Upload
others
View
6
Download
0
Embed Size (px)
Citation preview
UNIVERSITÉ D’ANTANANARIVOFACULTÉ DE DROIT, D’ÉCONOMIE, DE GESTION ET DE SOCIOLOGIE
DÉPARTEMENT ÉCONOMIETROISIÈME CYCLE
_______________________________
Diplôme d’Etudes Supérieures Spécialisées (DESS)Filière Développement Local et Gestion des Projets
__________________________
Projet de Recherche pour le Mémoire de DESS en Sciences Economiques sur
La mise en œuvre de l’Approche Genre dans les Projets du CDA (Conseil de Développement d’Andohatapenaka)
Présenté par : Melle RASOLONJATOVO Sarindrasoa Myriam
Encadreur académique : Professeur RAVELOMANANA Mamy
Encadreur professionnel : Mademoiselle Claire GUILLOT
Année Universitaire : 2006-2007
Date de soutenance : 15 Janvier 2007
UNIVERSITÉ D’ANTANANARIVOFACULTÉ DE DROIT, D’ÉCONOMIE, DE GESTION ET DE SOCIOLOGIE
DÉPARTEMENT ÉCONOMIETROISIÈME CYCLE
_______________________________
Diplôme d’Etudes Supérieures Spécialisées (DESS)Filière Développement Local et Gestion des Projets
__________________________
Projet de Recherche pour le Mémoire de DESS en Sciences Economiques sur
La mise en œuvre de l’Approche Genre dans les Projets du CDA (Conseil de Développement d’Andohatapenaka)
Présenté par : Melle RASOLONJATOVO Sarindrasoa Myriam
Encadreur académique : Professeur RAVELOMANANA Mamy
Encadreur professionnel : Mademoiselle Claire GUILLOT
Année Universitaire : 2006-2007
REMERCIEMENTS
Nos remerciements s’adressent en premier lieu à Dieu, car c’est de lui que dépend la
réalisation de tout programme.
Ensuite nous tenons à remercier :
- Madame le Professeur Sahondravololona Rajemison, Directeur de formation en
DESS « Développement Local et Gestion de Projets »
- Monsieur le Professeur Jeannot Ramiaramanana, Directeur des Etudes en DESS
« Développement Local et Gestion de Projets »
Nous exprimons toute notre gratitude à Monsieur Mamy Ravelomanana, Enseignant
Chercheur à l’Université d’Antananarivo, Chef du Département Economie, Faculté DEGS,
qui a voulu nous accorder du temps pour notre encadrement, malgré ses occupations, du fait
de ses lourdes responsabilités. Qu’il trouve ici l’expression de notre haute considération et de
notre profonde gratitude.
Nous adressons nos remerciements sincères à Mademoiselle Claire Guillot, Chef du
Service de la Cellule Recherche et Développement au CDA, qui nous a beaucoup aidée par
ses conseils pour nous appuyer dans nos recherches. Pour la réalisation de ce travail, pour son
aide et ses suggestions malgré ses lourdes tâches, qu’elle veuille trouver ici nos plus vifs
remerciements.
Nos plus vifs remerciements s’adressent à tous les Professeurs et les intervenants au cours
de la formation en Développement Local et Gestion de Projets.
Nous remercions également tout le personnel administratif et technique de la Faculté
de Droit, Economie, Gestion et Sociologie, Université d’Antananarivo, pour l’accueil et
l’ambiance qu’il nous a réservés. Nos remerciements s’adressent également :
à nos parents, frères et sœurs, et toute la famille, pour leur soutien moral et
financier durant nos études,
à tous les amis et à toutes les personnes qui nous ont apporté une aide
technique, et
à tous ceux qui, de près ou de loin, ont contribué à l’élaboration de ce
travail.
LISTE DES ABRÉVIATIONS
AFVPAssociation française des Volontaires du Progrès
CACProjet Centre d’Animation Communautaire
CCCCommunications par le Changement de Comportement
CCFDComité Catholique contre la Faim et pour le Développement
CDAConseil de Développement d'Andohatapenaka
CEDAW Convention des Nations Unies pour l’élimination de toute forme de discrimination à l’égard des femmes
EDREnfants des rues
FAO Organisation des Nations Unies pour l'Alimentation et l'Agriculture
FIASLAFampivoarana Iombonana Anjara Sehatra Lehilahy Andohatapenaka
FIASVAFampivoarana Iombonana Anjara Sehatra Vehivavy Andohatapenaka
FITAFIFikambanan'ny Tanora Filles
FITAGA Fikambanan'ny Tanora Garçons
FORMFED/IGEDCellule de Formation FED/Initiatives Genre et Développement
FORMGED Formation en Appui de la Gestion des Interventions de Développement
GDHGenre et Développement Humain
GEDApproche générale Genre et Développement
IPFIndicateur de la participation des femmes
ISDHIndicateur Sexospécifique du Développement Humain
ISNARInternational Service for National Agricultural Research
MAP Madagascar Action Plan
MARPMéthode Accélérée de Recherche Participative
OEVEnfants Orphelins et Vulnérables
OMDObjectifs du Millénaire pour le Développement
ONGOrganisation Non Gouvernementale
PAICProjet d’Appui aux Initiatives Communautaires
PANAGEDPlan d'Action National Genre et Développement
PAPMProjet d’Appui aux Petits Métiers
PNPFPolitique Nationale de Promotion de la Femme
PTAPlan de Travail Annuel
RFPRéinsertion et Formation Professionnelle
SCACService de Coopération et d'Action Culturelle
VCVVolontariat contre la violence
SOMMAIRE
REMERCIEMENTS ___________________________________________________________
LISTE DES ABRÉVIATIONS ___________________________________________________
SOMMAIRE _________________________________________________________________
INTRODUCTION GÉNÉRALE : Contexte et Problématique ___________________________
PARTIE I : L’approche Genre dans le contexte de Développement à Madagascar ___________ Introduction de la première partie ___________________________________________________
Chapitre 1 : L’approche Genre et le Développement ____________________________________
Chapitre 2 : Les acteurs de l’Approche Genre à Madagascar et leur méthodologie ___________
Chapitre 3 : L’ONG CDA et l’Approche Genre ________________________________________
Conclusion partielle ________________________________________________________________
PARTIE II: L’intégration de l’Approche Genre dans les projets du CDA ________________ Introduction de la deuxième partie ___________________________________________________
Chapitre 1 : Analyse de la situation en matière d’approche genre _________________________
Chapitre 2 : Mode d’intégration de l’Approche Genre ___________________________________
Chapitre 3 : Valorisation de l’Approche genre _________________________________________
CONCLUSION PARTIELLE _______________________________________________________
CONCLUSION GENERALE ____________________________________________________ A N N E X E S ________________________________________________________________ BIBLIOGRAPHIE ____________________________________________________________ LISTE DES TABLEAUX _______________________________________________________ LISTE DES FIGURES _________________________________________________________ LISTE DES ANNEXES ________________________________________________________ TABLE DES MATIERES ______________________________________________________
INTRODUCTION GÉNÉRALE : Contexte et ProblématiqueD’une manière générale, le genre fait référence aux rôles et responsabilités construits
par la société et attribués aux femmes et aux hommes dans une culture et un espace donné. Ils
subissent l’influence des perceptions et des attentes découlant de facteurs culturels, politiques,
environnementaux, économiques, sociaux et religieux, et aussi des coutumes, de la loi, de la
classe sociale, de l’ethnicité et de préjugés individuels et institutionnels.
Actuellement, tous les organismes internationaux, à l’unanimité, reconnaissent que la
prise en compte de l’approche genre dans la mise en œuvre des projets de développement
apparaît comme une nécessité incontournable, en vue d’une atteinte effective des objectifs de
développement qui ont été préalablement fixés. En effet, au cours des cinquante dernières
années, l’amélioration des conditions de vie des populations a été un des principaux axes de
travail de nombreux programmes de développement. Des investissements considérables ont
été consentis tant au niveau humain que financier. Toutefois, force est de constater que les
résultats n’ont pas toujours été à la hauteur des attentes. La réponse aux besoins
fondamentaux des communautés a parfois été insatisfaisante, partielle ou ponctuelle. Les
projets ont souvent coûté et duré plus que prévu et leurs effets, négatifs dans certains cas,
n’ont pas toujours été anticipés. Ce constat s’explique en partie par la faible participation des
bénéficiaires, l’inadéquation des activités mises en œuvre au regard du contexte
socioéconomique et des questions de genre ainsi que par l’absence de suivi des projets. Les
projets qui, par exemple, ignorent d’éventuelles disparités entre ceux qui produisent et ceux
qui contrôlent les bénéfices s’avèrent précaires à long terme. Ceci s’explique tant au niveau
des ménages, des communautés qu’au niveau national.
Au cours des dernières décennies, l’analyse socioéconomique du contexte de
développement a été améliorée grâce à la combinaison de connaissances et de savoirs
techniques de disciplines et de secteurs divers. Ceci a permis de considérer davantage les
différentes dimensions sous-tendues par les aspects sociaux et économiques traités dans une
perspective de genre. L’objectif est d’établir un lien entre les pratiques de gestion des projets
et les aspects socioéconomiques selon le genre. Dans cette perspective, il est fait appel à
plusieurs méthodes et approches : la gestion du cycle de projet, la cadre logique, les
techniques de diagnostic rapide, les démarches basées sur les acteurs du développement,
l’approche participative, l’analyse selon le genre.
A Madagascar, le taux de participation des femmes dans les sphères économiques et
sociales est faible, alors que les femmes représentent plus de la moitié de la population. En
outre, de larges proportions de la population sont exclues de la dynamique de la croissance et
ne bénéficient pas de façon équitable des retombées de cette croissance. Il s’agit notamment
des populations rurales et des groupes en situation difficile qui se retrouvent davantage
appauvris et dans lesquelles les femmes sont les plus vulnérables.
En faisant abstraction des causes techniques découlant des dysfonctionnements dans
les sphères de production, de participation et de répartition nationales liés aux décisions de
politique générale, les inégalités au détriment des femmes et d’autres groupes sociaux, à
différents niveaux du processus de la vie sociale, peuvent relever des discriminations faites à
leur encontre ou d’auto exclusion.
Il est toutefois possible de promouvoir les attitudes et les pratiques favorables à
l’équité et à l’égalité d’égard et de traitement envers les femmes et les hommes, ainsi
qu’envers les différentes composantes de la société, en ayant la volonté de s’y engager et en
mobilisant les efforts et les moyens permettant d’y parvenir.
A ce sujet, les Objectifs du Millénaire pour le Développement, ainsi que ceux du MAP
(Madagascar Action Plan) et du PANAGED (Plan d’Action National Genre et
Développement) constituent les éléments de repères principaux des actions à engager, dans la
mesure où la prise en considération de ces objectifs conduira à veiller particulièrement à ce
que les femmes et les hommes, et tous les groupes sociaux dans le pays aient :
- les mêmes chances d’acquérir les capacités nécessaires pour se développer et pour
participer au processus de développement
- les mêmes chances d’accéder aux activités, ressources et moyens leur permettant de
se développer et participer au processus de développement
- les mêmes droits d’utiliser leurs capacités selon leur libre choix, et
- les mêmes opportunités d’accès à la prise de décision, ainsi qu’à la jouissance et au
contrôle des avantages et des bénéfices tirés de leur participation.
Il est vrai que l’approche genre est très à la mode depuis le siècle dernier dans le
monde anglo-saxon. Cependant, l’exemple du Maroc mérite particulièrement d’être évoqué
brièvement, dans cette lutte commune des pays dans une tentative de mise en pratique de
l’approche genre dans les projets de développement. En effet, le Maroc s’est engagé à réaliser
un développement durable, équitable et humain notamment dans le cadre du « pacte du
millénaire pour le développement ». Dans ses efforts pour réussir sa transition sociale et
économique, le Maroc a entrepris plusieurs initiatives et ouvert plusieurs chantiers. Toutefois,
les projets de développement engagés jusqu’à ce jour tant par les institutions étatiques que par
les différents acteurs de la société n’ont pas permis d’atteindre la totalité des résultats
escomptés. L’une des raisons qui fait l’unanimité des analystes et qui a été relevée par le
rapport arabe sur le développement humain (PNUD 2002) en est la faible utilisation du
potentiel économique, intellectuel et politique des femmes. En effet, les femmes marocaines
non seulement accusent un taux d’analphabétisme une fois et demie plus grand que celui des
hommes, mais même pour celles d’entre elles qui jouissent d’une éducation avancée, le déficit
d’autonomisation et de participation aux décisions qui influencent leur existence et le bien-
être de leur famille et de leur communauté est palpable. Ainsi, les femmes marocaines
demeurent peu présentes dans le leadership politique et insuffisamment intégrées dans le
champ économique. Elles subissent encore les violences liées au genre et les inégalités
d’opportunités et de rémunération dans le cadre de la vie professionnelle. Cette situation porte
un préjudice considérable non seulement aux droits humains d’une grande partie de la
population mais au développement de la société entière. D’où la nécessité d’un
développement inclusif, intégrant et équitable qui, - en tenant compte systématiquement des
besoins, des spécificités et des contributions aussi bien des femmes que des hommes, des
filles que des garçons - est susceptible d’aider à atteindre les objectifs du millénaire. Dans ce
cadre, la réforme du code de la famille, en janvier 20041, marque un tournant décisif sur le
chemin du développement du Maroc et traduit une volonté politique affichée au plus haut
niveau de l’Etat en faveur d’une relation de genre équilibrée où les femmes peuvent espérer
ne plus être marginalisées.
La situation actuelle de la mise en œuvre de l’approche genre au sein des projets du
CDA permet d’avoir un point de vue optimiste dans la mesure où les femmes sont en général
majoritaires dans chaque secteur d’activités et, surtout, par le fait que les femmes font preuve
d’un esprit d’initiative devant les problèmes qui demandent parfois une participation active de
tous les agents se trouvant au sein des projets. En outre, la responsabilisation des femmes a
déjà pris une avance non négligeable dans chaque secteur d’activités.
La mise en œuvre de l’approche genre dans les projets CDA devra donc veiller avant
tout à permettre la réalisation de tous les objectifs susmentionnés (OMD, MAP, PANAGED)
La première partie de ce travail est consacrée à la présentation de l’approche genre
dans le contexte de développement de Madagascar. Quant à la deuxième partie, elle va
aborder les différentes techniques qui permettront l’intégration de l’Approche Genre dans les
projets du CDA
1 CONFERENCE: Droit musulman et droits des femmes – La réforme du Code de la famille au Maroc (Strasbourg, 28.01.2004) (cf. Annexe 5)
PARTIE I : L’approche Genre dans le contexte de Développement à Madagascar
Introduction de la première partie
Cette première partie du travail va nous permettre dans un premier temps, de passer en
revue les différents concepts en matière d’approche genre, c’est-à-dire l’approche générale
Genre et Développement ou GED, et le Genre et Développement Humain ou GDH, et de
présenter le Plan d’Action National Genre et Développement ou PANAGED. Madagascar
compte se servir du PANAGED pour la mise en oeuvre de l’approche genre jusqu’en 2008.
Dans un deuxième temps, nous présenterons quelques acteurs de l’approche genre à
Madagascar, ainsi que leur méthodologie, l’analyse socioéconomique selon le genre adoptée
par l’Organisation des Nations Unies pour l’Alimentation et l’Agriculture, ou FAO, dans le
Développement rural, et les domaines d’intervention des partenaires en genre et
développement à Madagascar.
La présentation du l’ONG dénommée CDA (ou Conseil de Développement
d’Andohatapenaka) va clore cette première partie. Cela permettra de passer en revue
l’historique du CDA, la structure de la gestion de cette ONG, les axes stratégiques, les
objectifs et activités par secteur et par projet, les réalisations, et l’approche genre au CDA.
Chapitre 1 : L’approche Genre et le Développement
IntroductionDans ce chapitre, nous allons aborder le concept d’approche générale Genre et
Développement (GED) en mettant en exergue ses particularités, puis celui de Genre et
Développement Humain (GDH), en présentant l’approche analytique Genre et
Développement Humain et les objectifs spécifiques de développement en matière d’approche
genre, sous l’angle du développement humain. Ensuite, nous allons présenter le Plan d’Action
National Genre et Développement (PANAGED) en dégageant surtout les points relatifs : (i)
aux composantes du « Programme principal d’intégration du genre dans les institutions, et les
programmes et projets de développement », et (ii) aux programmes spécifiques du
PANAGED, c’est-à-dire le programme spécifique « A » : « Amélioration de l’efficience
économique des femmes » et le programme spécifique « B » : « Amélioration de la condition
juridique et sociale des femmes ».
Section 1 : L’approche générale Genre et Développement (GED)
1.1. DéfinitionD’une manière générale, l’approche genre peut être définie comme une approche de
développement qui vise à anéantir les disparités de genre. Elle consiste à promouvoir la
participation équitable des hommes et des femmes dans la mise en œuvre des actions de
développement, dans la prise de décision sur les activités à entreprendre, sur la répartition des
rôles et responsabilités, ainsi que sur la répartition des bénéfices tirés des interventions de
développement. L’application de l’approche genre et développement est un moyen de sortir la
communauté, notamment rurale, de la pauvreté, et pour assurer un développement durable.
1.2. Les particularités de l’approche générale Genre et DéveloppementEn adoptant la Plate-forme de Beijing lors de la 4ème Conférence Mondiale sur les
femmes en 1995, les gouvernements signataires ont accepté l’égalité des sexes et
l’émancipation des femmes comme principes fondamentaux du développement humain et
durable. Cet engagement a été réaffirmé dans la Déclaration du Millénaire2 qui reconnaît la
nécessité de « promouvoir l’égalité des sexes et l’autonomisation des femmes, en tant que
moyen efficace de combattre la pauvreté, la faim et la maladie et de promouvoir un
développement réellement durable ». En effet, les inégalités liées au genre (c’est-à-dire aux
2 Nations Unies, Septembre 2000
rôles sociaux et économiques différenciés des hommes et des femmes) s’avèrent être
totalement transversales à toute forme de pauvreté. Ainsi, ces inégalités doivent être ciblées
par chaque intervention de lutte contre la pauvreté, et ceci non seulement sur un fondement
éthique, mais également par principe d’efficacité.
Par conséquent, ces pays, dont Madagascar, se sont engagés à intégrer
transversalement la dimension « genre » dans toutes leurs interventions de développement et à
mettre en œuvre des politiques et programmes spécifiques pour la réduction des inégalités
entre les femmes et les hommes. Cette stratégie à deux voies appelée « mainstreaming »,
implique que les politiques et programmes soient analysés pour définir tout impact différencié
sur les femmes et les hommes et qu’ils soient ajustés afin de garantir que les actions
contribuent à la réalisation de l’objectif d’égalité entre les sexes.
Section 2 : Le concept de Genre et Développement Humain (GDH)
2.1. L’approche analytique Genre et Développement HumainDans le contexte du Développement humain, la question de genre peut être abordée
sous deux angles nécessairement complémentaires :
- Comment l’égalité entre les genres est-elle affectée par la situation de
développement humain ?
- Quel est l’impact de l’inégalité entre les genres sur la situation du
développement humain ?
Le concept de genre et développement humain (GDH) se veut une approche spécifique
genre et développement. L’approche GDH inclut un accent spécifique sur les femmes (sans
exclure les hommes), mais elle situe nécessairement cette analyse dans le contexte du
développement humain global. Elle diffère de l’approche générale Genre et Développement
(GED) en ce sens qu’elle rend explicite l’élément « humain » du développement et aborde
ainsi les questions de développement de façon spécifique, en accord avec le paradigme de
développement humain, désormais établi. De plus, une approche GDH met en évidence
l’attention croissante que les analystes et les experts en genre portent aux liens entre les
politiques macro-économiques et les autres politiques de développement, et leurs impacts,
différents sur les hommes et sur les femmes, ainsi que l’impact négatif (économique, social et
autre) de l’inégalité entre les genres sur la situation globale du développement humain.
2.2. Les objectifs spécifiques de développement en matière d’approche genre, sous l’angle du développement humain
Le fait que l’approche GDH veut rendre explicite l’élément « humain » du
développement et aborde ainsi les questions de développement de façon spécifique, en accord
avec le paradigme de développement humain, veut dire, en termes concrets et pratiques, que
les objectifs spécifiques de développement en matière d’approche genre, sous l’angle du
développement humain, sont, entre autres :
- analyser la situation et le statut des femmes aussi bien que ceux des
hommes et identifier toutes les disparités dans leurs capacités et choix
(c’est-à-dire l’accès aux droits, ressources et opportunités et
possibilités d’en jouir) ;
- analyser la (les) cause(s) de toute disparité de genre ;
- analyser l’impact de ces disparités non seulement sur les femmes ou
les hommes, mais sur le développement humain ainsi que sur la
prospérité et le bien-être de la Nation dans son ensemble ;
- analyser de manière explicite les liens entre les disparités de genre
dans différents secteurs d’étude (comme la pauvreté, la participation,
le travail/emploi, l’éducation, la santé, le droit/justice, etc. ;
- identifier et analyser les disparités significatives parmi les femmes en
tant que groupe et les hommes en tant que groupe (telles que l’âge,
l’appartenance ethnique, les différences entre les régions ou entre
milieu rural ou milieu urbain, le statut social, le niveau d’éducation,
etc. ;
- procéder à l’analyse des indicateurs qui révèlent les divers aspects du
genre et du développement humain d’une manière instructive, tels que
l’ISDH (ou indicateur sexospécifique du développement humain) et
l’IPF (ou indicateur de la participation des femmes) et autres.
Section 3 : Le Plan d’Action National Genre et Développement (PANAGED)
3.1. Les composantes du « Programme principal d’intégration du genre dans les institutions, les programmes et projets de développement »
En ce qui concerne plus particulièrement le cas de Madagascar, le Plan d’Action
National Genre et Développement (PANAGED), dont l’exécution est prévue pour cinq ans
(2004-2008), s’attache d’abord à intégrer transversalement la dimension « genre » dans toutes
les interventions de développement. C’est l’objectif du « Programme principal d’intégration
du genre dans les institutions, les programmes et projets de développement », qui comprend
cinq composantes :
1. la recherche-action, nécessaire pour une définition correcte des actions à mener ;
2. le plaidoyer, auprès des responsables des institutions et des programmes de
développement, pour les convaincre de ce que l’intégration du genre n’est pas
seulement une question d’éthique, mais aussi d’efficacité ;
3. le renforcement des capacités. Cette composante comprend :
- le renforcement des mécanismes chargés de la promotion du genre,
c’est-à-dire, dans la configuration gouvernementale actuelle, le
Ministère de la Population3, à travers la Direction Générale de la
Promotion du Genre, et au niveau provincial ou régional4, les
responsables provinciaux ou régionaux en charge des questions de
population et de la promotion de la femme ;
- le renforcement des capacités (la formation) en genre, non
seulement au sein de ces mécanismes, mais aussi auprès des autres
acteurs du PANAGED (institutions et groupes bénéficiaires,
partenaires) ;
4. la communication, y compris la conception, la production et la diffusion de
supports de plaidoyer et de formation ;
5. le suivi et évaluation qui se fait sur une base annuelle, mais qui a également prévu
une évaluation à mi-parcours, déjà réalisée en 2005, et une évaluation finale en
2008. Le système de suivi et évaluation se doit non seulement de produire
périodiquement des documents sur la réalisation des objectifs des 3 programmes
qui composent le Plan d’Action, mais également de contribuer à la mise en place
de la collecte et de l’analyse de données désagrégées par genre auprès des services
sectoriels (santé, éducation, mais surtout dans les secteurs qui n’ont pas l’habitude
de désagréger les données par genre, tels que l’agriculture, l’industrie, la police, la
justice, etc.)
3.2. Les programmes spécifiques du PANAGEDLe Plan d’Action National Genre et Développement a prévu par ailleurs deux
3 Plus précisément, l’ex-Ministère de la Population, lequel a été fusionné avec l’actuel Ministère de la Santé4 Dans les 22 régions
programmes spécifiques, destinés à redresser des situations d’inégalité flagrante constatées
dans le cadre de l’élaboration de la politique Nationale de Promotion de la femme. Il s’agit de
l’efficience économique des femmes et de leur condition juridique et sociale, deux secteurs
qui ne sont que très partiellement couverts par l’action des ministères sectoriels, et que le
PANAGED entend donc prendre en charge.
3.2.1. Le programme spécifique « A » : « Amélioration de l’efficience économique des femmes »
Le programme spécifique « A » : « Amélioration de l’efficience économique des
femmes » comprend 5 composantes :
1. Accès des femmes rurales et suburbaines aux facteurs et moyens de production ;
cette action se justifie par les difficultés rencontrées par certaines femmes,
notamment les femmes chefs de ménage (veuves, divorcées ou séparées, mères
célibataires) pour accéder à la propriété foncière et au crédit ;
2. Appui aux femmes du secteur informel, où s’exercent la majorité des femmes en
milieu urbain et suburbain, malgré la précarité qui caractérise ce secteur ;
3. Accès des femmes au secteur formel ;
4. Allègement des tâches domestiques des femmes : il a été constaté, tant en milieu
urbain qu’en milieu rural, que le temps consacré par les femmes à leurs devoirs
domestiques (notamment soins des enfants et des personnes âgées et/ou malades,
ménage, lessive, corvée d’eau, cuisine) soit limite le temps qu’elles peuvent
consacrer aux travaux de production, soit leur impose des temps de travail
beaucoup plus importants que ceux des hommes ;
5. Insertion économique et sociale des jeunes filles déscolarisées : cette action vise à
doter les jeunes filles qui ont quitté prématurément l’école des capacités qui leur
permettront d’assumer leurs responsabilités futures de mères de famille, d’agents
de développement et de citoyennes.
3.2.2. Le programme spécifique « B » : « Amélioration de la condition juridique et sociale des femmes »
Le programme spécifique « B » : « Amélioration de la condition juridique et sociale
des femmes » comprend pour sa part 5 volets :
1. Appui à l’application du droit pour tous : ce volet ambitionne de mieux faire
connaître aux groupes cibles leurs droits et les recours possibles, et de mettre en
place un observatoire de droits des femmes ;
2. Promotion du droit à l’information et à la formation : ce volet se propose de
répondre aux besoins d’information et de formation des femmes et des jeunes
filles, y compris par l’alphabétisation ;
3. Appui à l’élaboration de textes de réformes sociales et juridiques : ce volet a pour
objectif l’amélioration du cadre de vie des femmes, et en particulier les femmes en
situation difficile que sont les femmes chefs de ménage et les femmes en usine ;
4. Lutte contre la violence à l’encontre des femmes, y compris les violences
domestiques. Cet important volet comprend 3 composantes :
- Assistance aux victimes de violences
- Renforcement des sanctions contre les responsables de violences
- Création d’une dynamique sociale pour la lutte contre les violences
5. Amélioration de la représentation des femmes dans les instances de décision : ce
volet se justifie par la faible représentation des femmes dans l’ensemble de la vie
publique, à l’exception du pouvoir judiciaire, et dans les sphères de décision du
secteur privé. L’évolution de cette situation, que n’explique aucun décalage au
niveau des qualifications, est tributaire d’un plaidoyer efficace et d’un
renforcement des capacités des femmes en matière de leadership.
Le budget du PANAGED s’élève au total à 77.870 millions FMG, soit USD11,12
MILLIONS SUR CINQ ANS . Il se répartit comme suit :
- 45,5% au Programme principal d’intégration du genre dans les institutions, les
programmes et projets de développement
- 25,45% au Programme spécifique A « Amélioration de l’efficience économique
des femmes »
- 29% au Programme spécifique « B » « Amélioration de la condition juridique et
sociale des femmes »
A Madagascar, les femmes représentent un peu plus de la moitié de la population. Au
sein du foyer, elles sont au centre des décisions qui concernent la gestion et la survie de la
famille. Elles sont très actives dans les différents secteurs d’activités de l’économie. Dans les
milieux défavorisés, elles constituent souvent le seul moyen de la famille (au plan national,
environ 20% des ménages sont dirigés par une femme, et ces ménages sont le plus souvent
monoparentaux).
Sur le plan juridique et politique, elles bénéficient sans conteste du soutien de l’Etat,
qui a fait de la promotion de la femme une priorité
- en reconnaissant dans la Constitution l’égalité des droits à tous les citoyens ;
- en ratifiant dès 1988 la Convention des Nations Unies pour l’élimination de toute
forme de discrimination à l’égard des femmes (CEDAW) ;
- en adoptant en Septembre 1995 le Programme d’action mondial pour la Promotion
de la Femme et en Septembre 2000 la Déclaration du Millénaire qui réaffirme la
volonté des gouvernants de « promouvoir l’égalité des sexes et l’autonomisation
des femmes, en tant que moyen efficace de combattre la pauvreté, la faim et la
maladie et de promouvoir un développement réellement durable ».
Enfin, tous ces engagements sont concrétisés par l’élaboration en Octobre 2000 de la
Politique Nationale de Promotion de la Femme pour un développement équilibré homme-
femme. La mise en œuvre du Plan d’Action National Genre et Développement doit permettre
de contribuer à l’amélioration du statut social, économique, juridique et politique de la femme
dans la perspective d’un développement qui soit durable parce qu’il aura été équitablement
réalisé.
Le concept « genre » est utilisé pour différencier les rôles (économiques, sociaux,
familiaux, etc.) des hommes et des femmes, alors que celui de « sexe » se réfère uniquement à
leurs différences biologiques. Le concept de « Genre et Développement » s’appuie sur le
constat du fait que les rôles joués par les hommes et par les femmes sont différents, que leurs
besoins sont donc différents, et qu’il faut tenir compte de ces différences dans la conception,
la programmation, la budgétisation et la mise en œuvre des programmes de développement
pour pouvoir espérer des résultats optimaux.
Le PANAGED a ainsi pour but de contribuer à l’amélioration des conditions de vie
des populations et à la croissance de l’économie en réalisant l’objectif de l’égalité des sexes.
Les 5 années prévues pour son exécution constituent un premier pas vers la réalisation de cet
objectif d’égalité. Elles sont consacrées essentiellement à l’intégration de la dimension
« genre » dans les institutions (branches du pouvoir législatif, exécutif, judiciaire,
organisations de la société civile) et à l’harmonisation des approches entre les institutions
nationales et les organisations internationales qui ont commencé à intégrer l’approche genre
dans leurs politiques (agences des Nations Unies, Banque Mondiale, ONG Internationales,
etc. A l’issue des 5 années, il est attendu que les compétences en matière de genre auront été
créées au sein des institutions à tous les niveaux, de manière à ce que la dimension « genre »
puisse être intégrée efficacement dans l’élaboration, la planification, la budgétisation, la mise
en œuvre et le suivi et évaluation da toutes les actions de développement. Un accent
particulier est mis sur la prise en compte des aspects « genre » dans l’élaboration des outils de
budgétisation, tels que la Loi des Finances proposée par le Gouvernement au Parlement, les
plans Communaux de Développement, etc.
Les programmes du PANAGED sont issus de la synthèse des objectifs et d’action
retenus par les Plans d’Action Régionaux Genre et Développement (PARGED). Ils expriment
les besoins communs identifiés par les vingt-deux régionaux, synthétisés au niveau de chaque
province. Les spécificités de chaque province sont maintenues dans leur plan d’action
respectif.
Conclusion du Chapitre 1La présentation du concept de Genre et Développement ou GED, et de celui de Genre
et Développement Humain ou GDH nous a permis de mettre en évidence les relations étroites
qui existent entre les conditions de réussite des divers projets de développement et la prise en
compte de l’approche genre dans leur mise en œuvre. Par ailleurs, la présentation du Plan
d’Action National Genre et Développement ou PANAGED a également permis de rendre
compte de l’importance considérable que le Gouvernement malgache accorde à la mise en
œuvre de l’approche genre à Madagascar dans les années à venir.
Il nous reste à savoir qui sont actuellement les acteurs de l’Approche Genre à
Madagascar et quelle est leur méthodologie. Ceci nous amène à aborder le deuxième chapitre.
Chapitre 2 : Les acteurs de l’Approche Genre à Madagascar et leur méthodologie
IntroductionCe deuxième chapitre nous permettra de passer en revue quelques acteurs de
l’approche genre à Madagascar, ainsi que la méthodologie adoptée par ces derniers dans la
réalisation de leurs activités. Nous parlerons ainsi successivement du Programme d’Actions
sociales et de Genre, FORMFED/IGED et des expériences relatives à l’application de
l’approche Genre dans les activités d’animation rurale (FORMGED/Projet Objectif Sud).
En ce qui concerne le Programme d’Actions sociales et de Genre, FORMFED/IGED,
nous étudierons successivement le rôle joué par FORMFED/IGED dans le montage
institutionnel du Programme d’Actions sociales et de genre, et l’appui du FORMFED/IGED
aux ONG prestataires. Dans cet appui aux ONG prestataires, nous dégagerons les différentes
activités, à savoir, la réunion de clarification des attributions de chaque partie prenante, la
rencontre entre AFVP et FORMFED/IGED, les travaux de reconnaissance sur les différents
sites du Programme, le partage des tâches pour l’organisation de la formation, et les thèmes
principaux relatifs à la formation.
Quant aux expériences relatives à l’application de l’approche Genre dans les activités
d’animation rurale (FORMGED/Projet Objectif Sud), nous parlerons tour à tour, dans les
différents types d’activités que nous aurons à étudier, des méthodes de travail préconisées,
puis des problèmes éventuels rencontrés.
Dans la section 3, nous aborderons l’analyse socioéconomique selon le genre et le
cycle de gestion de projet, qui sont deux méthodes préconisées par la FAO, et nous
aborderons aussi l’intégration de l’analyse socioéconomique selon le genre dans les étapes du
cycle de gestion de projet. Enfin, dans la dernière section, nous étudierons les interventions
des partenaires en genre et développement à Madagascar, en examinant de près les cas du
PNUD, du FNUAP, de l’UNICEF, et de l’USAID.
Section 1 : Le Programme d’Actions sociales et de Genre, FORMFED/IGED
Le Programme de réhabilitation des infrastructures routières (8 ACP MAG 030) a
identifié la prise en compte des aspects socioculturels et de genre comme l’un des facteurs
devant assurer la viabilité des réalisations et la préservation de la route par la population, en
tant que patrimoine collectif.
C’est ainsi qu’un programme d’Actions sociales et de genre a été élaboré et intégré
dans le Programme routier 8 ACP MAG 030, pour accompagner les travaux routiers
proprement dits. Sa mise en œuvre est confiée à des ONG justifiant des expériences en
mobilisation communautaire et en opérationnalisation du Genre dans les interventions de
développement.
1.1. Le rôle joué par FORMFED/IGED dans le montage institutionnel du Programme d’Actions sociales et de genre
Dans le montage institutionnel du Programme d’Actions sociales et de Genre,
FORMFED/IGED joue le rôle de conseil et d’appui à la fois auprès de l’ONG et auprès du
Maître d’ouvrage. Il n’est cependant pas directement responsable des réalisations des travaux
d’accompagnement ou des prestations des ONG, mais il assure la formation et le suivi post
formation de l’ONG sur les aspects sociaux et de genre ainsi que la validation de la
méthodologie d’intervention proposée par l’ONG.
Dans le cadre de ses attributions, FORMFED/IGED a déjà apporté les premiers
appuis-conseils aux ONG prestataires, pour le démarrage des activités du Programme
d’Actions sociales et de Genre : il s’agissait de préciser le cadre de collaboration entre
FORMFED/IGED et les ONG, et d’apporter des conseils d’ordre méthodologique et
conceptuel par rapport à l’offre technique de chaque ONG.
1.2. Appui du FORMFED/IGED aux ONG prestatairesEn prévision de la réalisation de l’étude socioéconomique et de genre préalable dans la
zone d’implantation du projet routier, qui est une activité programmée dans le Programme
d’Actions sociales et de Genre, les ONG prestataires ont encore sollicité un appui du
FORMFED/IGED pour renforcer leurs capacités en Genre et Développement.
C’est dans ce contexte qu’un atelier d’initiation en Genre et Développement a été
organisé conjointement par l’Association française des Volontaires du Progrès (AFVP),
responsable de la mise œuvre du Programme FORMFED/IGED, en Juin 2003, à Fianarantsoa.
La formation a été conduite selon une méthode pratique cherchant la participation active de
tous les apprenants. Des exercices, des simulations ainsi que des études de cas étaient entre
autres des méthodes d’animation utilisées pour que les participants soient opérationnels dès
qu’ils sont revenus sur le terrain.
La préparation de la formation a été faite en trois étapes :
1.2.1. Réunion de clarification des attributions de chaque partie prenante
Une réunion sur la clarification des attributions de chaque partie prenante a été
organisée au préalable pour que tout le monde se mette au niveau de compréhension et
d’information. Cette réunion a vu la participation de CCGTX, un chargé de Programme de la
délégation de l’Union Européenne, FORMFED/IGED et AFVP.
1.2.2. Rencontre entre AFVP et FORMFED/IGEDUne rencontre entre AFVP et FORMFED/IGED s’est tenue au bureau du chargé de
Programme de la délégation de l’Union Européenne pour évaluer la compétence en matière de
Genre de l’AFVP, pour collecter ses attentes et pour s’informer du niveau d’avancement de la
mise en œuvre. Tout cela a été fait pour permettre de préparer un contenu de formation
correspondant au contexte du Programme.
1.2.3. Travaux de reconnaissance sur les différents sites du ProgrammeJuste avant la tenue de la formation, AFVP et FORMFED/IGED ont effectué
ensemble un travail de reconnaissance sur les différents sites du Programme. Cette action a
pour but de tâter les réalités sur terrain et d’adapter en conséquence les exercices et exemples
à donner pendant la formation.
1.2.4. Partage des tâches pour l’organisation de la formationPour l’organisation de la formation, AFVP et FORMFED/IGED se sont partagés les
tâches comme suit :
Part de l’AFVP :
- Invitation des participants, car elle connaît les participants potentiels
devant être renforcés en matière de genre et capables de contribuer à la
mise en œuvre de ce Programme d’Actions sociales
- Salle de formation
- Restauration des participants pendant la session : cette forme de repas pris
ensemble sur place est appliquée pour mieux valoriser le peu de jours
consacrés à la formation et pour favoriser les échanges entre participants
(formateurs/apprenants, et apprenants/apprenants)
Part de FORMFED/IGED :
- Formateurs : les trois formateurs qui ont assuré l’animation de l’atelier ont
été pris en charge entièrement par la Cellule FORMFED.
- Elaboration du contenu de la formation : les contenus de la formation ont
été élaborés compte tenu du niveau de connaissance en genre de l’ONG
Lalana et le contexte de la zone d’intervention
- Conduite pratique de la formation : les formateurs ont privilégié l’approche
participative pour favoriser l’enrichissement mutuel de tous les
participants.
- Matériels de formations : des matériels pédagogiques (consommables et
non consommables) et des différents supports (documents, chemises…)
prévus pour des formations en salle ont été fournis par FORMFED
1.2.5. Les thèmes principaux relatifs à la formationL’atelier de formation en initiation en genre et développement a tourné autour de 5
thèmes principaux, à savoir
1. Le concept genre
2. Les rôles de genre
3. L’accès et le contrôle des ressources
4. Les besoins pratiques et les besoins stratégiques
5. la priorisation selon le genre
Le programme a été donc organisé de manière à ce que ces 5 thèmes soient traités de
manière concise pendant les deux jours de l’atelier. La durée fixée de 9 heures par jour y
compris le temps de repas de midi a été ben respectée. Le temps pris par l’ouverture et la
fermeture de la session a été écourtée au minimum. Le programme s’est déroulé sans
encombre.
Section 2 : Expériences relatives à l’application de l’approche Genre dans les activités d’animation rurale (FORMGED/Projet Objectif Sud)
Les rôles des animateurs et animatrices présentés ci-dessous ont été tirés des
expériences vécues par les animateurs et animatrices du volet Développement Local du projet
Objectif Sud, mise en œuvre dans la Région de l’Androy. Les techniques et méthodes utilisées
sont présentées dans les pages qui suivent. Le contenu comprend des conseils pratiques pour
mieux appréhender la notion de Genre, des précautions à prendre, d’éventuels problèmes ou
difficultés rencontrés, ainsi que des suggestions pour les résoudre ou pour les surmonter
2.1. Inviter la population concernée à une réunionTous les utilisateurs de l’infrastructure, hommes et femmes, sans distinction, doivent
être informés et invités aux réunions.
2.1.1. Méthodes de travail préconisées
- Faire connaître à l’avance la date et le lieu de la réunion : pas trop
en avance (risque d’oubli), mais pas trop tard non plus (risque
d’indisponibilité). Pour ceux et celles qui ne savent pas lire, ne pas
utiliser les noms du jour du calendrier, mais se servir plutôt d’un
signe qui leur permet de se rappeler de l’événement (dire par
exemple : « la réunion aura lieu deux jours avant (ou après) le jour
du marché »).
- Les animateurs ne doivent pas se contenter d’apposer des affiches
au bureau du chef de quartier, ni de confier la diffusion des
invitations / informations pour ce dernier. Ils doivent informer
directement les groupes locaux ou les associations locales. Il est
important d’insister sur la nécessité de la présence des femmes à la
réunion. Aviser les autorités locales : autorités traditionnelles,
maire, chef de quartier, les dirigeants des associations, ainsi que
toute personne susceptible de convaincre les femmes à venir
assister à la réunion.
- S’il s’agit d’une information sur le report de la réunion à une date
ultérieure, surtout si le report est initié par les animateurs et
animatrices, il est indispensable qu’ils rencontrent personnellement
les concernés, au village, pour fixer de commun accord la date de la
prochaine réunion. Une fois la date fixée d’un commun accord,
utiliser tous les moyens possibles pour aviser tout le monde sans
distinction, par le biais de la radio par exemple, dont les femmes
sont auditrices fidèles.
- Bien indiquer clairement dans l’invitation- qu’elle soit écrite ou
orale – qu’il est nécessaire que les hommes et les femmes assistent
et prennent part aux discussions. Exemple de formulation : « Nous
sommes tous – HOMMES et FEMMES – cordialement invités à
assister et à prendre part à la réunion sur …….qui se tiendra le …..
(date prévue) ». Pour une invitation écrite déposée chez quelqu’un,
préciser verbalement le contenu à l’interlocuteur, exemple : « voici
une invitation pour la population : il y aura une réunion à tel lieu, et
dites-leur bien qu’il est nécessaire que les HOMMES et les
FEMMES assistent à cette réunion. Pourriez-vous me reformuler le
message à transmettre ? »
- Expliquer clairement aux habitants d’un village qui pourraient
s’opposer à la participation des femmes, que la réunion n’aura pas
lieu si les femmes n’y sont pas présentes. A l’arrivée au village, et
lors de l’entretien avec celui qui accueille les nouveaux arrivants,
ces derniers doivent exprimer à très haute voix le message à
transmettre afin que les autres, aux alentours, hommes,femmes et
enfants puissent les entendre.
2.1.2. Problèmes éventuels- L’invitation n’était pas parvenue à temps aux habitants, car elle a
été bloquée chez le chef de quartier. Suggestion : l’envoi d’une
invitation ne suffit pas. Par ailleurs, si d’habitude, une assemblée
générale est annoncée au moyen d’une cloche, faire preuve de plus
d’initiative, pour marquer qu’il y a bel et bien un changement,
puisque cette fois-ci, HOMMES et FEMMES sans distinction –
sont invités.
- Les hommes sont jaloux et ne veulent pas que leurs femmes
assistent aux réunions. C’est à l’animatrice de contacter les
autorités traditionnelles, pour qu’ils encouragent toutes les femmes
du village à venir assister à la réunion. Quelquefois, les hommes
n’acceptent pas que les femmes viennent seules à la réunion, et ils
insistent pour qu’ils y soient aussi présents.
- Le réunion a été prévue se tenir dans un endroit trop exigu par
rapport au nombre de personnes invitées. Seuls les hommes y ont
accès. Suggestion : faire en sorte que la réunion se tienne dans un
endroit approprié ; surtout, ne pas l’organiser chez un particulier.
D’habitude, il est préférable de se tenir au pied d’un grand arbre (un
kidy par exemple), car on y dispose de plus d’espace.
2.2. Mener une enquêteL’enquête porte sur la situation économique, sociale et culturelle de la population : les
structures de production (les moyens et les ressources, la répartition des tâches…), les
structures sociales (place et rôle de l’homme et de la femme, des différentes catégories de
population), les us et coutumes, les pouvoirs de décision.
2.2.1. Méthodes de travail préconisées- Avant d’entamer les travaux de terrain, s’efforcer de connaître les
us et coutumes ainsi que les valeurs culturelles locales, et les
respecter.
- Veiller à faire porter l’enquête sur des échantillons de toutes les
catégories sociales existantes, de façon à ce que les résultats soient
significatifs et traduisent les avis et opinions de la majorité et non
ceux des minorités.
- Au besoin, contacter individuellement celles qui n’ont pas pu
assister à la réunion générale. Certaines femmes n’ont pas pu venir
à la réunion, pour diverses raisons. Il est alors préférable de les
rencontrer chez elle. Contacter au préalable les notables afin
d’obtenir l’autorisation de discuter avec la population – les hommes
et les femmes – surtout pour la toute première rencontre avec des
femmes.
- Utiliser uniquement les outils d’enquête bien maîtrisés par les
animateurs et animatrices. Les animateurs et animatrices font
participer les hommes et les femmes et s’efforcent en même temps
d’obtenir des résultats d’enquêtes fiables. Si l’animateur ou
l’animatrice connaît bien le site d’intervention, surtout s’il ou elle
est originaire de la localité, il n’est pas conseillé d’utiliser certains
outils MARP tels « le calendrier saisonnier » ou « la carte des
ressources ». En effet, l’animateur ou l’animatrice pourrait être
tenté(e) de prendre part aux travaux. Ce qui remettrait en cause la
qualité des résultats.
- L’enquête dans une localité devrait être réalisée par quatre
animateurs, deux hommes et deux femmes. Ils utiliseront les
diverses techniques d’enquête qui favorisent la participation de
toutes les catégories de personnes. Par exemple, pour le calendrier
saisonnier : séparer les personnes à sensibiliser en formant un
groupe des hommes d’un côté, et un groupe des femmes de l’autre
côté. Les animateurs travaillent avec les hommes, et les animatrices
avec les femmes. Il faut bien différencier le « calendrier
saisonnier », qui explicite les différentes activités des hommes et
des femmes durant toute l’année, du « calendrier cultural » qui
donne des informations sur les différentes activités de production
uniquement. Cet outil permet de constater que tout au long de
l’année, les femmes assurent plusieurs types d’activités et qu’elles
sont les seules à connaître les périodes où les maladies sévissent le
plus. Les hommes, eux, ne se basent que sur le calendrier cultural
pour décrire leurs activités
La carte des ressources constitue le deuxième exemple : reconstitution d’un groupe
mixte hommes et femmes. Certains animateurs prennent place parmi l’assistance, si des
femmes ne parlent pas, une animatrice s’approche d’elles et les encourage à participer. Les
tâches des animateurs sont bien réparties : un animateur ou une animatrice dirige la séance, un
ou une autre supervise la participation de tous au débat, tandis que les autres encouragent les
participant(e)s à prendre la parole.
L’horloge des activités journalières représente l’exemple suivant : constitution de
groupes séparés. Animation du groupe des hommes par les animateurs, et celui des femmes
par les animatrices. L’utilisation de cet outil d’enquête montre clairement l’inégale répartition
des tâches entre les hommes et les femmes : en effet, les femmes se lèvent tôt mais dorment
tard ; elles font beaucoup de travaux non valorisés.
Il ressort des résultats de l’enquête que les femmes ne sont pas disponibles pour
participer à des activités communautaires programmées dans la matinée. La question qui se
pose pour cet outil est la suivante : « pourriez-vous nous citer vos activités journalières, à
partir du lever jusqu’au coucher ?
Le diagramme de VENN constitue l’exemple n°4 : séparer les hommes et les femmes ;
les animateurs travaillent avec les hommes et les animatrices avec les femmes. Il s’agit
d’exposer clairement ce qu’on attend des participant(e)s. Les questions à poser pour cet outil
peuvent être formulées de la façon suivante : « Quels sont les groupes ou associations qui ont
le plus d’importance pour vous ? Quelles sont les relations qui existent entre ces groupes ou
associations ? Quel groupe ou quelle organisation est habilitée à prendre des décisions ?
Quelles relations avez-vous avec ces groupes ou associations ? ». Les laisser discuter et
décider entre eux sur ce sujet. A la fin de cette activité, les animateurs et animatrices font une
synthèse des résultats des travaux soumise à la réflexion des participant(e)s. Cet outil
d’enquête permet d’identifier pour les hommes et pour les femmes, les groupes influents, les
groupes les plus importants, les groupes avec lesquels ils ou elles entreprennent des relations.
Le dernier exemple utilisé à ce sujet est le profil des accès et contrôle/Interview semi
structuré : séparer les hommes et les femmes ; les animateurs travaillent avec les hommes et
les animatrices avec les femmes. Ici, il faut poser de façon indirecte les questions pour savoir
comment les décisions sont prises au niveau de la communauté, en évitant de demander
directement : « Qui décide, l’homme ou la femme ? », car tout le monde répondra : « les deux
ensemble, conjointement ». Il faut plutôt demander : « pourquoi avez-vous décidé de vendre
des poules ? Comment procédez-vous pour vendre vos produits ? Est-ce que votre conjoint(e)
vous consulte sur l’achat d’un bœuf ? …et qui fait le marché avec l’argent que vous avez
obtenu ? »
2.2.2. Problèmes éventuels− Concernant l’utilisation de l’outil « la carte des
ressources » : des enquêtes antérieures utilisant le
même outil ont été réalisées par d’autres organismes
intervenant dans la même localité. Dans ces
conditions, les concerné(e)s répondent d’une
manière évasive aux questions. Ne pas négliger
l’étape « revue des données secondaires », et
notamment les résultats des enquêtes déjà effectuées
dans la localité. Axer l’enquête complémentaire sur
les aspects qui n’ont pas encore été abordés,
notamment ceux liés aux questions de genre.
− Les concernés craignent que les résultats de
l’enquête ne soient utilisés pour les exproprier, ou à
d’autres fins inavouées. Bien expliquer à la
population et aux autorités locales la finalité de
l’enquête et des travaux à entreprendre.
− Pendant une réunion, l’intervention d’une femme qui
avance une suggestion pertinente provoque un
complexe chez un homme qui cherche alors à quitter
les lieux. L’animateur ou l’animatrice doit bien
scruter de telle réaction, et agir vite, en s’approchant
de cette personne pour l’apaiser, en lui disant par
exemple, en aparté : « ne vous en allez pas, toutes les
idées sont à prendre en considération. La réussite de
nos travaux dépendra de la participation de tous et de
toutes, et plus particulièrement de votre
participation.
− Les participant(e)s se méfient des « paperasses » et
hésitent à signer la fiche de présence ; ils et elles
redoutent que la signature ne vaut une cession
volontaire de leur terre et de leurs biens. Bien
expliquer que la fiche de présence sert uniquement
au suivi de l’assiduité des personnes qui sont
intéressées à la réalisation des activités
communautaires. Indiquer sur la fiche à signer
l’objet, le lieu et la date de la réunion et demander à
un ou une participant(e) de la lire publiquement, à
haute voix.
− Concernant l’utilisation de l’outil « l’horloge des
activités journalières » : en présence de leur époux,
les réponses des femmes sont souvent biaisées.
Former des groupes séparés : un groupe d’hommes
et un groupe de femmes. Il est préférable qu’une
animatrice prenne part au débat du groupe des
femmes.
− Concernant l’utilisation de l’outil « l’accès à la prise
de décision/analyse du pouvoir » : les réponses sont
souvent évasives, incertaines. Plus particulièrement
pour ces questions de pouvoir de décision, formuler
toujours des questions indirectes. Par exemple : « en
cas de difficultés ou de problèmes au sein du ménage
(ou de la communauté), à qui vous adressez-
vous ? ». On saura ainsi qui est le plus écouté et le
plus respecté dans le village.
2.3. Animer des séances d’appui à l’organisation de la mise œuvre d’une action commune
Il s’agit par exemple de la répartition des responsabilités entre les parties prenantes, y
compris la mise en place d’une structure pour pérenniser les avantages.
2.3.1. Méthodes de travail préconisées− Faire en sorte que toutes les catégories de la
population soient disponibles au moment de la
présentation des différents travaux à entreprendre
dans le cadre du projet. Eviter d’organiser une
assemblée générale le jour du marché ; en effet selon
un proverbe malgache : razana maty asabotsy tsy
misy mpikarakara », littéralement « personne ne
s’occupe de celui qui meurt un samedi » (car tout le
monde est au marché le samedi). Ne pas organiser
une réunion pendant la période des travaux des
champs, qui constituent la priorité des communautés
rurales.
− Mentionner et expliquer les tâches attribuées
spécifiquement aux hommes et aux femmes, afin
qu’ils puissent, séparément, prendre librement des
décisions sur ce qui les concernent.
− Les animateurs et animatrices servent de modèles.
Aussi, est-il préférable qu’un entretien ou une
discussion avec les notables ou avec les autorités,
soit mené par une équipe mixte. Le fait d’accepter de
discuter avec une animatrice peut créer un
changement de comportement, conscient ou
inconscient, chez les notables et/ou les autorités. Ce
qui facilitera l’intégration des femmes du village
dans les réunions ou les travaux à réaliser, et par
suite l’instauration de la communication entre les
notables et les femmes du village.
− Après une assemblée générale, il est conseillé aux
animatrices d’approcher directement les femmes,
pour leur demander si elles souhaitent des
éclaircissements éventuels, ou des explications
complémentaires. Les femmes sont plutôt sincères
lorsqu’elles sont entre elles.
− Ne commencer la réunion que lorsque les femmes
sont présentes. On peut par exemple dire : « il n’y a
quand même pas que des prêtres dans ce village,
n’est-ce pas ? mais où sont donc passées les mères
de ces enfants ? ». En effet, à ce stade, les
animateurs/animatrices ont noué des relations
conviviales, voire familiale ave la population. Aussi,
certaines plaisanteries sont-elles acceptées.
L’animateur ou l’animatrice peut alors s’adresser
aux enfants pour qu’ils demandent à leur mère de
venir à la réunion. C’est à cet instant que la présence
d’une animatrice est des plus importante, afin
d’éviter que cette invitation des femmes ne soit mal
interprétée par les hommes. En effet, les hommes
pourraient se méfier d’un animateur qui tient
absolument à la présence de leur femme.
− Il est indispensable que les animateurs et animatrices
maîtrisent le dialecte local. Ils et elles doivent être
respectables, et avoir un comportement modèle. Ils
et elles doivent avoir une bonne capacité d’écoute,
une maîtrise de soi, une patience à toute épreuve.
2.3.2. Problèmes éventuels− Lors d’une assemblée générale, des autorités
traditionnelles ou la femme du chef de quartier (s’il
s’agit d’une réunion de femmes), usent de leur
autorité ou pouvoir de fait. Ce qui limite fortement la
prise de parole des autres participant(e)s. Aborder
ces personnes individuellement, et s’efforcer de leur
expliquer que la prise de parole doit être équitable,
afin d’assurer la satisfaction des intérêts collectifs de
la population du village.
− Certaines personnes sont choquées par des exemples
ou illustrations utilisées par les animateurs. Par
exemple, les us et coutumes de la région du Sud
n’admettent pas que les hommes portent une cruche
sur la tête. Susciter des réflexions de l’assistance sur
les changements positifs apportés par le
développement. Citer des exemples concrets de faits
ou situations qui sont actuellement admis par la
société, alors qu’ils n’étaient pas inscrits dans les
coutumes d’antan. Par exemple, à Ambovombe, le
taxi, le téléphone portable sont rentrés dans les
mœurs. Mettre en exergue l’évolution ou le
changement des coutumes dans le temps, selon les
besoins du développement de la population. Ainsi,
s’il n’est pas de coutume que « les hommes côtoient
les marmites » (proverbe du Sud), combien
d’hommes travaillent actuellement à Ambovombe
dans la restauration.
− Compte tenu des efforts déployés par le projet, des
femmes ont de plus en plus confiance en elles et
mettent en valeur leurs activités et leurs rôles. Cette
situation pourrait entraîner l’indifférence des
hommes, qui se retireraient, en qualifiant la réunion
d’une affaire de femmes. Démontrer à l’assistance
que, selon un proverbe malgache, « la confrontation
de plusieurs idées assure la pertinence et la durabilité
des résolutions » (ny hevitry ny maro no mahataka-
davitra). C’est pourquoi, il faudrait favoriser la
participation de tous, les hommes et les femmes, qui
peuvent chacun et chacune, apporter leurs
contributions.
2.4. Animer des sessions de formation
2.4.1. Méthodes de travail préconisées− Conduire la formation d’une manière captivante :
choisir des mots simples et usuels, compréhensibles
par la population ciblée. Faire attention à ne pas
monopoliser la parole, et à faire trop d’étalage. Se
servir de dessins ou d’images expressifs, faciles à
comprendre, explicitant clairement le message qu’on
veut faire passer.
− Se soucier de la qualité de la participation de tous et
de toutes : s’assurer qu’une idée, une notion, une
proposition soit bien assimilée avant de passer à une
autre idée, notion ou proposition. Demander
systématiquement aux participant(e)s s’ils/elles ont
bien compris ce qui a été dit ou convenu. Demander
à un ou une participant(e) de reformuler les
démarches, concepts, résolutions et/ou les décisions
prises
− Respecter le temps imparti : soigner la préparation
technique et l’organisation des actions de formation.
Détailler le déroulement de la formation en étapes et
phases et déterminer le timing pour chacune d’elles
− S’efforcer de se mettre au même niveau que les
participants. Ne pas les dominer. Tout le monde
s’assoit sur une chaise autour d’une table disposée
en U, ou bien tout le monde d’assoit par terre autour
d’un arbre, à l’occasion d’une séance de discussion.
2.4.2. Problèmes éventuels− Les participants réclament des indemnités. Formuler
clairement les avantages durables qu’ils et elles
auront acquis au terme de la formation. Les informer
de l’importance des demandes d’appui qui n’ont pu
être satisfaites. Expliciter clairement les principes et
modalités de réalisation des actions de formation.
Préciser que ces modalités sont appliquées
usuellement par les partenaires techniques et
financiers. Ainsi, si les participant(e)s doivent se
déplacer pour rejoindre le lieu d’organisation de la
formation, les organisateurs contribuent à leur frais
de déplacement, restauration et hébergement. Si la
formation est organisée au village, dans leur région,
ce sont les formateurs et formatrices qui se
déplacent. Dans ce cas, aucune indemnité n’est
accordée, car non justifiée.
− Les participants et/ou les animateurs manquent de
patience, de persévérance. Délimiter à l’avance la
durée de la formation. Evaluer la durée optimale de
la formation selon les caractéristiques de la
population ciblée (niveau, calendrier cultural, genre,
etc.)
− Les bénéficiaires manquent souvent de persévérance.
L’enthousiasme et la motivation diminuent au cours
du temps, rendant difficile la réalisation à terme des
actions convenues. Programmer des
accompagnements et assistances rapprochés. Faire
preuve d’initiative pour accroître la motivation :
rappeler ce qui a été convenu, les étapes franchies,
ce qui reste à faire.
− Deux retards successifs des animateurs entraîneront
une perte de confiance en eux chez la population.
Leur crédibilité et respectabilité seront alors
entamées. Confier à une nouvelle équipe
d’animateurs la prochaine séance de sensibilisation
dans cette localité
− Lors d’une formation, l’attention d’un groupe est
détournée, car l’animateur/animatrice a illustré son
exposé à l’aide d’exemples qui concernent
uniquement les hommes ou uniquement les femmes.
S’assurer que le contenu de la formation concerne
systématiquement, à la fois les hommes et les
femmes. Intervertir souvent les rôles de l’animateur
et de l’animatrice. Les illustrations, tels que les
images ou photos doivent représenter à la fois des
hommes et des femmes participant à une séance de
prise de décision.
− La sensibilisation à l’équité homme – femme
rencontre souvent la résistance des hommes. Cette
résistance se manifeste par des provocations du type
« si ces femmes prétendent pouvoir être l’égal de
l’homme, ou revendiquent l’égalité homme –
femme, qu’elles fassent alors notre travail et
assument convenablement nos rôles ». Se préparer à
ces types de provocation. Bien expliquer que le fait
d’être de sexe masculin ou de sexe féminin constitue
une différence biologique, donc naturelle et
inchangeable. Illustrer par des images la répartition
des tâches et des rôles entre les hommes et les
femmes. Préciser que la recherche d’équité homme –
femme ne signifie pas qu’il faut intervertir les rôles
spécifiques des hommes et des femmes. Ainsi les
femmes sont parfaitement capables de retourner la
terre avec une bêche. Cependant, ce genre de travail
ne devrait pas être assuré par une femme enceinte.
De même, rien n’empêche les hommes de s’occuper
des enfants, en les aidant à laver leurs mains.
Néanmoins, il est inconcevable de laisser à un
homme la garde d’un nourrisson, puisqu’il ne pourra
pas l’allaiter.
− Les hommes n’autorisent pas la participation de leur
femme à des formations. Les raisons évoquées sont
liées à l’éloignement du lieu de formation : en
l’absence de la femme, personne ne pourrait
s’occuper des enfants, ni préparer le repas de la
famille. Toute formation est une occasion pour
sensibiliser les hommes à la nécessité du
renforcement des capacités des femmes. Solliciter la
contribution de certains hommes pour convaincre
ceux qui s’opposent à la participation de leur femme
à des formations. Pour cela, ils pourront faire la
référence à la réussite d’autres femmes.
− Il arrive souvent que suite à l’empêchement de la
femme (ou de l’homme), elle (ou il) se fait
représenter par son mari (ou sa femme). Organiser la
formation dans un endroit qui convienne aussi bien
aux hommes qu’aux femmes, et en tout cas, pas trop
éloigné de leur village/quartier. Les participants(e)s
ne doivent pas quitter leur domicile pour longtemps.
2.5. Sensibiliser sur les contributions des bénéficiaires
2.5.1. Méthodes de travail préconisées− Procéder par étapes pour sensibiliser la population.
Commencer par convaincre les personnes les plus
écoutées dans le village, sur la nécessité, l’utilité des
contributions des bénéficiaires. Ils constitueront
alors des alliés ou des personnes ressources qui
travailleront avec les animateurs/animatrices pour la
sensibilisation des autres concernés.
− Toute décision sur l’objet, les modalités, les formes
de contribution doit être prise de commun accord, en
toute liberté et en toute connaissance de cause, et
jamais imposée. Aucune forme de pression ne doit
être exercée, directement ou indirectement, pendant
tout le processus de prise de décision. Donner aux
concernés le temps d’en discuter entre eux, de
formuler des propositions, pour que leur contribution
ne soit pas obtenue sous contrainte.
− A travers leur comportement, les animateurs doivent
démontrer aux participants que les hommes et les
femmes peuvent collaborer pour la réalisation d’une
action. Par exemple, si le débat porte sur les formes
de contribution et de participation des femmes à la
gestion d’une infrastructure communautaire, il est
préférable que l’animation soit menée par un
animateur.
− Les participants doivent percevoir à travers les
méthodes d’animation, que la réalisation des travaux
ne nécessite aucune distinction entre homme et
femme. L’animation doit être conduite par
l’animateur et l’animatrice, pour démontrer que les
hommes et les femmes vont bénéficier ensemble des
avantages attendus des actions de développement
(les femmes connaissent mieux les besoins de leurs
semblables, il en est de même des hommes).
− La répartition des tâches entre l’animateur et
l’animatrice doit être adaptée et appropriée selon les
situations. S’il s’agit de convaincre les autorités
traditionnelles ou le président d’une association, ou
le maire, il est préférable que l’animation soit
conduite d’abord par l’animateur.
− Utiliser différentes modalités de mesure pour que
chaque ménage puisse bien évaluer et bien apprécier
sa contribution. Par exemple, si la contribution a été
fixée à Ar 30.000 par ménage, préciser que cette
contribution équivaut au prix de 4 poulets et d’une
chèvre.
− Comme annoncé auparavant, la décision doit être
prise en toute connaissance de cause et en toute
liberté. En conséquence, la prise de décision ne doit
pas être précipitée. Donner à tout un chacun le temps
d’y réfléchir. Différer la prise de décision à la
prochaine réunion. Ne pas prendre en compte la
décision unilatérale de l’homme ou de la femme.
Inviter l’homme et la femme à se concerter pour
décider de commun accord de la forme et du niveau
de la contribution du ménage.
2.5.2. Problèmes éventuels− Les autorités traditionnelles s’opposent à la
réalisation du projet. Suspendre les interventions
dans ce village. Poursuivre et mener à son terme les
projets dans les autres villages où les contributions
des bénéficiaires ont été acquises. Revenir dans le
premier village quand les bénéficiaires sont prêts à
apporter leur contribution.
− La réunion coïncide avec le passage des forces de
l’ordre au village. Reporter la réunion à une date
ultérieure, car l’environnement n’est pas favorable.
En effet, la présence des forces de l’ordre entraîne
toujours une certaine anxiété ou angoisse chez la
population. Fixer de commun accord la date de la
prochaine réunion.
− Une personne (le maire par exemple) propose de
prendre en charge la totalité de la contribution des
bénéficiaires. L’appropriation du projet par les
bénéficiaires est ainsi remise en cause. Le projet est
ainsi devenu un projet individuel, pour des avantages
individuels. Bien expliquer à la personne qu’il s’agit
d’un projet collectif ou d’intérêt collectif, et non
d’un projet individuel. Les avantages attendus du
projet doivent bénéficier à la collectivité toute
entière, et non à un individu. Le budget du projet et
la contribution des bénéficiaires seront gérés en toute
transparence, avec ces derniers.
Section 3 : Analyse socioéconomique selon le genre et le cycle de gestion de projet (FAO)
3.1. L’analyse socioéconomique selon le genreL’analyse socioéconomique selon le genre vise à identifier les besoins, les
responsabilités et les priorités des différents groupes de la population. Elle s’intéresse aux
rôles et aux relations entre les hommes et les femmes en tenant compte de variables telles que
l’âge, le niveau socioéconomique, l’appartenance ethnique, la religion. Elle souligne les
interactions de ces facteurs sociaux, environnementaux, économiques et politiques à tous les
niveaux de la société. Cette approche globale, complète, permet de :
− définir les besoins, les contraintes et les priorités des
hommes et des femmes
− repérer les interdépendances entre les politiques, les
programmes et les projets et leurs effets sur les
moyens d’existence de la population
− déterminer les potentialités d’action pour le
changement
L’analyse socioéconomique selon le genre est menée à trois niveaux :
− Au niveau macro où elle traite les questions
socioéconomiques et de genre dans le processus
d’élaboration des politiques et programmes, en
général au niveau national.
− Au niveau intermédiaire où elle se concentre sur les
institutions, les structures et les services qui font le
lien entre les politiques de niveau macro et le niveau
du terrain.
− Au niveau de terrain où elle se focalise sur les
personnes, les ménages et les communautés.
L’approche sous-tendue par l’analyse socioéconomique selon le genre s’articule
autour de trois principes directeurs :
i.Les rôles et les relations inhérents au genre sont déterminants
ii.Les personnes défavorisées constituent une priorité, et
iii.La participation de toutes les parties prenantes est fondamentale pour le
développement
Le développement de l’analyse socioéconomique selon le genre s’inscrit dans un
programme de la FAO : le programme d’analyse socioéconomique selon le genre, qui vise à
renforcer les capacités institutionnelles et les compétences des agents de développement à
tous les niveaux, pour formuler et mettre en œuvre des politiques, des programmes et des
projets dans une perspective de développement durable, efficace et égalitaire. Différents
matériels ont été ainsi conçus pour toucher un large éventail d’acteurs.
Le guide d’application au niveau terrain qui s’adresse aux agents qui travaillent avec
les communautés locales, afin de faciliter l’identification participative des besoins et priorités
des différents groupes de population : hommes et femmes.
Le guide d’application au niveau intermédiaire qui vise les planificateurs du
développement qui œuvrent dans tout type d’organisation, afin de les aider à identifier et
analyser les relations entre le niveau macro et le niveau de terrain et d’évaluer le
fonctionnement des institutions dans une perspective de genre.
Le guide d’application au niveau macro qui intéresse les décideurs, à l’échelle
régionale, nationale et/ou internationale, afin de faciliter l’intégration de la dimension du
genre dans les politique et programmes.
De plus, il existe plusieurs guides techniques qui explicitent l’application des principes
de l’approche socioéconomique selon le genre, à des secteurs ou axes de travail spécifiques,
tels que les ressources naturelles, l’irrigation ou encore la nutrition.
3.2. Etapes du cycle de gestion de projetLes projets de développement tentent de mobiliser et de mettre à profit des ressources
dans l’optique d’obtenir des résultats précis, dans des délais déterminés et en respectant un
certain budget. Ces budgets varient dans leur portée, leurs objectifs et leur durée.
Certains projets se limitent à une communauté. Bien qu’utilisant des ressources limitées,
ces projets peuvent produisent des résultats substantiels dans des délais relativement courts. A
l’autre extrême, d’autres projets de grande envergure nécessitent des ressources financières
considérables et ne produisent d’effets bénéfiques qu’à long terme. Le premier type de projet
peut être un projet d’alphabétisation d’adultes dans un village alors que le second peut viser à
garantir l’enseignement de tous les enfants d’un pays en âge d’être scolarisés. Alors que le
premier projet requiert un seul formateur et du matériel d’enseignement pour un nombre
limité de personnes, le second exige la construction de nombreuses écoles, la formation de
multiples enseignants ainsi qu’une administration et du matériel conséquents.
Les projets peuvent être autonomes ou bien faire partie d’un programme dont les
différents volets contribuent à un objectif global. Cependant, la gestion du cycle de projet est
universelle dans sa conception, quelles que soient l’échelle et la nature du projet. Le cycle
d’un projet peut être structuré en sept étapes :
1. Identification : énoncé de l’idée initiale d’un projet associée à une orientation
générale et une analyse de situation ;
2. Conception : élaboration détaillée du projet prenant en compte les aspects
techniques et opérationnels ;
3. validation : faisabilité sociale et économique, y compris l’aspect technique,
institutionnel et environnemental ;
4. formulation : préparation et rédaction de la proposition de projet pour
approbation et recherche de financement ;
5. mise en œuvre : déroulement du projet en conformité avec les objectifs visés par
la réalisation d’activités programmées orientées vers l’obtention de résultats
précis ;
6. suivi : vérification régulière et continue de la bonne marche du projet pour
intégrer, au fur et à mesure du déroulement, les actions correctives nécessaires ;
7. évaluation : bilan à des périodes données pour apprécier et mesurer l’atteinte des
objectifs et faire des recommandations pour la poursuite du projet ou pour la
mise en œuvre de projets similaires.
Le cycle de gestion de projet représente le processus continu au cours duquel chaque
étape conditionne l’étape suivante. Par exemple, les informations collectées pendant la phase
d’identification du projet (étape1) servent de support au plan détaillé de l’étape 2. L’étape 3
passe en revue les informations recueillies au cours des 2 étapes précédentes en intégrant
diverses perspectives afin de garantir la viabilité du projet. Si les fondements sont solides, les
étapes suivantes auront d’autant plus de potentialités de réussite. Cependant, il peut être
décidé à un moment des trois premières étapes que le lancement du projet envisagé n’est pas
justifié.
3.3. Intégration de l’analyse socioéconomique selon le genre dans les étapes du cycle de gestion de projet
Les principes de l’analyse socioéconomique selon le genre peuvent être incorporés au
projet tout au long de processus. C’est ainsi que les corrélations suivantes peuvent être
établies avec les étapes du cycle de gestion de projet.
Corrélations entre l’analyse socioéconomique selon le genre et les étapes du cycle de
gestion de projet
Etapes du cycle de
gestion de projet
Questions relatives à l’analyse socioéconomique selon le genre
Identification Comment identifier un projet de façon participative ?
Conception Comment concevoir un projet qui réponde aux besoins pratiques et aux intérêts stratégiques des parties prenantes, en particulier des pauvres et de celles généralement exclues des actions de développement ?
Validation Comment conduire la validation du projet pour que les dimensions socioéconomiques intègrent une perspective de genre ?
Formulation Comment refléter les dimensions socioéconomiques et de genre dans la proposition de projet ?
Mise en œuvre
Suivi Comment suivre un projet, de façon participative, pour que la mise
en œuvre des activités du projet conduise aux résultats visés ?
Evaluation Comment conduire une évaluation appréciant le niveau d’atteinte des objectifs, en particulier en ce qui concerne les personnes les plus défavorisées ?
Section 4 : Interventions des partenaires en genre et développement à Madagascar
Les partenaires en genre et développement à Madagascar interviennent, d’une part,
dans le domaine du renforcement de capacités en Genre, et d’autre part, dans le domaine de
l’intégration du Genre dans les institutions, les programmes et les projets.
4.1. Cas du PNUDLe renforcement des capacités en Genre opéré par le PNUD concerne la sensibilisation
et la formation spécifique en genre (droits des femmes), la conception de supports didactiques
et l’élaboration de modules de formation, l’organisation de stages de formation et voyages
d’étude (Formation à Maurice sur le Gender Budget) et l’appui à la Bonne Gouvernance.
Outre la définition d’un cadre stratégique d’intégration du genre, le PNUD favorise le
développement de critères d’approbation des projets et de discrimination positive
institutionnalisée, et l’application des outils genre au niveau de l’institution et dans les
interventions sur le terrain. Le PNUD participe au groupe thématique genre/GTG.
4.2. Cas du FNUAPLe FNUAP met en œuvre le 4ème programme d’assistance à Madagascar, qui consiste
en la valorisation du statut de la femme et éducation à la vie familiale (MAG 04-01-02), la
mise en œuvre du projet Santé de Reproduction des Adolescents, l’Education en matière de
population, et le consensus national pour le PNPF (Politique Nationale de Promotion de la
Femme). Le FNUAP participe au groupe thématique genre/GTG.
4.3. Cas de l’UNICEFL’UNICEF met en œuvre un programme Information Communication et participe au
renforcement des capacités des agents locaux et des enseignants. La planification selon le
genre est systématisée au niveau des programmes. L’UNICEF participe au groupe thématique
genre/GTG. En ce qui concerne l’appui à la mise en place de programmes et projets tenant
compte du genre, l’UNICEF intervient dans le Programme Droits et Protection de l’enfant, à
savoir : la protection et l’intégration sociale des enfants défavorisés, et le développement de la
politique pour la protection sociale de l’enfant.
4.4. Cas de l’USAIDEn ce qui concerne le renforcement des capacités en genre, l’USAID apporte son
appui au renforcement des capacités des femmes dans les domaines scientifiques, la gestion,
l’agriculture et la santé, l’arbitrage et la médiation. L’USAID apporte également un appui à la
coordination, à la planification, au suivi et à l’évaluation des interventions en Genre et
Développement. A ce sujet, il participe au Groupe Thématique Genre, apporte un appui à
l’INSTAT dans des recherches sur la pauvreté et désagrégation des données, le statut de la
femme en milieu rural et la femme chef de ménage, les préservatifs masculins et féminins, les
soins et la prise en charge des IST, et les enquêtes EDS (enquêtes démographiques et de
santé)
Conclusion du chapitre 2La présentation des acteurs de l’Approche Genre à Madagascar et leur méthodologie
nous a permis de nous donner une vision assez précise du Programme d’Actions sociales et de
Genre, FORMFED/IGED et des expériences relatives à l’application de l’approche Genre
dans les activités d’animation rurale (FORMGED/Projet Objectif Sud). Ce chapitre nous a
exposé de façon simple les précautions à prendre afin que les objectifs en matière d’approche
genre soient effectivement atteints. En outre, la présentation de l’analyse socioéconomique
selon le genre et le cycle de gestion de projet (FAO) a dégagé de façon nette et claire le
caractère essentiel de la prise en compte du genre durant tout le du cycle du projet. Enfin, ce
chapitre nous permet de réaliser que les interventions des partenaires en genre et
développement à Madagascar sont multiples et constituent de ce fait un appui considérable
dans la mise en œuvre des activités relatives à l’intégration de l’approche genre dans les
projets de développement dans ce pays, et en particulier au CDA. Ceci nous conduit au
chapitre suivant qui a pour objet de présenter l’ONG CDA et la situation actuelle de cette
ONG en matière d’approche genre.
Chapitre 3 : L’ONG CDA et l’Approche Genre
IntroductionLa présentation de l’ONG CDA ainsi que de sa situation en matière d’approche genre
débutera par sa localisation géographique et historique, puis par l’analyse de sa structure de
gestion. Ensuite, cette présentation abordera l’étude des axes stratégiques, des objectifs et des
activités par secteur et par projet, avant de passer en revue les partenaires du CDA, aussi bien
officiels que ponctuels. L’analyse des actions mises en place et des réalisations suivra cette
étude, qui se terminera par la présentation de la situation en matière d’approche au CDA.
Section 1 : Localisation géographique et historique du CDA
1.1. Localisation géographique de la zone d’intervention du CDAEn prolongement des quartiers des « 67 hectares », longeant la digue de l’Ikopa et les
digues secondaires sur environ cinq kilomètres, Andohatapenaka et Ampefiloha Ambodirano
se situent dans la plaine de Betsimitatatra, au Nord-Ouest de la Capitale, sur une superficie de
10 km2 environ, à 80% marécageuse. Le drainage de cette plaine est fortement perturbé en
aval (au seuil de Bevomanga au Nord Ouest), ce qui favorise des inondations régulières à la
saison des pluies.
Sur le plan administratif, cette zone est rattachée à la commune urbaine
d’Antananarivo, mais de son histoire, elle a peu de point commun avec les parties hautes de la
ville. En effet, Andrianampoinimerina, déjà à l’époque de la construction de la digue de
l’Ikopa (pour protéger la plaine d’Antananarivo), n’avait autorisé que les vassaux du peuple
de l’Imerina à s’installer dans les périphéries de la digue. Durant les première et deuxième
Républiques, d’importants mouvements de population ont été enregistrés de la brousse vers
les villes. Cela s’est traduit dans les bas quartiers, dont Andohatapenaka, par la prolifération
de constructions à majorité illicites, sur les digues secondaires et le long des canaux
d’évacuation des eaux.
Puis le problème de logement dans la cité, au cours des années qui suivent, avait
accentué la ruée vers les périphéries où, comme dans les quartiers d’Andohatapenaka,
l’opportunité des constructions « sauvages » et à bon marché a été facilitée par la disponibilité
des matériaux de construction (sable, briques, latérites, etc.).
Les conséquences de ces occupations illicites et le non entretien des structures ont peu
à peu bouché les canaux d’évacuation des eaux de la ville, augmentant ainsi les inondations
de ces bas quartiers et leur insalubrité.
De par sa situation et son histoire, Andohatapenaka en 1982, était un des quartiers les
plus défavorisés, où il n’y avait aucun pion d’urbanisation, où les constructions illicites
n’avaient aucune installation sanitaire et où des canaux nauséabonds traversaient la ville.
La population était d’environ 30.000 habitants5 dont la majorité avait des activités
agricoles. 95% n’avaient pas d’électricité et pas de WC.
1.2. Historique du CDALe père Jacques Couture (1925-1995), célèbre homme politique québécois dans les
années 70, fondateur du CDA, est arrivé en 1982, par choix personnel, comme Père curé de la
paroisse Catholique Saint Michel d’Andohatapenaka. Sa vie quotidienne avec la population
n’avait jamais laissé entrevoir son passé. Guidé par un amour de vouloir sauver ses prochains,
il s’est intégré petit à petit dans cette société qui était hostile à l’étranger.
Il s’est conformé au mode de vie des habitants d’Andohatapenaka, a appris la langue
malgache et s’est aménagé une petite maison de fortune dans l’enceinte de l’Eglise. De par
cette attitude, Andohatapenaka a, à son tour, adopté le père COUTURE. La population l’a
même chéri, d’où son pseudonyme RAKOTOMALALA (RAKOTO : malgachisation de
COUTURE, et MALALA : Bien-aimé).
Outre ses interventions à caractère social qu’il a assumées avec ses collaborateurs, il a
aussi apporté un message d’amour et de partage dans le christianisme.
Il s’est inspiré de la bible pour motiver l’approche participative de toutes les actions.
« Lève-toi et marché » (Luc.5-23) que le CDA a toujours gardé comme slogan.
Le partage se traduit, depuis le début du CDA, par une éducation dans le christianisme
à laquelle tous les participants aux projets s’impliquent tous les vendredis.
Père Jacques COUTURE ne s’est pas contenté de sa mission religieuse et de
l’administration des affaires de l’Eglise. Devant les problèmes socioéconomiques des
habitants d’Andohatapenaka, il a commencé à entreprendre des actions caritatives d’urgence
durant la montée des crues en 1982, avec les jeunes paroissiens qui sont devenus depuis les
premiers responsables du CDA actuel. Couvertures, médicaments, nourritures et petits
équipements ont été distribués aux sinistrés de cette époque, avec la contribution de
CARITAS Madagascar.
Un « comité des sinistrés » a été mis en place. Puis la réhabilitation des habitats et des
infrastructures de base endommagées (ponts, passerelles, diguettes, etc.) a été entreprise.
5 40 000 habitants environ, actuellement.
Ces premières actions ont amené la population à penser que le Père curé possédait
beaucoup de moyens pour résoudre leurs problèmes, et ils faisaient la queue devant chez lui.
C’est alors que le comité des sinistrés a entrepris des enquêtes auprès de la population pour
détecter, classifier et prioriser les problèmes sus-cités.
Les premiers projets mis en place à l’issue de ces études ont été :
- le dispensaire
- la scolarisation (150 enfants)
- l’alphabétisation (20 personnes)
- les rizières et le jardin communautaire.
Durant ces premières années, le Père COUTURE a favorisé la formation des jeunes
qui travaillaient avec lui afin d’assurer la gestion et l’administration des projets. Peu à peu,
d’autres besoins sont apparus : la formation technique, les actions en faveur des femmes et la
création d’emploi. Puis le Père COUTURE a pensé à la pérennisation des actions en mettant
en place une structure officielle. Avec l’aide de douze personnes ressources dont les deux tiers
sont issus du quartier, le Conseil de Développement d’Andohatapenaka a été créé en 1987. Il
a pris la forme d’une association à but non lucratif selon l’ordonnance n°60/133 du 03
Octobre 1960. Sa mission étant (et est toujours) l’auto promotion, aussi bien des personnes
fréquentant le CDA que de sa zone d’intervention, ceci dans l’inspiration chrétienne.
Le CDA s’est alors fixé quatre objectifs pour atteindre sa finalité :
- la promotion humaine et la lutte contre la pauvreté
- le maintien d’une structure de gestion et d’encadrement simple mais efficace
- le développement des actions de solidarité par les services sociaux, et
- l’intégration des dimensions culturelles et spirituelles dans toutes les
démarches.
LE Père COUTURE est décédé le 10 Août 1995, mais il a su préparer son départ en
formant ses élèves. Le CDA est actuellement dirigé par des laïcs malgaches. Sa mission pour
la pérennisation des actions est réussie dans la mesure où les activités du CDA prennent
davantage d’ampleur de jour en jour.
Section 2 : La structure de gestion du CDA
2.1. Le Conseil d’AdministrationL’élaboration des programmes et du budget de l’organisation se fait de manière
participative : toutes les personnes impliquées dans chaque projet sont consultées et y
participent tout en prenant leurs engagements pour la responsabilité de la mise en œuvre. Le
Conseil d’Administration dont fait partie la direction est l’instance suprême pour l’orientation
du CDA et sa politique générale. Ce conseil est formé par une majorité de personnes
ressources de la zone et quelques personnes clefs pouvant faciliter l’atteinte des objectifs. Il
valide le programme de l’équipe permanente avant de le présenter aux différents partenaires.
Dans le Conseil d’Administration, le Père COUTURE avait fait en sorte que la relève
soit formée des malgaches issus du quartier d’Andohatapenaka et d’Ampefiloha Ambodirano.
2.2. L’organigramme du CDA
Section 3 : Axes stratégiques, objectifs et activités par secteur et par projet
3.1. Le secteur Développement
3.1.1. Volet Insertion économique
3.1.1.1. Axes stratégiques :
- Prioriser le savoir-faire par la formation professionnelle.
- Renforcer les collaborations en vue du placement en entreprise‚ dans le secteur formel.
- Développer les Activités Génératrices de Revenus par le micro crédit pour les familles du quartier
3.1.1.2. Les projets :
• Réinsertion et Formation Professionnelle (RFP)
Objectifs :
- Dispenser une formation professionnalisante permettant d’avoir un métier ou une activité
indépendante
- Prévenir la délinquance juvénile par l’insertion socio-économique.
Formations dispensées : Menuiserie/Mécanique auto/ ouvrage métallique/ Coupe/couture/ broderie/
vannerie/ gens de maison
Public concerné : Tous les habitants de la zone d’intervention : adultes/ jeunes déscolarisés
• Projet d’Appui aux Petits Métiers
Objectifs :
- Rendre productives les personnes jusque là dépendantes, amener le public cible à quitter l’assistanat
en devenant responsables et économiquement indépendants.
- Réduire la pauvreté
Projets financés : déblocage de fonds pour création de micro entreprise etc.
Public visé : habitants de la zone d’intervention
3.1.2. Le volet éducation
3.1.2.1. Axes stratégiques :
- Faciliter la scolarisation des enfants.
- Renforcer la situation économique des parents ou tuteurs de l’enfant en vue d’une prise en charge
graduelle des frais de scolarité
3.1.2.2. Les projets
• Projet Scolarisation
Objectifs :
- Appuyer la scolarisation des enfants issus des familles en situation difficile.
- Accompagner le redressement économique des familles bénéficiaires pour une prise en charge
graduelle de la scolarisation de leurs enfants.
Actions financées : 800 enfants scolarisés, prise en charge de l’écolage par le CDA.
Public visé : enfants de la zone d’intervention du CDA
• Projet Garderie
Objectifs :
- Permettre aux parents de faire face à leurs obligations professionnelles
- Subvenir aux besoins des enfants nécessiteux et délaissés
Action : Accueil chaque matin de 50 enfants du quartier
Public visé : Habitants de la zone d’intervention
3.1.3. Volet d’appui aux Initiatives communautaires
3.1.3.1. Axes stratégiques :
- Renforcer le savoir faire des communautés de base en matière de : animation, montage suivi
évaluation de projet, négociation de partenariat et de gestion de la localité.
- Appuyer les initiatives locales en vue de transférer aux communautés le développement de leur
secteur.
- Entreprendre des activités d’IEC et de CCC en vue de la renaissance de la citoyenneté.
- Former et appuyer les communautés pour le loobying et la plaidoirie.
3.1.3.2. Les projets
• Le Projet d’Appui aux Initiatives Communautaires (PAIC)
Objectifs :
- Développer des actions de solidarité,
- Appuyer la structuration des groupements de base pour la définition des projets de développement.
- Appuyer les initiatives locales
Exemples d’actions entreprises : curage des canaux ; assainissements du quartier ; projet retour en
campagne etc.
Public visé : habitants de la zone d’intervention
• Le projet Centre d’Animation Communautaire (CAC)
Objectifs globaux :
- Développer l’être humain par des actions de communication pour le changement de comportement.
- Faciliter l’accès aux informations à la population de la zone, en particulier aux étudiants.
Actions spécifiques :
- Sensibiliser les gens du quartier vers une prise de conscience de leur autopromotion et de leur
citoyenneté (animation et sensibilisation, éducation civique)
- Faciliter l’accès aux infrastructures existantes à la population et aux groupements des jeunes
-Donner des divertissements aux jeunes du quartier (organisation de tournois sportifs, de
manifestations socio – culturelles pour les diverses associations)
- Motiver les jeunes sur le développement du quartier (implication des jeunes pour les travaux
communautaires)
- Développer les activités des vacances (organisation de colonies de vacances)
Public visé : habitants de la zone d’intervention
3.2. Le secteur social
3.2.1. Axes stratégiques :
- Plaidoyer auprès des autorités compétentes en vue d’une reprise en main graduelle par les autorités
compétentes des interventions sociales.
- Développer le partenariat local et International
- Développer progressivement la participation de la population.
3.2.2. Le projet Centre Social et de Santé
3.2.2.1 Les Services Sociaux :
Objectifs :
- Promouvoir le bien être social
- Venir en aide aux familles dans des situations d’urgence
Actions menées : Visite à domicile pour relever les problématiques sociales rencontrées par les gens
du quartier en vue d’entamer un vrai travail d’accompagnement social.
Public visé : Habitants de la zone d’intervention
3.2.2.2. Les services médicaux :
a. LE DISPENSAIRE
Objectif : - Promouvoir la santé communautaire
Objectifs spécifiques :
- Intensifier la prévention et améliorer les prestations offertes (renforcement des techniques de
sensibilisation auprès de la population)
- Développer les activités curatives (assurer les consultations médicales et les soins)
Résultat attendu : - Couverture maximale de la zone en matière de santé préventive et curative.
Actions menées auprès de la mère et de l’enfant :
ü Au niveau individuel :
- Vaccination de 1682 enfants et 522 femmes enceintes de la zone d’intervention
- 152 consultations pré et post-natales par an.
- Déparasitage de 1650 enfants par an.
- Distribution de vitamine A pour 992 enfants et mères post -accouchées
- Dépistage de la malnutrition de 1022 enfants de 0 à 5 ans
- Et référence aux centres appropriés
- Formation en santé reproductive des adolescents
- Planification familiale
- Visite médicale de 350 bénéficiaires (enfants de la garderie, du centre de récupération nutritionnelle,
des jeunes de la formation professionnelle…)
ü Au niveau communautaire :
- Animation et sensibilisation pour la communication sur le changement de comportement
- Surveillance des maladies épidémiques
La médecine curative :
- Consultations médicales : 3498 malades en 2005
- Soins
- Hospitalisations
- Références en des centres spécialisés
- Intervention sur terrain en cas de cataclysmes naturels (cyclone, inondation….)
b. LA DENTISTERIE
Objectifs :
Elle est rattachée au Dispensaire et a pour but de préserver la santé bucco-dentaire de la population
dans le domaine préventif et curatif.
Les principales activités sont :
- Les examens bucco-dentaires afin de détecter les éventuelles affections bucco-dentaires et d’établir
un plan de traitements appropriés
- Les préventions bucco-dentaires basées sur des séances de formation surtout au niveau des
responsables des écoles primaires de la zone d’intervention, des animations préventives au niveau de
1677 écoliers et 2000 brosses à dents distribuées en 2004 lors d’une opération.
- Les thérapeutiques bucco-dentaires primaires dont 85 dents soignées, 322 dents extraites, 11
détartrages en 2005.
Dans un contexte défavorisé, le coût de la prise en charge des maladies est trop élevé pour la
population même si la médecine préventive est une des priorités de la politique de santé.
c. LE CRENA (Centre de Récupération nutritionnelle)
Objectif global : Réduire la malnutrition infantile chez les enfants de 6 mois à 5 ans
Objectifs spécifiques :
- Développer des activités spécifiques en matière de nutrition (renforcement de l’éducation
nutritionnelle pour les parents ; collaboration avec les acteurs locaux ; visites d’autres centres pour des
échanges d’expériences)
- Traiter les enfants malnutris « modérés » (distribution de repas améliorés, suivi de l’évolution des
cas admis)
- Responsabiliser et éduquer les parents pour prévenir la malnutrition (hygiène, préparation culinaire,
vaccination)
Résultats attendus :
- Taux de guérison 100%, moins de 2% de rechute, 3 à 6 membres d’acteurs locaux opérationnels.
- 400 parents sensibilisés par an sur le problème de malnutrition.
Problématiques rencontrées en matières de santé :
- L’insalubrité de l’environnement, la précarité des logements, la promiscuité liés à la période
saisonnière entraînent des infections respiratoires aigues (IRA) à 63% des cas traités.
- L’hyperthermie (suspicion de paludisme) représente 24% des cas, maladies endémiques
aggravées par la présence des marécages.
- Les maladies diarrhéiques avec 13% des cas suivis par les parasitoses intestinales provoquées
par le manque d’hygiène.
- Les dermatoses cutanées dues également au manque d’hygiène.
- La malnutrition chez les enfants en bas âge causée surtout par l’insuffisance alimentaire ou
l’ignorance de la mère sur la diététique infantile
- Les maladies chroniques telles que la tuberculose sont en recrudescence actuellement.
- Les maladies psychosomatiques comme l’hypertension artérielle, les maladies
neuropsychiatriques, les ulcères gastriques sont aussi fréquentes.
- L’insuffisance et la mauvaise alimentation ont des conséquences néfastes sur la dentition.
- La négligence et l’ignorance de l’hygiène bucco-dentaire ainsi que le faible pouvoir d’achat
freinent l’accès à la dentisterie
- L’insuffisance des matériels d’extraction et la vétusté de l’appareil dentaire a une répercussion sur
la qualité de service.
Section 4 : Les partenaires du CDAActuellement, on peut repérer deux catégories de partenaires :
- Les partenaires de solidarité internationale : avec Misereor, Secours Catholique,
CCFD, Développement et Paix, Enfance et Partage
- Les partenaires internationaux et locaux : avec le système des Nations Unies (PAM,
BIT,…) et l’Etat (Ministère de la Population, de la protection sociale et des loisirs, Ministère
de la Santé et du Planning Familial, CNLS, …)
4.1. Les partenaires associatifs historiques du CDA
4.1.1. Développement et Paix du CANADACe partenaire fournit des aides financières depuis 1987 pour le développement
économique et social (investissement en matière d’équipement pour les ateliers de production
et formation des jeunes : atelier de bois, atelier de fer et la décortiquerie)
4.1.2. MISEREOR (Allemagne)Ce partenaire s’occupe d’appui financier pour le fonctionnement administratif depuis
1989.
4.1.3. SECOURS CATHOLIQUE (France)Le partenaire SECOURS CATHOLIQUE s’occupe de l’appui financier pour la
réinsertion des jeunes menacés par la délinquance depuis 1987.
4.1.4. ENFANCE ET PARTAGE (France)Le partenaire ENFANCE ET PARTAGE assure l’appui financier à la scolarisation des
enfants issus des familles nécessiteuses depuis 1985.
4.1.5 .COMITÉ CATHOLIQUE CONTRE LA FAIM ET POUR LE DÉVELOPPEMENT (CCFD - France)
Ce partenaire assure l’appui financier pour la promotion des micros entreprises de
quartier depuis 1989.
4.2. Les partenaires ponctuels
4.2.1. UNICEF (Madagascar)UNICEF fournit un appui technique et financier pour l’amélioration des conditions
d’hygiène depuis 1994, et un appui technique pour et financier pour la réinsertion et
scolarisation des jeunes depuis 1996.
4.2.2. COOPÉRATION FRANÇAISELa Coopération Française assure un appui financier et technique pour les projets
urbains depuis 1994.
4.2.3. FONDS CANADIEN POUR LES INITIATIVES LOCALESLe Fonds canadien fournit un appui technique et financier pour les projets générateurs
de revenus
4.2.4. BANQUE MONDIALE (Mission résidente à Madagascar)La Banque Mondiale assure un appui technique et financier pour les projets
générateurs de revenus et pour la production des supports techniques depuis 1994
4.2.5. PNUD MadagascarLe PNUD s’occupe d’un appui financier pour les projets générateurs de revenus
depuis 1994
4.2.6. AMBASSADE DE LA GRANDE BRETAGNE à MadagascarCette ambassade assure un appui financier pour la mise en place du Centre
d’Animation Communautaire et les équipements en 1996.
4.2.7. AMBASSADE DU JAPON à MadagascarL’ambassade du Japon fournit un appui financier pour l’amélioration de l’hygiène et
assainissement du quartier depuis 1999.
4.3. FINANCEMENT ET TRANSPARENCELe CDA, grâce aux activités de production et à la participation de ses bénéficiaires,
génère des revenus qui lui permettront de financer à hauteur de 20% ses activités.
Le CDA s’efforce d’augmenter progressivement son autofinancement.
Origine du Financement du CDA
74%
6%
20%
Financements extérieurs Financements locaux Apport local
Figure 6 : Origine du Financement du CDA
Tous les ans, un contrôle des comptes est réalisé par un cabinet d’Audit externe. Tous
les semestres, le CDA fournit des rapports d’activités à ses partenaires.
Section 5 : Actions mises en place et réalisations
Face à ses problèmes quotidiens, le CDA a développé des projets concrets, qui ont
permis à des populations volontaires et persévérantes de retrouver le goût et la confiance en
l’avenir.
5.1. Un soutien à l’éducation
Un millier d’élèves et étudiants parrainés chaque année.
250 jeunes et adultes en formations professionnelles par an en partenariat avec des
entreprises.
5.2. Une aide à l’emploi
Insertion économique en entreprises et suivi des bénéficiaires.
50 microcrédits accordés mensuellement aux initiateurs de petits métiers.
5.3. Un accompagnement social et un appui médical
Un millier de personnes reçoivent chaque mois soins et conseils dans les
dispensaires.
Des campagnes de sensibilisation de santé publique et citoyenne
50 personnes en difficulté reçues chaque mois en entretien individuel par les
assistantes sociales du CDA.
50 logements d’accueil d’urgence pour les familles sinistrées.
5.4. Un accompagnement juridique et administratif
Appui pour plus de 200 dossiers par an pour l’obtention de cartes d’identité et
d’actes d’état civil.
5.5. Des activités culturelles et sportives
Cinéma de quartier, bibliothèque et animations diverses, spectacles de cirque,
activités sportives.
5.6. Des projets communautaires
Appui aux associations des quartiers notamment par le renforcement de capacités.
Amélioration du cadre de vie : réhabilitation de ruelles et passerelles, construction
de sanitaires, espaces verts, assainissement et entretien des canaux…
Section 6 : L’Approche Genre au CDA
6.1. Les objectifs de l’atelier sur l’Approche Genre du 23 Mai 2007Un atelier sur l’Approche Genre a été organisé à l’attention du personnel du CDA par
le Ministère de la Population6, le 23 Mai 2007, au Père CARMES Itaosy. Cet atelier avait
pour but d’améliorer les pratiques des agents de développement du CDA en terme
d’intégration du genre dans leurs projets. Dans cette optique, trois axes de travail ont été
retenus :
− Expliciter la notion d’approche genre en fonction du
contexte du quartier
− Effectuer un état des lieux actuel de l’approche genre en
impliquant directement les agents de développement, et
− Donner des outils d’analyse du genre adaptés aux projets du
CDA.
6.2. Les thèmes abordésLes thèmes abordés lors de l’atelier concernent les notions de base sur l’approche
genre, les politiques nationales du Genre, les notions générales sur le genre et développement,
et les méthodes de base pour l’intégration du genre dans les projets de développement.
6.2.1. Les notions de base sur l’approche genreQu’est-ce que l’approche genre
1. Le concept genre
Le genre est la relation sociale entre l’homme et la femme. Il est à différencier de la
notion de sexe (différence biologique entre l’homme et la femme)
2. L’approche genre
On étudie les déséquilibres entre homme et femme (concernant la répartition des
tâches dans le ménage, dans la vie familiale, économique, sociale, politique, …) pour
améliorer les projets de développement déjà existants et en créer de nouveaux.
6 L’ex-Ministère de la Population
L’approche genre dans les projets de développement à Madagascar
6.2.2. Les politiques nationales du genreLe PANAGED, Plan d’Action National Genre et Développement, 2004-2008.
Augmenter la participation des femmes pour un meilleur développement sur le plan
économique (efficience des femmes) et social (valorisation du statut des femmes)
Le PARGED, Plan d’Action Régional Genre et Développement. Concrétiser des axes
du PANAGED dans les 6 provinces
6.2.3. Genre et DéveloppementLe développement est un état de bien-être atteint par l’individu car celui-ci atteint les
opportunités et les capacités de faire un choix, d’avoir accès aux droits fondamentaux de
l’Homme et de se réaliser.
L’approche genre permet de corriger le déséquilibre entre les avantages accordés aux
hommes et ceux qui sont accordés aux femmes, afin que les femmes puissent être elles aussi
des actrices du développement à part entière.
6.2.4. L’intégration du genre dans les projets de développement1. La réflexion préalable : analyser les besoins des hommes et ceux
des femmes, les inégalités entre hommes et femmes pour les
corriger grâce au projet
2. Le montage de projet : l’objectif général du projet doit être en
accord avec l’approche genre
3. La réalisation du projet : il faut analyser la place de l’homme et de
la femme dans le projet et les moyens mis en œuvre doivent
favoriser les femmes autant que les hommes (par exemple : mixité
des équipes, responsabilités partagées entre hommes et femmes,
discriminations positives,…)
4. Le suivi et évaluation : les indicateurs doivent être pertinents en
fonction de l’approche genre.
Conclusion du Chapitre 3Le chapitre 3 a permis de nous donner une vue d’ensemble sur le CDA. En particulier
cette étude a permis de connaître son historique, la structure de sa gestion, et surtout les axes
stratégiques, les objectifs et les activités par secteur et par projet. Il ressort de cette étude que
la formation en matière d’approche genre a déjà commencé au CDA, sans toutefois être
complète. Beaucoup reste encore à faire, certes, mais la situation s’avère prometteuse dans la
mesure où la population bénéficiaire ainsi que tous les agents du CDA sont prêts accepter le
changement.
Conclusion partielle
La première partie du travail, qui consiste à étudier l’approche Genre dans le contexte
de Développement à Madagascar a permis de présenter les divers concepts en matière
d’approche genre, à savoir l’approche générale Genre et Développement (GED) et le concept
de Genre et Développement Humain (GDH). Cette première partie a également permis de
présenter le Plan d’Action National Genre et Développement (PANAGED) ainsi que les
acteurs de l’Approche Genre à Madagascar et leur méthodologie. En particulier, l’analyse
socioéconomique selon le genre et le cycle de gestion de projet (FAO) ont permis de mettre
en évidence de façon bien claire la relation étroite qui existe entre l’atteinte des objectifs visés
par les projets de développement d’une part, et la prise en compte de manière effective de la
mise en œuvre de l’approche genre au cours de tout le cycle de ces projets d’autre part. Enfin,
si cette première partie du travail nous a permis de nous rendre compte de l’existence
effective des interventions de nombreux partenaires en genre et développement à Madagascar,
elle nous a également permis de mieux connaître l’ONG CDA ainsi que les atouts dont elle
dispose quant à la possibilité de la mise en œuvre de l’approche genre en son sein. Cela nous
amène à la seconde partie du travail qui va traiter de l’intégration de l’approche genre dans les
projets du CDA.
PARTIE II: L’intégration de l’Approche Genre dans les projets du CDA
Introduction de la deuxième partie
Cette deuxième partie du travail va traiter de l’intégration de l’Approche Genre dans
les projets du CDA. Nous allons donc aborder successivement l’analyse de la situation en
matière d’approche genre, la présentation du mode d’intégration de l’Approche Genre, et les
méthodes à adopter dans la Valorisation de l’Approche genre.
En ce qui concerne l’analyse de la situation en matière d’approche genre, cette analyse
se fera grâce à un diagnostic stratégique, une évaluation économique relative à l’approche
genre à Madagascar, la présentation de la méthodologie adoptée pour l’intégration du genre
dans les projets du Conseil de Développement d’Andohatapenaka ou CDA, la synthèse des
réponses aux questions qui ont été posées au personnel des secteurs Développement,
Economique et Social du CDA, et la présentation des réponses aux questions relatives à
l’autoévaluation de la perception du genre pour les agents du CDA.
Quant à la présentation du mode d’intégration de l’Approche Genre, elle se fera, pour
chaque secteur d’activités, à l’aide d’un Cadre logique sensible au genre, d’une Matrice des
activités et responsabilités, et d’un Diagramme des flux d’activités ou Diagramme de Gantt.
Enfin, pour ce qui est des méthodes à adopter dans la Valorisation de l’Approche genre, elles
consisteront à organiser des activités d’animation et de sensibilisation, à renforcer le suivi et
l’évaluation des Activités, et à identifier au préalable les perspectives d’amélioration, dans un
souci de pérennisation et de durabilité du développement.
Chapitre 1 : Analyse de la situation en matière d’approche genre
IntroductionDans l’analyse de la situation en matière d’approche genre, nous allons aborder en
premier lieu le diagnostic stratégique ou analyse stratégique de la situation, en vue de nous
donner une vue d’ensemble des forces dont dispose l’ONG CDA, mais aussi des faiblesses
éventuelles qui pèsent sur elle, du fait de son environnement extérieur, dans cette tentative de
mise en œuvre de l’approche genre. Ensuite, dans l’évaluation économique relative à
l’approche genre à Madagascar, nous allons présenter successivement la réalité actuelle en
matière d’approche genre à Madagascar, les Objectifs du MAP en matière d’approche genre,
les stratégies à adopter en vue de promouvoir l’égalité de genre et l’autonomisation des
femmes, les projets et les activités qui sont jugés prioritaires, et les indicateurs en matière
d’approche genre. Puis, dans la présentation de la méthodologie adoptée pour l’intégration du
genre dans les projets du Conseil de Développement d’Andohatapenaka ou CDA, nous
passerons en revue l’audit organisationnel de genre, la définition de la stratégie, la mise en
œuvre des actions, et le suivi et l’évaluation. Dans la synthèse des réponses aux questions qui
ont été posées aux agents de chaque secteur d’activités du CDA, nous allons voir tour à tour
les réponses obtenues relatives aux notions sur l'Approche Genre, à la question précise
« Savez-vous ce qu'on entend par "Approche Genre"? », à la question suivante « Y a-t-il déjà
eu des activités de formation sur l'approche genre pour le personnel du CDA? Si oui, qui a
dispensé cette formation? ». Puis, nous passerons à celle formulée comme suit : « Cette
formation vous a-t-elle donné entière satisfaction, et partagez-vous les opinions des
formateurs concernant les points de vue relatifs à l'approche genre présentés lors de la
formation? » Ensuite, nous passerons à celle dont le contenu est la suivante : « Dans le cas où
l'approche genre est mise en pratique, quels seront d'après vous, les groupes cibles qui vont en
tirer profit? ». La suite de l’enquête se fera à l’aide des questions suivantes : « L'égalité entre
l'homme et la femme compte t-elle parmi les objectifs du projet? », « Dans quelle mesure cet
objectif répond-il aux attentes des groupes cibles? », « L'application de l'approche genre
constitue-elle un des vœux des bénéficiaires? ».
En ce qui concerne les manifestations éventuelles de l'approche Genre au sein du
CDA, les questions posées aux agents seront les suivantes : « Au niveau des activités du
projet, avez-vous déjà constaté une mise en pratique de l'approche genre? », « Les activités du
projet témoignent-elles de l'existence de l'approche genre? Détailler la réponse. », « Les
activités du projet accusent-elles une répartition non équitable des tâches pour l'homme et la
femme? », « L'homme et la femme sont-ils traités de la même façon vis-à-vis de leurs
activités professionnelles? », « A-t-on accordé une attention particulière aux problèmes
spécifiques de la femme? (Contraintes, horaires, garde d'enfants, etc.) Donnez des
exemples. », « A-t-on déjà examiné de près les impacts possibles du projet sur l'homme et la
femme? Si oui, comment? », « A-t-on déjà rencontré des problèmes de genre au niveau du
projet? Détailler, donner des exemples. », « Au niveau du groupe cible, les hommes sont-ils
plus nombreux que les femmes? », « Y a-t-il déjà eu des activités au niveau du projet, qui
prennent en compte l'approche genre? ».
Pour ce qui est des questions permettant de donner une idée des attentes de
bénéficiaires, elles seront les suivantes : « Pensez-vous que les bénéficiaires savent ce que
veut dire "approche genre"? », « Quelles sont les attentes des bénéficiaires concernant
l'application de l'approche genre? », « Selon vous, l'approche genre est-elle applicable à ce
projet? », « Selon vous, l'approche genre constitue t-elle un des éléments moteurs du projet ou
simplement un élément facultatif à son fonctionnement? », « D'après vous, l'approche genre
conduira t-elle vraiment au développement, à une amélioration des résultats et à une meilleure
planification des activités? », « Avez-vous des suggestions personnelles concernant
l'application de l'approche genre? », « Etes-vous disposé(e) à assumer toutes les
responsabilités relatives à l'application de l'approche genre? ».
En ce qui concerne l’autoévaluation de la perception du genre pour les agents du
CDA, cette autoévaluation se fera par la présentation de l’exercice approprié à cet effet, et par
l’analyse graphique des résultats obtenus.
Section 1 : Diagnostic stratégiqueL'analyse stratégique, ou diagnostic stratégique, est un processus rationnel, structuré
pour prendre en compte l'entreprise ou le projet dans son environnement, interne et externe.
Cette analyse permet de rendre compte des forces ou des faiblesses éventuelles du projet, en ce qui concerne : (i) les facteurs de réalisations des activités envisagées, (ii) la gouvernance, (iii) la demande et, (iv) les structures d’appui.
Le diagnostic stratégique de la situation relative à la réalisation des activités de mise
en œuvre de l’approche genre dans les projets du CDA révèle la faisabilité de ces dernières,
compte tenu des atouts disponibles en matière de :
- structures d’appui
- facteurs de réalisation, et de
- gouvernance
Quant à la demande, constituée par la population cible, sa taille mérite bien que les
projets considérés au sein du CDA bénéficient d’une intégration appropriée de l’approche
genre, afin que les 108 agents de développement qui y travaillent, ainsi que les 40.000
personnes qui habitent Andohatapenaka et Ampefiloha Ambodirano, obtiennent une réelle
satisfaction dans la mesure où cette intégration du genre contribue davantage à l’atteinte des
objectifs préalablement fixés pour les divers projets existants.
Section 2 : Évaluation économique relative à l’approche genre à Madagascar
2.1. La réalité actuelle en matière d’approche genre à MadagascarLe MAP rapporte que la femme malgache est très active dans le cercle familial. Elle
est très professionnelle et responsable. Toutefois, selon le MAP, la présence et la participation
de la femme dans la vie publique et le secteur privé restent limitée.
2.2. Objectifs du MAP en matière d’approche genreLa participation de la femme dans la vie communautaire sera accrue et les droits de la
femme seront promus et protégés.
2.3. Les stratégies à adopter en vue de promouvoir l’égalité de genre et l’autonomisation des femmes
Selon le MAP, les stratégies à adopter pour promouvoir l’égalité de genre et
l’autonomisation des femmes consistent à :
1. Intégrer la dimension genre dans le développement
2. Favoriser l’accès des femmes aux opportunités économiques
3. Augmenter le nombre des femmes occupant des postes
supérieurs au niveau de l’administration locale, régionale et
nationale
4. Réduire les abus contre les femmes
5. Eliminer les pratiques traditionnelles qui affectent négativement
les femmes
6. Honorer les femmes en tant que source de la vie
7. Mettre en place une institution gouvernementale pour
promouvoir les conditions féminines
2.4. Les projets et activités prioritairesLes projets et activités prioritaires en matière d’approche genre définis dans le MAP
sont les suivants :
Projets et Activités prioritaires Responsable du projet
1. Créer au sein du gouvernement une institution chargée de promouvoir la participation, l’avancement et la protection des femmes
Ministre responsable de la promotion féminine
2. Promouvoir la participation des femmes aux affaires sociales, économiques et civiques
Ministre responsable de la promotion féminine
3. Recruter massivement des femmes pour augmenter leur nombre à tous les niveaux du secteur public
Ministre responsable de la Fonction Publique
2.5. Les indicateurs en matière d’approche genreLe MAP a retenu les indicateurs suivants pour l’évaluation socioéconomique en matière
d’approche genre à Madagascar
Indicateurs 2005 2012
1. Pourcentage de femmes au Parlement
12% 30%
2. Nombre de femmes dans le Gouvernement
1 6
3. Proportion de femmes dans les institutions locales, régionales et nationales (base 100)
100 300
4. Différence de salaires entre hommes et femmes dans le secteur privé
36% 18%
Section 3 : Méthodologie adoptée pour l’intégration du genre dans les projets du Conseil de Développement d’Andohatapenaka ou CDA
Quatre étapes ont été envisagées pour créer une égalité de genre dans une association
telle que le CDA ou Conseil de Développement d’Andohatapenaka, à savoir :
− L’audit organisationnel de genre
− La définition de la stratégie
− La mise en œuvre des actions, et
− Le suivi et l’évaluation
3.1. L’audit organisationnel de genreL’audit organisationnel de genre est à la base des plans d’égalité hommes / femmes
dans les associations. Il consiste à établir le constat, c’est-à-dire à analyser la situation actuelle
de l’association concernant la prise en compte du genre. Il s’agit pour cela :
a. de connaître la situation des hommes et des femmes dans l’association
(fonctions occupées, conditions de travail / d’action…) ;
b. de réunir des données désagrégées (hommes / femmes) concernant le
recrutement, la formation, les activités exercées ;
c. de mettre en évidence les points forts et les points faibles (inégalités de genre),
les lacunes de l’association, et
d. d’analyser les causes des déséquilibres.
Pour réaliser cet audit, on commence par initier un débat avec les membres de
l’association sur la perception que chacun et chacune a du genre. Pour initier ce débat, les
membres de l’association sont invités à faire un exercice approprié et débattre collectivement
des réponses proposées, afin de se forger une vision commune du genre. Le texte de cet
exercice approprié pour auto-évaluer la perception du genre est présenté à l’annexe 1 de ce
document.
Dans un deuxième temps, on procède à la collecte de quelques données de base sur
l’association. Ces données concernent :
- d’une part, les employés et adhérents et sont désagrégées par sexe (le
nombre d’employé(e)s et de bénévoles / adhérents, le salaire moyen
des employé(e)s, le nombre de personnes au niveau du bureau
exécutif, le nombre de personnes au niveau du conseil
d’administration, le nombre de personnes au niveau des postes à
responsabilité, tels les chefs de projet, etc., le nombre
d’animateurs/animatrices (agents de terrain), le nombre
d’employé(e)s et bénévoles ayant bénéficié d’une formation, et,
- d’autre part, les activités de l’association (le nombre de projets
ciblant les hommes uniquement, le nombre de projets ciblant les
femmes uniquement, le nombre de projets ciblant les hommes et les
femmes, et le nombre de projets tenant compte de l’approche genre.
Le questionnaire relatif à la collecte de quelques données de base sur l’association est
présenté à l’annexe 2 de ce document.
Enfin, l’audit de genre sur l’association est complété en invitant les responsables à
répondre aux questions relatives aux points suivants :
− L’engagement politique au sein de l’association pour intégrer le
genre dans les activités de développement
− Les ressources consacrées à l'intégration du genre ou à des
projets ciblant l’égalité hommes / femmes
− Les responsabilités assumées au sein de l’association pour
l'intégration du genre
− les procédures et les processus du cycle du projet qui prennent
en compte le genre
− L’intégration du genre dans les mécanismes en place pour le
développement du personnel
− L’existence d’outils ou de méthodologies spécifiques pour le
genre
Les informations recueillies dans le cadre du diagnostic seront regroupées dans un
tableau présentant séparément les forces, les faiblesses, les opportunités et les menaces
identifiées, dans différents domaines, à savoir : les différents facteurs identifiés favorisant ou
défavorisant la mise en œuvre de l’approche genre au CDA, la Structure ou Gouvernance
actuellement mise en place par les autorités compétentes, la demande actuelle en matière
d’approche genre au sein du CDA, compte tenu de la taille de la population bénéficiaire, et les
structures d’appui existantes à Madagascar
Le questionnaire relatif aux points précédents est présenté à l’annexe 3 de ce
document.
3.2. La définition de la stratégieSur la base des éléments mis en évidence dans le cadre de l’audit, il s’agit, en
concertation avec les hommes et les femmes de l’association, de :
1. Définir des objectifs à atteindre en matière d’égalité hommes / femmes ;
2. Identifier la stratégie et les actions appropriées pour atteindre ces objectifs, en tenant
compte des spécificités de l’association ;
3. Etablir un plan d’action ;
4. Affecter des moyens humains et financiers appropriés pour assurer la mise en œuvre
du plan d’action.
On peut utiliser à ce niveau la méthode de planification par objectifs (PPO) et s’aider
des questions suivantes :
1. Quelles améliorations apporter ?
2. Quels sont les facteurs clés de succès ?
3. Comment lutter contre les pratiques et comportements discriminatoires ?
3.3. La mise en œuvre des actionsLes actions à mettre en œuvre dans le cadre d’une politique de genre devront inclure :
1. La révision des procédures d’adhésion, de recrutement, de rémunération et de
promotion, d’élection des membres du bureau ou du conseil d’administration ;
2. L’information et la sensibilisation des salarié/e/s et des adhérent/e/s sur les principes et
les enjeux de l’égalité hommes / femmes ;
3. La formation « d’agents du genre » qui seront en charge de la mise en œuvre et du
suivi du plan d’action, de l’appui à l’intégration du genre dans les projets, et
4. La mise en place d’outils pratiques pour faciliter la prise en compte du genre dans les
interventions.
3.4. Le suivi et l’évaluationAfin d’inscrire la politique de genre dans la durée, il est essentiel d’assurer le suivi des
actions mises en oeuvre et d’évaluer l’impact de la politique de genre.
Les indicateurs suivants pourraient être utilisés pour mesurer la prise en compte du
genre dans une association (on peut également reprendre les outils de l’audit organisationnel
de genre pour mesurer les changements) :
1. Quantité et qualité du personnel bénévole et salarié compétent dans l’application de la
perspective genre ;
2. Nombre d’outils et de procédures créés ou modifiés pour tenir compte de la
perspective genre (ex : statuts de l’association, règlement intérieur, outils pour la
formulation des projets…) ;
3. Place de la perspective genre dans le dialogue avec les partenaires ;
4. Nombre de projets tenant compte du genre ;
5. Ressources (temps et argent) consacré à l’appui à l’intégration du genre dans
l’association et les projets.
Section 4 : Synthèse des réponses aux questionsLa synthèse des réponses aux questions a été réalisée grâce à l’utilisation d’une base
de données relationnelles Microsoft Access, laquelle servait à la saisie des données brutes
provenant des questionnaires d’enquête présentés en annexe, et a permis l’organisation des
réponses obtenues par secteur d’activités.
4.1. Notions sur l'Approche Genre
4.1.1. Savez-vous ce qu'on entend par "Approche Genre"?
a. Les réponses obtenues, tous secteurs confondus:- Etablissement de l'égalité entre l'homme et la femme
- L'homme et la femme sont considérés sur le même pied d"égalité
- L'approche genre est une mesure prise en vue d'éviter le "féminisme"
- L'approche genre est une mesure prise en vue de respecter l'égalité des droits entre l'homme
et la femme du point de vue des fonctions à assumer, des responsabilités, dans la vie
quotidienne, et en tant qu'acteurs du développement.
- L'approche genre est la stratégie qui permet de rendre effective l'égalité entre l'homme et la
femme dans les domaines du travail, de la rémunération, des droits de l'homme, de la vie
quotidienne.
- L'approche genre est la responsabilisation de l'homme et de la femme pour contribuer
ensemble aux activités du développement
- L'approche genre est une stratégie permettant de réaliser les activités de complémentarité
nécessaires dans la vie communautaire, entre l'homme et la femme, dans la mesure où ni
l'homme, ni la femme ne peut se suffire à lui-même (ou à elle-même), l'un(e) a toujours
besoin de l'autre.
- L'approche genre est une stratégie qui vise à établir l'égalité des droits entre l'homme et la
femme. L'égalité des droits n'est pas encore une réalité dans la mesure où les charges relatives
à l'éducation des enfants et à la gestion du budget familial incombent beaucoup plus à la
femme qu'au mari.
- L'approche genre est une stratégie qui vise à faire assumer à l'homme et à la femme les
mêmes responsabilités vis-à-vis de la société, des activités professionnelles, de la nation, de
la gestion du budget familial et des décisions à prendre dans tous les domaines qui peuvent les
concerner plus ou moins directement.
b. Synthèse des réponses :L’approche « genre et développement » cherche à assurer une répartition égale des
possibilités, des ressources et des bénéfices entre les différents groupes de la population visée
par une intervention. L’utilisation de cette approche aide les gestionnaires /planificateurs de
projets à identifier, à travers une analyse de genre, les différences importantes entre les rôles
et les responsabilités des femmes et des hommes et ce, afin d’obtenir des informations pour
rendre plus efficaces et égalitaires les politiques, les programmes et les projets de
développement.
Si le développement ne prend pas le genre en compte, il est en danger. En effet :
Les femmes représentent plus de la moitié de la
population ;
Sans elles, beaucoup de projets sont peu efficaces ;
Méconnaître les impacts différenciés sur les femmes
et les hommes peut accroître les discriminations qui
frappent les femmes.
4.1.2. Y a-t-il déjà eu des activités de formation sur l'approche genre pour le personnel du CDA? Si oui, qui a dispensé cette formation?
Synthèse des réponses :
C'est le Ministère de la Population qui a dispensé une formation en matière d'approche
genre au CDA.
4.1.3. Cette formation vous a-t-elle donné entière satisfaction, et partagez-vous les opinions des formateurs concernant les points de vue relatifs à l'approche genre présentés lors de la formation?
a. Les réponses obtenues, tous secteurs confondus:Oui, mais nous ne pouvons pas admettre que les femmes lancent des défis aux
hommes, sous quelque forme que ce soit.
Oui, dans l'ensemble, la formation nous a donné satisfaction. Nous pouvons, à ce sujet,
formuler les remarques suivantes:
- Le point de vue qui considère que le mari doit prendre son repas avant la femme est
inadmissible
- Il est inadmissible que le mari soit toujours considéré que le chef de la femme, bien
qu'il existe une revendication de l'égalité des droits de l'homme et de la femme.
- Le mari et la femme doivent bénéficier des mêmes droits en ce qui concerne la
possibilité de donner un nom au nouveau-né. La mère devrait y prendre part de manière
active.
- Comment se fait-il que ce soit toujours l'homme qui choisit son épouse et non jamais
l'inverse?
- Dans le cas où un groupe de personnes comprend plusieurs femmes et un seul
homme, comment se fait-il que la règle grammaticale utilisée pour indiquer un tel groupe
donne-t-elle toujours la priorité à l’homme en utilisant le pronom personnel « ils » au lieu de
« elles » ?
Oui, cette formation nous a donné satisfaction et nous a apporté quelque chose de
nouveau. A titre de remarques, nous pouvons formuler que:
- l'homme ne sera jamais le chef de la femme, à proprement parler.
- Sur le plan de la force physique, la femme ne peut être égale à l'homme
- Selon les traditions ancestrales, il existe toujours un écart entre l'homme et la femme.
- En ce qui concerne la façon de prendre des décisions, la femme peut prendre des
décisions à l’improviste, sans une étude approfondie préalable, telle que l'achat de telle ou
telle marchandise, ou la prise de la parole de façon beaucoup moins mâture que l'homme.
Cependant, en ce qui concerne la prise de responsabilités au niveau de la famille ou de
la société, la femme en assume beaucoup plus que l'homme.
b. Synthèse des réponses :Dans l’ensemble, la formation a donné satisfaction à tout le personnel du CDA et leur
a permis également de reconnaître qu’il existe des différences biologiques fondamentales
entre l’homme et la femme, ainsi que des responsabilités au niveau familial qui incombent
exclusivement, soit à l’homme, soit à la femme.
4.1.4. Dans le cas où l'approche genre est mise en pratique, quels seront d'après vous, les groupes cibles qui vont en tirer profit?
a. Les réponses obtenues, tous secteurs confondus:- Tous les groupes cibles seront bénéficiaires de la mise en pratique de l'approche
genre, surtout les femmes, dans la mesure où leur niveau actuel est encore très bas.
L'oppression dont les femmes sont victimes disparaîtra peut-être.
- Tout le monde, sans exception, en tirera profit, surtout les femmes, car ces dernières
ne feront plus face toutes seules à leurs problèmes.
- L'homme et la femme en seront tous deux bénéficiaires, sans aucune distinction.
- L'avantage de la femme réside dans le fait qu'elle ne sera plus contrainte à se plier
devant les décisions prises par le mari. Elle peut aussi exercer une certaine autorité.
- Le père, la mère, les enfants, la société et les collègues dans le milieu de travail sont
tous bénéficiaires.
b. Synthèse des réponses :Tout le personnel du CDA reconnaît que l’approche genre profitera à tout le monde
sans exception.
4.1.5. L'égalité entre l'homme et la femme compte t-elle parmi les objectifs du projet? Dans quelle mesure cet objectif répond-il aux attentes des groupes cibles?
a. Les réponses obtenues, tous secteurs confondus:Les femmes qui suivent les cours sont très nombreuses. Les femmes qui assument des
responsabilités au sein du CDA sont nettement plus nombreuses que les hommes. Cependant,
l'atelier "Fer" ne convient pas tout à fait à l'emploi des femmes. Le travail est dur et
occasionne beaucoup de bruit. Jusqu'à maintenant, l'atelier "Bois" n'a pas encore employé des
travailleurs du sexe féminin. Le travail dans l'atelier "Décortiquerie" s'avère trop difficile
pour les femmes dans la mesure où ce travail implique certaines activités particulières
exclusivement réservées aux hommes comme le transport à dos d'hommes des sacs de riz. Ce
sont les bailleurs de fonds qui exigent cette égalité entre l'homme et la femme.
Cas du CRENA: le mari et la femme doivent s'organiser et s'entendre pour amener les
enfants au CRENA pour la mesure du poids des enfants. Le mari a souvent peur de fréquenter
les bureaux.
Cette égalité entre l'homme et la femme permet aux femmes abandonnées par leur
mari et aux gens qui n'ont pas suivi des études très poussées d'exercer un métier normal.
Chez le dentiste, tous les bénéficiaires reçoivent les mêmes types de soins bucco-
dentaires.
b. Synthèse des réponses :Tout le personnel du CDA reconnaît que l’égalité entre l’homme et la femme compte
parmi les objectifs des projets existants au CDA. Cet objectif répond aux attentes des groupes
cibles dans la mesure où les activités retenues et y afférentes sont en rapport étroit avec leurs
besoins spécifiques.
4.1.6. L'application de l'approche genre constitue-elle un des vœux des bénéficiaires?
Dans l’ensemble, les bénéficiaires sont animés par l'espoir d'une meilleure condition
de vie à la suite d'une mise en application de l'approche genre. On peut alors constater que la
population passive devient active, plus indépendante et plus responsable et parvient à subvenir
aux besoins de la famille.
4.2. Les manifestations de l'approche Genre
4.2.1. Au niveau des activités du projet, avez-vous déjà constaté une mise en pratique de l'approche genre? Les activités du projet témoignent-elles de l'existence de l'approche genre? Détailler la réponse.
a. Les réponses obtenues, tous secteurs confondus:Il existe une participation des parents d'élèves aux activités relatives à la scolarisation
(cantine par exemple). Les hommes et les femmes bénéficient des mêmes avantages et ont les
mêmes obligations dans toutes les activités entreprises par le CDA (formation, gestion des
coopératives financières, activités artisanales par exemple). 70% des femmes habitant la zone
viennent piler le riz dans l'atelier "Decortiquerie".
Les travaux effectués dans l'atelier "Bois" peuvent ne pas être réalisés par des femmes
(qualité des produits obtenus, compétences exigées de la part des agents)
Cas du CRENA: cette mise en pratique de l'approche genre existe mais on ne s'en rend
pas toujours compte. Dans les activités de sensibilisation relatives à la préparation des repas,
le mari est encouragé à prendre part aux activités culinaires familiales. Il prend part également
à la lessive et aux travaux de ménage.
En cas de problèmes, c'est souvent la mère de famille qui prend contact avec
l'assistante sociale, surtout dans le cas des femmes chefs de ménage.
En ce qui concerne la délivrance des copies d'acte de naissance, tous les enfants, filles
ou garçons, bénéficient du même droit.
Tous les individus, hommes ou femmes, ont le droit d'avoir un logement (cas du
village Rakotomalala)
Cas du RFP: Tous les hommes et toutes les femmes ont droit à la scolarisation.
Cas de la dentisterie: en ce qui concerne les modalités de travail mises en vigueur, on
constate que ce sont toujours les femmes qui se constituent assistantes du dentiste.
b. Synthèse des réponses :Dans l’ensemble, les agents du CDA ont déjà constaté une mise en pratique de
l’approche genre et admettent que certaines activités du CDA témoignent de l’existence de
l’approche genre
4.2.2. Les activités du projet accusent-elles une répartition non équitable des tâches pour l'homme et la femme? L'homme et la femme sont-ils traités de la même façon vis-à-vis de leurs activités professionnelles?
a. Les réponses obtenues, tous secteurs confondus:C'est le personnel de sexe masculin qui s'occupe des hommes. De même, c'est le
personnel de sexe féminin qui s'occupe exclusivement des problèmes concernant les femmes.
Il n'existe pas d'agents polyvalents. En cas de congé d'un agent, il peut être remplacé par
n'importe quel autre agent, et il existe un phénomène de complémentarité au sein des équipes.
Il n'existe aucune répartition non équitable des tâches pour l'homme et la femme. Tout est
OK.
Autrefois, il existait à l'atelier "Décortiquerie" une secrétaire, mais il n'y avait
pratiquement pas de travail qui lui convenait exactement. Dans le secteur Social, chacun
exécute les tâches qui lui ont été attribuées. La plupart des agents sont de sexe féminin, Un
seul agent est de sexe masculin.
On peut remarquer que dans le cas des travaux relatifs à la dentisterie, les
rémunérations devraient être les mêmes pour tous les agents. En effet, même si les femmes
aiment assumer des responsabilités, les compétences sont pratiquement les mêmes.
b. Synthèse des réponses :Les réponses obtenues dépendent des caractéristiques spécifiques des ateliers, vis-à-
vis des conditions spéciales de travail, selon que le métier considéré exige uniquement un
personnel de sexe masculin ou non.
4.2.3. A-t-on accordé une attention particulière aux problèmes spécifiques de la femme? (Contraintes, horaires, garde d'enfants, etc.) Donnez des exemples.
a. Les réponses obtenues, tous secteurs confondus:Oui, pour RFP par exemple, En cas de maladies de leurs enfants, les femmes peuvent
bénéficier d'une journée de repos pour s'occuper de ces derniers. Elles ont droit à une
permission au cas où elles ont un examen ou un concours à passer dans la fonction publique
par exemple.
Il existe d'une garderie pour s'occuper de leurs enfants, en cas de problèmes en rapport
avec l'exécution du travail.
Pour le PAPM par exemple, il existe une prise en compte du lieu d'exploitation, dans
la mesure où un agent de suivi effectue des descentes sur terrain, pour se rendre compte de
l'existence de problèmes éventuels sur le lieu de travail (conjoncture défavorable, commerce
au ralenti, retard de remboursement, intensité de la concurrence). Cas du PAIC: les femmes
enceintes ou qui allaitent bénéficient d'une aide alimentaire, en plus des vivres contre travail.
Non, il n'existe pas de considérations particulières de l'homme ou de la femme
concernant les prix des services. En ce qui concerne les agents recrutés dans l'atelier
"Artisanat", les individus qui ont des problèmes familiaux ont été particulièrement ciblés et
formés, afin qu'ils puissent avoir accès à de meilleures conditions de vie dans la futur.
Il est à remarquer que la plupart de ces agents sont des femmes délaissées,
abandonnées par leurs maris, et dont les mariages n'ont pas été légitimes. Tous les
bénéficiaires sont traités de la même manière.
En ce qui concerne la dentisterie par exemple, des efforts sont entrepris pour recevoir
tous les patients qui se présentent. Cependant, les femmes sont souvent moins
compréhensives, si bien que les activités de l'après-midi sont souvent retardées.
Dans le domaine de la santé, une collaboration étroite avec l'assistante sociale a permis
de réaliser des visites à domicile, et d'étudier de près le cas des malades tuberculeux. Lors des
visites à domicile, les responsables examinent tout d'abord de près l'horaire d'activité du
patient visité. Des rendez-vous sont fixés en tenant compte de l'horaire du patient, avec
collaboration du chef de quartier.
En ce qui concerne plus particulièrement le cas des enfants, les parents sont informés
des droits de ces derniers lors des visites de l'assistante sociale.
b. Synthèse des réponses :D’une manière générale, une attention particulière a déjà été accordée aux problèmes
spécifiques de la femme dans les divers secteurs existants au sein du CDA, et les exemples à
ce sujet sont multiples.
4.2.4. A-t-on déjà examiné de près les impacts possibles du projet sur l'homme et la femme? Si oui, comment?
a. Les réponses obtenues, tous secteurs confondus:Oui. Il existe, à ce sujet, des mesures d'accompagnement familial.
Cas du RFP: Si, dans le passé, les filles et les garçons étaient séparés lors des
recréations, ils peuvent désormais être ensemble.
Le personnel constituant les gens de maisons est composé des deux sexes, Il en est de
même du personnel de la coupe et couture. Il existe une amélioration des relations entre les
jeunes. Cas du PAPM: Le développement des activités de l'agriculture a donné lieu à une
amélioration du revenu familial, grâce à une émancipation des femmes, lesquelles participent
activement à l'alimentation, à la scolarisation, aux activités de soins, à l'acquisition de biens
familiaux. Il est exigé de l'homme d'informer son épouse du montant du prêt qui lui a été
octroyé, lequel nécessite le consentement préalable de cette dernière. En cas de problèmes, le
couple devrait assumer ensemble les responsabilités y afférentes.
L'existence de la machine à décortiquer permet aux utilisateurs d'avoir une meilleure
gestion de leur vie quotidienne. Quant à l'activité artisanale, elle permet aux femmes en
situation difficile d'acheter des nourritures, de scolariser leurs enfants et de mieux faire face
aux difficultés de la vie.
Oui. Depuis la création du CRENA, la mortalité due à l'insuffisance nutritionnelle a
diminué. Des activités de sensibilisation en matière de nutrition ont déjà été réalisées
(information et mode de gestion en vue de protéger les enfants).
Les conseils qui ont été donnés aux mères de famille leur ont été tous indispensables et
les ont beaucoup aidé à résoudre leurs problèmes, surtout pour les femmes chefs de ménage.
Le taux de scolarisation des enfants a nettement augmenté (85%). 1000 copies ont pu être
distribuées, et la constitution de tous les dossiers a été prise en charge depuis Mars 2003, sans
distinction de sexe. Le taux de couverture vaccinale a augmenté et le taux de prévalence des
maladies infantiles a diminué. 80% des patients en matière de santé bucco-dentaire ont eu
satisfaction.
b. Synthèse des réponses :D’une manière générale, les impacts possibles des projets sur l’homme et la femme
ont été examinés de près. Les changements finaux, c’est-à-dire l’impact des projets, porteront
ainsi sur :
- les niveaux de vie effectifs des bénéficiaires des dits
programmes, tels que l’augmentation de leurs revenus,
l’amélioration de leur état nutritionnel
- l’accroissement du taux d’alphabétisation
- une plus large participation des groupes cibles à la
planification et aux prises de décision en matière de
développement, du fait de leur responsabilisation
- une plus grande capacité de développement autonome et
auto-entretenu des groupes bénéficiaires
Certains éléments de l’impact commenceront à apparaître au cours de la phase
d’exécution des projets (comme l’augmentation de l’emploi, des revenus et des niveaux
nutritionnels). D’autres, comme l’amélioration du taux d’alphabétisation ou la capacité de
développement auto-entretenu, n’apparaîtront généralement, en raison de leur nature, que
quelques années après l’achèvement des projets proprement dits.
4.2.5. A-t-on déjà rencontré des problèmes de genre au niveau du projet? Détailler, donner des exemples.
a. Les réponses obtenues, tous secteurs confondus:En cas de discussions, les femmes s'unissent pour contester les propositions de l'agent
du Personnel. Le service du personnel se trouve en position minoritaire car il ne compte qu'un
seul agent (de sexe masculin). Au sein des agents (Chef Personnel, bénéficiaires), il existe un
certain atmosphère de mésentente.
Parmi les autres problèmes de genre évoqués par les agents du CDA, on peut
mentionner :
- Les femmes victimes de violence qui sont nombreuses.
- l’existence de certains maris qui abandonnent leur foyer.
- l’existence de beaucoup de femmes qui sont handicapées par des maladies mentales,
mais dont la plupart n'ont pas été mariées légitimement et ne connaissent pas leurs droits.
b. Synthèse des réponses :Les réponses obtenues dépendent des secteurs concernés. D’une manière générale, les
problèmes de genre dont parlent les agents concernent les réunions qui occasionnent de
multiples débats au sein des membres du personnel, et les problèmes particuliers des groupes
cibles au niveau de leurs foyers respectifs.
4.2.6. Au niveau du groupe cible, les hommes sont-ils plus nombreux que les femmes?
a. Les réponses obtenues, tous secteurs confondus:Dans la scolarisation, les filles sont plus nombreuses que les garçons (488 filles contre
310 garçons).
Cas du RFP: les hommes sont plus nombreux que les femmes (60% de l'effectif total
sont constitués par des hommes)
Cas du PAPM: les femmes sont plus nombreuses, en constituant les 82% de l'effectif
total. Les femmes sont également majoritaires dans le cas du PAIC.
Dans le cas du BIT/FPEC, les hommes sont majoritaires. Tous les agents sont de sexe
masculin.
En général, les femmes sont plus nombreuses que les hommes (90% des bénéficiaires
sont des femmes). La raison essentielle en est que les bénéficiaires sont essentiellement
composées de filles mères, de veuves, de femmes abandonnées, de femmes ayant beaucoup
d'enfants, d'orphelines de père et de mère qui sont élevées par leurs grand-mères qui sont déjà
vieilles mais ont encore des charges à supporter.
b. Synthèse des réponsesDans le cas général, les femmes sont toujours plus nombreuses que les hommes, sauf
dans les cas où les conditions de travail sont exclusivement réservées pour le personnel de
sexe masculin.
4.2.7. Y a-t-il déjà eu des activités au niveau du projet, qui prennent en compte l'approche genre?
a. Les réponses obtenues, tous secteurs confondus:Oui. Dans le cas de la scolarisation, des activités de sensibilisation ont été menées
auprès des parents d'élèves, pour que les filles et les garçons bénéficient du même droit à
l'éducation et assument les mêmes obligations.
Le nombre des participants de sexe masculin aux différentes réunions a nettement
augmenté.
Cas de la RFP: une formation en matière de Santé de Reproduction des Adolescents
(Planning familial) a été dispensée aux femmes mariées, en collaboration avec Marie Stolpes,
TOP Réseau.
Cas du PAIC: des campagnes d'alphabétisation des mères ont été menées. Des travaux
communautaires ont été organisés dans le domaine du curage des canaux et de la
réhabilitation des ruelles.
Non, il est difficile aux femmes d'exercer les métiers qui existent au niveau de l'atelier.
Oui. Il existe des activités de sensibilisation de tous les mariés dans le but de les
convaincre à se rendre aux réunions, afin qu'ils bénéficient des conseils qui y sont donnés.
Il existe déjà une collaboration avec le PSI (activités de sensibilisation des jeunes dans
la lutte contre le VIH/SIDA, en matière de Santé de Reproduction et dans la lutte contre les
drogues).
Il existe également des activités de sensibilisation en matière de planification
familiale, d'hygiène et des maladies diarrhéiques. Des activités de collaboration avec le LGW
(LIFE GIVING WATER) et le FNUAP ont été entreprises, au bénéfice de tous les enfants de
la zone.
Il existe un projet VCV (Volontariat contre la violence) au bénéfice des femmes et des
enfants).
b. Synthèse des réponses :De nombreuses activités réalisées au niveau du projet prennent en compte l’approche
genre.
4.3. Les attentes de bénéficiaires
4.3.1. Pensez-vous que les bénéficiaires savent ce que veut dire "approche genre"?
a. Les réponses obtenues, tous secteurs confondus:Non. Les bénéficiaires ne savent pas ce qu'on entend par "approche genre". Les seules
notions qu'ils possèdent concernent le Civisme et la Morale. Ils savent seulement que les
femmes sont plus nombreuses que les hommes au sein du CDA. Ils savent seulement que le
mari est le premier responsable du ménage, celui qui garantit l'existence de la nourriture
quotidienne. La femme s'occupe du ménage et du planning des activités familiales. L'homme
est fait pour chercher de l'argent en vue de subvenir aux besoins familiaux.
b. Synthèse des réponses :En général, les bénéficiaires ne semblent pas savoir ce qu’on entend par approche
genre.
4.3.2. Quelles sont les attentes des bénéficiaires concernant l'application de l'approche genre?
a. Les réponses obtenues, tous secteurs confondus:Les agents du secteur Développement n’ont donné aucune réponse à ce sujet. Quant
aux agents du secteur Economie, ils ne voient pas quelles peuvent être leurs attentes dans la
mise en application de l'approche genre dans le projet. En ce qui concerne les bénéficiaires
travaillant dans le secteur Social, ils affirment qu’ils ne savent pas grand-chose au sujet des
attentes qu'ils devraient avoir en matière d'approche genre.
b. Synthèse des réponses :En général, les bénéficiaires ne savent pas grand-chose au sujet des attentes qu'ils
devraient avoir en matière d'approche genre.
4.3.3. Selon vous, l'approche genre est-elle applicable à ce projet?
a. Les réponses obtenues, tous secteurs confondus:Les agents du secteur Développement ont donné à ce sujet une réponse affirmative. De
leur côté, ceux qui travaillent dans le secteur Economie ont émis quelque réserve. En effet, ils
pensent que l'approche genre pourrait être applicable mais très difficilement, en raison du
caractère très dur du travail (décortiquerie, bois). Ils donnent ainsi l’exemple de l’atelier
« Fer », pour lequel, il serait hors de question de faire une application de l’approche genre. Le
personnel du secteur social prend une position intermédiaire en affirmant que l'approche genre
est applicable à ce projet, mais c'est une œuvre de longue haleine. Le plus souvent, les
femmes luttent seules dans la vie et sont des chefs de ménages.
b. Synthèse des réponses :Les réponses obtenues dépendent du rapport que présentent les catégories de métier
existantes dans les ateliers avec les aptitudes physiques féminines à les exécuter.
4.3.4. Selon vous, l'approche genre constitue t-elle un des éléments moteurs du projet ou simplement un élément facultatif à son fonctionnement? Expliquer pourquoi.
a. Les réponses obtenues, tous secteurs confondus:Les agents du secteur Développement pensent que l'approche genre constitue
indiscutablement un élément indispensable pour le déroulement normal des activités du CDA,
pour les raisons ci-après:
- Elle incite tout un chacun à assumer ses responsabilités vis-à-vis du projet
- La réalisation du développement ne peut être assurée par la seule intervention des
hommes ou des femmes exclusivement. Elle est conditionnée par un mouvement de solidarité
de toutes les parties prenantes, sans distinction de sexe.
- Il ne peut y avoir développement si un des membres de l'association a été mis à
l'écart et s'est senti opprimé.
- les femmes sont majoritaires au sein du CDA. Négliger leur situation équivaudrait
ainsi à ne pas prendre en compte les intérêts da la majorité des membres des associations
existantes au sein du CDA.
De leur côté, les agents du secteur Economie trouvent que l'approche genre constitue
un élément moteur du projet car elle permet à chacun d'assumer les responsabilités qui lui
concernent particulièrement. Les femmes se sentent plus responsables et en sont fières. Les
hommes ne peuvent tout faire, surtout dans le domaine des travaux ménagers.
Les agents du secteur Social pensent aussi que l'approche genre constitue un élément
moteur car elle constitue une base pour le développement. Ainsi, ils trouvent que :
- Le développement n'est pas réservé uniquement aux femmes ou aux hommes
- Les inégalités subsistent encore dans de nombreux domaines. Les conditions de
l'homme, comme celles de la femme, nécessitent encore d'être examinées de près pour qu'il y
ait développement.
- La contribution simultanée de l'homme et de la femme dans toutes les activités
conduisant au développement est une des conditions indispensables pour sa réalisation.
- La solidarité et la collaboration conduisent au développement, L'homme ou la femme
ne doit pas lutter seul(e). Les activités de l'homme et de la femme sont complémentaires.
b. Synthèse des réponses :Tout le monde s’accorde à reconnaître que l’approche genre constitue un élément
moteur du projet.
4.2.5. D'après vous, l'approche genre conduira t-elle vraiment au développement, à une amélioration des résultats et à une meilleure planification des activités?
a. Les réponses obtenues, tous secteurs confondus:La réponse des agents du secteur Développement est positive, et ils donnent l’exemple
du PAPM dans lequel les femmes peuvent occuper des postes de responsabilité pour le
développement. Les agents du secteur Economie pensent également que l'approche genre
conduira effectivement au développement, tandis que ceux du secteur Social précisent que
l'approche genre conduira vraiment vers le développement dans la mesure elle contribuera à
l'amélioration des conditions de vie de la population, de la famille, des conditions de travail
des individus
b. Synthèse des réponses :Tous les agents du CDA ont la certitude que l’approche genre conduira vers le
développement
4.2.6. Avez-vous des suggestions personnelles concernant l'application de l'approche genre?
a. Les réponses obtenues, tous secteurs confondus:
Les agents du secteur Développement pensent qu’il faudrait poursuivre les actions de
sensibilisation en matière d'approche genre, accompagnées de descentes sur terrain. Ils
remarquent que seule un petite minorité des membres du comité de gestion occupent des
postes de responsabilité. Il faudra donc en attribuer à ceux parmi eux qui n’en occupent pas
encore.
Les agents du secteur Economie suggèrent que la sensibilisation des bas quartiers en
matière d'approche devrait être entreprise, surtout des hommes qui y habitent. Ils ajoutent que
des activités de formation s'avèrent indispensables car une pédagogie en rapport avec le
niveau d'instruction et la mentalité des bénéficiaires est nécessaire, pour que la question
abordée ne se réduise pas à un simple discours,
Quant aux travailleurs au sein du secteur Social, ils pensent que les différentes
hiérarchies de décisions gouvernementales doivent être convaincues de l'importance de la
mise en application de l'approche genre. Ils insistent sur le fait qu’il devrait y avoir des
résultats palpables dans la mise en pratique de l'approche genre dans les projets de
développement. Ils pensent aussi qu’il devrait y avoir un financement suffisant des activités
relatives à la mise en pratique de l'approche genre. Les responsables devraient être
particulièrement sensibilisés à ce sujet. On devrait faire assumer à chacun les responsabilités
qui sont en rapport étroit avec ses véritables compétences, en vue d'éviter toute injustice. Il
devrait y avoir des projets permettant à l'homme et à la femme de prendre part de façon réelle
et active aux différentes activités y afférentes. Les droits de la femme devraient être mises en
application de façon effective et non pas rester au simple stade de slogan.
b. Synthèse des réponses :La sensibilisation, la formation et le financement en matière d’approche genre
apparaissent aux yeux des agents du CDA comme des conditions fondamentales pour la mise
en œuvre de l’application de l’approche genre.
4.2.7. Etes-vous disposé(e) à assumer toutes les responsabilités relatives à l'application de l'approche genre?
a. Les réponses obtenues, tous secteurs confondus:La réponse obtenue à ce sujet a été « Oui », quel que soit le secteur enquêté.
b. Synthèse des réponses :Tous les agents du CDA semblent disposés à assumer leurs responsabilités relatives à
l’application de l’approche genre au niveau de leurs projets.
Section 5 : Autoévaluation de la perception du genre pour les agents du CDA
5.1. Présentation de l’exerciceLes données relatives à l’autoévaluation de la perception du genre ont été traitées sous
Microsoft Access. Ce qui a permis de présenter le tableau suivant, à partir de Ms Access ou
Ms Excel. Un numéro a été attribué à chaque affirmation sur le genre, en vue de pouvoir en
faire une identification, chaque fois que cela s’avèrera nécessaire dans les analyses qui vont
suivre.
Tableau 5 : Autoévaluation de la perception du genreAffirmation N°
Affirmation sur le genre D'accord avec l'affirmation
Non d'accord avec l'affirmation
1 Les hommes et les femmes ne pourront jamais être égaux puisqu'ils sont biologiquement différents 58,33%
41,67%
2 Le genre est un terme utilisé pour désigner les femmes 25,00%
75,00%
3 Il est normal que les femmes gagnent moins que les hommes parce qu'elles s'absentent plus souvent pour les besoins familiaux 41,67%
58,33%
4 Intégrer les femmes dans les différents projets de développement est important puisque cela permet d'augmenter l'efficacité des projets. 75,00%
25,00%
5 L'objectif le plus important en matière de développement est de permettre aux femmes d'avoir accès à une autonomie financière 58,33%
41,67%
6 Il est normal que les hommes et les femmes exécutent des tâches différentes dans la vie de tous les jours 75,00%
25,00%
7 Les hommes n'ont pas le choix : pour être respectés, ils ne peuvent pas changer de rôle 16,67%
83,33%
8 Il est anormal que les femmes aient un salaire inférieur à celui des hommes à travail et à compétences égales 41,67%
58,33%
9 Il n'est pas normal que les femmes rurales ne gagnent pas d'argent en cultivant leurs champs 50,00%
50,00%
10 C'est en permettant aux filles d'avoir accès aux études que l'on contribuera à réduire les inégalités entre les hommes et les femmes 100,00%
0,00%
11 Les femmes doivent pouvoir avoir accès aux professions dites "masculines" (ex : maçon, mécanicien, plombier...) 58,33%
41,67%
Affirmation N°
Affirmation sur le genre D'accord avec l'affirmation
Non d'accord avec l'affirmation
12 Nous ne devrions pas encourager le développement du mouvement des femmes autonomes car cela pourrait être source de division au sein des communautés 8,33%
91,67%
13 Encourager le développement et le maintien des traditions féminines (couture, cuisine) est une stratégie efficace pour permettre l'émancipation / le renforcement du pouvoir des femmes 58,33%
41,67%
14 L'émancipation / le renforcement du pouvoir des femmes signifie nécessairement une perte de pouvoir pour les hommes 0,00%
100,00%
5.2. Analyse graphique des résultatsLes résultats obtenus, relatifs à l’autoévaluation de la perception du genre, peuvent
déjà être analysés à partir du tableau précédent. Cependant, par souci de clarté et pour une
meilleure présentation des dits résultats, il serait plus avantageux de donner une analyse
graphique des données présentées dans ce tableau. Ce qui aiderait plus rapidement
l’observateur à remarquer les différences significatives quant aux pourcentages des réponses
obtenus concernant les avis des agents selon les affirmations qui leur sont présentées. Dans
l’analyse graphique, seuls les numéros des différentes affirmations sont présentés, par souci
de place pour la présentation graphique. L’observateur est invité à se référer au tableau
précédent pour de plus amples informations concernant ces différentes données.
Une vue d’ensemble du graphique présenté ci-dessous permet à l’observateur de
remarquer que, d’une manière générale, les avis sont partagés concernant le fondement des
différentes affirmations. Ce qui suppose la nécessité de mettre au point les connaissances des
agents vis-à-vis des notions sur le genre qui sont en rapport avec les affirmations qui leur ont
été présentées. Cependant, il est déjà encourageant de remarquer que 75% des agents sont
d’accord sur le fait qu’« Intégrer les femmes dans les différents projets de développement est
important puisque cela permet d'augmenter l'efficacité des projets. » (Affirmation n°4). De
même, 75% des agents s’accordent à reconnaître qu’« il est normal que les hommes et les
femmes exécutent des tâches différentes dans la vie de tous les jours » (Affirmation n°6). Il
est encourageant de constater à partir des données présentées que tous les agents (autrement
100%) sont d’accord sur le fait que « C'est en permettant aux filles d'avoir accès aux études
que l'on contribuera à réduire les inégalités entre les hommes et les femmes » (Affirmation
n°10). De même, cela constitue un atout de remarquer qu’aucun agent (c’est-à-dire 0,00%)
n’est d’accord sur le fait que « l'émancipation / le renforcement du pouvoir des femmes
signifie nécessairement une perte de pouvoir pour les hommes ».
L’intérêt particulier de l’analyse graphique des données réside dans le fait que
le diagramme en bâtons obtenus donne d’emblée à l’observateur une vue d’ensemble
de la situation relative aux réponses données par les différents agents du CDA.
En bref, il importe d’insister sur le fait que l’autoévaluation de la perception du genre
représente l’une des tâches indispensables pour réaliser l’audit organisationnel, qui constitue
la première étape dans la méthodologie adoptée pour l’intégration du genre dans les projets du
Conseil de Développement d’Andohatapenaka ou CDA
.Il fallait ainsi commencer par initier un débat avec les membres de l’association sur la
perception que chacun et chacune a du genre. Pour initier ce débat, les membres ont dû faire
cet exercice sur l’autoévaluation du genre et débattre collectivement des réponses proposées,
afin de se forger une vision commune du genre.
La page suivante présente le graphique relatif aux différents pourcentages des agents
qui sont d’accord ou non aux différentes affirmations figurant dans le tableau relatif à
l’autoévaluation des agents du CDA.
Analyse des réponses relatives à l'autoévaluation de la perception du genre
58,33%
25,00%
41,67%
75,00%
58,33%
75,00%
16,67%
41,67%
50,00%
100,00%
58,33%
8,33%
58,33%
0,00%
41,67%
75,00%
58,33%
25,00%
41,67%
25,00%
83,33%
58,33%
50,00%
0,00%
41,67%
91,67%
41,67%
100,00%
0,00%
20,00%
40,00%
60,00%
80,00%
100,00%
120,00%
N°s relatifs aux affirmations présentées au tableau précédent
Pou
rcen
tage
des
age
nts
qui s
ont d
'acc
ord
ou n
on
D'accord avec l'affirmationNon d'accord avec l'affirmation
D'accord avec l'affirmation 58,33 25,00 41,67 75,00 58,3375,00 16,6741,67 50,00 100,0 58,33 8,33 58,33 0,00
Non d'accord avec l'affirmation 41,67 75,00 58,33 25,00 41,6725,00 83,3358,33 50,00 0,00 41,67 91,67 41,67 100,0
1 2 3 4 5 6 7 8 9 10 11 12 13 14
Figure 6 : Analyse graphique des résultats de l’auto-évaluation:
Conclusion du Chapitre 1L’analyse de la situation en matière d’approche genre, abordée dans le chapitre 1, a
permis de présenter successivement le diagnostic stratégique, l’évaluation économique
relative à l’approche genre à Madagascar, la méthodologie adoptée pour l’intégration du genre
dans les projets du Conseil de Développement d’Andohatapenaka ou CDA, la synthèse des
réponses aux questions qui ont été posées aux agents du CDA, et finalement, l’autoévaluation
de la perception du genre pour les agents du CDA. La question qui se pose est alors de savoir
comment se fera au juste cette intégration de l’approche genre au sein du CDA. Ce qui nous
amène au chapitre suivant qui concerne le mode d’intégration de l’approche genre au sein du
CDA.
Chapitre 2 : Mode d’intégration de l’Approche Genre
IntroductionLe mode d’intégration de l’Approche Genre, abordé dans ce chapitre, comprendra la
présentation du Cadre logique sensible au genre de chaque secteur d’activités
(Développement, Economie et Social et Administratif), la Matrice des activités et
responsabilités relative à chaque secteur, et le Diagramme des flux d’activités des dits
secteurs.
Section 1 : Cadre logique sensible au genreLe cadre logique est un instrument de gestion de base utilisé par la plupart des
organismes de développement. Il facilite la diffusion d'une information claire sur la
planification d'un projet mais permet aussi de suivre et d'évaluer les résultats de celui-ci. « Il
s’agit à la fois d’un exercice et d’une méthode d’analyse, aussi bien que d’une mise en forme
des résultats de cet exercice, qui permet de présenter de façon systématique et logique les
objectifs d’un projet et leurs liens de causalité, d’indiquer les modes de vérification du degré
de réalisation des objectifs et de définir les hypothèses, extérieures au projet, qui peuvent
influencer sa réussite. »7
Le cadre logique, articulé autour de concepts interdépendants, se présente sous forme
d’une matrice à plusieurs entrées, qui comprend :
- la structure du projet qui est déclinée en objectif de
7 Commission des Communautés Européennes, 1993
développement, objectifs intermédiaires, résultats et
activités du projet ;
- les indicateurs objectivement vérifiables (IOV), qui sont
les objectifs immédiats, exprimés en termes quantitatifs,
qualitatifs, de temps, de groupes cibles et de lieu ; Ces
indicateurs vont montrer si :
le projet a un but qui influence d’une façon ou d’une autre les relations de
genre (objectif global/de développement)
le projet a des objectifs qui tiennent compte du genre (objectifs intermédiaires)
la répartition des bénéfices prend en compte les problèmes de genre (résultats)
Les problèmes de genre sont clairement énoncés dans l’exécution du projet
(activités)
- Les moyens de vérification (MV), lesquels font référence
aux sources d’information qui indiquent la progression du
projet en fonction des objectifs ; Ces moyens de
vérification doivent montrer si les données pour contrôler
le niveau d’atteinte du but et des objectifs intermédiaires
sont ventilées par sexe et analysées en termes de genre ;
- Les hypothèses critiques, lesquelles identifient les
facteurs hors contrôle du projet qui pourraient affecter la
mise en œuvre et la durabilité du projet ; Les hypothèses
critiques ou importantes doivent montrer :
Les facteurs externes importants et nécessaires pour
permettre que les objectifs soient sensibles au genre à
long terme,
Les facteurs externes importants nécessaires pour
atteindre les objectifs qui prennent en compte le
genre, et
Les facteurs externes importants qui doivent prévaloir
pour permettre d’avoir des bénéfices pour les hommes
et les femmes
- Les conditions préalables, qui sont les pré requis
indispensables pour démarrer le projet (elles ont
consignées sous les hypothèses critiques).
89
1.1. Cadre logique des projets du secteur Développement
Le Cadre logique des projets du secteur Développement figure en annexe 6. En ce qui
concerne le Mode d’élaboration du cadre logique sensible au genre pour la planification des
activités des secteurs Développement, Économique, Social et Administratif du CDA, cette
élaboration s’est inspirée du modèle proposée par l’ISNAR (International Service for National
Agricultural Research) présenté dans le Manuel intitulé « Training manual on gender
analysis for monitoring and evaluation », qui a été traduit en français.
Les activités figurant dans les cadres logiques ont conduit à l’élaboration des Matrices
des activités et responsabilités du secteur Développement, du secteur Economique, du secteur
Social et du secteur Administratif.
Les activités du secteur Développement sont interdépendantes pour la plupart.
- Les activités sont codifiées à l’aide de lettres alphabétiques telles que A, B, C, D,
- L’unité de temps utilisé est la semaine
- Les codes permettent d’identifier les activités qui sont liées entre elles.
- La dernière colonne indique le personnel responsable de la réalisation de l’activité.
1.2. Cadre logique des projets du secteur Economique
Le Cadre logique des projets du secteur Economique figure en annexe 7. Les activités
du secteur Economique ne sont pas liées entre elles. Le secteur économique comprend une
tâche principale qui concerne l’organisation professionnelle pour les parents ou les tuteurs des
enfants orphelins et vulnérables (OEV), qui concerne des groupes d’activités bien définis, à
savoir : les groupes Ouvrage bois, Coupe et couture, Gens de maison et Elevage, ainsi que les
ateliers Fer et Décortiquerie. Ce secteur comprend aussi l’intensification de la lutte contre la
VIH/SIDA, du fait que les répercussions économiques du taux de prévalence du VIH/SIDA
dans le secteur du travail sont graves car la maladie provoque généralement une baisse de
productivité des salariés, une augmentation des dépenses de santé, un taux élevé de rotation
de personnel et une difficulté de remplacement de la main-d’oeuvre qualifiée.
1.3. Cadre logique des projets du secteur Social
Le Cadre logique des projets du secteur Social figure en annexe 8. Les activités du
secteur Social sont aussi indépendantes. Elles sont au nombre de 19, au total.
1.4. Cadre logique des projets du secteur Administratif
Le Cadre logique des projets du secteur Administratif figure en annexe 9. Les activités
du secteur Administratif ne sont pas liées entre elles. Elles sont au nombre de 6 au total.
Cette présence ou non des liaisons entre les différentes activités a permis d’élaborer les diagrammes des flux d’activités à partir de Ms Project.
Après l’élaboration du cadre logique, un plan de travail va être établi. Ce qui permettra
tout au long du projet de s’assurer que les ressources seront utilisées efficacement. Il servira
également à la préparation du Budget. Pour son élaboration, quatre outils seront développés, à
savoir : (i) une matrice des activités et des responsabilités, (ii) un digramme des flux
d’activités, (iii) un calendrier de travail, et (iv) un emploi du temps.
Section 2 : Matrice des activités et responsabilitésEn se référant aux activités identifiées dans le cadre logique, il s’agit de : (i) détailler
les composantes de chaque activité, (ii) préciser la durée de chaque composante, (iii) repérer
les interactions entre les activités, et (iv) fixer à qui revient la responsabilité. Les tableaux
suivants présentent les matrices des activités et responsabilités des secteurs Développement,
Economie, Social et Administratif, conformément à leurs cadres logiques respectifs.
91
2.1. Matrice des activités et responsabilités du secteur Développement
Tableau 5 : Matrice des activités et responsabilités du secteur DéveloppementCode Détails des activités Durée
(semaines)
Soumise à
l’activité
Personnel
A Constitution de la commission de sélection des
bénéficiaires du projet de réinsertion professionnelle
selon l’approche genre
2 __ Conseil du Quartier et
CDA
B Identification et sélection des bénéficiaires
conformément à l’approche genre
4 A Commission de
sélection
C Identifier les besoins de formation selon l’approche
genre
1 A, B Formateurs
D Remise à niveau des stagiaires 16 C Formateurs
E Spécialisation des stagiaires dans diverses activités
professionnelles selon l’approche genre
24 C, D Formateurs
F Implication et responsabilisation des parents et des
stagiaires (réunion des parents, portes ouvertes,…)
pour la participation financière et l’engagement à
suivre les recommandations du CDA
2 B Conseil du quartier
G Sensibilisation de la population sur les activités du
Projet d’Appui aux Petits Métiers (PAPM)
2 ___ Assistantes Sociales
H Sensibilisation des parents d’élèves sur les activités du
Projet Scolarisation et de la Garderie
2 ___ Assistantes Sociales
I Accueil des futurs promoteurs et encadrement pour
constituer des dossiers
2 G Assistantes Sociales
J Formation en gestion simplifiée 4 I Formateurs
K Déblocage des prêts 2 J Responsable financier
L Suivi des promoteurs Continu K Assistantes Sociales
M Distribution de fournitures scolaires, d’uniformes et
payement des frais scolaires mensuels
2 H Assistantes Sociales
N Assurer les suivis des absences, et le suivi et
évaluation des motivations et des performances
Continu H Enseignants
O Visites à domicile et études de cas pour l’admission
des enfants bénéficiaires de la Garderie
2 H Assistantes Sociales
P Sélection des dossiers et admission 2 O Conseil du CDA
Q Responsabilisation des parents : réunion avec les
parents avant la rentrée
2 M Conseil du CDA
R Accompagnement familial (placements en emploi,
orientation vers le projet PAPM)
20 L Conseil du CDA,
Organismes d’Appui
S Visite médicale des enfants 2 P Médecins du CDA
T Eveil préscolaire pour les enfants : connaissance
générale, hygiène, jeux éducatifs,…
Continu ___ Enseignantes du
Préscolaire
Code Détails des activités Durée
(semaines)
Soumise à
l’activité
Personnel
U Descente dans le quartier pour l’animation et
sensibilisa sur les livres, dans les zones d’intervention
du Projet CAC
1 ___ Educateurs
responsables de la
Bibliothèque
V Appui aux clubs sportifs du quartier par la mise à
disposition d’infrastructures sportives et l’organisation
de tournois sportifs
Continu ___ Conseil du CDA,
Organisme d’appui,
Educateurs
2.2. Matrice des activités et responsabilités du secteur Economique
Tableau 5 : Matrice des activités et responsabilités du secteur EconomiqueCode Détails des activités Durée
(semaines)
Soumise à
l’activité
Personnel
A Organisation de la formation professionnelle pour les
parents ou les tuteurs des enfants orphelins et
vulnérables (OEV), conformément à l’approche genre
24 __ Formateurs, Conseil
du Quartier et CDA
B Intensification de la lutte contre le VIH/SIDA 52 ___ Conseil du Quartier et
CDA
C Lutte contre le travail des enfants 52 ___ Conseil du Quartier et
CDA
2.3. Matrice des activités et responsabilités du secteur Social
Tableau 5 : Matrice des activités et responsabilités du secteur SocialCode Détails des activités Durée
(semaines)
Soumise à
l’activité
Personnel
A Vaccination d’enfants de 0 à 5 ans 52 __ Centre Social et de
Santé
B Vaccination antitétanique 52 ___ Centre Social et de
Santé
C Distribution de vitamine A 52 ___ Centre Social et de
Santé
D Suivi de croissance (pesée, conseils diététiques…) 52 ___ Centre Social et de
Santé
E Consultation pré et post-natale 52 ___ Centre Social et de
Santé
F Déparasitage 52 ___ Centre Social et de
Santé
G Visite médicale des stagiaires en formation et autres 52 ___ Centre Social et de
93
Code Détails des activités Durée
(semaines)
Soumise à
l’activité
Personnel
Santé
H Visite médicale systématique GARDERIE/CRENA 52 ___ Centre Social et de
Santé
I Distribution « extrait foliaire » 52 ___ Centre Social et de
Santé
J Examen bucco-dentaire 52 ___ Dentisterie
K Consultation et prescription 52 ___ Dentisterie
L Soins 52 ___ Dentisterie
M Extractions 52 ___ Dentisterie
N Détartrage 52 ___ Dentisterie
O Animation bucco-dentaire 52 ___ Dentisterie
P Opération brosse à dents 52 ___ Dentisterie
Q Prise en charge alimentaire 52 ___ CRENA
R Préparation et distribution de repas 2 fois par jour 52 ___ CRENA
S Distribution de lait 52 ___ CRENA
2.4. Matrice des activités et responsabilités du secteur Administratif
Tableau 5 : Matrice des activités et responsabilités du secteur AdministratifCode Détails des activités Durée
(semaines)
Soumise à
l’activité
Personnel
A Administration et gestion du personnel selon l’approche genre, gestion des affaires sociales
52 __ Service du Personnel
B Entretien et réparation de biens mobiliers et immobiliers
52 ___ Service Technique
C Assistance technique des projets dans la réalisation de
leurs activités
52 ___ Service Technique
D Appui aux entités du quartier dans les travaux
communautaires
52 ___ Service Technique
E Suivi et gestion des ressources financières 52 ___ Service de la
Comptabilité et des
Finances
F Analyse financière à partir des données comptables 52 ___ Service de la
Comptabilité et des
Finances
Section 3 : Diagramme des flux d’activitésIl s’agit de présenter les activités de chaque secteur dans l’ordre dans lequel elles sont
censées se succéder, en arrêtant les dates de commencement et de fin, au plus tôt et au plus
tard. Le total de la durée des activités indiquera alors la durée minimale et maximale de
chaque projet, sachant que certaines activités ne peuvent en aucun cas être avancés ou
reportées. La durée et la période obligées de ces activités préciseront ainsi le chemin critique
de chaque projet pour aboutir dans les délais convenus.
Les Figures suivantes présentent les diagrammes des flux d’activités des secteurs
Développement, Economie, Social et Administratif.
Ces diagrammes des flux d’activités, encore appelés diagrammes de Gantt, ont été
construits en traitant directement les données relatives aux activités des divers secteurs
concernés sous Microsoft Project.
95
Nº Nom de la tâche Durée1 Constitution de la commission de sélection des bénéficiaires du projet de réinsertion professionnelle selon l’approche genre2 sms
2 Identification et sélection des bénéficiaires conformément à l’approche genre 4 sms
3 Identifier les besoins de formation selon l’approche genre 1 sm
4 Remise à niveau des stagiaires 16 sms
5 Spécialisation des stagiaires dans diverses activités professionnelles selon l’approche genre 24 sms
6 Implication et responsabilisation des parents et des stagiaires (réunion des parents, portes ouvertes,…) pour la participation financière et l’engagement à suivre les recommandations du CDA2 sms
7 Sensibilisation de la population sur les activités du Projet d’Appui aux Petits Métiers (PAPM) 2 sms
8 Sensibilisation des parents d’élèves sur les activités du Projet Scolarisation et de la Garderie 2 sms
9 Accueil des futurs promoteurs et encadrement pour constituer des dossiers 2 sms
10 Formation en gestion simplifiée 4 sms
11 Déblocage des prêts 2 sms
12 Suivi des promoteurs 52 sms
13 Distribution de fournitures scolaires, d’uniformes et payement des frais scolaires mensuels 2 sms
14 Assurer les suivis des absences, et le suivi et évaluation des motivations et des performances 52 sms
15 Visites à domicile et études de cas pour l’admission des enfants bénéficiaires de la Garderie 2 sms
16 Sélection des dossiers et admission 2 sms
17 Responsabilisation des parents : réunion avec les parents avant la rentrée 2 sms
Déc Jan Fév Mar Avr Mai Jui Jul Aoû Sep Oct Nov Déc1er trimestre 2e trimestre 3e trimestre 4e trimestre
3.1. Diagramme des flux d’activités du secteur Développement
Figure 6 : Diagramme des flux d’activités du secteur Développement
Le Diagramme des flux d’activités du Secteur Développement occupe trois pages successives en raison du grand nombre de tâches à
planifier (44 au total) et figurant déjà dans le Cadre Logique et dans la Matrice des Activités correspondants. Ce digramme montre aisément que
la plupart des dites activités sont interdépendantes, autrement dit, la réalisation de certaines d’entre elles conditionne au préalable le
commencement d’autres.
Nº Nom de la tâche Durée18 Accompagnement familial (placements en emploi, orientation vers le projet PAPM) 20 sms
19 Visite médicale des enfants 2 sms
20 Eveil préscolaire pour les enfants : connaissance générale, hygiène, jeux éducatifs,… 52 sms
21 Descente dans le quartier pour l’animation et sensibilisa sur les livres, dans les zones d’intervention du Projet CAC 1 sm
22 Appui aux clubs sportifs du quartier par la mise à disposition d’infrastructures sportives et l’organisation de tournois sportifs52 sms
23 Constitution de la commission de sélection des bénéficiaires du projet de réinsertion professionnelle selon l’approche genre2 sms
24 Identification et sélection des bénéficiaires conformément à l’approche genre 4 sms
25 Identifier les besoins de formation selon l’approche genre 1 sm
26 Remise à niveau des stagiaires 16 sms
27 Spécialisation des stagiaires dans diverses activités professionnelles selon l’approche genre 24 sms
28 Implication et responsabilisation des parents et des stagiaires (réunion des parents, portes ouvertes,…) pour la participation financière et l’engagement à suivre les recommandations du CDA2 sms
29 Sensibilisation de la population sur les activités du Projet d’Appui aux Petits Métiers (PAPM) 2 sms
30 Sensibilisation des parents d’élèves sur les activités du Projet Scolarisation et de la Garderie 2 sms
31 Accueil des futurs promoteurs et encadrement pour constituer des dossiers 2 sms
32 Formation en gestion simplifiée 4 sms
33 Déblocage des prêts 2 sms
34 Suivi des promoteurs 52 sms
35 Distribution de fournitures scolaires, d’uniformes et payement des frais scolaires mensuels 2 sms
Jan Fév Mar Avr Mai Jui Jul Aoû Sep Oct Nov Déc1er trimestre 2e trimestre 3e trimestre 4e trimestre
L’unité de temps choisi sur le diagramme est la semaine (noté « sm » au singulier, ou « sms » au pluriel, conformément à la notation par
défaut de Microsoft Project, qui est à l’origine de l’élaboration de ces diagrammes). La période couverte par le Diagramme est l’année
calendaire, c’est-à-dire 52 semaines, correspondant à un plan de travail annuel ou PTA). Les tâches sont supposées débuter en janvier 2008, mais
tout glissement est possible, compte tenu des éventuels facteurs de blocage naturellement imprévisibles et constituant des hypothèses de
réalisation s’ajoutant à ceux figurant déjà dans le Cadre Logique sensible au genre.
Nº Nom de la tâche Durée36 Assurer les suivis des absences, et le suivi et évaluation des motivations et des performances 52 sms
37 Visites à domicile et études de cas pour l’admission des enfants bénéficiaires de la Garderie 2 sms
38 Sélection des dossiers et admission 2 sms
39 Responsabilisation des parents : réunion avec les parents avant la rentrée 2 sms
40 Accompagnement familial (placements en emploi, orientation vers le projet PAPM) 20 sms
41 Visite médicale des enfants 2 sms
42 Eveil préscolaire pour les enfants : connaissance générale, hygiène, jeux éducatifs,… 52 sms
43 Descente dans le quartier pour l’animation et sensibilisa sur les livres, dans les zones d’intervention du Projet CAC 1 sm
44 Appui aux clubs sportifs du quartier par la mise à disposition d’infrastructures sportives et l’organisation de tournois sportifs52 sms
Jan Fév Mar Avr Mai Jui Jul Aoû Sep Oct Nov Déc1er trimestre 2e trimestre 3e trimestre 4e trimestre
3.2. Diagramme des flux d’activités du secteur EconomiqueFigure 6 : Diagramme des flux d’activités du Secteur Economique
L’organisation de la formation professionnelle pour les parents ou les tuteurs est prévue pour 6 mois ou 24 semaines. Les autres tâches
prévues pour le secteur Economique durent 52 semaines, c’est-à-dire s’étalent tout au long de l’année, de façon continue. Contrairement à ce qui
se passe dans le cas du diagramme des flux d’activités du secteur Développement, les activités du secteur Economique ne sont pas
interdépendantes. Autrement, les tâches peuvent débuter ensemble.
La relation étroite qui existe entre les tâches figurant dans le diagramme des flux d’activités ci-dessus et le secteur économique peut se
justifier de la façon suivante :
- l’organisation professionnelle pour les parents ou les tuteurs des enfants orphelins et vulnérables (OEV), conformément à l’approche
genre, concerne quatre groupes d’activités bien définis, à savoir : les groupes Ouvrage bois, Coupe et couture, Gens de maison et Elevage. Ces
groupes d’activités ont été déjà mentionnés dans le cadre logique sensible au genre du secteur économique.
- En ce qui concerne l’intensification de la lutte contre la VIH/SIDA, en partenariat avec le Secrétariat Exécutif/Conseil National de Lutte
contre le SIDA et le Ministère de la Population8, sa relation avec le secteur économique se justifie par le fait que les répercussions économiques
du taux de prévalence du VIH/SIDA dans le secteur du travail sont graves car la maladie provoque généralement une baisse de productivité des
salariés, une augmentation des dépenses de santé, un taux élevé de rotation de personnel et une difficulté de remplacement de la main-d’oeuvre
qualifiée. A ce sujet, les projections du taux de séroprévalence pour 2015 sont évaluées9 à 3% pour l’épidémie faible et de 15% pour l’épidémie
forte. Les données statistiques du Laboratoire National de Référence en janvier 2002 démontrent que la population active s’expose le plus au
VIH/SIDA ; de ce fait, le secteur du travail est celui classé à haut risque.
- Pour ce qui est de la lutte contre le travail des enfants, en partenariat avec l’IPEC/BIT (Programme International pour l’abolition du
travail des enfants), cette lutte permettra aux enfants concernés d’avoir l’occasion de continuer normalement leurs études primaires ou
secondaires, et d’avoir, de ce fait, l’opportunité d’entrer plus tard dans le milieu du travail avec une plus grande aptitude et une plus grande
8 L’ex-Ministère de la Population, actuellement fusionné avec le Ministère de la Santé9 INSTAT, 2004 - Projet pour l’amélioration de la productivité par la promotion d’un emploi décent.
productivité.
3.3. Diagramme des flux d’activités du secteur Social
Figure 6 : Diagramme des flux d’activités du Secteur Social
Nº Nom de la tâche Durée1 Vaccination d’enfants de 0 à 5 ans 52 sms
2 Vaccination antitétanique 52 sms
3 Distribution de vitamine A 52 sms
4 Suivi de croissance (pesée, conseils diététiques…) 52 sms
5 Consultation pré et post-natale 52 sms
6 Déparasitage 52 sms
7 Visite médicale des stagiaires en formation et autres 52 sms
8 Visite médicale systématique GARDERIE/CRENA 52 sms
9 Distribution « extrait foliaire » 52 sms
10 Examen bucco-dentaire 52 sms
11 Consultation et prescription 52 sms
12 Soins 52 sms
13 Extractions 52 sms
14 Détartrage 52 sms
15 Animation bucco-dentaire 52 sms
16 Opération brosse à dents 52 sms
17 Prise en charge alimentaire 52 sms
18 Préparation et distribution de repas 2 fois par jour 52 sms
19 Distribution de lait 52 sms
Jan Fév Mar Avr Mai Jui Jul Aoû Sep Oct Nov Déc1er trimestre 2e trimestre 3e trimestre 4e trimestre
Toutes les tâches du secteur social peuvent débuter ensemble car elles sont ne sont pas interdépendantes, en ce qui concerne la possibilité
de leur réalisation. Leurs durées respectives s’étendent tout au long de l’année, c’est-à-dire 52 semaines.
3.4. Diagramme des flux d’activités du secteur Administratif
Figure 6 : Diagramme des flux d’activités du Secteur Administratif
Nº Nom de la tâche Durée1 Administration et gestion du personnel selon l’approche genre, gestion des affaires sociales 52 sms
2 Entretien et réparation de biens mobiliers et immobiliers 52 sms
3 Assistance technique des projets dans la réalisation de leurs activités 52 sms
4 Appui aux entités du quartier dans les travaux communautaires 52 sms
5 Suivi et gestion des ressources financières 52 sms
6 Analyse financière à partir des données comptables 52 sms
Jan Fév Mar Avr Mai Jui Jul Aoû Sep Oct Nov Déc1er trimestre 2e trimestre 3e trimestre 4e trimestre
Comme dans les cas du secteur Social, toutes les tâches du secteur Administratif peuvent débuter ensemble car elles sont ne sont pas
interdépendantes, en ce qui concerne la possibilité de leur réalisation. Ainsi, leurs durées respectives s’étendent aussi tout au long de l’année,
c’est-à-dire 52 semaines.
Conclusion du Chapitre 2Le mode d’intégration de l’Approche Genre, étudié dans le chapitre 2, nous a permis
d’établir le Cadre logique sensible au genre relatif à chaque secteur d’activités, la Matrice des
activités et responsabilités, et le Diagramme des flux d’activités des dits secteurs. Il reste à
savoir comment il nous faudra nous y prendre pour assurer un développement qui soit
durable, en prenant en compte la dimension genre. C’est ce qui fait l’objet du dernier chapitre.
Chapitre 3 : Valorisation de l’Approche genre
Introduction
La valorisation des acquis en matière d’approche genre, dans un souci de
pérennisation des méthodes d’action utilisées, nécessite des activités d’animation et de
sensibilisation, de suivi et évaluation, et d’une étude des perspectives d’amélioration
Section 1 : Les activités d’animation et de sensibilisationIl s’agit ici de concevoir quelques règles de base pour une bonne conduite d’une
discussion en groupe focal ou pour l’utilisation d’outils participatifs en matière d’approche
genre.
1.1. La préparationAvant la séance, il convient de bien préparer son déroulement en :
− répartissant les rôles et en clarifiant les rôles de chacun (facilitateur /
observateur) ;
− réunissant le matériel nécessaire (feuille, marqueurs, scotch…) ;
− informant suffisamment à l’avance les participants.
1.2. L’animation de la séanceUne séance dure entre 1 et 2 heures. Elle est guidée par un seul modérateur qui tente
d’encourager les participants à une libre discussion. Il est généralement assisté d’un
observateur. Il importe, en fonction du contexte d’intervention, de prévoir des femmes pour
animer les séances avec des femmes, et des hommes pour animer les séances avec les
hommes.
1.2.1. Rôle du modérateur / animateur/modératrice− Il/elle explique l’objectif de la discussion ou de l’outil utilisé
(résultats attendus, utilisation des informations)
− Il/elle guide la séance, la contrôle, la dirige
− Il/elle introduit le sujet et pose les questions
− Il/elle encourage la participation du groupe et s’assure de la
participation de tous
− Il/elle reformule les questions au cas où les participants ne les
comprennent pas
− Il/elle réoriente la discussion si elle s’écarte trop du sujet, tout
en restant ouvert
− Il/elle écoute attentivement chaque contribution et valorise
chaque réponse
− Il/elle résume les interventions, compare les points de vue,
demande des explications complémentaires
1.2.2. Rôle de l’observateur− Il/elle ne participe pas à la discussion
− Il/elle est assis à l’arrière-plan
− Il/elle note les principaux sujets de discussion, les questions,
ainsi que les communications non verbales et attitudes des
participants (expressions traduisant l’intérêt / désintérêt…)
− Il/elle recopie les outils réalisés (cartes, graphiques…)
− Il/elle élabore le compte rendu de la discussion
1.2.3. Les qualités d’un/e bon/ne animateur/animatrice
1.2.3.1. Savoir écouterUn bon facilitateur doit savoir écouter afin de pouvoir résumer et paraphraser ce qui a
été dit, réorienter les débats et déceler ce qui se cache derrière les attitudes ou jugements. Une
écoute active est essentielle.
1.2.3.2. Savoir observerUn bon facilitateur est conscient des dynamiques de groupe ; il remarque les
personnes qui parlent et celles qui se taisent, ainsi que les rapports entre les personnes. Etre un
bon observateur permet de déterminer à quel moment certaines méthodes devront être
103
utilisées pour garantir la participation de tous.
1.2.3.3. Savoir poser des questionsUn bon facilitateur pose des questions qui stimulent les participants à s’interroger sur
certains points, à se concentrer sur ceux-ci et à les approfondir. Un simple “pourquoi?” suffit
souvent à aller plus loin dans le questionnement. Qui ? Quoi ? Où ? Comment ? Sont autant
de points de départ utiles pour amener une réponse détaillée.
1.2.3.4. Savoir s’organiserUne bonne organisation est impérative. Tout le matériel nécessaire et les aspects
logistiques doivent être préparés afin d’éviter les pertes de temps et les frustrations inutiles.
Le facilitateur doit garder à l’esprit les objectifs de la séance pendant tout le processus.
1.2.3.5 Être soupleUn bon facilitateur doit pouvoir répondre aux besoins des participants ; il doit donc
être ouvert à toute adaptation ou changement au niveau des méthodes, des outils, des
questions.
1.2.3.6. Être clairLe facilitateur appelle les choses par leur nom et n’utilise pas de mots fantaisistes ou
de jargon. Il répète ou reformule des idées / questions si nécessaires.
1.2.3.7. Être positif et ne pas contrôlerUn bon facilitateur sait quand intervenir et quand s’abstenir durant les débats. Il
cherche surtout à mobiliser les connaissances des participants et à fournir des orientations
lorsque les tâches à réaliser ne sont pas claires ou lorsque les débats s’écartent du sujet.
L'animateur/animatrice doit veiller à :
− Ne pas suggérer de réponses ;
− Ne pas dévoiler sa propre opinion (qu’elle soit négative ou
positive) ;
− Ne pas porter un jugement sur les points de vue exprimés (ne
pas contredire,
− ne pas être moralisateur…) ;
− Ne pas faire de commentaires en « aparté » avec l’observateur.
1.2.4. Comment encourager la participation ?Voici quelques principes permettant de garantir la participation :
1.2.4.1. Sélectionner le lieu de rencontreCertaines personnes ne peuvent pas se rendre n’importe où. Pour les femmes ayant des
contraintes de mobilité, on choisira un site proche de chez elles. Pour certains groupes. Les
endroits publics, accessibles à tous, tels qu’une école ou un terrain de sport, peuvent être une
bonne solution.
1.2.4.2. Sélectionner le moment appropriéIl faut éviter les heures (préparation des repas) où les membres de la communauté
(hommes, femmes) sont généralement occupés.
1.2.4.3. Former des groupes cibles séparésChacun doit avoir la possibilité de donner son point de vue. Une façon de garantir la
participation de tous est souvent de travailler avec des groupes cibles séparés formés en
fonction du sexe, de la catégorie socioéconomique, de l’âge, etc. Cela permet de limiter les
influences (par ex. du mari sur son épouse).
1.2.4.4. Mobiliser les personnes silencieusesSi des personnes se limitent à observer, on leur posera des questions ou on les invitera
à montrer sur la carte, le diagramme ou le graphique quelque chose qu’ils aimeraient voir
apparaître.
1.2.4.5. Se concentrer sur les personnes dominantesSi un participant domine le processus, on lui posera des questions spécifiques sur la
communauté. Le fait de l’engager dans une conversation séparée de celle du groupe pourrait
faire baisser son influence sur le processus. Le facilitateur devra également faire en sorte de
limiter les interventions d’un participant dominant si elles empêchent les autres membres du
groupe d’intervenir.
Section 2 : Suivi et Evaluation des Activités
2.1. Les indicateurs de suivi et évaluation sensibles au genreUn indicateur est un signe de changement ou permet de mesurer le changement. Il est
utilisé pour assurer le suivi et l’évaluation du projet, et notamment pour mesurer le degré de
réalisation des objectifs de départ du projet.
2.1.1. Exemples d’indicateurs sensibles au genreObjectif du projet : Amélioration de la participation des femmes et des hommes au marché du
travail et dans les domaines de formation
105
Indicateurs de réalisations
- Augmentation du nombre de bénéficiaires femmes dans le projet
- Augmentation du pourcentage d’entreprises qui améliorent le niveau de qualification de leur
personnel féminin ou qui accueillent des publics féminins dans les secteurs non habituels.
Indicateurs de résultats
- Réduction des disparités en matière de recrutement pour les femmes bénéficiaires du projet
- Réduction des disparités ou amélioration de l’égalité dans les qualifications professionnelles
des femmes et des hommes par niveau et secteur professionnel après la mise en oeuvre du
projet
- Meilleure prise en compte du statut des conjoint(e)s de travailleurs indépendants
Indicateurs d’impacts
- Diversification des choix professionnels des femmes dans la formation et dans l’emploi
- Moins de travail à temps partiel ou atypique et moins d’emplois précaires pour les femmes
- Pourcentage d’insertion significatif ou de promotion des femmes après la qualification dans
des postes d’encadrement
On distingue deux types d’indicateurs de genre :
- Les indicateurs désagrégés par sexe / catégorie (ce sont les indicateurs utilisés
habituellement, mais que l’on décompose par sexe ou groupe d’intérêt). Ex : pour une
formation, l’indicateur ne sera pas « nombre participants ayant bénéficié de la formation »
mais plutôt « nombre d’hommes et nombre de femmes ayant bénéficié de la formation »
- Les indicateurs spécifiques pour mesurer la réduction des inégalités de genre / l’amélioration
de la situation (empowerment) du groupe marginalisé (femmes…) et l’amélioration de sa
participation. Ex : Amélioration de la mobilité des femmes, participation des femmes à la
prise de décision dans le cadre du comité de gestion de l’eau, nombre de femmes au sein
d’une association ou d’une coopérative…
Exemples d’indicateurs quantitatifs pour évaluer l’augmentation du pouvoir
économique des femmes
- Evolution des taux d’activités / emploi / chômage des hommes et des femmes.
- Evolution du temps consacré par les hommes et les femmes à certaines activités, notamment
à caractère reproductif (partage plus important des tâches non rémunérées au sein du ménage,
comme le soin des enfants).
- Différence entre les salaires moyens des hommes et ceux des femmes.
- Evolution dans la part de ressources (terre, logements, bétail…) possédées et contrôlées par
les femmes par rapport aux hommes.
- Augmentation du nombre de femmes occupant des postes de direction.
- Augmentation du nombre de femmes ayant accès au micro-crédit.
Exemples d’indicateurs qualitatifs pour évaluer l’augmentation du pouvoir
économique des femmes
- Amélioration de l’autonomie économique des femmes.
- Augmentation des opportunités économiques offertes aux femmes.
- Amélioration de la position des femmes au sein du foyer (rôle dans la prise de décision).
- Nature des décisions prises de façon indépendante par les femmes.
- Amélioration de la mobilité des femmes.
- Augmentation de la confiance des femmes (entreprenariat) / Prise de conscience de leurs
potentialités.
- Evolution de la perception, par les hommes et par la communauté, des femmes en tant
qu’actrices économiques (travail salarié des femmes hors du foyer, implication des femmes
dans des activités commerciales…).
- Evolution au sein du ménage concernant le contrôle des revenus / usage des revenus
supplémentaires générés par les femmes (décision concernant les dépenses…).
2.1.2. La matrice d’analyse de genre
2.1.2.1. ObjectifCet outil de suivi et évaluation participatif permet de déterminer les divers effets que
les interventions de développement ont eu respectivement sur les femmes et les hommes, en
identifiant et analysant les différences de genre.
2.1.2.2. Participant/e/sDes groupes de femmes – Des groupes d’hommes.
2.1.2.3. DéroulementLa matrice d’analyse de genre est présentée sous forme de tableau.
Travail Temps Ressources
Femmes
Hommes
Ménages
Communautés
107
Travail : cette catégorie comprend des changements de tâches et de leur façon de les
exécuter, le niveau de compétence nécessaire et la capacité de travail.
Temps : Changement de la durée nécessaire pour exécuter une tâche modifiée par
l’intervention
Ressources: cette catégorie fait référence aux changements dus à l’intervention, au
sujet de l’accès et au contrôle des ressources (revenus, terres, crédit, …).
Le tableau est rempli comme suit :
« + » si l’effet est conforme aux objectifs
« – » si l’effet est contraire aux objectifs
On peut aussi utiliser un tableau plus détaillé en fonction de la nature du projet.
Exemple d’un projet d’activités génératrices de revenusAvant le projet Après le projet Raison du
changement
Accès au marché
Revenus générés par le ménage
Revenus sous le contrôle des hommes
Revenus sous le contrôle des femmes
Charge de travail des femmes
Capacités / compétences des femmes (production,
gestion, marketing…)
2.2. Questions-clé pour intégrer le genre dans le suivi et évaluation du projet
Le projet peut être suivi et évalué à l’aide des questions suivantes afin de tenir compte
de la dimension genre.
− Est-ce que ces informations sont utilisées pour une remise en
question régulière de l’action de l’association ?
− Le projet implique-t-il les hommes et les femmes dans le
processus de suivi et évaluation?
− Le projet a-t-il un système d’information pour détecter et
évaluer séparément les impacts du projet sur les hommes et les
femmes ?
− Des indicateurs (qualitatifs et quantitatifs) sensibles au genre
sont-ils utilisés ?
− L’évaluation prévoit-elle des indicateurs relatifs à
l’émancipation des femmes ?
− Des données désagrégées par sexe sont-elles collectées pour le
suivi et l’évaluation du projet (nombre d’hommes / nombre de
femmes…)?
− Le projet a-t-il des effets et des impacts différenciés sur les
hommes et les femmes ?
− Le rapport final du projet identifie-t-il systématiquement les
lacunes ou les succès en matière de genre ?
− Les membres du groupe d’évaluation ont-ils reçu des consignes
en matière de prise en compte de la dimension genre dans leur
mission ?
Section 3 : Les perspectives d’améliorationLe projet peut être mis en oeuvre à l’aide des questions-clés suivantes, afin de
s’assurer qu’il tient compte de la dimension genre.
3.1. Le personnel du projet− Le personnel du projet est-il familiarisé avec les problèmes de
genre?
− Le personnel du projet est-il désireux d’impliquer les femmes
dans le projet ?
− Le personnel féminin est-il expérimenté dans la fourniture de
services aux hommes ?
− Le personnel masculin est-il expérimenté dans la fourniture de
services aux femmes et est-ce approprié dans le contexte de
l’intervention ?
− Le projet prévoit-il du personnel féminin et masculin,
notamment pour assurer les séances d’information,
sensibilisation et formation auprès des hommes et des femmes
(ensemble / séparément) ?
− Le personnel féminin est-il aussi bien formé que le personnel
masculin ?
109
3.2. La participation des femmes au projet− Comment les femmes participeront et contribueront à la
maintenance de l’équipement ? Des formations sont-elles
prévues à cet effet ?
− A travers quelle(s) organisation(s) les femmes seront-elles
impliquées ?
− Comment le projet affectera-t-il l’emploi du temps des
femmes ?
− Des mesures sont-elles prises pour favoriser la participation des
femmes aux différentes activités prévues ? (Ex : information /
sensibilisation de la famille sur l’activité, choix d’horaires et de
lieux adaptés, accès facilité, invitation séparée des différents
groupes de femmes pour limiter les influences) ?
3.3. Les activitésLa charge de travail des femmes sera-t-elle augmentée / diminuée du fait des
innovations et changements induits par le projet (mécanisation, nouveaux intrants agricoles et
itinéraires techniques, lieux de travail, approvisionnement en eau et bois de chauffe, etc.) ?
Si la charge de travail diminue, cela impliquera-t-il une baisse de revenus pour les femmes ?
Comment le projet affectera-t-il les relations entre hommes et femmes ?
Des mesures sont-elles prises pour favoriser l’accès des femmes à l’information sur les
activités (moyens de communication appropriés) ?
Des activités sont-elles prévues pour sensibiliser les hommes et faire évoluer leur
comportement ?
Comment les activités prévoient-elles de responsabiliser davantage les hommes à certaines
tâches ?
Des activités sont-elles prévues pour informer les femmes sur leurs droits ?
Des activités spécifiques sont-elles prévues pour informer et sensibiliser les hommes sur les
droits des femmes ?
Les messages et supports d’éducation / information intègrent-ils une perspective genre ?
Les messages et supports d’éducation / information sont-ils adaptés aux personnes illettrées ?
Une stratégie de communication différente a-t-elle été prévue selon que la communication
cible les hommes ou les femmes ?
Les structures communautaires formelles et informelles (écoles, …) sont-elles impliquées
dans les activités afin de favoriser la sensibilisation des hommes et des femmes et l’évolution
des comportements ?
Les leaders (hommes et femmes) de la communauté sont–ils identifiés et impliqués dans le
projet ? Des mesures sont-elles prévues pour les inciter à influencer la communauté pour
promouvoir l’égalité hommes-femmes ?
Les services proposés dans le cadre du projet prennent-ils en compte la capacité différente des
hommes et des femmes à payer un service (cours d’alphabétisation…) ?
En somme, les réponses obtenues pour ces diverses questions permettront de façon
claire et précise aux principaux responsables des divers secteurs d’activités (Développement,
Economie, Social et Administratif) de savoir au juste où en en est chaque secteur d’activités, à
un moment bien déterminé, en ce qui concerne la mise en œuvre effective de l’approche genre
au sein du CDA. La collecte de ces informations doit se faire de façon périodique,
semestriellement ou annuellement, lors d’une revue à mi-parcours par exemple, afin de
permettre de redresser à temps la situation, pour que les objectifs de développement soient
effectivement atteints.
Conclusion du Chapitre 3La prise en compte systématique des instructions relatives aux mesures à prendre, en
vue de se conformer aux normes requises en rapport avec les questions qui ont été énoncées
pour les activités d’animation et de sensibilisation, le Suivi et Evaluation des Activités, et les
perspectives d’amélioration conditionnera la valorisation de l’approche genre dans la mesure
où les activités en matière d’approche genre se poursuivront dans les années à venir, grâce à
un autocontrôle permanent des agents du développement travaillant au sein du CDA, qui
disposent d’un outil permettant de vérifier le rapport étroit entre les activités qu’ils exercent et
celles qui sont requises en matière d’approche genre.
111
CONCLUSION PARTIELLEL’intégration de l’Approche Genre dans les projets du CDA, étudiée dans cette
deuxième partie du travail, nous a permis de faire une analyse de la situation en matière
d’approche genre grâce à un diagnostic stratégique, une évaluation économique relative à
l’approche genre à Madagascar, l’utilisation d’une méthodologie adéquate pour l’intégration
du genre dans les projets du Conseil de Développement d’Andohatapenaka ou CDA, la
synthèse des réponses aux questions qui ont été posées aux agents des divers secteurs
d’activités, et l’autoévaluation de la perception du genre pour les agents du CDA. Par ailleurs
le mode d’intégration du genre a été étudié à l’aide d’un Cadre logique sensible au genre,
d’une matrice des activités et responsabilités et d’un diagramme des flux d’activités.
Quant à la valorisation de l’Approche genre, elle a été abordée en présentant les activités
d’animation et de sensibilisation qui devraient être entreprises à cet effet, le Suivi et
Evaluation des Activités, et les perspectives d’amélioration.
Les résultats de ces différentes analyses nous permettent d’avoir foi en la faisabilité des
actions à entreprendre, en nous assurant la possibilité de l’atteinte des objectifs visés.
CONCLUSION GENERALE
Il ressort de cette étude que la mise en œuvre de l’approche genre au CDA est une
action faisable et indispensable, en vue d’une atteinte effective des tous les objectifs de
développement qui ont été préalablement fixés dans les divers projets qui sont mis en œuvre
dans cette ONG.
Cette étude nous a permis entre autre de constater que la prise en compte de l’égalité
de genre au CDA, comme dans toute autre ONG, est essentielle dans toute intervention de
développement car :
- Elle est directement liée au développement durable ;
- Elle est un élément essentiel à la réalisation des droits humains de tous ;
- Elle permet aux femmes et aux hommes de jouir des mêmes opportunités, droits et
obligations dans toutes les sphères de leur vie quotidienne ;
- Elle permet aux femmes et aux hommes d’avoir un accès égal à l’éducation, d’acquérir une
indépendance financière, de partager les responsabilités familiales et d’être libres de toute
forme de coercition, intimidation et violence ;
- Elle permet aux femmes et aux hommes d’être en mesure de prendre des décisions qui
auront un impact positif sur leur santé et leur sécurité et sur celle des membres de leur famille.
L’analyse du cas du CDA nous conduit à reconnaître que l’intégration de l’approche
genre dans les politiques de développement est une méthode de travail visant à promouvoir un
développement équitable en favorisant une prise de conscience et en introduisant des
stratégies et des outils pour l’égalité à toutes les étapes de la gestion du cycle des projets ou
des programmes mais aussi dans les modes de fonctionnement des institutions et des
différentes formes d’organisation (associations, entreprises…). En effet, le cas du CDA nous
montre que le genre ne se limite pas à une méthode que l’on applique sur le terrain. Pour
parvenir à assurer l’égalité de genre, il faut au préalable en assurer l’intégration dans les
institutions et les organisations.
Qu'il s'agisse d'un ministère, d'une ONG, d’une association, d'un institut de formation
ou d'une entreprise privée, tout organisme, à l’exemple du CDA, possède sa propre culture
institutionnelle, ses valeurs, ses compétences et son expérience dans son domaine d'activités.
Son «identité» détermine largement sa manière d'intégrer le genre. De plus, chaque organisme
réunit des individus (femmes et hommes) qui souscrivent ou s'opposent au principe de
l'égalité entre hommes et femmes, et ceci indépendamment de la politique de leur
113
organisation.
Intégrer la perspective genre au CDA, comme dans les autres associations, constitue
ainsi une stratégie qui vise à :
- Faire de la perspective genre un thème transversal dans les actions et projets de
l’association, et éventuellement définir et mettre en oeuvre des projets ciblant spécifiquement
la promotion de l’égalité hommes-femmes ;
- Promouvoir l'égalité des chances et de traitement au sein de l’association.
Cette étude nous permet de conclure, qu’« Assurer l’égalité de genre au CDA ou dans
toute autre association » signifie notamment :
- Favoriser la mixité des membres et des salariés (pour les salariés, rechercher avant tout les
compétences lors du recrutement, qu’elles soient portées par des hommes ou par des femmes;
permettre l’adhésion aussi bien des hommes que des femmes) ;
- Veiller à ce que les hommes et les femmes puissent accéder aux mêmes fonctions, quelle
que soit leur nature ou quel que soit leur niveau (membres du conseil d’administration,
président/e, trésorier/ère, chef de projet) ;
- Soutenir les hommes qui veulent évoluer vers un poste ou une tâche majoritairement réservé
aux femmes, et inversement ;
- Encourager les femmes à occuper des postes à responsabilités / éliminer les barrières qui
limitent l’accès des femmes à des postes à responsabilité / de décision ;
- Assurer l’égalité de traitement (rémunération ou indemnités, accès à la formation,
reconnaissance du travail effectué …) ;
- Prévoir des conditions de travail / d’activités adaptées aux contraintes et besoins spécifiques
des hommes et des femmes (par exemple, ne pas prévoir des réunions tard le soir sachant que
les femmes ne pourront se déplacer seules la nuit) ;
- Eliminer les différentes formes de discrimination à l’encontre des hommes et des femmes du
fait de leur sexe, mais aussi de leur âge, religion, ou bien origine ethnique ;
- Créer un climat de travail inclusif permettant aux hommes et aux femmes de travailler
efficacement ensemble.
En bref, la mise en œuvre de l’approche genre au CDA devra se faire conformément
aux cadres logiques sensibles au genre établis lors de cette étude, et compte tenu des
diagrammes des flux d’activités qui en découlent. Cette action constitue en elle-même une
contribution du CDA à l’atteinte des Objectifs du PANAGED, du MAP, ainsi que de l’OMD,
quant à la lutte commune menée actuellement par l’humanité en matière d’approche genre.
Pour conclure, la prise en considération de ces objectifs conduira à veiller
particulièrement à ce que les femmes et les hommes, et tous les groupes sociaux se trouvant
au sein du CDA aient effectivement les mêmes chances:
- d’acquérir les capacités nécessaires pour se développer et pour participer au
processus de développement
- d’accéder aux activités, ressources et moyens leur permettant de se développer et
participer au processus de développement, et
- les mêmes droits d’utiliser leurs capacités selon leur libre choix, et finalement
- les mêmes opportunités d’accès à la prise de décision, ainsi qu’à la jouissance et au
contrôle des avantages et des bénéfices tirés de leur participation.
115
A N N E X E S
Annexe 9 : Questionnaire de l’exercice approprié pour auto évaluer la perception du genreLA PERCEPTION DU GENRE PAR LE PERSONNEL DU PROJET
Etes-vous d'accord ou non sur les affirmations sur le genre suivantes?
N°
Affirmations sur le genre D’accord Pas d’accord
1 Les hommes et les femmes ne pourront jamais être égaux puisqu'ils sont biologiquement différents
2 Le genre est un terme utilisé pour désigner les femmes
3 Il est normal que les femmes gagnent moins que les hommes, parce qu’elles s’absentent plus souvent pour les besoins familiaux
4 Intégrer les femmes dans les différents projets de développement est important puisque cela permet d'augmenter l'efficacité des projets
5 L'objectif le plus important en matière de développement est de permettre aux femmes d'avoir accès à une autonomie financière
6 Il est normal que les hommes et les femmes exécutent des tâches différentes dans la vie de tous les jours
7 Les femmes étant moins fortes, il est préférable qu’elles ne pratiquent pas les mêmes sports
8 Les hommes n’ont pas le choix : pour être respectés, il ne peuvent pas changer de rôle
9 A l’occasion d’une naissance, les hommes doivent avoir un congé parental égal à celui des femmes
10 Il est anormal que les femmes aient un salaire inférieur à celui des hommes à travail et compétences égales
11 Il n’est pas normal que les femmes rurales ne gagnent pas d’argent en cultivant leurs champs
12 C’est en permettant aux filles d’avoir accès aux études que l’on contribuera à réduire les inégalités entre les hommes et les femmes
13 Tous les noms de métiers doivent avoir systématiquement leur équivalent au féminin (ex : animateur / animatrice…)
14 Les femmes doivent pouvoir avoir accès aux professions dites « masculines » (ex : maçon, mécanicien, plombier…)
15 Il est anormal que les manuels scolaires (images…) attribuent des tâches différentes aux filles (ménage, soin des enfants) et aux garçons (travail dans une entreprise…)
117
LA PERCEPTION DU GENRE PAR LE PERSONNEL DU PROJET
Etes-vous d'accord ou non sur les affirmations sur le genre suivantes?
N°
Affirmations sur le genre D’accord Pas d’accord
1 Les hommes et les femmes ne pourront jamais être égaux puisqu'ils sont biologiquement différents
2 Le genre est un terme utilisé pour désigner les femmes
3 Il est normal que les femmes gagnent moins que les hommes, parce qu’elles s’absentent plus souvent pour les besoins familiaux
4 Intégrer les femmes dans les différents projets de développement est important puisque cela permet d'augmenter l'efficacité des projets
16 Nous ne devrions pas encourager le développement du mouvement de femmes autonome car cela pourrait être source de division au sein des communautés
17 Encourager le développement et le maintien des traditions féminines (couture, cuisine) est une stratégie efficace pour permettre l’émancipation / le renforcement du pouvoir des femmes
18 L’émancipation / le renforcement du pouvoir des femmes signifie nécessairement une perte de pouvoir pour les hommes
Annexe 9 : Tableau de collecte de quelques données de base sur l’association
Employé(e)s et adhérents
Hommes
Femmes
Nombre d’employé(e)s
Nombre de bénévoles / adhérents
Salaire moyen des employé(e)s
Nombre de personnes au niveau du bureau exécutif
Nombre de personnes au niveau du conseil d’administration
Nombre de personnes au niveau des postes à responsabilité (chef de projet,,,,)
Nombre d’animateurs/animatrices (agents de terrain)
Nombre d’employé(e)s et bénévoles ayant bénéficié d’une formation
Activités de l’association
Nombre de projets ciblant les hommes uniquement
Nombre de projets ciblant les femmes uniquement
Nombre de projets ciblant les hommes et les femmes
Nombre de projets tenant compte de l’approche genre
Annexe 9 : Questions-clés pour la prise en compte du genre dans la formulation et la planification du projet
La prise en compte du genre dans la formulation et la planification du projet se base sur les informations collectées lors de la phase de diagnostic, et sur les problèmes, les besoins, les priorités et les solutions identifiés par les bénéficiaires du projet, en veillant à tenir compte systématiquement des contraintes et des attentes spécifiques des hommes et des femmes. Deux outils sont proposés pour identifier les problèmes et actions à prendre en compte pour l’intervention, en tenant compte des priorités des hommes et des femmes (outils 11 et 12). L’association peut utiliser les questions-clés ci-dessous et le cadre logique sensible au genre (outil 13) pour assurer la prise en compte du genre à cette étape du cycle de projet.
1. Qui sont les bénéficiaires de l’intervention (hommes, femmes, les deux) ? Est-ce qu'ils sont spécifiquement identifiés (selon âge, statut socio-économique…)
2. A-t-on consulté les personnes dont les vies seront affectées par le projet et quelle attention a été portée aux femmes dans ce processus ?
3. A-t-on évalué les impacts potentiels (+ et -) du projet sur les hommes, les femmes ?4. Si l’intervention prévoit une participation active des bénéficiaires dans l'exécution du
projet, est-ce que les femmes ou/et d'autres groupes vulnérables sont activement et équitablement impliqués dans les instances concernées ? Sinon, pourquoi ?
5. Lorsque les activités concernent les hommes et les femmes, bénéficient-elles de façon équitable aux hommes et aux femmes ?
6. Est-ce que les contraintes spécifiquement féminines ont été prises en compte (au niveau des horaires, de la mobilité nécessaire, des possibilités de concilier les activités de l’intervention avec les tâches domestiques, la garde d’enfants, etc ) ?
7. Quels gains ou bénéfices vont être générés par ou grâce à l’intervention ? Quelles sont les personnes qui les contrôleront, qui les géreront ?
8. Quel intérêt portent les femmes et les hommes au projet ?9. A-t-on prévu des mesures pour s’assurer que le projet n’influencera pas de façon
négative la condition des femmes ?10. Comment les objectifs répondent-ils aux besoins des hommes et des femmes ?11. Les problèmes des enfants sont-ils pris en compte?12. Comment les femmes auront-elles accès aux opportunités et services fournis par le
projet (formation, micro- crédit, adhésion à une coopérative…) ?13. Quelles contraintes sociales, juridiques et culturelles pourraient empêcher les femmes
de participer ? Quelles mesures ont été prises pour dépasser ces contraintes ?
119
14. Le projet a-t-il pour objectif de contribuer à promouvoir l’égalité de genre ?
Annexe 9 : Le cadre logique sensible au genre
Notion de cadre logiqueLe cadre logique est avant tout une vue synthétique du projet. Sa représentation
schématique sous forme de matrice est un document dynamique qui s'enrichit à chaque étape de la vie du projet et reflète l'évolution du projet. Ainsi, toute modification ou évolution du projet entraîne une modification de son cadre logique. Réciproquement, toute modification du cadre logique doit rendre compte d'un changement dans le projet : changement de structure, de démarche, d'objectifs etc.
La méthode du cadre logique doit être appliquée au plus tôt dans la vie du projet. Lors de la première ébauche de l'idée de projet, il est possible d'utiliser le formalisme du cadre logique pour structurer la réflexion. Ce même formalisme peut servir de support aux discussions préliminaires entre le futur responsable du projet et le maître d'ouvrage pour :• identifier la raison d'être du projet ;• identifier les grandes composantes du projet ;• relier le projet aux enjeux du CDA.
Présentation du cadre logique sensible au genre
Le cadre logique est un instrument de gestion de base utilisé par la plupart des organismes de développement. Il facilite la diffusion d'une information claire sur la planification d'un projet mais permet aussi de suivre et d'évaluer les résultats de celui-ci.Résumé narratif Indicateurs
ObjectivementVérifiables (IOV)
Moyens de Vérification(MV)
Hypothèsesimportantes
Objectif global /de développement (niveau du programme /projet) ou but
Le projet a-t-il un but qui influence d’une façon ou d’une autre les relations de genre?
Les données pour contrôler le niveau d’atteinte du but sont-elles ventilées par sexe et analysées en termes de genre ?
Facteurs externes importants et nécessaires pour permettre que les objectifs soient sensibles au genre à long terme
Objectifs spécifiques Le projet a-t-il des objectifs qui tiennent compte du genre?
Les données pour contrôler le niveau d’atteinte des objectifs sont-elles ventilées par sexe et analysées en termes de genre?
Facteurs externes importants nécessaires pour atteindre les objectifs qui prennent en compte le genre
Résultats (liés aux objectifs et activités)
La répartition des bénéfices prend-elle en compte les problèmes de genre?
Les données pour contrôler le niveau d’atteinte des objectifs sont-elles ventilées par sexe et
Facteurs externes importants nécessaires pour atteindre les objectifs qui prennent en
Résumé narratif IndicateursObjectivementVérifiables (IOV)
Moyens de Vérification(MV)
Hypothèsesimportantes
analysées en termes de genre?
compte le genre
Schéma des Activités
Les problèmes de genre sont-ils clairement énoncés dans l’exécution du projet ?
Les données pour contrôler le niveau d’atteinte des objectifs sont-elles ventilées par sexe et analysées en termes de genre?
Facteurs externes importants qui doivent prévaloir pour permettre d’avoir des bénéfices pour les hommes et les femmes
Source : ISNAR10 Gender Training Manual
Annexe 9 : CONFERENCE: Droit musulman et droits des femmes – La réforme du Code de la famille au Maroc (Strasbourg, 28.01.2004)
Le nouveau Code de la famille que le Parlement marocain a adopté le 16 janvier 2004 réforme en profondeur le statut de la femme. Il fait de la femme, dans le mariage, l'égale de l'homme. Une révolution au Maroc, annoncée par le roi lui-même le 10 octobre 2003. Le nouveau texte a remplacé l'ancienne Moudawana (statut de la femme), qui avait été codifiée en 1957, au lendemain de l'indépendance du royaume.
La conférence « Droit musulman et droits des femmes : la réforme du code de la famille au Maroc » qui a eu lieu le 28 janvier 2004 a présenté les points forts de cette réforme, tout en rappelant les bases historiques et sociales sur lesquelles est construit le droit de la famille au Maroc. Cette conférence a également été l’occasion de rappeler l’action de l’Assemblée parlementaire en faveur de l’amélioration de la situation des femmes maghrébines.
Organisée dans le cadre de l’activité « Langue et culture arabes » de l’Amicale du Conseil de l’Europe, elle a été présentée par M. Mohammed Alaoui Belrhiti, Consul Général du Maroc à Strasbourg et Mme Mimount Bousakla, membre de l’Assemblée parlementaire.
La conférence a eu lieu le mercredi 28 janvier de 12h45 à 13h45, en salle de projection (accès hall du Palais).
Une exposition d’ouvrages sur les femmes dans le monde arabe et sur le thème de l’égalité s’est tenue le même jour dans le hall du Palais et un thé de l’amitié a été offert à l’issue de la conférence.
La conférence a été ouverte à l’ensemble des personnes accréditées auprès du Conseil de l’Europe. Pour les personnes extérieures au Conseil de l’Europe qui souhaitaient y assister, une inscription préalable a été requise auprès [email protected].
LES POINTS FORTS DE LA REFORME
La «tutelle matrimoniale», qui obligeait les filles, même majeures, à obtenir
10 ISNAR, 2004 - Training manual on gender analysis for monitoring and evaluation
121
l'autorisation d'un tuteur mâle pour se marier est supprimée; il n'y a plus de devoirs propres à la femme ou à l'homme, mais des obligations réciproques.
Gage donné aux traditionalistes religieux, la polygamie n'est pas abolie. Mais elle devient presque impossible: elle est soumise à l'autorisation préalable de la justice, qui ne donnera son feu vert qu'en cas de «nécessité», l'homme devant pour cela fournir un «argument objectif exceptionnel».
Le divorce devient un «droit exercé par l'époux et l'épouse» sous le contrôle du juge. Là encore, pour ne pas heurter les valeurs religieuses, la répudiation demeure l'une des modalités possibles de la séparation. Mais elle prend pratiquement la forme d'un divorce judiciaire. Elle est soumise à l'autorisation préalable du tribunal et ne pourra intervenir qu'après l'échec d'une procédure de conciliation. Surtout, elle ne sera valable qu'après que le mari aura acquitté la totalité des droits dus à la femme, et les pensions des enfants seront désormais fixées à partir d'un barème obligeant les pères à maintenir leur niveau de vie.
La femme pourra en outre conserver, avec ses enfants, le domicile conjugal, ou devra se voir offrir un logement équivalent, en plus de la pension des enfants.
Annexe 9 : Cadre logique sensible au genre du secteur développementRésumé narratif Indicateurs
ObjectivementVérifiables (IOV)
Moyens de Vérification(MV)
Hypothèsesimportantes
Objectif global /de développement Mise en œuvre de l’Approche Genre dans les projets du CDA
Pourcentage des activités réalisées au sein du CDA, dans le secteur Développement, qui prennent en compte le genre
Les données pour contrôler le niveau d’atteinte du but sont ventilées par sexe et analysées en termes de genre
Réalisation périodique (semestrielle ou trimestrielle) des enquêtes prioritaires auprès des ménages concernés et traitement sous Access des données collectées.
Objectifs spécifiques1. Assurer aux stagiaires des
Projets EDR, FITAGA et FITAFI, FIASVA et FIASLA, une formation professionnelle valorisante prenant en compte le genre ;
2. Encadrer, conformément à l’approche genre, la création, la promotion et le développement des AGR des gens de zone d’intervention du Projet PAPM ;
3. Etablir un plan d’action prenant en compte le genre, pour la scolarisation des enfants issus des familles démunies, dans la zone d’intervention du Projet Scolarisation, et un plan de redressement socioéconomique selon le genre, pour la famille bénéficiaire ;
4. Améliorer, conformément à l’approche genre, les modes de sélection des enfants bénéficiaires dans le Projet Garderie d’Andohatapenaka et Ampefiloha-Ambodirano
5. Responsabiliser progressivement les parents des enfants du Projet Garderie, conformément à l’approche genre
6. Persuader et sensibiliser selon l’approche genre, les gens du quartier d’intervention du Projet Centre d’Animation Communautaire (CAC), vers une prise de conscience de leur autopromotion et leur citoyenneté.
- Nombre de formations professionnelles valorisantes dispensées et prenant en compte le genre- Nombre d’encadrements selon le genre des activités de promotion des AGR.- Nombre d’activités prenant en compte le genre et définies dans le Plan d’Action- Nombre de dossiers de sélection ayant pris en compte le genre- Nombre de parents responsabilisés et prenant en compte le genre- Fréquence des campagnes de sensibilisation en matière d’approche genre dans le quartier d’intervention du CAC
Les données pour contrôler le niveau d’atteinte des objectifs sont ventilées par sexe et analysées en termes de genre
Disponibilité des ressources matérielles, financières et humaines pour atteindre les objectifs qui prennent en compte le genre
123
Résultats (liés aux objectifs et activités)- Programmes de rattrapage scolaire des EDR, FITAGA, FITAFI et de remise à niveau des FIAS, FITAGA, FITAFI, achevés avec un résultat entièrement satisfaisant, conformément aux objectifs de la mise en œuvre de l’approche genre- Spécialisation des stagiaires dans diverses activités professionnelles conformément à l’approche genre (Coupe et couture, coiffure, gens de maison, ouvrages métalliques, etc.)- Placement en emploi des stagiaires en prenant en compte l’approche genre- Prêts débloqués en tenant compte de l’approche genre ; séances de formation dispensées conformément à l’approche genre, et dossiers de prêts étudiés, corrigés et montés conformément à l’approche genre.- Soutiens scolaires fournis aux élèves en situation difficile (frais scolaires mensuels, uniformes, fournitures scolaires) conformément à l’approche genre- Dossiers sélectionnés, relatifs au Projet Garderie, et enfants admis, en tenant compte de l’approche genreAccès de la population facilité, aux infrastructures existantes en matière d’animation communautaire, dans le Projet CAC, conformément à l’approche genre
Schéma des Activités- Identification et sélection des bénéficiaires du projet de réinsertion et formation professionnelle selon l’approche genre- Remise à niveau des stagiaires conformément à l’approche genre- Spécialisation des stagiaires dans diverses activités professionnelles selon l’approche genre- Suivi et évaluation des activités en termes de genre- Evaluation de l’ensemble du projet, des répercussions et effets, en termes de genre- Evaluation de la participation des personnes ou des groupes touchés par le projet, en termes de genre- Sensibilisation de la population cible du projet PAPM par les responsables et les Assistantes Sociales selon l’approche genre- Sensibilisation des parents d’élèves du Projet Scolarisation et de la Garderie selon l’approche genre- Encadrement des futurs promoteurs pour constituer les dossiers de prêts, étude et correction des dossiers de prêts, formation en gestion simplifiée des futurs promoteurs et déblocage des prêts, selon l’approche genre- Appui à la scolarisation des enfants issus des familles en situation difficile, selon l’approche genre- Assurer le suivi des absences des élèves et le suivi et évaluation des motivations des performances selon l’approche genre- Responsabilisation des parents par l’animation et la sensibilisation à travers des réunions d’échange, selon l’approche genre- Appui à l’adhésion des jeunes étudiants à la bibliothèque du Projet CAC, en conformité avec l’approche genre- Appui aux clubs sportifs du quartier par la mise à disposition d’infrastructures sportives et l’organisation de tournois sportifs, en conformité avec l’approche genre
Annexe 9 : Cadre logique sensible au genre du secteur EconomiqueRésumé narratif Indicateurs Moyens de Vérification Hypothèses
ObjectivementVérifiables (IOV)
(MV) importantes
Objectif global /de développement Mise en œuvre de l’Approche Genre dans les projets du CDA
Pourcentage des activités réalisées au sein du CDA, dans le secteur Economique, qui prennent en compte le genre
Les données pour contrôler le niveau d’atteinte du but sont ventilées par sexe et analysées en termes de genre
Réalisation périodique (semestrielle ou trimestrielle) des enquêtes prioritaires auprès des ménages concernés et traitement sous Access des données collectées.
Objectifs spécifiques1. Encadrer, selon
l’approche genre, la planification locale dans la zone d’intervention du Projet d’Appui aux Initiatives Communautaires (PAIC), et appuyer les associations porteuses de projets dans la définition des projets prioritaires, conformément à l’approche genre.
- Nombre de Plans d’Actions locales établis selon l’approche genre et nombre de projets prioritaires ayant bénéficié d’appuis en matière d’approche genreEffectif des individus (hommes ou femmes) formés par module de formation (Ouvrage bois, Coupe et couture, gens de maison, Elevage) selon l’approche genreLes problèmes de genre sont clairement énoncés dans l’exécution du projet
Les données pour contrôler le niveau d’atteinte des objectifs sont ventilées par sexe et analysées en termes de genreLes données
Résultats (liés aux objectifs et activités)Formation professionnelle organisée pour les parents ou les tuteurs des enfants orphelins et vulnérables (OEV), conformément à l’approche genreSchéma des ActivitésOrganisation de la formation professionnelle pour les parents ou les tuteurs des enfants orphelins, en tenant compte de l’approche genre, dans les modules de formations suivantes : ouvrage bois, coupe et couture, gens de maison et élevage.
Annexe 9 : Cadre logique sensible au genre du secteur SocialRésumé narratif Indicateurs
ObjectivementVérifiables (IOV)
Moyens de Vérification(MV)
Hypothèsesimportantes
Objectif global /de développement Mise en œuvre de l’Approche Genre dans les projets du CDA
Pourcentage des activités réalisées au sein du CDA, dans le secteur Social, qui prennent en compte le genre
Les données pour contrôler le niveau d’atteinte du but sont ventilées par sexe et analysées en termes de genre
Réalisation périodique (semestrielle ou trimestrielle) des enquêtes prioritaires auprès des ménages concernés et traitement sous Access des données collectées.Disponibilité des ressources financières, matérielles et humaines pour réaliser à temps les activités mentionnées
125
Objectifs spécifiques1. Intensifier la
prévention et améliorer les prestations de service conformément à l’approche genre dans les centres sociaux et de santé d’Andohatapenaka et d’Ampefiloha Ambodirano
2. Renforcer la sensibilisation sur l’importance de l’hygiène et des soins dentaires, en rapport avec l’approche genre, à la Dentisterie
3. Adapter les méthodes bucco-dentaires de prévention, en fonction des personnes cibles, conformément à l’approche genre
4.
- Taux de couverture vaccinale prenant en compte le genre.- Etat nutritionnel des enfants de moins de 5 ans- Pourcentage de personnes âgées, handicapées et familles en difficulté ayant bénéficié d’une aide selon l’approche genre- Fréquence des formations et des séances de renforcement des capacités reçues par le personnel en conformité avec l’approche genre
Les données pour contrôler le niveau d’atteinte des objectifs sont ventilées par sexe et analysées en termes de genre
Résultats (liés aux objectifs et activités)- Vaccinations des enfants de 0 à 5 ans, vaccinations anti-tétaniques, distribution de vitamine A, suivi de croissance (pesée et conseils diététiques), consultation pré et post-natale, déparasitage, réalisés avec une fréquence moyenne mensuelle permettant de couvrir les besoins de la population bénéficiaire et selon l’approche genre- Examen bucco-dentaire, consultation et prescription, soins, détartrage, animation bucco-dentaire et opération brosse à dents, réalisés avec une fréquence moyenne mensuelle permettant de couvrir les besoins de la population bénéficiaire et selon l’approche genre- Opérations de dépistage de cas de malnutrition infantile, visites à domicile des enfants admis au CRENA, prise en charge médicale et nutritionnelle des enfants, suivi médical de l’état des enfants, animation, sensibilisation et responsabilisation des parents, réalisés avec une fréquence moyenne mensuelle permettant de couvrir les besoins de la population bénéficiaire et selon l’approche genreSchéma des Activités- Activités de prévention, en prenant en compte le genre : vaccinations d’enfants de 0 à 5 ans, vaccinations antitétaniques, distribution de vitamine A, suivi de croissance (pesée, conseils diététiques,…), consultation pré et post-natale, déparasitage, visite médicale des stagiaires en formation et autres, visite médicale systématique (Garderie/CRENA), distribution « extrait foliaire »- Aides pour les personnes âgées, handicapées et familles en difficulté, en conformité avec le genre- Formations et renforcement de capacités du personnel, en tenant compte de l’approche genre- Prise en charge alimentaire, préparation et distribution de repas deux fois par jour, distribution de lait au CRENA, en conformité avec l’approche genre
127
Annexe 9 : Cadre logique sensible au genre du secteur Administratif
Résumé narratif IndicateursObjectivementVérifiables (IOV)
Moyens de Vérification(MV)
Hypothèsesimportantes
Objectif global /de développement Mise en œuvre de l’Approche Genre dans les projets du CDA
Pourcentage des activités réalisées au sein du CDA, dans le secteur Administratif, qui prennent en compte le genre
Les données pour contrôler le niveau d’atteinte du but sont ventilées par sexe et analysées en termes de genre
Réalisation périodique (semestrielle ou trimestrielle) des enquêtes prioritaires auprès des ménages concernés et traitement sous Access des données collectées.
Objectifs spécifiques1. Assurer la
gestion du Ressources Humaines selon l’Approche Genre
2. Veiller à l’application du Droit Social conformément à l’Approche Genre
3. Fournir un appui logistique conformément à l’Approche Genre pour le bon fonctionnement de l’administration et les différents projets du CDA
4. Contribuer, selon l’Approche Genre, aux travaux communautaires
5. Entretenir et réparer les biens mobiliers et immobiliers en tenant compte de l’Approche Genre
6. Assister techniquement les entités du quartier dans les travaux communautaires, conformément à l’Approche Genre
7. Assurer le suivi et la gestion des ressources financières selon l’approche genre
8. Assurer la comptabilisation fiable de tous les mouvements financiers et
- Nombre d’interventions prenant en compte le genre, en matière de gestion des ressources humaines et de droit social- Fréquence mensuelle des appuis logistiques en conformité avec l’approche genre, reçus par l’administration et les différents projets.- Fréquence mensuelle des assistances techniques fournies aux entités du quartier dans les travaux communautaires, en conformité avec l’approche genre.- rapports de suivi et rapports financiers en conformité avec l’approche genre et avec les attentes des partenaires.
Les données pour contrôler le niveau d’atteinte des objectifs sont ventilées par sexe et analysées en termes de genre
129
BIBLIOGRAPHIE
CDA, 2006 - Rapport narratif et rapport financier - Conseil de Développement d'Andohatapenaka, 48p.
FAO, 2001 - Programme d'Analyse Socioéconomique selon le Genre - Les éditions de la FAO, 89p.
INSTAT, 2004 - Projet pour l’amélioration de la productivité par la promotion d’un emploi décent, 93p.
ISNAR, 2004 - Training manual on gender analysis for monitoring and evaluation, 81p.
Madeley, J. 1991 When Aid is no help. How projects fail and how they could succeed. Intermediate Technology Publicators. Londres
MAP, 2006 - Madagascar Action Plan - 112p.
Marsden, D et Oakley, P (Eds) 1990. Evaluating Social Development Projects. Development Guidelines n°5 Oxfam. Oxford. Royaume-Uni.
Martin, P. 1994. Documenting Development Program Impact. A tool for reporting differential effects of men and women. GENESYS Projects. Office of WID. USAID. Washington.
Miralenta ho an’ny fampandrosoana, 2003 – Ministère de la Population, de la Condition Féminine et de l’Enfance, Edition PNUD, 90p
Moser, C. 1993. Gender Planning and Development: Theory, practice and training. Routiedge. Londres.
Nichols, P. 1991. Social Survey Methods, A Fieldguide for development workers. Development Guidelines n° 6. Oxfam. Oxford. Royaume-Uni.
Norton, M. et Eastwood, M. 1997. Writing Better Fundraising Applications.Second Edition. London. Directory of Social Change in association with the Institute of Charity Fundraising Managers.
Oever (van den), P. 1994. Necessary and sufficient conditions for sustainable development: A tool for gender-informed program planning. GENESYS Project. USAID. Office of WID. Washington
OMD, 2000 - Les objectifs du Millénaire pour le Développement - Les éditions du PNUD, 31p.
PANAGED, 2004 - Plan d'Action National Genre et Développement à Madagascar - Antananarivo, Edition du PNUD, 66p
PMPS, 2002 - Genre et comportement sexuel - COLLECTION MADAGASCAR : PREPARER UNE RIPOSTE AU VIH/SIDA, 63p.
Projet Objectif Sud, 2006 - Expériences relatives à l'application de l'Approche Genre dans les activités d'animation rurale - GRET KIOMBA, 27p.
Rapport National sur le Développement Humain, 2003 - Genre, Développement et Pauvreté - PNUD, 74p.
SCAC, 2000 - Politique Nationale de Promotion de la Femme - Les éditions du Service de Coopération et d'Action Culturelle, 87p.
131
LISTE DES TABLEAUXTableau 1 : Autoévaluation de la perception du genre ________________________________________________ Tableau 2 : Matrice des activités et responsabilités du secteur Développement ____________________________ Tableau 3 : Matrice des activités et responsabilités du secteur Economique _______________________________ Tableau 4 : Matrice des activités et responsabilités du secteur Social ____________________________________ Tableau 5 : Matrice des activités et responsabilités du secteur Administratif ______________________________
LISTE DES FIGURESFigure 1 : Origine du Financement du CDA ________________________________________________________ Figure 2 : Analyse graphique des résultats de l’auto-évaluation ________________________________________ Figure 3 : Diagramme des flux d’activités du secteur Développement ____________________________________ Figure 4 : Diagramme des flux d’activités du Secteur Economique ______________________________________ Figure 5 : Diagramme des flux d’activités du Secteur Social ___________________________________________ Figure 6 : Diagramme des flux d’activités du Secteur Administratif _____________________________________
LISTE DES ANNEXESAnnexe 1 : Questionnaire de l’exercice approprié pour auto évaluer la perception du genre ______________ Annexe 2 : Tableau de collecte de quelques données de base sur l’association __________________________ Annexe 3 : Questions-clés pour la prise en compte du genre dans la formulation et la planification du projet ______________________________________________________________________________________ Annexe 4 : Le cadre logique sensible au genre ____________________________________________________ Annexe 5 : CONFERENCE: Droit musulman et droits des femmes – La réforme du Code de la famille au Maroc (Strasbourg, 28.01.2004) ________________________________________________________________ Annexe 6 : Cadre logique sensible au genre du secteur développement ________________________________ Annexe 7 : Cadre logique sensible au genre du secteur Economique __________________________________ Annexe 8 : Cadre logique sensible au genre du secteur Social _______________________________________ Annexe 9 : Cadre logique sensible au genre du secteur Administratif _________________________________
TABLE DES MATIERESREMERCIEMENTS ___________________________________________________________ LISTE DES ABRÉVIATIONS ___________________________________________________ SOMMAIRE _________________________________________________________________ INTRODUCTION GÉNÉRALE : Contexte et Problématique __________________________ PARTIE I : L’approche Genre dans le contexte de Développement à Madagascar _________
Introduction de la première partie ___________________________________________________
Chapitre 1 : L’approche Genre et le Développement ____________________________________ Introduction ____________________________________________________________________________ Section 1 : L’approche générale Genre et Développement (GED) __________________________________
1.1. Définition ________________________________________________________________________ 1.2. Les particularités de l’approche générale Genre et Développement ___________________________
Section 2 : Le concept de Genre et Développement Humain (GDH) ________________________________ 2.1. L’approche analytique Genre et Développement Humain ___________________________________ 2.2. Les objectifs spécifiques de développement en matière d’approche genre, sous l’angle du développement humain _________________________________________________________________
Section 3 : Le Plan d’Action National Genre et Développement (PANAGED) ________________________ 3.1. Les composantes du « Programme principal d’intégration du genre dans les institutions, les programmes et projets de développement » _________________________________________________ 3.2. Les programmes spécifiques du PANAGED _____________________________________________
3.2.1. Le programme spécifique « A » : « Amélioration de l’efficience économique des femmes » ____ 3.2.2. Le programme spécifique « B » : « Amélioration de la condition juridique et sociale des femmes » __________________________________________________________________________
Conclusion du Chapitre 1 __________________________________________________________________
Chapitre 2 : Les acteurs de l’Approche Genre à Madagascar et leur méthodologie ___________ Introduction ____________________________________________________________________________ Section 1 : Le Programme d’Actions sociales et de Genre, FORMFED/IGED _________________________
1.1. Le rôle joué par FORMFED/IGED dans le montage institutionnel du Programme d’Actions sociales et de genre ____________________________________________________________________ 1.2. Appui du FORMFED/IGED aux ONG prestataires ________________________________________
1.2.1. Réunion de clarification des attributions de chaque partie prenante _______________________ 1.2.2. Rencontre entre AFVP et FORMFED/IGED _________________________________________ 1.2.3. Travaux de reconnaissance sur les différents sites du Programme _________________________ 1.2.4. Partage des tâches pour l’organisation de la formation _________________________________ 1.2.5. Les thèmes principaux relatifs à la formation _________________________________________
Section 2 : Expériences relatives à l’application de l’approche Genre dans les activités d’animation rurale (FORMGED/Projet Objectif Sud) ___________________________________________________________
2.1. Inviter la population concernée à une réunion ____________________________________________ 2.1.1. Méthodes de travail préconisées ___________________________________________________ 2.1.2. Problèmes éventuels ____________________________________________________________
2.2. Mener une enquête _________________________________________________________________ 2.2.1. Méthodes de travail préconisées ___________________________________________________ 2.2.2. Problèmes éventuels ____________________________________________________________
2.3. Animer des séances d’appui à l’organisation de la mise œuvre d’une action commune ____________ 2.3.1. Méthodes de travail préconisées ___________________________________________________ 2.3.2. Problèmes éventuels ____________________________________________________________
2.4. Animer des sessions de formation _____________________________________________________ 2.4.1. Méthodes de travail préconisées ___________________________________________________ 2.4.2. Problèmes éventuels ____________________________________________________________
2.5. Sensibiliser sur les contributions des bénéficiaires ________________________________________
133
2.5.1. Méthodes de travail préconisées ___________________________________________________ 2.5.2. Problèmes éventuels ____________________________________________________________
Section 3 : Analyse socioéconomique selon le genre et le cycle de gestion de projet (FAO) ______________ 3.1. L’analyse socioéconomique selon le genre ______________________________________________ 3.2. Etapes du cycle de gestion de projet ____________________________________________________ 3.3. Intégration de l’analyse socioéconomique selon le genre dans les étapes du cycle de gestion de projet _______________________________________________________________________________
Section 4 : Interventions des partenaires en genre et développement à Madagascar _____________________ 4.1. Cas du PNUD ___________________________________________________________________ 4.2. Cas du FNUAP _________________________________________________________________ 4.3. Cas de l’UNICEF ________________________________________________________________ 4.4. Cas de l’USAID _________________________________________________________________
Conclusion du chapitre 2 __________________________________________________________________
Chapitre 3 : L’ONG CDA et l’Approche Genre ________________________________________ Introduction ____________________________________________________________________________ Section 1 : Localisation géographique et historique du CDA ______________________________________
1.1. Localisation géographique de la zone d’intervention du CDA _______________________________ 1.2. Historique du CDA _________________________________________________________________
Section 2 : La structure de gestion du CDA ____________________________________________________ 2.1. Le Conseil d’Administration _________________________________________________________ 2.2. L’organigramme du CDA ____________________________________________________________
Section 3 : Axes stratégiques, objectifs et activités par secteur et par projet ___________________________ 3.1. Le secteur Développement ___________________________________________________________
3.1.1. Volet Insertion économique ______________________________________________________ 3.1.1.1. Axes stratégiques : _________________________________________________________ 3.1.1.2. Les projets : _______________________________________________________________
3.1.2. Le volet éducation ______________________________________________________________ 3.1.2.1. Axes stratégiques : _________________________________________________________ 3.1.2.2. Les projets ________________________________________________________________
3.1.3. Volet d’appui aux Initiatives communautaires ________________________________________ 3.1.3.1. Axes stratégiques : _________________________________________________________ 3.1.3.2. Les projets ________________________________________________________________
3.2. Le secteur social ___________________________________________________________________ 3.2.1. Axes stratégiques : _____________________________________________________________ 3.2.2. Le projet Centre Social et de Santé _________________________________________________
3.2.2.1 Les Services Sociaux : _______________________________________________________ 3.2.2.2. Les services médicaux : _____________________________________________________
a. LE DISPENSAIRE ___________________________________________________________ b. LA DENTISTERIE ___________________________________________________________ c. LE CRENA (Centre de Récupération nutritionnelle) _________________________________
Section 4 : Les partenaires du CDA __________________________________________________________ 4.1. Les partenaires associatifs historiques du CDA ___________________________________________
4.1.1. Développement et Paix du CANADA ______________________________________________ 4.1.2. MISEREOR (Allemagne) ________________________________________________________ 4.1.3. SECOURS CATHOLIQUE (France) _______________________________________________ 4.1.4. ENFANCE ET PARTAGE (France) _______________________________________________ 4.1.5 .COMITÉ CATHOLIQUE CONTRE LA FAIM ET POUR LE DÉVELOPPEMENT (CCFD - France) ___________________________________________________________________________
4.2. Les partenaires ponctuels ____________________________________________________________ 4.2.1. UNICEF (Madagascar) __________________________________________________________ 4.2.2. COOPÉRATION FRANÇAISE ___________________________________________________ 4.2.3. FONDS CANADIEN POUR LES INITIATIVES LOCALES ___________________________ 4.2.4. BANQUE MONDIALE (Mission résidente à Madagascar) _____________________________ 4.2.5. PNUD Madagascar _____________________________________________________________ 4.2.6. AMBASSADE DE LA GRANDE BRETAGNE à Madagascar __________________________ 4.2.7. AMBASSADE DU JAPON à Madagascar __________________________________________
4.3. FINANCEMENT ET TRANSPARENCE _______________________________________________ Section 5 : Actions mises en place et réalisations _______________________________________________
5.1. Un soutien à l’éducation _____________________________________________________________ 5.2. Une aide à l’emploi _________________________________________________________________
5.3. Un accompagnement social et un appui médical __________________________________________ 5.4. Un accompagnement juridique et administratif ___________________________________________ 5.5. Des activités culturelles et sportives ____________________________________________________ 5.6. Des projets communautaires __________________________________________________________
Section 6 : L’Approche Genre au CDA _______________________________________________________ 6.1. Les objectifs de l’atelier sur l’Approche Genre du 23 Mai 2007 ______________________________ 6.2. Les thèmes abordés _________________________________________________________________
6.2.1. Les notions de base sur l’approche genre ____________________________________________ 6.2.2. Les politiques nationales du genre _________________________________________________ 6.2.3. Genre et Développement _________________________________________________________ 6.2.4. L’intégration du genre dans les projets de développement _______________________________
Conclusion du Chapitre 3 __________________________________________________________________
Conclusion partielle ________________________________________________________________
PARTIE II: L’intégration de l’Approche Genre dans les projets du CDA ________________ Introduction de la deuxième partie ___________________________________________________
Chapitre 1 : Analyse de la situation en matière d’approche genre _________________________ Introduction ____________________________________________________________________________ Section 1 : Diagnostic stratégique ___________________________________________________________ Section 2 : Évaluation économique relative à l’approche genre à Madagascar ________________________
2.1. La réalité actuelle en matière d’approche genre à Madagascar _______________________________ 2.2. Objectifs du MAP en matière d’approche genre __________________________________________ 2.3. Les stratégies à adopter en vue de promouvoir l’égalité de genre et l’autonomisation des femmes ___ 2.4. Les projets et activités prioritaires _____________________________________________________ 2.5. Les indicateurs en matière d’approche genre _____________________________________________
Section 3 : Méthodologie adoptée pour l’intégration du genre dans les projets du Conseil de Développement d’Andohatapenaka ou CDA ___________________________________________________
3.1. L’audit organisationnel de genre ______________________________________________________ 3.2. La définition de la stratégie __________________________________________________________ 3.3. La mise en œuvre des actions _________________________________________________________ 3.4. Le suivi et l’évaluation ______________________________________________________________
Section 4 : Synthèse des réponses aux questions ________________________________________________ 4.1. Notions sur l'Approche Genre ________________________________________________________
4.1.1. Savez-vous ce qu'on entend par "Approche Genre"? ____________________ a. Les réponses obtenues, tous secteurs confondus: _______________________________________ b. Synthèse des réponses : __________________________________________________________
4.1.2. Y a-t-il déjà eu des activités de formation sur l'approche genre pour le personnel du CDA? Si oui, qui a dispensé cette formation? _____________________________________________________
Synthèse des réponses : ____________________________________________________________ 4.1.3. Cette formation vous a-t-elle donné entière satisfaction, et partagez-vous les opinions des formateurs concernant les points de vue relatifs à l'approche genre présentés lors de la formation? ___
a. Les réponses obtenues, tous secteurs confondus: _______________________________________ b. Synthèse des réponses : __________________________________________________________
4.1.4. Dans le cas où l'approche genre est mise en pratique, quels seront d'après vous, les groupes cibles qui vont en tirer profit? __________________________________________________________
a. Les réponses obtenues, tous secteurs confondus: _______________________________________ b. Synthèse des réponses : __________________________________________________________
4.1.5. L'égalité entre l'homme et la femme compte t-elle parmi les objectifs du projet? Dans quelle mesure cet objectif répond-il aux attentes des groupes cibles? ________________________________
a. Les réponses obtenues, tous secteurs confondus: _______________________________________ b. Synthèse des réponses : __________________________________________________________
4.1.6. L'application de l'approche genre constitue-elle un des vœux des bénéficiaires? _____________ 4.2. Les manifestations de l'approche Genre _________________________________________________
4.2.1. Au niveau des activités du projet, avez-vous déjà constaté une mise en pratique de l'approche genre? Les activités du projet témoignent-elles de l'existence de l'approche genre? Détailler la réponse. ___________________________________________________________________________
a. Les réponses obtenues, tous secteurs confondus: _______________________________________ b. Synthèse des réponses : __________________________________________________________
135
4.2.2. Les activités du projet accusent-elles une répartition non équitable des tâches pour l'homme et la femme? L'homme et la femme sont-ils traités de la même façon vis-à-vis de leurs activités professionnelles? ____________________________________________________________________
a. Les réponses obtenues, tous secteurs confondus: _______________________________________ b. Synthèse des réponses : __________________________________________________________
4.2.3. A-t-on accordé une attention particulière aux problèmes spécifiques de la femme? (Contraintes, horaires, garde d'enfants, etc.) Donnez des exemples. ____________________________
a. Les réponses obtenues, tous secteurs confondus: _______________________________________ b. Synthèse des réponses : __________________________________________________________
4.2.4. A-t-on déjà examiné de près les impacts possibles du projet sur l'homme et la femme? Si oui, comment? _________________________________________________________________________
a. Les réponses obtenues, tous secteurs confondus: _______________________________________ b. Synthèse des réponses : __________________________________________________________
4.2.5. A-t-on déjà rencontré des problèmes de genre au niveau du projet? Détailler, donner des exemples. _________________________________________________________________________
a. Les réponses obtenues, tous secteurs confondus: _______________________________________ b. Synthèse des réponses : __________________________________________________________
4.2.6. Au niveau du groupe cible, les hommes sont-ils plus nombreux que les femmes? ____________ a. Les réponses obtenues, tous secteurs confondus: _______________________________________ b. Synthèse des réponses ___________________________________________________________
4.2.7. Y a-t-il déjà eu des activités au niveau du projet, qui prennent en compte l'approche genre? ____ a. Les réponses obtenues, tous secteurs confondus: _______________________________________ b. Synthèse des réponses : __________________________________________________________
4.3. Les attentes de bénéficiaires __________________________________________________________ 4.3.1. Pensez-vous que les bénéficiaires savent ce que veut dire "approche genre"? ________________
a. Les réponses obtenues, tous secteurs confondus: _______________________________________ b. Synthèse des réponses : __________________________________________________________
4.3.2. Quelles sont les attentes des bénéficiaires concernant l'application de l'approche genre? _______ a. Les réponses obtenues, tous secteurs confondus: _______________________________________ b. Synthèse des réponses : __________________________________________________________
4.3.3. Selon vous, l'approche genre est-elle applicable à ce projet? _____________________________ a. Les réponses obtenues, tous secteurs confondus: _______________________________________ b. Synthèse des réponses : __________________________________________________________
4.3.4. Selon vous, l'approche genre constitue t-elle un des éléments moteurs du projet ou simplement un élément facultatif à son fonctionnement? Expliquer pourquoi. ______________________________
a. Les réponses obtenues, tous secteurs confondus: _______________________________________ b. Synthèse des réponses : __________________________________________________________
4.2.5. D'après vous, l'approche genre conduira t-elle vraiment au développement, à une amélioration des résultats et à une meilleure planification des activités? ___________________________________
a. Les réponses obtenues, tous secteurs confondus: _______________________________________ b. Synthèse des réponses : __________________________________________________________
4.2.6. Avez-vous des suggestions personnelles concernant l'application de l'approche genre? ________ a. Les réponses obtenues, tous secteurs confondus: _______________________________________ b. Synthèse des réponses : __________________________________________________________
4.2.7. Etes-vous disposé(e) à assumer toutes les responsabilités relatives à l'application de l'approche genre? ____________________________________________________________________________
a. Les réponses obtenues, tous secteurs confondus: _______________________________________ b. Synthèse des réponses : __________________________________________________________
Section 5 : Autoévaluation de la perception du genre pour les agents du CDA ________________________ 5.1. Présentation de l’exercice ____________________________________________________________ 5.2. Analyse graphique des résultats _______________________________________________________
Conclusion du Chapitre 1 __________________________________________________________________
Chapitre 2 : Mode d’intégration de l’Approche Genre ___________________________________ Introduction ____________________________________________________________________________ Section 1 : Cadre logique sensible au genre ____________________________________________________
1.1. Cadre logique des projets du secteur Développement ______________________________________ 1.2. Cadre logique des projets du secteur Economique _________________________________________ 1.3. Cadre logique des projets du secteur Social ______________________________________________ 1.4. Cadre logique des projets du secteur Administratif ________________________________________
Section 2 : Matrice des activités et responsabilités ______________________________________________
2.1. Matrice des activités et responsabilités du secteur Développement ____________________________ 2.2. Matrice des activités et responsabilités du secteur Economique ______________________________ 2.3. Matrice des activités et responsabilités du secteur Social ___________________________________ 2.4. Matrice des activités et responsabilités du secteur Administratif ______________________________
Section 3 : Diagramme des flux d’activités ____________________________________________________ 3.1. Diagramme des flux d’activités du secteur Développement _________________________________ 3.2. Diagramme des flux d’activités du secteur Economique ____________________________________ 3.3. Diagramme des flux d’activités du secteur Social _________________________________________ 3.4. Diagramme des flux d’activités du secteur Administratif ___________________________________
Conclusion du Chapitre 2 __________________________________________________________________
Chapitre 3 : Valorisation de l’Approche genre _________________________________________ Introduction ____________________________________________________________________________ Section 1 : Les activités d’animation et de sensibilisation _________________________________________
1.1. La préparation _____________________________________________________________________ 1.2. L’animation de la séance ____________________________________________________________
1.2.1. Rôle du modérateur / animateur/modératrice _________________________________________ 1.2.2. Rôle de l’observateur ___________________________________________________________ 1.2.3. Les qualités d’un/e bon/ne animateur/animatrice ______________________________________
1.2.3.1. Savoir écouter _____________________________________________________________ 1.2.3.2. Savoir observer ____________________________________________________________ 1.2.3.3. Savoir poser des questions ___________________________________________________ 1.2.3.4. Savoir s’organiser __________________________________________________________ 1.2.3.5 Être souple ________________________________________________________________ 1.2.3.6. Être clair _________________________________________________________________ 1.2.3.7. Être positif et ne pas contrôler ________________________________________________
1.2.4. Comment encourager la participation ? _____________________________________________ 1.2.4.1. Sélectionner le lieu de rencontre _______________________________________________ 1.2.4.2. Sélectionner le moment approprié _____________________________________________ 1.2.4.3. Former des groupes cibles séparés _____________________________________________ 1.2.4.4. Mobiliser les personnes silencieuses ____________________________________________ 1.2.4.5. Se concentrer sur les personnes dominantes ______________________________________
Section 2 : Suivi et Evaluation des Activités ___________________________________________________ 2.1. Les indicateurs de suivi et évaluation sensibles au genre ____________________________________
2.1.1. Exemples d’indicateurs sensibles au genre ___________________________________________ 2.1.2. La matrice d’analyse de genre ____________________________________________________
2.1.2.1. Objectif __________________________________________________________________ 2.1.2.2. Participant/e/s _____________________________________________________________ 2.1.2.3. Déroulement ______________________________________________________________
2.2. Questions-clé pour intégrer le genre dans le suivi et évaluation du projet _______________________ Section 3 : Les perspectives d’amélioration ____________________________________________________
3.1. Le personnel du projet ______________________________________________________________ 3.2. La participation des femmes au projet __________________________________________________ 3.3. Les activités ______________________________________________________________________
Conclusion du Chapitre 3 __________________________________________________________________
CONCLUSION PARTIELLE _______________________________________________________
CONCLUSION GENERALE ____________________________________________________ A N N E X E S ________________________________________________________________ BIBLIOGRAPHIE ____________________________________________________________ LISTE DES TABLEAUX _______________________________________________________ LISTE DES FIGURES _________________________________________________________ LISTE DES ANNEXES ________________________________________________________ TABLE DES MATIERES ______________________________________________________
INDEX ________________________________________________________________________________
137
INDEXA
accès à la prise de décision 22Access 61, 74AMBASSADE DE LA GRANDE BRETAGNE
47AMBASSADE DU JAPON 47
B
BANQUE MONDIALE 47
C
Cadre logique 52, 79, 82, 83, 95, 105, VII, VIII, IX, X
calendrier cultural 20, 25calendrier saisonnier 20carte des ressources 20, 21CCFD ii, 45, 46chemin critique 87code de la famille 3, VCOOPÉRATION FRANÇAISE 46
D
Développement et Paix 45, 46Diagnostic stratégique 55, 79diagramme de VENN 21Diagramme des flux d’activités 52, 79, 87,
88, 91, 93, 94
E
ENFANCE ET PARTAGE 46
F
FAO ii, 5, 14, 28, 29, 33, 51FNUAP 14, 32, 70FONDS CANADIEN POUR LES INITIATIVES
LOCALES 46FORMFED14, 15, 16, 17FORMGED 14, 17
G
genre i, 1, 2, 3, 5, 6, 7, 8, 9, 11, 12, 13, 14, 15, 16, 17, 21, 25, 26, 28, 29, 31, 32, 33, 34, 49, 50, 51, 52, 53, 54, 56, 57, 58, 59, 60, 61, 62, 63, 64, 65, 69, 70, 71, 72, 73, 74, 75, 76, 79, 80, 84, 87, 95, 98, 99, 100, 101, 102, 103, 104, 105, 106, 107, II, III, IV, V, VII, VIII, IX, X
H
horloge des activités20, 22
I
ISNAR ii, V
M
MARP 20Matrice des activités et responsabilités 52,
79, 83, 84, 85, 87Microsoft Project 87, 89MISEREOR 46
O
OMD 3, 107
P
PANAGED 2, 3, 5, 8, 9, 10, 11, 12, 13, 50PNUD 3, 14, 32, 47profil des accès et contrôle 21PTA ii, 89
R
revue des données secondaires 21
S
SCAC iiSECOURS CATHOLIQUE 46
U
UNICEF 14, 32, 46USAID 14, 32