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XLMag N°6

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XLMag objectif Landes

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XLMag objectif Landes le 1er magazine de sports extrêmes landais

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Toutes les photos qui nous sont aimablement envoyées pour une parutionsur un de nos supports, restent l’entière propriété de leurs auteurs.

Toutes reproductions même partielles sont interdites.Pour toutes questions concernant une photo, veuillez prendre contact avec

son propriétaire légal (copyright).

Nouvelle année...Nouvelle formule !

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Preface Tom Frager

Tom Frager

"Voyager, se dépasser,rencontrer, apprendre, découvrir... Le surf est un chemin de la vie pas comme les autres et lorsqu'on y a goûté, il de-vient difficile de s'en écarter.Source d'inspiration, exutoire pour certains, ou activité professionnelle pour d'autres, il est le sel qui donne du goût à notre quotidien. Depuis l'âge de 8ans il rythme et oriente mes choix. On a souvent du me rappeler qu'il n'y avait pas que le surf dans la vie, afin de m'ouvrir à d'autres disciplines, mais où que j'aille, l'océan me rappelle à lui. Après 20 ans de Guadeloupe, c'est bel et bien ici dans les Landes que j'ai fini par poser mes planches.C'est là que j'ai pu approfondir ma passion pour la musique, au point de lui réserver une place toute particulière. On me demande souvent ce que je préfère, entre elle et le surf, mais il n'y a pas de réponse à cette question, de même qu'on ne peut choisir entre son père et sa mère. Ils sont mon équilibre à moi.Après une décennie de concerts et 3 ans de studio avec Gwayav, notre nouvel album "Carnet de route" va enfin voir le jour au printemps prochain. Je dis "enfin", car les péripéties des maisons de disque nous ont considérablement retardé... Un mal pour un bien puisque l'album sera véritablement le fruit d'une longue réflexion. Nous venons tous de survivre à la fin du monde, cool !!! Alors en ce début d'année 2013, moi votre parrain, je souhaite une très longue vie à XLMag, et pour toutes ces années encore à venir, je vois déjà au moins se profiler une très bonne résolution : Go surf !... Alors bonne année à tous."

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©J.Ruiz

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And more sur www.xlmag.fr

©J.Ruiz

Xlview Fred David.................12

Rencontre Rémi Bertoche........20

Pixl...............................................................30

Next 40 ...........................38

Coté Salons..................................48

phénomène sup................54

La minute de Doud..............................63

Sommaire

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«Lorsque l’on est sous l’eau, le temps semble toujours plus long......»Xlview Fred David p.12

«Les Landes ont toujours été un vivier productif pour le surf, et ce de façon exponentielle....»Next 40 p.38

«Rémi fini son 3ème livre avec un découvert de 40000€ sur les bras !...»Rencontre Rémi Bertoche p.20

«L'apprentissage du sup commence souventpar quelques coups de pagaie sur un lac ...»Phénomène Sup.54

©Antho Caldo

©Andy Bénétrix

©Patricia Michel

©J.Ruiz

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Edito

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Jeff & Antho

A l’eau, le monde ?

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"Amis survivants de 2012, meilleurs voeux !Parce que les Mayas n'avaient prédit qu'un nouveau cycle, et non la fin du monde... Parce que les océans recouvre 77% de la surface de la Terre et parce que nous savons ô combien il est important de vivre en osmose avec elle, alors oui il est temps de profi-ter de cette nouvelle année pour changer nos habitudes.La nature nous offre une seconde chance, saisissons là. Nous ne pouvons admettre quelques projets destructeurs et dénaturés sur notre littoral. Comme nous ne pouvons admettre à notre échelle d'abandonner notre bouteille en plastique sur la plage ou d'enterrer nos mégots sous le sable... Aujourd'hui c'est une bouteille que nous jetons à la mer, mais une bouteille remplie d'un message d'espoir, aujourd'hui XLMag consacre son 1er numéro de l'année à l'océan, à ses sports et à la beauté qu'il nous réserve.Voici notre nouvelle formule, aux allures épurées, illus-trant un nouveau départ, un baptême, une immersion totale pour que les mentalités évoluent. 2013, un nouveau cycle, espérons le, synonyme de respect et de prise de conscience, parce qu'il nous reste une chance d'inverser la tendance.L'océan ne doit plus jamais avoir le mal de mer...Toute l'équipe d'XLMag vous souhaite ce qu'il y a de mieux pour cette nouvelle année, faites les meilleurs voeux possibles, prenez vos plus belles résolutions. Pour que nous puissions encore longtemps profiter des plus belles visions, et des plus beaux shots.

Bonne année 2013 à tous !"

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fred david

XLView

Par Anthony Caldo

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©J.Ruiz

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Fred David, personnage emblématique du body-

surf français, ambassadeur du savoir-faire tricolore

à Hawaï ou en Californie. Le beau et talentueux

Boucalais, amoureux des beach breaks hossegoriens

aura survolé 2012 de main de maître. Coupe et

championnat de France, Willy Cote et World Bodysurfing. Fred

nous raconte son extraordinaire saison et sa passion pour l’océan.

- Salut Fred, pour nos lecteurs ne te connaissant peut être pas encore, peux-tu stp te présenter en quelques mots ?

Salut Anthony, je m’appelle Fred, j’ai 27ans et je vis entre Boucau l’hiver et Soustons l’été. J’ai toujours été passionné par l’eau en général. J’ai tout d’abord commencé par faire de la natation pendant plusieurs années. Puis du sauvetage côtier, du bodysurf bien sûr et enfin depuis quelques années je me suis mis à la pirogue, au stand up et dernièrement même, au surf.Mais le bodysurf reste malgré tout le seul sport que je pratique en compétition.

- Justement, parle nous un peu de cette passion pour le bo-dysurf, une discipline malheureusement assez méconnue du grand public.

En gros, le bodysurf consiste à surfer une vague sans planche, avec son corps et la plupart du temps avec une paire de palmes.C’est une discipline super complémentaire pour tous les autres sports de glisse aquatiques. Le bodysurf t’apporte vraiment une aisance dans l’eau et je pense qu’il améliore aussi ta lecture de vague. Les sensations sont assez folles lorsque les vagues s’y prêtent !Les meilleurs surfeurs et bodyboarders mondiaux sont pour la plu-part également de très bons bodysurfeurs.C’est aussi un sport à part entière avec des compétitions en France ainsi qu’ à l’étranger. Depuis quelques années nous sommes reconnus par le Ministère ainsi que par la fédé comme sport de haut niveau.Après, malheureusement, je pense que l’on est vraiment très vite limité en terme de bonnes vagues à bodysurf en France.

« La seule compétition qui me fait vraiment rêver, c’est le Pipeline Bodysurf Classic à Hawaï...

«Je ne cherche pas à être bon mais juste à prendre du plaisir...

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Hawaï et Fred, un longue histoire d’amour...©Patricia Michel

- Tu as enchainé les résultats en 2012, en France et à l’étranger. Peux-tu nous en dire plus et aussi nous parler de tes objectifs futurs ?

Oui cette année c’était plutôt cool niveau com-pétition. J’ai d’abord remporté les World Body-surfing Championship en Californie, à Ocean-side cet été, puis j’ai gagné le circuit coupe de France et j’ai également conservé mon titre de champion de France. Même si je prend du plaisir à gagner, je fais vrai-ment les compétitions pour m’amuser et parta-ger des vagues avec peu de monde dans l’eau.J’ai vraiment envie de participer à de nouvelles compétitions un peu partout dans le monde.

Mais la seule qui me fait vraiment rêver est le Pipeline Bodysurf Classic à Hawaii.

C’est le vrai championnat du monde de notre discipline, avec les meilleurs bodysurfeurs, sur la meilleure vague au monde pour le bodysurf. J’y ai fini second en 2008, puis 4ème en 2009 et 2010. J’espère réellement pouvoir y participer encore cette année et les années à venir !

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- A Hossegor, une compétition assez atypique rend hommage à un grand Monsieur du bodysurf, Le Willy Cote Challenge. Tu l’as déjà remporté à plusieurs reprises*, mais outre les vic-toires, qu’elle importance portes-tu à cet évènement ?

Je n’ai jamais connu Willy Cote, mais j’en ai beaucoup entendu parlé. C’était effectivement un grand sauveteur et le tout premier champion de France de bodysurf aussi, en 1988. Deux ans plus tard il dispa-rait malheureusement dans un accident de voiture, et depuis cette année là, un évènement est organisé en sa mémoire. Le Willy Cote Challlenge, c’est d’ailleurs la toute la première compé-tition de bodysurf à laquelle j’ai participé. C’est vraiment une sorte de rassemblement pour les bodysurfeurs et pas mal de watermen du coin. Elle a lieu le plus souvent à la Gravière, et la waiting period en sep-tembre est parfaite. Tout le monde peut participer, il n’y a pas besoin d’être licencié. Les vagues sont toujours graves et le tout dans une super ambiance bien amicale entre passionnés.Chaque année il y a de plus en plus de monde et de plus en plus de niveau aussi.Les gars font leur série, retournent surfer à côté, reviennent pour le tour suivant, comme Fred Compagnon lors de la dernière édition par exemple.Ça me tient vraiment à coeur d’y participer tous les ans et je remercie beaucoup Marc Muguet, Popeye, Dédé et la famille Cote pour cette magnifique organisation.

- Cette aisance dans l’eau te permet également de sauver des vies, il me semble que tu as exercé plusieurs années comme sauveteur côtier ici dans les Landes...

En effet, j’ai travaillé presque 10 ans comme MNS sur les plages landaises entre Soustons et Hossegor. C’était une super expérience. Cela m’a permis d’apprendre énormément sur l’océan.J’ai arrêté car je n’étais plus d’accord avec le fonctionnement. Les pays comme l’Australie ou Hawaii ont des années d’avance sur nous en terme de surveillance des plages.Les sauveteurs sont des professionnels, ils sont respectés car les gens ont une réelle confiance en eux.En France on en est pas encore là. Même si les plages ne sont ou-vertes que de mai à septembre, il faut vraiment que cela devienne un métier à part entière, avec des sauveteurs passionnés, compétents, formés, respectés, soudés et soutenus.

Je pense que ça serait intéressant si de plus en plus de surfeurs se tournaient aussi vers les clubs de sauvetage afin de se former un peu plus aux techniques de secourisme. En plus de travailler leur condi-tion physique pour l’hiver, ils apprendraient des gestes simples qui peuvent sauver des vies dans pas mal de situations.La plupart des gens se noyant en dehors des heures ou des périodes de surveillance, pas mal de surfeurs ont des histoires de personnes qu’ils ont sauvé ou aidé à rejoindre le bord.

*Fred remporte le Willy Cote Challenge en 2005, 2008 et 2011

F R E D DAVIDXLVIEW

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Ne faire qu’un avec la vague, le bodysurf, l’origine de tout...

©Patricia Michel

- Pourrais-tu en profiter pour nous parler des dan-gers présents sur nos plages landaises ? Les choses à faire en cas de problème ou à ne pas faire.

Sur nos plages, on va dire que les principaux dangers pour les personnes non habituées sont le shorebreak (vague de bord) et les courants de baïnes.Lorsque l’on se baigne ou que l’on va surfer, il faut tou-jours être conscient de l’endroit où l’on va, de l’état de l’océan et de nos capacités physiques (ce n’est pas parce qu’on était super en canne à 20ans que c’est toujours le cas à 30…).Plus on se rapproche du bord plus il faut être attentif aux vagues qui arrivent, toujours regarder vers le large.Lorsque l’on est sous l’eau, le temps semble toujours plus long, mais on passe rarement plus de 10 secondes en apnée, donc mieux vaut se détendre, se relâcher et ne jamais forcer.

Les courants sont réellement dangereux, et si on lutte contre eux on s’épuise. La plupart des surfeurs utilisent ces mêmes courants pour se rendre au large ou pour se

replacer. Il vaut mieux se laisser porter par le courant qui vous amènera forcément sur une zone de vagues qui vous pousseront vers le bord.Les clubs de sauvetage sont le meilleur endroit pour ap-prendre tous ces petits réflexes. Plus il y a de personnes qui se forment, mieux c’est. Surtout que les gestes de premiers secours s’apprennent en 1 ou 2 jours seule-ment.

- Comme tu nous l’a avoué, le bodysurf n’est pas le seul sport de glisse que tu pratiques, tu es un peu du genre «touche a tout»…

Oui en effet mais ma réelle passion c’est de m’amuser dans l’eau. J’adore nager, plonger. La natation m’a ame-né au bodysurf. Le sauvetage côtier m’a fait découvrir le paddle board et le surf ski. A force de me mettre debout sur le paddle board j’ai eu envi d’apprendre à surfer.Le Stand Up était une bonne transition entre le paddle board et le surf. ...

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1er au classement général de la coupe de France,

2012 un grand cru pour Fred.

©Stéphane Bellocq

A Hawaii j’ai vraiment découvert la culture waterman. C’est dans cet état d’esprit que je m’épanouie le plus.Maintenant je fais beaucoup plus de surf que de body-surf. et j’ai vraiment envie de progresser. Je n’arrive pas encore à m’amuser dans les petites vagues molles. Mais j’adore surfer quand les vagues poussent et offrent un peu de taille et de creux, surtout vers Hossegor. Je ne cherche pas à être bon mais juste à prendre du plaisir.

- Et tu es donc maintenant prof de Surf…

Oui, j’ai donné pendant longtemps des cours de nata-tion et de sauvetage. Le surf était la suite logique. Il y a vraiment un lien entre toutes ces disciplines. Je travaille maintenant à l’UCPA de Soustons. C’est vraiment un boulot qui me plaît. Tu es entouré de gens heureux en fait. Les gens prennent du plaisir dès le début. J’arrive beaucoup plus à faire partager ma passion pour l’océan qu’en tant que sauveteur.J’en profite pour remercier l’UCPA d’ailleurs, qui me laisse partir l’été pour participer aux compétitions et qui me soutient énormément.

- As-tu besoin de voyager pour satisfaire pleine-ment ton surf ?

En fait, je suis tombé amoureux de Hawaii. J’y vais tous les hivers. C’est devenu un peu comme ma deuxième maison là-bas. J’essaye de bodysurfer tous les jours à Pipeline. Et de surfer un peu sur tous les autres spots aussi.Ici, mes 2 freins pour allez surfer sont le froid et le monde.

A Hawaii le monde tu l’oublies tellement les vagues sont bonnes. Quant au froid, j’essaye justement de le fuir en bougeant durant les hivers.J’ai beaucoup voyagé mais je ne suis encore jamais allé en Amérique du Sud par exemple. Il y a plein de supers coins à découvrir encore.

- Merci beaucoup Fred, un petit mot pour finir ?

Tout d’abord merci à mes partenaires (Lastage, Aqua-deus, Mundaka, Jeewin, FCS et Hydro), merci à mon nouveau club l’Ocean Roots.Merci à l’UCPA pour leur soutien. Merci à XLMag pour mettre un peu plus en valeur le bodysurf, c’est cool ça !

Et enfin je fais un gros bisou à la petite Ambre. N’hésitez pas à allez la soutenir contre l’amyotrophie spinale sur le facebook de Ambre Asso :

www.facebook.com/ambre.asso

Bonus flash

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Retrouvez Fred David sur facebook

ainsi que sur son site internet :

www.facebook.com/freddavidbodysurf

www.freddavid.fr

Merci à XLMag, et bonne année à tous !

Fred David

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Peut-on maîtriser la forme d’une cavité ?

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R.e.m.i B.e.r.t.o.c.h.er.e.n.c.o.n.t.r.e

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©Jeff Ruiz

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R ©Alex Lesbats

émi Bertoche n’a jamais rien voulu faire comme les autres, c’est bien pour cela que le mercredi 21 décembre 1977, il décida de naître, non pas à l’hôpital de Bayonne comme tous les gosses du coin, mais bel et bien à la polyclinique d’Aguiléra de Biarritz.La petite famille Bertoche vit alors paisiblement à Anglet, papa y est même MNS à la piscine de la Chambre d’ Amour ainsi qu’à la plage de Lafiténia sur Guéthary.Egalement judoka confirmé, il donne des cours, no-tamment à de jeunes handicapés, c’est comme cela que papa Bertoche va se faire remarquer par le centre Handisport de Soustons, qui va lui demander de venir travailler pour eux dans les Landes.Rémi a 4 ans lorsque ses parents décident de venir s’installer à Soustons, ville qu’il ne quittera plus...

Sa mère a elle aussi trouvé une place dans ce même centre en tant qu’éductrice socio-culturel. Faut dire que maman est une artiste, passée par les beaux arts, on ne se promène pas dans la maison familiale sans y croiser une toile ou une création originale.Vous commencez à comprendre que Rémi a de qui tenir.A Soustons comme à anglet il y a la plage, et Rémi va y découvrir tout naturellement les joies de la glisse vers l’âge de 7 ans. La mayonnaise prend très vite et chaque été il s’y remet et commence non seulement à y prendre goût mais surtout semble être prédisposé à ça.A 12 ans, il se souvient des longues marches à tra-vers les dunes et les forêts de pins afin de trouver un bon spot avec les potes de l’époque que sont les Vincent Guelfi, David Richard, Lionel Labesque et autres David Latastère.

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Kway, bottes en plastique, pêche aux

moules, Rémi en mode années 80. ©DR

Dans les mémoires on se souvient se planquer à l’abri sur la plage, un ma-tin de tempête ou encore admirer un

Mark Occhilupo, de passage avec les Pro, démonter votre spot comme personne.Rémi va s’inscrire au Vieux-Boucau Surf Club afin de participer à quelques pre-mières compéts, dans lesquelles il croi-sera quelques futurs grands noms tels Miky Picon, Fred Robin ou encore son futur grand pote Tom Frager.Le surf a pris énormément de place dans le coeur de Rémi à tel point qu’à l’école ce n’est plus vraiment ça. Il part alors en pen-sion à Morcenx, mais cela ne suffira pas à calmer ses ardeurs.C’est les vacances d’été et son père lui pro-pose de castrer le maïs, du moins pas ques-tion de rester sans job estival. Rémi oublie très vite le maïs et va alors frapper à la porte de la société nautique soustonnaise, qui va lui proposer un poste d’aide moniteur.Il est mineur et sera donc payé en dotations diverses mais il obtiendra surtout un billet pour la fameuse Quiksilver Cup, il en rêvait, il y sera cette année là le plus jeune inscrit.Décidemment incorrigible, les pieds ancrés sur le sable et ne pensant qu’à rider, ses pa-rents l’envoient alors en pension sur Roche-fort, en Charente-Maritime.

Il a 14 ans et se voit partir le dimanche soir pour ne revenir que le vendredi soir, un véri-table déchirement pour ce passionné de l’océan. Mais le destin va lui filer un petit coup de pouce...

Rentrer pour surfer tous les weekends c’est court, usant et cela devient impensable. Alors il entend parler d’une compétition sur l’ile d’Oléron, une board y est à gagner, il tente sa chance et remporte l’épreuve, une planche UWL sous le bras. La marque le re-père et lui propose de le fournir en planches afin de faire valoir leurs boards. A l’époque Rémi se retrouve donc à surfer le plus souvent sur l’ile de Ré ou d’Oléron, il s’inscrit à l’UNSS afin de pouvoir être cou-vert tout en grattant quelques moments de libre pour surfer sans attirer la curiosité de ses parents.Puis la société nautique va le rembaucher, cette fois-ci pour 111 francs par jours, ce sera alors son tout premier salaire. Les études c’est pas ça d’accord, mais il s’en sortira quand même avec un CAP/ BEP mise en oeuvre des poudres et granulés puis matières composites, toujours dans l’idée de bosser dans le milieu du surf plus tard bien sûr...

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Le Tom Sawyer des temps modernes...

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A 16 ans il est le plus jeune à passer et à obtenir le Brevet Fédéral surf et bodyboard. A 17 ans il part seul en Australie pendant les grandes

vacances, un trip de 3 mois dans une famille d’acceuil, il est alors sponso chez billabong qui lui envoit quelques fringues et combi là-bas. Le pays d’OZ sera pour lui une révélation, le surf doit faire partie de sa vie d’une manière ou d’une autre...L’année suivante il obtient son Brevet d’Etat Surf en se classant second de sa promo derrière une certaine Anne Gaëlle Hoareau. Pusi il enchaine à 19 ans par un Brevet d’Etat des activités physiques pour tous.

Il a alors quitté le domicile familial, et s’est acheté une am-bulance à la retraite en guise de voiture. Il vit pratiquement dedans et se permet quelques nuits dans la cabane du club à Vieux-Boucau. L’esprit baroudeur et ce coté autodidacte ont toujours fait partie de lui, Rémi n’est pas fait pour rester en place, ni sans rien faire, surtout sans faire ce qu’il aime.Il peint, il surfe, une vie d’artiste est en train de se dessiner devant lui, d’une manière indélébile...A force de lui courir après, l’armée elle, ne le rattrapera fina-lement jamais, même pas «3 jours» si vous voyez ce que je veux dire.

En 1998, il termine à la troisième place de la coupe de France Open de surf.Parallèlement il donne quelques cours au Capbreton Surf Club pendant la saison, au passage il coach Arnaud Dar-rigade, Fabrice Gelez, Benjamin Foulet ou encore Camille Paysan.Il devient aussi testeur chez Salomon, notamment pour le projet Escor, avec son pote Vincent Guelfi et Antoine Car-donnet.A cette époque là, il va également faire une rencontre importante, Carole Borgo emmène ses filles prendre des cours de surf à Vieux-Boucau et devinez qui va s’en char-ger ? Dans le mille, Rémi coach les petites mais surtout tombe amoureux de la mère, une histoire d’amour qui dure aujourd’hui depuis plus de 15 ans.Avec sa douce il va créer «Génération Sport», un véri-table club de surf à Soustons, pour lequel il sera président jusqu’en 2008.En 2000, pas de bug pour Rémi, coté surf il rentre dans le Top 16 Européen et coté business, il monte sa propre boite artistique, au départ l’idée est d’imprimer ses oeuvres sur différents textiles, il se verra alors confier quelques col-lections de maillots de bain ou tshirts de marques presti-gieuses comme Rip Curl ou Oxbow.

« Une vie d'artiste est en train de se dessiner devant lui, d'une manière indélébile...

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Le surf et l’art, deux éléments aussi indissociables que maîtrisés pour Rémi. ©Rémi Bertoche

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Le tout premier local artistique

de Souston plage. ©DR

Entre temps Rémi est rentré chez O’Neil et doit partir faire un shooting pour eux à Nias en Indonésie avec Jay Moriarity. Là-bas il se brûle les yeux au 3ème degrés à cause des

reflets répétés sur l’eau cristalline. Il loupe alors son avion mais en compensation se fait remarquer par son team manager alors qu’il tue le temps à coup de croquis en tous genres. Le bouche à oreille fonctionne et Rémi se voit confier divers projets intéressants, tel la conception graphique de campagnes publicitaires ou bien on lui demande d’établir la déco intérieure d’évènements et autres salons.Ainsi en 2002, il va réaliser une fresque murale de 175m² au termes marins de Biarritz, grâce à un certain monsieur Jean-Claude Barrère, célèbre entrepreneur de la région qui s’est pris d’amitié pour l’artiste multi tâches en qui il voit un grand talent.Grace au cachet de cette oeuvre, Rémi va pouvoir agrandir son local de Soustons de 20m² supplémentaires. En 2003 il décore le Salon Active Collection de Tokyo pour la sor-tie du Film de surf «Blue Crush».Fort de son expérience et de sa notoriété grimpante, cette même année, Rémi auto-édite son 1er livre «Rémi Bertoche Art», afin de crédibiliser et de référencer son travail. Un second volume sort même en 2004.En 2005, il est responsable du projet design du championnat du monde surf WCT lors du Rip Curl Search sur l’île de la Réunion auquel il participe. Puis il restaure en septembre l’espace VIP du 25ème étage du Grand Pacific Hôtel Méridien de Tokyo.Cette même année il créé 2 magazines, le premier traite du golf, car Rémi est un joueur hors pair, handicap 9, le second est bien sûr dédié au surf, ainsi naissent en 2005 «Freegolf mag» et «Freesurf mag».

Puis il se met en tête d’écrire un troisième volume dont l’idée de base est de suivre le Tour Pro à travers le globe, emportant bien évidemment tous son matos avec lui aux quatres coins de la pla-nète. C’est une année de galère qui va alors débuter, Rémi va se retrouver à dormir à même la plage en Australie après avoir éco-pé de 3000€ de taxe pour excès de bagages à l’aéroport. Plus un copec en poche, Patrick Florès le fera dormir dans la maison Quiksilver afin qu’il ne reste pas dehors.Les chèques sans provision s’enchaînent, c’est la spirale infer-nale, Rémi fini son 3ème livre avec un découvert de 40000€ sur les bras !Il décide alors de partir en tournée dans toute la France, vendre ses talents et ses toiles, peindre en direct, dans les surf shop intéressés. Il se retrouve à Brest à dormir sous 11000€ en liquide dans son camion aménagé. Burlesque mais efficace car contre toute attente, il réussit non seulement à combler son déficit, mais les shops ont été réceptifs et deviennent demandeurs de telle prestation, c’est le début officiel des Surf Shop Tour de Rémi Ber-toche, jusqu’à 70 dates par an sont réservées dans tous les lieux branchés de l’hexagone, un véritable succès...

Une déco de board pour Machado

dans le jardin de Slater à Hawaï,

what else ? ©DR

Rémi, un petit faible pour les

gauches quand même. ©J.Ruiz ...

Sea, surf and art...

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Circuit EPSA et circuit Pro WQS, Rémi sur tous les fronts,

ici au Rip Curl Pro de St Leu en 2005. ©Jérôme Blickmann

Fin 2006, dans le cadre de son nouveau magazine «Freesurfing mag», Rémi organise les tous premiers Aw’arts

au cinéma le Rex d’Hossegor. Une céré-monie récompensant les meilleurs acteurs de la profession, journalistes, freesurfeurs, coachs, photographes,... Des créations originales sorties tout droit des ateliers Bertoche en guise de récompenses, des toiles exposées et une ambiance familiale, les Aw’arts restent encore aujourd’hui un concept inédit, totalement désintéressé et ludique, chose rare dans le monde actuel du surf business aux dents longues...Multipliant les projets à droite à gauche, Rémi arrive malgré tout à surfer de temps en temps, et parvient même à devenir Cham-pion de France Sénior aux Masters 2006.

Mais au fil du temps, réussir à se caler une ou deux heures de surf dans la semaine de-vient de plus en plus difficile. En 2009 Rémi est toujours classé 305ème mondial sur le circuit WQS, mais sa tête fourmille beau-coup trop d’idées et de projets en tout genre pour pouvoir continuer, comme il le voudrait, à suivre les compétitions assidûment.Mais les plans que tire Rémi ne se font ja-mais sur la comète et restent en connexion constante avec le milieu du surf.Ainsi, en décembre 2010, après s’être lon-guement entretenu, lors d’une partie de golf, avec un certain Alain Sevellec, né le projet du tout 1er «Salon des Glisseurs».Celui-ci verra le jour en octobre 2011, salle des Bourdaines de Seignosse, le weekend précédant le Quik Pro France.

Rémi, l’homme orchestre...

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V

Il démennage son atelier dans la Zone Artinale du Laubian à Seignosse, sur plus de 300m², Rémi a de quoi y voir plus clair

alors que son activité connait une expen-sion conséquente. Ses tournées Surf Shop deviennent européennes avec plus de 100 dates par an, le «Salon des Glisseurs» est une réussite, les exposants et les distribu-teurs se frottent les mains. L’année suivante le Salon change de nom et devient «Glissexpo», comme dans les 90’s, du temps où son ami et co-organisateur Alain Sevellec, le tenait sur Anglet. 2ème édition, 2ème succès pour les deux comparses. Un travail de titan pour un Rémi déjà surbooké, à croire que cet homme a obtenu une déro-gation des maîtres du temps pour que ses journées à lui comptent plus de 24h !

Rémi est aujourd’hui un artiste acrobate, jon-glant avec ses dizaines d’étiquettes d’homme à tout faire, le tout sans que rien ne se casse jamais la gueule : peintre, designer, créateur, producteur, éditeur, organisateur de salon, les tournées, les commandes et les délais à respecter, les devis à réaliser, les recherches de partenaires, les rdv incessants à droite, à gauche. A peine le temps d’arriver qu’il est déjà reparti, un conseil pour le voir, prenez-y vous à l’avance.

A l’heure de notre entretien pour la rédaction de ce sujet, Rémi était sur le projet de refaire le «Monde en 80 jours», un fresque murale en relief représentant la planisfère terrestre, le tout peint à la main bien sûr sur un pan de mur de son atelier à Seignosse. Fresque en attente de confirmation de record du monde par le World Guiness Book d’ailleurs, XLMag vous tiendra au courant si la validation de record est obtenue....

Rémi et Tom Frager, deux artistes réunis

par la même passion : le surf. ©J.Ruiz

« Ses tournées surf shop deviennent européennes, avec plus de 100 dates par an...

rf«Amicalement Rémi Bertoche»

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A la Nord, ça surfe au large et ça skim au bord

©Acacia Piks

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Le plaisir d’une glisse à l’état brute, Rudy Maréchal at home

©Jeff Ruiz/Liquid Eye

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Une vue renversante du front de mer d’Hossegor

©Sacha Zeitoun

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©Baptiste Haugomat

François Liets, entre deux eaux lors du Royal Barrique 2011

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Ce sont pour la plupart, des potes qui surfent et se partagent les mêmes spots, fréquentent les mêmes clubs et se retrouvent lors des mêmes soirées. De Seignosse à Labenne, en passant par Capbreton et Hossegor, ils représentent le futur de la discipline...Certains ont déjà su tirer leur épingle du jeu et même si le chemin est encore long jusqu’à la gloire finale, leur rêve ultime à tous d’être un jour un surfeur pro, ils ne lâchent rien et sont de tous les combats, pré-sents sur toutes les bonnes sessions, car ils savent fort heureusement que rien ne va leur tomber du ciel sans effort.

A l’instar de Tom et Nelson, les frères Cloarec qui ont réalisé une excellente fin d’année 2012, en s’oc-troyant respectivement les titres de champion et vice champion d’Europe junior, puis champion de France junior et cadet, toute la nouvelle génération rêve de podiums synonymes de médiatisation et de réussite.

Encouragés par le parcours de leurs aînés, que sont les Marc Lacomare, Joan Duru, PV Laborde et autre Vincent Duvignac, les nouveaux noms de la scène surf française ont soif de succès, sachant très bien qu’ils ont le meilleur terrain de jeu ici dans les Landes pour affiner tout leur savoir-faire.Mais ne brûlons pas les étapes, la route qui mène à la gloire n’est pas un long fleuve tranquille, loin de là !Notre relève landaise a encore beaucoup de pain ou de maïs sur la planche (de surf), et elle le sait.Des styles et des motivations différentes pour tous, mais la passion elle, reste la même et c’est d’abord elle qui exhorte tous ces jeun's à se surpasser, leur finalité commune : y arriver !

Un Poupinel vaut mieux que deux tu l’auras, et Louis ne se contente pas d’être le gentil fiston de son illustre papa, il envoit aussi du bois.

Ils s'appellent Nelson Cloarec, Arthur Lassée, Aldric God, Jonas Bachan, Quen-tin Grenard, Pol Barets-Peyrelongue, Louis Poupinel, François Guilhemsang, ils ont entre 15 et 18 ans, ils sont Landais et ils sont la relève du surf tricolore.

la nouvelle generation

TEXTE & PHOTOS J.RUIZ (SAUF MENTIONS)

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Jonas Bachan, champion d’Aquitaine minime 2012, est le blond à suivre...

Les Landes ont toujours été un vivier hyper produc-tif pour le surf, et ce de façon exponentielle. La réus-site professionnelle de Miky Picon y est pour quelque chose, l’ancien pensionnaire du WT a plus que réussi sa reconversion, orchestrant aujourd’hui de main de maître le Quik Pro France, rien que ça ! Miky n’en reste pas pour autant quelqu’un d’accessible, profitant d’habiter face à un des meilleurs spots de la région pour ne louper aucune bonne session «à la mai-son», et ce, le plus souvent, en compagnie des plus jeunes, fiers comme tout de pouvoir évoluer avec leur mentor.Avec tel exemple, la jeunesse est boostée, canalisée et surtout déterminée, déterminée à suivre le même che-min de carrière, la même destiné.

Les clubs, bien représentés, sont également là afin de guider et de construire au mieux leurs jeunes talents. Du nord au Sud Landes, ils sont présents et chacun mise bien sûr sur son poulain. Pitchoun Tour, Crevettes Tour, Hiberna'Tour, championnat des Landes, d’Aqui-taine, King of the Groms...

Autant de compétitions, organisées toutes l’année, que d’occasions de découvrir les valeurs montantes du mo-ment.Le Miky de demain viendra t’il d’Hossegor, de Capbre-ton, de Mimizan, du Vieux-Boucau ?Le futur Français qui s’alignera parmi l’élite mondiale figure t’il déjà dans ces quelques pages ? Que nous réserve la jeunesse de demain ? Sachant que le niveau des surfeurs est sans cesse en augmentation, les prouesses techniques sont réalisées de plus en plus tôt, avec des facilités déconcertantes.

Normal me direz-vous, quand les idôles des jeunes d’aujourd’hui ont à peine 18 ans. Là où nous nous extasions à l’époque devant un roller à midi de Tom Carroll ou face à un floatter de Richie Col-lins, les gamins sont, à l’heure actuelle, en admiration devant un back flip de Gabriel Médina ou devant un air 360° grab stale fish de John John Florence, comment voulez-vous ?...

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la nouvelle generatio

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Chez les filles même combat, le niveau grimpe, les écarts se creusent, des noms reviennent de plus en plus sou-vent aux oreilles des speakers annonçant les résultats.

Ainsi l’on peut parler de Jade Dubut, Maelle Garreau, Julie Cou-tou, Emilie Libier et surtout Joséphine Costes.Joséphine championne de France 2010, d’Aquitaine 2011 et d’Europe junior 2012, a seulement 16 ans, la petite soeur de notre Pierre-Louis national, a déjà tout d’une grande.Son talent n’a d’égal que sa timidité, sur les trâces de son amie Alizé Arnaud, championne du monde junior ASP 2010, Jo a toutes ses chances de devenir la nouvelle grande du surf fémi-nin tricolore à travers le monde, affaire à suivre...

Des bambins qui voient égale-ment évoluer leur grand frère, leur père, leur oncle et qui ont envie de perpétuer le nom, une façon d’entretenir cet hé-ritage qui leur a été légué en quelque sorte.Un prestigieux patronyme c’est aussi parfois l’impression pesante que tout le monde at-tend de vous quelque chose d’obligatoirement formidable.Pas évident à porter comme fardeau dès le plus jeune âge, mais certains s’en sortent plu-tôt bien et ne semblent pas avoir de pression sur leurs épaules.Ainsi on retrouve aujourd’hui à l’eau des Maxime Bénétrix, Kilian God, Bryan Picon, Sam Piter, Noa Dupouy, Paul Cha-lard ou encore Louis Poupinel du coté des plus grands, qui entretiennent parfaitement le flambeau de leurs aînés.

Ça en fait du beau monde à surveiller, mais en surf c’est un peu comme dans Highlan-der, il ne doit en rester qu’un, ou presque, et seulement une petite poignée arriveront véri-tablement à percer. Pourtant certains noms sortent déjà du lot à l’heure actuelle, et nous allons justement nous attarder 5mn sur deux d’entres eux, choisis non pas par hasard, mais bel et bien pour leurs résultats respectifs et leur progression en hausse constante.Aussi différents qu’ils sont doués, deux styles de surf bien distincts, tout pourrait les séparer et pourtant ils se connaissent par coeur, l’un évolue au Hossegor surf club, l’autre au Capbreton surf club, issus de la même écurie Quik-silver, nous parlons bien d’Ar-thur Lassée et d’Aldric God !Focus sur ces deux graines de champion dans les pages sui-vantes.

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En mémoire d’AlexandreDescacq

-1994..2011-

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Loyan Pons de Vier, la relève est prête, et ça va faire un tube ! ©Jeff Ruiz/Liquid Eye

Joséphine Costes, illumine par son talent et son humilité.

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V S

Age : 15 ansTaille : 1m70Poids : 56kgVit à : SeignosseClub : Hossegor Surf ClubCoach : Arnaud DarrigadeHome spot : Les BourdainesAnnées de surf : 5Stance : RegularQuiver : 5’9 17 3/4 2 1/8Sponsors : Quiksilver, Moskova, Super brand, Cool shoe, Ocean & Earth, Bubble Gum surf waxBest results : Champion des Landes 2011 & 2012Champion d’Aquitaine 2011 & 2012Vainqueur du Winter Challenge Capbreton 20113ème Championnats de France 20111st Grom Search France cadet 2012 2ème King of The Groms france 2012Demi-finaliste KOTG Europe 2012 Demi-finaliste Grom Search Europe 2012

©Andy Bénétrix

Arthur

Lassee

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V SAge : 16 ansTaille : 1m65Poids : 55kgVit à : LabenneClub : Capbreton Surf ClubCoach : Yann MartinHome spot : SantochaAnnées de surf : 5Stance : RegularQuiver : 5’7 x 17’75 x 2’13Sponsors : Quiksilver, Moskova, FCS, Gorilla, Sb3, Rt SurfboardBest results : Vainqueur de la Maïder Arostéguy 2010 & 2011Vice champion de France 2010 5ème championnat de France 2011Vice champion d’Aquitaine 2011Membre de l’équipe de France 201221ème place championnat du monde ISA 2012Vice champion Volcom Europe 20124ème place Volcom Mondial Californie 2012Vainqueur Rip Curl Groms Search FranceDemi finaliste Rip Curl Groms Search Europe Péniche

©D

Aldric

God

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Paroles de coach...

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Arnaud Darrigade coach d’Arthur Lassée

«J’ai vu Arthur arriver en métropole en cours d’année de sa quatrième je crois, et avant même d’intégrer la section sportive surf du collège de Capbreton. Il venait à coté de nous pour s’entraîner et pour prouver qu’il avait sa place au sein de la section. A l’époque, pour son âge il avait déjà des trajectoires très radicales et très inté-ressantes, en rapport étroit avec les critères de jugements actuels. Il a donc logiquement intégré la section sportive surf, et a fait preuve d’une atti-tude très professionelle dans son projet d’entraînement. Après un début assez timide lors des premières sessions, il a su par la suite imposer sa place au pic et prouver tous les espoirs que l’on voyait en lui. Toujours souriant, motivé et très impliqué dans sa progression, technique-ment, Arthur a fait un bond fulgurant l’année dernière en remportant les Cham-pionnats d’Aquitaine en Minimes et en terminant 3ème des championnats de France 2011, après avoir dominé la finale, mais il se fait malheureusement bloquer par les deux guadeloupéens en fin de série, qui lui passent devant en l’empéchant systématiquement de prendre des vagues... Son principal défaut est d’être trop gentil à l’eau, il faut qu’il apprenne à s’impo-ser psychologiquement avant de le faire techniquement.Si son mental se durcit, je pense qu’il peut aller loin car sa progression tech-nique est impressionnante. Il doit maintenant se confronter à des situations difficiles, tant en série, que en freesurf dans des conditions différentes (gros, puissant, tempête...) pour se forger un caractère à toutes épreuves...Il doit faire ses armes sur le circuit pro junior et comprendre qu’il peut battre les meilleurs à tout moment... Go Arthur !»

Arthur a fait un bond fulgurant l’année dernière...

«Arnaud

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v u«Aldric s’entraîne toute l’année avec moi au Capbreton Surf Club. Nous met-tons en place un programme bien défini afin de lui permettre d’atteindre ses objectifs. Le premier étant bien sûr d’entrevoir une progression technique bien avant les résultats sportifs, sachant que sur le long terme l’un ne va pas sans l’autre. Nous remercions Quiksilver qui soutient ce jeune Capbretonnais. Aldric est également membre de l’équipe de France espoir et a donc l’oppor-tunité de participer à des stages avec des entraîneurs de renom tels Patrick Florès ou Yann Martin, mon homonyme. Ce n’est pas facile d’encadrer et de gérer des jeunes surfeurs pleins d’ambitions comme Aldric parce qu’il y a tant de choses à voir et à analyser. Le plus difficile, c’est de se concentrer sur un seul détail et de le travailler. Et tant qu’il ne le corrige pas, on ne passe pas au suivant. La route est longue. Nous sommes là pour les aiguiller mais c’est à eux de travailler et d’être motivés pour réussir. L’objectif étant d’avoir suffisamment d’expérience et de bagage pour se lancer à l’assaut du circuit sans avoir de mauvaise surprise en y arri-vant, chose délicate à appréhender. Le courant passe bien entre nous, pas sûr que je sois le plus objectif possible. Je trouve qu’il a progressé sur de nombreux secteurs qui peuvent faire de lui un bon surfeur. Meilleur tempérament que lorsqu’il était plus jeune, il est plus ouvert et plus humble. Très athlétique, Aldric est explosif et va naturellement vite. Il doit surfer en fonction de la vague, adapter ses manœuvres aux situa-tions : choses qu’il a toujours eu du mal à faire. Son répertoire est encore un peu restreint. Il lui manque de grosses manœuvres aériennes et également varier ses manœuvres sur le rail. Mais c’est un très bon compétiteur, s’il l’accepte et continue à travailler comme ça, sans se soucier des «à côté» (résultats sportifs, voyages, sponsors...), il en sortira plus mature et gagnant.»

Yann Martin coach d’Aldric God

Aldric est explosif et va naturellement vite....

«

la nouvelle generatio

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Yann

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Coté SalonsLa salle des Bourdaines à Seignosse est le théâtre de deux gros évènements chaque fin de

saison. Fin septembre, début novembre, c’est le Glissexpo qui ouvre le bal des salons liés à la glisse, puis vient le tour du Surfing Art by Shapers. Deux rendez-vous incontournables qui se

suivent à quelques semaines près. Une première édition pour le Glissexpo, version 2012, qui a pris le relai du Salon des Glisseurs de l’an passé, tout en l’assimilant et en conservant le même concept de ce dernier, imaginé par Rémi Bertoche.Le Surfing Art lui, en est à sa 6ème année, l’association n’a de cesse d’encourager l’artisanat gravitant autour de la conception d’une planche de surf, démo de shape, de graphisme, boards historiques et noms emblématiques, une réussite rien que pour vis yeux. Deux salons, une seule et même passion, la glisse, une recette bien huilée qui a su s’imposer comme un must pour les fans de la board culture...

Le Glissexpo a su renaître de ses cendres, dans les Landes, à quelques mètres seulement de l’océan,

la combinaison parfaite pour un succès assuré.

Text : J.Ruiz / Alain Sevellec / Sylvain Thiery

Photography : J.Ruiz (sauf mention)

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C’est en 2011 que Rémi Bertoche lance le projet de créer un salon entièrement dédié à la glisse sur Seignosse, la Salle des Bourdaines est partante, les 1001 coups de fils qui vont bien sont passés, les approbations nécessaires tombent, et c’est non

sans mal que le tout 1er Salon des Glisseurs voit le jour le 1er octobre, le weekend juste avant le Quik Pro France. C’est un succès ! Rémi avait pris soin de bien s’entourer afin de mener à bien ce projet, et c’est aux cotés d’Alain Sevellec, créateur du célèbre Glissexpo alors présent sur Anglet dans les années 90, qu’il va réussir son pari de re-instaurer un salon totalement surf spirit, «les pieds dans l’eau». Tom Frager répondra également présent et deviendra le parrain officiel de cette aventure.80% du salon est dédié aux professionnels de la glisse dans une zone indoor, les 20% restant en extérieur sont réservé au public, des stands, des animations, des démo de sports, des prêts de matos, des concerts, etc...le tout sur plus de 8000m².

Le public à la rencontre de la surf culture et de ses artisans, c’est aussi

ça le concept du Glissexpo.

Le double champion du monde

de surf, Tom Carroll de pas-

sage au salon.

Ci-dessus : Parce qu’au Glissexpo, la

glisse c’est aussi à roulettes.

Ci-contre : Rémi Bertoche, véritable

couteau Suisse vivant.

Coté Salons47

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La partie professionnelle indoor et ses exposants,

ici le stand Seventy One Percent en action.

Le plateau télé, passage incontournable du Glissexpo,

orchestré par Alain Sevellec.

En 2012 le salon s’aggrandit, c’est plus de 10000m² outdoor tout public, 250m² d’expo art, 1200m² d’espace pro, un concert par jour, une piscine de skim, une rampe de skate, un simulateur de vague, etc... Mais la plus grande nouveauté n’est pas là. Le Salon des Glisseurs est rebaptisé Glissexpo, une sorte de version 2.0 du célèbre évènement qui, après 8 ans d’absence, aura su renaître de ses cendres.L’idée de départ reste identique et les plus grands de l’industrie de la glisse ont déjà pris rendez-vous pour

ce nouveau départ. La logistique mis en oeuvre est impressionnante, service de sécurité, écran géant, scène de concert, projection de films en extérieur, contests, jeux concours, séances de dédicaces... Il faut être partout et tout le temps sur 3 jours non stop, et l’on passe d’une séance de tag, à une démo de skimboard en quelques minutes, d’un concert de Tom Frager à une séance de signatures en un claquement de doigts. A l’intérieur, les marques font des affaires mais la plupart ont également leur stand à l’extérieur prêt à acceuillir le public. On n’a jamais le temps de s’ennuyer une seconde et on pourrait y passer la journée entière, sans compter les attrac-tions en soirée.Une édition 2012 à la hauteur des espérances, les professionnels sont râvis, ils repartent leur calepins plein de rendez-vous et le public, des étoiles plein les yeux !Quelles seront les nouveautés et les surprises pour 2013 ? Trop tôt pour le savoir, ce que l’on sait c’est que Glissexpo a réussi son come back, chez nous, dans les Landes, pour le plus grand bonheur des amoureux de la board culture...

Le mot du Gourou :«Le salon a fermé ses portes...Cette seconde édition fut à la hauteur des attentes de tous

les acteurs, pros, public, partenaires, détaillants etc…

Les shops leaders du marché du matos Glisse étaient au rdv pour le plus grand plaisir

des exposants.

Le business était présent, on pouvait le constater dans les allées aseptisées de la Salle des

Bourdaines…. Pendant que dans la partie publique, les kids essayaient le poket Surf de

Fred Beauchène, la piscine de Skim Board, et participaient au contest de Long & street

skate. D’autres encore testaient toutes les planches proposées par les majors présents dans

les arènes…. Soirée Cinéma, Happy hour, concerts, le tout pour une vraie réussite !

On peut déjà annoncer le prochain Glissexpo 2013 à Seignosse en septembre prochain !»

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Alain Sevellec

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Le Glissexpo Coté pile et coté face, entre charme et action, effort et

réconfort, pour le plaisir des yeux ou pour celui des jambes, ici il y en a

pour tous les goûts, moi j’ai choisi et vous ? Rendez-vous en septembre,

je sais pas vous mais nous, nous y serons...

Coté Salons

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Pop, street, abstrait, traditionnel, l’art dans toute sa diversité au service

d’un seul et même support, la planche de surf.

Le Surfing Art, abonné depuis 6 ans à la salle des Bourdaines, c’est 4 jours pour imaginer, inventer un nouveau lan-gage, penser une nouvelle approche de la planche de surf, créer et non pas

recréer, en un mot, innover. C’est cette démarche qui a motivé plus de 1800 per-sonnes à visiter cette exposition gratuite. Le concept du «Surfing Art by Shapers» ne doit rien au hasard, tout vient d’une idée simple, une expo unique pour des planches uniques. Plus de 110 planches exposées, 22 ateliers représentés avec cette année un premier rendez-vous pour 4 ateliers. Du mini simmon 5’, au rétro single, en passant par le big gun «rhino chaser» pour shooter du gros, jusqu’au hollow en cèdre (planche creuse) de 12 pieds. De la recherche fondamentale à la présen-tation de projet en cours c’est encore une fois une diversité très large qui fut présentée lors de cette édition 2012..

Mais en plus des planches exposées dans les dif-férents ateliers, cette 6ème édition comptait, le samedi et le dimanche, la présence du collectif de collectionneurs du Vintage surf club. Pas moins de 40 planches collector (hawaiiennes, françaises, anglaises, australiennes…) représentant une passe-relle historique et technique, retraçant en une visite plus de 60 ans de surf et d’évolution.

Gwénaëlle Boucher, à l’origine du projet, Lionel Mou-lon et Sylvain Thiery, sont les protagoniste du collec-tif associatif Surfing Art. C’est grace à eux et à leurs partenaires institutionnels et privés, que l’expo offre ce qui se fait de mieux en matière de planches de surf depuis ces 6 années (soit plus de 600 planches exposées depuis la première édition).

Toutes sont faites à la main par la crême des sha-pers et ateliers présents sur tout le territoire français mais aussi par quelques shapers étrangers invités comme Tom Parrish ou bien Maurice Cole.Plateforme pour les dernières innovations et réalisa-tions, l’expo nvite le visiteur à apprécier la créativité, l’ingéniosité et le talent de ces acteurs, piliers de la surf culture.Les maîtres présents prennent le rabot et proposent au public des démonstrations en direct. Chacune est différente de l’autre, chacun ayant sa technique, propre, ses préférences et influences personnelles.

En plus du ring de shape, l’expo propose cette an-née un ring de glassage permettant aux shapers/ glasseurs de montrer leur travail sur l’entoilage et le résinage d’une planche. C’est une première pour l’organisation mais aussi pour les visiteurs qui dé-couvrent ces process particuliers pourtant indispen-sables. C’est en tout plus de 10 heures de shape et glassage en direct que le public se voit proposer en plus des projections de films réalisés par les ateliers et l’organisation sur grand écran.

«

Coté Salons

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Un des nombreux modèles de

boards exposées au Surfing Art et

qui reflète toute la créativité et le

savoir-faire des artisants shapers.

Le talent au bout des doigts, graphiste Minvielle.

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Un hommage a été rendu au shaper Donald Takayma disparu quelques jours avant la tenue de l’expo avec deux planches exposées et un espace dédié à sa personne.

L’expo est en elle-même est un laboratoire de créations, un réceptacle pour l’imagination. L’ar-tiste dessinatrice de chez Minvielle surfboard est venue faire une démo pendant au travers d’un dessin réalisé à l’encre de chine, autant dire que l’erreur n’est pas permise sur sa réalisation, et le rendu spectaculaire. Le combi cruiser club d’Hossegor et leurs VW étaient aussi présents sur l’expo, l’association Xitian a offert quant à elle, une démo de percus et danse africaine.Dj Akwel lui, mixait aux platines tout en rondeur et sensualité permettant de transporter un peu plus les visiteurs pendant leur passage.Un atelier déco et coloriages sur papier propo-sait aux jeunes visiteurs de devenir acteur de cette expo en laissant son imagination et création s’exprimer, des colliers pendentifs en bois étaient aussi proposés à la décoration pour les kids.

Au cours de ces 4 jours l’expo a présenté une grande variété de supports, d’actions, de partici-pations, de rencontres, d’échanges, découvertes, et visites surprises : ce fut un véritable succès ! Merci aux partenaires qui soutiennent la «Surfing Art Fondation» et leurs membres organisateurs : Les Bourdaines et son directeur, la commune de Seignosse, Seabase, Coloriage, le Combi Crui-ser club d’Hossegor, Surfer’s Journal, Uhaina PO, Surf Odyssey, le vintage surf club et Swelling Cockroach Art Work.

Merci aux ateliers venus présenter leur travail : Notox/Colors, Perez Surfboards, Minvielle surf-boards, Stark surfboards, Eric Rougé, Uhaina po’, Rob Vaughan, Jeremy Ferrara (élu par vote du pu-blic comme vainqueur du rabot d’or), Axel Lorentz surfboards, Illégal surfboards, Rt surfboards, Bababoum surfboards, Guéthary surfboards, Saw surfboards, Saw surboards, Mao surfboards, Daniel’s longboards, Labrador, Turquoise surf-boards, Peter ‘el rob’ Robertson. Merci au trio organisateur de l’expo, surfeurs passionnés, à Patrice Roig et Pierre Sartou de GSM qui ont offert des lots mis en jeu pendant les «flash games» durant l’expo et qui ont ravi petits et grands, à ceux aussi venus donner un coup de main pour le montage et démontage. C’est aussi le concept de ce rendez vous offrir un peu de son temps pour partager un bien commun et des sensations fortes.

Merci enfin au public (petits et grands) simples visiteurs ou bien connaisseurs venus en nombre partager ces instants privilégiés.

L’expo est en première ligne de ce qui fait le Surf, et communique son essence première.

Le rendez-vous est pris pour l’année prochaine en 2013, pour une 7ème édition. See you next !»

Sylvain Thiery

Daniel Grosselle, shaper Turquoise

en plein démo live...©Lionel Moulon

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Coté Salons

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Par Anthony Caldo

Barrique landaise pour David Latastère. ©Aquashot

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Commençons donc cet article par un peu d'histoire... Le Stand Up Paddle est une discipline née dans les années 60 à Hawaï. Equipés d’un planche de grande taille et surtout d’un gros volume qui

offre une stabilité bien plus intéressante qu’un shortboard ou même qu'un long-board, les riders se tiennent debout en permanence. Ces planches permettent surtout de démarrer, à l’aide d'une pagaie, sur des vagues plus molles, ou, quand certains décident de repousser leurs limites, de partir de beaucoup plus loin et donc éviter des «late take of» quasi impossibles à négocier autrement. Le Stand Up Paddle a évolué grâce à des grands noms du surf, dont certai-nement le plus connu de tous de part son engagement dans le gros, Laird Hamilton. Pour exemple nous retiendrons qu’il a surfé, en 2009, Teahupoo en SUP, au milieu de dizaines de shortboarders qui ont su respecter tel engage-ment et telle maîtrise, au milieu de conditions plutôt extrêmes.Ce qui m'amène tout logiquement sur l’arrivée du Stand Up Paddle en France, et plus particulièrement chez nous dans les Landes, où la guerre au pic n’est plus une légende et où les SUP ont bien du mal à se faire une place. Rejetés par les shortboarders et bodyboarders lorsqu’ils tentent de surfer les mêmes vagues qu'eux, ils sont bien souvent cantonnés et obligés de se réfugier sur d’autres spots, abritant des styles de vagues souvent délaissées des autres riders, car trop molles, ou pas assez creuses. Cependant, et vu le niveau grandissant des SUPriders, notamment ici dans le 40, tout laisse à pen-ser que sur bien des sessions, ils seront bientôt maîtres des lieux, au même titre que les autres, et prouveront à de multiples reprises que le SUP est aussi une véritable discipline à part entière.

Re-entry façon Mathieu Plessis. ©Antho Caldo

« L'apprentissage du SUP commence souventpar quelques coups de pagaie sur un lac...

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Quelques gascons arrivent tant bien que mal à se faire une petite place dans le trafic de vagues dignes de ce nom. Nous pouvons citer David Latastère, «Davos» étant justement le

champion des Landes en titre de la discipline, mais aussi Jérémy Massière, le talentueux Biscarossais est actuellement 3ème au clas-sement fédéral, ou encore notre Thomas «Kick» Quirante, Mathieu Plessis et même chez les filles, la jeune et prometteuse Maïli Tahar. Un respect certes, pas totalement acqui, mais qui viendra sûrement au fil du temps, en continuant à surfer ensemble, à s’engager encore plus et à prouver aux autres que le SUP a largement sa place dans la communauté Surf : Championnat et coupe de France, championnat du monde, tout est bel et bien réuni et le SUP a d'ores et déjà réussi son come back après des décennies d'oubli...D’ailleurs, en parlant d'engagement et de respect, en décembre der-nier, lors du timide réveil de Belharra, chez nos voisins du 64, nous avons eu droit au premier coup de rame sur le mammouth Basque. En effet Peyo Lizarazu a réusi a rider cette vague en SUP avec pour seule assistance, ses bras et sa pagaie. Plus près, sur le spot de la Nord à Hossegor, les SUP ne sont pas les derniers à charger quand la célèbre vague prend de la hauteur !

Qui a dit que le SUP manquait de radicalité ? Certainement pas Thomas Quirante. ©Antho Caldo

...

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Carving by Davos.©Gecko

L’apprentissage du SUP dans les Landes commence souvent par quelques coups de pagaie sur un lac ou un étang, afin de mieux comprendre et saisir l’équilibre requis par cette discipline.

Notre département se prête d'ailleurs à merveille à cet étape de part ses multiples lacs marins, d’eau douce ou autres étangs que chaque landais peut trouver non loin de chez lui. Puis vient l’océan, avec des petites vagues pour débuter, et loin du monde si possible. Quand on commence à gérer ses take of, ses bottoms, et sa prise de vitesse, alors on en veut très vite toujours plus [siempre màs]. Plus de taille, plus creux, plus rapide... c’est là que débute le problème d’in-tégration. Pas le droit à l’erreur, ou tu charges, ou tu sors, voilà comment on peut résumer l’esprit qui règne autour du stand up dans les Landes. Aujourd’hui, de plus en plus de riders essayent le SUP, que ce soit pour passer plus de temps à l’eau grâce à la polyvalence que peut en offrir la pratique ou tout simplement afin de découvrir autre chose. Une nouvelle façon de surfer, une nouvelle façon de lire les vagues. A cet effet, SUP Land, est une école 100% Stand Up Padlle, se trouvant à Messanges, pour ceux qui veulent surfer au bord du lac à Azur, et puis, donner ses premiers coups de pagaie, accompagné par notre champion David Latastère, ça ne se refuse pas...

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QLa minute de DoudCe mois-ci, XLView de Fred David oblige, Doud nous

concocte quelques exercices spécialement adaptés à la pratique du bodysurf.

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L'hiver est le meilleur moment pour développer vos aptitudes physiques. La natation reste l'entraînement le plus efficace pour tout body-surfeur. Mais essayez de varier : natation, gym, circuit training, footing, yoga, apnée et concentration. Essayez d'inclure tout ceci à une séance d'entraînement.Ces techniques, bien maîtrisées, vous permettrons de rester maître de vos émotions sous l'eau, notamment après un wipe-out assez violent.Votre planification ne doit pas être exclusivement hebdoma-daire, vous devrez trouver une logique de progression se-maines après semaines.

Une semaine parfaite serait peUt être de ce type :

-Lundi : Séance de muscu spécifique circuit training.-Mercredi : Entraînement en bassin, cardio et technique.-Vendredi : Concentration et respiration yoga/Nage en bassin/Travail des apnées.-Week end : Bodysurf et yoga.

Je vous recommande vivement de nager sans palmes. Vous prendrez ainsi conscience de l'importance des appuis des mains dans la mousse. Prendre une vague sans palmes déve-loppe la puissance des bras et le flow avec l'ondulation.

Vos efforts seront bébéfiqUes poUr :

-Une meilleure lecture de vague.-Une approche plus sportive face aux puissants courants et beach breaks.-Un passage de barre plus fluide et rapide.-Des départ dans le curl plus sereins.-Moins de blessures grace au gainage exercé en amont.

Nous allons nous concentrer sur une série d'exer-cices simples afin de développer la puissance de vos membres inférieurs, l'endurance de vos muscles supérieurs et la stabilité de votre ceinture pelvienne (abdos et dos), mais ne négligez pas vos autres muscles pour autant...

Le bodysurf, sport complet par excellence.Joël Badina, sans doute l'un des meilleurs du moment, ici vainqueur du Willy Cote Challenge 2012.©J.Ruiz ...

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Deux exercices pour les membres supérieurs :

Les dorsaux

Restez bien aligné et soufflez sur le tirage. Gardez le ventre très creusé et gainé. Cherchez les sensations plus que la puissance rapide. La position de départ est tendue, mais gardez les coudes semi fléchis par la suite...

Le puLL-over

Comme précedemment, l'alignement doit rester stable grâce au gainage de la cein-ture pelvienne. Inspirez à la descente et expirez au retour de la position de base. Attention à votre dos.Ne chezchez pas à descendre trop bas et concentrez-vous sur le placement des pieds (50 à 60cm d'espacement).L'expiration puissante par la bouche vous offrira plus de puissance.

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Trois exercices pour les membres inférieurs :

Les quadriceps et ischio-jambier

Inspiration à la descente et expiration à la montée.Vous prendrez appui sur 60% de votre jambe arrière.Trouvez l'équilibre avec le bras vers l'avant.Le genou avant doit tou-jours rester au-dessus du talon pour protéger votre tendon rotulien.

Les moLLets

A l'aide d'un élastique, bien tendu, pour augmenter la difficulté, trou-vez une petite marche pour effectuer des montées sur les orteils.Attention de ne pas descendre le talon trop bas, afin de protéger votre talon d'Achille.Pour un travail spécifique de proprioception, vous pouvez le faire sur un seul pied.

Les fessiers

Vous ferez un mouvement de l'avant vers l'arrière pour contracter le fessier.Prenez appui face à vous avec les mains pour sta-biliser la position.Comme dans tous les exercices, expirez au mo-ment de l'effort en contractant les abdos.

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Trois exercices pour la ceinture pelvienne et le dos :

Les carrés de Lombes & muscLes cervicaux

Les pieds serrés au sol, les bras semi fléchis, le regard bas, les mains et épaules posées, exercez des redressements lents du haut du corps et du visage.Contractez les fessiers sur la montée avec une expiration lente.A chaque mouvement, ne redescendez pas trop bas.Gardez les omoplates très serrées tout le long de l'exercice.

Les obLiques

En position assise, les pieds serrés, erxercez un mouvement circulaire de gauche à droite, afin de toucher le sol avec vos mains.L'expiration sera faite de chaque côté.Une très légère inclinaison vers l'arrière est utile, l'objectif étant d'obtenir des sensations fortes avec ses obliques.

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Q Q Q Q

Le grand droit

Faire des abdos type "crunch", le ventre très creusé avant de débuter.Le bas du dos (lombaires) plaqué au sol, les genoux à 90°.Vous devrez relever les épaules suffisamment haut.L'objectif sera de rapprocher les côtes vers le bassin, comme pour fermer un livre.Puis redescendez de 1 ou 2 cm seulement et réitérer le mouvement.Expirez fort sur la flexion afin de garder le ventre creusé.

Le bodysurf est un sport extraordinaire et indispensable pour l'évolution du sport aquatique.Et si je devais vous donner un dernier conseil, faire 15 à 20mn de bodysurf avant toutes vos sessions constitue sans doute le meilleur entraînement qui soit.

Dans le prochain numéro d'XLMag, je vous proposerai un circuit training de gainage actif avec Indoboard, TRX et ballon.

Bon training et bonne année à tous !

"N'oubliez pas de me rejoindre sur ma page facebook "préparation physique surf et général" ainsi que sur ma chaîne Youtube." Doud

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Bonne année - Bona annada 2013 !

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Ours

Fred David - www.freddavid.frNicolas Risch - www.nicolas-risch-photography.fr

Patricia Michel - www.patriciamichel-photography.comSébastien Bigot - www.facebook.com/sebastien.bigot.9

Andy Bénétrix - www.facebook.com/andy.benetrixAlex Lesbats - www.lesbats-photo.com

Acacia Piks - www.acaciapiks.comBaptiste «Tisto» Haugomat - www.photo-trafic.com

Sacha Zeitoun - www.facebook.com/sacha.zeitounphotosAquashot - www.aquashot.fr

Gecko - www.photographe-gecko.comDjé - www.1moment1image.com

Stéphane Bellocq - www.regardencoin.com/frAldric God - www.facebook.com/AldricGod

Arthur Lassee - www.facebook.com/arthur.lasseeArnaud Darrigade - www.facebook.com/darrigade.arnaud

Yann Martin - www.capbretonsurfclub.comAlain Sevellec - www.glissexpo.fr

Rémi Bertoche - www.bertoche.comJérôme Blickmann - www.facebook.com/jerome.blickmannAsso Surfing Art - www.myspace.com/surfingartbyshapers

Hotrider- www.hotrider.frPhilip Designs - www.philipdesigns.fr

Jean-Edouard Marie - www.youtube.com/user/doud179Mathieu Plessis - www.ideclik.com

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