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Les ClwJlcelleries
ET
CIJA HTES - Cil R Û N O L H ~ I E TECII NIOUE
~ ~ L i : ~ I E ~ T S CBITlQUES
ET P H T H ~ S (:ONSTlTlJTlYES DE LA TENEUn OES CIIAHTES
/ J , ~ , S / C I I A N C E L L E H n ~ S - LES ACTES PHI
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192t»
AVERTISSEMENT
En composant l'ouvrage que je présente aujourd'hui
au public, j'ai voulu à la fois
initiée les commençants h l'étude
do l'ensemble des sources de l'histoire
désignées sous le nom de documents
diplo- matiques et servir de guide aux
historiens. L'expérience apprendra dans quelie
mesure j'ai réussi à atteindre le but
que je m'étais
proposé. 11 importe assez peu de savoî-
ce pi'un travail de ce genre a
pu
router de temps et de labeur;
mais il est moins inutile peut-être de dire
que ce livre est pour une bonne
part le fruit d'une enquête
personnelle, poursuivie avec
persévérance dans les archives et les collections de
toutes ><>srégions de la France et
des pays voisins. Tout en profitant,
eu. ie il convenait, des travaux de
nies devan- ciers et des résultats acquis
par la critique depuis plus de trois
siècles, j'ai voulu, dans la mesure du
possible, vivifier la science
par des recherches nouvelles
cl donner à mon travail la valeur
qui peut seule résulter du contact
immédiat des documents et de l'ob- servation directe.
J'ai lait effort pour m'afl'ranchir
ainsi d'erreurs traditionnelles, qui s'exagèrent
et encombrent la science en se transmettant
sur la seule loi des autorités.
Dans le vaste domaine des études diplomatiques,
il existe des cantons depuis
longtemps défrichés où les travailleurs ne cessent
d'affluer, taudis que d'autres forment encore
comme d'immenses réserves à peine explorées. Au
risque de m'égarcr, j'ai tenté
d'y
vi AYKIITISSEMKXT.
oeuvre, ni les imperfections d'un plan
et de classifications qui m'ont entraîné
à des redites; j'avoue du reste
n'avoir point trop cherché à éviter celles-ci
lorsqu'elles m'ont paru contribuer à la
clarté.5f
En vue d'être utile à tous ceux qui
peuvent avoir à se servir des
chartes, j'ai cru nécessaire de ne
négliger aucun de leurs multiples aspects
et d'appeler l'attention, ne
fût-ce que par quelques remar-
ques, sur les principales variétés des
documents que les archives nous ont conservés. Je
n'ai pas hésité à franchir nos
frontières, mais je dois déclarer
que le point de vue auquel je
me suis placé a toujours été l'histoire
de la Fiance. Fondé sur les
documents de nos archives françaises,
ce livre s'adresse donc avant tout aux tra-
vailleurs qui veulent étudier les sources de
l'histoire de notre pays. Ainsi s'explique
l'apparente disproportion, dont on pourrait
s'éton-' uer, dans la part faite aux
diverses catégories de documents.
La bibliographie a été l'une de mes
principales préoccupations. Je ne l'ai point limitée
aux travaux de diplomatique et j'y
ai fait une large place aux ouvrages
étrangers à cette science, mais
sus-
ceptibles de servir à élucider
les problèmes de tous genres que
sou- lève l'étude des chartes. Je n'ai point
eu la vainc prétention d'être
complet; j'ai éliminé sans hésitation les livres
surannés ou inutiles
pour indiquer seulement ceux dont
il m'a paru qu'on pouvait tirer profit,
et de préférence les plus récents et
les mieux infor- més; je n'ai pas
craint, le cas échéant, de donner mon
apprécia- tion, ni surtout d'indiquer
le genre d'utilité qu'on pouvait
attendre des ouvrages cités.
Un travail qui met en oeuvre des documents en
grand nombre, dispersés un peu partout,
et qui touche à une foule de questions
diverses, ne pouvait s'eft'ectuer
sans que l'auteur eût recours au savoir et à
l'obligeance de. beaucoup de savants.
Cette collaboration ne m'a pas fait
défaut, et j'ai mentionné en leur
lieu les communi- cations dont je lui suis
redevable. J'ai voulu, de plus, assurer à cer-
taines parties de mon oeuvre le.contrôle d'une
critique particulière- ment compétente;
c'est ainsi que mes excellents amis et
confrères, MM. Antoine. Thoniiis cl Charles
Hémont, ont bien voulu lire, l'un les
chapitres qui touchent à des questions
de philologie romane, Faillie tout ce
qui couenne l'Angleterre; et que
M. Callandrcau. astronome à l'Observatoire de
l'aris, a pris la peine
de revoir la
AVERTISSEMENT. vu
et étrangers, de relire la
plupart des épreuves de ce volume et de
me communiquer leurs observations;
je dois, de ecchef, des
remer- ciements particuliers à MM. 11. Lemonnier,
M. Prou et L. Will. Mais entre ceux
auxquels je me plais à exprimer
ici ma reconnaissance, celui de tous à la
science et à l'amitié duquel j'ai le
plus souvent fait appel n'est
plus là pour en recevoir le
témoignage. La mort de Julien Havet est
pour nos études, dont il était
l'honneur, un deuil dont je ressens tout
particulièrement la tristesse. H n'y
a
guère, dans ce volume, de résultats (pie
je n'aie soumis à l'épreuve de sa critique;
il n'y a point de pages
que j'aie écrites sans songer à
lui et sans chercher à prévoir
le jugement qu'il en pourrait
porter. Au moment de me séparer
d'un ouvrage dont nous avons si souvent discuté
ensemble le plan et les détails, qu'on
me per- mette de le placer, tout
impartait qu'il soit, sous le patronage
de sa mémoire.
Novembre 189ô.
APPENDICE.I. Des moyensde rechercherles
documentsdiplomatiquesdans les dépôtsd'archiveset dans
les bibliothèques . 37
II. Bibliographiedes publicationsde textesdiplomatiques
40 III. De^sfac-similés
CUAP.II. — Histoirede la diplomatique
51
§ 1. Del'étudedes sources diplomatiquesavant Mabillon 51
§ 2. Lasciencede
la diplomatiquedepuis Mabillon 60
LIVRE II
CHRONOLOGIE TECHNIQUE
§ I. Desdilfêrcntcsmanièresde supputer lesannées
83 Annéedu consulatet du post-consulat 83
Annéede l'empire,du règne, du pontificat,etc
85 1res diversesemployéespour dater les
actes 88 Del'ère cluélicnne 88 Del'ère d'Espagne
91 De1ère républicaine 05
•; 2. Des périodeschronologiques , 95 ,
Lesolympiades 95
Di;l'indiction 00 Autresélémentschronologiques pour la
déterminationde l'année • . 101
CIIAP.11. — Du commencement de l'année
103 g 1. Termesdiversdu commencementde l'année
105
x TABLE DES MATIERES. 3° 21ou 22
mars [équinoxede printemps) 101
4"25mars (stylede l'Annonciation) 107 5" 11août
[fôtede S. Tibtiir^ 108 G>1" et 21 septembre
108 7°21ou 22 septembre(e'quinoxed'automne) 109 8°
25 décembre[stylede la Nativité) 100
II. Termefixe.Pâques 110 §2. Usagesdes
différents payspour le commencementdeTannée 112
I. France 112 1°Régiondu nord 113 2J Régionde l'ouest.
115 3' Régiondu centre 116 4*Régionde l'est 117
5° Régiondu midi 122
II. Allemagne 123 III. Angleterre 121
IV.Danemark. 125 Y.Espagneet Portugal 123. VI.Hongrie
120 VII.Italie 120 VIII.Pays-Bas . . . 128 IX.
Russie 128 X. Suède 128 XI. Suisse: 120
CH.»P.111. — Desdates de mois el
tle jour 131 £ 1.
Ducalendrier julien 151 § 2.
Ducalendrier ecclésiastique . . 153
Dela semaineet des jours qui la composent 153
§ 3. Deslettres dominicaleset du cyctede 28 ans
ou cyclesolaire 134 § 4. Desconcurrentset
des réguliers .... 157 § 5.
Calendrier liturgique. 110
I. Desfêtes mobiles 140 Dela datedcl'aques 141
Procédésen usage au moyenâge
pour déterminerla date de
PAques • 147 Cyclede
dix-neuf ans. — Nombred'or.—Cycle
lunaire. . . . 118 Cyclepascal 149
Desépactes 119 Desrégulierslunaires 151
Dosréguliers annuelslunaires(tle/julaira jxnchae)
152 Clefsdes fêtesmobiles 153 Terme pascal
154
II. Desfêles fkéos 151 Losfêtesdes saints 155
§ 0. Alises moyensemployéspour daterdu quantième
150 Desluii;isoi:s. — Divisionsde
Paumelunaire 150 Tabledes nouvelleslunes
du calendrier julinn pendantun cyclede.
dix-neufans 157
Deséclipseset autres phénomènesindiquésd;iiisles dates
158
C.IIAP.IV. — Du calendrier f-'irgorien
l*>i> S 1. Deh
réformedu calendrier grégorien 159
I £ 2. Propagationdu nouveaucalendrier
"»5
Tablede concordancedes calendriersrépublicainet grégorien.. .
. 173 \ITESMCE.I. Tablechronologique 175
H. Calendriers 215 III. Glossairedes dates '.
259 IV.Listealphabétiquedos principauxsaints
275
LIVRE III
ÉLÉMENTS CRITIQUES
fiHAMTRK îRF.MiKr.. — Tilres
et qualités des personnes. 517
§ 1. Ordrelaïque . 317 § 2. Ordre
ecclésiastique 331
CIIAP.11. — Desnoms «le personne
351
§ 1. Première période: Dela
chutede l'empireromainà lafin du x«siècle. 352 £ 2.
Deuxième période: Deravinementdes Capétiensà la findu
xuesiècle. 358
3 3. Troisième période: Depuisle rognede
J'iiilippeAugustejusqu'à la fin
du moyenfige 307 £ 4. Dela traductionet de
l'identificationdes nomsde personne 371
CUAP.III. — Nomsde lieu . . 577
C.H.W.IV. — Désignationsgéographiques .et
lopographiques. — Mesures
et poids. — .Monnaies -421
!; I. Désignationsgéographiqueset topographiques
'421 § 2. Mesureset poids 420 ^ 3. Monnaies
427
l'inr. V. — Dela lnr^r.e
îles docuui'.'n'.sdiplomatiques 450
•!I. Depuisl'-1débutdu moyenâgejusqu'au i\» siècle
431 si2. Dui\* à la lindu M'siècle 441
•s.">.I.erythmedins I^s
documentsdu moyenâge et particulièrementdans
CHAP.II. — Caractères extérieurs des chartes
493 § 1. Matièressubjectivesde l'écriture 494
Le papyrus..... 494 Le parchemin.. . ". 495
Le papier .' *97 Charteslapidaires v 500
Tablettesde cire 501
§ 2. Encres; initialesornées '502 § 3.
L'écriture . . 507
CHAP.III. — Divisiondes documents diplomatiques. Protocoleet
texte . . .527 CHAP.IV. — Le protocole
initial. . . 531
§ 1/L'invocation ......... 531 § 2.
La suscription 533 § 3. L'adresse .'
534 § 4. Lesalut 536
CHAP.Y. — Le texte. ..........
. '537 § i. Le préambule 537 § 2.
Lanotification * ; 547
, § 5. L'exposé ' 548 g 4. Ledispositif.
550
CHAP.VI. — Le texte {suite). Les clauses
linales 553 § 1. Clausesinjonctives 541 § 2.
Clauses prohibitives 550 § 3. Clausesdérogatives
557 § 4. Clausesréservalives '. .557
§ 5. Clausesobligalives.. . 558 § 6.
Clausesrenonciatives....... 5G0 § 7.
Clausescomminatoires 562
I. Imprécationset anathèmes 502 H.Clauses pénales
505
g 8. Mentionsde formalitésdiverses 508
I. Rédactionde l'acte 508
II. Formulesd'investitureet de tradition 5G8
III. Insinuationet enregistrement. . . . ,
. . 570 IV.La stipulation 572
§0. Annoncedes signesdo validation 575
CHAP.VII. — Le protocole final
577
§ I. La date '
TABLE DES MATIÈRES. xm Ciur. VIII. — Signes de
validation. — Souscriptions et signatures;
té-
moins 591
?î I. Époqueantérieureau ix«siècle 592 § 2.
Du«• au xi*siècle. . . 595
I. Souscriptionsà la premièrepersonne 595
II. Souscriptionsa la troisième personne 597
g 3. Ouxii' au ivi'i*siècle 600 S \.
Des personnesdontlessouscriptionset
signaturesfigurentdanslesactes. 611
I. Auteursdes actes; parties contractanteset intéressées
611 II. Témoinset garants 613 III.
Chanceliers,notaireset scribes. . 616
g 5. Signesdiversdevalidationse
rattachantauxsouscriptions 619 I. I.a formuleLegimus
619 H. Ilenevalete . . . . 019 III. LaKola
620
S G. Mentionsen dehorsde la teneur
621
CH.IP.IX. — Signes de validation (suite). Les sceaux
G22
£ 1. Explicationset définitions 621 I.etypeet
la légende . 625 Sceaux plaqués 625
Bulles;le repli; sceaux pendants 620
Contre-sceau;sous-sceau:modesde suspensiondessceaux;attaches,
lacset cordelettes; doubleet simplequeue 627
Charlesà plusieurssceaux; préséancedu sceau
628 l'orme,des sceaux r 629 Dimensionsdes
sceaux; couleurdes sceaux; signetset cachets . .
. 630
S 2. Notionshistoriques 631 Signa des anciens;
anneauxsigillaires 631
Sceauxroyauxmérovingienscl carolingiens 652
Bullesdes papes 033 Bullescarolingiennes 631
Diffusionde l'usagedes bulles. 635 Boisd'Angleterreet
de France 635 Lessceauxdepuis le \*
siècle;sceauxdes prélats 630 Sceauxseigneuriaux
637 Sceauxroyauxde la dynastiecapétienne 638
Sceaude majesté 639 Sceauroyalpendant 610
Contre-sceau 611
Naturedes attacheset couleurdes sceaux 613
Légendesdessceaux;leurs désignations 013 Légendedu
contre-sceau 615 Ditfusiondes sceaux 615
Sceauxecclésiastiques 616
Sceauxféodaux;typeéquestre;typearmoriai 010 Sceauxdes communeset
des corporations. 047 Sceauxdes particuliers 618
Autoritédes sceaux;sceauxdo juridictionauthentiques,aux
causes,
aux contrats 619 Sceausecret, signet et cachet 652
S ."».Signesdo validationdifférentsdu sceau 055
Courroiesnouées. — Monnaies 050
§ 1. Première période: des
premiers sièclesde l'Égliseà l'avènementdo
LéonIX(1018) 665
§ 2. Seconde période : Du pontificatde
Léon IX à l'avènementd'Inno- cent 111(1048-1193) 012
Grandesbulles 670 Petites bulles 681
§ 3. Troisième période :
Du pontificatd'InnocentIII à l'avènementd'Eu-
gène IV(1198-1431) 082
Les registres 687
Lesoriginaux.Grandeset petites bulles 088 Le sceau
691 Mentionsdiversessur les bulles .... ; 692
§ 4. Quatrième période: Depuisle pontificatd'EugèneIV(1431)
693 Les bulles 094 Lesbrefs 099 Lessignaturesen cour de Home
701 LesMottt proprio 702
CHAP.IL — La chancellerie des souverains
de la France 705
§ 1. LesMérovingiens........ 7 706 § 2
LesCarolingiens 713 §3.
Les premiersCapétiens(987-1108) 751 §4. LouisVIet
LouisVII(1108-1180). .' 742 §5. DePhilippeAugusteà
CharlesIV(1180-1328) '. . . . 751
"Le3registres de la chancellerieroyale 75*2
Différentesespècesd'actesroyauxde PhilippeAuguste
754
1*Lediplôme 754 2»La lettre patente 75Î3
3"Lalettreclose 757
Modificationsauxactesroyauxde LouisVIIIà CharlesIV 757
Observationssur les dates des actes royaux 700
Mentionsendehorsde la teneur 701 Lesceauroyal 703
§ 0. LesYaloiscl les Bourbons 704 1. Lettres patentes
765
A.Lettres patentesenformedechartesetgrandeslettresr.alcntes.
760 D.Petiteslettres patentes 707 C. Mandements
707 rurinuleset clausesdes le:lies patentes 708
Mentionset signaturesau bas de*lettres 770
Signaturedu roi 770 Contre-seingdu secrétaired'État 771
Visa;Conlenlvr;Mentionssous le repli 772
Mentionsd'enregistrement 772 Attaches 77."
TABLE DES MATIÈRES. xv Lesceau. 774
Distinctiondes lettres patentesd'après leur objet
775 Acteslégislatifs: 1*Ordonnancesroyales 776
2' Éditsroyaux. . 776 5»Déclarations 776
Diversesespècesde lettres patentes 777 II.
Actesémanésdirectementdu roi 780
A.Lettrescloses 780 I). Lettresmissiveset lettres
de cachet 781 C. Lettresde sceau plaqué 783
D. Ordresduroi 784 E. Brevets 785
(,'HAP.111.-• Les chancelleriesétrangères 780
§ 1. Lessouverainsdu Saint-Empire 786 § 2.
Lesrois d'Angleterre 794 §3. Lesmonarquesde
la péninsuleespagnole. ., 799
CHAP.IV. — Leschartes ecclésiastiques
805 § 1. Actesdesconciles 806
§ 2. Charlesépiscopales 807
CUAF.V. — Les charles seigneuriales 813
§ 1. Caractèresgénérauxdes chartesseigneuriales
8!3 S 2. Leschartesseigneurialesantérieuresau milieudu
xn«siècle 815 g 3. Lescharlesseigneurialesdepuisle
milieudu xn"siècle 819 S 4. Del'objetdes
charlesseigneuriales 820
LIVRE VI
CHAPITRE pnEXujn. — Les notaires publics
824 CUAP.II. — Les juridictions
855
§ 1 Dela juridictiongracieuse 835
§ 2. Les oflicialités 837
g 3. Les juridictionsroyaleset seigneuriales
841
I. Organisationdela juridictiongracieusedans
les tribunauxlaïcs. . 841 II. Formedes
actes. . 840
§ 4. Lesmunicipalités 851
§ 1. Actessubreptices 865 § 2. Actesrécrits
867
CHAP.II. — Actes faux.. 871
£ 'J
DÉNOMINATIONSGÉNÉRAIESHK*SOUK ESMW.OMATIQUKS.— Diplôme. — Charteet
notice
— LettresOEpislolti,lillcrti).—Scripliim;Scriplura;
liittrinnentimi; Cfurograpliuin. — Actes.
$5">.KolMIKSSOLSI.KSQIT.I.1.KSIF.SSOUtf.KSIIIPÎ.OUATIQIKS NOtSSONTPAtlVF.NlK*. — DeSOl'îgi-
nnux — Kxpédilionset ampliations. — Minutes.-> Copiesanciennes:copiesfigu-
rées- — Actesrécrits. — Défectiondes
litres perdus ou détruits : Appemiis:
l'iWCirpliiiHticchaijis penlilis; l'ancarla. — Continuations. — Vidimus. — Copies,
authentiques.-
Copiesnonauthentiques.— Carlulaires. — Actesinsérésdans
les chroniques. — Registres;
registres de chancellerie,de justice,de
délibérations.
— Actesreproduitsdans les
formulaires. — Inventairesanciensde charlricrs.
Aii'KNini.K. — Desarchiveset desmoyensd'y
diriger desrecherches; bibliographie. —
Publicationsde
textes. — Recueilsde fac-similés; bibliographie.
La critique ii, de;nos jours,
renouvelé In plupart dos sciences,
cl les a l'ait entrer dans une voie do. progrès
pour ainsi diro indéfinis. Les sciences historiques
en particulier ont subi celle
influence, el. à côté d'elles,
pour déterminer les méthodes
et les procédés d'investigation et de contrôle
qui sont à leur disposition; se
sont constituées des sciences nouvelles que
l'on a 1res justement nommées sciences
auxiliaires. La diplomatique est l'une d'elles.
Kilo,a pour objet l'application de la critique
j\ une catégorie impor- tante des
sources de l'histoire î-diplômes, chartes,
actes et contrats de toute espèce, pièces judiciaires,
rôles, carlnlaircs, registres, etc.
(les documents constituent ce que l'on a
nommé les Sources diplomatiques de
l'histoire.
i OBJKT DMLV lHM.OMATIQrK. [I.iv. I.CIIAC
exactitude plus rigoureuse, à mesure surtout
que l'on a éprouvé le désir de
recueillir sur les institutions, les coutumes,
les inumis, la géographie,
le langage, sur l'ensemble, on
un mot, de la civilisation, dos
renseigne- ments que l'on aurait vainement
demandés auv annalistes et aux chro- niqueurs.
1. — Do la critique diplomatique.
Très différents les uns des autres, ces
documents ont cependant des caractères communs
qui permettent de leur appliquer
des règles com- munes de critique
: ce sont des actes authentiques 1,de
provenance et de date certaines. Kt ce
sont précisément ces caractères qui
donnent aux sources diplomatiques une
valeur historique considérable; c'est à
eux qu'elles ont dû de
devenir le complément et le
contrôle perpétuels dos autres sources;
c'est grAooà ces caractères que des
textes, qui n'avaient à l'origine
nulle prétention a être historiques,
peuvent donner à l'his- toire des bases
plus solides que les narrations
fréquemment partiales, erronées, incomplètes
ou mensongères des chroniqueurs.
Mais dés lors que ces documents
empruntent à leur authenticité, à
leur provenance et à leurs dates
certaines leur autorité, il importe
de
pouvoir vérifier celle
authenticité, déterminer cette
provenance, établir cette date. Reconnaître
et démontrer l'authenticité des actes
anciens, discerner avec sûreté les
falsifications et les altérations, telle a été
pendant longtemps la principale sinon
l'unique préoccupation des savants qui
se sont appliqués a l'étude des
chartes. C'est à elle que nous devons
les
premières règles de la critique
diplomatique et, mieux que cela,
les fon- dements mêmes de la science. La
question d'authenticité demeure tou-
jours la première et la plus
délicate qui se doive
poser en présence d'un acte
quelconque. La détermination de
provenance se réduit généra- lement à
une simple constatation; mais la date est
souvent un problème dont la solution réclame
la connaissance des anciens usages
chrono- logiques.
Ce n'est pas assez de se prononcer
sur la question d'authenticité, do
déterminer la provenance et de fixer la
date d'un acte, il faut encore en
établir le texte. Relativement simple
lorsque, l'original s'est conservé, l'opération
se complique si l'on ne possède
que des copies nu des édi- tions
dans lesquelles il y a lieu de
discerner des fautes, des omissions ou
des interpolations. La diplomatique
doit emprunter ici, en les
adaptant à ses besoins, la
plupart des règles techniques de la
critique philolo- gique
: comparer et classer les copies,
les rapprocher des documents ana- logues
de mémo date ot de môme provenance.
t. J'emploieici les motsauthentiqueet
authenticitédansle sensétroitet juridique d'actes rédigés
dans des formeset d'aprèsdes règles qui en
assuraientla valeuret l'authenticitélégales.Danste sens
large et'ordinaire.du mot, les sourcesnarratives
nonfalsifiéessont authentiquesau mêmedegréque les
documentsdiplomatiques.
gi| m I.A ciurion: DIPLOM.VHQH:.
r>
Ces diverses opérations constituant l;i
critique iU'* textes; elles ont
pour objet d'éprouver et de
clarilior en quelque sorte les sources
que l'on y soumet; mais à cola ne
doit pas se borner l'o-nvrc
do l.i critique diplo- matique. Tout
ce travail n'a sa raison d'être que
parce qu'il s'applique à des documents
historiques; la diplomatique ne remplirait
pas complète- ment son rôle d'auxiliaire de
l'histoire si elle n'aboutissait à
dégager de. ces documents des témoignages
historiques. A la critique en
quelque sorte matérielle doit donc
nécessairement se joindre ce que
les théologiens appellent 'l'herméneutique, ou,
pour parler français, la critique
d'inter- prétation.
(In a déjà dit (pie le caractère
d'authenticité, commun à toutes des sources
diplomatiques, a pour ell'et de
leur donner une autorité particu- lière.
A la dilférence des récits, dont
l'historien a si souvent l'occasion de
constater l'inexactitude ou le
mensonge, on peut dire que les
textes diplomatiques ne trompent ni ne mentent
parce que, presque toujours, les
renseignements que nous leur demandons sont
précisément ce qu'ils n'ont pas cherché
à nous apprendre. Mais ces renseignements,
ils les" dissimulent sous une banalité
apparente et ne les livrent qu'à
ceux qui savent les en dégager.
La diplomatique doit procurer
l'intelligence de ces sources, apprendre
à y discerner ce qui est
utile à la critique, à en extraire et
à en apprécier ce qui peut
constituer des témoignages historiques.
En règle générale, le témoignage d'une
charte vaut contre le témoi- gnage d'un
chroniqueur. On a même été plus loin. Iles
historiens, frappés des nombreuses déceptions
contenues dans les récits des annalistes
et des chroniqueurs, n'ont plus voulu croire
que les textes impersonnels, et
ont prétendu repousser tous les autres
témoignages, lorsqu'ils n'étaient pas
corroborés par les renseignements
désintéressés d'un document authentique. C'était
évidemment excessif. La critique n'est pas
désarmée en présence des sources
narratives, même quand le secours des
chartes lui fait défaut; ce qu'il
convient de se borner à dire, sans
prétendre instituer entre deux catégories de sources
un parallèle qui 'serait puéril,
c'est que les résultats dus à l'étude
des sources diplomatiques sont natu- rellement
plus assurés au point de vue de la certitude
que ceux qui proviennent
uniquement des chroniques ou des
annales.
Hégager des documents les témoignages historiques
et en apprécier la valeur est le dernier
résultat auquel puisse prétendre la
criliqutfdiploma- tique; leur mise en oeuvre
— qui ne saurait faire l'objet
de règles
précises— n'est plus de son
ressort, d'autant moins qu'à ce terme,
les témoignages extraits de;- sources
diplomatiques veulent être combinés avec ceux
que fournissent les autres.sources et
qu'ont préparés de leur coté les autres
sciences auxiliaires, telles que
l'historiographie, la lin- guistique, l'archéologie,
etc.
(î IIK LA CIMÏQI'K lUI'I.OM.VÏIlJlK. [I.n.
i. Cn.w. i
i«tles mémos comparaisons qui déterminent
d'ordinaire le jugement dans les diverses
opérations do la critique de textes et
di' la critique d'inter- prétation
; i< soûl los mémos connaissances
qu'elles réclament l'iuii' et l'autre.
Pour s'appliquer aux sources
diplomatiques do l'histoire, la
critique des textes et la critique d'interprétation ont
besoin de savoir y discerner et en
dégager les éléments sur lesquels
elles peuvent s'exercer. Tels sont,
pour n'indiquer ici que les principaux
: les données chronologiques, que l'on
ne peut interpréter que si l'on eonnait
les usages employés dans les dillérents siècles et
les dilt'érenls pays pour supputer le
temps; les*litres cl qualités attribués aux
personnes dans les actes; les noms
de
pei-sonne et de lieu, dont la forme a
varié suivant les régions et suivant les âges;
la langue des documents, toutes
les indications en u\\ mot susceptibles de
varier d'après des règles ou
des lois, suivant les lieux et les
temps; enlin et'surtout les pratiques
usitées dans chaque pays et dans chaque
siècle pour rédiger les
actes, les dispositions matérielles et
les formes de rédaction auxquelles
ils ont été assujettis, et enlin les
divers moyens qui ont été employés
pour en assurer l'authenticité et la
validation.
Théoriquement, la diplomatique devrait
embrasser l'élude i\c^ docu- ments 'authentiques
do tous les pays et de tous les
temps; on se bornera à étudier ici ce ix
de l'Europe occidentale, et, en ce qui
touche le temps — sans
négliger les clartés que les
documents antiques peuvent jeter sui la
recherche des origines, — on fera
commencer la série diplomatique avec les plus
anciens acl?s latins originaux, écrits sur
le papyrus ou le
parchemin, qui si?sont conservés, c'est-à-dire
nu V siècle. Kilose continue depuis
cette époque sans interruption
jusqu'aux temps modernes ou même
jusqu'il nos jours, offrant aux
historiens, en nombre toujours
croissant, à mesure qu'on se
rapproche, de l'époque moderne, une
véritable profusion de documents. i)i\ ne
saurait toutefois contester que
la multiplicité et la variété des sources dont
dispose l'histoire moderne ne diminuent
singuliè- rement, à partir du
xvi*siècle, l'importance historique des actes;
en mémo temps le grand nombre des
renseignements que l'on peut
grouper autour de ceux que l'on
utilise en rend la critiqué plus simple
et plus aisée. C'est donc surtout
l'histoire du moyen ago qui peut bénéficier de
l'étude critique des sources diplomatiques;
aussi, sans bannir du cadre de
notre étude les documents plus
modernes, ce seront surtout ceux du moyen âge
qui nous retiendront.
2. — Dénominations générales des
sources diplomatiques.
I I, L'j DENOMINATIONSIH'.S SOlïlCKS
MI'LOMAilOlKS. 7
cation on était beaucoup plus restreinte.
Un y appliquait le nom de
diploma soit a des espèces do
passeports ou permis de circulation,
délivres généralement A des courriers,
au nom du Sénat et plus tard de
l'empereur, et donnant le droit de'voyager
par la poste publique, soil encore
à des congés octroyés à certains soldats
ayant accompli leur temps de service
et auxquels une loi avait concédé des
privilèges : ce sont là les diplômes
militaires. Le fui* que ces actes
étaient gravés sur iU'\\\
plaques de bronze formant diptyque
rond raison de leur nom (OITSXOVV, doubler) 1.
La première de ces acceptions
n'a pas été coinplètemeni oubli "0,
car plusieurs auteurs «lu xtr siècle
appellent encore diplôme des actes qui
paraissent avoir été des sortes de
passes ou de privilèges pour
voyager*. Mais on doit reconnaître que l'usage
de ce ternie n'a pas été fréquent au
moyen Age, et que, s'il n'est pas
complètement tombé en désuétude, il n'a
guère été usité dans la langue des
chancelleries 5 (!e furent les érudits
de la Renaissance qui, par
affectation île savoir, exhumèrent, assez mal à
propos, il faut l'avouer, ce terme à
peu près oublié, mais sans lui laisser le sens restreint
qu'il avait eu dans l'anti- quité. Ils
l'appliquèrent aux actes les plus
solennels ou les plus anciens, à ceux qui
émanaient de l'autorité souveraine, aux
privilèges des rois ou des grands personnages
1. Le mot passa en usage,
fut accepté par les
1. Sur les diplômesdes Romains voyezDMIEVISKIU.el
Siunu. Dicl. des tnilii/., aux mois
Ctirtut publiais et
Diploma,oùYowtrouvera,avecla icprésentaliond'un diplôme
militaire, une amplebibliographie. Le recueil de ces
monuments a été publié par
MOMM<KN,Corpus inscr. Int., t.
Ilf, 2, p. 841et suiv. — On a
prétendu que le mot diploma avait eu
dés l'antiquité le sens général de prhilège
impérial; mais les textes allégués ne
me semblent pas exiger cette
interprétation. jYoy.BIIF*M..\I~,llandburh
der Urtomdenlchre,t. I, p. 0, n.
1. Cf.Foncium au mot Diploma.)
2. Voyezles textes do Jean
de Salisbury,Pierre de Moiset Raoulde
Dicetcités par Dr CAXGE,Gloss.lai., au
mot Diploma. .
3. M.Th. SICKEL(Actareg. ri impp. Kaiolin., t.
I, p. 4 et 5) en cilo cinq exemples
Deuxd'entre eux se trouvent dans des actes de vente du
milieu du w siècle{MMIIM.
Dapiiidiplom.,n" 114à 118); il en emprunte
un autre à nu actede Charlesle Chauve de8i5,
qa'il donnecommeremaniéau xi«siècle; mais,coi>*.mece
documentn'est autre que la fameusecharte
d'Alaon,fabriquéeau xvu*siècle, l'exempleest de nullevaleur.Il
indique encoreun vidimusde 1354qui aurait
nommé diploma un acte de Louis le .
Pieuxde 814(DiLI.nat., Cartnl. de la
sénéch.de Braucai're,ms lat. 1IU10,fol. 125);
mais,vérificationfaite, diploma ne se
trouve pas dans les formulesdu vidimus,non
plusdu reste que dans l'acte
vidimé, et l'indication doit être due à une confusion.Le
dernier exemple est emprunté aux actes du
concile de .Savonnièresde juin 85'J
(Tit.XXIX,ch. xi): « rex... proclamations diploma
porrexit». Remarquonstoutefois qu'on n'a pas
l'original de
ce document.M.RHESSL.U(llandbuch der irkuiideiil.]
t. F,
p. 6,
n. 1) ajoute à ces exemplesdeux
textes empruntas, l'un à un acte de 1052de
l'Italie méridionale,l'autre à la vie de saint
Vanneécrite au w siècle.
4. niOÉ(Aunot.in Pandectas, II, 84, publ. en
1508) délinit ainsi les diploir.es:
« Diplomatasitntquas lilteras patentes nunc
appellamus,cjusmodisunt ediclaet man- « data
principum, régis signo saiicta, et
quas bullas pontificiasvocant». i. deWATT
(Indianus): «Diplomata(quaevulgo privilégia)imperatorum,regum,duciim,comitum.»
(l-arrago antiquil. Alamannicaritm,publ.aut. II
des Script, ver.Almnann.deGoLovsr, Ml.» '
S IH-NoMINAÏlnNSl)KS SOntCKS
1UIM.0MATI0IKS. jl.iv. i, CHAI-.
jurisconsultes, IPS feudistes, les
historiens et finalement consacré par
Wabilloncl les diplomatistes sos successeurs,
sans que jamais l'acception m ail été bien
nettement déterminée, les uns l'étendant à
l'ensemble des actes du moyen
;ïge, d'autres la restreignant aux plus
anciens et aux plus solennels,
d'autres enfir» aux seuls actes émanés des
souverains ou même à certains de ces
actes. Kn Fiance, de nos jours, le
mot diplôme a en général, dans
les ouvrages d'érudition, une double
acception, l'une générique que l'on tend a
remplacer par l'expression sources ou
docu- ments diplomatiques, l'autre restreinte,
pour désigner certains actes par-
ticulièrement solennels des souverains et de quelques
grands personnages, liants dignitaires ou
grands feudataires 1. C'est à cet
usage (pie nous nous couronnerons parce
qu'il a été consacré par les
savants français dont les ouvrages
font autorité.
A la dillërenee du mot diplôme, celui de charte
(charta, chartula, d'où l'ancienne
forme française chartre) a servi, au
moyen âge comme aujour- d'hui, à
désigner tout acte authentique. Déjà dans
l'antiquité classique,
bien que ce terme emprunté au
grec (yîzrrfi) ait signifié
littéralement papier de papyrus, il
avait pris par extension le. sens
de document écrit; on dit de même chez
nous en parler vulgaire : un papier. (le
sens s'est
précisé au moyen âge et l'on a appliqué
ce terme a tout écrit authentique destiné
à consigner des droits ou à
régler des intérêts*, l'our déterminer la
nature»des différentes sortes de chartes on ajoutait au
mot charla des spécifications : chartae régales,
regiae, chartes émanées des rois; chartae
ecclesiaslicae, chartes émanées des ecclésiastiques;
chartae pagenses, contrats entre particuliers;
chartae vendilionis, donationis, tradilionis,
conimutaLionis, ventes, donations, échanges;
chartae de mundeburde, sauvegardes; chartae
libertalis, affranchissements; chartae juralae,
ser- ments; chartae confirmalionis,
confirmations; chartae partitae, divisae,
indentatae, chartes parties, endenlures. A côté de
ce sens^génèrique du mot charte,
que l'on trouve déjà dans les
formulaires les plus anciens, se sont peu
à peu fait jour des
acceptions spéciales. C'est ainsi par exemple,
qu'il faut parfois distinguer la charta
de la notilia, et dans ce cas, tandis
que la charte est l'acte public revêtu de
toutes les formes requises pour eu
assurer l'authenticité, la notice
(appelée aussi brève, memoratorium, etc.)
est la simple consignation d'un acte ou
d'un con- trat antérieur dont an
a voulu perpétuer le souvenir 3,
l.e mot charte
1. Voyez N.
de \VJ»».I.V,FAém.de paléogr.,t. I, p. 170.
2. J'empruntelestermesde
celtedéfinitionau coursde diplomatiqueprofesséen
18G7à l'tcole des Chartes parJulcs Quicheral. 5. Sur la
distinctionentre Charla et Notilia,
il y aurait beaucoupà dire; le
sujet
a été traité
àdeuxreprises par BMISNER,Çarlq und Nptitia,dans
Commentaiioiiés phi-> tolognein hon.
Theod.Monument,Merlin,1877,in-8, p. 570-589,et
Zur llcchts- (jcfcliichtcder ftômisc/ienund
(iermanisclienVrkundtn,t. I,
Uerlin,U'80, p. 8-17et '20-27.U.
llhE-Mu-,llandbuchder
Crhundenlchre, p. 40-17.J'aurai à
revenir sur cette questioncl
spécialementsur
les diverssensdu mot Notice; jq n'ai
vouluque marquer ici d'un trait la distinctionentre
cesdeuxcatégoriesd'acles.
11} aiAim, EHsrou, i.mi:n.\. i»
s'élant iiinsi t'ippliqui'*spécialement iin\ actes
en l'orme, les chancelleries de
dh erses maisons souveraines, cl notamment celle
des rois de France ilt>|)iiisle MI' siècle,
appelèrent chartes on oefes en foi vie de
chartes, les
plus solennels des actes émanés
des souverains et les opposèrent aux
lettres, l'n dernier sens est dérivé de
celui-ci. (les chartes royales étant
pour la plupart des
privilèges, les deux termes devinrent à peu près
syuoimnes et l'on nomma Chartes de communes certains
privilèges accordés aux villes, Grande Charte
les privilèges concédés par le roi
Jean sans Terre à ses sujets. On appela
de même chartes les statuts qui
consacraient l'autonomie de certaines colonies et jusqu'aux
constitutions octroyées à la France en
1814 et en 1831).
Ile l'adoption successive de ces sens dérivés il
résulta .que l'acception générique du mot charte
tomba peu à peu eu désuétude,
au moins dans la langue officielle
des chancelleries et des bureaux
publics d'écriture, en même temps que
s'enrichit et se fixa la longue nomenclature des
diverses espèces d'actes et de contrats.
A partir du xvi° siècle le mot charte,
au sens générique, fait déjà
partie de la langue de l'érudition et
s'applique à peu près exclusivement aux
documents du moyen àgc. Certains érudits, qui
nomment diplômes les actes des
souverains et des seigneurs, réservent le nom
de chartes aux actes émanés du clergé et des
particuliers 1; mais la plupart
d'entre eux, tout en retenant comme il convient
les acceptions spéciales, ont rendu au mot
charte la signification étendue qu'il avait eue
pendant la première partie
du moyen âge, et c'est dans ce sens qu'il
est aujourd'hui de l'emploi le
plus fréquent.
Les mots epislola, littera ont été fréquemment
employés au moyen ùgc à peu près
avec la même signification que charla. On a
pu dénommer ainsi la plupart
{les actes, parce que —
à l'origine du moins — presque tous
étaient rédigés en forme d'épitre,
caractérisée par une adresse et un salut.
Pour spécifier la nature des
documents on ajoutait un adjectif
aux mots epistola ou littera. Les actes émanés
des papes étaient dénommés litlerae apostolicae,
ceux des rois, litterae régales,
regiae, on a dit en français lettres
royaur, et d'après leur forme on les
appelait litterae apertae, patentes, clausae,
missiles, lettres patentes, closes,
missives. On a appelé de même les
contrats : litterae renditionis,
donationis, etc.
Les actes de toute espèce ont été aussi
désignés fréquemment au moyen âge par les
mots scriplum, scriptura, et l'on dit encore
commu- nément de même : un écrit, mais cette
expression n'est pas entrée dans
le. langage scientifique. Le mot 'instrumentant a été
également usité à peu près
avec la môme signification; il a été plus
spécialement appliqué aux contrats privés; il
a passé dans la langue française,
mais son acception s'est un peu
modifiée : il nous a laissé le veihe
« instrumenter », mais le terme môme
(l'instrument n'est plus guère appliqué qu'aux
actes dressés
J. J. DEWATT{Vadiaiiu's):
«Fucruntaulemrliartaeepiscoporum,abbalum, priyatorum« liomintim.s {Farragoanliqitit. (dam
, dansGOLOAST,Script, rer al.,
t. III, p.Ai.)
10 l'OMMKSl»i:S SOIJ'HOESDII'I.OM.VrKltKS. ,l.iv.
i, Ciur. i
parla diplomatie, l/acle privé a encore
été appelé pondant la première
pailie du moyen dgè {estamenttim
et chiroyruphum, mais la signification
tlt»ces deux mois s'est-modifiée avec
le temps. Le premier de ces
termes a retrouvé dès le xiiesiècle la signification
exclusive d'acte de dernière volonté qu'il
avait eue dans l'antiquité; le sens du
second, très général
jusqu'à la fin du xie siècle, s'est
également restreint et a fini
par ne plus désigner qu'une forme
spéciale de documents, rédigés en
double sur une môme feuille de parchemin et
validés par une devise commune,
coupée
par le milieu lorsqu'on séparait
les i\c\\\ exemplaires.. Le plus
compréhensif des termes qui
se. peuvent appliquer à
l'ensemble
des sources diplomatiques est le mot acte. H
avait déjà dans l'antiquité le sens
que nous lui donnons, mais il n'a
guère été usité dans celle acception au
moyen tige, et c'est à peine si l'on
pourrait citer quelques rares
exemples de son emploi dans le sens que
nous lui attribuons communément.
3. — Formes sous lesquelles les
sources diplomatiques nous sont
parvenues.
Les actes anciens qui se sont conservés
nous sont parvenus soit sous la forme
d'originaux (arehetypa, autographa). soit sous la forme
de copies; il'en est aussi dont nous n'avons
connaissance (pic par des ana- lyses plus
ou moins détaillées ou même par de
simples mentions.
Il n'est pas indifférent a la critique
de posséder d'un document l'ori- ginal
ou une copie. Kn présence d'une
copie, non seulement elle ne peut
pas s'exercer sur les caractères
extrinsèques de l'acte, niais elle
peut toujours soupçonner la teneur
d'avoir subi des altérations. Aussi le
diplomatisle doit-il s'imposer la
règle absolue de ne faire d'observations
destinées à établir la doctrine que sur
les originaux.
On a depuis longtemps constaté
que l'original d'un acte n'est pas
nécessairement unique : sans parler
de nombre de contrats qu'il a été toujours
de coutume de rédiger « en autant
d'originaux que départies », il existe
beaucoup d'actes dont on a expédié
deux ou même plusieurs exemplaires, tous de
même teneur, revêtus des mêmes
signes de vali- dation, et qui
tous par conséquent sont bien au même litre
des ori- ginaux '.
I. Beaucoupd'actesancienscontiennentdans Ictus
clauseslimitesla mentionqu'ils ont été rédigésà plusieurs
exemplaires.Kn voici quelquesexemplesqu'on pourrait
bcaticoupmultiplier :
007.l'ouationauxabbayesde Saint-Agnanet de Henry: «
Quani « donalionemut firmior
Iiabcalur...duas epislolasuno tenore conscriplasfecide re
a superiusnominata,una quae in
aicliivodomnirésidentAniani,nlianiveto partent a
monasteriiS.Pclri per fuluratemporareservandamrceipial.»(PARDESSUS,Diplomala.
ii'358); — 005.Dipl.deCliildebert111, pour Saint-Denis:
«Duas precepeionisunotenure
«conscriplasex'uulcfieri jussimus...»(ïbid.,w
tôS); — 815.Dipl.deLouisle Pieux pour
les Espagnolsfugitifs: a
Cujusconstitutionsinunaquaquecivilaleubi predicliIlispaui
I 2. T.] 0IIII1IN.M.; MIXI'ÎK. Il
Miiis il arrive aussi que l'un dus
exemplaires soûl mérite le nom d'ori» ginal,
et que les autres, encore
que revêtus do caractères tt'.-uitlionliciti*, ont
reçu dans la forme quelques
modifications et ne sont que des expé-
ditions ou des ampliations%\ A partir
du xiue siècle, dans la plupart
des chancelleries les actes dont il était fait
plusieurs exemplaires en ont ordinairement gardé
l'indication, exprimée par un mot tel
(pie duplicata, triplicata, etc., que
l'on écrivait généralement sur le
repli.
Il imporie de ne confondre ni avec les originaux
ni avec les copies les minutes des
actes. Kilos se distinguent des originaux
en ce que, la plupart du temps,
elles n'ont pas été calligraphiées avec
le même soin, mais surtout on ce
qu'elles n'ont pas reçu les
signes de validation, les mon- tions,
les apostilles dont il était d'usage
do revêtir les originaux. Les formules
y sont souvent abrégées, les dalos
peuvent y faire défaut ou ne
pas concorder exactement avec celles des
originaux; très fréquemment aussi il s'y
rencontre des corrections et des ratures. Il faut,
en oulre, remarquer que la minute d'un acte
demeurait dans les archives de l'auteur de l'acte,
tandis que l'original provient de
celles du destina- taire*. Au point
i\o vue historique, les minutes n'ont
pas une valeur moindre que les
originaux, à condition toutefois d'observer
qu'une minute peut être un -simple projet,
et partant que l'acte qui s'y
trouve consigné peut fort bLm n'avoir pas
reçu son exécution. Au point de vue
« habitaro noscuiilurIres descriplionesesse volumiis.» (///*/.
yen.de Languedoc,éd. Privât,I.
II,col.07.liûnuER-MfiiLBACiiKn,n'àiG); —810.Di|>l.dit
même pour les mômes: « Dehac
constitu'ionenoslra scpteni pracceptauno lenore
conscribere jussmius... »
{Ibiil.,col.100,Ilûiivi:it-Mi'iiLiuuit:n,n*ù88); —858.Chartedes
roisd'AngleterreKgbortet
Aedchvulf:olluasquescripluiasperoumiaconsolidesiiujus reconcilialonisconscribere
«staluimus...» (l'ac-sim.of ancientCMarteisin the
Urit. mus., I, n° 10.) — Nous possé- dons
en cll'et plusieursoriginaux de
certains actes; je me borneraià eu citer deux
exemples: Un dipl. d'immunité,de Cliarlemagncpour
l'abbayede Saint-Denis, du 11 mars
775(BûiixeR-Mriii.iiiccEn,n° 177),existe
ou deux exemplairesoriginaux, tous deux
scellés,auxArcli.nat. (K G,n*5
Aet U). — Lacharte de communeconcédéeen
1127aux habitants de Saint-Oiucr par le comte
de Flandre"GuillaumeClitouexi.-tcen
deuxexemplairesoriginaux,Ionsdeux scelléset
exactementsemblables,aux archives
communalesde Saint-Omer (Giny,llisl. de la
ville dcSaial-O'mcr,Paris, 1877,in-8,
p. 375). Il existe quelquefoisaussi dans la
teneur, et particulièrement dans les
souscriptionsdes divers originaux d'un même acte, des
dill'érencesdont il n'est pas toujoursfacilede rendre
raison. (Voyezdansle Xouv.Traité de dipl. le
chapitre inti- tulé: Multiplicitédes originauxdu
mimeaile, t. I, p. 10*2et suiv.)
1. C'estle cas pour certains actes de la
chancelleriedes rois de Francedepuis le
xu"siècledont les amplialionsont été rédigéesen
forme moins solennelleque l'ori- ginal. Voyez par
exemplel'original et l'amplialiond'un acte
de PhilippeAugusteen forme de'diplôme et
de lettres patentes. (I,-DEI.ISLK,Calai, des a>:lesde
Philippe Auguste,n° 710,et lc>f.n.-similésde ces
documentsdans le Jlcciteilde fac-sim.à l'usage de
l'Écoledes Chartes,n•"'270et 280.)
2. Lesminutesd'actes ancienssont assezrares
dansles dépôtsd'archives, parceque
la plupart ont été détruites après la
confectiondes originaux: dépourvuesde tout caractère
d'authenticité,elles étaient de mille valeur juridique.
Lesarchivesdu Par- lement de Paris ont conservéun
assez grand nombre de minutesd'actes royaux:
quelques-unesont été reproduites pour renseignementde l'École
(b.v'tcs. Il s'y
12 COl'IKS; COl'IKS FKilHKKS; ACÏKS
HKCItlTS. [hv. i, CHAI-,i
diplomatique, il finit remarquerque les formes
peuvent ne pas y avoir été
rigoureusement observées : il serait donc téméraire
soit do con- damner un toi docuinont parce qu'on
y relèverait dos irrégularités, soit de
s'appuyer sur des particularités de
sa teneur pour en tirer des régies
de diplomatique.
Dès l'époque la plus ancienne,
pour éviter de recourir
trop souvent aux originaux et les
préserver îles risques de perle
ou des dommages dont une fréquente production
les aurait menacés, ou en a fréquem-
ment exécuté dos copies. Très souvent,
particulièrement pendant le haut
moyen Age, les copistes non seulement n'ont
averti par aucun signe que leur oeuvre
n'était qu'une transcription, mais encore ils
se sont appliqués à imiter les originaux
et à en reproduire toutes les dispositions.
Nous nommerons copies figurées celles
qui ont été exécutées ainsi. Lorsque ces
transcriptions sont a peu près contemporaines
des actes qu'elles repro- duisent, et faites
avec habileté, elles se confondent
facilement avec les originaux, dont il importe
cependant de les distinguer, car elles
sont toujours suspectes d'altérations ou même
d'interpolations. Le caractère qui les fait le
plus ordinairement et le plus
facilement reconnaître est l'absence de signes
de validation ; mais ce n'est
pas un indice absolu- ment sûr, car il
est arrivé que les copistes ont
reproduit en les imitant les souscriptions,
les monogrammes, les paraphes, et même
pratiqué au
bas de l'acte les incisions qui,
dans l'original, marquaient la place du
sceau 1. On ne peut être assuré
d'éviter des méprises que
par une étude attentive et minutieuse des écritures et
de tous les usages des chancel- leries. C'est
ainsi que M. Sickel a pu classer comme
copies plusieurs documents carolingiens qui
avaient toujours passé auparavant pour dçs
originaux*.
Il faut soigneusement distinguer des
copies figurées une autre caté- gorie
de prétendus originaux auxquels nous donnerons
le nom d'actes récrits. Ce sont des documents
qui, postérieurement à la date
qu'ils s'al- tribuent, et alors que
lcsorigiiiaux ou les anciennes copies étaient
endom- magés ou même perdus, ont été
refaits soit à l'aide des débris conservés
irouvenotammentticsminutesd'aclcsde l'hilippeVIde1332a
1350(fonds des litho- graphies,n"
335,330,331),de CharlesVI,de
1385(lbid.,n°527),etc.
1. Je citerai commeexempleune copiefigurée,l'aileau x"ou
au xi*siècle,d'undipl. de Charlesle Chauve pour l'abbayede
Saint-Denis,où l'on voit des traces de sceau fArch.
nal., K 12,n" îi b).
L'originalscellé de cet acte s'est
conservé(Ibid., K 12, n*5 a).
/
go] ACTKS"HKCIUÏS; APPENXES. Jfi
des originaux, soit d'après d'anciens
extraits, des analyses, des
mentions on parfois de simples
traditions. Lorsque le rédacteur de tels actes
était habile et avait à sa disposition
de bons modèles ou d'anciens formu- laires, il
pouvait donner à ses productions un
aspect et des caractères susceptibles
de les faire passer pour d'anciennes
copies, ou même pour des
originaux*. Vrais quant au fond,
des documents de celte nature sont faux
quant a la forme, hors mémo que la
critique peut arriver à
prouver que tel acte ainsi refait
a réellement existé, il demeure
toujours suspect de contenir dans sa teneur
non seulement des anachronismes, mais aussi des
clauses et des énoncialions qui ne se
trouvaient pas dans l'acte primitif.
L'histoire peut encore en tirer
parti, à condition'de le considérer connue une notice
historique postérieure aux faits
qu'elle rapporte, et de le soumettre comme tel à un
contrôle sévère; mais il
perd les caractères essentiels qui distinguent
les sources diplomatiques*. Les documents de
cette espèce ne sont pas rares
parmi les titres pro-
venant des établissements religieux d'ancienne
fondation, et ils ont été généralement
fabriqués du xe au xi* siècle. On sait,
en effet, que les troubles et
les invasions qui signalèrent la tin de
la période carolin- gienne, ainsi que
la condition quasi nomade a laquelle
furent réduites' alors la plupart des
communautés religieuses, causèrent
l;i perle de nom-
breux documents qu'on s'efforça de
reconstituer aussitôt qu'on eut recouvré
quelque sécurité. Il y a lieu
seulement de s'étonner que les églises,
pour renouveler leurs titres perdus,
aient eu si fréquemment recours a des moyens
aussi grossiers et aussi irréguliers,
alors qu'elles avaient a
leur disposition un procédé légal,
qu'elles ne se firent du reste
pas faute d'employer et dont les
anciennes archives nous ont conservé d'assez
nombreux spécimens. Je veux
parler de Vappennis ou
praeceptutn dechartis perilith. Il
y a lieu de signaler ici
les documents de celte, sorte,
le paragraphe intitule Originale und
Nichtorfgiuale, t. I. p. 13 et
suiv., et dans
RRESSLAL*,Handbuchder Urhundenlehrc,t. I, p.
79et suiv.
1. C'estle cas, par exemple,pour le
privilège concédéen 500 par saint
Germainà l'abbayequi prit plus tard le nomde
cet évoque(Arch.nàt., K 1, n»3). Il en
existeune reproduction: LKTRONNE,Diplômeset chartes
de l'époquemérovingienne,pi. II, et Fac-
similéslithographiesde l'Écoledes Chartes,n» 175); les
Bénédictin*le considéraient
commeoriginal, les critiques postérieurs
{Pardessus,Guérard, Pertz, N. de Wailly),
commeune copie du x* siècle. J.
QUICIIEIUTa démontré que c'était un titre récrit à
cette époqueet.dont les souscriptions avaient été
gravement altérées (Critiquedes
deux plus ancienneschartes de
l'abbaye de Saint-Germain des Prés, dans
Ùibl.de ?Èc. des Chartes, 6' série, t.
I,
1865). — C'est dans latmcme
catégorie qu'il faut
ranger une donationfaite par le
comte Etienne à l'église de Paris en 811 (Arch.nat.,
K 7, n»12'), que les éditeurs du Muséedes
arch. nat. et des Cartons des rois avaient
considéréecommeoriginale; M.de LASTEYRIEa prouvé
que c'était un acte récrit au xi"siècle(La charte
de donation du domainede Sucy à l'église de
Paris, dans Bibl. de CÉc.des
Chartes,t. XLI11,1882).
Il AWEXNKSi ïR.iECEinW DE CII.MTIS
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car ils nous font connaître lu suhsl.-iiu-o d'actes
«intérieurs qui avaient péri*.
Dos le m° siècle, une constitution de
l'empereur (îordien ' et peut-éUre
plus tard une autre d'Ilonorius
et Théodose * avaient prescrit
la procédure à suivre pour
obtenir la réfection ou le renouvellement de.
titres perdus. Le demandeur devait
obtenir de la curie l'autorisation «le
rédiger un acte do notoriété remplaçant
celui ou vcu\ qui avaient été perdus.
Afin que les tiers pussent faire valoir leurs
prétentions, un exemplaire en était
affiché sur le marché public (d'où le nom
donné à l'acte, a ppensa, appennis,
A'appendere), tandis que l'autre
exemplaire, qui devenait le véritable titre,
restait entre les mains du demandeur, (l'est là le
procédé, romain dont on retrouve l'application dans
un certain nombre d'actes que nous ont
conservés les formulaires \ Soit par
imitation de cette légi