SOUTENANCE A CRETEIL
UNIVERSITE PARIS VAL-DE-MARNE
FACULTE DE MEDECINE DE CRETEIL
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ANNEE 2007 N°
THESE
POUR LE DIPLOME D'ETAT
DE
DOCTEUR EN MEDECINE
Discipline : Médecine Générale
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Présentée et soutenue publiquement le
à CRETEIL (PARIS XII)
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Par Mélanie ORA
Née le 22 octobre 1976 à Créteil (94)
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TITRE : Orientation (médecin généraliste versus gynécologue) et motivations des femmes pour leurs prises en charge gynécologique de première intention.
DIRECTEUR DE THESE : LE CONSERVATEUR DE LA
M. LEROUX Gérard BIBLIOTHEQUE UNIVERSITAIRE
Signature du Cachet de la bibliothèque
Directeur de thèse universitaire
1
REMERCIEMENTS
À Papa, à Maman, ce travail est pour vous. Je vous aime.
À Arnaud, pour son aide tout au long de ce travail, son soutien sans faille et sa patience rudement mise à l’épreuve ! Nous allons pouvoir, je l’espère, réaliser tous nos projets!
À mon frère Antoine pour sa si grande maîtrise de la mise en page.
À mon frère Jérémy, pour ses calculs savants.
Au laboratoire Thèbault, Bertrand, Danièle et mesdames les sécrétaires, qui ont bien voulu m’aider à réaliser ce travail et ont dû supporter longtemps mes questionnaires...
À Chrystèle et à Guillaume pour leur aide si précieuse grâce à laquelle mes données ont pu parler.
À Greg, Stef, Gap, Virginie, Cécile, Léo, mes amis à qui je tiens.
Je remercie vivement mon directeur de thèse, M. Gérard LEROUX, de m’avoir proposé ce travail et m’avoir aidé tout au long de son élaboration.
Je remercie M. Jacques DARDENNE pour son aide statistique.
1
SOMMAIRE
1. INTRODUCTION ............................................................................................................... 3
2. MATERIEL ET METHODE .............................................................................................. 5
2.1. Critères de sélection des femmes .................................................................................. 5
2.2. Recueil des données ...................................................................................................... 5
2.3. Analyse des données ..................................................................................................... 7
3. RESULTATS ...................................................................................................................... 9
3.1. Profil des femmes interrogées ...................................................................................... 9
3.2. Orientation des femmes en fonction des motifs de consultation (annexe 7) .............. 11
3.3. Les femmes et le gynécologue .................................................................................... 15
3.4. Les femmes et le médecin généraliste ........................................................................ 18
3.5. Gynécologie et médecin généraliste ........................................................................... 21
4. SYNTHESE ET DISCUSSION ........................................................................................ 26
4.1. Profil des femmes interrogées .................................................................................... 26
4.2. Résultats de l'étude ..................................................................................................... 26
4.3. Résultats nationaux et autres études ........................................................................... 29
4.4. La relation médecin-malade et la gynécologie. .......................................................... 30
4.5. Discussion de la méthode et de l’outil ........................................................................ 32
5. CONCLUSION ................................................................................................................. 34
6. ANNEXES ........................................................................................................................ 36
7. BIBLIOGRAPHIE ............................................................................................................ 59
2
SOMMAIRE DES ILLUSTRATIONS
Figure 1 : Lieu de résidence des patientes .......................................................................... 9
Figure 2 : Couverture sociale des femmes interrogées ..................................................... 11
Figure 3 : Avez-vous un gynécologue ? Quel est son sexe ? ............................................ 15
Figure 4 : Avez-vous un médecin généraliste ? Quel est son sexe ? ................................ 18
Graphique 1 : Répartition par âge des femmes interrogées .............................................. 10
Graphique 2 : Répartitions des choix en fonction des thèmes de consultation ................. 14
Tableau 1: En quoi le sexe du gynécologue est-il important? .......................................... 15
Tableau 2 : Raisons de ne pas consulter le médecin généraliste en premier ? .................. 20
Tableau 3 : Raison de la gêne des femmes examinées par le médécin généraliste........... 21
Tableau 4: Influence de certains facteurs sur l’orientation des femmes ........................... 22
Tableau 5 : Répartition des choix d’orientation en fonction de l’âge pour chaque motif
cité ............................................................................................................................ 24
Tableau 6 : Caractéristiques socio-démographiques des patientes de l’étude comparées
aux patientes de la population générale du Val de Marne ................................................ 26
3
1. INTRODUCTION Dans les 10 à 20 prochaines années, la carence prévisible en gynécologues médicaux
inquiète autant les patientes que les professionnels de santé. La suppression du certificat
d’études supérieures de gynécologie médicale et le vieillissement de la profession expliquent
ce déficit envisagé. Pour y pallier, un décret a été voté le 30/01/2003 (23), permettant la
réintroduction de la filière gynécologie médicale dans le cursus universitaire. Mais, cette
décision sera-t-elle suffisante pour répondre aux besoins d’une population féminine croissante
et vieillissante ? Il est à craindre que non, aux vues du nombre de postes offerts à l’internat : 4
postes de gynécologie médicale en 2004 sur l’ensemble de la France. De plus, il est constaté
que les jeunes spécialistes préfèrent s’installer près des centres hospitalo-universitaires (24),
délaissant ainsi de nombreuses régions.
Cet état des lieux se vérifie dans le Val-de-Marne où je travaille régulièrement depuis
3 ans. En effet, une étude de la démographie médicale révèle que ce département présente un
effectif faible en gynécologues médicaux. La densité de gynécologues médicaux est de 14,6
/100000 femmes âgées de 15 à 49 ans (3 fois moins qu’à Paris). L’âge moyen de ces
spécialistes est de 52,4 ans. Ils sont 92,3% à travailler en libéral et la très grande majorité sont
conventionnés en secteur 2 (honoraires libres) (7).
Dans ce département, comme ailleurs en France, les femmes décident quel
interlocuteur elles veulent consulter pour des motifs gynécologiques. Elles se sont battues
farouchement pour maintenir leur droit au libre accès au gynécologue, sans devoir passer par
le médecin traitant (3).
Le manque d’effectif en gynécologues médicaux laisse supposer un accès aux soins
direct et spécialisé plus difficile. A priori, les femmes sont donc conduites à consulter le
médecin généraliste pour pallier cette carence. Cela doit permettre ainsi au plus grand nombre
de femmes de pouvoir accéder au dépistage (11).
Les femmes sollicitent en effet, parfois, le médecin généraliste (MG). L’observatoire
THALÈS (22) comptabilise 3,6 consultations par an et par femmes chez le MG pour motifs
gynécologiques. Ces motifs de consultation portent essentiellement sur la contraception
(35%) et la ménopause (24%).
Mais, actuellement et dans les faits, face à un problème gynécologique donné, qui
consultent-elles en première intention? C’est la question que je me suis posée.
4
J’ai cherché à savoir quel interlocuteur, gynécologue ou médecin généraliste, les
femmes choisissaient en première intention, et les raisons de ce choix. Pour cela, j’ai réalisé
une étude descriptive, quantitative et qualitative, d’une cohorte de femmes résidant dans le
centre et l’ouest du Val-de-Marne. Les objectifs de ce travail étaient d’observer le choix des
patientes quant à leur décision de prise en charge initiale pour un motif gynécologique précis,
et d’essayer de comprendre ce qui motivait ce choix. La faible densité de gynécologues
médicaux comparée à celles des médecins généralistes du Val-de-Marne (14,6 versus
101,4/100000 femmes) (1) me laissait supposer que le généraliste était un acteur important de
la santé des femmes, ce que je ne constatais pas au cours de mes remplacements.
Mes hypothèses étaient :
� Que le médecin généraliste n’est sollicité que pour les problèmes urgents
(saignements, infections) ou pour ceux ne nécessitant pas de compétences spécifiques selon
les femmes (exemple : renouvellement de traitements contraceptifs et hormonaux).
� Que les femmes font appel à lui car le gynécologue est peu disponible ou trop
cher.
� Qu’elles sont gênées de s’adresser au médecin généraliste pour des motifs
gynécologiques car c’est le médecin de famille ou car c’est un homme.
En ayant connaissance du choix d’orientation des patientes, en comprenant les raisons
de leur choix et en les respectant, j’espére pouvoir optimiser ma prise en charge de la santé
des femmes. En ayant cette démarche, je souhaite tenir au mieux le rôle majeur du médecin
généraliste dans la prévention et le dépistage des maladies gynécologiques.
5
2. MATERIEL ET METHODE Les cibles de cette étude étaient les femmes résidant dans le centre et l’ouest du Val-
de-Marne. Les objectifs étaient de savoir vers quel interlocuteur (gynécologue ou généraliste)
ces femmes s’orientent, en première intention, pour leurs problèmes gynécologiques, et
d’analyser les motivations de ce choix.
Pour répondre à ces questions, j’ai réalisé une étude transversale et descriptive sur une
cohorte de 177 femmes.
2.1. CRITERES DE SELECTION DES FEMMES
L’enquête, basée sur le volontariat, a été menée auprès des femmes se présentant au
laboratoire d’analyses médicales Thébault entre octobre et décembre 2006.
Pour sélectionner les femmes participant à l’étude, les critères d’inclusion ou d’exclusion
suivants ont été retenus:
� Toutes les prescriptions de prélèvements (biologiques, cytobactériologiques ou
anatomopathologiques) ont été incluses, quel que soit le médecin prescripteur.
� Seules les femmes habitant Choisy-le-Roi, Vitry-sur-Seine, Orly, Villeneuve-le-
Roi et Thiais ont été étudiées (annexe 1). Les femmes résidant hors du bassin
d’étude ont été exclues.
� Seules les femmes majeures ont été interrogées.
� Les dossiers illisibles et ceux n’indiquant pas le lieu de résidence ont été exclus.
2.2. RECUEIL DES DONNEES
2.2.1. OUTIL DE RECUEIL DE DONNEES : LE QUESTIONNAIRE
Un questionnaire anonyme (annexe 2) excluant le nom des patientes, et celui de leur
médecin (généraliste ou gynécologue), a été établi.
Celui-ci comprenait quatre parties distinctes :
6
1/ Le profil des femmes : Âge, lieu de résidence, professions du ménage, couverture de
santé. Chaque question offrait une plage libre pour la réponse, exceptée la question de la
couverture de santé pour laquelle un choix à réponses multiples a été proposé.
2/ Le choix de l’interlocuteur (médecin généraliste ou gynécologue), en première
intention, pour une plainte gynécologique précise : Cette partie a été présentée sous
forme de tableau à trois colonnes: la question, le médecin généraliste et le gynécologue.
30 items ont été répertoriés correspondant chacun à un motif de consultation possible. Les
femmes devaient cocher le médecin choisi pour chaque problème évoqué.
3/ Les patientes et le gynécologue : Sexe et disponibilité du spécialiste, fréquence et
coût de consultation, et surtout influence éventuelle de ces facteurs sur la relation des
femmes avec leur gynécologue. La possibilité d’une gêne des patientes vis-à-vis du
spécialiste a été soulevée, et la ou les raisons de celles-ci demandées. Enfin, évaluation du
degré de satisfaction concernant leur suivi par le spécialiste.
4/ Les patientes et le médecin généraliste : Les mêmes questions que précédemment
étaient posées, mais avec une partie supplémentaire relative à l’opinion des femmes sur
les pratiques gynécologiques de leur médecin généraliste.
2.2.2. L’ELABORATION DU QUESTIONNAIRE
Afin de savoir quel interlocuteur les femmes choisissent, j’ai élaboré une liste de
divers problèmes gynécologiques. Pour cela, j’ai répertorié différents motifs de consultation
d’ordre gynécologique que j’ai pu rencontrer lors de mes remplacements en cabinet de
médecine générale et lors de mon stage de résidente dans un service de gynécologie. Cette
liste n’est donc pas exhaustive.
Pour connaître les motivations des femmes dans leur choix d’orientation (gynécologue
ou médecin généraliste), je les ai interrogées, par questions fermées, sur divers éléments
susceptibles d’intervenir dans leur décision, comme le coût de la consultation, la disponibilité
du médecin ou la gêne des patientes. Ensuite, par questions ouvertes, je leur ai laissé la
possibilité d’exprimer leurs motifs personnels d’orientation.
Les questions étaient formulées simplement, sans vocabulaire médical, afin d’assurer
une bonne compréhension de toutes.
7
J’avais soumis le questionnaire à mon entourage féminin. Elles ont mis 15 minutes à le
remplir. Elles l’ont trouvé claire et compréhensible.
2.2.3. LA DISTRIBUTION ET LE RECUEIL DES QUESTIONNAIRES
Le questionnaire a été distribué à l’accueil du laboratoire d’analyses Thébault, situé à
Choisy-le-Roi (annexe1). Cet endroit a été choisi par sa localisation au centre du bassin
d’étude. Il a de plus un très fort recrutement (environ 70 000 dossiers par an). Les médecins
s’adressant à ce laboratoire ont des exercices variés (spécialistes, généralistes, sur ou sans
rendez-vous, exerçant seul ou en groupe). Dans la base de données du laboratoire, plus de 10
000 médecins sont répertoriés, mais environ 50 médecins sont plus réguliers. Outre toutes les
analyses biologiques et bactériologiques, le laboratoire reçoit tous les frottis cervico-vaginaux
des centres de PMI du bassin étudié, ainsi que ceux des gynécologues de Choisy-le-Roi.
La distribution des questionnaires a eu lieu entre octobre et décembre 2006. Il a été
remis à toutes les patientes consentantes de plus de 18 ans, se présentant pour analyse au
laboratoire.
La courte durée de remplissage du questionnaire permettait aux femmes d’y répondre
en salle d’attente.
Une fois remplis, ils étaient déposés à l’accueil lors du règlement de l’analyse.
250 questionnaires vierges ont été mis à la disposition des secrétaires début octobre.
177 complétés ont été remis début janvier 2007.
2.3. ANALYSE DES DONNEES
Les questionnaires des femmes ne résidant pas dans le bassin d’étude n’ont pas été
traités, ainsi que ceux dont le lieu de résidence n’était pas indiqué.
L’étude porte donc sur 156 questionnaires remplissant les critères de sélection.
Les réponses ont été classées par tranches d’âges, correspondant aux différents stades
de la vie génitale d’une femme, soit 18 à 29 ans, 30 à 44 ans, 45 à 60 ans et plus de 60 ans.
Le classement des professions a été établi selon les catégories
socioprofessionnelles principales de la nomenclature de l’INSEE (annexe3).
Les données quantitatives ont été traitées grâce au logiciel Excel®.
J’ai interprété et exploité les données qualitatives en classant les réponses par
thèmes.
Plusieurs thèmes sont ressortis, regroupant leurs réponses :
8
� La confiance : « plus en confiance »
� La douceur : « moins brusques », « les hommes sont plus doux »
� La gêne : « gêne », « pudeur »,
� L’intimité : « proximité », « intimité »
� La meilleure compréhension : « plus proche des problèmes féminins »,
« meilleure compréhension », « plus sympa »
� Le fait d’être plus à l’aise
Les liens entre variables qualitatives ont été testés par un test du χ2 lorsque les
effectifs théoriques étaient supérieurs à 5, et par un test exact de Fisher dans le cas contraire.
La recherche bibliographique a été effectuée sur la base de données Medline et sur
celle des thèses de médecine générale de la Bibliothèque Inter-Universitaire de Médecine. Les
mots clés utilisés étaient : consultation gynécologique, motifs gynécologiques, médecin
généraliste, omnipraticien.
9
3. RESULTATS
3.1. PROFIL DES FEMMES INTERROGEES
3.1.1.LEUR LIEU DE RESIDENCE
FIGURE 1 : LIEU DE RESIDENCE DES PATIENTES
Sur les 177 femmes ayant répondu au questionnaire, 156 femmes résident dans le
bassin d’étude (11 habitent une autre commune et 10 n’ont pas répondu à la question). Selon
les critères de sélection, ce sont donc ces 156 femmes qui constituent la cohorte étudiée.
La grande majorité des femmes étudiées vit à Choisy-le-Roi (54%) ou à Thiais (13%).
9% résident à Orly, 8% sont à Vitry-sur-Seine et 4% à Villeneuve-le-Roi (annexe 4).
10
3.1.2. LEUR AGE
0 10 20 30 40 50 60
Nombre de femmes
[18,29]
[30,44]
[45,59]
[60,~]
NR
Age des femmes
GRAPHIQUE 1 : REPARTITION PAR AGE DES FEMMES INTERROGEES
La cohorte étudiée comprend une majorité (35%) de femmes âgées de 30 à 44 ans.
Les autres femmes sont réparties équitablement dans les 3 autres tranches d’âge : 20%
pour chacune. 3% des femmes n’ont pas indiqué leur âge.
3.1.3. LEUR PROFESSION ET CELLE DE LEUR MARI
Parmi les femmes interrogées, aucune ne travaille dans le secteur primaire ni dans le
secteur ouvrier et aucune n’est commerçante ou chef d’entreprise. Par contre, 36% sont
employées et 22% exercent une profession intermédiaire. 7% sont cadres ou professions
intellectuelles supérieures. Enfin, 16% sont retraitées et 12% sont inactives. (annexe 5)
Pour la profession de leur conjoint (annexe 6), 4 % des maris sont commerçants ou
chefs d’entreprise, 14 % sont cadres ou professions intellectuelles supérieures. 9 % exercent
une profession intermédiaire. 15 % des maris sont employés et 6 % sont ouvriers. 11 % sont
retraités et 3 % sont inactifs. Aucun conjoint ne travaille dans le secteur primaire.
Donc, la majorité des ménages appartient aux catégories socioprofessionnelles des
employés, des professions intermédiaires et des cadres. Il y a un nombre non négligeable de
femmes retraitées ou inactives (27%).
11
3.1.4. LEUR COUVERTURE SOCIALE DE SANTE
mutuelle49%
CMU/AME6%
100%
Pas de rˇponses33%
Secu sans mutuelle
FIGURE 2 : COUVERTURE SOCIALE DES FEMMES INTERROGEES
Parmi les réponses, la majorité des femmes ayant répondu possède une couverture de
santé lui permettant d’être remboursée des frais effectués chez le médecin généraliste ou chez
le gynécologique. 10% des femmes ayant répondu ont la couverture médicale universelle
(CMU) ou l’aide médicale d’état (AME). Le taux de non-réponse est important (33%).
3.2. ORIENTATION DES FEMMES EN FONCTION DES
MOTIFS DE CONSULTATION (ANNEXE 7)
Dans les résultats ci-dessous, les taux de non-réponse n’ont pas été pris en
considération dans les calculs.
3.2.1. LE DOMAINE DE LA CONTRACEPTION
Parmi les femmes ayant répondu à ces questions, 73% choisissent d’initier une
contraception orale auprès du gynécologue et 66% préfèrent s’adresser aussi à lui pour le
renouvellement. De même, 88% d’entre elles le consultent en premier lieu si un problème
avec la pilule survient.
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Le stérilet est un domaine quasiment exclusif du spécialiste puisque 98% des femmes
ayant répondu font poser ou ôter leur stérilet par le gynécologue et que 98% des femmes
s’adressent à lui en cas de problème avec leur dispositif intra-utérin.
L’implanon est aussi, selon les femmes ayant répondu, une affaire de gynécologue,
puisque 97% des femmes s’adressent à lui en première intention pour ce motif.
Pour toute autre question concernant leur contraception, 87% des femmes consultent le
gynécologue en première intention.
Quand les femmes craignent un rapport sexuel à risque de grossesse, 77% des
réponses indiquent qu’elles se rendent immédiatement chez le gynécologue. Si elles ont
besoin d’une interruption volontaire de grossesse, 87% d’entre elles demanderont d’abord
conseils auprès du gynécologue.
3.2.2. LE DOMAINE DES REGLES
Quand elles ont un retard de règles, 78% des femmes concernées vont en première
intention chez le gynécologue.
Quand les règles sont douloureuses, 62% des femmes préfèrent s’adresser en première
intention au gynécologue
De la même façon, les règles abondantes, irrégulières ou longues orientent 85% des
femmes ayant répondu vers le spécialiste.
3.2.3. LA GROSSESSE
Quand les femmes ont besoin de pratiquer un test grossesse, les réponses données
indiquent qu’elles s’orientent de manière assez équitable entre gynécologue (52%) et médecin
généraliste (48%).
Par contre, 81% des femmes ayant répondu font la déclaration de grossesse chez le
gynécologue et 70% lui demande la prescription initiale d’analyses biologiques.
3.2.4. LA STERILITE
93% des réponses indiquent que les femmes se rendent chez le gynécologue en
première intention en cas de stérilité et 7% se rendent chez le médecin généraliste.
13
3.2.5. LES PROBLEMES MAMMAIRES
Parmi les femmes ayant répondu à cette question, 69% consultent le gynécologue et
31% consultent le MG en première intention pour un problème mammaire.
3.2.6. LA MENOPAUSE
Parmi l’ensemble des réponses, 79% des femmes consultent le gynécologue en
première intention si elles ont des symptômes de préménopause et 72% font de même si elles
présentent des symptômes gênants de la ménopause.
Afin de débuter un traitement hormonal substitutif, les femmes s’adressent en premier
lieu au gynécologue (84% contre 16% pour le médecin généraliste), et, si elles ont un
problème avec ce traitement, elles sont 80% à s’adresser de nouveau à lui.
Si elles ont des métrorragies, 86% des femmes ayant répondu se rendent en première
intention chez le gynécologue.
3.2.7. LA PREVENTION ET LE DEPISTAGE
Pour réaliser un frottis cervico-vaginal, 92% des femmes ayant répondu se rendent en
première intention chez le gynécologue. Afin d’en comprendre les résultats, 90% d’entre elles
se rendent à nouveau en premier lieu chez le gynécologue.
Pour une demande de mammographie, les réponses indiquent que 63% des femmes
consultent initialement le gynécologue.
Par contre, le médecin généraliste est majoritairement sollicité pour le dépistage de
l’ostéoporose et du sida. En effet, pour pratiquer une sérologie VIH, 77% des réponses
informent que les femmes s’adressent en première intention au médecin généraliste.
Afin de dépister une ostéoporose, la majorité des femmes ayant répondu (57%)
consultent le médecin généraliste en premier lieu.
3.2.8. LES INFECTIONS
Pour une infection vulvaire ou vaginale, 86% des femmes ayant répondu se rendent
chez le gynécologue en première intention. Pour des pertes inhabituelles, 88% des réponses
indiquent que les femmes vont directement chez le gynécologue.
Par contre, quand les femmes ont des douleurs pelviennes, 57% des réponses
indiquent qu’elles consultent en première intention le MG.
14
3.2.9. SYNTHESE DES CHOIX D’ORIENTATIONS DES FEMMES (GYNECOLOGUE OU OMNIPRATICIEN) EN FONCTION DES MOTIFS DE CONSULTATION
0% 20% 40% 60% 80% 100%
Contraception orale
Grossesse
Infection
Mˇnopause
Prˇvention
Regles
Seins
Stˇrilitˇ
Gynˇcologue
Mˇdecin gˇnˇraliste
Les Deux
NR
GRAPHIQUE 2: REPARTITIONS DES CHOIX EN FONCTION DES THEMES DE CONSULTATION
Le gynécologue est donc l’interlocuteur privilégié des femmes dans tous les domaines
de leur vie gynécologique.
Les seuls motifs pour lesquels les femmes s’adressent majoritairement et en première
intention à leur médecin généraliste sont le dépistage de l’ostéoporose, la demande de
sérologie VIH et l’examen d’une douleur pelvienne.
Les taux de non-réponses à l’ensemble de ces questions est important : 31% pour les
questions concernant la contraception, 28% pour les menstruations, 30% pour le domaine de
la grossesse et 38% pour l’ensemble des questions portant sur la ménopause. 42% des femmes
n’ont pas répondu à la question sur la stérilité et 16% à celle portant sur les problèmes
mammaires. L’ensemble des questions sur la prevention et le dépistage a un taux de non
réponses de 24% et celui sur les infections de 26%.
15
3.3. LES FEMMES ET LE GYNECOLOGUE
3.3.1. QUEL GYNECOLOGUE LES FEMMES CHOISISSENT-ELLES ?
Femme46%
Homme40%
Pas de rˇponse5%
Pas de rˇponse1%
Pas de gynˇcologue8%
Gynˇcologue92%
FIGURE 3: AVEZ-VOUS UN GYNECOLOGUE ? QUEL EST SON SEXE ?
92% des femmes interrogées sont suivies par un gynécologue.
Parmi elles, 40 % sont suivies par un homme et 46% par une femme.
Le sexe de leur gynécologue est-il important ? 35% des femmes pensent que oui et
65% non.
Pourquoi jugent-elles cela important ? Seules 33 femmes l’ont justifié, dont 7 suivies
par un homme et 26 par une femme. Voici leurs motivations:
RAISONS DE L’IMPORTANCE DU SEXE DU
GYNECOLOGUE GYNECOLOGUE
HOMME GYNECOLOGUE
FEMME
Confiance 14% 0%
Douceur 29% 0%
Gêne 14% 9%
Intimité 0% 9%
Meilleure compréhension 29% 43%
Plus à l'aise 14% 39%
TABLEAU 1: EN QUOI LE SEXE DU GYNECOLOGUE EST-IL IMPORTANT
16
3.3.2. LES CONSULTATIONS CHEZ LE GYNECOLOGUE
La majorité des femmes (38%) consulte deux fois par an le gynécologue et 29% une
fois par an. 7% des femmes se rendent chez le spécialiste 3 fois par an et 6% y vont 4 fois
(annexe 8).
Les délais d’obtention d’un rendez-vous chez le gynécologue sont très différents d’une
femme à l’autre, puisque 29% des femmes doivent attendre un mois voire plus, alors que 37%
n’attendent qu’une semaine et que 23% des femmes obtiennent un rendez-vous dans un délai
de 2 ou 3 semaines (annexe 9).
Pour les urgences, 89% des femmes ayant répondu à cette question ont un
gynécologue disponible pour les recevoir rapidement (annexe 10).
Lorsque le gynécologue ne peut pas les recevoir rapidement, la grande majorité des
femmes (67%) se rend chez le médecin généraliste et 15% des femmes s’adressent à un autre
gynécologue. 7% des femmes se contentent d’un avis téléphonique de leur gynécologue et 4%
des conseils de leur entourage. Par ailleurs, 7% vont consulter aux urgences (annexe 11).
3.3.3. LE COUT DE LA CONSULTATION CHEZ LE GYNECOLOGUE
Concernant les honoraires du gynécologue, 83% des réponses précisent que les
femmes avancent les frais de la consultation. 95% sont remboursées par la sécurité sociale et
la mutuelle (annexe 12).
Parmi les femmes ayant répondu, 37% payent un dépassement d’honoraires, mais la
majorité (63%) ne payent que le tarif conventionnel.
Finalement, selon 93% des femmes ayant répondu, le coût de la consultation chez le
gynécologue ne représente pas un facteur limitant leur choix.
Pour savoir vers quel autre interlocuteur les femmes se tournent quand elles ne
peuvent pas payer. 6 réponses ont été données. 2 femmes vont consulter en PMI, 2 vont chez
le médecin généraliste, une s’adresse au pharmacien et une ne fait rien.
17
3.3.4. ORIENTATION EN PREMIERE INTENTION VERS LE GYNECOLOGUE
Quand elles ont un problème gynécologique, 87% des femmes ayant répondu
consultent en première intention le gynécologue.
Pour expliquer pourquoi les femmes ne le consultent pas en première intention, 3
femmes déclarent que le délai d’attente est trop long. Ce sont les seules explications données.
Elles consultent alors le médecin généraliste.
3.3.5. ABORDER TOUS LES PROBLEMES GYNECOLOGIQUES AVEC LE GYNECOLOGUE
98% des réponses indiquent que les femmes abordent tous les sujets avec leur
gynécologue. Parmi les 2% de femmes avouant ne pas parler de tous leurs problèmes
gynécologiques, seules 2 femmes ont expliqué pourquoi : l’une d’elles trouve que son
gynécologue n’est pas assez à l’écoute et l’autre éprouve de la pudeur à évoquer certains
sujets.
Concernant la gène éventuelle des femmes face à leur gynécologue, 88% des femmes
ayant répondu n’en éprouve aucune. Par contre, 12% déclarent être parfois gênées à
l’évocation de certains problèmes gynécologiques.
5 femmes ont justifié cette gêne. L’une d ‘elles l’explique par le fait que son
gynécologue est un homme, une autre éprouve de la timidité et une autre parle de pudeur. 2
autres sont gênées parce qu’elles jugent les sujets trop personnels.
3.3.6. SATISFACTION GLOBALE DU SUIVI GYNECOLOGIQUE
La majorité des femmes (97% des réponses) est satisfaite de son suivi gynécologique.
18
3.4. LES FEMMES ET LE MEDECIN GENERALISTE
FIGURE 4 : AVEZ-VOUS UN MEDECIN GENERALISTE ? QUEL EST SON SEXE ?
3.4.1. CRITERES DE CHOIX DU MEDECIN GENERALISTE
93% des femmes interrogées ont un médecin généraliste. Parmi elles, 81% sont suivies
par un homme et 19% par une femme.
Dans 81% des cas, le médecin suit toute la famille des femmes interrogées. Seules
19% des femmes sont prises en charge seules par ce médecin généraliste (annexe 13).
3.4.2. LA CONSULTATION CHEZ LE MEDECIN GENERALISTE
30% des femmes consultent au maximum 3 fois par an le médecin généraliste, 18%
consultent 4 fois par an, 15% consultent 5 à 6 fois et 19% consultent plus de 8 fois par an
(annexe 14).
87% des femmes disent pouvoir consulter leur MG dès qu’elles en ont besoin et 7%
n’ont pas cette possibilité.
Les délais d’attente pour voir le médecin généraliste sont, pour 46% des femmes,
d’une journée, pour 27%, de 2 jours et, pour 16%, de trois jours ou plus. 10% des femmes
déclarent devoir attendre plus d’une semaine avant d’obtenir un rendez-vous chez le MG
(annexe 15).
Pas de réponse 5%
Pas de médecin 3%
Femme 19%
Homme 81%
Médecin 93%
19
3.4.3. LE COUT DE LA CONSULTATION CHEZ LE MEDECIN GENERALISTE (ANNEXE 16)
89% des femmes ayant répondu à la question déclarent avancer les frais de la
consultation chez le médecin généraliste.
97% des femmes sont ensuite remboursées par leur sécurité sociale et leur mutuelle.
Pour 91% des femmes, il n’y a pas de dépassement d’honoraire à payer chez le MG.
Pour la majorité des femmes ayant répondu (99%), le coût de la consultation chez le
médecin généraliste ne les freine pas. Par contre, 1% des femmes se disent parfois gênées par
le coût de la consultation pour aller voir le médecin. Parmi ces dernières, une seule a dit ce
qu’elle faisait alors : elle consulte en PMI.
3.4.4. CONSULTATIONS D’ORDRE GYNECOLOGIQUE CHEZ LE MEDECIN GENERALISTE (ANNEXE 17)
40% des femmes ayant répondu déclarent avoir déjà consulté le médecin généraliste
pour des raisons gynécologiques. Parmi celles-ci, 91% l’ont rarement fait et 9% souvent. Par
contre, 60 % des femmes ayant répondu ne consultent jamais le MG pour des raisons
gynécologiques.
A priori, le médecin généraliste interroge peu les femmes sur leur santé
gynécologique : seulement 34% des femmes disent être questionnées par leur médecin
généraliste sur ce domaine.
De même, l’examen gynécologique ne semble pas de pratique courante. En effet, dans
les réponses, 86% des femmes déclarent ne jamais avoir été examinées par leur MG sur le
plan gynécologique. Seules 14% des femmes l’ont déjà été.
Quant au regard des femmes sur les compétences de leur médecin en gynécologie, il
est plutôt « timide » car 56% des femmes choisissent de ne pas se prononcer. Parmi celles
ayant répondu, 59% considèrent que le MG n’est pas compétent en ce domaine alors que 41%
pensent le contraire.
84% des réponses indiquent que les femmes jugent le médecin généraliste non équipé
pour faire de la gynécologie.
Finalement, la grande majorité des femmes (82%) déclare ne pas consulter le médecin
généraliste en première intention si un problème gynécologique urgent se présente.
20
Quand elles ont un problème gynécologique, elles préfèrent consulter leur
gynécologue (92%) car, selon le tableau suivant, il est plus spécialisé (annexe 18).
POURQUOI NE CONSULTEZ-VOUS PAS VOTRE MEDECIN
GENERALISTE EN PREMIER ? POURCENTAGE
(NOMBRRE DE REPONSES)
Le gynécologue la connaît mieux 21% (3)
Le gynécologue est plus spécialisé 50% (7)
Pas le domaine du médecin généraliste 7% (1)
Le gynécologue est plus compétent 7% (1)
Le gynécologue est mieux équipé 7% (1)
Avec le médecin généraliste, il y a de la pudeur 7% (1)
TABLEAU 2 : RAISONS DE NE PAS CONSULTER LE MEDECIN GENERALISTE EN PREMIER
3.4.5. LA GENE PAR RAPPORT AU MEDECIN GENERALISTE
Parmi les femmes ayant répondu à cette question, 69% déclarent ne pas être gênées de
parler de gynécologie avec leur médecin généraliste.
Parmi les femmes gênées (31%), elles se justifient par le fait que le médecin les
connaît depuis longtemps (13%), que ce sont des sujets intimes (13%) ou que ce n’est pas son
domaine (25%). Le fait que le médecin soit un homme est aussi vecteur de gêne (19%)
(annexe 19).
Concernant la question de l’examen gynécologique, 55% des réponses indiquent que
les femmes ne sont pas gênées que le médecin généraliste les examine.
21
Voici les raisons que les femmes gênées par l’examen du médecin généraliste (45%)
donnent:
POURQUOI ETES-VOUS GENEE QUE LE MEDECIN GENERALISTE
VOUS EXAMINE SUR LE PLAN GYNECOLOGIQUE? POURCENTAGE
(NOMBRE DE REPONSES)
Car c'est un homme 21% (5)
Car il n’est pas spécialisé 17% (4)
Car il ne m’a jamais examinée auparavant 13% (3)
Par gêne, sujet intime 17% (4)
Car il n’est pas équipé et pas spécialisé 13% (3)
Par pudeur 13% (3)
Car j’ai moins confiance 4% (1)
Ce ne sont pas les mêmes rapports 4% (1)
TABLEAU 3 : RAISON DE LA GENE DES FEMMES EXAMINEES PAR LE MEDECIN GENERALISTE
3.5. GYNECOLOGIE ET MEDECIN GENERALISTE
3.5.1. OPINION DES FEMMES INTERROGEES
Parmi les femmes interrogées par le médecin généraliste (MG) sur leur santé
gynécologique, 80,5% ne sont pas gênées d’en parler avec lui. Par ailleurs, 63% des femmes
qui ne sont jamais interrogées par le MG sur ce domaine de leur santé déclarent qu’elles ne
seraient pas gênées d’évoquer ces sujets avec lui (annexe 20). Ce lien entre l’existence de
questions par le MG sur la santé des femmes et le fait qu’elles ne soient pas gênées d’en
parler est significatif (p<0,05).
Par ailleurs, une autre analyse montre que 71% des femmes interrogées par le MG sur
leur santé gynécologique le trouvent compétent dans ce domaine ainsi que 22% des femmes
qui ne sont jamais interrogées (annexe 21). Ce double lien est fortement significatif
(p<0,001).
3.5.2. OPINION DES FEMMES EXAMINEES
Si on regarde les femmes qui sont examinées par le médecin généraliste sur le plan
gynécologique, 89% ne se sentent pas gênées. Par ailleurs, 48% des femmes qui ne sont
22
jamais examinées par ce dernier déclarent qu’elles ne seraient pas gênées de l’être (annexe
23). Le lien est significatif (p<0,01).
Un autre résultat de l’enquête concernant la compétence gynécologique du MG montre
que 76,5% des femmes examinées le trouvent compétent comme 71,5% des femmes qui n’ont
jamais été examinées (annexe 24). Il n’y a pas de différence significative entre ces résultats
(p>0,05).
Enfin, 61% des femmes examinées trouvent le MG équipé alors qu’elles ne sont que
6% à penser cela lorqu’elles ne sont jamais examinées (annexe 25). Le lien entre l’examen
gynécologique du médecin généraliste et son équipement pour pratiquer la gynécologie est
très fortement significatif (p<0,001).
3.5.3. FACTEURS INFLUENCANTS L’ORIENTATION DES FEMMES
FACTEURS POUVANT
INFLUENCER L’ORIENTATION
DES FEMMES
POURCENTAGE DE FEMMES
AYANT CONSULTE LE MEDECIN
GENERALISTE POUR DES MOTIFS
GYNECOLOGIQUES
POURCENTAGE DE FEMMES
N’AYANT JAMAIS CONSULTE LE
MEDECIN GENERALISTE POUR
DES MOTIFS GYNECOLOGIQUES
LA COUVERTURE MEDICALE : - CMU/AME - SECURITE SOCIALE
60% 40%
40% 60%
LES CSP : - CSP 3 - CSP 4 - CSP 5 - CSP 7 - CSP 8
30% 25% 55% 42% 61%
70% 75% 45% 58% 39%
EXISTENCE D’UNE AVANCE DES
FRAIS CHEZ LE GYNECOLOGUE 33% 77%
EXISTENCE D’UN DEPASSEMENT
D’HONORAIRES CHEZ LE
GYNECOLOGUE 30% 70%
DELAI D’ATTENTE CHEZ LE
GYNECOLOGUE > A 2 SEMAINES 39% 61%
DISPONIBILITE DU
GYNECOLOGUE SI URGENCE 39% 61%
NOMBRE DE CONSULTATION
CHEZ LE MEDECIN GENERALISTE
> 5 FOIS PAR AN 57% 43%
SEXE MASCULIN DU MEDECIN
GENERALISTE 40% 60%
SEXE FEMININ DU MEDECIN
GENERALISTE 38,5% 61,5%
TABLEAU 4: INFLUENCE DE CERTAINS FACTEURS SUR L’ORIENTATION DES FEMMES
23
La couverture médicale n’influence pas les femmes dans leur décision de consulter ou
non le médecin généraliste pour des motifs d’ordre gynécologique (p>0,05) (annexe 26).
De même, la catégorie socioprofessionnelle des femmes n’influence que rarement le
choix des femmes à consulter le MG pour des questions d’ordre gynécologique.
Par contre, l’avance des frais chez le gynécologue incite significativement les femmes
à consulter le MG pour leurs problèmes gynécologiques (p<0,01) (annexe 28), mais
l’existence d’un dépassement d’honoraires chez le gynécologue ne joue pas sur leur décision
de le consulter ou non (p>0,05) (annexe 29).
Par ailleurs, la disponibilité du gynécologue pour les femmes qui ont un problème
urgent (ou jugé comme tel) est un facteur très significativement influent pour décider les
femmes à consulter le MG (p>0,001) (annexe 30).
La fréquence de consultation chez le médecin généraliste est liée au fait de parler ou
non de gynécologie avec lui. Plus les femmes consultent, plus elles sont amenées à parler de
ces sujets avec lui (p<0,01) (annexe 31).
Enfin, le sexe du médecin généraliste n’est pas pris en considération dans leur décision
de s’adresser à lui pour des questions d’ordre gynécologique (p>0,05) (annexe 32).
3.5.4 REPARTITION DU CHOIX DES FEMMES EN FONCTION DE L’AGE ET DU MOTIF DE CONSULTATION
18-29 ans 30-44 ans 45-59 ans > 60 ans NR
CONTRACEPTION Gynécologue 71% 73% 58% 37% 60%
Généraliste 12% 12% 10% 3% 14%
NR 16% 15% 32% 60% 26%
RÈGLES Gynécologue 68% 55% 62% 32% 27%
Généraliste 24% 24% 14% 3% 27%
NR 9% 19% 24% 65% 47%
FROTTIS Gynécologue 77% 80% 80% 63% 60%
Généraliste 8% 7% 9% 6% 0%
NR 15% 13% 11% 31% 40%
DÉBUT DE
GROSSESSE
Gynécologue 62% 53% 43% 25% 40%
Généraliste 24% 29% 24% 4% 40%
NR 14% 16% 32% 70% 20%
IVG Gynécologue 66% 56% 53% 19% 20%
Généraliste 18% 14% 8% 0% 20%
NR 16% 29% 39% 81% 60%
MÉNOPAUSE Gynécologue 40% 43% 57% 46% 20%
Généraliste 11% 18% 4% 8% 20%
24
NR 49% 37% 17% 46% 60%
OSTÉOPOROSE Gynécologue 26% 16% 36% 34% 20%
Généraliste 32% 40% 36% 28% 20%
NR 42% 42% 27% 38% 60%
MAMMOGRAPHIE Gynécologue 45% 55% 70% 38% 40%
Généraliste 39% 33% 24% 28% 0%
NR 16% 11% 6% 31% 60%
PROBLÈMES MAMMAIRES
Gynécologue 48% 58% 82% 38% 40%
Généraliste 42% 31% 9% 22% 0%
NR 6% 7% 9% 41% 60%
INFECTIONS Gynécologue 79% 66% 74% 42% 20%
Généraliste 10% 14% 8% 2% 20%
NR 11% 19% 18% 56% 60%
TEST DU SIDA
Gynécologue 16% 13% 18% 16% 0%
Généraliste 65% 58% 52% 19% 40%
NR 10% 25% 30% 66% 60%
DOULEURS PELVIENNES
Gynécologue 23% 29% 52% 28% 20%
Généraliste 68% 47% 29% 25% 20%
NR 14% 24% 23% 47% 60%
STÉRILITÉ Gynécologue 68% 67% 55% 19% 40%
Généraliste 6% 5% 3% 0% 0%
NR 23% 27% 42% 81% 60%
TABLEAU 5 : REPARTITION DES CHOIX D’ORIENTATION EN FONCTION DE L’AGE POUR CHAQUE MOTIF CITE
Les seuls motifs de consultations pour lesquels les femmes s’orientent en première
intention vers le médecin généraliste, quel que soit l’âge, sont la demande d’une sérologie
VIH et le dépistage de l’ostéoporose.
Pour des douleurs pelviennes, les femmes âgées de moins de 45 ans s’adressent en
première intention au médecin généraliste, mais les femmes de 45 à 59 ans vont
préférentiellement voir le gynécologue.
Pour l’ensemble des autres motifs, toutes les femmes se rendent en priorité chez le
gynécologue, et surtout pour les questions portant sur la contraception, le frottis, la stérilité,
les infections et l’interruption volontaire de grossesse.
L’analyse des réponses révèle que les femmes consultent le MG de façon non
négligeable pour les questions concernant les règles, le début de grossesse, les affections
mammaires et la mammographie.
Concernant l’analyse des non-réponses, ce sont les femmes âgées de plus de 60 ans
qui ont le moins répondu à cet ensemble de questions, sauf pour les items concernant la
25
ménopause et l’ostéoporose. En effet, pour la ménopause, ce sont les femmes de moins de 30
ans qui ont le moins participé et pour l’ostéoporose, toutes les femmes âgées de moins de 45
ans.
26
4. SYNTHESE ET DISCUSSION
4.1. PROFIL DES FEMMES INTERROGEES
Le profil des femmes de l’étude est comparable à celui des femmes du Val-de-Marne.
Le taux de femmes cadres est légèrement inférieur. Celui des bénéficiaires de CMU et de
l’AME est supérieur à celui de l’ensemble des femmes du Val-de-Marne. La proportion de
femmes étant en situation précaire est donc légèrement plus élevée. Ces femmes, on le sait,
ont rarement un suivi gynécologique (21). Cette notion ne doit pas être négligée par les
médecins généralistes de la région afin d’insister sur le suivi gynécologique (comprenant
prévention et dépistage) de ces patientes.
ÉCHANTILLON DE
L’ETUDE (N=153) POPULATION FEMININE DU
VAL-DE-MARNE (N=486 077)
TRANCHE D’AGE : - 20 A 39 ANS - 40 A 59 ANS - 60ANS ET PLUS
67 (44%) 48 (32%) 38 (24%)
194431 (40%) 165266(34%) 126380 (26%)
ACTIVITES : - EMPLOYEES - PROFESSIONS INTERMEDIAIRES - CADRES
110 (72%) 55 (36%) 37 (22%) 11 (7%)
275606 (56,7%) 89848 (32,6%) 70555 (25,6%) 48782 (17,7%)
COUVERTURE SOCIALE : - SECURITE SOCIALE - CMU / AME
138 (90%) 15 (10%)
454482 (93,5%) 31595 (6.5%)
(Sources : CNAMTS, CANAM et CCMSA et recensement INSEE 1999)
TABLEAU 6 : CARACTERISTIQUES SOCIODEMOGRAPHIQUES DES PATIENTES DE L’ETUDE COMPAREES AUX PATIENTES DE LA POPULATION GENERALE DU VAL DE MARNE
4.2. RESULTATS DE L’ETUDE
4.2.1. MOTIFS DE CONSULTATION CHEZ LE MÉDECIN GÉNÉRALISTE
Dans cette étude, les motifs de consultations pour lesquels les femmes consultent
majoritairement le MG sont, par ordre de fréquence décroissante :
27
1/ la demande d’un test d’une sérologie VIH :
Qu’elle soit demandée en première intention au médecin généraliste n’a rien
d’étonnant puisqu’il est plus disponible et est d’accès plus rapide que le gynécologue.
Par ailleurs, une étude réalisée par l’Association pour le Développement de
l’Information Médicalisée (ADIM) confirme que le MG prescrit souvent des actes de
dépistage (9,5% des cas pratiqués par le médecin) et que 3 fois sur 4, il s’agit d’une sérologie
VIH (8).
2/ Le dépistage de l’ostéoporose :
Ce résultat s’explique probablement par le fait que les femmes, une fois passée la
ménopause, ne consultent plus leur gynécologue. Il soulève le problème des recommandations
officielles. Elles ne sont pas écrites dans un langage suffisamment clair et didactique pour
êtres utilisables et utilisées par les MG (13).
3/ La consultation pour douleurs pelviennes:
Pour ce motif de consultation, un examen gynécologique est à l’évidence conseillé.
Or la majorité des femmes de cette étude déclarent ne pas être ou ne pas avoir été examinée
par leur médecin généraliste sur le plan gynécologique. Devant ce résultat surprenant, il est
légitime de se demander si les femmes avaient conscience que ce motif ( douleurs du « bas-
ventre » dans le questionnaire) impliquaient un examen gynécologique. Si elles en avaient eu
conscience, auraient-elles répondu de la même manière ?
4.2.2. MOTIFS DE CONSULTATION CHEZ LE GYNÉCOLOGUE
D’autre part, les motifs de consultations pour lesquels les femmes choisissent de
consulter en première intention, et presqu’exclusivement, le gynécologue sont :
1/ Le stérilet :
Les chiffres retrouvés dans cette étude sont tout à fait comparables aux données
nationales puisqu’en France, 95,5% des dispositifs intra-utérins (DIU) sont mis en place par le
gynécologue. Plus de 15% des femmes en âge de procréer utilisent un DIU en France (5). Une
étude montre qu’il n’y a pas de différence entre la pose et la surveillance d’un stérilet par le
médecin généraliste ou par le gynécologue (15). C’est encourageant pour les médecins
généralistes s’occupant de ce mode contraceptif même s’ils sont peu nombreux. Il est vrai que
cela nécessite du temps et un équipement adéquats (sur le plan légal, cela requiert d’avoir au
cabinet une trousse de réanimation).
28
2/ L’infertilité :
L’Etude Permanente de la Prescription Médicale (EPPM) estime que ce motif de
consultation représente 0,6% des actes gynécologiques chez le médecin généraliste (6). Notre
enquête retrouve des valeurs approchantes. Ce motif de consultation et ses possibilités
thérapeutiques sont très spécialisés. Le transfert au spécialiste est donc très rapide.
3/ Le frottis cervico-vaginal (FCV):
C’est l’examen clé du dépistage des cancers du col de l’utérus. En France, 90% des
frottis sont réalisés par le gynécologue et 10 % par les MG. Ces 10% sont concentrés que sur
un faible effectif de MG, qui en réalisent donc beaucoup. Ceux-ci sont d’ailleurs en constante
diminution (5). Pourtant, les frottis réalisés par les médecins généralistes dans le cadre du
dépistage sont aussi performants que ceux réalisés par le gynécologue (12). Ce constat devrait
encourager et inciter les MG à enrichir leurs actions de dépistage, surtout chez les femmes les
plus exposées c’est a dire celles appartenant aux populations défavorisées.
L’étude réalisée par l’ADIM révèle que, lorsque le FCV n’est pas prescrit par le médecin
généraliste, il s’assure tout de même dans 41% des cas qu’il a été toutefois réalisé (8).
4.2.3. FACTEURS INFLUENCANTS L’ORIENTATION DES FEMMES
Dans cette étude, la couverture de santé, la catégorie socio-professionnelle, le sexe du
médecin généraliste et l’existence d’un dépassement d’honoraires chez le spécialiste ne sont
pas des facteurs influençants le choix d’orientation des femmes entre gynécologue et
omnipraticien. Par contre, la disponibilité du gynécologue si les femmes ont un problème
urgent influe directement sur leur choix.
D’autres thèses étudiant le choix des femmes pour leur suivi gynécologique retrouvent
des résultats semblables : le prix de la consultation chez le gynécologue n’est jamais un
facteur discriminatif (14), pas plus que l’âge et le niveau d’étude des femmes, et le sexe du
praticien (20).
Le choix des femmes de s’orienter préférentiellement vers le gynécologue est aussi
retrouvé dans ces thèses. Les motifs invoqués sont les mêmes: les femmes préfèrent consulter
le gynécologue car il est plus spécialisé et plus compétent que le médecin généraliste.
Par contre, dans cette étude, j’ai pu recueillir quelques données sur le regard des
femmes concernant leur médecin traitant. Elles permettent d’esquisser la représentation
qu’elles ont de lui : il ne les interroge pas et il ne les examine pas. Pourtant, elles n’en seraient
pas gênées. Si toutefois elles l’étaient, cela serait dû à l’intimité des sujets évoqués, à la
pudeur qu’elles éprouveraient, à la trop grande proximité qu’elles auraient avec lui.
29
Bien sûr, les réponses qualitatives données ici sont peu nombreuses et n’abordent pas
tous les aspects du rapport qu’ont les femmes avec leur médecin traitant. Un travail plus
approfondi serait nécessaire pour compléter ces quelques pistes.
4.3. RESULTATS NATIONAUX ET AUTRES ETUDES
Les principaux motifs de consultations gynécologiques chez le médecin généraliste
sont la contraception (53,1%) et la ménopause (35%) (6, 22, 25).
1/ La contraception : Ce travail porte sur les choix d’orientations en première
intention des femmes, et non sur les motifs de consultation chez le médecin généraliste.
Donc je ne peux pas comparer mes résultats avec les données nationales puisque je n’ai
pas étudié les actes gynécologiques des MG.
Dans mon enquête, les femmes soumettent leurs problèmes de contraception en
priorité au gynécologue. Concernant la pilule, les femmes décident le plus souvent de l’initier
avec le gynécologue. Ceci est comparable aux résultats nationaux qui comptabilisent que 2/3
des instaurations de traitement sont effectuées par le gynécologue (10).
Dans mon enquête, le renouvellement est aussi demandé en priorité au gynécologue, même si
34% des réponses indiquent que ce renouvellement est aussi demandé au MG en première
intention. C’est un peu moins que les résultats nationaux qui retrouvent 53% des
renouvellements de pilule effectués par le médecin généraliste (5). Est-ce que les
omnipraticiens de la région étudiée se rendent disponibles pour gérer ces motifs de
consultations ? La question est légitime au vue de cette différence constatée.
2/ La ménopause : Concernant la ménopause, cette étude ne rejoint pas les constats
nationaux où la ménopause est le deuxième motif le plus fréquent de consultation
gynécologique chez le médecin généraliste. En ville, c’est le médecin généraliste que les
femmes consultent le plus en période de ménopause même si c’est le gynécologue qui reste le
premier prescripteur de traitement hormonal de la ménopause (THM) (5). Selon une étude
parue en 1998, 58% des femmes confiaient leur suivi gynécologique et la prescription du
THM au médecin traitant (16).
Il est vrai que les enquêtes nationales regroupent toutes les questions sous un même
item : « ménopause et ses conséquences ». Nous avons, pour notre part, détaillé les différents
motifs envisageables. Malgré tout, la ménopause n’est pas un sujet pour lequel les femmes
30
s’orientent en première intention chez le MG. La majorité des femmes interrogées ici consulte
en priorité le spécialiste, surtout pour la préménopause et le THM. Les symptômes gênants de
la ménopause affirmée sont souvent mais non majoritairement soumis au MG, au contraire de
ce qui est constaté à l’échelle nationale. Il est vrai que plus l’âge des femmes croît, plus le
nombre de consultations d’ordre gynécologique par an chez le médecin généraliste augmente.
Les femmes ménopausées n’ont donc plus de suivi gynécologique pour la plupart et le
médecin généraliste devient l’interlocuteur privilégié de cette tranche d’âge. Ceci souligne le
rôle majeur du médecin traitant dans leur santé. Pourquoi alors les femmes résidant dans la
région étudiée ne s’adressent-elles pas plus souvent à lui ?
Dans la thèse de Melle Lagrange (14), le gynécologue est le premier sollicité dans tous
les domaines de la santé des femmes sauf pour le renouvellement du THM. Mais, ses résultats
indiquent tout de même des taux de consultation chez les MG plus importants que les miens
concernant le renouvellement de la pilule (45,5% chez le MG), le FCV et la mammographie
(44,57%), les infections (41,7% chez MG) et l’institution du THM (41,7%).
Ces différences peuvent être expliquées par la méthode de son étude, puisque les
femmes interrogées étaient patientes de généralistes enseignants pratiquant beaucoup de
gynécologie.
Dans la thèse de Melle Lundy Veltin (20), le gynécologue est une fois de plus
l’interlocuteur privilégié. Les femmes ne consultent le généraliste que pour le renouvellement
de la pilule (25%), ou parce qu’elles ont un problème récent de la sphère génitale (25%), ou
parce que le gynécologue a des délais de rendez-vous trop longs (10%). Dans mon étude, on
retrouve aussi ces mêmes facteurs influençants l’orientation vers le médecin généraliste.
4.4. LA RELATION MEDECIN-MALADE ET LA
GYNECOLOGIE.
Les femmes s’orientent donc en première intention vers le gynécologue, et ce malgré
des délais parfois longs pour obtenir un rendez-vous. Notre enquête révèle que,
paradoxalement, les gynécologues sont plutôt disponibles pour résoudre les urgences de leurs
patientes. Ce résultat m’a surpris, au vue de la faible densité des gynécologues de la région
étudiée et au vue de mon expérience de consultation, nombre de femmes m’indiquant qu’elles
venaient me voir car le spécialiste ne pouvait les recevoir.
Indépendamment de cela, les femmes interrogées sont satisfaites de leur suivi
gynécologique.
31
Les médecins généralistes semblent assez peu impliqués dans le suivi de ces femmes. En
effet, 60% des femmes interrogées n’ont jamais consulté le MG pour des motifs
gynécologiques, 66% des femmes ne sont jamais interrogées sur leur santé dans ce domaine et
86% ne sont jamais examinées. Dans le même temps, elles affirment qu’elles ne sont pas
gênées d’en parler ni d’être examinées par leur MG.
L’analyse des résultats révèle que c’est au médecin généraliste d’aborder le sujet, afin
de vaincre toute gêne éventuelle de la patiente. Il faudrait savoir pourquoi elles sont gênées
d’initier elles-même une conversation centrée sur les problèmes gynécologiques. Cette étude,
malgré quelques questions ouvertes (qui informent que la majeure partie des femmes est
gênée car c’est un homme, car c’est trop intime ou car il n’est pas spécialisé) ne permet pas
d’y répondre. D’autres études seraient utiles pour cerner au mieux les facteurs limitant ce
dialogue (gynécologique) entre médecin et malade.
D’autre part, chercher à savoir pourquoi le MG les interroge si peu dans ce domaine
nécessiterait une enquête auprès des médecins généralistes eux-mêmes. Une enquête réalisée
en 2005 (19) montre qu’ils estiment ne pas avoir le temps et que la gestion de plusieurs motifs
de consultation rend difficile la pratique de la gynécologie. 22,7% sont réticents à faire de la
gynécologie.
Même si la majorité des femmes a choisi de ne pas se prononcer (56%), celles qui ont
répondu à la question trouvent le médecin généraliste compétent en gynécologie. Dans la
réalité, et l’étude le confirme, plus les femmes sont interrogées par le MG, plus elles le jugent
compétent. Alors, pourquoi ne les interroge-t-il pas ? L’étude de Madame Levasseur (18)
révèle que, s’ils sont prêts à assumer de façon occasionnelle un acte gynécologique, les MG
ne souhaitent pas forcément s’engager dans le suivi gynécologique des patientes. Certains
n’éprouve aucun intérêt pour ce type d’activité. Ils avouent ne pas se sentir « performants »
(43% des MG interrogés) et ils jugent leur savoir-faire en gynécologie insuffisant (par
exemple, 40% des MG étudiés déclarent ne pas savoir examiner les seins) (19). Ils estiment
donc avoir besoin de formation dans ce domaine. Il est vrai qu’un « minimun » de formation
sur ce thème n’est obligatoire pour les internes de médecine générale que depuis 2001.
32
4.5. DISCUSSION DE LA METHODE ET DE L’OUTIL
4.5.1. DISCUSSION DU MODE DE SELECTION DES PATIENTES
Le choix du laboratoire d’analyse Thébault comme lieu de recrutement des femmes
permet :
- De s’assurer de la franchise des réponses. Le choix de distribuer le questionnaire
chez le médecin généraliste fait craindre un manque de sincérité de la part des femmes
interrogées (par peur de la relecture de leur médecin et par peur de le vexer) (14, 20). Ainsi,
dans le laboratoire, aucun nom de médecin n’apparaît, le recueil des questionnaires est fait par
les secrétaires du laboratoire, et les femmes ont la certitude du respect de leur anonymat.
- De recruter des patientes suivies par un grand nombre de médecins différents,
homme ou femme, exerçant sur rendez-vous ou non. Il n’y a pas de biais lié à un mode
d’exercice particulier ou une activité spécifique (certains médecins ont un temps de
consultation plus long, un accès plus rapide à leurs soins, des compétences plus marquées).
Dans les autres thèses portant sur le choix des femmes pour leur suivi gynécologique (14, 20),
le recrutement a eu lieu dans un seul cabinet médical.
- Par ailleurs, la méthode basée sur le volontariat permet d’obtenir des réponses
qualitatives. Seules les femmes intéressées acceptent de répondre.
Par contre, il y a un biais de recrutement : les patientes les plus démunies et ne
bénéficiant ni de la CMU ni de l’AME, ne pouvant pas payer les frais d’analyse, n’ont pas pu
être interrogées. De le même façon, les femmes analphabètes et celles ne lisant pas ou
n’écrivant pas le français, n’ont pas pu participer à l’étude puisque le questionnaire devait être
lu et imposait plusieurs réponses rédactionnelles. Pour ces raisons, une partie de la population
du bassin n’est pas représentée. En effet, une enquête réalisée en 2002 révèle que 10 à 14%
des gens résidants en France ont des difficultés à lire le français et que 7 à 12% des femmes
résidants en France ont des difficultés à l’écrire (2).
4.5.2. DISCUSSION DES CRITERES D’INCLUSION ET D’EXCLUSION DES PATIENTES
J’ai fait le choix de n’interroger que les femmes majeures afin d’écarter tout biais lié
au manque de pouvoir décisionnel des jeunes filles. Les mineures sont dépendantes de leurs
parents en ce qui concerne leur santé, pour des raisons légales et pour des raisons de coût (la
33
couverture sociale des mineures est souvent la même que celles de leurs parents, ceux-ci
peuvent donc être informés des diverses dépenses effectuées).
Je n’ai donc pas pu renseigner sur ce que font les jeunes filles pour leur santé
gynécologique, alors que les questions les concernant sont nombreuses (début des règles,
première pilule, avortements, MST…). Ceci apparait de toute façon comme un travail
différent dans sa méthode et dans ses buts.
4.5.3. DISCUSSION DU QUESTIONNAIRE
Certaines questions ont pu être mal comprises et leurs réponses être source de biais.
Pour l’Implanon, le taux de non-réponse est très élevé ; la question de la couverture sociale
est mal formulée. Il est vraisembable que certaines femmes n’y ont pas répondu car elles ne
l’ont pas comprise. La question offrait quatre réponses possibles : la CMU, l’AME, les 100
%, la mutuelle couvrant les consultations chez le gynécologue. Elle ne proposait pas la
sécurité sociale seule.
Par ailleurs, certaines questions manquent :
- J’aurais dû interroger les femmes sur le statut marital ou non. En effet, beaucoup de
femmes n’ont pas répondu à la question du travail du conjoint, et je ne peux pas dire si cela
est dû au fait qu’elles sont veuves ou célibataires, ou au fait qu’elles ont jugé la question
incongrue.
-J’aurais dû aussi demander si elles étaient mère de famille ou pas.
-J’aurais aimé aussi savoir si leur médecin généraliste consulte sur rendez-vous ou pas,
et quel temps de consultation il leur consacre.
Enfin, je regrette de ne pas avoir effectué une pré-étude auprès des médecins
généralistes et des gynécologues du bassin. En effet, recueillir les motifs de consultations les
plus fréquemment rencontrés en ville m’aurait peut-être permis de proposer des items plus
pertinents.
Finalement, le questionnaire était plutôt fermé. Le nombre de questions ouvertes était
assez réduit et le nombre de femmes ayant répondu plutôt faible. Les questions ouvertes
tentaient de saisir la représentation des femmes à propos de leur médecin généraliste. Pour
avoir un résultat plus contributif, il faudrait, par exemple, réaliser une étude par la technique
des « focus group ».
34
5. CONCLUSION Le constat de la faible densité de gynécologues médicaux dans le Val-de-Marne et la
carence prévisible de cette profession dans les années à venir laisse supposer que le médecin
généraliste sera sollicité pour renforcer la prise en charge de la santé des femmes. Pour ces
patientes éprouvant une difficulté d’accès aux soins du spécialiste, il deviendra alors
certainement un acteur incontournable, tant pour les problèmes aigus que pour la prévention
et le dépistage.
Pourtant, cette étude observe que le médecin généraliste est peu sollicité pour les
questions d’ordre gynécologique. Le MG n’interroge pas assez et n’examine pas les femmes
sur le plan gynécologique alors même que les femmes déclarent qu’elles ne sont pas ou ne
seraient pas gênées s’il le faisait. De plus, cela renforcerait leur opinion sur la compétence de
leur médecin traitant.
Ces constats soulèvent alors plusieurs questions :
- Quelle représentation les femmes ont-elles de leur médecin traitant ? En effet, les
femmes avouent dans cette étude être parfois gênées de le consulter pour des motifs
gynécologiques : parce que c’est un homme, parce que cela touche à des sujets trop intimes,
parce qu’elles se sentent trop proche de lui, mais surtout parce qu’elles considèrent que ce
n’est pas son domaine. Et pourtant, elles consultent volontiers un gynécologue homme.
- Quelle relation ont les MG avec la pratique de la gynécologie, les résultats observés
démontrant la faible implication des MG dans les problèmes gynécologiques de leurs
patientes ?
On sait que « la clientèle fait le médecin et le médecin fait la clientèle » (4), mais,
devant l’évolution de la démographie médicale, le médecin sera de plus en plus confronté à
des motifs de consultation gynécologique, malgré ses réticences (19). Comme la pratique du
MG se concentre sur les problèmes concrets et leur solution pratique (9), l’expérience du
contact aux patientes et la résolution de leurs problèmes leur permettra de passer de
l’incertitude et de la réticence à une conduite professionnelle adaptée. Plus l’engagement
personnel des médecins est important, plus ils manifestent leur besoin en formation.
Donc, le médecin généraliste peut et doit faire de la gynécologie (17). Pourquoi? Parce
qu’aucune campagne d'éducation et de prévention ne peut se passer d'eux pour informer les
patientes, faire passer les messages, les « pousser » à consulter, mais aussi faire les
35
ordonnances de mammographie ou les prélèvements de frottis, pour celles qui n'iront jamais
voir un gynécologue pour des raisons culturelles, économiques ou de « laisser-aller » (5).
Comment peut-on renforcer les actions du médecin généraliste ? Peut-être faudrait-il
que le MG consacre une consultation plus longue à ces femmes afin d’avoir plus de temps
pour proposer et faire les examens de dépistage (5). Concernant la formation des médecins en
gynécologie, elle s’accroît puisque les internes en Médecine Générale, discipline reconnue de
façon récente comme une spécialité à part entière, doivent maintenant faire un stage de
gynécologie lors de leur cursus. Encore faudrait-il qu’ensuite, ils persévèrent et pratiquent, a
contrario de leurs aînés qui y sont réticents (19).
Il faudrait aussi étudier les représentations du médecin généraliste sur la pratique de la
gynécologie, peut-être en sensibilisant les étudiant(e)s au cours de leurs études et les aider,
eux aussi, à analyser leurs freins et leurs réticences.
37
ANNEXE 2: LE QUESTIONNAIRE
Madame, Mademoiselle,
Je fais ma thèse de médecine générale sur le suivi gynécologique des patientes de la région.
Pour faire ce travail, j’ai besoin de votre participation.
Dans ce sens, je demande à toutes les patientes du laboratoire de remplir ce questionnaire.
Le questionnaire est parfaitement ANONYME et NE VOUS ENGAGE EN RIEN.
Répondez le plus honnêtement et le plus simplement possible.
Il s’agit d’une enquête dans laquelle seul votre avis est important.
Je vous remercie par avance de l’attention que vous porterez à cette étude, et du temps que vous lui (et me) consacrerez.
MERCI BEAUCOUP ET BON COURAGE !
Entourez les bonnes réponses et répondez en quelques mots simples, ne faites pas de phrase.
Merci de bien vouloir remettre vos questionnaires dans les boîtes prévues à cet effet.
38
VOUS :
1/ Quel âge avez-vous ?................................................................................................................
2/ Dans quelle commune habitez-vous ?.......................................................................................
3/ Quel est votre métier et celui de votre mari (ou conjoint ou compagnon) ?
Vous :………………………………………….Lui :…………………………………………...
4/ Avez-vous (entourez la bonne réponse)
- la CMU ? - l’AME (aide médicale d’état) ? - le 100% - une mutuelle couvrant les
consultations chez le gynécologue ?
4/ Qui allez-vous voir EN PREMIER , dès que certaines questions ou certains problèmes se présentent ?
Mettez une croix dans la case qui correspond à votre réponse
QUI ALLEZ-VOUS VOIR EN TOUT PREMIER ? Médecin
généraliste
Gynécologue
-Pour débuter pour la première fois la pilule
-Pour renouveler votre pilule
-En cas de problème avec la pilule
( saignements, oubli, prise de poids, mal aux seins, autre...)
-Pour poser ou changer le stérilet
-En cas problème avec le stérilet (saignement, douleurs, pertes, autre…)
-Pour poser ou enlever un implanon
-Pour toute autre question concernant votre contraception
-Quand vous avez un problème aux seins ( douleur, gonflement, écoulement, boule, autre…)
-Pour prescrire la mammographie
-Quand vous constatez un retard de règles
-Quand vous avez des règles douloureuses
39
-Lorsque les règles sont trop longues, ou irrégulières, ou trop abondantes
-Quand vous voulez faire un test de grossesse
-Pour faire la déclaration de votre grossesse
-Pour faire la prise de sang du début de la grossesse
-Quand vous avez une infection vulvaire ou vaginale
-Si vous constatez des pertes inhabituelles
-Quand vous avez mal au bas-ventre
-Quand vous avez eu un rapport sexuel à risque de grossesse
-Pour faire votre frottis cervico-vaginal
-Pour se faire expliquer les résultats du frottis
-Pour les problèmes du début de la ménopause
-Pour débuter un traitement hormonal substitutif de la ménopause
-Pour un problème avec le traitement hormonal
-Quand vous avez des symptômes gênants de la ménopause
-Quand vous n’arrivez pas à avoir un enfant
-Quand vous avez des saignements inhabituels
-Quand vous voulez faire le test du sida
-Pour savoir si vous avez de l’ostéoporose
-Si vous avez besoin d’une interruption volontaire de grossesse
LE GYNÉCOLOGUE : (entourer les bonnes réponses)
1 / Avez-vous un gynécologue ? OUI NON
2/ Est-ce : …………………………………………….. - un homme ?.. ou.. -une femme ?
3/ Est-ce important que ce soit un homme ou une femme ? OUI NON
En quoi est-ce important ?
………………………………………………………………………………………………….
40
………………………………………………………………………………………………….
………………………………………………………………………………………………….
4/ En moyenne, combien de fois par an le consultez-vous ?....................................................
5/ En général, quels sont les délais d’attente pour le voir ?......................................................
1 JOUR 2 JOURS 3 JOURS OU PLUS 1SEMAINE
2 SEMAINES 3 SEMAINES 1 MOIS OU PLUS
6/ Pouvez-vous le voir rapidement, si besoin ? OUI NON
Si non, que faites-vous s’il ne peut pas vous recevoir rapidement ?
………………………………………………………………………………………………….
………………………………………………………………………………………………….
………………………………………………………………………………………………….
7/ Devez-vous payer (avance des frais) la consultation directement ?
ou est-ce qu’il est payé directement par la sécurité sociale -CMU, 100% -?
8/ Etes-vous remboursée par la sécurité sociale ou la mutuelle ?
9/ Devez-vous payer un dépassement, sans remboursement par la suite?
10/ Est-ce que le coût de la consultation chez le gynécologue vous empêche d’aller le voir quand vous le souhaitez ou devez ?
Si oui, que faites-vous alors?
……………………………………………………………………………….……………………………………………………………………………….
……………………………………………………………………………….
OUI
OUI
OUI
OUI
OUI
………………
NON
NON
NON
NON
NON
……………….
11/ Quand un problème gynécologique se présente, est-ce lui que vous allez voir en premier lieu ? OUI NON
Si non, pourquoi ne le consultez-vous pas en premier, et qui consultez-vous alors?
………………………………………………………………………………………………….
………………………………………………………………………………………………….
………………………………………………………………………………………………….
41
12/ Lui parlez-vous de tous vos problèmes gynécologiques ?
OUI
NON
Si non , pourquoi ne lui parlez-vous pas de ces problèmes-là ?
………………………………………………………………………………………………….
………………………………………………………………………………………………….
………………………………………………………………………………………………….
13/ Etes-vous gênée de lui parler de certains problèmes gynécologiques ? OUI NON
Si oui, à quoi est due, selon vous, cette gêne ?
………………………………………………………………………………………………….
………………………………………………………………………………………………….
………………………………………………………………………………………………….
14/ Etes-vous satisfaite de votre suivi gynécologique ? OUI NON
LE MÉDECIN GÉNÉRALISTE :
1/ Avez-vous un médecin généraliste attitré ? OUI NON
Si oui, vous suit-il : - vous seule ? OUI NON
- votre famille aussi ? OUI NON
2/ Est-ce :……………………………………………..- un homme ?...ou...... - une femme ?
3/ En moyenne, combien de fois par an le consultez-vous pour vous ?.....................................
4/ En général, quels sont les délais d’attente pour le voir ?
1 JOUR 2 JOURS 3 JOURS OU PLUS 1SEMAINE 2 SEMAINES 3 SEMAINES 1 MOIS OU PLUS
5/ Pouvez-vous le voir rapidement, si besoin ? OUI NON
42
6/ Devez-vous payer (avance des frais) la consultation quand vous le voyez ?
ou est-il directement payé par la sécurité sociale ?
7/ Etes-vous remboursée par la sécurité sociale et la mutuelle ?
8/ Devez-vous payer un dépassement, sans remboursement par la suite ?
OUI
OUI
OUI
OUI
NON
NON
NON
NON
9/ Est-ce que le coût de la consultation chez le médecin vous empêche d’aller le voir quand vous le souhaitez ou devez?
Si oui, que faites-vous dans ces cas-là ?
……………………………………………………………………………….
……………………………………………………………………………….
……………………………………………………………………………….
OUI
……
……
……
NON
……
……
……
10/ Le consultez-vous pour des raisons gynécologiques ? OUI NON
Si oui : - jamais ? - rarement ? - souvent ?
11/ Vous pose-t-il des questions sur votre santé gynécologique ? OUI NON
12/ Vous a-t-il déjà examinée sur le plan gynécologique ? OUI NON
13/ Le trouvez-vous compétent en gynécologie ? OUI NON
14/ Le trouvez-vous équipé pour s’occuper de gynécologie ? OUI NON
15/ Quand un problème gynécologique urgent se présente, le consultez-vous en premier ?
OUI NON
Si non, pourquoi et qui allez-vous voir alors?
……………………………………………………………………………………………………………………………………………………………………………………………………………………………………………………………………………………………………….
16/ Etes-vous gênée de lui parler de vos problèmes gynécologiques ? OUI NON
Si oui, à cause de quoi êtes-vous gênée ? …………………………………………………………………………………………………
…………………………………………………………………………………………………
43
…………………………………………………………………………………………………
14/ Etes-vous gênée qu’il vous examine sur le plan gynécologique ?
OUI
NON
Si oui, pourquoi êtes-vous gênée qu’il vous examine, par rapport au gynécologue?
………………………………………………………………………………………………………………………………………………………………………………………………………………………………………………………………………………………………………
ANNEXES 3 : LES CATEGORIES PRINCIPALES SELON L’INSEE
1. les agriculteurs exploitants : secteur primaire 2. les artisans commerçants et chefs d’entreprises ; 3. les cadres, professions intellectuelles supérieures ; 4. les professions intermédiaires ; 5. les employés ; 6. les ouvriers ; 7. les retraités ; 8. Inactif.
ANNEXE 4: LIEU DE RESIDENCE DES PATIENTES
VILLE DE RESIDENCE NOMBRE DE FEMMES
CHOISY-LE-ROI 96(54%)
THAIS 23(13%)
ORLY 16(9%)
VITRY-SUR-SEINE 14(8%)
VILLENEUVE-LE-ROI 7(4%)
HORS BASSIN 11(6%)
PAS DE REPONSE 10(6%)
44
ANNEXE 5: CATEGORIES SOCIO PROFESSIONNELLES DES FEMMES DE L’ÉTUDE
0%
0%
7%
22%
36%
0%
16%
12%7%
1. les agriculteurs exploitantsŹ: secteur primaire
2. les artisans commer¨ants et chefsdÕentreprisesŹ;3. les cadres, professions intellectuellessupˇrieuresŹ;4. les professions intermˇdiairesŹ;
5. les employˇsŹ;
6. les ouvriersŹ;
7. les retraitˇsŹ;
8. Inactif.
NR
ANNEXE 6:CATEGORIES SOCIO-PROFESSIONNELLE DES CONJOINTS
0% 4%14%
9%
15%
6%11%3%
38%
1. les agriculteurs exploitantsŹ: secteur primaire
2. les artisans commer¨ants et chefsdÕentreprisesŹ;3. les cadres, professions intellectuellessupˇrieuresŹ;4. les professions intermˇdiairesŹ;
5. les employˇsŹ;
6. les ouvriersŹ;
7. les retraitˇsŹ;
8. Inactif.
NR
ANNEXE 7: REPONSE CONCERNANT LA CONTRACEPTION
Médecin
généraliste Gynécologue Les Deux
Pas de
réponses Total
Initier la pilule 34(22%) 94(60%) 0 28(18%) 156(100%)
Renouveler la pilule 41(26%) 81(52%) 2(1%) 32(21%) 156(100%)
Problème avec la
pilule 14(9%) 107(69%) 0 35(22%)
156(100%)
45
Poser/changer un
stérilet 2(1%) 106(68%) 0 48(31%)
156(100%)
Problème avec le
stérilet 2(1%) 103(66%) 0 51(33%)
156(100%)
Poser/enlever un
implanon® 2(1%) 77(49%) 0 77(49%)
156(100%)
Autre question sur
la contraception 15(10%) 102(65%) 0 39(25%)
156(100%)
Crainte d’une
grossesse 21(13%) 69(44%) 0 66(42%)
156(100%)
Besoin d’une interruption volontaire de
grossesse
12(8%) 83(53%) 1(1%) 60(38%)
156(100%)
REPONSE SUR LES REGLES
Médecin
généraliste Gynécologue
Les
Deux
Pas de
réponses Total
Retard de règles 25(16%) 89(57%) 2(1%) 40(26%) 156(100%)
Règles
douloureuses 41(26%) 68(44%) 0 47(30%)
156(100%)
Règles trop longues, irrégulières ou
trop abondantes
17(11%) 93(60%) 0 46(29%)
156(100%)
REPONSE SUR LA GROSSESSE
Médecin
généraliste Gynécologue Les Deux
Pas de
réponses Total
Besoin d’un test
de grossesse 51(33%) 56(36%) 3(2%) 46(29%)
156(100%)
46
Déclarer votre
grossesse 20(13%) 87(56%) 0 49(31%)
156(100%)
Prescription prise de sang « début
de grossesse »
33(21%) 76(49%) 0 47(30%)
156(100%)
REPONSE SUR LA STERILITE
Médecin
généraliste Gynécologue
Les
Deux
Pas de
réponses Total
Quand vous n’arrivez pas à
avoir un enfant 6(4%) 84(54%) 1(1%) 65(42%) 156(100%)
REPONSE SUR LES PROBLEMES MAMMAIRES
Médecin
généraliste Gynécologue
Les
Deux
Pas de
réponses Total
Quand vous avez un problème aux seins ( douleur, gonflement, écoulement,
boule, autre…)
40(26%) 88(56%) 3(2%) 25(16%) 156(100%)
REPONSE SUR LA MENOPAUSE
Médecin
généraliste Gynécologue
Les
Deux
Pas de
réponses
Problème début
de ménopause 21(13%) 80(51%) 1(1%) 54(35%)
Initier un traitement hormonal
substitutif
15(10%) 80(51%) 1(1%) 60(38%)
47
Problème avec le traitement
hormonal
19(12%) 75(48%) 0 62(40%)
Symptômes gênants de la
ménopause
24(15%) 63(40%) 0 69(44%)
Métrorragies 15(10%) 89(57%) 1(1%) 51(33%)
REPONSE SUR LA PREVENTION ET LE DEPISTAGE
Médecin
généraliste Gynécologue
Les
Deux
Pas de
réponses Total
Faire un frottis
cervico-vaginal 11(7%) 127(81%) 0 18(12%)
156(100%)
Expliquer les résultats du
frottis
12(8%) 108(69%) 0 36(23%)
156(100%)
Dépister une
ostéoporose 54(35%) 41(26%) 1(1%) 60(38%)
156(100%)
Prescrire la
mammographie 47(30%) 81(52%) 2(1%) 26(17%)
156(100%)
Test du sida 77(49%) 23(15%) 5(3%) 51(33%) 156(100%)
REPONSE SUR LES INFECTIONS
Médecin
généraliste Gynécologue
Les
Deux
Pas de
réponses Total
Infection vulvaire ou
vaginale
16(10%) 102(65%) 1(1%) 37(24%)
156(100%)
Pertes
inhabituelles 13(8%) 98(63%) 0 45(29%)
156(100%)
Douleur au bas-
ventre 65(42%) 49(31%) 1(1%) 41(26%)
156(100%)
48
ANNEXE 8: FREQUENCE DE CONSULTATION CHEZ LE GYNECOLOGUE (PAR AN)
0 10 20 30 40 50 60
NR
0,5 fois par an
1 fois par an
2 fois par an
3 fois par an
4 fois par an
5 fois par an
10 fois par an
12 fois par an
ANNEXE 9:DELAIS D’OBTENTION D’UN RENDEZ-VOUS CHEZ LE GYNECOLOGUE
0 5 10 15 20 25 30 35 40 45
1 jour
2 jours
3 jours ou +
1 sem
2 sem
3 sem
1 mois ou +
NR
49
ANNEXE 10: DISPPONIBILITE DU GYNECOLOGUE SI URGENCE
DISPONIBILITE DU GYNECOLOGUE SI URGENCE
Oui
76%
Non
10%
NR
14%
ANNEXE 11: ORIENTATION DES FEMMES SI LE GYNECOLOGUE NE PEUT LES RECEVOIR RAPIDEMENT
Que faites-vous si le gynécologue ne peut pas vous
recevoir rapidement ?
Nombre de
réponses Pourcentage
Médecin généraliste 18 67%
Conseil de l'entourage 1 4%
Conseil téléphonique du
gynécologue 2 7%
Autre gynécologue 4 15%
Urgences 2 7%
ANNEXE 12: COUT DE LA CONSULTATION CHEZ GYNECOLOGUE
OUI NON
PAS DE
REPONSE
Faites vous l'avance des frais? 76% 16% 8%
Etes-vous remboursée par la sécurité sociale ou la
mutuelle? 81% 4% 15%
50
Devez-vous payer un
dépassement? 29% 49% 22%
Est-ce que le coût de la consultation vous empêche d’aller le voir quand vous le
souhaitez? 6% 83% 10%
ANNEXE 13 : MEDECIN GENERALISTE=MEDECIN DE FAMILLE
SUIT-IL LA FAMILLE?
NON17%
PAS DE REPONSE
10%
OU
I
ANNEXE 14 :FREQUENCE DE CONSULTATION PAR AN CHEZ MEDECIN GENERALISTE
FREQUENCE DE CONSULTATION
7%
13%
10%
18%
10%
5%
3%
9%
3%
1%
1%
2%
1%
19%
0% 5% 10% 15% 20%
1
2
3
4
5
6
8
10
12
14
15
20
30
NR
51
ANNEXE 15 : DELAI D’ATTENTE CHEZ MEDECIN GENERALISTE
DELAIS D'ATTENTE
1%
46%
27%
16%
7%
1%
1%
1%
5%
0% 10% 20% 30% 40% 50%
Aucune attente
1 jour
2 jours
3 jours ou plus
1 semaine
2 semaines
3 semaines
1 mois ou plus
Pas de réponse
ANNEXE 16 : COUT DE LA CONSULT CHEZ MEDECIN GENERALISTE
OUI NON
PAS DE
REPONSE
Faites vous l'avance des
frais? 85% 11% 4%
Etes-vous remboursée par la sécurité sociale ou la
mutuelle? 88% 3% 8%
Devez-vous payer un
dépassement? 8% 75% 17%
Est-ce que le coût de la consultation vous empêche d’aller le voir quand vous le
souhaitez? 1% 92%
7%
52
ANNEXE 17 : AVIS DES FEMMES SUR MEDECIN GENERALISTE ET GYNECOLOGIE
OUI NON PAS DE REPONSE
Total
Consultez-vous le médecin généraliste
pour la gynécologie ?
60(38%) 89(57%) 7(4%) 156(100%)
Est-ce que le médecin pose des questions gynécologiques ?
47(30%) 91(58%) 18(12%) 156(100%)
Est-ce que le médecin vous examine sur le plan gynécologique?
20(13%) 122(78%) 14(9%) 156(100%)
Le trouvez-vous compétent en gynécologie?
28(18%) 40(26%) 87(56%) 156(100%)
Le trouvez-vous équipé pour la gynécologie?
16(10%) 87(56%) 53(34%) 156(100%)
Pour un problème gynécologique, le consultez-vous en premier ?
25(16%) 117(75%) 14(9%) 156(100%)
53
ANNEXE 18 : ORIENTATION DES FEMMES SI PROBLEME GYNECOLOGIQUE
ORIENTATION DES FEMMES
92%
4%4%
Mon gynécologue
Hôpital ou clinique
Un autre gynécologue si le mien n’est pasdisponible
ANNEXE 19 : GENE ET GYNECOLOGIE AVEC LE MEDECIN GENERALISTE
Pourquoi êtes-vous gênée de lui parler de vos problèmes gynécologiques ?
Nombre de réponses
Pourcentage
Car nous sommes trop proches 1 6%
Car je suis âgée 1 6%
Car ce n’est pas son domaine 4 25%
Car c’est un sujet intime 2 13%
Par timidité 1 6%
Par pudeur 1 6%
Car il me connaît depuis longtemps 2 13%
Car c'est un homme 3 19%
Car je manque d'habitude 1 6%
54
ANNEXE 20 : LIEN ENTRE INTERROGATOIRE MEDECIN GENERALISTE ET GENE
Nombre de femmes que le médecin généraliste interroge sur leur santé gynécologique
Nombre de femmes que le médecin généraliste n’interroge pas sur leur santé gynécologique
Nombre de femmes gênées par l’interrogatoire gynécologique du médecin généraliste
8(19,5%) 31(37%)
Nombre de femmes non gênées par l’interrogatoire gynécologique du médecin généraliste
33(80,5%) 53(63%)
ANNEXE 21: LIEN ENTRE INTERROGATOIRE MEDECIN GENERALISTE ET COMPETENCES
Nombre de femmes que le médecin généraliste interroge sur leur santé gynécologique
Nombre de femmes que le médecin généraliste n’interroge pas sur leur santé gynécologique
Nombre de femmes jugeant le médecin généraliste compétent en gynécologie
17(71%) 9(22%)
Nombre de femmes ne jugeant pas le médecin généraliste compétent en gynécologie
7(29%) 32(78%)
ANNEXE 22: LIEN ENTRE INTERROGATOIRE MEDECIN GENERALISTE ET EQUIPEMENT
Nombre de femmes que le médecin généraliste interroge sur leur santé gynécologique
Nombre de femmes que le médecin généraliste n’interroge pas sur leur santé gynécologique
55
Nombre de femmes trouvant le médecin généraliste équipé pour la gynécologie
11(30%) 5(8%)
Nombre de femmes ne trouvant pas le médecin généraliste équipé pour la gynécologie
26(70%) 60(92%)
ANNEXE 23: CORRELATIONS ENTRE EXAMEN DU MEDECIN GENERALISTE ET GENE DES FEMMES
Nombre de femmes que le médecin généraliste examine sur le plan gynécologique
Nombre de femmes que le médecin généraliste n’examine pas sur le plan gynécologique
Nombre de femmes gênées par l’examen gynécologique du médecin généraliste
2(11%) 54(52%)
Nombre de femmes non gênées par l’examen gynécologique du médecin généraliste
16(89%) 50(48%)
ANNEXE 24: : CORRELATIONS ENTRE COMPETENCE DU MEDECIN GENERALISTE ET EXAMEN DU MEDECIN GENERALISTE
Nombre de femmes que le médecin généraliste examine sur le plan gynécologique
Nombre de femmes que le médecin généraliste n’examine pas sur le plan gynécologique
Nombre de femmes jugeant le médecin généraliste compétent en gynécologie
13(76,5%) 15(71,5%)
Nombre de femmes ne jugeant pas le médecin généraliste compétent en gynécologie
4(23,5%) 6(28,5%)
56
ANNEXE 25: CORRELATIONS ENTRE EXAMEN DU MEDECIN GENERALISTE ET EQUIPEMENT DE MEDECIN GENERALISTE SELON LES FEMMES
Nombre de femmes que le médecin généraliste examine sur le plan gynécologique
Nombre de femmes que le médecin généraliste n’examine pas sur le plan gynécologique
Nombre de femmes trouvant le médecin généraliste équipé pour la gynécologie
11(61%) 5(6%)
Nombre de femmes ne trouvant pas le médecin généraliste équipé pour la gynécologie
7(39%) 79(94%)
ANNEXE 26: LIEN ENTRE COUVERTURE DE SANTE ET LE FAIT DE CONSULTER SON MEDECIN GENERALISTE POUR DE LA GYNECOLOGIE
Nombre de femmes ayant la couverture médicale universelle ou l’aide médicale d’état
Nombre de femmes ayant la sécurité sociale avec ou sans mutuelle
Nombre de femmes consultant le médecin généraliste pour des raisons gynécologiques
6(60%) 37(40%)
Nombre de femmes ne consultant pas le médecin généraliste pour des raisons gynécologiques
4(40%) 55(60%)
ANNEXE 28: LIEN ENTRE AVANCE DES FRAIS CHEZ LE GYNECOLOISTE ET LE FAIT DE LE CONSULTER EN PREMIER
Nombre de femmes faisant l’avance des frais chez le gynécologue
n (%)
Nombre de femmes ne faisant pas l’avance des frais chez le gynécologue
57
n (%)
Nombre de réponses indiquant consulter en première intention le gynécologue 38(33%) 15(62,5%)
Nombre de réponses indiquant consulter en première intention le généraliste 77(67%) 9(37,5%)
ANNEXE 29: LIEN ENTRE DEPASSEMENT D’HONORAIRES DU GYNECOLISTE ET LE FAIT DE CONSULTER LE MEDECIN GENERALISTE POUR DE LA GYNECOLOGIE
Nombre de femmes ayant un dépassement d’honoraire chez le gynécologue
Nombre de femmes n’ayant pas de dépassement d’honoraire chez le gynécologue
Nombre de femmes consultant le médecin généraliste pour des raisons gynécologiques
13(30%) 29(39%)
Nombre de femmes ne consultant pas le médecin généraliste pour des raisons gynécologiques
30(70%) 46(61%)
ANNEXE 30: LIEN ENTRE DISPONIBILITE DU GYNECO SI URGENCE ET LE FAIT DE CONSULTER LE MEDECIN GENERALISTE POUR DE LA GYNECOLOGIE
Nombre de femmes ayant un gynécologue qui est disponible pour elles si urgence
Nombre de femmes ayant un gynécologue qui n’est pas disponible pour elles si urgence
Nombre de femmes consultant le médecin généraliste pour des raisons gynécologiques
30(39%) 13(100%)
Nombre de femmes ne consultant pas le médecin généraliste pour des raisons gynécologiques
47(61%) 0
58
ANNEXE 31: LIEN ENTRE LA FREQUENCE DE CONSULTATION CHEZ LE MEDECIN GENERALISTE ET LE FAIT DE LE CONSULTER POUR DE LA GYNECOLOGIE
Nombre de femmes consultant le médecin généraliste au maximum 5 fois par an
Nombre de femmes consultant le médecin généraliste plus de 5 fois par an
Nombre de femmes consultant le médecin généraliste pour des raisons gynécologiques
29(32,5%) 21(57%)
Nombre de femmes ne consultant pas le médecin généraliste pour des raisons gynécologiques
60(67,5%) 16(43%)
ANNEXE 32: LIEN ENTRE LE SEXE DU MEDECIN GENRALISTE ET LES CONSULTATIONS GYNECOLOGIQUE
Nombre de femmes ayant un médecin généraliste homme
Nombre de femmes ayant un médecin généraliste femme
Nombre de femmes consultant le médecin généraliste pour des raisons gynécologiques
47(40%) 10(38,5%)
Nombre de femmes ne consultant pas le médecin généraliste pour des raisons gynécologiques
70(60%) 16(61,5%)
59
7. BIBLIOGRAPHIE 1) ADELI Répartition des médecins spécialiste libéraux au 01/01/2003.
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22) Observatoire Thalès. Étude 2769. 15/9/1999.
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SOUTENANCE A CRETEIL
ANNEE : 2007
NOM ET PRENOM DE L’AUTEUR : ORA Mélanie
DIRECTEUR DE THESE : Docteur LEROUX Gérard
TITRE DE LA THESE : Orientation (médecin généraliste versus gynécologue) et motivations des femmes pour leurs prises en charge gynécologique de première intention.
RÉSUMÉ :
La carence prévisible en gynécologues dans les prochaines années laisse supposer une plus grande implication future du médecin généraliste dans la prise en charge gynécologique des patientes. Cette étude a été réalisée, d’une part, afin de connaître quel était actuellement l’interlocuteur choisi par les femmes face à divers motifs de consultation gynécologique, et d’autre part, afin de cibler les raisons de ces choix d’orientation. Les résultats révèlent que, pour la majorité des motifs de consultations gynécologiques, les femmes préfèrent s’adresser en première intention, au gynécologue. Le médecin généraliste n’intervient en premier lieu que pour les questions d’ostéoporose et de dépistage du SIDA. Afin d’expliquer cela, les femmes indiquent qu’elles jugent le gynécologue plus spécialisé et plus compétent. Elles évoquent de la pudeur à parler les premières de leur santé gynécologique au médecin généraliste. La seule motivation à le consulter en premier est l’urgence de la demande et l’indisponibilité du spécialiste. Dans l’ensemble, les femmes trouvent que le médecin généraliste ne les interroge pas et ne les examine pas, bien qu’elles déclarent qu’elles n’en seraient pas gênées. De plus, elles jugent le médecin généraliste peu compétent en la matière, mais, quand il s’implique plus dans leur santé gynécologique, elles sont plus clémentes. L’état actuel du choix d’orientation des femmes souligne que, face à la carence prévue en gynécologue, les médecins généralistes devront s’impliquer davantage dans la prise en charge gynécologique des patientes. Ils devront aussi s’appliquer à vaincre la pudeur des femmes et à convaincre sur leurs compétences en la matière.
The predictable deficiency in gynecologists in the next years lets suppose the future bigger involvement(implication) of the general practitioner in the gynaecological coverage(care) of the patients. This study was realized, on one hand, to know what was at present the interlocutor chosen by the women in front of diverse motives for gynaecological consultation, and on the other hand, to target the reasons of these choices of orientation. The results reveal that, for the majority of the motives for gynaecological consultations, the women prefer to address in first intention, to the gynecologist. The general practitioner intervenes first of all only for the questions of osteoporosis and screening of the AIDS. To explain it, the women indicate that they judge more specialized and more competent the gynecologist. They evoke of the modesty to speak about the first ones(nights) of their gynaecological health to the general practitioner. The only motivation to consult him in the first one is the urgency of the demand and the unavailability of the specialist. Altogether, the women find that the general practitioner does not question them and does not examine them, although they declare that they would not be hampered(bothered). Furthermore, they judge the little competent general practitioner on the subject, but, when he involves more in their gynaecological health, they are more clement. The current state of the choice of orientation of the women underlines that, in front of the deficiency foreseen(planned) in gynecologist, the general practitioners will have to get involved more in the gynaecological coverage(care) of the patients. They will also have to apply to overcome the modesty of the women and in convinces.