PATHOLOGIE THORACIQUE LES GRANDS SYNDROMES PULMONAIRES
Dr Ousmane SANO
DES de Radiodiagnostic et d’Imagerie médicale 05.01.2012
OBJECTIFS
• Décrire les différents syndromes radiologiques pulmonaires.
• Différencier une opacité alvéolaire, d’une opacité interstitielle et d’une opacité pleurale.
• Citer les étiologies des différents syndromes.
• Décrire la sémiologie radiologique élémentaire du thorax en standard.
• Décrire les aspects radiologiques des principales affections pulmonaires.
PLAN
INTRODUCTIONI.RAPPEL ANATOMIQUEII.TECHNIQUES D’EXPLORATIONIII.DIAGNOSTIC LESIONNELIV.DIAGNOSTIC TOPOGRAPHIQUEIV.PRINCIPALES AFFECTIONS
Pneumopathies bactériennes non tuberculeuses Tuberculose Tumeurs du poumon Pneumoconioses Affections pleurales
CONCLUSION
INTRODUCTION
• La connaissance de la sémiologie radiologique élémentaire du thorax est fondamentale pour décrire les syndromes radiologiques pulmonaires et pour localiser les lésions observées.
• Si RX thorax insuffisante, compléter par une TDM thoracique.
• IRM indiquée en cas de suspicion de lésion médiastinale.
• Echographie garde des indications limitées.
RAPPEL ANATOMIQUE
Poumon : deux éléments essentiels
(lobule secondaire et l’interstitium pulmonaire)
Lobule secondaire
1. Bronchiole et artère centro-lobulaire
2. Bronchioles respiratoires
3. Canaux alvéolaires
4. Sacs alvéolaires
5. Alvéoles
6. Veines et lymphatiques péri-lobulaires
RAPPEL ANATOMIQUE
Interstitium pulmonaire : tissu conjonctif de soutien du poumon
Le secteur périphérique
Tissu conjonctif sous-pleural
Les septa interlobulaires
Le secteur axial
Cloisons conjonctives péribronchovasculaires
Cloisons conjonctives intralobulaires
Les parois alvéolaires
TECHNIQUES D’EXPLORATION
RADIOGRAPHIE STANDARD RX du thorax de face
RX du thorax de profil
Incidences complémentaires
SCANNER THORACIQUE Fenêtre médiastinale
Fenêtre parenchymateuse (à HR pour le syndrome interstitiel)
Fenêtre osseuse
AUTRES IRM thoracique
Echographie thoracique
Scintigraphie, angiographie, etc.
LE SYNDROME ALVEOLAIRE
Traduit le comblement alvéolaire par du matériel de tonalité hydrique (liquide exsudé ou transsudé, sang et parfois cellules bénignes ou malignes).
On distingue :
• la condensation simple : hépatisation pulmonaire sans réduction de volume du parenchyme,
• l’atélectasie : apneumatose à laquelle s’ ajoute un caractère rétractile.
LE SYNDROME ALVEOLAIRE
CARACTERISTIQUES :
Opacités de tonalité hydrique avec 6 signes caractéristiques :
• Limites floues
• Confluence
• Bronchogramme aérique
• Systématisation
• Répartition en ailes de papillon
• Évolution rapide
LE SYNDROME ALVEOLAIRE
CARACTERISTIQUES
1. Limites floues
• Par diffusion irrégulière du processus pathologique ( alvéoles comblées et alvéoles aérées)
• Exception si accolement à plèvre (scissurale, médiastinale ou pariétale) : limites nettes
LE SYNDROME ALVEOLAIRE
CARACTERISTIQUES
2. Confluence +++
- Diffusion du processus pathologique de proche en proche (Pores de Khon et canaux de Lambert)aspect cotonneux
- Scissure: obstacle infranchissable
- Scissure parfois incomplète (75%)
LE SYNDROME ALVEOLAIRE
CARACTERISTIQUES
3. Bronchogramme aérien
Visibilité anormale de la lumière bronchique au sein d'une opacité (clarté tubulée ou parfois clarté arrondie)
Confirme la nature intra-parenchy-mateuse d'une opacité thoracique
Pf absent : syndrome alvéolaire d’origine hémorragique
LE SYNDROME ALVEOLAIRE
CARACTERISTIQUES
4. Opacité systématisée
• Lobaire (PFLA) ou segmentaire
• Efface le contours des vaisseaux du territoire atteint
• Limitée par la plèvre, parfois une scissure bombée (PFLA)
LE SYNDROME ALVEOLAIRE
CARACTERISTIQUES
4. Opacité systématisée
• Lobaire (PFLA) ou segmentaire
• Efface le contours des vaisseaux du territoire atteint
• Limitée par la plèvre, parfois une scissure bombée (PFLA)
LE SYNDROME ALVEOLAIRE
CARACTERISTIQUES
5. Répartition en ailes de papillon
• Opacités souvent hétérogènes péri-hilaires respectant périphérie et sommets (parfois atteinte des bases)
• De part et d'autre du médiastin (corps du paillon)
• Effacement des vaisseaux du territoire atteint
• Pathognomonique d’un syndrome alvéolaire d’origine cardiaque (OAP)
LE SYNDROME ALVEOLAIRE
CARACTERISTIQUES
6. Evolution
En début d’évolution : opacité élémentaire = nodule alvéolaire = nodule acinaire ou nodule d’Aschoff (TDM HR):
• Opacité de 5 à 10 mm de diamètre , +/- arrondie, à limites floues et irrégulières (miliaire si opacités multiples en post hémoptysie).
• Diagnostic différentiel avec nodule interstitiel (+++).
Extension ou régression rapide des opacités en quelques heures ou quelques jours
Modification d’aspect ou d’étendue en moins de 48 h (FELSON)
LE SYNDROME ALVEOLAIRE
Aspect scannographique
Condensation parenchymateuse
• Opacité de même densité que les vaisseaux avec bronchogramme aérien
• Effacement des contours vasculaires
Image en verre dépoli
• Opacité moins dense que les vaisseaux
• Pas d’effacement des contours vasculaires
LE SYNDROME ALVEOLAIRE
Etiologies
Causes infectieuses
• Pneumopathie bactérienne
• Pneumopathie virale et à germe apparenté
• Tuberculose
• Mycose et parasitose.
Causes néoplasiques
• Cancer bronchiolo-alvéolaire
• Métastase pulmonaire
• Lymphome pulmonaire primitif
Autres causes
• Œdème pulmonaire
• Infarctus pulmonaire
• Hémorragie pulmonaire
• Pneumopathie d’hypersensibilité aux poussières organiques
• Pneumopathie à éosinophile idiopathique
• Protéinose alvéolaire
LE SYNDROME INTERSTITIEL
Interstitium pulmonaire ou tissu de soutien.
Est invisible à la radiographie à l’état normal.
Devient visible en cas d’épaississement (situation pathologique) :– infiltration liquidienne (œdème pulmonaire interstitiel)– stase veineuse et ou engorgement lymphatique (cœur G, lymphangite)– prolifération cellulaire ou tissulaire anormale (granulomatose, fibrose).
Possibilité d’intrication avec un syndrome alvéolaire.
Plusieurs aspects radiologiques observés
LE SYNDROME INTERSTITIEL
CARACTERISTIQUES : Opacités
• Limites nettes
• Non confluentes
• Sans bronchogramme aérien
• Non systématisées
• Évolution lente
La TDM thoracique en haute résolution est l’élément diagnostique essentiel.
LE SYNDROME INTERSTITIEL
CARACTERISTIQUES1. Atteinte du secteur périphérique
Epaississement des septa interlobulaires Lignes de Kerley (3):
Lignes de Kerley B (Base). ++++ Lignes de Kerley A (Axillaire). Lignes de Kerley C (Curved)
Opacités linéaires horizontales perpendiculaires à la plèvre.
TDM ++++
LE SYNDROME INTERSTITIEL
CARACTERISTIQUES1. Atteinte du secteur périphérique
Epaississement des septa interlobaires Lignes de Kerley (3):
Lignes de Kerley B (Base). ++++ Lignes de Kerley A (Axillaire). Lignes de Kerley C (Curved)
Petites opacités linéaires horizontales perpendiculaires à la plèvre.
TDM ++++
LE SYNDROME INTERSTITIEL
CARACTERISTIQUES
2.Atteinte du secteur axial intralobulaire
• Opacités nodulaires bien limitées à bords nets (micronodulaires ou nodulaires)
• Opacités réticulées
• Opacités réticulo-nodulaires
LE SYNDROME INTERSTITIEL
CARACTERISTIQUES
2.Atteinte du secteur axial intralobulaire
• Opacités nodulaires bien limitées ) bords nets (micronodulaires ou nodulaires)
• Opacités réticulées
• Opacités réticulo-nodulaires
LE SYNDROME INTERSTITIEL
CARACTERISTIQUES
2.Atteinte du secteur axial intralobulaire
Les opacités réticulées peuvent
donner un aspect en rayons de miel
(réticulations un peu épaisses avec
de l’air entre les mailles).
LE SYNDROME INTERSTITIEL
CARACTERISTIQUES
2.Atteinte du secteur axial intralobulaire
Les opacités réticulées peuvent
donner un aspect en rayons de miel
(réticulations un peu épaisses avec
de l’air entre les mailles).
LE SYNDROME INTERSTITIEL
CARACTERISTIQUES
3. Atteinte du secteur axial péri-broncho-vasculaire
• Opacités hilifuges péribronchovasculaires donnant un aspect chevelu.
• Effacement des contours vasculaires dans les régions hilaires et para-hilaires.
LE SYNDROME INTERSTITIEL
Etiologies
Causes infectieuses
• Tuberculose
• Pneumopathie virale
• Parasitose
• Toxoplasmose
Causes néoplasiques
• Lymphangite carcinomateuse
• Lymphome
Autres causes
• Pneumoconioses
• Radique
• Pneumopathie d’hypersensibilité aux poussières organiques
• Œdème interstitiel
Causes idiopathiques
• Sarcoïdose
• FIC
• Protéinose alvéolaire
• Microlithiase alvéolaire, etc.
LE SYNDROME BRONCHIQUE
Deux groupes de signes : signes directs et signes indirects
SIGNES DIRECTS :
Bronches trop visibles.
SIGNES INDIRECTS
Conséquences fonctionnelles ventilatoire et vasculaire de l’atteinte
bronchique.
LE SYNDROME BRONCHIQUE
SIGNES DIRECTS :
1. Epaississement pariétal
Images en anneaux à parois +/- épaisses.
Et images en rails (opacités linéaires parallèles dessinant des clartés tubulées) divergentes vers la périphérie.
2. Dilatation de la lumière bronchique : bronchectasie
Souvent localisée, sous forme de cavités aériques ou kystes de tailles différentes, respectant la périphérie externe du poumon sur le cliché de face.
Image d’une bague à chaton.
LE SYNDROME BRONCHIQUE
SIGNES DIRECTS :
Aspect anormal en anneau Aspect anormal en bague à chaton
Aspect normal en jumelle
LE SYNDROME BRONCHIQUE
SIGNES DIRECTS :
3. Accumulation anormale de secrétions : bronchomucocèle
• Sécrétions muqueuses ou purulentes endoluminales entourées de parenchyme pulmonaire normal réalisant des opacités tubulées, parfois arrondies.
• Souvent impossibles à distinguer des opacités vasculaires.
• TDM : aspect en doigt de gant, en V ou en Y .
LE SYNDROME BRONCHIQUE
SIGNES INDIRECTS ++++
1. Les troubles de la ventilation Collapsus ou atélectasie (diminution systématisée du volume du
parenchyme pulmonaire lobaire ou segmentaire avec augmentation de la densité du parenchyme pulmonaire et syndrome rétractile).
Piégeage aérien (un territoire pulmonaire qui diminue peu ou pas de volume lors de l'expiration)
2. Les anomalies de la vascularisation pulmonaire Hyperclarté des territoires atteints par hypoperfusion avec
redistribution vasculaire vers les territoires normalement ventilés.
LE SYNDROME PLEURAL
Pleurésie
Epanchement liquidien de la grande cavité pleurale.
Opacité basale en nappe :
• Refoulant médiastin parfois
• Sans bronchogramme aérien
• Limite sup souvent floue à concavité supéro-interne.
• Effacement de la coupole diaphragmatique et des cul-de-sac costo-diaphragmatiques
• Mobile
LE SYNDROME PLEURAL
Pleurésie
Epanchement liquidien de la grande cavité pleurale.
Opacité basale en nappe :
• Refoulant médiastin parfois
• Sans bronchogramme aérien
• Limite sup souvent floue à concavité supéro-interne.
• Effacement de la coupole diaphragmatique et des cul-de-sac costo-diaphragmatiques
• Mobile
LE SYNDROME PLEURAL
Pleurésie
Autres aspects de l’opacité :
• Pleurésie cloisonnée (épanchement scissural ou interlobaire)
• Pleurésie enkystée : poches pleurales purulentes
LE SYNDROME PLEURAL
Pleurésie
Autres aspects de l’opacité :
• Pleurésie cloisonnée (épanchement scissural ou interlobaire)
• Pleurésie enkystée : poches pleurales purulentes
LE SYNDROME PLEURAL
Autres aspects de l’atteinte
pleurale : opacité
• Épaississement pleural ou pachypleurite
• Calcifications pleurales
LE SYNDROME PLEURAL
Pneumothorax
Epanchement aérique de la grande cavité pleurale.
Hyperclarté homogène du côté atteint :
• Liseré dense entourant le parenchyme pulmonaire collabé (visibilité de la plèvre viscérale) = Ligne bordante
• Disparition des vaisseaux au delà de la plèvre viscérale
LE SYNDROME PLEURAL
Hydro-pneumothorax ou épanche-
ment mixte de la grande cavité pleurale.
• Epanchement gazeux
• Epanchement pleural
ELEMENTS DU DIAGNOSTIC TOPOGRAPIQUE
Radiographie standard : analyse sémiologique rigoureuse
Signe de la Silhouette de FELSON
Signe de la convergence hilaire
Signe cervico-thoracique
Signe thoraco-abdominal ou signe de l’Iceberg
Signe du raccordement
Imagerie en coupe : connaissance de l’anatomie scannographique, localisation précise.
SIGNE DE LA SILHOUETTE DE FELSON
Intérêt : localisation d’une lésion du parenchyme (superposition des plans).
Principe : les bords de 2 opacités contigües de même tonalité s’effacent lorsqu’ elles se trouvent dans le même plan.
Repères : cœur en situation antérieure et bouton aortique en situation postérieure.
SIGNE DE LA CONVERGENCE HILAIRE
Intérêt : différencie une opacité tumorale d'une grosse artère pulmonaire.
Principe :
• Si des vaisseaux convergent en dedans de l'opacité, celle ci est probablement tumorale.
• Si des vaisseaux ne convergent pas en dedans de l'opacité, il s'agit d'une grosse artère pulmonaire.
Repères : opacité et vaisseaux pulmonaires.
SIGNE CERVICO-THORACIQUE
Intérêt : permet de situer une opacité médiastinale supérieure.
Principe : sur un profil du thorax, l’apex du poumon est postérieur :
– Si le bord externe visible au-dessus des clavicules : opacité postérieure (pulmonaire).
– S’ il disparaît au-dessus des clavicules : opacité antérieure (extra-pulmonaire), exemple : goitre plongeant.
Repères : bord externe opacité et clavicule.
SIGNE DE L’ICEBERG
Intérêt : permet de situer une opacité médiastinale inférieure.
Principe :
• Si le bord inférieur est parfaitement entouré d’air, donc opacité sus diaphragmatique (intra-thoracique).
• Si le bord inférieur n’est pas silhouetté par l’air, l’opacité peut avoir un prolongement sous diaphragmatique (opacité thoracique et abdominale).
Repères : bord inférieur opacité et diaphragme.
SIGNE DU RACCORDEMENT PARIETAL
Intérêt : permet de situer une opacité juxta-pariétale.
Principe : l'analyse de ses limites et angles de raccordement. Les opacités extra-pleurales présentent :• des limites nettes en dedans,• et des angles de raccordement à la paroi sont obtus.
Repères : bord opacité et paroi.
PNEUMOPATHIES BACTERIENNES NON TUBERCULEUSES
Arguments cliniques
Arguments biologiques
RX du thorax obligatoire, permet :
le diagnostic lésionnel et topographique
l’orientation étiologique pour l’antibiothérapie probabiliste
et le suivi de l’évolution (contrôle RX 15 jours).
TDM du thorax : si RX du thorax insuffisante.
PNEUMOPATHIES BACTERIENNES NON TUBERCULEUSES
Trois aspects radiologiques
Pneumonie lobaire, segmentaire ou focale non segmentaire
Pneumonie lobulaire ou bronchopneumonie
Et Pneumonie interstitielle focale ou diffuse.
PNEUMOPATHIES BACTERIENNES NON TUBERCULEUSES
Pneumonie lobaire, segmentaire
ou focale non segmentaire
RT : opacité alvéolaire systématisée
à un lobe ou segment.
Etiologies
– Streptococcus pneumoniae (+++)
– Légionnelles
– Autres
PNEUMOPATHIES BACTERIENNES NON TUBERCULEUSES
Pneumonie lobaire, segmentaire
ou focale non segmentaire
RT : opacité alvéolaire systématisée
à un lobe ou segment.
Etiologies
– Streptococcus pneumoniae (+++)
– Légionnelles
– Autres
PNEUMOPATHIES BACTERIENNES NON TUBERCULEUSES
Pneumonie lobulaire ou bronchopneumonie
RT : opacités alvéolaires multifocales
à limites floues (tendance à la confluence).
Etiologies
– Staphylococcus auréus (+++)
– Autres
PNEUMOPATHIES BACTERIENNES NON TUBERCULEUSES
Pneumonie interstitielle focale ou diffuse.
Etiologies :
– Virus (+++)
– Mycoplasme pneumoniae
RT : montre un syndrome interstitiel
– Une atteinte du secteur axial PBV
– Une atteinte des septa interlobulaires
– Une atteinte des cloisons alvéolaires
PNEUMOPATHIES BACTERIENNES NON TUBERCULEUSES
Pneumonie interstitielle focale ou diffuse.
Etiologies :
– Virus (+++)
– Mycoplasme pneumoniae
RT : montre un syndrome interstitiel
– Une atteinte du secteur axial PBV
– Une atteinte des septa interlobulaires
lignes de Kerley.
– Une atteinte des cloisons alvéolaires
PNEUMOPATHIES BACTERIENNES NON TUBERCULEUSES
Pneumonie interstitielle focale ou diffuse.
Etiologies :
– Virus (+++)
– Mycoplasme pneumoniae
RT : montre un syndrome interstitiel
– Une atteinte du secteur axial PBV
– Une atteinte des septa interlobulaires
– Une atteinte des cloisons alvéolaires
un aspect en verre dépoli.
TUBERCULOSE
Arguments cliniques : tuberculose primaire et tuberculose post-primaire
Arguments biologiques
RX du thorax obligatoire, permet :
le diagnostic lésionnel et topographique
et le suivi de l’évolution
Signes radiologiques fonction évolution
TDM du thorax : si RX du thorax insuffisante.
TUBERCULOSE
Aspects RX de la tuberculose primaire :
adénopathies surtout hilaires et/ou para-trachéales, parfois sous carénales(+++)
parfois des lésions parenchymateuses
TDM du thorax (+++)
ganglions sup à 2cm d’épaisseur avec une zone centrale hypodense (aspect non spécifique).
Plus sensible pour détection des lésions du parenchyme.
TUBERCULOSE
Aspects RX de la tuberculose post-primaire :
Condensation segmentaire mal limitée (segments apicaux et dorsaux des lobes sup et segment apical des lobes inférieurs)
Une caverne +++ avec parois épaisses et irrégulières devenant fines avec l’évolution.
TDM du thorax (+++)
Aspect en arbre à fleurs (opacités linéaires ramifiées) : dissémination bronchique de distribution lobaire ou segmentaire.
Adénopathies absentes
NB: ces signes traduisent une évolutivité.
TUBERCULOSE
Aspects RX de la tuberculose post-primaire :
condensation segmentaire mal limitée (segments apicaux et dorsaux des lobes sup et segment apical lobes inférieur)
Une caverne +++ avec parois épaisses et irrégulières devenant fines avec l’évolution.
TUBERCULOSE
Aspects RX de la tuberculose post-primaire :
condensation segmentaire mal limitée (segments apicaux et dorsaux des lobes sup et segment apical lobes inférieur)
Une caverne +++ avec parois épaisses et irrégulières devenant fines avec l’évolution et parfois greffe aspergillaire (image en grelot).
TUBERCULOSE
TDM du thorax dans la tuberculose post-primaire (+++)
Aspect en arbre à fleurs : opacités linéaires ramifiées (dissémination bronchique de distribution lobaire ou segmentaire.
Adénopathies absentes
TUBERCULOSE
Aspects RX et TDM de la tuberculose miliaire (tuberculose primaire et tuberculose post-primaire): distribution par voie hématogène.
micronodules (1 à3mm de diamètre) disséminés
nodules.
CANCER DU POUMON
Arguments cliniques
RX du thorax obligatoire, permet :
le diagnostic lésionnel et topographique
et le suivi de l’évolution.
TDM du thorax : si RX du thorax insuffisante.
TUMEURS DU POUMON
Imagerie tumeur bénigne du poumon
Tumeurs rares et surtout isolées
Critères de bénignité TDM mais preuve histologique
Classification OMS :
• Tumeurs épithéliales
• Tumeurs mésenchymateuses (Hamartome +++)
• Pseudotumeurs
TUMEURS DU POUMON
Imagerie de l’hamartome
TDM :
Opacité nodulaire de 4 à 10cm de diamètre, périphérique, sphérique, polylobée et bien limitée
Calcifications en pop-corn
Parfois air intra-tumoral
Injection PDC : réhaussement global, parfois péri-capsulaire ou des septa.
IRM : signal intermédiaire en T1 et T2.
TUMEURS DU POUMON
Imagerie de l’hamartome
lésion nodulaire sous-pleuraledu lobe inférieur gauche.
En fenêtre médiastinale : aspect hétérogène.
TUMEURS DU POUMON
Imagerie de l’hamartome
une composante graisseuse. Lésion polylobée intra-parenchymateuse bien limitée, partiellement calcifiée
TUMEURS DU POUMON
Imagerie tumeur maligne primitive du poumon
Facteurs de risques : tabagisme, facteurs professionnels et facteurs non professionnels.
Classification TNM de 2009
TUMEURS DU POUMON
Imagerie tumeur maligne primitive du poumon
RX Thorax : grande valeur d’orientation
Signe direct : opacité de siège apical ou hilaire (limite interne confondue avec le médiastin), ronde mal limitée et irrégulière souvent spiculée, homogène le plus souvent mais parfois excavée.
Parfois signe indirect : atélectasie (trouble ventilatoire).
TUMEURS DU POUMON
Imagerie tumeur maligne primitive du poumon
TDM: +++
Confirmer la nature tissulaire de l’image pulmonaire (densité tissulaire).
Préciser la topographie des lésions périphériques.
Guider une ponction trans-pariétale des lésion périphériques .
TUMEURS DU POUMON
Imagerie tumeur maligne primitive du poumon
IRM apprécie :
Extension des tumeurs apicales aux vertèbres , aux parties molles (paroi), au plexus brachial et aux vaisseaux sous claviers .
Tumeur envahissant le médiastin avec suspicion d’extension au cœur et aux gros vaisseaux.
Tumeur de la fenêtre aorto-pulmonaire.
PNEUMOCONIOSES
Arguments cliniques :
dyspnée d’effort
notion d’exposition de particules inorganiques
évoluant progressivement vers l’IRC
maladies professionnelles.
Etiologies :
silicose (+++),
Asbestose
et pneumopathies d’hypersensibilité par inhalation des isocyanates.
PNEUMOCONIOSES
RX du thorax obligatoire, permet :
des opacités interstitielles nodulaires (micronodules ou nodules) bilatérales des sommets +/- opacités réticulées
ou rarement confluentes pseudo-tumorales .
des ADP hilaires calcifiées en périphérie, en coquille d’œuf
TDM du thorax : +++.
PNEUMOCONIOSES
Imagerie de la silicose
PNEUMOCONIOSES
Imagerie de l’asbestose
Opacité curviligne sous pleurale Réticulation et rayon de miel
PNEUMOCONIOSES
Imagerie de la pneumopathie d’hypersensibilité : lésions de fibrose associant:
• opacités linéaires, réticulations, images en rayons de miel et signes de détorsion de distribution hétérogène, parfois sous pleurale
• coexistence avec l'hyperdensité en verre dépoli témoignant de la persistance de l'exposition
AFFECTIONS PLEURALES
Arguments cliniques
Arguments biologiques
RX du thorax obligatoire, permet :
le diagnostic lésionnel et topographique
et le suivi de l’évolution.
TDM du thorax : si RX du thorax insuffisante.
Echographie thoracique : épanchement liquidien de la grande cavité pleurale.
AFFECTIONS PLEURALES
Etiologies pleurésie
Infections (bactériennes dont tuberculeuses, virales...)
Tumeurs pleurales primitives ou secondaires
Insuffisance cardiaque
Lymphomes
LED, Abcès sous phrénique, etc.
AFFECTIONS PLEURALES
Etiologies des calcifications pleurales
Tuberculose +++
Etiologies des épaississements pleuraux
Tuberculose
Causes néoplasiques
Tumeurs localisées
Tumeurs diffuses (mésothéliome, métastases pleurales +++)
AFFECTIONS PLEURALES
Etiologies des calcifications pleurales
Tuberculose +++
Etiologies des épaississements pleuraux
Tuberculose
Causes néoplasiques
Tumeurs localisées
Tumeurs diffuses (mésothéliome, métastases pleurales +++)
AFFECTIONS PLEURALES
Etiologies du pneumothorax
Spontané idiopathique bénin, avec dystrophie bulbeuse ou sans autre anomalie TDM
Iatrogène (effraction, barotraumatisme)
Traumatique
Syndrome de détresse respiratoire de l'adulte
Maladie des membranes hyalines de l'enfant
CONCLUSION
• Progrès de l’imagerie thoracique : couple RT-TDM
• Les syndromes pulmonaires (en dehors du syndrome médiastinal et du syndrome pariétal) sont multiples et variés.
• En pratique, ils sont souvent associés.
• Nécessité d’une étude minutieuse pour arriver au diagnostic
• Affections multiples