captifs avec ce qui vient de son service, puisqu’il s’est lui-même donné pour racheter les hommes. » Il déclare encore : « Le Seigneur plongea son pain dans un plat de terre, non dans un vase d’argent, et il enjoignit à ses disciples de ne posséder ni or ni argent. »Césaire fit organiser des collectes pour venir en aide aux misérables.

Pour les victimes de la guerre, il organisa, en particulier pour les malades, un hôpital près de la cathédrale. Il nourrissait les prisonniers en prenant sur les réserves de sa maison : « Dieu te donnera ce dont tu as besoin, car qui donne aux pauvres, disait-il, n’est jamais démuni. »Commentant la parole du Seigneur : « À quoi bon me dire, Seigneur, Seigneur, et ne pas faire ce que je dis ? », Césaire avertit : « Si tu te dis mille fois chrétien, que tu fasses continuellement le signe de la croix et que tu ne donnes pas l’aumône selon tes moyens, que tu ne veuilles pas être charitable, juste et chaste, le nom de chrétien ne peut te servir de rien. »Il rappelle les paroles du Seigneur sur l’amour des ennemis et sur l’urgence à donner le pardon : « Aimons non seulement nos amis, mais aussi nos ennemis, soyons humble de cœur. »

Présence du Christ dans le pauvreSans cesse, Césaire invite ses concitoyens à reconnaître le Christ présent dans le pauvre :

« Voici venir le Christ tous les jours à ta porte, non seulement spirituel-lement en ton âme, mais même physiquement dans ta maison. Car chaque fois qu’un pauvre arrive chez toi, c’est le Christ qui vient en disant : “Ce que vous faites à l’un de ces petits, vous le faites à moi-même.” Ainsi n’endur-cis pas ton cœur, offre de l’argent au Christ avec lequel tu espères obtenir son royaume. Offre-lui de la nourriture avec laquelle tu espères la vie, reçois-le dans ton petit logement

pour qu’il te reçoive dans son paradis. Donne-lui l’aumône et il te remboursera en vie éternelle. Quelle audace de vouloir régner avec lui dans les cieux et lui refuser l’aumône en ce monde. Si tu le reçois dans ce voyage terrestre, il te recevra dans son bon-heur céleste. »« Le Christ qui distri-bue largement à tous les hommes ses bienfaits daigne avoir faim et soif et froid dans ses pauvres. Que personne n’hésite donc à donner aux pauvres, le pauvre est le coffre-fort du Christ. »

Appel à devenir miséricordieuxTous les hommes veulent béné-ficier de l’amour de Dieu et de sa clémence, mais peu sont désireux de faire miséricorde à leurs frères.« Heureux les miséricordieux : ils obtiendront miséricorde. Le mot de miséricorde est doux, mes frères. Si le mot est doux, combien plus la chose ? Et alors que tous les hommes veulent l’obtenir, ce qui est malheureux, c’est que tous ne font pas ce qu’il faut pour mériter de la recevoir. Tous veulent recevoir la miséricorde, mais il y en a peu qui veulent la donner. »En effet, nous devons être géné-reux en miséricorde afin de la recevoir de Dieu en ce monde et en plénitude demain dans la vie éter-nelle : « Frères très chers, puisque nous voulons tous la miséricorde, prenons-la comme protectrice en ce monde, pour qu’elle nous délivre dans le monde à venir. »

Comment vivre en miséricordieux ?Césaire exhorte à vivre en misé-ricordieux, en prenant garde aux

misères des pauvres et en recon-naissant le Fils de Dieu dans les pauvres, car Jésus s’est identifié aux pauvres : « Il souffre du froid et de la faim en tous les pauvres, comme il l’a dit lui-même : “Chaque fois que vous l’avez fait à l’un de ces petits, c’est à moi que vous l’avez fait.” Quand le pauvre a faim, c’est le Christ qui est dans l’indigence, comme il le dit lui-même : “J’avais faim, et vous ne m’avez pas donné à manger.” Ne méprise donc pas la misère des pauvres, si tu veux espé-rer avec confiance le pardon de tes péchés. Le Christ a faim maintenant, mes frères, lui-même a voulu avoir faim et soif dans la personne de tous les pauvres ; et ce qu’il reçoit sur la terre, il le rend dans le ciel. »Sachons donc donner la miséri-corde en ce monde en secourant les pauvres, afin de recevoir la miséricorde divine, celle du ciel : « Donnez celle de la terre, et vous recevrez celle du ciel. Le pauvre te demande, et tu demandes à Dieu : il demande une bouchée de pain, et toi, la vie éternelle. Donne au mendiant pour mériter que le Christ te donne ; écoute-le qui dit : “Donnez, et il vous sera donné.” »Césaire meurt le 27 août 542, après quarante ans d’épiscopat.

Bernard Lorenzato

Césaire d’Arles, artisan de la miséricorde

LES PÈRES DE L’ÉGLISE ET LA MISÉRICORDE (13) DR

DR

Église Saint-Césaire à Arles.

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Le censeurClélia Anfray, Gallimard, 2015, 304 p., 17,90 euros

La romancière a eu l’idée originale de prendre pour héros un de ces académiciens dont l’immortalité a

été de courte durée, Charles Brifaut. L’action se situe sous Charles X, juste avant la révolution romantique et la révolution politique de 1830. Nommé par le roi patron de la censure théâtrale, ce qui peut passer

pour une promotion flatteuse, l’écrivain snob, familier des salons et des loges d’artistes, découvre les problèmes inhérents à sa charge : il lui faut ménager les susceptibilités du gouvernement et de l’Église, qui redoutent de voir la scène se transformer en tribune de l’Opposition et de la Libre-pensée, mais aussi celles des auteurs qui revendiquent la liberté d’expression et supportent mal d’avoir à refaire leur copie ou de voir leurs pièces refusées pour des raisons contestables. Cas de conscience : Brifaut devait-il donner l’autorisation de jouer Hernani, dont la représentation houleuse a fait date ? Cette évocation très vivante du Paris littéraire et politique de la Restauration relève du réalisme balzacien, mais Clélia Anfray joue sur deux tableaux en introduisant un personnage étrange, voire satanique, emprunté à Gogol, qui joue auprès du censeur le rôle de secrétaire et donne au roman une coloration fantastique.

Le secret de la manufacture de chaussettes inusables

Annie Barrows 10/18, Nil Éditions, 2015, 672 p., 21 euros

En 1938, au temps de la crise économique et de la prohibition, Leyla Beck, fille gâtée de sénateur, en

rupture avec ses parents, obtient un emploi modeste de fonctionnaire et se retrouve catapultée dans un bled de Virginie au nom ronflant, Macedonia, avec pour mission de rédiger une histoire de la localité. Elle se loge chez une famille pittoresque, les Romeyn, où la présence de cette étrangère va faire des vagues.

Parallèlement, Willa, une fille adolescente de la maison, mène une enquête qui doit lui permettre de mettre au jour des secrets de famille. Le titre fait allusion à une usine de chaussettes, les Inusables, qui appartenait au grand-père Romeyn. Les personnages mis en scène sont très vivants, très attachants. L’écrivaine évoque avec beaucoup de verve la vie de province : on appréciera le contraste amusant qui existe entre l’histoire officielle, que souhaite publier le conseil municipal, et la réalité, beaucoup moins glorieuse. La chargée de mission constate que la petite ville en apparence somnolente « bouillonne de passions incandescentes et de tragédies grecques ». Et j’ajoute : de conflits sociaux.

Ratis, récitHenriette Dibon (Farfantello) A l’asard, Bautezar !, 2016, 191 p., 17 euros

R atis : le nom antique des Saintes-Maries-de-la-Mer. Ce récit bilingue est l’œuvre de la poétesse

Henriette Dibon, alias Farfantello — mon dictionnaire traduit : « personne légère », mais l’éditeur préfère voir « une petite lueur palpitante » dans ce joli pseudo-

nyme. Rédigé pendant la guerre, publié seulement en 1967, ce véritable poème en prose, considéré comme son chef-d’œuvre, nous transporte aux Saintes où a lieu, au terme d’une traversée de la Méditerranée, la rencontre féconde des personnages bibliques (Joseph d’Arimathie, porteur du Graal, Lazare le ressuscité, Marthe et les deux Maries) et de la gitane Sarah, descendante des Atlantes. On trouve dans ce texte original une très belle évocation de la vie des pêcheurs, ainsi que de la flore et de la faune locales. Henriette Dibon s’intéresse en particulier aux flamants roses qui lui font penser à des flammes. L’éditeur a joint une Prière de Sarah, quelques photos en noir et blanc et des notes de l’auteure sur son inspiration.

Au cœur du vitrail (Tome 2) Sur la route d’In-SalahJean-Paul Foussat Éditions du Sacré-Cœur, 2016, 206 p., 16 euros

C’est le journal lyrique d’un pèlerinage de motards au Sahara sur les traces du Père de Foucauld. À la tête

de l’équipe, assez hétéroclite, mais soudée, un jeune prêtre, Tom. Ces hommes courageux vont découvrir la grandeur du désert, « école de la vérité, où la perception de Dieu se fait plus intense », mais aussi la susceptibilité des Touaregs qui les accusent de prosélytisme et se lancent à leur poursuite. Pour eux, le musulman et le chrétien sont tous deux « des pécheurs qui ont besoin

de la miséricorde du Père ». Au passage, le docteur Foussat égratigne la télé qui appauvrit, selon lui, « les âmes agoniques des clones civilisés ». Et dénonce les expériences atomiques sahariennes ainsi que le pourrissement de notre société, dû au pétrole et aux dollars. Les pèlerins qui ont perdu leurs motos sont rapatriés par les militaires de l’opération Serval. Tom décide de s’engager comme aumônier chez les parachutistes et, à sa grande surprise, ses amis le suivent. Après le pèlerinage, le baroud ! Un livre entraînant, débordant de ferveur. On est surpris de voir, p. 41, que le docteur Foussat attribue la prise d’Alger (1830) à Napoléon III !

Culture et médias

Les livres du mois par Jean-Louis Vissière

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Quel avenir pour la confirmation ?Mgr Roland Minnerath Éd. Artège, 2016, 108 p., 10,50 euros

Dès les premières lignes de ce court ouvrage, il est perceptible que l’archevêque de Dijon propose là

un plaidoyer en faveur de la confirmation dès le plus jeune âge. L’intérêt est suscité de voir comment il va argumenter pour nous conduire à comprendre que, plus qu’une affaire de « mode » pastorale (hier on pratiquait ainsi, aujourd’hui comme cela), « un enjeu pastoral » est engagé avec ce qui ne serait pas une réforme, mais un renouvellement proche de la pratique de l’Église antérieure. Non pas simplement bousculer des « habitudes », mais faire droit à un discours sacramentaire unifié et à sa logique. S’appuyer sur « la doctrine clairement exposée par le Magistère » pour changer des pratiques.Après un constat où se dessine la confusion qui « entoure la compréhension même que nous avons de la confirmation », l’auteur propose – de façon suc-cincte et ordonnée – un certain nombre de rappels nécessaires pour élaborer un discours constructif et montrant le bien-fondé de son plaidoyer.Sont interrogées en premier lieu les sources scripturaires autour de l’expression « baptiser dans l’Esprit Saint », qui caractérise le baptême chrétien. Ensuite sont mis à contribution les Pères de l’Église chez lesquels « les trois sacre-ments de l’initiation » sont présentés dans leur unité, dans laquelle « la chris-mation complète et achève le baptême ». Un chapitre est consacré à l’histoire durant laquelle la confirmation (avec des pratiques diverses selon les pays et selon les régions) est détachée du baptême avec les conséquences que nous connaissons. Dès lors, il convient de s’interroger sur « la relation intime entre le baptême et la confirmation d’une part, entre ces deux sacrements et l’eucharistie d’autre part », pour retrouver le dynamisme de l’initiation chré-tienne. Peut enfin se poser la question de « l’enjeu pastoral », et donc ce qui serait à mettre en œuvre pour un vrai renouveau : l’auteur ouvre des pistes.

Exhortation apostolique post-synodale La joie de l’amourPape François, Éd. Fidélité, 2016, 374 p., 13 euros

Chacun a pu déjà s’approprier ce texte qui a été rapidement publié après les deux sessions du Synode sur la famille. Sa liberté de ton, la nouveauté

des ouvertures, les larges perspectives envisagées ont pu surprendre. Cette publication ne clôturait pas la démarche entreprise, mais au contraire, était une incitation à la poursuivre : le pape ne donnait ni recettes ni règles, mais invitait les uns et les autres à « mettre en œuvre des perspectives ouvertes ». D’où la nécessité d’offrir avec le texte des « outils » pour que chacun puisse se l’appro-prier et, dans la suite des Synodes et de François, envisager une « conversion pastorale » au service de tous. Cette édition, coordonnée par le service Famille et Société de la Conférence des évêques de France et par la Faculté de théologie du Centre Sèvres – Facultés jésuites de Paris, est donc principalement pédagogique : aider les fidèles, seuls ou en groupes, à entrer dans le document et à oser des initiatives. Chaque chapitre est introduit, annoté et conclu par des témoignages et un questionnaire pour aller plus loin. Les mots-clés sont analysés dans un glossaire en fin de volume. Le tout dans un style facile à lire et très abordable.

Entretien sur Amoris laetitiaCardinal Christoph Schönborn Éd. Parole et Silence, 2016, 120 p., 13 euros

Ce livre est le fruit d’un entretien du Card. Christoph Schönborn avec le P. Antonio Spadaro, s.j. Sur la cou-

verture, ces mots du pape François disent l’esprit dans lequel il désire que l’exhortation soit accueillie : « Ni le rigorisme, ni le laxisme ne sont vérité. L’Évangile choisit une autre

voie : accueillir, accompagner, intégrer, discerner. » C’est bien ce qui conduit le cardinal, en particulier dans la lecture du chapitre VIII, qui, pour être vraiment reçu avec sa force, nécessite d’avoir goûté les chapitres précédents. Le cardinal et le jésuite, avec une lecture transversale du texte, permettent une plus juste appropriation des ouvertures de François qui s’inscrivent en continuité avec les invitations de ses prédécesseurs à une « conversion pastorale » (toujours en à-venir). Ces réflexions du cardinal Schönborn sont importantes, car le pape lui-même a déclaré que « l’archevêque de Vienne avait bien saisi et correctement transmis la signification de l’exhortation ».

Librairie Saint-Paul La Librairie Saint-Paul est ouverte en continu du mardi au samedi de 10 h à 19 h au 28 bis cours d’Estienne d’Orves (1er). Tél. : 04 91 15 77 77.

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par Jean-Luc Ragonneau

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Célébrations��Samedi 1er octobre

Accueil des nouveau-nés et de leurs familles à 11 h à Notre-Dame de la Garde. Contact : 04 91 13 40 80.

��Dimanche 2 octobreFête de Saint-François d’Assise, patron de la paroisse de Vauban. À 9 h 30, procession de la statue de saint François suivie de la messe solennelle. À 11 h 30, concert par la fanfare de Vauban, apéritif et repas partagé. Après-midi, animations. Paroisse Saint-François d’Assise, 113 bd de Vauban (6e). Contact : 04 91 37 07 49.

��Vendredi 21 octobre« Servons la Fraternité », messe pour la Diaconie avec tous les acteurs de la solidarité à Marseille. À 12 h 15 à l’église de La Trinité, 35 rue de la Palud (1er).

 Exposition�� Jusqu’au 15 octobre

« La grande aventure des chrétiens d’Orient ». Mardi, mercredi et jeudi de 15 h à 18 h à la Maison Cabot-Rouvière, 78 boulevard du Redon (9e). Contact : 04 91 41 78 80.

Formation��Vendredis 7 et 14 octobre,

4, 18 et 25 novembre, 2 décembreFormation à la conduite des funérailles, un appel est lancé aux laïcs et aux consacrés, après le départ de plusieurs célébrants de l’équipe. De 14 h 30 à 16 h 30 à la paroisse Saint-François d’Assise, 113 boulevard de Vauban (6e).

��Samedi 15 octobre« Parcours Alpha, explorer le sens de la vie… », invitation à un brunch de présentation du parcours. De 10 h 30 à 13 h au 20 rue Ramiel (9e). Accueil des enfants de 2 à 10 ans. Contact : 06 64 95 94 71 — [email protected]

Cercle de silence�� Jeudi 20 octobre

De 17 h 30 à 18 h 30 angle de la Canebière et du cours Saint-Louis.

 Rencontres��Dimanche 2 octobre

Equipes Notre-Dame : pique-nique de rentrée du secteur à 12 h à la salle paroissiale de Saint-Philippe 88 rue Jules Moulet (6e).

��Vendredis 7 et 14 octobre, 25 novembre, 2, 9 et 16 décembre« Théologie du corps », 6 soirées pour découvrir la vision intégrale de la personne humaine développée par le pape Jean-Paul II. De 20 h à 22 h au Prieuré de Saint-Jean-de-Garguier, à Gémenos. Contact : 06 59 47 22 33 et 06 58 24 00 97 — [email protected]

��Vendredi 7 octobre« Cana welcome », du temps pour tous ceux qui veulent construire les bases d’un couple solide. Une soirée par mois et un week-end. À 20 h 30 à la salle Béthanie, derrière l’église de Mazargues (9e). Contact : 06 61 82 45 12 — [email protected]

��Lundi 10 octobre« Migrations dans l’histoire », avec Renée Dray-Bensousan, historienne. Organisé par le groupe œcuménique de Magnan sur le thème annuel « Par ailleurs, venir d’ailleurs ». À 20 h 30 au Centre de l’Église réformée, 8 boulevard Magnan (9e). Contact : 04 91 41 13 76.

Concerts��Dimanches 2,

9 et 16 octobre20e festival international d’orgue de Roquevaire. À 16 h en l’église de Roquevaire. Cuivre et orgue le 2. Clarinette et orgue le 9. Chœurs et orgue le 16. Messe le 16 octobre à 10 h 45 avec la participation de la chorale Saint-Vincent de Roquevaire et Jean Garnier à l’orgue. Renseignements : 04 42 04 05 33 — [email protected]

��Mardi 11 octobre« Les auditions du marché », mini-concert par Chantal de Zeeuw, titulaire de l’orgue de la cathédrale d’Aix-en-Provence. De 12 h 30 à 13 h à l’église Notre-Dame du Mont (6e).

Solidarit�Vendredi 7, samedi 8

et dimanche 9 octobreVente-exposition, brocante, travaux faits par les résidents et bénévoles, au profit des maisons d’Afrique des Petites Sœurs des Pauvres. De 9 h à 18 h, à Ma Maison, 29 rue Jeanne Jugan (4e). Contact, 04 91 50 42 12.

 Retraite��Vendredi 14 octobre

« Halte spirituelle, un jour pour Dieu », méditation de la parole, partage et enseignement sur la prière. Eucharistie à 18 h 40. De 9 h 15 à 16 h à La Baume. Contact, 04 42 26 88 67.

 Jeunes��Samedi 8 octobre

Rencontre du MEJ (Mouvement eucharistique des jeunes). De 14 h 30 à 18 h 30 à la Maison Vitagliano, 5 rue Antoine Pons (4e). Contact : 06 89 16 89 30 — [email protected]

22 ÉGLISE À MARSEILLE

Église en mouvement

REMERCIEMENTSJ’exprime ma reconnaissance et celle du diocèse au Père Joseph Chevrot, rédemptoriste, qui rejoint le diocèse de Valence, et au Père Pierre Afonso, de la Communauté de l’Emmanuel, aumônier des religieuses Victimes du Sacré-Cœur en Vendée.

+ Georges Pontier Archevêque de Marseille

Canonisation d’Élisabeth de la Trinité

Dimanche 16 octobreUne messe d’action de grâce sera célébrée

par Mgr Michel Mouïsse,évêque émérite de Périgueux et Sarlat,

le jour de la canonisation.

À 15 h 30 au Carmel Notre-Dame, 81 chemin de l’Oule (12e). Contact : 04 91 93 59 10.

�� Jeudi 6 octobre« Lévinas, la fragilité de l’humain dans l’histoire », par Édouard Robberechts, maître de conférences en philosophie juive à l’université d’Aix- Marseille. De 20 h à 21 h 30 à La Baume, 1770 c. de la Blaque,Aix-en-Provence. Contact : 04 42 26 88 67.

��Samedi 15 octobre« Saint Bernard, la conscience du XIIe siècle », par Henri Prabis, professeur agrégé d’histoire, dans le cadre d’un cycle de conférences sur l’Église au temps des cathédrales. De 10 h 30 à 12 h au lycée Saint-Joseph Les Maristes, 22-24 rue Sainte-Victoire (6e).

Conférences Chez les ClarissesMardi 4 octobre

Au cours de l’eucharistie, présidée par Mgr Pontier, trois novices

s’engageront par la profession solennelle dans l’ordre des Sœurs Pauvres

de Sainte-Claire. À 10 h au Monastère Sainte-Claire,

17 rue Wulfran Puget. Contact : 04 91 77 65 75.

Paroles d’AlgérieChrétiens de la Méditerranée, association créée par l’Institut catholique de la Méditerranée, Pax Christi et l’Œuvre d’Orient, tiendra son Université d’hiver du 24 au 26 novembre au Mistral, sur le thème « Paroles d’Algérie ». L’occasion de découvrir la société algérienne d’aujourd’hui à travers les témoignages de nombreux invités algériens.

Programme et inscriptions : www.chretiensdelamediterranee.com

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�� Le Père Georges Guillouzet, Père de Timon-David, est décédé le 29 août. Ses obsèques ont été célébrées le 3 septembre à la Maison-Mère des Timoniens, boulevard de la Libération.Né en 1939 à Lorient, il fréquente l’Œuvre de Timon-David et entre au noviciat de la congrégation. Il fait pro-fession en 1960 et est ordonné prêtre en 1969. Il exerce tout son ministère dans le diocèse de Marseille, d’abord à l’Œuvre de Saint-Calixte où il fonde la chorale Les Petits Chanteurs du Mistral, puis, à partir de 1991, au collège Notre-Dame de la Jeunesse à Saint-Menet.

�� Le frère Alain Raillard est décédé le 29 août au Centre gérontologique de Montolivet. C’est dans la chapelle de cet établissement que ses obsèques, présidées par le P. Pierre Brunet, ont été célébrées le 3 septembre.Né à Corbeil-Essonnes le 22 juillet 1923, il entre au séminaire de Marseille en 1944, puis chez les Petits Frères de Jésus en 1948. Il commence sa vie reli-gieuse comme pêcheur à Concarneau, sur les chalutiers. De santé fragile à la suite d’une tuberculose, il est long-temps responsable d’étudiants en philo à Annemasse, puis à Marseille. En 1982, il part pour l’Assekrem, la fraternité qui vit dans l’ermitage du Père Charles de Foucauld, au cœur du Hoggar. En 2007, il revient en France, d’abord à Toulouse puis, en 2010, à Marseille, dans la fra-

ternité de la rue des Orgues. Dans son homélie de la messe des funérailles, le P. Jean-Pol Lejeune a rappelé la ligne de conduite du Fr. Alain : « L’amour de Dieu et l’amour du frère. »

�� Le Père René Giffon est décédé le 9 septembre chez les Petites Sœurs des Pauvres aux Chartreux. C’est à Aubagne, le 14 septembre, en l’église Saint-Sauveur, qu’ont été célébrées ses obsèques, présidées par Mgr Jean-Marc Aveline.Né le 22 novembre 1928 à Aubagne, il entre au Grand Séminaire de Marseille en 1948 et est ordonné prêtre à la cathé-drale de La Major le 29 juin 1954.Il est successivement vicaire à Saint-Pierre, préfet de division au Petit Séminaire en 1959, vicaire à Saint-Lazare en 1966, recteur de l’église de La Trinité et coordinateur du centre-ville en 1971. Le Père Giffon est ensuite nommé curé des paroisses de Saint-Just en 1975, de Montredon – La Madrague – Les Goudes en 1983, Saint-François d’Assise en 1987, puis de La Valentine et des Accates en 1990. En 2001, il est au service de la paroisse d’Aubagne. Il est nommé chanoine titulaire en 2003. Il prend sa retraite comme aumônier des Petites Sœurs des Pauvres en 2011.Au cours de la messe des obsèques, dans son homélie, le P. Henri Jourdan, son ami aubagnais, a souligné le sou-rire quasi permanent qui éclairait son visage : « Le rayonnement de ta foi était

comme un soleil de joie dans ton minis-tère. » Il a également évoqué « ce rire mystérieux dont j’ai trouvé l’explication dans tes derniers écrits : "Que soit for-tement exprimée la joie qui vient de la foi, le sourire habituel ayant été pour moi un merveilleux cadeau du ciel et un atout efficace pour aborder l’évangéli-sation" ». D’ailleurs, le Père Giffon avait choisi pour sa messe d’à Dieu le passage de l’évangile de Jean : « Demeurez dans mon amour afin que ma joie soit en vous et que votre joie soit parfaite. »

�� Le Père Raymond Mélizan est décédé le 12 septembre à l’âge de 94 ans. Mgr Georges Pontier, entouré de Mgr Jean-Marc Aveline, de prêtres et diacres du diocèse, a présidé la célébration des obsèques le 15 septembre en la basilique du Sacré-Cœur. Une foule d’amis, de personnalités politiques et du monde éducatif a entouré sa famille pour cette cérémonie d’à Dieu à « l’Abbé ».Né le 24 mai 1922 à Marseille, Raymond Mélizan entre au Grand Séminaire de sa ville en 1945, après avoir suivi ses études à l’Institution Mélizan, fondée par son père Paul en 1908, puis à la Faculté d’Aix-en-Provence. Ordonné prêtre le 29 juin 1950, le Père Mélizan poursuit ses études pendant une année au Séminaire universitaire de Lyon avant d’être nommé professeur à l’Institution Mélizan, où il accomplira tout son minis-tère. En 1965, il en prend la direction qu’il

assumera pendant 32 ans. Il est nommé délégué épiscopal de l’Enseignement catholique en 1984 et chanoine titulaire 1997. Raymond Mélizan a vécu dans une famille très engagée par son père dans le domaine social-chrétien et inspirée par l’encyclique Rerum novarum, mais aussi marquée par la foi chrétienne avec plusieurs parents prêtres ou religieux, dont Mgr Gros qui fut vicaire général de notre diocèse. Comme l’a souligné le Père Raoul Sara dans son homélie pour la messe des funérailles : « Dans ce climat si favorable, sa vocation est venue très naturellement, une vocation sacerdotale au service de la jeunesse ». Reprenant les méthodes pédagogiques de son père qui « a préféré faire des hommes que des livres », il s’est appliqué à accueillir avec bienveillance et à faire réussir des élèves parfois en échec. Une réussite scolaire mais aussi humaine, comme peuvent en témoigner les nombreux anciens de « Mélo ».

�� Nous assurons notre ami Pierre Grandvuillemin, directeur d’Église à Marseille, de nos prières et de nos pensées à la suite du décès de son épouse, Maguy, au terme d’une longue maladie. La foule nombreuse qui assistait aux obsèques, le 7 septembre à l’église Notre-Dame-du-Mont, témoignait de la place occupée par Maguy et Pierre dans le quartier, la paroisse et le diocèse.

FAMILLE DIOCÉSAINEDÉCÈS

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ÉGLISE À MARSEILLE24

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13 JubiléLes femmes invitées à jubiler

14-15 Actualité30e anniversaire de la rencontre d’Assise

16 ŒcuménismeL’Église catholique et le Jubilé de la Réforme

17-18 CommentairesTous disciples missionnaires

19 Histoire de l’ÉgliseCésaire d’Arles

20-21 Culture et médias

22 Église en mouvement

23 Famille diocésaine

24 InterreligieuxUn dimanche d’éveil au judaïsme

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Un dimanche d’éveil au judaïsme le 9 octobre

Depuis 1992, pour favoriser la connaissance mutuelle entre juifs et chrétiens, l’Église catholique et la Fédération protestante de France organisent une journée annuelle d’éveil au judaïsme. Elle aura lieu le

dimanche 9 octobre. Elle se situe entre les fêtes de Roch Hachana et de Yom Kippour. Ces fêtes d’automne sont des temps forts dans la vie religieuse juive.Cette période est l’occasion de prendre davantage conscience des sources juives de notre foi et de manifester notre amitié à la com-munauté juive par l’envoi de cartes de vœux.

Le sens des fêtes d’automne

Roch Hachana – Nouvel an 5777 le 3 octobre. Littéralement « tête de l’année », cette fête commémore la création de l’homme par Dieu pour être son partenaire, responsable de l’achèvement de la création. Elle ouvre un temps d’examen de sa vie sous tous ses aspects, pendant l’année écoulée, invitant à une conversion. Elle est marquée par la sonnerie du Chofar (corne de bélier).

Yom Kippour – Grand Pardon le 12 octobre. C’est le jour le plus saint et le plus solennel du calendrier juif, caractérisé par 25 heures de jeûne et de prières et scandé par cinq offices à la synagogue. Ce jour permet à l’homme d’obtenir le pardon de ses péchés contre Dieu, le pardon des péchés contre son prochain ayant été demandé auparavant aux frères offensés.

Soukkot – Fête des Cabanes ou fête des Tentes du 17 au 24 octobre. Une des trois fêtes de pèlerinage à Jérusalem qui commémore les quarante ans passés au désert par le peuple d’Israël sous la protection de Dieu. La vie partagée dans les cabanes érigées aujourd’hui en fait mémoire. Elles sont couvertes de végétaux disposés de telle sorte que l’on voit le ciel. Signe de la conscience qu’a le peuple de sa précarité et manifestation de sa confiance en Dieu. La fête de Soukkot a une dimension universelle et préfigure l’ère messianique où l’humanité tout entière se réunira et reconnaîtra la souveraineté d’un seul Dieu. Tout comme le bouquet de plantes (le loulav), agité pendant ces jours de fête, ne forme qu’un, la communauté est invitée à s’unir et prendre conscience de la responsabilité qui relie les uns aux autres.

Simhat Torah – La Joie de la Torah le 25 octobre. Une journée de joie où les rouleaux de la Torah sont sortis de l’Arche sainte, les fidèles les portant à tour de rôle dans leurs bras en dansant et en chantant. Ce jour-là, on achève la lecture du dernier livre de la Torah, le Deutéronome, et on recommence la lecture du premier livre, la Genèse.

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