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Présentation de la Banque de France sur l'accès au crédit pour les entreprises
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Direction générale des StatistiquesDirection des Enquêtes et statistiques sectorielles
Direction générale des Études et des Relations internationalesDirection des Études microéconomiques et structurelles
Accès au crédit des PME :
quelles leçons tirer du rapprochement desdonnées d’enquête et des données de bilan?
Séminaire « Situation financière des entreprises »Paris, Banque de France, 23 septembre 2013
Elisabeth Kremp, Direction desenquêtes et statistiques sectorielleset NBER
Patrick Sevestre, Direction desétudes microéconomiques etstructurelles et Université Paris I
1 – Enquêtes et études économétriques sur l’accès aucrédit en France : un historique récent
En 2009 : peu d’information sur l’accès des PME au crédit,en France, comme dans les autres pays
Deux types de réponses1) Enquêtes auprès des entreprises
•
•
••
Enquête semestrielle de la BCE : Survey on the Survey on Access toFinance of SMEs (SAFE) in the Euro area mise en place à partir de 2009Enquêtes régulières semestrielle d’Oséo (Bpifrance),ou trimestrielle Baromètre KPMG - CGPME (2010-2012)Enquête ponctuelle qualitative de l’Insee /Eurostat (2011)Enquête trimestrielle de la BdF mise en place à partir du T2-2012
2) Études économétriques sur données d’entreprisesfrançaises
••
Alexandre & Buisson, 2010Kremp & Sevestre, 2010-2013
Des résultats cohérentsBanque de France
2 – La réponse des entreprises sur l’accès au créditbancaire d’après l’enquête de la BdF
- 20 à 25 % des PME demandent des nouveaux crédits chaque trimestre- Cette demande est largement satisfaite
Demande de nouveaux crédits% des entreprises
35
30
25
20
15
10
5
Obtention de nouveaux crédits% des entreprises ayant demandé un crédit
100
90
80
70
60
50
40
30
20
10
0
2623
21 2224
7 6 5 7 6
78 77 77 77 78
0T22012
T3 T4 T12013
T2 T22012
T3 T4 T12013
T2
Obtenu en totalitéRefusé par le banquier
Obtenu en grande partie (>75 %)Refusé par l’entreprise (coût/garanties trop élevés)
Obtenu en partie (<75 %)Sans réponse
3 – Des résultats comparables à ceux de l’enquête BCE
Nouveaux crédits : (trésorerie + investissement)Demande Obtention totale ou à plus de 75 %
79 %86 %
77 %84 %
34 %
31 %
T2 2012+T3 2012
30 %
28 %
T4 2012+T1 2013 T2 2012+T3 2012 T4 2012+T1 2013
SAFE BDF SAFE BDF
Source : Accès au crédit des PME et ETI, fléchissement de l’offre ou moindre demande, Bulletin de la Banque de France, N 192, 2e trimestre 2013.Champ : l’enquête BdF concerne chaque trimestre plus de 3000 PME de l’industrie et des services ayant déclaré une autonomie en matière dedécision de crédit tandis que l’enquête SAFE interroge semestriellement en France 900 PME de l’industrie, des services et également de laconstruction et du commerce.
4 – Des différences selon la nature des crédits
- La demande de crédit de trésorerie est moins soutenue que cellerelative aux crédits d’investissement…
Demande de nouveaux crédits par les PME (% des entreprises)
Crédits de trésorerie
30
25
20
Crédits d’investissement
30
25
20
2119 18 18 18
15
10
5
86 6 6
15
810
5
0T22012
T3 T4 T12013
T2
0T22012
T3 T4 T12013
T2
Source : Banque de France
4 – Des différences selon la nature des crédits – suite
… mais l’accès au crédit de trésorerie est plus restreintque celui aux crédits d’investissement, qui reste largement satisfait
Obtention de nouveaux crédits des PME (% des entreprises ayant demandé)
Crédits de trésorerie100
90
80
70
60
50
40
30
20
10
0
100
90
80
70
60
50
40
30
20
10
0
Crédits d’investissement
5 5 4 5 5
13 99 12
9
84 82 83 83 83
59 60 54 57 63
T22012
T3 T4 T12013
T2 T22012
T3 T4 T12013
T2
Obtenu en totalitéRefusé par le banquier
Obtenu en grande partie (>75 %)Refusé par l’entreprise (coût/garanties trop élevés)
Obtenu en partie (<75 %)Sans réponse
5 – Une source d’information alternative pour évaluerla demande et l’offre de crédit : un modèleéconométrique de déséquilibre (Kremp & Sevestre, 2010-2013)
1. 60 000 PME indépendantes entre 2000 et 2010 + actualisation 2011-2012.
2. Les banques ont utilisé des critères plus sévères sur la période de la crisefinancière (2007-2009)
Cependant, l’essentiel de la faible performance de distribution du créditbancaire s’explique par une faible demande, plutôt que par une restrictionde l’offre de crédit : peu de rationnement que ce soit rationnement strict oupartiel
Légère augmentation du rationnement du crédit en 2009
3.
4.
5. Les données d’enquête sur le coût du crédit suggèrent qu’après la fortebaisse du taux de la BCE qui a suivi la chute de Lehman Brothers, lesbanques ont augmenté la hiérarchie des taux en fonction de la taille des
entreprises et de la qualité des garanties
Banque de France
6 – Évaluation du rationnement partiel 2007-2010(en % des entreprises avec crédits)
30%
25,8%25%
20%
15,3%15%
12,3%
8,8%10%
7,7%6,9%
13,0%
8,4%6,9%
6,2% 6,8% 6,4%6,8% 8,0%
9,0%10,3%
7,1% 6,6%7,8% 8,3%
6,0%5,9%7,4%6,8% 7,60%6,7%
5%
0%
Très(Bil
Petites
(0,5<Bil
Moyennes
(1<Bil
Cotationdégradée2007 2008 2009 2010
GrandesEnsemble
rationnement partiel - Ensemble rationnement partiel - Industrie
Précision : la taille des entreprises est définie à partir du total du bilan (Bil dans la légende)Source : Did the crisis induce credit rationing for french SMEs? E.Kremp et P.Sevestre, Journal of Banking and Finance, (2013), 3575-3772, October
Cotation
non
JeunesMatures
6 – Évaluation du rationnement partiel 2010-2012 - suite(en % des entreprises avec crédits)
25%
21,7%
20%
15%
10% 9,2%
6,3%7,4%
8,7%
6,3%5,9%4,9%
6,2% 6,0%6,3%5,3%
5%
0%
Très(Bil
Petites
(0,5<Bil
Moyennes
(1<BilGrandesEnsemble
Précision : la taille des entreprises est définie à partir du total du bilan (Bil dans la légende)Source : Estimation du modèles Kremp & Sevestre (2013) sur la période 2010-2012
CotationdégradéeCotation
non
20102011 2012 MaturesJeunes
7 – Évaluation du rationnement total - 2010-2012(en % des entreprises sans crédit)
15%
13%
11%
9%
7%
23,5%
5,1%5%
3,5%
3%
1%
2,0% 2,2% 2,2%1,7% 1,8% 1,7% 2,0%
1,2%1,9%
EnsembleTrès(Bil
Petites
(0,5<Bil
Moyennes
(1<BilGrandes
-1%
Précision : la taille des entreprises est définie à partir du total du bilan (Bil dans la légende)Source : Estimation du modèles Kremp & Sevestre (2013) sur la période 2010-2012
CotationdégradéeCotation
non
Paris, 28 juin 2011
2010 20122011 JeunesMatures
8 – Enquêtes et études économétriques aboutissentau même constat
Plutôt une moindre demande de crédit de la part desentreprises qu’un fléchissement de l’offre : lesdifficultés d’accès au crédit, en France, sont restéesd’ampleur limitée, même pendant la crise
Seules les entreprises en situation financière précaire(mauvaise cotation BdF) ont de vraies difficultésd’accès au crédit bancaire
Les plus petites PME et les plus jeunes ontégalement un peu plus de difficultés à accéder aucrédit bancaire
Banque de France
9 – Enquêtes et études économétriques :substituts ou compléments?
La nouvelle enquête auprès des PME/ETI à la BdF fournit uneinformation fréquente et rapide sur la perception de l’accès aufinancement bancaire de la part des PME et des ETI dans l’industrieet les services en France
• Dés début juillet 2013 : informations sur le T2
• Dés début octobre 2013 : informations sur le T3
Les études économétriques gardent leur utilité
• Elles identifient l’impact respectif des effets d’offre et dedemande
• Elles permettent de simuler l’impact des évolutionspotentielles de la situation des entreprises sur leur accèsau crédit
Banque de France
10 – Les facteurs explicatifs pris en compte dans lemodèle
DEMANDE : Xd
la taille de l’entreprisele taux d’intérêt apparentses ressources internes(excédent brut d’exploitation)
• ses ressources externesalternatives mesurées parl’ensemble des financementsnon bancaires, dont les délais depaiement
• son investissement• ses besoins en fonds de
roulement(ces 4 grandeurs étant rapportées
au total du bilan)
•••
OFFRE : Xs
• la taille de l’entreprise• son âge• une éventuelle dégradationde la cotation par la BdF• son endettement rapporté àson cash-flow en t-1• sa profitabilité en t-1• le collatéral (les garanties)
Banque de France
11 – Trois exemples de simulation
Rationnement partiel Rationnement total sursur la période 2010-2012 la période 2010-2012
Rationnement dans lasituation de référence
Effet d’une augmentationde 20 % de
• Investissement
• Profitabilité en t-1
• Collatéral
+ 2,2 points
- 0,3 point
- 0,5 point
+0,6 point
- 0,0 point
- 0,1 point
6,3 % 2 ,0%
Note : Chaque choc est effectué toutes choses égales par ailleurs
12 – Conclusions
Cohérence et complémentarité des enquêtes et desétudes économétriques disponibles montrant que :
Plutôt un faible dynamisme de la demande decrédit des PME qu’un fléchissement de l’offre
Les plus petites, les plus jeunes et surtout les plusfragiles financièrement sont plus fortementcontraintes
Selon notre modèle, une reprise del’investissement est susceptible d’entraîner uneaugmentation du rationnement d’ampleur toutefoislimitée
Banque de France
Demande et utilisation de lignes de crédit des PME
Quel que soit le trimestre, les PME demandent moins de lignes de crédit que les ETIL’utilisation des lignes de crédit est restée plutôt stable au cours de la période
Demande par les PME (12 derniers mois) Utilisation par les PME (3 derniers mois)
66 % 66 % 68 % 68 %
39 % 37 % 34 % 33 %
T2 2012 T3 2012 T4 2012 T1 2013T2 2012 T3 2012 T4 2012 T1 2013
Révisions des lignes, coûts et garanties PME
1 - 10% des PME subissent une révision à la baisse de leurs lignes de crédit2 - 10% des PME se voient demander des garanties supplémentaires3 - Les PME ne perçoivent pas pour la plupart d’augmentation du coût du crédit
Révision des lignes de crédit par lebanquier
(3 derniers mois)
Coût global du financement perçu stableou en baisse
71 % 72 % 73 % 72 %9%
T2 2012
8%
T3 2012
8%
T4 2012
10 %
T1 2013
Demande de nouvelles garanties par lebanquier
9%
T2 2012
10 %
T3 2012
9%
T4 2012
10 %
T1 2013
T2 2012 T3 2012 T4 2012 T1 2013
Qu’ont répondu les entreprises sur l’accès au créditbancaire dans SAFE?
* Entre 1/4 et 1/3 des PME font une demande de crédit bancaire un trimestre ou un semestre donné* Parmi celles qui demandent un crédit, seule une petite proportion subit un rationnement total ou partiel
=> La proportion globale de PME qui répondre subir un rationnement du crédit est faible
% de PME ayant demandé uncrédit bancaire
35% 20%
18%
16%
25%
20%
15%
10%
5%
0%
14%
12%
10%
8%
6%
4%
2%
0%
Conditions d'accès au créditdéclarées par les PME
30%
Ensemble dont microdes PME (<=9)
dont dontpetites moyennes(10-49) ( 50-249)
Ensembledes PME
dont micro(<=9)
dont petites(10-49)
dontmoyennes( 50-249)
% partiel. rationnées parmi celles ayant demandé un crédit
Source : BCE, enquêtes SAFE 2009% totalement rationnées parmi celles ayant demandé un crédit