LUNDI 17 MAI – 20H
Johannes BrahmsConcerto pour violon
entracte
Dmitri ChostakovichSymphonie n° 5
Pittsburgh Symphony OrchestraManfred Honeck, directionAnne-Sophie Mutter, violon
Fin du concert vers 21h55.
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Johannes Brahms (1833-1897)Concerto pour violon et orchestre en ré majeur op. 77
Allegro non troppo
Adagio
Allegro giocoso, ma non troppo vivace
Composition : 1878-1879.
Dédicace : à Joseph Joachim.
Création : le 1er janvier 1879 à Leipzig par Joseph Joachim au violon, sous la direction du compositeur.
Édition : octobre 1879, Simrock, Vienne.
Effectif : violon solo – 2 flûtes, 2 hautbois, 2 clarinettes, 2 bassons – 4 cors, 2 trompettes – timbales – cordes.
Durée : environ 38 minutes.
« Max Bruch a composé un concerto pour le violon ; Brahms, lui, en a composé un contre le violon » : celui qui s’exprime ainsi n’est pas un détracteur de Brahms ; au contraire, il s’agit d’un de ses farouches défenseurs, le chef d’orchestre, pianiste et compositeur Hans von Bülow. En effet, l’extrême virtuosité de la partie soliste en rebuta plus d’un, et nombreux furent à l’époque les violonistes à le déclarer injouable – ce fut aussi le cas, dans les années 1810, du Concerto pour violon de Beethoven. Le grand violoniste espagnol Pablo de Sarasate refusa d’interpréter l’œuvre en public, disant qu’il était pour lui hors de question de se « tenir sur l’estrade en auditeur, le violon à la main, pendant que le hautbois joue la seule véritable mélodie de toute l’œuvre ». Vingt ans plus tard, les critiques furent plus vives encore à l’ouest du Rhin, où Brahms fut longtemps décrié : pour Fauré, l’œuvre est monotone, tandis que pour Debussy, elle peut prétendre au « monopole de l’ennui ». Cependant, le dévouement de certains interprètes – notamment Eugène Ysaÿe ou Fritz Kreisler au début du XXe siècle – finit par porter ses fruits, et la partition figure aujourd’hui au panthéon des grands concertos de violon du XIXe siècle, aux côtés de ceux de Beethoven, de Mendelssohn et de Tchaïkovski (qui, lui non plus, ne l’aimait pas…).
Il est vrai que l’œuvre a de quoi impressionner : vastes dimensions (surtout pour le premier mouvement), écriture très symphonique, assez proche de celle de la Symphonie n° 2, qui date de l’année précédente, au point que certains musicologues parlent de « symphonie concertante », innombrables chausse-trappes de la partie de violon (accords et octaves, bariolages, intervalles extrêmement larges). Pour celle-ci, Brahms, qui n’était pas violoniste, fit appel aux lumières de l’ami de longue date, Joseph Joachim, qui l’avait introduit auprès des Schumann quelque vingt ans auparavant : l’influence de celui-ci, directe (par les aménagements violonistiques proposés) comme indirecte (Joachim fut un des premiers défenseurs du Concerto pour violon de Beethoven, auquel Brahms se mesure ici par bien des façons), n’est pas négligeable.
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LunDI 17 MAI
Forme sonate d’amples proportions, l’Allegro non troppo initial en ré majeur (tonalité du concerto de Beethoven, tonalité également de la Symphonie n° 2 de Brahms) s’ouvre sur une pré-exposition orchestrale qui présente deux thèmes principaux, le premier fait d’arpèges aux couleurs pastorales (bassons, altos et violoncelles), le second empli de rythmes pointés d’allure tzigane. Le violon, immédiatement virtuose, intercale entre ces deux motifs qu’il varie plus ou moins un troisième thème cantabile dont les douces inflexions mélodiques sont un cinglant démenti à l’opinion de Sarasate. Le développement joue de la dialectique soliste/orchestre chère au concerto et mène à une réexposition symétrique. La cadence de violon est laissée à la discrétion de l’exécutant, comme en un hommage au concerto classique (Beethoven écrivait déjà ses cadences). nombre de violonistes en proposèrent une ; celle de Joachim, qui eut vraisemblablement l’aval de Brahms, est la plus fréquemment jouée.
L’Adagio (qui, dans les esquisses, devait être accompagné d’un scherzo, comme ce sera le cas pour le Concerto pour piano n° 2 quelques années plus tard) est un Lied ohne Worte, un pur chant instrumental porté d’abord par le hautbois – la fameuse mélodie que jalousait Sarasate – et bientôt repris par le violon, où l’émotion le dispute à la beauté. Il cède ensuite la place à un finale brillant de forme rondo, fondé sur une mélodie tzigane (comme le dernier mouvement du Quatuor avec piano n° 1 en 1861), où orchestre et violon s’entraînent l’un l’autre jusqu’à l’exultation.
Angèle Leroy
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La Cinquième Symphonie de Chostakovitch
Outre la Symphonie no 5 de Chostakovitch, la deuxième œuvre majeure interprétée par l’Orchestre Symphonique de Pittsburgh lors de sa grande tournée à travers l’Europe sera la Symphonie no 1 de Mahler. nous savons que Chostakovitch s’est immergé dans la musique de Mahler, le maître des nuances, et dans son univers sonore, et c’est à partir de cet univers-même que je comprends et que j’interprète sa musique. En comparant directement les deux œuvres, qui ne percevrait pas leurs similarités comme le début massif et puissant du deuxième mouvement (de danse) avec les violoncelles et les contrebasses, ou l’utilisation du solo de violon dans le trio, lequel doit être joué comme un ländler dans un style quasi austro-mahlérien avec toutes les traditions associées, de l’aveu général encore plus ironique et bizarre? Ou qui ne se souviendrait pas de la conclusion de la Troisième de Mahler en entendant les coups de timbales créant un effet similaire à la fin de la Cinquième de Chostakovitch? Comme beaucoup de chefs russes et comme Kurt Sanderling qui était un ami proche du compositeur, je suis de l’avis que ces coups règlent l’allure de la conclusion du final et de ce fait donnent la clé pour résoudre la question controversée du tempo.
Cependant, l’on peut difficilement comprendre cette symphonie sans prendre en considération les évènements consécutifs aux représentations de Lady Macbeth de Mtsensk. Là, nous voyons un compositeur qui met à nouveau son pouvoir créatif au service de la musique soviétique en se « repentant », mais apparemment indompté. Indompté ? À part quelques moments sereins et contemplatifs, je perçois cette œuvre comme plutôt triste et mélancolique. Ce n’est pas seulement le début exprimant la plus grande misère, le plus profond désespoir, et puis menant à la sarcastique marche militaire – comme un rappel de Mahler – ou les épisodes vaguement colorés décrivant le pouvoir du « parti ». non, de même ces moments éthérés (avec harpe et célesta) qui ne représentent rien d’autre que l’aspiration à la transcendance et au spirituel créent plus une atmosphère d’adieu que de libération. Je pense que le noyau de cette œuvre est certainement le troisième Mouvement, un requiem à proprement parler, et tout spécialement le moment où la musique tourne court, lorsque le hautbois, la clarinette et la flûte se rajoutent l’un après l’autre dans une lamentation. Là, Chostakovitch laisse la parole à ceux de ses amis qui, comme lui, osent faire usage de leur liberté artistique, mais par la suite se retrouvent déportés en Sibérie, et que l’on ne reverra plus. Cet isolement, composé comme un silence oppressif et sous-tendu par les trémolos des violons, que je traduis en fait par un ponticello froid et blanc (symbolisant les frissons du grand froid sibérien) peut difficilement être surpassé. Pour moi, l’apogée!
Manfred Honeck
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Dmitri Chostakovitch (1906-1975)Symphonie n° 5 en ré mineur op. 47
Moderato
Allegretto
Largo
Allegro non troppo
Composition : avril-juillet 1937.
Création : le 21 novembre 1937 à Saint-Pétersbourg (Leningrad), Grande salle de la Philharmonie, par l’Orchestre
Philharmonique de l’Académie de Leningrad sous la direction d’Evgueni Mravinski.
Effectif : 3 flûtes, 2 hautbois, 3 clarinettes, 2 bassons, contrebasson ; 3 trompettes, 3 trombones, 1 tuba ; timbales,
caisse claire, triangle, cymbales, grosse caisse, tam-tam, xylophone, piano, célesta, 2 harpes ; cordes.
Éditeur : Mouzgiz, 1939.
Durée : environ 45 minutes.
À la suite de l’affaire Lady Macbeth, opéra retiré de l’affiche en janvier 1936 après l’article dévastateur de la Pravda, « Du galimatias musical », Chostakovitch préfère ne pas faire créer sa Quatrième Symphonie, de peur qu’elle ne lui attire à nouveau les foudres du régime et ne lui assure un exil sibérien, voire une mort immédiate. Il commence dès lors à composer « pour le tiroir », ne faisant exécuter que les œuvres dont il considère l’impact immédiat comme non équivoque, ou qu’il peut accompagner d’un discours « explicatif » et circonstancié satisfaisant.
C’est le cas de la Symphonie n° 5, composée, la peur au ventre, en quelques semaines au cœur des purges staliniennes, et qui est sans doute aujourd’hui son œuvre la plus connue et la plus jouée. Présentée comme « la réponse créative d’un artiste soviétique à des critiques légitimes » et donnée pour la première fois à l’occasion du « vingtième anniversaire de la Révolution russe », elle « rachète » son auteur des tendances formalistes et bourgeoises relevées dans Lady Macbeth (accusation qui menacera régulièrement Chostakovitch et ses pairs compositeurs pendant de nombreuses années) en proposant un parcours narratif dont l’architecture inscrit l’œuvre dans la grande tradition russe – « Toute la musique symphonique russe est de la musique à programme », disait Tchaïkovski.
Le découpage formel est d’une rare transparence, même si le compositeur s’autorise certaines entorses – le maniement des différents timbres des familles de l’orchestre est là pour souligner les transitions et permettre la compréhension de la structure d’ensemble dès la première écoute, comme en témoigne son succès immédiat et durable. Les quatre mouvements suivent l’ordre habituel, seuls le mouvement lent et le scherzo sont intervertis.
Le superbe Moderato initial présente les deux thèmes contrastants de la forme sonate traditionnelle ; cependant, le premier est double car il est doté, outre les souples éléments de gamme de la mélodie principale, d’un rythme pointé en canon qui joue le rôle d’un motif
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conducteur et dont le caractère dramatique frappe aussitôt. Le second thème, mystérieux, bâti sur de larges intervalles en notes longues, se distingue par un accompagnement rythmique obstiné de dactyle (une longue suivie de deux brèves) qui prend dans le développement une importance considérable ; c’est notamment grâce à lui, et aux puissants unissons d’orchestre, que naît la terrible impression d’angoisse qui domine toutle mouvement.
En rupture complète avec celui-ci, le scherzo qui suit n’est pas dénué d’humour. Le sarcasme perce à travers la lourdeur du thème principal, et les autres éléments thématiques (un pas de valse à la limite du vulgaire, une marche pesante aux cuivres) contiennent des accentuations et des ornements dont le caractère ironique est délibérément exagéré. Au centre, une douce mélodie d’essence populaire vient apaiser l’atmosphère à l’aide d’une orchestration plus légère (solos de flûte et de violon, pizzicati aux cordes).
Magnifique mouvement lent dont les cuivres sont absents, le Largo emprunte une veine postromantique qui rapproche le jeune compositeur russe de Sibelius et Mahler. Le pathos y est omniprésent, que l’on peut attribuer à une lamentation reliant les deux mouvements rapides ou à une évocation plus ambiguë que Chostakovitch aurait soi-disant voulu adresser aux victimes du totalitarisme. Comme souvent chez son aîné Tchaïkovski, un choral (ici présenté d’emblée aux cordes) contraste avec de déchirantes mélodies des bois en solo.
Certains commentateurs voient dans le finale un happy end artificiel qui n’achèverait qu’imparfaitement la trajectoire tragique des trois premiers mouvements. Mais cette longue et grandiloquente conclusion, qui s’apparente à une véritable démonstration de force, ne serait-elle pas une étonnante antiphrase, procédé caractéristique de la musique de Chostakovitch, où se mêlent le rire sardonique, le grotesque et la langue de bois ? Le compositeur répondrait sans doute à l’aide de sa maxime décisive : « Celui qui a des oreilles entendra. »
Grégoire Tosser
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Anne-Sophie Mutter
Depuis trente ans Anne-Sophie Mutter
s’est imposée comme l’une des plus
grandes virtuoses du violon. née à
Rheinfelden dans l’état du Baden, la
violoniste a vu sa carrière lancée au
plan international au cours du Festival
de Lucerne en 1976. L’année suivante
elle s’est produite en tant que soliste
aux Concerts Whitsun de Salzbourg
sous la direction d’Herbert von Karajan.
Depuis lors elle s’est produite dans les
principaux lieux dédiés à la musique.
À côté du répertoire traditionnel, elle
découvre sans cesse de nouveaux
horizons avec un juste équilibre entre
musique de chambre et œuvres avec
orchestre. Elle met également à profit sa
popularité pour des concerts caritatifs
et soutient le développement de jeunes
talents. En 2010 Anne-Sophie Mutter
donnera des concerts en Asie, en
Europe et en Amérique du nord avec
plusieurs œuvres de prédilection comme
In Tempus praesens de Gubaidulina,
qu’elle jouera pour la première fois
au Japon, au Canada et en Russie. Au
cours de sa tournée aux États-unis et
en Europe, la violoniste interprétera le
Concerto pour violon de Brahms avec
l’Orchestre Symphonique de Pittsburgh
sous la direction de Manfred Honeck
et avec l’Orchestre Philharmonique
de Londres dirigé par Ludovic Merlot.
Elle apparaîtra sur scène avec Lambert
Orkis au Japon et à Taiwan pour des
concerts des sonates pour violon de
Brahms. Les deux artistes joueront
également des œuvres de Brahms,
Debussy, Mendelssohn et Sarasate lors
de leur tournée à travers l’Europe. Au
cours d’une autre tournée aux États-
unis Anne-Sophie Mutter interprétera
les trios à cordes de Beethoven dans
une formation de chambre exclusive
avec Yury Bashmet et Lynn Harrell.
Anne-Sophie Mutter sera Artiste en
Résidence au Festival de Musique de
Rheingau 2010 où elle interprétera deux
concertos avec le Hessischer Rundfunk-
Sinfonieorchester sous la direction de
Paavo Järvi. Au programme figurent
également les concertos pour violon de
Beethoven et de Mendelssohn. En plus
des axes principaux de son programme
pour 2010, ses prestation en concert
inclueront les concertos pour violon
de Beethoven, Dvorak et Mendelssohn,
Sur le même accord d’Henri Dutilleux
et Gesungene Zeit de Wolfgang Rihm.
Elle sera accompagnée par l’Orchestre
Symphonique de Chicago, l’Orchestre
du Kirov, l’Orchestre Symphonique
de Montréal, l’Orchestre du Théâtre
Mariinsky de Saint-Pétersbourg,
l’Orchestre de Chambre Andrés
Segovia, les orchestres symphoniques
de Shanghai, Taiwan et Tokyo ainsi
que le Philharmonique de Vienne et
travaillera en partenariat avec les
chefs Pablo Gonzáles, Valéry Gergiev,
Riccardo Chailly, Riccardo Muti et Kent
nagano. Les récompenses reçues par
Anne-Sophie Mutter pour ses nombreux
enregistrements incluent le German
Record Prize, le Record Academy Prize,
le Grand Prix du Disque, l’International
Record Prize et plusieurs Grammies. À
l’occasion du 250e anniversaire de la
naissance de Mozart elle a enregistré
toutes ses compositions majeures
pour violon pour le label Deutsche
Grammophon, aussi bien en CD qu’en
DVD. Son enregistrement du concerto
pour violon In tempus praesens
de Gubaidulina avec l’Orchestre
Symphonique de Londres sous la
direction de Valéry Gergiev comme
celui du Concerto en la mineur et du
Concerto en mi majeur de Bach avec
les Trondheim Soloists sous la direction
de la violoniste elle-même sortiront en
septembre. Pour célébrer le bicentenaire
de la naissance de Mendelssohn, Anne-
Sophie Mutter souhaite honorer le
compositeur avec une contribution
très personnelle combinant à la fois
musique symphonique et compositions
de chambre, en CD et en DVD: la
Sonate pour violon en fa majeur de
1838, le Trio avec piano en ré mineur
op. 49 composé en 1839 et le Concerto
pour violon en mi mineur de 1845.
Son enregistrement des sonates pour
violon de Brahms avec Lambert Orkis
est sorti en mars 2010 pour le label
Deutsche Grammophon. L’artiste met
son point d’honneur à interpréter des
compositions contemporaines pour
violon. Sebastian Currier, Henri Dutilleux,
Sofia Gubaidulina, Witold Lutoslawski,
norbert Moret, Krzysztof Penderecki,
Sir André Previn et Wolfgang Rihm lui
ont tous dédié des œuvres. Des créations
de pièces pour orchestre de chambre de
Penderecki et Rihm sont actuellement
en cours de programmation. En 2008
Anne-Sophie Mutter a créé la fondation
qui porte son nom. L’objectif de celle-ci
est de développer au niveau mondial
une aide pour les jeunes artistes
prometteurs, tâche qu’elle avait
entreprise en fondant The Anne-Sophie
Mutter Circle of Friends Foundation en
1997. Par ailleurs, la violoniste s’intéresse
tout particulièrement aux problèmes
médicaux et sociaux de notre temps.
Elle prête régulièrement son secours
à ces causes par le biais de concerts
caritatifs. Pour exemple, en 2010 elle
se produira pour les associations La
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LunDI 17 MAI
Maison de Solenn, Save the Children, la
Fondation Dr Henri Dubois-Ferrière Dinu
Lipatti et la Staatsakademie für Musik
de Karlsruhe. Anne-Sophie Mutter a
reçu en 2008 le Prix International Ernst
von Siemens ainsi que le Prix Leipzig
Mendelssohn. En 2009 elle s’est vue
remettre le Prix Européen St. ulrich et
le Cristobal Gabaroon Award. Elle est
porteuse du Grand Ordre du Mérite
de la République Fédérale Allemande,
de l’Ordre de la Légion d’Honneur, de
l’Ordre du Mérite de Bavière, du Grand
Ordre du Mérite d’Autriche et de biens
d’autres médailles.
Manfred Honeck
Manfred Honeck a été engagé
comme neuvième Directeur Musical
de l’Orchestre Symphonique de
Pittsburgh en janvier 2007, et a pris ses
fonctions au début de la saison 2008-
2009. Toujours en septembre 2008,
il est devenu Chef Invité Principal de
l’Orchestre Philharmonique Tchèque à
Prague, et en 2007 a également endossé
la responsabilité du poste de Directeur
Musical de la Staatsoper de Stuttgart.
Sa seconde saison en tant que directeur
musical a débuté avec des concerts
dans le cadre d’une tournée très
applaudie par la critique à Essen et
Bonn en Allemagne, ainsi qu’en clôture
du prestigieux Festival de Lucerne en
Suisse. Manfred Honeck a également
fait ses débuts au Carnegie Hall de new
York avec l’Orchestre Symphonique
de Pittsburgh en février 2010. Autre
moment fort, la tournée européenne
2010 de la Bank of new York Mellon au
mois de mai le mènera lui et l’orchestre
dans plusieurs capitales musicales dont
Paris et Vienne. Par ailleurs, il a dirigé
l’orchestre dans deux enregistrements,
Ein Heldenleben de Strauss et la
Première Symphonie de Mahler, sortis
chez le label japonais Octavia/Exton et
tous deux salués par la critique.
né en Autriche, Manfred Honeck a étudié
à l’Académie de Musique de Vienne.
Violoniste et altiste accompli, il a été
membre pendant plus de 10 ans du
Philharmonique de Vienne ainsi que de
l’Orchestre de la Staatsoper de Vienne.
Son expérience de musicien d’orchestre
a fortement influencé sa façon de
diriger et a contribué à lui donner son
style distinctif. Il a débuté sa carrière
de chef en tant qu’assistant de Claudio
Abbado à l’Orchestre des Jeunes Gustav
Mahler à Vienne. Par la suite, il a été
engagé à l’Opéra de Zurich de 1991 à
1996, où il a reçu le prestigieux European
Conductor’s Award en 1993. En 1996,
il a débuté un contrat de trois ans en
tant que l’un des trois principaux chefs
de l’Orchestre Symphonique MDR de
Leipzig, et en 1997, il a exercé durant un
an la fonction de Directeur Artistique
à l’Opéra national de norvège d’Oslo.
une tournée européenne à grand
succès avec le Philharmonique d’Oslo
a marqué le début d’une collaboration
étroite avec cet orchestre, ce qui lui a
valu d’être engagé comme Chef Invité
Principal, poste qu’il a occupé de 1998
à 2004. De 2000 à 2006, Manfred
Honeck a également été Directeur
Musical de l’Orchestre Symphonique
de la Radio Suédoise. En tant que chef
invité, il a travaillé avec les principaux
orchestres européens tels que le
Deutsches Symphonie-Orchester de
Berlin, l’Orchestre du Gewandhaus de
Leipzig, l’Orchestre Symphonique de
la Radio Bavaroise, la Staatskapelle de
Dresde, l’Orchestre du Concertgebouw,
l’Orchestre Philharmonique de Londres,
l’Orchestre Philharmonique de Radio
France, le Philharmonique Tchèque ainsi
que le Philharmonique de Vienne, et aux
États-unis avec l’Orchestre Symphonique
de Chicago, le Philharmonique de Los
Angeles, l’Orchestre Symphonique
national et l’Orchestre Symphonique de
Boston. En plus de son poste à l’Opéra de
Stuttgart, il a été invité pour diriger dans
divers opéras comme le Semperoper
de Dresde, le Komische Oper de Berlin,
le Théâtre de la Monnaie à Bruxelles
et l’Opéra Royal de Copenhage, ainsi
que dans le cadre du Festival des nuits
Blanches de Saint-Pétersbourg et du
Festival de Salzbourg. Par ailleurs, il se
produit régulièrement au Verbier Festival
en Suisse et a été Directeur Musical de la
série des Concerts Internationaux d’été
au château de Wolfegg en Allemagne
durant plus de quinze ans.
Pittsburgh Symphony Orchestra
Depuis plus d’un siècle, le Pittsburgh
Symphony Orchestra est au cœur de
la vie culturelle de Pittsburgh. Il peut
s’enorgueillir d’un niveau d’excellence
artistique auquel peu d’ensembles sont
parvenus, d’une histoire bâtie par les
plus grands chefs et les plus grands
musiciens au monde, mais aussi d’un
véritable dévouement à la région et
à la communauté de Pittsburgh, avec
lesquelles il entretient des liens étroits.
Cette tradition s’est poursuivie avec la
nomination, à l’automne 2008, du chef
autrichien Manfred Honeck au poste
de directeur musical. Premier dans une
longue série de chefs prestigieux, Victor
Herbert, directeur musical de 1898 à
1904, a façonné les débuts du Pittsburgh
Symphony Orchestra. Avant lui, Fréderic
Archer a été le tout premier directeur
musical de l’orchestre de 1896 à 1899.
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Succédant à Emil Paur (1904-1910),
Elias Breeskin (1926-1930) et Antonio
Modarelli (1930-1937), Otto Klemperer
a quant à lui joué un rôle déterminant
dans l’accession de l’orchestre au
statut d’institution américaine à la fin
des années 1930. De 1938 à 1948, le
Pittsburgh Symphony Orchestra est par
ailleurs entré dans une nouvelle phase
de son histoire, donnant sa première
tournée à l’étranger et réalisant son
premier enregistrement commercial
sous la direction dynamique de Fritz
Reiner. Le Pittsburgh Symphony
Orchestra a maintenu son niveau
d’excellence sous la direction inspirée de
William Steinberg (directeur musical de
1952 à 1976). André Previn (1976-1984)
l’a ensuite entraîné vers de nouveaux
sommets en le dirigeant dans le cadre
de tournées, d’enregistrements ou de
projets télévisés comme la série « Previn
and the Pittsburgh » (PBS). Lorin
Maazel, qui a commencé à collaborer
avec l’orchestre en 1984 en tant que
consultant musical avant d’assurer la
fonction de directeur musical de 1988
à 1996, a contribué à faire de lui l’un
des meilleurs orchestres au monde.
De 1997 à 2004, Mariss Jansons a lui
aussi contribué à son développement
artistique tandis que l’orchestre mettait
en place un modèle original de direction
avec le conseiller artistique Sir Andrew
Davis, le chef principal invité Yan Pascal
Tortelier et le titulaire de la chaire de
chef invité Marek Janowski. Ces trois
chefs ont été les principaux responsables
de la direction artistique du Pittsburgh
Symphony Orchestra jusqu’en janvier
2007, quand ce dernier a décidé de
confier les rênes à Manfred Honeck à
partir de la saison 2008-2009. Depuis
les premières tournées qu’il a données
au début des années 1900, le Pittsburgh
Symphony Orchestra a été acclamé, à
de nombreuses reprises, tant aux États-
unis qu’à l’étranger, ce qui l’a aidé à
consolider sa réputation d’ensemble
d’envergure internationale. Suite à sa
première apparition au Mexique, en
1947, il a donné 32 tournées (dont 17
tournées internationales) et effectué
huit voyages en Extrême-Orient et deux
autres en Amérique du Sud. Sa tournée
de 2002 en Extrême-Orient lui a permis
de faire ses débuts à Kuala Lumpur et
en Australie. Ensemble de renommée
internationale, il a aussi été le premier
orchestre américain à se produire au
Vatican, en janvier 2004, à l’occasion
du Jubilée d’argent du Pape Jean-Paul
II. Plus récemment, il a inauguré l’année
de célébrations organisées à l’occasion
du deux cent cinquantième anniversaire
de la ville de Pittsburgh – la tournée
« Pittsburgh 250 Ambassador Tour »
qu’il a donnée à cette occasion lui a
permis d’être applaudi, en l’espace de
trois semaines, dans 13 villes dans six
pays européens en marge de l’Allegheny
Conference on Community Development,
laquelle a pour vocation de promouvoir
la région de Pittsburgh auprès de
multinationales. Les nombreuses
tournées qu’il a données aux États-unis
ont par ailleurs permis à le Pittsburgh
Symphony Orchestra d’être applaudi
dans les plus grandes villes et dans les
plus grands centres musicaux du pays
comme le Carnegie Hall de new York ou
le Kennedy Center de Washington, D.C.
Ces dernières saisons, il a enfin tourné
en Floride, au Moyen-Orient et sur la
côte Ouest des États-unis. Le Pittsburgh
Symphony Orchestra a acquis une solide
réputation pour ses enregistrements
et ses concerts en radio. Retransmis
d’une côte à l’autre des États-unis
depuis 1936, il a bénéficié d’une
attention accrue à l’occasion d’une série
d’émissions produites par WQED-FM 89.3
(Pittsburgh) et retransmises par Public
Radio International en 1982. Depuis la
parution de son premier enregistrement
commercial, en 1941, le Pittsburgh
Symphony Orchestra a enregistré
des centaines de disques qui sont
disponibles sur les labels PentaTone,
EMI, Angel, CBS, Philips, MCA, new
World, nonesuch, Sony Classical ou
Telarc et qui ont été, pour la plupart,
encensés par la critique. En 1992, il a
remporté un Grammy Award avec le chef
Lorin Maazel et le violoncelliste Yo-Yo
Ma pour un enregistrement d’œuvres de
Prokofiev et de Tchaïkovski paru chez
Sony Classical. Cinema Serenade, le CD
de musiques de films qu’il a enregistré
avec John Williams et Itzhak Perlman, a
quant à lui atteint la première place des
classements dans Billboard. Son dernier
disque, dans lequel Manfred Honeck
dirige l’orchestre pour la Symphonie
n° 1 de Mahler, a été enregistré à Heinz
Hall, durant les concerts inaugurant la
nomination du nouveau directeur.
Violons I
Andrés Cárdenes (soliste)
Rachel Mellon Walton chair
Mark Huggins Associate (2e soliste)
Beverlynn & Steven Elliott chair
Huei-Sheng Kao (co-soliste)
Hong-Guang Jia (co-soliste)
Holly D. Katz
William & Sarah Galbraith chair
Jeremy Black
Ellen Chen-Livingston
Irene Cheng
Sarah Clendenning
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LunDI 17 MAI
Alison Peters Fujito
David Gillis
Selma Wiener Berkman memorial chair
Sylvia Kim
Jennifer Orchard
Susanne Park
Christopher Wu
Nancy & Jeffery Leininger chair
Shanshan Yao
Kristina Yoder
Violons II
Jennifer Ross*
G. Christian Lantzsch & Duquesne Light
Company chair
Louis Lev
The Morrison family chair
Dennis O’ Boyle
Sarah Brough Blomquist
Carolyn Edwards
Linda Fischer
Lorien Benet Hart
Claudia Mahave
Laura Motchalov
Peter Snitkovsky
Albert Tan
Yuko uchiyama
Rui-Tong Wang
Altos
Randolph Kelly*
Cynthia S. Calhoun chair
Tatjana Mead Chamis
Joen Vasquez
Marylène Gingras-Roy
Penny Anderson Brill
Cynthia Busch
Erina Laraby-Goldwasser
Paul Silver
Stephanie Tretick
Meng Wang
Andrew Wickesberg
Isaias Zelkowicz
Violoncelles
Anne Martindale Williams*
Pittsburgh Symphony Association chair
David Premo
Donald I. & Janet Moritz and Equitable
Resources, inc. chair
Adam Liu
George & Eileen Dorman chair
Mikhail Istomin
Irvin Kauffman
Gail Czajkowski
Michael Lipman
Jane & Rae Burton chair
Louis Lowenstein
Hampton Mallory
Caryl & Irving Halpern chair
Lauren Scott Mallory
Mr & Mrs Martin G. McGuinn chair
Charlotta Klein Ross
Contrebasses
Jeffrey Turner*
Tom & Dona Hotopp chair
Donald H. Evans, Jr.
Betsy Heston
Ronald Cantelm
Jeffrey Grubbs
Peter Guild
Micah Howard
Stephen & Kimberly Keen chair
John Moore
Aaron White
Harpes
Gretchen Van Hoesen*
Virginia Campbell chair
Flûtes
Damian Bursill-Hall
Jennifer Conner
Piccolo
Rhian Kenny*
Hautbois
Cynthia Koledo DeAlmeida*
Dr. William Larimer Mellon, Jr. chair
James Gorton
Mildred S. Myers & William C. Frederick chair
Scott Bell
Mr. & Mrs. William E. Rinehart chair
Cors anglais
Harold Smoliar*
Johannes & Mona Coetzee memorial chair
Clarinettes
Michael Rusinek*
Mr. & Mrs. Aaron Silberman chair
Thomas Thompson
Ron Samuels
Clarinette en mi-bémol
Thomas Thompson
Clarinette basse
Richard Page*
Bassons
nancy Goeres*
Mr. & Mrs. William Genge et Mr.& Mrs. James E.
Lee chair
David Sogg
Philip A. Pandolfi
Contrebasson
James Rodgers*
12
Cors
William Caballero*
Anonymous donor chair
Stephen Kostyniak
Zachary Smith
Thomas H. & Frances M. Witmer chair
Robert Lauver
In memory of Irving (Buddy) Wechsler
Ronald Schneider
Michael & Carol Bleier chair
Joseph Rounds
Trompettes
George Vosburgh*
Martha Brooks Robinson chair
Charles Lirette
Edward d. Loughney chair
neal Berntsen
Chad Winkler
Trombones
Peter Sullivan*
Tom & Jamee Todd chair
Rebecca Cherian
James nova
Trombone basse
Murray Crewe*
Tuba
Craig Knox*
Timbales
Timothy K. Adams, Jr.*
Barbara Weldon chair
Christopher Allen
James W. & Erin M. Rimmel chair
Percussions
Andrew Reamer*
Albert H. Eckert chair
Jeremy Branson
Christopher Allen
James M. & Erin M. Rimmel chair
Instrument à cordes pincées
Irvin Kauffman*
Bibliothécaires
Joann Ferrell Vosburgh
Jean & Sigo Falk chair
Lisa Gedris
Open chairs
Mr. & Mrs. Benjamin F. Jones III ; keiboard
chair
Jackman Pfouts Chair
* musicien principal
Remerciements à Perry et Bee Jee
Morrison, string instrument loan fund.
Salle Pleyel | Prochains concertsDu MARDI 18 Au SAMEDI 22 MAI
Les partenaires média de la Salle Pleyel
MARDI 18 MAI – 20H
Airs de Georg Friedrich Haendel,Alessandro Stradella, Alessandro Scarlatti, Antonio Vivaldi et Antonio Sartorio.
Venice Baroque OrchestraAndrea Marcon, directionPatricia Petibon, sopranoGianpiero Zanocco, violonMichele Favaro, flûte traversière
Coproduction Céleste Productions -
Les Grandes Voix, Salle Pleyel.
MERCREDI 19 MAI – 18H
Orchestre de Paris
Prélude au concert
Alfred Schnittke
Sonate pour violon et piano n° 1
Bohuslav Martinu
Première sonate pour violon et piano, H. 182
Saténik Khourdoian, violon
Varduhi Yeritsyan, piano
Entrée libre sur réservation.
MERCREDI 19 MAI – 20H
Bohuslav Martinu
Lidice
Alfred Schnittke
Concerto pour alto
Ludwig van Beethoven
Symphonie n° 5
Orchestre de Paris
Hartmut Haenchen, direction
Tabea Zimmermann, alto
VENDREDI 21 MAI – 20H
Alexandre Scriabine
Rêverie
Nikolaï Miaskovski
Concerto pour violoncelle
Sergueï Rachmaninov
Francesca da Rimini
Orchestre Philharmonique de Radio France
Chœur de Radio France
Alexander Vedernikov, direction
Anna Aglatova, Francesca
Mikhail Gubsky, Paolo
Panfilov Vitaly, Dante
Alexander Naumenko, l’ombre de Virgile
Sergei Leiferkus, Lanciotto Malatesta
Alexander Kniazev, violoncelle
Lionel Sow, chef de chœur
SAMEDI 22 MAI – 20H
Alexandre Borodine
Le Prince Igor-Danses polovtsiennes
Piotr Ilitch Tchaïkovski
Concerto pour violon
Modeste Moussorgski/Maurice Ravel
Tableaux d’une exposition
Orchestre National d’Île-de-France
Yoel Levi, direction
Ann-Estelle Médouze, violon
Production Orchestre national d’Île-de-France.
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Salle Pleyel
Président : Laurent Bayle
Notes de programme
Éditeur : Hugues de Saint Simon
Rédacteur en chef : Pascal Huynh
Rédactrice : Gaëlle Plasseraud
Correctrice : Angèle Leroy
Maquettiste : Elza Gibus
Stagiaires : Géraldine Bussy et Caroline Déodat
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