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UR L'EXISTENCE DE PALEO-CRYPTO- ! S A KARSTS DANS LE BASSIN DE L'OUBANGUI (R&publique Centrafricaine) 3 Yves BQULVERT - Directcw [Ir. rcclzcrchcs 1111 Cciitrc O.R.S.T.O.M. dc Brzizgui (République Centrafricaine) Jean-Noël SALOMON - lizsfitzrf dc @opphie, Univ. de Bordeaux III, 33405 Talence Cedex RESUME: 1 La présence de multiyles indices de formations carbonatees (signalés I par de nombreux naturalistes) et 1 notamment celle de nombreuses ~ dépressions fermées à allure de 1 dolines, mais développées dans des ! formations altéritiques superfi- cielles, laissait présumer l'existence de c pto-karsts anciens dans le bas- sin d", l'Oubangui. La mise en évi- dence par sondage de la série carbo- natée (200 m de puissance) dite de Bakouma, 5 la fin des années 1960, a confirmé l'existence d'un paléokarst très ancien. D'autres pourraient exis- ter notamment là en surface les dépressions fermées se multiplient. Le problème est de savoir quelle est la part qui revient à l'hydrocompac- tion et quelle est celle qui est fonc- tion du soutirage karstique dans l'élaboration du modelé. Les auteurs suggèrent une voie de recherche par les analyses d'eau, car les premiers résultats obtenus sur l'Oubangui sont encourageants. Enfin, grâce au recoupement des nombreux indices, une première cartographie des for- mations carbonatées en Centrafrique est proposée. KARSTS IN THE LIBANGUI BASIN (CentraFcnn republic). The occurence of inany indica- tions of carbonated bed formations hazle been reported by numerolis naturalists, and more particularly the presence of a lot of closed basins which look like dolines, spreaded out in superficial weathered for" tions. 77iis events perniit to presurne the existence of ancient crypto- karsts in the Ubangui basiri. Tlie show o f by well boring of the so- carbonated, at the end of the sixties, confirmed the existence of n very old paleo-karst. Others could exist espe- ciallil mhere closed basins open out on the surface. The problem is to know which part is due to the karst witlidrawning in the forni elabora- tion. The authors suggest to tiiake researches into wafer analysis for the first results achieved on the Uliarz ni basin are encouraging. A t the tiuriieroiis iiidicatioiis, a first cartography of the curbonrited for- mations in the Centrafrican Republic is proposed. ABSTRACT : PALEO-CRYPTO- called $ akoiitna sequence, which is last t fF ianks to the crosschecking of A l'exclusion des grandes chaines de montagnes et des iles océaniques. la plu- part des regions tropicales ont une struc- ture du type "gondwanien" comportant un tres vieux socle, découpé par les accidents tectoniques de type cassant et souvent recouvert par des formations détritiques plus ou moins épaisses. Ces boucliers sont précambriens et donc antérieurs a 550 Ma. Cette anciennet6 a une consequence sur leur nature lithologique et leurs qualites mécaniques. Ils sont composes essentielle- ment de roches cristallines et métamnr- phiques, mais renferment peu de roches carbonat6es (la vie generatrice de carbo- nates était sans doute peu développée ou alors les couvertures sédimentaires ont eté décapees ultérieurement). Ces socles sont donc fondamentalement siliceux. c'est pourquoi pendant longtemps, ils ont eu la réputation d'etre exempts de karsts cfig.1). Pourtant, dès la fin du dis-neuvieme siècle (CORNET, 1896). certains aiileure- ments de calcaires précambriens ont éte reconnus en Afrique centrale : quelques études leur ont été consacrées tREXACLT. 1959 ; PETIT, 1Qï5 ; QUINIF, 1W5.1986i. Finalement, une série carbonatée prt'cam- brienne, cipaisse d'un millier de mtitres environ, a été reconnue depuis l'.Angola +qu'au Gabon via le Bas Zaïre. En Centrafrique, si quelques indices avaient éte signal& au début du siede tL?ICOIN, 2903 ; COURTET. lWSi, ils furent oublies par la s u i t e . 11 f a u d r a attendre ces dernières années pour qu'ils se multiplient et que l'on commence i se rendre compte que leur extension n'est pas aussi négligeable qu'on ne le pensait (ROULIFIIT. 1983-l~:Y;i. 1. LE CADRE GEOLOCIQUE L'essentiel de l'histoire génlngiyue LIU Centrafrique est précambrien .... ce pavs se situant en bordure d'un noyau cratnnique maleur, celui du Congo. Les terrains pre- cambriens constituent plus de SK de sa surface. Ce sont generalement des torma- tions métamorphisees et granitisées qui ont it6 ult<rienrement recouvertes. en clis- cordance, par dcs formations sédimen- taires (essentiellement grés eus es^ meso- zoïque et ienozoïque demeurees horizon- tales. En premikre approximation. les géo- logues lin LlESTRALID. 1W) distinguent un ensemble inférieur OLI cnmFleie de base compos6 pour l'essentiel de roches métamorphiques, et un ensemble supe- rieur ou Précambrien supérieur, peu ou pas metamorphique. C'est dans ce dernier que des formations calcam-dolomitiques ont été repérées. En effet. le socle précam- brien a FU etre momentanément transgres- par la mer. ce qui a amené le dépcit de séries carbonatées (i ßahuma, le méta- morphisme est date de 708 i hS3 Ma, hlIAUTON, 1980) jusqu'au début de la phase panafricaine dont le dernier épisode est caractérisé par des failles de distension orientées N 10' E. Les reprises d'érosion qui ont suivi cette orogenèse ont entraine le démantèlement des series continentales superieures et Ie dépôt de grès continen- taux. Le Secondaire ou hlésozoïque se com- pose pour l'essentiel d'importantes cou- vertures de gres horizontaux (grès de Mouka-Ouadda au centre-est du pays et grès de Carnot-Berbsrati au sud-ouest). .A noter que dans quelques entailles, locali- sées au sein de ces derniers, ont été dece- lées des tillites rattachées au Primaire ou Pal6ozoïque. Le Tertiaire ou Cénozoïque est constitué par des formations sablo-gre- seuses du Continental terminal, peu épaisses et surtout moins étendues qu'on ne le pensait recemment. Le Quaternaire se caractérise par une dominance des phe- nomenes d'altCratinn chimique qui ont abouti. outre les d6pcits alluviaux dans les plaines et vallt'es. a la constitution d'un epais manteau d'alterites dPpassant tre- quemment 30-40 m de protondeur. II. LE CONTEXTE GEOMORPHOLO- CIQUE ET BIOCLIhIATIQUE Deux ensembles montagneus condi- tionnent l'hydrographie centrafricaine rßOULI'ERT, 1985-1W). .Au nord-est. dominant le plateau greseux d'Ouadda, le petit massif rtisiduel du Dar Chala est le point de rencontre des trois grands bassins africains : Nil, Congo. et Tchad. Xu nnrd- ouest. i l'ancienne appellation du massif de Yadk (culminant au mont Ngaoui. 1410 m), il vaut m i e u substituer celle des plateau\ de Rouar-Rocaranga, simple pro- longement de l'.Adamaoua camerounais. Le seuil reliant ces deu reliefs est constitus par une surface d'aplanissement : la surface centrafricaine, $rod& et fossili- see par le cuirassement : elle n'est surnion- tee que par p?ll1~ie? relieh résiduels :

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U R L ' E X I S T E N C E DE PALEO-CRYPTO- ! SA

KARSTS DANS LE BASSIN DE L'OUBANGUI (R&publique Centrafricaine)

3 Yves BQULVERT - Directcw [Ir. rcclzcrchcs 1111 Cciitrc O.R.S.T.O.M. dc Brzizgui (République Centrafricaine) Jean-Noël SALOMON - lizsfitzrf dc @ o p p h i e , Univ. de Bordeaux III, 33405 Talence Cedex

RESUME: 1 La présence de multiyles indices

de formations carbonatees (signalés I par de nombreux naturalistes) et 1 notamment celle de nombreuses ~ dépressions fermées à allure de 1 dolines, mais développées dans des ! formations altéritiques superfi-

cielles, laissait présumer l'existence de c pto-karsts anciens dans le bas- sin d", l'Oubangui. La mise en évi- dence par sondage de la série carbo- natée (200 m de puissance) dite de Bakouma, 5 la fin des années 1960, a confirmé l'existence d'un paléokarst très ancien. D'autres pourraient exis- ter notamment là où en surface les dépressions fermées se multiplient. Le problème est de savoir quelle est la part qui revient à l'hydrocompac- tion et quelle est celle qui est fonc- tion du soutirage karstique dans l'élaboration du modelé. Les auteurs suggèrent une voie de recherche par les analyses d'eau, car les premiers résultats obtenus sur l'Oubangui sont encourageants. Enfin, grâce au recoupement des nombreux indices, une première cartographie des for- mations carbonatées en Centrafrique est proposée.

KARSTS IN THE LIBANGUI BASIN (CentraFcnn republic).

The occurence of inany indica- tions of carbonated bed formations hazle been reported by numerolis naturalists, and more particularly the presence of a lot of closed basins which look like dolines, spreaded out in superficial weathered for" tions. 77iis events perniit to presurne the existence of ancient c ryp to - kars t s in the Ubangui basiri. Tlie show o f by well boring of the so-

carbonated, a t the end of the sixties, confirmed the existence of n very old paleo-karst. Others could exist espe- ciallil mhere closed basins open out on the surface. The problem i s t o know which part is due to the karst witlidrawning in the forni elabora- t ion. The authors suggest t o tiiake researches into wafer analysis for the f i r s t results achieved on the Uliarz ni basin are encouraging. A t

the tiuriieroiis iiidicatioiis, a f i r s t cartography of the curbonrited for- m a t i o n s i n t h e C e n t r a f r i c a n Republic is proposed.

ABSTRACT : PALEO-CRYPTO-

called $ akoiitna sequence, which is

last t fF ianks to the crosschecking of

A l'exclusion des grandes chaines de montagnes et des iles océaniques. la plu- part des regions tropicales ont une struc- ture du type "gondwanien" comportant un tres vieux socle, découpé par les accidents tectoniques d e type cassant et souvent recouvert par des formations détritiques plus ou moins épaisses. Ces boucliers sont précambriens et donc antérieurs a 550 Ma. Cette anciennet6 a une consequence sur leur nature lithologique et leurs qualites mécaniques. Ils sont composes essentielle- ment de roches cristallines et métamnr- phiques, mais renferment peu de roches carbonat6es (la vie generatrice de carbo- nates était sans doute peu développée ou alors les couvertures sédimentaires ont eté décapees ultérieurement). Ces socles sont donc fondamentalement siliceux. c'est pourquoi pendant longtemps, ils ont eu la réputation d'etre exempts de karsts cfig.1).

Pourtant, dès la fin du dis-neuvieme siècle (CORNET, 1896). certains aiileure- ments de calcaires précambriens ont éte reconnus en Afrique centrale : quelques études leur ont été consacrées tREXACLT. 1959 ; PETIT, 1Qï5 ; QUINIF, 1W5.1986i. Finalement, une série carbonatée prt'cam- brienne, cipaisse d 'un millier de mtitres environ, a été reconnue depuis l'.Angola +qu'au Gabon via le Bas Zaïre.

En Centrafrique, si quelques indices avaient éte signal& au début du siede tL?ICOIN, 2903 ; COURTET. l W S i , ils furen t oublies par l a sui te . 11 faudra attendre ces dernières années pour qu'ils se multiplient et que l'on commence i se rendre compte que leur extension n'est pas aussi négligeable qu 'on ne le pensait (ROULIFIIT. 1983-l~:Y;i.

1. LE CADRE GEOLOCIQUE

L'essentiel de l'histoire génlngiyue LIU Centrafrique est précambrien .... ce pavs se situant en bordure d'un noyau cratnnique maleur, celui du Congo. Les terrains pre- cambriens constituent plus de S K de sa surface. Ce sont generalement des torma- tions métamorphisees et granitisées qui ont it6 ult<rienrement recouvertes. en clis- cordance, par dcs formations sédimen- taires (essentiellement grés eus es^ meso- zoïque et ienozoïque demeurees horizon- tales.

En premikre approximation. les géo- logues lin LlESTRALID. 1 W ) distinguent un ensemble inférieur OLI cnmFleie de

base compos6 pour l'essentiel de roches métamorphiques, et un ensemble supe- rieur ou Précambrien supérieur, peu ou pas metamorphique. C'est dans ce dernier que des formations calcam-dolomitiques ont été repérées. En effet. le socle précam- brien a FU etre momentanément transgres- sé par la mer. ce qui a amené le dépcit de séries carbonatées (i ß a h u m a , le méta- morphisme est da te de 708 i hS3 M a , hlIAUTON, 1980) jusqu'au début de la phase panafricaine dont le dernier épisode est caractérisé par des failles de distension orientées N 10' E. Les reprises d'érosion qui ont suivi cette orogenèse ont entraine le démantèlement des series continentales superieures et Ie dépôt de grès continen- taux.

Le Secondaire ou hlésozoïque se com- pose pour l'essentiel d'importantes cou- vertures d e gres horizontaux (grès de Mouka-Ouadda au centre-est du pays et grès de Carnot-Berbsrati a u sud-ouest). .A noter que dans quelques entailles, locali- sées au sein de ces derniers, ont été dece- lées des tillites rattachées a u Primaire ou Pal6ozoïque. Le Tertiaire ou Cénozoïque est constitué par des formations sablo-gre- seuses d u Continental terminal, peu épaisses et surtout moins étendues qu'on ne le pensait recemment. Le Quaternaire se caractérise par une dominance des phe- nomenes d'altCratinn chimique qui ont abouti. outre les d6pcits alluviaux dans les plaines et vallt'es. a la constitution d'un epais manteau d'alterites dPpassant tre- quemment 30-40 m de protondeur.

II. LE CONTEXTE GEOMORPHOLO- CIQUE ET BIOCLIhIATIQUE

Deux ensembles montagneus condi- tionnent l'hydrographie centrafricaine rßOULI'ERT, 1985-1W). .Au nord-est. dominant le plateau greseux d'Ouadda, le petit massif rtisiduel du Dar Chala est le point de rencontre des trois grands bassins africains : Nil, Congo. et Tchad. Xu nnrd- ouest. i l'ancienne appellation du massif d e Yadk (culminant a u mont Ngaoui. 1410 m), i l vaut m i e u substituer celle des plateau\ de Rouar-Rocaranga, simple pro- longement de l'.Adamaoua camerounais.

Le seuil reliant ces d e u reliefs est constitus par une surface d'aplanissement : la surface centrafricaine, $rod& et fossili- see par le cuirassement : elle n'est surnion- tee que par p?ll1~ie? relieh résiduels :

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Aires marines secondaires e t tertiaires

Figure 1 :

100 IT

50

O

Silts et grès de Io série de Diolinga Alternance de calcaire beige et de silts

Calcaire bleuté ã rosé d passdes de talc

Calcaire rouge ã violocé

Dolomie noire I gris bleuté ou beige

Dolomie gris rasé souvent diaclase'e

Dolomie gris foncé , marbrhe blanche et rose

Dolomie gris fonce', massive ou zonée

Schistes noirs Argiles varvées

inselbergs granitiques, 6cliines quartzi- tiques. De pnrt et d'autre de la surface cen- trafricaine, on observe, toujours sur socle pr6cainbriei1, deus aplanissements assu- rant Ia transition vers les plaines congolai- se et tchadienne : ce sont les piémonts oubanguien et tchadien ; glacis cuirassés, ennoyes sous les dkp6ts quaternaires. Des escarpements plus ou nioins inarques par 1'Crosion regressive (ex : chutes de Ia hlbali, de la Mbi, de la Paina) séparent ces divers aplanissements.

Les karsts souterrains centrafricains ne sont connus que dans le bassin d e l'Oubangui, au sud du septième parallè- le, essentiellement sur le pitilmoiit ouban- guien, Secondairement dans des secteurs deprimes de la surface centrafricaine. Bangui, la capitale contrafricainc, sc situe 5 la lisière nord de Ia forCt dense gui- nCenne (BOULVERT. 19Sb1, caract<ris& p a r u n e p luv iomCt r i e d ' a u m o i n s 1500 m m j a n , e ta lee s u r neuf mois i n d i ces des s a i sons p I LI v i 1-1 ni 6 tri (ILI es

d'AUBREVILLE, 194'3, d u type 9.1.1- 9.1.7-9.4.0). Les tempSratiires moyennes nimsuelles varient p e ~ i de 2 7 T e11 mars (saison ssclie) i ?4,4"C en juillet (saison pluvieuse). Aprtjs les savanes p6rifores- tikres, la vég6tntioii fait place vers le n ct rd a u s sa van es scw cl a no-g u i ii Pennes ou tropicales humides d u type 6.3.3; la saison des pluies se concentre avec dos pics de 200-3[)0 inin en juillet-aoiit.

Les sols ferrallitiques (BOULVERT, 19831, le plus souvent rouges sur les inter- fluves (surface centrafricaine notamment) sont moins colores, ocres ou jaunes dans les secteurs dt'priiiibs. Kaolinitiques et tres &dues, ils sont le plus souvent pauvres en &lrS.ments nutritifs, acides et fragiles. Ils sont g6nkralement indures par un cuiras- seinent ferrugineu\, tres inarque sur les roches basiques (ainphibolites, doltrites.), nioins accu56 sur les roches acides (Sra- nites, quartzites, SrPs). Les sols des vallties sont d 6co 1 ores et on g ïir g6s t em p o ra i r e- ment (sols hydromorphes i, p,seudo-gley). En depit d'une faible densite de p o p ~ l a - tion, l'influence de l'homme est soulignée par des incendies annuels en savane et des dkfrichements, parfois abusifs, en secteurs forestiers.

III. L'EXISTENCE DES FORRIATIONS CARBONATEES

Alors LW, dès 1896, des roches carbo- natees avaient Cté idcntifiees daris le bas Congo, les elplorateurs d c la fin du di\- neuvieme sikcle tels le Dr. C U R E A U (1901) ne manq&ent pas d'$tre surpris de l'absence de calcaire dans le bassin d c I'OuPangui. Il est vrai qu'en climat tropical humide l'alt6ration inQt6orique dissout en surface les carbonatu.;, les ~ l ~ i e l ~ l ~ c s aftlcu- remonts des wllties rtant tpigCnisCs par I n ,qilice. A la suite d'une longue &ulution, l'alt&-%ition ierrallitique, notamment s'il y B

indura tion fcrrugiixwe, masque d'6ven- tuel.; at'fli.urcment~. I I nc siibsi~te wuvent quc Lit25 indices indirczt:.. potir S O L I ~ Q ini i r r

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330

165

O m

Manteau d'altération

Série carbonaiée m] Série contineniole (argiles,pelites1gr8s) d e Bnkouma (grès ,canglomérats,siits)

Socle granito- gneissique

~ _ _

Figure 3 : C o u p e s c h é m a t i q u e e t s t r a t ig ra - ph ique montrant le karst souterrain de la cuvette de Bakouma.

Stratigraphic aiid sclieiizatic cut slzo- wirig the subterrarzeaii karst of the Bakoiiiiin basiiz.

la présence de formations carbonatées.

A. Les premières observations

I1 y a près d'un siècle, certains explora- teurs (DYBWOSKI, 1893 ; BRUNACHE, 1894 ; CUREAU, 1901 ; LACOIN, 1903) furent frappés par la morphologie particu- lière de secteurs déprimés où se multi- plient cuvettes et mares. Ils y soulignent l'abondance d'huîtres qui pourraient être recueillies par les colons voulant fabriquer de la chaux. C'est à L. LACOIN (1903) que l'on doit la première mention de la présence de "pliisieiirs giseiiieiits de cal- caire" dans la région de l'Oubangui. Ainsi signale-t-il sur la rive belge "1111 benit cal- caire blaiic y i i i s e idde d'origiize lacitstre, ( p i l i s ) , zi i i ca lca ire n o i r co i i ipac f , t r è s pur.,. I'. Au voisinage de Fort-de-Possel, il indique un "calcaire jaiiiiâfre, iizariiioréeii I ' .

Peu après, H. COURTET (1905) relève la présence de "calcscliisfes " dans le cours de la Tomi. I1 faudra attendre 1935 pour que G. Borgiiiez signale, entre Bangui et Mbaiki des "roches doloiizitiques " et, dans le même secteur, V. BABET (1934-1948) : des roches qui "rappelleiit des doloiiiies 011 des calcaiiw silicifiés".

B. Les progrès géologiques

Ces observations ne semblent guère avoir ét6 remarquées. A la sui te des recoiinaissaiices d e B. ADERCA (1950), près de Libenge, sur la rive de l'Oubangui,

G. et J. GERARD (1952) individualisent "h série cha?eirse de zii igu (...) roches sili- cifiées d'origine probnbleiiieiit calcnire ou doloiiiitiqiie ..." . Un peu p lus tard, G. POUIT (1955) et surtout Pli. WACRENIER (1960) définissent "la série grésa-carboiia- fée de Bobnssa ", caractérisée par l'existen- ce de roches carbonatées et "par iiiie iiior- pliologie très par t icu l ière d o i i i i n i i t iiiie topographie li doliiies ". Des sondages élec- triques (LOUIS, 1962-1964 ; WOLFF, 1962 ; CHEVALLIER, 1962-1964) essayèrent en vain de préciser l'extension de ces forma- tions.

A l a sui te d ' u n forage effectué à Fatima, quartier oues t d e Bangui, E. BOUJUT (1958) rencontra des dépôts car- bonates sous une vingtaine de mètres de "stérile". Dans l'espoir de pouvoir installer wie cimenterie, divers travaux furent effectués su r ce s i te (WOLFF, 1962 ; PALUD, 1968 ; BRUNELLE, 1972 ; LABROUSSE, 1972 et POIDEVIN, 1976). Les forages y recoupèrent de nombreuses cavités (dont une supérieure à 25 ni) iiidi- quant u ne karst if i cat i on i nip or t a n t e. Notons au passage que l'abondance des observations relatives aux "roclies silici- fiées " pose le problème du remplacement des calcaires et dolomies par des argiles ou par de la silice (cf. CORIN et HUGE, 1949 ; MONROE, 1974). Si les calcaires n'apparaissent pas en surface, c'est qu'ils ont été (et sont encore) victimes d'une puissante altération (qui perdure aujour- d'hui au niveau de la nappe).

C. Observations morphologiques et pédologiques d a n s la r ég ion d e Bangui (BOULVERT,1968-1976)

I1 est très difficile, à partir d'observa- tions très localisées des géologues, de cir- conscrire les secteurs d'extension de ces formations carbonatées. On peut le vérifier en confrontant les divers états d'avance- ment de la carte géologique d e Bangui (BIZARD et DUNEIGRE, 1958 ; WACRE- NIER, 1960 ; WACRENIER et WOLFF, 1964).

En vue de I'établissement de la carte pédologique détaillée d e la feuille d e Bangui, cette région donna lieu à une photo-interprétation systématique, ainsi qu'à de inuttiples itinéraires pédestres et d e nombreuses analyses. A u s u d d e Sakpa-Bimo, la forêt dense laisse entrevoir des dépressions marécageuses de forme ovoïde caractéristique de dimension voisi- ne de 2 x 1 kin ; citons Bongo, Yombou, Djoukoulou, Sindi, Ndengé, etc. Ces dépressions se retrouvent fréquentes au nordyouest sur le glacis de piémont de l'escarpement de Boali-Mpoko, ainsi qu'au nord-est de la feuille. Nous notions alors (BOULVERT, 1976) : "li l'est de Damara, le réseau 1zyifi.ograpliique premi tiil curielis aspect réticulé, aiiastoiiiosé (fig.VIII C et IX Cl ... Eli for2f de Boiiiba, le réseau hydro- graphique devieiit éiianesceiit ... Ces dépres- sioiis, la p h p o r t endoréiques, reiiferiiieiit de izoiiibreuses iiinres periiiniieiifes li lrz forme oonlc presqiie parfoite. Uii fel iiiodelé peut ?tre qiinlifié de pseiido-bil.sfiyzie",

Dans son cahier d'itinéraires, A. FOR- GET (1969) note que la savane Mpélé est parsemée de "iioiiibreiises peti fes dépres- sioiis peil pvfoi7des, ~~~r f i c t i l i è~e i i i c i i f reimr- ~7110bbles" autour de 4"OS'N-l8"12'E.

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Photo 1 :

Mosaïque forêt-savane du bassin de la Xlondjo, i l'E de damare (vers 4'55'-19'55'). La mare, entourée de forêt inondée, est invisible au sol. Noter le dépérissement des ligneux au centre lié aux remontées pério- diques de la nappe.

.~

i

Rlare herbeuse au milieu de la s avane a rbo rée d e Dongé (vers 4%'-1S'lS'). Types d e mares "kars- I tiques'' d e la feuil le de BANGUT,

1 sou l ignées par d e s auréoles d e I végétation en fonction de la durée de l'engorgement. Le diamètre de I ces mares est d'ordre kilométrique.

i

Grrzssy poizd rriirid f l i c t r e e s

tic" p i i i k of BANGUI i i i r i p , ziizdcr- liiicd by 1izircol(i of wge t r z f io i z iiz tcriirs of f l ic aiLiter loggiiig delays. Tlzc diai ireter of t lzpse poiiris i s i i l~ i~ i i t 1 hiir.

5l?7'rlfZ11l? of DoiigC. TL/pt,S of "kr1i.S-

..- . _. -2 -

Photo 3 :

Dolines coalescentes constituant parfois des ouvalas comme la mare de Kaba 5 l'E de Boali (3"53'-18''16'). 11 ne subsiste qu'un peu d'eau libre au centre, protCg6e par un marais i naccess ib l e ( p r i s e s de vues J. Vassal, pilote Y. Boulvert).

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lo] Affleurement de roche carbonat& J::(:::::::=']Talweg marécageux ou dépression mal définie w] Cuvette d'hydrocompaction

Figure 4 :

morphologie pseudo-karstique dans la r eg ion de Mbaiki-Mongoumba. L'échelle indique l'importance des

Cuvettes d 'hydrocompaction et phénomènes. Hydro co iiz y a c t io IZ lz o 1 I o tus aiid

pseudo-karstic i~zorphology i r z the ~aik i -&Iongou~i iba area.

I J

Ces pressentiments furent confirinés par les analyses chimiques des sols. Dans ce doinaiiie des sols ferrallitiques kaolini- tiques, la désaturation est normalement forte et les pK acides ; or, ce n'est pas tou- jours le cas. Ainsi dans la toposéquence de la Mboina, sous forêt dense, relève-t-on des pH eau et C1 K atteignant 7,2 en pro- fondeur et inOme 7,s en surface ; or, en profondeur, la ferrallitisation relève essen- tiellement d'une hydrolyse neutre à légè- rement alcaline. Parallèlement la désatura- tion y est faible, la teneur en calcium échangeable pouvant s 'élever à 19,7 meg/100 gr en surface ; l'analyse triacide sur l'argile d'un échantillon voisin révèle 1,16% de Cao. De tels résultats ne s'expli- quent guère que par des apports latéraux dérivant d'une extension insoupçonnée à ce jou r des forinations carbonatées (BOULVERT, 1976).

A noter qu'au-dessus des formations carbonatées de Fatima, près de Bangui, l'analyse de l'argile jaungtre sus-jacente révèle un échantillon bien cristallisé avec montmorillonite (55 à 65%), illite (20 à 30%), kaolinite (10 à 20%), et goethite (5 à 10%). Or, sous un climat tropical humide

comme celui de Bangui, la kaolinite pré- domine très largement, en revanche la présence d'une smectite comme la mont- in or i 11 o nit e est ex cep t i o ii 1.1 ell e (BO C- QUIER, 1971).

D. Sondages et fo rage : l e k a r s t d e Bakouma

Dès 1960, des cherts avaient été obser- vés à Bakounia par J.L. Mestraud. Surtout une importante anomalie radioactive avait été décelée. Par forages sous les alluvions inarécageuses du Mpatou (ou Kpatou), les géologues du C.E.A. (BIGOTTE et BONI- FAS, 196s) suivis de ceux d'ALUSUISSE (ALABERT, MIAUTON, cf. POIDEVIN, 1981) mirent en evidence une série carbo- natée, dite de Bakouma, d u n e puissance d'environ 200 ni (dolomies roses, puis grises). Au soiniiiet de cette série dolomi- tique, une formation calcaire, dite de Bili, avait été d'abord attribuée au Secondaire et même à 1'Eocène. J.-L. POIDEVIN et al. (1980-1981) ont déinontré l'âge précam- brien supérieur de ces calcaires posté- rieurs aux dolomies : le in6tainorphisme daté par M. BONHOMME et F. WEBER

(1977) à 705 Ma, est postérieur ?i l'en- semble des formations.

La description la plus précise h e ces formations est donnée par J.-D. MIAU- TON (1980). I1 s ' ag i t d ' u n pu i s san t ensed.de (de 400 ni à 500 in) montrant une évolution très nette d'un pôle dolomi- tique à un pôle calcaire avec des variations latérales rapides. Les dolomies constituent une unité importante de près de 300 ni d'epaisseur avec quelques passages les uns calcaires, les autres siliceux. Les cal- caires (rouges de Palmyre, ou bleutés de Bili) retrouvés dans plusieurs sondages (Patricia, Pala, Fosse XIX), reposent en concordance sur les dolomies. I1 s'agit d'une roclie le plus souvent compacte, mais fortement diaclasée. La série, d'origi- ne marine, se termine par un ensemble de calcaires noirs passant progressivement à des faciès plus marneux et disparaît com- plPtelnent (fig. 2).

L'orogenèse panafricaine a eu pour conséquence l'émergence suivie de la kars- tification des dolomies et calcaires pré- cambr iens . Très f o r t e a u d é b u t d u Tertiaire, celle-ci a été particulièrement intense le long des zones de faiblesse et a déterminé de nombreuses dépressions ainsi que de profonds canyons (souvent plus de 100 in) allongés suivant la direc- tion N 70" E, qui est celle des grandes failles de distension caractéristiques d u dernier épisode de la phase orogénique panafricaine. Dans certains cas, le point de

,

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recoupement de deux failles a d&terniinti des fosses et des puits particuliiwment vastes et profonds (jusqu'i 150 in).

hfais l'orogen&e se poursuivant, cela a permis i.galenient des reprises d'érasion intense qui ont amen12 le d6coupage et la disparition des séries suptirieures, notam- ment des grès et pélites de la Dialinga (datation postérieure h (7S-L hIa) . Ces reprises d'6rnsion intense q u i se sont poursuivies jusqu'au Jurassique, ont a lxu- ti a u di.prjt des gr6s de 12Iouka-Ouadda, mais aussi i la fossilisation du karst.

Depuis 1'Eockne jusqu'i nos jours, l'exutoire de la cuvette se ferme peu h peu et cette derliiere se colmate. Xu cours de cette ptiriode, il y a acctileration d e la kars- tification en profondeur ccir les produits 1-1 'a 1 t6r.i t i i 111 chi mi qi i e il e:: rwlies eil mi 1 ieu o \ y d a n t et acide sc int drainés dans la cuvet te . Les P t u d r s menQes par ].-D. híiauton mit bien saulignti- I'&vclution dc.s cl in LI i t i on s phy5i co-ch i ni i q u e,< d u 111 il i eu de sti-dimentation : fc?rtemcnt basique dans

acide cn siirface:.. 1'w ailleurs, le harst t s t inc~.rn>tu~table-

ment en rapport .?iw la tcctcmique c,isiii- te q u i a aftectci la c u i - e t t e d e Rakouiiia, coinme 1 indiquent les multiples sillviis et cany~sns orientes N 70- E. et les n~iiiihreu\ blocs de calcaires doloinitiques nltrtres pro;wiaiit des I e \ ~ e s de:: falaises birdant les y rges , et qui ont citti- retroui+s nu fond dtrs tosses lorsque lc h r s t a tYt? reciiuvert de s'lhles et de conglomtrats jurassiqiics. La Lnrstification s'e5.t cependant poursui- \.ie : dr nombreuses c~:mpes inontent 1111

c-ifl-tnd rem en t de::: sPd i n i en t s LI e 1 ;1 zini e ientrale de la iui.ette ífig. 3) . Ces efiiindre- mcnts intra-harbtiques so:it bien visihles d n n s c l i i e i ~ l u ~ ! ~ s o n d ~ g e s ou la stratiiica- tion n'est plus horizont,1le, innis forten:ent inclin& (jusqu'i 50'-1. X certains endroits, l'affaissement est supcl-ieur i 70 ni et ne peut gukre s'e\pliyuer par le seul tasse- riicnt des si.din~cnts supeiieurs. Notoir5 iiii passage que ce sont ces fo>ses karstiques qui out jouri. le rhle de piegr piwr les phos- phates uranit$res. objets des reclierclies niiniercs effectutit.5.

Ces iormaticliis carbnnatCes d u

le innd et de\~enallt p"" il peu o \ \dan t et

h l ~ . l t " U sr3 pr'Jlongent en aval d,1ns Id V J l - lee du ZnLo jusqu'su callfluent avec l a hlbari pres d e 'i"3kossi. PIUS i l'est. J .

mirent en 6vidence la " ~ L I ~ S t f i i , i Iop-! i G E R X R D e t J . -L . hIESTRXI2D 1195S1

~ h i J l k 0 , i J l S i I l l b l ¿ i f 'di ' igil l i ' $ ~ ~ , f ; i ~ ï ~ ' l f f , i j i ' ~ '

, f d l ? f Ir? i L ~ i l i ~ ~ L I S ~ f i O ? f csf i " ¿ l l f ; ¿ I l L ? l ! I C i ! f

y¿lifii/iiL? (ìTic I ~ i r i l i i i l i l l f d t 5 SLt/fiL~JiiLI5 1Ïi.l:-

i r t? i -c I '$ I't I - . ; l i í ? ? . l w t ~ > ". St.1011 ces ~ t i u l L ~ ~ u e s , 1125 "/JclJ';ZOil,c i r 7 J h 1 l l d f r:S L 1 < ? l ' t I ; . > > ¿ i l f f l'i'', r t , c f j t i f ~ G ", en effet, IC. r x e s pr+lGvcn:ents furcnt efftxtuc.s d a n s le ino~-t:ii Chinl\Li vers S IS' N ; on nc soupji.)nnait pas alors q u e I J serie gc prdun,ccait ,siir 150 Li11

\'er> le k u i f - e k t dxis In pLiirie de l';Ili. Enscire plus i I'c>t, \i:r 1.3 suriace c ~ n -

trcifric%jinc, une pri tpcctinn pkiL~l~:Igi(jtie i 1 K ' i i i w > n permis de rctrhiui,cr ci7 bc-ir- (l i ire de la - t ric de R I i i t L i a . ,i Z c i i i i o e t ;i hilt--.ï i . I z~ i i> Ia i . ~ ? l l i : i di I c i L.ih,-ilg:, 11: p r i i -

suivi coiiiiiie n o i ~ s avons pu le constater dtibut 19% : des villas se construisent i pro\iinité. Le trou a ;te en grande partie coiiiblé, mais des fentes periphiriques confirment que le tassenient se poursuit.

A . C u v e t t e s d ' hydrocomyac t ion o u dolines ?

Les nombreuses petites dgpressions ferinées des plaines oubanguiennes font irr6sistiblement penser h des dolines (fig. 4). Ce type de p a y s ~ g e est relativement fréquent dans les plaines du domaine tro- p ica l . On le t r o u v e p a r e\eiiiple e n Colombie (KHOBZI, 1972), a u \ Indes tSHAKIi.413 SH:ZRhlA, I P T S i , en Chte d'Ivoire IHU~IBEL, 1CIh-t ; POhlEL, 19712 I , e n C h i n e ( L I N t?t L I A N G . lqSkl i , a hladagascar tS.-ILC7hION, I % 3 7 . Toujours dtii~eI~ippt2s dans des iiiattiriaux sahlo- 1 i i n i311 o-,? rg i 1 eu \, 1 a p1 LI pa r t ii es d $pres - sinn:: >ont peu pr(>fcindes : cela montre q u ' u n blocage irrjle d e la nappe pl-Ir6n- t i c]U ci i n t ervi en t rapi d mi en t et e111 p Gehe les cii\-ett*s de prendre de I'nmpleur. Le blocage peut s'e\pIiquer de la mnni2re sui- v.+nte : nv,int d'atteindre la dcipres>ion, le ruisselleinent en n ~ p p e superficiel entrai- ne de 1' humus ~rapideiiient biod6grxl61 et des c'lciments fins argileux qui sont dQcan- t6s 'ill fond de la cuvette. Une mince pelli- cu!e puis 1111 placage nrgileux plus consis- t an t colmatcnt le fnnd de celle-ci et hlo- quent en partie le processus : une mare se forine. I I est possible aussi que dans les secteurs de cuvet tes , les d+res.sions concentrent iiavantage les nouvt.lles eau\ de ruissellriiient et que la nappe phrPn- tique soit niieus a1imenti.e. Des lurs, ses bat tcnirn ts liu niecten t régu liciremen t le:: stjdimcnts, ce q u i leur donne u n e ~ I L I S graiide ccllicisil>n et limite la subsidence.

Concernant la morphogen&e d e s cuvettes, I'ekplication qui vient i l'esprit est celle d'une morpli~ilogie par suifo-.iun

un processus Grmit de subsurface dont le type dnininant est l i & à la pr6sence d e tentes de dessication accentuees : te ruis- ellem ment d e suriace pénZ.trr dans ces fentes et. si le grcidient hyitraulique est suffisant, il Crode les parois de la fente en irti-ant des ravines OLI des conduits >outer- rains aux orifices circulaires. 11 en rrtsulte pour la surface une topographie pseudo- knrstique similaire i celle engeiidrcie par la c l is s t i I11 t i L ~ I LI e f u r 117 at i on s C J rbniia t & e s. Toutefois, bien des i qu'en partie x i c;chein les secteur::: de ciii.ettes, on n'ol.ser\-e n i rnvin:::, ni conduits souterrain^. II ~eiiible plutctt que 12s dtpressiir~is soient l i& i de IQgPrel; s u h ~ i d e n c e s locales dues a des i . 2 ria t i l~ns d e rc p,i rti t i ¡.in 13 trs 111 ti 5 - v i n d u ma tCr i au . :i des niigratii~nb (IC scclinieiits mi I A ciluvcrture, nu bieii ,i de+ \ ,iri,ition> d e p~:.Iii-icahilitc.

1-innlcIncnt. timte une x r i e de iac- t ~ r ~ ; ~ r n t h l r fa\.c.trC~ldc CIU iwt:e-.><iiw <'i Ia

('11 " ] l i ) ~ i l i , y ' ~ . lL?ppcl~lll5 que le " J l ; p i , $ " est

~ C l i I . ' % 2 dl?> cu: 1:ttc.; :

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~

Figure 5 :

. .

Stades successifs possibles de Ir formation du Lac Manouélé, ou Lac des Crocodiles, cuvette d'effondre. ment du secteur de Boali (nord-ouesi de Bangui).

Possible successive stages of the forrizatiolz of tlie Manoue'le' Lake, or Crocodiles Lake, collapsing hollow in tlie Boali area m4J of Bangui).

FIgure 6 :

Extension en Centrafr ique de paléo-crypto-karsts.

Extension of the paleo-crypto- ' karsts in the Centrafrican Repddic.

Glacis cuirasse' d'interfluve

I Vide probable

I ) Situotion de déport ,infiltrations et présence hypothétique de couches carbonotées en profondeur.

2) Perte de matière par ivacuation des matiëres solubles et tassements.

3

c 150m-

- - Effondrement e l formation d'un bouchon de débris colmatant Ia déoression.

4 ) Stade final: impermdabilisotian du fond et formation d'un lac permanent .

( I'e'paisseur de la cuirosse est exagérée)

KARSTOLOGIA N"11-12 - 1985 43 -

I

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Photo 4 :

Cu v et t e d '1: f f o n d r e 111 en t dans 1 a region de Bangui. Les personnages atti& par le bruit de l'avion (points blancs) doririent l'échelle.

Cuvette d'effondrement de type j ''liars t i q u e", a ppa rue bru tal cni en t ci1 ! .lofit 1977. Koter les parois verticales 1

I et l'cau accumulee.

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' - u n climat chaud humide, permettant une altération rapide par la circulation de solutions dans les sédiments, mais impli- quant une dessication saisonnière, même courte, le dépôt de la silice, et la formation de minéraux gonflants. Le mode de préci- pitations (brutales) qui entraîne de forts ruissellements, semble également un fac- teur favorable ;

- une surface pénéplanée et une cou- verture sédimentaire à la fois épaisse (plus de 10 m) et meuble ;

- une grande perméabilité et porosité d u sédiment ainsi qu'une faible stabilité des agrégats du matériau (cas des grands épandages d u Néogène, et des couver- tures d'altérites en général) ;

- un milieu acide, car celui-ci contribue à accélérer l'altération et rend les sols très sensibles à ce type de soutirage. En effet, la faiblesse en bases échangeables e t notamment en ions ++ est défavorable à la floculation des matériaux argileux et favo- rable à la compaction (POMEL, 1979).

A ces conditions s'ajoute pour les plaines oubanguiennes un facteur fonda- mental : la présence d e terrains per- méables sous-jacents. Ceci pose un problè- me capital : dans l'élaboration d u modelé en cuvettes, quelle est la part qui revient à l'hydrocompaction et quelle est celle qui est fonction du soutirage karstique ? Dans l'état actuel de nos connaissances, il est difficile d'y répondre. Toutefois, on peut faire observer que l'immense majorité des cuvettes est peu profonde et que dans les rares cas où l'on observe des structures d 'effondrement (fig. 5), jamais nous n'avons p u voir le calcaire sous-jacent comme c'est fréquemment le cas dans un cryptokarst classique. Les cuvettes ne sont jamais développées dans les roches carbo- natées et il n'est donc pas possible de par- ler de "dolines " à leur sujet.

Cependant, tout porte à croire que les terrains carbonates sous-jacents, bien que relativement profonds, jouent un rôle cer- tain dans l'élaboration du modelé de sur- face. En effet, on peut penser qu'ils facili- tent grandement le soutirage des éléments fins et solubles, puis leur évacuation grâce à des souterrains probablement nombreux et élargis, dans des terrains ayant été soumis à u n e karstification des p lus anciennes.

B. Extension probable des formations carbonatées

Dans les années 1970, la photo-inter- prétation systématique d e ce pays de 620 O00 km2, en vue de 1' établissement de la carte pédologique au 1 /1 000 O00 de R.C.A. (BOULVERT, 1983), nous avait per- mis de déceler une extension insoupçon- née de ces morphologies de type "kars- t ique" t o u t a u l o n g d e la va l l ée d e l'Oubangui avec des prolongements jus- qu'à la Sangha et au Vovodo. Cette photo- interprétation systématique fut reprise en 1987-1988 pour dresser la carte géomor- phologique du pays et réviser la carte géo-

ESTIMATION CHIFFREE DE L'EXTENSION DES PALEO-CRYPTO-KARSTS EN CENTRAFRIQUE

Surface Nom du secteur Localisation Indice au sol Superficie d'aplanissement (données approximatives) en km2

Piémont de Ndoki la Sangha Piémont Lobaye oubanguien Lessé

Loame-Kébi Mali-Mandjo

Mpoko

Baba-Ombella

h4ondjo Ombella Tomi-Djoukou Kouango-Ouaka Wakini-Gouatchi

Bangui-Kété

Kembé Kotto

au sud de 2'30'N, non identifié 120 vers 16'15'E sud 4'N,de 18'05' à 18'40' Zinga,Mondjimbo 2 500 de 4' à 4"30' et de 17'50' à 18'40' Bobassa,Mboma 2 500

160 3'50' à 4'14' vers 17'33' de 4'30' à 4'50' et de Vallées de 1100 17'50' à 18'25' Mali-Mandjo

-

autour de 4'55'-18'28' et Ngoumbou de 5'07'-18'35' autour de 5'07'-18'35' Gallo-Bozo et de 5'30'-18'50' 4'55'-18'55' Ile Malingé autour de 5'10'-19'10' - autour de 5'08'-19'25' Posse1 autour de 5'-20" - autour de 4'30'-20"30 Rive zaïroise et de 4'30'-20'55' autour de 4'27'-21'02' - 4"43'-21'28' et 4"47'-21'20' autour de 4'40'-21'51' - autour de 4'18'-21'55' Kassa

400

800

800 1 O00

350 220 570

380

30 2 500

Surface h4patou-Zako 5'40'-22%' -5'59'-23'05' Bakouma

Fricaine hfouza 5'30'-22'05' Mouza Kotto 5'13'-21'52',5'09-21'55' -

Baiiga de 6'03'-22'17' à 6'10'-22'40' - Baïdou-Bakoro 5'50'- 21'50' - Sérindé 5'59'-20°20' - Madonguéré 6'37'-21'08' - Moyen Chinko de 6'20'-24'05' à 5'50'-24'30' Chinko

jusqu' à 6'20'-24'54' Ango-Bita-Vovodo de 6'35'-24'20' à 6'24'-25'05' Gbégoué 5'10'-25"20'-5'20'-25'10' Kitésa-Zémio

:entra- 5'39'-23'20'-5'59'-23'10'

5'04'-21'59',5'03'-21'54'

- Bakalé-Mbahay 5'30'-25'20'-5"50'-25"21' - Mbomou 4055'-24'45'-4'57'-24'1 6' -

et 5'28'-25'35'-5'17'-25'44'

150

160 -120

200 100 30 30

2250 -

500 2 3 505

60

SUPERFICIE TOTALE : .................................................................................... 17 560

logique. Chacune de ces formes caractéris- tiques fut, autant que possible, repérée et reportée sur des fonds de cartes morpho- structurales au 1/200 000. Si un indice isolé ne peut être considéré comme suffi- sant, il n'en est pas d e même quand ces formes sont groupées en amas, en cliape- lets. I1 semble bien que l'on ait d'autant plus de chances de se trouver sur des for- mations carbonatées que ces formes sont caractéristiques et fréquentes. Les forages d'hydraulique villageoise se multipliant dans le pays, il suffirait pour chacun d'entre eux, de dresser les coupes et d'ana- lyser éventuellement les échantillons pro- fonds d'eau et parfois de roches, comme cela a p u être vérifie pour le périmètre urbain de Bangui. Dans l'état actuel des connaissances, trois secteurs contenant des formations carbonatées, et d'importance inégale, peuvent être répertoriés (fig. 6) :

1) Le piémoiit de la Satiglia

Dans le bassin de la Sangha, les seuls indices calcaires connus ont été décelés dans les séries fluvio-glaciaires sous- jacentes aux grès de Carnot. F. DELANY et J. DELORME (1956) signalent des len- tilles de calcaire impur dans le bassin Bolé-Mangala, de même M. NORMAND (com. pers., 1983) a déterminé dans un galet de la boucle de la Mambéré à Likaya une "oocalcnrhzife dicifiée". Le seul secteur pseudo-karstique détecté est celui du pié- mont de la Sangha qui, couvrant seule- ment 120 km2 en Centrafrique, s'allonge largement au Congo dans le bassin de la Ndoki vers le SSE ; il n'a toujours pas été identifié au sol. 2) Le piémont oiibnrigiiieii

En revanche, le domaine "pseudo-kars-

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tique", a u sens oil nous l 'entendons, couvre prtis de 15 O00 knil sur le piémont oubanguien. On peut le diviser en plu- sieurs secteurs dont le principal, celui de 13 Lobaye couvre 2 500 km' et se poursuit localement au Zaïre et largement vers le SSIV au Congo. Il se prolonge égaleinent vers Bangui (bassin Lesse, Faina) oil il couvre 3 500 km'. 11 atteint la feuille de Boda (vallée Lesse). Un lanibeaii isoli, d'une superficie d'environ 160 km', est pressenti au sud de Boda (bassin Loame et Kt'bil, mais il n'a pas encore éte reconnu au sol.

=Zu pied d e l'escarpement de Boali, le secteur hlbali-hlnndjo s'étend sur 1 100 km?. Celui de Ia hlpoko-Ngoumbou, cowrant #.)O km2, se relie par le bassin Y ~ L I I ~ ~ C I L I aux secteurs de la ßaba et de I'Oiiihella qui s 'etendent su r 600 km' a u N\\r d e l a feuille de Bangui, (bassin de la hloncijo) et sur 1 000 kni' au S\V de Ia feuille Sibut (bassin Bongo-Outi). Enfin, ce secteur atteint Ia Tomi (100 km'i et Djoukou siir I'Oubmgui ('51.1 km?).

Le domaine pseudo-karstique se pour- suit t m t d u 1~11ig de l'Oubangui depuis Kouango (121.1 kin21 et I'aval de Ia Ouaka jusqu'aux bassins de Ia \Vahini (ancienne stirie de la "Ouakini", rattachtie b celle de Hougboulou) et d e Gouatchi couvrant 5;O km'. A propos d e ce secteur, P.-hl. THIBAUT ( 1 W ) souligne que selon J.-L. Poidevin, 11 existe probablement u n ou plusieurs niveau\ carbonates intercales dans cette série schisto-greseuse ... Cette observation paraît d'ailleurs être confir- m6e par la presence de niveaux carbonatcis dans le b;lssin de la Katana (4'20'-2~~'2~:l1); face .?I la Ouahini.

Sur la feuille de hlobaye, cette sirie se retrouve, encadrant l 'ale d e fracturation de In Iahdina; des aires d'aspect karstique s'&servent ainsi en plusieurs endroits du bassin d e Ia Raiigiii-K&tti s u r NI kni' ipr& du cimiluelit avec l'Oubangui I I & Pgalement d e hlachi, P i l e , Baraké, Rnumani). La serie d e Dougbcrulou avec scs intercalations carbnnatkes encadre les gres d c KembC-Naheiido, c'est pcmircpcii on retrnuve des lambeaux d e tyFe kars- tique prGs de Kembti su r ?O hin:, mais surtout dans le bassin infirieur de la Kotto autour de hlbangi et Limassa, prks duquel des les aniiCes 1950, J.-L. RiESTRXUD (1953) avait identifié les cherts de Kassa. Cette aire couvre environ 2 ji)(l km:. Son e\tensiiin probable s u r le bassin de la hlbraye restait i i isoupqonnk i ci: jour.

p c u t siii\-re s u r les r i v e s riu t l eu i ,e Ubangui jusqu'i plus de 35 hm cn amont dcs rapides d e SC3tel11a I'c\tcnsion de ces t o I' ni a ti on 5 c a r 1. on a t 6 es c l e Ka 5 5 a . O i\ retrouve leurs debrij silicifiks t1t:puis I n plljine dqximie 4tuCe i I ' c d dc h t a hirli (4'' 1(¡'-21 -40'1 ju_cqiic siir les rivi.+ d e la rivikre Ebda ,-ILI ~udt î ' J ( i ' -X') Le 2crnic.r t c ni (11 II cl '<i cptx t ha rs t i q i i L' '1 II pi Gin o n t ~ i u b a i i ~ ~ i i ~ n >'oLiscr\.c ~ i i Z&lïrc (4*0S'-

Sc101i J'.-Rf. THIBAUT (1'1S3, p.bl.i, 01-1

21' 31'i 1"''5 '111 il~ntlacnt l J ~ l ~ ~ - ~ l b o l l l l l l l .

3 ) La siirfnce c t ~ i i t r ~ z f i f c ~ ~ i i i e

Ces aires de type karstique se retrouvent $galement sur Ia partie méridionale de la surface centrafricaine. On les rencontre sur le pourtour des p l a t eaus gréseux d e Kembé-Nakando notamment à Bakouma dans Ia plaine du hlpatnu, et dans celle du Zako près d e Denguiro et d e Yakossi, peut-etre nienie à l'ouest d i i \!bari, coli- vrant 150 km'.

Cas unique en Centrafrique, la multi- plicité des forages C.E.X.-XLUSUISSE a permis d e préciser la nature, l'bge et Ia morpliologie de ces formations carbona- tPes (RIIAUTON, 1980).

Le C.E.A. (1963) avait signalé des intercalations carbonattes dans les fonna- tions de Ia hJouza, qui ont l i té cartogra- phities en "pi1ift.s t - f hft!':.if¿s" (sic!). Dans cette région, la morphologie est de type karstique sur lbll kin?. Des aires '' fiqiit.s.' similaires, relilies ;I 1,i stir LiougbiiuIou, s 'observent s u r 110 km' pr2s d e Zlingala s u r Ia Kottn (bassin 'x'anda et Rounzi). Cc5 secteurs inconnus i ce jour et non identiii6s a u sol se retrou- vent dans le bassin (et la s k i e du niPme nom) de la Banga. Plus surprenante est l'aire Cie type karstique affectant IOO kni2 a u confluent Baïdou-Bakoro, et encore plus celle couvrant 30 km? que I'nn devi- ne dans le bassin de la Sirindi au de Banibari. Le secteur le plus septentrional vient d'être dticel0 parmi les quartzites de hJadongu6rt' sur 30 km2.

D;?s l S 3 , J. Gérard et J.-L. hlcstraud avaient d6couvert une s6quence calcnreii- se à l'extreniité ncird de la serie d u hloyen Cliinko. Ils n'avaient pu en mesurer tuute l'importance. EncadrSe par les pdites LILI hloyen Chinko, cette aire karstique s'allon- ge sur prPs de 150 km d e long et 15 kni de large, soit 2 250 kni' : le model6 hars- tique se devine encore sous les recouvre- ments alluviaux de Ia plaine de l 'Ali . Des Inmbenu~~ prcilongent cette aire cur le flanc occidental de la série de hlorkia jusqu'au bassin du Ndili.

Bien qu'aucun indice n'en soit conn~i au sol, i l nous semble qu'un important bassin de type karstique se retrouve sur le flanc nord-est de la série de hlorkia. 11 s 'ctend s u r prks de hm2 dans les plaines d e I'Ango et d u Bita jusqu'au- delà d u \'ovodo. Le niodehi. d'une pnrtic d e ce secteur est peu distinct en raison d ' un a 11 u vi on 11 em en t r &ce n t, ni a is LI n e autre partir niCriterait une prospection d e terrain en d i p i t d e ci's difficult& d' __. acces car c'est, semble-t-il, le seul sec- teur d e type karstique qui soit toujours e\oiidG cn Centrafrique. Sur I'interiluve, on ci i. t ec t e en pli o t o-i n t er p r 6 t a t i o n u ii mi-idelti. d e dissolution avec de larges cL1vctte.i sub-circulaires, d'aspcit b l m - clidtrt: ( au tou r d e h'3r3'-1-l 51' iir.it ,iiii-

nient) t:t n i C " 1111 ~ i v e n caractrristiqiic ( \ w s b i l l n i ct br'X¿'-24'45'~. C'est ~<\ccp- tic-inncl dans cc pay> qui ~ I ' J donni. l i i r l i

ju.;qu';7 IIPS jours <i niicun~.: ICCI ~ i t i i c i i ~ ~ ; t i i - ic ~ p I C t i l t . ~ ~ i q i i c !

On a vu que le prolongement centra- fricain des formations carbonat$es zaï- roises de la Gwane-Niangara a i t é recon- nu à Zemio et Kitésa. Deuu aires de type karstique encadrent les grès-quartzites de hlclrkia : celle de la Gbégoué en deus sous- secteurs (150 km? près d u confluent avec le hiboniou et 75 kin2 en amont), et celle liéeà la faille N-S de la BakalP (150 kin'), qui se prolonge sur 30 km2 vers la ouara. On peut rattacher à ce secteur 100 kn12 dans le bassin de la Mbahay et peut-être 25 km' dans celui d e la hlota qui serait ainsi l'aire de type karstique la plus orien- tale du pays. On sait qu'au Zaïre le Lindien renferme d es I enti 11 es ca 1 LI r o -d o 1 o ni it i q u es. Un d o n de cette formation se prolonge dans la direction Y-70' E le long du hlboniou; ceci pourrait expliquer l'origine de Lieu\ aires de type karstique (de 40 et 20 km?) iibservries dans cette va11Pe.

C. Une voie de recherche : les analyses d'eau

I1 serait intiressant de pouvoir coinpa- rer les divers affluents d e l'Oubangui, notamment ceux qui coulent sur des for- mations carbonatkes par rapport i leurs voisins du socle precambrien. D'ahord on c o n f r o n t e r a i t l e u r d e b i t , d ' ê t i a g e no ta iii ni en t , pou r d i s cern er d a n s qu el 1 e mesure ces roches sen-ent de magasin, de reservoir. Ce pourrait ;tre le cas de la Bniigui-Kete ou de 1'Ombella. ct si l'on dis- posait de données chiifrt;es, de la Lesse et de la hlondjo.

Dans le cadre d u programme FIR.4T ( C éod y n a ni i qu e d es in i 1 ieu x i li t e r t r cl pi- caux pGri-atlantiques), un essai de bilan géochimique du bassin di1 fleuve Congo vient d';tre entrepris. Les premiers r h l - tats (OLI\'R\r', 1958) pourraient paraitre surprenants si l'on considtire q i i e les sols tropicaux centafricains étant acides (sur plusieurs centaines d'analyses les pH sont voisins de h en surface et plus proches de 5 en profondeur, i f . notice de l a Carte ptidologique de la République Centrafri- caineì, i l doit en 6tre de mkme pour les eaux qui drainent les bassins-\~rsants cor- respondants.

Dans son étude sur la "qéochimie d u bassin d u lac Tcliad", ].-Y: GAC tlW(1) ticrit: "li. yH des ii7ll.Y ( d i t C11~ii.i) :.Lw m i s i l i d c I r 7 i ~ c i ~ t i x l i k ! q u d l t . i p c . wit In y t i ~ i c l l t ~ ,It. I ' i 7 I I I I Pc cti11 s i d z ' r i z ( i11 o y c i ~ T i c 7 ,O 1. P1.i~ t i q t i r'iii i11 211 f il' I I 5 t n I I t dc j ï J I i: icr il j i r i I I

I I I ~ ~ , I ? ~ i f c , L 7 ~ ~ i m f k dss l'i711.Y (i;,,? t.11 , i t 4 f j ,

t i f t i i n f i i i i / v l i c r /ni.s la c i x c ih,5-tï,c;l t ' i l

i f L C I J 7 ~ i ' t . s f j c i I i r ~ i t ~ i ~ (6.9-6,? 1 /orsqiii I t . rilis-

Selon Ics preniiers result ,i t.. i: L I ss nic~-iircs zaville sur Ir Conso : . ' I C - ,l-î r.t 7,5(1. P i l l i l l l l l t /(>

i l i ic.5, I i v is! ,7iiiJc. ci q i f i 1 - ~ 1 r r 7 ; t i i i>.(% It? d i l i t f i t r r i d t ~ !-/CO;. I I h l~ , ;7 i l~~7 f h 7 s i q ~ ~ ~ ~ / s t - i i - k 1 : t /i5 /W.:iT ¿,lit.Y. I I l , 'Y!c t h I l 5 l ' i ~ J l ~ : ! ~ ~ l i l ~ I l ~ / I ! t r i l l i ,fi Id l l ' ~ l i ~ l < 7 l I f < ~ ; li7 l ~ i < ~ , l , i ~ l l I l ~ l'..i - I ' .

I;,-? 1 ill ~ ~ ~ 1 ' ~ ~ I t f t ' <?L. lJt7S5i7.< C[7ll.l', I I cit'Ci'tlff rill

S 2 f J f i ' l l l / ~ l ' C t ' f i l ¡ f d / ' l . t . , plCi5 l i l f l c ' l l t i Cl1

~ t ~ / / t ' l l l ~ * l l t (11' BlrI'fi7c"Z deilicflt II?$/i$t'i?b/t? ".

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Ouban ui à Oumba (le 14/02/88) 7r4

Ombella au confl. (le 14/02/88) 7,s (le 02/04/88) 6.7

(le o ~ / % ~ / s s ) 7,3

Mondjo au confl. (le 14/02/88) 7;6 (le 02/04/85) 7,7

Source île Oumba 7,O

Les va leurs de la conduct iv i té raiiieiiée à 20°C varient entre 23,5 et 38,9 pS/c i i i ... Les teneurs en bicnrboiintes varielit entre 0,39 et O,66 mgll, soit iule dureté coiiiprise entre 1,5 et 3,3 "fraiiçais (eau douce) ' I .

J.-P. Thiebaux - qui entreprend dans le cadre d u programme PIRAT une étude géochimique de l'Oubangui - a effectué les premières analyses d'eau de l'Ombella et d e la Mondjo à proximité d e leur confluent avec l'Oubangui, en amont de Bangui. Les données sont les suivantes (cf. tableau ci-dessus).

On relève qu'en début avril, fin de sai- son sèche, les températures de l'eau sont él e vé es, 1' ox y g è n e d iss o us est réduit. Quant à la conductivité, s i elle diminue déjà sur l'Oubangui dont l'eau est renou- velée en amont, elle est à son maximum sur les petits affluents Ombella et Mondjo ainsi qu'à la source, résurgence karstique Pinergeant sur un îlot rocheux au milieu de l'Oubangui. Bien plus que celle des pH, les différences des conductivités sont significatives.

Une autre voie de recherche pourrait être l'apport de la télédétection : à I'occa- sion d ' u n e é tude menée à par t i r des images-satellitaires SPOT de la région de Bangui (SIMON et al., 1987), il a été noté que, sur l'image d u 29 août 1986 (saison des pluies), les petites dépressions inon- dées ressortent très clairement (notam- ment dans le bassin inférieur de la Mpoko autour d e Sakay: 4"26'N-1S028'E) ce qui n'était pas le cas sur les photographies aériennes I.G.N. (prises en saison sèche). Le recours à la télédétection spatiale a déja prouvé son efficacité dans les paps tropi- caux et notamment dans ceux à contrastes saisonniers accentués (offrant de grands contrastes d'hygrométrie, d'hydrologie, de rétention d'eau dans les sols et d'états végé- tatifs; cf. OLIVA et SALOMON, 1984).

CONCLUSION

Les indices de formations carbonatées se sont niultipliés ces dernières années dans le bassin de l'Oubangui. Comme au Zaïre, elles correspondent à plusieurs séries carbonatées étalées d u Protéro- zoïque inférieur au Protérozoïque supé- rieur. L'ensemble principal couvraplus de 13 O00 kin2 s'étend sur le piémont ouban- guien; il apparaît en plusieurs secteurs, éche lonnés a u long d e l a va l lée d e l'Oubangui. Le secteur de la Sangha ne couvre que 120 kin2 en Centrafrique, mais il s'étend largement au nord Congo. Quant à la surface centrafricaine, où les forina-

T"

28,7 31,4 28,4 31,3 23,4 27,6 27,4

Oq~gène Conductivité dissous en micro-Siemens

7;3 287 473 318 6 3 167,7 3,s 197,5 1,s 470

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tions carbonatées restaient inconnues il y a une trentaine d'années, sa partie méridio- nale est parsemée de petits bassins de type "karstique" couvrant plus de 4 O00 km2. Ce premier dénoinbrement systématique mont re ainsi, qu'en Centrafrique ces paléo-crypto-karsts affectent 17 500 km2 soit près de 3 IC du territoire, ce qui n'est pas négligeable comme on l'a longtemps cru. Malheureusement pour le pays qui aurait besoin d'une cimenterie, les possibi- lités sont très réduites, les formations car- bonatées correspondantes se situent dans des secteurs déprimés, recouvertes d'alté- rites et dans la nappe phréatique! Seul le secteur Bita-Ango, difficile d'accès à l'est d u pays, paraît exondé. En revanche, ces formations présentent la possibilité d e réserves hydrauliques importantes, qu'il conviendra de définir. Les forages hydrau- liques devraient y avoir plus d e chance qu'ailleurs d'être productifs. Enfin, bien que quelques grottes aient été signalées le long de l'Oubangui, les perspectives spé- léologiques semblent bien minces.

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ISSN 0751 - 7628 Année 1988