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UNE POLITIQUE POUR L’INCLUSION SOCIALE… Guide pratique POURQUOI PAS ?

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UNE POLITIQUEPOUR

L’INCLUSIONSOCIALE…

Guide pratique

POURQUOI PAS ?

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GUIDEPRATIQUEpour favoriserL’INCLUSION

SOCIALEau Nouveau-Brunswick

Une initiative du Mouvement Acadien des Communautés en Santé du N.-B.financée par l’Agence de santé publique du Canada.

Les opinions exprimées dans cette publication ne reflètent pas nécessairement celles de l’Agence de santé publique du Canada.

• Patrimoine Canadien• Agence de santé publique du Canada• Santé Canada

• Mieux-être, Culture et Sport• Santé• Affaires intergouvernementales

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L’INCLUSION SOCIALE

A. PRÉAMBULE

AU SUJET DE CEDOCUMENT

Le Mouvement Acadien des Communautésen Santé du Nouveau-Brunswick inc.(MACS-NB) s'intéresse de façon parti-culière à tous ceux et celles qui sontexclus des prises de décisions et de lavie communautaire, sous prétextequ’ils n’ont rien à apporter. Il croitqu'une communauté est en santélorsque les citoyens et citoyennes sedonnent les moyens nécessaires pourinfluencer les politiques publiques etrendre leur communauté plus inclusive.C’est pourquoi il invite les pouvoirspublics à entreprendre une démarcheconcrète, structurée et durable en cesens en adoptant une politique enmatière d'inclusion sociale.

Pour pouvoir bien saisir les enjeuxconcernant l'inclusion sociale,plusieurs personnes et groupes quioeuvrent au sein de leur communauté,à la grandeur du Nouveau-Brunswick etmême ailleurs au pays, ont été consultés.Ils nous ont fait part de leur point devue et de leurs suggestions, ce qui nousa permis d'enrichir le document.

Le MACS-NB a voulu rendre ce documentsur l’inclusion sociale le plus simplepossible pour qu’il soit accessible àtout le monde. Il contient de l’informationde base sur l’inclusion, ainsi qu’unmodèle de politique à l’intention desorganismes et corps municipaux.

Vous trouverez aussi en annexe :

1 liste des déterminants de la santé;2 répertoire de pratiques

exemplaires;3 grille d'analyse de l'inclusivité;4 conseils pour planifier des

événements inclusifs;5 réagir à l’opposition;6 évaluer votre réussite.

La mise au point d'une politique surl’inclusion sociale a été rendue possiblegrâce à l’appui de l’Agence de santépublique du Canada - Atlantique et duPartenariat interministériel avec lescommunautées de langue officielle.

Le Mouvement Acadien des Communautésen Santé du Nouveau-Brunswick acomme mission d’agir commeréseau de mobilisation et d’accom-pagnement des communautés et popu-lations locales de l’Acadie duNouveau-Brunswick dans la prise encharge de leur mieux-être. Pour cefaire, il fait la promotion du modèlede Communautés-Écoles en santé. Ceconcept encourage la prise en charge dela santé par les communautés et les pop-ulations locales par le biais d'unedémarche collective vers le mieux-être.L'organisme offre aussi un réseaud’échange et d’accompagnement àses membres qui peuvent être des« Communautés, Organisations et Écolesen santé. »

Guide pratique 3

L’INCLUSION SOCIALE

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TABLE DESMATIÈRESA. PRÉAMBULE . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 1

B. BIENFAITS DE L'INCLUSION . . . . . . . . 3

C. MÉFAITS DE L'EXCLUSION . . . . . . . . . . 6

D. APPROCHE RECOMMANDÉE . . . . . . . . 9

E. MODÈLE DE POLITIQUE SURL'INCLUSION SOCIALE . . . . . . . . . . . . 10

F. PROPOSITION D'ADOPTION DE LAPOLITIQUE . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 13

G. RÊVER D’UNE COMMUNAUTÉACCUEILLANTE . . . . . . . . . . . . . . . . . 15

ANNEXES . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 16

OUVRAGES CONSULTÉS . . . . . . . . . . . . . 34

UNE POLITIQUE POURL’INCLUSION SOCIALE,POURQUOI PAS?

NOTA: Le terme « organisme » est utilisé ici dans un sensgénérique pour représenter les corps municipaux, les entreprises,les services communautaires et les secteurs public et privé.L'expression « personnes ayant une différence » est englobante etcomprend celles qui sont généralement exclues parce qu'elles sontvulnérables ou en difficulté et celles qui ont une limitation ou uneparticularité quelconque qui les distingue.

Ce document a été publié en 2006 et réédité en 2010.

Il est affiché sur le site Web du MACS-NB :

www.macsnb.ca

Il est interdit d'utiliser le contenu de ce document à des finscommerciales. Cependant, quiconque désirant promouvoirune initiative d’inclusion sociale dans son milieu peut s'eninspirer et le reproduire de façon intégrale ou partielle, àcondition d'en citer la source.

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REMERCIEMENTS :Le MACS-NB tient à remercier :

- les élus, regroupements, organismes et individus ayantparticipé aux consultations sur l’inclusion;

- les membres du groupe de travail sur l’inclusion sociale;- les agents de projet Dora Lanteigne, Éric Chiasson etShelley Robichaud;

- le conseiller spécial en inclusion sociale, Claude Snow;- les agences et partenaires ayant accepté de fournir desphotos pour le guide.

Leurs réflexions, commentaires et contributions ont étévivement appréciés.

Merci également à l’Agence de santé publique du Canada pourla région de l’Atlantique qui a cru à notre initiative et qui lui aaccordé le financement nécessaire.

Finalement, le MACS-NB tient à souligner l’appui reçu de sesCommunautés et Organisations en santé membres, ainsi quedes groupes partenaires suivants :

- Association acadienne et francophone des Aîné.e.s du N.-B.- Association Canadienne pour la Santé Mentale- Association francophone des municipalités du N.-B.- Centre de Bénévolat de la Péninsule Acadienne- Concertation sur les politiques publiques au N.-B.- Fédération d’alphabétisation du N.-B.- Fédération des femmes acadiennes et francophones du N.-B.- Fédération des jeunes francophones du N.-B.- Réseau-action Communautaire de la Société Santé et Mieux-être en français du N.-B.

- Réseau québécois de Villes et Villages en santé- Vie Autonomie Péninsule Acadienne

Pour obtenir de plus amples renseignements :

Mouvement Acadien des Communautés en Santé duNouveau-Brunswick inc. (MACS-NB)220, boul. St-Pierre Ouest, pièce 215Caraquet (Nouveau-Brunswick)E1W 1A5

Téléphone : (506) 727-5667Télécopieur : (506) 727-0899

Courrier électronique :[email protected]

Site Web :www.macsnb.ca

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B. BIENFAITS DE L'INCLUSION

LA RECHERCHEDE L'ÉQUITÉ

Peu importe les limitations et lesdifférences, les gens ont tous unstatut égal et sont appelés à par-ticiper à la vie communautaire, àleur manière et selon leurs intérêtset capacités. Les personnes qui ontune différence peuvent contribuersocialement, selon leurs moyens,quand on leur en donne la possibilité.

L’article 15 de la Charte canadiennedes droits et libertés garantit àtoutes les personnes le droit d’êtretraitées sur un même pied d’égalité.

La reconnaissance de ce droit àl’équité exige que les structures, lespolitiques, les plans et les modes degestion soient conçus, mis en oeu-vre et adaptés en fonction desbesoins et des particularités quivarient au sein de la population.

L’APPROCHEINCLUSIVE

Nous connaissons tous des gensautour de nous qui participent peu àla vie communautaire parce qu’ilsont de la difficulté à s’exprimer, às’organiser, à se déplacer ou à sefaire comprendre et entendre. C’està ces personnes que le MACS-NBpensait en développant ce guide. Ceserait merveilleux si un jour, toutesles personnes avaient le sentimentqu’elles ont une place dans notresociété et une contribution à y faire.

Cependant, il faut qu’on leur endonne l'occasion et que l'on rendeles structures aussi accueillantesque possible, tant sur le planéconomique, social, culturel, édu-catif que politique.

Une société inclusive

Personnesmalades,invalides

ou fragiles

Personnesayant uneincapacité

Personnes àfaible revenu

Personnesfaiblementscolarisées

Personnesâgées

vulnérables

Nouveauxarrivants,minorités

visibles

Jeunes

Femmes

Parents dejeunes,

au travail

Communauté

UNE SOCIÉTÉ INCLUSIVE

Guide pratique 5

L’INCLUSION SOCIALE

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6 Guide pratique

L’INCLUSION SOCIALE

L’approche inclusive consiste àdiminuer les barrières qui excluent etqui limitent ou empêchent la participa-tion. Elle favorise aussi l’accès et laparticipation de tous. Elle s'appuie surle fait que dans la société, les gens ontune diversité de besoins, de moyensfinanciers, de forces et de limites. Elleinvite à chercher une formule qui per-mette de les rejoindre tous et toutesdans ce qu'ils vivent. Dans certains cas,leurs limites sont fonctionnelles, alorsque d'autres fois, les empêchementssont sur le plan intellectuel ou émo-tionnel. L’inclusion sociale signifie quel’occasion de participer doit être don-née à tout le monde dans le respectdes limites et des capacités de chaquepersonne.

La promotion de l’inclusion socialepasse par la reconnaissance de ladiversité dans notre société. Nos struc-tures doivent s’adapter à des gensdont l'ethnicité, la culture, les condi-tions de vie, les croyances, les capacitéset les besoins varient énormément.Accepter la diversité, c'est déjà pro-mouvoir l'inclusion.

POURQUOIL’INCLUSIONEST-ELLENÉCESSAIRE?

L’inclusion sociale est un remède con-tre l'inégalité, l’isolement et la solitudequi sont le lot de bien des gens dans lacommunauté. Elle fait partie de lavision que se donne le gouvernement,un organisme ou une communauté surles plans économique et social.Idéalement, toute nouvelle initiativedevrait tenir compte de la dimensioninclusive.

Les personnes qui se préoccupent de laquestion de l’inclusion sociale ont unsouci particulier pour l’équité. Ellescroient que chacun devrait avoir sajuste part dans la société. Elles ne fontpas de distinction entre riches et pau-vres, mieux ou moins nantis, ou entreles individus bien portants et ceux quivivent avec une incapacité.

Les promoteurs de l'équité voient lacommunauté comme un ensemble depersonnes dont les besoins, les moyenset les limites varient d’un individu àl’autre. L'accès équitable, l'inclusion etla participation sont, pour eux, unepréoccupation constante.

L’inclusion est aussi une question desanté dont le sens est beaucoup pluslarge que la santé physique (voir lesdéterminants de la santé à l’annexe 1).

S'INSPIRER DE CEQUI SE FAIT DÉJÀ

Une bonne façon de procéder quandon veut devenir plus inclusif, c’est deregarder ce qui se fait ailleurs. Il y aplusieurs initiatives visant l’inclusionsociale dans nos communautés. Il fautles repérer et s’en inspirer. Certainsservices communautaires, comme lesmaisons de jeunes, les centres d’activitéspour les personnes ayant des troublesmentaux et les centres de jour pour lesaînés, tendent la main à tous et à toutes,sans distinction.

Ces structures sont inclusives parcequ'elles permettent à tous d’êtreaccueillis et entendus. Leurs servicessont accessibles, peu importe la con-dition des personnes à qui ils sontdestinés.

Les barrières à l’inclusion

Groupes généralement exclus• Femmes, jeunes, aînés, minorités visibles

• Personnes ayant une incapacité physique,sociale ou émotive

• Personnes dépendantes ou fragilesen raison de l’isolement,

de la faible scolarité, du faible revenu

Communauté

Enm

arg

e

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Guide pratique 7

L’INCLUSION SOCIALE

Les organismes qui décident de pren-dre le virage de l’inclusion socialeemboîtent le pas au mouvement vers laparticipation intégrale qui prendde l’ampleur (voir Répertoire despratiques exemplaires à l’annexe 2).

FAIRE PREUVED'OUVERTURE

Dès l’instant où des corps municipaux,des regroupements ou des organismess’arrêtent pour penser au mieux-êtrede tous les membres de la communauté,ils pensent déjà en termes d’inclusionsociale.

En voulant étendre leurs services àl'ensemble de la population, ils sedistinguent par leur esprit d’initiativeet leur avant-gardisme. Ils voient loinet ils aspirent au mieux-être de tousles citoyens et toutes les citoyennes.La conscience sociale fait partie deleur identité.

Ils envisagent une communauté, uneprovince, ou un pays où chaque per-sonne trouve sa place. Ils ont unevision d’une société meilleure et plusjuste.

Ils sont conscients que la société estcomposée d'un ensemble d'individuset ils ont un souci particulier pour laminorité silencieuse qui vit dansl’isolement.

Accroître les possibilités d'inclusion,cela signifie fournir des services desoutien, assouplir les cadres, diminuercertaines exigences et faire d’autresaménagements de ce genre pourouvrir les portes à ceux et celles quisont généralement exclus.

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8 Guide pratique

L’INCLUSION SOCIALE

LES STRUCTURESQUI TIENNENT ÀL’ÉCART

L’exclusion est nocive sur plusieursplans. Pensons aux personnes quenous mettons de côté en raison deleur sexe, de leur race, de leursproblèmes de santé ou de leurmanque d’instruction.

Ces personnes n’ont pas accès auxmêmes avantages que le reste de lasociété. Parce qu’elles n’ont pas l’im-pression de faire une contribution àla société, elles se sentent diminuées,inutiles ou croient être un fardeaupour les autres. Elles sentent qu’ellesne font pas partie de la communautéau même titre que les autres. Elles ontl’impression que ce qu’elles disentfait peu de différence.

C. MÉFAITS DE L’EXCLUSION

FORMESD’EXCLUSION SOCIALE

Il est possible de distinguer au moins quatre formes d'exclusionsociale :

• L’EXCLUSION PERSONNELLE se produit quand des individusne participent pas à la vie communautaire parce qu’ils ont desdifficultés sur le plan personnel et qu'ils manquent de confianceen eux.

• L’EXCLUSION CIRCONSTANCIELLE se produit quand descirconstances, telles que la perte d’emploi ou un déménagementconduisent à l’exclusion.

• L’EXCLUSION STRUCTURELLE se manifeste quand lesstructures empêchent les gens qui ont des besoins particuliersd’accéder aux biens et services, par exemple quand on estincapable de servir des clients dans leur langue ou quand onrefuse d'aider les sans-abri parce qu'ils n'ont pas d’adressefixe.

• L’EXCLUSION ÉCONOMIQUE empêche les personnes àfaible revenu de se faire entendre et de participer. La difficulté àse rendre aux réunions, là où il n’y a pas de transport encommun, est un bon exemple d'exclusion économique.

Ceux qui ressentent le plus les effetsde l’exclusion sont évidemment lesmoins nantis. Leurs besoins sont peuentendus parce qu’ils sont générale-ment absents des lieux où se prennentles décisions.

Souvent, on les exclut, même quandon cherche des moyens de les rejoin-dre et de les inclure.

Le gouvernement, les corps munici-paux et les organismes peuvent luttercontre l'exclusion en examinant leurspolitiques pour voir comment ellesaffectent les moins nantis et en lesaméliorant pour qu’elles deviennentplus inclusives.

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Guide pratique 9

L’INCLUSION SOCIALE

FACILE D'EXCLURESANS LE VOULOIR

Les limitations physiques et lemanque de ressources financières etmatérielles empêchent souvent lesgens de participer et d’avoir accèsaux services. Parfois, ce sont lesbarrières structurelles qui causentleur exclusion.

La plupart du temps, l’exclusionn’est pas voulue comme telle. Elle seproduit en raison des règles et destraditions établies. Parfois aussi, elleest le résultat de changements quisurviennent dans la société.

Il arrive que les gens soient exclusparce qu’ils n’ont pas accès à l’édu-cation, au marché du travail, à unlogement convenable, aux services desanté et sociaux ou à d’autres pro-grammes qui leur permettraientd’améliorer leurs conditions de vie.

Dans certains cas, l'exclusion estcausée par l’organisation sociale etéconomique. Par exemple, lorsqueles gens doivent quitter leur régionpour aller travailler ailleurs oulorsque les critères pour être admissont trop restrictifs. Parfois, ce quiconduit à l'exclusion, c'est le fait

d’appartenir à ungroupe particulier.C'est le cas, notam-ment, pour les person-nes qui vivent dans lapauvreté, celles qui ontdes problèmes de santémentale ou celles quiont un handicap ou unedifférence.

L'absence de contacts per-sonnels est une barrièrebien connue à l'inclusion.À certains endroits, lesêtres humains ont été rem-placés par des machines.Les personnes qui ont dela difficulté à sedébrouiller avec lesappareils électroniques,comme les répondeurs,préfèrent se passer deservices, plutôt que d'af-fronter ce problème. Cequ’elles voudraient, c’estparler à quelqu’un, êtreen contact avec une per-sonne réelle.

Incapacité

Minoritésvisibles

Faiblescolarité

Faiblerevenu

JeunesAînés

Femmes

Nouveauxarrivants

Incapacité

Minoritésvisibles

Faiblescolarité

Faiblerevenu

JeunesAînés

Femmes

Nouveauxarrivants

Isolement

Inclusion

Inclure, c’est englober

CO

MM

UN

AU

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10 Guide pratique

L’INCLUSION SOCIALE

Leur assurer des rencontres face à faceserait un bon moyen de favoriser leurinclusion. Dans bien des cas, c’est laseule façon efficace de les rejoindre.

Peu importe la cause de l'exclusion,l'effet est toujours le même. Quand desindividus sont tenus à l’écart, cela faitnaître chez eux un sentiment de rejet, cequi engendre le retrait et l’isolement.

DE L'EXCLUSION ÀL'INCLUSION

Sans diminuer l'importance de l'ap-proche formelle et structurée, il fautreconnaître que l'exclusion est d'abordet avant tout une question d'attitude.Nous devrions tous avoir des valeurs etdes principes qui favorisent des actionsinclusives dans notre entourage. Et, ilest urgent de mettre fin aux préjugésface aux gens qui sont différents de nous.

Il faut aussi se débarrasser de l’idéedu « moule ». Attention aux critèresd'admissibilité rigides que l'on établitquand on crée un programme, forçantensuite les gens à respecter ces critèrespour y avoir accès, peu importe leurcondition. Faire cela, c’est nier les dif-férences et les besoins individuels etn’avoir qu’une seule solution à tous lesmaux, ce qui conduit inévitablement àl'exclusion.

EXCLURE,c'est empêcher l'autre de participer

et le tenir à l'écart.

INCLURE,c'est aller le chercher et l'intégrer,

donc lui faire une place et lui donnerl'occasion de participer à la vie communautaire.

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Guide pratique 11

L’INCLUSION SOCIALE

POURQUOI UNEPOLITIQUE SURL’INCLUSIONSOCIALE?

Pour que l’inclusion sociale voie vrai-ment le jour et qu’elle soit là pourdurer, elle doit faire partie d’unedémarche structurée. C’est pourquoi leMACS-NB suggère qu’elle fasse l'objetd'une politique, plutôt que de rester austade d'un voeu. Il faudra qu'elle seconcrétise ensuite sous la forme d'unprogramme précis. Elle aura ainsi debien meilleures chances de survivre.

L'adoption d'une politique est aussi un bonmoyen à prendre pour promouvoir unchangement d'attitude sur le plan social.

QU'EST-CE QU'UNEPOLITIQUEPUBLIQUE?

Une politique publique est une ligne deconduite qui permet à un organisme deguider et de justifier ses décisions.L'organisme peut être soit un conseilmunicipal, le gouvernement, une entre-prise ou bien une organisation commu-nautaire sans but lucratif.

Selon les chercheurs, une bonne poli-tique publique doit être à la foissocialement acceptable, politiquementviable et techniquement correcte.

Elle doit refléter des valeurs profondes,comme la capacité de choisir, le respectdes droits, la représentativité et la par-ticipation libre à la vie communautaire.

D. APPROCHE RECOMMANDÉE

Elle doit répondre aussi aux préoc-cupations de la communauté et viserà protéger l'intérêt commun. Noussouhaitons que cela soit le cas pour laprésente politique sur l'inclusion.

À QUI EST DESTINÉELA POLITIQUE SURL'INCLUSIONSOCIALE?

La politique sur l'inclusion s’adresse àl'ensemble de la collectivité, maissurtout à deux groupes en particulier.Un premier groupe, que nousappellerons « les dirigeants », com-prend les élus à l'échelle municipale,provinciale ou fédérale, les gestion-naires et les directions d’organismes.Le second est celui des « intervenants ».Il comprend les professionnels, lesfonctionnaires et les exécutants.

Cette politique pourra aussi intéressertoutes les personnes désireuses de pro-mouvoir l’inclusion sociale dans leurmilieu.

En somme, elle devrait rejoindre tousceux et celles qui désirent faire de leur

communauté un milieu accueillant,dynamique et participatif où tout lemonde trouvera sa place.

COMMENTPROMOUVOIR UNETELLE POLITIQUE?

La promotion de la présente politiquesur l'inclusion pourra se faire par l'en-tremise d'une campagne de sensibilisa-tion sur le terrain. Promouvoir l’inclu-sion sociale doit être plus qu’un simpleengagement pris du bout des lèvres. Ilfaut que l'autorité compétente en fasseune priorité inscrite dans un pro-gramme d’action et qu'elle y investissedes fonds et énergies en conséquence.

Nous encourageons tous les dirigeantset intervenants, de même que lesacteurs et les partenaires duMouvement Acadien des Communautésen Santé, à s’engager activement dansla voie de l’inclusion sociale.

C’est ainsi que nous aurons desCommunautés, des Organisations etdes Écoles en santé.

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12 Guide pratique

L’INCLUSION SOCIALE

L'adoption d'une politique sur l'inclusion sociale est le fruit d'un processusen trois étapes :

• PREMIÈRE ÉTAPE : Recherche et analyse en vue de dépister lesbarrières à l'inclusion et les possibilités d'y remédier.

• SECONDE ÉTAPE : Vise à élaborer un avant-projet depolitique et à développer une vision commune par le biaisd'une consultation populaire. La rétroaction permetalors d’apporter des améliorations et de produire unprojet de politique.

• TROISIÈME ÉTAPE : Consiste à présenter le projet depolitique à l’autorité compétente pour adoption. Une campagnede sensibilisation doit suivre pour faire connaître la politique augrand public. La politique adoptée est ensuite revisée périodique-ment.

À première vue, ceci peut paraître compliqué. L’inclusionsociale est un défi de longue haleine. Il se relève pas à pas, ungeste à la fois. Le MACS-NB espère que ce guide vous aidera à enclencher le processus et à le mener à bon port.

Le modèle de politique suivant est proposé à titre d'exemple et de source d'inspiration. Il ne prétend pas être un produit fini,destiné à être reproduit intégralement. À vous de prendre ce qui sera utile.

E. MODÈLE DE POLITIQUE SURL'INCLUSION SOCIALE

Avant-projet, consultationet projet de politique

AdoptionSensibilisation

Évaluationpériodique

Recherche etanalyse

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Guide pratique 13

L’INCLUSION SOCIALE

ÉNONCÉ DE POLITIQUE

La politique d'inclusion vise à créer une communauté inclusive, accueillante et en santé :

1. en assurant à tous ceux et celles qui désirent participer à la vie communautaire les moyens nécessairespour qu'ils puissent s'exprimer et se faire entendre;

2. en diminuant le plus possible les barrières qui excluent et qui empêchent la participation des personnes quiont une « différence »;

3. en facilitant l'accès aux services publics;4. en essayant d'avoir l'inclusion présente dans l'esprit des gens lors de la prise des décisions.

CHAMP D'APPLICATION

La présente politique a pour but de favoriser l'accès des personnes suivantes aux services publics :

• celles qui ont une différence quelconque, c’est-à-dire qui font face à une barrière financière, physique,psychologique ou sociale;

• celles qui sont dépendantes ou fragiles;• celles qui vivent dans l’isolement;• celles qui sont faiblement scolarisées; et• celles qui ont une incapacité physique, sociale ou émotive.

Elle s'adresse également aux groupes qui sont souvent exclus :

• les jeunes;• les femmes;• les personnes âgées;• les personnes et les ménages à faible revenu;• les parents au travail qui ont de jeunes enfants à la maison;• les nouveaux arrivants; et• les minorités visibles, linguistiques et culturelles.

MISE EN OEUVRE DE LA POLITIQUE

L'autorité compétente nomme une personne élue à titre de responsable du dossier. Cette personne s’assureque la question de l'inclusion soit un souci toujours présent au sein de la culture administrative. L'autoritécompétente peut aussi désigner un Comité chargé de l'inclusion sociale (C.I.S.) comme responsable dudossier. Des personnes représentant les exclus devraient faire partie de ce comité. Une alternative serait deconfier l’inclusion sociale à un comité déjà existant ayant une mission rapprochée.

La personne ou le comité responsable du dossier devra bénéficier de crédits budgétaires suffisants, soumet-tre des rapports et faire des recommandations, s'il y a lieu. Un employé salarié travaillera étroitement avec lapersonne ou le comité responsable et verra à la mise en oeuvre de la politique.

MODÈLE

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14 Guide pratique

L’INCLUSION SOCIALE

POUVOIRS ET RESPONSABILITÉS

Les fonctions de la personne ou du comité responsable du dossier sont les suivantes :

• Diffuser la présente politique le plus largement possible.• Procéder à une analyse de l’état de la situation de l’inclusion sociale au sein de la municipalité, de la

communauté ou de l'organisation (voir annexe 3) en vue d'identifier les correctifs à apporter ou lesprojets à initier pour devenir plus inclusif.

• Assurer la participation populaire dans la démarche d’inclusion.• Dépister les politiques et les mesures qui sont des barrières à l’inclusion et suggérer des moyens de

réduire ou d’éliminer ces barrières.• Faire enquête sur les manquements et les cas d’exclusion qui lui sont rapportés et recommander les mesures

à prendre pour améliorer la situation.• Inciter les organismes publics, parapublics, privés et communautaires et leurs partenaires à adopter, eux

aussi, une politique relative à l’inclusion sociale.

PROMOTION DE LA POLITIQUE SUR L’INCLUSION

La personne ou le comité responsable du dossier invite les dirigeants, les cadres supérieurs, les organismes,les entreprises et les groupes d’intérêts à adopter une approche inclusive, intégrée à leurs activités quotidi-ennes. On leur explique l'objet de la présente politique et leur suggère des moyens d’action concrets pourmodifier et adapter leurs structures et leurs services en vue de les rendre plus inclusifs. On sensibilise aussile grand public aux bienfaits de l'inclusion en faisant l’éloge des réussites en cette matière.

PROCÉDURE D’APPEL

Ceux et celles qui estiment que leur droit à l’inclusion, ou celui d'autres personnes de leur entourage, n’estpas suffisamment respecté, peuvent s’adresser à la personne ou au comité responsable du dossier. Tout man-quement aux pratiques inclusives doit être analysé. Une réponse écrite doit être fournie aux plaignants à l'in-térieur d'un court délai.

Autoritécompétente

Nommeune personneresponsable

du dossier(ou un comité)

Dépisteles barrières

Fait lapromotion

del’inclusion

Étudie lespréoccupations

soulevées

Recommandeles correctifs

à apporter

Encouragela participation

populaire

Identifie desprojets

d’inclusion

RÔLES ETFONCTIONS

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Guide pratique 15

L’INCLUSION SOCIALE

F. PROPOSITION D'ADOPTIONDE LA POLITIQUE

L’adoption d’une politique d’inclusion sociale se fera normalement par la voie d'une proposition qui serasoumise à l'autorité compétente. Une fois adoptée, la politique fera l’objet d’une révision périodique afin depouvoir mesurer les résultats atteints en matière d’inclusion sociale.

Les éléments suivants peuvent apparaître dans le libellé de la proposition d'adoption :

OBJET DE LA DEMANDE

Adoption d’une politique en matière d’inclusion sociale.

RENSEIGNEMENTS À L’APPUI ET ARGUMENTAIRE

Il y a, dans la société, des personnes qui ont une barrière financière, physique, psychologique ou sociale.Certaines sont dépendantes ou fragiles, d'autres vivent dans l’isolement ou ont une incapacité physique,sociale ou émotive, et d'autres encore sont faiblement scolarisées. Il y a aussi des groupes qui sont souventexclus : les jeunes, les femmes, les personnes âgées, les personnes et les ménages à faible revenu, les parentsau travail qui ont de jeunes enfants à la maison, les nouveaux arrivants et les minorités visibles, liguistiqueset culturelles.

Leur participation limitée à la vie communautaire soulève des questions aux plans de l’équité (les structureset les services publics devraient être accessibles à l'ensemble de la communauté); de la parité (la contribu-tion de tous les citoyens et citoyennes est d'égale valeur); et de la diversité (la société est pluraliste et elle peuts'enrichir de l'apport de ceux et celles qui ont une différence).

Adopter une politique sur l'inclusion sociale est un moyen de promouvoir leur participation. Ce moyen assureune démarche concrète, structurée et durable. Le mouvement vers l'inclusion sociale est fort et gagne duterrain en ce moment.

La politique proposée est axée sur l'ouverture à la différence, l'incitation à agir et la proactivité. Elle viseà accroître l'accès aux services publics :

1. en assurant à toute les personnes qui désirent participer à la vie communautaire les moyens nécessairespour qu'elles puissent s'exprimer, se faire entendre et partager leurs talents et vécus;

2. en diminuant le plus possible les barrières qui excluent et qui empêchent la participation des gensqui ont une « différence »;

3. en stimulant des initiatives populaires d’inclusion sociale;

4. en essayant d'avoir l'inclusion présente dans l'esprit des gens lors de la prise des décisions.

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L’INCLUSION SOCIALE

MISE EN ŒUVRE

Une personne élue ou nommée à titre de responsable du dossier – ou un Comité chargé de l'inclusion sociale –assurera la mise en oeuvre de la politique.

INCIDENCE FINANCIÈRE

Le budget annuel comprendra les dépenses suivantes :

1. les frais administratifs du comité, s'il y en a un : par exemple, le remboursement des dépenses encouruespar les participant.e.s à faible revenu (frais de transport, de gardiennage, de repas, d’hébergementet incitatif pour leur présence aux réunions);

2. les coûts liés aux services de soutien, comme la mise en disponibilité de personnes aidantes durant lesréunions et la réécriture des documents officiels pour les rendre accessibles à tous;

3. les frais liés à la promotion de la présente politique;4. une somme pour appuyer la réalisation d’au moins une initiative populaire d’inclusion par année.

CONSIDÉRANT :

1. Qu'il est souhaitable que les structures et les services publics soient les plus inclusifs possible et qu'ilssoient accessibles à l'ensemble de la communauté;

2. Qu'il est souhaitable d'assurer à tous ceux et celles qui désirent participer à la vie communautaire lesmoyens nécessaires pour qu'ils puissent s'exprimer, se faire entendre et partager leurs talents et vécus;

3. Qu'il est souhaitable de diminuer le plus possible les barrières qui excluent et qui empêchent laparticipation des personnes qui ont une « différence »;

4. Qu'il est souhaitable d’encourager la population à bâtir ensemble une communauté inclusive et en santé.

IL EST PROPOSÉ À L'AUTORITÉ COMPÉTENTE :

1. D'adopter la politique sur l'inclusion sociale ci-jointe;

2. D'établir un budget;

3. De créer un mécanisme de mise en oeuvre et de suivi.

ADOPTION DE LA POLITIQUE SUR L’INCLUSION SOCIALE

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Guide pratique 17

L’INCLUSION SOCIALE

G. RÊVER D'UNE COMMUNAUTÉACCUEILLANTE

Le Mouvement Acadien desCommunautés en Santé du Nouveau-Brunswick souhaite que toutes lescommunautés de la province soient desmilieux accueillants et inclusifs où lescitoyens et citoyennes auront la chancede se faire entendre, de se faire serviréquitablement et de participer pleine-ment, quelle que soit leur différence,leur limitation ou leur incapacité.

Dans ces communautés, on imposeraun minimum de restrictions aux per-sonnes ayant une différence pour leur

permettre d'accéder le plus possibleaux services et aux lieux de participa-tion. Idéalement, elles auront un mot àdire quant à la façon dont les servicesleur seront offerts. Celles qui le veulentpourront s’engager et participer à la viecommunautaire à la mesure de leursmoyens.

Parce que l’inclusion sociale rejoint lesvaleurs profondes que nous avons tous,comme citoyens et citoyennes de cepays et de cette province, nous croyonsque la présente politique sera bienaccueillie.

Nous sommes réalistes, et nous savonsqu’un changement de mentalité ne peutse faire rapidement. Il faut parfoiscompter plusieurs années avant qu’uneidée fasse son chemin. Nous sommesconfiants que si nous réussissons à ensemer l’idée, l'inclusion sociale germeraet elle gagnera du terrain au cours desprochaines années.

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L’INCLUSION SOCIALE

ANNEXE 1LES DÉTERMINANTS DE LA SANTÉ

Il est impensable de s’approprier une approche en inclusion sociale sans penser aux déterminantsde la santé. Ceux-ci, de façon générale, sont les facteurs et les conditions qui ont une incidence surla santé. Ces déterminants n’agissent pas indépendamment les uns des autres; leur interactionaugmente leur importance par rapport à la santé. La liste suivante fait état desdéterminants qui ont été identifiés par Santé Canada, ainsi que leurs effets surla santé et le mieux-être des individus et des communautés.

Le revenu et la situation socialeL'état de la santé s'améliore à mesure que l'on s'élève dans l'échelledes revenus et dans la hiérarchie sociale. Un revenu élevé, ainsi qu'unbon logement et la capacité de bien se nourrir, ont un impact sur lesconditions de vie.

Les réseaux de soutien socialCes réseaux sont créés à partir des familles, des amis et des communautés.Les relations que nous entretenons avec les autres peuvent avoirautant d'importance pour la santé que les facteurs de risque commele tabac, le manque d'activité physique, l'obésité et l'hypertensionartérielle, qui ont l'effet contraire.

Le niveau d'instructionPlus une personne est instruite et plus elle a de chances d'avoir unemploi et de le garder, plus elle a l'impression d'avoir un contrôle sursa vie. L’alphabétisation permet aux gens de mieux fonctionner dansla vie quotidienne.

L'emploi et les conditions de travailLe chômage, le manque d'emploi et le travail stressant affectent lasanté. Les gens qui ont un meilleur contrôle sur leurs conditions detravail et qui subissent moins de stress lié à celui-ci sont en meilleuresanté.

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L’INCLUSION SOCIALE

Les environnements sociauxLa stabilité sociale, la reconnaissance de la diversité, la sécurité, desaines relations de travail et la solidarité des familles et de lacommunauté forment un ensemble de conditions sociales favorablesqui réduisent ou qui évitent de nombreux risques pour la santé.

Les environnements physiquesLes facteurs physiques du milieu naturel, comme la qualité de l'eauet de l'air, et les divers facteurs de l'environnement urbain, tels que lelogement, la sécurité des lieux de travail, l'aménagement de lacommunauté et la structure des routes, ont aussi une influenceimportante sur la santé, tant individuelle que collective.

Les habitudes de vie et les compétences d'adaptationpersonnellesPour mener une vie saine, il faut un environnement social qui permetde faire de bons choix en matière de santé et un mode de vie quipermet de s'y conformer. Cela favorise l'acquisition des connaissances,des attitudes, des comportements et la capacité d'adaptation.

Le développement sain durant l'enfanceLes expériences vécues avant la naissance et pendant la petiteenfance ont un effet important sur la santé, le mieux-être, la capacitéd'adaptation et les compétences. Ces expériences auront une influencesur l’individu tout au long de sa vie.

Les services de santéLes services de santé, surtout ceux visant à maintenir et promouvoirla santé ou à prévenir la maladie, contribuent à l'état de santé de lapopulation.

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L’INCLUSION SOCIALE

La cultureLa culture et l’appartenance à une race, à un groupe ethnique, à unecommunauté linguistique et culturelle ont trait à des antécédents personnelset à des facteurs plus larges d’ordre social, politique, géographiqueet économique. Les questions de santé chez les populationsmulticulturelles et les communautés francophones et acadienneen milieu minoritaire démontrent à quel point il est nécessaire deconsidérer tout à la fois les rapports entre le mieux-être physique,mental, spirituel, social et économique.

Le sexeLe sexe, comme déterminant de la santé, réfère aux différents rôles,aux traits de personnalité, aux attitudes, aux comportements, auxvaleurs, aux influences et aux pouvoirs relatifs que la société attribueà chacun des deux sexes. Chaque sexe est sujet à des problèmes desanté qui lui sont propres et peut être affecté de différentes façons parles mêmes problèmes.

Le patrimoine biologique et génétiqueLe patrimoine génétique, c'est-à-dire la constitution biologique etorganique de l'être humain, influence la façon dont les personnessont affectées par des maladies ou des problèmes de santé particuliers.

Source :CENTRE DE BÉNÉVOLAT DE LA PÉNINSULE ACADIENNE. Formation sur les politiques publiques et lesdéterminants de la santé. 2004.

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L’INCLUSION SOCIALE

ANNEXE 2RÉPERTOIRE DE PRATIQUES EXEMPLAIRES

Les pratiques suivantes favorisent l’inclusion sociale et fournissent des pistes pour aider à traduire leprincipe de l'inclusion en actes concrets. Veuillez les considérer comme des exemples à partirdesquels vous pouvez développer vos propres pratiques.

PRATIQUES INCLUSIVES EN MATIÈRE D’INFORMATION

• Se doter de moyens de communication efficaces qui permettent d’informer l’ensemble desmembres de la collectivité sur toute question d’intérêt public.

• Utiliser un langage simple, compréhensible et accessible à tous, dans les communications.

• S’assurer que les arrêtés et les autres documents officiels soient retranscrits dans un langage clair,simple et précis afin d’en faciliter la compréhension et les accompagner d’une version simplifiée,visuelle et audio.

• Employer un éventail de moyens de diffusion, par exemple les babillards communautaires,les kiosques d’information installés dans les centres commerciaux, les bibliothèques, lesradios et télévisions communautaires, les médias écrits et l’Internet.

PRATIQUES INCLUSIVES EN MATIÈRE DE CONSULTATION

• Mettre en place des moyens permettant à tous les citoyens et citoyennes d’avoir la chancede faire valoir leur point de vue, leurs demandes et leurs propositions.

• Leur donner l’occasion de faire part de leurs besoins, leurs préoccupations et leur insatis-faction par l’entremise de fiches de suggestions, de boîtes de commentaires dans les lieuxfréquentés, d'un numéro de téléphone direct et sans frais, d'une adresse électronique, etc.

• Dresser, en collaboration avec le milieu communautaire, un profil de la communauté pourconnaître les caractéristiques socio-économiques et les besoins particuliers des personnesayant une différence.

• Tenir des consultations populaires qui permettront d’identifier les attentes et les besoins detoutes les couches de la population.

• Avant d’adopter une nouvelle politique (par exemple en matière d’accueil, de communica-tion, d’offres d’emploi ou d’environnement), consulter divers partenaires et représentantsde groupes et d’organisations dans le but d’ajuster la politique aux besoins réels des per-sonnes ayant une différence.

• Établir un carrefour jeunesse qui agira comme groupe consultatif permanent pour accoître la par-ticipation des jeunes à la vie communautaire.

• Encourager la représentation des personnes exclues, vulnérables ou ayant une différence au seindes comités de travail et de planification.

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L’INCLUSION SOCIALE

PRATIQUES INCLUSIVES EN MATIÈRE D’ACCESSIBILITÉ ET DEPARTICIPATION

• Rendre les emplacements physiques, les établissements publics et communautaires, lesévénements populaires et les programmes gouvernementaux accessibles, invitants etaccueillants pour permettre la participation de l’ensemble des citoyens et citoyennes.

• Organiser l’espace physique des bureaux et des salles de rencontres de manière à accom-moder les gens qui ont une mobilité réduite ou diverses autres contraintes sur les plansphysique ou intellectuel.

• S’assurer que les bureaux soient situés dans des endroits convenables de manière à yfaciliter l’accès et l’orientation et que les heures d’ouverture soient souples pour convenirau rythme de vie des divers groupes de la population.

• Verser un incitatif compensatoire aux parents à revenu modeste qui doivent payer les fraisde gardiennage et de déplacement pour assister aux réunions publiques.

• Encourager les entreprises à créer plus d’emplois pour les personnes qui sont partiellementcapables de travailler.

• Par l’entremise d’un partenariat au sein de la communauté ou de la région, favoriser l’im-plantation d’un système de transport en commun (et adapté) destiné à venir en aide auxpersonnes qui ont de la difficulté à se déplacer et adopter une politique pour fixer ouétablir un prix équitable qui favorise l’accessibilité aux moins nantis.

• Prévoir des services d’accompagnement pour les personnes ayant une capacité diminuéeafin de leur permettre de s’intégrer plus facilement au sein de la communauté.

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L’INCLUSION SOCIALE

PRATIQUES INCLUSIVES EN MATIÈRE DE SOUTIEN À LA VIECOMMUNAUTAIRE

• Trouver des moyens concrets de soutenir les efforts d’inclusion sociale et de stimuler lavitalité communautaire.

• Reconnaître les groupes qui font la promotion du développement communautaire et de l’in-clusion sociale et leur accorder un soutien sous forme de financement ou autre, par exem-ple en mettant des locaux et de l'équipement à leur disposition.

• Instaurer un programme de reconnaissance des personnes et des groupes voués à l’amélio-ration de l’inclusion sociale dans leur milieu.

• Promouvoir la mise sur pied d’un service de garde communautaire et de halte-garderie pourtoutes les familles de la communauté, moyennant une échelle à tarif progressif basée sur lerevenu familial.

• Par le biais d’un partenariat avec les différents acteurs privés, publics et communautairesde la collectivité, promouvoir l’implantation de projets pour les jeunes, soutenus par desinvestissements locaux ou régionaux.

• Appuyer les classes d’alphabétisation en leur offrant, par exemple, des locaux gratuits ou àcoût réduit.

• Promouvoir l’entraide en faveur des personnes qui vivent l’isolement et la solitude chezelles ou dans les foyers de soins et appuyer les initiatives comme les services d’accompa-gnement bénévole, les cuisines collectives et les jardins communautaires.

• Offrir de la formation et des incitatifs aux femmes et aux jeunes pour les encouragerà s’engager sur le plan politique.

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L’INCLUSION SOCIALE

1. Connaissez-vous des personnes qui sont exclues, et si oui, de quelle façon sont-elles exclues?

2. Connaissez-vous des politiques, des programmes ou des pratiques qui causent l’exclusion.Si oui, quels en sont les effets?

ANNEXE 3

GRILLE D’ANALYSE DEL’INCLUSIVITÉ

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Guide pratique 25

L’INCLUSION SOCIALE

3. Quels sont les coûts sociaux liés à l’exclusion? Qui doit les assumer? Qui tire profit de l’exclusion?

4. Qui a l’autorité nécessaire pour modifier les sources de l’exclusion?

5. Connaissez-vous des lois, des politiques, des stratégies ou des programmes qui favorisentl’inclusion. Si oui, quels en sont les effets?

6. Qui est responsable de l'inclusion sociale?

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L’INCLUSION SOCIALE

7. Quelles sont les mesures d’inclusion que vous voudriez voir à court terme?

8. Connaissez-vous des politiques ou des programmes qui contribuent à la réduction de l’isolementet à un meilleur accès aux ressources?

9. Quelles sont les mesures qui pourraient supprimer les barrières aux espaces communs et auxinteractions sociales?

10. Qui devrait participer à la recherche de solutions?

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L’INCLUSION SOCIALE

ANNEXE 4

CONSEILS POUR PLANIFIERDES ÉVÉNEMENTS INCLUSIFS

Vous pouvez organiser des réu-nions et des événements plusinclusifs. Vous trouverez ci-dessous une liste d’éléments àconsidérer lorsqu’il s’agit deplanifier un événement com-munautaire. Tous les élémentsnotés ci-dessous ne s’ap-pliquent pas à chaque réunionet à chaque événement quetient votre organisation. Votreéquipe de planification devradéterminer quels éléments sontpertinents pour quel événe-ment, à quel moment et pourquelles personnes. Si vous nesavez pas quels sont lesbesoins d’une personne oud’un groupe, assurez-vous deleur poser la question.

PLANIFICATION ETCONCEPTION

La planification vous permetde répondre aux besoins detous les membres de votrecommunauté.

1. Vous devriez prendre les dis-positions nécessaires pour quele lieu de l’événement soitaccessible à tous les membresde la communauté.

2. Planifiez votre événementen consultant diverses per-sonnes qui vous donnerontdes commentaires pouraméliorer le programme.

3. Considérez les éléments quevous connaissez au sujet despersonnes qui vont probable-ment assister à l’événement,anticipez les problèmeséventuels et tentez de lesrésoudre à l’avance.

Planifiez une variétéd’activités qui encouragentla participation.

1. Assurez-vous que le formatde votre événement eststructuré pour appuyer etfaire participer les person-nes ayant des antécédents etdes besoins divers.

2. Créez des occasions debouger tout au long del’événement afin de réduireles périodes en positionassise (ce qui est importantpour tout le monde, maisessentiel pour certains).

3. Il faut accorder assez detemps aux personnes ayantdes besoins particuliers,même pendant les pauses.Ceux qui ont des incapacitésphysiques, par exemple,peuvent avoir besoin de plusde temps et d’aide pourutiliser la salle de toilettes ouautres installations.

N’oubliez pas que la diversitéexiste au sein des groupeset entre les groupes.

Les membres d’un groupe par-ticulier n’ont pas tous lesmêmes besoins et intérêts. Eneffet, les besoins peuventdépendre de la situation. Neprenez pas pour acquis que sivous avez répondu auxbesoins d’une personne dansun groupe, vous avez satisfaitaux besoins de l’ensemble dugroupe. Traitez chaque person-ne comme un individu et si pos-sible, demandez-lui quels sontses désirs et besoins particuliers.

Adapté de :COALITION DES COMMUNAUTÉS EN SANTÉS DE L’ONTARIO. Bâtir des organisations communautairesinclusives, Boîte à outils, octobre 2004. Adaptation à la langue française, mars 2006.

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L’INCLUSION SOCIALE

Créez un budget quiréponde à divers besoins.

Évaluez les coûts financiers liés àl’organisation de votre événe-ment. Vous réduirez ainsi lerisque de tenter de subvenir auxbesoins de personnes à ladernière minute et vous aug-menterez les chances de réussite.Déterminez les coûts financierspour les choses suivantes :

• promotion de l’événementde diverses manières (parexemple, une invitation parécrit, annonce radio et unsite Web convivial);

• documents de présentationsdisponibles et accessibles dansdivers formats pendant et aprèsl’événement (par exemple, unecopie imprimée, une copie enbraille, un enregistrementaudiovisuel, une cassette etun cédérom);

• offre d’un service de garded’enfants ou allocation pourla garde d’enfants;

• allocation pour le déplacementet le coût du déplacement;

• allocation pour les coûts liés àl’inscription ou à l’hébergement;

• nourriture et rafraîchissements.

N’oubliez pas que dans cer-tains cas, ces mesures peuventêtre essentielles pour permettreà des personnes de participer(par exemple, les parents, ceuxqui gagnent un faible revenu,les pensionnés et les personnesvivant avec un handicap).

EMPLACEMENT

ACCÈS PHYSIQUE

Assurez-vous que l’emplace-ment ne présente aucunobstacle à la participation.

• facile d’accéder physique-ment au lieu de rencontre;

• facile à trouver;

• facile de s’y rendre à pied ouen transport en commun;

• non intimidant pour cer-taines personnes.

Visitez l’emplacement eteffectuez un « parcours deslieux ».

Assurez-vous que les entrées àl’édifice, aux salles de réunion, derepas et toilettes sont sécuritaires,accessibles et accueillantes.

Assurez-vous que la rampe d’accèsest suffisamment large pour toutfauteuil roulant, que la surface dela rampe ne glisse pas, que larampe est bien éclairée et qu’elleest munie de mains courantes.

Disposition de la salle

Assurez-vous que la salle deréunion est accessible par despersonnes en fauteuil roulantet qu’il n’y a pas de pentesabruptes. Une personne quiutilise un fauteuil roulant ouune poussette devrait pouvoiraccéder facilement aux tables,aux chaises et aux tables d’expo-sition et se déplacer facilemententre elles.

Assurez-vous d’organiser lesplaces pour que les participantsqui ont des troubles visuels ouauditifs soient face à l’avant de lasalle et qu’ils soient à proximitédes présentateurs et desconférenciers.

COMMUNICATIONET AFFICHAGE

Assurez-vous que les affichessont faciles à lire et à com-prendre.

Les affiches en langage clair et sim-ple, les caractères gros et lescouleurs contrastantes sont plusfaciles à lire, ce qui est particulière-ment important pour ceux et cellesqui ont des troubles visuels et sontpeu ou pas alphabétisés.

Fournissez des renseigne-ments et des services dansdes formats accessibles etalternatifs.

Chaque membre de votre com-munauté devrait être en mesurede comprendre les renseigne-ments que vous leur fournissez.Assurez-vous que tous les pro-duits sur l’événement sont rédigésen langage clair et simple. Lesprésentations sont disponiblesdans divers formats (copieimprimée, en braille, enregis-trement audio et interprétationgestuelle) qui répondent auxbesoins des personnes ayantdes incapacités. Assurez-vousque les conférenciers connais-sent à l’avance le contenu sug-géré et les formats de la présen-tation. Prenez des dispositionspour offrir le sous-titrage codéde tout film et vidéo présenté.

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Guide pratique 29

L’INCLUSION SOCIALE

Expliquez, dans votre pro-motion, que des mesuresont été prises afin d’assurerl’inclusion communautaire.

Si l’emplacement est accessibleaux fauteuils roulants, parexemple, assurez-vous de lementionner. Si vous donnezl’adresse d’un site Web,assurez-vous qu’il est con-vivial et accessible à un publicélargi, que les caractères sontassez gros et que les couleursdonnent un contraste adéquat.S’il faut remplir un formulaired’inscription à votre événe-ment, assurez-vous d’y inclurela possibilité de cocher lesbesoins particuliers suivants :

• besoins en matière d’accessi-bilité (accès physique, docu-ments en formats alternatifs,appareils d’aide);

• restrictions alimentaires(fondées sur la santé, la cul-ture, la religion ou autre);

• besoins en matière de garded’enfants;

• aide financière disponible(allocation pour la participa-tion et le déplacement);

• autres formes de soutien (parexemple, accompagnementpar une personne aidante).

Il est important de ne pasmettre les personnes ayantdes besoins particuliers dansune position où elles ont de ladifficulté à demander desmesures d’adaptation et oùelles se sentent mal à l’aisepour en demander.

Étant donné que certaines per-sonnes ont des sensibilités ouallergies, vous pouvez aussidemander à l’avance aux par-ticipants de s’abstenir de porterdu parfum ou de l’eau decologne et de porter des pro-duits de soins personnelsinodores (shampoing et crèmepour les mains,...) afin de créerun environnement plus sain.

FLEXIBILITÉ

Fixez les réunions à desdates qui conviennent à vosinvités ou à vos participants.

Reconnaissez que les gens nesuivent pas tous un horaire detravail allant du lundi au ven-dredi, de 9 h à 17 h. Il fautdonc en tenir compte lorsqu’ils’agit de fixer la date et l’heurede la réunion. Il se peut que lesréunions en journée convien-nent mieux aux aînés, auxparents et aux tuteurs quipassent leurs journées à lamaison avec leurs enfants. Parcontre, ceux qui mènent unevie chargée à l’école et au travailrisquent de ne pas être enmesure de se plier à cet horaire.

Effectuez des activités de rela-tions avec le public pendantles jours de semaine, les finsde semaine et les soirées afinde vous assurer d’atteindre lespersonnes appropriées et leplus grand nombre de person-nes possible. Organisez desévénements de manière àrespecter les activités et lesévénements sociaux, culturelset religieux.

Donnez du temps aux per-sonnes ayant des besoinsparticuliers pour prendredes dispositions afin de par-ticiper à l’événement.

Assurez-vous d’accorder assezde temps avant l’événementpour réserver des services detransport, de garde d’enfants,d’assistants et d’interprétationgestuelle pour les personnesqui en ont besoin. Autrementdit, ne vous attendez pas queles personnes devant prendredes dispositions spécialespourront assister à une réunionavec un court préavis.

De plus, respectez les heuresde début et de fin pour que lesparticipants puissent obtenirleur service de transport ettoute autre disposition qu’ilsont prise à l’avance.

CONTENU ETANIMATION

Créez un environnementphysique et social accueillant.

En plus de vous assurer quel’emplacement physique dulieu de rencontre n’est pasintimidant, veillez à ce que lesemployés, les membres duconseil et les bénévoles soientaimables et accueillants enverstous les participants. Assurez-vous que les animateurs sontfaciles à identifier, qu’ils sontdisponibles pour répondre auxquestions et qu’ils peuventorienter les participants auxendroits, aux installations et auxressources disponibles.

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30 Guide pratique

L’INCLUSION SOCIALE

Les personnes ayant des troublesvisuels auront besoin d’aidepour se familiariser avec leurenvironnement.

Assurez-vous de fournir dusoutien comme l’accès auxordinateurs et à d’autres outilstechnologiques. Déterminez siles animateurs ont suivi lessuggestions concernant lematériel de présentation.Demandez qu’ils utilisent unlangage clair et simple et qu’ilsévitent d’utiliser du jargon et desacronymes. Insistez pour qu’ilsrespectent la période de tempsallouée pour leur présentation.

Fournissez de l’orientation ausujet de votre organisation.

Assurez-vous que les partici-pants comprennent ce que faitvotre organisation (ses objec-tifs et ses activités), ainsi queles rôles du conseil ou dugroupe consultatif. Expliquezsimplement et clairementl’historique et le mandat del’organisation.

Soyez sensible aux dif-férences dans la tenue devos réunions.

Tenez des réunions ouvertes etrespectueuses. Maîtrisez toutdéséquilibre de pouvoir ousentiment d’intimidation. Lesgens doivent se sentir à l’aisepour participer. Assurez-vousd’encourager et de respecterleur participation active etqu’ils n’aient pas le sentimentd’être des représentants fictifsde l’organisation.

Créez des occasions appro-priées réelles de discussion. Necherchez pas des commen-taires auprès de personnes enparticulier, par exemple, ce quipeut les rendre mal à l’aise.Partagez la parole entre tout lemonde.

Organisez l’ordre du jour demanière efficace pour que laréunion ne soit ni troplongue ni trop complexe.

Simplifiez le processus de prisede décision dans la mesure dupossible. La prise de décisioncomplexe peut s’avérer difficilepour une personne sans expé-rience ou une personne peu oupas alphabétisée. Par ailleurs, lesparents, les personnes ayant desincapacités intellectuelles ouphysiques, les jeunes et les aînéspeuvent parfois être fatigués,découragés ou perturbés par lapériode qu’il faut pour prendredes décisions et agir.

Assurez-vous que personnene soit isolé.

Invitez plus d’un membre d’ungroupe particulier à participer ouà se joindre à votre conseil ougroupe. Ceci leur permet de s’ap-puyer mutuellement. Commemembre unique qui représenteun groupe, une personne peutavoir le sentiment de n’être qu’unreprésentant symbolique, d’êtretraitée avec condescendance, sevoir refuser un statut équitable etdevenir frustrée et mécontente.

Fournissez des rafraîchisse-ments et des collations.

Fournissez des breuvages, descollations et des repas légers etsanté, surtout si l’heure de réu-nion correspond aux heures derepas. Ainsi, vous maintiendrezla participation de groupesdivers. N’oubliez pas que pourcertains, il s’agit d’un acte decourtoisie, alors que pourd’autres, c’est une nécessité.Cette pratique peut être trèsimportante si l’événement attiredes familles ayant de petitsenfants et des jeunes, des per-sonnes à faible revenu ouencore avec certains problèmesde santé.

Demandez et offrez descommentaires à la fin del’événement.

Animez une séance de rétroac-tion ou fournissez des formu-laires d’évaluation anonymesafin de déterminer si vous avezrépondu aux besoins, auxsouhaits et aux attentes desparticipants. Soyez prêts pourdivers niveaux d’expérience etde nombreux commentaires.Venez en aide à ceux qui peu-vent avoir de la difficulté àremplir des formulaires.Écoutez ceux qui préfèrentdonner leurs commentairesautrement. Obtenez le point devue de tous les intervenants ausujet de leur participation.Assurez-vous de reconnaître lescontributions de tous les groupeset de tout le monde. Remerciezles participants en personneaprès l’événement.

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ANNEXE 5

RÉAGIR ÀL’OPPOSITION

Que vous parliez de votre initia-tive sur l’inclusion avec desmembres de votre conseil, desemployés, des bénévoles ou lacommunauté en général, onvous posera des questions surles raisons pour lesquelles vousavez entamé l’initiative. Si vousne répondez pas aux questionset aux préoccupations demanière efficace, elles peuventprovoquer de la résistance etcompromettre votre initiative.La communication adéquatetout au long du processus peutatténuer l’opposition et aider àla détourner avant qu’elle ne semanifeste.

Vous trouverez ci-dessous deuxquestions courantes au sujet duchangement vers l’inclusion,ainsi que des réponses possiblesà ces préoccupations :

Pourquoi aborder l’inclusiondans l’organisme?

Commencez en expliquant lasituation démographique dansvotre communauté, ainsi quetout changement correspondantdans votre organisme.

Donnez des renseignementssupplémentaires au sujet deschangements envisagés pour lapopulation. Faites suivre votreprésentation d’une discussionsur les changements qui exer-cent une incidence sur votreorganisme et d’autres qui sontassociés à votre organisme.

Qu’est-ce que l’inclusionreprésente dans notre travail?

Pour répondre à cette question,il faut expliquer pourqoui il estnécesssaire d’adopter un espritpositif face à l’inclusion.Soulignez que cette attitudepermettra d’assurer la survie àlong terme de l’organisme, ainsique les avantages pratiquespour les personnes et votrecollectivité.

Parler dans un langage simpleet précis peut vous aider àcommuniquer avec les per-sonnes qui ont une capacitélimitée dans une langue oupeut bénéficier à ceux quitravaillent avec différentsgroupes.

Ceci peut s’avérer utile pourprévenir et résoudre des con-flits éventuels.

Le recours à des questionspermet de donner le ton, d’en-seigner sur la diversité et dedémontrer l’engagement pourcréer un organisme vraimentinclusif et respectueux. Lespoints énoncés ci-après sontdes lignes directrices pourvous aider à formuler desréponses sans mettre les gensmal à l’aise sur la question del’inclusion.

Guide pratique 31

L’INCLUSION SOCIALE

Adapté de :COALITION DES COMMUNAUTÉS EN SANTÉS DE L’ONTARIO. Bâtir des organisations communautairesinclusives, Boîte à outils, octobre 2004. Adaptation à la langue française, mars 2006.

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L’INCLUSION SOCIALE

Demandez des renseignements

Posez des questions pour comprendre, vouséclairer ou obtenir plus de renseignements.Demandez à la personne de s’expliquer afin decomprendre le bien-fondé du commentaire oude la question. Assurez-vous que votre questionconstitue une vraie recherche de renseigne-ments et non une accusation désobligeante.

Voici des questions qui peuvent susciter assezde renseignements pour briser la résistance :

• « Qu’est-ce qui vous fait dire cela? »

• « S’agit-il d’un problème qui vous préoccupe? »

• « Parlons-en davantage. »

Évitez la polarisation

Vous pouvez éviter de vous trouver dans une situa-tion de « compromis » en sollicitant d’autres optionsou d’autres points de vue.

• « Donnez d’autres raisons pour ce comporte-ment. »

• « Quelle impression cette situation don-nerait-elle à une personne provenant d’unmilieu différent? »

Éduquez

Lorsque les émotions se sont calmées, profitezde l’occasion pour détruire les mythes, donneret expliquer des faits. Partagez vos connais-sances et vos lectures sur les stéréotypes, lesdifférences culturelles ou linguistiques et lesdroits de la personne.

Exemple :Si on vous a offensé, vous avez le droit d’in-former l’autre personne de l’impact de soncommentaire ou de son acte. Utilisez des affir-mations non accusatoires comme « Je » afind’expliquer votre réaction.

• « Je me sens dénigrée lorsqu’on m’appelle“ fille ”. »

• « Je me sens mal à l’aise lorsque l’on utiliseles termes “ nous ” par rapport à “ eux ”. »

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L’INCLUSION SOCIALE

Faites preuve d’empathie

Lorsque des émotions fortes sont exprimées, ilest important de reconnaître les émotions et d’yréagir de manière à désamorcer la situation.Soyez sensible non seulement aux mots, maiségalement aux sentiments sous-jacents. Il estprobable que, pendant le processus de change-ment, vous constaterez que d’autres personnesont des frustations semblables à celles de lapersonne avec qui vous parlez. Si vous démon-trez que vous comprenez, vous pouvez aider àcalmer la personne qui est troublée afin depoursuivre la communication.

• « C’est frustrant lorqu’on n’arrive pas à com-prendre une personne. »

• « Il est difficile d’aider si vous ne savez pas sion vous comprend. »

• « C’est irritant pour moi aussi. »

• « Il est stressant de traiter d’une situationcomme celle-là. »

Considérez le silence comme possible

Le silence peut parfois être interprété commeune approbation. L’absence de rire à une farceou de réponse à un commentaire sarcastique,par exemple, peut tout expliquer.

Évitez d’argumenter et de vous défendre

Résistez à votre impulsion de débattre, deconvaincre, d’argumenter ou de défendrevotre point de vue afin d’éviter de renforcerl’opposition et de solidifier les opinions bienancrées. Une des situations difficiles à traiterpeut être les différences dans les valeurs.Reconnaître que nous pouvons avoir des dif-férences d’opinions tout en nous respectantl’un l’autre démontre la capacité de « joindrele geste à la parole » en matière d’inclusion.Vous en tirerez les bienfaits en termes decrédibilité et un plus grand engagement dansvotre initiative d’inclusion.

Faites état de vos besoins et de vos attentes

Si vous souhaitez observer un comportementdifférent, informez les gens de vos attentes etde ce que vous ne voulez pas.

• « Tentons de créer une approche qui con-vient à tous les membres. »

• « Les farces au sujet d’autres religions oud’autres groupes culturels ne sont pasacceptables. »

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ANNEXE 6

ÉVALUERVOTRE RÉUSSITE

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L’INCLUSION SOCIALE

Certains facteurs peuvent nuireà la réussite de l’initiative visantl’inclusion. Si l’initiative de votreorganisme n’a pas fonctionnécomme vous l’aviez envisagé,déterminez si l’un des facteurssuivants est en cause.

Mauvais choix de temps

Il se peut que l’initiative aitété mise en oeuvre à unmoment où votre organismeétait préoccupé par des prioritésplus urgentes. Vous avez peut-être dû vous pencher sur despréoccupations beaucoupplus critiques comme lemanque de fonds, la sur-charge de travail, un conflitparticulier ou des change-ments politiques. Pendant unetelle période, les employés, leConseil et les membres nefonctionnent que pour survivrecomme organisme, et il est fortprobable que la question de lal’inclusion ne représente mêmepas une priorité pour eux.

Intervention externe

Si on a déterminé que desforces externes comme desbesoins en financement, lejugement d’un politicien oumême une ordonnance de lacour ont provoqué l’initiative, ilse peut que certaines personnesau sein de votre organismesoient portées à résister. Ellespeuvent s’opposer à l’initiativeet sentir qu’elles sont forcéesde l’adopter afin d’atteindredes objectifs auxquels elles necroient pas, alors que d’autresintérêts et d’autres besoins sontlaissés pour compte.

Approche inappropriée

L’opposition peut être liée àl’approche même. Parfois, uneinitiative présente certainespersonnes comme des auteursde crimes et d’autres comme desvictimes. Ceux qui pensent fairel’objet d’accusations se mettentsur la défensive. Ils croient qu’ilsont été accusés injustement si onutilise l’approche conflictuelle« vous êtes l’ennemi ».

Définition limitée del’inclusion

Si l’inclusion est vue comme ledomaine de quelques goupesseulement (par exemple, lescommunautés raciales ou ethno-culturelles et les femmes), lesautres peuvent avoir l’impres-sion d’avoir été mis à l’écart.Une définition plus élargie del’inclusion qui couvre desaspects, comme le niveau descolarité et la situation defamille, permet de créer unensemble assez grand pourinclure tout le monde. Dans cecadre de travail, toutes lespréoccupations relevées sontimportantes. Une fois que lesraisons derrière l’oppositionont été déterminées, vous serezdans une meilleure positionpour avancer. Les points suivantssont des stratégies que vouspouvez considérer afin derebâtir la crédibilité et de créerdu soutien.

Adapté de :COALITION DES COMMUNAUTÉS EN SANTÉS DE L’ONTARIO. Bâtir des organisations communautairesinclusives, Boîte à outils, octobre 2004. Adaptation à la langue française, mars 2006.

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L’INCLUSION SOCIALE

Aborder ses propres obstaclesen premier lieu

Examiner les obstacles struc-turels que vous avez identifiésdans l’analyse de vos besoinsavant d’examiner d’autres élé-ments où vous pourriezapporter des changements. Lacréation de politiques enmatière de ressourceshumaines, par exemple, oud’exigences d’adhésion plussouples, peut aider à recon-naître les différents besoins etles préférences des employés etdes membres actuels etéventuels. La création de possi-bilités pour ceux qui souhaitentune meilleure chance de par-ticiper est un autre exemple. Lefait de répondre aux préoccu-pations qui ont déjà étéexprimées démontre unengagement réel de la part del’organisation.

Obtenez des commentairesdes gens qui s’opposent àl’initiative

Créez un groupe de discussionresponsable d’écouter les pointsde vue et les préoccupations despersonnes et des groupes qui ontsoulevé des lacunes dans l’initia-tive ou qui rejettent la notion del’inclusion. Déterminez leurspréoccupations et leurs besoins.Déterminez s’il existe desmoyens par lesquels l’organismepeut résoudre leurs problèmesou diminuer leurs frustrations.Une fois que vous aurez examinéleurs préoccupations (même siles questions n’ont pas toutesété résolues), ils seront plusintéressés à considérer l’idée del’inclusion.

Obtenez un vaste appui

Créez un comité axé sur l’inclu-sion qui représente une diversitéd’intérêts afin de tirer un éven-tail d’opinions et d’attitudes.

Il faut inclure ceux qui résistentou qui sont sceptiques. Cespersonnes peuvent devenir lesplus puissants alliés si elless’engagent dans le processus.Lorsqu’elles verront l’initiatived’un autre oeil, elles peuventagir comme des leadersinformels et en influencerd’autres qui résistent. Ellespeuvent aussi donner descommentaires critiqueslorsqu’il s’agit de planifierd’autres initiatives.

Optez pour la formationadaptée

Si quelqu’un a besoin d’ac-quérir d’autres connaissanceset d’autres compétences, trou-vez des moyens de les fournirsans vous fier seulement sur laformation traditionnelle offerteà des groupes. Un mentoratpersonnel serait plus utile pourune personne qui résiste etl’aiderait à traiter des difficultésparticulières et à surmonter desobstacles.

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OUVRAGES CONSULTÉS

ASSOCIATION FRANCOPHONE DES MUNICIPALITÉS DU N.-B. Pour une communauté viable et dynamique, Guidepour l'élaboration et la mise en oeuvre d'une politique culturelle municipale, Petit-Rocher, N.-B., sans date.

ASSOCIATION CANADIENNE POUR L'INTÉGRATION COMMUNAUTAIRE. Intégration communautaire 2000, À lahauteur du défi, 1987.

CENTRE DE BÉNÉVOLAT DE LA PÉNINSULE ACADIENNE. Formation sur les politiques publiques et les déterminantsde la santé, 2004.

CENTRE D’EXCELLENCE POUR LA SANTÉ DES FEMMES – RÉGION DES MARITIMES. Document de base sur l'inclusionsociale et économique, 2000. Voir: ‹http://www.acewh.dal.ca/eng/reports/inclusionkit-f.pdf› et aussi‹http://www.acewh.dal.ca/inclusion-preface-fr.htm›

COALITION DES COMMUNAUTÉS EN SANTÉS DE L’ONTARIO. Bâtir des organisations communautaires inclusives,Boîte à outils. Octobre 2004. Adaptation à la langue française, mars 2006.

CONSEIL DU PREMIER MINISTRE SUR LA CONDITION DES PERSONNES HANDICAPÉES, Citoyens à part entière,Fredericton, juin 1998.

FÉDÉRATION D'ALPHABÉTISATION DU N.-B., Société acadienne et francophone du N.-B. pleinementalphabétisée, Automne 2002.

GALABUZI, GRACE-EDWARD. L’inclusion sociale comme facteur déterminant de la santé. Exposé au Centre pourla justice sociale, Toronto, 2002.

GOUVERNEMENT DU CANADA. Charte canadienne des droits et libertés, Guide à l'intention des Canadiens, 1982.

LABONTÉ, RONALD. Les déterminants sociaux de la santé. Conférence au Centre pour la justice sociale, Toronto,novembre 2002.

SANTÉ CANADA ET ENVIRONNEMENT CANADA, PROGRAMME D'ANIMATION COMMUNAUTAIRE. Agir à travers lapolitique publique, 2002.

SHOOKNER, MALCOLM. Une optique d’inclusion : Cahier d’exercices pour un regard sur l’exclusion et l’inclusionsocio-économiques. Population Health Research Unit de l’Université Dalhousie, pour la Direction générale de lasanté de la population et de la santé publique, Région de l’Atlantique. Santé Canada, 2002.

TOYE, MICHAEL ET INFANTI, JENNIFER. L’inclusion sociale et le développement économique communautaire :Recension des écrits, Réseau pancanadien d'apprentissage en développement communautaire, s.l., août 2004.

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L’INCLUSION SOCIALE

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Conditions gagnantes pour bâtir uneCommunauté en santé• Engagement en faveur de la promotion de la santé et du mieux-être de la

population• Capacité d’influencer et de prendre des décisions politiques• Actions intersectorielles• Participation de la communauté• Innovation• Politiques saines de santé de la population et de mieux-être collectif

Les éléments liés au concept deCommunautés en santé• Une vision articulée autour du respect des 12 déterminants de la santé• Un outil plaçant le citoyen et la citoyenne au coeur de la démarche• Une stratégie de développement durable• Un positionnement en faveur du mouvement « Santé en français »• Une percée vers des « Écoles en santé »• Une démarche vers l’atteinte du « Bonheur communautaire brut »

Une Communauté en santéa pour objectifs de :• Créer un environnement propre et sans danger• Répondre aux besoins élémentaires de ses citoyens et citoyennes• Développer une communauté forte et solidaire• Encourager la population à participer aux décisions locales• Offrir à sa population la possibilité de vivre des expériences enrichissantes• Faire connaître et protéger son histoire et sa culture• Offrir des services de santé facilement accessibles• Bâtir une économie variée et dynamique• Favoriser une saine utilisation des ressources

Source :RÉSEAU QUÉBÉCOIS

DE VILLES ET VILLAGES EN SANTÉ

PÔLES DUDÉVELOPPEMENT DURABLE

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POUR INFORMATIONMouvement Acadien des Communautés en Santé du Nouveau-Brunswick inc. MACS-NB

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