Introduction : Qu’est-ce que Rome ?
ROME :DES ORIGINES À LA FIN DE LA
REPUBLIQUE
I. Les origines de Rome
A. Le site de Rome
L'Italie aux VIIIe -VIe siècles avant J.-C. Rome à l'époque des rois étrusques.
I. Les origines de Rome
B. La légende: une cité sous la protection des Dieux.
Bellum ingens geret Italia, populosque ferocesContundet, moresque viris et mœnia ponet,Tertia dum Latio regnantem viderit æstas,Ternaque transierint Rutulis hiberna subactis.At puer Ascanius, cui nunc cognomen IuloAdditur (Ilus erat dum res stetit Ilia regno),Triginta magnos volvendis mensibus orbesImperio explebit, regnumque ab sede LaviniTransferet, et longam multa vi muniet Albam.Hic jam ter centum totos regnabitur annosGente sub Hectorea, donec regina sacerdos,Marte gravis, geminam partu dabit Ilia prolem.Inde lupæ fulvo nutricis tegmine lætusRomulus excipiet gentem, et Mavortia condetMœnia, Romanosque suo de nomine dicet.His ego nec metas rerum nec tempora pono :Imperium sine fine dedi.
Virgile (70-19 avant J.-C.), L’Énéide, chant I, entre 29 et 19 avant J.-C.
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Sujet de l’œuvre : récit des épreuves du Troyen Enée, ancêtre mythique du peuple romain, fils d’Anchise et de Vénus, depuis la chute de Troie, jusqu’à son installation dans le Latium.
Contexte historique : L’Énéide est écrit à la demande de l’empereur Auguste qui veut glorifier Rome et ses ancêtres (Jules César).
I. Les origines de Rome
B. La légende: une cité sous la protection des Dieux.
Jupiter s’adresse à Vénus, la mère d’Énée.
Ton fils mènera en Italie une grande guerre, il brisera des peuples fiers, il établira pour ses hommes des institutions, des murailles et règnera pendant trois années.
Alors son fils Ascagne, à qui l’on donne aussi maintenant le nom d’Iule, règnera pendant trente longues années. Il déplacera sa capitale de Lavinium et fortifiera puissamment Albe la Longue. C’est là que pendant trois cents ans la royauté demeurera aux mains des descendants d’Énée, jusqu’au jour où Ilia, fille d’un roi et prêtresse de Mars, enfantera du dieu deux fils jumeaux, Romulus et Remus.
Ensuite fier des forces acquises sous la protection d’une louve sa nourrice, l’un d’eux, Romulus, prendra en charge la nation et fondera les murailles de Mars : de son nom il nommera les Romains. A ceux-là je leur ai donné un empire sans fin.
Virgile, L’Énéide, chant I.
Comprendre le texte en mettant l’essentiel en évidence.Surligner : en bleu les noms de
personnes En rouge les noms des dieux En vert les noms de lieux
B. La légende: une cité sous la protection des Dieux.
Les héros de la fondation de Rome
Anchise
Enée
Iule/Ascagne
AmuliusNumitor
MarsRhea Silvia
Romulus et Rémus
Venus
Le Latium au VIIIe s. av. J.-C.
B. La légende: une cité sous la protection des Dieux.
Les héros de la fondation de Rome
Anchise
Enée
Iule/Ascagne
AmuliusNumitor
MarsRhea Silvia
Romulus et Rémus
Venus
Énée portant son père Anchise, onochoé à figures noires, v. 520-510 av. J.-C., musée du Louvre.
Enée blessé est soigné par Iapyx, en présence de Vénus et de son fils Ascagne.Fresque, Pompéi, v. 54 – 79, Naples, Musée archéologique.
I. Les origines de Rome
B. La légende: une cité sous la protection des Dieux.
Romulus devient le premier roi de Rome.
Romulus et Remus décidèrent de fonder une ville à l’endroit où ils avaient été abandonnés et élevés. Étant jumeaux, l’ancienneté de l’âge ne pouvait rien décider. Ils en appelèrent donc aux dieux : c’était à eux de désigner celui qui donnerait son nom à la cité nouvelle et la gouvernerait. Romulus alla se placer sur le Palatin, Remus sur l’Aventin. C’est à Remus qu’apparut le premier augure : six vautours. A peine voulut-il l’annoncer que Romulus en aperçut deux fois plus. Chacun d’eux est proclamé roi par les siens. Les uns invoquant la priorité du présage, les autres, le nombre des oiseaux. Pour narguer son frère, Rémus aurait franchi d’un saut les murailles en construction. Dans sa colère, Romulus l’aurait tué en disant : « que meure quiconque franchira mes murailles ». Romulus devint ainsi seul maître de la nouvelle ville, qui prit son nom.
D’après Tite-Live, Histoire romaine, Ier siècle avant J.-C..
B. La légende: une cité sous la protection des Dieux.
Nicolas Poussin, L’enlèvement des Sabines, 1637, Huile sur toile, 159 cm × 206 cm, Musée du Louvre, Paris, France
B. La légende: une cité sous la protection des Dieux.
Jacques-Louis David, Les Sabines, 1799, Huile sur toile, 385 cm × 522 cm, Musée du Louvre, Paris, France
B. La légende: une cité sous la protection des Dieux.
Activité: identifier des représentations de la légende de la fondation de Rome
C. La vérité historique.
Urne funéraire étrusque, bronze, VIIe siècle av. J.-C., Musée de la civilisation romaine, Rome (Italie)
C. La vérité historique.
II. La République romaine
République : mot formé de deux mots latins.Res : chosePublica : publique
II. La République romaine
A. Patriciens et plébéiens
Les PatriciensLa société romaine est dominée par les patriciens. A l 'époque de la Rome royale, les patriciens se répartissaient en cent familles prétendant descendre des compagnons de Romulus. Chaque famille a son ancêtre : le pater. Tous les individus ayant le même pater appartiennent à la même gens ; chaque gens se divise en branches.
Les PlébéiensLa classe des plébéiens comprend la grande majorité des Romains libres. A l'époque de la Rome royale et au début de la République, ils ne peuvent prendre part à la vie politique.
Le Togatus Barberini, sculpture sur marbre, H.: 1,65 m, fin du Ier siècle avant J.-C., Rome, Musées capitolins, Centrale Montemartini.
II. La République romaine
En 494 avant J.-C., les consuls convoquent tous ceux qui sont en âge de porter les armes, mais les plébéiens se retirent sur l’Aventin, à l’extérieur de Rome.
En ville, la peur régnait. Qu’arriverait-il si une attaque étrangère survenait?
« Nous sommes citoyens, comme les patriciens. Si nous n’avons pas les mêmes richesses, nous avons la même patrie qu’eux. Sentez-vous, hommes de la plèbe, dans quel mépris on nous tient ? Dans ces conditions, aucun de nous ne s’enrôlera dans l’armée. Aucun de nous n’est décidé à se battre pour des maîtres orgueilleux qui nous refusent de devenir magistrats. »
Pour se réconcilier, on décida que la plèbe aurait ses magistrats. Ces magistrats seraient sacrés. Ils ne pourraient pas être arrêtés. Ils défendraient la plèbe contre les consuls. On créa donc deux tribuns de la plèbe.
D’après Tite-Live, Histoire de Rome depuis sa fondation, Ier S. avant J.-C.
Un citoyen (à gauche) fait appel (provocatio) à un tribun de la plèbe (au centre), pour qu'il le protège : le tribun lève alors le bras au-dessus du citoyen.Denier d'argent, 1er s. av. J.-C.. Paris, B.N
II. La République romaine
Au début de la République, les citoyens ne sont pas égaux, deux groupes s’opposent : les patriciens et les plébéiens.
Les plus riches, les patriciens, votent et peuvent être élus magistrats alors que les plébéiens, les plus nombreux, n’ont pas de droits politiques. La république romaine est donc une oligarchie (= pouvoir possédé par un petit nombre).
Après deux siècles de lutte (IVe – Ve s. av J.-C.) les plébéiens obtiennent les mêmes droits.
II. La République romaine
Le Sénat gère le trésor public. Les questeurs ne peuvent rien y prélever sans son accord. Le Sénat envoie les ambassadeurs pour déclarer la guerre. Tous les cinq ans, le Sénat décide des dépenses pour la réparation des édifices publics.Les consuls dirigent la république. Tous les autres magistrats, sauf les tribuns de la plèbe, leur obéissent. Ils convoquent les comices, y présentent leurs projets et font appliquer les lois qui y sont décidées. Pour la guerre, leur pouvoir est illimité.
D’après Tite-Live, Histoire de Rome depuis sa fondation, Ier S. avant J.-C.
B. Un pouvoir partagé : SPQR
II. La République romaine
II. La République romaine
Le peuple romain, réuni en comices, vote les lois et élit chaque année les magistrats. Les plus importants sont les deux consuls.Cependant, le peuple ne décide pas de tout : le Sénat a une autorité morale et « conseille » les magistrats.Ainsi, à Rome, le Sénat et le peuple romain contrôlent le pouvoir. SPQR : Senatus PopulusQue Romanus. Ces initiales se retrouvent sur les bâtiments et documents officiels.
B. Un pouvoir partagé : SPQR