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Université Toulouse II le Mirail Centrale de réservation
Département du CETIA Bienvenue Sur la Côte
Master 2 Management et Ingénierie des Industries Touristiques
(2007)
VERS UNE AMELIORATION DE L’IMAGE DE LA DESTINATION GUADELOUPE : Par l’implication de la population locale dans le système d’accueil touristique
Etudiante Lyvia Martial Sous la direction de Monsieur Yves Cinotti
3
ÉVALUATION
Master II Management et ingénierie des industries touristiques NOM : MARTIAL PRENOM : LYVIA Année : 2006-2007 «VERS UNE AMELIORATION DE L’IMAGE DE LA DESTINATION GUADELOUPE : Par l’implication de la population locale dans le système d’accueil touristique »
Note dossier
Communication
Appréciation globale :
Membres du jury :
Toulouse, le………………………2007
4
REMERCIEMENTS
Je tiens à remercier Monsieur Cinotti, mon directeur de recherche, pour ses précieux conseils
et sa disponibilité.
Je remercie aussi, les professionnels et l’ensemble des personnes avec lesquels j’ai pu
m’entretenir. Nos échanges m’ont permise d’avancer tout au long de ma recherche.
Enfin je n’aurai pu réaliser ce mémoire sans l’aide et le soutien de mon entourage :
Ma famille
Mes amis
Mes collègues de travail.
Merci à Mme Gasquet, Responsable de formation des Master 2 MITT, ainsi qu’à l’ensemble
des enseignants du CETIA qui nous ont formés tout au long de ce cycle.
5
RÉSUMÉ
La Guadeloupe souffre d’une mauvaise image. Les faits divers mis en avant par les médias
internationaux, renforcent cet aspect négatif :
- -la population est peu accueillante
- -manque de professionnalisme et de rigueur
- -insécurité grandissante. Cette situation n’est que le résultat d’une crise sociale banale
qui à l’échelle d’une île à vocation touristique, n’est pas acceptable.
Dans ce mémoire nous tenterons de démontrer que l’implication de la population locale est
indispensable pour développer le tourisme. Les actions menées auprès des Tour opérateurs,
des touristes n’auront de réelles répercutions qu’avec l’adhésion de la population locale.
Cependant nous constatons que les guadeloupéens restent en marge de ce développement.
Puis nous évaluerons auprès de différentes couches de la société, la sensibilisation de la
population sur ce thème.
En dernière partie, nous mettrons en évidence des indicateurs relatifs aux données
touristiques, qu’il nous semble indispensable d’intégrer pour permettre à la population de se
rendre compte de l’impact de ce secteur sur l’économie.
Aussi, conscient de l’importance du nombre de gîtes, nous pensons qu’il est nécessaire
d’apporter un accompagnement dans la démarche d’accueil de ces acteurs touristique. Nous
proposons un protocole d’accueil qui pourra servir aux personnes qui souhaitent se lancer par
exemple dans cette activité.
6
SYPNOSIS OF DISSERTATION
As a tourist destination, Guadeloupe suffers from a bad image. Various incidents on the island
taken up by international press have tarnished this image even further:
- Unfriendly population
- Absence of professionalism and rigidity
- Rising insecurity
This situation is a result of a normal social crisis which nevertheless is unacceptable for a
tourist destination.
In this dissertation, we attempt to show that the involvement of the local population is
necessary for tourism development.
The various actions lead by Tour operators and tourists will have positive repercussions only
if the local population is committed to the effort.
However we notice that the Guadeloupeans remain on the sideline of such development. This
piece of research evaluates the awareness of the different segments of the local population on
this issue.
Lastly we put in evidence the various indicators with regards to the information gathered
which we think is needed to sensitise the population on the impact of tourism activity in the
economy.
In addition, given the high number of self catering accommodations, we think that there is a
need to accompany these tourism actors as to how they welcome theirs guests. We propose a
greeting protocol which could be used by all those wishing to start such activity for example.
7
SOMMAIRE INTRODUCTION GÉNÉRALE............................................................................................................................. 8
PREMIÈRE PARTIE ......................................................................................................................................... 17 LE DÉVELOPPEMENT TOURISTIQUE EN GUADELOUPE.................................................................... 17
CHAPITRE 1 DESTINATION GUADELOUPE A LA RECHERCHE D’UN POSITIONNEMENT TOURISTIQUE................... 18
CHAPITRE 2 TOURISME ET SOCIETES D’ACCUEIL ............................................................................................. 34
DEUXIEME PARTIE......................................................................................................................................... 49 ETUDE EXPLORATOIRE SUR LA SENSIBILISATION DE LA POPULATION AU TOURISME ...... 49
CHAPITRE 1 LA POPULATION LOCALE SANS CONTACT DIRECT AVEC LE TOURISME ........................................... 51
CHAPITRE 2 EVALUATION AUPRES DE LA POPULATION EN CONTACT INDIRECT AVEC LE TOURISME.................. 85
CHAPITRE 3 EVALUATION AUPRES DES PROFESSIONNELS DU TOURISME ........................................................... 93 CHAPITRE 4 EVALUATION AUPRES DES INSTITIONNELS DES SECTEURS DU TOURISME ET DU PATRIMOINE ET LE MAIRE DE LA COMMUNE DE LA DESIRADE. ..................................................................................................... 107
TROISIEME PARTIE...................................................................................................................................... 120 LA COMMUNICATION GRAND PUBLIC ET L’ACCOMPAGNEMENT DES GITES....................... 120
CHAPITRE 1 DES ACTIONS DE COMMUNICATION ORIENTEES VERS LE GRAND PUBLIC GUADELOUPEEN........... 123
CHAPITRE 2 OPTIMISATION DE LA GESTION DES GITES RURAUX : LA QUALITE DE L’ACCUEIL ......................... 139
CONCLUSION GÉNÉRALE .......................................................................................................................... 154
8
INTRODUCTION GÉNÉRALE
Située dans l’arc antillais, entre l’océan Atlantique et la mer des caraïbes. La Guadeloupe est
un archipel de 1 780 km², composé de plusieurs d’îles deux principales Basse-Terre et
Grande-Terre, elle est peuplée par 440 189 habitants. Elles exploitent toutes le tourisme, mais
chacune à leur manière.
Son climat est de type tropical avec deux saisons : Le « carême » (Janvier à Mai) la saison
sèche et «l’hivernage » (de Juin à Décembre) à la saison des pluies.
La Basse-Terre volcanique présente une côte au vent très arrosée, et une côte sous le vent plus
aride, tandis que la Grande-Terre est un territoire calcaire réputé pour ses plages de sable
blanc.
Les atouts naturels et environnementaux de la Guadeloupe sont divers :
-Le littoral, de couleur or en Grande-Terre, reflète l’image de la Guadeloupe à travers la
pensée du touriste.
En effet il est particulier, la partie située la plus au sud, est le produit d’appel par excellence
du tourisme. Les communes les plus visitées sont Le Gosier, St François, St Anne, Le Moule
… Le littoral Basse-terrien à l’inverse de couleur noire, en raison de son origine volcanique
est moins attractif.
-« Les Grands-Fonds » qui se trouvent à l’intérieur des terres. Ils, représentent aussi un espace
riche, surtout en ce qui concerne la découverte des espèces animales et végétales de l’île.
-La mangrove est une végétation, un écosystème riche caractéristique des zones
intertropicales et de quelques régions subtropicales. Elle est un repère pour la procréation de
certains animaux, d’ailleurs comme l’a dit l’environnementaliste, Edouard Benito–Espinal1
« c’est une nurserie ». La prise de conscience de l’intérêt écologique de cet espace est admise
par l’ensemble de la population.
Elle cache une faune et une flore surprenantes, des paysages insoupçonnés. Les arbres qui la
composent sont des palétuviers qui peuvent vivre dans des eaux salées et pauvres en oxygène.
1 Environnementaliste guadeloupéen œuvrant depuis de nombreuses années dans la protection et la valorisation de l’environnement guadeloupéen
9
La faune regroupe quelques mammifères le Racoon (ratons laveurs), la mangouste, les
agoutis…, on y trouve également des oiseaux, des mollusques.
-La forêt marécageuse quand à elle se caractérise par l’arrière mangrove, constituée de plaines
qui ne se développent qu’en eau douce ou faiblement saumâtre, dans les bas fonds des vallées
et sur les plaines littorales.
-Les Rivières, il y en a une multitude. La rivière la plus réputée est celle des Chutes du
Carbet, figurant parmi les cascades les plus impressionnantes des Petites Antilles. Cette
rivière doit sans doute son nom au village amérindien, composé de carbets (Petites habitations
dans lesquelles vivaient les Arawaks), qui était installés non loin de son embouchure. Elle est
surtout impressionnante par son volume d'eau.
-Le volcan de la Soufrière, qui est le point culminant des Petites Antilles à 1467 m, c’est aussi
le site, le plus prestigieux du Parc national de la Guadeloupe. Son dôme ne présente pas de
véritable cratère, mais des bouches éruptives, des gouffres et des entailles profondes. Volcan
actif de type péléen, de formation relativement récente (environ100 000 ans). Son activité se
manifeste par de nombreux dégagements de vapeurs, fumerolles, sources chaudes en
différents points de ses flancs et de son dôme. Depuis sa dernière éruption en 1976-77, qui
avait motivé l'évacuation de plus de 30 000 personnes, le cratère du Sud reste le témoin le
plus spectaculaire de l'activité du volcan.
-La forêt départementalo-domaniale (FDD), territoire de l’Office National des Forêts (O.N.F),
d'une surface de 27 764 ha, est une forêt de montagne. D'origine volcanique, elle possède une
chaîne longitudinale de cônes volcaniques, dont l'âge diminue du nord au sud. L'ensemble des
cours d'eau de la Basse-Terre prend sa source en forêt départementalo-domaniale. C'est
pourquoi la FDD est appelée le "château d'eau de la Guadeloupe". La majeure partie de la
zone centrale du Parc National (17 300 ha) se situe dans la forêt départementalo-domaniale.
Cette diversité est renforcée par la richesse de ses dépendances avec lesquelles elle tisse des
liens très forts avec ses dépendances au nombre de sept jusqu’à 2003, où St Martin et St
Barthélemy obtinrent par referendum plus d’autonomie.
Marie-Galante, situé au Sud Est de la Guadeloupe, est l'île restée authentique Au niveau
économique, les principales ressources sont la culture de la canne à sucre, la pêche et le
10
tourisme. Elle est réputée pour ces plages idylliques de sable blanc, son rhum et la gentillesse
de sa population.
La Désirade, petite île baptisée "Desirada" par Christophe Colomb. Le littoral nord présente
des falaises escarpées et arides, tandis que sur la côte sud, où la végétation est plus abondante,
on trouve des plages douces protégées par une barrière de corail. Les agglomérations se
trouvent le long de l'unique route de 10km.
L'archipel des Saintes est peuplé de 3260 individus, constitué de 2 îles : Terre de haut et Terre
de bas, et de 7 îlets. Les Saintes se trouvent à une dizaine de kilomètres de la Basse-Terre,
malgré leur faibles étendue, les Saintes ne manquent pas de reliefs avec pour point culminant
le Chameau à 309 m. La population estimée aujourd'hui est de 1 500 habitants. Terre de haut
est très touristique, et est réputée pour sa baie classée patrimoine mondiale de l’Unesco, et ses
radieux couchers de soleil.
St Martin et St Barthélemy, à 200 Kms au nord-ouest de la Guadeloupe, Saint Martin est une
destination d’exception. On y vient souvent pour la beauté incomparable de ses plages, on
profite de son statut de port franc pour faire ses courses détaxées, et on y découvre à la nuit
tombée, une ambiance branchée et remuante qui vaut à Saint Martin la réputation de Saint
Tropez des Caraïbes. Saint Barthélemy l’autre île du Nord est très différente. Ses 93 kms², elle
a choisi un tourisme de luxe. Depuis le 7 Décembre 2003, à l'issu d'un referendum, les
communes de Saint Martin et Saint Barthélemy décidèrent de devenir des collectivités à part
entière Commune d’Outre-Mer (COM).
Dès les années 70, le tourisme se développe à outrance. En effet le parc hôtelier connut une
croissance fulgurante. La loi de défiscalisation PONS de 1986, loi de défiscalisation attira de
nombreux investisseurs. La politique touristique était basée sur l’offre exhaustive
d’hébergements, dans le but d’accueillir un « tourisme de masse ». En 1980, le tourisme
s’inscrit dans une politique globale de rééquilibrage économique et géographique de l’ile.
« Le manque d’un fil conducteur pour mener une politique foncière, permettant de préparer,
dans les meilleures conditions possibles les opérations nécessaires au logement des habitants
à l’accueil des activités économiques, à l’implantation des équipements collectifs et à la
sauvegarde du patrimoine naturel est largement constaté.»2
2 BRETON Jean-Marie et al., « l’écotourisme un nouveau défi pour la caraïbe? », édition karthala-crejeta, série iles et pays d’outre-mer, 1998.
11
De cette période on retiendra la bétonisation du littoral naissance de la « riviéra », et le constat
d’une politique adoptée au détriment des spécificités locales, sans concertation avec la
population et sans tenir compte de l’environnement naturel.
Depuis les années 2000, marquée par les attentats du 11 Septembre, le secteur connu une
baisse mondiale à laquelle la Guadeloupe n’échappa pas.
La destination fit les frais de multiples grèves au sein de l’hôtellerie, mais aussi dans d’autres
secteurs. C’est ainsi que l’image de la destination fut ternie. Depuis la création du Comité du
tourisme des îles de Guadeloupe dénommé communément CTIG en 2003, les actions de
communication et des stratégies ont été menées, auprès des tours opérateurs, des compagnies
aériennes, des groupes hôteliers et aussi de la population locale.qui jusque là très rarement
sollicitée. Elle fut convoquée aux assises du tourisme en Novembre 2006 afin de débattre des
orientations du tourisme guadeloupéen. Cette initiative est significative dans l’implication de
la population au sein du tourisme. Cependant, il faut noter que très peu de Guadeloupéens
étaient présents.
De plus, elle bénéficie de nombreux avantages économiques (subventions de la France, de
l’Europe) qui lui procurent un niveau de vie parfois équivalent à celui des touristes qui
fréquentent la destination. Tandis que dans les états indépendants de la Caraïbe, le tourisme
est une activité essentielle à la survie de leur économie. Il est le pourvoyeur d’emplois et
représente un moyen de valoriser les atouts du territoire.
En Guadeloupe, la situation est toute différente. L’offre de gîtes tend à se développer. C’est
une forme d’implication à laquelle nous intéresserons, dans la mesure où premièrement, des
locaux s’engagent à accueillir chez eux des touristes, ensuite c’est une forme d’hébergement
qui attire les touristes qui de plus en plus soucieux de se mélanger à la population locale et
enfin en terme d’aménagement du territoire, s’éloigne des constructions de complexes
hôteliers aux abords du littoral. Le gîte entre légalement dans la catégorie des meublées de
tourisme. Qui elle-même ne fait pas l’objet d’une définition légale.3C’est une activité libre,
tout individu qui le désire, peut accueillir au sein de son hébergement ou sur sa propriété un
touriste. C’est là que le bas blesse. Qui sont ces personnes, quelles sont leurs pratiques
d’accueil, sont elles issues de professions touristiques ? Autant de questions qui restent sans
réponses car pour l’instant les études sur les gîtes sont difficiles à mener : Les propriétaires ne
3 Laforgue.A et Raffy. R, « droit économique du tourisme » collection lt sup, editions jaques lanore, 2006, p 85.
12
se déclarent pas toujours… Cela soulève le problème de la professionnalisation de ces
personnes et par conséquent qu’elle en est l’impact sur la qualité de l’accueil ?
L’ensemble de ces facteurs nous incite à nous poser les questions suivantes :
Comment améliorer l’image?
On pourrait se demander aussi quelle place occupe le tourisme dans l’esprit des
Guadeloupéens?
Comment impliquer la population dans le développement touristique ?
13
CADRE MÉTHODOLOGIQUE DE L’ÉTUDE
Contexte de l’étude
Au l’an demain de la polémique sur l’accueil, plusieurs actions en faveur du tourisme ont été
mises en place par les institutions région et comité du tourisme) La formation des
professionnels du tourisme (salariés des hôtels) est un des multiples facteurs d’influence de
l’accueil touristique. L’amélioration du tourisme, passe par la sensibilisation de la population
locale Cependant ce secteur a toujours été l’affaire de quelques privilégiés. Ce n’est que
depuis 2004 que l’on a cherché à impliquer la population. Le balbutiement d’une
communication locale montre le besoin de se pencher sur une analyse des attentes des
guadeloupéens face à ce secteur.
L’objectif de l’enquête est de mesurer l’intérêt que la population guadeloupéenne porte au
tourisme.
Cela nous a amené à me poser quelques questions, à savoir :
L’implication de la population peut-elle améliorer l’image de la destination, car les actions
menées jusque là ne concernaient en priorité que les touristes et les professionnels du
tourisme. Et les quelques campagnes de communication orientées vers la population, n’ont
pas eut l’impact escompté.
Hypothèses et allégations
Hypothèse de recherche
La population locale se sent très peu concernée par le tourisme en Guadeloupe.
Hypothèses spécifiques
La communication des organismes chargés de la promotion du tourisme, est rarement orientée
vers la population locale.
La population ne valorise pas et ne préserve pas assez son patrimoine.
La population n’entretient pas de relation avec le touriste.
La population ne connaît pas les retombées directes du tourisme.
Il existe eu de relation entre la population et les institutions en charge du tourisme
Par ailleurs, d’autres interrogations subsistent :
-Quel rôle a-t-elle à jouer dans le tourisme ?
- Se sent-elle concernée par le tourisme?
14
-Quels moyens sont mis en œuvre pour intégrer la population locale au tourisme
-Quels types de moyens peut-on mettre en place, pour sensibiliser la population locale à
l’intérêt du tourisme dans notre économie insulaire?
Techniques mises en œuvre :
Questionnaire : 255 questionnaires auto-administrés sur le terrain dans plusieurs communes
par méthode des quotas toute population confondue. L’enquête a duré 3 mois, en effet les
retours n’ont pas toujours été immédiats. Nous avons administré le questionnaire dans les
communes suivantes : Pointe à Pitre, Basse-Terre, Baie-Mahault, Le Moule.
Entretiens : Ce sont des entretiens semi-directifs, qui se sont déroulés sur le lieu de travail,
chez l’interviewé selon les heures de rendez vous et les personnes interrogées. Nous sommes
restés général sur le choix des individus, nous avons souhaité les interroger en fonction de
leur degré d’implication ace au tourisme.
Cette enquête s’est déroulée au cours des mois de Mai à Juillet et nous avons interrogé :
-Les personnes en contact indirect avec le tourisme
-Les personnes qui n’ont pas de contact avec le tourisme
-Les institutionnels
-Les professionnels du tourisme
L’observation sur le terrain
Au cours du stage, nous avons pu nous entretenir avec plus d’une soixantaine de gîtes
démarchés dans le cadre de la structuration d’un réseau. Nous les avons contactés par
téléphone pour convenir d’un rendez-vous, et quand nous nous rendions au sein de leur gîte.
Cependant, ces entretiens n’ont pas pu être enregistrés, pour des questions de temps et
d’éthique commerciale. Mais ils ont été indispensables pour cerner le profil des propriétaires,
les difficultés qu’ils rencontrent dans la profession...Et à l’élaboration des préconisations.
Traitement des informations :
Le questionnaire :
Nous avons analysé ces données par le biais du logiciel Sphinx Primo.
Les entretiens ont été analysés par le biais d’un tableau d’analyse transversale par catégorie
d’interrogés.
15
Résultats
Conditions Enquête terrain
Moyens Étude exploratoire
Hypothèse de départ
- La population locale se sent très peu concernée par le tourisme en Guadeloupe.
Recherche documentaire
Entretiens : -Institutionnels -Professionnels du tourisme -Population locale
Questionnaires : Population locale
Les entretiens -Auprès des institutionnels, ils se déroulent sur le lieu de travail -Auprès des professionnels, ils se déroulent sur le lieu de travail -Auprès de la population locale, ils se déroulent au domicile de l’interrogé. Durant 1heure minimum
Le questionnaire Il est administré en direct, au sein de lieux à forte fréquentation, tel que les centres villes, les centres commerciaux ; auprès de 255 personnes
Observation terrain -Démarchage de gîtes -Serveuse dans un restaurant -guide dans une agence réceptive
-Evaluer la sensibilisation au tourisme auprès de la population
-recenser des moyens pour sensibiliser la population
Méthodologie (schéma)
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Planning de travail
Janvier- Février
Mars- Avril Mai Juin Juillet
Août
Septembre
Cadre théorique Cadre opératoire Préconisations
Recherches Documentaires
Observations terrain (hôtel-restaurant)
conférences, débats (assises du tourisme…)
Observations terrain (gîtes)
Entretiens avec la population locale
Entretiens avec les professionnels
Traitement des données
analyse
Questionnaire
Traitement des données
et analyse des données
Conclusion
Rédaction du mémoire
Préparation de la
Soutenance orale
18
Chapitre 1 Destination Guadeloupe à la recherche d’un positionnement touristique
1.1 Le déficit d’image de la Guadeloupe
1.1.1 Crise du secteur du transport aérien
Le tourisme Outre-mer repose presque exclusivement sur le transport aérien, qui présente des
caractéristiques très spécifiques sur ces destinations. Or, la desserte aérienne souffre des
difficultés rencontrées par les transporteurs (AOM, Air Liberté, puis Air Lib).
La situation s’est dégradée depuis plusieurs années du fait de la baisse de l’offre de sièges
même si depuis l’arrivée d’Air Caraïbe, elle tend à s’améliorer un peu. Pour mieux
comprendre cette situation, nous devons revenir une dizaine d’année plus tôt avec Air Outre
Mer (A.O.M). La compagnie s’éteint en 1998 et fut remplacée par la compagnie AIR LIB,
issue de la fusion du groupe d’AIR LIBERTE. L’apparition de cette nouvelle compagnie fit
baisser le coût du billet Paris/Pointe-à-Pitre ainsi que celui des autres compagnies à savoir
AIR FRANCE et CORSAIR.
Cependant les coûts d’exploitation dans ce secteur étant énormes, la possibilité de voyager à
moindre coût n’a pas permis à cette dernière de résister longtemps.
En Février 2003, la disparition de la compagnie s’est soldée par de nombreux licenciements
(3 200 salariés au chômage), et bien sûre le «duopole» des compagnies restantes et
l’augmentation du coût du billet.
Comme nous l’avons mentionné précédemment, la disparition de compagnies aériennes
entraina une diminution du trafic de passagers, avec 855 531 arrivées de passages en 20024,
l’aéroport Pôle Caraïbe a connu un recul du trafic pour la deuxième année consécutive,
conservant malgré tout sa position de premier aéroport des DOM. Le rétablissement
progressif observé sur les mois d’Août à Décembre 2002 (+2.3 %), n’a pas permis de rattraper
le retard accumulé sur ces sept premiers mois de l’année (-8.6 %). Le niveau de fréquentation
est revenu à celui de l’année 1995, soit une chute de 15%.
4 Rapport de la chambre de commerce et d’industrie de pointe-à-pitre concernant le trafic à pôle à caraïbes en 2002.
19
L’influence du contexte international telle que l’insécurité aérienne, depuis les attentats du 11
Septembre 2001. Aux Etats-Unis, le tourisme international, connaît une baisse significative.
La menace terroriste pesant sur le monde est devenue un frein au départ en vacances. En effet
la tendance est plus au départ, dans des villes proches du pays de résidence.
Ceci représente un sérieux inconvénient quand on sait que la Guadeloupe est située à plus de
8 000 kilomètres de l’Europe (principale clientèle).
Le transport aérien régional est un puissant outil de désenclavement dont l’impact est
nécessaire au développement touristique. Nous retrouvons des éléments d’analyse dans le
mémoire de Sylvie Meri «Etude exploratoire sur la qualité de l’accueil en Guadeloupe » 2006.
Le conseil du transport aérien a une mission de désenclavement régional à jouer au niveau de
l’archipel et dans la Caraïbe.
La forte saisonnalité des dessertes, sur les Antilles et la Guyane, entre les mois creux et les
plus chargés a créé des écarts en nombre de passagers qui vont du simple au double. Ceci
induit une variation de plus de 20 % du coefficient d’occupation, et la modulation de la
recette unitaire ne permet pas d’éviter une chute de rentabilité pour les compagnies. Cette
situation est aggravée par la faiblesse de la clientèle dite « haute contribution »
La situation de la desserte aérienne de l'Outre-mer a fait l'objet d'un récent rapport
d'information déposé par le député Joël Beaugendre le 25 février 2004 à la Présidence de
l'Assemblée Nationale.
Ce rapport, rappelle la situation de la desserte aérienne et pointe certains facteurs qui peuvent
influer sur le développement du tourisme dans l'Outre-mer.
Ces facteurs sont primordiaux pour envisager le développement touristique de la Guadeloupe
car le milieu insulaire est dépendant de sa desserte aérienne.
Les compagnies aériennes sont considérées par certains professionnels du tourisme comme
étant les principaux responsables de la baisse de la fréquentation car ils ont réduit le nombre
des liaisons aériennes. En effet, on constate une baisse du nombre d’avions commerciaux et
de passagers depuis quelques années. A certaines périodes de l’année, on se retrouve dans
l’impossibilité de trouver des places d’avion. Selon les compagnies aériennes, la réduction du
nombre des liaisons aériennes est une conséquence de la diminution de la demande.
20
D’ailleurs, chez Air France, on assure n’avoir des taux de remplissage de 85% en moyenne
sur ces lignes. Le remplissage complet des avions ne serait assuré qu’une vingtaine de jours
par an, ce qui ne justifierait pas la mise en place de liaisons supplémentaires.
Figure 1: Evolution du trafic de passagers 5
Source : CCI de Pointe-à-Pitre
Un autre aspect critiqué par les professionnels concerne le monolithisme de la clientèle
française. Ainsi les liaisons avec la métropole restent prédominantes : elles représentent près
de 70% du trafic en moyenne. D’ailleurs, Air France possède une position de leader en
assurant environ 40% des liaisons aériennes des 2 aéroports.
Le marché demeure difficilement accessible pour les nord-américains qui doivent faire
plusieurs heures d’avion avec plusieurs changements. De même, les touristes européens
doivent inclure dans leur trajet un transfert de Roissy à Orly, ce qui allonge le temps de trajet
et alourdit la facture. Il devient donc plus avantageux pour eux de choisir d’autres destinations
des Caraïbes, par ailleurs, mieux vendues.
5 INSEE Guadeloupe « Transport aérien 2004, retour à la croissance », antiane n° 64 , Novembre 2005.
21
Tableau 1: Parts de marché des compagnies aériennes en 2001
Aéroport de Pointe-à-Pitre
Air France 37,4%
Air Caraïbes 23,2%
Corsair 17,7%
AOM 0,3%
Air Lib 12%
Aérolyon* 2,1%
American Eagle 2,4%
Air Canada 0,7%
Cubana Aviacion 0,2%
Liat 0,8%
Autres 3,1% Sources : CCIM, CCI de Pointe-à-Pitre, IEDOM
1.1.2 Un climat social difficile Les conflits sociaux dans l’île ont été marqués, dans les années 90 par les grèves d’électricité
(E.D.F), d’eau (SOGEA) et celle de stations service. Comme on peut le constater ce sont des
ressources indispensables à tous, qui pénalisent aussi bien les locaux que les touristes.
C’est d’autant plus dommageable pour le touriste, qui a consacré une bonne partie de ses
économies, à un « voyage de rêve ». Encore en 2007, la Guadeloupe a été frappée en Février
d’une grève de l’eau qui n’épargna pas les hôtels. Quelques touristes rencontrés au sein des
hôtels prenaient la situation avec philosophie. Quand aux hôtels, ils disposaient d’un
plan « d’urgence » pour faire face à cette crise, distribuant aux clients des bouteilles d’eau
afin de subvenir à leurs besoins élémentaires.
Il y a aussi les grèves directement liées au secteur du tourisme, notamment à l’hôtellerie. Elles
ont laissé un mauvais souvenir aux touristes séjournant dans l’île à cette époque ; et entraîné
une désaffection des hôtels.
Le retentissement cumulé de ces affaires, a desservi l’image de la Guadeloupe au niveau
international.
22
Image négative renforcée par la parution de multiples articles de presse français. On s’arrêtera
sur celui de L’express 6 qui relate les difficultés rencontrées par le groupe Accor durant les
années de son implantation aux Antilles françaises. L’article décrit quelques raisons de ce
départ, dont l’une étant liée au «climat social pesant».
Ajouté à cela, la montée de la délinquance en Guadeloupe qui a aussi fait l’objet de critiques
au niveau international, notamment au Canada, après que deux de ses ressortissants se soient
fait agresser par un taximan.
Le résultat de ces événements fut, que dans ces pays ; la Guadeloupe fut considérée comme
une destination à risque.
Pour la promotion de la Guadeloupe, on devra prendre en compte ces aspects négatifs, qui
n’ont rien d’exceptionnel, car on les retrouve dans d’autres destinations.
1.1.3 Le coût élevé de la destination Parallèlement à la baisse de fréquentation en Guadeloupe, le nombre de touristes sur les
destinations proches (principalement Cuba et la République Dominicaine) ne cesse de croître.
Avec 2 977 000 touristes pour la République Dominicaine et 1 774 000 pour Cuba en 2000,
les 2 destinations enregistrent d’importantes croissances de leur nombre de touristes d’environ
10 à 15% par an sur les 10 dernières années. Elles ont la particularité d’offrir des prestations
« all inclusive » actuellement très prisées par les touristes et les tour-opérateurs.
6 SCEMAMA Corinne, « Antilles : qui osera secouer le cocotier ? », l'express du 21/11/2002.
23
Figure 2 : Évolution de la frequentation touristique entre 1990 et 2001
Selon l’étude de l’INSEE «Panorama de l’espace Caraïbe en 2004 », on observe que le
tourisme n’a pas le même impact dans les îles. Du 15ème rang en 1990, Cuba a gagné plus de
1 400 000 touristes, soit une hausse de 431 %. Face au blocus américain toujours en vigueur,
Cuba a fait le choix du tourisme de masse afin de faire rentrer des devises. Plus de la moitié
des touristes sont européens.
L’autre grand gagnant est la République dominicaine. Du quatrième au deuxième rang, elle a
gagné près de 1 500 000 touristes, soit une hausse de 113 %, malgré une baisse de près de 7 %
en 2001. Saint-Domingue a aussi fait le choix du tourisme de masse avec de grandes
structures hôtelières attirant une clientèle diversifiée avec, notamment, un quart de Nord-
Américains. À elles deux, les grandes nations hispanophones ont raflé un tiers des neuf
millions de touristes gagnés par l’espace Caraïbe de 1990 à 2001.
1. 2 Politique de promotion de la destination Guadeloupe
1.2.1 Une politique touristique inadaptée aux spécificités locales La politique touristique est le principal frein du développement touristique. La Guadeloupe
met progressivement en place des moyens pour améliorer les statistiques, la promotion,
24
l’aménagement. Par exemple il manque un schéma de développement touristique, dont les
dom-tom disposent tous sauf la Guadeloupe. Cela ne fait que deux ans qu’il existe un
observatoire du tourisme. Ce manque de cohérence politique est aussi à l’origine du déficit
d’image.
1.2.1.1 Une politique touristique centrée sur le balnéaire
o « La Riviera »
Le produit d’appel de la destination est le tourisme balnéaire. Ceci a permis d’attirer une
clientèle massive.
La Riviera du Sud Grande-Terre est le résultat du «mono développement»7 touristique axé sur
cet unique produit. En effet on constate que, tous les hôtels de grand «standing » (hôtels
appartenant à de grands groupes internationaux) sont implantés aux abords des plages du
Gosier, St Anne et St François. On peut expliquer cela par la convoitise vouée au littoral,
attirant ainsi d’énormes populations touristiques. On peut aussi préciser que les responsables
de communes, malgré la clarté des restrictions fixées par le POS8, privilégiaient les avantages
économiques que leur rapporterait la création de nouveaux hôtels. Malheureusement, ces
actions ont été menées au détriment de l’environnement au sens large du terme.
o Fréquentation disparate entre la Basse-Terre et la Grande-Terre.
Si l’on compare les aménagements touristiques de la Basse-Terre à ceux de la Grande-Terre,
on peut constater que la fréquentation touristique y est beaucoup plus faible.
En effet, le développement moins poussé pour la première par rapport à deuxième. On peut
cependant remarquer que la région basse-terrienne, se développe dans de meilleures
conditions que la Grande-Terre. On y trouve beaucoup de gîtes, de maisons d’hôtes, de
meublés et très peu de grand hôtel.
Les activités de nature y sont très développées en revanche, en Grande-Terre c’est l’inverse,
les activités de nature y sont peu développées (les activités urbaines et littoral le sont plus).
7 BRETON Alexandra, «L’écotourisme un nouveau défis pour la caraïbe ?», édition karthala-crejeta, série iles et pays d’outre-mer, 1998, chapitre 10. 8 Plan d’occupation des sols.
25
La commune qui semble rattraper ce retard est Deshaies qui détient une offre importante
d’hébergements comparées aux autres communes de la Basse-Terre ; c’est certainement du à
une volonté de la population locale de participer à l’activité touristique.
L’une des raisons principales de ce développement disparate est certainement la distance qui
sépare l’aéroport Pôle caraïbes de certaines communes de la Basse-Terre.
Une autre raison, pourrait être liée au relief de la Basse-Terre, qui ne facilite pas les
constructions de grands complexes, car trop montagneux.
On pourrait terminer en disant que le stéréotype des plages insulaires de couleurs bleu
turquoise, ne correspond pas à la réalité du littoral basse-terrien. D’origine volcanique, il
dispose d’un sable noir.
1.2.2 Une politique touristique en décalage avec l’environnement
o Des espaces menacés
La fréquentation des milieux naturels ne peut pas faire l’objet d’une maîtrise absolue dans la
mesure où, ce sont des espaces libres d’accès. En revanche, les espaces maîtrisés sont des
espaces dont l’entrée est réglementée par l’obligation de payer.
Les espaces menacés dont nous allons traiter sont des espaces dont l’accès n’est pas maîtrisé.
C’est pour ces motifs que la fréquentation touristique peut y engendrer des dommages.
Le littoral : en général, les touristes quand ils viennent en vacances, sont respectueux de
l’environnement. L’un des aspects qu’il faudrait souligner est qu’en matière d’hygiène, les
équipements (poubelles) ne sont pas proportionnels à la fréquentation générale des sites.
De plus la désaffection de certains bâtiments touristiques, qui, abandonnés par leurs
propriétaires ne sont ni entretenus, ni démolis, entraîne une détérioration des sites.
Fonds marins : Les conséquences de la fréquentation des fonds marins entraînent la
disparition de certaines espèces marines. Par exemple la réserve Cousteau située à Bouillante,
était il y a 10 ans, bondée de diverses espèces animalières et végétales. De nos jours, on peut
constater que les quelques poissons que l’on peut observer, sont uniquement présents en
raison de l’attraction faite avec le pain que les touristes leur offrent pour les apater. Cette
visite est plus proche d’une visite d’élevage de poissons, que d’une découverte des fonds
marins.
26
D’autres pollutions sont occasionnées par la consommation de produits chimiques que
représentent les crèmes bronzantes. On a aussi la pêche sauvage, qui représente un fléau pour
la préservation des espèces naturelles. Elle est en général pratiquée par les locaux mais aussi
par les touristes qui connaissent les lieux de pêche.
Les rivières : les chutes du Carbet ont reçu 500 000 visiteurs9, la Cascade aux écrevisses a été
visitée par 200 000 personnes, en 1998. Ces sites, propriétés du parc national, ont bénéficié
d’aménagements insuffisamment conséquents, pour recevoir une aussi forte population de
visiteurs. Ce dernier n’étant pas habilité à s’occuper des sites touristiques, il n’a pas pu
anticiper sur l’augmentation de la fréquentation10. On peut imaginer que si chaque année,
cette fréquentation se maintient et accroît la menace pesant sur ces milieux. Depuis 2007, le
Parc national rendra l’accès aux chutes du carbet payantes. C’est uen initiative qui nous
semble pertinente si l’on souhaite préserver la qualité de cet espace.
1.3 Diagnostique touristique de l’île Le plan marketing du C.T.I.G proposant un plan d’action sur 2 ans (2007-2009), présente en
deux parties la situation du tourisme en Guadeloupe: Une partie quantitative basée sur les
chiffres de l’I.N.S.E.E et une étude de cible fonction d’une étude I.P.S.O.S.
1.3.1 Approche quantitative (données INSEE)
1.3.1.1 Flux touristiques Au cours de l’année 2005, 525 000 voyageurs ont été recensés. Parmi ces voyageurs, on
compte :
383 000 touristes ayant foulé le sol de la Guadeloupe, hors Amérique, Canada et Caraïbes.
372 000 touristes de séjour, soit 71,6%.
11 000 croisiéristes, soit 2,2%.
99 680 guadeloupéens, soit 19%.
9 INSEE Guadeloupe “spécial tourisme”, Antiane eco n° 46, octobre 2000. 10 «L’écotourisme un nouveau défis pour la caraïbe ? »
27
o Provenance des touristes de séjour :
Sur ces 372 000 touristes de séjour, 92% sont des métropolitains, avec une nette sur
représentation de la région Ile-de-France (32%). Suivent ensuite les régions Rhône-Alpes
(7%) et PACA (5%).
8% des touristes de séjour proviennent de pays de l’union européenne. Les pays les plus
représentés sont l’Italie, la Belgique et l’Allemagne avec respectivement 32, 19 et 11% des
voyageurs des pays de l’union.
Parmi les 1,7% des touristes de séjour provenant des autres pays, la Suisse représentant la
grande majorité avec un nombre de passagers compris entre celui de l’Italie et celui de la
Belgique.
o Catégories socio-professionnelles :
Les touristes sont d’abord des actifs. 80% ont entre 25 et 60 ans.
27% de ces touristes occupent des professions dites ‘’supérieures’’, alors qu’elles ne
représentent que 8% de la population française.
22% sont des employés, alors qu’ils représentent 16% de la population française.
Les professions dites intermédiaires fournissent 17% des touristes alors que cette catégorie
n’atteint que 12% dans la population du pays.
13% des touristes de séjour sont des retraités alors qu’ils représentent 30% de la population
française.
o Motifs de séjour :
1er motif de séjour : la détente. La majorité des touristes est venue sur le territoire
guadeloupéen pour se détendre (plus de 8 sur 10 : 81%).
2ème motif de séjour : La famille (22%), qui joue semble t-il un rôle important dans la
décision de partir en Guadeloupe, mais aussi dans l’organisation du voyage et du séjour.
Les touristes ont été incités à venir d’abord grâce à leurs relations familiales ou amicales
(53%), beaucoup moins par les agences de voyages (19%).
Les media ont joué un rôle pour 10% d’entre eux.
A noter que 8% étaient déjà venus. Ils voyagent essentiellement en famille (80%), mais
quelques-uns ont voyagés seuls (11%).
28
1.3.1.2 Tendances de consommation touristique Plus de 55% des touristes achètent principalement leurs billets auprès d’une agence de voyage
(44%) ou d’un tour-opérateur (10%).
Les achats effectués directement auprès d’une compagnie aérienne (16%) et ceux faits par
Internet (15%) sont environ de même grandeur.
La plupart de ces touristes n’ont pas utilisé de formule à forfait pour leur voyage (59%). Ceux
qui ont opté pour un forfait ont choisi majoritairement la combinaison transport-hébergement
(58%).
La formule tout-compris a séduit 29% des visiteurs, presque autant que la demi-pension
(31%).
Près de 60% des touristes visitent les autres îles de l’archipel. Ainsi, 39% des touristes de
séjour sont allées visiter Les Saintes, 24% d’entre eux se sont rendus à Marie-Galante et 7% à
la Désirade.
o Fréquentation des hébergements :
Les touristes de séjour ont majoritairement choisi de séjourner à l’hôtel. Ainsi, ils sont 45% à
avoir choisi ce mode d’hébergement contre 11% en gîte et 15% en location. 29 % ont résidé
chez leur famille pour le séjour.
Si l’on s’attache aux nombres de nuits passées, la famille arrive largement en tête avec 44%
des nuitées (on y reste effectivement plus longtemps) alors que les hôtels ne représentent plus
que 26% des nuitées contre 24% pour l’ensemble gîte location.
o Dépenses touristiques :
Les touristes de séjour ont dépensé 248 millions d’euros pendant leur séjour sur le territoire
guadeloupéen. Ce qui représente une dépense moyenne de :
1 370 € par ménage.
579 € par personne et par séjour.
51 € par jour et par personne. Cette moyenne cache des disparités non négligeables. Hormis
les étudiants, pour la plupart logés chez l’habitant, il reste entre les retraités (49€ par jour et
par personne) et les chefs d’entrepris (91 €), une différence de dépense notable, même si elle
est plus réduite que les différences de niveau de vie habituelles entre ces 2 catégories socio-
professionnelles.
29
o Durée moyenne de séjour :
Le temps moyen de séjour est estimé à 14 jours.
- Le temps moyen de séjour à l’hôtel, proche de 9 jours varie assez peu d’une catégorie
sociale à l’autre : entre retraités (10,5 jours) et cadres supérieurs (8,2 jours), l’écart relatif est
limité.
C’est dans les locations que l’amplitude est la plus forte, autour d’une moyenne d’environ 16
jours, les retraités séjournent près de 23 jours, tandis que les exploitants agricoles séjournent
un peu moins de 11 jours.
Dans les gîtes, tout comme dans les hôtels, les 2 catégories extrêmes sont les retraités (17,3
jours) et les cadres supérieures (9,7 jours). Enfin chez les amis ou la famille, on s’attarde
davantage (21,2 jours) et encore plus quand on est étudiant (27 jours) à l’inverse des cadres
(14,6 jours).
1.3.2 Approche qualitative
1.3.2 .1 Typologie globale des touristes des Îles de Guadeloupe (IPSOS)
Les touristes de séjour venant en Guadeloupe sont :
- Autant d’hommes que de femmes.
- Majoritairement de jeunes adultes (65% ont entre 20 et 49 ans).
- 7 sur 10 résident en France métropolitaine (et 1 sur 4 en région parisienne).
- Catégories socioprofessionnelles les plus aisées (surtout cadres et professions libérales -
47%: revenu du foyer >3 000€).
- Des habitués des voyages qui bougent beaucoup.
- Pas seul (47% en couple, 27% en famille, 10% en groupe).
- Ils vont souvent dans les régions françaises mais aussi ailleurs.
- Majoritairement des fidèles à la destination Guadeloupe qui la choisissent beaucoup par
affinités avec ses habitants.
o Satisfaction globale des touristes :
Les touristes sont globalement satisfaits de leur séjour en Guadeloupe même si quelques
points semblent les mécontenter.
30
Il est important de noter que 70% affirment leur satisfaction en matière d’accueil, mais 12%
en sont mécontents et 18% ne se sont pas prononcés sur ce point sensible, ce qui peut révéler
une probable insatisfaction.
Deux points s’avèrent positifs : l’hébergement (80% de satisfaits) et la restauration (75%).
Deux points négatifs : la vie nocturne et la qualité de l’information touristique. Ainsi, 19%
des touristes de séjour ne sont pas satisfaits par la vie nocturne et la qualité du cadre naturel,
15% sont mécontent de la qualité de l’information touristique.
1.3.2.1 Analyse Swot de la destination
33
o Les problématiques clés de la destination
Les principaux freins liés au développement optimal du tourisme en Guadeloupe concernent
en priorité la qualité de l’offre et de l’accueil, le renforcement du positionnement et de
l’image de la Guadeloupe, de la commercialisation et de la communication.
Les acteurs du tourisme devront relever d’autres défits à savoir :
-Améliorer le niveau de qualité de l’offre des Îles de Guadeloupe.
-Renouveler et enrichir l’image des Îles de Guadeloupe pour la rendre plus attractive en se
démarquant clairement de la concurrence.
-Faire connaître la diversité et la richesse des Îles de Guadeloupe.
-Mettre en place un tourisme durable, respectueux de la population locale et moins concentré
dans le temps.
-Limiter les risques de perte de clientèle en cas de crise.
-Avoir une approche innovante en termes de promotion et de commercialisation.
-Adapter les outils Internet pour accompagner les évolutions et les modes d’information, de
promotion et de ventes des produits touristiques.
34
Chapitre 2 Tourisme et sociétés d’accueil
2.1 Le tourisme, facteur de développement économique et social
2.1.1 Perceptions des anthropologues L’anthropologie du tourisme, nous renseigne sur l’impact social du tourisme sur les sociétés.
De nombreux auteurs ont exploré la question.
Pendant les années 1960 et dans plusieurs cas longtemps après, le mot d'ordre des organismes
de développement international fut de profiter de la vogue que connaissait au « Centre »
l'émergence de la « société des loisirs ». L'ONU déclare en 1963 que « Le tourisme peut
apporter et apporte effectivement une contribution vitale à la croissance économique des pays
en voie de développement » (ONU 1963 : 6). Les experts du développement postcolonial
croient enfin avoir trouvé une réponse adaptée aux économies faibles et sans ressources de la
périphérie mondiale (UNESCO 1966), et la Banque Mondiale débloque des subsides que
s'empressent de dépenser les récipiendaires. […], c’est chercheurs ont aussi mis en évidence
l’impact négatif que peut provoquer le tourisme sur ces sociétés.
Force est de constater la multitude d’études existantes sur l’observation du touriste et peu sur
celle de l’accueillant. Jean Michaud11 fait une analyse des ouvrages qui traitent de ce thème et
nous donne deux références en la matière :
L’ouvrage « Anthropology of Tourism » de l'Américain Dennison Nash (1996) Et celui de
Peter Burns, « An Introduction to Tourism and Anthropology « (1999).
Ce qui facilite l’analyse du point de vue du touriste, c’est essentiellement grâce à la proximité
culturelle. Et contrairement à ce que l’on peut imaginer, les observations du côté de
l’autochtone est pauvre « le visité et sa société sont rarement considérés en tant qu’acteurs
liés à un contexte, mais plutôt comme des « ré-acteurs » en face du visiteur ». L’outil de
mesure est l’authenticité (Mac Cannell 1973, Cohen 1979 et 1988) c’est un concept qui
suppose la fabrication plus ou moins concertée d’une identité de façade adapté à la rencontre
touristique. Cette culture de façade provoque des controverses à savoir que si l’on modifie sa
culture traditionnelle c’est un signe d’affaiblissement de sa culture, et de dégénérescence
(auteur de cette critique Harkin 1995, Crick 1986…) soit à l’inverse comme une preuve de
11MICHAUD Jean et PICAUD Michel « tourisme et société en Asie Centrale », revue anthropologie et société, Département d’anthropologie de l’université de LAVAL, 2001, n°22, p.6-9.
35
flexibilité, comme capacité à questionner et réinterpréter les fondations de la culture locale
pour l’ajuster à la nouvelle circonstance (Rodriguez 1998, Noronha 1979…)
2.1.2 Le développement local Le développement local trouve ses origines dans le malaise des sociétés rurales laissées pour
compte d’un développement industriel et de l’urbanisation. La société va mal, le contexte
socio-économique très difficile ; dû à la faiblesse de l’activité agricole, le territoire tend à
disparaître. C’est dans ce contexte que naissent des projets de développement local.
La population prend en effet conscience de la nécessité de se prendre en charge, que c’est à
partir de ses ressources, du terroir, du territoire qu’elle pourra à nouveau se développer.
Aujourd’hui l’activité touristique prend de l’ampleur et évolue très rapidement. Une gestion
équilibrée de son développement peut apporter des ressources économiques aux territoires, la
création d’emplois voire même la préservation des ressources naturels et culturelles locales.
Le tourisme est, en effet, une activité transversale, qui exerce des influences sur les autres
domaines d’activité (agriculture, industries, les services…) et c’est un véritable catalyseur de
projet. Les territoires en difficulté peuvent s’appuyer sur un développement de l’activité
touristique pour engendrer un développement plus global.
2.1.2.1 Quelques définitions Il existe plusieurs définitions pour une même notion :
Jacqueline MANGIN12, dans son ouvrage Guide du développement local et du développement
social, souligne que le qualificatif local accolé au concept de développement change tout à fait
la nature de la notion. La prise de conscience de l’inefficacité des politiques traditionnelles
pour redresser la situation des territoires en difficultés a donné naissance à une démarche
complémentaire : le développement local. Plusieurs définitions existent.
Le développement local a été défini par Xavier GREFFE13, comme «un processus de
diversification et d’enrichissement des activités économiques et sociales sur le territoire à
partir de la mobilisation et de la coordination de ses ressources et de ses énergies. Il sera donc
le produit des efforts de sa population, il mettra en cause l’existence d’un projet de
12 Mlle FUMAR « Vers un développement territorialisé de la commune des Avirons à La Réunion », Mémoire de Maîtrise Ingénierie et Commercialisation des produits hôteliers et touristiques, Toulouse : Université de Toulouse 2- département du Cétia, 2002-2003. 13 GREFFE Xavier «Territoires en France : les enjeux économiques de la décentralisation », Paris, Economica, 1984.
36
développement intégrant ses composantes économiques, sociales et culturelles, il fera d’un
espace de contiguïté un espace de solidarité active».
La DATAR en fait une notion plus opérationnelle : « c’est la mise en œuvre, le plus souvent
mais pas exclusivement dans un cadre de coopération intercommunale, d’un projet global
associant les aspects économiques, sociaux, culturels des activités et ressources locales.
Généralement initié par des élus locaux, un processus de développement local s’élabore à
partir d’une concertation large de l’ensemble des citoyens et des partenaires concernés et
trouve sa traduction dans une maîtrise d’ouvrage commune ».
Plus simplement, il semble que le développement local soit démarche de type ascendante,
visant à rendre cohérentes des actions d'aménagement dans un espace donné dans un objectif
de progrès et d'amélioration du cadre de vie. Il vise à faire du territoire un espace de solidarité
et de citoyenneté.
2.1.2.2 Le développement local : principe d’un projet global Le développement local suppose l’ancrage des stratégies de développement dans un territoire
et l’appropriation de celui-ci par les communautés locales14. Ces dernières sont amenées à
induire un processus de développement à long terme. Cependant, il ne peut y avoir de
développement local sans la présence des conditions suivantes :
Une prise de conscience forte de la part des élus, des citoyens et des autres acteurs concernés
par le projet ; une volonté commune d’intervenir exprimée par tous ; ü une capacité collective
de lancer et de soutenir un processus et des projets de développement durable; une
valorisation des ressources humaines et matérielles du territoire ; une reconnaissance et un
appui des initiatives locales de développement par les représentants locaux, régionaux et
nationaux.
La stratégie préconisée par le développement local s’appuie sur trois principes fondamentaux
: Le développement ne découle pas uniquement de la fonction ni de la valeur économiques
des activités et de l’organisation sociale des individus ; le développement ne relève pas
seulement des grands systèmes macroéconomiques ni des institutions centralisées : il est
largement lié aux micro-initiatives ; la personne constitue la force motrice du développement.
14 Mlle FUMAR « Vers un développement territorialisé de la commune des Avirons à La Réunion », Mémoire de Maîtrise Ingénierie et Commercialisation des produits hôteliers et touristiques, Toulouse : Université de Toulouse 2- département du Cétia, 2002-2003.
37
2.2 La qualité de l’accueil Le mot accueil est utilisé abondamment par les responsables touristiques et par les touristes.
On entend souvent dire: "Nous sommes une région très accueillante" ou encore "Ce sont des
gens accueillants". Mais de quoi parle-t-on au juste? Quelle est 1'importance des différents
concepts de 1'accueil pour les touristes? Qu'est-ce que le touriste souhaite recevoir comme
accueil et qu'est-ce qu'il reçoit précisément? Ce sont autant de questions que nous nous
sommes posées pour définir le cadre dans lequel l’accueil sera apprécié par ceux que l’on
reçoit.
2.2.1 Définition de la notion d’accueil
o La définition de Kenneth Hudson (1916-1999)
«L’accueil, c’est la création d’une atmosphère dans laquelle le visiteur se sent attendu et
désiré ».
Il est l’auteur d’une cinquantaine d’ouvrages sur les musées, aussi conseiller à l’ICOMOS15 et
à l’UNESCO16 , il est considéré comme le meilleur exégète des bonnes pratiques en matière
d’accueil. C’est sa définition qui a été adoptée pour mener l’étude exploratoire sur « l’art
d’accueillir », mandatée par la Direction du Tourisme pour rechercher des pistes d’actions
propres à améliorer sensiblement l’accueil réservé aux touristes étrangers sur le territoire
français.
o La définition de Mark Leblanc17
“C’est le processus qui s’opère par 1'enchainement de trois concepts fondamentaux:
La reconnaissance, 1'hospitalité et le maternage. La reconnaissance stipule que le touriste, en
situation d'être accueilli « souhaite être reconnu comme celui que l’on désire recevoir et il
veut qu'on le lui montre" (Gouirand, 1994).Ce sont tous les faits, gestes et mots qui signalent
au touriste qu'on le reconnait en tant que tel et que nous sommes heureux qu'il soit parmi
nous. L'hospitalité permet au touriste d'accéder au territoire de 1'hôte.
Le maternage est la suite logique de 1'hospitalité impliquant des actions de dévouement et de
sacrifice de la part de l’hôte. Le touriste est pris en charge par l’hôte et ce dernier va même
jusqu’à partager les problèmes d'organisation du visiteur. D'ailleurs selon Gouirand (1991), il
15 Conseil international des monuments et des sites. 16Organisation des nations unies pour l’éducation, la science et la culture. 17 LEBLANC Mark, « l'établissement d'un instrument de mesure de l’accueil touristique », centre national pour la recherche scientifique, Robertson , Canada, 2000.
38
s'agit de la phase dévaluation de 1'accueil du touriste en raison, principalement, du sacrifice
consenti par l’hôte. »
2.2.2 Evaluation de l’accueil auprès des français
Les études relatives à l’accueil et à un territoire sont rares. La Guadeloupe comme les autres
D.O.M que représentent la Guyane, la Martinique et la Réunion, tissent des liens très forts
avec la France. Il est vrai que ces territoires ont leur propre culture, mais elle s’associe à la
culture de la « mère patrie », ce qui leur procure une valeur ajoutée culturelle. Il est
interessant de s’appuyer sur l’étude faite sur les français et d’en tirer les points communs afin
de les adapter aux problématiques locales.
2.2.2.1 Les reproches sur l’accueil des français L’étude intitulée « l’art d’accueillir : cultures et pratiques des touristes étrangers en France »
porte sur les acteurs et les situations qui ne sont pas, pour l’heure, englobés dans la démarche
nationale Qualité Tourisme, menée par le Ministère du Tourisme en collaboration avec les
professionnels et destinée à améliorer leurs pratiques. Elle ne concerne pas non plus les
personnels et sites dits « de premier accueil », soit les aéroports et les gares, sur lesquels une
démarche est également entamée, sous forme de « Conventions d’amélioration de la qualité
d’accueil ». Elle porte donc pour l’essentiel sur les professions non-caractéristiques18 du
tourisme (mais impliquées et impactées par le tourisme étranger) et sur les populations locales
dont l’implication diffère sensiblement selon les territoires et selon les situations. Mais,
contrairement aux critères des référentiels existants en matière de qualité normée, l’étude s’est
davantage focalisée sur les relations humaines que sur les performances de service.
Les résultats rappellent les polémiques qui ont ternies l’image de la Guadeloupe. Aussi étant
la première destination touristique, il est selon nous important de nous en inspirer.
Les reproches collectés l’ont été au cours d’enquêtes en nombre suffisant pour crédibiliser
leurs résultats, mais il ne semble pas y avoir eu d’entretiens approfondis sur le sujet : les
réponses recueillies sont donc spontanées, des « réponses d’humeur », mais sans
investigations sur le contexte, le contenu exact, la fréquence, le profil des interlocuteurs… de
ces mauvaises relations.
Pêle-mêle, il est reproché aux Français
o Une attitude « arrogante », méprisante, voire agressive 18 Au sens du Compte Satellite du Tourisme
39
o Une attitude négative, voire rébarbative
o Une incapacité à parler les langues étrangères
o Un manque d’ouverture, de bienveillance, d’amabilité
Et tout se passe comme si ces attitudes se trouvaient automatiquement amplifiées, voire
dénaturées, en cas de crise (grèves, retards, vigipirate, intempéries…)
2.2.2.2 Les interprétations Nous avons sélectionné les principaux reproches faits que l’on pourrait appliquer à la
destination Guadeloupe. Et les analyses qui y sont apportées.
1- EXPLICATIONS DU « MAUVAIS ACCUEIL » DONNEES PAR LES FRANÇAIS
Les reproches adressés aux étrangers sont, comme bien des manifestations d’hostilité, des
justifications après coup, mais néanmoins fondées sur des ressentis. Ils sont subjectifs –
sentiment d’envahissement, d’extraterritorialité chez soi – mais n’en méritent pas moins
d’être approfondis. A cet égard, la barrière de la langue est un reproche réellement dédié aux
étrangers (et non pas à tous les touristes), et encore pas à tous.
2-EXISTE-T-IL UNE CONCEPTION FRANCAISE PARTAGEE DE L’HOSPITALITE ?
La conscience du mauvais accueil des étrangers par les Français est faible, et le terme même
d’hospitalité peu employé. Il nécessite une sérieuse remise à jour.
3- LA BARRIERE DE LA LANGUE
Malgré de notables progrès, surtout chez les jeunes, les Français restent à la traîne de l’Europe
en matière de langues étrangères, sauf en zones frontalières. Pendant ce temps, l’Anglais
progresse rapidement comme esperanto du monde entier. Mais l’incapacité à manier des mots
et des phrases dans une langue étrangère n’a jamais empêché celui qui le veut de se faire
comprendre sur des informations simples, de venir en aide à quelqu’un qui en a besoin ou
plus simplement de lui adresser un signe de sympathie.
4- LA SUR-FREQUENTATION ETRANGERE
La question de la sur-fréquentation étrangère en France renvoie malheureusement à un autre
débat délicat sur la perception des « seuils de tolérance », et instaure de facto un conflit entre
ceux qui vivent peu ou prou du tourisme et ceux qui n’y sont pas associés. Mais la bonhomie
de la plupart des touristes étrangers en France est certes un réel frein à l’expression du
40
sentiment d’envahissement. Il est clair qu’aucune capacité de charge nationale ne peut être
évaluée raisonnablement. Seules peuvent faire l’objet d’une gestion éclairée certaines
situations locales.
5- LES DIFFERENCES CULTURELLES SUPERFICIELLES
Tableau 2: Principales attentes et attitudes des 10 premiers marchés NATIONALITES ATTENTES PRINCIPALES ATTITUDES PRINCIPALES
Britanniques Accueil chaleureux, écoute, ouverture
d’esprit, langue anglaise
Discrets, courtois, pragmatiques,
respectueux des traditions
Allemands Précision des informations, efficacité,
confort, respect et sourire ; apprécient
les germanophones
Discrets, rigoureux, ponctuels, respectueux
de l’environnement
Néerlandais Accueil en Anglais, prix modérés,
respect des engagements
Discrets, courtois, tutoiement en Français,
respect de l’environnement
Belges et
Luxembourgeois
Accueil chaleureux, compréhension de
leur bi-linguisme, exigeants sur la
qualité
Gais, conviviaux, bon enfant, pragmatiques,
très connaisseurs de la France
Italiens Accueil amical, conseil et réservations,
prestations personnalisées, bonne
organisation à la française
Conviviaux, spontanés, amateurs de fêtes et
animations notamment nocturnes,
tutoiement facile
Suisses Accueil personnalisé, confort, propreté,
sécurité, bon rapport Q/P,
Touristes matures, fiables, ponctuels,
discrets, respectueux de l’environnement
Espagnols Accueil chaleureux et personnalisé, en
espagnol, horaires flexibles des repas,
bonne organisation à la française
Très indépendants, habitués des VDM,
tutoiement facile, généreux et chaleureux
Etatsuniens Accueil ouvert et chaleureux en
Anglais, service aimable, rapide et
professionnel
Pragmatiques, conviviaux, très directs,
indépendants
Japonais Propreté, ordre, ponctualité, absence
d’imprévu, accueil attentionné et
respectueux
Courbettes plutôt que poignées de mains,
pas très anglophones, pas de plaintes sur
place mais après le voyage
Autrichiens Accueil chaleureux et souriant,
germanophone, bon rapport Q/P, savoir-
vivre
Disciplinés, organisés, respectueux de
l’environnement
Le visiteur étranger est, par hypothèse, plus ou moins préparé à être confronté à des
différences culturelles, dont une partie sera pour lui exotique ou divertissante. C’est moins le
cas des autochtones qui n’ont pas cherché cette confrontation et qui, souvent en France, n’ont
pas assez d’ouverture d’esprit pour s’y adapter, y prendre plaisir ou s’en flatter.
41
Situations
Relationnel
Pratique de l'accueil
Informationnel
Reconnaissance
Transactionnel
Hospitalité
Maternage
Variable d'accueilexercé+/-
+/-
+/-
+/-
+/-
+/-
+/-
6- LE SENTIMENT D’APPARTENANCE A L’EUROPE
Le sentiment Européen grandit mieux chez les partants que chez les accueillants en France.
Toutefois, surtout si ces Européens appartiennent à l’Euroland, leur venue devrait continuer à
se banaliser.
7- LE SENTIMENT IDENTITAIRE, D’EXCEPTION CULTURELLE ET
D’UNIVERSALITE
Le sentiment d’universalité chez les Français est évoqué par de nombreux connaisseurs de la
France. Il s’agit indéniablement d’un obstacle à la reconnaissance de l’autre, surtout si cette
universalité est perçue comme remise en cause.
8- LE « MORAL DES FRANÇAIS »
C’est en ville, et notamment à Paris, que le moral inquiet et parfois agressif des Français est le
plus sensible.
9- LA XENOPHOBIE
L’investigation sur la xénophobie potentielle est indispensable car elle constitue le cas
extrême du mauvais accueil : elle n’est nullement prouvée, en tous cas pas à l’égard des
principales nationalités de touristes étrangers en France.
Schéma 1: Processus d’accueil
Source : Direction du Tourisme
42
2.2.3 Les normes Afnor et le label qualité France
2.2.3.1 Dans les entreprises touristiques19 L’accueil au sein d’une société constitue souvent le premier contact d’une entreprise avec son
client ou partenaire. L’accueil, fonction sans technicité apparente, doit être exercé par des
professionnels formés et compétents afin de garantir le respect de l’image de marque de
l’entreprise. Aujourd’hui, toute entreprise recherche chez un prestataire d’accueil, un service
de qualité, avec la garantie d’un conseil personnalisé, mais également une relation de
confiance s’appuyant sur des principes de probité et de moralité.
L’entreprise doit être capable d’être réactive en cas d’imprévus afin de maintenir la qualité de
la prestation (grève de transport, le remplacement rapide d’une hôtesse qui tombe malade par
exemples). Le SNPA (Syndicat national des prestataires de services d’accueil, d’animation et
de promotion) et AFAQ AFNOR Certification ont mis en place une certification de service
spécifique aux prestataires d’accueil. La marque NF Service « prestataire d’accueil », établie
en collaboration avec des professionnels, des clients, des prescripteurs et des administrations
(organismes de formation professionnelle et représentants des salariés), définit les conditions
d’exercice des métiers de l’accueil en entreprise (accueil visiteurs et/ou accueil téléphonique)
et de l’accueil événementiel.
Les premiers certificats NF Service « Prestataire d’accueil » viennent d’être délivrés par
AFAQ et AFNOR Certification.
Il serait donc intéressant de mettre en place un processus d’obtention d’un tel certificat qui
permettrait de crédibiliser et rendre qualitatif l’accueil en Guadeloupe.
2.2.3.2 Dans les Office de Tourisme et Syndicats d’Initiative
Organismes essentiels de l’accueil touristique, il convient de mettre en place une démarche
qualité dans les Offices de Tourisme et Syndicats d’Initiative de Guadeloupe. En effet, il
suffit de se rendre dans un tel organisme sur l’île pour se rendre compte des lacunes qui
subsistent en matière d’accueil. Or, voilà maintenant 8 ans que les premières réflexions sur la
qualité ont été menées dans le réseau des offices de tourisme en France métropolitaine. En
1997, elles aboutissent à la création de la norme NF X 50-730 (services d’accueil et
19 MERI Sylvie, « Etude exploratoire sur la qualité de l’accueil en Guadeloupe », mémoire, Master 2 management et ingénierie des industries touristiques Toulouse : université de Toulouse 2-département Cetia, 2006, partie 3, chapitre 2-3, P 82 et P 94.
43
d’information en offices de tourisme et syndicats d'initiative). Ce projet très novateur fait de
la France et du réseau des offices de tourisme, une référence en matière de qualité des services
dans le domaine du tourisme, au niveau national et même international.
2.2.3.3 Le label qualité tourisme Léon Bertrand, ministre délégué au tourisme a initié le plan qualité tourisme lors du Comité
interministériel du tourisme du 9 septembre 2003. Ce plan cible tous les secteurs concernés
par l’offre touristique à savoir l’hébergement, la restauration, les offices de tourisme, les
agences de voyage et le transport. Un accueil performant est bien évidemment une
composante incontournable pour l’obtention de la marque « qualité tourisme » pour les
professionnels s’inscrivant dans des démarches qualité rigoureuses. Ces derniers sont
identifiables par un panneau « qualité tourisme » mis en évidence à l’entrée des
établissements.
2.3 Tourisme et développement local en Guadeloupe
2.3.1 Politique de développement de la Région Guadeloupe
2.3.1.1 Présentation de la situation économique en Guadeloupe […]L’économie de la Guadeloupe a longtemps reposé sur la monoculture du sucre, qui
accapare encore aujourd’hui une grande partie des terres arables. Au début du 20e siècle, la
France a incité les producteurs de sucre de Guadeloupe à contourner la crise de surproduction
sucrière en fabricant du rhum, denrée qui entra elle-même en concurrence avec des alcools
produits en métropole vers 1930. Un autre substitut à la monoculture sucrière fut alors
développé au lendemain de la Seconde Guerre mondiale: la culture de la banane. Elle atteint
en Guadeloupe près d’un tiers de la valeur de la production agricole totale. La production
animale (bovine et porcine surtout) se place entre la banane et la canne à sucre en valeur
finale (38 millions euros en 1994). D’une manière générale, le secteur agricole, qui n’emploie
environ 10% de la main-d’œuvre guadeloupéenne, assure encore la plus grande partie des
exportations. La production de la banane (développée en Basse-Terre) émane essentiellement
de propriétés de taille moyenne, mais il existe encore de grands domaines et les difficultés
d’écoulement des productions freinent les tentatives de réforme agraire. Le secteur de la
44
pêche, essentiellement artisanale et souvent pratiquée comme activité annexe, souffre de trop
faibles moyens et de techniques archaïques, à tel point que la Guadeloupe doit chaque année
importer une proportion importante de sa consommation de poisson. ’industrie et le tourisme,
qu’on essaie de développer par la concession de zones franches et d’avantages fiscaux aux
promoteurs, restent limités et peu productifs. La plupart des entreprises installées dans la zone
industrielle de la Pointe-Jarry, par exemple, se consacrent essentiellement au conditionnement
de marchandises importées.
Quant au tourisme, il souffre de l’absence de structures d’accueil de taille et de prix moyens
compétitifs à côté des établissements hôteliers de luxe (concentrés sur les îles de Saint-Martin
et de Saint-Barthélemy)[…].
2.3.2 Priorité du développement en Guadeloupe : L’agriculture et le tourisme Pour la région, il existe cinq objectifs considérés comme fondamentaux.
Ils seront financés par le programme Leader I et II. Le programme LEADER I (1991-1994)
concernait l’île de Marie-Galante. LEADER II concerne deux territoires: le nord de Grande-
Terre, ainsi que la Côte-sous-le-vent et les communes du sud de Basse-Terre.
o Le redéveloppement d’une petite et moyenne agriculture de qualité sur les plateaux
d’altitude et dans les hautes vallées paraît possible si sont mises en synergie un certain
nombre de conditions favorables: présence de disponibilités foncières productives; possibilité
de trouver des marchés locaux pour des produits de qualité (comme l’a montré l’amorce de
développement de production de café ou de la vanille); possibilité, pour les exploitants, de
bénéficier de revenus d’appoint liés à une meilleure gestion des milieux et des paysages
(mesures agri-environnementales) ou liés à des produits agro-touristiques (gîtes ruraux).
o Le redéveloppement de la pêche;
o Le redéploiement d’un artisanat de qualité;
o La poursuite du développement d’un tourisme de découverte (du milieu, des
patrimoines et de la nature);
o Le développement des services à la population.
Ces potentialités ne peuvent être saisies que dans une démarche de préservation et de
rénovation des ressources du territoire: environnement, paysages, patrimoine.
45
2.3.3 Les gîtes ruraux : une forme d’implication de la population locale
2.3.3.1 Définition et cadre légale Selon la définition de la Chambre de Commerce et d’Industrie de Toulouse, le gîte rural est
un meublé de tourisme situé dans un habitat de qualité, de préférence de caractère régional.
On ne prend pas en compte les habitations situées dans un lotissement pavillonnaire et les
habitations dépourvues d’espace extérieur (deux dérogations possibles : en zone de montagne
et dans les villages de caractère). Le gîte rural dont le type demeure la maison individuelle ou
le logement indépendant dans la maison du propriétaire, ne peut être situé ni dans un
immeuble en copropriété, de construction verticale, à vocation commerciale, ni dans une
maison ayant plus de cinq logements ou dépassant deux étages ; dans le cas de logements
multiples, le propriétaire s’assurera que toutes les dispositions techniques ont été prises pour
éviter les nuisances de voisinage. Un gîte rural ne peut être situé au-dessus d’un local
commercial que si celui-ci a une activité compatible et sans nuisance (bruit, odeurs,
horaires…). Il se loue en priorité à l’unité semaine, mais des locations de week-end ou de
milieu de semaine peuvent également être pratiquées. En aucun cas le gîte rural ne pourra être
employé comme résidence principale ou secondaire, exclusive ou permanente, soit du
propriétaire, soit du locataire. Un propriétaire de gîte rural peut être cafetier - hôtelier -
restaurateur, mais son gîte rural devra être obligatoirement commercialisé de façon distincte
par le service de réservation dûment habilité. Le propriétaire par son hospitalité et sa
disponibilité, contribuera au déroulement d’un séjour agréable et chaleureux et favorisera la
découverte des richesses de « son pays ». Si le propriétaire est étranger, il maîtrisera
parfaitement la langue française
2.3.3.2 Les chiffres en Guedeloupe D’après l’étude de l’observatoire du tourisme « enquête sur l’offre d’hébergement touristique
en Guadeloupe » (2007). Cette enquête intervient dans le contexte où le schéma de
développement touristique est en cours d’élaboration. Quantifier l’offre d’hébergements et
particulièrement les gîtes, meublés de tourisme est difficile car les non professionnels ne se
déclarent pas toujours, les offices ne disposent pas de moyens suffisants pour recenser la
totalité des hébergements de la commune.
46
Sur 712 meublés, 353 ont répondu au questionnaire. La formule la plus développée est celle
des bungalows : on trouve encore peu de villas ou d’appartements, les meublées proposés
sont de petites tailles 10 personnes maximum. En moyenne les propriétaires disposent en
moyenne de 3 à 4 bungalows par unité d’hébergements.
La majorité des meublés ne sont pas labellisés et quand ils le sont 1/3 sont labellisés « gîtes de
France ».
Tableau 3: Répartition par commune Bouillante 24, Deshaies 40, Grand-Bourg 26, St François 44, St Anne 39
Abymes 2
Anse Bertrand 1
Baie-Mahault 4
Baillif 1
Basse-Terre 2
Bouillante 24
Capesterre belle eau 7
Capesterre de Marie-Galante 18
Deshaies 40
Gosier 25
Gourbeyre 1
Goyave 1
Grand bourg 26
Lamentin 1
Moule 12
Petit bourg 9
Petit-canal 4
Pointe-à-Pitre 1
Désirade 6
Pointe noire 7
Port louis 2
St claude 11
St françois 44
St louis 10
St anne 39
st rose 7
Terre de bas 1
Terre de haut 15
Trois rivières 19
47
Vieux habitants 13
Total cité 353
Source : Observatoire du tourisme, Guadeloupe, 2007
Tableau 4 : Les types d’hébergements dans la catégorie des meublés La forme d’hébergement la plus prisé est le bungalow, soient 172 unités, puis les
appartements 168 unités. On a aussi les meublés non qualifiés 155 unités et les labellisés
«gîtes de France »soient 123 unités.les résultats de l’étude ne rendent pas significatif
l’étendue de l’offre de meublé en Guadeloupe. Cependant ceci est une base de travail
nécessaire pour entreprendre des actions auprès des meublés
MEUBLES 712
Appartements 168
Bungalows 172
Chambres d’hôtes 31
Villas 61
Meublés non qualifiés 155
Labellisés « Gîtes de France » 123
Labellisé « Bienvenue à la ferme » 2 Source : Observatoire du tourisme, 2007
2.3.3.3 Les enjeux
La location de gîtes est une activité soumise à un cadre souple. Il existe les loueurs
professionnels et les loueurs non professionnels. Ce qui fait la différence c’est qu’ils ne sont
pas soumis aux mêmes règles fiscales. C’est notamment ce point, peu connu des propriétaires,
qui les incitent à ne pas se déclarer. Les enjeux que nous mettons en exergues ne sont pas liés
qu’à la Guadeloupe, en effet d’après l’intervention du président des gîtes de France de la
région du Gers dans l’édition du journal national de France 3, soulignait la difficulté de
contrôler les conditions dans lesquelles reçoivent les propriétaires de gîtes surtout quand ils ne
sont pas labellisés. En effet, la question de l’accueil prend toute sa dimension ; la progression
du développement des gîtes et la volonté de plus en plus forte des territoires de se développer
localement et durablement, nous incite à nous questionner sur les moyens à mettre en œuvre
pour pallier aux manquements de la législation.
48
Dans son développement touristique la région Guadeloupe devra se pencher particulièrement
sur la stratégie à adopter pour favoriser la professionnalisation des propriétaires des gîtes, et
la déclaration des non professionnels.
Conclusion partielle
L’image de la destination Guadeloupe est liée à de nombreux facteurs, nous avons choisi de
traiter la question de l’accueil.
La direction du tourisme, met en avant les facteurs qui défavorisent la qualité de l’accueil
dans la première destination touristique du monde. Cette étude est un outil de base sur
lesquels en Guadeloupe, les institutions pourront se baser pour définir des points
d’amélioration de l’accueil.
Malgré la faible quantité d’ouvrage sur l’étude des sociétés d’accueil, Il est indéniable que le
tourisme est un facteur de développement économique et social. D’où l’intérêt de se pencher
sur les moyens de sensibiliser la population locale aux impacts spécifiques du tourisme sur
leur territoire.
Aussi nous avons choisi d’aborder la question des gîtes ruraux, car en raison de l’essor qu’à
pris cette activité (subventions de la région dans le cadre du contrat de plan ) à notre sens
c’est une initiative qui mérité que l’on s’y intéresse de près. C’est une forme d’hébergement
prisée par les touristes, l’absence de contrôle et de professionnalisme nous pousse à tirer la
sonnette d’alarme quant aux risques et dérives susceptibles de ternir l’image.
50
Introduction
Dans cette partie, nous allons revenir sur la méthodologie de recherche employée pour confirmer
ou infirmer nos hypothèses.
Il nous paraissait intéressant de sonder la population locale dans son ensemble, car il existe peu de
documents sur ce thème, cela nous permet de mieux cerner la réalité et de nous baser sur des
discours réels et non de nous baser sur des idées reçues.
Le panel étant large, nous avons choisie de distinguer des sous catégories dans la population telle
que L. Laroque-Chounet20 le propose dans son ouvrage. En effet, on retrouve les personne en
contact direct avec le tourisme, celle qui profitent du tourisme en tant que vacanciers, et ceux qui
ne profitent pas des retombées. Comparée aux expériences décrites dans cet ouvrage, 18 ans après
nous voulions voir l’évolution dans la perception du tourisme. L’impact des actions menées par les
instituions…
La population Guadeloupéenne est en pleine mutation en raison des nombreuses migrations
émanant principalement de l’île de la Dominique, et d’Haïti, puis de la république Dominicaine.
Les français de la métropole se rendent aux Antilles française souvent pour occuper des postes de
fonctionnaires, et enfin la population chinoise. De plus la population des DOM est réputée pour
détenir le plus fort taux de chômage.la Guadeloupe n’y échappe pas, et cela est de plus en plus
difficile pour les 25- 30 ans qui de plus en plus diplômés ont des difficultés à trouver un emploi à
la hauteur de leur qualification. Des difficultés sociales, liées au contexte économique fragilisé par
l’éloignement géographique, le taux de couverture négatif.
Nous aborderons brièvement la structure de la population selon les critères de l’Insee, nous ne
traiterons pas dans ce chapitre de l’aspect sociologique.
20 LARROQUE-CHOUNET Liliane, « Les guadeloupéens et Le développement du tourisme », Cenadom collection zoom sur l’outremer n°1, 1989.
51
Chapitre 1 La population locale sans contact direct avec le tourisme
1.1 Structure de la population guadeloupéenne
1.1.1 Démographie D’après de la revue Antiane-éco de l’Insee parue en Septembre 2006, au premier janvier 2006, la
population guadeloupéenne est estimée à 458 000 habitants. Les premiers résultats des enquêtes de
recensement de 2004 et 2005 ont permis de réviser les estimations précédentes à la hausse. Le
solde migratoire (entrées - sorties) est apparemment plus élevé que prévu. Le solde naturel n’est
pas affecté par ces révisions.
Après un passage à vide depuis 2002, où le nombre de naissances avait fortement chuté, les
naissances augmentent. On compte 7 551 naissances en 2005 en Guadeloupe, ce qui permet de
maintenir un taux de natalité bien supérieur à la moyenne nationale (16,0 pour mille contre 12,9).
La tendance reste à confirmer, l’évolution du nombre de naissances en Guadeloupe montrant qu’à
une année en progrès succèdent souvent plusieurs années de recul du nombre de naissances. Les
décès continuent d’augmenter, effet mécanique du vieillissement de la population. Ils sont estimés
à 3 000 pour l’année 2005. Le taux de mortalité se situe à 6,0 pour mille. La Guadeloupe reste
cependant bien en dessous de la moyenne française (8,6 pour mille habitants).
52
Tableau 5 : Situation démographique de la Guadeloupe
La population est en croissante augmentation, soit une augmentation de 51 243 personnes.
1.1.2 Structure de la population par sexe et âge
Les Guadeloupéens sont jeunes 142 000 personnes âgées de moins de 19 ans suivi des 20-30 ans
126 000 personnes.
Tableau 6: Estimations de population par sexe et âge au 1er janvier 2004 milliers
Guadeloupe France métropolitaine
2003 2004 2004
Ensemble 442 447 60 340
0 à 19 ans 142 142 15 095
20 à 39 ans 126 125 16 405
40 à 59 ans 110 114 16 364
60 à 74 ans 42 43 7 729
75 ans et plus 22 23 4 746
Hommes 212 213 29 318
0 à 19 ans 72 72 7 718
53
20 à 39 ans 60 59 8 218
40 à 59 ans 52 53 8 070
60 à 74 ans 19 20 3 594
75 ans et plus 9 9 1 718
Femmes 230 234 31 022
0 à 19 ans 70 70 7 377
20 à 39 ans 66 66 8 187
40 à 59 ans 58 61 8 294
60 à 74 ans 23 23 4 135
75 ans et plus 13 14 3 028
Source : INSEE - Estimations localisées de population
La population guadeloupéenne est jeune, les moins de 19 ans. Sont les plus nombreux et sont suivi
de très près par les 20-30 ans.
1.1.3 Le chômage Ces chiffres touchent en particulier les jeunes de 25 ans (25-49 ans). Les jeunes diplômés ont
des difficultés à s’insérer dans le monde du travail. Quelques raisons : l’exiguïté du marché
économique, le coût de la masse salariale.
Tableau 7: Demandeurs d'emploi par sexe et âge 21
nombre et %
Guadeloupe Région/France
entière(%)
2004 2005 2005
Hommes 20 930 20 471 1,5
21 Au 31 décembre (catégorie 1+2+3 hors activité réduite). Définition : Demandes d'emploi de catégories 1, 2 et 3, hors activité réduite. Sont comptabilisés ici les seuls demandeurs d'emploi n'ayant travaillé aucune heure. Concerne les personnes sans emploi, inscrites à l'ANPE, immédiatement disponibles, à la recherche : - Soit d'un emploi, à durée indéterminée, à temps plein (demandes d'emploi de catégorie 1) - Soit d'un emploi à temps partiel (demandes d'emploi de catégorie 2) - Soit d'un emploi saisonnier ou temporaire (demandes d'emploi de catégorie 3).
54
Moins de 25 ans 2 903 2 827 1,1
De 25 ans à 49 ans 15 676 15 112 1,7
50 ans et plus 2 351 2 532 1,2
Femmes 27 299 28 249 2,0
Moins de 25 ans 3 573 3 622 1,5
De 25 ans à 49 ans 21 189 21 894 2,2
50 ans et plus 2 537 2 733 1,3
Ensemble 48 229 48 720 1,7
Moins de 25 ans 6 476 6 449 1,3
De 25 ans à 49 ans 36 865 37 006 2,0
50 ans et plus 4 888 5 265 1,2
Source : ANPE
1.2 Le questionnaire Rappel méthodologique :
Nous avons administré ce questionnaire dans plusieurs communes en fonction de leur attractivité.
Au départ nous souhaitions nous dirigés vers les communes les moins développées
touristiquement, mais pour des questions d’accessibilité, nous avons privilégié les villes très
proches du centre d’affaires, fréquentées par les Guadeloupéens. Nous avons permis aux
interrogés de remplir les questionnaires pour maximiser le nombre de retours.
1.2.1 Tris à plat
1-Pensez-vous que le tourisme est une force pour l’économie ?
La population semble sensibilisée à l’impact du tourisme dans l’économie : 86,3% pensent
que le tourisme est une force pour l’économie Guadeloupéenne, contre seulement 13, 7%.
Tourisme, force de l'économie
Oui 86,3% Non 13,7%
55
2-Quel est le premier secteur d’activité de la Guadeloupe ?
La réponse la plus souvent citée est le bâtiment et les travaux publics à 47,5%, le tourisme
arrive en deuxième position. L’agriculture est perçue comme la principale activité
économique de la Guadeloupe à 15,3%.
5, 9% ne savent pas. Et 2,0% ne se sont pas prononcés.
3- En Guadeloupe, visitez-vous en priorité ?
Les guadeloupéens visitent en priorité les sites naturels ce qui représentent 73, 5%. Et 21,5%
visites des sites à caractère culturels et historiques. Quelques rares personnes, ne se rendent
sur aucun site, soit 5, 0%.
4- Combien de fois y allez-vous ?
1°activité économique de la Guadeloupe
Non réponse 2,0% l'agriculture 15,3% le bâtiment et les travaux publics 47,5% Le tourisme 29,4% ne sait pas 5,9%
Lien avec le patrimoine
Sites naturels 73,5% Sites culturels 21,5% Aucun 5,0%
Fréquence
Non réponse 4,7% 1 fois par semaine 23,9% une fois par mois 32,2% une fois tous les deux mois 22,7% plus d'une fois tous les deux mois 16,5%
56
Selon les réponses des interrogés, les guadeloupéens se rendent en moyenne une fois par mois
sur des sites naturel et culturel confondus. Certains y vont 1 fois par semaine 23, 9%, suivi de
ceux qui s’y rendent une dois tous les deux mois 22,7%. En croisant les réponses de cette
question et celles de la question précédentes, on pourra distinguer la fréquence par
fréquentation du type de sites.
5- Pourquoi ne visitez vous pas les sites à caractère touristique ?
Seules les personnes qui avaient répondues «non» à la question 3 sont concernées par cette
question.les raisons évoquées sont « pas le temps » 2,4%, « pas intéressé » 2,4%, « pas de
choses traditionnelles » 0,8%, « sites trop fréquentés » 0,8%. « Les non réponses » et les
« autres » correspondent aux personnes qui n’étaient pas concernées par cette question ; les
autres propositions de réponses qui représentent 0%.
6- Dans le cadre de la promotion du tourisme Guadeloupéen avez-vous le souvenir d’avoir
Cette question a pour but d’évaluer l’impact de la communication touristique selon les
moyens utilisés (médias et hors-médias). Par exemple, il y eut une campagne d’affichage
massive, menée par le comité des îles de Guadeloupe en 2003, à destination de la population
locale.
Pourquoi pas de visites
Non réponse 93,7% Pas le temps 2,4% Pas intéressé 2,4% Autres 0,0% Pas de choses traditionnelles 0,8% TROP FREQUENTE 0,8%
Mémorisation de campagnes publicitaires
Vu un spot télé 33,1% entendu un spot radio 9,7% vu une campagne d'affichage 21,0% ne sait pas 34,5% Brochures 1,4% AVIONS 0,3%
57
Les personnes interrogées répondent à 33, 1% avoir vu un spot télévisé, cependant 34,5% ne
se rappellent pas avoir vu une campagne publicitaire.
21% se rappellent d’une campagne d’affichage, c’est un très bon pourcentage, sachant que
dans la question il n’était pas précisé de quelle campagne il s’agissait.
La campagne par spot radio, représente un faibles pourcentage, seulement 9, 7%. D’autres
moyens de communication ont été mentionnés, ce sont des moyens hors média, l’affichage
dans les avions 1,4% et les brochures 0,3%.
7- Quel en était le message, le thème de cette campagne ?
Toutes les réponses ne sont pas pertinentes dans la mesure où elles sont diffuses. Cependant
nous avons choisi d’analyser les réponses citées au minimum 5 fois.
On constate qu’à 56,5%, les interrogés ne se souviennent pas du message de la campagne.
C’est le pourcentage le plus élevé. En effet, la population se souvient avoir entendu ou vu une
publicité, mais elle ne se rappelle pas du message.
Les 6,3% de « non réponses » représentent une partie des interrogés qui ont répondus «ne sait
pas» à la question précédente.
5,5 % pensent à la publicité de la route rhum qui s’est déroulée en Novembre 2006 et 5,1%
pensent aux îles de Guadeloupe. Il ne nous semble pas pertinent d’énoncer les autres
réponses.
La publicité pour valoriser la banane antillaise impliquant des sportifs connus, champions de
l’équipe de France a visiblement plus marqué les personnes interrogées soit 22, 4%.
Guadeloupe terre de passion est le slogan du comité de la Guadeloupe, 2% ont retenu ce
message.
« Les îles de Guadeloupe », est le nom du comité du tourisme.5, 1 % ont cité cette réponse.
Le message Non réponse Nos champions avec la banane Guadeloupe, Terre de passion... la promotion de la route du rhum les Iles de Guadeloupe Ne sait pas TOURISME VERT/TOURISME CULTUREL TOTAL CIT.
Nb. cit. Fréq.
16 6,3%
57 22,4%
5 2,0%
14 5,5%
13 5,1%
144 56,5%
6 2,4%
255 100%
58
Tourisme vert tourisme culturel 2,4% des interrogés ont entendu ce message publicitaire.
Il serait intéressant de croiser ces réponses avec celles de la question précédente.
8- Avez-vous retenu une des mesures prises par les institutions pour améliorer l’accueil en
Guadeloupe ?
Nous avons souhaité évaluer le nombre de personnes qui avaient retenues les mesures misent
en place par les institutions en vue d’améliorer l’accueil en Guadeloupe suite à la polémique
occasionnée par le départ du Groupe ACCOR dont le président qualifiait l’accueil dans les
hôtels de Guadeloupe comme étant « inamical ».
34, 9% des personnes interrogées ont entendu parler des mesures mises en place par les
autorités compétentes, contre 62,7% des personnes interrogées qui n’en n’ont pas le souvenir.
Cela montre bien que le tourisme n’est pas au centre des préoccupations des Guadeloupéens.
9- Si oui, quelle est-elle ?
62,5% de « non réponse » représentent les personnes ayant répondues « non » à la question
précédente. Parmi les réponses les plus citées, on retrouve :
La reconstruction du Club Med 13,6%, la formation faisant référence aux employés d’hôtels
12, 9%, la construction du lycée hôtelier 7% faisant référence à la formation des jeunes. 2,2%
concernant l’accueil, et 1,8% ont entendu parler de mesures de sécurité.
Mesure pour améliorer l'accueil
Non réponse 2,4% Oui 34,9% Non 62,7%
Nature de la mesure Non réponse reconstruction du club Med Formation
Lycée hôtelier
l'accueilMesures de sécurité
TOTAL CIT.
Nb. cit. Fréq.
170 62,5%
37 13,6%
35 12,9%
19 7,0%
6 2,2% 5 1,8%
272 100%
59
10- Le tourisme en Guadeloupe vous intéresse t-il?
80,4% répondent oui, à la question contre 15,7% et 3,9% de « non réponse ». C’est un très
bon résultat, mais, il indique une sensibilisation au tourisme, cependant il n’est pas certain
que les individus s’impliquent dans le tourisme.
11- Pourquoi ?
Dans l’ensemble les réponses à cette question tendent vers une perception favorable du
tourisme par les personnes interrogées. La question était « ouverte », c'est-à-dire que la
réponse était libre. La saisie est restée fidèle aux citations. On retrouve des idées communes.
On peut citer quelques réponses : « Important pour l’économie » soit 28,8%, c’est la réponse
la plus citée. « La valorisation de la région et du patrimoine » soit 19,2%, c’est la seconde
Intérêt pour le tourisme
Non réponse 5,6% Permet les échanges culturels et valorise le patrimoine 6,2% Valorisation de la région et du patrimoine 19,2% Améliorer l'image de la destination (par l'accueil de la population) 6,8%
donner une bonne image de l'île 0,9% parce que travaille ds le domaine 2,5% Important pour l'économie 28,8% Permet de changer les mentalités 5,9% pas de rapport avec ma profession 4,3% On en fait partie , on participe au tourisme 2,2% Pas intéressé par l'opinion des touristes 0,9% AUTRES SECTEURS à Valoriser tel que l'agriculture 0,9% pas assez valoriser par les autorités 4,3% pas intéressé(e) 0,9% valoriser l'environnement 2,2% Moyen de détente 0,9% permet le developpement du pays 2,5% Tourisme limité aux hôtel et casinos 0,9% PERSPECTIVES POUR LEMPLOI 2,5% BEAUCOUP DE CHOSES A AMELIORER 1,5%
Intérêt pour le tourisme en Guadeloupe
3,9%
80,4%
15,7%Non réponseOuiNon
60
Profession
0,4%
35,3%
11,8%13,3%
13,7%
0,8%
6,3%
6,7%
11,8%Non réponseEmployécadreprofession intermédiaireprofession libéraleagriculteurouvrierétudiantretraitéchômeurMilitaire
réponse la plus citée ; «donner une bonne image de l’île » soit 0,9% et « améliorer l’image »
soit 6, 8% ce sont des réponses identiques.
Les 5,6% de « non réponse » représentent un pourcentage important, ce sont des individus qui
n’ont pas souhaité s’exprimer. « Perspectives pour l’emploi » soit 2,5%.
Il est important de souligner que les interrogés ont voulu faire exprimer leur opinion à propos
du tourisme et des problèmes qu’ils perçoivent. Par exemple « autres secteurs à valoriser »
0,9% ; « pas assez valorisés par les autorités » 4,3% ; « tourisme, limité aux casinos » 0,9% ;
2,5% « beaucoup de choses à améliorer » 1,5%. Cela montre que certaines personnes
s’intéressent au tourisme et ne se pas satisfaites de la valorisation qui en est fait.
12- Quel âge avez-vous ?
La tranche d’âge la plus importante concerne les 20 à 30 ans soit 30, 6%, puis les 40-50 ans
soit 26,3%. Puis les 30-40 ans 22, 4%, les 50- 60 ans 13,3%.
13- Quelle est votre catégorie socioprofessionnelle
Une grande majorité d’employés soit 35,3%, 13 ,7% de retraités et 13, 3 % d’étudiants, un
pourcentage identique pour les cadres et les chômeurs soit 11,8%.
Âge
Non réponse 2,0%
Moins de 10 0,8%
De 10 à 20 0,8%
De 20 à 30 30,6%
De 30 à 40 22,4%
De 40 à 50 26,3%
De 50 à 60 13,3%
60 et plus 3,9%
61
14- Genre
Une majorité de femmes soit 57,6% et 41,6% d’hommes. 0,8% des individus n’ont pas
répondu à cette question.
15- Dans quelle commune résidez-vous?
Dans la mesure où l’enquête a été menée plus longtemps sur l’agglomération pointoise
(Pointe-à-Pitre, Abymes, Gosier, Baie-Mahault) on retrouve des pourcentages plus élevés
pour cette zone. 13, 7% le gosier, 16,1% pointe a pitre ; Moule, Les abymes 14,1%.
1.2.2 Triscroisés
1 TOURISME FORCE POUR L’ECONOMIE
1° Activité économique de la Guadeloupe
Géographie
Non réponse 0,4% Gosier 13,7%
Les abymes 14,1%
Petit-Bourg 4,7% Moule 11,8%
St François 1,6%
Baie-Mahault 7,1%
Pointe-à-Pitre 16,1%
TROIS RIVIERES 1,2% Morne-à-l'eau 2,7%
GOSIER 2,0% Lamentin 3,5%
Port-Louis 2,0% Petit-Canal 2,0% St Anne 4,7% St-Rose 3,9% Goyave 1,6%
BASSE TERRE 7,1%
Genre
0,8%
57,6%
41,6%
Non réponseFémininMasculin
62
Sur 86,3% des interrogés qui disent que le tourisme est une force pour l’économie, 35,3%
estiment que le secteur d’activité le plus important en Guadeloupe est le B.T.P. Ils élisent le
tourisme à 29,4% et l’agriculture à 14,5%. 2% ne se sont pas exprimés.
Pour les 13,7% qui pensent que le tourisme n’est pas une force de l’économie, tout comme le
groupe précédent, c’est le BTP qui remporte la palme de l’activité économique : 12,2%.
Intérêt pour le tourisme
Sur 86, 3% de «oui» 3,9% ne se sont pas exprimés sur la question ; 71,4% portent un intérêt
au tourisme. 11% ne s’intéressent pas au tourisme.
Sur 13,7% de personnes qui ne pensent pas que le tourisme soit une force : 9% s’intéressent
au tourisme et 4,7% ne s’y intéressent pas.
C’est un bon score .
Mémorisation de campagnes publicitaires
Dans cette question, il y un biais car plusieurs réponses pouvaient être proposées, ce qui
donne un total de 290 réponses, or il y a 255 questionnaires.
Tourisme, force de l'économie 1°activité économique de la GuadeloupeNon réponse l'agriculture
le bâtiment et les travaux publicsLe tourisme
ne sait pas TOTAL
Oui Non TOTAL
2,0% ( 5) 0,0% ( 0) 2,0% ( 5) 14,5% ( 37) 0,8% ( 2) 15,3% ( 39) 35,3% ( 90) 12,2% ( 31) 47,5% (121) 29,4% ( 75) 0,0% ( 0) 29,4% ( 75)
5,1% ( 13) 0,8% ( 2) 5,9% ( 15) 86,3% (220) 13,7% ( 35) 100% (255)
Tourisme, force de l'économie Intérêt pour le tourisme en Guadeloupe Non réponse Oui
Non TOTAL
Oui Non TOTAL
3,9% ( 10) 0,0% ( 0) 3,9% ( 10) 71,4% (182) 9,0% ( 23) 80,4% (205) 11,0% ( 28) 4,7% ( 12) 15,7% ( 40) 86,3% (220) 13,7% ( 35) 100% (255)
Tourisme, force de l'économie Mémorisation de campagnes publicitaires Vu un spot télé entendu un spot radio vu une campagne d'affichage ne sait pas Brochures AVIONS TOTAL
Oui Non TOTAL
27,2% ( 79) 5,9% ( 17) 33,1% ( 96) 9,3% ( 27) 0,3% ( 1) 9,7% ( 28)
17,9% ( 52) 3,1% ( 9) 21,0% ( 61) 31,0% ( 90) 3,4% ( 10) 34,5% (100)
1,4% ( 4) 0,0% ( 0) 1,4% ( 4) 0,3% ( 1) 0,0% ( 0) 0,3% ( 1)
87,2% (253) 12,8% ( 37) 100% (290)
63
Cependant on peut analyser les réponses fournies. Parmi les «oui» la télé est la plus souvent
citée 27,2%. On peut souligner aussi le fort taux de «ne sait pas» 31% . Et enfin la campagne
d’affichage 17,9%. Les moyens médias qui permettent une communication de masse sont les
plus cités. Pour une prochaine action de communication, les institutions de la promotion
pourront utiliser ces moyens. Comme autres moyens, on ne site pas Internet, il y a là une
possibilité de toucher le grand public et ce moyen n’est pas suffisamment valorisé par les
annonceurs. Par ailleurs, les interrogés parle des publicités dans l’avion et des brochures.
2 MEMORISATION D’UNE CAMPAGNE DE COMMUNICATION
Message
L’analyse de ce croisement permet de connaître la nature du message retenu par les interrogés
en fonction du média cité.
Le tableau nous permet de constater que 54;8% des personnes ne se rappellent pas du
message de la campagne. Nous aurions pu préciser cette question en donnant des
propositions de réponses.
En faisant une analyse par média cité :
Le spot télé : le message cité est nos champions avec la banane 6,6%. Cela n’a rien à voir
avec le tourisme, ensuite les îles de Guadeloupe 4,1% et la promotion de la route du rhum
3,8%. Les ne sait pas représentent 13,1% et les non réponse 0,7%.
L’affichage : Nos champions de la banane 6,9% et la promotion de la route du Rhum 2,1%.
Les ne sait pas représentent 7,2% et les non réponse 0,3%
Le spot radio : Nos champions de la banane 1,4% et la promotion de la route du Rhum 1%.
Les ne sait pas représentent 4,5% et les non réponse : 0,7%.
Genre
Mémorisation de campagnes publicitaires Le message Garder a Guadeloupe propre et belle RETROUVER VOTRE VRAIE NATURE diversité de la Guadeloupe office du tourismeGuadeloupe, Terre de passion... TOURISME VERT/TOURISME CULTUREL les Iles de Guadeloupe Non réponse la promotion de la route du rhum Nos champions avec la banane Ne sait pas TOTAL
ne sait pas spot télé vu une campagne d'affichage spot radio Brochures AVIONS TOTAL
0,0% ( 0) 0,7% ( 2) 0,0% ( 0)
0,7% ( 2) 0,0% ( 0) 0,0% ( 0) 1,4% ( 4) 0,0% ( 0) 0,0% ( 0) 1,4% ( 4) 0,0% ( 0) 0,0% ( 0) 0,0% ( 0) 1,4% ( 4) 0,0% ( 0) 1,4% ( 4) 0,0% ( 0) 0,0% ( 0) 0,0% ( 0) 0,0% ( 0) 1,4% ( 4) 0,0% ( 0) 0,7% ( 2) 0,7% ( 2) 0,3% ( 1) 0,0% ( 0) 0,0% ( 0) 1,7% ( 5) 0,0% ( 0) 0,3% ( 1) 0,7% ( 2) 0,7% ( 2) 0,0% ( 0) 0,0% ( 0) 1,7% ( 5) 0,0% ( 0) 1,7% ( 5) 0,7% ( 2) 0,0% ( 0) 0,0% ( 0) 0,0% ( 0) 2,4% ( 7) 0,0% ( 0) 4,1% ( 12) 1,0% ( 3) 0,3% ( 1) 0,0% ( 0) 0,0% ( 0) 5,5% ( 16)
4,5% ( 13) 0,7% ( 2) 0,3% ( 1) 0,7% ( 2) 0,3% ( 1) 0,0% ( 0) 6,6% ( 19) 0,0% ( 0) 3,8% ( 11) 2,1% ( 6) 1,0% ( 3) 0,0% ( 0) 0,0% ( 0) 6,9% ( 20) 0,0% ( 0) 6,6% ( 19) 6,9% ( 20) 1,4% ( 4) 1,0% ( 3) 0,3% ( 1) 16,2% ( 47)
30,0% ( 87) 13,1% ( 38) 7,2% ( 21) 4,5% ( 13) 0,0% ( 0) 0,0% ( 0) 54,8% (159) 34,5% (100) 33,1% ( 96) 21,0% ( 61) 9,7% ( 28) 1,4% ( 4) 0,3% ( 1) 100% (290)
64
Les femmes citent plus souvent la télévision que les hommes : 17,2% contre 15,5% chez les
hommes.
3 MESURE POUR L’AMELIORATION DE L’ACCUEIL
Nature de la mesure
Les mesures pour l’accueil ont fait l’objet d’une forte communication suite au départ du
groupe Accor de la Guadeloupe, nous souhaitions savoir si les Guadeloupéens se rappelaient
des mesures émises pas les collectivités territoriales et le C.T.I.G.
Sur un ensemble de 39% de oui, les mesures les plus citées sont :
-La formation 12,9%
-Le lycée hôtelier 7%
-L’accueil 2,2%
Genre Mémorisation de campagnes publicitaires Vu un spot télé entendu un spot radio vu une campagne d'affichage ne sait pas Brochures AVIONS TOTAL
Non réponse Féminin Masculin TOTAL
0,3% ( 1) 17,2% ( 50) 15,5% ( 45) 33,1% ( 96) 0,0% ( 0) 7,2% ( 21) 2,4% ( 7) 9,7% ( 28) 0,3% ( 1) 14,5% ( 42) 6,2% ( 18) 21,0% ( 61) 0,0% ( 0) 19,0% ( 55) 15,5% ( 45) 34,5% (100) 0,0% ( 0) 1,0% ( 3) 0,3% ( 1) 1,4% ( 4) 0,0% ( 0) 0,0% ( 0) 0,3% ( 1) 0,3% ( 1) 0,7% ( 2) 59,0% (171) 40,3% (117) 100% (290)
Mesure pour améliorer l'accueil Nature de la mesure Non réponse reconstruction du club Med Développement du transport public
Formation
les stands sur le port de croisière
Lycée hôtelier
Promotion du tourisme, bel environnement La route du rhum l'accueil
Mesures de sécurité
campagne promotionnelle à l'étranger (aux U.S.A) Communication sur le tourisme
mesures respect de l'environnement PRIX DES BILLETS AVION VOLS DIRECTS VERS L'ETRANGER TOURISME VERT les manequins en tenue traditionnelle SALON DU TOURISME ACCUEIL AEROPORT
TOTAL
Non réponse Oui Non TOTAL
2,2% ( 6) 1,5% ( 4) 58,8% (160) 62,5% (170) 0,0% ( 0) 1,5% ( 4) 0,0% ( 0) 1,5% ( 4) 0,0% ( 0) 0,7% ( 2) 0,0% ( 0) 0,7% ( 2) 0,0% ( 0) 12,9% ( 35) 0,0% ( 0) 12,9% ( 35) 0,0% ( 0) 0,7% ( 2) 0,0% ( 0) 0,7% ( 2) 0,0% ( 0) 7,0% ( 19) 0,0% ( 0) 7,0% ( 19) 0,0% ( 0) 1,1% ( 3) 0,0% ( 0) 1,1% ( 3) 0,0% ( 0) 0,7% ( 2) 0,0% ( 0) 0,7% ( 2) 0,0% ( 0) 2,2% ( 6) 0,0% ( 0) 2,2% ( 6) 0,0% ( 0) 1,8% ( 5) 0,0% ( 0) 1,8% ( 5) 0,0% ( 0) 0,7% ( 2) 0,0% ( 0) 0,7% ( 2) 0,0% ( 0) 0,7% ( 2) 0,0% ( 0) 0,7% ( 2) 0,0% ( 0) 1,5% ( 4) 0,0% ( 0) 1,5% ( 4) 0,0% ( 0) 0,7% ( 2) 0,0% ( 0) 0,7% ( 2) 0,0% ( 0) 0,7% ( 2) 0,0% ( 0) 0,7% ( 2) 0,0% ( 0) 2,2% ( 6) 0,0% ( 0) 2,2% ( 6) 0,0% ( 0) 0,7% ( 2) 0,0% ( 0) 0,7% ( 2) 0,0% ( 0) 0,7% ( 2) 0,0% ( 0) 0,7% ( 2) 0,0% ( 0) 0,7% ( 2) 0,0% ( 0) 0,7% ( 2) 2,2% ( 6) 39,0% (106) 58,8% (160) 100% (272)
65
-Les mesures de sécurité 1,8%
-Les mesures pour l’environnement 1,5%
Ces mesures n’ont pas eu un impact réel dans l’esprit des guadeloupéens, 58% ne se
rappellent pas du contenu
CSP
Les employés et les professions intermédiaires se souviennent de ces mesures 7,5%, ensuite
viennent les professions intermédiaires 5,5 %. Les employés ne se rappellent pas des mesures
à 26,7%.
Genre
21,6% des femmes répondent oui contre 12, 5% de oui chez les hommes. 34,9% de femmes
disent n’avoir pas retenu les mesures, contre 27,8% d’hommes.
4- INTERÊT POUR LE TOURISME
Pourquoi
Mesure pour améliorer l'accueil Profession Non réponse Employé cadre profession intermédiaire
profession libérale
agriculteur
ouvrier étudiant retraité
chômeur
Militaire
TOTAL
Non réponse Oui Non TOTAL
0,0% ( 0) 0,0% ( 0) 0,4% ( 1) 0,4% ( 1) 1,2% ( 3) 7,5% ( 19) 26,7% ( 68) 35,3% ( 90) 0,0% ( 0) 4,3% ( 11) 7,5% ( 19) 11,8% ( 30) 0,4% ( 1) 5,5% ( 14) 7,5% ( 19) 13,3% ( 34) 0,0% ( 0) 7,5% ( 19) 6,3% ( 16) 13,7% ( 35) 0,0% ( 0) 0,0% ( 0) 0,8% ( 2) 0,8% ( 2) 0,0% ( 0) 0,0% ( 0) 0,0% ( 0) 0,0% ( 0) 0,0% ( 0) 2,4% ( 6) 3,9% ( 10) 6,3% ( 16) 0,4% ( 1) 3,9% ( 10) 2,4% ( 6) 6,7% ( 17) 0,4% ( 1) 3,9% ( 10) 7,5% ( 19) 11,8% ( 30) 0,0% ( 0) 0,0% ( 0) 0,0% ( 0) 0,0% ( 0) 2,4% ( 6) 34,9% ( 89) 62,7% (160) 100% (255)
Mesure pour améliorer l'accueil Genre Non réponse Féminin
Masculin
TOTAL
Non réponse Oui Non TOTAL
0,0% ( 0) 0,8% ( 2) 0,0% ( 0) 0,8% ( 2) 1,2% ( 3) 21,6% ( 55) 34,9% ( 89) 57,6% (147) 1,2% ( 3) 12,5% ( 32) 27,8% ( 71) 41,6% (106) 2,4% ( 6) 34,9% ( 89) 62,7% (160) 100% (255)
66
Cette question permet de vérifier les raisons pour lesquelles la population s’intéresse au
tourisme en Guadeloupe.Parmi ceux qui s’intéressent :
- C’est un secteur qui rapporte à l’économie du pays 28,2%.
- Cela valorise la région et le patrimoine 19,2%
- Permet les échanges culturels 6,2%
- Améliore l’image de la destination et donner une bonne image de l’ile c’est la même
réponse, nous aurions pu regrouper ces deux réponses 6,8%.
Mémorisation d’une campagne publicitaire
En croisant ces variables on vérifie la part de ceux qui s’intéressent au tourisme et qui ont le
souvenir d’avoir vu un spot télé, radio ou une affiche. La part des personnes intéressés par le
tourisme représente 79,7% : 23, 4% ont vu un spot télé, 8,6% ont entendu un spot radio,
16,9% ont le souvenir d’un message sur une affiche publicitaire.
L’impact d’une communication télévisuelle est plus fort .
Mesure pour améliorer l’accueil
Intérêt pour le tourisme en Guadeloupe Intérêt pour le tourisme Non réponse Permet les échanges culturels et valorise le patrimoine
Valorisation de la région et du patrimoine Améliorer l'image de la destination (par l'accueil de la population)
donner une bonne image de l'île
parce que travaille ds le domaine
Important pour l'économie
Permet de changer les mentalités
pas de rapport avec ma profession On en fait partie , on participe au tourisme
pas assez valoriser par les autorités
valoriser l'environnement permet le développement du pays PERSPECTIVES POUR LEMPLOI TOTAL
Non réponse Oui Non TOTAL
3,1% ( 10) 2,2% ( 7) 0,3% ( 1) 5,6% ( 18) 0,0% ( 0) 6,2% ( 20) 0,0% ( 0) 6,2% ( 20) 0,0% ( 0) 19,2% ( 62) 0,0% ( 0) 19,2% ( 62) 0,0% ( 0) 6,8% ( 22) 0,0% ( 0) 6,8% ( 22) 0,0% ( 0) 6,5% ( 21) 3,7% ( 12) 10,2% ( 33) 0,0% ( 0) 2,5% ( 8) 0,0% ( 0) 2,5% ( 8) 0,0% ( 0) 28,2% ( 91) 0,6% ( 2) 28,8% ( 93) 0,0% ( 0) 2,2% ( 7) 0,6% ( 2) 2,8% ( 9) 0,0% ( 0) 0,0% ( 0) 4,3% ( 14) 4,3% ( 14) 0,0% ( 0) 2,2% ( 7) 0,0% ( 0) 2,2% ( 7) 0,0% ( 0) 1,2% ( 4) 3,1% ( 10) 4,3% ( 14) 0,0% ( 0) 1,9% ( 6) 0,3% ( 1) 2,2% ( 7) 0,0% ( 0) 2,5% ( 8) 0,0% ( 0) 2,5% ( 8) 0,0% ( 0) 2,2% ( 7) 0,3% ( 1) 2,5% ( 8) 3,1% ( 10) 83,6% (270) 13,3% ( 43) 100% (323)
Intérêt pour le tourisme en Guadeloupe Mémorisation de campagnes publicitaires Vu un spot télé entendu un spot radio vu une campagne d'affichage ne sait pas Brochures AVIONS TOTAL
Non réponse Oui Non TOTAL
0,3% ( 1) 23,4% ( 68) 9,3% ( 27) 33,1% ( 96) 0,3% ( 1) 8,6% ( 25) 0,7% ( 2) 9,7% ( 28) 2,1% ( 6) 16,9% ( 49) 2,1% ( 6) 21,0% ( 61) 1,4% ( 4) 30,0% ( 87) 3,1% ( 9) 34,5% (100) 0,0% ( 0) 0,7% ( 2) 0,7% ( 2) 1,4% ( 4) 0,0% ( 0) 0,0% ( 0) 0,3% ( 1) 0,3% ( 1) 4,1% ( 12) 79,7% (231) 16,2% ( 47) 100% (290)
67
Nous avons souhaité croiser ces deux variables pour mesurer les mêmes raisons que la
question précédente. Nous pourrons connaître le pourcentage de personnes qui se rappellent
des mesures adopter pour l’amélioration du tourisme. 31% s’en rappellent et le pourcentage le
plus significatif est le nombre de personnes qui s’intéressent au tourisme et qui ne se
rappellent pas de la communication sur le tourisme soient 47, 8% ;
Âge Intérêt pour le tourisme en Guadeloupe
ÂgeNon réponseMoins de 20De 20 à 30De 30 à 40De 40 à 50De 50 à 6060 et plusTOTAL
Non réponse Oui Non TOTAL
0,0% ( 0) 2,0% ( 5) 0,0% ( 0) 2,0% ( 5) 0,0% ( 0) 1,2% ( 3) 0,4% ( 1) 1,6% ( 4) 0,8% ( 2) 22,4% ( 57) 7,5% ( 19) 30,6% ( 78) 2,7% ( 7) 16,1% ( 41) 3,5% ( 9) 22,4% ( 57) 0,4% ( 1) 23,1% ( 59) 2,7% ( 7) 26,3% ( 67) 0,0% ( 0) 11,8% ( 30) 1,6% ( 4) 13,3% ( 34) 0,0% ( 0) 3,9% ( 10) 0,0% ( 0) 3,9% ( 10) 3,9% ( 10) 80,4% (205) 15,7% ( 40) 100% (255)
Les 40-50 ans sont les plus intéressés par le tourisme 23,1%, ensuite les 20-30 ans les 30-
40ans 16,1%.
CSP
Les plus intéressés sont les employés 24,7%. Les professions intermédiaires 11,4%. Les
cadres et les professions libérales pour un pourcentage identique de 10,6% et enfin les
chômeurs 10,2%.
Genre
Intérêt pour le tourisme en Guadeloupe Profession Non réponse Employé cadre profession intermédiaire
profession libérale
agriculteur
ouvrier étudiant retraité
chômeur
Militaire
TOTAL
Non réponse Oui Non TOTAL
0,0% ( 0) 0,4% ( 1) 0,0% ( 0) 0,4% ( 1) 1,2% ( 3) 24,7% ( 63) 9,4% ( 24) 35,3% ( 90) 0,0% ( 0) 10,6% ( 27) 1,2% ( 3) 11,8% ( 30) 1,6% ( 4) 11,4% ( 29) 0,4% ( 1) 13,3% ( 34) 0,4% ( 1) 10,6% ( 27) 2,7% ( 7) 13,7% ( 35) 0,0% ( 0) 0,8% ( 2) 0,0% ( 0) 0,8% ( 2) 0,0% ( 0) 0,0% ( 0) 0,0% ( 0) 0,0% ( 0) 0,8% ( 2) 5,1% ( 13) 0,4% ( 1) 6,3% ( 16) 0,0% ( 0) 6,7% ( 17) 0,0% ( 0) 6,7% ( 17) 0,0% ( 0) 10,2% ( 26) 1,6% ( 4) 11,8% ( 30) 0,0% ( 0) 0,0% ( 0) 0,0% ( 0) 0,0% ( 0) 3,9% ( 10) 80,4% (205) 15,7% ( 40) 100% (255)
Intérêt pour le tourisme en Guadeloupe Mesure pour améliorer l'accueil Non réponse Oui
Non TOTAL
Non réponse Oui Non TOTAL
0,0% ( 0) 1,6% ( 4) 0,8% ( 2) 2,4% ( 6) 0,0% ( 0) 31,0% ( 79) 3,9% ( 10) 34,9% ( 89)
3,9% ( 10) 47,8% (122) 11,0% ( 28) 62,7% (160) 3,9% ( 10) 80,4% (205) 15,7% ( 40) 100% (255)
68
Les femmes s’intéressent au tourisme à 50,6% et les hommes à 29%.
Géographie
Les personnes intéressées par le tourisme sont originaires des communes suivantes : Le
Gosier , Le Moule, Les Abymes, Pointe-à-Pitre .
Intérêt pour le tourisme en Guadeloupe Genre Non réponse Féminin
Masculin
TOTAL
Non réponse Oui Non TOTAL
0,0% ( 0) 0,8% ( 2) 0,0% ( 0) 0,8% ( 2) 1,6% ( 4) 50,6% (129) 5,5% ( 14) 57,6% (147) 2,4% ( 6) 29,0% ( 74) 10,2% ( 26) 41,6% (106) 3,9% ( 10) 80,4% (205) 15,7% ( 40) 100% (255)
Intérêt pour le tourisme en Guadeloupe Géographie Non réponse Gosier
Les abymes Petit-Bourg Moule St François
Baie-Mahault Pointe-à-Pitre TROIS RIVIERES Morne-à-l'eau GOSIER Lamentin Port-Louis Petit-Canal St Anne St-Rose Goyave BASSE TERRE TOTAL
Non réponse Oui Non TOTAL
0,0% ( 0) 0,4% ( 1) 0,0% ( 0) 0,4% ( 1) 0,0% ( 0) 9,8% ( 25) 3,9% ( 10) 13,7% ( 35) 1,6% ( 4) 7,5% ( 19) 5,1% ( 13) 14,1% ( 36) 0,0% ( 0) 4,7% ( 12) 0,0% ( 0) 4,7% ( 12) 0,4% ( 1) 10,2% ( 26) 1,2% ( 3) 11,8% ( 30) 0,0% ( 0) 1,6% ( 4) 0,0% ( 0) 1,6% ( 4) 0,0% ( 0) 7,1% ( 18) 0,0% ( 0) 7,1% ( 18) 1,6% ( 4) 11,8% ( 30) 2,7% ( 7) 16,1% ( 41) 0,0% ( 0) 1,2% ( 3) 0,0% ( 0) 1,2% ( 3) 0,0% ( 0) 2,4% ( 6) 0,4% ( 1) 2,7% ( 7) 0,0% ( 0) 2,0% ( 5) 0,0% ( 0) 2,0% ( 5) 0,0% ( 0) 2,7% ( 7) 0,8% ( 2) 3,5% ( 9) 0,0% ( 0) 2,0% ( 5) 0,0% ( 0) 2,0% ( 5) 0,0% ( 0) 2,0% ( 5) 0,0% ( 0) 2,0% ( 5) 0,0% ( 0) 4,7% ( 12) 0,0% ( 0) 4,7% ( 12) 0,0% ( 0) 3,1% ( 8) 0,8% ( 2) 3,9% ( 10) 0,0% ( 0) 1,6% ( 4) 0,0% ( 0) 1,6% ( 4) 0,4% ( 1) 5,9% ( 15) 0,8% ( 2) 7,1% ( 18) 3,9% ( 10) 80,4% (205) 15,7% ( 40) 100% (255)
69
1.3 Les entretiens
1.3.1 Analyse par thèmes Ce sont des entretiens semi directif administrés au domicile de l’interrogé. Cette population
n’exerce pas dans le tourisme, elle ,’a pas de lien directe avec la profession. Evaluer l’opinion de
cette population nous permettra de connaîtrela sensibilité au tourisme en Guadeloupe. En effet
c’est essentiellement envers cette population que les actions de communication devront être
menées. Elle n’est pas représentative de l’ensemble des Guadeloupéens, dans la mesureoù nous
n’avons pas pu rencontré toutes les personnes prévues initialement. Pour étayer cette évaluation,
l’opinion d’acteurs tels que les agriculteurs, les habitants de communes peu touristiques …
manque à notre analyse. Cependant, les discours récoltés nous donne un aperçu des points qui nous
permettrons de comprendre pourquoi la population ne s’implique pas .
Entretien 1 Mademoiselle M.M, assistante de direction
Thème 1 : Le développement touristique en Guadeloupe
Sous thème1 : Perception du touriste
« Vacanciers, riche, argent. On ne va pas vraiment vers les touristes, les antillais ne sont
pas proches du touriste. Je pense que l’impression qui se dégage du touriste c’est qu’il se
sent supérieur et nous sommes renfermés car on voit le touriste comme un « blanc » donc il
faut faire des efforts des deux côtés. »
Sous thème 3 : L’accueil
« Je ne me suis pas rendue sur le port de croisière, mais il semble que c’est correcte, il y a
des actions qui sont menées ponctuellement, c’est bien. »
Sous thème 3 : L’impact du tourisme
a) éco social, b) environnement
« S’ils sont satisfaits de la manifestation ils reviendront les années suivantes, ou enverront
leurs amis. »
Thème 2 : L’image de la Guadeloupe
Sous thèmes 1 : Vision extérieure
70
a) national, b) international
« Île paradisiaque, plages, au niveau de la population, on est vu comme des gens pas très
futés, on va à la plage à la rivière tous les jours, que l’on ne travaille pas. »
Thème 3 La population locale
Sous thème 1 : Appropriation du patrimoine immatériel et matériel
« D’années en années, il y a toujours quelque chose, chaque commune a quelque chose à
valoriser. Et je trouve que c’est bien. Je n’y vais pas souvent car il y en a surtout en
Grande-Terre. »
Sous thème 2 Implication de la population locale
a) rôle de la population, b) moyens à mettre en œuvre
« Il faut que la population joue un rôle au niveau de la propreté et de l’environnement.
Ne pas regarder de bas en haut, ne pas le narguer. Mais c’est surtout l’environnement.
En passant par la communication médias avec des messages choquants, frappants qui
marquent.
Ce n’est pas nécessaire que ça soit une longue pub, mais des messages entre deux pubs, mais
il faut que ça soit plus fréquent. »
Sous thème 3 : Relation entre les institutions et la population locale
« Je ne crois pas que dans ma commune que ça soit une priorité nous n’avons pas de S.I, il
n’est pas aux normes. Je pense que si le tourisme était développé dans ma commune, j’y
participerai plus.
Les actions qu’ils devraient mener : communiquer avec la population par le biais d’un
courrier, une présentation de leurs actions, et aussi présenter les potentialités de la commune
aux habitants car même s’ils habitent là ils ne connaissent pas tous les sites touristiques.
Je pense que la relation sera favorable et que cela pourrait inciter la population à
s’impliquer. »
Entretien 2 Monsieur D.B, Chef d’entreprise
Thème 1 : Le développement touristique en Guadeloupe
Sous thème 1 : Perception du touriste
« On a un touriste qui est à 90% « le français », on n’a pas de problème de contact, on est
souvent des indicateurs de direction. De par mon métier de restaurateur, je les ai côtoyés… Il
71
y a deux choses on a un touriste francophone, qui n’est pas facteur de développement car son
pouvoir d’achat est limité, et la Guadeloupe est perçue encore dans l’imaginaire des
européens comme une destination soleil, « farniente » … La personne s’imagine toujours
qu’elle paye son billet, son hôtel et qu’elle passera 1 ou 2 semaines à ne rien faire. Alors que
dans notre destination il faut dépenser. En général c’est la classe ouvrière, la classe moyenne
qui vient après avoir économisé pendant 4 ans.
2ème chose, on a une clientèle nord américaine qui vient des P.E.I, des anglais d’Europe,
écossais, hollandais, des italiens ils venaient principalement pour faire du cabotage faire du
bateau en Guadeloupe. Ils ont un niveau plus élevé… c’est eux qui laissaient les plus gros
pourboires, ils mangeaient des conserves pendant une semaine et quand ils venaient manger
ils faisaient des tablés à 400-500. Nos industries ont plus intérêt à travailler avec ce type de
touristes. »
Sous thème 2 : L’accueil
« La question de l’accueil, elle est le résultat de la communication et mauvaise promotion des
tour-opérateurs qui ne voulaient pas que les touristes viennent en Guadeloupe. Je prends mes
responsabilités là-dessus. L’offre de gîtes s’est développée donc ils ont fait de la mauvaise
pub, afin que les gens ne sortent pas de leurs hôtels. Je ne dis pas que tout était rose, on est
dans une île les gens sont de prime abord moins chaleureux, mais on connaît mieux, on nous
trouve très accueillants, très gentils. On a nos propres pratiques, notre façon de vivre. Il y a eu
des cas, mais nous ne sommes pas pires qu’ailleurs, et quand on parle du Brésil on ne parle
jamais de la violence. Ni de st Barth, ni st martin. La politique de promotion est gérée à Paris
et depuis Paris on disait ce que l’on voulait. »
Sous thème 3 : L’impact du tourisme
a) éco social, b) environnement
« Les emplois, à l’aéroport, quelques gîtes, les emplois dans l’hôtellerie, je n’ai pas
l’impression que l’impact est si important, demain si le tourisme s’arrête, je ne pense pas que
ça changera quelque chose, il y a déjà 30 000 chômeurs, ça en fera quelque uns de plus. Or, ça
ne devrait pas être le cas, il y a des moyens, cela rapporte des devises. On a un développement
diffus, alors que l’on devrait avoir plus de locaux à la tête des entreprises touristiques. Je
pense que si l’on arrive à impliquer la population dans le tourisme je pense que l’on pourrait
faire du développement local. Faire de la formation, développer le secteur rural.»
72
Thème 2 : L’image de la Guadeloupe
Sous thème 1 : Vision extérieure
a) national, b) international
« On a plein d’ambassadeurs sportifs, culturels qui influencent notre image, mais on garde de
nous l’image de personnes qui ne travaillent pas, qui vivent tranquillement. Maintenant, on a
moins de caricature, car tout le monde a un copain guadeloupéen, on connaît un auteur
guadeloupéen, un sportif. »
« Ils ne nous ne connaissent pas, ils ont l’image de la France dans la caraïbe. Ils n’ont pas
d’idées claires sur notre culture propre.
Mais c’est un atout sur lequel il faut jouer pour attirer ces touristes.»
Sous thème 2 : Les facteurs influençant l’image
a) positifs, b) négatifs
« L’accueil, mais je ne m’en fait pas car on a une culture de l’accueil qui n’est connu que par
le guadeloupéen lui-même. Le maternage est très fort, on a tendance à mettre le gens que l’on
reçoit plus à a l’aise que nous même, d’ailleurs cela a valu à nos parents ou grand parents de
se faire arnaquer parfois.
Protéger l’environnement, stopper la prolifération des décharges à ciel ouvert. On a mis en
place notre (P.E.D.M.A) plan d’élimination des déchets et des matières assimilées qui sera
mis en place ce mois-ci .une fois que l’on pourra mettre en place un environnement de haute
qualité on pourra développer un tourisme de luxe. »
« Les conflits sociaux très durs, on n’a pas la culture de la négociation, donc ce n’est pas
évident. La mauvaise organisation interne du pays, ex : les transports et les cyclones. »
Thème 3 : La population locale
Sous thème 1 : L’appropriation du patrimoine immatériel et matériel
« Les guadeloupéens ne connaissent pas leur histoire, ils ont une piètre image de la culture et
du patrimoine. On n’est pas confiant, il n’y a pas une volonté de construire une société
guadeloupéenne et d’arriver quelque part. Le guadeloupéen n’est pas solidaire, il n’y a pas
d’objet de fierté. Avec la connaissance de son pays on peut tirer des devises, tu arrives à faire
connaître ton pays, ta culture. Quand le guadeloupéen verra qu’il y a moyen de tirer profit du
tourisme ça ira, tout le monde s’y mettra »
Sous thème 2 : L’implication de la population locale
73
a) rôle de la population, b) moyens à mettre en œuvre
« Si toutes les communes se disent que l’on s’associe pour développer le tourisme, il n’y a
pas photo, on fait une politique globale, sans considération de partie politique. Tout le monde
travaille pour l’image de la Guadeloupe, les fonctionnaires, ceux qui travaillent dans la
Banane. » « Employer des personnes dans l’insertion dans le paysage, c’est un secteur qui est
utile à l’image du pays. C’est un secteur qui est saturé, donc on s’est rabattu sur le tourisme.
Et le secteur de l’insertion est une forme de développement très souple ».
Sous thème 3 : Relation entre les institutions et la population locale
« Il n’y a pas beaucoup de communication orientée vers la population, on va vers un but
collectif, et que plus de touristes c’est plus d’emplois pour vos enfants… la communication
est importante, il y a une volonté de ne pas développer le tourisme en Guadeloupe »
« Il n’y a pas assez d’appel à projets, car effectivement la politique ne favorise pas
l’initiative de la population. Mais on ne peut pas dire qu’ils n’accompagnent pas
Il manque un accompagnement technique par exemple pour les S.I, qui ont souvent une bonne
volonté, mais qui n’ont pas les moyens techniques pour réaliser leurs projets. Cela montre un
manque de cohérence dans la politique en Guadeloupe. »
Entretien 3 Monsieur Robert G, policier municipal
Thème 1 : Le développement touristique en Guadeloupe
Sous thème 1 : Perception du touriste
«En tant que Guadeloupéen, on se demande ce qu’ils font là. Ils ne gênent pas mais, c’est une
attitude innée. Après, il y a aussi des touristes qui viennent avec l’esprit dominateur et ça je ne
le supporte pas, ils ont toujours quelque chose à dire sur la population, ils demandent leur
chemin elle n’est pas à leur disposition.
En tant que policier, je suis à leur disposition, ils m’abordent aussi d’une autre façon. Et
quand ils émettent des critiques, je les informe sur les choses qu’ils ne comprennent pas. »
Sous thème 2 : L’accueil
« En comparaison avec les îles de la caraïbe où les femmes sont soumises et le touriste a tous
les droits, ici les gens n’ont pas cette vision car nous sommes une île sous développée mais
assistée donc les gens sont moins impliqués.
74
C’est vrai que leurs problèmes se reflètent dans le travail, et c’est aussi le rôle de l’employeur
de mettre ses employés dans de bonnes conditions pour travailler et faire en sorte que les
problèmes ne se manifestent pas dans le travail.
Dans la population, un touriste qui tombe dans la rue tout le monde se précipitera pour le
ramasser. On est peut être pas souriant mais on aide les gens quand ils sont dans la difficulté.
Aussi, on a un problème, on n’est pas préparé pour accueillir les gens. Ça vient de
l’esclavage. On doit nous éduquer. Si on mène une campagne dans laquelle on explique bien
que nous ne sommes pas les valets des touristes, mais que nous devons bien les accueillir, ça
passera. A St Domingue c’est placardé partout la protection du touriste est marqué partout. A
la Barbade aussi. »
Sous thème 3 : L’impact du tourisme
a) éco social, b) environnement
« Il y a un impact économique, même si les retombées ne concernent pas la population locale.
La plus grosse partie des gains repartent, mais il y a beaucoup d’activités annexes taxi… qui
en bénéficient »
Thème 2 : L’image de la Guadeloupe
Sous thème 1 : Vision extérieure
a) national « Les médias qui font l’image, ils grossissent les choses et cela véhiculent une
mauvaise image. Au cours de mes voyages j’ai eu l’occasion de voir des grèves est-ce que les
gens parlent de ça ?non ! Il y aussi une mauvaise attribution du rôle de coupable, c’est
l’hôtelier qui ne veut pas augmenter les salaires après un profit de 5 points, qu’il ne veut pas
faire les NAO. Les syndicats font grève. Il y a aussi des dispositions à prendre en amont avoir
une citerne »
b) international
« Nous avons des problèmes en Guadeloupe mais ce n’est pas nécessaire de grossir les
choses, car ça ternit l’image. »
Sous thème 2 : Les facteurs influençant l’image
a) positifs
« Faire plus de formation en langue, éduquer les enfants. Il faut que l’on soit bilingue voire
trilingue. »
b) négatifs
75
« L’environnement, les gens jettent des canettes, ils injurient, les enfants entendent ça ils le
répèteront. Il manque de culture dans ce pays. Il y a beaucoup de jeunes en rupture scolaire,
ils ne font rien de bon. Ils deviennent agressifs, ils n’ont pas de mots pour régler les conflits.
L’insécurité».
Thème 3 : La population locale
Sous thème 1 : L’appropriation du patrimoine immatériel et matériel
« Pour ceux qui s’en occupent et qui le préservent, ils ont raison. Il y a des moyens donc il
faut les utiliser. S’il y a des professionnels de ce domaine, il faut aller vers eux et les
interroger. Il y en a qui pense qu’il ne faut plus parler de l’esclavage c’est une histoire passée,
ils ont peur de l’histoire, ils rejettent, ils n’aiment pas se voir tel qu’ils sont vraiment. Nous
sommes métissés et personne ne veut savoir d’où ça vient. Les gens renient leur patrimoine. »
Sous thème 2 : L’implication de la population locale
a) rôle de la population, b) moyens à mettre en œuvre
«Oui, car dans le mouvement syndical je suis intéressé et lors des A.G je suis très attentif. Ils
font des études sur la situation de la Guadeloupe. Deuxièmement, je m’y intéresse par rapport
à mon travail car je m’occupe de la sécurité des croisiéristes.
Et aussi car je suis touriste, je voyage beaucoup…Parfois aussi la perception du touriste n’est
pas la même que la réalité, un vacancier peut faire des avances à une serveuse, ou l’appeler
« chérie », elle ne va pas s’en préoccuper ou elle va trouver cela déplacer alors que le touriste
trouvera ça normal »
«Il faut que les gens se sentent sensibilisés. Que les politiques incitent les gens, donnent la
direction à prendre, pour le vendeur de « snowbol », qu’il retape sa voiture, qu’il mette un
petit poste radio. Comme à l’ancienne. Il faut mettre en place des cours de langues, il faut que
les gens voyagent. »
Sous thème 3 : Relation entre les institutions et la population locale
« Je trouve qu’ils ne font rien, ils font des réunions, avec des petits fours et derrière il n’y a
pas de proposition concrètes. On a l’impression que ce sont des réunions petits-fours. »
« Je faisais venir des basketteurs de la caraïbe en Guadeloupe, mais ça n’intéressait personnes,
car ils fonctionnent par tiroir ils ne veulent recevoir des touristes que par les agences, et les
TO. Donc ça ne les a pas intéressés car c’était des clientèles qui n’avaient pas un fort pouvoir
76
d’achat. Cependant ces populations reçoivent des Guadeloupéens pour des festivals, en
Guadeloupe on fait la pub pour tous les festivals. »
Entretien 4 Mademoiselle M.M, Chargée de d’opération, dans une agence d’aménagement du
territoire.
Thème 1 : Le développement touristique en Guadeloupe
Sous thème 1 : Perception du touriste
« Vu que ma grand-mère avait des gîtes, j’ai été habituée à les côtoyer. C’est vrai qu’il y a une
éducation à faire au niveau des touristes : respecter le littoral. Je n’ai pas de contact particulier
avec eux, ils restent dans leur Club Med et ne fréquentent pas beaucoup la population locale.
Il y en a qui vont sur les marchés, ça dépend des touristes, j’ai un avis mitigé. »
Sous thème 2 : L’accueil
« Ça dépend, parfois il y a un mauvais accueil je pense qu’il ne faut pas généraliser, car dans
les restaurants, à l’hôtel, l’accueil est correcte. Mais il y a une partie de la population qui ne
voit pas les touristes d’un bon œil, car les touristes sont mis à l’écart. On les voit comme des
envahisseurs, car ils sont blancs, il y a une vision négative, un rapport conflictuel qui est lié au
passé colonial. »
Sous thème 3 : L’impact du tourisme
a) économique et social: « Je ne suis pas sûre qu’il y ait des retombées, car ils consomment
beaucoup dans les hôtels, je ne suis pas sûre de l’impact.
Oui un peu dans le transport aérien … aux entreprises étrangères, mais les capitaux ne restent
pas.
Il y a le lycée à St Félix, il n’y a pas trop d’échanges, je ne suis pas sûre les touristes en sorte
en connaissant la culture de la Guadeloupe. »
b) Environnemental : « Il est plus négatif que positif, Le Gosier et St Anne sont polluées par
l’implantation des hôtels, il y a la loi des 50 pas géométriques qui n’est pas respectée ex le
Club Med est inaccessible le soir fermé par cadenas.
Thème 2 : L’image de la Guadeloupe
Sous thème 1 : Vision extérieure
77
a) national « Ils ont l’image d’une île paradisiaque. Concernant les guadeloupéens, ils ont une
image positive, ils ventent les louanges de la Guadeloupe, mais il y en a qui ont une image
négative, fonction de leur expérience. Les gens qui n’y ont pas été, ont une image de
destination paradisiaque. »
b) international « Ils ne connaissent pas. »
Sous thème 2 : Les facteurs influençant l’image
a) positifs, b) négatifs
« Les facteurs sociaux, nous sommes des territoires sous développés, fort taux de chômage…
il y avait beaucoup de grèves à un moment, maintenant ça va. »
« Les gens se lassent de la plage, au niveau des organismes touristiques, ils pourraient
communiquer sur les autres attraits de la Guadeloupe niveau culturel. La formation au niveau
de l’accueil. »
Thème 3 : La population locale
Sous thème 1 : L’appropriation du patrimoine immatériel et matériel
«Les Guadeloupéens ont tendance à « salopter 22» l’environnement, ils jettent par-dessus la
fenêtre de la voiture leurs ordures. L’exemple d’un spectacle de danse montre bien la façon
de fonctionner d’ici. Il faut vraiment que des actions de communication soient misent en place
pour sensibiliser. Au niveau culturel, ils dénigrent la culture, ils la valorisent quand ils l’ont
quitté, beaucoup de personnes vivent ici par obligation et cela se voit au niveau de leur
comportement.il faudrait qu’on le préserve plus. Il ya beaucoup d’associations qui sont
actives… »
Sous thème 2 : L’implication de la population locale
b) rôle de la population, b) moyens à mettre en œuvre
« Il y a des gens qui ont compris l’intérêt de participer au tourisme, les vendeurs de
sorbets…ils développent une activité basée sur des produits traditionnels. Il faudrait que ça
soit un développement homogène qui profite à toutes les communes. Ex : Pointe-à-Pitre
22 Titre du spectacle de l’école de danse traditionnelles « KAMODJAKA » parrainé par Lilian Thuram, en Juillet 2007. Ce spectacle est un mise en scène de l’attitude des guadeloupéen face à l’environnement. Elle a eu un franc succès.
78
pourrait être dynamisé par rapport à l’arrivée des touristes de croisière tout est fermé le
samedi et le dimanche. »
Sous thème 3 : Relation entre les institutions et la population locale
« J’avoue que non pas trop, il n’y a pas trop de communication. A part les offices de Marie-
Galante et du Moule qui ont organisés un événementiel, je n’entends pas grand-chose.
Il y a une action de promotion qui se fait en France, par le CRT. A mon avis ils valorisent les
gros évènements tels que la fête du crabe…je ne pense pas qu’ils aident beaucoup les petites
associations. »
Entretien 5 Madame A.C, professeur de français dans un lycée professionnel
Thème 1 : Le développement touristique en Guadeloupe
Sous-thème 1 : Perception du touriste
« Il existe deux types de touristes:
- Ceux qui séjournent dans les hôtels, ils ne veulent pas sortir des hôtels.
- Ceux qui vont dans les gîtes eux on a de bons rapports avec eux et ils sont très
intéressés par la population locale…moi je fais de la location touristique et j’apprécie
ces touristes.
Mais il faut que la population locale joue le jeu que sur le marché, on les traite bien, que
les prix ne doublent pas à la tête du client. C’est une chance déjà que l’on ait des touristes
qui viennent faut pas les chasser avec des pratiques qu’ils les feront se sentir arnaqués. »
Sous thème 2: L’accueil
« Il laisse à désirer, surtout dans les restaurants, il faut que les gens soient plus professionnels.
Il arrive parfois que le serveur ne connaisse pas sa carte. Par exemple on sait que le touriste
français aime le vin, il faut pouvoir proposer du vin, savoir conseiller sur le vin qui va avec le
plat…Il manque de formation et de l’apprentissage du savoir être c’est à dire améliorer la
relation entre touriste et professionnel. »
Sous thème 3 : L’impact du tourisme
a) éco social, b) environnement
« Economique : les retombées touristiques concernent aussi bien les grands groupes que les
petits marchands de sorbets, ou le gîtes.
79
Social : dans l’imaginaire de monsieur tout le monde, le touriste en général « le blanc » est
représenté comme le colonisateur. Il faut que la population accepte d’évoluer.
Au niveau environnemental, le touriste est avisé et plus conscient de la protection de
l’environnement. Il y a une possibilité que le touriste nous fasse prendre conscience de nos
défauts: chiens errants, les sites sales »
Thème 2 : L’image de la Guadeloupe
Sous thème 1 : Vision extérieure
a) national« Il y a des préjugés auprès de ceux qui sont pas encore venus : préjugés d’un
climat social tendu, la population est raciste… Pour ceux qui viennent : c’est l’environnement
sale. »
b) international
« C’es t les touristes des grands hôtels, et les croisiéristes, ils voient la Guadeloupe comme un
lieu exotique, belle plages… mais je ne pense pas qu’ils connaissent la Guadeloupe, ils n’ont
pas de contacts avec la population. »
Sous thème 2 : Les facteurs influençant l’image
a) positifs
« S’approprier son environnement, protection de l’environnement, améliorer l’accueil en
formant, favoriser la mobilité du personnel pour une prise conscience. Pourquoi ne pas mettre
en place un prix du meilleure gîte ça stimule ça incite à s’améliorer. La région et le comité
doivent créer une émulation entre les gîtes. »
b) négatifs
Social : grèves, climat social instable
Thème 3 : La population locale
Sous thème 1 : L’appropriation du patrimoine immatériel et matériel
Il y a beaucoup de sites qui ne sont pas visités par les locaux, ils ne connaissent pas l’histoire
de ces sites. Développer la fréquentation touristique en Basse-Terre, par le tourisme local.
Les gens de la grande terre ne dépassent pas destreland, il faut les inciter à aller aussi ben en
côte au vent qu’en côte sou le vent.
Sous thème 2 : L’implication de la population locale
a) rôle de la population b) moyens à mettre en œuvre
80
« Oui, en tant que prestataire d’hébergement, je leur offre des fruits locaux de la
documentation sur ce qu’ils peuvent découvrir. Il faut intégrer la population. »
b) moyens à mettre en œuvre
« Publicité, communication. Il y en a déjà eu mais il n’y a pas de changement. Il faut un
matraquage pour frapper les mentalités. Au niveau du tourisme au niveau de l’environnement.
Avec des cas chocs et des réalités locale, ex : mangrove qui tend à disparaitre. Que la région
appuie les petits qui veulent développer le tourisme, mais avec un contrôle, un suivi, un
accompagnement technique.
L’action touristique c’est une action citoyenne. Travail de tous les jours aussi bien au niveau
des enfants que des adultes. »
Sous thème 3 : Relation entre les institutions et la population locale
L’office du moule est très dynamique.il y a un contact permanent, il envoie de prospectus,
information sur les manifestations…
C’est plutôt un tourisme local qui s’est développé, mais nous souhaitons il s’agit d’un
tourisme chez l’habitant, cependant nous souhaiterions développer des infrastructures de loisir
des infrastructures de loisirs afin que le touriste ne consacre pas uniquement aux activités
nautiques. (Infrastructures sportives, randonnées, manifestation culturelles…)
Entretien 6 Monsieur C.M, cadre ANPE
Thème 1 : Le développement touristique en Guadeloupe
Sous-thème 1 : Perception du touriste
« Le touriste vient pour la chaleur, il vient pour découvrir, il s’intéresse de plus en plus aux
habitants, ils s’intéressent aux formes de contact qu’il peut y avoir avec la population. Si on
ne leur propose rien ils ne reviendront pas.
Les prix de la république dominicaine sont compétitifs 1000euros pour du « all inclusive ». Il
faut aussi que nous fassions un effort là-dessus. Il y aussi beaucoup de pub sur le satellite, que
je vois de destination, mais on ne voit pas la Guadeloupe. »
Sous thème 2 : L’accueil
« Il est « inamical » tel que l’a dit le directeur d’Accor.il n’y a pas de petit mot gentil, il n’y a
pas d’attention…ça montre bien que le Guadeloupéen n’a pas conscience du rôle qu’il peut
jouer. Même au départ d’Orly on prend l’avion avec des métropolitains, ou des touristes avec
81
lesquels on voyage. Il n’y a rien pour les accueillir. Et même dans l’avion, les gens sont assis
côte à côte et ils ne parlent pas donc cela montre bien que les Guadeloupéens ne s’impliquent
pas. Les politique n’associe pas les actions, la population ne se reconnaît pas dans la politique
des décideurs ; On a l’impression que comme il y a du soleil les touristes viendront toute
l’année. A part pour la Route du rhum... les grands évènements, on a l’impression que la
promotion ne va pas très loin»
Sous thème 3 : L’impact du tourisme
a) économique et social : « Les devises. Encore que les chiffres sont controversés, et que les
chiffres sont mal connus. Mais ça doit être une volonté politique et on a l’impression que les
hôtels sont toujours vides = problèmes. Les hôtels ferment car il y a un problème de gestion et
un mauvais dialogue social… ce sont des impacts et cela laisse des traces et j’ai l’impression
que les gens ne sont pas plus préoccupés par ça. Les gens c’est les syndicats, les patrons
d’hôtels qui ne savent pas gérer les conflits, et surtout la population locale qui ne dit rien. Il
n’y a pas de symbiose et d’osmose dans tout ça.
Qualitatif, social : déficitaire, en termes d’implication de la population locale, de dialogue
sociale, de perspectives économico-sociale, il est important et urgent de relier les deux. Les
deux vont ensemble ; les patrons et les salariés sont faits pour travailler ensemble et pas pour
s’opposer…
b) L’environnement :
« A voir tous les ramassages d’ordures, les gens regardent beaucoup ça, il y a une bonne
image à reconstruire et une image à reconquérir. Ça traduit un laissé aller, un laxisme. Ce
n’est pas comme ça que le touriste reviendra. »
Thème 2 : L’image de la Guadeloupe
Sous thème 1 : Vision extérieure
a) national « Il y a deux attitudes soient les gens ne veulent pas être désagréables, soit ils ne
parlent que des choses positives ; mais ils ne sont pas nombreux. Il faut plus de suivi,
questionnaires, interview… Une évaluation est indispensable. Ceux qui sont satisfaits, c’est
ceux qui reviennent depuis longtemps et qui séjournent chez des amis et chez la famille et
qu’ils se comportent comme des guadeloupéens. »
b) international
82
« Le problème de la langue (italien, espagnol, anglais) c’est une barrière. Je pense qu’ils
connaissent la Guadeloupe par les affiches, le bouche à oreille. Je crois qu’ils ont une
mauvaise image. Mais pourtant on met 20 millions d’euros dans la communication, il y un
problème.»
Sous thème 2 Les facteurs influençant l’image
a) positifs, b) négatifs
« Il faut qu’autour du tourisme se développe des activités annexes tel que le cireur de
chaussures, le porteur d’eau… au même titre que Cuba, que le Brésil…
Il faut une main d’œuvre moins chère, une meilleure qualification. L’attrait du parc hôtelier,
mobilité du personnel et une meilleure formation.
A côté du tourisme il faut développer d’autres activités qui son complémentaire au tourisme,
agriculture, pêche, artisanat… Pour un tourisme industriel, il faut des industries… par
exemple on peut se baser sur le cas du Brésil, qui développe l’éthanol à base de canne à sucre.
Le culturel, le patrimoine, qui relève de la culture. Mais le frein réel c’est l’organisation. La
défiscalisation crée aussi des contre coups qui n’ont pas été évalués au départ, cela dure 5ans
et au bout de 5 ans, ils s’en vont. Donc c’est encore la population locale qui en pâti. »
Thème 3 : La population locale
Sous thème 1 : L’appropriation du patrimoine immatériel et matériel
«les problèmes de formation, d’éducation, à l’arrivée on a l’impression qu’il est
complètement inconscient. Il faut que les gens aient aussi des moyens, de l’accompagnement,
de l’incitation pour que les gens prennent de bonnes habitudes.
Si on prend l’exemple du littoral, il fait parti de L’UNECO, c’est une forme de valorisation,
un site valorisé par un label devient un produit d’appel, toute la Guadeloupe est entourée
d’eau, quand je parle d’activités nautiques, il faudrait développer toutes les activités
nautiques.
Si l’on regarde les manifestations, il y en a pas beaucoup, quand au nombre de licenciés… il y
en a pas beaucoup. Un problème mal posé sera ou toujours mal résolu. »
Sous thème 2 : L’implication de la population locale
a) rôle de la population b) moyens à mettre en œuvre
« La population ne se sent pas concernée, car elle ne réclame pas une amélioration, elle ne
réclame pas une meilleure politique… et cela se manifeste dans tous les domaines. Ils ont
83
tendance à dire « ban nou twavaye 23», « ban nou lajan24 », « chak moun ka pran
responsabilté a yo25… » « Mettre en place un certain nombre de moyens. On voit se
développer le tourisme « éthique », le tourisme durable, mais comment développer ces formes
de tourisme alors que les gens ne se sentent pas concernés On confond naturel et sauvage,
certain lieux sont sauvage pas de lumière, pas de sécurité, pas de bancs…
Education, formation, des exemples à montrer à donner, si les hommes politiques
participaient au nettoyage des sites, de façon régulière… ça commence à venir mais c’est
marginale, les résultats se verront dans à cette allure. »
Sous thème 3 : Relation entre les institutions et la population locale
« On ne voit pas le lien entre la population et les décideurs. On nous parle promotion, mais on
ne voit jamais de spot de la Guadeloupe sur le satellite. Je m’interroge sur leur compétences,
est ce qu’ils s’informent est ce qu’ils voyagent …
Il faut qu’il y ait une feuille de route, il faut qu’il y ait plus de transparence. Ils parlent de
promotion à Miami, mais on ne sait pas pourquoi…
Le soutien aux initiatives locales n’est pas égal, il faut que la répartition se fasse de manière
équitable, et que les actions soutiennent aussi bien les petits que les grands.
1.3.2 Synthèse
La population semble sensibilisée au tourisme. En effet la perception ambigüe du tourisme ne
l’empêche pas d’admettre que c’est une force de l’économie. Elle parle de deux formes de
touristes : le premier c’est « le client des hôtels», il désire passer des vacances au calme et la
rencontre aec la population n’est pas une de ses priorités. Il semble que cette image correspondent
à un cliché : le touriste en général c’est celui qui passe ses vaacnces en marge de la population. Le
deuxième correspond à une nouvelle forme de touriste, qui s’intéresse beaucoup plus à la culture
locale. Et elle semble mieux l’accepter.
La plus part du temps, les personnes interrogés pensent que la Guadeloupe est perçue positivement
par rapport à ses potentientialités physiques (île paradisiaque, belles plage …) chez les américains
elles n’est pas très connue , en effet c’est une clientèle que la Guadeloupe à perdue et qu’elle
cherche à reconquérir. Cependant on pourrait noter que les touristes ne parlent pas des locaux,
l’image de la Guadeloupe s’arrête à l’environnement physique et quand on parle de 23 Donnez nous du travail 24 Donnez nous de l’argent 25 Chacun prend ses responsabilités
84
l’environnement social, c’est pour évoquer des faits divers qui ne sont pas représentatifs du
comportement de la population.
Aussi elle a un regard réaliste sur les difficultés du secteur et apporte sa perception (détachée) sur
la communauté quant aux questions de professionalisme et de sensibilisation au patrimoine. A
propos de retombées, elle pense qu’il y en a mais s’interroge sur l’impact dans notre société, car
selon elle, les capitaux repartent avec leur sinvestisseurs c'est-à-dire à l’étranger. Au niveau
environnement, pas de vision négative, bien au contraire, le touriste pourrait être celui qui ferait
prendre conscience des enjeux de la protection des espaces. C’est une idée qui pourrait faire l’objet
d ‘une réflexion plus poussée sur la nature des échanges que peuvent avoir touristes et population
locale.
Les principaux freins sont la formation aux métiers de l’accueil, la pratique de langues étrangères.
L’insécurité. La population est conscience qu’elle doit s’impliquer, elle déplore l’inconscience de
ses compatriotes Guadeloupéens face à la protection de l’environnement. Elle revendique aussi le
manque de dialogue, d’informations , de relation avec les institutions politiques, qui le plus
souvent l’écarte des questions fondamentales sur le développement économique de la Guadeloupe.
85
Chapitre 2 Evaluation auprès de la population en contact indirect avec le tourisme
2.1 Analyse par thèmes
Entretien 1 : Madame D, Marchande d’épices
Thème 1 : Le développement du tourisme en Guadeloupe
Sous thème 1 : Evolution du développement du tourisme
«Avant il y en avait plus, mais depuis l’euro, les touristes sont pauvres. Avec l’euro ça ne
marche pas.»
Sous thème 2 : Perception de l’accueil
«Il y a des gens accueillants. Mais moi je vis grâce aux touristes, car les antillais ne viennent
pas trop sur le marché ; ils vont faire leurs courses au supermarché.»
Sous thème 3 : Relation avec le touriste
«Il y en a qui sont gentils, et il y en a qui sont méchants»
«Je leur montre les épices, je leur offre des choses quand ils achètent. Il faut les chouchouter,
il faut leur offrir des cadeaux.»
Sous thème 4 : Impact du tourisme
a) social/ b) économique/ c) environnemental
«Oui ça rapporte il fait vivre les malheureux. S’il n’y a pas de touristes le pays ne vit pas.
C’est grâce aux touristes que le pays évolue.»
Thème 2 : L’image
Sous thème 1 : Perception extérieure
a) Niveau national, b) niveau international
«Il y a une bonne image, mais l’argent ne reste pas dans le pays…»
Sous thème 2 : Les facteurs qui influencent l’image
a) Positivement/ b) négativement
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«Les élus qui se comportent mal, il faut nettoyer le pays, il faut s’occuper du peuple. Ils ne
connaissent la population que lorsqu’il y a des élections…»
Thèmes 3 : La population locale
Sous thème 1 : Implication de la population locale
a)Rôle / b) Moyens à mettre en œuvre
«Ils vendent toutes les terres de la Guadeloupe, il n’y a rien pour les jeunes, il n’y a pas de
travail» «Oui. Il y a trop de marchandes ce commerce n’est plus rentable»
Sous thèmes 3 : Relation avec les organismes de promotion touristique
«Ce n’est pas normal, ils ne nous proposent rien et ce qu’ils font n’est pas solide. Les
politiciens courent après l’argent. Il n’y a même pas de toilettes pour les marchandes, c’est
pas propre.»
Entretien 2 : KUMBA, artisan local
Thème 1 : Le développement du tourisme en Guadeloupe
Sous thème 1 : Evolution du développement du tourisme
«Je pense qu’il y a de grands groupes financiers qui se sont fait de l’argent sur le tourisme en
Guadeloupe. Mais le tourisme fait par le guadeloupéen est resté peu développé, très vague, il
manque des aménagements pour les locaux donc si il n’y a pas de quoi nous distraire,
comment on peut attirer des touristes. (revoir)
Il faut dire aussi que le guadeloupéen, je ne sais pas si lui aussi (hésitation) quand il travaille,
il est assez persévérant. Il y a aussi un niveau de vie trop aisé, qui fait que l’on ne se force pas.
Il faut dire aussi que les gens ne s’entraident pas non plus. On t’aide pas on te cherche trop de
difficultés. Les petites entreprises ne sont pas soutenues, il y a des opportunités, mais moi je
ne vais pas vers ces opportunités.»
Sous thème 2 : Relation avec touriste
«Je vois de tout, surtout les français, ils ont tendance à vouloir que tu courbes l’échine comme
dans les pays asiatiques. Et parfois ça ne passe pas. Après comme c’est ton travail tu fais
l’effort. Après tu en as qui veulent connaître le pays, qui sont très agréables.»
87
Sous thème 3 : Perception de l’accueil
«Ça commence à changer beaucoup, quand les gens reçoivent quelqu’un chez eux ils sont
accueillants. Mais le tourisme en général, les gens n’y sont pas favorables, par exemple à
Grande Rivière, les locaux voient un touriste qui descend, le chemin ne permet qu’à une seule
voiture de passer, et bien il s’impose et oblige le touriste à se mettre de côté. Alors qu’il faut
le recevoir quand même, je ne sais pas comment dire si c’est être plus docile ou être plus …Je
ne sais pas.»
Sous thème 4 : Impact du tourisme
a) social/ b) économique/ c) environnemental
«Comme je le disais plus haut, les investisseurs sont étrangers, donc l’argent part à
l’étranger.» «Du bien du mauvais, ça amène du bien, du mauvais, ça ramène de l’argent, mais
on ne peut pas vivre traditionnellement», par exemple si tu reçois un américain, tu ne peux
pas le recevoir dans un carbet26, sans lui servir son «big-cheese», sauf si c’est lui qui choisit
de venir dormir dans un carbet donc, il faut s’adapter.»
Thème 2 : L’image :
Sous thème 1 : Perception extérieure
a) Niveau national/ b) niveau international
«Trop cher, les touristes cherchent des destinations dans lesquelles l’euro est maître.
Cependant on est en Europe ici, donc c’est normal que le service coûte plus cher.»
Sous thème 2 : Les facteurs qui influencent l’image
a) Positivement/ b) négativement
«Aménagements aux abords des rivières, plages… car c’est le loisir qui fait l’attractivité du
touriste. Donc il faut plus valoriser, enfin… continuer à valoriser. Cependant les terres sont
bloquées, elles n’appartiennent pas à la commune donc rien ne se fait.»
Thème 3 : La population locale
Sous-thème 1 : Appropriation du patrimoine
a) culture, b) environnement
«Je trouve qu’il y a une plus grande prise de conscience, cependant quand un guadeloupéen
fait un pas en avant, aussitôt après, il recule de 10 000 pas en arrière. Car nous sommes
26 Habitation des arawaks, en bois, elle ne dispose de la toiture et des poutres qui la soutiennent.
88
envahi par les cultures extérieures (importations, les chaînes câblées, Internet…). Nous
sommes une culture jeune, ça ne fait pas longtemps que l’on existe.»
Sous thème 2 : Implication de la population locale
a) Rôle, b) Moyens à mettre en œuvre
«Si le tourisme doit vraiment faire partie du développement de la Guadeloupe, toute la
population doit être sensibilisée. Même si la personne n’est pas directement concernée,
qu’elle pense que cela profitera à un cousin, un frère… qu’en indiquant un itinéraire, il sait
que le touriste va trouver une marchande de sorbet… après faut pas non plus que l’on
devienne comme dans certains pays, où dès que l’on voit un touriste, on s’attroupe autour de
lui.»
Sous thème 3 : Relation avec les organismes de promotion touristique
«Les offices de tourisme, la chambre des métiers j’avais des relations avec eux, mais comme
je ne travaille plus avec eux. On allait en France… Et maintenant je ne suis plus dans
l’activité donc je n’ai plus de contacts. »
Entretien 3 : Monsieur P, pêcheur
Thème 1 : Le développement du tourisme en Guadeloupe
Sous thème 1 Evolution du développement du tourisme
«Il y a beaucoup d’efforts qui ont été faits au niveau de l’accueil notamment. Les
infrastructures se sont développées.»
Sous thème 2 : Relation avec le touriste
«Les touristes n’achètent pas de poissons, mais ils posent beaucoup de questions, sur la pêche,
sur la façon d’être en Guadeloupe.»
Sous thème 3 : Perception de l’accueil
«Meilleure qu’avant.»
Sous thème 4 : Impact du tourisme
a) Social b) économique, c) environnemental
«Economique ça rapporte, mais au niveau de la pêche, il n’y a pas de retombées.
89
«C’est l’avenir de toutes les îles de la Caraïbe, il y a beaucoup de concurrence avec Cuba et la
République-Dominicaine.»
Thème 2 : L’image
Sous thème 1 : Perception extérieure
a) Niveau national b) niveau international
«Bonne image. »
«Pas connu mais avec la Gold Cup dans la Caraïbe, il peut y avoir une amélioration »
Sous thème 2 : Les facteurs qui influencent l’image
a) Positivement b) négativement
«La délinquance» «Améliorer l’accueil.»
Thème 3 : La population locale
Sous thème 1 : Appropriation du patrimoine
a) culture/ b) environnement
«Ils ne protègent pas l’environnement, ils détruisent plus.»
Sous thème 2 : Implication de la population locale
a) Rôle b) Moyens à mettre en œuvre
«Ils peuvent participer plus, mais les charges sociales sont élevées, il faut faire quelque chose
pour améliorer ça.»
Sous thème 3 : Relation avec les organismes de promotion touristique
«Il manque des informations entre tourisme et population, il manque une maille dans la
chaine.»
Entretien 4 : Mme V, marchande
Thème 1 : Le développement du tourisme en Guadeloupe
Sous thème 1 : Evolution du développement du tourisme
«Avant il y avait plus de touristes depuis l’euro, il y en à moins.»
Sous thème 2 : Relation avec touriste
«Il faut bien les accueillir, car déjà il n’y en a pas beaucoup donc il faut être gentil.
90
Je leur montre les produits je les fais goûter». «Il y a un lien très fort, les clients que l’on
reçoit sont les touristes pas trop les locaux. Ils nous font des photos de nous, il nous les
envoie. On échange nos coordonnées.»
Sous thème 3 : Perception de l’accueil
«Population est accueillante, ça dépend des gens c’est comme partout. Sur le marché ça se
passe bien.»
Sous thème 4 : Impact du tourisme
a) Social/ b) économique/ c) environnemental
«Economiquement, ça rapporte, mais s’il y avait plus de touristes ce serait mieux. Mais les
touristes n’ont pas beaucoup d’argent. Social : peu d’impact.»
Thème 2 : L’image
Sous thème 1 : Perception extérieure
a) Niveau national b) niveau international
«Ils la voient bien». «Les américains, ils ne viennent pas beaucoup, donc ils ne la connaissent
pas»
Sous thème 2 : Les facteurs qui influencent l’image
a) Positivement b) négativement
«Il faut garder le pays propre, il faut arrêter les agressions, les marchandes aussi accueillent
mal, et même si je ne le fais pas devant les touristes, parfois, je les prends à part et je leur fais
remarquer qu’elles se sont mal comportées car le touriste mal accueilli n’aura pas envie de
revenir sur ce marché et c’est nous tous qui en souffrons.»
Thème 3 : La population locale
Sous thème 1 : Appropriation du patrimoine
a) culture/ b) environnement
«Ils conservent mieux la culture, avant ce n’était pas le cas.»
Sous thème 2 : Implication de la population locale
a) Rôle, b) Moyens à mettre en œuvre
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«Sans l’implication de la population le tourisme est mort.» «Il faut que la population
s’implique plus. Exemple des agressions, il faut que les Guadeloupéens soient réactifs et
soutiennent la consommation locale.»
Sous thème 3 : Relation avec les organismes de promotion touristique
«Non, pa ni ayen.» 27
2.2 Synthèse
Dans l’ensemble les personnes interrogées, sont sensibilisées à l’intérêt de développer le
tourisme en Guadeloupe. Elles perçoivent une évolution, négative pour leur activité telle que
l’augmentation du coût de la vie depuis l’euro. Il y a un changement dans le comportement
d’achat du touriste.
Le pêcheur est en contact avec le touriste, mais ce dernier bien que n’achetant pas ce produit
semble très intéressé par les pratiques de pêche locale, les différentes espèces de poissons…
L’artisan déplore le fait que les retombées ne bénéficient pas assez aux locaux.
L’opinion générale sur le tourisme est bonne, on déplore l’organisation interne du secteur.
La perception du touriste est ambivalente, les avis sont mitigés en fonction de l’expérience de
chacun. Mais tous sont conscients que malgré leurs sentiments personnels, ils ont besoin du
touriste dans leur activité et donc qu’il faut bien le traiter. Madame D, parle même de
séduction du touriste, en ce sens qu’il faut leur plaire en s’habillant de façon traditionnelle, les
materner… On reproche au touriste d’avoir parfois des idées reçues et d’attendre que la
population courbe l’échine.
L’accueil est mitigé selon la personne qui reçoit. Madame V affirme faire des remontrances à
ses collègues quand l’une d’entre elle s’exprime mal à un touriste. En effet les marchandes
d’épices vivent grâce aux touristes.
L’impact du tourisme n’est pas visible selon eux, les retombées ne profitent pas aux
guadeloupéens car les investissements viennent de l’étranger et repartent à la source.
Selon eux, la Guadeloupe a une image de destination chère car le niveau de vie y est trop
élevé. A l’étranger ils ne pensent que la destination soit connue. 27 Non aucune
92
Pour améliorer l’image, il faudrait améliorer l’accueil des personnes, mettre en place des
aménagements, faire des formations. Ce qui freine le positionnement, c’est la politique
touristique, les investissements locaux qui ne sont pas favorisés, et les problèmes de sécurité.
Les guadeloupéens s’approprient de plus en plus le patrimoine, mais il faut encore faire des
efforts.
La population ne s’implique pas suffisamment parce qu’elle n’est pas assez sensibilisée et
cela freine le développement touristique. Les hommes politiques «vendent» la Guadeloupe
aux étrangers.
Les moyens que l’on peut apporter : inciter la population à consommer local, en étant disposé
à renseigner le touriste.
Les rapports entre la population et les institutions sont inexistants. Les marchandes sont
déçues que le Comité ne les sollicite pas, le marché est situé juste en face du siège.
93
Chapitre 3 Evaluation auprès des professionnels du tourisme
3.1 Analyse par thèmes
Entretien 1 Réceptionniste
Thème 1 : Le développement du tourisme en Guadeloupe
Sous-thèmes
1. L’évolution du tourisme en Guadeloupe :
b) passé/b) Présent / c) Futur
«Je trouve que beaucoup d’hôtels ferment, l’accueil ne serait-il pas en cause ? J’avais
entendu parler d’une télé canadienne qui était venue et l’équipe avait été agressée, par
conséquent, elle avait fait un reportage montrant la Guadeloupe comme une île violente».
2. perception du touriste
«Tu as différentes catégories de clients. Des gens qui veulent s’amuser, des gens qui veulent
se reposer. Quand j’étais à l’Eden Palm, il y avait des activités de Salsa, qui étaient animées
par les salariés de l’hôtel et ça plaisait beaucoup.»
3. l’accueil
«J’ai l’impression qu’il n’y a pas de politique touristique ici. Pourtant il y a tout. Quand j’étais
guide, les touristes trouvaient que les produits étaient trop chers. Contrairement aux îles
anglophones voisines la vie est extrêmement chère en Guadeloupe.
Je suis critique là-dessus, quand le touriste demande des infos, on a l’impression que ça les
dérange, ça les gêne. Les chefs de réception incitent à améliorer l’accueil mais c’est tout. Il
n’y a pas de proposition de formation, on dirait que personne ne fait rien pour que cela
change. J’ai pris l’initiative de me former, mais ce n’est pas le cas pour tout le monde.»
4. impact du tourisme
a) social : «Echanges culturels, ouverture à la caraïbe et aux autres pays.
Ce qui serait bien c’est de faire des choses qui facilitent la vie du touriste.»
b) économique : «apport de capitaux…»
II- L’image :
94
Sous thèmes :
1. Perception extérieure
a) niveau national : «Ce n’est pas tout le monde qui situe la Guadeloupe. St Martin, on ne
sait pas non plus que ça fait partie de la Guadeloupe.
b) niveau international : «Les gens connaissent parfois la Guadeloupe, mais ils ne
connaissent pas le statut. Ils choisissaient la Guadeloupe par rapport à la famille…»
2. Les facteurs qui influencent l’image
a) facteurs d’amélioration : «Un meilleur accueil, la maîtrise de la langue. L’anglais c’est
vraiment la langue passe-partout, car on reçoit à Saint-Martin des anglais, mais aussi des
chinois…
Une meilleure politique commerciale… je ne sais pas … peut-être qu’ils regardent comment
ça fonctionne à l’extérieur, il faut que les dirigeants regardent comment ça se passe là-bas,
c’est vrai que le niveau de vie est moins coûteux, mais ils ont une meilleure qualité
d’accueil…».
b) facteurs négatif: «Ce qui freine le développement du tourisme : les transports, le manque
d’animation, les grèves».
III-La population locale
Sous-thèmes
1. Appropriation du patrimoine
a) Matériel : «L’environnement naturel n’est pas valorisé. Il y a pas mal de décharges
sauvages, l’environnement est de plus en plus pollué. Donc je ne sais pas si on a vraiment
conscience de notre chance, on n’a pas conscience qu’on est en train de le gâcher.
Et j’ai un avis mitigé sur l’avenir du tourisme, ça peut très bien marcher, comme ça peut ne
pas marcher. Il faut mettre une politique touristique forte en place afin d’assurer un avenir
meilleur.»
b) immatériel : «Je trouve qu’ils se l’approprient de plus en plus, le créole est devenu une
langue… ça renforce le sentiment de fierté.»
2. Rôle de la population locale
95
«C’est quelque chose que l’on doit développer ensemble, si la population est défavorable, ce
n’est pas la peine de développer le tourisme».
3. Moyens à mettre en œuvre
«Je n’ai pas d’idées, c’est tellement évident pour moi que ça rapporte, donc tout le monde
devrait se sentir concerné. A Saint-Martin, tout est fait pour les touristes, il y a des
animations, des activités et il n’y a pas de barrières de langues. Les moyens sont mis en place
pour recevoir dans les meilleures conditions le touriste (casinos…)».
4. Relation avec les organismes de promotion touristique
«Ils ont créé un «truc» dernièrement le Comité de la Guadeloupe et je n’entends pas parler de
ça. Je n’ai pas l’impression qu’il y ait concertation avec la population, je n’ai pas eu
connaissance des publicités, car j’étais à Saint-Martin. A l’échelle de ma commune, il n’y a
pas d’échos».
Entretien 2 Agent commercial dans une compagnie aérienne
Thème
I- Le développement du tourisme en Guadeloupe
Sous thèmes
1) L’évolution du tourisme en Guadeloupe :
«Je ne sais pas, je n’ai pas d’information la dessus.»
2) perception du touriste
«J’ai des contacts quand ils veulent réserver des billets pour venir en vacances, ou pour des
modifications. C’est un rapport convivial, il n’y a pas trop de problèmes tout dépend de la
conversation.»
3) l’accueil
«Il y a quelques personnes sensibilisées à l’accueil, par exemple avec le lycée hôtelier qui a
été construit. Mais je trouve que le touriste n’est pas bien accueilli. »
4) impact du tourisme
96
a) social : «Au niveau social, que les gens soient plus accueillants, quand le touriste est en
difficulté, qu’elle puisse lui indiquer sa route… Ce sont des actions qui feront que la
Guadeloupe rayonnera à l’extérieur. Ce touriste parlera de son expérience positive quand il
était en contact avec la population locale et même si ses amis ne viennent pas en Guadeloupe,
ils auront une image positive de la Guadeloupe. Ça peut être positif pour l’image.»
b) économique : «L’argent que le touriste amène représente une manne financière, il y a un
échange culturel, cela nous permet de la faire connaître.»
c) environnemental : «Au niveau environnemental, l’impact se voit aux aménagements de
préservation et de protection».
II- L’image :
Sous thèmes :
1. Perception extérieure
Niveau national et niveau international : «Je voyage, les échos que j’ai eus, c’est que la
Guadeloupe est une île sur laquelle il n’y a pas d’aéroport, qu’on y va par bateau… Il y a
beaucoup d’a priori venant des français qui ne sont pas étrangers; donc à plus forte raison le
touriste qui ne nous connaît pas. Après je sais que les gens craignent la sécurité et l’accueil
qui manque de chaleur.»
2. Les facteurs qui influencent l’image
«Je pense que le problème est politique, on peut sensibiliser la population, tout ce que l’on
veut, si la politique ne suit pas, la promotion, il n’y aura pas d’amélioration. Si on n’améliore
pas la sécurité l’image … ça ne va pas s’améliorer.»
III-La population locale
Sous-thèmes
1. Appropriation du patrimoine
a) Matériel : «l’environnement n’est pas spécialement respecté, ils pensent qu’il y aura
toujours quelqu’un pour venir nettoyer… »
b) immatériel : «Il y a beaucoup d’initiatives pour valoriser la culture…»
2. Rôle de la population locale
97
«Diriger les touristes. Moi je ne me vois pas m’impliquer dans le tourisme plus que ça.
Chacun a un rôle. C'est-à-dire, qu’il y a les professionnels du tourisme. Et la population qui
indique aux touristes leur chemin par exemple au lieu de lui tourner le dos, il n’y a pas 10
000 implications 3 au moins prendre soin de ce qu’il y a en Guadeloupe, plus de
communication, une meilleure politique, et faire comprendre aux gens que le tourisme apporte
de l’argent et que l’argent on en a besoin.
J’ai vu des campagnes de pub, qui m’ont sensibilisé même si je m’en rappelle vaguement.»
3. Moyen à mettre en œuvre
«La communication qui fasse prendre conscience aux gens que le tourisme rapporte de
l’argent et de l’argent tout le monde en a besoin… Une meilleure politique touristique…»
4. Relation avec les organismes de promotion touristique
«La commune dans laquelle j’habite n’a pas de vocation touristique, on peut y développer des
domaines d’activités, des musées, mais je ne pense pas qu’elle soit touristique… »
Entretien 3 Agent polyvalent hôtellerie (cuisinier/ serveur/réceptionniste)
Thème
I- Le développement du tourisme en Guadeloupe
Sous thèmes
1. L’évolution du tourisme en Guadeloupe :
Passé : Présent futur
« Je suis parti pendant 10 ans, je trouve qu’il y a du changement, il y a beaucoup d’hôtels qui
ont fermé, ils n’ont pas créé assez d’animations pour les enfants comme au CLUB MED de
Sainte-Anne, quand j’étais à la réception ils venaient à chaque fois pour demander des jeux,
des balles de ping-pong, on sentait qu’ils s’ennuyaient.
Il y a beaucoup d’hôtels qui ferment… je ne sais pas si c’est au niveau des subventions, mais
il y a beaucoup d’hôtels sur la Pointe de la Verdure qui doivent de l’argent aux salariés, je
suis dans le cas. Il y a un problème dans la comptabilité, elle ne fait pas toujours son boulot.
Ce n’est pas motivant !
Niveau relationnel, ça va, il faut avoir du tact, faut être diplomate, toute entreprise peut avoir
des problèmes financiers, mais il faut que la direction soit franche, on ne peut pas laisser les
98
salariés continuer à travailler sans les payer. La franchise c’est mieux. Même s’ils nous
considèrent comme un bon élément, ils doivent nous prévenir. Les entreprises louent des
salles dans les hôtels, la région aussi, mais les hôtels ne sont pas payées le jour même ça peut
prendre 3, 4 voire 6 mois avant que le paiement ne soit fait. Don c c’est difficile, mais c’est un
autre sujet. »
2. perception du touriste
«Ces temps-ci, je suis tombé sur des gens qui avaient une bonne éducation, certains pensent
que tu es un boy, on te claque des doigts. Mais il faut jouer le jeu, rendre service, être présent
rendre service. Parfois un client est mécontent, que l’on a envie de lui répondre, il faut lui
montrer que ça ne nous touche pas, et que l’on fait ce qu’il faut pour leur rendre service. On
est là pour leur faire plaisir, tout peut s’arranger. Si c’est une chambre, un plat que l’on peut
changer.»
3. l’accueil
«Il y en a qui joue le jeu en tout cas pour le touriste, peut-être moins dans l’accueil des
locaux. C’est quand même mieux qu’ailleurs, les régions de France, mais pas mieux que dans
les îles de la Caraïbe. Concernant, les événements qui se sont passés avec le groupe Accor, je
n’étais pas là j’étais à Londres. J’en ai entendu parler vaguement vers 1995/2000-2002, il y
avait beaucoup de touristes qui se faisaient agresser, mais ça c’est calmé les criminels sont
sous les barreaux.»
4. impact du tourisme
«C’est vrai que quand il y a des faits divers qui sont négatifs ça ne va pas améliorer l’image
de la Guadeloupe. Par contre ils auront une bonne expérience, ils iront au domaine du Rhum
Séverin, ils gouteront des produits locaux …Ils en parlent et ça donne une bonne image.
L’environnement, sans le tourisme ça va être une dure existence pour les antillais, sans
tourisme rien ne fonctionne comme ils le veulent, le tourisme apporte des emplois, de
l’argent, sans tourisme rien ne fonctionne.
Il faut leur apporter au plan social, leur raconter les expériences locales, la culture. Tirer profit
aussi de leur culture, échanger avec eux.»
99
II- L’image :
Sous thèmes :
1. Perception extérieure
a) Niveau national : «C’est très mitigé, parfois j’ai l’impression que la Guadeloupe,
ce n’est pas sécurisé il y a beaucoup d’agression, maintenant elle est mieux, ils sont libres de
circuler comme au Brésil, à la République Dominicaine.
Ça ira dans le bons sens mais il faut que le touriste apporte plus.»
b) Niveau international : « Vu la route du rhum l’image est plutôt positive, les bateaux
la marina, gagner des sous à l’arrivée c’est positif. »
2. Les facteurs qui influencent l’image
a) facteurs d’amélioration : « […] l’organisation de programmes touristiques plus élaborés
[…]»
b) facteurs négatif: «les crimes et les délits»
III-La population locale
Sous-thèmes
1. Appropriation du patrimoine
a) Matériel: «les jeunes ne connaissent pas leur environnement naturel, ils ne
consomment pas local […]»
b) Immatériel : « Les jeunes prennent trop exemple sur la culture américaine […]»
2. Rôle de la population locale
«Ils doivent se mobiliser, malheureusement ils ne s’impliquent pas tous…»
3. Moyen à mettre en œuvre
«Ils devraient se mobiliser, mais ils ne s’impliquent pas tous, heureusement qu’il y a des gens
qui s’impliquent dans les recherches.
Ils doivent s’investir dans le but de développer des activités de loisirs, sur le plan nautique au
niveau des services pour les enfants. Ce sont les jeunes qui doivent s’impliquer.
Plus de quais de port de bateaux, d’animation pour les bateaux, on ne sait pas pourquoi.»
4. Relation avec les organismes de promotion touristique
100
«La population devrait les côtoyer plus souvent, mais eux ne la sollicite pas […] »
Entretien 4 Guide touristique de montagne
Thème
I- Le développement du tourisme en Guadeloupe
Sous thèmes
1. L’évolution du tourisme en Guadeloupe :
«C’est une histoire récente, il est encore tout jeune, car ça ne fait pas longtemps que les gros
porteurs desservent la Guadeloupe, donc il n’y a pas une vraie politique touristique, elle ne
s’est pas encore imposée au niveau mondial. Je pense que l’on est sur un pont soit on choisit
de vivre sur une tutelle de collectivité ou développer des projets touristiques, des plans
touristiques qui permettront de développer la qualité touristique en Guadeloupe. »
2. Perception du touriste
«Tourisme d’affinité, c’est des gens qui connaissent des gens qui habitent là ou qui sont déjà
venus… la Guadeloupe n’a pas une image qui amènerait le touriste spontanément. Tout
dépend de l’individu, il y a des clients amis, il y a des clients. Le touriste que je guide ce sont
des gens qui son déjà venus, ils s’intéressent aussi à notre vie, et il pourrait s’installer ici.»
3. L’accueil
«Oui la Guadeloupe est accueillante, mais elle souffre de ces quelques incidents. Aussi
l’antillais a une histoire et on a des séquelles de cette histoire on se trouve confronté à des
situations délicates qui nous rappellent cette histoire donc l’accueil en est altéré. »
4. L’impact du tourisme en Guadeloupe
«On est à perte si on doit penser le tourisme tel une entreprise, il faut chercher le problème à
la source, il n’apporte rien aux Guadeloupéen, parce que c’est un tourisme d’affinité, donc ils
viennent chez des amis, ou quand ils viennent à l’hôtel, ils ne consomment que dans l’hôtel.
Le touriste d’affaires, il ne reste pas longtemps, il vient pour un congrès et il repart le
lendemain mais il ne participe pas trop à l’économie du tourisme.
101
Le plan touristique actuel ne permet pas aux indépendants de vivre bien du tourisme,
aujourd’hui on est obligé de travailler avec les locaux, on ne peut pas travailler qu’avec les
touristes, il y a la saisonnalité.»
II- L’image :
Sous thèmes :
1. Perception extérieure
a) Niveau national :
«Il s sont très contents, dans l’ensemble. Mais ils pensent que s’ils s’éloignent ils peuvent se
faire agresser, c’est dommage car ce sont des cas isolés.»
b) Niveau international :
«Non, je ne pense pas que l’on nous connaît. On n’a pas de drapeau, d’image distincte, on
n’est pas assez représentatif. Quand on dit l’île aux belles eaux il y en a partout ce n’est pas
distinctif.»
2. Les facteurs qui influencent l’image
a) facteurs d’amélioration
«Trouver une particularité dans la vie guadeloupéenne, en faire un emblème pour avoir un
positionnement fort. Anecdote : si un touriste peut bénéficier de forfaits avec la possibilité de
dormir à plusieurs endroits, une forme de séjour itinérant qui serait organisé. D’avance il sait
qu’il va acheter un séjour ou va séjourner sur 4communes…»
b) facteurs négatif
«La pollution serait néfaste. On fait du tourisme sur des sites qui sont sales. Ça ne risque pas
de s’améliorer.»
III-La population locale
Sous-thèmes
1. Appropriation du patrimoine
«On a toujours eu un rapport avec la nature, les remèdes, les plantes médicinales, mais avec
l’évolution on n’a pas pu éduquer les gens à l’hygiène, à l’entretien de l’environnement, tous
sont responsables agriculteurs, politiciens, la population locale en général.»
102
2. Rôle de la population locale
«La clé, elle est là, dans le fait que le guadeloupéen par son accueil, par ses attitudes de tous
les jours, son aspect civique, les gestes utiles, de sauvegarde de l’environnement, il va
embellir la Guadeloupe.
Il faut que les gens arrêtent de laver leur voiture à la rivière, qu’ils arrêtent de se savonner
dans les bassins, qu’ils arrêtent de jeter leurs ordures là ou le service de voirie ne passe pas.
Saint-Domingue connaît un problème de pollution mais ils font l’effort de nettoyer leurs
plages, nous n’en sommes pas encore là mais il faudrait tendre à ça, il faut arrêter de salir.»
3. Relation avec les organismes de promotion touristique
«Il y a une part de responsabilité, dès le Ministère il y a un problème. Je pense qu’il favorise
telle ou telle destination. Dans le niveau touristique, on a de grands lobbies hôteliers qui ont
des complexes dans le monde. Certains endroits leur rapportent plus que d’autres. Donc si une
grande chaine pense que telle destination ne lui rapporte pas assez, ils ont des accords avec les
T.O.
Il faut aussi éduquer la population au tourisme. Il ne sait pas ce qu’est le tourisme, c’est un
fonctionnaire, donc il n’a pas besoin du tourisme. C’est dommage, il faudrait amener à plus
d’infos, de prévention en commençant par les écoles, au niveau des adultes par l’usage des
médias.»
Entretien 5 - Jeune diplômée en licence tourisme et culture
I- Le développement du tourisme en Guadeloupe
Sous thèmes
1) L’évolution du tourisme en Guadeloupe
Passé : «il était très peu développé, par rapport à notre passé, notre façon de fonctionner et le
chauvinisme»
Présent : «Il a pris beaucoup d’essor, il n’est pas organisé, les personnes ne s’assemblent pas
assez, donc ce n’est pas organisé. En termes d’infrastructures, on est pauvre en infrastructures
identitaires.»
Futur : «Je pense que l’on devrait développer les gîtes, c’est ainsi que touriste sera sensibilisé
à notre culture. Et notre patrimoine insulaire»
103
2) Perception du touriste
«En fait il y a des touristes qui peuvent tomber sur le guadeloupéen qui aime son île et qui a
envie de la faire découvrir. Et il y a un autre guadeloupéen qui a le sentiment que l’on lui vole
quelque chose, et tout de suite il passe en mode défense, et c’est le résultat que l’on connaît,
celui des touristes qui ont une mauvaise image. Le guadeloupéen, on le connaît il est brut de
décoffrage, mais le touriste ne le sait pas donc il ya des surprises.
De la même façon qu’il y a deux types de touristes, il y a celui qui vient pour découvrir la
culture, et il y a l’autre qui ne veut pas partager avec la population.»
3) L’accueil
«On est avant tout des hommes, ça arrive partout que l’accueil soit mauvais, ce n’est pas
seulement en Guadeloupe, mais je ne trouve pas ça normal. Il manque des chartes de qualité.
La qualité n’est pas mise en valeur dans le secteur du tourisme et c’est le cas en Guadeloupe,
en France, à l’étranger. Les communes qui comprennent l’importance de la qualité en tire
profit mais le reste est à la traîne.
C’est une volonté politique, c’est clair […] c’est aussi des compétences et des moyens
humains qui manquent. Donc il n’y a pas de projets.»
4) L’impact du tourisme en Guadeloupe
a) économique et social : L’impact est positif, car il permet d’ouvrir la Guadeloupe au monde,
ainsi les locaux qui ne peuvent pas voyager s’ouvrent aux autres. Les roulottes de bouf,
profitent des touristes qui viennent acheter.»
b) environnemental : «On n’a pas une culture de protection de l’environnement. Le touriste
aussi va polluer surtout qu’il ne reste pas longtemps, ça fait partie des effets pervers du
tourisme. Mais en général, ils ne polluent pas la Guadeloupe.»
II- L’image :
Sous thèmes :
1. Perception extérieure
a) Niveau national : «La Guadeloupe est très peu connue par le français, car elle n’est pas
assez promotionnée en France. La Martinique est mieux représentée. Aussi l’image est
liée à l’expérience, les gens qui ont vécu une expérience fabuleuse garde un très bon
104
souvenir de la Guadeloupe et ceux qui ont vécu des mésaventures, ne veulent pas y
retourner.»
b) Niveau international : «On n’est pas connu.»
2. Les facteurs qui influencent l’image
a) Facteurs d’amélioration : «Une meilleure communication, une meilleure valorisation par
des jeunes, des locaux, et des personnes compétentes. Le processus d’amélioration de
l’accueil.»
b) Facteurs négatif: «Le comportement, la qualité de l’accueil, les conflits sociaux c’est ce qui
nous a souvent porté préjudice, le coût de la vie d’une île à l’autre c’est très différent.»
III-La population locale
Sous-thèmes
1. Appropriation du patrimoine
a) Matériel : «Malheureusement on n’en est pas conscient»
b) Immatériel : «Je pense que pendant un moment les gens ont voulu s’européanniser, les
politiques ont favorisé cela et maintenant il ya un retour aux sources, qui est lucratif et
bénéfique à tous.»
2. Rôle de la population locale
« […] Chaque personne a un rôle à jouer, quel que soit le pays, le développement. Tout passe
par les habitants, Les associations ne sont pas sérieuses. Et les privés qui font de bonnes
choses ne sont pas des gens de la Guadeloupe. Il n’y a pas de réseau, pas d’évaluation et de
contrôle.»
3. Moyen à mettre en œuvre
«Discuter des manifestations en rapport au tourisme, le bouche à oreille… on peut créer des
associations. Il faudrait s’inscrire dans des actions citoyennes en faveur de la culture.
Les politiques ne soutiennent pas les initiatives jeunes pas forcément financièrement, du
matériel. En termes d’infrastructures il manque des salles de spectacles. Le plus important
c’est d’utiliser les moyens disponibles. Les actions positives rapporteront. Elles permettraient
à des personnes qui ne travaillent pas de créer une entreprise, je pense que c’est à la portée de
105
tout guadeloupéen de faire découvrir son île. Une personne qui a une maison peut recevoir les
touristes et se constituer en gîte.»
4. Relation avec les organismes de promotion touristique
«J’ai un avis critique et négatif la dessus, j’ai des compétences et je ne suis pas embauchée là
où je devrais. Ils font des actions V.I.P, qu’ils ne font pas passer à la population. Jamais on ne
reçoit des courriers pour informer la population locale.»
3.2 Synthèse Tout d’abord, on dit que le tourisme est une activité récente, certains ne savent pas depuis
combien de temps il s’est développé en Guadeloupe. Actuellement beaucoup d’hôtels
ferment. L’une des raisons évoquée est la faiblesse de la politique touristique qui n’est pas
assez bien définie. Pour l’avenir, le développement touristique passe par l’essor des gîtes et la
mise en place d’une politique touristique plus stable.
Le touriste est accepté par les employés du secteur touristique. Ils distinguent le touriste qui
vient pour découvrir la vie en Guadeloupe et le touriste qui vient se reposer et qui ne sort pas
de l’hôtel. Selon l’expérience de chacun le rapport est plus souvent positif.
Concernant l’accueil, il manque une politique adaptée, les expériences démontrent que
l’accueil est aléatoire. Même les locaux subissent un mauvais accueil. Cette façon d’accueillir
s’explique par le fait que le service dans les hôtels ravive les douleurs d’une histoire passée
(l’esclavage).
D’autre part, l’impact du tourisme est visible par les employés du secteur, en effet il permet
les échanges culturels, rapport à l’économie de l’île. Cependant, ils déplorent le fait que l’on
ne puisse en vivre.
Au niveau de l’environnement, cela permet de le protéger et de l’aménager.
Concernant l’image, la Guadeloupe souffre d’un positionnement encore flou, dans l’esprit des
français qui ne sont pas encore venu en Guadeloupe. Et le plus souvent elle n’est pas connue
par les étrangers, les nord-américains. Ce qui tend à changer grâce aux événementiels
notamment dans le sport.
106
Les facteurs qui influencent le secteur en interne sont en priorité l’organisation du transport,
les problèmes sociaux, la pollution des sites naturels, le coût de la vie, l’insécurité.
Donc ce qui pourrait améliorer les choses seraient plus de formation en langue étrangère
(anglais), un positionnement plus fort auprès des étrangers et des français.
Les guadeloupéens ne s’approprient pas leur patrimoine, ils ne le valorisent pas assez
(décharges sauvages). Il y a tout de même une dynamique pour tout ce qui touche aux
événements culturels. Il faut sensibiliser les plus jeunes. Le rôle de la population locale : il est
indispensable de connaître son opinion dans la prise de décision relative au développement du
tourisme. Elle a un rôle à jouer auprès du touriste et aussi au niveau de l’île (valorisation du
patrimoine matériel et immatériel), les guadeloupéens ont les clés en mains. On peut les
sensibiliser avec la communication, la politique touristique, plus d’animation : en ciblant les
enfants, en mettant en place plus d’activités nautiques, en embellissant l’environnement, en
s’inscrivant dans une action citoyenne en faveur de la culture. Les relations entre population
et institution de promotion touristique sont faibles voire quasi inexistante. L’un des problèmes
souligné est le fait qu’il y a une insuffisance de professionnalisation (recrutement défavorable
aux jeunes), d’autres pensent que le problème est au-dessus des institutions de Guadeloupe, et
soulignent le monopole des T.O.
107
Chapitre 4 Evaluation auprès des institionnels des secteurs du tourisme et du patrimoine et le Maire de la commune de la Désirade.
4.1 Analyse par thèmes
Entretien 1 M. René NOËL, Maire de la Désirade
Thème 1 : Le développement du tourisme en Guadeloupe
Sous thème 1 : Impact du tourisme
a) économico-social/ b) environnemental
Le tourisme est «condamné» à se développer, car nous n’avons pas de ressources minières et
pétrolières, donc il nous reste le soleil…
Il y a des potentialités, par rapport à nos voisins de la caraïbe, notre coût de main d’œuvre est
élevé, mais nous avons des moyens de mettre en avant la qualité des prestations (hôpital…)
Environnement : il peut faire évoluer positivement ou négativement, par ex la langouste était
perçue comme un produit bas de gamme, grâce au tourisme la langouste est maintenant un
produit de luxe, il est en de même pour le café, cacao… et c’est grâce aux touristes.
Thème 2 : Les partenariats
Sous thème 2 : Politique touristique
La Désirade mesure 22 Km² nous sommes dans l’optique de développer le tourisme en plus
de la pêche car nous somme concurrencés par l’ouverture du commerce dans la caraïbe. Par
rapport à la pêche le tourisme est une activité complémentaire en proposant des prestations
telle qu’une levée de nasse, une préparation du poisson… Il faut y travailler pour développer
les prestations de qualité.
Thème 3 : La population locale
Sous thème 1 : Appropriation du patrimoine
a) matériel, s b) immatériel
108
De part notre éducation on connaît mieux le patrimoine de la France plutôt que le nôtre. On
n’a pas été éduqué suffisamment au patrimoine local. Grâce à des chercheurs comme le
pharmacien Henry Joseph, on apprend qu’un fruit local a plus de vertus qu’un produit
français. Idem pour la culture, le ka était mal perçu et maintenant il est apprécié de tous.
Sous thème 2 : Rôle de la population locale
On n’a pas été éduqué à faire du tourisme, il y a des règles et nous devons les respecter. La
population était conditionnée par la canne et la banane. Mais le tourisme était l’affaire de
quelques békés et maintenant l’agriculteur peut avoir des gîtes, un pêcheur peut avoir un
restaurant et proposer du poisson. Ex : «an ba tol-là» c’est un pêcheur qui a ce restaurant, et
ça plait au touriste pourtant ce n’est pas de la gastronomie, mais c’est du poisson frais local
que les gens apprécient.
Il faut que le guadeloupéen se sente en phase avec cette communication, il faut qu’il se dise
que c’est son intérêt, pour son pays… Il faut sortir des sentiers battus, il faut proposer des
produits locaux qui soient un minimum élaborés.
Ex : Babette, est un chef cuisto, qui travaille les aliments à la sauce créole et elle est reconnue
donc localement on doit avoir une qualité mais aussi valoriser nos produits.
Sous thème 3 : Relation entre population et les organismes de promotion touristique
Il y a quelques années c’était les professionnels qui géraient le tourisme. Grâce à l’ouverture
sur le monde et sur la Caraïbe, les guadeloupéens ont compris qu’ils avaient la possibilité de
valoriser leur île, leur culture… Et aussi les politiques ont pris conscience qu’il ne faut plus
exclure la population locale. Exemple : Bœufs tirants sont une manière de créer une fusion
entre la population locale, le touriste, l’agriculture et l’élevage.
La communication est nouvelle, elle existe depuis 4 an, nous sommes au «beaba» de cette
communication. Ça viendra par la suite. Il faut qu’elle s’adapte aux locaux, et que le touriste
s’y retrouve.
Entretien 2 M. Siarras, le président de l’office de tourisme de Trois-Rivières
Thème 1 : Le développement du tourisme en Guadeloupe
Sous thème 1 : L’évolution du tourisme en Guadeloupe
a)passé /b) présent/c)avenir
109
«Est-ce qu’il y a une vraie amélioration ? Le développement des gîtes. Il y a beaucoup
d’hôtels qui ferment. On en reconstruit autant, mais ce n’est pas nécessaire autant prendre
ceux qui ferment et les retaper. En plus il y a beaucoup de «paroles», cela va attirer le
touriste… mais c’est arrivé sur «le fait» que l’on se rend compte des difficultés.
A reconstruire des hôtels, c’est encore l’argent du contribuable que l’on gaspille.
Je n’ai pas une formation touristique, je travaille dans un hôpital en tant qu’économat, je gère
les recettes. C’est pour cela que lorsque l’on organise nos manifestations, cela se fait sans
dépenses excessives et surtout que l’on arrive à les renouveler chaque année.»
Sous thème 2: Impact du tourisme
Un touriste c’est qui ? C’est nous quand nous voyageons à Miami, à Cuba. Est-ce que les gens
chez qui nous allons viennent chez nous ? Non !
Les français qui viennent au moment des grèves, sont mécontents et envoient des mails dans
le monde entier pour faire savoir qu’en Guadeloupe le tourisme n’est pas bon.
Le CTIG, fait un travail de promotion, et financièrement ils mettent les moyens pour attirer le
touriste. Mais on ne sait pas si ça a un réel impact. Il faut qu’ils continuent à faire de la
promotion. Par exemple la Martinique se positionne partout. Ils ont une longueur d’avance.
Le positionnement de la Martinique est plus fort que celui de la Guadeloupe.
Chaque touriste vient pour chercher quelque chose, les canadiens les américains ne viennent
pas beaucoup, ils préfèrent le business, il y a la barrière de la langue.
Social : Quand le touriste vient dans un gîte, c’est un impact, mais très faible. Dans les hôtels
il y a peu de contact avec le touriste. D’ailleurs c’est une volonté des directeurs ils empêchent
les employés de parler avec le touriste. Il faut aussi que les employés sachent ce qu’il y a
comme animation dans les autres communes afin de renseigner au mieux le touriste qui veut
savoir ce qu’il y a à voir dans le pays.
Niveau environnement : il faut que les gens arrêtent de jeter leurs carcasses de voitures dans
la montagne».
Sous thème 3 : L’accueil
Ça vient des hôteliers les polémiques. Il est propre à chaque personne. L’accueil c’est un
grand mot. Ex quand on va chez le médecin, s’il est mal élevé, vous ne reviendrez pas chez
lui.
110
Mais l’accueil est plutôt bon en Guadeloupe, c’est sûr qu’il y a des choses à améliorer. Les
gens salissent ils jettent leur canette par-dessus la fenêtre. Ils n’ont pas de tact, ça manque de
professionnalisme. Les employés doivent savoir accueillir, alors qu’il y a des grèves partout.
Thème 2 : Les partenariats
Sous thème 2 : Partenaires
- Avec les organismes tels que le Conseil Général, le Conseil Régional, nos relations sont très
bonnes, ils nous soutiennent pour nos manifestation, il faut aussi avoir de bons contacts, et
avoir un bon dossier.
- avec la mairie aussi c’est le premier partenaire.
- Avec les autres OTSI, pas de contacts. Ils n’ont pas les mêmes moyens que nous, ils ne sont
pas aussi bien organisés. Je parle de tous les offices de la Guadeloupe. Ils savent ce que l’on
fait. Ils ne nous sollicitent pas.
Les chambres sont aussi des partenaires, l’AFPA aussi lors de nos manifestations, on les
sollicite et ils participent aussi à nos actions.
Thème 3 : La population locale
Sous thème 1 : Appropriation du patrimoine
La population est très sensibilisée. Quand il y a la journée du patrimoine ou un léwoz ils
participent. Il y a des manques, au niveau transport, les gens qui veulent sortir et qui ne sont
pas véhiculés ne peuvent pas participer à ces actions. A Basse-Terre, il manque d’animations
pour attirer le touriste. En terme de sorties nocturnes.
Sous thème 2 : Rôle de la population locale
Il y a beaucoup de choses à dire, mais c’est un point délicat. Il y en a qui cherchent à faire du
profit. Les gîtes, les T.O, les hôteliers. Je parlerai surtout des gîtes. Il faudrait qu’ils se
réunissent en groupement et qu’ils proposent une manifestation pour les touristes. On n’a
jamais vu ça. C’est un besoin dans les communes autres que la riviera. Est-ce que l’on
demande à quelqu’un de jouer un rôle ? Il ne faut pas demander aux gens de faire des choses.
Il y a des guides, il y a des sites. Ils doivent prendre des initiatives. Au carnaval, le
guadeloupéen ne laissera pas sa place à un touriste pour regarder le carnaval.
Ils peuvent discuter avec le touriste : est-ce que vous avez déjà vu telle ou telle
manifestation ? Mettre en place une charte pour délimiter les attitudes de base à avoir.
111
Sous thème 3 : Moyens à mettre en œuvre
Le week-end de la fleur tropicale, dégustation de fruits locaux. Quand je parle de touristes, je
parle en général, le guadeloupéen ou le français. Ils sont contents de nos initiatives. La
population locale joue le jeu parce que c’est nous.
L’objectif de nos manifestations : Inciter à consommer local.
La chambre d’agriculture et la CCI viennent régulièrement. Nous avons aussi un cahier de
doléances qui nous permet de faire le point sur nos manifestations, d’évaluer aussi notre
manifestation. On communique beaucoup sur nos manifestations.
Entretien 3 Olivier Michel, Responsable du pôle «Bonjour» au Comité des Îles de
Guadeloupe (C.T.I.G)
Thème 1 : Le développement du tourisme en Guadeloupe
Sous thème 1 : L’évolution du tourisme en Guadeloupe :
a)passé /b) présent/c)avenir
«Avant la création du Comité, il n’y avait pas du tout d’accueil à l’aéroport, les gens
arrivaient dans un aéroport glacial, sans chaleur humaine. Au port vous aviez des paquebots
de 2 à 300 000 personnes qui débarquaient, vous aviez une hôtesse avec aucune ou peu de
documentation, pas de musique.
Donc on est parti de là. J’ai mis en place 2 accueils, un à l’aéroport avec un orchestre qui joue
de la musique traditionnelle, de la biguine, des zouks récents, plus un petit pot d’accueil. Hier
pour l’arrivée du vol de Delta, on a fait déguster des spécialités de chez nous. Au port ça a été
la même logique on a un groupe de musique à l’arrivée, des pots d’accueil, des dégustations,
j’ai aussi 3 agents trilingues (français, anglais, italien) et quand il y a des paquebots
d’allemands, on a un agent qui parle l’allemand. Ainsi que des brochures spécialisées pour
offrir des conseils, des renseignements aux croisiéristes et aux touristes de séjours…».
Renforcer notre présence sur le marché canadien et particulièrement sur le marché
Québéquois; pour preuve dès la semaine prochaine en provenance du Canada 4 vols par
semaine, 2 vols Air Canada et 2 vols charters dont Maestro et Air Transat. Ce qui montre que
l’on a bien réactivé ce marché.
«La 2ème chose le marché des USA, avec la compagnie DELTA air line, avec son hub à
Atlanta, qui va nous permettre de drainer plus de monde, une clientèle plus large. Car il y
avait 2 options jusqu’à présent pour venir en Guadeloupe en provenance des Etats-Unis, il
112
fallait faire escale à San Juan à Porto-Rico avec beaucoup de problèmes de connexion ou avec
Air France avec un stop à Miami ou à Port au Prince.
Avec DELTA qui est présente dans les 50 états U.S, et sur l’ensemble des continents
aujourd’hui, ce n’est pas négligeable, c’est une ouverture pour nous et nous allons mettre en
place des moyens de communication aux U.S.A.»
Sous thème 2 : Impact du tourisme
«Les retombées sont très bonnes aussi bien de la part du grand public, que des professionnels.
Quand je parle des professionnels, j’entends les agences de voyages, T.O, et les compagnies
de croisières ; pour ce qui est de l’accueil aux ports. On a reçu l’an dernier «l’étoile de
l’accueil» décernée par le Ministère du Tourisme et Maison de la France pour la qualité de
l’accueil des croisiéristes.
Toutes ces opérations ont été mises en place il a déjà 2 ans en 2004, je réfléchis à une
évolution de cet accueil, avec la participation des artisans pour qu’ils présentent leurs
produits, plus particulièrement des artisans dont les produits tournent autour des saveurs.
Ce sont des gens qui viendront faire déguster des douceurs, des doucelettes, des sucres à
coco… qu’ils feront découvrir aux touristes pour qu’ils aient envie de revenir, ça c’est pour le
port de croisière. Et pour ce qui est de l’aéroport Pôle Caraïbes, idem, donner aux personnes
dès leur arrivée les senteurs, les saveurs qu’ils vont retrouver tout au long de leur séjour.»
Sous thème 3 : L’accueil
«C’est commencer par dire bonjour, c’est à la fois quelque chose de très simple et de très
compliqué. Je dirai que le guadeloupéen traditionnellement est accueillant. On dit que les
guadeloupéens ne savent pas accueillir… Je ne suis pas d’accord avec ce discours. C’est vrai
qu’il y a eu des soucis il y avait des gros problèmes d’accueil pendant un certain temps. Je
parle des guadeloupéens qui travaillent dans le tourisme, et de ceux qui n’y travaillent pas. Je
parlerais de la qualité de l’accueil dans le milieu professionnel. Mais des moyens ont été mis
en œuvre et je dirais que maintenant l’accueil est acceptable. Ce qu’il faut maintenant c’est
monter un cran au dessus. Ce qui fait la différence entre les destinations, ce sont les petits
plus, par exemple, c’est que quand vous rentrez dans votre chambre d’hôtel à 16h, la serviette
du matin a été changée durant votre absence. Ce sont des petits plus qui font que l’ambiance
générale du séjour du touriste va s’en trouver améliorée et que lors de son retour dans son
pays, il racontera que sa serviette a été changée. Ce sont des petits détails tout bête pour nous,
113
mais cela va conditionner l’image de son séjour qui pourra être parfaite ou tout simplement
bien. Il faut s’atteler à la qualité.»
Thème 2 : Les partenariats
Sous thème 1 : Politique touristique
«Mon service s’appelle Guadeloupe Bonjour, il existe aussi Guadeloupe Tourisme chargé de
la promotion à l’extérieur , nous, Guadeloupe Bonjour, on est chargé de la promotion à
l’intérieur et aussi de la croisière.
Sous ma direction, j’ai 13 agents qui sont des conseillers en produits touristiques, chargés de
renseigner les touristes sur les produits de la Guadeloupe.
On s’occupe de l’édition des brochures, du site internet. Ainsi que l’accueil «aux portes» de la
Guadeloupe, donc à l’aéroport et aux ports de croisière (les Saintes, Deshaies, Pointe-à-Pitre,
Marie-Galante). Nous apportons un soutien logistique et financier, comme c’est le cas à
Deshaies où nous nous occupons totalement de l’accueil comme c’est le cas à Pointe-à-Pitre.»
Sous thème 2 : Partenaires
«On travaille avec tout le monde, chambre d’agriculture, port autonome. Les mairies, les
associations. On travaille avec tout le monde, par exemple le festival de gwo ka. On travaille
avec des petites structures qui ont des produits de qualité. Pour tout ce qui est événementiel
on est accessible.»
Thème 3 : La population locale
Sous thème 1 : Appropriation du patrimoine par la population
«En tant que professionnel c’est vrai que ça commence à venir, elle s’y intéresse de plus en
plus. En tant que guadeloupéen, je pense que le guadeloupéen connaît peu son patrimoine. Le
Guadeloupéen ne connaît pas son patrimoine, il ne se l’approprie pas, je parle de patrimoine
avec un grand «P» : environnement, architecture… Il ne sait pas le mettre en valeur, au niveau
des institutions aussi. Par exemple dans la Caraïbe on va vous faire un speech sur une vulgaire
pierre qui est là tandis qu’en Guadeloupe, il y a des monuments, une richesse qui n’est pas
assez mise en avant. On n’est pas fier de notre patrimoine. Exemple, on a une histoire qui est
d’une richesse phénoménale, et malheureusement on ne sait pas ou on ne veut pas l’exploiter
… je ne sais pas comment l’expliquer…exemple de l’Amérique qui est américaine. On limite
notre histoire à l’esclavage, alors que notre histoire est riche. Durant la seconde guerre
mondiale, il y avait des résistants au régime de Vichy, qui partait sur des noix de coco vers
114
d’autres îles de la caraïbe… ces gens sont pour moi des héros. Ex du comandant Mortenol, les
gens ne connaissent pas plus sa vie, malgré le fait qu’il ait des rues portant son nom, c’est le
premier noir qui a fait normal sup, Il s’occupait de l’aviation durant la seconde guerre
mondiale : ce n’est pas rien.»
Sous thème 2 : Rôle de la population locale
«Il faut que la population s’approprie le tourisme, ça c’est fondamental. Quand les agents de
voyage arrivent en éduc-tour, on leur propose un petit sac rempli de produits locaux
(épices…), et ces produits ce sont des marchandes, des artisans qui les ont préparés. Cela
permet d’impliquer les professionnels, des gens a priori qui n’ont pas de rapport direct avec
leur activité, mais c’est leur monter que le tourisme c’est vraiment un tout et que pour la
Guadeloupe c’est une chance de recevoir des touristes, donc il faut savoir bien les accueillir.
Ça passe par des actions très simples, quand le touriste vous demande son chemin, ce n’est
pas l’envoyer sur les roses, ou si il vous demande pour aller à Pointe-à-Pitre que vous ne
l’envoyez pas à Basse-Terre. Donc l’accueil c’est montrer sincèrement que l’on aime son
pays. L’accueil c’est aussi l’environnement, c'est-à-dire que quand vous roulez en voiture et
que vous avez une canette ce n’est pas la balancer par-dessus la fenêtre. Notre environnement
est précieux, il faut le conserver. Quand vous passez devant une maison habitée où les herbes
font 2 mètres de haut, ce n’est pas bien. Tandis que vous passez devant une maison avec des
arbustes plantés, des fleurs. L’accueil c’est un ensemble de choses».
«Il n’y en a qu’un, c’est le premier. C’est de s’impliquer plus dans le tourisme, par exemple, à
la Dominique, les gens sont souriants, ils s’approprient leur tourisme.
Le tourisme c’est du business et à nous de savoir prendre l’argent dans la poche des gens de
façon légale bien sûr. Il ne faut pas confondre «service et servitude», quand vous donniez il y
a 20 ans un pourboire à un Guadeloupéen, il le prenait mal, et risquait de vous frapper, tandis
que dans la Caraïbe, c’est l’inverse vous ne donnez pas de pourboire ça ne va pas plaire.
Dans les hôtels plus de plats locaux, plus de pêcheurs, plus de marchandes…Plus
d’agriculteurs… comme ça lorsque quelqu’un viendra en disant tourisme «sé bitin a blan»,
vous pourrez dire que tel hôtel m’a commandé tant d’épices… C’est une chaîne le tourisme et
chaque personne doit en être le maillon.»
Sous thème 3: Moyen à mettre en œuvre
«Les interventions dans les écoles, nous sommes en train de voir avec le Ministère de
l’Education Nationale, si l’on peut bâtir une sensibilisation des jeunes mais à grande échelle.
115
Il m’arrive d’être sollicité pour parler de tourisme avec les jeunes dans les écoles, lycée car
c’est notre avenir. Là on essaye de bâtir avec l’éducation nationale, ce n’est pas simple,
pouvoir se dire, telle année on va essayer de traiter les CE2, puis les CE1 et monter en
puissance. Pour qu’au moins une fois dans sa scolarité un enfant ait entendu parler de
tourisme. En lui expliquant l’intérêt du tourisme en détail et tout ce que cela implique.
Pour ce qui est du grand public, on a déjà mené 3 campagnes d’affichage, C’est intéressant
mais on a décidé à partir de 2007 de faire de la télé, en publicité. C’est plus efficace. On est en
pourparlers avec des chaines locales pour mettre en place une émission qui expliquerait de
façon pragmatique et concrète l’intérêt du tourisme. Et des campagnes de pub qui prendraient
le bien du pragmatisme et du concret.»
Sous thème 4 : Relation entre population et les organismes de promotion touristique
«Il faut que la population s’approprie le tourisme, ça c’est fondamental. Dans mon pôle je
m’attèle a impliquer toutes les couches de la population.»
Entretien 4 M. Kissoun, Responsable du service patrimoine de la ville de Pointe-à-Pitre
labellisée Ville d’Art et d’Histoire
Thème 1 : Le développement du tourisme en Guadeloupe
Sous thème 1 : L’accueil
«On a un volet tourisme culturel important, c’est défini par la convention VAH, mais ce n’est
pas notre public privilégié. C’est une volonté car ici on travaille par saison dans le tourisme
de Décembre à Avril, ça fait 4mois, moi je préfère travailler toute l’année avec la population
locale. Cela dit on est quand même positionné au port autonome à l’arrivée de chaque bateau,
on présente nos activités, on développe nos visites guidées, on a dû nous adapter car les
attentes ne sont pas les mêmes pour la population locale, le touriste veut découvrir la ville
rapidement et retourner faire du shopping donc on adapte à leurs attentes.»
Thème 2: Les partenariats
Sous thème 1: Politique touristique
«En ce qui concerne la politique, est-ce qu’elle est en phase ou pas en phase, je sais qu’il y a
eu des assises du tourisme , j’ai vu les conclusions que je n’ai pas trouvé…(hésitation) du
moins le reproche que je peux faire, c’est de mettre des activités qui sont … louables, ça y a
116
pas à dire c’est nécessaire, il faut les mettre en place, mais on laisse tomber l’existant, en
particulier l’existant qui fonctionne bien pour créer de nouvelles activités. C’est un petit peu
dommage. Parce qu’on a ici en Guadeloupe des choses qui marchent très bien en termes
d’écotourisme, en termes de découverte de sites, en terme patrimonial. Je peux vous prendre
deux exemples que je connais très bien : Pointe-à-Pitre et Basse-Terre. On fonctionne très
bien avec le public touristique, certes à la saison, nous à Pointe-À-Pitre on a la croisière qui
vient de démarrer et j’ai trouvé ça dommage que ces structures qui fonctionnent déjà soient
mises de côté au profit d’autre chose.» «C’est éminemment politique depuis que le CTIG est
devenu une émanation du conseil régional, c’est clair que derrière il y a une volonté politique.
Il y a une volonté politique derrière chaque chose… C’est une volonté du C.R. d’asseoir une
nouvelle politique, c’est un peu le propre de chaque politique de faire table rase sur ce qui
existe déjà, pour impulser quelque chose de nouveau, je le sais bien, je travaille dans une
collectivité.»
Sous thème 2 : Partenaires
«Il n’y en a pas sauf avec le syndicat d’initiative et service communication, cependant je ne
fais pas le suivi de leurs actions c’est-à-dire je leur transmets des infos, avec le CATI, on n’a
pas plus de relation que ça … Je n’ai pas cherché à avoir plus de relation avec car avec la
somme de travail que l’on a déjà, ce n’est pas évident de travailler avec d’autres
collaborateurs.
En revanche il faut savoir que les Villes d’Art et d’Histoire sont des réseaux donc je travaille
beaucoup avec mes collègues de Basse-Terre et de Saint-Pierre en Martinique, seules VAH
des Antilles, on essaye de partager nos expériences, et de développer des actions identiques
sur les 3 villes, on s’échange les infos pour qu’il y ait une cohérence dans nos actions.
les inforations sur Basse-Terre : Ce qu’il faut savoir sur Basse-Terre c’est qu’elle a été
labellisée il y a 10 ans, donc ils ont une autre expérience… La nouvelle animatrice du
patrimoine, a un passif de 10 ans à gérer derrière elle. Pour être au fait de l’actualité, ils ont
des articles dans le France-Antilles, des actions, des informations par mails car ils ont le
même partenariat avec gens de la Caraïbe…»
Thème 2 : La population locale
Sous thème 1: Appropriation du patrimoine par la population
«Toute la population s’approprie son patrimoine, on a inauguré le bâtiment du CIAP en
Janvier pour les journées du patrimoine et en 2 jours, je n’avais jamais vu autant de monde. Et
117
je ne parle que de la population locale même pas des touristes. C’est le cas sur d’autres sites
gérés par les animateurs culturels, tel qu’à BEAUPORT le pays de la canne, à Basse-Terre
aussi. C’est pour cela que notre communication est orientée vers la population locale, c’est
parce que l’on sait qu’ils sont demandeurs, même si on veut cibler une certaine partie de la
population. Il y a un problème d’accessibilité à la culture car c’est le propre de la culture, c’est
quelque chose de très intellectuel, ce sont les arts plastiques, la littérature. Nous dans nos
visites guidées on cherche à faire passer des émotions on essaye de faire en sorte que ça soit
accessibles à tous. On n’a pas de message élitiste qui nous restreindrait à une population en
particulier, ou une catégorie professionnelle...»
Sous thème 2 : Rôle de la population locale
«Il y a vraiment de tout, nous on ne fait pas de distinction. Il y a vraiment de tout. Beaucoup
de femmes, de personnes âgées, c’est peut-être une question de disponibilités… Et aussi c’est
un public fidèle, ce sont les mêmes personnes qui reviennent mais elles feront la visite avec
un guide différent, car il y a une sensibilité différente. Car les guides ne font pas le même
discours, ils ont chacun leur façon de présenter la ville. La démarche de fidélisation est
difficile à opérer car c’est lié à l’administratif. De temps en temps, on accorde le demi-tarif,
on peut leur donner une affiche, un marque page…»
Sous thème 3: Moyen à mettre en œuvre
«On n’est pas dans une logique commerciale, en termes de proposition d’action on est libre,
s’il y a une association de retraités qui n’a pas beaucoup d’argent, on peut faire un prix car on
cherche à promouvoir la culture.»
4.2 Synthèse
L’évolution du tourisme en Guadeloupe est récente, avant on développait l’agriculture de la
canne et de la banane. Ainsi l’accueil n’existait pas de façon formelle, actuellement des
moyens sont mis en œuvre tels que la communication, des dispositifs d’accueil «aux portes de
la Guadeloupe» (port et aéroport).
C’est encore insuffisant l’avenir de la Guadeloupe passe par un développement en priorité du
tourisme.
118
L’impact est indéniable, mais certains professionnels pensent qu’il n’est pas suffisamment
visible aux yeux de la population. Au niveau environnemental, il est intéressant quand le
tourisme valorise nos produits locaux. Cependant il faut que les Guadeloupéens soient plus
sensibilisés à la protection de l’environnement.
L’accueil est correcte, nous pouvons l’améliorer à condition de se professionnaliser. Le
service patrimoine de la ville de Pointe–à-Pitre a mis un dispositif d’accueil en place, le
Comité du Tourisme aussi. Les professionnels ne travaillent pas toujours ensemble. A
l’échelle d’une même commune labellisée Ville d’Art et d’Histoire, le service patrimoine et le
CTIG, ne travaillent quasiment pas ensemble. L’office de tourisme de Trois-Rivières a des
partenariats bien établis avec les collectivités territoriales, ainsi que les chambres et les
organismes de formation. Le reproche qui est émis par le directeur du service patrimoine est
que souvent les politiciens ont tendance à vouloir créer de nouveaux produits, or il y a déjà de
l’existant. Les institutionnels pensent que les guadeloupéens s’approprient le patrimoine, mais
d’autres pensent que ce n’est pas suffisant.
La population a un rôle à jouer et cela fait partie de leur politique, ils désirent l’impliquer.
C’est d’ailleurs la cible principale du service patrimoine qui pour l’instant travaille
essentiellement avec la population locale. Le CTIG est orienté vers les touristes, mais cherche
à développer une collaboration avec la population locale. Par exemple il propose lors des
éductours avec les T.O et les agences de voyages un sac saveur fait par les marchandes de
produits locaux. Il contient une sélection de fruits, épices, objet artisanal. La commune de la
Désirade aussi sensibilise sa population au développement du tourisme durable. Et enfin
l’office de Trois-Rivières organise un événement «week-end de la fleur tropicale», très prisé
par les locaux qui viennent découvrir les productions d’artisans et agriculteurs locaux.
Les moyens suggérés de mettre en œuvre, Charte de qualité, plus de cohésion entre les gîtes,
des interventions pour sensibiliser les enfants dans les écoles, des émissions télé, des
pratiques commerciales pour plus d’accessibilité à la culture.
Les rapports entre les organismes de promotion touristique et la population locale sont en train de
s’améliorer, selon le maire de la Désirade, «on exclut moins la population». La commune de Trois-
Rivières aussi propose des événements attractifs pour les touristes et les locaux et aussi valorisant
le travail des artisans de la région. De plus elle travaille beaucoup avec les gîtes sa commune pour
améliorer l’offre et la cohésion des gîtes.
119
Conclusion partielle
La population est sensibilisée au tourisme. Nous n’avons pas pu interroger d’agriculteurs par
manque de temps. Mais nous aurions souhaité connaître leur opinion.
Toute fois cette enquête auprès des différentes catégories de la population nous a permis d’évaluer
les points positifs et les freins qui existent au face au développement du tourisme. Les aspects
positifs sont la perception de l’impact du tourisme sur l’économie locale, l’intérêt d’impliquer la
population. En revanche, on doit noter l’ambiguïté qui règne dans l’esprit des guadeloupéens. En
raison du passé historique, la population locale fasse l’amalgame entre touriste et colonisateur.
Un autre frein qui a été fréquemment souligné, la protection de l’environnement. La population
n’est pas assez sensible à cette question et dénature avec insouciance son patrimoine. Les actions
de sensibilisation ont déjà été mises en place mais il est encore trop tôt pour en mesurer les effets.
Concernant les relations entre population et institutions en charge du tourisme, quelque soit la
catégorie, le contact est quasi inexistant.
Les institutionnels sont conscients de l’importance du tourisme et l’y intègre dans leur politique.
Ils sont conscients que sans l’adhésion de la population locale leurs actions seront vaines. Une fois
de plus ces actions sont en train de se mettre en place. D’ici deux ans nous espérons que l’on
pourra observer un changement dans l’esprit du Guadeloupéen.
121
Introduction
Face à la crise d’image qu’a connu la Guadeloupe, les institutions en charge du tourisme que
sont la Région Guadeloupe, le comité régional du tourisme des îles de Guadeloupe, se sont
sérieusement penchées sur les moyens à mettre en œuvre pour redresser le positionnement de
la destination. En effet une réel stratégie marketing et commerciale a été établie et laisse
présager un positionnement distinctif et percutant.
On peut citer les principaux défis énoncés dans le rapport des assises du tourisme (Région
Guadeloupe, Décembre 2006) auxquels la Guadeloupe devra répondre:
-Construire un consensus social: « soyons solidaires »
-Ouvrir le ciel et la concurrence entre les compagnies et aider à l’investissement pour
compenser en partie les coûts d’exploitation du niveau européen. Mais cette aide doit être
ciblée et contrôlée
-Faire adhérer la population Les élus, les acteurs économiques, et les transporteurs à une
‘’vision’’ du développement touristique
-Dépasser l’aspect sclérosant du monomarché métropolitain en se frottant à d’autres clientèles
plus exigeantes à travers d’abord des niches de marché plaisance/ croisières/ tourisme
d’affaires
-L’environnement (traitement des déchets, traitement des abords, fleurissement…). Cela
relève des communes
-Gérer la destination Guadeloupe comme une marque, ce qui suppose entre autres des
relations publiques / presse efficaces au niveau du CTIG Il faut avoir à l’esprit que l’offre crée
largement la demande dans le tourisme.
Le CTIG a mené plusieurs campagne dont la plus récente s’est déroulée au cours des vacances
de Juillet-Août 2007, nous avons pu l’entendre sur nos ondes radio, elle était en faveur de la
protection des plages et s’adreesait à la population locale. Ce message était en créole, dictée
par un chanteur local très connu sous forme de chant de gwo ka (musique traditionnelle).
C’est une forme originale et très prisée par les guadeloupéens. Elle est complétée par une
affiche sur laquelle on distingue le sable, au milieu duquel on aperçoit un sac poubelle. Le
texte qui accompagne la photo est en français et dit : « n’oubliez pas votre sac sur la
plage ».Selon nous, cette forme de communication est déjà plus appropriée que la récente
campagne dont le slogan était «tourism, fos a péyi la » ce qui signifie le tourisme est la force
du pays. En effet l’assciation des deux médias, facilite la copréhension ; de plus la personne
122
qui parle est un chanteur d’un groupe de gwo ka réputé et apprécié par la population.Sa voix
étant familière, on l’écoute avec attention.
Notre étude exploratoire nous a permis de mettre en exergue les point qui freinent
l’implication de la population locale : elle ne connaît pas l’impact du tourisme, elle ne connaît
pas toujours la richesse du patrimoine, les contacts avec les organismes de promotion
touristiques et les institutions sont faibles.
Pour sensibiliser et informer la population, il est indispensable de faire lui comprendre
l’intérêt qu’elle tire du tourisme directement et indirectement. Dans cette partie nous
proposons des éléments « à l’état brut »sur lesquels les professionnels du tourismes, les
institutions, les porteurs de projet pourront s’appuyer pour mettre en place une campagne de
publicité et proposer un outil d’information à disposition du grand public. Nous nous sommes
inspirés du plan marketing du CTIG qui préconise des moyens médias, auxquels nous avons
associés des moyens hors médias. puis dans le cadre du stage effectué, nous avons pu travaillé
sur le protocole qui permettra d’accompagner les gîtes dans leur démarche d’accueil.
123
Chapitre 1 Des actions de communication orientées vers le Grand public guadeloupéen
Nous proposons une fiche synthétique des actions que nous préconisons.
AXE STRATEGIQUE 1 : STRATEGIE DE COMMUNICATION VERS LE GRAND PUBLIC
Objectifs : Cognitif : Informer le grand public sur l’intérêt du secteur du tourisme pour l’économie de Guadeloupe. Affectif : Faire adhérer au positionnement touristique de la Guadeloupe Conatif : Inciter la population à s’impliquer d’avantage au tourisme Fiche action 1.1 Intitulé : Actions de communication à destination du grand public Action : Définir les différentes actions de communication, définir les cibles à toucher par tranches d’âge, puis choisir les moyens (médias/hors-médias) appropriés. Enfin définir durée du message (plan média), et le coût.
o Une campagne de publicité médias o Des actions hors médias
Fiche action 1.2 Intitulé : Création d’un site internet « info-tourisme Guadeloupe » Action : Etablir le contenu de site l’information diffusée (les rubriques), les moyens à mettre en place pour le construire (humains, financiers …)
Avant de d’aborder les moyens, il nous parait important de traiter le contenu des actions de
communication média et hors-média que nous allons proposer.
1.1 Le message C’est la clé de la communication que nous souhaitons mettre en place. C’est le message qui
fera le lien entre ce que nous souhaitons dire et la compréhension de l’interlocuteur. Il nous
semble indispensable de définir des indicateurs qui permettront de valoriser les points qui
feront qu’un grand nombre de guadeloupéen sera attentif à l’information relative au tourisme.
Ce message devra être accessible, c'est-à-dire énoncé en langage courant, avec des structures
de phrases simples. On peut aussi utiliser le créole, car c’est une langue régionale, un langage
124
populaire qui lient les Guadeloupéens. L’utilisation des deux langues est possible. On devra
utiliser des chiffres pertinents, simples et clairs. L’essentiel de ce message résidera dans le fait
que le tourisme est un secteur pluridisciplinaire, il ne peut pas fonctionner sans les autres
secteurs d’activités tels que le transport, le commerce d’alimentation générale, la station
service etc. C’est la somme de plusieurs services qui fait le tourisme. Quelque soit le poste
que l’on occupe, la commune ou l’on réside, le nombre d’enfants que l’on a … On participe
tous directement ou indirectement au tourisme. Donc si on y participe, c’est que l’ on en tire.
o Les données statistiques du tourisme
Les chiffres du tourisme sont les principaux arguments de l’impact du tourisme dans
l’ensemble de l’économie.
-Le Produit Intérieur Brut
D’après l’étude Intitulé « le tourisme en Guadeloupe : impact du tourisme sur l’activité » de
l’INSEE publiée en Mars 2007, le tourisme représentait 5% du PIB total et 7% du PIB
marchand pour l’année 2005. D’après l’INSEE, la France a accueillit 75 millions de touristes
étrangers en 2004, le PIB représente 6,5% ce qui en fait la première destination touristique.
On se rend bien compte que le tourisme est un secteur de poids et qu’il est utile de le
développer en Guadeloupe.
-L’arrivée de touristes dans l’île
C’est un indicateur qui permet de rendre compte du nombre de touristes qui viennent dépenser
une partie de leurs revenus en Guadeloupe.
En 2005 d’après l’étude de l’INSEE28 1,84 millions de passagers sont passés à l’aéroport
Pointe-à-Pitre / Pôle Caraïbes
Le trafic de passagers du port représente 775 000 passagers en 2005. Parmi ces voyageurs, on
compte 383 000 touristes ayant foulé le sol de la Guadeloupe, hors Amérique, Canada et
Caraïbes. 372 000 touristes de séjour, soit 71,6%. 11 000 croisiéristes, soit 2,2%. 99 680
guadeloupéens, soit 19%. La part de touristes du trafic inter-îles s’élève à 525 000 voyageurs.
Ce sont des chiffres que l’on peut utiliser pour confirmer à la ppopulation l’impact du
tourisme ;
28 Ibid « le tourisme en Guadeloupe : Impact du tourisme sur l’activité et l’emploi » publiée en Mars 2007 :
125
-La densité touristique
Ce ratio indique le nombre de touristes par habitant. Dans les îles Vierges
britanniques(Caraïbe) on a 14 touristes pour un habitant (panorama de la caraïbe en 2004,
INSEE). On le calcul en indiquant le nombre de touristes ayant séjourné sur la population
totale du territoire. (775 000/ 458 000), en Guadeloupe, il y a quasiment 2 touristes(1,69) pour
un habitant. C’est un chiffre correcte qui permet de voir que les flux touristique dépassent
presque la population totale de l’île.
-Les recettes
Ces recettes auxquelles nous faisons référence correspondent aux dépenses des touristes dans
l’île. Les touristes qui séjournent dans les hôtels en pension (demi ou complète) dépensent ils
réellement et quelle est la part de ses dépenses ? Une incertitude demeure dans l’esprit des
Guadeloupéens, d’après nos entretiens au thème correspondant à l’impact économique et
social le plus souvent les réponses étaient que les recettes ne restaient pas dans l’économie de
l’île. C’est une question que beaucoup de guadeloupéens se posent, et à laquelle on peut
répondre.
Le montant total des dépenses des touristes de séjour dans l’Archipel est estimé à 285
millions d’euros. Un peu plus de 40% est consacré à l’hébergement hôtelier et la restauration
c’est moins de 50% par conséquent l’essentiel des dépenses des touristes s’effectuent dans
l’économie locale. Ce qui correspond aux services (location), aux transports locaux, aux
achats de biens de consommation, aux boissons, aux cadeaux, souvenirs,
126
Figure 3 : Répartition des dépenses des touristes en 2005
-La part des emplois
On peut aussi valoriser les guadeloupéens qui travaillent dans le secteur touristique et en
communiquer les chiffres.
L’emploi touristique montre des signes encourageants. Il continue à croître en 2005,
notamment avec une hausse marquée dans les transports +2,8%, soit environ 4 400 emplois et
dans les activités récréatives +20%, soit environ 830 emplois. Il augmente aussi pour la
location. Les hôtels- restaurants atteignent 6 850 emplois. On peut aussi valoriser d’autres
types d’emplois que ceux des restaurants et des hôtels à savoir les guides, les employés
d’agences de voyage etc. Les emplois indirects constituent les activités de transports tels que
les taxis, les transports en commun et cela doit être un élément constituant le message.
o Inciter le Guadeloupéen à être touriste chez lui
A travers notre étude exploratoire, nous avons constater que les gadeloupéens ne préservaient
pas toujours leur patrimoine. Ils ne se l’apporprie pas. Il semble logique qu’une population
qui ne connaît pas sa culture son patrimoine aura du mal à le promotionner, à le valoriser et à
le protéger. Donc il nous semble important d’utiliser les différentes formes de tourisme
développées en Guade loupe pour les convaincre des richesses de la destination . Nous
pensons que le guadeloupéen doit être perçu come un touriste, et développer le tourisme
127
locale par la pratique d’une poloutique commerciale plus avantageuse particulièrement en
basse saison . Les guadeloupeens résidant hors de la Guadeloupe par exemple et qui
reviennent en été sont des cibles privilégiées.
-Valoriser les différentes formes de tourisme développées dans l’île
La Guadeloupe dispose de nombreux avantages : climatique, statutaire pour les touristes
européens, géologique…lui offrant la chance de pouvoir développer à petite échelle de
multiples formes de tourisme.
Le tourisme balnéaire et nautique
C’est le produit d’appel de la destination. Les indiens arawak (premiers habitants de l’île
l’appelaient « karukéra » ce qui signifie l’île aux belles eaux. C’est un réel atout d’avoir des
plages naturelles de sable blanc en Grande-Terre et noir sur une partie de la Basse-Terre. Le
tourisme de séjour est largement balnéaire, donc essentiellement localisé quant aux
hébergements sur le littoral.
Le tourisme de croisière
De par sa position stratégique au sein du bassin caribéen, la Guadeloupe apparaît comme un
lieu stratégique pour la croisière.
La Caraïbe est l’un des bassins de croisière les plus fréquentés au monde.
Le tourisme de plaisance
L’activité de navigation de plaisance a pu se développer dans les années 90 grâce à la loi de
défiscalisation, dite loi Pons (1986) et a séduit une clientèle nord américaine importante.
En 1995, 16 compagnies étaient présentes pour une flotte d’environ 450 bateaux et généraient
675 emplois dont 225 directs et 450 indirects.
L’écotourisme
La Guadeloupe développe un tourisme durable, « écotouristique ». La présence du parc
national, ainsi que des deux associations à savoir « l’Association Guadeloupéenne
d’Ecotourisme (A.G.E)» et « Guadeloupe Autrement »suggère l’idée que des atouts existent
pour développer cette niche. Quand aux prestataires d’activités de loisirs et plus fréquemment
128
maintenant : les propriétaires d’hébergements touristiques ... On les retrouve pour la plus part
sur l’île de la Basse-Terre29.
Le tourisme culturel et historique
Entre histoire, musique et traditions. Les musées et les parcs mettent en valeur ce patrimoine
qui tourne autour de la canne à sucre, de la banane, du cacao, du manioc ou du café.
Le tourisme sportif
En outre, le tour cycliste de la Guadeloupe qui a lieu chaque année en Août est une
manifestation sportive qui tend à être médiatisée au niveau international, en effet les
compétiteurs viennent de l’Europe, d’Amérique du Sud… il est propice à la rencontre entre
touriste et population locale.
De même, la Route du Rhum est une course transatlantique en solitaire qui débute à St Malo
et se termine à Pointe-à-Pitre qui a lieu tous les 4 ans. Elle contribue à la notoriété de la
destination au niveau international.
C’est sans doute l’évènement nautique caribéen le plus médiatisé en Europe.
Le tourisme de santé et de bien être
La station thermale René Toribio Ravine Chaude est un véritable complexe moderne de
1500m2, en cours de réhabilitation. L’eau, directement issue du massif volcanique de la
Soufrière, est enrichie en éléments minéraux rares dans les eaux thermales.
La station thermale de Saint Claude « Les eaux vives » : C’est un établissement thermal
particulièrement efficace pour les affections rhumatismales et articulaires.
Captées à une source située au lieu-dit « Les bains chauds du Matouba », à 1057 mètres, les
eaux sulfurées, sulfatées, calciques et hyperthermales arrivent à la station à une température
de 49.6°.
Le Manioukani spa était le seul établissement de thalassothérapie présent en Guadeloupe30.
29 MARTIAL Lyvia, « Marché de l’écotourisme et les perspectives de développement local pour la Guadeloupe », Mémoire, maîtrise Ingénierie et commercialisation de produits hôteliers et touristiques, Toulouse : Toulouse 2,- Département Cetia, 2005. 30 MERI Sylvie, « Etude exploratoire sur la qualité de l’accueil en Guadeloupe », mémoire, Master 2 management et ingénierie des industries touristiques Toulouse : université de Toulouse 2-département Cetia, 2006, partie 1, chapitre 2, P 28.
129
Depuis peu, cet établissement s’est recentré sur l’aspect médical en abandonnant l’activité de
thalassothérapie. Toutes les technologies modernes proposées permettaient de profiter du
climat idéal et de l’eau de mer de la Caraïbe qui a une teneur exceptionnelle en oligo-éléments
et sels minéraux. Susceptible d’accueillir 80 à 150 personnes par jour, le centre proposait de
se rééduquer, se relaxer, se tonifier, s’embellir et se remettre en forme avec des cures de soin.
Le tourisme gastronomique31
Varié, riche en couleurs et en saveurs, emprunt de son histoire l’art culinaire de l’Archipel de
la Guadeloupe est devenu au fil du temps, l’un des plus raffiné de la Caraïbe.
Empreinte de multiples civilisations, la gastronomie antillaise a su s’enrichir de saveurs
africaines, indiennes et européennes.
-Le caractère archipélagique
C’est le positionnement choisi par le comité régional du tourisme dont la dénomination est
plus précisément « Comité du tourisme des îles de Guadeloupe » (C.T.I.G). Comme nous
l’avons précisé dans l’introduction générale, la Guadeloupe à des dépendances Les Saintes
Marie-Galante et la Désirade, auxquelles il faut rajouter les îlets32 qui ne sont pas négligeable
notamment Petite-Terre (Ti Tè en créole) qui fait partie à la fois du domaine du parc national
(P.N), du conservatoire du littoral et l’office national des forêts (O.N.F) et l’îlet du Gosier très
fréquenté à la fois par locaux et les touristes. Les richesses culturelles y sont fortes et
spécifiques en fonction du territoire.
o Informer et valoriser les métiers du tourisme
- Les filières développées en Guadeloupe
Pour bon nombre de guadeloupéen les métiers du tourisme se limitent à l’hôtellerie-
restauration et les agences de voyage. Les niveaux d’études requis ne dépassent pas Bac+2.
La poulation locale avait le sentiment que ces métiers plus particulièrement ceux de
l’hôtellerie restauration était des filières réservées aux élèves en échec scolaire autrement dit
c’était une « voie de garage ». Depuis la création du lycée hôtelier du Gosier, avec la
31 Source : Dossier de presse 2005 du Comité du Tourisme des îles de Guadeloupe. 32 MARTIAL Lyvia, « Marché de l’écotourisme et les perspectives de développement local pour la Guadeloupe », Mémoire, maîtrise Ingénierie et commercialisation de produits hôteliers et touristiques, Toulouse : Toulouse 2,- Département Cetia, 2005, Partie 2, Chapitre 1, P45.
130
valorisation du secteur, ainsi que le fait que les individus voyagent de plus en plus permet de
lever le voile sur ces clichés.
D’autre part le tourisme peut être une ouverture pour faire face à la crise du chômage
sévissant particulièrement les 25 - 49 ans (soit 37 006 personnes en 2005). L’insertion par
l’activité économique est de plus en plus développée en Gaudeloupe essentieslement dans les
secteurs du bâtiment et du paysage. Quelques initiatives commence à toucher le tourisme
L’exemple le plus souvent cité est celui de VERTE VALLEE, une association du quartier de
Grande-Rivière à Vieux habitants. Cette association composée au départ des habitants du
quartier, est devenue la gestionnaire d’un site classé : La Grivelière. Actuellement elle
emploie sur ce site environ un soixantaine de personnes. On retrouve divers corps de métiers à
savoir des guides touristiques, des cuisiniers, des serveurs qui travaillent au restaurant du
domaine, des agriculteurs qui élèvent et cultivent les produits du terroir qui ensuite seront
servis u restaurant. Il y a aussi l’exemple de l’entreprise Bati Deco Paysages qui développe
une centrale de réservation en ligne destinée à optimiser la commercialisation des gîtes ruraux
de la Guadeloupe par le biais n’internet. D’autres initiatives existent on a beaucoup de
chantiers d’insertion qui se mettent place et ayant un rapport avec le patrimoine et le tourisme
par exemple pour la construction de musées (bois, mangrove…). Cependant ce sont des
actions peu connues des publics en difficulté et aussi par les chefs d’entreprise.
-Les nouveaux métiers du tourisme
Le tourisme est un secteur en mutation soumis lui-même aux évolutions des autres secteurs
dont il dépend. On parle de plus en plus « d’e-tourisme », cela fait intervenir de nouveaux
moyens de commercialiser les produits touristiques. Par exemple les agences de voyage et
centrale de réservation en ligne emploient des individus de formation d’agent de voyage
traditionnelle, cependant ils travaillent sur de nouveaux logiciels, de nouvelles compétences
apparaissent…
1.2 La cible D’après les résultats de notre recherche, les personnes qui se rappellent des publicités
correspondent à des catégories socioprofessionnelles de niveaux d’études supérieures telles
que les professions intermédiaires et libérales, ainsi que les cadres. Il manque à ce
pourcentage une valeur qualitative, qui consisterait à savoir pourquoi ont-ils retenu ces
131
messages. Nous pensons que ces personnes sont déjà sensibilisée, car elles sont amenée à
quitter l’île pour les études, elles ont les moyens de voyager donc elles sont plus attentives
aux messages relatifs au tourisme. Les employés se rappellent avoir vu ou entendu un
message, mais la moitié d’entre eux ne s’en rappelle pas.
En observant les tranches d’âges, les jeunes de moins de 30 ans et les 30-40 ans ne se
rappellent pas. Les 40-50 ans se souviennent de ces campagnes.
Nous avons défini des groupes de la population à toucher en priorité. Nous pensons que pour
assurer la transmission du message il est important de définir un cœur de cible (qui sera
fonction du message choisi). Il correspond à la population que l’on doit « séduire ».
Cependant, il nous manque des critères d’ordre psychologiques, relatifs aux attitudes aux
comportements de ces catégories. L’agence de publicité qui sera mandatée pour réaliser le
message par exemple, pourra se charger de les récolter.
La cible principale : la population guadeloupéenne dans sa globalité
Cœur de cible : les jeunes âgées de moins de 30 ans et les personnes issues des catégories
socioprofessionnelles telles que les employés, les agriculteurs, les chômeurs et les inactifs.
Cible secondaire : les professions libérales et intermédiaires, les cadres, les retraités. Les
médias qui seront aussi des diffuseurs de messages.
1.3 Les moyens La communication doit faire l’objet d’une stratégie particulière pour cibler l’ensemble des
catégories de la population. Les préconisations proposées par les différentes institutions en
charge du tourisme consistent à diffuser des messages publicitaires sur les médias T.V, radio,
internet et l’affichage. Toutefois, en évaluant les retombées de ces campagnes, la population
n’en garde pas de souvenir indélébile. En effet, une campagne de publicité doit être le reflet
du besoin des cibles, hors ces messages ne sont pas représentatifs de leurs attentes.
On peut souligner un autre aspect : la fréquence des messages. Ils ne sont pas diffusés sur le
long terme.
Il nous avons orientés nos préconisations sur trois moyens :
La communication média Cible : Le Grand Public
132
La communication hors-média Objectif : sensibilisation
La création d’un site internet Cible : individus sensibilisés au tourisme
Objectif : Rendre accessible l’information
relative au tourisme
1.3.1 La Communication média On fait référence aux six moyens de communication que sont la presse, la télévision, la radio,
l’affichage et le cinéma et internet. Dans la communication touristique on utilisé à savoir la
T.V l’affichage et la radio. Mais il serait nécessaire de les utiliser tous. C’est une action qui
peut être menée par les institutions telles que le CT.I.G, la région Guadeloupe compte tenu
du coût de ces moyens de communication.
En communication les actions doivent répondre à trois objectifs :
Objectif cognitif (faire connaître ou rappeler l’existence d’un produit, d’une marque…)
Informer sur l’importance du tourisme pour l’économie guadeloupéenne
Informer sur la nécessité que la population s’implique dans l’accueil des touristes
Informer sur la nécessité de protéger l’environnement.
Objectif affectif (il s’agit là de créer une attitude favorable, donner une bonne image de ce
que l’on promotionne)
Faire adhérer au fait d’accueillir des touristes
Faire apprécier ses patrimoines matériel et immatériel
Objectif conatif (il sert à faire changer de comportement)
Faire agir la population pour quelle contribue à l’amélioration de l’accueil
La forme de la communication
-Des messages en créole
Pour sensibiliser la population de la Guadeloupe, il nous semble que c’est un moyen assez
efficace pour la toucher. On peut entendre des publicités radios sur nos ondes, très amusantes
qui mettent en scène des personnages typiques de la société guadeloupéenne. Les éléments
clés sont :
-L’utilisation de personnages auxquels la population s‘identifie
133
Ces personnages sont issus de la société, il faut que ce soit de personnes qui nous sont
familiers et auxquels la population s‘identifiera. Tels que le « play boy boloco33», la mère de
famille autoritaire, le mari trompé, la grand-mère… On peut aussi y ajouter des personnalités
antillaises connues du footballs (Lilian Thuram, Wiliam Galas , Louis Saha, Marius Trésor,
Jocelin Angloma, Thierry Henry…), les basketeurs Mickaël et Florent Piétrus, Mickaël
Gélaballe, Jim Bilba...) d’atlétisme (Marie-Josée Pérec, Christine Aron, Patricia Girard,
Murielle Hurtis, Roger Bambuck), la boxer dont Jean-Marc Mormecque, les chanteurs
(Kassav, Admiral T, Krys, Médhy Custos…), l’escrime (Laura Flesselle), personnes diverses :
Corine Coman (ex Miss France) …
La mise en situation de ses personnages pourra se faire par l’utilisation de situations de la vie
courantes d’un guadeloupéen, avec des messages pragmatiques, simples, accessibles faisant
référence aux indicateurs cités précédemment.
Les actions de communication
-Des Campagnes publicité
Elles seraient diffusées sur les médias la presse, la T.V, la radio, le cinéma, l’affichage,
internet. Le choix du médium variera en fonction de la forme du message, de la cible…
-Les interventions régulières sur les médias et des communiqués
Ces moyens permettent de faire passer une information, un message soit à l’occasion d’un
évènement, soit pour véhiculer une information ponctuelle. Cela peut permettre de faire
connaître les actions des organismes touristiques. Financièrement cela ne coûte rien.
-Des émissions sur le thème du tourisme
Cela existe déjà la chaîne de T.V R.F.O diffuse une émission qui s’appelle « destination
Guadeloupe ». Elle présente l’histoire des communes et leurs attraits touristico culturels. Sur
une autre chaine L’A.1 Guadeloupe il y a des émissions réalisées au sein de parcs naturels,
botanique, cela valorise l’existant. On pourrait y ajouter une dimension touristique en
complément de la dimension culturelle. On pourrait aussi créer de nouveaux concepts
d’émissions inspirés des chaines T.V spécialisée telle que Voyage.
Durée de la campagne
33 En créole ce mot signifie en français ringard.
134
Le plan média de cette campagne débuterait avant la période touristique, c'est-à-dire de
Septembre à Décembre et de Mai à Juillet. On peut utiliser des campagnes de rappel au cours
de la haute-saison. Ces campagnes seront proposées en Guadeloupe. Mais elles seront visibles
sur les chaînes présentes sur la satéllite et sur « le net ».
Le coût de la communication
Il est fonction du médium qui sera utilisé, de l’identité du maitre d’œuvre selon que le travail
soit sous traité ou effectué par le maitre d’ouvrage.
L’évaluation des actions médias
Toute action menée doit faire l’objet d’une évaluation. La communication n’y fait pas
exception, sachant que les coûts d’investissements sont onéreux. Le dictionnaire du
marketing34(paris, 1998), nous propose des moyens d’évaluation qui sont les suivants :
Le pré-test c’est une enquête qui permet de savoir si le message est approprié, s’il plaît avant
le lancement de la campagne.
Le post test, lui permet d’évaluer après le passage de la publicité l’impact qu’elle a eu, cela
détermine des scores d’attribution, d’agrément, spécifiques.
Les études, les enquêtes de notoriété, d’image, de satisfaction…
1.3.2 La communication hors média Ce sont les autres moyens que l’on peut utiliser. L’avantage principal, c’est qu’ils sont moins
coûteux. Aussi on peut mener des actions spécifiques et percutantes.
-Des actions de sensibilisation dans les écoles
L’avenir du tourisme passe aussi par les enfants et les jeunes(les moins de 20 ans), dès les
petites classes maternelle et primaire, on doit éduquer les enfants à l’intérêt du tourisme, à
l’importance de l’accueil dans la destination. Dans les matières telles que la géographie, on
doit parler de patrimoines et de tourisme. Cela aussi prendre la forme d’ateliers pratique,
d’intervention de professionnels qui parleraient de leur profession, qui feraient prendre
conscience aux enfants les enjeux de notre tourisme pour notre économie.
-Favoriser les échanges culturels dans les collèges et les lycées
34 BADOT Olivier et al., Dictionnaire du marketing, Hatier, Paris, octobre 1998. P319-320
135
Nous avons la chance d’être dans le bassin caribéen, les îles voisines sont hispanophones et
anglophones. De plus, elles sont indépendantes et leur ressource principale est le plus souvent
le tourisme. Nous devons tirer profits de la proximité géographique pour :
Favoriser l’apprentissage de l’anglais et de l’espagnol chez nos jeunes
Pour les sensibiliser à l’intérêt de développer le tourisme dans notre destination.
-Les évènements
Nous avons pu le constater avec la route rhum qu’en dépit du fait que ce soit un évènement
marin, il comporte une dimension touristique forte. Il véhicule une image de la Guadeloupe à
travers le monde. Cela pourrait être le cas d’autres manifestations culturelles, sportive… On
voit de plus en plus d’offices de la Guadeloupe s’initier à cette forme de communication. Cela
fait partie de leurs compétences d’organismes de promotion. Ils permettent d’associer la
population locale au tourisme. Par exemple, les festivals « créole blues » à Marie-Galante et
au Moule, le festival de jazz de Pointe-à-Pitre, Le week-end de l’artisanat, le week-end de la
fleur tropicale à Trois-Rivières… sont des initiatives à valoriser et à multiplier.
-Information de l’activité touristique dans chaque commune
Dans nos entretiens, souvent on nous a dit qu’il n’existait pas de liens entre la population et
les organismes de promotion. On peut mettre en place une « news letter » ou un bulletin
adressé par mailing (action de marketing direct), que les offices auraient à leur charge pour
tenir la population informer des actions menées par les acteurs privés et publics de la
commune. Il peut être adressé tous les trois mois, ou tous les six mois pour réduire les coûts
d’impression. A l’heure où internet est le média de prédilection, on peut imaginer que ces
informations puissent être envoyées par mail. Cela valoriserait l’existant et d’autre part cela
incitera la population à s’impliquer. Dans un de nos entretiens Madame A.C parlait de
l’implication de la population locale comme étant indispensables et identifiait le tourisme
comme une action citoyenne. Nous pensons que les collectivités doivent faire passer ce
message dans leurs actions.
L’évaluation
On pourra utiliser les enquêtes par le biais de questionnaires de satisfaction pour les
événements par exemple et les entretiens pour obtenir des données qualitatives. Le principal
est d’évaluer les retombées de ces actions sur les publics visée.
136
1.3.3 Le site internet Bien évidamment, le site internet est un moyen média, mais nous développons ce point de
façon distinct car il nous semble que l’on peut en faire usage pour communiquer de façon
permanente avec la population locale et d’autres publics (les professionnels, les touristes…)
Cela fait partie des préconisations énoncées par Meri Sylvie, la création d’un site Internet
autre que celui du Comité du tourisme des îles de Guadeloupe apparaît comme fondamental à
l’heure des nouvelles technologies.
Parmi les moyens média, il nous semble que c’est internet qui joue un rôle au niveau de la
région, c’est surtout une ouverture sur le monde. Il existe déjà une large palette de portails qui
recensent les hébergements de toutes catégories, les activités de loisirs et autres activités, pour
les touristes. Mais il manque selon nous de la coordination dans toutes ces initiatives. Nous
pensons à la création d’un site d’actualité touristique, qui proposerait de l’information d’ordre
formelle (données statistiques de l’INSEE par exemple). Il existe déjà quelques exemples
développés dans la Caraïbe, dont pourrait s’inspirer un porteur de projet pour le réaliser.
Le site de l’organisation caribéenne du tourisme (C.T.O). «www.onecarribean.org»,
l’équivalent en termes de missions et d’actions de l’Organisation Mondiale du Tourisme
(O.M.T) dans la Caraïbe. Il y a aussi «www.hello caribbean.com » mais il n’est plus actif.
« www.do it carribean.com » aussi est plus orienté vers les activités de loisirs.
Les objectifs
Cognitifs : Informer des retombées économiques du tourisme dans l’île.
Informer sur l’actualité touristique dans sa globalité (portail des professionnels,
calendrier des fêtes culturels…)
Affectifs : Faire apprécier le concept du site.
Conatifs : Faire le grand public fréquenter ce site.
Les thèmes
Selon nous ce sites pourrait cibler le tout public à l’échelle internationale, à la fois il pourrait
cibler une clientèle locale, une clientèle touristique…Il y aurait trois espaces :
Un espace loisirs pour obtenir des informations relatives aux loisirs en Guadeloupe.
137
Un espace bibliothèque, dont le contenu serait les informations statistiques, les dossiers à
thème archivés en fonction de la date de parution. Il nous semble que l’information sur le
tourisme existe, mais elle reste difficilement accessible car trop diffuse. D’abord pour les
étudiants par exemple qui à la recherche d’informations pour préparer leur examens. A
fortiori une personne extérieure à la Guadeloupe. Des archives d’enquêtes (chiffres, recherche
sur des thèmes du tourisme …). Jusqu’2005, il n’y avait pas d’observatoire du tourisme en
Guadeloupe, cela posait un problème sérieux. Les enquêtes sont faites par l’Insee, mais ne
traitent pas de toutes les thématiques. D’autre part, il existe d’autres organismes qui font des
études sur le tourisme en Guadeloupe, et il n’est pas toujours évident de retrouver ces
informations.
Un espace actualité qui actualiserait quotidiennement les « news » sur le tourisme en
Guadeloupe et dans le monde. Ce serait une forme de journal internet. Elle serait fonction des
différentes formes de tourisme développées dans la destination (la croisière, tourisme de
séjour, tourisme sportif, de nature…)
Afin que tous sachent ce qui se passe. Récemment, suite au passage de l’ouragan DEAN qui a
causé de nombreux dégâts, la présidente du CTIG a intervenu sur les médias télé et radio, si
l’on souhaite avoir des informations complémentaires (chiffres d’évaluations de dégâts, liste
des sites endommagés…) il n’y a pas de moyens formels d’y parvenir.
On peut y intégrer des données culturelles, telles que le calendrier des fêtes culturelles de l’île,
par exemple les fêtes culturelles telles que le carnaval, la fête du Crabe, la fête du 15 Août…
Un forum
Il donnerait la possibilité aux visiteurs de laisser des commentaires. Il serait intéressant qu’à
la fois la population locale et les touristes laissent leur avis sur l’accueil chez les différents
prestataires (restaurants, hôtels, gîtes, activités touristiques etc.) Cela serait permettrait
d’évaluer le poids de ce site grâce aux statistiques de fréquentation.
L’évaluation
Comment mesurer l’efficacité d’une campagne publicitaire sur Internet35 ?
35 Source : www.journaldunet.fr
138
On peut procéder en mesurant le taux de clics36 et CPM (coût pour mille),le taux de
transformation est tout d emême le plus efficace.
Plus l’étendue d’une campagne (fonction du nombre de pages sur lesquelles la campagne est
présente, et de la visibilité de ces pages [grand portail vs site personnel spécialisé]) que
l’efficacité de la campagne.
D’où le recours au taux de clics qui, selon le Journal du Net, est le « pourcentage
d’internautes exposés à un contenu publicitaire qui ont cliqué sur celui-ci afin de se rendre sur
le site de l’annonceur ou de répondre à la sollicitation du message marketing ».
Le formulaire permet aussi de créer des adhésions cela nous permet aussi de mettre en place
des statistiques par rapport au nombre d’adhésion.
36 Clics : nombre de fois où il a été cliqué sur un bandeau ou tout autre objet publicitaire.
139
Chapitre 2 Optimisation de la gestion des gîtes ruraux : la qualité de l’accueil
AXE STRATEGIQUE 2 :
PROTOCOLE D’ACCUEIL POUR LES GÎTES DE GUADELOUPE
Objectifs :
Cognitif : Sensibiliser les gîtes sur l’intérêt d’adopter une qualité d’accueil uniforme. Cela
permet de fixer de positionnement d’une destination accueillante, comme stipulé dans la
stratégie marketing du C.T.I.G.
Affectif : Faire adhérer au protocole d’accueil mis en place par la centrale de réservation.
Conatif : Inciter les gîtes à utiliser le protocole d’accueil au titre d’un outil de travail.
Fiche action 2.1
Action : Définir une charte éthique, liste des gestes à avoir pour effectuer un accueil
correspondant aux attentes des touristes, définir des outils d’évaluation de l’accueil du gîte
(questionnaire, livre d’or), permettre au fournisseur d’hébergement touristique de fidéliser ses
clients.
Comme nous l’avons précisé en première partie, les gîtes représentent une activité essentielle
à l’avenir du tourisme en Guadeloupe. Il est nécessaire que le schéma de développement
touristique intègre une stratégie particulière les concernant. Le fait que leurs propriétaires ne
soient pas issues de formation touristique (80% environ37). Il est indispensable qu’ils soient
formés au même titre que des professionnels, car cette activité fait appel à de nombreux
37 Durant 3 mois, nous avons démarché sur la côte sous le vent une centaine de gîtes et sur la soixantaine rencontrée, nous avons constaté que dans cette région que les loueurs de gîtes ruraux étant issus du secteur privé étaient le plus souvent des professionnels et ceux issus du public louais en activité complémentaire.
140
critères de compétences. D’après les rencontres que nous avons faites, les besoins des gîtes
tournent autour de trois points :
-la gestion commerciale, se faire connaître par la promotion, assurer des réservations,
rentabiliser par un bon taux de remplissage, assurer une comptabilité claire, fixer des prix qui
soit attractifs…
-la réhabilitation des locaux, cette activité est soumise à de nombreuses contraintes qui ne
permettent pas toujours aux loueurs de gîtes ruraux d’avoir une marge profitable. Ainsi, il est
difficile d’envisager d’agrandir, d’entretenir l’hébergement.
-La qualité du service et l’offre de prestations annexes. Le service et l’offre de prestations
sont fonction de la vision de chacun. Il est vrai qu’il y a une base commune il accueille le
client avec un pot de bienvenue, les draps et torchons sont fournis, la cuisine est
équipée…Cependant, il nous semble que certains facteurs altère la qualité de l’accueil à
savoir que certains loueurs de gîtes ruraux n’habitent pas sur place. A notre sens c’est une
situation problématique. En cas de problème le touriste es livré à lui-même, il y a là un risque
que le client reparte insatisfait et gardant une vision négative de son séjour.
Le ministère du tourisme à défini sous la forme de 48 engagements la marche à suivre assurer
un accueil de qualité dans les meublés. Il concerne la promotion, réservation en amont,
l’acheminent vers le lieu, la signalétique sur le lieu, l’extérieur de l’établissement, accueil-
suivi du séjour -départ du client, lieux privatifs, les sanitaires, les animations, prise en charge
des enfants. C’est un outil de travail indispensable pour loueurs de gîtes ruraux. Il est
exhaustif et leur permet ainsi de fournir une qualité d’accueil sur tous les plans et à tout
moment du séjour. Toutefois, il nous paraît être un outil technique, difficile à utilisé par des
individus qui rencontrent des difficultés à gérer leur gîte. D’après les échanges que nous
avons eu loueurs de gîte ruraux, il nous semble indispensable d’accompagner les non
professionnels afin qu’ils tendent à améliorer la gestion commerciale du gîte et par la suite un
classement de leur hébergements. Nous avons pu exploiter deux documents qui traitent de ce
thème. Le premier est le projet de formation-développement d’Elodie VEREPLA, pour le
compte de l’entreprise Bati Déco Paysages qui propose un projet38 qui se décline en trois
axes :
-La création d’une centrale de réservation en ligne répondant au nom de Bienvenue Sur la
Côte, ayant pour but d’optimiser la gestion commerciale des gîtes de la Guadeloupe par
38 VEREPLA Elodie, « projet formation-développement tourisme et paysage », 2006, p1 - 2.
141
l’utilisation d’un logiciel performant et conçu pour les activités touristiques, en structurant
un réseau.
-La création d’un label authentique qui donnerait une lisibilité aux gîtes ruraux de la
Guadeloupe et qui engagerait leur professionnalisme
-Un projet de formation adaptée aux besoins des gîtes relatifs à leur évolution vers un
classement 2 étoiles.
L’autre document est le plan de formation proposé par Carole DEJEAN, dans son mémoire en
ressources humaines, dans lequel elle :
-Dresse un référentiel métier et un référentiel de compétences
-Met en place un dispositif de formation proposé pour combler les écarts entre les
compétences effectives des loueurs et celles requises par le métier
-Propose le recours à un formateur en tourisme rural.
Nos préconisations consistent à proposer un protocole d’accueil. Avant d’y arriver
primordiale de définir les activités du loueur de gîte en dressant un profil de l’emploi et des
compétences auxquels il doit répondre. Nous présenterons le référentiel de compétences sur
lequel les loueurs de gîtes pourront s’appuyer. D’autre part, avant d’accueillir il doit pouvoir
de vendre, faire la promotion de son produit et enfin, il doit pouvoir procéder à l’accueil du
client, qui à notre sens doit se préparer. Nous présenterons la centrale de réservation qui à
notre sens est un outil atypique et prometteur en ce qui concerne la gestion commerciale des
gîtes ; nous ne nous étendrons pas sur tous les aspects. Cette entreprise est la seule à
l’exploiter en Guadeloupe. Enfin nous proposerons un protocole d’accueil qui inspiré du plan
qualité tourisme pour les meublés permettra d’accompagner les gîtes dans le processus
d’accueil.
2.1 Les compétences du loueur de gîtes ruraux
Dans cette étude l’auteur confronte l’opinion des loueurs de gîtes et celle les concepts existant
autour de la notion de compétences. Les loueurs s’accordent sur le fait que la compétence est
liée à l’expérience du métier. Elle s’équerrerait par la motivation et les années d’exercice. En
théorie la compétence relève de trois critères :
Le savoir : ce sont les connaissances générales et techniques
Le savoir faire : il est lié à une application
142
Le savoir être : il correspond à une qualité ou un comportement relevant d’un état d’esprit…
Elle nous propose deux définitions d’auteurs39 qui complète ce que nous venons d’énoncer
précédemment, en incluant le fait d’agir («disposition à agir » et « le savoir agir reconnu ».
cela suppose que la compétence implique un savoir agir, une volonté à agir, un pouvoir agir.
On peut rajouter un savoir devenir pour continuer à maintenir son niveau de capacité.
2.1.1 Le référentiel emploi40 Il sert à mieux connaître le métier et permet aussi de le reconnaître comme tel.
La définition d'un métier comme une succession de tâches délimitées par catégories n'est plus
d'actualité. Un métier consiste plus en un ensemble de tâches pensées et exercées en simultané
en tenant compte de leurs relations et leurs éventuelles interférences...
La prise en compte des compétences mises en œuvre individuellement et celles qui sont
collectives est essentielle. Ce sont, en effet, ces dernières qui vont faire la différence entre le
jeune créateur de gîte et le loueur de gîte rural professionnel et ce sont bien elles qui vont
aussi lui permettre de réagir rapidement face aux besoins de ses vacanciers.
Dans le tourisme rural, on exerce en fait plusieurs activités complémentaires. Une partie du
travail s’appuie plus sur des compétences techniques comme la gestion et la comptabilité ainsi
que la commercialisation des gîtes et l'autre sur des compétences plus transversales telles que
la relation clientèle, l'animation…
La difficulté réside donc dans le fait d’exercer ces tâches conjointement tout en modérant sa
passion pour son métier. Il faut donc :
o Mettre en relation les tâches entre elles pour pouvoir s’organiser et ainsi gagner en
efficacité. Ce sont les compétences transversales qui le permettront.
o Ne pas laisser la tâche "accueil" occulter les autres. C’est hélas le piège de ce
métier souvent exercé avec passion…
o Savoir agir : être capable de gérer des situations différentes et de faire face à des
évènements imprévus.
39 LE BOTERF Guy docteur d’État en lettres et sciences humaines, docteur en sociologie, est directeur du cabinet le Boterf Conseil. Et MINIVIELLE Yvon. 40 DEJEAN Carole, « Professionnalisation des gîtes ruraux », mémoire Master 2 Ressources Humaines, Université de Fouillole, Guadeloupe, 2007, Partie 3, chapitre 1.
143
Quelques aptitudes personnelles telles que le dynamisme et la facilité à établir des contacts
seront alors indispensables au loueur. Un loueur de Gîte Rural n'est pas seulement un loueur
d'hébergement touristique. Il doit prendre en compte les attentes et les besoins de ses clients
pour parvenir à rentabiliser sa structure tout en garantissant un contact et un accueil
irréprochable à sa clientèle. Ceci explique que ce soit souvent des personnes aimant beaucoup
le contact et ayant un sens de l'accueil qui pour eux se pratique du début à la fin du séjour
Ceci explique aussi qu'ils se sentent un peu perdus dans les tâches administratives et qu'ils les
négligent un peu …
Autres dénominations
Gérant ou Exploitant d’entreprise touristique rurale, Propriétaire de gîte Rural, Loueur de gîte
Rural, Responsable d’hébergement rural, Gestionnaire de Gîte Rural, Gîteur.
Missions
Le Loueur de Gîte Rural assure principalement l’accueil du touriste en « milieu rural »,
l’organisation d’animations autour du patrimoine local ainsi que la gestion économique et
administrative d’une petite unité de location de gîtes.
Activités
Le loueur de Gîte rural est avant tout un professionnel polyvalent. Ayant un grand sens de
l'accueil, ne négligeant pas les tâches administratives et ne rechignant pas aux tâches
manuelles.
Compétences et qualité :
À la tête d'un établissement ouvert en permanence, il fait preuve d'une grande disponibilité
notamment envers ses hôtes, d’une adaptabilité à toutes les tâches incombant à la structure et
d'une capacité de travail très importante. Chef d'entreprise à part entière, le loueur de gîte
rural est autonome, allie le sens de l'organisation à celui des responsabilités.
Un peu psychologue, certainement rassurant, surtout bon négociateur, il gère aussi les petits
soucis quotidiens et doit savoir accepter de converser parfois pendant plusieurs heures avec
ses clients au détriment de son travail administratif ou d'entretien. Il est aux petits soins avec
sa clientèle. Il doit donc aimer le contact (parfois permanent) avec la clientèle surtout s'il
exerce aussi l'activité de chambre ou de table d'hôte… Il doit aussi aimer et bien connaître les
richesses de son Ile. Il doit prendre en compte les attentes de ses clients et les informer.
144
Condition d’exercice :
Propriétaire de sa structure, le loueur de Gîte rural exerce le plus souvent son activité en
couple. Le travail est saisonnier et s'exerce sur le temps des loisirs (vacances scolaires par
exemple). Les horaires de travail sont décalés. Il est responsable de la qualité de ses
prestations en termes d’aménagement, d’organisation d’animation et encadrement de ses
hôtes. Il doit composer avec sa clientèle : en effet, de nombreux touristes viennent sous nos
cieux avec des idées préconçues de la Guadeloupe et font que l'accueil oscille encore entre
"Doudouïsme" (qui entraîne une insatisfaction du loueur) et Indifférence (qui se traduit par le
désappointement du touriste). Le travail du loueur de gîte rural est plutôt délicat, car il doit
savoir informer de la réalité locale tout en préservant l'imaginaire de son client ...
Il doit aussi composer avec de nombreux concurrents dont les gîtes « mawon41 » qui lui font
un grand tort. Son travail est de plus soumis à un contexte social plutôt difficile et il a fort à
faire pour rassurer sa clientèle et expliquer les évènements économiques.
Rôle économique :
Le loueur de Gîte Rural est parfaitement intégré dans son environnement local et est un
vecteur de cohésion sociale au sein de sa commune : il participe donc à la valorisation du
quartier, à la préservation du patrimoine et au maintien de la tradition.
Le réseau de relations qu’il développe avec ses clients gagnerait à être plus structuré en vue
d’une exploitation éventuelle par la Région Guadeloupe, notamment en ce qui concerne
l’orientation à donner au développement du tourisme.
Le loueur de Gîte rural est aussi un peu un « formateur » : en effet, il forme le touriste à la
réalité guadeloupéenne, ce qui conditionnera le futur retour de son client ainsi qu’une
intégration réussie.
Perspectives d’évolution :
Le loueur de Gîte rural peut devenir un consultant précieux pour les Offices de Tourisme et
syndicats d’initiatives de sa commune en participant à l’élaboration des manifestations
culturelles. De par ses rapports privilégiés avec le touriste, il est à même d’en connaître les
aspirations. Il peut aussi être un acteur incontournable de la découverte du patrimoine de sa
commune. L’évolution de l’activité du loueur de gîte rural peut concerner la prestation de
41 En français, les gîtes marrons signifient des gîtes non déclarés.
145
restauration dans le cadre de la table d’hôte, l’organisation d’activités plus spécifiques (lecture
et commentaire de livres en créole…). La location de Gîte rural relève plus d’une situation
professionnelle au sens où le loueur exerce au sein d’une structure dont l’exploitation
nécessite la maîtrise de plusieurs activités, il est aussi en relation avec des personnes qu’il fait
vivre indirectement – le quartier, les voisins, les prestataires de services. C’est aussi une
situation en devenir car son évolution concernera de nouvelles conditions d’exercice
déterminées par les demandes de la clientèle auxquelles il va falloir s’adapter en tenant
compte de la notion d’espace rural guadeloupéen. Les questions d’actualité telles que celles
du développement durable vont aussi conditionner l’évolution économique de sa structure. Le
parcours professionnel du loueur sera aussi enrichi par une implication plus active dans la vie
économique et culturelle de sa commune.
Schéma 2: L’environnement de travail du loueur de gîte rural
Source : Mémoire de DEJEANCarole, 2007
« Ce référentiel emploi est un support de travail qui pourra être modifié au fil des évolutions
des pratiques des loueurs et du marché touristique rural. »
C’est une base qui permet de délimiter le cadre de travail du loueur de gîte rural, il nous
semble qu’il était important de faire ce travail car le cadre réglementaire étant laxiste, cela
laisse la porte ouverte aux abus. Ce référentiel sert de bases pour définir des critères
146
d’évaluation de la profession, ainsi de mettre le doigt sur les besoins effectifs et futurs des
loueurs de gîtes.
2.2 La centrale de réservation
Elle est exclusivement réservée à la promotion de produits touristiques proposés par les
acteurs du territoire. Elle présente en ligne l’offre des gîtes. Elle fait le lien entre ‘offre et la
demande. C’est un outil intéressant dans la mesure où il permet d’éclaircir la recherche du
visiteur qui souhaite séjourner en Guadeloupe, l’offre de gîtes est diffuse et le manque de
chiffres défavorise les chances du loueur de gîtes d’être choisi par le touriste. Par ailleurs, la
promotion est inégale entre grande terre et basse terre, la première jouissant d’une réputation
de côte balnéaire, la seconde ne disposant que de très peu de plage bleue turquoise n’est pas
suffisamment valorisée par les T.O. Les loueurs de gîtes nous racontent qu’ils ont eu
l’occasion de recevoir pour une nuit des clients qui faisaient de la plongée ou encore visitaient
la Soufrière. Ces derniers étaient souvent étonnés de découvrir les multiples richesses de la
région basse-terrienne et déçus de n’avoir pas été au courant plus tôt. Donc le vrai problème
est la représentativité des gîtes par rapport à l’ensemble des hébergements que l’on retrouve
dans la destination. Le manque de visibilité, a donc incité Bati Déco Paysage à monter cette
centrale.
2.2.1 Le réseau Les loueurs de gîtes ont l’obligation d’être sociétaires de Bienvenue sur la côte pour faire
usage de la centrale. Constitués en réseau, cela renforce la solidarité, ils peuvent ainsi
s’exprimer et discuter des difficultés qu’ils rencontrent. Par l’échange, y apporter des
solutions. A termes, la centrale produira des forfaits et ainsi elle pourra proposer aux touristes
des packages sur l’ensemble de l’archipel ainsi le touriste pourra dormir en Grande-Terre en
Basse-Terre et dans les îles voisines, pour une me durée de séjour, cela à des prix compétitifs.
Le réseau a été constitué après avoir démarché des gîtes de la côte caraïbe. Actuellement il
dispose d’une cinquantaine de sociétaire. C’est la base de l’action de l’accueil, car sans ce
réseau on ne pourrait pas apporter des solutions aux attentes des loueurs de gîtes .
147
2.2.2 Le logiciel Activrésa Présentation
ICOR42, filiale du groupe Jet Multimédia, lance Activrésa, une solution logicielle de nouvelle
génération. Activrésa permet à chaque structure touristique de créer sa propre centrale de
réservation sur mesure. Ce progiciel, totalement paramétrable, prend en compte les
spécificités de chaque contexte d'utilisation. Il apporte, entre autre, une ergonomie très
intuitive et une grande flexibilité. La présentation de cette solution logicielle a déjà reçu un
accueil très favorable de la part des clients potentiels
-Les points forts
Une interface plus performante pour ses opérateurs :
o Des filtres puissants qui permettent de remonter une information exacte.
o Des courriers paramétrables par la centrale au niveau de la forme et du contenu.
o Un suivi général des dossiers pour avoir une vision complète de votre activité.
o Des contre-propositions paramétrables.
Suivre au plus près ses besoins :
o Impression des descriptifs "fournisseurs" beaucoup plus légère et visuelle.
o Fiches de saisie évolutives.
o Module de tarification souple et puissant.
o Module "distributeurs-revendeurs" totalement paramétrable.
Une interface performante pour nos hébergeurs-prestataires :
o Plus simple (intuitive).
o Plus personnalisable et modulable.
o Plus complète.
Passerelle en temps réel avec les logiciels des fournisseurs
42 Source site d’Icor : http://www.icor.fr/activresa.html.
148
Des évolutions importantes sur la vente en ligne :
o Gestion de panier (caddie).
o Personnalisation et mise en forme du site grand public.
o Vente de prestations à la carte.
o Paiement en ligne en temps réel.
Les fournisseurs (les loueurs de gîtes) peuvent recevoir des paiements en ligne, gérer la
distribution de leur produit, et effectuer des statistiques sur l’année du taux de remplissage.
C’est un outil qui apportera une solution radicale à la commercialisation des gîtes. Il est de
leur ressors de s’adapter à cette évolution. Le commerce suppose d se fixer des objectifs de
rentabilité, et d’y mettre en œuvre les moyens les réaliser.
2.3 L’accompagnement
Nous sommes conscient que ce processus de professionnalisation, ne se mettra pas en place
du jour au l’an demain. Il est indispensable d’accompagner les loueurs de gîtes pour les
sensibiliser à intégrer une démarche commerciale pour offrir un produit de qualité et aussi
pour être visible. C’est ce que souhaite mettre en place bati-déco-paysages, de la formation
développement pour aider les loueurs de gîtes à répondre aux attentes du marché.
La formation semble être la solution. Nous n’allons pas développer ce thème, mais nous
sommes conscients qu’il fait parti du processus. Elodie Verepla, ainsi que Carole Dejean se
sont intéressées à la question et proposent chacune des éléments débouchant sur un plan de
formation.
2.4 Le protocole d’accueil
Les locaux se lancent dans cette activité « pour le plaisir »pour plusieurs raisons : le départ
des enfants libérant un appartement de la maison, l’héritage familial…l’activité n’étant pas
soumise au contrôle, notre crainte est qu’ils privilégient l’intérêt du gain (subventions,
allègement d’impôts) avant celui du visiteur. Une autre problématique nous ait apparue sur le
terrain, les propriétaires sont indépendants et de plus en plus aspirent à travailler seuls.
L’essor des gîtes ces dernières années a permis à des petits malins de se faire passer pour des
149
webmasters, ou des représentants d’agences de voyage, qui en échange de sommes
faramineuses, développeraient un site internet pour le propriétaire de gîte. Ces derniers n’ont à
l’heure actuelle aucune nouvelle de leur site. En imaginant que chacun procède à sa façon, ce
sera l’anarchie. Notre destination commence à peine à redresser son image, donc il est
indispensable que toutes les personnes qui touchent de près ou de loin au tourisme suivent
une même direction. En étant organisé et solidaire, l’avenir du tourisme est assuré.
Ce protocole s’adresse à tout entrepreneur qui souhaite se lancer dans la location de meublés,
de suivre un fil conducteur s’harmonisant autour de gestes simples (ne nécessitant pas de
formation particulière) et les attentes du touriste. L’intérêt de proposer ce protocole
permettrait dans un premier temps de proposer aux adhérents de la centrale de l’utiliser. Ce
serait un échantillon expérimental. Puis en imaginant que cela fonctionne bien, on le
proposerait à l’ensemble des gîtes de l’île, Nous pensons qu’il pourrait être décliné pour
s’appliquer à d’autres activités commerçantes (restauration, activités de loisirs, vente de
produits artisanaux, vente d’épices…) Ainsi la Guadeloupe se démarquerait des autres
destinations. Comme le précise Monsieur Olivier MICHEL, responsable du Pôle « Bonjour »
au C.T.I.G, « ce sont les petits plus qui font la différence entre les destinations ».
2.4.1 La charte de qualité de l’accueil Nous proposons dans le protocole une charte de l’accueil qui donne une définition claire de ce
que l’on entend par ce mot. Il est développé en moins de 10 points. Les loueurs de gîtes
doivent être polyvalents. On cherche à les aidé, donc nous avons souhaité resté simples en
allant à l’essentiel.
1_ le Sourire
C’est par le sourire que s’établit le premier contact entre le touriste et son hôte. Au delà du
sourire, il est nécessaire et indispensable de créer un climat agréable et convivial tout au long
de son séjour.
2_L’entretien des espaces
L’environnement de l’hébergement joue un rôle prépondérant dans la réussite du séjour. De
plus pour des raisons d’hygiène et de sécurité, nous devons tenir compte de deux aspects :
La décoration intérieure et l’entretien du jardin.
o La décoration intérieure
150
Une ambiance colorée, chaude, des objets, des images favorisent l’exotisme que recherche le
touriste. Créer cette atmosphère exotique, c’est d’une certaine manière le mettre à l’aise et
l’inciter à revenir. Il es nécessaire de privilégier les pièces spacieuses. L’aménagement de
l’hébergement constitue un des critères d’accueil.
o L’entretien du jardin
Le jardin créole fait partie de notre patrimoine matériel, un jardin entretenu est une incitation
à la découverte du patrimoine local.
3_Apporter votre touche personnelle
Chaque gîte est unique en son genre. Faire preuve de créativité, anticiper sur les besoins du
touriste et apporter une touche personnelle au service. Par exemple, en proposant des fruits
locaux de saison, si vous avez un jardin, une balade éducative sur le nom des végétaux qui le
composent. inviter les clients à dîner autour d’un repas local que vous aurez préparé au cours
du séjour…
4_ Information sur les attraits culturels et environnementaux de l’île
Le loueur de gîte est attentif à l’actualité globale de la Guadeloupe. Il doit pouvoir renseigner
le touriste au minimum sur les attraits à caractères culturels et environnementaux de l’île.
Aussi, il doit pouvoir conseiller le visiteur sur les lieux sécurisés à visiter, ainsi que sur les
attitudes et comportements à adopter envers la population locale, ceci dans l’optique de
prévenir sa sécurité.
5_ Evaluer la qualité du séjour
Evaluer la satisfaction de l’accueil de chaque touriste reçu est indispensable. Pouvoir évaluer
ses forces mais aussi ses faiblesses permet de faire évoluer et d’améliorer le service. On peut
utiliser un livre d’or pour récolter les avis.
6_ La signalétique
L’accessibilité au gîte passe par une signalisation claire et visible. C’est peut être la première
fois que le visiteur séjourne dans la commune. Il serait intéressant de lui procurer des
indications précises. Par exemple en lui envoyant un itinéraire, en installant un panneau ou
un signe distinctif qui permettra au client de repérer plus facilement l’hébergement.
151
2.4.2 Un accueil authentique En regardant au sein chaque culture, l’accueil a une histoire, une évolution. Dans les îles du
pacifique par exemple, la tradition veut que l’on offre au visiteur un collier de fleurs, dans les
sociétés. En Guadeloupe, aussi nous avons nos habitudes mais elles tendent à se perdre.
Il serait intéressant que les propriétaires proposent une corbeille de fruits de saison,
accompagnée d’un bouquet de fleur du jardin. Par exemple une composition florale. Cela ne
couterait pas cher à la réalisation. On peut y rajouter une fiche descriptive d’un fruit ou d’une
plante. Cela peut être une anecdote, une présentation simple, une idée recette. Ce serait une
forme de reconnaissance envers le touriste. Il pourra le conserver tout au long de son séjour,
en guise de décoration (fonction décorative) tout en apprenant sur notre culture (fonction
pédagogique). Ainsi le touriste gardera le souvenir de son arrivée durant le séjour, et à son
retour dans son pays.
2.4.3 L’évaluation de l’accueil Dans le processus d’accueil, il est indispensable d’y intégrer la notion d’évaluation. Nous
avons relevé l’opinion de Marc Leblanc43 qui propose d’établir un instrument de mesure de
l’accueil touristique.
Cette technique d’évaluation n’étant qu’à ces débuts, nous proposons des moyens simples,
sachant qu’ils pourront être complétés de moyens plus techniques et s’adaptant aux différents
besoins de chacun.
Cela consiste à connaître l’opinion de la personne que l’on a reçue. L’évaluation de l’accueil
se fera dans ce cas par l’évaluation de la satisfaction du client.
L’objectif étant d’améliorer le service. Nous proposons deux outils dévaluation :
-Le livre d’or, c’est un moyen de conserver les commentaires des touristes. C’est aussi une
forme de transparence envers les nouveaux pensionnaires, qui pourront le lire à tout moment.
-Le questionnaire on sélectionne déjà les points sur lesquels on souhaite évaluer le séjour.
L’analyse est plus rapide. Si on utilise l’informatique Excel ou Spins.
43 Doctorat en économie du loisir et tourisme, Professeur titulaire, École de kinésiologie et de récréologie, Université de Moncton, Moncton, Nouveau-Brunswick-Canada. Les thématiques traitées: Accueil touristique, Développement touristique, Service à la clientèle touristique, Marketing des organismes récréo-touristique (communication et commandites), Festivals et les événements.
152
La centrale de réservation proposera les questionnaires aux propriétaires de meublés et les
analysera pour leur compte. Ces deux outils se complètent car l’un évalue les avis quantitatif
et l’autre la qualité.
Ils pourront se servir des informations pour faire de la fidélisation, les e-mailings lors des
promotions, des « e-cartes » lors des anniversaires…
153
Conclusion partielle
La communication grand public et l’accompagnement des loueurs de gîtes sont les deux
facteurs qui nous paraissent essentiels pour favoriser l’implication de la population locale
dans le tourisme. La finalité étant de satisfaire la demande touristique.
Quelques soient les moyens de communication utilisés, le plus important est le contenu du
message. D’où le fait de choisir les indicateurs le plus représentatif possible, confirmant ainsi
l’opportunité qui nous avons de pouvoir développer tourisme en Guadeloupe et d’en montrer
les retombées pour la population par les impacts économique, social et environnemental.
La professionnalisation des loueurs de gîtes nous semble indispensable pour améliorer
l’image de la Guadeloupe. Etant donné l’ampleur que prend cette activité en Guadeloupe ainsi
que les nouvelles attentes des touristes, c’est un passage obligé.
C’est un métier difficile qui fait appel à de nombreuses compétences, que chacun doit
connaître afin d’appréhender les attentes de la demande touristique. Les nouvelles
technologies sont des outils que les loueurs utilisent mais ces derniers sont rares et ceux qui
les utilisent, ne les exploitent pas suffisamment. D’où l’intérêt de les accompagner, pour leur
permettre de s’épanouir et de devenir d’excellents hôtes et de parfaits collaborateurs des
offices de tourisme et syndicats d’initiative.
154
CONCLUSION GÉNÉRALE Le tourisme en Guadeloupe soufre d’une mauvaise image, toute fois les institutions en charge
du tourisme ont pris le problème à bras le corps et depuis 2002, on constate que de multiples
efforts ont été faits et le positionnement de la Guadeloupe nous semble attractif.
Les assises du tourisme, la création de l’observatoire du tourisme, les actions de
communications menées par le CTIG…confirme la volonté politique de faire de ce secteur un
des pôles de compétitivité de l’économie.
En effet, la politique touristique se précise. Les objectifs sont clairs et les actions engagées. Dans le projet de résolution fixant une stratégie relative a un développement équilibré et
durable du tourisme en Guadeloupe, l’amélioration du secteur passe par :
Restaurer la confiance auprès de la population, des représentants politiques, des prescripteurs
et des investisseurs
Mettre en œuvre un modèle de développement durable et responsable en dynamisant l’offre
(réhabilitation du parc hôtelier), par la qualification de l’offre, l’amélioration des produits
touristiques et de l’accès à cette offre, valoriser l’environnement et le cadre de vie, la
formation des hommes…
Gérer la marque « Guadeloupe », assurer la communication sur les marchés principaux,
optimiser la commercialisation de l’offre touristique et gérer les crises.
Nous n’avons souhaité traité que l’aspect sensibilisation de la population locale, car il nous
semble que jusque là, les actions de communication ont été menées principalement è des
investisseurs et des touristes français et des étrangers et quelles n’ont pas eu l’impact
escompté auprès de la population. En effet la campagne « tourism fos a péi la » n’a pas été
retenue par les guadeloupéens. Dans la mesure où la Guadeloupe développe le durable, nous
nous sommes interrogés sur les actions menées auprès des loueurs de gîtes ruraux (non
professionnels) qui sont aussi des guadeloupéens envers lesquels il y a très peu d’actions
menées.
Dans notre étude exploratoire, nous avons interrogé des individus représentatifs de l’ensemble
de la population afin de fixer des bases fiables. Nous souhaitions évaluer la sensibilisation des
professionnels des intentionnels et des personnes qui vivent indirectement du tourisme car ce
sont aussi des guadeloupéens. Puis nous avons sondé la population locale sans contact direct
155
avec le tourisme et ainsi nous avons pu confronter les résultats. La population est sensibilisée
au tourisme. Nous avons pu mettre en exergue les anomalies suivantes :
La perception mitigée du touriste comme un « envahisseur » et celle de celui qui vient à al
découverte de notre rencontre et de notre patrimoine.
Le fait que les la formation, la protection de l’environnement, les grèves soient les principaux
freins de notre développement touristique
Le manque de communication entre les organismes de promotion touristique à l’échelle de la
commune,
Le faible impact de la communication touristique
Le manque de visibilité et de transparence quant aux retombées du tourisme sur l’économie…
Nous avons aussi pu constater que les individus le plus souvent sensibilisés, étaient issus de
catégories socioprofessionnelles supérieures à savoir les cadres les professions intermédiaires
et libérales. De plus, les personnes âgées entre 40 et 50ans sont plus attentives au tourisme
que d’autres tranches d’âges. Cela apporte des précisions sur les individus à sensibiliser dans
les prochaines communications.
En préconisation nous avons proposé des éléments à l’état brut qui pourront être utilisée par
un porteur de projet, au même titre que les institutions en charge du tourisme pour mener une
vraie stratégie de communication envers la population. A notre avis tant qu’une vraie stratégie
ne sera pas mise en œuvre, il y aura toujours des difficultés dans le tourisme. Le
développement s’est toujours fait sans qu’elle y soit intégrée et cela créer du ressentiment
envers le touriste. Mais la tendance change car les guadeloupéens voyagent de plus en plus,
ils voient ailleurs ce qui rapporte notamment dans les iles voisines. Cependant le tourisme a
besoin de l’adhésion de tous, l’implication devrait se concrétiser par des actes citoyens, par
exemple l’embellissement de quartiers, des villes, l’apprentissage de sa propre culture pour
mieux renseigner le visiteur…
Les gîtes sont de plus en plus nombreux, et malheureusement il n’y a quasiment pas
d’accompagnement et contrôles pour officialiser l’offre et permettre aux loueurs de gîtes de
faire partie intégrante du tourisme ne Guadeloupe. Les outils mis à leur disposition nous
semble beaucoup trop technique pour des autodidactes du tourisme. La question est de savoir
si l’on doit professionnaliser cette activité ? Ce n’est de notre ressors d’y répondre et cela ne
concerne pas note problématique.
156
Toutefois, nous pensons que dans le fait d’impliquer la population, on devra aussi insister sur
la valorisation des métiers du tourisme et des moyens de réduction du chômage en
Guadeloupe. Nous avons parlé d l’exemple de Verte Vallée qui mène des projets touristiques
depuis sa création et qui permet de créer une dynamique économique forte dans la commune
de Vieux Habitants. La formation est l’un des enjeux du développement économique, mais à
l’avenir, les étudiants qui partent faire des études reviennent surqualifiés et ne trouve pas
d’emploi. Anticiper sur cette situation et déjà inculquer l’intérêt du tourisme pourraient
permettre de multiplier les embauches, les créations d’entreprises de ce secteur, faisant
l’usage des nouvelles technologies des tour-opérateurs en ligne
158
Bibliographie
o Ouvrages
Breton Jean-Marie et al., « l’écotourisme un nouveau défi pour la caraïbe? », édition
karthala-crejeta, série iles et pays d’outre-mer, 1998.
Laforgue André et Raffy Rémy, « droit économique du tourisme » collection lt sup, éditions
Jaques Lanore, 2006.
MICHAUD Jean et PICAUD Michel « tourisme et société en Asie Centrale », revue
anthropologie et société, Département d’anthropologie de l’université de LAVAL, 2001,
n°22.
GREFFE Xavier «Territoires en France : les enjeux économiques de la décentralisation »,
Paris, Economica, 1984.
LEBLANC Mark, « l'établissement d'un instrument de mesure de l’accueil touristique »,
2001.
LARROQUE-CHOUNET Liliane, « Les guadeloupéens et Le développement du tourisme »,
Cenadom collection zoom sur l’outremer n°1, 1989.
o Dictionnaire
BADOT Olivier et al., Dictionnaire du marketing, Hatier, Paris, octobre 1998.
o Mémoires
MERI Sylvie, Etude exploratoire sur la qualité de l’accueil en Guadeloupe, mémoire, Master
2 management et ingénierie des industries touristiques Toulouse : université de Toulouse 2-
département Cetia, 2006.
159
Mlle FUMAR, « Vers un développement territorialisé de la commune des Avirons à La
Réunion », Mémoire de Maîtrise Ingénierie et Commercialisation des produits hôteliers et
touristiques, Toulouse : Université de Toulouse 2- département du Cétia, 2002-2003.
MARTIAL Lyvia, « Marché de l’écotourisme et les perspectives de développement local pour la Guadeloupe », Mémoire, maîtrise Ingénierie et commercialisation de produits hôteliers et touristiques, Toulouse : Toulouse 2,- Département Cetia, 2005.
DEJEAN Carole, « Professionnalisation des gîtes ruraux », mémoire Master 2Ressources
Humaines, Université de Fouillole, Guadeloupe, 2007
o Rapports
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caraïbes en 2002.
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touristes en France», Direction du Tourisme, Mai 2007.
Mme FELZINES Cécile, « Le tourisme, perspective d’avenir pour l’Outre-mer Français »,
CONSEIL ECONOMIQUE ET SOCIAL, République française, 2007.
Direction du tourisme, des transports et du désenclavement numérique du
Conseil Régional et conseil Général, « Projet de résolution fixant une stratégie relative à un
développement équilibre et durable du tourisme, en Guadeloupe », Guadeloupe, 2007 .
Direction du tourisme, des transports et du désenclavement numérique du Conseil Régional,
Direction du tourisme, des transports et du désenclavement numérique, «Rapport de
présentation des assises régionales du tourisme », 2006.
Comité du Tourisme des Îles de Guadeloupe, « Proposition de plan marketing, d’actions et de budget 2007 », Guadeloupe, 2007. VEREPLA Elodie, « projet formation-développement tourisme et paysage »,Guadeloupe 2006.
160
o Revues
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« Transport aérien 2004, retour à la croissance », Antiane écon° 64 , Novembre 2005.
« Spécial tourisme », Antiane eco n° 46, Octobre 2000.
« Démographie », N° 66 - Guadeloupe - Septembre 2006.
« Ralentissement de l'activité touristique depuis trois ans », N° 61 - Guadeloupe - Septembre
2004
INSEE et Région « Guadeloupe« Le tourisme en Guadeloupe :Impact du tourisme sur
l’activité et l’emploi », N° 9 - Mars 2007
o Articles
SCEMAMA Corinne, « Antilles : qui osera secouer le cocotier ? », l'express du 21/11/2002.
o Documents électroniques
INSEE, Panorama de l’espace caraïbe 2004 : tourisme , [ref. 10/08/2007], disponible sur
« http://www.insee.fr/fr/insee_regions/guadeloupe/publi/pano_tourisme.htm »
o Sources
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Légifrance : www.legifrance.gouv.fr
Gîte de France www.gites-de-france.fr
Conseil Régional Guadeloupe : www.cr-guadeloupe.fr
jet multi media : www.jetmultimedia.fr
Journal du net : Source : www.journaldunet.fr
161
Table des annexes Annexe 1 Les retranscriptions 162 Annexe 2 Les grilles d’analyses des entretiens 212 Annexe 3 La charte d’engagement (assisses du tourisme 2006) 222 Annexe 4 Tableau récapitulatif du plan budgétaire du CTIG pour 2007 224 Annexe 5 Compte rendu de la réunion d’information Centrale de réservation « Bienvenue sur
la côte » 227
Annexe 6 Référentiels des compétences des propriétaires de gîtes ruraux 232
162
Annexe 1
Les Retranscriptions d’entretiens
La population locale
La population en contact indirect avec le tourisme
Les professonnels du tourisme
Les institutionnels
163
La population locale
1) Madame A. Professeur de français Identité de l’interviewé
Présentez-vous A, PROF DE FRANÇAIS, MOULE. Développement du tourisme en Guadeloupe Favorable ?
Il y a beaucoup à refaire, alors que l’on parle depuis longtemps de développement touristique et ça à du mal à émerger vraiment. On a l’impression d’être dans un pays sous développé. Il faut que les politiques mettent en place une vraie politique touristique en partenariat avec la population. On a l’impression que c’est l’affaire de quelques ‘uns alors que cela devrait tous nous concernés. C’est un secteur qui devrait rapporter plus dans la mesure où il y a tous les atouts pour le développer : Nous sommes un archipel, on a la mer, on la montagne, pour les randonneurs, ceux qui apprécient le tourisme vert, on peut avoir du thermalisme. C’est un secteur clé qui pourrait permettre à la Guadeloupe d’être connue. Il faut qu’il y ait une éducation et une relation entre les politiques et la population. Il faut éduquer les jeunes enfants dès la maternelle. ex de pollution de plages à pâques. Il faut aussi que les politiques mettent les moyens, des poubelles des toilettes. Votre perception du tourisme dans l’imaginaire (exotisme, loisir, repos, amusement…)
Découverte géographique culturelle, géographique, de ce que l’on n’a pas chez soit… Je ne conçois pas un tourisme dans les hôtels… Relation avec le touriste (perception du touriste, comportement du touriste…)
Deux types : - ceux qui séjournent dans les hôtels, ils ne veulent pas sortir des hôtels - - Ceux qui vont dans le gîtes, eux on a de bons rapport avec eux et ils sont très
intéressés par la population locale…moi je fais de la location touristique et j’apprécie ces touristes.
Mais il faut que la population locale joue le jeu, que sur le marché on les traite bien, que les prix ne doublent pas à la tête du client. C’est une chance déjà que l’on ait des touristes qui viennent faut pas les chasser avec des pratiques qui les feront se sentir arnaqués. Que pensez-vous de l’accueil en Guadeloupe (population accueillante…)
Il laisse à désirer, surtout dans les restaurants, il faut que les gens soient plus professionnels. Il arrive parfois que le serveur ne connaît pas sa carte. Par exemple on sait que le touriste français aime le vin, il faut pouvoir proposer du vin, savoir conseiller sur le vin qui va avec le plat…Il manque de formation et de l’apprentissage du savoir être c’est à dire améliorer la relation entre touriste et professionnel. Impact du tourisme : Social, économique, environnemental
Eco : les retombées touristiques concernent aussi bien les gd groupes que les petits marchands de sorbets, ou les gîtes. Social : pas trop
164
Au niveau environnemental, le touriste est avisé et plus conscient de la protection de l’environnement. Il ya une possibilité que le touriste nous fasse prendre conscience de nos défauts: chiens errants, les sites sales… Lien entre le tourisme et votre activité J’ai un rôle d’éducatrice, je peux leur parler de la protection de l’environnement de plus j’ai une section hygiène et environnement… donc je peux les sensibiliser à la période de pâques.
L’image de la Guadeloupe vue de l’extérieur En France métropolitaine
Il y a des préjugés auprès de ceux qui sont pas encore venus : préjugés d’un climat social tendus, la population est raciste… Pour ceux qui viennent : c’est l’environnement sale. A l’étranger (Amérique du nord…)
Ce sont les touristes des grands hôtels, et les croisiéristes, ils voient la Guadeloupe come un lieu exotique, belle plages… mais je ne pense pas qu’ils connaissent la Guadeloupe, ils n’ont pas de contacts avec la population. Quel(s) facteur (s) (interne ou externe) peut (peuvent) altérer l’image de la
Guadeloupe ? Social : grèves, climat social instable Qu’est ce qui peut améliorer l’image ?
S’approprier son environnement, protection de l’environnement, améliorer l’accueil en formant favoriser la mobilité du personnel pour une prise conscience. Pourquoi ne pas mettre en place un prix du meilleur gîte ça stimule ça incite à s’améliorer. La région, le comité doivent créer une émulation entre les gîtes.
Développement local et Valorisation du patrimoine de la Guadeloupe
Quelle image avez-vous la culture et de l’environnement de la Guadeloupe ? Très riche, très beau… mais pas assez valorisé et sous exploité. Que pensez-vous des guadeloupéens face au patrimoine de la Guadeloupe ? (Fierté, connaissance, préservation, valorisation…) Il y a beaucoup de sites qui ne sont pas visités par les locaux, ils ne connaissent pas l’histoire de ces sites. Développer la fréquentation touristique en Basse-Terre, par le tourisme local. Les gens de la grande terre ne dépassent pas Destrellan, il faut les inciter à aller aussi bien en côte au vent qu’en côte sous le vent. Lien entre tourisme et « Patrimoine »
Quand on fait du tourisme on va à la découverte d’une culture, d’un territoire. C’est lié, ce sont deux notions imbriquées et par lesquelles passe le tourisme durable. Comment susciter l’intérêt
En tant qu’éducateur, je tiens à faire de l’éducation pour les inciter à connaître leur histoire
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Rôle de la population locale dans le tourisme Vous sentez vous concerné(e) par le tourisme en Guadeloupe? Oui en tant que prestataire d’hébergement, je leur offre des fruits locaux de la doc sur ce qu’ils peuvent découvrir…
Pensez-vous que le guadeloupéen a un rôle à jouer dans le développement touristique en Guadeloupe ? Il faut intégrer la population les actions à mener, les moyens pouvant être mis en œuvre
publicité , communication. Il y en a déjà eu mais il n’y a pas de changement. Il faut un matraquage pour frapper les mentalités. Au niveau du tourisme au niveau de l’environnement. Avec des cas chocs et des réalités locales, ex/ mangrove qui tend à disparaitre. Que la région appuie les petits qui veulent développer le tourisme, mais avec un contrôle, un suivi, un accompagnement technique. L’action touristique c’est une action citoyenne. Travail de tous les jours aussi bien au niveau des enfants que des adultes. Quelles peuvent être les retombées de l’implication de la population?
Plus d’implication= plus de touristes. Si l’on fait une comparaison avec les îles de la caraïbe, on est loin de ce que ça pourrait nous rapporter. Mais ce n’est pas identique, car les coûts de productions ne sont pas les mêmes. Mais on peut se servir de leur exemple par leur expérience niveau humain, ils sont humbles… les hôteliers aussi doivent prendre exemple sur des choses extérieures et les adapter aux spécifiés locales.
Population locale et les institutions en charge de la promotion du tourisme Quelles sont les institutions que vous connaissez (noms et missions…)
Office de tourisme et CTIG Il y a-t-il des concertations, une communication, des échanges avec la population
L’office du moule est très dynamique, il y a un contact permanent, envoie de prospectus, information sur les manifestations… C’est plutôt un tourisme local qui est développé, mais nous souhaitons développer des infrastructures de loisirs. Même si on a un littoral, on ne veut pas développer le parc hôtelier. Valorisation et appui des actions menées par des associations, privés ?
L’office est dynamique et associe l’ensemble de la population à ses actions. Agent de police municipal Identité de l’interviewé
Présentez-vous R, j’habite aux abymes Développement du tourisme en Guadeloupe Êtes-vous favorable au développement du tourisme dans l’île ? Quel est l’intérêt de développer le tourisme pour la Guadeloupe ? Votre perception du tourisme dans l’imaginaire (exotisme, loisir, repos, amusement…)
Je pense que c’est quelque chose de très important. Car je suis souvent en déplacement. Je pense que le touriste attend que l’on s’occupe de lui.
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Evolution : avant, maintenant, perspectives d’avenir (infrastructures, le relationnel salarié/patron, patron/syndicat, expérience…)
Quand j’étais jeune j’allais danser dans les hôtels et je n’ai pas l’impression que y a une évolution. Mais il y a un changement de plus en plus des familles, des particuliers développent la petite hôtellerie et je pense que ça plait aux touristes. Relation avec le touriste (perception du touriste, comportement du touriste…)
En tant que Guadeloupéen, on se demande ce qu’ils font là. Ils ne gène pas mais, c’est une attitude innée. Apres il y a aussi des touristes qui viennent avec l’esprit dominateur et ça je ne le supporte pas, ils ont toujours quelque choses à dire sur la population, il s demandent leur chemin elle n’est pas à leur disposition. En tant que policier, je suis à leur disposition, ils m’abordent aussi d’une autre façon. Et quand ils émettent des critiques, je les informe sur les choses qu’ils ne comprennent pas. Que pensez-vous de l’accueil en Guadeloupe (population accueillante…)
En comparaison avec les iles de la caraïbe ou les femmes sont soumises et le touriste a tous les droits, ici les gens n’ont pas cette vision car nous sommes ne île sous développée mais assistée donc les gens sont moins impliqué. C’est vrai que leurs problèmes se reflètent dans le travail, et c’est aussi le rôle de l’employeur de mettre ses employés dans de bonnes conditions pour travailler et faire en sorte que les problèmes ne se manifestent pas dans le travail. Dans la population, un touriste qui tombe dans la rue tout le monde se précipitera pour le ramasser. On est peut être pas souriant mais on aide les gens quand ils sont dans la difficulté. Aussi, on a un problème, on n’est pas préparé pour accueillir les gens. Ça vient de l’esclavage. On doit nous éduquer. Si on met, on est pas les valets des touristes, mais on doit bien les accueillir. A st Domingue c’est placardé partout la protection du touriste est marqué partout. A la Barbade aussi. Impact du tourisme : Social, économique, environnemental
Il y a un impact économique, même si les retombées ne concernent pas la population locale. La plus grosse partie des gains repart, mais il y a beaucoup d’activités annexes ….taxi… qui en bénéficient Lien entre le tourisme et votre activité
J’ai monté un projet pour mettre en place une brigade à moto pour assurer la sécurité des croisiéristes. Donc mon rôle de chef de la police, L’image de la Guadeloupe vue de l’extérieur Quelles sont vos pratiques touristiques?
J’aime voyagé En France métropolitaine
Les médias qui font l’image, ils grossissent les choses et cela véhiculent une mauvaise image. Au cours de mes voyages j’ai eu l’occasion de voir des grèves est ce que les gens parlent de ça ?non Il y aussi une mauvaise attribution du rôle de coupable, c’est l’hôtelier qui ne veut pas augmenter les salaires après un profit de 5points, qu’il ne veut pas faire les NAO. Les syndicats font grève. Il y a aussi des dispositions à prendre en amont avoir une citerne… A l’étranger (Amérique du nord…)
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Nous avons des problèmes en Guadeloupe mais ce n’est pas nécessaire de grossir les choses, car ça ternir l’image. Quel(s) facteur (s) (interne ou externe) peut (peuvent) altérer l’image de la
Guadeloupe. L’environnement, les gens jettent des canettes, ils injurient, les enfants entendent ça ils le répèteront. Il manque de culture dans ce pays. Il y a beaucoup de jeunes en rupture scolaire, ils ne font rien de bon. Ils deviennent agressifs, ils n’ont pas de mots pour régler les conflits. L’insécurité. Qu’est ce qui peut améliorer l’image ?
Faire plus de formation en langue, éduquer les enfants. Il faut que l’on soit bilingue voir trilingue. Développement local et Valorisation du patrimoine de la Guadeloupe
Quelle image avez-vous de la culture et de l’environnement de la Guadeloupe ?
Les infrastructures sont à améliorer, la propreté, toutes les communes doivent faire cet effort. C’est un respect, quand tu invites quelqu’un chez toi tu ne peux pas la recevoir si c’est salle chez toi. La culture est riche, mais ce n’est pas valorisé comme il faut. De plus en plus on se sert de notre culture pour gagner de l’argent. Une femme qui voit une beau spectacle elle monte une troupe sans rien connaître à la culture, elle fait monter des filles qui se remuant sur une scène et on appelle ça la culture. Les artisans importent des bijoux, des tissus d’Afrique ou des pays d’Amérique latine et mettent une étiquette « production locale ». Que pensez-vous des guadeloupéen face au patrimoine de la Guadeloupe ? (Fierté, connaissance, préservation, valorisation…) Pour ceux qui s’en occupe et qui le préservent ils ont raison. Il y a des moyens donc il faut les utiliser. S’il y a des professionnels de ce domaine, il faut aller vers eux et les interroger. Il y en a qui pense qu’il ne faut plus parler de l’esclavage c’est une histoire passée, ils ont peur de l’histoire, ils rejettent, ils n’aiment se voir tel qu’ils sont vraiment. Nous sommes métissés et personnes ne veut savoir d’où ça vient. Les gens renient leur patrimoine. Lien entre tourisme et « Patrimoine »
Il faut donner à la personne ce qu’elle recherche le dépaysement, les vacances. C’est ce qui attire le touriste le paysage, les loisirs pour quelle se sente mieux. Le patrimoine, les activités. Donc si on veut intéresser les gens il faut s’occuper de notre patrimoine. Comment susciter l’intérêt
Dès le plus jeune âge, il faut préparer tout le monde, il faut qu’ils aient un centre d’intérêt. Autre chose les hôteliers, font leur business, donc ne se sent pas concernés car il n’y a pas de retombées directes. C’est comme les vendeurs de vêtements à pointe à pitre, on ne se pose pas la question de savoir si ils gagnent de l’argent ou pas. On ne nous sollicite pas non plus pour nous donner des infos concernant les retombées.. On est tellement assisté, Rôle de la population locale dans le tourisme Vous sentez vous concerné(e) par le tourisme en Guadeloupe?
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Sensible à l’info. Relative au tourisme, formation, Visite de sites, tourisme local… Intérêt pour les évènements culturels locaux, et sensibilation à l’environnement Oui, car dans le mouvement syndical je suis intéressé et lors des A.G je suis très attentif. Ils font des études sur la situation de la Guadeloupe. Deuxièmement je m’y intéresse par rapport à mon travail car je m’occupe de la sécurité des croisiéristes. Et aussi car je suis touriste, je voyage beaucoup… Parfois aussi la perception du touriste n’est pas la même que la réalité, un vacancier peut faire des avances à une serveuse, ou l’appeler « chérie », elle ne va pas sen préoccuper ou elle va trouver cela déplacer alors que le touriste trouvera ça normal…
Pensez-vous que le guadeloupéen a un rôle à jouer dans le développement touristique en Guadeloupe ? les actions à mener, les moyens pouvant être mis en œuvre
il faut que les gens se sentent sensibilisés,. Que les politiques incitent les gens, donnent la direction à prendre, pour le vendeur de snowbol, qu’il retape sa voiture, qu’il mette un petit poste radio. Come à l’ancienne.il faut mettre en place des cours de langues, il faut que les gens voyage. Quelles peuvent être les retombées de l’implication de la population?
Comparaison avec d’autres îles pour lesquelles le tourisme est essentiel (Caraïbe,
océan Pacifique, Indien)
Population locale et les institutions en charge de la promotion du tourisme Quelle sont les relations entre les institutions de la promotion du tourisme et la population ? Office, syndicat d’initiative, la région Quelles sont les institutions que vous connaissez (noms et missions…), Il y a-t-il des
concertations, une communication, des échanges avec la population
Je trouve qu’ils ne foutent rien, ils font des réunions, avec des petits fours et derrière il n’y a pas de proposition concrètes. On a l’impression que ce sont des réunions petits-fours. Valorisation et appui des actions menées par des associations, privés ?
Je faisais venir des basketteurs de la caraïbe en Guadeloupe, mais ça n’intéressait personnes, car ils fonctionnent par tiroir ils ne veulent recevoir des touristes que par les agv, et les To . Donc ça ne les a pas intéressés car c’était des clientèles qui n’avaient pas un fort pouvoir d’achats. Cependant ces populations reçoivent des Guadeloupéens pour des festivals, en Guadeloupe on fait la pub pour tous les festivals. 2) Monsieur B , chef d’entreprise Identité de l’interviewé
Présentez-vous D.B, basse terre, 1971, nature, musique , art, karaté, restaurant… Développement du tourisme en Guadeloupe Êtes-vous favorable au développement du tourisme dans l’île ? Quel est l’intérêt de développer le tourisme pour la Guadeloupe ?
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Votre perception du tourisme dans l’imaginaire (exotisme, loisir, repos, amusement…) Le touriste c’est quelqu’un qui sort de son pays ou de sa région et qui va dans un autre région et qui amène de l’argent.par exemple un étudiant, le sportif, les loisir. je vois ça comme ça. Pour la Guadeloupe c’est un axe de développement, c’est les moyens le plus rapide de développer une économie à moins d’avoir un puis de pétrole… je ne sais pas ? Evolution : avant, maintenant, perspectives d’avenir (infrastructures, le relationnel salarié/patron, patron/syndicat, expérience…)
… développement de tourisme de masse, c’est peut être un tourisme qui n’est plus adapté à la Guadeloupe. Il a profité à la grande terre, il était bien accepté mais depuis l’augmentation du niveau de vie et par rapport à caraïbe on a un niveau de vie très élevé ; on a développé un tourisme bon marché avec un rapport qualité prix pas génial mais qui est rentable. Mais on a d’autres atouts, tels que la sécurité, des gens qui sont en général assez informés, des sites naturels encore vierges, notamment en Basse-Terre...On a développé un tourisme sur une toute petite partie de la Guadeloupe, donc il reste encore 80% du tourisme, de potentialités à développer en Guadeloupe. Relation avec le touriste (perception du touriste, comportement du touriste…)
On a un touriste qui est à 90% « le français », on n’a pas de problème de contact, on est souvent des indicateurs de direction. J’ai eu de part mon métier de restaurateur, je les ai côtoyés… Il y a deux choses on un touriste francophone, qui n’est pas facteur de développement car son pouvoir d’achat est limité, et la Guadeloupe vit encore dans l’imaginaire des européennes comme une destination soleil, « farniente » et compagnie, la personne s’imagine toujours qu’elle paye son billet, son hôtel et qu’elle passera 1 ou 2 semaine à ne rien faire. Alors que dans notre destination il faut dépenser … En général c’est la classe ouvrière la classe moyenne qui vient après avoir économisé pendant 4 ans. 2eme chose, on a une clientèle nord américaine qui vient des P.E.I, des anglais d’Europe, écossais, hollandais, des italiens ils venaient principalement pour faire du cabotage faire du bateau en Guadeloupe. Ils ont un niveau plus élevé… c’est eux qui laissaient les plus gros pourboires, ils mangeaient des conserves pendant une semaine et qd ils venaient manger ils faisaient des tablés à 400-500€… Nos industries ont plus intérêt à travailler avec ce type de touristes. Que pensez-vous de l’accueil en Guadeloupe (population accueillante…)
La question de l’accueil, elle est le résultat de la communication et mauvaise promotion des tours opérateurs qui ne voulaient pas que les touristes viennent en Guadeloupe. Je prends mes responsabilités là-dessus. L’offre de gîtes, chez l’habitant s’est développée donc ils ont fait de la mauvaise pub, afin que les gens ne sortent pas de leurs hôtels [...] Je ne dis pas que tout était rose, on est dans une île les gens sont de prime abord moins chaleureux, mais on connaît mieux on est très accueillants, très gentils. On a nos propres pratiques, notre façon de vivre. Il y a eu des cas , mais nous ne sommes pas pires qu’ailleurs, et quand on parle du brésil on ne parle jamais de la violence. Ni de st barth , ni st martin [...] La politique de promotion est géré à paris et depuis pais on disait ce que l’on voulait. Impact du tourisme : Social, économique, environnemental
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Les emplois, à l’aéroport, quelques gîtes, les emplois dans l’hôtellerie, je n’ai pas l’impression que l’impact et si important, si demain le tourisme s’arrête demain, je ne pense pas que ça changera qq ch, il ya déjà 30 00 chômeurs, ça en fera qq 1 de plus. Hors ça devrait être le cas, il y a des moyens, cela rapporte des devises [...] On a un développement diffus, alors que l’on devrait avoir plus de locaux à la tête des entreprises touristiques. Je pense que si l’on arrive à impliquer la population dans le tourisme je pense que l’on pourrait faire du développement local. Faire de la formation, développer le secteur rural [...]
Lien entre le tourisme et votre activité
Le paysage, c’était une opportunité de développer de l’activité par l’insertion dans le domaine du paysage. C’est un métier qui m’attirait. Avoir un paysage en pleine beauté, avoir des gens formés. Mettre en place de la formation développement, une palette de service en rapport avec l’environnement ou autres activités qui s’accorderaient avec le tourisme. Par exemple du service à l’étage, du guidage, de l’agriculture [...] Le lien est évident avec le paysage, on ne peut pas accueillir qq un si le paysage n’est pas propre. L’image de la Guadeloupe vue de l’extérieur Quelles sont vos pratiques touristiques?
Un peu, mais plus trop En France métropolitaine
On a plein d’ambassadeurs sportifs, culturels qui influencent notre image, mais on garde de nous l’image de personnes qui ne travaillent pas, qui vivent tranquillement. Maintenant, on a moins de caricature, car tout le monde a un copain guadeloupéen, on connaît un auteur guadeloupéen, un sportif. A l’étranger (Amérique du nord…)
Ils ne nous ne connaissent pas, ils ont l’image de la France dans la caraïbe. Ils n’ont pas d’idées claires sur notre culture propre. Mais c’est un atout sur lequel il faut jouer pour attirer ces touristes. Quel(s) facteur (s) (interne ou externe) peut (peuvent) altérer l’image de la
Guadeloupe ? L’accueil, ai je ne m’en fait pas car on a une culture de l’accueil qui n’est connu que par le guadeloupéen lui-même. Le maternage est très fort , on a tendance à mettre le gens que l’on reçois plus à a l’aise que nous même, d’ailleurs ce la a valu à nos parents ou grand parents de se faire arnaquer parfois. Protéger l’environnement, stopper la prolifération des décharges à ciel ouvert. On a mis en place notre pedma (plan d’élimination des déchets et des matières assimilées) qui sera mis en place ce mois ci .une fois que l’on pourra mettre en place un environnement de haute qualité on pourra développer un tourisme de luxe. Qu’est ce qui peut améliorer l’image ?
Les conflits sociaux très durs, on n’a pas la culture de la négociation, donc ce n’est pas évident. La mauvaise organisation interne du pays, ex : les transports, les cyclones.
Protection et valorisation du patrimoine de la Guadeloupe Quelle image avez-vous la culture et de l’environnement de la Guadeloupe ?
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Beaucoup d’efforts faits, au niveau des associations, grâce au conseil général. Je suis aussi président d’une association de protection du patrimoine de la Guadeloupe. Je suis fière de ma culture…toutes les communautés se sont mélangées, nous sommes multiculturels Que pensez-vous des guadeloupéen face au patrimoine de la Guadeloupe ? (Fierté,
connaissance, préservation, valorisation…), Lien entre tourisme et « Patrimoine » Comment susciter l’intérêt
Les guadeloupéens ne connaissent pas leur histoire, ils ont une piètre image de la culture et du patrimoine. On est pas confiant, il n’y a pas une volonté de construire une société guadeloupéenne et d’arriver quelque part. Le guadeloupéen n’est pas solidaire, il n’y a pas d’objet de fierté. Avec la connaissance de son pays on peut tirer des devises, tu arrives a faire connaître ton pays, ta culture. Quand le guadeloupéen verra qu’il y a moyen de tirer profit du tourisme ça ira, tout le monde s’y mettra [...] Rôle de la population locale dans le tourisme Vous sentez vous concerné(e) par le tourisme en Guadeloupe? Sensible à l’info. Relative au tourisme, formation, Visite de sites, tourisme local… Intérêt pour les évènements culturels locaux, et sensibilation à l’environnement C’est un vrai devoir de développer le tourisme en Guadeloupe, ainsi que des filières complémentaires, tels que le « bio », les plantes rares, l’appellation d’origine contrôlée.
Pensez-vous que le guadeloupéen a un rôle à jouer dans le développement touristique en Guadeloupe ? Si toutes les communes se disent que l’on s’associe pour développer le tourisme, ya pas photo, o fait une politique globale, sans considération de partie politique. Tout le monde travaille pour l’image de la Guadeloupe, les fonctionnaires ceux qui travaillent dans la Banane. les actions à mener, les moyens pouvant être mis en oeuvre
Employer des personnes dans l’insertion dans le paysage, c’est un secteur qui est utile à l’image du pays. C’est un secteur qui est saturé, dc on s’est rabattu sur le tourisme. Et le secteur de l’insertion est une forme de développement très souple. Quelles peuvent être les retombées de l’implication de la population?
Comparaison avec d’autres îles pour lesquelles le tourisme est essentiel (Caraïbe,
océan Pacifique, Indien) Population locale et les institutions en charge de la promotion du tourisme Quelle sont les relations entre les institutions de la promotion du tourisme et la population ? Quelles sont les institutions que vous connaissez (noms et missions…)
C.T.I.G, office de tourisme Il y a-t-il des concertations, une communication, des échanges avec la population
Il n’y a pas beaucoup de communication plus proche de la population, on va vers un but collectif, et que plus de touristes c’est plus d’emplois pour vos enfants… la communication est importante, il a y a une volonté de ne pas développer le tourisme en Guadeloupe.
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Valorisation et appui des actions menées par des associations, privés ?
Ya pas assez d’appel à projets, car effectivement la politique ne favorise pas l’initiative de la pop. Mais on ne peut pas dire qu’ils n’accompagnent pas Il manque un accompagnement technique par exemple pour les S.I, qui ont souvent une bonne volonté, mais qui n’oint pas les moyens techniques pour réaliser leurs projets. Cela montre un manque de cohérence dans la politique en Guadeloupe. 3) Mademoiselle M. Assistante de direction Identité de l’interviewé
Présentez-vous Je m’appelle Murielle , je suis assistante de direction dans une entreprise. J’ai 24 ans.j’habite Gourbeyre. Développement du tourisme en Guadeloupe Êtes-vous favorable au développement du tourisme dans l’île ? Quel est l’intérêt de développer le tourisme pour la Guadeloupe ? Perception tourisme : Cela rapporte beaucoup de sous, le tourisme fait vivre beaucoup de personnes, le touriste au contact des touristes échange réciproquement. Que pensez-vous de l’accueil en Guadeloupe (population accueillante…) Je ne me suis pas rendue sur le port de croisière, mais il semble que c’est correct, il y a des actions qui sont menées ponctuellement c’est bien. Impact du tourisme : Social, économique, environnemental L’emploi, c’est la principale retombée du tourisme, après l’image positive de l’ile. Ça peut être aussi valorisant pour l’environnement. Si le touriste voit que c’est entretenu, il fera à son tour l’effort de laisser l’environnement propre. Relation touriste : Vacanciers, riche, argent. On ne va pas vraiment vers les touristes, les antillais ne sont pas proches du touriste. Je pense que l’impression qui se dégage du touriste c’est qu’ils se sentent supérieurs et nous sommes renfermés car on voit le touriste comme un « blanc » donc il faut faire des efforts des deux côtés.
L’image de la Guadeloupe vue de l’extérieur Île paradisiaque, plages, au niveau de la population, on est vu comme des gens pas très fûtés, on va à la plage à la rivière tous les jours, que l’on ne travaille pas .
Développement local et Valorisation du patrimoine de la Guadeloupe Quelle image avez-vous la culture et de l’environnement de la Guadeloupe ?
Oui, je suis fière d’être guadeloupéenne. Le climat, la culture, le patrimoine que l’on a au niveau culinaire, l’histoire… Non je ne vais pas trop sur des sites culturels, la plage pas trop la rivière, j’en profite pas assez, maintenant que j’habite en Guadeloupe.
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Que pensez-vous des guadeloupéen face au patrimoine de la Guadeloupe ? (Fierté, connaissance, préservation, valorisation…)
D’année en en année, il y toujours quelque chose, chaque commune a quelque chose à valoriser. Et je trouve que c’est bien. Je n’y vais pas souvent car il y en a surtout en Grande-Terre. Quel est l’impact sur le tourisme S’ils sont satisfaits de la manifestation, il reviendront les années suivantes, ils reviendront ou enverront leurs amis. Rôle de la population locale dans le tourisme Vous sentez vous concerné(e) par le tourisme en Guadeloupe? Non pas particulièrement, je n’irai pas par exemple voir un bateau de croisière, mais je suis sensibilisée. Par rapport à l’accueil, c’est important c’est quelque chose qui nous concerne tous, car un touriste insatisfait mettra toute la population dans le même sac. Pensez-vous que le guadeloupéen a un rôle à jouer dans le développement touristique en Guadeloupe ? les actions à mener, les moyens pouvant être mis en œuvre
Il faut que la population joue un rôle au niveau de la propreté et de l’environnement. Ne pas regarder de bas en haut, ne pas le narguer. Mais c’est surtout l’environnement. En passant par la communication médias avec des messages choquants, frappants qui marquent. Ce n’est pas nécessaire que ça soit une longue pub, mais des messages entre2pubs, mais il faut que ça soit plus fréquent.
Comparaison avec d’autres îles pour lesquelles le tourisme est essentiel (Caraïbe,
océan Pacifique, Indien) Je n’ai jamais été là bas, mais d’après ce que je vois à la télé ils font des accueils grandioses. On n’en est pas là, mais si on y met les moyens, peut être que cela pourrait porter ses fruits.
Population locale et les institutions en charge de la promotion du tourisme Quelle sont les relations entre les institutions de la promotion du tourisme et la population ? Il y a les offices du tourisme, chaque commune en a un les S.I aussi je crois. L’organisme national du tourisme, les mairies ont un rôle a jouer aussi car elles sont partenaires. Les missions, faire connaître leur communes et montrer un côté positif de la commune. Il y a-t-il des concertations, une communication, des échanges avec la population Je ne crois pas que dans ma commune que ça soit une priorité nous n’avons pas de S.I, il n’est pas aux normes. Je pense que si le tourisme était développé dans ma commune, j’y participerai plus. Les actions qu’ils devraient mener : communiquer avec la population par le biais d’un courrier, une présentation de leurs actions, et aussi présenter les potentialités de la commune Aux habitants car même si ils habitent là ils ne connaissent pas tous les sites touristiques. Je pense que la relation sera favorable et que cela pourrait inciter la population à s’impliquer.
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4) Monsieur C, CADRE ANPE Identité de l’interviewé
Présentez-vous Cadre ANPE, POINTE A PITRE , 53 ans Développement du tourisme en Guadeloupe Evolution : avant, maintenant, perspectives d’avenir (infrastructures, le relationnel salarié/patron, patron/syndicat, expérience…)
Le tourisme souffre de 3 grands maux: Parc immobilier La formation du personnel Lisibilité pas évidente en termes de politique Mettre en perspective l’implication de la population et mettre en perspective le comportement de nos voisins ça ne me paraît pas évident. Quelles sont les perspectives à long terme pour un tourisme qui attirent des touristes d’un peu partout et qui rapporte des devises. Relation avec le touriste (perception du touriste, comportement du touriste…)
Le tourisme vient pour la chaleur, ils viennent pour découvrir, ils s’intéressent de plus en plus aux habitants, ils s’intéressent aux formes de contact qu’il peut y avoir avec la pop. Si on ne leur propose rien ils ne reviendront pas. Les prix de la république dominicaine sont compétitives 1000euros pour du « all inclusive ». il faut aussi que nous fassions un effort là-dessus. Il y aussi beaucoup de pub sur le satellite, que je vois de destination, mais on ne voit pas la Guadeloupe. Que pensez-vous de l’accueil en Guadeloupe (population accueillante…)
Il est inamical tel que l’a dit le directeur d’Accord.il n’y a pas de petit mot gentil, il n’y a pas d’attention…ça montre bien que le Guadeloupéen n’a pas conscience du rôle qu’il peut jouer. Même au départ d’Orly on prend l’avion avec des métropolitains, ou des touristes avec lesquels on voyage. Il n’y a rien pour les accueillir. Et même dans l’avion, les gens sont assis côte à côte et ils ne parlent pas donc cela montre bien que les Guadeloupéens ne s’impliquent pas. Les politique n’associe pas les actions, la population ne se reconnaît pas dans la politique des décideurs ; On a l’impression que comme il y a du soleil les touristes viendront toute l’année. A part pour la Route du rhum... les grands évènements, on a l’impression que la promotion ne va pas très loin. Impact du tourisme : Social, économique, environnemental
Les devises= aspect économique. Encore que les chiffres sont controversés, et que les chiffres sont mal connus. Mais ça doit être une volonté politique et on a l’impression que les hôtels sont toujours vides = problèmes. Les hôtels ferment car il y a un problème de gestion et un mauvais dialogue social… ce sont des impacts et cela laisse des traces et j’ai l’impression que les gens ne sont pas plus préoccupés par ça. Les gens c’est les syndicats, les patrons d’hôtels qui ne savent pas gérer les conflits, et surtout la population locale qui ne dit rien. Il n’y a pas de symbiose et d’osmose dans tout ça. Qualitatif sociale : déficitaire, en termes d’implication de la population locale, de dialogue sociale, de perspectives économico-sociale, il est important et urgent de relier les deux. Les deux vont ensemble ; les patrons et les salariés sont faits pour travailler ensemble et pas pour s’opposer…
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L’environnement : A voir tous les ramassages d’ordures, les gens regardent beaucoup ça, il y a une image à reconstruire et une bonne image à reconquérir. Ça traduit un laissé aller, un laxisme. Ce n’est pas comme ça que le touriste reviendra. Lien entre le tourisme et votre activité Lien c’est par l’approche des métiers qui dit insertion dit embauche dit contrats de travail, emploi durable, développement de l’entreprise, sans oublié l’aspect formation. Pour les métiers de l’hôtellerie, il faut mettre en évidence des formations, la gestion des compétences. Ces aspects là ne sont pas traités sous ces angles là.
L’image de la Guadeloupe vue de l’extérieur En France métropolitaine
Il y a deux attitudes soient les gens ne veulent pas être désagréables, soit ils ne parlent que des choses positives mais ils ne sont pas nombreux. Il faut plus de suivi, questionnaires, interview… Une évaluation est indispensable. Ceux qui sont satisfaits, c’est ceux qui reviennent depuis longtemps et qui séjournent chez des amis et chez la famille et qu’ils se comportent comme des guadeloupéens. A l’étranger (Amérique du nord, e$Europe…)
Le problème de la langue italien, espagnol, anglais, c’est une barrière. Je pense qu’ils connaissent la Guadeloupe par les affiches, le bouche à oreille. Je crois qu’ils ont une mauvaise image. Mais pourtant on met 20 millions d’euros dans la communication, il y un problème. Quel(s) facteur (s) (interne ou externe) peut (peuvent) altérer l’image de la
Guadeloupe ? Qu’est ce qui peut améliorer l’image ?
Il faut qu’autour du tourisme se développe des activités annexe tel que le cireur de chaussure le porteur d’eau… au même titre que Cuba, que le Brésil… Il faut une main d’œuvre moins cher, une meilleure qualification. L’attrait du parc hôtelier, mobilité du personnel et une meilleure formation. A côté du tourisme il faut développer d’autres activités qui son complémentaire au tourisme, agriculture, pêche, artisanat… Pour un tourisme industriel, il faut des industries… par exemple on peut se baser sur le cas du Brésil, qui développe l’éthanol à base de canne à sucre. Le culturel, le patrimoine, qui relève de la culture. Mais le frein réel c’est l’organisation. La défiscalisation crée aussi des contre coups qui n’ont pas été évalués au départ, cela dure 5ans et au bout de 5 ans, ils s’en vont. Donc c’est encore la population locale qui en pâti.
Développement local et Valorisation du patrimoine de la Guadeloupe
Quelle image avez-vous la culture et de l’environnement de la Guadeloupe ? IL y a des potentiels mal exploités, c’est de la faute de politique. Ils ne font pas de « veilles »… Que pensez-vous des guadeloupéen face au patrimoine de la Guadeloupe ? (Fierté,
connaissance, préservation, valorisation…)
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Pb de formation d’éducation, à l’arrivée on a l’impression qu’il est complètement inconscient. Il faut que les gens aient aussi des moyens, de l’accompagnement, de l’incitation pour que les gens prennent de bonnes habitudes. Si on prend l’exemple du littoral, il fait parti de L’UNECO, c’est une forme de valorisation, un site valorisé par un label devient un produit d’appel, toute la Guadeloupe est entourée d’eau, quand je parle d’activités nautiques, il faudrait développer toutes les activités nautiques. Si l’on regarde les manifestations, il y en a pas beaucoup, qd au nombre de licenciés… il y en a pas bcp. Un pb mal posé sera tjs mal résolu. Rôle de la population locale dans le tourisme Vous sentez vous concerné(e) par le tourisme en Guadeloupe? Intérêt pour les évènements culturels locaux, et sensibilation à l’environnement
Pensez-vous que le guadeloupéen a un rôle à jouer dans le développement touristique en Guadeloupe ? La population ne se sent pas concernée, car elle ne réclame pas une amélioration, elle ne réclame pas une meilleure politique… et cela se manifeste dans tous les domainess. ils ont tendance à dire « ban nou twavaye », « ban nous lajan », « chak moun ka pran responsabilté a yo » les actions à mener, les moyens pouvant être mis en œuvre
Mettre en place un certain nombre de moyens. On voit se développer le tourisme « éthique » , le tourisme durable, mais comment développer ces formes de tourisme alors que les gens ne se sentent pas concernés On confond naturel et sauvage, certain lieux sont sauvages : pas de lumière, pas de sécurité, pas de bancs… Education, formation, des exemples à montrer à donner, si les hommes politiques participaient au nettoyage des sites, de façon régulière… ça commence à venir mais c’est marginale, les résultats se verront dans 5ans à cette allure … Quelles peuvent être les retombées de l’implication de la population?
Le touriste le verra et il reviendra… ça se verra, ça se saura, ça s’entretiendra et on rentrera dans le tourisme durable. Comparaison avec d’autres îles pour lesquelles le tourisme est essentiel (Caraïbe,
océan Pacifique, Indien) Moi je proposerais un tourisme nocturne. Avec des sites préparés pour ça, plus d’animations nocturnes. Ainsi cela permettrait aux tourismes de bouger… un tourisme statique est un tourisme mort. Il faut renouveler les services…le parc immobilier c’est plus difficile, mais les packages sont un bon moyen de dynamiser la qualité du service. ex : site de la SNCF … Comment faire que le touriste dépense son argent si rien ne lui est proposé ?...
Population locale et les institutions en charge de la promotion du tourisme Quelle sont les relations entre les institutions de la promotion du tourisme et la population ? Quelles sont les institutions que vous connaissez (noms et missions…)
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Office du tourisme, les associations d’hôteliers. Il faut apprendre à se regrouper. C’est où se trouve la force. Il y a-t-il des concertations, une communication, des échanges avec la population
On ne voit pas le lien entre la population et les décideurs. On nous parle promotion, mais on ne voit jamais de spot de la Guadeloupe sur le satellite. Je m’interroge sur leur compétences, est ce qu’ils s’informent est ce qu’ils voyagent … Il faut qu’il y ait une feuille de route, il faut qu’il y ait plus de transparence. Ils parle de promotion à Miami , mais on ne sait pas pourquoi… Le soutien au initiatives locales ne sont pas égales, il faut que la répartition se fasse de manière équitable et que les actions soutiennent aussi bien les petits que les grands. 5) Mademoiselle M, Chargée D’opération dans une agence d’amenagement du territoire Identité de l’interviewé
Présentez-vous : j’ai 24 ans Développement du tourisme en Guadeloupe Êtes-vous favorable au développement du tourisme dans l’île ? Quel est l’intérêt de développer le tourisme pour la Guadeloupe ? Votre perception du tourisme dans l’imaginaire (exotisme, loisir, repos, amusement…)
C’est un facteur de développement c’est une façon de faire connaître sa culture à des personnes venues d’ailleurs ou à une personne qui n’habite pas sur le territoire visité. C’est quelque chose qu’il faut contrôler, qui ne faut pas développer à outrance. Evolution : avant, maintenant, perspectives d’avenir (infrastructures, le relationnel salarié/patron, patron/syndicat, expérience…) Je pense que l’on aurait pu faire mieux puisque l’on a tous les atouts pour développer le tourisme. ça c’est développer un peu n’importe comment alors que l’on aurait pu aller au fond des choses. On a mis en avant la plage le soleil la mer, dc on a quelques communes qui profitent du tourisme et d’autres qui sont laissées pour compte.
Relation avec le touriste (perception du touriste, comportement du touriste…)
Vu que ma gd mère avait des gîte, j’ai été habitué à les côtoyer. C’est vrai qu’il y a une éducation à faire au niveau des touristes : respecter le littoral. Je n’ai pas de contact particulier avec eux , ils restent dans leur club med et ne fréquentent pas beaucoup la population local. Il y en a qui vont sur les marchés, ça dépend des touristes, g un avis mitigé. Que pensez-vous de l’accueil en Guadeloupe (population accueillante…)
Ça dépend, parfois il y a un mauvais accueil je pense qu’il ne faut pas généraliser, car dans les restau, à l’hôtel l’accueil est correcte. Mais il y a une partie de la population qui ne voient pas les touristes d’un bon œil, car les touristes sont mis à l’écart. On les voit comme des envahisseurs, car ils sont blancs, il ya une vision négative, un rapport conflictuel qui est lié au passé colonial. Impact du tourisme : Social, économique, environnemental
Environnemental : il est plus négatif que positif, le gosier st anne sont polluées par l’implantation des hôtels, il y a la loi des 50 pas géométrique qui n’est pas respectée ex club med. Est inaccessible le soir fermé par cadenas.
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Economique : je ne suis pas sure qu’il y ai des retombées, car ils consomment beaucoup dans les hôtels, je ne suis pas sure de l’impact. oui un peu , le transport aérien … aux entreprises étrangères, mais les capitaux ne restent pas. Social : il ya le lycée à st félix, il y a pas trop d’échange, je ne suis pas sûre qu’en sortant de la Guadeloupe, il en sortent en connaissant la culture. Lien entre le tourisme et votre activité
Oui on travaille dans la construction et l’aménagement, les communes aménagent en fonction du tourisme. Ils ne pensent pas trop à la population locale, malheureusement, ils pensent à rendement économique et le tourisme est une des principales activités éco.
L’image de la Guadeloupe vue de l’extérieur Quelles sont vos pratiques touristiques?
Je voyage , londres, maroc… En France métropolitaine
Ils ont l’image d’une île paradisiaque. Concernant les guadeloupéens, ils ont une image positive, ils ventent les louanges de la Guadeloupe, mais il y en a qui ont une image négative, fonction de leur expérience. Les gens qui n’y ont pas été , ont une image de destination paradisiaque. A l’étranger (amérique du nord…)
Ils ne connaissent pas. Quel(s) facteur (s) (interne ou externe) peut (peuvent) altérer l’image de la
Guadeloupe ? Les facteurs sociaux, nous sommes des territoires sous développés, fort taux de chômage… il y avait bcp de grève à un moment, maintenant ça va. Qu’est ce qui peut améliorer l’image ?
Les gens se lassent de la plage, au niveau des organismes touristiques, ils pourraient communiquer sur les autres attraits de la Guadeloupe niveau culturel. La formation au niveau de l’accueil.
Valorisation du patrimoine de la Guadeloupe Quelle image avez-vous la culture et de l’environnement de la Guadeloupe ? Que pensez-vous des guadeloupéen face au patrimoine de la Guadeloupe ? (Fierté, connaissance, préservation, valorisation…) Je pense que l’on a une culture très riche, au niveau de la culture orale. Malgré ce que certains peuvent croire, elle est très riche elle est composées de multiples culture indienne, sirolibannaise, créole… elle gagnerait à être valorisée, beaucoup de préjugés subsistes ce n’est pas que le zouk, le rhum… Les Guadeloupéen ont tendance à « salopter » l’environnement, ils jettent par-dessus la fenêtre de la voiture leurs ordures. L’exemple d’un spectacle de danse montre bien la façon de fonctionner d’ici .Il faut vraiment que des actions de communication soient misent en place pour sensibiliser.
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Au niveau culturel, ils dénigrent la culture, ils la valorisent quand ils l’ont quitté, beaucoup de personnes vivent ici par obligation et cela se voit au niveau de leur comportement.il faudrait qu’on le préserve plus. Il ya beaucoup d’associations qui sont active… Lien entre tourisme et « Patrimoine »
Il y a un lien qui n’est pas toujours fait. C’ets lé ça va de paire. Comment susciter l’intérêt
Qu’ils voyagent, il faudrait les mettre en France quelques temps. Il faut marteler les esprits avec des campagnes de sensibilisation. Par exemple des actions telles que mettre des sacs poubelles sur les plages, des journées où l’on ramasse des déchets par exemple à deshaies pour les fêtes de pâques. Rôle de la population locale dans le tourisme Vous sentez vous concerné(e) par le tourisme en Guadeloupe? Sensible à l’info. Relative au tourisme, formation, Visite de sites, tourisme local…
Intérêt pour les évènements culturels locaux, et sensibilation à l’environnement Sensibilisée, ce qui attrait à l’île m’intéresse, moi-même je suis touriste quand je pratique le tourisme local.
Pensez-vous que le guadeloupéen a un rôle à jouer dans le développement touristique en Guadeloupe ? les actions à mener, les moyens pouvant être mis en œuvre
il y a des gens qui ont compris l’intérêt de participer au tourisme, les vendeurs de sorbets…ils développement une activité basée sur des produits traditionnels. Il faudrait que ça soit un développement homogène qui profite à ttes les communes. Ex . Pointe à Pitre pourrait être dynamisé par rapport à l’arrivée des touristes de croisière tout est fermé le samedi et le dimanche. Comparaison avec d’autres îles pour lesquelles le tourisme est essentiel (Caraïbe,
océan Pacifique, Indien) Le pb c’est que l’on a France derrière nous, on est assisté. Cela dit même si on est assisté, on pourrait se débrouillé par nous même.
Population locale et les institutions en charge de la promotion du tourisme Quelle sont les relations entre les institutions de la promotion du tourisme et la population ? Quelles sont les institutions que vous connaissez (noms et actions…)
Les offices du tourisme, comité, CRT Il y a-t-il des concertations, une communication, des échanges avec la population
J’avoue que non pas trop, il n’y a pas trop de communication. A part les offices de M-G et du Moule qui ont organisé un événementiel, je n’entends pas gd choses. Il y a une action de promotion se fait en France, par le CRT Valorisation et appui des actions menées par des associations, privés ?
A mon avis ils valorisent les gros évènements tels que la fête du crabe…je ne pense pas qu’ils aident bcp les petites associations.
La population en contact indirect avec le touriste
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1) l’artisan Identité de l’interviewé
Présentez-vous Jean Claude je suis dans l’artisanat depuis quelques années, mais de façon discontinue. J’aime la nature, la rivière, les oiseaux…
Développement du tourisme en Guadeloupe Votre perception du tourisme dans l’imaginaire (exotisme, loisir, repos, amusement…)
Du bien du mauvais, ça amène du bien, du mauvais, ça ramène de l’argent, mais on ne peut pas rester (vivre traditionnellement) « traditionnel », par exemple si tu reçois un américain, tu ne peux pas le recevoir dans un carbet, sans lui servir son « big-cheese », sauf si c’est lui qui choisit de venir dormir dans un carbet donc, il faut s’adapter. Evolution : avant, maintenant, perspectives d’avenir (infrastructures, le relationnel salarié/patron, patron/syndicat, expérience) Je pense qu’il y a de grands groupes financiers qui se sont fait de l’argent sur le tourisme enGuadeloupe. Mais le tourisme fait par le guadeloupéen est resté peu développé, très vague, il manque des aménagements pour les locaux donc à fortiori pour nous, il n’y a pas de quoi nous distraire, donc comment peut on attirer des touristes ?
Il faut dire aussi que les guadeloupéens, je ne sais pas si lui aussi (hésitations)… quand ils travaillent , ils ne sont pas assez persévérants. Il y a aussi un niveau de vie trop aisé, qui fait que l’on ne se force pas. Il faut dire aussi que les gens ne s’entraident pas non plus. On t’aide pas on te cherche trop de difficultés. Les petites entreprises ne sont pas soutenues, il y a des opportunités, mais moi je ne vais pas vers ces opportunités. Relation avec le touriste (perception du touriste, comportement du touriste…)
Je vois de tout, surtout les français, ils ont tendance à vouloir que tu courbes l’échine comme dans des pays asiatiques. Et parfois ça ne passe pas .après comme c’est ton travail tu fais l’effort. Que pensez-vous de l’accueil en Guadeloupe (population accueillante…)
Ça commence à changer beaucoup, quand les gens reçoivent chez eux. Mais le touriste en général, les gens ne sont pas favorables au tourisme dans la rue, par exemple à gde rivières les locaux voient un touriste qui descendent, le chemin ne permet qu’à une seule voiture de passer, et bien il s’impose et oblige le touriste à se mettre de côté. Alors qu’il faut les recevoir quand même, je ne sais pas comment dire si c’est être plus docile ou être plus …Je ne sais pas. Impact du tourisme : Social, économique, environnemental
Comme je le disais plus haut, les investisseurs sont étrangers, donc l’argent part à l’étranger. Lien entre le tourisme et votre activité
90% de ma clientèle est touristique. Bon je n’expose pas en ville c’est moi qui ai choisi d’exposer dans un environnement. touristique. Non, je ne tire pas de gros profits car tout le monde se met dans l’artisanat, ce n’est pas évident.
L’image de la Guadeloupe vue de l’extérieur
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En France métropolitaine Trop cher, les touristes cherchent des destinations dans lesquelles l’euro est maître. Cependant on est en Europe ici, donc c’est normal que le service coûte plus cher. Quel(s) facteur (s) (interne ou externe) peut (peuvent) altérer l’image de la Guadeloupe ? Qu’est ce qui peut améliorer l’image ?
Aménagement aux abords des rivières, plages… car c’est le loisir qui fait l’attractivité du touriste. Donc il faut plus valoriser, enfin… continuer à valoriser. Cependant les terres sont bloquées, elles n’appartiennent pas à la commune donc rien ne se fait.
Développement local et Valorisation du patrimoine de la Guadeloupe Que pensez-vous des guadeloupéen face au patrimoine de la Guadeloupe ? (Fierté,
connaissance, préservation, valorisation…) Je trouve qu’il y a une plus grande prise de conscience, cependant quand un guadeloupéen fait un pas en avant, si tôt après il recule de 10 000 pas en arrière. Car ns sommes envahies par les cultures extérieures (importations, les chaînes câblées, Internet…). Nous sommes une culture jeune, ça ne fait pas longtemps que l’on existe. Comment susciter l’intérêt
Moi j’ai choisi la calebasse, car c’est une matière première d’ici, on n’a pas de fer, de minerai… donc ce qu’il y a ici de disponible. Depuis les caraïbes, les conquistadors pensaient trouver de la poterie mais ce sont des calebasses qu’ils ont trouvées… Rôle de la population locale dans le tourisme Vous sentez vous concerné(e) par le tourisme en Guadeloupe? Sensible à l’info. Relative au tourisme, formation, Visite de sites, tourisme local…
J’aurais dû être plus branché, en étant présent dans plusieurs manifestations, mais entre la production, faut être inspiré…
Pensez-vous que le guadeloupéen a un rôle à jouer dans le développement touristique en Guadeloupe ? les actions à mener, les moyens pouvant être mis en œuvre
Si le tourisme doit vraiment faire parti du développement de la Guadeloupe, toute la population doit être sensibilisée. Même si la personne n’est pas directement concernée, qu’elle pense que cela profitera à un cousin, un frère… qu’en indiquant un itinéraire, il sait que le touriste va trouver une marchande de sorbet…après faut pas non plus que l’on devienne comme dans certains pays, où dès que l’on voit un touriste, on s’attroupe autour de lui.
Population locale et les institutions en charge de la promotion du tourisme Quelle sont les relations entre les institutions de la promotion du tourisme et la population ? Quelles sont les institutions que vous connaissez (noms et missions…)
Les offices de tourisme, la chambre des métiers… j’avais des relations avec eux, mais comme je ne travaille plus avec eux. On allait à l’extérieur, en France… Et maintenant je ne suis plus dans l’activité donc je n’ai plus de contacts.
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2) Madame la Marchande 1 Identité de l’interviewé
Présentez-vous Mme V, abymes Développement du tourisme en Guadeloupe
C’est un peu mort, la saison n’a pas encore commencé. Evolution : avant, maintenant, perspectives d’avenir (infrastructures, le relationnel salarié/patron, patron/syndicat, expérience…)
Avant il y avait plus de touriste depuis l’euro il y en à moins. Relation avec le touriste (perception du touriste, comportement du touriste…)
Il faut bien les accueillir, car déjà il n’y en a pas beaucoup donc il faut être gentil. Je leur montre les produits je les fais gouter… Que pensez-vous de l’accueil en Guadeloupe (population accueillante…)
La population est accueillante, ça dépend des gens c’est comme partout. Sur le marché ça se passe bien. Impact du tourisme : Social, économique, environnemental
Economiquement, ça rapporte, mais s’il y avait plus de touristes ce serait mieux. Mais les touristes n’ont pas beaucoup d’argents. Social : peu d’impact. Lien entre le tourisme et votre activité Il y a un lien très fort, les clients que l’on reçoit sont les touristes pas trop les locaux. Ils nous font des photos de nous, il nous les envoie. On échange nos coordonnées.
L’image de la Guadeloupe vue de l’extérieur En France métropolitaine
Il la voit bien A l’étranger (Amérique du nord …)
Les américains, Ils ne viennent pas beaucoup, donc ils ne la connaissent pas Quel(s) facteur (s) (interne ou externe) peut (peuvent) altérer l’image de la
Guadeloupe ? Il faut garder le pays propre, il faut arrêter les agressions, les marchandes aussi accueillent mal, et même si je ne le fais pas devant les touristes, parfois, je les prends à part et je leur fais remarquer qu’elle s’est mal comportée car le touriste mal accueilli n’aura pas envie de revenir sur ce marché et c’est nous tous qui en souffrons.
Développement local et Valorisation du patrimoine de la Guadeloupe
Quelle image avez-vous la culture et de l’environnement de la Guadeloupe ? Que pensez-vous des guadeloupéens face au patrimoine de la Guadeloupe ? (Fierté, connaissance, préservation, valorisation…) Ils conservent mieux la culture, avant ce n’était pas le cas.
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Rôle de la population locale dans le tourisme Vous sentez vous concerné(e) par le tourisme en Guadeloupe? Oui je suis sensibilisée
Pensez-vous que le guadeloupéen a un rôle à jouer dans le développement touristique en Guadeloupe ? Sans l’implication de la population le tourisme est mort les actions à mener, les moyens pouvant être mis en œuvre
Il faut que la population s’implique plus. Exemple des agressions, il faut que les Guadeloupe soient réactifs soutiennent la consommation locale.
Population locale et les institutions en charge de la promotion du tourisme Quelles sont les institutions que vous connaissez (noms et missions…)
Office du tourisme Il y a-t-il des concertations, une communication, des échanges avec la population Non, pa ni ayen 3) Madame la marchande 2 Identité de l’interviewé
Présentez-vous 80 ANS Développement du tourisme en Guadeloupe Evolution : avant, maintenant, perspectives d’avenir (infrastructures, le relationnel salarié/patron, patron/syndicat, expérience…)
Avant il y en avait plus, mais depuis l’euro, les touristes sont pauvres. Avec l’euro ça ne marche pas. Que pensez-vous de l’accueil en Guadeloupe (population accueillante…)
Il y a des gens accueillants, mais moi je vis grâce aux touristes, car les antillais ne viennent pas trop sur le marché ils vont faire leur courses en super marché. Relation touriste : il y a qui sont gentils, et il y en a qui sont méchants Impact du tourisme : Social, économique, environnemental
Oui sa rapporte il fait vivre les malheureux. Sil il n’y a pas de touristes le pays ne vit pas. C’est grâce aux touristes que le pays évolue. Lien entre le tourisme et votre activité
Je leur montre les épices, je leur offre des choses quand ils achètent. Il faut les chouchouter, il faut leur offrir des cadeaux.
L’image de la Guadeloupe vue de l’extérieur En France métropolitaine
Il y a une bonne image, mais l’argent ne reste pas dans le pays…
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Quel(s) facteur (s) (interne ou externe) peut (peuvent) altérer l’image de la Guadeloupe ?
Les élus qui se comportent mal… Faut nettoyer le pays, faut s’occuper du peuple… ils ne connaissent la population que lorsqu’il y a des élections…
Développement local et Valorisation du patrimoine de la Guadeloupe
Que pensez-vous des guadeloupéens face au patrimoine de la Guadeloupe ? (Fierté, connaissance, préservation, valorisation…) Ils vendent toutes les terres de la Guadeloupe, il n’y a rien pour les jeunes, il n’y a pas de travail… Rôle de la population locale dans le tourisme Pensez-vous que le guadeloupéen a un rôle à jouer dans le développement touristique en Guadeloupe ? Oui. il y a trop de marchandes ce commerce n’est plus rentables
Population locale et les institutions en charge de la promotion du tourisme Quelles sont les institutions que vous connaissez (noms et missions…)
L’office du tourisme Il y a-t-il des concertations, une communication, des échanges avec la population
Ce n’est pas normal, ils ne nous proposent rien et ce qu’ils font n’est pas solide. Les politiciens courent après l’argent. Il n’y a même pas de toilettes, c’est pas propre… 4) Monsieur P, pécheur Identité de l’interviewé
Présentez-vous P, 37 ans Développement du tourisme en Guadeloupe C’est l’avenir de toutes les îles de la Caraïbe, il y a beaucoup de concurrence avec Cuba et la République-Dominicaine. Evolution : avant, maintenant, perspectives d’avenir (infrastructures, le relationnel salarié/patron, patron/syndicat, expérience…)
Il a beaucoup d’efforts qui ont été faits au niveau de l’accueil notamment. Les infrastructures se sont développées. Relation avec le touriste (perception du touriste, comportement du touriste…)
Les touristes n’achètent pas de poissons, mais ils posent beaucoup de questions, sur la pêche, sur la façon d’être en Guadeloupe. Que pensez-vous de l’accueil en Guadeloupe (population accueillante…)
Meilleure qu’avant. Impact du tourisme : Social, économique, environnemental
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Economique ça rapporte, mais au niveau de la pêche, il n’y a pas de retombées. Environnement : Les guadeloupéens détruisent leur environnement Lien entre le tourisme et votre activité
Il y a un lien en activité complémentaire ce serait intéressant mais il faut des autorisations. L’image de la Guadeloupe vue de l’extérieur En France métropolitaine
Bonne image A l’étranger (Amérique du nord…)
Pas connu mais avec la Gold Cup dans la Caraïbe, il peut y avoir une amélioration Quel(s) facteur (s) (interne ou externe) peut (peuvent) altérer l’image de la
Guadeloupe ? La délinquance Qu’est ce qui peut améliorer l’image ?
Améliorer l’accueil Développement local et Valorisation du patrimoine de la Guadeloupe
Que pensez-vous des guadeloupéen face au patrimoine de la Guadeloupe ? (Fierté, connaissance, préservation, valorisation…) Ils ne protègent pas l’environnement, ils détruisent plus Lien entre tourisme et « Patrimoine »
Il faut protéger le pat. Pour développer le tourisme vert. Et pour le tourisme local, il faut que les guadeloupéens aillent découvrir leur pays. Rôle de la population locale dans le tourisme Pensez-vous que le guadeloupéen a un rôle à jouer dans le développement touristique en Guadeloupe ? Ils peuvent participer plus, mais les charges sociales sont élevées il faut faire quelque chose pour améliorer ça. Quelles peuvent être les retombées de l’implication de la population?
Plus de travail, plus de restaurants… donc plus de touristes vont venir. Comparaison avec d’autres îles pour lesquelles le tourisme est essentiel (Caraïbe,
océan Pacifique, Indien) Les prix sont plus compétitifs, effort à faire au niveau des charges sociales. Les gens sont plus accueillants, sont plus sociables. Population locale et les institutions en charge de la promotion du tourisme Quelles sont les institutions que vous connaissez
Office du tourisme Il y a-t-il des concertations, une communication, des échanges avec la population
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Il manque des infos entre tourisme et population, il manque une maille dans la chaine. Valorisation et appui des actions menées par des associations, privés ?
Ils ne valorisent pas assez, on valorise les grands les chaînes hôtelières, mais on ne valorise pas assez les actions des locaux
Les Professionnels du tourisme
1) Réceptionniste Identité de l’interviewé
Présentez-vous Frédérique 33ans, Je suis réceptionniste à St Martin, j’aime les voyages, j’habite 3 rivières. Développement du tourisme en Guadeloupe Êtes-vous favorable au développement du tourisme dans l’île ? Votre perception du tourisme dans l’imaginaire (exotisme, loisir, repos, amusement…)
Je pense que c’est une question d’accueil, il faut être accueillant pour que le client revienne. J’y suis favorable car ça permet les échanges avec d’autres cultures. Evolution : avant, maintenant, perspectives d’avenir (infrastructures, le relationnel salarié/patron, patron/syndicat, expérience…)
J’ai travaillé dans des hôtels 2 /3/4 à St martin; Les clientèles sont variées : on a des espagnols, des américains des français, surtout des américains. Je trouve que beaucoup d’hôtels ferment, est ce que ce n’est pas à cause de l’accueil ? J’avais entendu parler d’une télé canadienne qui était venue et ils avaient été agressés et par conséquent, ils avaient fait un reportage montrant la Guadeloupe comme une île violente. Relation avec le touriste (perception du touriste, comportement du touriste…)
Tu as différentes catégories de clients. Des gens qui veulent s’amuser, des gens qui veulent se reposer. Quand j’étais à l’éden palme, il y avait des activités de la salsa, qui étaient animées par les salariés de l’hôtel et ça plaisait beaucoup. Que pensez-vous de l’accueil en Guadeloupe (population accueillante…)
J’ai l’impression qu’il n’y a pas de politique touristique ici. Pourtant il y a tout. Quand j’étais guide, les touristes trouvaient les produits trop chers. Contrairement aux îles anglophones voisines la vie est extrêmement chère en Guadeloupe. Je suis critique là-dessus, quand le touriste demande des infos, on a l’impression que ça les dérange, ça les gênent. Les chefs de réception incitent à améliorer l’accueil mais c’est tout. Il n’y a pas de proposition de formation, on dirait que personne ne fait rien pour que cela change. J’ai pris l’initiative de me former, mais ce n’est pas le cas pour tout le monde. Impact du tourisme : Social, économique, environnemental
Un apport de capitaux. Echanges culturel, ouverture à la caraïbe et aux autres pays. Ce qui serait bien c’est de faire des choses qui facilitent la vie du touriste.
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L’image de la Guadeloupe vue de l’extérieur Ce n’est pas tout le monde qui situe la Guadeloupe. St Martin, on ne sait pas non plus que ça faisait partie de la Guadeloupe. Les gens connaissent parfois la Guadeloupe, mais ils ne connaissent pas le statut. Ils choisissaient d’aller Guadeloupe par rapport à la famille… Qu’est ce qui peut améliorer l’image ?
Un meilleur accueil, la maîtrise de la langue. L’anglais c’est vraiment la langue passe partout, car on reçoit à st martin des anglais, mais aussi des chinois… Une meilleure politique commerciale… je ne sais pas … peut être qu’ils regardent comment ça fonctionne à l’extérieur, il faut que les dirigeants regardent comment ça se passe là bas, c’est vrai que le niveau de vie est moins coûteux, mais ils ont une meilleure qualité d’accueil. Ce qui freine le développement du tourisme : les transports, le manque d’animation, les grèves
Développement local et Valorisation du patrimoine de la Guadeloupe Quelle image avez-vous la culture et de l’environnement de la Guadeloupe ?
Je trouve qu’y a tout pour développer le tourisme, rivière montagne, plage… mais ça ne marche pas. Ils ont créé un « truc » dernièrement le comité de la Guadeloupe et je n’entends pas parler de ça Que pensez-vous des guadeloupéens face au patrimoine de la Guadeloupe ? (Fierté, connaissance, préservation, valorisation…) Je trouve qu’il se l’approprie de plus en plus, le créole est devenu une langue… ça renforce le sentiment de fierté. L’environnement naturel n’est pas valorisé. Il y a pas mal de décharges sauvages, l’environnement est de plus en plus pollué. Donc je ne sais pas si on a vraiment conscience de notre chance, on n’a pas conscience qu’on est en train de le gâcher. Et j’ai un avis mitigé sur l’avenir du tourisme, ça peut très bien marcher, come ça peut ne pas marcher.il faut mettre une politique touristique forte en place afin d’assurer un avenir meilleur. Rôle de la population locale dans le tourisme Vous sentez vous concerné(e) par le tourisme en Guadeloupe? Oui j’écoute l’actualité touristique, par rapport au travail je me tiens informée de ce qui se passe.
Pensez-vous que le guadeloupéen a un rôle à jouer dans le développement touristique en Guadeloupe ? Oui, ça doit être quelque chose que l’on doit faire ensemble, c’est un tout. Si la population. est défavorable au développement du tourisme, ce n’est pas la peine de développer le tourisme. les actions à mener, les moyens pouvant être mis en oeuvre
Je n’ai pas d’idées sur les moyens de sensibiliser la population. Car c’est évident pour moi que c’est une activité qui rapporte beaucoup de sous, donc tout le monde devrait se sentir concernée.
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A st martin, tout est fait pour les touristes, il y a des animations, des activités et il n’y a pas de barrières de langues. Les moyens sont mis en place pour recevoir dans les meilleures conditions le touriste (casinos…) Quelles peuvent être les retombées de l’implication de la population?
Ben le premier impact, sur l’économie et sur les employés du secteur touristique. A st Martin il y a une politique fonction de la cible telle que la Samana qui reçoit des gens qui ont de l’argent. En Guadeloupe il y a des 4 étoiles
Population locale et les institutions en charge de la promotion du tourisme Quelle sont les relations entre les institutions de la promotion du tourisme et la population ? Quelles sont les institutions que vous connaissez (noms et missions…) CTIG, il a les mêmes fonctions que l’ancien office de tourisme de la guadeloupe. Renseigner les touristes sur les activités à faire en Guadeloupe. Il y a-t-il des concertations, une communication, des échanges avec la population
Non pas particulièrement, j’étais à st Martin à cette époque, je n’ai pas connaissance des publicités. Dans ma commune à Trois-Rivières , je n’ai pas d’échos particuliers.
2) Jeune diplômée en Tourisme et culture Identité de l’interviewé
Présentez-vous Au chômage, 25 ans, Audrey, concert culturels. Développement du tourisme en Guadeloupe Êtes-vous favorable au développement du tourisme dans l’île ? Quel est l’intérêt de développer le tourisme pour la Guadeloupe ? De part ma formation, je me rends compte du potentiel que l’on a et des moyens insuffisamment développés. Votre perception du tourisme dans l’imaginaire (exotisme, loisir, repos, amusement…)
L’évasion, l’ouverture vers d’autres cultures, le partage de culture en tant que terrien. Evolution : avant, maintenant, perspectives d’avenir (infrastructures, le relationnel salarié/patron, patron/syndicat, expérience…)
Avant : très peu développé, par rapport à notre passé, notre façon de fonctionner le chauvinisme Maintenant : beaucoup d’essor. Il n’est pas organisé, les personnes ne s’assemblent pas assez, donc ce n’est pas organisé. En termes d’infrastructures, on est pauvres en infrastructures identitaires, je pense que l’on devrait développer les gîtes, c’est ainsi que touriste sera sensibilisé à notre culture. Et notre patrimoine insulaire. Relation avec le touriste (perception du touriste, comportement du touriste…) En fait il y a des touristes qui peuvent tomber sur le guadeloupéen qui aime son île et qui a envie de la faire découvrir. Et il y a un autre guadeloupéen qui a le sentiment que l’on lui vole quelque chose, et tout de suite il passe en mode défense, et c’est le résultat que l’on connaît,
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celui des touristes qui ont une mauvaise image. Le guadeloupéen, on le connaît il est brute de décoffrage, mais le touriste ne le sais pas donc il ya des surprises. De la même façon qu’il y a deux types de touristes, il y a celui qui vient pour découvrir la culture, et il a l’autre qui ne veut pas partager avec la population.
Que pensez-vous de l’accueil en Guadeloupe (population accueillante…) On est avant tout des hommes, ça arrive partout que l’accueil soit mauvais, ce n’est pas seulement en Guadeloupe, mais je ne trouve pas ça normal. Il manque des chartes de qualité. La qualité n’est pas mise en valeur dans le secteur du tourisme et c’est le cas en Guadeloupe, en France, à l’étranger les communes qui comprennent l’importance de la qualité en tire profit mais le reste est à la traîne. C’est une volonté politique, c’est clair […] c’est aussi des compétences et des moyens humains qui manquent. Donc il n’y a pas de projets.
Impact du tourisme : Social, économique, environnemental Social et économique: L’impact est positif, car il permet d’ouvrir la Guadeloupe au monde, ainsi les locaux qui ne peuvent pas voyager s’ouvrent aux autres. Les roulottes de bouffe, profitent des touristes qui viennent acheter. Environnement : On n’a pas une culture de protection de l’environnement. Le touriste aussi va polluer surtout qu’il ne reste pas longtemps, ça fait partie des effets pervers du tourisme. Mais en général, ils ne polluent pas la Guadeloupe. L’image de la Guadeloupe vue de l’extérieur En France métropolitaine
La Guadeloupe est très peu connue par le français, car elle n’est pas assez promotionnée en France. La Martinique est mieux représentée. Aussi l’image est liée à l’expérience, les gens qui ont vécu une expérience fabuleuse garde un très bon souvenir de la Guadeloupe et ceux qui ont vécu des mésaventures, ne veulent pas y retourner. A l’étranger (Amérique du nord…)
On n’est pas connu. Quel(s) facteur (s) (interne ou externe) peut (peuvent) altérer l’image de la
Guadeloupe ? Le comportement, la qualité de l’accueil, les conflits sociaux c’est ce qui nous a souvent porté préjudice, le cout de la vie d’une île à l’autre c’est très différent. Qu’est ce qui peut améliorer l’image ?
Une meilleure communication, une meilleure valorisation par des jeunes, des locaux, et des personnes compétentes. Le processus d’amélioration de l’accueil. Valorisation du patrimoine de la Guadeloupe
Quelle image avez-vous la culture et de l’environnement de la Guadeloupe ?
J’en suis très fière, aussi bien le patrimoine immatériel, que matériel. Malheureusement on n’en est pas conscients
o Que pensez-vous des guadeloupéens face au patrimoine de la Guadeloupe ? (Fierté, connaissance, préservation, valorisation…)
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Je pense que pendant un moment les gens ont voulu s’européaniser, les politiques ont favorisé cela et maintenant il ya un retour aux sources, qui est lucratif et bénéfique à tous. Lien entre tourisme et « Patrimoine »
La découverte de l’autre, tu as quelque chose à m’apporter et moi aussi je peux t’apporter. C’est la découverte et l’échange. Comment susciter l’intérêt
La communication et l’information ; ça commence ex : sur rfo destination Guadeloupe, la communication associative. Pour cela il faut des personnes compétentes. Rôle de la population locale dans le tourisme Oui très sensibilisée, je pratique le tourisme local, découvrir ce que l’on a chez soit avant d’aller ailleurs. Pensez-vous que le guadeloupéen a un rôle à jouer dans le développement touristique en Guadeloupe ? Chaque personne a un rôle à jouer, quelque soit que soit le pays, le développement. Tout passe par les habitants. les actions à mener, les moyens pouvant être mis en œuvre
Discuter des manifestations en rapport au tourisme, le bouche à oreille… on peut créer des associations. Il faudrait s’inscrire dans des actions citoyennes en faveur de la culture. Les politiques ne soutiennent pas les initiatives jeunes pas forcément financièrement, du matériel. En termes d’infrastructures il manque des salles de spectacles. Le plus important c’est d’utiliser les Moyens disponibles. Quelles peuvent être les retombées de l’implication de la population?
Les actions positives rapporteront. Il permettrait à des personnes qui ne travaillent pas de créer une entreprise, je pense que c’est à la portée de tout guadeloupéen de faire découvrir son île. Une personne qui a une maison peut recevoir les touristes et se constituer en gîte. Comparaison avec d’autres îles pour lesquelles le tourisme est essentiel (Caraïbe,
océan Pacifique, Indien) Ex trinidade, ce sont des îles indépendantes, nous sommes dans une logique de consommation et d’importation donc on est en conflit avec notre politique locale. On importe alors que l’on pourrait se contenter de ce que l’on a en Guadeloupe. Population locale et les institutions en charge de la promotion du tourisme Quelle sont les relations entre les institutions de la promotion du tourisme et la population ? Comite des iles, syndicat d’initiative, la commune, la Drac, la région, le département diren onf… Quelles sont les institutions que vous connaissez (noms et missions…) Il y a-t-il des concertations, une communication, des échanges avec la population
J’ai un avis critique et négatif la dessus, j’ai des compétences et je ne suis pas embauchée là ou je devrais. Ils font des actions V.I.P, qu’ils ne font pas passer à la population. Jamais on ne reçoit des courriers pour informer la pop locale.
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Valorisation et appui des actions menées par des associations, privés ?
Les associations ne sont pas sérieuses. Et les privées qui font de bonnes choses ne sont pas des gens de la Guadeloupe. Il n’y a pas de réseau, pas d’évaluation et de contrôle. 3) Une Propriétaire de gîte Identité de l’interviewé
Présentez-vous J’habite à Basse terre et j’ai des gîtes à la Désirade Développement du tourisme en Guadeloupe Êtes-vous favorable au développement du tourisme dans l’île ? Quel est l’intérêt de développer le tourisme pour la Guadeloupe ? Votre perception du tourisme dans l’imaginaire (exotisme, loisir, repos, amusement…) Il se développe dans tous les pays ; Le tourisme durable prend de l’essor, c’est ce qu’il faut développer. Sachant que dans le tourisme durable, il faut prendre en compte les distances parcourues et qu’il faut trouver une entente pour les contraintes écologiques.
Evolution : avant, maintenant, perspectives d’avenir (infrastructures, le relationnel salarié/patron, patron/syndicat, expérience…)
C’est un secteur qui pourrait fonctionner mieux en Guadeloupe, car nous sommes un archipel c’est quand même unique par rapport à la France, on pourrait valoriser cette particularité, le CTIG s’y prête. Mais il n’y a pas de coopération entre le CTIG et les offices. Malgré la concurrence il ya un travail à faire avec les professionnels, et surtout impliquer la population. Relation avec le touriste (perception du touriste, comportement du touriste…)
J’aurai beaucoup de chose à dire là-dessus… je reçois des clients français et des guadeloupéens. Il faut mettre l’accent sur le touriste Guadeloupéen, il est différent du touriste français. Il recherche la qualité mais la veut à moindre prix. C’est un peu incompatible, ce touriste français est exigent alors qu’en retour il ne joue pas le jeu. J’aurais préféré un tourisme canadien, ou un tourisme caribéen.il y a plus d’ouverture. Il me semble que le tourisme français ce n’est pas le meilleure touriste. Que pensez-vous de l’accueil en Guadeloupe (population accueillante…)
C’est un bon accueil, il faut distinguer l’accueil à l’hôtel et l’accueil dans les gîtes. Dans les gîtes c’est mieux, car on est chez soi, c’est leur bien car ils ont choisi d’accueillir les touristes. On est plus naturel. C’est donc normal que dans les gîtes on soit plus accueillants. Impact du tourisme : Social, économique, environnemental
Si le CTIG, proposait des chiffres, on ne sait pas quel est l’impact D’un point de vue éco. On ne sait pas combien de touriste sont venus dans l’année On considère que si les gens montent des gîtes c’est qu’il y a un intérêt, mais ce sont des estimations. L’image de la Guadeloupe vue de l’extérieur En France métropolitaine
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Avec les français on ne sais jamais ce qu’ils pensent, je pense qu’en Guadeloupe, on fait notre travail. Aussi, s’ils viennent c’est qu’ils sont satisfaits. A l’étranger (Amérique du nord…)
On ne correspond pas aux critères des américains. Ils iront plutôt en hôtel car l’hôtel répond mieux à leurs attentes mais dans les gîtes on pourrait recevoir des canadiens. Quel(s) facteur (s) (interne ou externe) peut (peuvent) altérer l’image de la
Guadeloupe ? Les grèves, il faudrait que l’on arrive dans ce pays là à faire des négociations en amont avant que les problèmes ne se présentent. L’environnement aussi doit devenir une priorité. On parle de tourisme durable, mais est ce que c’est appliqué ?les personnes individuellement prenne nt des initiatives ; Mais je ne sais pas si on a conscience de tout ça. Il n’y a pas que la mer, le soleil…. Qu’est ce qui peut améliorer l’image ?
Si on résout ces problèmes de grèves qui altèrent l’image on pourra résoudre ce problème d’image, les gîtes font tout pour que les touristes reviennent, que l’image de la Guadeloupe soit bien perçue. Mais il faut dire que les personnes peuvent être déçues par l’environnement les grèves… mais si elles sont bien reçues convenablement dans un gîte ça permet de gommer la mauvaise image. Développement local et Valorisation du patrimoine de la Guadeloupe Quelle image avez-vous la culture et de l’environnement de la Guadeloupe ?
Il manque de la coordination, mais nous avons un très bon patrimoine Que pensez-vous des guadeloupéen face au patrimoine de la Guadeloupe ? (Fierté, connaissance, préservation, valorisation…) J’ai l’impression que les gens ne s’approprie pas le patrimoine, y a ka voir les graffitis sur les mûrs … il y a encore du travail. Lien entre tourisme et « Patrimoine »
Il y a quelque chose à développer, un tourisme patrimonial, envers les guadeloupéens puis envers les touristes. Car nous si on s’approprie notre patrimoine on pourra mieux sensibiliser les autres à la notion de tourisme Comment susciter l’intérêt
Rôle de la population locale dans le tourisme Vous sentez vous concerné(e) par le tourisme en Guadeloupe? Oui qd on fait du tourisme ce n’est pas pour soit. Je vais dans les réunions… mais j’ai l’impression que y a rien de neuf, ça n’avance pas . Pensez-vous que le guadeloupéen a un rôle à jouer dans le développement touristique en Guadeloupe ? les actions à mener, les moyens pouvant être mis en œuvre
2 niveaux : être touriste dans son pays/ lui-même par son comportement envers l’environnement, et l’image qu’il donne de lui-même il peut jouer un rôle dans l’image
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Quelles peuvent être les retombées de l’implication de la population? Il faut enseigner aux jeunes cet intérêt. Comparaison avec d’autres îles pour lesquelles le tourisme est essentiel (Caraïbe,
océan Pacifique, Indien) Ils sont vraiment conscient de l’impact u tourisme pour leur pays. Nous ne nous sentons pas concernés car nous sommes région fançaise… qd vous arrivez là bas, vous sentez une autre atmosphère. Ils vous considère comme quelqu’un d’important et c’est ce que l’in apprécie. Ce la ne signifie pas que l’on a le droit de tout faire, mais l fuat faire un effort dans notre accueil.
Population locale et les institutions en charge de la promotion du tourisme Quelle sont les relations entre les institutions de la promotion du tourisme et la population ? CTIG FNOTSI Quelles sont les institutions que vous connaissez (noms et missions…)
I Il y a-t-il des concertations, une communication, des échanges avec la population
Je ne vois pas l’évolution, avant de faire de la communication externe, il faut faire de la com. Interne. La fnotsi ça existe mais elle ne fait rien Valorisation et appui des actions menées par des associations, privés ?
Il n’y a pas de soutien. Pas de transparence. On a l’impression que c’est des faveurs que l’on nous attribues … 4) Un .guide de montagne Identité de l’interviewé
Présentez-vous F , 33 ans basse terre. Développement du tourisme en Guadeloupe Êtes-vous favorable au développement du tourisme dans l’île ? Quel est l’intérêt de développer le tourisme pour la Guadeloupe ?
C’est très important car cette clientèle représente 90% de mon chiffre d’affaire. Votre perception du tourisme dans l’imaginaire (exotisme, loisir, repos, amusement…)
C’est quelque chose de très important, nous sommes principalement des fonctionnaires, donc c’est un secteur sous exploité. Evolution : avant, maintenant, perspectives d’avenir (infrastructures, le relationnel salarié/patron, patron/syndicat, expérience…)
C’est une histoire récente, il est encore tout jeune, car ça ne fait pas longtemps que les gros porteurs desserve la Guadeloupe, donc il n’y a pas une vrai politique touristique, elle ne s’est pas encore imposé au niveau mondial. Je pense que l’on est sur un pont soit on choisi de vivre
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sur une tutelle de collectivité ou développer des projets touristiques des plans touristiques qui permettrons de développer la qualité touristique en Guadeloupe. Relation avec le touriste (perception du touriste, comportement du touriste…)
Tourisme d’affinité, c’est des gens qui connaissent des gens qui habitent là ou qui sont déjà venus… la Guadeloupe n’a pas une image qui amènerait le touriste spontanément. Tout dépend de l’individu, il y a des clients amis, il y a des clients. Le touriste que je guide ce sont des gens qui son déjà venus, ils s’intéressent aussi à notre vie, et si il pourrait s’installer ici. Que pensez-vous de l’accueil en Guadeloupe (population accueillante…)
Oui la Guadeloupe est accueillante, mais elle souffre de ces quelques incidents. Aussi l’antillais a une histoire et on a des séquelles de cette histoire on se trouve confronter à des situations délicates qui nous rappelle cette histoire donc l’accueil en est altéré. Impact du tourisme : Social, économique, environnemental
On est a perte si on doit penser le tourisme tel une entreprise, il faut chercher le pb à la source, il n’apporte rien aux Guadeloupéen, parce que c’est un tourisme d’affinité, dc ils viennent chez des amis, ou qd ils viennent à l’hôtel, ils ne consomment que dans l’hôtel. Le touriste d’affaire, il ne reste pas longtemps, il vient pour un congrès et il repart le l’an demain mais il ne participe pas trop à l’économie du tourisme. Le plan touristique actuel ne permet pas aux indépendants de vivre bien du tourisme, aujourd’hui on est obligé de travailler avec les locaux, on ne peut pas travailler qu’avec les touristes, il y a la saisonnalité. L’image de la Guadeloupe vue de l’extérieur En France métropolitaine
Il s sont très contents, dans l’ensemble. Mais ils pensent que s’ils s’éloignent ils pense qu’ils peuvent se faire agresser, c’est dommage car ce sont des cas isolés. A l’étranger (Amérique du nord…)
Non, je ne pense pas que l’on nous connaît. On n’a pas de drapeau, d’image distincte, on est pas assez représentatif. Qd on dit l’ile aux belles eaux il y en a partout ce n’est pas distinctif. Quel(s) facteur (s) (interne ou externe) peut (peuvent) altérer l’image de la
Guadeloupe ? La pollution, serait néfaste. On fait du tourisme sur des sites qui sont sales.ça ne risque pas de s’améliorer. Qu’est ce qui peut améliorer l’image ?
Trouver une particularité dans la vie guadeloupéenne en faire un emblème pour avoir un positionnement fort. Anecdote : si un touriste peut bénéficier de forfaits avec la possibilité de dormir à plusieurs endroits, une forme de séjour itinérant qui serait organisée. D’avance elle saît quelle va acheter un séjour ou elle va séjourner sur 4communes… Valorisation du patrimoine de la Guadeloupe Quelle image avez-vous la culture et de l’environnement de la Guadeloupe ?
Il y a un riche patrimoine en Guadeloupe, il y a un retour à ces valeur, il se retrouve dans sa culture. Les gens prennent conscience de leurs îles, foret, mer, richesses. On a des organisations pour l’environnement, on a un retour sur l’histoire les origines, il y a un élan pour l e patrimoine.
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o Que pensez-vous des guadeloupéen face au patrimoine de la Guadeloupe ? (Fierté, connaissance, préservation, valorisation…)
On a toujours eu un rapport avec la nature, les remèdes, les plantes médicinale, mais avec l’évolution on n’a pas pu éduquer les gens à l’hygiène à l’entretien de l’environnement, tous sont responsables agriculteurs, politiciens, la pop locale en général. Comment susciter l’intérêt
Ici on a un gros capital on a des richesses qui a les l’échelle de la caraïbe sont unique. Rôle de la population locale dans le tourisme Je me sens concernée de part ma profession, en tant que guadeloupéen je sui fier de mon île. Je vais faire de mon mieux pour développer le tourisme en Guadeloupe. J’aime aussi la culture locale Pensez-vous que le guadeloupéen a un rôle à jouer dans le développement touristique en Guadeloupe ? les actions à mener, les moyens pouvant être mis en œuvre
La clé elle est là, dans le fait que le guadeloupéen par son accueil , par ses attitudes de tous les jours son aspects civiques les gestes utiles, de sauvegarde de l’environnement il va embellir la Guadeloupe. Il faut que les gens arrêtent de laver leur voiture a la rivière, qui arrêtent de se savonner dans les bassins, qu’ils arrêtent de jeter leurs ordures là ou le service de voirie ne passe pas. St Domingue connaît un pb de pollution mais ils font l’effort de nettoyer leur plages, nous n’en sommes pas encore là mais il faudrait tendre à sa , il faut arrêter de salir. Quelles peuvent être les retombées de l’implication de la population?
Les gens viennent à l’hôtel pour se lézarder au soleil. Il ne faut pas compter sur ce touriste. Pour d’autres ceux qui ne viennent pas à l’hôtel je pense que ce serait un moyen de répondre à leur attentes. En proposant des activités de loisirs. Aussi il n’y a pas de relation entre les acteurs du tourisme.les gites d’un coté, les institutions de leur coté, les chauffeurs de leur coté… Comparaison avec d’autres îles pour lesquelles le tourisme est essentiel (Caraïbe,
océan Pacifique, Indien) Population locale et les institutions en charge de la promotion du tourisme Quelle sont les relations entre les institutions de la promotion du tourisme et la population ? Quelles sont les institutions que vous connaissez (noms et missions…)
Office, CTIG Il y a-t-il des concertations, une communication, des échanges avec la population
Il y a une part de responsabilités, des le ministère il y un pb. Je pense qu’il favorise telle ou telle destinations. Dans le niveau tq, on a de grands lobbies hôteliers qui ont des complexes dans le monde. Certains endroits leur rapportent plus que d’autres. Donc si une grande chaine pense que tek destination ne lui rapporte pas assez, ils ont des accords avec les T.O. Il faut aussi éduquer la population au tourisme.il ne sait pas ce qu’est le tourisme, c’est un fonctionnaire, donc il n’a pas besoin du tourisme. C’est dommage, il faudrait amener à plus
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d’infos, de prévention en commençant par les écoles, au niveau des adultes par l’usage des médias. 5) Un Cuisinier /serveur en salle Identité de l’interviewé L. , petit bourg. Développement du tourisme en Guadeloupe Êtes-vous favorable au développement du tourisme dans l’île ? Quel est l’intérêt de développer le tourisme pour la Guadeloupe ? Votre perception du tourisme dans l’imaginaire (exotisme, loisir, repos, amusement…)
Les activités de loisirs, sorties dans le cadre des vacances, c’est large, ça veut dire bcp de choses. Evolution : avant, maintenant, perspectives d’avenir (infrastructures, le relationnel salarié/patron, patron/syndicat, expérience…)
Je suis parti pendant 10ans, je trouve qu’il y a du changement, il y a beaucoup d’hôtels qui ont fermés, ils n’ont pas créé assez de d’animation pour les enfants comme au club med. de Saint-Anne, quand j’étais à la réception ils venaient à chaque fois pour demander des jeux, des balles de ping-pong, on sentait qu’ils s’ennuyaient. Il y a beaucoup d’hôtels qui ferment…je ne sais pas si c’est au niveau des subventions, mais il y a beaucoup d’hôtels sr la pointe de la verdure qui doivent de l’argent aux salariés, je suis dans le cas. Il y a un problème dans la comptabilité, elle ne fait pas toujours son boulot. Ce n’est pas motivant ! Niveau relationnel, ça va, il faut avoir du tact faut être diplomate, toute entreprise peut avoir des pb financiers, mais il faut que la direction soit franche, on ne peut pas laisser les salariés continuer à travailler sans les payer. La franchise c’est mieux. Même si ils nous considèrent comme un bon élément, ils doivent nous prévenir. Les entreprises louent des salles dans les hôtels, la région aussi, mais les hôtels ne sont pas payées le jour même ça peut prendre 3, 4 voire 6 mois avant qu’il ne soit payé. Don c c’est difficile, mais c’est un autre sujet. Relation avec le touriste (perception du touriste, comportement du touriste…)
C’est tant ci, je suis tombé sur des gens qui avaient une bonne éducation, certains pensent que tu es un boy, on te claque des doigts. Mais il faut jouer le jeu, rendre service, être présent rendre service. Parfois un client est mécontent, que l’on a envie de lui répondre, il faut lui montrer que ça ne nous touche pas, et que l’on fait ce qu’il faut pour leur rendre service. On est la pour leur faire plaisir, tout peu s’arranger. Si c’est une chambre, un plat que l’on peut changer. Que pensez-vous de l’accueil en Guadeloupe (population accueillante…)
Il y en a qui joue le joue en tout cas pour le touriste, peut être moins dans l’accueil des locaux. C’est quand même mieux qu’ailleurs, les régions de France mais pas mieux que dans les îles de la caraïbe. Concernant, les évènements qui se sont passés avec le groupe accord, je n’étais pas là j’étais à Londres. J’en ai entendu parler vaguement vers 1995 2000-2002, il y avait beaucoup de touristes qui se faisaient agressés, mais ça c calmé les criminels sont sous les barreaux.
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Impact du tourisme : Social, économique, environnemental C’est vrai que quand il y a des faits divers qui sont négatifs ça ne va pas améliorer l’image De la Guadeloupe au contraire ils auront une bonne expérience, ils iront au domaine du rhum Séverin, ils gouteront des produits locaux …Ils en parlent et ça donne une bonne image. L’environnement, sans le tourisme a va être une dure existence pour les antillais, sans tourisme rien ne fonctionne comme ils le veulent, le tourisme apporte des emplois de l’argent, sans tourisme rien ne fonctionne Il faut leur apporter au plan social, leur raconter les expériences locales, la culture. Tirer profit aussi de leur culture, échanger avec eux. L’image de la Guadeloupe vue de l’extérieur En France métropolitaine
C’est très mitigé, parfois j’ai l’impression que La Guadeloupe, ce n’est pas sécurisé il y a beaucoup d’agression, maintenant elle est mieux, ils sont libres de circuler comme au brésil, a la république dominicaine. Ça ira dans le bons sens mais il faut que le touriste apporte plus. A l’étranger (amérique du nord…)
Vu la route du rhum l’image est plutôt positive, les bateaux la marina, gagner des sous à l’arrivée c’est positif. Quel(s) facteur (s) (interne ou externe) peut (peuvent) altérer l’image de la
Guadeloupe ? Les crimes et les délis. Qu’est ce qui peut améliorer l’image ?
L’organisation, des programmes touristiques plus élaborés, plans sur les routes, des aires de pic-nic sur la route, les enfants… Valorisation du patrimoine de la Guadeloupe Quelle image avez-vous la culture et de l’environnement de la Guadeloupe ?
Je suis fière, je consomme local, les fruits et les légumes. L’environnement est une vraie bouffée d’oxygène. Il y a un partage des fruits et légumes les gens donnent bcp.
o Que pensez-vous des guadeloupéen face au patrimoine de la Guadeloupe ? (Fierté, connaissance, préservation, valorisation…)
Ils prennent trop exemple sur la culture extérieure, sur la culture américaine. Ils consomment bcp de mac do, du riz des frites… ce n’est pas une bonne appropriation de la culture. Il y en a qui valorisent, amis dans l’ensemble, ils délaissent leur culture. Au niveau environnement, c’est pareil, les jeunes qui habitent a basse terre ne monte pas souvent à pointe à pitre et vice versa… Lien entre tourisme et « Patrimoine »
S’accorde ensemble car les touristes veulent découvrir notre culture les plats locaux, les fruits et légumes, l’archéologie, des chercheurs… Comment susciter l’intérêt
Manger local. Des affiches pour valoriser les produits d’ici. Rôle de la population locale dans le tourisme
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Je suis sensible à la culture locale et au patrimoine.
Pensez-vous que le guadeloupéen a un rôle à jouer dans le développement touristique en Guadeloupe ? les actions à mener, les moyens pouvant être mis en œuvre
Ils devraient se mobiliser, mais ils ne s’impliquent pas tous, heureusement qu’il y a des gens qui s’impliquent dans les recherches. Ils doivent s’investir dans le but de développer des activités de loisirs, sur le plan nautique au niveau des services pour les enfants. Ce sont les jeunes qui doivent s’impliquer. Plus de quais de port de bateaux, d’animation pour les bateau, on ne sait pas pourquoi. Quelles peuvent être les retombées de l’implication de la population? Comparaison avec d’autres îles pour lesquelles le tourisme est essentiel (Caraïbe,
océan Pacifique, Indien) Population locale et les institutions en charge de la promotion du tourisme Quelle sont les relations entre les institutions de la promotion du tourisme et la population ? Quelles sont les institutions que vous connaissez (noms et missions…)
Conseil régional des jeunes, office de tourisme comme à point à pitre. Il y a-t-il des concertations, une communication, des échanges avec la population
Oui la population devraient y aller plus souvent, mais eux ne nous sollicite pas souvent. 6) Un agent commercial d’une compagnie aérienne Identité de l’interviewé
Présentez-vous Je m’appelle S, j’ai 28, je travaille dans le milieu de l’aérien et je m’intéresse à la musique et au sport.
Développement du tourisme en Guadeloupe Êtes-vous favorable au développement du tourisme dans l’île ? Oui, cela peut apporter de l’argent dans l’économie guadeloupéenne, et on en a besoin. Votre perception du tourisme dans l’imaginaire (exotisme, loisir, repos, amusement…)
Source d’argent et manne culturelle Evolution : avant, maintenant, perspectives d’avenir (infrastructures, le relationnel salarié/patron, patron/syndicat, expérience…) Je ne sais pas, je n’ai pas d’information la dessus. Relation avec le touriste (perception du touriste, comportement du touriste…) J’ai des contacts quand ils veulent réserver des billets pour venir en vacances, ou pour des modifications. C’est un rapport convivial, il n’y a pas trop de problèmes tout dépend de la conversation. Que pensez-vous de l’accueil en Guadeloupe (population accueillante…)
Il y a quelques personnes sensibilisées à l’accueil, par exemple avec le lycée hôtelier qui a été construit. Mais je trouve que le touriste n’est pas bien accueillit.
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Impact du tourisme : Social, économique, environnemental L’argent que le touriste amène représente une manne financière, il y a un échange culturel, cela nous permet de la faire connaître. Au niveau environnemental, l’impact se voit aux aménagements préservation et de protection. Au niveau social, que les gens soient plus accueillants, quand le touriste est en difficulté, qu’elle puisse lui indiquer sa route…Ce sont des actions qui feront que la Guadeloupe rayonnera à l’extérieur. Ce touriste parlera de son expérience positive quand il était en contact avec la population locale et même si ses amis ne viennent pas en GPE, ils auront une image positive de la Guadeloupe. Ça peut être positif pour l’image.
L’image de la Guadeloupe vue de l’extérieur Je voyage, les échos que j’ai eu , c’est que la Guadeloupe est une île sur laquelle il n’y a pas d’aéroport, qu’on y va par bateau…Il y a beaucoup d’aprioris venant des français qui ne sont pas étrangers; donc à plus forte raison le touriste qui ne nous connaît pas . Après je sais que les gens craignent la sécurité et l’accueil qui manque de chaleur. Quel(s) facteur (s) (interne ou externe) peut (peuvent) altérer l’image de la Guadeloupe Je pense que le problème est politique, on peut sensibiliser la population, tout ce que l’on veut si la politique ne suit pas, la promotion, il n’y aura pas d’amélioration. Si on n’améliore pas la sécurité l’image … ça ne va pas s’améliorer.
Développement local et Valorisation du patrimoine de la Guadeloupe
Quelle image avez-vous la culture et de l’environnement de la Guadeloupe ? La Guadeloupe est une belle île, il y a bcp de choses à voir, découvrir la culture… la Guadeloupe est la plus belle île, c’est chauvin, mais on est tjs fier de son pays. Mais j’inciterais les touristes à venir.
Fréquentation des sites cult et nat Je n’y vais pas spécialement, sauf quand ma copine me force à y aller ou dans le cadre du sport.
Participation à action cult. Je pense que tout le monde ne peut pas tout faire, il y a déjà des gens qui le font, mais j’y suis sensibilisé.
Guadeloupéen face à l’env Il n’est pas spécialement respecté, ils s’en fiche un peu ils pensent que y’ aura tjs quelqu’un qui passera pour nettoyer. Les touristes je ne pense pas qu’ils polluent, ils font un minimum d’effort, je n’ai pas d’échos là-dessus. Rôle de la population locale dans le tourisme Vous sentez vous concerné(e) par le tourisme en Guadeloupe? Sensible à l’info. Relative au tourisme, formation, Visite de sites, tourisme local…
Je m’y intéresse, mais je ne participe pas aux actions. Il y a des gens pour ça . Je ne pratique pas de tourisme local, car c’est trop cher, ça fait parti aussi des facteurs qui gâche l’image. Pensez-vous que le guadeloupéen a un rôle à jouer dans le développement touristique
en Guadeloupe ?
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les actions à mener, les moyens pouvant être mis en œuvre Diriger les touristes. Moi je ne me vois pas m’impliquer dans le tourisme plus que ça. Chacun a un rôle. C'est-à-dire, qu’il y les professionnels du tourisme. Et la population qui indique aux touristes leur chemin par exemple au lieu de lui tourner le dos, il n’y a pas 10 000 implications 3 au moins prendre soins de ce qu’il y a en Guadeloupe. Plus de communication, une meilleure politique, et faire comprendre aux gens que le tourisme de l’argent et que de l’argent on en a besoin. J’ai vu des campagnes de pub, qui m’ont sensibilisé même si je m’en rappelle vaguement. Iles de la caraïbe La population n’étaient pas plus préoccupée par le tourisme, je n’ai pas pratiquer de tourisme de masse non plus.. J’étais chez l’habitant ça s’est bien passé. Je ne rien dénoter de particulier qui montrait que la population s’impliquait dans le tourisme. Population locale et les institutions en charge de la promotion du tourisme Quelle sont les relations entre les institutions de la promotion du tourisme et la population ? Quelles sont les institutions que vous connaissez (noms et missions…)
Comité des îles de la Guadeloupe, il y a des petites communes mais je ne les connais pas. Heu il y a les offices de tourismes. Il y a-t-il des concertations, une communication, des échanges avec la population
J’habite Baie-Mahault, mais ce n’est pas une commune touristique, on peut y développer des domaines d’activités et les musées. Mais je ne pense pas qu’elle soit touristique.
Les institutionnels
1) M. Siaras, Président de l’office de tourisme de Trois-Rivières
I Présentation de l’interviewé
Cela fait une 10aine d’années que je suis au conseil d’administration, pour l’instant on fait connaître 3 rivières sur le plan touristique et géographique, en faisant du tapage médiatique. Ce qui nous a permis de valoriser la commune ce sont les roches gravées et l’embarcadère pour partir aux saintes. Les actions les projets Le week-end de l’artisanat, on le fait en Février car c’est le carnaval, il y a beaucoup de touristes. Et le week-end de la fleur tropicale, est orienté vers les locaux. On veut montrer que des gens savent travailler de leurs mains, on ne veut pas d’artisanat importé et c’est ce que le touriste vient chercher.
II Le secteur du tourisme en Guadeloupe Evolution
Est-ce qu’il y a une vraie amélioration ? Le développement des gîtes. Il y a beaucoup d’hôtels qui ferment. On en reconstruit autant, mais ce n’est pas nécessaire autant prendre ceux qui
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ferment et les retaper. En plus il y a beaucoup de « paroles », cela va attirer le touriste…mais c’est arrivé sur « le fait » que l’on se rend compte des difficultés. …A reconstruire des hôtels, c’est encore l’argent du contribuable que l’on gaspille. Je n’ai pas une formation touristique, je travaille dans un hôpital en tant qu’économat, je gère les recettes. C’est pour cela que lorsque l’on organise nos manifestations sans dépenses excessives et surtout que l’on arrive à les renouveler chaque année.
La question de l’accueil
Ça vient des hôteliers les polémiques, ils veulent tout manger. Il est propre à chaque personne. L’accueil c’est un grand mot. Ex quand on va chez le médecin, s’il est mal élevé, vous ne reviendrez pas chez lui. Mais l’accueil est plutôt bon en Guadeloupe, c’est sur qu’il y a des choses à améliorer. Les gens salissent ils jettent leur canette par-dessus la fenêtre. Ils n’ont pas de tact, ça manque de professionnalisme. Les employés doivent savoir accueillir, alors qu’il y a des grèves partout. Impact du tourisme en Guadeloupe
Un touriste c’est qui ?quand nous quand on voyage on va a Miami, à Cuba. Est-ce que les gens chez qui nous allons viennent chez nous ? Non ! Les français qui viennent quand il y a des grèves sont mécontents et ils envoient des mails dans le monde entier pour faire savoir qu’en Guadeloupe le tourisme n’est pas bon. Le CTIG, fait un travail de promotion, et financièrement ils mettent les moyens pour attirer le touriste. Mais on ne sait pas si cela a un réel impact. Il faut qu’ils continuent à faire de la promotion. Par exemple la Martinique se positionne partout. Ils ont une longueur d’avance. Le positionnement de la Martinique est plus fort que celui de la Guadeloupe. Chaque touriste vient pour chercher quelque chose, les canadiens les américains ne viennent pas beaucoup, ils préfèrent le business, il y a la barrière de la langue. Social : Quand le touriste vient dans un gîte, c’est un impact, mais très faible. Dans les hôtels il y a peu de contact avec le touriste. D’ailleurs c’est une volonté des directeurs ils empêchent les employés de parler avec le touriste. Il faut aussi que les employés sachent ce qu’il y a comme animation dans les autres communes afin de renseigner au mieux le touriste qui veut savoir ce qu’il y a à voir dans le pays. Niveau environnement : il faut que les gens arrêtent de jeter leurs carcasses de voitures dans la montagne » II) partenariat Relations et partenariats avec les professionnels
-Les organismes tels que le conseil général et régional, nos relations sont très bonnes, ils nous soutiennent pour nos manifestations, il faut aussi avoir de bons contacts, et avoir un bon dossier. -La mairie est le premier partenaire. -Avec les autres OTSI, pas de contacts. Ils n’ont pas les mêmes moyens que nous, ils ne sont pas aussi bien organisés. Je parle de tous les offices de la Guadeloupe. Ils savent ce que l’on fait. Ils ne nous sollicitent pas. Les chambres sont aussi des partenaires, l’AFPA aussi lors de nos manifestations, on les sollicite et ils participent aussi à nos actions.
III La population locale, patrimoine et communication
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Lien de la population locale avec son patrimoine
-la population est très sensibilisée. Quand il ya la journée du patrimoine ou un léwoz ils participent. Il y a des manques, au niveau transports, les gens qui veulent sortir et qui ne sont pas véhiculés ne peuvent pas participer à ces actions. A basse terre, il manque d’animation pour attirer le touriste. En termes de sorties nocturnes. Actions pour favoriser l’implication de la population locale
- parlez-moi des actions mises en place auprès de la population locale par l’office de trois rivières? Quels impacts ont eu les actions déjà menées ? Le week-end de la fleur tropicale, dégustation de fruits locaux. Quand je parle de touristes, je parle en général, le guadeloupéen ou le français. Ils sont contents de nos initiatives. La population locale joue le jeu parce que c’est nous. L’objectif de nos manifs : inciter à consommer local. La chambre d’agriculture et la CCI vient régulièrement. Nous avons aussi un cahier de doléances qui nous permet de faire le point sur nos manifestations, d’évaluer aussi notre manifestation. On communique aussi beaucoup sur nos manifestations. Le rôle du guadeloupéen
Il y a beaucoup de chose à dire, mais c’est un point délicat. Il y en a qui cherche à faire du profit. Les gîtes, les T.O, les hôteliers. Je parlerai surtout des gîtes. Il faudrait qu’ils se réunissent en groupement et qu’ils proposent une manifestation pour les touristes. On n’a jamais vu ça. C’est un besoin dans les communes autres que la riviera. Est ce que l’on demande à quelqu’un de jouer un rôle ? Il ne faut pas demander aux gens de faire des choses.il y a des guides, il y a des sites. Ils doivent prendre des initiatives. Au carnaval, le guadeloupéen ne laissera pas sa place à un touriste pour regarder le carnaval. Ils peuvent discuter avec le touriste est ce que vous avez déjà vu tel ou telle manifestation ?... Mettre en place une charte pour délimiter les attitudes de bases à avoir. 2) Le maire de la Désirade
I Présentation de l’interviewé
II Le secteur du tourisme en Guadeloupe Diagnostique
Le tourisme c’est l’avenir de la Guadeloupe ; avant c’était la canne et la banane les piliers de l’économie de la Guadeloupe… Le touriste, c’est celui qui a envie de connaître notre patrimoine la mer…Pour que le touriste puisse se déplacer, il faut qu’il y ait une bonne information, la région commence à mettre ne place une communication. La question de l’accueil
Je pense que les Guadeloupéens sont accueillants. Au premier degré tout le monde n’est capable. Mais, il faut être plus technique dans notre accueil. Le problème nous leur offrons que le culinaire, alors qu’il y a pleins d ‘autres choses à développer pour attirer encore plus de touristes. Les échanges, la possibilité pour celui qui reçoit de faire découvrir la culture.
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Impact du tourisme Le tourisme est « condamné » à se développer, car nous n’avons pas de ressources minières et pétrolières, donc il nous reste le soleil… Il y a des potentialités, par rapport à nos voisins de la caraïbe, notre coût de main d’œuvre est élevé, mais nous avons des moyens de mettre en avant la qualité des prestations (hôpital…) Environnement : il peut faire évoluer positivement ou négativement, par ex la langouste était perçue comme un produit bas de gamme, grâce au tourisme la langouste est maintenant un produit de luxe, il est en de même pour le café, cacao… et c’est grâce aux touristes. Politique de la Désirade
La Désirade mesure 22 KM² nous sommes dans l’optique de développer le tourisme en plus de la pêche car nous somme concurrencés par l’ouverture du commerce dans la caraïbe. Par rapport à la pêche le tourisme est une activité complémentaire en proposant des prestations telle qu’une levée de nasse, une préparation du poisson…Il faut y travailler pour développer les prestations de qualité. Relations et partenariats avec les professionnels du tourisme
On faisait du tourisme sans le savoir. L es T.O vendaient notre destination sans la mettre en valeur. Maintenant, grâce aux gens qui se forment, on espère un meilleur développement. Le conseil général propose des choses Le CTIG participe aux salons…Il y a une volonté .les offices et les syndicats d’initiatives commencent à travailler ensemble. La Désirade depuis2007 est présente partout. En France, à la Martinique, à Marie-Galante… L’image de la Guadeloupe Elle a une bonne image naturellement. Le fait que nous soyons polyglottes, les français, les canadiens s’y retrouvent. Certains guadeloupéens parlent l’espagnol. L’informatique aussi. Il faut développer les actions qui ont été mises en place pour l’améliorer. L’accueil en premier lieu. Il faut aussi instaurer plus de dialogue pour éviter le climat social tendu.
III La population locale, patrimoine et communication
Type d’actions menées Lien de la population locale avec son patrimoine
-De part notre éducation on connaît mieux le patrimoine de la France plutôt que le notre. On n’a pas été éduqué non plus au patrimoine local. Grace à des chercheurs comme le pharmacien henry joseph, on apprend qu’un fruit local a plus de vertus qu’un produit fr. Idem pour la culture, le ka était mal perçu et maintenant il est apprécié par tous. Favoriser l’implication de la population
On n’a pas été éduqué à faire du tourisme, il y a des règles et nous devons les respecter. La population était conditionnée par la canne et la banane. Mais le tourisme était l’affaire de quelque béké et maintenant l’agriculteur peut avoir des gîtes, un pêcheur peut avoir un restau et proposer du poisson. Ex : « an ba tol là » c’est un pêcheur qui a ce restaurant, et ça plait au touriste pourtant ce n’est pas de la gastronomie, mais c’est du poisson frais local que les gens apprécient.
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Il faut que le guadeloupéen se sent en phase avec cette communication, il faut qu’ils se disent que c’est son intérêt, pour son pays… Il faut sortir des sentiers battus, il faut proposer des produits locaux qui soient un minimum élaborés. Ex : Babete, est un chef cuisto qui travaille les aliments à la sauce créole et elle est reconnue donc localement on dot avoir une qualité mais aussi valoriser nos produits. Actions de communication à destination de la population locale par les
organismes de promotion touristique Avant c’était les professionnels qui géraient le tourisme il y a quelques années. Grâce à l’ouverture sur le monde et sur la Caraïbe, les guadeloupéens ont compris qu’ils avaient la possibilité de valoriser leur île, leur culture… Et aussi les politiques ont pris conscience qu’il ne faut plus exclure la population locale. Exemple : Bœufs tirants sont une manière de créer une fusion entre la pop locale, le touriste, l’agriculture et l’élevage. La communication est nouvelle, il existe depuis 4 ans nos sommes au beaba de cette communication. Ça viendra par la suite. Il faut qu’elle s’adapte aux locaux, et que le touriste s’y retrouve. 3) Le repsonsable du service patrimoine de la ville d’art et d’histoire : Pointe -à- Pitre, M. kissoun Activités au sein du service : Le service du patrimoine existe depuis 2003, c’est un service récent, on est chargé prioritairement d’appliquer la charte de ville d’art et d’histoire, pointe-à-pitre est ville d’Art et d’Histoire depuis Novembre 2002, nos missions : La sensibilisation au patrimoine architectural envers habitants, les scolaires, et aux touristes. Nous sensibilisons par des actions diverses qui sont essentiellement les visites guidées 90% des activités, les conférences, des expositions temporaires, et aussi nous avons la charge des guides conférenciers qui assurent nos activités de guidage.6 personnes que nous avons formé et qui travaillent avec nous toute l’année. Moi, je suis le directeur depuis octobre 2003. Projets mis en place en 2006 : On essaye de pérenniser les visites guidées qui existent depuis 2-3ans, de façon définitive, ou on essaye de lancer de nouveaux circuits sur une courte période ciblée, comme l’été. Il existe 5 circuits pédestres à Pointe-à-Pitre. Donc un que l’on a lancé pendant les grandes vacances, consacré « la ville des bords de quais», en fonction de l’actualité, on essaye de proposer un circuit qui va durer 4 mois. Par exemple pendant l’été, on a proposé un circuit sur les chambres de commerces, pointe-à-pointe on a la chance d’en avoir 2. Donc ça se passe de la façon suivante, les guides sont complètement associés à notre démarche, c'est-à-dire qu’ils ne sont pas là uniquement pour transmettre un message d’obligation culturelle, ils sont aussi associés à la recherche. On travaille ens. Au cheminement, au circuit, à la durée du circuit, on programme ce nouveau circuit dans notre guide d’activité. C’est l’essentiel de nos missions; il y a aussi la partie administrative, dont je ne parlerai pas. Le label, nous l’avons depuis 2002. C’est une commission nationale qui attribue ce label, aux villes qui ont un patrimoine important ça c’est sûr, mais qui ont surtout le souhait de le valoriser à travers les actions dont je vous ai parlé et qui ont véritablement un projet. Le service patrimoine à été créer de toute pièce car il n’existait pas avant ; avec une autonomie de gestion financière et administrative donc c’est un vrai service dans la structure municipale. Donc les engagements sont fixés par la convention, de disposer d’un personnel qualifié c’est-
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à-dire avoir un animateur du patrimoine, en charge du personnel et les guides conférenciers, c’est aussi disposer d’un programme d’activités assez complet à travers les visites, les conférences…, c’est aussi de disposer d’un lieu spécifique où nos activités seront développées, ce sera l’ancien presbitaire une fois que les travaux d’aménagement seront terminés. Il y aussi un gros volet communication qui consiste à éditer des documents variés tels que les affiches, les cartes postales, les marques page…, des documents qui présentent les circuits découverte mais qui respectent la charte graphique de ville d’art et d’histoire. Les documents de communication : Donc effectivement, ils sont gratuits sauf les cartes postales mais ça c’est pour obtenir des recettes, mais l’ensemble des documents qui sont destinés à présenter les activités du service patrimoine est gratuit. On essaye d’en sortir chaque année, on a ça par exemple (il montre plusieurs brochures), ça devient très vite obsolète il suffit de rajouter une visite, voilà à quoi ça ressemble auquel, il faut rajouter les affiches, les cartes postales… Alors oui distribués gratuitement, on les retrouve dans les lieux d’accueil à vocation culturelle, patrimoniale, plus ou moins large : bibliothèque, médiathèque, mairie, C.T.I.G, syndicats d’initiative et ts ceux qui en font la demande. La part des documents qui partent dans d’autres communes représente un petit volet, car on ne peut pas en tirer beaucoup, en plus ils deviennent rapidement obsolètes. On en tire environ 5000 exemplaires, mais la diffusion concerne le département. On a une convention avec une association qui s’appelle « Gens de la Caraïbe », donc ils se chargent de diffuser au niveau national toute notre information, nous avons un contrat de 1 an et on leur envoie notre planning afin qu’ils diffusent l’information. J’ai oublié les hôtels, on a choisi de la région pointoise, jusqu’au Gosier, voire St Anne. Ç a c’est la première chose, on aussi une double liste de diffusion postale et par e mail des gens qui connaissent le service patrimoine, qui sont inscrits et ils reçoivent aussi nos brochures. Nous demandons systématiquement aux gens s’ils veulent être inscrits, à chaque coup de fil, et manifestation que nous organisons nous actualisons notre base de données. Le tourisme : Je ne sais pas si je suis le mieux placé pour répondre à cette question, mais de part ce que je vois, je sais que nous avons beaucoup de touristes à pointe-à-pitre, je le vois quand je me balade à pointe-à-pitre dans le cadre des visites, ou de divers déplacements donc on sait que l’on a du public touristique, ils passent par le comité, ils passent par le syndicat. En ce qui concerne la politique, est ce qu’elle est en phase ou pas en phase, je sais qu’il y a eu des assises du tourisme , j’ai vu les conclusion que je n’ai pas trouvé…(hésitation) du moins le reproche que je peux faire, c’est de mettre des activités qui sont … louables, ça y a pas à dire c’est nécessaire, il faut les mettre en place, mais on laisse tomber l’existant, en particulier l’existant qui fonctionne bien pour créer de nouvelles activités. C’est un petit peu dommage. Parce qu’on a ici en Guadeloupe des choses qui marchent très bien en termes d’écotourisme, en termes de découverte de sites, en terme patrimoniale. Je peux vous prendre deux exemples que je connais très bien : Pointe-à-Pitre et Basse-Terre. On fonctionne très bien avec le public touristique, certes à la saison ; nous à pointe-à-pitre on a la croisière qui viens de démarrer là, et j’ai trouvé ça dommage que ces structures qui fonctionnent déjà soient mises de côté au profit d’autre chose. Cause de l’abandon de l’existant : C’est éminemment politique depuis que le CTIG est devenu une émanation de le conseil régional, c’est clair que derrière il y a une volonté politique. Il y a une volonté politique derrière chaque chose… C’est une volonté du C.R d’assoir une nouvelle politique, c’est un
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petit le propre de chaque politique de faire table raz sur ce qui existe déjà, pour impulser quelque chose de nouveau, je le sais bien, je travaille dans une collectivité. Intérêt pour le tourisme : On a un volet tourisme culturel important, c’est définit par la convention VAH, mais ce n’est pas notre public privilégié. C’est une volonté car ici on travaille par saison dans le tourisme de Décembre à Avril, ça fait 4mois, moi je préfère travailler toute l’année avec la population locale. Cela dit on est quand même positionné au port autonome à l’arrivée de chaque bateau, on présente nos activités, on développe nos visites guidées, on a dû adapter car les attentes ne sont pas les mêmes que la population locale, le touriste il veut découvrir la ville rapidement et retourner faire du shopping donc on adapte à leurs attentes. Seriez-vous disposé à accorder plus de place à la population touristique : Oui, quand on aura déménagé au pavillon de la ville, on aura plus de place pour les accueillir, et même en termes de gestion quotidienne. Par exemple, les gens qui veulent faire la visite sont obligés de venir récupérer le ticket, ils doivent passer ici récupérer alors que si on était positionné au centre à côté des départs de visite, on aurait pu proposer une autre offre. Actuellement on fait de visite mercredi, vendredi et samedi, si on était là-bas on aurait pu proposer les visites tous les jours. En plus les touristes passent par la place de la victoire, nous les voyons, donc quand nous serons dans nos nouveaux locaux, pourquoi pas proposer une offre plus complète et adaptée aux touristes toute l’année et pendant la période de la croisière. Imaginez que si un touriste devait se rendre ici, vous avez vu les problèmes pour se garer, ce ne serait pas possible. On l’a vu durant la route du rhum qu’il y avait des touristes intéressés. Nous avons décidé d’axer notre communication sur le salon du patrimoine au Louvres, donc ce n’était pas plus mal car on a profité de la réputation de la route du rhum en Guadeloupe pour faire parler de nos activités. L’impact de la route du rhum : Je n’étais malheureusement pas là, mais je pense que le faite que l’arrivée se fasse à pointe-à-pitre, avant c’était confidentiel, mais je pense que l’impact était fort, nous en avons profité totalement de l’impact de la manifestation, et nous avons proposé des visites tous les jours, le matin et l’après midi samedi et dimanche compris. La thématique c’était la ville et la mer et elles étaient gratuites, et toutes les visites sont parties. Taille des groupes : Notre idéal est 15 personnes, car gérer un groupe plus important c’est difficile. En termes de gestion des activités et du personnel: Pour le futur CIAP, il y a le volet médiation culturelle, le volet administratif…Il y a deux projets que j’aimerais développer, c’est le service documentation afin de faire de ce centre d’interprétation, un centre de ressource documentaire consacré à l’architecture et au patrimoine… Et le second, c’est de développer le service éducatif, donc faudra avoir quelqu’un qui sera en charge de prendre des rendez-vous avec les écoles, de gérer les plannings de visites : Classes patrimoines, parcours patrimoine…Ce sont mes désidératas pour l’instant je ne sais pas ce que le maire en pensera. Au niveau des guides conférenciers on a vu large, on en a recruté 8 et il nous en reste 6. C’est une formation difficile à mettre en place, donc on ne va pas recruter maintenant. A priori, pour la médiation culturelle, on ne va pas recruter non plus et pour le CIAP, c’est par décision municipale, moi je ne peux qu’avoir des souhaits après on verra.
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Relation et partenariat : Il n’y en a pas sauf avec le syndicat d’initiative et service communication, cependant je ne fais pas le suivi de leurs actions c’est à dire je leur transmets des infos, avec le ctig, on n’a pas plus de relation que ça … Je n’ai pas cherché à avoir plus de relation avec car avec la somme de travail que l’on a déjà, ce n’est pas évident de travailler avec d’autres collaborateurs. En revanche il faut savoir que les villes d’art et d’histoire sont des réseaux donc je travaille beaucoup avec mes collègues de Basse-Terre et de St Pierre en Martinique, seules VAH des Antilles, on essaye de partager nos expériences, et de développer des actions identiques sur les 3 villes, on s’échange les infos pour qu’il y ait une cohérence dans nos actions. LES INFOS SUR BASSE TERRE : Ce qu’il faut savoir sur Basse-Terre c’est qu’elle a été labellisée il y a 10 ans, donc ils ont une autre expérience… La nouvelle animatrice du patrimoine, a un passif de 10 ans à gérer derrière elle. Pour être au fait de l’actualité, ils ont des articles dans le France Antilles, des actions, des informations par mails car ils ont le même partenariat avec gens de la Caraïbe… Les retombées des actions sur population locale : De part notre obligation de rendre des comptes, financièrement je n’ai pas le chiffre en tête, on roule à perte, car nos visites ne nous permettent pas de payer les guides par exemple, ce n’est pas grave car nous recevons un budget dans lequel est compris le coût des salaires. Ce qui est important pour nous c’est la volonté de la municipalité d’impulser cette politique, promouvoir le patrimoine de la ville. Les activités partenariats avec les professionnels du tourisme: On a eu des propositions pour développer des pass, des forfaits avec des restaurants… mais on n’a pas pu les développer car il faudrait une régie, c’est très contraignant. Mais une fois que l’on sera au CIAP, on pourra développer de nouveaux produits. On a essayé de mettre en place une régie, c’était lourd administrativement. Mais on sait que ça existe. On peut imaginer que l’on pourrait avoir une segmentation dans le service, un service patrimonial, un service tourisme, un service éducatif… des villes d’Art et d’Histoire l’on déjà fait. On a eu une demande d’une restauratrice pour proposer un package, visite et repas. Mais il fait savoir que les touristes de croisières rechigne à payer 6 euros pour une visite guidée déjà, donc si on rajoute le coût du repas de la restauratrice, ça risque de déplaire… Lien entre population et patrimoine : Toute la population s’approprie son patrimoine, on a inauguré le bâtiment du CIAP en Janvier pour les journées du patrimoine et en 2 jours, je n’avais jamais vu autant de monde. Et je ne parle que de la population locale même pas des touristes. C’est le cas sur d’autres sites gérés par les animateurs culturels, tel qu’à BEAUPORT le pays de la canne, à Basse-Terre aussi. C’est pour cela que notre communication est orientée vers la population locale, c’est parce que l’on sait qu’ils sont demandeurs, même si on veut cibler une certaine partie de la population. Il y a un problème d’accessibilité à la culture car c’est le propre de la culture, c’est quelque chose de très intellectuel, ce sont les arts plastiques, la littérature. Nous dans nos visites guidées on cherche à faire passer des émotions on essaye de faire en sorte que ça soit accessibles à tous. On n’a pas de message élitiste qui nous restreindraient à une population en particulier, ou une catégorie professionnelle... Profil et fidélisation: Il y a vraiment de tout, nous on ne fait pas de distinction. Il y a vraiment de tout. Beaucoup de femmes, de personnes âgées, c’est peut être une question de
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disponibilités…Et aussi c’est un public fidèle, ce sont les mêmes personnes qui reviennent mais elles feront la visite avec un guide différent, car il y a une sensibilité différente. Car les guides ne font pas le même discours, ils ont chacun leur façon de présenter la ville. La démarche de fidélisation est difficile à opérer car c’est lié à l’administratif. De temps en temps, on accorde le demi-tarif, on peut leur donner une affiche, un marque page. On n’est pas dans une logique commerciale, en termes de proposition d’action on est libre, s’il y a une association de retraités qui n’a pas beaucoup d’argent, on peut faire un prix car on cherche à promouvoir la culture. Moyens de Sensibilisation : Je ne fais plus ce travail de médiation. Je reçois le public pour l’achat de ticket. Au début j’en faisais, donc bon… je peux vs dire que l’on sort du timing de la visite, on un côté relationnel qui dure donc ça montre l’intérêt de la population. Mais ce sont les guides qui pourront vous parler de cela. 4) Responsables du Pôle Bonjour, au CTIG , M. Olivier Michel
I Présentation de l’interviewé -Entreprise, culture d’entreprise -profession, missions Je suis Olivier Michel responsable du pôle bonjour. Mon service s’appelle Guadeloupe Bonjour, il existe aussi Guadeloupe Tourisme chargé de la promotion à l’extérieur , Nous , Guadeloupe Bonjour, on est chargé de l’intérieur et aussi de la croisière. Sous ma direction, j’ai 13 agents qui sont des conseillers en produits touristiques, chargés de renseigner les touristes sur les produits de la Guadeloupe. On s’occupe de l’édition des brochures, du site internet. Ainsi que l’accueil « aux portes » de la Guadeloupe, donc à l’aéroport et aux ports de croisière (les saintes, Deshaies, pointe à pitre, Marie-Galante). Nous apportons un soutient logistique et financier, comme c’est le cas à Deshaies ou nous nous occupons totalement de l’accueil come c’est le cas à Pointe-à-Pitre. -Projets réalisés, projets futurs Avant la création du comité, il n’y avait pas du tout d’accueil à l’aéroport, les gens arrivaient dans un aéroport glacial, sans chaleur humaine, au port vous aviez de paquebot de 2-300 000 personnes qui débarquaient, vous aviez une hôtesse avec aucun ou peu de documentation, pas de musique. Donc on est parti de là. J’ai mis en place 2 accueils un à l’aéroport avec un orchestre qui joue de la musique traditionnelle, de la biguine, des zouks récents, plus un petit pot d’accueil, hier pour l’arrivée du vol de Delta, on a fait déguster des spécialités de chez nous. Au port ça a été la même logique on a un groupe de musique à l’arrivée, des pots d’accueil, des dégustations, j’ai aussi 3 agents trilingues (français, anglais, italien, anglais) et quand il a des paquebots d’allemand, on à un agent qui parle l’allemand. Avec des brochures spécialisées pour offrir des conseils, des renseignements aux croisiéristes et aux touristes de séjours. Les retombées sont très bonnes aussi bien de la part du grand public, que des professionnels. Quand je parle des professionnels, j’entends les agences de voyages, T.O, et les compagnies de croisières pour ce qui est de l’accueil aux ports. On a reçu l’an dernier « l’étoile de l’accueil » décerné par le ministère du tourisme et maison de la France pour la qualité de l’accueil des croisiéristes.
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Toutes ces opérations ont été mises en place il a déjà 2 ans en 2004, je réfléchis à une évolution de cette accueil, avec la participation des artisans pour qu’ils présentent leurs produits, plus particulièrement des artisans dont les produits tournent autour des saveurs Ce sont des gens qui viendront faire déguster des douceurs, des doucelettes, des sucres à coco… qu’ils feront découvrir aux touristes pour qu’il ait envie de revenir, ça c’est pour le port de croisière. Et pour ce qui est de l’aéroport pôle caraïbes, idem, donner aux personnes dès leur arrivée les senteurs, les saveurs qu’ils vont retrouver tout au long de leur séjour.
II Le secteur du tourisme en Guadeloupe Diagnostique
-Que pensez du positionnement de la Guadeloupe? Image à l’étranger par exemple dans les pays européens, et nord américains. Par rapport à Delta. L’année 2005 on s’est attaché à reconquérir le marché européen, 2007 ce sera l’Europe. Italie, all, bel, suisse, pays scandinaves et le royaume Uni ; La Pologne non, le consultant en Allemagne les pays de l’est c pas un marché sur lequel on va intervenir car ils sont spéciaux. Et pour que ces personnes viennent il y a des problèmes e visas 30jours environ pour avoir un visa. Nous ne somme pas fermés au pays de l’est. 2 eme marché, l’Amérique du nord : le Canada et les Etats-Unis. Renforcer notre présence sur le marché canadien et particulièrement sur le marché Québéquois; pour preuve dès la semaine prochaine en provenance du Canada 4 vols par semaine, 2 vols Air Canada et 2 vols charters dont Maestro et Air Transat. Ce qui montre que l’on a bien réactivé ce marché. La 2eme chose le marché des USA, avec la compagnie DELTA air line, avec son hub à Atlanta, qui va nous permettre de drainer plus de monde, une clientèle plus large. Car il y avait 2 options jusqu'à présent pour venir en Guadeloupe en provenance des Etats-Unis, il fallait faire escale à St Juan à Porto-Rico avec beaucoup de problèmes de connexion ou avec Air France avec un stop à Miami ou à Port au Prince. Avec DELTA qui est présente dans les 50 états U.S, et sur l’ensemble des continents aujourd’hui, ce n’est pas négligeable, c’est une ouverture pour nous et nous allons mettre en place des moyens de communication aux U.S.A. La question de l’accueil
-Définition «C’est commencer par dire bonjour », c’est à la fois quelque chose de très simple et de très compliqué. Je dirais que le guadeloupéen traditionnellement est accueillant. On dit que les guadeloupéens ne savent pas accueillir… Je ne suis pas d’accord avec ce discours. C’est vrai qu’il y a eu des soucis il y avait des gros problèmes d’accueil pendant un certain temps. Je par le des guadeloupéens qui travaillent dans le tourisme et ceux qui n’y travaillent pas. Je parlerais de la qualité de l’accueil dans le milieu professionnel. Mais des moyens ont été mis en œuvre et je dirais que maintenant l’accueil est acceptable. Ce qu’il faut maintenant c’est monter un cran au dessus. Ce qui fait la différence entre les destinations, ce sont les petits plus. Par exemple, c’est que quand vous rentrer dans votre chambre d’hôtel à 16h, la serviette du matin ait été changée durant votre absence. Ce sont des petits plus qui font que l’ambiance générale du séjour du touriste, va s’en trouver améliorée et que lors de son retour dans son pays, il racontera que sa serviette a été changée. Ce sont des petits détails tout bête pour nous mais qui vont conditionner l’image de son séjour qui pourra être parfait ou tout simplement bien. Il faut s’atteler à la qualité. Le grand public, il faut que la population s’approprie le tourisme, ça c’est fondamental. Dans mon pôle je m’attèle a impliquer toutes les couches de la population. Quand les agents de voyage arrivent en éduc-tour, on leur propose un petit sac rempli de produit locaux (épices…), et ces produits ce sont des marchandes, des artisans qui les ont préparés. Cela
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permet d’impliquer les professionnels, des gens à priori qui n’ont pas de rapport direct avec leur activité, mais c’est leur monter que le tourisme c’est vraiment un tout et que pour la Guadeloupe, c’est une chance de recevoir des touristes, donc il faut savoir bien les accueillir. Ça passe par des actions très simples, quand le touriste vous demande son chemin, ce n’est pas l’envoyer sur les roses, ou si il vous demande pour aller à Pointe-à-Pitre que vous ne l’envoyer pas à Basse-Terre. Donc l’accueil c’est montrer sincèrement que l’on aime son pays. L’accueil c’est aussi l’environnement, c'est-à-dire que quand vous roulez en voiture et que vous avez une canette ce n’est pas la balancer par-dessus la fenêtre. Notre environnement est précieux, il faut le conserver. Quand vous passez devant une maison habitée où les herbes font 2 mètres de haut, ce n’est pas bien. Tandis que vous passez devant une maison avec des arbustes plantés, des fleurs. L’accueil c’est un ensemble de choses. Les actions à destination de la pop locale, pub, les jeunes, interventions dans les écoles Les interventions dans les écoles, nous sommes en train de voir avec le ministère de l’Education Nationale, si l’on peut bâtir une sensibilisation des jeunes mais à grande échelle. Il m’arrive d’être sollicité pour parler de tourisme avec les jeunes dans les écoles, lycée car c’est notre avenir. Là on essaye de bâtir avec l’éducation nationale, ce n’est pas simple, pouvoir se dire, telle année on va essayer de traiter les CE2, puis les CE1 et monter en puissance. Pour qu’au moins une fois dans sa scolarité un enfant ait entendu parler de tourisme. Lui expliquant l’intérêt du tourisme en détail et tout ce que cela implique. Pour ce qui est du grand public, on a déjà mené 3 campagnes d’affichage, C’est intéressant mais on a décidé à partir de 2007 de faire de la télé, en publicité. C’est plus efficace. On est en pour parler avec des chaines locales pour mettre en place une émission qui expliquerait de façon pragmatique et concrète l’intérêt du tourisme. Et des campagnes de pub qui prendrait le biais du pragmatisme et du concret. Les retombées : Les retours c’est difficile de les évaluer, les gens répondent que c’est très bien, mais quand on creuse plus en détail, je ne sais pas si le message est bien passé. Donc cette campagne de pub mettait en scène, un joueur de ka, une famille, des personnages à travers lesquels tout le monde s’identifie, le slogan « tourisme fos à pays la » c’était pour renvoyer l’image que nous devions renvoyer au touriste. Pour ce qui est de mon avis personnel, je serais favorable à quelque chose de plus forts et pragmatiques. Je vous donne un exemple il y a un an, j’étais dans une station service et j’imaginais un scenario, Un pompiste qui rencontre un ami client qui fait de l’essence et qui demande à son ami comment il se porte, il lui répond pas fort, car il y avait moins de touristes, alors l’autre ne comprenant pas lui demande mais tu es pompiste qu’est ce que ça à voir avec toi ? Il lui répond mais tu es bête, si il y a plus de touristes ils louent des voitures, ils viennent à la station faire de l’essence, acheter de l’eau, des biscuits… cela augmente le chiffre d’affaire de la station et à la fin je reçois des primes… avec les collégiens j’avais joué à un petit jeu de devinettes dans lequel je leur demandais de e trouver un métier qui n’avait pas de rapport avec le tourisme… Relations et partenariats avec les professionnels
-Quelles sont vos relations avec les professionnels de l’économie (ANPE, CCI, CHAMBRES DES METIERS, D’AGRICULTURE…) On travaille avec tout le monde, chambre d’agriculture, port autonome.
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Les mairies, les associations. On travaille avec tout le monde, par exemple le festival de gro ka. On travaille avec des structures des petites structures qui ont des produits de qualité. Pour tout ce qui est événementiel on est accessible.
III La population locale, patrimoine et communication Lien de la population locale avec son patrimoine -Selon vous existe-t-il un lien entre la population locale et son patrimoine ? Fréquentation des sites touristiques, présence aux manifestations, connaissances historiques En tant que professionnel c’est vrai que ça commence à venir, il s’y intéresse de plus en plus, en tant que guadeloupéen, je pense que le guadeloupéen connaît peu son patrimoine. L e Guadeloupéen ne connaît pas son patrimoine, il ne se l’approprie pas, je parle de patrimoine avec un grand « P » : environnement, architecture… Il ne sait pas le mettre en valeur, au niveau des institutions. Par exemple dans la caraïbe on va vous faire un speech sur une vulgaire pierre qui est là tandis qu’en Guadeloupe, il y a des monuments une richesse qui n’est pas assez mise en avant. On est pas fière de notre patrimoine, ex on a une histoire qui est d’une richesse phénoménale, et malheureusement on ne sait pas ou on ne veut pas l’exploiter je ne sais pas comment l’expliquer… Exemple de l’Amérique qui est américaine indirectement grâce à nous. On limite notre histoire à l’esclavage, alors que notre histoire est riche. Durant la seconde guerre mondiale, il y avait des résistants au régime de vichy, qui partait sur des noix de coco vers d’autres îles de la Caraïbe… Ces gens ont pour moi des héros. Exemple du commandant Mortenol, les gens ne connaissent pas plus sa vie, malgré le fait qu’il ait des rue portant son nom, c’est le premier noir qui a fait normal sup, Il s’occupait de l’aviation durant la seconde guerre mondiale : ce n’est pas rien Type d’actions menées envers la valorisation du patrimoine
Ce n’est pas notre mission et en même temps ça l’est. C’est du ressort du conseil général. On ne peut pas valoriser en direct, mais quand le produit est monté, on peut. On a participé à l’élaboration d’une carte qui présente les attraits géologiques de la Guadeloupe. Le rôle de la population locale Il n’y en a qu’un, c’est le premier. C’est de s’impliquer plus dans le tourisme, par exemple, à la Dominique, les gens sont souriant, ils s’approprient leur tourisme. Le tourisme c’est du business et à nous de savoir prendre l’argent dans la poche des gens de façon légale bien sûre. Il ne faut pas confondre « service et servitude », quand vous donniez il y a 20 ans un pourboire a un Guadeloupe, il le prenait mal, et risquait de vous frapper, tandis que dans la caraïbe, c’est l’inverse vous ne donner pas de pourboire ça ne va pas plaire. Dans les hôtels plus de plats locaux, plus de pêcheurs, plus de marchandes. Plus d’agriculteurs… Comme ça lorsque quelqu’un viendra en disant tourisme « sé bitin a blan », vous pourrez dire que tel hôtel ma commandé tant d’épices… C’est une chaîne le tourisme et chaque personne doit en être le maillon.
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Thème 1 : le développement du tourisme en Guadeloupe
Thème 2 : L’image de la Guadeloupe Thème 3 : la population locale
Sous-thème 3 : Impact du tourisme
Sous thème 1 : vision extérieure
Sous thème 2 : les facteurs qui influencent l’image
Sous thème 2 : implication de la population locale
Thèmes + sous thèmes+
indicateurs Entretiens
Sous thème 1 : perception du touriste
Sous thème 2: l’accueil
Eco-social
environnemental
Niveau National
Niveau international
positifs négatifs
Sous thème 1 : appropriation des patrimoines matériels et immatériels
Rôle Moyens
Sous-thème 4 : Relation entre avec les instituions de promotion touristiques
Entretien 1 : M.M, assistante de direction
« On ne va pas vraiment vers les touristes » « il se sent supérieur »
« il semble que c’est correcte »
« S’ils sont satisfaits de la manifestation ils reviendront les années suivantes »
- « Île paradisiaque, plages, au niveau de la population, on est vu come des gens pas très futés»
- - - « D’années en années, il y toujours quelque chose, chaque commune a quelque chose à valoriser. »
« Il faut que la population joue un rôle au niveau de la propreté et de l’environnement »
« En passant par la communication médias avec des messages choquants, frappants qui marquent »
« Je ne crois pas que dans ma commune que ça soit une priorité » « Je pense que si le tourisme était développé dans ma commune, j’y participerai plus. »
Entretien 2 : D.B, Chef d’entreprise
« On n’a pas de problème de contact »
« La question de l’accueil, elle est le résultat de la communication et mauvaise promotion des tour-opérateurs qui ne voulaient pas que les touristes viennent en Guade- loupe »
« je n’ai pas l’impression que l’impact est si important, si demain le tourisme s’arrête demain, je ne pense pas que ça changera quelque chose »
- « …l’image de personnes qui ne travaillent pas, qui vivent tranquille-ment »
«Ils ne nous ne connaissent pas, ils ont l’image de la France dans la caraïbe. Ils n’ont pas d’idées claires sur notre culture propre.»
Le maternage est très fort. Protéger l’environnement, stopper la prolifération des décharges à ciel ouvert
« Les conflits sociaux très durs, on n’a pas la culture de la négociation, donc ce n’est pas évident. La mauvaise organisation interne du pays, ex : les transports et les cyclones. »
« Les guadeloupéens ne connaissent pas leur histoire, ils ont une piètre image de la culture et du patrimoine.
« Tout le monde travaille pour l’image de la Guadeloupe, les fonctionnaires, ceux qui travaillent dans la Banane. »
« Le secteur de l’insertion est une forme de développement très souple ».
« Il n’y a pas beaucoup de communications orientées vers la population, on va vers un but collectif » « Il manque un accompagnement technique par exemple pour les S.I … Cela montre un manque de cohérence dans la politique en Guadeloupe. »
Entretien 3 : R.G, policier municipal
«En tant que Guadeloupéen, on se
« on a un problème, on n’est pas préparé pour
« Il y a un impact économique,
- « Les médias qui font l’ima
Nous avons des problèmes en Guadeloup
« Faire plus de formation en langue, éduquer les
« L’environnement, les gens jettent
« Pour ceux qui s’en occupe et qui le préservent, ils ont raison. Il y a des moyens
«Il faut que les gens se sentent sensibili
« Que les politiques incitent les gens, donnent la
« Je trouve qu’ils ne font rien, ils font des réunions, avec des petits
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Population en contact indirect avec le touriste
Thème 1 : le développement touristique en Guadeloupe
Thème 2 : L’image de la Guadeloupe Thème 3 : la population locale
Sous thème 1 : Evolution
Sous thème 4 : Impact du tourisme
Sous thème 1 : vision extérieure
Sous thème 2 : les facteurs qui influencent l’image
Sous thème 2 : Implication de la population locale
Thèmes + sous thèmes+
inducteurs
Entretiens
Passé présent
futur
Sous thème 2 : perception du touriste
Sous thème 3 : l’accueil
Eco-social
environnement
Niveau National
Niveau international
positifs négatifs
Sous thème 1 : appropriation des patrimoines matériels et immatériels Rôle de la
population les moyens à mettre en œuvre
Sous-thème 3: Relation entre avec les instituions de promotion touristiques
Entretien 1 : Madame D, marchande d’épices
« avant il y en avait plus… »
«… depuis l’euro, les touristes sont pauvres »
- « Il y en a qui sont gentils, et il y en a qui sont méchants »
« Il y a des gens accueillants …»
« …. C’est grâce aux touristes que le pays évolue. »
- « Il y a une bonne image, mais l’argent ne reste pas dans le pays… »
- - « Les élus qui se comportent mal… »
- « Ils vendent toutes les terres de la Guadeloupe …»
- « ils ne nous proposent rien et ce qu’ils font n’est pas solide. …»
Entretien 2 : Kumba, artisan local
« il y a de grands groupes financiers qui se sont faits de l’argent… »
« Mais le tourisme fait par le guadeloupéen est resté peu développé, très vague »
- « Ils ont tendance à vouloir que tu courbes l’échine… Après comme c ton travaille tu fais l’effort. » « Après tu en qui veulent connaître le pays »
« Ça commence à changer beaucoup quand les gens reçoivent quelqu’un chez eux… » « les gens ne sont pas favorables au tourisme dans la rue »
« …les investisseurs sont étrangers, donc l’argent part à l’étranger.»
- « Trop cher »
- « Aménagement aux abords des rivières, plages… »
« les terres sont bloquées… »
« Je trouve qu’il y a une plus grande prise de conscience »
« population doit être sensibilisé »
«en indiquant un itinéraire »
«On allait à l’extérieur, en France »
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Entretien 3 Philippe, pêcheur indépendant
-
« Il y a beaucoup d’efforts qui ont été faits »
- « ils posent beaucoup de questions, sur la pêche, sur la façon d’être en Guadeloupe. »
« Meilleure qu’avant.»
« ça rapporte »
« Les guadeloupéens détruisent leur environnement »
«Bonne image. »
« Pas connu »
«La délinquance»
« Améliorer l’accueil.»
« …ils détruisent… »
« Ils peuvent participer plus… »
« … les charges sociales sont élevées, faire quelque chose pour améliorer ça.»
« il manque une maille dans la chaine »
Entretien 4 : Mme V, marchande
«… il y avait plus de touristes…»
« … depuis l’euro, il y en à moins.»
- « il n’y en a pas beaucoup donc il faut être gentil »
« …ça dépend des gens c’est comme partout… »
« s’il y avait plus de touristes ce serait mieux » « Social : peu d’impact.»
- « Ils la voient bien »
ils ne la connaissent pas »
-
« pays propre… arrêter les agressions, les marchandes aussi accueillent mal… »
« Ils conservent mieux la culture »
« Sans l’implication de la population le tourisme est mort …»
« les Guadeloupe soient réactifs soutiennent la consommation locale… »
« Non, pa ni ayen.» «
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Professionnels du tourisme
Thème 1 : le développement touristique en Guadeloupe
Thème 2 : L’image de la Guadeloupe Thème 3 : la population locale
Sous thème 1 : Evolution
Sous thème 4 : Impact du tourisme
Sous thème 1 : vision extérieure
Sous thème 2 : les facteurs qui influencent l’image
Thèmes + sous thèmes+
inducteurs Entretiens
Passé
présent futur
Sous thème 2 : perception du touriste
Sous thème 3 : l’accueil
Eco-social
environnement
Niveau National
Niveau international
positifs négatifs
Sous thème 1 : appropriation des patrimoines matériels et immatériels
Sous thème 2 : Rôle de la population
Sous thème 3 : les moyens à mettre en œuvre
Sous-thème 4 : Relation entre avec les instituions de promotion touristiques
Entretien 1 : réceptionniste
«…Avant il y a avait beaucoup d’hôtels … »
«…maintenant, ils ferment… »
- «…il ya des gens qui veulent s’amuser, il y en a qui veulent se reposer… »
« J’ai l’impression qu’il n’y a pas de politique touristique ici… je suis critique là-dessus, quand le touriste demande une info on dirait que ça gène, que ça dérange… »
« échanges culturels, ouverture… » « apport de capitaux… »
- « ce n’est pas tout le monde qui situe la Guadeloupe… »
« …on connaît st martin mais on ne sais pas que ça fait parti de la Guadeloupe… »
«la maitrise de la langue anglaise, c’est une langue passe partout… », « Une meilleure politique commerciale… »
« …les transports, le manque d’animation, les grèves.. »
l’environnement n’est pas valorisé, il ya pas mal de décharges sauvages… on n’a pas conscience que l’on est en train de le gâcher… »
« on se l’approprie de plus en plus, le créole est devenu une langue… »
« C’est quelque chose que l’on doit développer ensemble, si la population est défavorable, ce n’est pas la peine de développer le tourisme… »
« Je n’ai pas d’idées, c’est tellement évident pour moi que ça rapporte, donc tout le monde devrait se sentir concerné… »
«Je n’en ai pas l’impression, je n’ai pas eu connaissance des publicités, car j’étais à st martin, à l’échelle de ma commune, il n’y a pas d’échos… »
Entretien 2 : Agent commercial dans une compagnie aérienne
« …Je ne sais pas, je n’ai pas tro
- - J’ai des contacts quand ils veulent réserver des billets pour venir en vacances, ou pour des
«Je trouve que quelques personnes sont sensibilisées à l’accueil par exemple au lycée
il y a un échange culturel, cela nous permet de nous faire
« l’impact se voit aux aménagements et la protection. »
« les français ont souvent l’image qu’il n’ya pas d’aéroport
«…Si le français a des aprioris, à fortiori le touriste étranger… »
«il faut améliorer l’accueil et la sécurité »
«e pense que le problème est politique...La sécurité aussi »
« l’environnement n’est pas spécialement respecté, ils pensent qu’il y aura toujours quelqu’un pour venir nettoyer… » « Il y a beaucoup d’initiatives
«Je pense que chacun à un rôle, il a les professionnels, la population elle peut indiquer le chemin aux touristes, mais préserver aussi ce qu’il y a ici… »
« La communication qui fasse prendre conscience aux gens que le tourisme rapporte de l’argent et de l’argent
«La commune dans laquelle j’habite n’a pas de vocation touristiques, on peut y développer des domaines d’activités des musées, mais je ne pense pas qu’elle soit
218
p d’informations là dessus… »
modifications. C’est un rapport convivial, il n’y a pas trop de problèmes tout dépend de la conversation.
hôtelier, mais je pense que le touriste est mal accueilli… »
connaître…c’est l’expérience positive du touriste qui donnera une image positive de la Guadeloupe…»« le touriste, représente une manne financière… »
en Guadeloupe, que l’on y va en bateau…Il existe beaucoup d’aprioris… »
pour valoriser la culture… »
tout le monde ne a besoin… Une meilleure politique touristique… »
touristique… »
Entretien 3 : Cuisinier
« Je suis parti il y 10 ans et je trouve qu’il y a eu du changement… »
« Il y a beaucoup d’hôtels qui ferment, je ne sais pas si c’est au niveau des subventions.. » «Aussi, les employeurs ne nous
« …Ce n’est pas motivant… »
«Je tombe sur de gens qui sont bien éduqués, certains pensent que tu es un boy, mais il faut jouer le jeu… »
«Il y en a qui joue le jeu quand ils reçoivent les touristes, mais pas forcément quand ils reçoivent les locaux… »
«il faut échanger avec les touristes, tirer profit de notre culture…»«Sans le tourisme rien
« […] Sans tourisme ça va être dur pour les antillais […]»
«c’est très mitigé, les gens pensent qu’il ya beaucoup d’agressions,
« […] Avec la route du rhum, je pense qu’ils ont une image positive […]»
« […] l’organisation de programmes touristiques plus élaborés […]»
«les crimes et les délits»
«les jeune ne connaissent pas leur environnement naturel, ils ne consomment pas local […]»«…Les jeunes prennent trop exemple sur la culture américaine […]»
«Ils doivent se mobiliser, malheureusement ils ne s’impliquent pas tous… »
«Développer des activités de loisirs sur le plan nautique, l’animation pour les enfants […] Ce sont les jeunes qui doivent s’impliquer»
«La population devrait les côtoyer plus souvent, mais eux ne la sollicite pas […] »
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paient pas toujours…
ne fonctionne […] »
que ce n’est pas sécurisé […]»
Entretien 4 : Guide touristique
« […] c’est une histoire récente […]»
« […] il n’y a pas de vraie politique touristique, elle ne s’est pas encore imposée au niveau mondial […] »
« […] On est sur un pont, il faut choisir : vivre sous tutelle de collectivités ou développer des projets touristiqu
« […] c’est un tourisme d’affinité […] les touristes que je guide, soit sont déjà venus, ils s’intéressent à notre mode de vie et pourrait même s’installer ici»
«Oui la Guadeloupe est accueillante […] les séquelles de l’histoire, on se retrouve confronter à des situations délicates qui nous rappelle cette histoire donc l’accueil est altéré […]»
[…] si l’on considère le tourisme comme une entreprise, on tourne à perte […] le tourisme ne permet pas aux indépendants actuels de vivre bien du tourisme […]»
- […] ils sont très contents, mais pensent que si ils s’éloignent ils vont se faire agresser […]»
« […] on n’a pas d’image distincte […] »
« […] trouver une particularité dans la vie guadeloupéenne et en faire un emblème fort
[…] »
« […] la pollution, on fait du tourisme sur des sites sales […]»
« […] on n’a pas éduqué les gens à l’hygiène, à l’entretien de l’environnement […] » « […] il y a un retour sur l’histoire, un élan pour le patrimoine […]»
« […] la clé est là, dans le fait que le guadeloupéen par son accueil, les gestes utiles, la sauvegarde de l’environnement, il va embellir la Guadeloupe […]»
- « […] le problème vient du ministère, ils favorisent telle ou telle destination […] accords avec les tour-opérateurs et avec les groupes hôteliers »
220
es […] »
Entretien 5 : Jeune diplômée en tourisme
« était très peu développé »
« Il a pris beaucoup d’essor, il n’est pas organisé »
« développer les gîtes, c’est ainsi que touriste sera sensibilisé »
« … il y a deux types de touristes… découvrir la culture… et il y a l’autre qui ne veut pas partager avec la population.»
« … ça arrive partout que l’accueil soit mauvais, ce n’est pas seulement en Guadeloupe, mais je ne trouve pas ça normal. Il manque des chartes de qualité…. »
« … permet d’ouvrir la Guadeloupe au monde… »
« … ils ne polluent
pas la Guadeloupe.»
« La Guadeloupe est très peu connue par le français… »
« On n’est pas connu.»
« Une meilleure communication, une meilleure valorisation par des jeunes, des locaux, et des personnes compétentes »
« … Le comportement, la qualité de l’accueil, les conflits sociaux, le coût de la vie d’une île… »
« Malheureusement on n’en est pas conscients »
« …maintenant il ya un retour aux sources, qui est lucratif et bénéfique à tous.»
« … Discuter des manifestations en rapport au tourisme, le bouche à oreille… on peut créer des associations. Il faudrait s’inscrire dans des actions citoyennes en faveur de la culture. »
« …j’ai des compétences et je ne suis pas embauchée là ou je devrais. Ils font des actions V.I.P, qu’ils ne font pas passer à la population »
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Les institutionnels
Thème 1 : le développement du tourisme en Guadeloupe
Les partenariats Thème 3 : la population locale
Sous thème 1 : Evolution
Sous thème 2 : Impact du tourisme
Thèmes + sous thèmes+
inducteurs Entretiens
Passé présent
futur Economico-social
environnement
Sous thème 3 : l’accueil
Politique touristique
Les partenaires Sous thème 1 : appropriation des patrimoines matériels et immatériels
Sous thème 2 : Rôle de la population
Sous thème 3 : les moyens à mettre en œuvre
Sous-thème 4 : Relation entre avec les instituions de promotion touristiques
Entretien 1 : Maire de la Désirade M. RENE NOËL
« …c’était la canne et la banane les piliers de l’économie de la Guadeloupe…
« … la région commence à mettre ne place une communication… »
« … Le tourisme c’est l’avenir de la Guadeloupe… »
« Le tourisme est « condamné » à se développer, car nous n’avons pas de ressources minières et pétrolières, donc il nous reste le soleil… »
« …Il peut faire évoluer positivement ou négativement… » « par ex …grâce au tourisme la langouste est maintenant un produit de luxe… »
« Je pense que les Guadeloupéens sont accueillants » « …Au premier degré tout le monde n’est capable. Mais, il faut être plus technique dans notre accueil… »
« … Nous sommes dans l’optique de développer le tourisme en plus de la pêche car nous sommes concurrencés par l’ouverture du commerce dans la caraïbe… »
« …Le conseil général, Le CTIG, les offices de tourisme et syndicats d’initiative. La Désirade depuis2007 est présente partout. En France, à la Martinique, à Marie-Galante… »
« De part notre éducation on connaît mieux le patrimoine de la France plutôt que le notre…»
« … Il faut que le guadeloupéen se sent en phase avec cette communication, il faut qu’ils se disent que c’est son intérêt, pour son pays… »
- «… les politiques ont pris conscience qu’il ne faut plus exclure la population locale… » « La communication est nouvelle… Il faut qu’elle s’adapte aux locaux, et que le touriste s’y retrouve. »
Entretien 2 : Président de l’office de tourisme de Trois-Rivières M. SIARAS
- « il y a beaucoup de « paroles », cela va attirer le touriste…mais c’est
- « Le CTIG, fait un travail de promotion, Mais on ne sait pas si ça a un réel impact. », « Quand le
« il faut que les gens arrêtent de jeter leurs carcasses de voitures dans la montagne »
« l’accueil est plutôt bon en Guadeloupe, c’est sur qu’il y a des choses à améliorer »
« …pour l’instant on fait connaître Trois-Rivières sur le plan touristique et géographique, en faisant du tapage médiatique.
« le conseil général et régional,… » «…Les chambres sont aussi des partenaires, l’AFPA …»
«… Quand il ya la journée du patrimoine ou un léwoz ils participent… »
« …Il ne faut pas demander aux gens de faire des choses … », « Ils doivent prendre des initiatives »
«… Il faudrait que les gîtes se réunissent en groupement et qu’ils proposent une manifestation pour les touristes …», « Mettre en place une charte pour délimiter les attitudes de bases à avoir »
« … le week-end de la fleur tropicale, est orienté vers les locaux »
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arrivé sur « le fait » que l’on se rend compte des difficultés. »
touriste vient dans un gîte… C’est un impact, mais très faible »
Entretien 3 : Responsable du pôle Bonjour au CTIG M. OLIVIER MICHEL
« Avant la création du comité il n’y avait pas du tout d’accueil à l’aéroport … »
« … J’ai mis en place 2 accueils, un à l’aéroport… Au port ça a été la même logique »
« …c’est une ouverture pour nous et nous allons mettre en place des moyens de communication aux U.S.A. »
« …Les retombées sont très bonnes aussi bien de la part du grand public, que des professionnels. »
- «…Je dirais que le guadeloupéen traditionnellement est accueillant. … des moyens ont été mis en œuvre et je dirais que maintenant l’accueil est acceptable… » « …ce qui fait la différence entre les destinations, ce sont les petits plus … »
« … On s’occupe de l’édition des brochures, du site internet. Ainsi que l’accueil « aux portes » de la Guadeloupe, donc à l’aéroport et aux ports de croisière (les saintes, Deshaies, pointe à pitre, Marie-Galante). Nous apportons un soutient logistique et financier, comme. »
« On travaille avec tout le monde… »
« En tant que professionnel c’est vrai que ça commence à venir, elle s’y intéresse de plus en plus. En tant que guadeloupéen, je pense que le guadeloupéen connaît peu son patrimoine… »
« Il faut que la population s’approprie le tourisme… » « … Le tourisme c’est du business et à nous de savoir prendre l’argent dans la poche des gens de façon légale bien sûre… »
« Les interventions dans les écoles... » « on a déjà mené 3 campagnes d’affichage… » « On est en pour parler avec des chaines locales pour mettre en place une émission qui expliquerait de façon pragmatique et concrète l’intérêt du tourisme…. »
« Il faut que la population s’approprie le tourisme, ça c’est fondamental. Dans mon pôle je m’attèle a impliquer toutes les couches de la population. »
Entretien 4 : Responsable du service Patrimoine de pointe à pitre « ville d’art et d’histoire » M. KISSOUN
- - - - - « On est quand même positionné au port autonome à l’arrivée de chaque bateau, on présente nos activités, on développe nos visites
« le reproche que je peux faire, c’est de mettre des activités qui sont … louables, ça y a pas à dire c’est nécessaire, il faut les mettre en place, mais on laisse tomber l’existant… »
«Il n’y en a pas sauf avec le syndicat d’initiative et service communication » « je ne fais pas le suivi de leurs actions c’est à dire je leur transmets des
« Toute la population s’approprie son patrimoine »
« c’est un public fidèle »
« … on cherche à faire passer des émotions on essaye de faire en sorte que ça soit accessibles à tous… » « s’il y a une association de retraités qui n’a pas beaucoup d’argent, on peut
-
223
guidées, on a dû adapter car les attentes ne sont pas les mêmes que la population locale »
« C’est éminemment politique »
infos, avec le C.T.I.G, on n’a pas plus de relation que ça … « « je travaille beaucoup avec mes collègues de Basse-Terre et de St Pierre en Martinique, seules VAH des Antilles »
faire un prix car on cherche à promouvoir la culture. »
226
Annexe 4
Tableau récapitulatif du plan budgétaire du CTIG pour 2007
ACTIONS DE COMMUNICATION 4 890 000 Campagnes menées en France 2 000 000 Campagnes menées sur les autres marchés 1 820 000
Campagne Europe 1 020 000 Scandinavie 400 000 Italie 180 000 Allemagne 150 000 Suisse 130 000 Belgique 100 000 Grande-Bretagne 30 000 Europe Centrale 30 000
Campagnes Amériques 750 000 Etats-Unis (+ garantie financière du vol Delta) 600 000 Canada 150 000
Campagnes autres marchés porteurs 50 000
Conception et édition supports 350 000 Internet 90 000 Consultants, ingénieries, relations publiques et presse, conseil en communication 240 000 Voyages de presse 140 000 Evènements forts 250 000 ACTIONS DE PROMOTION 1 550 000 Salons 400 000 Promotion interne 150 000 Actions Marketing 250 000 Accueil des touristes 150 000 Eductours (accueil TO et AGV) 150 000 Actions d'opportunité 100 000 Actions de formation des réseaux de vente (TO et AGV) 150 000 Croisières 150 000 Plaisance 50 000 TOTAL ACTIONS D'INVESTISSEMENT 6 440 000
227
Annexe 5
COMPTE RENDU de la réunion d’information
Centrale de réservation « Bienvenue sur la côte »
Pour rendre plus accessible cette présentation, nous avons jugé opportun de la dupliquer à
des dates et lieux différents :
le vendredi 27 juillet à Bouillante à la grange Bel’O « chez Monsieur et Madame
Loubli »
le samedi 28 juillet au sein de nos locaux, à Basse-Terre.
Il s’agissait de présenter l’équipe de la centrale de réservation, puis d’ informer sur son
fonctionnement à la veille du lancement prévu pour le courant du mois de septembre.
Le débat des deux soirées a été mené selon l’ordre du jour suivant :
- Présentation de la société BDP (par le gérant)
- Présentation générale de la centrale (par le chef de projet tourisme).
- Fonctionnement de la centrale et le module fournisseur du logiciel d’Activeresa
(présenté par les 3 agents de réservation)
- Questions diverses (par les fournisseurs présents).
Toutes les personnes présentes ont reçu un dossier comportant :
- Une copie du protocole d’accueil de Bienvenue sur la côte
- Une documentation sur les règles de vente et de paiement fournisseurs
- Les conditions générales de vente
- Une documentation du logiciel Activeresa « le module interface fournisseur ».
La responsable du pôle tourisme a abordé le protocole d’accueil de Bienvenue sur la côte pour
ensuite laisser la parole au gérant qui a présenté le statut juridique de la société, ses objectifs
économiques et l’équipe de B.D.P :
228
Notons que ce protocole d’accueil que nous voulons effectif n’en est qu’à ses balbutiements ;
il s’agit pour nous de formaliser l’accueil des différents acteurs du réseau.
En ce qui concerne le statut juridique de la structure, il faut retenir que Bati-Déco-Paysages
est une société coopérative d’intérêt collectif (SCIC44) ; que par cela, elle fait partie de la
sphère de l’économie à but non lucratif. Cette dernière est porteuse de la gestion participative
de cette structure. Enfin BDP est aussi une société de droit commun car c’est une Sarl avec un
capital déposé en banque. Le nom «Bienvenue sur la côte » est une enseigne de Bati-Déco-
Paysages.
La responsable du pôle tourisme a repris la parole pour présenter la centrale, le choix du
logiciel « Activeresa », le matériel nécessaire à l’utilisation du logiciel.
Activeresa est un programme informatique développé par Jetmultimedia, spécialiste des
solutions informatiques pour les groupements de professionnels du tourisme. Le groupe a de
solides références telles : les stations d’hivers : les Menuires, les Arcs et les villes d’Aix les
bains et de Mandelieu …
Pour utiliser ce logiciel, le gîteur doit bénéficier d’un accès permanant à internet.
Les agents de réservation, au nombre de 3, ont ensuite expliqué le fonctionnement de la
centrale, le module fournisseur, les encaissements et traitement des commissions, l’assurance
annulation.
Pour cette partie une séance de formation sera proposée aux gîteurs.
Les questions diverses :
Les fournisseurs d’hébergement touristiques nous ont interrogés sur les points suivants :
1. La centrale de réservation B.S.C proposera-t-elle des packages incluant des billets
d’avion ?
La centrale se concentre dans un premier temps sur la vente d’hébergements de gîtes. Nous
envisageons un partenariat avec GO VOYAGES, dont le lien sera présent sur notre site. Ainsi
le client pourra réserver un billet à des prix compétitifs. A long terme, on peut envisager de
44 Vous trouverez de plus amples informations sur ce statut à l’adresse suivante : http://www.scic.coop/
229
produire des forfaits, mais cela est soumis à la législation des organisateurs de voyages et
nécessite donc des garanties plus lourdes.
2. La date d’ouverture de la centrale
L’ouverture était prévue pour le mois de Juillet, mais nous sommes dans la phase de saisie des
tarifs et cela est onéreux en temps, car nous cherchons à nous adapter à chaque tarification des
loueurs d’hébergements touristiques. Nous repoussons, donc l’échéance à Septembre 2007.
3. La mise en réseau
Les sociétaires de la centrale seront en relation, et pourront collaborer. Par exemple un gîte
qui n’a plus de disponibilités, peut renvoyer un client vers un des gîtes de la centrale…C’est
un fonctionnement que vous exercez déjà, il pourra s’étendre sur plusieurs communes, et aux
dépendances de façon conviviale et automatique. Il s’agit donc de se considérer comme des
collaborateurs et non plus comme des concurrents.
4. Le paiement par Carte Bancaire/autorisation de prélèvement
Le logiciel permet à tous les distributeurs d’effectuer des encaissements par carte bancaire
sans pour cela disposer d’un Terminal de paiement (T.P.E) et payer des frais bancaires qui
peuvent être élevés.
5. Les chèques-vacances
La centrale B.S.C sera affiliée à l’Agence Nationale des Chèques Vacances. Nous avons
choisi ce mode de paiement, car il est très utilisé en métropole. Grâce à l’effectif des
sociétaires (54) nous pouvons en faire la demande.
6. Les conseils
B.S.C, de part ses statuts, a pour mission de vous accompagner dans votre démarche de
création, ou de développement de gîtes. Quelques uns d’entre vous ont manifesté le désir
d’être accompagnés pour élaborer une grille tarifaire, ou pour avoir des conseils concernant
les subventions … Nous restons à votre disposition.
7. Les documents de communication
Dès le lancement de la centrale, nous resterons en contact régulier avec les fournisseurs. Nous
communiquerons des informations par le biais, entre autres, d’une « Newsletter ».
230
8. Le transfert aéroport/ gîte
Cette solution n’est pas mise en place par les gîtes présents, car cela implique une logistique
trop lourde. Toute fois, ils seraient intéressés si un prestataire le leur propose.
9. La Demi-pension / La pension
La plupart des gîtes offre une collation le soir de l’arrivée et le petit déjeuner du lendemain.
Certains proposent la demi-pension à la demande.
10. Les heures d’arrivée et de départ du client / L’heure de remise de l’hébergement / le
Contrat de location
Si le client nous précise ses horaires de vol, nous vous les transmettrons. Cependant, une fois
le solde du séjour réglé, nous communiquerons les coordonnées du gîte au client et vice-versa.
Ceci vous permettra de mieux préparer l’arrivée et le départ de votre client.
Concernant les heures d’arrivée et de départ que vous pratiquez, vous pouvez nous les
communiquer dès maintenant, en pratique le plus efficace est de demander la libération des
gîtes à 12h00.
Si vous disposez d’un contrat de location, faites le nous savoir afin que l’on en informe le
client (cautions supplémentaires à régler à son arrivée…)
11. L’étendue de l’activité de B.S.C
Comme nous l’avons précisé ci-dessus, la société s’axe principalement sur la
commercialisation d’hébergements touristiques : Les gîtes. Nous avons priorisé la côte
caraïbe, puis nous avons démarché les Saintes, Marie-Galante et nous poursuivrons notre
extension vers le nord Basse-Terre, la Grande-Terre et la Désirade.
Dans un deuxième temps, nous démarcherons des restaurateurs, des prestataires d’activités de
loisirs… en vue de proposer des packages.
Nous mettons en place une collaboration avec les offices de tourisme.
12. Le module fournisseur
Vous aurez un accès personnel au logiciel Activeresa. Nous avons créé pour chaque gîte un
« login » et un mot de passe que vous pourrez modifier par la suite, nous vous y initierons, car
c’est par ce module que vous actualiserez vos stocks, c’est-à-dire les disponibilités de vos
gîtes.
231
En résumé
Nous avons déploré une très faible participation des gîteurs à notre première réunion, sans
doute due à la période touristique creuse et au fait que le site ne soit pas encore en ligne,
sachant que ce dernier sera le lien entre les membres de notre réseau.
Devons nous rappeler notre objectif de gestion participative de ce réseau et de
l’implication de tous dans le développement de celui-ci.
Nous disposons d’atouts indéniables tels la réactivité, les moyens de paiements
mutualisés, un logiciel performant et éprouvé, de professionnels expérimentés et
dynamiques. Il n’y a donc pas de contre-indication à notre réussite.
A très bientôt.
Cordialement,
L’équipe de la Centrale de réservation « Bienvenue sur la côte »
Participation à la première réunion de la centrale de réservation
"Bienvenue sur la Côte"
2%14%
84%
Gîteurs présents
Prestataires présents
Distributeurs absents
234
Liste des Tableaux Tableau 1: Parts de marché des compagnies aériennes en 2001.............................................21 Tableau 2: Principales attentes et attitudes des 10 premiers marchés .....................................40 Tableau 3: Répartition hébergements de type meublés des par commune .............................46 Tableau 4 : Les types d’hébergements dans la catégorie des meublés....................................47 Tableau 5 : Situation démographique de la Guadeloupe ........................................................52 Tableau 6: Estimations de population par sexe et âge au 1er janvier 2004 .............................52 Tableau 7: Demandeurs d'emploi par sexe et âge .................................................................53
Liste des Figures Figure 1: Evolution du trafic de passagers ............................................................................20 Figure 2 :Evolution de la frequentation touristique entre 1990 et 2001..................................23 Figure 3 : Répartition des dépenses des touristes en 2005 ...................................................126
Liste des Schémas Schéma 1: Processus d’accueil..............................................................................................41 schéma 2: L’environnement de travail du loueur de gîte rural .............................................145
235
Table de Matières ÉVALUATION............................................................................................................................................ 3 REMERCIEMENTS .................................................................................................................................... 4 RÉSUMÉ..................................................................................................................................................... 5 SYPNOSIS OF DISSERTATION................................................................................................................. 6 SOMMAIRE................................................................................................................................................ 7 INTRODUCTION GÉNÉRALE................................................................................................................... 8 CADRE MÉTHODOLOGIQUE DE L’ÉTUDE .......................................................................................... 13
PREMIÈRE PARTIE................................................................................................................................... 17 LE DÉVELOPPEMENT TOURISTIQUE EN GUADELOUPE................................................................. 17
CHAPITRE 1 DESTINATION GUADELOUPE A LA RECHERCHE D’UN POSITIONNEMENT TOURISTIQUE .................. 18 1.1 LE DEFICIT D’IMAGE DE LA GUADELOUPE............................................................................................... 18
1.1.1 Crise du secteur du transport aérien.............................................................................................. 18 1.1.2 Un climat social difficile................................................................................................................ 21 1.1.3 Le coût élevé de la destination....................................................................................................... 22
1. 2 POLITIQUE DE PROMOTION DE LA DESTINATION GUADELOUPE ................................................................ 23 1.2.1 Une politique touristique inadaptée aux spécificités locales ........................................................... 23 1.2.1.1 Une politique touristique centrée sur le balnéaire ....................................................................... 24 1.2.2 Une politique touristique en décalage avec l’environnement .......................................................... 25 1.3 Diagnostique touristique de l’île....................................................................................................... 26 1.3.1 Approche quantitative (données INSEE) ........................................................................................ 26 1.3.1.1 Flux touristiques......................................................................................................................... 26 1.3.1.2 Tendances de consommation touristique ..................................................................................... 28 1.3.2 Approche qualitative ..................................................................................................................... 29 1.3.2 .1 Typologie globale des touristes des Îles de Guadeloupe (IPSOS)................................................ 29 1.3.2.1 Analyse Swot de la destination.................................................................................................... 30
CHAPITRE 2 TOURISME ET SOCIETES D’ACCUEIL ......................................................................................... 34 2.1 LE TOURISME, FACTEUR DE DEVELOPPEMENT ECONOMIQUE ET SOCIAL .................................................... 34
2.1.1 Perceptions des anthropologues .................................................................................................... 34 2.1.2 Le développement local ................................................................................................................. 35 2.1.2.1 Quelques définitions ................................................................................................................... 35 2.1.2.2 Le développement local : principe d’un projet global .................................................................. 36
2.2 LA QUALITE DE L’ACCUEIL..................................................................................................................... 37 2.2.1 Définition de la notion d’accueil.................................................................................................... 37 2.2.2 Evaluation de l’accueil auprès des français ................................................................................... 38 2.2.2.1 Les reproches sur l’accueil des français...................................................................................... 38 2.2.2.2 Les interprétations...................................................................................................................... 39 2.2.3 Les normes Afnor et le label qualité France................................................................................... 42 2.2.3.1 Dans les entreprises touristiques................................................................................................. 42 2.2.3.2 Dans les Office de Tourisme et Syndicats d’Initiative .................................................................. 42 2.2.3.3 Le label qualité tourisme ............................................................................................................ 43
2.3 TOURISME ET DEVELOPPEMENT LOCAL EN GUADELOUPE ........................................................................ 43 2.3.1 Politique de développement de la Région Guadeloupe.................................................................... 43 2.3.1.1 Présentation de la situation économique en Guadeloupe ............................................................. 43 2.3.2 Priorité du développement en Guadeloupe : L’agriculture et le tourisme........................................ 44 2.3.3 Les gîtes ruraux : une forme d’implication de la population locale................................................ 45 2.3.3.1 Définition et cadre légale ........................................................................................................... 45 2.3.3.2 Les chiffres en Guedeloupe......................................................................................................... 45 2.3.3.3 Les enjeux .................................................................................................................................. 47
CONCLUSION PARTIELLE ............................................................................................................................. 48 DEUXIEME PARTIE................................................................................................................................... 49 ETUDE EXPLORATOIRE SUR LA SENSIBILISATION DE LA POPULATION AU TOURISME ...... 49
CHAPITRE 1 LA POPULATION LOCALE SANS CONTACT DIRECT AVEC LE TOURISME.......................................... 51
236
1.1 STRUCTURE DE LA POPULATION GUADELOUPEENNE ................................................................................ 51 1.1.1 Démographie ........................................................................................................................... 51 1.1.2 Structure de la population par sexe et âge ..................................................................................... 52 1.1.3 Le chômage................................................................................................................................... 53
1.2 LE QUESTIONNAIRE ....................................................................................................................... 54 1.2.1 Tris à plat ..................................................................................................................................... 54 1.2.2 Triscroisés .................................................................................................................................... 61
1.3 LES ENTRETIENS.................................................................................................................................... 69 1.3.1 Analyse par thèmes ....................................................................................................................... 69 1.3.2 Synthèse........................................................................................................................................ 83
CHAPITRE 2 EVALUATION AUPRES DE LA POPULATION EN CONTACT INDIRECT AVEC LE TOURISME ................. 85 2.1 Analyse par thèmes .......................................................................................................................... 85 2.2 Synthèse........................................................................................................................................... 91
CHAPITRE 3 EVALUATION AUPRES DES PROFESSIONNELS DU TOURISME......................................................... 93 3.1 Analyse par thèmes .......................................................................................................................... 93 3.2 Synthèse......................................................................................................................................... 105
CHAPITRE 4 EVALUATION AUPRES DES INSTITIONNELS DES SECTEURS DU TOURISME ET DU PATRIMOINE ET LE MAIRE DE LA COMMUNE DE LA DESIRADE. ................................................................................................. 107
4.1 Analyse par thèmes ........................................................................................................................ 107 4.2 Synthèse......................................................................................................................................... 117
CONCLUSION PARTIELLE ........................................................................................................................... 119 TROISIEME PARTIE................................................................................................................................ 120 LA COMMUNICATION GRAND PUBLIC ET L’ACCOMPAGNEMENT DES GITES...................... 120
CHAPITRE 1 DES ACTIONS DE COMMUNICATION ORIENTEES VERS LE GRAND PUBLIC GUADELOUPEEN .......... 123 1.1 LE MESSAGE........................................................................................................................................ 123 1.2 LA CIBLE ............................................................................................................................................ 130 1.3 LES MOYENS ....................................................................................................................................... 131
1.3.1 La Communication média....................................................................................................... 132 1.3.2 La communication hors média................................................................................................ 134 1.3.3 Le site internet ....................................................................................................................... 136
CHAPITRE 2 OPTIMISATION DE LA GESTION DES GITES RURAUX : LA QUALITE DE L’ACCUEIL ........................ 139 2.1 LES COMPETENCES DU LOUEUR DE GITES RURAUX ................................................................................ 141
2.1.1 Le référentiel emploi ................................................................................................................... 142 2.2 LA CENTRALE DE RESERVATION ........................................................................................................... 146
2.2.1 Le réseau .................................................................................................................................... 146 2.2.2 Le logiciel Activrésa.................................................................................................................... 147
2.3 L’ACCOMPAGNEMENT ......................................................................................................................... 148 2.4 LE PROTOCOLE D’ACCUEIL................................................................................................................... 148
2.4.1 La charte de qualité de l’accueil.................................................................................................. 149 2.4.2 Un accueil authentique................................................................................................................ 151 2.4.3 L’évaluation de l’accueil ............................................................................................................. 151
CONCLUSION PARTIELLE ........................................................................................................................... 153 CONCLUSION GÉNÉRALE..................................................................................................................... 154
BIBLIOGRAPHIE ........................................................................................................................................ 158 TABLE DES ANNEXES................................................................................................................................. 161 LISTE DES TABLEAUX ............................................................................................................................... 234 LISTE DES FIGURES ................................................................................................................................... 234 LISTE DES SCHEMAS.................................................................................................................................. 234 TABLE DE MATIERES................................................................................................................................. 235