Généralités sur les infections nosocomiales
Pr Jérôme ROBERTBactériologie-HygièneSite Pitié-SalpêtrièreUPMC - Paris
J. Robert - UPMC - 2010
Un monde plein de bactérie
Bactéries = première forme de vie sur terre (3,5 milliards d’années)108 À 109 bactéries / g de terre de surface
1015 bactéries chez l’homme => 10 fois plus de bactéries que de cellules dans le corps = les flores bactériennes
108 / ml dans rhinopharynx1011 / g de selles
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La difficulté
Soigner les malades sans les infecter avec les bactéries
Des flores (du malade ou du soignant)De l’environnement (air, eau)Et tous les autres microorganismes …
Virus dans les secrétions humaines (grippe, HIV, virus des hépatites)Champignons dans l’air, l’eau …
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DEFINITION : infection nosocomiale
Infection NOSOCOMIALE : acquise dans un établissement de soins:
ni présente à l'admissionni en cours d’incubation à l'admissionsecondaire ou non à un acte invasif
Délai de survenue : variable; en cas de difficulté pour préciser le début, on applique le critère si > 48-72 h après admission => nosocomialinfection de site opératoire = surveillance jusqu’à 30 joursprothèse ou implant = surveillance jusqu’à 1 an
Remarques:Une IN peut survenir après la sortie du patient (ex : 20-40% des infections du site opératoire)
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DEFINITION : infection associée aux soins
Infection associée aux soins (source ; CTINILS mai
2007):
Acquise dans un établissement de soins = nosocomialeAcquise au cours ou au décours d’une prise en charge d’un patient et en dehors de l’hôpital
Hospitalisation à domicileCabinet médical ; Cabinet dentaireCabinet d’infirmière ; Cabinet de kinésithérapieSoin infirmier à domicile, …Laboratoire d’analyse
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Définition des infections associées aux soins
www.sante.gouv.fr/htm/dossiers/nosoco/definition/rapport_vcourte.pdf
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Différents types d’infections
Nosocomiale : acquise à l’hôpitalréférence au lieu d’acquisition
Iatrogène : directement liée aux actes médico-techniques
référence aux circonstances d’acquisitionOpportuniste : en cas d’immunodéficience
référence au terrain
3 notions indépendantes qui peuvent être complémentaires
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Infections nosocomiales
Acte invasifInfection sur sonde urinaireInfection sur cathéter de perfusionInfection du site opératoire
Pas d’acte invasif, à partir d’une personne maladeGrippe acquise à partir d’un soignant malade
Pas d’acte invasif, à partir de l’environnementLégionellose (infection pulmonaire) acquise à partir du réseau d’eau contaminé de l’hôpital chez un malade insuffisant respiratoire (douche)
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Infections iatrogènes
Acte invasif et nosocomialInfection sur sonde urinaireInfection sur cathéter de perfusionInfection du site opératoire
Acte invasif et non nosocomialInfiltration du genou au cabinet médicalInjection IM à domicile
Pas d’acte invasif, chez un immunodépriméAspergillose (champignon de l’air) chez un cancéreux avec chimiothérapie
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Infections opportunistesActe invasif et nosocomial et iatrogène
Infection sur cathéter de perfusion avec un germe peu pathogène chez un immunodéprimé
Pas d’acte invasif mais iatrogène (traitement)Aspergillose (champignon de l’air) chez un cancéreux avec chimiothérapieVaginite à Candida (levure) après traitement antibiotique pour une infection urinaire
Pas d’acte invasif, chez un immunodépriméAspergillose (champignon de l’air) chez un cancéreux avec chimiothérapie (iatrogène)Légionellose à l’hôpital ou en ville (non nosocomial, non iatrogène)
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Infectionsiatrogènes
Infectionsopportunistes
Infectionsnosocomiales
Infection après inoculation en ville(IM, infiltration)
Vaginite à Candida en ville après traitement
antibiotique
Infection à espèceà faible potentiel pathogène après
manoeuvre invasivechez un
immunodéprimé
Infection- urinaire sur sonde- sur cathéter veineux- de la plaie opératoire- virale (hépatite, VIH)
Transmission inter-maladesgrippe, tuberculose
Infection urinaire (malade non sondé)
AspergilloseLégionellose
(acquises à l’hôpital)
Aspergillose (acquise en ville)Légionellose (acquise en ville)
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Conséquences
- Morbidité : 600 000 à 1 million de patients par an en court séjour
- Mortalité : environ 4000 à 8 000 décès par an ?
- durée d'hospitalisation (2-10 jours)
- Coût économique
- Coût social, impact psychologique- Emergence de bactéries multirésistantes (BMR)
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Coût estimé des IN en Europe
± 7500 infections nosocomiales / 106 habitants / an
± 5% des admissions, principal effet II à l’hôpital
UE (377 M habitants) ⇒ 2.8 Millions IN/an
Coût/infection : 2250 € (US,1992), 5200 € (UK,1999), 2250 €(Belgique,2005)
Coût hospitalier (soins, hotellerie, pharmacie, labo)Non inclus : post-hospitalisation, coût social, coût humain
coût estimé UE: 6.3 milliards (x109) € / an
Base sur une moyenne d’augmentation de 4 J d’hospitalisation
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Potential savings in EU:10,000 attributable deaths/y 11,200,000 patient-days/y2,100,000,000 €/y
by high-intensity surveillance & infection control program
Preventable
Not preventable
30 %
70 %
Basis of national NI surveillance in EU : The Scenic Study (US,1985)
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Modes d’acquisition d’une infection nosocomiale
EXOGENE- Transmission du microorganisme par les mains :
manuportage (environ 40% des IN)via le personnel de soins
- A partir de l ’environnementAir (Aspergillus...)Eau (Pseudomonas sp., Legionella sp….)Sol, Matériels contaminés (C. difficile, Acinetobacter...)
ENDOGENE- Par la flore de l'hôte (primaire ou flore hospitalière)
ex: infections sur dispositifs invasifs (perfusion, sonde urinaire, prothèse …)
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Mode de Transmission : contact
DirectMicro-organisme transféré directement d’une personne à une autre (++ entre patients et soignants)
IndirectTransfert du micro-organisme par l’intermédiaire d’objet (thermomètre électronique, brassard à tension, stéthoscope, jouets)
LES MAINStouchent les parties infectées ou colonisées ducorps ou les objets contaminés puis touchent une autre personne SANS hygiène des mains entre les 2
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Mode de Transmission : gouttelettes
Transmission par gouttelettesUne forme de transmission par contact mais avec un mécanisme de transfert particulier=> mesures complémentaires de prévention
Micro-organisme n’est pas propulsé à pus de 1,5 mètresMicro-organisme ne reste pas en suspension dans l’airTransmission généralement par contact avec une muqueuse (bouche, nez, œil)
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Précautions “gouttelettes”
Exemples de maladies qui nécessitent des précautions gouttelettes et durée de ces précautions
Bordetella pertussis 5 joursInfluenza virus 5 jours Rhinovirus Not specifiedNeisseria meningitidis 24 h de TtStreptococcus Groupe A 24 h de Tt
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Mode de Transmission : airDissémination de noyau de gouttelettes ou droplet nuclei (gouttelettes “desséchée) = petites particules de ≤5µm qui contiennent le micro-organismeDroplet nuclei peut rester dans l’air pendant de longues périodesDroplet nuclei peuvent être transportées par des mouvements d’air ou des particules de poussière =>Exposition peut survenir soit à proximité » (même chambre) soit à distanceA l’opposé des gouttelettes, les particules = droplet nuclei sont inhalées par l’hôte
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Mode de Transmission : air
Exemples d’agents infectieux transmis par l’air
- Varicella zoster – varicelle- Mycobacterium tuberculosis- Fièvres hémorragiques (Marburg, Ebola)
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Fréquence des infections nosocomiales
Enquête nationale de prévalence 2006(dite « un jour donné »)2337 établissements438 000 lits (95% des lits d’hospitalisation français)
• Patients infectés : 5,0%• Infections: 5,4%
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Fréquence des infections nosocomiales selon le type d’hôpital (ENP 2006)
Type d’hôpital % infection
- CHR/CHU 6,8- CH/CHG 5,0- Clinique MCO 3,6- SSR/SLD 6,0- CLCC 9,3CHR/CHU : centre hospitalier régional ou universitaire CH/CHG : centre hospitalier ou CH généralMCO : médecine-chirurgie-obstétriqueSSR : Soins de suite et de réadaptationSLD : Soins de longue duréeCLCC : centre de lutte contre le cancer
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Fréquence des infections nosocomiales selon le type de séjour
Type de séjour % infection
Court séjour 5,3- Médecine 5,3- Chirurgie 5,4- Réanimation 22,4SSR 7,1SLD 4,4Psychiatrie 1,4
ENP 2006
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Distribution relative des sites des infections nosocomiales
Inf. cutanes10%
Inf. digestive3%
ISO14%
Pneumonie15%
Inf. urinaire30%
Inf. respiratoireautres
7%
Bactrimies6%
Inf. cathter3%
Autres12%
ENP 2006
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Fréquence des infections nosocomiales selon les caractéristiques des patients
Age<65 ans 4,9 % 3,5 %>65 ans 9,6 % 6,1 %
Mac Cabe (état du malade avant l’arrivée)0 (allait très bien) 4,6 % 3,2 %1 (était un peu malade) 11,9 % 7,4 %2 (a une maladie mortelle dans 1 an) 21,1 % 13,2 %
ImmunodépressionOui 15,3 % 10,8 %Non 6,7 % 4,4 %
CathéterOui 11,2 % 9,2 %Non 5,6 % 3,7 %
Sonde vésicaleOui le jour de l’enquête 38,2 % 17,1 %Non 5,1 % 3,9 %
ENP 2001 ENP 2006% de patients infectés
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Prévalence des IN après manœuvres invasives (AP-HP ENP 2001 )
ISO : malades opérés : 3384 5% infections
Infections urinairesmalades sondés : 1534 16% infectionsmalades non sondés : 9029 1% infections
Cathéters veineuxpériphériques : 2768 1% infectionscentraux : 1256 2,5% infections
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Taux de prévalence des infections nosocomiales selon le type de service
Enquête nationale de prévalence 1996, J Hosp Inf 2000
Médecine Chirurgie Pédiatrie Réanimation0
5
10
15
20
25
6 6,1
3,5
22
1,4
0,9
0,7
2,9
Acquise dans l'établissementAcquise dans un autre établissement
Pour
cent
age
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Taux de prévalence des infections nosocomiales selon le type de spécialité médicale
Enquête nationale de prévalence 1996, J Hosp Inf 2000
1614121086420Gynécologie
RhumatologieCardiologie
EndocrinologieGastro-entéro.DermatologieMed. internePneumologie
NeurologieCancérologie
Mal. infectieusesNéphrologieRéducation
Gériatrie aiguëHématologie
4,34,44,44,75
66,87
89,3
1010,811
12,613,9
Pourcentage
Type de service
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Taux de prévalence des infections nosocomiales selon le type de spécialité chirurgicale
Enquête nationale de prévalence 1996, J Hosp Inf 2000
1086420
OPHGyn-obs
stomatologieneurochirurgie
urologiquethoracique
ORL plastique
orthopédiquegénérale
cardiaquedigestive
vasculaire
0,12
2,93
3,63,9
4,44,955
5,46,8
8,2
Pourcentage
Type de chirurgie
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Distribution des infections nosocomialesTous types de services
Enquête nationale de prévalence 1996, J Hosp Inf 2000
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Distribution des infections nosocomiales en médecine
Enquête nationale de prévalence 1996, J Hosp Inf 2000
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Distribution des infections nosocomiales en chirurgie
Enquête nationale de prévalence 1996, J Hosp Inf 2000
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Distribution des infections nosocomiales en réanimation
Enquête nationale de prévalence 1996, J Hosp Inf 2000
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Précautions « standard »Circulaire DGS/DH/98/249/ du 20 avril 1998
Quel que soit le patient, des précautions d’hygiène doivent être appliquées afin d’assurer une protection systématique des patients et du personnels vis-à-vis des risques infectieux.A appliquer
lors de chaque soinpar tous les soignant lors d’une situation à risque, contact ou projection avec :
liquides biologiquespeau lésée, muqueuses
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Précautions « standard »Les Recommandations
Lavage et/ou désinfection des mainsPort de gants
si risque de contact avec du sang, ou tout autre produit biologique, les muqueuses, la peau lésée du patientlors de manipulation de tubes de prélèvements biologiques, le linge et le matériel souilléslorsque les mains des soignants comportent des lésionsLes gants doivent être changés entre chaque patient, et entre deux activités chez un même patient
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PHA : comment ?Technique spécifique
sur des mains non souillées, non lésées, sèchesprendre une dose dans le creux de la main
à l ’aide d’une pompeou d’un flacon de 100 mL
pour éviter la recontamination des mains à partir du flacon après plusieurs utilisations, ouvrir, verser, refermer, remettre le flacon dans la poche, puis se frictionner les mains
se frotter les mains jusqu’à séchage complet
• Manches courtes• Pas de bijoux ni montre• Hygiène des mains et des poignets
Technique spécifique
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Fréquence de l’hygiène des mains dans un CHU - Évolution 2005-06 / 2007
23% 77%
Non fait
Fait
20072005
0%10%20%30%40%50%60%70%80%90%
100%
Type
Inconnu
S.antisept.
Savon
Pha50%
45%
73%27%
Non fait
Fait
0%10%20%30%40%50%60%70%80%90%
100%
Type
Savon
Pha
53%
47%
Formation
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Qualité de la désinfection des mains par friction dans un CHU
55%42%
3%
Satisfaisant *
Non satisfaisant
Inc.
2007
32%
68%
2005Formation
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Qualité du lavage des mains avec du savon dans un CHU
35%
13%
52%
Satisfaisant *
Non satisfaisant
Inc.
2007
9%
91%
2005
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Précautions « standard »Les Recommandations (2)
Port de sur-blouse, lunettes, masque :si risque de projection ou d’aérosols de sang ou de produit biologique
Matériel souillé: (objets piquants, coupants, tranchants)
conteneur adapté, situé au plus près du soinSurfaces souillées par liquide biologique :
nettoyer et désinfecter immédiatementTransport des prélèvements biologiques, du linge et matériel souillés :
transportés dans un emballage étanche et fermé
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Précautions « standard »
Transport des prélèvements
Sac double poche1 - Emballage étanche2 - Demande d’analyse dans un compartiment séparé du prélèvement
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Indications du port de gants
Non stériles pour la réalisation de gestes contaminants
manipulation de liquides biologiquessanglinge souillécontact avec muqueusescathétérisme périphérique
Stériles pour les procédures invasives nécessitant une asepsie chirurgicale
Un patient = une paire de gantsUne paire de gants = un geste
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Prévention des Infections urinaires sur sonde
- Limitation des indications- Système clos- Limitation de la durée- Réévaluation quotidienne
de l’indication- Pas de changement
systématique de sonde- Pas de traitement ATB
systématique des colonisations urinaires
Déconnexion
Valve anti-reflux
Vidange des urines
Site de prélèvemen
t
Conférence de consensus, 2001
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Prévention des infections sur cathéter veineux périphérique
PONCTIONRETRAIT du MANDRIN MISE EN SECURITEAVANT PONCTION
- Détersion cutanée + antisepsie- Changement CVP toutes les 72-96 heures
- Changement des pansements si souillés ou décollés
- Changement des cathéters posés en urgence Prévention des infections liées aux cathéters périphériques, HAS, 2005
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Dépilation uniquement si indispensable
Rasage proscritTonte ou dépilation chimique
Douche antiseptique pré-opératoireDétersion + antisepsie large (antiseptique alcoolique)
Prévention des infections de site opératoire
Rasoir
Conférence de consensus, 2004
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ISOLEMENT PROTECTEUR
******
**
Chambre du patient• Signalisation
• Zone air maîtrisé sas / porte fermée
• Surblouse
• Masque
• Hygiène des mains
Objectif• Eviter la transmission des agents
infectieux à un patient immunodéprimé
Ex : Patient aplasique (<500 PNN)
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LES ISOLEMENTS SEPTIQUES
Mesures communes aux 3 types d’isolement :La mise en œuvre et la levée des mesures d’isolements sont desprescriptions médicalesInformer les patients, les visiteurs, le service d ’accueil si déplacementSignaler le type d’isolementOrganiser des soins (terminer les soins par le patient en isolement)Isoler
Isoler géographique : chambre individuelleIsolement technique : hygiène des mains, individualisation du matériel de soin
********
Objectif• Eviter la transmission des agents
infectieux à d’autres patients ou au personnel médical
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LES 3 ISOLEMENTS SEPTIQUES
Mesures spécifiques : dépendent de l’agent infectieux et de son mode de transmission- Isolement « respiratoire » (agent transmissible par l’air ou les
gouttelettes)“ AIR ” (ex : tuberculose, )
“ GOUTTELETTES ” (Ex : grippe, coqueluche, méningocoque…)
- Isolement “ CONTACT ” (transmission manuportée)(Ex : typhoïde, choléra, gale, BMR… )
********
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Chambre• Signalisation
• Porte fermée
Masque spécifiqueavant d’entrer
• Retrait du masque après la sortie
• Hygiène des mains
• Bio-nettoyage standard
BUT : éviter la transmission aéroportée des agents infectieux aux autres patients et au personnel soignant.
Ex : Tuberculose respiratoire
********
Masque FFP1 ou 2(personnel, visiteurs)
Masques(patient)
Poubelle en dehors de la chambre
« précautions air »
ISOLEMENT SEPTIQUE « Air »
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Chambre• Signalisation • Porte ouverte ou fermée
Masque chirurgicalquand proche du patient (<2m)
• Retrait du masque à distance du patient
• Hygiène des mains
• Bio-nettoyage standard
BUT : éviter la transmission des agents infectieux contenus dans les gouttelettes de Pflügge.
Ex : Grippe, infection invasive à méningocoque
********
Masque chirurgical(personnel, visiteurs)
Poubelle dans la chambre
« précautions gouttelettes »
ISOLEMENT SEPTIQUE « gouttelettes »
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Retrait des gants = Hygiène
des mains
ISOLEMENT SEPTIQUE CONTACT « BMR »
Chambre• Signalisation
• Hygiène des mains à l’entrée et à la sortie
• Bio-nettoyage standard
• Si contact étendu avec patient : gants et tabliers (ou surblouses)
BUT : éviter la transmission des agents infectieux aux autres patients et au personnel soignant.Ex : Staphylococcus aureus méticilline résistant (SARM)
Entérobactéries productrices de ßlactamases à spectre étendu (E-BLSE)
********
PREVENTION DES INFECTIONS NOSOCOMIALES
Prévention des risques professionnels liés aux accidents d’exposition au sang (AES) et autres liquides biologiques
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AES : quels sont les risques ?
Virus Risque moyen de transmission parexposition à du sang porteur de virus
VHB 30%(Ag Hbe +)
VHC 3%
VIH 0.3% percutané0.03% cutanéo-muqueux
• AES = accident avec risque d’exposition au sang ou tout autre liquide biologique (piqûre, coupure, morsure, projection)
• En cas d ’AES, on redoute la transmission des virus de l’hépatite B (VHB), de l’hépatite C (VHC) et du virus de l’immunodéficience humaine (VIH)…
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NE PAS FAIRE SAIGNER
2 RINCER ABONDAMMENT
3DESINFECTER PAR CONTACT OU TREMPAGE AVEC UN ANTISEPTIQUE- chloré : Dakin ou eau de Javel (2.6% Cl) diluée 1/5e, 5 mn- polyvidone iodée (bétadine dermiqueND), 5mn
B
D
CONTACTER RAPIDEMENT (< 4h) LE MEDECIN REFERENT VIH :- Voir affiche dans le service« conduite à tenir en cas d’AES »- - Évaluer le risque infectieux- S’informer sur les mesures à prendre (prophylaxie antivirale)
CONTACTER LE MEDECIN DU TRAVAIL (<8jours ) :- Assurer le suivi- Analyser les mécanismes de l’AES pour éviter qu’il se reproduise
A
G E R E SGROUPE D ’ETUDE SUR LE RISQUE
D ’EXPOSITION DES SOIGNANTSaux agents infectieux
C DECLARER L ’ACCIDENT :- Dans le « cahier des accidents bénins»
Conduite à tenir après UN AES
NETTOYER LA PLAIE A L ’EAU ET AU SAVON+++1
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AES : comment les prévenir ?
Assurer la mise à jour des vaccinations obligatoires(DTPolio - Hépatite virale B - BCG) (Typhoide pour les laboratoires)(hépatite 1 pour le travail auprès des enfants)
Respecter en toutes circonstances, les précautions « standard »
Utilisation de matériels de sécurité et de matériel de protection
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Organisation de la lutte contre les infections nosocomiales
Structures
NATIO NAL
Haut Co nseil de San t Publique
Commis sion s pc ialis e
Scur i t des pat ients : infections nosocomiales et autr es �v�nements
ind�sirables l i s aux soins et aux pratiques
REGI ONAL
Centre de Coordination de Lutte contre l es Infections Nosocomiales
(CCLIN ) (arr t du 3 ao t 1992 )
HOPITAL
CME- Sous -commission charg e de la qu alit� et de la s�curit des soins
Com it de Lut te contre l es Infections Nosocomiales (CLIN )
Equi pe Opra tionnelle en Hygi ne Hospi tali re (EOH )
POLE SERVICE
Corre spond ants hy gi nes m di caux et para -m dicaux (Circulaire d u 19 avril 1995)
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Elaboration de recommandations
www.sfhh.net/telechargement/recommandations_preventiontransmissioncroiseeSFHH.pdf
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Signalement des Infections nosocomialesDécret n° 2001-671 du 26/07/2001
Signalement externe : aux autorités sanitairesAprès un signalement interne : à l ’équipe d ’hygiène qui fera une enquêteQue signaler ?- IN inhabituelles (microorganismes, résistances, dispositif médical, risque collectif)- IN cause d’un décès- IN liées à une source environnementale (aspergillose)- IN et maladies à déclaration obligatoire (légionellose, TIAC, …)Comment ?- Tout événement défini doit être signalé par un personnel médical ou soignant au Chef de service et au médecin de l ’équipe d’hygiène- Un professionnel de santé désigné par direction/CLIN transmet à DDASS et C-CLIN
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Local :• Services Cliniques :
- Chirurgie : infections du site opératoire- Réanimation : cathéter+bactériémies
pneumonies- Immunodéprimés : aspergillose
• Laboratoire : - Bactériémies- Bactéries multirésistantes- Infections urinaires
National ou inter-régional (C.CLIN)⇒ réseaux, enquêtes de prévalence /3 à 5 ans
CTINILS : programme minimum de surveillance
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Investigations
DocumentationRecommandations
Formation
Etudes multicentriques
Réseaux desurveillance
Aide techniqueCoordination
Les missions des C-CLIN
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Programme de lutte contre les Infections Nosocomiales dans un établissement
2 niveauxUn niveau « consultatif / administratif » – le comité de lutte contre les infections nosocomiales = CLIN (n’est plus obligatoire en soi)Un niveau « actif » - l’Equipe Opérationnelle en Hygiène Hospitalière (EOH)
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L’EOH : l’équipe opérationnelle d’hygiène
Ce sont les « professionnels » de l ’hygiène dans l ’hôpital
Médecin ou pharmacien spécialiste en hygièneInfirmière ou cadre infirmier spécialiste en hygièneSecrétaire et technicien bio-hygiéniste
Met en œuvre la politique du CLIN ou de la structure administrative ayant établi le programme d’actionOrganisation variable selon l’hôpital ou le pays
Service ou départementUnité Fonctionnelle rattachée à un serviceEquipe inter-hospitalière (pour les hôpitaux < 400 lits )
Taille variable selon l’hôpital- 400 à 800 lits : 1 infirmière-hygiéniste Temps-Plein- > 800 lits : + 1 Médecin Temps-Plein
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L’EOH : l’équipe opérationnelle d’hygiène
S’assure que le programme a étéprévu, co-ordonne sa mise en oeuvre, et Évalue l’impact des mesures.
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Rôle de l’équipe opérationnelle d’hygiène
Participe au développement du programme du CLLINDéveloppe et écrit des procédures d’hygièneSupervise et surveille les techniques de soins Organise un programme de surveillance épidémiologique des INForme le personnel aux bonnes pratiques d’hygiène => plan de formationAide à l’achat d’équipementAuditTraçabilitéParticipe à la surveillance de la résistance aux antibiotiques
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Les rapports standardisés de lutte contre les infections nosocomiales
OBLIGATOIRESA transmettre à
la DASS (départemental)le C-CLIN (régional)
Disponible sur demande pour les usagersEt une partie des « indicateurs » disponibles sur INTERNET (site du ministère de la santé)www.icalin.sante.gouv.frwww.platines.sante.gouv.fr
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Les rapports standardisés de lutte contre les infections nosocomiales
Les moyensLe programmeLes bactéries multirésistantes : SARM et EBLSEL’environnement légionellose et aspergilloseSurveillance : infections du site opératoireFormationEvaluation : audits(Consommation des solutions hydro-alcooliques)(La consommation des antibiotiques)
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Droits des malades et qualité du système de santé - Loi n° 2002-303 du 04/03/02
S’articule en 5 titres dont la réparation des conséquences des risques sanitairesMet à la charge de la collectivité l’aléa thérapeutiqueNécessité d’information du patient dans les 15 jImplique la création de 3 structures :
Commission nationale des accidents médicauxOffice national d’indemnisation des accidents médicauxCommissions régionales de conciliation et d ’indemnisation des accidents médicaux, des affections iatrogènes et des infections nosocomiales
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Au total
La lutte contre les infections nosocomiales est l’affaire de tous
Les professionnelsLes malades
Un cadre législatif est très incitateur pour les établissements de soinsPlus récemment, la pratique de ville et « à domicile » a été incluse dans ce cadre législatifCertaines infections nosocomiales sont évitables, d’autres non. Il n’y a pas de risque « 0 » d’infection nosocomiale L’application des précautions « standard » devrait faire diminuer les infections nosocomiales