Dr N.Lugagne Delpon CHD
Dr A.Savey CCLIN sud est
Signalement des infections nosocomiales
Signalement des IN : objectifs
Détecter des évènements inhabituels au niveau local, régional ou national
Promouvoir & soutenir l’investigation des épidémies et leur contrôle (précoce)
Développer (ou rappeler)des recommandations de prévention
Complémentaire des autres dispositifs de vigilances et de la surveillance
Signalement et programme national 2005-2008
Optimiser le recueil et l’utilisation des données de surveillance et du signalement des IN Actions locales : veiller à ce que le dispositif de signalement interne et
externe des IN soit organisé Actions départementales, inter-régionales et nationales : Consolider le
dispositif de signalement en formalisant le retour d'expérience et l'analyse des épisodes signalés
Mieux informer les patients et communiquer sur le risque infectieux lié aux soins
Objectif : 100% des établissements de santé ont organisé le signalement procédure de signalement affichée professionnel chargé du signalement nommé
Alerte « évènements sentinelle »
risque encouru, dysfonctionnement
GravitéDécès, handicap, séquellesÉtat antérieur du patient
Nombre de cas
Raretédans l’établissement
dans tous les établissements
EvitabilitéCas groupésIN exogène
Suivi épidémiologique
phénomène émergent, tendances
Demande d ’aide
extérieure possible
signaler quand on doit réagir, changer ou améliorer les pratiques
1a IN à caractère rare ou particulier du fait de l'agent pathogène
Agent rarement nosocomialEspèces habituellement communautaires : strepto. groupe A, méningocoque, M. tuberculosis, Salmonella, ShigellaGram - : Pseudom. non aerug, Burkholderia non cepacia...G+ : Clostridium difficile ...Champignons , parasitesVirus : VHB, VHC, HIV ..
Pathogénicité inhabituelleSRAS , grippe aviaire,S. aureus à toxines particulières, virulence signalée par des alertes nationales ...
résistanceGISA, VRE, entérobactéries IMP-R (même colonisations)Acinetobacter baumannii IMP-R (Sud-Ouest)
consécutive à un geste invasif Ex :méningite consécutive à une rachianésthésie
inhabituelle et grave sur le plan fonctionnel ou vital
ex : spondylodiscite à M. xenopi, endophtalmie post-cataracte,
1b IN à caractère rare ou particulier du fait de la localisation de l'IN
1c IN à caractère rare ou particulierdu fait de l’utilisation d’un D.M.
Dispositif médicalsuspect d’avoir été préalablement contaminé
du fait d ’un défaut de conception ou de fabrication
Endoscope ( burkholdéria pseudomallei,) générateur de dialyse
lien avec matériovigilance / AFSSAPS traçabilité
1d IN à caractère rare ou particulierdu fait de procédures
exposant d’autres personnes lors d ’un acte invasif
succédant à une procédure inadaptée ou défaillante ATBP, prépa cutanée en chirurgie ...
succédant à D.M. contaminé par insuff. de procédure endoscope avec dysfonctionnement de laveur-désinfecteur
succédant à produit de santé contaminé greffe, transfusion, perfusion, liquide de dialyse ...
lien avec les autres vigilances
Critère 2 Décès lié à une IN
Guide CTINILS 2007 d'aide au signalement des décès liés aux IN
environ 4000 /an
analyse des causes revue morbi-mortalité évitabilité ?
imputabilité ?
Critère 3 Les IN suspectes d’origine environnementale (eau ou dans l’air) ;++ légionellose ou aspergillose
Critère 4 les IN relevant par ailleurs de la déclaration obligatoire nominative
Ex : Légionellose
TIAC (toxi-infections alimentaires collectives)
VHB, VIH
Tuberculose sans délai
Autres critères
le personnel aussi
1 seul caspeut suffire
plusieurs critères possibles
Liste des maladies faisant l'objet d'une transmission obligatoire de données individuelles à l'autorité sanitaire
Art. D. 3113-6 botulisme, brucellose charbon, choléra chikungunya, dengue (liste de dépts)
diphtérie fièvres hémorragiques africaines fièvre jaune fièvres typhoïde et paratyphoïdes hépatite A aigue inf. invasive à méningocoque légionellose, listériose orthopoxviroses (dont variole)
paludisme autochtone, paludisme d'importation dans les D.O.M.
peste, poliomyélite rage, rougeole suspicion de MCJ et autres ESS
transmissibles humaines toxi-inf. alimentaires collectives tuberculose, tularémie typhus exanthématique
Art. D. 3113-7 * inf. aiguë symptom. par le VHB infection VIH (tout stade) tétanos
* sans caractère urgent
Au niveau de l’établissement
directeur désigne le professionnel de santé chargé du signalement, après
avis du CLIN et en informe la DDASS et le CCLIN
CLIN définition des modalités du signalement
praticien de l ’EOH validation du cas et de la nécessité d’un signalement externe ,
investigation, correction prévoir remplaçant en cas d'absence
professionnel de santé chargé du signalement envoi sans délai de la fiche en externe au CCLIN et à la DDASS
correspondants en hygiène professionnels de santé
médecin, pharmacien, chirurgien-dentiste, sage-femme, personnel paramédical, microbiologiste ...
Points-clés de l’organisation (1)
information préalable formation des professionnels
correspondants, professionnels de santé création d ’un circuit de l ’information
procédure (acteurs, étapes) Outils (fiche de signalement ?)
articulation avec les vigilances mise en place d ’une cellule de crise
coordination, communication
Points-clés de l’organisation (2)
gestion de la confidentialité patient, professionnels, service …
gestion de la communication interne :information du ou des patients externe (transparence)
organisation du retour d’information aux équipes médicales et paramédicales, au CLIN, CME, administration réunions correspondants hygiène bilan annuel (rapport d ’activité du CLIN)
Alertes nationales 2001 – 2006
2006 avril Clostridium difficile 027
2005 août Salmonella enterica sérotype Worthington (lait en complément nutritionnel
contaminé à la production)
juillet ERV entérocoque R à la vancomycine mars inf. post-partum au strepto A (masque)
2004 déc. E. sakazakii (biberonnerie/ lait Pregestimil) juin K. pneumoniae imipénème-R juin endophtalmies et usage de Xylocaïne Gel
2003 sept A. baumannii BLSE VEB-1 sept. Bronchoscopes Pentax contaminés
2002 juill. VHC en anesthésie (ampoule FENTANYL)
Episodes d’infection à C. difficile, par type de souche et ville, France, 2006-2007 (n=145)
Évolution des signalements
C.CLIN Sud-Est / Période du 1er juillet 2001 au 31 mars 2007
0
10
20
30
40
50
60
70
80
90
100
3T01
4T01
1T02
2T02
3T02
4T02
1T03
2T03
3T03
4T03
1T04
2T04
3T04
4T04
1T05
2T05
3T05
4T05
1T06
2T06
3T06
4T06
1T07
Réunion S-E
Répartition par région (274)
2 2
15
3
12
20
1
8
3 4
13
40
15
2
26
2 3
12
22
15
38
79
0
5
10
15
20
25
30
35
40
45
03 15 43 63 2a 2b 11 30 34 48 66 04 05 06 13 83 84 974 01 07 26 38 42 69 73 74
nbr ESAuvergne 66Corse 20Languedoc-Roussillon 147PACA 272Réunion 10Rhône-Alpes 304
C.CLIN Sud-Est / Période du 1er janvier au 31 décembre 2006
Répartition par statut (274)
73
102
5
63
121 3 3
12
0
20
40
60
80
100
120
CHU HOP LOC MCO SSR SLD MIL PSY CLC HAD DIV
Public 184 67.2%PSPH 71 25.9%PRIVE 19 6.9%
C.CLIN Sud-Est / Période du 1er janvier au 31 décembre 2006
Répartition par spécialité (274)
5362
9
70
5 616
2317
111
10
1020304050607080
Méd Chir
Réa GO
Péd PsySSR
SLD
Onc
o-Hém Urg
Multi
ples
Inco
nnu
2 signalements sur 3
C.CLIN Sud-Est / Période du 1er janvier au 31 décembre 2006
Legionella par région (21 cas)
1 1 1 1
2
4
3
2
4
2
0
0.5
1
1.5
2
2.5
3
3.5
4
4.5
03 15 43 63 2a 2b 11 30 34 48 66 04 05 06 13 83 84 974
01 07 26 38 42 69 73 74
AuvergneCorseLanguedoc-RoussillonPACARéunionRhône-Alpes
C.CLIN Sud-Est / Période du 1er janvier au 31 décembre 2006
Aspergillus par région (27 cas)
1 1
10
2
4
1
3
1 1
3
0
2
4
6
8
10
12
03 15 43 63 2a 2b 11 30 34 48 66 04 05 06 13 83 84 974
01 07 26 38 42 69 73 74
AuvergneCorseLanguedoc-RoussillonPACARéunionRhône-Alpes
C.CLIN Sud-Est / Période du 1er janvier au 31 décembre 2006
Quelles infections signale-t on à la Réunion ?
Les signalements contribuent à la recherche de causes évitables d’infections nosocomiales
infections de site opératoire 10 endophtalmies post-cataracte 7 infections à Aspergillus 10 décès en service de réanimation
Acinetobacter baumannii, Enterobacter cloacae, Pseudomonas aeruginosa MR…
infection – colonisation à VRE (E. faecalis van A) 1 tableaux septiques à Burkholderia (Pentax contaminés) 3 legionellose 1
Signalements par site
Site 2001-2002 2003 2004 2005 2006 2007 Total
CHD Félix Guyon 29 8 10 6 13 2 68
GH Sud-Réunion 2 2 2 2 4 12
CH St Denis 2 2
CH Gabriel Martin 1 1 2
Clinique St Pierre 1 1
Clinique St Benoit 1 1 2
Clinique Durieux 3 3
Clinique J. d’Arc 1 1 2
Clinique St Vincent 1 1
Clinique Avicenne 1 2 3
Maison des oliviers 1 1
Total 33 11 13 11 26 3 97
11 établissements signaleurs depuis 2001
Conclusion
signalement interne doit se mettre en place dans tous les établissements
signalement externe rencontre encore des réticences et des interrogations
Mais initie une indispensable démarche de gestion des risques … !
Permet une amélioration de la qualité des soins Encourage l’information du patient (obligation
règlementaire depuis la loi du 4 mars 2002)
Exemple 1
Patient âgé de 65 ans, décédé brutalement dans un contexte de septicémie à S.aureus sensible à la méticilline, compliquant une ISO après pose de PTH
Décès attendu ou prévisible à l’admission non Infection nosocomiale active lors du décès oui Caractéristiques de l’infection M-O banal, localisation rare Mc Cabe 0 Imputabilité du décès à l’infection oui, directement Signalement externe
oui, pour critère 2
Exemple 2
Patiente de 50 ans, hospitalisée pour une fracture du fémur et décédée d'une embolie graisseuse (autopsie) dans un contexte d’infection urinaire à Escherichia coli multi-sensible
Décès attendu ou prévisible à l’admission non Infection nosocomiale active lors du décès oui Caractéristiques de l’infection : M-O banal, localisation fréq. Mc Cabe 0 Imputabilité du décès à l’infection non Signalement externe
non
Exemple 3
Patient âgé de 85 ans, en phase terminale d’un cancer du poumon, décédé dans un contexte de pneumopathie à S. aureus méticilline-résistant
Décès attendu ou prévisible à l’admission oui Infection nosocomiale active lors du décès oui Caractéristiques de l’infection M-O banal, localisation fréq. Mc Cabe 2 Imputabilité du décès à l’infection oui, partiellement Signalement externe
non
Exemple 4
Patient âgé de 85 ans, en phase terminale d’un cancer du poumon, décédé dans un contexte d’infection urinaire à Acinetobacter baumannii producteur d’imipénémase
Décès attendu ou prévisible à l’admission oui Infection nosocomiale active lors du décès oui Caractéristiques de l'IN phénotype de résistance rare Mc Cabe 2 Imputabilité du décès à l’infection non Signalement externe :
oui, pour le critère 1a (phénotype de multirésistance) mais pas pour le critère 2