24
ART TRIMESTRIEL MARS 2013 I 7 I 0

VIS A VIE 7

Embed Size (px)

DESCRIPTION

Art Trimestriel Théâtre de la Vie, programmation mars - juin 2013

Citation preview

Page 1: VIS A VIE 7

ART TRIMESTRIELMARS 2013 I N°7 I 0€

Page 2: VIS A VIE 7
Page 3: VIS A VIE 7

éDITEUR RESPONSABLEThéâtre de la VieMarc Doutrepontrue Traversière 451210 BruxellesTél. +32 2 219 11 [email protected]

GRAPHISMEwww.design1A.com

COUVERTUREIllustration deGwénola Carrère> page 21

Depuis le début de cette année 2013, Peggy Thomas est la nouvelle directrice du Théâtre de la Vie. Cette nomination fait suite à l’appel à candidature organisé conformément à notre contrat-programme.

Depuis la disparition en juillet 2010 de son créateur, Herbert Rolland, qui avait fondé le Théâtre de la Vie avec Nicole Dumez et Léon Küpper en 1971, c’est Claudia Gäbler, assistée par Anik Rolland, qui a assumé la direction du théâtre.

Pendant cette période de transition, Claudia a su faire évoluer l’image du théâtre et a entamé un profond travail de réflexion sur les enjeux actuels de la création théâtrale et de son implication dans le monde actuel − comme le VIS A VIE que vous tenez dans les mains en témoigne. Nous souhaitons qu’elle puisse continuer ce passionnant travail et qu’elle puisse le concrétiser rapidement en Communauté française.

Le travail de Claudia Gäbler laissera une trace indélébile dans l’histoire du Théâtre de la Vie. Nous lui en sommes très reconnaissants.

Nous tenons à remercier également Nicole Dumez qui a assumé la présidence du conseil d’administration du théâtre pendant de longues années et comme administratrice jusqu’en décembre 2012. Merci Nicole pour ces 41 années passées au service du Théâtre de la Vie !

Cette année 2013 sera une année déterminante pour l’avenir du Théâtre de la Vie puisqu’elle sera l’année de la défense du nou-veau contrat-programme. Formons le vœu que le navire Théâtre de la Vie, piloté par sa nouvelle capitaine, puisse continuer longtemps son merveilleux voyage.

L’équipage est prêt !

L’équipe du Théâtre de la Vie et le Conseil d’Administration

Chers lecteurs,

Une page se tourne : Ce VIS A VIE n°7 sera le dernier numéro.

Nous avons eu beaucoup de plaisir à créer et à partager ce merveilleux outil avec vous.Merci de l’intérêt et des encouragements que vous nous avez témoignés tout au long de cette aventure éditoriale.

Les écrits s’envolent et les théâtres demeurent.

Nous allons bien sûr continuer à vous tenir informés sur toutes nos activités futures. Une saison riche et intéressante s’annonce déjà, vous allez être les premiers à en savoir plus.

L’équipe du Théâtre de la Vie

Nous remercions Edmond Delvenne, Katia Vandenborre, Gwénola Carrère et tous les artistes pour leur contribution à ce numéro.

3

Page 4: VIS A VIE 7

Les Nuits BlanchesCRéATIoN D’après Fiodor M. DostoïevskiAdaptation et mise en scène d’olivier Lenelwww.restepoliproductions.be

du 19 au 30 mars à 20h00RÉSERVATIONS via www.theatredelavie.be ou par tél. 02 219 60 06

4

Création d’après DostoïevskiAdaptation et mise en scène : Olivier LenelAssistante à la mise en scène : Valentine LapièreTraduction : Katia Vandenborre

Avec (en alternance) : Marie du Bled, Barbara Van Dievel, Simon Hommé, Vincent Huertas, Nicolas d’Oultremont, Mikaël SladdenCréation sonore : Julien Lemonnier et Felix UlrichCours de Salsa : jvDance Co.

Un projet de Reste Poli Productions, une co-production du Théâtre de la Vie

4

Page 5: VIS A VIE 7

Résumé Un homme − un rêveur − nous raconte un souvenir : L’histoire de sa rencontre avec Nastenka. Nastenka habite depuis toute petite chez sa grand-mère. Ce soir, sur un pont, elle attend quelqu'un − l’ancien locataire de sa grand-mère parti un an auparavant à Moscou. Ils se connaissent à peine, mais se sont promis de se retrouver après une année et de se marier. C’est sur ce pont que le rêveur fait la connaissance de la jeune fille. Durant quatre nuits, ils apprennent à se connaître. Malgré l’interdiction de Nastenka au rêveur de tomber amoureux d’elle, une complicité s’installe entre eux.

PrésentationLes Nuits Blanches est une adaptation théâtrale du roman éponyme de Fiodor Mikhaïlovitch Dostoïevski.

Les Nuits Blanches, c’est la rencontre d’un rêveur et d’une jolie jeune fille. C’est une histoire d’amour avortée. C’est drôle, comme l’humour du désespoir, et poétique.

Les Nuits Blanches, c’est aussi un homme qui raconte une rencontre. C’est un souvenir. C’est une réflexion sur l’imagination. Est-elle une manière d’interroger le moment présent ? De le réinventer ? De l’améliorer ? ou bien est-elle une fuite ? Un refus de s’engager dans le « tourbillon de la vie » ? Est-elle un acte de résistance face à une société qui annihile toute forme de fantaisie et un acte essentiel au développement de son esprit critique ? ou une protection contre le monde extérieur et la promesse illusoire d’un ailleurs meilleur ?

Les Nuits Blanches, c’est un regard sur l’acte théâtral, cette machine à susciter l’imagination. C’est un jeu avec l’imaginaire des spectateurs. C’est un spectacle qui, le temps d’une représentation, brouille la frontière entre rêve et réalité.

Enfin les Les Nuits Blanches, c’est un projet de Reste Poli Productions. Un projet de groupe (six comédiens). Après « Je voudrais pas crever » (d’après Boris Vian), le RPP affirme sa volonté de proposer une rencontre avec de grands auteurs de la littérature à un public le plus large possible.

5

Page 6: VIS A VIE 7

6

Du russe au françaisPar Katia Vandenborre (traductrice)

Dans un spectacle de théâtre, la traduction et l’adaptation du texte sont des étapes que l’on ne voit pas, que l’on ne perçoit pas et que l’on n’imagine même pas. Elles restent habituellement dans les coulisses de la pièce avec les techniciens, les secrétaires et tous les administratifs qui participent à l’élaboration du spectacle. Pourtant, elles jouent un rôle essentiel, voire imparable, puisqu’elles ont pour mission de générer le texte qui va servir de base à tout le spectacle. En s’inspirant de l’œuvre de l’écrivain russe Dostoïevski, l’équipe ne pouvait pas faire l’impasse sur la traduction. Et Les Nuits Blanches n’étant pas une pièce de théâtre à l’origine, la question de l’adaptation se posait doublement. Il a donc été décidé de faire de ce travail sur le texte un acteur à part entière.

La compagnie a donc décidé de faire appel à moi pour participer au projet. Cette démarche peu courante nous a permis de ne pas nous enfermer dans le texte figé d’une traduction toute faite, et de gagner une plus grande flexibilité dans la création de la pièce, tout en étant proche comme jamais de l’original. Travailler directement sur le texte russe nous a montré que la traduction exacte n’existe pas, car bien que

les langues expriment des contenus similaires, des idées universelles, elles ne le font jamais de la même manière. Elles utilisent des images dissemblables, des nuances différentes, des expressions particulières, et celles-ci cachent toujours un contexte culturel singulier que nous ne pouvons pas transmettre, expliquer et reproduire en un seul mot, que nous ne pouvons pas « traduire » à l’identique. Il en est de même avec les temps, l’ordre des mots, leur genre, la syntaxe, la grammaire : tout diffère, et il est généralement impossible de « traduire » cette différence. La traduction n’est jamais absolue, ce qui rend son matériau plus difficile à saisir, mais aussi plus malléable. Dans le cadre de Les Nuits Blanches, nous avons justement voulu tirer parti de cette malléabilité, en la concevant comme un nouvel espace de création.

Cette opération n’a pas seulement été possible, elle est devenue nécessaire et même incontournable dans la mesure où le texte de Les Nuits Blanches n’est pas une pièce de théâtre. étant donné qu’il s’agit d’un court roman, il fallait de toute manière modeler le texte afin qu’il puisse être représenté, c’est-à-dire l’adapter à la scène. Ainsi, l’adaptation scénique est entrée en

collision, ou plutôt en collusion avec l’adaptation linguistique. J’ai travaillé main dans la main avec olivier (metteur en scène) afin de trouver le meilleur compromis possible entre une traduction rigoureuse d’une œuvre datant de 1848 et sa représentation à Bruxelles en 2013, à un public parlant un français moderne. Dès lors, nous avons pénétré chaque mot russe de l’œuvre de Dostoïevski pour en trouver l’équivalent français qui soit le plus fidèle, le plus proche du sens premier, mais aussi le plus adapté à sa diction, le plus mélodieux, le plus parlant à l’imaginaire contemporain et le plus authentique dans les émotions. Je suis également présente lors des répétitions, lorsque la traduction est confrontée au « dire » des comédiens. En travaillant ainsi sur la matière verbale, en mettant ainsi l’accent sur la traduction et l’adaptation, Les Nuits Blanches tente de réconcilier l’ancien et le moderne, le classique et le contemporain, le russe et le belge francophone… et peut-être la littérature et les jeunes.

Page 7: VIS A VIE 7

7

Du roman au theâtrePar olivier Lenel (metteur en scène)

En montant Les Nuits Blanches de Dostoïevski, je veux proposer une œuvre théâtrale. De même que Katia a traduit du russe au français, mon travail consiste à traduire du roman au théâtre. En effet, le roman possède des particularités qui sont étrangères au théâtre. Plutôt que de les supprimer, je cherche à les transposer. Je ne vous propose que les questions. Les réponses sont à découvrir sur le plateau de théâtre.

D’abord, il y a la place que Dostoïevski accorde à son lecteur. Je dis « à son lecteur » car Dostoïevski, lorsqu’il s’adresse à lui, ne parle qu’à une seule personne. Il instaure une relation privilégiée avec chaque lecteur. or au théâtre, le comédien parle à un public. Cela inclut un groupe. Je dis « lorsqu’il s’adresse à lui », car il est des moments où Dostoïevski oublie le lecteur. Comment alors proposer aux spectateurs un rapport qu’on peut appeler « direct » et pouvoir dans l’instant changer de code et bâtir un « quatrième mur » ?

Ensuite, la structure du roman propose une superposition d’espaces-temps qui finissent par se mêler. Le roman permet un passage aisé entre un temps de la narration

et un temps de l’action. Notre héros raconte l’histoire de sa rencontre avec Nastenka. Il se trouve à tel endroit, à tel instant lorsqu’il raconte. Il est à tel autre endroit, à tel autre instant lorsqu’il rencontre la jeune fille. Dans un roman, le présent n’a pas plus de valeur que le passé, étant donné que le présent est en soi, lui aussi, du passé (l’histoire à été écrite avant que le lecteur ne la découvre). Le rapport des deux espaces-temps est équilibré.L’acte théâtral se déroule lui dans un lieu précis à un moment précis. C’est un rendez-vous entre les spectateurs et les artistes. Le temps présent est le référent, le temps passé est celui de l’imaginaire. Ce déséquilibre amène à repenser le récit et à proposer une structure qui soit propre au théâtre et non plus au roman, tout en racontant exactement la même histoire.

Enfin, et c’est sans doute l’aspect le plus compliqué à transposer, Dans Les Nuits Blanches, Dostoïevski nous fait le portrait d’un rêveur. Par mille et un détails, l’auteur nous dépeint le pouvoir de l’imagination du héros. Et d’une certaine manière le lecteur comprend le rêveur. Je m’explique. La lecture en elle-même fait appel à l’imagination pour rendre concret des

personnages, des lieux, des intentions. Lorsqu’il lit, le lecteur « met en scène » dans sa tête tout un univers. Comme le rêveur de notre récit, il s’invente, sur base de ce qu’il lit, des histoires. Pour que le spectacle prenne tout son sens, il faut que le spectateur comprenne le rêveur, c’est-à-dire qu’il doit passer par là où notre héros passe. Lorsque j’adapte le texte, je dois donc veiller à ce que le spectateur, comme le lecteur, s’invente lui-même l’histoire grâce à son imagination. Je dois utiliser avec parcimonie les outils scéniques qui sont à ma disposition (décor, lumière, musique, texte,...).

Page 8: VIS A VIE 7

du 23 au 27 avril à 20h00

[weltanschauung]

CRéATIoNpar Clément Thirionwww.kosmocompany.net

RÉSERVATIONS via www.theatredelavie.be ou par tél. 02 219 60 06

8

Page 9: VIS A VIE 7

Affublés de lycra et de moonboots en fourrure, Clément Thirion et Gwen Berrou nous glissent ici, non sans (auto)dérision, leur rêve d’une humanité davantage à l’écoute de son corps et, surtout, de son hémisphère droit (siège des sensations et de notre connexion au monde).

Bifurquant allègrement entre Adam & Eve (version expressionnisme allemand), la question de la conscience de la conscience, les hommes préhistoriques et l’extra-terrestre Klaus Nomi (entre autres), ce tandem improbable tente d’explorer l’énooorme question de la création (divine, scientifique, artistique…).

Entre danse et performance, une mise en abîme assurément burlesque et décalée, perpétrée par deux êtres à la fois lumineusement naïfs et désespérés.

Du vide et de la création ...

Il y a quelques années, à l’heure de répondre au besoin d’entamer un premier travail artistique personnel, j’ai été saisi d’effroi face à la question de mon utilité publique. Une question universelle qui nous renvoie tous, créateurs ou non, à la recherche du sens de notre présence. Dans la société. Mais surtout sur cette planète propulsée depuis 4,6 milliards d’années dans le vide interstellaire.

Face à cette question, que répondre sur un plateau ? Sans qu’il soit question de vanité. Sans qu’il ne soit non plus question que de générosité. En prenant conscience aussi, du burlesque même de créer pour exister, pour remplir son vide existentiel, voire pour laisser une trace dans l’Histoire…

Peut-être ne rien répondre précisément. Mais se poser cette question, ensemble. Prendre chaque représentation comme prétexte à un rassemblement pour questionner notre rapport à l’humanité, au vide, à la création, et au lien (organique ; utopique ?) que notre corps peut entretenir avec l’univers, avant de redevenir poussière.

C’est donc un ballet lumineusement naïf et désespéré, dérisoire et grave, inutile et primordial, que Gwen Berrou et moi-même souhaitons partager avec le public, le temps d’une représentation. Avec l’ambition d’ouvrir un espace dans l’esprit des spectateurs. Un espace dans lequel jaillira peut-être la possibilité d’une utopie : celle d’une société humaine organiquement fraternelle et festive. Et même si l’on sait que cela ne sert à rien, proposer, une heure durant, de faire semblant d’y croire. Ensemble. Non sans dérision. En attendant l’atomisation…

Clément Thirion

Weltanschauung ? (prononcer Vèlt-Anne-Chang)

Weltanschauung ? De l’allemand Welt (le monde) et Anschauung (l’idée, la vue, l’opinion, la représentation) : terme désignant la conception du monde que chacun peut avoir selon sa sensibilité particulière… Un concept philosophique aussi, dont sa signification la plus ancienne (datante du Moyen Âge) pourrait se résumer ainsi : avoir conscience du mystère insondable du monde invisible et, parallèlement, reconnaître d’une façon lucide la dureté, la cruauté et les exigences quotidiennes du monde tangible.

9

Conception Clément ThirionSur une idée originelle de Mathilde Schennen et Clément ThirionCréation et interprétation Gwen Berrou et Clément ThirionScénographie, costumes et lumières Saskia Louwaard et Katrijn BaetenRégie générale Gwenn Van Ees

Production kosmocompanyCoproduction L’L – Lieu de recherche et d’accompagnement pour la jeune création (Bruxelles) ; Théâtre de la Place (Liège) ; Théâtre de la Vie (Bruxelles) ; Théâtre de BouxwillerSoutien Centre Wallonie-Bruxelles (Paris) ; Théâtre de Vanves / Festival Ardanthé (Vanves) ; Centre Culturel René Magritte (Lessines) Aide Ministère de la Fédération Wallonie-Bruxelles – Service de la danse ; SACD « 1500 heures pour danser »

Page 10: VIS A VIE 7

10

WHAT IF ... entre l’eau et lac

AVANT-PREMIÈRE

RÉSERVATIONS via www.theatredelavie.be ou par tél. 02 219 60 06

Créé par Gwen Berrou, Claudia Gäbler,Christiane Hommelsheim et Clément Thirionavec Gwen Berrou, Christiane Hommelsheimet Clément Thirion

9, 10, 11 mai à 20h

Page 11: VIS A VIE 7

11

"There ist no use trying" said Alice, "one can’t believe impossible things!" "I dare say you haven’t had much practice said the queen." "When I was your age I did it for half an hour a day. That’s why sometimes I’ve believed as many as six impossible things before breakfast!"

Lewis Carroll, Alice in Wonderland

Trois présences. Trois voix. Trois corps. Et un texte : Woyzeck de Georg Büchner. Un texte qui nous fascine mais dont on voudrait s’échapper. Un texte qu’on ne voudrait pas jouer mais qui revient en boucle, inéluctablement, comme un leitmotiv trop entendu.

Prendre chaque représentation comme une tentative répétée de s’en extraire, de ne pas l’entendre.

Tenter chaque soir de jouer une autre mélodie. Tenter chaque soir de trouver sa voix. Et ainsi, peut-être, ouvrir une voie...

Page 12: VIS A VIE 7

Birdsong

RÉSERVATIONS via www.theatredelavie.be ou par tél. 02 219 60 06

REPRISE Walli Höfinger et Christiane Hommelsheim

16, 17, 18 mai à 20h

12

Page 13: VIS A VIE 7

Une composition dans laquelle voix, piano, mouvement, texte et vidéo s’associent.Créé en collaboration avec Jonathan Hart Makwaia, compositeur, chanteur et professeur.

Depuis de nombreuses années nous sommes engagées dans le travail vocal du «Centre Artistique International Roy Hart» en France, et nous examinons les racines de l’expression vocale depuis les sons crus et primaires jusqu’à la voix traditionnelle chantée. Plus récemment, avec Jonathan Hart Makwaia, nous avons exploré ce médium comme source de création musicale, physique et théâtrale.La relation initiale de la voix et du corps nous amène là où l’espace physique et auditif s’entrelacent. Le corps en mouvement parle silencieusement. Le mouvement inscrit sa musique silencieuse dans l’espace physique. Nous recherchons

donc un dialogue entre cet espace physique et la musique, pour que le son, les esprits et les corps respirent dans cet espace. Nous appelons ce processus space-shifting.Les états d’être qui surgissent de cette relation ont changé la façon dont nous percevons et créons la musique.

Un son s’échappe de moi-même, tel un oiseau qui prend son envol au matin.Il peint les murs et rayonne au-delà même des espaces que mes sens peuvent percevoir.Mon corps répond par des mouvements qui colorient la pièce, tel le chant de l’oiseau colorie le son du matin.

EXTRAIT DE TEXTE:"birds and humans have one thing in common, they both sing. They have a certain part of the brain similar, that enables both species to learn vocally, which means

they have a choice about the sound they make. When a dog is howling to the moon − does it really shape the sound? I think it is very beautiful, but does the dog think it is beautiful? I wonder why some animals sing and others don’t? You could also ask - why doesn’t a pig have feathers? Well, maybe because a pig doesn’t need feathers! But do we need...?"

13

Page 14: VIS A VIE 7

14

RÉSERVATIONS via www.theatredelavie.be ou par tél. 02 219 60 06

WORKSHOP

Ta propre voixau seuil de la musiqueDirigé par Walli Höfinger & Christiane Hommelsheim

24, 25, 26 mai

14

Page 15: VIS A VIE 7

15

Ce stage vise à vous permettre de vous ré-approprier la musique, loin des discours des spécialistes de la forme et de la culture. En faisant confiance à vos connaissances intuitives de ce qu’est la musique, vous chercherez le propre sens qu’elle a pour vous, par-delà la virtuosité et les styles. Vous aurez ainsi l’occasion d’explorer ce que « musique » signifie dans votre voix, et vous laisserez émerger la musique qui vous est propre.Le stage comprendra une préparation physique et vocale profonde, des leçons individuelles et de l’improvisation en groupe où nous jouerons des rapports entre voix et corps, entre voix et perception. Nous avancerons vers un territoire nouveau dans nos voix, au-delà des espaces que nous utilisons habituellement, et nous prendrons plaisir à chanter ensemble !

Ce stage est ouvert à tous.

Infos pratiques:Nombre maximum de participants : 12 Durée : 15 hPrix : 150 €€

Calendrier: Vendredi, 24 mai 17:00 – 20:00

Samedi, 25 mai 11:00 – 18:00

Dimanche, 26 mai10:00 – 17:00

Inscriptions: [email protected] 02 219 11 86

Walli Höfinger est une artiste autrichienne, performeuse vocale et professeur de voix «Roy Hart» basée près de Berlin.

Elle fonctionne à la fois comme soliste et dans des constellations différentes avec des artistes d’autres disciplines et dans des projets interdisciplinaires de performance.Elle a d’abord étudié les « nouveaux médias artistiques » avec Ulrike Rosenbach à Sarrebruck, en parallèle, elle a commencé à travailler dans la danse contemporaine. Depuis lors, elle développe son propre travail original en se concentrant sur le mouvement, l’installation vidéo, la composition et la voix. Depuis 2009, elle est un professeur agréé «Vocal Roy Hart» (Malérargues, France) et enseigne régulièrement la voix − ateliers en Allemagne et dans toute l’Europe.

Christiane Hommelsheim est vocaliste, performeuse vocale, improvisatrice, vidéaste et professeur de voix. Dans son travail artistique elle recherche

toujours les particularités et possibilités de sa propre voix dans le système des relations entre voix, corps et conscience. Depuis 2010 elle est diplômée du «Centre Artistique International Roy Hart» (Malérargues, France) comme professeur de voix. Elle anime régulièrement des stages en Allemagne, Belgique, Autriche et en France, et donne des leçons individuelles à Berlin. Elle travaille aussi de temps en temps comme entraîneur vocale pour des production de théâtre et de danse.

www.eigene-stimme.de

15

Page 16: VIS A VIE 7

31 janvier, 1er et 2 février 20h00

Festival RE-CRÉATION 2programmé par Abdel Bouzbiba

RÉSERVATIONS via www.theatredelavie.be ou par tél. 02 219 60 06

16

du 20 au 22 juin

Page 17: VIS A VIE 7

17

Gwénola Carrère

Gwénola Carrère est née en 1977 en Suisse.

Elle s’installe à Bruxelles où elle entreprend des études dans le domaine de l’illustration.Elle achèvera son cursus scolaire par l’apprentissage de la sérigraphie.

Yassine Devos, fondateur de la Revue l’Articho a dit de son travail qu’il joignait le passé au présent grâce à un traité pictural à l’ancienne, mais avec un sens de l’image actuelle, notamment dans la composition. Le travail de Gwénola joint également l’ici et l’ailleurs, puisqu’on lui trouve aussi bien des affinités avec l’art russe du début du 20ème siècle qu’avec l’art décoratif marocain (entre autres).

Gwénola travaille principalement pour le monde de la communication visuelle (affiches, pochettes de disques, illustrations pour la revue Plan B), la presse belge, française et anglaise et l’ édition jeunesse (albums et magazines).

Le public jeunesse connaît ses belles illustrations, notamment à travers ses 3 albums :Una bacchetta magica en 2005 aux éditions Topipittori ; ABC des petites annonces, en 2009 chez Thierry Magnier et Topipittori et Mon livre de comptines en 2010, avec des textes de J-H Malineau, aux éditions Albin Michel Jeunesse.Son 4ème album jeunesse paraîtra en février 2013 (Hänsel et Gretel aux éditions Mango).

L’année dernière, Gwénola a pu découvrir le monde de l’animation dans le cadre du Laboratoire d’ images un projet visant à faire se rencontrer professionnels des arts graphiques et écoles d’animation. Son court-métrage, La chute, est sélectionné au festival Anima 2013.

Actuellement, Gwénola tente une incursion dans le monde de la bande dessinée, elle travaille sur l’adaptation d’une nouvelle de l’auteur américain HP Lovecraft.

Parallèlement à son activité d’illustratrice, Gwénola est enseignante à l’école supérieure des arts de St-Luc à Bruxelles depuis 2007.

Gwénola Carrère exposera durant le Festival RE-CRÉATION, qui aura lieu au Théâtre de la Vie du 20 au 22 juin 2013.

EXPO• Atelier Radar Julia WAUTERS Benjamin ADAM Yann LE BRAS Yoko HOMAREDA

• Gwénola Carrèrevernissage 19h00

PETITE FORMEde Annelies Vanhullebusch 20h30

CONCERTSdans le cadre des fêtes de la musique: carte blanche à

OKRAÏNA Recordslabel indépendant de disques

20h00 / entrée gratuitewww.okrainarecords.com

PROJECTIONDE FILMS D’ANIMATIONde Gwénola Carrère "La Chute" ainsi que des films ayant par-ticipé au projet collectif "Le laboratoire d'images", avec des films initiés par Stéphane Blanquet, Gwénola Carrère, Eric Lambé, Steve Michiels, Stéphane Kiehl, Pieter de Poortere et Jakob Tolstrup en collaboration avec les étudiants de quatre prestigieuses écoles d'animation européennes.

20h00 / entrée : 8€ (tarif unique)

> 20 Juin > 22 Juin> 21 Juin

WORKSHOPGRAPHIQUE > Réservations : 02 219 60 06

animé par Gwénola Carrère et Serena Emiliani avec la par-ticipation de PTTL studio de risographie.

la journée : 10€ / personne19h00 : expo des travaux réalisés

Page 18: VIS A VIE 7

RÉSERVATIONS via www.theatredelavie.be ou par tél. 02 219 60 06

2ème lundi de chaque mois Inscriptions dès 19h15. Entrée libre.

Slam !

18

Page 19: VIS A VIE 7

19

Rien du tout

Cela n’a rien avoir avec vousMais cela ne me disait rienDe parler de tout et de rienJe n’y suis pour rienSi on slame sur un peu de toutMais finalement jamais sur rien

Rimer rien qu’avec rienSans que cela ne rime à rienCe n’est pas rienIl suffit d’un rienPour qu’on n’y comprenne rienComme on dit : « On n’a rien sans rien »

Je n’en ai rien à faireSi je parais moins que rienÀ vous parler juste de rienSans que vous me disiez « de rien »

Comme je ne recule devant rienEn un rien de tempsJ’ai pris le temps de réfléchir à rienJe vous assure ce n’est pas pour les bons à rienNi pour les vauriensEt ne parlons pas des AryensDe tous ces fous hitlériensQui valent moins que rienDans notre condition de TerrienOn s’emballe déjà assez pour un rienEt on se fait traiter comme des moins que rienMais c’est toujours mieux que d’être un acarien

On fait du bon avec rienIl suffit de voir les petits riensLes gens y ont le sourire pour un rienIls repartent rarement sans rien du toutEt ce pour trois fois rienSeuls les épicuriens se contentent de rienLes autres misent sur des « rien ne va plus »Et ce temps ne risque pas d’être révolu

En partant de rien on peut arriver à toutMais parfois avec tout on n’arrive à rienCe sont les petits riens qui font le tout

Finalement parler de rienCe n’est rien de plus, rien de moinsQue l’accumulation de mots assez douxEn étant partie de rienEt en parlant juste de rienJe suis arrivée à ce texte de rien du toutEt tout ça pour rien

Ne faites pas semblant de rienNe faites pas comme si de rien n’étaitOn a tous quelque chose à direRien ne vous empêche d’essayerCe sera toujours mieux que rienLà-dessus, je n’ai plus rien à dire

Natacha Roque

Elle s’appelait l’oiseau

Le chat miaule devant la chambreEt moi aussi d’ailleursTu me manques.

Les portes sont closes quand elle n’est pas làEt le vent semble ne pas souffler.Le jardin reste videEt même les branches des arbres ne veulent pas casser.Les sauterelles appellent mais personne ne répond.Les plats ne s’empilent plus dans la grande cuisineEt les assiettes ne tombent plus.

Le chat miaule devant la porte des placardsQui ne s’ouvrent plus ni se fermentParce que le vent ne visite plus la maisonMaintenant que les portes sont closes.

Les légumes.Les légumes restent là. Posés. Ils me font même la tête à force de passer.Le vert devient rouge.Le rouge devient noir.Le noir s’éparpille et se troueMoi je regarde. Moi je miaule devant la porte close. Moi je t’attends. Moi je ramasse.

Elle ne vient toujours pas et les roses se fanent.L’eau du vase devient grise et bleuâtre.Les pierres du mur que j’ai voulu construireEn l’oubliant,Se cassent.Et la cheminée reste bien droiteMais le temps n’est plus aussi froid.

Elle n’est toujours pas làEt j’ai brûlé tout le bois.La lune est triste quand je regarde dehors.Peut-être la regarde-t-elle aussi.Est-elle aussi triste de là-bas ?Les pierres s’effondrent-elles aussi, là-bas?

Que je suis bête, pourquoi construirait-elle des murs ?

Les couleurs reviennent doucement,Et je détricote le pull que je t’ai fait.Il était bleu et gris.Couleur du vase, ou de tes yeux. Je sais plus trop.Le gris s’effile. Le bleu s’efface.Me restent les fils mais sans attache.Et en défilant le pull je me rappelleDu dessin de ses seinsDe la taille du bassin

Qui dans mes mains me faisaient comme un lune.Ronde et lumineuse.Et la table basse près du litEst pleine de tes livres lusQue je m’efforce de relirePour pouvoir mieux t’appartenir.

Mais le chat miauleEt me dérange.Alors, je miaule avec lui,En espérant que quelque part tu nous entendesEt que, peut-être, tu nous ouvres la porte.

Sarah-Yeelen Purnelle Semelles de Vent

Avec les virgules

Avec les virgules, les phrases s’ordonnent Et s’espacentAussi lorsque tout semble écrit, La suite suit encoreEt si sur la page du temps il reste de la placeÉcrivons donc en paix, avec audace,Nos envies, nos échecs, nos succèsÉlevons le sens,Avec d’un parfum envoûtant l’aisance,Parfumons aussi les apparences Sachons l’oxygène de se savoir être,Puis puisons dans l’écoute, l’entente.Mais vivons assez Pour ne pas tout comprendre.

Le long de la voie suivre l’harmonieLes verbes irréguliers offerts au parler du jour.Et après réflexion réfléchir Comme sur le papier un enfant avec un crayon.

Mokhtar

19

Page 20: VIS A VIE 7

Un mercredi par mois à 19h30 ENTRÉE LIBRE

LE JEU DU DESSINCYCLE 13ruesaintjean.tumblr.com

RÉSERVATIONS via www.theatredelavie.be ou par tél. 02 219 60 06

20

Page 21: VIS A VIE 7

21

© S

ébas

tien

Del

ahay

e

© G

uilla

ume

Clim

ent

© L

ouis

© H

élèn

e

© A

dèle

Pio

n

Page 22: VIS A VIE 7

22

Le Théâtre de la Vie remercie La Fédération Wallonie-Bruxelles, La Commission communautaire française, La Loterie Nationale, La Commune de Saint-Josse-ten-Noode, Le Vif Club, La Libre Belgique et Le Soir.

RECEVOIR NOS INFORMATIONS

• Inscrivez-vous à notre Newsletter via www.theatredelavie.be

• Rejoignez-nous sur facebook Théâtre de la Vie

• Rendez-vous sur www.theatredelavie.be

RÉSERVER VOS PLACES

Via notre site www.theatredelavie.be Par téléphone 02 219 60 06

TARIFS

Tarif plein 12€ Tarif réduit 8€ (étudiants, demandeurs d’emploi, seniors, habitants de Saint-Josse) Témoins de notre temps 8€

Nous sommes partenaire d’Article 27, du Vif Club et d’Arsène 50.

PAYER ET RETIRER VOS PLACES

• Sur place pour les tickets individuels au plus tard 1/4h avant le début du spectacle (sous peine de remise en vente)

• Par virement pour les groupes de plus de 10 personnes Paiement à effectuer deux semaines avant la représentation (compte : 068-0489300-59)

OUVERTURE DES PORTES 1 heure avant le spectacle

BAR ET PETITE RESTAURATION 1 heure avant et après chaque représentation

CONTACT

THÉÂTRE DE LA VIE rue Traversière 45 B-1210 Bruxelles

tél. 02 219 11 86 fax 02 219 33 44 Informations : [email protected] Réservations : [email protected]

ACCES

Métro Arrêt Botanique (Ligne 2 et 6) Tram Arrêt Botanique (92, 94) Bus STIB Arrêt Rue Traversière (61, 65, 66) DE LIJN Arrêt Botanique (270, 271, 272, 358)

PARKING Rue Traversière 15-21 1210 Bruxelles (3,50€ /19:30-01:00)

www.theatre delavie.be

Page 23: VIS A VIE 7
Page 24: VIS A VIE 7

MAGAZINE TRIMESTRIELMARS 2013 I N°7 I 0€

ART TRIMESTRIELSEPTEMBRE 2011 I N°1

ART TRIMESTRIELJUIN 2012 I N°4 I 0€

ART TRIMESTRIELDÉCEMBRE 2011 I N°2 I 0€

ART TRIMESTRIELSEPTEMBRE 2012 I N°5 I 0€

© B

eata

Szp

arag

owsk

a

ART TRIMESTRIELMARS 2012 I N°3 I 0€

ART TRIMESTRIELDÉCEMBRE 2012 I N°6 I 0€

VAV6_PREPRESS.indd 1 20/11/12 07:34

ART TRIMESTRIELMARS 2013 I N°7 I 0€

Dès la saison 2013-2014, le Théâtre de la Vie communiquera ses activités avec un pro-gramme de saison, des affiches, des flyers et via l'internet. Ce VIS A VIE est donc le dernier numéro d’une série de 7. Nous vous remercions pour votre fidélité et espérons vous surprendre avec notre nouvelle identité visuelle très bientôt.

éDITEUR RESPONSABLE : Théâtre de la Vie / Marc Doutrepont ,rue Traversière 45, 1210 Bruxelles